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20 IVIARS 1842 ON S'ABO_vi11E chez > R.rraoIITE et C-, hop.-Lib., r. St-Rome, 46, À TOULOUSE. Chez les LiSrsiras, Bnresoz dis Messageries t Directeur, de Postes. CRÉE Dm VIENT ET Cet 0...eT.e" n. 'Ofuee=Correspond,.., 'Place de la Bourse à Pàats. JOHIUL TOEJLOLJSE POLITIQUE ET LITT RAIRE. Ce journal parait tous les jours , excepté le Ineriredi. e SOMMAIRE. TOIILOUSE, 90 ntars : Autorisation de passage des réfugiés en Algérie; assises de la Haute-Garonne; - arrestation de l'assassin Pommarèdes. - NOUVELLES D'ESPAGNE : Chemin de Pampe- lune à Irun. - PARIS, 16 mari : Mort de M. Cherubini. - 17 mars. - cn.anaRE DES D1EPVTI 8 : Projets de loi relatifs un budget de 1843 et aux pensions. - Cour d'assises du Puy-de- Ddme : Affaire de la Ga;-etle-d'Auvergne. - FEUILLETON : La victime des canards. TOULOUSE , 20 Mars. Une déci,ion récente du gouvernement autorise tous les réfugiés à passer eu Algérie. Ceux de ces étrangers qui désireraient se rendre dans la colonie, recevront à Toulon le passage gratuit et toucheront les mêmes subsides qui leur sont alloués en France. lis obtiendront cette faveur , sur le vu de leur passeport pour Alger délivré par le préfet. Nous apprenons que M. Laborio, commissaire de police, qui, par ordonnance du 16 février dernier avait été désigné pour remplir lé même emploi à Lille, vient d'are maintenu à Toulouse. La ma- nière irréprochable dont M. Laboric avait rempli ses fonctions à Toulouse avait fait accueillir avec regret son changement, et nous sommes certains que la nouvelle de sa réintégration fera un vrai plaisir aux nombreuses personnes qui ont été à ntème d'apprécier ses qualités honorables. Le conseil de fabrique de l'église de la Daurade est sur le point de faire exécuter un passage sur" la rue Pcyrolières. Les frais s'élè- veront à plus de soixante nii le francs. La ville y contribue pour 19,000 fr. Vu l'insufsance de ces fonds et (les ressources de la fabrique, un appel a'été fait par M. Ferradou au zèle de ses parois- siens. On s'empresse de répondre à cet appel. Mercredi 20 avril prochain , à une heure de relevée, il sera procédé par le.préfet en conseil de préfecture, assisté .de M. l'in- génieur en chef du département , à l'ouverture des soumissions qui seront faites pour la construction d'un pont suspendu sur la rivière du Tarn , à Layrac, en remplacement du Bac actuellement existant. L'entrepreneur sera indemnisé des dépenses qu'il aura faites, au moyen d'un péage qui sera concédé , par adjudication publique, au soumissionnaire qui offrira le plus fort rabais sur la durée de la con- cession.; il recevra en outre une subvention de 20,000 francs ré- partie comme suit : 1 10,000 francs , qui seront fournis par divers propriétaires qui en ont pris l'engagement; 9° 5,000 fr. sur les fondsdu trésor ; 3° 5,000 fr. sur ceux du département. COUR D'ASSISES DE LA il.tUTÊ-GAROPiPiL. Pn^SIDEVCE 11E M. DE D.STOULU. Audiences des 15, 16, 17, 18 et 19 mm-s. Affaire Bonnet. - Suites - PlaidoLies. _ Condamn &tion. Enfin, ce drame, si long, si incidenté, et en divers points si mys- térieux, est terminé. Une condamnation vient d'intervenir, qui flé- trit un vieillard, dont l'âge même accroit la culpai,ifité, et qui lui fera consumer dan l'isolement douloureux des prisons quelques années d'une rie dont les joies de la famille auraient pu seules dis- siper la tristesse. LA VICIIIE DES CANARDS. IlkTO'ic DE CITASSE DANS LES MAfAis POSriNS. Les têtes et les festins se succédaient sans interruption dzns les salons de l'ambassade de... à home. Chaque jour, de joyeux con- 4ves, appartenant à toutes lés nations civilisées du monde, se réu- nssaient à la table hospitalière du ministre, toujours abondamment potrvue des plus magnifiques offrandes de la terre et de la mer. iarmi tous ces étrangers de-distinction se trouvait un Français, conidéré à juste titre comme l'une des illustrations du siècle, un homme qui a immortalisé son nom par son pinceau, et qui est, à coupsûr, sans rival dans l'art de retracer ces scènes de gloire mili- tairedont la France offre de si brillants exemples. Vivais toujours soin de me placer à ses côtés; car nos entretiens fréqu;nts avaient fini par établir entre nous des relations fort inti- mes. Co jour-là, le chef de cuisine de son excellence, artiste célèbre, mnètneparmi les plus hautes réputations de cordons bleus des diverses cours de l'Europe, ne s'était pas seulement montré digne de sa re- nommée, mais il avait en quelque sorte réussi à se surpasser lui- même en imaginant une carte de; plus variées, où figuraient tour à tour, pour flatter les différents goùs, les mets les plus recherchés, lés friandises les plus rares et les plus exquises. « Par le bouclier de Minerve (1).! vous avez tort , M'écriai-je , (1) Le fameux plat connu sous le nom du bouclier de Minerve, ,et qui a valu à Vitellius, le gourmand par excellence de l'antiquité, la réputation d'être le meilleur cuisinier de son temps, était com- vosé du foie de mille jeunes barbotes, des cervelles du même nom- bre de faisans, de la laite d'autant de Lamproies, et d'une multitude d'autres ingrédiens'qu'il serait trop long d'énumérer. Cette condamnation a été le résultat de preuves et de faits ainsi formulés par l'accusation. ,Iadame Francoise Anne Agar, veuve du vicomte de Hawardeen, habitante du Royaume Uni de la Grande-Bretagne, vint, il ya plu- T sieurs années, fixer sa résidence à oulouse; elle acheta le château dit de Caousou, situé au faubourg Saint-Etienne, et s'y établit avec un nombreux domestique ; elle avait à son service Antoine Bonnet accusé, en qualité d'intendant. Bonnet avait su capter la confiance de la dame Hawardeen; mais, quioique la bienveillance qu'elle lui témoignait fût grande, elle ne dépassait jamais ce que commandait le respect. Afin de réaliser les projets de fortune qu'il avait médi- tés, Bonnet avait le soin , autant que cela lui était possible, de ne Lisser entrer dans la maison que des personnes qui lui fussent dé- vouées, et il disait fréquemment, jamais toutefois en présence de cette dame, qu'elle avait une haine profonde contre tous les mem- bres de sa famille, et qu'elle ne les reverrait jamais. Cependant, malgré l'éloignement, MlC la vicomtesse Hawardeen avait conservé ses affections de famille ; elle parlait toujours avec orgueil des mem- bres qui la composent, et avait une vive affection pour son frère Georges, comte de Normanthson ; elle racontait avoir plusieurs fois Celte pièce avait été découverte f` ar hasard , disait Bonne!, ' dans , payé ses dettes de jeune homme, et que, dans ce cas, il s'adressait à elle plutôt qu'aux autres membres de sa famille. Des personnes honora- bles avaient avec celle dame, peut-être contre la volonté de Bonnet, des relations fréquentes et amicales; elle ne leur laissa jamais péné- trer ses intentions sur ses dernières dispositions. Mm, la vicomtesse de Hawardeen décéda subitement dans son habitation de Caousou, le 90 mai 1839. Aussitôt Antoine'Bonnet prétendant qu'il existait un testament en sa faveur, se pourvut de- vant les tribunaux pour faire .nommer un administrateur provisoire, afin qu'il fit procéder à la levée des scellés et à la perquisition dé ce testament; AIe Lavavé, avoué près le tribunal de première ins- tance, ayant été nommé, lit procéder à l'inventaire et à la perquisi- tion ordonnée. Ces opérations furent continuées par M. le juge de paix, pendant les journées des set 6 juin. Durant ce temps, Antoine Bonnet répandait adroitement dans le public les ; prétendus motifs qu'il avait de croire à l'existence d'un testament en sa faveur, motifs de nature à porter atteinte à l'honneur de wi0e Hawardeen. Cepen- dant malgré les plus minutieuses recherches, on ne trouva aucune disposition en faveur de Bonnet, mais seulement un testament olographe écrit en anglais, suivi de plusieurs codiciles, revêtu de plusieurs dates de 1809 à 1829; par lequel M. Georges"Charles Agar, l'an des frères de la testatrice, est institué héritier universel, et un grand nombre ce legs sont faits à diverses personnes de la fa- mille de cette dernibr e ou de ses amis. Le sieur James Agar, un des frères de la daine Hawardeen, étant venu plus tard à Toulouse , porteur des pouvoirs de ses frères po,-_r liquider et régler les affaires de la succession, fut contraint d'obtenir un aVrét de la cour royale pour vaincre la résistance que le sieur Sonnet apportait à sa prise de possession. En exécution de cet arrêt, Bonne, fut expulsé du domaine de Caousou ; l'inventaire fut fait à la i equète des héritiers de droit, et la vente du.mobilier annoncée pour le 4 novembre 1839. Après son expulsion et le 94 octobre, Antoine Bonnet écrivit à Ale Cabanis , notaire des sieurs Agar, pour réclamer le.paiement de ses gages qu'il prétendait lui être dus en sa qualité d'intendant à raison de 2, 400 fr. par an pendant dix ans. Les choses étaient dans cet état, lorsque le 9 novembre Antoine Bonnet fit dipo2er au greffe du tribunal civil de première instance do Toulouse , un testament olographe sous la date du 11 mai 1835, attribué à la dame vicomtesse de Havardeen, par lequel el'e décla- rait in,tiluer pou, snn héritier universel et son exécuteur testamen- taire ic sieur Aime Bonnet , fils de son intendant ; de plus, voulant recowialtre les soins qu'Antoine Bonnet lui a donnés pendant les dix années qu'il est demeuré chez elle en sa dite qualité , la vicom- tesse lègue audit Antoine Bonnet, à titre de pension viagère et insaisissable ,la jouissance des trois quarts des biens , quelle que soit leur nature, dont elle sera propriétaire à son décès. Elle fiait encore d'autres legs en faveur de plusieurs personnes, notamment en laveur de sa femme de chambre Sidonie. Cil voyant mon illustre vosin refuse .vrc un air de répugnance très prononcé , un excellent salmis de canard sauvage , que lui pré- sentait , au milieu d'une riche sauce brune , l'un des valets placés derrière nous. Jamais y a-t-il eu salmis mieux accommodé , plus délicieux ? Flairez-moi ces truffes qui nagent dans le chambertin je tic sais d'où son excellente les tire ; mais je gagerais , rien qu'à leur parfum , qu'elles tic sont point un, produit du sol italien , et qu'elles proviennent plutôt de votre patrie ," soit des clans bois de hêtres de la Provence, soit des joyeux coteaux du Languedoc. - Modérez votre enthousiasme , me répondit le peintre. Ce n'est point d'un caprice que nait en ce moment mon antipa- thie'pour les canards sauvages , mais bien d'une rude épreuve qu'il m'a fallu subir, grâce à eux, et dont je ne perdrai point de sitôt le triste souvenir. J'abhorre , continua-t-il avec une énergie empha- tique , mais en même temps comique , j'abhorre jusqu'au nom de canard sauvage. J'en ai assez et pins qu'assez pour toute ma vie quand je devrais atteindre à l'âge du vieux Mathusalem. - Ah ! je comprends parfaitement , répliquai-je , pendant que mon voisin poussait un énorme soupir , vous serez tombé entre les griffes de l'un de ces barbares qui ne se font point scrupule d'em- poisonner leurs amis en leur faisant avaler les mélanges atroces de quelque cuisinier femelle : de l'eau tiède dans laquelle on a lavé la vaisselle , servie en guise de soupe ; pour premier service, du pois- son en pleine putréfaction , de la tète de veau déjà fort équivoque, ou du mouton sentant plus fort qu'un boue; et pour seconde re- présentation, deux maigres squelettes dignes d'un auto-da-fé , of- ferts sous le nom de canards rôtis. - Trêve à vos plaisanteries , s'écria brusquement mon interlo- cuteur , le malheur dont j'ai été victime était mille fois plus déplo- rable ; et si vous voulez me prêter quelque peu d'attention , -peut- être le récit que je vais vous en faire hrspirera-t-il une certaine pitié. Le peintre commenca ainsi : « Je me trouvais un jour en société avec trois ou quatre Anglais {1 ..PHI g f F. ; L',Llt?, T -.-. 7'Si1ilc,use Ihip. Efr. Ln ap. dd L`. 5!1 fr. 5Ut . 6 m.te 934tr. 26 fr. 29, s mnR let . fi fr. te Leei.6yr a..eas ne aa9r que pou5,3 eunis. 6 moisouâ -su , et et c6mmencent que ter on du ie6l.sbaque,oois. rai uns Issisavoas 40 C. la ligne, PEu D$ RICI,.J>t>a ao C. la ligne. une cassette que lui avait donnée la vicomtesse Hawardeen depuis quelques années ; à l'époque où elle lui fit ce cadeau , ce meuble était fermé à clé , et la clé en était égarée. Reconnaissant le besoin d'expliquer au public, la possession de ce testament , l'accusé lit insérer dans le numéro du 7 novem- bre du journal l'Emarzcipalion , un article contenant le récit des circonstances extraordinaires qui avaient amené et accompagné cette miraculeuse découverte. Sa conduite ne fut à cet égard que le ré- sultat d'un plan habilement exécuté. AI. le président du tribunal envoya Bonnet en pet des biens de la succession ; mais , sur l'appel (les héritiers Agar , et sur la dénégation qu'ils firent de l'écriture et de la signature attribuées i la vicomtesse Hawardeen, il intervint un arrêt qui annula cette or- donnance. Une instance en délaissement des biens de la succession fut alors engagée par l'accusé devant le tribunal de première instance , et après des plaidoiries contradictoires , un jugement du 15 juillet 1810 ordonna la vérification du prétendu testament par trois ex- ports écrivains. L'examen de cette pièce fournit bientôt la preuve de sa fausseté :_ les experts déclarèrent à l'unanimité dans leur rap- port, déposé au grede le 14 janvier suivant , que ce testament n'était pas l'ouvrage de madame de Hawardeen , mais bien celui d'un faussaire ; qu'il avait cherché à imiter l'écriture de la vicom- tesse , et que le chiffre 5 , dernier chiffre de la date de 1835, avait été substitue au chiffre 9 préexistant. En présence d'une décision aussi positive , le ministère public ne devait pas rester inactif , il requit une information; trois nouveaux experts , nominés par le juge d'instruction , ont procédé à la véri- fication du testament ; leur opinion est conforme à celle des trois premiers; ils déclarent dans leur rapport : 1° que le corps d'écri- ture et la signature du testament ont été faussement fabriqués an moyen de l'imitation naturelle par une main très exercée dans l'art de la calligraphie , laquelle n'a pu , malgré son habileté , rendre des principes plus faibles que les siens. ; 2° qu'il a été pratiqué une altération au dernier chiffre du millésime de la date , lequel a été entièrement enlevé au moyen du grattoir , et auquel a été substitué le chiffre 5, sans qu'ils aient pu déterminer la nature du chiffre pré- existant. -Indépendamment de ces deux rapports , il est d'autres preuves non moins accablantes qui établissent la fausseté du testa- ment et la culpabilité de l'accusé. Il serait bien surprenant en effet, que , la dame de Hawar- deen qui avait par son premier testament , résultat d'une volonté de vingt années , distribué sa fortune aux membres (le sa famille et è plusieurs de ses amis , en motivant avec soin chaque libéralité , eut changé tou`-à-coiipses sentiments et privé sans motifs ses parents et sesamis de sa fur:une, lors surtout qu'elle avait conservé avec eux les relations les plus amicales. La rature du dernier chiffre de la date rapprochée des dbpoitions et des énonciations contenues dama le testament est une preuve bien puissante de la fausseté de cette pièce. On y lit , en effet , que la darne Hawardeen veut récompelt- ser Antoine Bonnet de dix années de service passées auprès d'elle , et plus bas elle lègue une garde-i oLe considérable à la femme de ch-naître Sidonie. Or) en 1835 , Bonnet n'était auprès de la dame Iawardeen que depuis six op sept ails , et cette dame n'aurait pas commis une erreur aussi gr s,ière. Mais il parait que le testament était d'abord daté de 1839. A cette é o ue Bonn t i di p q e ava t x ans de service ; mais s'étant aperçu plus lard que Sidonie était motte avant cette époque , et qu'if y aurait de l'absurdité à faire un legs à une fille dont la testatrice rte pouvait pas ignorer le décès , on reporta la date à l'année 1835, sans se rappeler ce qui avait été dit sur le nombre des années de service attribuées à l'accusé. Tandis que Bonnet faisait des démarches pour découvrir le testa- ment qu'il prétendait avoir été fait en sa fâvetir, il savait qu'il don existait pas, et que la mort avait surpris la vicomtesse de Hawardeen avant qu'elle l'eût gratifié d'une partie de ses biens , si telle avait d'ailleurs jamais été son intention ; cir, pendant qu'on faisait ces per- quisitions, le sieur C...., gendre do. l'accusé, dit à deux témoins qu'on avait beau chercher ce te>tament, qu'on ne le trouverait pas, parce que dans le carnaval qui avait immédiatement précédé sa mort la dame Hawardeen lui avait demsndé un projet pour régler se' qui revenaient de faire une partie de chasse dans 1es marais Boulins. Ces messieurs se vantaient beaucoup de leurs prouesses ; à les entendre , ils avaient immolé des hécatombes de gitnier. Logés chez le. Cran Cacciaiore di sua saoula il Papa, dont ils célébraient la merveilleuse adresse, -ils prétendaient avoir beaucoup à se louer des attentions délicates de leur hôte, et faisaient un superbe pané gyrique de son établissement où ils avaient établi leur quartier-géné- rat. En un mot, le récit de leur expédition était si attrayant, si pompeux , que mon imagination s'enflamma , et que , plein d'une généreuse impatience , je ne résistai plus au désir d'aller jouir par moi-même des plaisirs exquis d'une si belle chasse. - Et quel succès eûtes-vous ? demanda , en prenant part à notre conversation, un jeune secrétaire en congé d'une ambassade du Nord , qui ennuyait à la mort toutes ses connaissances par sa funeste manie d accompagner chaque phrase de quelque citation latine. - Pardieu ! nn succès qui me coùta fort cher, sans compter le risque que je courus d'attraper l'une de ces bonnes fièvres de Maren- nes , auxquelles on n'échappe que par miracle. Mes plans dressés et tous mes préparatifs de départ arrêtés , je montai dans mon briska , et je m'aventurai par des routes exécrables à travers d'abo- minables marais exhalant avec leurs miasmes pestilentiels , rhuma- tismes , fièvres putrides et malignes , et toutes les autres maladies qui sont le partage de l'homme. - » Umbris nigrantihus horrens , Et formidatus volucri , lethale voinebat, Suffuso virus ceelo , s'écria le secrétaire d'ambassade. - » Après avoir voyagé quelques heures , continua l'artiste , ait détour d'un coude à angle droit que la route formait tout à coup , j'aperçus une triste et misérable cabane assise ser les bords d'un étang d'eau croupie. Eccola ! eccola ! la locanda ! eccelenza ! bur- Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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Page 1: 20 IVIARS 1842 R.rraoIITE et C-, JOHIUL TOEJLOLJSE f F ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1842/B315556101_JOUTOU_1842_03_20.pdfTOULOUSE, 20 Mars. Une déci,ion récente du gouvernement

20 IVIARS 1842

ON S'ABO_vi11Echez

> R.rraoIITE et C-,hop.-Lib., r. St-Rome, 46,

À TOULOUSE.

Chez les LiSrsiras, Bnresozdis Messageries

t Directeur, de Postes.

CRÉE Dm VIENT ET Cet0...eT.e" n.

'Ofuee=Correspond,..,'Place de la Bourse

à Pàats.

JOHIUL TOEJLOLJSEPOLITIQUE ET LITT RAIRE.

Ce journal parait tous les jours , excepté le Ineriredi. e

SOMMAIRE.

TOIILOUSE, 90 ntars : Autorisation de passage des réfugiés enAlgérie; assises de la Haute-Garonne; - arrestation de l'assassinPommarèdes. - NOUVELLES D'ESPAGNE : Chemin de Pampe-lune à Irun. - PARIS, 16 mari : Mort de M. Cherubini. -17 mars. - cn.anaRE DES D1EPVTI 8 : Projets de loi relatifs unbudget de 1843 et aux pensions. - Cour d'assises du Puy-de-Ddme : Affaire de la Ga;-etle-d'Auvergne. - FEUILLETON : Lavictime des canards.

TOULOUSE , 20 Mars.

Une déci,ion récente du gouvernement autorise tous les réfugiésà passer eu Algérie. Ceux de ces étrangers qui désireraient se rendredans la colonie, recevront à Toulon le passage gratuit et toucherontles mêmes subsides qui leur sont alloués en France. lis obtiendrontcette faveur , sur le vu de leur passeport pour Alger délivré par lepréfet.

Nous apprenons que M. Laborio, commissaire de police, qui,par ordonnance du 16 février dernier avait été désigné pour remplirlé même emploi à Lille, vient d'are maintenu à Toulouse. La ma-nière irréprochable dont M. Laboric avait rempli ses fonctions àToulouse avait fait accueillir avec regret son changement, et noussommes certains que la nouvelle de sa réintégration fera un vraiplaisir aux nombreuses personnes qui ont été à ntème d'apprécierses qualités honorables.

Le conseil de fabrique de l'église de la Daurade est sur le pointde faire exécuter un passage sur" la rue Pcyrolières. Les frais s'élè-veront à plus de soixante nii le francs. La ville y contribue pour19,000 fr. Vu l'insufsance de ces fonds et (les ressources de lafabrique, un appel a'été fait par M. Ferradou au zèle de ses parois-siens. On s'empresse de répondre à cet appel.

Mercredi 20 avril prochain , à une heure de relevée, il seraprocédé par le.préfet en conseil de préfecture, assisté .de M. l'in-génieur en chef du département, à l'ouverture des soumissionsqui seront faites pour la construction d'un pont suspendu sur larivière du Tarn , à Layrac, en remplacement du Bac actuellementexistant.

L'entrepreneur sera indemnisé des dépenses qu'il aura faites, aumoyen d'un péage qui sera concédé , par adjudication publique, ausoumissionnaire qui offrira le plus fort rabais sur la durée de la con-cession.; il recevra en outre une subvention de 20,000 francs ré-partie comme suit : 1 10,000 francs , qui seront fournis pardivers propriétaires qui en ont pris l'engagement; 9° 5,000 fr. surles fondsdu trésor ; 3° 5,000 fr. sur ceux du département.

COUR D'ASSISES DE LA il.tUTÊ-GAROPiPiL.Pn^SIDEVCE 11E M. DE D.STOULU.

Audiences des 15, 16, 17, 18 et 19 mm-s.Affaire Bonnet. - Suites - PlaidoLies. _ Condamn &tion.Enfin, ce drame, si long, si incidenté, et en divers points si mys-térieux, est terminé. Une condamnation vient d'intervenir, qui flé-trit un vieillard, dont l'âge même accroit la culpai,ifité, et qui luifera consumer dan l'isolement douloureux des prisons quelques

années d'une rie dont les joies de la famille auraient pu seules dis-siper la tristesse.

LA VICIIIE DES CANARDS.

IlkTO'ic DE CITASSE DANS LES MAfAis POSriNS.Les têtes et les festins se succédaient sans interruption dzns les

salons de l'ambassade de... à home. Chaque jour, de joyeux con-4ves, appartenant à toutes lés nations civilisées du monde, se réu-nssaient à la table hospitalière du ministre, toujours abondammentpotrvue des plus magnifiques offrandes de la terre et de la mer.iarmi tous ces étrangers de-distinction se trouvait un Français,conidéré à juste titre comme l'une des illustrations du siècle, unhomme qui a immortalisé son nom par son pinceau, et qui est, àcoupsûr, sans rival dans l'art de retracer ces scènes de gloire mili-tairedont la France offre de si brillants exemples.

Vivais toujours soin de me placer à ses côtés; car nos entretiensfréqu;nts avaient fini par établir entre nous des relations fort inti-mes.Co jour-là, le chef de cuisine de son excellence, artiste célèbre,mnètneparmi les plus hautes réputations de

cordons bleus des diversescours de l'Europe, ne s'était pas seulement montré digne de sa re-nommée, mais il avait en quelque sorte réussi à se surpasser lui-même en imaginant une carte de; plus variées, où figuraient tour àtour, pour flatter les différents goùs, les mets les plus recherchés,lés friandises les plus rares et les plus exquises.

« Par le bouclier de Minerve (1).! vous avez tort , M'écriai-je ,

(1) Le fameux plat connu sous le nom du bouclier de Minerve,,et qui a valu à Vitellius, le gourmand par excellence de l'antiquité,la réputation d'être le meilleur cuisinier de son temps, était com-vosé du foie de mille jeunes barbotes, des cervelles du même nom-bre de faisans, de la laite d'autant de Lamproies, et d'une multituded'autres ingrédiens'qu'il serait trop long d'énumérer.

Cette condamnation a été le résultat de preuves et de faits ainsiformulés par l'accusation.

,Iadame Francoise Anne Agar, veuve du vicomte de Hawardeen,habitante du Royaume Uni de la Grande-Bretagne, vint, il ya plu-

Tsieurs années, fixer sa résidence à oulouse; elle acheta le châteaudit de Caousou, situé au faubourg Saint-Etienne, et s'y établit avecun nombreux domestique ; elle avait à son service Antoine Bonnetaccusé, en qualité d'intendant. Bonnet avait su capter la confiancede la dame Hawardeen; mais, quioique la bienveillance qu'elle luitémoignait fût grande, elle ne dépassait jamais ce que commandaitle respect. Afin de réaliser les projets de fortune qu'il avait médi-tés, Bonnet avait le soin , autant que cela lui était possible, de neLisser entrer dans la maison que des personnes qui lui fussent dé-vouées, et il disait fréquemment, jamais toutefois en présence decette dame, qu'elle avait une haine profonde contre tous les mem-bres de sa famille, et qu'elle ne les reverrait jamais. Cependant,malgré l'éloignement, MlC la vicomtesse Hawardeen avait conservéses affections de famille ; elle parlait toujours avec orgueil des mem-bres qui la composent, et avait une vive affection pour son frèreGeorges, comte de Normanthson ; elle racontait avoir plusieurs fois

Celte pièce avait été découverte f` ar hasard , disait Bonne!,' dans,

payé ses dettes de jeune homme, et que, dans ce cas, il s'adressait à elleplutôt qu'aux autres membres de sa famille. Des personnes honora-bles avaient avec celle dame, peut-être contre la volonté de Bonnet,des relations fréquentes et amicales; elle ne leur laissa jamais péné-trer ses intentions sur ses dernières dispositions.

Mm, la vicomtesse de Hawardeen décéda subitement dans sonhabitation de Caousou, le 90 mai 1839. Aussitôt Antoine'Bonnetprétendant qu'il existait un testament en sa faveur, se pourvut de-vant les tribunaux pour faire .nommer un administrateur provisoire,afin qu'il fit procéder à la levée des scellés et à la perquisition déce testament; AIe Lavavé, avoué près le tribunal de première ins-tance, ayant été nommé, lit procéder à l'inventaire et à la perquisi-tion ordonnée. Ces opérations furent continuées par M. le juge depaix, pendant les journées des set 6 juin. Durant ce temps, AntoineBonnet répandait adroitement dans le public les ; prétendus motifsqu'il avait de croire à l'existence d'un testament en sa faveur, motifsde nature à porter atteinte à l'honneurde wi0e Hawardeen. Cepen-dant malgré les plus minutieuses recherches, on ne trouva aucunedisposition en faveur de Bonnet, mais seulement un testamentolographe écrit en anglais, suivi de plusieurs codiciles, revêtu deplusieurs dates de 1809 à 1829; par lequel M. Georges"CharlesAgar, l'an des frères de la testatrice, est institué héritier universel,et un grand nombre ce legs sont faits à diverses personnes de la fa-mille de cette dernibr e ou de ses amis.

Le sieur James Agar, un des frères de la daine Hawardeen, étantvenu plus tard à Toulouse , porteur des pouvoirs de ses frères po,-_rliquider et régler les affaires de la succession, fut contraint d'obtenirun aVrét de la cour royale pour vaincre la résistance que le sieurSonnet apportait à sa prise de possession. En exécution de cet arrêt,Bonne, fut expulsé du domaine de Caousou ; l'inventaire fut fait à lai equète des héritiers de droit, et la vente du.mobilier annoncée pourle 4 novembre 1839.

Après son expulsion et le 94 octobre, Antoine Bonnet écrivit àAle Cabanis , notaire des sieurs Agar, pour réclamer le.paiement deses gages qu'il prétendait lui être dus en sa qualité d'intendant àraison de 2, 400 fr. par an pendant dix ans.

Les choses étaient dans cet état, lorsque le 9 novembre AntoineBonnet fit dipo2er au greffe du tribunal civil de première instancedo Toulouse , un testament olographe sous la date du 11 mai 1835,attribué à la dame vicomtesse de Havardeen, par lequel el'e décla-rait in,tiluer pou, snn héritier universel et son exécuteur testamen-taire ic sieur Aime Bonnet , fils de son intendant ; de plus, voulantrecowialtre les soins qu'Antoine Bonnet lui a donnés pendant lesdix années qu'il est demeuré chez elle en sa dite qualité , la vicom-tesse lègue audit Antoine Bonnet, à titre de pension viagère etinsaisissable ,la jouissance des trois quarts des biens , quelle quesoit leur nature, dont elle sera propriétaire à son décès. Elle fiaitencore d'autres legs en faveur de plusieurs personnes, notamment enlaveur de sa femme de chambre Sidonie.

Cil voyant mon illustre vosin refuse .vrc un air de répugnancetrès prononcé , un excellent salmis de canard sauvage , que lui pré-sentait , au milieu d'une riche sauce brune , l'un des valets placésderrière nous. Jamais y a-t-il eu salmis mieux accommodé , plusdélicieux ? Flairez-moi ces truffes qui nagent dans le chambertinje tic sais d'où son excellente les tire ; mais je gagerais , rien qu'àleur parfum , qu'elles tic sont point un, produit du sol italien , etqu'elles proviennent plutôt de votre patrie ," soit des clans bois dehêtres de la Provence, soit des joyeux coteaux du Languedoc.

- Modérez votre enthousiasme , me répondit le peintre. Cen'est point d'un caprice que nait en ce moment mon antipa-thie'pour les canards sauvages , mais bien d'une rude épreuve qu'ilm'a fallu subir, grâce à eux, et dont je ne perdrai point de sitôt letriste souvenir. J'abhorre , continua-t-il avec une énergie empha-tique , mais en même temps comique , j'abhorre jusqu'au nom decanard sauvage. J'en ai assez et pins qu'assez pour toute ma viequand je devrais atteindre à l'âge du vieux Mathusalem.

- Ah ! je comprends parfaitement , répliquai-je , pendant quemon voisin poussait un énorme soupir , vous serez tombé entre lesgriffes de l'un de ces barbares qui ne se font point scrupule d'em-poisonner leurs amis en leur faisant avaler les mélanges atroces dequelque cuisinier femelle : de l'eau tiède dans laquelle on a lavé lavaisselle , servie en guise de soupe ; pour premier service, du pois-son en pleine putréfaction , de la tète de veau déjà fort équivoque,ou du mouton sentant plus fort qu'un boue; et pour seconde re-présentation, deux maigres squelettes dignes d'un auto-da-fé , of-ferts sous le nom de canards rôtis.

- Trêve à vos plaisanteries , s'écria brusquement mon interlo-cuteur , le malheur dont j'ai été victime était mille fois plus déplo-rable ; et si vous voulez me prêter quelque peu d'attention , -peut-être le récit que je vais vous en faire hrspirera-t-il une certainepitié. Le peintre commenca ainsi :

« Je me trouvais un jour en société avec trois ou quatre Anglais

{1 ..PHI gf F. ; L',Llt?, T -.-.7'Si1ilc,use Ihip. Efr.

Ln ap. dd L`. 5!1 fr. 5Ut .6 m.te 934tr. 26 fr. 29,s mnR let . fi fr. teLeei.6yr a..eas ne aa9r

que pou5,3 eunis. 6 moisouâ-su , et et c6mmencent queter on du ie6l.sbaque,oois.

rai uns Issisavoas40 C. la ligne,

PEu D$ RICI,.J>t>aao C. la ligne.

une cassette que lui avait donnée la vicomtesse Hawardeen depuisquelques années ; à l'époque où elle lui fit ce cadeau , ce meubleétait fermé à clé , et la clé en était égarée.Reconnaissant le besoin d'expliquer au public, la possession dece testament , l'accusé lit insérer dans le numéro du 7 novem-bre du journal l'Emarzcipalion , un article contenant le récit des

circonstances extraordinaires qui avaient amené et accompagné cettemiraculeuse découverte. Sa conduite ne fut à cet égard que le ré-sultat d'un plan habilement exécuté.AI. le président du tribunal envoya Bonnet en pet des biensde la succession ; mais , sur l'appel (les héritiers Agar , et sur ladénégation qu'ils firent de l'écriture et de la signature attribuées i

la vicomtesse Hawardeen, il intervint un arrêt qui annula cette or-donnance.Une instance en délaissement des biens de la succession fut alorsengagée par l'accusé devant le tribunal de première instance , etaprès des plaidoiries contradictoires

, un jugement du 15 juillet1810 ordonna la vérification du prétendu testament par trois ex-ports écrivains. L'examen de cette pièce fournit bientôt la preuvede sa fausseté :_ les experts déclarèrent à l'unanimité dans leur rap-port, déposé au grede le 14 janvier suivant , que ce testamentn'était pas l'ouvrage de madame de Hawardeen, mais bien celuid'un faussaire ; qu'il avait cherché à imiter l'écriture de la vicom-tesse , et que le chiffre 5 , dernier chiffre de la date de 1835, avaitété substitue au chiffre 9 préexistant.

En présence d'une décision aussi positive , le ministère public nedevait pas rester inactif , il requit une information; trois nouveauxexperts , nominés par le juge d'instruction , ont procédé à la véri-fication du testament ; leur opinion est conforme à celle des troispremiers; ils déclarent dans leur rapport : 1° que le corps d'écri-ture et la signature du testament ont été faussement fabriqués anmoyen de l'imitation naturelle par une main très exercée dans l'artde la calligraphie , laquelle n'a pu , malgré son habileté , rendredes principes plus faibles que les siens. ; 2° qu'il a été pratiqué unealtération au dernier chiffre du millésime de la date , lequel a étéentièrement enlevé au moyen du grattoir , et auquel a été substituéle chiffre 5, sans qu'ils aient pu déterminer la nature du chiffre pré-existant. -Indépendamment de ces deux rapports , il est d'autrespreuves non moins accablantes qui établissent la fausseté du testa-ment et la culpabilité de l'accusé.Il serait bien surprenant en effet, que , la dame de Hawar-deen qui avait par son premier testament , résultat d'une volontéde vingt années , distribué sa fortune aux membres (le sa famille etè plusieurs de ses amis , en motivant avec soin chaque libéralité ,eut changé tou`-à-coiipses sentiments et privé sans motifs ses parentset sesamis de sa fur:une, lors surtout qu'elle avait conservé avec euxles relations les plus amicales. La rature du dernier chiffre de ladate rapprochée des dbpoitions et des énonciations contenues dama

le testament est une preuve bien puissante de la fausseté de cettepièce. On y lit , en effet , que la darne Hawardeen veut récompelt-ser Antoine Bonnet de dix années de service passées auprès d'elle ,et plus bas elle lègue une garde-i oLe considérable à la femme dech-naître Sidonie. Or) en 1835 , Bonnet n'était auprès de la dameIawardeen que depuis six op sept ails , et cette dame n'aurait pascommis une erreur aussi gr s,ière. Mais il parait que le testamentétait d'abord daté de 1839. A cette é o ue Bonn t i dip q e ava t x ans deservice ; mais s'étant aperçu plus lard que Sidonie était motte avantcette époque , et qu'if y aurait de l'absurdité à faire un legs à unefille dont la testatrice rte pouvait pas ignorer le décès , on reportala date à l'année 1835, sans se rappeler ce qui avait été dit sur lenombre des années de service attribuées à l'accusé.

Tandis que Bonnet faisait des démarches pour découvrir le testa-ment qu'il prétendait avoir été fait en sa fâvetir, il savait qu'il donexistait pas, et que la mort avait surpris la vicomtesse de Hawardeenavant qu'elle l'eût gratifié d'une partie de ses biens , si telle avaitd'ailleurs jamais été son intention ; cir, pendant qu'on faisait ces per-quisitions, le sieur C...., gendre do. l'accusé, dit à deux témoinsqu'on avait beau chercher ce te>tament, qu'on ne le trouverait pas,parce que dans le carnaval qui avait immédiatement précédé sa mortla dame Hawardeen lui avait demsndé un projet pour régler se'

qui revenaient de faire une partie de chasse dans 1es marais Boulins.Ces messieurs se vantaient beaucoup de leurs prouesses ; à lesentendre , ils avaient immolé des hécatombes de gitnier. Logés chezle. Cran Cacciaiore di sua saoula il Papa, dont ils célébraient lamerveilleuse adresse, -ils prétendaient avoir beaucoup à se louerdes attentions délicates de leur hôte, et faisaient un superbe panégyrique de son établissement où ils avaient établi leur quartier-géné-rat. En un mot, le récit de leur expédition était si attrayant, sipompeux , que mon imagination s'enflamma , et que , plein d'unegénéreuse impatience , je ne résistai plus au désir d'aller jouir parmoi-même des plaisirs exquis d'une si belle chasse.

- Et quel succès eûtes-vous ? demanda , en prenant part à notreconversation, un jeune secrétaire en congé d'une ambassade duNord , qui ennuyait à la mort toutes ses connaissances par sa funestemanie d accompagner chaque phrase de quelque citation latine.

- Pardieu ! nn succès qui me coùta fort cher, sans compter lerisque que je courus d'attraper l'une de ces bonnes fièvres de Maren-nes , auxquelles on n'échappe que par miracle. Mes plans dresséset tous mes préparatifs de départ arrêtés , je montai dans monbriska , et je m'aventurai par des routes exécrables à travers d'abo-minables marais exhalant avec leurs miasmes pestilentiels , rhuma-tismes , fièvres putrides et malignes , et toutes les autres maladiesqui sont le partage de l'homme.

- » Umbris nigrantihus horrens ,Et formidatus volucri , lethale voinebat,Suffuso virus ceelo ,

s'écria le secrétaire d'ambassade.

- » Après avoir voyagé quelques heures , continua l'artiste , aitdétour d'un coude à angle droit que la route formait tout à coup ,j'aperçus une triste et misérable cabane assise ser les bords d'unétang d'eau croupie. Eccola ! eccola ! la locanda ! eccelenza ! bur-

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Page 2: 20 IVIARS 1842 R.rraoIITE et C-, JOHIUL TOEJLOLJSE f F ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1842/B315556101_JOUTOU_1842_03_20.pdfTOULOUSE, 20 Mars. Une déci,ion récente du gouvernement

jetée de P,uupelune à Irun , par la vallée (le B at.i i, si r ,Irpgn,'ellèaffaires, étant dans l'intention de lais-et tu!e sa fortune it Antoine On .noua écrit t%t ézierc :

ace ,a D1CL1délivré des crain- a trouvé le ro et utile et avantageux , et p:.opose d'accorder à la

Bonne! qii il ava: répondu que cela (le pies .,it fias; amis qu'il se Votre arcondissetnent se trouvtestsit}entà triée dame, .=.i cllëlui tes qu'ius

e,râstat' t main' maMet les; jt9éjttfl5attbï+ iro ialdt I'atttt élune le dcort de ver yp_1ça e

ojet dn e piraicnt les neintlxif ti a ,proposait de donner un pr se., tlr

parlé de nouveau. Enla contexture du testament, tes .'-ssassinats ilui de t jls à let itre `cenaieiit ett'raveri:r p ?eeomt e de

pour

(aslejon combattent l'avis deempêcher que 1,33 créanciers da i7.acèi s 'emparas ént=e4ème, des en plein jour, i dix heures tq;matir and'dc I;estiad } est de a

t "'il1f

ion , -e1 fdndent leur bppgsition sur des ràotifs de défèriserm*

revenus tout cela prouve que cc t' stamenC n'c Ç&Ièvre tt?t+1C r}etirs, W avait par craint i atef$riiriltki 'an dtscfii+ent1t i{ 00-frafiés û ni inMhkffét suri daligdl° d'otltAgrjdarrs les 1.yréuées wrevoie nous

femme étrargihe à n08 mcentt[ait 'ostlnier,jaelitme ]Iaevar e0u.sc larxetile er un port-m treconnaissait elle mèmc dans l'impuissance de le faire, puisqu'elle coup de main fut sui%i de l'arrestation du coupable.

Les habitants velte à Unede j'i

ennemie.

réclamait le concours, du sieur C.... Un homme habitué aux des communes dHérépian et de Laurens, avertir immédiatement de Le ministre e de l'intérieur faitette route

ela régence-provisoire

affaires a pu seul combiner les diverses dispositions de cette pièce. cet audacieux vol,. s'étaient mis "à là' pou+*ite de. son adteï' lés ëtait déjà autel rosée à construire celle route.

Quoique les experts, en l'absence de pièces de comparaison , d aient autorités locales à leur tête. Ce ne fat qu'au bout dé plus.

ecinq M. le marquis (le Falces et le sénateur Becerra,

heures de recherches qu'ils l'atteignirent et qu'ils l'arrêtèrentt. Deux que les dangers signalés ne sont qu'éventuels et Sont d ailleurs ré-pas pu dire quel est l'auteur de ce crime, tout concourt pour prou" ils le ci o ires aux deux nations titilla qu'il n'y"a_ rien dergieua.asslrr6ver quL c'est Antoine Bonnet. C'est lui qui a dit avoir trouvé et qui jeunes gens se précipitèrent sur lui et, au péril de leur vie, pr q

a produit le prêt,-ndn testament; il est personnellement appelé à terrasseront et le mirent ainsi sous a malti`dè fa 3&6c& Céstleux que avanfàgème

qui résulterons principalement de cette nouvelleunication

l'utiliser en partie , et c'est par son fait qu'il est devenu nue des courageux citoyens ont reçu chacun une rémunération du gouver-moyens dormel'Espagnelestn

oma1liereusetment dépuu v;ie. ffRien

pièces du procès civil, cens que son fils, absent de Toulouse, y ait nement.

pris aucune pari: Pommarèdes, depuis son entrée `dânsles prisons deBéziers , a n'emp,nhe d'ailleurs de prendre quelques mesures de précaution.

Cette accu.Yihona cté soutenue d'une Licou vraiment remarqua- cherché à se suicider, et il est l'objet à cet égard de la plus grande Après cette discussion, le sénat adopte purement et simplement

hie par M, le procureur-général. La-modération de M. -icias- surveillance. ]l'a été aigu lé comme l auteur de I arrestatinri ët de 1 avi; dé là'isrnm+s ibh:

Gaillard a Su régaler son énergie ; et l'habileté-de ses attaques n'em- Passas=luit ; sur la rouf de Bctdtrriéuv,.de M.' Caucy, nénociant -Une circulaire émane du mitastee .dergràce :et xlle

tétait aucunement sur les droits respectés de la° loyauté la plus de cette dernière ville, au ffrois de décembre t g 0. 11 a éii- {Dunes" enjoint aux évêques et aux diocésains de considérer comme nulle terpiétaitnoble cela plus large. Plus d'mie fois l'auditoire oubliait l'orateur lementreconnu par une de sP' ersonncs qui accampigniitJi. Ciuvy,, uton avenue' la milavelle leurc:apastajigUr#rdtr4 âértléir rien,

et la merveilleuse facilite de son langage , pour n'admirer qu'une et qui ne fut que blessée, tandis que ce dernier ne survécut pas-., au par laquelle le Saint-Père ordonne des prièrei pu ques dans

rohité toujours haute et rtlme us. ue dans les transports les lus Ct$Up (le fusil qu'il acàitreçu dans sa' voiture.' -toute iel.s agne

lg.MCaméliot'at+ertde-làsitugtiorr relu

t.pee, et

que Il paraît aussi que tout fait Présumer qu'il a commis pareille accorde nue indulgence plénière à tous ceux qui participeront àC'est avec un véritable bonheur

plus;

çP`taletrcux d'une rapide action.jusque

tout lé monde entendait avec nous soins d'une bouche doqueute , meut lassassinat du sieur Carratté, maire d'une commune des en-enièr )U e

Wc:n

tttrnistre rappelle 'à<rn

a3ents qu'ils doivent

inspirée par un cur droit et hrxtnite, des maximes de morale , de virons de Lodcve, qui a eu lieu à la fin du mois de-novembre der- s'enen tenir rig o t7e,m cieodai, -et du 43}ret tint ; +t-.ûes:inviteen outre à porter non seulement obstacle à la ci: ulation ou à l'ezé.

r' ligion etd'elles-mêmes.

quii:a défense c a ditr et cÎtat

ne tirée

étaitastleur

ntVoici comment on explique 1'impuni!é qui l'avait couvert Jtis- ci tion de I eueyoliq nl »ei+ te Sévir cerür'-4ous les detetiteurt

fo venons d'entendre le réquisitoire éloquent d'un homme de bien. n i= ce moment Appartenant à nue famille de"' cultivateurs ailés de cet écrit ou qui, l'ayant reçu, n'en auraient pas. fait la. déclara-

La plaidoirie de Me Gasc, digne de l'adversaire qu'elle était a village dcCaux, ctprnprttaire lui mèrtie dans la commtihe de lion immédia!e aux autorités.rèdes n'inspirait aucune défias e.'Il'sc ren= - Des s nes à peu -prèssemblables à celles qui Ont"-lieu tout

appelée à combattre , a été ctmstamment remplie d'une chaleur et 1Püisserguier, Pommad'un éclat que ne saurait reproduire mie f,oideanalyse: Il s'est-ef-- dalle aux marchés de Béziers et de I tannas q.üont lieu les vendredi récemment à Valence, viennent d'agiter l'antique et sombre cité de

forcé de prouver la fragilité extrême de Part conjectural des ex- et jeudi, et-il y voyait à son aise et loisir quels étaient les distillateurs, S-Jacques do-Galt^e Depuis long temp+-ta` classe"des étudians et les

perts par les erreurs déplorables qui en sont nées et qu'attestent de marchands de e'stiaux ou autres, qui recevaient de'targent. Il con- soldats du bataillon de marine étaient en mésintelligence. De part et

trop nombreux exemples ; il a démontré, d'un autre côté , que le naissait la `route-qu'ils prenaient, les'ddvattcait en faisant des dés d'autre on se voyait avec colère, et souvent des querelles particuliè-

testament argué de faux pouvait être vraisemblable ; car rime-la tours, et changeant même tout ou partie de sa colffiire ou de ses res- et des défis venaient ajouter àcette animosité. Où s'attendait à

vicomtesse Hawardeen avait été à mème de rencontrer dans sa vêtements; il choisissait le lieu fdvorablé pousses criminelles atfa- une rupture ouverte.

famille des froideurs, hélas ! trop méritées. Issue d'une des plus ques, et une fois accomplies, il' profitait du reste de la nuit pour Cette rupture a éclaté le 7 de ce mois. Le matin , des. groupes

nobles maisons d'Irlande, cette dame entra dans la cour d'Angles rentrer tranquillement chez lui. Il avait soin de choisir des postes nombreux d'étudiants et dé militaires , disséminés dans plusieurs

terre comme elle n'en sortit pas plus tard , et des arenturesroycaI distants de plusieurs lieues de son domicile, et écartait ainsi tous les quartiers , se lançaient mutuellement des pierres L'irritatiom.de-

où'elle avait été mêlée , avaient dû amèrement affecter l'honneur soupçons: D'abord; il n'avait attaqué ainsi que dans la soirée, alors vinl bientôt telle parmi "la garnison, que dans l'après-midi plusieurs

austère de ses frères, les fils de l'archevêque de Dublin, du prince: qu'il pouvait être protégé par la nuit; rriais'enhardi par une impu- soldats, pour venger leurs camarades, envahirent les salles de l'U-

primat d'Irlande! Elle s'était enfuie deLondres , elle avaitrmcm¢ nm! de près de quatre années, en dernier lien if mavait plus usé dg niversité La confusion se mit parmi leséleves ; mais revenus avec

quitté Paris; et réfugiée à Toulouse , elle avait mis entre le .monde cette précaution et le jour lui avait paru aussi propice que I'ohscu- il1's renforts, ïlschassêreitf les assaillante'et les poursuivirent jusque

et elle la grille inexorable de son c1mtean , le souvenir altristattde rite de la nuit. i)[ avait acheté à la trande'nisire, il y a guelgne$ dahs le rue qui futhientôt le ttiéàtre de nouvelles collisions. L'auto-

son existence orageuse. Toutefois-elle avait conservé quelques rela- années, pour plus de trente mille francs de propriétés dans'ia coml rite fit alotsbattre le rappel : la garde nationale s'empressa d'ac-

lions indirectes avec si famille et"avcc plusieurs de ses amies, Mme de muse de Puisserguier. Il était débiteur dé-la plus grande partie dû ebutiret fort a les combattants à se séparer. Au départ du courrier ,

Jatnac et la ptincessede RAhun-Chabot. prix,:et Plein présumequee'est pour se libérer gri'il avilit songé *à Pordreétait rétabli dan; la ville ; 'mais il avait été fait plusieurs

Me Grill tire de tufs faits la conséquence suivante, à savoir : que recoerir au-crime. allaitions, et la troupe était consignée dans ses quartiers.

Presque oubliée de sa famille , et oublieuse peut-être à son tour ' Les magistrats chargés -de rinstrucliofide cette affaire enIbntl'ob .j . 'mande dé $urgos , le t ù marsMme la vicomtesse avait d4 vraisemblablement tester 'en faveur d Jet de leur constante préoccupation. Pommarèdes avait pendant sj Le courrier de l'ambassade francaise a été arrêté l'avant-der-M. Bonnet , on plutôt du fils tic celui-ci , lesquels formaient pour long-temps échappé uni investigations de la justice,'A le devait à s mère nuit entre Aranda et Lerma.-En moins d'un mois , c'est laelle comme une nouvelle et véritable famille. position particulière, et à cellede sa famille.- Lorsqu'un crime de seconie fois que pareil événement est survenu. Les voleurs -se sent

s , la vigilance des magistrats se portait sur bornés à détrousser le courrier , ils n'ont pas même ouvert la valiseMe Gascajoutequela-condamnation-de Bonnet auraitd'ailleurs des cette 'nature était commiconséquences en tout point inadmissibles, en ce sens qu'clle implique: tous les individus mal famés, signalés dans les diverses localités. On gtficùntenait lacorrespbndàn:e. Aussitôt que l'autorité a olé ans-rait, à propos de la découverte du testament ; ou la mystification oi scrutait leurs pa ;leur conduit et jusqu'à la ntoindre de leur ite- truite du fait elle 'à fait partir du village d Oguillas quelques gar-lacomplicite de M. Paya. Or, a ajouté le défenseur, on sait que M. marche, mais c'était inutilement. l.e'eoupable était ailleurs. fies üa(innau qui ont explore la contrée dans sous les sen ;tuais ,Paya n'est poinfnnttomme qu'on mystifie aisément ; on sait d'autre Pommarèdes a-t-il eu des complices ? Jusgd'ici rien ne le fait comme d'habitude , 'la trace des bandits n'a pu être découverte.

art que rien dans une cause criminelle ne pourrait faire admèure pré'1mer, du moins d'aprèsle bruit publie. Un seul est vaguementp Les généraux Amor 5* Iüvero et Bayana , plusieurs officierssa com licité : sa position politique sa Précence dansl'un des con-seils indiqué ; mais il serait déjà au bagne depuis 1839, pour un voIp , car-listes eompr{s deus lé traité-de Vergataairsi quétous teux+ui sede notre cité , - doivent fat: e repousser toute pensée d'incrimination, commis aussi sur un chemin public. I lrbuient impliqués dans Fa révolte de f'ampelilrle ,viennent d'être

Munis ces considérations et bien d'autres encore ont clé renier écs par -.Orle nous écrit dé Montpellier à la date du 16 marsLecélèbre pianiste Thal.ier est arrêté dans notre ville et adormes

la ville de ButBos où leur procès s instruit en ce nsomit.la logique puissante du ministère pu};Iic, e[ après des répliques uP g s = On assure ue'la garde nationale de Bu os i doit êtremées et brillantes. les débats' commencés il 'y cin ours ont été deux concerts; le premier à la salle spéciale dès concerts; le se- q

' q J ' tond et le dernier à la salle dés tacle. Il est attendu i titnites et 'pelée à Présenter uue liste de trois èandidatspour le choix d'un, sous-clos par Dl. le jn ésidcn Son résumé consciencieux ayant achevé de j inspecteur a résolu de conférer ce grade à l'infant don Franciscocompléter l'in,truction de-cette affaire si importante, Mil; les jurés de là se rend -à Lyon, où il a pris aussi des engagements poufse sont relues dans la salle ('es dé libéral ions. Au bout de deux lieu- quelques concerts. Il se propose d'aller à Londres; où il est" &j bu à l'un de ses Ris

re connu. La dernière soirée qu'il y donna l'an dernier, pendant 1 `Corres ottdetnee particedieresef dente l'audience a été reprise, et devant unchefpublic

du jury aimmense

saison d'étér produisit 16,000 francs de recette. Madrid 15 mars.remplissant l'enceinte et la tribune de la cour , l le

lu avec une émotion pénible la déclaration, prononçant la culpabilité - ! Aujourd'hui la chambre des députés s'est occupée de la discus-del'accrisé Bonnet, avec des crrconstances'atténuar:tes. Bavonne, 19 mars. pion concernant l'autorisation demandée,,par le gouvernement de

En coitsétjaénce , le sieur Antoine Bourre', dé lare coupable t' 'Une forte chaloupe espagnole , mo'n'tée-par huithommeset com- mobiliser 50 mille gardes riationéux::Probablement: comte: aulwi-d'un faux-en écriture priver,parconl:efatond'écriture cules goititre mandée par le capitaine Etchague , ayant voulu franchir la barrer' sation sera extrêmement restrictive.et dè fabrication de drpo itin::s dans un testament olographe., faucse- malgré les signaux du pilote major , a été assaillie par une lame de On établit , en effet, par le second article e que danse cas oùmentattribtié à la vicomtesse fhvirdcen; 2 d'avoir fait usage de cet?e 'fond qui l'a submergée. Sept hommes ont péri : le capitaine seul cette mobilisation sera nécessaire , le gouvernement proposera à lapièce fause sachant qu'elle était fausse , a été condamné par la a étésauvé et a survécu à ce triste événement. chambre unprojet de loi organique. Si, 'comme tout porte à croire,cour , lui ippliq*int le bénéfice des circonstances atténnzntes , a ces deux articlesséritapprouvés',' le eésüitat sera que parcelle loicinq ans d'emprisonnemeiii , à 500 fr. d'amende et aux. frais du NOMS D'ESPAGNE. 16%d versement ne pourra pas rruebili9e9^-la gaiMeahafi®ttale:rprocès: La durée de la contrainte plr Corps est fixée à 5.ans. Nous avons-reçu.; - il y a deux. jours, la "lettre; encyclique -de Sa

Bonnet entend sans profetation le prononcé de l'arrêt, contré le- Not:VELLl s DE MADRID. Sainteté. Aucun journal de Madrid n'a osé la:publier.'Legouver-quel-du reste son défenses ' a pris des conclusions tirées de ce que Madrid , 14 mars. nemcnt s'est alarmé de e ette,lettre apostolique , et il a publié taireM. F... a prêté serment comme mterprêle'de M. Agar, et non-com-} Voici le compte rendu de la séance dans laquelle on s'est occupé circulaire- à toutes les autorités pour empéehea la circulation de ceune traducteur du testament.

1

au sénat de la route ile Parnpelune à Irun : document. .

La foule se retire en silence. La commission chargée de présenter son rapport sur la route pro- Le courrier de Lisbonne est arrive aninnrd'hui:, et sil : faut<en

lait "mon postillon en extase , en arrêtant -brusq;iement"sur "leurs ve et s'il devait originairement figurer une assiette ou une toite: ahonirïabl-e dont ma brutale curiosité l'avait si ualadroiement em-,jarrets ses chevaux couverts de sueur, et enéveillant tous les échos Un couteau une fourchette et une cuillère , enveloppés d'un chi{- pesté. Mais , hélas ! tell,- ttaiti'aeldité", noh pab de ce viii, maisde ce désert par le claquement de son fouet qu'il faisait bruvam- fan de laine huileux , dont l'aspect repoussant me souleva tout d'a- plutôt de ce Vinaigre,, - qu'à' moitiésuffoqué parie jus de prunelles,ment tournoyer sur sa tète. A ses exclamations , une douzaine de bord le ceeur, étaient déjà placés à mes côtés ; mais quelque dégoù- il me fut impossible d'en avaler davantage ; et déjà , avec plus ebgaillards sortirent aussitôt de cette espèeede caverne, et je fus à moi- ' tants que fussent les préparatifs de cet ignoble repas , ils m'inspi- précipitation que de prudence ; j'allais prendre l'autre-cornetelie trame , à moitié porté par eux dans :une mauvaise pièce int&- raient encore moins de répugnance que la personne ide ma char- buffle , lorsque je m 'aperçus à temps -qu'elle ne contenait que cerieure du bouge, véritable type de saleté. La boue noiràtrequi mante Hélé. la'mauvaise éau-de-vic ardente comme du feu liquide...incrustait les carreaux du plancher jadis refuge s, s'y était, accu- n Figurez-vous qu'en roulant essayer de sourire , la vieille [or- ' n Pour mettre le comble à n es tribulations , . des éclats de tigemutée à un tel point pendant des siècles entiers, que toutes là for- dait; la bouche de travers , de manière à me montrer jusqu'au fond gt'ossier5' "entremêlés de voix discordantes et raitleu es, ttéo-ees du fils d'Alcmènen'auraient pas suffi pour l'enlever, Ce fut là de ce four ses m'choires entièrement dégarnies , d'où tout vestige tirent lout-à-coup dans la mai,on : la porte de ma chambre s',unitque l'un de ces hommes , .géant de six pie.is , dans les bras duquel dinstruments rmasficatnires avait disparu depuis longues années, avec tracas, et je vis entrer, en chancelant, Joseph, mon domestignej'étais comme.nn:enfant nouveau .né , me déposa dans an mé gant puis, tantôt elle groussait , tantôt elle faisait raille grimaces hideu- que tes habitants du logis avaient forcé à boireoutre mesure« et qui,fauteuil loiteux , vis-i"vis _uue immense cltemmée! où paillaient , ses , en se frotta mt ses mains décsmarnées qui ressemblaient moins à gràrea de trop abondantes libations d'alcool, était eu ce nomentau milieu d'un nuage épais de fumée i quelgnts fagots dur bois vert, t'es mains'qu'à de véritables serres de vautour. ivre tmntne,bu cen!-suisse. La démarche incertaine , les he+x ha-entremêlés de joug tout hxmides_ Heureusement que cette 'scène ne se prolongea pas davantage; gards-, le nez rouge et enflammé,, le drôle, en danger de perdre la

n Je dus quelque, temps sans voir clair, aveuglé que j'étais par rai la vieille , s apercesant de mon aversion bien marquée , sortit vie , après avoir déjà perdu la raison, était plus digne de na pitiécette atmosphère solraniq , et lorsqu'enfin .feipuseuvrir les veux tout à coup furieuse en m'àb<indonnint àines sombres portséès. iile de nià'eotère : je'lui arrachai sa crava'e,letraînai jusju'à une,je me treuvapseuhdattis la pièce; -mais ma solitude- n'y fut pas: de a J t tais seul Le plat suspect: f.rmé it devàrir' moi ; un seniment e p'aitlàsse qnn se trouvait dans l'un des coins de la pièce , "et là` leInsigne durée.; car deux minutes ne s'étaiene-pas écenIees, .que je ile ctirrosité im rn ibieame tarda pas a s emparer de tout mon être , drôle se laissa choir; tout habillé sans que: sa langue, paraysée eûtvis antrer,clopimclopant;;,une vietlle:femme , digne-eu tout point etil nie vint une envie incroyable, un désir"tout à fait Contre nature 'la Yorce de »prononcer an seul mot, dans un -état d'insensioiiité telde représenter l'une-des irois-sorcières de Macbeth,:kant la.duegne, d analaser cc ragoût rit ieux Je pris ré&ol:mm'eutmort cotiteaii et # 'il né parut mAme pas se resseftir.des sanguinaires attaques viededrt pr(e et ridée<, é ait.courlaieso orle pmids dtv année tria fourchette que je commençai par:trerimper dans un vase plein toute une legron de cousins dont il fut bientôt enveloppé.,

»-Cette vieille parque: dont,:tout l'arpent éi:rit Vaiment hideux ; d'eau afin de le litiges de 1à crasse qui y' i,tatt incrustée depnis'dhs Jetai assis eux pieds du lit faisant de Sains efforts pouf .rap-couvrit dune nappe noireet pleine detaehe.s unetable .eaeore:pins siè^les , 'puis, fe(mant les veux , et rue recommandant à la `Pro" peler gttefgaes signes d'existerue dans la.cariasse inapimée âtriïtsé-noire et plus sale que cette aifreu.e guenille , plaça sous mon nez `videnne, Je me risquai à pèches danstè pttµ; pour rat"porter à ma Table, lbrsgirun nouvel acteur parut ingprnémt nt sur la sce ie; .Unun vase de terre coareutaftt le plrrs ntmm+natde ragoût , à en Juger 'boue ç ,une portion de l'atroce mctange. , at>ti Dii'u quels ingré- gigantesque personnage , un véritable (rolialb T entra àzrànds pasp'tr ses exhalaisonsc!fmnftises ; in'2rrrt, en:iise fie verre et de ça- diens affreux m'emportèrent tout h coup le pains .11afoede bteuf, 'tir la porteentr'ouverte, et considérant mon occupation philanthro-r tfe ', detix coupes gigantesques en corne deboflle ; et , après m'A- des oignons, de l'ail , du piment çharnpi,gnons venzneui , -pique d'un air tout à la fois étonné et moquour partikd'uut ' sale de,mue dit ,dans son imoi i lèse patois , de manger , de boire et de me tels e;tent les moindres de prisons"dont se comptuait ce mets défet;

Rlire tell"ément bruyant, qu il ébranla i i u'en }gars fondgmetris les

Lien soigner, compléta son service par un informe morceau d'ar- table lie cur snr le bord (les lèvres je Sais, rapidement la pre- rbtir:4'dé la chétive masure. Ain,i s« pria à I.'impretiste,au ieù deiiiijgAt q mr ; sérhl four bonnement aux ravins ou soleil eut à coup nüère carne de buffle que je'trouvai placée sous ma main ,' et,`hors ines'soin9 charitahles , je, quittai. brusquement,trion.sièf3e éomme si,s - sn:yulièrFttmcnt einharrassG leplus pW,,n i connaisseur, s'il se deanoi , dêse:p' é; rien pout'ant plue , 'lèn vil-ii'tout d tun tràit, 'f èusse'été frappé d'ah choc électrique, et je me trouvai deboutt agit "pour lui de eider guelte avait été sa destination ptiruiti- quelques gorgées., dans l'espoir de chasser de lnoo gésier le '$dtlt' 'face à fic0 avec mon bâte, dont ulule Yaspect était sans contredit fort

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Page 3: 20 IVIARS 1842 R.rraoIITE et C-, JOHIUL TOEJLOLJSE f F ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1842/B315556101_JOUTOU_1842_03_20.pdfTOULOUSE, 20 Mars. Une déci,ion récente du gouvernement

;croire ce que contiennent quelques lettres , il parait qu'il existe avec le gouvernemcut, elle a fixé le chiffre à du traitement ; brc de continuer la discussion qu'elle tllaat actaite;r.déjà une grande me intelligence tianâ' teaàbittet entre MM, le 'duc etd'tm autre côté ce serait à l'état d'ajouter ce qai manquerait , lu Ai. i,LIOrs (de ,`ta ,test. Je riens api u- ir l:u rien ,e M. Goumsde Terceira et, Costa Cabrai. Aussi: il ne serait pas étonnant qu'a- produit des revenus étant insuttistant. je viens soutenir que la chatnbrs r'a't s1tGs eti '%ant pétrit y eùt encore une modification ministérielle dans le ca- Le gouvernement-paie140 miHions aux pensions militaires ; il pour la. discussioh de -sa questioa, et ;e ti'v : vsr T_tlkrecPr esbiner portugais. doit bien quelque chue atrx pcrr.ions viviles ; car, pour être moins que ce qui vient de se passer tout a'Pbeuau.

Ces jours-ci l'on avait encore parlé d'une-prochaine rrtodifientioil périlleux , le service public ne lui est pas moins indispensable. En effet, si M. Gouin n'avait gris tout k l'k r la perle, ladans notre eajiinet , mais' il parait que ce; bï uitsd'étaient pas-fon- Ln Angleterre; les pensions civiles ne s1vent pas à moins de chambre aurait passé à la discussion des articles sans plis x1 odre;dés , car il n en est plus .q iesüon 14;500;000 fr., or; ou sait que dans cc pays le nombre des forte- eh ! bien cependant, c'était datés la disctlsaiog eérala que devaient

Les dernières interpellations faites au parlement anglaiseoneer- tiotnaires est bien infé:leur au nombre des fonctionnaires français , se produire tous les efforts.riant 1 Espace e ,pont produit unesetis.t on généralement favorable: c'est là un exemple qui doit nous guider dans la -voie nouvelle où Il n'y a que quatre systèmes en présence, e dit, M. le rappot'tcur 1Quelques personnes cependant craignent que ces manifestations ne l'on est sur k poire de s'engager. quatre systèmes-, c'est- certainement bien peu ; #s>sïts la chambresoient le rrr de quelque ,rtcessioin faite par notre ;;ouvernement. I.'honni-bie membre _ce livre ici à l'examen des voies et moyens a-t-elle pu les étudier ; le rapt )rt a-t-il pu étre art iWne ; laEn effet , ton assure que notre-président du conseil a promis for- proposés par le projet de toi, et critique ensuite certaines cen:ii:iotts chamr t e en, a t- ;lie cu le tenp+...mollement le traité de commerce. apportées à la liquidation des pensmns. tlue4jt, razx Certainement ' cgriain ment !

Le gouvernemètit a p'ré.,etité hier au sénat le projet de lot con- at Goum. Je viens prier la ciram;re de ce pas passer à la dis- i+t: sz. Si:1NN, mitiï t e des finan,,i. liiat,:ce rai'port e$ cjjsitjltpécernant la loi d'ayuntamieeio. Il est difficile que ce projet soit voté eus ton des articles ; cette question est très-grave et très-diiicite ; je depuis I année;:;ci nièce, t

à rune et .à l'autre chambre dans cette session. *' suiiprttt àre onnaltrc qu'elle a fait dci' progrès ; mais je suis loin Plusieyrs rzx. C'est juste !. c'est juste?de croire (licite e-;t an vice à cc quhl y a de mieux. M. ni r

-s (tue .antea'. lronnr Mon co-npte,t je ne croc pas t}ueJe rends ;tell,jila commi<,farr; je crois qu'elle est prête à sou- la chambre sert su iardinént'p cparée pour'discurer tes q taire.ss-

tenir la discussion ; mais il ne suffit pas que la commission soit pré tomes qui sont en pré_scn:e et pour rrtiver à urée suluii+ ii srieuse.te, il faut' encore-que la chambre soit préparée. I: or a Cor soutieid,tjut lé..Pëoiet Cie lut mcme prortve cgiz;ple

On avait dit qne ladiscnssion-n aurait-pas lieu cette année ; l'bc-, tement que ia matière n est pas as_:cz nuis ; que la lhàml'r5'u p' ignorable M. Marchai qui avait.d'abord proposé la reprise y a ré- pas en état de La tra çr utilement. .. i

noné -;M. le rapporteur avait déclaré d'abord qu'il' ne demande- de ilii mecs: Un projet delht_ 9dr_?es er-rait pasnon plus quelachamixe reprit le projet de loi ; aneun de siens est assurément une ouvre dif,.ci!e, mais je ne pots pas k et-nous n'a donc dù s'en -occuper ; on n'a-pas songé à Ltndier la lui ; ire que la question ne$dit pas su b amsncn1 in'iruiié.et depuis deux jours sottement que la question est tranchée , on Permettez-moi de 'vous rapp ter ce que disait à cette tribunepropose dé discuter incontinent. l'honorable Ni. 4"ivien;' il a rappelé à ta c truie kt tj e depdis,'tlix

Bh ! ibien , je pense que dans cet îlot de choses la déclaration ne ans ta ttuestioei' était à l'élude}gué tiuàtreprojet, âe toi av arcritété

P S, 16 Mars.On W. dans -le Moniteur :Le conseil des ministres a décidé hier que la loi des sucres ne-se-

rait pas présentée dans la sesion.actuelle. -

-Les nommes Manent, soldat dans la 29° compagnie des équipa-gesde ligné; Gérard, soldat au L6-6 régiment de ligne, et Penillet,soldat au 3° régiment'd'infanteriè de_marine, viennent d'étre.cun-rtamnés par le conseil de guerre de. Ratines à la peine de mortpeut, tentative d'incendie dans la prison de`Ploërmel.

- M Chertibini, membre de l'Institut, ancien directeur duConservatoire de musique , est décédé hier en son hôtel à Paris; Sesdépouilles mortelles ont été embaumées par M. Gannal.

M. Chéruhini, directeur du 'Conservatoire depuis la création sousla république,-avait traversé tous les régimes , couvert par l'inviola-bilité d'un talent incontesté. Comme compositeur et comme admi-nistraleur, il laissera un long souvenir dans cet établissement - long-temps,prospèré, et qu'il aura eu la douleur dans ses vieux joursde voir déchu de son ancienne splendeur.

- On lit dans le Courrier du Hdcre :Nous apprenons, encore un sinis're qui a produit une vive sensa-

tion sur notre place. - Un des paquebots à voiles desservant la'ligne entre le Bàvre'et Bordeaux ; le Connnerce-de-Bordean:r , ca-pitaine Luneau, qui a quitté notre port le 4 courant, s'est entière-ment brisé sur les côtes de la Tremblade. Dix-sept personnes; survingt qu'il y avait à bord , ont été noyées : leurs noms ne sont pasencore connus. - -

p o u r r a i t avoir de résultat profitable ; je demande donc , dans l'in- préséntes.etrapportés; eh !'bien, dirb q u e'

s dis` ilstérèt dela loi elle-même , qui est exiremement grave , extrême- d'étude, si lorsque quatre projets de loi onte 'iiArems,nlt cru lés,nient importante , je demande donc que la chambre ne passe pas à la question n'est pas suffisamment iristrui è,' je lie'3sais pas 4uandla discussion des articles et-qu'elle, renvoie cette discussion à une elle le sera. (.1d Hésion).autre époque. (A gauche:! Appuyé 1 appuyé !) -

L'honorable,membre termine en présentant- quelques observa-tions générales sur le projet de loi. -

--M: FÉLIX RÉAL , rapporteur. L'honorable membre qui descendde cette tribune , en demandant que la chambre ne passe pas à-ladiscussion des articles ,'n'a fait autre chose que demander le rejetdu projet de loi.

M. Dunors (de -Nantes). Jc,demandela parole,M. FÉLIN-rtEAL. Au commencement de cette - session, je ne

croyais pacque la chambre, préoccupée de questions politiques -quilui étaient :soumises, pût s'occuper .utilement de la loi dont ils'agit; mais nue fois ces questious,résolues, j'ai été - poussé à de-mander la reprise de cette loi ; la chambre l'a prononcée, et- nouedevons entrer aujourd'hui dans laidiscussion.

L'honorable membre expose d'abord le principe de la loi, c'estde régler les conditions de la retraite, c'est de faire-intervenir legouvernement dansle.réglement des pensions. - -

Pour faire :ressortir l'urgence. de :ha idiscussion , l'orateur repro-duit devant la chambre quelques-uns des arguments qu'il a dé vëlop-pés dans son rapport et dont voici les

prmtincipauxla solution de la

question ne peut plus être différée. Les éréts les plus dignes d'oc-cuper la sollicitude du législateur la ré.'clament.-ll y va, eu effet,'del'intérèt du trésor, c'est-à-dire des contribuables, de l'intérèt de l'ad-rh!nistra;ion publique, dC celui 'de pins de soixante-cinq mille fonc-tionnaires en exercice , et de près de vingt-deux, mille personnes enpossession actuelle de brevets-de pension.

'Les caisses de retraite fondées sur retenues, sont pour la plupart épui;écs, de larges subventions demandées au budget viennent,chaque année, pourvoir à leur insntlisance. Le chiffre de l'allocationproposée. pour 1842 n'arrive pasàanoins de 10,696,513 fr.

Et ce' chiffre (tout l'ann-once), ne sulilra pas aux besoins del'exercice suivant; chaque année la nécessité entraîne , d'urgence et

t

iJ

Séance du 17 mars.A une heure la séance est ouverte et le procès-verbal adopté.La chambre n étant pas en nombre ,

-

la séance reste suspenduejusqu'à <J heures un tltrart.

M. IÀVIN. J'ai l'honneur de déposer sur le bureau une jiétifiodrelative à la loi sur tes pensions et e' prie la chambrè devoùloibien la' renvoyer à la commission de l'examen de cette loi.

quelques tnénibres. Allons donc !,il est trop tard !M. LÉ PRÉSIDENT. Cette pétition est renvoyée à la commissioà

ÿ, la loi sur' les'penÀons. -

?ti. MGRET - (de Botd) dépose une pétition sur le projet de loi ré-,latif aut`ehemins de fer -

"- --

M.LE DUC DE VALMY présente une autre pétition qui réclame laliberté dé l'enseignement.

M. QUINETTE, député tC l'Aisne, demande un congé. - Ac-cordé.

M. LE PRÉSrDENT donne lecture de deux ordonnances royalesqui nomment les commissaires chargés de porter la parole, au nomdu gouvernement dans la discussion des projets de loi relatifs au bud-get de 1843 et aux pensions.

L'ordre, du jour appelle la discussion de ce dernier projet de loii.M. $ATHIEL présente plusieurs observations contre- le projet'de'

loi. -

nr. rAacAr.IS rappelle que 5 projets de-loi sur la, question ontdejà- été l'objet de. rapports lumineux', lé projet id'aujntrid'hai est lepremier qui arrive à la discussion ; la chambre doit apporter tousses-eâerts-àui donner-une-sofntion avantageuse. --- ---.

b'hoitorable niemlare fait obset'ver encore qu'une commission desfinances, - chargée d'examiner là-quesfion , avait proposé de déciderque tes-retenues devraient à elles seules pourvoir aux besoins desemployés dans;I'avenir , la commission daùrourd"itnr fait mieux ;,elle propose de vecomnaltre que les retenues sur tetitcmenl-desf netlonuaires lie peuvent dépasser une -etrtaine limi'e ;` d'accord

(Correspondance particulière).CHAMBRE DES DÉPUTÉS,PRÉSIDENCE Du M. SAÛZET.

'Saris examen, le vote des chambres. Chaque année, le provisoire,

- La -loi -est diilici:r, à faire, j'en conviens, mais remarquez cepen--dant qu'il n'y a que deux systèmes en pré_-énce celui des naissesd >épargnes et celui de la rémuncration étude conforriérriéüt au pifjet de loi. -

1...., 2 T,rfs a. .', . ., ?.1

Pour ma part, je crois que le système des caisses d'épargnesn'est pas un système administratif: Avec ce s-,stème, 'l'a+miuîstia-

,tion perd. toute son action S'ur tes fond nnTrres, et c'est ùn gt nddommage. M. le ministre rappelle ici l'opinion qu'il a érnjàe en1831 surcette question.

Ce que trous vouions, ajoute l'honorable membre, c'est que lefonctionnaire qui' a servi honorablement pendant un longespace_detemps ne soit pas réduit, dans'''a Y'ieill,-sse , u àémandér l'aumt~ineau coin de la rue ; ce que nous voulons , c'est que le fznctionnaireait un avenir assuré et qu'il ne sait pas condâmhé , sirr lest vtèuxjours, à meitdier son pain.

Lorsque la chambre aura passé à la distussion des arlictes , nousentrerons dans les questions' de tlétaitt nous nous gffnrcètbns ` d'eriobtenir. la solulioii la plus avlntageuse.

M. LE rnÉsirïÉNT.Je cotisuttë lachanibre- pour savoirsi -elle.en4ered passez à.1a disrssiin des arlicle5:

.Deux épreuves. par..assis.,etlevé ayantétédCctarées doutttlses yconformément au reglement , on procède an scrutin secret.

Cette opération donne, le résultat suivant :sombre dés votans, 996Majorité absolue , f 49Boulé'-blanches, ' ` Î39Boglcs.npire, 157

La chambre ne passé pas la discussion des àrtietes.-,M. t ALOS. Je viens 44 "« le rapport dela commission des ieâ-

naux, relatif aqxtri

des actions de jouissajtçe des citaCe rapport sera imprimé et distribué.

-

-

La séance est levée à4 heures etdemie.'

grevant le présent sans préparer aucune amélioration pour l'avenir-;se reproduit avec l'inconvénient grave de donner au fait l'apparence PAIUS',17 rtsp'a.dit droit; et de perpétuer, à la charge de l'état, une dépen.:e qui , Les prix de nos fonds sont stationnaires et les opératiti[tx ne sontavant d'etre inscrite au budget, devrait toujours être librement dis- pas plus animées que ces jours derniers. Le 3 °,% est à.8Q fr. 75 è.culée et appréciée dans son principe et dans ses effets. à 80 c, fin courant. Le 5 °' à il7 fr. 75.çfin courait t'

' Voilà l'état des choses, et cet état ne saurait durer sans dommage.S'ilirst d'iittlité publique de reconnaître cette dépense , il importe Mi,..les grands-croix, grands officierf;, e9Mrrtnd tiTiàeï~, -aé trésor de la tegulariser, de L'asseoir sur des bases proportionnées tiers de l'ordre royal de, la i.égiott-i'lionneur, sont jnfgrtgnsque-iesA-la'nature dessersices gu'cl!c'est appelée àrémunérer; de la mo- mesures sont prissat1in que les deux sema tress du traiteiitent,quidérer dans l'intérèt des contribuables; de la renfermer enfin dans leur est dQ pour l'année, 1 $rit, sotgntt sa sf l' nvoipréalable de leurs

des limites légalesqui,etrarrêtertt Io débordement .en:-.proviennent. éertificats de vie, mis u leur disposition vers la fin titi mois ,de milirs>

l'extension et l'abus. pour les paiements qui doivent se faire à Paris,. et dans le. courantCette'régularisation n'importe pas moins au,gouvernement lui- .d'avril pour. les paternents à faire dans_les, dépftrtemçnts.

méme; un bon système de relnujiuationt ries services publics ne lui -- La commissioq des crédits supplémentaires et extraordinairesoffre-t-il -pas, en effet, un moyen légitime et sûr de provoquer une a tenu aujourd'hui une nouvelle séance;: elle s'est occupée de' lajustie émulation entre les -fonctionnaires, d-'entretoriir ;le zèle et,de question du recensement. La, discussion s'est engagée-sur la Miseconserver, dans toutes les, âraltr es. de.,l'administration , des eus- de cette mesure,et sur le crédit.. MM. Léon de Malleville et, Aba-ployés capables et probes, sachant se consacrer avec dévotement à tueci.ont présenté .à ce sujet un amendement à la commission. Lat'accomptissementdes travaux qui leur sont confïés? discussion s'est. principalement engagée sur cet amendement. Avànt

M. le rapporteur termine en demandant avec instance à la cham- (le prendre. aile résolution sur ce point;, lz com ssibri a décidé

respectable s'il n'était" ainifait-poùr inspirer aile certaine frayeur. »-Irü:aginez un gàilhirü d'unç statnie gigantesque, aux formes puis , vomissant entre ses mâchoires béantes un torrent de ilnmtna«'Ho ! ho ! b9,idit-il en me saluant de sa voix claire et sonore, plus musculeuses , .athlétiques , habillé d'une veste courte en velours et de fumée qui eût suf r pour anéan,ir'une salamandre, il le laissaretentissante gFte le son d'une trompette; ho f ho ! ho-' felicis.4intu vèrt de (sèites=;,portantà sa eeïnture: deux paires de pistolets-, -un etombersans-aucunie précaution en me disant avec bonhomieseref èeéetesraa. quelsn,i i prenez-vous dé cette bèteyhruteY Le ce- couteau de citasseet un stylet , cette arme traîtresse et meurtrière. r Allons , allons, il ya un dieu pour Ida iv-ogres. Ce hareng oour-quin a du feu dans les veines maintes' mais demain; je gage La- veste, légèrement entrouverte sur la poitrine, laissant à de- soufflé ira bien: Quant à rirai , etc ajouta-t-il d'un -tonqq- uti'en lui faisant suhlr`une épreu:'e comme celle-ci, noces parvien- couvert lesplis soignés d'eue chemise de toile fine et une chaine de;politesse exquis, j'aurai l'-hormeur de vous éveiller une heuredroits à en fatrcr-im hernie. Ho' ho! ho'. ,; et il partit d'un nouvel d'or' pur , à laquelle était suspendue , entre autres amulettes , une avant l'aurore.... et je ut'en,vais maintenant dire à Punorna de veniréclat de rire qui'ht erteore trembler les murailles. s Je suis venu , polie main de corail blanc, destinée à détourner les maléfices. l ri faire le lit de volte excellence , à tagdelle jo souihuite une feheis-eceetenza atiri de prendre vos ordres pour demain. Le marais abonde pantalon en étoffe marron, élégamment brodé sur les coutures liepr' p lima nulle... n

n, «seaux sauvages, et la chasse sera des -plus merveilleuses. Son couleurs non moins vives que riches, ne descendant que jusqu'à la a I1 disparut' Quelques minutes plus lard survint Rugofrta,, courexcellenceest ente un chasseur adent? - Ar'en', très ardent, e hauteur des genoux , afin de ne point nuire à lasyrpétrie d'une bée sous le paras 4 ciii.tas de iiuge:teltement crasseux, que le pâmer

répütrdis-je en balbutiant , car l'examen plus détaillé du pet-souci ge jambe parfaitement faite. Surmontez le personnage d'un haut cha- de lessive de Falstalf edi été du luxe à cote de draps si noirs et siU'àt` aitnullement diminué le respect qu'il m'avait inspiré au-premier peau pointu , entouré d'nn-n sud de rubans écarlates ; placez dans malpropres. La vieille était en belle humeur, et elle ne fut pasabord, sa: main gauche un,énorme fusil de chasse , et vous aurez sous les phis tôt entrée qu'elle Fe laissa aller s son caquet liHabituel, en___n .Ainsi que je-vous-l'ai dit,- tetrt--mmensemble -était colossal yeux le portrait fort exact tic mou eXcollent hôte ; il , irmarl cac- m'assommant de iras les bons mots on plutôt de, toutes lés idées sali-+++ s Chacouxioses73aembres ' 1tiri ti ill 'olé 4 l d, p s so tment é ait m !ele dans des

,.gop6rlialts parfaites , -et déplos-ait ; au- moindre mouvement ,. celeu extraordinaire de musclés et de- netfa qui ariuon^e une forceherculpenite. ga brune et`belle pliy.ionomie . dont le:earactèrc drriaiinant_etaitcefui t maegaite-imodciante -jointe l -un :mélange deté lion et de-'broché; -se trouvait ombragée par une' taro:. deetievru#'plats noirsgse-les plumes-du corbeau ; de- larges favorisaccompagnaient joues ; d'épaisses moustaches lui ,ouvraient leslèvres , et. 80M menton .luismème était orné d'une longue barbepointue., tail à la manière dés romantiques modert>es ° Vétu'dtf

, Slume _ù"- si. bim-aerchasse tirs des'Marèmme3,mrhst'qu aux 6ngamds des Abruzzes, il ne ressemblait plat mal à unhéros de 3trTvalnrJ{es 7°et , à vrai dire , on Ae saurait imagiucr uutaccoutrement plus pittoresque que celui-là-, -ci: des,vètements.plais tr)tpnit ensentajua#ésspocr vttr un homme à soit avantage ,et r

taire valoir, en,deasinant ses formes, toute cette grâce ,tonte cette:!Scuplessé de corps , pour iaqùelle -1cs Italiens sont justementcékbres. --_

-

-.,

C , siq- uée au mi iea .gzt esciatore della L an:lca dell' -marais Poulies, -

ç. u. Cepe-iant le-nouveau venu s'approcha nonchalamment de la.nabi -otrlecouvert avait été mis par ta vieille, pritla corne sic ttuf;Ce qui ëtnteztait au moins:nn demi-litre d'eau-le-vie , avala d'unseul coup la liqueur brûlante , puis, sclaissanl tomber, en paus-saaL:un long soupir, sur le ,fauteuil placé devant l'àtt- , au risquetic-le avoir rompre sous lepoidsadesoli corps, il se mit à attiser lefeu avtcsofi chapeau à large bords , pour allumer ensuite sainsautre cérémonie .une large, pipé toulè bourrée qu'il tira du fond desa poche, Nullement g iné ps; ma présence , dont il lie. semblaitpas avoir la moindre conscience', il resta quelque temps ainsi sansparler, fumant;. eu lieu de tabac,- quelque planté aquatique quinousenveleppa bientt d'nu nuage épais de sapeurs immonjcs;.,etalors se levant doucement, il, s'approcha du lit où gisait toujours,ivre mort,-mon domestique, victime de son intempérance. D'une -main il souleva la tète du pauvre diable, de l'autre ouvrit avecviolence ses dents convulsivement sert'éel9 les unes contre les autres ;

grenues qm i lit t°pttaiept par ra cervelle.La nuit ét,iit f, oide et pluvieuàe; le vent ;qui., s'introduisait en

tant p-ir le, fentes de la croisée faisait. tourbillonner , de Vitreci

la cheminée 4an; ma cfian3hrg , d'épais nuages de fumée. J'en-tassai forcé broussailles sur cebpis humide qui se consumait sansflamber, et';j'essüyai.', à l'aidedc mes poumons. qui faisaient l'officede soumet , de communiquer à ce misérable taudis une clarté qui,tout en échauffant ripes membres glacés , dissipât !- noire mélancoliede taon aine mais, vains efforts , je ni pus venir à bout de monentreprise ; é! ,pour çpmilede bonheur , le froid devisé. de plusen plus e <ce'sif : tous les vents déchaînés hurlèrent

'

ses quatrepoints çardinaux , menaçant à chaque instant de renverser les mu-railles du fragile édifice , si bien' que le parti le pins 'sage que j'eusà prendre fut d'essayer de me coucher afin de conjurer , en meblottissant sous tues draps , . les rigueurs de cette nuit affreuse.

(Le fa:Aec )*Oeltoin N")

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Page 4: 20 IVIARS 1842 R.rraoIITE et C-, JOHIUL TOEJLOLJSE f F ...images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1842/B315556101_JOUTOU_1842_03_20.pdfTOULOUSE, 20 Mars. Une déci,ion récente du gouvernement

/qu'elle entendrait demain M. le ministre des finances et M. Le-grand, directeur des contributions directes à ce département.

- La commission des chemins de fer a entendu aujourd'huiplusieurs députés du département de l'Ouest.

ASSISES DU PUY-DE-DOMME.

Poursuites en diffamation intentées par M le préfet du Puy-de-Dôneet par M. le procureur-général de Ibot'n contre t Gazetted'Auvergne.

Un grand nombre de voitures amenant une foule d'étrangers sontvenues à Riom ces jours derniers de tous les points du départementet de plusieurs départements voisins. Tous les barreaux d'Auvergnesont représentés à Riom par plusieurs de leurs membres.

M. Berryer entre dans la salle, accompagné de M. Visas,bâtonnier de l'ordre des avocats de Riom. Tous les regards se portent

lui. -sursM. le greffier lit l'article en raison duquel la poursuite est exercée.On appelle les témoins cités à la requête des prévenus et de M. le

prôcurcur-général.MM. Isambert, Billault et Charamaule sont appelés les premiers.

Personne ne répond à l'appel de ces noms.M. le procureur-général a la parole pour donner des explications

et.dit : Messieurs les jurés , la Gazette d'Auvergne a dit que j'étaisun magie tra; sans probité. Elle a dit que j'étais un procureur-géné-ral prévaricateur et sanguinaire comme houquier-Tinville. J'ai luces outrages, messieurs; je suis descendu de mon siégé, et je viensvous demander justice.

M. de Boissieu explique ensuite , comme l'a fait M. le garde dessceaux à la tribune , que la dissension n'a jamais existé entre M. legarde des sceaux et lui que sur ce point : « Jugera-t-on le procès» de Clermont rvant ou après l'ouverture des chambres ? » J'ai ré-pondu, continue-t-il , qu'on ne pouvait le juger avant l'ouverturedes chambres , parce que l'affaire de Toulouse devait, avec lesaffaires ordinaires, absorber et au-delà la session du 4e trimestre ; ily avait donc , au 29 septembre , surcharge et impossibilité maté-rielle à faire juger à Clermont. M. de Boissieu attaque ensuite laconduite de M. Isambert.

M. Romcuf de la Vallette , avocat-général, porte la parole aunom du ministère public , il dit que s'il pensait que M. le préfet etM. le procureur-général fussent des prévaricateurs , il les abandon-nerait , niais qu'il a la conviction intime du contraire.

M l'avocat-général discute ensuite fort longuement la véra étédes assertions de M. Isambert , qui a présenté, selon lui, trois ver-sions contradictoires. En terminant , il adjure le jury de ne pas selaisser impressionner par une voix trop éloquente.

M° Berryer. - Si ma voix vous est inconnue, mon caractèrevous l'est peut-ètre aussi ; j'ai besoin de vous persuader que je ne

Le I5 avril 9842, à dewt heures de raprès-rnidi , pardevantIKe PAYATtaa et BOStES , notaires à Ma rbonne , départe-ment de l'Aude,

DANS L'ÉTUDE DE Me FAVATIER, L'UN D'EUX ,

suis pas venu ici pour faire entendre ma voix et capstiver une vaineadmiration , mais pour dire ce qui est vrai. Dan cette euceiu:emajestueuse et sainte; il ne faut pas de paroles vives et passionnées;je ne veux atténuer en rien Ws impressions calmes et graves sur cedébat.

C'est devant vous ,jurés désignés par ceux qui nous accusent ,

que nous nous présentons. Alais, je le sais , vous n'ètes pasdes hom-mes de parti ; vous voulez , avaut tout , rechercher la vérité. Vousêtes devant Dieu ; c'est eu sou oom que vous parlerez.

L'avocat , dans une improvisatiuu éloquente, dit qu'il n'a pas àdéfendre M. lsambert et les motifs de sa réserve. Ce n'est pas leprocès. La seule chose à examiner est celle-ci : Comment le tait al-légué s'est-il produit dans le monde? La Gazette l'a-t-elle altéré ?S'en est-elle emparée légercmcut «! Sur ce point, le défenseur cher-che à établir par le débat des-chambres que Al. lsambert a parlé dela lettre à la chambre criminelle de la cour de cassation , dans toutsou bureau , et trois fois itérativement à la tribune. Et quand il af-firmait aussi positivement ; quand on demandait tout au moisis quela lettre fût communiquée au président de la chambre , que faisaitle garde-des-sceaux'! 11 se renfermait dans une dénégation absolue.Mais les déclarations du garde-des-sceaux sont-elles à l'abri de toutdoute 7

Quoi ! quand on accuse l'administration d'un fait aussi grave;quand il s'agit des rapports les plus sérieux entre le garde des sceauxet le directeur-général;-quand le garde des sceaux presse son subor-donné d'activer une affaire; quand celui-ci lui écrit pour s'excuser;dans des circonstances pareilles, le garde des sceaux se contente dedire qu'il n'a pas connaissance de la lettre; et quand il voit l'effetde cette dénégation, il se ravise, le ministre prétend que la lettre nerenfermait que deux paragraphes sur le jury; puis ces mots seule-ment : « La liste de 1842 sera composée d'homutes proies et litres,comme le veut la loi. » Sans douse, ces mots étaient dans la lettre,mais il faut voir comment ils y étaient ; il faut voir ce qui précédait,ce qui suivait, dans quel sens on voulait des hommes probes et li-bres. Quand on refusait de communiquer la lettre, c'est qu'on sa-vait qu'il y avait quelque chose de plus. Voilà la vérité ! voilà lapreuve évidente que M. Isambert a dit la vérité !

On prétend que les intérêts de l'administration s'opposaient à ceque la lettre fût communiquée; mais des fonctionnaires étaient sousle poids de la plus grave inculpation, il s'agissait de leur honneur !mais il s'agissait de l'honneur du jury tout entier, qui était mis ensuspicion. Le ministre sacrifie à la fois l'honneur du préfet, l'hon-neur du procureur-général, l'honneur du jus y 1 Non, il y a quelquechose qu'on veut cacher; il y a une autre opposition entre 'es jurésde 1841 et ceux de 1842.

M. Berryer soutient que, dans cet état de la discussion, la Gazette,en rapportant loyalement les débats (et elle l'a fait), n'a pas besoind'apporter la preuve que les faits sont vrais. Elle a rempli sa mis-sion; elle était dans son droit. Qu'on le remarque, elle dit : « SiM. lsambert a dit vrai, en faisant retomber sur le préfet et sur le

de l'impôt pendant 25 ans les terres des deux domaines mises et àmettre en culture.

L'inventaire des cabaux et mobilier dépendant des domaines estdéposé chez les notaires devant lesquels l'adjudication doit avoirlieu.

L'adjudicataire sera tenu de payer comme suit :Un quart du montant du prix trois mois après l'adjudication.Un quart dans deux ans.Un quart dans quatre ans.Un quart dans six ans.Avec intérêt à 5 pour cent l'an à partir du jour de l'adjudication.S'adresser, pour de plus amples renseignements :A Narbonne , à M. Coussières fils aîné , négociant , et à M'

Favalier et tories , notaires.A Montpellier, à 11iv1. Itigal et compe, négociants.A Toulouse , à 11e3 Amiihau , Capelle , Caze , Cabanis et Cl-

lier, notaires.

VENTE AUX ENCHERES ,Par licitation , les étrangers admis

De 24 actions de la compagnie de desséchement et atterrissement duMidi , formée par acte de société passé devant M, Botifils, notaireà Montpellier, le 1 t avril 1831.

CES 24, ACTIONS EMBRASSENT ,

1 ° Une créance privilégiée de la somme de 78,238 fr. 90 c. , af-fectée sur une partie de l'étang de Vendres (ilétault).

20 L'envier tellement de' Mandirac.

Ce téuemcnt , dont la contenance est denviron 557 hectares ,dépend du teri iteire de Narbenné , -et est circonscrit , à l'est ; pare emal de navigation de Narbonne au port de La Nouvelle qui estune annexe du Canal du rslidi, au sud et ouest par l'étang doutarial de Bages , et au nord par le domaine de Nlonifort ; il est diviséen deux domaines contigus , l'un appelé Mandirac, contient 281hectares, et l'autre appelé Tournebelle 976 hectares (1). Chaquedomaine.est pourvu de Lâtiments spacieux, en rapport avec l'impor-

'tance des terres , nouvellement construits sur le bord du Canal deilavigalion , à 12 kilomètres de ciLtance du port de La Nouvelle etS de Narbonne; la culture de cette :erre consiste en céréales etprairies , . qui avec le concours des pâturages en constituent le reve-nu , augmentant progressivement au moyen de l'introduction àvolonté des eaux' tantôt claires tantôt limoneuses du Canal de laBobine qui forme une branche de la rivière de l'Aude ; cette intro-duction a lieu par des prises d'eau solidement établies au bord dece Canal , dent les dimensions permettent de submerger en un jourl'entière contenance des deux domaines, tandis que des mai tellièresde fuite , pratiquées en nombre suffisant , écoulent , aussi en uncour , cette masse d'eau dans l'étang. 1 es diverses parcelles dont sej0mpose cette terre sont formées par des canaux d'arrosage et d'é-coutement , combinés de telle sorte que l'arrosage comme la sub-mersion de ces parcelles peut être opéré , soit simultanément , soitpartiellement. -

Les formalités voulues par la loi ont été remplies pour affranchir

(1) Les terres de première qualité, à Narbonne, valent de 4 à5,000 fr l'hectare.

Etude cle XI LAURENS, avoué, rue duTaur; n° 44.

Purge d'hypothèques légales.L'an mil huit cent quarante-deux et le

seize tatars, nous André Canut, huissiereediencier au tribunal civil séant à Ton-buse, y-demeurant. rue des Filatiers, 37,patenté au n° 4, du rôle 3e classe, sous-signé.

A la requête da sieur Antoine Contrasty,propriétaire-cultivateur, habitant de lacommune de Cepet, lequel fait électionde domicile à Toulouse, en l'étude de meLaurens , qu'il constitue pour soi avouépies le tribunal de première instance de la-dite ville, yilemeurant, rue du Tarir, n° +1;twons intimé et signifié suivant sa forme etteneur, 1° à dame Crespine Blesson, sansprofession, épouse du sieur Vital Meric jeu-ne, habitante de Cepet; 3° Jea ne Durand,sans profession, épouse' du sieur Jean-Marie Afaubareyt, habitante de Toulouse,eFtl Af. le procureur du roi près le tribunalde pl Wc instance dudit Toulouse, y

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procureur-général des reproches vifs, amers, passionnés même. »filais, dans la chambre, tout le monde était sous la même impres-sion; on avait parlé des cours prévôtales ! on avait parlé d'assassinatjuridique ! M. le ministre de l'intérieur avait dit lui-mêmel'qu'il n'ya pas de plus grand crime que, la prévarication de la justice. I' _i.en effet, il n'y aurait pas assez d'indignation, assezd-anathème, sielle était vraie, contre une tentative qui tend à vicier le jury, 'àsubstituer à la vérité du jury, qui est aussi l'un des éléments dugouvernement représentatif, l'une des expressions de la raison et dela volonté du pays, l'arbitraire du pouvoir.

Je n'examine pas vos noms , s'écrie en terminant Me Berryer, etcependant, je pourrais vous demander si vous êtes ici dans la mêmeproportion qu'aux élections. Hais peu importe, qui que vous soyez !Je ne voua connais pas, je n'ai pas besoin de vous connaitre; vansetes mes compatriotes, vous êtes Français! Vous comprenez qu'ilest nécessaire de maintenir les lois, qu'il est nécessaire de maintenirpar la raison des hommes auxquels ne suffit pas la liberté de la tri-Dune et qui font appel aux moyens violents; qu'il est nécessaire defaire triompher la liberté de la discussion , la liberté de la tribune,la liberté de la presse! Vous exercerez la justice; vous ne vous de-manderez pas cc que peuvent être les prévenus, les plaignans ; vousmonterez plus haut.

Vous demanderez la justice à celui au nom duquel vous parlez.Vous vous demanderez : Le journal a-t-il menti? Le journal a-t-ilpris un fait légèrement Ce fait ne s'est-il pas, au contraire, pro-doit dans le inonde de telle manière qu'il doive soulever les accu-sations les plus graves, les plus funestes pour les magistrats qu'ilatteint? Si vous le reconnaissez, vous le proclamerez, vous serezjustes. (Vive Sensation.- Des applaudissements éclatent dans l'au-ditoire).

L'audience reste suspendue jusqu'à cinq heures.M° Chaltus plaide pour l'imprimeur. -

A dix heures le jury entre dans la salle de ses délibérations.Demi-heure après , il en sort , rapportant un verdict qui déclare le gérantde la Gazelle coupable du délit d'outrages envers le préfet et le pro-cureur-général , mais avec des circonstances atténuantes , cette der-nière déclaration à la simple majorité. Le jury déclare que l'impri-meur, M. Thibaud , n'est pas coupable,

Le ministère public requiert contre M. Aigueperse un an deprison et 8,000 fr. d'amende. -

La cour , après quelques instants de délibéré , condamne legérant de la Gazette à six mois de prison, à 4,001) Cr. d'amendeet aux frais. -

Les parties civiles déclarent ne vouloir exercer aucune demandeen dommagcs-intérêts.

L'un desGcyans, J.-31. DUTOUR.

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Il a été perdu, le mardi 15 mars, vers 10 heures dursoir, `tinmouchoir de batiste garni de dentelle ; une récompense est promiseà la personne qui le rapportera rue St-Etiennc , 9 , au portiel'.

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habitant, le procès-verbal dressé le septmai courant, par le greffier dudit tribunal,constatant le dépôt rait au greffe, d'uncollationné en due forme et enregistré,d'un acte public da dix-euf avril [)lit huitcent quarante-un, au rapport de M' Roc etson collègue, notaire, à Tohlouse, aussi en-registré, coutenant vente par ledit sieurVital Merle jeune, ea faveur durequérai,t,d'une contenance fixe de cent treize aresquatre-vingt centiares, à prendre du côtédu nord d'une plus grande pièce de terrelabourable, située dans ladite communede Cepet, localde la Abadière, confrontantdu levant, un passage réservé par leditMûrie; du midi, à terre restante; du cou-chant, au ruisseau de Paule, et du nord,aux propriétés de Jeaa Vié alité et de VitalMerie oncle,-moyennant la somme princi-pale de quinze cents francs, duquel ditprocès-verbal de dépôt en due forme etenregistré, copie leu est, avec le présentà chacun d'eux séparément, baillé pourqu'ifs ne l'ignorent; c'est pourquoi et afinde parvenir à la purge de toutes les hypo-t4èques légales qui peuvent grever ledit

immeuble , sommation est faite par leprésent à tous les sus-nommés d'avoir, siban leur setribjc, à requérir et prendresur ledit immeuble vendu, telles inscrip-tions qu'ils aviseront, savoir: ladite Cres-pme Blessais , épouse Merle , et laditeJeanne Durand,épouse Maubareyt, pour laConservation de leurs dots, reprises et con-veotions patrimoniales, autres droits quel-conques qu'elles pourraient avoir à exercersur ledit immeuble, et à M. le procureurda roi, dans l'intérêt de tous mineurs etinterdits, ou autres ayant droit, mêmedans l'intérêt des femmes, d'autres précé-dents propriétaires désignés audit acte,tel que le sieur Paul-Bernard-Sernin-Mar-guerite Begué et dame Rose FrançoiseZoé de Canteloup, mariés, habitants deToulouse , auxquels le requérant entendétendre l'effet de- la présente purge, avecdéclaration que, faute par les sus-nommésde requérir inscription dans ledit délai dedeux mois, l'immeuble dont il s'agit auditacte de vente, sera et demeurera entre lesmains du requérant pour toujours libre etaffranchi de toute espèce d'hypothèque

ilégale quelconque ; et attendu que tousceux du chef desquels il peut exister deshypothèques,. légales occultes sur leditimmeuble ne sont pas connus du requé-rant, la présente notification sera publiéedans les formes prescrites par l'avis duconseil d'état du 9 mai 1847, approuvé leter juin suivantrsous toutes protestationset réserves de fait et de droit, le toutavec dépens comme frais de justice, dontacte.

Et a été baillé copie du présent et duprocès-verbal de dépôt y énoncé, l° àladiteCrespine Blesson, épouse du sieur VitalMeric jeune,, en son domicile, à Cepet, enparlant à sa personne; 2° à ladite JeanneDurand, épouse Maubareyt, en son domi-cite, à Toulouse, chez M. de Garedouch,en parlant à sa personne; 3° et à monditsieur le procureur du roi, en son parquetau tribunal de première instance de Tou-louse, en parlant à M. Vaïsse, son substi-tut, lequel, sur notre invitation, a visé etsigné le présent, dont le coût est de vingtfrancs quatre-vingt-dix-huit centimes.

CANUT, signé.

Visé et reçu copie au parquet, à Tou-louse, le seize mars mil huit cent qua-rante-deux.

Le procureur du roi,A. VAISSE. signé.

Enregistré à Toulouse, le dix-sept marsmil huit cent quarante-deux, folio 192,verso case 3. Reçu quatre francs quarantecentimes.

MIGi OT,. signé.Pour copie conforme :

(58) LAURENS.

T13EATRU DU CApITOLn (0 h. 1/4)

Le Bon moyen. - La gatvgrite,.

THÉATRE DES VA UÉTÉB (5 h. 3/4Y..

L'Élève de Saint-Cyr. - L'Enfant deChceur. -- M. Mouflet,

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