syndicats fgtb n°14 - 3 septembre 2010

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N°14 • BIMENSUEL • 65 ème année «Austérité», c’est le nouveau mot d’ordre européen. La crise financière, provoquée par la pri- se de risques irresponsable des banques d’affaires et la spéculation, a creusé les déficits publics et provoqué la paralysie de l’économie. Et c’est à nous, citoyens et contribuables, que l’on a adressé la facture via la dette publique. La crise économique qui a suivi a fait grimper de façon spectaculaire le chômage. Les recettes fiscales et les cotisations sociales ont chuté. Et c’est nous, travailleurs, qui payons l’addition. Les banques ont renoué avec les profits mais c’est encore sur nous, travailleurs du privé et des services publics, allocataires sociaux, chô- meurs, malades et retraités que l’on veut faire peser l’assainissement des finances publiques. Nous ne pouvons l’accepter. Nous avons déjà assez payé. Trouvez l’argent ailleurs … PAGE 3 Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles PENSIONS La grande imposture Page 5 REPORTAGE Les coulisses du commerce équitable Pages 8 & 9 «Aus c’est d’ord La cr se de d’aff déc de lé et co fact La fa le le ce la UN PENSION UN PENSION LÉGALE LÉGALE MINIMUM MINIMUM DE 1.150 EUROS DE 1.150 EUROS NETS! NETS! CONCENTRATION DES MILITANTS CONCENTRATION DES MILITANTS BRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010 BRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010 11H - PETITE RUE DE LA LOI 11H - PETITE RUE DE LA LOI (SCHUMAN) (SCHUMAN) > EURO-MANIFESTATION 3 SEPTEMBRE 2010 Éd. LIÈGE

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Euro-manifestation: Non à l'austérité. Priorité à l'emploi et à la croissance - Pensions: La grande imposture - Les coulisses du commerce équitable

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Page 1: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

N°14 • BIMENSUEL • 65ème année

«Austérité», c’est le nouveau mot d’ordre européen.

• La crise fi nancière, provoquée par la pri-se de risques irresponsable des banques d’affaires et la spéculation, a creusé les défi cits publics et provoqué la paralysie de l’économie. Et c’est à nous, citoyens et contribuables, que l’on a adressé la facture via la dette publique.

• La crise économique qui a suivi a fait grimper de façon spectaculaire le chômage. Les recettes fi scales et les cotisations sociales ont chuté. Et c’est nous, travailleurs, qui payons l’addition.

• Les banques ont renoué avec les profi ts mais c’est encore sur nous, travailleurs du privé et des services publics, allocataires sociaux, chô-meurs, malades et retraités que l’on veut faire peser l’assainissement des fi nances publiques.

Nous ne pouvons l’accepter. Nous avons déjà assez payé. Trouvez l’argent ailleurs …

PAGE 3

Bureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

PENSIONS

Lagrande

imposture

Page 5

REPORTAGE

Les coulissesdu commerce

équitable

Pages 8 & 9

«Ausc’est d’ord

• La crse ded’affdéfi cde l’éet cofact

• Lafalelec’el’a

UN PENSION UN PENSION LÉGALE LÉGALE

MINIMUM MINIMUM DE 1.150 EUROS DE 1.150 EUROS

NETS!NETS!CONCENTRATION DES MILITANTSCONCENTRATION DES MILITANTSBRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010BRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010

11H - PETITE RUE DE LA LOI 11H - PETITE RUE DE LA LOI (SCHUMAN)(SCHUMAN)

> EURO-MANIFESTATION

3 SEPTEMBRE 2010 • Éd. LIÈGE

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Page 3: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

NAMUR

LUXEMBOURG

BRABANT WALLON

> AFICo VOUS PROPOSE:

«Être demandeur d’emploi (H/F) aujourd’hui»

Être demandeur/demandeuse d’emploi aujourd’hui, c’est très souvent s’inscrire dans la mesure d’activation du comportement de recherche d’emploi, mieux connue sous le nom de «chasse aux chômeurs». Dans le cadre de cette mesure, l’ONEm exige des chômeurs/chômeuses qu’ils prouvent qu’ils recherchent activement un travail… Mais quel genre de preuves faut-il conserver?AFICo vous propose un nouvel atelier à ce sujet les: 14 et 22 septembre, de 9h30 à 12h30.Inscription indispensable auprès de Laurent Wilmet: laurent.wilmet@afi co.be ou au 081/649.958

Formation «Découvertes Horizons» à Gembloux (avec le soutien du Forem / Appel à projet 5)AFICo propose aux demandeurs d’emploi une formation de 24 jours dont l’objectif est de permettre à chaque participant de s’orienter ou se réorienter professionnellement. Nous nous donnons aussi pour objectif de permettre à chacun de retrouver confi ance en soi et en ses capacités. La prochaine session se tiendra du 25 octobre au 14 décembre 2010 à Gem-bloux mais les inscriptions sont limitées et se font en ce moment.Contactez l’équipe d’AFICo au 081/649.952.

Vous désirez nous aider à concrétiser notre

envie de tisser des liens avec la Palestine?

Alors venez nombreux à notre

Souperde

SoutienAnimation musicale

du groupe MOONA MORA Au programme:

✓ apéritif d’entrée✓ grillades ✓ Semoule et crudités

Prix (boissons non-comprises sauf l’apéritif):• - adulte: .....................................14e (12e en prévente)• - enfant (- de 12 ans): …........... 7e (6e en prévente)

Merci de vous inscrire avant le vendredi 01 octobre 2010:auprès de [email protected] ou par téléphone au 081 649 972 entre 08h30 et 12h00

Samedi 09 octobre 2010Auberge de Jeunesse

Avenue Felicien Rops 8 à 5000 NAMURA partir de 18h30

Veuillez nous excuser si cette édition de Syndicats arrive dans votre boîte aux lettres après la date du SolidariDay

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

Renseignements et inscriptions :

067 / 79 49 70 - 75 -76

[email protected]

www.csefbw.be

Mercredi

15 septembre 2010

De 9h00 à 16h00

Ferme du Biéreau

Louvain-la-Neuve

Colloque

La mobilité en Brabant wallon

Un défi pour les demandeurs d’emploi et les travailleurs

Editeur responsable : Pierre Levêque, rue du Géant 4, bte 3, 1400 NIVELLES - juillet 2010

Heures d’ouverture du SETCa Namur à partir du 01/09/2010

Lundi, mardi et jeudi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 16h30Mercredi et vendredi de 8h30 à 12h30

Pas de permanence téléphonique le vendredi après-midi

REPRISE DE LA PERMANENCE JURIDIQUE LE MERCREDI DE 16H À 18H

(sans RDV)

NAMUR

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

«Bruxelles en danger»

Les Jeunes et le syndicat : comment ça marche ?

Les jeunes ont leur place au sein de la FGTB de Bruxel-les. Ils sont, en effet, dès 15 ans légalement en âge de travailler. Nombreux sont ceux qui rencontrent des problèmes lors de leur première expérience en en-treprise, sous contrat étudiant. Les Jeunes de la FGTB s’adressent à ceux-ci mais pas seulement…

Les Jeunes de la FGTB Bruxelles s’adressent à trois pu-blics distincts :

- les étudiants, à partir de 15 ans ;- les jeunes en stage d’attente ;- les jeunes travailleurs.

L’affiliation est gratuite pour les étudiants et les jeunes en stage d’attente. Une fois celui-ci terminé, les jeu-nes, avec ou sans travail, s’inscrivent dans la centrale professionnelle correspondant à leurs études ou à leur profession, y paient leur affiliation et sont libres de participer aux différentes activités, actions… orga-nisées par les Jeunes FGTB Bruxelles.

Les Jeunes FGTB Bruxelles, c’est un service aux jeunes mais aussi un mouvement, des campagnes, des ac-tions, des revendications…

- Un service : les étudiants rencontrant des problèmes avec leur employeur ou désirant des renseignements sur les jobs d’étudiants, la formation en alternance, les bourses d’étude, les stages de formation, les démar-ches à effectuer à la fin des études… peuvent pren-dre rendez-vous ou téléphoner à notre service Jeunes (Wouter Vanaelst : 02/552.03.63), situé au 45 Rue de Suède, à 1060 Saint-Gilles.

Les Jeunes FGTB-Bruxelles sont également présents lors des bourses de l’emploi, des salons de l’étudiant, des festivals… afin d’informer un large public.

- Des campagnes, des actions : campagnes, actions sur les conditions de travail des étudiants, sur les jobs d’étudiants, sur l’intérim… mais aussi sur la mondiali-sation, le respect des droits de l’Homme, l’exclusion, la discrimination, le racisme…

Cet été a été menée dans les entreprises une campa-gne visant à sensibiliser les jobistes aux mondes de l’entreprise et syndical. Les délégués syndicaux sont partis à la rencontre des jobistes pour leur expliquer leur travail. Le 03 septembre, cette campagne se clô-turera par le Bar des jobistes où jobistes et délégués sont invités à venir échanger leurs expériences hors entreprise (voir annonce).

Vous voulez en savoir plus sur les Jeunes de la FGTB de Bruxelles, participer au mouvement, aux actions ou aux activités… ?

Wouter Vanaelst : 02/[email protected]

Pendant ton job d’été, les délégués syndicaux FGTB de ton entreprise sont là pour t’aider si tu rencontres un problème avec ton employeur.

Le 03/09, viens boire le verre de l’amitié avec eux au

Bar des jobistes !

Philippe Van Muylder, comment la FGTB de Bruxelles analyse-t-el-le l’actuelle situation politique?Lorsqu’un homme politique se per-suade -à tort, selon moi- que 80% des habitants de la plus grande région du pays partagent ses idées, il s’assied à la table de négociations sans se donner la moindre obliga-tion de résultat.Tout le monde sait aujourd’hui que la NV-A veut obtenir pour la Flan-dre la gestion totale d’un grand levier, fi scal ou social: l’impôt des personnes physiques, par exemple ou encore les soins de santé. Et l’on voit bien que, face à cette exigence très forte, les partis francophones à la négociation, mais aussi le SP-A et Groen, tentent de ne rien lâcher

d’essentiel à leurs yeux, tout en étant bien conscients que le statu quo est désormais impossible.En ce qui nous concerne, deux dossiers retiennent toute notre attention: le sort de Bruxelles et -question tout aussi importante - la politique socio-économique du fu-tur gouvernement. Deux dossiers, et…une double inquiétude.

Bruxelles est en danger, aujourd’hui?C’est une évidence. Ce que veulent d’aucuns, c’est clairement la fi n de notre Région, via, cette fois, un double mécanisme: un transfert massif de compétences du niveau fédéral vers le niveau des Com-munautés, qui seraient amenées à co-gérer Bruxelles; ainsi qu’un appauvrissement délibéré de notre Région. Pour la FGTB, c’est un scé-nario totalement inacceptable.

On sait les Bruxellois très jaloux de leur autonomie mais des voix, surtout en Flandre, mettent le doigt sur des dysfonctionnements régionaux. Qu’en pensez-vous?Je pense, comme Jan Goossens, le directeur du KVS (le Théâtre royal fl amand), que Bruxelles doit in-contestablement pouvoir déci-der de son avenir mais doit aussi faire preuve d’autocritique. A titre d’exemple, les taux de chômage ré-gionaux demeurent évidemment beaucoup trop élevés. Cela étant, Bruxelles est beaucoup mieux gé-rée aujourd’hui qu’à l’époque où la

Région n’existait pas encore… Cela ne fait pas l’ombre d’un doute.

A l’occasion de cette crise, d’aucuns reparlent de mettre en place une sorte de district euro-péen (un «Brussels DC», comme on dit). Ca tient la route, ce scé-nario?Je ne le pense pas. Une étude récente a bien montré que faire de Bruxelles une sorte de district européen ne profi terait en rien aux Bruxellois. Il n’existe à cet égard aucun fondement juridique. En somme, cette idée n’a jamais existé que dans la tête de Louis Tobback, d’abord (en 1996), puis, en 2000, de Patrick Dewael, alors ministre-pré-sident du gouvernement fl amand. Ce n’est pas une piste sérieuse.

«Responsabiliser les entités fé-dérées» en termes d’emploi, c’est une bonne idée?C’est une idée dangereuse pour Bruxelles, pour au moins quatre raisons:le fait, tout d’abord, que la «clé» de la mise à l’emploi des groupes-cibles ne se trouve pas (ou à tout le moins pas entièrement) chez les responsables politiques; le fait, en-suite, que toutes les régions ne par-tent pas «à armes égales» dans la résorption du chômage. Troisième élément: lors de la mise à l’emploi, l’arsenal législatif et réglementaire anti-discrimination ne permet pas la préférence régionale! Enfi n, de manière générale, le marché de

l’emploi bruxellois est d’une telle «perméabilité» qu’aucune objec-tivation complète des politiques régionales conduites ne pourra être menée (Bruxelles-19 ne constitue en rien un marché «autonome» de l’emploi).

Au plan socio-économique, quel-les sont vos inquiétudes?Deux écoles économiques s’affron-tent aujourd’hui. Pour l’Américain Paul Krugman, dans un contexte de stagnation économique, la «ri-gueur» est une idée dangereuse, rien de moins!: renoncer aux poli-tiques de relance serait une grave erreur, dans la mesure où l’éco-nomie mondiale est encore loin d’être restaurée. Pour Alain Minc, au contraire, le temps de l’austérité est venu. Nous sommes persuadés que Krugman a raison: avant toute chose, il faut conforter la reprise économique et surtout s’interdire d’aggraver encore la crise sociale. Bon nombre de partis politiques semblent aujourd’hui s’accorder sur la nécessité d’économiser 25 milliards d’e à l’horizon 2015. Il faut que chacun comprenne ce que signifi ent concrètement des économies de cette ampleur ! Ce dossier-là recevra, de toute éviden-ce, toute l’attention de la FGTB au cours des semaines et des mois à venir. Ce sera d’ailleurs aussi le thème d’une grande euro-mani-festation, à Bruxelles, à la fi n du mois de septembre… On le voit, la rentrée politique est

très sombre. De quoi désespérer le monde du travail? Certainement pas! Un seul exem-ple : aujourd’hui, les pays asiatiques connaissent des confl its sociaux de très grande ampleur: au Ban-gladesh, par exemple, où la colère des ouvriers du textile ne retombe pas, malgré une hausse de 80% du salaire mensuel minimum!S’ils se confi rment, ces mouve-ments sociaux pourraient mar-quer la fi n d’une grande illusion, largement répandue chez les chefs d’entreprise occidentaux, qui per-çoivent depuis longtemps l’Asie comme un réservoir de main-d’œuvre docile, quasi inépuisable et exploitable à l’infi ni… A bien des égards, ces confl its so-ciaux -et les fortes augmentations des rémunérations qui en décou-lent en Asie- sont une excellente nouvelle. D’une part, depuis une vingtaine d’années, ils ont permis à plusieurs centaines de millions de Chinois de sortir de l’extrême pauvreté et de la misère. D’autre part, la hausse des salaires dans ces pays est une véritable aubaine pour les économies occidentales: les délocalisations dans les pays asiatiques vont devenir de moins en moins attractives au fur et à mesure que le coût du travail y pro-gressera. Bref, en se battant pour leurs salaires, les ouvriers chinois ou bangladais défendent aussi nos emplois!

Page 5: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

MOUSCRON - COMINES - ESTAIMPUIS

CENTRE TOURNAI - ATH - LESSINES

Formation interprofessionnelle 2010-2011Un programme qui répond aux be-soins de nos membres: délégué(e)s militant(e)s et affi lié(e)s.CENFORSOC, le Centre de Forma-tion Sociale et Culturelle organise, comme chaque année, à destina-tion des affi lié(e)s militant(e)s et délégué(e)s, son cycle de formation interprofessionnelle constitué de différents modules (exercice aca-démique 2010-2011).

La formation est d’abord un in-vestissement personnel. Dès lors, nous attirons votre attention sur le fait que s’inscrire et confi rmer sa participation à une formation demande une implication sérieuse à celle-ci.Le nombre de participants étant en constante augmentation et le nombre de places étant limité, nous vous demandons de lire at-tentivement ce qui suit.Dans un souci de parfaite organi-sation et afi n de ne pas pénaliser d’autres participants, nous vous demandons d’honorer votre ins-cription.Il est bien entendu, évidemment, que des évènements imprévus peuvent survenir et donc dans ce

cas, nous vous demandons de pré-venir le plus rapidement possible notre centre de formation afi n que nous puissions éventuellement pourvoir à votre remplacement.

Qu’avons-nous à vous proposer en 2010?

1. Module «Conseil d’Entreprise»: 80h00 - 10 mardis - Fonctionne-ment et missions du Conseil d’En-treprise, emploi et informations sur l’emploi, information économi-que et fi nancière (approche théori-que), introduction à l’économie de marché, rôle et missions de l’Ins-pection économique, analyse des comptes annuels.

3. Module «Comité de Prévention et de Protection au Travail»: 80h00 - 10 lundis - Fonctionnement et missions du CPPT, Service interne et externe de Prévention et de Pro-tection au travail, les ambiances de travail, préparations et subs-tances dangereuses, accidents du travail, introduction à l’évaluation des dommages corporels, les ma-ladies professionnelles, le harcè-lement moral, dorso lombalgies,

analyse des risques et moyens de protection (politique de préven-tion), aux inspections technique et médicale, le médecin du travail, CPPT exercices pratiques de mise en situation, entreprise: pollution - environnement.

6. Module «Extrême Droite»: «Pour vaincre son ennemi, il faut bien le connaître» LAO TSE. Module de 40h00 - 5 journées de 8H00. La 5ème journée sera consacrée aux visites du fort de BREENDONCK et de la gare de «triage» de MALINES.

7. Module «Formation Politique de Base»: Module de 32h00 - 4 jour-nées de 8h00. Module qui propose une remise à niveau dans différents domaines, de manière à mieux comprendre le monde et devenir acteur de la société.

Que se passera-t-il dans le cou-rant du 1er semestre 2011?

2. Module «Initiation Vie Sociale»: 80h00 - 10 mardis - Ce module est ouvert à celles et ceux qui souhai-tent simplement dépasser la situa-

tion d’affi lié passif et veulent se fa-miliariser aux objectifs de celle-ci, à son fonctionnement et acquérir de plus quelques connaissances dans les structures politiques, sociales, judiciaires et les tech-niques de communication. Il est d’ailleurs recommandé à celles et ceux qui souhaitent entreprendre les modules «Conseil d’Entreprise» et «Comité de Prévention et de Protection au Travail» de suivre préalablement le module «Initia-tion Vie Sociale».

Les camarades qui ont achevé ce module d’ «Initiation» devront sui-vre le module «Perfectionnement Vie Sociale» qui débutera le 2ème semestre 2011.

Les locaux dans lesquels ont lieu la formation se situent au 1er et 2ème étage de la Maison des Huit Heures, 23 Place Charles II à 6000 CHARLEROI.

3. Module «Fiscalité recyclage»: 40h00 - Les mardis en soirée de 17h10 à 20h40 pour les camarades ayant suivi le module «Fiscalité» organisé antérieurement. Les

cours se donnent dans les locaux de la FGTB CHARLEROI.

Remarques générales:- Nos programmes de formation

donnent accès au bénéfi ce du Congé Éducation Payé.

- Nos modules informatiques sont suspendus momentanément.

- Veuillez vous adresser au secré-tariat de l’ASBL CENFORSOC pour connaître les dates de début et de fi n des modules.

Renseignements et formulaires d’inscription:Secrétariat ASBL CENFORSOC: Carmela DI BERNARDO (Tél.: 071/641.286 – Fax: 071/300.567) – Responsable Formations: Ruddy DANTHINE.

Venez visiter notre site internet: www.cenforsocasbl.be et inscri-vez-vous en ligne!Merci de vérifi er la disponibilité des modules sur le site.

Si vous trouvez nos formations intéressantes, faites-le savoir aux autres camarades de votre entreprise!

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

MONS - BORINAGE

En raison de travaux informatiques ne permettant pas d’accès

aux données des affi liés, les permanences du samedi matin à la

FGTB de Mouscron ne pourront pas se tenir les 11 et 18 septem-

bre prochain. La prochaine permanence se tiendra le samedi 25

septembre dès 8h30.

> AVIS A NOS AFFILIESAccès de nos bureaux par la rue LamirA partir du 17 août et pendant toute la durée des travaux, l’accès de nos bureaux (Centrale générale, CGSP, Centrale de l’Alimentation et service chômage FGTB) situés dans la cour intérieure de la rue Lamir se fera exclusivement par le portail de la centrale générale, à la rue de dinant. Les emplacements de parking seront également fortement réduits. Nous vous demandons dès lors de vous garer à l’extérieur.

Merci de votre compréhension.

Stop à la violence!Il n’est pas rare que le personnel des services de la FGTB de Tour-nai-Ath-Lessines soit confronté à des réactions violentes de la part des affi liés. Qu’il s’agisse d’insultes verbales, d’intimidations physiques ou encore de lettres de menace…

En tant que Secrétaire fédéral de la FGTB Tournai-Ath-Lessines je ne peux en aucun cas cautionner de tels comportements! Il ne faut pas se tromper de cible. Le personnel de la FGTB Tournai-Ath-Lessines fait de son mieux pour aider les affi liés. Il n’est pas responsable de la réglementation et des tracasseries administra-tives qu’elle engendre.

Mieux que quiconque, la FGTB Tournai-Ath-Lessines sait combien les temps sont durs. Tous les employés de notre syndicat sont compétents et se mettent au service de nos affi liés. Une attitude agressive de la part de personnes que nous tentons d’aider est dès lors incompréhensible et inacceptable.

N’oublions pas que le combat de nos affi liés est également celui de la FGTB Tournai-Ath-Lessines. Soyez donc avec nous, pour vous…

Ronald DuvalSecrétaire fédéral

de la FGTB Tournai-Ath-Lessines

Nous organisons le 7 septembre une journée débat sur les politi-ques d’austérité en Europe.

Le matin, une attention parti-culière sera accordée aux les évolutions de la politique d’ac-tivation des chômeurs, à la pré-carisation du marché du travail, aux droits à la pension et à la prépension.

Mardi 7 septembre 2010, rue Aubry, 23 à Haine-St-Paul:

de 10h à 12h: les attaques contre les allocations de chômage et les pensions

De 14h à 16h: les politiques d’austérité en Europe

Avec: Jean Marc Lauwers: délé-gué CGSP secteur fi nances

UN BUFFET EST PREVU. Ins-cription souhaitée auprès de Christophe (064/236119) ou Fabienne (064/282471 ou 0496/951470)

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RÉGIONS2 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

Le FOREM de Verviers occupé par des militants de la Centrale JEUNES FGTB

Le lundi 28 juin à 13h, plusieurs dizaines de militants FGTB ont oc-cupé le FOREM de Verviers. Ils ré-clamaient du directeur la signature d’une attestation individuelle leur indiquant qu’il n’a pas d’emploi à leur proposer. Ils entendent ainsi dénoncer l’absurdité d’une «chasse aux chômeurs» organisée, alors que chacun reconnaît qu’il n’y a pas assez d’emplois pour tous les demandeurs. La direction du Forem ayant refusé d’admettre cette réa-lité, les militants sont restés après la fermeture et c’est la police qui a dû les évacuer du lieu.

Le groupe de TSE avait interpellé directement le directeur du bureau régional, voici plusieurs mois, en se proposant «d’activer le FOREM plutôt que les chômeurs» et de pro-poser à l’institution un contrat, à l’image de ceux qu’elle impose à certains TSE. Une quinzaine de curriculum vitae lui était adressée avec une demande claire: trouver un job correspondant aux profi ls (réels) proposés...

Dans sa réponse, le directeur du

Bureau régional du FOREM a fi ni par reconnaître au détour de son argumentation qu’il n’aurait pas «la prétention d’affi rmer qu’il est possible de réinsérer toutes les per-sonnes inscrites comme deman-deurs d’emploi à court terme (ni même à moyen terme) et ce serait contraire à l’évidence de nier qu’il existe toujour,s à l’heure actuelle, un déséquilibre signifi catif entre l’offre et la demande de travail.» Le site du FOREM propose actuelle-ment quelque 580 offres d’emploi pour plus de 15 000 chômeurs re-censés dans la partie francophone de l’arrondissement.

Ce lundi 28 juin, les militants sont venus négocier avec la direction une reconnaissance de manque d’emploi et demander au FOREM de les soutenir dans leur combat contre la chasse aux TSE.

«Le chômage est une assurance contre la perte ou l’absence d’em-ploi. Par nos actions, nous voulons montrer combien est criante l’ab-sence de travail en cette période de crise. Nous voulons dire combien

sont injustes les sanctions qui frap-pent les TSE les plus fragiles. C’est la sécurité sociale qui est remise en cause jusque dans ses fondements. Si aujourd’hui, nous avons choisi d’investir le FOREM, c’est d’abord parce c’est l’institution qui, nor-malement, devrait «accompagner» les demandeurs d’emploi. Or, le Fo-rem s’est progressivement inscrit dans la même logique de culpa-bilisation des TSE. Nous sommes venus lui demander de manière non-violente d’accompagner notre démarche qui vise la suppression du contrôle de la disponibilité», explique Fabian VIGNE, porte-pa-role du groupe des TSE de la FGTB de Verviers et Communauté ger-manophone.

Les militants TSE de la FGTB dé-noncent encore l’obligation faite de s’inscrire dans des fi lières de formation, sans débouché sur l’emploi, et l’obligation d’envoyer des dizaines de CV, qui ne seront pas lus, vers des entreprises qui n’embauchent pas….

Cela conduit à accepter n’importe quel emploi et à faire pression sur les conditions de travail et de rému-nération de ceux qui ont un boulot et à qui on explique que des dizai-nes de volontaires seraient prêts à prendre leur place, éventuellement pour moins cher!

Si le personnel et la direction du FOREM de Verviers semblaient accepter nos revendications, ils ont dû en référer à leur supérieur hiérarchique, qui a refusé de signer quoi que ce soit comme attestation, y compris la citation de Monsieur DELBROUCK.

Les militants ont donc décidé de rester dans les locaux du FOREM au-delà de l’heure de fermeture. La police de Verviers a été amenée à intervenir pour les évacuer.

Plus d’information, des vidéos, photos et témoignages: www.fgtb-verviers.be/jeunes (onglet news)Si vous voulez participer à nos prochaines actions contact: [email protected]

Fabian VIGNE, permanent JEUNES FGTB Verviers et Communauté Germanophone

‘Apéro à durée déterminée’Mercredi 06 octobre 2010

de 18h à 20hsur la Place Saint-Paul à Liège

www.fgtb-liege.be

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Page 7: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 3ACTUALITÉS

Soutenez les victimes des inondations au PakistanLes inondations qui ont frappé le Pakistan fi n juillet ont provoqué une catas-trophe d’une envergure inouïe. Le nombre des victimes est estimé à plus de 15 millions, dont 6 millions d’enfants. Et comme toujours, ce sont les pauvres qui souffrent le plus.

La population touchée par ce désastre a besoin d’abris, d’eau propre, de toilet-tes, de soins médicaux, de vêtements et de nourriture. Mais les conséquences des inondations se feront sentir à plus long terme aussi : une grande partie des terres arables a été dévastée et les cheptels ont été décimés. La pénurie alimentaire persistera pendant la plus grande partie de 2011. Et puis il y a la reconstruction. De nombreux hôpitaux, conduites d’eau, centrales électriques, lignes de communication, ponts, routes… ont été détruits.

Aide fi nancière

Le besoin d’aide est donc urgent. Il faudra déjà des millions d’euros rien que pour répondre aux besoins les plus urgents de la population. Il est grand temps de se montrer solidaire avec les millions de victimes. Cela n’empêche pas qu’en tant que syndicalistes, nous devons continuer à poser des questions concernant les nombreuses violations des droits syndicaux et la limitation sévère des possibilités d’association et de grève au Pakistan. Mais les considé-rations syndicales sont une chose, la solidarité urgentissime en est une autre. En fait, la plus grande fédération syndicale du Pakistan, la Pakistan Workers’ Federation (PWF), qui est affi liée à la Confédération Internationale des Syndi-cats (CIS), a aussitôt mis sur pied une action de secours elle-même. La CIS est en train d’examiner les possibilités de soutien. En attendant, et parce que le temps presse, la FGTB a décidé de s’allier au Consortium belge ‘Pakistan 12-12’ pour lancer son appel à l’aide fi nancière pour le Pakistan. Votre contribution est essentielle!

Versez vos dons sur le numéro de cc 000-0000012-12 ou bien en ligne sur www.1212.be

Une attestation fi scale sera délivrée début 2011 pour tout don à partir de 30 euros.

NON A L’AUSTERITENous avons assez payé!«Austérité», c’est le nouveau mot d’ordre européen.

• La crise fi nancière, provoquée par la prise de risques irresponsable des banques d’affaires et la spéculation, a creusé les défi cits publics et provoqué la paralysie de l’économie. Il a fallu mettre la main à la poche pour sauver les banques. Et c’est à nous, citoyens et contribuables, que l’on a adressé la facture via la dette publique.

• La crise économique qui a suivi a fait grimper de façon spectaculaire le chômage. Les recettes fi scales et les cotisations sociales ont chuté. Et c’est nous, travailleurs, qui payons l’addition.

• Les banques ont renoué avec les profi ts mais, hormis une taxe symbolique ne couvrant même pas la garantie de l’Etat, c’est encore sur nous, travailleurs du privé et des services publics, allocataires sociaux, chômeurs, malades et re-traités que l’on veut faire peser l’assainissement des fi nances publiques. Nos droits à la retraite sont remis en cause. La liaison au bien être des allocations sociales est contestée. L’emploi dans les services publics est menacé. Nous ne pouvons l’accepter.

Nous avons déjà assez payé. Nous avons déjà assez de mal à vivre.

Trouvez l’argent ailleurs …Notre société n’a jamais été aussi riche. Les inégalités n’ont jamais été aussi crian-tes.

• Pourtant, depuis 30 ans, la part des richesses produites revenant aux travailleurs, véritables et seuls producteurs de richesses, n’a cessé de baisser.

• Par contre, la part du capital, des revenus de la propriété, n’a cessé d’augmenter. Ces masses d’argent que s’est appropriée une minorité de nantis, n’ont pas été investies dans l’économie, mais n’ont servi qu’à alimenter la spéculation et la destruction d’emplois.

Le temps est venu d’un juste retour. D’une meilleure distribution des richesses. Il faut aller chercher l’argent chez ceux qui en ont le plus. Pas dans la poche des tra-vailleurs et des allocataires sociaux. Il ne faut pas compromettre la consommation intérieure en s’attaquant aux salaires. Ce sont les spéculateurs qui doivent maintenant y aller de leur poche: les profi ts doivent être réinvestis dans l’économie.

Voilà pourquoi nous réclamons une taxe sur les transactions fi nancières pour fi nancer un plan européen de relance de l’économie et de l’emploi durable et de qualité par l’innovation, le développement des fi lières vertes et des énergies douces.

La compétition fi scale que se livrent les Etats européens ne fait que priver les pouvoirs publics de moyens. Au lieu de parler d’austérité, parlons plutôt d’harmonisation fi scale au niveau européen.

Justice fi scale!Pour assainir les Finances publiques et permettre à l’Etat de remplir ses missions de service public, pour fi nancer la sécurité sociale, les retraites, il faut faire payer ceux qui ont les épaules les plus larges.

Faire payer à chacun son dû. Comment?

1°) En luttant effi cacement contre la fraude et l’évasion fi scale. Sur les 45 milliards qui échappent à l’impôt, ont peut facilement récupérer 30 à 50% des recettes non perçues, soit 10 bons milliards sans alourdir la fi scalité.

2°) En repassant à la moulinette tous les cadeaux fi scaux aux particuliers et aux entreprises. La majorité, vont à ceux qui en ont le moins besoin.

3°) En rééquilibrant le poids de l’impôt en faveur des revenu du travail. Les revenus de la propriété, le capital, ne paient pas assez d’impôt. Débusquer ces revenus et les faire contribuer aux charges collectives est possible grâce à la levée du secret bancaire.

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ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

> LIVRE

Julien Lahaut vivantA l’occasion du 60e anniversaire de l’assassinat de Julien Lahaut le 18 août 1950, Jules Pirlot publie une biographie du leader commu-niste préfacée par l’historien José Gotovitch.

Dans cette biographie très com-plète, Jules Pirlot nous fait décou-vrir une fi gure étonnante et mal connue de notre histoire sociale et politique.

Son assassinat, le 18 août 1950, reste dans beaucoup de mémoires. Mais que connaît-on de sa vie? Ouvrier métallurgiste, militant syndical, soldat en Russie pendant la pre-mière guerre mondiale, député communiste, déporté politique, Julien Lahaut a été de tous les combats.

L’important travail de recherche réalisé par Jules Pirlot replace cet homme hors du commun dans les grands bouleversements que l’his-toire a connus durant la première moitié du vingtième siècle.

Extrait de la préface de José Gotovitch

De l’anarcho-syndicalisme au syndicalisme de classe, de la Révolution russe aux grèves offensives et dures, vaincues et victorieuses de l’Entre-Deux-Guerres, de l’antifascisme à la guerre d’Espagne, de la lutte contre l’occupant aux camps de concentra-tion, de la libération, la sienne et celle de tout un peuple, à la question royale, Lahaut parcourut tous ces chemins en marquant sa présence par son verbe, son action, sa chaleur. Et ses convictions.

Et bien entendu c’est ce symbole qui fut abattu, donnant à cet homme qui «avait mis le soleil dans

sa poche» (titre de la pièce de Jean Louvet) l’aura d’un martyr, aux antipodes de la stature qui était sienne.

Car, comme l’écrit ci-après Jules Pirlot, si cet assas-sinat politique, le premier commis en temps de paix dans notre pays, a marqué les esprits, il a aussi quelque peu masqué la longue suite de combats que constitue sa vie et couvre un demi-siècle. Car Lahaut fut tout sauf une icône.

> INDEX

Indexation de 2% de toutes les allocations socialesTaux d’infl ation de 2,32% en août

L’indice pivot de 112,72 a été dépassé en août. Cela implique que toutes les allocations sociales sont indexée de 2% au 1er septembre et les salaires de la fonction publique indexés également au 1er octobre.

Evolution de l’indice des prix (base 2004 = 100)Mois 2009 (base 2004=100) 2010Janvier 111,36 111,45 111,27 112,05 111,36 110,93Février 111,74 111,75 111,38 112,52 111,9 111,24Mars 111,1 111,07 111,38 112,94 112,11 111,58Avril 111,33 111,17 111,36 113,33 112,34 111,93Mai 111,25 110,96 111,24 113,78 112,72 112,27Juin 111,04 110,5 110,93 113,77 112,74 112,48Juillet 110,97 110,48 110,78 113,82 112,86 112,67Août 111,31 110,66 110,65 113,89 112,94 112,82

Index normal: l’index mesure l’évolution réelle des prix. Pour le mois d’août 2010, on enregistre une infl ation positive de 2,32% par rapport à août 2009.

Loyers: l’index-santé sert de base à l’indexation des loyers à la date anniversaire de la signature du bail. Par rapport à juillet 2009, l’index santé a augmenté de 2,15%. Par rapport à août 2010, l’index santé a augmenté de 2,06%.

Allocations sociales: Le prochain taux-pivot (par rapport à l’index-santé lissé) qui entraînera une hausse de 2% des allocations sociales est de 114,97 (base 2004 = 100).

Conversion: l’index-santé de juillet 2010 (112,86/base 2004 = 100) correspond à 128,40 (base 1996=100). Celui d’août 2010 (112,94 base 2004=100) correspond à 128,49(base 1996=100).

Le Maximum à facturerSelon une enquête publiée dans la presse flamande, une famille sur trois (35%) estime qu’il est difficile, voire très difficile de consacrer une budget santé avec les revenus disponibles. Pourtant, il y a un dispositif qui permet de limiter les dépenses pour les ménages: le maximum à facturer. En 2009 1.117.978 personnes à titre individuel et 623.730 ménages en ont bénéficié.Le «MAF», comment ça marche?

Les ménages (les personnes qui vivent ensemble) qui ont d’impor-tantes dépenses de santé bénéfi -cient du «maximum à facturer»: au-delà de certaines dépenses, les «tickets modérateurs» sont rem-boursés.

Quelles dépenses?

Les frais suivants sont pris en considération:• tickets modérateurs pour les pres-

tations des médecins, dentistes, kinésithérapeutes, infi rmiers et autres dispensateurs de soins

• tickets modérateurs pour les mé-dicaments des catégories A, B et C et pour les préparations ma-

gistrales (médicaments que les pharmaciens font eux-mêmes)

• tickets modérateurs pour les pres-tations techniques (par exemple, opérations, radiographies, exa-mens de laboratoire, tests tech-niques, etc.)

• quote-part personnelle dans le prix d’une journée d’hospitali-sation dans un hôpital général (entièrement) et dans un hôpital psychiatrique (seulement les 365 premiers jours)

• quote-part personnelle forfaitai-re pour les médicaments en cas d’hospitalisation alimentation entérale par sonde ou stoma pour les jeunes de moins de 19 ans

• matériel endoscopique et de vis-

MAF social: remboursement rapide par la mutuelle

Vipo (BIM), Grapa, revenu d’intégration, handica-pés, chômeurs âgés avec complément, familles monoparentales.

N.B. Pour les malades chroniques, c-à-d qui ont dépassé 2 ans de suite le plafond de 450e, le plafond est ramené à 350e

450e

MAF revenus: remboursement par le fi sc après 2 ansPlafond de revenus du ménage en e Plafond de tickets modérateurs payés en un

anPour des revenus sont compris entre 0 et 16.106,04e

450e

Pour des revenus entre 16.106,05 et 24.760,02e 650e

Pour des revenus entre 24.760,03 et 33.414,03e 1 000e

Pour des revenus entre 33..414,04 et 41.707,44e 1 400e

Pour des revenus supérieurs à 41.707,45e 1 800e

Ces montants, indexés une fois par an en janvier, sont valables pour tout 2010.

cérosynthèse• marges de délivrance et de sécu-

rité pour implants.

Les dépenses de santé au-dessus desquelles on ne doit plus payer de ticket modérateur dépendent

du statut ou des revenus du mé-nage:

«Julien Lahaut vi-vant», EDITIONS DU CERISIER, Col-lection Place Pu-blique 15/21,7 - 192 p. - 12,50e (ISBN 2-87267-142-0).Commandes: 20 rue du Cerisier B-7033 Cuesmes - Tél./Fax 32 65 31 34 44 - [email protected] / www.editions-du-cerisier.be

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SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 5ACTUALITÉ

> RÉFORME DES PENSIONS

La grande imposture…

«On ne nous dit pas tout…», dit Anne Roumanoff à son café du Commerce. C’est pire encore dit Bernard Friot: on nous ment sur tout! On nous mène en bateau. On nous a inventé une fable pour nous endormir.

On nous dit que seul l’emploi nous donne des droits, notamment à un salaire. Tous ceux qui ne sont pas à l’emploi, sont donc des inutiles, des parasites à la charge des actifs. Ils ne créent pas de richesse. Ils n’ont pas de salaire. Ils ne méritent pas leur pitance. Jeunes, mi-vieux et vieux gaillards, chômeurs, femmes au foyer… il faut que tout ce petit monde s’active un peu. A l’Europe, on dit «augmenter le taux d’acti-vité». De 15 à 65 ans, voire 69, va falloir bosser. Plus. Plus longtemps. Avec moins de salaire (la compé-titivité…). Avec moins de droits, moins de sécurité (la fl exibilité…). Sinon, adieu les retraites, la sécu… Bosser et mettre des sous de côté. Car qui va payer pour ces cohortes d’inutiles que l’on sera tous tôt ou tard?

Ils ont tout faux! Explique B. Friot. On nous fait prendre des vessies pour des lanternes. Car «le travail», «l’emploi», c’est quoi? Le chômeur qui fait du bénévolat, faute de mieux: ce n’est pas du travail? Le prépensionné ou le retraité qui fait son jardin et distribue ses légumes à la famille, garde les petits-enfants après l’école ou pendant les congés: ce n’est pas du travail? La ménagère qui nettoie, aspire, lave, cuisine, repasse: ce n’est pas du travail?

Ce n’est pas du travail dans no-tre système capitaliste, parce que l’employeur ne leur attribue pas de valeur économique. Comme on ne reconnaissait pas les soins hospi-taliers gratuits des religieuses au XIXe siècle. Lorsqu’il a fallu faire appel – et payer- des infi rmières, c’est devenu du travail… C’est juste une question de défi nition.

Le capitalisme a fait du travail qu’il reconnaît, une marchandise. Il ne rémunère pas le travailleur pour sa qualifi cation, mais pour le poste qu’il occupe et où il est interchan-geable. Ce poste, il en fait ce qu’il veut. Il le donne à un autre, il le scinde, il le délocalise…

Mais l’empêcheur de tourner en rond qu’est le mouvement ouvrier a mis deux grains de sable dans la machine à broyer: les services pu-blics et les cotisations sociales.

✓ Avec les premiers, des gens sont payés non pour ce qu’ils

produisent, mais pour leur grade dans la fonction publique. Le travailleur est reconnu en tant que personne et pour sa qua-lifi cation.

✓ Avec les cotisations sociales, une part de la valeur ajoutée est re-distribuée à la collectivité pour payer immédiatement des gens qui ne produisent rien (de com-mercialisable). Les retraités ont ainsi un salaire à vie et donc, dit Friot, leur «travail» est indirecte-ment reconnu…

Les services publics et les retrai-tes sont donc deux facteurs qui empêchent le capitalisme de mar-chandiser le travail et de capter sa valeur ajoutée à son seul profi t. Voilà pourquoi on les attaque.

Vouloir augmenter le taux d’ac-tivité même s’il n’y a pas de tra-vail, par exemple en activant les chômeurs et les prépensionnés, en encourageant le travail des re-traités, cela revient à morceler et multiplier les emplois précaires dont la valeur baisse sur le mar-ché du travail. En conclusion: plus d’emplois mais moins payés. Plus de souffrance au travail, moins de salaire. «L’emploi contre le salaire». conclut Friot. Les politiques d’em-ploi produisent la précarité alors qu’une bonne réduction du temps de travail collective donnerait du travail à tous.

Hurlements sur le banc des éco-nomistes et des employeurs! A la folie! Réduire le temps de travail, c’est augmenter le salaire horaire. Et la compétitivité? Et avec quel argent? Comment payer les retrai-tes? Etc. Tout le monde dit qu’on ne pourra pas payer les retraites sans réformer le système. Que chacun doit maintenant penser lui-même à sa vieillesse. Accumuler de l’épar-gne individuelle par ce qu’il n’y en a plus dans la caisse commune…

Faux, faux, archi faux! dit Friot. Et de démolir les arguments un par un.

1°) L’argument démographique? «La société vieillit». Trop de vieux, pas assez d’actifs… Une société «ne vieillit pas», dit Friot. Oui, il y a plus de «séniors», mais ils sont en grande forme, les bougres. Il y a un siècle, à 40 ans, on avait déjà un pied dans la tombe. Malgré le nombre de séniors, la société n’a jamais été aussi jeu-ne… L’argument démographique est une «honte intellectuelle»! Le «vieillissement» est une chance, un bonheur collectif: il y a de plus

en plus de gens libérés de l’emploi subordonné et contraint.

2°) On n’a plus de sous? «Impos-ture»! Notre société est de plus en plus riche. Le Produit Intérieur Brut double tous les 40 ans. Nous disposons de 300 milliards en 2010. Nous en auront 600 en 2050!

Dire qu’il n’y aura pas assez de co-tisants implique que tous les gains de productivité seraient confi squés par le profi t capitaliste.

Car des gains de productivité, il y en aura. Il y avait 30% d’agricul-teurs au siècle dernier. Ils ne sont plus que 3% et on ne meurt pas de faim. On a même des excédents. C’est aussi vrai dans l’industrie.

Cela suppose aussi que les retraités ne participent pas à la richesse du pays, qu’ils sont «une charge» et cela parce que l’on ne donne pas de valeur à leur travail (cfr. plus haut). Mais ils s’activent d’une manière ou d’une autre. Ils consomment ce que l’on produit. Le fait même de leur donner une pension contribue au PIB. Produire est une chose. Mais le but fi nal est quand même de vendre le produit.

Les fi nances publiques sont défi -citaires? Bernard Friot s’échauf-fe: argument «imbécile!». Si on consacre aujourd’hui 10% du PIB aux pensions soit 30 milliards. 15% en 2050 feraient 90 milliards en 2050 puisque le PIB aura doublé. Restera 510 milliards contre 290 aujourd’hui. Où est donc le pro-blème? Selon Bernard Friot, on peut en 2050 donner sans problème à tous les retraités une pension à 60 ans calculée sur 100% du meilleur salaire.

Le «problème», c’est qu’il faut aug-menter les cotisations sociales, c’est-à-dire la part socialisée des richesses produites, et que cela ne plaît pas aux actionnaires et autres capitalistes.

Comme l’a montré Corine Gobin dans son exposé de même que DULBEA dans les études comman-dées par la FGTB, depuis 1980 la part des salaires dans le PIB a di-minué alors que le nombre d’em-plois a augmenté. La différence a été captée par le profi t. Il va falloir rapprocher les courbes: augmen-ter les salaires et les cotisations employeur.

3°) Les systèmes par capitalisation sont nécessaires et inéluctables? «Mensonge»! dit Friot.La vérité est que la capitalisation

enlève des moyens à la répartition et se nourrit du recul du 1er pilier. En fait la pension du 1er pilier, ex-plique l’économiste, empêche la capitalisation et le profi t puisque c’est de la valeur immédiatement socialisée. Le capitalisme cherche donc à réduire cette part socialisée qui échappe au marché.

En conclusion, la «nécessaire» ré-forme des pensions n’est qu’une fable pour masquer l’incapacité du capitalisme à assumer le travail et

l’investissement. La seule réponse valable à y opposer est de prélever de la cotisation sur la valeur ajou-tée pour investir dans l’économie et assurer à tous un salaire à vie. Dans ce schéma, on pourrait se passer et des employeurs et des investisseurs que Friot qualifi e de parasites, crise fi nancière comme preuve à l’appui.

Ces réfl exions ont fait l’objet d’un livre intitulé «L’enjeu des retrai-tes», Paris, éditions La Dispute.

Une société qui vieillit… Une pyramide des âges cul par-dessus tête … Une poignée de jeunes actifs contraints d’entretenir une armée de vieux inutiles? Des finances publiques qui croulent sous le poids des croulants… Et si le scénario catastrophe qu’on nous sert chez nous et partout en Europe sur la viabilité de notre système de pensions n’était que du bidon? Une grande mystification? Une immense arnaque inventée par le Grand Capital pour s’en mettre plein les fouilles en piquant dans les nôtres? C’est exactement ce que disent Bernard Friot, économiste français, professeur émérite à l’Université Paris-Ouest, auteur d’un récent ouvrage intitulé «L’enjeu des retraites», et Corine Gobin, politologue à l’ULB, invités par le CEPAG à un colloque «Travail-Emploi-Pension» les 26 et 27 août dernier à Namur.

Nous manifestons à Bruxelles le 15 septembre:

• Pour une pension minimale d’au moins 1.150 euros nets par mois (= salaire minimum net garanti à 21 ans) ou 1.380 euros bruts.

• Pour l’application correcte de la loi sur les adaptations au bien-être en ce qui concerne les allocations et plafonds de calcul.

• Pour une opération de rattrapage en faveur des pensions les plus anciennes.

• Pour un plafond de calcul salariés (46.895 euros par an) égal au plafond de calcul indépendants (49.315 euros).

• Pour un ratio de remplacement minimum en Europe à raison de 75% du salaire moyen.

• Contre la privatisation des systèmes de pension.

• Contre le recul de l’âge de mise à la pension, à la prépension et contre l’allongement de la carrière.

CONCENTRATION DES MILITANTSCONCENTRATION DES MILITANTSBRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010BRUXELLES - 15 SEPTEMBRE 2010

11H - PETITE RUE DE LA LOI (SCHUMAN)11H - PETITE RUE DE LA LOI (SCHUMAN)

UN PENSION LÉGALE MINIMUM UN PENSION LÉGALE MINIMUM

DE 1.150 EUROS NETS!DE 1.150 EUROS NETS!

Page 10: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

6 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

42ième Congrès de l’ITF sous le signe de syndicats forts et un transport durableLe 42ième Congrès de l’ITF (Fédération Internationale des Ouvriers du Transport) a eu lieu à Mexico City du 5 au 12 août 2010 inclus. Pour la première fois, la réunion de l’organe suprême a lieu dans un pays d’Amérique latine. Quelque 1376 délégués représentant près de 368 syndicats venant de 112 pays y ont participé.

L’UBOT a délégué Ivan Victor, Président et Secrétaire fédéral des Secteurs maritimes; Frank Moreels, Secrétaire fédéral Transport routier & Logistique; Marc Loridan, Secrétaire fédéral des Ports; Roger Opdelocht, Secrétaire des secteurs Marine marchande et navigation intérieure et Monique Verbeeck, représentante mondiale des femmes de la Section des Dockers ITF.

Avant l’ouverture du Congrès proprement dit, les membres du Comité exécutif se réu-nissent. De plus, une Conférence des jeunes travailleurs du transport et une Conférence sur le changement climatique ont lieu.

Comité exécutif

Comme les statuts le stipulent, cet organe suprême entre deux Congrès au sein duquel siège Ivan Victor, Président de l’UBOT, prend position sur les résolutions introduites et émet un avis à leur sujet à l’attention de la séance plénière.

Conférence des jeunes travailleurs du transport

Les jeunes des transports exhortent le Congrès de l’ITF à reconnaître offi ciellement qu’ils font partie intégrante des structures de l’ITF. Cette reconnaissance offi cielle dans les statuts de l’ITF accorderait aux jeunes de moins de 35 ans un statut similaire à celui du Comité des Femmes. Leur appel a été entendu. Quelques jours plus tard, le Congrès décidera même d’accorder aux jeunes un mandat de conseiller au sein du Comité exécutif.

Conférence sur le changement climatique

Le secteur du transport doit prendre à bras-le-corps la question du changement climatique, voilà ce qu’ont conclu les participants à la première conférence de l’ITF sur ce sujet. Plusieurs orateurs ont insisté sur le déve-loppement de méthodes durables pour réaliser des réductions d’émissions de CO2 dans l’industrie du transport.

Toutefois, l’ITF n’acceptera jamais que la transition vers une société à bas carbone aille de pair avec une aggravation du chômage, une réduction des salaires ou une mise en cause des conditions de travail. Une juste transition doit passer par la création d’emplois, un travail décent et des emplois de qualité, une redistribution radicale de

la richesse et des programmes de sécurité sociale qui protègent les moyens de subsis-tance et les droits sociaux des travailleurs du transport.

Congrès réunions plénières

Décisions statutaires

Au président sortant, Randall Howard, suc-cède P. Crumlin, qui présidera également la section des dockers.

Les congressistes décident de la politique de l’ITF pour les quatre années à venir. Ils élisent également un président, des vice-présidents, un secrétaire général et un co-mité exécutif ainsi que les représentants des comités des sections.

Le mandat de secrétaire général de David Cockroft est renouvelé pour quatre ans.

Notre président Ivan Victor conserve son mandat aussi bien au sein du Comité exé-cutif qu’au «Fair Practices Committee» (FPC), le Comité des pratiques loyales.

Notre secrétaire fédéral Marc Loridan repré-sente la section des dockers au sein du FPC tandis que Monique Verbeeck conserve le mandat de représentante des femmes au sein du FPC.

Notre centrale est également représentée dans les sections suivantes de l’ITF:

- Navigation intérieure et marine marchan-de: Roger Opdelocht et Ivan Victor

- Ports: Marc Loridan- Transport routier: Frank Moreels.

Multimédias

Le 42ième Congrès se distingue de tous les autres sur deux plans: il est le plus grand de l’histoire de l’ITF et il est innovateur du point de vue usage des moyens de commu-nication modernes (site internet, You Tube, blog, etc.)

Lutte contre la violation des droits syn-dicaux

Dans son discours d’ouverture, Randall Ho-ward, président sortant de l’ITF, a déclaré: «L’ITF ne tolérera pas les violations fl agrantes des droits humains et syndicaux. L’assassi-nat de syndicalistes est monnaie courante dans certains pays. Ailleurs, des gouver-nements privent les travailleurs de leurs droits.» Il critique plus particulièrement l’attitude antisyndicale du gouvernement mexicain.

La solidarité avec les travailleurs mexicains se profi le d’ailleurs comme l’un des grands sujets de discussion du Congrès.

Randall Howard a également souligné la nécessité de promouvoir les transports pu-blics pour des raisons environnementales, la nécessité de mener des programmes de développement visant à réduire la pauvreté, et l’importance de mener conjointement des campagnes avec d’autres fédérations syndicales internationales.

En effet, les enjeux sont nombreux: la vio-lation des droits syndicaux fondamen-taux, la précarisation, l’externalisation, la déréglementation, les privatisations, la libéralisation, ainsi que le changement climatique.

Des syndicats forts pour plus de justice sociale

A son tour, David Cockroft, Secrétaire gé-néral, a insisté sur la nécessité d’organiser une plus grande justice sociale et d’utiliser l’ITF pour assurer la promotion des droits des travailleurs.

Le patronat et les multinationales ne de-mandent qu’une chose: l’affaiblissement des organisations syndicales afi n de pouvoir bloquer les salaires, augmenter la fl exibilité et licencier plus facilement et sans indem-nité. C’est pour cela qu’il faut absolument des syndicats forts, puissants, organisés et comptant de nombreux affi liés.

Débats spécifi ques

Au cours de discussions intenses, le Congrès a débattu des sujets suivants: l’engagement de l’ITF envers l’Année du Marin 2010 et la lutte contre la piraterie; les campagnes de sécurité ferroviaire et routière; la publica-tion d’un recueil de bonnes pratiques sur

le VIH/SIDA; la nouvelle orientation de la campagne de l’ITF contre les pavillons de complaisance; le projet de site internet pour les équipages de cabine; et enfi n le système Dockers’ Port Intelligence, dernier outil en date de la campagne contre les ports de complaisance.

Femmes

La problématique spécifi que des ouvrières du transport entre également en ligne de compte. Ainsi l’ITF se propose de contrer les effets de la crise économique sur les femmes partout dans le monde. En effet, l’emploi des femmes est souvent précaire.

De plus, le Congrès condamne la violence faite aux femmes, un problème qui se pose surtout au Mexique. Et encore, le Congrès veut promouvoir l’initiative de renforcement des capacités des femmes, au sein de l’orga-nisation syndicale, comme sur le terrain.

Résolutions

Les multiples discussions mènent à l’ap-probation de quelque 50 résolutions, dont une partie importante traite évidemment des thèmes de congrès «syndicats forts» et «changement climatique». De plus, un nombre de résolutions sont approuvées qui traitent spécifi quement des sections de l’ITF (Transport routier, Ports, Navigation mari-time, Navigation fl uviale, Pêche maritime, Chemins de Fer, Aviation civile, Tourisme, Transport urbain). D’autres concernent la politique générale de l’ITF et sa mission de réaliser un réseau de syndicats forts et d’améliorer la situation précaire des tra-vailleurs du transport dans certains pays.

L’UBOT honorée

Le syndicaliste iranien Osanloo Mansour a été emprisonné à Téhéran où il doit survivre dans des conditions mauvaises et malsaines. Le seul «crime» qu’il a commis est d’avoir fondé un syndicat des chauffeurs de bus.

Le Congrès félicite Frank Moreels d’avoir décidé de nommer ce syndicaliste membre honoraire permanent de l’UBOT Groupe pro-fessionnel Transport routier & Logistique.

Dans une prochaine édition, nous don-nerons un compte rendu des différentes activités.

Page 11: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 7ACTUALITÉS

> LIVRE

L’impossible capitalisme vertD’un côté, trois milliards de gens vivent dans des conditions indignes de l’humanité. Ensei-gnement, santé, énergie, eau, alimentation, mobilité, logement : individuellement leurs besoins sont modestes mais, au total, ils sont énormes. Les satisfaire n’est possible qu’en augmentant la production matérielle. De l’autre côté, deux cents ans de productivisme ont mené le système climatique au bord

de l’infarctus. Éviter que les changements climatiques s’emballent et frappent des cen-taines de millions d’êtres humains impose de réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre. Donc la consommation des énergies fossiles nécessaires aujourd’hui à la transformation des ressources prélevées dans l’environnement. Donc la production matérielle. Comment stabiliser le climat tout en satisfaisant le droit légitime au déve-loppement de celles et ceux qui n’ont rien, ou si peu... et qui sont en même temps les principales victimes du réchauffement? C’est le casse-tête du siècle.

Dans ce livre, préfacé par Michel Husson (auteur d’une analyse de la crise sous le ti-tre: «Un pur capitalisme»), Daniel Tanuro propose de réconcilier l’écologie et le projet socialiste, parce que le capitalisme ne saura rien résoudre. Si l’on n’est pas capable d’ar-ticuler les luttes économiques et le combat pour la protection de l’environnement, le capitalisme causera des catastrophes sociales et environnementales de grande ampleur.

«L’impossible capitalisme vert», Daniel Tanuro, Editions La Découverte, Collection: Les Empêcheurs de penser en

rond. PP 308. Prix: 16 euros ISBN: 9782359250251.

Le engage un collaborateur (h/f) pour intégrer la cellule environnement

(lieu de travail: Bruxelles et Namur).

Le poste à pourvoir comporte trois aspects principaux:

1. Assister aux travaux et assurer le suivi de dossiers dans divers organes consultatifs (notamment au sein du Conseil économique et social de la Région wallonne et du Conseil wallon de l’Environnement pour le Développement durable)

2. Participer aux travaux des projets RISE (Réseau Intersyndical de sensibilisation à l’environnement) et Mobilité. Notamment:

- concevoir, organiser, donner et animer des formations/colloques sur une multitude de thèmes environnementaux (public cible principal : les délégués syndicaux)

- concevoir et rédiger des articles de sensibilisation, des dépliants, des bro-chures d’information pour les délégués, militants, formateurs

- contribuer à la mise en œuvre de projets environnementaux en entre-prise.

3. Assurer le suivi de dossiers à la demande de l’Administrateur délégué, essentiellement au niveau de la politique régionale relative à l’environnement et à la mobilité.

Compétences requises

• Vous êtes titulaire d’un diplôme universitaire, d’un graduat ou d’une expérience équivalente vous ayant permis de développer des capacités de rédaction, de forma-tion, de négociation, etc. en lien si possible avec les matières environnementales. Une formation spécifi que en environnement est un atout.

• Vous avez un vif intérêt pour les enjeux environnementaux.• Vous vous reconnaissez dans les valeurs de la FGTB.• Vous aimez travailler en équipe.• Vous êtes organisé, rigoureux, proactif.• Vous avez de bonnes compétences rédactionnelles et pédagogiques.

Nous vous proposons:

• Un contrat à durée indéterminée.• Le barème 5C de la FGTB.• Des avantages extralégaux (chèques-repas, assurance groupe, assurance hospita-

lisation).

Les candidatures sont à adresser pour le 9 septembre 2010 au plus tard à Daniel Wojtalik ([email protected]).

Informations supplémentaires: contactez Sandra Invernizzi au 02/506.83.99.

Page 12: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

Dans les coulisses du commercDu 6 au 12 juin dernier, sur l’invitation de Max Have-laar Belgique, une délégation de la FGTB Liège-Huy-Waremme s’est rendue en République Dominicaine pour y visiter une série d’associations et coopératives fonctionnant sous le label du commerce équitable, rassemblant respectivement des producteurs de cacao et de bananes.Une plongée dans le monde du Fair Trade à travers l’ensemble de ses étapes a permis à la délégation FGTB d’en découvrir les avantages et les conquêtes, mais aussi certaines lacunes et contradictions.

Qu’est-ce que le «Fair Trade»?Le commerce équitable est un système d’échange visant à assurer des revenus décents aux paysans des pays en dé-veloppement (PED) par des relations de solidarité directe avec les consommateurs du Nord. Selon Fair Trade Labelling Organizations International (FLO), coupole internationale regroupant une vingtaine de labels équitables situés dans quelque 59 pays, «le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le res-pect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial.(1)»

Les prémisses du commerce équita-ble apparaissent dans le courant des années 1960, avec la naissance de la première association de «commerce solidaire» aux Pays-Bas: Kerbrade. Il s’agit alors principalement de com-merce d’artisanat. Cette dynamique se développe et fait tache d’huile en Europe, s’étendant au commerce d’aliments (café, cacao, bananes, pour ne citer que les plus courants), de produits de beauté et d’hygiène (savon, huiles, …), et de vêtements (coton équitable), où peu à peu un tissu de magasins équitables est mis en place, à l’initiative de nombreuses fédérations, syndicats et ONG (ex. Oxfam).

Le commerce équitable a aujourd’hui la cote, bénéfi ciant directement à près de 1,5 million de petits produc-teurs, et ses ventes en 2007 dépassant les 2,3 milliards d’euros. Aujourd’hui, 50% des produits certifi és par FLO-Cert sont garantis biologiques.

Les principales caractéristiques du «Fair Trade» tiennent en quelques grands principes (2): - Un prix juste, couvrant au mini-

mum tous les frais, est garanti au producteur

- Une prime supplémentaire, quels que soient les cours mondiaux, est payée au producteur afi n qu’il puis-se initier des projets de développe-ment (infrastructures scolaires ou de santé, routes, épargne, outil de production, …)

- Le contrat avec l’importateur s’ins-crit dans la durée

- La production et la commercialisa-tion sont transparentes

- Les producteurs travaillent dans des conditions décentes et leurs droits sont respectés.

- L’environnement est pris en consi-dération

Ces grands principes sont déclinés en une série de 250 critères précis à res-pecter (3) , dont l’application effective donne droit à un label octroyé par

l’organisme international autonome et indépendant FLO-Cert.

Celui-ci contrôle annuellement le respect de la totalité des 250 cri-tères, qui vont de l’utilisation des bénéfi ces du commerce équitable au fonctionnement démocratique de l’organisation en passant par la non-utilisation des 118 pesticides interdits et de semences OGM. En-viron tous les 18 mois, les acteurs économiques situés tout au long de la chaîne de distribution sont égale-ment contrôlés.

Un manquement mineur aux critè-res entraîne un rappel à l’ordre, et dans le cas de graves dérives (travail forcé, non-redistribution de la prime, utilisation d’OGM, …) une suspension du certifi cat, voire, en ultime recours, une dé-certifi cation.

Cette certifi cation a un coût annuel que doivent payer les organisations de producteurs, couvert en tout ou en grande partie par la prime issue du commerce équitable.

Max Havelaar, organisation bien connue dans nos contrées, est un partenaire direct de FLO et FLO-Cert. L’organisation est divisée en deux entités juridiques : une ONG, chargée de la sensibilisation et des contacts avec les producteurs du sud, et une société coopérative à fi nalité sociale (SCRL-FS), chargée de l’audit et de la certifi cation, ainsi que de l’appui et du suivi des acteurs économiques. Cette société fi nance ses activités via les licences attachées au label.

(1) http://www.artisansdumonde.org/commerce-equitable.html

(2) http://www.maxhavelaar.be/fr/stan-dardsetcontrole

(3) La liste complète de la totalité des 250 critères du commerce équitable émis et vérifi és par FLO-Cert est consul-table sur http://www.fairtrade.net/all_standards.html

> RÉPUBLIQUE DOMINICAINE

L’émancipation des producteur de cacao gr

La République Dominicaine est le 2e pays le plus pauvre des Caraïbes. 42% de la population vit sous le seuil de la pauvreté, et 16% de l’extrême pauvreté (PNUD 2004).Le pays vit essentiellement du tou-risme, de ses minerais et de son agri-culture, principalement le cacao, le café, la banane et le tabac. Le cacao occupe une place de choix dans les matières premières exportées, dont le commerce est partagé, dans sa plus grande partie, par 3 grandes fa-milles et une coupole d’associations de producteurs: Conacado.

Associations de producteurs

La République dominicaine compte quelque 40 000 producteurs de cacao, parmi lesquels 90% possèdent moins de 10 hectares de terres cultivables, et la majorité ne compte que sur 3 hectares pour produire une tonne métrique de cacao par année.

Nous avons pu visiter deux coopé-ratives de production, Conacado et Cooproagro. Conacado, créée en 1986, est une as-sociation de producteurs divisée en 9 «blocs», correspondant à une zone géographique donnée.

Les producteurs apportent périodi-quement leur production de cacao – encore à l’état brut, dit «en bave» - au siège du bloc correspondant à leur zone de culture, et en reçoivent le prix du marché, calculé au poids. Si le marché connaît une retombée bru-tale, un seuil minimum est respecté pour le paiement des producteurs, leur garantissant ainsi un revenu décent.

Les avantages de ce système pour le producteur et sa famille sont mul-tiples:

- Il est certain de trouver systéma-tiquement un débouché pour sa production

- Il reçoit directement le prix de ce qu’il apporte, sans devoir passer par des intermédiaires qui garderont un pourcentage, et il est certain que le paiement reçu sera juste, contrai-rement aux producteurs ne faisant pas partie d’une association.

- Il reçoit annuellement une surprime individuelle, qui lui permettra d’en-tretenir ses terres, d’augmenter sa production via un assainissement du terrain, ou encore d’améliorer ses conditions de transport.

- Ses déplacements depuis sa parcelle sont en partie défrayés.

- Il a accès de façon immédiate à un contrôle de la qualité de sa produc-tion, et aux conseils permettant d’améliorer celle-ci.

Les producteurs sont regroupés en «associations de producteurs», re-présentées par des délégués, eux-mê-mes regroupés au niveau des blocs en assemblées directives, hiérarchisées. Au sommet de la pyramide siège une assemblée générale qui englobe l’ensemble des différents blocs, et décide notamment de l’attribution des primes collectives accordées dans le cadre du label «commerce équita-ble», de leur répartition et utilisation. Celles-ci sont, jusqu’à présent, ré-parties de façon égalitaire entre les 9 blocs (chaque bloc reçoit la même somme), bien que ces derniers soient de tailles différentes.

Ces primes servent principalement à l’octroi de bourses d’études, à la construction d’infrastructures sco-laires ou de santé, à l’aménagement de salles de réunions pour les assem-blées des blocs, à la construction de puits, à la rénovation de routes ou à toute autre œuvre d’utilité publi-que dont pourra favoriser la com-munauté.

Une fois le cacao déposé dans les

infrastructures de l’association, ce-lui-ci doit être fermenté (pendant 5 à 7 jours), puis séché (également pendant 7 jours), et enfi n empa-queté pour être soit exporté, soit transformé en poudre et beurre de cacao dans une usine dont Cona-cado a récemment fait l’acquisition. Pour ce faire, Conacado emploie une série de travailleurs permanents ou journaliers, ainsi que des techni-ciens chargés de la vérifi cation de la qualité des fèves, de la vigilance des conditions de production dans les plantations, et de la sensibilisa-tion des producteurs aux bienfaits du commerce équitable.

Un regret cependant: bien que la totalité de la production de Cona-cado soit certifi ée par le label «Fair Trade», seuls 40% de celle-ci sont effectivement commercialisés dans les circuits du commerce équitable, la demande dans ce secteur faisant encore largement défaut au niveau des chaînes de distribution inter-nationales!

Cooproagro est également un ensem-ble d’associations de producteurs de cacao labellisé équitable, et possède en grande partie les mêmes caracté-ristiques que Concacado, à la diffé-rence qu’elle a adopté un mode de fonctionnement coopératif: chaque producteur peut être propriétaire de parts de la coopérative, via un système d’actionnariat élargi.

Commerce équitable, un concept global

Ces deux organisations de commerce équitable ont permis aux paysans dépourvus de ressources de s’éman-ciper des grandes familles propriétai-

Le cacao, après sa livraison à la coopérative, fermente durant plusieurs jours dans des cais-sons en bois.

La République Dominicai-ne, première île des Antilles découverte par Christophe Colomb et voisine d’Haïti, n’offre souvent aux regards étrangers qu’une image ca-ricaturale de plages de sable fi n, de soleil sous les palmiers et d’hôtels all inclusive diver-tissant les touristes… A l’initiative de l’équipe Max Havelaar Belgique, l’opportu-nité nous a été donnée d’aller visiter l’envers de ce décor de rêve: voyage dans le monde des associations et coopéra-tives de producteurs de ca-cao et de bananes regroupées sous le principe du commerce équitable.

Cabosse de cacao prête à être cueillie

DOSSIER8 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

LA FGTB LIÈGE-HUY-WAREMME EN VISITE EN RÉPUBLIQUE DOMINICAI

Page 13: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

ce équitablerâce au commerce équitable

res qui font la loi sur le marché depuis l’époque coloniale et organisent une concurrence féroce en maintenant les travailleurs des plantations dans un système proche de l’esclavage, ainsi qu’en bloquant les possibilités de débouchés commerciaux pour les petits producteurs.

De nombreux témoignages nous ont confortés dans la certitude que les conditions de vie se sont nette-ment améliorées grâce au commerce équitable, tant au niveau individuel que collectif, puisque les infrastruc-tures collectives fi nancées par les primes bénéfi cient à l’entière com-munauté.

Mais d’un point de vue syndical, et avant tout en ce qui concerne la lé-gislation du travail et les droits des travailleur, il est clair que certaines améliorations sont souhaitables afi n de faire du commerce équitable un concept global de travail décent. Ces bémols, bien que facilement récupé-rables, concernent directement les conditions de travail et pourraient menacer la crédibilité du système.

Ainsi, bien que fi gurent parmi les critères de FLO-Cert, respectivement sous l’intitulé «Liberté d’association et de négociation collective» (Free-dom of association and collective bargaining) et celui de «normes sa-lariales», une série d’obligations à respecter en matière de droits syn-dicaux et droits des travailleurs, nous avons constaté que cette question n’est pas prioritaire. Non pas qu’elle soit intentionnellement négligée, mais la structure de juste retour s’oriente essentiellement vers les producteurs.

De même, si offi ciellement la liberté d’affi liation syndicale est mise en avant, elle se vérifi e peu dans les faits sous le couvert d’un discours pater-naliste connu («les travailleurs n’en souhaitent pas»). À décharge, ce tra-vail est aussi à réaliser par le syndicat sur place, manifestement peu équipé pour l’ampleur de la tâche.

Enfi n, autre bémol majeur à l’inté-grité des principes du commerce équitable: l’entreprise de transfor-mation du cacao brut en poudre et beurre de cacao, Cafi esa, rachetée par Conacado il y a 2 ans, est toujours enregistrée comme zone franche, et dès lors exemptée d’impôts et d’obligation de respecter une série de dispositions légales. Lors de la visite, des des améliorations nécessaires à la sécurité des travailleurs ont par ailleurs pu être observés, ces derniers ne disposant pas ou n’utilisant pas des protections adéquates selon les machines utilisées (bruit, poussière, etc.)

> COOPÉRATIVE BANELINO

Bananes équitables et bioBanelino est symptomatique d’une lutte contre les monopoles des grandes multinationales de la banane (Chiquita, Dole, …), qui se partagent le marché mondial à travers une concurrence sans merci et utilisent des pratiques sociales et commerciales discutables.

Cette coopérative dispose de plusieurs plantations dans le Nord-Est de la République Dominicaine, seuls 40% trouvent des débouchés dans la fi lière Fair Trade.

La plantation fonctionne en continu : il faut environ 7 mois pour qu’un bananier atteigne une taille adulte, et 11 à 13 semaines pour que de son rhizome se déve-loppe en un régime complet, pouvant peser jusqu’à 40 kilos. Chaque bananier mourant après maturation et cueillette de son fruit est automatiquement remplacé par un autre, qui grandit à son côté.

Le travail dans la plantation (élagage, taille des excé-dents du fruit, protection, mesure, pesage, envelop-page, coupe, …) est permanent, 7 jours sur 7, 365 jours par an. Il est effectué par des ouvriers agricoles payés à la semaine, souvent originaires d’Haïti, et rémunérés quelque 1200 pesos dominicains (30e) la semaine de 6 jours, outre deux repas quotidiens.

Les bananes une fois récoltées, leur traitement (la-vage, découpage, étiquetage, mise en caisses, …) se fait par phases périodiques. Les ouvriers affectés à ce travail sont dès lors organisés en tournantes, et passent d’une plantation à l’autre en fonction de la demande de main d’œuvre. Les bananes de second choix sont commercialisées en vrac sur le marché local, sans l’étiquette Max Havelaar… le concept Fair Trade ne fait pas encore recette au Sud!

Malgré la concurrence, d’après ce que nous avons pu constater, la coopérative fonctionne de façon

moderne et effi cace: outre le fait que les producteurs participent au fi nancement de celle-ci via l’achat de parts, les employés participent à son fonctionnement à tous les niveaux et sont représentés par un «Comité des travailleurs» qui transmet leurs revendications au Comité directeur.Les techniciens servent ici aussi d’intermédiaires entre FLO-Cert et la coopérative. Ils veillent à ce que les plantations observent les multiples obligations qui leurs incombent pour mériter le label Fair Trade.

La plantation que nous avons visitée dans la région de Mao ne disposait pas de représentation syndicale, ni même d’une simple délégation de travailleurs, mais les techniciens rencontrés, conscients de cette lacune, nous ont affi rmé que la mise en place d’une telle représentation faisait partie des objectifs à at-teindre pour l’année 2011.

Bien qu’enthousiasmés par le fonctionnement dyna-mique de la coopérative Banelino, nous nous sommes posé des questions quant à décence des conditions de travail des ouvriers agricoles de ces plantations. Certes, ils gagnent quelques dizaines de pesos en plus du minimum légal, mais dans leur très grande majo-rité ils paraissent abattus, résignés, voire désespérés. La concurrence est rude. Impossible d’accorder de meilleurs salaires aux travailleurs au risque de perdre sa place sur le marché, se justifi ent les producteurs. Un argument auquel toutes les organisations syndicales sont confrontées…

La question de l’accueil des travailleurs haïtiens constitue, dans le secteur de la banane en Républi-que Dominicaine , un problème crucial. La plupart ne disposent pas de documents de séjour et se font exploiter dans les grandes plantations familiales. Et les travailleurs dominicains, qui voient en eux la raison de leur propre misère, les rejettent….

Conclusions en demi teinteCette mission particulièrement instructive dans le monde du commerce équitable nous a permis de cerner les avancées concrètes obtenues grâce à ce système, ainsi que les diffi cultés auxquelles se heurtent encore ses acteurs. Il est indubitable que les petits producteurs jouissent d’une nette amélioration de leur qualité de vie et que la qualité des produits s’en trouve, par la même occasion, augmentée. Mais certaines zones d’ombre subsistent en aval du traitement des produits après la récolte.

Nous pouvons ainsi nous interroger sur la pertinence d’un système qui reste avant tout basé sur une relation de dépendance Sud-Nord. Entre d’une part un marché au Nord qui écoule une production répondant à la demande d’un public sensible au commerce équitable, et d’autre part par le fi nancement par le commerce équitable et des infrastructures de développement destinés avant tout à remplacer au coup par coup un Etat défaillant dans ses missions de service public ! Il y a là un travail politique.

Enfi n, le commerce équitable s’est avant tout concentré, jusqu’à présent, sur les avantages apportés aux pro-ducteurs. Il devra aussi dans un futur si possible proche accorder autant d’importance aux progrès nécessaires des conditions de travail et de la démocratie interne au sein des organisations promotrices de ce système. Cela demande une attention redoublée de tous les acteurs, syndicats et ONG, au Nord comme au Sud, quant à l’application effective des obligations incombant aux organismes labellisés.

Le commerce équitable est un outil formidable, qu’il faut continuer à développer et à soutenir car les luttes sociales ne se sont pas construites en un jour.

Bananes Max Havelaar prêtes à être envoyées

vers nos supermarchés

SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 9DOSSIER

INE

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10 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

> POINT DE VUE

Jacques Michiels Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Place à la mobilisationLes négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement vont d’une impasse à l’autre. Même si le paysage politique est extrêmement compliqué, un compromis sur la réforme de l’Etat est à présent urgent. Car entre-temps, les problèmes socio-économiques sont laissés comme un navire sans capitaine sur une mer déchaînée. Ces problèmes sont gigantesques et appellent des solutions judicieuses.

Le chômage, l’insécurité et le recul social, ce sont là les préoccupations majeures de la population.

Notre pays est face à un défi cit budgétaire de 25 milliards d’euros qui doit être résorbé d’ici 2015. Cela exigera des mesures lourdes de conséquences et la question est quels choix le futur gouvernement fera pour cela.

En tous cas, les travailleurs ont déjà donné. Le chômage est terriblement élevé. 600.000 personnes cherchent un emploi, c’est 28% de plus qu’il y a deux ans. Et même si quelques chiffres annoncent bien prudemment un mieux, sans une politique de relance ferme, des dizaines de milliers de gens resteront sans travail et sans revenus décents.

En outre, la crise a provoqué une forte modération salariale. Les chiffres le démontrent de manière irréfutable. Tout comme ils démontrent que les entreprises ont reçu 9 milliards d’euros de réduction des coûts du travail en 2010.

La modération salariale érode sensiblement le pouvoir d’achat. Ce sont surtout les gens avec des petits salaires qui sont en grande détresse. Mais cela a aussi pour conséquence que tout le monde économise sur ses dépenses. Et c’est mauvais pour l’économie, et par conséquent aussi pour la création de nouveaux emplois.

De telles politiques d’austérité ne nous aident pas. Imposer aux travailleurs une nou-velle diminution de leur pouvoir d’achat pour redresser le budget, économiser sur leur sécurité sociale, c’est pour notre syndicat irresponsable et inacceptable. Avec la FGTB, nous jugeons que les moyens pour sortir le pays du marasme doivent être pris là où ils se trouvent: une taxe sur la spéculation fi nancière, un impôt progressif sur les revenus du capital, la suppression des intérêts notionnels, une lutte effective contre la fraude fi scale. Rien que ce dernier point rapporterait 20 milliards d’euros.

Ne touchez pas à la sécurité sociale, créez des emplois et veillez au pouvoir d’achat. C’est notre message au futur gouvernement et au patronat. Ce sont les revendications que nous porterons lors de l’Euro-manifestation du 29 septembre à Bruxelles.

Mais nous n’oublions pas non plus la manifestation des pensionnés et des prépen-sionnés du 15 septembre. Ils réclament une augmentation des allocations sociales, et surtout de la pension minimum. Les employeurs reportent indéfi niment les négocia-tions nécessaires. Ca aussi, c’est irresponsable et inacceptable.

(30 août 2010)

> SECTEUR DES SERVICES DE SANTÉ

Sans effort, on n’attirera pas de nouveaux travailleursC’est le journal flamand De Standaard qui l’annonçait cet été: dans les 4 à 5 années à venir, les services de santé vont devoir attirer au moins 120.000 nouveaux travailleurs. La Centrale Générale et le Setca ont réagi via un communiqué de presse en affirmant qu’il ne sera pas possible d’attirer autant de travailleur sans une amélioration sensible des salaires et des conditions de travail dans le secteur.

> SECTEUR COIFFURE, FITNESS ET SOINS DE BEAUTÉ

Indemnité complémentaire pour incapacité de travailVous travaillez dans le secteur de la coiffure, du fi tness et des soins de beauté et vous avez été en incapacité de travail plus de 30 jours consé-cutifs? Alors vous avez droit à une indemnité complémentaire de 5e par jour et ce depuis le 1er janvier 2009.

Cette indemnité complémentaire est encore méconnue, pourtant vous y avez droit en cas d’accident du travail, de maladie professionnelle, de maladie ordinaire, d’accident de droit commun ou de congé de maternité. Cette indemnité complémentaire s’ajoute aux allocations éventuellement reçues via la mutualité ou l’assurance.

Autre apport du Fonds de Sécurité d’Existence, celui d’un dédommagement lors d’une visite chez le dermatologue. Etant donnée le travail exercé, vous êtes susceptible de contracter des affections cutanées, d’où l’importance de motiver ce contrôle.

Quel montant?

Si vous êtes en incapacité de travail plus de 30 jours calendrier, vous percevez l’indemnité dès le 31e jour d’incapacité. Cette indemnité est allouée durant maximum 120 jours par an.

Le montant de l’indemnité s’élève à 5 euros par jour. La semaine de travail est considérée comme étant de 6 jours. En d’autres mots, vous percevez 30 euros par semaine.

Pour une consultation chez un dermato-logue, vous recevez une contribution de 20 euros. Ceci est d’application lorsque ce contrôle est motivé par le médecin du tra-vail mais également si vous vous y rendez de votre propre initiative.

En pratique

Toute demande d’intervention se fait via un formulaire spécial que vous trouve-rez sur notre site www.accg.be, dans la rubrique «Secteur». Vous pouvez aussi le demander à votre section régionale. Une partie du formulaire doit être remplie par la mutuelle ou l’assurance. En cas de consul-tation chez le dermatologue, c’est ce dernier qui doit remplir et signer le formulaire.

Nos services sont à votre disposition pour vous renseigner et vous aider à remplir ce document.

> SECTEUR DES TITRES-SERVICES

Le système a besoin d’adaptationsChaque année, le ministère du travail commande une évaluation sur le secteur des titres-services. Il y a quelques semaines, le rapport pour l’année 2009 était divulgué. Et même si tout le monde s’accorde pour reconnaître que le système des titres-services doit être maintenu, le rapport montre très clairement que sans changements, son avenir est menacé.

Cela fait plusieurs années que la FGTB dé-nonce le problème du fi nancement des ti-tres-services. Le rapport montre que sans changement de politique, le secteur repré-sentera un coût net pour l’état de près de 1 milliard d’euros en 2014. D’autre part, le nombre d’entreprises continue d’augmenter. En 2009, on a compté 400 entreprises de plus. Et bien que l’on constate déjà un excès dans le nombre d’entreprises, une petite centaine de nouveaux agréments ont déjà été octroyés en 2010.

En ce qui concerne le nombre des clients, il a augmenté de 108.000 clients en 2009. 1 Belge sur 12 de plus de 20 ans se sert des titres-services. Par contre, le rapport révèle que près de 25% des clients ont plus de 65 ans, alors que l’un des objectifs du système est de permettre de combiner plus facilement

le travail et la vie de famille.

Autre constat épinglé par le rapport, le salaire horaire brut moyen de 9,6 euros de l’heure est trop bas, au vu de la lourdeur du travail. Avec une moyenne de 19h par semaine, cela signifi e la pauvreté pour les familles mono-parentales.

La FGTB et d’autres syndicats estiment que le gouvernement doit faire des choix pour maintenir le système des titres-services en vie. Pour cela, une concertation avec les parte-naires sociaux est nécessaire. De toute façon les syndicats estiment qu’il faut améliorer les conditions salariales et de travail des 100.000 travailleurs du secteur. A ce pro-pos, ils présenteront un mémorandum au prochain gouvernement.

Avant toute chose, précisons que ce chiffre de 120.000 travailleurs nous semble large-ment exagéré. La moitié de ce chiffre sem-ble plus réaliste. Mais dans tous les cas, ce besoin de nouveaux travailleurs s’explique par l’élargissement des soins et le vieillisse-ment de la population. En outre, le secteur sera confronté dans les années à venir à une augmentation du vieillissement du person-nel du secteur.

Reste qu’il faut chercher des solutions pour attirer ce personnel supplémentaire. Et pour cela, il faut impérativement que les travailleurs du secteur soient mieux rému-nérés pour leur travail. En effet, leurs salaires n’ont rien à voir avec ceux pratiqués dans le secteur privé. Ainsi par exemple, il n’est tou-jours pas question d’une véritable prime de fi n d’année. Alors qu’il est question d’emploi très durs, aussi bien physiquement que mo-ralement, avec des horaires irréguliers.

Les syndicats exigent donc une amélioration

des salaires, un meilleur encadrement de la fl exibilité et de plus de moyens pour la formation. Dans un secteur qui doit rester libre des interventions commerciales. De véritables efforts doivent être faits si on veut trouver les personnes qui assureront le futur de nos soins. Le 8 juin dernier une grande manifestation était organisée à Bruxelles pour attirer l’attention des politiques sur les besoins du secteur. Aucun doute que si on veut attirer 120.000 travailleurs, un effort de taille devra être fourni pour améliorer l’image du secteur.

Dans le même temps, le secteur des services de santé est aussi préoccupé par le refus des principales fédérations patronales du secteur de renouveler le système des prépensions. C’est donc l’ensemble des mesures de fi n de carrière qui est remis en question.

Inutile de préciser que sans accord, la paix sociale dans le secteur s’annonce compro-mise.

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SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 11Des travailleurs de la construction se battent pour la sécuritéLes plus bas salaires de toute l’Amérique du Sud. Un gouvernement néolibéral qui ne fait rien contre la pauvreté. Des campagnes de discrédit et de diffamation contre les syndicats. C’est le Pérou aujourd’hui. Mais cela n’empêche pas les travailleurs de la construction de se battre massivement pour un travail décent et plus de sécurité.

Mario Huaman: «Nos actions ne portent pas uniquement sur le secteur de la construction, une bonne politique de sécurité profi tera à tous les travailleurs».

C’était inattendu et du jamais vu au Pérou. 100.000 travailleurs de la construction ont arrêté le travail le 14 juillet dernier et ont manifesté en masse dans les rues pour exiger une meilleure protection contre les accidents du travail. Ils réclament une loi adéquate sur la sécurité et la santé au travail. Le syndicat de la construction péruvien, le FTCCP, se bat dans ce sens depuis long-temps.

Une bonne loi est indispensable

Mario Huaman nous en dit plus. Il est secrétaire général du syndicat de la construction, mais aussi de la fédération syndicale CGTP: «Mon pays enregistre le nombre le plus important d’accidents mortels dans la construction de toute l’Amérique du Sud. Au cours du premier semes-tre de cette année, nous comptons

33 morts. C’est effrayant. Déjà en 2008 nous présentions un projet de loi pour y remédier. Nous voulons entre autres qu’il y ait des peines plus sévères pour les employeurs qui ne prennent pas la sécurité au sérieux. Même des peines de prison lorsqu’il s’agit d’accidents mortels. Car pour le moment, il n’y a que des amendes. Le Ministère du travail se remplit les poches, mais ces amendes ne profi tent pas aux travailleurs. Nous exigeons une loi qui fi xe réellement des mesures de sécurité sur les chantiers. De notre côté, nous ne sommes pas inactifs: nous organisons avec le syndicat des campagnes et des for-mations auprès des travailleurs de la construction. Nous voulons met-tre en place une véritable culture de prévention.»

Les actions du syndicat de la construction péruvien ont été pos-sibles grâce au soutien de la Cen-trale Générale. Depuis quelques années déjà, nous avons un projet de solidarité qui porte précisément sur la santé et la sécurité.

En effet, il n’y a actuellement au Pérou pas de bonne législation qui transpose les règles interna-tionales en matière de sécurité. Il n’y a pas de politique nationale en santé et sécurité. Le syndicat de la construction veut une législation sérieuse, avec des normes et des obligations, avec des peines plus lourdes en cas d’infraction, mais aussi qu’on accorde de l’attention pour la sensibilisation et la forma-tion des travailleurs.

«Nos actions ne portent pas uniquement sur le secteur de la

construction, une bonne politique de sécurité sera une amélioration pour tous les travailleurs. Car aujourd’hui, il n’y a vraiment rien pour les protéger.» précise encore Mario Huaman.

Le syndicat résiste à la répression

Le Pérou est dirigé par un gouver-nement néolibéral, sous l’autorité du président Alan Garcia. Le pays connaît une croissance économi-que, mais les richesses ne sont redistribuées d’aucune manière. Le gouffre entre les riches et les pauvres ne cesse de grandir. Ainsi près de 60% des travailleurs vi-vent de l’économie informelle, sans contrat de travail, sans mutuelle ou pension. Les salaires y sont les plus bas de toute l’Amérique du Sud. On y travaille de 10 à 12 heures par jour pour pouvoir survivre. Les heures supplémentaires ne sont tout simplement pas payées. Il n’y a aussi aucun investissement en matière de formation. L’industrie de la construction est en plein es-sor et attire de nombreux jeunes, mais ceux-ci n’ont aucune forma-tion. Raison pour laquelle les cam-pagnes de sécurité sont tellement importantes.

Il y règne aussi un climat de vio-lence et de répression à l’égard des syndicats. Les négociations collectives sont contrecarrées et les actions syndicales réprimées. Les syndicats sont dénigrés. Des groupements parallèles non syndi-calisés se sont même formés pour affaiblir les syndicats. Des bandes criminelles y ont fait leur trou en faisant payer les demandeurs

d’emploi pour un travail, ce qui a fi nalement mené à une vague de violence. Même les employeurs qui voyaient au départ d’un bon œil ces groupes non syndicalisés en ont été eux aussi les victimes. De nombreux entrepreneurs qui enga-geaient des membres du syndicat subissaient des pressions. Mais le syndicat a vaillamment résisté, c’est notamment le cas du syndicat de Mario Huaman. «Nous restons debout et nous continuons de nous battre pour les droits des travailleurs et pour un travail dé-cent. Grâce à notre travail sur la sécurité et la santé, il est d’ailleurs devenu plus diffi cile de discréditer notre syndicat. Le gouvernement n’a pas le choix, il doit nous écou-ter, il doit faire quelque chose pour améliorer la loi, car il y a aussi la pression internationale. A ce propos, le soutien de la Centrale Générale de la FGTB est précieux. Nous avons vraiment besoin de la solidarité internationale.»

Adaptation des salaires en juillet et août 2010Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés en juillet et août 2010. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

Juillet 2010N° commission paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

106.01 Ciment Indexation barèmes minima Salaire précédent x 1,00187113.04 Tuileries Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0087

117 Industrie et commerce du pétrole Indexation barèmes minima Salaire précédent x 1,00187121 Nettoyage Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0154

124 Construction Indexation barèmes minima. La différence entre salaire minima et réel est maintenue Salaire précédent x 1,0069616

125.01 Exploitations forestières Indexation barèmes minima Salaire précédent x 1,0069

125.02 Scieries et industries connexes Indexation barèmes minima. La différence entre salaire minima et réel est maintenue Salaire précédent x 1,0069

125.03 Commerce du bois Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0069

126 Ameublement et transformation du bois Indexation barèmes minima. La différence entre salaire minima et réel est maintenue Salaire précédent x 1,0088

128 Cuirs Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0079129 Production de papier Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0111

130 Imprimerie, arts graphiques Indexation barèmes minima. La différence entre salaire minima et réel est maintenue Salaire précédent x 1,02

133 Tabac Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0079136 Transformation du papier et du carton Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,0117314 Coiffeurs, fi tness, soins de beauté Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,02

322.01 Titres-services CCT – Augmentation indemnité vestimen-taire

Août 2010N° commission paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

106.01 Ciment Indexation barèmes minima Salaire précédent x 1,001689115 Verre Indexation barèmes minima et réels Salaire précédent x 1,02117 Industrie et commerce du pétrole Indexation barèmes minima Salaire précédent x 1,001689303 Salles de cinéma CCT – octroi prime ancienneté annuelle

> SOLIDARITÉ AVEC LE PÉROU

Page 16: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

MÉTAL12 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

On vit une époque formidable. Sur les 400 nouveaux travailleurs enga-gés ces derniers mois par Caterpillar, à Gosselies, 150 sont des emplois «Activa-Win-win». Traduction: des emplois payés en grande partie par la Sécurité sociale. Caterpillar se frotte les mains et rigole de l’aubaine, déclarant que l’entreprise aurait engagé ces travailleurs même sans win-win.Posons la question clairement : peut-on se résoudre à accepter sans broncher qu’une multinationale aux millions d’euros de bénéfi ces se voie accorder gracieusement par le gouvernement le droit de puiser dans la caisse de la collectivité et de faire payer aux travailleurs une partie de leurs propres salaires?Au-delà du cas de Caterpillar, va-t-on indéfi niment tolérer la mise en œuvre de mécanismes d’appauvrissement systématique et de détrico-tage de notre Sécu?Il est urgent de soulager la pression toujours plus grande qui pèse sur le travail et de mettre à contribution, enfi n, vraiment, le capital, la spé-culation, les bénéfi ces.En cette rentrée de tous les dangers, c’est pourtant exactement le contraire que l’on nous prépare. Les apôtres du serrage de ceinture se bousculent pour nous annoncer l’incontournable austérité, la rigueur salvatrice, bref la saignée qui nous attend, seule à pouvoir nous sauver du gouffre de l’endettement, de la déconfi ture des fi nances publiques. Nous, c’est-à-dire toujours les mêmes: les travailleurs, les pensionnés, les allocataires sociaux.La FEB (Fédération des entreprises de Belgique) vient de le résumer de manière limpide, la bouche en cœur et pour notre bien à tous: il va falloir sabrer. Sabrer dans les salaires, les pensions et les emplois des fonctionnaires, réduire, réduire, encore réduire les dépenses publiques – haro sur les soins de santé! – et, simultanément, comme c’est original, relever l’âge de la pension et de la prépension.Cette austérité que l’on nous mitonne partout en Europe est une gifl e aux millions de citoyens appauvris, précarisés par la crise, qui assistent médusés à la reprise du «business as usual» et aux ballets indécents de fi nanciers qui renouent avec des bénéfi ces pharaoniques. Les agités du profi t maximal ont plongé le monde dans la mouise, les populations ont banqué pour éviter le pire, et on prétend aujourd’hui les ponctionner pour «revenir à l’équilibre» (sic), comme si rien ne s’était passé. Ca c’est du win-win!Il faut renverser la tendance. Mettre en œuvre des politiques qui rom-pent avec le capitalisme, avec le racket systématique de la collectivité par une minorité. A la fausse fatalité de l’austérité et de la réduction des dépenses, nous opposons l’opportunité de recettes nouvelles profi tant à tous. Les instruments sont connus: impôt sur la fortune; taxation des transactions fi nancières; offensive radicale contre la fraude fi scale et la spéculation (qui représente, à l’échelle mondiale, plusieurs fois la totalité des richesses produites sur la planète!); suppression des cadeaux fi scaux et des intérêts notionnels; suppression des paradis fi scaux. Entre autres.Ce sera le sens de notre mobilisation pour la manifestation européenne du 29 septembre prochain à Bruxelles contre l’austérité, et avant cela, le 15 septembre, pour des pensions dignes de ce nom. Ce sera le sens de notre action pour les mois à venir: nous opposerons aux diktats des «marchés» la détermination des travailleurs et leur capacité d’action.Stop à la logique du win-win permanent pour les détenteurs du capital et du perdant-perdant pour ceux qui bossent, qui chôment ou qui galèrent avec des revenus de misère.

Nico Cué, Secrétaire général

de la MWB-FGTB

Auto 5: travailleurs sans frontières,vers la discrimination zéroAuto 5: une enseigne bien connue des automobilistes. Anciennement Autocenter GB, filiale du groupe GIB, Auto 5 est apparu en 1987. A la fois ateliers et boutiques, ces «centres-auto» très fréquentés connaissent un développement constant depuis plus de 40 ans. On compte aujourd’hui 48 centres en Belgique: la majorité en Wallonie et à Bruxelles, une quinzaine en Flandre, et un en Communauté germanophone. Un mot pour caractériser l’esprit de la délégation syndicale MWB-FGTB d’Auto 5? Sérénité.

«Quand ça ne va pas, on n’a pas notre langue en poche, et on sait se mobiliser. Mais on est aussi capable de mettre en avant ce qui est positif. Au sein d’Auto 5, il existe un climat de dialogue serein et constructif avec la direction», souligne Carlos Pontigo, pour la délégation MWB-FGTB.

«En 2004, la situation était net-tement plus diffi cile. C’était la première fois que les métallos se présentaient aux élections sociales, dans une ambiance de division en-tre organisations syndicales, mais aussi entre centrales. Lorsque j’ai été élu, je me suis retrouvé très seul, et j’ai dû ramer. Mais petit à petit, les dissensions se sont apai-sées, et j’ai pu contribuer à rassem-bler, dans un souci d’unité et de solidarité. Aujourd’hui, la FGTB est une force parce que les représen-tants des travailleurs travaillent main dans la main, sans frontières d’aucune sorte.

Face à la direction, bien entendu, cette unité nous donne du poids. Mais Auto 5 fait aussi preuve d’écoute, ce qui permet un climat propice à la discussion. On a ainsi pu trouver un accord sur les barè-mes, et sur de nombreux points qui concernent le bien-être des travailleurs. Un exemple qui me tient à cœur: cela faisait des an-nées que le groupe laissait pourrir ses bâtiments, nos lieux de travail.

Même pas un coup de peinture. Maintenant, il rénove, rafraîchit, construit de nouvelles structures. Et nous avons obtenu d’être systé-matiquement équipés de toilettes pour dames, même lorsqu’il n’y a pas de travailleuses dans le centre. Nous sommes très attachés à ce combat: pas de discrimination. Ni entre hommes et femmes, ni en-tre ouvriers, employés et cadres, ni entre francophones, fl amands et germanophones.

Nous avons également pu instau-rer un fonctionnement favorable aux travailleurs en CDD (contrats à durée déterminée): après un an chez Auto 5, ils bénéfi cient d’une évaluation qui, si elle est positive, leur ouvre le droit à un barème supérieur et à un CDI (contrat à durée indéterminée). Un autre ac-quis important: il n’y a quasi pas d’intérimaires chez nous. Excepté quelques-uns, malheureusement, dans des centres en Flandre qui ne trouvent pas de candidats à l’embauche!

C’est d’ailleurs un point noir à relever: notre métier n’attire pas suffi samment les jeunes, alors que c’est un métier susceptible de les passionner. Un métier où la technologie évolue très vite, où l’informatique prend une place de plus en plus importante. Il fau-drait arriver à le promouvoir da-

vantage, plus et mieux qu’on ne le fait aujourd’hui. D’autant que du boulot, il y en a! Chez nous, on est passés de 31 centres en 2001 à 48 centres aujourd’hui (500 tra-vailleurs, dont 200 ouvriers en-viron). Et pour 2012, la direction prévoit 70 centres!

Cela donne une idée du chiffre d’af-faires que dégage Auto 5, crise ou pas crise. Pourtant, quand on parle salaires, on nous répond toujours que les travailleurs coûtent trop cher ! Et que la dépollution des sites est très onéreuse pour l’entreprise… Classique: le profi t d’abord. Pour les travailleurs et l’environnement, c’est plus compliqué…

Notre boulot de délégué, c’est un combat permanent. Surtout chez nous, où le personnel est éparpillé. Nos assemblées, on les fait avec chaque travailleur, et on essaie, dans chacun de nos actes, de défen-dre l’ensemble des affi liés. D’Auto 5, mais aussi de toute la FGTB. Ce qu’on obtient, ce qu’on négocie, est important également dans les autres entreprises, pour les autres délégations. Chaque combat doit tenir compte des réalités des autres camarades, chaque victoire peut servir le bien être de tous.»

Carlos Pontigo, pour la délégation

MWB-FGTB.

L’austérité win-win va fi nir par s’en prendre une

Si ce n’est pas une nouvelle illustration de la chasse aux chômeurs tous azimuts, cela y ressemble furieusement. A moins que les Tontons flingueurs de l’Onem n’aient décidé de se choisir un nouveau gibier: les travailleurs qui s’associent pour créer et gérer leur propre société coopérative… Chasse aux chômeurs, chasse aux sorcières, ou… les deux?

L’ONEM s’attaque à l’économie sociale

L’affaire, qui dure depuis des mois, dépasse de loin le cas particulier d’une entreprise. C’est tout le sec-teur de l’économie sociale qui fré-mit devant une nouvelle menace.Explication. En 1981, pour sauver leur emploi, des travailleurs dé-cident de créer une société coo-pérative ouvrière de production: la Socomef, à Verviers, spécialisée en construction métallique, en tôlerie et en soudage. Cette coo-pérative existe donc depuis près de 30 ans, grâce à la détermination

et au savoir-faire des travailleurs-coopérateurs, qui se chargent col-lectivement de la gestion de leur société, en se partageant les tâches et les responsabilités. Ceci à titre totalement gratuit: les administra-teurs de l’entreprise ne perçoivent ni rétribution ni dédommagement. Pas de jetons de présence, pas de dividendes, pas de plus-values.Depuis le début de la crise en 2008, les travailleurs de la Socomef sont confrontés à une situation diffi cile et à un chômage économique im-

portant – et ce pour la première fois de son histoire: 4 semaines de chômage pour une semaine de tra-vail obligatoire, pour l’ensemble du personnel (uniquement ouvrier).C’est dans ce contexte délicat qu’in-tervient l’Onem, de façon pour le moins brutale: sous prétexte qu’ils sont à la fois travailleurs salariés et administrateurs de la coopéra-tive, plusieurs travailleurs se voient privés de leur droit à l’assurance chômage, pour laquelle ils cotisent depuis de longues années. En outre, ils sont sommés de rembourser les allocations de chômage déjà perçues! L’argument avancé par l’Onem? S’ils sont administrateurs de la société, ces travailleurs sont forcément rémunérés et titulaires du statut d’indépendants, ce qui les prive du droit aux allocations de chômage.

Résultat: c’est la catastrophe pour

les ouvriers concernés, qui se re-trouvent sans revenu et contraints de démissionner de leur poste d’ad-ministrateur. Catastrophe aussi pour l’entreprise, aucun travailleur ne voulant prendre le risque de les remplacer et d’encourir les mêmes sanctions. La Socomef se retrouve donc sans administrateurs, déca-pitée, et subit un grave préjudice, pour ses travailleurs mais aussi pour ses clients, ses fournisseurs, etc.

«Osez entreprendre», qu’ils disaient!

Au-delà du cas précis de cette en-treprise, c’est la spécifi cité de l’éco-nomie sociale (pourtant reconnue par un décret de la Région wal-lonne) que l’Onem attaque ainsi frontalement, instituant une dis-crimination fl agrante – d’ordre phi-losophique, idéologique, qui plus

est – entre les travailleurs de l’éco-nomie sociale et les travailleurs de l’économie capitaliste «classique». Un (très) mauvais procès, suscep-tible de mettre l’existence des so-ciétés coopératives ouvrières de production en péril.Les travailleurs, soutenus par leur organisation syndicale, n’enten-dent pas se soumettre à cette logique et à ces sanctions vexa-toires et discriminatoires. Ils ont bien entendu décidé de contester les injonctions de l’Onem et de se battre pour préserver leur droit à s’associer, leur droit à l’autogestion, leur droit au travail.Pour la MWB-FGTB, la remise en cause subite et brutale de ces droits est inacceptable. Elle saura s’y opposer, et exiger la modifi cation de règlementations iniques. S’il le faut, elle saura rendre publique, largement, cette injustice. Et faire reculer les Tontons fl ingueurs.

> POINT DE VUE

> CHASSE AUX SORCIÈRES ? CHASSE AUX CHÔMEURS?

Page 17: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

IndexationsJute

Les salaires du secteur de la fabrication et du commerce de sacs en jute sont multipliés par 1,0081 à partir du 1er juillet 2010. Voici les nouveaux barèmes:

Récupération du textile (chiffons)

Dans le secteur de la récupération du textile, les salaires augmentent de 2% à partir du 2 août 2010. Les nouveaux barèmes se composent comme suit:

Préparation du lin

A partir du 2 août 2010, les salaires du secteur de la préparation du lin augmentent de 0,0372 euro. Voici les nouveaux barèmes:

> SECTEUR TEXTILE

Paiement des jours de vacances supplémentaires

Les jours de vacances supplémentaires dans le secteur textile sont payés dans le courant de la première semaine de septembre, soit par virement (date d’exé-cution: le 2 septembre), soit par chèque circulaire (date d’exécution: le 6 septembre).

Vous avez droit à 4 jours de vacances supplémentaires au maximum en 2010, si vous avez presté dans l’année précédente (l’exercice de vacances 2009) un total de 228 jours de travail ou plus.

Le tableau ci-dessous donne un aperçu du nombre de jours de vacances supplémentaires auquel vous avez droit si en 2009, vous avez totalisé moins de 228 jours de travail. Seuls les jours de vacances légales et supplémentaires auxquels vous aviez droit en 2009,

sont assimilés à des jours de travail pour la fi xation du nombre de jours de vacances supplémentaires auxquels vous avez droit en 2010.

En principe, les jours de vacances supplémentaires sont pris individuellement. Mais il arrive parfois que ces jours soient fi xés collectivement au niveau de l’entreprise.

Les travailleurs occupés en équipes-relais ont droit au paiement de ces jours de vacances supplémentaires, mais ils ne peuvent pas les prendre.

Montant

Le montant brut des jours de vacances supplémentai-res 2010 est égal à 2% de votre salaire brut de l’année calendrier précédente (2009). Une retenue de pré-compte professionnel de 17,16% est effectuée.

Nous vous conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant si vous n’avez pas encore reçu votre pécule de vacances supplémen-taire vers le 15 septembre 2010 et que vous pensez y avoir droit. Vous trouverez les adresses sur notre site Internet: www.fgtbtvd.be.

> HABILLEMENT ET CONFECTION

Allocation complémentaire au double pécule de vacancesTous les ouvriers et ouvrières, oc-cupés au 30 juin 2010 dans une entreprise de l’habillement ou de la confection ont droit à une allo-cation complémentaire au double pécule de vacances. Les ouvriers et ouvrières qui ont donné leur dé-mission ou qui ont été licencié(e)s (à l’exception des licenciements pour motif grave) entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010, y ont égale-ment droit. La condition est d’avoir été occupé un minimum de trois mois.

Pour calculer le montant de cette allocation, vous devez prendre le salaire des jours prestés entre le 1er

juillet 2009 et le 30 juin 2010. Ensui-te, vous y ajoutez le salaire de 3,33 jours par mois civil entamé. Si vous avez travaillé toute l’année (entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010), ce sera un montant correspondant à environ 40 jours de salaire. 6,5% de cette somme représentent le montant brut de votre allocation complémentaire.Une retenue ONSS est effectuée sur une partie du montant de l’alloca-tion complémentaire (23 %), mais une retenue de précompte profes-sionnel (impôts) est effectuée sur le montant complet.

L’employeur doit payer l’allocation

complémentaire au plus tard lors du premier paiement de salaire après le 15 août 2010. Si vous êtes licencié ou que vous quittez l’entre-prise au cours de la période allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010, vous devez recevoir votre allocation complémentaire avec la dernière paie.

Nous vous conseillons de contacter le secrétariat local de la FGTB-Tex-tile, Vêtement et Diamant si vous doutez de la justesse du calcul de votre allocation complémentaire au double pécule de vacances. Vous trouverez les adresses sur notre site Internet: www.fgtbtvd.be.

1 Coudre, couper, doubler des sacs, thermo-couper, estampiller, étendre, déposer et enlever des sacs, bref tout le travail d’es-tampillage

e 10,7141

2 Lier, presser, manutention e 11,1567

3 Entretien, chauffeur, charger et décharger e 11,2979

4 Contremaître, mécanicien qualifi é e 11,8394

Groupe salarial 1 e 12,1498

Groupe salarial 2 e 11,5958

Groupe salarial 3 e 11,2874

Groupe salarial 4 e 11,2209

Groupe salarial 5 e 10,5231

Groupe salarial 6 e 10,3574

Si vous prenez votre (pré)pension dans le secteur du textile, vous avez droit, pendant une période de 3 ans, à une allocation de vacances extralégale. La condition est que vous devez avoir été inscrit, sans interruption, à partir du 1er janvier jusqu’à la date de votre mise en prépension, chez un employeur textile. Cela vous octroie le droit au pécule de vacances légal.

Comme chaque année, Vacantex paie l’allocation de vacances extralégale au début du mois de septembre. Il s’agit plus particu-lièrement de:

• Une première allocation de vacances extralégale 2010/2009 aux travailleurs mis en (pré)pension en 2009 ainsi qu’aux héritiers d’ouvriers textiles décédés en 2009. Vacantex la paie le 6 sep-tembre.

• Une deuxième allocation de vacances extralégale 2010/2008 aux travailleurs mis en (pré)pension en 2008 et qui ont reçu en 2009 une première allocation de vacances extralégale 2009/2008. Vacantex la paie le 13 septembre.

• Une troisième allocation de vacances extralégale 2010/2007 aux travailleurs mis en (pré)pension en 2007 et qui ont reçu en 2008 une première allocation de vacances extralégale 2008/2007 et en 2009 une deuxième allocation de vacances extralégale 2009/2007. Vacantex la paie le 20 septembre.

Le montant brut est fi xé à e 371,84 (avec un précompte professionnel de 17,16%). Le montant net s’élève ainsi à e 308,03.

Groupe salarial Fonction SalaireDoubleéquipe + 8,41%

Equipede nuit

+ 31,60%

Groupe 1 Salaire de base

Teillage fi bre courte/pâtés

11,2013 12,1433 14,7409Teillage pailles de lin

Conduire la ligne feutreConduire presse balles

Groupe 2 Base + 2%

Conduire la peigneuse/opérateur

11,4253 12,3862 15,0357

Conduire les cardes/cardes-briseusesConduire les bancs d’étirage/bancs

d’étirage mélange de couleursConduire bobinoirs semi-automatique

Conduire machine peignageApporter des balles

Conduire les bancs à brochesConduire bobinoirs manuellement

Groupe 3 Base+ 3%

Conduire mélangeurs

11,5373 12,5076 15,1831

Conduire l’effi locheuseConduire bobinoirs automatique

Conduire chariot élévateurSéchage bobines d’alimentation

Conduire open-endConduire ligne feutre (responsable de processus)

Groupe 4 Base + 10%

Magasinier12,3214 13,3576 16,2150Filage au sec

Filage au mouillé

Groupe 5 Base+ 15%

Régler machines/mécanicien12,8815 13,9648 16,9521Entretien général électricité

Entretien général mécanique

Groupe 6 Base +20% Contremaître (personnel de maîtrise) 13,4416 14,5720 17,6891

> TEXTILE

Paiement des allocations de vacances extralégales 2010

Journées de travail dans l’année précédente (se-maine de 5 jours)

Jours de vacances sup-plémentaires dans l’an-née en cours

228 ou plus 4de 163 à 227 3de 98 à 162 2de 33 à 97 1

moins de 33 -

Page 18: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

Forum Social Européen 2010 Istanbul, une réfl exionLe Forum Social Européen a eu lieu du 1er au 4 juillet 2010. Lister les nombreux ateliers et séminaires n’est pas évident, formuler une tendance l’est bien!

Notre expérience

En général, on peut constater que beaucoup de pouvoirs publics abusent de la crise pour réaliser des réformes de façon accélérée. La crise sert donc comme excuse avec de nombreuses conséquences pour les petits travailleurs et les plus faibles parmi nous. Le néo-libéralisme, à terme la persistance du plus apte? Exemple: en Italie un grand constructeur automobile voulait supprimer 5000 postes OU faire travailler sous des conditions de travail absurdes. Une proposi-

tion hallucinante et à proprement parler un choix impossible. Une pression du travail plus élevée par de longs temps de travail et moins de vacances caractérisent la der-nière option. Un référendum a été organisé et gagné par l’entreprise. Ou comment les gens en temps de crise sont disposés à faire marche arrière. Leur maison, le bien-être de leur famille,… est en danger! Et si la sécurité sociale, en cas de chô-mage est trop faible, on s’associe apparemment plus diffi cilement et on cède plus facilement individuel-lement. Quid du syndicat? En Italie, le syndicat est semi-illégal! Ceci signifi e qu’ils ne peuvent exister qu’en tant que bénévoles qui se rassemblent et il est impossible de négocier avec les pouvoirs publics. Ce modèle négatif est-ce le modèle d’avenir pour l’Europe? Cette ten-dance est également sensible en France, en Turquie, en Allemagne, en Espagne,… Il est évident que notre modèle social, comme on le

connaît en Belgique pourrait ser-vir d’exemple. Ceci est une raison de plus de travailler à un trans-fert de connaissances et surtout de détecter à temps les menaces sur notre système et d’y réagir de façon effi cace. Ceci sera peut-être le plus important défi pour notre syndicat, si ce n’était pas déjà le cas bien entendu! Car qu’il agisse ou non d’une entreprise de l’industrie alimentaire, dans la construction ou ailleurs, le danger est que cette spirale négative se propage sans pitié dans de nombreux pays, d’autant plus que la possibilité de mobiliser des travailleurs devient de plus en plus diffi cile. Ceci en raison des nombreux contrats pré-caires, d’un taux de chômage en hausse, de l’opinion publique qui, par moments devient indifférente en raison de l’individualisation croissante et du rôle des médias qui donnent une image négative des syndicats comme résultat. Le fait que le syndicalisme au sein

de l’Europe est sous pression nous oblige à nous battre de plus en plus au-delà des frontières. La solidarité, un des piliers de base de la FGTB prouve que ceci n’est pas seule-ment une parole! La crise comme excuse, on le voit également dans le taux de privatisation croissant de l’enseignement dans un pays comme l’Espagne. Les écoles sont classées par rang, les écoles publi-ques et les écoles pour des groupes défavorisées reçoivent beaucoup moins de moyens. Une dérégu-lation des conditions de travail des professeurs y a été réalisée.

N’était-ce pas un thème lors de nos dernières élections? En fi n de compte, comment ‘l’égalité’ et ‘l’honnêteté’ sont également des notions clés qui sont plus que ja-mais d’actualité. La privatisation continue également en Europe dans l’hospitalisation et la pen-sion. Celui qui a eu la malchance de ne pas être né dans une bonne famille, peut entamer le parcours du combattant à cause de la crise! Nous n’abandonnerons pas!

Filip FeuselsSecrétaire adjoint

Fini d’attendre indéfi niment avant de toucher sa prime de fi n d’année dans le secteur Horeca!FGTB HORVAL a toujours défendu l’idée que tout travailleur doit recevoir sa prime de fi n d’année en temps et en heure. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Fonds Social est chargé de payer la prime de fi n d’année. Auparavant, l’employeur payait directement la prime au travailleur, et environ 40% des travailleurs ne la rece-vaient pas.

Le paiement par le Fonds Social était déjà un premier pas dans la bonne direction. Mais il subsistait un problème: certains travailleurs devaient attendre parfois très longtemps (dans certains cas plusieurs années) avant de pouvoir toucher leur prime de fi n d’année. En effet, selon les représentants patronaux, le Fonds Social n’était qu’un intermédiaire «boîte postale»: avant qu’un travailleur puisse toucher sa prime, son employeur devait obligatoire-ment avoir préalablement versé l’intégra-lité des montants dus au Fonds Social.

FGTB HORVAL a toujours été d’avis que le Fonds Social devrait payer directement le travailleur et le cas échéant récupérer ensuite les sommes dues auprès de l’em-ployeur. Le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale nous a d’ailleurs entre-temps donné raison. C’est

ainsi que la solidarisation de la prime de fi n d’année a été reprise dans le cahier de revendications, et que les partenaires sociaux ont inscrit leur volonté, lors des dernières négociations sectorielles 2009-2010, d’ y aboutir. Une condition impéra-tive: cela ne devait pas entraîner de coûts supplémentaires pour le secteur.

Mettre en pratique le consensus qui était inscrit dans l’accord sectoriel n’a pas été une sinecure. Après de longues négocia-tions, grâce à FGTB HORVAL, un accord de «préfi nancement» a été conclu, qui sera appliqué dès le paiement de la prime de fi n d’année 2011.

Préfi nancement par le Fonds Social à partir de 2011

Le Fonds Social pourra enfi n «préfi nancer» le paiement de la prime de fi n d’année si l’employeur ne paie pas à temps (en uti-lisant les réserves disponiblesau sein du Fonds).

Concrètement, à partir de la prime de fi n d’année 2011, tout travailleur recevra sa prime de fi n d’année dans un délai normal.

Dès que le droit et le montant de la prime de fi n d’année d’un travailleur individuel sont établis de manière incontestable, le Fonds paie la prime due individuellement au travailleur.

Et en pratique?

Lorsque votre employeur n’a pas effectué de déclaration de prime de fi n d’année mais que vous pouvez prouver votre droit à la prime de fi n d’année sur base de pièces justifi catives (C4, fi ches de salaire, …), le Fonds prendra en charge le préfi nancement et ceci au plus tôt à partir du 1er février.

Si votre employeur a effectué une déclara-

tion mais n’a pas effectué de versements, alors le dossier sera soumis au Tribunal du Travail.

Pour les travailleurs licenciés au cours de l’année calendrier, l’employeur doit en principe déclarer, au plus tard à la fi n du mois suivant le licenciement, le montant de la prime de fi n d’année auquel ont droit les travailleurs intéressés, au moyen d’un formulaire fourni par le Fonds. Pour les travailleurs licenciés qui peu-vent prouver le montant de leur prime de fi n d’année, et en font la déclaration au Fonds, la prime est payée le premier jour du deuxième mois qui suit le licenciement par l’employeur.

FGTB HORVAL se tient à votre service pour vous aider dans les éventuelles démar-ches à effectuer.

Modalités d’octroi

Les conditions pour obtenir une prime de fi n d’année et le montant restent en grande partie inchangés, à l’exception de deux améliorations qui ont été apportées.

Pour rappel: - Les travailleurs doivent avoir été liés par

un contrat de travail dans une même en-treprise pendant au moins 2 mois inin-terrompus dans le courant de l’année civile.

- Les travailleurs temporaires, également appelés «extra», doivent avoir presté chez le même employeur au moins 44 jour-nées de travail durant l’année civile et ceci indépendamment de la durée des prestations journalières.

Attention, le travailleur qui quitte volon-tairement l’entreprise perd son droit à la prime de fi n d’année (sauf dans certaines conditions très particulières).

Le montant maximum correspond à un

mois de rémunération.Le montant maximum est octroyé en cas de prestations effectives complètes sur la période de référence. En cas d’absences, un prorata est calculé en fonction des presta-tions effectives.

Il existe une longue série de «jours assi-milés» à des jours de présences.Bonne nouvelle: les journées comprises dans une période de maladie ininterrom-pue de maximum une semaine (sept jours calendrier) dans le courant de l’année, justi-fi ée par un certifi cat médical, sont à présent également assimilées.

Attention cependant, cette assimilation dure aussi longtemps que les périodes de maladie cumulées ne dépassent pas une semaine (7 jours calendrier) pendant une année civile.

Encore une amélioration: le travailleur qui quitte volontairement l’entreprise pour prendre sa pension conserve son droit à la prime de fi n d’année.

Pour tous renseignements complémen-taires, n’hésitez pas à contacter notre section régionale (adresses et info sur www.horval.be).

> ABVV HORVAL ANTWERPEN

Page 19: Syndicats FGTB n°14 - 3 septembre 2010

tion depuis plusieurs semaines. Le SETCa leur a déjà accordé une aide fi nancière et les délégués du SETCa chez UPS ont organisé une pétition. Les syndicats mènent également des actions dans le monde entier chez UPS, mais ceci s’est avéré in-suffi sant jusqu’à présent.Dès lors, le congrès ITF a déclaré le 1er

septembre journée mondiale d’ac-tion. De véritables actions seront dès lors organisées le 1er septembre dans les fi liales d’UPS, y compris des interruptions du travail et des blocages. Le SETCa lui aussi s’en-gage entièrement dans ce sens. Il a été convenu que les actions seront poursuivies jusqu’au moment où

UPS cédera et reconnaîtra les droits syndicaux en Turquie.Enfi n, l’ITF a également offert l’oc-casion, incroyable mais vrai, d’amé-liorer les contacts avec les autres membres FGTB membres de l’ITF (UBOT et CGSP).

SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

> 1500 SYDNICALISTES DU MONDE ENTIER RÉUNIS À MEXICO CITY

1er septembre: journée d’action internationale chez UPSLe 42e congrès de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) s’est réuni du 5 au 12 août à Mexico City. Le président du SETCa, Erwin De Deyn, y était présent. Le SETCa est membre de l’ITF pour les secteurs de la logistique, du transport et des compagnies aériennes.

L’ITF est l’une des fédérations syn-dicales les plus importantes sur le plan mondial. Elle regroupe des syndicats actifs dans les secteurs maritimes, des compagnies aérien-nes et du transport. Ce n’était donc pas un hasard si l’ITF tenait son congrès en Amérique latine. Les droits syndicaux y sont réguliè-rement foulés aux pieds. Tel est également le cas au Mexique. Au cours du congrès, deux manifes-tations ont dès lors été organisées par les syndicats mexicains afi n de défendre les droits syndicaux dans ce pays.

Environnement et syndicatUne série de motions ont été pas-sées en revue (on les retrouvera à l’adresse www.itf.org). Certaines sont spécifi ques à tel ou tel secteur, d’autres portent sur des problè-mes auxquels les syndicats sont confrontés dans le monde entier comme les changements climati-ques. Ce dernier sujet est d’autant plus important dans les secteurs

du transport où la quantité comme la qualité des emplois doivent aller de pair avec la réduction du rejet de CO2. Comme d’autres fédérations syn-dicales, l’ITF a consacré aussi beau-coup d’attention à la façon dont les syndicats peuvent et doivent se développer. L’échange d’idées sur la manière dont les syndicats procèdent pour faire davantage de membres et mieux s’organiser était d’ailleurs intéressant. Aussi, le thème du congrès avait-il été bien choisi: «Des syndicats forts pour un transport durable».

1er septembre, journée d’actionEntre-temps, le congrès a déjà eu un impact sur notre travail syndi-cal en Belgique. Il a été décidé de soutenir le syndicat turc TUMFIS, confronté chez UPS à une direc-tion antisyndicale, par une action concrète. Les membres syndicaux y sont systématiquement licenciés et les camarades turcs mènent l’ac-

> CADRES

Le SETCa lance sa campagneDe plus en plus d’employés sont aujourd’hui étiquetés comme étant des «cadres». Bien souvent, ces travailleurs prestent de nombreuses heures de travail et doivent faire preuve de beaucoup de fl exibilité. Pourtant, ils sont rarement rémunérés à hau-teur des heures prestées.Les cadres sont donc plus nombreux qu’auparavant mais pourtant, d’un simple point de vue légal, leur statut n’existe pas en tant que tel. Quant aux règlementa-tions de travail en la matière, elles sont loin d’être défi nies clairement. Bon nombre d’employeurs profi te de cette faille du système pour s’immiscer dans la brèche et faire ainsi accepter à ces travailleurs des conditions de travail anormales et parfois même illégales. En utilisant habilement la législation actuelle, ils en profi tent pour ex-clure de grands groupes d’employés (les cadres) de certaines lois et conventions collectives de travail qui sont pourtant d’application pour les autres employés de leur entreprise. Pour le SETCa, il est nécessaire de fi xer maintenant les règles du jeu et de faire évoluer la législation actuelle. Le statut de cadre ne doit pas rimer avec détricotage social et fl exibilité exacerbée. Pour vous aider à y voir plus clair, nous faisons prochainement paraître un Expresso spécial cadres. Vous pourrez y retrouver des informations utiles concernant le statut des cadres et sa défi nition au niveau légal. Dans cette publication, nous faisons le point par rapport à la problé-matique des heures supplémentaires et présentons nos propositions à ce sujet. Vous pourrez également y découvrir un aperçu de la situation des cadres selon les secteurs. Adressez vous d’ici peu à votre section la plus proche afi n de recevoir l’Expresso cadres ou surfez sur www.setca.org afi n de la téléchar-ger. Restez vigilant et à l’écoute. Durant les prochains mois, le SETCa mettra tout en œuvre afi n de défendre vos droits via un grand programme d’action. Nos 3 objectifs: plus de représentation syndicale, une durée de travail légale et conventionnelle et la conclusion de CCT sectorielles pour les cadres. Fixons enfi n les règles du jeu!

Dexia: le rendez-vous est fi xé au 15 septembreNous vous l’annoncions dans notre précédente édi-tion: la rentrée sera déterminante pour les travailleurs du groupe Dexia. En effet, avant les vacances, la direc-tion annonçait vouloir poursuivre sa chasse au coûts via la mise en place d’un nouveau plan d’économie (de l’ordre de 250 millions d’euros). Cette annonce gratuite sans aucun élément concret a plongé les travailleurs dans une incertitude grandissante. Le rendez-vous fi xé par la direction approche aujourd’hui à grand pas. Le 15 septembre prochain, le contenu de ce plan sera enfi n exposé publiquement et les travailleurs fi xés sur leur sort.

Ce qui frappe dans cette affaire, c’est l’attitude peu cohérente et le double discours du Top Management. D’un côté, la direction dit vouloir réduire les coûts récurrents et présente ce fait comme étant indispen-

sable pour la survie de l’entreprise. D’une autre côté, cette même direction se sert grassement en bonus et en augmentation salariale récurrente et accumule les gaspillages pour des raisons incompréhensibles. La gestion immobilière de Dexia illustre parfaite-ment cette attitude antagoniste: revente à perte de certains immeubles, dégradation de bâtiments inoccupés et au loyer pourtant exorbitant, erreurs administratives et renouvellement inutile de bail pouvant être stoppé, etc.

Nous l’avons déjà répété à maintes reprises : pour le SETCa, il n’est pas question que les économies annon-cées soient réalisées sur le dos des travailleurs. Lors du conseil d’entreprise du 15 septembre, nous ferons entendre nos voix pour obtenir enfi n des alternatives réelles et socialement responsables.

La société UPS antisyndicale en Turquie

1er septembre: l’ITF, la Fédération internationale des ouvriers du transport organise une journée d’action internationale chez UPSUn confl it ouvert est en cours depuis plusieurs mois chez UPS Turquie entre le syndicat (Tümtis) et la direction locale. La présence du syndicat dans l’entreprise pose problème à la direction. Plus de 120 travailleurs ont perdu leur em-ploi en raison de leurs liens avec Tümtis.Les grandes entreprises interna-tionales ne présentent que trop souvent deux visages. Sur papier, elles soutiennent les droits syndi-caux, mais dans la pratique, elles ne les foulent que trop souvent aux pieds dans bien des pays. Tel

est également le cas d’UPS: sa li-gne offi cielle consiste à dire que la direction d’UPS doit entretenir de bonnes relations avec les syndi-cats, partout dans le monde.La réalité est différente. En Tur-quie, UPS recourt à tous les moyens classiques pour empêcher Tümtis de s’installer. Indépendamment du licenciement d’un total de 120 travailleurs, l’entreprise fait éga-lement appel à des sous-traitants pour remplacer des travailleurs grévistes. Un certain nombre de travailleurs ont été blessés lorsque la police turque a forcé un piquet de grève. Il est même question d’un incident avec coup de feu… Incompréhensible pour une en-treprise comme UPS dans un pays

comme la Turquie. La délégation UPS belge n’a pas attendu l’appel international pour passer à l’action. Le délégué SETCa Olivier Van Der Veken a déjà fait circuler une pétition dans l’en-treprise. « En un jour, nous avons réuni 240 signatures ». Les signa-tures ont été transmises à la Tur-quie et la délégation prévoit par ailleurs une action de solidarité supplémentaire le 1er septembre. Il faut voir à présent si la direction internationale et les pouvoirs pu-blics turcs vont enfi n intervenir? A défaut, l’ITF en appellera à encore plus d’actions.

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EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°14 • 3 SEPTEMBRE 2010

Les grands défi s de l’automneA

u moment de rédiger cet édito (lundi 30/8) la situation politique n’est pas vraiment claire. Aussi, nous n’allons

pas nous risquer à formuler des commentai-res en la matière. Pourtant, nous ne pouvons nous empêcher de souligner que notre pays a besoin d’urgence d’un gouvernement pre-nant les problèmes socio-économiques à bras-le-corps. Nous ne prétendons pas ici qu’il n’y ait rien à entreprendre en matière de réforme de l’Etat. Nous savons bien que les résultats des élections législatives du 13 juin la rendent indispensable. Cependant, le pays ne peut pas être paralysé des mois durant car une telle situation se retournerait en défi nitive contre les gens et plus particu-lièrement contre les travailleurs, des dossiers socio-économiques majeurs risquant d’être reportés aux calendes grecques. S’agissant de la réforme de l’Etat proprement dite, nous pouvons simplement répéter que nous restons vigilants et que nous évaluerons le résultat, quel qu’il soit, en fonction des valeurs que nous continuons à défendre: le caractère fédéral de la sécurité sociale, du droit individuel et collectif du travail et de

la fi scalité.

Liaison au bien-être: il est clair dès à pré-sent que l’avis prévu des syndicats et des employeurs concernant l’augmentation des pensions et des autres allocations sociales ne pourra pas être émis pour le 15 septembre. Le rassemblement prévu le 15 septembre devra être mis à profi t pour mettre les responsables politiques et les employeurs sous pression. Une fois de plus en effet, les employeurs vont tout mettre en œuvre pour lier ce dossier aux négociations sur un nouvel accord interpro-fessionnel. Comme telles, les négociations seront déjà suffi samment diffi ciles. Voilà déjà des mois que les employeurs plaident en faveur d’une modération et de davantage de fl exibilité. Ils affi rment ouvertement qu’il n’existe pas la moindre marge pour une quel-conque augmentation salariale. Au contraire, ils plaident pour ce que l’on appelle une déva-luation interne par voie de suspension de l’in-dex. Travailler plus longtemps (par semaine ou sur la carrière) est un autre point fi gurant sur leur liste de requêtes. Les négociations seront donc diffi ciles car, indépendamment

de la sécurisation des emplois de qualité, les travailleurs entendent bien obtenir une amé-lioration de leur pouvoir d’achat. On ignore toujours si les pouvoirs publics contribueront de nouveau par des moyens fi nanciers à la conclusion d’un accord entre employeurs et syndicats. En effet, la situation budgé-taire est loin d’être rose, pour ne pas dire catastrophique. 25 milliards devraient être trouvés sur une base récurrente d’ici à 2014. Soit 2500 EUR par Belge, petit ou grand, au travail ou non! Le week-end dernier, la FEB a ressorti une fois de plus ses vieilles recettes à ce propos: une petite partie seulement de ce montant (un cinquième) serait à trouver à travers des recettes supplémentaires pour l’Etat et quatre cinquièmes à travers des éco-nomies. Pas surprenant que ce soient les ser-vices publics que l’on retrouve en l’occurrence dans la ligne de mire de la FEB, ni que ce soit aussi l’ensemble de la population active qui devrait en faire les frais. Mais les nouvelles recettes préconisées doivent être considérées de surcroît comme de la poudre aux yeux. Ici et là, il a été question en effet d’ouverture des employeurs à propos d’une discussion

concernant un impôt sur la fortune. Il ne faut pas rire: augmenter le précompte mobilier et le revenu cadastral, ce n’est pas vraiment ce que nous entendons par l’impôt sur la fortune. A travers les propositions de la FEB, ce sont bien davantage les revenus moyens qui seront touchés de nouveau et pas vrai-ment les grosses fortunes de ce pays. Car leur patrimoine ne repose pas sur les revenus de comptes d’épargne ou sur la propriété d’une maison d’habitation moyenne. Pour nous, il s’agit en première instance d’aborder le défi cit public (son importance et le délai pour le faire restent à préciser et nécessitent également des choix politiques) en cherchant de nouvelles recettes auprès de ceux qui ont la possibilité de porter de nouvelles charges, et non pas auprès du travailleur moyen. Nous nous opposerons à une politique de sobriété et d’économies. Aussi, nous en appelons nos membres à participer massivement à la ma-nifestation européenne à Bruxelles le 29 septembre prochain. En effet, les travailleurs sont confrontés dans tous les pays européens à des sacrifi ces et des économies. Nous allons montrer clairement que c’est inacceptable.

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