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1/22 ADAJE - Rapport d’activité 2009 RAPPORT D’ACTIVITE 2010 Association Drogue et Jeunesse Association reconnue d'utilité publique depuis 1982 Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie C.S.A.P.A. 9 rue Pauly - 75014 PARIS Métro : Plaisance Tél. : 01.45.42.75.00 Fax : 01.45.43.73.91 Courriel : [email protected] Site internet : http://www.adaje.org

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ADAJE - Rapport d’activité 2009

RAPPORT D’ACTIVITE 2010

Association Drogue et Jeunesse Association reconnue d'utilité publique depuis 1982

Centre de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie

C.S.A.P.A.

9 rue Pauly - 75014 PARIS Métro : Plaisance

Tél. : 01.45.42.75.00 Fax : 01.45.43.73.91

Courriel : [email protected] Site internet : http://www.adaje.org

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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SOMMAIRE

Préambule ....... ........................................... .....................................................3

Acteurs/témoins : la mise en place d’un groupe d’expression ............................5 Acteurs/témoins : l’inauguration de l’art thérapie au sein de l’Oasis ...................8 L’activité en chiffres .........................................................................................11 Les résidents de l’Oasis (CTR) ........................................................................12 Les résidents du réseau Hélicoptère (ATR) ....................................................14 Les modalités de sortie des résidents .............................................................16 Les projets de sortie préparés avec les résidents ............................................17 Produits et charges..........................................................................................18 Formation et recherche....................................................................................19 Conseil d’administration et bureau d’ADAJE au 31/12/2010 ............................21 Organigramme ADAJE au 31/12/2010.............................................................22

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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2010 Préambule

En février 2010, a été reçue, avec mention d’un avis favorable à l’unanimité, l’autorisation de passage en CSAPA. Comme cela avait été dit, ADAJE est à même d’assurer les missions obligatoires des CSAPA, conformément au décret n°2007-877 du 14 mai 2007, c’est-à-dire : Art. D.3411-1 (section 1 du chapitre 1er du titre 1er du livre IV de la troisième partie du code de santé publique)

1° L'accueil, l'information, l'évaluation médicale, psychologique et sociale, et l'orientation de la personne ou de son entourage ; 2° La réduction des risques associés à la consomma tion de substances psychoactives ; 3° La prise en charge médicale, psychologique, soc iale et éducative. Elle comprend le diagnostic, les prestations de soins, l'accès aux droits sociaux et l'aide à l'insertion ou à la réinsertion.

Le CSAPA ADAJE propose une prise en charge pour toutes les addictions (substances psychoactives illicites et alcool), avec des presta tions en hébergement thérapeutique , en collectif avec un centre thérapeutique résidentiel de 15 lits, et en individuel avec 8 appartements thérapeutiques. Il n’est pas prévu de prestations ambulatoires, faute de personnel. L’année 2010 a vu la continuation du processus d’évaluation interne démarré en 2009, la mise en place d’un groupe d’expression conformément à la loi 2002-2 et l’inauguration d’un atelier d’art-thérapie au sein du centre thérapeutique résidentiel. La loi 2002-2 pose le principe selon lequel des instances de consultation des usagers doivent être mises en place. ADAJE a depuis longtemps institué les groupes de parole hebdomadaires qui sont l’occasion pour les usagers d’exprimer, en présence du directeur, leur satisfaction ou leur plainte et surtout l’occasion de s’associer au fonctionnement et à l’organisation de la structure. Il a été jugé utile d’ajouter à ces réunions hebdomadaires, un groupe d’expression formalisé par la loi, qui confère aux usagers les droits et obligations inspirés de la citoyenneté. Un article de Frédéric Babbucci, p.5, évoque cette mise en place. Depuis longtemps, ADAJE a mis en avant l’art et la culture dans ses propositions d’accompagnement, considérant que ceux-ci recélaient un véritable potentiel de recomposition de l‘humain. L’histoire de l’art, les visites de musées ou les commentaires d’œuvres littéraires ou cinématographiques, sont depuis longtemps proposés aux résidents du centre thérapeutique résidentiel. Il manquait un véritable atelier d’art thérapie au sens de pratiques artistiques encadrées par un artiste confirmé. Le choix s’est porté sur les arts plastiques avec une personne qualifiée d’abord en praticienne des arts, puis en thérapeute. Retenons que la thérapie vise à libérer en quelqu’un sa capacité d’exister. Un article de Gaële Coer, p.8, retrace cette expérience.

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En termes d’activité, au centre thérapeutique résidentiel (Oasis), le taux d’occupation a été de 94,17% (89,66% en 2009), soit 5.156 journées réalisées, pour 35 résidents (43 en 2009) et une durée moyenne de séjour de 147 jours (114 en 2009). Pour le réseau des 8 appartements thérapeutiques (réseau Hélicoptère), le taux d’occupation a été de 99,86% (97,64% en 2009), soit 2.916 journées réalisées pour 14 résidents (15 en 2009) et une durée moyenne de séjour de 208 jours (190 en 2009). Encore une fois, ces différents chiffres confirment la progression de la performance de la mission principale d’ADAJE dans la prévention des rechutes : augmentation des durées de séjour et augmentation des contrats thérapeutiques menés à terme.

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Acteurs/témoins

La mise en place d’un groupe d’expression au sein du centre

thérapeutique résidentiel

Par Frédéric Babbucci, moniteur éducateur

« Salarié Ressource » du groupe d’expression

Cette année 2010 a été marquée par le passage en CSAPA et la visite de conformité. Elle le

fût également par la mise en place d’un véritable groupe d’expression pour les usagers,

comme forme de participation au fonctionnement du Centre thérapeutique résidentiel

(l’Oasis), conformément à la loi du 2 janvier 2002.

Je parle d’un véritable groupe d’expression, car auparavant, les outils mis en place une fois

par mois à disposition des résidents étaient un cahier de doléances, et une partie du groupe

de parole obligatoire tous les mardis soir pour leur permettre de présenter des améliorations

à la vie collective de l’établissement. Malheureusement, le cahier de doléances devint un

cahier pour des demandes d’ordre uniquement matériel, alors que le groupe de parole ne fût

jamais investi pour ce type de proposition. L’équipe perdit donc de l’intérêt pour ce cahier.

Depuis 2005, certaines améliorations dans le fonctionnement de la structure furent adoptées.

Elles devaient aboutir à la mise en place de ce groupe d’expression. L’instauration de

réunions institutionnelles qui se déroulent trois fois par an a permis d’initier cette démarche.

En effet, lors d’une de ces réunions, l’équipe devait s’interroger sur l’instauration d’un

véritable espace pour permette aux usagers de s’exprimer, tout au moins pour formaliser

leur participation à la vie institutionnelle. Bien plus qu’une mise en conformité, c’est la

volonté affichée de placer l’usager en situation d’acteur, qui a motivé l’équipe dans cette

réflexion. Aussi, lors d’un groupe de parole, nous avons annoncé la mise en place de cette

instance avec les modalités pratiques (fonctionnement, règle, fréquence) et l’utilité que cela

pouvait représenter pour eux. Nous avons insisté sur l’importance de leur implication dans

l’accompagnement que nous leur proposons. Ce groupe d’expression est donc mis en place

conformément à la loi 2002-2 et aux recommandations de bonne pratique de l’ANESM

(Agence Nationale de l’Evaluation et de la qualité des établissements et services Sociaux et

Médicaux-sociaux). C'est-à-dire qu’à chaque fois que l’équipe souhaite modifier le règlement

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de fonctionnement, elle invite le président du groupe d’expression à proposer une date pour

réunir le groupe.

La première fois que le groupe s’est réuni, trois ordres du jour furent établis. Un par l’équipe

qui souhaitait apporter des améliorations au règlement de fonctionnement concernant le

projet personnalisé et deux par les résidents. Ceux-ci désiraient la création d’une

bibliothèque et sollicitaient une différenciation dans le barème des sanctions selon les types

de consommations et les manquements au règlement de fonctionnement. « Le 3eme thème

concerne les sanctions. Moi la secrétaire Laurie, demande que chaque décision de l’équipe

soit expliquée à la personne concernée afin de ne plus rester sur des non-dits et que cette

dernière puisse aborder la sanction différemment, avec plus de compréhension. Morgane et

Yassine ne sont pas d’accord sur le fait qu’une personne, suite à 3 avertissements et une

mise à l’écart, soit malgré tout en contrat fermé. Georges propose une « cellule de

dégrisement » en cas de consommation pour ne pas mettre la personne encore plus en

danger dehors. Le groupe estime que la sécurité de la personne est à prendre en compte

lors de chaque prise de décision. Cindy déclare avoir peur de la sanction. Particulièrement

de la mise à l’écart, et ne consomme pas pour cette raison. Le président conclut qu’il est

important de définir correctement la sanction, que celle-ci soit bien comprise par la personne

et que les mesures prises dans la situation de 3 avertissements soient un contrat fermé pour

différencier avec les consommations et valide ce projet. ». Si j’ai repris le troisième thème du

groupe d’expression, tel qu’il avait été formulé, c’est pour montrer comment les résidents ont

su faire preuve de maturité dans leur demande. Ils ne remettaient pas en cause le règlement

de fonctionnement, mais en recherchait une meilleure compréhension. L’équipe entendit la

demande, et des modifications furent enregistrées dans ce sens, sauf pour la « cellule de

dégrisement » car le lieu ne s’y prête pas. Pour la bibliothèque, nous avions donné notre

accord de principe mais celle-ci n’a jamais vu le jour.

Je voudrais maintenant aborder l’utilité du groupe d’expression dans l’accompagnement des

personnes souffrant de problèmes d’addiction. Je vais partir du postulat selon lequel ces

personnes font souvent l’objet de failles narcissiques (ou défaillances) dans leur construction

identitaire, qui peuvent être une des causes de leur problématique. Bien entendu, il existe de

multiples raisons qui conduisent à l’addiction, mais il faut éviter le dogmatisme en la matière.

Le thème des carences narcissiques montre les bienfaits du groupe d’expression. Le fait

d’associer, même de manière consultative, les résidents aux modifications qui sont

apportées au fonctionnement du centre, peut leur permettre d’accroitre leur estime d’eux-

mêmes. C’est aussi en positionnant les personnes souffrant d’addiction comme sujets actifs

de leur environnement qu’elles pourront retrouver une estime d’elles-mêmes. C’est en se

considérant comme citoyennes qu’elles pourront se sentir reconnues dans leur identité

d’individu et comme faisant partie de la cité. N’oublions pas que la loi de 1970 considère les

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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“Toxicomanes” soit comme des malades soit comme des délinquants, donc des marginaux.

Les intégrer dans les décisions qui les concernent peuvent leur donner un sentiment positif

d’eux-mêmes, en ayant une incidence sur leur environnement immédiat, et avoir une forme

de reconnaissance, autre que l’étiquette d’un dépendant.

Ainsi durant l’année, le groupe d’expression s’est réuni plusieurs fois et l’on a pu constater

qu’une grande partie des résidents y viennent, participent, et investissent de manière

constructive cet espace. Il semble donc que d’associer les usagers au fonctionnement de

l’institution est également une reconnaissance de leur statut de citoyen et donc de sujet,

acteur de leur environnement et donc de leur propre devenir.

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Acteurs/témoins (suite)

L’art-thérapie

Par Gaële Coer, étudiante-stagiaire en art-thérapie en 2010, et art-

thérapeute diplômée salariée d’ADAJE en 2011

Le sujet souffrant d'addiction est à la recherche d’un équilibre. « Il est en quête d’une

nouvelle unité personnelle, et d’un nouvel équilibre satisfaisant entre lui et le monde. »

Son engagement en postcure passe alors par une « difficile déconstruction de son

expérience antérieure. » Cette étape passe par différents changements, notamment

l’assimilation de nouveaux repères, qui permettent d'établir un nouvel équilibre chez le sujet

souffrant d'addiction. Cet équilibre permet ainsi une certaine cohérence relationnelle entre le

sujet et le monde extérieur, ce qui pourra restaurer chez lui une certaine qualité de vie.

Entrer en cure et continuer le processus de soins en postcure c’est se donner une chance de

se reconstruire. Une personne souffrant d'addiction, en postcure est en perpétuel

déséquilibre. Déséquilibre par rapport à ce qu'elle a été et ce qu'elle tend à devenir. Les

comportements qui naissent suite à une conduite addictive laissent des cicatrices. La

manière dont la personne se voit est déformée par les miroirs des addictions et souffre d’une

mauvaise image d'elle même.

La qualité de l’image de soi dépend de la confiance en soi, de l’estime de soi et de

l’affirmation de soi. En art-thérapie, le déséquilibre du patient se fait sentir entre son idée de

la beauté qu'il souhaite atteindre au travers de son travail artistique et la sous estimation des

qualités plastiques de ses productions. Le rôle de l’art-thérapeute sera donc, entre autre,

d’essayer de réduire ce décalage. L’art-thérapie est une discipline paramédicale qui utilise

l'activité artistique. Son but n'est pas une activité d'interprétation des œuvres produites, sinon

cela s'appellerait une psychothérapie à support artistique, mais plutôt d’exploiter le potentiel

artistique d’une personne dans une visée thérapeutique et humanitaire.

Pour exploiter au mieux le potentiel artistique d’une personne, l’art-thérapeute devra mettre

en place une stratégie thérapeutique adaptée afin d'atteindre le ou les objectifs fixés. Il

s’appuiera pour cela sur son observation des mécanismes impliqués lors de l'activité

artistique.

Entre autre chose : la cohérence entre les mécanismes d'intention, d'action et de production,

ainsi que ceux dits d'impression et d'expression, et la cohérence entre le fond de l'œuvre

produite, c'est-à-dire l'idée que le patient souhaite transmettre est-elle en adéquation avec la

forme que l'on peut observer ?

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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Cela peut permettre à l’art-thérapeute de dégager les mécanismes défaillants et d’analyser

quels mécanismes déclencher pour aider la personne dans son processus de soins.

Afin de ne pas entrainer le patient dans une boucle d'inhibition, l'art-thérapeute sollicitera les

parties saines du patient, ce qui permettra de le valoriser,

Les arts plastiques sont les arts de la forme et de la matière. Par les capteurs sensoriels

qu’ils impliquent, ils peuvent gratifier les sens d’un individu en lui faisant éprouver des

sensations agréables. Comme par exemple le contact des doigts sur l’argile qui peut

provoquer une sensation de douceur. Ses sens ainsi gratifiés pourront pousser l’individu à

s’impliquer dans une pratique artistique et ainsi stimuler son envie de recommencer, l'envie

de s'impliquer dans un projet artistique.

Les arts plastiques ont pour spécificité de laisser une trace visible. Que ce soit un tableau,

un dessin, une sculpture, une photographie : un objet à été créé.

"L'homme peut s'effacer, partir, mourir, l'œuvre, faite de traces objectives et durables le

métaphorise. " Pour restaurer la confiance en soi du patient, il faut entre autre lui faire

prendre conscience que faire des erreurs au sein d’une activité artistique, c’est important

pour évoluer au sein de la technique, et on peut tirer parti des erreurs faites en les exploitant

de manière judicieuse. Cette possibilité de faire des expérimentations, sans en souffrir,

permet au patient de prendre conscience de ses capacités et/ou dons insoupçonnés et cela

développe sa confiance en soi .

De plus, sur cette trace, il est possible de revenir, de corriger des erreurs, d'en modifier la

nature. Rien n’est à priori irrémédiable. Revenir sur les erreurs commises et en tirer une

expérience pour un travail futur, c’est faire preuve d’une évolution dans la pratique des savoir

faire, si l’on en prend conscience cela peut gratifier la personne, notamment dans son

estime de soi .

En art-thérapie, le rôle du thérapeute est d’aider le patient à prendre du recul sur ses

productions passées et sur l’évolution qui a eu lieu. Cela permet de lui faire prendre

conscience que ses savoir-faire s’améliorent et ainsi que le décalage qui peut exister entre

l’intention et le résultat de la production s’amenuise tout en gratifiant l’estime de soi.

Lorsqu'une œuvre est créée, elle se détache par la suite de son créateur, ce n'est pas un

prolongement de lui mais bel et bien un objet qui existe en dehors de lui. Ce détachement

par rapport à l'objet, peut faire prendre conscience à celui qui l'a créé, de son impact

possible sur le monde. Cette trace permet de prendre du recul sur soi et ainsi aider à se

positionner. Tout d'abord par le regard que l'on peut porter sur cette trace, notre faculté

critique que l'on utilise à l'instant où l'on se met en recul par rapport à l'objet, développe

l'expression de notre goût. Cela peut aider à développer l'affirmation de soi . Le regard que

les autres portent sur cette trace, peut gratifier l'individu.

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Pour revaloriser l’image de soi du patient, l’art-thérapeute doit aussi aider la personne dans

son affirmation du goût. Cela peut passer par des sollicitations visuelles, en lui proposant de

consulter différents livres sur l’art, et d’exprimer son goût par rapport à ce qu’il voit. De plus,

en lui proposant différentes techniques artistiques, ses choix déterminés par ses

expériences, favoriseront l’affirmation de son goût et par là même, l’affirmation de soi.

Pour que l’art-thérapeute puisse mettre en place les stratégies thérapeutiques adaptées au

patient, afin de valoriser l’image de soi, il est nécessaire que la relation entre l’art-thérapeute

et le patient soit une relation de confiance. C’est pourquoi l’art-thérapeute se doit d’avoir des

savoir-faire spécifiques en art, et il doit aussi respecter le code déontologique des art-

thérapeutes.

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L’activité en chiffres 2010

L’activité en 2010 par rapport à 2009 et 2008 peut se résumer comme suit : Foyer OASIS (15 lits) 2008 2009 2010 Nombre de personnes reçues dans l’année 127 133 113 Nombre de personnes hébergées dans l’année 40 43 35 Nombre de journées d’hébergement 4075 4909 5156 Durée moyenne d’hébergement en jours 102 114 147 Nombres d’actes de professionnels 3078 3 139 3 093 Taux d’occupation…………………………………………………….80,37 %……89,66 %........94,17% Réseau Hélicoptère (8 AT) 2008 2009 2010 Nombre de personnes reçues dans l’année 27 29 20 Nombre de personnes hébergées dans l’année 16 15 14 Nombre de journées d’hébergement 2845 2851 2 916 Durée moyenne d’hébergement en jours 178 190 208 Nombres d’actes de professionnels 717 607 683 Taux d’occupation……………………………………………………..97,17%…….97,64 %.......99,86% Sur 3 093 actes de professionnels à l’Oasis : 483 ont été effectués par les psychologues soit 15,61% (634 en 2009 soit 20.20 %) 367 ont été effectués par le médecin généraliste soit 11,87% (285 en 2009 soit 9.08 %) 328 ont été effectués par l’assistante sociale soit 10,60% (427 en 2009 soit 13.60 %) 1 915 ont été effectués par les éducateurs et anima teurs soit 61,91% (1 793 en 2009 soit 57.12 %) Sur 683 actes de professionnels au sein du réseau d’appartements thérapeutiques Hélicoptère : 80 ont été effectués par l’assistante sociale soit 11,71% (75 en 2009 soit 12.35 %) 55 ont été effectués par les psychologues soit 8,05% (17 en 2009 soit 28.00 %) 15 ont été effectués par le médecin généraliste soit 2,20% (9 en 2009 soit 1.48 %) 533 ont été effectués par les éducateurs et animate urs soit 78,03% (506 en 2009 soit 83.36 %)

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Les résidents de l’Oasis Sexe : 54.3 % d’hommes et 45.7 % de femmes Age : 37.1 % : entre 30 et 39 ans 22.9 % : entre 40 et 49 ans 17.1 % : entre 25 et 29 ans 11.4 % : entre 20 et 24 ans 11.4 % : entre 50 et 59 ans Origine Géographique : 37.1 % sont originaires d’autres régions 34.3 % sont originaires de la région (hormis 75) 28.6 % sont originaires du département (75) Domicile : 54.3 % ont un domicile provisoire 25.7 % ont un domicile durable 14.3 % sont SDF 5.7 % sortent d’un établissement pénitentiaire Origine des ressources : 51.4 % sont au RMI 22.9 % ont des prestations sociales diverses (arrêts maladie) 14.3 % relèvent des ASSEDIC 11.4 % sont sans revenu 0.0 % ont un revenu de l’emploi 0.0 % ont une AAH 0.0 % ont des ressources provenant de tiers Origine de la demande de la consultation : 42.9 % relèvent de l’initiative du patient ou des p roches 37.1 % relèvent d’une structure spécialisée 8.6 % relèvent d’autres mesures administratives ou judiciaires 5.7 % relèvent d’une injonction thérapeutique 5.7 % relèvent d’une structure sanitaire 0.0 % relèvent d’une obligation de soins

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Les résidents de l’Oasis (suite) Répartition des patients suivant les produits les p lus dommageables* 1er produit le plus

dommageable 2ème produit le

plus dommageable 3ème produit le

plus dommageable

Alcool 15 8 4

Tabac 0 0 0

Cannabis 2 5 5

Opiacés (hors traitements de substitution détournés de leur usage thérapeutique)

12 5 2

Cocaïne et crack 5 8 4

Amphétamines, ecstasy, … 0 0 2

Médicaments psychotropes détournés 0 5 4

Traitements de substitution détournés de leur usage thérapeutique

1 0 2

Autres 0 0 0

Pas de produit 0 Pas de 2 ème produit : 4

Pas de 3 ème produit : 12

Non renseigné 0

Total (= 100% du nombre de patients) 35 35 35

*Produits les plus dommageables = produits consommés (dans les 30 derniers jours précédant l’admission) les plus dommageables pour le patient selon l’opinion de l’équipe de prise en charge. Les patients qui n’ont pas consommé de produits au cours des 30 derniers jours doivent être pris en compte pour le(s) produit(s) avec le(s)quel(s) ils ont été le plus en en difficulté auparavant. Niveau d’usage du produit n°1 : (hors tabac) 74.3 % des usagers ont une consommation classée en abstinence 11.4 % des usagers ont une consommation classée en usage nocif 8.5 % des usagers ont une consommation classée en usage 2.9 % des usagers ont une consommation classée en dépendance 2.9% ne savent pas Voie intraveineuse au moment de l’admission : 57.1 % des usagers n’ont jamais utilisé la voie int raveineuse 42.9 % des usagers ont utilisé la voie intraveineuse antérieurement au mois précédent l’admission Traitement de substitution : (nb de patients) Prescription : - Sous traitement quel que soit le prescripteur : Méthadone : 6 – BHD : 3 Prescrits par le centre : Méthadone : 2 – BHD : 2 Initié par le centre : Méthadone : 1– BHD : 1 - Dispensation : Méthadone : 3 – BHD : 3 En pharmacie de ville

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Les résidents du réseau d’appartements thérapeutiques Hélicoptère

Sexe : 85.7 % d’hommes et 14.3 % de femmes Age : 42.9 % : entre 40 et 49 ans 35.7 % : entre 30 et 39 ans 21.4 % : entre 20 et 24 ans 0.0 % : entre 25 et 29 ans Origine Géographique : 71.4 % sont originaires du département (75) 28.6 % sont originaires de la région (hormis 75) Domicile : 100,00 % ont un domicile provisoire Origine des ressources : 92.9% ont un revenu de l’emploi 7.1% relèvent des ASSEDIC (formation rémunérée) Origine de la demande de la consultation : 71.4 % relèvent de l’initiative du patient ou des p roches 28.6 % relèvent d’une autre structure spécialisée

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Les résidents du réseau d’appartements thérapeutiques Hélicoptère (suite)

Répartition des patients suivant les produits les p lus dommageables* 1er produit le plus

dommageable 2ème produit le

plus dommageable

3ème produit le plus

dommageable

Alcool 6 1 3

Tabac 0 0 0

Cannabis 1 5 1

Opiacés (hors traitements de substitution détournés de leur usage thérapeutique)

5 1 1

Cocaïne et crack 2 3 3

Amphétamines, ectasy, … 0 0 3

Médicaments psychotropes détournés 0 0 1

Traitements de substitution détournés de leur usage thérapeutique

0 0 0

Autres 0 2 0

Pas de produit 0 Pas de 2 ème produit : 2

Pas de 3 ème produit : 2

Non renseigné 0

Total (= 100% du nombre de patients) 14 14 14

*Produits les plus dommageables = produits consommés (dans les 30 derniers jours précédant l’admission) les plus dommageables pour le patient selon l’opinion de l’équipe de prise en charge. Les patients qui n’ont pas consommé de produits au cours des 30 derniers jours doivent être pris en compte pour le(s) produit(s) avec le(s)quel(s) ils ont été le plus en en difficulté auparavant. Niveau d’usage du produit n°1 : (hors tabac) 92.9 % des usagers ont une consommation classée en abstinence 7.1% des usagers ont une consommation classée en usage nocif 0.0 % des usagers ont une consommation classée en usage 0.0 % des usagers ont une consommation classée en dépendance Voie intraveineuse au moment de l’admission : 61.5 % des usagers n’ont jamais utilisé la voie int raveineuse 38.5 % des usagers ont utilisé la voie intraveineuse antérieurement au mois précédent l’admission 7.0 % non renseignés Traitement de substitution : Prescription : Sous traitement quel que soit le prescripteur : 1 usager (BHD)

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Les modalités de sortie des résidents

Concernant l’Oasis - 22 sorties enregistrées entre le 1er janvier et le 31 décembre, dont : 12 ruptures à l’initiative des résidents 6 exclusions par le centre 4 contrats thérapeutiques menés à terme Concernant le réseau d’appartements thérapeutiques Hélicoptère - 6 sorties enregistrées entre le 1er janvier et le 31 décembre, dont : 6 contrats thérapeutiques menés à terme

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Les projets de sortie préparés

avec les résidents Concernant l’Oasis : Nombre de patients pour lesquels des démarches ont été engagées pour trouver : Un autre hébergement : 11 Un emploi : 6 Une formation professionnelle : 5 Nombre de patients pour lesquels des démarches ont abouti pour trouver : Un autre hébergement : 6 Un emploi : 3 Une formation professionnelle : 3 Concernant le réseau d’appartements thérapeutiques Hélicoptère : Nombre de patients pour lesquels des démarches ont été engagées pour trouver : Un autre hébergement : 6 Un emploi : 3 Nombre de patients pour lesquels des démarches ont abouti pour trouver : Un autre hébergement : 6 Un emploi : 3

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Produits et charges 2010

Les produits de la tarification et assimilés sont de 1 388 035 € Les autres produits relatifs à l’exploitation (dont la subvention FONJEP) sont de 57 886 € Les produits financiers et produits non encaissables sont de 7 022 € Le report à nouveau est de 343 € Le total des produits est de 1 453 286 € Les dépenses afférentes à l’exploitation courante sont de 146 138 € Les dépenses afférentes au personnel sont de 988 056 € Les dépenses afférentes à la structure (dont locations et charges locatives) sont de 319 092 € Le total des charges est de 1 453 286 € Après des provisions passées pour un montant total de 60 358 €, le résultat est égal à zéro.

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Formation et Recherche 2010

En 2010, comme chaque année, Adaje a accueilli plus ieurs stagiaires dont : Educateurs spécialisés Mathieu BLAUDEZ, du 01/09/09 au 28/05/10 (stage 3ème année à responsabilité, école de formation psycho-pédagogique). Mathieu GROS, du 01/09/10 au 22/12/10 (stage court 3ème année, IRTS Paris IdeF). Léa MENUZ, du 17/05/10 au 13/03/11 (3ème année, Centre de formation Buc-Ressources). Cloé LEMAILE, du 06/12/10 au 31/07/11 (2ème année, IRTS Montrouge). Assistants sociaux Pauline FABRE, du 01/09/09 au 26/02/10 (3ème année, Ecole normale sociale). Romain FONTAINE, du 04/10/10 au 01/04/11 (3ème année, IRTS Paris Parmentier). Psychologues Claire PLAS, du 02/11/09 au 26/06/10 (Master 2ème année spécialité psychopathologie clinique, Université Nanterre-La Défense). Thibaut de NOBLET, du 19/10/10 au 30/05/11 (Master 1ère année spécialité psychopathologie clinique, Université Nanterre-La Défense). Lucie CROLARD, du 01/10/10 au 30/06/11 (3ème année, Ecole de Psychologues Praticiens). Capacité parisienne inter-universitaire d’Addictologie clinique Docteur Monia AMRANI, du 10/08/10 au 07/09/10 (1ère année 20 demi-journées, Université Paris Descartes). Art-thérapeute Gaële COER, du 01/07/10 au 31/10/10 (préparation au DU d’Art-thérapie, Faculté Libre de Médecine de Lille).

La formation des salariés d’ADAJE s’est poursuivie en 2009 de la façon suivante : Frédéric BABBUCCI : - Formation AMC Psy : « Repérage et prise en compte de la souffrance psychique dans la précarité » (12H effectuées sur 36H prévues – DIF). - 2ème colloque international francophone sur le traitement de la dépendance aux opioïdes (2 jours, Anitéa). - Participation aux Journées Nationales de l’Anitéa : « Médecine, drogues et addictions : les liaisons dangereuses ? » (2 jours au Palais des Congrès d’Arcachon). Arezki BOUAINE : - Préparation au concours d’entrée à l’école de moniteur-éducateur (cours par correspondance CIED à partir de mai 2010 – formation suspendue en décembre 2010, une réadaptation des cours est à fixer entre l’école et le salarié sur 2011) (une partie sur le DIF). Elsa CACERES : - Congrès bilingue Français/Espagnol : construction – déconstruction du symptôme, à l’hôpital Ste-Anne, par l’Analyse Freudienne (2 jours – DIF). - Participation à une table ronde sur le surendettement : « réagir vite pour s’en sortir ».

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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Françoise CHEVALIER : - Formation « Les évolutions du droit du travail en 2009 et 2010 » 1 journée en juin organisée par la FEHAP. Pascal COULON : - Participation aux Journées Nationales de l’Anitéa : « Médecine, drogues et addictions : les liaisons dangereuses ? » (2 jours au Palais des Congrès d’Arcachon). Lies HAMANI : - Formation « la fonction de veilleur » par MB (6 jours en mars). Carine PINEAU : - Congé VAE 24H de mars à novembre 2010 : diplôme d’éducatrice spécialisée validé en décembre 2010 (école de formation psycho-pédagogique). - Formation AMC Psy : « Alcoolisme, dépression et précarité » (30H sur janvier/février). Egalement, formations non prises en charge par l’Unifaf : Wahiba BENTARCHA : - Participation au colloque « Du sujet à l’usager… vers le meilleur des mondes ? » (2 jours au DERPAD – DIF). Pascal COULON : - Participation au colloque organisé par l’Association Jeunes & Psy. - Participation au colloque « Du sujet à l’usager… vers le meilleur des mondes ? » (2 jours au DERPAD – DIF). Francis LAMOTTE : - Réunion formateurs de terrain le 29/11 sur le rôle du référent (STHO). Patrice LEMAIRE : - Formation FPC : « Les difficultés relationnelles avec nos patients : trouver la « bonne » relation thérapeutique » (2 jours). - Formation FPC : « Hépatites virales B et C. Prévention, dépistage et suivi par le médecin généraliste » (2 jours). Elisabetta MILAN : - Participation aux Journées de Reims (CAST) : « Justice et toxicomanie, qui fait quoi ? » Bernard RIGAUD : - Société psychanalytique de Paris : conférence sur « le corps en psychanalyse ». - Participation au colloque organisé par l’Association Jeunes & Psy. - Formation Anitéa : « CSAPA - Manager les changements : enjeux, principes, pratiques » (4 jours).

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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CONSEIL D’ADMINISTRATION ET BUREAU

au 31/12/2010

Président Jean-Marc SERENI

Trésorier Brigitte MONDOLONI-MARGER

Secrétaire Agnès de VULPILLIERES

Jean-Marie CAMPIGLIA

John VIGNATI

François ROUX

ADAJE - Rapport d’activité 2010

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ORGANIGRAMME ADAJE au 31/12/2010

DIRECTION Bernard RIGAUD

ACCUEIL DE JOUR Oasis - Hélicoptère - ambulatoire

Educateur technique – Coordination des admissions Pascal COULON Psychologues Evelyne RICHARDOT Wahiba BENTARCHA-ZEMMOURI Médecin généraliste Patrice LEMAIRE Assistante sociale Elsa CACERES

SERVICE ADMINISTRATIF Standard / Accueil Etiennette GAUTHIER Secrétariat / Comptabilité Françoise CHEVALIER Isabelle WASSMER-GREGOIRE

Foyer OASIS 15 lits

Educateur spécialisé Francis LAMOTTE Conseillère en Economie Sociale et Familiale Monique DELACHANAL Educatrice technique Elisabetta FOURNIER Moniteur d’atelier Jean-Denis HUMBERT Moniteurs-éducateurs Frédéric BABBUCCI Carine PINEAU Auxiliaires éducatif s Arezki BOUAINE Lies HAMANI Frédéric LE FAUCHEUR

Réseau des 8 appartements

thérapeutiques HELICOPTERE

Educatrice Chef Samia BOUGHABA-MAKMOUL Animateur socio-éducatif Bruno TIPHAINE