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Les révélations des auteurs présumés ATTENTATS DU 11 DÉCEMBRE 2007 P. 5 N° 5972 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 ¤ . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com Mondial 2010 LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 17 juin 2010 El Watan BATTEZ-VOUS ! LES VERTS FACE À LEUR DESTIN DEMAIN CONTRE L’ANGLETERRE LES ALGÉRIENS retiennent leur souffle en perspective de l’important match de demain soir que livreront les Verts aux Anglais L’ÉQUIPE NATIONALE n’a d’autre alternative que de gagner ce match pour espérer rester en course pour le second tour LE COACH national, Rabah Saâdane, compte apporter quelques rectificatifs à son effectif comme l’entrée de Ryad Boudebouz. PHOTO : AFP PHOTO : SAMI K. Lire les articles dans le cahier sportif de notre envoyé spécial Yazid Ouahib,de la page 11 à 17. Photos : Sami K. Publicité

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  • Les révélations des auteurs présumés

    AATTTTEENNTTAATTSS DDUU 1111 DDÉÉCCEEMMBBRREE 22000077

    P. 5

    N° 5972 - Vingtième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 ¤ . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    Mondial2010

    LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 17 juin 2010El Watan

    BATTEZ-VOUS !LES VERTS FACE À LEUR DESTIN DEMAIN CONTRE L’ANGLETERRE

    LES ALGÉRIENS retiennent leur souffle enperspective de l’important match de demainsoir que livreront les Verts aux AnglaisL’ÉQUIPE NATIONALE n’a d’autre alternative

    que de gagner ce match pour espérer rester en course pour le second tourLE COACH national, Rabah Saâdane, compteapporter quelques rectificatifs à son effectifcomme l’entrée de Ryad Boudebouz.

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    Lire les articles dans le cahier sportif de notre envoyé spécial Yazid Ouahib,de la page 11 à 17. Photos : Sami K.

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  • L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 2

    LE TAUX DE RÉUSSITE DÉPASSERAIT LES 60% AU BEM

    Des sujets faciles pour éviter le camouflet

    C'est aujourd'hui que serontconnus, à travers tout le ter-ritoire national, les résultats

    des épreuves du Brevet d'ensei-gnement moyen (BEM). Ils serontaffichés dans tous les établisse-ments scolaires. D'ores et déjà,certains candidats ont pu avoir lerésultat de cet examen, grâce auréseau ATM Mobilis dans la nuitdu 16 au 17 juin, à partir de mi-nuit. Les postulants pouvaient ac-céder aux résultats en envoyant unSMS avec le numéro de leur ins-cription au 662. La réponse, indiquant la moyenneet la mention, est immédiatementtransmise. L'opération a été lancéeen collaboration avec l'Office na-tional des examens et concours(ONEC). Selon les premières esti-mations, le taux de réussite pour lasession 2010 avoisinerait les 62%.Une légère amélioration par rap-port à l'année dernière, où il a étéenregistré un taux de 58%. Seule-ment, il ne faut pas perdre de vueque le nombre de candidats pourcette session a enregistré une di-minution de l'ordre de 10,67%,soit moins de 53 803 candidats encomparaison avec la session 2009.Cette année, ils étaient pas moinsde 504 463 candidats à avoir passécet examen qui leur ouvre droit autitre de lycéens. 498 428 candidatsscolarisés, soit un taux de 98,80%et 6 035 candidats non scolarisés,

    soit un taux de 1,20%, dont 1531candidats issus des écoles privées(0,30%), 3978 candidats issus descentres de rééducation et 526 can-didats libres. Pour les résultats, lapalme d'excellence est revenue àla wilaya de Sidi Bel Abbès, clas-sée en haut de la liste avec un tauxde réussite de 70%. La deuxièmeplace est revenue à Tizi Ouzou,suivie de Tipasa, alors que les der-nières ne sont autres que Chlef etDjelfa. La wilaya d'Alger, avec sestrois directions Alger-Centre, Estet Ouest, a décroché des taux res-pectivement de 57%, 53% et 52%.Dans ces taux, sont inclus l'en-semble des candidats, notamment

    ceux issus des écoles privées, lescandidats libres et les handicapés.Ces résultats sont jugés appré-ciables. Il y a lieu de signaler queparmi les candidats, 237 606 sontdes garçons, soit un taux de47,10%, et 266 857 des filles, soitun taux de 52,89%. Par ailleurs,au moins 478 039 candidats ontpassé les épreuves d'EPS(94,76%) et 75,69% des candidatsont passé les examens de musiqueet d'éducation artistique et plas-tique, dont 245 368 candidatspour l'éducation artistique et plas-tique et 136 361 candidats pourl'éducation musicale. Près de 30340 professeurs ont été réquisi-

    tionnés pour la correction des co-pies. Un budget de 1 611 000 000de dinars a été consacré pourl'examen du BEM, session 2010.Analysant les résultats des exa-mens de fin du cycle primaire etdu BEM, un pédagogue n'a pasmanqué de relever un point im-portant relatif aux sujets de cesdeux épreuves. «Les sujets étaienttrès faciles. Ils étaient à la portéede tous les élèves. Cela a été faitsciemment pour éviter les récla-mations et surtout pour qu'il n’yait pas trop de bruit. En somme,les épreuves ont dû être fabriquéesde telle sorte que la majorité desélèves passent en classe supérieu-re et c'est pour cette raison quenous constatons, au fil des an-nées, une baisse considérable duniveau des élèves», a-t-il soutenu. Ce pédagogue reproche, aux fai-seurs de sujets, l'absence d'exerci-ce sur la vocalisation et aussi ladictée. «On parle d'un examend’évaluation des élèves de fin decycle primaire ; comment peut-onévaluer un élève si on ne lui faitpas un test de dictée ? Ce n'est pasune évaluation d'apprentissage.Ce qui implique qu'il faut revoirce système», a lâché notre interlo-cuteur, qui nous informe qu'au ni-veau du ministère, l'équipe char-gée de préparer les programmess'attelle à proposer des évalua-tions. Nabila Amir

    ● Le niveau des élèves, tous paliers confondus, a terriblement baissé.

    ORAN

    Bientôt de l’eau purifiée

    Une étude ayant pour objet l'épuration des eaux usées (épuréeen eau potable), dans la wilaya d'Oran, a été lancée il y aquelques jours, a déclaré hier Abdelmalek Sellal, ministre desRessources en eau, lors d'un point de presse animé en margede sa visite d'inspection des différents projets à Relizane. C'estun bureau d'études américain qui va, en effet, prendre encharge ce projet. Le coût et la qualité sont les deux critères quiseront retenus dans la réalisation de cette station de traitementdes eaux usées. «Nous avons lancé, avec les USA, une étude deréalisation de la station d'épuration des eaux pour irriguer 8000ha de terrains agricoles. Nous allons étudier le coût et la qualitépour voir s'ils seront conformes à la norme», a précisé leministre qui réitère les objectifs visant la formation des cadresalgériens par les bureaux d'études étrangers. «Notre objectifest également de former les cadres algériens. Dans les cahiersdes charges de nos prochains projets, nous allons exiger desbureaux d'études étrangers de former des cadres algériens», a-t-il insisté. Lors de cette visite, le projet d'un nouveau barraged'irrigation, à savoir le Djidiouia, à Relizane, a été lancé. Laconstruction de cette infrastructure hydraulique d'une capacitéde 83 millions de mètres cubes est prévue pour le début del'année 2011. A cet effet, environ 20 familles ont été déplacéeset indemnisées. Les pouvoirs publics les ont compensées pard'autres terrains agricoles. La finalisation de ce projet permetl'augmentation de la superficie irriguée du périmètre du basChélif de 4200 ha. Au niveau de la ville de Relizane, le ministre aposé la première pierre d'un nouveau réservoir d'une capacitéde 5000 m3. Sa réalisation assurera l'autonomie de distributionde 24 heures pour 123 659 habitants. Par ailleurs,l'alimentation en eau potable de 12 communes du sud de lawilaya, à partir du barrage de Gargar, à Oued R’hiou, seraopérationnelle d'ici le 5 juillet prochain. En effet, une station depompage flottante au niveau du barrage et une autre detraitement d'eau de 400l/s pour chaque habitant sontactuellement en phase d'essai. Ces équipements, qui serontmis en service dans les prochains jours, seront munis d'unsystème de télégestion. Ce système est appliqué jusqu'àprésent au niveau de 4 barrages à Alger. Il sera généralisé àpartir de l'année prochaine, permettant la centralisation del'évaluation du taux de remplissage des barrages et leurgestion à partir d'Alger. Selon des responsables du ministèredes Ressources en eau, le taux de remplissage des 65 barragesau niveau national est de 71%. Djedjiga Rahmani

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    Les résultats de l’examen du BEM seront affichés aujourd’hui

  • L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 3

    LE MINISTRE DU COMMERCE À PROPOS DE LA CRISE DE LAIT

    «Les transformateurs jouentaux perturbateurs»

    Ils font dans la perturbation.»Phrase accusatrice de MustaphaBenbada, ministre du Commerce,

    à l'endroit des 10 laitiers qui ont pro-cédé à la réduction de leur productionde lait en sachet. Intervenant hier lorsd'un point de presse animé en margede la tenue de la Journée nationale dela prévention contre les risques d'in-toxication alimentaire, M. Benbadas'en est pris violemment à ce groupede transformateurs de lait. «Ce nesont même pas des producteurs. Ilsmélangent de l'eau avec de lapoudre», dénonce-t-il. M. Benbadarépondait à une question sur la crisede sachet en lait qui commence às'installer sur le marché. «La pénurie de ce produit n'estqu'une fausse tension», réplique-t-il,sèchement. Les propriétaires de ceslaiteries privées, constitués en collec-tif de défense, se sont insurgés, entreautres, contre les «restrictions impo-sées» par l'Office national interpro-fessionnel du lait (ONIL) dans l'ap-provisionnement en poudre de lait.Faux, renchérit le ministre. «L'ONILdispose de quantités suffisantes enpoudre de lait», affirme-t-il, commepour réduire à néant l'argument destransformateurs. M. Benbada a omis,par contre, de rappeler que l'ONILavait décidé en 2008 de réduire de

    50% les quotas accordés à certaineslaiteries. Décision qui a ramenénombre de laiteries privées à fonc-tionner au ralenti et à observer des ar-rêts de production, pour certaines.L'ONIL a importé 145 000 t depoudre de lait en 2008 contre 120000 t en 2009, soit une baisse de 25

    000 t. La facture globale de lait et pro-duits laitiers s'est établie à 862,76millions de dollars en 2009, contre1,28 milliard de dollars en 2008, soitune réduction de 32,9%, selon deschiffres officiels. Ceci dit, M. Benba-da a clairement affiché son soutienindéfectible à la politique adoptée par

    son collègue du gouvernement, Ra-chid Benaïssa. «Je soutiens mon col-lègue du ministère de l'Agriculture»,dira-t-il. La politique portant instau-ration d'un système de quotas, sou-ligne-t-il, au profit des producteursvisait essentiellement la réductiondes importations massives de lapoudre de lait et l'augmentation del'intégration du lait cru dans la pro-duction nationale. Au cœur de cettepolitique, la subvention accordée parl'Etat, évaluée à 12 milliards de dinarsen 2009, se répartit à hauteur de 12DA/litre à l'éleveur, de 5 DA/litre aucollecteur, et de 4 DA/litre à l'intégra-tion du lait cru dans la production dulait en sachet subventionné à 25DA/litre. Les besoins du marché sontestimés à 1,5 milliard de litres. Laproduction de lait cru est passée de2,23 milliards de litres en 2008 à 2,45milliards de litres en 2009. De 18%en 2009, soit une production de 400millions de litres, il est prévu un tauxd'intégration du lait cru de 35% en2010, soit une production de 550 mil-lions de litres. En 2009, l'Algérie a di-minué ses importations de 40 000 t depoudre de lait, soit un gain de près de100 millions de dollars. Le ministre alaissé entendre que ces transforma-teurs de lait veulent saborder laditepolitique. «Ils font dans la résistance au chan-gement. Ceci alors que l'écrasantemajorité des transformateurs a adhé-ré à cette vision», a fait savoir le toutnouveau ministre du Commerce.Avant-hier, la Confédération des in-dustriels et producteurs algériens(CIPA) a désavoué les propriétairesde ces laiteries privées. «Si certaineslaiteries ne veulent pas produire,d'autres le feront», avait estimé sonprésident, Abdelwahab Ziani, pourqui l'ONIL «a honoré ses quotas auprofit des laitiers et que la mesure derestriction de la distribution de lait,en dehors de la région d'implantationdes laiteries, a été décidée par l'officeafin d'équilibrer l'offre nationale».Même rengaine au niveau du ministè-re de la tutelle. Lâché de partout, nebénéficiant du reste d'aucun soutien,ces producteurs privés se trouvent defait livrés à eux-mêmes.

    Hocine Lamriben

    Les dix laiteries privées, activant dans la wilaya de Béjaïa,ont repris leur activité après qu'une rencontre ait été pro-grammée pour aujourd'hui entre les transformateurs et leministre de tutelle. La perturbation qu'a connue ces jours-cil'approvisionnement du marché local en lait en sachetrisque néanmoins de se reproduire. Les doléances des pro-testataires restent posées. «Nous avons préféré reprendrel'activité pour ne pas pénaliser les consommateurs. Cela nenous réjouit pas mais s'il n'y a pas de solution, il n'est pasexclu que nous observions un autre arrêt de travail», nous adéclaré M. Zeggane, patron de la laiterie La Vallée. En ruptu-re de ban avec la Confédération des industriels et produc-teurs algériens (CIPA), les patrons de cette dizaine de laite-ries du centre du pays estiment qu'ils n'ont pas été associésà l'élaboration de la convention décidant de délimiter le pé-rimètre de commercialisation à l'intérieur du territoire de lawilaya d'implantation. Basée dans la ville de Tazmalt, LaVallée ne peut pas commercialiser son lait, par exemple,dans la toute proche ville de Chorfa (Bouira) sans une auto-risation dûment établie par le ministère. Une restriction qui

    va à l'encontre des principes de l'économie du marché, esti-ment les protestataires. «Dans la pratique, les laiteries éta-tiques ne sont pas touchées par cette délimitation ni mêmepar le système des quotas», estime M. Zeggane, qui expri-me l'adhésion de ses collègues à la politique de l'Etat vi-sant à réduire la facture d'importation de la poudre de lait.«Mais il faut mettre tout le monde sur un pied d'égalité»,objecte-t-il. En application de cette politique de réduction de la factured'importation, l'Etat s'appuie sur la filière du lait cru. Pource faire, la répartition des quotas en poudre de lait se fait enprenant compte des quantités du lait cru collectées. Or, se-lon notre interlocuteur, il n'y a pas autant de litres de lait crucollectés que ce que montrent les statistiques qui parvien-nent au ministère de tutelle. Pour M. Zeggane, il y a aussicontradiction entre les deux démarches. «Transformer, pas-teuriser et mettre en sachet le lait cru reviendrait à 45 DA lelitre. Qui parmi les consommateurs préférerait un sachet delait à 50 DA à celui subventionné de 25 DA ?», se demande leresponsable de la laiterie La Vallée. K. Medjdoub

    LES LAITERIES PRIVÉES REPRENNENTLEUR ACTIVITÉ À BÉJAÏA

    Une unité de transformation de lait

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    ● Les propriétaires des laiteries privées, constitués en collectif de défense, se sont insurgés contre les «restrictions imposées» par l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL).

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    ARCELORMITTAL EL HADJAR

    L’UGTAtente unemédiation

    Deux membres de la centrale syndi-cale de l'UGTA, chargés desconflits, ont fait hier le déplace-

    ment sur Annaba.Ils sont venus entre autres pour se réuniravec le wali, Mohamed El Ghazi, et dis-cuter des événements qui secouent ac-tuellement le complexe sidérurgique d'ElHadjar qui risque de connaître une grèvegénérale à compter du 21 juin prochain.Parallèlement, Vincent Legouic et Gon-zalo Urquijo, respectivement directeurgénéral du complexe sidérurgique de An-naba et membre de la direction généraledu groupe ArcelorMittal, ont été reçushier par Mohamed Benmeradi, le nou-veau ministre de l'Industrie, de la Petiteet Moyenne entreprise, et de la Promo-tion de l'investissement. Ils lui ont soumis le plan d'investisse-ment 2010-2014 décidé par le groupeavec une enveloppe estimée à 200 mil-lions de dollars, sans omettre de lui fairepart de leur désappointement quant auxperturbations que connaît la productionsuite aux multiples mouvements de grè-ve. Selon des indiscrétions, le nouveau mi-nistre aurait rassuré ses hôtes étrangersqu'il prendra les dispositions qui s'impo-sent. Avant-hier, la direction générale d'Arce-lorMittal a estimé que la grève décidéepour le 21 juin est illégale puisque, entreautres, l'assemblée générale de jeudi der-nier n'était ni demandée par le syndicatni autorisée par la direction générale. Enréaction, le syndicat a rendu publiquehier la correspondance adressée le 9 juindernier dont l'objet est la convocation del'AG des travailleurs. A la lecture de ce document, il ressortque le syndicat a informé la direction gé-nérale. «Nous vous informons de laconvocation le 10 juin 2010 de l'assem-blée générale des travailleurs d'Arcelor-Mittal Annaba et ArcelorMittal Pipes etTubes Algéria…», est-il écrit dans cettecorrespondance. Par ailleurs, le syndicat qui se réunira au-jourd'hui avec la direction générale, pourpoursuivre les négociations, organiseraune conférence de presse samedi pro-chain. Elle portera, selon le représentantdes travailleurs, sur la chronologie duconflit et de la grève prévue lundi pro-chain. M.-F. G.

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    DAVID PEARCE À OUARGLA

    «Nous œuvrons à l'amélioration del'image des Etats-Unis en Algérie»

    COLLOQUE DU NOTARIAT MÉDITERRANÉEN À ALGER

    Apports à la sécurité des transcations

    L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique enAlgérie, son Excellence

    David Pearce, a effectué, mardidernier, une visite de travail à lawilaya de Ouargla où il a ren-contré le wali Ahmed Melfouf,avec qui il s'est entretenu surles possibilités du développe-ment des échanges, notammentculturels. Après avoir reçu unedélégation d'enseignants d'an-glais qui viennent de rentrerd'un séjour linguistique organi-sé par l'ambassade à leur profit,le diplomate a consacré l'après-midi à l'inauguration du coinaméricain, le quatrième dugenre en Algérie après celuid'Alger, d'Oran et deConstantine. Un protocole decoopération entre l'ambassadedes Etats-Unis et l'université deOuargla a également été signéhier avant la tenue d'une ren-contre avec la communautéuniversitaire de Ouargla. A

    l'occasion, l'ambassadeur amé-ricain s'est exprimé dans unarabe maîtrisé sur l'importancedes fenêtres ouvertes surl'Amérique dans le renforce-ment du rayonnement cultureldes USA. Il a par ailleurs fait part de sonentière satisfaction quant àl'amélioration de l'image de son

    pays telle que perçue par lesAlgériens à travers des coinsaméricains ouverts en Algérie,des passerelles de dialogue,selon lui. Situé au-dessus de lafaculté des lettres arabes del'université de Ouargla, le coinaméricain sera donc essentiel-lement un espace d'apprentissa-ge de la langue anglaise et de

    rencontres pour les clubs lin-guistiques ainsi que pour larecherche documentaire grâceà des terminaux d'Internet etune collection d'ouvrages etCDROM dédiés à l'histoire, lapolitique, l'économie, le com-merce, les médias et lessciences. Des posters de personnages,qui ont marqué l'histoire del'Amérique, mais aussi descartes géographiques, interpel-lent le regard des visiteurs.L'ambassadeur des Etats-Unisa également assisté à la céré-monie de remise des diplômesà 40 élèves de l'école HassiSchool, qui a bénéficié d'unfinancement de l'ambassadedes Etats-Unis dans le cadre deson programme Access de sou-tien au développement descompétences linguistiques dejeunes collégiens et lycéensissus de milieux défavorisés.

    Houria Aliouat

    S ous l'intitulé «Apports du notariatméditerranéen à la sécurité du dévelop-pement économique», le troisième col-loque du notariat méditerranéen se tiendraà Alger à l'hôtel El Aurassi les 20 et 21 dece mois. Il est organisé par la Chambrenationale des notaires en coordination avecl'Union internationale du notariat et la fon-dation du droit continental. Les 116notaires et autres spécialistes du droit ins-crits en provenance de France, d'Italie,d'Espagne, de Grèce, de Turquie, duPortugal, du Maroc et de Tunisie, aux côtésde leurs confrères algériens, débattrontsous forme de table ronde de quatre thèmesd'intérêt commun : l'activité immobilière,les sûretés et le crédit hypothécaire, lesmodes alternatifs de règlement desconflits, la responsabilité civile, l'assuranceet la garantie collective. Les organisateursdu colloque d'Alger précisent que parl'abord du premier thème, soit l'activitéimmobilière, il s'agit d'exposer et de com-

    menter le rôle du notaire dans l'établisse-ment du contrat de vente d'immeubles et dedémontrer en quoi il apporte la sécuritéjuridique aux parties : origines de proprié-té, description de l'immeuble, état de l'im-meuble, transfert de la propriété, montantet modalités de paiement du prix… Ladeuxième table ronde consacrée à la sûretéet au crédit hypothécaire abordera le rôledu notaire dans la constitution et la mise enœuvre des garanties portant sur unimmeuble, telle l'hypothèque. Il importe évidemment d'insister sur l'ap-port des réformes qui auraient été récem-ment accomplies ou qui seraient envisa-gées. En matière de modes alternatifs derèglement des conflits, sera débattu le rôledu notaire dans le règlement des litiges parvoie de conciliation, de médiation ou d'ar-bitrage. Le sujet pourrait également portersur le rôle que peut jouer le notaire aucours d'une procédure devant le juge éta-tique, en qualité d'expert ou de personne

    qualifiée (procédure de divorce, de liquida-tion et partage de succession…), est-il pré-cisé. Enfin, par l'étendue de leur responsa-bilité civile, par l'assurance de celle-ci etpar ce qu'ils offrent à leurs clients, lagarantie collective, les notaires qui traite-ront de ce thème, montreront comment leurcorporation contribue à la sécurité juri-dique. Ce type de rencontre représente unespace d'échanges d'informations et d'ex-pertise, avec pour finalité la promotion dudroit dans un monde en crise, signale Me

    Achite-Henni, président de la Chambrealgérienne des notaires. Et d'ajouter quec'est également une contribution à la pro-fessionnalisation du notariat algérien et àl'élévation de la prestation notariale auniveau des standards internationaux. Lesprécédents colloques du notariat méditer-ranéen se sont déroulés respectivement àMarseille les 13 et 14 octobre 2006 et àAntalya (Turquie) les 15, 16 et 17novembre 2008. N. B.

    MAGHREB-UNIONEUROPÉENNE

    Intégration des marchés de l’énergie

    Le commissaire européen chargé de l’énergie,Gunther Oettinger, sera à Alger dimanche prochainpour assister à un Conseil ministériel regroupant les

    ministres chargés de l'Energie de l’Algérie, du Maroc etde la Tunisie. Selon un communiqué du ministère del’Energie, ce conseil entre dans le cadre du projet«Intégration progressive des marchés de l’Algérie, duMaroc et de la Tunisie dans le marché de l’électricité del’Union européenne». Il sera présidé par le ministre algé-rien de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et regrou-pera la ministre marocaine de l’Energie, des Mines, del’Eau et de l’Environnement, Mme Amina Benkhedra, leministre tunisien de l’Industrie et de la Technologie,Affif Chelbi, ainsi que le commissaire européen chargéde l’énergie, Gunther Oettinger. La réunion sera précédée d’une rencontre des expertsqui doivent se pencher sur l’exécution du protocoled’accord signé à Rome, en décembre 2003, par laCommission européenne et les ministres chargés del’Energie des trois pays du Maghreb (Algérie, Maroc etTunisie), à l’occasion d’un Conseil des ministres euro-méditerranéens. Selon le ministère, le protocole d’accord, «l’un des troisprotocoles signés dans le cadre du processus deBarcelone, adopté en 1995 par le Conseil des ministreseuropéens, a notamment pour objectifs, l’adoption d’unestratégie pour la mise en place d’un marché de l’électri-cité entre les trois pays du Maghreb et l’intégrationprogressive du marché maghrébin dans le marché del’Union européenne, ainsi que d'attirer les investisseurset encourager la concurrence, la mise en œuvre de méca-nismes adaptés pour faciliter les échanges commerciauxrégionaux et le développement des exportations del’électricité vers l’Europe». Cette première réunion sepenchera sur l’évaluation du projet «Intégration progres-sive des marchés de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisiedans le marché intérieur de l’électricité de l’Union euro-péenne», l’examen et l’adoption du plan d’actions prio-ritaires.Les travaux de cette réunion seront sanctionnés parl’adoption d’une déclaration ministérielle et du pland’actions prioritaires. Il faut rappeler que des équipesalgériennes et marocaines, des sociétés du groupeSonelgaz et de l'Office national de l'électricité du Maroc(ONE), ont procédé au mois de septembre 2009 à la misesous tension de l'interconnexion électrique en 400 kVentre l'Algérie et le Maroc, rendant possible le transportde grandes quantités d'énergie dans les deux sens. Lesinterconnexions électriques entre l'Algérie et le Marocaident à pallier les dysfonctionnements électriques et àprévenir tous les risques de déficit, en assurant unemeilleure sécurité au réseau maghrébin. Ces intercon-nexions participent aussi à l'émergence d'un marchérégional de l'électricité. Le passage au palier 400 kV procure un nouveau rôlecommercial aux interconnexions électriques entre lespays du Maghreb et à l'émergence d'un marché euro-maghrébin. Lies Sahar

    ● Le diplomate a inauguré, hier à l’université de Ouargla, le coin américain.

    David Pearce, ambassadeur des USA à AlgerPH

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  • L'attaque contre le bus de BRC à Bouchaoui oul'histoire d'unecomplicité interne

    Ce dernier est le premier à avoir été présenté àBouzegza par Bakour au même endroit, quelquesjours plus tard. L'idée de s'attaquer aux tra-

    vailleurs étrangers de BRC a été débattue, puis la mis-sion de filmer leur itinéraire de Oued Romane à ElAchour, où se trouvent leurs bureaux jusqu'à l'hôtelSheraton, a été confiée aux deux nouvelles recrues,Bakour et Fettouche. Bouzegza insiste auprès deBakour pour qu'il recrute Menia Mustapha Kamel, dufait d'être issu d'une famille aisée qui a des liens avecl'ancien chef de gouvernement Réda Malek et d’IssaâdRebrab, patron de Cevital, qui pourrait servir pour lesprises d'otages, mais également du fait que sa sœur soitlicenciée en pharmacie pour leur procurer des médica-ments. Quelque temps après, Bakour et Fettouche fil-ment l'itinéraire dans les deux sens. L'enregistrementest remis à Bouzegza et Hamzaoui. Les deux décidentque l'attaque sera menée à la bretelle de Bouchaoui, làoù il y a des arbres et où les véhicules ralentissent obli-gatoirement. Il passera deux jours avec les deux terro-ristes dans une maison abandonnée à Touzaline, aucours desquels il apprend quelques techniques de fabri-cation de bombes avec téléphone portable. C'est sonfrère Lamine qui sera chargé de les accompagner jus-qu'au douar Bougueraï avec deux engins explosifs. Le8 décembre 2006, Bakour rencontre Bouzegza, suite àun appel téléphonique, c'est là qu'il lui remet les deuxengins prêts à l 'utilisation et un pistolet automatique. Ilse dirige droit vers la mosquée des Annasser et en finde journée, il contacte son ami Fettouche qu'il ren-contre à proximité de la mosquée de SidiAbderrahmane, à Alger. Ils décident de changer lestéléphones mobiles collés aux engins pour éviter delocaliser l'endroit où ils ont été montés. Ils achètentdeux nouveaux au Boulevard Krim Belkacem avantque Bakour ne se dirige seul vers la bretelle deBouchaoui où il dissimule les engins en laissant unedistance de 7 m entre chacun, de manière à ce qu'ilstouchent le bus à l’avant et à l’arrière en même temps.Fettouche le rejoint et tous les deux se séparent après.Le lendemain, Bakour revient sur l'autoroute etdécouvre des agents d'hygiène en train de nettoyer leslieux. Le soir, il retourne vérifier les engins qui étaienttoujours là. Le matin du 10 décembre, il appelleFettouche et le rencontre. Il lui achète une webcampour l'accrocher à un PC portable de BRC, devant êtreutilisé pour filmer l'attentat. Des essais sont faits sur leslieux avant que Fettouche ne rejoigne son poste pourqu'il lui donne le signal dès que le bus des employésdémarrera. Vers 16h30, Bakour reçoit le signal et il sedirige vers la bretelle. Il gare son véhicule en sensinverse, direction Alger, installe la caméra en simulantune panne jusqu'à l'arrivée du bus à 16h40 et déclenchele premier téléphone relié à la bombe, alors que lesecond n'a pas fonctionné du fait de sa batterie défec-tueuse. Il filme la scène et va rejoindre Fettouche à BabEl Oued, où tous deux visionnent le film et l'enregis-trent sur un flash disk. Le lendemain, Bakour rejointBouzegza à Bouguerai et lui montre son contenu, repi-qué sur un CD, remis à Kasmi Salah dit AbouMohamed, le chargé de la communication du GSPC,abattu par les forces de sécurité quelques mois plustard. S. Tlemçani

    El Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 5

    L ’ A C T U A L I T É

    Pub

    licit

    é

    L’ENQUÊTE DE LA BRIGADE DE RECHERCHECRIMINELLE SUR LES PHALANGES DE LA MORTC 'est ce qui ressort des déclarations des mis encause, que ce soit lors de l'enquête prélimi-naire menée par les officiers de la Brigade derecherche criminelle (BRI) d'Alger ou de l'ins-truction à la charge du juge du pôle judi-ciaire spécialisé près le tribunal de Sidi M'hamed.Les aveux des uns et des autres permettent dereconstituer les faits et d'avoir le film de cettejournée d'horreur du 11 décembre 2007, maiségalement celui de l'attentat à l'explosif contre lepersonnel de Browm Rooth and Condor (sociétéalgéro-américaine), en novembre 2006, et de l'at-tentat manqué contre le chef de la police judi-ciaire près la sûreté de wilaya de Boumerdès. Les

    détails sont hallucinants et montrent comment leGSPC enrôle des jeunes anonymes pour leurconfier des opérations criminelles dévastatrices.L'enquête de la BRI commence avec un fait ano-din. Le 27 janvier 2008, des policiers arrêtent une607, pour vérification de papiers, à Aïn Naâdja.Le conducteur, Bakour Fouad, panique un peu.Une fouille du véhicule est opérée. Les policiersdécouvrent huit téléphones portables et un fixe.Bakour est arrêté, quelque temps plus tard, tousles membres présumés de la phalange Al Farouk,à laquelle il appartient depuis 2006, et quiseraient les auteurs des attentats suicide sontappréhendés. Dans un de leurs domiciles, à

    Seghirat, les policiers récupèrent une kalachni-kov, une grenade et un engin explosif prêt à l'uti-lisation ainsi que des équipements électroniques,des cachets contrefaits, des CD contenant desenregistrements sur la technique de fabricationde bombes, sur des attentats terroristes, desembuscades contre les forces de sécurité et desprises d'otages, et aussi un gyrophare. Le gros lotpour les policiers. Fouad Bakour aurait rejoint lemaquis grâce à une de ses connaissances,Kazadri Ahmed de Bouadil, à Boumerdès, aprèslui avoir présenté un terroriste du nom deBouzegza Abderrahmane en présence d'un autre,Hamzaoui Rabah, dit Ousama, dans une maisonabandonnée à Bouadil. Les discussions portaient sur la constitution d'unréseau de logistique composé de jeunes inconnusdes services et du recrutement de son frèreLamine. Il accepte et propose deux noms de sesamis qui, selon lui, avaient des dispositions àrejoindre le maquis. Il s'agit de KhouchaneYoucef, ingénieur en bâtiment, et Fettouche TaharYacine, ingénieur en mécanique, qui travaillait àBRC. Jusqu'au mois de mars 2007, Bakour esttrès proche de Bouzegza qui l'accompagne, ycompris chez lui, que ce soit à Seghirat, Corso ouBoumerdès, et qu'il présente à sa famille commeassocié de son frère Lamine. S. T.

    ● Importantes révélations sur la préparation et l'organisation des attentats suicide du 11 décembre2007, dont les auteurs présumés seront déférés devant le tribunal criminel près la cour d'Alger,

    le 24 juin prochain.

    ATTENTATS KAMIKAZES DU 11 DÉCEMBRE 2007

    Les révélations des auteurs présumés

    Vers la fin du mois deRamadhan, Fassila, lesHamzaoui Rabah et Hamid

    meurent tous dans une embuscadetendue par les éléments de l'ANP.Toute la stratégie du GSPC bascule.Des changements apparaissent.Abdelmoumen Rachid, ditHoudeifa, est nommé à la tête de lazone 2, et Bouzegza à la tête de laphalange Al Farouk et de la seriat(section) qui active dans la capitale.Bouzegza a pour mission de faireoublier la mort de ses compagnonsen multipliant des attentats à Alger,notamment contre des cibles sen-sibles. Le choix est fait : les siègesde la Présidence, de l'ONU, duConseil constitutionnel (ancien etnouveau). Les lieux sont filmés etsurveillés par Bakour Fouad,Khouchane Youcef et Bouzegza.D'autres objectifs, comme la direc-tion des ressources humaines de laSûreté nationale, le commandementde la Gendarmerie nationale à BabDjedid, l'ancien bureau du chef degouvernement situé derrière la pré-sidence de la République ont étéégalement retenus. Les imagesvidéo prises sont restées dans lamémoire du téléphone portable deFassila, ce qui pousse Bouzegza àcharger Bakour de faire d'autresenregistrements sur les lieux. Unmois après, le film est remis àBouzegza. Le 3 décembre, ce der-nier lui demande de procurer deuxciternes de 2000 litres chacune. Il luidonne les caractéristiques desciternes, chacune coupée en trois,dont le compartiment centre doitêtre d'une capacité de 800 litres.Bakour fait la commande auprès

    d'un atelier à Corso, pour le montantde 140 000 DA la citerne. Bouzegzale charge plus tard de trouver unhangar à louer pour une durée d'unmois, aux alentours de la capitale.Tous les contacts entrepris avec lesagences immobilières s'avèrentvains. Khouchane et Bakour sedéplacent à Tidjellabine pour ache-ter chacun un camion Jac, (aux prixde 53 et 58 millions de centimes) surordre de Bouzegza. Le soir même,une agence immobilière contacteBakour et lui propose un hangar àBirkhadem qu'il va visiter en com-pagnie de Bouzegza et Khouchaneainsi que son frère Lamine. Mais lalocation est abandonnée parBouzegza qui l'informe que laconfection de l'engin et son montagesur les véhicules se feront àBouguerrai, dans la villa abandon-née. Le 7 décembre 2007, le frère deBakour accompagne Bouzegza àbord de la 607 de Fouad, jusqu'audouar Ben Tafat, pour voir BechlaRabah, le kamikaze qui s'est faitexploser devant les bureaux del'ONU. Il revient avec sa photo queBakour va coller sur le permis deconduire falsifié et qui porte le nomde Chebli. Le 9 septembre, BakourFouad enregistre les deux véhicules,un en présence du kamikaze, à lacommune de Aïn Benian, et l’autreà Rouiba en présence de Bouzegza.Le premier véhicule a été pris parKhouchane et Bakour qui l'ontconduit à Bouguerrai pour acheterdeux tonneaux de petite ferraille etune citerne, qu'ils ont remplie aprèsavec de l'essence avant de les char-ger à bord. Bakour va partir et lais-

    ser le véhicule entre les mains deKhouchane. Le deuxième camion aété conduit par Bouzegza jusqu'à AïtYahia Moussa, où il l'a remis àBakour qui l'attendait pour le rem-plir d'explosifs (quantité globale de1600 kg) et transporter CharefLarbi, le kamikaze, qui a foncé surl e Conse i l cons t i t u t ionne l ,Bourihane Kamel, dit Abou Hafs AlFermache (édenté) ainsi que d'autresterroristes jusqu'au lieu du rendez-vous avec Bouzegza pour lui passerle volant. Bakour reprend sa 607 etrentre chez lui. Vers 23h, Bouzegza le joint par télé-phone pour lui ordonner de lerejoindre le lendemain à 7h dans uncafé à Boudouaou. Sur place,Bouzegza était en compagnie desdeux kamikazes. Il lui demande deleur organiser une visite des lieuxciblés. Ce qu'il fit. Sur le chemin duretour, il leur demande de faire leursvœux, avant de rejoindreBouguerrai. Les deux veulentprendre un bain et dîner pour la der-nière fois. Il les emmène à El Hamizet exauce leurs vœux avant de lestransporter à Souk Al Had, où sonfrère Lamine devait prendre le relaispour les accompagner à bord de saRenault Trafic. Fouad revient àBoudouaou, où Bouzegza l'atten-dait. Les deux sont rejoints parFettouche Tahar et Khouchane. Lesdeux véhicules achetés sontconduits par Bouzegza etKhouchane vers un atelier de fabri-cation de citernes pour fixer cellesqu'ils ont achetées. Le soir, les deuxvéhicules sont repris, mais à Thenia,Bouzegza donne le volant à BakourFouad. A Bougueraï, ils trouvent

    une quinzaine de terroristes, à leurtête Bourihane Kamel, qui les atten-dent dans la villa abandonnée. Le 11décembre, vers 6h, Bakour Fouad sedirige à bord de sa 607 versBoudouaou, où Bouzegza et lesdeux kamikazes, Khouchane,Fettouche et son frère Lamine l'at-tendent. Bouzegza achète cinqpuces Mobilis, qu'il place dans desmobiles neufs qu'il détenait, avantd'en donner deux aux kamikazes, unà Bakour Fouad et un autre àKhouchane. Bakour a pour mission de servird'éclaireur à Bechla Rabah, jusqu'ausiège de l'ONU et Khouchane etFettouche doivent guider CharefLarbi, jusqu'au Conseil constitution-nel. Arrivé à Bir Mourad Raïs, plusprécisément à la rue SaïdiMohamed Saïd, Bakour ralentit et,derrière lui, le véhicule de Bechlaaussi. Il lui fait signe de rouler dou-cement et d'attendre le coup de fil.Arrivé à hauteur de Hydra, il entendl'explosion du premier véhicule.Celui qui a ciblé le Conseil constitu-tionnel. Il téléphone à BechlaRabah, mais il n'y a pas de réponse.Bechla avait un problème d'audition.Il insiste. Une fois la rue Saïdi Saïdentamée, il entend une forte défla-gration. Bechla s'est fait explosermais en retard. Il détruit la puce uti-lisée et rentre chez lui. Il se terre audomicile de Khouchane à AïnNaâdja pendant des jours au coursdesquels il reste en contact avecBouzegza, qu'il a accompagné à cer-tains endroits. Parfois, il fait appel àson frère Lamine pour lui tenir com-pagnie ou accompagner quelquesterroristes. Salima Tlemçani

    L'Académie militaire, un site ciblé, visité et filmé Quelques semaines après l'attentat manqué contre le commissaire, Bakour Fouad est contacté parBouzegza. Il lui demande de le rejoindre à Bouguerrai en compagnie de Khouchane Youcef. Une foissur les lieux, Bouzegza l'utilise comme chauffeur pour l'accompagner à Douéra, où il achète unecamionnette modèle Jac pour 500 000 DA, avec de faux papiers. C'est à ce moment que Bakour luiparle du marché que Menia Mustapha, un de ses amis, venait d'obtenir auprès de l'Académie militai-re de Cherchell. Bouzegza saute sur l'occasion et lui demande de voir s'il y a possibilité d'accéder àl'institution avant les festivités pour commettre un attentat. Quelque temps après, Bakour etBouzegza se dirigent vers l'Académie militaire. Ils induisent les gardiens en erreur en simulant unrendez-vous avec Menia Mustapha (qui a une entreprise en bâtiment). Mis en confiance, les gardiensleur ouvrent les portes. Ils entrent avec leur véhicule et filment sans attirer l'attention. S. T.

  • La face cachée de l’art de bâtir

    AU CŒUR DU PATRIMOINE DE LA CASBAH

    ALGER INFO

    24 HEURE S

    Au vu de ce cliché et de ce genre de «carcasse» sur nos routes, il est à sedemander si les services du contrôle technique des véhicules et ceux de lasécurité routière font véritablement leur «boulot» ?

    INCONSCIENCE OU INSOUCIANCES U R L E V I F

    El Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 6

    ● Au-delà de la préservation du bâti traditionnel, la charge symbolique portée par l’architecture de la cité révèle une pensée soufie dont l’art de bâtir cohabite avec l’art d’habiter.

    LE CRI DE DÉTRESSE DES SOURDS MUETS DE MOHAMMADIALes parents d’élèves dessourds muets deMohammadia viennent delancer un grand cri dedétresse. L’école où étudient leursenfants est sur le point d’êtredémolie à cause du projet deréalisation de la GrandeMosquée d’Alger. Dans unelettre adressée à notrerédaction, ces parentsd’élèves affirment que leursprogénitures serontdispatchées à traversplusieurs écoles pour sourdsmuets à travers le territoire dela wilaya. «Nous voulons que nosenfants soient transférés avectout l’encadrementpédagogique et administratifvers une autre école, afin demaintenir leur niveaupédagogique», déclarent lesrédacteurs de la lettre quiajoutent que plusieurs

    structures pour ces enfantssourds muets sontabandonnées, à l’image ducélibatorium de Rouiba quin’est pas exploité.

    LE BILAN DE LA SWA Plusieurs affaires, entrantdans le cadre de la luttecontre la criminalité et lesfléaux sociaux, ont étérecensées du 1er janvier au 31mai derniers par la brigade dela police judiciaire de lacirconscription administrativede Zéralda. Il s'agit de 564affaires liées aux fonds et auxbiens, 528 pour atteinte auxpersonnes, 78 à la famille etaux mœurs, 54 à la chosepublique et 219 délits etatteinte à l'ordre public. A la lumière de ces affaires, 357 individus ont étéprésentés devant le parquetterritorialement compétent,dont 63 ont été mis endétention provisoire, 16 ontété mis en liberté provisoire,

    277 ont reçu desconvocations, alors qu'unindividu a été mis souscontrôle judiciaire.Les services de sûreté de lacirconscription de Birtoutaont enregistré, durant lamême période, 46 affairesliées aux fonds et aux biens,23 pour atteinte auxpersonnes, 5 à la famille etaux mœurs, 22 délits pouratteinte à l'ordre public et 39 autres affaires. Suite à cela, 68 individus ontété présentés devant leparquet territorialementcompétent, dont 49 ont étémis en détention provisoire et19 autres convoqués.

    HORAIRES DES PRIÈRES

    EEll FFeeddjjrr 0033 hh 3377DDoohhrr 1122 hh 4499EEll AAssrr 1166 hh 4400EEll MMaagghhrreebb 2200 hh 1144EEll IIcchhaa 2211 hh 5533

    D’Alger et d’ailleurs est le titre ducorpus de Lâmouri Boulefaâ,paru aux éditions Dalimen, un

    auteur qui se surprend à prendre lamesure du temps dans l’anciennemédina, à remonter le temps au prix deminutieuses, intéressantes et passion-nantes fouilles dans le dédale de cetespace séculaire. Un travail de bénédic-tin auquel s’attelle l’architecte cher-cheur à dévoiler un pan de mystiquedans le bâti traditionnel de la ville d’ElDjazaïr Ibn Mezghenna. L’espace decinq ans, il s’est employé à décrypter lesens que délivrent les nombreux mes-sages de chacun des signes greffésdans les éléments architectoniques quicomposent l’habitat casbadji ancestral.«Rien n’est gratuit ni aléatoire dans cequ’on voit dans le bâti de La Casbahd’Alger, dont la pierre, le signe, levolume, la décoration s’inscrivent dansun langage architectural particulierqui obéit à une réflexion bien au-delàde l’aspect économique, technique,esthétique ou sociologique», soutient l’auteur del’ouvrage, qui s’est inspiré de la réflexion du philo-sophe allemand, Martin Heidegger, autour de l’ar-chitecture sur des questions précieuses et sou-cieuses que sont : «Qu’est-ce donc habiter» et«Que veut dire bâtir». S’il est vrai que chaque pier-re parle, convoque les réminiscences et raconte lesfragrances d’autrefois, elle ne met pas moins enavant la charge émotionnelle dans le bâti qui secache ou se dérobe sous nos yeux de profanes :l’accent soufi ou mystique qui sert de soubasse-ment au type d’habitation casbadji est mis en avant.Par extension, celui-ci régule l’espace, voire se veutun rappel permanent qui invite à la méditationtranscendantale. L’auteur avec qui nous avons euune qaâda autour de son ouvrage - passé sous silen-ce - édité lors du Panaf 2009, nous plonge dans cepatrimoine dont le volet matériel (les murs, le beyt,

    le qboû, la colonne torsadée, la voûte ogivale, lepatio, la composition florale, la terrasse, etc.) ren-voie à une évidence loin d’être niaise ou fortuite,sinon conditionnée par cette valeur puisée auxsources du sacré : l’amnios religieux. Il seraitréducteur, laisse-t-il entendre, de voir dans les élé-ments architecturaux de simples images qui procè-dent du technique, de l’esthétisme ou de la fonc-tionnalité dans l’espace, car chaque élément estchargé de sens qui ranime le cœur et l’esprit dansune dimension verticale, cette ascension vers lescieux. A l’image du beyt dont le volume rappelle latombe qui s’ouvre sur le patio revêtu de marbreimmaculé représentant de par sa forme, la qaâba eten soulignant dans le fond la blancheur de la terredu Jour de la Résurrection (ardh el mahchar). Au fildes chapitres, l’auteur compulse une bibliographienon sans fureter dans les textes coraniques pour

    mettre en relief cette parfaite har-monie dans le bâti et cette osmo-se rythmée entre ciel et terre. Sil’Occident avait le souci du tech-nique, l’Orient obéissait àl’éthique, rappelait à juste proposle penseur Malek Bennabi. Ainsi,le lecteur est invité à faire deshaltes dans un livre de 185 pagesriches d’une foule de questionne-ments et d’illustrations parfaites,qui remet «l’architecture, au sensle plus large, au cœur du débatde société qu’elle n’aurait jamaisdû quitter», avertit l’auteur quirappelle, toutefois, que sa contri-bution n’a guère cette «préten-tion de l’exhaustivité, ni l’arro-gance de la certitude» quandbien même «l’hypothèse - miseen exergue - se pare d’attraits devérité». La réflexion de l’auteurs’affranchit de toute extrapola-tion. La recherche somme toutepassionnée et passionnante que

    nous livre l’auteur se veut «un ru qui rassemblemille gouttes ; un écrit qui rassemble mille histoiressouvent parallèles, mais aux connexions multipleset aux convergences certaines». En clair, un brind’éclairage au service de la mémoire collectivequ’il ne s’agit pas d’occulter, dira notre interlocu-teur. Et de conclure : «Si on ne donne pas le sens àl’enfant concernant les éléments architecturaux dubâti, celui-ci ne s’emballera guère à prendre soinde son patrimoine, voire son capital». Soulignonsque l’auteur a présenté, il y a une dizaine d’années,une étude sur l’exutoire naturel de la place desMartyrs. Son hypothèse – publiée récemment dansVies de villes – conforte les récentes découvertes –révélées en août 2009, lors de la fouille sondageentreprise par une équipe composée d’archéo-logues algériens et de l’Inrap (France).

    M. Tchoubane

    Chaque élément est chargé de sens qui ranime le cœur et l’esprit

    PHO

    TO :

    H. L

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    D. R

    .

    BATEAU CASSÉ(BORDJ EL KIFFAN)UN FORTTURC À L’ABANDONF aisant partie d’une série deforts érigés tout au long du lit-toral algérois, le fort turc deBateau Cassé, à Bordj El Kiffan,se trouve complètement délaissépar les pouvoir publics. Bâti auXVIIe siècle pour servir de lieu desurveillance contre les intrusionsétrangères dans la baie d’Alger, lefort est toujours «debout», maislivré au squat et à la dégradation.Cette situation donne l’impressionqu’il est moins considéré que lesautres forts de la région qui ontbénéficié d’une rénovation com-plète, à l’instar de celui deTamentfoust qui abrite actuelle-ment un musée, ou celui de BordjEl Kiffan. «Ce fort n’est pasconsidéré par les pouvoirs publicscomme édifice historique.D’ailleurs, selon les directives duministère de la tutelle, il est ques-tion de récupérer tout ce quiappartient au patrimoine culturelalgérien, en vue d’une prise encharge en matière de restaurationet de sauvegarde», affirme un res-ponsable de l’agence nationaled’archéologie et de la protectiondes sites et monuments histo-riques. Rappelons que d’autresforts qui ceinturent la baie d'Algeront complètement disparu avecl’extension de la ville européennelors de la période coloniale, «telsque le fort d’El Harrach, de AïnTaya, Bordj Ezzoubia, Bab ElOued, Marsa Eddebane, etc»,affirme notre interlocuteur. La disparition, par la faute del’homme de ces vestiges d’uneimportance historique capitale,devrait inciter les pouvoirs publicsà sauvegarder le peu qui reste dece patrimoine en perdition. K. S.

  • CONSTANTINE INFOEl Watan - Jeudi 17 juin 2008 - 6

    La wilaya deConstantineaura de sé-

    rieux problèmes defoncier pour la réa-lisation de sa quote-part du programmede logements, ins-crit dans le planquinquennal 2010-2014 et f ixé à 26500 unités, toutesformules confon-dues, pour un mon-tant de 102,5 mil-liards de dinars.Lors d’une ren-contre d’évaluationdu plan quinquen-nal 2005-2009, etprésentation desnouveaux projets acquis par la wilaya,tenue hier au palais de la culture MalekHaddad, en présence de l’exécutif, lesélus, les associations et la presse, le walin’a pas caché ses appréhensions quant àce problème qui se pose avec acuité, no-tamment dans les villes de Constantineet El Khroub, complètement saturées enmatière de poches foncières. « Nous de-vons réfléchir dès maintenant pour trou-ver les solutions idoines à cette situa-tion, surtout que les possibilitésexistent», affirme Abdelmalek Boudiaf. Selon Mohamed-Chérif Kouita, direc-teur du logement et des équipements pu-blics (Dlep), la difficulté à trouver desassiettes nouvelles est rencontrée beau-coup plus pour la formule du logement

    rural, très demandée, où il est prévu laréalisation de 4 500 unités. «La plupartdes postulants n’ont pas d’acte de pro-priété de l’assiette choisie, alors que laplupart des terres dans les régions ru-rales appartiennent à des exploitationsagricoles, ce qui nous amènera à envisa-ger de procéder au transfert des ces as-siettes vers les acquéreurs», notera leDlep. Par ailleurs, l’on saura que les autoritésde la wilaya examinent une autre possi-bilité, celle de chercher des assiettesdans d’autres communes, à l’exemple deOuled Rahmoun, Aïn Abid et Benbadis,lesquelles n’ont pas bénéficié de quotasimportants de logement depuis des an-nées, malgré une forte demande expri-

    mée. Parailleurs, le walia saisi l’occa-sion de cetterencontre pourrevenir sur lapolémiqueayant suivil’opération derelogement desfamilles del’avenue deRoumanie,marquée pardes sit-in deprotestation.Plusieurs per-sonnes, pourrappel, ont étéarrêtées, audi-tionnées et pré-

    sentées devant le procureur de la Répu-blique près le tribunal de Constantinepour être jugées au mois d’octobre pro-chain. « Je considère que ce dossier estdéfinitivement clos et je suis prêt, si né-cessaire, à remettre la liste des bénéfi-ciaires à la presse pour mettre un terme àcette polémique, toutefois je ne veux pasrevenir sur mes décisions», a martelé lewali, rappelant que sur 700 recours re-çus, 9 cas ont été réglés et les famillesconcernées ont été rétablies dans leursdroits. Notons que la wilaya de Constan-tine a bénéficié de 415 milliards de di-nars dans le cadre du plan quinquennal2010-2014. Un budget qui servira à lan-cer plusieurs projets structurants dansdivers secteurs. S.Arslan

    Un budget de 102,5 milliards de dinars a été alloué pour l’habitat

    La wilaya confrontée au problème du foncier● Des difficultés sont rencontrées pour ce qui est de trouver des assiettes en milieu rural,

    surtout que l’on prévoit la réalisation de 4 500 unités.

    PROGRAMME DE RÉALISATION DE 26 500 LOGEMENTS RÉSEAU DE TRAFIC DE CARTES GRISES DES PEINES DE 2 ET 5 ANSFERMES REQUISES CONTRELES ACCUSÉS

    Le pôle judiciaire spécialisé, sis au boulevard Boudjeriou, aexaminé, ce mardi, une affaire de trafic de cartes grises àl’Est du pays. Vingt-quatre (24) accusés, dont des agents du

    service des cartes grises de la daïra de Hamma Bouziane(Constantine) et de celui de la daïra de Aïn Berda (Annaba), ontcomparu devant le juge. Une peine de 5 ans de prison ferme as-sortie de 50 000 DA a été requise à l’encontre de sept parmi lesmis en cause pour introduction frauduleuse de données dans lesystème de traitement informatique du service des cartes grisesavec modification de données, et deux autres peines de 2 ans deprison ferme, assorties de la même amende (50 000 DA), contrequatre accusés pour participation, et contre le reste des mis encause pour fausses déclarations dans le but d’obtenir un docu-ment administratif. L’affaire est mise en délibéré pour le 6 juilletprochain. Les faits remontent à l’année 2008 quand la section derecherches de la gendarmerie nationale a été destinataire de ren-seignements faisant état d’une large opération de falsification auniveau du bureau de transit de voitures de la wilaya de Constanti-ne, ayant ciblé le réseau d’enregistrement des véhicules. Selon leprocès, les accusés falsifiaient les papiers des voitures volées oumême de celles vendues aux marchés de véhicules, ainsi que lesplaques d’immatriculation. Ces actes frauduleux ont été décou-verts au niveau de la daïra de Aïn Berda, à Annaba, avec le dos-sier d’un véhicule, lequel s’est avéré faux. Selma B.

    UNIVERSITÉ MENTOURILE RECTEUR FERME LE SIÈGEDUSYNDICAT DES ENSEIGNANTS

    D eux années après la constitution de la section syndicale desenseignants, affiliée à l’UGTA (SNEU), et l’ouverture d’unsiège au niveau de l’université Mentouri, le recteur a décidé defermer ce siège sous prétexte que le bureau syndical n’a pas four-ni la liste de ses membres. Cette décision, survenue à la fin dumois de mai, entrave l’activité de la section et empêche de réunirles adhérents, notamment à cette période qui correspond avecl’effort déployé par le syndicat pour faire avancer la question desenseignants sans logement. D’ailleurs, la fermeture du bureauest survenue au lendemain de la publication par El Watan d’uncommuniqué émanant du syndicat, dans lequel le rectorat étaitpressé de s’exprimer sur le cas des 550 enseignants sans loge-ment et de présenter des solutions. Etait-ce une réaction de lapart de Djekoun ? Tout porte à le croire puisque l’argument de-vient fallacieux à partir du moment où il aurait été plus correct defermer le bureau deux ans auparavant ! En tous cas, c’est l’avisdu SNEU qui, dans une réponse adressée à l’administration endate du 19 mai dernier, s’étonnait du refus du rectorat de partici-per à une réunion organisée par la section syndicale au sujet deslogements et l’utilisation, comme une épée de Damoclès, d’unargument pour le moins dépassé. Le responsable du bureau syn-dical, Khaled Bessila, relève de sa part qu’une telle mesure nepeut être valable que si elle vient de la justice ou bien des ins-tances syndicales supérieures, conformément aux dispositionsde la loi 90/14, relative à l’activité syndicale. Dans un communi-qué parvenu hier à notre rédaction, le syndicat se félicite en re-vanche de la volonté du rectorat de donner écho au problèmesoulevé autour des logements, bien que cela ne dépasse pas en-core le stade de la rumeur. Le communiqué souhaite cependantque le rectorat veille à informer les enseignants concernés, et defaçon officielle, sur sa démarche. Nouri Nesrouche

    CRAINTE DE CROSS-CONNEXIONÀ LA CITÉ EMIR ABDELKADER

    L es habitants de la rue Miroud Amar, située en contrebas de lacité Emir Abdelkader, ont encore une fois exprimé leurs in-quiétudes sur les risques d’une cross-connexion. Ils ont en effetconstaté que le réseau d’évacuation des eaux usées traversantleur rue, endommagé depuis plusieurs mois, et dont nous avonsfait écho dans une précédente édition, déverse, de nouveau, deseaux pestilentielles, s’écoulant le long des trottoirs. Une partiede cette eau stagne à proximité de l’endroit où ont été effectuésrécemment des travaux de réfection d’une conduite d’eau po-table dont la fosse n’a pas été d’ailleurs complètement comblée.Ces riverains affirment, d’autre part, avoir sollicité à maintes re-prises les services concernés, notamment le délégué du secteururbain de la cité Emir Abdelkader, dont dépend leur quartier,afin de procéder à la réparation des canalisations endomma-gées, mais sans résultat. F. R.

    U ne grande opérationbulldozer devraitêtre lancée incessam-ment par les autoritéslocales, dans la perspec-tive de la mise en branlede certains projets struc-turants de la ville duVieux Rocher, à savoirceux du tramway et duTransrhumel. En effet, près de deuxans après la démolitiond’une partie des tri-bunes du stade Benab-delmalek, en août 2008plus exactement, il sem-blerait que les officielsde la ville soient, enfin,prêts à mettre sur railsdes projets dont le dé-marrage est resté tribu-taire de plusieurs para-mètres. Ainsi, en vue derelancer les travaux dupont géant, le Transrhu-mel en l’occurrence,prévus pour ce mois-ci,les autorités concernéesvont procéder, prochai-nement, à la destructionde quatre villas et du

    parking du crédit popu-laire algérien (CPA), si-tués au niveau de la pla-ce des Nations unies,lieu de passage du via-duc. Outre cela, les habitantsde Constantine assiste-ront, également, à la dé-molition du centre detransit de l’armée et dusiège du cadastre, no-tamment. A ce titre, ilest important de souli-gner que les autorités lo-cales ont consacré uneimportante enveloppefinancière pour indem-niser les propriétairesdes biens concernés parla démolition. Au demeurant, un grandchantier attend les auto-rités durant la saisonchaude, avec tous lesdésagréments que cedernier engendrera.D’un autre côté, lesConstantinois attendentimpatiemment la réali-sation de ces deux pro-jets qui devraient, à ter-

    me, désengorger la villeet fluidif ier la circula-tion automobile.Il est vrai, en effet,qu’une fois achevés, cesprojets structurants ac-corderont une nouvelledimension à la ville duVieux Rocher, celled’une grande métropo-le, d’autant que leur réa-lisation devrait favoriserla création d’autres in-frastructures d’envergu-re, dont on citera la sta-tion multimodale et lestade olympique. Cela étant, bien que laconcrétisation de cesprojets ambitieux soitvivement attendue parles Constantinois, cer-tains craignent, toute-fois, que le non-respectdes délais d’exécutionrallonge les diff icultésdes automobilistes les-quels sont souventcontraints d’emprunterde nouveaux itinérairespendant une période…indéterminée. L. R.

    HAMMA BOUZIANELe diktat des taxisclandestinsEssentiellement assuré par les transporteursprivés, le déplacement des citoyens de ladaïra de Hamma Bouziane à travers lesdifférentes localités de la commune et versConstantine ne souffre que rarement dedysfonctionnements. Toutefois ce n’est pasle cas quand il s’agit, pour les habitants descités enclavées, notamment celles d’ElDjaloulia, Bechir et Bouchaoui, de se rendreà leurs domiciles. Les microbus censésassurer la desserte de ces quartiers sontétrangement absents, affirment les usagersde ces lignes, laissant le champ libre auxtaxis clandestins qui imposent leur diktataux clients. En effet, jouissant d’uneimpunité inexplicable, comme nous avons pule constater, les « taxis » sont nombreux àsillonner la ville et semblent avoir en chargela desserte des lignes abandonnées par lestransporteurs privés. Les tarifs pratiqués parces derniers sont excessivement élevés,pouvant atteindre 50 DA la place en fonctiondu trajet. Pour ce qui est des propriétaires demicrobus, que nous avons interrogés àpropos de leur refus de desservir certainescités, leurs arguments reposent sur la non-rentabilité de ces lignes et la nature escarpéedes routes. Une excuse qu’on entend souventchez les transporteurs privés de la région,mais à laquelle n’adhèrent certainement pasles usagers en attente d’une intervention desautorités concernées pour mettre un terme àcette situation. F.Raoui

    PROJETS STRUCTURANTSVers la reprise des démolitions

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  • El Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 6

    Mme Djâffar Nouara,ministre déléguée,chargée de la Famil-

    le et de la Condition fémini-ne, a choisi cette année Oranpour marquer, ce mercredi,la célébration de la JournéeAfricaine de l’Enfance. Lorsde sa visite de travail à tra-vers plusieurs structuresspécialisées dans la prise encharge des handicapés et larééducation des jeunes dé-linquants, la représentantedu gouvernement, qui étaitaccompagnée des autoritéslocales, n’a pas manquéd’inviter les responsables lo-caux des associations carita-tives pour multiplier etconjuguer leurs efforts sur leplan médical ou de la forma-tion professionnelle pourune meilleure prise en char-ge de cette catégorie de per-sonnes. Il s’agit, a-t-elle in-diqué au sein des deuxcentres visités, spécialisésdans la rééducation desjeunes délinquants placéspar le juge des mineurs àSeddikia pour les filles et àla Cité Djamel pour les gar-çons, de leur réinsertion ausein de la société. Elle a invi-té les gestionnaires de cesdeux établissements à orga-niser des portes ouvertesd’information et de sensibi-lisation au profit des parentsde ces délinquants pour leurprise en charge et leur réin-sertion par une formationprofessionnelle. Lors de savisite, elle a fait la promesse

    d’être l’avocate auprès deresponsables de son départe-ment ministériel relevant dela solidarité nationale etd’appuyer toutes leurs do-léances, surtout en matièred’équipements et de person-nel médical dans certainesspécialités pour les handica-pés. C’est ainsi qu’en visi-tant le centre de l’Associa-tion «Erraja» de Seddika,qui est chargée des enfantsfrappés d’Infirmité MotriceCérébrale (IMC), Mme Djâf-

    far Nouara et la délégationqui l’accompagne ont prisconnaissance des efforts dé-ployés pour la prise en demi-pensionnat de la trentaine demalades âgés entre 2 et 10ans, malgré les diff icultésqu’ils rencontrent au quoti-dien dans le domaine de lagestion et autres et la bonnevolonté des donateurs. Selonle président de l’association«Erraja», ces difficultés serésument à l’exiguïté du lo-cal composé de trois pièces

    qui est loué chez un privé àraison de 36 millions de cen-times par an, au manque depersonnel médical et d’enca-drement en orthophonie etautres spécialités ainsi qu’autransport des malades dontcertains résident dans descommunes de la wilaya. Laministre délégué présidera,dans le courant de l’après-midi, au siège de la wilaya,les travaux d’une conférencesur la situation de l’enfance.

    T. K.

    Mme Djâffar Nouara choisit Oranpour célébrer l’évènement

    ● Mme Djâffar Nouara a invité les gestionnaires des établissements de rééducation des jeunesdélinquants à organiser des portes ouvertes d’information et de sensibilisation au profit

    des parents pour leur prise en charge et leur réinsertion par une formation professionnelle.

    ORAN INFO

    JOURNÉE AFRICAINE DE L’ENFANCE

    SSCCOOUUTTSS AALLGGÉÉRRIIEENNSS :: CCYYCCLLEESS DDEEFFOORRMMAATTIIOONN AAUU PPRROOFFIITT DDEESS DDÉÉTTEENNUUSSPrès d’une cinquantaine de détenus, auniveau des établissementspénitentiaires de la wilaya, ontbénéficié d’un programme de formationinitié par les scouts, conformément àl’accord signé avec le ministère de laJustice, portant sur la réinsertion de cespersonnes dans la société. 150 autresdétenus ont bénéficié de sorties, detournois sportifs et de concoursscientifiques et culturels. Puisquecette organisation a un caractèresolidaire et éducatif, plusieursprogrammes de sensibilisation, auniveau de certains quartiers, portantsur la lutte contre la criminalité, laconsommation de drogue, «el harga»,le suicide, ont été menés encoordination avec d’autres institutionstelles que la gendarmerie, la police, lesuniversités, etc. Rym S.

    LLEE MMIINNIISSTTRREE DDEE LLAA JJUUSSTTIICCEEAAUUJJOOUURRDD’’HHUUII ÀÀ OORRAANN M.Tayeb Belaiz, ministre de la Justice etGarde des sceaux, est attenduaujourd’hui à Oran pour y effectuer unevisite d’inspection des structures

    dépendant de son départementministériel. Dès son arrivée, le membre dugouvernement se dirigera vers l’ex-siège de l’agence foncière avantd’effectuer une courte visite au futurcentre des archives et au nouveautribunal administratif. Le ministre clôturera sa visite, quin’aura duré qu’une demi-journée, parl’inspection du chantier à ciel ouvertdépendant du centre de rééducation deMisserghin situé à la sortie ouest de laville. B. Issam

    LL’’AAPPWW TTIIEENNDDRRAA SSAA SSEESSSSIIOONNOORRDDIINNAAIIRREE ÀÀ PPAARRTTIIRR DDUU 2288 JJUUIINNL’Assemblée populaire de la wilayatiendra sa troisième session ordinaire àpartir du 28 juin prochain, a indiqué sonprésident, M.Hadjoudj. En plus de la présentation par le walidu bilan des différentes opérations quiont été réalisées au titre du planquinquennal 2005-2009, l’ordre du jourdes travaux portera sur un exposé desgrandes lignes du budgetsupplémentaire pour l’exercice 2010ainsi que sur la préparation de larentrée scolaire 2010-2011. T. K.

    SSOORRTTIIEESS EENN MMEERR PPOOUURR 33000000 EENNFFAANNTTSSDDÉÉMMUUNNIISSLa Direction locale de l’action sociale(DSA) va lancer, à partir du 1er juilletprochain, le Plan bleu. Pour cettesaison estivale 2010, 3000 enfantsdémunis bénéficieront de sorties enmer vers les plages de la localitébalnéaire d’Aïn El Turc. Pour cette saison estivale, la DSAprévoit l’ouverture, du 1er juillet au 15août, d’un centre de vacances au niveaude l’école des non-voyants de AkidOtmane sur la corniche. Trois sessionsde 110 colons chacune sontprogrammées. T. K.

    CCOOUUPP DD’’EENNVVOOII DDEE LLAA SSEEMMAAIINNEECCUULLTTUURREELLLLEE DD’’AANNNNAABBAA Le coup d’envoi de la semaineculturelle d’Annaba à Oran a été donnémercredi en fin d’après-midi au niveaude la médiathèque communale. Cettemanifestation, qui s’inscrit dans lecadre du Festival des Arts Traditionnels,donnera lieu, jusqu’au 20 juin prochain,à des activités artistiques et musicalesainsi qu’à des expositions qui serontanimées par des troupes de la caravaneculturelle de la wilaya de Annaba. T. K.

    S uivant des informations recueillies auprès de la conser-vation des forêts de la wilaya d’Oran, une enveloppe fi-nancière estimée à près de 30 millions de dinars vient d’êtredégagée pour la réhabilitation d’espaces verts en milieu ur-bain, dans le cadre d’une opération de résorption du déficiten viabilisation pour le groupement d’Oran. En effet, lesmêmes services ont retenu trois entreprises pour la prise encharge de ce projet scindé en 11 lots et qui consiste enl’aménagement de plusieurs espaces verts, notamment surles principales artères et bandes vertes des autoroutes de laville d’Oran et sa périphérie. D’un autre côté, l’on appren-dra qu’un budget, estimé à plus de 11 millions de dinars,sera alloué à une partie du projet de traitement du bassinversant de Murdjadjou, concernant la plantation en zoneshumides sur 15 hectares, l’assainissement, le nettoiement etl’enlèvement de détritus sur 200 hectares ainsi que la répa-ration de maisons forestières. De plus, il est prévu l’ouver-ture de tranchées pare-feux sur 5 hectares, de travaux decorrection torrentielle sur 2500 m, l’ouverture de pistes sur8 km, la plantation d’Opuntia sur 30 hectares et la construc-tion d’un poste de vigie pour lesquels on vient de lancer unavis d’appel d’offres afin de retenir des entreprises pour laréalisation de ces opérations. Nos interlocuteurs affirmentégalement que, dans le cadre de la sécurisation du périmètreforestier de la wilaya d’Oran, notamment durant la saisondes grandes chaleurs, on a débloqué près de quatre millionsde dinars pour l’étude et le suivi des travaux de réalisationde quatre brigades forestières. A.Yacine

    CONSERVATION DES FORÊTS30 MILLIONS DE DA POURLA RÉHABILITATION D’ESPACES VERTS EN MILIEU URBAIN

    EN BREF

    La ministre promet de multiplier et de conjuguer les efforts sur le plan médical ou de la formationprofessionnelle pour une meilleure prise en charge des enfants en difficulté

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    L es 14 familles qui ont squatté l’entrée nord de la rue desAurès (ex-la Bastille) et installé une tente de fortune enguise de protestation à leur situation, ont libéré les lieuxhier. «Nous avons obtenu la promesse d’un relogement dela part des autorités locales», ont indiqué leurs représen-tants. «Nous avons reçu la visite de responsables de la Daï-ra et de l’APC qui ont dressé un état des lieux» ont-ils pour-suivi. En effet, la visite de cet immeuble renseigne sur sonétat. Un état en tout point de vue dramatique pour ses occu-pants. Il faut signaler que cet immeuble, situé au 14 rue desAurès, est des plus vétustes. Certaines pièces se trouvent même sous la menace de l’af-faissement de leur sol. A tous ces désagréments quotidiensest venu se greffer un incident qui a failli tourner au drame,raconte cet occupant des lieux. «Le restaurant situé au rez-de-chaussée a pris feu. Un incendie a été provoqué par uncourt-circuit électrique. Le pire a pu être évité grâce aucourage des habitants et à l’intervention rapide des élé-ments de la protection civile qui ont pu maîtriser le si-nistre». Un cauchemar qui prendra peut-être fin avec cettepromesse qui leur a été faite. Hadj Sahraoui

    VIEUX BÂTIPROMESSE DE RELOGEMENT POUR LES14 FAMILLES DE LA RUEDES AURÈS

    Trois entreprises ont été retenues pour la prise en charge d’unprojet scindé en 11 lots et qui consiste en l’aménagement de

    plusieurs espaces verts

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  • El Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 7

    R É G I O N C E N T R E

    Rien ne va plus au lotissement En-nadjah situé dans la communede La Chiffa (wilaya de Blida).

    Bien qu'il soit nouvellement construit,les problèmes s'y accumulent de jouren jour. Les résidants de ce quartier, si-tué à l'extrême nord de La Chiffa, nesavent plus à quel saint se vouer pouravoir droit à un cadre de vie décent.«Nous sommes privés de raccordementaux réseaux d'AEP, de gaz et d'électri-cité depuis notre arrivée à ce lotisse-ment. Pourtant, lorsque nous avonsacheté nos parcelles, le propriétaire duterrain nous avait assuré que toutes lescommodités nécessaires seront instal-lées», dira Walid, jeune habitant dansce quartier. Son voisin, Mohamed,nous montrera l'état délabré desétroites ruelles de ce quartier, ainsi quel'absence totale d'éclairage public.«L'obscurité favorise la propagationde la délinquance. Kif, psychotropes,et toutes sortes de drogues et de pro-duits hallucinogènes y sont répandus.Le terrain vague délaissé qui nous sé-pare du centre-ville (unique chemin

    menant vers le quartier) avec ses amasde bouteilles d'alcool vides en est lapreuve», ajoutera-t-il, avant de souli-gner aussi le manque d'opérationsd'amélioration urbaine et de VRD. «Le

    passage des éboueurs n'est pas régu-lier. Des tas de déchets, jetés çà et là,dégagent des odeurs nauséabondes àlongueur de journée. Ces détritusconstituent un milieu propice pour la

    prolifération des rongeurs et de diffé-rents insectes vecteurs de maladies»,déplore encore notre interlocuteur.Contacté, Bezzari Mohamed, P/APCde La Chiffa, nous a déclaré qu'aucunedémarche de prise en charge de cesproblèmes ne peut être entreprise tantque le nouveau PDAU qui est sur le bu-reau du wali de Blida n'est pas encoreapprouvé. «Ce quartier n'est pas in-clus dans l'ancien PDAU. En l'absenced'un nouveau plan, toute mesure deprise en charge de ces problèmes seraitillégale. Jusque-là, nous ne pouvonsqu'aménager le chemin menant duchef-lieu de la commune jusqu'auquartier», précisera-t-il, tout en affir-mant qu'aucun des résidants ne possè-de un permis de construire, vu que lepromoteur avait vendu le terrain demanière illicite. «Nous tenons à rassu-rer les habitants de ce quartier qu'unefois le nouveau PDAU approuvé, lesproblèmes de ce lotissement seront ré-solus, y compris la régularisation dufoncier», dira enfin M. Bezzari.

    Asma Bersali

    L a commune côtière de Oued Gous-sine, à l'est de Ténès, dans la wilayade Chlef, va pouvoir enfin bénéficierd'un projet économique, considérécomme le premier du genre à être ins-crit pour cette région déshéritée. Ils'agit d'un projet de réalisation d'unabri de pêche qui a été officiellementretenu par la direction des travaux pu-blics de la wilaya ( DTP), dans le cadredu plan quinquennal 2010-2014. L'an-nonce a été faite récemment, lors de laprésentation des grandes lignes de ceprogramme par le chef de l'exécutif dewilaya.Ce projet fait partie d'ailleurs desgrandes opérations que compte lancerla DTP dans son secteur pour un mon-tant global de 44 milliards de dinars.C'est la quatrième grande infrastructu-re de pêche, après celles de Ténès,Beni Haoua, El Marsa et Sidi Abder-rahmane. Les habitants de la régionfondent beaucoup d'espoirs sur ce pro-jet qui aura sans doute des répercus-

    sions positives sur le développementlocal et la résorption du chômage dontle taux y est très élevé. De même, ce-lui-ci permettra de mettre en valeur lesriches potentialités que recèle la locali-

    té dans le secteur de la pêche, un sec-teur qui est resté, hélas, longtemps inexploité du fait de l'absence d'ou-vrages de ce type. Située à mi-chemin entre Beni Haoua

    et Ténès, la commune de Oued Goussi-ne a également des atouts considé-rables dans le domaine du tourisme,puisqu'elle abrite l'un des meilleurssites balnéaires du littoral, en l'occur-rence Boucheral, qui a besoin, lui aus-si, d'être valorisé pour des impératifssocio-économiques. Là aussi, on croit savoir que lesconcepteurs du nouveau plan quin-quennal ont apporté des solutions à ceproblème en dégageant un budgetconséquent pour l'aménagement dequatre zones d'expansion touristiques(ZET),dont celle de Boucheral. Il estévident que ces opérations de grandeenvergure vont aider à améliorerconsidérablement le paysage écono-mique de la commune et lui procurerdes ressources financières pour être àmême de favoriser la lutte contre lechômage et de contribuer au dévelop-pement des deux secteurs prioritairesde la région, la pêche et le tourisme enl'occurrence. A.Yechkour

    AÏN DEFLA Des famillesprivées d'eau etd'électricitéC’est une situation insoliteque vivent les familleshabitant à l'intérieur de lazone industrielle, au niveaude la sortie ouest du chef-lieude wilaya de Aïn Defla. Leslieux ont été transformés, il ya une quinzaine de jours, enune caserne militaire,compliquant ainsi la vie deces familles. En effet, pour des raisons desécurité, les résidants desmaisons en préfabriqué(d'anciens salariés de laSNVI) sont contraints de sesoumettre au contrôled'identité et à la fouille deleur véhicule à chaque foisqu'ils franchissent le grandportail pour rejoindre leurfoyer. Privées d'eau etd'électricité, ces familles quicomptent des enfants en basâge et des personnesatteintes de maladieschroniques (diabétiques,handicapées…) vivent unvéritable calvaire. Unesituation intenable, nousdisent certains de ceshabitants, rencontrés à lasortie de la zone, car l'entréesur les lieux nous a étéformellement interdite.D'après Rabah, ex-salarié dela SNVI, les résidantsn'éprouvent aucune colère àl'égard de l'armée, mais ils necomprennent pas l'attitudedes autorités concernées,lesquelles n'ont pas tenucompte de ces familles en leslaissant sans eau niélectricité.Joint par téléphone,Abdelbaki Ziani, SG de lawilaya, se veut rassurant enaffirmant que la situation estsérieusement prise enconsidération par les autoritésde wilaya, lesquelles étudientce cas en vue de trouver unesolution dans les toutesprochaines heures. Celle-ci passeinéluctablement par uneopération de relogement queles habitants du site attendentavec impatience. Aziza L.

    Le directeurde l'hôpitalde Ténèsnous écrit Suite à l'article paru dansnotre quotidien le 10 juin2010, sous le titre «Le blocopératoire fermé», ledirecteur de l'hôpital deTénès nous a fait parvenir lesprécisions suivantes : «Le bloc opératoire del'hôpital Zighoud Youcef deTénès n'a jamais connu lemoindre ralentissement deses activités ».«Ce bloc aassuré 61 interventions aumois de mai 2010 et 61autres au mois de juin2010».

    CITÉ ENNADJAH DANS LA COMMUNE DE LA CHIFFA (BLIDA)

    Insalubrité et manque de commodités

    ● La prise en charge des besoins des habitants du lotissement Ennadjah est tributaire de la mise en œuvre du nouveauplan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU).

    OUED GOUSSINE (CHLEF)

    Des projets pour développer le tourisme et la pêche

    DON DE SANG

    Multiplier les opérations de collecte A l'occasion de la Journée mondiale du don du sang,célébrée le 14 juin, l'unité de Naftal de la communede La Chiffa a organisé une journée de collecte de sangau profit des enfants cancéreux. Cette louable initiativequi a été menée en étroite collaboration avec l'associa-tion «Nassima» d'aide aux malades cancéreux de Bli-da, a connu un franc succès. «Nous ne pouvons qu'êtresatisfaits du déroulement de cette journée puisque nousavons réussi à collecter 61 poches de sang. Cela, grâceau personnel de Naftal qui a répondu favorablement à

    notre appel», déclare Kara Mostefa Redha, présidentde l'association en question. Pour sa part, Mme

    Chekaïmi Dalila, assistante sociale, nous révélera quedepuis la première opération de collecte de sang, misesur pied au profit des victimes du tremblement de terrede Boumerdès en 2003, l'unité Naftal de La Chiffa or-ganise chaque année une collecte de sang au profit desmalades cancéreux, et plus particulièrement les en-fants. Durant le premier semestre de cette année, l'asso-ciation «Nassima» a organisé trois opérations de col-

    lecte de sang dans divers endroits (université de Blida :109 poches de sang collectées ; mosquée El Kawthar :58 poches ; Chebli : 170 poches). «A travers ces col-lectes, nous visons à abolir le geste du médecin qui de-mande aux parents du malade la quantité de sang né-cessaire et de ravitailler les CTS, souvent en rupture destock», insiste Kara Mostefa. Des collectes de sang àl'initiative de cette association sont prévues durant lemois de Ramadhan à Boufarik, Ouled Yaïch et à lamosquée El Badr de Blida. Abdelkader Lazereg

    La pêche est considérée comme un secteur prioritaire pour le développement local

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  • R É G I O N E S TEl Watan - Jeudi 17 juin 2010 - 6

    RÉHABILITATION DU SECTEUR DE LA SANTÉ À SOUK AHRAS

    Enfin un établissement pour les malades mentaux

    La wilaya de Souk Ahrassera dotée, prochainement,d'un établissement hospita-

    lier spécialisé (EHS) de psychia-trie, a-t-on appris, avant-hier, au-près de la direction de la santé etde la population. Ce projet quisera mis à l'étude incessamment,représente une urgence pourtoute la région, dépourvue, faut-il le rappeler, depuis l'Indépen-dance, d'une telle structure. Lespersonnes atteintes de maladiesrelevant de cette spécialité médi-cale étaient, souvent, orientéesvers la wilaya de Annaba ou trai-tés localement par des médecinsgénéralistes. Le nombre sans cesse croissantde malades mentaux à Souk Ah-ras est, certes, le résultat de plu-sieurs facteurs sociaux et fami-liaux notamment, mais il estaussi utile d'expliquer la persis-tance de l'affection mentale parl'absence d'une prise en charge àtemps, et encore moins précoce,des sujets génétiquement prédis-posés à la maladie. Une source médicale nous a in-vité à constater la relation decause à effet entre la recrudes-cence des suicides à Souk Ahraset la dépression nerveuse chezles 99% des cas recensés offi-

    ciellement. « Au lieu d'un traite-ment spécialisé et une mise souscontrôle médical des maladesadmis au niveau du service desurgences avec des symptômesde déséquilibre mental, ou pré-sentant des signes d'hystérie, ouau contraire un calme porteur designes sournois de la maladie,des candidats au suicide étaient

    simplement traités avec des pal-liatifs », nous a expliqué lamême source. Nous venonsd'apprendre, par la même occa-sion, que la majorité des centresde soins répartis à travers lechef-lieu de wilaya sera dotéed'équipements neufs, acquisdans le cadre d'un programmede réhabilitation de ces struc-

    tures. Une salle polyvalentedans la commune frontalière deOuled Moumen et une nouvellestructure pour la prise en chargepost-natale au chef-lieu de wi-laya, figurent sur la liste des pro-jets retenus pour le secteur de lasanté. Le coût de ces opérationsest estimé à plus de 9 MDA(millions). A. Djafri

    Une telle infrastructure permettra une prise en charge spécifique à cette catégorie de malades

    V enus de plusieurs wilayas du Sud-est du pays, les participants à larencontre régionale sur la lutte contre l'envenimation scorpionique,ouverte ce mercredi à la salle des conférences de la reine des Ziban, ontappelé à la création d'un institut du scorpion à Biskra. L'on espère que cevoeu, émis à la fois par les autorités locales, les spécialistes en la matiè-re et les représentants du ministère ne restera pas lettre morte. Cetteperspective est envisagée pour apporter, une fois pour toute, une répon-se adéquate à un réel problème de santé publique posé de façon concrè-te depuis 1985. Année qui a vu l'installation officielle au ministère de laSanté d'un groupe de réflexion sur ce fléau. Dans son allocution d'ou-verture, le wali a insisté sur la nécessité d'adopter, en attendant la créa-tion de l'institut du scorpion, une série de mesures préventives pour ré-duire les risques de ce type d'envenimation, notamment parl'intensification des campagnes de sensibilisation et l'élargissement de

    l'opération de collecte de scorpions. Le Dr H. Hellel, représentante duministère de la Santé, a expliqué que l'amélioration de la lutte contre lescorpion se traduit, d'année en année, par une réduction notable de lamortalité par piqûre scorpionique dans le pays en général et à Biskra enparticulier (6 000 personnes piquées en 2009, sans aucun décès). Elle aaussi indiqué, après avoir brossé un tableau exhaustif de la situation del'envenimation scorpionique en Algérie, que l'amélioration de l'état desanté d'une population nécessite la mobilisation de toutes les ressourceshumaines d'au moins cinq départements ministériels en plus de celle descollectivités locales et des citoyens eux-mêmes. L'après-midi, les parti-cipants poursuivront leurs travaux en ateliers dans l'enceinte de l'écolede formation paramédicale et visiteront plusieurs structures sanitairesde la wilaya pour s'enquérir des conditions de prise en charge des casd'envenimation scorpionique. Bachir Mebarek

    S orti pour inspecter l'état d'avancementd'un certain nombre de projets et en lancerd'autres dans la daïra de Biskra, le wali a dûsurseoir, la semaine dernière, au lancementdes travaux d'un nouveau centre culturel de-vant être érigé sur la route de Sidi Okba, enface des urgences médicochirurgicales de l'hô-pital Bachir Benacer. Après avoir entendu un citoyen réclamer desdédommagements financiers pour les désa-gréments que ce projet lui causerait, le premierresponsable de l'exécutif est entré dans une co-lère inaccoutumée. Il a renoncé à sceller la stè-le inaugurale de cette importante infrastructu-re en fustigeant les responsables de l'APC deBiskra, représentée par son vice-président, quin'auraient pas fait leur travail correctement

    pour que toutes les procédures réglementairessoient appliquées et respectées. Ce, surtoutpour éviter les conflits engendrant des retardsd'exécution. Avant de quitter les lieux, il a si-gnifié aux responsables municipaux qu'ilsavaient « un mois pour régler tous les pro-blèmes juridiques liés à cette assiette foncière,faute de quoi ce centre culturel sera délocalisévers la commune de Ouled Djellel». En effet, le terrain retenu pour cette infrastruc-ture est un bien communal occupé par un an-cien centre d'initiation au code de la circula-tion routière pour les enfants. Il s'y trouveégalement une cafeteria louée à un exploitantpour plusieurs années. Ce dernier, se disantlésé car n'ayant, à aucun moment, été avisé parl'administration de la réalisation d'un centre

    culturel, exige une contrepartie financièrepour son déménagement forcé. Issu du pro-gramme complémentaire de soutien au déve-loppement pour l'exercice 2010-2011 et dotéd'un budget de réalisation avoisinant les 350MDA (millions), ce centre culturel est prévupour être implanté sur une superficie de 5 450m2. Il se compose d'une aile dédiée à l'art dra-matique avec une salle de spectacle de 480places, d'une autre de projection cinématogra-phique de 300 places, d'un auditorium, d'unebibliothèque, d'ateliers pour les activités musi-cales et chorégraphiques et d'un amphithéâtreen plein air de 160 places. « Ce serait vraimentdommage que la commune de Biskra en soitprivée », disent des habitants de la reine desZiban. H. Moussaoui

    RENCONTRE RÉGIONALE À BISKRAL'envenimation scorpionique au menu

    RÉALISATION D'UN NOUVEAU CENTRE CULTUREL

    Le wali menace de délocaliser le projet

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    INTEMPÉRIES À GUELMA Le boulevard duVolontariat fermé à lacirculation

    De fortes pluies, accompagnées de grêlons, se sont abattuesavant-hier de 12h30 à 15h30, sur Guelma. Une pluviométriede 13,03 mm a provoqué des dégâts considérables aux habi-tations vétustes, aux routes et même à la production céréaliè-re. Selon le bulletin d'information de la Protection civile, 10interventions ont concerné des logements pour cause d'infil-tration d'eau dans les cités Benhergua et du 19 Juin (nouvelleextension), ainsi qu'au lycée Mahmoud Ben Mahmoud duchef-lieu. D'autres interventions similaires ont eu lieu à Ham-mam Debagh. Heureusement, aucune victime n'est à déplo-rer. Par ailleurs, un affaissement de la chaussée du boulevarddu Volontariat, à Guelma ville, d'une profondeur de plus de 3m pour un diamètre dépassant les 5 m, a été provoqué par lespluies diluviennes, dans la même journée, entraînant la fer-meture du boulevard à la circulation automobile. Signalonsque suite à ces précipitations, la caisse nationale de mutuali-té agricole (CNMA) enregistre, au chapitre des dédommage-ments, les premières victimes de ces intempéries. Il s'agit,nous dit-on, de deux agriculteurs, dont un de Djeballa Khe-missi, qui a déclaré un sinistre-grêle de 89 ha de céréales. «Et la liste pourrait s'allonger les prochaines 24 heures », sou-ligne encore le directeur de cette caisse. D'autres sourcesnous affirment que des pylônes et autres poteaux électriquesn'ont pas résisté aux bourrasques. Karim Dadci

    ACCIDENTS DE LA ROUTE À BATNALa wilaya occupe la quatrième placeLa maison de la culture de Batna abrite, pendant trois jours,les portes ouvertes de la gendarmerie nationale. Celles-ci vi-sent le rapprochement avec les citoyens, lesquels doiventêtre informés sur les moyens mis à la disposition de ce corpspour bien mener sa mission. Une exposition de matériel, dephotos et de tableaux de statistiques, relatives au bilan desactivités de l'institution, a vu une affluence appréciable. Par-mi les visiteurs, beaucoup de jeunes à la recherche d'un em-ploi ont manifesté un intérêt particulier pour les modalités derecrutement. Concernant les infractions et autres délits, leschiffres fournis relèvent un grand trafic de faux papiers, danslequel Barika et Aïn Touta occupent la première place avec 32affaires sur un total de 63. Dans le domaine des stupéfiants, ilest fait état d'une prise de 3 440 kg de kif en 2009 contre 3 250 kg en 2008. Avec 815 accidents de la route, ayant fait150 morts et 1 452 blessés, la wilaya de Batna occupe la qua-trième place au niveau national, selon ce même bilan. M. B.

    AFFAIRE DE L'OUVERTURED'UN LIEU DE DÉBAUCHEUn verdict allégé pour l'éluCe qui n'