l'ecole primaire, 28 février 1947

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SION, 28 Février 1947 . No 10. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOC'IJ:TÉ VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50 66ème Année. " abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement r. t. &il COllcerne la publication doit être adressé directement a' M CI BÉRARD 1 t't t S' " , ns 1 u eur, lerre -- Les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gare Téléphone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 28 février 1947

. r 1. Darbellay René, inst. Liddes

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Banque Golay et Cie, Paix 4, Lausanne.

SION, 28 Février 1947 . No 10.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC'IJ:TÉ VALAISANNE

D'EDUCATION

AB 0 N N E MENT AN NUE L: Fr. 7.50

66ème Année.

" abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement r. t. &il COllcerne la publication doit être adressé directement a' M CI BÉRARD 1 t't t S' " , ns 1 u eur, lerre

-- Les annonces sont reçues exclusivement par --PUBlICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION Avenue de 10 Gare Téléphone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 28 février 1947

NOUVEAUTES:

Benvegnin (L), CaPI (E.) el Piguat (o.) Traité de vinification. Un volume de 576 p., 15 X 22, avec 171 il1ustrations dans Œe texte et hors texte et 13 tableaux numériques, relié avec couverture en couleurs de Géa Augsbourg Fr. 10,-

L 'excellence d 'un vin ne dépend !pas seulelnent du sol, mais surtout des soins qu'on apporte à sa préparation. Oeno­logues et 'vigneTons, cavistes et tonneliers, cafetiers et hôte­lim~s trouveront dans ce livre tous les renseignements con­cernant la technique du vin qui s'est considérablement améliorée depuis quel'ques années.

Fankhauser (F.): Economie forestièree Guide pratique. 4e édition par M. Pe­titmermet. - Un volUIDre de 388 p., 15X22, avec 132 fig. ,dans :le texte et 7 ,plan,ches hors texte, relié avec couverture i'llustrée • Fr, 11.-

Descri.ption de la forêt et examen détaillé de toutes les opérartions visant à s'Ün ' entretien, à son rajeunissenlent et à son exploitation. Sylviculteurs, /propriétaires, gardes, ingé­nieurs feront leur guide de cet ouvrage très con1Iplet, adapté d 'al)rès la 7e édition allelllande.

Dans lIa 'coUection des « Petits atlas de poche Payot )}

GUggiSberg (C.A. W.) : Coléoptères et autres insectes. - Un volume de 80 p., 15 X 10,5, avec 27 pl. en couleurs, relié. Fr. 4.80

Les insectes sont innonlbrables et on les rencontre par­tout. Il i'llllPortait de leur 'conSU'CI~er dans cette collectlÎ.on après 'les pa'pillons, un volume qui Tenfennât la descriptio~ et la reJproduction de ;pllus de 300 espèces panlli les plus Té­pandues, ainsi qu'une étude liIninaire sur la s,tructure des insectes.

LIBRAI lE PAYOT Lausanne - Genève - Neuchâtel - Vevey - Montreux

Berne - Bâle - Zurich

SJON, 28 Février 1947. No 10. 66ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA socla~ VALAISANNE D'IËDUCATION

"OIMlMAlIHE : üo.N.uMfUNIrcATI'ÛNi~, DIV.ElRISlES: Ex,alme.ne d'a'p~itu­,de.s IPhysiques de fin de scolante:en. 1947, - IBr~vet d·e !Oapac.lte. --:­,Conférenices annueUe,s, - ASBo,cJ.atlOl1 des ullaltres de gymnastI­que du Valais Romand, - 515ème CO'llol'S JlŒ'IID,al Buiss'e ,de tTavai~ n'-la11'1l'e,] et d'école activ,e. - PA,RTIE PEDAGOGIQUE: La bonte chez l'éduoateur. - Voix dEI sirènes, voix mate,rnelles. - PARTIE PRATIQUE: Centre d'intérêt. - Promenade à tr,avers la langue française. - Textes d'orthogl'a,phe. - Fiches scolaires. - Histoire. - Bibliographie,

Examens d'aptitudes ph~siques de fin de scolarité en 1947 , .

Les exanlens d'Uip'titll'des physique.s de fin de SlcO'ladté se feront dans le courant ·du mois d'avril (pour Ues ·coHèges, avant Pâques) .

N"ayant pu obtenir de Berne .des instructions précises à ce sujet, voici quelles sont le:s 'conditions que nous imposons 'cette année:

1. La ,11l'arche de 16 Ion. ,est sU:PlPrjJll~ée. I. Les autres é.preuves restent 'les 'mêlnes que l'année der­

nière. Cependant, poür le grimiPer à la corde, le temlps est i:lli­mité. Les conditions à reu'IllpJir pour l'éus'sir l'exaIuen sont donc tes Isuivantes :

1, Coul1s'e de 80 m, en 12'8". 2. Saut en longueur 3 ln. 50. 3. Lancer de pierr,e (80 grammes) à 38 l'Il. 4. Grimper, perche de 5 m. en 8'6" .

ou cOl~de 5 m ., telnps jJ]..Iinlité. 5, Jet du 'boulet, 4 kg., 10 m . (total du jet g. et dr.)

ou 5 k,g., 9 ·m . (idem). 6, Sauts avec appui, poutre de 100 '()1n, de hauteur, 2 s'auts

différents. Le Chef du DélPal~ement de l'Instruction publique:

'Sig. Cyr. PITTELOUD .

Page 3: L'Ecole primaire, 28 février 1947

- 3-0.6 -

Brevet de' capacité

Les instituteurs et l,es insltitutrices non encore en possession du brevet de tca,pacHé ont à analyser, Icomme travail annuel, 'l'ouv/rage du -chanoine H. Pradel:

« Pàrents et Maîtres) collaborons » *)

Ceux qui dÜ'ivent passer le brevet en 1947 (c'est--à-dire -les ,candidats sortis des Ecoles nonnales en 1942 'et ceux des .années précédentes qui ne seraient /pas encore en règJI'e) enverroIlIf: 'leur travail à leur ins:p ercteur pour le 15 'lnai 'au plus t[lJI'ld, Les autres pour le 1 el' octobre.

Le Chef du DépaTtement Ide .l'InstrUJction ipubHque : Cyr. Pitteloud.

*) POUl' olbtenir l'ouvralge, IS adre,sBer à la .directio,n de l"Ecole nomn.a'le d'es instituteuH3, ,s ion. ILe nombre Ides exem,plaires trouvés en hbraü ie é,tant limité, ,passez i'l11'médiatement votre ,commande s.i vous tdés,jr ez etl'e servis. Prix: Fr. 1.-.

Conférence annuelle du District d'Entremont

L'a conférence annuelle des iIlistituteurs et des institutrices du district d'Entrelnont aur.a ili-eu Je 18 ,mal's, à 9 heures et deunie, à Vollèges.

Ordre du jour: 1) Lecture du protocole de 1,a dernière réunion. 2) Prindpes et métholdes des nouveaux examens des re­

icrues. 'Conférence de .Monsieur le ,coUonel Chantrens expert en chef aux exanl'ens péd3lgo,giques des recrues:

3) Leçon démonstration. 4) Divers. - 5) Dîner.

Présence oblHgatoive. Les ,membres des 'commissions s'cÜ'laires sont 'cordiaolement invités.

Bagnes, .le 19 février 1947.

L'in~pecteur: Louis Gailland.

Distric t de rnartigny

La Conférence annueLle des instituteurs ,et des institutrices du district de J\tlartigny aur,a Heu à Leytron, ,le jeudi 20 mars 19~ 7, à 9 heures, là 1a salll-e 'Paroisisiale, avec l'ürdre du jour SUIvant:

1) Affaires adnlinÎ'Stratives et 'com'ml.lJllications diverses. 2) Conférence de M.onSlÎeur le ·colonel Ghantrens, expert en

-307. -

'chef aux examens ,péda,gogiqu-es des recrues, sur l'E-ducation nationaJ·e. "

3) DÏJslcuSision et éventuellem,ent resoluhons. 4) Div'ers - 5) Dîner. . t E P ' ce . obligatoiTe pour tout Le personnéll enseIgnan. II

reseIli -' . ' . Mr l'institu-cas ' d'empêchement pour .raison ŒnaJeur,e, aVl'SeI te-UI' Roduit Mi,chel secrétaIre de la Conference. C.

' d' 1 membres des omlllUS­Invi1ation pressante .et leor . I~ eaux, . ' de sions scolaires, 'aux anciens ÏJIlishtuteurs et a tous les amIS l'Eooole.

Producti.ons de la chOl~aŒe du ,dishict. L'in~p'ecteur 'scoLaire: P. Thomas.

District de St .. maurice La f ' annu~ne .des Îil1stituteurs et institutrices du con -erence ., di 4 m,ars

district .de St-Maurice aura l~eu a CoUonges, le mal' 1947, avec l'ordre du jour 'suIvant:

1 9 h· 15, mes1s'e. il dl 1 . ' on 2' 9 h 4·5 ·séance de travail à la grande sa e e' a mt~s

. co~,mu~ale. Conférence de MonSlieu~ le c?lon-el J au-t en chef aux exam,ens pedago.gIqu-eS des re-trens, exper . '"

crues, 'sur 1'éducation nahonale.

3. Dîner. . L' Dupont La-4. Conférence de Monsieur ~e chanOIne ~on -

.chenall, professeur au coillege de St-MaUrIce. l . L'inspecteur scolaire: C. Fo lomer.

District d'Hérens

La Confér·ence annuel1le des instituteurs du district d'Hér-ens aura lieu à Nax, le jeudi 13 mars 1947.

Ordre du jour: . 1. 9 h. 30, messe.

2. Confér,ence .de Monsieur le colonel Chantrens. 3. Divers. - 4· Dîner. .

. L'ins.pecteur scol,aire : S. Rouzller.

flssociation des maîtres de gymnastique du \7alais Romand .

1 La ,co't~soation de 1947 ne S'eu';a pas prise en rembour~emen,,\ Le Ic~issier prie donc les re'tardataü'es de veI,s-er ,au pl us to Fr. 5.- sur 'compte .de 'chèques Hc 838.

Page 4: L'Ecole primaire, 28 février 1947

- 3'Ü8 -

II. L' AM-G VR. organise -puur les instituteurs et institutrices -les Cours de Igymnasrtique 'ci-dessous:

Rasselnblenlent à la lnaison d'école Direction .' 1. Vlssole, le .1nal~di 11 l1larS, à 13 h. 30 J. Crettaz 2. Montana-V111age, vendredi 7 mars, .à 13 h. 30 F . Dayer 3. Grône, vendredi 7 nlars, à 13 h. 30 E. Rovier 4. Nax, samedi 8 Inars, à 13 h. 30 O. Bih: 5. Ayent (St-Roma,in), ,salnedi 8 mars, à 13 h. 30 H. Bridy 6. Hérém·ence, samedi 15 ·mars, à 13 h. 30 F. Dayer 7. Nendaz (Hasse), vendredi 14 mars, à 13 h. 35 R. Frossard 8. V étroz, sauneJdi 8 Inal1s, à 13 h. 30 R. Frossard 9. St-Pierre de Cl1ages, vendredi 7 mars, à 13 h. 30 R. Rieder

10. Saxon, H1a11di '11 l1larS, à 13 h. 30 L. Monnet 11. Fuilly (Vers l'E,glise), samedi 8 maps, à 13 h . 45 J. Vuignier 12. Martigny-Bourg, 11laldi Il Inars, à .13 h. 45 J. Vuignier 13. Châlble, vendredi 7 'l11ar,S, à 13 h. 30 L. MOl1net 14. Ors'ières, vendredi 14 111'arS, à 13 h. 30 G. Rausis 15. Sal'van, l1lafldi Il luars, à 14 h. 15 M. Bov.en 16. Troistor.renbs, sa.lnedi 8 Inal~S, à 13 h. 30 F . Vernay 17. Vouvry, salnedi 8 111arS, à 13 h. 30 P. Pignat

, Le ,Chef du ~).~partenlent de il'Il1'strUiction pub1ique a'ocorde l e conge aux pafltlJclpall1ts à ces ,cours. Chacun Pl1endra avec soi .Je Imanuel de gy:Innastique et son équLpement de travai'l (pan­toufles, éventueLlenlent training.)

Que~lques rar·es ,collègues n'ont pas ·suivi nos cours de no­veInbre. Nous e:spérons que, cette fois, tous Vliendront rafraîchir leurs ,connaissances et chercher ·queLques ~dé·es nouveliles pour leurs l,eçons du printelnps.

POUl' r ANIGVR .' Le c0111ité technique.

56ème Cours not'mal suisse de travail manuel et d'école active, Romanshorn

La Société suisse de travail Inanuel et de rMorIne scolaire org,anise cette année, à ROlnanshorn, du 14 juillet au 9 août et du 29 septenlbre au 25 octO'bre le 56me Cours norJ11:al suisse de tra­va11 'manuel et d'écOtle .active.

Ce cours, placé sous Ja haute sUl'reiliance du Département ùe l'Insbruction publique du canton .de Thur,govie cOl1liprend les. sections suivantes:

I. COURS D'ETE:

A. Cours techniques

1. Travail Inanue:l, -cours Ipréiparwtoire (lre-4e années . scolaires) 21. VII-9. VUI

- 3D!) -

2. Cartonnage (4èlne-6ènle années scolaires 14. VII-9. VIII 3. Travaux slUr bois (71ne-9,lne années Stco.l1aires 14. VII-9. VIII 4 Menuis'erie élénlentaire (classes sans il1'stal.compl.)

14. VII-26. VII 5 ScuLpture (7èll1e-9èlne années s'colaires) 28. VII-9. VIII

B. Cours didactiques

6. EcÛ'le a,ctiv'e, degré inférieur (lère-3ème années scolaires) 21. VII-9. VIII

7. Ecole active, degré Imoyen (4èllle-6èlne années scolaires) 21. VII-9. VIII

8. Ecole aotive, degré supér.ieur (ens'ei.gn. générUll, 7Jl11e-9me) 28. VII-9. VIII

g. Education civique des jeunes fÏliles (7ènle-9èlne années sc.) 14. VII-l9. VII

10. Biologie (Ecole ,prim. sup. et éco.le secondaire) 14. VII-24. VII 11. Physique et chinlie (E-co.le prÏlnaire sup. et é.cole second.)

, 28. VII-7. VIII 12. Ensei,gneulent de la .langue nlaternel1e (Jangue aLlemande)

21. VII-26. VII 13. GéogrUlphie, histoire du ;pays nata.l

(Heimatkundeunterri-cht) 14;. VII-19. VII 14. Musique populaire et s'cOilaire 14. VII-19. VII 15. Dessin technique (Ecole prim. sup. et éco1le sec. 14. VII-22. VII 16. Dessin au tableau noir et tenue des cahie.rs 28. VII-3. VIII

2. COUHS D'AUTOMNE

Organisés pour la première .foi.s, ces cours ont lieu égale-111e11't à ROlllanshorn et sont réservés aux membres du corps en­seignant des das'ses de ca,miPagne.

A. Cours techniques 1. Cartonnage (4èlne-6èlne années scolaires) 29. IX-25. X. 2. TravUiux ,sur bois (7èlue-9ènle années scolaüres) 29. IX-25. X ~~. Menuiserie élélnentai:re (olasses sans instal. cornpl.)

29. IX-lI. X J. Scülpture (7ènle-9ènle années s,colaires) 13. X-25. X

B. Cours didactiques 5. E'cole a.ctive, degré inférieur, Ilangue alJlelnande 6. X-18. X Ô. E-cole active, degré supérieur, langue allemande 6. X-18. X i. Enseignenlent de la langue nllaterneMe, langue allemande

29. IX-4. X S. Dessin ;au tableau noir et tenue des cahiers 20. X-25. X

Le progranl11le détaillé paraîtra ,au dé?ut de 'l~aTs; ill peut être, obtenu auprès des , Départements de J InstNwhon publIque cantonaux, ,des EXJpositions &co.lahes pe:nnanentes et de la Direc­Hon des cours, Monsieur p. Giezendanner, institut'eur, ROlnans-

1

Page 5: L'Ecole primaire, 28 février 1947

---- 310 - '

horn, tél. 6 39 48. Les ins,crlptions .aux C-OUllS d'été et d'automne doivent parveni-r au Département de l'Instruction !publique du canton de domicile jusqu'au 21 avril au plus tard. Les ,collègues des différen-t.s deg.rés sont co-rdialement invités à suivre ·ces cours.

P AR1rJ[E PEDAGOG J[aUE

La bonté chez J'éducateur Si l''On nous demandait ,quelle est la 'qualité la plus néces­

saire à l'éducateur, nous répondrions sans hésiter ,que ,c'est la bonté. Sans la bonté, en effet, les autres qualités, même la piété, ne seraient ,guère appréciées et n'exer,c-eraient qu'une .médiocre influence sur les enfants.

VoHà pouf'quoi Notre-Seigneur, le modèle des éducateurs, qui est venu ·sauver les hommes, leur enseigner et leur faire pratiquer une morale sublime, mais austère, .qui les invite à le suivre et à l'imiter, a voulu être bon ,et en a donné des ,preuves i~lnombrables. Il s'est nlontré bon à l'égard des enfants qu'il voulait qu'on laissât s'approcher de lui et ,qu'E ,caressait de ses mains 'divines; bon vis-à-vis du pécheur !qu'il comparait à la brebis égarée qu'il ,cherche, retrouve et ramène sur ses . épaules ~u bercail; bon pour les apôtres, frustes bateliers, durs à saisir son enseigr:tement; bon pour saint Pierre qui le trahit; bon même pour Judas, ,qui l1e vendit 'et ne répondit pas aux avaIlJces de son Maître; bon encore aujourd'hui dans le Sacrement de l'autel, où il s'im'mo'le et se donne en nourriture à d'indignes ·créatures.

La bonté est une si grande vertu que, .selon Bos&uet, ,c'est ·celle-Ià 'que Dieu mit en premier lieu dans le cœur humain, quand il le ,créa.

Qu'on nous permette de citer .ici ·les belles paroles que le P. Lacordair,e adressait un jour à un jeune homlne :

« Par-dessus toute ,chose, sO.yez bon; la bonté est ·ce qui res­:semhle le plus à Dieu et ce ,qui désarme le :plus les hommes. Vous en avez des traces dans l'âm,e, mais ce s'Ont des sil[ons que l'on ne creuse jamais assez. Vos lèvres et vos yeux ne sont pas encore aussi bienveillants qu'ils pourraient l'être, ,et .aucun art ne p. ·ut leur donner ,ce ·caractère que la cultur·e intérieure de la bonté. Une -pensée aimable et douc·e à l'égard des autres finit par s'em­pr€;indre dans la physionomie et par lui donner un 'cachet qui attire tous les cœurs. Je n'ai jamais reslsenti d'affection que

- 311-

pour la bonté rendue sensible dans les traits du visage. Tout ce ,qui ne l'a point me lais·se froid, même les têtes où respire le gé­nie; ·mais le premier homme venu, qui me ,cause l'i.mpression d'êh'e bon, me touche et- nle séduit».

Que l'éducateur s'-efforce donc _ d'acquérir cette pr.écieuse qUlalité ,qui lui donnera un as'cendant irrésis~ible sur tous ,ceux qui l 'approcheront, qui lui :permettra d'exercer une influenc-e s·alu­taire sur ,les' enfants 'confiés à ses soins et de les rapprocher plus faciLement de Dieu, réalisant alors -la be~le parole de saint Fran­çois .de Sales :' «Mon Dieu, faites que j"apprO'che de vous ceux qui s'ajPlProchent de nl'Oi.» C'est pa!r sa bonté, sa douceur, que ce grand ' a.pôtre -du Chablais a ramené dans le Ibercail de l'Eglis·e plus de s'Oixante-dix miJI:le hérétitques.

Puisque lIa bonté est une si exceHente 'ch'Ose, peut-eUe 'aller à fexlcès, ,ear l'on enteI1Jd diTe de tem.ps en tem:ps que teN'e personne est trop bonne? Nous ne 'croyons pas; il n'y a jamais d'excès dans la vertu, dans une bonne qualité .quelconque. Voilà pour­quoi le te-rme énormément (au delà de la !m·esure) dont on se sert quelquefoj,s est fort mal employé. Ainsi on ne dira pas: il a énormém·ent .d'esprit, de bon sens, de .charité, etc. Dans 'ces ,choses il n'y a pas ,d'eXicès. Dieu ,est la bonté infinie; :le taxer d'être trop bon, -de dé.passer la mesure s·erait un blasphème.

Juger 'que quetqu'un est trop hon, c'est tout simplement l'ac­cuser de faibles'se. Or, ,faiblesse et honté sont deux ,choses· bien différentes.; la farhlesse est une déviation .de la bonté, une bonté mal appliquée. La fermeté et la bonté .peuvent marcher parallè­,lem-ent. On peut même dire que ,la fermeté est une forme de la bonté; c'est parce qu'on allne quel/qu'un, qu'on lui veut du bien qu'on s'etffO>l~cera de l'empêcher de faire des Ichutes, qu'on re­courra au ,châti-ment pour le corriger; de ·~à l'adage: Qui aime bien châtie bien. Ce qui doit -donc accompa.gner la bonté, c'est le bon ·sens, le tact; ,mlais qu'·on ne ,craigne nullement les ex·cès dans la pratique de cette éminente v·ertu. La 'crainte d'aller. trop loin fait que s'Ouvent on ne va .pas assez loin.

Que le lecteur nous permette de terminer les lignes ci-dessus par un petit hommage poétique à la bonté:

A quoi devons-nous notre douce patrie, De 1alcs d'azur, de monts neigeux -embe-llie, Et dont l'alpe, l'été, est toute fleurie; Ses verdoyants ·et r'OmanHques vallons, Où -se blottis.sent de ,charmantes maisons Et où résonnent de joyeux caTillons ?

A la bonté.

***

Page 6: L'Ecole primaire, 28 février 1947

D'où nous viennent le sourire d'une mère Le bras nourricier et prote.cteur d'un .père: Les embrasselnents d'une sœur, d'un frère, Cette 'si pure, si douce affection, Souf'ce d'une sage admiration Ou d'une très ,fili'ale SOlilllission ?

De la bonté.

* :(. *' Par quoi les éducateurs de l.a jeunesse Doivent-ils avec éner.gie et tendresse Agir 'constam,ment contre toute faibles,se Orner l'intelligence de leurs -enfants, Extirper de leur cœur les ulauvais penchants Et façOIU1.er .des chrétiens forts et ardents?

Par la bonté.

* * * COn1.lnent s'appelle la vei'tu ilnagnaninle Qui, trônant 'calme sur une haute -cime, Attir,e -ce qu'i'l y a .de ;plus intÏ!Ine, Règne, con1mande, diTige tout 'Sans heur,t, Auprès -de la.queHe on va avec honheur 'Chef!cher conseil ,et réconfort pour le Icœur ?

-C'est ,la bonté. J.

Constantes pédagogiques chrétiennes

Voix de sirènes, voix maternelle .En 'ce n1Ï-fév,rier retentit le dic du sécateur. D'un coup sec,

le vlgneron tral1che suivant la règle trad~tionnelle : trois cornes ù deux ou 'trois bourgeons,

« Vous êtes bién 'cruel de tJai'iller ainsi dans ~e vif ! » « I[ faut ça, sinon on n'a rien de hon. » « Vous épargnez du n10i11's Œes 'cépa.ges J€S plus ten.dres ? »

« Bien au 'col1brair,e. C'est 'ceux-là qu'il faut amputeJ.' avec le plus .de soin si on veut obtenir un pied v1goureux. »

Le vigneron ne doute pas un insrtant de la va1euT de sa lnétho:de. De lnême lia pédagogie traditionnel~e 'connaît Œe prix d'un Tégüne slcOllaÏIe ,plutôt austère. EHe sait que ,la bonne di'Sci­p1ill1e raisonnable tem.!péré-e par le sen'ÎÎlnent de l'équité ,et la cO(lIllPréhension des situations partÏ'culières confère à la vie sco­la~re quelque chose de soUde, de sûr et .de vigoU'reux. L'enfant ,est traité gaiIhurdement, Inais non à la S'ipartiate.

La voix InaternelŒ-e de l'Eg)lise venait souligner d'un 01'OS . 0

traIt 'cette façon de lnener la jeunesse en ipréconisan~ fortelnent

- ~1'3-

l'eslprit de sa,crifice. L!es génél'ationschrétiennes ,qui Ilu'éditaient avec ipi-édilection Ja passion du Sauveur et la cÜonl1passion de la dhnine Mère n 'étaÎ'ent rp'as tentées de gâter les enrfalltts : œ qu'il faut et Ice qui est utile, le reste très ipaI'cÎlnonieus€lll1en't.

Depuis un qua'rt de sièdle 'et plus ouvertem,ent dans les der­nières ·.annép,s, nos éc01es senl'blent iprêter une oreiUe trop com­plaisante à des voix de sirènes. Déjà dans beaucoup de familles, l'édUJcation 111dHe est dev-enU'e un nouvell évangi~'e et nous voyons sc réalliser la parole de :Mgr Gibier: « Tout languit, tout ·s'éüole, tout ,meurt dans J'enfant à qui on ne irefus'e rien . }) QueUes pi­lleuses figures ,que ces garçons et ces fNlles elll1nuril'lotés en hiver, II ,peine habi'm,és en été, gavés de gâteries et suivant leurs trente­six vo1lontés !

Les ipseudo-rpliophètes du ,coran pédagogi'que modern-e ne manquent pas de .raison. Ils répètent 'qu'il} y a dans l'enfant des trésors latents ,que l'ancienne sévérité a l~efoulés, des gennes de génie qu'on étouffe en traitant les jeunes iCOllllne on [''a fait jusqu'ici. Il faut laiss'er libre jeu à la spontanéité de ['enfant, éc'arter les obstadles qui ;pourraient s'opposer à son épanoui'Ssem,ent et faire confiance à 'la bonne nature qui finira par trouver un équiŒibre hanllonieux.

Toujours les n1êmes rêveries dangereüses sur la bonté fon­cière, niant les blessul ers de la faute orÏ'gineme. En abandonnant le jardin de 'l'enfance aux vé,g'étations 'spontanées, on y ven'a pousser surtout des herbes folles et des fleurs du mal.

Les Inêlnes souffrles langoul'eux ll1Urolllurent ~eur ref'rain de la c1asse où tout ne serait que joie ,et -progresserait sous l'é1lan rI1agique de l'intérêt à jet Iconltinu.

Un instituteur qui -s'était laissé !pioper Ipm' le 111ÎroitellneIiIt de ;1a réolmne ,avoua que, pour ne Ipas assister à 1a dégringolade de la fOl'll1ation inteTlectue'lle, i;l revint su'brelpticement aux vieirlles 111éthocles.

La vie, à défaut de la réfJexion, se ,char,ge de détrOlnper les illusionnistes qui nient l'om'bre à côté de la lumière et 'les -dou­Jeurs qui .se lnêl'erlt aux rugrélnents.

Les voix des ,sirènes -ont couvert les .a,ocents austèr,es de 1 Eglis,e, nlèr,e -des filmes. En 1894, les Evêques de la Sui'sse ont .écrit aux 'fklè'les de leurs diocèses: « Si nous l11ettons la loi évan­gélique de l'abnégation en face des lllœurs. actl.zel~es, ~ù trou­verons-nous encore, même chez les cathohques, 1 espl'lt et la pratique du renoncennlent èt soi-même ? .. Si ~1OS ancêtl~es r~~e: liaient ils seraient étonnés de voir à quel poznt leur slmpllclte cians l~habitation, dans le vêtelnent, la now'l'iture, les récréations, ies jouissances, (( fait place au luxe. » .

Parlant Sipélcia'leIllent pour l,es iParen.ts, les mèllles chefs Spl­T.ituels ajoutent: « Quand des parents (lUeu~les. gâtent leurs .enfants, il en résulte souvent plus tareZ Ull gout fatal pour les

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~ 314-

jouissances des sens. »

La culture insensée de il'eslprit de jouiss.ance et le laisser­aIle,r à fégapd des passions naissantes expŒlque l'indis.cipline aotuelJ.le ·des mœurs· Outre les 'exdtations directes de l'instinct sexuel, toutes les jouissanoes 'SensueJlles inlnlodérées préparent la capitulation de la ,chair. L'enfant qui se Inet à fumer, à Techcr­,cher les boissons fortes, à flatter son palais à tout IImopos, à pren­ore toutes ses aises et à sllÎ'vre ses curiosi,tés 'Inalsaines est nré­paré à la défaitc imorale dont une manifestation ha:bituelh: c~t i'jnpudi\..ité.

Lorsque Pie X a introduit la Icomnlunion Iprécor.e dfs en­fants, il se pro'posait particuHèœment de IpréserveT le3 jeunes tnnes de la contagion de plus en plus viruJlente du monde nl0-

dl'rne. Avons-nous 'corn/pris sa pensée co~pflète? Est-ce qu'il n'y a pas des ·catho1iques qui ont ·cru 'que ,le secours surnaturel plu5 abondant les dispensle de la vigilance sur l,es ·cœurs de 8, de 10 ou de 12 ans? S'i'l est vrai que lIa grâ'ce divine agit par e:lle­même, Dieu n'en denlande pa'S moins Œe ,concours humaiu. En l'espèce, cre concours consiste dans une 'cul!ture Inor.ale plus intense, dans J'éducation de l'eSjprit de sacrifice. Aucune indus­trie S'colaill'e, aucune manifestation de lnasse, aucune mesure de simple organisation ne !preUit 'Se substituer à la part tout à fait personne'lle que l'enfant ·doit apporter à sa ·croiS'sance spirituelle.

Il y a queJlque dix ans, 'le chanoine Cardynn, fondateur de la J. O. C., déplorait la faiblesse ,de l'es.prit de sacrifice chez nos jeunes catholiques; ,il constatait ,oo,mbien d'autl"es jeunesses, sous l'impulsion de 'mystiques ~.:rronées, acceptaient un régÏIne austère. N'est-,ce pas l'aUachement à une vie trop commode qui suscite tant de diffkulttés aux or.ganisations de j'eunesse? On ne peut ,pas ,compter sérieusmnent sur un adoleSicent qui recherche trop ses aises ,et court après les jouissances sensue'lles. Pour une cigarette, trois décis, une partie de ski ou un rendez-vous sentimental, il plaquera, 'COlnme on dit popu}a'Îrem·ent, une réunion, une séance, une communion 'en groupe et pèseŒ'a son avantage égoïste.

Dans un journal «Das neue Volk », un curé, ~près avoir par[é de :la frénésie alctue1le dans les p'la~sh's, ajoute: «Dans ces jeunes cœurs meurt autOlnatiquement la recherche de Dieu, le désir de la vie 1'eligieuse, l'attirance du surnaturel. Et lors­que, chaque diInanche, le diable accompagne la danse, le pas­teur des âmes ne doit pas compter sur la communion fréquente. Le banc de comll1union et l'atmosphère de la salle de danse s'ex­cluent. »

Le mêllne prêtr,e conclut: «Les nombl'euses occasions théâ­trales, les festivités et les fréquentes invitations à la danse se l'évèlent de p(us en plus comme des catastrophes authentiques pOUl' les paroisses et pour les âmes. »

1 '- 316 -

Que faire en face de 'cètte calamité 'SpiritueUe ? Il n'y a pas deux ,chemins /pour sortir du gouffre. Il faut r,eprendr,e les pa­roQes dites ·en 1894 par les Evêques .de la Suisse: «Si la loi de l'abnégation est la loi fondamentale sans laquelle le royaume de Dieu ne peut subsister (et les paroles de Jésus-Christ et l'expé­rience ne permetterit pas de penser autrement), il ne nous l'este, si nous ne voulons pas que tout soit perdu, il ne nous l'este qu'à remettre à tout prix en honneur et en considération l'abnégation chrétienne. » , Ces paroles ne sont qu'ul1Je ,par31phrase de c'eJUe du Sauveur: ,~ Si quelqu'un vel.lt venir à ma suite, qu'il se renonce lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et me suive. »

Es,t-ce que cet ~déal .dépasse la portée des jeunes âmes? Non. Dans leur innooence, les enfants sont souvent fpius près de Dieu et co~r~nnent Jllieux 'les 'sugg,es:tions ·que la grace adresse aux ·cœurs genereux.

Mgr W. V;on Keppler, 'auteur du beau livre « Vers 'la joie», écrit: « On ne peut pas commencer assez tôt avec le combat spi­rituel. Il y a là une tâche éducative à laquelle on songe trop \ peu ... Il faui' et on peut habituer déjà les petits enfants à supporter et d utiliser les petites souffrances et les aguerrir ainsi pour le grand combat de la vie. »

L'éc01e ,chrétienne, à m'Oins de se renier elle-même, doit contribuer à [a renaissal1ce de ~'eSiprit ,chl,étien de sacrifice. Sans imposer aux enfants .des 'Privaotions intentionneHes, elle [e fait en habituant les jeunes à observer une bonne discipline, à travail­ler sérieuslement, à supporter les heurts de 1'a vie, à s'acquitter des devoirs ,s,colaires et aussi des Üiocupations domestiques avant de s'adonner au jeu, etc. Suivant les temp'S et les saisons, on peut aussi demandell' aux erufants des sacrifices à titre de renoncement vo'lontaire. En Ices semaines decarêm,e, la m'Ortification des plai­sirs de Ja tablle et de la bOUJche en générail répond au désir ma­ternel de l'Eglise.

Il ,est v!l'ai que i',es'Sence ;du .christianism'e ,gît dans :la vie d'u­nion avec Dieu. Il ne faudrait n'On plus oublier que le ,comman­dement .suprême de l'Evangile est iJ'amour de Dieu et du pro­chain. M.ais l'esprit de sacrifice est une condition existentieJ:le de ['Egli'se ,militante.

A'insi envisagés, le travail, la dis'cipline, le régime StColaire ne s.ont pa's s,eulement des questions d'opportunité pédagogique, mais relèvent aussi .de la formation religieuse.

U faut l1JOUS débarrasser du dissolvant funeste des théories péd~gogiques hédonistes et nous retremper dans la source lim­,pide de la tradition Ichrétienne d'où jai}:Hssent les eaux salutaires de l'évangile du l 'enonCiement.

En ·ce premier dimanche de carême 1947. C. G.

l

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i' PARTIE PRATlIQUE -1 ~~~

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: LES OISEAUX

1. RECITATION

Le nid

En tre les 'branches dér.angées J 'ai vu le petit nid tout rond. Ses œu.fs r068JS 60nt trois dr.agées Dont trois oiselets sortiront.

Les trois ,coquilles si bien .closea tontiennent donc mille chansons, Et dans les arbres, les buissons, Un jour chanteront les œufs roses .

J e ne veux pas voler ces œUITlS

Comme f,ont tous ceux de mon âge, J 'aime trop les oiseaux joyc·ux Qui gaz,ouillent dans le feuillage.

Lucie Delarue-Mardrus.

Les hirondelles

Par les ,bea ux couc.hants: ,em­[pour,prés

On voit voler au ra,s des prés LelS hirondelle,s

Oui font ,la c.ha'StS'B aux puC'€'rons Et donnent ,à travers les ronds De l.a danse des moucheTons

De granlcls ,coups cl'·ailes.

Le hanneto,n, la ,guêpe aussi CheDc.hent à fuir, l[:'leins de souel,

DE'vant la bête; Mai,s l'lürondelle 'a ,de bons yeux t

Elle rejoint .les mal!ch-anceux Et 'pousse, en s ',a.battant sur eux,

Son cri de fête. H. Chantavoine.

La mésange

Le ciel jeune est tout bleu. Les bea~lx nuages blancs Pa,ssenten longs vols d'anges

Majestueux et lents ... Et void Ja mésange:

Hiver, adieu ... ; hiver, adieu ... ; hiver, 'adieu.

Le ciel jeune est tout bleu. Les anémones penchent Leurs ,callices tfle'IIlb.Lants

Sous le merisier blanc Où ,chan le la mésange.

Hiver, adieu .. :; hiver, adieu ... ; hiver, 'adieu.

- 317-

Pâques! Le ciel est bleu. La charrue est aux champs. Allons ,cueillir les branches Pour le roi du Printemps.

gcoute la mésange. Hiver, adieu ... ; hiver, adieu ... ; hiver) adieu.

F. Yanl.

II. VOCABULAIRE

NOlVI!S. - Les oiseaux, le vol, le lplumag-e, .Je duvet; le piège, l~ volière, la luangeoire; de nid, la ponte, le gazouiUis; l'alouette, le ro<'signol, le merle, le corbeau, la :pie. Le comrpa­unon de .}'agrÎrCulteur la 'couvée, la becquée; l'oiseleur, la g~u; b. 'fauvette, le bouvl:euH, la grive; aa cigogne; le coucou; la tourterelle; la chouette; la perdrix.

Les insectes, la complexité de Œeurs mœurs, J'ingéniosité de leurs habitations, la süreté de leur instinct> l'habileté de leurs travaux.

ADJECTIFS. - Un vol rapide, silencieux; un p,luluage ébouriffé; un duvet très 'chaud; une vaste volière; un ,channant gazouil~i'S, un 'l,hant mélodieux.

Les oiseaux sédentaires ou .Iuigr,ateurs.; djurnes ou nO'ctur­nes, ins'eoctivores, 'gTaüivores , r~paces, exotiques.; un ;plumage touffu, fourni; un bec cro,chu; des pattes paln1ées; des griffes acérées.

VERBES. - Les oiseaux pi'corent les grains} détruisent les insectes, se juchent, nichent- sur !tes arbres, couvent, gazouillent; tendre des ,pièges aux oiseaux, les capturer, les mettre en cage.

Les oiseaux égaient nos d emeures'; Je mer[e siffJe, le pi­geon roucoule, le moineau piaille, la pie ja1casse, le 'coTiheau 'croas­se, la chouette ulule.

III. ORTH OGRAPHE

Pl'éparation : S'en r éférer au nrumérü .du 15 octobre.

Le petit oiseau

Une troupe de jeunes filles, qui jouaient dans la prairie, ces­~èrent· .Jeur jeu :et coururent avec de .grands cris vers un. arbre d'où venait de tomber un jeune oÎ'seau qu'elles cherchaIent à ~aptu~'er, 111ais J.e passereau, Jqui a'vairt déJà rusage de ses ail~s, leur échappait sans Icesse; il Ifinit par se :ré.fugier sur un s·apln d'où, ;'amassé en bOUlle, il les regardiait d'un air effaré.

Louis Favl'e.

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Les mésanges bleues

Entre J'éclosion des œufs ,et l'essor des oisillons, la tâche d'un couple de mésang,es confond l'observateur. Deux éclairs bleus, 'multipUiés par Jeur hâte sans repos, illuminaient chez moi le petit 'Clos bourgeonnant. MMe et felnelle, au moment de s'engouffrer dans la luca,rne du tronc Icreux, pi'enaient pied un jnsrtant sur l'extrélnité d'un tuteur ,en balnbou,.,. ,et se balan­çaient comme une fleuT. La plus insolente, la plus active, la petite femelle, je l'ai vue plonger dans la basse jungle des jeunes bégonias serrés; elle pénétrait .par un bout de la p~ate­bande, y chassait comlne un '11at, courant agi1ement sur -ses mer-veilJeuses petites serres. . Colette.

Le retour des hirondelles

Elles arrivent d'abord tin1idement : le gros de la troupe en envoie 'COlnme ayant-garde une vingtaine pour préparer les lo­gements. Et, des quatre ,coins de l'horizon, le reste de la bande accourt au gîte. Le ciel, qui tout ,à l'heur,e sembLait désert, de­vient tout vibrant d' ailes ~gitée.s, tout r,etentissant. de ,cris aigus. On visite les nids de l'an pas.sé, on répare ceux que les gros temps ont endommagés, on ,en bâtit de nouveaux. Et n'Üus voyons passer, rasant nos toits, Iles jolies bêtes à l'a~le vive et à la queue fourchue; la lumière met des refilets bleus sur leur plu-Inage d'un noir ,lustré. André Theuriet.

La nuit pour l'oiseau

Pour l'oiseau, ~a nuit est terrible. Ses ennemis nocturnes arrivent sans faire aucun b-ruit. Le !chat-huant vole d'une aile .silencieuse. La longue ·belette s'insinue au nid, sans frôler une 1!euiJ,le. La fouine .al~dente, altérée de 'sang chaud, est si rapide ,qu'en un moment elle saigne et paTents et p ,etits, égorge la famille entière.

Grande pour tous les êtr,es est la tristesse du soir. Les .'peintres hoililandais l'ont bien naïvement s,aisie et ex:primée pour les bestiaux laissés dans .les prairies. Le cheval se rapproche volontiers de son compagnon, pose sur lui sa tête. La valche re­vient ·à lIa barrière sui'vie de son petit, et veut retourner à .r étable. Ceux-,ci 'Ont une étable, un abri contre les embùches :nocturnes. L'oiseau pour toit n'a qu'une ifeuiUe.

Que[ bonheur aussi, 'le matin, ,quand ·1es terreurs s'en­fuient, ,quand Ile moindr.e buisson s'éCJ'laire et s'illumine! Quel .gazouillement au bord des nids, et Iquelles vives 'conversations t 'C1est comme une ,f.éH,dtation.

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Oiseau}" chanteurs

Le loriot siffle, Il'hirondeI.1e gazouitle, le rmni'er g,émit; le premier, perché sur l,a ~plus haute branche d'un Ol~meau, défie notre lnerle, qui ne ,le cède en rien à 'cet étranger; la seconde, sous un toit hospitalier, fait lentendre son rau1age confus; le troisième, caché dans le feuiLlage d"un chêne, pr:ülonge ses rou­coulements, sem!blables aux sons ondu'leux d'un cor dans les bois; enfim, ,le rouge-lgorge répète sa petite ,chanson sur la porte de la grange où ila pJalcé son ,gros nid de inous'se. Mais le ros­signoil ,dédaigne de .perdre 'sa voix au lni,lieu de c,eHe 'sympho­nie; il attend l'heure du recueillement et du irepos, et se charge de icette :partie de l'a ,fête qui doiÎt se célébrer ,dans les 'Ombres.

Chateaubl'iand.

La construction -du nid

La fen1elle a ,choisi la :petite fouliche de branchettes qui sup­portera ,le nid et pose à présent les fondations. Copune outils, elle possède son bec et s'es pattes'; un ipril1'cÏjpe instinctlf la guide, aussi sûr que le fil à Iplou111b d4 lnaçon : l'axe de 'la structure doit être vertiCJal, ,car toute IÎnclinaison ICOlnprom,ettrait plus tard son précieux Icontenu. Une f'Üis la base étabI.ie, 'eLle all11Q.l'Ce Jes at­taches et peut maintenant se p~acer au centre de .l'ouvrruge. S'il s'agit de répaTtir Iles lnatériaux du pourtour, ~a 10ngueur de son cou 'lui sert de cOlnpas et la courbure de Il'a poitrine mesurera l'èva­. .;ement de la ,coup·e. De l'herbe ou de la mousse, liées brin par brin à l'aide du bec, tassées par les pattes et patr tout le corps, form·ent un ensemble saUde et bien ,co.mpact, ,qui iPeut nul'Ïntenant re­cevo!Îr la ,chauJde doublure. En une .ou deux semaines, la tâche est achevée. Jacques Delamain.

Exercices d'appfi,cation: S'en référer au numéro du 15 oc­tobre.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase: Construire des phrases avec [es mots du voca­bulaire. Faire entDer dans des phT3'ses :les verbes du vocabu­laire. Conjuguer Iles verbes du !Vocabulaire.

Le paragraple: En un paragraphe, m'ontrez une hirondelle lnaçonnant son nid.

La rédaction: 1) Un ,moineau au bord du toit rClgarcle ·avec envie les

IPoUJles qui p1corent dans Ja basse-cour. Il compare son triste isort à -la vie douce des volailles. Tout à co lljP , rra fermlière arrive, .attrape un poulet et l,e tue. Réflexions du tlnoineau,

2) Un nid d'hirondelIles. Faire des iPhra'se,s ,personnelles en' ,répondant .aux q!1,estions suivantes: Où ·est :cons:t.ruirt ce nid?

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En quoi est-Iii fait? Que fait la Inère ? Que font les petits lorsque la ,lnère arrive?

3) Un dénicheur puni. 4) ILes o'Ïlseaux sont ,les anus de l'agriculteur; Inontrez-Ie. 5) C0l1111Uent pouvez-vous protéger les oiseaux? 6) Le .dépa.rt des hirondeHes: inlÎta,tion du No 74 du Jέ

vre de lecture.

Promenade à travers la langue française Remarques diveJ'ses,' Les adverbes d'affirmation ou de né­

gation olli et non équiv1alent à des propositions. Ex. Avez-vou,; fini votre travail? Oui = (c'est-à-dire je <l'ai fini) - Non = (j e ne l'ai Ipas fini) .

* * * a (avec accent circonflexe) s'em:ploie devant le nonl d'une

personne ou ,d'une chose que l'on apostrophe. Ex. ô mon enfant, sois to'ajours bien sage:

Oh ! luar'que la surprise, l'étonnelnent, papfois l'indifférence. et ne -s'emploie ja'lnlais devant un non1· Ex. 011! peu In'impol'te cl'tte affaire. 011! que de merveilles clans cette exposition!

:\: * * Vis-à-vis ne s'einploie qu'au sens :propre. Ex. Vis-à-vis de !lli

Je serai moins obséquieux. Quelquefois 'cette eXfPression est un nOln. Ex. A table, son vis-à-vis fut pCll'ticulièl'e111ent poli.

*** La préposition se ,lnet toujours devant le 1110t qu'elle intro­

duit; il n'y a 'que durant qui fasse exception . Ainsi '011. peut dire: sa vie durant, il fut ll1alheureux.

* * * u'ans les expressions un de ceux, une de celles, le verbe se

Illet toujours au pluriel. Ex. En parlant de cOll'leui"s, on dira: 'le vert est une de celles qui fatiguent le 1110ins les yeux. Au . XVIIe et au XVIIIe siècles, on enltployait indifférenlllnent le sin-. gulier ou le pluriel.

Aujoul'd'hui, le verbe être pré cédé ,de ce se lnet ,au pluriel si ce verbe est suivi d'un nonl pIudel ou d'un pronOlU de la 3me personne du pluTiel, ou d'une -él1l111nération précéd.ée de deux -points, ,lors n1!ênle qu'elle ne 'conllnence pas par un nom pluriel. Ex. Ce sont ces enfants qui viennent de c1wnter; ce sont eu::r aussi qui ont sifflé. Quelles sont les ,gl~andes divisions de l'oreille? ·Ce sont,' l'oreille externe, l'oreiHe nl0yenne et l'oreille interne.

,1

[,1 ,-:1

- 321-

Au XVlhne s,iècle, -cette règle était nloÏus rigoureuse. Ainsi Bl)SSuet a dit: « C'est eu~r qui ont bâti 'ces douze palais. »

* * *' Le pronom où ne se dit aujourd'hui que des choses; Inais au

X, IIlue siècle, il s'ell1ployait aussi pour les personnes. N. B. Nous donons ici et nous continuerons encore à donner

lm certain nOln'bre de ces relnarques, afin que si l'on rencontre clans certains textes d'auteurs du XVIIe ou du XVIIIe siècle des ~Xjpressions qui selublent incorrectes ou qu'on est porté à l'egar­cler -conune des fautes typographiques, on sache à quoi s'en tenir ·et qu'on .puisse justifier leur présence dans le texte.

Textes d'orthographe C., le 15 févriel' 1947.

M on cher cousin, As-tu une tire-lire?

Si tu n 'en as ,pas encore, je te -conseillle vivement de t'en pro­o(~urer une. Il est hon que tu aies COnlTIle nl0i le goût de l'épargne t~t que tu ·évites du InêIne cüup les -ga-spillages, !les dépenses inu­tiles. Ces 'chos,es-là s ' ~pprennent déjà quand on est jeune, de la bou.che 1l11êlne du Ipèl~e et de la nlère.

m y trolÏs ans 'que j'ai ma tire-Ure. Elle a été plusieurs foÎ's reln­plie. Les quatre sous du !parrain, les dix 'sous de ·la. tante, et ces nlull'1:ip~es peti'bs ,gains l'éalisés par les travaux du Jeune âge, en1lplettes, -colll1.nrissions, piécette après .piécette, tout cela prend le ·cheill'in de la tire-lire. En ce InoUlent-ci je dispose en banque d 'un ,con1jpte ,qui est -presque réjouissant. Plus tard, .le ne sais CI nand la SOlnlne que j aurai acquise, additionnée de ses intérêts, l~ourr~ me rendre .des services inajptPr~ciab1es. POUl' ~'inst~nt je .ca.pitalise gentinlent. Je sèulie. Les frUIts sont dans 1 ~ven1r ..

Dis-lllÜi dans ta prochaine let:tre ce que tu penses a ce sUJet. Louis.

C., .le 21 février 1947.

Bien chère tante, Me voilà l'enlÎts de Inon énlotion. C'es't nlalÎlltenant dans une

atlllosphère paisib'le que je vous écris. . Ce -matin, 'le croirez-vous? j'ai été v,rctime d'un tout petIt

accident -qui In'a bien fait rire pal' la 'suite. Je faisais du ski dans les Inayens avec ~ 'un de Ines -calnara­

des. A un nlonlent donné, grrissant au travers d'une pente un peu raide, je fus pris lCla?s un tOlll~billon '~e neige poudreuse", et entraîné jusqu'au bas d Wl talus, Ines SkIS ip'ar-dessus. ~a tete· Je n'eus p'as .de peine à .me dégager de ma fàcheuse pOSItIon, et,

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sous les regalidls étonnés de mon jeune a,mi, je repris avec entrain mes exeflcices.

N'enlpêche qu'un peu plus de neige aurait suffi à dissiper pour 10ngteIllips de devant mes yeux tous les 'enchantements de la montagne.

o,ieu nle g:al'de à l'avenir de toute imprudence. Chère tante, acceptez que je vous enlbrasse avec effusion.

Daniel.

C.) ;le 28 février 1947. Bien cher oncle)

Vouilez-vous que je vous dise ce ,que je compte faiI~e lors­que j'aurai atteint Ines dix-huit ans?

Oh ! je ne f.erai pas des nlerveiilles, cella va sans dire. Tout en restant agrioculteur ,cÛ'mme mon père, ,éleveur de bétail, vi­gneron, arboriculteur en même ·l.en1pS, je ,m'assuI~erai un pe~it revenu com'l:xlémentaire qui ffi'e ,coûtera peu de peine. Je ferai travai'ller quelqu'un à ma place:

Je deviendrai apiculteur. 11 y a dans nos mayens de belles étendues lavec des fleurs

parfumées en veux-tu en voi1là. Sur un repilat, près de notre chalet de ... , j',éIlèverai mon petit rucher. Pendant .J'été, je ferai chaque semaine une v1site à mes amies les abeilles. ElUes paye­ront mes soins, je n'en doute pas, en bons ' rayons die miel que j'espère avoir le p'laisir de vous faire '~p.précri.er. Vous ne Inan­querez pas, chE>r oncle, de Ine dire votre opinion à ce 'Sujet.

Je lne dis v.ofI"e neveu affectionné, Alphonse.

C.) le 5 mars 1947. Monsieur)

Je serai sans doute un peu téméraire -de Ine présenter 'chez vous et die me recomm,andelr à votre Iprotection. Il m'a été dit tout récemment ,que vous aviez besoin d'un apprenti. Comme tout le monde reconnaît que vous êtes un 'maître quailifié, Je m'·eunpress,e de vous ofifrir Ines servioces.

Je suis âgé .de dix-sept ans; ma 'santé est excellente 'et Ines c.apacités me s-emblent suf&isantes pour que je puisse espérer une bonne réussite dans . l'artisanat. Quoi qu'iJ en soit, si j'ai l'honneur d'êtI'!e fa Vio'ra.Mement ac,cue.i11il !par vou~, je 'vous prom'ets dès cet instant de mettre tout mon savoir-faire et toute ma bonne vo'lonté à votre disposition.

J'attends votre réponse et vous prie d'agréer, Monsièlu, l'eXtpreslS,ion de mes sentiments 'dé'Voués.

J.oseph Gaspoz) Veysonnaz. Dktées sous forfile de lettres obligeamment communiquées

par un coQ'lègue.

,-

- 323-

.FICHE DE VOCABULAIRE No 54

'X'X.VII. Les animaux .sauvages

232) Les mots dans le texte. Afin de les faire servir à son usage, l'homme a domestiqué un grand nombre d'an.imaux .. Beau­.coup 'c~pendant ont refusé ,de se laisser -dompter et 1'1s contInuent de vivre à l'état .sauVlage dans les déserts, -dans ,les forêts, dans la savane, dans la jungle et dans les cours d'eau.

P.énétrons dans le jardin zoologique d'une de nos gra~?es villes et nous pOUJrrong "Voir évoluer, · cqmme d,ans leur mIlieu natu;el,. la 'plupart des animaux de !~a ,c:éati?? Voic~ les f~uves f:~t 'les félins dont les rugiss'ements nous IIllquletent : QIOns, hgr~.s, panthères, hyènes, chacals, léo.pards, jaguars, lynx. Tout pres, les ,lourds plantigrades,. ours blancs" ours bruns, dansent ga~­chement sur leurs pattes de derrière, sollidtJant une 'carotte, tandIS que non loin, féléphant aux défenses d'ivoire b~lance ince~sam­filent 'sa rtro-IIlIPe. Regandez encore ,ces deux an'lmaux IcuI'leu~ : la ,giraf,e au icàu démesure ·et 1e kangourou qui saute p.ar b?nds des­or'd~onnnés, emlportant son petit dans sa iP,oche. L~ rhlnÜ'c,eros l~?US

-rnenac.e de sa carne puissante, et tout Ipres de .lUI da~s ~ eau tIede de a'étang, l'hippopotame diflfor.me, le 'crocodile et 1 all~gator ou­vrent leur gueule im1pressionnante. Des ,gazeHes et des zeb~'es gra­deux fuient effarouchés à notre approche, a'10rs que La kyTlell~ des singes : ouistitis, 'chin1!panzés, gorilles, ma1ca.ques n~us accueI~llen~ 'par' toutes sortes de grima·ces et de contorsIOns, l'Cl, les . rephl~s , boas, pythons, s'erpents à 'S'onnettes, 'serpents à .lunettes., najas, ,cobr,as, enroulent et déroulent leurs anneaux, fal's~nt passe~ un .frisson sur notre COflpS. Une ménagerie et, un jardl~ zoolo~pque sont des allbums vivants dont les Ipages s'e deroulent d eUes-memes sous nos yeux.

EXiEIRICtICE D ~E\LtOCUTI0N

233) Où peut-on voir réunis beaucoup d'anim~ux sauvages? Qu'entend-qn par les fauves? les félins? les. planhgrade~ ? Dans quel Ipays trouve-t-on des .tigres ? A, quel anImal domeshque res­semble le tigre? Quel anImal posse~e une. trompe? Quel ·aut~e animal a encore des défenses? Les hons YllVent dans quel c?nh­nent? Comment distingue-t-on un chameau d'un ct:o.madalre? Qu'a de pariFculier l,a giraf.e? Où la trouve-t-on? CIte quelques 'singes. Que sais-tu à leur sujet? A ~u{:l. ani~al ressembl~ le zèbre? Quelle diff.érence y a-t-il entre 1 allIgator et ,le 'croco?tle? -entre la panthère et le léopard? Nomme deux ~nlmaux d Afn­que vivant à la fois dans le" fleuves et sur terre. -CIte quelques-uns des plus .gros reptiles; quelques-uns dont la mors~re e,st re~out.a-11 Q e'l est iJ.'mimal qui vit de ,charognes? -CelUI qU:l habIte en ) e. u Il • d S 'bé' ? troupes nombreuses -dans les forêts de RUSSIe et e l ' rIe

Page 12: L'Ecole primaire, 28 février 1947

- 324 -

FICHE DE VOCABULAIRE

Les animaux (suite)

234) Remplace les points pal' les mots suivants: boa ,chacal python ser.pent ménagerie girafe lion singe

No 55

zèbre gazelle ·éléphant lnam·mouth ours crocodile m.orse hippopotame ,phoque kangourou ·chameau loup

Dans cette ... nous avons vu des '" à l'abondante crinière; des '" au ~ong cou, des .... à la robe rayée, de gracieuses ... , des ... aux puissantes défenses. Le '" bondit dans .la jungle. Ne vous baignez pas dans ce fleuve, il s'y trouve des ... et des .. , En Aus­tralie on aperçoit parfois des troupes de ... emportant leurs pe­tits dans leur poche. Ce ' .. mesure 7 mètres de lon.gueur'; il est encore plus grand que le ... En Afrique du nord, les .. , pénètrent parfois dans les cimetières où ils déterrent les ·cadavres. Les Hin­dous sont d'habiles charmeurs .de ... On a dit que les ." sont les vaisseaux du désert. Dans les régions ,polaires les ". blancs vi­vent en cOlnlpagnie des .. ' et des ." Le ." ,préhistorique est l'ancêtrè de l'éléphant; il était beaucoup plus grand; il a maintenant dis­paru. Regardez comme 'ces ... imitent tous vos .gestes. La troïka fut poursuivie pendant 5 verstes par une bande de ... affalnés.

235) Verbes: fais entrer les verbes suivants dans ' de cour­tes phrases: rugir, hurler, grogner, barrir, dérouler ses anneatix, rampeI, bondi,r, égorger, prendre un élan, se détendre, organi­ser une battue, se repaître, étrangler, serrer dans ses anneaux.

236) Noms et vel'bes: écris: rugir; le lion rugit, le rugisse- . ment du lion . .complète de ,même: ' hurler, grogner, baITir.

237) Noms: donne des compléments ù ,ces noms et introduis,:, ,les dans des phrases: les lions du ... , les délfenses de .. ', la cri­nière ,du ... , la troIIlJpe de "', la faune de ... , la ,bauge du ... , la hure du .. '

238) Adjectifs: donne des qualificatifs aux noms suivants: des griffes ... , la robe "', la ,crinière .", J.a démar,che ... , le tigre' ... , le lion .. ', la gazeHe .. , le zèbre ... , le singe ... , l'hippopotame ... ;' la mâchoire ... , les bonds ... , les rugisseluents .. ', le IJiOUlp "', 'l,e ichà­cal ... , l'ours ...

239) Diminutifs: donne les diminutifs des nonlS suivants: Hon, loup, renard, ours, aigle.

240) Féminin: donne le féminin des noms suivants: singe, loup, ours, Hon.

241) Expl'essions à connaître: Les loups ne se lnangent pas' 'entre eux. Il ne faUtt pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. C'est un singe, un perroquet, une linotte, une ;pie , une bé­casse, un fin Tenard. Dormir comme un loir, 'corrnuie une mal'­motte.

"

- 325-

FICHE DE VOCABULAIRE No 5&

L,es anim aux (suHe)

242) Quel est l'animal qui possède: un aiguillon, des mandi­'bules, u n mufle, un ,pis, des élytres, des antennes, une trompe, des défenses, un jabot, des nageoires, une vessie natatoire, des crocs, des serres, des ergots, un sabot, un garrot, une bosse, des na­seaux, des pattes palmées, une c.oquiUe, .des tentacules, des cro- ' 'chets, des bois, une tarière?

243) Cri des animau:l: : quel est l'animal qui:

hennit

aboie

brait

siffle

croasse

grogne

'barrit

roucoule

cancane

bêle

hurle

meugle

piaule

mugit

jappe

caquêtte

glapit

jacasse

b eugle

bourdonne

rugit

ulule

cacarde

glousse

'coasse

,miaule

244) Habitation des animaux : quel est l'animal qui habite dans

une tanière

le terrier

le nid

l'antre

l 'étable

la r uche

l 'aire

le clapier

la nich ~~

h bauge

le gîte

l'écurie

245) Action des animaux : quel est l'animal qui

I,iaffe

sautille

l'ue

galnbade

}'anlpe

se c::l Lr e

bm bolc

pique

b ecquète

ou (béquète

frétille

picore

hiberne

mord

lape

nage

bondit

plane

couve

l'umine

pince

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FICHE DE VOCABULAIRE No 57

XXVIII. La pêche

246) Les mots dans le texte: Le père Mar,cor ayant amorcé 'sa ligne par un ver fixé là l'hame.çon la Tejeta à 1',eau. Le floUeur de liège rouge reto.mba juste à l'endroit que le vieux pëeheur aV[lit appâté dès le matin avec du blé ,cuit et des asHcots. lVI.arcor ne boug,ea pas plus que le vieux saule contre lequel il ' s'appuyait. Au bout d'un moment Ile bouchon ' s'enfonça: une truite :-lVait lllOrdu. D'un 'coup se·c, le vieux pêcheur ferra; puis H enroula le fil de soie .et ramena à lui sa ·capture: le poisson frétilla un ' instant sur l'herbe, puis MarcoT l'assomma et le ·mit dan" son panier d'osier. Après quoi il ipJ:ü une nouvelle gaule, une nou­velle ligne, et fit danser à la surface 'de la rivière une lllOuehe .artificielle.

*** A peine les pêcheurs :avaient-ils jeté leur.s J,ignes qu'i1ls les

relevèrent avec des poissons aux écai1les d'un gris d'acier. Et 'toujours, les ,mo.rues .:'le faisaient prendre. L'un d'eux éventrait, .aplatissait, salait, -comptait et la saumure s'èmpilait toute ruis­seLante et fraîche.

Un banc de harengs 's'étendait sur plus d'un ki~Qlmètre de longueur: [es ipoissons faisaient Jeur migration périodique; les pêcheurs n'avaient · qu'à prendre; la pêche fut, comme on le pense, des pJus fructueuses.

EXEHtCICE D'EIDOCUTIOiN

247) Où pratique-t-on la ,pêche là la morue? La pêche aux harengs? Qu'entend-on par un banc de harengs? Cite queLques poissons d'eau douce; quel'ques poissons de mer. Que pêche-t-Oh avec le harpon? avec le nlet? avec la nasse? avec ,la (ligne? Qu'est-ce qu'amofice:r? ferrer? Qu'entend-on par des alevins? par un élablissement d.e pitsckui}tuTe? Où y a-t-il de tels établis­sements en Valais? Pourquoi les [poissons font-ils leurs migra­tions périodi,ques? Que retire-t-on de la morue? A qui doH­on ,payer le iperm-is .de pêch:e. Pour'quoi dit-on que [e brochet est 'le requin de nos ~acs? Que sais-tu .du requin? Où se trouvent les nageoires do.rsales ? ventrales? cauJdales? Qu'est-ce que le frai? Qu'entend-on par l,es branchies du poisson? Où pêche-t-on ~e homard? ,l'écre,visse? les huîtres? Qu'est-1ce que la saumure? Où lPêche-l-'On Ile saumon en Suisse?

- 3.27 -

FICHE DE VOCABULAIRE No 58

La pê~'he (suite)

248) Remplace les points par les Inots suivants .'

aquariJUm hanleçon truite poisson frétiUer écailles filet Inoruo vessie natatoire -alevin arête pisdcuilture poissonneuses amorcer batl'eine mordre haI~ponner feI~rer cétacé

Dans cette rivière les pullulent; il y a quelques années on y a jeté des ,milliers d' '" fournis pa.r notre établisselnent ,de .. , du Bouveret. MaDcor s'est instaLlé au bord de la rivière' il vient à 'peine d' ... sa !J:igne qù'un poisson a ... ; le p êcheur .. ,; l~ ... s'en-fonce dans la mâchoire; une superbe ... est p.ris~; eIJ..1 e ." dans le panier. Notre Seigneur a ditt à Pierre: « Jetez ,m,aintenant vos ... » Les p êcheurs de ... s'en vont en No.rvège, en Islande et jusqu'à Terre-Neuve; c'est un métier dangereux et beaucoup périssent en Iner. L a ... pe-rnlet aux poissons de se maintenir immobiles dans l'eau. RegaI~dez 'COrnIne ,c·es ... sont briUantes, ' on dirait de l'ar­gent. J'ai failli m'étrang.ler en av,aJant · cette .. , L,es rtÏvières du Valais ne sont pas très ... ; l'eau en es,t trotp froide. La pèche à la ... est dangereuse, car ees ... s'Ont d'une force prodigieuse. Oh ! quels beaux !poissons rouges vous avez dans votre aquarium !

249) Compléments du nOIn: cOln1tp:lète Jes nQllns suivants el fais-les entrer dans des ,phrases : un bateau de ... , de l'huHe de foie ,de ... , un pêcheur de ... , un éta.blissement de ... , le permis de ' .. , des filets de ... , la ber.ge du ... , urn poisson d' ... , u.ne boîte de "', des sardines à ... , l'im'InobHité du ...

250) Adjectifs: 'qualifie: une :pêche, une rivière, une nageoi­re, des écailles, un poisson, une huître

251) Verbes: donne des compléments' ,à ces verbes: ferrer , pêcher, amorcer, appâter, lancer, j'eter, harponner. frayer, fré­tiller, nager.

252) Homonyn1es: chenche le sens de ,ces hOllnon)'lnes, et fais-les 'entrer dans des IPhr,ases: frais, frai, fret.

253) Famille de DWts : donne les !mots de ila fanlill e de nager (racine nat.)

254) Expression à connaître: Muet comlm·e une carpe.

Cl. Bérard

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HISTOIRE

ùes histoires de grand~père

POUR MIEUX CONNAITRE L'HISTOIRE

La ville romaine d'Octodure 1)

Pourquoi, gTand-père, les RÜ'luains sont-ils venus ,atta- . quel' les peulplUJdes du V.alais qui ne lIeur avaient fait aucun ma] et ,qui ne de,mandaient ,qu'à vivre en paix dans leur va.llée ?

- Les ROluai.ns . av,aient conquis la Gaule et 1115 faisaient la guerre ·en Gernlaniie. C'est pourquo'i ils vouLaient 'être lnaîtres des cols des Aljpes, notaJl1îJIUent de ]a voie du Mont Joux par où de­vaient Ipass:er leurs légions. Ils anléiliorèrent .oette aTtè're iln1jpor­tante, édifièrent au sOlnllnet du col IDl tenltple .dédié à Jupiter et dressèrent à chaque nlille des hornes, c'est-à-dire .des colonnes de luarbTe indiquant la distan.ce.

- ICo.nlme nos bornes ki101uétriques alors? - ,cOl1ltlne nos bornes ldl.OImétdques; In'Lais les nlihliaires

l'Oluains mesuraient 2 à 3 ,mètres de hauteur. Edifiée ,au débouché de la vaillée venant du Mont-Joux, en 1P0ssession des Inlaîtres qui venaient Ide faire la 'conquête du nl'onde, 'Octodur,e, ne devait pas manque.r de se déveloplper. Ainsi, l'e:mjpereur Claude qui régna de 41 à 54 après Jésus-Christ, élev.a déjà Octodure au r,ang de Forum, ,c'est-à-dire de g,rande 'ViLle.

- 'Coluluent sait-on qu'Octodure était une gr,ande ville? ~ Pal' les fouilLes que J'on y a p.ratiquées là ,diveTses re.prises

on Ipeut se rendre Icon~pte de l'iilllJportalllCe de la dté. Un alqueduc qui ,longeait le Mont iChelnin y anlenait ,à pro­

fusion Il'eau potable. Sous de l:ar,ges Tues bor,dées de bâtiments spacieux se 'coupant à angle droit, une gr,ande ,canalis,ation voûtée emlPOI~tait à la Dlranse les Îlull1OIlldilc,es de 1:a ville. Certaines lnaisons avaient déjà leur.s s,alles de bains, :leurs thermes, le chauf:fage central à air chaud (hypo.causte).

Au luHieu de lIa ville Iprab:rbi1muent se trouvait le Fo,rum : c'était une grande rp1alc-e où le peu,ple s'asselubJait pour discu­ter des ,affaires puh1iques, pour IPla1de.r les ,causes politiques; des bouHques s'ouvraient tout IPTès; là se tenait aussi le 11lar,ché. Le Forum Ootodure lnesur,ait 105 mètr,es de long. La basilique elle ~eu[-e, édifice où s',assemhlaient les 'm:fliPchands, les badauds, les

1) Vloil' « Am-ales \"alaisa.nnes», 1937-W3i9.,11°42 au . uj et des IfouilleB d'Octodure.

- 329-

banquiers avait 61 mètres SlU' 34; le rreste était occupé par des magaSlns, :portiques a,vec :colonnades de marbre. (QueUes sont les dimensions de notre école, de notre église?)

Les habiltants d'Octodure r,enJdaient au dieu de ila cité et à une foule d'Hutres diviniiLés les honneurs du 'culte dans un vaste temlp1e entouré de colonnades de marbre. On y voyait de superbes .statues en blonze, dont quelques-unes de dimensions ,considé­rables .

Octoclure poss.édait aussi une école réputée où iles jeunes gens des provinces voisines mêmes venaient étudier.

- ' Comment une école <à ,cette élPo,gue ?

-. Pad,a~tement . . Sous ;la domination rOlmaine les sciences et les arts se dévelolPlpèrent r3jpidement. On sait par une inscri,p-1'lon funérai.re qu'un jeunè homme de Ta.rentaise (Savoie) âgée de Hl ans est mort en Valais, où il fais·ait S'es études. Mais Iles HŒlnains aimaient auss.i les fêtes, Jes réjouissalllC·es, les jeux, les combats des gladiateurs, Iles luttes des athlètes; Hs faisaient aussi se dévo.rer entre eUes des bêtes sauvages. La plupart des viUes possédaient le1,lrs aJ.uphithéâtres où avaient lieu cesslpectacles. Rome par exen.nple avait son Colisée pouvant contenir jus'qu'à 100,000 spectateurs. Dans celui d'Octodure, de dimensions plus modestes, trouvaient néanlluoins (pla.ce 6000 personnes: la .po­pulation totaJe de la v,tHe de Sierre, p,resque ceJ.le de Sion. .cela seul sud'iirait à dénl0ntrer Œ'hlllpoDtance de cette cité rOluaine. Il ne ·faut pas oublier d'ailleurs 'que de nombl"eux soldats can­tonnaient à Oc:todlue dans le but de surveiller lIa route du Mont Joux. D'autres ne faisaient qu'y passel' venant d'Italie pour se rendre dans les Gaules ou en Germanie. IL'importance militaire de ila viUe est démontr,ée par les enseignes, eSlpèces .d'étendards en bronze, qu'on y a trouvées et que !les ar'lnées portaient dans les comlbats .

- Mais COiIIlilnent toute cBtte 'Civilisation a-t-elle disparu?

- Pendant 10ngteJllips, on a ,cru qu'Oc:todure avait été en-seveli ,par lies inondations de la Dranse. Ce n'est pas exa,ct; on sait m,aintenant que cette ville romaine a été détruite à plusieurs re­prises par les hmnnles. Des incendies nota.mlnent, ont ,ravagé cette cité qui se développa depuis le déb~t du premier siècle, donc dès l'é.poque du 'Christ, pour disparaître entre 400-450 ou peut-être plus tard 1101's des invasions des Lo'mb,ards.

- COln.ment peut-on déterminer ainsi aa date .de l'origine et de la destruction d'OctodurB ?

- Par les pièces de monnaie découvertes lors des fouilles. On a en effet ·mJs à jour des centaines de pièces d'a:r:gent ou de bTonze. Alors que ,les pre!]uières datent .d'Auguste qui régna de :30

Page 15: L'Ecole primaire, 28 février 1947

avant J.-C., jus,qu'à 14 après J.-C., les dernières sont de Théodost­qui occupa ,le trône de 379 à 395 après J.-'C. Octodure n'a donc pas pu être anéanti avant l'an 400.

D'ailleurs, ,c'est à partir de ,cette date que les Barbares ont envahi notre pays, détruisant toute civilisation antérieure. o'c­todure subit probablen1ent le sort des auh'esc1tés romaines.

Si tu v:eux avoir une idée de lIa grandeur d'Octodure et de fi.1l1'portance de la dv1lisation TOlnaine, visite le musée historique de Valère. Tu y verras des f,ragments de statues en bronze: {'uisse, bras, dratPerie, ainsi qu'une Temarquable tête de taureau de la même époque.

Les musées du Grand-St-Bernard, de St-Maurice et de Valère 410ssèdent une r1che coLlection d 'inscriptions, de marhries, de sta­tues, de monnaies, de fibules, de vases, etc., se rapportant il l'époque romaine.

Les fouiHes du Mont JoOux (Grand-St-Bernard), d'Octodure 1 M,artigny), d'Agaune (Tarnade), ont livré une foule d'objets. On a découvert aus,si une quantité de t'O'mbes avec Inobilier fu­néraire dans toute .La vru1lée .du Rhône, surtout dans la région qui s'étend de Martigny à SieITe.

On peut aussi voir sur place l,es colonnes IniUiaires de Bourg­St-Pierre et de Martigny, ainsi que l'amphithéâtre du même lieu.

Pour illustrer une page d'histoire du Valais SOULEVEMENT DU HAUT-VALAIS EN 1799

Lettre du représentant Jacquier, de Savièse, au représentant Nlathias Tabin d'Anniviers, à Lucerne

Liberté

Cher Am'i,

Egalité

St-Mauriice ce 4 M,ay 1799.

Mes Ilarmes 'm'en1Jpêchent de vous donner des détails de tou­tes les misères et ·calamités qui se passent dans notre ,pauvre canton, des misères du soussigné et de sa maison; mon voyage fut infortuné, quand j'an,ivai ~e samedi à 20 heures du soir, je trouve 'Ina femm'e ,malade par la grande désolation (eLle me croyait mort). Je trouve ma belle-mère presque dans l'agonie. La comn1une perturbée, la v'oix unanim,e que les Grisons étaient pris, et que l'Empereur était en Suisse etc. J'ai prêché de toute for,ce la 'contrev,erse, .on ,croyait que je parlais ,pour ma faveur, toutes les EHtes du ba's Valais et des districts français, du haut

'- 3.31 -.

était à Sierre ca1mpées ,contre Œes A.ILlemands; le 1er du courant lundi je monte à Sierre pour éclah~cir [es so.1dats que je connais et les avertir de ne /point déserter ,comme ,plusieurs Il'avaient -déjà fait dans plus1ieurs c01m1munes. J'ai rendu visite au ' citoyen sénateur Buxdorf, j'ai soupé et diné le 'lendemain 'avec lui, à trois heures 1e mardi je de8'Ciens chez moi. Meflcredi j'ai diné chez Ile ,curé, après 'diné il fut ohligé d'aBer administrer 'les sa­crements à ma beLle lITIère. Jeudi le matin je . descens à Sion

, pour rendre visite au sous Préfet 'et mes amis, qe sous préfet était parti pour Sierre avec plusieurs de ses ,camarades; quand ils al'rivent près de Sierre la ,canonadecommence, ils rétrogra­dent et pOlient les nouvelles à Sion qu'on se battait et j'étais à Sion. tout de suite on donne or-dre partout de s.e ,préparer à la ' défense ('considérez queihle déroute et bruit).

A 4 heures du soir ,les armées républicaines des1cendent il Sion, à 6 heures env,iron quittent aa. ville et eIllles vont se camper le même soir à Riddes. Je monte en Savièse depuis lOTS, quand je suis là un ami m'avertit en cachette de me ca-cher ce que j'é­tais déjà rés.olu de faire. Sur le champ je donne mes adieux à ma femme sans boire bouteille, ma.Lgré la grande -soif qui me tourmentait. Je ne veux pas vous préposer Œes iLamentations de ma femme, je crains qu'eLle meure d~ cQ.agrin avant la bene mère, que j'ai laissée dans l'agonie; j'ai marché toute la nuit, le matin j'arrive à Riddes où était le commis'saiore et préfet national, Inspecteurs du haut et bas Valais et le soir, qui est à 'présent, ici ,à St-Maurice. Je suis inquiet et perturbé que je ne sais 'p'lus où je suis, et je sais si je dois partir pour Lucerne ou si je doi,s attendre la décision des misères et ·calamités.

A Sierre, on n'a pas beaucoup perdu du monde, les pay­sans des environs de Sieflre osaient sauter sur les bas Val1ai­sans ,pendant Jeur retraite, s'Hs remontent ·payeront récompense juste. Les Allemans occupent lIa Morge, les ~épublicains sont à Ridde la Réserve de tout Je ,canton marchel~a demain, 2 nlÎHe français' arriveront après demain i.ci et je ne sais si on ne fera pOÎJl1t ,mal~cher encore des troupes par Conches. Nous de Savièse et Sion ,ex.périment,erons encore une fois Je théâtre militaire, ,ce soir couchent 2000 français des pllus vifs du côté de Vevey. Une masse des vaudois arrivent delnain. Ah ! queil ,caTnage on men3..'ce, quel malheur de ne pas étouffer il'rétilllceJJle penda.nt qu'on pou­vait faire cela sans eX/poser à perldre et ruiner les innocens com­me je vais l'être moi pour un. De tous 1es jours que je fus ab­sens de mon poste je n'ai res.té que 4 heures à ma maison. Je ' ne sais si Je dois rej.oindr,e mon poste ou si je dois dem·alllder un autre congé. J'ai bien fruste d',argent, 'cependant j'espère avoir satisfait à m'On devoir et j'ai fais ·mon possible pour persuader le peuple de tant Ide menteries qu'on J'avait Isuffoqué. Presque tous les employés sont par ici. Stokai1per et Riedmatlen furent

Page 16: L'Ecole primaire, 28 février 1947

- 3:32 -

obligés de !pTend,re Iles a r.nl es , et ,de In1.a11cher en ,tête des Allle­Juans conTIue on assure, on lcraint fortement qu'iJs descendent plus ~oin .

Les haut Valalisans ne lla'issent passer 'personne, on n'ap­prend rien du tout d'eux, on ne !peut rien savoir la force qu'ils ont. Il ;faut que daIlJS ,la Suisse aye d'autres troUibles plus Icon­sidérab.les, qu'on 1ai'sse si longteI~ps languir Œe ValUa.is et all~­menter de jour en jour "le nombre des. luaJlheu:reux. SIon ;feraIt entrer des troupes par Conches, au h~u de In1assacrer encore lUle Ifois tout le ba's ne serait ,pas contraÏl1e à .l'équité. Mon congé est .déjà absollu. Si Je sa'vais que le ,go vernement n'aurait aucun égapcl de Ises luis ères , sans doute que il11eS fa'cUlUés ne lU.e permettent plus de satCl'ifier .d'al1gen~ dans. Il'état o~ je. me trouve. Vous adres'sel'ez votre lettre .a 'MartIgny ou a Ridde. Adieu à tous les 'colaègues et faites leur connaître l,e triste état du canton et où nous mène la douceur qu'on a toujours exel~cée vIs-à-vis .de quelques distri.cts. Si la for,ce -répU'bllicaine SUOC0111-he à ,cause du retard des troupes, je ne s,ais ce qu'arrivera.

Adieu, lues COlUlPlill1lellts à Halter ·et sa dame. Jaquier de Savièse,

Repl'ésentant au Grand Conseil HeLvétique, à Lucerne.

LaUre du SOusepl'éfet Monier au représentant Mathias Tabin.

L. Sierre, le 12 'may 1799. E: Très ,cher cousin,

Ce fut .le jour de l'Ascension à 8 heures du Inatir: que les inslwgés occupèrent les hauteurs des .lnontagne~ de Slerr.e, l'~­poussérent nos poste~ et forcèrent n?s ~rou.pes, ~ la retraite, ~e 'pris le parti de 'm,e sauver dans les dIstrIcts Il1Ifeneurs, et Ille re­fugie encor le mêlne soir jusqu'à Martigny, . ~b~ndonnant" n1a famille à lIa n1erci des insugés, les AUemands SUIvuent les notres

'SUl' le pas, qui continuèrent leur retrai,te jusqu'au pont de H.id­des d'où Hs furent encore repoussé jusqu'à la ,BarIne, les AUe­lnla~ds O'ccupèrent Martigny, La Batie, et ,les Foulateires, lorsque ·le 6 au soir arrive un bataillon des trotl1pes françaises, de J'ar­tillerie et infanterie vaudoise, renfor,cé par la Réserve du Val­:lais ooci.dental, une ,co.mpagnie des grenadiers français avec une douzaine de hussards perçurent .le 7 la ,colonne allelnande dans ,les calupagnes de La Batia et nlÎrent ,toute leur ar.mée en dé­'route, que ,l'on poursuivit sans pouvoir .J'atteindre, à l'ex'ce.ption de quelques retardés, ou é.garés qui furent hachés par les braves Hussards, ~es' Alilenlands ont pHlé Martigny en partie; Saxa, Riddes entièrement, et tous les villages à la portée de leur

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1)assage. Joseph et Claude Fontaine fW'ent entièrement pi,llés par les AI'lemands, i,l ne Jeur reste pas pour un bache .de mar­-ehandise, 'Ina ·cave a slù)i le l11Êüne sort, i.ls l11'ont volé en vin et en frOl11age pas.sé lIa valeur de 40 V. Hs ont enu11ené ·avec eux tous Iles chars, bœufs, ohevaux qu'ils op'euvent attraper, et si les hus­~ards n'étaient pas arrivés ,à Sierre une heure après leur retraite. lils aw'aient bien pillé davantage, en tUl I110t ils ont prouvé par lIeur condui,te ,qu'on ne les peut nOffilner autrement que des Bri­guands. Notre arn1ée ,est ar.rivée à Sieàe ,le, 8 et les Briguands occUJpent les ;postes de Loèche, .de la DaIa et llwgraben; ~e 9 il y eut une .afifaire entre les avant postes à Varone et à Finges, ,sans autre suite que la perte de 8 homllles de notre part et de 14 Q)lessés. .

Notre ar,I11ée est toujours call1pée ·à Glarey et attend du ren­fort pour les attaquer, aujourd'hui nos attendons un bataillon français, ,le général Schinner est déj-à arrÎ'vé. VoiJ,à où nous en ~on1Ines .

Le suppléant Preux qui a présidé Ile Conseil de guerre avec sa famiUe, 'Chastonay de Glarey ·avec sa fa,mine, Joseph Courten et sa famille ont suivi les Bri..guands ainsi que les curés de Venthône, Miège ,et St-Maurice de Laques et quantité des habitants de la con­trée. Ce qui nous ,cause un Ina,} infini, car Si erre resseIllhle mainte­nant à un désert; toutes les ,portes sont enfoncées. Nos Anniviards {lnt des preuves convaincantes qu'on les a forcé à se joindre aux insurg,és qui faisaient 1111aroher tout ce qui pouvait porter 'les arn1es, aussi sont-ils déclarés sous la ,protection de la Répu­blique de par le COHunissaire du gouverneI11ent. Pardon de la ;hâte, Ines O'ccupations ne m.e perInettent pas .de vous en dire davantage :mais aussitôt qu'il y aura de relllarquahle je vous -en fair ai part. Votre faJ.ll.iJle se ,porte bien, Baptiste est en An­niviers .

Je vous enlbrasse 1000 fois.

Votre dévoué Monier.

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Page 17: L'Ecole primaire, 28 février 1947

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LE CANARD DORE 1) J

.c'est ,un .co,mpte 'CoomJ)olsé de polus.ieurs trubleaux et qu'on ne saurait résumer, tant il sem'ble ' n'obéir -qu'aux 10is de La plus com­plète fantaisie. En voici les (J:'eTsonnages: un petit garçon, se-s grands--parents" maître de ,musi,que et C'onteuse, habitant la cam'pagne et aussi éjpris de bE'auté l'un que ,l'.a,.utre, un alchimiste ,cuqüde et surtout les bêtes qui peuplent la basse~;cour et l,es abords d'un étang qui sera .le théâtre d'une apothéose sans ,pareille. lLecanard doré qui y brille de tout son éclat à la nuit des Rois -est sans doute le ,sym­bole de la beauté Œlure que seuls ,sont HJ)pelés ,,à contemipler ,CE'UX qui ont le cœur dépourvu des vils sentiments engendrés (J:'ar .l'amouT de l'or. Toute's l,es scènes s-e déroulent de la manière la plus inattendue et 1a ,pIus ' cocasse. 'L'originalité de ce ,c-onte consiste justement dans ce mélange de comi'que et de drôle.rie et d'eXlquÏ-ses touches poéti­ques, ,car :la de-g,cri.pti'Ün -de -la nature ·acco,rrl\pagne sam,s oe,sse 'le récit.

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A LA RECHERCHE DU GRAND LAMA 1)

Le Thihet est un pays Ip.lein de mys'oères et le,s mœuI'ls et ,les traditions Y sont aSlSez étrange.s ,pou.r 'qu'il soit aisé de construire dans ce c·adre ·de ,f,antast1que,s histoires. Celle que , nous ra,pporte J . C. Wood se tourne autour de D alaï-'Lama, .gouverneur s,piritue,l du pays, ,qui ,n 'a en réalité ,qu'une IPuÎ'slS-ance nominative; C'E'S't un C'nf'ant ,au beT,C'€'au ,que Fon élève à -cette d1gnité et qui d'evient l'.ob­jet de l'admiration -des fana~iques fidèles de la reHgio'n lamaïque. Le gr.an~ ILaJ~a . -est enfermé dans le somptueux palais rouge de Lhass'a; Il y \'IIt JUrSiqu)à sa maj.orité, .puis diS/paraît mysté,rieusement pour se 1 éincarner dans If' ·cor,ps d"un nouvel el1Jfant. Le pouvoir est. exercé ,par un Ré/gent, et Sion ·Com:l'eil est le reiPrés·entant de .la Chme, mais ·CelS fonctionnaires 'cupid-es se 'livrent entre eux à ,des lut~e.s sans .m.e'I"ci. ~'a~teur a imaginé, pour corser son -récit, qu'un petIt An'glals sauve d 'une e,mbuscade et tdépQsé dans un hameau de l'end~'oit E'St pris pOUl' le La,ma réinc.arné et transporté en grande po.m,pe la 'LhaJssa. T,oute la suite du l'ivre _est ,consac11ée aux e.fforts i~o'~ïS tenté :I>'a:' un ami du ,père et un brave ,s'e,rviteur ,chinois pour dellvrer la vllctlme de cette s-iniSitre mystHication. C'est un beau récit où l'éner,gie et la téna·cité sont reines; il y a des scènes qU'i donnent pal' m-oments le fris-son ·et ,que rE'ndent admirablement, avec tout leUl'., décor, les tr.~its vi:goure~x des dessins ,de Matthey; il y a là matIer·e 'à ,crupter 1 attentlOn aVIde de tous les jeunes.

1) J. Clavel'don '\Mood - A la re.c'her·che du g,rand lama. Dans le 'Thibet mystérieux. - Un volume in-8 ,carré, iHustrations dans le texte de A. Matthey, relié avec couve-rture en couleurs, Fr. 5.50.

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