jeudi 9 juillet !840. journal politique et...

4
Ii0 J t«J). JOURNAL POLITIQUE ET LITTlRAtftE DL TOULOUSE ET DE Lit IIAUTL-GADO:®1NE. Le Journal Politique parait tous les deux jour L i b d ' m s e pr x e l a onne ent est fixé frac dort li .,ne p, poura vlle à 32 Ir. pour un an; 17 Ir. pour six mois; g fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.; 19 fr. ; to ir. Pour l'étranger, 4 fr. ; a3 Ir. ; ta fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Compr, se cesseurs de Vieusseux, iniprinieur-libraire, rue St-!tome 0° tous les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Aven + 46; Dossun. au-dehors , ehe, Gosse. Béziers, veuve bory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, CharRol freres. Ccastelnaudary,uLaba ie elerCorz oRnères u , Dupuy ajeune. Foixes) Gadrat tNarbonne.,$Caillard Peu, Tounet freres. Perpignan, Antoinette Tastu, Lasserre. R dez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez Destrilhes aine et C", directeur d-e bureau d'Annonces et Abonnem entsaux Joute naux des dép. etde l'étranger, rue St.-Marc, 21, près la Boni se et chez MM Auguste de Vigny et fomp°, directeurs de l'office-Correspondance, 3 , rue des Filles-.St=Thomas (place de la bourse), oU l'on reçoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Aangnce est de no centimes par ligne sans exception - uel u i l JEUDI 9 JUILLET !840. , q q e so t e nombre d li d i ,esgues etesoxertions- SOMMAIRE TOULOUSR, 23 juillet : Dictature d'Espartero; casernement des troupes ; chambre des notaires. - NOUVELLES D'AFRIQUE. - NOUVELLES D'ESPAGNE. - PARIS, 18 juillet : Ecoles régiinen- taires; mééting pour le rappel de l'Irlande. - 19 juillet Lettre du général Bertrand au conseil municipal de Cbâ- teauroux ; des réfugiés Espagnols. - NOUVELLES DU MATIN Agriculture. - FEUILLETON : Cabréra, 3e article. TOULOUSE, 23 Juillet. Des nouvelles d E:pagnc (le la, plus haute importance sont arrivées dans notre v lle. Espartero n'ayant pu obtenir de la' reine le retrait de la loi sur les ayuntamientos , le renvoi du mini..tree et la dissolution des cortés a offert sa démission. Ceste démission a été acceptée. Une dépêche télégraphique nous apprend aujourd'hui qu'Espartero s'est fait proclamer dictateur et 'pr'it retient les princesses prisonnières. Ainsi , à peine ce nna.heurenx pays a pu se flatter , par la dispersion totale des carlistes, de voir le terme de la guerre civile , que de nouveaux événements le plongent encore dans un état de trouble et de coufusion dont ou ne saurait prévoir l'issue. N ayant point reçu de communication directe de cette dépê- che adressée par M. le général comte de Casteliane à M. le général çommandaut à 'l'oulouse la division militaire, nous ne pouvons en reproduire le texte. Il noirs est possible cependant de donner connaissance des faits qu'elle renferme. Cette dépêche annonce que le général Espartero a été pro - clamé dictateur. Elle annonce encore que la reine régente et la reine Isabelle sont prisonnières d'Espartero. - Enfin elle ajoute que les ministres qui avaient accompagné les princesses à Barcelone , sont entrés en France pour s'em- ha'goei' à Port-Vendres. constitution qu'il est le premi:r rroclamerdans ses allocutions et ses vivats , cëdatit atrx instances=réitérées.d'un parti qui vou- drait, sous son glorieux manteau, se glisser de nouveau au pou- voir, Espartero n'a pas craint de manifester à. la reine, en présence d'un des. ministres , trois exigences principales. Il a demandé : 1° le renvoi du rthtnistére; 2° la dissolution des cortés; 3° le refus de sanction à la loi des municipalités. En vain il a insisté réclamant avec force ces trois conditions , la reine s'y est constamment refusée, avec la fermeté qu'on lui connaît. Elle a fait comprendre avec beaucoup de dignité au général en chef tout ce que de semblables prétentions avaient de déplacé. Mon cher général , lui a-t-elle dit avec fermeté, vous me demandez l'impossible, nous n'avons ni volts ni moi rien à démêler avec l'adopliou ou le rejet d'une loi présentée aux chambres par mon gouvernement et votée par les cort-ès. Il né lui manque plus que la; sanction rnyale, elle ne saurait lui être refusée. Je pense que vous n'insisterez. pas davantage. La rhétorique et le faible talent oratoire du général Espartero" se sont trouvés paralysés en face de ce refus formel, et le duc a quitté le palais, mécontent et décidé ii ajouter un coup de tête aux maladresses que lui avait suggérées son secrétaire Linage, suppôt des exaltés et patntisan dévoué du progrès. Quand la résolutiou d'Espartero a été connue, la ville entière a été en proie è lé plus Vive agitation , et cette agitation pouvait faire craindre quelques désordres. La ville pourrait se trouver malherireusement partagée entre deux cautps. L'un côté , la division entrée dans Barcelonue à la suite du général, et comme lui couverte sur son passage , de rameaux de lauriers et d'oliviers , serait prête probablement à embrasser sa cause ; de l'autre la garde royale et l'escorte de la reine protégeraient L. M. Comment un homme qui venait (le rendre à son pays d'aussi grands services, a-t-il pu devenir tout-à'coup le fauteur et peut-être l'occasion de désordres et de malheurs? changer la caserne en école, aussitôt que nous éprouverons le besoin de l'y établir? Ces observations nous out paru assez graves pour être l'objet d'un sérieux examen. Ainsi que nous l'avions anuoncé, la chambre des notaires de l'arrondissement de Toulouse s'est assemblée pour prendre cou. naissance des actes de NI. le procureur-général, à l'égard d'un membre de la compagnie; le résultat de la délibération a été de déclarer ces actes illégaux et attagnaliles, comme entachés d'abus d'autorité. Une consultation délibérée par nos jurisconsultes les plus distingués, parmi lesquels se trouvait un ancien procureur- général , a admis les mêmes principes et la même tépruhation. M. et M"' de Lamartine:sont passés hier à Toulouse , reve- nant des eaux des Pyrénées. On a retrouvé le corps de l'un des malheureux enfants qui se sont noyés lundi dernier. Le même jour que ces eufanls out péri , tin militaire s'est noyé du côté de la poudrière. L'insuffisance de casernement est depuis long-temps l'objet d'une louable sollicitude de la part de l'administration munici- pale. Cette administration, de concert avec l'autorité militaire, songe à transformer l'hôtel de la Monnaie en caserne provisoire. Une commission, prise dans le sein du, conseil municipal-; est chargée d'apprécier la convenance de ce proet, ainsi que la dé- pense d'appropriation , qui s'élèverait à 28,000 fr. Dans la prévision du rocha n établissem t d I L' 1 en e co e des p i Des renseignements puisés dans les lettres de $arcelone font Arts et Métiers , on avait demandé ce même hôtel pour y placer pre.sentit les nouvelles annoncées par la dépêche télégra- cette Ecole en attendant la construction ai local définitif. . Donner maintenant à l'hôtel des monnaies une autre destina- pbiOqnueécrit de Barcelone , 17 : tton, ne serait-ce pas faire présumer que l'on conserve peu d'espoir d'obtenir l'Ecole des Arts et Métiers ; et serait-il con- Des incidents inattendus ont amené la démission du général venable de donner lieu à de semblables appréhensions lorsque Esp' rtero. Après avoir reçut de la population de Barcelone tin rien ne les justifie. accueil t ces flatteur, préparé par les soins de la municipalité, le Si , comme nous en sommes convaincus , on a toujours duc de la Victoire , exalté par cette brillante réception , n'a l'intention d'y placer momentanément 1 Ecole des Arts , ne se plus mis de bornes à ses prétentions. Dans deux ou trois con- livrerait-on pas pour bien peu de temps à des frais en pure lër.nees que le général en ch.'f a eues avec la reine, oubliant perte, s'ils ne pouvaient servirà l'Ecole? les d; voirs de sa positron , méconnaissant les droits te Qui nous assure ensuite que le gouvernement consentirait à CABRERA, 3e ARTICLE. Nous avons laissé Cabrera à Morella. Nous le retrouvons, à quelques jours de là , prés de Falset. Falset est une petite ville fortifiée ami-delà de l'Ehre, à vingt lieues environ au nord de Morella, comme Valence en est à trente lieues vers le sud. La promptitude dans les mouvements est le premier mérite d'un chef de bande, en ce qu'elle lui permet de se porter inopiné- meut situ' les points oô il est le moins attendu ; Cabrera a eu long-temps ce mérite au plus haut degré , et cela suffit pour expliquer sa réputation militaire auprès des Espagnols. - Il marchait doue sur Falset , dans l'espoir de mettre à sac cette place et d'y faire encore dit butin, quand il dut au hasard une nouvelle victoire qu'il ne cherchait certainement pas. Le général Pardinas , qui commandait la 3' division de l'armée du centre, n'avait pu voir sans indignation la retraite de l'armée m evaut mine bicotue défendue par quelques milliers de bandits ; il tnunrrissait (laits son aine le désir violent de prendre sa re- vanche,. et quand il apprit que le nouveau comte de Morella était près de lui , il s'empressa de marcher è sa rencontre. £ahrrra avait trois mille hommes; Pardinas-en amena six mille, ne doutant pas gtiavec de pareilles forces il ne culbutât l'ennemi. Cabrera ne présentait jamais la bataille en pleine campagne, mai: il la refusait rarement. Dés qu'il apprit l'arrivée de Par- dinas , ii alla au devant de lui. Les deux armées se rencontrè- rent le I" octobre 1838, entre Flix et Maella. Pardinas déploya sa mlivisiou sur une seule ligne; Cabrera eu fit autant. De part et d'antre, cette disposition était une faine ; mais le tort était gr:end.suit-tout du côté de Cabrera , qui , ayant moins de forces que son adversaire, s'exposait à être débordé à droite et à ,au- t he , et attaqué sur les deux flancs en même temps que de front. Selon tontes les 'apparences , sa divisiôn devait être dé- truite; ce fut celle de Pardinas qui le fut entièrement. J,.> combat s'engagea avec acharnement. Les soldats christinos e battaient avec l'énergie que donne le désir de venger un gchec , les carlistes avec cette confiance qui naît de l'habitude (le la victoire. Au bout de deux heures de feu , les troupes de Cabrera durent céder devant des forces supérieures; l'aile gauche commença à plier, et le mouvement de retraite ne tarda pas à se propager sur toute la ligne. Cabrera furieux s'élance cri avant. i, Lâches! s'écrie-t-il, vous m'abandonnez; eh bien! je saurai mourir seul au milieu de l'ennemi. - Non pas seul, mon général , lui répond le colonel d'un escadron aragonais qui soutenait la retraite, mais avec vos Aragonais! ' A ces mots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipite avec tant de rage sur l'aile gauche de l'ennemi , qu'il la dis- perse en un clin d'eeil. Le brave Pardinas, vOyantje:4ésordre se mettre dans cette partie de ses troupes , se porteaussitôt sur le lieu du danger , à la tête de son état-major. En le voyant venir, le colonel ara- gonais court à lui et lui ^porte à la. gorge un coup de lance qui le renverse mort. En même temps , l'état'major, assailli par la cavalerie carliste, tourne bride. Cabrera , qui était parvenu à rallier les fuyards, arrive avec toutes ses forces, mais sa pré- sence n'était déjà plus nécessaire. En apprenant la Inort de leur malheureux général les soldats de Pardinas s'étaient assis par terre, levant leurs fusils la crosse en l'air, et criant qu'ils se rendaient. On les fit tons prisonniers ; ils étaient cinq mille , le reste avait été tué. Deeette belle division; il ne se sauva en tout qu'une quarantaine de cavaliers. Ainsi s'est passée cette fameuse affaire de Maella , la plus désastreuse pour les christinos de toutes celles qui ont eu lien` pendant cette guerre. Le général Pardinas , qui y périt, était tirs des meilleurs officiers (le l'armée constitutionnelle issu d'une des plus nobles familles. de Galice, il avait embrassé par goôt l'état militaire ; nommé. député aux cortés de 1837 , il avait volontairement quitté les bancs de la chambre pour les rudes travaux de l'armée. I1 était âgé de trente'cinq ans quand il mourut. Cette action a été racontée autrement dans le temps par les journaux espagnols; mais ce que nops venons de dire est la vérité telle qu'elle nous a été attestée par des témoins oculaires. Ce n'est point par le nombre, comme on l'a dit, que Pardinas a été accablé , puisqu'il avait plus de monde que son ennemi; c'est par uo de ces malheureux hasards de la guerre On nous écrit de la frontière: Depuis l'entrée en France des troupes carlistes , tontes les populations desi'rontières se livrrsit à la joie et à l'espérance. La plus profonde sécurité a succédé aux craintes qu'une guerre acharnée faisait mitre è tous moments. La vallée dAran qui par sa position en décà des monts était restée pr;e.,gge étrangère à la guerre civile qui désolait l'Espa- gne, jouit plus que toute antre partie de la frontière de cette tranquillité. Les nosnbreux.étrangers qui affluent à Luchon et qui vont en 'cavalcades parcourir cette pittoresque vallée , pourront désormais aller visiter sans crainte Boussost lors de sa fête locale , Lés et son établissement thermal d'ordinaire si fréquentés par les populations des vallées voisines de France et d'Espagne. Liste des trente-six jurés ordinaires et des gnatres jurés sup- plémentaires qui doivent formèr la liste de session pendant les assises du 3' trimestre 1840 , qui s'ouvriront lu Touortse., dé- partement de la Haute-Garonne , le 30 juillet courant ; sotis la présidence de M. Caze. MM. Auguste-Claude Ferradou-Roqueville, Jean-Etienne Delhom , Marc-Antoine Lafage , Henri de Sarrieu ,. Philippe Varennes , Dominique-Bertrand Salles , Jean Henri-Victor Dupérier , Victor'Arme'François Gaillard , Jean-Sitnon-Mau- rice Duportal , Jacques-Marie Victor lléric , Ferdinand Du- claux aîné . Félix-Benjamin d Escudier Villestaing, Bernard- Exupére Fourtanier, Julien de Viguerie, Jean-Joseph Gui- raud ,'Pierre-Barthéleuny'Marie Dupuy, Jacques':Marie-Pros- per Gonnon (Anselrne) , Louis-Alexis_Marie Colomyés , Louis Jean Lafont , Jean Cornminges aîné , Pierre Lahorde-Despon , Pieu re Adrien_%iarguerite Calmels , Jean-Pierre Saby, Louis- FrancFerdiu tu Flouci- _Frédéric de Sainte-Marie, Thomas qui tournent quelquefois contre les plus braves. Cette bataille qu'il avait gagnée presque sans le savoir, nuit le comble à la reuorotnée'le Cabrera. L'épouvante se répandit jusque dans Sarragosse. A tout moment , on s'attentluit à le voir arriver sous les murs de cette ville, dont la population prit les armes. 11 ne parut pas. Après quelques tentatives i;olée.¢ sur Caspe et d'antres petites villes sans impm'tance , il avait repris tranquillement le chemin de ses montagnes , sans s'in- quiéter des suites qu'aurait pu avoir sa victoire. Nul doute que s'il s'était présenté après un tel succès sur les derrières de l'ar- mée d'Espartero, il n'etît opéré tinte diversion puissante; mais ce n'était pas sa tnaniére. Son unique soin fut de se défaire en détail des prisonniers qu'il avait faits. Les habitants de Sari-us- gosse ayant manifesté leur crainte et leur eolére, selon leur habitude, par l'exécution de quelques carlistes enfermés dans le château, C,ibrcra-ordonna par représailles qu'il serait fusillé dix christinos pour un carliste, et les deus partis s'arrangèrent si bien , que , (le représailles en représailles , les cinq mille y passèrent presque tous. Ce moment est l'époque la plus brillante de la vie de Cahr ra. De son royaume de Morella il occupait et tenait en res un bon tiers de l'Espagne; son armée était dcvenne forte e quinze mille hnnunes de troupes -à peu prés régulières , dou huit cents ch-'vaux II atatt gnaraute pièces de canon, plusieurs forteresses et trois braves lieutenants, Furcadell, Llangostera et Polo. Tout ohéissait et tremblait autour de lui. Il ne recon- naissait aucuume autorité , pas même celle dii roi. Sots nous était invoqué avec eegpcct d'uo bout de l'Espagne à I autre`, par toute 'la popnl:.t iuu carliste; euftr! , il était comte , ce qui devait l'étonner bcauconp Iui-même. Cinq ansnvaient suffi' pour porteur' à ce haut pgiut du' grandeur le pauvre érolier de Tortose. ' Quand la'priniei: effroi qui avait suivi le désastre de Pard'_ fias-fut passé , la cause carliste recommença ri rlécroîtt'c en N.a - vatrê. I.es troupeGonstitutsonnellesceruiaieutt'(le'I,liu en plus le quartier royal , 'et l'armée qui entourait le préuemidant ne comptait plus les jours que par des défaites. Drs divisions mur: telles éclatèrent alors dans son sein ; tin fort Parti se forma sourdement pour la patx ; le général eu chef Nlaroto se mit loi- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Upload: others

Post on 09-Feb-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: JEUDI 9 JUILLET !840. JOURNAL POLITIQUE ET …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101...mots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipite avec tant de rage

Ii0 J t«J).

JOURNAL POLITIQUE ET LITTlRAtftEDL TOULOUSE ET DE Lit IIAUTL-GADO:®1NE.

Le Journal Politique parait tous les deux jour L i bd ' ms e pr x e l a onne ent est fixé frac dort li.,ne p, poura vlle à 32 Ir. pour un an; 17 Ir. pour six mois; g fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.;19 fr. ; to ir. Pour l'étranger, 4 fr. ; a3 Ir. ; ta fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Compr, se cesseurs de Vieusseux, iniprinieur-libraire, rue St-!tome 0°tous les Directeurs despostes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Aven + 46;

Dossun.au-dehors , ehe,Gosse. Béziers, veuve bory. Cahors, Richard. Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, CharRol freres. Ccastelnaudary,uLaba ie

elerCorzoRnèresu, Dupuy

ajeune.Foixes) Gadrat tNarbonne.,$CaillardPeu, Tounet freres. Perpignan, Antoinette Tastu, Lasserre. R dez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez Destrilhes aine et C", directeur d-e bureau d'Annonces et Abonnem entsaux Joute

naux des dép. etde l'étranger, rue St.-Marc, 21, près la Boni se et chez MM Auguste de Vigny et fomp°, directeurs de l'office-Correspondance, 3 , rue des Filles-.St=Thomas (place de la bourse),oU l'on reçoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Aangnce est de no centimes par ligne sans exception - uel u i l

JEUDI 9 JUILLET !840.

, q q e so t e nombre d li d i,esgues etesoxertions-

SOMMAIRE

TOULOUSR, 23 juillet : Dictature d'Espartero; casernement des

troupes ; chambre des notaires. - NOUVELLES D'AFRIQUE. -

NOUVELLES D'ESPAGNE. - PARIS, 18 juillet : Ecoles régiinen-taires; mééting pour le rappel de l'Irlande. - 19 juilletLettre du général Bertrand au conseil municipal de Cbâ-teauroux ; des réfugiés Espagnols. - NOUVELLES DU MATIN

Agriculture. - FEUILLETON : Cabréra, 3e article.

TOULOUSE, 23 Juillet.Des nouvelles d E:pagnc (le la, plus haute importance sontarrivées dans notre v lle. Espartero n'ayant pu obtenir de la'

reine le retrait de la loi sur les ayuntamientos, le renvoi dumini..tree et la dissolution des cortés a offert sa démission.

Ceste démission a été acceptée. Une dépêche télégraphique nousapprend aujourd'hui qu'Espartero s'est fait proclamer dictateuret 'pr'it retient les princesses prisonnières. Ainsi

, à peine cenna.heurenx pays a pu se flatter , par la dispersion totale descarlistes, de voir le terme de la guerre civile , que de nouveauxévénements le plongent encore dans un état de trouble et decoufusion dont ou ne saurait prévoir l'issue.

N ayant point reçu de communication directe de cette dépê-che adressée par M. le général comte de Casteliane à M. legénéral çommandaut à 'l'oulouse la division militaire, nous nepouvons en reproduire le texte. Il noirs est possible cependantde donner connaissance des faits qu'elle renferme.

Cette dépêche annonce que le général Espartero a été pro -clamé dictateur.Elle annonce encore que la reine régente et la reine Isabelle

sont prisonnières d'Espartero.- Enfin elle ajoute que les ministres qui avaient accompagné

les princesses à Barcelone , sont entrés en France pour s'em-ha'goei' à Port-Vendres.

constitution qu'il est le premi:r rroclamerdans ses allocutionset ses vivats , cëdatit atrx instances=réitérées.d'un parti qui vou-drait, sous son glorieux manteau, se glisser de nouveau au pou-voir, Espartero n'a pas craint de manifester à. la reine, enprésence d'un des. ministres , trois exigences principales.

Il a demandé : 1° le renvoi du rthtnistére; 2° la dissolutiondes cortés; 3° le refus de sanction à la loi des municipalités.En vain il a insisté réclamant avec force ces trois conditions ,la reine s'y est constamment refusée, avec la fermeté qu'on luiconnaît. Elle a fait comprendre avec beaucoup de dignité augénéral en chef tout ce que de semblables prétentions avaientde déplacé. Mon cher général , lui a-t-elle dit avec fermeté,vous me demandez l'impossible, nous n'avons ni volts ni moirien à démêler avec l'adopliou ou le rejet d'une loi présentéeaux chambres par mon gouvernement et votée par les cort-ès.Il né lui manque plus que la; sanction rnyale, elle ne sauraitlui être refusée. Je pense que vous n'insisterez. pas davantage.La rhétorique et le faible talent oratoire du général Espartero"se sont trouvés paralysés en face de ce refus formel, et le duca quitté le palais, mécontent et décidé ii ajouter un coup detête aux maladresses que lui avait suggérées son secrétaireLinage, suppôt des exaltés et patntisan dévoué du progrès.Quand la résolutiou d'Espartero a été connue, la ville entière aété en proie è lé plus Vive agitation , et cette agitation pouvaitfaire craindre quelques désordres.

La ville pourrait se trouver malherireusement partagée entredeux cautps. L'un côté , la division entrée dans Barcelonue àla suite du général, et comme lui couverte sur son passage , derameaux de lauriers et d'oliviers , serait prête probablement àembrasser sa cause ; de l'autre la garde royale et l'escorte de lareine protégeraient L. M.

Comment un homme qui venait (le rendre à son pays d'aussigrands services, a-t-il pu devenir tout-à'coup le fauteur etpeut-être l'occasion de désordres et de malheurs?

changer la caserne en école, aussitôt que nous éprouverons lebesoin de l'y établir?Ces observations nous out paru assez graves pour être l'objet

d'un sérieux examen.

Ainsi que nous l'avions anuoncé, la chambre des notaires del'arrondissement de Toulouse s'est assemblée pour prendre cou.naissance des actes de NI. le procureur-général, à l'égard d'unmembre de la compagnie; le résultat de la délibération a étéde déclarer ces actes illégaux et attagnaliles, comme entachésd'abus d'autorité.

Une consultation délibérée par nos jurisconsultes les plusdistingués, parmi lesquels se trouvait un ancien procureur-général , a admis les mêmes principes et la même tépruhation.

M. et M"' de Lamartine:sont passés hier à Toulouse , reve-nant des eaux des Pyrénées.

On a retrouvé le corps de l'un des malheureux enfants quise sont noyés lundi dernier.Le même jour que ces eufanls out péri , tin militaire s'estnoyé du côté de la poudrière.

L'insuffisance de casernement est depuis long-temps l'objetd'une louable sollicitude de la part de l'administration munici-pale. Cette administration, de concert avec l'autorité militaire,songe à transformer l'hôtel de la Monnaie en caserne provisoire.Une commission, prise dans le sein du, conseil municipal-; estchargée d'apprécier la convenance de ce proet, ainsi que la dé-pense d'appropriation , qui s'élèverait à 28,000 fr.

Dans la prévision du rocha n établissem t d I L'1en e co e desp i

Des renseignements puisés dans les lettres de $arcelone font Arts et Métiers , on avait demandé ce même hôtel pour y placerpre.sentit les nouvelles annoncées par la dépêche télégra-cette Ecole en attendant la construction

ailocal définitif.

. Donner maintenant à l'hôtel des monnaies une autre destina-pbiOqnueécrit

de Barcelone , 17 : tton, ne serait-ce pas faire présumer que l'on conserve peud'espoir d'obtenir l'Ecole des Arts et Métiers ; et serait-il con-Des incidents inattendus ont amené la démission du général venable de donner lieu à de semblables appréhensions lorsqueEsp' rtero. Après avoir reçut de la population de Barcelone tin rien ne les justifie.accueil t ces flatteur, préparé par les soins de la municipalité, le Si , comme nous en sommes convaincus , on a toujoursduc de la Victoire , exalté par cette brillante réception , n'a l'intention d'y placer momentanément 1 Ecole des Arts , ne seplus mis de bornes à ses prétentions. Dans deux ou trois con- livrerait-on pas pour bien peu de temps à des frais en purelër.nees que le général en ch.'f a eues avec la reine, oubliant perte, s'ils ne pouvaient servirà l'Ecole?les d; voirs de sa positron , méconnaissant les droits te Qui nous assure ensuite que le gouvernement consentirait à

CABRERA,3e ARTICLE.

Nous avons laissé Cabrera à Morella. Nous le retrouvons, àquelques jours de là , prés de Falset. Falset est une petite villefortifiée ami-delà de l'Ehre, à vingt lieues environ au nord deMorella, comme Valence en est à trente lieues vers le sud. Lapromptitude dans les mouvements est le premier mérite d'unchef de bande, en ce qu'elle lui permet de se porter inopiné-meut situ' les points oô il est le moins attendu ; Cabrera a eulong-temps ce mérite au plus haut degré , et cela suffit pourexpliquer sa réputation militaire auprès des Espagnols.

- Il marchait doue sur Falset , dans l'espoir de mettre à saccette place et d'y faire encore dit butin, quand il dut au hasardune nouvelle victoire qu'il ne cherchait certainement pas. Legénéral Pardinas , qui commandait la 3' division de l'armée ducentre, n'avait pu voir sans indignation la retraite de l'arméem evaut mine bicotue défendue par quelques milliers de bandits ;il tnunrrissait (laits son aine le désir violent de prendre sa re-vanche,. et quand il apprit que le nouveau comte de Morellaétait près de lui , il s'empressa de marcher è sa rencontre.£ahrrra avait trois mille hommes; Pardinas-en amena sixmille, ne doutant pas gtiavec de pareilles forces il ne culbutâtl'ennemi.

Cabrera ne présentait jamais la bataille en pleine campagne,mai: il la refusait rarement. Dés qu'il appritl'arrivée de Par-dinas , ii alla au devant de lui. Les deux armées se rencontrè-rent le I" octobre 1838, entre Flix et Maella. Pardinas déployasa mlivisiou sur une seule ligne; Cabrera eu fit autant. De partet d'antre, cette disposition était une faine ; mais le tort étaitgr:end.suit-tout du côté de Cabrera , qui , ayant moins de forcesque son adversaire, s'exposait à être débordé à droite et à ,au-t he , et attaqué sur les deux flancs en même temps que defront. Selon tontes les 'apparences

, sa divisiôn devait être dé-truite; ce fut celle de Pardinas qui le fut entièrement.J,.> combat s'engagea avec acharnement. Les soldats christinos

e battaient avec l'énergie que donne le désir de venger ungchec , les carlistes avec cette confiance qui naît de l'habitude

(le la victoire. Au bout de deux heures de feu , les troupes deCabrera durent céder devant des forces supérieures; l'ailegauche commença à plier, et le mouvement de retraite ne tardapas à se propager sur toute la ligne. Cabrera furieux s'élancecri avant. i, Lâches! s'écrie-t-il, vous m'abandonnez; eh bien!je saurai mourir seul au milieu de l'ennemi. - Non pas seul,mon général , lui répond le colonel d'un escadron aragonaisqui soutenait la retraite, mais avec vos Aragonais! ' A cesmots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipiteavec tant de rage sur l'aile gauche de l'ennemi , qu'il la dis-perse en un clin d'eeil.

Le brave Pardinas, vOyantje:4ésordre se mettre dans cettepartie de ses troupes , se porteaussitôt sur le lieu du danger ,à la tête de son état-major. En le voyant venir, le colonel ara-gonais court à lui et lui ^porte à la. gorge un coup de lance quile renverse mort. En même temps , l'état'major, assailli par lacavalerie carliste, tourne bride. Cabrera , qui était parvenu àrallier les fuyards, arrive avec toutes ses forces, mais sa pré-sence n'était déjà plus nécessaire. En apprenant la Inort de leurmalheureux général les soldats de Pardinas s'étaient assis parterre, levant leurs fusils la crosse en l'air, et criant qu'ils serendaient. On les fit tons prisonniers ; ils étaient cinq mille , lereste avait été tué. Deeette belle division; il ne se sauva en toutqu'une quarantaine de cavaliers.Ainsi s'est passée cette fameuse affaire de Maella , la plusdésastreuse pour les christinos de toutes celles qui ont eu lien`pendant cette guerre. Le général Pardinas

, qui y périt, étaittirs des meilleurs officiers (le l'armée constitutionnelle issud'une des plus nobles familles. de Galice, il avait embrassé pargoôt l'état militaire ; nommé. député aux cortés de 1837 , ilavait volontairement quitté les bancs de la chambre pour lesrudes travaux de l'armée. I1 était âgé de trente'cinq ans quandil mourut. Cette action a été racontée autrement dans le tempspar les journaux espagnols; mais ce que nops venons de direest la vérité telle qu'elle nous a été attestée par des témoinsoculaires. Ce n'est point par le nombre, comme on l'a dit, quePardinas a été accablé , puisqu'il avait plus de monde que sonennemi; c'est par uo de ces malheureux hasards de la guerre

On nous écrit de la frontière:Depuis l'entrée en France des troupes carlistes , tontes les

populations desi'rontières se livrrsit à la joie et à l'espérance.La plus profonde sécurité a succédé aux craintes qu'une guerreacharnée faisait mitre è tous moments.La vallée dAran qui par sa position en décà des monts était

restée pr;e.,gge étrangère à la guerre civile qui désolait l'Espa-gne, jouit plus que toute antre partie de la frontière de cettetranquillité. Les nosnbreux.étrangers qui affluent à Luchon etqui vont en 'cavalcades parcourir cette pittoresque vallée ,pourront désormais aller visiter sans crainte Boussost lors desa fête locale , Lés et son établissement thermal d'ordinaire sifréquentés par les populations des vallées voisines de Franceet d'Espagne.

Liste des trente-six jurés ordinaires et des gnatres jurés sup-plémentaires qui doivent formèr la liste de session pendant lesassises du 3' trimestre 1840 , qui s'ouvriront lu Touortse., dé-partement de la Haute-Garonne , le 30 juillet courant ; sotis laprésidence de M. Caze.MM. Auguste-Claude Ferradou-Roqueville, Jean-Etienne

Delhom , Marc-Antoine Lafage , Henri de Sarrieu ,. PhilippeVarennes , Dominique-Bertrand Salles , Jean Henri-VictorDupérier , Victor'Arme'François Gaillard , Jean-Sitnon-Mau-rice Duportal , Jacques-Marie Victor lléric , Ferdinand Du-claux aîné . Félix-Benjamin d Escudier Villestaing, Bernard-Exupére Fourtanier, Julien de Viguerie, Jean-Joseph Gui-raud ,'Pierre-Barthéleuny'Marie Dupuy, Jacques':Marie-Pros-per Gonnon (Anselrne) , Louis-Alexis_Marie Colomyés , LouisJean Lafont , Jean Cornminges aîné , Pierre Lahorde-Despon ,Pieu re Adrien_%iarguerite Calmels

, Jean-Pierre Saby, Louis-FrancFerdiu tu Flouci- _Frédéric de Sainte-Marie, Thomas

qui tournent quelquefois contre les plus braves.Cette bataille qu'il avait gagnée presque sans le savoir, nuitle comble à la reuorotnée'le Cabrera. L'épouvante se répanditjusque dans Sarragosse. A tout moment , on s'attentluit à levoir arriver sous les murs de cette ville, dont la populationprit les armes. 11 ne parut pas. Après quelques tentatives i;olée.¢sur Caspe et d'antres petites villes sans impm'tance

, il avaitrepris tranquillement le chemin de ses montagnes , sans s'in-quiéter des suites qu'aurait pu avoir sa victoire. Nul doute ques'il s'était présenté après un tel succès sur les derrières de l'ar-mée d'Espartero, il n'etît opéré tinte diversion puissante; maisce n'était pas sa tnaniére. Son unique soin fut de se défaire endétail des prisonniers qu'il avait faits. Les habitants de Sari-us-gosse ayant manifesté leur crainte et leur eolére, selon leurhabitude, par l'exécution de quelques carlistes enfermés dansle château, C,ibrcra-ordonna par représailles qu'il serait fusillédix christinos pour un carliste, et les deus partis s'arrangèrentsi bien , que , (le représailles en représailles

, les cinq mille ypassèrent presque tous.Ce moment est l'époque la plus brillante de la vie de Cahrra. De son royaume de Morella il occupait et tenait en resun bon tiers de l'Espagne; son armée était dcvenne forte equinze mille hnnunes de troupes -à peu prés régulières , dou

huit cents ch-'vaux II atatt gnaraute pièces de canon, plusieursforteresses et trois braves lieutenants, Furcadell, Llangosteraet Polo. Tout ohéissait et tremblait autour de lui. Il ne recon-naissait aucuume autorité , pas même celle dii roi. Sots nous étaitinvoqué avec eegpcct d'uo bout de l'Espagne à I autre`, partoute 'la popnl:.t iuu carliste; euftr! , il était comte , ce qui devaitl'étonner bcauconp Iui-même. Cinq ansnvaient suffi' pour porteur'à ce haut pgiut du' grandeur le pauvre érolier de Tortose.' Quand la'priniei: effroi qui avait suivi le désastre de Pard'_fias-fut passé , la cause carliste recommença ri rlécroîtt'c en N.a -vatrê. I.es troupeGonstitutsonnellesceruiaieutt'(le'I,liu

en plusle quartier royal , 'et l'armée qui entourait le préuemidant necomptait plus les jours que par des défaites. Drs divisions mur:telles éclatèrent alors dans son sein; tin fort Parti se forma

sourdement pour la patx ; le général eu chef Nlaroto se mit loi-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: JEUDI 9 JUILLET !840. JOURNAL POLITIQUE ET …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101...mots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipite avec tant de rage

37angard, Francois Maillac , Jean-Marie-Anne Cornac, Gas-pard Canet , Marguerite-31artial-Félix Carrière Jacques Las-martres. Jean-Francois Vives , Jean-Hippolyte Baudet , Jean-Joseph Severat aîné , -Pierre-Joseph'-Marie Marcoul , Pierre-)tlathicu Soulerat , Paul-Pierre Berdoulat.

Jurés supplémentaires.MM. Cardinal Bégué , Pierre Cabantous, Gaspard Busquet,

Jean-Pierre Bories.

ASSISES DE, L'AIttl GI .

PréA,dence rte il. DARNADD, conseiller.Audience du 13 juillet. -

La nommée Marie Ricard de Vicdessos a été condamnée à5 ans de réchtsion pour avoir volé une grande quantité de lingeilans diverse, maisons de la ville de Foix, ont elle était restée engatalité de domestique. On a trouvé grand nombre de draps ,,de serviettes , et plusieurs autres objets mobiliers qu'elle avaitcachés dans une des communes voisines.

1 Audience dit 14.Le 23 janvier dernier à 6 heures du soir, Jean-Marti de

Naudy fut atteint de plusieurs coups de pierres, qui lui firentà la tête (le graves blessures. L'auteur de ce crime , JosephOlive Bitou , a été condamné à 5 années de travaux forcés.

Audience dire 15.Pierre Soulé et Etienne Donat étaient liés d'amitié ; le lundi

2 mars , ils se trouvaient ensemble dans une auberge de Sentie.Avant de partir, une dispute s'élève ; Pierre Soulé prétend .queDonat avait perdu eu jets deux litres (le vin ; celui-ci affirmen'en devoir que demi-litre On s'échauffe de part et d'autrele vin agissait sur leur tête. Doi;at prend Souk au collet et le me-nace; mais tout-à-cmip il se sent frappé d'un coup de couteau,dont il expire quelques heures après. Le meurtrier, Soulé(Pierre) , n'a été cependant condamné qu'à titi an d'emprison-nement. Son repentir, l'amitiégtui fouissait à la victime a portéle jury à ne pas croire à un crime volontaire.

Audience du 16 juillet.Le seul immenbleque Galy possédait à Riverenert, était sa

maison d'habitation d'une valeur à peu près de 1,200 fr.; quel-ques mois après avoir quitté ce village et s'être établi à Pantiersavec sa famille , cet individu , au grand étonnement des habi-tants de Riverenert , fit assurer sa maison à la compagnie duPhénix pour 3,000 f'r. Ou lui supposa dès lors des projets cri-miuets qui ne tardèrent pas à se réaliser. En effet , en novem-lire 1839, une nommée Rose Capelle, âgée d'environ 30 ans ,vin s'établir dans cette maison , et titi mois après, elle était de-venue la proie (les flammes. Toutes les circonstances se réuni-relit pour prouver la culpabilité de Rose Capelle et de Galy.Arrêtés et conduits l'un et l'autre eu prison, ils comparaissaientaujourd'hui devant le jury qui les a condamnés à 7 ans de tra-vaux forcés.

Audience du 17.Le nommé Etienne Molé, de la communed'Uchentein, a été

condamné à 5 ans d'emprisonnement , pour avoir volontaire-meut porté des coups et fait des blessures sur sou fils Baptiste,et sans intention de lui donner la mort, niais qui pourtant l'ontOccasionée.

Tou'on , le 20 juillet 1840.On annoncela prochaine arrivée de nombreux détachements

de troupes destinées à être incorporées dans les régiments qui setrouvent actuellement dans le nord de l'Afriqueet dont-l'effectifse trouve considérablement réduit. Tous les bataillons de cesrégiments vont être remis au complet de guerre , et il est , enoutre, question d'envoyer d'autres régiments. Il devient de plusen plus probable que le 6' léger, actuellement en garnison datesnos murs, et dont l'eff, ctif est de 2000 hommes environ , irafaire la campagne que l'on prépare pour l'automne prochain.Ce régiment a déjà fourni de bons soldats titi 2, de la mêmearme et aux zouaves. Presque tous ses officiers sont jeunesbraves et instruits. Tout le corps désire ardemment faire par-tie de l'expédition destinée à porter le coup de grâce à la puis-sance de l'émir Abd-el-Kader.

NOUVELLES D'AFRIQUE.(Correspondance particulière).

Alger, le 12 juillet.On s'est trop hâlé d'annoncer l'arrivée d'une colonne de

même à la tête des désabusés. Cabrera entretenait , dit-ou, upeeorresj bnndance" secrète avec Arias Tejeiro , ministre (le _donCarlos: il dut souvent être avertide'ce qui se pisaà'it"dans lesprovinces. Il persista pourtant à ne tenter accu effort pourdégager le prétendant, et passa dans cette inaction l'année 1839tout entière. I1 était évadent qu'il ne songeait désormais qu'à sefortifier à part, pour jouit-en paix de sa merveilleuse fortune etse maintenir indépendant , quoi qu'il arrivât.

Mais ses intérêts étaient loin d'être aussi distincts de ceux dedon Carlos qu'il voulait bien le croire. Il s'eri apercut quand ar-riva à Morella , à la fin du mois de septembre 1839, la nouvellede la convention de Bergara et de l'entréde don Carlos en Fran-te. Plusieurs chefs de son armée ,- ayant reçu des lettres deschefs navarrais , qui les engageaient à suivre l'exemple donnépar les provinces , parurent hésiter et prêter l'oreille aux idéesd'accommodement. Cabrera en fut promptement informé

, car1 avait organisé dans son camp un vaste système d'espionnageet il craignit de voir s'écrouler sa puissance , qui ne reposait quesur la guerre. Voici comment il sy prit pour couper court àtontetentative de ce genre: -

Il fit inviter un jour tons ses officiers à se rendre auprès delui. Quand ils furent réunis , il prit la parole , et leur demandadu iota le plus naturel quel était leur avis sur des propositionsde transaction qui lui étaient faites, et s'il ne leurparaissait pas àpropos de les accepter. Forcadell, le plus bouillant dent re eux,s'écria , dès les premiers mots , qu'il aimerait mieux sortir sur-le-champ que d'entendre parler de traiter. « Eh bien ! sors ,]tri répondit Cabrera avec emportemetat , et titi montrant laporte. Forcadell se leva en effet , et sortit. Il fut suivi parLlangnstera. Cabrera alla fermer la porte sur eux , et revints'asseoir-à sa place, en disant : « Nous n'avons pas besoin de fousici n Puis il recommenca à exprimer des doutes et à consulterles assistants sur ce qu'il yavait à faire. Chacun se crut alorsautorisé à donner son avis, et quelques-uns exprimèrent desdésirs de conciliation.

Dès que le conseil fut levé, Cabrera fit fusiller tou, ceux quiavaient paru incliner vers un accommodement. Dans le nombree trouvait le gouverneur de Cantavieja, Puis il publia un ordre

troupes françaises devant la petite ville de Dellys. C<pendact longs et blancs , qu'ils fussent lorté., rr des lionnes out paril est certain que la prise de possession de ce point important , I t 1 P(es femest résolue et qu'elle s'ei'fectucra.incessamrneut.

Le bateau à Vapeur le Phare, lotit on a à plusieurs reprisesannoncé le départ, dans la soirée d'hier , est encore sur rade;il a recu contre-ordre, niais sou équipage est toujours consignéà bord. On disait d'abord que ce bâtiment avait recul la missiond'aller détruire quelques sandales maures qui out capturé unde nos,bateaux pêcheurs du côté de Dellys; plus tard le bruits'est répandu que le Phare (levait aller seconder les opérationsd'une colonne de trcupes chargée de prendre possession decette place. Quoi qu'il eu soit , eu ce moment titi grand nombrede charrettes chai-gent des vivres pour les camps (le l'Est , cequi semble confirmer la nouvelle de la présence d'une colonneexpéditionnaire dans l'Est.

Du 14. - Ce soir out n'aperçoit aucun feu dans la plaine; onattribue cet heureux changement à l'approche des troupes es-cortant le convoi parti hier, qui aura probablement forcé lesArabes qui attisaient l'incendie à prendre la fuite. Ce fait sein-blé prouver qu'une colonnemobile, forte de 3 ou 4000 hommes,suffirait pour purger la partie Est de la plaine des maraudeursqui l'infestent.

Du 16 juillet. - Depuis quelques jours , les bruits du pro-chain changement du gouverneur, qui avaient pris d'abordtitre certaine consistance, out fait:place a des bruits entièrementopposés. On assure que M. le maréchal a offert sa démissionqui u aurait pas été acceptée, et (lit à force de prières ou l'a dé-terinitié à conserver le gouverdeineut de l'Algérie.

NOUVELLES D'ESPAGPNE.NOUVELLES DE MADRID.

Madrid , le 16 juillet.On parle toujours d'un changement de ministère : c'e,t, pour

le tnornent, la seule question qui agite le monde politique;jusqu'à présent il n'y a rien de positif'; les dernières lettres re-çues de Barcelone ne disaient rien sur ce sujet.

-On assure que le duc de la Victoire sera appelé, maisseulement d'une manière nominative, à la présidence du nou-veau ministère; de cette sorte il aura la haute main sur les af-faires de l'état tout aussi bien que sur celles de l'armée et rienen Espagne ne se fera sans sa participation. Ce sera bien là laco-régence et la connétablie , de fait , si le mot n'y est pasencore.

Un courrier extraordinaire vz-natit de Paris a été expédiépour Barcelone. Le bruit s'est répandu ([lie les dépêches , dontce courrier était porteur, étaient relatives à la soumission del'Infant D. Sébastien.

(Correspondance particulière.)Madrid , 17 juillet 1840.

Il paraît décidé qu'il y aura changement de ministère sansque l'on puisse encore prévoir à quelle couleur politique ap-partiendra la nouvelle administration.

-

Le 14 , le général Espartero devait être de retour auprès deS. M., et il est probable que rien ne se fera avant cette époque.La loi d'ayuntamientos nétait pas encore arrivée le 1 I, et pro-bablement le sort de cette loi sera le prétexte qui motivera ladiscussion entre le général et le ministère. Si la loi d'ayunta-mientos n'est pas sanctionnée, il faudra nécessairement et ladissolution de la chambre et un ministère exalté.

En attendant les ministres qui sont ici ne font rien. Le mi-nistre des finances est tombé malade, mais l'on croit que cettemaladie est plutôt morale que physique.

La tranquillité est parfaite, riais l'anxiété est grande.

Madrid, 18 juillet.La journée d'aujourd'hui a été troublée par quelques pertur-

bateurs qui se sont mis en tête de jeter l'effroi au milieu de lapopulation paisible de la cité' Déjà depuis quelques jours onavait remarqué la présence dans la rue d'une bande de bâtou-nistes qui faisait ses prouesses pendant la nuit ; mais on ne re-doutait rien de sérieux d'elle , lorsque ce matin cette bande s'estmise à parcourir les rues, armée de couteàux et d'énormes hâtons,dépouillant et maltraitant tous ceux qu'il rencontrait , à quel-que condition qu'ils appartinssent. Le principal but de ces mal-faiteurs paraissait être cependant de s'en prendre aux personnesqui portaient la couleur rouge dans quelques-uns (le leurs vête-ments. C'est ainsi qu'ils ont dépouillé ceux qui portaient desberrets ou des pantalons de cette roulent- , ou seulement desbandes. Colliers , pendants d'oreilles de corail , mouchoirs

du jour portant que quiconque dans l'armée prononcerait seule-nient le mot de transaction , serait imlmédiaternent puni demort.

Il ne borna pas là ses précautions. 11 ordonna qu'en dehorsd'une ligne tracée autour de ses positions , il y attrait une lieuede solitude absolue. Tous ceux qui habitaient cet espace reçu-rent l'ordre d'en partir sur le champ, et il fut interdit à qui quece fût d'y mettre le pied sous peine de mort. Des patrouillesparcouraient sons relâche l'intervalle condamné ; tous ceux quiy étaient trouvés , carlistes ou christiuos, étaient fusillés sansrémission.

-

Toute communication fut cou-pée par ce moyen énergiqueentre Cabrera et le reste de !'Espagne , si bien qu'on fut long-temps sans savoir même ce qu'il était devenu. Les uns le di-saient mort , les autres eu fuite , tandis qu'il se tenait renfermésous la protection de ce formidable cordon sanitaire , comme sile monde entier eût été pestiféré. On pouvait bien partir pourMorella , mais rien n'en revenait , pas tin seul hom,ne , pas lemoindre bruit. Ainsi se passe le mois d'octobre 1859 et une par-tie du mois de novembre.

Quand Cabrera sortit de ce silence effrayant , il était sûr desou armée. La terreur avait raffermi les résolutions chance-tantes. Aidé des conseils du baron de Raden, ancien lieutenaut-colonel d'artillerie ait service de Hollande , qui avait défenduAnvers contre les Francais, il avait ajouté encore aux fortifica-tions qui devaient rendre ses positions imprenables. Chaquedéfilé , chaque pointe de rocher était couvert de retranche-ments.Un demi-cercle de châteaux-forts, dont les plus redou-tables étaient Morella et Cantavieja , hérissait les montagnes.Dernier débris de l'armée de Navarre, le général Balmasedaétait venu le rejoindre avec cinq cents chevaux. La mort tra-gique du comte d'Espagne

, immolé sur un premier soupçon detransaction , avait achevé de lui donner confiance et sécuritéen lui assurant l'appui de l'armée carliste de Catalogne.

De son côté, -Espartero, vainqueur de don Carlos et paci-ficateur des provinces du nord , s'avancait avec soixante-dixmille hommes et soixante-dix pièces de canon. Il avait amenéavec lui l'ancien chefcarliste aragonais Cabanero , qui vetzsit

mes , out été arrachés et déchirés par les perturba-Pendant quatre ou cinq heures il ont parcouru librement lesrues de Madrid , jetant la consternation pertni les habitants, se

livrant à tous les forfaits que nous avons déjà rapportés, et àbeaucoup d'autres qui , dit-on , ue Peuvent se comparer qu'auxcrimes des bandes de fialniaseda.Le peuple a manifesté son indignation à 1a vue d'un tel spec-tacle, et 1; puis vous assurer que c'est à sun bon sens

, et sur-tout à la indice nationale , que nous devons en grande partieque ce jour n'ait pas été titi joui' de deuil.

Enfin les autorités sont iutervcuurs, et les émenti-'rs ontdisparu A I heure où je vous écris, la ville est dans la pinscomplète tranquillité. La municipalité a publié une proclama-tion, et toutes les autorités ont adopté des iriesur>s Ieuur que nese renouvellent plus des troubles pareils, (titi font beaucoup detort au gouvernement représentatif.

PARIS, 18 Juillet.Par un arrêté que vient de prendre NI. le ministre de la

guerre pour favoriser les progrès de l'enseignement dans lesécoles régimentaires, les chefs d'état-major sont chargés de relutraliser tout. ce qui concerne les étoles i éimeutaires de la divi-sion, de veiller à ce que les dispositions régleni,ntaires soientponctuellement suivies, ainsi que les utétho les déjà autorité:s.Dans leurs rapports trimestriels , le; marechau de-runp cori-tinuerout de rendre compte des résultats obtenus et des atnélio-rations réclamées par cette blanche du service. Suivant unemodification du 2' paragraphe de l'article du rég!ement, du 28décembre 1835 , sur les écoles régimentaires d'itd'anterie et decavalerie, les moniteurs particuliers de 1'école du Ire degrésont nommés pour un mois ;'ils peuvent être continués dans cesfonctions pendant trois mois contéc,.tifs , mais jamais au-delàet en aucun cas, ils ne licou, nt y être rappelés qu'après un moisd'intervalle. Les corps ouvriront des écoles du soir pendantl'hiver. Ils auront soin, durant tout le temps où l'on peut sepasser de leu, d'économiser les allocations (le combustible, fixéespar l'instruction du 14 mars 1853. A l'égard de l'éclairage, letonds des masses d'entretien devront eu supporter les frais.

- Il y a quelques jours, un groupe (le curieux , parmi les-quels on remarquait M. dut Ctuâteauliriaud , M. de Tucqueville ,M. le duc de Nuaillcs , M. Ampère et plusieurs autres notabi-lités , se pressaient sur la grève dit quai d'Orsay, vis à-vis lepaiais de ce none , suivant des yeux , avec un vit' intérêt , lesévolutions d un bateau singulièrement construit. Ce bateau al-lait , venait sur la Seille à l'encontre du veut et du courant ,le tout sans rames et sans voiles , ti ayant pour tout moteurqu'une sorte de roue aérienne fixée à l'endroit oie l'ou place or--dinairemeut la voile. L'cxpériuteutateur , placé debout à l'ar-rière, imprimait à l'appareil un mouvement de rotation dedroite à gauche , et le bateau inarch>il.

Dans la pratique , les résultats pria; ipaux (le l'invention deM. de Fresne seraient l'emploi de la roue aérienne permettantd'appliquer la vapeur à la navigation des canaux où , commeon le sait , il est interdit de se servir des roues à aubes , parcequ'elles communiquent à l'eau une agitation qui endommageles berges. De plus , eu vertu des mêmes principes , M. deFresne a construit tune roue dont l'action s'exerce sous l'eau ,au sein de laquelle elle est eutièrem,nt plongée. L'avantage docette roue sous-marine serait de ti-être coutrarire par aucuntemps , d'être économique et (le n'offrir en men' aucune priseau canon. Enfin , et c'est ici le point capital , le but coustantdes recherches de M. de Fresne , le Aluteur atinospheriquueserait appelé à résoudre le problème de la direction des aero,-tats. Eu effet , si for) admet qu'il suit possible de trouver dansl'air tir) point d'appui suffisant pour vaincre la résistance d'unfluide aussi dense que l'eau , et surmonter l'action du vent etdu courant, à plus forte raison doit-un admettre que le ,iloteuratmosphérique serait propre ri entraîner et à diriger lin corpsquelconque flottant dans le milieu même oui il agit. Nous sou-haitons bonne chance à 31. Eugène de Fresne.

- Une découverte géographique plus intéressante encorequ'importante, a été faite cette année dans l'Océan antarctiquedu sud C'est celle d'une île ou d'un continent

, posséd.nut 1700m lies ( environ 600 lieues de eûtes de l'est à l'ouest) , mais quiest située de 6i à 66 degrés dans le sud. Ce continent ne serad'aucune utilité pour y e.ablir une colonie agricole, ruais il seratrès-utile pour la pêche de la ha cime et du veau marin. Par une

d'embrasser la cause de la reine , et qui adressa une proclama-tion à ses compatriotes pour les engager à l'imiter. Mais cettepiorlamation n 'eu( aucun écho., Cabrera y avait unis bon ordred'avance. L'hiv> r survint alors , les montagnes du Maestrazgose couvrirent de neige, les défilés devinrent impraticables. Par

n dernier hommage à la réputation militaire (le Cabrera , Espartero s'arrêta. Il plaça son quartier-général à Las Millas , aitcentre du demi cercle que formaient les ehât'eaux fortifiés del'ennemi , à lute lieue seulement de l'un d'eux, Casteliote. Làil se fortifia à son tour, fit ouvrir des routes pour ses Convoisétablit des hôpitaux pour ses malades , des magasins pour sesmunitions . et attendit patiemment le retour du beau temps.

Jusque-là la fortune avait semblé conduire par la main lejeune aventurier, mais le moment était venu oie elle devaitrenverser cet échafaudage de pouvoir et de renommée encoreplus rapidement qu'elle ne 1 avait élevé. Quand on vit en pré-sence l'un d l'antre les deux plus grands champions des deuxcauses qui divisaient I E=pagne , on s'attendit généralement àun choc redoutable. Le duc de la Victoire était commandant-général des troupes de la reine ; don Carlos , par un décretdaté de Bourges , le 9 janvier 1840 , réunit le coin rnanden+ent(le l'armée de Catalogue à celui de l'armée d'Aragon , de Va-lence et de :Murcie , dont était depuis long-tetups investi lecomte (le Morella. L'effectif de ces deux armées réunies étaitd'environ 30,000 hommes; on pouvait donc compter sur unerésistance sérieuse de la liait de Cabrera, et le parti carlistefondait de grandes espérances sur son chef' favori. 1 out à coupune fatale nouvelle vint frapper ce parti comme 'lin coup defoudre : Cabrera n'était plus que l'ombre de lui-même, il étaitmalade , il était mourant.

On ne sait pas précisément à quelle époque remonte celtemaladie de Cabrera. Ou croit cepett faut que c'est dans lespremiers jours de novembre 1839 qu'il en ressentit les premiè-res atteintes. Le bruit a couru qu'il avait été empoisonné ,d'autres ont dit qu'il avait eu le typhus. Il a eut autour de lui jus-qu'à quatorze médecins à la fois, médecins espagnols , il estvrai, et dont le pins labile était tin chanoine de Valencenommé Sevilla, sans qu'aucun ait pu assigner le véritable ça

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 3: JEUDI 9 JUILLET !840. JOURNAL POLITIQUE ET …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101...mots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipite avec tant de rage

bien siugnüeri' coïncidsuce, ce continent a été découvert lemême jour, 19 janvier 181-0, par des Français et des Améri-cains à une distance de 720 milles les uns des autres. En exa-Initiant la carte , ou verra que ces terres inconnues se trouventdans la lstitudedcla Non cllt-Galles du Sud et doivent êtreprobablement une coutinustiou du même continent , car unesérie de grandes îles fut découverte cri 1850 , par m. JohnRrisese, (le la marine britannique , qui cumnraudait le Tula ,allant îe la pêche de la haleine , et qui r connut une terre parle G degré le latitude, et le 5u- de longitude (de lise Maurice)qu'il cotoya pendant plus de 300 nulles Il fut obligé de s'enéloigner par Je m3uvais temps et p si- des masses de Glaces flot-tantes.

On lit dans le Courier Anglais :Dimanche dernier, tri) grand nombre d'habitants de la parosse

de Rathmifles à Dubint , se sorti réunis cri plein air pour dé-libérer sur les meilleurs moyen, d uhtetiir le rappel de l'union-

nI. Daniel Hodgens a été appelé au fauteuil, .Al. John Red.moud ayant proposé la premr,ére résolution.

M. O'Conneils'e,t pu' sn:é à la tribune et s'est etprimé ainsi :Ilnrra pour 1c rappel. ( Applaudissements). .le suis ravi de cepremier onceting pour le rappel. On pourrait croire que c'estun événrmrnt ordinaire pour I Irlande; matis croyez-moi , c'estune partie de son histoire ; et de ce tour date la lutte qu'elle en-gage pour ses libertés. Voici quarante ans que l'Union a étéopérée, et le peuple irlandais n'en a encore retiré tri avantageni profit. On me dira peut-être : Mais n'avez-vous pas obtenule 1)i11 d'émancipation des catholiques? Je réponds comme Gal-lipot : je vous remercie pour rien (rires). Pour l'obtenir, il afallu que les Irlandais formassent une ligne constitutionnelle,qui embrassait, pour ainsi dire, tort le pays. Robert Peel etWellington rte l'ont accordé quà leur corps défendant; maisWellington a compris qu'il serait dangereux de le refuser.

Vous savez te>ut ce qui s'est passé à l'occasion du bill delord Stanley; il a été écouté! et moi qui demandais une exteu-sion de la franchise électorale j'ai été repoussé. Eh bien ! jevous le déclare , il n'y a de chance (le salut [lotit- vous qui envous ralliant autour de moi pour le rappel de l'union et pour leritablissetuent d'uni parlement irlandais.

Demain , il y aura un meeting de l'asocialion , et je ne par-lerai que du rappel de l'Unio n. Je clouerai mes couleurs aunuis ; je n'ai pas d'autre mot que celui du rappel. Tout hommequi enverra nui shilling à M. Ray sera euuô'é comme ja :tsardu rappel (repealer). Si j'ai nue fuis 3 millions de partisans (lurappel, j'en aurai bientôt 5 millions, car les femmes eltes-mêmes se joindront à flous , et alors j'aurai atteint mon but. Ilfaut nous associer d'une manière patente. Wellington a dit plusd'une fois que vaincre n'était pas assez, et qu'il fallait en outresavoir profiter de la victoire. Eh bien ! joignez vous à moi etpromettez de seconder mes t fforts jusqu'au moment oui je ver-rai le parlement irlandais installé à College-Grecn. Mou cceurs'épanouira quand je pourrai écrire le mot sacré de iibertésurle piédestal de la statue de l'Irlande.

En ce jour glorieux oû nos représentants seront escortés auparlement par des musiciens amateurs , nous n'aurons pasbesoin de soldats alors, quatre cents équipages encmnbreicurles rues, et quand le président des communes sera élu , pet:t-être moi-même ferai je la motion (le la première adresse. Maisresptttez les lois Je me suis toujours prononcé énergiquementcoutre la violation des lois ; à College-Grecn, nous pourrionsobtenir toutes les améliorations sociales dont nous avons besoin.Noirs cherchons nn Waterloo moral , si le peuple irlandais nousseconde notre succès est infaillible. (Applaudissements.) Vosapplaudissements me disent que je suis dans le vrai Notre ot-gauratio,t aura un caractère si complet que les premiers ciel-barras ou se trouvera l'Angleterre la forceront de trous reiidrejus) ire.

Tôt ou tard l'Angleterreaura une guerre à soutenir. Elle es taueruacée jusqu'à uni certain point par la R ussie et par la Fi au e.Sescolonies -omit mécontentes; les populations sont irritées;dates les u ratnde, villes, les citoyens meurent de faim. Si elle abesoin d'un ami dans le malheur, elle trouvera l'Irlande ; qu'elletuons rende justice et nous accorde le rappel de l'unies, , soutriomphe est assuré. Mes amis, que votre patriotisme et votredétermination de faire le bien rue s'évaporent pas en fuméeSoyez fidèles, fermés et uatis,.paisil>les_,1 loyaux.; anrustitution-uels Ralliez vous autour de moi pour la' vieille Irlande, ethurrah pour le parlement (lie Col ége-Green. ( Applaudisse->ment.)

Après ce discours, l'assemblée vote des remercîrnents à son

ractire de sot) mal. Cr anal , c'était l'épuisement. Nous avonsdit qu'il avait gardé dans sou élévation les joyeuses habitudesde. sa première jeunesse; les excès auxquels il se livrait lotisles jours, unis aux fatigues de la guerre et aux nombreusesblessures qu'il avait revues par tout le corps , avaient ruiné âula longue sa constitution. Il résista à une prvmiere crise, maisun plus grand danger l'attendait à sa cons'alese'uuce Habitué àsatisfaire tous ses caprices, il reprit trop tôt son genre de vie; levin , lis feuttn -s et les danses ardentes de l'E'pagne qu'il aimeavec assion, achetèrent d'user ses forces, et amenêrentdenombreuses rechutes.

Dans cet état , il commandait encore. Ceux qui l'entouraienteaclraieut (le jeter mieux sou abattement à la population et lul'armée. Plusieurs fois on fit sonner les cloches dans lotit leMrestrazgo, pour célébrer sa guérison imaginaire. Pont. mieuxdonner le change, titi de ses lieutenants prenait ses habitsmontait son cheval , et passait au galop dans les viilag..s qui luiétaient soumis. Quand cette ruse ne fut plus possible, il semontra lui-même (le temps en temps dates une litière

, et telétait le culte qu'on hri portait , que ces apparitions relevaienttua peu le courage de tous. plais le plus souvent

, il vivait reti-ré et invisible cousine tus despote d'Orient, et la démoralisa-tion gagnait en sou absence ceux qui étaient habitués lu comptersur lui comme sur un dieu.

Les formidables préparatifs d'E.parteron'eneontiuuaient pasmoins , et il devenait évident poser tous qu il serait bleu difficile.lu Cabrera , même en lui supposant tonte sot énergie , de ré-.sisterlu des forces si considérables. Cabrera le voyait aussi bienqu'un autre , malgré son état usalad.f; et , se tournant alors ducôté de don Carlos , il lui envoya à Bourges messages soir mes-sages , dans les mois de janvier et de février , pour lui faire,connaître sa positron et l'inviter à venir à son secours d'une,manière ou d'une autre. Don Carlos lui écrivit plusieurs lettres:ces l'appelant soit nier ltanzonet, du petit none d'amitié qu'il luidonnait dans (les temps plus heureux , et en l'invitant à se biengarder de toute nzarolade ; il créa de plus une décoration p.ar-lieulière pour les troupes de Catalogue , d'Aragon , de Valenceet de llurcie. Mais ce lut là le seul appui que le prétendant put

président et se retire en applaudissant trois fois la reine, le

princeAlbert, O'Connell et le rappel.

PARIS , 19 Juillet.- M. Cayx , inspecteur de l'Académie de Paris , vient d'être

nommé déluté par le second arrondissement de Cahors, en

remplacement de M. Pélissiéde %liraodol, démissionnaire:- La ville de Rives-de Gier est menacée d'tin futur englou-

'issement. Les campagnes dites de Couron , Egaraude et lesCourbes , couvrent d affiches la porte de la mairie, demandantl'autorisation d'extraire de la houille sous la ville de Rives-de-Gier , sous la halle , l'église , la mairie , ]'hôpital , le canal, larivière , soirs les rues euliu et les places publiques, plus de cinquaflte maisons sont lézardées. Ce qu'il y a de plus grave, nousécrit-oui de Rives-de-Gier, c'est que les concessionnaires n'ontpas attendu l'autorisation pour extraire. Cousine on peut bienle pers, r, les propriétaires des maisons sbppo ent vivement àl'exécution des travaux.

- <llle Taglwfli a reparu à l'Opéra plus légère, plus ap-plan+lic que lamais. Elle a donné sa première représentationvendeedi dernier devant le public le plus élégant et le pluschoisi de la capitale. La Sylplzide a été inondée de fleurs. Rap-pelée trois lois, elle a salué les spectateurs qui ne l'avaient pasoubliée durant sa longue absence. Mlle Taglioui n'a plus que

'trois représentations à donner.

Le Journal de l'Indre publie la lettre suivante , que M. legénéral Bertrand vient d'adresser à MM. les membres du con-seil municipal de Châteauroux

Toulon, 7 juillet.Messieurs

L'empereur Napoléon , en quittant Fontainebleau pour serendre a l'île d'Elbe , elle fit le don du sabre qu'il portait à labataille d'Aboukir. J'offre ce noble sabre à nia ville natale. Jelui offre également deux petites croix de l'Empereur, l'une dela Légion tf llonneur, l'amure de la Couronne de Fer, et unegrande croix de cette même Légion-d'Honneur, laquelle l'Em-pereur portait è l'armée dans les jours assez rares d'apparatmais qui cependant se présentaient quelquefois.

C'est aussi mon intention de remettre à la ville de Château-roux le manuscrit de la campagne d'Egypte , aussitôt qu'il auraété impr usé.

Je prie le conseil municipal d'accepter ces souvenirs de notregloire nationale, de la part d'un (le ses concitoyens qui, à l'ex-ception (le la àfoskovva , a eu l'honneur d'assister aux grandesbatailles livrées par l'empereur Napoléon.

Je charge mon frère , le capitaine Bertrand-Boislarge , deremettre nul conseil municipal , en outre de ce que je vicies d'in-diquer, quelques objets qui-ont été à Visage personnel del'inupereur et dont il m'avait l'ait cadeau.

Recevez, messieurs et chers concitoyens , l'expression desseu+imerrts de la considération la plus distinguée de votrec Gnnpa teinte.

]RÉFUGIES ESPAGi1OLS.On lit dans le DJoniteur Parisien, :Le nombre des carlistes espagnols, en ce moment réfugiés en

France , est très considérable. A la date d'auj ou td'hui , 18juillet , il s'élève à vingt-sept mille sept cents hommes, et une-tiare de s'accroître encore. En voici le détail :. Quatre mille cinq ceints carlistes étaient restés sur leterritoirefrançais à la suite de l'émigration qui cul lieu en septembre der-nier, après la convention de Bergara.

Deux mille cinq cents sont entrés avec Balmaseda ou à lasuite de sou entrée , à la fier de juin dernier, par le départe-errent des Fasses-Pyréuées ; douze cents sont venus par la val-lée d'Aran et la Ilaute-Garonne ; bois mille par la vallée neu,tred'Andorre et l'Ariége.

Enfin le déluartetnent des Pyrénées-Orientales en a reçu en-viron dix-sept mille cinq refus; huit mille sont entrés avecCabrera ; six mille autres proviennent de son armée. Deux millecinq cents sont encore entrés le 17, parOsseja; ils appar-tenaient au camp (le Tarragona.

Le premier soin des autorités françaises a été de pourvoir àla nourriture et à l'bahillenient de ces malheureux qui étaientdénués de tout. Aussitôt après l'entrée des troupes de Cabrera,le prtf'ci des Pyréuées-Orientales a fait former uni camp auChamp-de-5lars , à Perpignan, entre deux rivières. Ce camppouvait contenir dix à douze mille hommes. Il a choisi un colo-

donner à sa dernière armée ; les puissances du Nord s'étaientritfinitivemetit retirées de lui , et il fut impossible de rien oh-ton'r d'elles , malgré de très-grands efforts.

Enfin, dans les derniers jours (le mars, une grande diversionclans les provinces du nord fut résolue pour dégager Cabrera.1l était trop tard. La paix avait jeté de trop fortes racines dansces provinces pour qu'elle pût être ébranlée. Les officiers espa-gnols carlistes, réfugiés en France à la suite de don Carlos, s'é-vadèrent en foule des dépôts qui leur avaient été assignés ;mais , arrivés sttr la frontière, j,ls ne trouvèrent aucunesyrn-pathie dans ces populations jadis st ardentes pour la guerre.Le gouvernement français fit arrêter les chefs désignés, entreautres le général Elio, qu'il fit enfermer dans la citadelle deLille; uni nouvelémissaice de Cabrera, le colonel Gaeta, futarrêté aussi et enfermé dans la citadelle de Brest. Une tenta--iive d'insurrection eut lien dans les provinces; les chefs, lesarmes et l'argent nnanquèrent : elle avorta misérablement.

Cependant le temps marchait, et la belle saison était reve-nue. Aie mois 'l'avril , Espartero s'est mis en mouvement, maisj'attente générale a é'é déçue, et il n'a rencontré nulle partl'ennemi qu'il cherchait. Il a assiégé et emporté successivementCastellotte , Segura , Cautavieja ; Cabrera n'y était pas. Il a misle siège devant Morella, cette ville chérie du guerillero, cettecapitale de sa comté féodale, cette forteresse ont il avait aimé silong-temps à se croire inexpugnable; Cabrera n'y était pas.Morella, dentantelée par une artillerie terrible, s'est rendu âdiscrétion le 31 mai ; tout le Maestrazgo a été occupé presquesans coup férir par les troupes de la reine; Cabrera u'y étaitpas. Jamais déchéance plus complete n'avait succédé à de plusfastueux antécédents; ou attrait dit une illusion qui s'effaçaitau preinier choc de la réabté

L'armée de Cabrera , emmenant soit général , a passé l'Ebreau commencement de juin, et s'est repliée sur la Catalogne.Quand le géncral O'Uuun,'l l'a attaquée à la Cenia , Cabrera estsorti de sou lit pour reparaître encore une fois sur le champ debataille; il ses[ comport éltraveincut, et a et, sou cheval tué souslui 'Ce n'était là qu'un adieu :'cette action, ont périt Je frèred'O'Donnell , a été la dernière Depuis long-temps, Cabrera

e lnet espagnol pour le commander. Des m ls ode ârrlIâ{1Y -:; Jont, été formée; et placées sous 1,`àutorité d 't prtarrie' n ,

sergent, auxquels étaient adjoiytts ton chirur 'ta lie

tain. Des rations de ainet d vi é hp n ont té distribuees â c aqueréfugiée-

Le gouvernement a fait ensuite proposer aux réfugiés des'enrôler pour servir en Afrique dans la légion étrangère Voiciles conditions qui leur sont faites . -

Les engagements sont de trois ans pour l'Afrique. Tout offi-cier espagnol du grade de capitaine, qui se présente avec centtrente hommes, peut être reconnu provisoirement dans songrade. Ces officiers peuvent prendre le commandement des dé-tachements qu'ils auront formés, et les conduire au point d'enbarquement sous la direction d'officiers français.

La réunion des Aragonais , Navarrais et Catalans en com-pagniesde bataillons de province , a été autorisée pour facili-ter les engagements. Les réfugiés doivent jouir du subside del'intérieur jusqu'au moment de leur ernbaryuemenl pour l'Afri-que. Un officier de l'état-major du ministre de la guerre s'estrendu à Perpignan pour activer la formation des bataillons espagnols.

Le ministre de la guerre donnait en même temps (les ordrespour faire répartir entre les réfugiés qui en auraient le plusbesoin, et spécialement ceux qui manifesteraient le désird'en-trer au service de la France dans la légion étrangère, tous lesvieux effets d'habillement dont les régiments français pourraientfaire l'abandon. L'autorité civile pourvoyait de son côté à ladistribution d'effets de chaussure à ces réfugiés.

En attendant les enrôlements, s'ils doivent avoir lieu , le gou-vernement ne pouvait pas laisser agglort.érées sur uni mêmepoint , des masses atusi nombreuses.

On a d'abord soigneusement recherché si , parmi ces réfugiés , il rte se trouvait pas quelques hommes entrés en Franceseulement pour obtenir un subside et polir faire ainsi une spé-culation de l'hospitalité nationale. Ces individus , ainsi que ceuxqui n'étaient pas compromis au point de rie pouvoir rentrer dans'tenir patrie sales s'exposer à la rigueur des lois , ont dû être in-vités è retourner en Espagne. Des ordres ont été donnés pour'faire interner les autres.

Les réfugiés entrés par le département des Basses-Pyrénéesout tous déjà été internés. Ceux qui sont venus par la Haute-Garonne et par l'Ariége ont été dirigés sur les départements deseconde et troisième ligne. Enfin , sur le nombre de ceux quisont entrés par les Pyrénées-Orientales , deux mille cinq centsofficiers ont été évacués sur l'intérieur. Les quinze mille soldatsqui restent à Perpignan devront en partir par colonnes de cinqcents hommes, pour se rendre sur divers points des départe-ments des Pyréuées-Orientales , de l'Aude et de l'Hérault.

L'indemnité de route qui a été allouée aux réfugiés par legouvernement est de 3J centimes par- myriaunète pont- les soirs-officiers et soldats , et de 50 centimes pour les officiers. Uneindemnité d'un franc par jour, fournie par les soins de l'auto-rité départementale , leur a été accordée pour subvenir eux-mêmes à leur subsistance.

Voici lesdispositious adoptées pour mettre d'accord dans lesdépôts de l'intérieur les précautions d'ordre et de bienveillanceréclamées par la sécurité publique et les soins à donner à l''exis-tente des réfugiés : Un contrôle exact des hommesqui arriventau dépôt est établi ; il indique le numéro d'ordre , les nains, lesprénoms , l'âge et le grade. Une copie de ce contrite est adresséeau ministre de l'intérieur, chargé de donner sécurité à tans lesintérêts. Le logement et la fourniture du pain sont procurés auxréfugiés par les autorités en prélevant ces dépenses sur l'indein-nité journalière. Enfin , une surveillance active est exercée parla gendarmerie pour empêcher ces étrangers de troubler latranquillité publique-

En résumé, après avoir recueilli les réfugiés carlistes , legouvernement français leur a accordé provisoirement desmoyens de subsistance journalière, uue indemnité de route etdes effets d'habillement , et leur a offert les moyens d'assurerdéfintiivemetut leur sort en prenant du service dans la légionétrangère Il remplit ainsi ses devoirs envers l'humanité , etvient en aide autant qu'il est en lui à l'affermissement de la paireen Espagne, tout en faisant ses efforts pour alléger les sacri-fices que le pays s'est imposés.

îiii-maNOUVELLES DU MATIN.

19 juillet.Par ordonnance du roi en date du 1'7 juillet, rendue suit

le rapport de M. le ministre de l'instruction publique , M.Rossi , membre de l'Institut , professeur à la Facultéde Droit

voyait qu'il ne pouvait plus tenir; il n'a plus songé dès-lorsqu à se réfugier en France. Il a passé prés de trois semaines àBerga , ont i? a fait commencer, sans le finir, le procès des es-sassons du comte d'Espagne; puis, quand l'armée d'Esparteros'est approchée de ce dernier rempart de la faction en Espagne,il s'est renais en marche pour la frontière.

Il a commencé par envoyer devant lui ses deux scieurs, qu'ilparaît aimer beaucoup. Ces deux jeunes femmes, dont l'une adix-sept airs et l'autre quinze, sont entrées en France i la fin dejuin , accompagnées de la femme de l'iutetxlant militaire car-liste Labaudero; on les a trouvées nanties d'une somme decinquante mille franes en or. L'une est la' femme de Polo , l'au,-tre devait épouser un autre aide-de-eamp de Cabrera , nomméArnau. Le gouvernement jeter a assigné pour résidence la villede Bourg , département de l'Ain, ont elles s'occupent , dit-ou,à cultiver des fleurs.

Un nouvel adversaire est vents enfin consommer le désastrede Cabrera , en y assistant : ce dernier vainqueur n'est rienmoins que la reine isabelle elle-même. Partie, de sa capitale,pour venir prendre les eaux à Barcelonne, elle a traversé bar-ditneut les contrées qui tremblaient naguère devant le comte deMorella. L'ascendaut de la royauté est si grand en Espagne,que la présence de cette jeune fille faible et maladive a plusfait qu'une armée pour la pacification du pays. Les troupesfactieuses qui ont voulu s'opposer à son passage , ont été écra-sées; les cris d'enthonsiasttae et d'amour qui l'ont accueilliedans les villes, ont retenti dans les campagnes en armes, etses plus terribles ennemis ont disparu devant la poussière quesoulevait la roue rapide de sa voiture. Le 30 juin , elle est entrée à Barcelonne au milieu des fêtes; quatre jours après , le 4juillet , Berga était pris par Espartero, et le 6, lu-cinq heures dumatin, Cabrera se réfugiait en France, avec 10,000 hommes.

(La sanie nu proclrtxin nnnze'u o),

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 4: JEUDI 9 JUILLET !840. JOURNAL POLITIQUE ET …images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1840/B315556101...mots , le colonel fait volte-faee et son escadron se précipite avec tant de rage

'de Paris , a été nommé membre du conseiltiou publique. royal de I instruc-

N9. Rossi a donné sa démission du titre et des fonctions de-professeur d'économie polit igtie ati Collége de France.

. - Le beau travail de M. Guizot , sur Washington , vientd'être traduit en anglais. Les journaux et les recueils périodi-ques d'Angleterre s'occupent beaucoup de cette importante pu-blication.

- S. M. la reine d'Angleterre et S. M. Mme la duchesse deNemours ont fait le 16 une promenade dans une calèche atteléedequatre chevaux. Le prince Albert et le duc de Nernours sontsortis en même temps du palais de Buckingham pour faire unepromenade à cheval. LL. AA. RR. étaient accompagnées des,colonels Bouverie et Bucley.

- Le 18 juillet sont arrivés à Bruxelles, M. Van Broukhorst,secrétaire de S. A. R. le prince d'Orange , et M. le général deTcheffkine , aide-de-camp de l'empereur de Russie.

- Ou lit dans la Gazette des 7riljanau.r:Plusieurs ouvriers tailleurs ont été arrêtés depuis quelques

jours au moment où ils se présentaient dans (les ateliers dontles travaux n'ont pas été suspendus , et s'efforçaient de déter-miner leurs camarades à les imiter à abandonner leurs patrons..Hier encore, deux de ces coalisés ont été mis en état d'arresta-tion dans de semblables circonstances et sur la réquisition d'un-maître tailleur.

(Correspondance particulière)PARIS , 20 juillet.

On parle beaucoup d'un projet qui consisterait à unir enune seule et même ville Neuilly , les Thermes , la barrière del'Etoile , celle du Roule et Villiers. Cette grande cité , auxportes mêmes de la capitale, prendrait le nom de Philippeville.Le rond-point de la porte Maillot (bois de Boulogne) va êtredécoré d'une statue équestre du roi. Comme préliminaire del'exécution de ce vaste projet , des sommes considérables vontêtre affectées à percer de nouvelles rues , à faire des remblais,â creuser des égouts immenses , à paver et à daller les rues etles avenues d'après les nouveaux systèmes.

- On venait d'avoir la nouvelle officielle d'une victoirecomplète que le général Lavalle venait de remporter dansl'Entre-Rios sur le général (Jribé , ex-président de la républ i -,que de Montevideo, auquel était jointe une forte division dugénéral Rosas , toujours président de Buénos-Ayres

, et qui ,assure-t-on , a consenti à conserver la présidence encore sixmois. On donnait bien des versions différentes sur cette affaireet ses suites : on disait Oribé pris et fusillé , conformément àla proclamation du général Lavalle, qui annorriait que totaloriental pris les armes à la main pour la défense du tyran Rosasserait immédiatement fusillé.- On disait encore que la bataille avait été sanglante, et queles principaux chefs de l'armée d'Oribé avaient été t'lés. Quoi-que cette nouvelleme paraisse fort douteuse

, il est certain quel'armée du général Lavalle n'est cortiposëeque d'hommes tropCompromis , pour ne pas faire de bous soldats

, c'.-st l'élite dela nation argentine; ils ont abandonné femmes, enfants, for-tune, et ne peuvent plus maintenant déposer les armes gii'aprela charte de Rosas. Elle doit être piocha;ne, tout le monde lepense, et je crois qu'il le suppose. aussi, car sa politiquea beaui-

Coup changé ; il ne fait , dit-on-, plus fusiller depuis l'insurrec-tion du S du on ne crielu, pats mort ax unitaires , mort auxFrancais il a essuyg aussi plusieurs défections.

Ce ehef.suprême a créé une. nouvelle -émission de pr,pier-rnonnaie; 25 millions de piastres ont été nais en circulation , etces 25 millions, par la dépréciation dit papier, ne représententà peu près qu'un million de piastres fortes. Toutes les forcesdu dictateur Rosas sont échelonnées sur-les bords du Parauadans. la province du Byras et dans celle de Santa-Fé. Le géné-ral Lavalle est en face sur la rive opposée , dans la province del'Entre-Rios une division del escadre francaise était mouilléedepuis long-temps dans le Particule pour protéger les opérationsdu général Lavalle et pour faciliter son passage dans la provincede Byras. Ce mouvement va sopérer sans tard r, la saisonl'exige, et le premier choc sera décisif. Si le général Lavalletriomphe dans la première bataille, il arrivera de suite à Buénos-A yres, sans autre obstacle, et le blocus sera levé sur-le-champ; dans le cas contraire, qui peut prévoir ce qu'il en ad-viendra ?

- On nous communique la lettre suivante traduite littérale--ment du turc, et qui rapporte les nouveaux succès obtenuspar les Circassiens, succès qui out déjà attiré l'attention detoute l'Europee Mon cher et vieil ami Yacoub-Bey, comment allez-vous ?Quant à nous , grâce à Dieu ! tout va bien chez nous.te Les nouvelles que nous avons à vous annoncer sont réelle-ment intéressantes. Mercredi, le 16 de z't-huché (le 19 février),immédiatement après la prière du matira , la forteresse russe ,bâtie sur le torrent de Waïa

, a été emportée d'assaut en orleheure de temps. Nous avons pris tous les soldats qui s'y trou-vaient , ainsi que les femmes , les canons, les munitions et lesmagasins, et nous avons brûlé les maisons. Nous n'avons eudans l'affaire que 20 martyrs (c'est-à-dire 20 morts ).» Avant que ceci n'eût lien , les Russes avaient marché deSoukoum à Ardser, mais ils n'ont pu rien faire, parce que nosamis s'étant rassemblés , les ont arrêtés en chemin et leur outfait 25 prisonniers.» Le 27 de zit-hitche 1255.

HASSAN-BEV:1'T Post-Scriptum. - « Mugi cher ami , après avoir pris lefort de Waïa , nous avons attaqué, le 8 de moharem (I I mars),après la prière du matin , le fort de Toapol. A u bout d'un corn-bat de sept heures et demie, la place est tombée entre nosmains avec tout ce qu'elle contenait.>,2e Post-Scr'iptuni.-', Une semaine aprt's la date ci-dessus,le fort Abouti , dans le Shapsuk , a été pris. Que Dieu en soitremercié ! Dans ce moment , mon cher ami , nous flous ras-semblons de nouveau. >,

AGRICULTURE.DE L'INFLUENCE DES IRRIGATIONS.

Le Midi de la France depuis long-temps se débat dans unepénible agriculture, s'épuise eu efforts inutiles boue introduiredei méthodes et des plantes éti'ang1res , répand sur la terred'immenses capitatir, et ,'obtient que des résultats assez mi-diorres, pour décourager le plus grand nombre et faire regt et terl'abandon de l'antique routine ; un climat inégal et brûlant; desséeberesses désolantes , déconcertent toutes les prévisionsfont avorter les combinaisons les phis sages , et font douterezrfu de la possibilité de tout perfectionnement. Cependant une

pratique aussi ançienne:gne le monde, l'irrigation ,peut encoreenrichir nos contrées et ramener l'âge d'or, époque fortunéeencore

petit s'opérer insensiblement et en bien peu d'années ; il ne fait-les premiers hommes, occupés du soin de répandre les eaux sur Trait que l'enthousiasme de quelques citoyens ,assez couvainsla surface de la terre et de la multiplication des troupeaux, con- des capitaux dévoués , pont- cas

perde à cesteres ter su, tout

eurent les douceurs de cette vie pastorale et contemplative, dont des capitaux qui cap seraient pas perdus , et déterminer su: toutles traditions ont le souvenir, époque réputée fallu- le concours d'un gouvernement qui* lie peut que vouloir lelente comparativement à notre pénible existence.perpétué

heur général , puisque leulsé

même en dépend , mais (fui aLes bienfaits de l'acrosement se Bout conservés d'âge en âgeen devenantesoind'êait-es

plusrévolutions

rares , ilsqui

ontont

traversébouleversé

leslseièmoclesn

,répète

- très-litai rien de nouveau a mes compatriotes

, mortaais je croisde , sont enfin parvenues jusqu'à nous et nous offrent des jouis_ ltsutile de porter leur attention vers la plus mpnte (lesauces dont nous ne savons pas profiter.tes

et nais en jetant un cou toutes les améliorations agricoles , puisqu'elle doit tripler pout-d'amit rapide sur quelques provinces d'Espagne , oui des rests e moins en moyenne, le produit des terres qui seront arroprécieux d'irrigation ancra t 1 I d - tees.s en a sp en cane que ces connuesdurent jact à l'active intelligence des Maures ; sur la Lombar-die , où un immense et savant système d'arrosage répand unerichesse que plusieurs siècles de révolutions et de guerres n'ontpu tarir ; sur le Rous.;illon et le bassin de Vaucluse , oit desterres naguères stériles ont acquis une valent, de dix à douzemille francs l'hectare depuis qu'elles sont soumises à l'arrose-ment , il nous sera facile de corulirendre les avantages immen-ses que nous obtiendrons en arrosant rios plaines brûlantes,

En effet , la grande conviction d'une végétation puissante etvigoureuse est, sans contredit , la réunion (le la chaleur et (lel'humidité ; la chaleur n'est pas à la disposition de l'homme ,mais il petit presque toujours se procurer de l'eau, fallût-ill'arracher aux entrailles de la terre, et notre climat que nousmaudissons souvent à catk, .ele sa hittite température, nous offredes rivières abondantes capables d'arroser nos plaines avec laplus grande facilité. Pourquoi doue notre apal hie nous retient-elle si long-teni s dans l' Frca P. af use position rie Tantale, pourquoiregardons-nous encore dit haut des berges couler inutrlentent ànosfopieds ces flots de richesses agricolésqui vont, par notre faute,cet il ir .fans les mers (les eaux fertilisantes , chargées de l'hu-mus ré ar t ip a eur qu remplacitl ti fi,era seuous nus engrasactce,?Pourquoi cette antique méthode, souvent recommandée par nosmeilleurs agronomes, et par les sociétés d'agricultate, est-elleencore délaissée parmi nous comme fine inconnue? Nous ca-vions toujours le climat du N,ord de la France et sa riche culture;envions-lui bien plutôt l'intelligence et l'activité de ses habitantsqui, à force de soins et d'engrais , suppléent en partie à la cha-leur qui leur manque, et convenons que dans notre heureuseposition, ils irons montreraient de bien plus grandes merveilles,attendu qu'il leur serait plus facile d'arroser leurs champs quede les réchauffer, et que les résultats en seraient bien autrem ent prodiigeux.

Toutes nus plaines peu,vent êtrearrosées mais il dé dne pen,pas d'un seul propriétaire d'arroser ses champs; la nécessité depr,ndre les eaux dans les rivières à des hauteurs convenables ,de calculer les pentes et de contourner les canaux de manièreà maintenir tin écoulement uniforme l'obligation de ménagerla distribution de ses eau ,afin que toutes les localités placées endessous du niveau puissent profiter de leur salutaire influence ,et ue ces è 'q m tres eaux s écoltiuen sans nure à personne aprèsavoir rempli leur mission fertilisante

; enfin , la grandeur destravaux et des dépense: qui doivent accompagner ces belles en-treprises , demandent la réunion de compagnies assez uissarr-ptes pour supporter les avances u'ellcs exig t t dq

J.-31. LE BLANC , du Vernet.

AGRICULTURE.Le rectieil agronomique mensuel , fondé à Paris en 1838par M. (le Lagarde, membre correspondant de la société royaleet centrale d'agriculture por le départeent (le la Haute-Garonrse , secrétaire du bureauu d'agricultumre établi au rninis_aère de l'agriculture et de commerce, poursuit avec succès lecours de ses publications. Le numéro de juin formant la 22elivraison , contient enlr'autres articles les comptes-rendus desti:+vaux des comices de Seine-et Oise, de la Nièvre, de la

-Charente; le détail d > la fête agricole de la fer,ne-inor/dle deSallegoar(le, près Périgueux ; deux articles de 31. de Lagarde,sur l'exposition de la Société d'horlicultrnre de Paris, et sur, lespénitenciers agricoles tant en France qu'à l'étranger. Peu derecueils offrent des d',cunients aussi uombietix et aussi variésque celui-ci. Le ministre d: l'agriculture, dans la vue de ré-pandre cette utile publication , y a souscrit pour un nombreassez considérable d'exemplaires (1).

(I) On souscrit à Paris , chez Deehécotirt, libraire éditeur dela Revue Agricole, rue des Saints-Pères, ,° 69 ; et à Toulouse,chez .'4. Douladom'e, imprimeur, rue Saint-Roi ne , n^ 41, etchez El. Leb on, libraire de l'Académie, rue Saint Rome, n° 46.10 fr par an l'2 li i. vra sonsl18 i8, (e - pagesn-°,

LE DAGUERRÉOTYPE,Chez BIANaaz , ingénieur-opticien , à Toulouse , rue de laPomme , 73 , et à Paris, rue du Coq-St.-Honoré

, i a.Le refont du beau temps invite aux plaisirs de la saison ; lesopérations Daguerriennes sont appelées à faire partie (les p!osagréables occupations qu'on puisse se procurer à la campagnecomme à la ville Le prix dn Daguerréotype complet est de350 fr.; d'antres moins parfaits 300 et 250 fr. L'instruction

imprimée accompagne l'appareil , et si cri le désire, ou recevraune lecon pratique. M;%L Bianchi offrent aussi de prendre leportrait an Daguerréotype, ainsi que quel point de vue que cesoit de la ville, comme des environs , au prix de 30 francs.( Affranchir ). (4-21-3)

acn e qui o vent !i nfailliblement clamer d immenses bénéfices. 11 faut donc que desavants ingénieurs, `des;4ropriétaires intelligents et zélés , descapitalistes patriotes se réunissent pour procéder aux études desprojets les plus favorables aux diverses localités, et que leur in.fluence agisse ensuite sur le gouvernement pour lui faire con- tprendre et autoriser la sagesse et l'importance de leurs entrre-prises .

Il existe déjà un snperhe projet ro re à rt l ip p po er a v e et lafertilité dans le; piailles immenses de la Garonne, depuis Sain t- tNlat tory jusqu'à Grenade, projet qui n'arroserait pas moins defcinquante mille hectares (le lerr'e. Ce projet , dû aux talents etan patriotisme de III., Mescur de Lasplanes , attend depuis-vingt-trois ans d'êt mreco pris par lli'il dies popuatons quot en-richir et par le gouvernement, qui, en l'autorisant, cri recueil-

lera toute la gloire sans e.n avoir les embarras. Un projet plusgrand encore , dû aux méditations du savant 41. Ntagués, pré-scnte les moyens et prouve la facilité d'arroser toutes les plai-nes de notre département et (le plusieurs départements voisinsen empruntant les eaux de diverses rivières; et malgré de sigrandes ressources, nous restons inertes et passifs dans notremisère.

C'est en vain qu'on opposerait les intérêts de l'industrie àl'exécution de ces utiles plans en prétendant , pour celui de M.(le Lasplanes en particulier , que les eaux dont on priverait laGaronne pour fournir aux irrigations nuiraient au mouvementdes usines placées sur ses bords. De plus savants gaie moi pour-ront entrer dans des calculs hydrauliques et démontrer jusqu'àl'évidence combien cette crainte est chimérique ; je me con-tenterai ici d'assurerque l'eau qui resterait dans le fleuve seraitsuffisante pour assurer ce service j'ajouterai ue les canauxqdestinés à l'irrigation pourraient décupler ces usines en portantl'industrie dans l'intérieur des terres ; j'ajouterai enfin , qu'aumoyen de quelques barrages dans les Pyrénées , il serait faciled'augmenter la richesse du fleuve en retenant les eaux à l'épo-que ou elles sont trop abondantes et par conséquent dange-reuses, pour leur don,ier l âcoujeli)cnt au moment de l'étiage ,ce ( oi d il ren ra t tout à l fHl idilass.esnonatons pus rares et lanavigation plus facile. Je n'et,trerai donc pas dans les détailsscientifiques réservés aux ingénieurs et aux hommes spéciaux ,et je me contente d'indiquer tous les avantages que notre agri-culture peut retirer des arrosements.

Depuis assez long-temps nous épuisons par des travaux ex-cessifs nos paysans, nos beeufs et nos terres; il est temps enfinqu'un repos salutaire vienne tout réhabiliter, et ce reposn'existe que dans l'irrigation. Par cette heureuse pratique lamoitié de nos champs, convertis en prairies, où l'homme n'auraqu'à inoissonner quatre ou cinq fois par an , nous enrichirontle bestiaux , et la viande qui n'est accessible aujourd'hui qu'auxriches deviendraui li dli, assa nourrtureu peupe, qu sen portera beaucoup mieux et qui consommera la moitié moins depain; la dépouille de ces animaux , en multipliant les laines etles cuirs. rendra le vestiaire plus abondant et à meilleur mar-ché; les terres arables arrosées. donneront des produits plusque doubles, quoique moins étendues , et coûteront peu à tra-

nst r ; enfin ,l'ouvrier, liai,' le repos et dans l'aisance, pourras' instruire et se moraliser, le besoin ne le poussera plus au cri-me, et les malheureux que l'ambition et la misère entassentdans les villes, se hâteront de revenir aux champs jouir de cetteexistence heureuse et tranquille qui fut le partage de nos pre-miers pères.Cette paisible révolution ,.bien préférable à toutes les révo-lutions politiques dont nous fûmes jusqu'à ce jour les témoins ,

PI Rouais , 9Toulouse.

PU tRIï-4CIE Pl. Rouaix, 9iLassan Lissagaray. TToulouse.

ARRiQI1E D'EAUX IIItiÉRALES A1ilifiCIELLES' Seltz , Sedlitz , Linionad0s , Orangeades gazeuses, etc.Dépôt d'eaux minérales naturelle :s

Bonnes , Andâbre , Canterêts , Barèges, etc. (459-_»

L?? A VENDRE . une étude d'avoué à Lavaur: S'adresserà \ie Guiraud , avoué à la cour royale de Toulouse, on à MaRocaché , avoué à Lavaur, 438-2)

fl Emploi vacant de voyageur dans une maison de commerce de Toulouse, dont la clientelle est faite et nombreuse.On désire un jeune homme très-actif, d'une bonne éducationet d'une probité reconnue. I MM. L. Marceille et Ce indiquerontla maison. (441-2)

a.

ÊM . aI:enc Stau, nloriire par ore. n.yaie rance su°ite,w lui ia plue. vive don!enr, etidetraitlacarie(saosetredesagréablei ta vogue dont eiie)oeitattrait »Remeaa1 èDépôts aux pharmacies de MM. Lapeyre, à Toulouse; Lat p-rie, à Cazères ; Bigotudin , à Saint-Girons; Pelleport , à Bon-

logne; Sonville, à l'lsle-en-Dodon ; Laborde, à Beaumont ;Barthelemy , à Auch ; Camus , à Bagnéres ; Sarrans , à Tai -bes ; Vignola , à Lombez; Charma) , à Gimout, et chez M 01_Baron , à Saint-Gaudens ; Arsault , à Revel ; Bousquet , àVillemur. (456)

BOURSE DE PARIS DU 20 JUILLET.5 p. cent. i t 8 , 95. - 3 p. cent : 86, 40. - Esp. act. : 283/t pass.:6 /8.

MARCHI DE LA HALLE. - Du 22 Juillet 1840.Blé l'hectolitre ... '19 fr. 29 c.!Vesres ............... 00 fr. (10 eMéteil ................ 00 fr. 00 e. I Haricots............. 26 fr. 00 cSeigle ................. 00 fr. 00 c. Pois............... .. 34 fr. 00 cOrge ................ 00 fr 00 c.Lentilles.......... 00 fr. 00 cMaïs ...... ......... 14 fr 02 c. Fèves................ 11 fr. 61 eAvoine .............. 08 fr. 79 c.

MARCHIs DU CA?IIAL. - Du 22 Juillet 1840.Blé fin , roussiflon.2000 00 00(MMiillet roux.Riadelte. 19 0000 001 Millet blanc.Blé fin pays.Blé mitadin fin.Blé mitadin.Seigle pays.Haricots.Fèves.

18 50 00 00t Vestes rousses.t8 00 00 00 Orge.17 00 00 00`'.4voine.l i 00 00 00 Gr. detrèf., mot,00 00.00 0(i Gr. de liez. , l'hect.1 150 00 00 Gr. de sain('. , t oo

L'un des Gérons ,

14250000f400000014 50 00 Co09 00 00 ( 008 50 09 0000 00 00 cc08 00 00 0060 00 00 00

M. .i. DUTOURToulouse , imprimerie de LAVEaGNE , suce. de VIEUSSEUX

Rue Saint-Roule 46

NCIBN mi CCIN us

NAPOLÉON.

o-. 75 e me e,etr i

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés