l'ecole primaire, 15 octobre 1939

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SION, 15 Octobre 1939. No 1 PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORCANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE. D'EDUCATION 59me Année. A BON N E MEN TAN N lU EL: Fr. 6.- Les.abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre --'- Les annonces sont reçues exclusivement par __ _ PUBl/CITAS. Société Anonyme Su i sse de Publicité SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

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111ieux cOmlJl'Gllclr e e,ncorr' 1 ,à ,la défense de notre~ ,0 n a ft du Valais Si;.;!

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aimer notre petite ..:.1" ___________________ _

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SION, 15 Octobre 1939. No 1

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORCANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE.

D'EDUCATION

59me Année.

• A BON N E MEN TAN N lU EL: Fr. 6.-Les.abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement

Tout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BËRARD, Instituteur, Sierre

--'- Les annonces sont reçues exclusivement par __ _

PUBl/CITAS. Société Anonyme Su isse de Publicité SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

LES LECONS DE PÉDAGOGIE .,

d'un Manuel de lecture américain par E. DÉVAUD

Un volume in-8" broché

C'est une clescri.ption minutieuse cl'un manuel de lecture .améri­cain vastE' ,comme une « cathédrale» pédagogique. o.n y trouve con'lme une réalisation saisissante des directives de la pédagogie moderne pour Il'ens,e'i.gnement de la lecture, eJt, à ce point de vue, ce livre doit intéresser le personnel enseignant de toute,s le·s écoles 'PTi.mai,r·es : }oe,c­ture globale ·pour IE's Icomm,ençants, ,le,cture ,soilencieuse au second de­gré, .application de la lecture au troisième, ·et, pour le quatrième, for­mation {l'une mentalité d initiative, de cour.age, de service, de civisme et de IToi.

Tout ·cella examiné en détail, classe 'pairl ,cloasse, ilivre a/près livre, organisation des '0hapitres par centres d'intérêt, ·étude de leçons, de leur H1archE', de ;leul"s dilff.érenc8's aux dive.rs cours, analyse de très nombreux exerdces, curieux, ingénieux, étonnamment variés. Les maî­ü'.es ne sauraient .ado,pte'l' ·cette méthode en tout et pour tout. lYIlais ce qu'en rapporte l'·auteur est si su.gg'estif, ,que la lecture attent'ive de cette monographie ne manquer,a; pas de provoquer de nombreusE's et fécondeis imitations dans les tClas,ses, car l,a plupart des .procédés peu­vent être parfaitement appliqués ,av8'c,les manuels. en usage en Suisse romande. Nul doute qu'on en voudra ,largelfilent profiter.

RAPPEIL:

E. Dévaud: Quarante exercices de Lecture silencieuse aux degrés

moyeJn et supérieur primaire·s iIT1-16, broché. fI'. 1.50.

LI A lE PAY Lausanne • Genève h Neuchâtel· Vevey • Montreux. Berne • Bâle

SION) '15 Octobre 1939. 1\ 0 1, 591ne Année. ----------------------- ---------------------

L'ÉCOLE PRI MAI RE ORGANE DE LA SOCIËTË VALAISANNE D'ÉDUCATION

La guerre

Ainsi donc, l irréparable s est produit; la guerre, ù laquelle nul n 'osait croire, déferle de nouveau ù travers 1 Europe. Les i1l.alheureuses populations civiles: fenlll1eS, enfants, vieillanls subissent les effets de l 'horrible tragédie. Des pays qui ont eu leur gloire, leur histoÜ'e, leur 'génie propre sont pllrelnent et sim­ple111ent rayés de la carte; d'autres subissent une dure sujétion' tous ressentiront les effets - éconon1Ïques et sociaux résultant de ce grand bouleversenlent.

La Suisse a dû mobiliser toute son armée pour écarter de son sol les horreurs de la guerre. Le sacrifice qui lui est \imposé est donc bien grand et chacun de nous est appelé à renoncer à des com.111odités auxquell es il Jétait accoutumé, ù subir des contraintes: 8. supporter des épreuves.

Nous adressons ù nos soldats ll.lobilisés - plus spécialement à nos collègues - notre affectueuse lSymspathie. En ces heures tr.agiques nons prions la Prm idence de protéger notre Patrie e t d'accorder il nos troup es le ccmrage voulu pour r emplir tout leur devoir.

notre Revue A zz début cie ce nOlllli'tlll COHl',) scolrtire nous tenons tI inlor-

111er nos lecteurs que le !J[rlll de notre Revue ne subiru 1)(18 de lnoclificutions im.pol'tcmtes cette année. De clip ers côtés en 1 lfet (in nOlis a de.1Tl.(!lldé de conserver une l(l]'~/e place cl l'enspiunement de iCI l([ngu( !,Z'onçoisp {JO/' les centres d'intérët; l11((is c(}mnlC ceJ'­toins maîtres ((uraient désiré (woil' é!Julement des textes pOLlr le COLlrs élélnentaire) nous avons voulu faire droit clans la IneSUl'e clu possibie à leur demande. À GlUi mZfjmenterons clone le 110ml.,j·e cle.) dictées en les gl'acll..zant )· de la sorte, clWCUll choisira le texte qui convl"'ni le miellx èL sa classe. i11((is il est évident que nous serons obligé de nous restreindre pur aillellrs. C'esi: poul'qlloi nOllS sUfJ­prÎlnel'ons les questions cl. poser ([Ux élèucs, les explications Cl leui' donner relotivelnent aux textes étudiés) ce qui nOllS Cl pI'is beau­coup cle place l'année dernière. Il n'v mira qll'un cle171i 171(7) JJ (>n­sons-nous, cl. cette élimination) car chaqzze maître Cl une f([çon qui lui est' propre d e qllestionnrr et d'ex pliquer ) ct if y tient.

Page 3: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

· Nous donnerons pal' contre un schéllW, tou ioul's le 111ênze sur ~es pz:incipales divisions du travail qui doit j)J'écédel' et sl~ivl'e la dictée,' cela 'servira d'indication permettant (lll maÎtre de tirer le plu~ cleo profit possible des ex ercices orthographiques. Nous no~u~; ll1Sp'Trel'OnS pour cela cle la méthode utilisée pal' ~l!11. Vi­rImer et Savary dans leLlr « Recueil de dictées )} . Il est bien enten­du que les textes étudiés et expliqués, tirés de bons auteurs 1'0-

mar:c~s ou.. fran~ais, prépareront dans une large nzesure iL la com­[Josltzon frcmçazse. Celle-ci pourrait se. faire avec fruit croyons­nous en procédant de la nwnièl'e suivante:

1) Etude et enrichisseluent de la Phrase. Les élèves fcront entT.el.' les mots du vocabulaire dans des p!1ra')es judicieusement ~h~Tsles. On pOllI'I'a, si on le désire, leur proposer un modèle li IImter, ou leur demander de faire entrer siInplen1ent clans ces phr:lses les sortes ,de propositions que ton désire, leur nature) les. cspe~es ,de complements que l'on veut, les espèces de su;ets, etc. Il y a la une nlultitude d'exercices que l'on peut faire intervenir en application des règles de grammaire apprises durant la semai­n e ou le mois. Un écueil èL éviter: sous prétexte d'enrichissel1œnt de la phrase, il ne faudrait pas amener les élèves cl. accmnuler dons q.uelques .lig~1es un" nombre . ÏIl1pressionnant de qlli et de que ql.ll ne servlrare~l~ qu a .o?scurclr le sens et alourdil' la phrase; demandons-leur plz.uot de tmre des plu'ases courtes.

.?) Etud,e du parag,r~phe. Les mots du vocablllaire jLldicieasl!- ' n~enL rIrOLlI;es .pw· les eleves se.lon un ordre logique leUl' peI'lnet­tlont. de reUI1Tr leurs observatzons SUI' un point donné et de les exprlJller en quelques phrases dont l'ensemble constitue un pa­ragraphe. Le travail précédent: constl'uction et enrichissement de la phrase rendra facile l'étude du paragraphe. Il ne s'agira en ,~ol1"l.Jne que de coordonner et d~ grouper les idées précédemment enHses.

3) Rédaction. Et maintenant les idées l'ecueillies tout ClLl lonn de lu sen.1Cline dans les ex:er~~ces de récitation, d'orthographe , ci~ vocabL~ICllre, de lecture tc,lcr!lteront granden1ent la con1position françmse. Les textes de drctees pourront aussi servir de modèles rnl X élèves;. ceu.l.,-c~ les im.iteront plus spécialement en dévelop­P;lI1t certumes lc~ees. La cOlnposition française ainsi prépa­l'ee et wnenée logiquement ne doit plus être un travail de nature il rebuter les élèves et ri les décourager dès leurs premiers essais.

Vocabulailre

Le vocabulaire pal' analogie tel qlle nOl/S le présenterons cette ((nnée peut . servir. allx. différents cours. Le nwUre jugera quels s?nt les mots qm dowent être étudiés pal' les différentes divi­sl?ns; n~us en dOI~nerons un choü' suffisant où l'on pourra glaner; (( tm qu Il y en CHt pOUl' chacun et pOUl' tous. Il impol'te en ef­fe t de faire de nombl'eLl:'1' exercices de vocabulaire, d'enseigner

l ~ 3 -

. (~ l' entant des mots nouveaux pOUl' qu' il en ait un baguge suffi­sant' pour rédiger clairement sa C0111fJosition française; de lui en montrer exactement la valeur et l'einploi afin qu'il ne s'en serve pas èt tort et à travers comme cela arl'ive souvent. D'ail­leurs si l'on s{(it rendre les exercices de vocabulaire vivants, l'en­tant les trouvera non seLllement intéress{(nts, mais mnusants et il en tirera protit.

Récitation

Nous donnerons touiours au 1110ins deux InorceClLlX choisi~ ,en rappor{ apec le centre d'intérêt. Dans llne classe cl plusieurs -degrés, le InaUre pourra ainsi à. son choix donner llll texte dif­férent à. deux divisions, ou, suivc/11t la difficulté du morceau; taire étudier le même texte il un groupe plus important d'élèves. Comine on peut s'en rendre compte pal' ce prell1Ïer numéro, le plan de notre cours de français se présentera donc de la ];wnière suivante cette année:

1) Récitation, 4) Exercices ei devoirs divers , 2) Vocabulaire, 5) Composition française. 3) Orthographe) Nous ferons aussi sllivre ce cours d'une leçon de choses quand

le centre d'intérêt s'y prêtera. Enfin, pOUl' lnieux situer l'histoire suisse duns le plan dp

l' histoire générale, nous donnerons pour chaque semdine llne lecture se l'apportant soit cl des hommes qui ont été en relation. ' avec notre pays .. soU il des faits qui directement ont exercé une influence SUl' notre vie politique, éconOInique ou sociale.

l'elie seUl donc notre Revue, dans sa partie pratique, pOUl' l 'annee scolaire 1939-194-0. Nous avons l'espoir qu'elle fourniN I aux membres du corps enseignant des matériaux leur peJ'll1ettont de donner dans leurs classes Lzn enseigneinent plus attrayrmt . {JiLls facile et plus profitable aussi.

Centres d'intérêt traités par l' « Ecole Primaire» dans le présent cours sC'olaire

1) La patrie - 2) L'école - 3) Camarades et jeux - 4) L 'automne et ses travr/U 1.: - 5) La chasse - 6) Les animaux suu­vages - '7) En forêt -' 8) Le lOffis, le joyer - 9) Noël et iOUI' ·de l'an - - 10) Les intempéries - 11) En hiver - 12) Choix d'un métier - 13) Santé et maladies - 14) Lettres et .iournaux -15) La 1110ntagne -16)Lrt mer - 1'7) Au fil de l'eau-18) LI! lumière, les astres - 19) Les insectes - 20) Les oiseaux - 21 ) Nos amies les bêtes - 22) Joies printanières - 23) Jardins ei vergers - 24) L'été - 25) La fenaison - 26) La 1110[SSOn -27) Les moyens de locomotion ._- 28) Mères et enfants.

P. S. Ainsi qu'on ]Jeut le voir, les centres d'intérêt ne sont pas nécessnirement les Jinêmes chaque w ,mée; le personnel en-

Page 4: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

seigncmt a donc intérêt à conserver la documentation, elle pOUl'ro lui servir plus tarcl. A noter que presque toutes les revues qui donnent l'enseignement du français pal' les centres d'intérêt le tont d'une façon cl peu près identique, sous les mêll1es titres ei souveni". avec les mêmes tC.rtes.

flux instituteurs en service actif La lllObilisation générale de l'armée suisse le 2 septenlbre

1939 a posé une série de problèlnes dans les domaines les plus divers.

La vie 'Scolaire elle-lnênle en a subi les répercussions. Aussi, "ollcieux d'assurer la bonne Inarche des écoles, le Départem.ent de l'Instruction publique s'est-il inllnédiatelllent occupé de 1'01'.­ganisation des classes pour -le prochain cours scolaire.

A sa delnande, le Conseil d'Etat a saisi les autorités fédé­rales et le commandenlent de l'armée d 'une requête en vue du li­cencielnent des instituteurs 1110bilisés.

La réponse ne se fit pas 10ngtelups attendre puisque le 25 septelnbre déjà le Département recevait un ordre d'année ré­glant cette question de la Inanière suivante:

DISPENSES POUR ·LE PERSONNEL ENSEIGNANT

« Les instituteurs des écoles prünaires ne pourront obtenir LIlle dispense pour diriger leur classe que si 1 autorité cantonale, dont ils dépendent, déclare expressément qu 'ils ne 'peuvent être remplacés, soit par un collègue, soit par une autre personne qua­lifiée. Cette déclaration sera jointe ù chaque demande.

Ces denlandes seront faites par la voie de service. »

Il va sans dire qu'à la suite de cette conlmunication le Dé­partenlent ne pouvait pas d'en1.blée déclarer tout le personnel in­dispensable pour la direction des classes, alors qu'il est notoire qu'un certain nombre d'entre eux peuvent être remplacés par des instituteurs ou des institutrices au ChÔ111age.

Il a donc été nécessaire ,de procéder à une enquête auprès des administrations conllllunales pour avoir une idée exacte de Ja. .. ituation résultant du fait de la lllobilisation.

Une fois renseigné sur cet objet et après un examen appro­fondi de ]a question, le Départen1ent a admis les principes sui­vants :

l 5

Cl) Toute denlande d 'attestation présentée par un maître di­rigeant une école supérieure ou une classe ~l tous les degrés sera appuyée par le Départelnent.

b) Au cas où les luaîtres chargés des classes jnférieures ne pourraient pas être remplacés pal' du personnel qualifié ils re­cevraient à leur tour une déclaration. La préférence serait alors accordée d'abord aux pères de fmuille, puis aux soutiens de fa­mille et enfin aux célibataires.

En ce qui concerne le traitenlent du personnel enseignant lllobilisé sur notre proposition, le Conseil d'Etat a décidé Ide Imet­tre les iI~téressés sur le mênle pied que les employés de l'adnlÎnis­tration cantonale. Vous trouverez plus ioin l'arrêté du ConseiJ d'Etat à ce sujet.

Pour terminer, et en vue de nous faciliter le placement du personnel enseignant disposnible, nous prions les instituteurs 1no­bilisés qui ont reçu une déclaration signée par le Département et qui n'ont pu être licenciés, pour des raisons lllilitaires, de bien vouloir nous en aviser le plus tôt possible.

Nous pouvons vous (donner l'assurance que le DépartelneI~t fera tout pour assurer la n1.arche norm.ale des écoles et obtenu' dans la nlesure du possible le licencielnent des instituteurs en­core en service actif,

Le Chef du Département de l'Instruction jmbliql.le ;. Cyl'. PITTELOUD.

flux fldmînîstrations communales; flux Commissions scolaires;

M essieul's,

La lllobilisation du personnel enseignant obligera un ceI:­tain nOlnbre de coml11.unes à procéder au renlp[acement prOVI­soire des instituteurs qui, pour des raisons militaires, ne pour­ront pas être licenciés pour diriger leur école pendant une :par­tie ou toute la durée du cours scolaire 1939/40.

En vue d'éviter des difficultés et des réclmnations, toujours désagréables, nous prions les autorités comluunales et scolaires de bien vouloir nous renseigner tout de suite sur tout chang:­nlent intervenant dès n1.aintenant au sujet du personnel enseI­gnant.

Les Comn1.unes ont l'obligation de nous soumettre pour. [ra­tification toutes les lnodifications proposées dans l'état nOlUlna­tit du personnel enseignant, puis de nous faire ~on.naître la dat~ exacte de l'entrée en fonction du ren1.plaçant amSl que celle ou le principal reprend son enlploi.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

~ 6-

Nous vous serions obligé égalen1ent de veiller à ce que le titulaire d'une p:lace prenne la direction de son école ,dès qu'il rentrera chez lui pour un congé d'une durée supérieure à 15 jours.

Vous voudrez bien aviser tout lnelnbre du corps enseignant qu'au 'll10ment où un ren1placen1ent prend fin i'l y a lieu de reln­plir le fonnulaire ù dem.ander au Département de l'Instruction publique.

Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre considération distinguée.

Sion, le 12 octobre 1939. Le Chef du DépCll'telnent cie l'Instruction publique:

Cyr. PITTELOUD.

Arrêté du 3 octobre 10939,

réglementant les rapports de service et les traitements du personnel pendant le service actif.

LE CONSEIL D'ETAT DU CANTON DU VALAIS, Vu la situation résultant de la mobilisation de guerre pour le per­

s?l~nel de .}'a~lmi~üstration cantonale, les magistrats de l'Ordre judi­CIaIre et les InstItuteurs;

Vu la nécessité d"adapt8't' les règlements en vigueur aux circons­tances;

Vu l'art. 9 du Règlement du 2 mars 1935 'concernant l 'engagement des :fonctionnaires et employés de l'Etat du Valais;

Vu les art. 2, 3, 6, 7 et 11 du décret .du 15 janvier 1921 ,concernant JEIS traitements des autorités judidaires;

Vu l'art. 21 de lIa loi du 15 novembre 1930 'concernant les condi­tions d'engagement du personnel enseignant;

Vu les art. 14 et 53, ,chiffres 2, 3 et 8 de ,la Constitution cantonale du 8 mars 1907;

Sur proposition du Département des FinanC'es, arrête:

Arrlticle premier. - Le ,présent arrêtés',app,lique à tous les fonc­tionnaires et 6tilllployès de l'administration de l'Etat, des établisse­ments et do.Iuaines, et des officE's des poursuites de Sion et Sierre, aux magistrats de l'Ordre judiciair·e et au personne,l enseignant.

Art. 2. - Les employés, ·fonctionnaires et les membres du per­sonnel ense.ignant peuve.nt être dépl'acés, en tout temps, suivant les besoins momentanés du service. Us sont tenus à accepter., à ·côté des obligations de leur servi,ce, tout travail qui ,le·ur selI~a attribué par le Département dont ils re,lèvent, sans rétribution spéciale ·pour les heures sup.plèmentaire,s.

Art. 3. - Les .congés ne pourront être accordés que si les exigences du service le permettent.

Art. 4. - Les magistl"atB, fonctionnaires, employés et memhr'es du personnel enseignant mobilisés C'onservent leur E'mploi dans l'admi.~ nistration.

Art. 5. - Ils ont droit. pendant ,la durée .du servke militaire actif

ou du service compléJil1Ientaire, aux traitements suivants: a) Personnel marié: 70 % du traitement, :plus 5 % pal' enfant mi­

neur à sa .charge jusqu'à concurrrence du traItement legaL b) Personnel célibataire: 25 % ~lu ~raite,ment, ,.plu.s 5 % 'par ~er­

sonne à sa charge en vertu d'une oblIgatIOn legale d aSSIstance ou d en-trE·tien.

c) Le personnel veuf ayant un ménage est assimilé au personnel marié.

d) Lorsque l 'épouse du fonctionnaire mobilisé exerce ,un. activité lucrative le traite·ment .prévu sous lettre a est, en outre, redUIt en te'­nant , con~pte de l'importance du revenu de l'épouse.

Art. '6. - Il est en outre déduit du traitement une pa:rtde la ,soldE' militaire conforméme·nt au J)arême suivant:

Solde de 3 à 5 fI'. » de 6 à 10 fI'. » de 11 ,à 15 fI'. » de 16 à 20 fI'. )} au-del:à de 20 ,fI'. -

10 % 15 % 20 % 25% 30 %

Art. 7. - Le ·personnel auxiliai'I~e engagé, c!e;rmis de~x m~s. au moins et pour une certaine durée est mis au bene.flce de,s cl!sposItlOns des articles 5 et 6.

Art. 8. - La part du traitement des ins,tituteurs Iml?bilisés l:ete­nue ,par les com,munEIS est versée à la Caisse d 'Etat qUI ·prend a sa charge le traitement des rem.plaçants.

Art. 9. - Le personnel au bénéfi,ce d'une ,pension ou d'un~ re­traite peut êtll~e appelé à un poste de rempllaçant. Il aura dr?l't au trai te~nent léga,l de son ,poste, déduction faite de -la rente versee par la caisse de 'retraite ou de la pension.

Art. 10. - Le présE·nt arrêté est ap,plicable dès le 1er octobre 1939. Le Département des Finances est chargé de son exécution. Ainsi arrêté en Conseil d'Etat, à Sion, ,le 3 octobre 1939.

Le Président du Conseil d'Etat: O. de Chastonay.

Le ChancE·lier d'Etat: R. de Preux.

AVIS Nous prions nos corre.-ipondants de bien vouloir nous (l(!res­

sel' leurs articles le plus tôt possible. Nous ne pouvons pas ~ClrCln­tir l'insertion (ILl mnnéJ'o suivant, des correspondances qlll IWl.Uj

rnlruiendJ'aient apl'è<.; le 10 ou aprè::; le 25. Pour gagner du temps, on voudra bien (ldresser toutes co.l11-

ml.lnications cl Cl. Bérard, instituteur, il Sicrre La Rédaction

Cours de directeurs P ar suite des .circonstances actuelles, le cours de directeurs

cl chant que la S. V. E. organisait chaque année .cl dû être ren­voyé à des tenlpS 111eillellrs.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

- 8-

Gours de perfectionnement pour institutrices

. Le cours de perfectionnelnent pour l'enseignement du fran ­çaIS, prévu pour le début de septembre n 'a pu se chmncr ù cause des événell1ents. Il sera renvoyé à cles temps plus propices.

111. CarJ'(w..r.

monsieur Emile Bourdin

Brillanunent élu 2èlne vice-président du Grand Conseil.

Le personnel enseignant a appris avec grand plaisir CI ne notre collègue M. Enlile Bourdin, déplIté d 'Hérélllence, a été nOl11lné 2ènle vice-président du Grand Conseil par 81 voix sur 82 bulletins valables. Ce brillant résultat montre de quelle estim e l'III. Bourdin jouit au sein de la Haute Assemblée et de quelle con­sidération il est entouré. C'est à sa grande intelligence que notre collègue doit son élévation, n1ais aussi et surtout à son labeur acharné et ù son dévoueillent inlassable à la chose publique. Le nouvel élu est intervenu à lnaintes reprises ,pour améliorer ]a situation 'du personnel enseignant, puis pour conserver les po­sitions acquises. En sa qualité de rapporteur de la COlnmission des Fil1anc.es il était bien placé pour nous apporter son appui ; il le Iit toujours avec habileté et prudence. Ainsi, dans l 'espace de quelques années, deux instituteurs valaisans ont été revêtus de.' plus hautes charges dont un citoyen puisse être investi.

L' « Ecole PriInaire» adresse Ù .M. Bourdin ses complimen t:-J et ses honnnages.

.pP~~oO . ", .. 0. . r:>~-'o~'Y;~

i PARTIE lPEDJ.\G . Gr QUE ~ .~~~~~~~~~

Au moment d'un nouveau départ.

L'école rurale et sa riche parenté l

Le chalet bruni au flanc de h n10ntagne est campé ':iur son assise de gneiss qui s'enfonce dans le terrain rapide. Il est l 'œuvre d'artisans rur:lUx. La pierre a été extraite cl une carrière vClÎsin e, le mélèze prélevé sur la forêt bourgeoisiale.

Un escalier de cinq lnarches, plaques ardoisières usées po -

- 0 -

sées sur une maçonnerie qui s'effrite, luonte à l'étage. Les pla­fonds aux poutres et solives taillées à la hache restent à portée de la Inain, la boiserie est revêtue de la couleur de l'âge, et les nœuds saillissent sur le planché bosselé. Des fenêtres à la- pro·· portion de la hauteur percent les n1urs à l'exception de celui du nord. Des bancs à cinq places, une chaire étroite sur une estrade ù un seul degré, un crucifix en plâtre avec le rmneau de buis, deux chromos déteints, un petit tableau noir sur un chevalet, quelques tableaux de lecture et trois cartes géographiques for­Inent l'inventaire du n10bilier.

. Dans ce cadre rustique enseignent un régent vêtu à la nlO­de du pays ct une régenle fidèle au costun1e traditionnel.

Des garçons aux culottes brunes et rudes, des filles coiffées de fichus prennent en ce n10111ent leurs ébats chaInpêtres sur un terrain Inoitié pré moitié cour.

C'est l'école du village. Il y en a de plus cossues et aussi de plus nlodestes. Elle cadre si bien avec la vie du lieu que luaison, luaîtres et élèves se confondent avec l'an1biance : une école sur 111esure.

Une vision différente dans une grande ville: au milieu d'un vaste terrain nivelé, dans un cadre de tilleuls et de platanes qui ombragent des pelouses, se tient à part un bâtiment aux propor­tions in1rposantes. Quatre rangées de larges fenêtres s'allongent sur une façade aux cent yeux. Une entrée quasi Illonumentale, de spacieux corridors, des salles de classe confortablelnent instal­lées, une vaste halle de gyinnastique, des douches, des bains, le bureau de la direction, la cabinet des Inédecins scolaires, la loge du concierge et le reste, tout cela évoque l 'idée d'une org(l~1is(!­tian l.lltrCl1110deI'ne, d'une œuvre due au concours savant et Inge­nieux des pédagogues, des hygiénistes et des architectes .

Ne dirait-on pas qu'en entendant l'énumération de ce riche équipement, l'hun1ble école du village se blottit encore plus t!­Iniden1ent entre les Inaisons qui l'encadrent, tandis que le palaIS ~colaire de ila grande ville se hausse à des proportions gigantes­ques?

Les apparences se'll1blent justifier le modeste effacement de t'une et l'assurance Cludacieusè de l'autre. Ici s'affirme une insti­tution quasi autonome, différenciée, avec un appareil administra­tif et un enseiO'nement subdivisés dans le détail, quelque chose n ... d'analogue aux usines populeuses où règne la loi de la dlVISlOl1 du travail. Là vit une école en ét.roite dépendance de la cam­pagne, presque rivée à l'an1biance terrienne, selnblable Ù l'ate­lier villageois .

C'est d'ailleurs duns l'école urbaine que surgissent et s'ap­pliquent les réfonnes retentissantes, et c'est à elle en premier lieu, sinon exclusivelnent, que songent la plupart des novateurs. Quant

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cl l'école nZNtle, elle .peut se contenter des nlIettes qui tombent de ) la table opulente... "

N'est-il pas naturel de penser que l'institution type se trouve . dans les grandes villes, tandis que l'antre n 'en est qu'une copie sonllnaire et précaire ou plutôt le vestige d 'un flge prÏlnitif ? Pa­rente pauvre d 'une riche parvenue ou survivance d ' un e phase embryonnaire? .

Des idée.s ou des Îll1pressions de ce genre peuvent hanter, non 'seulenlel11 les cerveaux outrecuidants de ceux qui ne con­naissent que les progrès techniques et util.taires, nlais s'insinuer aussi dans maint esprit que la profession enchaîne à l'école rll­pale. De ces préjugés déprinlants plus ou nloins conscients peut naître Wl complexe d'infériorité qui paralyse les efforts.

II

Puisque l'école reflète la physionomie du peuple et Sf> re­flète ù son tour dans le peuple, il n'est pas inutile de m ettre en relief cet enselnble riche et c0l11lplîqué d'opinions, d 'idées, de pen­sées et de sentünents, de désirs et de tendances qui constituent [0

psychologie paysnnne et pétrissent déjà l'üme du jeune rural dr la plaine et de la nlontagne.

D 'abord le pays((n vit ((vec sa terre et avec son travail au l'y th­nle des saisons et -des jours bons ou 111auvais. De nlênle que le li­chen s'incruste dans le roc grisâtre, l'esprit adhère au sol qù'il cultive, à la bête qu'hl élève, à l'alubiance où il vit. Il connaît tout cela spontanément, sans longue réflexion exp1icite, par accoutu­nlance et pal' tradition.

La jeunesse rurale échappe 1110ins encore cl cette emprise t el'1'ienne. En elle s'iInprime aussi le marque de la glèbe étendue dans la plaine, du pré accroché au sous-sol rocheux abrupt. Sur les bancs se rangent des enfants clans l'âm.e desquels 1a terre a déjà profondément gravé ses traits.

Le paysan tient il sa propriété. Son activité se concentre sou­vent sur des 10pins étroits dispersés dans le domaine bigarré de la comnlune nlorcelée. Sans cadastre ni plan, son sens réaliste con­naît la topographie qui l'intéresse et il la tr((nsmet à ses enfants avec le 1nême attachemeni' au sol durement Inaté. N'oublions pas dans le tableau la 111ère de fWl1ille, souvent la femnle forte , plus typique encore que l'ho'l1ll11e, plus près de la nature, de la terre, de toute la vie rurale si exigeante.

Et voici, en ce qui concerne l'a5Jpect scolaire, le trait le plus saillant du rural, celui qui le distingue peut-être plus nettelnent dn citadin: Le paysan, l'hon1111C de la campagne est un intllitif, un réaliste qui prend son parti in1Inédiatement en face des choses concrètes , vivantes. Le nlonde de ses pensées et de ses rêveries, de ses désirs et de son ambition, de ses amours et de ses haines est El

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devant lui. Ce n'est pas lui qui devient aisœnent la proie des doc­trines projetées dans l'irréel d'un avenir utopique; si, par hasard, quelque rural s'évade hors du domaine solide, il est vite consi­déré conllue un être hors du sang. Le paysan n'analyse pas 10nO'­tenlps; il voit tout d'une pièce et souvent avec un flair assez sÛ~·.

COlulllent voulez-vous que ces habitudes de sentir, de pen­ser, d'aimer et de haïr ne façonnent pas les jeunes ânles? Loin d'être des tables rases, les abécédaires nous viennent avec les allu­vions déjà épaisses de la vie paysanne fanliliale, et au fur et à Inesure que les années s'écoulent, d'autres dépôts s'accunlulent dans le tréfonds de la jeunesse villageoise.

Les petits terriens aussi jugent suivant leurs inlpressions, in­tuitions et rénlÏniscences. Leur psychologie silnple et globale se 111eut dans le concret et fait difficilenlent abstraction du concret sensible. '

L 'existence citadine avec sa division du travail, des fonc­tions, des institutions, du régiule de vie favorise davanta O'e la pensée analytique, l'abstraction, la parole détachée de la ~hose désignée, voire le verbiage nonlinaliste jusqu'à l'adhésion à l'uto­pie.

L'ex istence nzrale fait plutôt appel à la vue synthétiqc.ze des choses, prédispose plus efficacen1ellt à l'observation lente et à peine fornll11ée, souvent d'ailleurs peu innovatrice; elle est ré­servée dans le jugen1ent et incline à l'équilibre nlental.

Le village, loin d'être une ville arrêtée dans son dévelop­peInent, est une comn1unac.zté typiqlle avec une fonction essentiel~ le dans la vie nationale: il est le réservoir d'énergie, la source qui alinlente l'afflux de jeunes forces , le dépôt vivant de valeurs du­rables, l'asile où le cœur du peuple continue de battre d'un ryth­lue lent, nlais sûr et sain. Ce que la ville use, la cmllpagne le renouvelle.

Il y a une culture villageoise; la vie moderne l'a trop enta­Iuée, comnle elle accroche ses réclmnes alléchantes aux vieux rac­cards; lnais ces influences artificielle5 n'auront pas raison des conditions naturelles.

Le petit rural n'est pas l'équivalent d'un jellne citadin l'esté en retard dans son évolc.ztion. Celui qui analyse cette âme d 'enfant suiv,ant les lnéthodes en vogue risque de la trouver bien pauvre. Mais en l'observant patien1luellt pour saisir le rythlne de son développelnent et la richesse de son savoir implicite, on découvre ce qu'il y a de solide, de fécond et de pronletteur sous l'enveloppe fruste d 'un petit paysan qui extériorise nlalaisément sa vie in­time.

III Et l'école ],Lll'rtl~? Elle ne paye pas de mine ; elle n 'éblouit

pas. Son nonl n 'est pas en vedette. S'il est vrai que le l'ole de

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l ') -

1 école, c'est de collaborer avec les parents pour initier les en­fants à la vie, à la vie dans leur m.ilieu naturel, l'école rura le est un type scolaire intéressant entre tous et digne de toute notre attention. S'il fallait choisir entre les différentes institutions d'en­seignelnent prim.aire, j'inclinerais à penser que l'école rurale est ïe type scolaire le Inieux adapté au jeune âge, celui dont les au­tres écoles ne devraient pas trop s'éloigner. Pourquoi? Parce que, sans grands efforts, l'école rurale peut maintenir la jeunesse en contact étroit avec l'ambiance.

Un homIne d 'une grande culture écrit à ce propos: « A l 'é­cole villageoise de nl0n pays, à qui, après nla Inère, je dois les éléInents de ma culture inteUectuelle, j'ai déjà payé souvent le tri­but public de Ina reconnaissance. :Mais cela n e In'enlpêche pas de profiter de l'occasion qui m 'est offerte ... de le faire encore une fois et d'exprinler Ina conviction qu'un village COllune il faui; un bon foyer paysan et une école rurale bien tenue fonnent dans leur ensemble le plus parfait milieu éducatif qu'il puisse y avoir sur cette terre du bon Dieu pour l'enfance et la jeunesse. Ces lieux offrent toutes les possibilités de culture dans la fonne adaptée à cet âge de la vie et 'assinülable rpour le développenlent des forces physiques et des énergies intellectuelles . Ils placent les jeunes en plein réel, tel que cet âge peut le saisir, et cette réalité n 'invite pas seulelnentà à regarder, Inais à agir, à s'occuper des choses, ce qui est la nleilleure façon d'apprendre, du nl0ins dans l'enfance et -peut-être non seulenlent à cet âge.

Qu'offre par contre la grande ville? Un imnl'ense anlas inex­tricable de choses artificielles, compliquées et insaisissables : des chemins de fer et des téléphones, des nlagasins et des étalages que l'œil de l'enfant n e voit que de loin COnlIne à travers un brouil­lard . » (F. Paulsen.)

Parce que l'école rurale fait peu de bruit,_les esprits super­ficiels sont enclins à la sous-estimer. On oublie la lente 111atUl'a­tian des âmes sous les influences éducatives diffuses: le foyer fa­l1lÎlial, la vie simple du village, l'aInbiance de travail, de joies lllodestes et de peines silencieuses, l'exemple d 'une population travailleuse et croyante. Combien il est par exenlple aisé et naturel de cultiver à l 'école rurale ce que l\t[gr E. Dévaud clans « L'Ee01e affirmative de vie» appelle « l 'attitude affirmative à l'égard du t ravail » .

IV Certes l'école l'ul'ale n 'est pas un type achevé et figé. n ::l.l1S

la nlesure où elle est saine, vigoureuse, vivante, elle porte en elle-mênle des germes de nouveaux développenlents ; elle doit se développe!!, l11ais suivant sa pl'opl'e ligne directrice, san.':) se renier elle-même pour calquer un autre type.

Au Inilieu de la crise actuelle où tant de nouveautés se font

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U11e réclame tapageuse, il vaudrait la pein ~ d ' exalnin~r c(~mmén l l'école rurale peut être ou devenir une véntable. « ul~l:en~~·as ar­tiuln humanarUll1 », un loyer plus intense de vze splniucue, un e ;( alma nlater », une 111ère nourricière où la jeunesse de la cmnpa­O'ne accroît et complète son viatique qui doit être plus abolHt1l1t ~t surtout plus personnel que jadis .

L'école villageoise gagne à ITli eu.T connaître SCl vulcur,. ~::1 d!­"(j'nité. En faisant justenlent allusion à la culture hnmal1lste, ~~ ~emble usurper des termes r éservés aux études clnss!qu~s. SI d 'autres n'avaient pas encore parlé cl'hlnllanisnl~ pr~l1lêllre ou populaire, il serait temps ,l'appliquer cette appellatlO11 <'t lll: cycle d'études qui tend ù développ er chez le futur p~~ysan, ou vn er , ::11'­

tisan, chez les fu turs parents les aptitud es qUI leu r pennettl'ont d e t'aire honneur à leur voc.ation.

En voyant le désarroi p édagogique cle ceus. qui, ;'iouvent, 1jen­n ent le haut du pavé, c.e doit ê tre pour le nloc1est~ ed.uca ll'lLl' po-1)ula ire un réconfort de s:1yoil' que, dans l'essentIe!, Il (~s t. sur le chemin qui Inèn e à la "il'. AL la semaine pédagogIque s1lJ~se, d e Zürich, IVI. Ph. EUer, l'éminennt P~ésiclent de Il?t.rp Confedc'ra­tion , a céléhré en termes éloquents l 'eclucateur chretien.

Notre plus h eau titre cle noblesse est consigné .da n." la pre­mière lettre qu'écrivit St. Pan] aux Corinthiens: « Dez en /ln Slll71U S

,ncljutal'cs. »

Nou s sommes les collaborateurs de Dieu. G. C.

La semaine pédagogique à Zurich Disco·urs du Président de la Confédération

No us donnons ci-après quelques extraits du discours pro­noncé pal' le Président' de la Confé.dération, Of', le Dr Ph. E ttel'; lors d e l'assemblée générale (m Palms d es Congres.

Institu trices et institut eur/.:; suisses,

A l'oc-casion du LehrertagJ acte de ,consécration de J' école ,au pays, j e tranS>ll1e,ts aux Inaître.~se,s et m·aîtres d 'école sui sses le ,.:;a lut d e la Confédération. 'L 'éco.le n 'est pas une. organisation Iféc1érale, c,lle e ~ t

et doit rester l.a Ut'che de chacIue canton. Ce se-rait une erreur, aujourd'hui plus fun este et ,plus jmpar clo1~ ­

na.hl e qu e jama is, de diminuer dans qu e,lque domaine que ce solt l.autol'ité des cantons 'en matière ,"'co la ire, Cette err'81ur, en tant ,qu e président actuel du Département .d€' ]'l,ntérieur .. ie· tiel~~ s t.ou,t partlcu­,lièremEmt ;\ précise-r qu e je lùli en aucune façon 1ll1tentlOn de la com,mettre.

'Mais, précisément pad'ce que r école est du 1'e ,sort ,d e ,]'a llt,ol~i ~é ,c·antona le et que nous n e voulon.:; pas porter attell1te H cett e 1l1.J e-

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-LÎ: -

pendance, le Pl'ésident de la Con fédération a ,le, droit, COlmlme intc'l'­pl'ète du Conseil fédéra'!, de s'attribuer le privilège de transme,ttre san s arrière-'pensée aux institutri,ces et instituteurs réunis ici , a insi qu'à toutes 'le,urs ofl'ganit3ations, les remerciem.ents du .pays.

.Te fusa.v.a.nt mon entrée au Conseil fédér,al ,assez longtemps là la tête du Département de l 'Instruction pub.lique' {r 'Un p E,tit canton, pour savoir ·avec qUOIlle abnéga.tion, ·avec qu el courage et que.l es­,prit de sacrifice les maîtress·es et maîtres d'école remplisseJnt l eur clevoir.

Depuis, mon activité de président du Département de rIntérieul' m'a mis en ,conta:ct avec les Ecoles secondaires et lE'3 Unive,rsités :du pays. Je peux me il'ta,PŒlortel' 'à mes propros observations et IR ,mon ex­périence. personnelle puur aHirmel' ici ,aux yeux du pays crue l'Ecole et l'Instruction iL tous ses degrés, cle ,l'école populaire à 'l'univm'sité r

se 'mainti6int 'Ù un ,niveau très ,élevé, Les institutrices e,t institutE'urs cIe notre pays s'efforcent honnêtement, dans la haute idée qUÏlls se font de .leur vocatioll, d'offir à l'Ecole les meilleures forces de leur vie. C est ·h un 'autre titre oncoine: qu e fai le droit de les saluer et .cle: les rc'me,rcier; un titre duquel .i e suis plus fier encore que de ce,luf de Président ,de la COl1!fédération : ce.lui ,de ,père de ônrq 'garç,ons et cle C'Înq jeunes filles.

Si toutes Ile6 fal:1:lÏlles étaient a.ussi richeselll enfants, il n'yaurait p lu s aucun insütuteul' ,sans 'p,l'ace.

... ,T'ai ,le droit de· dire. qu'un père qui préside' lui-même clans sa pl'opro f.amille un p ensionnat déFt considérable de garçons et de filles a une doubl e ,compréhension, unE' double admiration pour la peine, . pOUl' l e. trav,ai l, pour ,le, sa.crifi,ce' et l·a patienc'e d 'une institu­trice ou d 'un i.nstituteur qui ont ,R ,s'oc-cuper ,non .pas de dix, mais' de trente, de quarante enfants et souvent plus e'ncore. ,Comme, père', .i e les remercie au 110mcl e tous les pères et de' toutes Iles mères du pays.

.. .La maîtresse et le maH'r e 'l"evête.n.t une partie de, la dignité, de r.autorité, dude,voir et do la responsabilioté du père et de l.a: mère, ... Une des tâches princi,pales 'qui incombent à l'Ecole au service du pays est ,Je maintien ct le renforC'ement de l'idée d'autorité.

, .. Le se'cond service qu e l'E,cole do.it rendre au 'pa.ysconsiste a éduquer la jeune génération dans la. cons'cience de se,s de,voirs et de ses ,responsabilités.

Lors de ,la: commémoration de la batai,lle de Laupen, le colonel Rudolf von E,l'lach, un des'cendant de ce h éros CflÜ concluisit les ü'ou­pes Ibernoises à la victoire, a }Jrononcé qUE'1-ques mots bre.fs m,ais énergiques et ·clairs sur la ,concerption de la: démocratiE': « Dans l,a lémocl'atie, ,chacun a le droit de panle,r, mais tous n e l'ont pas de parler en mème temps, et ·ceux seuls peuvent utiliser 'ce drüit qui dalns. leur cercle, clan, leur pro:fession, T,emplissent 11euI' devoir, Nous devon!:! élever une génération qui s 'OccupE'ra 'plus d e! son propre de­voir que du devoir cles autre;.; » .

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... Institutri ce · ct instituteurs, tnclüque7..' ,'1 la je·unesse qui YOU e...:t 'confiée le sentiment du devoir dans les petites choses. Ce,lui' qui

.tl:st fidèle dans les petites chosos est au ssi fidèle clan Jes grandes, Elc­v ez nos fils, CE'LlX qu.i demain auront la. charge du pays dOl Inos père " à la. connaiss,a.nce de ,leur dev,oil' en paTtant de ,ceUe de la lib ert é intérieure qui 'découl e de la. ,conscience ,de ses r esponsa1bilités, ct dite s-le,ul' qu'l,l importe peu ,de savo,ir dans quelle occupation, daws cIuel métiel' i,ls serviront ,plus tard le pays, mais plutôt quo tout cst indépendant de cette Iquestion, qu'ils ren'1pliront IE'ur devoir -clans la prClfession qu'lIs auro,nt choisie, qu elque ordinail'o, quelque mocle te ~;oit-elle . CC',3t PC-ul'quoi je pense qu il conviendr,ait fOil 't mal que dan' l' enseignemellt ,de l'hi sto ir e, par exemÙ.le, nous ,ne parlions qLle de..,; ,grancl.'; nous d·c\ ons aussi ù l'occa,sion iJ1tol lodui-re dans 'lios 'c,la ~1 e.:. l' étucl e' dc .l'hi stoir e contemporaine dan' un enseig,nc.mcnt vivant ba 'é SUl' l'observn:tion, parlel' ,de la: vie ct des mérHes cle ceux qu'on 110m­me à. tort cle s petites gen s e,t derrière lesqudles si cach ent souvellt tant de vraie gra nc1 eul ', de no])loose et de force .. . De cette, manière. l'Ecole a,pporte ,aussi la contribution au r,aHel'm issemel1't deo l,a, commu~ nauté ·socia le {le notr e, ,peuple. ~otre Eco.le doit je'ter un pont \ el" b compréhension l11utllc'I,le, l' estime réciproque ct, cC' qui p,lns e t, vel's ran10Ul'.

M, le Président rappelle ensuite lu diversité des ]'uces) d es j'anf/lies) d es confessions et des idées politiques qui peuvent sub­sister côte cl côte sur notre étroit territoire suisse . Il. appartient il ['Ecole d e ne pus uttuiblir che.: les jeunes l'estime qu'ils peZl­v ent portel' à des gens qui n 'ont pus leur opinion. L'Ecole doit enseigner le respect suisse du droit , le r espect de lu lib erté ) ['([­Inour des Confédérés ({'({utr e langue, d'autre culture, d'uutre con­f ession. C'est conserver) c'est cultiver cet Ql1lOUr et ce r espect que 111. le Président d e la Confédération pense devoir être une des tâches p'l'incipales de nos écoles,

.L'école suisse ne doit j.a.mais devellir une école cle, haine, mai :' to ujours ètre une école d'amour fédérall et chrétien, Institutri cc'3 et in stituteuil 's, la jeunesse \ ou~, ·est ,confiée et avec ell e, l'avenir c1 e notre pays, En eHe développez la joie, conservelz la ,c.royA.nce au pa ~- " éveillez l' esprit cl e s,a,crifice pour le p ays. Ce que .i' entends 'p:lr ]<1. j e ]e voudrais sa isir en CC',3 quelques mots con.c is- « Fl'eude am Land » ...

, .. ,L'e,nf'ant suiss e- doit a'pprendre peu ù p eu que ce n est pa s pal' ha,sard qu 'il est né dans ·ce pays, m·ais qu'une longu e suite ,de géné­Tations est étroitement ,lié e à 'CEl pays et ù ,son hist.oire, Tout spécia­]e.me'l1t clans les endl'oits où la dispersion de la 'popu.lation n'e .3t lB ;' trop avancée, qù i,l reste ,enCO'1 e un e so u che solid e dE' ,f.amill e.; au­t.ochtones, on doit plus qu'on ne ra fait .iuSqU "R présent, montl'C'r il l'enf.ant des ,li ens de sa 1amill e avec l'hi stoire de sa lo ca lit é et pa J'­

tant du ,pays, Vous consi dérerez sans doute ce projet cl' ému Lt tiOll ,comme \me lTlOr11El e.t irrèa,li sable théorie, Je 'partager,a i ' ceti" opi ­llion ~i .i e n 'avais vu souv €'nt bTiller ·clans le' yeux des gaTçOllS ct clC' ,~

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Ïille~ Ull e flamme :'1 claire quand , \ isitant parfois les éco.les, .ï es·· . ..:ay.a i.· de ]eul' montl"cl' la part de leur famille, le l'àle de ceux qui. vortèrent ,leur nom dans les événeme,nts définis. Il est très opportun d'exiger de r éco le qu' elll e ense ig'!l1.e l'histoire natiol1alepar .lïntel'mé­chaire de cE'Ile de la famille, car c'est pm.' la ,famille qu e nous sommes li és au ,pa,~6é d u p.ays , ~ e ·pas chercher à li er en cfu e,lque façon ,l 'hi s­to il'e de la Jan1i.lle à ce11e de la ,localité m,e par.aît être la mème erreur que mont~ er avec empressement sur la carte }a géogr.aphie du pays, ma is ètl'e incapable d ',alJpelel' de leur vrai nom le's vlllagE'':; et le, montagnes du voisinage. F.oi dans le pays!. .. De· l a. joie et de l'a fo i clans le pays, notre jeunesse atteindra cl' elll e·-mème la troisième qu a'­llté qu.e .l' éco,le suisse doit cultiver en elle, J'esprit de sacrifiee pOUl' 10 pays,

Une éco le qui voudra it rE',:;tel' S Ul' l e plml d 'un matérialismc dé ­llulé ,no poul'rait élevel' la jeunesse à l' esprit de sa·cdfice. Un e écolû­qui ne vo udr.ait 'pourvoir qu'aux JJ e,soins dit s pratiques de la \ ie, n c l'emplira it pas ses devoirs vis-Jà-v is du pays. Cette constatation est va­,1abl e pO Ul' tous les degrés de notre école.

... La question « 'cui bono» - à quoi cela sert-il - trahit Ull C'

concep tion qui doit étouffer ,les p.lu·,· llobles forces de notre jeun esse dR n s un vide opportunisme.

... In.stituhices et inst.itute·urs, éduquons pOUl' n otre pays un e jeu ­nesse courageuse, énergique et prête au sacl'i,fic e.

,:'if,a is c'e que comprend l'éducation de notre .i eunc·,3·se au sac rifi ce' ;'J rheu,re du dange'l', ,la 'prépal~atjon de nos garçons commle ·sold'ats, de' nus iilles comme femmes et mères cle so ldats, je le résumerai , s i vo u s le perme,ttez, en un e seule phr.a·se: Il n'y a au jourd'hui aucune ins t itu1Ti·ce su isse, aucun instituteur su isse' qui ne se ,place (l'u.n e lIl aniè: e positive SUl' le terrain de la ,défense du pays.

.. .Institutri·ces, instituteurs, n e vous -lai ssez pas décourager! Dan s ~ · O1l. invitation au Lehrel'tag et n. l a. Sem.aine pédagogic[ue, M, le pro­fe. 'seUl' Dr Paul Bœsch a éc.rit un mot bref, mais gl'ancl et si :g.nifica tif~

« Avant tout ,la par.o,le est vivante. » Eot ,ce n'e·st pas ex.act de d ire' comme on le fait là l'o,ccasion: (' :Montrons d E's actes au li eu <de 'pa­l'ole,. , agis. oins au li eu de parl6'r.» La Ip.aro le est ·a u ssi une action et

lI e a une Iorc'e sembla,1Jle à la fOil"ce de ,la sem6'nce ,qui ,conserve sa pui s ance cle vie pendant cl es sièoles et d es s iècles. J e ne ·c-ro is pa, ' qu 'un sc'ul mot Iprononcé lSoit perdu. Avec va par.o,le que vous o.ffrez à notro jeuness6', .aveo cette .parole, vous dé.po.'ez une seme,nce Iclans le CŒU1' d e J'enfant, qui ne lèv·era p eut-être pas au jourd'hui , mais sù­i'cment demain, clans ln c1 e'u xième et troisième :génération.

Institutrices ct institut eurs, vous avez une ülche ple'inE' de r es­pOlJ".ab ilitès et pal' là mème admirable . C'est h vous qu' e'st conf iée not.l e jeunesse, 1Ft: Su isse de clemain. Songez qu e so us votre dir·e-Ct ion croit un e génér.ation qui cloit être prèt e :'1 maintenir courag"u sem ent et avec e. prit de sacrifi ee CEtte Su isse de demain fOTte et libr e.

Ph. EUsr ..

LANGUE fRANÇAISE Première semaine.

Centre d'intérêt: LA PATRIE

/ ncliultions. - Durant ce cours scolaire, nOlIS 111ettr0l1s touE en œuvre pour développer dans le CŒur d e nos élèves un grand a mour d e la Patrie, Nous leur ferons nIieux conn::tître les be ::lllté ~ du pays; nous nous étendrons plus longuement sur les pages glorieuses de notre histoire; nous ferons revivre à leurs yeux, par la chaleur de 110tre enseignenlent, ces héros qui ont si noblenlC'llt .·ervi 1:1 patrie ; nous nous efforcerons de faire comprenrlre aux é lèves du degré supérieur l'im.portallce de nos institutions démo­cratiques.

LECTURE

La jeunesse suisse. C'était p endant la guerre de Souabe, en 1499. L'em.pereur Max.imilien éta it à Constance avec son ar­Inée, et les Suisses avaient pris position sur les hauteurs boisées qui dOlninent le lac à Schwaderloch, en Thurgovie,

Les Confédérés désirant la paix, une jeune paysanne d'Ap­penzell, âgée de treize ans, fut chargée de porter une lettre au qumiier général de l'empereur. On lui fit attendre la réponse ù la porte du château .

Un soldat s'approcha d 'elle et lui dem.allda d'un ton railleur: « Eh hien! que font donc les Suisses à Schwaderlo'ch? -- Ils vous attendent, répondit sans hésiter la jeune fille. - Sont-ils nOIl1.breux ? - Assez pour vous repousser. 71

L e soldat, regardant l'enfant d'un air terrible: « Ce n 'est pas répondre; - Vous auriez pu les conlpter vous-nlêmes, si la p eul' n e vous eût troublé la vue. - Ont-ils d es vivres? - Conl­lue s'ils pouvaient se passer de boire et de nlanger ! , .. »

Alors le soldat, brandissant son sabre, lui dit: « J e te coupe la tête si tu n e nous dit ,pas leur nOlnbre exacteIl1..ent. - Grande hra vaure, dit la jeune 111essagère, de tner une enfant! Allez clonc trouver nos guerriers, puisque vous êtes si brave: ils sauront Inieux vous r épondre que 11l0i, »

Intinüdé par tant de fermeté, le soldat ne lui fit pas de m al. E t ses camarades, qui avaient été témoins de cette scène, en riant de sa lnine déconfite, ad mirère n t l r> courage et le san g-froid (le la jeune Suissesse. D'apr ès Ren z.

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J. RECITATION

A nlOil village.

Tu n 'as point de hauts frontons de chenlinées, Des rails bruyants; Tn n as que tes courtils pleins cl 'oiseaux an printemps Et des fleurs satinées; Tu n'a que ta vieille église avec son clocher branlant Et son toit de tuiles gri.ses ...

Philér{s LebeSGue. (Les S(,l'uitudes).

AmouI' de la Patrie,

par H . Bioley. Voir Livre de Lecture cours supérieur, N° 123 .

II VUCABULAIRE

Ma patrie, nl011 pays, la Suisse, le Valais, la comnnme d e ... , la Confédération, le canton, la nation, l 'Etat, le peuple, un ci­toyen, nn patriote, le patriotisnle, la liberté, l'indépendance, le drappau fédéral, le drapeau cantonal, nos couleurs , l'hynlne na­tional , la devise nationale, un chant patriotique, la fête nationale, l'année suisse, une année de nlilices, le général GllÏsan, les fron­tières , la neutralité, les autorités fédérales, cantonales comlnuna­les le gonv~rnement, le président de la Confédération, M. Etter , la ville fédérale, le chef-lieu; émigrant., émigration, rapatriement. naturalisation, la beauté de la patrie, le pacte fédéral, ·la consti­tution fédérale, l'exposition nationale, la nlère-patrie, la terre d'exil. la nostalgie, aiIner, défendre, servir son pays, couvriT ]a frontière, garder la neutralité, émigrer, rapatrier, naturaliser, etc.

III. ORTHOGRAPHE

Prép({r({tion: 1) Lecture du tex.te par le maître. - 2) Idée générale du morceau ; situer l'action s'il y a lieu. - 3) Explica­tian: a) des mots, h) des idées, c) des r~gles de grmnmaire qui .se rencontrent clans le texte. . 1

1. La Suisse

La Suisse est le pays des belles montagnes, des profondes et riches vallées , des glaciers bleus, des torrents, des cascades, des forêts. C'est aussi la terre des grasses prairies, des vergers géné­reux, des lacs tranq~lÏlles. Le lnontagnard garde ses troupeaux snr l'alpage, le laboureur cultive ses campagnes, 1 artisan travaille clans son atelier, l'ouvrier surveille les machines dans les usines. Le Suisse est 1ibre il aim.e sa patrie, il aime son histoire.

2. La patrie.

Cette calnpagne que tu vois, ce village, ces maisons, ces a1'­lHes, ces jeunes filles qni passent en riant, c'est la patrie! L a

- H) -

petite chambre où tu as vu autrefois ta 111ère, les souvenirs qu 'dIe fa laissés, la terre où elle repose, c'est la patrie. Tu la vois, tu la respires partout. E. SOHvestl'e.

3. Cloc,'hes du 1er août.

Dans le crépuscule, le clocher de Illon village s 'est soudain nlis à chanter. Il a chanté d'abord tout seul. Et puis les cloches des autres villages lui ont répondu, ceux qu'on voit et qu'on de­vine, ceux qu'on connaît et ceux qu'on ignore, ceux qui se ca­chent dans un repli de vallée, se dressent sur une éminence de colline, s'élancent d'un bouquet de noyers, tous les clochers de Suisse, ceux des cathédrales, des chapelles, des hameaux ont ré-· pondu au clocher de Inon village. D'après Ph. 111onnieI' ..

4. Les anciens Suisses.

On ne saurait rêver plus Inâle histoire au monde. A l'aube' des teInps nouveaux, ces pâtres têtus et tenaces descendirent de' leurs hautes vallées sur l'herbe de la prairie, et au bord du lac' ils levèrent la n1.ain et jurèrent. Ils jugèrent d'être eux et de' n 'être qu'à eux, de s'ainler, de s'aider, de résister aux hOll1mes,. comlue ils avaient appris dans la lutte âpre et acharnée de cha­que jour à résister à la tempête, à l'avalanche.

Et cette alliance jurée à l'air du ciel, sous le regard de Dieu, ils surent lui den1.eurer fidèles. Après tant de siècles révolus, le feu alltnné par eux dans les ténèbres brille toujours sur la Inon­tagne. Au fond du petit pays, il Inet COll1nle une étoile.

5. L'amour de la patrie.

L'amour de la patrie est aussi énergique et aussi vivace dans le cœur de l'homn1.e que l'anlour de la fmnille, Nous ai-1110ns la terre qui nous a vus naître, à laquelle se rattachent nos prenlières affections et nos pren1.iers souvenirs, COll1lne nous ai­n1.ons notre Inère. Ce n'est pas seulen1.ent à cause de nous que nous l'ain1.ons, Inais aussi à cause de nos ancêtres, parce que le non1. de la patrie se confond avec leurs noms, parce que la patrie, c'est la terre où ils sont nés, où ils ont vécu, où ils ont souffert COn1.lne nous, qu'ils ont arrosée de leurs sueurs, défendue au prix de leur sang et dans le sein de laquelle reposent leurs cendres. Héritiers de leurs idées, de leurs mœurs, de leurs lois, nous le­sonunes aussi des biens qu'ils nous ont légués, de ]a puissance matérielle qu'ils ont créée par un labeur continuel.

Tiré ,cle E. Monod (' Reoueil des didées.»

Exercice~ d'application à la diclée

1) Raisonner les accords s'il y a lieu. 2) Indiquer ]a fonction d e certains 111.0tS et la nature de ceux qu'on étudie à la leçon de

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grammaire. 3) Attirer l'attention sur l 'orthographe d 'usage, sur les h0111on) mes et synonynles, les faplilles de nlots. 4) Pel'll1uta­tions diverses. 5) Analyse logique et granllnaticale. 6) Conjugai­son. 7) Imitation de phrases. 8) Rédaction en rapport avec hl dictée.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phl'ase - L.e paragraphe - La rédaction

1) Faire les phrases avec les mots du vocabulaire. 2) Conjuguer dans 'Une phrase, quelques verbes du vocabu­

laire. 3) Grouper quelques phrases dans un ordre logique pour o]}­

tenir un paragraphe. 4) Rédactions:

a) Baconter la scène du Grütli sans recourir ù notre livre d'histoire.

b) Pourquoi aimez-vous votre pays ? (ses heauté' , son histoire, ses grands hOllunes, ses institutions).

c) Les soldats à la frontière. cl) Comment puis-je servir mon pays. e) Les soldats ont passé dans le village; dites ce CJue vou s

avez vu et formulez vos réflexions. f) Je serai soldat.

Textes du Livre de L ecture en l'apport avec le Centre d'inté­Têt: de 123 ft 135.

Lecture du sanledi: un récit historique qu 'on l ourra tirer par exenlple de : Gonzague de Reynold: « Contes et r écits de b Snisse héroïque ~ .

Deuxième semaine.

Centre d'intérêt: L'ÉCOLE

1. RECITATION

1. Séparation

Adieu! Minon! Adieu! Toutou! Je vais en classe, savez-vous. Oui, aujourd 'hui, j'entre ,\ l'école. Pauvre toutou, tu te désoles? Ne pleure pas, mon Mignon, Tu joueras avec ~1inon. A ttends-m.oi ce soir, lù, au coin De la rue. J'aurai Ul~ hon point.

A. Rollin) « Feuillets épars».

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Ecolier

J. P etit garçons qui te rends à l'école, Cueillant les fleurs ou battant les buissons, Le temfJs qu-'on perd est du bien qu'on se vole; P etit garçon, songe ù la parabole,' « Sans le bon grain) pas de bonnes moissons » .

2. Cet alphabet .sur lequel tu s01nlneilles Ce crayon noir qui te sen~ble odieux) C'est la clef cfol' du pays des merveilles. Petit garçon, l'erreur vient des oreilles,

. La vérité suit le chen~in des yeux.

3. ])es ge11s ,'ielldro11t qlli, te "Ojral1t t 'illstrllire. Se récrieront: « On en sait trop toujours ; Bien labourer vaut autant que bien lire» . Petit garçon à ces gens, tu peux dire : « Un bon écrit vaut nlÏeux qu'un sot discours. »

4. D'autres voudront, dans leur orgueil facile, Effacer Dieu de ton cœur obscurci; Ils raillerunt ta prière docile; Petit garçon, cite-leur l 'Evangile; L([ vi eille église est une école aussi.

P. Déroulède.

II. VOCABULAIRE

N 0111S . - L 'école, bâtiment, classe, préau, cour, parc, ves­tiaire. Dans la classe il y a des tables,· des bancs, le tableau, l es­trade, les pupitres, les cartes, une 111appenlonde, une anl10ire Ù

fournitures: livres, cahiers , crayons, pOTte-plun~es, stylos, ardoi­ses, nlines, serviettes, cartons, 'professeur, instituteur, Inaître; élè­ve, · enfant, étudiant, collégien, pensionnaire, lycéen, externe, in­terne, écolier; école, pension, cours, collège, lycée, étude, récréa­tion, jeux, anlusen~ent, distraction, travail, leçons, devoirs, dessin, couture, calcul, livres, tablier, blouse, encre, craie, etc.

Adjectifs . - L'école grande, vaste, large, hallte, neuve, an­cienne, fréquentée; les classes . nOlllbreuses, propres, aérées, les élèves studieux, travailleurs, appliqués, attentifs, polis, ordonnés, agréables, sounlis, silencieux, disciplinés, raisonnables, intel1i­gents, âgés, jeunes, obéissants, paresseux, négligents, sa les, illdi ,, ­ciplinés, impolis, désagréables , lnenteurs, bavards, insupporta­bles, désobéissants, étourdis, insouciants, capricieux.

Le lnaître actif, laborieux, sévère, aimable, instruit, sérieux, obligeant, indulgent, paternel , inflexible. Les 'livres propres, cou­verts, neufs, abîmés, vieux, déchirés, tachés, reliés , brochés, ins­tructifs , imprimés. Les leçons longues, courtes , brèves ennuyeu­ses, amusantes, fatigantes, rares, fréquentes, vivantes, animées , etc .. . :

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. . ~ erbes. ----:- 1'!'cwailler, lire, ~c~'ire, crayonner, dessiner, coz.z­cl/ t, e~oHtel') .etl.ldl~r, appre~1dre: fmre un devoir, soigner sa copie, ,<; opphq:ze~' ~ l11stz·l.!zre, ensezgn,eJ', donner, incz.zlquer, graver, ana­lyser, redlgel', p.repareJ'; corl'lg~r, copier, noter, apprécier, juger ) rendr e, Ul~ deVOIl', exp~z.quer, dzcter, un cours, sténographier, dac­tylographzer, tracer, effacer, conserver, abîmer déchirer tacher . distraire, fez.zilleter, parcoz.z1'Ïr, intéresser, capt/ver pl(lir~ aimer' témoigner de la reconnaissance, garder le souvenir, se s~uveni/ s'attSlch,er, jeter,. c~1cmger, 1~1Onter de classe, s' ennuyer, s'Clll1user; se recreer, se chsszper, p1.l11lr, pardonner, pleurer, bavarder cau­ser, sCllz.zer, nettoyer, imiter, donner l'exemple, ex pliql.ler, r~com­m en cel', répOI~clre, appeler, fair e signe, se lev er, s'asseoir, descen­d re, monter, Jouer, etc ...

III. ORTHOGRAPHE

Préparation,' indications données à la prell1Ïère semaine.

1. Une joyeuse rentrée

Louison et Frédéric s'en vont à l 'école par la rue du village. Le soleil rit et les deux enfants chantent. Ils chantent conllne le rossignol, parce qu'ils ont le cœur gai . A . France.

2. L6 temps fuit.

Chaque fois que tu entends l'heure sonner, réfléchis enfant et dis-toi : « Ai-je bien enlployé cette heure? )) COlubien' de o'en~ j'ai vus se repentir d'avoir trop perdu d 'heures à l'école! ~( Il a été per~u, disait. un institut.eur, deux heures en or, ayant cha­cune SOIxante nllnutes en chalnants, on n 'offre point de réconl­pen.se à qui les rapportera, car le temps perdu n e se retrouve .ia-nIaiS. )) Gl.lyou.

3. La rentrée des classes.

. Le .!Ol~r d~ '~a r~ntrée, c ' es~ le jour. du fenue propos. Ecoute­mm , petIt ecohel qUI passes. L an dernIer, tu as o'aché tes heures . Ta pensée s'envolait par la fen être de la classe; elle faisait , dans la cour, des parties avec les lnoineaux. Par-dessus l'épaule des ca­luarades studie;lx~ tu c?piais tes devoirs ; tu récitais tes leçons avec un coup d œIl au hvre. Renonce cette année à ces nlauvaises supercheries. Il n'y a rpas d 'efforts petits, ni de nlensonO'e lné­diocre, pas d 'inutHe devoir. Allons, laisse là ton jeu; el~tre en ~lasse. Au seuil de l'année nouvelle, fais le fenu'e propos que .le te deluande. Hllgl.les Le. Rol.lx .

4. Réflexions d'un écolier.

Je trouve quelquefois que lues lllaîtres sont trop severes' nlais je suis p eut-être injuste dans Ines appréciations, et si je co~nais­sais les motifs qui les font agir, je serais obligé de ~'eco11naître qu 'ils ont r a ison. Plu s d 'une fois déjà , je m e sui s aper çu , quand

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le p r en1Îer 1110uvenl ent d e dépi t s'ét ait calmé, que m es plaintes étaient injustes et que la punition qu'on m' avait infligée n 'éta it ' après tout qu'un acte de justice. P eut- être en est-il toujours ain si, et au lieu de Ille plaindre, quelquefoi s d 'une nlanière p eu r espec­tueuse, je ferais nlieux d e chercher à m.e corriger. J e sui s trop pétulant ; .l e 'l11e laisse trop facilelnent gagner quand on Ille pro­pose un bon tour à jouer, une bonne pai·tie d e plaisir ; je n églige alors mes d evoirs, .le les fais trop vite et je les fai s 11la1. Ne sni s­.le pas dans Illon tort toutes les fois que cela lll 'arrive, et rlevrni s-j e 111'elnportel' contre Ines lnaîtres, s' ils Ille lne ttent en r etenue, et si .le nle trouve ainsi privé du plaisir qu e j ' ai vouln goüter trop t ôt ?

Larol1 sse .

5. L'écolier pa.uvre.

L e plus SOllvt:nt, je p a rtais pour le collège a Jeun , 1 estomac et la ~ête ' vides. Quand nla grand 'nlère venait . nous voir , c' étaient les bons jours: elle nl' enrichiss~.it d e quelque p etite monnaie. J e calculais alors SUl' Ina route ce que je pourrais bien achet er p onr trol11.p er ma fainl . L e plus sage eùt été d 'entrer chez le boulanger: Bla is comnlellt trahir Ina pauvreté, en nlangeant Illon p aill sec d evant nIes call1arades ? D 'avance, je nIe voyais exposé à Ir ur ' rires et j 'en fréIlli ssais . .

Aujourd 'hui, cette indigence, n ée de la p ersécution, fièrem ent . noblenlent supportée par les mien s, fait nla gloire . Alors, ell e 111 ('

semblait une honte, e t .le la cachais de )110n lllieux- . Pour échapper aux railleries, j ' inlaginai d 'acheter qUe-lqll E'

chose d 'a3sez substantiel p01lr m e soutenir, et qui ressemhlù l p 011r­tant ù une friandise . L e plus souvent, c'était le pain d 'épice qni f aisait les frais d e 1110n déjeuner. Il n e nlanquait pas de h Olltiqut'S en ce genre sur nlon chenlin. Pour deux sous, on avait un m or­ceau nlagnifique, un h0111111e superbe, un géant par la b aute ll1' de la taille ; en revanche, il était si plat que je le glissais (1 an ,: 1110n carton, et il ne le gonflait guère. P end an l la classe, ql1 an d je sentais le vertige Ine saisir et que m es yeu x voyaient tronbl p par l'effet de l 'inanition, je lui cassais un bras, une jambe, que je grignotais à la dérobée. Mes voisins n e tardaient pas Ù. sllrprenche Illon p etit lnanège. « Que nlanges-tu là ? )) m e disaient-il s . .1 C' r é-pondais non sans rougir: « 1\10n dessert. )) l1nchelet.

Exercices d'application à la dictée

Voir les indica tions données sous le lnêm e titre ~l la p rem lf' re selnaUle.

IV, COl\'1!POSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La rédaction

1) Faire entrer certains nlots d u voc:lbula ire d ans (let;

phrases.

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2) Faire conjuguer quelques verbes du vocabulaire. 3) Grouper quelques phrases dans un ordre logique afin

d'obtenir un paragraphe. 4) Rédactions. Décrivez votre salle de classe. Questions . - Où est-elle située? Quelles sont ses clilnensions'l

Comment est-elle peinte? Est-elle bien éclairée? De quoi se cOlllpose son lnohilier ? Que voit-on sur les InUl'S ?

Décrivez de Inênle: le pupitre de votre Inaître, la cour de récréation au IllOlnent où la cloche sonne, la salle d'étude au nlO­ment où les élèves font leurs devoirs, votre sac d'écolier, votre pupitre.

Décrivez votre école telle que vous l'apercevez de la rue. Ra­contez vos préparatifs et votre départ pour l'école un nlatin d'oc­tohre. Faites part de vos résolutions le jour de la rentrée. .

Sujet traité: Le départ pour l'école.

C'est le Illatin de la rentrée; Ina mère nl'éveille plus tôt que de coutUlne. Les yeux encore reIl1plis de somlneil, je me lève sans tarder. Je Inets nla clùotte neuve, je chausse Ines bas et Ines souliers cirés dès la veille. Penché sur Ina cuvette, le col de ma chemise rabattu SUl' mes épaules, les manches retroussées, je nle lave à grande eau le visage, la poitrine et les nlains. Je me pei­gne avec soin et j'achève de nl'habiller. Dans Illon sac tout neuf, je range Ines outils d'écolier, sans oublier mon beau plunlier ver­ni. Après avoir déjeuné d'une tartine heurrée trenlpée dans un boi de chocolat ftllnant, sac au dos, je pars joyeux pour l'école , plein de bonnes résolutions .

Devoir d'élève.

Textes de lecture: Livre de Lecture Nos 27 et 160 à 160.

HISTOIRE

La vie farouche des premiers hommes

1. L' h0111me IJl'éhistol'ique. - Sur la falaise qui domine le fleuve, clans les rayon s du soleil levant, une puissante silhouette ..::le détache. C'est lli1 de n '}s très lointains ancêtres ... Trapu, Inu .':j ­clé, il ,est presque nu. Une peau de bête, nouée sur' ses reins, cons­titue son seut ,êten'lent. Une main au-dessus des yeux, il ob­serve la vallée . Puis, son exanlen terminé, il descend au long de la falaise et,souclain, disparaît clans une anfractuosité.

2. L(( (({verne. - C'est là l 'entrée du refuge de l 'honln'le pré­historique. Ii n 'y avait, alors, ni villes, ni villages, ni Inaisons :

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on se réfugiait dans cles cavernes s0111bres, ù l entrée difficile ou en partie fermée de blocs de rochers.

Dans celle-ci sont rassemblés quelques h01111nes et quelques fenll11es, ù peu près semblableulent vêtus de peaux de bêtes . Ils sont rangés en cercle autour du feu sur 1equel, tour à tour, il ' "veilllent jalouselnent. Car le feu ne doit janlais s'éteindre; il ~\ été durelnent conquis, peut-être au prix d'une guerre : on ne sait pas, encore, le nloyen de produire du feu à volonté.

Dans l'atmosphère enfm11ée, les femnles raclent d es peaux de bisons avec ,des hllnes de piene : elles asselnbleront ces peaux, ensuite; . pOUl' en faii'e des vêtell1ents grossiers. Les homlnes f ro t­tent des ,pierres les unes coutre les autres, afin de les Ipolir et d'en faire des outils ou des armes (laInes, grattoirs. pointes d e flèche, haches , eac ... ) Ils pallent peu; leurs voix sont rudes: les sons én1Îs par leurs lèvres font davantage penser à un cri d'ani­m.al qu 'à une ;parole humaine.

A l'entrée de la ca,~erne, un guerrier veille . Toutes sortes de dangers entourent ces honlnles . C'est pourquoi l'accès de leur l' v

fuge est toujours rendu aussi difficile que possible. (Saillon.)

3.' La chasse. - Trois des houllnes ont gagné ]a sortie de L caverne, ont disparu. Il s sont partis pour lIa chasse quotidienne, qui fait vivre la tribu.

Ils ont atteint le haut de la falaise, se sont glissés dans la forêt. Pour toutes armes, ils disposent d un épieu ù la pointe dur­cie au feu , d 'un e nlassue, cle haches de pierre fixées :J. l 'extrémité d'un solide bâton. I1s vont avec précaution. Tmlt de dangers les Inenacent : d 'autres chasseurs p euvent se précipiter et les abattre. car leur voisin est leur pire ennemi; un tigre, un lion peuvent bondir, un ours ou un mammouth sllrvenir. Il faut toujours êtTe prêt à fuir, Ù esquiver l'attaque 'ou à se défendre.

L'ull des homlnes se penche, observe le sol, imité par ses cOlllpagnons. Il y a là une trace : celle du passage récent .d'un renne. La piste es t suivie. Les trois chass eurs vont 111archer cles heures et des h eures, leur attention partagée entre les \danger~ de la forêt e t la poursuite de 'la bête. Puis ils atteindront le renne. s 'efforceront de Ge cerner, rabattront d ' un coup d 'épieu ou de massue et, à la chute du jour, r egagneront, épuisés mais triom ­phants, la caverne. S'ils n ' avaient pas réussi dans leul' poursuite. leur tribu ·aurait 'd'Cl attendre, pour lnanger, une sortie plus heu­reuse, la chasse on la pêche . seules nourrissant les habitants des cavernes .

Conclusion. - Environnés de dangers , souffrant de ]a frdm e t, en hiver , du froid, les ])remier .~ hommes m enai ent nne vi e fa ­rouche, bien diférente de cell e do 1 homme actu el.

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LEÇONS DE CH~SES

COUfS inférieul'.

La craie.

M.Cltériel. - Bâtons de craie, naturelle, artificielle, blanche, de couleur' canif, verre d 'eau, vinaigre, un morceau de sucre.

1. Votre n'laÎtre dessine, écrit à tout n'loment sur son tableau noir avec un bâton de craie.

II. l.Pourquoi arppelle-t-on ceci un bâton de craie? A-t-il tout à fait la forn'le d'un bâton? Auquel de nos outils d'écolier ' pourrions-nous le comparer? A une petite règle. Pourquoi? COlnptons les côtés de la règle, du bâton de cfaie. Queille est la fonne des deux petits côtés? Ce sont des carrés. Dessinons un carré sur l'ardoise. Et celle des quatre grands côtés? Ce sont des rect((ngles . Dessinons un rectangle. Quelle différence y a-t-il entre liLl rectangle et un carré? Cherchez autour de vous des rectan­gles, des carrés.

2. Quelle est la couleur de la craie? Plaçons à côté un 11101'­ceau ide sucre, blanc égalelnent. Le sucre est d'un blanc brillant; la craie ne brille pas, elle est d'un blanc lnat. - 3. Sentons-la: [ms d'odezzr . Portons-la à notre bouche: pas de goüt.

4 . Passons lentement notre doigt sur un de ses cotés, elle n 'est pas lisse conll11e l'ardoise ou Ile bois de nos bureaux, ni ru­uueuse comme une brique, nlais douce au toucher. Regardons no­tre doigt, il est couvert d'une fine poussière blanche.

5. Grattons le bâton de craie avec l'ongle, une lame de canif, qu arrive-t-il? La craie est tendre. - Dites-n'loi ce qui se passe quand j'écris sur ' le tableau, quand j'essuie le tableau avec le torchon.

G. Je laisse tomber un morceau de craie, qu'arrive-t-il ? La c.raie: est fl'(lgile, COlllme.. . .

7. Je Illarche sur un Juorceau de craie, qu'arrive-t-il? La craie est fri((ble, conn11e ...

8. Soupesez dans votre main un, deux bâtons de craie. Posez­les sur le plateau d'une balance: la craie est légère . Posez-la sur rean, elle va au fond, cependant.

9. Retirez votre craie de l'eau. Cassez-la. Que voyez-vous? Elle a laissé passer l'eau. On dit qu'eUe est poreuse on pennéa­ble. r.Ql1'est-ce qu'un Juanteau imperméable?) Posez-la sur votre langue' votre salive la pénètre et sem.ble la retenir. Pourrait-on faire les 'murs d'une 111aison avec de la craie? Qu'arrive-t-il ? Re­COlnmencer l'expérience avec de l'encre. Ecrire an tableau avec un hâton de craie treInpé dans l'encre rouge. - 10. Je verse un peu de vinaigre sur de la craie . Que se passe-t-il ?

- 27 ~

III . On .trouve quelquefois dans l~ craie de petits grains de sable;. on voIt sur les bâtons des traces de dents de scie . C'est que la craIe est une roche que l'on trouve dans des carrières dans cer­taines régions au sol cI'ayeux. Que fait la pluie dans ce~ réO'ions ? Pourquoi ? Les gros blocs de craie sont sciés en nl0rce~ux de lnên~e fornle ~t (de Iuême grandeur, que l'on place dans des boîtes garmes de SCIure. Pourquoi? , .

Avec de lIa craie en poudre, du plâtre, de la colle on fait des hâtons de craie 111Oulés, blancs ou colorés. '

IV. La craie ne sert pas seulement à écrire et à dessiner. Avec la craie en poudre, on nettoie les vitres, on fait du

« blanc» ·pour les plafonds, on fait J1.1êIne des cI'aies dentifrice.' ,qui nettoient très bien les dents. J

][N lFO R MAT l[ 0 N § '~YJ"''h!l:>i,', JPÉDAGOCGJICQ11OJJE§~ _

~~~~~~~~~~~~â ~~

Chez les instituteurs bernois 1. La S. 1. B. , d'entent e ave,c la. Direction de lïnstruction publi­

que a organisé en septembre 1938 de,s cours pour l'éduc'ation natio­nrule. P,hlS du 90 % des instituteurs y ' p,a'rtici.pèrent. Un ,cours centra l (l'éducation nationale a. ensuite eu lieu ft Berne', .les 3 et 4 avril der­nier. A notE'r que le mouvmnent en faveur de .l'éducation nationale n "a ,pas été imposé par l1.es autorités, m.ais ,qu 'il a. jailli s'pontanément d es rangs du corps enseignant !he,rnois.

2. La. S. 1. B. ,a mené ·campagne en faveur de la 5111e ann ée cl' é­t.udes à CE.cole normale; presque toutes les se'ctions se sont pronon­cées a.ffirm,ativement. Un mémoire à ce sujet a. été ,r'emis au Conse i 1 exéC'utif. Toutes sortes de 'résistances ina.ttE·nclue,s semblent avoi r surrg-ï, pOUl' divers motHs. '

Pour décongestionner le marché du Ü'ava.i.l, un pla.n d 'occupation s pour institut,cUl's fl'akhement di,plàmé,s Ft été éla:boré. Des ,s tages p é­>Cla.gogique,s ont été organi·sés et un cours pédagogique de répét.itio n sera d0l111é e'n janvieiP-février 1940 dans les écoles normales, COUl' ':; au­'qu8tl s·e,ront astreints 18;s jeunes instituteurs sans place.

On semble E'nregistrer une légère amèliora'tion dans le placem eut des jeunes maîtres; la: pléthore, lE'ntement, tend à résorber. du moin ;~

dans le Jura. 3. Les sections du Jura-mord ont :3oulevé ,la question d e la r éé·lec­

tion ta,cite du corps enseigna nt. On ,' ait qu e la loi bernoi3e coniè f'e

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~\ l"a. s8mbléo cOllllllum1..le le ch'oit de choisir lïnstituteul', et pal'tallt. de le' réélire, tous les six ans, Nos collègues jurassiens rompaient une lance en faveur de la revision de la loi s,co,laire, en de,mandant que lïnstituteur dont .la ·canelidature· n'était pas combattue [ut l'éMu d 'of­,fi ce. Le ComHé 'cantonal, pour des l'.aisons de tactique politiqu8J, n 'a pas obtempéré au vœu de's hKassiens. Il lui semble, {l'une papt, qu ' il y a péril actuellement à re'll1ettre en discussion ,la loi scolaire; et tl'autl'e part., il tiE:'nt à concentrer tous se·s efforts sur la pro.longatiol1 de. la durée des études d'instituteur et SUl' .la; ,lutte contre· ,la plé­t hore. L'idée des sections jurassiennes sera ire-prise en te!J.11pS op­po rtu n,

4. En .1934, une baisse de 7 X % avait été opérée su.r les tl'aite­ments du ·corps ense,ignant et des fonctionnaires cantonaux. Des dé­m arches ont été entreprisE's, d 'entente avec les autres .assodations d e fonctionnaires, en vue d 'une atténuation de la ba.i,sse. Le Gr,and Conseil désigna, en mars, une commission de 11 membres chargée ,de pl'éavise,~' sur cette question. A une grosse majorité, ladite com­lllission, .le 26 avril, décida de pro,poser ·au Grand Conseil de réduire d e moitié ,la baisse des traitemE'nt là partir du 1er ju.illet -1939. Le Co nseil exécutif, le 10 m·ai de'rnier, a pris la réso.}u·tion cl ' él,aJbore,r. II'OUI' le 1el' janvie'l' 1940, un nouveau rèMement -des sa.1.aires du pe'l'­sonne,l de l'Eotat et du cor.ps ense,ignant, S'ur la ,base d'une ·dépe.nse f.;"\pplémentaire d e 800,000 fI' . pour l Etat. Il ,appartient donc au Gl'ancl Conseil de SE' prononcer sur ,cette question, clans le courant de l'au-to mne. .

;J. La, ,S. 1. B. a ,créé une Oeuvre .clE' ,secours en faveur des insti­t uteurs sans pla,ce. L'acoNe,cte en f.aveur du Fonds de secours a pro­(lu it la; somme de 33,035 f.r. Des vicariats ont été instiotués ]Jour OC'­cuper ,les je-un es maître's. A cet effet, le maître ou la Iuaîtresse· ,prend ,c ongé E't le remplaçant peut travaiUm' en toute indépendance. L es frais de vicariat sont .supportés par l 'E tat (2 -fI'. pal' jour), 1)a,l" l 'ins­t ituteur 3 -fr.) et par le Fonds de secours (6 fr.)

Un C:a.l11op de trav'ail ouve,'1 ~\ De·iss,wil, pour mettre là jour un chà­teau moyenèlgeux, a obtenu peu de succès. Des cours de travaux n11.­ll u eh; ,pour instituteuTs sans place ont eu lie,u à Hohvyl, ainsi qu'un co u t. de ,perfectionnem,ent en franç-ais, à Por·rentruy.

G. La. S. I. B. e,st intervenuc' dans 11 ,cas de non réèlection. El~ C'

iL tIù pl'ononcer le boyc'ott clans 1 cas seule~nent; dans 3 ca.s, e'l,le a obtenu .la l'éé.ledion immédiate; dans 5 oas, elle a poussé les parti e:; en litige. ù ,conclure 'un compromis, et ,clans 2 ,cas e,lle" s'·est l'Musée 1\ ,'outenÎl' les instituteurs, coupables lIe manquements à leur devoir.

7. La. S. I. B., poursuivant son activité .socialE', a accordé 13 porèts ,tHl montant glo'bal de 7270 fI' . et e,~ , l e a v ersé 33' secours d 'assistam,ce, pOlll' la .omme de 5420 k. En outre, :3 pl'èt .. . pOUI· études ont ét é­;}'()col'c1és au montant de 1355 francs.

Do r « EDUC ATEUR ».

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Respect des livres Dans les écoles amél'i'caines on 'a l'habitudc d e coll er , ,SUl" la pl'c·_·

mière page d,e cha.que livre, la: notice suiva,nte :

« Il alTiva un jour qu\m ,livre de cette bihliothèel'ue ent.r·a en COIl­\- el'sation ,avec l'enfant qui le tenait, et voici comment il lui pm'la:

- -:-rE' me tou'che pas ave'c des mains sa.les : je serais honteux qu 'un ;,.u tre enfant qui !m'emprunterait me trouvàt ma'lpropre.

N c mo laisse ,pas dehors, exposé au vent et à la pluie. -:-rou s autres .liV'l',eos , nous nous enduunons, tout ~omme les enfants.

Ne me couvre pas de dessins au crayon ou à lIa Iplume: j 'en serais défiguré.

Nel t"appuie- pa,s L::lÙl' moi aveC' t es coudes; ça me· fait beau­coup dE, mal.

- ?\Te me met,s pas tout ouvert sur l.a tablc', le dos en ,l'.ail" ,la tranche en bas, Que dirais-tu, si l'on te plaça it de IIlème la. bouche contre tm'rEl?

- Ne mets pas un caillou ou queJ.que ,autre objet entr,e m e, 'feui 'l­l ets; tu brise·rais mon dos!

- Quand tu ceSS8iS de ITle li're, si tu cr,ains d'oublie,~ ' où tu en es l'el ·té, ,ne fais pas une corne oÙ la page; 'mets seulE'ment un mince m~rceau de papier, p,uis fe'rme-moi av,elc soin e,t lai,ssc-II loi .J,à où je pUlSSO me reposer bien tr,anquil.le·ment.

- -:-r 'oub1ie pas que j'irai re.ndre visite :] heaucoup d 'aut,l'es en­f.ants cluancl tu m·a.ul'as quitté. Du' reste, j'aimerais te retrouver lllle fois, et je sE'ra.is ,p.lein de ·chagH:in et de honte si .le m e· présentais de' nouveau dev,ant toi vieux, malpropre', ta'ché et décousu. Aicle-il11o.i à me conse'rv'e1' neuf et net, et j e t 'aideTai à être h eur eux. »

(D·8.près la. « JEUNE IMlEINAGERE ».

Un peu de statistique Au 15 <:1-Vl'il 1938, le personnel enseig.nant .primaire clu 'canton cil

Vauel (école,s enfantines, ,primaires, .pril :1:~laires supérieures et ensei­gnement ménager) c'Ol11Jptait 1499 1)e'1'SOnnE'3, dont 624 institute,u:-,s (61 primaires supéri·eul's ~t 563 'prim:aÎil"es), 589 institutrices (3 maître s-­ses primaire·s sllpérie·ure.s, 482 maîtresses pr.imaires et 84 semi-enfan­tines), 75 rnaHresses cl'écoles enfantines (72 brevetées et 3 non-breve­té es), 167 maître,sse,s ete -t'11avaux ,à l'aiguille (107 brevetée,s E't 60 non­'brevetées), 37 m ·aît'l'e·sses spéciales od'enseigneme·nt ménager, 27 maî ­tres et Imaître6se's ,s,péciaux (18 maÎt're,s de gymnastiq.ue, allemand, de :-:i­"'in, travaux 1:1Jlanuels, et .g maîtresses de gymnastique, 'al,lemancl cle':i ­p.il"! et hlanchiss.age, ·etc.)

Durant nüver 1938-1939, dans il'ensf'TI1lble du canton, ont été clon­n é 2 9 'cours d'éclu,cation ,civique; -82 cle ·cee. cours ne cOlllprenai enî:

Page 17: L'Ecole primaire, 15 octobre 1939

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(que des jeunes gens rie Jangu e française; 154 groupaient des Suisse;., romands Et allemands; 53 étaie'nt réservé.s aux élèves ,de langue' 3';-1e.mande,

Le,::; :fourllitul'e',' scolai,r'es gratuitement remises e,n 1938 ont. 'coûté· :à l'Etat et aux comrnunes la somme de 251,085 fr.09.

BIBLIOGRAPHIE PETITS ATLAS D'ENTOMOLOGIE

Ces Atlas cl"Entomo.lo,gie for'me,nt une petite colleC'Uon comp,lète c.m 6 fascicu,le,s. Ils perme,ttent l'étude de tous 'les ordres d 'insec­

'tes, des IMyria,po.clel':l et de,s Ar,achnides. Des textes ex,plic.atifs donnent des 'conseils sur la. ,chasse, la pré­

paration, la conservation. à l'occa,sion même sur ,la biologie de" in-sectes.

Ce-pendant, le gr.and princjpe des aUas est de permettre lIa re,­.connaissa,nce de tous ce·ux qui sont re'cue,illis paiT' .la ,coll'1paraison a\ c·c .ceux -Cfui sont figurés. P,rès de 12'00 figure·s reproduisent , en eHet les princil)ia'les ,espèces.

Tous les jeunes entomologistes qui pourraient être relbutés par .,l'aridité a,ppare1nte des ta-bleaux dichotoniclues, auront au contraire. .da.n.s ces ANas, gràce .aux planches en ,couleur, raide qui leur est in­elispensahlEl pOUl' r e,connaître leurs ca,ptures.

Ces petits ouvrages sont aLnsi ,particulièr,e'ment recomm.andés aux Jeunes colledionneurs, ·aux étudiant,s, HUX é.lèves. Leur .format per­met de les mettre d,ans l,a po,che, de pouvoÎl' les cons'ulter en ·cour ... ,de promenade', .h tous moments.

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l't'vue trimestrielle éditée ,par l'E.lectrodiffusion ,à Zu-rich, en lliai·son a vce rOI'EL à La.usanne, No 3/1939, 17ème année, 24 pages, 25 i.llus­trations. Ce numéro dont lIa couverture représente l',entrée du Pavil-

·'lon ·de l'électri.cité à 1'EXiposition ,Nationa.le, renferme diverses in­formations des plus vail'Iiées. Un article de la: reg'reUée Georges Clau­cleo « Simone fait connaissance avec ,la. vie» ·montre toute ,la sensi­biÙté de ,cettC' fe,mme dont be.auconp de .JelCtri-ces regretteront la dis­parition. - L'artide intitulé « ,Lumière et santé ' Imlontre ·toute lïm­'portance d'un bon écJ.a irage ,pour l·a conservation ele Ila vue . . - ,(' La .cui.sine. électrique .du }:.e,staurant du tir ·fédéral à Lucerne» mtere,' .. SNa lcs hàte1icl'oS en ·leur révé.lant les possibilités olffEwtes ac·tuel,le­ment pal' notre matière .pre,mière nationale. Enfin, un concour·s ~lo,té --de 500 prix permettra n. tous Je,s ,IE·cte·u,rs , IClmateurs de mots crOIses. ,do .p-ronvel' leur 'agacité.

--;-' 31 -

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Le 6me l'a'PPol·t annuel /du CtSVL donne nom.))re d·c reillseignements intéressants· et variés au sujet de .l'activité du Ca,l' tel pendant Il'exer­cice écoulé. De ,concerrt ave,c 25 groupements suisses de jeunes,se" lè Cartel ,a oU'l'suivi ·avec !sucC'è~ un travail i.ntense fin faveur de la jeunesse pOGtsco.lair,e de notre ,pays. Il . ·s·est eHoTcé, en particulier, de coor,donne'!.' ,les effo'rts de tou,te.s Jes œuvres qui t'ravai.llent à pro­pager au sein de lIa je,une,sse une uti,lisation judicieuse cle,s loisirs, Le c-arte'l a pri s -part à la réali·sa tion d·c ,1a:Maison de .la . Jeunesse, à' rEx'position nationale. Un ,prospe'ctus .publié SipécialEll11ent à oette oo('asion donne to.utes les indic.ations désirées au sujet du but e,t de rOl'ganisation du Cartel. .ce prospectus, ai.nsi -que le, rapport 'annuel, Gont mis gratuitement à la; .clisposition du publi,c. Les dem.ande,r au c:-ecrétariat du ,0SVlL, Seile,rgraben 1, Zurich 1.

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ProJ. Se-rgio Zanotti, Directeur de nnstitut j,t'alien cl e' Culture, à Lausanne.

« C'est mi :l Ux. qu'une g:l'ammair,e! C'est. un prélud e. à une musi-· que d e ('ons et ,de couleurs qui Ipar.le au cœur ·et à l" es1prit. »

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fait donner cle nouvelau, ,cet hiver, des causeries avec ,projections et films sur ro.be'rland bernois, ,le Haut-Valais (Ce,nto,v,alli -Te,s'sin) ainsi que SlN' ,la région de·sse-rvie 'par le chemin de fer ùVL O. B. POUl' ces cau­se'ries, le conférencier, un matérie,l de ,projection de. premie,r ,choix: ainsi que ,les n.pparells seil"Ol1t mis gratuitement ;n .c1.iosrpos ition. Ce,tte' oHre intéressera 'cert.ainement les sociétés de tout ,genre 'CI'ui n"auront· (l"autr'e obligation que ceMe de réunir un public assez nomhreux.

,) /fa.lgré ,Ja; mobilisation de 'l"a,rrnée :couvra·nt actue,l.lement nos frontières, la vie pUJblique, Icroy.ons-nous, ne· d·e'vra. pas ,cesser toute' activHé. Au contraire, le '~ ' est(- de la po'pulation saura a,pprécie,r dou­blement le dé-lasseJ:rrent que ,leur offre ,ces ·causori es aveC' ,proj ections: en .faisant .c1éfilel' devant ses yeux un admirable matériell dï.Jlustra­tion SUl' une des ·p·l,u s belles p.arties de notre cher pays. ISa-n·s contester la présentation saiss,issante des beutés nature.lles de nos montagnes ct ·dC' no s vtlUées, de ses habitant.s , ,'a flor e et sa Ifaun e, nous fera

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l1üeux C0l11 1Jl'Glldl'G e,ncore la n écessité de saürHices qu e nous \ ouons lA, la défens e de notre patrimoine ,en nous faisant nlieux connaître et .aimer notre p etit e pa!trie.

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