syndicats fgtb n°9 - 14 mai 2010

19
INDÉPENDANTS COMPLÉMENTAIRES: Ces Belges Ces Belges qui cumulent qui cumulent les métiers les métiers N°09 • BIMENSUEL • 65 ème année Ils sont salariés ou fonctionnaires, mais exer- cent en complément une activité indépendante. Le soir, le week-end, pendant leurs congés... Certains envisagent de se mettre un jour «à leur compte», de manière permanente. D’autres souhaitent conserver leur emploi, considérant leur activité accessoire comme une manière d’arrondir les fins de mois ou de transformer un hobby en activité lucrative. Qui sont les indépendants complémentaires? En Belgique, 200 000 personnes correspondent à cette appellation. Les domaines d’activités varient: professions li- bérales (logopède, pédicure…), activités commer- ciales (assurances, immobilier…), activités de service, etc. Quel est le statut de ces travailleurs? Et surtout, quels sont leurs droits, s’ils perdent leur emploi? VOIR NOTRE DOSSIER EN PAGES 8 & 9 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles ACTU Un Fonds monétaire européen Page 3 RECONVERSION Les cellules font du bon boulot Page 3 SANTÉ Rhinites, maladies professionnelles Page 7 PENSIONS A combien aurez-vous droit? Pages 4 & 5 © istock.com © istock.com © istock.com © istock.com 14 MAI 2010 Éd. LIÈGE

Upload: fgtb

Post on 06-Mar-2016

228 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Syndicats, magazine de la FGTB - Indépendants complémentaires - Un fonds monétaire européen - Cellules de reconversion - Pensions: à combien avez-vous droit? - Maladies professionnelles

TRANSCRIPT

Page 1: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

INDÉPENDANTS COMPLÉMENTAIRES:

Ces Belges Ces Belges qui cumulent qui cumulent les métiersles métiers

N°09 • BIMENSUEL • 65ème année

Ils sont salariés ou fonctionnaires, mais exer-cent en complément une activité indépendante. Le soir, le week-end, pendant leurs congés... Certains envisagent de se mettre un jour «à leur compte», de manière permanente. D’autres souhaitent conserver leur emploi, considérant leur activité accessoire comme une manière d’arrondir les fi ns de mois ou de transformer un hobby en activité lucrative.Qui sont les indépendants complémentaires? En Belgique, 200 000 personnes correspondent à cette appellation.Les domaines d’activités varient: professions li-bérales (logopède, pédicure…), activités commer-ciales (assurances, immobilier…), activités de service, etc. Quel est le statut de ces travailleurs? Et surtout, quels sont leurs droits, s’ils perdent leur emploi?

VOIR NOTRE DOSSIER EN PAGES 8 & 9

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

ACTU

Un Fondsmonétaireeuropéen

Page 3

RECONVERSION

Les cellulesfont du

bon boulot

Page 3

SANTÉ

Rhinites,maladies

professionnelles

Page 7

PENSIONS

A combienaurez-vous

droit?

Pages 4 & 5

© is

tock

.com

© is

tock

.com

© is

tock

.com

© is

tock

.com

14 MAI 2010 • Éd. LIÈGE

Page 2: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

BRABANT WALLON

LUXEMBOURGNAMUR

Travailleurs frontaliers«L’avenant à la convention fi scale bilatérale franco-belge est d’application pour les résidents belges travaillant en France à partir du 1er janvier 2007»Concrètement l’impôt versé à l’administration belge pour les années 2007 – 2008 – exercice d’imposition 2008 et 2009 peut être récupéré et vous serez soumis pour ces deux années au FISC Français auprès duquel vous devrez déposer une déclaration d’impôt pour non résidents.Pour vous aider dans vos démarches et/ou vous communiquer de plus amples infor-mations, nous vous invitons à prendre contact auprès de notre service frontalier de la FGTB Luxembourg. N° de tél 063/24.22.61. Attention aux délais de recours pour les exercices 2007 et 2008.

29 avril Cartomills Mettet

Merci pour la solidarité!

Les jeunes FGTB à la rencontre des jeunesComme chaque année depuis 3 ans, les jeunes FGTB occupent un stand à la Journée de l’emploi et de la formation de Braine l’Alleud.Informations sur le stage d’attente, brochures sur le job étudiant, ren-seignements sur les formations et sur les contrats de travail: tout y passe. On peut certes regretter que cette année les écoles étaient peu pré-sentes, mais cela n’a pas empêché le stand des jeunes FGTB d’être dé-signé de l’avis de tous comme le plus beau stand présent.On voit ici une photo de ce stand et des animateurs.

SETCa Brabant wallon

Invitation à la mise en place de la commission du personnel de Cadre.

Le SETCa Brabant wallon a décidé de mettre en place une commis-sion cadre.

La première réunion est destinée à;- Faire connaissance- Ecouter vos divers points de vue • Vécu en entreprise • Aspiration envers l’organisation syndicale (SETCa) • Votre situation en général • Etc.- Structurer les cadres- Fixer l’agenda des réunions suivantes

La réunion se déroulera le jeudi 17 juin 2010 à 18h00 à la salle de réunion du SETCa à la Rue de l’Evêché 2 – 1400 Nivelles.

En cas de participation, merci de renvoyer ce coupon réponse au secrétariat administratif De la régionale SETCa Bw rue de l’Evêché – 1400 Nivelles ou par courriel [email protected]

Nom:.....................................................................Prénom:..........................................................Adresse:.............................................................................................................................................Entreprise:........................................................................................................................................

Je participerai à la réunion de la commission cadre du 17 juin 2010 à 18h00 au SETCa Bw salle de réunionRue de l’Evêché 2 – 1400 Nivelles.

BRABANT WALLONPENSIONNES ET PREPENSIONNES: PARTICIPEZ A

NOTRE JOURNEE DE DETENTE ET DE MOBILISATIONLE 10 JUIN 2010Au programmeMatin: Domaine de Chevetogne – découverte du parcours natureMidi: repas au domaineAprès-midi (14h): à Ciney expo – assemblée générale des pensionnés

et prépensionnés de la FGTB Wallonne, avec la par-ticipation de Thierry BODSON, secrétaire général

Départs en car: - TUBIZE (plateau de la gare): 8h30 – retour vers 18h - NIVELLES (shopping): 9h – retour vers 17h30 - WAVRE (Carrefour Bierges): 9h30 – retour vers 17hLe trajet en car, l’accès au parcours nature, le repas de midi et une boisson sont offerts par la FGTB Brabant wallon.Les conjoints, les travailleurs actifs et les sans-emplois sont les bien-venus aussi: l’avenir du régime des pensions les concernent tout autant.Talon-réponse a renvoyer à Fabienne RENARD, FGTB Brabant wallon pour le 4 juin au plus tard- Soit à l’adresse rue du Géant 4, boite3 à 1400 NIVELLES- Soit par fax au 067/34.00.06- Soit par mail à [email protected]

Je soussigné: …………………………………………………………………………………… m’inscris à la journée détente du 10 juin 2010. Je serai accompagné de ……………………………personnes.Je prendrai le car à TUBIZE – NIVELLES – WAVRE (barrer la mention inutile)

Page 3: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

2 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 BRUXELLES

Un 1er mai de fête et... de combat

La FGTB de Bruxelles remercie P&V

© p

hoto

s FGT

B Sé

veri

ne B

AILL

EUX

et M

yria

m A

KHAL

OUI/

© D

e W

erel

d M

orge

n - H

an S

oete

.

Page 4: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

TOURNAI - ATH - LESSINES CENTRE

CHARLEROI-SUD - HAINAUT MONS-BORINAGE

L’asbl d’éducation permanente Vie-Esem, en collaboration avec l’EFT «l’Essor» et le C.P.A.S. de Thuin vous invite à participer à la 4ème rencontre dans le cadre des groupes d’appui. Celle-ci aura lieu dans le local habituel: salle de la PISQ, rue Taille Labé à GOZEE, le vendredi 28 Mai 2010 de 9h30 à 12h00

Lors de cette matinée, nous vous proposerons de parler de «La dé-croissance» au travers d’un jeu interactif qui permet de repré-senter par une fi celle les liens, implications et impacts de nos choix de consommation. Il offre un éclairage sur les relations entre le contenu de l’assiette moyenne

du Belge et diverses problémati-ques comme la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du Sud, la malnutrition, le réchauf-fement climatique ou les condi-tions de travail d’un ouvrier au Costa Rica.

L’animation sera assurée par Monsieur Eric PETITJEAN, respon-sable des animations de l’O.N.G. d’éducation au développement «QUINOA a.s.b.l.»

Nous serions heureux de passer un agréable moment en votre compagnie.

Renseignements: [email protected]

ou 071/589616

Dans le cadre de la Semaine «Mieux vivre Ensemble», l’asbl d’éducation permanente VIE-ESEM et le CIEP-MOC CHARLE-ROI-THUIN vous invitent à une rencontre-débat:

Dépenser malin et vivre mieux: de l’audit énergétique aux pri-mes à l’isolation… quelques clés pour de réelles économies

«Nous nous intéresserons d’une part aux comportements quoti-diens qui allient protection du climat et allègement de la factu-re énergétique»… et d’autre part, si vous pensez qu’il est temps d’entreprendre «de plus gros tra-vaux», avec le concours de nos in-vités, nous déterminerons quels investissements obtiennent les meilleurs résultats, quelles sont les priorités majeures, mais éga-lement quelles sont les écono-mies d’énergie escomptées, et à quelle vitesse un investissement peut-il être remboursé.

Pour répondre à ces questions, nous aurons le plaisir de rece-voir:Madame Nathalie CATALINI, ingénieur industriel, consultante au guichet énergie de Charle-roi;Monsieur Bernard MONNIER, chef de cabinet adjoint et pilote de la cellule Habitat Durable du Ministre Jean-Marc NOLLET;Et Monsieur Charles DUPUIS, Bourgmestre de Beaumont.

Cette rencontre se déroulera le 26 Mai 2010, dès 20h00

à l’Hôtel de VilleGrand Place 11

6500 Beaumont.

Entrée gratuite, invitation cordiale à tous.

Le verre de l’amitié est offert

Renseignements: [email protected]

ou 071/589616

FGTB Régionale du Centre Permanences Fiscales 2010 - Déclaration d’impôts des revenus 2009 Des permanences fi scales effectuées par des militants qualifi és se tiendront aux lieux, dates et heures ci-après: Jolimont - Maison Syndicale FGTB, rue Aubry 23 à 7100 Haine-St-Paulle mardi 1er juin, le jeudi 3 juin, le lundi 7 juin, le lundi 4 juin, le lundi 21 juin, le jeudi 24 juin, le lundi 28 juin > 2e étage, de 9h à 11h30 Feluy - Maison du Peuple (7181): le mercredi 2 juin, de 10h00 à 12h00 Ecaussinnes d’Enghien - Maison du Peuple, 17 Avenue Déportation (7190): le jeudi 10 juin de 10h00 à 12h00 Marche-lez-Ecaussinnes - Maison du Peuple, 2 rue E. Vandervelde (7190): le jeudi 17 juin de 10h00 à 12h00 Centre hospitalier du TIVOLI - 7100 La Louvière - Aile H niveau 1, salle 2: le mercredi23-juin, de 13h30 à 15h30 Binche - FGTB bureau chômage, 16 rue Gilles Binchois à 7130 Binche, le mercredi 9 juin, de 13h30 à 15h30 et le mercredi 16 juin de 13h30 à 15h30 Anderlues - FGTB bureau chômage, 19 rue Paul Pastur 41 à 6150 Anderlues: le jeudi 10 juin de 13h30 à 15h30 Enghien - FGTB bureau chômage, 76 rue de Bruxelles (7850): le jeudi 17 juin de 14h00 à 15h30

Soignies - FGTB bureau chômage, 12 rue des Tanneurs à 7060 Soignies: le vendredi 18 juin, de 9h30 à 12h00 Bracquegnies - FGTB bureau chômage, 27/1 rue J. Wauters (7110): le mercredi 16 juin, de 9h00 à 12h00 et le mercredi 23 juin de 9h00 à 12h00 Chapelle - FGTB bureau chômage, 28 rue Solvay (7160): le mercredi 9-juin, de 9h00 à 12h00 Braine-le-comte - FGTB bureau chômage, 107 rue de la Station (7090): le jeudi 24 juin de 14h00 à 15h30 La Louvière - FGTB SETCa, 15 place Communale à 7100 La Louvière: le vendredi 11 juin de 9h00 à 12h00 et le vendredi 25 juin de 9h00 à 12h00 La Louvière - FGTB CGSP, 7 rue du Temple à 7100 La Louvière: le vendredi 4 juin, le mercredi 9 juin, le mercredi 16 juin, le mercredi 23 juin, le mercredi 30 juin de 9h à 11h30

Munissez-vous des documents suivants: - Votre carnet syndical en règle de cotisations - Votre dernier calcul d’impôts - Les fi ches de rémunérations, maladie, allocations

de chômage, pensions, rentes …- La fi che des congés payés - Pour les chômeurs complets et prépensionnés,

l’attestation des cotisations syndicales payées- Les attestations relatives aux emprunts hypothé-

caires, assurances vie, épargne pension, ALE, li-béralité…

- Les preuves de paiement de pensions alimen-taires

- Tout autre document probant donnant droit à des réductions d’impôts (économie d’énergie …)

- Composition de ménage, handicap + 66%

Permanences fi scales pour nos membres

Exercice 2010 – revenus 2009

Uniquement sur rendez-vous

La FGTB Régionale de Mons-Bori-nage vous propose son aide pour remplir votre déclaration d’impôts ainsi que pour calculer gratuite-ment vos impôts sur ordinateur.

Quand? les jeudis 3, 10, 17 et 24 juin 2010 de 8h00 à 12h00 et de 13h00 à 16h00. les vendredis 11 et 18 juin 2010 de 8h00 à 12h00.

Où? à la FGTB Mons-Borinage, Ser-vice Comptabilité, rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

Afi n de remplir correctement votre déclaration, il est indispensable que vous soyez muni(e) des docu-ments ci-dessous:

• La déclaration à compléter,• La note de calcul de l’exercice

précédent (dernier extrait de rôle ipp),

• Les relevés des salaires, indem-nités, allocations de chômage, maladie, pensions, … perçus en 2009, talon de chèque relatif aux congés payés,

• Les attestations de prêt et/ou as-surances-vie délivrées par l’orga-nisme prêteur et/ou assureur,

• L’avertissement extrait de rôle pour les revenus immobiliers (habitations ou terrains),

• L’attestation de frais de garde d’enfants (0 à 12 ans).

Interesse(e)?Contactez-nous au 065/32.38.44 ou 065/32.38.41

Page 5: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

LIÈGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Permanences fi scales à Liège

LIÈGE

Comme chaque année, le S.E.T.Ca. organise une permanence afi n d’aider les affi liés à remplir leur déclaration de revenus et calculer l’impôt qui en découle.

Cette permanence se tiendra dans les locaux du S.E.T.Ca. – F.G.T.B., place Saint-Paul, 9 à Liège, 3ème étage durant la période comprise entre le lundi 17 mai et le mercredi 30 juin soit:

les lundis et mercredis de 9 à 12 h. et de 13h.30 à 17 h.les vendredis de 9 à 12 h.

PAS DE RENDEZ-VOUS POSSIBLE

Se munir de toutes les pièces nécessaires: fi ches de revenus, RC Habitation, prêts hypothécaires, contrat de mariage, assurances-vie, relevés et décomptes pour les assurances de groupe, pension alimentaire, etc, etc ...

Attention: les bureaux seront fermés le lundi 24 mai (Pentecôte)

Rappel des horaires d’ouvertureBureau central Verviers:

Lundi: 08h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00Mardi: 08h30 à 12h00Mercredi: 8h30 à 12h00 et 13h30 à 16h30Jeudi et vendredi: 08h30 à 12h00

Permanence le lundi de 17 à 18h pour les affi liés sous contrat de travail

Dison:

Lundi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30Mardi, mercredi et jeudi: de 9 à 12h00

Eupen:

Mardi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30Jeudi et vendredi: 9h00 à 12h00

Herve:

Lundi: 14h00 à 16h30Mardi et jeudi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à

16h30Mercredi et vendredi: 9h00 à 12h00

La Calamine:

Lundi: 14h00 à 16h30Mercredi: 9h00 à 12h00Jeudi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30

Malmedy:

Lundi, mardi et jeudi: 14h00 à 16h30Mercredi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30Vendredi: 9h00 à 12h00

Pepinster:

Mardi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30Jeudi: 9h00 à 12h00

Spa:

Mardi et mercredi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30

Vendredi: 9h00 à 12h00

Saint-Vith:

Mercredi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30

Verviers II (Centrale générale – rue de Bruxelles):

Lundi: 14h00 à 15h45Mardi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 15h45Mercredi, jeudi, vendredi: 9h00 à 12h00

Welkenraedt:

Lundi: 9h00 à 12h00 et 14h00 à 16h30Vendredi: 9h00 à 12h00

Page 6: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 3ACTUALITÉS

> ÉDITO

L’Europe doit servir à ça!Nous comptions sur l’Europe pour nous sortir de la crise, mettre au pas les spéculateurs, en fi nir avec les paradis fi scaux, combattre la spéculation, imposer une taxe sur les transactions fi nancières. Prendre des mesures anti-dumping. Stopper la concurrence fi scale… Hélas, quand on a eu vraiment besoin d’elle, l’Europe a été en panne. Elle a été paralysée face à la crise fi nancière puis économique. Incapable de mettre sur pied un plan de relance coordonné.

Elle s’est retrouvée en panne face à une nouvelle crise fi nancière, une nouvelle vague de spéculation qui vise cette fois les maillons faibles de la zone euro, à commencer par la Grèce. Et même l’euro, monnaie forte, gage de stabilité, est menacé. Les bourses rechutent. Les marchés «s’affolent» face à la dette publique grecque. D’autres pays sont en mauvaise posture et la cible potentielle des spéculateurs. Les garanties apportées aux banques par les Etats ne valent pas pour eux-mêmes.

Les «grands» de l’Europe ont longtemps tergiversé sur la question de savoir si et comment il fallait aider la Grèce. Ils ont conditionné cette aide à un plan d’austérité draconien. Ce plan, dur à faire passer pour les Grecs, emprunte pourtant la voie de la facilité: ce sont encore les petits, les salariés, les pensionnés, les fonctionnaires, les captifs, qui vont payer la facture que leur impose la spéculation sur les titres de la dette grecque.

Et tout ça pour s’apercevoir que la spéculation ne désarme pas. La «panique» des marchés n’a pas été calmée. C’est la loi du marché: ceux qui brassent les milliards sont en droit de s’inquiéter pour leurs sous; ceux qui n’ont que leur salaire ou leur pension pour vivre, doivent entendre raison et se serrer la ceinture!

Maintenant les pays de la zone euro ont fi nalement compris qu’ils sont tous dans le même bateau. Le sommet des ministres des Finances a lancé l’ébauche d’un Fonds monétaire européen et sont arrivés à la conclusion qu’il faut coordonner les politiques économiques, mettre au pas les marchés fi nanciers.

Mais dans l’immédiat, les seuls qu’ils envisagent de corseter sont les revenus des mé-nages. Le «FME», comme le FMI, prône «la rigueur» que l’on traduira sans aucun doute bientôt en «mesures d’austérité». Car le mot d’ordre est: «assainissement des fi nances publiques» au risque de plomber encore plus la consommation et l’emploi.

Assainir les fi nances publiques, réduire la dette, il faudra s’y résoudre. Mais ce n’est pas aux travailleurs, qu’ils soient de secteur privé, fonctionnaires ou pensionnés, à payer la facture. Au lieu de donner des gages aux spéculateurs, et une prime à l’incivisme, il faudra d’une manière ou d’une autre les empêcher de nuire et les mettre à contribution. Ce n’est pas aux marchés de dicter leur loi aux Etats mais aux Etats d’imposer des lois aux marchés. C’est à ça que doit servir l’Europe.

Anne Demelenne Rudy De LeeuwSecrétaire générale Président

> L’ACTU

Un Fonds monétaire européenRéunis en sommet à Bruxelles, les Ministres des Finances européens sont arrivés à un accord pour créer un fonds de solidarité européen de 750 milliards d’euros destiné à enrayer la spéculation contre les pays les plus endettés de la zone euro et contre l’euro en général. Après la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie sont en effet en ligne de mire.

Le Fonds fait appel à la fois à la Commission européenne, à la Banque centrale et aux Etats Membres ainsi qu’au Fonds monétaire international.La Commission pourra emprunter jusqu’à 60 milliards pour les reprêter aux Etats membres de l’Union monétaire en diffi culté.Les Etats de la zone euro, apporteront quant à eux leur garantie à un fonds dit de sta-bilisation à concurrence de 440 milliards ; sorte de FMI à la dimension européenne mais avec le même système de crédit conditionné par des mesures d’assainissement budgétaire.Le Fonds monétaire international compléterait le dispositif à concurrence de 250 milliards d’euros. Enfi n la Banque centrale européenne pourrait racheter des obligations des Etats en-dettés pour combattre la spéculation sur ces titres.

Les Bourses ont réagi positivement. Reste à voir si ce fonds découragera effectivement les spéculateurs.

La chute du Gouvernement pour cause de BHV a fait craindre la fi n prématurée des mesures anti-crise, c’est-à-dire la prolongation de la réduction du temps de travail de crise, du crédit-temps de crise, du chômage économique pour employés et du paiement de la prime de crise de 1.666 euros pour les ouvriers.

Il n’en est rien. La Chambre avant sa dissolution a adopté à l’unanimité le projet de loi portant des dispositions fi scales diverses dans lequel on a inséré par voie d’amen-dement la prolongation des mesures anti-crise. Ces mesures sont prolongées pour 3 mois, c’est-à-dire jusqu’au 30 septembre 2010 puisqu’elles n’étaient normalement mise en place que jusqu’en juin 2010. La prolongation est renouvelable pour 3 mois supplémentaires par arrêté délibéré en Conseil des ministres, après avis du Conseil National du Travail. Ces mesures auraient permis selon la ministre de l’Emploi d’éviter 10.000 licenciements.

Le Setca, syndicats des employés techniciens et cadres s’est dit «étonné» de la pro-longation des mesures anti-crise sans concertation avec les partenaires sociaux du Conseil National du Travail.Ces mesures sont effet normalement liées à une avancée signifi cative dans les négo-ciations sur l’harmonisation des statuts «ouvrier/employé» (voir page 16).

> EMPLOI

Les cellules wallonnes de reconversion font du bon boulotLa crise a frappé durement la Wallonie. Les cellules de reconversions mises en place pour aider les travailleurs victimes de licenciements collectifs à retrouver du travail ont donc logiquement obtenu de moins bons résultats, mais elles font du bon boulot avec un taux de réinsertion de 50 à 70%.

L’année 2009 a été particulière-ment sévère en termes de licencie-ments collectifs en Wallonie. Ainsi au 15 décembre 2009, on ne dénom-brait pas moins de 40 entreprises concernées par une cellule ou un plan de reconversion, pour un total de 3.072 travailleurs licenciés. Il s’agit d’une nette augmentation par rapport aux précédentes an-nées qui comptaient en moyenne

une vingtaine de plans et cellules et dépassait rarement le cap des 2.000 travailleurs concernés.

Le rapport 2008 (composé de res-tructurations entamées en 2007) montrait, par ailleurs, un nombre conséquent de travailleurs accom-pagnés en cellule de reconversion. C’est en effet pas moins de 3.700 personnes qui étaient concernées (près de la moitié du public était le fait de la restructuration de 2 entreprises: VW et Carrefour).

L’année 2010 commence sous les mêmes auspices que celle qui s’achève puisque l’on y dénombre pas moins de 12 nouvelles notifi ca-tions de licenciements collectifs. Rien que pour le mois de janvier, c’était 6 nouvelles cellules de re-conversion qui se mettaient en place.

La réponse wallonne à la crise

Pour mieux faire face aux petits licenciements et s’adapter au contexte de crise, la Région wal-lonne a modifi é son décret sur les plans d’accompagnement des reconversions, en juin 2009. Six accompagnateurs sociaux perma-nents ont ainsi pu être engagés par les organisations syndicales (FGTB

et CSC). Parmi les modifi cations substantielles du nouveau décret, la création de plateformes perma-nentes de reconversion visant à mieux faire face au contexte des licenciements collectifs.

Enfi n, le nouveau décret impose une meilleure coordination des mesures d’accompagnement lorsque plusieurs opérateurs sont choisis. Dans le cas où une cellule de reconversion et un opérateur privé sont choisis pour intervenir dans un même licenciement, c’est le comité d’accompagnement de la cellule de reconversion qui est chargé de déterminer l’articula-tion des programmes de reclas-sement.

Des résultats satisfaisants

Les résultats d’insertion globaux sont, sans surprise, inférieurs aux résultats des cellules terminées l’année précédente. Ainsi en 2008 (année pour laquelle le taux de croissance annuel moyen du PIB fl irtait avec les 3%), les taux d’inser-tion masculins se situaient dans 5 catégories sur 8 au dessus des 70%. Chez les femmes, 3 catégories sur 8 étaient égales ou supérieures à 50%. Les écarts entre les résultats de 2008 et ceux de 2009 sont par

contre moins marqués chez les femmes.

Les chiffres globaux d’insertion sont fortement tirés à la baisse par les catégories d’âge 50 ans et plus. Ainsi, si l’on calcule les taux d’inser-tion en ne prenant pas en considé-ration le public prépensionné et les personnes en incapacité de travail, les résultats moyens d’insertion se redressent substantiellement.

Ecarts hommes-femmes

Les résultats d’insertion sont systé-matiquement supérieurs pour les hommes, avec des écarts impor-tants, particulièrement marqués pour les tranches moins de 25 ans et 45-49 ans. Seule la tranche 25–29 ans résiste à cette tendance.

Si les résultats doivent être pon-dérés du fait du nombre plus im-portant d’hommes que de femmes concernés par les licenciements,

on remarquera néanmoins une discrimination sur le marché de l’emploi. La comparaison avec les résultats des années précé-dentes (2007, 2008) montre une croissance substantielle de l’écart entre l’insertion des hommes et des femmes.

Il semblerait qu’en période de bas-se conjoncture, le phénomène de discrimination s’amplifi e. Notons cependant qu’en termes absolus et c’est valable pour l’ensemble du monde du travail, la majorité des emplois détruits concerne les hommes.

Quelques bons résultats sont à épingler chez les hommes; 3 caté-gories d’âge se situent au-dessus des 65%: les moins de 25 ans, les 30-34 ans et les 25-49 ans. Chez les femmes, seule la catégorie des 25-29 ans se situe au dessus de la barre des 50%.

Résultats globaux d’insertion à l’emploi (Hors prépensionnés, incapacité de travail et autres)

Hommes FemmesOuvriers 68,8% 44,1%Employés 85,5% 67,9%Total 72,6% 49,6%

Prolongation des mesures anti-crise

Page 7: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

Quelle sera demain votre pension?Les assurances privées ont le chic pour semer la panique auprès des futurs pensionnés quant au montant de leur pension légale. Objectif: les amener à souscrire une assurance pension. Il est un fait que les simulations de pensions que l’on peut faire sur Internet font l’effet d’une douche froide par rapport à son dernier salaire. Il faut relativiser le catastrophisme qui entoure le dossier des pensions, notamment à l’occasion de la table ronde des pensions.

En attendant une éventuelle réforme, il est bon de savoir comment on calcule la pension et à quoi s’attendre, toutes choses restant égales.

Depuis quelques années l’Offi ce national des pensions est obligé d’envoyer aux travailleurs arrivés à l’âge de 55 ans un relevé de leur carrière et une simulation de leur future pension. Cet avis fait sou-vent l’effet d’une douche froide et c’est le but. Il s’agit en effet d’inciter

à travailler plus longtemps, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 65 ans.

Mais comment calcule-t-on la pension légale? Pour répondre à la question, nous prendrons le cas simple d’une carrière uniforme de salarié. Car on peut aussi passer du

secteur privé au service public ou devenir indépendant et cumuler plusieurs types de pension. On appelle cela les carrières mixtes mais alors le calcul est beaucoup plus compliqué.

Le calcul de la carrièreLa pension est liée au nombre d’années de travail. L’âge légal de la pension étant fi xé à 65 ans, il faut prouver 45 ans de travail pour avoir une carrière complète. Si vous avez commencé à travailler très jeune, vous pouvez avoir plus de 45 ans de carrière mais seuls 45 ans compteront. On éliminera les premières années, généralement les moins bien rémunérées. Chaque année de travail donne droit à 1/45e de pension.

Les années d’études?

Si on a commencé à travailler à 25 ans, juste après ses études, on ne pourra totaliser que 40 ans de carrière à 65 ans. Cela signifi e que la pension sera amputée d’un bon 10%. Mais il est possible de régula-riser les années d’études en payant les cotisations sociales qui s’y rap-portent sur base d’un salaire fi ctif de manière à avoir quand même une carrière complète.

C’est un pari sur l’avenir (il faut vivre vieux pour en profi ter car contrairement à une épargne pen-sion, les montants régularisés ne sont pas réversibles à ses héritiers sauf via la pension de survie éven-tuelle dont pourrait bénéfi cier le conjoint survivant) et ça coûte des sous, mais on peut étaler la dé-pense et la déduire fi scalement.

La demande de régularisation doit être introduite par lettre re-commandée à l’Offi ce national des Pensions, Service des Régu-larisations, Tour du Midi, 1060 BRUXELLES.

Les années de chômage, de maladie ou d’interruption de carrière?

Les carrières linéaires, temps plein sans interruptions pendant 45 ans sont de plus en plus rares. Généra-lement, on compte des périodes de chômage entre deux contrats, des intérims, des contrats à temps partiel, ou encore des arrêts ma-ladie plus ou moins prolongés, les congés de maternité, une pré-pension éventuelle. Des jours de grève… Certains ont peut-être dû

faire un service militaire ou civil. Ces années ne sont pas perdues. Elles sont assimilées à des périodes de travail.

Pour les interruptions de carrière pour crédit-temps, il faut faire la distinction entre: ✓ les crédit-temps assimilés

complètement: congé parental, congé pour soins à un proche, congé pour soins palliatifs et cré-dit-temps de fi n de carrière.

✓ les crédit-temps assimilés partiellement: le crédit temps complet ou à temps partiel pour convenance personnelle avant 50 ans. Dans ces cas l’assimila-tion ne vaut que pour 12 mois extensibles à 3 ans si on a un en-fant de moins de 6 ans pendant la période d’interruption.

Le travail à temps partiel

On parle d’années de carrière mais en réalité, c’est en jours que l’on fait les comptes. Un temps plein égale 312 jours. Logiquement, un mi-temps ne fait que la moitié.

Mais il y a plusieurs cas de fi gu-re:

✓ Le temps partiel avec maintien des droits (travail partiel + chô-mage partiel) avec allocation de garantie de revenu (AGR): l’assi-milation est complète, donc cha-que année compte pour la car-rière comme un temps plein;

✓ Le temps partiel avec maintien des droits sans AGR: l’assimila-tion est limitée à 1.560 jours ce qui fait 10 ans pour un mi-temps à raison d’un demi jour X 312. Plus le temps partiel est petit, plus on puise dans la réserve.

✓ Le temps partiel volontaire: en dehors des cas de crédit-temps assimilés complètement (voir ci-dessus), et des cas ci-dessus, toute période de travail inférieu-re à 312 jours par an (en réalité 234 + 78 assimilés gratuitement) est considérée comme du temps partiel. Au terme d’un calcul compliqué et différent selon les périodes et les changements de lois, les jours à temps partiel sont

convertis en jours à temps plein qui seront convertis en années de carrière. Etant entendu que celle-ci sera alors incomplète à moins de jouer les prolonga-tions.

La pension fl exible entre 60 et 65 ans

Pour autant que l’on ait 35 ans de carrière, on peut déjà partir en re-traite d ès l’âge de 60 ans.

Bien entendu on perdra alors 5 ans de carrière et la pension en sera réduite d’autant.

Vous avez votre compte d’années?

Alors on peut maintenant passer à l’étape suivante: la prise en compte des rémunérations.

Les chiffresLa pension minimum

La pension minimum vaut pour une carrière complète, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Ceci explique pourquoi il y a beaucoup de pensions en dessous du minimum. Selon les statistiques, 23% des pensionnés sont sous le seuil de pauvreté de 899 euros/mois pour un isolé.

Taux ménage: 15.068,27e/an soit 1.256 bruts /moisIsolé: 12.058,41e/an soit 1.005 bruts/mois

La pension moyenne des salariés

Le montant de la pension moyenne est un chiffre très théorique: c’est la moyenne de toutes les pensions de retraite ou de survie du régime salarié pur payées, y compris les plus anciennes et les plus basses résultant de carrières incomplètes et les plus élevées. Cette précaution étant prise, voici les chiffres 2009 de la pension moyenne pour une carrière pure de salarié.

La pension annuelle moyenne d’un pensionné en 2010

La pension moyenne d’un travailleur ayant commencé à travailler en 1965 est aussi théorique: elle est calculée sur base du salaire moyen des travailleurs de la même classe d’âge pour chaque année de carrière. Mais ces montants sont plus proches de la réalité. On constatera la répercussion de l’écart salarial homme/femme dans le montant de la pension.

La pension maximale d’un employé

Le salaire servant de base au calcul étant plafonné, la pension maximale est calculée sur base de 60% du plafond de chaque année de carrière revalorisée (sauf pour 2009). Ainsi, pour une carrière complète ayant débuté en 1965, la pension maximale sera de 22.506 euros bruts soit 1.450 euros nets par mois.

Hommes 1.180 euros brutsFemmes 870 euros brutsMoyenne H/F 1.016 euros bruts

Pension Annuelle brute/euros

Mensuelle nette +/ -

Ouvrier 15.673 1.180Ouvrière 12.790 1.050Employé 21.574 1.410Employée 17.396 1.240

© is

tock

.com

Page 8: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 5ACTUALITÉS

Quelle sera votre pension?Quelle sera votre pension?

Le calcul des rémunérationsLes gens savent généralement que la pension est calculée sur base de 60% du salaire au taux isolé et 75% au taux ménage, c’est-à-dire lorsqu’il n’y a qu’une seule pension pour un couple. On peut en effet, si la carrière d’un des conjoints est incomplète, opter pour la pension ménage si la pension individuelle pour chacun est moins intéressante.

Ceci dit, il ne faut pas croire que l’on compte 60 ou 75% du dernier salaire.

On compte bien 60% mais du salaire de chaque an-née de travail de la carrière et on divise le résultat par 45. Chaque année de carrière fournit donc 1/45e de pension.

Avec des correctifs:

1°) le salaire pris en compte est plafonné Chaque année ce plafond est indexé mais pour 2009 il est de 47.171,84 euros bruts par an soit environ 3.600 euros bruts par mois. Tout ce qui dépasse n’est pas pris en compte pour le calcul de la pension. Pour 2009, donc, on comptera au maximum 60% de 47.172 : 45 = 627 euros/an, soit un montant (corrigé d’un coeffi cient de revalorisation) de 52 euros bruts pour le 45e /45e de votre future pension mensuelle.

2°) Les coeffi cients de revalorisation

Comme les salaires du début de carrière sont gé-néralement un peu maigrichons, le 45e de pension qui en découle l’est aussi. Etant donné qu’un euro d’aujourd’hui n’est pas (après conversion des FB en euros) un euro d’il y a 45 ans, on applique des coeffi -cients de revalorisation pour chaque année. Ainsi un salaire annuel de 2.320 euros en 1965 se verra appliqué un multiplicateur de 5,049 = 11.718. Divisé par 45 = 260. 60% de 260 = 156 euros qui seront le premier 45e de votre pension annuelle prise en 2010.

3°) Certaines années d’inactivité sont assimilées à du travail

Avant 1968, la rémunération des périodes d’inactivité assimilées était calculée sur base d’un salaire fi ctif fi xé par la loi. Après 1968, c’est le salaire de la dernière année d’activité qui est pris en compte.Dans certains cas (accidents du travail ou maladie professionnelle avec plus de 30% d’incapacité, etc.) on prend une rémunération forfaitaire plus avan-tageuse.

4°) Un minimum de pension

Si vous n’avez pas une carrière complète, par exemple parce que vous avez travaillé longtemps à temps par-

tiel, mais que vous avez au moins 2/3 d’une carrière complète à raison de 156 jours d’équivalent temps plein, votre pension ne pourra pas être inférieure à un minimum de 12.058 euros pour un isolé, à moduler bien sûr selon le nombre d’années de carrière.

Ainsi si le total des jours travaillés correspond à 25 ans de carrière, vous aurez 25/45e du minimum de pension.

5°) Un minimum par année de carrière

Autre correctif. Si on a au moins 15 ans de carrière comme salarié à au moins 1/3 temps et si le salaire pris en compte pour le calcul de la pension pour une ou plusieurs années après revalorisation est inférieur à 19.131 euros/an, on prendra ce dernier montant pour le calcul à condition que la pension totale ne dépasse pas 13.204 euros.

6°) Indexation et liaison au bien être

La pension est indexée de 2% chaque fois que l’indice pivot est dépassé. Nous avons en outre obtenu depuis 2007 une liaison au bien être que le Gouvernement a transformé en bonus forfaitaire annuel.

7°) Les prélèvements

La pension subit trois types de prélèvements:- Une cotisation assurance maladie de 3,55% pour

autant que la pension brute ne tombe pas sous le seuil de 1.280 euros (isolé) ou 1.517 euros (ménage)

- Une cotisation de solidarité progressive de 05 à 2% au dessus de 2.053 euros bruts de pension (isolé) ou 2.373 euros (ménage)

- Un précompte professionnel si la pension dépasse le minimum imposable.

8°) le bonus pension

Depuis 2007 (Pacte des Générations), le travailleur qui poursuit sa carrière au-delà de l’âge de 62 ans, bénéfi cie à partir du 1er janvier de l’année d’un bonus de 2,1124 euros par jour de travail qui s’ajouteront à sa pension annuelle.Par exemple s’il travaille 2 ans à raison de 312 jours x 2,114 euros = 1.320 euros

9°) Activité autorisée

Les pensionnés ont la possibilité d’exercer une activité professionnelle à condition de ne pas gagner plus qu’une certaine limite de revenus annuels différente selon l’âge (avant ou après 65 ans), selon la présence ou non d’enfants à charge et selon le régime (retraite ou survie).

Survie moins de 65 ans Mois de 65 ans 65 ans et +Sans enfants à charge 17.280 euros 7.421,57 euros 21.436,50 euros UR Avec charge d’enfant 21.600 euros 11.132,37 euros 26.075 euros

Le calculateur sur InternetLe site internet www.tout-surmapension.be propose un calculateur de pension. On peut faire simple en donnant le seul salaire de début de carrière ou le dernier salaire disponible, ou détailler par périodes si on a changé d’employeur et si le salaire a beaucoup progressé, ou encore si la carrière a été interrompue.

L’option «carrière simple» donne ainsi une pension de 1.300 euros nets pour une carrière complète (45 ans) de salarié avec un sa-laire moyen en 2010 de 2.750 euros bruts.

Etonnamment, si le salaire 2010

est le double, c’est-à-dire 5.500 euros, la pension ne sera que de 1.536 euros nets.

Si le salaire ne représente que la moitié, soit le salaire mini-mum de 1.440 euros bruts, le calcul donne une pension de 1.004 euros nets alors que 60% devraient représenter environ 850 euros.

Les explications fournies restent simples et ne permettent pas de comprendre le cheminement jusqu’au résultat fi nal. Pour saisir les subtilités du calcul de la pension, il faut procéder par étapes.

Votre déplacement sera assuré par votre régionaleFGTB BRABANT WALLONRue du Géant 4 bte 3.1400 Nivelles - Khalid Gaa Tél. 067/64.60.06 ou 0478/35.85.83Courriel: [email protected]

FGTB CENTRERue H. Aubry 23 7170 Haine St-PaulFreddy Bouchez Tél. 064/23.61.73Courriel: [email protected]

FGTB CHARLEROIBd. Devreux 36-386000 Charleroi - Daniel Piron ou Ruddy DanthineTél. 071/64 12.62 ou 071/64.12.57 ou 0477/33.00.72Courriel: [email protected] ou [email protected]

FGTB LIÈGEPlace St-Paul 9-11 - 4000 LiègeElisabeth Finet Tél. 04/221.95.83 ou 0496/56.74.23Courriel: elisabeth.fi [email protected]

FGTB LUXEMBOURGRue des Martyrs 806700 Arlon Joël Thiry ou Christian Simon Tél. 063/24.22.69 ou 0494/62.45.39 ou 084/45.55.83Courriel: [email protected]

FGTB MONSRue Lamir 18-20 - 7000 MonsSandra Goret Tél. 065/32.38.33 ou 0472/35.40.85Courriel: [email protected]

FGTB MOUSCRONRue du Val 3 - 7700 MouscronMarie-Noëlle GaillezTél. 056/85.33.57 ou 0479/90.76.06Courriel: [email protected]

FGTB NAMURRue Dewez 40 - 5000 NamurJennifer Barras Tél. 081/64.99.52 ou 0474/48.26.29Courriel: [email protected]

FGTB TOURNAIRue des Maux 267500 Tournai Fabien Tanase Tél. 069/881 881 (option 3) ou 0496/55.03.72Courriel: [email protected]

FGTB VERVIERSPont aux Lions 23Galerie des 2 Places 4800 VerviersNadine Fauconnier Tél. 087/39.46.37Courriel: [email protected]

Assemblée générale des Pensionnés et Prépensionnés du CEPAG

Sous la Présidence de Gilbert LONNOY,Président de la Commission wallonne des Pensionnés

et avec la participation de

Thierry BODSONSecrétaire général de la FGTB wallonne

Le jeudi 10 juin à 14h(Accueil café à partir de 13h)

À Ciney ExpoRue du Marché Couvert 3 - 5590 Ciney

TRAVAILLEURS ET PENSIONNESVOTRE PENSION DE RETRAITE EST EN JEU!

Comment peut-on vivre décemment avec moins de 1.000e par mois? Comment joindre les deux bouts quand le coût minimum d’un séjour dans une maison de repos est de 1.200e?Savez-vous que 23% des pensionnés vivent aujourd’hui avec une pension inférieure au seuil de pauvreté qui est de 878e par mois, alors qu’ils ont travaillé toute leur vie?

Que faire? Augmenter/renforcer la pension légale (le 1er pilier de pension) le seul revenu garanti à tous les travailleurs lorsqu’ils seront pen-sionnés

Travailleurs et PensionnésEnsemble nous serons plus forts!

© is

tock

.com

Page 9: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT6 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

La fédération internationale des ouvriers du transport en conférence sur «les changements climatiques et les transports»

On reproche souvent aux tra-vailleurs du transport en général et aux chauffeurs en particulier d’exercer un métier nuisible à l’environnement. Lancer ce repro-che à ceux et à celles qui doivent gagner leur vie en travaillant est doublement injuste. En effet, les

travailleurs en question sont eux-mêmes les premières victimes de la pollution et d’intoxications (cf. notamment le problème des parti-cules fi nes et les émissions sur les routes, les gaz dans les conteneurs, etc.). En outre, les travailleurs du transport, comme leurs collègues d’autres secteurs, se sentent bel et bien concernés par un environ-nement de vie et de travail sain et ils sont disposés à assumer leurs responsabilités, là où possible, en ce qui concerne les changements climatiques.

C’est pourquoi l’ITF (Fédération internationale des Ouvriers du Transport) a jugé opportun d’or-ganiser une conférence sur les changements climatiques et les

transports. L’ITF regroupe 751 syndicats dans 154 pays, soit plus de 4,6 millions de travailleurs. La conférence aura lieu juste avant le Congrès de l’ITF, programmé pour le mois d’août 2010. La préparation de la conférence fi gurait d’ailleurs à l’ordre du jour du Comité exécutif de l’ITF qui était programmé pour les 22 et 23 avril 2010. Cependant, un volcan islandais en a décidé autrement…. La réunion a dû être ajournée.

Déjà en avril 2008, le Comité exé-cutif de l’ITF avait adopté un cadre de discussion et un programme de travail sur les transports et les changements climatiques. Il a été décidé que toutes les Sections et Régions de l’ITF, ainsi que le Co-

mité des femmes, devraient abor-der la question des changements climatiques lors de leurs réunions et activités. Encore en 2008, il a été décidé qu’une conférence spéciale serait organisée au sujet de la pro-blématique.

Cette conférence aura pour prin-cipal objectif de discuter d’une politique syndicale effi cace sur les transports et les changements climatologiques, portant sur un vaste éventail d’enjeux sectoriels et technologiques et liés à l’emploi et au lieu de travail.

La conférence sera constituée de trois volets:Partie 1 – Le défi – Science, politique & transport

Partie 2 – Les solutions – Vers une réduction considérable des émis-sions des transportsPartie 3 – Stratégie – Syndicats des transports et protection de l’envi-ronnement.

Nous ne manquerons pas de re-venir plus amplement à ce sujet. Entre-temps, nous avons le plaisir d’inviter nos affi lié(e)s à nous faire parvenir leurs idées et propositions en ce qui concerne les transports et les changements climatiques.

Ivan VICTORPrésident UBOT

Comité exécutif ITF

Les chauffeurs indépendants doivent être intégrés dans la directive sur l’aménagement du temps de travailHalte au dumping social… prio-rité à la sécurité routière!

Depuis plus de deux ans, l’UBOT est le moteur derrière les actions organisées par l’ETF (Fédération européenne des Ouvriers du Trans-port) en vue de l’intégration des chauffeurs indépendants dans la directive sur l’aménagement du temps de travail.

Aujourd’hui, le chauffeur indé-pendant et le chauffeur salarié sont traités de la même manière en ce qui concerne les temps de conduite et de repos. Cependant, le temps de travail n’est pas limité pour les chauffeurs indépendants. A l’issue du voyage, les chauffeurs indépendants peuvent donc faire ce qu’ils/elles veulent (comptabi-lité, correspondance, entretien du camion, transports avec un – 3,5 tonnes, …).

Les conséquences de cette situation sont doubles. Tout d’abord, en ren-dant les chauffeurs indépendants meilleur marché, on organise le dumping social et on crée de faux indépendants. Ensuite, les indé-pendants se retrouvent fatigués derrière le volant et représentent donc un danger sur la route… Cette dernière problématique dépasse évidemment les frontières du sec-teur. Elle nous concerne tous.

La commission de l’Emploi suit le point de vue syndical

Lors de sa réunion du mercredi 28 avril 2010, la commission de l’Em-ploi du Parlement européen a suivi le point de vue syndical en ce qui concerne l’intégration des chauf-feurs indépendants dans la direc-tive sur le temps de travail. Qui plus est, les partisans de la position syndicale, selon laquelle les sala-riés et les indépendants doivent être traités de la même manière, ont obtenu une large majorité: 30 voix pour et 19 contre l’intégration des indépendants.

Nous remercions donc les membres

progressistes du Parlement qui ont donné leur appui aux positions syndicales. Quant à la Belgique, nous remercions plus particuliè-rement Saïd El Khadraoui qui s’est adressé aux manifestants devant le PE et qui nous appuie depuis le début des actions.

Le prochain rendez-vous sera donc la séance plénière à Strasbourg, où le Parlement entier devra se prononcer sur la question.

L’action paie! Le convoi de l’ETF

Dix camions, un bus, une remor-que, vingt chauffeurs, des dizaines de sympathisants, 6 arrêts, 1 point d’orgue, 150 manifestants… voilà les ingrédients du convoi organisé par l’ETF pour réclamer le traitement égal des chauffeurs indépendants et leurs collègues salariés en ma-tière de temps de travail….

Le convoi en question a commencé son voyage en Grande-Bretagne, il a ensuite parcouru les Pays-Bas (La Haye), l’Allemagne (Düsseldorf), le Luxembourg (Schengen), la France (Paris) et la Belgique (Bruxelles).

Frank Moreels, Secrétaire fédéral de l’UBOT, qui a participé lui-même au convoi entier, se montre très en-thousiaste au sujet de cette action de l’ETF: «Avec cette action vrai-ment internationale, avec la par-ticipation des camarades de Unite The Union, FNV Bondgenoten, Ver.di, ÖGB-L, CFDT-FGTE, FO, Vida, CSC Transcom et, bien évidemment, l’UBOT – FGTB, l’ETF a gagné sa place dans l’histoire. En effet, nous avons démontré que nous pouvons réellement coopérer et mener des actions ensemble sur des thèmes concrets qui sont importants pour les chauffeurs mêmes. Le dumping des chauffeurs indépendants vient renforcer le dumping organisé par les employeurs qui font appel – souvent illégalement – à des chauf-feurs de l’Europe de l’Est. Nous le devons à nous-mêmes de nous organiser au niveau européen et de mettre au point des actions».

Les deux chauffeurs UBOT dans le convoi:

Jozef

«J’étais fi er de prendre place, pour l’UBOT, au volant d’un des camions de l’action. Je l’ai considéré com-me une expérience agréable de pouvoir conduire une fois pour «la bonne cause» et non pas pour gagner de l’argent. Gare, d’ailleurs, à ces chauffeurs indépendants qui représentent un danger réel pour le statut des chauffeurs salariés.»

Abdel

«Ces chauffeurs indépendants re-présentent souvent un danger sur la route. Ils doivent être protégés contre eux-mêmes pour éviter qu’ils travaillent trop et pendant de trop longues heures suite à quoi ils se retrouvent fatigués derrière le volant. N’est-il pas vrai d’ailleurs … que tout le monde est égal devant la loi ?»

Page 10: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 7ACTUALITÉS

Petit manuel de contre-propagande économiqueL’économie est sans doute le domaine qui admet le moins de discussions et de débats publics. Domaine réservé, affaire d’experts.

La raison tient en quatre lettres. TINA, l’abréviation proclamant l’impossibilité de toute réfl exion critique en matière de projet de société: There Is No Alternative, il n’y a pas d’alternative. TINA, c’est fondamental. Car l’absence d’alternative, l’interdiction de penser aux-quelles ce mot d’ordre renvoie portent très précisément sur notre système économique. Pas négociable.

Tabou absolu. Afi n que personne ne remette en cause l’ordre – le désordre – établi, le chômage, la déshumani-sation des conditions de travail, les inégalités, la course morbide à la compétitivité, il faut que ces «évolutions» soient perçues comme «inéluctables» et «naturelles», le résultat de «lois économiques éternelles» qu’on présentera comme «scientifi ques». Réinstaurer la contradiction, après plus d’un quart de siècle de do-mination unilatérale du néolibéralisme, suppose un travail patient d’éducation populaire.

Ce petit manuel entend y contribuer en passant en revue quelques «superstitions» marquantes répandues de l’obscurantisme contemporain, par exemple, la productivité (es-tu rentable?), le taux d’emploi (as-tu un bon job MacDo?) ou le libre-échange (es-tu un citoyen mondialisé?)...

Journaliste, Erik Rydberg travaille au Groupe de re-cherches pour une Stratégie économique alternative (Gresea, www.gresea.be). Il est également membre fondateur d’Econosphères, un réseau d’économistes

entré en dissidence contre la pensée unique dans les sciences économiques (www.econospheres.be).

Collection L’autre économie, ISBN 978-2-87003-539-9 / février 2010, 88 pages / 9 euros

Commandez le nouveau guide fi scal FGTBLe nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’imposition 2010 – revenus 2009 – sortira normalement de presse à la fi n du mois de mai.

Vous y retrouverez:- l’imputation fi scale des tic-

kets modérateurs INAMI (franchise fi scale)

- l’intervention du fi sc en ce qui concerne le décompte de la «cotisation spéciale de sé-curité sociale»

- des renseignements utiles pour certaines catégories de personnes (pensionnés, étudiants), pour faire face à certaines situations (exercice d’une activité indépendante complémentaire) et pour ob-tenir certaines réductions du précompte immobilier

- le schéma de calcul du reve-nu imposable et des impôts dus.

Comme chaque année, vous pouvez passer commande du Guide fi scal FGTB dès aujourd’hui.

Il suffi t pour cela de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n° 878-3985901-66 avec la mention «guide fi scal» en indiquant bien votre nom

et adresse complète.

Vous recevrez votre exemplaire par la poste dès parution.

SOS déclaration!

Si vous êtes de ceux qui ne comprenez rien à rien à la déclaration, le guide ne vous sera pas d’un grand secours. Mais vous pouvez vous rendre à l’une des permanences fi sca-les qu’organisent certaines de nos régionales FGTB. Les permanences fi scales sont ou seront annoncées en page 2 de ce journal.

Fiche fi scale chômeur

Vous pouvez consulter les don-nées concernant votre dossier chômage (ai-je été payé ? Com-bien?) et imprimer un dupli-cata de fi che fi scale via notre site web www.FGTB.be (My FGTB/mon dossier chômage).Cette partie du site est sécuri-sée. Cela implique qu’il faut un lecteur de carte d’identité électronique pour y accéder, comme cela se fait pour la déclaration d’impôt Tax-on-web.

Certaines rhinites allergiques dans la liste des maladies professionnelles

Après analyse des critères européens en la ma-tière, le Conseil scientifi que du FMP a conclu qu’il était indispensable de créer en Belgique une possibilité d’indemnisation pour toutes les rhinites allergiques qui ne sont pas reprises dans d’autres rubriques déjà existantes.

En effet, de nombreux agents chimiques po-tentiellement allergisants sont déjà repris dans d’autres rubriques, sous l’intitulé général: 1.1. «Maladies professionnelles provoquées par les agents chimiques suivants».

Il n’est pas possible d’énumérer tous les agents chimiques susceptibles de déclencher une aller-gie nasale (plus de 250 répertoriés) et le cas est analogue pour l’asthme.

Sur le plan médical, rhinite allergique et asthme constituent deux entités distinctes, qui peuvent survenir de manière concomitante chez le même individu, mais aussi de façon dissociée (asthme sans rhinite ou rhinite sans asthme). Par ailleurs, la rhinite allergique professionnelle peut être le précurseur d’ un asthme professionnel.

Il a donc été décidé de subdiviser la rubrique 1.305.06 (entrée en vigueur en 2001): «Asthme provoqué par une hypersensibilité spécifi que due à des substances qui ne fi gurent pas dans d’autres rubriques».

Celle-ci a pris le code 1.305.06.01 et la nouvelle ru-brique créée porte le numéro de code 1.305.06.02: Rhinite allergique provoquée par une hypersen-sibilité spécifi que due à des substances qui ne

fi gurent pas dans d’autres rubriques;

*Arrêté royal du 28 octobre 2009 publié le 7 décembre 2009

Depuis 2010*, le Fonds des maladies professionnelles, a introduit une rubrique supplémentaire concernant les rhinites dans la liste des maladies reconnues.

© is

tock

.com

© is

tock

.com

> LIVRE

> BRUXELLES

Lutte contre la discriminationpour convictions syndicales

Le gouvernement bruxellois a adopté un projet d’ordonnance destiné à inclure les discrimina-tions liées aux convictions syn-dicales des travailleurs dans le champ de la lutte contre toutes les formes de discriminations. Le texte porte en fait sur une modifi cation de l’ordonnance du 4 septembre 2008 relative à la lutte contre la discrimination et à l’égalité de traitement en matière d’emploi.

Il fait suite a un arrêt de la Cour constitutionnelle qui avait es-timé que deux décrets wallons portant sur la lutte contre cer-taines formes de discrimination notamment en matière d’éco-nomie, d’emploi, et de forma-tion professionnelle étaient incomplets car ils ne mention-nent pas clairement la possibi-lité d’être discriminé sur base des convictions syndicales.

Elle avait ainsi annulé quel-ques articles du décret wallon du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination, et notam-ment celle, entre femmes et hommes en matière d’écono-mie, d’emploi, et de formation professionnelle, ainsi que du décret du 9 mars 2009 qui l’a modifi é, mais uniquement en ce que la conviction syndicale ne fi gure pas sur les motifs de discrimination.

Page 11: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

DOSSIER8 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

INDÉPENDANTS COMPLÉMENTAIRES

200 000 Belges travaillent encoreIls sont salariés ou fonctionnaires, mais exercent en com-plément une activité indépendante. Le soir, le week-end, pendant leurs congés... Certains envisagent de se mettre un jour «à leur compte», de manière permanente. D’autres souhaitent conserver leur emploi, considérant leur activité accessoire comme une manière d’arrondir les fi ns de mois ou de transformer un hobby en activité lucrative. Une autre manière d’envisager le travail.Qui sont les indépendants complé-mentaires? En Belgique, 200 000 personnes correspondent à cette appellation. Ils représentent 22% de la population indépendante. Un nombre perpétuellement croissant (voir tableau 1.) Pour 60% d’entre eux (cf.étude de l’UCM datant de mars 2010), l’acti-vité indépendante vient compléter un temps plein en tant que salarié ou fonctionnaire. 28% d’entre eux ont un mi-temps, et les 12% restants sont de demandeurs d’emploi. Il est en effet possible de conserver un statut d’indépendant complémen-taire, à certaines conditions, en cas de perte de l’emploi principal (article en page 5). 59% des indépendants com-plémentaires exercent leur activité secondaire dans le même secteur que leur métier principal, ou tout au moins dans un secteur proche.

Les domaines d’activités varient: professions libérales (logopède, pédicure…), activités commerciales (assurances, immobilier…), activités de service, etc. On remarque que chez les femmes, les professions libéra-les (liées aux métiers de la santé,

du paramédical), ont la cote. Chez les hommes, on se situe davantage dans des domaines commerciaux. Côté revenus, là encore, les données sont extrêmement variables, la plus grosse majorité (175 000 personnes sur un total de 200 000) enregistrant toutefois un revenu égal à zéro ou inférieur à 5000e.

Arrondir ses fi ns de mois ou… exer-cer sa passionLes motivations des indépendants complémentaires sont également très diverses. A 64 d’entre eux, ils expriment la volonté d’avoir un complément de revenu, d’arrondir des fi ns de mois parfois diffi ciles, en exerçant un second métier. Mais la seconde motivation est plus person-nelles. 37% des personnes interrogées expliquent en effet vouloir faire de leur hobby, d’un loisir, une activité lucrative. D’autres souhaitent tester un métier, avant d’éventuellement se lancer en tant qu’indépendant com-plet. Certains souhaitent parer une éventuelle perte d’emploi, gardant «une poire pour la soif». Le complémentaire, une première étape? Pas vraiment, ou pas toujours.

Tableau 1:De plus en plus nombreux...

Nature de l’activité 2004 2005 2006 2007 2008Activité principale 636.594 636.620 640.732 652.000 659.907Activité complémentaire 163.772 170.357 178.926 190.268 199.650

Activité après l’âge de la pension 59.351 60.291 60.964 62.686 64.389

TOTAL 859.717 867.268 880.622 904.954 923.946

On remarque que chez les femmes, les professions libérales (liées aux métiers de la santé, du paramédical), ont la cote. Chez les hommes, on se situe davantage dans des domaines commerciaux.

A l’heure de démarrer leur activité, 81% des indépendants complémen-taires confi ent ne pas souhaiter re-noncer à leur statut de salarié. Une fois l’activité entamée, cette propor-tion descend à 58%. Paradoxalement, le nombre de personnes qui envi-sageaient de devenir indépendant complet descend également, de 17 à 10%. 8% envisage rapidement de cesser toute activité indépendante. Les freins sont nombreux: revenus in-suffi sants, peu d’avantages sociaux, insécurité…

Le statut social de l’indépendant complémentaireSi ses revenus sont inférieurs à 1 308,17 euros, l’indépendant complé-mentaire ne paie pas de cotisations sociales, hormis un minimum de 74,68e par trimestre, mais des dispenses sont possibles. Au-delà de cette somme et jusqu’à 11 824e, il paie 5,5% de cotisations par trimestre, soit 22% par an. Le calcul se fait sur les revenus de l’année antépénultième. Si les revenus dépassent 11 824e, indépendants à titre complémentaire et principal sont logés à la même enseigne en termes de cotisations sociales.

«L’envie de faire des choses différentes»Mélanie, de Bruxelles, est graphiste et web designer. En tant que salariée dans une société, principalement, mais aussi en tant qu’indépendante complémentaire, depuis octobre 2008. La même activité certes, mais menée sur des projets différents. «J’ai choisi ce statut car cela me permet de faire des choses différentes, que je ne peux pas faire sur mon lieu de travail. Des projets plus créatifs, ou du print, choses que je ne fais pas en journée.»

Mélanie n’envisage pas forcément de passer indépendante à temps plein. «Mon idéal serait d’augmenter le volume de mon activité complémentaire, et dès lors, pourquoi pas, de passer à temps partiel en tant que salariée. Quant à devenir indépendante à temps plein, je ne sais pas. Je ne dis pas non, mais ce n’est pas quelque chose que j’envisage actuellement».

> TÉMOIGNAGE

Source Inasti

© is

tock

.com

Source = UCM

Tableau 2: Les motivations

Page 12: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 9DOSSIER

e après leurs heuresChômeur et indépendant complémentaire, c’est possible?Qui dit activité complémentaire sous-entend «métier prin-cipal». A savoir un emploi à temps plein ou temps partiel, ou encore un revenu de remplacement. Dans ces conditions, rien ne limite le temps consacré à l’activité complémentaire, où même les revenus engrangés par celle-ci. Mais que se passe-t-il si vous perdez votre emploi principal?

Les choses changent. En principe et selon plusieurs conditions, il est possible de continuer à exer-

cer votre activité complémentaire si vous êtes chômeur, tout en touchant des allocations. Les conditions sont toutefois très strictes

Voici les conditions, détaillées sur le site de l’Onem.

Pour continuer une activité exercée à titre accessoire (indépendante ou salariée) pendant le chômage, 4 conditions doivent être réunies. 1. Vous devez avoir déjà exercé cette activité accessoire, activement, du-rant la période dans laquelle vous étiez occupé comme travailleur sala-rié pendant au moins 3 mois qui pré-cèdent votre demande d’allocations. Cette période de 3 mois est prolongée par les périodes de chômage tempo-raire ou de maladie.

Si vous introduisez une demande d’allocations à l’issue d’une activité indépendante exercée à titre prin-cipal, que vous désirez continuer en tant qu’activité comme activité ac-cessoire, cette condition sera exami-née au moment où vous êtes devenu indépendant à titre principal.

Il n’est donc pas possible de com-mencer une activité accessoire pen-dant le chômage (sauf pour le chô-meur de 50 ans ou plus qui bénéfi cie de la dispense chômeur âgé ). 2. Vous devez déclarer cette activité au moment de la demande d’alloca-tions à votre organisme de paiement. Vous devez répondre oui à la ques-tion «exercez - vous une activité ac-cessoire?» indiquée sur le formulaire C1. Vous devez également compléter un formulaire C1A. Il est très impor-tant de répondre correctement et de façon précise aux questions posées sur ces deux formulaires.

En effet, si vous exercez une profes-sion accessoire sans l’avoir déclarée, vous devrez rembourser vos alloca-tions et vous serez exclu du bénéfi ce des allocations pendant plusieurs semaines. Vous pouvez également être poursuivi devant un tribunal pénal. 3. Vous ne pouvez pas exercer l’ac-tivité entre 7 heures et 18 heures pendant la semaine (du lundi au vendredi).

Vous pouvez, par contre, exercer cette

activité entre 7 heures et 18 heures le samedi et le dimanche. Dans ce cas, vous perdez une allocation par samedi ou dimanche presté (même si vous travaillez après 18 heures et/ou avant 7 heures). 4. Certaines activités sont interdi-tes.Les activités suivantes ne peuvent pas être exercées à titre accessoire pendant le chômage (même si les autres conditions sont réunies):- l’activité exercée dans une pro-

fession qui ne s’exerce qu’après 18 heures (par exemple, veilleur de nuit);

- les activités interdites par la loi du 6 avril 1960 concernant l’exécution de travaux de construction (pour de plus amples informations, veuillez consulter votre organisme de paie-ment);

- les activités:• dans une profession du secteur ho-

reca (hôtels, restaurants et débits de boissons) ou

• de l’industrie du spectacle;• de colporteur, de démarcheur (ven-

te de marchandises à domicile ou sur les

• marchés);• d’agent ou de courtier d’assuran-

ces. sauf si l’activité est de minime im-portance (il est toujours préférable de demander conseil au bureau du chômage si votre activité est de peu d’importance).

Si ces quatre conditions sont réunies, vous pouvez en principe continuer à

Les activités de démarchage, par exemple dans le domaine de la vente de contrats d’assurance, sont interdites si le travailleur perd son emploi principal. Il en va de même pour les activités de l’Horeca, ou encore les métiers du spectacle, celles-ci s’exerçant principalement en week-end, et étant diffi cilement contrôlables

exercer votre profession accessoire tout en bénéfi ciant d’allocations.Cependant, le droit aux allocations peut vous être refusé par le directeur du bureau du chômage, même pour les jours où vous n’exercez pas l’ac-tivité, si votre activité ne présente pas ou ne présente plus le caractère d’une profession accessoire notam-ment si le nombre d’heures de travail que vous y consacrez ou le montant des revenus qu’elle vous procure est trop élevé.

Que devez-vous indiquer sur votre carte de contrôle?Si votre activité est autorisée par le bureau du chômage, vous ne devez pas indiquer sur votre carte de contrôle le travail effectué pendant la semaine après 18 heures et/ou avant 7 heures.Vous devez noircir la case correspondante de votre carte de contrôle avant de commencer le travail si vous exercez cette activité:- en semaine entre 7h et 18h;- le samedi et/ou le dimanche (quelle que soit l’heure de prestation).

Quel est le montant de votre allocation?Les revenus que vous procure l’activité accessoire peuvent être cumulés avec le bénéfi ce des allocations mais dans une mesure limitée.Le montant journalier de votre allocation de chômage sera diminué de la partie du montant du revenu journalier de l’activité accessoire qui dépasse 12,41 euros. (montant indexé, valable à partir du 01.09.2008).Si vous divisez le revenu annuel global (y compris les revenus de l’activité du samedi et du dimanche) net de votre activité par 312, vous obtenez le montant journalier du revenu de cette activité. Si ce montant journalier dépasse 12,41 euros, le montant journalier de votre allocation de chômage sera diminué de la partie du revenu qui dépasse 12,41 euros. Vous devez introduire chaque année vos revenus.

Possible, oui, mais pas si simple Au service contentieux de la ré-gionale Charleroi de la FGTB, on a vu passer de nombreux dossiers concernant des indépendant com-plémentaires qui soudainement perdent leur emploi principal et souhaitent bénéfi cier d’une allo-cation de chômage. Dossiers qui parfois s’avèrent plus complexes que prévu, ainsi que nous l’explique un conseiller. «Ce qui pose problème, ce sont les métiers comme l’horeca, le démarchage. Mais cela concerne aussi les gens qui sont «gérants», car l’Onem considère qu’il s’agit d’une activité continue, pas de quelque chose qui peut unique-ment s’exercer en soirée. Or ce n’est pas toujours le cas. Certai-nes personnes sont gérants d’une société à titre administratif, pour aider leur compagnon, époux, etc. Mais l’Onem est très strict à ce sujet. Un autre souci vient du fait que, parfois, des gens ne déclarent

rien. Le tout est alors d’évaluer s’il s’agit d’une activité accessoire ou non ! Il faut savoir que, même un an après, si des revenus sont déclarés, l’Onem est en droit de ré-cupérer toutes les allocations ver-sées. Et il n’est pas garanti qu’ils calculeront exactement la diffé-rence entre revenus et chômage perçus, en vue d’une récupération partielle Bref, prudence!» Même son de cloche du côté de l’Offi ce du Droit social (ODS). «Tout ce qui est travail de week-end, ou activité qui ne peut être contrôlée facilement – l’Horeca en est le meilleur exemple – ça ne passe pas. Mais ça fait partie de l’arrêté relatif aux activités autorisées. Mais parfois, c’est moins évident. J’ai eu le cas d’un dessinateur de BD qui touchait en complémentaire des royalties sur des œuvres vieilles de vingt ans, qui a eu des soucis pour obtenir ses allocations.»

© is

tock

.com

Page 13: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

10 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Ne restez pas à la maison le 13 juinAinsi donc nous irons voter le 13 juin. Des élections démocratiques auxquelles vous devez participer. Non pas parce qu’elles sont obli-gatoires, mais parce que c’est votre devoir. Un devoir et un droit.

L’irritation est grande de voir qu’une question communautaire a fait tomber le gouvernement en pleine période de crise. C’est très compréhensible. Mais il y a aussi de nombreuses personnes qui veulent soulager leur mécontentement en tournant le dos à la politique. En n’allant pas voter donc. Et ce n’est certainement pas le bon choix. Ceux qui invitent à bouder font preuve d’une intolé-rable légèreté. Sous des airs populaires, c’est dangereux. Car vous vous réduisez vous-même au silence, juste au moment où vous avez l’occasion et le droit de dire que notre pays doit être gouverné autrement et mieux.

Ne pas voter signifi e rester impuissant sur la touche. La démocratie est bien trop importante pour ne rien en faire. Posez la question aux gens qui vivent dans des pays où les droits démocratiques n’exis-tent pas et qui doivent se battre contre l’arbitraire et l’exploitation. N’oublions pas non plus que chez nous, des gens ont fait grève et ont manifesté durant des dizaines d’années avant que chacun n’obtienne le droit de vote. Beaucoup de gens y ont laissé la vie, des travailleurs qui ne voulaient plus rester sur la touche, sans aucun pouvoir. Sans la généralisation du droit de vote, les travailleurs n’auraient aujourd’hui aucun droit ni aucune protection sociale. C’est pour cette raison que le droit de vote est également un devoir.

Chaque jour, le gouffre entre les pauvres et les riches grandit. La pau-vreté existe même chez les travailleurs actifs. Si les partis de droites obtiennent le pouvoir, cela ne changera rien, bien au contraire. Nous avons besoin d’une autre politique et cela n’est possible qu’avec des partis socialistes et de gauche forts. Plus d’emplois de qualité pour les travailleurs, une meilleure pension légale pour ceux qui ont fi ni leur carrière, une répartition équitable de la richesse pour éradiquer la pauvreté, c’est la mission que le Parti Socialiste et le SP.a, ainsi que tous les partis politiques verts et progressistes doivent prendre à cœur. Ils doivent recevoir notre soutien pour réaliser un programme social énergique.

Plus les élections renforceront la gauche politique, plus il y aura de place pour la politique sociale et économique que la FGTB défend. Plus le Parti Socialiste et le SP.a seront renforcés, plus ils pèseront sur les décisions politiques de ce pays s’ils prennent des responsa-bilités au gouvernement.

Ne vous mettez pas une muselière en restant à la maison le 13 juin. Utilisez votre voix pour renforcer les partis socialistes et progres-sistes au parlement.

10 mai 2010

Les travailleurs font-ils confi ance aux syndicats?Notre série d’articles sur le futur du mouvement syndical se poursuit jusqu’à l’été. Dans les prochains numéros, nous vous proposerons des textes intéressants issus du livre «Perspectives pour le syndicat de demain». La Centrale Générale de la FGTB veut entendre les avis et les nouvelles idées des travailleurs. Qu’est-ce qui doit changer dans les syndicats et comment? Ou par exemple cette question: les syndicats sont-ils crédibles?

Une idée assez répandue est que les syndicats n’ont pas les faveurs de l’opinion publique. Mais est-ce cor-rect? Dans notre pays, 3 millions de travailleurs sont affi liés à un syn-dicat. La FGTB compte 1.400.000 membres. Tous ces gens sont-ils affi liés à un syndicat parce qu’ils n’en ont pas une haute estime? Ca cloche. Un texte du livre «Pers-pectives pour le syndicat de de-main» apporte un autre éclairage à cette question. Il s’agit du texte de Guy Van Gyes, un collaborateur de l’Institut Supérieur du Travail de Leuven.

Qu’en est-il de la légitimité des syndicats? Quelle vision l’exté-rieur a-t-il de ces syndicats? Et surtout, quel soutien les syndi-cats reçoivent-ils des travailleurs? Des grandes enquêtes d’opinion ont été menées sur ces thèmes. Les résultats viennent de Flandre mais ils donnent une bonne image générale. Ainsi, ils montrent que 3 travailleurs sur 4 font confi ance aux syndicats. Qu’ils trouvent leur rôle important ainsi que la parti-cipation aux élections sociales. La participation se situe autour des 80%, même si on enregistre un léger recul, cela reste un taux de participation très élevé pour des élections non obligatoire.

Qui s’affi lie au syndicat?

Il est aussi très intéressant de sa-voir qui s’affi lie auprès d’un syn-dicat. Dans tous les cas, le taux de syndicalisation en Belgique est le plus haut d’Europe, deux fois plus

élevé qu’aux Pays-Bas et quatre fois plus qu’en France. Toutes les tranches d’âge sont représentées de manière égale. Ce qui contredit l’affi rmation selon laquelle les jeu-nes tournent le dos aux syndicats. Il y a bien de grandes différences lorsque l’on regarde la formation et la profession. Pour les cadres su-périeurs, 33% des travailleurs sont syndiqués, pour les ouvriers quali-fi és, on passe à 60%. 49% pour les employés et 67% pour les ouvriers non qualifi és. Les travailleurs apprécient aussi beaucoup le fait que les syndicats soient avec eux sur le terrain, qu’il y ait autant de délégués près d’eux. Et quel pouvoir les syndicats ont-ils sur les conditions de travail? Nos conventions collectives de travail en donnent une bonne image. Dans notre pays, 9 travailleurs sur 10 bénéfi cient des conditions d’une CCT. En Allemagne par exemple ils ne sont que 6 sur 10.

Mais les chiffres ne disent pas tout. Ils montrent d’ailleurs qu’au cours des dernières années, il n’y a pas eu d’avancées. Et stagner, c’est reculer constate l’auteur. Il y a de nouvelles tendances auxquelles les syndicats doivent s’adapter et Guy Van Gyes en cite quatre.

Un slogan accrocheur

Les syndicats doivent accorder une attention particulière aux outsi-ders sur le marché du travail. Les travailleurs temporaires, peu quali-fi és, les migrants. Ils ont beaucoup

de diffi cultés au niveau du salaire, de la protection, de la sécurité et de la formation. Les syndicats ne doivent pas uniquement faire quel-que chose pour eux, mais aussi et surtout faire quelque chose avec eux.

Les syndicats doivent aussi tenir compte de la grande mobilité sur le marché du travail actuel. Les travailleurs changent beaucoup plus rapidement de fonction, ils sont éjectés et doivent chercher un autre emploi ou optent eux-mêmes pour une pause. Mais tout le monde s’accommode-t-il de ces carrières «bricolées»? L’auteur pen-se que les syndicats doivent veiller au soutien et à l’accompagnement des travailleurs.

Comme troisième point de prio-rité, Guy Van Gyes indique que les puissances de notre monde ne se situent plus au niveau national mais bien international. Les syn-dicats s’organisent bien au niveau européen et international, mais il reste du pain sur la planche avant d’arriver à mener des combats so-ciaux avec succès, main dans la main, par-delà les frontières.

Enfi n pour fi nir, selon Guy Van Gyes, le syndicat a besoin de nou-veaux thèmes de lutte. Avec des slogans accrocheurs qui font avan-cer les nouvelles idées socio-écono-miques. Le combat pour «un salaire minimum européen» constitue par exemple une idée accrocheuse.

Mais peut-être avez-vous d’autres nouvelles idées sur le futur du mouvement syndical? Faites-les connaître et entrez dans le débat sur le syndicat de demain. Parta-gez votre opinion sur le site www.accg.be.

«La légitimité syndicale belge: The-re’s no place like home» est le titre du texte de Guy Van Gyes dont nous parlons ici. Vous le retrouve-rez dans le livre «Perspectives pour le syndicat de demain». Disponible dans votre section régionale de la Centrale Générale de la FGTB.

> PERSPECTIVES POUR LE SYNDICAT DE DEMAIN

> NOUVELLE SECRÉTAIRE FÉDÉRALE CG

Klavdija Cibej, plus que jamais au service des travailleursKlavdija, vous êtes la deuxième femme à entrer au secrétariat fédéral de la Centrale Générale, qu’est-ce que ça représente pour vous?

C’est avant tout un geste fort envers toutes les femmes actives dans no-tre syndicat socialiste. Nous avons un avis et un rôle à jouer au sein de la FGTB. Les mentalités chan-gent, et en tant que femme, je ne peux que m’en réjouir. Mais à côté de cela, je pense que l’implication des femmes à tous les niveaux de notre syndicat et de la société de manière plus générale ne peut qu’être positive.

En tant que Secrétaire Fédérale, vous avez en charge les secteurs du gardiennage, de la production du papier, de la transformation

du papier et du carton, de la ré-cupération du papier, de la récu-pération de produits divers, de la coiffure, du fi tness et des soins de beauté. Quelle expérience avez-vous au sein de la Centrale Générale?

Je travaille pour la Centrale Géné-rale depuis 14 ans. Durant toutes ces années, j’ai exercé diverses fonctions. J’ai notamment été col-laboratrice sectorielle pour diffé-rents secteurs de la CG, ce qui fait que je connais la réalité du terrain d’assez près. J’ai également coor-donné avec l’équipe de la CG la campagne des dernières élections sociales. Plus près de nous, j’ai orga-nisé les débats autour du futur de notre syndicat. Je pense que cette expérience me permet d’avoir un point de vue global qui me sera

très utile pour l’exercice de mes nouvelles fonctions.

Etre Secrétaire Fédérale, c’est une fonction lourde de responsabili-tés. Qu’est-ce qui vous motive?

Vous savez, je pense que travailler dans un syndicat, à n’importe quel niveau, c’est beaucoup plus que faire simplement son «boulot». Si on ne le fait pas avec ses tripes, on n’arrive à rien. C’est ce que je fais depuis 14 ans déjà et je ne compte pas m’arrêter. Mon rôle a toujours été de défendre avant tout les in-térêts des travailleurs, c’est ce qui me guidera encore pour le futur. Je veux exercer la mission qui m’est aujourd’hui confi ée avec passion, responsabilité et respect. Aucun doute qu’elle respectera sa promesse. Nous lui souhaitons

Le 26 avril dernier Klavdija Cibej a été élue comme Secrétaire Fédé-rale au sein de la Centrale Géné-rale de la FGTB. Klavdija habite la région du Centre et est active au sein de la Centrale Générale de-puis 1996. Cette trentenaire dyna-mique est également la maman d’un petit garçon de 3 ans. Mais qu’est-ce qui motive Klavdija et comment conçoit-elle la mission qui lui est aujourd’hui confi ée? Nous lui avons demandé de ré-pondre à quelques questions afi n de mieux faire connaissance.

bonne chance dans ses nouvelles fonctions.

Klavdija Cibej, la nouvelle Secrétaire Fédérale à la CG: «Je suis là avant tout pour défendre les intérêts des travailleurs. Un confl it comme celui de Cartomills est un bel exemple des défi s qui m’attendent».

Page 14: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 11

> FERMETURE DE CARTOMILLS

Recticel augmente les dividendes des actionnairesLes syndicats veulent que les investissements soient prioritairesLe fabricant de caoutchouc Recticel veut augmenter considérablement les dividendes accordés aux actionnaires. Aujourd’hui, alors que tous les moyens devraient être consacrés aux investissements. C’est une gifle pour les travailleurs. Et le énième exemple d’une entreprise qui empoche ses bénéfices au lieu de les utiliser pour entreprendre et améliorer l’emploi.

Mardi 11 mai les actionnaires de Recticel ont appris que leurs di-videndes seraient supérieurs de 50% par rapport à ce qu’ils ont reçu l’année dernière. C’est un choix qui met en colère les travailleurs et les syndicats. Une action a été menée en front commun syndical au début de l’assemblée des ac-tionnaires. Il était demandé aux actionnaires de ne pas accepter l’augmentation des dividendes et de donner à la place priorité aux investissements.

Et les investissements sont plus que nécessaires. La situation ac-tuelle n’est pas facile pour Recti-

cel. L’industrie automobile est un client important et vu que celui-ci a des diffi cultés, Recticel en a aussi. Pourtant la société a malgré tout enregistré un bénéfi ce important. Mais ce bénéfi ce ne vient pas d’une bonne situation mais essentielle-ment des économies considérables réalisées. Les investissements et les coûts ont été réduits et un certain nombre d’activités rentables ont été vendues. Voilà qui explique le beau résultat.

Les travailleurs paient les consé-quences des économies. L’année dernière des restructurations ont été réalisées sur différents sites

européens. Ce qui a entrainé la sup-pression de 617 emplois. Et ce n’est pas tout. Récemment 110 emplois ont été supprimés sur le site de Wetteren. A Massevaux 79 emplois sont menacés par la vente de la fi liale Cofel.

Pour assurer le futur de la société et maintenir l’emploi, des inves-tissements importants sont né-cessaires. On pourrait s’attendre à ce que tous les moyens soient injectés dans ce sens. Mais non, la rétribution des actionnaires est considérée comme plus im-portante. C’est un raisonnement erroné, on ne pense qu’aux inves-tissements à court terme. Car si Recticel ne donne pas priorité aux investissements, ce bénéfi ce sera mis en danger. Et si les bénéfi ces diminuent, les actions et les divi-dendes vont eux aussi diminuer. Pas vraiment de belles perspectives pour les actionnaires. Et pourtant ils ne s’en soucient guère. Si la si-tuation s’aggrave l’année prochai-ne, on pourra toujours supprimer d’autres emplois, cela réduira les

coûts et rendra l’entreprise à nou-veau rentable.

Ce n’est pas de l’entrepreneuriat, c’est l’appât du gain. Les travailleurs paient l’addition et c’est intoléra-

ble. Recticel doit aujourd’hui don-ner priorité aux investissements, une augmentation des dividendes est totalement déplacée.

Des travailleurs licenciés, des familles anéantiesPour les médias, lorsqu’une entreprise ferme, cela se limite en général à quelques lignes. Voire un peu plus si le sujet est assez croustillant. Trop souvent, on oublie que derrière une fermeture se cachent non seulement les travailleurs qui perdent leur emploi, mais aussi leur famille qui du jour au lendemain doivent apprendre à vivre autrement. Elles s’appellent Daphné, Dorine ou Virginie, elles sont les compagnes de travailleurs de Cartomills et la fermeture, c’est au quotidien qu’elles la vivent.

Virginie est la compagne de Geof-frey Dereppe. Geoffrey travaille de-puis 12 ans chez Cartomills,. Le plus dur à encaisser pour les travailleurs, c’est selon Virginie le fait que la boîte faisait des bénéfi ces. «Peu de temps avant l’annonce de la ferme-ture, la direction était même venue féliciter les travailleurs et leur oc-troyer une prime à la production. C’est dire si on est tous tombé de haut. Aujourd’hui, nous sommes là pour les soutenir et les aider à se battre. Une chose est sûre, ils ne sont pas résignés. Ils sont prêts à se battre jusqu’au bout».

Dorine est l’épouse de Christophe Hayon. Lui aussi travaille chez Car-tomills depuis 12 ans. Si elle est là à ses côtés, c’est pour le soutenir. Elle nous raconte «A la maison, c’est la catastrophe. La seule chose de positive, c’est que la fermeture aura au moins permis de resserrer les liens entre les travailleurs. Mais à côté de cela, l’avenir nous fait peur. On espère bien entendu qu’il va retrouver du travail rapidement, mais dans le contexte actuel de crise, on a peur. C’est pour cette raison que les travailleurs vont se battre jusqu’au bout afi n d’obtenir une prime décente qui nous per-mettra de tenir fi nancièrement».

Daphné est la compagne de Mary Jean-Luc, il travaille chez Cartomills depuis 30 ans. «Une fermeture se vit toujours mal. Il y a les enfants, la famille à nourrir, la maison à payer. D’un seul coup, on envisage notre avenir au jour le jour. Nous avons trois enfants, de 9, 16 et 18 ans. Les trois sont donc encore aux études. Et pour couronner le tout, je ne travaille pas et nous avons un prêt hypothécaire. C’est donc très dur. Le plus triste, c’est de voir les enfants se tracasser pour leur papa. C’est toute notre famille qui souffre en silence. C’est dur à vivre pour une épouse».

Jusqu’à présent, les négociations du plan social n’ont pas encore abouti, la direction jouant au chat et à la souris. Alors que le 1er mai, elle avait accepté des bases de dis-cussions après de longues négocia-tions, elle est revenue sur ses posi-tions affi rmant que celle-ci avaient été obtenues sous la contrainte. Une version que rejette énergique-ment la FGTB et qui ne satisfait pas les travailleurs de Cartomills. Une chose est sûre: nous ne baisserons pas les bras et la FGTB défendra les intérêts des travailleurs jusqu’à la fi n des négociations.

Les militants syndicaux devant le siège central de Recticel. En avant-plan les trois délégués du front commun syndical, à droite David Lucas de la Centrale Générale.

Daphné: «Le plus dur, c’est de

voir les enfants se tracasser

pour leur papa».

Dorine: «L’avenir nous fait peur, sur-tout dans le contexte actuel de crise».

Virginie: «Quand la fermeture a

été annoncée, nous sommes tous

tombés de haut, rien de laissait

présager une telle issue. C’est

encore plus dur à encaisser dans

de telles circonstances».

Page 15: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

MÉTAL12 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

Sapa: les «non ferreux» vers la sortie de crise?Anciennement Aleurope ou en-core Reynolds Aluminium, la so-ciété Sapa RC Profi les implantée dans le zoning de Ghlin (Mons) est la seule entreprise du secteur des métaux non ferreux de la province du Hainaut.

En l’espace de quatre ans, Sapa, qui occupe 200 personnes (dont 188 ouvriers), a connu quatre directions différentes et trois restructurations. Dernièrement, 7 employés ont été licenciés. Malgré un lourd pas-sif social (faillites, changements de noms,…), l’avenir semble très prometteur. En effet, deux inves-tissements primordiaux laissent présager d’excellentes perspectives à long terme pour le site. 800.000 euros ont été investis dans une machine permettant d’usiner de très grandes longueurs de pièces en aluminium (25 mètres). Les produits fi nis sont destinés aux secteurs fer-roviaire et naval.

Une nouvelle presse de 4,5 millions d’euros sera également installée début décembre et mise en service à la mi-janvier 2011. Ce projet a été concrétisé grâce aux arguments portés par la MWB-FGTB. Comme nous le confi rme Michel Pische-tola, président de la délégation, «nous avons convaincu la direction qu’elle allait récupérer plus de 3,5 millions d’euros de coûts logisti-ques si elle investissait dans un nouvel outil».

Depuis plusieurs années, des pro-duits semi-fi nis en provenance de Lichtervelde (2ème implantation du groupe en Belgique) étaient ache-minés par camion jusqu’à Ghlin. La nouvelle presse mettra un point d’arrêt à ces coûts de transport pro-hibitifs. La deuxième conséquence, qui n’est pas la moindre, est l’im-pact positif sur l’environnement engendré par la diminution des déplacements routiers.

Cependant, tout n’est pas rose chez Sapa: 20% des travailleurs sont en-core en chômage économique. Ce taux a grimpé jusque 40% au plus fort de la crise. Cette crise engendre également des conséquences inat-tendues: «Le stress lié à la crainte du lendemain fait des ravages au sein des travailleurs», affi rme Mi-chel. «Les ouvriers sont débousso-lés. Nous avons eu 8 accidents du travail en 4 mois alors qu’il n’y en avait eu que 5 sur toute l’année dernière».

L’équipe syndicale MWB-FGTB craint que la crise économique fasse encore des dégâts très pro-chainement. «Les travailleurs, qui totalisent quelquefois plus de 100 jours de chômage économi-que, vont devoir rembourser de très grosses sommes aux impôts. Beaucoup ne s’y sont pas préparés et les prochains mois seront très diffi ciles. Ils seront à nouveau vic-times d’une crise dont ils ne sont pas responsables».

L’engagement syndical de Michel et de son équipe est sans faille. Même si historiquement, le bastion des non ferreux à Ghlin a toujours été sous la coupe de la CSC, la déléga-tion MWB-FGTB s’emploie tous les jours à faire changer les choses. «Les travailleurs ont une attitude paradoxale. Ils sont conscients que la FGTB est à la base d’énormément de changements positifs dans l’en-treprise. Ils nous le disent d’ailleurs dans l’atelier mais ça ne se traduit pas dans les faits», confi rme Mi-chel Pischetola. Le dynamisme et la détermination des délégués MWB-FGTB sont tels qu’à coup sûr les tra-vailleurs en tiendront compte lors des prochaines élections sociales et feront le seul bon choix pour leur avenir en rejoignant la FGTB.

Une banque publique régionale. Tout de suite!Le cœur du système capitaliste fond. Comme un réacteur nucléaire pris dans une réaction en chaîne... Certains tirent toujours les mar-rons du feu. D’autres nous fatiguent avec leurs salades de «fi n de crise». Que se passe-t-il en fait? La méfi ance grandit à nouveau dans les échanges interbancaires et la fi nance mondiale. Ce qui s’est passé en 2008 avec les «subprimes» se reproduit avec les titres de la dette grecque. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’économie productive va repasser à la caisse. Comment en sommes-nous revenus au point de départ, à un autre krach? En ne changeant rien... Pour sauver les banques, les Etats ont dû douiller. Les pouvoirs pu-blics se sont donc considérablement endettés. Les spéculateurs qui ont fait crouler les détenteurs de la dette des ménages américains visent maintenant les détenteurs des dettes publiques européen-nes. Et cela, alors même que les comptes des banques n’ont pas été totalement nettoyés des actifs toxiques immobiliers. Alors que les faillites bancaires sont toujours d’actualité aux USA. Alors que les gourous de cette sinistre farce ont renoué avec les politiques de «bonus». Alors que se forment de nouvelles bulles spéculatives dans les échanges avec les pays émergents, dans la hausse des cours de bourses asiatiques, dans les prix des matières premières... Dans l’œil du cyclone, la Grèce est accusée de tous les maux. Cor-ruption. Comptabilité foireuse. Dépenses publiques pharaoniques. Les accusations volent bas. La dette grecque ne représente pourtant qu’un peu plus d’1% du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro... Le Gouvernement est pris à la gorge. Les «marchés» lui dictent les voies de la rigueur, de l’austérité, du bain de sang social... S’il ne s’y résout pas, ce sera pire? Un pays tout entier en est réduit à la mendicité internationale. «Ce n’est pas nous qui avons perdu l’argent qu’on veut nous prendre», disent les révoltés grecs. Ce sont les banques qui vivent au-dessus de leurs moyens! «Pour sauver l’euro», l’Europe se mobilise. Parce qu’elle a été mal construite par des libéraux inconscients, les institutions fi nancières se préparent une fois encore à rafl er le magot. Elles vont prêter aux Etats «solidaires» du gouvernement grec à des taux très supérieurs à ceux avec lesquels elles empruntent... à la Banque centrale euro-péenne. Ces pays prendront aussi une marge au passage. Ceci est possible simplement parce que les traités n’autorisent pas la BCE à prêter directement aux Etats en diffi culté. Voilà à quoi nous a conduit le dogmatisme des libéraux européens: doter la fonction bancaire d’une rapacité prédatrice et charognarde... Des réformes de structure s’imposent. Au premier rang de celles-ci, la constitution immédiate d’une banque publique régionale. Pour développer une fi nance éthique et responsable. Pour garantir à la population des «produits» de... service public. Pour servir le développement régional et la production de richesse au départ des entreprises. Et pas pour les tuer! Dans la confi guration actuelle, seule une banque publique régionale contrôlée par les interlocuteurs sociaux est, à court terme, à même de réaliser ces ambitions minimales.

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB

Michel PISCHETOLA, président de la délégation MWB-FGTB.

Un réseau syndical mondial chez CaterpillarBel exemple de solidarité syndicale internationale: des délégations des quatre coins du monde se sont réunies à Caterpillar Grenoble (France), les 28 et 29 avril derniers. La FGTB y était dignement repré-sentée par le Setca et les Métallos MWB. Voir en page 15!

D’autres infos prochainement sur www.metallos.be

Grève générale en Grèce: «Nous ne paierons pas leur crise!»Les travailleurs grecs se sont mo-bilisés avec force le 5 mai dernier contre le plan d’austérité drastique que veut leur imposer le gouverne-ment pour pouvoir bénéfi cier de «l’aide fi nancière» internationale. En échange de ce «soutien», la po-pulation, pourtant déjà frappée par une crise catastrophique, est tenue de se soumettre à des reculs sociaux sans précédent pour rem-bourser ces fonds et réduire le dé-fi cit de l’Etat. Au prix de sacrifi ces insensés et insupportables.

Citons notamment:

- Réduction des salaires des fonc-tionnaires de 15%.

- Gel des salaires et des retraites de la Fonction publique pendant 5 ans.

- Non remplacement de 4 départs à la retraite sur 5 dans la Fonction publique.

- Suppression de l’équivalent de 2 mois de salaires pour les fonc-tionnaires.

- Augmentation de la TVA de 19 à 23%.

- L’âge légal de départ à la retraite

est porté pour les hommes à 67 ans et pour les femmes de 60 à 65 ans d’ici 2013.

- Réduction des dépenses publi-ques (santé, éducation…) de 1, 5 milliards d’euros.

- Privatisations annoncées dans les transports, l’énergie et certaines professions réservées à l’Etat.

- Libéralisation des licenciements dans le secteur privé.

Il s’agit donc moins d’une «aide fi nancière» à la Grèce que d’un vé-ritable «plan d’ajustement structu-rel» du même ordre que ceux que les institutions fi nancières inter-nationales imposent aux pays du Tiers-Monde asphyxiés par une dette scélérate. En pratique, il s’agit de mettre la société grecque sous tutelle.

Pour les travailleurs et la population en général, ces mesures d’austérité libérale sont tout simplement inac-ceptables. Elles s’inscrivent dans une logique qui risque de frapper, demain, les populations d’Espagne, du Portugal ou d’Irlande: la logique des spéculateurs et des créanciers

internationaux, qui prennent ap-pui sur la dette publique pour faire payer la crise aux travailleurs et s’enrichir sur leur dos.

Les «marchés» qu’il faudrait «rassurer», pour reprendre l’ex-pression trompeuse ânonnée en boucle par les médias, ce sont eux. N’est-il pas évident, après deux années de crise profonde, qu’il est urgent non pas de les «rassurer», mais de les désarmer?(1)

La MWB-FGTB, au même titre que d’autres organisations syndicales européennes, tient donc à mani-fester son soutien aux travailleurs grecs. En Grèce comme ailleurs, ce n’est pas aux peuples de payer la crise et les dégâts du système capitaliste!

Note:1. Ce que soulignait déjà Ignacio Ramonet, directeur du mensuel français Le Monde diplomatique, dans un éditorial de décembre 1997 : «Le désarmement du pouvoir fi nancier doit devenir un chantier civique majeur si l’on veut éviter que le monde du siècle à venir ne se transforme en une jungle où les prédateurs feront la loi.»

> POINT DE VUE

Page 16: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Quels systèmes de prépension sont d’application dans votre secteur?L’édition précédente de Syndicats reprenait les systèmes de prépension qui sont d’application dans les secteurs du textile, de la confection, de l’entretien du textile et du diamant. Voici les systèmes de prépension qui sont valables pour les secteurs de la préparation du lin, de la récupération du textile et du jute.

IndexationPréparation du lin

Les salaires du secteur de la préparation du lin augmentent de 0,0372 euro à partir du 3 mai 2010 suite à une indexation. Voici les nouveaux barèmes:

Groupe salarial Fonction SalaireDoubleéquipe + 8,41%

Equipede nuit

+ 31,60%

Groupe 1 Salairede base

Teillage fi bre courte/pâtésTeillage pailles de linConduire la ligne feutreConduire presse balles

11,1269 12,0627 14,6430

Groupe 2

Base+ 2%

Conduire la peigneuse/opérateurConduire les cardes/cardes-briseusesConduire les bancs d’étirage/bancs d’étirage mé-lange de couleursConduire bobinoirs semi-automatiqueConduire machine peignageApporter des ballesConduire les bancs à brochesConduire bobinoirs manuellement

11,3494 12,3039 14,9358

Groupe 3 Base+ 3%

Conduire mélangeursConduire l’effi locheuseConduire bobinoirs automatiqueConduire chariot élévateurSéchage bobines d’alimentationConduire open-endConduire ligne feutre (responsable de proces-sus)

11,4607 12,4245 15,0823

Groupe 4

Base+ 10%

MagasinierFilage au secFilage au mouillé

12,2396 13,2690 16,1073

Groupe 5 Base+ 15%

Régler machines/mécanicienEntretien général électricitéEntretien général mécanique

12,7959 13,8720 16,8394

Groupe 6

Base+20%

Contremaître (personnel de maîtrise) 13,3523 14,4752 17,5716

Maîtres-tailleurs

Les salaires dans le secteur des maîtres-tailleurs augmentent également de 2% à partir du 1er mai 2010. Les nouveaux barèmes sont les suivants:

Niveau 1 Aides et fi nisseurs(euses) e 10,1728

Niveau 1 bis Aides et fi nisseurs (euses) avec 3 ans d’ancienneté

e 10,6748

Niveau 2 Ouvriers et ouvrières (les assistants)

e 11,2321

Niveau 3 Travailleurs et travailleuses qualifi és

e 11,9775

Niveau 4 Travailleurs et travailleuses bien qualifi és (d’élite)

e 12,3516

Niveau 5 Travailleur et travailleuse de taille

e 12,7256

Renseignez-vous auprès de votre secrétaire de section si vous pensez entrer en considération pour un de ces systèmes de prépension. Vous trouverez l’adresse du secrétariat de section de votre région sur www.fgtbtvd.be.

Préparation du lin (S.C.P. 120.02) Récupération du textile (S.C.P. 142.02)

Jute(S.C.P. 120.03)

Prépension légale à partir de 60 ans • 60 ans• carrière: 30 ans (hommes) et 26 ans (femmes)• ancienneté conventionnelle: soit 15 ans dans

la préparation du lin et/ou le textile, la bonne-terie, l’habillement, la confection, soit 5 ans au cours des 10 dernières années dans les secteurs précités dont au moins 1 an au cours des 2 der-nières années

• valable jusqu’au 30/06/2011

• 60 ans• carrière: 30 ans (hommes) et 26 ans (femmes)• ancienneté conventionnelle: soit 15 ans dans une

ou plusieurs entreprises du jute, soit 5 ans dans une ou plusieurs entreprises du jute au cours des 10 dernières années dont au moins 1 an au cours des 2 dernières années

• valable jusqu’au 31/12/2010

Prépension conventionnelle à partir de 58 ans

• 58 ans• carrière: 37 ans (hommes) et 33 ans (femmes)• ancienneté conventionnelle: soit 15 ans dans la

préparation du lin et/ou le textile, la bonnete-rie, l’habillement et la confection, soit 5 ans au cours des 10 dernières années dans les secteurs précités, dont au moins 1 an au cours des 2 der-nières années

• valable jusqu’au 30/06/2011

• 58 ans• carrière: 37 ans (hommes) et 33 ans (femmes)• ancienneté conventionnelle: 3 ans précédant

la prépension• valable jusqu’au 30/06/2011

• 58 ans• carrière: 37 ans (hommes) et 33 ans (femmes)• ancienneté conventionnelle: soit 15 ans dans une

ou plusieurs entreprises du jute, soit 5 ans dans une ou plusieurs entreprises du jute au cours des 10 dernières années dont au moins 1 an au cours des 2 dernières années

• valable jusqu’au 31/12/2012

Prépension à partir de 58 ans «métiers lourds» (= occupé en double équipe ou travail de nuit)Prépension à partir de 58 ans «travailleur ayant des problèmes physiques sérieux»

• 58 ans entre le 01/01/2010 et le 31/12/2012• carrière: 35 ans• problèmes physiques causés entièrement ou par-

tiellement par le travail et compliquant l’exercice de la profession

• disposer d’une attestation délivrée par le Fonds des Accidents du Travail

• valable jusqu’au 31/12/2012

• 58 ans entre le 01/01/2010 et le 31/12/2012• carrière: 35 ans• problèmes physiques causés entièrement ou par-

tiellement par le travail et compliquant l’exercice de la profession

• disposer d’une attestation délivrée par le Fonds des Accidents du Travail

• valable jusqu’au 31/12/2012

• 58 ans entre le 01/01/2010 et le 31/12/2012• carrière: 35 ans• problèmes physiques causés entièrement ou par-

tiellement par le travail et compliquant l’exercice de la profession

• disposer d’une attestation délivrée par le Fonds des Accidents du Travail

• valable jusqu’au 31/12/2012Prépension à partir de 56 ans «prestations de nuit»

• 56 ans• carrière: 33 ans ou jours assimilés• 20 ans de travail avec prestations de nuit (ré-

gime à 3 équipes, le semi et le full continu et les équipes-relais)

• ancienneté sectorielle: voir prépension conven-tionnelle à partir de 58 ans

• valable jusqu’au 31/12/2010

• 56 ans• carrière: 33 ans ou jours assimilés• 20 ans de travail avec prestations de nuit (ré-

gime à 3 équipes, le semi et le full continu et les équipes-relais)

• ancienneté sectorielle: voir prépension conven-tionnelle à partir de 58 ans

• valable jusqu’au 31/12/2010Prépension à partir de 56 ans «longue carrière» (40 ans)

• 56 ans• carrière : 40 ans• pouvoir prouver 78 jours de prestations effectives

(sous régime ONSS) ou comme apprenti avant le 1er septembre 1983, avant l’âge de 17 ans

• ancienneté conventionnelle: voir prépension conventionnelle à partir de 58 ans

• valable jusqu’au 31/12/2010

• 56 ans• carrière: 40 ans• pouvoir prouver 78 jours de prestations effectives

(sous régime ONSS) ou comme apprenti avant le 1er septembre 1983, avant l’âge de 17 ans

• ancienneté conventionnelle: voir prépension conventionnelle à partir de 58 ans

• valable jusqu’au 31/12/2010

• 56 ans• carrière: 40 ans• pouvoir prouver 78 jours de prestations effectives

(sous régime ONSS) ou comme apprenti avant le 1er septembre 1983, avant l’âge de 17 ans

• ancienneté conventionnelle: voir prépension conventionnelle à partir de 58 ans

• valable jusqu’au 31/12/2010Prépension à mi-temps • 56 ans

• carrière: 25 ans• droit aux allocations de chômage• avoir travaillé à temps plein dans la même

entreprise au cours des 12 mois précédant la prépension

• accord écrit avec l’employeur pour réduire de moitié les prestations

• valable jusqu’au 31/12/2010

• 55 ans• carrière: 25 ans• droit aux allocations de chômage• avoir travaillé à temps plein dans la même

entreprise au cours des 12 mois précédant la prépension

• accord écrit avec l’employeur pour réduire de moitié les prestations

• valable jusqu’au 31/12/2010

• 56 ans• carrière: 25 ans• droit aux allocation de chômage• avoir travaillé à temps plein dans la même

entreprise au cours des 12 mois précédant la prépension

• accord écrit avec l’employeur pour réduire de moitié les prestations

• valable jusqu’au 31/12/2010

Le 5 avril 2010, le groupe sectoriel du diamant s’est rendu à Idar-Obers-tein pour un voyage d’étude de trois jours. Idar-Oberstein est le centre de l’exploitation et de la taille de pierres précieuses en Allemagne. Le groupe sectoriel du diamant a visité e.a. la mine de pierres précieuses Steinkaulenberg et un atelier de taille de pierres précieuses.

Le groupe sectoriel du diamant en voyage d’étude à Idar-Oberstein

Page 17: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

Quelle viande avons-nous dans la cuve?

Depuis aussi loin que l’on peut re-monter «la viande» n’a jamais eu bonne réputation. Déjà du temps de Napoléon, il existait un arrêté ordonnant l’abattage après le cou-cher du soleil de manière à pouvoir voir «quelle viande se trouve dans la cuve».Durant la crise de la dioxine, les prévisions étaient particulière-ment sombres pour le secteur. Dix ans plus tard, pas mal de progrès a été réalisé, notamment en matière de traçabilité, mesures environ-nementales et la mise sur pied de l’AFSCA (Agence Fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) qui veille activement depuis l’an-née 2000 au respect des mesures d’hygiène de manière à ce que le consommateur ait davantage de garanties quant à la provenance et la santé de son steak ou chipo-lata.

Notre modèle social est mis sous pression

La viande, tout comme d’autres produits alimentaires, n’est plus un produit local depuis longtemps. Les entreprises belges ont générale-ment encore une tradition familia-le alors que dans les pays étrangers ce sont de grandes multinationales qui sont actives. C’est également le cas en Europe. D’une part, on a ouvert les frontières et tous les citoyens européens peuvent aller travailler n’importe où. D’autre part, l’Europe n’a déclaré la force obligatoire pour aucune norme sociale. C’est de cette façon que l’Allemagne, où il n’existe pas de salaires minimums dans le sec-teur, prend une part importante du travail des autres pays par le dumping social. Désosser un porc coûte à nos voisins de l’est 10,00e de l’heure alors qu’en Belgique cela revient à 27,00e. Le travail est donc effectué par les gens de l’Europe de l’Est pour 3 à 5e net/heure.

Il est inacceptable que les ouvriers, quelle que soit leur origine, soient exploités parce que l’Europe ne parvient pas à mener une politi-que sociale commune. L’enregistre-ment des présences et un meilleur

contrôle sur les infractions sociales et fi scales sont donc prioritaires.

Sous-traitant

Il y a vingt ans, lorsque le nombre de professionnels a diminué, des solutions créatives ont été élabo-rées. Des bouchers diplômés sont allés travailler en tant qu’indépen-dant dans les abattoirs et ils se fai-saient payer au kilo. Etant donné que ceci était lucratif, ils ont créés eux-mêmes de petites fi rmes et ont laissés travailler leurs ouvriers en sous-traitance dans les grandes en-treprises. Etant donné que ces pra-tiques ont menés à toutes sortes de situations inadmissibles (non-paiement ONSS, non-respect de la législation sociale) une commis-sion d’enregistrement a été mise sur pied. Le système a le mérite d’exister ne fût ce que pour délimi-ter le terrain, mais il a également ses limites. La commission n’a pas les moyens du gouvernement ou des services d’inspection et encore moins une compétence policière et ne peut, par conséquent, éviter que certaines pratiques douteuses restent monnaie courante.

Europe «Directive de sanc-tion»La Commission Européenne avec sa nouvelle «directive de sanc-tion» a déjà fait un premier pas. Cette directive met l’accent sur les sanctions à l’égard des employeurs et non à l’égard des travailleurs illégaux:

• Les employeurs doivent contrôler si les ouvriers sont en possession d’un permis de séjour valable

• Responsabilité solidaire du don-neur d’ordre pour le paiement des sanctions fi nancières et des salaires minimums

• Sanctions fi nancières et poursui-tes au pénal

La directive doit être transposée

en droit belge pour 2011.

Commission sectorielle viande

La commission sectorielle viande FGTB HORVAL, composée de délé-gués syndicaux du secteur indus-trie alimentaire (CP 118) mais aussi du commerce alimentaire (CP 119), a récemment répertorié les problè-mes et les points névralgiques.Depuis belle lurette, la FGTB dé-nonce des pratiques douteuses et illégales. Egalement dans Syndicats nous en parlons régulièrement. Dans un nombre de cas nous avons procédé à la grève, comme les ac-tions chez Struik Foods et Pingo Poultry.

Syndicat européen

Le débat concernant la viande a une forte dimension internatio-nale. Un renfort de la présence syndicale et un contrôle dans toutes les en-treprises viande d’Europe est une condition essentielle pour parve-nir à un contre-pouvoir syndical. Si la politique ferme les yeux sur les dérives, nous devons continuer ensemble à taper sur le même clou. Récemment, notre organisation européenne EFFAT défi ni un pro-gramme d’actions, auquel la FGTB HORVAL donnera son soutien to-tal. L’Europe doit nous fournir des outils pour lutter contre l’exploita-tion et le dumping social.

Points d’action

Dans nos contacts avec les repré-sentants politiques des Ministres Onkelinx et Milquet nous avons mis l’accent en particulier sur la

nécessité absolue de:- l’enregistrement des présences

et du temps pour tous ceux qui effectuent des travaux dans l’en-treprise;

- l’enregistrement obligatoire et la procédure de reconnaissance sans faille des sous-traitants;

- un label social;- des contrôles orientés davantage

sur le secteur et une meilleure collaboration de tous les servi-ces d’inspection et une poursuite pénale;

- l’élargissement de la respon-sabilité solidaire des donneurs d’ordre.

Nous remarquons heureusement que l’euro est tombé chez un cer-tain nombre d’employeurs. Ils li-vrent de plus en plus à la grande distribution et aux chaînes de res-tauration rapide et ils ne peuvent pas se permettre d’être liés à des pratiques mafi euses.

De la viande saine demande un climat social sain.

La FGTB HORVAL continue à œu-vrer pour:• le maintien de l’emploi;• la garantie et l’application cor-

recte des conditions de travail et de salaire belges pour tous;

• un engagement des partenaires sociaux en préambule au label social;

• l’enregistrement des présences pour tous ceux qui effectuent des travaux dans l’entreprise.

La semaine dernière, un groupe de travail paritaire a effectué une analyse approfondie au sein de la commission paritaire et nous avons constaté que l’on est disposé à parvenir à une solution régle-mentaire. Au cours des prochai-nes semaines, le groupe de travail poursuivra ses travaux. Nous vous tiendrons au courant dans nos pro-chaines éditions.

L’industrie de la viande

(CP 118) compte près de

500 entreprises et près de

14.000 travailleurs.

Le secteur englobe les

entreprises de transfor-

mation de la viande, de

désossage, les abattoirs

et les abattoirs de vo-

laille.

Chaque jour, on en de-

mande davantage aux

ouvriers de la viande. Ils

font toujours du travail

lourd, dans des circons-

tances diffi ciles (froid,

humidité), le rythme

est élevé et les demandes

de fl exibilité pleuvent.

Nous demandons donc

plus de RESPECT pour ces

ouvriers!

Un exemple de la situa-

tion en Allemagne :

Un travailleur étranger

reçoit un salaire men-

suel de 1000e.De ce salaire mensuel,

il y a lieu de déduire

les frais de logement

: - 150EUR. Montant net de 850EUR.Attention, pour obtenir

ce salaire, il doit tra-

vailler 60h/semaine, 6

jours sur 7, tant de jour

que dans l’équipe de

nuit, ce qui revient donc

à 4 euro de l’heure.

Même de manière ano-

nyme, il est possible de

porter plainte à FGTB

HORVAL.Envoyer un mail à vian-

[email protected]! Nous ga-

rantissons la discrétion

absolue.

La FGTB Horval de-

mande que le gouver-

nement belge élargisse

la disposition et que la

responsabilité solidaire

du donneur d’ordre soit

valable dans tous les cas

de sous-traitance.Enregistrement des pré-

sences et un meilleur

contrôle sur les infrac-

tions sociales et fi scales

sont prioritaires

«Nous devons pouvoir

parler d’une sorte de

label «fair trade», car

toute la viande qui est

livrée à la grande distri-

bution doit provenir de

porcs qui répondent aux

critères d’un cahier de

charges d’une dizaine

de pages, mais à pro-

pos des personnes qui

doivent le faire, ils ne

disent pas un mot. Que

ce soient des Bulgares

qui travaillent à 30% du

prix ou non, cela n’est

intéresse apparem-

ment personne.» Un

employeur qui a réagi

à une lettre ouverte de

la FGTB.

FGTB HORVAL continuera

à agir contre toutes les

formes de dumping so-

cial et pour le respect de

la législation sociale et

des CCT en vigueur.

Page 18: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Les travailleurs du non-marchand, acteurs privilégiés du lien socialAu moment où les fractures ins-titutionnelles se font de plus en plus grandes sur fond de crise économique, les secteurs du non-marchand apparaissent plus que jamais comme un lien social évident entre les individus, dé-passant toutes les frontières. Les travailleurs du non-marchand sont en effet au cœur de notre système fédérateur de sécurité sociale. Ils sont la concrétisation du droit de chaque citoyen de bénéfi cier d’une réponse adéquate et non discrimi-nante aux problèmes vécus. Ces travailleurs tiennent à en rappeler l’importance et être reconnu dans les multiples aspects de la fonction sociale universelle qu’ils exercent. Cette reconnaissance passe aussi par la concrétisation de conditions sociales de travail acceptables.

Depuis des mois, les organisations syndicales attendaient le démar-rage des négociations de l’accord social non-marchand. Au cours des dernières semaines, elles ont pu se mettre à la table des négociations avec les gouvernements et présen-ter leurs cahiers de revendication au niveau fédéral, en communauté française et en région wallonne. Jusqu’à présent, ces différentes rencontres en vue de discuter d’un accord social, soit n’en sont qu’à leurs balbutiements, soit ont déjà connu des tensions importantes ou se sont déroulées dans un contexte diffi cile.

Négociations, qu’en est-il? Ce que nous voulons, c’est la mise en place d’un véritable accord SOCIAL non-marchand, un enga-gement ferme et précis de la part des gouvernements d’améliorer les conditions sociales des travailleurs, tant en termes de pouvoir d’achat que d’emplois, afi n de garantir l’at-tractivité des métiers du non-mar-chand et par là même la qualité des services . Nous souhaitons conti-nuer à avancer dans les négocia-tions et faire naître des perspecti-ves en termes budgétaires. Mais le chemin à parcourir est encore long et pour l’instant, aucune avancée n’a pu être actée. Au contraire! En communauté française et région wallonne, les employeurs tentent le forcing et essaient de profi ter des négocia-

tions de l’accord social pour inté-grer leurs revendications patrona-les. Ils veulent fi xer leurs priorités et imposer leur propre cahier de revendications. Inacceptable! Les gouvernements, quant à eux, ne se sont pas encore engagés et n’ont pas formulé de réponse par rapport à nos revendications. En Flandre, la rencontre avec les gouvernements n’a pas encore eu lieu.et un ren-dez-vous a été fi xé avec le patro-nat afi n de déterminer comment négocier.

Depuis, la crise gouvernementale est arrivée… La situation politique actuelle complique les choses. Des élections pour le parlement fédéral sont pré-vues pour le 13 juin. La perspective de pouvoir continuer à négocier

un accord social dans le secteur non-marchand reste possible au ni-veau de la communauté française et de la région wallonne mais est reportée au niveau fédéral et n’a pas encore débuté en Flandre. Il est nécessaire de faire pression à ce niveau pour commencer les débats. D’autant plus parce que le contexte est diffi cile, il est indispensable de donner de la visibilité aux secteurs du non-marchand.La mobilisation de l’ensemble des travailleurs du secteur est à l’ordre du jour. Un programme d’action a été établi en front commun syn-dical: information dans les ins-titutions, actions de militants et plusieurs actions régionales.

Le point d’orgue de cette mobili-sation sera une grande manifes-tation nationale regroupant tous les secteurs du non-marchand (fédéraux, communautaires et régionaux) le 8 juin à 10h30 à Bruxelles. Le message est clair , les problèmes sociaux ne connais-sent pas de frontières. L’action des secteurs du non-marchand s’articule au départ d’une sécurité sociale fédérale forte et solidaire. Chaque niveau de pouvoir insti-tutionnel doit pouvoir offrir des conditions sociales attractives aux travailleurs du non-mar-chand. Mobilisons - nous autour de ces thèmes!

Un réseau syndical mondial chez CaterpillarUne restructuration dans une multinationale et ce sont tous les travailleurs qui subissent les conséquences, tant ouvriers qu’employés, à Charleroi, à An-vers comme à Shanghai. Chez Caterpillar aussi, on sait que la solidarité internationale est indispensable pour proté-ger tous les salariés et faire le poids contre la direction et sa politique antisyndicale. Des délégations des quatre coins du monde (Belgique, France, Allemagne, Italie, Japon, Royau-me-Uni et Etats-Unis) se sont ainsi réunies pour la 1re fois, à Grenoble (France), les 28 et 29 avril derniers. La FGTB y était dignement représentée. Au pro-gramme des discussions: la crise et ses conséquences sur l’emploi (plus de 20.000 suppressions de postes à travers le monde depuis 2008), l’intensifi cation du travail et les nouvelles for-mes de management, la mise en concurrence des travailleurs, en particulier avec leurs collègues issus des «économies émergen-tes» (Chine, Inde,…). La solidarité dépasse toutes les frontières, souhaitons donc au réseau syn-dical mondial construit par les travailleurs de Caterpillar de se doter des meilleurs outils pour lutter contre les dérives de la globalisation!

La délégation FGTB/Caterpillar devant l’usine de Grenoble

Carrefour: le vrai début des négociations?À la veille de la fête du travail, c’est pour leur emploi que les travailleurs de Carrefour se sont mobilisés en masse. La grève générale du 30/04 a été largement suivie dans l’ensemble des magasins intégrés malgré les tentatives de la direction de saboter la solidarité des travailleurs. Les négociations ont débuté réellement après cette grève réussie. Débuté, oui ..mais à petits pas!

Pourquoi avoir fait grève?

Selon la direction, appeler à la grève la veille du 1er mai était irresponsa-ble de la part des syndicats et allait fragiliser la santé de l’entreprise. Pourtant, militants et travailleurs ont tenu bon, et cela se comprend: avant la grève, a direction était cer-tes à la table des négociations. Pas pour négocier, mais pour imposer un plan d’économie de 33 millions sur le dos du personnel. Ni plan social, ni plan de relance de l’entre-prise qui tienne la route, ambitieux pour l’entreprise et respectueux des acquis des travailleurs. Le tra-vail chez Carrefour et l’avenir de tous ses travailleurs est et reste menacé. Lors de la grève générale, les travailleurs ont rappelé avec force leurs revendications avant la suite des négociations. Décevant et mesquin, mais à l’image de la philosophie du groupe Carrefour:

certains directeurs de magasins ont tenté, au cours des actions, d’in-timider les travailleurs en allant jusqu’à contacter les employés par téléphone à leur domicile et en leur demandant de venir se présenter sur leur lieu de travail. Le groupe n’a toujours pas compris que ces mouvements émanent des tra-vailleurs: ce sont EUX qui sont au cœur des actions. Ils jouent ici leur avenir et n’ont plus rien à perdre.

Un conciliateur social pour met-tre la pression

La direction de Carrefour a an-noncé aux organisations syndi-cales sa décision de faire appel à un conciliateur. Nous avons été conviés le 03/05 à une médiation en entreprise sous l’égide d’un conciliateur social. Faire appel à celui-ci était un choix prématuré que nous regrettons. D’autant

qu’au moment de cette annonce, la direction de Carrefour n’avait pas encore RÉELLEMENT commencé les négociations! Néanmoins, le SETCa s’y rendu dans un climat construc-tif: nous restons convaincus qu’un dialogue est toujours possible en entreprise en vue de trouver des solutions. A l’issue de cette réunion, direction et syndicats ont décidé de poursuivre les négociations en entreprise.

Pour l’instant, les négociations se poursuivent. Dès le début, direction et syndicats se sont accordés quant à l’organisation de la communi-cation autour du dossier. Il a été convenu qu’aucune déclaration publique au sujet du contenu des négociations ne serait faite jusqu’à nouvel ordre. Une seconde réunion a eu lieu ce jeudi 06/05, une nou-velle réunion est prévue le 12/05. Le processus suit donc son cours et nous ferons le maximum pour obtenir le meilleur pour tous. Des nouvelles suivront dans les pro-chaines semaines...Gageons que la direction ai compris le mes-sage du 30/04 et vienne dans les jours prochains avec des mesures acceptables par tous! Essayer de simplement gagner du temps ne serait pas intelligent et ne ferait que braquer des travailleurs qui attendent légitimement des ré-ponses quant à leur avenir!

L’indexation positive est de retourLe coût de la vie évolue, votre salaire aussi. Cette évolution est appelée l’indexation automatique des salaires. Sur base du prix d’un panier type de produits et de service de consommation courante, on calcule «l’indice santé». Quand ce dernier fl uctue, vos salaires sont ajustés en conséquence. 2009 a globalement connu une infl ation négative: les prix des pro-duits du panier type sur base desquels on calcul l’indice santé ont diminué, indice santé qui a par conséquent diminué lui aussi. Résultat: les indexations salariales qui ont eu lieu en 2009 et début 2010 ont été globalement négatives. Mais en ce premier semestre de 2010, les prix sont de nouveau à la hausse, l’infl ation aussi, et les premières indexations positives sont de retour. Et votre salaire? A-t-il été indexé? Pour le savoir, visitez régulièrement http://www.setca.org/indexa-tionsalariale ou inscrivez vous à la newsletter du SETCa sur setca.org pour être toujours au courant de ce qui est d’application dans votre secteur. Employé dans la commission paritaire 201, 202.01, 207, 216, 224, 308, 309, 310, 312? Il y a du neuf pour vous ce mois-ci!

Du neuf pour mon secteur!Voici ce que le SETCa a négocié pour vous ces dernières semaines. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter votre section régio-nale ou votre délégué.

Industrie Alimentaire (CP 220) • Jusqu’au 31/12/2011: indemnité complémentaire de 82e/mois en

cas de crédit-temps mi-temps pour les travailleurs de plus de 55 ans ainsi que en cas de passage d’une réduction des prestations d’1/5e à une réduction à mi-temps pour les travailleurs de plus de 55 ans. En cas de passage d’une réduction de prestations pour le travailleurs de plus de 50 ans vers la prépension, l’indemnité complémentaire de prépension calculée sur base d’une presta-tion à temps plein

• Conversion des barèmes à l’âge en barèmes à l’expérience

Chimie (CP207) • Conversion des barèmes à l’âge en barèmes à l’expérience (s’ap-

plique aux entreprises qui n’ont pas conclu une autre forme de conversion).

> LE NON-MARCHAND PASSE À L’ACTION

Page 19: Syndicats FGTB n°9 - 14 mai 2010

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°09 • 14 MAI 2010

La crise grecque montre la nécessité d’un secteur fi nancier honnête

Le FMI s’est penché au chevet d’Athè-nes et les Grecs vont le sentir passer. Aperçu des remèdes prescrits par le

«docteur»: augmentation de la TVA de 2%, relèvement de l’âge de la pension à 67 ans en trois ans, libéralisation dans l’enseigne-ment, le transport et le secteur énergétique, sacrifi ces salariaux pour les fonctionnaires,… en plus d’un gel des salaires et d’un arrêt complet des embauches.

Il s’agit d’une recette éprouvée déjà appli-quée à diverses reprises par le FMI… Le Fonds se penche sur un pays en faillite pour im-poser un modèle de société néolibéral à la communauté. En échange, ce pays reçoit des capitaux qu’il ne peut plus emprunter sur les marchés. L’Europe de l’Ouest entre désormais en ligne de mire. Et vous remar-querez… après la Grèce, «les marchés» – la main invisible – parlent déjà d’éventuelles prochaines victimes, le Portugal et l’Espagne. Qui sera le prochain?

Dans les coulisses du monde fi nancier, ce ne sont pas les politiques ni les citoyens qui tirent les fi celles… Les problèmes actuels de la Grèce permettent à un certain nombre de spéculateurs fi nanciers de gagner des tonnes d’argent. Les fonds de levier ont fait sombrer

le pays sans la moindre gêne. Ce tour de passe-passe fi nancier dégage d’énormes sommes d’argent à gagner. Les agences de ‘rating’ gérées par le privé, qui déterminent si une entreprise (ou un pays) est en mesure de rembourser ses dettes, jouent entre-temps les fauteurs de troubles. Les gouvernements européens n’apportent leur aide aux Grecs qu’en hésitant et de manière trop tardive.

Pour le SETCa, la crise grecque met plusieurs choses en lumière: en 2008, les pouvoirs publics sont intervenus pour maintenir le secteur fi nancier à fl ot. À juste titre, car il s’agit d’un secteur-clef avec de nombreux emplois (honnêtes), qui rend d’importants services à monsieur-tout-le-monde. Le sec-teur fi nancier allait pourtant bien devoir changer de comportement… mais où reste ce changement? Où restent les lois claires censées le prévoir? Sans règles claires, le secteur ne change assurément pas son com-portement…La crise grecque démontre malheureuse-ment l’incapacité du politique à réagir vite et vigoureusement à l’arrogance des spé-culateurs. Après des semaines d’hésitation, l’Europe est parvenue à présenter un plan le weekend passé. Ceux qui espéraient gagner de l’argent avec la chute des économies grec-

ques, espagnoles et portugaises semblent (provisoirement) mordre la poussière. Mais le phénomène même de spéculer n’a pas encore été résolu. Le rôle des agences de rating également n’a pas encore changé. Des règles (européennes) sévères, imposées par de puissants régulateurs (européens) sont la seule manière de pouvoir tenir tête aux mécanismes qui se cachent derrière la spéculation fi nancière. C’est précisément ce qu’ont exigé récemment le SETCa et le syndicat européen des employés UNI de la part des instances européennes, notamment à Bruxelles et à Francfort … Un secteur fi nan-cier honnête, dont les employés peuvent également être fi er!

Entre-temps, la protestation des Grecs est pleinement justifi ée. Ils méritent notre so-lidarité. Les méthodes brutales du FMI ne sont pas une recette pour un rétablissement durable. Et il est grandement temps que l’Eu-rope se réveille: après la Grèce, l’Espagne et le Portugal fi gurent déjà sur les tablettes des spéculateurs. Sans intervention structurelle, aucun pays n’est sûr.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

Prolongations des mesures de crise sans concertationLe SETCa s’étonne que les mesures de crise aient été prolongées sans qu’une concer-tation ait eu lieu avec les partenaires so-ciaux. Le moment est aussi mal choisi: les discussions au sujet de l’harmonisation des statuts ouvriers et employés sont sur la table au sein du groupe des 10. Le gouvernement a décidé à la dernière minute de prolonger les mesures de crises jusque fi n septembre, avec même la pos-sibilité de les laisser en vigueur jusqu’à la fi n de l’année.D’après nous, la loi était pourtant claire: les mesures de crise ne pouvaient être prolongées que sur la base d’un avis una-nime du Conseil National du Travail, après une avancée signifi cative dans les négo-ciations sur l’harmonisation des statuts ouvrier/employé.En particulier en ce qui concerne la me-sure de suspension pour les employés (ap-pelé chômage temporaire), nous estimons qu’une prolongation n’est possible (ou le sera après le 1er octobre) que dans le cadre d’un accord-cadre global sur l’élimination des différences de statut entre ouvriers et employés. Et la direction que doivent prendre ces négociations est claire: pas de détricotage du statut d’employé!

> POINT DE VUE

Moins de 28 ans ? Économisez 50 % de votre

assurance habitation la première année.

Une bonne assurance habitation,ça s’adapte à votre vie.Envie de voler de vos propres ailes ? Si vous avez moins de 28 ans, c’est

le moment : votre conseiller P&V vous offre 50 % de réduction sur votre

assurance habitation Ideal Home la première année. Résultat : vous êtes

plus à l’aise fi nancièrement tout en protégeant votre nouveau ‘chez vous’.Pour un rendez-vous avec le conseiller P&V le plus proche,téléphonez au 078/15 90 90 ou surfez sur www.pv.be.

Offr

e va

labl

e ju

squ’

au 3

1/12

/200

8 -

Entr

epris

e d’

assu

ranc

es a

gréé

e so

us le

num

éro

de c

ode

0058

.