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I.11 )ANT -t11 1UI M ANNÉE. -- Ne I UAEAUX DU JlURNAL : I1UI SA1NT4i()ME, 4G , Toutous . L(Jl' C ! nixe l833. Les Abonnements ne sont reçus que pour trais mois, six mots on un 6n, et ne com- mencent qu; du 1`r ou du 16 de chaque mois. Les lettres non afranrhias ne sont pas reçues. PRIX DE L'ABONNEMENT : Un an. 6 mois. 3 mois. Tiihlouse (ville).. 40 fr. 1 fr. Il r, Iiaate-Garouuo et r;o fr. 26 fr. 14 fr. autres départements.} ETRANGER, suivant les conventions postales Imp, de BONNM et GrmnAc, rue Saint-Rome, 26. Toulouse , i mars IPOLITIOILE ET LITIT CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS. Section du thédtre de la Porte St-dfartin. Jury sous la pmesadence de M. Ambroise Tbomas MM. bclsarte, Linmamler, Bataille, Ca, iUedeVos, Cette section se compose de trois divisions et d'une 2e subdiviStmn de la 5e. Les Sociétés de Montauban et d :Agen, et 1'Orphéon de Carcassonne sont dans la 2e drvison, avec l'Orphéon de Mâcon.-.'Les prix à distribuer pour cette division consis- tent en une médaille (l'or et mie médaille en vermeil. L'Orphéon de Narbomne et la Société Charles Mage de Bordeaux sont dans la troisieiae division avec six autres sociétés. - Les prix à distribuer sont : une nié- (Imite en or; deux médailles en vermeil; une médaille d'argent. ICj)ClC té grll)ilig;lc Ll`eCil'iq'll Paris , 20 mars. ( 5 h. 1/1 du soir.) La revue de la garde impériale avais attire au Champ tlt Mars une foule inmiense. Le temps était magnitique. L'attitude des troupes a été admirable. Elles ont fait entendre des cris chaleureux de rire l'Empereur au trio ment du défilé. S. D1. l'impératrice, le prince Jérôme et le prince Na poleon accompagnaient S. nd. l'Empereur. La foule a salué Leurs Majestés des acclamations les plus sytnpathtques, ainsi que le Prince impérial qui por tait le costume de caporal des grenadiers. Lc Courrier cde Parts dit : une foule immense s'est as- sociée aux vroux de l'armée pour la familleimpériale, et, au milieu de ses acclamations , elle a fait entendre les cris sympathiques de rire l'Italie? Le Pays évalue à 4400,000 le nombre des personnes qui assistaient à cette revue. ADÎre 4Cpec1ic. Paris, 21 mars. Le lIoniteur contient un rapport de M. Roulier, mirais ire de l'agriculture, du commer (,e et des travaux publics; ce rapport, approuvé par l'Lmipereur, anUouce que l'Etat continuera cette année d'acheter les cotons aux planteurs de l'Algérie. Le AYonilenr publie aussi un compte-rendu de la revue d'hier. Après le défilé, l'Empereur, se rendant au pont d'léna, u ordonné aux factionnaires de laisser approcher la foule. s. M. a été immédiatement entourée par une immense multitude qui s'est précipitée jusque sous les pieds des chevaux, en poussant avec le plus vif entliousiasme le cri de Vire l'Empereur l Aucun accident n'est résulté de ce mouvement spo tané. L Ost-Deutsckc-Post invite le public à ne pas accorder trop de créance aux bruits paeiliques. Il croit la réuiiou un Congrès enropéeù très douteuse. On mande de Turin que les travaux des mines au pont de Bufalora sontsupendus, mais que les dégâts déja laits n'ont pas été réparés. Une dépêche transmise de Paris à M. le Maire de Toulouse annonce que, dans la ire division du concours des Orphéons, un preneier prix l10)'5 ligne, consistant eu une médaille en er, a été décerné à la Société de CLÉMENCE ISAUAE. Un 2e prix a été accordé à la Société des Enfants de la Belgique. Un premier prix a été décerné à la Société de Carcas- sonne, un 2e à celle d'Agem. Cl9lt®MÇ?UE LOCALE. On nous écrit de Paris, le 19 mars Ainsi que je vous l'ai écrit hier, le concours des Or- phéons a eu lieu aujourd'hui ; le résultat ne sera connu que lundi : les récompenses seront distribuées, ce jour- la, dans le Palais de l'Industrie, où aura lieu un dernier concert. Je ne vous ai parlé que de la Société Clémence Isaare. Je crois devoir ajouter quelques indications ; elles sont nécessaires pour bien apprécier la portée du résultat de ce concours. FEUILLETON DU JOURNAL DE TO1 LOUSE DU 21 nuns 1859. LE F11) EI C O M MI S, fil Ne 6G. (Suite.-Voir le numéro du 19 niera 1859). CHAPITRE XIV. Nous n'avons pas l'intention de nous arréter au récit peu récréatif de la marohe du procès. Tandis qu'il suit sou cours légal et régulier, tmdis que le major, eormn0 représentant de sou fils, et un habile avocat, co,s:il de klas Malchus, mènent à leur ternie les débats qui, cha- cun le savait, ne pouvaient avoir, il est vrai, qu'use seule issue, retournons à 1'\ ringsholm, poi! t d réuuioU de fa partie gagnante comme de la partie perdante. Nous co:nmençons naturellment par le colo:.ef. Est-il à suppOSei' (lU'UU hO!U!ue (IUi, toute sa vie, m'avait rien fait que poi1 les apparences, pour Icqucl l'opinion du monde était le nairoie où il se regardait sans cesse ; un homme plein d'un Suprénie OI U('il , il'Ui égoïsnIa et d'une vu)ité excessifs, qui avait toujours repré- senté son uni COlntne le centre de toute l)orfection, (lui avait ambitionné les dehors de la loyauté (le la libéralité. (le la popularité ; en un mot de tout>Us les qualités , à l'exception de celles qu'il possédait réellement, c'est- à-dire la folie et lr, fourberie , - est-il à supposer , de- mandons-u)us, que cet homme I ;t Survivre à sa chute. qu'il pût vivre pour voir soi noim , (e nom yu m aimait (1) 'poute reproduction est iuto'rdite. Section da Thc(ttre de la Galté. Jury, sous la présidence de M. Clapisson : MM. Geor- ges ltastner, Bazin, Dietsch, A. de La Nage. L'Orphéon de Montpelier concourt deus la Ire division, avec trois autres sociétés. Les Orphéons de Villernur et de Bédarieux sont dans la 3me subdivision de la Mme divi- sion, avec les six autres sociétés. - Les prix de cette subdivision consistent en : une médaille eu vermeil, grand module; une autre médaille en vermeil , petit module; une médaille en argent. - La Société Sainte- Cécile de Colomiers est dans mie auge subdivision de la henné division, avec trois autres sociétés. - Les prix de cette sub(IR isiou sont : une médaille en vermeil et une médaille en argent. Section de la sotie llerthélemy. Iurv, sous la présidence de M. Niedermeyer : MM. Def- l'ès, EIvvart, Laurent de Rillé, Gevaert. La Société de Clémence-Isaure se trouve dans la Ire di- vision de cette section, avec la Société chorale du Creuzot; Les Enfants de l( I1lgique, la Société ehorrle de Rellerille. -Ui prix unique, consistait eu une médaille en or, sera décerné a cette division. Dematu doit avoir lieu, au Palais de l'industrie, un nouveau festival; on y chantera les diseurs du festival d'hier. Peure trait: A Pujol. - -e Plt()S ET D'une nouvelle distribution d'eau dans la 'aille de Toulonse. EXPOSÉ DU PaOIET. (Suite et fin.) De cette grande artère, les eaux pénètreront dans les quartiers intérieurs et extérieurs, suivant les direetions principales, au moyeu de conduites de Om,50 de db n è- tre. Les snb(livisions seront faites par les tuyaux de Om,20 reliés cotre ('Ut par des tuyaux de 0m,10. Eifin, les petits branchem nls seront composés de tuyaux de Om.OJ. Tous les tuyaux de conduite seront mis en comtnuni- cation entre eux, et mu is de robinets aux poing de jouctiou, afin de former toujours des périmètres continus conune pour les tuyaux d'enceinte. Le réseau des conduites nouvelles sera entièrement composé de tu} 'aux des d!amètres suivants : Om,05 - 0m,10 - ll1z,20 - ()m,îO - Or,!iO - Om,50. Ceux de 0,1s0 et Om 50 seroit en fbte; tous les autres seront en tôle et bitume. Le développement total des nouvelles conduites sera de ï2 kilomètres. Les conduites existantes seront mises en cotnnaunica- lion avec les nouvellés, mais seulement en des points convenablement choisis, pour que les eaux du chateau- d'eau actuel ne pénètrent dais h réseau général que vers le centre de la ville, aux endroits où les eaux venant du nouveau chàtcau-d'eau auront éprouvé les plus fortes pertes de charge. De telle sorte que les choses se passe- ront comme si les deux chàtesux d'eau alimantaièut une conduite unique par, ses d±ux extré mités. Dais les distributions d'eau, en général, tout écoule- ment cesse la nuit ainsi quo-peudJnt quelques heures du jour, et l'eau s'accumule dans des réservoirs pour étre répandue ensuite en plus grande abondance. Ce système (l'alimentation, le plus économique au point de vue de Peau, est, aa contraire le plus dispendieux dans l'étr,- blissemeut premier et dans l'exploitation; niais il est dicté le plus souvent par I.! limitation du voluiue d'eau disponible. En Blet, une ville qui possède une source de G00 pouces d'eau, et qui devrait ea avoir 900 pour Ses besoins, est obligée de suspendre tout écoulement pen- dant 8 heures sur 24 pour augmenter sou approvisionue- mentjournalier de moitié, et l'élever ainsi, en appa- rence, à'900 pouces, qui produiront plus d'effet que les (100 pouces réels. Mais, si cette ville avait la faculté d'aceroîtr'e d moitié le produit de sa source, ou si, en (l'autres ternies, elle pouvait disposer de 900 pouces, elle abandonnerait le s' stème si coûteux des réservoirs et si imconamOde d'ailleurs à d'autres points de vue. A Toulouse, la source ne parait pas limitée, méme pour les besoins probables de l'avenir. Il convenait donc de profiter de ce précieux avantage, et nous avons adopté le système à écoulement continu, tel qu'il fut établi d'ailleurs, dans notre ville, par un des plus savants Ingénieurs de France, notre compatriote, M. d'Au- buisson. Un réseau d'égouts destinés a évacuer les eaux sales d'une ville étant le complément indispensable d'une grande distribution d'eau, il y avait lieu d'examiner la question à ce point de vue. La.suri iee de la ville est diviséo en plusieurs petits bassins qui sont tous pourvus (l'un égout plus ou moins étendu. Cette disposition permettra. en adoptant le sys- tème à écoulement continu, de satisfaire convenablement à l'évacuation des eaux sales, jusqu'au moment où un réseau d'égouts plus complet facilitera l'application de telles dispositions qu'on pourrait jugcr convenables d'in- troduire par la suite dans le lavage des rues. L'eau arrivant dans toutes les rues et à la hauteur des étages les plus élevés des maisons, il sera facile do sa- tisfaire à toutes les demandes d'abonnement. C'est dans ce but que nous avons donné au réS eau des conduites un développement qui atteint le chiffre élevé de 32 kilo- mètres. Cette partie da projet figure pour plus de moitié dans la dépense totale; mais c'est elle aussi qui peut, seule, deyenil' rémunératrice des dépenses qu'en- traînera cette grande entreprise. La question, très longtemps agitée, de savoir si l'eau concédée par abonnement doit être jaugée , a été réso- lue négativement par les hommes tes plu, compétents. Le jaugeage présente, en effet, des difficultés d'exécution et (les frais d'établissement qui détournent les demandes d'abonnement, et l'économie, peu démontrée d'ailleurs, (Ç 'na avait en vue, tourne ainsi en perte réelle. Nous ne parloi ; i' ';.,des concessions ménagères. Il suffit dans ces cas , l'abonnement à discrétion étant adopté, dé disposer le robinet de pr!so d'eau chez l'abonné de manière à e!ip@cher les abus et la négligence. L'abonné ne preicl alors que le nécessaire pour les besoin domes- tiques; st c'est la satisfaction ainsi obtenue qui doit seule l'aire l'objet de la taxe, et non le volume d'eau employée. La disposition à prendre, pour empéclaer les abus ou la négligence, consisterait à placer le robinet en saillie sur un mur, sans aucun récipient au-dessous, et de le garder de chaque côté par deux tringles en fer pour qu'on ne puisse poser sous le jet que des récipients d'une avec passion , avec idolàtrie, pour le voir stigmatisé par la sentence de la loi et déshonoré po' les verges du mé- pris général? Non, cela eût été impossible! Une vie pa- reine exige plus de courage, d'abnégation et de crcinte (le Di,u que le colonel de X. . n'en avait jamais possédé. Mais de quelle manière un homme (lit Inonde, qui se trouvait impliqué dans un cas si dilfammait , pouvait-il dire adieu à la scène du inonde avant .lue les sifflets le cOnt'aiguissertt de la quitter ? C'était là précisément la grande question. Il ne viendra sans doute à la pensée de personne qu'un boanme comme le colonel, d un tact si lié et d'un ton si parfait, un honnne qui estimait tant l'avantage d'une éducatio.i accomplie et qui avait porté la têts si haut, dût se perInatt'e n,uelque chose d'aussi vulgaire que de se l)CLdre, de se noyer, de s'enq)oisoi- ner, de se tirer un coup d.; pistolet, etc. ! A la vérité, des gens tout aussi bons que lui ne 5étaient pas fait scrupule de descendre à l'un de ces mtoVens pour se délivrer d'une vie inilortune, et les doux derniers ont été pO5itiveme0t (n)ployés pat de très grands hommes; pourtant, il y avait la quelque chose qui blessait le seutimeit (lu Licou chez le colonel. La balle était jadis. un expédient que pouvaient S permettre Ics matures élevées ; niais depuis que (Ls garçons de boutique mème s'en élaieit servis, il ne valait plus rien. Cette gnestiou sc présente donc à boa droit : que reste-t-il donc à choisir? Pas une seule nmaière ho II( te! Que fit donc le colonel de X.., cette nuit où il avait survécu aux funérailles de Son excellent moi, ou Sa femme et ses e!ità!ts (leSeS )tirés entouraient son lit; où le présent ne lui offrait pas une seule goutte d'un baume consolant dontil eùt pu calmer le suiaplice qui le dévo- rait; où le passé lui montrait une existence inutile et avili:, pendait laquelle il n'avait tait qu'amasser des miateres pour le volcan doit l'éruptom allait détruire tous ses calculs et lui-rmèmc, et où l'avenir ne lui pré- siaatait pas une lueur d'espérance devoir s'tmiéliorar Son noir (lCStin - que pouvait-il faire alors, sinon mourir tout simplement de lui-mème ? En effet, le colonel me vit pas le matin du jour sui- vaut. Au mème montent où sa force , déjà si profondé- muent ébranlée d'avance , avait été complèteisent brisée , alors (lu'ils appuyait coutre la cherinfnée , le teint violet et comme pétrifié, son cerveau avait été frappé du choc électrique qui étourdit pour jamais ; selon l'assertion du docteur Mauning, il mourut, à proprement parler, d'une rupture de la vésicule biliaire; il mourut - de la fièvre bilieuse. Cependant , ne nous éloignons pas si froidement du lit où rel)OSeut'il présent les restes pàlesd'uu homme si vain et si orgueilleux pendant sa vie ! Sans cette dacg.creuse avidité de richesse et de considération, le colo!tel (le X... eût été, sans dont., une de ces peisonnes tout ordinaires etiaoifansives (omise il y en a par milliers dans le monde. Ces milliers d'homimes portent tous aussi en eux une se- maence noire, qui peut élre ne s'est pas développée faute d'occasion. La s; mnenee noire dépose dans l'âme du colonel n'eût peut-étrc jamais porto de fruits, si la naissance de son fils tut arrivée quelqu,s jours plus tut. Si les chosesn'é- taient pas ainsi orga usées, combien la Providence, qui se rianifSte sous toutes les formes , serait ui ennemi diffi- cite à vaincre ! Quelques-uns combattait de toutes les manières et triomphent; !nais il ei est bien d'autres qui ne rempom tuaient pas hr victoire si l'ennemi attaquait leur prinwpale faiblesse. Heureux celui qui peut dompter SYs passions;,- muais jugeons humiiaiiement ceux qui n'en sont pas capables ! Le lit de mort tout la victime de passions ('[fi énées vient d'être rappolée pour compa- m ait.re au tribunal supréme m'en reste pas mous toujours riche en f.zrands enseign('ments. Le colonel ile X. , m'avait été ni un hou époux, ui un 1)015 père, d u.s le vérdable sens du rgot; car son affection mcmm' était de la vanité, Il mie s'en vit pas moins, û 58 det'- 'ôVS'Afl,r1 AU BUlEAU DU JOUIINÀI l1u Saint-Roa 9G TOCLO!'SG Et hors de Toulouse: ChectesLibraires et Directeur r des Messageries et Directeurs des l'ostos. PRIX des INSERTIONS r 30 centimes la ligné d'Annonce. 5o centimes la lime de Réclame. Les ANNONCES ni' Avis se paient d'avance. Les ANSOSe64 et Avis sont reçus i Paris, aux bureaux d pubticité de MM. HÀv.s, rue J..J.) eusseau, 3, LAFF1Ts1 88LLZER et C', rue de Is Banque, 2O, et Y. LaFONTar5rE, rue de Trévise , 22, seuls chargaü de les recevoir pour le Journal de Toulouse. certaine capacité. Si, dans ces conditions, on oubliait de fermer le robinet, l'eau se répandrait dans l'apporte- muent : ce qui ne tard rail pas à éveiller l'attention. Nous p1'0lws0n5 donc, (lacs notre projet, l'adoption de la ve rte de l'eau par abonnement à discrétion. Le service public sera fait au moyen de 400 borne^s- foataiies, dont 150 existant et 2°a0 nouvelles. Le lavage des ruisseaux et l'arrosage des rues sera !rut au moyen des bornes-fontaines disposées à cet effet, et (.le bouches de prise d'eau supplémentaires pour les par- tis éloignées des bornes-fontaines. Les bornes-fontaines et les prises d'eau supplénnentai- res seront disposées pour servir de bouches à incendie. Enfin, des robinets de chasse seront places partout où une conduite et un égout se trouveront assez rapprochés. La construction des fontaines monumentales n'est pas comprise dans le projet. CuAPITRE Iv. - bfoetant de la dépense. - Revenu probable de la rente de l'eau. La dépense à faire pour l'entière exécution du projet, basé sur les plus larges proportions que 'foulouse puisse désirer, s'élève, d'après les analyses des prix et détails estimatifs ci-annexés, à la somme de 1,000,000 fr., cam pris 50,000 fr. à valoir pour imprévus. L'importance absolue de ce chiffre se trouve considé- rablement amoindrie par la création de résultats qu'an n'obtient partout ailleurs qu'au moyen de sacrifices énor- mément pbzs considérables. En effet, Paris, voulant élever son approvisionnement à 2 hectolitres par babi- tant, ainsi que nous le proposons pour Toulouse, est au moment de faire une dépense de 48 millions pore' S' pro- curer 5,000 pouces d'eau ; et il est peu probable que cette eau soit dans les mêmes conditions de qualité que celle que nous aurons ici en égale abondance et à dix fois meilleur marché. La taxe des abonnements peut être variable. Nous n'avions pas, pour le moment, à résoudre cette question, et nous avons adopté un prix moyen pour évaluer ap- proximativement ce que la ville pourrait retirer, au minimum, de la vente des eaux. Quaut à l'appréciation du nombre des abonnements, nous avons basé nos calculs sur ce qui s'est réalisé à Paris, dans des conditions moins heureuses que les nô- tres, au point de vue du filtrage des eaux. Sur 5 1,000 maisons qui composent la ville de Paris, 6,000 ont une concession d'eau, et le revenu total est de 1,200,000 fr. pour une population de 1,200,000 habi- tants. La ville de Toulouse comprend, dans sa partie agglo- mérée, 8,000 maisons et 96,000 habitants : cela fait une moyenne de 12 habitants par maison. En supposant qnc chaque ménage se compose de 4 lacet souries ii y aurait â ménages par maison : ce qui fait, pour les 8,000 mai- sons, 2!x,000 ménages. Si nous admettons la même proportion d'abonnements qu'à Paris, c'est-à-dire un sixième, le nombre des abon- neinents sera au moins da 4,000. Nous avons supposé que la moyenne du prix du tarif à établir serait de 10 fr. par ménage. pouvant consounrem' deux hectolitres d'eau par jour. Le revenu produit par les abonnements particuliers serait donc de 40,000 fr. Les abonnements industriels, que nous supposerons de 220 seulement, à 15 hecto- litres eu moyenne et à raison de 5 fr. l'hec- tolitre, produiront environ 10,0J0 fr. Revenu total, 50,000 fr. On voit que, sans apporter aucune exagération dans les appréciations de ce qui pourra se réaliser, nous oh- fière heure, entouré de tendresse et de pardon. Des prières, plus ardentes que celles qu'il pouvait adresser lui-mème, montèrent vers le trône de Dieu; est érons qu'elles l'y précédèrent et l'y accueillirent ! La baronne Eugénie, revêtue de ses habits de veuve , était plongée dans une profonde affliction Depuis long- temps son ceeur et la paix de son existence étaient voilés de deuil ; usais, s'il est dans le douaaine ila possible qu'une personne dans sa position puisse goûter une étin- celle de repos, cette étincelle lut était donnée maintenant par la certitude que ringsholm allait m'entrer aujx maigris de son légitime propriétaire. La peusée du mnéi,ris, de la pitié que ses enfants devaient avoir de sa fa tdesse la faisait 1)1(15 souffrir que la perte de son mari. Elle rcis- dait nième gràce à Dieu d'avoir épargné au colonel le supplice de ne mourir qu'après avoir passé par tous les degrés de'S a hante. Mieux valait donc ce qui était ;nrivé ; d'ailleurs elle étaitiutirnement convaincue qu'il était mort en pécheur repentant - bien des circonstances de sa dernière heure semblaient le prouver-et cette confiance la tranquillisait. Rien de plus tendre et de plus respectueux que les attentions de Richard pour sa malheureuse tante; et lorsque la baronne Eugénie vit avec quelle, sollie!tid ! sui tcére et cordiale il s'etl'orait de détourner d'elle tonâ souvenir douloureux, elle se s.'ntit péiétréc (l'use grati- tude trop profonde envers lui pour qu'elle fût capable (l l'exprimer. Lorsqu'il serrait dans la sienne la main de sa tante, lorsqu'il conside ait avec tue tristesse, un intérêt indicibles, ses traits amaigris, alors elle appuyait sa tét+ sur la poitrine de Richard, et elle se sentait mieux et plus tranquille que sur le cour de ses propres enfants. Ce fut pour elle un jour plein d'une amertune incorn- parableque celui où elle fut obligée de déposer de sa complicité dans la fraude de son umari. Cet acte méiaw- rable ne fut pas, il est vrai , dressé en presemce du tri- bunal, mais datés la propre.chambre (l( la bar)nne; cettü Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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I.11 )ANT -t11 1UI M ANNÉE. -- Ne I UAEAUX DU JlURNAL : I1UI SA1NT4i()ME, 4G , Toutous . L(Jl' C ! nixe l833.

Les Abonnements ne sontreçus que pour trais mois, sixmots on un 6n, et ne com-mencent qu; du 1`r ou du 16de chaque mois.

Les lettres non afranrhias nesont pas reçues.

PRIX DE L'ABONNEMENT :

Un an. 6 mois. 3 mois.Tiihlouse (ville).. 40 fr. 1 fr. Il r,

Iiaate-Garouuoet r;o fr. 26 fr. 14 fr.autres départements.}

ETRANGER, suivant les conventions postales

Imp, de BONNM et GrmnAc, rue Saint-Rome, 26.

Toulouse , i mars

IPOLITIOILE ET LITITCE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS.

Section du thédtre de la Porte St-dfartin.

Jury sous la pmesadence de M. Ambroise TbomasMM. bclsarte, Linmamler, Bataille, Ca, iUedeVos,

Cette section se compose de trois divisions et d'une 2esubdiviStmn de la 5e.

Les Sociétés de Montauban et d :Agen, et 1'Orphéon deCarcassonne sont dans la 2e drvison, avec l'Orphéon deMâcon.-.'Les prix à distribuer pour cette division consis-tent en une médaille (l'or et mie médaille en vermeil.

L'Orphéon de Narbomne et la Société Charles Magede Bordeaux sont dans la troisieiae division avec sixautres sociétés. - Les prix à distribuer sont : une nié-(Imite en or; deux médailles en vermeil; une médailled'argent.

ICj)ClC té grll)ilig;lc Ll`eCil'iq'll

Paris , 20 mars. ( 5 h. 1/1 du soir.)La revue de la garde impériale avais attire au Champ

tlt Mars une foule inmiense. Le temps était magnitique.L'attitude des troupes a été admirable. Elles ont fait

entendre des cris chaleureux de rire l'Empereur au trioment du défilé.

S. D1. l'impératrice, le prince Jérôme et le prince Napoleon accompagnaient S. nd. l'Empereur.

La foule a salué Leurs Majestés des acclamations lesplus sytnpathtques, ainsi que le Prince impérial qui portait le costume de caporal des grenadiers.

Lc Courrier cde Parts dit : une foule immense s'est as-sociée aux vroux de l'armée pour la familleimpériale, et,au milieu de ses acclamations , elle a fait entendre lescris sympathiques de rire l'Italie?

Le Pays évalue à 4400,000 le nombre des personnesqui assistaient à cette revue.

ADÎre 4Cpec1ic.

Paris, 21 mars.Le lIoniteur contient un rapport de M. Roulier, mirais

ire de l'agriculture, du commer (,e et des travaux publics;ce rapport, approuvé par l'Lmipereur, anUouce que l'Etatcontinuera cette année d'acheter les cotons aux planteursde l'Algérie.

Le AYonilenr publie aussi un compte-rendu de la revued'hier. Après le défilé, l'Empereur, se rendant au pontd'léna, u ordonné aux factionnaires de laisser approcherla foule.

s. M. a été immédiatement entourée par une immensemultitude qui s'est précipitée jusque sous les pieds deschevaux, en poussant avec le plus vif entliousiasme lecri de Vire l'Empereur l

Aucun accident n'est résulté de ce mouvement spotané.

L Ost-Deutsckc-Post invite le public à ne pas accordertrop de créance aux bruits paeiliques. Il croit la réuiiou

un Congrès enropéeù très douteuse.On mande de Turin que les travaux des mines au pont

de Bufalora sontsupendus, mais que les dégâts déja laitsn'ont pas été réparés.

Une dépêche transmise de Paris à M. le Maire de Toulouse

annonce que, dans la ire division du concours desOrphéons, un preneier prix l10)'5 ligne, consistant eu unemédaille en er, a été décerné à la Société de CLÉMENCEISAUAE. Un 2e prix a été accordé à la Société des Enfantsde la Belgique.

Un premier prix a été décerné à la Société de Carcas-sonne, un 2e à celle d'Agem.

Cl9lt®MÇ?UE LOCALE.On nous écrit de Paris, le 19 marsAinsi que je vous l'ai écrit hier, le concours des Or-

phéons a eu lieu aujourd'hui ; le résultat ne sera connuque lundi : les récompenses seront distribuées, ce jour-la, dans le Palais de l'Industrie, où aura lieu un dernierconcert.

Je ne vous ai parlé que de la Société Clémence Isaare.Je crois devoir ajouter quelques indications ; elles sontnécessaires pour bien apprécier la portée du résultat dece concours.

FEUILLETON DU JOURNAL DE TO1 LOUSE

DU 21 nuns 1859.

LE F11) EI C O M MI S,fil

Ne 6G.

(Suite.-Voir le numéro du 19 niera 1859).

CHAPITRE XIV.Nous n'avons pas l'intention de nous arréter au récit

peu récréatif de la marohe du procès. Tandis qu'il suitsou cours légal et régulier, tmdis que le major, eormn0représentant de sou fils, et un habile avocat, co,s:il deklas Malchus, mènent à leur ternie les débats qui, cha-cun le savait, ne pouvaient avoir, il est vrai, qu'use seuleissue, retournons à 1'\ ringsholm, poi! t d réuuioU de fapartie gagnante comme de la partie perdante.

Nous co:nmençons naturellment par le colo:.ef. Est-ilà suppOSei' (lU'UU hO!U!ue

(IUi, toute sa vie, m'avaitrien fait que poi1 les apparences, pour Icqucl l'opiniondu monde était le nairoie où il se regardait sans cesse ;un homme plein d'un Suprénie OI U('il , il'Ui égoïsnIaet d'une vu)ité excessifs, qui avait toujours repré-senté son uni COlntne le centre de toute l)orfection, (luiavait ambitionné les dehors de la loyauté (le la libéralité.(le la popularité ; en un mot de tout>Us les qualités , àl'exception de celles qu'il possédait réellement, c'est-à-dire la folie et lr, fourberie , - est-il à supposer , de-mandons-u)us, que cet homme I ;t Survivre à sa chute.qu'il pût vivre pour voir soi noim , (e nom yu m aimait

(1) 'poute reproduction est iuto'rdite.

Section da Thc(ttre de la Galté.Jury, sous la présidence de M. Clapisson : MM. Geor-

ges ltastner, Bazin, Dietsch, A. de La Nage.L'Orphéon de Montpelier concourt deus la Ire division,

avec trois autres sociétés. Les Orphéons de Villernur etde Bédarieux sont dans la 3me subdivision de la Mme divi-sion, avec les six autres sociétés. - Les prix de cettesubdivision consistent en : une médaille eu vermeil,grand module; une autre médaille en vermeil , petitmodule; une médaille en argent. - La Société Sainte-Cécile de Colomiers est dans mie auge subdivision de lahenné division, avec trois autres sociétés. - Les prix decette sub(IR isiou sont : une médaille en vermeil et unemédaille en argent.

Section de la sotie llerthélemy.

Iurv, sous la présidence de M. Niedermeyer : MM. Def-l'ès, EIvvart, Laurent de Rillé, Gevaert.

La Société de Clémence-Isaure se trouve dans la Ire di-vision de cette section, avec la Société chorale du Creuzot;Les Enfants de l( I1lgique, la Société ehorrle de Rellerille.-Ui prix unique, consistait eu une médaille en or, seradécerné a cette division.

Dematu doit avoir lieu, au Palais de l'industrie, unnouveau festival; on y chantera les diseurs du festivald'hier.

Peure trait: A Pujol.

- -ePlt()S ET

D'une nouvelle distribution d'eau dans la'aille de Toulonse.

EXPOSÉ DU PaOIET.

(Suite et fin.)De cette grande artère, les eaux pénètreront dans les

quartiers intérieurs et extérieurs, suivant les direetionsprincipales, au moyeu de conduites de Om,50 de db n è-tre. Les snb(livisions seront faites par les tuyaux deOm,20 reliés cotre ('Ut par des tuyaux de 0m,10. Eifin,les petits branchem nls seront composés de tuyaux deOm.OJ.

Tous les tuyaux de conduite seront mis en comtnuni-cation entre eux, et mu is de robinets aux poing dejouctiou, afin de former toujours des périmètres continusconune pour les tuyaux d'enceinte.

Le réseau des conduites nouvelles sera entièrementcomposé de tu} 'aux des d!amètres suivants : Om,05 -0m,10 - ll1z,20 - ()m,îO - Or,!iO - Om,50. Ceux de0,1s0 et Om 50 seroit en fbte; tous les autres seronten tôle et bitume.

Le développement total des nouvelles conduites serade ï2 kilomètres.

Les conduites existantes seront mises en cotnnaunica-lion avec les nouvellés, mais seulement en des pointsconvenablement choisis, pour que les eaux du chateau-

d'eau actuel ne pénètrent dais h réseau général quevers le centre de la ville, aux endroits où les eaux venantdu nouveau chàtcau-d'eau auront éprouvé les plus fortespertes de charge. De telle sorte que les choses se passe-ront comme si les deux chàtesux d'eau alimantaièut uneconduite unique par, ses d±ux extré mités.

Dais les distributions d'eau, en général, tout écoule-ment cesse la nuit ainsi quo-peudJnt quelques heures dujour, et l'eau s'accumule dans des réservoirs pour étrerépandue ensuite en plus grande abondance. Ce système(l'alimentation, le plus économique au point de vue dePeau, est, aa contraire le plus dispendieux dans l'étr,-blissemeut premier et dans l'exploitation; niais il estdicté le plus souvent par I.! limitation du voluiue d'eaudisponible. En Blet, une ville qui possède une source deG00 pouces d'eau, et qui devrait ea avoir 900 pour Sesbesoins, est obligée de suspendre tout écoulement pen-dant 8 heures sur 24 pour augmenter sou approvisionue-mentjournalier de moitié, et l'élever ainsi, en appa-rence, à'900 pouces, qui produiront plus d'effet que les(100 pouces réels. Mais, si cette ville avait la facultéd'aceroîtr'e d moitié le produit de sa source, ou si, en(l'autres ternies, elle pouvait disposer de 900 pouces, elleabandonnerait le s' stème si coûteux des réservoirs et siimconamOde d'ailleurs à d'autres points de vue.

A Toulouse, la source ne parait pas limitée, mémepour les besoins probables de l'avenir. Il convenait doncde profiter de ce précieux avantage, et nous avonsadopté le système à écoulement continu, tel qu'il futétabli d'ailleurs, dans notre ville, par un des plus savantsIngénieurs de France, notre compatriote, M. d'Au-buisson.

Un réseau d'égouts destinés a évacuer les eaux salesd'une ville étant le complément indispensable d'unegrande distribution d'eau, il y avait lieu d'examiner laquestion à ce point de vue.

La.suri iee de la ville est diviséo en plusieurs petitsbassins qui sont tous pourvus (l'un égout plus ou moinsétendu. Cette disposition permettra. en adoptant le sys-tème à écoulement continu, de satisfaire convenablementà l'évacuation des eaux sales, jusqu'au moment où unréseau d'égouts plus complet facilitera l'application detelles dispositions qu'on pourrait jugcr convenables d'in-troduire par la suite dans le lavage des rues.

L'eau arrivant dans toutes les rues et à la hauteur desétages les plus élevés des maisons, il sera facile do sa-tisfaire à toutes les demandes d'abonnement. C'est dansce but que nous avons donné au réS eau des conduitesun développement qui atteint le chiffre élevé de 32 kilo-mètres. Cette partie da projet figure pour plus demoitié dans la dépense totale; mais c'est elle aussi quipeut, seule, deyenil' rémunératrice des dépenses qu'en-traînera cette grande entreprise.

La question, très longtemps agitée, de savoir si l'eauconcédée par abonnement doit être jaugée , a été réso-lue négativement par les hommes tes plu, compétents.Le jaugeage présente, en effet, des difficultés d'exécutionet (les frais d'établissement qui détournent les demandesd'abonnement, et l'économie, peu démontrée d'ailleurs,(Ç 'na avait en vue, tourne ainsi en perte réelle. Nous neparloi ; i' ';.,des concessions ménagères.

Il suffit dans ces cas , l'abonnement à discrétion étantadopté, dé disposer le robinet de pr!so d'eau chez l'abonnéde manière à e!ip@cher les abus et la négligence. L'abonnéne preicl alors que le nécessaire pour les besoin domes-tiques; st c'est la satisfaction ainsi obtenue qui doit seulel'aire l'objet de la taxe, et non le volume d'eau employée.

La disposition à prendre, pour empéclaer les abus oula négligence, consisterait à placer le robinet en sailliesur un mur, sans aucun récipient au-dessous, et de legarder de chaque côté par deux tringles en fer pourqu'on ne puisse poser sous le jet que des récipients d'une

avec passion , avec idolàtrie, pour le voir stigmatisé parla sentence de la loi et déshonoré po' les verges du mé-pris général? Non, cela eût été impossible! Une vie pa-reine exige plus de courage, d'abnégation et de crcinte (leDi,u que le colonel de X. . n'en avait jamais possédé.

Mais de quelle manière un homme (lit Inonde, qui setrouvait impliqué dans un cas si dilfammait , pouvait-ildire adieu à la scène du inonde avant .lue les siffletsle cOnt'aiguissertt de la quitter ? C'était là précisémentla grande question. Il ne viendra sans doute à la penséede personne qu'un boanme comme le colonel, d un tactsi lié et d'un ton si parfait, un honnne qui estimait tantl'avantage d'une éducatio.i accomplie et qui avait portéla têts si haut, dût se perInatt'e n,uelque chose d'aussivulgaire que de se l)CLdre, de se noyer, de s'enq)oisoi-ner, de se tirer un coup d.; pistolet, etc. ! A la vérité, desgens tout aussi bons que lui ne 5étaient pas fait scrupulede descendre à l'un de ces mtoVens pour se délivrer d'unevie inilortune, et les doux derniers ont été pO5itiveme0t(n)ployés pat de très grands hommes; pourtant, il yavait la quelque chose qui blessait le seutimeit (lu Licouchez le colonel. La balle était jadis. un expédient quepouvaient S permettre Ics matures élevées ; niais depuisque (Ls garçons de boutique mème s'en élaieit servis,il ne valait plus rien. Cette gnestiou sc présente donc àboa droit : que reste-t-il donc à choisir? Pas une seulenmaière ho II( te!

Que fit donc le colonel de X.., cette nuit où il avaitsurvécu aux funérailles de Son excellent moi, ou Safemme et ses e!ità!ts (leSeS )tirés entouraient son lit; oùle présent ne lui offrait pas une seule goutte d'un baumeconsolant dontil eùt pu calmer le suiaplice qui le dévo-rait; où le passé lui montrait une existence inutileet avili:, pendait laquelle il n'avait tait qu'amasserdes miateres pour le volcan doit l'éruptom allait détruiretous ses calculs et lui-rmèmc, et où l'avenir ne lui pré-siaatait pas une lueur d'espérance devoir s'tmiéliorar Son

noir (lCStin - que pouvait-il faire alors, sinon mourirtout simplement de lui-mème ?

En effet, le colonel me vit pas le matin du jour sui-vaut. Au mème montent où sa force , déjà si profondé-muent ébranlée d'avance , avait été complèteisent brisée ,alors (lu'ils appuyait coutre la cherinfnée , le teint violetet comme pétrifié, son cerveau avait été frappé du chocélectrique qui étourdit pour jamais ; selon l'assertion dudocteur Mauning, il mourut, à proprement parler, d'unerupture de la vésicule biliaire; il mourut - de la fièvrebilieuse.

Cependant , ne nous éloignons pas si froidement du litoù rel)OSeut'il présent les restes pàlesd'uu homme si vainet si orgueilleux pendant sa vie ! Sans cette dacg.creuseavidité de richesse et de considération, le colo!tel (le X...eût été, sans dont., une de ces peisonnes tout ordinairesetiaoifansives (omise il y en a par milliers dans le monde.Ces milliers d'homimes portent tous aussi en eux une se-maence noire, qui peut élre ne s'est pas développée fauted'occasion.

La s; mnenee noire dépose dans l'âme du colonel n'eûtpeut-étrc jamais porto de fruits, si la naissance de sonfils tut arrivée quelqu,s jours plus tut. Si les chosesn'é-taient pas ainsi orga usées, combien la Providence, qui serianifSte sous toutes les formes , serait ui ennemi diffi-cite à vaincre ! Quelques-uns combattait de toutes lesmanières et triomphent; !nais il ei est bien d'autres quine rempom tuaient pas hr victoire si l'ennemi attaquaitleur prinwpale faiblesse. Heureux celui qui peut dompterSYs passions;,- muais jugeons humiiaiiement ceux quin'en sont pas capables ! Le lit de mort tout la victimede passions ('[fi énées vient d'être rappolée pour compa-m ait.re au tribunal supréme m'en reste pas mous toujoursriche en f.zrands enseign('ments.

Le colonel ile X. , m'avait été ni un hou époux, ui un1)015 père, d u.s le vérdable sens du rgot; car son affectionmcmm' était de la vanité, Il mie s'en vit pas moins, û 58 det'-

'ôVS'Afl,r1AU BUlEAU DU JOUIINÀI

l1u Saint-Roa 9G

TOCLO!'SG

Et hors de Toulouse:ChectesLibraires et Directeur

r des Messagerieset Directeurs des l'ostos.

PRIX des INSERTIONS r30 centimes la ligné d'Annonce.

5o centimes la lime de Réclame.Les ANNONCES ni' Avis se paient d'avance.

Les ANSOSe64 et Avis sont reçus i Paris, aux bureaux dpubticité de MM. HÀv.s, rue J..J.) eusseau, 3, LAFF1Ts188LLZER et C', rue de Is Banque, 2O, et Y. LaFONTar5rE,rue de Trévise , 22, seuls chargaü de les recevoir pour leJournal de Toulouse.

certaine capacité. Si, dans ces conditions, on oubliaitde fermer le robinet, l'eau se répandrait dans l'apporte-muent : ce qui ne tard rail pas à éveiller l'attention.

Nous p1'0lws0n5 donc, (lacs notre projet, l'adoption dela ve rte de l'eau par abonnement à discrétion.

Le service public sera fait au moyen de 400 borne^s-foataiies, dont 150 existant et 2°a0 nouvelles.

Le lavage des ruisseaux et l'arrosage des rues sera !rutau moyen des bornes-fontaines disposées à cet effet, et(.le bouches de prise d'eau supplémentaires pour les par-tis éloignées des bornes-fontaines.

Les bornes-fontaines et les prises d'eau supplénnentai-res seront disposées pour servir de bouches à incendie.

Enfin, des robinets de chasse seront places partout oùune conduite et un égout se trouveront assez rapprochés.

La construction des fontaines monumentales n'est pascomprise dans le projet.

CuAPITRE Iv. - bfoetant de la dépense. - Revenu probablede la rente de l'eau.

La dépense à faire pour l'entière exécution du projet,basé sur les plus larges proportions que 'foulouse puissedésirer, s'élève, d'après les analyses des prix et détailsestimatifs ci-annexés, à la somme de 1,000,000 fr., campris 50,000 fr. à valoir pour imprévus.

L'importance absolue de ce chiffre se trouve considé-rablement amoindrie par la création de résultats qu'ann'obtient partout ailleurs qu'au moyen de sacrifices énor-mément pbzs considérables. En effet, Paris, voulantélever son approvisionnement à 2 hectolitres par babi-tant, ainsi que nous le proposons pour Toulouse, est aumoment de faire une dépense de 48 millions pore' S' pro-curer 5,000 pouces d'eau ; et il est peu probable quecette eau soit dans les mêmes conditions de qualité quecelle que nous aurons ici en égale abondance et à dixfois meilleur marché.

La taxe des abonnements peut être variable. Nousn'avions pas, pour le moment, à résoudre cette question,et nous avons adopté un prix moyen pour évaluer ap-proximativement ce que la ville pourrait retirer, auminimum, de la vente des eaux.

Quaut à l'appréciation du nombre des abonnements,nous avons basé nos calculs sur ce qui s'est réalisé àParis, dans des conditions moins heureuses que les nô-tres, au point de vue du filtrage des eaux.

Sur 5 1,000 maisons qui composent la ville de Paris,6,000 ont une concession d'eau, et le revenu total est de1,200,000 fr. pour une population de 1,200,000 habi-tants.

La ville de Toulouse comprend, dans sa partie agglo-mérée, 8,000 maisons et 96,000 habitants : cela fait unemoyenne de 12 habitants par maison. En supposant qncchaque ménage se compose de 4 lacet souries ii y aurait âménages par maison : ce qui fait, pour les 8,000 mai-sons, 2!x,000 ménages.

Si nous admettons la même proportion d'abonnementsqu'à Paris, c'est-à-dire un sixième, le nombre des abon-neinents sera au moins da 4,000.

Nous avons supposé que la moyenne du prix du tarif àétablir serait de 10 fr. par ménage. pouvant consounrem'deux hectolitres d'eau par jour. Le revenu produit parles abonnements particuliers serait donc de 40,000 fr.

Les abonnements industriels, que noussupposerons de 220 seulement, à 15 hecto-litres eu moyenne et à raison de 5 fr. l'hec-tolitre, produiront environ 10,0J0 fr.

Revenu total, 50,000 fr.

On voit que, sans apporter aucune exagération dansles appréciations de ce qui pourra se réaliser, nous oh-

fière heure, entouré de tendresse et de pardon. Desprières, plus ardentes que celles qu'il pouvait adresserlui-mème, montèrent vers le trône de Dieu; est éronsqu'elles l'y précédèrent et l'y accueillirent !

La baronne Eugénie, revêtue de ses habits de veuve ,était plongée dans une profonde affliction Depuis long-temps son ceeur et la paix de son existence étaient voilésde deuil ; usais, s'il est dans le douaaine ila possiblequ'une personne dans sa position puisse goûter une étin-celle de repos, cette étincelle lut était donnée maintenantpar la certitude que ringsholm allait m'entrer aujx maigrisde son légitime propriétaire. La peusée du mnéi,ris, de lapitié que ses enfants devaient avoir de sa fa tdesse lafaisait 1)1(15 souffrir que la perte de son mari. Elle rcis-dait nième gràce à Dieu d'avoir épargné au colonel lesupplice de ne mourir qu'après avoir passé par tous lesdegrés de'S a hante. Mieux valait donc ce qui était ;nrivé ;d'ailleurs elle étaitiutirnement convaincue qu'il était morten pécheur repentant - bien des circonstances de sadernière heure semblaient le prouver-et cette confiancela tranquillisait.

Rien de plus tendre et de plus respectueux que lesattentions de Richard pour sa malheureuse tante; etlorsque la baronne Eugénie vit avec quelle, sollie!tid !sui tcére et cordiale il s'etl'orait de détourner d'elle tonâsouvenir douloureux, elle se s.'ntit péiétréc (l'use grati-tude trop profonde envers lui pour qu'elle fût capable (ll'exprimer. Lorsqu'il serrait dans la sienne la main de satante, lorsqu'il conside ait avec tue tristesse, un intérêtindicibles, ses traits amaigris, alors elle appuyait sa tét+sur la poitrine de Richard, et elle se sentait mieux etplus tranquille que sur le cour de ses propres enfants.Ce fut pour elle un jour plein d'une amertune incorn-parableque celui où elle fut obligée de déposer de sacomplicité dans la fraude de son umari. Cet acte méiaw-rable ne fut pas, il est vrai , dressé en presemce du tri-bunal, mais datés la propre.chambre (l( la bar)nne; cettü

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JO1JIt NAL To LGUSr

tenons an reveJU égal à fi itrct à 5 p. 100 de la dépenseà faire.

Nous sommes d'autant plus fondé à penser que nosgpéeiatiois seraient au-dessous de la réalité, que la

distribution des eaux dans les villes est très souveut l'ob-jet d'Une spéculation industrielle. Il est, en effet, peud'entreprises qui possè(lent à un Si haut degré le carac-t;ira d ut,',té publique, et qui, réalisées par les villes,puiss )t devenir une source puissante de revenus, eninéme temps qu'elles sont, ainsi que l'a dit l'édile del'antiquité, la source de la santé, du bien-être et dela vie.

L'ingénieur de la villa, J. GUIBAL.

Une commission, nommée le 24 novembre 1856 parM. le Maire de Toulouse, et composée deMM. Ramai, conseiller municipal, président;

Petit, conseiller municipal, directeur de l'Observa-toire;

Rastiaud, conseiller municipal;Ber(loulat, ingénieur en chef en retraite;De [tasnal, ingénieur en chef du service hydraulique;Fiihof, professeur de chimie à la Faculté;Vitry, architecte, secrétaire;Brassinne, professeur des sciences appliquées à I é-

cole impériale d'artillerie, sons-secrétaire;Guibal, ingénieur de la ville,

(M. Brassinne a été chargé de la rédaction du rapport ,en remplacement de M. Vitry, empêché par une ma-ladi(').

a été chargée de rechercher les moyens d'opérer unenouvelle distribution d'eau dans la ville de Toulou-se, et de s'éclairer dans cette étude par des expérien-ces ou les essais préparatoires ga'elle croira devoirproposer. Pendant le cours de deux années , lesréunions de la commission ont été nombreuses; (lestravaux pratiques importants ont été exécutés avecson approbation, et leurs résultats recueillis avec soin.Les procès-verbaux ci-annexés font connaître le détailprécis des épreuves et des discussions. Nous essaierons ,dans ce rapport, de résumr succinctement l'ensemble deces documents, et de formuler les conclusions qu'on peuten déduire.

Notre cité ne possède un système complet de fontaines(,lue depuis trente-cinq ans environ. A l'époque de leurétablissement (de 1822 à 9825), elles furent calculéespour fournir aux besoins d'une population de 50,000 ha-bitants; elles sont devenues insuffisantes aujourd'hui quecette population a doublé, et que le périmètre de la cités'éloigne de plus en plus du centre de la distribution deseaux. D'ailleurs, les pompes de la machine hydrauliqueactuelle ne peuvent guère élever en vingt-quatre heuresque 240 pouces fontainiers (1) (4,800,000 litres) à unehauteur de 8 mètres au-dessus du point culminant dusol de la ville (la placé Rouais), et les filtres établis dansla prairie d'alluvion adossée au quai Dillon sont à peinesusceptibles de fournir, pendant l'étiage de la Garonne,200 pouces en un jour : approvisionnement que notresavant compatriote d'Aubuisson regardait comme indis-pensable en 1895.

La nouvelle commission, dès ses premières séances, aété unanime pour admettre l'insuffisance du systèmehydraulique existant; elle a, de plus, reconnu l'impossi-blité de le modifier d'une manière avantageuse pour enétendre l'usage. Un travail spécial de M. l'ingéneur Gui-bai, soumis à son examen , lui a démontré que laconstruction de bassins destinés à aménager pendantla nuit la plus grande partie de l'eau qui s'écoule libre-nient, ne procurerait qu'une réserve de 80 pouces auplus, et exigerait une dépense de près de 250 millefrancs (2). L'élévation de ce chiffre, comparée au faiblerésultat obtenu, amène à cette conclusion forcée : qu'unnouveau château-d'eau établi sur une base assez largepour satisfaire aux besoins du présent, aux prévisionsd'ut avenir prochain, susceptible d'alimenter nos fontai-nes publiques et de fournir des eaux abondantes pour lelavage des rues, est devenu, par suite de l'accroissementrapide de la population, d'une incontestable nécessité.Aussi, la commission a-t-elle jugé convenable d'ajouter500 pouces d'eau filtrée aux 200 pouces fournis par lesystème actuel, et de déverser ainsi journellement danslâ ville 9,000 pouces d'eau au moyen de 4.00 bornes-fon-taines. Dans ces conditions, la moyenne de l'approvision-nement sera de 2 hectolitres par habitant, et elle s'ac-cordera avec celle qui a été admise par la municipalitéparisienne comme nécessaire pour l'entretien de la pro-preté et l'embellissement de la capitale, pour les besoinsndustriels et la consommation privée.

(1) Le pouce fontainier est de 20,000 litres.(2) Ce chiffre élevé tient à la nécessité dans laquelle

on serait de remanier le système des conduites.

Taire était telle, néanmoins , qu'elle devait anéantircomplètement une âme déjà si accablée d'avance. Sonrécit, clair et descendant aux moindres détails, embrassale véritable jour de la naissance de Klas Malchus, et levoyage avec toutes ses circonstances. Quand elle eutfini, pas un seul des assistants ne put se défendre d'uneprofonde compassion pour cette femme infortunée qui ,afin de conserver intacte aux yeux du monde la réputa-tion de son mail, avait supporté elle-même, durantvingt-et-un ans, les tourments les plus affreux.

Cependant la situation de Klas Malchus était plus tristeencore. Depuis l'affreuse découverte et la mort immédiatede son père, il errait comme une ombre dans son appar-tement. ll ne parlait pas, il ne se plaignait pas; il necherchait ni à consoler les autres, m a recevoir des con-solations; muet et sombre, il semblait avoir oublié qu'ilexistait encore un bonheur pour lui. Il n'allait mémepoint voir Marie : toute son existence était ébranlée jus-qu'à la racine. On n'entendait plus son piano ; il l'avaitabandonné. Nuit et jour il se promenait a grands pas ; àpeine pouvait-on obtenir qu'il se mit à table, et sa con-duite v prouvait qu'il agissait mécaniquement. Par leconseil du médecin, on s'abstint plusieurs fois de l'allerchercher pour les repas, et jamais il ne demanda rien nine parut s'apercevoir qu'il lui manquât quelque chose.

Le chagrin le plus cuisant, le plus dévorant pour labaronne, c'était de voir son fils en cet état, et de l'y voirpar sa faute, à elle qui aurait pu le sauver à temps de cemalheur, si elle avait eu le courage de résister aux priè-res criminelles de son mari. On connaissait trop bien lecaractère du baron Klas pour ne pas être convaincu qu'ilconsidérait comme un véritable bienfait la perte deTyringsholm, en ce qui ne touchait que la propriété;mais le nain équivoque qu'il lui fallait reprendre, main-tenant que ce nom avait été flétri par l'infamie de sonpropre père et la faiblesse de sa mère; mais le souvenirde la mort terrible dtt colonel, et la certitude d'être en

L'utilité d'un nouveau château-d'eau sur de grandesproportions bien reconnues, il a paru convenable clévre, pour son établissement, les tradltlons de nos devan-ciers, qui ont créé en 1821, avec le concours de d'Au-buisson, un des plus beaux systèmes de distribution dela France. On sait que, dans ce système, les eaux de laGaronne, préalablement filtrées dans le terrain d'alluvionattenant au quoi Dillon, sont élevées par des machinesdont le mouvement est dû à la chute du barrage duBazacle, et distrîbuées ensuite, par de nombreuses con-duites dans les divers quartiers de la cité. Dans cetteheureuse combinaison, le fleuve fournit à la fors l'eaufiltrée et la puissance mécanique qui la fait parvenir dansnos bornes-fontaines. Pour ne pas se départir d'une idéeaussi simple, et pour utiliser dans le nouveau projet lachute du Bazacle ou celle du moulin du Château-Nar-bonnais, il a fallu d'abord rechercher si les alluvions etles bancs ele gravier voisins de ces barrages pouvaientfournir en vingt-quatre heures 800 pouces d'eau filtrée,limpide et de bonne qualité. Ces importantes recherches,qui sont la hase indispensaJle de toute proposition d'éta-blissement hydraulique, ont été dirigées : 1° dans l'îledu ramier du Bazacle; 2° sur la rive droite de la Ga-ronne, près le port Garaud; 5o dans l'île du ramier duMoulin du Château; 4° dans la prairie des Filtres. Nousrésumerons en peu de mots les résultats de ces diversessais.

(La fin ci demain.)

La Société d'Agriculture s'est réunie, samedi, en séanceordinaire, sous la présidence de M. Cace, conseiller à laCour impériale. Elle a entendu un rapport de M. Fréd.Lignières, sur la mission qu'il est allé remplir, avec M.de Laplagnolle, au sein de la commission .d'enquête duConseil d'Etat.

M. G. Caussé a lu, au nom de M. Dupérier,ûn intéres-sant mémoire ayant pour titre : Considérations sur l'agri-culture de l'arrondissement de Villefranche.

ill. Daunassans a donné lecture d'un travail sur lapyrale, qui menace de nouveau les vignobles, et qui areparu nota'rnment à Saint-Simon. Le travail de M. Dau-nassans entre dans des détails complets et fait connaître.les moyens qu'on peut employer pour détruire l'insecte.

Cette lecture a été écoutée avec un vif intérêt. Il seraità désirer que l'important Mémoire de M. Daunassansreçut la plus prompte et la plus grafide publicité possible.

M. Pelleport, juge de paix du canton de Saint-Gaudons est décédé dans cette ville, le 18 mars, à la suited'une longue maladie.

Pour tonte la chronique locale : A. Pujol.

Marseille, 20 mars.M. Miani, membre de la Sciété Géographique et Scien-

tifique de Paris, président de la commission qui doit serendre aux sources du Nil, est arrivé dans notre ville ,où il vient s'embarquer pour l'Egvpte. Le gouvernementfrançais a fait mettre à sa disposition toutes les armes etles instruments nécessaires à sa mission. M. Miani était,en 1848, membre du gouvernement de la Vénétie.

Espagne.Madrid, 95 mars 1859.

La Gazette officielle ne contient aucune disposition d'in-térêt général au dehors.

Le sénat est rentré en séance hier, et a approuvé sansdébats le projet de subvention pour le chemin de fer del'Andalousie, et entendu la lecture du rapportdelacom-mission favorable à l'exécution des travaux du port deBarcelone, et celle de la motion particulière du marquisde Viluma sur les 2,000 millions destinés aux travauxpublics.

Le général Dulce a accepté sa nomination comme sé-nateur.

Le nonce de S. S. s'est présenté hier devant le conseildes ministres pour remercier le ministre des affairesétrangères de la déclaration, faite par lui dans la séancede samedi, que le gouvernement espagnol ne pourraitjamais rester indifférent au sort du saint-signe.

Le ministère de la marine a adressé une circulaireaux commandants des provinces maritimes contenant desinstructions pour réformer l'enregistrement du service.Les écoles pratiques vont étre rétablies et augmentéesla première va être installée à bord de la frégate la Perle.Le gouvernement vient d'approuver le contrat pour laconstruction à Londres de luit vapeurs légers, destinésau service des îles Philippines, et a déjà remis aux cons-tructeurs le premier versement, montant à 33 mille850 réaux.

Une dépêche du consul-général d'Espagne annonçaitque, d'après avis reçu du gouvernement du Maroc, il

ce moment l'objet de l'attention générale, tout cela devaitnécessairement produire sur un esprit déjà si sombre desa nature une impression profonde, si profonde mêmeque le temps ne parviendrait peut-être jamais à l'en gué-rir : on craignait, non sans raison, une complète aliéna-tion mentale.

- Klas, mon Klas, disait souvent sa mère inquiète, en'pressant entre les siennes les mains de son fils, ne m'ac-corderas-tu plus jamais un regard affectueux? Ne pour-ras-tu jamais, jamais, pardonner à ta malheureusemère !

Un signe de tête muet, une tentative de sourire, telleétait toute la réponse.

Oh! comme il souffrait le pauvre courr maternel ! -Pas un mot, Klas, pas un mot?

- Un mot? répétait-il lentement. Qu'est-ce donc quecela? - Neme tourmente pas!

De profonds soupirs déchiraient la poitrine de la ba-ronne. - Klas! Klas! s'écriait-elle.

- Laisse cela ! nous n'y pouvons rien faire! C'étaientlà les seuls mots qu'elle pût lui arracher, et quiconques'efforçait de l'amener à s'épancher recevait toujours cetteréponse monotone : « Laissez cela, nous n'y pouvons rienfaire ! x

Le médecin que l'on avait fait venir, et.qui avait ap-pris par Richard l'amour de Klas Malchus pour Marie

,proposa un jour de la lui amener. On se promettait lesmeilleurs eflets de cet expédient. Personne ne devait êtreprésent; mais cachés dans une pièce attenante, à l'insude ceux qu'ils observaient, Richard et le docteur atten-daient l.issue de leur tentative. Marie, qui assurémentn'était pas la moins affectée de ceux que le malheur ve-nait d'atteindre, fut on ne plus reconnaissante, au milieude son affliction, du bonheur de pouvoir au moins voirKlas Malchus. Elle entra doucement et resta debout prèsde la porte.

1U1$ Malohus, qui se procueuait dans sa chambre, lui

attendait les pt'isonniers des Maures le 14 au plus tard à'ranger.

Le gouvernement portugais a déclaré sujettes à qua-rantaine toutes les provenances des ports du Brésil, àdater du premier février dernier. La fièvre jaune faisaitde grands ravages a Rio-Janeiro.

Le 2 avril prochain est le jour signalé pour l'ouverturedu chemin de fer de Séville à Cordoue, et le 15 pourl'inauguration définitive du service d'exploitation.

Linauguration de la section d'Alcala de Hénarez, surla ligne de Madrid à Sarragosse, a eu lieu dimanche der-nier.

Les journaux de Santander donnent des détails surun affreux accident qui vient d'avoir lieu sur le cheminde fer de cette ville, et attribuent le choc des deuxtrains, qui a coûté la vie à plusieurs personnes, à l'im-prudence d'un des deux machinistes, qui, au mépris deses instructions, s'était mis en route et avait forcé de vi-tesse, croyant avoir le temps de devancer le train ex-traordinaire à la station de Torrelavega.

Des secousses de tremblement de terre se sont faitsentir le 9 à Séville et le 14 à Huelva, sans occasionnerpourtant des malheurs.

Un violent incendie a éclaté le 14 à Grenade, et a duréjusqu'au 15. Il n'y a eu que deux victimes; la perte ma-térielle est considérable.

(Messager de Baronne). Pour extrait : Rignon.Madrid , 18 mars,

Ce soir , M. Barrot a présenté à la reine une lettreautoeraphe de S. M. l'Empereur des Français.

S. A. R. le prince des Asturies a été atteint, à l'occasionde sa dentition, d'une maladie de quelque gravité.

A Lisbonne, la composition du nouveau ministère a étébien accueillie. Havas.

PARIS , 19 mars.(Correspondance particulière.)

Le Moniteur ne donne ce matin aucun éclaircissementsur le résultat de la mission de lord Cowley. On semblecroire qu'il y aura très prochainement une séance d'in-terpellation à la Chambre des communes, et probablementlord Malmesbury nous dira àcette occasion ce qu'il fautattendre, ou ce qu'il ne faut plus espérer.

La Patrie dit que l'Angleterre et la Prusse ont en cemoment la preuve de la prudence et de la condescen-dance du gouvernement français. C'est là une phrasebien obscure, et nous ne savons s'il faut l'entendre denouvelles négociations. Le danger de la situation peutéclater à Naples où le roi est décidément bien malade.Le contre-coup d'un changement de règne se ferait peut-être sentir jusqu'à Milan età Turin.

Le Constitutionnel nous signale à son tour les grandstravaux maritimes de l'Angleterre. La Grande-Bretagneconsacre, en outre, 500 millions à son armée de terre,et les dix-neuf régiments qui vont rentrer en Angleterreet qui ont été levés extraordinairement en vue de laguerre indienne ne seront point licenciés, selon l'usage,quoiqu'il semble que lenr tâche soit finie. L'amirauté aordonné la construction immédiate de vingt-trois vais-seaux de ligne d'après les méthodes perfectionnées.

La Patrie paraît vouloir passer en revue les opinionsexprimées autrefois à la Chambre des Pairs sur la ques-tion italienne par MM. Guizot, Thiers, Cousin, Montalem-bert, Lamartine, etc. Il commence par M. Cousin, dontl'opinion éloquente est conforme à celle de la Patrie. Leshommes des anciens régimes ont pu parler beaucoup enfaveur de l'Ialie, mais ils n'ont rien fait pour elle.

Les communications diplomatiques sont très fréquen-tes depuis quelques jours entre Paris et Turin. Un nou-veau courrier vient de partir chargé de dépêches pourM. le prince de la Tour d'Auvergne.

La Russie, disait-on, avait envoyé à MM. de Budberget de Kisseleff une note dont le sens était diversementindiqué, mais où, suivant l'opinion générale, elle se dé-clarait pour la révision des conventions particulières del'Autriche avec les Etats italiens. On écrit de Dresde auCourrier du dimanche, le 15 mars, qu'aucune note de cegenre n'est arrivée ni à Paris ni à Berlin.

Avant-hier est arrivé à Paris un colonel de l'arméehellénique qui aurait mission d'y faire plusieurs com-mandes importantes d'armes. On parle de plusieurs bat-teries d'artillerie et de dix mille fusils rayés.

Depuis quelque temps il est question d'armementsconsidérables que ferait la Turquie. Je suis en mesure devous certifier que ces armements se bornent à deuxcamps d'observation de 5,000 hommes chacun, l'un àSophia, l'autre à Schoumla en Bulgarie.

Un journal anglais annonce que l'on vient de vendreà Londres un chien de chasse 150 liv. sterl. (3,750 fr.).Il est bon de rappeler à ce sujet que Milton ne venditque six livres sterling son magnifique poème le Paradisperdu,

tournait précisément le dos; mais, en revenant sur sespas, il aperçut Marie qui le regardait, craintive et trem-blante, avec des larmes sur ses joues brûlantes.

- Te voilà Marie, - dit Klas Malchus, d'une voix sanschaleur ni sonorité.

A ces froides paroles, inc Marie ne comprit pas bien,elle se mit â sanglotter tout haut. - Ne suis-je pas tout-à-fait innocente, Klas? s'écriait-elle en s'approchant delui.

-Oh! si; mais laisse cela, nous n'y pouvons rien faire.- Klas, mcn cher Klas, ne m'aimes-tu donc plus? -

Et Mie entourait de ses bras, avec désespoir, celui quiautrefois avait étendu les siens vers elle avec tant debonheur. - Non, je le vois bien, tu ne m'aimes plus !Ils ont détourné ton cceur de moi- Tu as raison, Marie : ils ont blessé mon couur. Toutn'y est plus comme précédemment.

La voix du baron était plus douce, son regard plusaffectueux. Marie reprit courage,

_ Laisse-moi m'asseoir auprès de toi, Klas! Tu n'espas bien, je ne le vois que trop; tu as froid au milieu deschaleurs de l'été ! Elle le conduisit au sopha, s'assit àcôté de lui, et le regarda avec une tendresse douloureuse.-- Ah! tu es bien plus malade qu'ils ne me l'ont dit!

-- Ne parle pas tant, Marie ! répondit Klas, mais ilappuya contre sa poitrine la tête de la jeune fille, commeil avait coutume de le faire souvent autrefois. - Tais-toimaintenant; quand on se tait, cela va bien!

Marie se tut et pleura tout bas. Elle commençait à de-viner ce que l'on craignait pour Klas Malchus, et elle mitune ferveur indicible dans la prière qu'elle adressa auCiel en ce moment pour demander qu'il fût donné de ravirl'âme de Klas au sombre abîme dont elle s'approchait.

Quand elle voulut s'en aller, on entendit le baron direà demi-voix : « Ne me quitte point ! Ma poitrine respireplus à l'aise quand ta tête y repose ; mais lorsque tuen éloignes celle-ci, je me sens aussi oppressé qu'aupa-

Le fils de Tamburini, le célèbre chanteur, qui a fait

pendant si longtemps la gloire du théâtre Italien, vientde quitter Paris pour se rendre à Turin. Il va s'enrôlerdans la légion des volontaires sardes.

été tra-Le drame de Victor Hugo intitulé Cromweeltl a' sais

(luit en anglais et vient d'être représentes ' e1I.

neHaro

plus quelle scène de Londres. On assure qest furieux, non qu'on eût traduit son drame, mais é

tra-

ducteurl'eût déchiqueté, coupé et défigure Si bien que

en a fait, à ce qu'il parait, une oeuve-

trueuse. Que M. Hugo ne se plaigne pas trop cependant;Shakespeare a été lui-même couché sur le lit du Procuste

français et tout le monde sait combience géant est sorti

endolori et rapetissé des mains de son traducteur Dùcis.

Le procès en diffamation, intenté par M. Scribe à

MM. Dolhngen et Audebrand, gérant et rédacteur en chef

de la Gazette de Paris, a été appelé hier à la tî chambrede la Cour impériale. Je vous ai mandé dans le temps

que ces messieurs avaient été condamnés chacun à trots

mois de prison et 2,000 francs d'amende, tribut un peu

cruel pour quelques plaisanteries méchantes ou, si mieux

vous aimez, avec M. Scribe, pour quelques méchantesplaisanteries. La Cour s'est montrée plus debonnaire queles magistrats correctionnels; elle a exonéré de la prisonMM. Dollingen et Audebrand, et réduit l'amende à millefrancs.

L'affaire entre le Figaro et M. Nestor Roqueplan

viendra la semaine prochaine.M. Home vient de revenir à Paris, mais le beau temps

des médium est décidément passé, car l'arrivée deM. Home n'a produit aucune sensation, et c'est à peinesi l'on s'est aperçu du retour de cet homme qui, il y adeux ans, préoccupait à un si haut degré, les imagina-tions. Cependant comme M. Home est un personnagetoujours ténébreux, il a été impossible encore de savoirs'il a accompli oui ou non ce brillant mariage avec uneriche et noble héritière de Saint-Pétersbourg, mariagequi devait faire de M. Home un médium deux ou trotsfois millionnaire.

Alexandre Dumas est également rentré dans sa maisonde la rue d'Amsterdam; mais il a enfin laissé de côté sadéfroque circassienne, et il a repris l'habit noir et lepalet.t.

Pour extrait: A. Pujol.

(Antre correspondance).

Il y avait aujourd'hui recrudescence de bruits pacifi-ques, et ces bruits joints à une hausse de 5/8 qui a eulieu sur les consolidés anglais, ont eu pour effet de faireéprouver à la rente une nouveau mouvement ascen-cionnel.

On s'abstenait généralement de préciser en quoi lasituation s'était améliorée dans le sens pacifique; on sebornait à dire que nous allions entrer dans une nouvellephase de négociations. La hausse de Londres a servi àaccréditer ces bruits. Cependant, à la fin de la Bourse,quelques spéculateurs prétendaient que la hausse de Lon-dres n'était motivée que sur des causes uniquement an-glaises, parmi lesquelles la nouvelle que l'lnde était com-plètement et définitivement pacifiée, et que les troupesde la reine avaient remporté une victoire décisive sur lesrebelles qui tenaient encore la campagne.

La mission de lord Cowley était encore remise sur letapis, et pendant que les uns prétendaient savoir qu'elleavait échoué, d'autres, au contraire, annonçaient sonplein succès et la prochaine réunion d'un Congrès pourle règlement de la question italienne. Nous sommes forcésd'avouer que nous n'avons aucun renseignement, nouspermettant confirmer ou d'infirmer l'une ou l'autre deces versions.

Ce qu'il y a de mieux à faire en ce moment, c'est d'at-tendre les explications que l'on ne peut tarder à donnersur ce sujet au Parlement anglais.

L'organe du cabinet Derby, le Herald, contient un longarticle sur la question de paix ou de guerre. Il rend jus-tice à l'esprit de conciliation montrée par l'EmpereurNapoléon, et il conclut de la modération montrée parI'Empereur des Français , « que la paix ne sera pastroublée et que, malgré les efforts qui ont été faits poursusciter des embarras, pour faire naître l'hostilité, laquestion italienne se règlera d'une façon honorable pourtoutes les parties, et sans qu'il soit fait appel aux ar-mes. b Cette conclusion serait fort juste si la paix ne dé-pendait que d'une seule partie, mais l'Autriche égale-ment a besoin d'être consultée et jusqu'ici elle n'a pasfait preuve de conciliation. Elle pousse ses armementsavec une activité fébrile et fait tout son possible poursoulever toute l'Allemagne contre nous. Dans cette occurence, doit-on espérer que l'Autriche qui, jusqu'icis'est montrée si peu conciliante, changera de conduite ?Nous ne le croyons pas.

L'Autriche éprouve toujours de grandes difficultés fi-nancières. Elle n'a pa se procurer que le tiers environ du

rayant !- II faut qu'elle reste constamment ici ! dit le doc-

teur à la baronne ; et, celle-ci, oubliant toutes ses an-ciennes pensées d'orgueil, pressa Marie sur son cceur,comme une fille, en lui disant : « Tu resteras auprès denous, mon enfant, et si tu sauves mon pauvre Klas, tuauras sauvé ton futur mari ! A

Depuis lors, Marie passa toutes ses journées auprès deKlas Malchus. C'était elle qui devinait tout ce qui pou-vait le satisfaire, qui prévenait tous ses désirs ; car leseul qu'il exprimât encore, c'était qu'elle ne le quittâtpas.

Un jour, Marie ouvrit le piano sans qu'il l'en em-pêchât, comme à l'ordinaire, par un sombre regardde mécontentement ; il lui adressa même, cette fois,un signe presque imperceptible d'approbation. Animéed'heureux pressentiments, elle se mit alors â chanteret à jouer un des airs que Klas Malchus avait le plusaimés; les sons de l'instrument et la voix de Marie pé-nétrèrent doucement l'âme du baron et fondirent l'écorcede glace qui l'enveloppait. Il écouta longtemps avec at-tention, et des torrents de larmes coulèrent sur sesjoues pâles. Tremblante de crainte et d'espoir, Mariequitta le piano et se précipita vers le baron; déjà il luitendait les bras, et elle sentit dans leur étreinte la cha-leur et la vie renaissante.

Dès ce jour, on conçut beaucoup d'espoir. Le ceour dela baronne Eugénie offrit d'ardentes actions de grâce àcelui qui a la puissance de faire luire un rayon dans lanuit du chagrin. Si la raison de Klas Malchus avait péridans le grand bouleversement, alors..... elle n'osait allerplus loin dans le domaine de ses sombres pensés. Ellene pouvait que louer Dieu qui lui envoyait l'espérance ,ce génie qui ne l'avaiCpas visitée durant tant de joursd'amertume.

(14 suite 4 dcmctÔz.M01e ENiLIE CArIL$N.

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Page 3: Il r, IPOLITIOILE ET LITIT - images.jdt.bibliotheque ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1859/B315556101_JOUTOU_1859_03_21.pdf · La question, très longtemps agitée, de savoir

JOURNAL JE TOIJ'LOÜs.

dernier emprunt qu'elle a essayé de contracter par l'in- '

termédiaire de M. de Rothschild. Une correspondance deVianne nous apprend que M. Brentano se rend de nou-veau à Londres pour faire réussir une nouvelle opérationfinancière très onéreuse pour l'Autriche.

Les immenses dépenses que le gouvernement setrouve obligé de faire pour ses armements, ajoute cettelettre de Vienne, ne sont un secret pour personne. LeTrésor public se trouve complètement épuise, et il estimpossible qu'un pareil état de choses se prolonge encorequelque temps en Autriche, sans occasionner une pertur-bation générale dans toutes les branches du service pu-blic.

L'ordre vient d'être donné à l'administration du che-min de fer, sur toute la ligne du sud , de prendre lesdispositions nécessaires pour le transport à effectuer cettesemaine de dix nouvelles batteries de campagne desti-nées à l'armée du comte Giulay ; par contre le départdes colonnes d'infanterie parait avoir cessé ou du moinsêtre momentanément interrompu. a

C'est après-demain lundi que s'engagera, dans les Com-munes, la discussion sur la 2e lecture du bill de réforme.On doit s'attendre à une vive discussion qui aura poureffet d'absorber exclusivement l'attention du publicanglais , au moins pendant quelques jours.

Pour extrait : A. Pujal.

On nous assure que les éléments de discussion rap-portés de Vienne par lord Cowley , relativement àl'Italie, sont aujourd'hui pris en considération par le ca-binet français.

On ajoute même qu'un accord très réel a régné jus-qu'ici dans les entrevues de lord Cowley et du comteWalewski.

(Presse). Alex. Bonneau.- On écrit de Berlin, le 16 mars, au Nouvelliste de

Hambourga On sait que de nouvelles représentations ont été

laites par l'Angleterre et la Prusse à Turin. La Prusse afiait observer, dit-on, que ce, qui entravait entièrementl'eeuvre de médiation, c'est que la Sardaigne ne formu-lait pas ses propositions. La Sardaigne aurait réponduqu'elle ne demandait rien de nouveau, mais qu'elle main-tenait les griefs qu'elle avait formulés contre l'Autrichependant le Congrès de Paris dans son Mémorandum du16 avril 1856.

a On assure que l'acte additionnel à la convention con-cernant la navigation du Danube satisfait aux réclama-tions qui ont été élevées contre cette convention, en tantqu'il permet le cabotage intérieur aux bâtiments étran-gers qui viennent de la mer ou y retournent. Les Com-pagnies étrangères , et en général les grands établisse-ments étrangers continueraient à être privés de ce droit.n

-M. Solar a écrit dans la Presse, un article qui contrasteavec les allures belliqueuses de cette feuille , dans lesderniers temps. M. Solar sédemande quels intérêts posi-tifs la France peut avoir avec l'Italie ; ces intérêts , à sesyeux, seraient d'abord d'éloigner le plus possible lesAutrichiens de la France et de contracter avec l'Italieune alliance utile.

Le cabinet de Turin aurait, répondu qu'il ne demandaitrien de nouveau, mais qu'il maintenait les griefs qu'ilavait formulés coutre l'Autriche pendant le congrès de

Palis, dans son n moramdum du 16 avril 1856.L'Autriche, cependant, continue ses préparatifs inili-

taires, et, si nous en devons croire des lettres &Italia ,les forteresses de la péninsule seraient compléteineitarmées aüjourd'hui. A Vérone , à Peschiera , à Lu-guano, on aurait doublé le nombre des pièces. Les tra-vaux de restauration entrepris aux fortifications de Plai-sance et de Venise seraient terminés , et l'on attendaitencore 10 batteries d'artillerie qui devaient être expé-diées par les voies rapides.

D'un autre côté, on parle d'une conspiration qui auraitété découverte dans les duchés de Parme et de Modène,ou l'amour pour l'occupation étrangère n'est pas, on le

sait, poussé à l'extrême.Cette conspiration, dont les fils s'étendaient en Toscane

et jusqu'à Naples, avait pour but un soulèvement géné-

rai qui devait éclater à la fin de mars. C'est le gouvernement parmesan qui aurait, parait-il, découvert la conju-ration et en aurait immèdiatement donné avis à la Courde Vienne. Ch. Bousquet.

- On écrit de Vienne , le 14 mars, au Nouvelliste deHambourg

On n'a pas trouvé de preuves que les conjurés aientété en rapport direct avec le gouvernement sarde; maisil est certain que toutes ces menées ont leur centre à

Turin. L'Autriche ferait usage en tout cas de son droitd'intervention, s'il éclatait un mouvement, et la positionque nos troupes ont prise près de Casalmaggiore prouveque notre gouvernement a prévu la possibilité d'une in-tervention. D

Corps LégisIatif.Sommaire de la séance du 18 mars 9859.

PRUSIDENCE DÉ M. sdINEIDER, vICE-PIIESiDENT.

Ouverture de la séance à deux heures et demie.Congés accordés à MM. Coulaux, Taillefer, Gisclar,

Delavau et Fleury (Anselme).Présentation : 4e de deux dispositions additionnelles

au projet de budget de 1860 et relatives : l'une, à l'em-ploi de certains fonds de rentes sur l'Etat; l'autre, à lacréation d'un timbre mobile applicable aux effets de com-merce venant soit de l'étranger, soit des îles ou des co-lonies dans lesquelles le timbre n'aurait pas encore étéétabli ;

2e De modifications au projet du budget de 4860 ( mi-nistère des finances, dotations);

3e D'un projet de loi portant règlement définitif dubudget de 1857;

4e D'un projet de loi relatif à l'émission par la villeda Lyon de 10,000 obligations de 1,000 fr., destinées àdésintéresser la Compagnie des ponts sur le Rhône, pourla cession de ses droits et privilèges.

Présentation de cinq projets de lois d'intérêt local.Communication d'un décret par lequel M. Lascoux

conseiller d'État, est chargé de prendre part, concur-remment avec les commissaires déjà nommés, à la dis-cussion du projet de budget de 1860.

Dépôt par M. le comte de Ségur d'un rapport sur leprojet de loi portant ouverture d'un crédit spécial pourle service de l'emprunt grec.

Depôt par MM. Létut, Lefehure, le colonel Du Marais ,Abbatucci (Séverin), le marquis de Caulaincourt, RouI-leaux-Dugage et le vicomte Clary, de rapports sur septprojets de loi d'intérêt local.

Adoption, par assis et levé, de quatre projets de loisd'intérêt local concernant les départements de l'Oise, desPyrénées-Orientales, de la Dordogne et Calvados.

Adoption, au scrutin, 'd'un projet de loi portant con-cessions de pensions à deux victiwes de l'attentat du 14janvier 1858.

Levée de la séance.Approuvé par la commission, le 18 mars 1859.

Le chef des secrétaires rédacteurs,Signé : DENIS DE LAGAIIDE.

Par décret du 2 mars , le comte Charles Tascher deLa Pagerie, premier chambellan de l'Impératrice, mem-bre du Corps-Législatif, a été autorisé à prendre et à por-ter le titre de duc, qui lui est dévolu d'après les lettrespatentes des 8 juillet 1810 et 16 mai 1811, et par suitedu décès du duc de Dalberg, mort le 27 avril 1833, sansdescendance directe dans la ligne masculine.

Montyon : M. Dannery, contre-maître de filature de co tances, qne sir John Lavrence n'avait préservé le Punjab

ton à Rouen, a obtenu un prix de 2,500 fr., pour une de l'insurrection que par les plus rigoureuses mes9t euâet que le soulèvement du Punjab eût rendu très cri iqmachine qui opère automatiquement le débourrage des ne

lins l'Inde.nidechapeaux de carde. - M. Henland a obtenu un prix4,500 fr, pour son monte courrbic.

Prix de médecine et de chirurgie, fondés par M. deMontvon

IM.Négrier;poùr sou ouvrage sur les ovaires,2,5OOf.20 if. Landouzy, poli" ses recherches sur l'amaurose

dans l'albuminerie, 1,800 te.3e M. Boudin, pour son Traité de géographie et de

statistique médicale, 9,800 fr.4e M. Denis, pour ses recherches sur le sang, 1,800 fr.5e M. Giraldès, pour son travail sur l'anatomie du cor-

don spormatique, 4,b00 fr.6e M. Forget, pour son mémoire sur les anomalies

dentaires, 9,500 fr.MM. Durand-Fardel et Lefoulon ont obtenu une men-

tion honorable.Prix Bréant. Pour la découverte d'un remède contre

le choléra.Un prix de 5,000 fr. a été décerné à M. Dovère pour

son grand et beau travail sur l'air expiré par les cholé-rignes,

C'est M. Elle de Beaumont, secrétaire perpétuel pourles sciences physiques, qui a prononcé le discours d'u-sage. 11 avait choisi pour sujet l'éloge de M. Beautemps-Beaupré, savant hydrographe qui a relevé presque tou-tes de les côtes France. L'éminent géologue prenait laparole au moment où ce compte-rendu était livre à l'im-pression. Dr Louis Rochat.

- Le cardinal Wiseman, à qui l'on doit déjà le romande Fabiola, a écrit un drame, flic Hiddeu Gem (le Bijoucaché), qui a été représenté avec un grand succès â Lt-verpool. L'action se passe sous le règne d'Honorius, autemps du pontificat d'Innocent Ier. Un fils, après une vieerrante et vagabonde, revient à la maison paternelle ety séjourne en étranger et en mendiant. C'est une contre-partie de l'Enfant prodigue. Cette ceuvre a été très vive-ment applaudie, et c'est un cas assez rare pour être si-gnalé qu'un drame d'un cardinal représenté sur unthéâtre.

- On vient de découvrir en Espagne des filons decharbon blanc, appelé terre de gaz, matière qui renferme85 pour cent de gaz. - Le Brésil seul possédait jusqu'àprésent ces précieuses mines. Les fragments trouvés à20 milles de Balsia. s'enflamment dès qu'ils sont présen-tés à la flamme et la lumière qu'ils donnent est trèsclaire.

- L'Africa apporte les malles de New-York du 2 dece mois.

Miramon était toujours à Orizaba avec 4,000 hommes;il recueillait partout des emprunts forcés. Il y avait4,000 hommes de troupes libérales à Zacatecas et un au-tre corps à Morella.

Le Progreso du 16 février dit que les commandantsfrançais et anglais ont notifié au capitaine du sloop deguerre américain Saratoga qu'ils aborderaient le Tennesseepour voir s'il y avait des flibustiers à bord. Le capitainedu Saratogac a déclaré qu'il s'y opposerait. Les ministresétrangers dans la capitale n'ont pas reconnu Miramonpour Président.

Les escadres française et anglaise ont pris une attitudehostile devant la Vera-Cruz; elles favorisent Miramon etle parti de l'Eglise; elles attaqueront la ville par mer ,taudis que Miramon l'attaquera par terre. Les négociantsfrançais et anglais à la Vera-Cruz ont renoncé à la pro-tection de leur drapeau pour se placer sous la sauvegardedu pavillon américain.

Les dernières nouvelles de la Vera-Cruz répètent l'as-

On lit à ce sujet dans la Patrie.Le jour commence à se faire;dans l'Europe entière sur

la question d'Italie. La presse libérale européenne estaujourd'hui unanime contre les prétentions exorbitantesde l'Autriche dans la Péninsule. Dans de telles circons-tences, nous avons vu, avec un vif regret, un journalqui avait défendu jusqu'ici avec ardeur la cause italien-ne, lui faire tout à coup défaut. L'article de la Pressed'hier soir est un démenti donné à la politique qu'elleavait si vaillamment défendue jusqu'à ce jour.

A Sans doute, la Presse allait beaucoup plus loin quenous , et nous ne partagions pas certaines exagérationsde ce journal; mais nous avions des sympathies commu-nes et nous voulions également grand le rôle de la ques-tion qui s'agite aujourd'hui en Europe. Il n'en est plusde même après l'article d'hier. La cause de l'Italie vientde perdre un de ses plus ardents défenseurs. Nous leregrettons vivement. n Paulin Limayrae.

- On lit dans le PaysLes espérances en le maintien de la paix paraissent

décidément gagner du terrain; il s'est fait depuis quel-ques jours, dans l'opinion publique, un revirement dansco sens et dont nous trouvons un écho dans la plupart desorganes de la presse européenne.

La mission de lord Cowley, au sujet de laquelle au-cune indication officielle n'a encore été donnée, auraitdonc, ainsi que nous l'avions espéré, posé les bases denégociations, et c'est à ce résultat que tendait spéciale-ment son voyage à Vienne.

En ce qui concerne la question italienne, on annoncecomme un indice de ce revirement que nous venons designaler, que des mesures de précautions auraient étéprises par le cabinet autrichien pour éviter, sur la fron-tière piémontaise, une eollision entre les avant-postes ducomte Giulay et ceux de l'armée sarde.

La double élection du prince Alexandre-Jean fer commehospodar des Principautés-Unies aurait été égalementl'objet d'un accord entre les puissances signataires de laconvention du 19 août. Contrairement à l'avis des légistesde la couronne, le cabinet britannique se serait prononcépour la ratification du fait accompli, en faisant cette ré-serve qu'on laisserait aux Roumains le droit, à l'avenir ,d'élire un prince pour chacune des principautés, si telleétait leur volonté.

Les cabinets de Vienne et de Constantinople auraientdonné leur acceptation à cet arrangement diplomatiquequi va simplifier les travaux de la Conférence de Paris ;la Porte aura seulement fait la réserve que l'adoption dece mezzo-termine serait précédée d'uno reconnaissancesolennelle de sa suzeraineté sur ces deux provinces.

Quant à la conventions relative à la navigation duDanube, sur laquelle la conférence aura aussi à se pro.noncer, il parait également résulter d'informations diver-ses que l'on aurait jugé l'acte additionnel rédigé entreles puissances riveraines de ce fleuve comme donnantune satisfaction complète aux principes inscrits au traitéde Paris.

Nous enregistrons, bien entendu, sous la réserve laplus expresse, ces nouvelles qui nous parviennent parla voie des journaux étrangers, mais qui n'en prouve-raient pas moins, alors même qu'elles ne seraient pasexactes dans leur entier, les tendances pacifiques dontnous avons voulu constater l'existence.

Il paraît que le cabinet de Turin aurait été, de la partde l'Angleterre et de la Prusse, l'objet de représentationsamicales au sujet de son attitude dans les circonstancesactuellas. La Prusse, en particulier, aurait fait observer,dit-on, au gouvernement sarde, que ce qui entravaitl'muvre de médiation entreprise par les deux cours, c'estque la Sardaigne n'avait pas formulé de propositions.

sertion de l'attitude hostile des escadres de France etd'Angleterre vis-à-vis de Juarez. On dit qu'elles ont in-tercepté ses renforts et favorisé Miramon. Ce dernier me-nace de donner l'assaut à la ville. Les habitants ont de-mandé protection aux commandants français et anglaisqui ont refusé. On ne suppose pasque les escadres pren-nent part à l'attaque;

Une dépêche télégraphique de la Nouvelle-Orléansparle de l'explosion de la chaudière d'un bateau à vapeura Bâton-Rouge , par suite de laquelle plus de cent per-sonnes auraient été tuées ou blessées.

- Le gouvernement mexicain a donné la satisfactionla plus complète à l'Espagne. Le ministère du généralO'Donnell a su maintenir la dignité et l'honneur de lanation espagnole.Le gouvernement mexicain, satisfaisantà toutes les exigences du gouvernement espagnol , con-sent à mettre en vigueur immédiatement tous les traitésexistants, à punir tous ceux qui ont maltraité les Espa-gnols ou leur ont causé des dommages et à indemniserceux dont la fortune a souffert dans les proportions quiseront réglées par les puissance médiatrices, l'Angleterreet la France.

Par suite de la résolution du gouvernement mexicain,le général Almonte, ministre de la république à Paris, areçu les ordres et instructions nécessaires pour signerl'acte de réconciliation conjointement avec le plénipoten-tiaire qui sera désigné par le gouvernement espagnol.

- On a reçu des nouvelles de l'Inde par l'arrivée de lamalle de Calcutta du 9 février. Tantia-Topee a disparuil est entré avec ses troupes dans le désert de Bikanrr, etdepuis on n'en a plus entendu parler. Ses soldats se se-ront probablement divisés par petites portions ; maissoit qu'ils se dispersent, soit qu'ils se réunissent sur'quelque point encore plus au nord, on n'en sait encore,rien. Ni lui ni Firouz-Schah n'ont été pris.

(rimes).

- L'attention de la Chambre des Communes vientd'être appelée sur une des plus tristes scènes de l'insur-rection de l'Inde. M. Gilpin a lu avec une indignationtrès légitime le récit d'une des exécutions les plus san-glantes qu'on ait vues pendant cette longue guerre. Unrégiment désarmé et stationné dans le Punjab, le 26ed'infanterie indigène, ayant essayé de se révolter, futaussitôt dispersé pour retomber bientôt après presquetout entier aux mains des Anglais. En moins de 48 heu-res, les 500 hommes de ce régiment furent mis à mort.Sur ce nombre, 237 ont été fusillés dix par dix; 45, quiavaient été enfermés dans une casemate, en attendant lemoment de l'exécution, ont été trouvés étouffés quandon est venu les prendre, et ce qui restait de ce régimenta péri à la bouche du canon.

M. Gilpin fait remarquer surtout le ton gai et léger decelui qui a raconté cette scène sanglante après y avoirjoué le premier rôle, et il a lu avec regret à la Chambreles lettres de félicitations adressées à l'auteur de cette

i action et de ce récit par ses supérieurs.Le ministre de l'Inde, lord Stanley, n'a pas cherché à

diminuer l'impression pénible que le discours de M. Gil-pin avait évidemment produit dans la Chambre. Il a rap-pelé qu'il fallait faire la part du temps et des circons-

sres arale des affatuationsl i généa lord Stanley l'a qua'inGilMf i i é ,pQuant au t para t c .

lifté de rigueur inutile, tout en pensant qu'il ne méfitepas une censure spéciale de la Chambre des Communes.

Ii a prié la Chambre, non pas de l'approuver, loin de là,

mais de le laisser passer en silence, ce qui serait la meil-

leure façon de le juger. Il faut cependant savoir gré à M.

Gilpin d'avoir provoqué sur des faits si déplorables l'ex-

pression muette, mais suffisamment claire, du sentiment

de la Chambre.Si quelque chose peut atténuer pour un peuple le re-

gret de compter des actes semblables dans son histoiremilitaire, c'est l'inévitable publicité qui les attend, c'estla désapprobation sévère que la nation inflige elle-intmeà ceux qui, entraînés par l'exaltation du péril et le goûtdes représailles, ont abusé de son pouvoir et compromiS

son nom.(Journal des Débats). Prévost-Paradol.

x -- On lit dans une correspondance particulière adres-sée au Moniteur, en date de Canton, le 26 janvier:

e L'expédition conduite avec tant de succès par les

commandants alliés contré les Braves des quatre-vingt'seize villages, et la destruction de Sliek-Tsing, leur quar-

tier-général, ont produit le meilleur effet dans toute la

province. Ce châtiment sévère a prouvé aux populationsde la campagne, que toute résistance aux allies estinutile, toute agression dangereuse pour elles, et qu'ellesn'ont rien à craindre au contraire tant qu'elles se con-duisent avec loyauté.

P Une nouvelle expédition, mais toute pacifique cettefois, a eu lieu, le 24 de ce mors, sur Fatscham, ville de

près de 1 million d'habitants, située à 15 lieues au-dessusde Can'iCf, et dans laquelle se sont réfugiés les notablesde cette dernière ville en y emportant leurs richesses.

a L'amiral Seymour, le général Straubenze et le com-mandant d'Abovillc y Sont arrivés la tête d'un corpsexpéditionnaire composé de Français et d'Anglais. Par-

tout l'accueil le plus respectit?ux et le plus empressé leur

a été fait; on a trouvé sur la riyièrs, un peu en avantde Fatscham, de forts barrages très habilement construits

et qui pouvaient être facilement défendt'si mais aucunerésistance n'a été tentée. Les mandarins, au contraire,sont venus partout au-devant des commanda ?ts alliés,et pas le moindre acte d'hostilité n'a été commis contrel'expédition pendant les deux jours qu'elle a duré.

D Arrivés devant Fatscham, les commandants alliés,par égard pour la ville, n'ont pas laissé leurs troupes ypénétrer; mais ils l'ont parcourue avec cinquante ousoixante hommes et ont été accompagnés par les princi-pales autorités, qui leur ont fait prendre quelques ins-tants de repos dans les yamouns, ou d'abondantes colla-tions leur avaient été préparées. Une foule considérahlese pressait sur leur pas, mais sans manifester le moindresentiment hostile et en se tenant au contraire dans l'at-

titude la plus respectueuse.D De nombreuses proclamations ont été affichées e1

distribuées parmi le peuple, pour lui faire savoir que lesBraves, en attaquant les alliés, agissaient contre les or-dres formels de l'Empereur, qui avait approuvé les trai-tés de paix, et qu'il était de l'intérêt des communes de

ne plus les recevoir dans leurs murs, attendu que toute

agression de leur part amènerait infailliblement sur la

commune dans laquelle elle aurait été commise le chi.timent infligé à Shek-Tsin;.

Mardia'eu lieula séance publique annuelle de l'Aca-démie des sciences, et, comme toujours, en présenced'une assemblée nombreuse et choisie. Les prix ont d'a-bord été proclamés ainsi qu'il suit :

Grand prix des sciences mathématiques : Cinq mémoiresavaient été présentés ; aucun n'a paru digne du prix.

Prix d'astronomie, fondé par de Lalande : Il a etc par-tagé entre MM. Hermann Goldschmidt, de Paris; Laurent,de Nîmes; Searle, d'Albany en Amérique; Tuttle, deCambridge en Amérique ; Winnecke, de Bonn ; Donati,de Florence. Les trois premiers ont découvert des petitesplanètes; les trois derniers des comètes.

- Prix de mécanique, fondé par M. de Montyon : onn'a pas décerné de prix.

-Prix de statistique, fondé par M. de Montyon : a étédécerné à M. Arondeau pour les soins éclairés et persé-vérant, l'esprit d'ordre et de classification lumineuse qu'ila apportés pendant plus de trente années à la rédactiondes comptes généraux de la justice criminelle.

Une mention honorable a été accordée à M. A. Bérigny,pour son tableau des naissances de la ville de Versaillesdurant quarante années, distribuées par jours lunaires.

Prix Trémont : Il a été fondé par M. le baron de Tre-mont, pour aider un savant sans fortune, dans les fraisde travaux et d'expériences qui feront espérer une dé-couverte ou un perfectionnement très utiles dans lessciences et dans les arts industriels. ll a été décerné àM. de Ruhmkorff pour les perfectionnements successifsqu'il a apportés à son appareil d'induction. Améliorécomme il l'es taujourd'hui, et animé par vingt-cinq élémentsBunsen de grandeur ordinaire, cet appareil lance desétincelles presque foudroyantes à 30 centimètres de dis-tance; pour certains effets, il devient supérieur aux plusortes machines électriques à frottement.

Prix fondé par Mme la marquise de Laplace en faveurdu premier élève sortant de l'Ecole polytechnique : il aété donné à M. Vicaire, de Paris.

Prix de physiologie expérimentale, fondé par M. de Mon-tyon : il a été décerné à M. N. Jacubowitsch, pour sonbeau travail sur la structure intime du cerveau et de lamoelle épinière chez l'homme et les animaux vertébrés.

Un second prix a été partagé entreMM. Lacaze-Duthierset Lenhossek.

Prix relatifs aux arts insalubres, fondés par M. de

- Le Courrier de la Moselle dit qu'il a reçu une corres-pondance sur la révolution de Saint-Domingue, et entreautres documents la pièce suivante intitulée : Litanies desopprimés

e Dieu, seul maître des hommes et des choses, écoutenos clameurs que nos cris s'élèvent jusqu'à toi.

: Divine République, renais de tes cendres.x Déesse de la Liberté, reviens à nous.9 Vierge de l'Egalité, reviens à nous.D Mânes chéries de Pétion, priez pour nous.D Cendres plaintives de Boyer, priez pour nous.s Mânes belliqueuses de Guerrier, inspirez-nous.D Dieu de honte, aie pitié de nous, et arme de tore

glaive un de tes fils chéris pour exterminer nos oppres-seurs.

D Fabre Geffrard, au nom de Dieu, réveille-toi.D Sauveur de la patrie, prends ton glaive, viens à

nous.t De la tyrannie faustinienne,D De la couronne oppressive,s Du coco-macaque de Vil Lubin,7 Des dilapidations de Delva,

Des pillards du trésor,D Des suppôts de la tyrannie,A Des buveurs de sang humain,, Des réquisitoires de Louis Charles,9 Des mandats de Batraville,D Des vendeurs de la justice,

Des juges corrompus,7 Des juges ignorants,

Amen.

- On parle à Florence d'un événement important dansle domaine de l'art : il ne s'agit de rien moins que de ladécouverte d'un Raphael perdu, la Madonna di Lorettosdont nous n'avons eu jusqu'ici aucune connaissance quel-conque, si ce n'est par quelques copies du temps dumaître, dont une se trouve, dit-on, dans la galerie duLouvre. D'Agincourt a donné un dessin de ce sujet d'a-près une petite copie qui était dans le Collège à Rome.

Le tableau dont nous parlons a été pendant bien desannées en la possession du cavalière Kennedy Laurie,dont le père l'avait acheté à une vente d'eeuvres d'artappartenant à une famille noble de Lucques. Afin d'écar-ter tout doute quant à son authenticité, le propriétairede ce tableau l'envoya à Rorne et le soumit à l'inspection.des membres de l'Académie de Saint-Lue.

Les juges de ce célèbre tribunal d'art, après un exa-men prolongé, déclarèrent que non seulement cettepeinture était une oeuvre originale de Raphael, maisqu'elle était de l'époque où il peignit les madones de Fo-ligno et Santo-Sixto, et ils exprimèrent le vif désir qu'ellepût n'ètre pas séparée de nombreuses oeuvres de Ra-phael qui ornent la ville éternelle. Ce tableau est dansun état de parfaite conservation et n'a subi qu'une légèrerestauration, qui est signalée dans le certificat délivrépar l'Académie et signé par les artistes les plus distin-gués de Rome.

-On annonce la prochaine arrivée à Paris de M. FranzLiszt, le célèbre pianiste. 11 est probable que M. Lisztdonnera, vers la fin du Carême, un 'concert dans la salledu Théâtre-Italien.

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Page 4: Il r, IPOLITIOILE ET LITIT - images.jdt.bibliotheque ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1859/B315556101_JOUTOU_1859_03_21.pdf · La question, très longtemps agitée, de savoir

Un 1 arseiHais art ë'atulecille,Il n'y a plus, vous le savez, de lnrovince pour les

thttàtr`. de Paris, et des trains express amcpcut (501.ma; tont)t cinq cents Angevins aux \oets de Figaro ,tantôt deux cents Bouennais ù Iféléne Peyron, tantôttluatre cents l'i('iU'(Is au Domjcois Gentilhomme, ou sixvents Butons nu Trots Virolas,

1,° jeune homme 1)0't, ce gttmicl succès du\ audeville,a puisé des fanatiques jusqu'à Marseille, mais-ceeiestlerevers de la médaille et l'avis au public,-voici commentn a Mnrsrtllats de notre connaissance a joui de la fameusepièce de N. Feuillet.

Notre habitant de la Canebière s'était dit : - Tron del ur ! le verrai aussi ce Jealte hornnae panrre ; je suisassez riche pour ur passer cette fantaisie!

Il se lève donc au tnirieu de la nuit, part sans bagageet sans d je 9no' et prend le chemin de fer de la Médi-terrauée I Paris.

A neuf ou dis heures, il meurt de faim et grelota defroid. Ou lai dorme cinq minutes, à aie station, pouravaler un potage, et pour se réchaD!l'er..., du côté desbogues,

11 remonte en wagon, et bientôt la fatigue se joint àl'inanition et au froid.

A trois heures, autre station de dix mfuutes... poarne pas dîner.

Bref, notre homr-e arrive à six heures à Paris, affamé,rtmlpu, extuiué.

11 se cops,ie et se refait en allant se régaler aux lr--ret l'l'or'racriax; et, 1 l'ouverture des bureaux, il entre.triulrphalement ao Vaudeville.

Ayant une denit heure devant lui, ils s'installe et secarre dans un bon fauteuil d'orchestre.

L'é1I!1i'emen1 ale la journée, les fumées du repas le.plongent dans le plus (houx sommeil, au bruit des petit,bancs et aux cris des marchands d'Entr'aeles. l[ ronflelUj,mème au point d'incommoder ses voisins, et il se ditdans uD rèvc doré.

- I;ifiii, je vais voir Ce fameux Jenna honore puarra,et apres-demain matin j'en rendrai agonie au Cofe (li'sArts, couine un Parisieta du faoulevard de Gand; je pein-(irai le j u de FéliX, de Lafontaine, de t?llse Guilleiniu

,(le M'' Lssier, etc.IL rêvait encore, lorsqu'un tonnerre d'applaudissementsl't cille eu s:nsaut.- Ah ! s'écrie- t- il en ouvrant les yeux, voilà le ni)-

tuent. ça va commenceraTustemcnt, tous les acteurs sont en scène et saluent le

public avec les :races que donne urne ovation.- Trou de l'air! se dit le Pi1rseiilais en se frottant

les mains, quel mérite et quel succès doit avoir unepièce qui débute ainsi! La selte va CroUler au dCnoue-meut, c'est sûr et certain; ce vovage m'a éreinté etconté fort cher, usais je- serai payé de rates frais et de mapeine.

Or, jugez de son étonnement, quand il voit les acteursse retirer en silence et la toile tumber sur leurs saluta-t airs.

-- Eh bien! cb bien! eu ne Comunence Pas?- Non, monsieur, lui dit mr voisin, on vient do f,nir !La pièce était achevée en effet, et l'amateur d' la

Camtcbi' n'avait vu quc le rappel des comédicas.Vous itnaoiocz s'il s'en alla l'urcille basse, et s'il jura

qu'on ne l'y t prca hi'ait plus.Avoir f'ait(leux eetts lieues, dépensé. trois cents francs,

et failli mourir de faim et de froid. p;)ur runhlor troisheures (Ins une stalle d'orchestre ! Trou de l'air ! labelle égmhee

Notez que tout dédommagement était impossible, leJesjn.e horn,ne pauvre étant saspendu Jrom huit jours, et

Elude dMe DELOUME , avoué,rue SI-Georges , 2t

A I'EMHIL PAit LICITATIOXLe 31 mars 1II59 ,

A une heure de relevée,

l'ardevant M. de Potimayrae , jl:ge au Tri-bunal de 1r. instaiee de Toulouse;

Luegirollale et belle 1'ropri(4(Située dans la comnime (J l'oul)use , quar-

tier de Monlaudian ,divisée en deus lotssavoir;

Premicriot- UnegrandeethelleMaisonà haut ci lias éhige, avec terrasses doteet l auehe, écuries, remise!, pmnpt,fun-raine, entourée do glands arbres, jardinanglais et potager, autrrs dépendances

, eicatin !oules lis pires de terre qui se troc-Yent euire le rime de i'nnlou,c à Rercl et laligne du chemin de l'cr , formant une çon!e-rance de 8 licctares 52 ares environ. Le lotitsqt la mi<-c â prix de trcntc-huitmille francs,ci ....... 38,iiO() fr.

Densiérne lut. - Une he!k Métiirie, han-gar séparé, four, puits, jatdin

, p!ire,située dans la nténie eonnnune, mène quar-tier, air local dit de la Feitaiie de fer, .i ccdircrses picecs de terre, i ittes au-dessousde la Itgne dri chemin de fer, d'une rttmV-ia 'an relut alt de 1l - .hectares 65 ares u ,,., en-tiares environ. Le lotit sur la mise. ,prixde cinquante.-deus nrillefranea,ci52.O(0fr

Confonién:ent aijlige nenl qiii cul on nela vente. apres l'adludiration srparéc,d'ces.Jeux lits , ils seront remis immédiatementen vente en un seul lot , sur la mise à prixY1ni sera formée de l'addition des deux prix;pontant des dies arlj nlirations sil:aréc, , ci

il y a eurltère sur Ij dite réunion , lespre-r`Iières 5(1011!x3! uns resteront l'etllnle nui.atemies, tandis gn'rur.s srrutit détirrtisesauf la snrcncle rc de dru t.

, s'il ne s( pré-onte pas (lLnrls risseur sur la rcnnlon. -Culte prnpr s ( provicut des suc e sieur du

rieur Jran St nac ci de la dau!e l`aime . sonépOH (. quand ri;aii preliiu aire, dnrnici-I!PS a1 OUIoIIRe.

AP R'Iuui e, atniiS du paursidvant, Ingéle si-Gecrn.s ' et Mi Ucstldis, armé(ec C,-licitrtts L é nue du Canard, 7

el0nrit , tIe,ce ii éiIgll(meltis;ICCes;aires.

EXCELLENTE AFF.tlRE.A e' H. y la tt l, ,

LIE BELLE PO6T E,tiitts(i C t)Il i!.de'fnolOt1 C,eorrrposéedemai-sourl'hnbi!atlon,ht;Ulnemisditea,sots, js -tl:nS, terres de tune i atare

, piÎ, b..icrtx tge-: d'ut elOrrienSniede l5u hea (,landesj li Ilés puni le !aieiOUtt. t1 st l' -q ennuit. if(( -c. e p :rra rnl rtl i i!l uts !r,r"rs titi pr x i ire de o te (i r(1ti .i aJ.e -t.,r a x1 t_A'S'C, uo!aiic s "fyu oose, ruek de t ho 3,

JÙUI%NAL DE 1oULOuSt.

le vov agas' avant des alfaires indispensables à Marsnillc,le surleudenaaiu.

Il en a s>té quitte pour perdre encore deux repas, etpour tember malade en rentrant chez lui.

Nous soumettons son aventure aux l OYinciaux quisont tentés par les spectacles (lParis.

(,1Jtusée (les Faut illes).

CIIRO%JQUE PARISIE11%E,Outre la politique, qu'ils traitent toujours comme si

nous vivions encore eu plein parlementarisme, les Pari-siens ont, pour s'occuper : le matin, les ventes de ta-bleaux et (l'Objets d'art , le soir, les concerts. Des uneset des autres, il v a une telle quantité, en ce moment ,que la journée d'ua oisif peut être facilement remplie parces promenades dont, en définitive, il y a moyen de reti-rer toujours quelque profit.

If faut cloue que la mnisonque feu M.Jacquinot Godai-d,L anci n conseiller à la Coure cassation, occupait, ruedes Saints Pues; était le plus vaste cabinet de curiositésde la capit le. Voile qu'on annonce une quatrième ventede S objets d'art et de curiosités qu'il contenait. Je n'af-hrmeraipas qu'il n'j en aura point une ciuquième ou unesixieme.

Ce qu'il y a de plus curieux c'est une troisième four-née de tabatières, extraite de tous les tiroirs, de tous lescasiers du défunt conseiller. Il a (lù employer bien desmuées it colleetionper cette multitude de boites dontprobablement il n'a ,jamais fait usa;'.

Autour de c s petits meubles , si chers aux priseurs,sont entasses des ivoires, des potiches, des figurines detoutes les tailles, de toutes les couleurs ramassées danstous les pays du mord Cit et là ou trouve quelquesmoeeaux curieux, U) US il faut reeonuaitre qu'ils sontgénéraletneut en minorité. Les manies des collectionneursne sont pas toujours (hrig'.es pi- le boa goût.

Le représentant d la Coniédie-Française, M. Empis,n'aura point, à ce qu'il parait, de procès avec M. Vac-querie, au suj 't de l'ouvrage dont cet aut 'ut' d mandaitla ro sréseatatioaa en vertu des engagements qui avaientété pris avec lut. La pièce a été lue aux artistes et lesrépétitions ont été commencées. Elle est ta deux actes,eu prose, et son titre est la contre-partie du distique siconnu de François Jer

Souvent femme x a1-ii,Bien fol est qui s v lie....

La nouv Ile co n (lie sa ppcll t a S!tt'en! l'IJoms r ta-rie. L'histoire des vauatwns de Liuma:nté en toutes es-pèces de choses est si volumineuse que ce changementh'étoanera tarsonne, u'excit°ra aaoun doute, aucuntempête entre tes deux sexes. Le nouvel ouvrage ne sedistiucue pas par l'iIvehtion, mais on assure qu'd ren-ferme tics détatls j eitis d'observation et de gout. Lesprincipaux rôl'sdoivent étre remplis par Gut, Delaunay,et la toute gracieuse et spirituelle Inademoselle Fix.

Après av oir été l'historien de tant de bataiiles et d'ae-tions pour la plupart conteur ioreues, l tiifftre I!ni,é-riaL vient de se jeter en pleine ftndahté et de nous dunaerune anal se dramatique des faits les plus retitarluablesde l'histoire. (le la :`fou aandic. Dsax auteurs, MM. Coi-titanet Grange, se sont réunis pont' composer un grand drainesous le titre de : les Ducs de A'orm(titdic.

On sait de quelle rtIaniere les dtatnaturges modernrsarrangent l'histoire sous prétexte de fane l'éducation deceux gai n'ont ni le ttuips ni la volonté de pâlir sur lesbouqutus et les manuscrits. Les ev6nements niarchentdans la nouvelle piÈC cantine si la vapeur les entralu nit.On y voit la jcnnOSSC de Rob rt-le-Maghiiigne, phisconnu sous le foui dv iobert le Dtabte; ha naissance de

Guillaume-le-Coaqurant; la mort de Richard 1ef; l'em-poisontientent de Richard II; les batailles, les oppressions,les violences, puis Robert se fait vieux et part pour laPalestine, le bàton de pélerin à la main; Guillaume s'enva conquérir l'Angleterre et fonder une dynastie; et, audénouement, revient, couronne en tête, visiter sa chèreNormandie.

Dans la soirée, on voit tout cela et bien d'autres cho-ses encore. Les bourgeois y peuvent rire, si cela leurconvient, de tous les coups et de tous les lardons quel'on prodigue aux bourgeois du onzième siècle. Ce spi e-tacle est curieux, amusant quelquefois; celui des batail-les et des sièges de cette époque batailleuse est repré-senté avec une certaine _ratideur qui ne manque ni devérité ni d'intérêt. IL y a eu succès et succès mérité. Ce-pendant le ne conseille pas aux historiens de consulterjamais la tra(btton et les légendes de M11. Cormou etGran;fié. lis seraient fréquemment induits eu erreur.

D'unnnenses aflicltes annoncent depuis quelques joursla vente du célèbre café de la Régence, par suite du décèsde son proprlétair La mise àptaxn'est paspeude choseDeux cent dut titille francs!! nais aussi l'on a droit autitre du café, à ses souvenirs historiques, à la clientèle età la propriété du journal des Eehecs. L'affiche ne dit passi, dans les charges iuiposéas à l'adjudicataire, il s'entrouve une qui exige qu'Il connaisse le noble jeu inventépar Palamide.

J'avais raison de dire que l'année 1859 était fatale auxartistes. Nous venons encore de perdre un peintre pay-sagiste qui a honorablement rempli sa carrière. Jcan-F ramois Dupressoir était né à Paris au commencementde ce siècle. S.'s débuts au Salon, où tous les talents vien-nent se produire, datent de l'année l82ii. Ses ouvragesont quasi fait partie de la Société des Arnis des Arts, en1825, 18_x7 et 1829. Il a également pris part aux Expo-sitious.du Musée de Bordeaux, eu 1827 et 1328, de 'fou-buse, en 1829; ale la galerie Lebrun, lors de la grandeexhibition au profit dt s Grecs.

Dupressor a cessé d'exposer en 18'1, et, cependantil avait obtenu d'honorables succès. Il a exécuté plusieurstabeaux remarquables qui se trouvent dans les galeriesdu Musée d Versailles. Retiré n Montmartre, il y a ter-mnr sa carrière qui a et le résultat de sa volonté et deson gout naturel pour la solitude. ,

De naiu ou après demain, au plus tard, le théiitre duPalus Royal doit donner la première représentation d'unepièce intitulée : l'Amour, un fort volume in.- 12, prix 5 l'r.h0 c.

Ou dit M. Michelet fort intrigué de cette parodie. M.Thierret est chargé ale perso.anih'r dans le nouvel ou-vragc, la tendre, timide et délicate créature, pour ia-gaellle crlebrc historien réçlagic dans son livre tantde soins et d charnu antes attentions.

I)_'snenv iitsimpo'tautes'ontparaitrecettesemaine,à la librairie de Michel Lévv. On cite parmi les principa-les le tiOlSienle volume de l'histoire parlerneutaire , deM. Duvergier de Hauramte et une correspondance inéditede Mnie Dudell'aut, l'une des fortuites les plus célèbres dudix-huitaema siècle. FaUSt.

REVUE CONTEMPORAINE.

Le numéro du 1;i mars 189 de la Revus content-poraiirae et Aths"fetnrz français contient les articles sui-vants

I. - Daniel, étude (?ie partie), par M. Ernest Fev°deau.H. - L'Esprit cle Tradition eu Bretagne, pur M. L.

Tacbet de B u nevai.111. - I lppétit vint en Mangeant, proverbe en ma

acte, en vers, par M. A. Claveau.

Loterie auforiscc dans tout t'l'.ntpirc françaisII.

LE BILLET DE UN FRt\Cest

oayr!aLle

hollr lEUX tiragesG16 IILeI4Ç1IIt L le Ul Iz.a fis

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