n. 151 m i -. mardi 30 octobre 1838 journal politique...

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N. 151 M I -. M JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIRE DE TOULOUSE ET DE LA IIAUTE-GARO\1NE. MARDI 30 OCTOBRE 1838 Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 fr. pour un an ; 17 fr, pour six mois; 9 fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.; tg fr. ; to fr. Pour l'étranger, 44 fr. ; 13 fr. ;tu fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Camp', sc.,cesseurs de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Romen' 46; et au-dehors , chez tous les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Aven , Noubel. Auch , Delcros. Bagnères ( Hautes-Pyrénées)', J.-M. Dossun. Bayonne , Gosse. Béziers, veuve Bory. Cahors, Richard. Carcassonne , Gadrat. Castres, Charrière , Chaillai frères. Castelnaudary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard, Pau, Tonnet frères. Perpignan, Antoinette Tastu, Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez Destrilhes ainéetC", directeur du Bureau d'Annonces et Abonnements aux Jour- naux des départements et de l'étranger, rue Gaillon , t3; et chez MM. Lepelletier, Bourgoin et Compe , directeurs de l'office-Correspondance, 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse) , où l'on reçoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonces est de 5o centimes par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions. 3OMMAIRE TOULOUSE , 30 octobre : Rixe entre les ouvriers cordonniers et charpentiers ; délibérations du conseil royal de l'instruction publique; médailles décernées par le roi. - NOUVELLES D'AFRI- QUE - NOUVELLES D'ESPAGNE. - PARIS, 25 octobre : Circulaire du ministre de l'intérieur relative aux hospices ; bruit de nou- veaux changements dans les préfectures ; de la princesse de Beira. - 26 octobre : Essai de la première machine locomotive française; traité de commerce entre l'Angleterre et l'Autriche. -NOUVELLES DU MATIN : Blocus du Mexique. - LETTRES SUR L'ARAGON , 10e lettre. - FEUILLETON : Lettre sur Paris. TOULOUSE, 30 Octobre. Avant-hier, une violente rixe s'est élevée entre des ouvriers cordonniers et des ouvriers charpentiers, chez un cabaretier d e la rue des Lois; cinq ouvriers charpentiers ont été grièvement blessés , trois d'entr'enx ont été conduits à l'hospice. Les cou- pables n'ont encore pu, être arrêtés. - Cette rixe ne peut être qu'une suite de ces déplorables que- relies de compagnonage qu'entretiennent dans les deux corps des provocations incessantes et dont les résultats sont si tristes. Les ouvriers de ces divers corps devraient comprendre enfin qu'ils ne doivent pas déshonorer par des rivalités sanglantes , dignes de la barbarie d'une autre époque, l'une des plus belles insti- tutions que nous ait léguées le moyen-âge. Ces scènes ne conviennent plus à nos meeurs ; ils devraient songer qu'ils ap- pellent sur eux toute la sévérité des lois , sans que rien puisse les justifier, et qu'ils portent ainsi la désolation dans leurs familles. lit. le ministre de l'intérieur, sur la demande de M. Caze , député, vient d'acco, erau ,musée 41e.TotfousA.y u,.ege présentant les femmes Souliotes , par Mlte Blanchard. Nous avons annoncé dans notre dernier numéro que MII. Bouleau et Godinlio, él ees de l'école de musique de Toulouse, venaient d'être recuis élèves pensionnaires au Conservatoire de musique de Paris. Nous devons ajouter que les deux places obtenues par eux étaient les seules qui dussent être accordées , et que quarante élèves s'étaient présentés pour les disputer. Cette circonstance qui ajoute infiniment plus de prix a leur succès, fait honneur à notre école de musique et, en particulier, à l'habile professeur de la classe de chant, M. Despérainons dont le talent bien connu dispense de tout éloge. UNIVERSITÉ. Faculté cle'théologie protestante de Alontaulian. - M. Mon- let , professeur d'histoire ecclésiastique, est nommé doyen de cette Faculté, en remplacement de M. Bonnard , décédé. - M. lllonod ( Adolphe ) . chargé du, cours de morale évan- gélique , est transféré en la même qualité à la chaire d'hébreu, vacante parle décès de M. Bonnard. - M. Felice, pasteur à Bolbec , est chargé du cours de mo- rale évangélique, en remplacement de M. Mouod , qui est chargé du cours d'hébreu dans ladite Faculté. -Par arrêté du conseil royal , du 26 octobre 1838 : Art. ter. L'ouverture annuelle des cours dans les Facultés de droit et de médecine est fixée au premier lundi de novembre. Il y aura pour la rentrée des-cours une séance solennelle à laquelle sont tenus d'assister tous les professeurs , agrégés et suppléants , et qui est présidée par le recteur de l'Académie ou par le doyen de la Faculté. 2. Du 1er au 10 de chaque trimestre, un registre sera ouvert dans chaque Faculté de droit et de médecine pour recevoir les demandes d'inscriptions des élèves pour ledit trimestre. L'ins- cription sera délivrée à la fin du trimestre. La présente disposi- tion ne sera applicable aux Facultés de droit qu'à partir du I er novembre '1839. 3. Outre les indications prescrites par les lois, décrets , or-' donnances et réglements antérieurs, chaque étudiant est tenu en prenant son inscription, de faire connaître le domicile ac- tuel de ses père et mère ou tuteur. - 4. Au commencement de chaque trimestre, le doyen adresse au recteur de l'Académie la liste des élèves antérieurement ins- crits, qui n'ont pas pris l'inscription courante, et celle des élè- ves qui n'ont point passé leurs examens aux époques voulues par les réglements. Le doyen donne également connaissance de cette omission aux parents ou tuteurs desdits étudiants. 5. Le doyen donne également avis au recteur de toute pour- suite disciplinaire dirigée contre un étudiant , et en fait en même temps notification aux parents ou tuteur de l'étudiant. 6. Nul étudiant ne peut se présenter aux examens en dehors des époques indiquées par les réglements . sans une autorisa- tion du grand-maître accordée , en conseil royal , sur l'avis de la Faculté et la proposition du recteur. 7. Tout étudiant doit soutenir ses examens devant la Faculté dont il a suivi les cours : nul ne peut être examiné dans une antre Faculté , sans une autorisation du grand-maître , accor- dée en conseil royal , après avis du recteur. 8. Tout étudiant qui demanderait à faire valoir, devant une Faculté , des inscriptions prises dans une autre , devra pro duire , outre le-certificat de bonne conduite voulu par l'or- - ..ttilltwkBlLk,-se t rit d'assiduité délivré par le doyen -et visé parle recteur. Ce certificat demeure an- nexé en original , ainsi que le certificat de bonne conduite , au registre des inscriptions : il peut en être donné copie à l'étu- diant 9. Pendant la durée de l'année classique , il n'y a d'autre in- terruption des cours que celles qui sont prévues par les régle- ments on autorisées expressément par l'Université 10. Les recteurs des académies sont chargés de l'exécution du présent arrêté. - Le conseil royal de l'instruction publique, sur le rapport qui lui est présenté relativement aux écoles spéciales de com- merce , est d'avis que les écoles (le commerce et les cours pu- blics de mécanique et de géométrie applicables aux arts indus- triels doivent continuer à être autorisés par le ministre grand- maître de l'Université, statuant en conseil de l'instruction pu- blique - Que les programmes de ces établissements doivent être com- munignés an conseil et approuvés par le ministre , et lesdits établissements visités par les inspecteurs clé la section des sciences physiques et mathématiques et de celle des lettres. COLLÈGE ROYAL DE TOULOUSE. ANNÉE SCOLAIRE 1858-1859, La rentrée des classes aura lieu le vendredi 2 novembre, à deux heures. Le jour de la Toussaint, à dix heures très-précises, il sera célébré, dans la chapelle du Collége-Royal, une messe solennelle , avant laquelle sera chanté l'hymne ait Saint-Esprit. Tous les fonctionnaires y assisteront. Par ordonnance en date du 25 octobre 1838 , sont nom - més : président du tribunal de ire instance de Tarbes, M. Arti guenave, vice-président; vice-président du même tribunal, M. Lafeuillade, président du tribunal de Dax; juge à Villefranche (Aveyron), M. Joulia de Lassalle, avocat; juge-suppléant au tribunal de Rodez, M. Foulquier (Francois-Maximin), avocat ; juge suppléant à Moissac (Tarn-et-Garonne), M. Izernes ( Cyprien-Macaire) , avoué licencié. . Parmi les personnes qui ont obtenu du roi des médailles, en récompense de leur courage et de leur dévouement, nous avons remarqué : Le sieur Fournier ( François) , maréchal-des-logis de gen- darmerie, commandant la brigade de Roquefort-de-Sault (Aude), a fait preuve d'un dévouement et d'une intelligence remar- quables dans un incendie qui s'est déclaré en celte commune le 23 mars. Ce sous-officier a retiré plusieurs personnes du milieu des flammes , et a puissamment contribué à arrêter les progrès du feu ; il monta sur le toit de la maison embrasée, et coupa toute communication avec les maisons voisines. - Le 30 avril dernier, le sieur Lafontan ( Antoine) , gen- darme à Saint-Béat ( Haute-Garonne), a également sauvé , au péril de sa vie, le fils de l'un de ses camarades, qui se noyait dans la Garonne. - Le sieur Reboul, demeurant à Coursan ( Aride) , a plu- sieurs fois exposé ses jours pour secourir des malheureux en danger de se noyer. Il s'est fait également remarquer dans un grand nombre d'incendies. -'Le sieur Patouillet, demeurant à Aix-en-Othe (Aude), s'est distingué par son courage dans plusieurs incendies , no- tamment lors des sinistres de cette nature qui éclatèrent en 1838 à Aix et à Paisy-Cosdou. Ses jours ont'été même plus d'une fois menacés. - Le 1" mai dernier, à Saint-Girons (Ariège) , une femme tomba dans la rivière, grossie par la fonte des neiges. Elle fut secourue par un habitant de la commune, qui la soutint quel- que temps sur l'eau,. Mais cet homme essaya vainement de lut- ter contre le courant ; épuisé (le fatigue, il allait périr avec la personne qu'il avait voulu sauver, lorsque, averti par les cris des témoins de cet événement, le sieur Febvav (Jacques-André), sous-lieutenant des douanes à Ustou , se jeta à Irait , saisit les deux malheureux, qui, un instant plus tard, étaient perdus, et parvint à les ramener tous les deux à terre. Une récompense pécuniaire a été accordée à celui qui le premier s'était dévoué. Quant à Febvay, il a refusé l'indemnité qu'on lui offrait. La chambre de commerce de Lyon est sur le point de faire commencer les expériences en grand du nouveau condi- tionnement des soies , indigné par 1I. Léon Talabot. Ou attend d'un jour à l'autre la personne chargée par M. Léon Talabot (le livrer les appareils. - M. le comte Guernon de Ranville , ancien ministre de Charles X, a passé à Lyon venant. d'Allemagne. M. Gnernon LETTRES SUF. PARIS. (9e Lettre). LE JARDIN DES TUILERIES, A Monsieur le rédacteur du Journal politique et littéraire de Toulouse et de la Haute-Garonne. Monsieur , Ce que l'on viendrait chercher le moins, à Paris, ce sont les jouissances paisibles d'une belle matinée , l'abri silencieux des arbres et les douces senteurs du printemps ; et cependant , Monsieur, toutes ces choses s'y trouvent aussi bien qu'ailleurs et à certains égards beaucoup mieux qu'ailleurs. Nulle part je n'ai vu le 'soleil mieux revu , mieux fêté, je dirais presque mieux compris qu'à Paris. Le Parisien a une in- telligence toute particulière du soleil , des fleurs et des arbres. Autant il se montre intrépide et résigné-sous les pluies d'hiver, +utant il fait preuve de tact et de bon goût quand vient un de ces beaux rayonsdc printemps, pâles encore , mais tièdes et Presque dorés, qui égaient pour quelques heures les arbres du alais-Royal et des Tuileries. es que parai t3- n'est plus le même; la population change d'aspecctl comme Paris les monuments ; il se fait sur tous les points et de mille façons I'De admirable métamorphose dont le chai-nie particulier ne saurait se décrire , mais que l'on retrouve dans l'air, dans les Physionomies dé la foule, dans le bruit , dans les couleurs , dans une sorte d'allégresse vive et spontanée qui se devine par- tout. On est au mois de mai , les feuilles commencent à verdir. On se sent comme baigné d'une lumière douce et vaporeuse 941 n'éclate nulle part , mais dont le rayonnement paisible ca- resse à la fois tons les objets. Dans notre Midi , cette heureuse transition de l'hiver au printemps n'est jamais sentie. Notre nature est plus brusque , plus violente. Notre soleil a des ménagements moins étudiés , et le ventd'autan fait quelquefois pousser toutes les feuilles de nos arbres en quatre jours. A Paris, le preiniersoleildu mois de mai a presque toujours une certaine langueur suave et molle , ou comme disent les Italiens , une sorte de morbidezsa. La verdure s'y développe plus lentement , et conserve aussi bien plus long- temps une fraîcheur humide qu'aucune ardeur violente n'altère. C'est alors qu'il faut voir le jardin du Palais-Royal encadré par ses riches galeries, les Champs-Elysées , les boulevards , et pardessus tout te jardin des Tuileries A certaines heures le jardin des Tuileries est aussi frais, aussi désert, aussi plein de gazouillements et de parfums que le plus beau parc du monde. En été, les grilles sont ouvertes au lever du soleil. Ou petit y venir avec son livre de prédilec- tion , passer de longues heures à méditer, rêver ou dormir sous les-marronniers en fleurs. Rien ne trouble le calme des grandes allées , uniquement peuplées de statues et de quelques cygnes qui nagent en silence dans les pièces d'eau A peine peut ou saisir à travers l'épaisse voûte du feuillage une ruine ir con- fuse qui s'échappe de la grande ville, et ce bruit ainsi amorti ressemble moins à un mélange de voix humaines qu'an mur- mure lointain de la nier. Les marronniers des Tuileries sont les plus beaux arbres qu'on puisse voir, les pins riches de formes et d'ombrage. Vous diriez qu'ils ont pris quelque chose du lien royal où ils sont nés , tant leur feuillage a de. force et d'élégante noblesse. Lzur massif encadré par deux terrasses est traversé au centre dans tonte sa longueur par une grande allaa toute droite qui fait face ait pavillon de l'Horloge , et qui permet à l'oeil d'embrasser sur une même ligne la place Louis XV, l'obélis lue de Lugsor et Arc-de-Triomphe. Ce qui fait le plus grand charme de ce lieu , c'est moins la richesse qui éclate dans ses décors , la grandeur des aspects, t, si je l'osais dire, la majesté des arbres, que le contraste de leur fraîcheur et de la solitude qu'ils abritent avec le tumulte des lieux environnants. Tout autour de cette enceinte de verdure bruit et s'agite la capitale avec son million d'hommes, sans cesse attiré vers le-centre le plus actif de Paris. A droite s'é- tend la rue de Rivoli, qui n'est séparée du jardin que par une grille et par la terrasse des Feuillants ; a gauche, on aper- coit du bord de l'eau, tout le mouvement des quais, entre les Tuileries et le faubourg Saint-Germain. Vers l'extrémité fai- sant face à la place Louis V, ou découvre toute l'étendue de cette place, qui est assurément aujourd'hui la plus belle de l'Europe. Maintenant, monsieur, vous concevez sans peine qu'un étran- ger trouve là, dans une promenade du matin, de beaux sujets de méditation. Je dis tin étranger, parce que l'habitant de Paris est en général très-peu frappé de ces aspects qui l'entourent habituellement. Ce que le Parisien vient chercher aux Tuileries, le matin , de huit à neuf heures, c'est le plus souvent tin jour- nal q,i'il puisse lire avant sou déjeûner. Quatre petits pavillons, placés en divers lieux du jardin , servent à satisfaire cet irisa- tiable besoin de nouvelles et de discussions politiques, devenu depuis longues années un des traits dominants de la vie pari- sienne. Chacun de ces pavillons renferme nue collection com- plète de tous les écrits périodiques qui s'impriment dans la capitale. , L'habitué des Tuileries arrive à son heure, prend son jour- nal et s'en va le savourer cil paix , autour des pièces d'eau, au pied de la statue de Spartaclis , ou dans un cabinet de verdure Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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N. 151 M I -.

M

JOURNAL POLITIQUE ET LITTÉRAIREDE TOULOUSE ET DE LA IIAUTE-GARO\1NE.

MARDI 30 OCTOBRE 1838

Le Journal Politique parait tous les deux jours. Le prix de l'abonnement est fixé, franc de port, pour la ville à 32 fr. pour un an ; 17 fr, pour six mois; 9 fr. pour trois mois. Au-dehors, 36 fr.;tg fr. ; to fr. Pour l'étranger, 44 fr. ; 13 fr. ;tu fr. On s'abonne à Toulouse, chez Martegoute et Camp', sc.,cesseurs de Vieusseux, imprimeur-libraire, rue St-Romen' 46; et au-dehors , cheztous les Directeurs des postes. On s'abonne aussi chez les libraires dont les noms suivent : Albi, Papailhau. Aven , Noubel. Auch , Delcros. Bagnères ( Hautes-Pyrénées)', J.-M. Dossun. Bayonne ,Gosse. Béziers, veuve Bory. Cahors, Richard. Carcassonne , Gadrat. Castres, Charrière , Chaillai frères. Castelnaudary, Labadie. Condom, Dupuy jeune. Foix , Gadrat. Narbonne , Caillard,Pau, Tonnet frères. Perpignan, Antoinette Tastu, Lasserre. Rodez , Carrère. Saint-Gaudens, Abadie. A Paris, chez Destrilhes ainéetC", directeur du Bureau d'Annonces et Abonnements aux Jour-naux des départements et de l'étranger, rue Gaillon , t3; et chez MM. Lepelletier, Bourgoin et Compe , directeurs de l'office-Correspondance, 5 , rue des Filles-St-Thomas (place de la Bourse) ,où l'on reçoit les Annonces pour le Journal Politique de Toulouse. - Le prix d'insertion des Annonces est de 5o centimes par ligne, sans exception, quel que soit le nombre des lignes et des insertions.

3OMMAIRETOULOUSE , 30 octobre : Rixe entre les ouvriers cordonniers

et charpentiers ; délibérations du conseil royal de l'instructionpublique; médailles décernées par le roi. - NOUVELLES D'AFRI-QUE - NOUVELLES D'ESPAGNE. - PARIS, 25 octobre : Circulairedu ministre de l'intérieur relative aux hospices ; bruit de nou-veaux changements dans les préfectures ; de la princesse deBeira. - 26 octobre : Essai de la première machine locomotivefrançaise; traité de commerce entre l'Angleterre et l'Autriche.-NOUVELLES DU MATIN : Blocus du Mexique. - LETTRES SURL'ARAGON , 10e lettre. - FEUILLETON : Lettre sur Paris.

TOULOUSE, 30 Octobre.Avant-hier, une violente rixe s'est élevée entre des ouvriers

cordonniers et des ouvriers charpentiers, chez un cabaretier d ela rue des Lois; cinq ouvriers charpentiers ont été grièvementblessés , trois d'entr'enx ont été conduits à l'hospice. Les cou-pables n'ont encore pu, être arrêtés. -

Cette rixe ne peut être qu'une suite de ces déplorables que-relies de compagnonage qu'entretiennent dans les deux corps desprovocations incessantes et dont les résultats sont si tristes. Lesouvriers de ces divers corps devraient comprendre enfin qu'ilsne doivent pas déshonorer par des rivalités sanglantes , dignesde la barbarie d'une autre époque, l'une des plus belles insti-tutions que nous ait léguées le moyen-âge. Ces scènes neconviennent plus à nos meeurs ; ils devraient songer qu'ils ap-pellent sur eux toute la sévérité des lois , sans que rien puisseles justifier, et qu'ils portent ainsi la désolation dans leursfamilles.

lit. le ministre de l'intérieur, sur la demande de M. Caze ,député, vient d'acco, erau,musée 41e.TotfousA.y u,.egeprésentant les femmes Souliotes , par Mlte Blanchard.

Nous avons annoncé dans notre dernier numéro que MII.Bouleau et Godinlio, él ees de l'école de musique de Toulouse,venaient d'être recuis élèves pensionnaires au Conservatoirede musique de Paris. Nous devons ajouter que les deux placesobtenues par eux étaient les seules qui dussent être accordées ,et que quarante élèves s'étaient présentés pour les disputer.Cette circonstance qui ajoute infiniment plus de prix a leursuccès, fait honneur à notre école de musique et, en particulier,à l'habile professeur de la classe de chant, M. Despérainonsdont le talent bien connu dispense de tout éloge.

UNIVERSITÉ.Faculté cle'théologie protestante de Alontaulian. - M. Mon-

let , professeur d'histoire ecclésiastique, est nommé doyen decette Faculté, en remplacement de M. Bonnard , décédé.

- M. lllonod ( Adolphe ) . chargé du, cours de morale évan-gélique , est transféré en la même qualité à la chaire d'hébreu,vacante parle décès de M. Bonnard.

- M. Felice, pasteur à Bolbec , est chargé du cours de mo-rale évangélique, en remplacement de M. Mouod , qui estchargé du cours d'hébreu dans ladite Faculté.

-Par arrêté du conseil royal , du 26 octobre 1838 :Art. ter. L'ouverture annuelle des cours dans les Facultés

de droit et de médecine est fixée au premier lundi de novembre.Il y aura pour la rentrée des-cours une séance solennelle àlaquelle sont tenus d'assister tous les professeurs , agrégés etsuppléants , et qui est présidée par le recteur de l'Académie oupar le doyen de la Faculté.

2. Du 1er au 10 de chaque trimestre, un registre sera ouvertdans chaque Faculté de droit et de médecine pour recevoir lesdemandes d'inscriptions des élèves pour ledit trimestre. L'ins-cription sera délivrée à la fin du trimestre. La présente disposi-tion ne sera applicable aux Facultés de droit qu'à partir du I ernovembre '1839.

3. Outre les indications prescrites par les lois, décrets , or-'donnances et réglements antérieurs, chaque étudiant est tenuen prenant son inscription, de faire connaître le domicile ac-tuel de ses père et mère ou tuteur.

-

4. Au commencement de chaque trimestre, le doyen adresseau recteur de l'Académie la liste des élèves antérieurement ins-crits, qui n'ont pas pris l'inscription courante, et celle des élè-ves qui n'ont point passé leurs examens aux époques vouluespar les réglements. Le doyen donne également connaissance decette omission aux parents ou tuteurs desdits étudiants.

5. Le doyen donne également avis au recteur de toute pour-suite disciplinaire dirigée contre un étudiant , et en fait enmême temps notification aux parents ou tuteur de l'étudiant.

6. Nul étudiant ne peut se présenter aux examens en dehorsdes époques indiquées par les réglements . sans une autorisa-tion du grand-maître accordée , en conseil royal , sur l'avis dela Faculté et la proposition du recteur.

7. Tout étudiant doit soutenir ses examens devant la Facultédont il a suivi les cours : nul ne peut être examiné dans uneantre Faculté , sans une autorisation du grand-maître , accor-dée en conseil royal , après avis du recteur.

8. Tout étudiant qui demanderait à faire valoir, devant uneFaculté , des inscriptions prises dans une autre , devra produire , outre le-certificat de bonne conduite voulu par l'or--..ttilltwkBlLk,-se t rit d'assiduité délivrépar le doyen -et visé parle recteur. Ce certificat demeure an-nexé en original , ainsi que le certificat de bonne conduite , auregistre des inscriptions : il peut en être donné copie à l'étu-diant

9. Pendant la durée de l'année classique , il n'y a d'autre in-terruption des cours que celles qui sont prévues par les régle-ments on autorisées expressément par l'Université

10. Les recteurs des académies sont chargés de l'exécutiondu présent arrêté.

- Le conseil royal de l'instruction publique, sur le rapportqui lui est présenté relativement aux écoles spéciales de com-merce , est d'avis que les écoles (le commerce et les cours pu-blics de mécanique et de géométrie applicables aux arts indus-triels doivent continuer à être autorisés par le ministre grand-maître de l'Université, statuant en conseil de l'instruction pu-blique -

Que les programmes de ces établissements doivent être com-munignés an conseil et approuvés par le ministre , et lesditsétablissements visités par les inspecteurs clé la section dessciences physiques et mathématiques et de celle des lettres.

COLLÈGE ROYAL DE TOULOUSE.ANNÉE SCOLAIRE 1858-1859,

La rentrée des classes aura lieu le vendredi 2 novembre, àdeux heures. Le jour de la Toussaint, à dix heures très-précises,

il sera célébré, dans la chapelle du Collége-Royal, une messesolennelle , avant laquelle sera chanté l'hymne ait Saint-Esprit.Tous les fonctionnaires y assisteront.

Par ordonnance en date du 25 octobre 1838 , sont nom -més : président du tribunal de ire instance de Tarbes, M. Artiguenave, vice-président; vice-président du même tribunal, M.Lafeuillade, président du tribunal de Dax; juge à Villefranche(Aveyron), M. Joulia de Lassalle, avocat; juge-suppléant autribunal de Rodez, M. Foulquier (Francois-Maximin), avocat ;juge suppléant à Moissac (Tarn-et-Garonne), M. Izernes( Cyprien-Macaire) , avoué licencié. .

Parmi les personnes qui ont obtenu du roi des médailles,en récompense de leur courage et de leur dévouement, nousavons remarqué :

Le sieur Fournier ( François) , maréchal-des-logis de gen-darmerie, commandant la brigade de Roquefort-de-Sault (Aude),a fait preuve d'un dévouement et d'une intelligence remar-quables dans un incendie qui s'est déclaré en celte communele 23 mars.

Ce sous-officier a retiré plusieurs personnes du milieu desflammes , et a puissamment contribué à arrêter les progrès dufeu ; il monta sur le toit de la maison embrasée, et coupa toutecommunication avec les maisons voisines.

- Le 30 avril dernier, le sieur Lafontan ( Antoine) , gen-darme à Saint-Béat ( Haute-Garonne), a également sauvé , aupéril de sa vie, le fils de l'un de ses camarades, qui se noyaitdans la Garonne.

- Le sieur Reboul, demeurant à Coursan ( Aride) , a plu-sieurs fois exposé ses jours pour secourir des malheureux endanger de se noyer.

Il s'est fait également remarquer dans un grand nombred'incendies.-'Le sieur Patouillet, demeurant à Aix-en-Othe (Aude),

s'est distingué par son courage dans plusieurs incendies , no-tamment lors des sinistres de cette nature qui éclatèrent en 1838à Aix et à Paisy-Cosdou. Ses jours ont'été même plus d'unefois menacés.

- Le 1" mai dernier, à Saint-Girons (Ariège) , une femmetomba dans la rivière, grossie par la fonte des neiges. Elle futsecourue par un habitant de la commune, qui la soutint quel-que temps sur l'eau,. Mais cet homme essaya vainement de lut-ter contre le courant ; épuisé (le fatigue, il allait périr avec lapersonne qu'il avait voulu sauver, lorsque, averti par les crisdes témoins de cet événement, le sieur Febvav (Jacques-André),sous-lieutenant des douanes à Ustou , se jeta à Irait , saisit lesdeux malheureux, qui, un instant plus tard, étaient perdus,et parvint à les ramener tous les deux à terre.

Une récompense pécuniaire a été accordée à celui qui lepremier s'était dévoué. Quant à Febvay, il a refusé l'indemnitéqu'on lui offrait.

La chambre de commerce de Lyon est sur le point defaire commencer les expériences en grand du nouveau condi-tionnement des soies , indigné par 1I. Léon Talabot.

Ou attend d'un jour à l'autre la personne chargée par M.Léon Talabot (le livrer les appareils.

- M. le comte Guernon de Ranville , ancien ministre deCharles X, a passé à Lyon venant. d'Allemagne. M. Gnernon

LETTRES SUF. PARIS.(9e Lettre).

LE JARDIN DES TUILERIES,

A Monsieur le rédacteur du Journal politique et littéraire deToulouse et de la Haute-Garonne.

Monsieur ,Ce que l'on viendrait chercher le moins, à Paris, ce sont les

jouissances paisibles d'une belle matinée , l'abri silencieux desarbres et les douces senteurs du printemps ; et cependant ,Monsieur, toutes ces choses s'y trouvent aussi bien qu'ailleurset à certains égards beaucoup mieux qu'ailleurs.

Nulle part je n'ai vu le 'soleil mieux revu , mieux fêté, jedirais presque mieux compris qu'à Paris. Le Parisien a une in-telligence toute particulière du soleil , des fleurs et des arbres.Autant il se montre intrépide et résigné-sous les pluies d'hiver,+utant il fait preuve de tact et de bon goût quand vient un deces beaux rayonsdc printemps, pâles encore , mais tièdes etPresque dorés, qui égaient pour quelques heures les arbres dualais-Royal et des Tuileries.

es que parai t3-n'est plus le même; la population change d'aspecctl commeParis

les monuments ; il se fait sur tous les points et de mille façonsI'De admirable métamorphose dont le chai-nie particulier nesaurait se décrire , mais que l'on retrouve dans l'air, dans lesPhysionomies dé la foule, dans le bruit , dans les couleurs ,dans une sorte d'allégresse vive et spontanée qui se devine par-tout. On est au mois de mai , les feuilles commencent à verdir.On se sent comme baigné d'une lumière douce et vaporeuse941 n'éclate nulle part , mais dont le rayonnement paisible ca-

resse à la fois tons les objets.Dans notre Midi , cette heureuse transition de l'hiver au

printemps n'est jamais sentie. Notre nature est plus brusque ,plus violente. Notre soleil a des ménagements moins étudiés , etle ventd'autan fait quelquefois pousser toutes les feuilles de nosarbres en quatre jours. A Paris, le preiniersoleildu mois de maia presque toujours une certaine langueur suave et molle , oucomme disent les Italiens , une sorte de morbidezsa. La verdures'y développe plus lentement , et conserve aussi bien plus long-temps une fraîcheur humide qu'aucune ardeur violente n'altère.

C'est alors qu'il faut voir le jardin du Palais-Royal encadrépar ses riches galeries, les Champs-Elysées

, les boulevards ,et pardessus tout te jardin des TuileriesA certaines heures le jardin des Tuileries est aussi frais,

aussi désert, aussi plein de gazouillements et de parfums quele plus beau parc du monde. En été, les grilles sont ouvertesau lever du soleil. Ou petit y venir avec son livre de prédilec-tion , passer de longues heures à méditer, rêver ou dormir sousles-marronniers en fleurs. Rien ne trouble le calme des grandesallées , uniquement peuplées de statues et de quelques cygnesqui nagent en silence dans les pièces d'eau A peine peut ousaisir à travers l'épaisse voûte du feuillage une ruine ir con-fuse qui s'échappe de la grande ville, et ce bruit ainsi amortiressemble moins à un mélange de voix humaines qu'an mur-mure lointain de la nier.

Les marronniers des Tuileries sont les plus beaux arbres qu'onpuisse voir, les pins riches de formes et d'ombrage. Vous diriezqu'ils ont pris quelque chose du lien royal où ils sont nés , tantleur feuillage a de. force et d'élégante noblesse. Lzur massifencadré par deux terrasses est traversé au centre dans tontesa longueur par une grande allaa toute droite qui fait face aitpavillon de l'Horloge , et qui permet à l'oeil d'embrasser sur

une même ligne la place Louis XV, l'obélis lue de Lugsor etArc-de-Triomphe.Ce qui fait le plus grand charme de ce lieu , c'est moins la

richesse qui éclate dans ses décors , la grandeur des aspects, t,si je l'osais dire, la majesté des arbres, que le contraste de leurfraîcheur et de la solitude qu'ils abritent avec le tumulte deslieux environnants. Tout autour de cette enceinte de verdurebruit et s'agite la capitale avec son million d'hommes, sanscesse attiré vers le-centre le plus actif de Paris. A droite s'é-tend la rue de Rivoli, qui n'est séparée du jardin que par unegrille et par la terrasse des Feuillants ; a gauche, on aper-coit du bord de l'eau, tout le mouvement des quais, entre lesTuileries et le faubourg Saint-Germain. Vers l'extrémité fai-sant face à la place Louis V, ou découvre toute l'étendue decette place, qui est assurément aujourd'hui la plus belle del'Europe.

Maintenant, monsieur, vous concevez sans peine qu'un étran-ger trouve là, dans une promenade du matin, de beaux sujetsde méditation. Je dis tin étranger, parce que l'habitant de Parisest en général très-peu frappé de ces aspects qui l'entourenthabituellement. Ce que le Parisien vient chercher aux Tuileries,le matin , de huit à neuf heures, c'est le plus souvent tin jour-nal q,i'il puisse lire avant sou déjeûner. Quatre petits pavillons,placés en divers lieux du jardin , servent à satisfaire cet irisa-tiable besoin de nouvelles et de discussions politiques, devenudepuis longues années un des traits dominants de la vie pari-sienne. Chacun de ces pavillons renferme nue collection com-plète de tous les écrits périodiques qui s'impriment dans lacapitale. ,

L'habitué des Tuileries arrive à son heure, prend son jour-nal et s'en va le savourer cil paix , autour des pièces d'eau, aupied de la statue de Spartaclis , ou dans un cabinet de verdure

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ile Ranville ne s'est ar êté que quelques heures; il a poursuivi

sa route pour Paris , se rendant en Normandie.- Dans sa séance du 18 courant , le conseil municipal de

Marseille a volé Lit] emprunt de dix millions avec concurrence,pour être appliqué à la construction (lu canal de cette ville.

DÉPARTEZ NYT DtI TA$1V.Par décision du 1'2 octobre , M. le ministre de la guerre a

supprimé , ii dater du 1'r novembre , les brigades de gendar-merie de Villefranche , de Lacaze et de Cuq-Toi lza. Cettemesure irrévocable doit être exécutée ponctuellement.

- M. Lenoir Dufresne, sons inspecteur des postes à Thionville,-vient d'être nommé inspecteur du Tarn . a Castres, euremplacement de M. Ferrier , admis si la retraite

- M. Benaud , comrni.saire de police à Albi , est nommécommissaire de police à Lavaur, en remplacement de NI. Sauf-nier, révoqué de ses fonctions. M. Benaud est remplacé à Albipar M. Dubois , commissaire de police à Gaillac.

- Un double suicide vient de jeter la consternation dans lescommunes de Verdalle et Massaguel , arrondissement de Cas-tres.

Une jeune fille, Mélanie Ariband , âgée de 20 ans, habitantavec ses parents , fut troussée pendue dans sa chambre, dans lanuit du 17 an 18 de ce mois. Après la vérification du cadavreil fut reconnu que Mélauieétait enceinte; toutes les circons-tances de cette mort donnèrent l'assurance qu'elle était volon-taire et ne pouvait être attribuée qu'au désespoir et au regret.causés par cette faute. Un jeune homme de la commune de Mas-saguel, Louis Barrau, était désigné parla voie publique commeayant des relations intimes avec cette malheureuse jeune fille.Apelé devant le juge de paix , il nia fortement le fait et se re-tira sans donner la preuve de la plus légère émotion. Mais dansla nuit du 19, Louis Barrai se donna la mort avec un fusilqu'il avait placé entre ses jambes et dont le bout du canon avaitété dirigé sous le menton.

NOUVELLES D'AFRIQUE.Oran , le 17 octobre.

On ne sait rien de bien positif sur Abd-el Kader, mais ilparaît certain qu'il n'est pas encore rentré à Mascara. On pré-tend qu'au moment ont les députés de la ville d'Ain-Madiétaient à son camp avec l'argent de la contribution et des ca-deaux , un des offciers de l'émir a été tué à l'instant ont il péné-trait dans la ville , et que par suite de cet événement, le traitéqui avait été conclu a été annulé et que les hostilités ont recoin-mencé. Les gens de la campagne sont forcés de rester neutresparce qn'Abd et-Kader les menace de ne pas leur permettrel'achat de grains dans l'Algérie d'oti ils tirent ordinairementles céréales nécessaires à leur subsistance. La ville d'Ain-Madiest prête à faire tous les sacrifices possibles pour être ers paixavec l'émir, niais elle ne veut pas que les troupes de ce dernierentrent dans la place et y tiennent garnison.

NOUVELLES D'ESPAGNE.NOUVELLES DE CATALOGNE.

On lit dans le Journal des Pyrénées-OrientalesLe bateau à vapeur le Phénicien , venant de Marseille par

Port-Vendres, est arrivé devant, Barcelone , le 22 octobredans la matinée.

Au nombre des passagers se Trouvait M. le comte Germainpair de France, secrétaire de l'ambassade de ce royaume àMadrid et se rendant à cette capitale par Valence.

Le bruit court que les carlistes prisonniers à Saragosse avaienttous péri sous les coups d'assassins.

Le brigadier Chacon , gouverneur de Barcelone, venait des'embarquer pour aller remplir une mission aux îles Baléares.

Le bourg de Villanueva a été attaqué par des troupes car-listes. C'est un point fortifié ; l'artillerie se faisait, entendre àBarcelone.

PARIS, 25 octobre.Par ordonnance (In 24 de ce mois , M. de Chasselmip-

Laubat , maître des 'requêtes en service ordinaire , a été nom-mé conseiller-d'état en service ordinaire.

- Par ordonnance du même jour, ont été nommés maîtres(les requêtes cri service ordinaire : M M.'. llon , ancien préfet ;Pérignon , maître des requêtes en service extraordinaire; Vuil-lefroy , maître des requêtes en service extraordinaire.

- M. Bresson a été réélu le 25 octobre par le collége élec-toral de Remireniont ( Vosges ). Il a obtenu au premier tourde scrutin 101 suffrages sur 130 votants. Neuf bulletins por-tant le nom de.Bresson sans désignation ont été annulés. M.Forel a,eu 13 voix; 4 ont été perdues.

';de la terrasse des Feuillants , en présence de l'obeh que. Là, ilpeut mêler agréablement le doux à l'utile , utile dulci, suivreles débats de la chambre et le cours de la Bourse, en écoutantle ramage des oiseaux , qui sont aussi bruyants aux Tuileriesque-daus le coin le plus retiré du parc de Versailles. Une brisebien fraîche fait circuler dans toutes les allées le parfum (lesorangers et des lilas, qui fleurissent en grands bouquets dans leparterre. Si l'on n'a pas l'habitude du journal, ce qui devientfort rare en France, on petit étudier pour la centième foisles statues qui peuplent l'intérieur des massifs et les alléesprincipales. Il y en a de fuit belles, et l'on a à choisir entre lastatuaire du dix huitième siècle et la nôtre.

Ici vous m'accuserez petit-êt-e d'hérésie en matière d'art, sije vous confesse titre préférence bien marquée pour les statuesmythologiques du règne de Louis XIV, et un certain éloigne-ment pour les statues histo'igne.s de notre époque. Et d'abord,il faut convenir d'une chose, c'est que les statues dites nrrtho-logiq:nec , sont tout aussi lris'origrrr.s que les autres, malgréles prétentions bien autrement sérieuses de ces dernières.Quant à la valeur dei fines et (les autres, comme ouvrage d'art,les statues que l'on faisait (lit temps de Louis XIV me parais-sent mille fois plus vivantes , malgré l'allégorie de leursattributs. Sans doute on ne petit nier que le contour deleurs formes et la pose qu'elle; affectent en général , n'aittin caractère de mollesse jet. de recherche souvent exees-s;ve 41rtis--7, est rare que ces défauts ne soient pas large-arla râcen 6s dgps e e Lensemhlè, le fini des détails,

3e ue sais quel air d'urbanité royal'', que le ciseau de Co tus ou$

1dc âvoir`pris à la cour de Louis X[VNos statues historiques, an contraire, sorts une grande af-

etation de simplicité et de couleur locale, ont la plupart unee a bf s, torru i emextaine raideur t. arras et une gaucherie qui

- L'ex-conventionnel André Dumont , ancien sous-préfetd'Abbeville sous l'empire , est mort , le 20 de ce mois , à plusde quatre-vingts ans.

- M. le ministre de l'intérieur vient d'adresser à tous lespréfets des départements une circulaire pour leur rappelerqu'en exécution de la loi du 50 juin IS38 , les mesures suivan-tes doivent être prescrites dans toute la France :

1° Que les hospices et les hôpitaux civils soit tenus de re-cevoir provisoirement les personnes qui leur seront adressées ,pour cause d'aliénatiou mentale, en vertu des articles 18 et 19de cette loi , jusqu'à ce qu'elles soient dirigées sur l'établisse-ment spécial destiné à les recevoir , aux termes de l'article 'P',ou pendant le trajet qu'elles feront pour s'y rendre , sans queces aliénés puissent être placés ailleurs que dans lesdits hospi-ces on 6ôpuaux ; 2' que dans les lieux où il n'existe aucun deces établissements , les maires devront pourvoir à leur loge-urent , soit dans une hôtellerie , soit dans un local loué à ceteffet; 3-" que dans aucun cas les aliénés ne puissent être ni con-duits avec les condamnés on les prévenus , ni déposés clans uneprison ; 4" que ces dispositions sont applicables à tous les alié-nés dirigés par les administrations sur un établissement publieou privé.

- On lit dans le Journal de Paris :Il paraît que le grand travail sur les préfectures , que toute

la France a connu d'après le Moniteur d'avant-hier, n'est pointencore définitif , et qu'on se propose d'y ajouter un supplé-ment d'ici à peu de jours. Ce supplément attrait trait , d'aprèsles bruits qui circulent , aux trois grandes préfectures duNord , de la Seine-Inférieure et de la Loire-Inférieure. On dé-signe pour succéder à M. Dupont-Delporse , préfet à Rouen ,qui serait dédommagé de la perte de sa préfecture par la pairie,M. le prince de Cliimay , nouveau rallié , qui a été reçu suc-cessivement ces jours derniers par le roi, les princes et M. leprésident du conseil. - Un recommandé de M. le baron Pas-quiet- irait remplacer M. le baron Méchin à Lille ; et quant à lapréfecture de Nantes, on ne nomme pas encore le successeur(le M. le baron Maurice Drivai. M. Méchin recevrait la pairie etprendrait au conseil d'état la place laissée vacante par la mortde M. Devaux (du Cher.)

- On lit dans le TempsIl avait été facile (le le prévoir : en réponse à l'ordonnance

qui annule ses délibérations des '23 et 2' août dernier , le con-seil général de l'a Loire-Inférieure commence à protester pardes démissions. C'est son vice-président , c'est un député , M.Billault , qui donne tin exemple que beaucoup de ses collèguessuivront sans doute. Comme il le fait fort bien observer, le partipris par le ministre de l'intérieur , loin de résoudre la difficul-té , ue fait que l'aggraver. Est-ce que cela s'appellerait savoirgouverner?

- Le roi et la reine de Naples se sont embarqués sur la cor-vette Marie Christine. Après une traversée de 45 heures, LL.MM. sont arrivées à Messine.

il paraît définitivement. arrêté que le siège dn gouvernementde la Sicile sera à l'avenir transféré de Palerme à Messine.

Le roi de Naples a visité Syracuse, On espérait qu'il ne par-tirait pas sans avoir donné des preuves de sa clémence à l'égarddes condamnés politiques.

- Une lettre de Turin annonce qu'on y regarde comme pro-bable le niaiiage du prince royal avec une des grandes duches-ses de Toscane. Le bruit court que, dans cette circonstance ,Chatles-Albert imitera l'exemple de l'empereur dAutriche enaccordant une amnistie sans exceptions.

- Les communications par bateaux à vapeur entre l'Angle-terre et les Etats-Unis prennent un développement extraordi-naire. Les journaux anglais annoncent qu'un nouveau bateau àvapeur, le Liverpool , encore plus grand que le Great iresterri , est parti le 20 de Liverpool pour New-York. On espé-rait que sa marche serait plus rapide que celle de ses rivauxqui fout la traversée en treize ou quatorze jours. Le Liverpoolétait chargé des dépêches du gouvernement pour lord Dur-ham.

DE LA PAIWCEStE DE BEIRA.On lit dans la Quotidienne :Pendant que les journaux ministériels se taisent sur l'arrivée

de la princesse de Beira et du prince des Asturies au quartier-général de Don Carlos-, les journaux de l'opposition résolu-t o maire jettent les hauts cris contre l'apathie des ministres ,l'ineptie de la police , et le mauvais emploi des fonds secrets;ces feuilles , qui ne sont pas dans le secret , ne savent pas queni les ministres, ni la police, ni les fonds secrets n'y peuventrien. Le voyage de la princesse de Beira et de son royal neveuà travers la t'rance a été sûr, facile et heureux, parce qu'ilétait convenu d'avance , entre gens Dort au-dessus des ministreset de la police , qu'il, en serait ainsi.

frappent an premier coup d'oeil. On voit, si je puis parler ainsi,qu'elles s'efforcent de paraître gr: cgues et romaines, saris y par-venir jamais complètement. Elles ont presque toutes la nuditéfort peu historique de l'antique sans en avoir le mouvementl'inspration, la vie divine. Les vraies statues antiques semblentdes apothéoses des grands hommes et des dieux. Les nôtressont des calques plus ou moins habiles , auxquels on pour

rait justement appliquer ce vers qu'Alfieri a pris au DanteTurha de moisi cté niai non fur vivi.

Troupe (le morts qui jamais ne furent vivants. » Et puison ne comprend pas toujours ce que font, par exemple , levieux Philopinen , Spartacus , Phidias , Périclès ou le labou-reur de Virgile , tons Grecs ou Romains , fort respectablesd'ailleurs , rangés en bel ordre et nus comme Adam devant lesfenêtres des 'tuileries. Passe encore s'ils n'y faisaient rienmais quelques-uns , selon moi , y l'ont des choses très-déplacéesen pareil lieu. Ainsi le Spartacus tant vanté est campé droitdevant la principale entrée-des Tuileries qu'il regarde d'un airfarouche. Il a les bras croisés sur la poitrine et tient un glaivedont il semble menacer la demeure royale.

Cette statue est sans doute un souvenir de la révolution dejuillet et l'on aura fait de Spartacus une personnificationdu peuple (le Paris. Dans ce cas, c'est rudement abuser, à; monavis, des similitudes historiques. Je ne sais rien qui ressemblemoins au peuple de Paris , léger, facétieux et sceptique paressence, que le rude Spartacus de l'antiquité. Cette ligne dehéros illustres , parfaitement étrangers à notre histoire , estplacée en face de plusieurs statues du 18e siècle représentant ,je crois , quelques mois de l'année. Chacune de ces figuresplacée sur un piédestal plein d'élégance, s'harmonie à mer-'eille avec l'aspect des lieux environnants. Ce sont des citiairssouples qui vivent, des draperies heureusement disposées , des

Depuis lgng-temps, Don Carlos demandait à des prisonSauzquelfes on n'est pas dans l'usage de rien refuser en France

leur intervention pour faire arriver sa belle-soeur et son filsaîné à soif quartier-général; ou n'avait pas jusqu'icitrouvéd'opportunité à ce voyage ; niais aujourd'hui que les affaires

deCharles V prennent truc tournure favorable et rendent impur`taute la présence du prince des Asturies cri Espagne on POccupé de ce voyage. l'es augustes personuagi's qui s'y i

airnté-ressaient avaient d'abord pensé à faire arriver les princes

espagnols par mer, en les faisant aller de Saltzhourg à Gênes,(àilsse seraient embarqués ; tuais on s'est méfié (les cnüsièrr,s

'o'-

alliance.qui prennent encore au sérieux le traité de la quadiiiple

On s'est directement adressé au cabinet des Tuileries,quid'abord s'est montré très-peu disposé à cet acte de condesce

dance, mais qui a fini par se rendre aux bonnes raisons que luia données l'ambassadeur chargé (le négocier Cette affaire, Danstout ceci , il n'y a ni maladresse , ni incurie à reprocher; il y atout simplement complaisance : M. Molé a baissé. la tête, Ni.

deMontalivet l'a détournée , et la police de NI. de Jussieu a ferméles yeux. A présent il ne faut pas chercher à récriminer, il fautse contenter de dire comme chez Comte : Le tour est fait.

PARIS, 26 octobre.Ni. le duc d'Orléans a assisté aujourd'hui à l'essai de

lapremière machine locomotive française mise en service régu.lier sur le. chemins de fer de Saint-Germain et de Saint-CloudCette machinea été conslrnite par MII. Stelielin et Huber deBisrhwiller ( Haut-Rhin. ) Le convoi se composait de troisvoitures établies avec une grande élégance ; tuais S. A. R. a dé-siré monter sur la mac?line même avec 11IM. Adolphe d'Eichthal,Enfile Pereire, M1I. Cjapeyron, Mony et Lefort, ingénieurs dela compagnie, et l'un des fabricants , M. Siehelin,

Le trajet de Paris à Saint-Cloud s'est effectué en 16 minutes,malgré le brouillard qui commandait de grandes précautions.La même machine est revenue en '15 minutes, la distance est de15,500 mètres. Cela représente par conséquent une vitessemoyenne de 12 lieues et demie par heure , ers allant , et 13lieues et demie en revenant. Sur quelques parties du trajet, oaa dépassé '15 lieues à l'heure.

M. le duc d'Orléans, après avoir examiné en détail tontesles parties de la machine, a témoigné la satisfaction qu'il éprou-vait de voir s'établir en France avec un pareil succès titre indus.trie qui est si importante pour 1avenir de nos communicationsCette expérience intéressant toutes les entreprises de cheminsde fer, MM. les ingénieurs et les -représentants des compagniesdes chemins de fer d'Orléans et du Hâvre y ont assisté.

La machinea revu: le nom de la contrée dans laquelle elle aété construite , elle se nomme l'Alsace.

- Le procès eu diffamation intenté par M. Perrier fils auxgérants de l'Eur-olpe, du National et du Corsaire est venir aujour-d'hui à la 7e chambre de police coretionnelle. Les avocats desprévenus ont présenté tin moyen déclinatoire qui a été com-battu par M. Teste, avocat de la partie civile, et par l'avocatdu roi Mr Anspach. Le tribunal, après en avoir délibéré, s'estdéclaré compétent et a continué la cause à mercredi prochain,pour plaider au fond. Les prévenus ont l'intention d'interjeterappel , et il est probable qu'ilsiferont défaut mercredi prochain.

- Des nouvelles arrivées récemment de notre escadrednMexique sont peu rassurantes. Il paraît que le courage de nosmarins est mis à de rudes épreuves. La fièvre jaune eu_a déjà en-levé quelques-uns, au nombre desquels nous comptons un dnosjeunes officiers les plus distingués , M. de Saint-Haouen. Heu-reusement que nous sommes actuellement arrivés à la fin de lamauvaise saison, sous le rapport des maladies; mais les coupsde vents de nord-ouest soufflent et rendent les opérations deguerre fort difficiles. -

- On lit dans le TintesDes lettres du Mexique, en date du 24 août dernier, annon-

cent qu'on venait d'y recevoir l'avis que l'escadre française deblocus , composée (le deux frégates et une corvette, était arr-vée sur la côte de l'ouest de la mer Pacifique. Une lettre particulière de Sait Luis de Potosi , du 15, confirme cette nouvelle.Un courrier extraordinaire venait d'arriver, annoncent aupréfet de cette ville que deux frégates francaises, une corvetteet un brick avaient paru devant San Blas et Mazatlan pourcommencer le blocus de la mer Pacifique.

- On lit dans le Courrier de l'Ain :On écrit du pays de Gex , le '22 octobreL'ordre du départ de nos troupes est arrivé.Le mouvement commence le mercredi 24; et celles qui sont

cantonnées à Gex partent le 26.Il y a eu encore revue le dimanche 21 près de Ferney. Les

Genevois étaient si nombreux que les bataillons avaient de lapeine à exécuter leurs mouvements.

physionomies riantes, telles que doit les rendre la vue d'ussi beau jardin.

A l'entrée de la grille qui s'ouvre du côté de la Seine estplacé une lion en bronze , du sculpteur Barye. Voici quivantmieux que le Spartacus de M. Foyati'r. Le lion de Barge e4une de ces oeuvres qui deviennent populaires. L'animal est re-

présenté en lutte avec un serpent. Les deux adversaires sont

en présence. La grosse tête hérissée (lu lion qui fait une grimaceeffroyable, regarde la petite tête fine et dentelée dit serpent.Tout le drame est dans ce contraste. Le reptile parait à peintesous la griffe de son ennemi. On ne voit que ses dents algues,ses yeux flamboyants et son dard effilé dont la fascination sem-

ble tenir cri respect le terrible visage (lu lion. - Plus loin aupied de la terrasse du bord de l'eau est le soldat nie Marathon,de Cortot , belle oeuvre qui serait mieux placée dans un muséeque dans un jardin. De l'autre côté du jardin , vers la rue de

Rivoli , sont Thésée domptant le Minotaure, par Rame), fils,et le Prométhée de Pradier. Tous ces marbres sont égale-

ment fins.Au mois de mai , le plus beau moment des Tuileries est vers

trois heures de l'après-midi quand la température est juste ce

qu'il faut pour qu'une dame de la Chaussée-d'Antiu se hasarde

au soleil dans sa voiture découverte. Tout le ?arts élégant data

cend alors les boulevards vers la rue ' oyale oa traverseSeine en face du Palais-Bourbon. La place Loui3 E 1 , l'avenue

des Cham; ps-Elysées et la rue clé Divoili , sent salocnés en tout

sens ; ar les piétcns ci les cavaliers. C'est un tcurbil:on rapide

et éblouissant dont l'irrcessane agitation a quelque chosequi

fascine. Tout ce rmuverient v:eat eupirs: au; grillesdu

jardin..

-

ici la foule qui encombre la loeg- e terrasse des I;euillantet

les allées voisines est calmé , reposée , voluptueuse:'àl'lle

ri

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i

- Les démonst allons qui n'ont eu de sérieux , des dentparts que leurs résultats dans les colonnes (lu budget , se ter-minent en France de la manière la plus calme; en Suisse , avecbeaucoup d'explosion de joie.

Voici la proclamation par laquelle le grand conseil de Ge-nèveannouce la conclusion du-différend:

« Chers concitoyens !» L'arbitre souverain de la destinée des Etats vient d'éten-

dre de nouveau sur notre patrie sa main protectrice ; elle aécarté de la Suisse les périls auxquels elle a pu se croire exposée. Gloire lui en soit rendue du fonddc nos coeurs!

,+ Les assurances les plus pacifiques tant été données par laFrance à la confédération , et ont dissipé les nuages qui s'étaientélevés momentanément. »

Les journaux anglais ont annoncé récemment la conclusiond'un traité de commerce entre l'Angleterre et l'Autriche. LaGazette privilégiée (le !Vienne, du 16 octobre, porte le textede cette importante convention.

.r Les deux premiers articles garantissent aux vaisseaux mar-chands et produits des deux états contractants égalité parfaitede droits à l'entrée et à la sortie, à l'exportation et à l'importa-tion dans les ports des deux puissances, sur le pied du traitement national.

» Le 3e article porte que tous les objets , qui ne seraient pasproduits du sol ou de l'industrie des deux états , et qui seraientimportés des ports autrichiens, y compris ceux du Danube ,dans les ports de l'Angleterre et des possessions anglaises , neseront pas assujettis à des droits plus élevés que s'ils étaient im-portés par vaisseaux anglais.

» Le même article assure au commerce et à la navigation del'Autriche les droits et priviléges accordés aux sujets anglais parles deux actes dit parlement du 28 août 1853 , et le traitementde la nation la plus favorisée.

» Article 4. Tous les vaisseaux autrichiens partant des portsdu Danube jusqu'à Galacz inclusivement , seront recus avecleurs cargaisons dans les ports du royaume-uni de la Grande-Bretagne et d Irlande et de toutes les possessions de S. M. B. ,ahsolunurnt de la même manière que si ces vaisseaux arrivaientdirect.'ment des ports aotrichiens, et y jouiront de tous lesprivilèges et franchises qui sont établis par le présent traité decommerce et (le navigation Tous les vaisseaux anglais , avecleurs cargaisons, s roui égali'inent assimilés de tons points auxvaisseaux autrichiens , toutes les fois qu'ils arriveront dans cesmêmes ports ou qu'ils en sortiront.

e Par les autres articles sont étendues et confirmées lesdanses d égalité de traitement et de droit entre les vaisseaux etmarchandises des deux parties contractantes.

» L'article 10 excepte des dispositions du traité le commerceet la navigation entre les ports du même pays, par les vaisseauxde l'autre pui,sance.

» L'article 13 et avant-dernier porte que le présent traité estconclu pour dix ans, et restera en vigueur jusqu'au 31 dé-cembre 1818. »

NOUVELLES DU MATIJJ.PARI', 26 octobre.

Hier , les ducs d'Aumale et de Montpensier sont allés visi-ter l'atelier de NI. Dantan jeune, rue Saint-Lazare. Leur visitea duré près de deux heures. Les princes ont examiné avec leplus grand détailles travaux et les statuettes du spirituel artiste.Cette visite, si flatteuse pour 61 Dantan , a été aussi consacréepar les princes à choisir les statuettes les plus originales de lacollection populaire qui a recta le nom de son auteur.

- M. le duc d'Orléans a souscrit pour 500 fr. an monumentqu'on va élever au colonel Combes dans sa ville natale.

_- M. le duc de la Force, pair (le France , vient de mourir àSaint-Bu ice près Paris , à la sotte d'une longue maladie

- On lit dans le i-iess gerM. Phalipon , ex-capitaine de la 4e compagnie du Ier batail-

lon de la 6e légion , a subi aujourd'hui l'épreuve électorale qu'ilavait provoquée par sou éclatante démission. Voici le résultatdu scrutin auquel a procédé la compagnie :

Nombre de votants , 102 ; M. Phalippon , 33 ; M. E. Bour-let fils , 69.

Ni. E. Bourlet , qui était lieutenant de la compagnie , a étéproclamé capitaine.

Ou assure que les gardes nationaux ont pris ta ferme réso-lution (le ne réélire aucun des officiers qui auront refusé h+ursignature à la pétition électorale. Le pouvoir a nn excellentmoyen de voir où en est l'opinion de la garde nationale sur laréforme : qu'il invite M M. les officiers , ses amis politiques àsuivre l'exemple de M. Plialipon; le ministère petit s'assurerpar là titre éclatante victoire. Nous l'engageons à ne pas selaisser décourager par un premier échec , et à tenter --cettegrande épreuve.

groupes à faire rêver nu peintre passent lentement sous lesgrands arbres. Chacun est venu là pour prendre sa part de ceplaisir intime que procurent uu air tiède et nn peu de soleil.entre les feuilles. Les allées intérieuressons les marronniers 1 a-raissent aussi riches de décors, aussi animées de toilettes et decauseries qu'un magnifique salon. - Autour des pièces d'eaujouent les enfants. Qui veut voir de beaux enfants doit veniraux Tuileries.

Voilà , Monsieur , nn de ces tableaux que l'étranger ne sefigurerait jamais an milieu de la vie parisienne et dont , pourma part , je renonce à vous peindre la séduction, tarit elle està la lois vive et profonde. J'ai retrouvé plusieurs fois les mêmesaspects aux Tuileries et toujours avec une émotion involon-taire de surprise et de ravissement. C'est bien là cette féeriede la capitale que nos imaginations de province exagèrent sisouvent et qui se trouve ici fort au-dessus de l'image rêvée. Jene vous dirai pas doit vient le prestige de ce spectacle et cequi en fait à mes yeux le plus grand charme. Ce n'est peut-

.être aucun des objets que je vous ai présentés avec le plus dedétail. ni les marbres, ni les fleurs , ni les allées somptueuses,tri la richesse des parures jetées à profusion comme dans uncadre magique, ni la perspective lointaine de l'Arc-de-Triom-phe , nais plutôt d'admirable confusion de toutes ces choses ,le contraste des scènes , le rapprochement merveilleux despoints,de vue, le mouvement , la vie dans tout son luxe , etpardessus tout la grâce, cette inimitable grâce parisienne qu'on,ne voit nulle part si bien que dans une promenade aux"Tuileries.

Il y a quelquefois plusieurs milliers de belles dames en frai-relies toilettes de printemps, -assises sous les marronniers. Leslunes font la lecture, les autres travaillent ou regardent jouerdes enfants, un grand nombre sont en coterie et-causent entre

3Nous avons annoncé il y a quelques jours quo le consul

d'Angleterre à Varsovie, M. Burnett, avait recta de son gou-verneraient l'ordre de se rendre à Cracovie. Il paraît que cevoyage a causé quelque ombrage aux résidents des trois pnis-sances protectrices , s'il est vrai , cousine le prétend fa Gazetted'drrgsbonrg, qu'ils ont adressé à leurs gouvernements respec-tifs une réclamation contre ce projet, et demandé que désor-mais on rendît ces visites impossibles.

BLOCES DU MEXIQUE.NOUVELLES DE L'ESCAIRE FRA\CAuSE.

On lit dans le National :Nous pouvons donner comme certain que le gouvernement a

recu des nouvelles du blocus du Mexique , et qu'il recule de-vant leur publication Ces nouvelles sont de la nature la phisdésastreuse ; elles attesteront tous les coeurs français. La fièvrejaune a fait d'effroyables ravages dans l'escadre de blocus Plut-sieurs officiers , un chirurgien-major, et plus du tiers des ma-telots ont succombé aux rigueurs du terrible fléau. Il uous encoûte de jeter l'alarme dans le sein des familles (pli comptentdes parents à bord de nos vaisseaux ; mais il faut que le gou-vernement s'explique , qu'il fasse connaître toute la vérité. Déjàil a communiqué confidentiellement la mort d'un jeune officier,victime decette maladie. Cela ne suffit pas car toutes les fa-milles ont droit aux mêmes égards , et toutes sont en proie à laplus vive anxiété.

Urie terrible responsabilité pèse sur ceux qui ont tenu notreflotte dans des parages connus pour être mortels aux Européenspendant les mois d'août et deseptembre; sur ceux qui ont étour-diment déclaré la guerre, n'ayant pas su attendre le momentde la faire avec succès, ou tout au moins avec une per tcd'hom-nies beaucoup moindre. Nous concevons qu'aujourd'hui ils re-doutent l'effet de cette nouvelle, quand le pays apprendra cotn-rnent on se loue de la vie de nos soldats ; comment ou gaspillenos trésors. Mais lorsqu'on a poussé si loin l'imprudence et l'incapacité, il n'y a qu'un moyen , non de se taire amnistier defautes si cruelles , mais de les atténuer , c'est d'avoir le cou-rage de la franchise.

Il y a deux ans, presque à pareille époque, la France futplongée dans le deuil par le trop fameux bulletin de la retraiteaffreuse de Constantine. La mort (le nos soldats tombés sous leyatagan des Arabes, ensevelis dans les boues et dans les neiges,cette mort causée par la profonde insouciance, par la coupableincurie du gouvernement , resta sans vengeance et même sansblâme officiel. La France ne se -lassera-t-elle pas enfin de cesscandaleuses impunités qui engendrent sans cesse de nouveauxdésastres ?

- Le Moniteur Parisien dément en ces termes l'article du.National:

Le public appréciera l'exactitude de ces faits, d'après lesdétails suivants extraits des rapports de M. le capitaine devaisseau Bazoche,jusqu'au 31 août dernier.

Le nombre total des malades de la division s'est élevé à 236sur lesquels nous avons eu le malheur de perdre 1 lieutenantde vaisseau . 2 enseignes, I élève et 2 marins. Total , 6.

Parmi ces malades un petit nombre avait été atteint du vomito et en avait été promptement guéri. M. Le Coat de Saint-Haouen , lieutenant de vaisseau, avait succombé plutôt à unexcès de fatigues qu'aux fièvres régnantes. Cet officier, qui alaissé de si vifs regrets dans le corps de la marine , était animéd'un zèle à toute épreuve, et dont il est à déplorer qu'il ait étévictime,

Que les familles dont les inquiétudes ont été si imprudem-ment excitées se rassurent donc. Toutes celles qui ont éprouvédes pertes eu ont été prévenues, et les autres apprendront ,avec satisfaction, que la saison fâcheuse des maladies est aujour-d'hui passée , et que si leurs parents ont encore des dangers àbraver, ils n'auront plus rien à redouter désormais de l'iuteui-périe du climat.

(Par Correspondance particulière)PARIS, 27 octobre

La séance du conseil supérieur du commerce qui a en lieujeudi dernier sous la présidence (le M. le ministre du commerceet des travaux publics , a été exclusivement consacrée à l'exa-men de la question des fils ; celle des toiles doit être examinéedans la séance d'aujourd'hui. Il paraît que le conseil est d'avis'de l'augmentation des droits et vouloir que de 5 010 . u moyen-ne , le tarif soit porté à 7 11'2 également en moyenne , ce quifait un accroissement de moitié cri sus. A cela ne se sont pasbornés les changements ; il pense que les fils de lin, de chan-vre et d'étoupes, doivent être assimilés les uns aux autres etfrappés du même droit , niais d'après titre classification nou-velle et selon la finesse de leur numéro, savoir : de 1 à 10 , 14fr. par 100 kilos ; de 10 à 20 , vingt francs. De 20 à 4.0 , 30 fi,

elles comme dans un salon. Les prometteuses longent les ter-rasses et les allées. Vous passeriez ainsi de longues heures àvoir fuir sons l'ombre profonde des arbres, ces lignes ondoyan-tes de robes blanches que dore par intervalles le joyeux soleild'une clairière, à écouter de loin le bourdonnement des cause-ries, le rire des enfants , et ce va et vient confus des groupesqui se croisent et se mêlent, vagues et éblouissants commedans une vision.

Vers cinq heures tout ce monde disparaît jusqu'au coucherdu soleil; vous voyez se disperser dans tous les sens cette mer-veilleuse foule qui laisse derrière elle une longue traînée deparfums. Les voitures qui stationnent dans la rue de Rivolipartent rapidement et se dirigent vers les boulevards ou lefaubourg Saint-Germain. Ce défilé est magnifique. Chaquevoiture est traînée par les plus beaux chevaux de Paris, devrais chevaux fashionahles , et conduite par un cocher-modèleen grande tenue, culotte courte, bas blancs bien tirés . che-veux poudrés et souliers à boucle étincelants. Derrière estcampé le chasseur de madame, droit comme nn i , avec sonchapeau d'uniforme à plumes Flottantes, son habit de fantaisie,presque militaire, et son grand sabre. Ce mélange d'uniformesdorés, de plumets et d'ombrelles qui partent à la fois dans lemême nuage de poussière, offre un coup-d'oil parfaitementoriginal.

Vive Paris pour leseentrastes ! à côté de ces voitures deministres et d'ambassadeurs, passe lestement, tourne, viresans jamais accrocher, jl'inappréciable cabriolet de place, lefiaereantique avec son large numéro en blason sur les pan-neaux, et son modeste cocher, plus intelligent et plus exercémille fois que ses rivaux en uniforme. Ainsi s'évapore la multi-tude comme elle était venue, et après ces quelques heuresd'extatique contemplation, vous étranger, qui n'êtes 'pas fait

De 40 et an-des;us , 50 fr. Pour justifier cette élévation , ous'est appuyé principalement sur ce qu'en Angleterre, le droitsur les Cils étrangers est de 40 010.

:- Le roi a assisté hier à la représentation du Théâtre-Fran-Çais.

Mite Rachel jouait le rôle d'Emilie dans Cinna, et S. M. avaitvoulu juger par elle-même du mérite de cette jeune actrice,dont le renom grandit chaque jour, et sur laquelle semblent re-poser aujourd'hui les destinées de la tragédie.

Le roi n'était pas venir au Théài re-Français depuis trois ans.Son arrivée, tont-à-fait inattendue au milieu d'uue si nombreuseassistance, a été saluée par les plus bruyantes acclamations.

S. M. était accompagnée de la reine , du roi et de la reine desBelges, de M. e la princesse. Adélaïde, de Mme la princesse Clé-mental e, de :6I. le duc rie Nemours et des jeunes princes.

Le roi a parti prendre mn vif' intérêt à l'ensemble de la repré-sentation de Cinna , et il a donné plusieurs fois des marques desatisfaction à Li'i,'r et à Biànvallet, qui ont joué avec un zèleremarquable. Mais la jeune débutante attirait surtout l'attentionde la famille royale. Son jeu si noble, sa déclamation si mesuréeet si bien sentie; son ironie si pénétrante et si ferme , la cha-leur si vraie et si pathétique de ses gestes et de son accent, ontà plusieurs reprises entraîné les applaudissemeutsde LL. MM.,répétés avec enthousiasme par toute la salle.

Dans !'entr'acte, NI, le ministre de l'intérieur, qui était pré-sent à la représentation , est venir rendre visite à S. NI.

Le roi a quitté la salle un peu avant la fin du spectacle , et aété reconduit jusgti à l'entrée de ses appartements par M. Vedel,directeur du Théâtre-Francais, assisté de NIM. Mourose etGniaud, semainiers de service, et portant , suivant tin antiqueusage, les flambeaux d'honneur en avant du roi. S. NI. en tra-versant le corridor .:u foyer intérieur a trouvé Mite Rachelqui attendait son passage. le roi s'est alors arrêté, et a adresséà la jeune débutante quelques paroles flatteuses auxquelles lareine est venue joindre ses félicitations. « Vous faites renaître» les beaux jours de la tragédie il'ancaise, a dit le roi. Les af-» faites inc permettent bien rarement d'aller au spectacle;» mais je reviendrai vous voir... » La jeune actrice paraissaitfort émue: et tout le monde remarquait le contraste de cetteémotion presque enfantine et de cette grâce toute naïve, avecfe mâle et fier talent qu'elle venait de montrer sur la scène,Urie fois rentrée dans les coulisses , la fière Hermione n'est plusqu'une petite fille craintive ; Einilie n'est plus qu'un enfant.

- Une dérision du conseil royal de l'instruction publiqueen date du 2 février dernier , enjoint à l'administration (le faireopérer chaque année et dans chaque département , le classe -ment des écoles primaires communales donnant un produitd'an moins 400 fr. à l'instituteur; dans une première catégoriedoivent figurer les écoles , qui , en tr aitement fixe et en traite.meut éventuel , produisent (le 400 à 800 fr. ; dans une secon-de , celles qui produisent de 800 à 1.1,00 fr. ; dans une troi-sième, les écoles dont le produit est de 1,200 àI,500 fr. Enfin,une qua même catégorie doit comprendre les établissementscommunaux d'instruction primaire, qui donnent un traitementde 1,500 fr. et au-dessus.

- On écrit de Colmar , Z3 octobre.Toute la ville de Colmar est occupée en ce moment de la

triste et déplorable mort de NI. Eggerlé , colonel d'artillerie enretraite , à peine âgé de 55 ans. Dimanche dernier il était des-cendu clans sa cave pour voir si tout était en ordre. Il ne fitpas attention que du vin nouveau qni était cri fermentation ,dégageait une grande quantité de gaz acide carbonique et qu'unséjour prolongé dans ce lieu pouvait être funeste. Il monte àaine échelle, et tout à coup il perd connaissance, tombe à larenverse , et se casse l'épine dorsale et une jambe. Quand onl'a retrouvé , tonte espèce de secours était inutile : il était mort.M. le colonel Eggerlé avait été an des témoins qui ont déposédevant la cour d'assises du Bas-Bhin lors du jugement de l'af-faire du 50 octobre. C'était lui qui , à Bade, avait présenté lecolonel Vaudrey au prince Lonis-Napoléon.

Nous appreuous d'un autre côté , que deux vignerons des en-virons de %Vasselonc viennent d'être victimes d'une imprudencesemblable à celle qui a causé la mort du colonel Eggerlé. L'onne saurait donc apporter trop de précaution en entrant dansles lieux où se trouve du vin nouveau en fermentation.

- M. le général Fouchet est de retour à Lyon depuis mer-credi.

- Nous lisons dans une lettre du 6 août , écrite par un of-cier du La Peyronse, devant Tampico , et reçue lee3 octobreà Brest :

il Le 18 juillet , nous avons eu un épisode qui , pendant vingt,quatre heures , a fait diversion à la monotonie de notre vie.Une corvette américaine , avec laquelle nous communiquâmes!e 17 , nous dit qu'elle avait appris à Tampico qu'une goëlettedébarquait sa caraison sur la côte , à dix lieues au moins de la

à ces apparitions soudaines , à ce luxe , à ces contrastes heur,tés, vous revenez à votre hôtel , la tête prise , le coeur inquietet rempli de sentiments aussi vagues que ces belle images àpeine entrevues , et toutes poursuivies d'un involontaire désir,

Le soir, aux dernières heures du crépuscule, si l'atmosphèren'a incline de ces aigreurs qu'on lui reproche quelquefoismême dans les plus beaux jours , les Tuileries sont encore àvisiter. il fart voir tout près de la pièce d'eau qui fait face au'pavillon (le l'Horloge, le soleil se coucher à l'extrémité de lagrande avenue que borne l'Arc -deTriomplie. A Paris, dans labelle saison , la dernière heure du jour a un charme inexpri-mable de douceur et de tristesse. Ires monuments rangés surles bords do fleuve et autour du jardin commencent à se per-dre dans une vapeur impercentible qui amollit leurs contourset les efface peu à peu. Les derniers rayons du soleil pâles etmourants , s'enfoncent encore dans ces 'perspectives infinieson l'oeil rêve et se perd. Dans le jardin on aperçoit toutes lesfenêtres du château étincelantes sous ces reflets. Les arbres ne-dessinent plus que (les formes indécises , et l'eau des bassinsbrille dans ce pénombre où errent encore, en lignes d'or épar-ses , de fugitives lueurs. La foule du matin est revenue ton,jours belle, et s'harmoniant sans effort avec les impressionssuaves de la soirée.

Vers sept heures, une musique militaire exécute quelquessymphonies sous les fenêtres du château pendant que les pro,meneurs plus nombreux , s'il est possible qu'au milieu du jourerrent lentement dans les massifs pour mieux sentir le prix duconcert lointain. Cette scène, quai vous rappellera sans doutenos bonnes sérénades toulousaines, au clair de lune, et néssoirées de chant passées devant les portes, aux alentours daCapitple , termine en général une journée aux Tuileries.

%rouis BÉcAVlp,

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

.ville O â elle était mouillée, et que la nuit (]es chaloupes sortant-de la barre allaient an lieu Où elle était mouillée , et ren-.traient sans que noirs eussions connaissance de leurs mouve-ments. Nous partîmes le soir même , et le lendemain matinfilous apercûmes effectivement une goëlette et mue chaloupe quiappareillèrent et cherchèrent à se sauver ; mais voyant qui el-les ne pouvaient nous échapper, vu que nous étions an ventelles usèrent de leur dernière ressource , et se jetèrent à lacôte , pensant que nous ne pourrions les débusquer

, la mer-étant très grosse. Nous mîmes alors la chaloupe, et le grand çanot à l'eau , et après les avoir armés en guerre , j'allai dansl'un, M. Henri dans l'autre. Arrivé près de terre je dispersai.avec quelques coups (le fusil les individus qui étaient soir laplage : j'envoyai ensuite des hommes pour brûler la chaloupe ,.tandis que je maintenais à coups de pierriers et de fusil les Mexi-cainsqui voulaient approcher. Le feu n'ayant pu être mis àbord , je fis abattre la mature à coups de hache et saborder le

,corps dit navire , de manière qu'il ne tarda pas à être rempli.d'eau, J'en fis faire autant à la chaloupe mexicaine , après quoi.nous rt>vîmues à bord , et le jour suivant nous étions devantTampico. Cette goélette était américaine : quand de la corvetteon nous donna cet avis , on ne se doutait guèt e que c'était unbâtiment national qu'on dénoncait.

- Le-bruit court t'a Rome, que Sa Sainteté doit publier uneamnistie comme celle de Milan. Ce bruit trouve d'autant plus,clé créance que le nombre dos exilés n'est pas très-grand et quele gouvernement pontifical ne s'est jamais montré bien sévère àleur égard.

'SIÉGE DE ILUESCA.

LETTRES D'ARAGON.(I Or lettre.)

- BATAILLE D'ALCORAZ. - ANTIQUITÉS ARAGON-NAISES.

Saragosse le 23 octobre 1878Don Sancho Ramirez venait de rendre l'aine , devant Huesca

:mais avant d'arracher desa poitrine lefer qui y retenait encorela vie, il avait fait jurer a sou fils don Pédro de mourir plutôt.que d'abandonner le siège de la ville. Le nouveau roi mit grandeardeur à continuer cette entreprise: car Huesca se trouvait le,boulevard des Maures de la Terre-Basse , et la prise de cetteformidable position ouvrait le chemin aux tentatives des roischrétiens des Pyrénées.

Il y avait deux annéesqi'e le siége durait ; mais Huesca restait.inébranlable sous les coups du bélier Vainement le roi donPédro , à l'exemple de Ramirez , allait-il passer le carême àSaint-Jean de la Pena , implorant dans les jeûnes et la prièrel'assistance de tous les saints d'Aragon : c'est encore en vain.qu'appelant à son secours les plus saintes cérémonies d'égliseil promenait autour des murailles assiégées la châsse de Saint-Victorien et de maints autres glorieux martyrs. Cela faisait toutau plus rire les braves capitaines dit roi , gens peu dévotieux

-de leur métier quoique grands tueurs d'infidèles, et qui pré-

tendaient qu'une bonne grêle de flèches bien soutenue feraitplus de peur aux Sarrazins que mille aspersions d'eau bénite.Don Pédro voyant enfin que les murailles de Huesca n'avaientguère envie de tomber au chant de vêpres , conçut un autreplan : ce fut de soumettre la ville an blocus le plus rigoureux.9.e nouveau système réussit , et les assiégés , manquant devivres , se trouvèrent bientôt réduits à tonte extrémité.

Abderramcn fit savoir comme il put sa piteuse détresse au-roi maure de Saragosse. Almozaben

, dans sa prévision , avait'déjà convoqué plusieurs rois infidèles d'Afrique

, lesquels en-trèrent en Espagne par Tortosa; et cette formidable coalition,

i t f 'jo n e aux orces quavait envoyées le roi même de Castille,sons les ordres de deux coinces , se dirigea sur la ville assiégée,pour la secorir.

L'armée confédérée était si nombreuse, que, dans sa marche,elle couvrait tout l'espace compris entre le faubourg (Arrabal)de Saragosse, et le village de Suera , distant de Saragosse de6 lieues. Don Pédro attendait de pied ferme. Un des comtes duroi de Castille l'envoya supplier de ne pas entrer en batailleavec si grande inégalité de forces , vit qu'il serait grand dom-rnagede sacrifier la vie de lotis ces braves chevaliers de Franceet d'Aragon, Mais le roi, prétendant que le Seigneur formeraitson arrière-garde, méprisa les suggestions de son généreuxennemi, et les deux armées se rencontrèrent aux environs dehluesca , dans la grande plaine d'Alcoraz.

Afin que les assiégés ne profitassent pas du tumulte de la ba-taille, pour faire nie sortie , la moitié des troupes aragonaisesdemeura autour de la ville : le reste seul entra dans la mêlée.`Elle l'ut horrible. Les Maures se jetèrent sur l'armée chré-tienne avec acharnement. Les Chrétiens soutinrent immo-biles le premier choc : puis , guidés par le vaillant don Pédro ,s'élancèrent impétueusement dans les masses profondes des,confédérés.... Plus d'un coup de cimeterre fendit le casque duroi, plus d'une lance vint se briser sur son écu ; niais le bras defer dit prince aragonais joncha la plaine de Sarrazins, tandisque des cohortes entières disparaissaient sous la hache de sesbraves soldats.

La victoire l'ut lente il se décider, et ce combat sanglant seprolongea tout un jour. Les masses , qui venaient de mordrela terre sous les impétueuses charges des Chrétiens, se renou-velaient avec une effrayante promptitude, comme renaissant,de leurs propres débris. Mais enfin l'épuisement résulta d'unpareil carnage , et le maure Almozaben prit la fuite, laissantun grand nombre de ses chefs entre les mains du roi d'Aragon :entr'autres le comte don Garcia (le Cabra y Najera, que l'infantdon Alonzo fit prisonnier, tout en se réservant sa-vie. Ce dernierl'ait prouve que le reste des ennemis, qui tombèrent au pou-voir des Aragonais, furent mis à mort par ces braves chrétiens,selon la digne coutume clé ces hors vieux âtres Traditionqui , du reste , ne s'est pas entièrement perdue sur la nobleterre des Espagnes.

Don Pédro pone.tir vit l'armée vaincue jusques an villaged'Almudevar, distant de 4 lieues du champ de bataille, et delà revint eu grande joie de sa brillante journée : car, outre lecontentement d'avoir fait uu massacre de lion nombre d'infidèleset de mauvais chrétiens il emportait de grands trésors , dontil s'enrichit lui et ses hommes d'armes.Quarante ennemis périrent pour un seul chrétien. Vons nevousétonnerez pas de cette énorme disproportion,

quand vousaurez parcouru la merveilleuse chroniquede Saint-Jean de laPena , 'ou vous lirez comment apparut , pendant l'action

, unchevalier aux armes d'argent, avec unecroix rouge star lesépaules et la poitrine. Il s'élança , monté sur un fougueux che-val de bataille au milieu des5arrazins l, qu gl d'acaépou vante,tant il' coupait de têtes avec sa formidable épée. O,- Pigeonneaux armes blanches , c'était le glorieux Sai ,

nt-Georges lequelmanque rarement une telle aubaine, oii il y a des Maures àpont--et des Chrétiens è soutenir.

144Afin de laisser témoignage de sa miraculeuse venue à ses

braves amis d'Aragon lesaint portait en croupe un autre chevalser à l'armure étrangère et qui frappant comme un démont

t

tant que dura la bataille fit aussi merveilleuse tuerie de Sac-razins. Quand l'action fut achevée , celui-ci, impatient deraconter a ses camarades les étranges occurrences et faits d'ar-mes qui lui étaient advenus avec le chevalier aux armes d'ar-gent , voulut descendre à terre ; niais il fut grandement ébahi ,quand il se trouva dans un pays et parmi des gens qu'il neconnaissait pas. Le pauvre homme manqua de devenir fou. Iljetait (le toutes parts ses yeuxégarés, proférant des mots étran-gers que personne aie coin Prenait.

Enfin i1 prononca des sons moins barbares... des mots latins,petit être une formule d'exorcisme, laquelle fut ouïe par unmoine lettré , qui répondit dans le même langage. Le malheu-reux chevalier, ravi de se faire entendre, put dire alors qu'il étaitallemand, de la suite des princes qui assiégeaient Antioche, enSyrie. Il apprit aux Aragonais , qui l'écoutaient en grande ad-miration , comment le matin même il était parti avec le restedes croisés pour donner un dernier assaut à la ville; commentensuite le chevalier aux armes blanches l'avait fait monter encroupe, à l'ouverture dit combat, et l'avait transporté inopiné-ment sur une terre étrangère. Le miracle ne pouvait pas secontester.

Toutefois, quelques incrédules attribuent la victoire d'Alco-raz à une apparition, non moins efficace, mais plus naturelleque celle du Saint Trois cents hommes , aux formes nerveusesaux longues chevelures , entrèrent au fort du combat , faisantgrand ravage an sein des bataillons maures. C'étaient des mon-tagnards français , tous armés de massues , qu'ils agitaient àdeux bras avec une admirable agilité , et tellement adroits àbriser les crânes de mécréants , que chaque coup jetait une vic-time sur le sol : ru Aussi, ajoute lenaïf chroniqueur, trous pouvons» dire que la victoire se remporta presque sans effusion de» sang; car la plupart des Maures tombèrent étourdis

, et , la» massue ne pouvant rompre des casques de fer les têtes se,» trouvaient écrasées par la secousse intérieure. »

Après la bataille , doit Pédro , demandant le nom du chefdes montagnards , apprit que le brave chevalier était don For-tun de Zizana, l'un de ses vassaux, qu'il avait exilé pour crimede félonie, et qui , voulant rentrer en grâce, se faisait précéderde cette brillante réparation. a Comment, l'ours est sortide sa caverne ! » s'écria le roi. - rr Oui , très-honoré prince, »repartit Zizana qui entrait; a l'ours est descendu des monta-» gnes , au son de votre cor de guerre ; et maintenant qu'il» vous a servi , vous pouvez lui couper les griffes et lui linier» les dents. » - « A Dieu ne plaise ! v répartit dop Pédro , enembrassant son vassal : rt Zizana ne sera plus le chevalier fé-» Ion , quand il sera nommé Zizana de la Maca : car vous pren-» drez ce nouveau nom et j'y joindrai bien d'autres titres , si

Di» eu nie prête vie. n Fulrtun reçut en fief grand nombre devillages et de châteaux.

On trouva parmi les morts quatre têtes noires , ceintes d'undiadème blanc , garni de perles. Don Pédro adopta ces quatretêtes dans son écu , et joignit aux deux croix qui formaient sonblason , la croix rouge de Saint-Georges : c'est dans les quatrean l d d ig es e cette ern ère croixt lê dque sones quatre tteses roismaures, - Saint George fut honoré comme le protecteur del'Aragon.

Unesco ne se rendit pas immédiatement après la bataille ; carAbderramen attendait le prompt retour de son allié. Mais detelles espérances s'étant évanouies , le brave Sarrazin capitulale 25 novembre de l'an t096. Il sortit avec les honneurs de laguerre, de cette ville qu'il avait si bien défendue ; mais les siensn'eurent'le-droit d'enlever que ce qu'ils pouvaient porter sur lesépaules. Le roi d'Aragon fit enfin son entrée solennelle, pré-cédé d'évêques et de moines chantant. G. D.

DU CAPITOLE.2e Représentation de M. et Mme Emile Taigny. - /,e Fils de

l'Empereur. - Trop Heureuse.Le spectacle d'avant-hier était véritablement un spectacle de

dimanche et ne pouvait manquer d'éveiller dans le public dechaletneusessympathies. Cependant les applaudissements n'ontpas été aussi nourris qu'ils auraient1dô l'être. D'abord est venuela Dame Blanche que M. Raguenot a chantée d'une manière bienmédiocre.; ce qui nous confirme dans l'opinion , que la musiquelégère ne convient nullement à sa voix et qu'il doit renoncer àbriller dans l'opéra-comique , pour se concentrer dans le grandopéra. Mme Roulle et Mme Pradher méritent de grands élogesl'une pour la tournure dramatique et pittoresque que sa voixdonne aux morceaux qu'elle chante , l'attire pour sa méthodenon moins parfaite que sa pantomime. Nous devions du restenous attendre à cette perfection dans un rôle qu'elle a créé àParis.

La seconde pièce a été le Fils de I' Empereur, nouveautéqui n'en est pas une , attendu que personne n'ignore tout cequ'elle renferme , et que le souvenir du draine tragique qu'elleretrace ,est encore plein de force et de vitalité. On a voulu pein-dre les derniers moments de l'infortuné duc de Reichstadt, etdeux actes d'tme longueur mortelle initient le spectateur auxsecrets très-vulgaires d'une action monotone et fatigante. C'étaitdonc un véritable et pesant fardeau que M. Taigny avait prissur ses épaules , en se chargeant du rôle pénible du jeune dite.Il a fallu tout l'art naïf et-toute la vérité touchante de son jeupolir jeter quelque intérêt sur des scènes qui en sont presquetotalement dépourvues , pour animer des tahleanx sans attraitet sans variété et simuler une apparence d'action

, dont le dé-nouement était écrit en grosses lettres sur l'affiche. Si donc leparterre a religieusement écouté les deux longs et ennuyeuxactes du Fils de l'Empereur ; c'est d'abord sur M. Taignyqu'on doit en reporter le mérite et ensuite sur M. Victor Jeuinqui s'est montré , comme d'ordinaire , excellent acteur dans lerôle dit vieux soldat de Napoléon , qui l'a suivi à Ste-Hélène etqui, selon sa promesse, vient, après avoir reçu le dernier soupirdu père, recevoir celui du fils qu'il n'a pli arracher à la mort.C'est du reste sur cettedonnéeque reposetout l'édificedra-matique de la pièce, c'est bien peu de chose , comme on voit;mais en voilà bien assez sur une pièce que le peu de mots quiprécédent font suffisamment connaître. Nous avons hâte dedire que M. et M- Emile Taigny noirs ont fait tin plaisir nonmoins vif (file la première fois (laits la jolie petite pièce deTrop Heureuse: Il y a dans l'ensemble de leur pantomime et detatar diction tant de naïveté, d'élégance et de grâce qu'on nepetit se lasser de les voir et de les entendre

, et que ce seratoujours leur triomphe le plus complet et le plus assuré.

M. Prades, en quittant Toulouse , u'a pas voulu laisser périrl'établissement qu'il avait fondé avec tant de bonheur, L'excel-

lent choix qu'il a fait de M. Assiot, licencié ès-lettres, hache.lier ès-sciences mathématiques, qui s'est chargé de continuerce que M. Prades avait si bien commencé , promet dessuccès à cet établissement. grands

Professeur dans celte maison depuis sa fondation M. Assiot,dont le talent distingué et le vif intérêt qu'il prend à ses élèvas sont bien connus, pourra mieux que tout autre conserversa prospérité à cet établissement qui , comme nous l'avons an_Nuevals jours, a obtenu cette année deux admissnoncionseâill'vEcoa qleuelqae,

PENSION AATGELI,Fondée it Toulouse, vis-à-vis l'Archevêché, rite Croix,.Baragnon , '12.Le rang distingué que cette pension , dirigée par MM. Del_tour et Angeli, a obtenu dans le compte-rendu de la distribu _fion des prix du Collége-Royal, la supériorité avec laquelle],

sélèves de cet établissement ont subi leurs examens pour le bac-cala taréat-ès-lettres, nous dispensent de tout éloge à son égard,Cependant, nous devons encore signaler à nos lecteurs la satis-faction (les parents qui y ont placé leurs enfants , celle des en-fants eux-mêmes, et le zèle incessant de MM. les Directeurspour s'entourer d'hommes capables et consciencieux, afin desoutenir, d'augmenter même leur succès.

Les classes s'ouvriront dans cette pension le 2 novembreprochain.

M. Ilirigoyen a l'honneur d'annoncer aux pères de familleque l'ouverture des classes aura lieu le 2 novembre dans sonétablissement, et que , dans l'intérêt des élèves , il y a introduitun cours spécial de littérature; qui sera fait par un professeurdistingué. Il prévient, en outre, les parents dont il n'avait purecevoir les enfants, faute de local , qu'il a de plus que l'andei-nier, 6 places de pensionnaires, dont le nombre sera dé-sormais fixé à 18.

L'institution Hirigoyen est à l'hôtel Menard, rue du CollégeRoyal , ne 1-Les élèves de cette institution ont obtenu, au dernier con-cours du Collége royal, 37 accessit, 5 seconds prix et 14pré-ailiers prix; ce résultat, vu le nombre limité d'élèves admis danscette pension , est des plais brillants.

CAISSE D'EPAIIGNE ET DE PRfVOYANCE DETOULOUSE.

(Bureau ouvert chaque dimanche , de 1 à 3 heures, rueBoulbonne , ne 16 , maison Pratviel.)Du 28 octobre 1838.

.15 Nouveaux déposants.Recette ,Remboursements

pairs

11,096 fi' 00 c.5,12î fr. 4o c.

Reste, 5;908 fr. 60 c.Le directeur (le service,

Aug. MEYRAN, trésorier.

HOTEL DU 1TIDI ,Place du Capitole , près le Grand-Tlfédtre , no 4.Le sieur POURQUIER a l'honneur de prévenir le public

qu'à compter du l novembre prochain, il joint à son hôtelune salle de restaurant , avec une carte qui annoncera tous lesmatins les mets du jour. Le choix des mets et la grande atten-tion qu'il portera à bien varier sa carte , lui sont un garant dela confiance .qu'on voudra lui accorder.

Table d'hôte à 5 heures 5487Pharmacie Vidai, rue du Taur, a Toulouse

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de ]NA.FE d'ARABIEcontre les Rhumes , Toux , Cate.rrhes, Asthmes, etc.aaamx.aaaa.va.ti. ... °-- - --- uas.yto

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La pon1made anti-opliittaDlmigne de ta veuveFarnier de Saint-André, à Bordeaux, connue depuis pins de cent ans pour miremède infaillible contre tous les maux des veux, seule autoriséepar.S. NI. Louis XVIII, rie se trouve que chez M. Gabelle ,pharmacien, rue des Couteliers, n° 15, seul chargé du dépôt dece précieux remède. Cette pommade fortifie la vue et opère lesmêmes effets sur les animaux. 5486

BOURSE DE PARIS.

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MARCHE DE LA lIA LLE , du 28 octobre 1838.Blé l'hectolitre ,.. 18 fr. 15 c.Méteil................ 00 fr. 00 cSeigle ................. ()0 fr. 00 c.Orge ................. 08 l'r 50 c.Mais ...... ......... 09 fr 33 c.Avoine .............. 08 fr. 55 c,

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SPECTACLES DU 3o OC,^`OBRE.TnÉATRE DU CAPITOLE. - Le Chalet - Tartufe.L'un des Gérans M.-J. DUTOUR.

Toulouse Imprimerie de LAveRGNE suce. de VIEUSSEUXrue St-Rogne, 46

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PRIX COURANT DES GRAINS.MARCHÉ DU CANAL , du 30 octobre 1838.

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