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27 JIIIN f855: Les Abonurnumla ne sontrrru que jour trois mois, siw nuis nu un an, et ne cou,u,ritrcnt que da 1'' ou du 16 de chaque mais. Les Ieurns non alrranehies ne sont I.15 nraμa, Plut liE 1,',ABON:A11Lh1 Cinquante-unième Année. No 177. -MERCREDI: tJR%AL DE TOULOIJS Un a i. 6 mi.. oreis. Toulouse...... i ti. r. 1?éParlenucl. . . ti0 t Hors du Uépart, ah -°3 . IJ Imp. BorINAL et UronAc, rue St-Ronle , 46. POLITIQUE ET LITTÉRAIRE. Ce` journal paraît tous les jours. SOMMAIRE. TOULOUSE, 27 juin : Dépêche électrique. - Con- cours de juments. - Nouvelles locales. - Cour d'assises: Affaire Lesnier-Lespagne, dépositions des témoins. - NOUVELLES DES DÉPART@IIENTS. - PARIS, 24 et 25 juin : Rapport du général Pélissier sur l'affaire du mamelon Vert. - Bruits de Paris. - Nouvelles. - Faits divers. - Nou- velles d'Orient arrivées directement. Ceux de MM. les abonnés dont l'abonne- ment expire le 30 de ce mois, sont priés de le renouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'inter- ruption dans l'envoi du journal. Toute demande d'abonnement, non accompagnée du prix, sera considérée comme non avenue. MM. les libraires et les messageries veulent bien se charger de nous transmettre le prix des abon- nements. Les abonnés nonveaux du Ter juillet, recevront les numéros antérieurs du Journal portant le compte-rendu sténographié de l'AFFAIRE LESNIER et LESPAGNE. e Dépêche télégraphique électrique [PRIVÉE. Paris, mercredi, 27 juin. On écrit d'Hammerfest (Norwége septentrionale), 5 juin, au Moniteur : La frégate la Cléopdtre attend des bateaux à vapeur pour rejoindre dans la mer Blanche trois bâtiments anglais qui cinglent vers le port d'Ar- changel. On transmet de Bucharest au Moniteur : La transmission des dépêches est encore retar- dée; le câble, sur les bords du Danube, n'est pas rétabli. Madrid, 26 juin. La commission des Cortès a rejeté le projet finan- cier présenté par M. Bruil. II est probable que le gouvernement posera la question du cabinet. Londres, 26 juin. Lord Lyndhurst a attaqué la conduite de l'Autri- che, dont il suspecte l'amitié. Le comte de Claren- don a défendu ce gouvernement. La discussion a été ajournée. BOURSE DE TOULOUSE. DU 26 JUIN 1855. Au comptant : 3p. 100..................... 66 60 Liquidation du 30 juin. Chemin Grand-Central......... 511 25 Chemins autrichiens........... Liquidation du 45 juillet. 637 50 Chemin Grand-Central......... 612 5o - - dont 1O L........ 617 50 - - dont 5r......... 626 25 A terme : 3 p. 100.........,. 66 60 » 05 » »» 4 1/2 p. 100....,.. » »» » »» » »» Crédit tIobilier..... 955 n» » )n, » )»r Chemins de fer Orléans ........ 1181 25 » »» 3 75 Rouen.............. 1182 50 » »» » »» Nord.............. 915 »» 6 25 » »» Est ancien......... 895 »» 2 50 n »» Lyon.. .... .... 1235 »» » »» » n», Méditerranée....... 1182 50 7 50 » »» Midi. ........ ... . . 655 »» 2 50 » »» Grand-Central...... 606 25 » »» n »» Autrichiens .... , ... 632 50 2 50 » »» BOURSE DE PARIS DU 25 JUIN. Fonds Espagnols. D. ext. J. janv., 37 314 Nouv. 3 °/° diff., 18 118 D. int. J. janv., 00 010 Dette passive; 0 010 Petites coupur., 00 O10 -- . Le concours annuel des primes départementales pour les juments poulinières suivies de leur pro- duit de l'année, les pouliches de trois ans et les pouliches de deux ans, a eu lieu, ainsi que nous l'avions'annoncé,mardi 26 juin courant, sur l'allée des Platanes, à Toulouse, à huit heures du matin. Le jury , présidé par M. West, préfet de la Haute-Garonne, s'est divisé en deux sections l'une pour les juments , l'autre pour les pouliches. Voici, d'après les résultats du concours, les noms des propriétaires des animaux primés, avec l'indication de leur numéro d'ordre Juments poulinières de pur sang. ler prix de 200 francs au n° 1 (Valentine), ap- partenant à M. E. Viguerie, propriétaire, à Tou- louse. 2e prix de 100 fr. réservé et divisé en deux pri- mes de 50 fr. chacune attribuées conformément à l'article 12 de l'arrêté préfectoral, du 24 avril der- nier, aux juments poulinières de demi-sang ou de pays. Juments poulinières de demi sang ou de pays. ler prix de 200 fr. au n° 22, appartenant à M. de Valady, propriétaire, à Gratentour. 2eprix de 175 fr. au n° 11, appartenant à M. Albert de Lapeyrouse, propriétaire, à Bazus. 3e prix de 150 fr. au n° 19, appartenant à M. le baron de Lapeyrouse, propriétaire, au Castéra. 4e prix de 125 fr. au n° 4, appartenant à M. Pourcet, propriétaire, à Lalande (Toulouse). 5e prix de 100 fr. au n° 12, appartenant à M. Albert de Lapeyrouse, propriétaire, à Bazus. ire prime de 50 fr., au n° 7, appartenant à M.' Gauhan 1)u Mont, propriétaire, à Montaut. 2e prime de 50 fr., au n° 13, appartenant à M. Gay, propriétaire, à Toulouse. 3e prime de 50 fr., au n° 9, appartenant à M. Cazeneuve, propriétaire, à Bouloc. 4e prime de SO fr., au n° 25, appartenant à M. Rey, propriétaire, à Lahage. . Pouliches de 3 ans. ler prix de 150 fr., au n° 7, appartenant à M. Ramel, maltre de poste, à Toulouse. 2e prix de 100 fr., au n° 6, appartenant à M. Léon Desazars, propriétaire, à Toulouse. 3e prix de 60 fr., au n° 1, appartenant à M. Bascou, propriétaire, au Vernet. Une prime de 40 fr., au n° 10, appartenant à M. Mazel, propriétaire, à Labarthe. Pouliches de 2 ans. 1er prix de 170 fr., au n° 12, appartenant à M. Albert de Lapeyrouse, propriétaire à Bazus. 2e prix de 130 fr., au n° 6, appartenant à M. Sol, propriétaire à Toulouse. 3e prix de 100 fr., au n° 11, appartenant à M. Cousy, vétérinaire à Toulouse. 4e prix de 60 fr., au n° 20, appartenant à M. Massonnier, propriétaire à Saint-Sauveur. Une prime de 40 fr., au n° 17, appartenant à M. Sempé, propriétaire à Saint-Sauveur. Deux mentions honorables, savoir Au n° 5, appartenant à M. Sol, propriétaire à Toulouse. Au n° 13, appartenant à M. de Valady, proprié- taire à Gratentour. IIINISTÈRE DE LA MARINE IT DES COLONIES. BOURSE DE PARIS DU 26 JUIN 1855. Au comptant : Valeurs direrses. Dernier cours. 3 p. 100.....,..,, 66 60 4 1/2 p. 100....... 92 75 &fque de France.. , 3009 »» Hausse. Baisse. )) 05 » »» u Is » »» » 15 » »» Concours pour des places de professeur d'hydrographie de quatrième classe. Le 15 octobre 1855, il sera ouvert au ministère de la marine un concours pour des places de pro- fessent- d'htlrographie de 4° classe (appointements, 1,800 fr. ; frais d'ecole) 300 fr.; indemnité de lo- gement' t0 fr.); 1 Conformément à l'ordonnance du 7 août 1825, les candidats devront être âgés de vingt-deux ans au moins, et avoir satisfait à la loi du recrutement. Ils adresseront au ministre secrétaire d'Etat de la marine les pièces constatant leur âge, leur bonne conduite, ainsi que leurs services, dans le cas où ils auraient déjà suivi une carrière publique. Les épreuves du concours seront orales et écrites; elles porteront sur les matières suivantes L'arithmétique, la géométrie, l'algèbre, les deux trigonométries, l'analyseappliquéeà deux et à trois dimensions, les;éléments du calcul différentiel et du calcul intégral, la statique et la navigation com- plète, avec les connaissances physiques et astrono- miques qui s'y rattachent. Paris, le 31 mai 1855. Par ordre du ministre Le conseiller d'Etat directeur du personnel. LAYRLE. _-_+_- MAIRIE DE TOULOUSE. AVIS. Le maire de Toulouse a l'honneur d'informer ses administrés qu'afin de prévenir les inconvénients résultant de l'existence du grand nombre de chiens errants et abandonnés qui parcourent la ville , il sera jeté du poison dans les rues et dans la ban- lieue, à partir du ler jusqu'au 5 juillet prochain. Les personnes qui possèdent des chiens de prix sont invitées à ne point les laisser vaguer pendant ce temps, attendu que la mesure de répandre du poison n'est prise que pour atteindre les chiens er- rants et abandonnés qui peuvent devenir dan- gereux pour la sûreté publique ou nuire à la salu- brité de la ville et de la banlieue. Fait au Capitole, le 26 juin 1855. Le maire, CAILLASSOU. Nous avons annoncé que les hôpitaux militaires des Toulon et de Marseille étant encombrés par les arrivages des malades et convalescents de l'armée d'Orient, ordre aurait été donné de diriger une partie d'entre eux sur les hôpitaux de l'intérieur, pour y achever leur rétablissement. Cette mesure va recevoir une prompte exécution. Notre conci- toyen, M. Goffres, médecin principal de ire classe, a reçu hier l'ordre de se rendre sans délai à Mont- pellier pour y être chargé de la direction des ser- vices médicaux institués dans cette place et ses an- nexes. Au nombre des prêtres de la Congrégation des missions étrangères, qui se sont embarqués le 24 juin à Anvers, pour les missions de l'Orient, l' Uni- vers cite les noms de M. Arnal, du diocèse de Tou- louse, pour la mission du Su-Tchuen (Chine), et de M. Pourthié, du diocèse d'Albi, pour le Koui- T'cheou (Chine). Hier, 26 juin, le thermomètre centigrade de M. Bianchi a marqué 25°,4 au-dessus de zéro. Ce matin, 27, le minimum a été de 12°. Le baromètre est à Beau temps. Le vent est insensible. Le temps est superbe. COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE. PRÉSIDENCE DE M. DE RESSIGEAC. Affaire LesnterLespagne. Audience du 26 juin. L'audition des témoins continue. Lavau, demeurant au Fieu.-La femme Lespagne lui a dit : Ce malheureux Lesnier est accusé, mais ce n'est pas lui qui l'a fait. D. Pourquoi n'avez-vous pas parlé de cela ? - J'avais peur de me compromettre, car il ne fallait pas parler. François Lapluie. - Le maire du Fieu, Pierre Sarrasin, lui dit en cheminant, de Contras à cette commune : Si j'avais voulu trouver le vin, je l'aurais bien trouvé. Bah f il vaut autant que ce soit Lesnier. M. le procureur-général - Disait-on que Sarra- sin fût hostile à Lesnier et favorable à Lespagne?- Le témoin répond avec hésitation, mais finit par dire que tout le monde le disait dans la commune. Françoise Chamarty était domestique chez Sarra- sin. _ Une personne nommée Francine prétendit que l'on avait entendu Lespagne et Baumaine for- mer le projet de mettre le feu à la maison de Gay. Pierre Sarrasin. - Il était maire du Fieu en 1847. Ii lui fut impossible de se rendre sur le lieu du sinistre, parce que sa femme était ii l'agonie. Il fit prévenir les autorités cantonales, et de concert avec M. le juge de paix, ils se livrèrent à des re- cherches nombreuses, mais sans résultat. Il n'eut point de soupçons contre Lesnier, et ne crut à sa culpabilité qu'après qu'il eût été fait des déclara- tiun. La femme Lespagne prétendit que Lesnier ox S'MIONNF Brrirlrlafrtfiu rat gaint-ridme, 46, ,orrorsr. L't t1Jr5 de Toalopse, :hrr Ls I. (r. D;rr teur$ dis Dfragenes t r)irerleurs des rostea. rnlx a., nr$ELITIons. 30 centimes la ligne d'Annonce. $0 centimes la ligne de Réclame. Les Annonce, et Avis se paient d'asaece. Les Aneonaa et Avis sont reçus 1 Paria, ' au bareaurde pnblieit# de M]!1. RATAS, tara 1. J,Ronseau, s, et I.WFITE-HUII IER et Ga rue de la flanque, 20, seuls chargés de Ies reeeToir pour le iovs7eL na TovLouaa. était coupable, il l'accompagna chez le juge de paix. Le témoin ajoute que cette femme Lespagne était une mauvaise femme, qui avait plus tard reconnu ses mensonges ; elle avait mis tant de sincérité dans ses premières déclarations, qu'il fut profon- dément étonné de la voir se rétracter. D. La femme Lespagne allait souvent chez vous - R. Non, monsieur. D. Cependant les témoins affirment le contraire? - R. Les témoins se trompent ou mentent. M. le procureur-général.-Sarrasin, ne jouez pas ici le rôle que vous avez joué devant la Cour d'as- sises de la Gironde.d D. Avez-vous dit qu'il valait mieux qu'un étran- ger fût condamné qu'un homme du pays? - R. Ceux qui disent cela mentent. Ce sont mes enne- mis. Je n'ai jamais tenu ce propos, je le jure. D. Avez-vous dit que la femme Lespagne vous avait parlé d'une jupe de molleton qu'elle avait reçue de Lesnier, et que vous lui aviez dit qu'elle n'avait nul besoin de parler de la jupe et qu'elle devait se borner à dire que Lesnier était l'auteur du coup ? - R. Je n'ai jamais dit cela. - Le témoin Lapluie, rappelé, affirme que Sar rasin lui a tenu ce propos. Sarrasin manifeste le plus grand étonnement. D. Avez-vous dit que la femme Lespagne devrait baiser la trace de vos pas ? - Non, monsieur. D. Vous en avez convenu devant la Cour de Bor- deaux; seulement vous avez ajouté une explication? - R. Je suis un honnête homme. J'ai été long- temps employé dans des services militaires et ci- vils. Jeanne Sarrasin, épouse Quet, demeurant au Fieu. - La femme Sarrasin lui a dit, qu'elle savait de la femme Lespagne , que Lespagne était cou-e pable. Femme Sarrasin, épouse de Pierre Sarrasin, rapporte le propos qui lui est attribué dans la dé- position précédente. Etienne Gendre - La femme Lespagne lui a dit, que les Lesnier n'avaient pas commis le criure, mais qu'elle n'était pas fâchée qu'ils fussent pour- suivis comme coupables. Marie Lapluie. - La femme Aubineau lui a dit que c'était Lespagne qui avait tué Gay. Elle .!joute que d'autres le savaient. Marie Malle fille. - Son fils lui raconta que ce n'était pas Lesnier fils qui avait tué Gay; que c'était Lespagne et Justin Beaumaine qui, le soir de la mort de Gay allèrent chercher le vin. Le témoin, prié de préciser ses réponses, déclare que son fils lui dit : n C'est un grand malheur que Les- nier soit condamné , car il n'est pas coupable ; t'est mon parrain Lespagne et Beaumaine qui ont fait le coup. n Son fils lui raconta ensuite l'événement. 11 était allé chercher avec Beaumaine et Lespagne le vin de Claude Gay; Gay s'opposa à l'enlèvement du vin; alors il reçut un coup de marteau et tomba étendu par terre. C'est Lespagne qui donna le coup. Pierre Malleftlle adné, cousin germain de Lespa- gne. - Son père lui a dit : Comment fera mon parrain qui n'a pas pris d'acquit à caution pour entrer le vin du vieux Gay ? - Il a ouï dire que le marteau qui avait servi à la perpétration du crime était dans le chai de Cessac. Jean Malle fille jeune, cultivateur, au Fieu. - Son frère lui a déclaré que Lespagne, son parrain, avait commis le crime avec Beaumaine. Sa mère avait reçu la même déclaration, mais elle avait été plus complète que celle-ci. Marie Cessac, femme Lespagne. - Ce témoin, déjà condamné par la cour d'assises de la Gironde, ne prête pas serment. L'accusé Pierre Lespagne est amené hors de la salle pendant la durée de cette déposition. M. le président. - Vous voyez quel rôle vous avez joué dans cette affaire; vous avez fait plusieurs dé. clarations en justice contre Lesnier père et fils, et contre Lesnier fils en particulier; ces déclarations que vous aviez faites devant le juge d'instruction, vous les avez portées devant la cour d'assises de Bordeaux, en 1848 ; lorsque Lesnier père et fils ont jugés, et que Lesnier fils a été condamné, vous di- siez, entre autres choses : 10 qu'avant de commet. tre le crime, Lesnier fils vous avait annoncé l'in- tention de tuer ce vieillard ; 2° qu'après la mort de Gay, il vous avait avoué que c'était lui qui en était l'auteur : tout cela est-il vrai? - R. Non. D. Pourquoi l'avez-vous donc déclaré à la jus- tice ? - R. On me le fesait dire. D. Qui vous poussait à faire de pareilles décla- rations ? - R. Deux hommes : M. le curé et M. le maire. D. Dites-nous de quelle manière ces deux hom. mes vous ont engagé à faire de fausses déposi... tions? - R. Ils me faisaient des recommandations, tantôt l'un, tantôt l'autre ; ils me disaient tous les deux à peu près la même chose; il y aiai.t pourtant dans leurs discours beaucoup de choses que j'avais de la peine à comprendre ; en me rert. fiant chez le juge de paix de Contras avec M. la maire) ce dernier inc rappela ce que j'avais à dlre' Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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27 JIIIN f855:

Les Abonurnumla nesontrrru que jour troismois, siw nuis nu un an,et ne cou,u,ritrcnt que da1'' ou du 16 de chaquemais.

Les Ieurns non alrranehies

ne sont I.15 nraµa,

Plut liE 1,',ABON:A11Lh1

Cinquante-unième Année. No 177. -MERCREDI:

tJR%AL DE TOULOIJSUn a i. 6 mi.. oreis.

Toulouse...... i ti. r.1?éParlenucl. . . ti0 tHors du Uépart, ah -°3 . IJ

Imp. BorINAL et UronAc, rue St-Ronle , 46.

POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.Ce` journal paraît tous les jours.

SOMMAIRE.

TOULOUSE, 27 juin : Dépêche électrique. - Con-cours de juments. - Nouvelles locales. - Courd'assises: Affaire Lesnier-Lespagne, dépositions

des témoins. - NOUVELLES DES DÉPART@IIENTS.

- PARIS, 24 et 25 juin : Rapport du généralPélissier sur l'affaire du mamelon Vert. - Bruitsde Paris. - Nouvelles. - Faits divers. - Nou-velles d'Orient arrivées directement.

Ceux de MM. les abonnés dont l'abonne-ment expire le 30 de ce mois, sont priés de lerenouveler, s'ils ne veulent pas éprouver d'inter-ruption dans l'envoi du journal. Toute demanded'abonnement, non accompagnée du prix, seraconsidérée comme non avenue.

MM. les libraires et les messageries veulent biense charger de nous transmettre le prix des abon-nements.

Les abonnés nonveaux du Ter juillet, recevrontles numéros antérieurs du Journal portant lecompte-rendu sténographié de l'AFFAIRE LESNIERet LESPAGNE.

e

Dépêche télégraphique électrique[PRIVÉE.

Paris, mercredi, 27 juin.On écrit d'Hammerfest (Norwége septentrionale),

5 juin, au Moniteur :La frégate la Cléopdtre attend des bateaux à

vapeur pour rejoindre dans la mer Blanche troisbâtiments anglais qui cinglent vers le port d'Ar-changel.

On transmet de Bucharest au Moniteur :La transmission des dépêches est encore retar-

dée; le câble, sur les bords du Danube, n'est pasrétabli.

Madrid, 26 juin.

La commission des Cortès a rejeté le projet finan-cier présenté par M. Bruil. II est probable que legouvernement posera la question du cabinet.

Londres, 26 juin.

Lord Lyndhurst a attaqué la conduite de l'Autri-che, dont il suspecte l'amitié. Le comte de Claren-don a défendu ce gouvernement. La discussion aété ajournée.

BOURSE DE TOULOUSE.

DU 26 JUIN 1855.

Au comptant :

3p. 100..................... 66 60

Liquidation du 30 juin.

Chemin Grand-Central......... 511 25Chemins autrichiens...........

Liquidation du 45 juillet.

637 50

Chemin Grand-Central......... 612 5o- - dont 1O L........ 617 50- - dont 5r......... 626 25

A terme :3 p. 100.........,. 66 60 » 05 » »»4 1/2 p. 100....,.. » »» » »» » »»Crédit tIobilier..... 955 n» » )n, » )»r

Chemins de ferOrléans ........ 1181 25 » »» 3 75

Rouen.............. 1182 50 » »» » »»Nord.............. 915 »» 6 25 » »»Est ancien......... 895 »» 2 50 n »»Lyon.. .... .... 1235 »» » »» » n»,

Méditerranée....... 1182 50 7 50 » »»Midi. ........ ... . . 655 »» 2 50 » »»Grand-Central...... 606 25 » »» n »»Autrichiens .... , ... 632 50 2 50 » »»

BOURSE DE PARIS DU 25 JUIN.

Fonds Espagnols.D. ext. J. janv., 37 314 Nouv. 3 °/° diff., 18 118D. int. J. janv., 00 010 Dette passive; 0 010Petites coupur., 00 O10-- .Le concours annuel des primes départementales

pour les juments poulinières suivies de leur pro-duit de l'année, les pouliches de trois ans et lespouliches de deux ans, a eu lieu, ainsi que nousl'avions'annoncé,mardi 26 juin courant, sur l'alléedes Platanes, à Toulouse, à huit heures du matin.

Le jury , présidé par M. West, préfet de laHaute-Garonne, s'est divisé en deux sectionsl'une pour les juments , l'autre pour les pouliches.

Voici, d'après les résultats du concours, lesnoms des propriétaires des animaux primés, avecl'indication de leur numéro d'ordre

Juments poulinières de pur sang.ler prix de 200 francs au n° 1 (Valentine), ap-

partenant à M. E. Viguerie, propriétaire, à Tou-louse.

2e prix de 100 fr. réservé et divisé en deux pri-mes de 50 fr. chacune attribuées conformément àl'article 12 de l'arrêté préfectoral, du 24 avril der-nier, aux juments poulinières de demi-sang ou depays.

Juments poulinières de demi sang ou de pays.ler prix de 200 fr. au n° 22, appartenant à M.

de Valady, propriétaire, à Gratentour.2eprix de 175 fr. au n° 11, appartenant à M.

Albert de Lapeyrouse, propriétaire, à Bazus.3e prix de 150 fr. au n° 19, appartenant à M.

le baron de Lapeyrouse, propriétaire, au Castéra.4e prix de 125 fr. au n° 4, appartenant à M.

Pourcet, propriétaire, à Lalande (Toulouse).5e prix de 100 fr. au n° 12, appartenant à M.

Albert de Lapeyrouse, propriétaire, à Bazus.ire prime de 50 fr., au n° 7, appartenant à M.'

Gauhan 1)u Mont, propriétaire, à Montaut.2e prime de 50 fr., au n° 13, appartenant à M.

Gay, propriétaire, à Toulouse.3e prime de 50 fr., au n° 9, appartenant à M.

Cazeneuve, propriétaire, à Bouloc.4e prime de SO fr., au n° 25, appartenant à M.

Rey, propriétaire, à Lahage.. Pouliches de 3 ans.

ler prix de 150 fr., au n° 7, appartenant à M.Ramel, maltre de poste, à Toulouse.

2e prix de 100 fr., au n° 6, appartenant à M.Léon Desazars, propriétaire, à Toulouse.

3e prix de 60 fr., au n° 1, appartenant à M.Bascou, propriétaire, au Vernet.

Une prime de 40 fr., au n° 10, appartenant àM. Mazel, propriétaire, à Labarthe.

Pouliches de 2 ans.1er prix de 170 fr., au n° 12, appartenant à M.

Albert de Lapeyrouse, propriétaire à Bazus.2e prix de 130 fr., au n° 6, appartenant à M. Sol,

propriétaire à Toulouse.3e prix de 100 fr., au n° 11, appartenant à M.

Cousy, vétérinaire à Toulouse.4e prix de 60 fr., au n° 20, appartenant à M.

Massonnier, propriétaire à Saint-Sauveur.Une prime de 40 fr., au n° 17, appartenant à

M. Sempé, propriétaire à Saint-Sauveur.Deux mentions honorables, savoirAu n° 5, appartenant à M. Sol, propriétaire à

Toulouse.Au n° 13, appartenant à M. de Valady, proprié-

taire à Gratentour.

IIINISTÈRE DE LA MARINE IT DES COLONIES.

BOURSE DE PARISDU 26 JUIN 1855.

Au comptant :Valeurs direrses. Dernier cours.

3 p. 100.....,..,, 66 604 1/2 p. 100....... 92 75&fque de France.. , 3009 »»

Hausse. Baisse.

)) 05» »»u Is

» »»

» 15» »»

Concours pour des places de professeurd'hydrographie de quatrième classe.Le 15 octobre 1855, il sera ouvert au ministère

de la marine un concours pour des places de pro-fessent- d'htlrographie de 4° classe (appointements,1,800 fr. ; frais d'ecole) 300 fr.; indemnité de lo-gement' t0 fr.);1

Conformément à l'ordonnance du 7 août 1825,les candidats devront être âgés de vingt-deux ansau moins, et avoir satisfait à la loi du recrutement.Ils adresseront au ministre secrétaire d'Etat de lamarine les pièces constatant leur âge, leur bonneconduite, ainsi que leurs services, dans le cas oùils auraient déjà suivi une carrière publique.

Les épreuves du concours seront orales et écrites;elles porteront sur les matières suivantes

L'arithmétique, la géométrie, l'algèbre, les deuxtrigonométries, l'analyseappliquéeà deux et à troisdimensions, les;éléments du calcul différentiel et ducalcul intégral, la statique et la navigation com-plète, avec les connaissances physiques et astrono-miques qui s'y rattachent.

Paris, le 31 mai 1855.Par ordre du ministre

Le conseiller d'Etat directeur du personnel.LAYRLE._-_+_-

MAIRIE DE TOULOUSE.

AVIS.Le maire de Toulouse a l'honneur d'informer ses

administrés qu'afin de prévenir les inconvénientsrésultant de l'existence du grand nombre de chienserrants et abandonnés qui parcourent la ville , ilsera jeté du poison dans les rues et dans la ban-lieue, à partir du ler jusqu'au 5 juillet prochain.

Les personnes qui possèdent des chiens de prixsont invitées à ne point les laisser vaguer pendantce temps, attendu que la mesure de répandre dupoison n'est prise que pour atteindre les chiens er-rants et abandonnés qui peuvent devenir dan-gereux pour la sûreté publique ou nuire à la salu-brité de la ville et de la banlieue.

Fait au Capitole, le 26 juin 1855.Le maire, CAILLASSOU.

Nous avons annoncé que les hôpitaux militairesdes Toulon et de Marseille étant encombrés par lesarrivages des malades et convalescents de l'arméed'Orient, ordre aurait été donné de diriger unepartie d'entre eux sur les hôpitaux de l'intérieur,pour y achever leur rétablissement. Cette mesureva recevoir une prompte exécution. Notre conci-toyen, M. Goffres, médecin principal de ire classe,a reçu hier l'ordre de se rendre sans délai à Mont-pellier pour y être chargé de la direction des ser-vices médicaux institués dans cette place et ses an-nexes.

Au nombre des prêtres de la Congrégation desmissions étrangères, qui se sont embarqués le 24juin à Anvers, pour les missions de l'Orient, l' Uni-vers cite les noms de M. Arnal, du diocèse de Tou-louse, pour la mission du Su-Tchuen (Chine), etde M. Pourthié, du diocèse d'Albi, pour le Koui-T'cheou (Chine).

Hier, 26 juin, le thermomètre centigrade de M.Bianchi a marqué 25°,4 au-dessus de zéro.

Ce matin, 27, le minimum a été de 12°.Le baromètre est à Beau temps.Le vent est insensible.Le temps est superbe.

COUR D'ASSISES DE LA HAUTE-GARONNE.PRÉSIDENCE DE M. DE RESSIGEAC.

Affaire LesnterLespagne.Audience du 26 juin.

L'audition des témoins continue.Lavau, demeurant au Fieu.-La femme Lespagne

lui a dit : Ce malheureux Lesnier est accusé, mais cen'est pas lui qui l'a fait.

D. Pourquoi n'avez-vous pas parlé de cela ? -J'avais peur de me compromettre, car il ne fallaitpas parler.

François Lapluie. - Le maire du Fieu, PierreSarrasin, lui dit en cheminant, de Contras à cettecommune : Si j'avais voulu trouver le vin, je l'auraisbien trouvé. Bah f il vaut autant que ce soit Lesnier.

M. le procureur-général - Disait-on que Sarra-sin fût hostile à Lesnier et favorable à Lespagne?-Le témoin répond avec hésitation, mais finit pardire que tout le monde le disait dans la commune.

Françoise Chamarty était domestique chez Sarra-sin. _ Une personne nommée Francine prétenditque l'on avait entendu Lespagne et Baumaine for-mer le projet de mettre le feu à la maison de Gay.

Pierre Sarrasin. - Il était maire du Fieu en1847. Ii lui fut impossible de se rendre sur le lieudu sinistre, parce que sa femme était ii l'agonie. Ilfit prévenir les autorités cantonales, et de concertavec M. le juge de paix, ils se livrèrent à des re-cherches nombreuses, mais sans résultat. Il n'eutpoint de soupçons contre Lesnier, et ne crut à saculpabilité qu'après qu'il eût été fait des déclara-tiun. La femme Lespagne prétendit que Lesnier

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t r)irerleurs des rostea.rnlx a., nr$ELITIons.

30 centimes la ligne d'Annonce.$0 centimes la ligne de Réclame.

Les Annonce, et Avis se paient d'asaece.

Les Aneonaa et Avis sont reçus 1 Paria, 'au bareaurde pnblieit# de M]!1. RATAS, tara

1. J,Ronseau, s, et I.WFITE-HUII IER et Garue de la flanque, 20,

seuls chargés de Ies reeeToir pour le iovs7eL na TovLouaa.

était coupable, il l'accompagna chez le juge de paix.Le témoin ajoute que cette femme Lespagne étaitune mauvaise femme, qui avait plus tard reconnuses mensonges ; elle avait mis tant de sincéritédans ses premières déclarations, qu'il fut profon-dément étonné de la voir se rétracter.

D. La femme Lespagne allait souvent chez vous- R. Non, monsieur.

D. Cependant les témoins affirment le contraire?- R. Les témoins se trompent ou mentent.

M. le procureur-général.-Sarrasin, ne jouez pasici le rôle que vous avez joué devant la Cour d'as-sises de la Gironde.d

D. Avez-vous dit qu'il valait mieux qu'un étran-ger fût condamné qu'un homme du pays? - R.Ceux qui disent cela mentent. Ce sont mes enne-mis. Je n'ai jamais tenu ce propos, je le jure.

D. Avez-vous dit que la femme Lespagne vousavait parlé d'une jupe de molleton qu'elle avaitreçue de Lesnier, et que vous lui aviez dit qu'ellen'avait nul besoin de parler de la jupe et qu'elledevait se borner à dire que Lesnier était l'auteurdu coup ? - R. Je n'ai jamais dit cela.

- Le témoin Lapluie, rappelé, affirme que Sarrasin lui a tenu ce propos.

Sarrasin manifeste le plus grand étonnement.D. Avez-vous dit que la femme Lespagne devrait

baiser la trace de vos pas ? - Non, monsieur.D. Vous en avez convenu devant la Cour de Bor-

deaux; seulement vous avez ajouté une explication?- R. Je suis un honnête homme. J'ai été long-temps employé dans des services militaires et ci-vils.

Jeanne Sarrasin, épouse Quet, demeurant auFieu. - La femme Sarrasin lui a dit, qu'elle savaitde la femme Lespagne , que Lespagne était cou-epable.

Femme Sarrasin, épouse de Pierre Sarrasin,rapporte le propos qui lui est attribué dans la dé-position précédente.

Etienne Gendre - La femme Lespagne lui adit, que les Lesnier n'avaient pas commis le criure,mais qu'elle n'était pas fâchée qu'ils fussent pour-suivis comme coupables.

Marie Lapluie. - La femme Aubineau lui a ditque c'était Lespagne qui avait tué Gay. Elle .!jouteque d'autres le savaient.

Marie Malle fille. - Son fils lui raconta que cen'était pas Lesnier fils qui avait tué Gay; quec'était Lespagne et Justin Beaumaine qui, le soirde la mort de Gay allèrent chercher le vin. Letémoin, prié de préciser ses réponses, déclare queson fils lui dit : n C'est un grand malheur que Les-nier soit condamné , car il n'est pas coupable ; t'estmon parrain Lespagne et Beaumaine qui ont faitle coup. n Son fils lui raconta ensuite l'événement.11 était allé chercher avec Beaumaine et Lespagnele vin de Claude Gay; Gay s'opposa à l'enlèvementdu vin; alors il reçut un coup de marteau ettomba étendu par terre. C'est Lespagne qui donnale coup.

Pierre Malleftlle adné, cousin germain de Lespa-gne. - Son père lui a dit : Comment fera monparrain qui n'a pas pris d'acquit à caution pourentrer le vin du vieux Gay ? - Il a ouï dire que lemarteau qui avait servi à la perpétration du crimeétait dans le chai de Cessac.

Jean Malle fille jeune, cultivateur, au Fieu. -Son frère lui a déclaré que Lespagne, son parrain,avait commis le crime avec Beaumaine. Sa mèreavait reçu la même déclaration, mais elle avait étéplus complète que celle-ci.

Marie Cessac, femme Lespagne. - Ce témoin, déjàcondamné par la cour d'assises de la Gironde, neprête pas serment. L'accusé Pierre Lespagne estamené hors de la salle pendant la durée de cettedéposition.

M. le président. - Vous voyez quel rôle vous avezjoué dans cette affaire; vous avez fait plusieurs dé.clarations en justice contre Lesnier père et fils, etcontre Lesnier fils en particulier; ces déclarationsque vous aviez faites devant le juge d'instruction,vous les avez portées devant la cour d'assises deBordeaux, en 1848 ; lorsque Lesnier père et fils ontjugés, et que Lesnier fils a été condamné, vous di-siez, entre autres choses : 10 qu'avant de commet.tre le crime, Lesnier fils vous avait annoncé l'in-tention de tuer ce vieillard ; 2° qu'après la mort deGay, il vous avait avoué que c'était lui qui en étaitl'auteur : tout cela est-il vrai? - R. Non.

D. Pourquoi l'avez-vous donc déclaré à la jus-tice ? - R. On me le fesait dire.

D. Qui vous poussait à faire de pareilles décla-rations ? - R. Deux hommes : M. le curé et M. lemaire.

D. Dites-nous de quelle manière ces deux hom.mes vous ont engagé à faire de fausses déposi...tions? - R. Ils me faisaient des recommandations,tantôt l'un, tantôt l'autre ; ils me disaient tousles deux à peu près la même chose; il y aiai.tpourtant dans leurs discours beaucoup de chosesque j'avais de la peine à comprendre ; en me rert.fiant chez le juge de paix de Contras avec M. lamaire) ce dernier inc rappela ce que j'avais à dlre'

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son langage était le même que celui que M. le curém'avait tenu peu d'instants auparavant.

D. C'est donc à l'instigation du curé et diu mairede Fieu que vous avez dit tout ce dont vous avezmensongèrement déposé ? - R. Oui, Dieu sait queje ne suis pas coupable.

D. N'avez-.vous pas, dans d'autres circonstances,parlé avec M. le maire Sarrazin ? - R. Dans lasalle d'attente des témoins, lors des débats devantla cour d'assises de la Gironde, M. Sarrazin meparla longtemps : il me dit de bien me rappeler ceque j'avais à dire et ce qu'il m'avait dit autrefois,car autrement je serais considérée comme complicede Lesnier.

D. Si Lesnier n'était pas coupable , vous saviezqui l'était ? - R. A cette époque, non.

D. A quelle époque avez-vous su quel étaitl'auteur du meurtre commis sur la personne deClaude Gay? - R. Lorsque mon mari a avoué sonerime devant le procureur-impérial de Libourne.

D. Vous avez dit à M. le procureur impérial quevotre mari avait commis le meurtre avec d'autres,et vous avez cité les noms des personnes quil'avaient accompagné dans la maison de Gay; quel-les étaient ces personnes? - R. Mon mari ne m'ajamais dit qu'il Mtseul ou en compagnie; c'est M.le commissaire de police qui me dit les noms deceux qui, d'après l'instruction , auraient assistémon mari pour aller chercher le vin de Gay, et quim'engagea à les répéter; si j'ai cité des noms, commeles tenant de mon mari, je me suis méprise.

Il est donné lecture de la déposition de la femmeLespagne, devant le procureur impérial de Li-boume.

D. N'avez-vous jamais demandé des détails àvotre mari sur le meurtre? - R. Non; j'étais tropdésolée pour songer à lui demander des détails.

D. Vous avez dit cependant à plusieurs témoinsque c'était votre mari qui avait tué Gay ; la femmeSarrasin vous invitait un jour à rentrer chez votremari qu'elle qualifiait de brave homme : « Pas sibrave homme que vous croyez, répondîtes-vous ;il a tué Gay. - R. cela n'est pas exact; la femmeSarrasin ne dit pas la vérité.

D. Avez-vous parlé du crime à Pierre Mallefille?- R. Jamais.

Le témoin, interrogée de nouveau par M. le pro-cureur général sur les diverses dépositions contra-dictoires qu'elle a faites, et pressée avec force dedire enfin la vérité, persiste à soutenir qu'elle a faitles premières déclarations qui étaient fausses, àl'instigation du maire et du curé de la commune.

Il est donné lecture des diverses déclarationsfaites devant les magistrats par la femme Lespagne.

Après cette lecture, M. le président fait observerà la femme Lespagne qu'il n'est pas possible decroire que tous cesmensonges ingénieux, si habile-ment ourdis, lui aient été suggérés par le curé etle maire de sa commune; aucun intérêt ne pouvaitles pousser à agir ainsi. -Le témoin persiste dansses dires.

Lespagne, ramené sur le banc des accusés, estinterrogé à son tour, sur la question de savoirquels sont les propos qu'il a tenus à sa femme,touchant le meurtre de Claude Gay ; il répond qu'ilne lui a donné aucun détail, et ne lui a fait au-cune confidence.

Le sieur Clémenceau'succède comme témoin à lafemme Lespagne. - Dans le courant du mois demars 1854, il alla chez Lespagne pour jouer auxcartes. Une légère querelle s'éleva entre ce dernieret sa femme qui lui dit : Ne blague pas tant, tu n'espas encore sauvé; prends garde, ajouta-t-elle, le bonDieu ne laisse rien d'impuni. Frappé de ces paroles,il dit aux époux Lespagne : Si nous tous qui som-mes ici, nous étions des gens de la police, nous enaurions déjà entendu plus qu'il n'en faudrait pourvous arrêter. - Lespagne ne se rappelle pas cepropos ; il était d'ailleurs, à ce moment, ainsi quele témoin le déclare, un peu échauffé par la boisson.

La femme Flambart a recueilli de la bouche dela femme Lespagne des paroles concernant l'ar-restation de Lesnier; en lui annonçant cette ar-restation qui venait d'avoir lieu , cette dernières'écria : Cette mauvaise affaire, s'est de la sorte bienarrangée pour moi ; au surplus j'étais soutenue parles principales autorités du Pieu.

Le témoin Coculet a entendu, une fois qu'il setrouvait près du mur mitoyen, encore inachevé,qui séparait la maison des époux Lespagne de lasienne , Lespagne dire à sa femme : Tu feras aveccelui-là comme avec Lesnier , tu le feras aller auxgalères. Celle-ci répondit : « Vilaine bête , s'il estaux galères, qui de nous deux an est la cause ? u

On entend, après ces témoins, les dépositions' dessieurs Pujo, Fourquié ;et Barrere, gendarmes enrésidence à ;saint-Médard qui ont accompagnéLespagne, après son arrestation, devant les magis-$rats instructeurs.

Pujo raconte que Lespagne, mis en présence dessix marteaux retrouvés dans la maison de ClaudeGay, ne put retenir son émotion; quand on les luimontra successivement pour savoir lequel avaitservi à la perpétration du crime, il ne put s'empê-cher de dire : Ce n'est pas celui que vous notas mon-trez; au cinquième, il retourna brusquement latête, sa figure se contracta, et il dit : Ce n'est pasavec un marteau que je l'ai tué.

Après la déposition du sieur Damai, qui n'offrepas d'intérêt, on entend le sieur Beaumaine, beau-frère de Lespagne, sur lequel ont plané des soup-çons très graves de complicité avec ce dernier, etqui a subi pour cette inculpation une détention detrois mois.

Lespagne vint le prévenir le'15 novembre 1847qu'il devait I'aider à transporter du vin à Saint-Nedard ; il lui dit qu il se proposait d'aller pren-dre trois barriques de vin chez Claude Gay qui luidevait 45 fr. Après que Lespagne l'eut quitté, ilsoupa et se coucha à 9 heures ; vers minuit il futéveillé par son frère qui lui dit que le feu était auMassé, il se leva promptement et se rendit sur lelieu de l'incendie, qu'il aida à éteindre i il vit ie

cadavre de Gay étendu sur le sol. Le 16 au matinil attela ses vaches et se rendit avec sa charrette

' chez Lespagne pour faire le voyage convenu à $t-.Médard. Il partit avec le nomme Chenaud. Ils por-_laient dix barriques devin environ.

Beaumaine interpellé au sujet des divers proposqui lui sont attribues par les témoins déjà enten-dus, nie toute participation au crime commis farLespagne. Il prétend que, depuis l'époque du lamort de Claude Gay, il a oublié bien des propos etbien des circonstances qui n'avaient aucune impor-tance.

M. le procureur général invite le témoin à diretout ce qu'il sait; il lui demande s'il n'est pas vraiqu'il ait accompagné Lespagne dans la maison deGay au moment où l'assassinat fut commis. Surla réponse négative plusieurs fois réitérée du té-moin, il insiste dans des termes pressans pourarriver à la connaissance de la vérité.

« Vous savez, dit ce magistrat en s'adressantà Beaumaine, ce que les faux témoignages ont pro-duit dans cette déplorable affaire. Eh bien! si vousavez eu le malheur d'être témoin de l'assassinatde l'infortuné Claude Gay, si vous en savez lesdétails, si vous êtes le dépositaire de ces secrets,je vous adjure une dernière fois, pour votre hon-neur, pour celui de votre famille, je vous adjurede dire la vérité; vous avez juré, en entrant danscette enceinte, de dire la vérité; si vous ne lefaites pas, vous offensez la justice, vous offensezDieu lui-même. »

Beaumaine se borne à répondre qu'il ne sait pasautre chose que ce qu'il a dit : Si Lespagne luiavait parlé 'de son projet d'attenter aux jours deClaude Gay, il aurait peut-être été assez heureuxpour le détourner de ses funestes intentions.

Maxères. - Il a appris le premier les bruits quicouraient sur Lespagne; il lui demanda un jour,s'il resterait inactif en présence des soupçons dontil était l'objet. Lespagne lui dit, quelques joursaprès, que ses craintes étaient sans fondement. Letémoin avait également informé Beaumaine, que larumeur publique l'accusait de complicité. Ce der-nier répliqua : Je réponds pour moi et non pourLespagne; néanmoins, s'il me mettait dans l'embar-ras, je ne sais pas comment je m'en tirerais.

Beaumaine rappelé convient de la première par-tie seulement de ce propos et ne se rappelle nulle-ment la seconde; il appelle l'attention de la coursur les changements apportés par le témoin dansles déclarations successives qu'il a faites devant lajustice.

Giret fils. - La première partie de la dépositionde ce témoin ne présente point de détails impor-tants. Mais il fait connaître une circonstance digned'intérêt : il a entendu parler d'une chemise deBeaumaine tachée de sang et qui aurait été lavéepeu de temps après le crime.

Virginie Arnaudin, âgée de 22 ans, demeurantau Fieu, a lavé une chemise de Beaumaine tachéede petites gouttes de sang à la poitrine et aux deuxmanches; bien que le témoin ne puisse préciserl'époque de ce fait, il croit du moins se rappelerque c'était peu après l'arrestation des Lesnier.

L'existence du fait constaté par cette dépositionest formellement démentie par Beaumaine.

L'audience est levée à 4 heures, et la continua-tion de l'affaire est renvoyée au lendemain.

lliarehé aux cocons.26 juin 1855.

Les arrivages de la marchandise ont été plusnombreux que les premiers jours, et néanmoinsles prix ont été portés plus haut que lesjours pré-cédents.

La première qualité en cocons jaunes a été achetéeà 6 f. 50 c. le kil.; la 2e qualité, en diverses couleurs,à 6 fr.; la 3e qualité, à 5 fr. 50 e.; la 4e qualité, à 5fr. 15 e.; la 5e qualité, à 3 fr. 80e.

Plus la perspective d'une prime de 25 à 50 e. ,suivant la qualité.

Le prix de la laine est ignoré, faute de transac-tions sur cet article.

Lyon, 23 juin.Ce matin, entre neuf et dix heures, le roi dom

Pedro V et S. A. R. le duc de Porto ont quitté no-tre ville pour se rendre directement à Marseille.S. M. T. F. va visiter l'Italie; elle désire recevoirà Rome la bénédiction du pape et supplier S. Sd'appeler sur son règne la protection de Dieu.Secondant autant qu'il était en lui ce pieux dessein,l'Empereur des Français s'est empressé de mettreà la disposition de ses illustres hôtes le yacht impé-rial la Reine-Hortense, qu'il avait fait préparer pourlui alors qu'il songeait à partir pour l'Orient. Cemagnifique bâtiment est, à cette heure, dans leport de Marseille, où le capitaine Excelmans, quile commande, attend le souverain du Portugal pourle conduire à Gênes.

Le service de l'Empereur doit accompagnerles princes jusqu'à ce qu'ils aient touché le terri-toire sarde.

Après avoir visité la capitale du monde chrétien,le roi de Portugal poursuivra le cours de ses voya-ges.

- Le 3e régiment de hussards quitte Lyon mardiprochain pour aller tenir garnison à Auch, Bor-deaux et Libourne; il sera remplacé à Lyon par leleC régiment de chasseurs venant de Tours.

Marseille, 25 juin.S. M. le roi de Portugal, accompagné du duc de

Porto, son frère, de M. le baron de Sarmento, aidede camp du roi, de M. le duc de Cambacérès, séna-teur, grand-maître des cérémonies de S. 14I.1'Ein-pereur des Français, et d'autres personnes de sasuite, est arrivé hier au soir à cinq heures et de-mie, à Marseille. S. M. est descendue à l'hôteld'Orient, qu'elle a quitté ce matin à onze heures,peur S'embarquer à bord de la Retne-Hvrttnse. Les

augustes voyageurs se rendent, dit-on, à Civita-Vecchia, pour aller de là à Rome et ensuite àNaplea.

PARIS, 24 Juin.Le Moniteur publie, dans sa partie officielle, des

nominations dans la magistrature aux colonies.- Hier, dimanche, a eu lieu, dans le grand am-phitlié itre de la Sorbonne, et en présence d'unenombreuse assemblée, la séance publique annuellede la Société pour l'instruction élémentaire, sous laprésidence de M. le baron de Ladoucette, sénateur.Après le discours d'ouverture, M. Waille, secrétairegénéral, a présenté le rapport sur les travaux duconseil d'administration et sur la situation de plusen plus prospère de l'instruction primaire enI 'rance.

On a entendu ensuite avec un vif intérêt le rap-port sur les belles actions et les traits de couragedes enfants et des jeunes élèves des écoles; d'autreslectures ont encore été faites, puis l'on a procédé àla distribution des récompenses entre ceux des ins-tituteurs et des institutrices que leurs travaux et lezèle dont ils ont fait preuve dans l'exercice de leursfonctions désignaient aux suffrages de la société. Adifférentes reprises, pendant le cours de la séance,les orphéonistes se sont fait entendre; ils ont exé-cuté plusieurs morceaux qui ont été vivement ap-plaudis.

On lit dans le MoniteurLe ministre de la guerre vient de recevoir le

rapport suivant, qui lui a été adressé à la date du11 juin par le général Pélissier

Monsieur le maréchal,Mes deux dépêches télégraphiques des 7 et 8

juin et ma lettre du 9 du même mois vous ont ap-pris d'une manière succincte notre brillante af-faire du 7.

Aujourd'hui, j'ai reçu les rapports de M. le gé-néral Bosquet, ainsi que les divers renseignementsque j'attendais, et je suis en mesure de vous faireconnaître, dans son ensemble et dans ses détails ,ce combat, qui est une véritable victoire, par l'éclatqu'il jette sur nos armes et par l'importance desrésultats obtenus.

Dès le 6, à trois heures de l'après-midi, ainsi quej'ai eu l'honneur de vous en informer, le feu d'ar-tillerie de nos attaques de droite s'ouvrit contre laplace ; les batteries anglaises commencèrent le leurau même moment, et leur action fut aussitôt ap-puyée par une partie de nos batteries de l'attaquede gauche. Ce feu d'artillerie fut continué avecvivacité pendant la nuit du 6 au 7; pendant lajournée du 7, et, à trois heures du soir, il fut compiété par celui de toutes nos batteries des attaquesde gauche; en sorte qu'à partir de ce moment laplace fut enveloppée d'une ceinture de feux qui,partant à l'est de nos batteries du Carénage, s'éten-dait à l'ouest, jusqu'à la baie de la Quarantaine.

C'est alors que les dispositions d'attaques concer-tées entre lord Raglan, Orner-Pacha et moi, et soi-gneusement étudiées, en ce qui nous concerne, parle général Bosquet, commencèrent à recevoir leurexécution.

Il s'agissait de s'emparer, à la droite, sur le con-trefort du Carénage, des ouvrages appelés par nousouvrages blancs, ou des 22 et 27 février; au centre,d'enlever le mamelon Vert, en avant de la tourMalakoff, pendant que de leur côté, à notre gauche,les Anglais se rendaient maîtres de l'ouvrage russedit des Carrières, en avant du grand ÉRedan. Cha-cune de ces attaques était séparée de l'autre par unravin aux berges escarpées et rocheuses; celle desouvrages blancs était séparée de l'attaque Malakoffpar le ravin du Carénage, et l'attaque Malakoff del'attaque anglaise, par le ravin de Karabelnaïa. Cesravins avaient l'inconvénient d'isoler les attaques;mais leurs parties couvertes nous ont permis d'yplacer de nombreuses et puissantes réserves à l'abridu feu de l'ennemi.

Les 2e, 3e, 4e et 5e divisions du 2e corps avaientété désignées pour l'attaque. A quatre heures etdemie du soir, ces quatre divisions prenaient leurposition de combat, les divisions Mayran (3e) etDulac (4e) du côté du Carénage, et les divisionsCamou (2e) et Brunet (5e) à l'attaque du centre.

Le général Mayran devait diriger sur le plateaudu Carénage les attaques simultanées contre lesouvrages blancs des 22 et 27 février. La Ire brigadede sa division, commandée par le général de Lava-rande et composée d'une partie du 19e bataillon dechasseurs à pied (commandant Caubert), du 2e dezouaves (colonel Saurin), et du 4e régiment de ma-rine (lieutenant-colonel de Cendrecourt), occupaitnos tranchées du Carénage. Cette colonne était char-gée d'attaquer l'ouvrage du 22 février.

A gauche de la brigade de Lavarande était la2e brigade de la division Mayran, sous les ordresdu général de Failly, composée du reste du 19ebataillon de chasseurs à pied, du 95e de ligne (co-lonel Danner), et du ter bataillon du 97e. Cette co-lonne devait enlever l'ouvrage du 22 février.

La division Dulac formait les réserves de cesdeux attaques : la ire brigade de cette division ,sous les ordres du général de Saint-Pol, devait seplacer dans les parallèles du Carénage, après lemouvement offensif des deux premières colonnes ;et la 2e brigade de la même division, commandéepar le général Busson , formait la seconde réserve.

En outre , le 2e bataillon du 97e de ligne et unbataillon du 61e, sous le commandement du lieu-tenant-colonel Larrouy d'Orion, du 97e, avaientété massés dans le ravin du Carénage, afin detourner l'ennemi et" de lui couper la retraite aprèsl'enlèvement des ouvrages blancs.

Au centre, les opérations étaient confiées au gé-néral Camou. La Ire brigade de sa division, sousles ordres du général de Wimpffen, occupait lesparallèles du contre-fort Malakoff; à droite, les ti-railleurs algériens (colonel Rose) 5 au centre, le lipe

de ligne (colonel de Bracion) ; à gauche, le 3e dezouaves (colonel Polhès).

La 2e brigade de la division Camou, commandéepar le général Vergé, était eu réserve dans le ravinde Karabelnaïa, prête à remplacer la ire brigadedans les parallèles.

La division Brunet, masséo sous les ordres deson chef, également dans le ravin de Karabelnaïa,devait fournir les secondes réserves.

Deux bataillons de la garde impériale, l'un de gre-nadiers et l'autre de gendarmes, avaient été mis,pour cette attaque, à la disposition du général Ca-mou.

Cet ensemble était complété par la division tur-que d'Osman-Pacha, que le généralissime Orner-Pacha avait détachée de son armée sur la Tchernaïa,et qui était venue prendre position sur les hauteursd'Inkernaan.

A six heures et demie, lord Raglan était près del'observatoire anglais; de mon côté j'arrivais au re-tranchement en avant de la redoute Victoria, d'où,ainsi que j'en étais convenu avec sa seigneurie, jefaisais partir les fusées, signal de l'attaque. Le gé-néral Bosquet, qui de sa personne était à la batterievoisine de Lancastre, venait de recevoir les derniersrapports. Tout était prêt; les troupes étaient fré-missantes d'ardeur et animées d'une confiance en-tière dans le succès.

Au départ de la première fusée, la brigade deLavarande, son général en tête, s'élance de la 2eparallèle du Carénage et enlève au pas de coursel'ouvrage du 27 février. Malgré les feux de mitrailleet de mousqueterie qui pendant les 200 mètresqu'elle a à parcourir, lui font perdre un grandnombre d'hommes, la colonne pénètre dans labatterie par les embrasures et par les brèches. Unelutte corps à corps s'engage sur tous les points;un bon nombre de défenseurs sont tués sur laplace, et bientôt nous restons maîtres du retran-chement.

Au même signal et avec le même élan la brigadede Failly s'était précipitée sur l'ouvrage du 22février. La distance est double, le trajet plus diffi-cile, les feux de flanc de l'autre ouvrage très meur-triers : rien n'arrête cette intrépide brigade. Ellearrive en masse compacte sur la batterie, escaladele parapet sous un feu roulant, et brise jusque dansl'intérieur de l'ouvrage la résistance désespérée del'ennemi.

Forcés sur ces deux points et serrés de près parles nôtres, les Russes fuient en désordre, soit versune petite batterie construite , depuis le 2 mai ,pour défendre l'embouchure du ravin du Carénage,soit vers le point qui traverse la baie par laquellece ravin débouche dans le grand port de Sévas-topol.

Une partie de n os soldats, entraînés à la pour.suite de l'ennemi, s'emparent de la batterie du 2mai, dont les pièces sont aussitôt enclouées. tou-tefois, comme cette batterie se trouve à 500 mètresde l'ouvrage du 22 février, le plus éloigné de noslignes, et qu'elle est placée sous la double protec-tion des ouvrages de l'enceinte et des forts du nordde la rade, il est impossible de songer à l'occuperencore.

Le général Mayran, voyant une colonne russe- s'avancer pour reprendre la batterie du 2 mai, or-donne une charge à la baïonnette qui refoule cettecolonne dans la place et nous donne 60 prison-fiers, parmi lesquels trois officiers. Ii rallie ensuiteses troupes avancées et les ramène dans les ouvra-ges du 22 et du 27 février, qui restent définitive-ment en notre possession.

Cependant, les deux bataillons massés dans leravin du Carénage, et commandés par le lieute-nant-colonel Larrouy d'Orion, étaient loin d'êtrerestés inactifs. Descendant le ravin au moment oùl'offensive se dessinait sur la crête, ils poussentjusqu'à la hauteur du pont aqueduc, gravissent les .

escarpements de la rive droite, et coupent la re-traite à l'ennemi chassé des deux premiers ouvra-ges. Ce mouvement tournant, qui a été conduitavec autant de vigueur que d'habileté, et qui nousa donné 400 prisonniers, dont 12 officiers, fait leplus grand honneur au lieutenant-colonel Larrouyd'Orion, et mérite que je recommande particulière-ment cet officier à Votre Excellence.

Pendant que ces faits se passaient du côté duCarénage l'action s'engageait et se poursuivait au-tour du mamelon Vert avec des péripéties plusémouvantes encore.

Au même signal de fusées partant de la redouteVictoria, le général de Wimpffen sort, avec sa bri-gade, des tranchées qui, de notre côté, entourentla base du mamelon Vert, c'est-à-dire. de la placed'armes de gauche et de la 3e parallèle Victoria.

Trois colonnes s'élancent à la fois sur l'ouvrageennemi, enlevant deux coupures avancées et defortes embuscades intermédiaires. La mitraille dela redoute, les feux convergents du grand Redanet des batteries qui sont à. la gauche de la tourMalakoff ne ralentissent pas leur marche.

A droite , le colonel Rose , à la tête de tirailleursalgériens, s'empare d'une batterie de quatre pièces,annexe de la redoute.

Le colonel de Brancion, au centre, avec le 50e,et le colonel Polhès à la gauche, avec le 3e de zoua-ves , abordent résolument la redoute elle-même, sejettent dans le fossé , escaladent le parapet , etfrappent les canonniers russes sur leurs pièces.

Le colonel de Brancion , qui a eu l'honneur deplanter le premier son aigle sur la redoute, esttombé dans cette attaque, sous la mitaille ennemie,glorieusement enseveli dans son triomphe.

L'ordre formel avait été donné de ne pas dépasserla gorge de l'ouvrage, et de s'y créer aussitôt unlogement contre les feux et les tentatives de laplace.

Mais, entrainés par leur ardeur, nos soldatspoursuivent les Russes jusqu'au fossé de la batterieMalakoff, à 400 mètres environ de la redoute, etcherchent à pénétrer avec eux dans 1"enceinte.Ainsi que cela devait être, iii sont forcés re.

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dAL DU TOULOUSE

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*

plier sous le feu violent et à bout portant des ré-serves ennemies garnissant les remparts. Les deuxailes de la ligne française se rejettent en arrière,pendant que l'assiégé fait sortir de la place une fortecolonne de troupes fraîches qui marche droit surnotre centre.

La redoute du mamelon Vert ne pouvait, en cemoment, offrir aucun abri. Le feu avait fait sautersoit une fougasse préparée par l'ennemi, soit unmagasin à poudre, qui avait gravement brûlé lecommandant Tixier, du 3r chasseurs à pied, et uncertain nombre d'hommes. Des planches, des pou-tres, des cordages enflammés faisaient craindre denouvelles explosions; l'intérieur de l'ouvrage n'é-tait pas tenable. Au lieu de s'appuyer sur la redoute,notre ligne dépasse le sommet et forme un demi-çercle autour du mamelon.

Il n'y avait pas un instant à perdre. Le généralCamou donne l'ordre au général Vergé de sortir destranchées ; le général Bosquet envoie à la 5e divisionl'ordre de marcher ; le général Brunet la porte aus-sitôt en avant.

Le mouvement de cette division se fit avec unensemble imposant : la 11e brigade, commandéepar le colonel Duprat de la Roquette, du 100e deligne, vint occuper les parallèles en arrière dumamelon, et la deuxième brigade, général Lafontde Villiers, se porta en arrière et à gauche, sous laprotection d'un pli de terrain.

La brigade Vergé se formait au même momenten colonne sous le feu de l'ennemi, gravissait lapente en battant la charge et en ralliant les troupesde la Wimpffen. La position était emportée etl'ennemi refoulé une seconde fois dans la placenous étions idéfinitivement maîtres du mamelonVert; que nos troupes occupaient triomphalementaux cris enthousiastes et mille fois répétés deVive l'Empereur!

Il était sept heures et demie, le jour finissait ;ainsi que je l'avais préjugé, nous étions établisdans les positions conquises au moment où l'ohscu-curité allait permettre au génie de commencer lestravaux qui devaient nous consolider.

L'ensemble de ces travaux a été dirigé par legénéral Frossard, ayant pour chef d'attaque auCarénage le chef de bataillon du génie Chareton, etau Mamelon Vert le chef de bataillon dePréserville.Exécutés pendant la nuit avec une grande audace,avec une intelligence et un sang-froid remarqua-hies, ces travaux étaient, au jour, solidement éta-blis, et ils nous permettaient, dès ce moment, derésister vigoureusement aux tentatives de l'en-nemi.

Toutes les colonnes d'assaut étaient accompagnéesde brigades de sapeurs commandées par des offi-ciers du génie. Ces détachements ont tous vaillam-ment combattu. Le capitaine du génie de la Bois-sière a été grièvement blessé en gravissant, un despremiers, le parapet de l'ouvrage du 27 février.

L'artillerie, dont le rôle est si important dans cesiége, a concouru d'une manière très efficaée ausuccès de la journée. Après le départ des colonnesd'assaut, le tir de toutes les batteries du Carénageet de la parallèle Victoria a été changé et dirigé surle corps de place; pendant la nuit, une grandepartie des embrasures de ses batteries ont été re-faites.

En outre, six détachements, composés chacun de15 canonniers commandés par des capitaines d'ar-tillerie , ont marché avec les premiers bataillonsdes colonnes, afin de tourner contre l'ennemi lespièces des ouvrages et de reconnaître les travaux àeffectuer. 'routes ces opérations ont été exécutéessous la direction immédiate du lieutenant-colonelde la Boussinière, dont le dévouement et l'activitésont à toute épreuve.

Les pièces de la batterie du 2 mai ont été en-clouées, sous le feu de l'ennemi, par un détache-ment de canonniers commandé par le capitaineMelchior. Quant à l'armement des ouvrages blancset du mamelon Vert, il est resté en notre pouvoir,et il constitue nn ensemble de 73 bouches à feu en-levées à l'ennemi.

Pendant que nous nous rendions maîtres des ou-vrages blancs du Carénage et du mamelon Vert, lesAnglais s'emparaient, avec une rare intrépidité, del'ouvrage des Carrières et s'y constituaient solide-ment, prenant ainsi leur glorieuse part du succèsde la journée.

La division turque d'Osman-Pacha a rendu degrands services. Plusieurs de ses bataillons, ame-nés par le chef d'état-major de l'armée turque,Sefer-Pacha, ont concouru, sous le feu et aux pos-tes avancés, à la consolidation de nos conquêtes dumont Sapone.

Le généralissime Orner-Pacha était venu, dès ledébut de l'action, au retçanchement avancé de Vic-toria; il a bien voulu m'offrir tout son concours, siles événements le réclamaient. Je ne saurais trople remercier de son offre , faite avec un véritableempressement.

Que vous dirai-je, monsieur le maréchal, destroupes du 2e corps $ Les faits parlent plus haut quetout ce que je pourrais écrire; elles ont été admira-bles.

Le succès a été habillement préparé et assuré parle général Bosquet. Je réponds aux intentions duchef du 2e corps, en même temps qu'aux miennes,en citant ici les noms des généraux Camou et May-ran, chefs d'attaque, ainsi que ceux des générauxBrunet et Dulac, qui les ont si bien soutenus

Je n'omettrai pas de vous signaler aussi les gé-néraux Beuret, de l'artillerie; Frossard, du génie,et de Cissey, chef d'état-major du 2e corps, qui se-condent le général Bosquet avec tan t d'ardeur et dedévouement.

Je commettrais un oubli si je ne citais avec elo-ges les deux bataillons de la garde impériale, gre-nadiers et gendarmes, qui se sont battus comme devraies troupes d'élite.

Nous avons fait des pertes sensibles, parmi les-quelles se trouvent le brave général de Lavarande,emporté par un boulet le 8 au.matin, dans l'ou-

vrage du 27, qu'il avait conquis ; sa perte est undeuil pour l'armée; et le colonel Hardy, du 860,blessé mortellement en tête de son régiment. Nousavons à regretter de brillants officiers et de bravessoldats; mais ces pertes ne soit pas trop considéra-hies, si l'on tient compte du nombre de troupesengagées, de la durée du combat et de l'importancedes résultats obtenus.

Je ne terminerai pas ce rapport, M. le maréchal,sans vous dire que j'ai été satisfait du service desambulances, et que, comme toujours, nos officiersde santé ont été au-dessus (le tout éloge. Il n'ensaurait être autrement sous la direction de M. l'in-tendantBlanchot, habilement secondé par les fonc-tionnaires sous ses ordres.

Veuillez agréer, etc.

CéréalesREVUE DE LA SEMAINE.

Paris, 23 juin 1855.Depuis dimanche, le temps a été froid et pluvieux,

et les retards que cette température entraîne dansla végétation et la fructification des céréales, a con-tribué à donner au cours, sinon une impulsion bienvive du moins une très grande fermeté.

La farine, qui était tenue samedi dernier de 92à 93 fr., l'est aujourd'hui de 94 à 95, avec ten-dance de hausser encore. Cependant il est arrivécette fois, comme dans toutes les occasions sembla-bles, que cette tendance des prix a fait arriver desoffres, et la Garonne a voulu mêler ses eaux àcelles de 1a Seine. Dés parties importantes de fa-nues du Bordelais ont été vendues sur la place àdes prix relativement assez doux, et les vendeursde quatre marques ont dû aussitôt baisser un peuleurs prétentions.

lllercredi, -on a atteint le prix de 95 fr. pour lesquatre marques; depuis, ce prix n'avait pu êtreatteint, et bien difficilement on trouvait preneursà 94 fr. pour livraisons en juillet et août. Mais au-jourd'hui, peut-être à cause de l'approche de la findu mois, les prétentions des vendeurs se sont éle-vées ; on a vendu 95 fr. et l'on tient à 96 fr.

Les blés ont haussé mercredi de 2 fr. par hectoli-tre et demi. La meunerie a acheté assez couram-ment les bonnes sortes, dans ces limites, mais lesqualités inférieures étaient à peu près délaissées.Ce sont toujours les blés de la Charente, de la Vien-ne, de la Loire-Inférieure et du Bordelais qui ontjoué le rôle principal sur le marché. Les premièresqualités de ces diverses provenances ont atteint lesprix de 54 à 54 50 les 120 kilog. pour livraisonsimmédiates.

Jeudi ces prix étaient un peu plus difficiles àobtenir. On a parlé d'une affaire en blé d'Espagneà 34 fr. 50 e. les 80 kilog., coût, fret et assurance,pour le Havre ou Dunkerque. Ces blés sont encoreà Bilbao ou dans le pays.

Le seigle est à peu près délaissé; ce serait unepreuve qu'il n'y a pas de besoins urgents dans lescampagnes. On tenait à 29 fr. les 115 kilog., onn'a pu obtenir plus de 28 fr. à 28 50e.

Nous en dirons autant de l'orge, qui a fléchid'environ 1 fr. par 100 kil. On a fait à 23 fr. desorges de Saumur.

L'avoine éprouve peu de variation. Aujourd'huiplus calme, demain plus ferme, au prix de 31 à 3150 les 150 kilog. hors Paris.

Les issues maintiennent leurs prix. Les sons sevendent 14 fr. 50 les 100 kil.; les fins de 16 à 17fr. La meunerie produit moins qu'en saison ordi-naire.

Les marchés des départements ont reçu l'impul-sion de celui de Paris, et la température a aussicontribué à y maintenir les prix. Les marchés enhausse, ou à prix fermes, sont dans la proportiondes deux tiers plus nombreux que ceux où il y a eucalme et légère baisse.

Bordeaux, un instant plus calme parla cessationdes demandes de Paris et du Nord, a repris quel-que activité par suite des demandes de la Charente.

Les marchés du Lot et du Lot-et-Garonne ontété bien approvisionnés. Les prix actuels décidentà vendre les propriétaires qui ont encore du blé engreniers.

Marseille n'a reçu', cette semaine, que 19,000hectolitres de blés, dont 11,400 hect. des côtes d'I-talie, 4,000 de Constantinople, 2,300 d'Algérie,500 d'Espagne et 850 de Corse. Les prix y restentbien tenus sous l'influence des avis du mauvaistemps à l'intérieur. On ne se plaint pas de l'aspectdes récoltes en Provence.

Dans les Vosges , les arrivages ont été faibles àla dernière foire d'Epinal. Les blés ont haussé de4 fr. par 100 kilog. Les marchés voisins avaientmonté dans la même proportion. Les récoltes enterre n'ont pas mauvaise apparence; seulementelles sont très en retard.

A Strasbourg , le marché continue d'être peuapprovisionné en blés indigènes ; le blé a encorehaussé , hier, de 50 e. par hectolitre. La hausse eûtété plus grande, sans quelques arrivages de bléd'Allemagne , qui se sont payés 1 fr. de plus quela semaine dernière, par 100 kilog.

A Metz , les blés , depuis le 16 juin , ont aug-menté de 2 fr. par 100 kilog. On attribue ce mou-vement au temps froid , qui fait jaunir les blés. Lecommerce de cette ville a fait d'importantes acqui-sitions de blés d'Allemagne.

A Nancy, il arrive aussi des blés des bords duRhin. Ces blés reviennent, sur place, aussi chersque ceux du pays; mais ils sont d'un grand se-cours pour l'approvisionnement des marchés.

L'Angleterre maintient ses prix, mais sans sani-mation dans les affaires. 11 arrive toujours, àLondres, d'importantes parties de blés de la Balti-que, et à Liverpool, des blés et des farines d'Es-pagne. Le temps froid et pluvieux, comme enFrance, commence à inspirer des craintes.

L'Espagne a monté sur les nouvelles de Franceet d'Angleterre. Les avis sont partagés sur l'aspectdes récoltes eu Ce pays. Malgré quelques troubles

sur les marchés de la Galice, le gouvernement pa-raît décidé à maintenir l'exportation des céréales.

En Italie, la récolte a bonne apparence; nousrecevrons sans doute bientôt de nouvelles positi-ves sur son résultat. Le commerce de ce paysexpédie quelques chargements de blé à Marseille,ce qui prouve qu'on y compte sur une bonnerécolte.

Aux Etats-Unis, les apparences, disent les lettresdu 9 juin, sont magnifiques, et, à moins de contre-temps inopiné, on compte sur une récolte abon-dante. En attendant, les prix du blé et des fariness'y maintiennent à des prix supérieurs à ceuxd'Europe.

On écrit d'Odessa que les récoltes se montrentsous le plus ilel aspect dans le sud de la Russie.

P. S. Les marchés du rayon ont encore haussé,en moyenne, aujourd'hui, de 1 fr. 50 par hec-tolitre.

(Écho Agricole.) A. Pommier.

(Correspondance particulière).PARIS , 24 JUIN.

S. M. l'impératrice Eugénie est partie aujour-d'hui pour les Eaux-Bonnes, ainsi que nous l'a-vions annoncé. Hier, dans l'après-midi, les tapis-siers garnissaient de belles tentures, de chiffres etde drapeaux la principale entrée de l'embarcadèredu chemin de fer d'Orléans. Un beau salon d'at-tente était aussi préparé. Le départ de S. M. étaitcommandé pour 11 heures précises.

Dès 10 heures et demie, les deux calèches de pro-menade de l'Impératrice, attelées chacune de quatrechevaux menés à la Domon, attendaient S. M. dansla cour des Tuileries. A 10 heures trois quarts,l'Empereur et l'Impératrice, sans escorte, montaientdans la première voiture, précédée d'un piqueur ;les dames et chevaliers d'honneur montaient dansla seconde.

Le cortège a pris par le pont du Carrousel et asuivi les quais de la rive gauche jusqu'à l'embar-cadère, où M. le préfet de la Seine, M. le préfet depolice et plusieurs dignitaires attendaient LL. MM.Comme la calèche impériale était découverte, toutle monde pouvait remarquer l'excellente santt dontjouissaient LL. MM. H.

A 11 heures, le convoi spécial qui avait été pré-paré quittait la gare et emportait à toute vapeurl'Impératrice.

A 11 heures et demie, l'Empereur rentrait auxTuileries.

- M. Fould, ministre d'Etat et de la maison del'Empereur, est de retour à Paris depuis avant-hier.

-L'Académie des Sciences morales et politiques,dans sa séance du samedi 23 juin, avait à élire unmembre de la section de législation en remplace-ment de M. Vivien.

Le nombre des votans était de 26; majorité 14.M. Faustin-Hélie a obtenu 22 suffrages; M. Pel-

lat, 3; M. Renouard, 1.M. Faustin-Hélie ayant obtenu la majorité, a été

élu membre de l'Académie.- Ainsi qu'on l'avait annoncé, on a commencé

ce matin, à l'Hôtel-de-Ville, le remboursement del'excédant des souscriptions admises pour l'empruntde 60 millions.

Havas.

Nous étions exactement renseignés, lorsque nousmettions le lecteur en garde contre l'exagérationdes renseignements publiés par les feuilles anglai-ses sur l'assaut du 18 juin. Une dépêche de lordRaglan, publiée ce matin même par les journaux deLondres, et dont le fil électrique nous apporte lasubstance, n'élève le nombre des officiers anglaistués à l'attaque du Redan qu'au chiffre de dix-neuf.

Malheureusement , la mort du général JohnCampbell et des colonels Yea et Shadforth se trouveconfirmée par la même dépêche , mais des 4,000soldats et des 70 officiers anglais mis hors de com-bat, il n'en est point question. Espérons que lesprochains avis officiels, impatiemment attendus ,réduiront de la même façon les pertes attribuéesaux colonnes françaises.

Une dernière dépêche du général Gortschakoffporte, en effet, au chiffre de 600 le nombre des pri-sonniers qu'il nous aurait faits, et ne manque pasde représenter la non réussite de notre entreprisecomme un véritable désastre. Mais l'une des pre-mières communications du général Pélissier nous adéjà prévenus de cette ruse si familière à l'ennemi.D'avance, nous pouvons donc rabattre de moitié,si ce n'est des trois-quarts, l'évaluation qui, deSaint-Pétersbourg, va être partout colportée.

Nous ne saurions trop le répéter : les renseigne-ments les plus exacts nous autorisent à affirmer que.M. le général Pélissier ne croit pas la situation lemoins du monde compromise. Les mêmes appré-ciations résultent de lettres des lords Palmerston etClarendon, renseignés par lord Raglan et qui ar-rivent d'Angleterre.

Le succès final de la campagne nous est assuré.Il faut se rappeler qu'une tentative identique eutlieu, il y a quelques mois, contre le mamelon Vert,sous les ordres du général Monet, et que cet échecn'a pas empêché ce même mamelon de tomberen notre puissançe. Il en sera de même du grandRedan et de la tour Malakoff. Qu'on lise plutôt dansle Mon"itei,r d'aujourd'hui le rapport du généralPélissier sur notre éclatant triomphe du 7 juin, sil'on conserve le moindre doute.

Havas.

Nous trouvons dans l'Indépendance Belge lacorrespondance suivante

a l)e nouvelles dépêches télégraphiques du géné-ral Pélissier complètent celle qui, datée du 18 etpubliée par le Moniteur, annonçait l'insuccès desattaques dirigées ce même jour, 18 juin, contre latour Malakoff et contre le grand Redan. Elles sont

de nature, j'ai hâte de le dire, à diminuer la gra-vité que les émotions de l'opinion publique avaientpu d'abord attribuer à ce premier insucces des ar-mées alliées devant Sévastopol.

» Le général en chef insiste sur ce point : queles troupes françaises avaient déjà pris pied dansMalakoff, quand il a cru devoir ordonner la rentréedans la parallèle. Il ne s'explique pas sur les causesqui l'ont décidé à ordonner ce mouvement. Mais itconstate que si nous n'avons pas gagné de terraindans cette journée, nous n'avons d'un autre côténi perdu, ni à craindre de perdre aucune de nospositions, soit anciennement occupées, soit récem-ment conquises sur les Russes.

u Ce qu'il importe, en effet, de faire contaiirec'est que le général Pélissier ne manifeste, n'ex-prime, ne laisse entrevoir aucune inquiétude. Ilparle des efforts désespérés de la défense des Rus-ses, sans paraître les redouter. Il ne se sent aucu-nement menacé par un retour offensif de leur part.Les attaques infructueuses du 18 ne paraissentavoir à ses yeux que deux conséquences regretta-bles, les pertes héroïques qu'elles nous ont fait su-bir, et les retards qu'elles mettent aux progrès dusiége. C'est pour lui une affaire à recommencer, etl'on peut être assuré qu'il ne la recommencera qu'a-près l'avoir préparée , de manière à en promettrecertainement le succès à ses braves soldats. Il con-serve toute sa confiance dans le résultat définitif.

» Je crois savoir, en outre, que les personnagesles plus compétents n'aperçoivent aucun échec à lasituation devant Sévasto,pol. Je dois ajouter queces dernières dépêches sont du 20; que, par consé-quent, un jour entier s'était écoulé depuis la dé-pêche du 18, jour de l'affaire; et que le général enchef avait eu le temps de se bien rendre compte deseffets de cette affaire et de la situation qu'il con-servait. Le général en chef ne parle pas des pertesque nous avons faites. Il dit seulement : e Les gé-néraux Mayran et Brunet nous donnent des in-quiétude; » pas un mot de plus. Evidemment cesgénéraux sont grièvement blessés; mais, le bruitde leur mort qui s'était répandu hier, ne reposesur aucun renseignement précis , puisqu'on n'aaucune nouvelle postérieure au 20, jour où le gé-néral Pélissier s'exprime ainsi : Les généraux May-ran et Brunet commandaient les deux divisions quiont marché contre la tour Malakoff. Aucune autredivision n'a dû être engagée. Cela est essentiel àfaire observer , pour mettre un frein aux exagé-rations inquiètes qui supposaient, hier , que l'ar-mée tout entière avait successivement pris part itl'attaque.

- Les conférences télégraphiques de Berlin sontà peu près terminées, et le projet du nouveau traitéà conclure sur ce point entre l'Allemagne, la Bel-gigue et la France, est complètement arrêté. Lesreprésentants de la Belgique et de la France ont,demandé à le communiquer à leurs gouvernements;les conférences sont donc suspendues jusqu'à cequ'on ait reçu la réponse. On ne doute pas de laconclusion satisfaisante de la négociation.

- Le gouvernement de Vienne continue, à esqu'il paraît, à réduire l'éffectif de son armée deGallicie. L'empereur, si l'on en croit la Gazette d¢Woss, aurait même ordonné, par un billet autogra-phe adressé au baron de Hess, qu'une partie destroupes stationnées en Gallicie et dans la Bukowinefussent disloquées; ces troupes devront être répar'.tics à Leipsick, Brunn et Humtz.

La concentration des troupes d'Italie commen-cera au contraire le ler juillet. On dirige à cet effetles deux divisions du prince Jablonowski et dufeldzeugmestre Melzar sur Somma, où auront lieules manoeuvres. Le feld-maréchal Radetzky se ren->dra également dans ce but, de Monza, où il résideactuellement, à Somma.

- Notre correspondance particulière de Berlin,en date du 23, assure que les indices du désarme-ement des troupes allemandes se multiplient de plusen plus. Dans le Wurtemberg aussi se préparentdes mesures de ce genre; le ministre wurtember-geois de Linden a publiquement exprimé l'espoirque de nombreux envois en congé permettrontd'opérer de notables économies financières.

- Les nouvelles de l'état sanitaire de l'arméeautrichienne sont très mauvaises. Le choléra paraîtsévir, dans toute sa force, en Gallicie, et l'on craintqu'il ne pénètre dans les provinces limitrophes dela Prusse.

- On écrit de Saint-Pétersbourg , le 15 juin}que, bien que l'escadre ennemie n'ait pas agi jus.

qu'ici, on est néanmoins très inquiet dans cette ca.pitale, et à Cronstadt, comme le prouvent les me-sures de précaution et de défense qu'on ne cesse deprendre. On sait que la flotte alliée recevra encoredes renforts, et c'est pour cela qu'on publie les nou-velles officielles ou particulières qui arrivent deHelsingfors, Wybord, Revel, etc.

On écrit de Kiel, 20 juinUn officier de marine a été envoyé du golfe de

Finlande par l'amiral Dundas au contre-amiralBaynes pour l'inviter à hâter son départ pour laBaltique. Tous les officiers qui se trouvaient à terreont été immédiatement rappelés, et la troisième di-vision de la flotte anglaise, destinée pour la Bal-tique, est sortie, ce matin, de notre port, par unvent favorable pour aller rejoindre, dans le golfe,le commandant en chef des forces navales britan-niques.

La division du contre-amiral Baynes se composede dix-neuf bâtiments de guerre dent sept de hautbord et douze chaloupes canonnières de nouvelleconstruction, armée chacune de deux canons degros calibre ; en sortant de notre port, elles étaientremorquées par les vaisseaux de ligne, comme lorsde leur entree à Kiel.

Havas.

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JOURNAL DE TOULOtJSE.

PEIINI1RES NOUVELLESAPPAIRES D'ORIENT.

Les nouvelles de Crimée sont du 16. A cette date,les alliés se fortifiaient dans les ouvrages conquisle , et sè préparaient à attaquer la tour Malakoifet le Reclan.

Les positions conquises dans la jourrne du 7,HOuS ont Singulièrement rapprochés de Malakoff ouJ)utt des ouvrages qui l'entourent et dont nouslie sommes éloignés que d'une petite portée de fu-su. Mais un ravin profond nous en sépare. Il fautdescendre, puis remonter, pour franchir cet acci-1ent (111 terrain et agir de près contre la tour.

Le général Bosquet se proposait, disait-on, depasser la Tchernaya et d'attaquer Liprandi pour le'ejeter sur la ville.

Les travaux d'attaque des Anglais marchaientplus ionLement que ceux des Français.

- On lit dans un supplément de la Presse d'O-Yient:

Constaritinople, 18 juin.Le courrier de Crimée arrive avec des nouvellestu 16.Les préparatifs d'attaque devant le Mamelon Vert

taient Complètement terminés . Toutes les tranchéessont retournées contre l'ennemi, les batteries descanons russes approvisionnées avec les munitionsEusses.

Sur toutc la ligne, les dernières dispositionsétaient prises pour l'attaque; elle ne paraît pas de-Voir être commandée plus tard que le 20, peut-êtrek 18 ou 19.

Le général en chef a modifié les commandementsénéraux. 11 a créé un corps de la Tchcrnaïa. placé

;ous les ordres du général Bosquet et composé desdivisions Canrobert., Camou et Dulac.

Le corps, placé sous les ordres du général

Regnauld de Saint-Jean d'Angely, se compose desdivisions Mayran, Brunet et d'une division ic lagarde impériale.

Les Anghis n'ont pas completement terminéleurs travaux d'attaque.

Ors achève l'évacuation des ambulances. La santézénérale est satisfaisante ; cependant les chaleursexcessives entretiennent quelques cas (le choléra.

Les conférences sont très fréquentes entre lesgénéraux.

Tout le corps de l'expédition de Kertch est rentré,moins le 9e et le 32 et l'artillerie qui occupent lespoints conservés

Le lieutenant-colonel du génie M. Guérin, si

glorieusement cité dans l'ordre général du mai,a été tué le 14 dans les attaques de l'extrême gauche.

Le 16, on n'entendait pas un seul coup de canon.- Le général Pélissier a publié l'ordre du jour

suivantOrdre énéra1.

Cette nuit, un escadron du 6' régiment de dra-gons, commandé par le capitaine de Symony, amarché sur les postes de l'ennemi dans la plaine dela Tchernaïa, les a surpris au clair de la lune et lesa sabrés et dispersés sous un feu très vif de mous-queterie et d'artillerie, en leur tuant du monde.

Ce hardi coup de main a été exécuté avec beau-coup de vigueur et (l'aplomb ; il fait honneur auxdébuts du 6e régiment de dragons devant l'ennemi.

Au nom de l'EmpereurJ'accorde la croix de chevalier de la Légion-

d'Honneur aucapitaine de Symony et au maréchal-des-logis Leroux.

Je confère la médaille militaire au maréchal-des-logis Charet et aux dragons Jacquilon et Robelin,qui se sont fait remarquer par leur bravoure.

Le général en chef,--- Signé : A. PÉLISsIR.

HEIIGEIItE DU BLANC.Quelques Irebis étrangères seront admises , cette année . à la lutte des béliers

11 que cette bergerie possède. Ces IsIiers, sont Sortis des bergeries 'impérialesdAlfor et de Montcavrel. L'épaisseur et la distinction de leur lainage , la beauté*ccoitplie de leurs tormes et le développement remarquable de leur corps, assurent àlur Croisements un succès conforme au goûts et aui besoins de la contrée.

Le séjour des brebis admises à la Uergerie du Blanc , sera d'un moîs à un mois etdemi. Le pril est de quinze francs pour chaque brebis.S'adresser â Toulouse , rue Clémence-isaure . , à M. J.-L VIALLET Ou à M.At(TEGOUTk ; ou bien au sieur Bernard MISTOU , au Blanc , commune de Gaillac-Tonlza, vr Auterive.

-tsr

NOTRE - DAllE D'ARC ACI1OAUTORISÉE PÀR LE GOUVERNEMENT

3otig le palr.nage de S. E. le Cardinal DONNET , archevêque de BordeauxPour la reconstruction de la Chapelle de Notre-Dame d'Aroaeho, érigée

en Eglise paroissiale, par décretimpérial du 15 avril 1854.

Capital : 60,000 francs. _ Prix du billet : I fiGros lot , 6,000 (r. ; plus , 22 autres lors de I ,lOO d iO (r.

TOUS LES LOTS SOIT PAYABLES EN OH.. Le tirage est irrvocablement fixt au 30 septembre !8 , etaura lieu à Arcachon le dimanche , à midi. - S'adresser francoM. VERNET , directeur de l'Office g6nral d'Annonee, , rue Saint-Rome , 44 , ci Toulouse.

Etude de Me OLIVIÉ , avouérue des Nobles , 4.

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te I juillet lS.S5 , j midi , pardevant età l'audience du Tribunal de Ire instancede Toulousç ;

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Et aux clause, et conditions du cahierdes Charges.

S'adresser , pour les renseignements, àM° Oliyié , avoué , rue des Nobles , 4.

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nIC nU O JUIN.Aubujeault (Auguste-François), 33 mois , rue

Saint-itome, 7.Le Bas (Charles), 71 ans, rentier, né à Dublin

(friande), Jardin-Royal, 1Valet (Auguste), 50 ans, cordonnier, né à Netre-

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