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. !i aOILLET 180: Cinquante-unième £nuèe: N Qo 1. MaRÜI; Les Almnpements te aonl refus que pour trois ) Oh, ait mois ou un an, N ne eommearent pie du t., ou du 16 de ebagae Toit. Let lettres non afrandies te sont pas reines. PRIX DE L'ABONNEMENT : UR1}tt DE TO1JLOIJ Un an. 6 mois. S mois. Toulouse..... 44 fr. 2v fr. 12 fr. Département... Ito 96 fors du Départ. 84 98 t4 IS POLITIOUE ET LITTÉRAIRE. Ce' journal parait tous tes jours, M- Les souscriptions faites à l'étranger dépasseront j Le général en chef presse tous les travaux. Par 604 millions. ses ordres, le génie de différents corps vient de La part de chaque souscription des sommes au- 'sùbir des modifications. dessus de GO fr. sera un moins d'un dixième. Rien de la Tchernaïa, si ce n'est quo le choléra peu disparaît;des campements piémontais. L'état gé- Nous reproduisons les dépêches suivantes, qui n'ont pu être insérées dans tous les exemplaires de notre numéro d'hier : BMpéehe kiégraphique ieetrigae (PIIIvf). Marseille, lundi 30 juillet. ;(Reçue à 5 heures du soir). Le Gange est arrivé dans notre port avec des nouvelles de Constantinople du 23 juillet. Orner-pacha retournera en Crimée; il a exposé ses réclamations daus le divan. Le Sultan l'a com- ldé d'honneurs. Mehemet -Ail partira le 26 pour la France On mande de Crimée le 21. Un ordre du général Pélissier constate que les sorties tentées par les Russes les 15 et 17 juillet ont été repoussées. Cet ordre du jour contient des mentions hono- rables pour la division Canrobert. Il dit que sa marche a été irrésistible. Quatorze capitaines ont été promus chefs de ba- talllon. D'après la Pressed'Orient, les tranchées sont par- venues à 300 mètres de la Tour Malakoff. Dix mille Français resteront à Constantinople. Le général Lafont de Villiers rentre en France avec quatre colonels. 684 Piémontais sont à l'hôpital d'Yénikalé. Ce- pendant l'amélioration de la.santé en Crimée est soutenue. Les Autrichiens, qui occupent les Principautés, se concentrent dans les montagnes de Fokchani, en alléguant des motifs de santé. Schamyl est attendu près de Tiflis. O1 PÉCHE DU MATI1v. Paris, mardi 31 juillet. Un rapport adressé à l'Empereur par le ministre des finances constate que 310 mille souscripteurs ont pris part à l'emprunt. Environ 3 milliards 600 millions de francs ont été souscrits. Les souscriptions à 50 fr. s'élèvent à 235 mil- lions. Dans les départements, il y a eu 230,000 sous- criptions de plus d'un milliard. FBmLLBTON DO JOUHNAL DE TOOLOP$B oc 31 JUILLET 1855. No t l'OTHON D'OR. Nouvelle. I. L'ASSEMBLÉE D'ANTIQUAInEs. Le goût actuel pour les antiquités ne remonte pas à une date fort éloignée de nous. Ce fut seu- lement pendant la Restauration qu'un grand nom- bre d'hommes, instruits et laborieux, se vouèrent , sur toutes les parties du sol français, à l'étude de nos monuments nationaux, et se mirent à recueil- lir, pieux adorateurs du passé, les débris de l'art au moyen-àge. Jusqu'à ce moment, l'opinion avait été d'une injustice révoltante envers les ouvres de nos pères; on n'éprouvait qu'indifférence et mé- pris pour les siècles qui avaient construit les beaux palais de la Renaissance, les splendides cathédrales gothiques. Les meubles sculptés, les armures da- masquinées, les tableaux, les manuscrits, trésors Jue la Révolution avait soustraits négligemment aux ruines des vieux châteaux et des monastères , encombraient les boutiques des brocanteurs. Mais quand le pays, tassasié de gloire, put em- ployer à l'étude les loisirsde la paix, tout changea de face rapidement ; une brillante pléiade d'histo- riens, de littérateurs et d'artistes venaient de ré- véler à la France la valeur de ces merveilles si dé- daignées jusque-là. On se ravisa; les collections particulières commencèrent à se former, les ama- teurs d'antiquités pullukrent+ Le Moniteur contient un rapport du général Pélissier sur les combats qui ont eu lieu du 14 au 17 juillet. Londres, 30 juillet. Le Parlement sera prorogé au 14 août. Le gouvernement anglais lève une légion étran- gère en Italie. AFFAIRES D'ORIENT. Le correspondant de la Presse d'Orient écrit de Kamiesch le 16 Kamiesch, 16 juillet. Toujours la même activité sur notre plage; elle a redoublé pendant quelques"jours pour les évacua- tions considérables qui ont eu lieu. On décharge continuellement d'énormes quantités de muni- tions qui sont acheminées sans retard vers la ligne d'attaque. Les nouvelles que nous avons des tranchées sont très rassurantes; la nature et la position des tra- vaux que nous avons à établir, l'élan du soldat, tout permet d'espérer qu'une nouvelle tentative sur ce terrain étudié pas à pas et aujourd'hui con- nu, sera couronné de succès. Le travail d'approche est poursuivi avec intrépidité. Trente-cinq à qua- rante mètres à peine nous séparent de l'ennemi ; aussi devient-il excessivement difficile de se main tenirà pareille distance sans attirer l'attention des Russes. Ceux-ci, de leur côté, ne sont pas moins inquiets et tirentcontinuellement et à peu près à tout hasard sur tout ce qui paraît. Croirez-vous qu'à cette fai- ble distance, ils ne négligent pas la bombe, qu'ils, nous envoient sous un angle de 65 à 67 degrés avec une très faible charge. La plupart de nos nouvelles batteries sont ins- tallées et en voie d'armement. Elles ne sont pas démasquées ; c'est donc un devoir de ne point vous en parler encore avec des indications plus pré- cises. Le feu de l'ennemi, à si grande proximité , nous. est préjudiciable. On se gare bien d'une bombe mais de deux , de quatre , c'est impossible; or , i l'ennemi a pris l'habitude de les envoyer par grap- pes ou par. salve. Quand elles tombent dans la tranchée, il est impossible qu'elles ne fassent pas de victimes. C'est ainsi, au hasard , que le colonel David, un officier fort aimé et estimé, a été tué , par un éclat de bombe, dans la nuit du 11. Le mouvement littéraire qui se manifesta en 1830 et surtout le magnifique ouvrage de Victor Hugo, la Notre-Dame de Paris, achevèrent de po- pulariser les arts du moyen-âge, et l'on sait jus-. qu'où ce goût , devenu de l'engouement, a été poussé de nos jours; il n'est pas de parvenu, pas d'enrichi qui ne veuille se passer la fantaisie d'un mobilier gothique avec bahuts, crédences, cathe- tiras massives et grands chenets de fonte figurant des chimères. Limoges fut peut-être une des villes de province où cette passion se manifesta le plus tôt et avec le plus d'énergie; c'est qu'en effet peu de localités; en France, contenaient alors autant de richesses historiques. Ancienne cité gauloise, son territoire était par- semé de pierres-levées, de dolmens, de lumuli, restes mystérieux des temps druidiques. Capitale de l'Aquitaine sous les Romains, son sol fourmillait de médailles du Haut et du Bas Empire. Ville du moyen-àge, ses nombreux couvents venaient de laisser échapper de leurs chartiers les manuscrits, les livres, les parchemins précieux. Enfin, patrie des verriers, des émailleurs, des orfèvres renom- més, pour lesquels saint Eloi, cet autre enfant du pays, avait fondé jadis l'abbaye de Solignac, à. quelques lieues de Limoges, elle regorgeait de mer- veilles produites par ces artistes du passé. Les émaux de Limousin, de Laudin, de Nouha- liher se trouvaient dans les plus pauvres demeures. 11 n'était pas d'ancienne famille qui n'eût conservé de ces reliquaires de cuivre émaillé, souvenLornés de pierreries qu'on appelait eojrri lemovicenses, et qui font aujourd'hui la gloire des plus riches col- lections. Mais à l'époque où commence ce récit , c'est-à- dire dans les premières années de la restauration, c'était à peine si l'on entrevoyait la valeur réelle de ces curiosités, et la spéculation qui est venue plus tard en dépouiller la contrée, ne les disputait pas encore aux amateurs séreux, Ceux ci, par de- faut de ncurren6sl aehetuient à vil pri dee bjetti neral des armées alliées s'est sensiblement amélioré. Le théâtre du 2e zouaves n'est pas descendu sur la Tchernaïa avec le régiment: le général Canro- bert a voulu le conserver à Iukermann. Par faveur spéciale, les artistes du 2e régiment ont obtenu l'autorisation de rester au 1C1 et de se recruter parmi les nouveaux occupants pour combler les vides de l'affaire du 18. Mais , comme le général Bosquet ne veut pas que ses hommes soient privés de leur théâtre, il est question` d'en élever un près de la Tchernaïa, et les artistes joueront alternative- ment sur l'un et sùr l'autre. Le goût des beaux arts envahit la Crimée. On parle depuis quelques jours à Kamiesch d'une sous- cription pour élever un théâtre et y faire jouer les zouaves , avec approbation supérieure bien en- tendu. Kamiech, le 14 juillet Le 9, les Russes nous ont enlevé une embuscade élevée en avant du Mamelon Brancion; le 12, nous avons repris cette embuscade. Cette affaire, promp- tement terminée, nous a coûté fort peu de monde. Du reste, depuis le commencement de ce mois, c'est à peine, si le chiffre des hommes tués ou blessés chaque jour s'élève à quinze; il est vrai que nos tirailleurs, toujoursaux aguets, empêchent les Rus- ses de se montrer au-dessus des parapets et de pointer avec justesse. La nouvelle s'est répandue, et je la crois assez fondée , qu'un officier-général russe, les uns disent Todleben; les autres Natchimoff, a été mortellement atteint par une balle. Le fait est que , vendredi passé , les honneurs funèbres ont été rendus à Sé- vastopol i un officier de distinction, et nous avons entendu le canon qui résonnait de minute ça mi- nute. (Journal de Constantinople Constantinople, 19 juillet 1855. Omer-pacha, arrivé ici sur un bateau à vapeur anglais, s'est aussitôt rendu chez le Sultan avec le- quel il est demeuré fort longtemps, puis il a fait sa visite au séraskierat et à la Sublime Porte. Partout on lui a fait une magnifique réception, et les plus grands honneurs lui ont été rendus. Cette appari- tion inattendue a donné lieu à des bruits divers, mais le véritable motif est que le généralissime est fatigué de son séjour en Crimée, où il prétend n'a- voir pas ses coudées franches, et ne trouve pas, sui- vant lui, assez d'occasions de se distinguer par des actions d'éclat. Aussi, à la nouvelle de la position périlleuse où se trouvait l'armée d'Asie, Omer-pacha a manifesté le désir de s'y rendre avec son corps d'armée et de se mesurer avec le général Mourawietf; mais les généraux en chef des armées alliées ont dù formel- dont les vendeurs, fort ignorants d'ordinaire, ne pouvaient apprécier l'importance au point de vue de l'art ou de l'histoire. Tels émaux qui figurent aujourd'hui, soit au Louvre, soit au musée de l'hôtel de Clunv, ont été payés quelques sous à la vente après décès d'un vieux bourgeois limousin. L'auteur de cette histore se souvient même d'avoir échangé, étant enfant, un superbe livre d'heures, manuscrit sur parchemin, orné de dorures et d'enluminures admirables, con- tre un merle empaillé. Ce manuscrit avait un prix énorme; le merle valait un franc. Limoges était donc un (véritable Eldorado pour les antiquaires, et un certain nombre d'amateurs s'y disputaient les somptueuses dépouilles des vieux âges ; mais parmi ces intrépides faiseurs de collections, deux seulement avec acquis de l'impor- tance et s'étaient composé des cabinets dignes d'at- tention. Le premier, ancien marchand de fer retiré du commerce avec une modeste aisance, habitait une jolie maison à l'extrémité d'un des faubourgs de la ville, sur le bord de la Vienne ; il s'appelait Michel Fournier, et on l'appelait familièrement le père Fournier. Resté veuf de bonne heure, il n'avait pour toute famille qu'une fille de vingt-deux ans, jolie, intelligente etbieu élevée, qui commandait au logis. Le père Fournier, comme on peut croire, n'avait pas reçu l'instruction suffisante pour deve- nirjamais un savant de premier ordre, caries cieux tiers de sa vie s'étaient passés dans la boutique de ferraille .qu'il avait héritée de son père. Aussi le bruit courait-il que ses notions d'histoire étaient parfois embrouillées, et que son écriture péchait volontiers contre l'orthographe. C'était un de ces bourgeois exhalant une forte odeur de terroir, s'ex- Prin ant moitié en patois, moitié en français, selon que l'une ou l'autre langue leur permet de traduire plus énergiquement leur pensée, type qui se perd de nos jours, et dont il serait difficile de donner une idée exacte isux personnes étrangères à la pro- itlcet ON Ç',tl'(-fx\R ln klJB1.lf Bii iot;RSIL rue S in( A..me . 46, rerrma:. P,; b, de T.,nlonse, brr ter. t, tr. Din mrura d.' 6lesserer,es t )irertrsrs des Post. Pull de. srttrto%s. Ii0 centimes la ligne VAnacnuce. no centimes la ligne de Réclems. Let Isowee et lois se paient l'naace. Les I..aw. et loft lord replu i Paso, fH indu de pWicilé de I1Iw. ATAs, , L I.Uerent , s , et t.11 FIrIT&61LL16s1 et O a rte de ta Banque, 20, teels ehargfs de les rereroir pour k Jorxuc na Toriurn. letnen t s'opposer à ce projet, de sot te que le géné- ralissiwe a voulu venir s'en expliquer directement avec le Sultan et lui demander son autorisation. Il est peu probable qu'elle lui soit accordée. Lë Sultan a donné l'ordre de confectionner de magnifiques cadeaux. Ce sont des colliers en bril- lants pour la reine Victoria et pour l'impératrice Eugénie, et des selles brodées, aussi en brillants, pour l'Empereur, le roi de Sardaigne et le prince Albert. Leur valeur s'élèvera à environ 2 millions de francs. Ethem-Pacha, ministre des travaux publics en Egypte, est arrivé ici. Saïd-Pacha paraît être décidé à exécuterlepercement de l'isthme de Suez, comme aussi à continuer l'entreprise colossale du barrage du Nil, commencée par son père Mehemet-Ali et interrompue par Abbas-Pacha. En attendant les fonds de l'emprunt garanti par la France et l'Angleterre, la situation du Trésor est très pénible. Elle risque de se prolonger; car cet emprunt lui-même est spécialement affecté aux frais de la guerre et sera soumis à un contrôle. ll en résulte que la Porte se trouvera dans un état de gênejusqu'à cequ'elle ait pu organiser un autre système d'impôts ou rendre plus productifs ceux qui existent aujourd'hui. Le bateau de Kamiesch n'a rien apporté de nou- veau. On poursuit l'installation des batteries contre les ouvrages russes et contre leurs navires que l'on veut réduire au silenceavant de rien entreprendre. Si l'on réussit , on espère, que la chute de la la ville ne pourra pas beaucoup tarder. De leur côté, les Russes ont élevé en arrière de la tour un cavalier ou batterie en forme de redan ouverte par derrii i et où l'assaillant ne peut se loger, car il est à découvert.Oncroit que l'attaque pourra avoir lieu à la fin du mois. Il nous arrive sans cesse des chaloupes canon- nières qui sont aussitôt dirigées sur la Crimée. Nous attendons une trentaine de bateaux à vapeur de moyennes grandeurs qui doivent faire tout le service des transports et permettre aux frégates à vapeur d'être réarmées; car d'après les journaux anglais, on va agir avec vigueur contre toutes les villes du littoral russe. Le Joitrna.l de Constantinople, du 19 juillet, con- tient l'avis officiel suivant a Les rédacteurs des journaux en Turquie sont invités par la Sublime-Porte à s'abstenir d'insérer dans leurs colonnes des renseignements et des dé- tails sur les projets d'opérations des armées alliées en Crimée, dont la divulgation ne peut qu'avoir des inconvénients; et à se borner à livrerà la publi- cité les nouvelles de leurs correspondances qui n'auraient trait qu'aux simples faits d'armes du jour. o Leurpremier devoir n'étant que de suivre dans leurs articles politiques cette ligne de modération Cependant, le père Fournier avait acquis par la pratique une érudition locale qui ne manquait pas de prix. Personne n'était mieux au courant des vieilles traditions, des vieux usages du Limousin; personne n'avait plus de sagacité pour déchiffrer une charte écrite dans l'ancien idiome du pays ; personne surtout n'avait eu l'art de réunir daims son cabinet plus d'objets vraiment intéressants. Aussi les savants voyageurs qui traversaient Linu,- ges ne manquaient-ils pas de rendre visite au père Fournier, et celui-ci les étonnait autant par l'exhi- bition de ses trésors que par l'étendue de ses con- naissances spéciales. Au frottement des illustrations scientifiques, l'antiquaire d'occasion avait acquis une sorte de vernis artistique et littéraire qui pouvait faire illu- sion sur sa profession primitive. IL avait même pu- blié dans le journal du département des disserta- tions fort remarquables sur diverses questions d'ar- chéologie. A la vérité, on savait, par le directeur du jour- nal, (lue le manuscrit tout entier était dtla main rlç sa fille, Mite Rose Fournier, très-capable, eneffet, d'aidée son père dans la rédaction (le ces ouvrut- es ; mais le bonhomme expliquait 'le fait en rap- pelant que son écriture était à peu près illisible, ce qui était vrai, et il s'en excusait en citantl'e+cut- ple de Napoléon , dont chaque billet autographe devait être traduit par un secrétaire. Aussi, gràce à ces travaux, et en dépit de la mal. veillante , le père Fournier avait-il été nommé membre de la Société des Arts , dont le siège était à Limoges, et on assurait que d'un moment à l'autre il pouvait recevoir le brevet de membre correspon- dant de la Société des Antiquaires de France. Le compétiteur du père Fournier à Limoges était un vieux gentilhomme, riche et instruit, qui s'ap- pelait M. de Chastagnac. II possédait de fort belles propriétés dans le dé: partement; mais depuis une quinzaine (l'années i était venu s etal,lir O la ville pour surveiller l'édti- e t1ou do n ffl uniguo î et tette duertlett Wtmt Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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. !i aOILLET 180: Cinquante-unième £nuèe: N Qo 1. MaRÜI;Les Almnpements te

aonl refus que pour trois) Oh, ait mois ou un an,N ne eommearent pie dut., ou du 16 de ebagaeToit.

Let lettres non afrandieste sont pas reines.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

UR1}tt DE TO1JLOIJUn an. 6 mois. S mois.

Toulouse..... 44 fr. 2v fr. 12 fr.Département... Ito 96fors du Départ. 84 98

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IS POLITIOUE ET LITTÉRAIRE.Ce' journal parait tous tes jours, M-

Les souscriptions faites à l'étranger dépasserontj Le général en chef presse tous les travaux. Par

604 millions. ses ordres, le génie de différents corps vient deLa part de chaque souscription des sommes au- 'sùbir des modifications.

dessus de GO fr. sera un moins d'un dixième.Rien de la Tchernaïa, si ce n'est quo le cholérapeu disparaît;des campements piémontais. L'état gé-

Nous reproduisons les dépêches suivantes, quin'ont pu être insérées dans tous les exemplaires denotre numéro d'hier :

BMpéehe kiégraphique ieetrigae(PIIIvf).

Marseille, lundi 30 juillet.;(Reçue à 5 heures du soir).

Le Gange est arrivé dans notre port avec desnouvelles de Constantinople du 23 juillet.

Orner-pacha retournera en Crimée; il a exposéses réclamations daus le divan. Le Sultan l'a com-ldé d'honneurs.

Mehemet -Ail partira le 26 pour la France

On mande de Crimée le 21.Un ordre du général Pélissier constate que les

sorties tentées par les Russes les 15 et 17 juilletont été repoussées.Cet ordre du jour contient des mentions hono-

rables pour la division Canrobert. Il dit que samarche a été irrésistible.

Quatorze capitaines ont été promus chefs de ba-talllon.D'après la Pressed'Orient, les tranchées sont par-

venues à 300 mètres de la Tour Malakoff.

Dix mille Français resteront à Constantinople.Le général Lafont de Villiers rentre en France

avec quatre colonels.684 Piémontais sont à l'hôpital d'Yénikalé. Ce-

pendant l'amélioration de la.santé en Crimée estsoutenue.

Les Autrichiens, qui occupent les Principautés,se concentrent dans les montagnes de Fokchani, enalléguant des motifs de santé.

Schamyl est attendu près de Tiflis.

O1 PÉCHE DU MATI1v.Paris, mardi 31 juillet.

Un rapport adressé à l'Empereur par le ministredes finances constate que 310 mille souscripteursont pris part à l'emprunt.

Environ 3 milliards 600 millions de francs ontété souscrits.

Les souscriptions à 50 fr. s'élèvent à 235 mil-lions.

Dans les départements, il y a eu 230,000 sous-criptions de plus d'un milliard.

FBmLLBTON DO JOUHNAL DE TOOLOP$Boc 31 JUILLET 1855.

No t

l'OTHON D'OR.Nouvelle.

I.

L'ASSEMBLÉE D'ANTIQUAInEs.

Le goût actuel pour les antiquités ne remontepas à une date fort éloignée de nous. Ce fut seu-lement pendant la Restauration qu'un grand nom-bre d'hommes, instruits et laborieux, se vouèrent ,sur toutes les parties du sol français, à l'étude denos monuments nationaux, et se mirent à recueil-lir, pieux adorateurs du passé, les débris de l'artau moyen-àge. Jusqu'à ce moment, l'opinion avaitété d'une injustice révoltante envers les ouvres denos pères; on n'éprouvait qu'indifférence et mé-pris pour les siècles qui avaient construit les beauxpalais de la Renaissance, les splendides cathédralesgothiques. Les meubles sculptés, les armures da-masquinées, les tableaux, les manuscrits, trésorsJue la Révolution avait soustraits négligemmentaux ruines des vieux châteaux et des monastères ,encombraient les boutiques des brocanteurs.

Mais quand le pays, tassasié de gloire, put em-ployer à l'étude les loisirsde la paix, tout changeade face rapidement ; une brillante pléiade d'histo-riens, de littérateurs et d'artistes venaient de ré-véler à la France la valeur de ces merveilles si dé-daignées jusque-là. On se ravisa; les collectionsparticulières commencèrent à se former, les ama-teurs d'antiquités pullukrent+

Le Moniteur contient un rapport du généralPélissier sur les combats qui ont eu lieu du 14 au17 juillet.

Londres, 30 juillet.Le Parlement sera prorogé au 14 août.Le gouvernement anglais lève une légion étran-

gère en Italie.

AFFAIRES D'ORIENT.Le correspondant de la Presse d'Orient écrit de

Kamiesch le 16Kamiesch, 16 juillet.

Toujours la même activité sur notre plage; ellea redoublé pendant quelques"jours pour les évacua-tions considérables qui ont eu lieu. On déchargecontinuellement d'énormes quantités de muni-tions qui sont acheminées sans retard vers la ligned'attaque.

Les nouvelles que nous avons des tranchées sonttrès rassurantes; la nature et la position des tra-vaux que nous avons à établir, l'élan du soldat,tout permet d'espérer qu'une nouvelle tentativesur ce terrain étudié pas à pas et aujourd'hui con-nu, sera couronné de succès. Le travail d'approcheest poursuivi avec intrépidité. Trente-cinq à qua-rante mètres à peine nous séparent de l'ennemi ;aussi devient-il excessivement difficile de se maintenirà pareille distance sans attirer l'attention desRusses.

Ceux-ci, de leur côté, ne sont pas moins inquietset tirentcontinuellement et à peu près à tout hasardsur tout ce qui paraît. Croirez-vous qu'à cette fai-ble distance, ils ne négligent pas la bombe, qu'ils,nous envoient sous un angle de 65 à 67 degrés avecune très faible charge.

La plupart de nos nouvelles batteries sont ins-tallées et en voie d'armement. Elles ne sont pasdémasquées ; c'est donc un devoir de ne point vousen parler encore avec des indications plus pré-cises.

Le feu de l'ennemi, à si grande proximité , nous.est préjudiciable. On se gare bien d'une bombemais de deux , de quatre , c'est impossible; or , i

l'ennemi a pris l'habitude de les envoyer par grap-pes ou par. salve. Quand elles tombent dans latranchée, il est impossible qu'elles ne fassent pasde victimes. C'est ainsi, au hasard , que le colonelDavid, un officier fort aimé et estimé, a été tué ,par un éclat de bombe, dans la nuit du 11.

Le mouvement littéraire qui se manifesta en1830 et surtout le magnifique ouvrage de VictorHugo, la Notre-Dame de Paris, achevèrent de po-pulariser les arts du moyen-âge, et l'on sait jus-.qu'où ce goût , devenu de l'engouement, a étépoussé de nos jours; il n'est pas de parvenu, pasd'enrichi qui ne veuille se passer la fantaisie d'unmobilier gothique avec bahuts, crédences, cathe-tiras massives et grands chenets de fonte figurantdes chimères.

Limoges fut peut-être une des villes de provinceoù cette passion se manifesta le plus tôt et avec leplus d'énergie; c'est qu'en effet peu de localités;en France, contenaient alors autant de richesseshistoriques.

Ancienne cité gauloise, son territoire était par-semé de pierres-levées, de dolmens, de lumuli,restes mystérieux des temps druidiques. Capitalede l'Aquitaine sous les Romains, son sol fourmillaitde médailles du Haut et du Bas Empire. Ville dumoyen-àge, ses nombreux couvents venaient delaisser échapper de leurs chartiers les manuscrits,les livres, les parchemins précieux. Enfin, patriedes verriers, des émailleurs, des orfèvres renom-més, pour lesquels saint Eloi, cet autre enfant dupays, avait fondé jadis l'abbaye de Solignac, à.quelques lieues de Limoges, elle regorgeait de mer-veilles produites par ces artistes du passé.

Les émaux de Limousin, de Laudin, de Nouha-liher se trouvaient dans les plus pauvres demeures.11 n'était pas d'ancienne famille qui n'eût conservéde ces reliquaires de cuivre émaillé, souvenLornésde pierreries qu'on appelait eojrri lemovicenses, etqui font aujourd'hui la gloire des plus riches col-lections.

Mais à l'époque où commence ce récit , c'est-à-dire dans les premières années de la restauration,c'était à peine si l'on entrevoyait la valeur réellede ces curiosités, et la spéculation qui est venueplus tard en dépouiller la contrée, ne les disputaitpas encore aux amateurs séreux, Ceux ci, par de-faut de ncurren6sl aehetuient à vil pri dee bjetti

neral des armées alliées s'est sensiblement amélioré.Le théâtre du 2e zouaves n'est pas descendu sur

la Tchernaïa avec le régiment: le général Canro-bert a voulu le conserver à Iukermann. Par faveurspéciale, les artistes du 2e régiment ont obtenul'autorisation de rester au 1C1 et de se recruterparmi les nouveaux occupants pour combler lesvides de l'affaire du 18. Mais , comme le généralBosquet ne veut pas que ses hommes soient privésde leur théâtre, il est question` d'en élever un prèsde la Tchernaïa, et les artistes joueront alternative-ment sur l'un et sùr l'autre.

Le goût des beaux arts envahit la Crimée. Onparle depuis quelques jours à Kamiesch d'une sous-cription pour élever un théâtre et y faire jouer leszouaves , avec approbation supérieure bien en-tendu.

Kamiech, le 14 juilletLe 9, les Russes nous ont enlevé une embuscade

élevée en avant du Mamelon Brancion; le 12, nousavons repris cette embuscade. Cette affaire, promp-tement terminée, nous a coûté fort peu de monde.Du reste, depuis le commencement de ce mois, c'està peine, si le chiffre des hommes tués ou blesséschaque jour s'élève à quinze; il est vrai que nostirailleurs, toujoursaux aguets, empêchent les Rus-ses de se montrer au-dessus des parapets et depointer avec justesse.

La nouvelle s'est répandue, et je la crois assezfondée , qu'un officier-général russe, les uns disentTodleben; les autres Natchimoff, a été mortellementatteint par une balle. Le fait est que , vendredipassé , les honneurs funèbres ont été rendus à Sé-vastopol i un officier de distinction, et nous avonsentendu le canon qui résonnait de minute ça mi-nute. (Journal de Constantinople

Constantinople, 19 juillet 1855.Omer-pacha, arrivé ici sur un bateau à vapeur

anglais, s'est aussitôt rendu chez le Sultan avec le-quel il est demeuré fort longtemps, puis il a fait savisite au séraskierat et à la Sublime Porte. Partouton lui a fait une magnifique réception, et les plusgrands honneurs lui ont été rendus. Cette appari-tion inattendue a donné lieu à des bruits divers,mais le véritable motif est que le généralissime estfatigué de son séjour en Crimée, où il prétend n'a-voir pas ses coudées franches, et ne trouve pas, sui-vant lui, assez d'occasions de se distinguer par desactions d'éclat.

Aussi, à la nouvelle de la position périlleuse oùse trouvait l'armée d'Asie, Omer-pacha a manifestéle désir de s'y rendre avec son corps d'armée et dese mesurer avec le général Mourawietf; mais lesgénéraux en chef des armées alliées ont dù formel-

dont les vendeurs, fort ignorants d'ordinaire, nepouvaient apprécier l'importance au point de vuede l'art ou de l'histoire.

Tels émaux qui figurent aujourd'hui, soit auLouvre, soit au musée de l'hôtel de Clunv, ont étépayés quelques sous à la vente après décès d'unvieux bourgeois limousin. L'auteur de cette historese souvient même d'avoir échangé, étant enfant, unsuperbe livre d'heures, manuscrit sur parchemin,orné de dorures et d'enluminures admirables, con-tre un merle empaillé. Ce manuscrit avait un prixénorme; le merle valait un franc.

Limoges était donc un (véritable Eldorado pourles antiquaires, et un certain nombre d'amateurss'y disputaient les somptueuses dépouilles desvieux âges ; mais parmi ces intrépides faiseurs decollections, deux seulement avec acquis de l'impor-tance et s'étaient composé des cabinets dignes d'at-tention.

Le premier, ancien marchand de fer retiré ducommerce avec une modeste aisance, habitait unejolie maison à l'extrémité d'un des faubourgs de laville, sur le bord de la Vienne ; il s'appelait MichelFournier, et on l'appelait familièrement le pèreFournier. Resté veuf de bonne heure, il n'avaitpour toute famille qu'une fille de vingt-deux ans,jolie, intelligente etbieu élevée, qui commandaitau logis. Le père Fournier, comme on peut croire,n'avait pas reçu l'instruction suffisante pour deve-nirjamais un savant de premier ordre, caries cieuxtiers de sa vie s'étaient passés dans la boutique deferraille .qu'il avait héritée de son père. Aussi lebruit courait-il que ses notions d'histoire étaientparfois embrouillées, et que son écriture péchaitvolontiers contre l'orthographe. C'était un de cesbourgeois exhalant une forte odeur de terroir, s'ex-Prin ant moitié en patois, moitié en français, selonque l'une ou l'autre langue leur permet de traduireplus énergiquement leur pensée, type qui se perdde nos jours, et dont il serait difficile de donnerune idée exacte isux personnes étrangères à la pro-

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teels ehargfs de les rereroir pour k Jorxuc na Toriurn.

letnen t s'opposer à ce projet, de sot te que le géné-ralissiwe a voulu venir s'en expliquer directementavec le Sultan et lui demander son autorisation. Ilest peu probable qu'elle lui soit accordée.

Lë Sultan a donné l'ordre de confectionner demagnifiques cadeaux. Ce sont des colliers en bril-lants pour la reine Victoria et pour l'impératriceEugénie, et des selles brodées, aussi en brillants,pour l'Empereur, le roi de Sardaigne et le princeAlbert. Leur valeur s'élèvera à environ 2 millionsde francs.

Ethem-Pacha, ministre des travaux publics enEgypte, est arrivé ici. Saïd-Pacha paraît être décidéà exécuterlepercement de l'isthme de Suez, commeaussi à continuer l'entreprise colossale du barragedu Nil, commencée par son père Mehemet-Ali etinterrompue par Abbas-Pacha.

En attendant les fonds de l'emprunt garanti parla France et l'Angleterre, la situation du Trésor esttrès pénible. Elle risque de se prolonger; car cetemprunt lui-même est spécialement affecté auxfrais de la guerre et sera soumis à un contrôle. llen résulte que la Porte se trouvera dans un état degênejusqu'à cequ'elle ait pu organiser un autresystème d'impôts ou rendre plus productifs ceuxqui existent aujourd'hui.

Le bateau de Kamiesch n'a rien apporté de nou-veau. On poursuit l'installation des batteries contreles ouvrages russes et contre leurs navires que l'onveut réduire au silenceavant de rien entreprendre.Si l'on réussit , on espère, que la chute de lala ville ne pourra pas beaucoup tarder. De leurcôté, les Russes ont élevé en arrière de la tour uncavalier ou batterie en forme de redan ouverte parderrii i et où l'assaillant ne peut se loger, car ilest à découvert.Oncroit que l'attaque pourra avoirlieu à la fin du mois.

Il nous arrive sans cesse des chaloupes canon-nières qui sont aussitôt dirigées sur la Crimée.Nous attendons une trentaine de bateaux à vapeurde moyennes grandeurs qui doivent faire tout leservice des transports et permettre aux frégates àvapeur d'être réarmées; car d'après les journauxanglais, on va agir avec vigueur contre toutes lesvilles du littoral russe.

Le Joitrna.l de Constantinople, du 19 juillet, con-tient l'avis officiel suivant

a Les rédacteurs des journaux en Turquie sontinvités par la Sublime-Porte à s'abstenir d'insérerdans leurs colonnes des renseignements et des dé-tails sur les projets d'opérations des armées alliéesen Crimée, dont la divulgation ne peut qu'avoirdes inconvénients; et à se borner à livrerà la publi-cité les nouvelles de leurs correspondances quin'auraient trait qu'aux simples faits d'armes dujour.

o Leurpremier devoir n'étant que de suivre dansleurs articles politiques cette ligne de modération

Cependant, le père Fournier avait acquis par lapratique une érudition locale qui ne manquait pasde prix. Personne n'était mieux au courant desvieilles traditions, des vieux usages du Limousin;personne n'avait plus de sagacité pour déchiffrerune charte écrite dans l'ancien idiome du pays ;personne surtout n'avait eu l'art de réunir daimsson cabinet plus d'objets vraiment intéressants.Aussi les savants voyageurs qui traversaient Linu,-ges ne manquaient-ils pas de rendre visite au pèreFournier, et celui-ci les étonnait autant par l'exhi-bition de ses trésors que par l'étendue de ses con-naissances spéciales.

Au frottement des illustrations scientifiques,l'antiquaire d'occasion avait acquis une sorte devernis artistique et littéraire qui pouvait faire illu-sion sur sa profession primitive. IL avait même pu-blié dans le journal du département des disserta-tions fort remarquables sur diverses questions d'ar-chéologie.

A la vérité, on savait, par le directeur du jour-nal, (lue le manuscrit tout entier était dtla main rlçsa fille, Mite Rose Fournier, très-capable, eneffet,d'aidée son père dans la rédaction (le ces ouvrut-

es ; mais le bonhomme expliquait 'le fait en rap-pelant que son écriture était à peu près illisible,ce qui était vrai, et il s'en excusait en citantl'e+cut-ple de Napoléon , dont chaque billet autographedevait être traduit par un secrétaire.

Aussi, gràce à ces travaux, et en dépit de la mal.veillante , le père Fournier avait-il été nommémembre de la Société des Arts , dont le siège était àLimoges, et on assurait que d'un moment à l'autreil pouvait recevoir le brevet de membre correspon-dant de la Société des Antiquaires de France.

Le compétiteur du père Fournier à Limoges étaitun vieux gentilhomme, riche et instruit, qui s'ap-pelait M. de Chastagnac.II possédait de fort belles propriétés dans le dé:partement; mais depuis une quinzaine (l'années iétait venu s etal,lir O la ville pour surveiller l'édti-e t1ou do n ffl uniguo î et tette duertlett Wtmt

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et de discrétion qui convient dans les circonstancesactuelles, la Sublime-Porte les prévient que toutecontravention à cet avertissement sera punie parla suspension de la feuille qui l'aura commise, etqui sera plus ou moins longue, suivant la gravitédu cas, sauf les peines plus fortes pour la récidive.»

- Le même journal contient la lettre suivante,arrivée par le dernier coin°rierde Trébisonde, partide cette ville le 12 juillet

(f Kars, 29 juin.)) Vous devez actuellement être fort en peine de

nous ; mais rassurez-vous, les Russes ne nous ontpoint encore anéantis, et nous espérons qu'ils nele feront pas encore si facilement.

» Le 26, l'ennemi a fait une démonstration fort

pour intimider les rebelles; mais les campagnes,voisines furent moins heureuses.

La seconde lettre est ainsi conçue«Dardanelles, 10 juillet.

« Samedi passé, une partie des déserteurs, gros-sie par une autre cinquantaine qui avaient suiviles premiers de près, a pillé une ferme dans laTroade, appartenant à M. Calvcrt ; il y a eu mêmeun conflit sanglant, dans lequel deux de ces ban-dits ont perdu la vie. Le fermier Michel Gosland ,savoyard de nation, a été très maltraité, et ce n'estque miraculeusement qu'il a pu échapper auxpoursuites et aux balles de ces rebelles, pour re-venir , les vêtements en lambeaux, nous portercette grave nouvelle.

imposante : il s'est avancé sur trois colonnes, ladiiè i é

D'après un rapport du médecin en chef du'élèl hô lit l i i b

diverses. Dernier cours.prem re r g e sur Hafiz-Pacha-Tabia, la secondecontre Kanlé-Tabia; la troisième, formant la ré-serve , suivait à une distance respectueuse. Lesdeux premières étaient flanquées, de chaque côté,

p a ang a s qu ve ens as de Rein-kieni, il parait que ce village a été attaqué par cesbrigands, que le sang a coulé, et l'on craint, d'unmoment à l'autre, le pillage et l'incendie. Pour

100........... 66 804 t/2 p. 100°....... 93 25Banque de France... 3100 »»

d'une batterie volante et de cavalerie jetée en éclai-reur Arrivée à une dist dd i illt

autant que possible à ce désastre, on vientd'y ex ueur avec troisédier un bateau remore e

mètres, les Russes se sont arrêtés et le généralp q

cents soldats ottomans, et l'on espère pouvoir ar- 100........... 66 85,

Mourawieff s'est avancé en ersonne autant ue ou du moins détourner la tempête de ces pa- p. 100....... 93 35p , q

nous avons pu le vair, avec tout son état-major,,

rages. Mobilier..... 1092 50pour reconnaître nos positions.

» Nous étion3 tout prêts à recevoir l'ennemi.» Néanmoins, les conséquences de la désertion

qui, du reste , est incessante , seront toujours fata-de fer

Tous nos officiers ottomans et anglais étaient dans les aux uns ou aux autres ; car tout le monde com- Orléans ........... 1210 »»les batteries ; Vassff-Pacha et le général Williams prend ce qu'il faut attendre d'une bande pareille Rouen............. 1202 50

parcouraient nos rangs en encourageant les troupes qui , avant de partir, a déchiré et foulé aux pieds Nord .............. 890 »»

qui témoignaient du reste de la plus vive ardeur pavillon de l'Angleterre flottant sur la tente du ancien......... 895 »», ,

et du désir de se mesurer avec l'ennemi. Au bout Beatson , et qui parcourt à présent en plein 1207 50

de deux heures, les Russes se retirèrent comme ils désordre cette partie de l'Anatolie. Presque taus les Méditerranée....... 1287 50étaient venus, sans nous avoir attaqués, et brûlè- consuls résidans ici ont adressé des lettres au gou- Midi.. ... 647 50

reut, pour l'acquit de leur conscience, deux mai- verneur pour soutenir son zèle dans l'accomplisse- Grand-Central...... 610 »»sonnettes qu'ils rencontrèrent sur leur chemin. ment des mesures voulues par la circonstance, et Autrichiens........ 650 »»

» Aujourd'hui 29, unecolonneennemies'est miseen marche vers le sud sur la route d'Erzeroum : oùva-t-elle ? Dieu le sait.

» Rendons, du reste, justice à nos ennemistout le temps qu'a duré la démonstration du 26,nous avons pu admirer la précision de leurs ma-ncuuvres, leur discipline et les ressources qu'ilssemhlent avoir dans leur système de transport.

» Quant à nous, notre infériorité numérique nenous permettra jamais de sortir de la place pourlivrer bataille à l'ennemi, et nous devons nousBorner à attendre ses attaques ; mais notre campqui est fortement retranché, ne court aucun dan-ger sérieux.

- » La santé de notre armée, forte de treize àquinze mille hommes, est très satisfaisante. Jeconstate à regret que nous manquons de cavalerie,et que nos soldats sont mal armés, tandis que lesdragons russes nous ont paru magnifiques sou tousles rapports. Il faut savoir aussi que le lic. cie-rncnt d'un grand nombre de bachi-bouzouks opérél'année dernière, a considérablement diminué notreeffectif.

» Le dernier courrier arrivé de Constantinopleest tombé entre les mains du général Mouravieffqui avec une délicatesse et une courtoisie que nous,levons louer, nous a fait remettre intactes toutesles lettres particulières ; quant aux plis officiels, illes a gardés. On a pris des mesures pour que pareilaccident ne se renouvelle plus.

Le Journal de Constantinople publie deux lettresécrites des Dardanelles sur la révolte des bachi-bozougs contre les Anglais. Après tous les excès ,les pillages et les immoralités qui avaient épou-vanté la population paisible , ces misérables me-ni aient d'en finir par l'incendie de la ville. M. leconsul de France invita officiellement les comman-dants francais et anglais des vapeurs l'Euménideet la Tisiphone à prêter main-forte au gouverneurturc, Liva-Pacha. Ces dignes officiers débarquè-rent alors une partie de leurs marins avec deuxpièces de campagne et cette démonstration suffit

née , il n'avait plus songé à retourner dans ses ter-res , retenu sans doute par la collection d'antiqui-tés qu'il était parvenu à former et qu'il cherchait àaugmenter sans cesse. Le père et le fils habitaientsur le boulevard, dans le quartier aristocratique,un hôtel somptueux, contruit en pierres de tailleet couvert en ardoises, qui passait pour une desplus remarquables constructions du pays. Là, M.de Chastagnac, qui, par opposition avec Fournier,avait plus d'érudition en théorie que de connais-silnces pratiques, employait ses journées et souventune partie de ses nuits à compulser des in-folio.

Ainsi absorbé; il ne songeait pas à gêner sonLas, qui menait assez joyeuse vie et était devenu lelion de Limoges, comme on dirait aujourd'hui. Ahn vérité, Victor de Chastagnac était supposé passerchaque jour plusieurs heures chez un notaire pour?- apprendre les alfaires ; mais sans doute les actestt les minutes avaient peu de charmes pour lui,&(I on était toujours à peu près sûr de le trouvernruguettant dans un salon à la mode, jouant etplaisantant dans un café en renom, ou galoppant àcheval sur quelqu'une des routes pittoresques desenvirons de la ville.

il est à espérer quel'état actuel des choses ira bien-tôt en s'améliorant.

» Le nombre des bachi-bourouks restants est ré-duit à 500. Le général Beatson exige leur embar-quement pour la Crimée; mais une partie voudraitaccéder à sa demande, et l'autre s'y refuse. Voyonsce qu'il en arrivera. En attendant, hier ont été dé-barqués ici près de 500 cavaliers syriens, sur quice général espère s'appuyer pour faire exécuter sesordres; mais il est à craindre, tout naturellement,que le mauvais exemple ne les entraîne, eux aussi,à la désobéissance et au désordre. »

Le 17 juillet, au moment où le bâtiment à va-peur le Solon arrivait à Constantinople, un violentincendie a soudainement éclaté dans la partiesupérieure du faubourg de Péra. Il a duré quatreheures. Malgré le zèle des sapeurs-pompiers et desmarins, le feu a détruit 117 maisons, parce queles pompes turques sont faibles, et que les pro-priétaires s'opposent trop souvent à ce qu'on abatteleurs maisons pour couper chemin aux flammes.La violence du feu était telle que les pompiers ontdû mettre sur eux des couvertures mouillées pourpouvoir tenir à leur poste. Un soldat français asauvé un enfant que l'on avait oublié dans unemaison toute incendiée.

Mgr Mussabini, évêque, latin de Smyrne, a étéchargé, par le Souverain-Pontifie , de gérer pro-visoirement le siége de Constantinople. Il allaitpartir pour sa nouvelle résidence.

(Gazette du Midi) H. Abel.

BOURSE DE TOULOUSE

DU 3O JUILLET 1855.

Au comptant

Obligations de la ville (anciennes). 1030 »»

Liquidation du 31 juillet.

Chemin du Midi.... ..... 647 50Chemin 8rand-Central:........

Liquidation du 15 aflt.610 »»

Clin du Midi, dont 5f......... 656 25Cfietnin Grand-Q ntral..... .. , 612 50- - dont 5r..... 616 25Société autrichienne.. , . 656 25-657 50

BOURSE DE PÂ USMl 30 rUI.LET 1853.

Au comptant :Hausse. Baisse.» 70 » »»

» 25 » »»» »» » »»

» 65 » »»

» »» » »»

13 75 » »»

9 50 » »n2 50 » »»

» »» 2 505 » » »»» »» » »»

12 50 » »»» »» 2 502 50 » »»» »» » »»-

On admire en ce moment, à l'Exposition uni-verselle de Paris, un magnifique ornement d'églisedestiné à Mgr l'archevêque de Toulouse , et qui estoffert, dit-on, à S. G. par le ministre des culteset la fabrique de l'église métropolitaine.

M. le bûtonnier de l'ordre desavocats, sur l'avisdu conseil de discipline , a désigné M. Josephd'André pour prononcer l'éloge d'usage de la ren-trée solennelle de la Conférence des avocats au moisde novembre prochain. M. Meilhon a été chargéde la dissertation.

Encore un succès musical pour Toulouse. Notreconcitoyen M. Pomé, qui , bien que très-jeune , atenu plusieurs années l'emploi de deuxième cor auGrand Théâtre de Toulouse , vient de remporter le2e prix de cor au Conservatoire impérial de musi-que à Paris. M. Pomé est un ancien élève de M.Mascarat.

Le concours d'opéra comique a donné les résul-tats les plus satisfaisants pour les élèves qui ontappartenu à notre Ecole de musique. M. VincentCuq a obtenu le 1prix dans la classe des hommes.Dans celle des femmes, Mine Rey-Balla a reçu un2e prix et Mile Dupuy un âe accessit.

Ce matin, un inspecteur de comestibles, assistéde la police, a saisi sur la place du Capitole uneassez grande quantité de fruits qui, après avoir étéreconnus nuisibles à la santé, ont été détruits.

Hier, 30 juillet, le thermomètre centigrade deM. Bianchi a marqué 29° au-dessus de zéro.

Ce matin, 31 juillet, le minimum a étéde 16°,8.Le baromètre est descendu à variable.Le vent est au sud-est faible.Le temps est beau.

proie. Cette occasion trouvée, il se plaçait comme par mégarde, et il obtenait d'échanger ceux qui luipar hasard sur le passage du récalcitrant, combat- plaisaient contre des sous de bon aloi. Or , cestait en riant ses scrupules, employait des argu- monnaies, dont les marchands se trouvaient heu-ments tirés de la condition, des idées, des habitu- ceux de se débarrasser ainsi, etaient souvent undes personnelles de son interlocuteur; il lecajolait, grand bronze de Néron, une Agrippine, une allo-le raillait, et finissait presque toujours par en arri- cation de Titus, un triomphe de Trajan, objets véri-ver à ses fins, avant même que M. de Chastagnac tablement précieux qui ornaient ensuite la col-eût eu connaissance du trésor convoité. lection de l'amateur. Si une fouille avait lieu dans

L'antiquaire gentilhomme, en effet, au lieu de un coin écarté de la vieille ville, on voyait infail-courir après l'occasion commue sou concurrent, liblement le père Fournier arriver en se dandi-l'attendait majestueusement chez lui, et il l'atten- nant, dès le premier coup de pioche. Il ne perdaitlait parfois en vain. Si par hasard un artisan ou pas les ouvriers de vue tant que durait l'ouvrage;un petit bourgeois, poussé par le désir de conclure il causait et riait avec eux; si quelqu'un faisaitun marché avantageux, se décidait à venir offrir une trouvaille, Fournier était là. De la sorte, il avaitun camée, une médaille à M. de Chastagnac, il toujours le premier choix dans les découvertes, etdevait se résigner à un cérémonial qui effarouchait il ne laissait aller à son rival que les choses qu'ilson sans-façon plébéien. dédaignait ou dont on exigeait décidément un

D'abord il fallait sonner à la grille extérieure , prix trop élevé pour lui. Mais ce dernier cas secar on n'entrait pas dans cette opulente demeure présentait rarement, car il était assez habile, commecomme chez le premier venu. Un domestique en nous lavons vu, pour obtenir la préférence à prixlivrée, après avoir ouvert, demandait le nom du inférieur, et on disait verbalement dans la villevisiteur, l'introduisait dans un vaste cabinet tout « que le gros sous du père Fournier valait plusrempli de choses précieuses, où le vieux maître du « que les écus de M. de Chastagnac. »logis, l'air grave et froid, en habit et en culottes

C dant les deux ti i i tanepen res se voya en as-quaLe père Fournier et M. de Chastagnac se dispu- I noires, les cheveux poudrés, quittait silencieuse sez fréquemment, et une sotte d'intimité semblaitlaient lescuriosités artistiques et les antiquités avec ment ses paperasses afin d'examiner l'objet pro- exister entre eux. Ils faisaient artie l'un et l'autredes chances différentes. Fournier, enfant du sol , posé. Le pauvre vendeur, ébloui par ce luxe dé- Pconcerté par cet appareil, de la Société des Arts, et ils ne manquaient ja-llein de flair et d'adresse, peu délicat sur les

j

P eût souvent bien voulu mais d'assister à ses réunions hebdomadaires. Unmoyens, familier avec tous ses compatriotes, avait être dehors, et pour s'indemniser de sa frayeur, curieux ne venait as visiter le cabinet de l'unsur son adversaire plus riche un avantage marqué. finissait par demander vingt ou trente foisla valeur p

Quand il faisait sa tournée par les rues, cuve- rie ce qu'il apportait. M. de Chastagnac naturelle, sans que l'autre ne jugeât à propos de l'accompa-gner

loppé de sa grande redingote grise, coiffé 'de son ment, n'acceptant pas de pareilles conditions,et le plusichez

son confrè.g

e plue ,ris avaco

omuvendeurs enfuyait pour aller livrer le même objet

Pluseurs fois des échanges à feue satisfaction -son dos

haetp

l'autre brandissantmai

unn

joncosée

à pommederrière au père Fournier à la moitié du prix réel. tacite' et ils avaient l'air de se rendre de temps en'son '

d'ivoire, tout le monde le saluait, le sourire sur les D'ailleurs, Fournier, toujours actif, mu temps de bons offices. Les choses allaient même siJours en loin que certaines fortes têtes pronostiquaient lalèvres, ou l'abordait sans faeon. mouvement, semblait taillé tout exprès pour le réunion future des deux cabinets par le mariage deIl entrait dans tous les logis, il parlait leur lan- métier de fureteur. A cette époque, un certain

nom- M. Victor de Chastagnac avec Mil Rose Fournier.sage à tous ceux qu'il rencontrait. Savait-il qu'une bre de médailles romaines en billon circulaientOn avait remarqué, eu effet, que M. Victor s'arrê-maison recelait un objet de prix que le proprié- à Limoges comme menue monnaie. Le bonhomme tait bien souvent à la petite maison du faubourg.taire, pour une raison ou pour une autre, refusait avait la patience de passer chaque jour chez les

On savait qu'il ne manquaitjamais de se rendre auxde tronquer ou de vendre, il rôdait sans cesse à l'en- marchands de tabac et chez les petits débitants;bals du préfet et du receveur général quand il étaittour, épiant une occasion favorable pouren faire sa il examinait les sous de rebut qu'on avait reçus - sûr d'y rencontrer M'le Rose; on avait constaté

Par arrêté de M. le maire d'Albi, sous la datedu 18 juillet, approuvé par M. le préfet ;

Considérant que l'usage comme les réglementsont établi la fabrication des gains d'un poids dé-terminé ;

Que les boulangers r lafer depuis longtempscontre cette febrieatio par l'irpossibilité maté-rielle où ils sont, d'éiabbr exatkment le poids deces pains ;

Considérant que plusieurs contraventions ont étéconstatées et que les tribunaux ont prononcé desjugements contre plusieurs boulangers , commeayant fabriqué et exposé en vente des pains courtsde poids ;

Indépendamment de la forme, du poids et de laqualité de chaque espèce de pain , qui sont déter-minés par l'arrêté municipal du 15 février 1821,il est enjoint à chaque boulanger de- peser, euprésence des acheteurs, tout le pain qu'il vendra ,afin que l'acheteur ne paie que la quantité résul-tant du poids.

Le Languedocien parle d'un nouveau remède pourla guérison de la maladie de la vigne, qui aurait étéemployé avec succès. Ce moyen curatif consisteraitdans le collage des raisins attaqués.

» 11 est à remarquer, dit le Languedocien, querien n'est plus simple et moins dispendieux quel'emploi dé ce remède ; il est d'abord parfaitementapplicable à quelque degré que soit arrivée lamaladie, et quant aux frais qu'il nécessite, ils seréduisent, sur les vignes vieilles où le travail estextrêmement simplifié, à 8 fr. 50 environ par 24ares, et il ne dépasse pas 10 fr. sur les jeunesvignobles, où les raisins, plus nombreux, plusrapprochés du sol, rendent l'opération moins facile.Seize litres d'eau par chaque kilogramme de collequ'on a mis préalablement pendant quelques joursavant de la livrer à l'ébullition, telles sont les pro-portions dans lesquelles s'est effectué ce précieuxmélange, qui parait destiné à sauver la récolte,s'il est appliqué sur tous les points où le mal a déjàreparu. »

Les expériences faites avec ce spécifique n'ayanteu lieu que sur une échelle très restreinte dans lesenvirons de Pézenas et de Béziers, il n'est pas en-tore possible de tirer avec certitude une conclusiondes résultats obtenus. Nous souhaitons que desessais plus étendus viennent confirmer les espé-rances que ce nouveau traitement a fait concevoir.

(Messager)._- +__Toulon, 27 juillet.

Plusieurs centaines de colis, provenant du cam-pement, ont été expédiés au Valmy pour l'arméed'Orient.

Le train des équipages charroie des obus et desbombes dans le port, destinés au parc de siége deSévastopol, et qui doivent être embarqués sur lesvaisseaux en rade.

L'Erigone, venant de Brest, et l'Expéditive, ve-nant (le Rochefort, ont mouillé en rade.

PANS, 28 Juillet.Le Moniteur contient dans sa partie officielle1° Des nominations de maires et d'adjoints;2° Un décret qui transfère à Saint-Etienne le

chef-lieu de la préfecture de la Loire.Ce décret est précédé d'un rapport qui démontre

la nécessité de cette translation basée sur le déve-loppement pris par la ville de Saint-Etienne, surl'énorme agglomération de sa populatiôn ouvrièreet les continuelles difficultés que cette aggloméra-tion entraîne avec elle.

- S. A. I. le prince Napoléon vient d'adresser àMM. les présidents de classes dujury international,

qu'alors il ne la quittait pas de la soirée , accapa'rant à son profit les valses et les contredanses dela belle jeune fille. II n'en fallait pas tant pour quel'on considérât le mariage, non seulement commeprobable, mais encore comme positif et prochain.

allais, en dépit de tous ces bruits , nous devonsdire qu'au fond les deux antiquaires ne s'aimaientpas; nous assurerons même qu'ils s'exécraient.Sous des formes calmes et froides couvait unerancune qui devait faire explosion tôt ou tard. Levieux gentilhomme ne voyait pas sans une indi-gnation secrète l'activité besogneuse de son rival ,et sa fierté patricienne se révoltait contre cetteconcurrence avec un petit bourgeois avide et gros-sier. Si par hasard, dans les réunions d'antiquai-res, le pauvre Fournier laissait échapper une bé-vue, ce que justifiait son manque d'éducation pre-mière, M. de Chastagnac se hâtait habilement dela révéler avec une urbanité perfide et d'accablerson confrère des sarcasmes les plus polis en appa-rence, mais les plus outrageants en réalité. Four-nier ne comprenait pas toujours la portée de cesplaisanteries, mais il en devinait l'intention, et ilcherchait à s'en venger par tous les moyens enson pouvoir. incapable de lutter de paroles avecM. de Chastagnac, il redoublait de ruses pour seprocurer de nouvelles merveilles qui devaient exci-ter au plus haut point l'envie de son adversaire.Cette lutte durait déjà depuis longtemps, et si sus-qu'alors elle n'avait pas amené une rupture rela-tante, c'était que peut-être les deus savants éprou-vaient le besoin de ne pas trop s'éloigner l'un del'autre, afin de s'épier, de reconnaître mutuelle-ment leurs côtés faibles, de se combattre plus éner-giquement et de se vaincre avec plus d'honneurquand le moment serait venu.

ELIE BEnTHET.

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JOURNAL DE TOULOUSE.

1

au sujet des récompenses, la nouvelle circulairequi suit

Monsieur le président,Ma lettre circulaire, en date du 19 de ce mois,

dont je recommande de nouveau le contenu à. votreplus sérieuse attention, renferme le passage Sui-vant :cToute considération d'origine ou de natio=« nâlité, tout souvenir de récontpeitses antérieures« doivent être écartés par les juges du concourse universel ouvert en ce moment. »

Telle est , en effet , la pensée du décret du10 mai 1855, développée dans le rapport qui leprécède; telles sont les intentions de la commissionimpériale, et l'esprit qui l'a dicté animera, j'ensuis certain, les membres du jury international.Ce résultat est si important à mes yeux que je neveux rien négliger pour l'obtenir avec votre con-cours; aussi suis-je heureux de vous informer,monsieur le président, que, sur les observationsqui m'ont été soumises par plusieurs de vos collè-gues, et voulant donner aux membres du jury unepreuve de mon vif désir de faciliter leur travail ,l'ai l'intention de proposer à la commission impé-riale de caractériser d'une manière plus précise lavaleur des récompenses à décerner à la suite del'Exposition universelle, en modifiant leur déno-mination de la manière suivante :

La médaille d'or prendra le titre de : grande mé-daille d'honneur.

La médaille d'argent prendra le titre de : mé-daille de Jr e classe.

La médaille de bronze prendra le titre de : mé-daille de 2e classe.

La mention honorable conservera son nom.Ce complément de dénominations écartera tout

souvenir des anciennes récompenses et tout rap-prochement entre les distinctions obtenues dansles anciennes expositions, exclusivement nationa-les, et le concours universel de 1855. On arrivefacilement ainsi à donner à la grande médailled'honneur son caractère de récompense exception-nelle, réservée soit à un mérite ou à des servicesindividuels hors ligne, soit aux groupes industrielsdont font partie les exposants les plus distingués etles plus éminents d'une branche du travail desmanufactures, lorsque aucun d'eux ne s'élève assezau-dessus de ses concurrents de tous les pays pourmériter à lui seul le grand prie du concours.

Veuillez, Monsieur le président, communiquercette lettre aux membres du jury de votre classe,et recevoir la nouvelle assurance de mes sentimentsde haute considération.

Le président de la commission impérialeet du conseil des présidents,

NAPOLON BONAPARTE.

Bourse de Paris.REVUE DE LA SEMAINE.

La souscription de l'Emprunt est close. L'arbi-trage, qui consistait à demander de l'Emprunt età fournir du Trois pour 100 au marché à terme, acessé. On attend maintenant le chiffre de la sous-cription , la répartition. Si nous sommes bien in-formés, quelques-uns des arbitragistes dont nousvenons de parler se sont crus obligés d'augmenterleur souscription, de revenir à la charge. Les de-mandes d'Emprunt grossissant, ils ont craint d'é-tre réduits, d'avoir vendu trop de rentes par anti-cipation, et à l'heure qu'il est , malgré cetteprécaution, ils ne sont pas encore très rassurés surles conditions de leur arbitrage.

La coupure de 50 fr., quoique contenue, s'estfait sa part, qu'on ne connaît pas, mais qui pour-rait bien être plus grande qu'on ne se l'imagine.Elle pourrait encore une fois, sinon mettre le dé-sordre dans la souscription, du moins y introduireun autre ordre que celui qu'on suppose, et donnersur les doigts aux grosses soumissions. Toujoursest-il que samedi les vendeurs de Rentes les plusintrépides, ceux qui faisaient sonner le chiffre de40 millions de Rente comme ii chiffre écrasant etsur l'heure, jugeaient prudent, à la veille de laclôture de la souscription, de racheter quelquesRentes. Ils s'apercevaient qu'en attendant celles del'Emprunt il fallait songer à la liquidation et com-mencer par reporter; que reporter n'est pas autrechose qu'acheter en liquidation de juillet et vendreen liquidation d'août, et qu'au fait on pouvait lesmalmenercomme de simples vendeurs à découvert.N'avaient-ils pas d'ailleurs un peu trop vendu envue du chiffre de la répartition, à tout momentdiminué par les progrès de la souscription? Unmouvement de hausse en liquidation pouvait écla-ter et les mettre d'une part en avance d'argent, etde l'autre en perte par le mauvais prix du report.Ce sont ces réflexions qui à la fin de la Bourse ontmaintenu et relevé les prix de la Rente.

On a remarqué de très gros achats en liquida-tion. La situation de la place se complique d'ail-leurs de tous les accidents d'une formidable échellede primes; grande et petite spéculation en ontvendu à tous les prix, de 2 centimes 1/2 en 2 cén-times 1/2, et de tout calibre, et à des écarts ab-surdes : pour avoir le plaisirde vendre des primes,on les aurait presque données meilleur marché quela Rente ferme. Là existe un vrai découvert, quine peut pas attendre, qui augmente avec le mou-vement de hausse, et dont les besoins multipliéssuffisent à eux seuls pour enlever la Rente en li-quidation. Les vendeurs de primes auraient beau,en pareil cas, appeler les 40 millions de Rente àleur secours, les 40 millions leur répondraient«Mais nous ne serons pas sur le marché avantdix-huit mois », la faculté d'escompte étant réser-vée, bien entendu. Les vendeurs de primes ont cruà l'impunité, ils auront peut-être raison ; mais lechiffre de. la souscription transpirera lundi oumardi, et s'il leur donnait tort, ils paieraient cherleur tort.

D'habiles gens ont, à défaut des bénéfices de lacoupure irréductible, cherchéà se classer parmi les

souscripteurs de la coupure de 1,000 fr. i parce

' qu'elle doit proh`ter la première de la faculté d'es-r ompte; enfin l'Emprunt parait devoir être très -largement souscrit. Il ne sera pas aussi divisé quele dernier ; il sera en mains plus riches , et nousne voulons pas dire, financièrement parlant, enmeilleures mains, parce que les petits capitalistes,quand ils s'emparent d'Un emprunt, l'absorbent dupremier coup. Les grands capitalistes lui serventplutôt de réservoirs ; il s'écoule avec le temps.Quant au crédit public, les grands capitalistes sa-vent le ménager; et, sauf êvénenients, tout porteà croire que l'Emprunt se classera avec la hausse.

Les Actions des chemins de fer ont peu varié, àl'exception de celles de la Méditerranée et deschemins d'Autriche, qui ont monté, Le Lyon, l'Or-léans, le Nord, le Strasbourg ferment au niêmecours que la dernière semaine. La Méditerranée amonté de 35 fr. La raison à l'appui est bien forte ;sa recette kilométrique a augmenté cette semainede 82 pour 100. Le découvert qui s'est formé surcette valeur depuis le cours de 1,000 fr. a bien dela peine à se rendre à cet argument, qui pourtantrevient sans cesse. Le découvert est souvent in-juste, passionné, aveugle ; il fait et défait des cal-culs, il exagère, il se dément selon les besoins desa cause. En somme, voici comment le public rai-sonne : La Méditerranée donnera, pour cette annéemêmede 1855, un dividende égal, sinon supérieur,à celui de Lyon, d'Orléans, de Strasbourg (c'est-à-(lire environ 75 fr.) ; et en l'année 1856, doAtl'Orléans, le Lyon, le Strasbourg n'ont guère d'a-mélioration à attendre, la Méditerranée donnera aumoins 100 fr., c'est-à-dire 35 pour 100 de plus queles autres lignes. Le risque n'est donc pas grand àpayer 80 fr. de plus ses actions, c'est-à-dire 7 ou 8pour 100. Orléans a donné 69 fr. cii 1854; il don-nera en 1855 75 fr. Lyon donnera le même chiffre.C'est une exagération de parler de 85 fr., commec'en était une d'annoncer il y a un mois pourStrasbourg un dividende de 96 fr. qu'on estimemaintenant 85 fr. ; mais il ne faut pas oublier queles recettes de cette année présentent un accroisse-ment extraordinaire. L'accroissement normal d'uneannée à l'autre peut être estimé à 10 pour 100 ; ilest cette année de 25 à 30 pour 100.

La conséquence à tirer decette observation, c'estqu'il ne faut pas compter sur un accroissement derecettes l'année prochaine; partant, pas d'accroisse-ment de dividende, ce nous semble. Il est plutôtà craindre qu'il y ait diminution, et voici pour-quoi : Tous le chemins de fer dont nous parlonsauront à supporter en 1856 des intérêts plus con-sidérables qu'en 1855. Cela est surtout vrai pourle Lyon. Ce chemin aura de plus à tenir compte ausyndicat de Nevers du tiers de son trafic directentre Paris et Lyon, et cela dès le le, janvier, avantmême que le chemin de Nevers soit construit, etdonne à Lyon un centime de recettes. Nous neparlons pas du Strasbourg, dont la situation n'apas d'analogie avec les lignes plus favorisées. Envoilà bien assez pour que les actionnaires de ceschemins ne puissent pas compter sur des revenusplus considérables en 1856 qu'en 1855. Ce qui fait,il faut bien le dire, }a hausse de la Méditerranée,c'est qu'elle est dans d'autres conditions. La lignen'est ouverte que depuis le 16 avril; il y a donc àporter au crédit de l'entreprise en 1856 quinzesemaines d'exploitation de plus qu'en 1855. Cen'est pas tout : le service de la petite vitesse n'a pasencore commencé entre Lyon et Valence. L'exer--cice 1856 jouira de la petite vitesse pendant huitmois de plus que l'exercice 1855, et c'est pour cesdiverses raisons qu'on attend de la Méditerranéeen 1856 un dividende de 100 fr. Nous sommesentré dans ces explications, parce que la Méditer-ranée est le chemin le plus cher de toute là cote, etque mainte correspondance nous a pressé d'enexaminer les raisons.

Les valeurs industrielles , dont le mouvements'était un peu ralenti pendant la souscription del'Emprunt, auront à profiter prochainement descapitaux que rendra libres la répartition.

Sur l'insertion dans le Moniteur du décret quiautorise la fusion de toutes les Compagnies de gazde Paris, les Actions de ces diverses Compa-gnies ont monté suivant la part que l'opinion leurattribue dans la nouvelle combinaison.

L'Union des Gaz, qui est une affaire à part, amonté cette semaine de 70 francs. Le dernier coursest de 470 fr.

Les Actions des entreprises maritimes sonttoujours recherchées comme valeurs d'avenir. Cel-les de la Société générale valent 615 fr. et donnentlieu tous les jours à de très nombreuses trans-actions.

(Débats.) J. Paton.

Chambre des CommunesSéance du 27 juillet.

M. Eward demande au secrétaire du départe-ment de l'artillerie si des progrès satisfaisants con-tinuaient d'avoir lieu dans les inventions mécani-ques etautres soumises au comité spécial du bureaude l'artillerie, dans le but d'abréger la durée de laguerre.

II. Monsell dit que, pendant la dernière année,il a été soumis au comité 974 projets d'inventions,dont 696 avaient été rejetés, et qu'il en reste 128à mettre à l'épreuve. Le comité spécial est diviséen cinq sous-comités, auxquels sont appelés beau-coup d'hommes éminents dans la science. Ils s'oc-cupent sans relâche de faire adopter quelques in-ventions qui ont été examinées et approuvées;quant à celles qui restent, quelques-unes sont entreles mains des entrepreneurs, et M. Eward espèrequ'elles pourront réussir et amener des résultatsqui auraient une heureuse influence sur l'avenirde la guerre. Le vicomte Palmerston annonce quele gouvernement de Sa Majesté a l'intention d'éta-blir le plus tôt qu'il sera possible des règlementsrelatifs à l'ordre militaire du Mérite.

--On lit dans les flebalsL'Invalide russe du 20 juillet publie les détails

suivants sur la manière d'agir des flottes alliéesdans la mer Baltique et la mer Blanche; on s'ex-plique facilement l'irritation manifestée par le joi-nal misse en présence des pertes immenses causéesà la Russie par les flottes alliées. Ce ton d'irritationne peut que confirmer la gravité de ces pertes.

F. Camus.« Qui ne se rappelle les opinions émises dans le

Parlement anglais, a l'origine de la guerre actuelle,sur la nécessite indispensable de restreindre au-tant que possible les malheurs de cette guerre, enrespectant la propriété particulière et les biens deshabitants paisibles `L.. On parlait des progrès de lacivilisation, on dénWntrait la nécessité de prouverà la Russie, par la manière même dont on lui feraitla guerre, à quel point elle était restée en arrièredes puissances oc identales sous ce rapport, et l'onattendait avec impatience que les faits justifiassentces intentions magnanimes... Mais les comman-dants des flottes alliées comprirent les intentionsde leurs gouvernements d'une autre manière; l'in-cendie de villes et de villages sans défense en Fin-lande et sûr le9 bords de la mer Blanche, l'enlève-ment de navires du port de Libau et les pillagesmesquins dont les habitants de la Finlande eurentprincipalement à souffrir, voilà comment les flottesdes nations les plus civilisées justifièrent l'attentegénérale des honnêtes gens.

» Six mois s'écoulèrent depuis lors, et les flottesalliées reparurent dans les eaux de la Russie. Ilsemblait que dans cette nouvelle campagne l'ennemiavait résolu de considérer la guerre sous un autrepoint de vue, et la preuve en est dans la proclama-tion de l'amiral Dundas du 29 mai : « Il m'est» ordonné, disait l'amiral, de détruire tous les bà-

tirrients marchands qui appartiendront d'unemanière évidente à des sujets russes, et qui,ayant été saisis dans le cours de leur navigationdans le golfe de Finlande, ne seront pas d'unevaleur suffisante pour être conservés comme pri-»

» ses; les barques de paysans et en général toutesles embarcations d'un faible tonnage qui seronttrouvées à l'ancre et sans chargements n'éprou-veront pas le moindre dommage.»» Comment accorder cette proclamation du com-

»

»

mandant en chef des forces navales alliées avec cequi se passe effectivement en ce moment dans lamer Baltique et la mer Blanche ?

» En Finlande, par exemple, il est impossible dedire jusqu'à quel degré infime de pillage descendentles marins anglais qui, même dans les récifs, làoù il n'y a jamais eu un seul soldat, attaquant leshabitants sans défense, leur enlèvent tout ce qu'ilspossèdent, jusqu'à des mouchoirs de coton et autrespièces d'habillement de paysannes On peut avancerhardiment qu'une bande de pirates se conduiraitpresque avec plus d'humanité, surtout dans unpays qui, comme la Finlande, n'est déjà pas richedes dons (l; la nàture et où il n'est pas rare quetoute la fortune d'un malheureux paysan consistedans une misérable laïbà (barque) dont la perte parle feu de l'ennemi le prive de ses derniers moyensde subsistance. Nous le demandons, la destructionde ces embarcations de paysans, mouillées dans lesports sans chargements, peut-elle être considéréecomme un affaiblissement des forces navales de laRussie et n'est-elle pas un véritable brigandage? Etpourtant elle se pratique sur une grande échelle,en Finlande, en Esthonie et sur les côte de la merBlanche! »

Les journaux de Londres contiennent les dépê-ches suivantes

« Dantzick, le 27 juillet.» Le .Lighuing est arrivé. Le capitaine Vansit-

tart, ayant avec lui la Magicienne, l'Arrogant et teRuby, a attaqué, le 20, un fort de Frederickshamet a fait taire son feu. Trois hommes ont été bles-sés. » (Tunes).

« Nyborg, le 27 juillet.» Les vapeurs de guerre français Aigrette, Ful-

minante, Dragonne ti t Avalanche sont arrivés au-jourd'hui et se sont rendus à Kiel. »

« Heligoland, le 27 juillet.» On se propose de construire immédiatement

une citadelle. Les plans et les devis ont été envoyésà Londres. » (Daily-News).

On lit dans le Morning-Chronicle du 28 juilletLe gouvernement, encouragé par le succès dans

ses elforts pour former une légion allemande etsuisse, a pris la détermination d'organiser unelégion italienne. Elle sera formée à Novai-e, oùrésiderai le quartier général, sous la direction desir James Hudson, ministre d'Angleterre auprèsde la cour de Sardaigne et d'un comité. Le com-mandement de cette légion est donné à l'honora-ble colonel H. Manners Percv, des grenadiers dela garde; les officiers seront Italiens ou pris parmides officiers anglais qui parlent italien.

La Gazette de Weser publie une dépêche prus-sienne du 17 juin dont voici la traduction

A. S. Exc. le comte d'Arnim, à Vienne.a Berlin, le 17juin.

» Le cabinet impérial autrichien a eu la bontéde nous communiquer, peu après la séance de clô-turc des conférences du 4 de ce mois, le protocoledont ci-joint l;i copie; il a fait suivre actuellementcette coimnunication de celle de la dépêche du 12qui, avec les pièces nombreuses qui y sont join-tes, et dont la bonté de M. le comte Buol vouspermettra certainement de prendre connaissance ,indique parfaitement la position de l'Autriche vis-à-vis des cabinets occidentaux comme vis-à-vis dela Russie.

» Je prie Votre Excellence d'exprimer notre re-connaissance à M. le comte Buol pour la communi-cation de ces pièces intéressantes qui contribuenttant à éclaircir la situation générale. Ces piècescontiennent le développement du point de vue qui

nous a déjà été exposé dans la dépêche du 24 mai,et il est à peine nécessaire de répéter que S. M. leroi apprécie pleinement la fermeté avec laquelle lecabinet impérial pose aux conséquences pratiquesdu traité du 2 décembre les limites qui correspon-dent à sa propre interprétation des quatre points.S. M. reconnaît là non seulement une analogie es-sentielle avec le point de vue qu'elle a toujours faitvaloir relativement au traité d'avril et l'article ad-ditionnel de ce traité, mais elle y voit aussi unmoyen d'écarter la contradiction que l'Autrichesignale elle-même comme existant entre sa positionbasée sur le traité du 2 décembre et celle de laPrusse et delaConfédération. Sous ce rapport, nousnous sommes toujours laissé guider par la circons-tance que le traité d'avril et ses articles addition-nels ont précédé le traité du 2 décembre, conclusans la participation de la Prusse et de la Confédé-ration germanique, et que par conséquent ce n'é-tait ni la Prusse ni l'Allemagne qui pouvaient êtreresponsables d'une contradiction qu'auraient offerteces conventions avec les tendances du traité de dé-cembre.

» La Prusse et l'Allemagne n'en ont pas moinsprouvé suffisamment qu'elles sont disposées à tenircompté, comme il convient à des Etats confédérés,des intéréis particuliers de l'Autriche et des obliga-tions européennes que l'Autriche a contractées jus-qu'ici , pourvu qu'elles s'accordent avec les intérêtsréels de l'Allemagne, et nous ne doutons pas que cesentiment ne se manifeste aussi dans la phase nou-velle dans laquelle, si nous ne nous trompons , laquestion orientale est sur le point d'entrer.

» L'Allemagne a de fait reconnu les quatre pointscomme une base propre à assurer la paix ; maisdès lors , quand non seulement l'Autriche et lespuissances occidentales, mais aussi la Russie , ac-ceptaient cette base, et alors que la divergence despoints de vue sur le troisième point ne s'était pasproduite, elle s'est abstenue expressément et très-prudemment de s'approprier d'une manière obliga-toire les quatre points.

» Cette question grave appelle aujourd'hui unexamen sérieux, approfondi, pour apprécier si,après que les tentatives sincères et constantes quiont été faites pour amener une entente sur cettebase ont échoué, une plus grande circonspectionn'est pas de nouveau nécessaire de la part de l'Al-lemagne pour le maintien des quatre points pré-cités.

» La solution de la question orientale, dit le ca-binet de Vienne, sur la base convenue, reste notrebut, et nous supposerons lés mêmes intentions auxcabinets de paris etdeLondres, tant qu'ils ne nousauront pas fait connaître que leurs intentions sontdifférentes.

» Nous ne doutons pas que ces cabinets ne fas-sent connaître sous peu leur manière de voir àVienne, en réponse aux dépêches du cabinet autri-chien. Il est évident que cela devra exercer laplus grande influence sur la situation générale, etnous pouvons certainement attendre d'ici à peu detemps, à ce sujet; des communications très éten-dues de la part du gouvernement autrichien; maisil serait particulièrement intéressant pour nous derecevoir une communication confidentielle préala-ble de la déclaration que le comte Esterhazy seraautorisé à soumettre à la Diète et des propositionsqui s'y rattachent.

Le cabinet de Vienne conviendra certainementqu'il faut que nous connaissions le teste de ce do-cument important, afin que nous puissions mesu-rer exactement la position que nous devons pren-dre à cet égard, et pour donner les instructionsconvenables, non seulement à notre représentantà la Diète, mais aussi, dans le cas où il demande-rait que tous les gouvernements allemands pris-sent une attitude commune à nos représentantsauprès de ces gouvernements.

» Votre Excellence voudra donc, conformémentà l'ordre exprès de S. M. le roi, demander qu'onnous communique confidentiellement , le plus tôtpossible, le projet dont il vient d'être question,en laissant copie de la dépêche actuelle.

» Recevez, etc.» MANTEUFFEL. »

On écrit de Vienne, le 25 juillet, à la Gazette despostes

« On écrit de Constantinople que les délibé-rations qui devaient avoir lieu aussitôt après l'ar-rivée de M. Thouvenel ont été ajournées. On ditque le projet rédigé par le grand-vizir Ah-Pachaest de nature à répondre parfaitement aux espé-rances des puissances européennes et assurer auxchrétiens de l'Orient une situation conforme à làcivilisation du dix-neuvième siècle, sans léser enrien l'intégrité de la Porte ou exiger une transfor-mation politique de cet Etat. Au contraire, léspuissances occidentales se bornent à exiger sous cerapport qu'on accorde à tous les chrétiens les droitsqui depuis longtemps ont été concédés déjà à dif-férentes communions de chrétiens slaves et al-banais.

» Ces droits sont les suivants : Le droit de pos-séder la propriété foncière avec toutes ses consé-quences légales; 2° celui d'être jugé par desjugesde même race et de même religion ; 3' la perceptiondes impôts faite par les autorités communales; 4aenfin le libre exercicede leur religion et une protec-tion efficace contre toute espèce d'oppressioh et decoercition arbitraire »

-.- On écrit de Berlin, le 26 juillet, à la Gazettede Cologne :

« A la demande de l'impératrice douairière, leprince de Prusse a prolongé pour quelque tempsencore son séjour à Saint-Pétersbourg. Il est pro-bable que le prince de Prusse ne reviendra à Ber-lin que verse milieu de la semaine prochaine. Desmanoeuvresdoivent commencer bientôt, auxquellesle prince veut assister. »

- La Gazette des Postes annonce le vote défini.tif de la Diète sur les propositions faites par l'Au-

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JOURNAL DE TOULOUSE.

triche sur la question orientale. Il i ét décidé àl'unøjt1ijté

u )-e remercier le gouvernement impérial autri-ehin pour la communication (1U'iî lui a faite etpour ses efforts en vue du rétiblisseinent de la paiïeuropéenne ; de déclarer qu'elle est d'accord avecl'Autriche, que dans la situation actuelle des affii-Tes orientales, il n'y a pas lieu pout la Confédération de se soumettre à de nouvelles obligations1e reconnaître enfin que l'intérêt de la paix exigele maintien du pied de guerre des contingents fé-déraux votés le 8 février 1854. »

« Le président a soumis à cette assemblie, ou-tre l'exposé autrichien, les pièces suivantes : 1° letexte du traité d'alliance du 2 décembre ; 2° unniemorandum remis le 28 décembre à l'arnbassa-deur de Rus5ie à Vienne ; 3° les protocoles I à XIV¶S conférences tenues à Vienne du 15 mars au 4juin. »

(torrcsponda vice part je u Ii ère).. PARIS , 9 JUILLET. .

Un (lépèche de Francfort, 27 juillet confirmeen-l'expliquant, celle qui annonçait, dès hièr, l'a-doption par la Diète cle propositions de la Prusserelativement aux trois points d garantie. I)'aprèsla version qui nous parvient aujourd'hui, l'assem-.blée fédérale aurait admis à la fois les deux textesproposés par les cabinets de Vienne et de Berlin,sassociant ainsi à leur politique.

Voici la dépècheFrancfort, 7 juillet.

LaJ)iète a accepté les propositions autrichiennesqui lui ont été soumises le 19, avec les trois pointsadditionnels de la Prusse. -

- Copenhague, 25 juillet.- Le bâtiment à vapeur anglais le Mercator faitUn service régulie' de Helsingfors à Farosund pourde grands approvisionnements militaires. Ces me-sures donnent à penser qu'un débarquement auralieu dans les premiers jours d'aoit.

- On annonce de Sèvastopol que, (i'après son

désir , l'amiral Nachimoff a été enterré dans l'églisede la garnison , dans le même tombeau qui a déjàreçu les restes de l'amiral Korniloif.

Au dire ck la Gazeue militaire de Vienne , L j gé-néral Todieben se trouvait en voie de guérison le!l juillet.

On mande de Kid, 5 juilletLa frégate française Galatée, chargée de muni-

tions et de projectiks de guerre destinés pour l'es-cadre dans la Baltique, n'a pas fait un lollg sé-jour dans ot-re port ; 0116 en est partie ce matinpart fbliun venavoraD-pour contnuer sa route vers1 golfe de Finlande et y joindre devant Revel lecontre-amiral Penaud.

Etude de M' J3ÉNAZET . aouérue Tolosane , 8.

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Il ne se trouve plus actuellement aucun navirede guerre des alliés dans notre port touteun4 flottille de canonnières et de l)ombardes y estprochainement atten(1 uc de Franco et d'Angleterre,ainsi que plusieurs batteries flottantes nouvelle-ment construites, et qui sont, avec les chaloupes etbombardes, déjà parties d'ici il y a cluinze jours,destinées à rejoindre.les amiraux dans le golfe deFinlande. -

Le gouvernement danois, qui avait d, d'aprèsles prescriptions de la Diète de Francfort, portersur le pied de guerre le contingent des troupes desduchés allemands, a depuis peu accordé à un grandnombre de soldats de ces bataillons des congés illi-mités. Ces militaires, qui arrivet toutes les semai-nes par les bateaux à vapeur de Copenhague àKiel , se rendent ensuite dans le sein de leursfamilles, sans qu'une époque soit assignée à leurretour sous les drapeaux. ilavas.

Les arrivages de blé , à la halle de Paris, devien-nent très-considérables , et malgré le chiffre élevéde la vente qui se fait chacjue jour, par suite d'uneconsomniation exceptionnelle à laqueH donne lieul'affluence des visiteurs de 1'Expositiom3, l'approvisionnement est de 20,000 quintaux. Les cours, parsuite de la belle apparence de la récolte , baissentsensiblement. Le cours moyen du jour , qui le 1er

juillet était de 59 fr. 6 e., n'était plus hiér, samedi,qu'à 57 fi'. 61 e. -

-- Depuis peu de jours, à Paris, le temps estpresque continuellement nuageux, ora geux et lourd,avec intervalles (le soleil et de ciel bleu ; sans lachaleur caniculaire, on pourrait vraiment Se croireau mois -(le mars ou (Il'avril ; il pleut cinq à siv foisparjour, mais faiblement; le baromètre est au va-rial)le ; l'aiguille vacille souvent et semi)le avoir dela peine à se fixer, pendant quelques heures seule-ment, sur un point quelconque ; la - chaleur variede 18 à 5 degrés. ______________

1JERNIERES NOUVELLES- ilayonne, 30 juillet.

L'Empereur et l'impératrice sont pit'tis climanclic de Biarritz , en gardant l'incognito. - -

LL. MM. ont dû rentrer le mnèine soir à Paris.(Coursier.)

Marseille, 30 juillet. -

Le choléra est à Barcelone où il a été importépar les troupes venues de Grenade. A l'heure qu'ilest, il est circonscrit dans les casernes ; le régimentel Principe a beaucoup souffert. Les ouvriers decette ville refusent toujours de reprendre leurtravail. Comme le fonds ciuc contenait leur caissed'association est épuisé depuis longtemps, on croit

liqu'ils sont soudoyés par les carstes.

IIECOMUANDEEp55

Mgr l'Evêqde MONTPELLIER

Le colonel de Se-rcy a été fait à Constantinople,non pas bey, mais bien pacha sous le nom de Os-ma n.

L'ambassadeur turc Méhémet.-bev est attendtjsamedi prochain tians notre ville par le paqu(1)otle Carmel. Ses bagages sont arrivés hier par l'A-lexandre. Le consul turc est venu les recevoir.

M. Thouvenel a fait savoir à Méhémet-Bey quel'Empereur était bien aise de le voir à Paris.

Reschid-Paeha est toujours tout-puissant à Cons-tanti nople.

On attend 2 batteries d'artilleria dans notre ville.Pour extrait : A. Pujol.

$éance de l'Académie impériale de Médecine(Eilrait de la Gazelle des Hôpitaux.)

TRAITEMENT DES MALADIES DE POITMNE PAR LESiNSPIRATIONS D'IODE.

A l'occasion du mémoire sur le traitement de li phthi-sic pulmonaire. au moyen de Clgarettoss tode,i et d'unappareil spécial prs'enté à l'Académie par M. le doc-leur Chartroule , M. le rapporteur a lu le travail dontnous emitrayoris ce qui -suit :

-- -

C' Après les succès obtenus dans l'hydrocèle et dansles foyers tuberculeux . il était tout naturel de recher-cher si l'on ne pourrait pas obtenir des résultats du mémegenre dans les cavernes pulmonaires. Il eût été très diffi-cite . si ce n'est impossible et à coup sûr tout-à-faittbfiéraire d'injecter la teinture d'iode étendue d'eau dansles voies aériennes.

,> M. le docteur Chartroule eut l'heureuse idée de pro-poser l'iode pur à la place de la teinture d'iode ; cethonorable praticien pensant avec raison qu'en diagnoseet en thérapeutiqur , on doit se servir de mesures linéai-res et pandéciques, imagina de faire arriver l'iodedans lespoumons , tout en les dosant et sans produire la moindreirritation. A cet effet , il fit confectionuer un appareildes plus ingénieux et des cigarretles qui contiennent unequantilé déterminée de ce métalloïde

» C'est à l'ensemble de ces deux moyens réunis quependant le cours de l'année dernière , un grand nombrede phthisiques ont pu sortir de l'hôpital. Ce n'est passeulement ceux qui étaient le moins gravement affectésqui en ont éprouvé les meilleurs résultats , mais ceuxmémes qui portaient de Iarge eaverne.

» Dès 1851 . * l'hôpital de la Charité , sur vingt-huitmalades soumis ativ inspirations d'iode ,- d'après le pro-cédé dc M. Chartroule , dix-sept sont sortis après avoirété considérés comme radicalement guéris. Parmi euxil faut surtout'noter un jeune homme de seize ans , chezlequel les sympt?mes fonctionnels et les caractères maté-riels les plus positifs de eas'erne , se dissipèrent en sixsemaines.

» Toutes les observations , soit celles recueillies dansles hôpitaux , soit dans la pratique particulière de M. ledocteur Chartroule , out été constatées par les médecinsles plus honorables qu'attiraient ces intéressantes rocher-ches. »

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