syndicats fgtb n°3

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N°03 • BIMENSUEL • 67 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Bilan d’une grève générale Bilan d’une grève générale Non seulement la grève du 30 janvier a été un succès sur toute la ligne en termes de participation mais contrairement à ce qu’on a pu en dire avant et après, elle n’a pas servi à rien. D’importantes corrections ont été apportées aux mesures antisociales en matière de stage d’attente, de chômage, de crédit-temps, de pré- pension et de pension. Des corrections mais il reste de nombreux points liti- gieux et des orientations politiques que nous entendons modifier au plan belge et européen. Nous restons donc mobilisés et nous participerons à l’action européenne de la CES le 29 février. CARRIERE La pénibilité sous- estimée Page 10 UNE SÉRIE DE MESURES ANTISOCIALES CORRIGÉES DOSSIER EN PAGES 7, 8 & 9 TRAVAIL Dos et bras en compote? Page 4 & 5 MOBILISATION Droit à l’IVG menacé Page 3 Les syndicats belges – ici Rudy De Leeuw, Président de la FGTB - ont émis la première euro-obligation le 30 janvier à l’occasion de la journée de grève générale pour réclamer la mutualisation des dettes des pays de l’eurozone et lutter ainsi contre la spécu- lation sur les dettes souveraines. © istockphoto.com_fatihhoca 10 FEVRIER 2012 Éd. LIÈGE

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Bilan d'une grève générale : une série de mesures antisociales corrigées - Droit à l'IVG menacé - Travail : dos et bras en compote? - La pénibilité sous-estimée

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  • N03 BIMENSUEL 67me anneBureau de dpt : Charleroi X

    Abonnements : 02/506 82 11Rdaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

    Ed. resp. : R. De Leeuw Rue Haute, 42 1000 Bruxelles

    Bilan dune grve gnraleBilan dune grve gnrale

    Non seulement la grve du 30 janvier a t un succs sur toute la ligne en termes de participation mais contrairement ce quon a pu en dire avant et aprs, elle na pas servi rien. Dimportantes corrections ont t apportes aux mesures antisociales en matire de stage dattente, de chmage, de crdit-temps, de pr-pension et de pension.

    Des corrections mais il reste de nombreux points liti-gieux et des orientations politiques que nous entendons modi er au plan belge et europen. Nous restons donc mobiliss et nous participerons laction europenne de la CES le 29 fvrier.

    CARRIERE

    La pnibilitsous-

    estime

    Page 10

    UNE SRIE DE MESURES ANTISOCIALES CORRIGES

    DOSSIER EN PAGES 7, 8 & 9

    TRAVAIL

    Dos et brasen

    compote?

    Page 4 & 5

    MOBILISATION

    Droit lIVG

    menac

    Page 3

    Les syndicats belges ici Rudy De Leeuw, Prsident de la FGTB - ont mis la premire euro-obligation le 30 janvier loccasion de la journe de grve gnrale pour rclamer la mutualisation des dettes des pays de leurozone et lutter ainsi contre la spcu-lation sur les dettes souveraines.

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    10 FEVRIER 2012 d. LIGE

  • RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012NAMUR LUXEMBOURG

    BRABANT WALLON

    Cin-dbat: CHEMINOTSLa projection sera suivie dun dbat sur le thme: Libralisation du rail belge et europen: une voie sans issue?, en prsence de Mi-chel ABDISSI, Secrtaire gnral de la CGSP Cheminots, et de Michel ANCIAUX, dlgu principal CGSP Cheminots latelier des Bas-Prs (Salzinnes).

    Le 23 fvrier, 19h00 au cinma Camo 2, rue des Carmes 49 5000 NamurEntre: 4,50e

    Infos: AFICo: laurent.wilmet@a co.beTl.: 081/649.952, GSM: 0474/485.375

    En collaboration avec:

    Amour sexe et maison de repos

    Dans le cadre de la campagne du CEPAG contre les maltraitances faites aux sniors, lasbl AFICo or-ganise au dpart de son groupe de travail Pensionns et Prpension-ns, une confrence dbat visant lever le voile sur les relations amoureuses et la sexualit en maison de repos. Anim par trois intervenants professionnels, cet change aura lieu le 27 fvrier 2012, de 9h00 12h30, la Maison Andr GENOT C.G.S.P, rue de lArme Grouchy, 41 5000 NAMUR.

    Lasbl AFIco entend au dpart de cette action grand public initier des tables-rondes ou toute autre action de sensibi-lisation des professionnels permettant des changements concrets en maison de repos.

    Inscriptions obligatoires: Jennifer BARRAS - Animatrice pensionns et prpension-ns de lasbl AFICo. 081/64.99.52 ou 0476/48.26.29 ou jennifer.barras@a co.be

    cours thoriquespour le permis de conduire en lire libre

    Renseignements et inscriptions063/ 21.91.83. ou [email protected]

    La dmocratie dans tous ses tats!

    Rejoignez la Rgionale Brabant wallon sur son site: www.fgtb-bw.be

    Du vendredi 9 mars au dimanche 11 mars, lASBL FORABRA organise, en collaboration avec dautres par-tenaires, le 4me festival du lm social Vivre Debout au centre culturel de Perwez.

    Pour cette quatrime dition, cest la dmocratie qui sera au centre des dbats plutt normal en cette anne dlections.Chacune des trois journes du festival dclinera le thme sous

    un angle diffrent.

    Le vendredi, outre des sances spci ques lattention dun public scolaire, cest la dmocratie locale et la participation citoyenne qui seront abordes.

    Le samedi, le festival sintressera la dmocratie cono-mique et sociale, enjeu essentiel du monde syndical. Un dbat sur les ngociations en cours pour un grand march

    transatlantique sera anim par Bruno Poncelet, confrencier et animateur au Cepag (www.cepag.be).

    Le dimanche, en n, ce sont les nouvelles formes de partici-pation qui seront abordes (rseaux sociaux, dsobissance civile, etc).

    Comme les annes prcdentes, la programmation servira galement de support de nombreux dbats souvent trs anims.

    Nouveaut en 2012, lorganisation a dcid de lancer un appel aux ralisateurs. De nombreux projets ont t reus et les 3 jours du festival seront maills de toute une srie de coups de cur.

    Toutes les informations utiles sur www.vivredebout.be

    de Luc JOUL et Sbastien JOUSSE

    Prochaine session

    BOUILLONDU 5 AU 9/03de 9h 13h

    Formulaire complter en vue de lobtention de la dcoration de la Centrale Gnerale FGTB du Brabant Wallon.Je soussign,Nom: ..Prnom: ......Adresse: .......................................................................................................N: .....Code postal: ............ Commune : ....................Date de naissance: .........N de tlphone ou de gsm: .........Af li la Centrale Gnrale FGTB BW depuis le: ............................................................................Dlgu syndical la Centrale Gnrale FGTB depuis le: ........................................................................Demande la remise de mon insigne. en annexe, mes preuves daf liation (carnets, vignettes, etc) Date: ................................................Formulaire retourner Philippe LECLERCQ, Secrtaire Rgional Centrale Gnrale F.G.T.B. du Brabant Wal-lon rue de Namur, 24 1400 Nivelles pour le 9 mars 2012 au plus tard.

    Centrale Gnrale FGTB du Brabant WallonAux af li(e)s de la Centrale Gnrale FGTB du Brabant Wallon

    Le Comit Excutif a dcid dorganiser une crmonie dhom-mage en lhonneur de nos militants chevronns.

    Nous proposons donc nos militants ayant au moins 25 annes daf liation auprs de notre Centrale Rgionale et qui nont pas encore reu leur dcoration de nous contacter avant le 9 mars 2012.

    Donc, si vous navez pas encore t dcor et que vous comptez au 31 dcembre 2011:- 25 ans daf liation, vous recevrez votre insigne en argent, votre

    diplme et un cadeau.- 35 ans daf liation, vous recevrez votre insigne en argent, votre

    diplme et un cadeau.- 45 ans daf liation, vous recevrez votre insigne dor, votre

    diplme et un cadeau- 25 ans daf liation et 20 ans en qualit de dlgu syndical, vous

    recevrez votre insigne dor, votre diplme et un cadeau.

    Les Camarades concerns sont pris de nous renvoyer direc-tement le formulaire ci-dessous avant le 9 mars 2012 ou de le remettre leur dlgu syndical.

    Il est galement recommand de joindre sa ou ses preuves daf liation(s).La date des festivits sera communique ultrieurement.

  • BRUXELLES2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012

    Le syndicat dans la ville: problmatique des marchs publicsFin 2011, la presse a largement fait cho aux positions de la FGTB-Bruxelles en matire de marchs publics. Il sagissait, pour nous, de dnoncer la tendance des autorits publiques attribuer leurs marchs de construction ou de services en tenant compte uniquement du facteur prix. Sur le terrain, les consquences de cette attitude sont dsastreuses: les marchs publics de travaux et de services en sous-traitance (construction, nettoyage, maintenance technique, etc.) produisent de plus en plus frquemment des conditions de travail dgrades, voire mme du travail au noir: un comble!

    Le Conseil conomique et social vient de terminer ses travaux. En voici la synthse:Les interlocuteurs sociaux constatent que, dans certains cas, le dispo-sitif des marchs publics est mal utilis, notamment Bruxelles.Ils se rejoignent sur un double objectif fondamental:* les marchs publics ne peuvent en aucun cas fausser la concur-

    rence;* ils ne peuvent pas davantage gnrer du travail au noir, ni le non-

    respect du droit social.

    Dans cet esprit, les interlocuteurs sociaux estiment indispensable de privilgier lattribution des marchs aux offres les mieux-di-santes, notamment en termes de respect des conditions de travail et de critres environnementaux .

    Sans prjudice de la poursuite des efforts rgionaux en termes de simpli cation administrative, ils proposent, cet effet, plusieurs mesures dappui concrtes:1. crer, au sein de lAdministration rgionale, un observatoire des

    prix de rfrence des marchs (notamment) de service, permettant aux adjudicateurs didenti er les soumissionnaires proposant des prix anormalement bas, dtre en mesure de les interroger sur le respect effectif de la rglementation du travail (sous-traitants compris) et de les carter, le cas chant, de la procdure dattri-bution du march;

    2. sensibiliser et former les personnes charges de passer les marchs publics au sein des diffrentes administrations, avec une atten-tion particulire pour les pouvoirs locaux (+ 500 adjudicateurs en RBC);

    3. former et sensibiliser les Conseillers en prvention des pouvoirs adjudicateurs au regard de leurs responsabilits lgales vis--vis des travailleurs des entreprises sous-traitantes;

    4. renforcer les services dinspection rgionaux et les cooprations avec linspection fdrale pour faire la police de lemploi;

    5. organiser des sances dinformation/formation ouvertes toutes les entreprises intresses par les marchs publics, quelle que soit leur taille, en collaboration avec les organisations professionnelles, sil chet.

    Les marchs publics portent sur prs de 15% de la richesse produite en Europe (PIB), et gnrent donc de trs nombreux emplois. Pour brader les prix, les entreprises sous-traitantes des autorits pu-bliques ont de plus en plus ten-dance recourir elles-mmes des sous-traitances en cascade: autant de stratgies qui mettent les travailleurs sous une incroyable pression avec parfois, tout au bout de la chane, de vritables ngriers, exploitant sans vergogne des tra-vailleurs sans-papiers.

    La recherche du moindre cot entrane, dans les entreprises soumissionnaires, une explosion des emplois atypiques (contrats dure dtermine, intrim, temps partiels, horaires atypiques) et une aggravation de la exibilit de lemploi. Ces phnomnes de

    prcarisation touchent plus parti-culirement certains groupes, plus vulnrables sur le march de lem-ploi (femmes, jeunes, travailleurs dorigine trangre, travailleurs moins quali s ou personnes handicapes).

    Par ailleurs, de nombreux tra-vailleurs de ces entreprises sous-traitantes peroivent des salaires trop bas pour leur permettre de vivre dignement.

    En n, les conditions de travail y sont aussi mises sous une pression extrme: intensi cation des ca-dences, sous-effectif, non-respect des consignes de scurit, utilisa-tion de produits dangereux pour la sant: la liste est longue des atteintes recenses aux droits des travailleurs!

    A cela sajoute un rel estompage de ltat de droit, qui rend de plus en plus dif cile le contrle du respect des droits les plus fondamentaux des travailleurs, y compris dans les entreprises sous-traitantes de lEtat. Il y a peu, naperut-on pas des travailleurs illgaux rparant la toiture du Palais de Bruxelles? ne vit-on pas des travailleurs en situation irrgulire procdant, de nuit, au nettoyage des gares de la capitale de lEurope?

    Ce phnomne est bien sr une consquence du sous- nancement structurel des services dinspec-tion et des instances judiciaires qui, placs en situation de quasi-incurie, semblent dsormais bel et bien dans limpossibilit de faire respecter le droit du travail et de lutter ef cacement contre les fraudes sociales des employeurs indlicats.

    Pourtant, depuis une dizaine dan-nes, les pouvoirs publics disent vouloir poursuivre des objectifs de dveloppement durable, en intgrant progressivement des proccupations sociales et envi-ronnementales dans la passation des marchs publics. Objectif avou? Utiliser cet impressionnant volume dactivits sous-traites des entreprises prives a n de rsorber le chmage et de sauver lenvironnement Paralllement, et a n de soutenir cette tendan-ce, les lgislations europenne et nationales ont considrablement volu en la matire. Quoi de plus louable! Mais pour sen rjouir, il faudrait tout le moins que ces modi cations aient des effets rels et (surtout) que les gestionnaires publics arrtent de rechercher, au nom de la sacro-sainte orthodo-xie budgtaire, des sous-traitants toujours moins chers, sans jamais se proccuper de la dgradation des conditions de travail qui en dcoule.

    Dans le cadre du Pacte de crois-sance urbaine durable (PCUD), sur proposition de la FGTB, le gouver-nement rgional et les interlocu-teurs sociaux bruxellois staient engags valuer et rformer le fonctionnement concret des mar-chs publics, a n den faire un ins-trument au service de la promotion de lemploi, de la formation et de la transition vers une conomie plus durable et innovante.

    La balle est dsormais dans le camp du gouvernement rgional

    Plus dinfo?: consulter la che syndicale sur www.fgtbbruxel-les.be

    1. Lorsque le pouvoir adjudicateur d-cide passer le march par adjudication, celui-ci doit tre attribu au soumis-sionnaire qui a remis loffre rgulire la plus basse (soit, la moins chre, la moins-disante); lorsquil dcide de passer le march par appel doffres, celui-ci doit tre attribu au soumis-sionnaire qui a remis loffre rgulire conomiquement la plus avantageuse du point de vue du pouvoir adjudica-teur (soit la mieux-disante), en te-nant compte des critres dattribution xs par celui-ci.

    LE TRAVAIL NEST PASUNE MARCHANDISE !STOP LA GRANDE

    Plus dinformations sur www.fgtbbruxelles.be

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    Le syndicat dans la ville

    30 janvier 2012, grve gnrale, Cofely Services

    Grande confrence

    Vincent DE GAULEJAC La socit malade de la gestion et

    Travail, les raisons de la colre Mardi 14 fvrier 2012 18H00

    26 rue de la Victoire, 1060 Bruxelles

    La confrence sera suivie dun dbat, puis d un verre de lamiti

    VDG est sociologue clinicien, auteur de nombreux ouvrages: En 1194, il dnonce lengrenage de la dsinsertion sociale dans La lutte des places . Dans La socit malade de la gestion , il dnonce les drives managriales qui dbordent du champs de lentreprise pour occuper toute le champ social . Rcemment, il dite Travail: les raisons de la colre , sur la souffrance au travail que produit la socit managriale. I l a cr le Laboratoire du Changement social Paris 7 et contribue lInstitut International de Sociologie clinique.

    Vincent DE GAULEJAC, Sociologue Clinicien

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  • RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012MOUSCRON-COMI N ES-ESTAIMPUIS

    CENTRE

    CHARLEROI-SUD - HAINAUT

    TOURNAI-ATH-LESSINES

    Aux Af li(e)s de La Centrale Gnrale & Horval de Mouscron-Comines-EstaimpuisDepuis le mois de janvier de cette anne, une per-manence aura lieu le 2me samedi de chaque mois, except juillet et aut.

    Celle-ci se tiendra Mous-cron, 3 rue du Val de 8h30 11h; les samedis

    11 fvrier 2012 10 mars 14 avril 12 mai 09 juin 08 septembre 13 octobre 17 novembre 08 dcembre

    Le Centre Jeunes Taboo fte ses 20 ans Vendredi 17 fvrier 2012 20hAprs le Festival de la chanson ouvrire et le prix de lassociation de lanne aux Mrites Associatifs en 2011, le Centre Jeunes Taboo passe un cap et fte ses 20 ans dexistence en 2012. Et il na pas pris une ride.

    20 annes de projets, de rencontres, de dbats, de luttes, de solidarit et surtout de souvenirs, quon vous propose de dterrer ensemble la larme lil, mais lil tourn vers lavenir le vendredi 17 fvrier 2012 ds 20h.

    AU PROGRAMME

    - Les 20 visages de Taboo (20 portraits de jeunes qui ont un jour pass la porte)

    - Rtrospective audio (tmoignages danciens jeunes et anciens animateurs)

    - Florilge de documents dpoque (rtrospective af- ches, tracts, photos, coupures de presse)

    - Prestation musicale live des gagnants du Festival de la chanson ouvrire (session de rattrapage pour ceux qui ntaient pas l) Iris, Matos Fros, Les Donne Cantante et Simone et Edgar Funkel

    - Animations interactives

    INFOS PRATIQUES

    Quand? Vendredi 17 fvrier 20h O? A la Maison de la Lacit, 31 rue de France 6000 Charleroi (ATTENTION, a naura pas lieu Taboo!!!!)Infos? 071/641.307 [email protected] www.cen-trejeunestaboo.wordpress.com Entre gratuite

    Contact: Emilie Jacquy et Antoine Thioux, Animateurs au Centre Jeunes Taboo

    8 rue Bassl, 6000 Charleroi 071/641.307 - [email protected] - www.centrejeunestaboo.wordpress.com

    Mais cest quoi, le Centre Jeunes Taboo?Taboo est un centre de jeunes, cr linitiative de la FGTB Charleroi/Sud Hainaut et actif depuis maintenant 20 ans dans le paysage sociocul-turel et militant du Pays Noir. Entre syndicat pour jeunes et maison de jeunes, il offre une diversit de services qui sarticulent autour de deux axes:

    - Accueil de jour et service social de premire li-gne + aide la recherche demploi et dfense des jeunes tudiants, apprentis ou travailleurs

    - Sensibilisation, conscientisation et mobilisa-tion des jeunes aux missions du syndicat, aux enjeux de socit et la citoyennet participa-tive, pour une socit plus juste, plus solidaire et plus dmocratique. Cela passe par lorganisation - pour et avec les jeunes - de projets, dactivits et dvnements socioculturels, notamment des concerts, cin-clubs, animations, stages et ateliers cratifs.

  • RGIONS2 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012

    LIEGE - HUY - WAREMME

    VERVIERS

    Confrence-dbatLundi 27 fvrier 2012 de 10h 12h - Place Saint-Paul Lige, 9/11 - LIEGE

    Limpact des mesures budgtaires sur les pensions (Secteurs public et priv) A quelle sauce, serons-nous mang-e-s?En prsence de Johann Poulain (vice-prsident Finances IRB) Bernard Cuvelier (ancien Directeur de lONP)Inscription vivement souhaite - 04/221.97.34Une organisation de lasbl Promotion et Culture et le Bureau des Femmes de la FGTB Lige-Huy-WaremmeInfo: Promotion et Culture Fanette Duchesne - Place Saint-paul, 9/11 4000 LigeTlphone: 04/221.97.34 - [email protected]

    Ed. Resp.: Jean-Franois RAMQUET Place Saint-Paul, 9/11 4000 Lige

  • SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 3ACTUALITS> DROIT DE GRVELEurope condamne le recours aux requtes unilatrales

    Mobilisation pour le droit lavortement

    La plate-forme pour le droit lavortement en Belgique dont fait partie la FGTB organise un rassemblement et une marche Bruxelles le 24 mars 2012 pour raffirmer le droit lavortement toujours ni ou en recul dans certains pays dEurope, et remis en cause par les mouvements anti-IVG.

    Le droit lavortement, la libert des femmes de choisir de poursuivre une grossesse ou non, est un acquis.

    Pourtant, la vigilance reste ncessaire:

    en Belgique, en 2010, ils taient environ 2000 marcher contre lavor-tement. En 2011 ils taient presque 3000.

    Partout dans le monde, de tels mouvements eurissent.

    En Europe certains pays ne reconnaissent toujours pas ce droit (Ir-lande, Malte, Chypre, Pologne) ou reviennent en arrire (Hongrie), sans oublier la ralit dautres pays, o les conditions dans lesquelles sont pratiques les IVG sont loin dtre optimales, les moyens accords sont faibles, comme dailleurs la considration professionnelle envers les personnes impliques, ...

    Les mouvements anti-IVG pourraient sembler marginaux mais le fait est quils trouvent un cho dans les mdias, dans les Parlements, ce qui leur donne du poids. Ils sont organiss et soutenus par de puissants lobbys.

    Cest pourquoi une srie dorganisations progressistes ou laques ont souhait mettre en place une plateforme de vigilance et daction pour garantir le maintien de nos acquis, pour garantir le droit lavortement et le libre choix.

    Ces organisations ont dcid de se mobiliser pour que le discours prohi-bitionniste des anti avortement soit peru comme ce quil est: un retour en arrire inadmissible!

    Si ces menaces vis--vis du droit lavortement vous choquent et que vous souhaitez:

    1. vous mobiliser pour maintenir nos acquis,

    2. vous investir dans une plateforme de vigilance: lchelle belge et lchelle europenne,

    3. participer une journe daction annuelle, alors rejoignez la plate-forme et signer en ligne la Charte pour le droit lavortement sur le site www.abortionright.eu en cliquant sur longlet je participe!

    De plus en plus souvent, certains employeurs tentent dempcher lexercice du droit de grve (plus particulirement les piquets de grve).

    Au mpris des instruments in-ternationaux rati s par la Bel-gique et sans se soucier du mo-tif du con it, ils sadressent aux tribunaux, avant mme toute action, pour obtenir des condam-nations sous peine dastreintes, sans donner la partie adverse la possibilit de produire ses propres arguments. La FGTB, la CSC et la CGSLB, sou-tenues par la Confdration euro-penne des syndicats, ont dpos plainte auprs du Comit euro-pen des droits sociaux contre cette violation agrante du droit laction collective. Le Comit euro-pen des droits sociaux veille au respect des droits sociaux fonda-mentaux garantis par la Charte sociale europenne rvise.

    Dans une dcision rendue publi-que le 7 fvrier, le Comit euro-pen des droits sociaux donne raison aux syndicats belges: la Belgique viole le droit laction collective tel quil est garanti par la Charte sociale europenne rvise, en permettant arbitrai-rement aux juges dinterdire les grves, mme prventivement, au moyen de requtes unilatrales. Le recours abusif la requte uni-latrale avait dj t dnonc en

    2011 par la Cour europenne des droits de lHomme lorsque la Bel-gique avait t condamne pour linterdiction, impose sur requte unilatrale, dun reportage por-tant sur des erreurs mdicales.

    Les organisations syndicales belges applaudissent ce juge-ment. Elles tiennent exprimer clairement leur volont de sas-seoir autour de la table avec le gouvernement pour examiner la meilleure manire de veiller ce que la Charte sociale europenne rvise ne soit plus viole dans notre pays en cas de con it col-lectif. Un recours plus frquent

    aux conciliateurs sociaux, spcia-lement forms cette n, pourrait jouer un rle dans ce cadre. Ces conciliateurs sont en effet les per-sonnes indiques pour essayer, en cas de con it collectif, de trouver par la conciliation et la mdiation une solution acceptable pour les deux parties et de rtablir ainsi le climat social dans les entre-prises.

    Les syndicats demandent aux mi-nistres de lemploi et de la justice de faire le ncessaire pour diffuser la dcision du Comit europen des droits sociaux auprs du pou-voir judiciaire.

    > FISCALITE

    Le 14 fvrier: cest la fte pour les socitsLe Rseau pour la Justice Fiscale* et Financieel Actie Netwerk ftent les entreprises le 14 fvrier 2012 devant le sige de la Fdration des Entreprises de Belgique Bruxelles.Chaque anne, au mois de juin, le trs libral bureau de consultance international Pricewaterhouse Coopers (PwC) annonce la Tax Freedom Day, cest--dire la date partir de laquelle le Belge a termin de payer ses impts et commence travailler pour lui-mme ! Mais ce calcul est faux pour les socits.

    Le taux nominal de limpt des socits est de 33,99% en Belgi-que. Mais grce aux diffrentes dductions lgales (notamment les intrts notionnels), le taux moyen sest lev 11,8% en 2010 (15,9% en 2006), soit 9,735 milliards deuros sur des bn ces totaux de 82,467 milliards deuros.

    Les entreprises et autres socits peuvent donc fter le Tax Freedom Day le 14 fvrier, cest -dire trois bons mois avant les contribuables soumis limpt des personnes physiques. Pour ne pas parler de

    celles qui grce aux intrts no-tionnels le ftent aux alentours du Nouvel An ou de lEpiphanie!

    Ailleurs en Europe, les taux no-minaux baissent galement continuellement. Par exemple, en Allemagne, limpt des socits a t quasiment divis par deux entre 1997 et 2009 pour stablir 29,4%.

    Quand nos gouvernements vont-ils sarrter de se passer volontai-rement de recettes?

    Comment expliquer aux citoyens que les caisses sont vides, alors que les bn ces des socits sont passs de 47 82 milliards deuros entre 2000 et 2009, soit une pro-gression de 75%?

    Laustrit nest pas une fatalit. Des alternatives existent. Le RJF et le FAN revendiquent un mini-mum dquit dans limposition scale. Une autre scalit est possible!

  • ACTUALITS4 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012> 5E ENQUTE DE LA FONDATION DE DUBLIN > ENQUTE AUPRS DES TRAVAILLEURS BELGES

    Le travail qui dchireSelon la 5e enqute de la Fondation de Dublin, fondation europenne pour lamlioration des conditions de vie et de travail, Les contraintes physiques du travail nont pas disparu au cours des 20 dernires annes. Consquences: maux de dos, tendinites, canal carpien, arthrose touchent la moiti des travailleurs. On appelle cela les trouble musculo-squelettiques ou TMS.

    Problmes dhuile de coudeLenqute mene en Belgique auprs dun chantillon de 4000 travailleurs montre que le problme est srieux puisque 2 travailleurs sur 5 font presque tout le temps des gestes rptitifs de la main et du bras. Et que 1 sur 3 doit dplacer des charges lourdes ou 1/10 des personnes au moins 1/4 du temps.

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    Le terme TMS dsigne les probl-mes de sant relatifs au squelette et aux muscles.Les symptmes les plus frquents sont les in ammations des mus-cles et tendons, les maux de dos, les affections des membres suprieurs et les tremblements. Et ces affec-tions lies au travail sont de plus en plus courantes. Cest que malgr les progrs de la mcanisation, malgr le glissement des activits cono-miques vers le secteur tertiaire, le travail reste pour beaucoup li certaines contraintes physiques.

    Les causes principales sont lies aux conditions de travail et aux modes de production.

    Cela peut tre: Le dplacement de charges lour-

    des Les vibrations mcaniques une cadence de travail qui ne per-

    met pas une rcupration suf -sante entre les mouvements,

    llimination des temps morts du processus de production,

    la rptition continuelle des mou-vements (RSI),

    la concentration de la force sur de petites parties de lorganisme, comme la main ou le poignet,

    ladoption de postures xes ou contraintes.

    Les mtiers lourdsCharges lourdes, dplacement de personnes, par exemple dans le secteur hospitalier ou les maisons de repos, continuent faire des dgts. Ouvriers de la construction, manu-tentionnaires, transporteurs sont galement trs exposs aux TMS.

    Mais hommes et femmes ne sont pas soumis aux mmes contrain-tes: 42% des hommes portent des charges lourdes, alors que seule-ment 24% des femmes dclarent le faire. Par contre, 13% des femmes et 5% des hommes, soulvent ou dplacent des personnes dans leur travail.

    Le travail intensifQuand ce ne sont pas les charges qui posent problme, cest la rp-tition des mmes gestes par exem-ple sur les chanes de montage.

    Certaines professions combinent les deux problmes. Ainsi les cais-sires dplacent-elles des tonnes de marchandises, parfois lgres, parfois lourdes mais sans arrt pendant leurs heures de travail. Les TMS peuvent ainsi tre diffrentes selon les sexes, certains mtiers tant gnralement fminins et dautres typiquement masculins.

    Les vibrations mcaniques sont

    une autre cause importante de douleurs au dos. Cest le cas par exemple des conducteurs de cha-riots lvateurs. Cest un problme essentiellement masculin puisque 33% des hommes, mais seulement 10% des femmes, sont rgulire-ment exposs des vibrations pendant leur travail.

    Mais aussi le travail lgerMais les travailleurs manuels ne sont pas les seuls concerns. Les employs qui passent leur journe devant un PC connaissent aussi ce genre de problmes. Postures in-confortables, fatigantes ou doulou-reuses provoquent aussi maux de dos, scolioses, tassements de vert-bres. Et mme la manipulation de la souris aussi ergonomique soit-elle peut provoquer des problmes de canal carpien, cest--dire des douleurs au poignet.Sur ce terrain, hommes et femmes sont plus ou moins galit puis-que au niveau europen Il y a autant dhommes que de femmes qui travaillent dans des postures douloureuses ou fatigan-tes (respectivement 48 et 45%) ou effectuent des mouvements rp-titifs des mains et bras lors de leur travail (64 et 63%).

    Selon la 5e enqute de la Fondation de Dublin, les travailleurs euro-pens sont plus nombreux quen 2000 effectuer des mouvements rptitifs des mains et des bras dans leur travail.

    Evolution de lexposi-tion a des contraintes physiques (au moins un quart du temps), 20002010, UE27 (%)

  • SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 5ACTUALITMaladie professionnelle ou pas?

    Les dcisions positives en 2010 systme ouvert (priv + APL): 122Incapacit temporaire

    Incapacit permanente Soins curatifs

    Pathologies osseuse, articulaire, discale 2 1 16

    Tendinites 83 16 4Rejets en 2010 systme ouvert (priv + APL): 1014

    Pathologies osseuse, articulaire, discale 613Tendinites 400

    Canal carpien 1

    Maux de dos, tendinites et tutti quanti sont toujours considres chez nous avec suspicion.

    Qui peut prtendre que cest le travail qui est responsable de vo-tre mal de dos et pas votre dm-nagement, votre ge mr ou vos galipettes? Comment savoir si cest la souris de votre PC au travail ou votre addiction la console de jeu qui vous font mal au poignet?

    Cest le problme des TMS, en tout cas chez nous. Tout le monde re-connat les causes professionnelles des TMS qui gurent en bonne et due forme dans la liste europen-nes des maladies professionnelles mais pas chez nous.

    Pas dans la liste en tout cas. Le Fonds des maladies profession-nelles veut bien examiner votre cas mais elle le fera au cas par cas dans le systme dit ouvert et son avis ne sera pas ncessairement favorable.

    Un systme pas si ouvertLa reconnaissance des maladies professionnelles repose sur deux systmes.

    Le premier est une liste de ma-ladies dont le lien est tabli avec certaines professions qui exposent ce risque. Ainsi on ne demandera pas louvrier boulanger de prou-ver que sa farinose est lie son exposition prolonge aux poussi-res de farine, ou au mineur de fond de prouver que cest le charbon qui a caus sa silicose. Il suf t que la maladie soit tablie.

    Parmi les facteurs physiques, on

    retrouve dans la liste les incapaci-ts de travail lies aux vibrations mcaniques.

    Mais la liste est limitative et les ma-ladies lies au travail ne le sont pas. Ou bien le lien nest pas ncessai-rement automatique. On peut mal entendre sans pour autant avoir t soumis au bruit des machines. Les causes dune affection peuvent tre partages entre le priv et le professionnel, accentues par lun ou par lautre, etc.

    On a donc prvu un systme ouvert. Dans ce cas, cependant il faut apporter la preuve que la maladie est bien lie lexercice de sa profession ou lexposition au risque.

    Si les TMS taient dans la liste, la moiti des travailleurs pourraient prtendre une indemnisation du Fonds des maladies professionnel-les Alors on ltre. Sur les 5.448

    premires demandes introduites au FMP en 2010, on comptait 3.244 troubles musculo-squelettiques:

    619 problmes de canal carpien

    1.010 affections lombaires

    202 affections osseuses et/ou articulaires des membres sup-rieurs

    633 pathologies osseuses et/ou articulaires discales

    780 tendinites

    Les TMS reprsentent donc 60% des demandes.Fort peu des demandes traites dbouchent sur des dcisions po-sitives et lorsque a passe, cest majoritairement sous forme din-capacit temporaire ou simple re-connaissance de la ncessit de se faire soigner.

    Le dos en compote?Prs dun travailleur sur deux souffre de douleurs musculaires au dos et au cou en relation avec sa profession. Au-del du constat, il y a des moyens de prvenir les maux de dos. Le Fonds des Maladies professionnelles a mme mis sur pied un programme de prvention destin la fois aux travailleurs et aux employeurs.Les principales causes la manipulation de charges lourdes sollicitant de manire impor-

    tante les muscles de la main, du bras ou de lpaule; la rptition frquente de mouvements et de gestes identiques

    comme cela peut tre le cas du travail la chane; le travail prolong dans une mme posture; des pressions mcaniques locales dues par exemple lutilisation

    de gants trop troits ou au fait de frapper des outils de la paume de la main;

    lutilisation doutils qui provoquent dimportantes vibrations (comme par exemple les foreuses);

    les basses tempratures en hiver et dans les chambres frigori- ques.

    Une combinaison de ces facteurs accentue bien sr le risque de surcharge.

    Mieux vaut prvenir que gurir!Les troubles musculo-squelettiques sont dif ciles soigner, surtout si les situations qui en sont la cause ne changent pas. De plus, les lombalgies et les affections musculo-squelettiques sont dif ciles faire reconnatre comme maladie professionnelle.

    La prvention est donc le meilleur remde contre les TMS mais cela suppose une bonne valuation des risques et cest l un job pour votre CPPT.

    Cest sur base de cette valuation que des mesures de prvention pourront tre prises. Ces mesures peuvent tre les suivantes: adapter le poste de travail, amliorer lergonomie; adapter le travail ou lorganisation du travail: il suf t parfois

    dun peu de jugeote ou dcouter les travailleurs, de revoir cer-taines procdures, pour excuter les mmes tches de manire moins pnible;

    organiser des sances de formation et dinformation. Certaines solutions sont toutes simples mais tout simplement ignores: comment soulever une charge sans se casser les reins, comment placer son cran pour ne pas se tordre le cou, etc

    > ENQUTE DE TERRAIN

    TMS: on a mal dans la rgion de CharleroiLa rgionale FGTB Charleroi Sud-Hainaut a dcroch le prix Sant et Entreprise 2011, remis par lassociation europenne pour la promotion de la Sant. Un prix qui vient rcompenser son enqute sur les TMS en pays de Charleroi.

    Le projet A loccasion de la journe mon-diale pour la sant et la scurit au travail, en 2010, la Rgionale de Charleroi a organis une journe de r exion sur les troubles muscu-lo-squelettiques. A lissue de cette journe, il a t dcid de creuser le sujet par une tude de terrain, a n de conscientiser les travailleurs cette douloureuse proccupa-tion, de permettre une meilleure reconnaissance de ces troubles et damliorer la prvention.

    Ds lors, un processus de recher-che-action sest mis en place. Le questionnaire Nordique, qui permet de d nir si les TMS sont existants parmi la population interroge, et si oui, dans quelle rgion du corps, a t utilis cet effet dans trois entreprises rgio-nales: Laurenty, Champion-Mes-tdagh et Lepage. Les rsultats ont permis de d nir que les roubles

    musculo-squelettiques taient trs frquents, et que le rythme de travail ntait videmment pas tranger au phnomne.

    Public cible: 335 travailleurs ont r-pondu au questionnaire (134 hom-mes et 201 femmes). La moyenne dge est de 41 ans. Lanciennet moyenne au poste de travail est de 12 ans, pour une exprience de travaille moyenne de 20 ans.

    Le tout premier rsultat obtenu est frappant: 86% des personnes in-terroges dclarent avoir subi des douleurs en au moins une partie du corps au cours des 12 derniers mois.

    Lon a galement constat que chaque mtier avait ses trou-bles spci ques, rpartis en divers endroits du corps.

    Laurenty, secteur du nettoyage

    Laurenty soccupe de nettoyage industriel, lavage de vitres et entre-tien gnral. Si les deux premires tches sont gnralement assures par des hommes, la troisime est plutt fminine. 110 travailleurs ont rpondu au questionnaire sur les TMS.

    Dans lentretien gnral, 87% des rpondants ont dclar des dou-leurs durant lanne prcdant lenqute. Celles-ci se situent, part gale, au niveau de la nuque, des paules, des poignets ou du bas du dos.

    Au niveau du nettoyage industriel, 83% des personnes interroges ont souffert de douleurs, en une ou plusieurs rgions du corps. 66% dentre elles se plaignent de dou-leurs au bas du dos, 50% au niveau des chevilles et des pieds, et 8% au niveau des paules. La douleur aux pieds est spci que ce mtier.

    En n, dans le secteur du lavage de vitres, les travailleurs souffrent de douleurs trois endroits du corps en moyenne: le bas du dos, les poi-gnets et les genoux.

    Mestdagh, grande distributionLe groupe Mestdagh gre len-seigne Champion en Belgique.

    189 travailleurs ont rpondu au questionnaire. Parmi eux, 115 tra-vaillent dans les magasins, 74 dans les dpts. Ces derniers sont tous des hommes. Dans les magasins, on trouve une grande majorit de femmes (95 sur 115).

    Dans les magasins, un rythme de travail et une pression soutenue est maintenue sur les travailleurs, un systme dindice la rentabilit tant mis en place pour chaque rayon. Cet indice est par exemple li au nombre darticles scanns lheure ou placs en rayon Ds lors des gestes rapides et rpti-tifs forment le quotidien de ces travailleurs.

    90% des travailleuses en magasin se sont plaintes de douleurs en au moins un endroit du corps, durant les 12 mois prcdent lenqute. Parmi elles, 78% souffrent du bas du dos, 50% des paules et 45% de la nuque et des poignets.

    Au niveau du dpt, 78% des 74 travailleurs interrogs dclarent des douleurs au cours des 12 der-niers mois. Une fois encore, cest le dos qui fait le plus mal (62 %) suivi des paules et de la nuque (29 et 27%).

    Lepage: construction, entretien et amlioration des

    installations industriellesQuinze travailleurs (tous des hom-mes, moyenne dge de 47,5 ans) ont rpondu au questionnaire, tous travaillant dans les mtiers du montage et de la mcanique.

    TOUS ces travailleurs se plaignent de douleurs en au moins un endroit du corps, notamment au niveau du bas du dos. Sur une chelle de zro 10, ces travailleurs valuent 6,6/10 en moyenne cette douleur. 66% dentre aux ajoutent des dou-leurs au niveau des paules et de la nuque, 60% dans les paules et la nuque, et 60% dautres au niveau des chevilles.

    Ces rsultats viennent con rmer les nombreuses tudes menes sur les TMS. Par une approche de terrain et un vritable dbat men entre les travailleurs et leurs d-lgations, lenqute a permis de dgager les moyens de mener une r exion plus pousse sur la pr-vention, et la reconnaissance de ces douleurs. Le prix Sant et Entreprise obtenu la suite de cette enqute donne une belle crdibilit cette dmarche de recherche-action, demande par les trois dlgations syndicales.

  • 6 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORTDans tous ses secteurs, lUBOT a suivi Dans tous ses secteurs, lUBOT a suivi en masse le mot dordre de grve!en masse le mot dordre de grve!

    FlightcareDepuis lautomne, le chmage conomique a de nouveau t implment chez Flightcare. A certains moments, cette politique patronale a engendr une pression de travail si leve que les ouvriers devaient excuter du travail lourd pendant plus de 6 heures, sans pouvoir prendre une fois une pause mme brve. A la demande de lUBOT lemployeur a commenc des pourparlers avec la dlgation syndicale en dcembre dernier. Ces pourparlers nont abouti rien, au contraire. Au lieu de soulager la pression de travail par le retrait ou la limitation considrable du chmage conomique, lemployeur a opt pour mettre n des contrats temporaires et diminuer lappel aux annexes.

    Sandra Langenus, secrtaire de lUBOT, traduit lindignation des travailleurs:

    Cette dcision patronale tait inacceptable pour nous! Entretemps, la direction avait mobilis des employs pour excuter des fonctions douvrier, alors que le chmage conomique pour les ouvriers tait maintenu. Finalement, une runion a t convoque avec les secr-taires. Mais cette runion na pas non plus abouti suf samment. Le patron promettait darrter la mobilisation demploys, mais le lendemain le travail continuait comme les jours avant. Voil une provocation vidente de la direction ladresse de nos hommes. Ils ont dpos le travail spontanment et ils avaient raison.

    Aprs une tentative de rconciliation au sein de la commission paritaire et une journe entire de ngociations avec la direction, le travail a t repris.

    Nous avons gagn la bataille:Les contrats temporaires seront prolongsLes annexes ne seront pas mises en inactivitUn audit externe viendra contrler tout le matriel roulant. Tout ce qui est cass ou trop vieux, sera rpar ou remplac.Lorganisation du travail sera rvise par dpartement et les accords convenus seront respects avec exactitude.

    Entretemps, les premires runions de travail par dpartement ont eu lieu. Toutefois, nous navons pas limpression que la direction a tout fait compris notre message. De toute faon nous continuerons dfendre nos exigences, de prfrence la table de ngociation, mais si les pourparlers naboutissent pas, nous nexclurons pas des actions ventuelles.

    Des conditions de travail et de salaire gales pour les chauffeurs de lEurope de lEstLe 23 janvier dernier, lUnion Belge des Ouvriers du Transport a men une action dans la zone de transport Zeebrugge. LUBOT exige que les entreprises de transport paient aux chauffeurs de lEurope de lEst le mme salaire qu leurs collgues belges. Aujourdhui, les premiers travaillent des salaires beaucoup plus infrieurs.

    Bon nombre de rmes de transport tablissent des rmes surs dans les pays de lEurope de lEst a n de pouvoir oprer meilleur march. Voil de la concurrence dloyale vis--vis des rmes qui veulent du bien aux chauffeurs belges.

    De plus, on viole la soi-disant rglementation relative au cabotage. Ainsi, un chauffeur roumain peut excuter un transport partir de la Roumanie en direction de la Belgique, dcharger ici et faire encore trois transports au maximum en Belgique. Ensuite, il doit retourner en Roumanie.

    Aucune instance nexcute des contrles sur le respect de la rgle-mentation europenne.

    LUBOT a lintention de mener encore davantage dactions.

    Prime syndicale 2011 autobus et autocarsBientt, les primes syndicales des secteurs des autobus et autocars seront pays.

    Les travailleurs de ces secteurs recevront donc sous peu une carte de lgitimation dans leur bote--lettres. Envoyez cette carte de lgitima-tion, prvue de votre signature et le numro de votre compte en banque, un secrtariat rgional UBOT. Votre prime syndicale sera alors vire sur votre compte.

    Le montant de la prime syndicale pour les travailleurs temps plein slve 135,00e. Pour les travailleurs temps partiel elle slve 67,50e.

  • SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 7DOSSIERGRVE DU 30 JANVIER

    > EDITO

    Bilan dune grveNous avions mis en garde le Gouvernement en formation contre les dangers dune austrit sans perspective de relance et linjustice de mesures antisociales. Une fois le Gouvernement constitu, son programme connu, et le budget 2012 dpos, il a bien fallu constater que les mesures dcides sont dsquilibres et inquitables.Que reproche-t-on au budget du Gouvernement?

    1. Le dsquilibre des efforts du point de vue de la justice scale et de la capacit contributive.

    2. De plomber la consommation et donc dapprofondir la crise et dhypothquer la relance et lemploi.

    3. Dtre trop marqu par lempreinte librale cest--dire: de privilgier les rductions de dpenses aux recettes

    nouvelles de contribuer au dmantlement de lEtat via les cono-

    mies dans les services et entreprises publiques daller dans le sens dun affaiblissement structurel de

    notre scurit sociale et de laffaiblissement du monde du travail.

    PrcipitationOn reproche aussi ce Gouvernement davoir fait passer une srie de mesures antisociales en force et dans la prcipitation, cest--dire sans que lon ait prvu des mesures de transition, souvent avec des effets rtroactifs qui constituent des ruptures de contrat.

    La FGTB a exig le respect dun des fondements de notre modle social, savoir une concertation sociale pralable, et mis en avant des propositions alternatives. Nous avons men des actions en front commun. Une manifestation le 2 dcembre, une grve des services publics le 22 dcembre et une grve gnrale le 30 janvier pour forcer cette concertation et protester contre laustrit dont lchec est patent dans dautres pays dEurope comme la Grce ou le Portugal.

    Notre premier objectif, le plus urgent, tait la recti cation de ces mesures antisociales en ce qui concerne les ns de carrires (pen-sions et prpensions), le chmage et le crdit-temps.

    Des correctionsUn semblant de concertation avait bien eu lieu avant la grve, mais elle patinait. Il a fallu le coup de fouet dcisif du 30 janvier pour acclrer le mouvement. On a pu alors engranger des rsultats. Nous avons fait une premire analyse des corrections amenes par le Gouvernement suite aux mobilisations syndicales.

    Des questions subsistent et devront trouver rponse dans les jours qui viennent. Nanmoins, les amendements apports peuvent tre considrs comme positifs. On note en particulier la suppression des ruptures de contrats et effets rtroactifs. Des corrections ont t apportes en matire de stage dinsertion, de chmage, de prpen-sion, de pensions ou de crdit-temps (Voir en pages 8 & 9).

    Mais ct de ces avances, la FGTB dplore quaucun lment concret nait t not pour ce qui concerne les services publics ! Que les avances en matire de justice scale sont encore trop timides. Que les choix dconomies budgtaires restent dsquilibrs. Et surtout que de nouvelles menaces sur lindexation des salaires et sur le pouvoir dachat se font jour dans la perspective d un contrle budgtaire destin donner un nouveau tour de vis laustrit.

    Nous restons mobilissLes dcisions qui seront prises loccasion de ce contrle budgtaire seront dterminantes dans le positionnement de la FGTB quant son valuation nale des arbitrages gouvernementaux en matire socio-conomique. Les nouvelles mesures prises ne pourront en aucun cas fragiliser une nouvelle fois les travailleurs et les alloca-taires sociaux.

    Nous avons obtenu une srie de corrections mais lessentiel de nos priorits nont pas encore t rencontres. Notre syndicat continuera se mobiliser a n de renforcer les services publics, vritables outils de redistribution des richesses ; de rquilibrer les efforts faire et travailler sur les recettes (qui pourraient viser davantage les reve-nus de la fortune ou du capital, ainsi que les intrts notionnels) ; de mettre sur pied dun vritable Plan de relance offensif visant la cration demplois durables de qualit.

    Un signal fort sous la forme dune action europenne sera envoy le 29 fvrier au Conseil europen et la Commission europenne pour viser lmission deuro-obligations de manire permettre aux pays endetts - et non aux banques - de se nancer des taux raisonnables, ainsi que linstauration dune taxe sur les transactions nancires pour nancer une politique de relance de lemploi.

    Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrtaire gnrale Prsident

  • DOSSIER8 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012LE PROJET DACCOGRVE DU 30 JANVIER

    Bilan dune grve gnraleAvant mme quelle nait lieu, on a dit de la grve gnrale du 30 janvier quelle ne servirait rien, que le Gouvernement ne changerait pas dun iota sa position.On la faite. On en a dit ds le lendemain quelle navait servi rien.On a pourtant ouvert un espace de ngo-ciation que nous navions pas avant la grve et on a pu apporter toute une srie de corrections aux mesures sociales prises dans la prcipitation et sans concertation. En voici linventaire.

    Assimilations?Certaines annes dinactivit (chmage, maladie) sont pri-ses en compte comme des annes de travail pour le calcul de la pension sur base du dernier salaire gagn. On dit que ces annes sont assimiles. Le Gouvernement a dcid de nassimiler certaines priode que sur base du salaire minimum garanti par anne de carrire (21.753,81e).

    Ceux dont le salaire est plus lev peuvent ainsi voir leur pension srieusement rabote pour ces annes dinactivit, voire perdre carrment des annes de carrire. En effet si la pension annuelle calcule sur le reste de la carrire dpasse le plafond annuel de 14.012,34e (isol) ou 17.515,43e (mnage) ces annes ne sont pas assimiles du tout donc perdues.

    Prpensions: Alignement des prpensions 58 ans sur la prpension

    lgale 60 ans mais avec 40 ans de carrire en rgle gnrale.

    La prpension lgale (CCT 17) 60 ans (porte 62 en 2014 aprs valuation) accessible seulement aprs 40 ans de carrire.

    Incertitudes sur les prpensions spciales (en dessous de ou 58 ans).

    Recul de 50 52 ans (55 en 2018) pour la prpension en-treprises en dif cults.

    Recul de 52 55 ans pour la prpension entreprises en restructuration en 2013.

    Chmage: Stage dinsertion passe de 9 12 mois. Allocation dinsertion limite maximum 3 ans et

    lge maximum de 33 ans Allocations de chmage plus dgressives: 3e priode au

    minimum (chefs de mnage/ isols) ou au forfait (coha-bitants) sous le seuil de pauvret quel que soit le cas de gure (isol ou mnage).

    Crdit-temps: Crdit-temps sans motif limit 1 an ETP. Crdit-temps thmatique limit 4 ans. Crdit-temps n carrire accessible 55 ans au lieu de

    50 ans (1/2 ou 1/5e) - assimilation pour le calcul de la pension rduite

    pour les annes avant lge de 60 ans; - assimilation complte 60 ans et plus pour 1 an

    quivalent temps plein seulement.

    Pension: Pension anticipe - 60 ans accessible aprs 40 ans de carrire (au

    lieu de 35 ans) - 60 ans accessible aprs 42 ans ou 61 ans/41 ans

    ou 62 ans/40 ans en 2016

    Assimilations: Rduites sur base du minimum par anne de carrire

    pour: - le chmage 3e priode, - la prpension avant 60 ans, - le crdit-temps datterrissage avant 60 ans.

    > MESURES ANTISOCIALESCe qui tait sur la table

    Ce que nous avons obtenu

    1. Une concertation avec les cabinets laquelle les employeurs ont insist pour se joindre (Comit A pour le secteur pu-blic).

    Un groupe de travail central et trois sous-groupes (emploi, pensions et secteur public) ont t mis sur pied, avec leur quivalent pour le secteur public.

    2. La suppression des ruptures de contrat et effets rtroac-tifs:

    pour les assimilations en matire de pension, prpension, crdit-temps pour ceux qui taient dun lun de ces systmes ou en pravis avant le 28/11/2011.

    pour les jeunes en stage dattente avant le 01/01/2012: d-marrage du compteur au 01/01/2012 > pas dexclusion avant 2015.

    3. Des corrections ou engagements fermes

    Stage dinsertion:

    Prolongation (+ 3 mois) du paiement des allocations familiales pendant le stage dattente qui a t allong de 3 mois.

    Pas dexclusion des jeunes qui ont quitt lcole et qui tra-vaillent temps partiel avec un complment (allocation de garantie de revenu ou AGR).

    - Prolongation de 2 ans du versement des allocations dinsertion pour les jeunes ayant quitt lcole avec une incapacit de travail reconnue de 33%.

    Chmage:

    Les travailleurs temps partiel avec AGR ne sont pas soumis la dgressivit de leurs allocations.

    Les chmeurs avec 33% dincapacit de travail ne sont pas non plus soumis la dgressivit

    Mise en uvre rapide de lassouplissement de ladmissibilit pour le chmage et retour en 1e priode (indemnisation 60%). Il faut en effet justi er dun an de travail temps plein pour revenir en 1e priode de chmage si on est en 2e ou 3e priode, voire jusqu 36 mois selon lge en cas dexclusion.

    Emploi:

    Vu le dsquilibre entre la cration demplois et loffre demplois, nous demandons quavant dtre exclu ou rduit au forfait, le chmeur doit recevoir une offre demploi.

    La ministre de lEmploi sest engage faire procder une Analyse des actuelles mesures daide en faveur des entreprises sur leur ef cacit et lventuelle rorientation. Elle vri era, en concertation avec les Rgions, comment offrir des possibilits demploi aux jeunes, aux chmeurs de longue dure et aux + 50 ans ayant reu plusieurs valuations positives

    Pensions:

    Assouplissement des conditions daccs la pension an-ticipe pour les personnes proches de lge requis. Du fait que la pension anticipe nest rendue accessible quaprs 40 ans de carrire au lieu de 35 ans, ceux qui sont proches des 60 ans voyaient leur carrire prolonge du jour au lendemain de 3 5 ans. Nous avons obtenu que ceux qui ont entre 57 et 61 ans au 31 dcembre 2012, ne devront attendre que maxi-mum 2 ans de plus que lge requis (et non pas de remplir la

    condition de 40 ans de carrire) avant de pouvoir partir la pension anticipe.

    Ancrage du droit de pension anticipe (60/35): celui qui est dans les conditions pour partir la pension anticipe en 2012, mais reporte son dpart, garde son droit par aprs mme sil ne rpond plus aux nouvelles conditions.

    Maintien des anciennes conditions dge et de carrire (60/35 ans) pour les travailleurs en pravis avant le 28/11/2011 avec un accord avec lemployeur (relevant dun rgime collectif), ou en pseudo-prpension canada-dry avant la prise dune pension anticipe.

    Rgimes spciaux du secteur priv (mineurs, journalistes, personnel volant, navigateurs): la ngociation dun rgime transitoire est en cours.

    Assimilations pour le calcul de la pension- Pas dapplication du plafond de pensions dans le calcul du

    droit minimum par anne de carrire (3e priode chmage et emplois de n de carrire avant 60 ans). Ces annes seront donc au moins assimiles sur base du minimum de 21.784e mais il ny aura pas dannes perdues.

    - Assimilation complte pour les prpensions - demandes avant le 28/11/2011, - 56 ans pour la construction et le travail de nuit, - 58 ans pour les mtiers lourds et problmes mdi-

    caux, - carrire longue de 40 ans partir de 56 ans, - prpension ordinaire au sessus de 59 ans, - la prpension mi-temps pour ceux qui peuvent

    encore en bn cier- Con rmation de lassimilation complte pour crdit-temps

    thmatique (motifs reconnus: enfants, soins ou formation).- Assimilation complte selon les anciennes rgles pour: - la prolongation unique dun crdit-temps de n de

    carrire; - crdit-temps commenc avant le 31.12.2011; - la demande auprs de lemployeur avant le 28 no-

    vembre 2011 et demande auprs de lONEM avant le 24 dcembre 2011;

    - Maintien de lassimilation complte pour la pensions pour (une partie des) prpensions (mtiers pnibles) avant 60 ans; seule la prpension 58 ans et les canada dry pris avant 59 ans sont encore assimils sur base du droit minimum.

    Prpension:

    Mise en uvre des mesures du Pacte des gnrations pour permettre aux travailleurs gs de rester plus longtemps au travail. Le Pacte des gnrations prvoyait par exemple la possibilit de passage un travail plus lger, la solidarisation des cots de prpensions Il prvoyait aussi une valuation des mesures qui a t faite par le Conseil national du Travail mais que les employeurs nont pas voulu entriner. Le Cabi-net a demand au Conseil suprieur de lemploi de clturer lvaluation.

    Le droit la prpension aprs 40 ans carrire au lieu de lge de 60 ans est rtabli. Celui qui a commenc travailler 17 ans, peut ainsi encore prendre une prpension 57 ans; 18 ans 58 ans, etc.

    Maintien de la prpension 58 ans pour le travail pnible, cest--dire dans des quipes alternantes et services inter-

  • SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 9DOSSIERORD INTERPROFESSIONNEL

    Il est clair que laustrit nest pas une question belgo-belge. Nos problmes budgtaires sont lis la crise des dettes souveraines et de la zone euro. Mais on attend de lEurope autre chose quun rle de gendarme budgtaire et un instrument de pression vis--vis de nos modles sociaux.

    LEurope doit prendre une voie nouvelle en cessant dim-poser une austrit gnralise qui affaiblit les cono-mies, les services publics et les systmes de protection sociale des Etats membres. LEurope devrait au contraire garantir une croissance durable et soutenir les Etats mem-bres dans des politiques de juste transition. Les dcideurs de lUE doivent prendre les mesures qui simposent pour rguler les marchs nanciers, harmoniser limpt des socits et sortir de la crise de lEuro via notamment

    lmission deuro-obligations,

    linstauration dune taxe sur les transactions nan-cires,

    la garantie du rle de prteur en dernier ressort de

    la BCE.

    Pour appuyer ces revendications, la FGTB participera laction europenne qui sera organise le 29 fvrier simultanment dans tous les Etats membres sous lgide de la Confdration europenne des Syndicats.

    Une action europenne le 29 fvrier

    rompus Ceci donnerait une solution pour les ouvriers et employs travaillant en quipes simples (sans travail de nuit cfr. Horeca et nettoyage).

    Plus de contrle de disponibilit pour les prpensionns partir de 56 ans mme sils sont censs rester disponibles sur le march de lemploi.

    Obligation de remplacement des prpensionns : lobligation de remplacement nest pas dapplication pour la prpension partir de 60 ans. Si lge de la prpension augmente, il faut aussi relever lge jusquauquel lobligation de remplacement est dapplication.

    Crdit-temps:

    Maintien du droit un emploi n de carrire 4/5e partir de 50 ans pour mtiers pnibles (d nition prpension: quipes, services interrompus, travail de nuit, construction) et pour travailleurs avec carrire de 28 ans.

    Maintien du droit un emploi n de carrire (dit crdit-temps datterrissage) 4/5e et mi-temps pour entreprises en dif cult ou en restructuration).

    Ce que nous navons pas pu changerChmage: La dgressivit acclre et lintroduction dun minimum

    pour les chefs de mnage et isols La limitation dans le temps des allocations dattente et

    le contrle de disponibilit des jeunes en stage dinser-tion.

    La suppression de lassimilation complte pour la pensions pour les chmeurs en 3e priode.

    Crdit-temps: Suppression du crdit-temps de n de carrire mi-temps

    entre 50 et 54 ans Plus dassimilation complte pour les emplois de n de

    carrire avant 60 ans. Pas de rintroduction de lobligation de remplacement.

    Prpension: Plus de prpension partir de 58 ans pour les travailleurs

    qui nont pas 40 annes de carrire hors mtiers lourds.

    Le relvement de lge daccs la prpensions pour les travailleurs licencis dans le cadre dentreprises en dif cult ou en restructuration est maintenu.

    Pensions: Malgr des assouplissements dimportantes modalits

    transitoires, le relvement de lge pour la pension an-ticipe de 60 62 ans reste en vigueur, tout comme le relvement de la condition de carrire de 35 40 annes terme.

    Les annes dtudes ne sont toujours pas prises en compte pour parvenir au nombre dannes de carrire.

    > CONTRLE BUDGTAIRE

    Recettes ou dpenses?Lencre du Budget 2012 nest pas encore sche que lon parle dj de revoir la hausse les prvisions de d cit. Cest que le Budget mi-sait sur une croissance de 1,8% alors quelle est aujourdhui largement infrieure voire gale zro. Le 1,3 milliard gel pour satisfaire aux exigences de la Commission europenne risque de rester gel et le dbat maintenant fait rage entre les tenants (libraux) dun tour de vis supplmentaire du ct des dpenses et ceux (socialistes) dune hausse des recettes. En marge, quelques ballons dessai sont lancs, qui pour un ou plusieurs sauts dindex, qui pour une rvision du systme dindexation, qui pour une hausse de la TVA.

    Selon la FGTB, la sortie de crise passe par la relance de lemploi et de la consommation intrieure. Pour cela, il faut: soutenir la demande intrieure, le pouvoir dachat; garantir lindexation automatique; conditionner les aides publiques fdrales aux entreprises (15

    milliards dont les intrts notionnels) et les rorienter vers lemploi et linnovation.

    Le programme de Gouvernement na pas os sattaquer lin-dexation automatique des salaires. Il a mme prvu pout 2013 une hausse du minimum exonr dimpt qui devrait rapporter aux petits contribuables une hausse de revenu dune cinquan-taine deuros par AN aussitt mangs par les hausses de prix.

    Mais la rduction de lenveloppe destine la liaison des al-locations sociales au bien tre a t ampute de 40% et la d-gressivit des allocations de chmage ainsi que la prolongation du stage dinsertion vont faire baisser le pouvoir dachat dune bonne partie des allocataires sociaux.

    Le Gouvernement a par ailleurs dj largement coup dans les dpenses et services publics.

    AjustementsVu les prvisions de croissance conomique et leur rvision la baisse depuis la confection de lpure budgtaire de lac-cord gouvernemental, des ajustements budgtaires sont dj annoncs.

    La FGTB ne pourra accepter que les travailleurs actifs, les tra-vailleurs sans emploi et autres allocataires sociaux paient une fois de plus le cot de cette crise conomique cre par la folle drive du monde nancier et bancaire.

    Si lobjectif en matire de rentres budgtaires prvues dans ce budget ne devait pas tre rencontr, la FGTB insiste pour que: les mcanismes existants de lindexation automatique des

    salaires, traitements et allocations sociales ne soient pas remis en cause ni mme touchs.

    lon mette un coup darrt aux coupes sombres dans les d-penses et les services publics.

    Une scalit plus justeSil faut combler de nouveaux trous dans le budget de lEtat, la FGTB invite le Gouvernement voir du ct de la scalit qui a bien besoin dtre rquilibre en faveur des revenus du travail et alourdie du ct des gros revenus et des revenus du capital.

    La FGTB estime que les compensations et autres ajustements doivent tre raliss via une augmentation des recettes, en reprenant notamment les pistes suivantes:- Soumettre lensemble des revenus mobiliers un prcompte

    minimum de 21%.- Cotisation de solidarit de 4%: prise en compte de lensem-

    ble des revenus mobiliers soumis (retenue de) prcompte mobiliers.

    - Imposition des plus-values sur actions galement lImpt des Personnes Physiques.

    - Suppression de la technique des intrts notionnels et utilisa-tion des budgets correspondants pour des mesures de soutien des entreprises en lien avec lemploi et/ou en lien avec des investissements effectifs dans lactivit conomique relle.

    - Instauration dun rgime dimpt minimum alternatif lim-pt des socits.

    - Instauration dun vritable cadastre des fortunes et son co-rolaire, labandon rel et effectif du secret bancaire scal en Belgique.

    - Lutte contre le recours au passage en socits.- Meilleure taxation des Avantages de Toutes Natures (maison

    dhabitation, GSM, voiture.) attribus tant aux dirigeants dentreprises quaux autres catgories professionnelles et ce en tenant compte de lutilisation relle de ces avantages et en en faisant une valuation crdible et quitable.

    - Suppression de lensemble des taxations forfaitaires, no-tamment par la taxation des revenus locatifs rels et par la suppression des forfaits dimposition existant en faveur de certaines professions.

  • 10 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012> POINT DE VUEPas touche lindex et pas de hausse de la TVANous lavons dit et redit, commencer dans nos points de vue sur ces pages: nous refusons que lon touche, de quelque manire que ce soit, lindexation automatique des salaires et des allocations sociales. A chaque fois quil est nouveau question de coupes et dconomies, les employeurs et les po-liticiens nolibraux brandissent notre index. Cest nouveau le cas, puisque le gouvernement doit une fois de plus prendre des mesures pour matriser le d cit budgtaire. Et cette fois encore, nous le disons de manire franche et directe: non, pas touche notre index.

    Pourquoi campons-nous de manire tellement rsolue sur cette position et ne voulons-nous mme pas r chir un autre systme dindexation? Nous avons deux arguments pour cela.

    Primo. Notre systme dindexation est un bon systme social et solidaire qui permet de maintenir notre pouvoir dachat. Il protge chacun dentre nous contre la hausse des prix, de manire automatique. Personne nest laiss de ct, tous les travailleurs, tous les pensionns, tous les allocataires sociaux sont concerns. Ce nest pas uniquement une bonne chose dun point de vue social, la protection du pouvoir dachat permet galement lconomie de continuer tourner. Cest donc aussi un soutien lemploi. Si notre pays a mieux rsist que dautres la crise, cest en grande partie grce lindex.

    Secundo. Nous nacceptons pas que lon touche lindexation parce que chaque changement quivaut une rgression, un dtricotage. Une sorte doffensive de charme est sur les rails. Pour apaiser les esprits, on nous assure que personne ne veut supprimer lindex. Le systme devrait simplement tre corrig, contre cela, personne ne peut avoir dobjections, nous souf e-t-on dun seul trait. Mais aucune adaptation ne pourrait tre sans consquences. Lapplication dun saut dindex dont il est beaucoup question pour le moment, nest pas une simple opration unique et innocente. Leffet ngatif sur le pouvoir dachat ne serait jamais rattrap. Lindexation nette dont il est aussi beaucoup question a des consquences beaucoup plus nfastes que ce que lon voudrait nous faire croire. De prime abord, lide est sduisante parce que le salaire net reste index. Mais le systme est particulirement nfaste puisque les cotisations la scurit sociales ne suivraient plus. De la mme manire, une indexation en cents au lieu de pourcent est une option tout aussi inacceptable.

    Pas de chipotage avec lindex. Mais soyons clair, une augmen-tation de la TVA est pour nous une mesure tout aussi errone. La TVA est un impt qui frappe les petits salaires de manire beaucoup plus dure que les hauts revenus. Laugmentation du prix du pain ne se fait pas sentir de la mme manire selon la taille du porte-monnaie. Augmenter la TVA serait une mesure asociale, et des mesures asociales, il y en a dj plus quassez. Ce qui se passe en France illustre parfaitement lexemple ne pas suivre. La TVA y est releve en vue de nancer une diminu-tion de charges pour les entreprises. Cela revient prsenter deux fois laddition aux travailleurs, une fois en augmentant la TVA, une deuxime fois en diminuant les cotisations des entreprises pour la collectivit.

    Nous attendons du gouvernement quil se comporte en bon pre de famille. Si le toit senvole durant une tempte, un bon pre de famille le rpare, il ne casse pas le reste de la maison. Si une conomie est affaiblie par une crise, il faut la recons-truire, pas lachever. Cest--dire quil faut travailler la relance conomique. Il y a un bon moment que nous le disons avec notre syndicat et prsent, les institutions internationales et europennes le pensent aussi. H bien, notre index est une des cls de vote de cette relance. Donc, pas touche lindex et pas de hausse de la TVA.

    (6 fvrier 2012)

    Paul Lootens Alain ClauwaertSecrtaire gnral Prsident

    > ANDREA DELLA VECCHIA SUR LALLONGEMENT DES CARRIRES

    Les mtiers lourds et pnibles ne sont pas pris en compteLe mouvement syndical soppose avec force aux mesures du nouveau gouvernement qui visent rendre les carrires plus longues et plus difficiles. Les interventions dans les indemnits de chmage, le crdit-temps, les prpensions et les pensions anticipes frappent durement les travailleurs. Lors des actions de protestation, la Centrale Gnrale de la FGTB na cess daffirmer quen matire de dure et de fin de carrire, il fallait tenir compte des mtiers lourds et pnibles. Ce qui nest pas le cas prsent. Nous avons rencontr Andrea Della Vecchia ce propos. Il est directeur du service dtudes de notre centrale professionnelle.

    Andrea Della Vecchia: Avec les mesures annonces par le gouver-nement, cest un systme unique de prpension qui est institu, va-lable pour tous. Il ny avait aucune garantie que des accords spciaux pour des catgories profession-nelles prcises pourraient tre maintenus. Cette faon dagir ne tient absolument pas compte de la ralit. Tout le monde na pas les mmes conditions de travail. Certaines professions psent du-rement sur la sant et lesprance de vie des travailleurs. Des portes de sortie qui en tiennent compte sont ncessaires.

    Cela signi e-t-il que les mesures sur les carrires ne doivent tre corriges que pour certains grou-pes dtermins, pour le travail lourd et pnible?

    Andrea: Il faut tenir compte du fait que de nombreux travailleurs sont confronts au travail lourd et p-nible. Peu importe le secteur, quil sagisse douvriers ou demploys, la sant est souvent mise en jeu. De notre ct, on attire lattention sur les mtiers lourds comme dans la construction, sur le travail de nuit et en quipe. On pense aussi aux travailleurs ayant des horai-res entrecoups sur une mme journe, comme dans le secteur du nettoyage.

    Il existe des systmes de prpen-sion qui en tiennent compte, cest le cas par exemple dans la construc-tion, mais ceux-ci sont xs dans des CCT pour lesquelles il faudra rengocier avec les employeurs n 2012. Cela sera particulirement dif cile si le gouvernement donne le ton avec des mesures qui com-pliquent les choses pour tout le monde, sans exception. Si on met tout le monde dans le mme pa-nier, on favorise les ingalits.

    Comment a, des ingalits? Pour-quoi parlez-vous dingalits?

    Andrea: Parce que nous parlons vritablement dingalits. Et il ne sagit pas uniquement dun point de vue syndical, il sagit de don-nes objectives, de constatations de chercheurs et dinstituts. Ainsi, il y a trois constatations importan-tes. Premirement, lesprance de vie en bonne sant est bien plus basse pour les gens sans diplme que pour ceux avec un diplme. On parle de 18 ans en moins pour

    les hommes et mme 25 ans pour les femmes. Dans ce cas, est-il logi-que dexiger de tout le monde, sans distinction, de mener une carrire aussi longue?

    Deuximement, selon les chiffres du Fonds des Accidents du Travail et ceux du Fonds des Maladies Pro-fessionnelles, il ressort que les tra-vailleurs plus gs sont bien plus souvent victimes dun accident et quils ont beaucoup plus de mal sen remettre. Et les maladies professionnelles augmentent avec lge puisque les travailleurs sont confronts plus longtemps aux facteurs de risque ou aux tches lourdes. Voil qui exige aussi une r exion avant de parler de pro-longement de carrire.

    Troisimement, lINAMI, linstitut national dassurance maladie-inva-lidit estime 300.000 le nombre dinvalides qui seront reconnus en 2015, cest--dire des gens qui sont malades plus dun an. Cest une augmentation de 44 % en dix ans. Pour lINAMI, cela est d la pres-sion constante et aux conditions de travail dif ciles. Cela aussi, on ne peut pas simplement lignorer.

    Vous af rmez que ces constata-tions doivent tre prises en comp-te dans le dbat sur les carrires, mais comment?

    Andrea: De toute faon, sur le trs court terme, le gouvernement doit tenir compte des conditions de tra-vail pnibles lorsquil prend des dcisions aussi radicales. Un cer-tain nombre de systmes de pr-pension doivent tre maintenus. A ct de cela, le gouvernement doit aussi absolument revenir sur la dcision de toucher des gens qui sont en prpension ou sur le point de ltre, car si on modi e les priodes assimiles, comme cela a t tout dabord annonc, ils se retrouveront plus tard avec une pension lgale encore moins leve.

    Mais sur le long terme, il faut une r exion approfondie sur la pro-blmatique des mtiers pnibles et de lingalit des conditions de travail. Il nest pas possible que des travailleurs perdent leur vie en es-sayant de la gagner. Pour changer les ns de carrire, il faut que le gouvernement ait une vision claire sur ce point. Actuellement, ce nest pas le cas. Cest pour cela que la Centrale Gnrale de la FGTB a demand deux universits de mener une tude approfondie sur cet aspect.

    La grve gnrale tait-elle n-cessaire? A-t-elle servi quelque chose?

    Andrea: Sans aucune hsitation, oui. Toute notre campagne de pro-testation a contraint le gouverne-ment chercher des solutions. La grve a permis que la concertation sociale ait en n lieu. Aujourdhui, le gouvernement revient sur ses dcisions. Nous voyons que dsor-mais il reconnat que les mtiers lourds ont droit une prpension digne. Et pour les prpensions dans la construction et pour le travail de nuit, on ne touchera pas aux priodes assimiles pour le calcul de la pension. Mais nallons pas trop vite. Nous attendons dabord les Arrts Royaux. Nous devons considrer lensemble, noublions pas quil y a dautres mesures que nous ne pouvons pas approuver, que ce soit en matire de chmage ou de crdit-temps.

    Andrea Della Vecchia: lesprance de vie en bonne sant est beau-coup plus basse pour les gens sans diplme par rapport ceux avec un diplme.

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    Adaptation des salaires en fvrier 2012Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Gnrale FGTB pour lesquels les salaires ont t adapts au 1er fvrier 2012. Seuls les secteurs o des changements sont intervenus sont mentionns. Des informations dtailles sont disponibles sur le site de la Centrale Gnrale: www.accg.be.

    Fvrier 2012N commission

    paritaire Secteur Type dadaptationAugmentation

    des salaires

    100 Auxiliaire ouvriers Augmentation salaires minima Salaires prcdents

    X 1.02

    102.01 Petit granit Hainaut Augmentation salaires minima et relsSalaires prcdents

    X 1.01

    102.04 Grs et quartzite royaumeAugmentation salaires

    minima et relsSalaires prcdents

    X 1.01

    102.07 Tournaisis Augmentation salaires minima et relsSalaires prcdents

    X 1.01

    106.01 Ciment Augmentation salaires minimaSalaires prcdents

    X 1.003244

    114 Briqueteries Augmentation salaires minima et relsSalaires prcdents

    X 1.005

    117 Industrie et commerce du ptroleAugmentation salaires

    minimaSalaires prcdents

    X 1.003244

    323 Concierges Augmentation salaires minima et relsSalaires prcdents

    X 1.02

    327.02 ETA Bruxelles (COCOF)Augmentation salaires

    minima et relsSalaires prcdents

    X 1.02

    327.03 ETA wallonnes Augmentation salaires minima et relsSalaires prcdents

    X 1.02

    330 Etablissements et des services de santAugmentation salaires

    minima et relsSalaires prcdents

    X 1.02

  • MTAL12 SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012

    La dlgation MWB-FGTB seule dfendre le pouvoir dachat chez Nexans DourNexans Benelux, site de Dour, est une cblerie qui occupe 200 per-sonnes dont environ 160 ouvriers. Cette entreprise se porte bien puisquen 2 ans, elle a redistribu 9.800.000e ses actionnaires. Aux lections sociales de 2008, la dlgation MWB-FGTB qui avait toujours t majoritaire jusque-l, a perdu, entranant une redistri-bution des siges en DS (Dlga-tion Syndicale) : 2 mandats pour la CGSLB, 1 mandat pour la CSC et 1 mandat pour la MWB-FGTB.

    Les consquences pour les ouvriers ont t dsastreuses.

    Deux exemples suf sent dmon-trer le recul social propos par la direction et accept sans broncher par la CSC et la CGSLB. Le leitmotiv de la direction : rduire les cots. Les ouvriers ne sont pas considrs comme des tres humains mais comme un cot.

    Premier exemple: le dernier accord sectoriel avec les fameux 0,3%. Il sagit clairement dune misre mais cest encore trop pour la di-rection. Plutt que de verser les 0,3% dans le salaire, la direction a propos de les transformer en prime unique en 2013 avec la com-plaisance des autres organisations syndicales. Cette proposition a bien entendu t refuse par la dl-gation MWB-FGTB. Comme nous avons tenu bon et quil ny a pas eu daccord de principe avant oc-tobre 2011, les 0,3% seront verss dans le salaire le 1er avril avec pour consquence une augmentation dans des secteurs primordiaux tels

    que les pensions et le pcule de vacances.

    Pour la dlgation MWB-FGTB, le pouvoir dachat passe par laug-mentation du salaire horaire et pas par des primes.

    Deuxime exemple: beaucoup de travailleurs du site de Dour dpassent les 50 ans et certains dentre eux sont prpensionna-bles. Quoi de plus normal de par-tir en prpension dans de bonnes conditions aprs avoir travaill de trs nombreuses annes dans une entreprise et avoir contribu en grande partie sa richesse. La di-rection ne soppose pas au principe mais pour elle la prpension doit reprsenter un cot nul. Nexans ne veut donc pas dbourser un cent pour les prpensions. Pas de prpension me direz-vous! Mais si. La direction a la solution miracle: pourquoi ne pas faire supporter le cot des prpensions aux ouvriers qui vont rentrer chez Nexans Dour dans le futur. Scandaleux pour la dlgation MWB-FGTB, dfenda-ble pour la CGSLB et la CSC. Tant et si bien quassis la table des ngociations, nous voyons se signer une convention interne introduisant une nouvelle grille salariale pour les ouvriers rentrs chez Nexans Dour aprs le 1er aot 2011. Convention que nous navons, bien entendu, pas signe. Mais le mal est fait.

    Les nouveaux entrants vont perdre environ 1,80e de lheure pendant minimum 7 ans (a reprsente, au bas mot, 280e bruts par mois soit

    25.000e en 7 ans !). Et ils auront seulement leur complment dan-ciennet aprs 7 ans contre 3 ans pour les anciens.

    Une ngociation en entreprise nest jamais vidente. Mais quand, sur des sujets aussi capitaux que le pouvoir dachat, un front commun syndical est impossible, lissue ne peut tre que dfavorable pour lensemble des ouvriers.

    Bien quil soit facile de clamer haut et fort la tribune et dans les m-

    dias que la dfense du pouvoir dachat est une priorit, force est de constater que dans les faits, il y va tout autrement pour la CSC et la CGSLB.

    La dlgation MWB-FGTB a tou-jours pris ses responsabilits et est beaucoup plus active que les autres organisations syndicales.

    La dlgation MWB-FGTB aura tou-jours comme priorit la dfense du pouvoir dachat ainsi que la qualit

    des conditions de travail de len-semble du personnel ouvrier.

    Quelles que soient les dif cults, quels que soient les d s, nous avons toujours mis notre exp-rience au service des travailleurs. Nous continuerons le faire de-main comme par le pass.

    Michele MIRISOLA et Vincent DUBUISSON -

    dlgus MWB-FGTB de Nexans Dour.

    A quoi sert une grve? Dans la semaine qui a prcd laction nationale du 30 janvier dernier, il ne fallait pas chercher trop loin ni trop longtemps pour trouver cette question un ensemble de rponses d nitives du style a ne sert rien ou mme a fait du tort au pays.

    Notez, ce nest pas nouveau. On na jamais vu un patron se r-jouir dune grve contre lui, ni un gouvernement se fliciter que le pays se mette larrt contre un ensemble de dcisions quil se prpare appliquer. Les mdias, que les conditions conomiques rendent de plus en plus fragiles, ont de moins en moins les moyens daller vri er sur le terrain les raisons vritables qui poussent des gens sarrter de travailler pour protester; ils tombent donc trop souvent dans le pige de la soumission au discours le plus propag ce nest jamais celui des travailleurs. En n, il y a toujours eu de simples citoyens pour donner leur opinion sur tous les sujets, dont celui de la grve. Ces

    simples citoyens ont de plus en plus de canaux pour propager leurs penses, sous le couvert du plus rigoureux anonymat. Tous les sociologues savent combien il y a de Dupont-Lajoie derrire ces simples citoyens.

    Pas nouveau donc mais, ma-t-il sembl, plus fort et plus hargneux cette fois-ci. Cela montre, a contra-rio, lampleur des d s qui sont devant nous. Si le patronat et le pouvoir politique ont mobilis ce point tous leurs relais pour tenter (en vain) de dcrdibiliser notre action, cela prouve quel point la partie qui sannonce est essentielle.

    Ce qui est en jeu aujourdhui, cest bien plus quun train de mesures gouvernementales. Certes, cest dabord ce paquet de dcisions quil faut mettre en cause. Les mesures Di Rupo touchent tout le monde, rptons-le. Dans le monde du travail, il ny a pas de catgorie qui sortira indemne, contrairement ce que certains (les mmes que ceux dont je par-

    lais voici quelques lignes) cher-chent nous faire croire. On peut avoir limpression que les plus fra-giles sont les plus touchs, mais tout le monde y passe.

    Toutefois, au-del de cet ensemble ponctuel se pose la question du maintien de notre actuel contrat social. Nous sommes manifeste-ment face une vaste entreprise de dconstruction des fondements du lien entre le monde du travail et le pouvoir. La faon dont les dcisions ont t prises, en force et sans aucune concertation so-ciale, montre que la prochaine tape sera la mise en cause de lensemble des rapports sociaux. Il sagit rien moins que de rduire la capacit des travailleurs et de leurs reprsentants intervenir sur la scne politique pour y faire entendre leur voix, en court-cir-cuitant tous les processus, ce qui permettra de remettre en cause, ensuite, les mcanismes fonda-mentaux que sont lindex, le droit une pension dcente, le droit aux soins de sant, le droit lalloca-tion de chmage. Nous ny som-

    mes peut-tre pas encore, mais la machine est en route: il suf t de voir lexemple de la Grce pour le comprendre.

    Ce qui est en cause aussi, cest la possibilit pour les travailleurs dtre reprsents au plan poli-tique. Que les mesures actuelles soient prises sous lgide dun Pre-mier ministre socialiste ne peut que donner froid dans le dos. Cer-tes, le PS peut se prvaloir dune lgitimit parlementaire. Mais de quelle lgitimit morale? Qui a vot pour les socialistes pour quils emmnent cette politique?

    Enjeux court, moyen et long ter-mes se superposent donc. Ce qui est perdu cette anne le sera pour longtemps. Cest bien le brouillon de notre socit pour les dix pro-chaines annes qui sesquisse dans les luttes de ce printemps. Cela explique leur hargne contre nous : eux aussi veulent gagner, et eux aussi, pour cela, devront mettre la barre trs haut.

    Et cest pour cela que, ce 30 jan-

    vier, ce ntait dans mon esprit quun dbut. Le combat que nous menons, cest le combat pour prserver les fondements de nos dmocraties. Parce que cest un combat contre le capitalisme daujourdhui et que le capita-lisme daujourdhui, gnrateur dingalits de plus en plus fortes, est la pire menace qui soit sur nos dmocraties.

    Il ny a pas qu la MWB ou dans nos cortges quon dit cela. Le Fi-nancial Times, organe of ciel du systme libral, vient de lcrire tel quel au bout dune longue enqu-te sur Le capitalisme en crise.

    Alors, faire grve contre ce qui me-nace la dmocratie, cela ne servi-rait donc rien?

    Nico Cu

    Secrtaire Gnral

    Leur hargne> POINT DE VUE

  • SYNDICATS N03 10 FEVRIER 2012 13TEXTILE-VTEMENT-DIAMANTGrve gnrale du 30 janvier: un grand succs dans nos secteurs

    Secteur du diamant: remise des diplmes de matre tailleurLes diplmes de matre tailleur ont t remis le vendredi 20 janvier 2012. Lide doctroyer un diplme de matre tailleur aux tailleurs de diamant possdant des connaissances professionnelles extraor-dinaires avait t avance il y a quelques annes dj, mais avait t abandonne par manque dunanimit sur les conditions doctroi. Il y a quelques mois, les divers reprsentants de AWDC (Antwerp World Diamond Center), HRD (Conseil Suprieur pour le Diamant), WTOCD (Centre de recherches scienti ques et techniques pour le diamant), Siha (Enseignement du diamant) et ITCCO (International Training Centre on Corporate Opportunities) se sont runis sur linitiative du Fonds pour lIndustrie du Diamant a n de trouver une alternative pour le centre de formation du VDAB Herentals. Le conseiller sectoriel de lindustrie du diamant venait alors de terminer une enqute sur les besoins de cette industrie. Quel en tait le rsultat ? Beaucoup dentreprises ne connaissent pas ou trs peu les produits les plus rcents de WTOCD ou ignorent mme lexistence du centre de recherches.

    Ces constatations ont incit les reprsentants des diverses organisa-tions, la Ville dAnvers et le VDAB prendre une initiative commune et dinstaller une master class pour les tailleurs de diamant avec beaucoup dexprience. Le btiment de HRD a accueilli une taille-rie compltement quipe, installe avec le matriel qui avait t rcupr au centre du VDAB. Pendant la formation, les avantages des derniers dveloppements technologiques de WTOCD ont t prsents aux participants, qui pouvaient immdiatement mettre la thorie en pratique dans la taillerie.

    Nous esprons que les diplms ont appris beaucoup pendant cette formation et quils pourront utiliser leurs connaissances des nouvelles technologies bien souvent encore dans leurs propres tailleries.

    Nous avons pour objectif dorganiser une nouvelle formation de matre tailleur au cours du printemps.

    Le lundi 30 janvier, le front syndi-cal commun FGTB-CSC-CGSLB a organis une grve gnrale contre laccord dsquilibr du gouverne-ment et contre les conomies qui touchent fortement les travailleurs et les assurs sociaux.

    Nous ne pouvons pas accepter la dgradation des systmes de prpension et du crdit-temps, les allocations de chmage en baisse et les droits de pension rduits.

    Le mot dordre de la grve gnrale a t suivi en masse dans tous nos secteurs et plus particulirement dans le secteur du textile, tant en Flandre quen Wallonie.La production a t arrte pendant 24 heures dans quasiment toutes les entreprises o nous sommes actifs sur le plan syndical.

    Ctait entre autres le cas chez: Balta, Beaulieu, Grandeco, Schlegel, Clarysse, Andres, Bekintex, Exelto,

    Liebaert, Ontex, Trition, Utexbel, Spinnerij van Veurne, IVC, Osta Car-pets, Concordia, Mc Three Carpets, Lano, Associated Weavers, Crown Bedding, Veltis, HP Pelzer, Rieter, Mireille, Louis De Poortere, Sioen Mouscron, Cover l, Vanoutryve, BIC, Masureel, Thule, Johnson Controls, Wattex, Desso, Bonar, Initial, Sterima Vanguard, etc

    Nous remercions tous les militants, les af lis et les travailleurs qui ont contribu au succs de cette grve gnrale.

    Ctait un signal fort et clair pour le gouvernement et les employeurs de nos secteurs.

    Nous voulons que le gouvernement nous offre une autre politique. Une politique o les paules les plus fortes portent les charges les plus lourdes. Une politique qui satta-que aux fraudeurs et aux grosses fortunes.

    Une politique qui, au lieu de passer des conomies aveugles, sinves-tit dans une croissance conomi-que durable et responsable sur le plan cologique, avec des emplois bien rmunrs et de qualit.

    Le maintien de nos systmes de prpension, des allocations sociales lies au bien-tre, du crdit-temps et de lindex est une priorit abso-lue pour notre centrale.

    Le gouvernement et les employeurs ne peuvent et ne savent pas passer outre au signal qui a t mis par cette grve gnrale russie.

    Dominique MeyfrootPrsi