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72 35 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http:/ / ww w .elwatan.com Après les marchés des fruits et légumes et les boucheries, l’effervescence gagne depuis quelques jours les magasins de vêtements. Après avoir saigné les parents pendant le Ramadhan, l’Aïd met durablement à plat la bourse familiale.  AF FAIRE DES MO INE S DE TIBHIRINE UN JUGE ALGÉRIEN AUTORISÉ À ENTENDRE EXAGENTS DES SERVICES FRANÇAIS     D     E     S     S     I     N      S     A      Â     D     P     U     B     L     I     C     I     T      É     P     H     O     T     O    :     A     F     P LES FAMILLES SE SAIGNENT POUR HABILLER LEURS ENFANTS LA DURE RÉALITÉ DE L’AÏD LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE Ghaza (Palestine) De notre correspondant L e ma ssacre de civils ghazaouis par l’ arm éeisraé li en ne s’est poursuivi, hier, pour le 16 e  jour consécutif. Depuis l’aube, les services d’urgence palestiniens ont recensé 35 morts et plus de 200 blessés. Ci nq citoyen s, dont un enfant, ont été tués su r l e coup, hier ma tin, par un tir de drone israélien . I ls se trouva ient sur une charrette tirée pa r un â ne. Ce triste b ilan s’est certai neme nt a ggravé depu is, puisque les raids riens su r l es m aisons n’ont pas cessé . (S uite page 3 ) F arès Chahine Lir e égale me nt les arti cles de Zine Cherfaoui,  Ali Bo ukhl e f, Hace n Oua li e t  Sal ima Tle m ça ni e n page 2 ainsi que le com me ntair e de  Must a p ha Ben fo d il e n p a ge 31 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 24 juillet 2014 LIRE L’ARTICLE DE F.Z. FOUDIL EN PAGE ÉDITION DU CENTRE Le monde spectateur   d’un massacre d’enfants PRÈS DE MORTS ET BLESSÉS À GHA ZA Retrouvez votre s uppl ém ent ét é en page s13,15,1 6, 1 9, 21 et 22  ’est c’est  l’été l’été Johnny Clegg ne perd pas le nord FESTIVAL DES SUD À ARLES Chargé de l’enquête sur l’assassinat des moines de Tibhirine, le juge du pôle pénal d’Alger a été autorisé à entendre, dans le cadre d’une commission rogatoire, Pierre Le Doaré, ancien chef de l’antenne des services secrets français en Algérie et Jean-Charles Marchiani, également ex-membre de ce service. LIRE L’ARTICLE EN PAGE Yacine Brahimi signe pour cinq ans au FC Porto  FOOTBALL  L i ans

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  • N7235 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    Aprs les marchs des fruits et lgumes et les boucheries, leffervescence gagne depuis quelques jours les magasins de vtements. Aprs avoir saign les parents pendant le Ramadhan, lAd met durablement plat la bourse familiale.

    AFFAIRE DES MOINES DE TIBHIRINE

    UN JUGE ALGRIEN AUTORIS ENTENDRE 2 EX-AGENTS DES SERVICES FRANAIS

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    LES FAMILLES SE SAIGNENT POUR HABILLER LEURS ENFANTS

    LA DURE RALIT DE LAD

    LIRE LARTICLE DE SALIMA TLEMANI EN PAGE 4

    Ghaza (Palestine)De notre correspondant

    L e massacre de civils ghazaouis par larme isralienne sest poursuivi, hier, pour le 16e jour conscutif. Depuis laube, les services durgence palestiniens ont recens 35 morts et plus de 200 blesss. Cinq citoyens, dont un enfant, ont t tus sur le coup, hier matin, par un tir de drone isralien. Ils se trouvaient sur une charrette tire par un ne. Ce triste bilan sest certainement aggrav depuis, puisque les raids ariens sur les maisons nont pas cess.

    (Suite page 3) Fars Chahine Lire galement les articles

    de Zine Cherfaoui, Ali Boukhlef, Hacen Ouali et

    Salima Tlemani en page 2 ainsi que le commentaire de

    Mustapha Benfodil en page 31

    LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Jeudi 24 juillet 2014

    LIRE LARTICLE DE F.-Z. FOUDIL EN PAGE 5

    DITION DU CENTRE

    Le monde spectateur dun massacre denfants

    PRS DE 700 MORTS ET 4700 BLESSS GHAZA

    Retrouvez votre supplment t en pages 13, 15, 16, 19, 21 et 22

    cestcest ltltJohnny Clegg ne perd pas le nord

    FESTIVAL DES SUD ARLES

    Charg de lenqute sur lassassinat des moines de Tibhirine, le juge du ple pnal dAlger a t autoris entendre, dans le cadre dune commission rogatoire, Pierre Le Doar, ancien chef de lantenne des services secrets franais en Algrie et

    Jean-Charles Marchiani, galement ex-membre de ce service.

    LIRE LARTICLE EN PAGE 28

    Yacine Brahimi signe pour cinq ans

    au FC Porto

    FOOTBALLimq o

    Lmi

    ans

  • El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 2

    L A C T U A L I T

    LALGRIE APPUIE TOUJOURS LES PALESTINIENSSoutien indfectible la Palestine

    L a Palestine, oppresseur ou opprim. Cest ce slogan, cher Houari Boumedine, qui a longtemps constitu le fondement de la politique algrienne vis--vis de la question palesti-nienne. Et quelle que soit la position de la Palestine, Alger na jamais chang dattitude, malgr des variations conjoncturelles.Il est vrai que lAlgrie de Bouteflika nest pas celle de Boume-dine. Dans les annes 1970, lAlgrie, surfant sur une vague de dcolonisation, avait une voix qui portait dans le concert des nations. En ces temps de guerre froide, les pays arabes avaient mme pu mener deux guerres avec Isral et russi imposer au monde occidental un embargo ptrolier qui avait paralys, en 1973, des conomies de beaucoup de pays. Ctait donc la priode o Abdelaziz Bouteflika avait russi faire entrer dans lenceinte des Nations unies le leader palestinien, Yasser Arafat, alors considr comme terroriste. Durant les annes 1980, lattitude algrienne tait pratiquement la mme et cest Alger que le dfunt leader, Yasser Arafat, avait proclam, en 1988, la naissance de lEtat palestinien. Les choses ont chang dans la forme durant les annes 1990. LAl-grie, qui livrait bataille un terrorisme implacable, se retrouve iso-le sur la scne internationale. Mme les dirigeants de lOrganisa-tion de libration de la Palestine (OLP), leur tte Arafat, vitaient de faire escale Alger. Lre Bouteflika na rien chang sur le fond. LAlgrie soutient toujours politiquement et matriellement lAuto-rit palestinienne. Mais dans les formes, le chef de lEtat algrien na jamais reu, Alger, Mahmoud Abbas, le chef de lAutorit palestinienne. Les raisons de cette attitude ne sont pas connues. Cependant, lapparition sur la scne rgionale de Hamas a pes lourd dans la balance et les autorits algriennes ne veulent toujours pas prendre position en faveur de lune des deux plus importantes ailes palestiniennes. Cette attitude est devenue tellement impor-tante qu diverses occasions, lAlgrie distribue quitablement sa contribution financire en envoyant une partie au gouvernement Hamas Ghaza et une autre au gouvernement Abbas Ramallah. Sur le plan des principes, lAlgrie a t, ces dernires annes, lun des grands dfenseurs de lentre de la Palestine au Nations unies et lUnesco. Lors de lactuelle agression isralienne contre Ghaza, lAlgrie sest contente denvoyer 20 millions de dollars aux auto-rits palestiniennes et a fait parvenir une lettre virulente au secr-taire gnral de lOrganisation des nations unies, Ban Ki-moon, qui sest finalement rang du ct de lEtat sioniste.Sur le plan interne, et sans doute par peur de contagion, les autorits algriennes refusent toute manifestation publique en faveur des populations de Ghaza. Ali Boukhlef

    I l est tonnant de constater le silence de la rue algrienne concernant les agressions et les bombardements que su-bissent les Ghazaouis depuis plus de 15 jours. LAlgrie, le pays qui a de tout temps t du ct de la cause palestinienne il le demeure dailleurs, contrai-rement dautres pays de la rgion qui ont brad la cause de la libration de la Palestine pour sattirer la bndiction dIsral nenregistre aucune demande de manifestation de soutien au peuple palestinien. Une vi-dente solidarit qui na pas be-soin dtre affiche, ou une peur de la loi interdisant les marches Alger ? Peut-tre un peu des deux, mais force est de consta-ter quhormis les messages et communiqus de condamnation des agressions israliennes et de soutien au peuple palestinien, jusqu lheure aucune demande de manifester na t formule par les formations politiques ou autres reprsentants de la socit civile. La seule action signaler aprs 15 jours de pilonnage sur Ghaza est celle dun meeting organis par le Parti des tra-vailleurs, lUnion gnrale des travailleurs algriens et lOrga-nisation de lunion syndicale africaine. Ce meeting aura lieu aujourdhui au sige de la cen-trale syndicale. Ainsi, Alger, qui a vu la proclamation de lEtat de Palestine, se contente de dcla-rations de condamnation bien

    que virulentes lgard dIsral, elles ne retentissent ni dans les rues de la capitale algrienne ni ailleurs. Leffet de linterdiction des marches Alger semble avoir un effet anesthsiant sur la socit civile algrienne qui ose peine braver linterdit. Mais marcher Alger relve de lexploit. Le dcret de 2001 pse sur la socit algrienne comme une chape de plomb et pige le pouvoir lui-mme qui en inter-disant les manifestations quand il sagit de questions nationales,

    se trouve tenu de se conformer la mme dcision quand il sagit de marquer la solida-rit du peuple algrien dautres peuples du monde. Les forma-tions politiques, de lopposition ou du pouvoir, de gauche ou is-lamistes, ont toutes condamn la barbarie isralienne. La dernire dnonciation en date est celle du Mouvement de la jeunesse et de la dmocratie (MJD). Dans un communiqu transmis notre rdaction, il dnonce vivement cette agression et condamne ce

    quil qualifie de vritable gno-cide Ghaza. Pour le MJD, il est clair que si le prtexte de cette agression contre une population civile est le tir de roquettes, lobjectif est bien de briser toute rsistance des Palestiniens mais aussi la toute bonne volont qui manerait du rcent gouverne-ment dunit nationale. Ce mou-vement demande, par la voix de sa prsidente, au gouverne-ment algrien et aux instances internationales dintervenir en urgence pour larrt des agressions et de cette rpres-sion barbare qui se droulent sous le silence complice de la communaut internationale. De son ct, le Haut Conseil islamique (HCI) dnonce avec force les massacres sauvages et barbares dont sont victimes des civils, pour la plupart des femmes et des enfants inno-cents, sous le regard du monde civilis qui prtend dfendre les droits de lhomme et sous celui des organisations inter-nationales. Le HCI appelle les musulmans apporter un soutien matriel et moral ce valeureux peuple. Il demande aussi aux organisations inter-nationales de prendre sans tarder les mesures quexige cette situation gravissime et duvrer restituer au peuple palestinien, victime de larbi-traire, ses droits lgitimes instaurer son Etat sur sa terre.

    R. N.

    LES ALGRIENS SOLIDAIRES AVEC LES GHAZAOUIS

    Des condamnations et un meeting aujourdhui Alger

    Diplomate chevronn, Abdelaziz Rahabi, qui scrute les volutions gostratgiques dans la sphre rgionale, estime quaprs leffacement de lEgypte et de lAlgrie et le dmembrement de lIrak, la Ligue arabe est tombe sous linfluence des pays du Golfe, eux-mmes affaiblis par les luttes entre sunnites, chiites et wahhabites.

    Propos recueillis par Hacen Ouali

    Lattaque isralienne contre la bande de Ghaza en est sa troisime semaine sans quune issue soit trouve. Est-ce un chec de la communaut internationale ou sagit-il dun laisser-faire qui ne dit pas son nom ?

    Laguerre contre Ghaza sarrtera quand Isral aura atteint les objectifs quil sest fixs de cette arrogante dmonstration de force militaire. Il est assur du soutien du noyau dur occidental (USA, Grande-Bretagne, France, Allemagne, Canada et Australie) et est rassur par le fait que le Conseil de scurit est verrouill par ses allis traditionnels. La communaut internationale, au sens juridique, se limite malheureusement aux Nations unies, qui sont exclues de tout processus de paix au Moyen-Orient et nont mme pas la capa-cit dintervenir pour arrter limplantation de nouvelles colonies en Palestine occupe. Il ny a que les pauvres et les faibles qui fondent encore des espoirs sur cette organisation.

    Pourquoi la Ligue arabe narrive plus peser dans ce conflit ?Aprs leffacement de lEgypte et de lAlgrie et le dmembre-

    ment de lIrak, la Ligue arabe est tombe sous linfluence des pays du Golfe, eux-mmes affaiblis par les luttes entre sunnites, chiites et wahhabites. La ligne de fracture entre ses membres nest donc plus idologique, comme dans les annes 1970, ou stratgique visant la cration dun Etat palestinien, mais essentiellement de nature reli-

    gieuse, combine quelques rancurs historiques entre les familles rgnantes dans cette rgion. Ils devront galement grer chez eux un fort sentiment populaire anti-occidental, qui accompagne toujours des situations comme celle de Ghaza.

    Cette organisation dispose-t-elle de moyens de pression pour obtenir immdiatement larrt des attaques ?

    Pratiquement aucun, pour plusieurs raisons. La premire est que la politique trangre de chacun de ses membres est en grande partie tributaire des puissances occidentales. La seconde est que limmense majorit des gouvernements des Etats arabes ne jouissent pas de la lgitimit populaire, qui donne cette force de ne rendre compte qu son peuple, et enfin la troisime rside dans le fait que le Hamas reprsente, leurs yeux, une forme dintgrisme religieux quil faut combattre. A ce titre, ils pensent comme Isral et ses soutiens et ne divergent que sur les moyens de lutter contre le Hamas.

    Faut-il dissoudre cette organisation ?Je ne pense pas que cela soit la solution, elle ne changera que

    quand les peuples changeront leur faon de voir leurs dirigeants et quand la socit civile arabe prendra conscience quelle est gale-ment un acteur de politique trangre. Il faudrait ce stade la rfor-mer pour largir ses missions et la rendre plus visible sur la question du dveloppement et des droits de lhomme. Elle est absente dIrak, de Syrie, de Libye et aujourdhui de Ghaza. Il ny a rien de surprenant ou de nouveau.

    LAlgrie tait dans le temps active sur le plan diplomatique concernant la question palestinienne, aujourdhui sa position est juge timore par certains acteurs politiques locaux. LAlgrie fait-elle assez pour la cause palestinienne ?

    LAlgrie a rompu le socle doctrinal de son rapport avec les Palestiniens. Elle na reu aucun dirigeant palestinien de haut rang depuis prs de huit annes, sous prtexte quils devraient dabord sentendre entre eux et parler dune seule voix. A mon sens, elle aurait d continuer jouer son rle de facilitateur entre Ghaza et

    Ramallah. Il est bon de rappeler ici que Chadli Bendjedid, contre lavis de beaucoup de responsables algriens et des avertissements de nombre de dirigeants trangers, a maintenu la runion Alger du Conseil national palestinien, qui a proclam la naissance de lEtat palestinien. Ctait en novembre 1988, un mois aprs les vnements sanglants dOctobre 1988.

    Pensez-vous que lhostilit de certains pays arabes lgard du Hamas empche une forte action diplomatique ?

    La diplomatie algrienne sest efface devant celle des pays du Golfe sur un choix fait par le chef de lEtat, qui avait orient ses efforts sur les puissances occidentales autour dun agenda limit aux questions de commerce et de lutte contre le terrorisme international. Je ne sais pas ce qui a motiv ce choix stratgique dnu de toute vi-sion pragmatique et qui a beaucoup plus servi lego des hommes que lambition de lAlgrie. Cest ce que lon a appel de faon triviale le retour de lAlgrie sur la scne internationale, laissant en ralit la scne arabe aux pays du Golfe et lAfrique El Gueddafi et au Maroc avant de raliser que sa seule profondeur stratgique reste lAfrique et que la Palestine est avant tout une question nationale.

    On aura remarqu galement que la rue arabe ne se mobilise plus, alors que partout dans le monde des centaines de milliers de personnes y descendent pour dnoncer le massacre des Palesti-niens. Pourquoi, selon-vous ?

    Les dirigeants arabes ont peu de considration pour leur socit civile qui se radicalise chaque jour et quils mobilisent en gnral pour servir dalibi lectoraliste ou encore contre une hypothtique menace interne ou externe la stabilit nationale. Mais le dveloppe-ment des niveaux de conscience et des rseaux sociaux est en train de faire voluer les choses, notamment chez les jeunes. Ils ne sont pas en colre contre Isral seulement, mais aussi contre leurs propres gou-vernants, car ils mesurent le dcalage entre leurs moyens internes de rpression, leur incapacit peser sur les vnements internationaux et protger les plus faibles dentre eux. H. O.

    ABDELAZIZ RAHABI. Ancien ambassadeur

    LAlgrie a rompu le socle doctrinal de son rapport avec les Palestiniens

    Action de soutien au peuple palestinien Alger

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    TO :

    D. R

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  • El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 3

    L A C T U A L I T

    A lors que le Haut Commissaire de lONU aux droits de lhomme, Mme Navi Pillay, a appel hier une enqute sur de possibles crimes de guerre commis par Isral Ghaza, le secrtaire dEtat amricain, John Kerry, a multipli les rencontres avec les protagonistes de la crise afin dobtenir larrt de lattaque isralienne contre la petite enclave pales-tinienne. Lagression qui a commenc le 8 juillet dernier a dj caus la mort de prs 700 personnes, dont la plupart sont des femmes et des enfants. Les bombarde-ments aveugles de larme isralienne ont galement fait plusieurs centaines de bles-ss, des milliers de sans-abri et dtruit le gros de linfrastructure de base de Ghaza.Face tous ces crimes, Washington a fini par reconnatre que le cot humain de loffensive isralienne tait trop lev. John Kerry a, ce propos, laiss dimanche paratre son irritation vis--vis dIsral, devant un micro rest branch son insu, entre des interviews tlvises. Quelle opration cible, en effet, quelle opration cible !, visiblement irrit par le bilan des morts civils dans lopration isralienne, a-t-il notamment dit, sadres-sant un responsable du dpartement dEtat Jonathan Finer.Le secrtaire dEtat amricain, qui mne dintenses tractations depuis son arrive lundi au Caire, sest rendu hier au Proche-Orient pour y rencontrer successivement le secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, le prsident palestinien, Mahmoud Abbas, et le Premier ministre isralien,

    Benjamin Netanyahu. Le dpartement dEtat amricain a-t-il une solution mi-racle pour mettre fin au massacre de Palestiniens ? Va-t-il exercer des pres-sions sur Tel-Aviv maintenant que tout le monde a compris que tous les problmes viennent du gouvernement isralien? Pas vraiment. Lenvoy de Barack Obama se contente, pour le moment, de reprendre son compte la proposition gyptienne de trve, accepte la semaine passe par Isral mais rejete par le Hamas. Le mouvement islamiste palestinien avait, rappelle-t-on, conditionn son accord une leve du blocus isralien impos depuis 2006 contre la bande de Ghaza, louverture de la frontire avec lEgypte et la libration de dizaines de dtenus.

    REVENIR LACCORD DE 2012 M. Kerry considre la proposition gyp-tienne comme un cadre de travail pour parvenir un arrt des violences avant des ngociations. Et lobjectif recher-ch par Washington, indiquent certaines sources proches des discussions, est de revenir en ralit au cessez-le-feu de 2012. Mais a ne sera pas vident. Pourquoi ? Les relations des Etats-Unis avec les acteurs en prsence ne sont plus aussi proches. Ensuite, le chef dEtat gyptien Al Sissi na pas linfluence dont pouvait se prvaloir lex-prsident Morsi sur le Hamas. Par ailleurs, le rle du Qatar auprs du mouvement nest pas encore clair. Enfin, le dpartement dEtat affirme lui mme que certains des

    termes de laccord de 2012 nont pas t respects, il cite en exemple les points de passage qui devaient mettre fin au blocus de Ghaza, et qui nont jamais t mis en place. Il est certain quau moment opportun, les chefs du Hamas se feront un plaisir de rappeler de tout cela.La tche de John Kerry est donc trs difficile, surtout quentre-temps Isral est revenu sur sa dcision daccepter la trve gyptienne.Mais terme, il est certain que la logique guerrire dans laquelle sest enferm le gouvernement Netanyahu sera ruineuse sur tous les plans pour Isral. Cela parat dj tre le cas conomiquement. La preuve, lAgence fdrale amricaine de laviation (FAA) a dcid mardi dinter-dire provisoirement aux compagnies amricaines de voler vers ou depuis Isral, aprs quun tir de roquette de Ghaza a atteint une localit proche dun aroport isralien. Cest la premire fois quune telle mesure touche Isral depuis la guerre du Golfe en 1990-1991. LAgence europenne de la scurit a-rienne (AESA) a profit de la brche ouverte par les Amricains pour deman-der aussi lensemble des compagnies europennes de ne plus desservir jusqu nouvel ordre laroport international Ben Gourion de Tel-Aviv. Inutile de dire que cette mesure a irrit au plus haut point les responsables israliens. Il parat vident que si lagression contre Ghaza se pour-suit, il se pourrait quIsral ait encore beaucoup plus perdre. Z.C.

    KERRY AU PROCHE-ORIENT POUR ARRACHER UN CESSEZ-LE-FEU GHAZA

    Pour Hamas, pas question daccepter une trve sans la leve du blocus

    CONSEIL DES DROITS DE LHOMMECondamnation des crimes de guerre commis par Isral

    R uni en session extraordinaire la demande du tiers de ses membres, le Conseil des droits de lhomme de lONU a dbattu la rsolution prsente par lEtat de Palestine demandant la protection internationale des Palestiniens et une enqute internationale durgence sur lagression isralienne dans la bande de Ghaza. Deman-de par lEgypte au nom du groupe arabe, le reprsentant permanent du Pakistan au nom du groupe de lOrganisation de la coopration isla-mique et lobservateur permanent de lEtat de Palestine, cette rsolution condamne les violations gnralises, systmatiques et flagrantes des droits de lhomme et des liberts fondamentales dcoulant des opra-tions militaires israliennes menes depuis le 13 juin en Palestine, en particulier la dernire agression dIsral dans la bande de Ghaza (...) qui a impliqu des attaques indiscrimines et disproportionnes (...) qui peuvent constituer des crimes internationaux. Elle exige lenvoi en urgence dune commission denqute indpendante internationale pour enquter sur ces violations et invite les enquteurs dresser une liste des violations et crimes perptrs et didentifier ceux qui en sont responsables en vue de les juger et de mettre fin limpunit. Dans une longue dclaration, diffuse sur le site web du Conseil, Navi Pillay, Haut commissaire de lONU aux droits de lhomme, a indiqu : Depuis quIsral a annonc son opration militaire de protection Edge le 7 juillet, Ghaza a t soumise un bombardement intensif quotidien par air, terre et mer avec plus de 2100 frappes ariennes. Les hostilits ont entran la mort de plus de 600 Palestiniens, dont au moins 147 enfants et 74 femmes. Cest la troisime grave escalade des hostilits durant mes six annes comme Haut commissaire. Comme nous lavons vu au cours des deux crises prcdentes en 2009 et 2012, ce sont des civils innocents dans la bande de Ghaza, y compris les enfants, les femmes, les personnes ges et les personnes handicapes, qui souffrent le plus. Environ 74% des personnes tues taient jusquici des civils et des milliers dautres ont t blesses. Ces chiffres ont grimp de faon spectaculaire depuis que les oprations au sol dIsral ont com-menc, le 17 juillet. Des centaines de maisons et autres btiments civils, tels que les coles, ont t dtruits ou gravement endommags dans la bande de Ghaza et plus de 140 000 Palestiniens ont t dplacs. Pour Mme Pyllay, mme si Isral a tent davertir la population, par exemple, de quitter les maison ou procd une vacuation avant une attaque, cela ne le dispense pas de ses obligations en vertu du droit international humanitaire (...). Mais un certain nombre dincidents ainsi que le nombre lev de morts parmi les civils dmentent laffirma-tion que toutes les prcautions ncessaires sont prises pour protger la vie des civils. Les gens en particulier les personnes ges, les malades et les personnes handicapes nont pas suffisamment de temps pour fuir hors de leur maison. La commissaire a affirm que le mpris du droit international humanitaire et du droit la vie taient scandaleu-sement vidents, citant les cas denfants tus par des obus israliens. Ces crimes, a-t-elle relev, soulvent des inquitudes quant au respect des principes de distinction, de proportionnalit et de prcautions dans lattaque. Pour la commissaire, il y a une forte possibilit que le droit international humanitaire soit viol, dune manire qui pourrait constituer des crimes de guerre. Mme Pillay a exig une enqute ind-pendante sur chacun des actes commis, mais aussi la leve du blocus maintenu par Isral sur cette bande. Abondant dans le mme sens, le ministre palestinien Riad Malkia a, lui aussi, exig une enqute internationale sur les crimes odieux commis par Isral Ghaza, en disant : Isral est en train de perptrer des crimes odieux. Isral dtruit compltement des quartiers rsiden-tiels. Ce que fait Isral (...), est un crime contre lhumanit et viole les Conventions de Genve. Salima Tlemani

    LONU OUVRE UNE ENQUTE

    Le Conseil des droits de lhomme de lONUa charg, hier, une commission internationale durgence pour enquter surtoutes les violations qui auraient t commises dans le cadre de lo ensiveisralienne Ghaza, o plus de 670 Palestiniens ont t tus, en vue de jugerles responsables.Une rsolution en ce sens, dpose par la Palestine, a t adopte par 29voix pour, 1 voix contre (les Etats-Unis) et 17 absentions, lors dunesession extraordinaire du Conseil demande par les pays arabes pour exiger lerespect du droit international dans les Territoires palestiniens occups.Parmi les 47 Etats membres du Conseil, seuls les Etats-Unis se sont opposs la rsolution palestinienne. Le reprsentant amricain auprs du Conseil,Keith Harper, a soulign que nous travaillons intensment pour garantir unecessation immdiate des hostilits, mais cette rsolution ne va pas nous aider.Tous les pays europens prsents au Conseil, dont la France, lAllemagne et leRoyaume-Uni, se sont en revanche abstenus. Tout comme le Japon.

    Suite de la page 1

    T mraires, les quipes de secours palestiennes ont russi rcuprer plusieurs cadavres dans les zones bombardes, comme Chedjaiya, lest de Ghaza. Ce quartier a t intensivement bombard cette semaine et est totalement dtruit. Lar-me isralienne y a commis un vritable massacre. Les bombardements ont caus la mort de plus 120 personnes. Daprs des secouristes, il y aurait beaucoup plus de vic-times et de nombreuses per-sonnes nont pu tre retires des dcombres de leurs mai-sons. Lacharnement isralien sur Chedjaiya a forc plus 100 000 habitants quitter leurs maisons. Certaines fa-milles ont t recueillies dans des refuges de lUNRWA, lagence onusienne pour laide aux rfugis ; dautres ont t accueillis par des proches ou des amis habitant dans des quartiers moins viss par les bombardements. Sinon, la grande majorit des habi-tants Chedjaiya vit dans le dnuement le plus total ; ils

    manquent de mdicaments, de tentes, deau et de vivres. Des pidmies commencent faire leur apparition. Cest la catastrophe humanitaire.Le pire est que le massacre de Chedjaiya est en train de se reproduire dans les locali-ts de Khouzaa, Abassan et Ezzena, au sud de lenclave palestinienne. Leurs habitants sont assigs depuis mardi soir. Le feu des chars isra-liens empche la population de quitter les lieux pour se mettre labri. Les bombardements israliens ont fait 5 morts dans la nuit de mardi mercredi, parmi lesquels un garon de 7 ans et une fillette de 5 ans. Les habitants de cette localit sont pour ainsi dire condamns mort par Tel-Aviv. Durant toute la nuit, les habitants de Khouzaa nont pas arrt de lancer des appels laide la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge travers les radios locales pour quils viennent leur secours. Le bilan global de lagres-sion isralienne contre Ghaza slve actuellement prs de 700 morts et plus de 4500 blesss.

    LAPPEL DE MAHMOUD ABBAS Malgr les massacres perp-trs contre les civils, la des-truction dhabitations, dhpi-taux et de mosques grande chelle, larme isralienne, qui est prsente comme la plus puissante de la rgion, narrive pas progresser sur le terrain ghazaoui. Les com-battants palestiniens, dont les moyens sont rudimentaires, ont en revanche russi faire mal aux forces dlites isra-liennes qui tentent des perces dans lenclave palestinienne. Pour le moment, les combats sont limits aux zones proches de la frontire. Des sources israliennes offi-cielles ont reconnu la mort de 29 soldats au cinquime jour de linvasion terrestre. Les blesss militaires israliens se comptent aussi par centaines. Selon le quotidien isralien Ydioth Ahronot, deux soldats ont t tus mardi dans des combats au corps corps et 21 autres ont t blesss, dont 4 grivement. De son ct, la direction pales-tinienne et particulirement le prsident Mahmoud Abbas,

    qui a t critiqu pour ne pas avoir pris une position claire vis--vis de la crise, ont mis fin toutes les supputations en dnonant, mardi soir, de la manire la plus vhmente qui soit, lagression isralienne contre Ghaza. Dans un dis-cours prononc la tlvi-sion palestinienne, Mahmoud Abbas a, en outre, dfendu le droit du peuple palestinien la lgitime dfense devant la machine de guerre isralienne et a promis de tout tenter pour arrter le massacre. Dans un communiqu rendu public dans la nuit de mardi mercredi Ramallah, la direction de lOrganisation de libration de la Palestine (OLP) a, quant elle, appel des manifestations populaires gnrales en signe de solidari-t avec Ghaza et sa rsistance. Un Palestinien de 30 ans a t tu, hier soir, par des soldats israliens en Cisjordanie occu-pe, o les manifestations de soutien Ghaza gagnent en ampleur. Cest le deuxime Palestinien qui tombe en Cis-jordanie occupe en deux jours. Malgr tous ces crimes, la communaut internationale ne fait toujours rien. F. C.

    PRS DE 700 MORTS ET 4700 BLESSS GHAZA

    Le monde spectateur dun massacre denfants

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 4

    ENQUTE SUR LASSASSINAT DES MOINES DE TIBHIRINE

    Un juge algrien autoris entendre deux anciens des services secrets franais

    TIZI OUZOU

    Les citoyens exigent la libration de Gada Amar L a population a, encore une fois, manifest une grande mobilisation en faveur de la libration de lotage Amar Gada, g de 67 ans, enlev le 14 juillet, dans la commune de Beni Zmenzer, 12 kilomtres au sud de Tizi Ouzou. Le rassemblement, organis hier lap-pel de la cellule de crise mise sur pied au lende-main du rapt, a drain des centaines de personnes venues raffirmer leur soutien la famille de la victime et aussi dnoncer le phnomne des kid-nappings qui prend de lampleur dans la rgion. Ainsi, 11h, la foule sest rassemble, sous un soleil de plomb et dans un climat pacifique, devant la wilaya, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : Librez Dda Amar, Halte aux kidnappings, SOS inscurit et A qui le tour ?. Le maire de Beni Zmenzer, Amar Chaffa, a, dans sa prise de parole, remerci tous ceux qui ont pris part cette action, comme il a galement soulign la grande mobilisation qui sest mani-feste en faveur de la libration de lotage et pour dnoncer le phnomne des kidnappings. Nous demandons la libration de la victime car sa fa-mille et toute la population de la rgion subissent une dure preuve durant cette prise dotage, a-t-il affirm. Dans la foule ayant pris part cette action, nous avons remarqu la prsence dlus. Notre prsence ce rassemblement citoyen est pour nous un devoir de militants et de cadres dun parti dopposition dont la raison dexister est de porter la voix des citoyens qui se recon-naissent dans son projet de socit. Nous rit-rons, une nouvelle fois, lexigence de la tenue dune session APW consacre linscurit dans notre wilaya, nous a dclar Mohamed Ikherbane, snateur RCD. Notons que pendant le rassemblement, le wali a reu, dans son bureau, une dlgation compose essentiellement de membres de la cellule de crise. Le wali sest flicit de notre mobilisation pour exiger la libration de Dda Amar et dnoncer les kidnap-pings, un phnomne trs rpandu dans notre rgion. Il nous a promis de transmettre notre dclaration au gouvernement, nous a prcis Sad, un cousin de la victime, avant que la foule ne se disperse dans le calme et sans le moindre incident vers 13h. Par ailleurs, dans une dclara-tion rendue publique, la cellule de crise prcise que la commune de Beni Zmenzer enregistre le troisime kidnapping en moins dune anne. Le problme dinscurit (crimes, agressions, vols, kidnappings) dans notre commune, dure depuis plus dune dcennie, lit-on dans le mme docu-ment, qui ajoute que les habitants demeurent toujours livrs leur propre sort. Ils se sentent abandonns par les responsables dont le rle est prcisment de faire face la dtresse de la population, souligne le mme texte travers lequel ses rdacteurs interpellent les pouvoirs publics doter leur commune dune structure des services de scurit. Hafi d Azzouzi

    D e tradition, les deux Chambres du Parlement clturaient leur session de printemps entre les 2 et 4 juillet. Mais cette fois-ci, llection prsiden-tielle du 17 avril dernier a chamboul les activits de lAssemble, provoquant des retards dans la programmation des projets de loi au menu de cette session. Une session qui, il faut le dire, ntait pas riche en textes de loi et dont la clture est prvue pour aujourdhui. Lancs le 3 mars 2014, les tra-vaux de la session de printemps ont t suspendus durant toute la priode de la campagne lectorale qui sest tale sur 23 jours. Ensuite, il a fallu attendre linvestiture du Prsident et la dsignation dune nouvelle quipe gouvernementale. La reprise a finalement eu lieu le 1er juin avec la prsentation du plan daction du gouvernement par le Premier ministre. Aprs adoption de ce programme, les dputs ont t destinataires de quatre autres projets de loi relatifs au service national, ltat

    civil et aux ressources biologiques qui devaient tre dbattus en sance plnire. Le texte de loi sur le service national a t trait en priorit puisque cette problmatique figurait parmi les promesses lectorales annonces par Abdelmalek Sellal au nom du candidat Bouteflika. Durant cette session, des voix se sont leves rclamant la dissolution de lAssemble et lorganisation dlections anti-cipes. Les partis de lopposition, leur tte le PT, ont demand au prsident de la Rpublique de dis-soudre lAssemble. Depuis les dernires lections lgislatives, Louisa Hanoune a toujours plaid avec force en faveur de la dissolution de lAssemble nationale et elle en fait mme son cheval de bataille politique. Cette APN, sans doute plus que les pr-cdentes Assembles, est trs dcrie. Les partis dopposition considrent quelle est lmanation de la fraude et de largent sale. Cela, sans oublier la qualit de certains dputs qui y sigent. Dailleurs,

    Mme Hanoune a justifi son souhait de dissolution du Parlement par lincomptence des dputs et des snateurs qui, selon elle, ne sont pas la hauteur de la rvision de la Constitution. Cette institution tant dcrie a perdu de sa crdibilit et est devenue juste une caisse denregistrement. Tou-tefois, aprs les lections. Le camp des partisans de la dissolution sest renforc avec le ralliement du Mouvement populaire algrien (MPA) de Amara Benyouns. Celui-ci a publiquement plaid pour la ncessit dorganiser des lections lgislatives anticipes qui succderont la rvision de la Constitution, et ce, afin dadapter les institutions de lEtat, dont les deux Chambres du Parlement, la nouvelle Constitution. Daucuns estiment que cette Assemble, avec sa composante actuelle, ne peut saccommoder avec la volont affiche par le prsident Bouteflika douvrir une nouvelle re politique dans le pays. Nabila Amir

    A prs une longue attente, le juge du ple pnal spcialis dAlger, charg de lenqute sur lassassinat des sept moines de Tibhirine, est autoris entendre, dans le cadre dune commission rogatoire, deux anciens des services secrets franais, savoir Pierre Le Doar, ancien chef dantenne des services secrets franais (DGSE) Alger (1994-1996), et Jean-Charles Marchiani, ancien offi cier du mme service et ex-prfet du Var. Le premier avait reu un missaire du GIA dans les locaux de lambas-sade de France Alger, qui lui avait remis une preuve de vie des reli-gieux en captivit, et le second avait t charg par le prsident franais, Jaques Chirac, de mener des ngo-ciations avec les auteurs du rapt, mais le Premier ministre, Alain Jupp, y a mis fi n, ce qui a provoqu, selon Mar-chiani, lexcution des sept otages par le GIA. Selon des sources proches du dossier, le juge algrien charg de cette enqute pourra se dplacer en France pour entendre les deux personnages sur le volet relatif aux tractations entre les services secrets franais et le GIA. Cette audition se fera par lintermdiaire du juge franais, Marc Trvidic, qui instruit laffaire depuis 2007 et qui avait dj entendu, en 2012, les deux anciens responsables sur le sujet. Leurs rv-

    lations, dont quelques-unes ont t publies par la presse franaise, nont fait que confi rmer ce que de nom-breux terroristes repentis, largis et dtenus, ont dj affi rm, entre 2004 et 2005, lorsque le tribunal de Mda avait rouvert le dossier. Ils avaient fait tat de ngociations entre Djamel Zitouni, alors mir du GIA, et la France, pour la libration des moines, sans que les autorits algriennes nen soient informes. Selon Fethi Boukabous, le bras droit de Zitouni, des tractations ont t menes dans le dos des services algriens et ont per-mis lenvoi dun missaire franais au QG mme du GIA.

    REJET DES NGOCIATIONSLe guide qui a accompagn ce der-nier a rvl lavoir escort depuis le quartier des Eucalyptus, o il lui a t remis par Hocine Flicha, le chef de la katibat El Maout (phalange de la mort) du GIA, qui activait Alger, jusquau fi ef de Zitouni. Ces ngociations nont fi nalement pas abouti pour des raisons qui restent encore fl oues. Pour Marchiani, cest son retrait du circuit et lannonce par le Premier ministre, Alain Jupp, du rejet de toute ngociation avec le GIA, qui ont prcipit lexcution des moines. Il avait dclar : Alain Jupp a sign larrt de mort des sept moines de Tibhirine, en stoppant

    net la mission de ngociations que je menais et qui tait sur le point daboutir. Pour sa part, Pierre Le Doar a lui aussi point un doigt accusateur vers son gouvernement en disant : Plusieurs rapports avaient t mis du poste dAlger durant laffaire, mais aucun na t vers la procdure. Il avait rappel le contenu du rapport quil a rdig sur sa rencontre avec Mustapha Abdallah, lmissaire du GIA, un ancien agent de lambassade de France Alger, dont le dossier a mystrieusement disparu. Son frre faisait partie des quatre terroristes abattus en 1994 par le GIGN la suite du dtournement de lAirbus dAir France. Des faits assez importants qui m-ritent dtre approfondis pour lever le voile sur les circonstances de lassassinat des sept moines. Pour le juge algrien charg de ce dossier, il est important que les deux parties en qute de vrit puissent mener leur enqute dans la srnit et en ayant entre les mains toutes les pices du puzzle. Tout comme de lautre ct, on veut entendre une vingtaine de personnes pour savoir ce qui sest pass entre les 26 mars et 30 mais 1996, il est tout fait normal que du ct du juge algrien, on cherche la vrit sur ce qui sest pass entre la DGSE et les auteurs de lenlve-

    ment, souligne notre source. Il y a quelques jours, le 17 juillet dernier, le Quai dOrsay a confi rm, par la voix de son porte-parole, la demande du juge algrien concernant laudition des deux anciens membres des ser-vices secrets en disant quelle devra tre examine. Il y a une coopration judiciaire entre nos deux pays. Cest dans ce cadre que la demande devra tre examine, avait-il lanc en prcisant propos de la visite retarde de Trvi-dic en Algrie, quune date doit tre trouve, en accord avec les autorits judiciaires algriennes. Ce processus est en cours. Il relve du ministre de la Justice. Maintenant que les deux parties se sont entendues sur la ncessit denquter sur un pied dgalit (). De lautre ct, on veut entendre une vingtaine de personnes pour savoir ce qui sest pass entre les 26 mars et 30 mai 1996, tout comme du ct algrien, il est impor-tant que le juge sache ce qui a pu se passer entre la DGSE et les auteurs de lenlvement. Reste maintenant fi xer les dates pour les auditions (en France) de Pierre Le Doar et de Jean-Marc Marchiani dans le cadre de la commission rogatoire, et faire en sorte que seule la qute de vrit doit primer sur toute autre considra-tion lie la politique ou aux luttes de service. Salima Tlemani

    CLTURE DE LA SESSION DE PRINTEMPS DU PARLEMENT

    Une session faible en projets de loi

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    El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 5

    FRAUDE MASSIVE AU BAC EL KALA

    Les parents toujours dans langoisse de lincertitude

    LES FAMILLES SE SAIGNENT POUR HABILLER LEURS ENFANTS

    La dure ralit de lAd

    L es membres de la commission denqute dp-che El Tarf par la ministre de lEducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, ont quitt El Tarf jeudi dernier, non sans une ultime rencontre avec quelques parents dlves la demande du wali dEl Tarf. Elle a sjourn 4 jours a El Tarf pendant lesquels elle a auditionn un nombre mal-heureusement inconnu denseignants-surveillants du personnel de lOffice rgional des examens et concours (OREC) affects au centre dexamen du lyce 19 Mai 1956 dEl Kala et du personnel de la direction de lducation, dont la directrice elle-mme. Selon le prsident de la Fdration des parents dlves de la wilaya dEl Tarf, Rabah Boumansoura, qui suit cette affaire depuis lentre-vue du 29 juin avec la ministre de lEducation, seuls les enseignants-surveillants qui ont sign un rapport mettant en cause les comportements agressifs de certains candidats ont t entendus par les 4 membres de la commission. Un rapport, selon dautres sources, inspir et command par les responsables sur place.

    ON A LAISS TRICHER UN CANDIDAT QUI AVAIT MENAC DE SIMMOLERRappelons que selon les tmoignages recoups des candidats, cest la dcision, juge suspecte, prise par la directrice de lducation, disoler les fau-teurs de troubles qui a mis le feu aux poudres. En

    effet, cest devenu une rgle on cite le cas dun mauvais candidat de lanne prcdente qui avait menac de simmoler si on ne le laissait pas tricher , des candidats, pas brillants dailleurs, ont exig de bnficier galement de ce rgime de faveur. Ne pouvant contenter tout ce monde, la solution de facilit a t de laisser tricher avec la complicit trs active des surveillants et sous lil complice et complaisant des responsables. La directrice de lducation, toujours selon les mmes sources, na pas quitt les lieux pendant toute la dure des preuves. Selon le prsident de la Fdration des parents dlves, la fraude a t constate lors de la correction, vu les dizaines de copies identiques et il ny avait aucun PV de fraude tabli pendant ou immdiatement aprs les preuves, linsu des candidats. Un parent nous explique que si ctait le cas, en plus de la dfail-lance complice de la surveillance, sajouterait pour ladministration un dlit de faux et usage de faux.En fait, on ne sait toujours pas ce qui sest pass dans le centre dexamen dEl Kala o, rappelons-le, 167 candidats sur 300 avaient t recals et exclus pour 5 ans pour cause de fraude avre. Les parents, qui ont t reus jeudi dernier par les membres de la commission, ne savent toujours pas ce qui sest rellement pass pendant les preuves. Il y a un nombre impressionnant de tmoignages sur les dpassements des uns et des autres, mais

    pas de fil conducteur pour lier les vnements et comprendre ce qui les relie. Cest toujours la confusion. Les parents saccrochent pourtant la version dune punition collective orchestre par le chef du centre sous limpulsion de la directrice qui, pour les unsn a cherch se venger des candidats qui lont bouscule, et pour les autres pour se rattraper aprs avoir laiss libre cours la fraude. Les autori-ts seraient bien inspires de tirer toute cette affaire au clair, den tirer des enseignements pour que cela ne se reproduise plus, de sanctionner exemplai-rement les fautifs et les tricheurs et surtout den rendre publics les tenants et les aboutissants par respect pour les parents qui lon doit des expli-cations. Les parents attendent maintenant de connatre les mesures qui seront prises par la ministre sur la base du rapport de la commission. Leur crainte est davoir eu affaire lune de ces innombrables commissions qui finissent aux oubliettes ou par des demi-mesures qui vont chercher contenter les groupes de pression qui ne vont pas manquer de sagiter autour de cette affaire. Lautre question qui les taraude est de savoir si les membres de la commission denqute ont runi as-sez dlments, dexprience et de technicit pour faire la part des choses entre les lves mritants et les tricheurs. Slim Sadki

    Dans moins dune semaine les Algriens seront au grand rendez-vous de lAd El Fitr ou la petite fte Les magasins de vtements, comme laccoutume, sont le porte-drapeau de cet vnement et la

    vitrine de toutes les marques.

    La fraude a t orchestre par des responsables sur place durant toutes les preuves La commission denqute na entendu les parents dlves que sur intervention du wali dEl Tarf.

    PHO

    TO :

    H. LY

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    I l est 22h, les artres commerciales dEl Biar, comme toutes les rues dAlger et autres grandes villes, ressemblent une ruche en efferves-cence. Des familles de diverses locali-ts, mme hors wilaya, envahissent les braderies et autres magasins dans un mouvement frntique pour lachat des habits denfants groggy devant cette bousculade dadultes. Chaque anne, lapproche de lAd, jamne mes enfants El Biar pour leur ache-ter des vtements. On trouve gn-ralement ce quon cherche. Mme si les prix ne sont pas abordables, la qualit est recherche, confie Nadia, une jeune maman rencontre dans une boutique, svertuant satisfaire les exigences de ses jumeaux qui ne veulent en aucun cas porter des tenues identiques. Lengouement est l, les magasins de prt--porter abondent en habits multicolores et les familles continuent dcumer les mieux en qute de prcieux vtements, chaus-sures et autres accessoires indispen-sables pour le grand jour. Mais les prix sont-ils la porte de tous ? Pour Mehdi, un jeune homme de 21 ans, les prix sont exorbitants en comparaison des articles exposs. Quand je prends par exemple un tee-shirt, je suis bahi dapprendre que son prix est souvent fix 3500 DA alors quavant cette priode jai vu exposer le mme produit 2800 DA, rvle-t-il avant dajouter que les prix ont augment de manire tonnante par rapport ceux exposs les quinze premiers jours du Ramadhan. Jai avec moi 4000 DA, jesprais acheter au minimum un pull et un pantalon,

    mais l, je dcouvre que je ne peux moffrir quun pull dans un magasin pour vtements de qualit. Donc, je suis oblig daller au march pour es-sayer de trouver des vtements des prix abordables, se dsole Meriem qui souhaitait acheter ses habits dans une grande franchise internationale.

    ON NA PAS DAUTRE CHOIXDans les magasins pour enfants, les vtements sont inapprochables, et pour cause, les prix dmesurs de ces petits articles. 3690 DA est le prix dune robe pour fillette de 12 mois ! On exagre quand mme. Si un seul article pour petite fille cote peu prs 3000 DA, je serai contraint de dpenser plus de 20 000 DA pour habiller tous mes enfants, ce qui est

    vraiment hors de ma porte, lche dsespr, le pre de quatre fillettes avant de dcider daller voir ailleurs. Les parents se retrouvent obligs de se saigner pour satisfaire les caprices vestimentaires de leurs petits chru-bins. En effet, le prix des vtements denfants en Algrie suit la courbe contraire du prix du diamant, comme lindique une vieille dame : Un dia-mant, plus cest massif, plus a vaut cher. Pour les habits cest plutt lin-verse. Plus lhabit est minuscule, plus il est cher, ironise-t-elle. Pour cer-tains, cette flambe des prix se rpte chaque anne. Ce nest pas nouveau, il fallait sy attendre. Que peut-on faire ? On na pas dautre choix. On doit malgr cela faire plaisir nos enfants, dclare une maman. Cepen-

    dant, quest-ce qui provoque cette hausse des prix ? LUnion gnrale des commerants et artisans alg-riens a signal, il y a quelques jours peine, que les prix des vtements ont augment de 10 15% par rapport lanne prcdente. LUGCAA a affirm que cette flambe est due la forte demande compare loffre et la rapparition des marchs informels durant ces derniers jours. Ce que lon peut constater, cest que la hausse des prix est tout simplement le fruit dun comportement loin dtre louable. Certains commerants, pour le profit, perdent leur humanit et deviennent une calculette gante. Cest la dure ralit de lAd. Fatma-Zohra Foudil

    PERMANENCEPlus de 9000 boulangeries ouvertes durant lAdL Ad approche. Les directions du commerce ont commenc depuis hier communiquer les listes des com-merants concerns par la permanence de lAd, selon le porte-parole de lUnion gnrale des commerants et artisans alg-riens (UGCAA), Tahar Boulenouar. Sur 21 000 boulangeries, 9100 sont concernes par la permanence, avance-t-il. Cependant, M. Boulenouar estime que la premire condition pour russir les per-manences est quil faudrait au pralable laborer les listes en partenariat avec les commerants. Ces derniers sont les mieux placs pour pouvoir mobiliser leurs effec-tifs. A titre dexemple, 70% des boulangers quittent leur ville de travail pour regagner leur ville dorigine afin de fter lAd en famille. Nous constatons que chaque fois, les directions prennent des dcisions unilatrales et les commerants sont exclus de lopration de confection des listes, ajoute-t-il. Dans le mme sillage, M. Boulenouar pense que llaboration des listes des commer-ants permanenciers doit se faire au mini-mum dix jours avant lAd. Jusqu pr-sent, des commerants ne savent pas encore sils sont concerns par la permanence ou pas, indique-t-il. Sur le mme point, le porte-parole de lUG-CAA considre que les listes des perma-nences doivent tre rendues publiques, et af-fiches au niveau des APC. Les citoyens pourront connatre les commerces ouverts les jours de lAd, pour leur viter de se d-placer inutilement vers dautres quartiers. Enfin, M. Boulenouar prcise que les commerants ne sont pas responsables des perturbations lors des deux jours de lAd.Des textes de loi existent, il suffit de les appliquer, souligne-t-il. M. B.

    TLEMCEN9 quintaux de drogue saisis la frontire ouestA 22h, les gardes-frontires (GGF) ont localis des mouvements pdestres suspects sur le trac frontalier algro-marocain. Aprs stre approchs, ils ont intercept plusieurs individus qui, la vue des gendarmes, ont essay de prendre la fuite en direction du territoire marocain. Aprs un ratissage de la zone, les GGF ont dcouvert 32 sacs en plastique jets dans plusieurs trous que, vraisemblablement, les trafi quants marocains avaient creuss. Cest en ouvrant ces sacs, quils ont dcouvert 9 quintaux de drogue. Les GGF ont remis les sacs la section de recherches de la gendarmerie de Tlemcen afi n douvrir une enqute. S. Abi.

    Les bourses moyennes ptissent du Ramadhan et de lAd en attendant la rentre de septembre

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  • L Algrie aurait-elle aujourdhui intrt rejoindre les 159 membres de lOrganisa-tion mondiale du commerce ? La question vient une nouvelle fois dtre remise au got du jour, la faveur de lintervention du tonitruant secrtaire gnral de lUnion gnrale des tra-vailleurs algriens loccasion de luniversit dt du Parti des travailleurs. Son rquisitoire lencontre dune hypothtique adhsion de lAlgrie lOMC repose sur les tradition-nels arguments relatifs la protection de la production nationale et du pouvoir dachat des mnages. Il faut dire que la lenteur des ngociations pour ladhsion lorganisation multilatrale laisse plus dun dubitatif. LAlg-rie a introduit une demande pour laccession aux Accords des Gatt devenus OMC en 1987, tandis que la premire runion du groupe de travail na t tenue quen 1998. Depuis, 12 rounds de ngociations ont t mens avec, chaque fois, la promesse dun aboutissement du processus. Pourtant, malgr les progrs importants accomplis par lAlgrie et affi chs comme un leitmotiv lissue de chaque round de ngociation multilatral, laccession tarde se concrtiser. LAlgrie na en fait sign que cinq accords bilatraux concernant laccs aux marchs avec Cuba, le Venezuela, la Suisse, le Brsil et lUruguay. Plusieurs questions techniques de premire importance demeurent en suspens telles que les restrictions limpor-tation, les restrictions linvestissement, les subventions lexportation, lapplication de taxes intrieures, le systme denregistrement des indications gographiques, les politiques de prix, les droits de commercialisation et les politiques agricoles. Les ngociateurs doivent encore se pencher sur les politiques indus-

    trielles et les subventions, les obstacles tech-niques au commerce, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les aspects des droits de la pro-prit intellectuelle qui touchent au commerce et les mesures concernant les investissements lis au commerce. Du coup, lintrt pour lOMC au sein de lopinion seffrite au fi l des annes, et mesure que la facture limpor-tation gonfl e se pose avec acuit la question quant la pertinence dune plus grande ouver-ture du march intrieur. De lavis dexperts, lintrt dune adhsion lOMC demeure, mme si le retard pris dans la ngociation peut tre justifi de diverses manires. Pour lconomiste Mhamed Hamidouche, ladh-sion une telle organisation ne peut tre que le rsultat dun long processus et par lequel il y a lieu de ngocier avec 160 Etats sur tous les aspects lis au commerce extrieur, limage de laccs aux marchs, lagriculture, les rgles de lantidumping, les entreprises publiques, les licences dimportation, la facilitation des changes, les mesures concernant les investis-sements lis au commerce, mesures sanitaires et phytosanitaires, les obstacles techniques au commerce, les rgles dorigine, les subventions lexportation, les services etc. Il sagit de libraliser et pour lEtat de se dsengager selon un calendrier. Pour sa part, lex-directeur du commerce ext-rieur et conomiste, Mouloud Hedir, estime que certaines questions purement techniques que soulve le processus dentre lOMC sont, pour certaines, trs ardues. Il prcise nanmoins que dans le cas du dossier alg-rien, il ny a aucune diffi cult particulire qui ne soit surmontable par une bonne et franche ngociation. Et dajouter que sil savre que

    les membres de lOMC exigent de notre pays des concessions commerciales trop lourdes et qui ne sont pas raisonnablement acceptables, il est parfaitement normal que le gouvernement algrien rsiste, mais il est recommand quil le dise ouvertement. M. Hedir estime par ailleurs que les retards pris sont tellement longs quils ne peuvent sexpliquer que par des atermoie-ments dordre politique.

    SEXCLURE DE LOMC, UNE ERREUR ?Lex-directeur gnral du commerce extrieur pense dailleurs que cest une attitude regret-table, car lAlgrie ne peut pas sexclure dura-blement dune organisation internationale dont les membres traitent plus 97% des changes commerciaux mondiaux et contribuent 98% du PIB mondial. Et dajouter que plus le temps passera, plus les concessions lentre seront lourdes. Pour Mhamed Hamidouche, lAlgrie gagnerait via une adhsion lOMC une cer-taine avance sur le plan politique et sur le plan des rformes. Les apprhensions quant aux consquences immdiates dune accession de lAlgrie lOMC induisant de facto une ouverture du march seraient-elles justifi es ? En partie, pense lconomiste, car, justifi e-t-il, lAlgrie doit se pencher srieusement sur les quilibres de la balance commerciale, qui est actuelle-ment dfavorable avec pas plus de 300 millions de dollars dexportations hors hydrocarbures contre 60 milliards de dollars dimportations. Mhamed Hamidouche estime ainsi qu par-tir du moment o lon pense rehausser les exportations, il devient plus facile de faire des concessions sur laccs au march. De son ct, Mouloud Hedir juge que ce quapportent

    les accords signs dans le cadre de lOMC est un ensemble de rgles qui permettent de stimuler les changes internationaux et qui garantissent un environnement commercial plus stable et plus prvisible. Pour lui, il serait puril de croire quune entre de lAlgrie lOMC devrait tenir lieu de programme co-nomique. De mme quil pense quil serait faux de faire une corrlation entre lOMC, dont lAlgrie nest pas membre et dont les rgles ne sappliquent pas, et laugmentation effrne des importations, au dtriment de la production nationale. LOMC ne peut pas tre lpouvan-tail, ni lalibi lchec ou lincohrence de nos politiques conomiques, insiste-t-il. Il estime que les questions relatives au dclin de lindustrie et la dpendance alimentaire de lAlgrie tiennent plus dun environnement conomique incohrent qui favorise trs claire-ment lacte dimporter au dtriment de linves-tissement ou de la production, que du niveau de notre protection douanire. Lconomiste pointe dailleurs le retard des rformes de lorganisation portuaire, du systme bancaire et de la politique maritime ainsi que linstabilit chronique de la lgislation conomique. Un intrt qui ne fait pas consensus ct syn-dical. Mais que les deux conomistes jugent utiles mais sous condition. Si Mhamed Hami-douche voque la ncessit pour le front du refus initi par lUGTA de plaider pour plus de transparence et de clrit dans linformation sur les changes et le commerce extrieur, Mouloud Hedir voque la ncessit dun dbat vigoureux sur la politique commerciale extrieure de notre pays et quil est souhaitable que tous les acteurs conomiques et sociaux y participent activement. Melissa Roumadi

    C O N O M I E

    El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 7

    ADHSION DE LALGRIE LOMC

    Le poids des atermoiements politiques

    PHO

    TO :

    D. R

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    MOHAMED ACHIR. Enseignant-chercheur luniversit de Tizi Ouzou

    Certains groupes dintrt ne souhaitent pas une adhsion lOMC

    LAlgrie a introduit une demande pour laccession aux Accords des Gatt, devenus OMC, en 1987, tandis la premire runion du groupe de travail na t tenue quen 1998 Depuis, 12 rounds de ngociations ont t

    mens avec, chaque fois, la promesse dun aboutissement du processus.

    Propos recueillis par Zhor Hadjam

    Ladhsion de lAlgrie lOMC trane en longueur. Quelles sont les raisons du blocage, daprs vous, malgr la pers-vrance du gouvernement et la volont politique affi che de faire aboutir enfi n ce dossier ?

    Le dossier de ladhsion de lAl-grie lOMC divise au niveau des sphres politiques dcisionnelles. Cela est, a priori, rvlateur de labsence dune stratgie long terme et de lineffi cacit du systme de dcision macroconomique. En effet, les observateurs rvlent que les questions auxquelles lAlgrie na pas encore apport de rponse dans le cadre de ses ngociations bilatrales avec les pays membre de lOMC ne sont pas marginales mais fondamentales.

    Ils soulignent, en effet, que des ef-forts importants doivent tre engags sur plusieurs volets, notamment les diffrentes formes de subvention des produits nergtiques et agricoles ; les diffrentes aides lexportation ; le rgime prfrentiel accord aux entreprises nationales dans le cadre des marchs publics et daccs aux diffrentes commandes publiques ainsi que la fameuse rgle 49%-51% impose aux investisseurs trangers ;

    les rgles de normalisation et de stan-dardisation des produits et didentifi -cation de lorigine des produits ; les certifi cations, brevets, licences et respect des droits dauteurs ; res-triction lgard des importations et administration des prix de quelques produits. Il faut ajouter cela des entraves techniques et larchasme du cadre juridique et logistique qui gne le commerce extrieur algrien, tels que le statut doprateur agr, ddouanement, dmatrialisation des procdures, paiement lectronique, etc. Ceci montre que malgr la

    monte vertigineuse des importa-tions ces dernires annes, lAlgrie enregistre un retard norme dans le commerce international.

    Si certains conomistes et hommes politiques sont favorables cette adhsion et critiquent lin-capacit du gouvernement trou-ver un accord rapide, de nombreux autres sont foncirement contre ladhsion et rclament larrt du processus. Comment valuez- vous les arguments des uns et des autres ?

    Je ne pense pas que la question de ladhsion lOMC suscite rel-lement un intrt majeur auprs des dcideurs politiques. Alors quelle devrait tre une question stratgique de dbat national, elle est aborde avec un certain rductionnisme qui ne permet pas de peser objective-ment le pour et le contre.

    La question est en effet otage du populisme des uns et des intrts troits des autres.

    Il faudrait constituer un front contre lconomie informelle, voire mafi euse, qui ne cesse de gangrener lconomie du pays. Les lobbies dimportation, notamment des sec-teurs agroalimentaire et pharmaceu-tique, et du march low cost inti-mement lis des intrts trangers, exercent un lobbying puissant au niveau des hautes sphres dcision-

    nelles afi n de prserver ce statu quo de lconomie de bazar. Le statu quo rentier qui gnre la devise peut maintenir un march juteux qui stend jusquaux tals sur les trot-toirs des villes et qui prend la forme dun systme informel, mais qui reste toutefois organis.

    Certains groupes dintrt ne sou-haitent pas une adhsion lOMC, car celle-ci peut facilement rduire leur marge, surtout travers les contraintes lgales qui les obligeront respecter les normes de qualit et les rgles de certifi cat dorigine notamment. Cest pourquoi que ceux qui soutiennent ladhsion lOMC avancent un argument politique qui consiste en la lutte contre lconomie informelle.

    Les pertes subies par lAlgrie suite la conclusion de lAc-cord dassociation avec lUnion europenne ne risquent-elles pas de saggraver avec ladhsion lOMC ?

    Justement, revenons aux accords dassociation avec lUnion euro-penne, la ngociation prcipite a cot au Trsor public algrien une dizaine de milliards de dollars, selon les observateurs. Un manque ga-gner engendr par le dmantlement progressif des droits et taxes doua-nires, surtout que le volume des importations ne cessait denregistrer

    une augmentation vertigineuse de-puis le dbut des annes 2000, et que 50% de ces importations proviennent de lUE. Les accords ont dman-tel du coup une liste de 2076 lignes tarifaires des produits bruts, produits semi fi nis, de lindustrie chimique, mtallurgique, du textile, etc.

    Trois ans aprs lentre en vi-gueur des accords, environ 1000 lignes tarifaires ont t dmante-les (bien dquipements indus-triels, lectroniques, produits phar-maceutiques). Le dmantlement se poursuivra jusqu atteindre les 100% en 2020.

    La libralisation des branches et les listes des produits ont t mal ngocies et le patronat na pas t vraiment associ dans llabora-tion stratgique du calendrier de dmantlement des lignes tarifaires. Le moins quon puisse dire, la libralisation du commerce extrieur algrien na fait que laminer la petite et moyenne entreprises et rduire leurs chances lexportation. Pis, une adhsion lOMC soumettra lAlgrie une concurrence dloyale dun march balis par des normes invisibles imposes intelligemment par les pays dvelopps. LAlgrie subira galement des pressions pour la privatisation et des reprsailles de lORD en cas de non-respect des rgles de libre change. Z. H.

  • P lusieurs quartiers de communes de la capi-tale, principalement louest, ont connu ces der-niers jours de fortes pertur-bations dans lalimentation en eau potable. Les rsidents des quartiers de Chraga, Doura, El Achour, Souida-nia, Rahmania, exasprs par une situation qui intervient en plein Ramadhan, tait contraints de sapprovision-ner en bouteilles deau min-rale, le rflexe du jerrican ayant disparu depuis long-temps. A Bordj El Kiffan, lest dAlger, des habitants sont sortis dans la rue pour protester contre une coupure qui a dur plusieurs jours, sans que Seaal, charge de la gestion de leau Alger, ne puisse les avertir ou rparer temps la panne.

    La rupture dune conduite alimentant les quartiers de Bordj El Kiffan est lorigine de la forte perturbation. La conduite, qui passe dans un fourreau, tait enfouis sous la RN24 et les rails du tramway, do la difficult rencontre pour rtablir lalimentation. Les travaux de rparation ont ncessit de couper leau sur tout le tronon touch. On a t oblig par moment de laisser couler le flux pour que les clients puissent rece-voir leau dans leurs robi-nets, prcise le directeur des ressources en eau, Smal Amirouche, contact par El Watan. En plus des problmes de casses apprhends par les services de lhydraulique et de Seaal, les deux tablis-sements ont fait face un

    problme pernicieux en ce mois de Ramadhan canicu-laire : la forte consommation. Il y a eu avant le mois de Ramadhan un problme dans une installation Fouka. Les forages tournent maintenant plein rgime et les zones de louest reoivent normale-ment leau. Le problme qui sest pos nous est celui de la forte demande. Le pic de consommation de 1,2 million de mtres cubes a t atteint au plus fort de la canicule, contre un million de mtres cubes habituellement. Les robinets sont tout le temps ouverts. Les rservoirs se vident par moments et les quartiers situs sur les hau-teurs, comme cest le cas Souidania et Rahmania, ne recevaient pas deau toute la journe, relve M. Ami-

    rouche. Pour le DRE, la sai-son na pas connu de fortes perturbations, en raison, entre autres, de labsence de coupures dlectricit et de la disponibilit de la res-source. Le problme sest pos avec lapprovisionne-ment et des problmes dans certains quipements (ndlr forages, stations), ajoute le directeur. Les sites dac-cueil des relogs Chabia et Rouiba sont aliments en eau. Les 3200 familles de la cit Chabia (Oued Chebel) disposent de leau H24. Il en est de mme des rsidents des deux sites de la circonscrip-tion de Rouiba. Les familles qui seront prochainement reloges disposent du rseau dAEP. Aucun problme ne devrait tre signal, prdit-il. Nadir Iddir

    CRAN

    El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 8PH

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    2 4 H E U R E SSUR LE V I F

    ALGER INFO

    Des canalisations casses lorigine des coupures deau

    PERTURBATION DANS LALIMENTATION EN EAU DES QUARTIERS DALGER

    Pic de consommation atteint

    OUEST DALGERLE DRAME DES ENFANTS VENDEURS DE GALETTES

    A louest dAlger, le travail des enfants connat une vritable explosion en ce mois de Ramadhan. Les automobilistes ayant lhabitude de prendre lauto-route menant vers Zralda ou les voies rapides vers Ouled Fayet et Doura auront remarqu la prsence denfants aux corps frles et bronzs, sous la chaleur de ce mois de juillet, qui proposent du matloue leurs risques et prils. Ces enfants, encore en bas ge, passent ces journes caniculaires de Ramadhan sur la voie publique attendre un ventuel acheteur. Du pain fait maison vendu 30 35 DA. Chaque enfant ramne avec lui une vingtaine de galettes. A peine de quoi faire 200 ou 300 DA de bnfice. Mieux que rien, les-sentiel tant daider, un tant soit peu, leurs parents. Abord, lun dentre eux nous dit timidement, quil remet largent sa mre qui, la rentre scolaire, lutilise pour lui acheter des vtements neufs. Ces enfants sinstallent en groupe ou gardent un intervalle de quelques mtres entre eux. Il nempche quils restent srieusement exposs au risque denlvement et daccident. Ayant quitt les lieux pendant plusieurs mois, ces jeunes vendeurs de galettes viennent de signer leur grand retour. Interrogs, certains dentre eux ont indiqu quils comptent poursuivre leur activit jusqu la fin des vacances dt. De leurs propos, lon comprend aisment que ces bambins prouvent du plaisir passer leurs journes lextrieur et bnficier de libert totale, loin du regard de leurs parents. Mais faut-il quun malheur arrive pour que, finalement, lon se rende compte que leur place nest pas au bord de lautoroute mais dans des colonies de vacances, la maison au frais ou, au moins en scurit, non loin du foyer familial ? Tout compte fait, les parents ont leur raison et les autorits publiques ont, comme laccoutume, brill par leur insouciance. Dj. G.

    BAB EL OUED CHUTE DE BALCONS Au 123, avenue Colonel Lotfi Bab El Oued, les balcons des immeubles tombent en ruine et des chutes de gravats sont enregistres. Un rapide constat montre quen plus des vhicules qui subissent parfois des dtriorations, le danger de mort est bien prsent car lavenue est une artre trs pas-sante. Contact par nos soins, le prsident de lAPC, Sah-bane Atmane, explique que ces immeubles sont proprit de lOPGI et que de nombreuses dmarches sont engages avec lOffice pour la prise en charge des faades de ces im-meubles coloniaux du centre-ville. Nous avons contact les services de lOPGI afin que la situation soit prise en charge aussi vite que possible. Selon la dclaration de loffice, la quasi-totalit des rsidents de limmeuble seront relogs, en tant quIMR, dans des habitations dcentes. La prise en charge des IMR est du ressort des autorits, prcise M. Sa-hbane, qui fait remarquer que lAPC na pas les moyens ni les fonds ncessaires pour rhabiliter les immeubles qui se sont dtriors au fil des ans. Rachid Larbi

    En plus des ruptures de grosses conduites, la direction des ressources en eau fait face une forte consommation qui a vid les rservoirs.

    Lcran de la Grande-Poste est en train dtre dmont. Ayant gravement amoch la faade de cet difice, son dmantlement semble-t-il le prlude la transformation de la structure en muse, comme la annonc la ministre de la Poste et des TIC est vivement salu par les Algrois.

    LES APC DLAISSENT LES CIMETIRESLes APC ont pour mission de grer une dizaine de cimetires dans la capitale. Ltat dans lequel se trouvent ces espaces est dplorable : manque de commodits, herbes folles, absence dalles... A Baraki, An Benian, etc., les cimetires sont dlaisss au grand dam des familles. Mais certaines ne respectent pas les lieux, y abandonnant bouteilles plastique et emballages divers. La situation sest dgrade ces dernires annes. LEntreprise de gestion des pompes funbres et cimetires dAlger (EGPFC) gre, pour sa part, une vingtaine de cimetires dont la superficie totale atteint 164 608 ha. Ltat de dgradation de ces espaces et leur saturation sont souvent mis en avant par les Algrois.

    ALGER-CENTRE, UN IGLOO POUR SALIR ! Lnorme igloo ordures ins-tall en face de la facult cen-trale dAlger, destin conte-nir les dchets en papiers, est plein craquer sans que les responsables de cette initiative ne jugent utile de le vider. Cela dautant que, depuis quelques jours, ce bac ordures fait exactement le contraire de sa mission ini-tiale. En fait, au lieu de par-ticiper assurer la propret de cette route, il est plutt lorigine du dversement de dchets dposs l et qui tombent sur la chausse. Situ sur une voie trs fr-quente de jour comme de nuit, de nombreux citoyens y jettent leurs dtritus, pas spcialement le papier. Qu cela ne tienne, le plus impor-tant tait dviter de tout jeter par terre et dinculquer aux citoyens lhabitude de mettre

    leurs dchets dans les bacs mis en place cet effet. H-las, les autorits publiques pchent par leur laisser-al-ler et donnent un mauvais exemple aux citoyens. Ce sont eux les responsables de la salet, en refusant de vider cet igloo plein et qui dverse son contenu sur la voie pu-blique, sindigne un habitu des lieux. Il est galement remarquer que dans bien des rues du centre de la capitale, les bacs ordures sont quasi inexistants.

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs

    MERCREDI 24 JUILLET 2014

    Fadjr.. 04:02Chorouk...... 05:46Dohr 12:56Asr.. 16:46Maghreb.. 20:03cha....... 21:42

  • El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 8

    Algrie Tlcom lance le paiement lectronique

    ORAN INFO

    Ce nouveau service permet ses bnficiaires dviter les dplacements, les transactions en espces, et de facto le temps perdu et les retards.

    AN EL KERMA

    40 logements sociaux seront attribus cette semaine

    L e coup denvoi de lopration Khlass, service e-paiement a t donn hier au sige de lAgence Algrie Tlcom Ibn Rochd situe aux HLM (Seddikia). Lopra-tion e-paiement, comme lexplique un respon-sable dAlgrie Tlcom qui pilote cette op-ration, consiste en 2 tapes. En premier lieu, le client doit ouvrir une bote personnalise sur le site ec.djaweb.dz (espace clients). Pour cela, il doit fournir son numro de compte CCP, la facture ainsi que son numro de tl-phone. En second lieu, il doit se prsenter au bureau de poste le plus proche de sa rsidence,

    y retirer et remplir un formulaire dadhsion. Aprs quoi, il lui est remis un code daccs alpha numrique qui sera activ au systme de paiement lectronique lui permettant de ce fait de recharger lADSL personnelle et galement procder au paiement des factures tlphoniques. Lui succdant, un responsable dAlgrie Tlcom fait part dune nouvelle formule en parallle. Ainsi, il est propos la formule Idoo fixe avec suppression de labonnement. Une formule qui comprend 3 offres. Une premire 250 DA /mois pour tous les appels illimits effectus localement.

    Une deuxime 500 DA pour le national et enfin une troisime qui comprend outre les communications locales et nationales, une rduction sensible sur linternational. Avec ce nouveau service comme lexplique un res-ponsable dAlgrie Tlcom, le rechargement du compte Idoom et le paiement de la facture tlphonique Idoom peuvent se faire tout moment, en toute scurit et cela, partir dun compte courant postal. Ce nouveau service permet ses bnficiaires dviter les dpla-cements, les transactions en espces, le temps perdu et les retards. Hadj Sahraoui

    MARAVAL

    MUSE ZABANA

    UN HOMME CONDAMN POUR CRATION DE LIEU DE DBAUCHE

    DES SOIRES RAMADHANESQUES RICHES ET VARIES

    L affaire du grant dun caf Maraval, converti en lieu de dbauche, vient de connatre son pi-logue. Aprs dlibrations, le grant de cet tablis-sement est condamn un an de prison ferme. Les deux autres inculps dans cette affaire coperont de 6 mois de prison ferme. Le procureur de la rpu-blique prs le tribunal de la cit Djamel avait requis, la semaine dernire, lors de son rquisitoire, 2 ans de prison lencontre du grant de ce salon de th et une anne de prison pour le reste des inculps. Laf-faire remonte la semaine coule lorsque les l-ments de la brigade de recherche et dinvestigation (BRI), relevant de la Sret de la wilaya dOran, ont mis fin aux activits interlopes de plusieurs bandes de malfaiteurs et de prostitution qui ont lu domicile dans ce caf, Maraval. Une descente de police opre sur dcision roga-toire du parquet dOran a permis larrestation de 123 individus, dont 65 filles et du grant de cette bote de nuit qui a t dfr devant le tribunal. Les chefs dinculpation retenus lencontre des inculps, le grant et deux autres personnes qui sont sous mandat de dpt dont un tait sous le coup dun mandat damener, sont la cration dun lieu de dbauche, consommation et commercialisation de drogue et port darme prohibe, entre autres. Les avocats de la dfense ont plaid linnocence de leurs mandants et leur remise en libert. Notons que Les forces de scurit ont dcouvert sur les lieux des mgots de rsine de cannabis appartenant des habitus de cette bote de nuit. Cinq individus ont t arrts pour port darmes blanches prohibes et un autre malfaiteur a t apprhend dans le cadre dun mandat damener. Zekri S.

    L e Muse national Ahmed Zabana a abrit, durant les soires ramadhanesques, des activi-ts culturelles en famille qui ont donn lieu des retrouvailles. Ils sont parfois prs de 200 personnes se rendre aux manifestations proposes la salle des expositions du muse qui sest alors avr trs exigu. Dans ces manifestations, qui ont eu lieu tous les jeudis, les organisateurs prenaient soin de perptuer la tradition. Ainsi, on pouvait admirer des costumes et robes traditionnelles de crmo-nies de familles oranaises. Le muse accueille de-puis le dbut du Ramadhan un programme culturel riche et vari. T. K.

    Une opration de distribution de 40 logements sociaux locatifs aura lieu cette semaine, dans la localit dEl Kerma. Aprs un tirage au sort organis le 5 juillet dernier pour dter-miner le positionnement et le choix des appartements, lOP-GI procdera, cette semaine, lattribution des cls aux heu-reux bnficiaires. La liste des bnficiaires a t affiche quelques jours avant le mois de ramadhan. Paral-llement cela, un tirage au sort a t galement organis au profit des 200 dtenteurs de dcisions de pr-affectations des logements sociaux locatifs

    situs Beggoug, toujours dans la localit dAn El Kerma. Des sources de lOffice de pro-motion et de gestion ont indi-qu que cette action a permis de ficeler le dossier des sites demplacement et du nombre dtages. La rception du projet est pr-vue pour le troisime trimestre de lanne 2015. Dans la loca-lit de Bousfer, 120 logements sociaux ont t remis, en dbut de semaine, leurs bnfi-ciaires. Cette attribution sera suivie par une seconde op-ration relative aux 226 loge-ments sis Fellaoucen, toujours dans la commune de Bousfer.

    A noter que les listes des bn-ficiaires de plus de 600 loge-ments socio-locatifs, rpartis travers plusieurs localits de la wilaya dOran, ont t publies, deux semaines avant le mois de Ramadhan. Cet affichage a cibl les bn-ficiaires des 100 logements sociaux de Hassi Ben Okba, 240 logements de mme type Boutllis, et 346 Bousfer. Cer-tains logements, dont les 100 logements de Hassi Ben Okba, ont t distribus avant le mois de Ramadhan aprs que le dlai consacr aux recours a expir. Le wali dOran sest engag livrer 80% des programmes

    dhabitat en cours dici 2015. Certains projets ont connu des retards flagrants dans leur ra-lisation. La wilaya avait install, en dbut danne, une commission technique compose des ser-vices de la direction de lurba-nisme, de lagence foncire et dautres structures afin de cerner les difficults souvent dordre technique ou foncier et de trouver des solutions pour que ces projets soient enfin lan-cs. Pour veiller au respect des dlais, des inspections sur site sont depuis lances par lexcu-tif de la wilaya. F. A.

    HORAIRE DES

    PRIRES

    Fajr 04h23Dohr 13h10Asr 16h57 Maghreb 20h15Isha 21h50

    TLPHONIE ET INTERNET

    SALLE EL MAGHREB (EX-RGENT) : 22 h, concert de musique andalouse organis par lOffice des Arts et de la Culture dOran, interprt par la Chanteuse compositrice Nassima Chaabane.

    DIRECTION DE LARTISANAT ET DES MTIERS (RUE LARBI BEN MEHDI) : de 21 h 1 h00 du matin, exposition et vente darticles dans le cadre de la foire Spcial Ad.

    SIGE DE LUNION DES ASSOCIATIONS DE LA WILAYA DORAN (PLATEAU) : 21 h, soire religieuse anime par des troupes folkloriques pour clbrer Leilat el Qadr.

    CINMATHQUE : 22 h30, projection du film de Moussa Haddad, ralis en 2013, Harraga Blues. T. K.

    O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR CE SOIR ?O SORTIR CE SOIR ?

    Algrie Tlcom mise sur le e-paiement

    PHO

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  • El Watan - Jeudi 24 juillet 2014 - 9

    R G I O N O U E S T

    AN TMOUCHENT

    Dar El Ihcne, un restaurant au secours

    des ouvriers pauvres Ils sont des dizaines douvriers agricoles qui rompent leur jene

    chaque soir Dar El Ihcne, un restaurant Rahma, loccasion du mois sacr du Ramadhan.

    C haque jour, depuis le dbut du mois sacr, des dizaines de jeunes affluent quelques minutes de lannonce de liftar au seuil de la porte de Dar El Ihcne o est ouvert un restaurant de solidarit avec les dmu-nis et les personnes de passage. Les htes de cette structure dentraide sociale, situe dans le quartier populaire de Sidi Sad de la ville dAn Tmouchent, sont, dans leur quasi-majorit, des ouvriers agricoles dont lge moyen ne dpasse pas les 23 ans. Ils ont t recruts partir des wilayas de Mascara, Relizane et Mostaganem pour travailler dans les cultures de pastques et melons. Lors de notre passage sur les lieux, nous avons constat quun menu assez copieux tait servi aux convives qui avaient eu droit des dattes, du lait, un bol de lindtrnable hrira, un tajine la viande dagneau, des fruits, des boissons gazeuses, de la chamia et du caf. Ds lappel du muezzin, les ouvriers sinstallent pour rompre le jene, tout en ayant lil riv sur la tlvision mise leur disposition par les initiateurs de cette action citoyenne. Aprs avoir rempli leurs ventres, une autre preuve phy-sique les attend. Comme il ny a pas de moyens de transport public en ce moment, alors ils

    tentent de regagner leurs logis pied en battant le pav sur plusieurs kilomtres pour rejoindre leurs cabanes implantes dans les environs de certaines communes proches de la ville dAn Tmouchent. Heureusement, nous avons trouv ce restaurant de bienfaisance, sinon nous aurions normment souffert, surtout que le tra-vail dans les champs est pnible. La chaleur, le jene, la soif sont autant de facteurs de fatigue, avouent quelques-uns de ces ouvriers que nous avons approchs. Le prsident de lassociation sociale et culturelle Dar El Ihcne, grant de ce restaurant du cur, M. Belkhal Mimoun, a affirm de son ct : Ces jeunes ne connaissent personne dans cette ville dAn Tmouchent. Grce aux bienfaiteurs, les membres de cette association et les agents bnvoles de la cui-sine, nous avons ouvert ce restaurant et nous dployons dnormes efforts pour satisfaire ces jeunes travailleurs qui sont aussi les htes de la ville de Sidi Sad. Chaque jour, nous servons plus de 100 repas complets table, a-t-il pr-cis. Il est noter quoutre ces jeunes, des per-sonnes dAn Tmouchent en difficult sociale ou SDF sont aussi admises par les responsables de ce restaurant. O. Salem

    SAIDA 1200 immeubles seront rhabilits

    CHLEF Les ordures envahissent la ville

    RELIZANE

    Yellel pollue par les eaux uses

    EL-BAYADH De nouveaux complexes sportifs ouvrent leurs portes

    L ongtemps considr comme le parent pauvre, comme frapp par un mauvais sort dans cette rgion du Sud-ouest du pays, le secteur de la Jeunesse et des Sports vient de franchir une nouvelle tape. Et pour cause, pour la seule anne 2013, pas moins de 118 oprations ont t inscrites dans le cadre des deux programmes quinquennaux prcdents et en cours, dont 81 ont t mens terme et 37 autres en voie de concrtisation. Il sagit, selon notre source, de projets portant sur la ralisation dune salle omnis-ports prvue au chef-lieu de la wilaya et dune piscine semi-olym-pique, retenues au profit de la commune dEl-Abiodh Sid Cheikh. Cest toute une srie dtablissements caractre sportif qui verra le jour travers tout le territoire des 22 communes de la wilaya et sans exception aucune. Deux maisons de jeunes implantes respectivement Rogassa et et Kerakda ont t rceptionnes et livres bien avant la fin de lanne coule, ainsi que deux stades de 5.000 places pour chacun des chefs-lieux des daras de Bougtob et dEl-Abiodh et enfin une salle de sport dune capacit daccueil de 500 places Chelala. Il est signaler que les travaux de ralisation de 09 autres projets similaires, inscrits au titre de lanne coule, ont t lancs. Ces derniers portent sur 03 nouveaux complexes sportifs de proximit, le premier pour la commune dEl-Bnoud et le second pour celle de Stitten, ainsi que trois maisons de jeunes au profit de chacune des communes de Brezina et Chelalla, et enfin de deux autres piscines et dun centre scientifique El-Bayadh. Dans le cadre de la relance des activits sportives, 18 comptitions sportives ont t programmes au niveau national et auxquelles ont pris part quelque 4.418 jeunes talents locaux de haut niveau. Il faut galement relever que lensemble des 26 clubs sportifs en activit ont pu bnficier de la manne financire de la wilaya avec une enveloppe de 6 milliards 500 millions de cts au titre de lanne coule, ce qui a permis dinjecter du sang nouveau dans les rangs des jeunes sportifs de la wilaya, toutes catgories confondues. De son ct, la wilaya a pu octroyer une enveloppe financire suppl-mentaire dun montant de 900 millions de DA 09 ligues sportives, au titre de ce mme exercice. Les deux segments de ce secteur, savoir celui des activits sportives ainsi que celui de la jeunesse, ont eu la part belle puisque la wilaya leur a rserv, au premier, un montant de dix millions de DA et au second 7.500.000 DA, en sus dune autre rallonge budgtaire de 3.750.000 DA destine lacquisition dquipements sportifs. Rafik M.

    L Office de promotion et de gestion immobilire (OPGI) de Sada vient de recenser tous les problmes et malfaons des quelque 1200 btisses concernes par une ventuelle opration de rhabilitation. Une enveloppe financire de 127 milliards de centimes est dgage pour ces travaux destins amliorer le cadre de vie des citoyens. Le problme de ltanchit des habita-tions concerne 62 cits. Les rsidents se plaignent, en outre, de la dgradation naturelle provoque notamment par les intempries. Les caves dimmeubles dune dizaine de quartiers ne sont pas bien mieux loties avec des inondations et la prsence de moustiques et autres bestioles de tous genres. Par ailleurs, quelque 170 btiments sont touchs pour des rparations des colonnes montantes et des cages descaliers. Les comits de quartier et les rsidents des cits ont t sensibiliss et impliqus pour suivre de prs les travaux qui seront effectus dans un proche avenir. Sid Ahmed

    E n plus de lobscurit, de nombreux quartiers de la ville de Chlef sont envahis par les dchets mnagers. Selon des habi-tants, la collecte na pas t effectue depuis cinq jours, notam-ment dans les cits priphriques. Un occupant de Ha Lala, au sud de Chlef, signale que la situation est intenable pour les riverains qui sont obligs de respirer les odeurs nausabondes dgages par les monticules de dtritus. Ce spectacle dsolant nest pas pour rassurer les citadins qui attendaient beaucoup de la nouvelle entreprise de collecte de dchets mnagers. Est-ce un problme de moyens matriels ou un flottement dans le transfert de lactivit ?Selon un lu, rien ne manque pour assurer un bon droulement de cette opration, en sinterrogeant sur les carences manifestes de la collectivit dans ce domaine et dans dautres lis la qualit de vie des populations. En tout cas, la runion de lAPC, prvue ce jeudi, sannonce trs chaude. A. Yechkour

    E n cette priode de carme o le mercure enregistre ses plus hauts pics dans la rgion, la population de Yellel, 20 km lOuest du chef-lieu de la wilaya, vit suffoque par les odeurs nausabondes manant des eaux uses dverses dans loued qui traverse la ville. Ce qui est incom-prhensible, disait un averti, cest lindiffrence des responsables comme si le phnomne est sans consquence sur le cadre de vie du citoyen. Ayant explose au niveau du pont du chemin de fer, la conduite charriant ces eaux dverse, depuis plus de trois semaines, son contenu dans loued, envenimant la respiration aux citoyens, notamment aux riverains comme ceux des cits dites Benhaoua Abdelkader et Mehieddine Abdellah. Nous sommes depuis quotidien-nement agresss par un air alourdi par les gaz irrespirables, mme nos enfants sont otages de

    cette situation qui a trop limit leur mobilit, a tonn Rachid, un jeune de la cit. Les dfenseurs de la nature et de lenvironnement sont eux aussi monts au crneau pour dnoncer le mutisme des uns et des autres. Le milieu environnemental est srieusement dtrior par cette catastrophe qui ne peut que constituer un vecteur encourageant la prolifration des bestioles en mesure dinfec-ter latmosphre, a soulign un membre dune association locale qui ne cache pas son inqui-tude devant les consquences de ces eaux. Je suis trs proccup par cette situation qui ne peut quaugmenter les risques des maladies trans-mission hydrique (MTH), a-t-il dit en sollicitant lintervention rapide des instances concernes. Du ct des responsables, lon apprend que toutes les mesures techniques ont t prises pour rem-dier la situation. Issac B.

    80 hectares de forts dtruits par le feu

    Cinq malfaiteurs sous les verrous

    Plus de 80 hectares de forts ont t dtruits au cours de ces derniers jours par des incendies qui se sont produits en divers endroits de la wilaya. Ainsi, 25 foyers se sont dclars notamment dans les da-ras de Lardjem, Lazharia, Theneit El Had et Bordj Bounaama, rgions les plus boises de la wilaya de Tissemsilt dont le domaine sylvicole stend sur plus de 69 000 hectares et o se trouvent deux parcs, lun national, celui de Theneit El Had avec sa fort de cdres, le second, rgional, celui dAn Antar situ dans la commune de Boucaid. Lespce du pin dAlep, largement dominante dans ces deux espaces forestiers, a t la plus touche selon les services de la Conservation des forts. A. Ben.

    Les lments de la Sret de la ville de Sidi Bel Abbs viennent de mettre fin aux agissements dune bande de cinq malfaiteurs qui cu-maient certains quartiers et cits dhabitations en y commettant plusieurs vols par effraction. Alerts par les victimes, les enqu-teurs judiciaires ont russi, lissue de minutieuses et non moins discrtes investigations, identifier, de prime abord, lun des malfrats dont larrestation sest vite solde par celle de ses complices. Lors de linterrogatoire dusage, les membres de la bande nont pas tard recon-natre successivement leurs mfaits, en avouant quils jetaient leur dvolu sur des maisons quils cambriolaient, prcisment pendant labsence de leurs propritaires. Les mis en cause ont t dfrs devant le tribunal de Sidi Bel Abbs pour association de malfaiteurs et vols par effraction. M. H.

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    Trs bien situ,

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    Rpublique

    (centre-ville)

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    PHO

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    DR

    Des jeunes ouvriers htes des restos du coeur

  • SUD-EST ESCROQUERIE, FRAUDE ET TRAFICVingt et un immigrs clandestins ont t arrts Laghouat et Illizi. Ils ont t prsents devant le procureur de la Rpublique puis condamns 6 mois de prison avec sursis et une amende de 10 000 DA. Une ordonnance dexpulsion a t prononce contre eux. Paralllement, 2 personnes de nationalits librienne et guinenne ont t arrtes pour escroquerie et fraude Laghouat. Dans un autre contexte, 5 personnes ont t arrtes Ouargla pour vol de voitures. Un vhicule de marque Kia et une motocyclette ont t rcuprs dans lopration. Le bilan de la Gendarmerie nationale fait tat de 33 accidents durant la semaine prcdente dans la rgion de Ouargla avec 4 morts et 54 blesss. La wilaya dEl Oued a t classe premire avec 3 morts et 12 blesss, suivie de Biskra o un mort et 18 blesss ont galement t enregistrs, puis Laghouat et Ouargla. Il est noter que la ville dIllizi na enregistr aucun accident. Chahinez Ghellab

    OUARGLA ARRESTATION DUN COUPLE POUR AGRESSION ET VOL DUNE VOITUREDeux citoyens se dirigeant bord dun vhicule de location de marque Hyundai Accent, de To