syndicats fgtb n°15 - 17 septembre 2010

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N°15 • BIMENSUEL • 65 ème année Le 1 er septembre, l’indice pivot de 112,72 a été dépassé. En conséquence de quoi toutes les allocations sociales sont indexées de 2%. En page centrales, nous donnons les principaux montants en matière de chômage, de pensions, d’allocations familiales, d’aide sociale et d’indemnités santé. PAGES 8 & 9 PAGES 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles EDITO Les pensions sont payables Page 3 > INDEXATION DES ALLOCATIONS SOCIALES ECOLE Mixité sociale, réussite scolaire? Page 5 TRAVAIL Il n’y a pas de «bon» stress! Page 7 Les principaux montants au 1 er septembre 17 SEPTEMBRE 2010 Éd. LIÈGE

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Syndicats, le magazine de la FGTB - Indexations des allocations sociales - Les pensions sont payables - Mixité sociale, réussite scolaire? - Il n'y a pas de bon stress

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Page 1: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

N°15 • BIMENSUEL • 65ème année

Le 1er septembre, l’indice pivot de 112,72 a été dépassé. En conséquence de quoi toutes les allocations sociales sont indexées de 2%. En page centrales, nous donnons les principaux montants en matière de chômage, de pensions, d’allocations familiales, d’aide sociale et d’indemnités santé.

PAGES 8 & 9PAGES 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

EDITO

Lespensions

sont payables

Page 3

> INDEXATION DES ALLOCATIONS SOCIALES

ECOLE

Mixité sociale,réussitescolaire?

Page 5

TRAVAIL

Il n’y a pasde

«bon» stress!

Page 7

Les principaux montants au 1er septembre

17 SEPTEMBRE 2010 • Éd. LIÈGE

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BRABANT WALLON NAMUR

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

Sensibiliser les navetteurs

La voiture coûte cher, et en temps de crise, elle le devient de plus en plus. Le 20 septembre prochain, comme chaque année depuis 2007, la FGTB Brabant wallon avec 6 par-tenaires accueillera les travailleurs et demandeurs d’emploi se ren-dant au zoning de Nivelles-Sud. Ce

sera une nouvelle fois l’occasion de sensibiliser les navetteurs sur les problèmes de mobilité rencontrés et de promouvoir l’utilisation de modes de transport alternatif.

Le vendredi précédent, la CSC et la FGTB auront rencontré les navet-

teurs de la ligne 16 du TEC, ligne qui dessert le zoning. Grâce à l’action des deux organisations syndica-les, la ligne en question qui était expérimentale, est pérennisée de-puis 2010 et divers aménagements d’horaire ont été obtenus.

AFICo (asbl de la FGTB NAMUR) a pour objectif d’agir à Namur AVEC les hommes et les femmes, avec les travailleurs et les allocataires sociaux en vue de faciliter la mise en place d’initiatives citoyennes dans les domaines sociaux, économiques et culturels.

Bien que la réalisation de nos objectifs vise le grand public, nous attachons une attention particulière à travailler plus spécifi quement avec les travailleurs sans emploi et ce au travers d’actions variées

comme par exemple:

• Les Commissions TSE (Travailleur Sans Emploi). Celles-ci visent à la rencontre de demandeurs d’emploi à Namur et Dinant pour leur permettre de partager leurs réalités, les analyser mais aussi et surtout construire des revendications/des alternatives à faire remonter vers les institutions et vers le grand public pour le sensi-biliser. Ces réunions proposent à la fois des moments d’échanges entre participants et d’informations.

• Les Groupes de travail (GT) quant à eux sont centrés sur un thème précis et visent essentiellement la mise en place d’actions spécifi ques comme:

✓ Le capitalisme nuit gravement à tous les travailleurs ou comment lutter contre la chasse aux chômeurs …

✓ Paroles d’inutilisés qui permet à des demandeurs d’emploi de tous horizons de présenter en public une mise en scène des textes poi-gnants tirés du livre «Paroles de chômeurs, écrits d’inutilisés».

✓ La lutte contre la pauvreté via la réalisation de lanternes géantes qui seront portées par un groupe d’AFICo qui se rendra à Bruxelles le 17/10/2010 (à l’initiative du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté).

• Une formation de deux demi jours intitulée «Etre demandeur d’emploi aujourd’hui (H/F)» dont l’objectif est de comprendre ce que l’ONEm attend des demandeurs d’emploi, leur permettre de conserver leurs droits, tout en réfl échissant à la politique qui sous-tend le plan d’activation des chômeurs.

D’autres actions sont envisageables à votre initiative…. et ne man-queront pas de voir le jour dans les mois à venir.

AFICo: rue Dewez 40, 5000 Namur, 081/649.958

Animateurs TSE: Emilie Jusniaux; emilie.jusniaux@afi co.be Laurent Wilmet; laurent.wilmet@afi co.be

Les 17e salon de l’éducation et du Livre de la jeunesse se tiendront à Namur Expo du 20 au 24 octobre prochain. La CGSP enseignement, le SETCa-SEL et les Jeunes FGTB y tiendront conjointement un stand d’informations. C’est l’occasion de rencontrer et de sensibiliser un maximum d’enseignants et d’étudiants.

Sur le stand, les délégués et secrétaires permanents des Centrales seront là pour répondre aux questions des enseignants tandis que les animateurs Jeunes FGTB interpelleront les étudiants afi n de les informer sur leurs droits. Mais au-delà des différences d’âges et de professions, c’est tout le public, profs et étudiants confondus, qui nous allons sensibiliser aux combats syndicaux et aux valeurs portées par la FGTB! N’hésitez pas à venir nous voir.

Pour plus d’infos: http: //www.saloneducation.be

Profs, étudiants, même sensibilisation!

TRAVAILLEURSAVEC / SANS

EMPLOI

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

3ème marche mondiale des femmes: la FGTB y était!Le 30 juin dernier, vingt militantes de la FGTB, déléguées d’entreprises et permanentes de secteur, se sont rendues à Istanbul pour la Rencontre européenne de la Marche Mondiale des Femmes (500 participantes). Cinquante autres militants FGTB – jeunes, hommes et femmes–, présents pour le Forum social européen, ont marché avec elles dans les rues d’Istanbul, au côté des autres délégations de femmes, de Turquie (Turques et Kurdes) et de 23 pays européens. Plus de 5000 personnes ont vivement soutenu la Déclaration de la Marche (lire encadré)…

gnages poignants ont marqué les esprits: les diffi cultés et défi s des mouvements féministes turque et kurde ; la situation diffi cile et la résistance des Irakiennes; l’appel à la solidarité des travailleurs contre la politique d’austérité en Grèce; la mobilisation des femmes de la Caravane des Balkans, qui ont vu leurs avancées égalitaires balayées par l’arrivée du capitalisme…

L’atmosphère conviviale, les ateliers enrichissants et la manifestation colorée ont fait de cette rencontre européenne d’Istanbul , après celle de Marseille en 2005, une nouvelle réussite!La Marche Mondiale des Femmes

(MMF) est un mouvement de so-lidarité internationale de plus de 6000 organisations de femmes de 165 pays. Le mouvement est né en 1996, dans la foulée de la conféren-ce mondiale des femmes qui s’était tenue à Pékin, en 1995. Depuis lors, tous les cinq ans, une marche est organisée pour dénoncer la pau-vreté et les violences commises contre les femmes.

La Marche 2010

En 2010, le 6 mars, pour la 3ème édi-tion de la MMF, parmi de nombreu-ses activités, une marche belge a rassemblé plus de 4000 partici-pant-e-s avec une forte présence «rouge». Quatre thèmes centraux ont été retenus: indépendance économique des femmes, services publics et biens communs, paix et démilitarisation, violence envers les femmes (voir aussi le cahier de revendications de la MMF: www.marchemondialedesfemmes.be).

A Istanbul, les participantes ont «planché» sur ces différents champs d’action, abordant no-tamment le travail des femmes, la présence des femmes dans les organisations syndicales, les ser-vices publics, les femmes en ré-sistance ou encore la thématique «paix et démilitarisation». Elles se sont aussi opposées à la montée de l’extrême-droite, du fondamenta-lisme et du militarisme, ainsi qu’à

la criminalisation des mouvements sociaux et à l’emploi de la violence contre les femmes pour réprimer ces mouvements.

Pendant cette Marche mondiale des femmes, plusieurs thèmes importants pour la Commission Femmes ont été discutés. Entre autres: les pensions, la crise, les services publics, l’égalité femmes-hommes, les solidarité et l’action internationales…

Les syndicalistes (femmes et hommes) des autres pays (France, Turquie, Italie, Grèce,..) sont sou-vent confrontés à des problèmes similaires, et cherchent chacun des réponses. L’intérêt et l’objectif des réseaux est de travailler en-semble. Ainsi, un appel à la manifestation européenne du 29 septembre à Bruxelles a pu être lancé. La Marche et le Forum social à Istanbul, c’est déjà un important symbole et un progrès! Notre pré-sence dans les rues venait à un bon moment, une semaine après que les secteurs de la droite nationa-liste turque aient tenu de grandes manifestations.

De plus, les rencontres de la Mar-che ont permis, pour nombre de nos militants de base, un contact direct avec la solidarité internatio-nale et avec les problèmes vécus par les autres femmes, en Europe et dans le monde. Ainsi, des témoi-

Déclaration d’Istanbul de la Marche Mondiale des FemmesAujourd’hui, 30 juin 2010, plus de 500 femmes de 22 pays et territoires se sont rassemblées à Istanbul, Turquie, pour la conver-gence européenne de la 3ème Ac-tion Internationale de la Marche Mondiale des Femmes. En venant à Istanbul, nous exprimons notre solidarité avec les femmes turques et kurdes dans leur lutte pour les droits des femmes et l’autodé-termination des peuples. Nous avons articulé notre idée d’une Europe ouverte, démocratique et laïque, où toutes les femmes puissent jouir et bénéfi cier de leurs droits comme citoyennes à part entière. Notre rencontre est le résultat du travail effectué antérieurement dans différents pays, comme la construction d’un réseau balka-nique ou les réunions nationales tenues dans différents pays pour préparer cet événement. Nous nous réunissons en un mo-ment où les institutions et les gouvernements internationaux profi tent de la crise économique et fi nancière pour attaquer les droits des femmes et les réussites des mouvements sociaux des 50 dernières années. Nous nous opposons à ces mesu-res, nous les dénonçons et nous

luttons contre la détérioration des conditions de travail et des prestations de retraite. Nous luttons contre la privatisation des services publics et la com-pression budgétaire de ceux-ci et nous demandons, en lieu et place, la réduction des budgets militaires. Nous nous opposons à la montée de l’extrême-droite, du fondamentalisme et du mili-tarisme, ainsi qu’à la criminalisa-tion des mouvements sociaux et à l’emploi de la violence contre les femmes pour réprimer ces mou-vements. Nous nous opposons au harcèlement sexuel, notamment contre les femmes et les enfants kurdes, comme politique d’Etat, ainsi qu’à toute forme de violence d’Etat contre les femmes activis-tes. Nous sommes toutes à côté des femmes des nations oppri-mées, qui se sont mises d’accord pour poursuivre leur lutte contre l’exploitation nationaliste, sexiste et de classe.

Ensemble, comme mouvement international féministe de fem-mes des milieux populaires, nous poursuivrons cette lutte en orga-nisant et participant aux prochai-nes mobilisations, telles que: - notre action internationale pour la paix et la démilitarisa-tion dans la République Démo-

cratique du Congo, en octobre 2010;- l’observation du procès contre 151 hommes politiques, maires, défenseurs des droits des fem-mes et membres de syndicats kurdes à Diarbakyr, en octobre 2010;- les Euromarches contre la pré-carité et le chômage, le 17 octobre 2010;- le contre-sommet du sommet de l’OTAN au Portugal, en no-vembre 2010;- la manifestation de la Confé-dération Européenne des Syndi-cats, à Bruxelles, le 29 septembre 2010;- la construction d’un forum européen sur la souveraineté ali-mentaire en Autriche, en 2011. Nous lançons un appel aux mou-vements sociaux, à rejoindre les nombreuses luttes qui ont lieu localement et à s’unir à niveau continental, comme nous le fai-sons au sein de la Marche Mon-diale des Femmes. Le moment de rassembler les luttes est venu, pour vaincre le capitalisme, le pa-triarcat et le racisme. Changer le monde pour changer la vie des femmes. Changer la vie des femmes pour changer le monde!

Commission Femmes: clôture de la Marche Mondiale des Femmes

Le dimanche 10 octobre 2010, de 10 à 18h, à l’Africa Museum de Tervuren, aura lieu la clôture de la 3ème Marche Mondiale des Femmes.Ateliers, stands, visites et autres activités sont prévus pour cette journée symbolique.

La Commission Femmes de la FGTB de Bruxelles se mobilise et participe à cette action. Rejoi-gnez-nous nombreuses et nom-breux!!!

- départs en groupe: à 9h et à 11h PRECISES devant les guichets de la Gare Centrale. Trajet en métro

puis en tram (durée + 1h).- l a FGTB de Bruxelles prend en

charge le déplacement en grou-pe, l’entrée, la visite du Musée et un sandwich sur place.

Inscription obligatoire AU PLUS TARD le lundi 4 octobre à la Com-mission Femmes de la FGTB de Bruxelles: [email protected]; 02/552.03.60

La FGTB de Bruxelles vous donne RDV: - dès 10h: Stand Ladies in Red

(FGTB, FPS, SolSoc) , dans le Mu-sée même.

- de 13h à 15h: Atelier: L’égalité Femmes- Hommes: une lutte mondiale, européenne, et belge, Palais des Colonies.

- et toute la journée pour les

animations et pour la clôture (avec des prises de paroles et des concerts).

La troisième édition de la Marche Mondiale des Femmes sera clotûrée en Belgique le 10 octobre 2010 à Tervuren et, au niveau international, le 17 octobre 2010 à

Bukavu, en République Démocratique du Congo.

Fêtons ensemble la fi n d’une année d’action inoubliable !

REJOIGNEZ-NOUS au Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren dimanche 10 octobre 2010 (10-18h)!

CONSULTEZ NOTRE SITE WEB (www.marchemondialedesfemmes.be) ou rejoignez notre groupe Marche Mondiale des Femmes Belgique sur Facebook pour plus de détails (programme complet en ligne à partir de septembre).

AU PROGRAMME : des ateliers thématiques, visites guidées du Musée, ateliers créatifs,stands d’information et de nourriture, débats et clôture dans une ambiance musicale.

Communication du SETCa aux militants et membres du Secteur Industrie.

Il y a eu plusieurs changements dans les responsabilités du secteur Industrie. Visitez notre site web www.setca.org pour savoir qui s’occupera désormais des dossiers dans votre entreprise.

Page 5: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

MONS - BORINAGE CENTRE

TOURNAI - ATH - LESSINES

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

IN MEMORIAMMiguel OLIVEIRA SILVA (1969-2010)«Ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont». Cet adage semble avoir été créé pour notre Camarade Miguel, qui nous a quittés cet été, laissant une compagne et 3 enfants à qui il manque énormément.

Infatigable militant, pourfendeur impitoyable de toutes les injustices, il avait eu l’occasion, notamment dans le cadre de ses activités de Permanent Interprofessionnel à la FGTB CHARLEROI & SUD-HAI-NAUT, de participer activement aux différentes initiatives syndi-cales visant à combattre le fl éau

de l’extrême droite. Pas une manif, pas un sitting où il ne fut présent pour montrer que, pour reprendre une de ses expressions favorites, «ils ne passeront pas».

Aimable et chaleureux, il apportait au groupe TSE dont il avait la char-ge ce supplément d’humanité qui soulevait les montagnes d’injusti-ces générées par le capitalisme, son pire ennemi.

Aujourd’hui, au-delà de la tristesse immense qu’ils ressentent, tes ca-marades te font une promesse: la

lutte continue.

La FGTB Charleroi-Sud Hainaut

Avis aux ouvriers travaillant dans le secteur des soins de santé* HOPITAUX PRIVES* MAISONS DE REPOS SENIORSCommissions paritaires / 330.1 ancienne 305.1 et 305.2

> PRIME SYNDICALE 2010 Ex. 2009

Les affi liés de ce secteur n’ayant pas reçu de prime en 2009 sont invités à prendre contact avec les services de la Centrale Générale F.G.T.B., avenue de Maire, 134 à TournaiTel. 069/66.94.26. ou le 66.94.20. afi n de faire le nécessaire en vue du paiement de la prime.

A cette occasion, veuillez nous communiquer les renseignements suivants:> Coordonnées exactes de l’établissement> le n° d’O.N.S.S.> le n° de commission Paritaire> nous fournir un document prouvant votre occupation dans le secteur concerné pour l’année 2009(ex : fi che de salaire …) D. DE GUISSME

Président

Dans le cadre de son action «Ciné pour tous»,

vous invite à 5 séances de cinéma…

La Rafl e

Le jeudi 16 septembre

À 14hCiné Plaza Art – Mons

Capitalism: A love story

Le 21 octobreÀ 19h

Centre culturel de Boussu

«Est-il possible de réguler le capita-

lisme?»Intervenant:

Les invités de mon père

Le Jeudi 18 novembre

À 14h00Ciné Plaza Art – Mons

«Le mariage blanc, escroque-rie sentimentale ou proxénétisme

déguisé?»Intervenant:

La domination masculine

Le jeudi 25 novembre

À 20h00Ciné Plaza Art – Mons

«Quelles sont les raisons des

inégalités, voire des violences faites aux femmes dans les sociétés occi-

dentales?»Intervenant:

Misère au Borinage

Le lundi 6 décembre

À 14h00Ciné Plaza Art – Mons

«Parallèles entre les impacts de la crise écono-

mique d’hier et d’aujourd’hui»

Intervenant:

Si vous désirez assister à une de ces projections, veuillez vous inscrire une semaine avant la projection auprès de nos services:Cédric DEVRIESE - Animateur en éducation permanente - Rue Lamir, 18-20 - 7000 MONS: [email protected] ou 065/32.38.33Editeur responsable: Philippe Borsu, Administrateur délégué, Rue Lamir, 18-20 à 7000 Mons

Page 6: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

IDEES asbl et l’EPSV organisent 1 à 2 années de formation (2 modules), le samedi matin,

du 16 octobre 2010 au 07 mai 2011. Formation ouverte à tous

Diplôme reconnu (Comm. Fr.)Agréée «Congé-Education Payé»

Infos & inscript: 087/[email protected]

ECONOMIE SOCIALE ET GESTION D’ENTREPRISE

Samedi 2 octobre 2010 partout à LiègeProgramme complet sur le site internet www.lacible.be

04/221.95.11 - [email protected]

Petit aperçu des activités prévues

Après-midi blanche, partenariat associatif coordonné par le CPCR«La Dame Blanche», un spectacle fi xe toutes les heures: magiciens, conteurs, clown, marionnettes, musiciens de rue, combat médiéval acrobatique (avec chapiteaux); ainsi qu’un spectacle aérien, manège avec théâtre pour les en-fants, 4 spectacles de rue fi xes dont certains couverts - une trentaine d’artistes (échassiers, jongleurs, etc.).

• De 15h à 23h, Esplanade Saint-LéonardInauguration de l’événement Nuit BlanchePrésentation, remerciements, drink et concert de hang drum.• De 17h à 18h - Chapiteau à Miroirs, Espace TivoliParade de Feu, collectif d’artistes coordonné par l’asbl STYX70 artistes: échassiers, cracheurs, lanceurs et jongleurs de feu.• 22h - départ du Sauvenière pour arriver sur l’Esplanade Saint-LéonardConcert fédérateurPitcho + Invité [hip-hop + soul]• 23h30 - Esplanade Saint-LéonardSoirée de clôture organisée par l’asbl CHOKUEGAMBOSoirée dansante, programmation DJ Bulex [rock, danse, balkanique, disco, etc.]• De 01h à 06h - à la Grande PostePetits déjeuners équitables et solidaires proposés par l’asbl PROMOTION & CULTURE, Produits Oxfam et artisanat local• Le 03 oct, de 06h à 10h, Chapiteau à Miroirs, Espace Tivoli

- Plusieurs musées, bibliothèques, centres culturels et autres lieux publics ouverts et animés pour l’occasion;

- Plusieurs dizaines d’activités diverses: conférences, débats, projections, groupes vocaux, expositions, animations, concerts, lectures, arts du cirque et de la rue, théâtre…;

- Plusieurs dizaines de participants: associations, restaurants, cafés, lieux publics (Place Xavier Neujean, Hors Château, Pierreuse, Saint Léonard, …).

Attac-Liège organise un cycle de formation, pour mieux comprendre le rôle international et la situation intérieure des nouvelles puissances.Au programme: 2 octobre: Chine

6 novembre: Russie4 décembre Inde

La première conférence aura donc lieu le 2 octobre prochain, sur le thème «Où nous emmène la Chine aujourd’hui?». Elle aura lieu à l’Université de Liège, salle Wittert, place du WW août, 4000 Liège.14h: accueil14h15: le libéral communisme au service du néolibéralisme15h15: la question sociale en Chine contemporaine: esquisse du bilan16h15: pause16h45: les préoccupations environnementales en Chine17h15: débat

Infos: http://local.attac.org/liege/

Cycle de formation gépolitique

LIÈGE - HUY - WAREMME

Envie d’Entreprendre Autrement?L’IDEES asbl vous propose une

FORMATIONEN ECONOMIE SOCIALE

ET GESTION D’ENTREPRISE2010-2011 (Accès à la profession)

Quand? Tous les samedis matins de 9h à 12h du 16 octobre 2010 au 7 mai 2011 (sauf vacances scolaires)Intéressé(e)? Brochure de présentation et inscription aupès de l’asbl IDEES au 087/33.74.88 ou [email protected]

Formation donnant droit au Congé Education Payé, soutenue par le Fonds Social Européen et la RégionWallonne

VERVIERS

Page 7: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 3ACTUALITÉS

> EDITO

> L’ACTU

Les pensions sont payablesDans toute l’Europe un vent de régression sociale souffl e sur les systèmes de pension. Partout, on nous parle:- De recul de l’âge légal de la retraite,- De menaces sur les retraites des fonctionnaires, - D’allonger la durée de cotisation ou de revoir à la baisse les périodes assimilées…- De supprimer les prépensions,On nous dit que les retraites seront impayables. Que l’on ne pourra pas supporter le poids des anciens. Les progrès de la médecine et de la santé publique, l’allongement de la vie nous sont présentés comme un malheur. Les «séniors» deviennent une charge. «Trop de vieux». Plus de sous pour eux.

Il y a de l’argentOn veut nous faire croire que la solidarité coûte trop cher. Qu’il n’y a plus d’argent. Plus assez pour en mettre un peu en commun mais assez pour en mettre de côté chacun pour soi…Pourtant, notre société n’a jamais été aussi riche ! Même en temps de crise, nous vivons dans une société riche. Depuis 1970, le PIB a doublé. En 2050, il aura encore doublé. Nous sommes «collectivement» de plus en plus riches, mais les richesses sont mal redistribuées!• Depuis 30 ans la part des salaires dans cette richesse n’a cessé de baisser. • Près de 500.000 pensionnés sont sous le seuil de pauvreté de 899e. • La pension moyenne des ouvriers est en dessous des 1.000 euros. • La pension moyenne des femmes est de 600 à 700 euros.

De l’argent il y en a. Sur les 45 milliards de revenus non déclarés chaque année en Belgique, on pourrait très facilement récupérer 10 milliards de recettes PAR AN. C’est assez pour - à la fois - assainir les fi nances publiques ET fi nancer correctement les pensions. Si on taxe normalement les revenus de la propriété, on peut dégager encore plus de moyens pour la solidarité.

Travailler plus longtemps ou travailler tous?On nous dit qu’il va falloir travailler plus longtemps. D’accord pour ceux qui le veulent et qui ont la santé. Mais ceux qui sont crevés, usés, «vidés» et jetés une fois qu’on les a bien pressés comme des citrons? Il faudrait les tuer à la tâche? Et qui en veut encore de ces travailleurs âgés «trop vieux» à 45 ans, «trop chers»? Quel employeur est-il prêt à embaucher des séniors?Que l’on arrête de vider les entreprises des + 50 ans! Que l’on donne donc du boulot aux 125.000 jeunes chômeurs qui attendent un emploi. Aux 88.000 intérimaires de – de 25 ans, qui attendent un vrai contrat! Cotiser, c’est-à-dire gagner un salaire, ils en rêvent! Ce que veulent les employeurs, ce n’est pas donner du travail aux 50-64 ans, c’est les garder sous le coude, au cas où. C’est les faire tourner dans le carrousel de le précarité.

Priorité à la pension légaleOui, il faut réformer les retraites: mais réformer signifi e «améliorer», pas démolir! Réformer les pensions c’est:- mener une opération de rattrapage en faveur des pensions les plus anciennes. - augmenter les pensions qui sont trop basses. Nous sommes parmi les pays les moins

généreux. La pension doit garantir une vie digne. Elle doit être au moins égale au salaire minimum, c’est –à-dire 1.150e nets.

Réformer les pensions c’est renforcer la pension légale au lieu d’encourager la capi-talisation.Les pensions sont payables à condition d’améliorer la justice fi scale, de rechercher la justice sociale, de renforcer la solidarité.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire Générale Président

Chronique d’une mort annoncée?Depuis le 13 juin, cela fait maintenant une centaine de jours que nous sommes sans véritable Gouvernement. A l’informateur et au pré-formateur, ont succédé deux médiateurs royaux chargés de ramener autour de la table les deux poids lourds de Wallonie et de Flandre que sont le PS et la N-VA.Les négociations qui semblaient bien engagées ont en effet capoté sur le refi nan-cement de Bruxelles ou plus exactement sur le lien étroit entre ce refi nancement et le calendrier de la révision de la loi de fi nancement.

Derrière le paravent de la mission des médiateurs, un bras de fer entre les deux principales formations du pays avec, comme épée de Damoclès pour chacun, une possible scission du Pays.A la menace implicite d’une indépendance de la Flandre, les francophones ont répondu par le «Plan B». Il va falloir envisager le fi n de la Belgique, dit le PS devant le blocage de la N-VA. Message du PS: «même pas peur». Si un accord n’est pas possible, la Wallonie prendra son destin en main… Reprendra, reprendra pas, avec ou sans les libéraux qui font le forcing pour reve-nir en piste mais dont personne, hormis Bart De Wever, ne veut, la négociation, à l’heure de mettre sous presse, est toujours bloquée.

Entre-temps, les scénarios séparatistes prennent corps. Il en ressort que les entités fédérées seraient viables mais perdraient dans tous les cas des plumes, qu’elles soient coq ou lion. Qui a plus de chômeurs, qui plus de pensionnés, qui plus de jeunes , qui plus de vieux. Qui plus de fonctionnaires, qui moins. Les Régions, quelle que soit la confi -guration, s’en trouveraient appauvries.Et il ne faut pas oublier les risques pour les travailleurs et les allocataires sociaux d’une perte de solidarité en matière de sécurité sociale, ou d’une concurrence sa-lariale ou fi scale. Ce seraient eux les premiers perdants d’une séparation.

Autant dire que le Plan B, n’est pas beaucoup plus intéressant que le Plan A et que cette hypothèse séparatiste ne règlerait certainement pas tout. Car il faudrait de toute façon se remettre autour de la table pour négocier les termes du divorce et le partage des biens communs sans qu’il soit possible d’en appeler à l’arbitrage d’un juge. Bruxelles, les frontières d’Etat, le partage de la dette, du patrimoine, des recettes, autant d’écueils de loin plus diffi ciles à surmonter que BHV ou la révision de la loi de fi nancement. On ne serait donc pas si facilement sortis de l’auberge.

Conclusion: pas de panique ! Sauf emballement de l’histoire ou victoire de l’irration-nel, il est sans doute trop tôt pour annoncer la fi n de la Belgique que d’ailleurs - à part une petite minorité - personne, au sud, au centre ou au nord, ne souhaite.

La troisième édition de la Marche Mondiale des Femmes sera clotûrée en Belgique le 10 octobre 2010 à Tervuren et, au niveau international, le 17 octobre 2010 à

Bukavu, en République Démocratique du Congo.

Fêtons ensemble la fi n d’une année d’action inoubliable !

REJOIGNEZ-NOUS au Musée Royal de l’Afrique Central à Tervuren dimanche 10 octobre 2010 (10-18h)!AU PROGRAMME : des ateliers

thématiques, visites guidées du Musée, ateliers créatifs,stands d’information et de nourriture, débats et clôture dans une ambiance musicale.

Page 8: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

Nos invités :Jeanne AshbéRégine BaratHubert Ben KemounJean-Sébastien BlanckBéatrice BottetJonathan BousmarPhilippe BrasseurChun-Liang YehPierre CoranKitty CrowtherGilles DiederichsNathalie DieterleeClaire FayMichel HonakerBenoît JacquesHervé Le GoffMagdalenaPittau (de Pittau et Gervais)Sigrid RenaudInsa SanéJan SimoenMaryse SixFrédéric StehrRichard UnglickMarie WabbesWang Yi

Enfants - de 7 ans : gratuitEnfants de 7 à 16 ans : 2,50€

Forfait familles : 14,00€

Adultes : 7,00€

Adultes pré-inscripts : 5,00€

L’entrée donne aussi accès au 17e Salon Education

Programme complet et pré-inscriptions :

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Thème : “ Noir ”

20 > 24 oct. 2010Namur Expo

Salon du Livre de Jeunesse

de Namur

Semaine : 9:00 > 18:00Week-end : 10:00 > 18:00

Journées des professionnels du livre

et de l’enfance : jeudi 21 octobre et

vendredi 22 octobre

«De l’emploi pour tout le monde»«De l’emploi pour tout le monde!» scan-dait un affi lié FGTB, lors de la manifesta-tion qui s’est tenue à Bruxelles en janvier 2010. Un appel pour stopper l’hémorragie de l’emploi.

En cause, la crise fi nancière, qui s’est rapidement transformée en crise écono-mique et sociale. Selon certaines estima-tions, près de 100.000 emplois auraient été supprimés en deux ans dans notre pays. S i l’on ajoute aux 413.000 chômeurs offi ciellement recensés par l’ONEm, les temps partiels involontaires, les dispen-sés comme par exemple les chômeurs âgés, les bénéfi ciaires du revenu social d’intégration, la Belgique compte près de 750.000 personnes sans emploi.En Wallonie, malgré l’éclaircie constatée en juin, le chômage est encore - trop - élevé, particulièrement chez les jeunes. Certains parlent même de génération sacrifi ée! La FGTB ne peut se résigner à ce constat: chaque jeune doit pouvoir accéder à l’emploi. Cela doit être une priorité politique.Regards FGTB vous propose une émis-sion sur l’emploi et analyse la piste de la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauche compensatoire qui implique par un nou-veau partage en faveur des travailleurs des richesses créées.Dates de passage sur la RTBF:Samedi 25 septembre 2010 à 10h00 – la UneMercredi 29 septembre 2010 vers 23h15 – la Deux Jeudi 7 octobre 2010 vers 23h30 – la Une (extrait – 10 minutes)

disponible au prix de 10e/dvd: [email protected] (02/ 506 83 96)L’émission est visible

sur www.fgtb-wallonne.be & www.contre-attaque.be

Émission proposée par la FGTB wal-lonne – Produite par le C.E.P.A.G. - Durée 28’30 – 2010

Vers une nécessaire reconquista idéologique«La gauche peut-elle encore changer la so-ciété?». Cette interrogation fondamentale, thème de réfl exion d’un N° du magazine Politique (juin 2007), est à la base de la ré-fl exion du collectif Le Ressort.

Sur la nécessité de le faire, il n’y a pas de doute au vu des inégalités croissantes, des fractures sociales et des dérèglements en-vironnementaux. Sur les moyens, c’est une autre paire de manches.

La crise dans laquelle nous nous débattons encore a montré au grand jour tous les tra-vers de la haute fi nance. Chacun a pu mesu-rer la toxicité du capitalisme, mais comme les grands toxicos, l’opinion publique ne

peut concevoir d’en fi nir avec ce système. Tout recommence comme avant. C’est le business as usual.

Si la dénonciation du système ne suffi t pas. Si l’expérience même n’est pas en mesure de changer les mentalités et de donner nais-sance au projet d’une autre société, que peut-on faire? Que peut faire la gauche? On l’a compris, à travers ces interrogations, c’est la pensée unique qui est visée. A force de «réalisme» et de «pragmatisme», on a laissé l’idéologie dominante percoler dans les tréfonds de la société et cette contamination passe par le vocabulaire.

Des expressions comme «réduction du temps

de travail», résonnent comme un blasphème à la face de l’Economie érigée en science exacte. Les glissements sémantiques tra-duisent cette triste réalité: les «indemnités» par exemple de chômage, relevant de l’assu-rance, deviennent des «allocations» relevant de la bienfaisance. La pénurie d’emploi (rele-vant de la responsabilité entrepreneuriale) devient un manque d’employabilité des tra-vailleurs, responsabilité qui leur incombe,… et ainsi de suite.

Remonter le courant idéologique dominant suppose que la gauche se réapproprie les mots qui défi nissent son projet d’une société égalitaire. C’est la première phase d’une «reconquista» idéologique, culturelle, sociale

et in fi ne politique.

C’est là l’objectif de l’ouvrage collectif sous l’égide du collectif «Le Ressort», paru aux éditions du Cerisier sous le titre justement de «Reconquista», allusion à la reconquête menée par le christianisme au Moyen Age pour bouter l’infi dèle hors d’Espagne.

Le collectif a un site web: http://ressort.domainepublic.net/ où l’on peut retrouver son manifeste et diverses contributions à la réfl exion.

> EMISSION TV REGARDS FGTB

> LIVRE

Page 9: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 5ACTUALITÉ

L’exposition «Travailler dans l’industrie alimentaire» se déroule actuellement au SPF Emploi, Travail et Concertation sociale, et ce jusqu’au 24 septembre. Elle se compose d’une trentaine de photos signées Lies Willaert, qui illustrent les différents gestes et métiers du secteur de l’alimentation.

Les photographies exposées en grand format sont tirées du livre «Travailler dans l’industrie alimen-taire», publié par l’IPF, conseiller formation de l’industrie alimen-taire, à l’occasion des vingt ans de l’institution. Il aura fallu une année à Lies Willaert pour réaliser toutes les images qui composent l’ouvrage. Les plus belles, ou les plus parlan-tes, sont exposées. Lies Willaert, photographe bruxelloise, nous en parle. «La demande était la suivan-te: je devais faire une tournée des sociétés alimentaires et passer une demi-journée dans chacune d’elles. Je devais photographier les gens et les actions, au naturel. Il n’a pas été question de faire poser les gens. J’ai pris en photo la vie telle qu’elle est dans l’usine. Ensuite nous avons

fait un double tri: un pour le livre, un pour l’expo.»

Au total, une quinzaine d’entrepri-ses ont ainsi été visitées par Lies Willaert. Du travail administratif à la préparation des frites, en pas-sant par la découpe du poisson ou par les précautions d’hygiènes in-dispensables, les gestes quotidiens du secteur ont été immortalisés. «Les gens étaient ravis pour la plu-part, car ce n’est pas un secteur dont on parle tous les jours dans les médias. Donc l’ambiance était très bonne. J’ai rencontré des gens fi ers de leur travail, qui aiment ce qu’ils font.» Lies Willaert, spécialisée en por-traits et reportages, est notam-ment active au sein du magazine Knack et de «Vacature». «Si bien

que j’avais déjà réalisé de nom-breux reportages sur le monde du travail. L’Homme qui travaille, c’est une thématique qui me plaît.» L’exposition, organisée par l’IPF, est accessible du 9 au 24 septembre 2010, entre 9h et 17h, dans le hall du SPF Emploi, Travail et Concer-tation sociale, rue Ernest Blérot 1, à Bruxelles. www.lieswillaert.be

Mixité sociale = réussite scolaire?

La sociologue Emmanuelle Lenel, assistante aux Facultés universitai-res Saint-Louis, publiait récemment sur Brussels Studies son étude in-titulée «La mixité à l’école comme levier de réussite? Ressources et limites de deux modèles bruxel-lois». L’auteur de cette recherche explique que «la notion de mixité, dans le champ scolaire, s’impose comme une évidence et un idéal démocratique. La mixité sociale en particulier apparaît comme «ce qu’il faut promouvoir» pour attein-dre plus de justice à l’école. Est-elle pour autant toujours et partout le meilleur instrument pour favoriser la réussite et, plus largement, l’in-tégration future des élèves dans la société?»

Mixité = égalité?

Pour le savoir, Emmanuelle Lenel s’est penchée sur deux établisse-ments scolaires aux modèles très différents, localisés à Bruxelles. Le premier, surnommé «l’école de la mixité» est un grand établisse-ment qui propose les trois formes d’enseignement (général, techni-que, professionnel). 80% des élèves, cependant, y suivent un enseigne-ment général. La population de l’école est très bigarrée, de par les origines sociales et surtout ethni-ques des élèves qui la constituent. Cette mixité sociale est l’une des principales bannières de l’école. Les classes sont organisées de manière

hétérogènes («forts» et «faibles», issus de différentes orientations, se côtoient dans les mêmes grou-pes).

Objectif: l’ouverture à l’autre, l’émancipation des élèves par rapports aux déterminismes liés à leurs différentes appartenances. On constate cependant que, même dans un modèle dédié à l’ «univer-salisme», des inégalités fi nissent par apparaître. Les chiffres de fré-quentation des fi lières et options parlent: les élèves issus de familles culturellement défavorisées auront tendance à se concentrer dans les sections moins prestigieuses. De même, les formes d’enseignement technique et particulièrement pro-fessionnel continuent d’être consi-dérées comme «là où on fi nit après une série d’échecs, là où vont ceux qui ne veulent pas étudier». L’un des constats de l’étude est donc que la véritable mixité scolaire sem-ble impossible à atteindre dans un système régi par un principe de hiérarchisation (des fi lières, formes d’enseignement, options («latine» ou «scientifi que»...).

La seconde école étudiée a été surnommée «l’école des fi lles». Il s’agit, à la différence de l’exemple précédent, d’une école de quartier, située dans un environnement po-pulaire, à forte population d’origine immigrée. Là aussi, les trois formes d’enseignement sont proposées,

mais ce sont les fi lières techniques et professionnelles qui sont les plus fréquentées. Cet établissement, de tradition féminine, accueille quel-ques élèves masculins depuis peu, mais les fi lles restent largement majoritaires. Les jeunes fi lles sont presque toutes d’origines maghré-bine ou turque, et de confession musulmane. Toutefois, l’émanci-pation féminine est prônée: le port du foulard est par exemple interdit. Un bémol: les options proposées reproduisent le stéréotype des mé-tiers traditionnellement féminins: nursing, puériculture, ce qui ré-pond aux objectifs professionnels supposés des élèves, en fonction de

leur milieu d’origine.

Cet «entre-soi» semble avoir des as-pects très positifs pour ces jeunes fi lles: tout d’abord, l’école constitue un espace protégé de toute domi-nation sexuée, où l’élève peut évo-luer librement. De plus, ces élèves, dont la scolarité n’est généralement pas ou peu suivie par les parents, auraient a priori des diffi cultés à se confronter à un environnement «universaliste» et à la compétition avec les autres élèves. Dans cette école, de par l’origine commune des élèves, des liens d’entraide et de solidarité se mettent en place. C’est au sein même des groupes

d’élève que s’organise le soutien scolaire. Selon l’auteur de l’étude, cette école pourrait constituer un «sas» avant l’intégration.

Dès lors, quelles conclusions tirer? Où est la «bonne école»? Existe-t-elle? «Les deux modèles favorisent un certain type de réussite. Cha-cun des modèles favorise plus par-ticulièrement la réalisation d’un idéal de l’élève, mais peut aussi produire des frustrations quant à ses autres idéaux, lesquelles s’ex-priment, selon le cas, par la démo-tivation, un sentiment d’isolement ou l’ennui.»

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> SCOLARITÉ

Les enfants et adolescents ont repris le chemin de l’école il y a quelques jours. Une école qui peut avoir plusieurs visages, et plusieurs degrés de mixité sociale. L’enfant sera plus ou moins amené à côtoyer d’autres élèves au profil différent (d’un point de vue social, ethnique, religieux). Dans quelle mesure la mixité, mise en avant par le décret Inscriptions, a-t-elle un réel impact sur la réussite scolaire ou l’épanouissement de l’enfant? Étude.

Les images de l’industrie alimentaire

Page 10: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

6 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

Visitez notre site web: www.ubot-fgtb.be

Ou pourrez-vous nous trouver dans les semaines à venir?PLUS D’INFO SUR NOTRE ROADSHOWTéléphonez à l’UBOT Transport routier & Logistiqueau numéro 03/224.34.34 ou envoyez un mail à[email protected]

> CHAUFFEURS DE BUS ET DE CAMION

Vous recevrez la visite de la FGTB-UBOT!

Comme chauffeur, vous faites de longues journées, à des moments impossibles. Vous n’avez guère l’occasion de consulter votre syndicat. C’est pourquoi l’UBOT-FGTB vient à votre rencontre. Dans notre bureau mobile, vous pourrez poser des questions concernant les temps de conduite, les heures sup, votre salaire… ou simplement discuter avec nous autour d’une tasse de café.

vendredi 1/10/2010

8h30-10h00 Marcel Cars - Molsebaan 38 - 2480 Dessel11h00-13h00 De Reys Heist - Losstraat 146 b - 2220 Heist-op-den-Berg14h00-15h30 Oostmalle Cars - Salphense-baan 27 -2390 Oostmalle

mardi 5/10/2010 Esso station serv. Drongen: richting Brussel bel: 0476/86 99 97 of 0474/32 00 46

mercredi 6/10/2010 Quai 702 8h00-11h00 Sint Katelijne Waver (Rick’s Place) 12 - 16 u

lundi 11/10/2010 Brucargomardi 12/10/2010 Parking des Bus Aéroport

mercredi 13/10/2010

8h30-10h00 K.A.V. - Winkelomseheide 10 - 2440 Geel11h00-13h00 Hendriks - Neerlandweg 17 - 2400 Geel14h00-15h30 De Duinen - Aarschotses-teenweg 28 - 2200 Herentals

jeudi 14/10/2010

5h30-7h00 Waaslandia - Mosselbank 9 - 9120 Vrasene8h30-10h00 De Decker Van Riet - Antwerpsesteenweg 82 - 2630 Aartselaar11h00-13h00 De Reys Hombeek - J. De Blockstraat 73 - 2830 Tisselt14h00-15h30 De Polder - Groenendallaan 387 - 2030 Antwerpen

lundi 18/10/2010 LAR - Rekkem

lundi 25/10/2010

8h30-10h00 De Reys Wuustwezel - Nijve-rheidsstraat 2 - 2990 Wuustwezel11h00-13h00 Mattheesen - Zagerijstraat 29 + C40 -2960 St. Job in ‘t Goor14h00-15h30 Vaartland - Breendonkstraat 376 - 2830 Willebroek

mardi 26/10/2010

8h30-10h00 Alpaerts - Antwerpsesteenweg 64 - 2500 Lier11h00-13h00 Comfort Cars - Marnisdreef 6 - 2500 Lier14h00-15h30 Kruger - P. Krugerstraat 84-88 - 2500 Lier

> FORMATIONS FÉDÉRALES DES MILITANTS TRANSPORT ROUTIER & LOGISTIQUE

Savoir, c’est pouvoir!Bientôt notre groupe professionnel Transport Routier & Logistique organisera de nouveau des formations fédérales des militants dans les sections régionales.

Cette année scolaire, les sessions de formations sont organisées à Beez et à Tournai.

Vous êtes intéressé(e)? Ne tardez pas à contacter votre secrétaire regional. Mais dépêchez-vous, car la première session commencera déjà le 6 octobre 2010.

42ième Congrès ITF sous le signe de syndicats forts et un transport durable (2)Comme annoncé, nous revenons, dans notre deuxième texte rela-tif au Congrès, sur quelques as-pects particuliers des réunions des Sections ITF, tout au moins celles dans lesquelles l’UBOT occupe un mandat.

Conférence de la Section des Transports routiers

Deux sujets ont été discutés lon-guement par cette conférence.Le premier sujet concerne les droits syndicaux en Iran et plus particulièrement le sort d’Osan-loo Mansour, président-fondateur du Syndicat des Conducteurs de Bus de Téhéran, et son collègue vice-président. En dépit des ef-forts syndicaux internationaux incessants pour obtenir leur libé-ration, les autorités persévèrent dans leur obstination. La section décide d’intensifi er la pression sur les autorités iraniennes.

Ensuite, les congressistes se sont penchés sur le confl it entre le syn-dicat turc Tümtis et la fi rme UPS suite à des licenciements mas-sifs et des arrestations ciblées de responsables syndicaux. Il est décidé d’intensifi er les actions pour soutenir Tümtis. A ce sujet, on pense à une action commune dans plusieurs pays qui devrait mettre divers centres logistiques d’UPS en diffi culté. (*)

Finalement, la Section des Trans-ports routiers décide de soutenir le thème du congrès et approuve le programme d’action pour les 4 années à venir.

(*) Entretemps, cette action a déjà eu lieu et cela le 1er septembre 2010.

Conférence de la Section Ports

Suite à plusieurs accidents, les dockers ont à nouveau appelé à une réponse syndicale mon-diale aux problèmes de santé et de sécurité dans les ports. Dans ce contexte, la formation des travailleurs portuaires est d’une grande importance. Partout dans le monde, les opérateurs de ter-minaux doivent instaurer des normes de sécurité et de santé similaires.

Par analogie avec l’action mon-

diale contre les pavillons de complaisance (FOC), Frank Leys, secrétaire général de la Section, a effectué une présentation sur la campagne contre les ports de complaisance (POC). La Section estime qu’il faut renforcer les liens entre les campagnes FOC et POC afi n de résoudre la question de l’auto-assistance.

Conférence de la Section des Gens de Mer

Une responsable de l’OIT (Organi-sation Internationale du Travail) annonce que la Convention du Travail maritime (MLC) est en voie de ratifi cation. Cette Conven-tion de Genève, qui stipule les conditions de travail minima de 1,2 millions de gens de mer, est considérée comme la charte de leurs droits.

La Section des Gens de Mer, jusqu’à ce jour la plus impor-tante de l’ITF, se rend compte que l’auto-assistance inacceptable de navires de mer n’est pas seule-ment un problème des dockers, mais également de l’équipage. E.a. grâce aux actions des dockers, les Inspecteurs ITF ont pu aug-menter la conclusion de contrats de 2000 à 9000 unités au cours des 20 dernières années.

Conférence conjointe des Sec-tions Ports et Gens de Mer

La réunion donne feu vert pour un premier grand remaniement de la campagne contre les pavillons de complaisance (FOC) depuis 1998, qui est baptisé «Politique de Mexico». Il entre dans les in-tentions d’instaurer un meilleur équilibre entre les syndicats des pays de propriété bénéfi ciaire et ceux des pays pourvoyeurs pour améliorer la protection des gens de mer, surtout les non-domici-liés. La Politique de Mexico s’ap-puie sur le principe que l’enga-gement de l’ITF avec des navires battant pavillon national se fait en partenariat et en consultation avec les syndicats de ces pays, et refl ète leur souci de protéger leurs propres membres. La nou-velle politique renforcera encore davantage les liens entre les gens de mer et les dockers.

La Charte des gens de mer de l’ITF

sera également mise à jour, égale-ment dans l’objectif d’améliorer la situation des concernés au ni-veau des droits syndicaux.

Conférence de la Section Navi-gation intérieure

La politique (anti)sociale des mul-tinationales vis-à-vis des pays de l’Amérique du Sud est le sujet par excellence de la discussion. Surtout la fi rme Smit est visée. Etant donné que cette entreprise néerlandaise est la seule action-naire de l’Union de Remorquage et de Sauvetage (URS = les servi-ces de remorquage belges et de loin la plus grande entreprise de navigation intérieure dans no-tre pays qui est active dans tous les ports fl amands et qui occupe des centaines de travailleurs), ses faits et gestes seront suivis de très près.

Dans la «Déclaration de Mexico», les pays sud-américains concer-nés dénoncent la politique in-tentionnelle de dumping éco-nomique et de destruction des entreprises locales par Smit International. En plus, sa politi-que antisyndicale est critiquée vivement.

Conférence de la Section Pêche maritime

La ratifi cation de la Convention de l’OIT relative à la Pêche ma-ritime (Genève 2007) reste un point d’action important pour les 4 années à venir.

En outre, la question de l’ouver-ture de la Section ITF à la pêche artisanale est discutée. Les pê-cheurs concernés prennent 90% des activités de pêche sur la scène mondiale pour leur compte. Ce-pendant ils sont souvent considé-rés comme des indépendants.

Dorénavant, une représen-tante des femmes et un(e) représentant(e) des jeunes siè-geront au Comité directeur de toutes les Sections.

En ce qui concerne les textes de congrès et de résolutions inté-graux, nous nous référons au site web de l’ITF: www.itfglo-bal.org

Page 11: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 7ACTUALITÉS

> LIVRES

Le stress, outil d’exploitation du travailleurJean-Jacques Layeux s’attaque au stress dans son livre «L’entreprise: malade du stress… ou du capitalisme?». Il y dénonce ces théories du «bon stress», du stress qui motive et qui décuple les capacités. Il rappelle qu’au contraire le stress épuise, mine et tue les travailleurs.

Docteur, je vais craquerLe stress au travailpar le Dr Staf Henderickx et le Dr Hans Krammisch«La maladie du XXIe siècle, c’est le stress!»

Stress, burn-out, dépression, fi -bromyalgie: voilà les nouvelles épidémies provoquées par de mauvaises conditions de travail. C’est la terrible réalité que les doc-teurs Hans Krammisch et Staf Henderickx constatent chaque jour. Ces deux médecins exercent tous deux depuis plus de trente ans.

«Quand j’ai commencé mon métier, je soignais des patients qui avaient la silicose, la mala-die desmineurs ou d’autres maladies «classiques» liées au monde du travail» se souvient le docteur Krammisch. Mais aujourd’hui «la nouvelle maladie profession-nelle qui frappe en silence, c’est le stress.»

Les médecins Staf Henderickx et Hans Krammisch ont voulu mon-trer le vrai visage de ce redoutable ennemi en brossant les portraits d’hommes et femmes qui souf-frent de maladies causées par le stress subi sur leur lieu de travail.

Et il apparaît clairement que per-sonne n’est à l’abri: ouvriers, rou-tiers, secrétaires, commerciaux, manutentionnaires, facteurs, cadres et managers témoignent ici à coeur ouvert.

Ces témoignages forment un panorama inquiétant des condi-tions de travail néfastes qui se généralisent au détriment de la santé physique et psychique des travailleurs.

Les entreprises usent rapidement leurs ressources humaines et s’en débarrassent pour les remplacer par de la chair fraîche sans payer le coût social et humain de ces nouvelles méthodes d’organi-sation du travail. Les médecins Krammisch et Henderickx orga-nisent la riposte…

Éditions Aden – 44 rue Antoine Bréart 1060 Bruxelles Belgique – T.: +32 2 537 00 62

www.aden.be

Les auteurs Hans Krammisch est médecin généraliste à Médecine pour le peuple de Seraing. Dans cette maison médicale, le C-Dast, le Centre de défense et d’action pour la santé des travailleurs, a été mis sur pied en 2002. Ce centre assiste les travailleurs confrontés aux maladies profes-sionnelles et collabore avec les organisations syndicales.

Staf Henderickx est médecin généraliste à Médecine pour le peuple de Lommel. Il a publié des ouvrages sur la pollution au plomb et d’autres métaux dans sa région. Il était co-auteur du Livre noir sur l’Ordre des Méde-cins (1986).

«Il n’y a pas de stress positif.» C’est là le message de Jean-Jacques Layeux, qui dénonce dans son ouvrage une exploitation des tra-vailleurs à coup de stress, devenu outil de mangement et moyen de pression sur les travailleurs, que l’on pousse à se soigner s’ils ne peu-vent le tolérer. Les formations à la gestion du stress se multiplient, tandis que l’on ne s’attaque pas à la cause du mal: le système ca-pitaliste.

Jean-Jacques Layeux, qui a passé une grande partie de sa carrière au Crédit communal, devenu Dexia, a mis son énergie à la lutte contre le stress, en tant que délégué au CPPT. «J’ai travaillé pendant quinze ans sur cette thématique. Des gens stressés, j’en ai connus sur le terrain, chez Dexia, mais aussi ailleurs. J’ai connu des chefs qui mettaient la pression sur du personnel pourtant insuffi sant face à l’ampleur de la tâche. Aux gens stressés, on disait de faire de la relaxation, mais jamais on ne cherchait à combattre les vraies causes de la souffrance.»

Le stress au sein de l’entreprise est une réalité plus que jamais diffi cile à faire admettre par les

directions. Et quand elle l’est, le stress est décrit comme une éner-gie positive… «L’idée du bon stress est l’un des pires concepts vendus par l’entreprise. Chez nous aussi, le stress était considéré comme normal. Le travailleur lui-même fi nit par croire que c’est bon pour lui. Tous les bouquins nous appren-nent à mieux gérer le stress, pas à la combattre. On est face à un problème de communication, et surtout à un problème politique, à la base. Les gens sont devenus capitalistes, on a perdu une ba-taille… Des travailleurs sont im-pliqués fi nancièrement dans les résultats de l’entreprises. C’est un cercle vicieux. L’important est que leur action monte, au détriment du fait que la charge de travail augmentera, et que le nombre de collègues diminuera… »

Dans son ouvrage, Jean-Jacques Layeux trace un parallèle entre le travailleur mis sous pression, et le sportif de haut niveau. Stress, exigence de la performance, le tra-vailleur est un athlète d’entreprise appelé à aller toujours plus vite, à faire toujours plus fort. Le mana-ger devient «coach», et presse son poulain vers son niveau de stress «optimum». Pourtant, entre un

travailleur et un sportif, les diffé-rences sont de taille… «L’entreprise n’est pas un stade où le travailleur souhaiterait pratiquer un sport. Elle n’est pas non plus un théâtre où il pourrait s’imposer de pratiquer une activité qu’il aurait librement choisie, pour gagner beaucoup d’argent et la gloire pendant le laps de temps d’une courte carrière, au prix de nombreux sacrifi ces et de prises de risques pour sa santé et son bien-être. (1)»

Le travailleur, en effet, sait qu’être le meilleur ne suffi t pas. Sa tête peut tomber quoi qu’il fasse, et le stress ne fait qu’augmenter. Jean-Jacques Layeux évoque dans son livre les tragédies récentes – on a surtout retenu la vague de suicides survenue chez France Télécom – par des faits avérés, mais aussi par la relation de l’existence de per-sonnages fi ctifs, dont le destin, lui, semble bien réel. Dépression, sou-cis familiaux, suicides, les drames liés au stress sont légion.

Le livre est largement illustré par l’auteur lui-même qui est, égale-ment, artiste-peintre.

Le fruit de 15 ans de recherche et d’expériences se trouve là mis sur papier. L’ouvrage, paru en août 2010, est disponible par corres-pondance, auprès des éditions Bénévent. http://www.editions-benevent.com/

(1) p.83

«L’enfance sous pression. Quand l’école rend malade», tel est le titre de l’ouvrage publié aux éditions Aden et signé par Carlos Perez

«26 000 écoliers bruxellois sous amphétamines, il est urgent de réagir!» Carlos Perez dresse le portrait alarmant d’un système scolaire nocif.

Des classes surpeuplées, des professeurs débordés, des cartables trop lourds, des heures de travail à la maison, des matières de plus en plus volumineuses à ingurgiter en un temps de plus en plus court, des produits dopants pour être effi cace et oublier toute cette pression: le quotidien de l’élève n’est pas de tout repos. Tout comme il devient de plus en plus pénible d’être parent d’élève, lorsque chaque échec, chaque retard dans l’assimilation du programme, chaque trouble du comportement vous sont renvoyés comme autant de preuves de votre démission.

Enfants fainéants, parents démissionnaires, ce n’est pas la réalité que constate chaque jour Carlos Perez, fondateur de l’asbl «Parents luttant contre l’échec et le décrochage scolaire», et directeur d’un centre sportif bruxellois. Hyperactifs, obèses, dysphasiques, dys-lexiques, introvertis, à trouble oppositionnel: les enfants qui ne suivent pas le rythme effréné de l’école sont priés de traiter leurs pathologies. Ce sont eux qui sont malades, pas l’enseignement.

Ce livre est le bilan de la pratique de Carlos Perez et les conclusions d’une enquête au cœur d’une société qui met dès la naissance les enfants sous pression.

L’enfance sous pression:176 pages12 eurosEditions Aden

http://www.aden.be/index.php?aden=enfance-sous-pression

Les enfants aussi

Page 12: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

DOSSIER8 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

INDEXATION

Les allocations des chômeurs ordinaires admis sur base d’un travail à temps pleinPour les chômeurs à partir du 1er septembre 2010

Les allocations de chômage sont calculées sur base d’un salaire plafonné dégressif: • 2.250,63e, pendant les 6 premiers mois; • 2.097,62e, pendant les 6 mois suivants;• 1.960,18e, après un an.

Allocations de chômage sans supplément d’ancienneté

Par mois Minimum Maximum

Chefs de ménage

1° Période (mois 1-6) - 60% 1027,78 1350,44

1° Période (mois 7-12) - 60% 1027,78 1258,66

2° Période- 60% 1027,78 1175,98

Isolés 1° Période

(mois 1-6) - 60% 863,46 1350,44

1° Période (mois 7-12) - 60% 863,46 1258,66

2° Période - 53,8% 863,46 1054,56

Cohabitants 1° Période

(mois 1-6) - 60% 647,14 1350,44

1° Période (mois 7-12) - 60% 647,14 1258,66

2° Période - 40% 647,14 784,16Forfait (3°Période)

Ordinaire 456,04Privilégié 598,52

Allocations d’attente pour les jeunes

Les jeunes qui ont quitté l’école et qui n’ont pas d’emploi, peuvent obtenir des allocations d’attente, à condition d’avoir terminé leur études secondaires. Aucun délai n’est exigé pour l’inscription au chômage sur base des études. La seule condition: ne pas avoir 30 ans à la fi n du stage d’attente

Allocations d’attente ou de transition Par mois

Chefs de ménage 1001,52

Isolés < 18 ans 284,44

18 > 20 ans 447,0221 > 740,74

Cohabitants

Montant Ordinaire < 18 ans 244,14

à partir de 18 ans 389,22Montant Privilégié

(cohabitants avec un conjoint ou un partenai-

re vivant d’une allocation sociale)

< 18 ans 258,18à partir de 18 ans 414,70

Chômeurs âgés

Les chômeurs âgés qui ne sont pas prépensionnés ob-tiennent des allocations plus élevées après leur 12ème mois de chômage, à condition qu’ils aient une carrière professionnelle salariée d’au moins 20 ans (les périodes de maladie comptent pour arriver à 20 ans, mais pas les périodes de chômage complet).

Allocations de chômage avec complément d’ancienneté

Par mois Minimum Maximum

Chefs de ménage 1077,18 1290,38

Isolés

50 > 54 ans 901,42 1093,82à partir

de 55 ans 990,60 1175,98

Cohabitants

2° Période 50 > 54 ans 732,16 882,1855 > 57 ans 815,88 980,20

à partir de 58 ans 896,74 1078,22

Forfait (3°Période)

Ordinaire 547,82Privilégié 690,30

Prime de reprise du travail

Les chômeurs de plus de 50 ans, avec complément d’âge (20 ans de travail salarié et un an de chômage) ont droit à une prime mensuelle de 186,51e.

Chômage temporaire des ouvriers

L’allocation est de 70% (cohabitants) ou de 75% (chefs de ménage, isolés) du salaire plafonné

Min. par jour Max. par jourChefs

de ménage 39,53e 64,92e

Isolés 33,21eCohabitant 24,89e 60,59e

En savoir plus: http://www.rva.fgov.be/

Le salaire minimum garantiLe salaire minimum garanti aux ouvriers et aux employés (hommes et femmes) d’au moins 21 ans occupés à temps plein est de:• 1.415,24 euros à 21 ans; • 1.452,80 euros à 21 ans et demi et au moins 6 mois

d’ancienneté;• 1.469,48 euros à partir de 22 ans, avec au moins un

an d’ancienneté dans l’entreprise.

Ces minima sont garantis aux travailleurs à temps partiel, en proportion de la durée du travail. Ils peu-vent dans certains secteurs être dégressifs en fonction de l’âge sous les 21 ans: - 20 ans: 94% soit 1330,33e- 19 ans: 88% soit 1365,63e- 18 ans: 82% soit 1381,31e

En net Les montants ci-dessus sont des montants bruts. Pour obtenir le montant net (salaire-poche), il faut retirer la cotisation de sécurité sociale (13 ,07%) et le précompte professionnel dont le montant varie en fonction de la situation familiale. De plus, les salaires inférieurs ou égaux à 1.415,24e reçoivent un «bonus» de 189e (ouvriers) ou 175e (employés) par mois sous forme de réduction de cotisations sociales. Cet avantage est dégressif pour les salaires entre 1.415,24e et 2.247,83e.

La FGTB met à votre disposition sur son site www.fgtb.be un module de calcul régulièrement mis à jour pour déterminer précisément le bonus auquel vous avez droit et votre salaire net.

En savoir plus: http://www.cnt-nar.be/

Les pensions du privéLa pension est proportionnelle (60% pour un isolé, 75% pour un ménage) au salaire moyen de toute la carrière (salaires réels ou assimilés en cas de chômage, maladie,...). Le montant des pensions varie donc d’un pensionné à l’autre en fonction de son passé professionnel. Les salaires sont réévalués pour tenir compte de la hausse des prix et, partiellement, de l’amélioration du niveau de vie.

Les montants mensuels minima

• ménage: 1.280,80e• isolé: 1.024,97e• pension de survie: 1008,85e• cumul pension de retraite et pension de survie (110% de la pension de

survie): 1.109,74e

Ces minima sont garantis à tous pour une carrière complète de 45/45e (ou présumée complète grâce aux années assimilées).

Les mêmes minima sont accordés proportionnellement au nombre d’années prouvées en tant que salarié ou salarié/indépendant, à ceux et celles qui peuvent justifi er d’au moins 2/3 d’une carrière au moins à 2/3 temps (208 ETP).

Temps partiels et minimum par année de carrière

Le droit à la pension minimum est élargi aux travailleurs à temps partiel qui peuvent prouver minimum 2/3 de la carrière complète à mi-temps (156 jours équivalent temps plein chacune).

Pour ce qui est du montant de pension auquel donneront droit ces années à temps partiel, il existe un autre mécanisme correcteur: le minimum par année de carrière.

Ce droit minimum par année de carrière fait que le plafond de rému-nération annuelle pris en compte sera au minimum de 20.499,62e (au 01/09/2010).

Mais ce calcul ne peut pas résulter en une pension annuelle supérieure à:• 16.835,72e (taux de ménage)• 13.468,57e (taux d’isolé) Les montants maxima

Le salaire de référence pour le calcul de la pension est plafonné à 47.171,84 euros pour 2009.

La pension maximale brute des employés qui ont, toute leur vie, gagné un salaire égal ou supérieur aux plafonds atteint les montants suivants au 1er janvier 2010 (index 112,72):- Taux ménage: 2.391,25e - Taux Isolés: 1.913,00e

Le bonus pension

Un bonus de 2,1648e par jour de travail (au 01/09/2008), en sus de la pension, est accordé à ceux qui continuent de travailler:• après l’âge de 62 ans;• après une carrière de 44 années.

Pécule de vacances 2011

• Pension «Ménage»: 725e• Pension «Isolé»: 580e

En savoir plus: http://www.onprvp.fgov.be/

Garantie de revenu aux personnes agéesLa GRAPA est accordé aux personnes âgées de 65 et plus qui n’ont pas de pension, ou dont la pension est insuffi sante. Quand un ménage ne dispose d’aucun revenu, chaque partenaire a droit au montant cohabitant.

La GRAPA ou garantie de revenu aux personnes âgées comprend deux taux:- isolé: 916,32e par mois - cohabitant: 610,88e par mois

La GRAPA relève de l’aide sociale. Elle est donc soumise à des conditions de revenus.

En savoir plus: http://www.onprvp.fgov.be/

Page 13: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 9DOSSIER

Le revenu d’intégration (ex-minimex)Le revenu d’intégration est payé par le C.P.A.S. et destiné aux adultes de 18 à 64 ans, sans revenus ou aux revenus insuffi sants. A partir de 65 ans, la personne sans ressource peut bénéfi cier de la GRAPA, garantie de revenu aux personnes âgées (voir pensions).

On distingue trois catégories d’ayants droits.

Le R.I. «étudiant» Le jeune sans revenu qui n’a pas terminé le secondaire ou qui veut obtenir un premier diplôme dans une université ou une haute école peut demander le R.I. étudiant. Il doit être disposé à travailler pendant les périodes compatibles avec ses études. Dans ce cas le revenu mensuel du travail autorisé pour bénéfi cier du R.I. est limité.

La récupération du R.I. auprès des débiteurs d’aliment

Le C.P.A.S. peut récupérer le R.I. payé auprès des débiteurs d’aliments:- les parents;- les enfants: à concurrence de sa «part d’enfant»;- le conjoint ou ex-conjoint (à concurrence de la pension alimen-

taire).

Aucune récupération ne peut avoir lieu auprès des personnes dont les revenus sont inférieurs à 20.742,39 euros + 2.903,94e par personne à charge.

Maladie et invaliditéIndemnités de maladie et d’inva-lidité sont calculées sur base jour-nalière. Les taux mensuels donnés ici ont été obtenus en multipliant les taux journaliers par 26, ce qui correspond à un mois «normal». Indemnités de maladieLes indemnités de maladie sont ac-cordées durant la première année de l’incapacité de travail. Il n’y a pas de minimum pour les 6 pre-miers mois.

Les indemnités de maladie repré-sentent:• 60% du salaire perdu (plafonné à

3.139,13 euros (120,7356 X 26) pour un régime de 6 jours semaine). L’indemnité maximum est de 1.883,44 euros (72,44 euros par jour x 26).

• les chômeurs (et prépensionnés) reçoivent pendant les 6 premiers mois d’incapacité de travail, une indemnité égale au montant de l’allocation de chômage. Ensuite ils retombent sur les minima INAMI ci-dessous.

• Les prépensionnés, de même que les chômeurs de + 60 ans non disponibles pour le marché de l’emploi peuvent choisir la formule la plus avantageuse: conserver leurs allocations de chômage, ou prendre celles de la mutuelle.

Minimum: après 6 moisAprès 6 mois, les minima suivants sont d’application:

• Chefs de ménage: du 1.280,76 euros (49,26 euros X 26)

• Isolés: 1.024,92 euros (39,42 euros X 26)

• Cohabitants: 878,80 euros (33,80 euros X 26)

Indemnités d’invaliditéLes indemnités d’invalidité sont payées dès que commence la deuxième année de maladie. El-les sont, en principe, calculées sur le salaire plafonné à 3.139,13 euros, certains maxima sont plafonnés une deuxième fois.

Les montants • 65% du salaire si l’invalide a des

personnes à charge (conjoint, enfant, parent ou allié jusqu’au troisième degré),

- Minimum: 1.280,76 euros; (49,26 euros X 26) - Maximum: 2.040,48 euros (78,48 euros X 26)• 55% du salaire si l’invalide vit

seul ou avec des personnes sans ressources mais qui ne peuvent être considérées comme étant à charge. (= isolé)

- Minimum: 1.024,92 euros (39,42 euros X 26)- Maximum: 1.726,40 euros (66,40 euros X 26);

• 40% si l’invalide vit avec des per-sonnes qui ont des ressources dé-passant 821,17 euros par mois.

- Minimum: 878,80 euros (33,80 euros X 26);- Maximum: 1.255,54 euros (48,29 euros X 26);

Allocation d’aide d’une tierce personne• 12,99 euros / jour

Allocation de maternitéPendant les 15 semaines du congé de maternité (17 en cas de jumeaux ou triplés):• 82% de leur rémunération non

plafonné pendant les 30 premiers jours. Ensuite, elles toucheront 75% de la rémunération plafonnée soit une indemnité maximum de 2.354,30e (= 90,55e X 26).

• Les chômeuses complètes ob-tiennent pendant les 30 premiers jours: l’indemnité correspondant à l’indemnité de chômage + 19,5% du salaire perdu (maximum = 95,98e par jour). Ensuite, le com-plément est ramené à 15 % (avec un maximum de 90,55 euros par jour).

Pauses d’allaitement• 60% du salaire perdu (limité au

plafond AMI) soit 72,44e.

Ecartement pour cause de grossesse• 78,237% du salaire perdu (limité

au plafond AMI) soit maximum 94,46e.

Assurance paternité• 10 jours : 3 payés à 100% par l’em-

ployeur• + 7 jours payés par la mutuelle

à raison de 82% du salaire pla-fonné (2.574e = 99e par jour maximum).

L’allocation forfaitaire pour frais funéraires• 148,74e.

Allocation de naissance

Allocations familiales ordinaires

Les montants donnés ci-dessous sont les mon-tants sans les suppléments d’âge ou de rang qui varient selon l’âge mais aussi selon le rang.

Attention! l’octroi des allocations familiales est limité à l’âge de 25 ans.

Allocation unique de rentrée scolaire (supplément annuel payé séparément)

Supplément pour familles monoparentales

Les familles monoparentales dont le revenu ne dépasse pas 2.102,22e bruts par mois ont droit à un supplément d’allocation par rapport à l’allocation de base de:- 43,31e pour le 1er enfant- 26,85e pour le 2ème enfant- 21,65e à partir du 3ème enfant

Suppléments sociaux

(Pour enfants de chômeurs de longue durée, de pensionnés, ou d’invalides)

Plafonds

L’octroi des allocations familiales majorées est lié à un plafond de revenus:• Isolé avec enfants: 2.102,22e brut par mois. • Ménage avec un ou deux revenus (du travail ou

allocation sociale): 2.173,88e brut par mois.

Les suppléments d’âge

Le tableau qui suit donne les montants qui s’appliqueront aux enfants qui viennent ou qui vont atteindre les âges limites: 6, 12 ou 18 ans.

Allocations d’orphelins Par enfant = 326,82e

(si le parent survivant se remarie ou se met en ménage, l’allocation majorée est supprimée)

Le calcul des ses allocations

Pour savoir combien on va toucher d’allocations familiales, il faut donc additionner l’allocation de base selon le rang de l’enfant et ajouter les suppléments d’âge, les suppléments sociaux. Le plus simple est d’aller sur le site de l’ONAFTS et d’utiliser la calculette mise à votre disposi-tion: http://www.allocationfamiliale.be/Fr/compute.php. Il suffi t de rentrer les dates de naissance des enfants et le statut du parent qui ouvre le droit (salarié, chômeur, handicapé, etc.) et l’ordinateur calcule le montant.

En savoir plus: www.onafts.be

Les allocations familiales

Revenu d’intégration maximumPersonne vivant

avec une famille à charge 987,09e

Isolé 740,32e

Cohabitant 493,54e

Revenu du travail étudiant autoriséNon boursiers 221,03e par mois

Boursiers 61,65e par mois

©Is

tock

phot

o.co

m/C

arlo

s Mar

tinez1ère naissance 1.152,57e

2ème naissance et suivantes

867,17e

Jumeaux – triplés 1.152,57e par enfantPrime d’adoption 1.152,57e

1er enfant 85,07e

2ème enfant 157,41e3ème enfant et suivants

235,03e

0-5 ans 25,50e

6-11 ans 54,12e

12 -17 ans 75,77e

18-24 ans 51,00e

Chômeurs de + 6 mois

Invalides

1er enfant 43,31e 93,18e

2ème enfant 26,85e 26,85e

A partir du 3ème enfant

4,71e 4,71e

A partir du 3ème enfant - famille mo-noparentale

21,65e 21,65e Age Enfants de rang 1

Autres enfants (d’inva-lides, chômeurs, pensionnés & familles mono-parentales)

6 – 11 ans 14,82e 29,56e

12-17 ans 22,57e 44,16e

18 – 24 ans 26,01e 57,42e

Page 14: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

10 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

L’intérim: nous sommes tous concernésLe 6 octobre prochain, la FGTB organisera la journée annuelle pour les droits des intérimaires. Après l’action pour de meilleures pen-sions du 15 septembre et la grande manifestation européenne du 29 septembre contre une politique d’austérité et pour un plan de relance responsable, l’intérim sera donc le prochain rendez-vous auquel nous voulons vous sensibiliser. Car l’intérim, ce n’est pas juste une préoccupation pour les intérimaires. Nous sommes tous concernés.

Trop courts, trop longs, trop nombreux, ce sont les trois grands maux dans le secteur de l’intérim. Trop courts car beaucoup trop de gens doivent travailler avec des contrats d’un jour. Comme des journaliers des années 1800. Trop longs parce que des intérimaires sont tenus en haleine durant des mois, voire des années alors qu’ils pourraient être engagés avec un contrat fi xe.

Trop nombreux parce que les patrons abusent. Si l’intérim répond à une demande raisonnable de main-d’œuvre supplémentaire temporaire ou à un remplacement, il n’y a aucune objection. Mais au lieu de l’utiliser dans ce contexte, il y a énormément d’abus afi n d’éviter des embauches de travailleurs fi xes. Un travailleur que vous pouvez remercier du jour au lendemain. C’est à leurs yeux, le meilleur de la fl exibilité.

Si nous ne réagissons pas fermement, de plus en plus de travailleurs se retrouveront demain avec un statut précaire. Nous devons nous battre bec et ongles contre tout assouplissement de la loi qui règle le recours à l’intérim.

C’est pour cette raison que nous vous demandons de participer à la journée des droits des intérimaires. Que vous soyez militant syndical ou travailleur, vous devez attirer l’attention sur le sort des travailleurs intérimaires dans votre entreprise. Ils sont vos collègues. Aidez-les. Informez-les sur les consignes de sécurité, les conditions de travail, leurs droits. Et soutenez toute revendication pour transformer un contrat intérim en engagement fi xe. Cela s’appelle de la solidarité.

(10 septembre 2010)

> SECTEUR DE LA CONSTRUCTION

L’assurance hospitalisation aussi pour la familleLes travailleurs de la construction bénéfi cient d’une assurance hospitali-sation gratuite. Celle-ci date du dernier accord social avec les employeurs. Aujourd’hui, les travailleurs de la construction ont la possibilité d’assurer les membres de leur famille. Tout ce que les ouvriers de la construction doivent savoir à propos de l’as-surance hospitalisation pour les membres de leur famille est clairement expliqué dans le journal de la construction qui est actuellement envoyé par la poste. Mais un petit résumé ne fera certainement pas de mal.

Les membres de votre famille peuvent être assurés à partir du 1er janvier 2011 pour les frais d’hospitalisation. C’est vous qui décidez. Vous devez les inscrire et payer une prime annuelle. Si vous faites la souscription à temps, vous payez 135 euros par an pour votre partenaire et 67,78 euros par enfant. A temps, cela signifi e avant le 15 octobre 2010.

Cette assurance hospitalisation couvre les mêmes frais que pour vous. Il s’agit des frais médicaux en cas d’hospitalisation, mais aussi des médicaments et des consultations un mois avant et trois mois après l’hospitalisation. Il s’agit aussi du traitement de 30 maladies graves. Il est aussi important de souligner que l’assurance paie directement les frais d’hospitalisation, vous ne devez donc rien avancer.

Si vous souhaitez affi lier les membres de votre famille, vous devez renvoyer au Fonds de Sécurité d’Existence les formulaires qu’il vous a envoyés. Le paiement des primes se fait par domiciliation ou via les timbres de fi délité. Vous choisissez sur le formulaire d’affi liation.

N’oubliez pas que l’affi liation avant le 15 octobre est avantageuse fi nan-cièrement, passé cette date, les prix seront plus élevés. Lisez attentive-ment le journal de la Construction. Vous y trouverez toute l’information détaillée.

Adaptation des salaires en septembre 2010Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er septembre 2010. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informa-tions détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Septembre 2010N° commission

paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

100 Auxiliaire ouvriers

Adaptation salaire mensuel minimum

garanti moyen

Introduction d’une nouvelle catégorie.

+ 2%

102.01 Petit granit Hainaut Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,01

102.04 Grès et quartzite royaume

Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,01

102.07 Tournaisis Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,01

106.01 Ciment Indexation barèmes minima

Salaire précédent x 1,001331

114 Briqueteries Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,005

117 Industrie et commerce du pétrole

Indexation barèmes minima

Salaire précédent x 1,001331

327.01

ETA com. Flam.

Sociale werkplaatsen – Vlaanderen

Beschutte werkplaatsen – Vlaanderen

Indexation barèmes minima pour personnel

production si RMMG

Indexation barèmes minima et réels

Salaire précédent x 1,02

Salaire précédent x 1,02

327.02 ETA Bruxelles (COCOF) Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,02

327.03 ETA wallonnes Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,02

330 Services de santé Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,02

Les 23 et 24 septembre, les ministres de la défense de l’Union Européenne se réuniront à Gand pour une réunion informelle. La Belgique préside ac-tuellement l’Union Européenne.C’est l’occasion de dénoncer la politique mili-taire de nombreux pays de l’Union. La plupart des pays sont impliqués dans la guerre en Afghanistan, les armes nucléaires sont autori-sées sur le territoire européen et il est même question d’une militarisation plus poussée de l’Union Européenne.L’asbl Vrede et son pendant francophone CNAPD organisent une manifestation à laquelle nous apportons tout notre soutien. La manifestation se déroule sous le thème: Stop à la guerre en Afghanistan, pas de militarisation de l’Europe, pas d’armes nucléaires en Europe. Nous refusons tout sommet européen préparant la guerre, de quelque manière que ce soit. L’Union européenne ne peut pas être une puissance écono-mique dotée d’un bras armé. L’UE doit être un projet de paix ; travaillant prioritairement aux politiques sociales et envi-ronnementales, soucieuse de promouvoir des emplois dura-bles, garante de services publics larges et développés, protégeant la sécurité sociale, encoura-geant un commerce honnête et équitable, investissant dans le développement durable. Nous demandons une politique du «désarmer pour développer».La manifestation partira à 19h depuis la Woodrow Wilsonplein (lieu-dit «Zuid»), Gand.

Plus d’informations sur le site: www.stopoor-logstop.be, l’information est aussi disponible en français.

Page 15: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 11Des panneaux solaires fournissent de l’eau et de la lumière au Mozambique

Une pompe pour eaux souterraines activée par l’énergie so-laire. «Les gens ne sont plus tributaires de l’eau impropre d’une rivière infestée de crocodiles»

Le syndicat des employés SETCa et la Centrale Générale de la FGTB se battent ensemble pour un projet de coopération qui fournit deux villages au Mozambique en énergie durable. Fin août, une délégation s’est rendue sur place afin de faire le point. Ilse Galliaert et Herman Baele, secrétaires fédéraux du SETCa et de la CG nous racontent comment le projet a été réalisé et en quoi il consiste.

Herman Baele: En fait, le projet est lié à une CCT dans le secteur du pétrole. Depuis 2007, il y a un accord pour qu’une petite partie de la masse salariale soit consacrée à des projets de développement liés à l’énergie durable. Les syndicats et la fédération des employeurs ont décidé ensemble de l’usage qui serait fait de l’argent. Et c’est ainsi que le SETCa et la Centrale Générale ont mis sur pied un pro-jet au Mozambique. Cela se fait sous la direction experte du FOS, le Fonds pour la collaboration au dé-veloppement, une ONG socialiste fl amande qui est active depuis un certain temps dans ce pays.

lonie portugaise qui est devenue indépendante en 1974. Pour vous donner une idée, à l’époque, 95% de la population était analphabète, aujourd’hui, 75% de la population l’est encore. Dans les villes, les gens gagnent en moyenne 2.500 Metica par mois (plus ou moins l’équiva-lent de nos anciens francs belges), c’est la monnaie locale. Tandis qu’il faut 15.000 Metica pour maintenir une famille avec 4 enfants en vie. Il y a très peu de travail formel, 80% des travailleurs sont dans le circuit informel. Ce qui complique tout de suite le travail des syndicats pour organiser les gens.

en période de sécheresse conduit couramment à des manques de nourriture. Mais c’est aujourd’hui du passé. Des panneaux solaires produisent l’électricité qui alimente les pom-pes pour les eaux souterraines. Les gens ne dépendent plus de l’eau impropre d’une rivière infestée de crocodiles. En même temps, les terres peuvent désormais être irriguées pour les cultures de légu-mes. Dans les écoles, les classes ont aujourd’hui de la lumière de sorte que des cours du soir peuvent être dispensés, ce n’est pas un détail quand on sait qu’au Mozambique, l’obscurité tombe vers 18 heures.

Ilse Galliaert: Nous avons pu constater l’amélioration des condi-tions de vie de ces gens. Un exem-ple frappant est celui des écoles qui accueillaient il y a trois ans environ 30 élèves alors qu’aujourd’hui il y en a 500. Du temps a été dégagé pour l’enseignement. Le projet est aussi positif parce que les com-munautés rurales sont impliquées de près au projet. Elles ont choisi ensemble la place idéale pour les installations. Elles ont déterminé ensemble à quoi servirait l’eau pompée, elles sont responsables du fonctionnement et de l’entre-tien du matériel.

Pendant que vous étiez au Mo-zambique il y a eu des émeutes. Il y a même eu des morts. Quel est le contexte de ces révoltes?

Ilse Galliaert: Il y a eu des émeutes dans plusieurs villes, pas unique-ment dans la capitale Maputo. Le pays doit importer de la nourriture, essentiellement d’Afrique du Sud et de l’Inde. Mais aujourd’hui, il est confronté à une forte dévaluation de sa monnaie. Les prix des biens de base comme les céréales mais aussi l’électricité et l’eau dans les villes s’envolent. La population est descendue spontanément dans les rues. Les protestations n’émanent pas d’un mouvement clairement organisé. Le gouvernement est resté particulièrement silencieux, il a contenu les émeutes avec des tirs d’armes et ce n’est que lorsque le calme est revenu qu’il a annoncé des mesures pour maintenir les prix.

Herman Baele: Le pays est dans

une situation politique très diffi -cile. Il est pieds et poings liés avec le FMI, le Fonds Monétaire Interna-tional, qui en échange d’emprunts impose une politique néolibérale pure et dure. L’économie faible du Mozambique n’est pas de taille pour un marché libre avec d’autres pays, la fl ambée des prix le prouve très clairement. La conséquence est que dans les villes, un gouffre cuisant se creuse entre les riches et les pauvres.

Avec ce projet, vous réclamez aus-si plus d’attention pour l’énergie durable.

Ilse Galliaert: Nous voulons tra-vailler sur des installations d’éner-gie durable parce qu’il s’agit d’un besoin élémentaire qui mérite plus d’attention. Vous pouvez vous oc-cuper de l’enseignement ou des médicaments, mais que faites-vous si vous n’avez pas d’électricité pour

lire, ou si vous n’avez pas de frigo pour conserver les vaccins?

Herman Baele: Lorsqu’on parle de besoins de première nécessité, on pense à la nourriture, à la santé et à l’enseignement. Mais vous ne pouvez pas les dissocier du besoin d’énergie, car c’est avec elle que tout le reste tourne. Les autorités et les ONG devraient en tenir beau-coup plus compte dans leurs pro-grammes de développement. Et na-turellement, il doit s’agir d’énergie durable, que les gens produisent de manière autonome. Imaginez que nos deux villages soient dé-pendants de l’acheminement de combustible. Durant la saison des pluies, les deux sont totalement inaccessibles car ils sont trop loin de la seule route praticable qui tra-verse la région. C’est aussi pour cette raison que nous sommes allés les voir durant la saison sèche.

Avec deux coopérants locaux sur la photo: tout à gauche Mart Leys, responsable du projet FOS, aux côtés d’Ilse Galliaert et d’Herman Baele.

On n’entend pas beaucoup par-ler de ce pays d’Afrique australe, sauf lorsque des troubles éclatent comme ce fut le cas lorsque vous étiez sur place.

Ilse Galliaert: Le Mozambique est un des pays les plus pauvres de la Terre. C’est une ancienne co-

Parlez-nous du projet en lui-mê-me. Quel est-il?

Herman Baele: Notre projet porte sur deux communautés rurales situées dans la très pauvre pro-vince septentrionale de Tete. Elles n’avaient ni eau potable ni élec-tricité. Elles n’avaient également pas de système d’irrigation, ce qui

> LE SETCA ET LA CG ENSEMBLE POUR UN PROJET ÉNERGIE DURABLE

> SECTEUR DU NETTOYAGE

Les actions continuent du 20 au 24 septembreAprès la trêve estivale, la Centrale Générale revient à la charge pour améliorer les conditions de travail dans le secteur du nettoyage. Pour rappel, en juin dernier, nous avions déposé à l’Inspection Sociale un livre noir reprenant les mauvai-ses pratiques de nombreux em-ployeurs qui ne respectent pas les CCT. Cette fois, c’est une semaine d’action au niveau national qui sera menée du 20 au 24 septembre par les délégués syndicaux.

Concrètement, durant toute cette semaine, là où il y a une délégation syndicale, nos délégués iront sur le terrain à la rencontre des affi liés

afi n de compléter et donner un suivi au livre noir. Car malheureu-sement, ce livre noir est un outil vivant, qui se complète chaque jour par de nouvelles mauvaises pratiques. De plus en plus de fi rmes du nettoyage ne respectent tout simplement pas les barèmes, les conditions de travail et les règles prévus pour le secteur. Le secteur du nettoyage génère beaucoup d’emplois mais si nous voulons des emplois de qualité, il est de notre devoir de veiller à ce que les salaires soient correcte-ment payés et que les CCT soient respectées. Notre action vient aussi en aide aux employeurs qui respec-

tent les règles et que malheureu-sement pour eux ils se retrouvent en compétition avec de véritables mercenaires du secteur.

Les employeurs ont été informés de cette action et nous comptons à présent sur leur collaboration pour communiquer aux délégués les plannings des différents chan-tiers où se trouvent les travailleurs. Une rétention d’information serait très mal venue. Voilà ce que nous allons vivre au sein de vos entreprises du 20 au 24 septembre. En tant qu’affi lié, pensez aux informations utiles à transmettre à vos délégués.

Eric Neuprez, secrétaire fédéral CG: «En juin dernier, nous avons déposé un livre noir du secteur du nettoyage à l’Inspection Sociale. Aujourd’hui, la campagne pour le respect des conventions de travail se poursuit»

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MÉTAL12 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

La FGTB est la gardienne de notre déclaration de principes. Nous la partageons loyalement et fi dèlement. Nous avons montré ces der-nières années, en tant que MWB, notre attachement à ces valeurs. Nous avons contribué lourdement aux débats mais aussi et surtout aux actions de la FGTB. Nous savons par expérience les diffi cultés que représentent les prises de positions communes mais nous y arrivons.

Mais le conditionnement capitaliste marque incontestablement des points. J’ai personnellement entendu, au sein même de la FGTB, pro-férer des aberrations de ce style: «La revendication de salaires bruts est idéologique et n’a plus de lien avec la réalité». Lamentable!

Heureusement, le congrès de la FGTB à confi rmé à l’unanimité le retour à des revendications de salaire en brut. Il est cependant beau-coup plus diffi cile de parvenir à des actions communes, et ce pour de multiples mauvaises raisons. Alors que nous avons tous répété que la sécurité sociale est notre ciment, et qu’y toucher attiserait instantanément notre courroux…

Il est vrai qu’il n’y a pas «encore» d’accord institutionnel sur la table, et que, «parait-il», on ne toucherait pas au cœur de la sécurité sociale. Encore heureux! Beaucoup de blabla, en fi n de compte, qui néces-site des clarifi cations. Nous sommes véritablement à un tournant extrêmement important.

En attendant, la MWB sera présente à la manifestation du 15 sep-tembre pour des pensions décentes par répartition et contre une augmentation de l’âge de départ à la retraite.

Nous ne voulons pas de la logique METRO, BOULOT… CAVEAU!

Nous serons également présents en nombre à la manif européenne du 29 septembre contre l’austérité qui frappe toute l’Europe et bien-tôt la Belgique. Il est quand-même incroyable de constater que la crise du capital et la facture du sauvetage des banques européennes tombent sur le dos des allocataires sociaux et des travailleurs. Ceci pendant que les nantis continuent à accumuler leurs rentes sans le moindre souci. Quelle indécence!

Je salue au passage tous nos camarades qui, tous les jours, en Grèce, en Espagne, en France, en Turquie, en Italie, etc., luttent pour eux et en même temps pour nous.

En Belgique, nous sommes dans une situation particulière, confrontés à deux énormes problèmes: l’institutionnel et l’austérité budgétaire que l’on veut nous imposer.

La MWB sera extrêmement vigilante pour que la Wallonie et Bruxelles ne soient pas les dindons de la farce. Plusieurs craintes à cet égard:

- Le périmètre des matières à régionaliser est largement déterminé par une droite fl amande pure et dure en position de force. Ce péri-mètre devra faire l’objet de nouvelles clefs de répartition. Mais si, dans ce périmètre, on ne retrouve que des matières dont la clef de répartition est aujourd’hui favorable aux Wallons et Bruxellois, et que les autres matières, favorables aux Flamands, restent au fédéral payées par tous, nous serons doublement appauvris.

- La responsabilisation, piège à cons. Cela me fait penser à ce savant qui étudie les sauterelles et décide de couper une patte à l’une d’entre elles. Il la met dans un bocal et lui demande de sauter. Après plusieurs injonctions, toujours rien. Le savant en conclut dans son rapport que la sauterelle est sourde. On risque d’assister au même phénomène en Wallonie et Bruxelles. Un refi nancement massif de Bruxelles est incontournable et en Wallonie, il faut des moyens pour multiplier par dix le plan Marshall. C’est uniquement ainsi que nous contribuerons à l’augmentation du taux d’emploi, de notre participation à la sécurité sociale et de notre contribution aux caisses de l’Etat.

Il n’est pas question que la droite, voire la droite extrême, dictent à travers cette soi-disant «responsabilisation» un modèle économique et social qui ne correspond pas aux aspirations des Wallons et des Bruxellois.

Beaucoup d’autres enjeux nous attendent tout au long de ce trimestre de tous les dangers. J’y reviendrai.

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB.

Le trimestre de tous les dangers

Mecar: une délégation militanteSécurité, transparence, solidarité

La Fédération MWB-FGTB du Brabant déménage!Dans un souci d’effi cacité et afi n de mieux pouvoir vous aider encore à l’ave-nir, la Fédération syndicale des Métallurgistes du Brabant centralisera dé-sormais ses services à la même adresse que l’Interprofessionnelle FGTB.Elle établira ses nouveaux bureaux au 45, rue de Suède à 1060 Bruxelles à partir du 20 septembre 2010.Notre nouveau numéro de téléphone sera alors le 02 543 75 11.Au plaisir de vous y retrouver, nous vous adressons nos salutations les plus fraternelles.

Manuel Castro, Président.

Au matin du 7 septembre dernier, un incendie s’est déclaré dans une chaîne d’assemblage de Mecar, une entreprise fondée en 1938 et basée à Petit-Roeulx (Seneffe). Les plans d'urgence interne et externe ont été immédiatement déclenchés. L’incendie a rapidement pu être maîtrisé, et on ne déplore heureu-sement pas de blessés.

«C’est notamment grâce aux plans d’évacuation et aux dispositifs de sécurité très stricts qui ont bien fonctionné», souligne Liliane Le-fèvre, présidente de la délégation syndicale MWB-FGTB de Mecar. «La sécurité, chez nous, c’est un combat de tous les instants, et l’accident qui vient de se produire démon-tre que ce n’est jamais un combat gagné d’avance. Les contrôles sont très stricts, nous sommes informés, organisés, mais ce n’est jamais as-sez. Sur ce plan-là, il faut toujours s’améliorer.»

Mecar: une société, un secteur d’ac-tivité pas comme les autres, où la sécurité est en effet une priorité absolue. Et pour cause : on y pro-duit des munitions de moyens et gros calibres et des moyens pyro-techniques destinés notamment aux armées de plusieurs pays de l'Otan.

Un milieu de mecs

Sur 263 ouvriers, 46 ouvrières seulement. Sur 55 employés, 14 femmes. «Quand je suis arrivée, il y a tout juste 30 ans, c’est vrai que ce n’était pas un début des plus faciles… J’étais toute jeune, je n’avais jamais travaillé en usine,

et j’arrivais dans une entreprise d’armement peuplée très majo-ritairement d’hommes. Mais de-puis lors, en règle générale, cela se passe très bien. Une seule fois, j’ai dû mettre les points sur les «i» avec un travailleur. Il faut juste se faire respecter, et respecter les autres. C’est la ligne de conduite que je me fi xe au quotidien.

Cela dit, ce n’est pas simple pour une femme d’arriver à convaincre, à imposer ses vues dans ce type d’environnement. Il faut travailler beaucoup, être perpétuellement sur le terrain, pour que la confi ance s’installe de manière durable et solide. C’est ce que nous sommes parvenus à faire, en tant que dé-légation syndicale. Nous sommes 22 délégués effectifs et suppléants, dont seulement 3 femmes, et nous formons une équipe soudée et, je le pense, effi cace. On a notamment pu gagner et avancer sur des re-vendications comme l’égalité – à travail égal, salaire égal – ou, ré-cemment, sur la formation des travailleurs.

C’est la chose la plus importante pour moi: cet esprit d’équipe, ce collectif solidaire que nous som-mes arrivés à constituer. Seul(e), on n’est pas grand-chose. Ensem-ble, on travaille sur pied d’égalité, dans le dialogue, l’échange, le débat d’idées, avec un esprit d’amitié et de camaraderie qui nous renforce. Une autre de nos forces: la transpa-rence totale des informations que nous transmettons au personnel. C’est aussi là-dessus que se bâtit la confi ance réciproque et le rapport de forces pour faire avancer nos

convictions.

Mecar avalée par un groupe multinational

On a eu énormément de travail ces derniers temps, à cause de la crise, bien entendu, qui nous a touché avec une sorte «d’effet retard», en mai de cette année. Depuis, nous devons faire face à du chômage économique, et ce sera sans doute le cas jusqu’à la fi n de l’année. Nous avons dû également nous préparer à la vente, puis au rachat de Mecar, au début de ce mois, par le groupe multinational anglais Chemring PLC. Une nouvelle ère s’annonce: nous allons passer d’une culture d’entreprise presque familiale au fonctionnement d’un grand groupe multinational spécialisé dans le secteur. Evidemment, cela soulève de nombreuses questions et incertitudes. Mais nous n’avons pas encore rencontré la nouvelle direction pour faire sa connais-sance et envisager l’avenir ensem-ble. Nous avons simplement pu constater avec satisfaction qu’elle a été bien présente, tout de suite, pendant le coup dur de la semaine dernière. Pour le reste, on verra. Bien sûr, nous serons vigilants, at-tentifs aux intérêts des travailleurs, à leur sécurité et à la stabilité de leurs emplois. Mais la confi ance est là. Et cela, j’insiste: c’est grâce au travail quotidien de toute une équipe de militants convaincus, disponibles et solidaires.»

Liliane Lefèvre, pour la délégation

MWB-FGTB de Mecar.

> POINT DE VUE

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SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

IndexationsConfection

Suite à une indexation, les salaires du secteur de la confection augmen-tent d’un coeffi cient de 1,0142 (1,42%) à partir du 1er octobre 2010. Voici les nouveaux barèmes:

Salaire à l’embauche e9,9559Groupe de salaire 1 e9,9823Groupe de salaire 1 bis e9,9958Groupe de salaire 2 e10,0946Groupe de salaire 3 e10,2999Groupe de salaire 4 e10,6158Groupe de salaire 5 e11,0519Groupe de salaire 6 e11,2514Groupe de salaire 7 e11,7490Groupe de salaire 8 e12,0019Groupe de salaire 9 e12,2604Groupe de salaire 10 e12,9502Groupe de salaire 11 e13,7451

Sous-traitance

Les salaires du secteur de la sous-traitance augmentent également d’un coeffi cient de 1,0142 (1,42%) à partir du 1er octobre 2010. Les nouveaux barèmes se trouvent dans le tableau suivant:

Groupe de salaire 1 e10,3971Groupe de salaire 2 e10,5650Groupe de salaire 3 e10,9066Groupe de salaire 4 e11,4369Groupe de salaire 5 e12,1816Groupe de salaire 6 e13,1771Groupe de salaire 7 e14,4762

Titres-services

Suite à une indexation, les salaires du secteur des titres-services augmen-tent de 2% à partir du 1er octobre 2010. Voici les nouveaux barèmes:

Ancienneté Salaire horaire0 e9,671 an e10,052 ans e10,183 ans e10,28

Confection – Consulter les formations de l’IREC online

L’IREC est l’institut sectoriel de formation de la confection et de l’entretien du textile et il offre désormais un nouveau service. L’IREC enregistre les données des élèves et les formations de l’IREC que ceux-ci ont suivies dans un fi chier pour pouvoir les transformer en statistiques.

L’étape suivante était logique : rendre ces données disponibles pour les utilisateurs de l’IREC. Suppo-sons que vous soyez un travailleur de la confection qui a suivi une formation par le biais de l’IREC dans le passé. Vous pouvez désormais consulter le site de l’IREC et y trouver l’aperçu de toutes les formations déjà suivies. Qu’il s’agisse de forma-tions du calendrier de l’IREC, du Budget Formation Individuel que vous avez demandé à l’IREC, d’un stage de formation du VDAB, d’un stage d’école pour les élèves ou de tests pour une attestation d’expérience professionnelle, vous le retrouverez sur www.irec.be en quelques clics.

Vous pouvez également gérer vos données et vos formations. Si vous remarquez que vos données ne sont plus correctes, vous pouvez les corriger et

compléter online.

Les travailleurs qui bénéfi cient du Budget For-mation Individuel de l’IREC peuvent le consulter, ajouter une formation, évaluer un trajet, demander un nouveau BFI, demander une facture, …

Au niveau des plans de formation d’entreprise qui sont soutenus par l’IREC, il est désormais possible de mieux informer les travailleurs sur les forma-tions qui ont déjà été suivies et celles qui sont encore prévues.

Malheureusement, l’application est seulement disponible en néerlandais pour l’instant. La version francophone est en cours de développement et sera accessible à partir de 2011. Les formations qui ont été suivies en Wallonie peuvent toutefois déjà être consultées dans la version néerlandaise.

Il vous faut un login et d’un mot de passe pour accéder à l’aperçu de formation online. Contac-tez l’IREC au 02/481.53.50 pour de plus amples informations.

Nouvelle procédure pour la prime syndicale à partir de 2010!

La procédure pour obtenir la prime syndicale 2010 a été modifi ée!

Si vous étiez occupé dans une entreprise du secteur de l’entretien du textile en date du 30 juin 2010, le Fonds Commun de l’Entretien du Textile vous enverra au cours de la dernière semaine de septembre une attestation de prime syndicale directement à votre domicile. Vous ne recevez donc plus l’attestation de votre employeur.

Nous vous conseillons de bien vérifi er les données (et surtout le numéro de compte bancaire) sur cette attestation et de l’introduire au plus vite auprès de vo-tre secrétariat professionnel. Vous trouverez l’adresse du secrétariat professionnel de votre région sur notre site : www.fgtbtvd.be.

La prime syndicale n’est plus payée par nos secrétariats professionnels, mais directement par le Fonds Com-mun de l’Entretien du Textile à partir du 15 octobre 2010 pour les attestations qui ont été introduites à temps. Les attestations qui sont introduites tardive-ment seront payées à une autre date.

Vous avez été licencié avant le 30 juin 2010? Alors, c’est la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant qui s’occupe de la demande de votre attestation auprès du Fonds.

Les (pré)pensionnés pour qui aucune attestation n’a été demandée, recevront également leur attestation de prime syndicale directement à domicile à la fi n du mois de septembre.

Le montant de la prime syndicale est maintenu à 135 euros.

Il faut donc introduire votre attestation au plus vite auprès du délégué ou du secrétariat de la FGTB pour obtenir votre prime syndicale à partir du 15 octobre 2010!

Sterima-Vanguard choisit l’énergie solaire

La blanchisserie industrielle Sterima-Vanguard à Bissegem a installé sur le toit de l’entreprise un système d’énergie solaire comprenant 8.000 m2 de panneaux solaires qui devrait générer autant d’énergie que ce que consomment annuellement 210 familles.

Le processus de production d’une blanchisserie industrielle consom-me énormément d’énergie. Pour l’entreprise, il est important de réduire cet impact sur l’environnement et c’est pourquoi elle a choisi l’énergie solaire.

C’est une mesure très écologique … dont le conseil d’entreprise n’était pas au courant. Le conseil d’entreprise a seulement été informé après qu’un article à ce sujet a paru dans la presse. La FGTB-Textile, Vêtement et Diamant apprécie bien évidemment une production écologique et durable. Mais nous trouvons également essentiel que le personnel soit informé et impliqué dans de telles initiatives.

> ENTRETIEN DU TEXTILE (BLANCHISSERIES)

Page 18: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

FGTB FGTB

Ensemble contre l’exploitation et le dumping socialL’engagement de notre commission sectorielle a été couronné de succès. Nous avons conclu avec les employeurs du secteur,au sein de la commission paritaire pour l’indus- t r i e alimentaire (CP 118), un accord où avec le soutien des autorités, nous allons engager la lutte contre le non-respect de la législation dans le secteur et plus particulièrement au niveau des sous-traitants. Ceci est une première étape dans l’amélioration des conditions de travail des travailleurs dans le secteur de la viande en Belgique et en Europe, ce qui doit mettre un terme aux pratiques mafi euses . Ceci doit améliorer l’image du secteur et la situation sociale des travailleurs. Nous allons développer ce nouveau cadre avec le gouvernement belge et en concertation avec les acteurs européens. 0n vous en communique déjà les lignes directrices. Lors de la réunion de la commission paritaire du 13 octobre 2010 nous entamons la mise en oeuvre.

Des accords clairsLes syndicats et les organisations patronales reconnaissent la pénurie du personnel qualifi é dans le secteur de la viande et la nécessité pour les entreprises de faire appel à des sous-traitants. Mais ils soulignent que cette occupation doit se faire en respect pour la législation sociale. Des irrégularités sociales et la distorsion de la concurrence doivent être évitées. Les organisations des employeurs appellent leurs membres à • Uniquement faire appel à des sous-traitants qui respectent la législation européenne et belge • Construire une relation durable avec les sous-traitants qu’ils insèrent • Déterminer dans des contrats avec des sous-traitants que l’emploi se fera conformément à la législation qui s’applique

au lieu d’occupation • Transmettre des données aux services d’inspection au besoin

Les syndicats continueront à informer les travailleurs sur la législation et les conditions de rémunération et de travail, à assurer un soutien juridique aux travailleurs lésés, à communiquer les infractions aux services d’inspection et à demander un dialogue auprès des organisations patronales au cas où la concertation locale n’apporte pas des solutions.

Meilleur contrôle Les signataires demandent au gouvernement d’instaurer dans le cadre des règles européennes un système de contrôle effi cace et légalement obligatoire comme instrument dans la lutte contre des irrégularités.L’objectif est de développer un système de contrôle uniforme qui utilise au maximum les données qui sont disponibles aujourd’hui (par exemple Dimona, Limosa, avis de chantier secteur de la construction, enregistrement des présences comme dans le secteur de l’horeca et de la construction) et qui peut pourra également être utilisé dans d’autres secteurs. L’enregistrement doit s’appliquer aux sous-traitants, sur le lieu de travail des contrats (avis de chantier) et pour le personnel des sous-traitants (enregistrement de présence). Toutes ces données seront centralisées.

Ce système de contrôle doit s’appliquer à tous les travailleurs qui sont actifs au sein de l’entreprise. Bien entendu le système doit encourager des les contrôles effectifs et les sanctions si nécessaires. La responsabilité solidaire s’applique: non seulement aux sous-traitants, mais également aux donneurs d’ordre dont la responsabilité est engagée. Les donneurs d’ordre qui agiront de bonne foi et qui respecteront les obligations d’enregistrement, seront exemptés de la responsabilité solidaire.En raison de la sécurité alimentaire, la réglementation doit s’appliquer à tous les sous-traitants quel que soit leur pays d’origine. Qui sait tracer la viande de A à Z, doit également pouvoir tracer le travail!

Coopération plus forteAfi n de faciliter l’organisation du travail dans les entreprises qui respecteront le nouveau système de contrôle, les signataires au sein de la commission paritaire pourront vérifi er si on peut également prendre d’autres mesures (par le biais d’une convention collective de travail) . Ils concluront également un accord avec le Service Public Fédéral Emploi, Travail et Concertation Sociale concernant la prévention, la détection et des sanctions ciblées au cas de non-respect de la législation au moyen d’un nouveau système de contrôle.Dans l’accord de coopération les syndicats et les organisations patronales s’engagent également à sensibiliser leurs organisations européennes sœur à la problématique de concur-rence déloyale par des organisations transnationales et le problème de concurrence sur base des conditions de rémunération et de travail inégales dans les différents pays membres de l’UE. FGTB HORVAL continuera à jouer un rôle actif au sein de l’ EFFAT (Syndicat européen pour l’industrie alimentaire). Nous mettrons tout en œuvre afi n d’entamer ensemble avec EFFAT un vrai dialogue européen dans le secteur. Avant les vacances de l’été nous avons envoyé une lettre au commissaire européen car l’Europe doit transmettre des outils pour lutter contre l’exploitation et le dumping social!

t r a in d la mmi i n aritair r l’ind t r i

Un climat social sainLa signature de ce protocole est déjà une étape importante. FGTB HORVAL s’engage à continuer à œuvrer avec sa com-mission sectorielle viande pour l’élaboration concrète au sein de la commission paritaire de mesures pour • le maintien de l’emploi • l’amélioration des salaires minimums sectoriels • l’application correcte des conditions de rémunération et de

travail belges pour tous

L’industrie alimentaire (CP 118)

compte largement 500 entreprises

et 14.000 travailleurs.

Le secteur comprend les entreprises

traitant la viande, les désossages, les

abattoirs et les tueries de volaille..

FGTB HORVAL continuera à s’opposer

toutes les formes de dumping social

et continuera à lutter pour la respect

de la législation sociale et les CCT en

vigueur.

Avis de chantier, enregistrement de

présence et un meilleur contrôle sur

les infractions sociales et fi scales sont

prioritaires.

Le texte complet «du protocole de col-

laboration pour le travail régulier et

la concurrence déloyale dans les sec-

teurs de la viande» vous retrouvez sur

notre site web www.horval.be

Vous pouvez transmettre vos plaintes

à FGTB HORVAL même de façon ano-

nyme. Envoyer un mail à viande@

horval.be Nous garantissons une dis-

crétion absolue.

Page 19: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Carrefour: combien de départs?

Pour rappel: à l’annonce de la restructura-tion, l’entreprise elle-même parlait encore de 1672 licenciements au total par voie de fermetures, auxquels venaient encore s’ajou-ter les plus de mille travailleurs qui allaient atterrir chez un autre employeur. Les tra-vailleurs ont mené des actions et, après une longue lutte, un accord social était accepté. Il reste encore ci et là quelques questions à résoudre ou quelques données à rassembler, mais il est déjà possible de donner un aperçu de la situation.

910 travailleurs entrent dans le système de prépension à 52 ans… Ce système n’était pas accessible à tous les travailleurs, mais uniquement à ceux de plusieurs magasins touchés par la restructuration. Il est surtout frappant de constater que 168 parmi eux l’ont fait pour céder la place à un collègue qui, sans cela, aurait été à la rue. À côté de cela, 66 travailleurs sont partis dans le ré-gime conventionnel de prépension à 58 ans. Cela démontre que la prépension est une mesure sociale, permettant de trouver une solution moins pénible pour les membres du personnel touchés par une restructuration. Par ailleurs, c’est aussi «meilleur marché» pour les pouvoirs publics que le régime de

chômage, parce que l’employeur, dans ce cas Carrefour, paie un supplément, sur lequel il est lui-même imposé. La prépension n’est pas une pension non plus: les travailleurs doivent rester disponibles pour le marché du travail.

447 travailleurs ont opté volontairement pour le licenciement. 25 contrats à durée indéterminée dans des magasins fermés n’ont pas été reconduits. Un peu plus de 800 personnes ont été occupées dans les magasins cédés à Mestdagh. Une petite moitié travaillent actuellement chez cet employeur.

En bout de course, personne n’a subi de li-cenciement sec grâce aux dispositifs permis par l’accord social. 318 travailleurs des 16 magasins qui fermaient sont passés dans des magasins restant ouverts.

La restructuration de Carrefour demeure un récit douloureux, mais la solution trouvée démontre au moins qu’il est possible de trouver des solutions sociales par le biais de la concertation. La concertation fonc-tionne, voilà un message bien utile pour d’autres…

Gifi tente une manœuvre «à la Carrefour»La chaîne de magasins Gifi (autrefois Fa-briekswinkel) a annoncé cet été une res-tructuration. Les magasins tournent à perte après des années de mauvaise gestion. 2 magasins sont déjà fermés, 4 autres sont sur le billot. Les mesures ne sont malheu-reusement pas originales dans le secteur du commerce.

Il a fallu un bureau-conseil externe pour que la direction admette ce que le SETCa dénonçait depuis des années déjà: les ma-gasins ont été affreusement mal gérés. Malheureusement, tout le monde connaît les solutions qu’avancent pareilles sociétés de consultance: couper dans les coûts, les emplois et les magasins. Celui qui a suivi de près la restructuration chez Carrefour reconnaîtra sans aucun doute plusieurs des propositions de la direction: allonger la se-maine de travail de 35 à 38 heures, céder des jours de congé et geler les salaires jusqu’à ce qu’ils atteignent le niveau de ceux de la commission paritaire 201. Ils appellent cela «céder le magasin aux Belges». Le directeur, d’ailleurs juge du commerce à Charleroi, avoue aussi ouvertement qu’il va scinder l’entreprise en petits morceaux pour pouvoir réaliser cette opération.

Échec de la conciliation

Une réunion de conciliation le 8 septembre n’a rien apporté. Denise Beerten, déléguée chez Gifi : «Le magasin à Renaix doit fermer ses portes fi n septembre et celui de Malines déjà pour la fi n de l’année. Mon magasin (Hoboken) devrait fermer avec celui de Me-rksem le 15 avril de l’an prochain. Et à Geel et Eisden, les magasins sont déjà fermés…

Le plus grave, c’est que cela se passe sans la moindre indemnité de fermeture. Nous devons même prester le préavis. Le 15 avril, nous serons donc au chômage, les mains vides! Beau cadeau de départ après 30 ans de service…».

Les problèmes de la chaîne ne résident ce-pendant pas chez les simples travailleurs: l’entreprise compte bien plus de chefs que des entreprises comparables; tous sont venus s’ajouter après la reprise de Fabriekswinkel par le Français Gifi . En outre, de très nom-breux produits ne sont pas du tout adaptés au marché belge.

Shopping dans les CP

Quelle que soit l’issue de ce dossier, celui-ci démontre à nouveau que l’attirance de la commission paritaire 201, avec des salaires plus bas et de moins bonnes conditions de travail que dans les quatre autres commis-sions paritaires du commerce, est grande. Denise Beerten: Tout ce qui est commerce est mis dans la 201 (commission paritaire du commerce de détail indépendant). Dans quelque temps, il ne restera plus rien dans la commission paritaire 311… Ce que des en-treprises comme Carrefour tentent à grande échelle se produit aussi chez les «petits». Raison de plus d’aborder ce problème de manière structurelle, sans quoi il s’agira d’un emplâtre sur une jambe de bois…

Denise Beerten reste combattive: «Des ac-tions suivront encore probablement, comme cet été, car on est vraiment traités comme des moins que rien. Ne fût-ce que pour mon-trer qu’on est encore là».

Energie durable en AfriqueVia la commission paritaire du pétrole, les travailleurs du secteur soutiennent un projet d’énergie durable au Mozambique. Ilse Galliaert et Herman Baele examinent le projet. Vous pouvez lire leur entretien en commun en page 11.

À vendre: HemaLa chaîne de magasins Hema est à vendre. C’est ce qu’ont annoncé les propriétaires de l’entreprise, le groupe d’investissements Lion Capital. Le SETCa veillera à ce que les tra-vailleurs ne deviennent pas les victimes. Hema occupe 800 personnes en Belgique.

La nouvelle n’était pas vraiment une surprise: les propriétaires ont toujours dit claire-ment qu’ils n’envisageaient pas de rester propriétaires bien longtemps de l’entreprise. Ils cherchaient à réaliser un beau rendement en se débarrassant des actions après un certain temps. Ce rendement, ils l’ont à présent, et ils mettent l’entreprise en vitrine.

C’est actuellement le lot des entreprises, elles changent de propriétaire comme s’il s’agissait de voitures d’occasion. Le problème, c’est que souvent, le personnel paie l’addition de ces changements dans la structure de propriété. Comme il s’agit en l’occurrence d’un groupe d’investissements, qui cherche à obtenir un gain maximum, nous devons être particulièrement attentifs à ce que cette opération ne se fasse pas aux dépens du personnel.

Jan De Weghe et Claude Roufosse, secrétaires fédéraux du SETCa, ont d’ores et déjà prévenu la direction (notamment dans une lettre ouverte) que la concertation sociale doit être respectée.

Dexia: le point dans notre prochain numéroVous le savez: les 10 et 15 septembre étaient décisifs pour l’avenir de Dexia. Lors du conseil d’administration et du comité d’entreprise Européen prévus à ces dates, les travailleurs allaient enfi n connaître les modalités du fameux plan d’économie que la direction souhaite mettre en place. A l’heure où nous bou-clons cette édition, aucune information offi cielle n’a fi ltré tant sur la nature des projets de la direction que sur d’éventuelles suppressions de postes. Soyez en certain: le SETCa exigera des explications claires de la part des dirigeants et veillera à ce que les économies ne se fassent pas une nouvelle fois sur le dos du personnel. Nous voulons encore croire qu’une alternative constructive peut être mise en place. Dans notre prochain numéro, nous serons en mesure de vous donner tous les détails sur ces propositions. Les éventuelles futures actions seront conditionnées par les réponses fournies et le coût social envisagé par le management. Restez à l’écoute!

Pas le moindre licenciement sec. Voici déjà un des résultats des actions menées par les militants de Carrefour au début de cette année. La prépension à 52 ans offrait une solution pour 910 travailleurs. Aperçu chiffré.

Page 20: Syndicats FGTB n°15 - 17 septembre 2010

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°15 • 17 SEPTEMBRE 2010

Absurde!Les pourparlers sur la formation d’un nou-veau gouvernement se déroulent pénible-ment, c’est le moins que l’on puisse dire. L’indispensable confi ance entre ceux qui devront le composer est clairement absente. Pourtant, un nouveau gouvernement est plus que jamais nécessaire pour relever les défi s socio-économiques.

La crise économique n’est clairement pas encore derrière nous; il est question d’un «double dip». Cela signifi e qu’après une pe-tite reprise (certains pensaient déjà que le bout du tunnel était en vue) arrive main-tenant une nouvelle rechute. Un plan de relance ambitieux – de préférence à l’échelon européen avec des angles d’approche spéci-fi ques dans chacun des États membres – est plus que jamais nécessaire. Aux États-Unis, M. Obama lance une bonne amorce en la matière en annonçant 50 milliards d’euros d’investissements dans les travaux publics et l’infrastructure, dont il espère des réper-cussions positives sur les fi nances publiques

grâce aux effets «retour». Entre-temps, nous nous débattons dans notre petits pays avec 25 milliards de défi cit budgétaire à épon-ger dans les 4 ans. L’ampleur de ce montant (e2500 par an et par Belge) peut aujourd’hui aussi être évaluée en établissant une compa-raison avec ce que M. Obama pense dépenser en travaux d’infrastructure ces prochaines années dans un grand pays comme les États-Unis. Nous l’avons déjà écrit ici: il est absurde de penser que Monsieur Tout-le-Monde doit payer pour ce défi cit. Ce sont les responsables qui doivent le faire: les banques et les nantis. De surcroît, les travailleurs ont droit à du pouvoir d’achat supplémentaire, qui sera aussi l’enjeu des prochaines négociations interprofessionnelles pour un accord 2011-2012. Hors de question d’accepter la compa-raison avec l’Allemagne, qu’aiment à faire les employeurs pour prêcher une politique de modération salariale. Cela ne mènera qu’à une concurrence européenne sur le plan social, avec toutes les conséquences qui en découlent, ce qui ne profi tera pas à l’écono-

mie européenne. Des perspectives absurdes d’appauvrissement collectif engendreront une spirale de régression économique.

Dans ce contexte, des scénarios catastro-phe sont lancés pour scinder ce petit pays. Comme si les problèmes ne suffi saient pas encore. S’il y a bien une chose dont nous sommes certains, c’est qu’une scission de la Belgique ne conduira qu’à un appauvrisse-ment collectif de la population belge. Nous trouvons dès lors absurde d’entendre les po-litiques s’exprimer sur le sujet. Nous sommes aussi convaincus que la population active et les allocataires ont tout intérêt à ce que la sécurité sociale reste fédérale, ainsi que le droit du travail et les conventions collec-tives de travail. Si ce n’était plus le cas, le dumping social entre les régions conduirait au démantèlement des acquis existants sur le dos des travailleurs. Nous estimons dès lors que ce qui était déjà sur la table lors de la préformation allait trop loin: la régio-nalisation et/ou communautarisation des

allocations familiales et des soins de santé signifi ent le début du démantèlement de la sécurité sociale fédérale. Une régionalisation plus avancée de la politique du marché du travail, y compris l’utilisation des réductions de cotisations pour des groupes cibles d’ac-tifs, remet en cause le caractère fédéral du droit du travail et conduira aussi, à terme, à la régionalisation des rentrées de la sécurité sociale.

C’est pourquoi nous appelons tous les res-ponsables, les politiques et la société civile à veiller à ne pas détruire ce que nous avons constitué ensemble (Wallons, Flamands et Bruxellois). Le SETCa mettra tout en œuvre pour l’éviter.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

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