journal el watan du 27.06.2012

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Huit unités viennent de bénéficier d’un soutien financier de la BADR, allant du rachat de leurs dettes auprès des autres banques à l’attribution de crédits de campagne permettant d’acquérir la matière première auprès des agriculteurs La filière emploie environ 140 000 travailleurs. Les huit unités ont nécessité chacune un investissement d’environ 200 milliards de centimes et disposent d’une capacité de 750 t/ jour. Huit unités v bénéficier d’un nancier de la B rachat de leurs autres banques de crédits de ca perm d’a pre ag en tra h d d d d c Réouverture de huit usines PHOTO : B. SOUHIL PHOTO : D. R. PUBLICITÉ El Watan N° 6597 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 27 juin 2012 ÉDITION DU CENTRE EURO-2012 LIRE EN PAGE 26 Espagne-Portugal pour la finale et pour la gloire LIRE L’ARTICLE DE ALI TITOUCHE EN PAGE 7 LIRE L’ARTICLE DE K. SACI EN PAGE 3 TOMATE INDUSTRIELLE LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3 Par Tarek Mira LIRE EN PAGE 6 CONTRIBUTION Quelle Constitution et quel processus de légitimation ? Des praticiens étrangers non diplômés exercent en toute impunité dans les marchés, les cafés et autres commerces à travers le pays Le conseil de l’Ordre des dentistes s’est constitué partie civile et dénonce la prolifération de ces «praticiens» étrangers. PRATIQUE ILLÉGALE DE CHIRURGIE DENTAIRE AFFAIRE DU PORT D’ALGER LIRE L’ARTTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5 CINQ SYRIENS ARRÊTÉS À ALGER DEUX POLICIERS ET UN CIVIL SOUS MANDAT DE DÉPÔT «LE TERRORISME DANS LES VILLES EST NUL» Le DGSN omet de signaler que le terrorisme a frappé tout récemment deux villes à grande densité de population, Tizi Ouzou et Bouira M. Hamel est également revenu sur son projet de retrait de la police des stades. LE DGSN, ABDELGHANI HAMEL, L’A AFFIRMÉ HIER

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■ Huit unités viennent de bénéfi cier d’un soutien

fi nancier de la BADR, allant du rachat de leurs dettes auprès des autres banques à l’attribution de crédits de campagne

permettant d’acquérir la matière première auprès des agriculteurs■ La fi lière emploie environ 140 000 travailleurs. Les

huit unités ont nécessité chacune un investissement d’environ 200 milliards de centimes et

disposent d’une capacité de 750 t/jour.

■ Huit unités vbénéfi cier d’un

fi nancier de la Brachat de leurs autres banquesde crédits de ca

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 27 juin 2012 ÉDITION DU CENTRE

■ EURO-2012

LIRE EN PAGE 26

Espagne-Portugal pour la fi nale et pour la gloire

LIRE L’ARTICLE DE ALI TITOUCHE EN PAGE 7

LIRE L’ARTICLE DE K. SACI EN PAGE 3

TOMATE INDUSTRIELLE

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3

Par Tarek Mira

LIRE EN PAGE 6

CONTRIBUTION

Quelle Constitution et quel processus de légitimation ?

■ Des praticiens étrangers non diplômés exercent en toute impunité dans les marchés, les cafés et autres commerces à travers le pays ■ Le conseil de l’Ordre des dentistes s’est constitué partie civile et dénonce la prolifération de ces «praticiens» étrangers.

PRATIQUE ILLÉGALE DE CHIRURGIE DENTAIRE

AFFAIRE DU PORT D’ALGER

LIRE L’ARTTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5

CINQ SYRIENS ARRÊTÉS À ALGER

DEUX POLICIERS ET UN CIVIL SOUS MANDAT DE DÉPÔT

«LE TERRORISME DANS LES VILLES EST NUL»■ Le DGSN omet de signaler que le terrorisme a frappé tout récemment deux villes à grande densité de population, Tizi Ouzou et Bouira ■ M. Hamel est également revenu sur son projet de retrait de la police des stades.

LE DGSN, ABDELGHANI HAMEL, L’A AFFIRMÉ HIER

SITUATION SÉCURITAIRE AU SAHEL Rencontre des chefs des services de renseignements africains

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 2

ABDELKADER CHERRAR. Membre du Comité central du FLN

«Belkhadem manœuvre pour l’organisation d’une élection présidentielle anticipée»

L e nouvel ambassadeur de France en Algérie, Son Excellence André Parant, a indiqué que le moment

était venu de donner une «nouvelle impulsion» et une «nouvelle ambition» à la relation entre l’Algérie et la France. «Le moment est venu de lui donner (relation algéro-française) une nouvelle impulsion, une nou-velle ambition et de lui conférer toute l’envergure mais aussi la sérénité et la chaleur qui conviennent», a dé-claré M. Parant à la presse à l’issue de l’audience que lui accordée, avant-hier, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. «Comme je l’ai dit au président Bouteflika, représenter la France en Algérie est à la fois un grand honneur et une lourde responsabilité. Je crois, en effet, que la relation entre les deux pays ne se compare à aucune autre», a poursuivi le diplomate

français. Pour M.Parant, la relation entre l’Algérie et la France est «unique par la force et la densité des liens historiques, politiques, économiques et humains qui existent entre nous». «Elle est aussi essentielle de par notre capacité à résoudre ensemble un certain nombre de défis communs, dont dépendra très largement notre avenir», a ajouté M. Parant qui a souligné que cette relation «mérite, par conséquent, toute notre attention et tous nos efforts ». «Au moment où l’Algérie célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, il est temps d’encourager la mise en œuvre de ce partenariat d’ex-ception dont le président Bouteflika a souvent parlé, notamment dans le message qu’il a adressé à M. Fran-çois Hollande immédiatement après son élection» à la tête de l’Etat français.

ANDRÉ PARANT, NOUVEL AMBASSADEUR DE FRANCE EN ALGÉRIE

«Une nouvelle impulsion aux relations entre les deux pays»

La crise sahélo-sahélienne n’en fi nit pas de susciter rencontres et réunions au sommet. Après le bal diplomatique qui a animé Alger ces dernières semaines, une rencontre des services de renseignements et de sécurité africains a eu lieu hier avec la présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Il s’agit de la 9e session du Comité international des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA), qui a vu aussi la présence du président de la Commission africaine, Jean Ping, et du directeur général sortant du CISSA, Mohamed Atta El Moula Abbès, et du chef des services de renseignements turcs. Sous le thème «Travaillons ensemble pour faire face aux défi s sécuritaires nationaux, régionaux et continentaux grâce à l’ancrage historique et à la solidarité», cette 9e session intervient alors que

le Mali vit une crise sans précédent, dont les risques de débordements aux pays frontaliers ne sont pas à écarter. Ahmed Ouyahia a souligné, dans son allocution d’ouverture des travaux, le rôle «primordial» du Comité international des services de renseignements et de sécurité africains (CISSA) dans la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique. «La préservation de la souveraineté de nos pays et des acquis de nos indépendances demeurent une quête permanente et une préoccupation de tous les instants», a indiqué M. Ouyahia, ajoutant que le rôle du CISSA est «primordial dans la préservation de la paix et de la sécurité en Afrique, eu égard à la défi nition des menaces, leur anticipation et leur neutralisation» par ce comité. R. P.

Propos recueillis par Omar Berbiche

Lors de la dernière session du Co-mité central du FLN, le secrétaire général du parti, M. Belkhadem, a op-posé au mouvement de redressement, qui réclame son départ de la tête du parti, le plébiscite qu’il aurait obtenu du CC par des voix que vous contestez. Peut-on revenir succinctement sur les péripéties de ce vote ?

Il n’y a eu ni vote, ni ouverture de la session, ni constitution du bureau de la session. Il est entré par la force, utilisant plus d’une centaine de personnes étran-gères au CC, son groupe du CC se tenait uniquement sur la tribune, il a exhibé une feuille que personne n’a pu lire ni vérifier le contenu sous les cris d’«irhal». Il était noir, rapetissé, recroquevillé entre ses baltaguia qui essayaient de l’applaudir et de le plébisciter. Devant l’incapacité de se faire entendre et de retourner la salle à son avantage, il a déclaré la levée de la séance et a quitté la salle.

Le mouvement de redressement a montré des signes de division après les travaux du CC et la reconduction de Belkhadem à la tête du parti. Reposi-tionnements opportunistes…

Certains membres du CC ont quitté le mouvement avant la date du CC. Il faut dire que Belkhadem a usé de la politique de la carotte et du bâton, promettant des

postes de ministres, d’ambassadeurs, de sénateurs. Il a aussi menacé les plus vul-nérables, des fonctionnaires notamment et des cadres d’institutions et d’organis-mes publiques. Malgré cela, les défec-tions ont été marginales, vite comblées par d’autres membres du CC écœurés par les méthodes de Belkhadem.

Pour certains analystes, la résur-rection à la dernière réunion du CC de Belkhadem que les animateurs de votre mouvement donnaient pour politiquement fini et hors course est le signe évident d’un puissant soutien dont bénéficierait le secrétaire géné-ral du parti de la part de Bouteflika. D’autres estiment que votre mouve-ment n’a rien de spontané et qu’il est à son tour instrumentalisé par des cer-

cles du pouvoir pour barrer la route à Belkhadem dans la perspective de la prochaine présidentielle. Où est la vérité dans tout cela ?

Personne ne nous instrumentalise, personne ne nous dicte quoique ce soit. Il y avait un mécontentement, des questionnements sur la gestion uniper-sonnelle du parti. Il y eut un mouvement organisé de contestation qui a vu le jour il y a presque deux ans. Par contre nous sommes déterminés à le déboulonner du poste de SG qu’il usurpe et lui barrer la route de 2014, même s’il utilise tous les stratagèmes pour se maintenir et nous su-bodorons qu’il est prêt à lancer toutes ses forces pour créer une crise et obliger le président à organiser l’élection présiden-tielle anticipée début 2013. Belkhadem est aujourd’hui hors contrôle. Il n’est mu que par son ambition de devenir prési-dent. Il n’obéit qu’à sa stratégie de prise de pouvoir et il est décidé à entrer en rébellion contre le président lui-même. Maintenant si d’autres personnes ou groupes de personnes sont ravis de voir déchoir Belkhadem, tant mieux pour eux ! Nous, nous ne voyons que l’intérêt de notre parti.

Quel avenir à présent pour le mou-vement de redressement après les résultats obtenus par le FLN sous la direction de Belkhadem aux dernières législatives et la messe dite au CC en sa faveur ? Allez-vous rendre les armes et

rentrer dans les rangs ?Nous avons le temps pour nous.

Chaque jour, Belkhadem suscite de nouveaux mécontentements. Que dira-t-il demain, lorsque le remaniement du gouvernement aura lieu, aux soixante-dix personnes auxquelles il a promis un portefeuille ? Déjà, la grogne touche les députés membres du CC écartés de l’en-cadrement des structures de l’APN dont au moins cinq postes ont été réservés par lui-même à des hommes d’affaires. En un mot comme en cent, nous sommes dé-terminés et ses menaces de nous exclure n’y changeront rien.

De nombreux caciques du parti dont certaines figures ont fait les «beaux jours» du parti unique se retrouvent dans un même combat et animent pour certains d’entre eux le mouvement de redressement après être tombés en disgrâce aux yeux de la direction actuelle du FLN. Quelle peut être la crédibilité d’un tel attelage hé-téroclite aux ambitions et sensibilités aussi divergentes ?

Ils sont membres du CC. Il s’agit d’an-ciens moudjahidine qui donnent au mou-vement sa caution et sa légitimité, même s’ils sont des figures du parti unique. Ce sont eux qui nous relient au mouvement national et aux valeurs de Novembre dont s’est départi Belkhadem qui veut faire du FLN un parti ultra-libéral tour-nant le dos aux attentes, aux aspirations

et aux revendications des couches les plus défavorisées de notre société. Le FLN est et doit rester le grand parti du peuple qu’il a été. Il ne faut pas oublier que Belkhadem et certains membres du bureau politique qui le soutiennent en-core ont été membres du CC du temps du parti unique. Belkhadem était lui-même membre du BP en 1990. Par ailleurs, le FLN a toujours été traversé par des courants, y compris du temps du parti unique. Aujourd’hui, il y a une sainte alliance de tous les courants pour sortir Belkhadem. Il n’a autour de lui que le courant opportuniste.

Faut-il mettre le FLN au musée pour préserver le FLN de Novembre comme le réclament beaucoup de nationalistes qui plaident pour interdire l’utilisa-tion du sigle du FLN et sa mémoire pour des ambitions de pouvoir ?

Je ne pense pas que le vrai FLN ait terminé sa mission libératrice et de construction de l’Etat national juste au moment où il opère sa mue pour devenir un parti démocrate et démocratique. Plus tard, ça sera une autre question. Il est vrai qu’entre le FLN des masses populaires et un FLN de Belkhadem au service d’une caste de nantis et de milliardaires, de la corruption et de l’argent sale, le préserver des faussaires et des usurpa-teurs serait une obligation et un devoir de mémoire vis-à-vis de la génération de Novembre. O. B.

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Abdelkader Cherrar

LE DGSN, ABDELGHANI HAMEL, L’A AFFIRMÉ HIER

«Le terrorisme dans les villes est nul»

Le directeur général de la Sûreté nationale, le gé-néral-major Abdelghani Hamel, a indiqué, hier à Alger, que «le terrorisme dans les villes est nul».

Le DGSN, qui répondait aux questions des journalistes lors d’un point de presse tenu en marge des journées d’information sur les activités de la sûreté de wilaya d’Alger, a rappelé les efforts fournis par les services de sécurité dans la lutte antiterroriste, particulièrement dans le volet qui concerne le recrutement dans les villes au profit des groupes terroristes. «Les jeunes citadins ne rejoignent plus les groupes terroristes», a-t-il précisé. M. Hamel a indiqué par ailleurs que la couverture sécu-ritaire du pays a atteint actuellement 70%. Il a souligné cependant que «l’Algérie reste encore en deçà du standard international en matière de couverture sécuritaire des citoyens» qui prévoit un policier pour 250 habitants, affirmant que son «secteur œuvre à at-teindre cet objectif». Concernant la lutte contre le trafic de drogue, M. Hamel dira : «La lutte contre le trafic de stupéfiants ne s’arti-cule pas uniquement sur la mise hors d’état de nuire des individus et autres dealers qui sont impliqués, ou sur les quantités de drogue saisies. Nous visons également dans notre démarche de lutte la neutralisation et le déman-tèlement des réseaux.» M. Hamel a estimé par ailleurs que «l’étendue des frontières algériennes et la situation géographique du pays proche d’une zone de transit de stupéfiants ont permis aux éléments de la Sûreté natio-nale de se forger sur le terrain». M. Hamel est revenu également sur la question du retrait de la police des stades. Il a démystifié la démarche en la rendant à sa simple proposition : «Nous essayons de convaincre les pouvoirs publics afin qu’ils adhèrent à cette opération.» Et d’ajouter : «La Sûreté nationale est prête à assurer à titre gratuit au sein des établissements relevant de la DGSN, la formation d’agents chargés de la sécurité dans les stades, si la Fédération algérienne de football (FAF), la Ligue algérienne de football ou les présidents de club le demandent», a-t-il souligné. Il a également précisé dans le même contexte que la DGSN prendra en charge «le versement d’une prime de per-manence aux agents formés, qui assureront la sécurité dans les stades, ce qui va créer de nouvelles opportuni-tés d’emploi». A une question sur la prise en charge so-ciale des fonctionnaires de la Sûreté nationale, le DGSN a affirmé que «le secteur œuvre à assurer les meilleures conditions socioprofessionnelles des éléments de la police». Le général-major Abdelghani Hamel a visité les stands des différentes directions où il s’est enquis des moyens et méthodes de travail des unités. K. Saci

Quelques semaines après l’incident qui a failli coûter la vie (vers la

fin du mois de mai dernier) au commissaire principal, chef de la brigade de sécurité du port d’Alger, les premières décisions de la justice commencent à tom-ber. Ainsi, le juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed près la cour d’Alger a placé sous mandat de dépôt un civil et deux policiers de la BFM (brigade de la police des frontières ma-ritimes) du port d’Alger, dont l’auteur des tirs qui ont ciblé le commissaire principal, le bles-sant grièvement. Selon des sources proches du dossier, c’est la thèse de la cor-ruption qui a été retenue contre le policier auteur de la tentative d’homicide. Et c’est à ce titre que le corrupteur, à savoir le civil, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt.

CORRUPTION OU CONDITIONS DE TRAVAIL DIFFICILES ?

Pourtant, plusieurs collègues du policier auteur des tirs affirment que «l’acte de ce dernier en réa-lité trouve ses raisons ailleurs que dans une affaire de cor-ruption et quelle corruption ? Un billet de 1000 DA qu’aurait perçu le mis en cause». Selon eux, «la hiérarchie veut à tout prix justifier l’incident par la corruption alors que tout le monde sait que les raisons d’un tel drame sont ailleurs». Cer-tains officiers dénoncent les

conditions de travail dans les-quelles ils exercent, précisant à ce titre que l’enquête interne menée actuellement par l’Ins-pection générale des services (IGS) «ne s’est pas arrêtée au billet de 1000 DA». Elle a pris en compte les cir-constances dans lesquelles a eu lieu l’incident, ainsi que les raisons qui ont poussé le jeune policier, père de deux enfants, à user de son arme de service. «L’IGS s’est intéressée surtout aux conditions socioprofession-nelles dans lesquelles exerce le personnel de la brigade de la police des frontières maritimes du port d’Alger», notent nos interlocuteurs. Ils ne manquent pas de rappeler que «malgré le drame qui a secoué leur service, la situation ne s’est pas pour autant améliorée. D’ailleurs à

peine quelques jours après, une note du chef de service (n°5057/SN/DPF/1BFM/SEC), exclut les agents résidant à Alger, Blida et Tipaza, de leur droit à une per-mission d’une semaine, après 45 jours de travail. Pourtant, ce droit nous a été consacré, rappelé le 24 avril dernier dans un télégramme (n° 35644/SN/DRH/SDP/SECT) du DGSN et diffusé à tous les services. Il a été clairement indiqué que tout fonctionnaire quels que soient son grade et son lieu de résidence doit bénéficier d’un repos d’une semaine après une période de travail de 45 jours». Pour nos sources, l’incident qui a failli coûter la vie au commis-saire Lahleb Mustapha, chef de la brigade de sécurité du port d’Alger, «n’était que la goutte d’eau qui a fait déborder le

vase». Selon nos sources, le policier aurait essuyé un refus à sa demande de congé intro-duite après sa mutation au poste de la Pêcherie. «Le commis-saire a refusé, mais le policier a estimé qu’il était en droit de prendre une semaine après plus de 4 mois de travail. Voyant que l’agent insistait, le commissaire lui demande de démissionner, en lui exigeant de déposer l’arme de service après l’avoir accusé de corruption. En colère, l’agent a sorti son arme et l’a pointée sur son officier. Fort heureu-sement, les coups qu’il a reçus n’étaient pas mortels», rappor-tent certains policiers témoins, précisant : «Trop d’intérêts sont en jeu et le geste de notre col-lègue n’est en fait qu’une suite logique du climat de tension que nous subissons.» La Direction générale de la Sûreté nationale a réagi par un communiqué, ou plutôt une mise au point, adressée à la rédaction du journal, juste après la publication des témoignages de certains de ses fonctionnaires sur le climat de tension. La DGSN a nié tout lien entre l’incident et les conditions de travail dans lesquelles exercent ses employés. Selon le général-major Hamel, patron de la police, l’auteur de la tentative d’homicide a été pris la main dans le sac dans une affaire de corruption et lorsque son responsable l’a muté, il a réagi en tirant sur lui.

Salima Tlemçani

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El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 3

L ’ A C T U A L I T É

AFFAIRE DE L’AGENT QUI A TIRÉ SUR SON COMMISSAIRE AU PORT D’ALGER

Deux policiers et un civil placés sous mandat de dépôt

● L’affaire de la tentative d’assassinat du commissaire du port d’Alger connaît un nouveau rebondissement ● Deux agents relevant de la brigade de la police des frontières, dont l’auteur

des tirs, ainsi qu’un civil ont été placés sous mandat de dépôt ● L’enquête interne ouverte par la Sûreté nationale s’intéresse au climat de travail dans le service de la victime.

La Coordination des syndicats autonomes pour la défense de la liberté syndicale a décidé de se constituer en bloc pour

riposter contre «la transgression, sans précé-dent, de toutes les libertés syndicales garanties pourtant par la Constitution». La suspension de M. Keddad, président du Syndicat national des psychologues, de son poste de travail, après avoir participé au sit-in du 29 mai dernier, «est la goutte qui a fait déborder le vase», lancent les représentants des syndicats autonomes for-mant cette coordination. Après deux rencontres, les membres de cette coordination ont convenu de riposter par des actions de protestation. «Nous rendrons pu-blics le calendrier et la nature de ces actions avant jeudi», annonce Messaoud Amraoui, secrétaire national chargé de la communica-tion de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef), lors d’un point de presse animé, hier, par les repré-sentants des syndicats à Alger. Khaled Keddad,

suspendu de ses fonctions, pour des motifs «fo-mentés dans un dossier vide», comparaîtra le 4 juillet prochain devant le conseil de discipline. «C’est une insulte pour la République et pour tous les algériens», soutient Malik Rahmani, coordinateur national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES). La suspension de M. Keddad n’est motivée par aucune faute professionnelle pour mériter une telle sentence. La liste des motifs invoqués ne renvoie à aucu-ne faute ni dépassement. «C’est plutôt la par-ticipation à des activités syndicales qui motive la mesure de la tutelle qu’aucun responsable ne revendique d’ailleurs», explique M. Ked-dad. «C’est un recul sans pareil sur les acquis du pluralisme syndical. Les méthodes de ré-pression auxquelles est fait appel aujourd’hui sont dignes de celles des années 1970 sous le parti unique», estime Meziane Meriane, secré-taire général du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique

(Snapest). «Le pouvoir à travers ses canaux d’autorité ne prône l’ouverture que face à une menace d’explosion. C’est ce que nous avons eu à travers le discours prônant l’ouverture au lendemain de l’éclatement des émeutes de janvier 2011, mais cette ouverture est vite abandonnée, une fois les promesses faites sans suite et le front social calmé.» Les représentants syndicaux estiment aussi que les membres du gouvernement, qui ont fait preuve de complicité pour «casser les syndi-cats autonomes», «jouent avec le feu». En dépassant les lignes rouges, comme vient de le faire le ministère de la Santé, ce sont tous les travailleurs et toute la société qui se sentent méprisés et humiliés. «On n’accorde pas l’impunité à ceux qui ont vidé les caisses publiques puis suspendre un syndicaliste pour motif d’absence», lance un autre conféren-cier. Docteur Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP), rappelle que les sanctions

décrétées de manière abusive et les poursuites contre les syndicalistes ont atteint des «degrés inacceptables» depuis deux ans. Les ponctions sur salaire et autres «punitions» ont constitué l’arme trouvée par le ministre de la Santé pour écarter les syndicats autonomes du débat réel sur le devenir de la santé publique. Abondant dans le même sens, docteur Lyès Merabet, du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), estime que le véri-table enjeu est d’étouffer toute voix concernant le dossier des pénuries de médicaments et lob-bies qui font des pressions et le détournement de malades ainsi que la mise à mort du secteur de santé publique. «C’est la maffia du médica-ment qui doit être inquiétée, pas les syndica-listes», lâche M. Keddad. A souligner que les syndicats ont déjà adressé des requêtes écrites à la tutelle et aux responsables du secteur de la santé. Une lettre ouverte sera également adres-sée au premier magistrat pour l’interpeller sur cette situation de «pourrissement». F. Arab

LICENCIEMENT DU PRÉSIDENT DU SNAPSY

Les syndicats autonomes ripostent ● Pour les syndicats autonomes, le président du Snapsy, M. Keddad, est «victime» d’un licenciement «abusif».

C’est au port d’Alger, au niveau de la PAF, que l’incident a eu lieu

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 4

C O L L O Q U E I N T E R N A T I O N A L E L W A T A N

BOURSES RÉSIDENTIELLES DE FORMATION À L’ÉTRANGER

Les explications du ministère de l’Enseignement supérieur

Le ministère de l’Enseignement supérieur dément formel-lement ce qui a été rapporté par la presse sur le mode de sélection de professeurs bénéficiaires de bourses résiden-

tielles de formation à l’étranger. Selon un communiqué transmis à notre rédaction, le programme national exceptionnel (PNE), dédié aux enseignants en finalisation de thèse de doctorat, est «un programme d’excellence mis en œuvre depuis 2005». Pour la session 2012, le ministère assure que «la Commission nationale de la formation et du perfectionnement à l’étranger (CNFPE) a fait appel à 24 professeurs experts couvrant les dis-ciplines des enseignants candidats à une formation résidentielle à l’étranger». Il précise que les experts sont choisis en fonction de leur très grande expérience dans le domaine de l’expertise spécifique au PNE et hors PNE. «L’expertise scientifi-que n’est pas une simple for-malité comme l’ont pensé certains candidats, non re-tenus. Elle vient en dernière phase en tant que phase la plus importante du proces-sus de sélection visant à évaluer l’aspect scientifique du dossier de tout candidat à la formation résidentielle à l’étranger», a-t-on souligné dans le même communiqué. Le ministère de l’Enseigne-ment supérieur a relevé dans ce sillage que le programme en question «ne saurait en aucun cas être réduit à une distribution de bourse sans privi-légier une évaluation scientifique rigoureuse répondant aux normes du standard international comme cela a été toujours mis en avant de façon très appuyée». Aussi, insiste-t-on, l’évaluation des candidats a été axée priori-tairement sur la dimension scientifique du projet. Le ministre souligne également que «chaque candidat s’est vu accorder le temps nécessaire pour s’exprimer librement afin de présenter son projet, expliquer ses objectifs de recherche, clarifier son objet de recherche, présenter l’état d’avancement de son projet et faire part de la manière dont sera organisé son séjour au sein des universités ou des laboratoires étrangers d’accueil». Cette évaluation a permis, selon le ministère, de relever des caren-ces relatives notamment à la méconnaissance de la littérature récente de recherche, méconnaissance des approches les plus pertinentes par rapport à l’objet de recherche et absence d’une démarche méthodologique claire. «En plus de ces carences liées au projet scientifique lui-même, certains candidats, ayant des thèmes de recherche très différents, allaient être codirigés par le même chercheur de grade inférieur à celui des directeurs de thèse algériens», relève-t-on. A ces insuffisances soulignées se greffe l’absence de laboratoires spécialisés sur lesquels devaient s’adosser ces recherches. R. S.

L e Conseil des lycées d’Algérie fait état de plusieurs anomalies ayant entaché le

déroulement de l’examen du baccalauréat. «Contrairement aux déclarations officiel-les, le baccalauréat ne s’est pas déroulé dans les meilleures conditions, notamment pour les enseignants qui ont dû assurer jusqu’à 8 heures de surveillance par jour, ce qui a engendré de sérieux malaises parmi les surveillants souffrant de mala-dies chroniques.» Les conditions de travail durant les épreu-ves de cet examen décisif ont provoqué le mécontentement des enseignants déployés pour la surveillance. «Les horaires conti-nus remettent en cause l’efficacité des surveillances et nécessitent donc une réor-

ganisation qui devra induire une baisse du volume de surveillance par enseignant. Si le nombre de candidats est passé de 25 par salle à 20, il n’en demeure pas moins que les couleurs de brouillons pratiquement identiques ont rendu la surveillance plus ardue et jeté un certain discrédit sur la cré-dibilité du baccalauréat. La restauration n’a pas été en reste, la boîte de la ‘honte’ persiste dans la majorité des centres de surveillance : chocolat, fromage, thon pen-dant 5 jours de grandes chaleurs», peut-on lire dans un communiqué diffusé par le même syndicat. Concernant les corrections du baccalauréat, le constat est le même depuis des années : l’élaboration des listes de correcteurs se

fait constamment dans l’opacité et la liste noire est toujours fonctionnelle, accuse le CLA. «Des dizaines d’enseignants ayant des activités syndicales et bénéficiant d’une longue expérience pédagogique sont écartés au profit d’autres», enchaîne le CLA qui voit dans la décision du ministre de l’Education nationale d’ouvrir les cen-tres de correction aux parents d’élèves et aux syndicats une manière de s’assurer «un effet médiatique». M. Benbouzid mesure-t-il réellement sa portée et les dérives que cela peut engen-drer, à savoir «pression de toutes sortes sur les correcteurs et remise en cause de la franchise inaliénable des centres de cor-rection», s’inquiète le CLA. F. A.

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Cinq dentistes faussaires de nationalité syrienne, quatre hommes et une

femme, ont été arrêtés, diman-che et mardi, par les services de sécurité niveau de la daïra de Bab El Oued pour pratique illégale de la médecine den-taire. Le premier a été arrêté, dimanche dernier et mis sous mandat de dépôt et il sera pré-senté demain devant le juge au tribunal de Aïn Benian. Pris en flagrant délit par un chirurgien-dentiste, mem-bre du conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes d‘Alger, alors qu’il proposait ses ser-vices à des citoyens à Bab El Oued sur la place publique. Le pseudo-dentiste a dû aban-donner sa valise à outils conte-nant des aiguilles, des pinces à extraction, le produit anesthé-sique, porte-empreinte, arra-che-couronne et du composite, lorsque le membre du conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes l’invite à le suivre au commissariat où une plainte a été déposée. Quatre autres, dont une fem-me, ont été arrêtés également hier matin à Bab El Oued. Ils seront présentés aujourd’hui devant le procureur. Le conseil de l’Ordre des dentistes, qui s’est constitué partie civile, dénonce la prolifération de ces praticiens étrangers non diplômés et hors circuit de la chirurgie dentaire qui prati-quent cette médecine en toute liberté dans les marchés, les

cafés et des boutiques à travers le pays. Selon le président de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, docteur Adoun, des confrères et des patients ont déjà signalé la présence de ces faussaires dans plusieurs villes du pays et aujourd’hui ils sont à Alger dans des marchés et des commerces.

DE SIMPLES PROTHÉSISTES

Le docteur Adoun précise que ces charlatans dentistes sont plutôt des prothésistes alors que le code de déontologie est clair à ce sujet. «Ne peut prati-quer la médecine dentaire que les diplômés et inscrits au ta-

bleau de l’Ordre tout en étant à jour dans les cotisations. Les articles 204, 205 et 180 du code de déontologie médi-cale des chirurgiens-dentistes sont explicites et sanctionnent sévèrement ce type de prati-que. Le conseil de l’Ordre est tout aussi ferme à propos des prothésistes algériens qui se substituent aux chirurgiens-dentistes et prodiguent des soins», a-t-il averti. Il précise qu’il s’agit d’un exer-cice illégal de la profession qui est sévèrement sanctionné par la loi. Il met en garde contre ces pratiques frauduleuses qui pourraient être d’une grande

gravité pour la santé des ci-toyens algériens qui s’adon-nent à ces soins clandestins. La valise abandonnée par ce Syrien montre bien que le matériel utilisé est loin d’être conforme aux normes. L’utilisation d’un matériel uni-que sur plusieurs personnes sous-entend bien la proliféra-tion de maladies telles que les hépatites B et C, le HIV sida, etc. Ainsi, le conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes lance un appel au citoyens afin d’être vigilants et ne pas se laisser at-tirer par des charlatans motivés par le seul souci du gain facile.

Djamila Kourta

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 5

L ’ A C T U A L I T É

PRATIQUE ILLÉGALE DE LA MÉDECINE DENTAIRE

Cinq dentistes faussaires syriens arrêtés à Alger● Selon le président de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, des confrères et des patients

ont déjà signalé la présence de dentistes faussaires dans plusieurs villes du pays.

SURVEILLANCE ET CORRECTION DU BAC

Le CLA série les points noirs

Société Alger Centre-ville (transit) cherche

Déclarant en douane- Niveau d'éducation générale : bac ou plus- Diplôme : Déclarant en douane- Expérience : 3 à 5 ans

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La Chronique Maurice Tarik Maschino prend des vacances.

Elle reprendra au mois de septembre prochain. A bientôt

Pour la session 2012, la tutelle assure que «la Commission nationale de la formation et du perfectionnement à l’étranger (CNFPE) a fait appel à 24 professeurs experts couvrant les disciplines des enseignants candidats à une formation résidentielle à l’étranger»

La profession n’est pas suffisamment organisée et contrôlée pour éviter l’intrusion de faussaires

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El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 6

C O N T R I B U T I O N

Quelle Constitution et quel processus de légitimation ?

Par Tarik Mira (*)

L es problèmes politiques majeurs de l’Algé-rie sont l’absence de liberté et de légitimité dans l’exercice du pouvoir. Les différents

régimes qui se sont succédé depuis 1962 se sont reposés sur la répression de tout désir d’émanci-pation de la société et sur des légitimités – his-torique, révolutionnaire et électorale – usurpées et/ou dévoyées. Mais les évolutions au plan national et international appellent maintenant à un changement constitutionnel qui prenne en charge les exigences citoyennes et démo-cratiques. On voit, en particulier, comment en Tunisie, au Maroc et en Egypte la question de la réforme de la Constitution a cristallisé les luttes politiques dans des conditions qui interpellent quant à la possibilité de faire aboutir les aspira-tions démocratiques.L’une des missions dévolues à la nouvelle APN est de doter l’Algérie d’une loi fondamentale. L’importance de cet enjeu fait surgir sponta-nément une multitude de questions. Pourquoi le pouvoir a-t-il choisi le cinquantenaire de l’indépendance pour tenter de renouveler sa lé-gitimité ? Cette APN est-elle légitime à jouer ce rôle constituant ? Quel contenu revêtira la future Constitution et pour quel (s) objectif(s)?A peu de choses près, les mêmes questions se posent aux forces patriotiques et démocratiques, à l’intérieur ou en dehors des institutions. Et, partant, sont-elles capables de proposer, voire d’imposer un processus de légitimation crédible avec un socle constitutionnel incontestable ? Le processus de légitimation et le contenu de la Constitution étant intimement liés, l’un et l’autre peuvent rapidement mettre en évidence l’objectivité démocratique de toute démarche ou l’inverse.C’est à ces interrogations et à d’autres, notam-ment à comment traduire notre projet de société en termes juridico-constitutionnels, que nous voulons réfléchir ensemble, sans exclusive et en toute liberté, sans rejeter la moindre contri-bution à caractère académique mais avec, avant tout, le souci d’un échange à caractère politique. Ce débat imposé par l’agenda politique national et eu égard à l’enjeu considérable qu’il recèle n’est, nous espérons, que la première rencontre, dans cet espace de réflexion et de propositions que nous vous suggérons, avant d’aborder d’autres thématiques constitutives de la vie politique.

Ce premier débat est scindé en deux communi-cations* :- Quel processus de légitimation pour une Constitution démocratique ?- Quel contenu pour une Constitution démocra-tique ?

* Les deux communications avec l’introduction du modérateur ne dépasseront pas une heure. Le reste est consacré au débat. La conférence-débat est animée par un militant du MDS et un animateur de l’Initiative pour la refondation démocratique (IRD). La manifestation a eu lieu le samedi 23 juin de 10h à 13h, au 67, bd Krim Belkacem (ex-Télemly), Alger.

QUEL PROCESSUS DE LÉGITIMATION ET QUELLE CONSTITUTION ? *Ma communication traitera de l’ensemble des questions contenues dans le texte de présen-tation. J’essayerai d’énumérer un minimum de critères indispensables à la réussite de tout processus de légitimation et enfin sur quel socle de valeurs, fondements et principes doit reposer une Constitution démocratique.L’une des missions dévolues à la prochaine APN est de doter le pays d’une nouvelle Constitution. Les premières questions : pourquoi maintenant et pourquoi cette procédure ?Pour la première question, il y a d’abord les apparences et ensuite la réalité. Les apparences sont évidentes. Cinquante ans après l’accession de l’Algérie à la souveraineté internationale, il est temps de renouveler le personnel politique

et les normes constitutionnelles. La réalité est autrement moins reluisante que ce vœu secret. Elle est précédée de signes plutôt inquiétants :- stock symbolique lié à la guerre d’indépendan-ce inaltérable pour favoriser le parti du FLN ;- élections destinées plutôt à l’extérieur qu’à l’intérieur ;- opacité dans l’organisation du scrutin, dont le secret qui entoure le fichier électoral national est symbolique de cet état de fait.Les constats énumérés ci-dessus sont révéla-teurs que la prochaine Constitution connaîtra les mêmes tripatouillages que l’ensemble de ses devancières. Le régime vit désormais sur deux rentes :- la rente symbolique liée à la lutte de Libération nationale malgré l’irruption du multipartisme. En d’autres termes, la légitimité démocratique n’a pas supplanté la légitimité historique par ailleurs usurpée ;- la rente pétrolière qui garantit l’achat de la paix sociale pour quelque temps encore.Cette manière de faire est de garantir la péren-nité du système au moins pour la génération de la lutte de Libération nationale qui confirme, une fois de plus, qu’il y a un rapport patrimonial entre cette classe dirigeante et l’Etat. Les agis-sements ainsi développés n’ont pas permis tout renouvellement générationnel, y compris au sein du système. Les déboires de Ouyahia et, à un degré moindre, de Amar Ghoul – spolié de sa victoire électorale à Alger, selon plusieurs sour-ces – sont significatifs de ce blocage psycholo-gique aux conséquences politiques certaines. Ces méthodes déjà éprouvées décrédibilisent la promesse d’un changement constitutionnel. Toute instauration de Constitution est précédée d’un processus de légitimation.On peut juger la crédibilité et la volonté de changement politique au regard de ce proces-sus. Il en existe une multitude entre octroi et conquête de droits.Les expériences de par le monde montrent l’existence de voies multiples qui peuvent arriver à leur but sans passer nécessairement par la Constituante qui est considérée comme la voie d’excellence puisque le peuple est im-pliqué directement en élisant ses constituants. Cependant, cette dernière n’est pas exempte de reproches à l’image du dévoiement qu’elle a subi dans notre propre pays en 1963, entraînant un détournement durable de la souveraineté populaire.Ce fait majeur n’a cessé de tourmenter la vie publique algérienne où l’exercice du pouvoir est confisqué par des techniques électorales au service du parti unique et de ses ramifications postérieures. A la base, il y a un traitement iné-galitaire entre les forces politiques inféodées au système et les forces hostiles à celui-ci. Un processus de légitimation crédible se jauge par l’émission et la mise en place d’un certain nombre de conditions qui sont diverses et va-riées, dont trois me semblent décisives :- la mise en place d’une commission électorale représentative et indépendante ;- la mise à disposition exclusive pour cette mis-sion électorale des ministères de l’Intérieur et de la Justice entre les mains de la commission électorale ;- accréditation en nombre suffisant d’observa-teurs nationaux et internationaux pour l’ensem-ble du processus électoral, selon les standards internationaux. Le cas tunisien peut servir d’exemple.Il faudrait ensuite définir les mécanismes de régulation d’accès au pouvoir : - l’égal accès aux médias et plus, globalement, la garantie du pluralisme politique; - l’égale disposition des moyens de l’Etat pour l’ensemble des compétiteurs.D’autres conditions peuvent être émises mais l’essentiel me paraît dans la mise en place de ga-ranties pour un scrutin libre et le non-usage de la violence. Ce sont ces deux critères qui peu-vent faire adhérer l’opinion publique à l’entre-prise constituante, mais, à tous égards, il ne peut exister de processus crédible et sincère s’il n’est pas précédé d’un rapport de forces politiques

en faveur du changement. Rien ne se donne en termes de droits et libertés, tout s’arrache. C’est ce rapport de forces à construire en faveur du changement qui peut aiguiser les contradictions internes du système pour l’imploser ou le faire évoluer. Il me paraît que la construction de ce rapport de forces est d’abord et principalement interne au pays mais, à l’heure de la globalisa-tion et de l’émergence d’une opinion publique mondiale grâce, notamment, à internet, il est très utile d’impliquer cette dernière. Par ailleurs, les pouvoirs autoritaires craignent sérieusement pour leur image de marque vis-à-vis de l’exté-rieur ou la perception de leur gouvernance au niveau international qu’il faut prendre en consi-dération cette caractéristique dans l’évaluation et l’instauration du rapport de forces. La lutte en faveur du changement démocratique réside d’abord dans la capacité des forces se réclamant de cette idéologie à conjuguer leurs efforts pour traduire leur projet de société en termes consti-tutionnels. Le premier combat se situe dans l’explicitation de la notion de démocratie qui n’est pas réductible à une technique arithmé-tique. Un grand constitutionnaliste américain définissait la Constitution démocratique par la garantie offerte aux minorités en termes de protection.Il faut partir du diptyque définitoire de la dé-mocratie – liberté et égalité – pour donner de la charpente idéologique à la Constitution démo-cratique. Les droits et libertés doivent être au centre de notre préoccupation constitutionnelle, dont l’Etat de droit est le pilier. Cependant et sans être arbitraire, ce dernier peut consacrer l’inégalité. Prenons par exemple trois cas typi-ques de la discrimination que l’on retrouve dans différents pays musulmans, à titre partiel ou global, selon les législations judiciaires :- supériorité de l’homme sur la femme ;- supériorité du croyant sur le non-croyant ;- supériorité du maître sur l’esclave.Si ces critères juridiques sont consacrés consti-tutionnellement par la logique du nombre, l’Etat de droit ne se référera qu’au respect de la hié-rarchie des normes, dont la loi fondamentale est l’expression suprême. Alors, l’inégalité en droit est consacrée et, la citoyenneté écrasée. D’où cette nécessité absolue et impérative d’adosser aux libertés la notion d’égalité. L’une ne va pas sans l’autre. La liberté et l’égalité sont les deux assises juridiques et philosophiques de la démo-cratie politique.Par ailleurs se pose la question de la garantie de la loi. L’une des premières pistes à explorer est d’analyser s’il faut maintenir ou non le Conseil constitutionnel. Dans le cas de son maintien, il faut changer les critères de désignation de ses membres ainsi que le mode de saisine qu’il faut élargir au peuple sous certaines conditions. A défaut, il faut trouver une institution équiva-lente. De toutes les façons, la règle d’or en la matière et de l’équilibre général du fonctionne-ment institutionnel et politique est la séparation des pouvoirs entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire. L’autre volet de la Constitution démocratique est la sécularisation de l’exercice politique. La sécularisation des institutions est l’une des priorités pour l’accomplissement du projet démocratique. Ce sera un combat de lon-gue haleine qui est cependant l’une des pierres angulaires du pacte social et du vivre-ensemble. Se soustraire à cet idéal, c’est permettre à l’an-tithèse démocratique de triompher. Il n’y a pas aujourd’hui dans le monde une Constitution

démocratique qui ne tienne pas compte de ce critère. La sécularisation peut revêtir différentes formes et ne peut être abordée exclusivement sous le prisme de la laïcité française. L’histoire de l’islam à travers les âges, l’organisation an-cestrale de notre pays en particulier et du Ma-ghreb en général et l’expérience turque en cours sont à disséquer de manière sérieuse pour ne pas s’enfermer dans un discours univoque. Le plus important est d’arriver à la séparation des champs politique et religieux. Le monde est en pleine évolution et des tendan-ces lourdes sont en train de se dessiner qui sont à la fois supranationale et infranationale.L’expression de la citoyenneté trouve son effica-cité au plus bas de l’échelon, car la gestion de la cité possède ses propres spécificités. L’Algérie a hérité de la colonisation son schéma administra-tif le plus jacobin de la planète. Notre pays a tout récusé du colonialisme, sauf ce modèle d’or-ganisation politico-administratif. Il est, à notre sens, obsolète et pas représentatif des nouvelles revendications, aspirations et nécessités régio-nales qui peuvent s’exprimer sur l’immensité de notre pays. La Constitution démocratique doit, là encore, consacrer la liberté et l’égalité dans la gestion des territoires. La loi fondamentale doit trouver la juste articulation des compétences en-tre le pouvoir central et les pouvoirs des régions à définir. L’expérience de la lutte de Libération nationale avec six ensembles stratégiques a été probante. La question linguistique, au-delà des problèmes identitaires qu’elle soulève, doit être traitée à l’aune des deux notions constitutives de la démocratie. L’égalité de traitement entre les langues arabe et tamazight est le minimum pour rattraper le temps perdu et renforcer l’intégra-tion nationale. Restera l’épineuse question de l’armée. Dans un processus de légitimation à mettre en place, l’armée est obligatoirement partie pre-nante de celui-ci étant donné son rôle important, même dissimulé, dans la vie publique. Et puis, ce processus n’a de crédibilité que s’il associe les forces antagoniques pour trouver la norme équitable afin de se parler et de dégager les voies et les moyens d’un changement. Cepen-dant, le changement constitutionnel démocra-tique ne peut être équivoque sur le futur rôle de l’armée et des services de renseignement, à sa-voir leur mission de défense du territoire et de la sécurité de l’Etat sous les ordres du pouvoir po-litique démocratiquement élu. C’est la citoyen-neté – droits et devoirs envers l’Etat – qui scelle notre pacte social du vivre-ensemble – dont l’égalité juridique est la norme des normes. La citoyenneté agissante doit être le guide de notre combat pour l’émergence de l’Etat de droit qui appliquera la même loi pour tous. Celle-ci n’a de valeur transcendante que si elle met en scène l’égalité et la liberté. T. M. (*) Député indépendant

Laboratoire pharmaceutique international recrute

à Alger• Un chef de produits• Une secrétaire

à Chlef et Oran• Un visiteur médicalUn minimum d’un (01) an d’ex-périence est requis pour chacun de ces postes.

Envoyer CV + lettre de motivation par email à : [email protected]

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 7

É C O N O M I E

FILIÈRE TOMATE INDUSTRIELLE

Réouverture de huit usines

Une décision salutaire, celle de fi nancer la réouverture des unités de transforma-

tion de la tomate de l’est du pays, en souffrance depuis plusieurs années des suites de l’accumu-lation de diverses dettes. L’Etat a décidé, par le biais de la Banque de l’agriculture et du dévelop-pement rural (BADR), de mettre la main à la poche et graisser le moteur à l’arrêt des conserveries en question. Huit unités viennent de bénéfi -cier d’un soutien fi nancier de la BADR, allant du rachat de leurs dettes auprès des autres ban-ques à l’attribution de crédits de campagne permettant d’acquérir la matière première auprès des agriculteurs. La fi nalité tend à joindre les deux bouts de la fi lière : son amont agricole qui pourvoit aux besoins des industriels et son aval agroalimentaire cultivé par ceux-là mêmes. Contacté hier par nos soins, le PDG de la BADR, Boualem Djebbar, nous a expliqué que cette opération de sauvetage des conserveries de l’Est s’inscrit dans le cadre de la décision d’assainir les dettes fi scales des entreprises en diffi culté. Pour le cas des huit conserveries qui viennent mettre du beurre dans les épinards, celles-ci ont vu leurs dettes rachetées par la BADR, en bénéfi ciant par le même concours d’un rééche-lonnement sur plusieurs années. Mieux encore, la BADR vient d’ouvrir une ligne de crédit de 4 milliards de dinars au bénéfi ce de ces unités de transformation de tomates. L’objectif étant de fi nancer l’ac-quisition de la matière première auprès des agriculteurs par le moyen d’un crédit fédératif à taux bonifi é de 0%. Cet appareil productif qui s’est vu envahir

par la rouille pendant plusieurs années ne cesse de revendiquer, depuis le début des années 2000, le concours des banques et des pouvoirs publics pour se remettre sur les rails. Ces unités étaient victimes, dans les années 1990, d’une perte de change qui a entraîné un impor-tant préjudice sur le capital inves-tissement injecté par les opéra-teurs. Le chiffre d’affaires de ces conserveries tournait autour de 15 milliards de dinars avant que les moteurs grippent sous l’effet des diffi cultés fi nancières.

INVESTISSEMENT DE 200 MILLIARDS

Elles ont nécessité chacune un investissement d’environ 200 milliards de centimes et dispo-sent d’une capacité de 750 t/jour. C’est une réelle opération de sauvetage de toute une fi lière qui vient d’être décidée par les pouvoirs publics. Cette fi lière emploie environ 140 000 tra-vailleurs, si l’on se réfère aux estimations de ses acteurs. Pour

M. Djebbar, PDG de la BADR, il s’agit d’une stratégie qui tend à prendre en charge toute une fi lière intégrée qui est celle de la tomate industrielle. Celle-ci a vu une dynamique se créer dans le mileu de ces acteurs grâce à un rapprochement amorcé entre agriculteurs et industriels. Mohamed Laïd Benamor, prési-dent du CIC et PDG du groupe portant le même nom activant, entre autres, dans la transforma-tion de la tomate, a qualifi é de «salutaire» la décision prise par l’Etat d’insuffl er la vie dans ces unités. Cependant, il faudra, d’après lui, que ces unités «s’inscrivent dans la démarche de combiner des jointures entre les différents acteurs de la fi lière afi n que soit réalisé enfi n l’objectif de faire barrage aux importations, attein-dre l’autosuffi sance en la matière et aller dans un futur proche vers l’exportation». Pour cela, il est impératif de par-venir à pourvoir l’amont (surfa-ces cultivées) en 300 millions de

plants de tomates. S’il est vrai que les performances de la fi lière sont indéniables durant ces dernières années (voir l’article de Lyes Mechti), la concrétisation des objectifs de l’autosuffi sance et de l’exportation suppose, d’après Mohamed Laïd Benamor, qu’il y ait un consensus, une foi et une conviction à tous les niveaux. C’est-à-dire que la course à l’échalote ne doit pas primer sur les objectifs nobles de limiter les importations anarchiques qui portent préjudice au budget de l’Etat et au secteur productif. Les patrons ayant bénéfi cié du plan de sauvetage de l’Etat en faveur des conserveries craignent justement que cette volonté capote sous les pieds des importateurs. Pour la campagne 2012, des contrats entre industriels et agri-culteurs sont en phase de signatu-re. Le redémarrage des huit uni-tés de transformation permettra de faire travailler environ 5000 agriculteurs en amont et de créer des centaines d’autres emplois en aval. Ali Titouche

● En dix ans, des milliers d’hectares de surfaces cultivables ont été perdus et plusieurs conserveries ont fermé, faute de soutien.

● Cette opération de sauvetage des conserveries de l’Est s’inscrit dans le cadre de la décision d’assainir les dettes fiscales des entreprises en difficulté, selon le PDG de la BADR, Boualem Djebbar.

L a campagne 2011-2012 pour la fi lière tomate industrielle augure de bonnes

perspectives, selon les prévisions des res-ponsables du secteur de l’agriculture. Réuni hier à Alger, en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, le comité interprofessionnel de la fi lière a indiqué qu’il s’attend à une production de l’ordre de 400 000 tonnes de tomate fraîche, avec un rendement moyen de 300 quintaux à l’hectare. Cette récolte, en progression par rapport à l’année écoulée, devrait servir en majorité à l’activité de transformation industrielle (près de 40 000 tonnes de double concentré de tomates) qui reprend dans les quatre wilayas de l’est du pays (Annaba, Guelma, Skikda, El Tarf), où les unités industrielles ont toutes repris du service, après que les autorités concernées aient réglé les problè-mes ayant conduit à leur fermeture durant les trois dernières années. Il n’en demeure pas moins que les produc-teurs continuent à se plaindre du non-ac-compagnement de la part des transforma-teurs, peu impliqués dans le développement

de la fi lière. Celle-ci, bien que réalisant un chiffre d’affaires annuel de 52 milliards de dinars et assurant 30 000 emplois directs et indirects, ne s’est pas totalement remis des préjudices causés par les importations massives de double et triple concentré de tomates, en particulier en provenance de Tunisie. En dix ans, des milliers d’hectares de sur-faces cultivables ont été perdus et plusieurs conserveries ont fermé, faute de soutien. Le rééchelonnement des dettes des transfor-mateurs et l’adoption, à partir de l’année passée, de mesures prises pour faciliter l’accès des agriculteurs aux semences, aux engrais et aux différents crédits agricoles, ont permis à la fi lière de se «formater» et de remonter la pente. C’est le cas dans la wi-laya d’El Tarf où l’on s’attend, cette année, à une campagne exceptionnelle. Selon M. Labadlia, président de la Chambre régionale de l’agriculture, la production de tomate fraîche devrait atteindre cette année pas moins de 1,7 million de quintaux, alors que celle de tomate industrielle, 1,8 million de quintaux, en nette augmentation par

rapport aux années précédentes. S’agissant du rendement, il devrait «avoisiner, voire dépasser les 500 quintaux à l’hectare, selon la variété de semence», a estimé le même responsable. Bien que pouvant atteindre les 11 000 hectares, la surface cultivable réservée à cette culture a néanmoins pro-gressé ces dernières années, passant de 2300 hectares l’année dernière à 3300 hectares actuellement. La wilaya d’El Tarf, qui assurait, jusqu’au début des années 2000, 50% de la pro-duction nationale et en exportait même en Russie et en Libye, compte trois unités de transformation industrielle dont celle d’El Bousten, dans la commune de Besbès, considérée comme le premier producteur national de tomate de conserve. Toutes ces performances sont à inscrire au palmarès de la wilaya qui a évité le pire après avoir subi de graves dommages suite aux dernières inondations ayant affecté, en février dernier, plusieurs exploitations agricoles. Pas moins de 750 hectares de tomate industrielle et 1300 hectares de céréales ont été ainsi dé-claré sinistrés à 100%. Lyes Mechti

De bonnes récoltes en perspective

L es ambitions de développement hors pays du privé algérien restent inhibées par les dispositions de la loi sur la monnaie et le

crédit qui ne lui permettent pas d’investir à l’étranger. Le problème, porté déjà par les opérateurs économiques nationaux à la connaissance des pouvoirs publics, est reposé à la faveur de la visite, lundi à Béjaïa, du ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Spécialisée dans la transformation et la fabrication de carton ondulé, l’entreprise Général Emballage, installée dans la zone industrielle de Taharacht, à Akbou, a des difficultés à répondre à l’offre d’un opérateur français, le centre PSA de Peugeot à Poitiers. «Peugeot veut mettre un intrant algérien dans les produits qu’il exporte vers l’Algérie et on nous a exigé d’être alimentés à flux tendu», explique à El Watan Bessa Mohamed, directeur de la communication. Pour satisfaire l’exigence de Peugeot, Général Emballage doit disposer de son propre relais logistique sur le continent européen, au mieux en France. Seulement, la loi algérienne sur la monnaie et le crédit ne permet pas le transfert de la devise pour financer un tel investissement. Interpellé sur cet obstacle, Mustapha Benbada se montre sensible au désarroi des opérateurs nationaux. «Un certain nombre de problèmes nous a été posé et parmi eux la possibilité d’investir à l’étranger dans des plateformes commerciales pour pouvoir s’installer dans les pays cibles. Il se trouve que la loi sur la monnaie et le crédit ne le permet pas actuellement», confirme-t-il. Les opérateurs nationaux sont donc orientés vers ce que l’on considère à Général Emballage d’«un expédient» : louer les services d’un logisticien dans le pays cible. Pour le paiement, le ministre explique : «On a demandé à la Banque d’Algérie d’autoriser les opérateurs de payer les prestataires étrangers de services rendus à l’international. L’entreprise peut le payer sur son compte devises qui a été renforcé par la quote-part, revenant à l’entreprise, de 20% après avoir été de 10%.» «C’est une solution transitoire», reconnaît le ministre du Commerce qui a son avis «personnel» sur le sujet.«Il faut accompagner les entreprises qui atteignent des tailles critiques à franchir le pas vers l’international et leur permettre d’engager des investissements à l’étranger afin que les opérateurs s’engagent à rapatrier leurs dividendes. C’est ce que font tous les pays du monde. Nous avons des entreprises capables de s’installer en Afrique, dans des pays arabes même en Europe. Il faut les aider à franchir ce pas pour pouvoir donner cette occasion à notre pays d’avoir des ressources en devises hors hydrocarbures», dit Mustapha Benbada qui prend exemple sur les étrangers, dont les Chinois qui «viennent et créent des sociétés commerciales en Algérie en important leurs produits» à la faveur de la législation algérienne et de celle de leur pays. Depuis 2008, Général Emballage exporte vers la Tunisie un produit fini que sa direction dit souhaiter pouvoir le finir sur place. En 2011, elle exporté pour plus de 100 millions de dinars, soit une progression de 110% par rapport à 2010. K. Medjdoub

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L’EXTERNALISATION DES ACTIVITÉS DES ENTREPRISES NATIONALES

L’obstacle de la loi sur la monnaie et le crédit

Une unité de conservation de la tomate industrielle à l’Est

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ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S INDIFFÉRENCE

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BACHEDJARRAH :LE DÉSARROI DES ENFANTS DE MOUDJAHIDINE

Des familles de moudjahidine sont marginalisées par les administrations locales, et les exemples ne manquent pas. La plus part des Algériens issus des familles des anciens combattants, ont pu bénéficier de logements, et pas nous», se plaint H. Achiri, un des membres d’une famille des moudjahidine, dans une lettre adressée au président de la République, dont El Watan détient une copie. La famille Achiri vit dans des situations lamentables et crie sa colère en face des responsables locaux. Ils sont 6 membres regroupés dans une petite pièce, où des conditions sont indisponibles. Chaque jour, depuis 30 ans, ils souffrent le martyre. Le souhait de la famille est de bénéficier d’un logement pour qu’ils puissent

donner un sens à leur vie.

ALGÉRIE TÉLÉCOM : SERVICE DÉPANNAGEEN DÉRANGEMENT

Les clients d’Algérie Télécom (AT) se plaignent de l’inaccessibilité du numéro vert 12 mis à leur disposition par Algérie Télécom pour signaler les dérangements, depuis quelques jours. «A tout moment, j’appelle, ça sonne toujours occupé. Apparemment, ils ont décroché le combiné. J’ai essayé d’appeler le 19 (renseignement) pour signaler cette anomalie, il y a une voix (cassette) qui vous répond poliment pour ensuite vous raccrocher au nez», s’indigne une cliente d’Algérie Télécom. Les abonnés de l’opérateur public ne sont jamais au bout de leurs surprises. «Depuis quelque temps, on constate des dérangements à répétition du téléphone fixe,

sans parler du service Internet. Est-ce dû à la vacation du fauteuil du ministre ou autre ? (M. Benhamadi n’est plus ministre des PTIC, poste géré par intérim par un collègue)», s’interroge la même abonnée.

SÛRETÉ DE WILAYA: JOURNÉES PORTES OUVERTES

Des journées portes ouvertes sur les activités de la sûreté de wilaya ont été lancées hier à l’esplanade de Riad El Feth. Des stands ont été réservés aux différents services de la sûreté, notamment, la formation, la police scientifique, la police du métro, l’unité aérienne, la cellule de démantèlement des explosifs, les moyens techniques etc. Les organisateurs ont consacré un espace dédié à l’apprentissage de la conduite et du code de la route pour les enfants.

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ALGER MÉDINA AUX PINS MARITIMES

Le pôle commercial et de loisirs opérationnel le 5 juillet

C’est officiel, le centre commercial et de loisirs du grand projet urbain

Alger Médina ouvre ses portes le 5 juillet prochain, nous a confirmé Abdelouahab Ra-him, président-directeur géné-ral de la société Dahli en char-ge de la promotion du grand projet. C’est un magnifique cadeau qui sera ainsi offert à la capitale à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendan-ce. Une capitale qui souffre, comme on le sait, de l’absence d’un grand pôle commercial et de loisirs en mesure de ré-pondre aux besoins de détente et de loisirs d’une population qui en a été longtemps privée.L’immense espace, spéciale-ment équipé et aménagé pour la circonstance, permettra à

des milliers de citoyens de rompre avec la morosité et la tristesse qui affectent la capitale les jours fériés et à la sortie du travail. Ce grand pôle commercial et de loisirs, situé à proximité de la Foire internationale et de l’hôtel Hilton d’Alger, entre dans le vaste programme d’aména-gement de la baie d’Alger, appelée à tirer la capitale vers la modernité, en mettant à sa disposition toute la panoplie d’équipements de commerce, de loisirs et de tourisme qui lui font défaut. Certains de ces équipements (tours de bu-reaux, logements et hôtellerie de haut standing) sont en état d’avancement de réalisation et d’autres (Marina, aménage-ment de oued Harrach etc.) en

phase de démarrage. Le cen-tre commercial et de loisirs, constitué d’un hypermarché et d’un gigantesque aquaparc, qui seront ouverts au public, offre l’inestimable avantage d’être bien desservi en moyens de transport - tramway y com-pris - et de disposer d’un immense parking pouvant ac-cueillir jusqu’à 5000 véhicu-les. Ce qui incitera, nous en sommes convaincus, les Algé-rois à sortir en famille pour à la fois faire des emplettes au niveau de l’hypermarché et des magasins de luxe, prendre du bon temps dans l’Aqua-parc ouvert H24 et à longueur d’année, ou tout simplement se promener en toute sécurité en bord mer et dans les espaces plantés d’oliviers centenaires.

Des restaurants et diverses boutiques seront également mis à la disposition des visi-teurs, avec l’assurance d’une sérénité sur laquelle veille-ront nuit et jour de nombreux agents de sécurité. Les ama-teurs de jogging et de sports de plein air seront également servis par les longues pistes de course et de promenades réa-lisées à cet effet. Les familles prendront certainement plaisir à fréquenter cet agréable es-pace de détente et de loisirs parfaitement sécurisé durant le mois de Ramadhan. Les responsables en charge des in-frastructures, nous ont affirmé qu’ils se préparent d’ores et déjà au rush des gens afin de le gérer du mieux possible.

Nordine Grim

PONT AMÉRICAIN (KHRAICIA)LES ODEURS NAUSÉABONDES IMPORTUNENT LES HABITANTS

Les habitants de la localité Pont américain, dans la commune de Kheraïcia, endurent le martyre à cause d’odeurs nauséa-

bondes dégagées par l’oued qui traverse cette localité. Depuis les premières chaleurs de cette saison, tout le périmètre est devenu infect et insupportable. Les eaux usées et les déchets abandonnés dans ce cours d’eau rendent la vie des résidants insupportable. Même les automobilistes de passage en cet endroit sont obligés de se pincer le nez pour ne pas respirer ces odeurs insupporta-bles. Le Pont américain, faut-il le préciser, est de plus en plus fré-quenté par les Algérois. Outre les résidants, nombreux sont ceux qui se sont installés dans cette localité, ainsi que les automobilis-tes qui traversent cette route menant vers plusieurs communes de l’ouest d’Alger. Une raison pour laquelle des travaux de désin-fection et de réhabilitation sont plus que nécessaires. D’ailleurs, de nombreux habitants ont exprimé le vœu de voir les autorités publiques se décider pour en finir avec cette source de nuisance. «Cet oued est un véritable danger pour la santé publique», dira un habitué des lieux. Un autre estime qu’il s’agit d’un «nouvel oued El Harrach qui risque d’empoisonner la vie des habitants». D. G.

QUARTIER MERIDJA (SAOULA)UN CUL-DE-SAC À DÉSENCLAVER

Les habitants de Meridja, dans la commune de Saoula, récla-ment le désenclavement de leur quartier. Pour les habitants,

le quartier, qui s’est agrandi ces dernières années, est une «impasse». «Notre quartier est desservi par une seule voie à sens unique. Nous n’avons qu’une seule route pour se rendre au centre-ville de Saoula, situé à 3 km. Il suffit d’un petit cor-tège de voitures pour que tout bouchonne», constate un résidant. Le projet d’ouverture d’un tronçon routier vers Zouatna est faisable et aurait eu «l’accord de principe» des services du ministère des Travaux publics. «L’ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul est venu au quartier lorsqu’il était en exercice et durant sa campagne pour les législatives. Il a pro-mis aux habitants de faire tout pour concrétiser le projet d’une route pour désenclaver cette partie de la ville», signalent les habitants. Les autorités locales sont aussi priées de prendre à bras-le-corps le problème.Les habitants tiennent à mettre en avant les efforts du wali délégué de Bir Mourad Raïs «tou-jours disposé à répondre aux revendications des résidants». «Que ce soit une perturbation dans l’alimentation en électricité ou même une route dégradée, la réponse du wali est rapide et toujours efficace. Nous l’en remercions. Nous voulons, pour cette fois, qu’il facilite la concrétisation du projet», réclament les habitants. N. Iddir

● Le centre commercial et de loisirs, constitué d’un hypermarché et d’un gigantesque aquaparc offre l’inestimable avantage d’être bien desservi en moyens de transport.

En dépit des textes de loi qui interdisent la mendicité. Cette femme opère dans un embouteillage à quelques dizaines de mètres du barrage de police installé à l’Artisanat et du groupement de la gendarmerie (à Bordj El Kiffan)

Le centre commercial dispose d’un immense parking de 5000 places

À l’instar d’autres ré-gions du pays, la wi-laya d’Oran connaît une

progression inquiétante de la consommation des stupéfiants. Il s’agit sans doute de l’un des fléaux les plus néfastes qu’en-registre la région. Il ne se passe pas une journée sans que les services de sécurité, tous corps

confondus, interpellent des individus en possession de quantités de kif traité ou autres psychotropes. Ainsi, plusieurs activités et campagnes de sen-sibilisation ont été organisées hier dans le cadre de la célé-bration de la Journée mondiale de lutte contre la drogue. De leur côté, les services concer-

nés accentuent les actions de lutte contre ce phénomène. Dans le but de faire face à ces dépassements et préserver le pharmacien et la santé des ci-toyens, la direction de la Santé de la wilaya d’Oran a instruit les propriétaires d’officine de ne servir aucune ordonnance comprenant des psychotropes

avant le passage devant le contrôle médical. «Cette me-sure est valable pour tous les médicaments qui possèdent des propriétés de psychotro-pes et appliquée pour tous les malades et même ceux qui dépassent les 75 ans», dira une pharmacienne. Avant d’ajouter que «même pour les ordonnances servies, les malades seront convoqués». A propos de consommation de psychotropes, c’est toujours Oran qui occupe la 1ère place dans l’Ouest du pays. Des citoyens soucieux de leur santé et de celle de leurs familles nous ont confié que, dans bon nombre de quartiers à Oran, la consommation de kif et de psychotropes se fait pratique-ment au vu et au su de tout le monde. Une telle situation risque sans doute d’avoir un effet d’entraînement car quand un adolescent grandit dans un tel environnement, le risque de céder à cette tentation dévas-tatrice est grand. Le fléau de la toxicomanie est souvent à l’origine du banditisme, voire du grand banditisme. La ma-jorité des actes de criminalité a pour point de départ des lieux où sont consommés les stupé-fiants. Cherifa K.

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Des mesures pour la vente des psychotropes en pharmacie

ORAN INFO

● Il ne se passe pas une journée sans que les services de sécurité, tous corps confondus, interpellent des individus en possession de quantités de kif traité ou autres psychotropes.

SANTÉ PUBLIQUE QUATRE POLYCLINIQUES SERONT BIENTÔT LIVRÉES

FÊTE DU 5 JUILLET UN HOMMAGE SERA RENDU AUX FUSILLÉS DE LA FORÊT DE CANASTEL

LUTTE CONTRE LE COMMERCE INFORMEL La restitution des marchés hebdomadaires

réclamée

FACTURES DE CONSOMMATION D’EAU

Un nouveau dispositif pour les vacanciers

SAINT CHARLES 7 CONSTRUCTIONS ILLICITES DÉMOLIES À LA CITÉ BRUIX

L’opération de lutte contre les constructions illicites a repris hier dans la commune d’Oran. Elle a touché 7 bâtisses avec

plateformes illicitement érigées à la cité Bruix, dans le quartier de Saint Charles (secteur urbain Ibn Sina). La démolition a commencé à 6 h et s’est terminée aux environs de 11 h, sans difficulté : les propriétaires de ces bâtisses illicites avaient été avisés par la mise en demeure de cette opération. M.Fakha Beneoumer, secrétaire général de la commune d’Oran, qui a supervisé cette opération en compagnie du maire d’Oran, a indiqué que «la commune a mis les moyens humains et maté-riels nécessaires à cette opération». Détaillant ces moyens, il avancera «que la commune a mobilisé 170 de ces agents, 17 camions, 2 chargeurs et un bulldozer». A chaque opération de démolition, on note un renfort de la police ou de la gendarmerie, selon le lieu. M.Fakha a fait savoir que «cette opération sera sui-vie par d’autres, un programme ayant été élaboré à ce propos et touchant toutes les constructions illicites à travers la commune d’Oran». Il confiera «qu’au courant de cette semaine, une autre opération de démolition touchera une soixantaine de construc-tions illicites au secteur urbain Sid El Houari, à Ras el Aïn». Les constructions illicites de «Coca», dans le secteur urbain Boua-mama, seront également rasées, selon notre interlocuteur. Pour rappel, au début du mois en cours, 160 constructions illici-tes ont été démolies à la ferme Khemisti, également dans le sec-teur urbain Bouamama et plus de 250 constructions notamment illicites ont été démolies à Haï El Emir Abdelkader ex-Saint Rémy dans la commune de Sid El Chami. Ces constructions étaient érigées sur une terre agricole une exploitation indivi-duelle, EAI. H. B.

«Quatre polycliniques seront livrées au cours de ce second semestre de l’année 2012», a indiqué M .Chergui,

responsable de la planification au niveau de la Direction de la santé. «L’implantation de ces infrastructures sanitaires, selon notre interlocuteur, est située principalement à l’est de la wilaya, soit à Sidi Maarouf, Sidi Chahmi, Akid Lotfi et Hai Yasmine». Réalisées à hauteur de 10 milliards de centimes pour chaque projet, ces polycliniques sont achevées à 100%. «C’est un pro-blème d’équipement qui retarde leur livraison. Un équipement en matériel médical, radiologique, de laboratoire, de bureaux et également d’un fauteuil dentaire», a-t-il précisé. Concernant la construction du futur hôpital des grands brûlés, ce responsable a affirmé que les avis d’appel d’offres nationaux pour la réalisation de ce projet se sont avérés à cinq reprises infructueux. Cependant, poursuit-il, le cahier des charges pour la réalisation de cette infrastructure hospitalière a été élaboré par la wilaya. Après le visa de ce document, les avis d’appel d’offres seront lancés. Pour rappel, l’hôpital des grands brûlés d’une capacité de 120 lits sera situé en face de l’Etablissement Hospitalo-univer-sitaire du 1er Novembre (EHU). Hadj Sahraoui

Un vibrant hommage sera rendu le 5 Juillet prochain par le Secteur Urbain d’El Menzah aux groupes de fusillés com-

posés de moudjahiddine et de fidayîn qui ont été arrêtés et em-prisonnés à Oran durant la lutte armée de libération nationale. Ils ont été exécutés sommairement et certains ont été brûlés par les soldats de l’armée coloniale ou les groupes terroristes de l’O.A.S dans le site boisé de Canastel, à l’Est d’Oran. Selon le délégué du secteur urbain M. Houari Bendjelloul, l’hommage et les cérémonies de recueillement prévus le 5 juillet s’inscrivent dans de la célébration du 50ème anniversaire de la Fête de l’Indépendance. Elle sont organisées conjointement par l’A.P.C d’Oran, la wilaya, la Direction des moudjahidine, la famille révolutionnaire. Par ces cérémonies, a indiqué M. Houari Bendjelloul, «il s’agit d’un devoir de mémoire pour cette génération et rendre, par la même occasion, un vibrant hommage aux martyrs de la révolu-tion de Novembre 54». T. K.

Lors d’une réunion tenue à l’hôtel de ville, présidée par le chef de la Sûreté

de wilaya, M.Nouasri Salah, et le maire d’Oran, M.Hasam Zine El Dine, il a été décidé de mettre de l’ordre dans le com-merce informel, puisqu’il est impossible de l’éradiquer totalement, vu la conjoncture actuelle, notamment le fait que des milliers de familles dépendent de cette activité informelle. Ainsi, les commerçants illicites qui occupent des lieux ne gênant pas la circulation des véhicules et le déplacement des citoyens ne seront pas dérangés. Ces derniers pourront activer normalement, ceci à l’exemple des commerçants in-formels de M’dina J’dida. Dans le même

quartier, du côté de Souk El Kettane, les commerçants gênant les piétons et obs-truant l’accès à Souk El Kettane seront chassés. S’agissant des marchés informels qui seront totalement éradiqués, il a été invoqué celui se tenant dans le quartier de Gambetta, à l’avenue d’Arcole. Les occupants des trottoirs au centre-ville et aux Arcades de la rue Larbi Ben M’hidi seront également chassés. Pour donner une chance à tous ceux-là de travailler, il a été décidé, lors de la réunion sus citée, qui a re-groupé des directeurs des secteurs urbains et de divisions communales ainsi que des officiers de la police et des représentants de commerçants, de solliciter le wali pour

restituer les marchés hebdomadaires. En se tenant chaque jour de la semaine dans un secteur urbain, ces commerçants pour-ront travailler toute la semaine sans pour autant gêner les autres. Seul le marché hebdomadaire de Maraval, qui se tient chaque mercredi, n’a pas été touché par la décision de gel prononcé par l’ex-wali d’Oran. L’autre décision prise lors de cette réunion est l’intensification de la présence policière dans les marchés de la ville afin d’assurer la sécurité des citoyens. Il a été question d’ouvrir des postes de police dans les grands marchés de la commune d’Oran, à l’exemple du marché de Sidi Okba et de Souk El Kettane. Hafida B.

Un nouveau dispositif destiné à la communauté algérienne installée à l’étranger et relatif au payement des factures va

entrer en vigueur, à partir de cette semaine. Il s’agit de la for-mule «ECOSOLDE» qui va permettre aux clients de l’entreprise n’occupant leurs foyers que quelques mois dans l’année de ne plus se soucier des problèmes de coupure d’eau à défaut de payement. En effet, plusieurs personnes résidant à l’étranger ou hors de la wilaya d’Oran avaient la désagréable surprise de ne pas trouver l’eau dans les robinets à leur arrivée à la maison, à cause du cumul des factures impayées durant leur absence.

Ce qui les contraignait à passer une partie de leurs vacances à courir à droite et à gauche pour régulariser leur situation. «Avec la formule ECOSOLDE, ces clients vont bénéficier d’un contrat d’abonnement spécialement conçu pour eux, pour payer unique-ment ce qu’ils ont consommé durant leur séjour avec la possi-bilité de faire un acompte annuel pour couvrir divers frais fixes sur leur facture (redevances gestion, qualité, économie de l’eau, abonnement…) Ceci, en plus de la réception de leur facture par mail et consultation des consommations par un simple appel téléphonique». A. Yacine

LUTTE CONTRE LES STUPÉFIANTS

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La direction de la Santé a instruit les propriétaires d’officine de ne servir aucune ordonnance comprenant des psychotropes avant le passage devant le contrôle médical

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Colloque sur Cheikh Arezki Cherfaoui

AÏT AISSA OUZIANEDIX JOURS SANS EAUL’eau potable se fait rare dans les villages et hameaux de la

commune de Maâtkas, notamment Aït Aissa Ouziane, Be-rkouka, El Bir, Iâkouchène, Arkouv Azgagh et Thakhribt. Dès le début de la saison estivale, la sécheresse frappe les robinets. Cela fait plus de dix jours qu’aucune goutte d’eau n’a coulé dans les foyers. Des démarches ont été entreprises par les comités de villages mais elles n’ont pas abouti, selon les villageois, qui ne croient plus aux promesses sans lendemain. Tous les ans et à la même période, dans ces régions reculées de la commune, ce liquide vital n’arrive dans leurs foyers que pour quelques heures seulement pendant la nuit. Cette fâcheuse situation a péna-lisé les ménages par des dépenses supplémentaires, induites par l’achat des citernes d’eau, les déplacements en camionnette vers d’autres lieux où l’eau coule à flot. Les villageois s’insurgent sur la manière avec laquelle l’eau est rationnée. «Nous protestons énergiquement contre cette manière de procéder par les respon-sables. Certains villages sont bien servis pendant que d’autres ne le sont pas. Des citoyens lavent les routes et les trottoirs alors que nous, nous n’avons pas de quoi étancher notre soif. Les services de l’ADE doiventt partager cette quantité d’eau dans l’équité où chacun aura sa part», dit un citoyen d’El Bir. A. I.

AÏT AGGOUACHAMISE EN SERVICE DU GAZ LE 20 AOÛTAprès des arrêts dus aux oppositions et à des contraintes rele-

vant du relief, le projet de raccordement au gaz naturel des communes d’Ait Aggouacha, de Larbaâ Nath Irathen et d’Ait Oumalou, lancé par la Direction de l’industrie et des mines (DMI) de Tizi-Ouzou vient de redémarrer. Sur les lieux, l’on a constaté que la pose des conduites de transport du gaz a été finalisée jusqu’au poste de détente situé au lieudit Azeru Lvaz, où les équipements nécessaires ont été installés par l’entreprise Cosider depuis le 14 juin courant, apprend-on. Le président de l’APC d’Ait Aggouacha nous apprend que la distribution du gaz vers le chef-lieu communal, les villages Ait Mimoun, Agouni, Ait Mohand, Ait Mehand, ainsi que pour la ville de Larbaâ Nath Irathen, chef-lieu de daïra, s’effectuera le 20 août prochain, à l’occasion de la célébration du 56e anniver-saire du Congrès de la Soummam et de la journée nationale du moudjahid. Le raccordement au réseau du gaz naturel du village Azouza s’effectuera à partir de la ligne de distribution de la commune d’Irdjen, a-t-on appris. Le wali de Tizi Ouzou a donné son accord de principe depuis le début mai dernier. L’étude de réalisation de ce projet est actuellement auprès des services concernés de la Sonelgaz, selon le président du comité de vil-lage d’Azouza. Hamid Meradj

BOUDJIMA LES LOCAUX DU MARCHÉ COUVERT NON ATTRIBUÉSLe marché couvert du chef-lieu de la commune de Boudjima,

à 25 km au nord de Tizi-Ouzou, lancé il y a 10 mois par la direction de wilaya du commerce dans le cadre de l’opération «aménagement des marchés couverts», n’est toujours pas fonc-tionnel. Implanté sur le site de l’ex-Sempac, ce marché compte une dizaine de stands pour la vente de fruits et légumes, de vo-laille, ainsi que des espaces pour boucherie et une poissonnerie. A l’origine, ce marché devait contribuer à réduire un tant soit peu le taux du chômage dans la localité et permettre de délocali-ser les commerçants non réguliers tout en régularisant l’activité commerciale en général au chef-lieu. Cependant, l’attribution des locaux au profit des exploitants commerciaux accuse tou-jours du retard, en raison notamment des lenteurs administrati-ves dans l’estimation des prix des locaux. Le maire de Boudjima estime à ce propos que l’opération «re-lève de la direction des domaines qui devrait fixer en la mise à prix des locaux», déplore-t-il. Ces retards pénalisent surtout les jeunes chômeurs en quête d’un emploi et génèrent en même temps des manques à gagner pour la commune. Farid Guellil

KABYLIE INFOZAOUIA SIDI BAHLOUL (AZAZGA )

● De nombreux universitaires présenteront des communications sur le parcours du cheikh érudit.

Un colloque sur l’imam érudit, Gazou Arez-ki, plus connu sous

le nom de Cheikh Arezki Cherfaoui (1877-1944), est organisé mercredi et jeudi à la zaouïa de Cheurfa N’Ba-hloul (Azazga). Plusieurs conférences traitant de la vie et du parcours théologique de ce penseur ayant enseigné pendant 11 ans à Al-Azhar (Egypte), une des principales universités d’étude de l’islam dans le monde arabe, sont au programme de cette rencon-tre parrainée par le ministre des affaires religieuses. Le Dr Meftah Khelifat de l’université de M’sila abor-dera la conjoncture politico sociale et culturelle durant l’ère de Cherfaoui. Une autre communication ayant pour thème l’histoire et la société au temps de ce personna-ge sera présentée par Dr Si Youcef Mohamed. Le Dr Mohamed Arezki Chouitem s’intéressera, pour sa part, à la situation sociale et culturelle entre 1871 et 1945 en Algérie en général et en Kabylie plus particuliè-rement.L’écrivain et penseur Moha-med Salah Sedik reviendra dans son intervention sur la vie et des aspects de la per-sonnalité de Cheikh Arezki

Cherfaoui. S’ensuivront une série de témoignages d’élè-ves et de condisciples du défunt et des conférences portant notamment sur l’acti-vité de Cheikh Arezki au sein du mouvement national et sa place dans l’association des ulémas algériens. Elles se-

ront animées par les profes-seurs Mohamed El Hadi El Hassani, Mohand Amokrane et Mohand Arezki Ferad. De son côté, Mohamed Sa-dek Ouali reviendra sur les efforts de Arezki Cherfaoui dans la réforme de l’ensei-gnement coranique au sein

de la zaouia de Sidi Abde-rahmane El Ilouli. Outre les conférences, le programme élaboré par l’association re-ligieuse du village Cheurfa N’bahloul, en collaboration avec la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi Ouzou prévoit d’autres activités comme les chants religieux et un récital de poésie en kabyle par Boula-rias Mohand. Cheikh Arezki Cherfaoui est né en 1877.Dès son enfance, son père le fait entrer à la zaouïa du village Cheurfa N’Bahloul, où il apprit par cœur le Co-ran. Ensuite, il fréquente la zaouïa Ahmed Bendris dans la localité d’Illoula. Plus tard, il se rend à Alger pour étu-dier à l’école Thaâlibia, où il côtoie le savant cheikh Ab-delkader El Béjaoui. Il rejoint alors la mosquée El Azhar du Caire où il obtint en 1921 une distinction internationale et d’autres titres d’études supé-rieures.En 1933, après avoir accompli le Hadj, il regagne l’Algérie pour poursuivre son parcours d’enseignement, d’éducation et de diffusion du savoir reli-gieux au niveau de la zaouïa Sidi Abderahmane El Illouli, jusqu’à sa mort, le 27 décem-bre 1944, à l’âge de 67 ans. Ahcène Tahraoui

Le colloque aura lieu au village Cheurfa Bahloul

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Maâtkas, carrefour de la poterieLe festival annuel de la poterie s’est

ouvert hier au chef-lieu commu-nal de Maâtkas (35 km au sud de Tizi Ouzou). La 3e édition s’étalera jusqu’au 1er juillet prochain avec un programme riche en activités, notamment une ex-position-vente des produits artisanaux, regroupant 75 artisans venus de huit wilayas dont Tamanrasset, Ouargla, Sé-tif…. A cette occasion, un vaste panorama d’activités, d’événements et d’exposi-tions a été mis en place par le commis-sariat du festival. Outre l’exposition et le marché de la poterie, trois confé-rences-débats thématiques, deux galas artistiques ainsi que la cuisson et du vernissage des produits sont prévus pour égayer le quotidien des participants. Pour ce faire, les organisateurs ont choisi le CFPA, l’unique site réservé pour la circonstance. C’est dans ce lieu que l’ouverture solen-nelle du festival s’est déroulée en présen-ce des autorités locales et du directeur de la culture de Tizi Ouzou. Dans l’allocu-tion d’ouverture, M. Mustapha Meziani, le commissaire au festival a déclaré : «A cette occasion, nous célébrons un dou-ble événement, le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Ce festival local de la poterie de Maâtkas est une occasion pour tisser des liens entre les citoyens des différentes régions du pays.

On doit préserver ce rendez-vous annuel pour les générations futures» Le chef de la daïra de Maâtkas dira de son côté que «l’Etat a inscrit quatre projets de mai-sons de l’artisanat à travers la wilaya de Tizi Ouzou. La région de Maâtkas bénéficiera d’une maison de l’artisanat tant attendue par la population locale, qui sera construite incessamment.» Encore une fois, cette édition sera l’occasion propice aux artisans de com-mercialiser leurs produits de poterie, de céramique, de vannerie ; mais aussi des bijoux et des robes kabyles entre

autres. Les trois communications sur la résistance culturelle des potières et des peuples de l’Afrique du Nord seront ani-mées par M. Dahmani et Mme Amamra. Durant la semaine culturelle et com-merciale, deux galas artistiques sont au programme, animés par Rabah Asma et Ali Amran sur la place de la mairie. En somme, les organisateurs comptent faire de ce festival un moyen pour pro-mouvoir auprès du public, dans une op-tique pédagogique et culturelle, le travail de l’argile, la transmission et le partage des compétences. Amar Ikkour

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75 artisans sont présents à ce rendez-vous

El WatanBureau de TIZI OUZOU

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Pourquoi alors cette invasion inexo-rable, en cette période, des nar-cotrafiquants sur cette partie de

l’Algérie ? Question à laquelle des ob-servateurs au fait de ce dossier tentent de répondre. «A Ketama, région du nord du royaume, près de 80 000 hectares produi-sent annuellement 100 000 tonnes de kif brut, engendrant près de 2 milliards de dollars de revenus, tous les ans. C’est un business considérable», souligne, d’em-blée, Moussa, criminologue. Mais pour-quoi cette énorme quantité aujourd’hui ? s’interroge-t-on. «À vrai dire, cela ne date pas d’aujourd’hui, le trafic de la drogue ne s’est jamais arrêté, sauf que les barons ont opté pour l’extrême ouest du pays pour deux raisons essentiel-les, d’abord, le Sud algérien, qui était perméable, ne l’est plus, depuis que les autorités algériennes, en raison des ré-volutions en Tunisie et en Libye particu-lièrement, ont serré la vis. Ensuite, et je le

dis sans exagération, la bande frontalière (Béchar-Maghnia-Marsat Ben M’hidi) est quasiment une passoire. La preuve, toutes les quantités prises l’ont été après avoir franchi la «barrière», parfois même à plusieurs kilomètres du tracé frontalier, et puis, laissez-moi vous dire que la dro-gue qui passe entre les mailles du filet est dix fois plus importante que celle qui est saisie».

ÉNORME QUANTITÉ

Le spécialiste enchaîne : «La crise qui sévit au Maroc a incité les producteurs protégés à écouler leur marchandise aux Algériens avec des facilités déconcertan-tes, comme le fait de payer une fois le kif arrivé à destination (Libye, Europe…). Et puis, les barons n’ont pratiquement que cette partie de l’Algérie (W. de Naâma et Tlemcen) pour faire passer les stupéfiants. Il y a aussi le fait que nos frontières, de ce côté-là, sont mal surveillées pour des

raisons multiples, comme la complicité et ou la négligence et enfin, cette année, la moisson a été fructueuse». Notre interlo-cuteur estime, également, que «À Oujda, dans le Maroc oriental, il y aurait 100 tonnes de résine de cannabis qui attendent d’être acheminées vers le territoire algé-rien. Je peux même vous dire que tous les jours, les producteurs de ketama envoient 100 quintaux/jour dans l’Est marocain où est stockée toute cette drogue en atten-dant de la fourguer à notre pays». Et de s’interroger : «Ce qui me taraude l’esprit, c’est qu’on n’arrête très rarement les convoyeurs. A chaque fois, ils disparais-sent à la faveur de la nuit en abandonnant leur chargement». Dans cette histoire compliquée, les barons, les vrais, on ne les voit pas. L’ostentation vient de leurs proches, mais bon ! La «route de l’Unité», comme on l’appelle des deux côtés de la frontière, porte bien son nom, sauf qu’elle pue l’odeur de la zetla. C. B.

Le général-major Ahmed Boustila, com-mandant de la Gendarmerie nationale,

s’est rendu, avant-hier, dans la wilaya de Tlemcen où il a d’abord inspecté un poste avancé à Marsat Ben M’hidi, considéré comme une infrastructure modèle puis-que disposant de moyens ultramodernes à infrarouge permettant de renforcer les contrôles nocturnes. Sur les mêmes lieux,

il procèdera à l’inauguration d’une autre infrastructure similaire et une autre à Sidi Mechhour, disposant des mêmes moyens sophistiqués, ainsi que du siège d’une brigade de la Gendarmerie nationale de Boukanoun et d’une section de sécu-rité implantée sur le tronçon de l’autoroute Est-Ouest. Selon le commandant du grou-pement de la Gendarmerie nationale, ces

postes avancés ont été réalisés dans le ca-dre d’un plan d’urgence concernant l’édi-fication de 70 postes avancés et 14 postes d’observation le long de la zone frontalière relevant du 2ème Groupement régional de la Gendarmerie nationale dans la région Ouest du pays. Pour information, 66 cen-tres de ce type sont déjà opérationnels depuis quelque temps déjà. C. B.

Las d’attendre la tenue des promesses des élus pour un

meilleur cadre de vie, les habi-tants d’Aïn El Hout, dans la commune de Chetouane, ont fini par monter au créneau : dimanche, les manifestants, des jeunes en majorité, ont fermé la route nationale 22, coupant ainsi leur bourgade du reste des autres localités de la wilaya. Prises de court, les

autorités ont dévié la circula-tion vers la zone industrielle. Une solution palliative qui n’a pas empêché le grand embou-teillage. «Il nous est difficile de rejoindre le campus», ont affirmé des étudiants dont le bus était paralysé au milieu d’une centaine de véhicules. Les protestataires, qui disent n’avoir que ce moyen pour attirer l’attention des respon-

sables, énumèrent les griefs qu’ils retiennent contre les pouvoirs publics. «Nos routes ne sont pas bitumées, l’éclai-rage public, on ne sait pas ce que c’est. Nos enfants n’ont aucun espace pour jouer, comme cela se fait dans tou-tes les localités de la wilaya. Les autres structures, comme le centre de santé, ne fonc-tionnent pas comme il faut.

Nous en avons marre d’être marginalisés». Un élu rétor-quera que «l’APC n’a pas de budget suffisant pour pallier toutes ces carences, mais nous faisons tout pour satisfaire nos concitoyens». En début d’après-midi, la route a été rouverte à la circulation après que les autorités locales ont promis de satisfaire leurs do-léances. C. B.

Décidément, l’année 2012 semble être celle des stupéfiants dans cette partie ouest du pays, tant les saisies se font quasiment tous les jours par différents services de lutte contre les stupéfiants. Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2 h 30, les éléments de la Douane de Maghnia ont

procédé à la saisie de 2 084 kg, soit près de 2 tonnes de résine de cannabis, sur la route de Nedroma. Selon une source de la subdivision des Douanes, agissant sur une information, les tuniques grises ont dressé un guet-apens aux trafiquants. S’apercevant qu’ils étaient

piégés, ces derniers ont pris la fuite. S’ensuivit alors une course-poursuite qui aboutira à l’interception de deux véhicules de marque Renauld 25. Les conducteurs ont pris la poudre d’escampette. Pour rappel, la Douane de Maghnia a réussi à mettre la main sur 8 tonnes de

drogue en l’espace de seulement 21 jours. «Nous avons des informations précises sur les trafiquants et leurs programmes, d’où la vigilance de nos éléments», affirme un responsable de la Douane. Mais qui arrêtera les barons ? C. B.

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 11

Près de 35 tonnes de résine de cannabis saisies en six mois

Le général major Boustila en visite de travail

Les habitants de Aïn El Hout en colère

PRÈS DE 2 TONNES DE KIF SAISIES À NADROMA

Une délégation de la municipalité de Nanterre, à sa tête le maire, M. Patrick Jarry, s’est rendue à Maghnia. D’em-

blée, l’édile, très sympathique, a tenu à préciser, avec un ton d’humour : «Honnêtement, les visages que je vois à Nanterre, je les vois ici et j’ai l’impression que je n’ai pas changé de ville.» C’est que cette ville du département des Hauts-de-Seine abrite une communauté importante de Maghnaouis. «Je connais les Algériens depuis que je vais à l’école. Nanterre, qui a épousé toutes les causes justes et nobles, ne serait pas cette ville, s’il n’y avait pas tous ces migrants», ajoute-t-il. Jumelée avec Tlemcen, Nanterre reste un espace ouvert : «Ma venue à Maghnia est une promesse que j’avais donnée l’année dernière au vice-président de l’APC de cette ville quand nous avions accueilli leur jeune équipe de football». Cette visite pourrait-elle être un prélude à d’autres échanges plus importants entre les deux cités ? «Je crois que cette visite est une opportunité pour un partenariat dans différents domaines. Apprécions le soleil, la présence de nos amis, l’avenir ne peut être que prometteur entre nous». Pour sa part, M. Benamar Djedid, maire de Maghnia, a affirmé : «Le maire de Nanterre a tenu sa promesse. Il a répondu à sa communauté de Maghnia. Notre souhait, aujourd’hui, c’est de jumeler notre ville à celle de M. Jarry. Nous avons beaucoup de choses en commun». M. Ahmed Djemaï, originaire de Maghnia, résidant à Nanterre et membre associatif très actif, s’est exprimé en ces termes : «Je ne peux qu’être heureux. Je suis dans ma ville natale, à quelques mètres de la maison parentale. Cette visite est bénéfique à plus d’un titre. Nous avons beaucoup de choses à faire entre nous». Concernant Rachid Tayeb, du conseil municipal : «Je suis heureux d’être dans la ville accueillante et chaleureuse de nombreux de mes amis de Nanterre. J’espère qu’on bâtira des projets ensemble». Pour Magali Fricaudet, res-ponsable du service des relations et coopération avec le monde, «Maghnia est une ville sympathique. Notre souhait, c’est d’éri-ger des tréteaux dans plusieurs domaines entre nos deux villes». La délégation chaleureusement accueillie a visité plusieurs réa-lisations de Maghnia, comme la piscine olympique, l’auberge de jeunesse et la galerie d’art. C. Berriah

La 6ème édition du Festival national de

musique hawzi a été ouverte, avant-hier, au palais de la culture Ab-delkrim Dali d’Ima-ma. «Cette édition, a indiqué un des organi-sateurs, verra l’entrée en compétition des meilleures associations musicales activant actuellement dans le domaine de la musique andalouse hawzi». Parmi les 20 as-sociations qui prennent part à ce festival (25 juin-3 juillet), on note, «Nassim el andalous» d’Oran, «El Andaloussia» de Sidi Bel Abbès, «Nedjm Kortoba» de Constantine, «El Fakhardjia» d’Alger, «El Fen wel Adab» de Blida et «Salma» de Tlemcen, entre autres. Par ailleurs, cette édition, qui rendra hommage au grand poète Ben Messaieb, verra la participation d’artistes pro-fessionnels de la chanson andalouse, comme Benmrah, Dalila Mekadder, Leila Borsali, Omar Belkhodja et Mansouri Lahbib. Le jury est constitué des artistes Dib El Ayachi, Hakem Smail, Toufik Benghabrit et Chafik Hadjadj. Parallèlement aux soirées musicales, et comme cela est de coutume, il est programmé des tables rondes, des conférences et des expositions sur la musique andalouse. Chahreddine B.

TLEMCEN INFOTRAFIC DE DROGUE

BANDE FRONTALIÈRE

CHETOUANE

● Près de 35 tonnes de résine de cannabis ont été saisies par les différents services (Gendarmerie, GGF, Douanes, stups) sur la bande frontalière ouest, depuis le début janvier.

Jamais une telle quantité n’a été interceptée par le passé.

ECHANGES CULTURELS ET SPORTIFSNANTERRE SE RAPPROCHE DE MAGHNIA

FESTIVAL NATIONAL DU HAWZI20 ASSOCIATIONS AU RENDEZ-VOUS

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TÉBESSA Les aviculteurs de Hammamet montent au créneau

Les coupures intempestives du courant électrique enregistrées dans la wilaya de Tébessa durant les 72 dernières heures, ont

causé des dégâts considérables dans plusieurs poulaillers, notamment dans la commune de Hammamet, à 18 km du chef-lieu, a-t-on appris de source sûre. Ainsi plusieurs centaines de poussins ont péri à cause des pannes dans les couveuses et le manque d’aération dans les poulaillers. Devant cette situation, une dizaine d’aviculteurs, voyant leur production endommagée, ont exprimé leur colère et mécontentement du fait qu’ils ne peuvent pas être remboursés par la société de distribution d’électricité (SDE). Plus grave encore, ces aviculteurs ne sont pas assurés. Ils menacent de poursuivre en justice la SDE, si elle ne les rembourse pas. Lakehal Samir

BORDJ BOU ARRÉRIDJ Intoxication alimentaire de 17 élèves d’une école coranique

Un couscous offert par un bienfaiteur aux élèves de l’école coranique Bachir Ibrahimi de la cité

du 5 juillet, à Bordj Bou Arréridj, a failli engendrer un drame, lundi soir, en provoquant une intoxication alimentaire à 17 personnes qui l’ont consommé. Les victimes, âgées entre 14 et 30 ans, souffrant de maux de tête et de douleurs abominales ont toutes été conduites aux urgences de l’hôpital Bouzidi Lakhdar. Alertés, les services concernés se sont déplacés sur les lieux pour enquêter sur l’origine de cette intoxication et prendre des échantillons des nourritures consommées pour procéder à leurs analyses. A. D.

MILALa production de céréales estimée à 1, 9 million de quintaux

Wilaya agricole par vocation, Mila, marque d’un exercice à l’autre, des points s’agissant des

performances agricoles. Ainsi donc, la direction des Services agricoles (DSA) table sur une production de 1 900 000 q de céréales (toutes variétés confondues), comparativement à l’année 2011 qui a enregistré une moisson de l’ordre de 1 700 000 q. Dans le même sillage, le secteur de l’agriculture prévoit une récolte de 35 000 q de légumes secs contre 30 000 en 2011. Concernant les cultures maraîchères et la pomme de terre, la DSA compte engranger respectivement 865 000 et 510 000 q, alors que la production en 2011 relative à ces deux segments était dans l’ordre de 770 000 et 445 000 q. Selon des statistiques officielles, la production agricole au niveau de plusieurs filières est en nette expansion. Il s’agit notamment de l’oléiculture, des viandes rouges et blanches et de la branche laitière. Cette dernière ambitionne une collecte de 102 millions de litres contre 96 millions l’année d’avant. Au plan du soutien de l’Etat, une aide de 1,10 milliards de dinars a été consentie aux agriculteurs. M. Boumelih

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 13

R É G I O N E S T

L’autisme, une pathologie encore taboue

DES ONG AU CHEVET DES ENFANTS À CONSTANTINE

● L’entourage, notamment familial, doit adopter un ensemble de comportements emprunts de considération et de respect vis-à-vis de l’enfant autiste, qui l’aideraient à le sortir de son isolement.

Des journées d’échanges scientifiques sur la prise en charge des enfants autistes,

suivies d’une formation au profit des parents, des professionnels de la santé et de la solidarité ont été organisées au centre national de formation des personnels spé-cialisés des établissements pour handicapés (CNFPH), du 23 au 26 juin en cours à l’initiative de l’association Wafa pour les en-fants autistes. Dans ce projet, financé par l’Union européenne et le programme concentré plu-riacteurs algérien de l’association Djoussour, l’accent a été mis sur la nécessité absolue d’apprendre à l’entourage immédiat de l’enfant autiste- surtout les parents et la cellule familiale- un ensemble de comportements à adopter vis-à-vis de celui-ci pour l’aider à déve-lopper ses fonctions sensorielles, cognitives et linguistiques. A ce sujet, l’exemple du centre libanais, Ali For Aba, de diagnostic com-portemental, d’apprentissage et de développement continu pour autistes, est édifiant. Sa respon-sable, Dr Chafica Mansour Ghar-bieh, a passé trois jours à orienter l’assistance (parents et personnel intéressé) sur le travail titanesque effectué au niveau de ce centre de réputation mondiale. Maman elle-même d’un enfant autiste,

elle a acquis un diplôme supérieur d’enseignement des enfants en difficultés mentales. Dynamique, optimiste et chaleureuse, elle nous a livré quelques-unes de ses im-pressions: «Contrairement à l’idée répandue en milieu médical sur l’impossibilité de guérison com-plète, nous avons utilisé des tech-niques anglaises et américaines qui nous ont permis d’aider beau-coup d’enfants (4 sur 10 s’en sor-tent) à accéder à une vie normale et même à faire des études. Cette maladie est considérée comme taboue dans les sociétés arabes. Ces enfants sont juste différents

des autres dans leur perception du monde, mais ils sont extrêmement doués.. Nous savons maintenant que par exemple Beethoven et Einstein étaient autistes.» Selon elle, aux USA, actuellement il y aurait un cas d’autisme sur 88 naissances/an. Le centre libanais propose un programme dense et soutenu, au quotidien, avec diverses techni-ques d’apprentissage et de prépa-ration à travers des activités visant l’éveil des facultés intellectuelles de ces enfants, sous toutes leurs formes. L’hôte du pays du Cèdre a expliqué via des scènes filmées

du centre Ali For Aba, l’utilisation continue de processus d’appren-tissage ayant donné des résultats probants, comme par exemple la méthode dite ABA/VB, du savant Skinner, essentiellement basée sur l’approche comportementale pra-tique en tant que traitement global et opérant dont l’objectif est l’ap-prentissage des fonctions utilisées dans la vie de tous les jours qui aide à éliminer progressivement l’agressivité et autres troubles du comportement. Les parents et les praticiens que nous avons approchés se sont dits extrêmement satisfaits de cet ate-lier. Une psychologue clinicienne a déclaré à ce propos que cette méthode est absolument révolu-tionnaire, et qu’il faut vraiment s’y investir au vu de l’augmentation exponentielle de cette pathologie dans le monde, que d’aucuns imputent aux mutations environ-nementales, à une hygiène de vie anarchique et à de nouvelles habi-tudes alimentaires. Par ailleurs, la présidente de l’association Wafa, Mme Badia Boufama, a tenu à sou-ligner que ces formations sont dis-pensées aux personnels de santé gratuitement. Elle lance, en outre, un appel aux autorités afin qu’el-les dotent ces enfants d’un local plus adapté à leurs besoins.

Farida Hamadou

L’autisme est en augmentation exponentielle dans le mondeP

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BISKRALa reine des Ziban en quête de sa couronne

La seconde édition de la Journée nationale du tourisme, placée sous le slogan «Les mé-

dias, miroir de l’Algérie touristique», a été célébrée, ce lundi, à Biskra, en présence du ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Smaïn Mimoune¨en visite de travail et d’inspection. Outre l’inauguration, à la maison de la culture de Biskra, d’une exposition sur les richesses touristiques, artisanales, architecturales et archéologiques de la wilaya, tenue, le premier responsable du secteur a posé la première pierre de deux hôtels et s’est enquis de l’état d’avancement des travaux d’un troisième sur

la route de Batna et enfin, il a inauguré deux autres hôtels implantés à Biskra en intra-mu-ros. La wilaya de Biskra n’a sans doute pas été désignée par hasard pour accueillir cette mani-festation. Carrefour de grandes civilisations qui ont chacune laissé des empreintes, elle aspire à redevenir un pôle touristique d’excellence. Mais en a-t-elle les moyens ? «Il ne manque à Biskra que la mer.», résume Hakim Yahia, directeur du tourisme de Biskra. Celui-ci, conscient des défis que son secteur doit relever, assure que tout est fait pour permettre un envol du tourisme local, national et international, qui,

selon lui, «rendra à la reine des Ziban sa cou-ronne d’antan». Le tourisme local, durement touché par les événements des années 1990 au même titre que les autres régions du pays, tente de remédier à l’accumulation des lacunes. Bis-kra dispose de seulement 1100 lits, la moyenne nationale par wilaya étant de 1800 lits.

H. Moussaoui

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PROLIPOSENTREPRISE DE PRODUCTION DES CORPS ET DÉRIVÉS,

BASÉE A AIN M’LILARECRUTE POUR LES BESOINS DE SON SIÈGE

DES CADRES SUPERIEURS DANS LES DOMAINES :

1. MANAGEMENT QUALITÉ (1 poste), 2. CHIMIE : microbiologie (1 poste), spécialité traitement des eaux (1 poste), chimie industrielle (6 postes), 3. FINANCES ET COMPTABILITÉ (3 postes)Conditions exigées :

•Diplôme universitaire dans la filière,•5 ans d’expérience au minimum, dans un poste similaire,•Disponibilité immédiate.

Salaire selon compétence, Transmettre C.V+lettre de motivation à l’adresse suivante :

B.P N°81104300 Ain M’lilaOu par Fax au n°032 45 26 95Ou par email à : [email protected]

Date limite d’envoi des candidatures, le 07 juillet 2012 Il ne sera répondu qu’aux candidatures jugées intéressantes.

Explosion de colère à Ouled Djellel

H ier, des dizaines d’habitants d’Ouled Djellel, seconde commune de la wilaya

de Biskra en population, située à 100 km au sud-ouest du chef-lieu, ont laissé exploser leur colère juste après l’affichage d’une liste de 493 bénéficiaires de logement socio-locatif (LSL). Une partie des protestataires a bloqué la circu-lation sur la RN46A, traversant l’aggloméra-tion, avec des pierres et des pneus auxquels ils ont mis le feu, une autre a pris d’assaut le siège de la daïra pour demander une entrevue avec les responsables tandis qu’un troisième groupe de ces mécontents, pour le plupart des jeunes, sont allés occuper les logements qui sont atten-dus depuis 7 ans et pour lesquels la commis-sion d’étude et d’attribution a épluché plus de 1 800 demandes. Les services de police ont dû intervenir pour déloger ses indus occupants et imposer un périmètre de sécurité autour de ces constructions. Les responsables locaux ont ren-contré des représentants des protestataires mais jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, rien n’a filtré de cette rencontre et le climat res-tait tendu. H. M.

KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 13

KABYLIE INFO

La plume des lycéens mise à contribution

● Ainsi, c’est une sélection de 22 textes (en langue arabe et en français) que doit classer le jury composé d’enseignants, de journalistes et de présidents d’associations connues pour être particulièrement présentes

dans la protection de l’environnement.

Béjaïa, la bougie à rallumer !TEXTE DE LA LAURÉATE DU CONCOURS DE L’APC

I l y a quelques années seu-lement, Béjaïa avait un tout

autre teint. Infortunés sont ceux qui n’ont pas eu l’aubai-ne de côtoyer cet univers où vibraient les bruits pesants de la nature. Nous étions enchantés par ce lustre dont nous nous vantions d’ailleurs des années durant. Mais tout cela fait désormais partie du passé. Mon cœur est si affligé de voir cette gloire qu’est notre ville s’évanouir dans le néant. Aujourd’hui, l’homme a bien des priorités et l’assouvisse-ment des désirs passe devant. A titre d’exemple, les gens ne jettent leurs ordures ména-gères qu’après le départ des camions de ramassage. Nos poubelles débordent ainsi, dés le matin. Attirés par l’odeur infecte qui s’en dégage, tous types d’insectes y pullulent. Plus que le non respect par le citoyen des horaires du dépôt des ordures, même l’endroit approprié semble échapper à celui-ci. En effet, nous voyons quoti-diennement des scènes d’in-civilité condamnables : des gens qui jettent leurs déchets par le balcon, d’autres par

les carreaux de leurs voitures lancent qui une peau d’orange qui des graines d’olives. Ain-si, tout espace est propice au dépôt de détritus. Ici et là, nos quartiers sont ensevelis sous une couche abjecte d’ordures. Les regards et les bouches d’égout se trouvant dans no-tre ville débordent. Les eaux usées s’écoulent le long des chaussées, laissant se répan-dre une odeur nauséabonde qui empuantit l’atmosphère. De fait, les insectes et même les rongeurs, comme les sou-ris et rats, sont partout.Rien n’est plus charmant à mon sens que de contempler le soleil couchant en train de moirer la mer et d’admirer l’éclat de ce bleu transcen-dant variant par intermitten-ce. Cependant, les plages ont aussi été rudement affectées par les actes irresponsables de l’homme. La couleur des plages est conjuguée avec celles des déchets que nous y jetons. Des sacs en plastique, des emballages ou des cigaret-tes jonchent le sable doré et l’enlaidissent. Les vacanciers ne se donnent même plus la peine de ramasser leurs

propres déchets. Tichy, El Maghra…. étaient bel et bien les endroits favoris pour se détendre et se délasser ; tou-tefois de par cette pollution qui prend une ampleur dé-mesurée, nos plages sont de moins en moins fréquentées. Rien n’a été épargné : voyez

ce qui est advenu de l’Oued Soummam. Ce n’est plus une source d’eau mais plutôt une source de répugnance et d’in-famie sans pareille. Face à de telles transgres-sions, il n’y a pas lieu d’être passif : nous devons agir au plus vite. Des actions concrètes doi-vent être entreprises afin que

la ville puisse retrouver son éclat et qu’on puisse respirer de nouveau l’air pur et éthéré d’autrefois.D’abord, nous devons au plus vite éradiquer certaines de nos habitudes dont le jet de déchets n’importe où. Com-portons nous dehors comme si nous étions à l’intérieur de nos maisons. Nous prenons soin de nos demeures et nous ignorons que la nature est prioritaire. Arrêtons de jeter nos ordures par les terrasses. Que nous coûterait-il de se donner la petite peine de les jeter à l’endroit adéquat, pour un environnement plus agréable, plus sain, plus sûr ? Laissons ces fleurs si bel-les, sublimes s’épanouir car ce sont, tout comme nous, des êtres vivants. Pensons à organiser des campagnes de sensibilisation dans les écoles, à travers les quartiers, et apprenons aux autres ce qu’encoure la ville si elle perdure dans cet état. Lan-çons-nous des défis pour les quartiers les plus propres de la ville. Plantons des arbres pour élargir les espaces verts et freiner les glissements de terrain et les érosions. Or-

ganisons nous en groupes et nettoyons ces plages qui font fuir les touristes afin de leur redonner leur éclat d’antan.Il est fort propice de pré-voir des sanctions envers tous ceux qui ne respectent pas les horaires fixés pour le dépôt des ordures. De plus, leur ramassage par les tra-vailleurs communaux doit se faire régulièrement. On doit alors mettre en œuvre plus d’ouvriers et de moyens. De la sorte, le taux de chômage sera plus ou moins réduit. Il est également essentiel de procéder à la restauration des bouches d’égout. Il serait tout aussi nécessaire de mettre en place des panneaux mon-trant les déchets pouvant être recyclés et insister auprès des autorités pour le tri des déchets en mettant en place des poubelles de détritus re-cyclables et d’autres pour les déchets non recyclables.Si nous adoptons de telles mesures, soyons sûrs que no-tre Bougie retrouvera rapide-ment sa flamme et scintillera de nouveau, comme naguère.

MEHIDI Sara, élève de 2e AS maths, lycée Annani, Béjaïa

Hammam Sillal : Reprise des travaux à la station thermale A l’arrêt, depuis maintenant dix mois, pour des raisons de complément d’étude et de règlement de menues questions liées au foncier, les travaux de réalisation du complexe thermal à Hammam sillal, commune de Tifra, ont repris ces derniers jours au grand bonheur de la population locale. «Beaucoup sont ceux qui ont cru que le projet va tomber à l’eau, et c’est le cas de le dire, parce qu’il est implanté à même le lit de l’oued. On est content du redémarrage des travaux.» nous déclare, réjoui, un citoyen de la région. À son lancement déjà, il y a plus d’une année, des citoyens, au courant des aléas entrepreneuriaux et des tracasseries administratives, ont prédit que la livraison du projet ne se fera jamais dans les délais. Cette longue interruption des travaux leur a donné raison. «Les questions à l’origine de la cessation des travaux sont maintenant aplanies, et le projet suit maintenant son cours normal» précise à ce propos, le président de l’APC de Tifra. B. B.

Tifra : Préparatifs pour le 50e anniversaire de l’indépendanceA quelques jours du cinquantenaire de l’Indépendance nationale, l’ambiance est aux préparatifs des festivités commémoratives au centre culturel Hami Arezki. En collaboration avec l’APC, le groupe scout Thiziri de Tifra, affilié à l’association des anciens scouts, initiateur de cette action, met les bouchées doubles pour réussir cette célébration. Les réjouissances qui s’étaleront du 3 au 10 juillet auront comme principale tendance, selon le responsable du groupe, la glorification de notre révolution et l’établissement des liens d’amitié entre la jeunesse du pays. Dans ce cadre d’ailleurs, le groupe scout Baba Saad de Ghardaïa et l’association culturelle Essalam de Bounoura y sont invités et prendront part aux activités festives. Projection de documentaires ayant trait à la guerre d’indépendance, visites guidées de différents sites historiques, chants patriotiques, conférences-débats, représentations théâtrales, expositions…. Le programme d’activité concocté par les organisateurs se veut généreux. «Nous allons fêter dignement cet anniversaire» signale le responsable du groupe. B. B.

Le concours de la meilleure contribution sur la probléma-tique de la pollution, organisé

par l’APC de Béjaïa, vient de livrer ses résultats. Ouverte encore cette année uniquement aux lycéens, cette deuxième édition a gagné en parti-cipation par rapport à la première. Et ce en dépit d’une programmation à l’orée des examens. Ainsi, c’est une sélection de 22 textes (en langue arabe et en français) que doit classer le jury composé d’enseignants, de journalistes et de présidents d’asso-ciations connues pour être particuliè-rement présentes dans la protection de l’environnement. Outre les critères formels de la présentation, d’une composition du type journalistique, de la correction de la langue, ont été déterminants la consistance de l’information, la pertinence des solutions préconisées et la mesure de l’impact. La lecture des écrits a révélé dans leur majorité une préoccupation générée par les décharges sauvages et l’incivisme. Avec la solution proposée du tri sélectif, les potaches exhortent les élus, l’administration et le tissu as-sociatif à mener assidûment et de concert un combat de sensibilisation. La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en fin d’après-midi jeudi 14 juin sur le parvis de Bordj Moussa, le fort abritant le musée de Béjaïa. Le décor médiéval est plaisamment

avivé par les sonorités que Rabah, musicien de l’ex groupe Ithrane, soustrayait de son synthétiseur pour gratifier les invités de belles ballades musicales. Le hale du matin a laissé place à un temps radieux, tempéra-ture douce et brise de mer, l’auditoire ne peut alors, dans une telle ambian-ce, qu’un peu plus apprécier la lecture des contributions des deux lauréats, Sarah Mehidi et Akour Mohamed Reda. De son côté, Khalef Bouchtaoui, membre du jury, fera un exposé sur la motivation du concours. Il rela-

tera, comme première inspiration de l’initiative prise la municipalité de Béjaïa, l’action du sénateur texan Nelson Gaylord, le 22 avril 1970, en faveur de l’environnement. Pro-bablement alerté sur la pollution d’origine pétrolière rongeant sa ré-gion, il arrache la programmation à l’université du Texas des travaux de recherche sur la dépollution et la protection de l’environnement. Avec à la clef une récompense pour le meilleur travail. Cette initiative a pour corollaire la même année l’insti-tution aux USA de l’agence nationale

de protection de l’environnement. L’ONU prend le relais à l’échelle planétaire par la mise en place en 1972 du PNUD. La suite, c’est tout simplement le premier sommet de la Terre de Stockholm, en 1972, reconduit tous les 5 ans. Le 5è pro-grammé en août prochain à Rio. Le concours organisé par l’APC de Béjaïa suivra-t-il exemple sur cette formidable péripétie pour gagner en envergure ? C’est tout le mal qu’on lui souhaite, à condition qu’un bilan autocritique soit dressé. R. Oussada

CONCOURS DU MEILLEUR ÉCRIT SUR L’ENVIRONNEMENT À BÉJAÏA

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 13

R É G I O N O U E S T

● Des citoyens du douar Kerarma ont exprimé leur ras-le-bol quant au déficit en éclairage public et aux perturbations signalées

dans l’alimentation en eau potable.

SIDI LAKHDAR (MOSTAGANEM) Un réseau de faussaires démantelé

AÏN TEMOUCHENT Alerte à la poussière des carrières !

BÉCHAR

Des cadres en charge de l’insertion en formation

Le procureur de la République près le tribunal de Mostaga-nem a mis derrière les barreaux quatre personnes pour «tra-fic de devises». Les informations parvenues à la Sûreté de

wilaya ont indiqué que des personnes se sont spécialisées dans le trafic de devises au niveau de la localité de Sidi Lakhdar située à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de Mostaganem. Suite aux recherches menées par la brigade financière de ladite Sûreté, quatre personnes ont été arrêtées en possession une somme de 820 000 DA et 6 000 euros, des passeports, deux cartes d’iden-tité, des cartes magnétiques d’Algérie Poste, des cartes bancaires et un livret d’épargne. Après interrogatoire, il s’est avéré que les documents saisis servent de garantie pour les prêts, afin de faire bénéficier les prétendants aux visas d’un pécule bancaire. Les passeports des intéressés ont été retenus par la brigade pour les raisons de l’enquête. A. Taoui

Pas moins d’une dizaine de carrières d’agrégats sont implantées sur les flancs de Djebel Dehar El Menjel situé entre Terga et

El Maleh et sur le bord d’un mamelon entre l’ex-Rio Salado et Chabat El Laham. Toutes sont situées dans un périmètre d’une di-zaine de kilomètres de rayon. Certains jours de forte demande sur le gravier, des norias de camions de tous tonnages encombrent la RN2. Ajoutés à ceux qui transportent le sable des cordons dunaires du littoral, les bris de pare-brise des voitures légères ne manquent pas, les bâches des bennes n’étant pas généralement sérieusement fixées. Mais s’il n’y avait que ces désagréments, cela serait moin-dre mal car il y a les poussières que dégagent les carrières. Elles ne sont pas un cadeau pour la nature et les cultures environnantes. Les traînées de poussières les jours de vent s’étalent sur des kilomè-tres. Pour les humains, l’exposition entraîne à la longue la mortelle silicose alors que pour les vastes champs de céréales et de vignes, le dépôt de poussière sur les feuilles entrave la photosynthèse et donc le bon développement des plants. A Béni-Saf, la cimenterie, qui causait les mêmes désagréments, est en passe d’ici septembre, assure-t-on, de faire cesser ses émanations poussiéreuses. Elles ont déjà été réduites à 80% de ce qu’elles étaient. Un troisième filtre à manche est en cours d’instal-lation pour les faire cesser totalement. A la direction de l’industrie et des énergies, on s’en lave les mains. Le ministère accorde les titres miniers pour les carrières mais pour ce qui est des nuisances qu’elles génèrent c’est, indique-t-on, la direction de l’Environne-ment qui possède les instruments de coercition. A cette direction, on explique qu’on s’est aperçu qu’aucune carrière de granulat ou autres, une soixantaine en tout à travers la wilaya, ne possédait une autorisation pour activer, ce qui est une obligation s’agissant d’éta-blissements classés. L’on est actuellement à assainir cette situation. Et les émanations de poussières ? Là, explique-t-on, c’est plus compliqué. A la cimenterie, l’investissement consenti ne servira pas qu’à protéger son environnement puisqu’il va lui permettre de récupérer une bonne partie de sa production qui partait en pous-sière. Par contre, pour ce qui est des carrières de granulat, c’est une dépense sans contrepartie pour elles puisque leur poussière, c’est des déchets. Mais peut-on parler véritablement d’investissement, un investissement lourd, lorsqu’il s’agit de seulement réaliser un forage et d’arroser ? Arroser les pistes qu’empruntent les camions et éviter toute exploitation lorsqu’il y a du vent à moins d’arroser lors de l’extraction et du concassage. Ou mieux encore, de ne concasser que la roche au lieu de la livrer au concassage mélangée à de la terre. M. Kali

L’Agence de développe-ment social (ADS) a or-

ganisé hier au siège de l’ex-CFA de Béchar une journée d’étude et de formation des cadres chargés de la gestion du programme du dispositif de l’Emploi et d’Insertion. Le regroupement régional, auquel ont participé les ca-dres de l’ADS, les commu-nes, DAS et les wilayas de Tindouf, Adrar, Béchar et Nâama, a consisté en l’expli-cation de nouveaux logiciels relatifs à l’application des différents programmes d’insertion des diplômés, du programme DAIS, et programme TUP HIMO (travaux d’utilité pu-blique à haute intensité de main-d’œuvre). Ainsi, les agents insérés dans ce programme pourront

désormais percevoir, à partir du mois de juillet prochain, leur paiement par mode CCP. Selon les cadres de l’ADS, la journée d’étude vise essentiel-lement, dans son ensemble, la modernisation des méthodes de gestion des différents pro-grammes de l’Agence, restée jusqu’ici en retrait, grâce à l’introduction de l’outil infor-matique. Les résultats atten-dus par les nouvelles métho-des de gestion modernes sont la rapidité dans le traitement

de l’information, l’efficacité, la fiabilité des don-nées statistiques et leur mise en œuvre à tous les niveaux (wilayas-régional-national), assurent les intervenants à cette journée d’étude. M. Nadjah

Les habitants du douar Ke-rarma, dans la commune de Bouhanifia, à 20 km

de Mascara, réclament l’amé-lioration de leur cadre de vie qui ne cesse, selon eux, de se dégrader. Lors de notre dépla-cement, dimanche dernier, des citoyens que nous avons ren-contrés sur les lieux ont soule-vé de nombreuses préoccupa-tions, notamment le déficit en éclairage public et l’insalubrité publique. Les perturbations si-gnalées dans l’alimentation en eau potable et autre problèmes relatifs à l’absence des actes de propriété des habitations ont été également abordés par les plaignants. Des citoyens de ce douar ont exprimé leur

ras-le-bol quant à la situation déplorale qu’ils endurent au quotidien. «Cela fait long-temps que la population souf-fre de la dégradation du cadre de vie dans ce douar qui n’a pas eu sa part du programme de développement», signale un habitant.

DES CHEMINS IMPRATICABLES

Et d’ajouter qu’«à cause de la dégradation des chemins, les propriétaires des moyens de transports, notamment les taxis, refusent de pénétrer dans plusieurs quartiers, car les ruelles sont impraticables». Côté hygiène, il faut souligner que les décharges sauvages

sont entassées un peu partout dans les différents coins de ce hameau. Selon nos interlo-cuteurs, «en ces moments de grandes chaleurs, les odeurs qui se dégagent des décharges sauvages sont insupportables. Cette situation représente un véritable danger pour la santé des enfants dont certains souf-frent de problèmes d’allergie respiratoire». Les citoyens sollicitent l’intervention des autorités locales, surtout que «les dizaines de requêtes qui ont été adressées aux respon-sables locaux (chef de daïra et maire) pour l’amélioration de la situation n’ont jamais été prises en considération». A. Souag

KERARMA (MASCARA)

Les habitants réclament l’amélioration

de leur cadre de vie

RELIZANE

Le présumé auteur du meur-tre survenu en mars 2011 dans le territoire de Sidi M’hamed Benali (ex-Re-nault), un jeune de 32 ans ré-pondant aux initiales D.M., a été condamné à la perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Relizane. Le drame est survenu, selon le procès d’accusation, lorsqu’une altercation s’est déclenchée entre les deux «amis» qui étaient en état d’ivresse. Dans sa plaidoirie, la dé-fense a tenté d’orienter la qualification de l’affaire sur les coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’inten-tion de la donner. Évoquant le nombre de coups assénés à la victime et les circonstan-ces du crime, le représentant du ministère public a requis la peine capitale. I. B.

En moins de trois jours, sept personnes ont trouvé la mort sur les différents axes routiers de Relizane. Le dernier drame s’est produit ce dimanche sur la RN au lieudit «Zaouïa», à la sortie Est de Oued Djemaa, une localité située à 13 km à l’Est de Relizane. Bilan : quatre morts. Une journée avant, deux jeunes âgés d’une tren-taine d’années sont décédés lorsque leur véhicule s’est renversé dans un ravin sur le CW 90 reliant Oued Djemaa à Zemmora. Au centre-ville de Relizane, un homme a été mortellement fauché par un motocycliste alors qu’il tra-versait la route. I. B.

Créés dans les zones éparses pour rapprocher les services de la poste du citoyen, cer-tains bureaux d’Algérie Poste souffrent d’un manque criant en personnel. «En plus de l’absence de commodités, ces antennes manquent d’entre-tien et de moyens de climati-sation», a noté un autre. Des usagers déplorent le déficit en liquidités. «Nous sommes appelés à répondre à une for-te demande et nous sommes souvent privés de liquidités», se plaint un fonctionnaire. Du côté de la direction, l’on affirme que toutes les caren-ces sont recensées et qu’un projet de restructuration est en vue. «Notre objectif est de bien servir nos clients et pour ce faire, nous devons mettre nos employés dans de meilleures conditions, à com-mencer par le renforcement des bureaux par un personnel qualifié», a précisé un cadre de la poste. I. B.

Perpétuité pour un tueur

Sept morts sur les routes en deux jours

Les bureaux d’attache d’Algérie Poste en souff rance

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Vue sur le douar Kerarma à Bouhanifia

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Les méthodes de gestion des programmes

d’insertion de l’ADS, qui sont restées

jusqu’ici en retrait, seront modernisées

grâce à l’introduction de l’outil informatique.

POINT DE VUE

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REPÈRE

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 14

I N T E R N A T I O N A L E

Par le DocteurMohieddine Amimour

Ex-ministrede la Communication

L’enseignement à tirer des élections égyp-tiennes confirme que le Haut conseil des forces armées (HCFM) a très bien

manœuvré pour maîtriser l’Egypte de l’après-Moubarak.En février 2011, l’objectif était simplement d’en finir avec un régime moribond qui tentait de survivre avec un clonage à la syrienne.Mais, Gamal Moubarak n’avait pas les mêmes liens organiques et sentimentaux avec l’éta-blissement.L’armée a très bien profité du soulèvement po-pulaire contre le chef de l’Etat octogénaire et a commencé à remodeler la scène politique. Le HCFA devait manœuvrer avec quatre for-ces.Primo : une masse populaire convaincue que c’est l’armée qui a protégé la «révolution» et qui attend qu’elle fasse le grand nettoyage du pays.La confusion, entre l’armée et le conseil, est imposée au point où chaque critique du dernier sera traitée comme une insulte à l’armée, vain-queur d’octobre 1973.Secundo : une force bien structurée formée par des islamisants, souvent diabolisés ensuite harcelés par le régime. Cette force a pris le train des évènements en marche et qui était prête à négocier un «deal» avec le HCFA.Je dois souligner ici le rôle d’avant-garde joué par les jeunes islamisants qui se sont montrés rebelles face à leurs dirigeants en joignant les manifestants dès les premiers jours, voire les premières heures. Tertio : une force hétéroclite, mais unifiée par le tsunami populaire, constituée par des frag-ments des partis qui vivaient en marge de la vie politique, se contentant des miettes laissées par les MoubaraK, et qui cherche maintenant à profiter de la situation en jouant sur les contra-dictions entre la barbe et la casquette, celle-ci trouvera en eux des partenaires nécessaire.

Quarto : tous les éléments liés à l’ancien régime par des intérêts colossaux, politiques et financiers, protégé par une police politique connue de sa férocité, utilisant une milice mercenaire de «baltaguias», hommes de main destinés aux sales besognes.La démarche utilisée par le HCFA était l’éter-nel mot d’ordre : diviser pour régner, sans écarter les bonnes intentions de protéger l’Etat et sauver la nation.On a fait en sorte que la situation sécuritaire soit dégradée au point de paralyser les activités commerciales et touristiques qui alimentent le budget quotidien du petit peuple, vivant au jour le jour.L’ensemble de jeunes contestataires a été agacé par la lassitude du pouvoir à l’égard des anciens tortionnaires, il a été provoqué par la valse gouvernementale qui ressemblait à un moulin qui tourne à vide, ne donnant que du bruit assourdissant.Résultat, des manifestations, des manifesta-tions et encore des manifestations.Petit à petit, c’était le ras-le-bol populaire, et des réactions épidermiques commencent à faire tache d’huile qui s’étend sur l’ensemble du territoire.Un autre élément s’est ajouté à la marmite bouillonnante.Les dirigeants des Frères musulmans n’ont pas compris le jeu, se croyant plus malins, ils sont tombés dans le piège.Leur succès électoral avait sur leurs dirigeants le même effet hallucinant que nous avons subi en 1991.Avec une arrogance inouïe, ils ont multiplié leurs gaffes au point où ils ont mobilisé l’en-semble des intellectuels contre leur mouve-ment.Le grincement des dents en Egypte est devenu comme le bourdonnement de l’oreille chez un hypertendu. Le HCFA suivait la situation de très près.L’ensemble du peuple, encouragé, voire ma-nipulé par les médias bien connus chez nous, commence à manifester une certaine nostalgie au calme, même morbide, de l’ancien régime.Les acrobaties politiques de 16 mois ont en-fanté le dilemme des élections du juin 2012.Un coup d’œil rapide sur la place politique égyptienne, après l’annonce officiel du résultat des élections présidentielles, montre que le grand gagnant est le HCFA.Le deuxième gagnant est la contre-révolution qui a arraché une place remarquable de parte-naire politique.Il ne faut pas perdre de vue que cette contre-révolution est constituée par des centaines de milliers de mercenaires presque illettrés, mobilisés par les hommes d’affaires qui ont fait fortune grâce à l’ancien régime.Les anciens «militants» du Parti national de l’ancien président servaient comme commis-saires politiques de tout ce «ghachi».C’est cela qui explique les contre-manifes-

tations arborant le slogan : «Assfine ya raïs» (Désolé président…) Moubarak, bien sûr .Ce monde est encadré et manipulé par des tortionnaires de la police politique, toujours en place, grâce à une certaine complicité quelque part dans le système.Elle est animée par une haine viscérale contre les manifestants et donne l’impression d’agir sous la bonne protection de qui vous savez.Le grand perdant n’est pas le général Chafiq, bien que celui-ci ait perdu le fauteuil prési-dentiel.Les grands perdants sont tous ceux qui n’avaient pas osé prendre position par un choix averti entre le choléra et la peste, selon la formule entendue jadis chez nous en 1991, et ressuscitée chez eux en 2012.Lâcheté, mauvais calcul ou prudence exagérée, ça ne change en rien la conclusion, car la neu-tralité passive est toujours une myopie politi-que, doublée d’un astigmatisme bien avancé.Le choléra était un danger réel à un moment donné de l’histoire de l’humanité, mais il est devenu très facile à l’éradiquer, grâce au vaccin, et avant tout, à une hygiène très simple de vie.Ce n’est pas le cas avec la peste.Le premier des grands perdant est Hamdine Sabbahi, le militant nassériste, qui a obtenu la troisième position au premier tour, incitant ainsi des millions à le suivre.L’homme qui incarnait la gauche clairvoyante a croisé les bras au deuxième tour.Il n’avait pas la lucidité de Abou El Foutouh ni la maniabilité de Aymen Nour.Hamdine pouvait agir comme Le Pen en Fran-ce, qui a préféré soutenir un candidat de gauche pour abattre son ennemie stratégique.Si le troisième candidat égyptien avait pris position pour Moursi (la même conclusion s’applique à Amr Moussa), le président choisi aurait une majorité très confortable qui lui fa-ciliterait la navigation dans les eaux troubles où les requins l’attendent à chaque mouvement. On aurait épargné au peuple une tension inu-tile, qui pouvait aller trop loin. Le nouveau président sera moins vulnérable au chantage de la contre-révolution, qui essayerait de faire de lui un président de paille.On ne doit pas oublier qu’une bonne majorité de chrétiens a voté pour Chafiq ainsi qu’un en-semble remarquable d’intellectuels.Les abstenants sont donc responsables de l’écart modeste entre les deux candidats, et Chafiq serait en mesure de prétendre que c’est lui la véritable opposition.Il me semble que Sabbahi, que j’estimais beaucoup, a perdu toute perspective d’être une partie de la future équipe présidentiel.Donc, c’est une occasion presque manquée pour une réconciliation historique entre le cou-rant islamique et l’ensemble des nasséristes. C’est dommage, mais restent les enseigne-ments à tirer de ce tourbillon appelé, à tort ou à raison, le Printemps arabe. M. A.

Egypte : le succès de perdants La crise syriennedevenue complexe

Par Mohammed Larbi

Echappant désormais à l’ONU, le conflit syrien prendrait des proportions inattendues si le contexte actuel venait à se dégrader davantage, impliquant non seulement le

voisin turc, mais les alliés de ce dernier, qui ont donné hier le ton sans faire dans la nuance au sujet d’une question pour le moins controversée. Il s’agit de l’avion de combat turc abattu vendredi par la défense syrienne, en territoire international, selon Ankara, mais dans l’espace syrien, selon Damas. Et si hier l’Alliance atlantique, réunie en urgence, et en vertu de l’article quatre du Traité de l’Alliance, a pris fait et cause pour la Turquie et condamné le tir syrien, la chose devient autre et d’une toute autre nature, selon la Russie. «Nous considérons cet acte comme étant inacceptable et nous le condamnons dans les termes les plus forts (...) Les Alliés ont exprimé leur fort soutien et leur solidarité avec la Turquie», a ainsi déclaré son secrétaire général.Pourtant, soutiennent des experts russes, l’avion turc testait la défense anti-aérienne syrienne pour le compte de l’OTAN et sa destruction a montré l’efficacité des systèmes russes dont est équipée la Syrie. La question deviendrait autre, et il n’y aurait plus lieu de parler d’incident. L’histoire contemporaine en est malheureusement jalonnée, et tous ou presque ont été suivis d’une guerre. Plus que cela, et cela devrait laisser la place aux experts, ou à des sources supposées indépendantes, Damas maintient sa version des faits et précise même que l’avion abattu «s’est abîmé dans les eaux territoriales syriennes», ce qui, de l’avis des spécialistes, serait facile à vérifier.Quelle que soit la réalité des faits, tout indique une accen-tuation de la tension. En ce sens, le Premier ministre turc, Erdogan, a prévenu hier que «les règles d’engagement des forces armées turques ont désormais changé. Tout élément militaire qui posera un risque et un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie, sera considéré comme une cible» militaire. Il dira aussi que «ce dernier événement mon-tre que le régime d’El Assad est devenu une menace claire et proche pour la sécurité de la Turquie, comme pour son propre peuple». Ce qui veut dire que son pays doit tout faire pour s’en prémunir, ou encore éliminer cette menace qu’aucune partie ne pourrait supporter il est vrai. Mais comment et désormais avec qui, avec l’implication de l’OTAN qui vient en toute logique de manifester son soutien à un de ses membres. La réunion d’hier s’est tenue en vertu de l’article quatre prévoyant que tout pays membre peut porter une question à l’attention du Conseil quand il estime que son intégrité territoriale ou sa sécurité est menacée. L’article suivant, le fameux article cinq, consiste en un engagement militaire aux côtés de l’Etat membre en cas d’attaque extérieure. Ce qui est par ailleurs inquiétant, c’est l’absence de perspective de règlement par la voie diplomati-que. Celle évoquée depuis quelques jours et qui consiste en une réunion internationale à Genève, paraît bouchée. L’ONU indiquait hier qu’elle n’avait toujours pas reçu de confirmation de la conférence en question qui pourrait avoir lieu le 30 juin. «Sur la réunion hypothétique du 30 juin, elle reste hypothé-tique, c’est-à-dire que nous n’avons aucune confirmation», s’est contentée de dire une fonctionnaire des Nations unies. Ce qui veut tout dire, et surtout chasser le peu d’optimisme, ou le préjugé favorable qui lui a été accordé. Bien que qualifiée de décisive, cette réunion sur l’avenir de la Syrie a été souhaitée par l’émissaire international, Kofi Annan, et elle devait ras-sembler les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, et des Etats de la région dont l’Iran. Tout serait donc remis en cause. Qui y a intérêt ? M. L.

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 15

I N T E R N A T I O N A L E

ALORS QUE L’OTAN L’A ASSURÉE DE SON SOUTIEN

La Turquie avertit le régime syrien

La Turquie a prévenu hier qu’elle riposterait à toute violation de sa frontière par la Sy-rie, où des combats d’une violence inédite

se déroulaient autour de positions de la Garde républicaine dans la périphérie de Damas. De son côté, l’OTAN, réunie d’urgence à Bruxelles à la demande d’Ankara à la suite de la destruction en vol d’un de ses avions de combat par la Syrie vendredi, a jugé cet incident «inac-ceptable» et exprimé son «soutien et sa solida-rité» à la Turquie.Dans le même temps, l’armée syrienne affron-tait des rebelles à 8 km du centre de la capitale, à Qoudsaya et Al Hama, autour de positions de la Garde républicaine, corps d’élite chargé de la sécurité de Damas et de ses banlieues, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Lors d’un discours devant le Parlement, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a violemment condamné le régime syrien et affirmé que «les règles d’engagement des forces armées turques (avaient) désormais changé». «Tout élément militaire qui posera un risque et un danger de sécurité à la frontière turque venant de la Syrie, sera considéré comme un cible» militaire, a-t-il affirmé. Voyant dans la destruction de son avion en plein vol un «acte hostile» et une «attaque lâche du régime (du pré-sident Bachar) Al Assad», il a souligné que cet événement montrait que ce régime était «devenu

une menace claire et proche pour la sécurité de la Turquie comme pour son propre peuple». Il a affirmé que le F4 Phantom avait été abattu en mission d’entraînement dans l’espace inter-national et non dans l’espace syrien, comme l’affirme Damas. La Turquie ripostera «en temps opportun» et avec «détermination» à la chute

de son avion, a ajouté M. Erdogan, en précisant que son pays continuerait de soutenir le peuple syrien jusqu’à la chute de la «dictature cruelle» en place à Damas.

«MÉPRIS POUR LES RÈGLES INTERNATIONALES»

Dans le même temps, l’OTAN s’est réunie à la demande de la Turquie, qui a invoqué «l’article 4 du traité» de l’Alliance prévoyant que tout pays membre peut porter une question à l’attention du Conseil quand il estime que son intégrité territoriale ou sa sécurité est menacée. «La sé-curité de l’Alliance est indivisible. Nous sommes aux côtés de la Turquie dans un esprit de forte

solidarité», a déclaré le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen, à l’issue de la réunion. L’attaque contre l’avion turc est un «exemple supplémentaire du mépris des autorités syriennes pour les règles interna-tionales, la paix et la sécurité, ainsi que pour la vie humaine», a-t-il encore estimé, sans évoquer l’option militaire. Selon des experts spécialisés russes cités par l’agence d’Etat Ria Novosti, le F4 Phantom abattu testait la défense antiaérienne syrienne pour le compte de l’OTAN et sa des-truction a montré l’efficacité des systèmes russes dont est équipée la Syrie. Le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç, avait souligné lundi qu’un avion de sauvetage en mer turc avait en outre essuyé des tirs syriens alors qu’il menait des recherches pour retrouver les pilotes du F4 Phantom. Il a menacé d’interrompre les exportations d’électricité de la Turquie vers la Syrie en repré-sailles, même si cela pourrait affecter la popu-lation civile déjà éprouvée par plus de 15 mois de violences. Damas avait accusé auparavant Ankara de vouloir «attiser» la crise et mis en garde contre toute «agression» contre le territoire syrien, assurant «ignorer» la nature de la cible abattue. L’Iran, allié de Damas, a indiqué hier vouloir user de ses «bonnes relations» avec la Turquie et la Syrie pour régler le dossier, qu’il a qualifié de «très délicat». Pendant ce temps, les membres du nouveau gouvernement syrien prêtaient serment devant le président Al Assad, selon la télévision syrienne. A travers le pays, les violences ne faiblissaient pas, faisant au moins 15 morts, d’après l’OSDH, dont six dans les combats entre l’armée et les re-belles près de Damas. La veille, elles avaient fait 95 morts, en majorité des civils, selon la même source. R. I.

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● La destruction par l’armée syrienne d’un chasseur turc a servi d’étincelle à une guerre froide. Pour le moment…

APRÈS L’EXTRADITION D’AL BAGHDADI EN LIBYE

Plénière exceptionnelle du Parlement tunisien

Le président de l’Assem-blée constituante tuni-

sienne, Mustapha Ben Jaafar a annoncé hier une réunion plénière exceptionnelle de l’Assemblée vendredi pro-chain pour évoquer l’extra-dition controversée de l’ex-Premier ministre libyen vers Tripoli. «Plusieurs élus nous ont fait part de leur souhait de tenir une séance excep-tionnelle pour discuter de l’extradition d’Al Baghdadi Al Mahmoudi. Nous allons tenir cette séance dans les plus brefs délais cette semaine en présence des parties concernées, c’est-à-dire le gouvernement et la Présidence», a déclaré M. Ben Jaafar. Il a ensuite précisé que cette séance aurait lieu vendredi en présence du chef du gouvernement Hamadi Jebali. Il n’a pas indiqué si le président Marzouki serait présent. L’ancien Premier ministre libyen, détenu depuis neuf mois en Tunisie, a été extradé dimanche en catimini sur décision du chef du gouvernement, l’islamiste Hamadi Jebali. Vivement contestée par plusieurs organisations locales et internatio-

nales de défense des droits de l’homme, pour qui cette ex-tradition viole les principes de droit international et hu-manitaire, elle a aussi provo-qué une crise au sommet de l’Etat tunisien, la Présidence affirmant n’en avoir pas été avertie. Le président Moncef Marzouki, qui s’était déclaré opposé à l’extradition de M. Mahmoudi, en tout cas avant les prochaines élections li-byennes, n’avait pas signé

le décret d’extradition. La Présidence a publié dimanche un communiqué au vitriol contre le gouvernement, accusé d’avoir «outrepassé ses prérogatives», mais M. Marzouki ne s’est pas encore directement exprimé. Pour sa part, le parti de gauche Ettakatol, dirigé M. Ben Jaafar, a jugé que l’extradition avait été décidée par «le gouvernement tunisien légitime». Le parti islamiste Ennahda, qui domine l’Assem-blée et le gouvernement, est allié avec Ettakatol et le Congrès pour la République (CPE, gauche nationaliste) dont est issu M. Marzouki. R. I.

Près de 60 morts en une journée Le bilan des violences survenues hier à travers la Syrie s’élève à au moins 30 civils et 24 membres des forces gouvernementales, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Parmi ces victimes, l’ONG dénombre 10 morts dans des combats entre armée syrienne et rebelles à 8 km du centre de Damas, autour de positions de la Garde républicaine, corps d’élite chargé de la sécurité de la capitale et de ses banlieues. Ces combats ont débuté à l’aube et se sont poursuivis jusque dans l’après-midi autour des positions de la Garde républicaine à Qoudsaya et Al Hama, à 8 km de la place des Ommeyyades, le cœur de Damas, a déclaré le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. L’agence offi cielle Sana a annoncé pour sa part que des «dizaines de terroristes» avaient été tués dans les combats à Al Hama et que «d’autres terroristes» avaient été arrêtés. «Les groupes terroristes armés ont attaqué les citoyens et les forces de l’ordre et coupé l’ancienne route reliant Damas à Beyrouth. Ils ont érigé des barrages (...) pour faire passer les armes (...) vers Al Hama», a indiqué Sana, annonçant la saisie de «roquettes RPG, mitrailleuses, et obus de mortier». APS

Discours du Premier ministre, Tayyip Erdogan, devant le Parlement turc

L’ancien Premier ministre libyen Al Baghdadi Al Mahmoudi

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L e festival se déroulera au même endroit jusqu’au 14 juillet. «Fanfaraï est une fan-fare qui fait dans la mu-sique maghrébine avec une approche et des arrangements

modernes et festifs. La chanteuse Samira Brahmia sera également sur scène la première soirée», a précisé Zoheir Bouzid, directeur artistique du festival. La deuxième partie de la soirée d’ouverture sera assurée par l’artiste guinéen Ba Cissoko, un des maîtres connus du Kora. Il sera pour la première fois accom-pagné avec une section cuivre. Ba Cissoko a participé, en 2008, à l’album, In the name of love : Africa celebrates U2, produit en hom-mage à Bono, leader du groupe rock irlandais U2, connu pour ses actions humanitaires. Le Maroc sera présent avec la troupe Oulad El Hal d’Essaouira (cette ville abrite chaque début d’été un festival international de gnawi) et le Mâalem Hassan Boussou et son big band. «La première partie des soirées sera consacrée au traditionnel. Pour la deuxième partie, nous souhaitons que le public découvre l’évolution de cette musique devenue universelle», a précisé Zouheir Bouzid. Les troupes lauréates du Festival national du diwan de Béchar (qui s’est déroulé du 18 au 24 mai 2012) sont pro-grammées en première partie des spectacles. Il s’agit d’El Waha de Béchar, de Diwane El Bahdja d’Alger et de Nora Gnawa de Béchar. «Nous donnons une chance à nos troupes de se produire dans des conditions techniques de qualité et dans les normes internationales de lumières et de son», a noté Zoheir Bouzid. Titi Robin, le guitariste français connu pour ses musiques d’inspiration turque, indienne et gitane, sera l’autre invité du festival. «Titi Robin sera accompagné par des musiciens marocains. Il y aura du gumbri et de l’ac-cordéon. Il s’agit d’une nouvelle expérience musicale que le public aura à découvrir », a soutenu le directeur artistique de la manifesta-tion. Sera sur scène également la chanteuse et guitariste malienne Fatoumata Diawara, une voix connue désormais sur la scène jazz-pop

en Europe. Avant Alger, Fatoumata Diawara animera un concert au Festival du jazz de Vienne aux côtés de Oumou Sangaré, autre chanteuse malienne qui était l’une des invitées du dernier Festival d’Essaouira. Le guitariste togolais, Peter Solo, fera, lui aussi, le dépla-cement à Alger. Cet artiste, qui a fréquenté pour un temps le milieu londonien du gospel, a connu dès son âge les pratiques tradition-nelles du vaudou. Des pratiques qui ne sont pas loin de la culture gnawie. Les Sénégalais de l’Orchestra Baobab animeront l’une des soirées du festival. Véritable Buena Vista Social Club de l’Afrique, l’Orchestra Baobab fait dans la fusion entre latin jazz, mélodies ouest africaines, sonorités maghrébines et soul. La soirée de clôture sera consacrée à deux monstres de la musique africaine. Il y aura d’abord, l’auteur-compositeur, Tony Allen. Ce grand batteur, qui a assuré pendant dix ans la direction artistique du célèbre Fela Anikulapo Kuti, maître incontesté de l’afro beat, vient de développer un nouveau projet musical avec les Américains. Le public al-

gérien en aura une idée le soir du 14 juillet. Ensuite, place à Manu Dibango, le saxopho-niste et chanteur camerounais revient à Alger après sa participation au deuxième Festival culturel panafricain(Panaf’) de 2009. « Nous essayons de donner une dimension universelle à ce festival et ne pas se limiter au tradition-nel. En tant que concept, le diwan a existé et existera dans différentes cultures. A partir de là, nous avons développé une vision de programmation», a indiqué Zouheir Bouzid. Mourad Chouihi, commissaire du festival, a, pour sa part, souligné, dans un communiqué de presse à Alger, que la cinquième édition du Festival international du diwan est placée sous le signe du 50e anniversaire de l’in-dépendance de l’Algérie. «Des /rencontres seront animées par des universitaires autour de l’histoire et du parcours de la musique diwan. Ces rencontres permettront de collec-ter et de partager des données importantes à la pérennité et à la conservation de ce patri-moine national», a précisé Mourad Chouihi.

Fayçal Métaoui

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 17

C U L T U R E

CONCOURS NATIONAL DES CONTES DU PATRIMOINE

2e EDITION DE L’ÉTÉ EN MUSIQUE D’ALGER

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Manu Dibango

«Nous visons la collecte des contes afi n de les archiver»

Tamanrasset De notre envoyée spéciale

■ Comment préserver et promouvoir le patrimoine saharien ? Comment inciter les populations jeunes et moins jeunes à activer dans ce sens ? Ce sont là, entre autres, les préoccupations des responsables du Festival culturel international d’Abalessa-Tinhinan pour les arts de l’Ahaggar (Fiataa). C’est dans cette optique qu’un concours national des contes et légendes du patrimoine saharien a été organisé en marge du Fiataa qui avait eu lieu du 14 au 19 février dernier, à Tamanrasset. Les six lauréats ont été récompensés, jeudi dernier, et la cérémonie de remise des prix s’est déroulée à la maison de la culture Dassine de la wilaya de Tamanrasset, en présence des autorités locales, à leur tête le wali Saïd Meziane. Les trois premiers prix, d’une valeur de 200 000 DA chacun, ont été attribués à Chérif Abdelmadjid (conte en arabe), Fatiha Bouhas (conte en français) et Bettane Tedj (conte en targui). Les lauréats du deuxième prix : Belguendouz Yacine Mohammed, Zidane Yacine et Laroussi Brahim se sont vu remettre un chèque d’une valeur de 100 000 DA chacun, pour leurs contributions écrites dans les trois langues.Le personnage qui a épaté l’assistance et suscité stupéfaction et ire du wali est le jeune Bettane Tedj âgé d’à peine 17 ans. Ce jeune originaire de la Petite Kabylie a été récompensé pour un conte écrit en tamashek. Un prix que les Tamanrassetis n’ont pu décrocher. Tedj, ce jeune très timide, a appris la grammaire targuie et a défié les gens de la région qui croient que le Festival des arts de l’Ahaggar est l’apanage des Touareg. Invité à donner son avis, le wali n’a pas caché sa colère et son mécontentement, ne comprenant pas l’indifférence et le désintérêt de la population de la région face à une telle activité qui les concerne en premier lieu. «Où sont les jeunes de Tamanrasset. Je ne vois pas pourquoi je prends la peine d’assister à une cérémonie dans une salle à moitié vide», s’est plaint le wali avant de se ressaisir et de lancer: «Je considère inadmissible et insensé qu’aucun candidat de Tamanrasset ne figure sur la liste des lauréats, qui sont tous originaires d’autres wilayas», regrette le wali. Tout en admettant que la culture aussi riche que diversifiée de notre pays n’a pas de limite territoriale, le wali pense que les gens de Tamanrasset doivent s’organiser pour s’approprier ce festival, qui a été initialement créé pour préserver le patrimoine culturel de cette importante région. Dans sa lancée, le wali, visiblement gêné, s’est senti obligé de dire qu’il n’a pas de contentieux avec la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi : «Nous ne voulons pas d’une culture in vitro. L’Etat a mis le paquet pour la réussite de cet évènement culturel, et c’est aux gens de la région de s’y mettre et de s’impliquer pour assurer sa continuité», observe le wali, demandant avec insistance aux natifs de la région de s’impliquer directement s’ils veulent pérenniser le legs des Imouhagh, qui constitue une bonne partie de la mosaïque de la culture nationale dans toutes ses variétés et couleurs. De son côté, le commissaire du festival, Farid Ighil Ahriz, a expliqué que le concours en question était national et a un objectif bien précis : il s’agit de collecter des données authentiques des contes qui se rapportent à la tradition orale et au patrimoine culturel afin de les mettre à la disposition des spécialistes notamment des anthropologues avant de les archiver : «A Tamanrasset, la société est de tradition orale, il faut reporter ces contes sur papier. Il s’agit aussi d’ouvrir la voie à ceux qui veulent écrire des contes, en prenant en considération l’aspect imaginaire», explique Farid Ighil Ahriz. Pour sa part, le président du jury, Kamel Saïdoun, a précisé que le choix des 6 heureux lauréats a été fait dans la transparence parmi plus de 70 candidats (29 contes en arabe, 21 en français et 21 en tamazight). Nabila Amir

CINQUIÈME FESTIVAL INTERNATIONAL DU DIWAN

Manu Dibango et Fatoumata Diawara

à Alger en juillet● Fanfaraï, un groupe formé de musiciens algériens, marocains et européens vivant en France, va

lancer la cinquième édition du Festival international du diwan d’Alger le 8 juillet prochain, au théâtre de verdure, Saïd Mekbel, à l’Office Riad El Feth, à Alger.

Faites de la musique !Le mois de juillet sera très festif. Et pour cause ! Du 2 au 18 juillet, Alger accueillera, pour la deuxième

fois, l’événement estival L’Eté en musique. Et ce, au grand bonheur des jeunes et anciens.

Sous le haut patronage du ministère de la Culture, L’Eté en musique se déroulera au Théâtre de verdure, L’Esplanade et à la

salle Ibn Zeydoun dépendant de l’Office Riadh El Feth(OREF). Soit deux semaines dédiées à la mu-sique algérienne, maghrébine, africaine et world. Il y en aura pour tous les goûts. L’on peut citer Ali Amrane, 113, Cherifa Luna, Tunisiano, Yous-soufa, Lounis Aït Menguellet, Gypsy Mundo, El Ferda, Edey, Ithebalen, Melissa Nkundo, Ouled Haoussa, Samir Toumi, Hakim Salhi, Salim Chaoui, Triana D’Alger, Kader Japonais, Hassiba Amrouche, Taoues Arhab, Mohamed Lamine, Cheb Khalass, Bariza, Cheb Akil, Cheb Arafat, Cheb Anouar ou encore Cheba Zahouania. Une fête déclinant la diversité de la musique. Du raï,

gypsy-latino, beat kabyle, andalou, hawzi, chaoui, staïfi, gnawi, R’n’b, rap et afro-beat avec Yous-soufa ( Congo) ou Melissa Nkundo (Cameroun).

CHEB BILAL S’AFFICHE

De front, une autre fête est prévue aussi, le 4 juillet. C’est celle de l’indépendance (5 juillet 1962). Aussi, l’Esplanade de l’OREF verra le passage d’une pléiade d’artistes algériens, maro-cains et tunisiens. Les têtes d’affiche sont : Cheb Bilal, Mascotte (Tunisie), H-Kayen( Maroc), Cheb Redouane, Hacen Daddi, Hasna Bécharia, Rabah Asma, Polyphène, Cheb Miloud, le groupe Transadelica… Bref, une célébration nationale-ment et musicalement juvénile.

K.SmailLa chanteuse Cherifa Luna

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 18

I D É E S - D É B A T S

ASSASSINAT DE BOUDIAF

Cher père, 20 ans déjà !

Peut-on sauver le FLN ?

Par Nacer Boudiaf

Voilà déjà vingt ans que habitué à frap-per dans le dos, le système, par soldat interposé, un membre du Groupe d’in-

tervention spéciale, nous dit-on, muni d’un ordre de mission isolé de son groupe, a été chargé d’exécuter ton lâche assassinat, le 29 juin 1992, qualifié d’«acte isolé», par la justice algérienne. Depuis lors, beaucoup d’encre et de sang ont coulé en Algérie. Avec de l’en-cre, je n’ai pas cessé d’interpeller, dans des lettres ouvertes publiées par nos quotidiens nationaux, tous les responsables algériens au sommet de l’Etat, au moment de «l’acte isolé». Je leur ai écrit pour rejeter la théorie de l’acte isolé et pour revendiquer la vérité. Je n’ai ja-mais eu de réponse. J’ai même publié, en juin 2011, un livre sur la question. Je n’ai jamais eu de réponse. Mais depuis lors, certains ont tiré leur révérence. Tout récemment, le premier président de l’Algérie indépendante est venu te rejoindre au cimetière d’El Alia, mais sa tombe a été creusée sur le côté opposé à celui de la tienne. C’est normal, dans toute ta vie, Ben Bella n’a jamais été de ton côté, mais toujours du côté opposé. N’a-t-il pas eu l’indécence de t’envoyer, en plein mois de juin 1963, dans un fourgon à Adrar, pour t’enterrer vivant dans une cave, alors que tu l’avais très décemment reçu à la présidence de la République. Quel-ques mois avant sa mort, c’était au tour du défunt général Larbi Belkheir, ministre de l’Intérieur, le général Smaïl Lamari, le général major Mohamed Lamari, tous responsables et

dirigeants influents, au moment de «l’acte iso-lé», ont quitté ce monde. Ils sont certainement dans un monde où l’assassinat, l’injustice et l’acte isolé n’ont pas de place ni de protecteur. Sur un autre registre, notre armée ne veut plus de l’appellation «Grande muette», mais elle ne parle jamais de ton assassinat. Sur ce sujet, elle demeure parfaitement muette. Mais pour faire exception, le général Khaled Nezzar a publié récemment un livre, dont un chapitre t’est consacré. Je t’en ai choisi ces passages : «Lorsque, le 29 juin 1992, le général Toufik me téléphona pour m’apprendre qu’on venait d’attenter aux jours de Mohamed Boudiaf, un grand froid me saisit, puis un vertige… Pour-quoi aurions-nous tué Mohamed Boudiaf ?... Lorsque les prisonniers de Serkadji s’étaient révoltés, tous les responsables, je dis bien tous, n’eurent qu’un souci : préserver la vie de Lembarek Boumaârafi, l’assassin. Et pour cause.» Nous voilà donc édifiés. Ce passage nous informe que c’est le général Toufik qui téléphona au général Nezzar pour lui appren-dre qu’on venait de commettre «l’acte isolé». Aussi, le général Khaled Nezzar, au nom de l’armée, s’interroge : «Pourquoi aurions-nous tué Mohamed Boudiaf ?» La question reste entière. Mais le plus terrible, dans ce passage, c’est qu’il nous apprend qu’à la mutinerie de Serkadji, tous les responsables - je dis bien tous - n’avaient qu’un souci : préserver la vie de ton présumé assassin. J’espère que dans son prochain livre, il nous répondra à la question : pourquoi tant de soucis des responsables pour préserver la vie de ton présumé assassin et pas le moindre effort pour préserver celle du chef de l’Etat à Annaba. Quelques efforts auraient

peut-être pu t’éviter de subir une rafale d’une quarantaine de balles, dans le dos, à ton âge ; alors que tu n’avais jamais demandé à venir occuper le fauteuil tant convoité. Ou alors, comme il est ironiquement colporté dans les milieux populaires : «C’est un système qui protège l’assassin et non la victime.» Des éclaircissements à ce sujet seront les bien-venus, car le peuple est avide de connaître la vérité. Par ailleurs, une pétition-test vérité a été lancée par mes soins, sur la Toile, en fé-vrier dernier. Elle a eu plus d’un millier de signatures en quelques jours, malgré toutes les embûches savamment orchestrées par le système pour la bloquer. Cependant, il y a lieu de t’avouer que dans mon livre, je n’ai pas été «tendre» avec tes amis, notamment Ali Haroun et Ahmed Djebar. C’est Ali Haroun lui-même qui s’en est plaint, à l’un de nos médias. Alors que l’année dernière, il a déclaré que ton assas-sinat est un «acte isolé», il a même changé la date de la commémoration, quelle prouesse ! Il pensait peut-être que les instigateurs de «l’acte isolé» ont été tendres avec toi en te fracassant le dos, le crâne, le thorax et les jambes avec des grenades et des rafales. Bien sûr, je ne m’attends pas à ce que Ali Haroun ait un cœur tendre pour avoir des remords de t’avoir livré à une fin aussi tragique, qui ne fait que peser la suspicion sur les maîtres de Ali Haroun. Pour sa part, M. Ghozali, Premier ministre au moment de «l’acte isolé», quelques jours avant la campagne électorale du 10 mai, avait pro-posé ses services pour répondre, entre autres, de l’assassinat de Mohamed Boudiaf. Lui qui m’avait accusé de faire de ton sang un fonds de commerce, je lui ai alors rappelé que le sang

de Boudiaf n’est ni à vendre ni à acheter et que s’il était achetable, ses assassins ne lui auraient pas réservé toute une rafale - qui ne leur a rien coûté - mais coûté beaucoup aux Algériennes et Algériens qui avaient vu en toi l’espoir. Par ailleurs, l’Algérie s’apprête à célébrer le 50e anniversaire de «l’indépendance confisquée», quelques jours après le 20e anniversaire du jour où le système a décidé de te confisquer la vie. On va danser et chanter. On va faire éclater des feux d’artifice pour avoir réussi à confisquer l’indépendance au peuple et à confisquer la vie de l’homme qui a rédigé l’Appel du 1er

Novembre 1954, préparé la réunion des 22 et coordonné les préparatifs du déclenchement de la révolution. Pour revenir au fameux livre du général Nezzar, il me semble opportun de te faire part de ce passage : «On a dit que l’assas-sinat de Mohamed Boudiaf a été commandité par une mafia politico-financière craignant les foudres de l’Incorruptible venu au pouvoir… Le président Boudiaf s’était rendu à l’évidence que la corruption n’était pas le fait de quel-ques ‘’barons’’ du système retranchés dans des redoutes inexpugnables, mais le résultat de la dévalorisation de la notion d’Etat et du désordre moral qui en a découlé.» Tels sont les propos du général Nezzar, tels que produits dans son livre L’Armée algérienne face à la désinformation. Je le remercie de t’avoir qua-lifié d’Incorruptible, avec un «I» majuscule. Il est regrettable, cependant, qu’un Etat, non seulement laisse son chef d’Etat incorruptible tomber facilement devant un «acte isolé», mais ne fait rien pour rétablir la vérité sur son lâche assassinat.

N. B.

Par Chemsedin Boudjedra

Cadre-militant du FLN

Le parti FLN prend l’eau de par-tout, et c’est le feu ravageur qui

prendra le relais en place et lieu dans les prochains jours, au vu de l’anarchie et du désordre répétés, des assauts guerriers, des complots et in-trigues dont il est la cible et la proie. Cette situation risque tout bonne-ment de faire sombrer la maison historique du prestigieux FLN dans l’agonie d’une mort certaine, sa do-miciliation au cercueil de la honte et l’humiliation et son rangement dans les tiroirs de l’oubli des causes ratées ou inachevées. Cela ne fait aucun doute, devant les conséquences du constat scandaleux et condamnable auquel vous a conviés Belkhadem et ses supplétifs, lors de la tenue de la session houleuse du comité central, les 15 et 16 juin. Avant l’ouverture de la session, narguant son monde, il a sonné le clairon et transformé la salle de réunions en un vaste champ de bataille et un terrain de confrontation, signifiant ainsi, à qui veut l’entendre, qu’il est l’unique maître à bord et que pour lui, seule la violence tient lieu d’argument po-litique, les agressions comme mode de gestion et la voyouterie comme chemin des urnes. Et pour concré-tiser dans les faits son diabolique complot de coup d’Etat organique, il a poussé l’indécence à faire usage de la violence et l’intimidation, en mobilisant des dizaines de bus, en provenance de plusieurs wilayas, remplis de vigiles et de «baltaguia» recrutés et payés sur le budget du

parti, spécialement pour cette expé-dition punitive, pour mâter les mem-bres du comité central contestataires et casser les militants récalcitrants, pour taire leurs revendications et étouffer leur voix. Une bataille ran-gée s’en est suivie en un honteux spectacle bas de gamme, d’affron-tements physique et verbal de chif-fonniers et d’un vacarme d’insultes et vulgarités, rien que pour assouvir sa soif du pouvoir, se maintenir coûte que coûte comme un gourou à la tête du temple sacré et glorieux FLN avec la perspective de conti-nuer impunément et sans contrainte à faire dévier le parti de sa vocation initiale, de sa ligne historique et originelle, pour l’enfoncer encore plus dans les ténèbres de l’inconnu des lendemains, et l’embourber dans les tourbillons des aventures poli-tiques douteuses et malveillantes.

FOIRE D’EMPOIGNE

On ne peut nullement rester de marbre devant ce spectacle de foire d’empoigne et cette lugubre et in-fâme démonstration de force et insensible face à cette provocation blasphématoire à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale et indifférents à la trahi-son aux sacrifices des authentiques moudjahidine encore vivants, qui assistent médusés et révoltés devant l’état de décomposition morale et patriotique dans lequel se trouve aujourd’hui, sous le règne de l’usur-pateur Belkhadem, le novembriste FLN de 1954. Belkhadem, le char-latan-arriviste, peut être fier de son odieux coup de barbouzes, et se van-ter sans retenue de triomphalisme — qui n’est pas son premier d’ailleurs — à l’image de sa précédente croi-

sade et identique sabordage exécutés par ses milices de dobermans et bri-gands de pitbulls, pour renverser la légitime direction du FLN en 2003. C’est le préambule de la confiscation annoncée du parti de ses honnêtes et intègres militants et le début de son isolement sous les bottes d’une caste de nouveaux-venus, de carriéristes, de prédateurs et d’affairistes et, bien entendu, sans oublier les inévitables éternels retourneurs de veste, pour le séquestrer dans la forteresse des magouilles comme un trophée pour s’en servir et un butin pour l’asservir en passe-droit et fonds de commerce lucratif à outrance. Voilà un homme sans statut d’envergure militantiste, à part son soudanais turban et son somalien qamis, qui n’a aucun passé avec la révolution, ni de près ni de loin, aucunement participé ou servi dans la lutte de libération nationale, — alors que son âge à l’époque, lui imposait l’accomplissement de ce devoir sacré de nationaliste —, se retrouve propulsé en haut de la hiérarchie pyramidale du FLN, sans contre-partie de service rendu, aussi minime soit-il pour l’Algérie et le parti. Il n’est pas surprenant alors que cette inattendue et fulgurante accession au sommet du parti le plus prestigieux de l’Algérie lui a fait perdre la raison et le contrôle de soi-même au point qu’il a cru qu’il peut avoir plus et en grand, poussant ainsi son opportunisme devenu par la force des choses dangereux, à croire en son âme et conscience, qu’il peut utiliser le FLN comme une serpillère pour nettoyer ses pieds, et paillasson pour essuyer ses savates, et monter narquoisement les plus hautes marches du pouvoir, et prendre aisément et sans difficulté le

palais d’El Mouradia. Le ridicule ne tue pas, il est fermement convaincu, par son aveuglement, que cela est réalisable, croyant dur comme fer avoir levé les éventuels obstacles qui peuvent surgir sur son chemin, en premier lieu, la marginalisation et l’exclusion, antérieurement déjà, des vrais militants et les moudjahidine, devenus, à ses yeux, une quantité né-gligeable, de minuscules «fantômes du passé», appartenant désormais aux archives de l’histoire ancienne.Décidément, il a perdu tout sens des réalités, au point qu’il se voit porter sur les épaules comme un conqué-rant, et ne semble pas remarquer le vide qu’il a créé autour de lui, se retrouvant seul comme un intrus au siège central à Hydra, du fait qu’il est statutairement déshabillé de toute légitimité pour diriger et parler au nom du FLN, puisque la majorité des membres du Comité central, ins-tance suprême du parti lui a retiré sa confiance, et destitué de son poste de secrétaire général. Seulement, et contre toute attente, il persiste dans son entêtement et au mépris des statuts à prétendre le contraire, en se faisant plébisciter par une mino-rité d’individus qui lui sont aux or-dres, et des nouveaux députés élus, n’ayant pas la qualité de membres du comité central, visant ainsi et en toute impunité à enfoncer le FLN dans la crise et sa folle croisade en se frayant désespérément des passages en force vers l’implosion certaine, le suicide collectif, le blocage total et la paralysie quasiment générale de l’ensemble des structures organiques du parti. Si la peur de se voir éjecter le conduira à faire ces choix pour assassiner mortellement le FLN, à la veille du 50e anniversaire de l’in-

dépendance nationale, il se trompe lourdement, car les vaillantes forces novembristes et janviéristes ne sont pas éteintes encore. Elles sont vigi-lantes et veillent au grain pour faire barrage aux ambitions démesurées de cet islamo-nationaliste et arrivis-te-apprenti-tyran. Elles sont debout et il les trouvera sur son chemin pour le déboulonner de sa chaise usurpée et de sa fonction spoliée, comme un illuminé psychopathe à faire disparaître à jamais. D’ores et déjà, ses jours sont comptés, et les prémices de cette chute brutale sont réunies. Visiblement, les balises de vérité sont dressées et les repères d’approche allumés vers un atterris-sage forcé et sa perte sans retour aux oubliettes du passé. Ainsi, les som-bres pages de cet épisode noir seront tournées. Elles resteront gravées dans la mémoire comme un cauche-mar de passage de l’histoire du parti, mais clouées au fer rouge, sur le menton de son auteur à jamais.

C. B.

IDÉES-DÉBATS

A NOS LECTEURSEn raison des contraintes liées à la pagina-tion et pour une meilleure lisibilité des textes, les contributions adressées à la rubrique «IDÉES DÉBATS» ne devront pas dépasser les 6000 signes, l’équivalent de 4 feuillets saisis en Word.La rédaction sera contrainte de ne pas publier les textes dépassant cette norme. L’exclusivité des contributions est exigée. Une photo de l’auteur et une courte biographie sont souhaitées. A la demande de leurs auteurs, les longues contributions peuvent être publiées dans l’édition électronique d’El Watan. Nous demandons de la compré-hension et de la discipline à nos lecteurs.

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 19

E S P A C E D E S L E C T E U R S

Déception

Pauvre village

Le refus

N ous portons à la connais-sance de l’opinion publi-

que un cas d’injustice pour lequel nous avons sollicité tous les responsables et auto-rités pour la réparation par les services de l’Agence na-tionale du patrimoine minier (ANPM), du ministère de l’Energie et des Mines.En effet, nous sommes un groupe de jeunes qui s’est constitué en coopérative pour l’exploitation d’une carrière artisanale d’extraction de la pierre de taille.Après introduction d’un dos-sier en bonne et due forme d'un terrain d’exploitation en question et pour lequel nous avons opté, nous avons reçu un avis favorable aux fins d’exploitation avec la délivrance d’un titre minier portant le n° 6166 article du 23 septembre 2009. Mais lors d’une inspection des agents de la police des mi-nes (avril 2010) , ils ont décelé une erreur de relevé topographique commise par l’expert géomètre agréé par le ministère de l’Energie et des Mines, car le périmètre octroyé est implanté sur un terrain agricole (EAL n°10) abritant une ferme.Ayant constaté cet état de fait, nous avons fait appel aux services d’un autre ex-pert agréé par le MEM pour la détermination des coor-données exactes du périmètre réellement exploité par notre coopérative.Pourtant de l’étude effec-tuée, il nous a été délivré un constat précisant la délimita-tion du terrain.Sur ce, nous avons adressé une requête à M. Le prési-dent du conseil de l’ANPM/MEM, afin d'apporter les correctifs en conformité avec les rele-vés topographiques effectués et nous permettre d’activer dans de bonnes conditions. Mais quelle a été notre sur-prise de recevoir un avis défavorable de la part de cet organisme sans aucun argu-ment valable, sachant que l’erreur n’est pas de notre fait et qu’elle a été commise par l’expert chargé du dossier, nous avons à plusieurs repri-ses (3 fois) porté cette affaire auprès des structures concer-nées et les réponses toujours avec le même avis.Par cette attitude et l’obsti-nation à ne pas reconnaître l’erreur et la corriger, il pé-nalise plusieurs familles que la carrière artisanale de l’ex-traction de la pierre de taille reste leur seul gagne-pain dans une région qui n’offre pas d’autres choix.D'ailleurs dans un temps qui n’est pas lointain, des jeunes de cette région (Biban Mes-bah) ont tenté la traversée de la mer sans y parvenir (rapporté par la presse en son temps).

Les membresde la Coopérative El

Kherba Sidi El Abed Mellakou,

Tiaret

Préjudice

Suites aux maintes agressions subies de la part des autorités locales de la commune de Aïn El Turck, je vous prie de bien vouloir m’accorder Monsieur

le wali de vous exposer les faits et l’injustice qui ne font que s’aggraver davantage et particulièrement de la part du chef de daïra et du P/APC. Après avoir obtenu des autorisations concernant l’exploitation d’un site de ma-nège au sein du jardin public ,en date du 5 avril 2012 ,et suite à des travaux qui ont duré plus de trois mois, néces-sitant des investissements très importants, ce manège est effectivement opérationnel depuis le jeudi 7 juin 2012. Grand fut mon étonnement d’apprendre, ce même jour, que ce manège devra être évacué dans l’immédiat avec l’arrêt des travaux de tout mon personnel de la pizzeria et du manège et ce, avec des menaces et des injures de la part de ces autorités. Connaissant parfaitement votre sens de justice et d’équité, je vous prie, monsieur le wali, de bien vouloir prendre les mesures nécessaires qui s’imposent à l’encontre de ces personnes et de me faire rétablir dans mes droits. En ma qualité de femme, ne sa-chant ni à qui m'adresser ni à qui me plaindre, je continue de subir quotidiennement un préjudice moral et physique d’une extrême gravité.

Mme Ouzouigh AliaJardin public ex-terrain de Camping ,

30101 Aïn Turck

Bonne noteB ien souvent, dans nos administrations vous êtes

reçus n’importe comment et mal même. Pour une fois l’occasion se présente pour féliciter des agents et le faire avec un réel plaisir et reconnaissance. Je voudrais féliciter pour leur dévouement leur professionnalisme et leurs compétences les agents techniciens de l’Actel Dar El Beïda du service haut débit. J’ai nommé Bousserine Omar et Melle Guasmi. Qu’ils trouvent ici toute ma re-connaissance. D. Bendriss

Erreur préjudiciableP ropriétaire d’un magasin commercial situé à Cher-

chell, à la rue Benaziza, je me retrouve actuellement victime de poursuites judiciaires visant à me destituer de ma propriété, acquise par acte de propriété certifié et notifié. Cela en sachant que je pratique mon activité de manière légale grâce àun registre du commerce et par-dessus tout je n’ai à mon compte aucun crédit impayé. Aujourd’hui et à ma grande surprise, je me retrouve avec une décision de justice qui m’ordonne de vendre mon local aux enchères. Monsieur-Ie-Président, en dépit des nombreuses procédures judiciaires faites pour lever ce préjudice, je n’ai pas pu trouver de solution. Le litige dans lequel je me retrouve, ne me concerne en aucune façon. En raison d’une erreur commise par l’expert désigné par le tribunal afin d’évaluer le magasin pour l’ouverture de la vente aux enchères; il a été assigné part de la justice afin d’évaluer une propriété, autrement dit par la présidente du tribunal de Cherchell, pour soumet-tre le local à une vente aux enchères. Cependant et vu que le local en question (endetté à la banque) se trouve juste à côté du mien (mon local), l’expert a évaluér le mauvais local autrement dit ma propriété, d’où la décision de vente aux enchères. Monsieur président, premier juge du pays, je m’adresse à vous afin de résoudre cette tourmente judiciaire, car que j’ai frappé à toutes les portes sans résultat. Je vous inter-pelle afin d’intervenir et d’arrêter la vente «injustifiable» de mon local commercial. Cette injustice, résultat de malversation, m’a fait tomber les bras et m’a laissé sans ressources. Chemini Hakima

Rue Benaziza, Cherchell

RecoursJ e suis prise en charge par le service de cardiologie du Pr.

Merad de l’Algérie libre et je suis atteinte d' une lourde maladie: une embolie pulmonaire avec un pronostic sévère, ce qui m’a confiné au lit en me limitant au strict minimum de mes mouvements physiques. La commission médicale nationale qui a siégé le 20 juin 2012 m'a refusé des soins à l’étranger, en l’occurrence la chirurgie de l’en-dartériectomie qui se fait en France. Je tiens à rappeler que mon dossier a été présenté à la commission du 20 juin 2012 signés par les Pr. Merad, et Benkhedda le directeur du CHU de Sidi M’hamed. Mme Nedjmaoui Hadjer

Sce Cardiologie Pr MeradCHU Sidi M’hamed, Alger

Tajmayt d’antan, jusqu’aux limites du siècle dernier, était l’autorité suprême. Elle administrait la société

dans toutes ses actions et préservait la cohésion du village. Afin de sauvegarder un cadre de vie serein, Tajmayt in-tervenait dans les affaires des particuliers lorsqu’elle était sollicitée et s’imposait d’elle-même dès qu’une situation entre individus dégénérait, ainsi que dans tout ce qui est référent à la structure globale du village (concret et abstrait). La réaction qu’elle provoquait en tant que cataly-seur, qualité que leur conférait leur notabilité, confrontait les protagonistes et permettait ainsi de résoudre ou cana-liser tout problème pouvant générer une discorde entre individus ou engendrer une éventuelle scission remettant en cause l’unité du village. Or, nous assistons de nos jours à une métamorphose (phénomène dû à l’affiliation aux structures associatives - Bien des choses sont à dire à ce sujet, mais là n’est pas le propos). L’honorable Tajmayt s’est mue en banal comité (il est plus séant d’admettre qu’elle a été transformée afin d’annihiler la relation au passé, à notre l’histoire, pour des raisons non avouées, mais pas très difficile à comprendre) dont la mission, au lieu de jouir des bienfaits d’une doc-trine progressiste, s’effiloche comme « peau de chagrin» et met à nu un négativisme suppléé d’atrophie. Nous en donnons pour exemple le comité qui nous concerne, en l’occurrence «l’assemblée de Tassoukit » qui persévère dans la conduite absentéiste héritée des récentes assemblées ayant régi la cité durant ce début de siècle. Pour étayer nos remarques, nous citerons, entre autres, quelques manquements à différents devoirs. Devoirs auxquels les membres se sont astreints volontairement ou par obligation morale (obligation instaurée, à tort, par un mode de représentativité contraignant tous les rési-dants adultes à assumer ce rôle durant un mandat de trois années, sans tenir compte des aptitudes et critères quali-tatifs afférents à cette responsabilité). Tajmayt ou comité, qu’importe l’appellation, il n’en demeure pas moins que l’assemblée, par le biais de ses membres, doit (individuel-lement et collectivement) veiller à: - La salubrité du village : nos routes, chemins et pistes sont parasités par des dépotoirs à ciel ouvert. Une vulgarité en progression, car impunie, sévit dans les places publiques, créant un climat d’insécurité des biens et des personnes dans l’indifférence totale. Des batailles rangées, rappelant les temps anciens, où, armes blanches et fléaux causant des blessures meurtrières ne fontt pas même sourciller les membres du comité. - Union du village : divers quartiers (à différentes pério-des) dépourvus d’eau, d’électricité, d’assainissement, de pistes adéquates, d’infrastructures culturelle et sanitaire, etc. n’ont suscité de la part des assemblées, hormis des réclamations écrites et démarches administratives, aucun sentiment ou d’élan de solidarité (élément essentiel sans

lequel toute union serait illusoire) pour satisfaire les be-soins respectifs à chaque quartier, dans des délais respec-tables et réhabiliter l’esprit d’entraide sociale. -Projet en perspective : nuls. Rien, si on exclut l’intention de ne plus renouveler l’abonnement à Berbère télévision. Economie, obscurantisme, xénophilie, normalisation ? Le motif nous échappe, mais ne nous laisse pas indifférents. L’on ne peut que supputer. L’attente et la passivité étant les attributs de l'incompétence, nous n’osons même plus espérer. Tout comme les seigneurs et colons d’antan ne se préoccupaient que des taxes et dimes, les comités de nos jours se soucient en priorité des abonnements annuels. Finances réservées pour couvrir les frais de logistique du comité et d’enterrement des citoyens. A propos d’enterrement nous conclurons ce constat par la condamnation d’une inadmissible caution au détriment de la cohésion: -Harmonie du village : absence manifeste de la majeure partie des citoyens (80%, voire plus) y compris les mem-bres du comité, ainsi que le représentant de l’APC (coha-bitant du village et qui auparavant s’affichait ostensible-ment), à plusieurs enterrements d’enfants du village, sous prétexte, jamais révélé ouvertement (hypocrisie oblige) d’appartenance religieuse n’ayant pas droit de cité. Le droit de culte reconnu par toutes les nations, y compris la nôtre, n’est pas encore admis dans certaines contrées dogmatiques, réfractaires et rétrogrades. Quand bien même ce motif peut sembler vraisemblable, il n’aura à nos yeux aucune valeur humaine et ne sera jamais comp-tabilisé au profit d’une foi digne de ce nom tant que la compassion sera une vertu. Reposez en paix, vous qui souffritent l'iniquité durant votre existence et qui de surcroît furent affligés d’ostra-cisme en rendant l’âme à l’omniprésent, omniscient et miséricordieux à qui nous rendons tous grâce comme chacun sait, comme chacun peut. Amen. Le comité ne doit pas s’immiscer dans les libertés individuelles, d’autant plus qu’il a fourni le matériel, les matériaux nécessaires et prit en charge les frais des sépulture. Ce comportement en porte-à-faux explique l’absurdité de la contradiction, mais duquel, malheureusement, l’on ne sait que déduire: «volonté délibérée» ou «acte irréfléchi». Des deux l’une sent plus mauvais que l’autre. Le comité gagnerait beaucoup, et nous bien plus, en s’acquittant de ses responsabilités sans dépasser les préro-gatives déterminées par sa mission. Mission, entre autres, qui consiste à s’opposer à toutes forme d’inquisition d’où qu’elle vienne ou, tout au moins la dénoncer, à la limite ne pas la cautionner. Brisez vos carcans, sortez de vos citadelles, soyez présent sur le terrain, crevez les abcès putrides, nos plaies ne gué-riront que mieux.

Fadma et Menssour Amrouche

Je suis un citoyen jouissant de toutes ses facultés mentales, de toute sa raison. Un citoyen

patriote convaincu, inflexible, dis-cipliné et respectueux de lois et règlements régissant la société ci-vile algérienne. Aussi, je viens respectueusement et avec honneur solliciter votre appréciation de la situation insupportable que je vous décris. Fils de chahid, père de 4 en-fants, dont 3 scolarisés, sans emploi ni ressource aucune, je suis déses-péré. En 1992, j’ai été attributaire, par l’APC en place, d’une assiette de terrain de 100 m2, autorisation m’a été notifiée légalement pour y construire un local (restaurant) délimitée par un fonctionnaire des services techniques et un membre élu, se trouvant sur une superficie appartenant au arch des Aït Amrous dont faisait partie ma famille, ter-rain englobant Afalou, Tichy, Tas-sift, Bacaro et les flancs monta-gneux. Pour mémoire, il convient de signaler la révolte et le combat des Aït Amrous contre l’occupant en 1889, avec un grand nombre de blessés ainsi que 19 morts dont 3 membres de ma famille. De même en 1954 et 1962, la répression des forces coloniales n’a pas épargné la région, multipliant les arresta-

tions, tortures et exécutions, ces mêmes forces coloniales s’étaient emparées du terrain et en avaient fait un vignoble. A l’indépendance et sous la présidence du défunt Houari Boumediène, le terrain fut récupéré et versé à la révolution agraire, puis vite abandonné. En 2008, de nouvelles dispositions règlementant le domaine foncier sont venues bouleverser la situation (décret 08/15 du 20/ juillet 2008), la nouvelle APC a refusé alors de régulariser ma situation, ce qui fait qu’aujourd’hui je me trouve en pleine tourmente, puisqu'ayant investi toutes mes économies dans le projet. Au risque de me répéter, je ne conteste pas le bien-fondé du re-jet conforme à la loi évoquée, mais compte tenu du droit qui m’a été reconnu en 1992 légalement et offi-ciellement, il est tout aussi logique et raisonnable d’en tenir compte et d’envisager une dérogation qui me permettrait de subvenir aux besoins de ma famille. Mes multi-ples correspondances adressées à l’APC, à la daïra et la commission de recours de wilaya sont demeu-rées sans réponse, témoignant de l’indifférence, du désintéressement et du mépris des préoccupations des citoyens qui n’aspirent qu’à

avoir une vie humble et honnête et assurer le quotidien familial. Où sont donc passées les idéaux de No-vembre 1954. Les droits élémentai-res à une vie décente au travail à la santé à l’expression libre, franche et loyale? C’est pourquoi, je vous prie de bien vouloir envisager : -soit de m’autoriser provisoirement à exploiter mon local (restaurant), en attendant la réalisation du projet contenu dans le Pos n° 12 de la com-mune de Tichy et dans le cadre du-quel on pourra me recaser (une pro-messe d’attribution d’un autre local à usage commercial dès lors qu’il est prévu dans ledit projet l’instal-lation d’une cafétéria-restaurant. -soit encore de me dédommager des frais effectués pour la construction du local et me proposer un autre emplacement autorisé, d’autant que l’Algérie est sur le point de fêter le 50e anniversaire de l’indépendance du pays) et mon espoir est grand et que votre autorité de ministre, chef du gouvernement ne ménagera pas ses compétences, sa grande bienveillance et ses sentiments hu-manitaires pour aider une famille dans le désarroi et une inquiétude des lendemain, sans nom.

H. KertousBéjaïa

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 23

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : CAVALIERE / TENESMES / MURE / EUT / RI / ARLES / RETIRES / LAVE / ION / ELBE / COUT / EL / SENTI / AMENER / AM / FORE / ENEMA / ADN / TEST / SET. VERTICALEMENT : NATURELLEMENT / VERITABLE / EE / FANE / IVE / NOMS / LE / ARE / SE / AT / MISERE / CERF / EMULSION / OAS / CRETE / OUTARDE / ES / SENTIMENT.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :CARAT - KARIN VIARD

Jeux proposés par gym C Magazine

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Alcaloïde extrait de l’opium.

Définitiondu mot encadré

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

HEPEBNOLHTACEDL

EALINOREDACTION

RRILNIIUDIVIDNI

EEEEIGATMINABLE

ISIFLDRREOFTOEE

MSNRATNEGONURTN

UEMOCAIIUARTRPO

AROMORMRRAIAURI

HRSALDNAGBNSAOT

CENGAEGARGUTEPO

LRIEALNAETEARRM

ORDUREERIOITEIM

DRAPOELVCILIBEO

SAUVETTEITIOOTC

NOITPECEDNMNHEE

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQui habite les

marécages (8 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

CHEVAUCHÉE

ALEVIN - ARBITRE - BOITE - BRINDILLE - CHAUMIERE - COMMOTION - DECATHLON - DECEPTION - ETRANGER - FOURNEAU - FROMAGE - GARANT - GRAINE - HAIE - HOBEREAU - INDIVIDU - INSOMNIE - LEOPARD - LOCAL - MILIEU - MINABLE - ORDURE - OURAGAN - PINGRE - PROPRIETE - REDACTION - RESSERRER - SAUVETTE - STATION - TARD - TOIT

Biffe Tout N° 3237

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HORIZONTALEMENT : 1.Paralysés des deux membres inférieurs 2.Arme de trait. Ville de fouilles. Site irakien 3.Curium. Useraient de subterfuges 4.Détesté. Cale. Ecime. Sur la Tille 5.Langue. Résine. Première dame 6.Rivière d'Ethiopie. Symbole chimique. Dent 7.Mèche rebelle. Strontium. Garni-ront un voilier 8.Elle vie de revenus annuels. Baie nippone 9.Bribe. Terrain fermé par une clôture 10.A l'intérieur de. Ruminant. Points opposés. Foutu 11.Règle d'architecte. Pièce d'un appartement. Anciens impôts 12.Tonneaux. Envoyée pai-tre. Apparaisses 13.Fin de verbe. Affective. Cruelle 14.Repli secret. Père de Jason. Etain 15.Fatiguât. Amas. Manche de pongiste. Agent de liaison.

VERTICALEMENT : 1.Mammifère ongulé de grande taille. Mordu 2.Equipai un navire. Descriptions imagées 3.Rubi-dium. Convenable. En plus. Terme de Psy 4.Rivière de Suisse. Ancienne monnaie allemande. En toutes taxes. Petit projecteur 5.Mesures des pluies tombées. Deux, romain 6.Frustres. Bra-meraient 7.Saison. Mercure. Vague 8.Administre. Vieille. Pos-sessif 9.Après Alma. Religieuses 10.Arrêt de développement des insectes. Ecueil 11.Canal organique. Déesse de la Chasse 12.Issu. Constellation. Samarium 13.Dénué d'esprit. Euro-péennes 14.Quatre, romain. Précède le pas. Hirondelle de mer 15.Cadeau. Cesse.

Quinze sur N° 323715

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.FANTASTIQUE. SOU 2.UV. OLE. EGOUT 3.MAPPEMONDE. EL 4.ILE. APPARTENIR 5.GITE. IP. OO. EDEN 6.ASA. ETREINDRE 7.TE. ETEINT. SAC 8.IRA. IRM. EO. GE 9.AMENER. NORMES 10.NA. ARE. OUTRAGE 11.PSI. LOBE. NI. SA 12.SAISI. SULTANS 13.TIRONS. SERIE. ET 14.OS. ND. UT. AT. CLE 15.PENSER. ETC. SOUS.

VERTICALEMENT : 1.FUMIGATION. STOP 2.AVALISER. APAISE 3.PETA. AA. SIR 4.TOP. MAISONS 5.ALEA. ETIER. INDE 6.SEMPITERNEL 7.OPPRIME. OS 8.IENA. EN. ROBUSTE 9.DROITE. UELE 10.ETON. ONT. TRAC 11.EE. DE. ORNAIT 12.GENER. GRAINE 13.SOLIDES. MG. CO 14.OU. RE. AGEES. ELU 15.UTE. NOCES. ACTES.

Fléchés Express N° 3237

fleuvecôtier

futurglacier

lient

inconnu àl’état civil

orner

traversins

nouure

sorte

lentille

plaintes

pied devigne

note

regimber

câble marin

chevalierambigu

lettrequelconque

médecinfrançais

liquide desépia

figé

préposition

expert

alcaloïdetoxique

stable

dramejaune

fasse tort

urne

lever

gros

sujetimprécis

amonceler

bateau

versus

préfixenovateur

pic

SOLUTION N° 3235HORIZONTALEMENTI- PERPLEXITE. II- INDUIRE - UN. III- CD - REG. IV- HETEROGENE. V- EVE - ATELE. VI- NETS - ESSES. VII- ERREURS - SA. VIII- ALE - EN. IX- TUS - LASERS. X- ER - NES - TUE.

VERTICALEMENT1- PICHENETTE. 2- ENDEVER - UR. 3- RD - TER-TRAS. 4- PURE - SEL. 5- LIERA - UELE. 6- ERGO-TER - AS. 7- XE - GESSES. 8- GELS - NET. 9- TU - NEES - RU. 10- ENTE - SASSE.

HORIZONTALEMENTI- Célèbre. II- Ecueil glacé - Entre deux options. III- Danse - Note. IV- Dans - Flocons blancs. V- Tous les che-mins y mènent - de la famille. VI- Elément d’un cercle - Qui se fait à la dérobée. VII- Limite - Court cours. VIII- Baie nippone - Œufs de pou. IX- Plancher des vaches - Touche. X- Epoque - Lieu de délices.

VERTICALEMENT1- Don fait avec générosité. 2- Ménager. 3- Produit fixant - Pauvreté. 4- Bois. 5- Essence exotique - Un peu zinzin. 6- Loyauté. 7- Argent - Lieu de lapins. 8- A la langue qui fourche - Possessif. 9- Monarque - Petit trait. 10- Berné - Ne pas consentir.

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Mots Croisés N°3236

Par M. IRATNI

El Watan - Mercredi 27 juin - 24

T É L É V I S I O N

16:20 Grey’s AnatomyLa guérisseuse17:10 Secret Story18:05 Money Drop19:00 Journal19:33 UEFA Euro 2012

15:15 Ma drôle de vieAristocratie et jeunesse dorée 16:05 Ma drôle de vieComment s’organiser quand on ?17:05 Monk à la ferme17:55 Un tueur nommé Monk

14:10 Comment ça va bien !15:00 SportChampionnat d’Europe18:50 Mon rêve, ma médaille19:00 Journal19:30 Image du jour

14:40 Animal ArmageddonL’apocalypse des dinosaures15:35 Un monde en miniature16:30 C à dire ?!16:45 C dans l’air19:00 Un jour au zoo

15:45 Slam16:30 Des chiffres et des lettres17:10 Questions pour un champion18:00 19/2019:10 Plus belle la vie

15:40 Mr Bean16:00 Caméra café17:50 Déformations professionnelles18:30 La grande anthologie de l’humour

17:15 Têtes à claquesLe cross-check17:20 Les SimpsonMaris et larmes17:45 Infos soir19:10 Le grand journal

16:50 Un gars, une fille18:40 Ma famille d’abordUn papa en or19:05 Ma famille d’abordUn voyage d’enfer19:30 Soda

16:20 Le Japon sauvageLe feu et la glace17:05 Villages de France17:30 X:enius18:00 Les côtes de l’Irlande18:45 Arte Journal

15:15Tellement fashion week17:00 Tellement fashion week18:25 TelerealiteLes anges de la téléréalité 4 - Club Hawaï

14:15 Le pacte des sept grossesses16:40 Un dîner presque parfait17:45100 % mag18:45 Le 19 4519:05 En famille - Tracas et conflits

15:40 Pour l’amour du risqueJonathan Hart Junior16:40 Pour l’amour du risqueJeux meurtriers17:45 Morandini !19:00 Very Bad Blagues…

Les Experts- Garde des corps Une jeune actrice meurt suite à ce qui semble être un accident de voiture avec un homme, en état d’ivresse, qui la harcelait…

Le bêtisier de l’été Et pour fêter dignement le début des vacances estivales, Sandra Lou et les équipes du Bêtisier de l’été proposent un bêtisier

Un homme d’honneur -1er mai 1993 L ’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, qui vient d’essuyer une défaite législative sans appel,...

La maison France 5Stéphane Thebaut poursuit son voyage estival en terres ibériques à Ribeiras, où l’on peut apprendre aussi à s’abriter du soleil et à trouver des idées…

Incroyables expériencesSpéciale animateursSoirée présentée par Nathalie Simon et Jamy Gourmaud conçue autour d’expériences impressionnantes et inédites…

Les oiseaux se cachent pour mourirRalph hérite de Mary Carson la gestion de l’église ainsi que tous ses biens. Son ambition prend alors le dessus sur...

Voyez comme ils dansentUne vidéaste française traverse le Canada à bord d’un train. Ce voyage l’amène à rencontrer la dernière compagne de...

Enquêtes criminelles : le magazine des faits diversIl est 19h15 lorsque John Szablewski, appelle la gendarmerie complètement affolé...

Hallam FoeLa vie du jeune Hallam Foe ne le satisfait pas. ̀Les disputes avec son père et sa belle-mère s’enchaînent...

Jean Charles de Castelbajac, de l’art a la mode sans contrefaçon«Petit prince de la mode, il est devenu le grand ordonnateur d’histoires au pays des images...

Euro 2012 - Demi-finaleL’Espagne du coach Vicente Del Bosque et avec des joueurs cadres comme Xavi Alonso, Gerard Piqué et Cesc Fabregas, championne d’Europe en titre…

Tsunami, ouragan, séisme : Jusqu’où notre planète ira-t-elle Ces dernières années, les catastrophes naturelles n’ont jamais été aussi nombreuses...

21:25 Les Experts -temps mort22:20 New York, section criminelle - Victime ou bourreau

21:30 Florence Foresti : Motherfucker23:15 Fan des années 80 - 198501:15 Les filles d’à côté

21:15 The Closer : L.A. Enquêtes prioritaires - Double tranchant23:55 Des mots de minuit

20:25 Silence, ça pousse !22:50 Sur les volcans du mondeAfrique de l’Est, les volcans géants

22:05 Pièces à convictionProduits minceur : attention danger 23:20 Doc 24

22:55 Paris Dernière23:55 Rive droite00:55 Laurent Lafitte : comme son nom l’indique

21:30 Un amour de jeunesse23:20 Severn, la voix de nos enfants01:15 Rencontres de cinéma

21:45 Enquêtes criminelles : le magazine des faits divers02:10 MusiqueTendances

21:10 Sergiu CelibidacheMaestro furioso22:05 Bombay Beach23:25 The Queen

20:30 Chantal Thomas-rêves…00:10 Les anges de la téléréalité 4 - Club Hawaï02:15 Sport - Poker

21:50 N.C.I.S. : enquêtes spéciales - La grenouille22:40 100% Euro 201223:45 Life on Mars

22:30 Langue de bois s’abstenir23:15 Morandini !00:30Théâtre02:00 Voyage au bout de la nuit

19:50 Série

19:45 Divertissement

19:35 Téléfilm

19:35 Magazine

19:35 Magazine

19:40 Film

19:55 Film

19:50 Magazine

19:35 Film

19:35 Documentaire

19:30 Sport

19:50 Magazine

LEGENDARY ACTION 21h35 DÉRIVE MORTELLE RTL9- 19h40 DEXTER - HORUS JIMMY - 21h10

ICÔNE FRANCE 4 - 19h35 DR QUINN, FEMME MÉDECIN - GULLI 22h55S.O.S. VOL 534 AB1 19h40

Un jeune garçon essaye de réunir sa mère et son grand-frère dont il est séparé, dix ans après la mort de leur père, une légende du catch. Bon étudiant mais sans réel talent athlétique, l’adolescent décide d’intégrer l’équipe de catch de son lycée dans l’espoir de réunir sa famille…

Traumatisée depuis son enfance, Amy ne supporte pas le contact avec l’eau. Aussi, lorsque le beau Dan, un ancien camarade de lycée, les invite, elle et son mari James, à passer quelques jours sur son yacht, elle préférerait refuser. Mais depuis la naissance de leur fille Sarah, Amy et James n’ont guère eu l’occasion de se divertir. Ils finissent donc par accepter...

Dexter décide de mettre la main sur Bruner, l’ex-codétenu de Boyd Fowler, qui pourrait bien être l’un des agresseurs de Lumen, et de l’éliminer avant qu’elle ne s’en charge elle-même. Il renonce au dernier moment s’apercevant qu’il porte un bracelet électronique. Dexter, qui a convaincu Lumen de retourner dans sa famille, l’accompagne à l’aéroport..

Russie, de nos jours. En pleine période de récession, un attentat prétexte au vol d’un virus mortel retentit dans l’usine chimique du richissime industriel, Komarov, unique candidat de droite au poste présidentiel. A deux semaines des élections, cet incident ravive les velléités nationalistes de Komarov qui gagne du terrain sur son rival, le général Nikolaïev…

Lorsque Myra annonce son intention de démissionner, Hank, fou de rage et passablement éméché, déambule au hasard des rues de Colorado Springs en tirant des coups de revolver au hasard. Retrouvé inanimé, Hank est transporté d’urgence auprès du Dr Quinn. Myra est à son chevet…

Un avion en partance pour les Etats-Unis a déjà deux heures de retard. A l’intérieur de l’appareil se trouvent des personnalités diverses et variées : un couple en lune de miel, un joueur de foot anglais émigrant en Amérique, un quinquagénaire acariâtre, un policier qui «accompagne» un meurtrier... Suite au retard du vol, la compagnie doit trouver un nouveau copilote en urgence…

El Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 25

L ’ É P O Q U E

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse : Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

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ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

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ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

ON VOUS LE DIT MORT DE «GEORGES» LA TORTUE

● Les causes officielles du décès de la tortue, dont l’âge était estimé à plus de 100 ans — elles peuvent vivre jusqu’à 180 ans — demeurent pour l’instant inconnues

● Seule certitude, il était le dernier représentant de son espèce.

La mort de «Georges le so-litaire», une tortue géante centenaire, marque la fin de

son espèce sur l’archipel équato-rien des Galapagos, mais aussi un symbole de la lutte pour la repro-duction de cet animal, après trois décennies d’efforts menés en vain par des scientifiques. L’unique survivant de l’espèce «Geochelone abigdoni», décou-vert il y a 30 ans sur une des îles de cette réserve naturelle isolée dans l’océan Pacifique, a poussé son dernier soupir diman-che. «Son état de santé était bon (...) Rien ne présageait une telle chose», a confié, inconsolable, Washington Tapia, un biologiste du Parc national des Galapagos, dans un entretien à l’AFP. Les causes officielles du décès de la tortue, dont l’âge était estimé à plus de 100 ans - elles peuvent vivre jusqu’à 180 ans - demeurent pour l’instant inconnues. Seule certitude, il était le der-nier représentant de son espèce. «C’est l’extinction totale d’une espèce de plus sur la planète et un message aux êtres humains : ne pas être responsable de ses ac-tions peut avoir des conséquences fatales», a commenté le biolo-giste. Comment expliquer la dis-parition de ces tortues ? Selon les experts, ses principaux prédateurs n’étaient autres que les pirates qui écumaient la région durant les XVIIIe et XIXe siècles et en avaient fait l’un de leurs mets de choix. Après la découverte de «Georges», les scientifiques ont recherché un autre représentant de l’espèce, non seulement dans les Galapagos, mais aussi dans les parcs zoologiques du monde. Sans succès. En 2008, les cher-cheurs ont pensé avoir trouvé la

solution en repérant dans une île volcanique voisine des tortues femelles génétiquement proches. Mais après 15 ans de cohabita-tion, les tentatives de reproduc-tion ont échoué invariablement, même à travers l’insémination artificielle. «Nous ne savons pas avec exactitude les raisons pour lesquelles le ‘‘Solitaire’’ n’a pas pu être fécondé», confesse M. Tapia. Ultime hommage, «Geor-ges» fera son entrée dans le Livre Guinness des records et sera embaumé. Les tortues géantes, dont le poids peut atteindre près d’une demi-tonne et mesurer plus de 1,80 m, sont célèbres pour avoir inspiré la théorie de l’évolution des espèces

du naturaliste britannique, Char-les Darwin. Classées au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis trois décennies, les îles Galapa-gos, situées à 1000 km au large de l’Equateur, en abritent entre30 000 et 40 000, représentant une dizaine d’espèces. Celle de «Georges» est la qua-trième à avoir définitivement dis-paru. Ironie de la situation ou petite touche d’espoir, son décès survient alors qu’une étude de l’université américaine de Yale a annoncé, en janvier dernier, la découverte d’une espèce de tor-tues des Galapagos, la «Chelonoi-dis elephantopus», qu’on croyait éteinte depuis 150 ans.

Unique survivant et symbole des Galapagos

Les pompiers s’installent sur l’autoroute Est-OuestLe premier poste de secours de la Protection civile, à l’échelle nationale, est entré en service, dimanche dernier. Il est posté sur l’autoroute Est-Ouest, à hauteur de la localité de Bourached (ouest du chef-lieu de wilaya de Aïn Defla), a-t-on appris auprès de l’attaché de presse de cette institution.L’installation de cette structure, longtemps attendue par les usagers de l’autoroute, s’inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale, a indiqué la même source. Une nouvelle qui tombe à point nommé pour rassurer les nombreux utilisateurs de ce tronçon autoroutier, où plusieurs accidents y ont été enregistrés. A signaler encore que le poste en question est doté de tous les équipements nécessaires pour une intervention rapide et efficace.

La DGSN prête à assurer la formation des agents chargés de la sécurité dans les stades La sûreté nationale est disposée à assurer la formation «à titre gratuit» des agents chargés de la sécurité dans les stades, suite à la décision de retrait des éléments de la police, a affirmé hier le directeur général de la sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel. «La sûreté nationale est prête à assurer à titre gratuit, au sein des établissements relevant de la DGSN, la formation d’agents chargés de la sécurité dans les stades si la Fédération algérienne de football (FAF), la Ligue algérienne de football ou les présidents de clubs le demandent», a souligné M. Hamel. Il a précisé dans ce contexte que la DGSN prendra en charge «le versement d’une prime de permanence aux agents formés qui assureront la sécurité dans les stades, ce qui va créer de nouvelles opportunités d’emploi».

Quatre Saoudiens décapités pour meurtreQuatre Saoudiens condamnés à mort pour meurtre et un Syrien pour trafic de drogue ont été décapités au sabre, hier, en Arabie Saoudite, a annoncé le ministère saoudien de l’Intérieur. Khaled Ben Saïd Al Asmari avait été reconnu coupable du meurtre d’un compatriote qu’il avait poignardé à mort à la suite d’une dispute, a précisé le ministère dans un communiqué cité par l’agence officielle SPA. Il a été exécuté à Abha, dans la région d’Assir (Sud), selon la même source. Trois autres Saoudiens, Hussein Chweikhat, Abdel Aziz Ben Has-sen Al Maâtouq et Hussein Ben Ibrahim Al Maâtouq, avaient été condamnés à la peine capitale pour vol avec effraction et meurtre, a indiqué le ministère dans un deuxième communi-qué. Ils ont été décapités à Qatif, dans la province orientale. Par ailleurs, le ministère a annoncé la décapitation de William Hattoum, un ressortissant syrien, pour avoir introduit des pilu-les de drogue dans le royaume.Il a été exécuté dans la région de Jawf (Nord).

La grippe H1N1 aurait fait 15 fois plus de mortsLa grippe H1N1 aurait fait, en 2009, 15 fois plus de morts que les chiffres avancés jusqu’à présent et basés exclusivement sur des examens de laboratoires, estime une étude publiée, hier, par la revue médicale spécialisée The Lancet Infectious Diseases. Alors que l’OMS faisait jusqu’à présent état de 18 500 décès dus au virus H1N1, confirmés avec des tests en laboratoire, entre avril 2009 et août 2010, une nouvelle étude modélisée avance une fourchette comprise entre 151 700 et 575 400 morts pour les victimes de la grippe H1N1 contractée lors de la première année, qui a suivi la circulation du virus dans les différents pays. «Il s’agit d’une des premières études à fournir des estimations globales du nombre des décès provoqués par la grippe H1N1 et contrairement à d’autres estimations, elle inclut des estimations pour les pays d’Asie du Sud-Est et d’Afrique, où les données sur la mortalité associée aux grippes sont limitées», note Fatimah Dawood, du Centre de contrôle et de prévention des maladies d’Atlanta (CDC), qui cosigne l’étude avec plusieurs autres chercheurs…

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LES VIEILLES HABITUDES ONT LA PEAU DURETipasa se fait belle pour BouteflikaComme à l’accoutumée, à la veille de la cérémonie de remise des grades auxofficiers stagiaires de l’AMIA de Cherchell, on assiste à unetransformation radicale de tous les décors qui jalonnent le parcours du président Bouteflika. Démolition des ralentisseurs (dos-d’âne, ndlr) construits sous la pression des citoyens ; disparition de tous lescommerçants qui se sont installés illicitement le long de la route ; nettoyage et désherbage des abords de la route nationale ; élagage desarbres ; éradication des trous (nids-de-poule) ; trottoirs peints ;autant d’efforts consentis afin que le regard du Président ne subisse pas les désagréments des diverses pollutions. Les chefs de daïra et lesP/APC concernés par le passage du président de la République s’attellent nuit et jour, en mobilisant les travailleurs et leurs moyens matériels, àmettre dans un état normal les espaces, juste pour ces moments furtifs d’une journée du mois de juin, de chaque année. L’environnement est remis à neuf, le temps du passage du Président. L’anarchie et l’impunitéreprennent leurs droits, dès le départ de la délégation présidentiellevers Alger. L’unique point positif, pour cette année 2012, c’est le fait que le président Bouteflika empruntera pour la première fois la voie express qui reliera Alger à Cherchell. Quant aux autorités locales des APC de Douaouda, Fouka, Bou Ismaïl, Khemisti, Aïn Tagouraït, Tipasa et Nador, elles ont été épargnées par la corvée du mois de juin, grâce à la mise en service de cet important projet du secteur des travaux publics. M’hamed H.

Fedjr………… 03: 28

Dohr…………. 12:51

Asser………...16:43

Maghreb…….20:16

Icha………..... 21:59

HORAIRES DES PRIÈRES

Alger et ses environs

CENTRE D’ENSEIGNEMENT INTENSIF DES LANGUES À ALGER

On apprend le coréen● Le Centre d’enseignement intensif des langues, de l’université

d’Alger 2, dispense pour la première fois, depuis avril dernier, des cours de langue coréenne au grand bonheur des intéressés.

I ls sont pas moins de 55 élèves à suivre des cours de coréen dispensés par le professeur Bohyn Kim. Il

s’agit du premier cours officiel de la langue coréenne à Alger, soutenu par le projet gouvernemental de la Corée, en l’occurrence, par le ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme, et ce, selon la convention entre l’université d’Alger 2 et l’université Pai Chai, en Corée. Bohyn Kim est convaincue que les jeunes Algériens sont nombreux à s’intéresser à la culture et à la langue coréenne. «Ce cours, explique-t-elle, est ouvert à la demande croissante d’un fan-club de K-POP des Algériens. Si cette année, uniquement deux classes ont été constituées, il n’en demeure pas moins que le nombre de classe augmentera lors de la prochaine session, en septembre prochain.» Samedi dernier, lors de la clôture de cette première session des cours de coréen, les élèves ont eu droit à une présentation de l’histoire du temps moderne de

la Corée, comparée à celle de l’Algérie, suivi de la projection d’un film coréen intitulé Frères de sang, réalisé, en 2004, par Kang Je-Gyu . Avec ce programme, les présents ont pu découvrir certaines similitudes entre l’histoire de la Corée et de l’Algérie, à travers la colonisation, la guerre entre le Sud et le Nord. Bohyn Kim explique qu’à travers le film sur la guerre de la Corée, «le 25 juin est le jour où a commencé cette guerre féroce, nous voulions montrer aux étudiants le passage que la Corée a connu jusqu’à aujourd’hui. Je leur ai donné une peti-te idée sur notre histoire. Ils sont jeunes, et l’avenir de l’Algérie est entre leurs mains. J’étudie personnelle-ment la littérature algérienne au master chez nous, et la société algérienne, ses traditions et sa religion me passionnent depuis toujours, et j’aimerais échanger ces passions avec ces jeunes Algériens», conclut-elle d’un ton passionné.

S P O R T SEl Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 26

DEMI- FINALES

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YASMINA OMRANI. Heptathlonienne de la sélection nationale

«Je veux conquérir l’Afrique» Entretien réalisé par Chafik B.

L’ancienne heptathlonienne de l’équipe de France renforce l’élite

algérienne d’athlétisme. Championne de France, Omrani

est toute comblée de porter le maillot algérien.

Que ressentez-vous à la veille de votre pre-mière participation à la CAN d’athlétisme sous le maillot de l’équipe d’Algérie ?

C’est une grande fierté pour moi et pour ma famille. Même si j’ai connu toutes les sélections françaises de cadette à senior. J’étais toujours attachée à mes origines algériennes. Je suis née en France mais mes parents sont originaires de Biskra et de Oued Athmenia (Constantine).

Pourquoi avez-vous mis du temps pour choi-sir l’Algérie ?

Cela fait depuis deux années que j’avais formu-lé le vœu d’opter pour mon pays d’origine, mais malheureusement la Fédération française d’ath-létisme (FFA) m’a bloquée. C’est le cas de le dire. Au bout du compte pour obtenir ma lettre de sortie, j’ai dû faire un véritable forcing. J’avoue aussi qu’après cette lenteur administrative, le président de la Fédération algérienne d’athlé-tisme a intervenu auprès de la FFA. Cela a permis d’accélérer les démarches de ma libération. Le choix de l’Algérie était personnel. Mon frère Abdelha-him, joueur professionnel au RC Lens, était le premier à faire son baptême du feu avec la sé-lection

algérienne espoirs. J’ai un autre frère Bilal qui évolue à l’O Marseille.

A l’occasion de votre première sortie avec la sélection algérienne, quel sera votre objectif au Bénin ?

Mon objectif principal est bien sûr le titre, mais aussi les minima pour les JO de Londres. Au Bénin, le duel sera rude entre moi et la Ghanéenne Mara-garet Simpson, championne d’Afrique en titre de l’heptathlon. Cette dernière, déjà qualifiée à L o n -

dres, a une grande expérience internationale. Elle tentera le tout pour le tout pour conserver son titre. Maragaret, qui prendra sa retraite après les JO, entend enrichir son palmarès. Mon ambition est de conquérir l’Afrique dans les épreuves combinées.

Allez-vous concourir dans d’autres épreu-ves ?

J’aurais aimé viser d’autres po-diums dans les concours du saut en hauteur ou longueur, mais je dois me concentrer à fond sur l’hep-tathlon. Car l’enjeu est p l u s

important en rai-son des JO.

C. B.

ARBELOA. Défenseur Espagnol

«Un bel aff rontement» avec Ronaldo Le latéral droit de l’Espagne, Alvaro Arbeloa, a expliqué hier s’attendre à «un bel affrontement» lors de la demi-finale Espagne-Portugal aujourd’hui à Donetsk avec son coéquipier au Real Madrid, Cristiano Ronaldo, qu’il range «parmi les plus grands».

Vous allez affronter directement votre partenaire de club Ronaldo, avez-vous déjà réfléchi à comment défen-dre face à lui ?

Nous savons tous quel joueur il est. Il a un style de jeu qui exige toujours d’être plusieurs à son contact. Il te demande d’être en alerte en permanence, mentalement et physique-ment. Comme les plus grands joueurs, il te réclame de donner le meilleur de toi-même. Tu sais déjà avant le match qu’il va y avoir des actions où il va te mettre en difficulté. Mais je pense que cela va être un bel affrontement. J’ai toujours aimé me confronter aux plus grands.

Vous qui évoluez avec trois joueurs portugais au sein du Real Madrid, avez-vous du mal à les considérer comme adversaires?

Non, nous avons l’habitude en tant que joueurs internatio-naux d’alterner entre club et sélection. S’ils sont mes amis en club, demain, ils seront tous mes adversaires. Ces jours-ci, je n’ai d’ailleurs pas été en contact avec Ronaldo. Nous nous battrons pour que l’Espagne parvienne en finale.

Décrivez-nous un peu l’ambiance de ce derby ibérique. Portugal et Espagne sont un peu des frères ennemis, non ?

Maintenant, nous avons de bonnes relations. Par exemple, nous nous entendons mieux avec eux qu’avec par exemple la France. Mais il ne faut pas trop accorder d’importance à cela.

A la fin, cela reste un match de foot. Au coup de sifflet final, nous serons à nouveau amis. AFP

ESPAGNE - PORTUGAL

La Roja regarde plus loin que Ronaldo

Les champions du monde et d’Europe espagnols vont tenter d’atteindre une 3e

finale d’affilée lors d’un grand tournoi face au Portugal de Cris-tiano Ronaldo, «LA» star de la compétition au sommet de son art, ce soir à Donetsk en demi-fi-nale de l’Euro. L’objectif est sim-ple pour les joueurs de Vicente Del Bosque : poursuivre leur in-solente domination sur le football international et rejoindre dans les annales la RFA, seule nation à avoir aligné trois finales de rang en l’espace de quatre ans, entre 1972 et 1976. Mais pour réussir cet exploit et écrire une nouvelle

page d’histoire, l’Espagne devra d’abord museler celui qui est pour le moment la grande vedette de la compétition. Avec trois buts sur les six inscrits par son équipe, Ronaldo survole les débats avec en point de mire un deuxième Ballon d’Or après celui décroché en 2008. Avec un tel joueur, capa-ble de gestes techniques inouïs et bien décidé à offrir à son pays une deuxième finale dans un Euro après celui de 2004, la Roja peut se faire du souci d’autant que la sélection portugaise fait preuve d’une discipline sans faille, entiè-rement mise au service du génial CR7. Outre la proximité géogra-

phique, les deux formations se connaissent bien, la plupart de leurs cadres évoluant en Espa-gne et plus particulièrement au Real Madrid (Ronaldo, Pepe et Coentrao côté Portugal, Casillas, Arbeloa, Ramos, Xabi et Albiol côté espagnol). Ce qui rajoute en-core plus de piment à ce véritable derby. Pour autant, les tenants du titre martèlent depuis plusieurs jours le même message : il n’est pas question de faire de Ronaldo une obsession. «Nous n’avons rien prévu de spécial pour freiner Ronaldo. Durant le match, nous tenterons de le contenir comme n’importe quel autre adversaire», a expliqué Xabi Alonso.

DÉJÀ AU MONDIAL 2010...

Info ou intox pour froisser l’ego de Ronaldo avant le match ? Le précédent affrontement entre les deux pays dans une phase finale sert en tout cas de référence aux Espagnols. En 8e de finale de la Coupe du monde en 2010, Ronaldo avait été inexistant et l’Espagne s’était tranquillement imposée 1-0 sur un but de Villa. Mais cette fois, l’ex-Mancunien est habité par une ambition qui lui donne des ailes, sortir de l’ombre de Lionel Messi et récupérer le titre officieux de «meilleur joueur du monde». Le coup est largement jouable, l’Espagne paraissant moins souveraine que

par le passé et n’ayant pas encore eu affaire à une grosse cylindrée, hormis l’Italie au premier tour. Sans David Villa, forfait pour cet Euro, Del Bosque tâtonne en attaque et a jusque-là alterné deux systèmes, avec ou sans avant-centre de métier. Quelle sera cette fois l’option choisie ? Comme contre l’Italie et la France, le milieu Fabregas pour-rait jouer les «neuf menteurs» à la place d’un Fernando Torres pour l’instant assez décevant au poste d’avant-centre. Mais pour le reste, tout sera à l’avenant : Casillas comme ultime rempart face à CR7, Pi-qué-Ramos comme sentinelles de la défense et Xavi-Iniesta dans la salle des machines. Côté portugais, Paulo Bento a démon-tré qu’il n’était pas un adepte du turn-over et devrait encore reconduire ce bloc compact et hermétique sur lequel nombre d’équipes, à part l’Allemagne lors du premier match, se sont cassé les dents. Seule la défec-tion de l’attaquant Helder Pos-tiga, va obliger le sélectionneur portugais à modifier son onze de départ. Hugo Almeida devrait logiquement le suppléer. Mais quels que soient les joueurs ali-gnés, tous les regards devraient converger vers Ronaldo, vérita-ble baromètre de cette demi-fi-nale. AFP

Ronaldo - Xabi, après le duel en Liga, c’est au tour du duel dans l’Euro

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S P O R T SEl Watan - Mercredi 27 juin 2012 - 27

CHAMPIONNATS D’AFRIQUE D’ATHLÉTISMEDébut cette matinée au BéninLe coup d’envoi des 18es Championnats d’Afrique d’athlétisme sera donné ce matin à 8h30, au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo (Benin). Lors de cette première journée, deux athlètes algériens entreront en lice. Il s’agit du décathlonien Mourad Souissi et de Amina Ferguen sur le 100m haies. En l’absence de Larbi Bouraâda champion et recordman d’Afrique qui est engagé à la perche, Souissi aura fort à faire face au Sud-Africain Coertzen Willem qui a totalisé cette saison 8244 points, et au Malgache Ali Kame, champion d’Afrique en titre des épreuves combinées. Sur 100m haies où la sénégalaise Faye Gnima (13’’18) est archi-favorite, Ferguen (13’’40) doit se surpasser pour conserver sa médaille de bronze remportée à Naïrobi en 2010. La triple sauteuse Baya Rahouli, qui ne concourra pour la fi nale de la discipline que le 1er juillet, ne rejoindra qu’aujourd’hui le Bénin. L’Algérie est présente au Bénin avec seulement 15 athlètes (10 messieurs et 5 fi lles). C. B.

NIKE THE CHANCEFinale nationaleles 29 et 30 juin«The Chance Algérie», lancé au mois de mars dernier, tire à sa fi n, avec la fi nale nationale programmée les 29 et 30 juin au stade de Hydra avec la participation de 50 jeunes joueurs. Celui-ci désignera le représentant de l’Algérie à la grande fi nale mondiale à Barcelone. Les 30 joueurs sélectionnés lors de la première journée, prendront part à la deuxième journée de cette fi nale nationale, où le Jury désignera le gagnant de «Nike The Chance Algérie». Le nom du gagnant sera annoncé, le 1er juillet, par le parrain de l’évènement, Rabah Madjer, dans un point de presse qu’il animera aux côtés des organisateurs à l’hôtel Sofi tel. T. A. S.

PISCINE DE KOUBACérémonie de fi n de saison vendrediL’association Environnement et progrès organise vendredi prochain une cérémonie en l’honneur des enfants qui pratiquent la natation sous ses couleurs à la piscine de Kouba à partir de 9h30. C’est une tradition au sein de cette association de clôturer l’année sportive par un grand rassemblement de tous les petits nageurs qui se verront off rir, à l’occasion, des cadeaux, présents et diplômes pour tout ce qu’ils ont réalisé pendant l’année tant sur le plan scolaire que sportif. Grâce à son sponsor, Prima, l’association Environnement et progrès pourra, encore une fois, faire le bonheur des bambins en présence de leurs parents, bien sûr, conviés à la cérémonie. Le responsable de l’association, le très dynamique Abderrahim, souligne : «A travers ce type de cérémonie tout à fait ordinaire, nous voulons obtenir l’adhésion et l’implication des enfants et jeunes nageurs à se surpasser dans le domaine sportif, mais aussi scolaire afi n d’instaurer une forme d’émulation qui leur sera bénéfi que pour la suite de leur carrière sportive et scolaire». La fête promet d’être belle vendredi matin du côté de la cité Bag à Kouba. K. G.

CABBA Les cadres rempilent

Le CABBA a cassé sa tirelire pour renforcer l’effectif en pré-

vision de la prochaine saison avec de nouvelles recrues, mais égale-ment en préservant l’ossature de l’équipe tout en opérant un change-ment au niveau du staff technique. L’arrivée du coach Toufik Rouabah coïncide donc avec le recrutement de joueurs qui ont brillé la saison précédente comme le portier Sid Ahmed Fellah (MCO), Mesfar (ASK), Chebira et Ali Guechi (US-MAn) et Mohamed Felleni (Ahly Qatar). D’autres joueurs sont at-tendus les prochains jours. Concer-nant les joueurs qui ont renouvelé avec le club des Bibans, on citera Mansour, Hamouche, Bakhtaoui, Mohamed Rabah, Abed, Belguerfi, Guerbi et Bendahmane en atten-dant Benchergui. Pour ce qui est des joueurs qui sont encore sous contrat avec le CABBA, l’équipe va sûrement garder Hamdadou, Djerrar, Belkheir et Oudni. Mais le cas du gardien Ferradji reste flou. La direction du club est liée avec ce joueur par un contrat d’une année avec un salaire mensuel de 140 millions, mais le gros bailleur de fonds (la wilaya) aurait exigé le départ du portier pour continuer à aider le club. Y. B.

JSKLe stage de Tunisie avancé de 3 jours L’Italien Fabbro, le nouvel en-traîneur de la JSK, est attendu le 3 juillet prochain à Tizi Ouzou. Soit 24 heures avant d’entamer son travail en Tunisie aux côtés de Mourad Karouf comme adjoint mais aussi son complice, le prépa-rateur physique, Gianluca Foglio avec lequel il a déjà travaillé au MCA. Le stage débutera donc le 4 juillet au lieu du 7 au niveau du centre de préparation de Hammam Bourguiba. S’agissant du prépara-teur physique, nous avons appris qu’il n’assurera que la préparation d’avant saison en raison de ses engagements avec la sélection es-poirs de l’Italie. M. R.

JSMBAlain Michel reconduit pour une année

Comme attendu, les dirigeants de la JSM Béjaïa sous la pré-

sidence du Boualem Tiab ont ren-contré le coach Alain Michel où ils ont évoqué plusieurs points, notamment celui lié aux objectifs. D’ailleurs le technicien français, qui a renouvelé officiellement son contrat avec le club, puisqu’il a signé un contrat d’une année pour des objectifs bien précis, à savoir aller à la phase de poules en Ligue des champions d’Afrique, et une deuxième place au minimum en championnat ainsi qu’un parcours honorable en Coupe d’Algérie. Par ailleurs, des joueurs africains sont attendus pour subir des tests à la reprise des entraînements. L. H.

USM ANNABA

L’accession comme objectif pour Zermatten

ASO CHLEF

Sursaut de l’équipe face à Fès

WA TLEMCEN

L’opération recrutement bientôt close

Sollicité par Abdelhamid Boudiaf pour assumer la fonction d’entraîneur et pour

élaborer un programme de travail étalé sur toute la saison 2012-2013 au profit de la formation, Christian Zermaten, le technicien suisse et nouvel entraîneur de l’USMAn, a animé une conférence au stade Chabou. Il a affirmé être venu à l’USM Annaba pour travailler au retour de l’équipe parmi l’élite. Un pari diffi-cile à tenir quand on sait que l’US-MAn est confrontée à moult diffi-cultés dont la plus importante est d’ordre financière avec des créan-ciers très importantes et des tech-niciens et anciens joueurs n’ayant pas perçu leurs salaires et autres indemnités depuis des années. Un aspect que Abdelhamid Boudiaf, le nouveau président de la SSPA/

USMAn encore soumise à toutes les fluctuations, affirme aborder au cas par cas. Il a par ailleurs révélé que le premier regroupement des joueurs aura lieu à l’occasion du stage que la formation effectuera à Annaba du 8 au 23 juillet avec l’ar-rivée de 8 joueurs franco-algériens. Résidant en France, ces derniers devront rallier l’annexe du stade du 19 mai durant cette période pour y effectuer les essais techniques préalables. «Quelle que soit la va-leur intrinsèque d’un joueur même sociétaire de l’équipe nationale devra se soumettre à ce test, seul élément d’appréciation que nous appliquerons. J’ai été étonné de relever que nos prédécesseurs se permettaient d’accorder des salai-res de 600 000 DA et même plus à des athlètes qui n’ont évolué que quelques minutes toute la saison

ou qui n’ont jamais joué. D’autres joueurs ont perçu des centaines de millions avant de disparaître pour ne plus revenir. Cela ne se fera plus à l’USM Annaba. Même s’il sera précédé d’un bon faire-valoir, tout joueur nouvellement recruté verra son salaire aligné sur celui de ses partenaires», a souligné Abdelha-mid Boudiaf. La conférence de presse a été orga-nisée à l’issue de la célébration du 40e anniversaire de la coupe d’Al-gérie que la formation du regretté Hadj Boufermès avait décrochée en 1972 au stade du 5 Juillet. Pour la circonstance, la majorité des ac-teurs des deux équipes Hamra An-naba-USM Alger avaient été une nouvelle fois réunie sur la pelouse du stade Chabou refaite à neuf après plusieurs mois de travaux.

Adnene D.

La préparation qu’effectue l’ASO à Ifrane (Maroc) depuis une douzaine de jours tire à sa fin. La dé-

légation chélifienne s’apprête à regagner le pays en prévision du match aller face à l’Étoile du Sahel, pour le compte de la phase de poules de la Ligue des cham-pions d’Afrique, qui débutera le 7 juillet prochain au stade Mohamed Boumezrag.Le stage a été ponctué de deux matchs amicaux li-vrés contre des formations de Ligue 1 du pays hôte. Ainsi, après le Maghreb de Meknès, les coéquipiers de Zaouèche ont donné la réplique, avant-hier, au MAS de Fès. La rencontre s’est terminée à l’avantage des protégés de Rachid Belhout, qui se sont imposés sur le score de 3 à 1. Les buts ont été inscrits par le meneur de jeu, Mohamed Messaoud (auteur d’un doublé) et

le défenseur Aouamri. Si l’attaque a bien carburé, les autres compartiments ont contribué aussi à cette victoire, comme l’a reconnu le staff technique à l’is-sue de la rencontre. D’après Belhout; le groupe s’est parfaitement repris après la défaite concédée à Meknès (3-0), samedi dernier, et a montré un meilleur visage, ce qui laisse entrevoir «un avenir prometteur pour cette équipe».Sur le plan individuel, le coach Rachid Belhout a été notamment séduit par la prestation des espoirs Farhi et Merzougui, dont on dit le plus grand bien. Dans l’en-semble, il a dressé un bilan particulièrement positif, es-timant que le groupe est sur la bonne voie et est capable de relever le défi face à l’étoile du Sahel.

Ahmed Yechkour

Entamée depuis s une semaine déjà, l’opération de recrutement bat son plein avec, à la clé, la

finalisation de contrats de trois nouveaux joueurs. Après Yabeun (JSMB), Benaï (USMH) et Benameur (MCEE), viennent s’ajouter Kedjour (PAC), Hadji (USR Remchi), Meftah Chaâbane (JSK) et Hachem (CRT) qui ont rejoint les rangs du Widad de Tlemcen.En revanche, le jeune Ziani, de l’équipe des U-21, a décidé de résilier son contrat à l’amiable pour rejoindre son club formateur, la JSM Béjaïa. Par ailleurs, nous avons appris que le coach Amrani prévoit de donner une seconde chance aux joueurs non retenus lors des essais. Ainsi, un ultime test sera accordé à ceux dési-

rant porter les couleurs du WAT. Sur un autre registre et concernant l’ossature du club, si la plupart des anciens joueurs ont rempilé après avoir négocié avec le pré-sident Yehla, le cas de Sidhoum demeure toujours en suspens, alors que Mebarki a prolongé pour une autre saison. Par ailleurs, l’ex-Sétifien Bentaleb a pris tout le monde à contre-pied en allant signer au MC Oran alors qu’il avait donné son accord de principe au président Yehla. Toutefois, les déclarations rassurantes de Bous-sehaba devront réconforter le président tlemcénien puisque l’ex-milieu offensif du CRB se dit prêt à en-dosser de nouveau le maillot du club de ses premières amours. A. Habchi.

Christian Zermatten, le nouvel entraineur de l’USMAn

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K halida Toumi, ministre de la Culture, a ouverte-ment critiqué hier l’ini-

tiative prise par l’APC de Annaba d’inviter la chanteuse libanaise Elissa Khoury pour célébrer les festivités du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Un concert de l’artiste libanai-se est prévu le 2 juillet au stade Abdelkader Chabou de Annaba. «L’argent public va être utilisé pour payer une chanteuse qu’on ramène de l’étranger – et je n’ai rien contre l’étranger – à 9,5 mil-lions de dinars.Je sais que la Banque d’Algé-rie ne donnera jamais le quitus pour une telle opération. Alors comment cela va être réglé ? Cela veut dire qu’on va utiliser la chkara. Et c’est un organis-me public qui fait cela. L’APC de Annaba, pour ne pas la nommer. Comment pouvez-vous développer l’industrie culturelle. Et ce n’est qu’un exemple», a-t-elle déclaré hier lors d’une conférence de presse animée à la faveur du forum «Maou’id maâ al kali-ma» (rendez-vous avec la paro-le) qu’organise l’Office natio-nal de la culture et de l’infor-

mation (ONCI). Selon elle, des entreprises privées profitent du programme des festivités du cinquantenaire pour offrir des services, location de matériel notamment, en multipliant les prix par 200 et 300%. «La règle de l’offre et de la deman-de fonctionne lorsque les cho-ses sont nettes, transparentes et précises. Pas lorsque tout le monde court derrière le siphon-nage de l’argent public (…) Depuis deux ou trois ans, un danger guette le secteur de la

culture. Si on n’y prend pas garde, cela va empêcher l’Etat d’assurer la mission de service public et l’industrie culturelle de se développer. Le danger est lié à la tentative de certains opérateurs privés de siphonner le budget de l’Etat sous pré-texte que ces opérateurs ont des liens particuliers avec ou dans certaines institutions. C’est une vérité», a-t-elle appuyé. La ministre de la Culture a soutenu qu’elle préfère colla-

borer avec un secteur qui tra-vaille dans la clarté et la léga-lité : «Je crois à un système qui garantit un minimum de servi-ce public dans le domaine de la culture, particulièrement en Algérie qui a subi une coloni-sation de peuplement décultu-rante de 132 ans.» Elle a noté qu’il existe trois programmes liés à la célébration du cin-quantenaire de l’indépendance. Outre celui du ministère de la Culture, il s’agit de ceux du ministère des Moudjahidine et de l’ENTV. Elle a détaillé le programme de son département. Il s’agit notamment de la production d’une trentaine de films et documentaires, l’organisation d’une quarantaine de colloques et d’une vingtaine d’exposi-tions, l’édition et réédition de 1001 titres dont une collection «Les trésors des musées d’Al-gérie» et la production d’une quinzaine de pièces de théâtre. Le prochain Salon internatio-nal du livre d’Alger (SILA), prévu du 20 au 29 septembre, sera consacré à «50 ans d’édi-tion algérienne». Nous revien-drons en détail sur ce pro-gramme dans notre prochaine livraison. Fayçal Métaoui

PROMOTION DU TOURISME NATIONAL

NOTRE JOURNALISTE KAMEL BENELKADI HONORÉ

La Journée nationale du tourisme a été célébrée cette année dans la ville de Biskra. La presse nationale a été à l’honneur puisque plusieurs journalistes ont été honorés, dont notre collègue Kamel Benelkadi pour sa contribution à la promotion du secteur. Une distinction lui a été remise par Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. Le ministre a exhorté les journalistes

à s’organiser en association pour rayonner sur le plan international. Rappelons qu’un supplément a été lancé par El Watan depuis fi n mai et paraît chaque jeudi dans les kiosques. Une grande place est réservée au tourisme national.

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 27 juin 2012El Watan Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

Mort si…Par Hassan Moali

Pendant longtemps, l’Algérie aura servi à son corps défendant de laboratoire d’expérimen-tation de l’islamisme politique. Le défunt Hassan II fut l’un des fans de ce feuilleton de

mauvais goût qu’il avait à cœur de ne pas le voir jouer à domicile… Pour l’ancien monarque, la défaite aurait été inévita-ble pour son royaume bien-aimé. Il eut tout le temps de voir à l’œuvre à quoi ressemblerait une régence islamiste dans une Algérie qui dérapait dangereuse-ment. La sentence fut alors implacable : voilà l’exem-ple à ne pas suivre, l’erreur à ne pas commettre. Avait-il raison ? D’aucuns signent des deux mains. Preuve en est que le «laboratoire» algérien de l’isla-misme n’a pas vraiment fait des clones ni au Maghreb ni ailleurs. Au Maroc, en Tunisie et même en Egypte, l’arrivée au pouvoir de ces faux prophètes des temps modernes, avec comme seul projet : «Allah Akbar» (Dieu est grand), est perçue comme une mort subite. Puis vint Morsi...Vingt ans plus tard, l’Egypte, Oum Eddounia devant l’éternel, étonne son monde et intronise un Frère musulman comme raïs. On est désormais dans la phase II de l’expérimentation à 20 ans d’intervalle. Avec cette particularité pour les Egyptiens d’avoir, théoriquement, bien examiné l’évolution du «phéno-mène» en Algérie avant d’avoir tenté l’aventure «in vivo». Il faut en tout cas espérer que l’alchimie poli-tique égyptienne puisse éviter des malformations qui, s’ajoutant aux tares congénitales de ces mouvements, pourraient faire des dégâts. Le monde, arabe notamment, est donc très attentif à cette deuxième mise à l’épreuve grandeur nature de l’islamisme politique. Rien ne dit que la solution Morsi va immanquablement échouer. Rien ne garantit non plus que les islamistes égyptiens vont éviter les erreurs fatales de leurs «frères» algériens. Il est incontestable que le contexte se prête à merveille pour ce courant qui a le vent en poupe. Comme le présageaient les analystes, le Printemps arabe a vite été suivi d’un orage islamiste. C’était quasiment une fatalité dans une sphère géo-graphique où les dictatures militaro-policières ont cassé des décennies durant tous les ressorts de leurs sociétés. Les «citoyens» des pays arabes avaient juste le choix entre vivre sous la botte des militaires ou se jeter dans les bras, pas forcément affectifs, des barbus de tous poils. Un dilemme existentiel. Le résultat, on le voit aujourd’hui avec ce cercle islamiste qui cein-ture l’Afrique du Nord et qui vient de se refermer avec la victoire de Morsi. De Rabat au Caire, en pas-sant par Tunis et bientôt Tripoli, le feu vert est désor-mais donné pour les islamistes. Seul Alger fait excep-tion. Chez nous, ce courant est encore synonyme de mort. Il appartient donc à Morsi – bien qu’escorté de militaires – de prouver le contraire pour espérer répandre son contre-exemple et recevoir la baraka de son peuple et celle des peuples frères.

COMMENTAIRE

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA21°35°

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POINT ZÉRO

Le livre des équilibres Par Chawki Amari

D’abord, des chiffres sur la balance. Mohamed Smaïn, 70 ans, moudjahid de la Wilaya V, militant 1er des droits de l’homme, sortant de 3 pontages, vient d’être empri-

sonné pour 2 mois. Pour avoir dénoncé des agissements criminels à Relizane. Cela se passe bien sûr en Algérie, terre de déséquilibres, et ne choque plus personne. D’ailleurs, le fait d’en parler ne change rien, tant les procès arbitraires sont devenus la norme. Ce qu’il y a de particulier pourtant à soule-ver est que le communiqué du comité de soutien à Mohamed Smaïn, qui s’est dit à juste titre indigné, portait le titre : «Honte à l’Algérie». C’est effectivement une honte de plus, mais qu’est-ce que la honte au fond ? D’où vient ce poids qui fait rougir ou se suicider, sentiment d’humiliation lié au jugement de l’autre et de celui que l’on porte sur son acte ? C’est une émotion complexe et la mieux partagée au monde, version sociale de la culpabilité. Justement, les responsables

de cet énième procès inique ont-ils honte ? Savent-ils que la honte est une invention humaine forgée pour réguler les relations sociales ? Non, ce qu’on appelle el hachma n’a hélas plus cours dans les sphères de décision parce que la honte s’inscrit dans une logique verticale, sur des rapports de supé-riorité-infériorité, en définissant l’importance des personnes devant lesquelles l’on a honte. Personne, même s’il a violé sa grand-mère après avoir ligoté son bébé au pare-choc arrière d’un J5 Alger-Sétif, ne peut avoir honte devant une fourmi ou un champignon, même vénéneux. L’explication est là, si la justice n’a pas honte, c’est que les justiciables ne valent rien à ses yeux et aux yeux de ceux qui asservissent ce noble concept (humain) de justice. Et donc, il ne peut y avoir de honte. A défaut de rendre justice, les responsables devraient lire Wikipédia. Contrairement au fameux «Livre des équili-bres» de Ibn Jaber, c’est gratuit.

KHALIDA TOUMI PRÉVIENT CONTRE «LE SIPHONNAGE» DE L’ARGENT PUBLIC PAR DES PRIVÉS

«Un danger guette le secteur de la culture»

Khalida Toumi, ministre de la Culture

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