syndicats fgtb n°11 - 10 juin 2011

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N°11 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles Euro-manifestation ENQUÊTE Profil du travailleur wallon (2/2) Page 5 ARLON Tout à 0e DOSSIER Turbulences sur le rail Pages 8 & 9 Le 21 juin à Luxembourg bonnes raisons de manifester 1. L’indexation automatique menacée 2. Des services moins publics et plus chers 3. Les salaires à la baisse 4. Nos pensions et nos allocations sociales attaquées PAGE 3 1. L m 2. 3. 4 4 Page 7 10 JUIN 2011 Éd. LIÈGE

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Euro-manifestation Luxembourg

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N°11 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

Euro-manifestation

ENQUÊTE

Profi l dutravailleur

wallon (2/2)

Page 5

ARLON

Tout à

0e

DOSSIER

Turbulencessur

le rail

Pages 8 & 9

Le 21 juin à Luxembourg

bonnes raisons

de manifester

1. L’indexation automatique menacée

2. Des services moins publics et plus chers

3. Les salaires à la baisse

4. Nos pensions et nos allocations sociales attaquées

PAGE 3

1. L m

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3.

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Page 7

10 JUIN 2011 • Éd. LIÈGE

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

LUXEMBOURG

NAMUR

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notre avenir...

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BRUXELLES2 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

En front commun syndical contre la droite européenne! Au lendemain de la crise écono-mique et fi nancière, nous n’enten-dions parler que de «régulation du marché». Aujourd’hui, non seulement il n’a pas été mis en place de régulation stricte des marchés fi nanciers mais l’on doit bien constater que la puissance publique a globalement reculé. Et on peut s’attendre au pire avec ce qu’annoncent le programme euro-péen de gouvernance économique et le «Pacte pour l’Euro».

Dans ce contexte très particulier, il a semblé important à la FGTB de Bruxelles de renouer avec la pra-tique du front commun syndical. C’est donc ensemble que la FGTB et la CSC de Bruxelles ont tenu, le 24 mai dernier, au Parlement bruxel-lois, une séance de sensibilisation à la problématique de la gouver-nance économique européenne. Y avaient été également conviés des représentants de tous les par-tis démocratiques représentés au Parlement régional.

Au cours de cette séance, Ronald JANSSEN, de la Confédération euro-péenne des syndicats (C.E.S.), a fait un exposé éclairant sur les chan-gements – notamment pour le monde du travail – qu’induira cette nouvelle politique européenne. Il en ressort le constat d’une attaque frontale contre les travailleurs. En effet, c’est un tournant historique que l’Europe s’apprête à prendre, qui ferait basculer des questions sociales essentielles hors du champ de la démocratie. Sous couvert de maîtriser les dépenses publiques (mais sans toucher aux revenus du monde fi nancier ni mettre en cause les mécanismes qui ont cau-sé la crise), ce que l’UE veut mettre en place, c’est un plan d’austérité permanente, «constitutionalisée». Non seulement ce plan contient des attaques virulentes contre les travailleurs européens, mais sa mise en œuvre aggraverait la crise! Après analyse, ont été dégagées 5 raisons majeures de dire «non» à la droite européenne.

1. Nos démocraties soumises au contrôle de la Commission européenne et aux intérêts fi -nanciers

Le pacte pour l’Euro augmenterait les prérogatives des institutions européennes quant aux choix nationaux de politique budgé-taire, prérogative essentielle des 27 parlements. La Commission se chargerait de contrôler «avant son adoption» le projet de budget de chaque Etat-membre, de vérifi er s’il est bien conforme aux politiques néo-libérales de l’Union et, les cas échéant, de sanctionner les Etats par des amendes. Toute marge de manœuvre réelle dans le choix des politiques futures serait ainsi confi squée par avance...

2. Baisse des salaires et affai-blissement de la négociation collective

Le pacte entend «réexaminer les

dispositifs de fi xation des salai-res et, le cas échéant, le degré de centralisation du processus de né-gociation collective ainsi que les mécanismes d’indexation». Que vise ici l’Europe? Nos C.C.T. natio-nales et sectorielles! L’idée est de décentraliser complètement (voire d’individualiser) la négociation des salaires. Le texte appelle encore à «veiller que les accords salariaux dans le secteur public viennent soutenir les efforts de compétiti-vité dans le secteur privé». Pour atteindre ces objectifs, l’harmoni-sation sociale par le bas est claire-ment prônée: «les Etats-membres prendront comme référence les pays les plus performants, qu’il s’agisse des pays européens ou des principaux partenaires commer-ciaux comparables». La perversité de ce mécanisme de comparaison de la compétitivité des salaires (c’est-à-dire des coûts salariaux) en fonction des partenaires com-merciaux réside dans le fait qu’elle formalise et légitime un dumping salarial permanent, en instaurant un mécanisme de détection des augmentations salariales trop éle-vées, au risque d’enclencher une spirale négative de dévaluation et de modération des salaires, en pre-nant comme modèles les pays «les plus performants», notamment l’Allemagne…

3. Flexibilité du temps de travail et affaiblissement du droit so-cial

Comme à l’accoutumée, les règles qui protègent les travailleurs sont présentées comme des «lourdeurs administratives à éliminer». Il faut «ouvrir davantage les secteurs pro-tégés, notamment dans le secteur des services et du commerce de détail, afi n de renforcer la concur-rence». Cela signifi e tout bonne-ment que les règles qui protègent la fermeture du dimanche, par exemple, devraient être suppri-mées. Le pacte vise aussi à «ré-former le marché du travail et (à) favoriser la fl exicurité», notam-ment en facilitant l’activation et les petits boulots. Il s’agit de pro-mouvoir l’emploi à tout prix, au risque de généraliser la pratique du travail précaire : chômeurs forcés d’accepter des emplois aux rému-nérations non-conventionnelles, augmentation du nombre des em-plois intérimaires avec des revenus moindres pour des compétences égales, etc.

4. Augmentation de l’âge de la retraite et encouragement à l’épargne privée

Le pacte voudrait que l’on «adapte l’âge réel de départ à la retraite» en le liant automatiquement à l’accroissement de l’espérance de vie. Il veut aussi «limiter les ré-gimes de préretraite», activer les plus de 55 ans et mettre en avant l’épargne privée comme alterna-tive à la pension par répartition. Il ne tient absolument pas compte de la pénibilité de l’emploi, ni de l’écart d’espérance de vie entre les

travailleurs et les patrons, ni de la persistance du chômage massif, notamment des jeunes. Il vise à diminuer le montant des pensions légales. Cela augmenterait inévita-blement les inégalités face à la re-traite et condamnerait au chômage la grande majorité des travailleurs victimes de restructurations...

5. Une fi scalité favorable aux grandes fortunes et aux mul-tinationales

Le pacte encourage, enfi n, un rap-prochement des politiques na-tionales sur le plan fi scal, ce qui pourrait être positif en soi – avec, par exemple, la défi nition d’une «assiette commune pour l’impôt des sociétés» – si ce n’est qu’il ne franchit pas le pas décisif: la fi xa-tion d’un seuil minimum pour l’im-pôt des sociétés… La piste générale demeure d’alléger la fi scalité des entreprises et de faire payer da-vantage les citoyens: il faut que la fi scalité «contribue à la compétiti-vité des entreprises, sans incidence sur les recettes» et donc «accroître les impôts indirects, élargir la base d’imposition», en clair: augmenter la T.V.A., cette fi scalité catastrophi-que en termes de redistribution! Le Pacte évite donc de traiter les véritables options pour une fi sca-lité juste: surpression des paradis fi scaux, instauration immédiate d’une taxe européenne sur les tran-sactions fi nancières, etc.

On le voit, une certaine Europe per-siste à vouloir faire payer la crise aux travailleurs, aux ménages, aux particuliers. La FGTB et la CSC ont appelé les partis politiques à re-fuser catégoriquement, via leurs eurodéputés mais aussi via le gouvernement fédéral, la logique européenne de l’austérité. Il s’agira notamment de refuser: les mesures de contrôle et de sanction ciblant les pays en défi cit; les contraintes sur les politiques nationales de formation des salaires (en proté-

Cotisations à partir du 01/07/2011

Hommes actifs 14,80 eFemmes actives 14,80 e Travailleurs et travailleuses à temps partiel 11,25 e Hommes au chômage complet 9,40 e Femmes au chômage complet 9,40 e Prépensionné(e)s 10,20 eJeunes qui viennent de quitter l’école avec allocation d’attente Ateliers Protégeants 7,80 e Pensionné(e)s 3,90 e Malades: après 3 m. jusqu’à invalidité 9,40 e Invalides: après 12 m. de maladie 5,50 e Femmes de ménage - Sans papiers 3,90 e

La Centrale Générale de Bruxelles-Vlaams Brabant

geant l’indexation mais aussi le niveau des salaires dans la fonction publique); l’affaiblissement de la représentation des interlocuteurs sociaux; tout passage vers un sys-tème de pension par capitalisation. En outre, au contraire de la logique de diminution des budgets publics, nous demandons l’instauration de règles claires d’harmonisation fi scale permettant d’augmenter les ressources des Etats. Aujourd’hui, les syndicats ont obtenu une clause de sauvegarde portant sur les sa-

laires (via l’affi rmation que l’U.E. n’a pas de compétence en termes de régulation des salaires) mais l’essentiel des dangers est encore bien présent.

L’occasion, pour le Secrétaire gé-néral de la FGTB de Bruxelles, d’appeler, en conclusion, toutes les centrales professionnelles à la mobilisation pour l’Euromanif du 21 juin prochain à Luxembourg…

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

MONS - BORINAGE

CHARLEROI-SUD - HAINAUT

TOURNAI - ATH - LESSINES MOUSCRON - COMINES - ?

> CINÉ-DÉBAT

IncendiesQuand les religions se mê-lent de politique, les mas-sacres commencent…

L’asbl CENFORSOC vous in-vite le 23 juin à 18h00Salle Allende (FGTB Charleroi, Boulevard Devreux 36-38 - 6000 Charleroi).La projection sera suivie d’un débat portant sur le rôle destructeur des idéologies religieuses dans les grands confl its de notre époque.Entrée gratuite

Renseignements: Nadia Verley 071/641 291 [email protected]

À Charleroi, on dit STOP à l’abus d’intérim en entrepriseConscients de la pré-carité que procure ce type de contrat, nous tenons absolument à préciser que notre prio-rité reste le contrat fi xe dit de qualité, le CDD et le CDI. Néanmoins, nous ne pouvons nier l’évidence, notre rôle consiste aussi à défen-dre au mieux l’intérêt de tous ces travailleurs tant que ce système existe, car dans la gros-se majorité des cas, ces derniers n’ont aucune alternative à l’intérim.

Cette dernière crise nous a une nouvelle fois prouvé, comme lors de chaque baisse d’activité, que les travailleurs intérimaires sont incon-testablement les premières victimes.

Actuellement, ce secteur représente un chiffre d’affaires de 4 Milliards d’euros, 141 entreprises, 1284 agences, mais aussi 6500 travailleurs per-manents. Les chiffres varient d’après les sources, mais 382.103 travailleurs intérimaires + 177.000 jobistes étudiants intérimaires ont dernièrement été recensés sur base annuelle, répartis approximativement pour moitié entre ouvriers et employés tous secteurs confondus. Plus de 50% des intérimaires sont des jeunes de moins de 35 ans. Comment bâtir son avenir dans cette incertitude?

En Belgique, ce système de travail est malgré tout réglementé. Trois motifs sont actuellement reconnus pouvant justifi er le recours à l’intérim. En pratique, la situation est tout autre et les dérives sont lourdes de consé-quences pour des centaines de milliers de travailleurs précarisés.

En octobre dernier, notre régionale s’est publiquement engagée à tout mettre en œuvre pour stopper l’abus d’intérim qui nuit gravement à TOUS les travailleurs.

Dans ce cadre, près de 100 délégués, nouveaux et chevronnés de tous secteurs confondus ont participé à une journée de réfl exion pour aborder cette thématique en compagnie de spécialistes et membres de notre commission intérim fédérale.

Les conclusions sont sans appel: un travailleur intérimaire n’est pas un sous travailleur, il peut être un de nos enfants, un de nos frères et sœurs ou même un de nos parents. Nous voulons + de solidarité, + de dialogue par le biais du SYNDICALISME DE RÉSEAU INTERPROFESSIONNEL.

Pippo BORDENGAPermanent Interprofessionnel

PME/INTÉRIM/SYNDICALISME DE RÉSEAU

CHARLEROI SUD HAINAUT071/641.303

Permanences Enseignants «temporaires» (CGSP)Calcul de la rémunération différée - année scolaire 2010-2011

Les enseignant(e)s temporaires sont invité(e)s à se présenter aux permanences organisées par la CGSP et le service chômage de la FGTB Mons-Borinage afi n de calculer le nombre de jours couverts par une rémunération différée sur base des prestations effectuées durant l’année scolaire 2010-2011.

Le but est de pouvoir déterminer la date à laquelle le droit éventuel aux allocations de chômage pourra être ouvert.

Quand? le mercredi 29 juin, le jeudi 30 juin, le vendredi 1er juillet et lundi 4 juillet 2011 de 8h00 à 12h00.

Où? à la FGTB Mons-Borinage, salle Janssens, rue Lamir 18-20 - 7000 Mons

Veuillez vous munir de tous les formulaires C4-ENSEIGNEMENT relatifs à l’année scolaire 2010-2011 en votre possession.

Quels sont les enseignants qui ne sont pas concernés par ces permanences?

• Les enseignants qui ont été désignés à horaire complet du 1er septembre 2010 au 30 juin 2011.

• Les enseignants qui n’ont pas le statut d’enseignant tempo-raire.

Information aux affi liés de la Centrale Générale FGTB de Tournai – Ath – Lessines

Nos bureaux sis avenue de Maire 134 à Tournai seront fermés le vendredi 1er juillet, le 20 juillet après-midi, les 21 et 22 juillet ainsi que le 15 août.

Pendant les mois de juillet et août, nos bureaux seront ouverts de 8h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

Les permanences extérieures (Ath, Lessines, Leuze, Basècles et Péruwelz) sont également suspendues en juillet et août.

Pendant la période de vacances, nous restons à votre disposition en cas de problème, par téléphone au 069/66.94.20 ou en nos bureaux (avenue de Maire 134 à Tournai) de 8h30 à 12h00 et de 13h00 à 16h00.

Pour les affi liés à la FGTB en ordre de cotisations

DECLARATIONS D’IMPOTS

Les mardis 7, 14 et 28 juin 2011de 8h30 à 11h

etle samedi 18 juin 2011

de 8h30 à 10h30

Salle de réunion à l’étage

Munissez-vous de toutes les fi ches fi scales et attestations fi scales. Les déclarations peuvent se faire dans la salle de réunions à l’étage

DE LA FGTB de MOUSCRON, RUE DU VAL, 3 (056.85.33.45)

La Régionale FGTB Mouscron-Comines-Estaimpuis

La F.G.T.B. Régionale de Charleroi, soucieuse de venir en aide à ses affi liés, vous propose de remplir votre déclaration aux impôts AINSI QUE DE CALCULER GRATUITEMENT VOTRE IMPÔT SUR ORDINATEUR.

REMPLISSAGE + CALCUL DES DÉCLARATIONS

QUAND?Les mardis 17 et 24/05/2011 + les jeudis 19 et 26/05/2011 ainsi que les mardis 07, 14, 21 et 28/06/2011 et les jeudis 09, 16, 23 et 30/06/2011 de 8h à 11h30 et de 13h30 à 16h00 MAIS UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS.Où?À la FGTB Charleroi, Service Comp-tabilité, Bld Mayence 1 - 1er Étage (Bâtiment Ethias) à 6000 CHAR-LEROI

COMMENT PRENDRE RENDEZ-VOUS?

En téléphonant au 071/641.359 (demander Mlle CLÉMENT)071/641.373 (demander Mr SCHMITZ)Notre équipe remplira directement le double de votre déclaration en y mentionnant le résultat de votre imposition, de ce fait il ne vous restera plus qu’à recopier sur l’ORI-GINAL.

Il est indispensable que les affi liés qui sollicitent nos Services soient munis des documents repris ci-dessous:1. IMPORTANT: LA NOTE DE CALCUL

de l’exercice précédent avertis-sement extrait de rôle (envoyée par l’Administration des contri-butions pour le paiement de l’impôt).

2. Le CARNET SYNDICAL ou Preuves de paiement (sera formellement exigé)

3. Les relevés des SALAIRES, indem-nités, allocations de chômage et maladie, pensions ou rentes imposables perçues en 2010 (re-levé 281).

4. Le TALON DE CHEQUE relatif aux congés payés.

5. CONTRIBUTIONS FONCIERES, l’avertissement extrait de rôle payé en 2010 pour habitations ou terrains.

6. ATTESTATIONS DE PRET et/ou ASSURANCES-VIE délivrées par l’organisme prêteur et/ou assu-reur.

PERMANENCES FISCALESExercice 2011 – Revenus 2010

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

LIEGE - HUY - WAREMME

VERVIERS

Permanences fi scalesATTENTION!

Déclaration via Tax-on-Web - Etre en possession de votre carte d’identité

et de son code Pin

Quand?

Le mercredi 18 mai de 9h30 à 12h00Le mercredi 25 mai de 9h30 à 12h00Le mercredi 1er juin de 9h30 à 12h00

Les mardi, mercredi et jeudi 7-8-9 juin de 9h30 à 12h00Les mardi, mercredi et jeudi 14-15-16 juin de 9h30 à 12h00Les mardi, mercredi et jeudi 21-22-23 juin de 9h30 à 12h00Les mardi, mercredi et jeudi 28-29-30 juin de 9h30 à 12h00

Où?

Au 5ième étage (Salle Nicolas Stassart) de la FGTB, Pont aux Lions 23/5 à Verviers.

PRIERE DE VOUS MUNIR DE TOUS LES DOCUMENTS NECESSAIRES

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 3ACTUALITÉS

Belgique - Europe: mêmes combats!Nous manifestons à Luxembourg le 21 juin

Quatre bonnes raisons de manifester

1. L’indexation automatique dans le collimateurLes prix ne cessent d’augmenter. Heureusement, il y a l’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Grâce à nos mobilisations, dont celles du 4 mars contre le non-Accord interprofessionnel et celle du 24 mars à l’occasion du sommet européen de Bruxelles, ils n’ont pas osé toucher à l’index. Mais la droite revient à charge par le biais de l’Europe.

Au nom de la compétitivité des entreprises, le projet européen de Gou-vernance économique veut casser les mécanismes d’indexation. Plusieurs pays ont en outre augmenté les impôts indirects, dont la TVA.

2. Des services moins publics et plus chersLes services publics sont notre richesse nationale. Ils garantissent des services de qualité accessibles à tous au coût le plus bas. C’est pourquoi nous avons toujours combattu les privatisations. La libéralisation de l’électricité devenue hors de prix prouve que nous avons raison.

Avec la Gouvernance économique européenne, et l’obligation pour les Etats membres de réduire leur défi cit sous peine de sanctions fi nancières (en Bel-gique = 1 milliard d’euros), les services publics sont les premiers visés. Pertes d’emplois et privatisations vont bon train. Les bénéfi ces au privé; les frais à charge de la collectivité.

3. Les salaires à la baisseNous n’avons jamais accepté la modération salariale car pour nous le salaire n’est pas l’ennemi de l’emploi. Bien au contraire. Nous avons fait de la norme salariale une norme «indicative» et rejeté celle de 0,3%, misérable et impérative.

La norme impérative expulsée par la porte nous revient par la fenêtre de l’Europe. Le «Pacte euro plus» dit aussi Pacte de compétitivité impose la modération sala-riale. L’Europe veut soumettre les salaires à une norme européenne comparable à notre norme salariale. Objectif inavoué: faire baisser les salaires et affaiblir le pouvoir de négociation des syndicats. Mettre les travailleurs du Nord et du Sud, de l’Est et de l’Ouest de l’Union en concurrence: voilà l’objectif!

4. Nos pensions et nos allocations sociales attaquéesNous nous sommes battus contre le «Pacte des générations». Nous avons pu maintenir les prépensions spéciales et arraché des dérogations pour métiers lourds et longues carrières. Nous luttons pour des pensions décentes et obtenu la liaison au bien être.

Au lieu de taxer plus et mieux les plus hauts revenus et les revenus fi nanciers parasites, la Gouvernance économique propose de réduire les dépenses sociales. Les pensions sont les premières visées. La droite européenne veut allonger la carrière, retarder l’âge légal de la retraite, liquider les prépensions. Mais d’autres allocations sociales sont également visées. C’est la sécu que l’on attaque.

Nous avons des alternativesRéduire les défi cits publics est nécessaire. Il faut rendre aux Etats des marges de manœuvre en matière économique et assurer le fi nancement de la sécurité sociale, garantir nos pensions et relancer l’activité industrielle et l’emploi. Mais l’austérité n’est pas une fatalité. Une autre voie plus juste, plus effi cace, est possible. Il faut pour cela oser s’attaquer aux privilèges de l’argent.

Nos revendications pour un impôt plus juste chez nous valent pour l’Europe: • lutte contre la fraude fi scale, • suppression des cadeaux fi scaux aux entreprises (dont les intérêts notionnels), taxation des transactions fi nancières, • suppression des paradis fi scaux, • harmonisation de l’impôt des sociétés avec un taux minimum européen.

On peut éviter l’austérité et faire payer les responsables de la crise. Mais pour porter ce message à l’Europe il faut commencer par se mobiliser chez nous.Ce qui est bon chez nous est bon pour l’Europe! Ce que nous rejetons chez nous, nous le refusons à l’Europe.

Euro-manifestation à Luxembourg le 21 juin.Si vous voulez y participer, renseignez-vous auprès de votre délégué, de votre permanent ou de votre régionale FGTB pour connaître

les moyens de transport et les lieux de rendez-vous.

Un vent de droite souffle sur l’Europe. Ils appellent cela «Gouvernance économique» et «Pacte pour l’euro +». La droite européenne veut nous faire payer la crise provoquée par les banques et les spéculateurs. La Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Espagne ont déjà mis en œuvre des plans d’austérité draconiens. Mais il ne s’agit pas que de déficits et d’équilibre budgétaire:

tout ce que la droite et le patronat n’ont pas réussi à faire passer chez nous en raison de notre opposition et de nos luttes, ils veulent le faire passer par l’Europe. Le Parlement européen devra voter sur ces projets à la fin juin. C’est le moment où jamais de faire entendre notre opposition. Manifestation européenne à Luxembourg le 21 juin.

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

Commandez le Guide fi scal FGTB 2011Le nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’imposition 2011 - re-venus 2010 est enfi n disponible. Le nouveau guide fi scal FGTB 2011 contient une série de conseils permet-tant de remplir correctement votre déclaration d’impôts, de comprendre les barèmes fi scaux et de profi ter pleinement des déductions fi scales auxquelles vous avez éventuellement droit. Il est disponible pour la somme dérisoire de 5 euros. N’hésitez pas à passer commande! Le nouveau Guide fi scal FGTB pour l’exercice d’imposition 2011- revenus 2010 est sorti de presse. Il s‘adresse principalement aux travailleurs salariés et aux allocataires sociaux. Pas d’explications inutiles, le guide social vous permet d‘acquérir un maximum de connaissances fi scales utiles par un minimum de lecture. Il contient notamment:• les nouveautés et nouvelles rubriques pour l’exercice 2011 • une série de conseils pour vous aider à remplir votre déclaration

d’impôt • les mesures qui auront une infl uence sur vos revenus de l’année 2011

(déclaration 2012) • la façon dont vos impôts sont calculés • les réductions fi scales auxquelles vous avez droit (enfants à charge,

faibles rémunérations, assurance groupe…) • les procédures à suivre et les délais à respecter lorsque vous n’êtes

d’accord avec l’imposition établie • les renseignements utiles à l’adresse des pensionnés, des étudiants

et des personnes désireuses d‘exercer une activité indépendante complémentaire.

Pour commander le guide fi scal FGTB 2011, il vous suffi t de verser 5 euros (frais de port inclus) sur le compte n° BE07 8783 9859 0166 avec la mention «guide fi scal» en indiquant bien votre nom et adresse complète.

Manger Belge… ou en tout cas local

MangerBelge.be est un site participatif plurilingue dont les contenus sont fournis par 3 types d’intervenants: • les gestionnaires du site l’alimentent en infos sur l’actualité des produits

alimentaires belges et en dossiers rédactionnels thématiques.• Les particuliers y publient leurs recettes préférées.• Les producteurs y décrivent leurs productions et proposent également

des recettes basées sur leurs produits.

MangerBelge.be est destiné à être consulté par les particuliers en re-cherche d’une alimentation de qualité. En s’inscrivant sur le site et en indiquant leur localisation géographique (leur domicile, leur endroit de travail ou tout autre point de leur choix) ils permettent à MangerBelge.be de leur indiquer par géolocalisation quels sont les producteurs présents dans un certain cercle autour de l’endroit indiqué. La longueur du rayon de ce cercle peut être défi nie par l’utilisateur. Il peut limiter sa recherche à un ou plusieurs produits. Il peut également rechercher des recettes ou mettre les siennes en ligne. MangerBelge.be n’est pas un guide de restaurants. Ce n’est pas un forum de discussion. Ce n’est pas juste un répertoire de recettes!

L’utilisation de MangerBelge.be est gratuite.Besoin d’un crédit-temps? Calculez en le montant en ligneNouveauté sur le site de l’ONEM: si vous envisagez de prendre un crédit-temps, vous pouvez calcu-ler le montant auquel vous auriez droit grâce au calculateur mis à votre disposition sur le site de l’ONEM.Il y a en effet une palette assez large de crédit-temps avec des conditions différentes et des rete-

nues fi scales variables selon l’âge, le type d’interruption, le secteur privé ou public, la situation de famille… Le calculateur fera le tri pour vous. Ce calculateur est accessible à partir de la page d’accueil http://www.rva.be/home/MenuFR.htm.

Il suffi t de remplir les menus dé-roulants (âge, ancienneté, type d’interruption, etc.) pour obtenir le montant brut et net de l’in-demnité. Bien sûr, selon le type de crédit-temps, il y a des condi-tions requises qu’il faut remplir et à vérifi er avec le service du personnel.

Journée de la justice fi scale

Le réseau pour la justice fi scale, dont la FGTB fait partie, réclame un régime fi scal équitable pour tous. Il organisait la Journée de la justice fi scale ce mardi 31 mai au Mont des Arts à Bruxelles, à proximité de la Fédération des Entreprises de Belgique. Militants et associations s’étaient réunis au Mont des Arts pour cet-te journée de la justice sociale. Une initiative sympathique, qui diffusait un message clair: «ne laissez pas s’envoler les grosses fortunes». Des impôts, oui, mais justes.

Tax freedom day versus tax justice day Entre quelques interventions, sketches et airs de musique, l’on scandait le slogan «tax freedom day, no, tax justice day, yes», en

réaction au très cynique concept de «tax freedom day»: Pricewate-rhouse Coopers, société interna-tionale d’experts comptables et de conseillers fi scaux, célèbre cha-que année au début du mois de juin la tax freedom day. Il s’agit, selon eux, de la journée à partir de laquelle chaque contribuable belge commence à travailler pour lui après avoir payé ses impôts à l’Etat.

En réaction, le Réseau pour la Justice Fiscale et Financieel Actie Netwerk organisent la tax justice day, ou la Journée de la justice fi scale, pour démontrer que le concept de la Pricewaterhouse Coopers est erroné.

En effet, les chiffres de Pricewate-rhouse Coopers ne tiennent pas la route : les salariés sont plus lour-dement imposés que les fortunes

et les sociétés. La «tax freedom day» n’est donc pas la même pour les grosses fortunes, les sociétés et les travailleurs. Elle a lieu le 2 janvier pour les grosses fortunes et le 18 mars pour les sociétés.

Découvrir des produits méconnus, des productions artisanales, et apprendre à connaître les trésors de sa région, en favorisant les circuits courts, limiter la pollution liée aux transports, favoriser l’emploi chez les producteurs locaux qui développent des produits de qualité...Voilà tout ce que le site Internet www.mangerbelge.be propose.

Rédaction: Nicolas Errante: rédacteur en chef. Tél.: 02/506.82.44Aurélie Vandecasteele: journaliste. Tél.: 02/506.83.11E-Mail: [email protected]

Secrétariat: Sabine Vincent. Tél.: 02/506.82.45Service abonnements: 02/506.82.11Adresse: 42, rue Haute - 1000 Bruxelles

> INTERIM & DISCRIMINATION À L’EMBAUCHE

La FGTB obtient gain de cause contre ADECCO Le Tribunal de Ière Instance de Bruxelles donne gain de cause à la FGTB, à SOS racisme (France) et à Kifkif et condamne la société d’intérim ADECCO à un euro symbolique à titre de dommage et intérêt pour pratiques illégales de discrimination à l’embauche.Pour rappel, «l’affaire ADECCO» a éclaté en 2001 suite à la plainte d’un collaborateur d’ADECCO pour discrimination à l’embauche géné-ralisée. En effet, la société d’intérim Adecco répertoriait systématique-ment dans son fi chier informatique interne les clients qui ne voulaient pas de travailleurs intérimaires d’origine étrangère par la mention

BBB (Blanc bleu belge).La FGTB, avec SOS Racisme (France) s’est alors constituée partie civile contre ADECCO. Malheureuse-ment, les poursuites pénales ont été déclarées irrecevables en raison d’irrégularités dans la procédure (non-respect de la législation sur l’emploi des langues).

Pour contrer ces questions de pro-cédure, la FGTB et SOS Racisme ont introduit en septembre 2009 une action en dommages et intérêts contre ADECCO devant le Tribu-nal de 1ère instance de Bruxelles pour réclamer un euro symbolique pour discrimination à l’embauche (violation de la CCT 38) et viola-tion de la loi contre le racisme (loi Moureaux).

Le Tribunal de 1ère Instance de Bruxelles a donc fait droit à cette demande en condamnant ADECCO pour des pratiques d’embauche discriminatoires.

Il s’agit d’une grande victoire dans

la lutte contre les discriminations à l’embauche et cette décision permet de dénoncer des pratiques qui sont malheureusement encore trop fréquentes dans l’ensemble des secteurs, y compris dans l’in-térim, mais qu’il est souvent diffi -cile à poursuivre faute de preuves suffi santes.

Par ailleurs, la FGTB et SOS Ra-cisme ont décidé de porter l’échec du dossier pénal devant la Cour européenne des droits de l’Homme afi n d’y dénoncer le non-respect du principe du droit au procès équi-table. Concrètement, il est reproché à l’Etat belge, et à travers lui au Parquet du Procureur du Roi, de ne pas avoir mis tout en œuvre pour poursuivre ADECCO pour pratiques discriminatoires. En d’autres ter-mes, la lutte contre les discrimi-nations ne semblait pas constituer une priorité de politique criminelle de la part du Parquet.

ADECCO a «pris acte» de ce juge-ment et a décidé de faire appel.

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 5ACTUALITÉ

Qui est le travailleur wallon? (2/2)SD Worx a réalisé une étude statistique sur le travailleur wallon, qui aide à dresser à la fois son profil, ses aspirations, son regard sur son job et sur son environnement de travail. Dans notre édition n°10, nous évoquions quelques données démographiques, les attentes en matière de salaire, les motifs de départ fréquents parmi les travailleurs. Dans cette édition de Syndicats, retrouvez la suite des conclusions de l’étude.

Ce qu’il faudrait changer dans les salaires...Si l’on pose la question suivante au travailleur wallon: «Que désirez-vous changer dans votre package salarial», il répondra, à 49%, «rien». C’est moins qu’en Flandre (61%). D’autres, pourtant, voudraient voir ce «package», évoluer, dans un sens comme dans l’autre: plus de cash, plus d’avantages, plus de temps libre, les réponses varient. Par «avantages», on entend la voiture de société, l’abonnement de train, le GSM d’entreprise, l’assurance-hospitalisation, ou autre «benefi t», comme on les appelle.

Dans les grandes lignes, l’on pourrait dire que les travailleurs wallons qui souhaiteraient changer quelque chose à leur package salarial voudraient y trouver plus de cash, voire plus de temps libre. L’accroissement du nombre d’avantages n’est pas forcément recherché en Wallonie.

Toutefois, 70% des travailleurs wallons se disent intéressés par un budget mobilité, soit un budget que le travailleur pourrait consacrer librement à ses déplacements, combinant par exemple une carte de bus à une indemnité vélo, ou encore à un abonnement de train.

Que voulez-vous changer à votre package salarial? Wallonie Flandre Belgique

Plus de cash et moins de temps libre 13% 6% 9%

Plus de cash et moins d’avantages 16% 14% 16%

Plus d’avantages et moins de cash 4% 4% 4%

Plus d’avantages et moins de temps libre 3% 2% 2%

Plus de temps libre et moins de cash 8% 6% 7%

Plus de temps libre et moins d’avantages 9% 8% 8%

Rien 49% 61% 55%Source: SA Belgique, SD Worx, 2010

Entreprises qui octroient cet avantage: Wallonie Belgique

Prime de productivité/prime de rendement 44,4% 27,3%

Indemnités forfaitaires de frais 69,0% 86,4%

Voiture de société 93,3% 92,4%Vélo d’entreprise 2,2% 6,0%Indemnité vélo 36,4% 58,4%GSM 89,1% 92,7%Chèques culture ou cadeaux 40,0% 29,7%Durée fl exible du travail 68,9% 55,6%Horaires fl ottants de travail 45,2% 59,3%Travail à temps partiel 84,1% 89,9%Jour(s) extralégaux de vacances 42,2% 39,1%

Jour(s) fériés extralégaux 30,2% 18,4%Possibilité de travailler à domicile/ télétravail 36,4% 45,2%

Jours de carence 21,7% 13,4%

Ambition et esprit d’entreprise du travailleur wallon

Combien de fois avez-vous déjà changé de fonction au sein de votre entreprise?

Wallonie Flandre Belgique

Jamais 58% 64% 60%1 fois 20% 15% 17%2 fois 8% 8% 9%3 fois 7% 6% 7%4 fois et plus 7% 7% 8%

Certaines personnes se montrent très ambitieuses dans leur tra-vail et espèrent monter dans la hiérarchie de leur entreprise. On appelle cela le «développement vertical». D’autres collaborateurs, par contre, préfèrent améliorer leurs connaissances pour pouvoir élargir le contenu de leur job. On appelle cela le «développement horizontal».

En moyenne, un tiers des tra-vailleurs belges (33,7%) a l’ambition de monter dans la hiérarchie de l’entreprise et plus d’un quart (27%) d’entre eux préfère se développer horizontalement. Les 39,3% res-tants restent plutôt dans le vague et ne semblent pas directement avoir de grandes ambitions.

Les chiffres en Wallonie sont les suivants: 35% veulent monter dans la hiérarchie de leur entreprise, alors que 24% désirent développer leurs connaissances. 41% se situent entre les deux.

Les travailleurs wallons, qui ont au moins une fois changé de fonction dans leur entreprise, sont les plus nombreux.

L’importance de la formationNous faisions ci-dessus la dis-tinction entre le «développement vertical» et le «développement horizontal» du collaborateur. La récolte d’informations et l’amé-lioration des connaissances pour pouvoir mieux exercer sa fonction (développement horizontal) témoi-gnent également d’une certaine ambition.

Cela vaut certainement pour les travailleurs wallons qui sont plus nombreux que leurs homologues fl amands à avoir pris une inter-ruption de carrière pour se perfec-tionner. Ils sont 3,3% en Wallonie, alors qu’ils ne sont que 1,4% en Flandre.

Cet attrait pour les formations se

traduit également dans l’intérêt pour un budget de formation. Sept travailleurs wallons sur dix sont intéressés par un tel avantage, alors qu’ils ne sont que 58% en Flandre.

Les avantages que les entreprises octroient principalement

*Source: SA Belgique, SD Worx, 2010

Un quart des travailleurs wallons utilise les médias sociaux au travailDe par l’évolution des moyens mo-dernes de télécommunication, le monde professionnel est devenu un «grand village» où tout le monde peut communiquer avec tout le monde. Ce terme date déjà des an-nées ’60 et certains critiques rétor-quent qu’il s’agit déjà d’un terme dépassé. Les nouvelles techniques se renouvellent en effet à vitesse fulgurante. L’internet, Facebook, Twitter, le «conference call»: le monde entier peut communiquer avec tout le monde en quelques secondes.

Le terme «média social» est né suite à cette révolution digitale de la communication. Ce mot renvoie à plusieurs plate-formes en ligne où les utilisateurs peuvent apporter du contenu sans l’intervention (ou très peu) d’une rédaction profes-sionnelle. Sous la dénomination «médias sociaux», sont notamment repris les weblogs, les forums et les réseaux sociaux tels que Hyves, Facebook, LinkedIn, Twitter et Yammer.

Même si l’utilisation des médias

sociaux s’accroît et même si leurs possibilités d’utilisation sont de plus en plus connues, elles ne sont certainement pas encore utilisées par tout le monde. Un quart des travailleurs wallons dit utiliser ces nouvelles technologies au tra-vail, alors qu’ils ne sont que 22% au niveau de la Flandre. 14% des travailleurs wallons les utilisent au travail aussi pour des raisons privées, les 11% restants ne les uti-lisent que pour des motifs profes-sionnels.

Années d’ancienneté: pas de grandes différences régionalesLe changement fait partie de la vie, c’est également le cas au niveau professionnel. Les travailleurs, qui en ont assez de leur travail, veu-lent trouver d’autres horizons. Certains collègues restent fi dèles à leur entreprise durant de longues années, les autres passent d’un job à l’autre.

En Belgique, nous remarquons que les travailleurs dans les petites or-ganisations changent plus rapide-ment de fonction et d’employeur que leurs homologues dans les grandes entreprises.

Les travailleurs restent en moyenne 11 ans au service des organisations de moins de 100 travailleurs. Ils

restent en moyenne 3 ans de plus dans les organisations entre 100 et 999 travailleurs. Les chefs de fi le sont les entreprises de plus de 1.000 travailleurs où l’ancienneté moyenne est de 17 ans.

Au niveau régional, on ne constate pas de grandes différences entre la Wallonie et la Flandre par rapport au niveau belge.

Nombre d’années d’ancienneté

100%

80%

60%

40%

20%

0%> 1 ans 1-2 ans 3-4 ans 5-9 ans 10-19 ans >=20 ans

16% 15%15%

18% 19%19%

12% 13%13% 19% 19%

19%20% 19%

19%

15% 15%15%

WallonieFlandreBelgique

6 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

UBOT – Groupe professionnel du port d’AnversJournée d’étude du comité exécutif du 26 mai 2011Le 26 mai dernier, une journée d’étu-de a été organisée dans la Maison du Transport de l’UBOT à l’intention des membres du Comité exécutif du Groupe professionnel du Port d’An-vers.

A cette occasion, le Président Marc Loridan avait invité le camarade Jef Maes, Directeur du Département so-cial de la FGTB, à donner un exposé sur le contenu du livre qu’il vient de publier, intitulé «Votre sécurité so-ciale en danger». Jef, qui siège depuis plus de quinze ans dans les comités de gestion de la sécurité sociale et au Conseil National du Travail, nous a expliqué en connaissance de cause les tenants et les aboutissants de notre régime de sécurité sociale, les causes des problèmes qu’affronte le régime et les raisons pour lesquelles la scission de la sécurité sociale ne constitue pas une solution.

Les membres du Comité exécutif ont suivi l’exposé avec la plus grande attention et ont ensuite eu l’occasion de poser toutes les questions qu’ils souhaitaient.

Le Bureau exécutif de l’UBOT a la bonne tradition d’inviter tous les ans ses anciens présidents et anciens secrétaires fédéraux à une réunion conviviale et sympathique. Cette fois-ci, ils se sont revus le 6 mai à Ostende. Sur la photo vous reconnaîtrez de gauche à droite André De Kie (ancien secrétaire fédéral Transport routier), Alfons Geeraerts (ancien président), Ivan Victor (président en place), Frank Moreels (actuel se-crétaire fédéral Transport routier & Logistique), Jeannine Hermans (ancienne secrétaire fédérale Transport routier & Logistique), Marc Loridan (secrétaire fédéral des Ports), Bob Dielis (an-cien secrétaire fédéral de la Marine marchande) et Werner De Clercq (ancien secrétaire fédéral Transport routier).

La réunion s’est déroulée dans la meilleure am-biance et les anciens ont vraiment apprécié que la centrale UBOT continue à les estimer pour tout ce qu’ils ont fait pour les travailleurs.Les anciens présidents Martin Devolder et Remi Van Cant étaient excusés.

Savoir c’est pouvoirL’UBOT Transport routier & Logistique a organisé le 21 mai dernier une journée réussie de clôture du cycle de formation de l’année scolaire 2010-2011. Plus de 250 militants ont participé à une visite d’étude extrêmement intéressante du Port d’Anvers. Sous la conduite experte de nos délégués du groupe profes-sionnel des ports, les participants ont pu apprendre comment fonctionne le port et faire connaissance avec l’emploi de travailleur portuaire.

Après le volet instructif, la matinée a été clôturée par un barbecue. Une chose est certaine: l’UBOT n’est pas seulement un syndicat combatif, mais aussi une équipe solide de camarades.

Nous tenons encore une fois à adresser nos félicita-tions à tous les militants qui ont suivi la formation.

> MARINE MARCHANDE

Lors de la réunion de la commission paritaire de la ma-rine marchande du 27 avril dernier, une nouvelle conven-tion collective de travail (CCT) a été conclue concer-nant l’indemni-sation des frais de déplacement lors de l’embauche des marins.

Le montant de l’indemnisation dépend de la distance qui sépare le chef-lieu de la province où résident les gens de mer de la ville d’Anvers.

Qui sont les ayants droit?Les capitaines, les offi ciers et les marins subalternes inscrits au Pool des marins et occupés par une société belge ou luxembourgeoise d’entreprises ressortissant à la commission paritaire de la marine marchande.

Les montants suivants sont d’application pour la période du 1er février 2011 au 31 janvier 2013 (voyage aller).

Ces montants feront l’objet de nouvelles négociations tous les deux ans.

Lorsque l’embauche a lieu à l’arrivée ou au départ, seule l’indemnité prévue à l’arrivée ou au départ sera payée. Cette intervention sera également accordée aux offi ciers en «stand-by». Lorsque les offi ciers en «stand-by» sont embauchés, ils ont droit à cette intervention multipliée par un; s’ils ne sont pas embauchés, ils ont droit à cette intervention multipliée par deux.

Ivan VictorSecrétaire fédéral

Secteurs maritimes

Rudy Demotte, Ministre-Président de la Région wallonne, invité de l’UBOTPour le Conseil fédéral des mili-tants de l’UBOT, secteur Transport routier & Logistique, ce n’était pas seulement un honneur mais aussi une occasion d’engager le dialogue avec le Ministre-Président de la Wallonie. Dans son introduction, Rudy Demotte rappela les lignes de force du plan Marshall pour la Wallonie, en soulignant la place réservée dans le plan au secteur logistique. Il aborda également le manque de places de station-nement sur les parkings autorou-tiers, le manque de sécurité sur ces mêmes parkings ainsi que les problèmes posés par le décret wal-lon relatif aux taxis. Les militants présents n’hésitèrent pas à poser des questions et des accords ont été pris pour s’attaquer aux problèmes soulevés. Une réunion réussie qui a permis aux militants de l’UBOT de faire la connaissance d’un Mi-nistre-Président dynamique et engagé.

Bruges 10,28 e

Gand 6,53 e

Bruxelles/Louvain 5,03 e

Mons 11,25 e

Hasselt 7,95 e

Liège 11,70 e

Arlon 14,70 e

Namur 10,28 e

Anvers 2,70 e

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 7ACTUALITÉS

> TSE FGTB D'ARLON

«Donnerie», «prêterie» et «servicerie»: un réseau vraiment «social»La commission régionale des Travailleurs sans emploi de la FGTB Luxembourg a décidé de faire mentir l’adag: «on n’a rien pour rien». A l’heure du tout au marché, les TSE-Lux ont mis sur pied un système d’entraide entièrement gratuit. La «donnerie» permet de donner et recevoir des objets; la «prêterie» permet de s’en prêter; la «servicerie» met en relation demande et offre de services. Et tout ça à l’œil!

Besoin d'un coup de main? La «Servicerie» est là pour vous!

> SERVICES GRATUITS

Qu’en pense l’ONEM?Etre chômeur indemnisé par l’ONEM implique «contrôle de dispo-nibilité» et prudence en ce qui concerne les échanges de services et le bénévolat. On peut facilement tomber sous l’accusation de travail non déclaré et de fraude aux allocations ou d’indisponibilité sur le marché de l’emploi. Donner un coup de main dans le cadre de la servicerie peut-il vous causer des problèmes avec l’ONEM?

S’il s’agit d’échange de services sporadiques, de petite ampleur et dans la sphère privée sans incidence sur l’allocation de chômage, il n’y a pas de problème. Cela suppose donc qu’il ne faut pas ren-dre de services contre salaire, ce n’est d’ailleurs pas permis par la servicerie. Il ne faut pas non plus que ce soit une activité régulière. N’est cependant pas autorisée l’aide - même bénévole – dans l'acti-vité professionnelle (ex.: commerce ou société commerciale) d’un parent ou d’un particulier.

Bénévolat

On peut en étant au chômage faire du bénévolat, c’est-à-dire aider gratuitement et régulièrement une association, un club, ou même un particulier, mais il faut alors le déclarer préalablement à l’ONEM. Celui-ci peut refuser l'autorisation si l’exercice de l’activité bénévole a pour effet de diminuer sensiblement votre disponibilité pour le marché de l'emploi ou si l'activité ne présente pas les caracté-ristiques d'une activité qui est effectuée habituellement par des bénévoles.

Par contre s’il s’agit d’une association qui a obtenu une autorisation générale pour faire appel à des bénévoles indemnisés par l’ONEM (chômeurs ou prépensionnés) vous ne devez accomplir aucune formalité, ni vis-à-vis de votre organisme de paiement (la FGTB), ni vis-à-vis du bureau du chômage. Il faut juste respecter les limites de l'autorisation générale (renseignez-vous auprès de l'association ou de l'organisme qui vous occupe).

Suite à des violences conjuga-les, Marie-Claude a dû quit-ter sa maison et elle a bien

failli se retrouver à la rue. Giana, dite Gigi, présidente du groupe des TSE de la régionale FGTB du Luxembourg, l’a dans un premier temps hébergée. On lui a trouvé un endroit pour mettre ses meubles puis on lui a trouvé un logement. Et avec quelques copains TSE, on l’a aidée à ré-emménager. Ça sert d’avoir des amis.

Et c’est là que ça a fait «tilt»: pour-quoi ne pas mettre sur pied un outil de solidarité plus large que le premier cercle d’amis? explique Vincent De Raeve, animateur des TSE FGTB d’Arlon. C’est ainsi qu’est née l’idée de la «donnerie». Le cen-tre d’éducation permanente de la FGTB s’est inscrit dans le projet, soutenu également par la régio-nale FGTB.

A vrai dire les TSE-Lux n’ont rien inventé. Ils avaient entendu parler d’une donnerie à Louvain-la-Neuve qui compte 700 membres, plutôt orientée au départ vers la commu-nauté estudiantine. Mais il y en a d’autres en Wallonie: Charleroi, Eghezée, Sombreffe, Schaerbeek, Namur...

Un donné pour un rendu

L’idée est simple. Il y a des gens qui ont besoin d’un truc (landau, vélo d’enfant, divan, lit, garde-robe, livres et cahiers pour une école de devoirs, etc.) à un certain moment. Il y des gens qui ont justement ce truc dont ils n’ont plus besoin et qui sont prêts à en faire cadeau comme cela se fait entre voisins, entre amis, entre parents. Certains le mettent devant la porte avec la mention «à donner» avec le risque que personne ne passe le prendre, mais généralement, ces objets, par-fois quasiment neufs, encombrent greniers et garages alors qu’ils pourraient faire des heureux. Le tout est de savoir qui en a vrai-ment besoin. Il suffi t pourtant de faire se rencontrer la demande et l’offre. Internet est aujourd’hui le meilleur moyen.

Comment marche la «donne-rie»? Tout simplement comme un forum de discussion. On s’abonne sur le site http://listes.agora.eu.org/lis-tinfo/donnerie-luxembourg (taper donnerie-luxembourg dans Goo-gle). Agora.eu.org/ est un service

d’hébergement de sites web, cour-rier électronique et autres services prioritairement destiné au monde associatif et culturel en Belgique francophone.

- Celui qui a besoin de quelque cho-se le fait savoir. Son message sera envoyé à tous les abonnés soit au coup par coup soit en paquets.

- Celui qui a cet objet le propose.

- Les deux prennent contact et s’or-ganisent pour l’enlèvement.

Cela permet de recycler des ob-jets. On lutte ainsi à la fois contre le gaspillage et on rencontre des besoins sans passer par la sphère marchande. Le service est ouvert à tous. Il ne faut pas être membre de la FGTB pour s’y abonner. Le service est étendu à toute la province du Luxembourg mais il est clair que la proximité est importante pour ce genre d’échanges.

Prêts et services gratuits

Il se peut que l’ on ait besoin de quelque chose pour un usage ponc-tuel. Un arbre à tronçonner, une re-morque pour un déménagement… Alors on peut faire appel à la «prê-terie». C’est le même système mais pour des prêts comme on le fait pour les livres à la bibliothèque.

Enfi n, on peut avoir besoin non pas d’un objet, mais d’un coup de main, de faire garder son chien, son chat ou son poisson rouge pendant une absence. Il se peut que l’on cherche un conseil, par exemple en informatique, que l’on ait be-soin d’un savoir faire, d’une aide administrative pour remplir de la paperasse… Alors on s’oriente vers le troisième volet du service mis en place: la «servicerie».

Un réseau vraiment social

Il existe bien sûr des réseaux dit «sociaux» parce qu’ils compensent la fragilisation du lien social en général. On se fait des «amis» qui étalent leur vie sur le net mais ces liens sont sans véritable consis-tance. Il existe des forums de dis-cussions sur Internet mais ils sont anonymes et ponctuels. Il existe des sites d’enchères en ligne où on trouve tout mais il faut payer et jouer la compétition.

Et pour les services, on peut se brosser… «Donnerie, prêterie et

servicerie» ont ceci de plus qu’ils permettent de retisser de vérita-bles liens sociaux chargés de cha-leur humaine avec bise ou poignée de main. C’est un réseau vraiment «social», pas pour y placer ses pho-tos de vacances mais pour favori-ser les échanges et l’entraide, la solidarité. Des règles

La règle de base, c’est la gratuité. Pour éviter les dérapages, les an-nonces faussement gratuites ou ouvertement commerciales, les publicités déguisées, les offres de services contre salaire – et on peut imaginer le pire -, deux adminis-trateurs-modérateurs surveille-ront les échanges et rappelleront à l’ordre si nécessaire. Ils pourront désinscrire ceux qui ne respectent pas les règles.

L’initiative n’est qu’à ses débuts. Il va falloir mesurer son succès. Et si celui-ci est au rendez-vous, les TSE-Lux envisagent de matérialiser le réseau par des rencontres entre abonnés de la liste pour diverses activités.

* Les TSE FGTB de la province du Luxem-bourg ont aussi un blog www.tselux.be

DOSSIER8 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

LE PROJET D’ACCORD INTERPROFESSIONNELTRANSPORTS

La SNCB pourrait réduire l’offre de 10% en 2015Selon La Libre Belgique, la SNCB envisage de réduire son offre de trains de 10% en 2015, pour ramener son résultat en positif. Pour ce faire, selon le journal, la SNCB voudrait supprimer les trains dont le taux de couverture des coûts est inférieur à 5 ou 10%, c’est-à-dire des trains à faible occupation.

La SNCB dément cette information : aucune décision n’a été prise à ce pro-pos, dit la SNCB.

Turbulences sur le railLe rail est de nouveau entré dans une période de turbulences. Le malaise social s’est installé dans le transport de marchandises et des actions ont eu ou auront lieu. Des actions ciblées sur le trafi c marchandises et les réformes prévues dans les ateliers d’entretien -où la CGSP-Cheminots craint plusieurs centaines de pertes d’emplois à l’horizon 2015-, mais qui ne devrait pas affecter le trafi c voya-geurs pour «ne pas en rajouter aux désagréments que subissent déjà quotidiennement les voyageurs, particulièrement à l’approche des examens». Mais l’inquiétude est telle que des actions non prévisi-bles restent possibles. En cause la libéralisation du rail et du fret ferroviaire en particulier qui mobilise les syndicats de cheminots de l’Europe entière.

Ceux-ci dénoncent les projets de révision du premier paquet de libéra-lisation ferroviaire. Selon les syndicats, ces projets, dont le Parlement européen vient d’entamer l’examen, risquent de pousser plus avant la libéralisation du secteur, aux dépens des conditions de travail, du service aux voyageurs et de la sécurité.

Ils dénoncent notamment l’ambition de la Commission européenne de séparer à l’avenir les services ferroviaires comme la maintenance, certaines gares, les terminaux de fret ou le triage. Pour les syndicats, si ces plans sont mis à exécution, ce sera au détriment de l’emploi ainsi que des conditions et du statut des travailleurs qui se retrouveront demain dans différentes entreprises distinctes.

Intérêt des voyageurs«C’est une remise en question des holdings tels que nous les connaissons aujourd’hui, en Belgique notamment», dit la CGSP, le syndicat FGTB des services publics. «Le but, c’est de libéraliser pour pouvoir ensuite privatiser et permettre à certaines entreprises de faire de gros bénéfi ces, mais ce n’est pas dans l’intérêt des voyageurs».

Autre grief: le service minimum en cas de grève que la Commission aimerait également introduire à l’occasion de cette révision législative. «Le but d’une refonte législative, c’est normalement de clarifi er ou simplifi er une législation. Pas d’ajouter de nouveaux principes comme le service minimum», fustige Sabine Trier, secrétaire générale de la fédération européenne des travailleurs du transport (ETF). «C’est un scandale! Le droit de grève est reconnu internationalement, y compris dans les traités européens. Nous estimons que la Commission dépasse ici ses compétences». Le vote sur ce texte en commission du Parlement est prévu en juillet prochain, avant un renvoi en plénière, puis une discussion au niveau des ministres européens.

Libéralisation du rail: unLe rail européen est toujours en voie de libéralisation. Si le transport de marchandises est offi ciellement ouvert à la concurrence (totalement depuis 2007), il n’en va pas de même pour le transport voyageurs. Le trafi c inter-national est offi ciellement libéralisé au 1er janvier 2010 mais les instances européennes n’ont, jusqu’à présent, pu s’accorder quant à la libéralisation totale du trafi c intérieur. Il faut dire de surcroît que de plus en plus de voix externes aux institutions européennes s’élèvent pour constater que la libéralisation telle que voulue par la Commission européenne ne marche pas!

Déjà en 1991, une directive européen-ne imposait la séparation comptable entre l’infrastructure et l’exploita-tion du service ferroviaire. La vague libérale submerge déjà l’ensemble des télécommunications avec l’idée maîtresse que la libéralisation va doper la concurrence et faire baisser les prix.

Le credo européen: la division du monopolePour la SNCB, comme pour les che-minots, cette séparation représente un défi de taille. La CGSP constate qu’aucune évaluation sérieuse des li-béralisations engagées dans d’autres pays n’a été effectuée et les exem-ples calamiteux des privatisations du rail britannique font froid dans le dos. Mais face à la détermination européenne, les cheminots se bat-tent pour que l’unicité du statut du personnel et du dialogue social soit préservée.

La SNCB a dès lors été divisée en trois: - la SNCB-Holding, qui outre diver-

ses missions opérationnelles est en charge du personnel et au sein de laquelle se passent les négociations sociales;

- Infrabel, en charge de la gestion de l’infrastructure;

- la SNCB, en charge de l’exploitation du trafi c et donc «utilisatrice» du réseau ferroviaire.

D’où viennent les problèmes?Les problèmes récurrents rencontrés par l’entreprise relèvent tous majo-ritairement d’un sous-fi nancement chronique. Outre l’absence d’inves-tissements dans les années 1980, les cheminots et les usagers paient cher les nombreux désengagements en matière d’infrastructures, de maté-riel roulant, de sécurité et de forma-tion du personnel.Les années 1980 furent des années

de crise. L’État a encouragé le tout-à-la-route et a jugé accessoires ses entreprises de réseau. Il laissait ainsi la porte ouverte aux libéralisations et autres privatisations. Trente ans plus tard, les choses ont bien changé. La SNCB connaît depuis dix ans une hausse de trafi c voya-geurs de plus de 50%. Aujourd’hui, plus de 215 millions de voyages sont enregistrés en trafi c intérieur. Il est vrai que les problèmes de mobili-té ainsi qu’une meilleure prise de conscience par le public des enjeux du développement durable ont per-mis un tel bond quantitatif.

Revers de la médailleMais la médaille a son revers. La SNCB peine à rencontrer cette pro-digieuse accélération de la demande. Au niveau de l’infrastructure tout d’abord. Pour ne donner qu’un exem-ple, épinglons que le réseau ferré belge est constitué en étoile centrée sur Bruxelles. 80% du trafi c y passe par une jonction de six voies qui limi-tent le passage à 96 trains par heure. L’engorgement qui en résulte génère régulièrement des retards en cascade dont souffrent les usagers, particu-lièrement aux heures de pointe. Il faudrait creuser un quatrième per-tuis à la jonction Nord-Midi, ce qui nécessiterait des milliards d’euros d’investissements. Notons que la disposition de ce réseau et la peti-tesse du territoire belge rendent peu pertinente toute velléité de régio-nalisation du transport ferroviaire. Bref, des investissements qualifi és parfois de pharaoniques s’imposent et ce, sur tout le réseau…

Le matériel ne suit pas non plus. Le parc, qui a une durée de vie de trente ans, est en bout de course. Les entre-tiens sont réduits au maximum afi n de surexploiter le matériel roulant mais quand celui-ci casse, les retards une nouvelle fois s’accumulent et les immobilisations du matériel roulant réduisent d’autant l’offre de service. De nouvelles livraisons sont prévues mais cela prend du temps.

Malgré la hausse de la fréquenta-tion, la SNCB continue a désinves-tir dans l’accueil des voyageurs. A l’occasion du dépôt de ses comptes annuels, on apprend que la SNCB envisage la fermeture totale ou par-tielle des guichets «non rentables» dans une vingtaines de gares pour la plupart situées en Wallonie.

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 9DOSSIER

n calcul égoïsteLa sécurité en questionAu niveau de la sécurité, les travaux de la commission Buizingen ont mis en lumière l’absence d’investisse-ments conséquents en la matière et l’urgence d’adapter les locomotives à l’évolution des normes de sécurité. Cependant, jusqu’à présent, aucun moyen supplémentaire n’est accordé à la SNCB pour se mettre en confor-mité.

Manque de moyens aussi accordés à la formation. Tous les systèmes de freinage automatique ne sont que des aides à la conduite et que l’ac-teur principal reste le conducteur. La même commission Buizingen a relevé que les jeunes conducteurs commettent en moyenne 2,5 fois plus de dépassement de signaux qu’un conducteur aguerri. Et quelle a été la mesure prise par la SNCB à cet égard? Elle a encore diminué le temps de formation fondamentale des conducteurs de 250 à 200 jours! Et de nouvelles réductions existent dans les cartons du SPF pour rédui-re encore les coûts par rapport à la concurrence.

En sous-effectif permanentVient enfi n le problème du sous-investissement en personnel. Si en 1980, on comptait plus de 65.000 cheminots, l’effectif actuel est de 37.000.

Évolution des effectifs Cheminots

Une grande partie des efforts deman-dés à la SNCB a été consentie par son personnel. Mais aujourd’hui que les besoins deviennent pressants, le pro-blème du recrutement devient incon-tournable. Et force est de constater que l’entreprise ne trouve pas à em-baucher les ingénieurs, les gradués et les techniciens qui lui manquent grandement.

Conquête de marchés contre intérêt généralÀ la lumière des exemples qui pré-cèdent, les bienfaits promis de la li-béralisation européenne ne sont pas au rendez-vous. Les premiers effets d’une quelconque réussite d’un mar-ché libéralisé tardent. Au contraire. Ce ne sont pas les dégradations de la qualité des services, la baisse des ni-veaux de sécurité, la hausse des prix, les suppressions d’emplois constatées qui pourront rassurer les usagers et les travailleurs. La concurrence entre entreprises de réseau a ouvert la voie à des stratégies de conquête de parts de marchés dont les logiques sont bien loin d’accomplir les missions d’intérêt général pour lesquelles elles avaient été créées.

Plus cher et moins effi caceCette logique concurrentielle n’a pas de fi n et mène tout droit dans l’impasse. La SNCB n’y échappe pas. Sa scission en trois entreprises dis-tinctes a non seulement autorisé une dépense collective supérieure mais a bien sûr limité considérablement l’effi cacité et la rationalité de l’ex-entreprise publique autonome. Ce modèle conduit chaque acteur à agir de manière distincte.

Pire encore, il favorise une concurren-ce interne qui focalisent des intérêts totalement contradictoires entre eux et à l’intérêt général.Ainsi, les intérêts du gestionnaire du réseau (Infrabel) sont directement opposés à ceux de l’opérateur fer-roviaire (SNCB). Infrabel tire profi t à avoir un maximum de trains qui circulent sur son réseau, alors que la SNCB fera tout pour éviter la concur-rence. La SNCB a tout intérêt à voir se développer un système performant de sécurité, tandis qu’Infrabel tirera avantage à restreindre ses dépenses. La SNCB a intérêt à accroître son offre de services et à conserver les plus petites lignes, Infrabel, au contraire, cherche à réduire ses frais d’infras-tructure. Les exemples sont légion et sont propres aux contradictions internes du système capitaliste.Tout cela ne peut générer que des confl its. Qu’ils soient grands ou pe-tits, ces problèmes minent tout le réseau ferroviaire européen.

Tout récemment, en France, le pré-sident de la SNCF a porté plainte contre RFF, son propre gestionnaire de réseau ferré…

1980 66 5621985 57 9641990 45 2051995 41 8912000 41 3842005 38 1812010 38 7922011 37 130

70000

60000

50000

40000

30000

20000

10000

01980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2011

EffectifCheminots

> INTERVIEW DE GÉRARD GELMINI, PRÉSIDENT NATIONAL DU SECTEUR CHEMINOTS DE LA CGSP

«Il faut renégocier le contrat de gestion»Quelles leçons tirer des travaux de la commission Buizingen?Les travaux des experts et des parlementaires furent minutieux et importants. Ils ont mis en lumière des carences que nous dénon-çons depuis longtemps. Par contre, je ne suis pas cer-tain que le Groupe SNCB ait pris la mesure des change-ments à adopter en termes de culture de la sécurité. La séparation en trois parties de la SNCB unitaire n’est certainement pas encline à apporter plus de sécurité. Multiplier les structures, diluer les responsabilités n’a jamais été productif en termes d’homogénéité ni même de compréhension. Pire, cela fut manifeste-ment contre-productif quant à la réactivité dès lors qu’il y a segmentation de la responsabilité. Par exemple, la mise en œuvre du TBL1 + (NDLR : le sys-tème d’aide à la conduite et de freinage de sécurité qui doit être généralisé à tous les trains) se fait sans personnel supplémentaire et les syndicats n’ont en-core rien vu venir sur le plan de la formation, alors que la SNCB déplore une pénurie de plus de 300 techniciens.

Ou bien la priorité est donnée dans les investissements nécessaires en personnel et en matériel, ou bien il faudra que les responsables po-litiques aient le courage de dire à tous que la commission Buizingen c’était un simple show médiatique.

Ce serait évidemment dommageable pour tout le monde vu la qualité du travail, exception faite du Vlaams Belang et de la N-VA, effectué par les parlementaires et leurs attachés au sein de cette commission.

Comment améliorer cette culture de la sécurité?Je voudrais mettre en exergue un point soulevé par les experts, à savoir le mutisme des contrats de gestion en matière de sécurité. Voilà un vo-let qu’il faudrait exploiter. Mettre une obligation de résultats dans les contrats de gestion nous semble une excellente idée, à condition, bien sûr, que l’État assortisse ces exigences des moyens fi nanciers nécessaires pour y arriver. Cela devrait se faire bien entendu de manière coordon-née. En cette matière, comme en d’autres, le holding doit avoir un vé-ritable pouvoir de coordination sur les deux fi liales opérationnelles que sont l’opérateur et le gestionnaire d’infrastructure.

En attendant, il s’agit de ne pas aug-menter le stress des conducteurs qui ne bénéfi cient que de systèmes d’aide à la conduite parfois pour le moins sommaire. Notamment en évitant de trop multiples change-ments de séries de rythme de travail qui sont élaborées sur la base d’une productivité sans cesse accrue, sans tampon régulateur permettant de

rattraper les retards inévitablement accumulés au cours de la journée et générateurs de stress.Nous voulons œuvrer dans une en-treprise qui pratique une véritable culture du respect humain engen-drant de facto plus de sécurité.

Justement, le nouveau contrat de gestion arrive fi n 2012Oui, tout à fait. Le nouveau contrat de gestion devra tenir compte des conclusions apportées par la com-mission Buizingen et des attentes qu’elles ont suscitées auprès des usa-gers et des cheminots. Mais est-ce à dire que rien ne se fera en matière de sécurité d’ici là? C’est impensable bien sûr. Il faut agir dès maintenant si l’on ne veut pas reproduire les er-reurs du passé que nous continuons de payer. Il faut renégocier le contrat de gestion actuel! Évidemment, pour ce faire, nous avons besoin d’un gouvernement qui ne soit plus en affaires courantes. Aujourd’hui, à la SNCB, même les CEO sont en affaires courantes et l’expectative n’est plus de mise. Il est clair que plus que ja-mais, les usagers ont des droits. Les attentes des passagers en termes de sécurité, de régularité, de confort et de mobilité deviennent de plus en plus grandes. Nous devons y répon-dre et y satisfaire. À défaut d’y mettre les moyens, les travailleurs du rail ne pourront mettre en œuvre leurs légitimes aspirations.

10 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

> POINT DE VUE

L’Europe ne peut pas servir à çaSommes-nous bien conscients de ce qui se prépare? Une réac-tion vive et indignée n’est-elle pas normale si on vous annonce que vous devez gagner moins, travailler plus, avec moins de sécurité d’emploi et moins de protection sociale?

Pourtant, c’est bel et bien ce qui nous attend si la droite néo-libérale européenne obtient ce qu’elle veut. Sous la houlette de la chancelière Merkel et du président français Sarkozy, elle a la mainmise sur l’Union Européenne afi n de nous imposer une politique sévère d’austérité. Ce qui serait trop diffi cile à imposer au niveau national, elle tente de l’imposer au niveau européen. Car au niveau national, il y a des règles sociales et des organisations syndicales qui ont leur mot à dire dans la concertation sociale. Des obstacles trop diffi ciles, il est donc plus facile de passer par l’Europe pour venir à bout de ce boulot. Il y a un air de prise de pouvoir, des choix sont faits à la place des Etats membres, sans trop écouter ce que les citoyens en pensent.

Quels sont ces choix? Prenez la «Gouvernance économique» et le Pacte euro-plus, le semestre européen, le pacte de sta-bilité et le pacte de compétitivité qui sont emballés dans un jargon tellement incompréhensible pour que nous ne nous y intéressions surtout pas. En langage clair, cela veut dire que les Etats membres européens doivent tenir leur budget sous contrôle très stricte, qu’ils doivent le faire selon des règles très strictes et qu’ils devront payer une amende ferme s’ils ne le font pas.

A quel point ces règles sont-elles strictes? Elles engendrent moins de protection sociale, car c’est mauvais pour la compéti-tivité. Du point de vue belge, cela signifi e des délais de préavis plus courts, des salaires minimums plus bas, plus d’intérim et certainement pas d’indexation automatique des salaires et des allocations sociales. Des règles strictes portent aussi sur l’allongement de l’âge légal de la pension et la suppression des retraites anticipées et prépensions. Et naturellement, les services publics sont dans la ligne de mire, il y a belle lurette que nous connaissons la chanson.

Pour dire les choses encore plus clairement, pas de mesures fi scales pour les grosses fortunes et la spéculation boursière, mais des économies et des tailles pour les citoyens européens. Pas de relance économique qui soutiendrait le pouvoir d’achat et créerait de nouveaux emplois, mais une politique d’austérité qui sape notre protection sociale.

Alors que nous avons les plus grandes peines dans notre pays pour parvenir à des accords sociaux corrects dans les secteurs et les entreprises, il y en a d’autres qui, par le biais de l’Europe, réduisent ce travail à néant. L’Europe ne peut pas servir à ça. Nous pouvons encore crier notre indignation. Et intervenir par la voie démocratique. C’est pour cela que nous manifestons le 21 juin à Luxembourg. Nous sommes bien conscients de ce qui nous attend.

6 juin 2011

Paul Lootens Alain ClauwaertSecrétaire général Président

Les négociations dans nos secteurs

Nous poursuivons notre sé-rie sur les négociations sec-torielles. Signalons l’accord dans la construction. Dans le secteur du gardiennage, après de vives protestations des travailleurs, un accord a fi nalement pu être trouvé. En ce qui concerne le sec-teur du pétrole, la position des employeurs a provoqué des actions et des grèves.

Construction

Secteur de la construction: un accord minimaliste

Les délégués syndicaux de la Cen-trale Générale de la FGTB consi-dèrent la CCT pour l’industrie de la construction comme étant un accord minimaliste en raison de la faible augmentation salariale. La CCT a été approuvée à 70% des voix.

Les employeurs ambitionnaient des mesures draconiennes. Ils plai-daient pour le démantèlement du système d’indexation, des systè-mes de prépension et du statut so-cial des ouvriers de la construction. Ils demandaient aussi encore plus de fl exibilité. Il aura fallu déployer de nombreux efforts pour les dé-tourner de leurs plans initiaux.

L’accord comporte une améliora-tion en matière d’indemnités de mobilité et de déplacement. Celles-ci augmentent dès 2012 de 6,39%, aussi bien pour les passagers que pour le chauffeur. Les frais de dé-placement seront dus à partir du premier kilomètre. Les chauffeurs reçoivent une indemnité augmen-tée pour tout le voyage, y compris la partie où ils sont seuls. Et à partir de 2012, la fi che de paie reprendra des informations jour par jour sur les indemnités de mobilités. Le système d’indexation reste in-changé. Un congé d’ancienneté est également introduit et le les jours de carence sont limités. Tous les systèmes de prépension sont maintenus.

Il y a bien de la satisfaction en rai-son des efforts qui seront faits en vue de combattre les nombreu-ses formes de fraudes fi scales et sociales. Ce qui permettra entre autres que les cotisations au Fonds de Sécurité d’Existence soient cor-rectement payées. Ce fonds accorde de nombreux avantages sociaux et indemnités aux ouvriers de la construction. Des interventions sont nécessaires afi n d’en garantir l’équilibre fi nancier. Un groupe de travail se penchera sur cette ques-tion et présentera au deuxième semestre 2012 ses propositions. La Centrale Générale de la FGTB pré-vient d’ores et déjà les employeurs que cette opération ne pourra pas

se faire sur le compte du statut so-cial des ouvriers de la construction, actifs et non-actifs.En attendant, la Sécurité d’Exis-tence reste préservée et est même améliorée. Ainsi les indemnités pour les maladies de longue durée ou les accidents du travail graves ainsi que le pécule de vacances pour les invalides augmentent. Autre point important, le fi nan-cement de l’assurance hospitali-sation est garanti. Les ouvriers de la construction trouveront plus d’informations sur la CCT dans le journal FGTB Construction.

Secteur du pétrole: l’attitude des employeurs provoque la colère

L’insatisfaction est grande chez les travailleurs de l’industrie du pétro-le. En effet, la fédération patronale ne voulait même pas entamer les discussions à propos des points essentiels du cahier de revendica-tions du front commun syndical. Les syndicats demandent notam-ment que les gens qui perdent leur emploi suite à une restructuration soient prioritaires afi n de retrou-ver du travail dans le secteur. Il faut aussi mettre en place une pension sectorielle complémen-taire. Et pour les travailleurs plus âgés, des mesures sont nécessaires afi n d’adoucir les conséquences du pacte des générations: des jours de repos supplémentaires et le droit de passer à une fonction de jour après une longue carrière en travail posté. Mais tout cela était donc non négociable pour les employeurs. Ils ne voulaient même pas appliquer totalement la norme salariale de 0,3% en 2012. Des actions sociales soutenues par la majorité des travailleurs ont donc eu lieu. Une journée de protestation nationale était organi-sée le 31 mai, avec des grèves dans les dépôts de tout le pays, dans les fabriques de lubrifi ant et d’huile de moteur mais aussi dans les raffi -neries anversoises où la sécurité était malgré tout garantie.

Nous attendons à présent de voir si les employeurs se montrent plus conciliants, sans quoi d’autres ac-tions, plus dures, suivront.

Gardiennage: accord après des actions fortes

Des patrons arrogants, une propo-sition de convention dans le carcan du 0,3 %, une attitude fermée et des préalables inacceptables. C’est dans ce contexte que les négocia-tions pour la convention 2011-2012 ont débuté.

Dès le lendemain, délégués et tra-vailleurs de tout le pays ont suivi massivement des actions. Mais le signal n’était pas assez clair puis-que la position de la fédération

patronale n’a pas changé d’un iota. Une deuxième série d’actions a été nécessaire le 23 mai 2011.La mobilisation massive des dé-légués, militants et travailleurs a joué. Les employeurs ont perdu leur arrogance et sont venus s’as-seoir autour de la table des négo-ciations. Avec des propositions qui font, après d’âpres négociations, l’objet de la convention 2011-2012. Notons l’augmentation de la pri-me RGPT de 0,10e de l’heure, soit environ 16e par mois, des frais de déplacement de 110% à 120% de l’abonnement social, de l’indem-nité de chômage économique de 0,25e par jour chômé, l’allonge-ment de 15 % des délais de préavis ouvriers, l’amélioration de la prime d’ancienneté, …

Il reste un goût amer concernant le manque d’augmentation salariale en brut et le peu d’avancée sur le congé d’ancienneté. Notons que l’approbation de l’accord ne s’est pas faite sans diffi cultés.

Les travailleurs du gardiennage ont démontré leur motivation à défen-dre leurs conditions de salaire et de travail. Ils sauront encore le faire à l’avenir. En effet, le dossier qui va nous occuper maintenant est celui de la fl exibilité et du stand-by, qui traîne déjà depuis trop long-temps.

Briqueteries: introduction d’une pension complémentaire

La CCT pour le secteur des brique-teries assure le maintien du sys-tème d’indexation actuel. La prime d’équipe de nuit passera dès 2012 de 16 à 18%. Et à partir de juillet, apparition d’une indemnité vélo de 0,10 euro par kilomètre.

Un des points forts de cet accord est l’introduction d’une pension sectorielle complémentaire. Les employeurs versent sur le comp-te pension individuel de chaque ouvrier 50 euros en 2011 et à partir de 2012, 135 euros par an.

Les systèmes de prépension actuels sont maintenus. La prépension à 58 ans est prolongée jusqu’au 30 juin 2013. Les autres systèmes sont pro-longés jusqu’au 31 décembre 2012. Il s’agit de la prépension à 56 ans avec 20 ans de prestation de nuit, la prépension à 56 ans après 40 ans de carrière. A condition toutefois de totaliser au moins 10 d’ancienneté dans le secteur. Les travailleurs qui peuvent prétendre à la prépension mais qui choisissent de rester au travail reçoivent un jour de congé supplémentaire par an.

Les jours assimilés qui sont pris en compte pour la prime de fi n d’année augmentent: 4 mois en cas de chômage économique et 6 mois en cas de maladie.

En outre, toutes les autres CCT exis-tantes restent d’application. Par exemple le congé d’ancienneté. Dans le secteur des briqueteries, le jour de carence est complètement supprimé depuis 2004.

Pétrole

Gardiennage

Briqueteries

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 11

Coiffure, soins de beauté: remboursement frais de déplacement en hausse

L’accord pour le secteur de la coiffure, des soins de beauté et du fi tness se déroule en trois phases. Dès le 1er juillet, le remboursement des frais de déplacement passe de 80 à 100% de l’abonnement SNCB. Le jour de carence est supprimé après 6 mois d’ancienneté. Les délais de préavis augmentent de 15% pour tous.La deuxième phase se débute en 2012. Les salaires réels et minimums augmenteront alors de 0,30%.Et enfi n, au plus tard au 30 avril 2012, il y aura une augmentation du pouvoir d’achat. Un accord devra alors également être trouvé à propos de la classifi cation de fonction et sur la fl exibilité.Toutes les CCT relatives à la prépension sont prolongées.

Production papier: suppression du jour de carence

Dans le secteur de la production du papier, les augmentations salariales sont discutées au niveau des entreprises. Dans l’accord sectoriel pour 2011-2012, les délais de préavis sont augmentés de 15 %, sauf pour les travailleurs qui ont plus de 30 ans d’ancienneté. Le jour de carence est supprimé. A partir de 2012, l’indemnité de sécurité d’existence en cas de chômage économique augmente de 0,46 euro par jour. L’indemnité pour maladie de longue durée augmente elle aussi. L’intervention patronale dans les frais de déplacement sera portée en 2012 à 90 % de l’abonnement train. Les CCT relatives aux systèmes de pré-pension sont prolongées.

Récupération papier: augmentation des chèques-repas

Dans le secteur de la récupération du papier, la quote-part des employeurs dans le chèque-repas est augmentée de 0,97e, portant la valeur nominale du chèque-repas à 3,15 euros à partir du 1er janvier 2012. Les barèmes jeunes sont supprimés, désormais, les jeunes âgés de moins de 18 ans recevront un salaire complet. La prime de fi n d’année est accordée aux travailleurs après 4 mois d’ancienneté. Les délais de préavis sont prolongés de 15%. Et à partir de 20 ans d’ancienneté dans une entreprise, un jour de congé supplémentaire est octroyé. Tous les accords sur les prépensions sont prolongés.

Les négociations dans nos secteurs

Vous trouverez ci-dessous les secteurs de la Centrale Générale – FGTB pour lesquels les salaires ont été adaptés au 1er juin 2011. Seuls les secteurs où des changements sont intervenus sont mentionnés. Des informations détaillées sont disponibles sur le site de la Centrale Générale: www.accg.be.

JUIN 2011N° commission

paritaire Secteur Type d’adaptation Augmentation des salaires

102.02 Petit granit Liège-Namur

Augmentation salaires minima

et réelsSalaires précédents

X 1,01

102.03 PorphyreAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.05 Kaolin et sableAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

102.09 Chaux-calcaireAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,01

106.01 Ciment Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,003475

117 Industrie

et commerce du pétrole

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,003475

152 Enseignement libreAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

317 GardiennageAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

319.02 Education

et hébergement (Communauté

française)

Augmentation salaires minima

Salaires précédents X 1,02

322.01 Titres-servicesAugmentation

salaires minima et réels

Salaires précédents X 1,02

329 Secteur socioculturel

Augmentation salaires minima

et réelsSalaires précédents

X 1,02

Coiffure

Papier

Adaptation des salaires en juin 2011

MÉTAL12 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

Un incident de parcours. Un grain de sable dans un engrenage. Le battement d’ailes d’un papillon? Quelque chose s’est produit. Un rouage s’est enrayé dans la mécanique de la démocratie libérale…

Comme une rupture qui empêche d’imaginer que demain sera à l’image d’hier. Tout simplement parce qu’aujourd’hui, l’imprévu s’est imposé. Le printemps arabe aurait-t-il traversé la Méditerra-née et les frontières de l’Union? Des «indignados», insoumis issus d’une couche jusque là invisible de la société, se sont mis en tête de partir à la reconquête d’un espace public au nom d’une «démo-cratie réelle».

Les Indignés: «Vous ne nous représentez plus!»

La force du message craché à la face de la classe dirigeante était jusqu’ici improbable. Il est surtout d’une rare violence symbolique: «Vous ne nous représentez plus!» Dans les démocraties représenta-tives, la sentence résonne plus que comme un simple affront ou un désaveu. Elle traduit la rupture d’un contrat social.

Bien sûr, elle n’est pas, en l’occurrence, prononcée au nom du Peuple. Ceux qui la portent parlent à titre personnel. Ils laissent à l’avenir le soin de dévoiler la profondeur et l’enracinement d’un mouvement aux allures spontanées. Ce phénomène ressemble néanmoins à un processus révolutionnaire dans la mesure où ses acteurs entendent reprendre un pouvoir qu’ils ne veulent plus déléguer. A l’évidence, ils ont cessé de croire que l’élite politique et économique gère - encore? - la crise fi nancière et ses conséquences dans... l’intérêt général. Cette prise de conscience - curieusement subite – leur rend inaudible le discours politique habituel.

Paul Jorion et les banques qui nous font la morale

Paul Jorion est un anthropologue belge qui pratique en France. Il a fait une partie de ses classes aux États-Unis, dans le cœur même de la mondialisation fi nancière. Il compte parmi les rares à avoir vu venir la crise des «subprimes» comme le cataclysme qui l’a suivie. Il tient un blog très fréquenté (http://www.pauljorion.com/blog/) où il souligne à intervalles réguliers qu’aucune mesure n’a été prise pour éviter que de mêmes causes produisent de semblables effets. Il publie également ses réfl exions dans des livres à succès (le dernier en date: «Le capitalisme à l’agonie», Fayard, mars 2011). Récemment invité sur les ondes ertébéennes de «Matin Première», il usait d’une image lumineuse. Pour lui, la crise fi nancière a jeté les institutions bancaires dans un trou. Impossible d’en sortir seules. Les États ont donc plongé à leur secours. Ils les ont hissées sur leurs épaules. Et aujourd’hui, ces banques assises au bord du puits, narguent leurs bienfaiteurs coincés au fond en leur faisant la morale.

Mais ce sont les peuples qui trinquent sous des plans d’ajustement qu’imposent le FMI et l’Union européenne. L’austérité se conjugue en privatisation de services publics et/ou de sécurité sociale, en blocage de salaires, en réformes fi scales... Ces politiques, ineffi caces comme le prédisent des économistes aussi sérieux que Paul Krugman (http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_quand-l-austerite-echoue?id=6157383&chroniqueurId=5032403), sont consenties par les droites et imposées à la gauche.

«Où est passé l’argent?»

On le voit bien dans la zone euro où les aides aux États à fi nances obérées sont conditionnées par des engagements, pré-électoraux!, assurant aux bailleurs de fonds – publics! - qu’il n’y aura aucune alternative possible à... l’austérité. Ce qui réduit le suffrage universel à une formalité administrative que refusent un nombre grandissant de citoyens.

La «gouvernance économique» et ses «normes» s’y substituent. Les travailleurs connaissent bien la chanson: pour fi xer les salaires, la libre négociation fondée sur un équilibre des rapports de force (entre le travail et le capital) est remplacée (à l’avantage des détenteurs de capitaux) par une norme salariale réglementaire. Ainsi, le capita-lisme vide-t-il progressivement, à la faveur de la crise, la démocratie politique, comme son pendant «socioéconomique», la concertation sociale, de toute substance.

D’autres politiques sont évidemment possibles! Pour les démocrates, elles sont même devenues urgentes. Pour les populariser, la FGTB wal-lonne lance une grande campagne intitulée «Où est passé l’argent?». La réponse se trouve ici: www.danslapochedesactionnaires.be

Nico Cué, Secrétaire général de la MWB-FGTB

La démocratie ne se trouve pas dans la poche des actionnaires!

C’est à nouveau l’attente et l’inquiétude dans le bassin sidérurgique liégeois. Le 31 mai dernier, la direction d’ArcelorMittal Liège annonçait la mise à l’arrêt du haut-fourneau B d’Ougrée à partir du 29 juillet prochain. Mais cet arrêt, initialement prévu pour des travaux d’entretien de l’outil qui devaient prendre un mois, pourrait durer bien plus longtemps : on parle du troisième trimestre au moins, et peut-être même d’une paralysie du HFB jusqu’à la fin de l’année…

«Ces travaux d’entretien, on de-vait les effectuer, rien d’anormal à cela», explique Robert Rouzeeuw, président de la délégation syndi-cale MWB-FGTB d’ArcelorMittal Liège. « Ce qui nous inquiète, c’est qu’une fois de plus le mystère et l’incertitude accompagnent la dé-cision de la direction. ArcelorMittal parle d’un mois d’arrêt, ou deux, ou trois, ou plus encore. On n’en sait pas plus. «C’est la conjonctu-re qui décidera», nous dit-on. La conjoncture… Traduisez: le prix de l’acier sur les marchés mondiaux, le cours de l’action en Bourse, le battement d’ailes d’un papillon en Patagonie…

L’acier, à Liège, c’est une histoire longue de plusieurs siècles. C’est un savoir-faire collectif, une expertise unique, un métier qui se transmet de générations en générations. Jusqu’il y a peu, cette histoire n’était pas soumise au sens des vents spéculateurs, c’était du solide. Avant, on n’arrêtait pas un haut-fourneau: c’est mauvais pour l’outil, et les redémarrages sont lourds et compliqués. Aujourd’hui, cette his-toire vacille, les hauts-fourneaux et les travailleurs de Liège sont noyés dans un gigantesque grou-pe mondial dirigé par des joueurs d’échecs spécialistes de la fi nance. Au rythme des «marchés», des prix, de la spéculation, les patrons d’Ar-celorMittal déplacent des pions. Ils en avancent certains, en sacrifi ent d’autres. Sur le grand échiquier de la mondialisation libérale, on fer-me un haut-fourneau par-ci, on en

rallume un par là, au gré de la soif de profi t des actionnaires.

Et qui sont les dindons de cette farce capitaliste? Les travailleurs, bien entendu, relégués au rôle de fi gurants, de variables d’ajuste-ment, de numéros anonymes. Dont la nouvelle réalité est de ne jamais être assurés de leur avenir. En 2008, on a rallumé le haut-fourneau 6 de Seraing en grande pompe, après de multiples péripéties et un long combat syndical. On l’a de nou-veau arrêté quelques mois plus tard. Aujourd’hui, au HFB, on a du boulot, mais demain? Que se passe-ra-t-il si le cours de l’acier fl anche? Si les inondations en Australie font augmenter les prix des matières premières?

C’est cela qui est diffi cile à vivre. Pour les travailleurs, qui sont bal-lottés d’une décision à l’autre et vivent dans l’inquiétude perma-nente. Et pour nous aussi, délégués syndicaux, qui avons parfois l’im-pression de nous battre contre des moulins à vent, des fi nanciers sans états d’âme qui décident à l’autre bout du monde. On ne négocie plus, on est informés… Au bout du compte, on se sent un peu comme des oiseaux pour le chat. Même la direction locale, ici à Liège, n’a plus grand chose à dire…

Au quotidien, ce n’est pas simple à gérer. On tente d’être au plus près des travailleurs, sur le terrain, de les informer au mieux, en toute transparence. Mais notre marge de manœuvre est étroite. D’autant

plus que l’incertitude s’ajoute aux «réductions de coûts», à la dimi-nution du personnel, au manque d’entretien des outils, etc. Les gens peuvent compenser un peu, grâce à leur motivation, à leur amour de l’outil, mais pas à n’importe quel prix. De plus en plus, c’est la démo-ralisation qui menace.Et cela alors qu’à Liège, nous som-mes à la pointe de la technologie, des outils performants, de la pro-ductivité, du savoir-faire. On est parmi les meilleurs du groupe, mal-gré les problèmes en tout genre et le manque de personnel. On a des lignes ultra-modernes, un pôle de recherche et développement très avancé, des techniques uniques au monde. Un exemple: en 2010, la production de Liège était à 45% constituée d'aciers ou de revête-ments qui n'existaient pas il y a 5 ans! Alors pourquoi nous arrêter? Pourquoi menacer à nouveau la sidérurgie liégeoise? Pour les tra-vailleurs, c’est incompréhensible et incohérent: on bat des records de production, on enregistre des résultats excellents, puis on se ra-masse des coups de massue…

C’est la nouvelle logique à l’œu-vre. Une logique qui frappe aussi ailleurs en Europe et sur les autres continents. C’est pour cela qu’on tisse de plus en plus de liens avec d’autres délégations, tant au ni-veau national, en Wallonie et en Flandre, qu’au niveau internatio-nal, notamment en France. Parce que plus personne ne se sent à l’abri, des solidarités nouvelles se créent. Pour mieux s’informer et agir ensemble.

Mais le combat syndical classique n’en est pas moins remis en ques-tion par cette nouvelle donne. Les décisions sont prises par Monsieur Mittal, tout là-haut dans son aéro-plane, les yeux rivés sur le cours de l’acier. Et nous, qu’est-ce qu’on fait? Comment agit-on collectivement? Comment arrive-t-on à peser dans la balance pour impulser d’autres choix, d’autres logiques? Même le syndicalisme organisé au niveau européen a du mal à trouver des réponses solides à ces questions. Cela donne une idée de l’ampleur du défi à relever. Mais il n’y a pas de fatalité: on peut changer le cours des choses, et c’est pour ça qu’on est là. Battons-nous!

Robert Rouzeeuw, président de la délégation

MWB-FGTB d’ArcelorMittal Liège.

Nous avions raison de refuser un projet d’accord interprofessionnel (AIP) insignifi ant et imbuvable. Ces derniers mois, nous nous sommes battus et avons mené des dizaines d’actions partout dans le pays pour faire entendre notre voix et défendre les tra-

vailleurs. Pendant que d’autres capitulaient!

Résultat: les négociations ont été longues et diffi ciles, mais nous avons fi nalement abouti à des accords qui vont plus loin que le projet d'AIP. Et cela, c’est grâce à

notre mobilisation, grâce aux mi-litants de la MWB-FGTB!

Consultez et téléchargez les tracts récapitulatifs du contenu des accords sectoriels sur notre site: www.metallos.be.

Comme des oiseaux pour le chat…

Accords sectoriels: la mobilisation de la MWB-FGTB a payé!

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> POINT DE VUE

SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 13TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Jef Maes a présenté son livre à la commission des seniors du 27 maiL’invité à la réunion très fré-quentée de la commission des seniors du 27 mai était Jef Maes, directeur du Département so-cial de la FGTB fédérale. Jef Maes est venu présenter son livre «Votre sécurité sociale en danger».

Jef Maes a entamé sa carrière à la FGTB en 1983. Au début de sa carrière, il était à la base de la prestation de services pour les chômeurs et les seniors. Depuis plus de 10 ans, Jef Maes siège, au nom de la FGTB, au comité de gestion de l’Offi ce National de Sécurité Sociale et du Conseil National du Travail.

On peut dire que la sécurité sociale est devenue le biotope naturel où Jef se plaît le plus. Sur base de sa compréhension détaillée de notre régime de sé-curité sociale et de ses connais-sances en matière de l’évolu-tion des dernières décennies et surtout des problèmes et des défi s pour l’avenir, il a écrit un livre sur la sécurité sociale.

Jef tire, à juste titre, la sonnette d’alarme dans son livre. Notre sécurité sociale fait face à un nombre de dangers et de défi s. Nous nous trouvons à un mo-ment-clé dans l’évolution de la sécurité sociale où il faudra faire des choix.

Le défi cit au niveau de la sé-curité sociale s’accroît, le nou-veau gouvernement en Belgi-que doit trouver 20 milliards d’euros afi n d’équilibrer le bud-get d’Etat pour 2015 et nous ne sommes pas du tout préparés au problème du vieillissement qui entraînera davantage de dépenses dans les domaines de la pension et des soins de santé.

Et comme si cela ne suffi sait pas, les politiques de droite li-bérale veulent scinder la sécu-rité sociale en un régime pour la Flandre et un autre pour la Wallonie.

Une proposition idiote selon Jef Maes. Plus la base de notre sécurité sociale est large, mieux nous serons capables d’organi-ser la solidarité. Il est vrai que des transferts ont actuellement cours entre la Flandre et la Wal-lonie. Mais le mouvement s’in-versera à l’avenir puisque les coûts du vieillissement seront plus importants en Flandre.Il faudrait en fait évoluer vers une sécurité sociale européen-ne, mais les différences entre les Etats-membres sont actuel-lement trop importantes.

Dans son exposé, Jef a tenu un plaidoyer passionnel pour le maintien de la liaison au bien-être des allocations sociales. Le gouvernement a décidé en 2004 de ce mécanisme qui est ancré dans la loi sur le Pacte de solidarité entre les générations aujourd’hui.

Suite aux vagues d’économies continuelles des années ’80 et ’90 du siècle précédent, les al-locations sociales avaient pris beaucoup de retard par rapport au bien-être du pays et à l’évo-lution salariale. Cette tendance s’est arrêtée maintenant et les pensions minimums et les autres allocations sociales ont sensiblement été augmentées. Mais cette augmentation ne suffi t pas pour pouvoir parler d’un rétablissement du carac-tère d’assurance des allocations sociales.

En Belgique, ce sont surtout les pensions qui se trouvent à un niveau extrêmement bas. Au moyen d’une cotisation plus élevée des employeurs et des travailleurs, une intervention plus importante des pouvoirs publics, liées à la suppression des avantages fi scaux octroyés au 3e pilier de pension (épar-gne-pension et assurances-vie individuelles), il devrait être possible de relever les pensions des 60% actuels à 75% pour cha-que pensionné.

Jef Maes a également forte-ment critiqué les divers gou-vernements du passé qui ont répercuté des coûts sur la sé-curité sociale qui n’y ont pas leur place. Quelques exemples : les coûts pour le crédit-temps, l’interruption de carrière et les titres-services. Que faut-il penser du fait que la sécurité sociale endosse une partie des coûts de la réforme de la po-lice? Que faut-il dire du fait que les sportifs professionnels du football et du basket-ball – qui sont très bien payés – paient des cotisations sociales sur base du salaire minimum?

«En fait, il faudrait affi cher la sécurité sociale comme spon-sor principal dans les stades de football», dit Jef d’un ton cynique.

Les indépendants reçoivent également un coup de patte. Ils paient un minimum de coti-sations sur leur revenu déclaré, mais profi tent en masse de la couverture dans le secteur des soins de santé sous le régime des travailleurs. Une répartition plus correcte des coûts parmi les diverses catégories profes-sionnelles représenterait une économie importante pour le régime de sécurité sociale des travailleurs.

Le fait que la sécurité sociale soit employée comme instru-ment d’activation au niveau de la politique d’emploi peut éga-lement être critiqué. D’autant plus que cela est néfaste pour les revenus de notre régime.

Les employeurs reçoivent une réduction de cotisations socia-les de 6 milliards d’euros. Nous connaissons déjà le nombre d’emplois supplémentaires que cette mesure a rapporté au cours des dernières années. Les chiffres du chômage complet sont éloquents. Jef Maes trouve qu’à l’avenir, les coûts croissants du vieillis-sement sont certainement gé-rables. Pour 2060, la richesse créée en Belgique (produit in-térieur brut) se sera accrue de 50%. Si nous investissons 6% de ces 50% dans la sécurité sociale, nous obtenons déjà le résultat voulu. Mais il s’agit bien évi-demment d’un choix social de gauche. Ce qui n’est pas évi-dent avec un contre-courant de droite en Flandre.

La FGTB et – espérons-le – une large partie de la population et le parti socialiste devront pas-ser à l’offensive pour maintenir et renforcer notre sécurité so-ciale fédérale.

Les participants à la commis-sion des seniors étaient en tout cas très intéressés par le com-mentaire de Jef Maes et par son livre «Votre sécurité sociale en danger».

Ce livre, qui est écrit dans un langage compréhensible, est indispensable pour chaque mi-litant de la FGTB et pour tout un

chacun qui s’inquiète de notre sécurité sociale et qui choisit une société solidaire.

Il est possible de commander le livre par le site Internet suivant: www.epo.be. Le li-vre n’est pas encore traduit en français mais le sera pro-chainement.

IndexationLes salaires dans le secteur du textile augmentent de 2% à partir du 1er juillet 2011. Vous trouvez les nouveaux barèmes sur www.fgtbtvd.be, cliquez sur «salaires – chèques-repas».

Négociations sectorielles: approbation des projets d’accord dans divers secteursNous vous avons déjà donné un aperçu détaillé des lignes de force des projets d’accord 2011-2012 pour les secteurs de l’entretien du textile et de l’habillement dans le numéro 9 de Syndicats.

Nous avons alors également ajouté que les groupes sectoriels respec-tifs devaient encore se prononcer au sujet de ces préaccords. Le groupe sectoriel de l’habillement et de la confection était le premier à se réunir le mardi 17 mai 2011. Les membres du groupe sectoriel ont approuvé le projet d’accord pour une CCT 2011-2012, certes avec peu d’enthousiasme vu l’augmentation modeste du pouvoir d’achat.

Les membres du groupe sectoriel de l’entretien du textile, qui s’est réuni le mercredi 25 mai 2011, ont également accepté le préaccord pour leur secteur. Cependant, ils ont également critiqué la marge de négocia-tions très serrée qui a été imposée par la proposition de médiation du gouvernement.

Toutes les parties ont approuvé l’accord national pour le secteur de la récupération du textile au cours de la réunion de la Sous-commission paritaire du mardi 24 mai 2011. Les CCT défi nitives seront signées le 23 juin 2011.

Vous trouvez les textes intégraux des projets d’accord sur www.fgtbtvd.be. Il suffi t de cliquer sur «tracts et affi ches».

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES14 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

Horeca – les négociations sectorielles 2011-2012 démarrent! Un contexte diffi cile

Les dernières négociations inter-professionnelles 2011-2012 ont échoué. Le caractère récurrent des éco-chèques (accord 2009-2010) a été soigneusement mis de côté par les fédérations patronales, et la marge salariale limitée à 0,3% en 2012 (rien en 2011). Le projet d’ac-cord prévoyait également certaines avancées dans le rapprochement des statuts ouvriers employés. Pour résumer, le projet d’accord pré-voyait purement et simplement le maintien des avantages accordés aux employeurs (réductions ONSS, ...) et pas beaucoup plus que des cacahuètes pour les travailleurs. La FGTB s’est opposée à ce projet d’accord. Les partenaires sociaux ne pouvant conclure d’accord, le dossier a été renvoyé au gouverne-ment, qui a pris ses responsabilités. Ainsi une loi gouvernementale a été votée, encore plus défavorable que le projet d’accord, et en plus avec un caractère impératif.

En ce qui concerne le rapproche-ment des statuts ouvriers et em-ployés, une petite avancée (insuf-fi sante) est consentie en 2012/2013. Par contre, la marge salariale de 0,3% a également été maintenue, ce qui pose un réel problème, notam-ment dans le secteur horeca.

Priorité au pouvoir d’achat: maintenant!

Les militants réunis au sein de notre commission sectorielle ho-reca afi n d’établir un cahier de re-vendications, ont tiré la sonnette d’alarme: beaucoup de travailleurs Horeca ont de plus en plus de dif-fi cultés pour boucler leurs fi ns de mois! Dés lors, la priorité dans les négociations doit être accordée à

l’augmentation du pouvoir d’achat. Et ce, alors même que la norme sa-lariale de 0,3% ne permet que des augmentations dérisoires ... en 2012! On l’aura compris: les négociations seront très diffi ciles.

Heureusement que les syndicats, lors de l’accord sectoriel précédent (2009-2010), ont eu la présence d’es-prit d’inscrire le caractère récurrent des éco-chèques dans leur protocole d’accord. Certes, une nouvelle CCT devra être conclue pour la période 2011-2012, mais la base de négo-ciation est déjà établie. Ainsi, les éco-chèques constitueront proba-blement une partie importante de l’augmentation du pouvoir d’achat octroyé pour 2011-2012.

Soulignons également qu’il est indispensable de consacrer l’en-tièreté de la marge de 0,3% au pou-voir d’achat, afi n de ne pas créer un nouveau recul salarial par rapport aux autres secteurs.

Des formations qualifi antes

Au niveau européen, la formation est nettement mise en avant com-me un moyen de dynamiser notre économie. Ainsi, l’objectif d’un bud-get de formation s’élevant à 1,9% de la masse salariale est souvent rappelé par les syndicats.

Les centres de formation sectoriels horeca, gérés paritairement par les partenaires sociaux, sont chargés d’organiser la formation au niveau du secteur. Lors de chaque accord sectoriel, il est d’ailleurs prévu d’augmenter le nombre de parti-cipants aux formations.

Lors de ces négociations, FGTB HOR-VAL amènera par ailleurs la reven-dication du droit à 5 jours de forma-tion par an pour chaque travailleur, avec maintien du salaire. En cas de

non respect par l’employeur, une sanction devra être prévue.

Mais les chiffres ne sont pas tout, le principal c’est l’objectif à atteindre. Pour FGTB HORVAL la formation doit être «qualifi ante». Elle doit avoir pour objectif de permettre aux travailleurs d’évoluer dans leur carrière et de mieux gagner leur vie. Le cas échéant elle doit également permettre aux travailleurs, fragili-sés par des années de conditions de travail extrêmement exigeantes, de pouvoir se reconvertir.

FGTB HORVAL lancera donc un si-gnal à une partie de l’aile patronale qui concoit la formation comme un outil pour augmenter purement et simplement la productivité, sans donner aucune perspective d’avenir aux travailleurs. La formation de demain sera qualifi ante et devra offrir des perspectives d’évolution ou de reclassement!

Fonds de pension deuxième pilier

Le monde politique dans son en-semble s’accorde pour reconnaître que le niveau des pensions est ex-trêmement bas et n’est pas suffi -sant pour garantir le bien être.

Or les travailleurs horeca sont déjà préoccupés par des problèmes de pouvoir d’achat au jour le jour. Ils n’ont donc absolument pas les moyens de cotiser pour une as-surance complémentaire de pen-sion.

Ne nous méprenons pas: le fi nan-cement principal de la pension doit continuer à être assuré par le premier pilier (pension légale). Mais il est important que le sec-teur instaure un deuxième pilier de pension pour accorder aux tra-vailleurs une «poire pour la soif»

lorsqu’ils prennent une pension bien méritée. Quant au fi nance-ment du deuxième pilier, FGTB HORVAL est très clair: cela ne peut pas être au détriment du pouvoir d’achat actuel. Il doit donc s’agir d’un effort supplémentaire des patrons, en dehors de la marge salariale. Rappellons que la loi de 1996 sur la compétitivité exclut un certain nombre d’avantages pour la détermination de la marge, et le deuxième pilier de pension fait précisément partie de la liste des avantages exclus.

Dialogue social

Afi n que les travailleurs des PME puissent également être défendus dans leur entreprise, il est indis-pensable d’abaisser le seuil pour l’installation d’une délégation syndicale (fi xée actuellement à 50 travailleurs).

Pour que les délégués syndicaux puissent assumer leur rôle au mieux, il est également nécessaire d’augmenter le nombre de jours de formation syndicale.

Enfi n, un cadre sectoriel devrait permettre de déterminer des nor-mes de productivité au niveau de l’entreprise.

Autres points

A côté des priorités reprises ci-des-sus, beaucoup d’autres points de revendications ont été amenés par la commission sectorielle, avec pour objectif d’améliorer les conditions de travail des travailleurs du secteur horeca.

Primes et indemnités- application des suppléments d’an-

cienneté barémique également sur les salaires effectifs;

- chômage économique: améliora-

tion des conditions d’ancienneté et de la période de paiement;

- prime du dimanche et jours fériés: suppression du plafond (12 EUR);

- porter l’indemnité vélo au maxi-mum social-fi scal (0,20 EUR/km).

Fonds Social et de Garantie Horeca- augmentation du montant de la

prime syndicale (tel que prévu par l’accord sectoriel précédent);

- amélioration des conditions d’oc-troi et des périodes assimilées pour la prime de fi n d’année.

Divers- prolongation des CCT écochèques;

prépension conventionelle (40 ans de carrière); prépension à 56 ans; prépension à mi-temps; paiement des jours de carence; groupes à risque;

- délai de préavis: augmentation du délai de préavis pour tous les contrats et pas seulement les nou-veaux (loi gouvernementale);

- clarifi cation de la CCT frais de dé-placement en cas de déplacement privé (5/6 j/semaine);

- avancement dans l’accord secto-riel précédent: amélioration de la CCT délégation syndicale (fi -nalisation); droit à l’information dans les entreprises de moins de 50 travailleurs (via Fonds Social); développer/fi naliser réglement de la problématique des licencie-ments multiples; démarrage des groupes de travail (faux indépen-dants; rôle des stagiaires).

Un agenda des négociations a été fi xé dans le but d’aboutir à un pro-tocole d’accord deuxième moitié de juin; le premier round de négo-ciation étant prévu le 31/05. Nous ne manquerons pas de vous tenir informés du déroulement de ces négociations.

Les négociations patinent dans le Commerce AlimentaireAprès 4 rounds de négociations, les positions entres les négociateurs patronaux et syndicaux sont tou-jours très éloignées.

Des négociations en entreprises encadrées!

Le patronat composé des entrepri-ses DELHAIZE, COLRUYT, ALDI & MESTDAGH ainsi que d’UNIZO s’ac-croche à vouloir encadrer voire mu-seler les négociations d’entreprise. Ils assortissent à cela une clause de paix sociale où «les organisations s’engagent à ne pas poser d’autres revendications, qui dépassent l’ap-plication de la présente CCT,…., ni au niveau de l’entreprise et de ne provoquer ni déclencher de confl it». La FGTB-HORVAL le répète: «ces po-sitions sont inacceptables!»

Pouvoir d’achat

Des propositions qui ne sont que des provocations.

Indexation des salaires; là où l’on demande l’application d’un index semestriel, on nous oppose une ap-plication avancée. En clair, il fau-drait avoir une infl ation de + de 2% en juin pour que l’on augmente les salaires. Irréaliste, il faudrait avoir

une infl ation de plus de 4% sur base annuelle. Technique positive patro-nale: L’art de faire des propositions qui ne coûteront rien parce qu’elles ne se réaliseront pas!Suppression des Eco-chèques; beaucoup de travailleurs de peti-tes entreprises n’ont pas reçu leurs ECO-CHEQUES.Nous disons que des mesures qui permettent de spolier les travailleurs sont des mesures qui doivent être transformées voire supprimées. Le banc patronal nous oppose des diffi cultés à modifi er la mesure…

Le coût des déplacements explo-sent pour les travailleurs, et atta-que directement leur budget. En faisant en sorte que les indemnités pour les transports privés soient augmentées au niveau des indem-nités pour les transports publics, nous n’augmentons pas le pouvoir d’achat des travailleurs, mais nous tentons de corriger les pertes dues aux frais engendrés par l’énorme augmentation des prix des carbu-rants. Aujourd’hui, les travailleurs perdent du pouvoir d’achat pour se rendre sur leur lieu de travail….

Le patronat nous entend, il pro-pose d’augmenter l’indemnité ….VELO… quel cynisme

Travailleurs du commerce, vos employeurs aujourd’hui vous montrent comment ils vous considèrent!

Le 17 JUIN, nous nous rencontrerons à nouveau pour essayer de conclure un accord qui devrait déterminer non seulement le pouvoir d’achat des travailleurs du secteur mais aussi l’ensemble des conditions qui fi xent les relations sociales dans le secteur. Nous attendons des em-ployeurs des propositions cohéren-tes et honnêtes qui intègrent les préoccupations des travailleurs.

Ce secteur n’a pas subi la crise comme d’autres secteurs; il est inacceptable qu’il profi te du sen-timent d’insécurité qu’inspire la crise pour bloquer toute possibi-lité d’avancées dans le secteur. Si les actionnaires veulent faire du profi t, les travailleurs sont en droit de réclamer un juste retour des fruits de leur travail

Tangui CornuSecrétaire Fédéral

FGTB-HORVAL recherche pour son Centre de Formation Wallon2 FORMATEURS/TRICES à temps pleinVous êtes prêt à travailler à Bruxelles et en Wallonie

Votre profi l- Vous avez un niveau d’études supérieures (bachelier, master) de

préférence dans les sciences sociales, politiques, économiques, humaines ou pédagogique, le journalisme,…

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- Avoir suivi une formation de formateur est un atout- Vous adhérez et voulez promouvoir les valeurs syndicales de la

FGTB de manière militante- Vous êtes disponible et autonome dans votre travail- Vous êtes capable de travailler en équipeVous devrez être capable de:• Préparer et donner des formations en fonction d’objectifs déter-

minés;• Garantir le bon fonctionnement du groupe en formation;• Mettre en place des pratiques pédagogiques qui favorisent la par-

ticipation des délégués dans le dispositif de formation;• Utiliser une méthodologie participative;• Organiser des modules de formation répondant aux préoccupa-

tions des délégués et en lien avec les objectifs d’éducation per-manente;

• Utiliser les outils pédagogiques basés sur les méthodes de l’édu-cation permanente

Le formateur travaillera avec un public de travailleurs investis dans l’organisation syndicale. Par les formations, il amènera les délégués à mener des combats syndicaux en comprenant au mieux les en-jeux .Nous vous offronsUn contrat à temps plein + avantages extra-légaux

Envoyez nous votre curriculum vitae et votre lettre de motivation par e-mail à [email protected] ou par courrier à Tangui CORNU, rue des Alexiens, 18 – 1000 – BRUXELLES avant le 30 JUIN.Les candidats sélectionnés seront invités à un examen suivi d’un entretien pour les candidats retenus

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SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011 15EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Le SETCa enfourche son vélo pour la bonne cause!Cette année, le SETCa enfourche son vélo pour soutenir de bonnes causes. Du 2 au 5 juin, nous avons dépêché une équipe de cyclistes pour parcourir 1000 km avec la FGTB contre le cancer. Par ailleurs, quatre membres namurois du SET-Ca rouleront pendant 24 heures sur le circuit du Mans afi n de ras-sembler des fonds pour l’asbl Bol de l’espoir. A l’initiative du SETCa de Namur, cette association vient en aide aux plus démunis.

Lutter contre le cancer

La Ligue fl amande de lutte contre le cancer a organisé du 2 au 5 juin dernier les «1000 km de lutte contre le cancer». Il s’agit d’une randonnée cycliste au succès gran-dissant et dont les bénéfi ces vont à la lutte contre cette maladie. Cette année, le SETCa s’est engagé aux côtés de la FGTB dans ce projet en y déléguant 7 cyclistes. Au total, 5 équipes de la FGTB ont participé à l’action.

Voilà un petit soutien à la lutte

contre le cancer, non seulement d’un point de vue symbolique, mais aussi sur le plan fi nancier. Erwin De Deyn, président du SET-Ca, a «mouliné» les 125 premiers kilomètres: «Comme organisation comptant beaucoup de travailleurs, de militants et de membres, nous ne sommes malheureusement que trop souvent confrontés à cette maladie et ses conséquences. Non seulement pour les personnes di-rectement concernées, mais éga-lement pour les collègues, amis et familles de ceux et celles qui sont frappés par la maladie.» Le SETCa et la FGTB luttent dès lors contre cette maladie sur le terrain en cherchant à obtenir des conditions de travail et de logement saines, exemptes de substances cancérogènes. Pour les travailleurs chez nous (confrontés par exemple aux gaz nocifs dans les conteneurs), mais tout autant à l’étranger (par exemple lors du sablage des jeans).

Le SETCa s’est dés lors engagé avec conviction dans cette action de sou-tien de la lutte contre le cancer. Au

total, pas moins de 30 membres de la FGTB, regroupés en cinq équipes, ont participé à ces quatre jours. Un succès permettant d’apporter une petite pierre à la recherche contre cette affection.

Prendre son vélo pour les plus démunis

A Namur aussi, on prendra son vélo cet été afi n de rassembler des fonds pour la bonne cause. En 2010, le SETCa y a créé l’asbl «Bol de l’espoir» qui vient en aide aux défavorisés. Il s’agit de leur offrir de la nourriture, mais également une assistance sociale. Cet hiver, l’asbl a distribué pas moins de 397 repas…

Stéphane Baudart, secrétaire du SETCa, nous explique comme on en est arrivé là: «A Namur, nous constatons malheureusement que de plus en plus de personnes tombent dans la pauvreté, voire se retrouvent sur la rue. Il y a deux ans, une personne est même morte de froid dans la rue où se situent les

bureaux du SETCa… C’est à ce mo-ment que nous avons décidé que nous ne pouvions pas rester plus longtemps les bras croisés. Aussi, tous les vendredis de novembre jusqu’à avril, nous distribuons de la soupe.»

Comme président de l’asbl, Sté-phane Baudart, un mordu de la petite reine, a constitué une équipe

de quatre cyclistes qui se feront sponsoriser pour la bonne cause par kilomètre parcouru. Les 20 et 21 août, ils parcourront en 24 heures quelque 1200 km au total sur le cir-cuit du Mans. Les participants des 1000 km de lutte contre le cancer leur souhaitent déjà plein succès… et beaucoup de courage à vélo!

«Mesures d’assainissement» chez Dexia , sans conséquences socialesCe vendredi 27 mai a été marqué par la te-nue du le conseil d’administration de Dexia et par l’annonce de la décision d’accélérer la restructuration fi nancière du groupe. En d’autres termes: Dexia entend passer à la vi-site supérieure en ce qui concerne la cession de ses actifs non stratégiques. Pour le SETCa, il s’agit bien là de mesures d’assainissement visant à améliorer l’avenir du groupe. Même si celles-ci auront un certain impact au ni-veau fi nancier, elles n’auront, par contre, pas de conséquences sur le plan social.

En décidant de la sorte d’acter la provision complémentaire, DEXIA compte mettre fi n aux héritages du passé. Au total, 3,6 milliards d’euros sont concernés (1,8 milliards sur le portefeuille de Financial products de F.S.A et 1,8 milliards sur le portefeuille obligataire de Dexia groupe ainsi que les pertes potentielles sur la vente de CREDIOP et SABADEL)

Il est clair que cette décision ne semble pas avoir d’impact négatif sur le plan social. Au

contraire! Il n’est pas question ici de met-tre en place des mesures complémentaires sur le plan de transformation. Les garanties sociales avancées en 2010 sont donc main-tenues, à savoir: pas de licenciements secs, pas d’économies sur le dos du personnel et pas de nouvelles mesures avant 2013.

Pour le SETCa, il s’agit là de mesures d’as-sainissement nécessaires en vue d’assurer la pérennité et d’améliorer la situation du groupe. Celles-ci ne peuvent être que positi-ves par rapport à l’emploi et aux inquiétudes du personnel quant à leur avenir.

Nous voyons dans cette situation un signal fort qui, nous l’espérons, débouchera sur des éléments positifs et garantira la sérénité du personnel. Nous restons bien évidemment vigilant. Nous souhaitons continuer le dia-logue social sur des bases solides, avec une direction qui prend réellement ses respon-sabilités.

Accord sectoriel important 2011 – 2012Ce 31 mai, les négociateurs du SETCa ont placé leur signature sous l’accord sectoriel pour la CP 226, le secteur de la logistique. Compte tenu des circonstances diffi ci-les, cet accord peut être qualifi é de plus que méritoire. Diffi ciles en raison de la pression de la marge salariale maximale imposée par le gouvernement, mais une marge que nous n’avons cependant ja-mais acceptée. Cet accord prévoit une augmentation salariale convenable pour les travailleurs, en plus des augmentations barémiques. Par ailleurs, on ne touchera pas à l‘index qui fera donc augmenter lui aussi le montant des salaires.

Pouvoir d’achatTant les barèmes que les salaires réels sont augmentés de 20 EUR. Une première tranche de 10 EUR interviendra le 1er avril 2012 et une seconde tranche de 10 EUR au 1er octobre de l’an prochain.Les éco-chèques de l’accord sectoriel pré-cédent sont maintenus, à savoir 250 EUR sans proratisation pour les employés à temps partiel. En d’autres termes, chacun reçoit le montant intégral, indépendam-ment du nombre d’heures prestées. Une conversion éventuelle dans les entrepri-

ses en avantage équivalent est possible moyennant un accord d’entreprise à conclure pour le 1er novembre 2011. Le mécanisme d’indexation dans le sec-teur est maintenu intégralement.

Améliorations qualitativesIl est de plus en plus important pour les travailleurs de pouvoir se recycler. Pour ce faire, il faut évidemment en obtenir la possibilité. En CP 226, le nombre de jours de formation, calculé sur une base collective (par entreprise) passe de 5 à 5,5 par travailleur. Une concertation doit encore intervenir à ce sujet.

En matière de crédit-temps, les systèmes actuels sont entièrement maintenus, de même que les systèmes de prépension qui sont reconduits: à 58 ans jusqu’à la fi n de 2013 et la prépension à mi-temps à partir de 55 ans jusqu’à la fi n de 2012. La prépension à 56 ans dans certains cas spécifi ques est prorogée également. La prime syndicale est relevée de 110 EUR à 125 EUR à partir de 2012. Bref, la pression des militants a payé. L’accord sectoriel pour 40.000 employés est une réalité et le résultat est appréciable.

La balle est dans le camp des employeursCe 31 mai, les travailleurs du secteur du pétrole ont démontré leur détermination et leur mécontentement face aux propositions des employeurs. Des propositions qui, pour l’instant, sonnent creux et n’offrent pas d’avancées réelles.

Les travailleurs du pétrole réclament la conclusion d’un accord sectoriel digne de ce nom et ils l’ont fait clairement savoir ce 31 mai. Tandis que la plupart des entreprises du secteur tournaient au ralenti, une délégation de représentants syndicaux était reçue par la Fédé-ration Belge du Pétrole. L’occasion de rappeler nos revendications, un signal on ne peut plus clair pour les employeurs! La balle est à présent dans leur camp… Comme nous l’explique Anita Van Hoof et Claude Roufosse, les deux secrétaires fédéraux en charge du secteur, nous attendons maintenant des avancées. Anita Van Hoof: «Nous espérons que cette action va permettre aux employeurs d’enfi n mettre quelque chose sur la table. Nous attendons un retour de leur part et, nous l’espérons, une proposition concrète qui rejoint nos revendications»

L’action de ce 31 mai a été largement suivie dans le secteur et dans la plupart des en-treprises. Vous pensez que les employeurs s’attendaient à un mouvement d’une telle ampleur?

Claude Roufosse: «C’est vrai que l’action a été généralisée. Que ce soit à Feluy, Gand ou Anvers, les raffi neries et dépôts étaient à l’arrêt. A Bruxelles, les employés du siège central de Petrofi na se sont rassemblés pour une action symbolique. C’est le secteur tout entier qui a manifesté son ras-le-bol par rapport à l’immobilisme du patronat.» A.V.H.: «Je pense que les employeurs ne s’attendaient pas à un tel élan de solidarité de la part des travailleurs. Ils n’ont jamais cru qu’on allait pouvoir faire grève et ça a été une véritable surprise pour eux. Ça doit les amener à réfl échir sur l’importance de nos reven-dications et sur la détermination des travailleurs.»

D’autres actions sont-elles envisageables prochainement?

A.V.H.: «Il s’agit d’un secteur qui a toujours fait des bénéfi ces mais où le patronat s’est toujours montré très frileux à l’idée de donner plus. Si nous n’obtenons pas d’avancées, il va de soi que nous entamerons de nouvelles actions de grève…»C.R.: «C’est une question de principe. Les prix ne cessent d’augmenter de jour en jour et les bénéfi ces aussi. Les actionnaires sont dans une situation plus que confortable et les gains sont considérables. Or, ils veulent continuer à faire des économies sur le dos du personnel. Dans la proposition des employeurs sur l’accord sectoriel, on ne parvient même pas à obtenir la norme de 0,3% imposée par le gouvernement… Une logique à sens unique.»

Quelles sont précisément les revendications des travailleurs?

A.V.H.: «Nous ne mettons pas seulement l’accent sur le pouvoir d’achat mais essentielle-ment sur des améliorations ‘qualitatives’ des conditions de travail. Il s’agit par exemple de dispenses de prestations pour les travailleurs âgés, de la possibilité de pouvoir prester du travail de jour après une longue carrière de travail en équipes de nuit, de la mise en place d’un deuxième pilier de pension complémentaire. Nous voulons également favoriser le replacement de travailleurs ayant subi une restructuration dans le secteur pétrole: il nous semble logique qu’on donne la priorité à ce type de profi ls lors du recrutement de nouveaux travailleurs.»C.R.: «En ce qui concerne les 0,3% de norme salariale imposée par le gouvernement, les employeurs disent l’accepter uniquement pour les barèmes sectoriels des employés. Ce qui signifi e donc: aucune augmentation salariale pour les cadres ou les travailleurs gagnant plus que les minima sectoriels. Une restriction lourde de conséquence pour ces catégories de travailleurs de plus en plus nombreuses.»

En somme, des revendications raisonnables pour un secteur qui dispose d’une marge fi nancière évidente. Espérons que l’action du 31/05 permette de faire avancer les négocia-tions en ce sens…

> PETROLE

EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES16 SYNDICATS • N°11 • 10 JUIN 2011

Les recettes européennes: qui déguste?

Le simple citoyen paie la criseLe Pacte Euro Plus est en réalité une recommandation politique aux Etats membres afi n qu’ils at-teignent les objectifs budgétaires imposés par l’Europe. On le «vend» notamment comme la réponse européenne à la crise fi nancière. Comme chacun sait, les châteaux de cartes de nos experts fi nanciers se sont écroulés à la fi n 2008. Les contribuables se sont retrouvés avec la facture sur les bras. Par-tout en Europe, les budgets sont passés dans le rouge. A l’époque, les dirigeants des gouvernements ont fait des promesses solennelles selon lesquelles il appartiendrait au secteur fi nancier de rembour-ser les dommages. Tout le monde

s’accordait à dire qu’il ne revenait pas au simple citoyen de payer la note pour les fautes commises par d’autres.

Pas même trois ans plus tard, qu’en est-il de ces promesses? Les pays qui ont perdu pied dans la tour-mente fi nancière condamnent aujourd’hui leurs habitants à de lourdes économies. Et l’aide euro-péenne à leur égard se fait très hé-sitante. Le secteur des fi nances s’en sort pour ainsi dire indemne et les dirigeants s’octroient de nouveau des bonus mirobolants pour leur excellent travail. Entre-temps, bon nombre de pays réalisent des éco-nomies dans le domaine des pen-sions, obligent les gens à travailler plus longtemps, augmentent les

impôts sur les produits courants… Nous laissons impunément les «marchés» étrangler ces pays. Le Pacte Euro PlusBientôt, nous risquons de trouver un échantillon de cette même idéo-logie dans notre assiette avec le Pacte Euro Plus et le semestre euro-péen. Cette fois, ce ne seraient plus seulement le Portugal, l’Espagne et la Grèce qui seraient concernés, mais aussi la Belgique. Les me-sures envisagées placent surtout l’accent sur l’augmentation de la compétitivité économique et sur les économies à réaliser.

La compétitivité, un terme «relevé» qui cache souvent une froide réa-lité. C’est encore le cas ici. Sur les cinq mesures destinées à nous rendre plus compétitifs, trois pro-duiraient des effets au détriment des droits des travailleurs. En syn-thèse: moins de salaire pour les travailleurs et les fonctionnaires, moins de règles protectrices pour des secteurs spécifi ques et notre in-dex se ramasserait également une dégelée et devrait être «revu».Le pacte aborde également les bud-

gets publics. Un fois de plus sans ambigüités. La recette proposée pour «garantir la pérennité des pensions» consiste à mettre l’âge effectif du départ à la retraite en adéquation avec l’espérance de vie. Et donc à travailler plus long-temps. Nous y retrouvons aussi un exemple classique tiré du li-vre de recettes libérales: «réduire l’impôt sur le travail». Pas un mot en revanche sur l’accroissement des recettes. En d’autres termes, l’argent doit surtout venir de nos caisses de sécurité sociale et des pensions…

Aussi la BelgiqueLe pacte n’est pas encore entré en vigueur. Toutefois, son infl uence se fait déjà sentir. Dans le cadre de leur quête des 17 milliards (à moins que ce soit malgré tout 20 ou 25 milliards) les partis politiques bel-ges cherchent aussi à prendre des mesures que les simples citoyens vont sentir. Presque personne ne parle de recettes supplémentaires. Pourtant, des milliards ont été dis-tribués sous la forme de cadeaux fi scaux aux entreprises, sans que la moindre croissance de l’emploi

ait été obtenue en retour. Seuls les bénéfi ces et les bonus ont continué d’augmenter. Si cette logique est coulée à présent dans le bronze européen, il s’agira de la première étape du démantèlement de l’Etat providence en Europe occiden-tale.

La résistance, ça marcheEt pourtant… des tentatives (euro-péennes) ont déjà été entreprises par le passé pour faire passer ce genre de mesures qui, sous la pres-sion de la population, ont ensuite été atténuées. Il s’agit à présent de faire entendre que ce n’est pas ce type d’Europe que nous voulons. La résistance, ça marche. Une nou-velle journée d’action européenne se tiendra en tout cas le 21 juin sous la forme d’une manifestation à Luxembourg. Nous en appelons à une participation massive.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

Le Pacte Euro Plus. Trois petits mots dont vous n’avez sans doute pas encore entendu parler. Mais qui vont néanmoins influencer directement vos droits. Vous pouvez le remarquer dès à présent, notamment dans le débat sur le budget belge. Il est important de s’y opposer avant qu’il ne soit trop tard.

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