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69 32 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http: / / ww w.elwatan .com     P     H     O     T     O    :     A     F     P     P     U     B     L     I     C     I     T      É L es milliers de Frères musulmans qui campent depuis le juillet à la place Rabaa Al Adawia dans la banlieue et dans d’autres places du Caire et de tout le pays ne prêtent pas attention à l’ultimatum de l’armée. Fort d’un soutien populaire impressionnan t lors du rassemblement de vendredi, le général Al Sissi pourrait s’appuyer sur cette démonstration de force pour recourir à la manière forte pour amener les partisans de Morsi à rentrer chez eux. (Suite page ) Hassan Moali ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MALI LES MALIENS DU SUD VOTENT, CEUX DU NORD S’ABSTIENNENT B ourouro» et «tigre e n papier» pour certains, Président «pa r défaut» ou pa r «procuration», et m êm e «vice-roi» et «rége nt» pour d’autres, Saïd Boute ika, le frère, conseiller spécial du Président, cumule plus d’un titre et de fonctions. Entre mythe e t réali té, le quinquagé naire du palais El Mouradia laisse peu paraître de lui. Ses amis et proches hésitent, refusent la plupart du temps de témoigner du personnage, prétextant le «défaut de mandat» ou la «correction». Ses adversaires, eux, quand ils ne s’avance nt pas masqué s, se perdent en gén éralitésetconjectures.Tenta tivedeportrait… Le bain de sang du week-end dernier avec la mort de pas moins de 72 personnes parmi les partisans de Mohamed Morsi par l’armée risque de se reproduire.  Les Bamakois se sont dirigés en force vers les bureaux de vote pour élire, parmi 27 candidats, leur président. Celui qui rétablira la sécurité et renforcera l’économie de leur pays. Dans l’ensemble, l’opération s’est déroulée dans le calme, en dépit de quelques incidents dus au manque d’organisation. SAÏD BOUTEFLIKA ÉDITION DU CENTRE LIRE L’ENQUÊTE RÉALISÉE PAR MOHAND AZIRI EN PAGES , ET LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE  À BAMAKO SALIMA TLEMÇANI EN PAGE L’ARMÉE DÉCIDÉE À DÉLOGER LES FRÈRES MUSULMANS DES PLACES PUBLIQUES ÉGYPTE : LA CONFRONTA TION INÉVITABLE     P     H     O     T     O   :        A        F        P E l W a t a n LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 29 juillet 2013 LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE  AFFAIRE SNCLAVALINSONELGAZ La justice suisse s’intéresse à des Algériens RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE EN PAGES , , , , , , ET  l voulait Il voulait être être Président… Président…  

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N°693 2 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 € . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http:/ /www.elwatan.com

    P    H    O    T    O   :

    A    F    P

    P    U    B

    L    I    C    I    T     É

Les milliers de Frères musulmansqui campent depuis le 3 juillet

à la place Rabaa Al Adawia dans labanlieue et dans d’autres places duCaire et de tout le pays ne prêtent pasattention à l’ultimatum de l’armée. Fortd’un soutien populaire impressionnant

lors du rassemblement de vendredi,le général Al Sissi pourrait s’appuyersur cette démonstration de forcepour recourir à la manière forte pouramener les partisans de Morsi àrentrer chez eux.(Suite page 11) Hassan Moali 

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MALI

LES MALIENS DU SUD VOTENT,CEUX DU NORD S’ABSTIENNENT 

B

ourouro» et «tigre en papier» pour certains,Président «par défaut» ou par «procuration»,et même «vice-roi» et «régent» pour

d’autres, Saïd Bouteflika, le frère, conseiller spécialdu Président, cumule plus d’un titre et de fonctions.Entre mythe et réalité, le quinquagénaire du palais

El Mouradia laisse peu paraître de lui. Ses amis etproches hésitent, refusent la plupart du temps detémoigner du personnage, prétextant le «défaut demandat» ou la «correction». Ses adversaires, eux,quand ils ne s’avancent pas masqués, se perdent engénéralités et conjectures. Tentative de portrait…

●Le bain de sang du week-end dernier avec la mortde pas moins de 72 personnes parmi les partisans deMohamed Morsi par l’armée risque de se reproduire.

■ Les Bamakois se sontdirigés en force vers lesbureaux de vote pourélire, parmi 27 candidats,leur président.■Celui qui rétablira lasécurité et renforceral’économie de leurpays. Dans l’ensemble,l’opération s’est dérouléedans le calme, en dépit

de quelques incidentsdus au manqued’organisation.

SAÏD BOUTEFLIKA 

ÉDITION DU CENTRE

LIRE L’ENQUÊTE RÉALISÉE PAR MOHAND AZIRI EN PAGES 2, 3 ET 4

LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE  À BAMAKO SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 10

L’ARMÉE DÉCIDÉE À DÉLOGER LES FRÈRESMUSULMANS DES PLACES PUBLIQUES

ÉGYPTE : LA CONFRONTATIONINÉVITABLE

    P    H    O    T    O   :

       A       F       P

El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 2 9 juil le t 201 3

LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 6

■ AFFAIRE SNC-LAVALIN-SONELGAZ

La justice suisses’intéresse

à des Algériens

RETROUVEZ VOTRESUPPLÉMENT 

ÉCONOMIE EN PAGES 13, 14, 15,

17, 19, 21, 22 ET 23

Il voulaitIl voulaitêtreêtre

Président…Président…

 

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El Watan - Lundi 29 juillet 2013 - 2 

E N Q U Ê T E

Mardi 16 juillet. Ce n’est pasMadiba Day (fête de Nel-son Mandela). Sur le tarmacde l’aérodrome militaire deBoufarik crissent les roues

de la chaise roulante présidentielle pousséepar des mains fraternelles ! Ce n’est pastout à fait le carrosse papale d’un Borgia*usé par un long règne par le crime, la ruse et

la corruption, ni celui d’une sénile Betan-court, la milliardaire française abusée

par les voyous de la Républiqueet signant des chèques comme

d’autres signeraient des décretsà blanc. Retour semi-clan-

destin au bercail de l’enfantterrible du clan d’Oujda.

 Tandis qu’à l’autrebout du continent,

en Afrique duSud, un peupleest au chevetde son hérosintemporel. AAlger, c’estsans fanfareni trompette.Pas de raison de

pavoiser. Aprèsle tour – en 80

 jours – des hôpitauxet structures de santéde l’ancienne armée

coloniale, éprou-vant pour l’ego etorgueil national,les «Bouteflika»regagnent leurpalais algérois.Dans le silenceperplexe et lagestuelle du«cinéma muet»servis par la té-lévision d’Etat.«Si Bout efl ik a peut signer des décrets et adres- 

ser des messages de féli ci tati ons, pourquoi ne s’adresse-t-i l pas aux Al gé- ri ens pour l es rassurer ?» ,réagissait, le lendemain, AliFawzi Rebaïne, le leader du

parti Ahd 54, qui soupçonne un mal pré-sidentiel plus profond : Alzheimer. Lesimages diffusées ne sont pas de nature àrassurer. «Le Président peut- il par ler ?» ,«A-t- i l toutes ses facultés mental es ?», «Qui gouver ne en Algérie ?», s’interrogentnombre de personnalités politiques.

SAÏD BOUTEFLIKA, LE SPECTREDU REVENANT Cimetière de Sidi M’hamed. Samedi 20 juillet. Apparition/réapparition à l’heurede l’enterrement du général-major AhmedSanhadji, l’ancien secrétaire général duministère de la Défense ayant raccrochéses galons dans la foulée de la ré-élection

du président Bouteflika. 55 ans, la frêle

silhouette du rouquin du palais d’El Mou-radia promenait ses airs de spectre revenantdans la vieille nécropole algéroise. Visageémaciée, yeux vert bouteille, sans âge, unemoustache grisonnante, presque invisible,lui barre le dessous du nez, cheveux lissestaillés impeccables comme un boy-scout,la voix petite, rauque. «Revoilà Saïd Bou-teflika !», tirait le lendemain, en une, le quo-tidienLiberté (édition du 21 juillet). Avec ousans prétendu décret de limogeage, le frèrecadet du Président se rappelle au bon souve-

nir des vivants et des morts. I l serrera biendes mains quémandeuses, essuiera quelques«bousboussates» de Judas, et recevra autantd’allégeances à la ferveur renouvelée de tri-bus au pouvoir. «C’est un homme déci déà vendre cher sa peau» , commente un anciendes «services» qui voit en Saïd «l’agent tes-tamentaire» chargé d’appliquer les dernièresvolontés d’un président partiellement HS(hors service).«Dans la ‘ ’sphère vi r tuel le’’ ,son potentiel de nui sance est considérabl e.Il peut consti tuer une menace sérieuse au processus de succession pacifique pou- vant, comme Gamel Moubarak, en Egypte, être tentéde provoquer, pour se maintenir,un bain de sang, une  guerre civi le» . Délire

paranoïaque d’officines malintentionnées ?«Saïd Boutef l ika n’ est pas un t igre en papier , estime cet ancien cadre à la pré-sidence. Son pouvoir n’ est pas surfai t.» Le frère du Président exerce, selon lui, uncontrôle effectif sur un«grand segment des acti vités de l ’ Etat . Hormis peut -être le sec- teur de l a Défense qui , même lui , n’ échappe pas complètement àson inf luence» .Omnipotent, omniprésent, Saïd Bouteflikaest positionné sur les «sentiers de la rentepublique», présent dans les «mécani smes de propulsion et nominati on aux postes civi ls et parfois mil itai res, au niveau des grandes entrepri ses publiques ; exerce une mainmise sur les parti s poli tiques ayant une repré- sentation parlementaire : FLN, RND, MSP et PT, dont l es cai sses sont régul ièrement renfl ouées àcoups de centai nes de mi ll ions de dinars. Saïd influe sur l e gouvernement  àtravers des ministres qu’ il coache per- sonnell ement : Harr aoubia (Enseignement supéri eur) , Louh (Travai l) , Tou (Trans- ports), membre influent du RND àtravers Bensalah (SG par intérim), au sein du MSP via certains barons de l’ import/ import et tenants de l ’économie de bazar ; Saïd Bou- tefl ika est présent au sein de représentat ions de l’ Etat àl’ étranger. Dans la CNAN, àAi r Algérie, àl’ APS. Cela paraît anodin, mais tout ce monde consti tue son réseau dense et tout ce monde lui rend compte de tout. Au niveau de certai nes ambassades aussi, i l a des oreil les : des conseil lers dipl omatiques qui travai ll ent pour lui et à la perpétuation du pouvoir de Bouteflika» .Le limogeage le 18 juin dernier de l’ex-ambassadeur à Paris, Missoum Sbih, portela griffe du conseiller spécial du Président. «Limogésur un simple coup de téléphone, 

ar i 16 juiMa a Dson Mane ’a ro

Boufarike a c aise rouante prési

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félici tat io s’adresse- riens pour réagissait,Fawzi Re

SAÏD BOUTEFLIKA

L’homme qui voulait

être Président…

55 ans, la frêle silhouette du rouquin du palaisd’El Mouradia promenait ses airs de spectre revenant dans la vieille nécropole algéroise.Visage émaciée, yeuxvert bouteille, sans âge,une moustache 

 grisonnante, presque 

invisible, lui barre le dessous du nez, cheveuxlisses taillés impeccablescomme un boy-scout, lavoix petite, rauque.

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Par Mohand Aziri

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El Watan - Lundi 29 juillet 2013 - 3 

E N Q U Ê T E

Né à Oujda, l’épicentre du pouvoir. La villede l’oriental marocain qui donna son nom àl’indécrottable «clan d’Oujda» – au pouvoirdepuis un demi-siècle –, a accueilli les brasouverts la révolution algérienne et son arméedes frontières.Saïd est le cadet de la fratrie Bouteflika (Ab-

delaziz, Abdelghani, Mustapha, Abderahim,Latifa ainsi que trois demi-sœurs : Fatima, Ya-mina et Aïcha) dont le père, Ahmed Bouteflika,commerçant de son état, est originaire des BeniMrir (est de Ghazaouet), à Tlemcen. Fuyant larépression coloniale, Ahmed Bouteflika s’éta-blira, vers 1930, à Oujda. Saïd est né l’annéedu décès de son père, qu’il ne connaîtra jamais.Naturellement, le regard de l’enfant se tournevers l’aîné, Abdelaziz, de 20 ans plus âgé quelui et dont la carrière lovée au pouvoir et à latrajectoire incroyable vient d’être lancée.En 1958, le colonel Boumediene, chef de laWilaya V (Oranie) décide de faire de cet ambi-tieux officier de l’ALN, tout juste contrôleur dela Wilaya V, son secrétaire particulier à l’état-major. «L’écart d’ âge , témoigne un des plusproches amis de Saïd, la d ispar it ion précoce du père, le prestige et le pouvoir du ‘‘grand frère’’ font que Saïd Boutefli ka a tou jours cul ti véune sor te de respect vénérable, de déférence quasi 

mysti que.»«Une sort e d’écrasement, soumis- sion total e devant la fi gure du grand f rère, devant lequel on n’ ose élever ni la voix ni les yeux.» A l’indépendance, Saïd Bouteflika a 5ans. Celui qui sera son modèle est déjà ministre(de la Jeunesse) dans le premier gouvernementde l’Etat algérien restauré, un rouage importantdu pouvoir naissant.Un pouvoir qu’il ne quittera qu’une fois, en1978, pour mieux y revenir, en force, en 1999.Si le «grand frère» est un pur produit deszaouïas, la Qadiriya, – bac français en sus –,Saïd Bouteflika fréquentera l’école des jésuitesd’El Biar, le pensionnat Saint-Joseph en l’oc-currence, fondé par la congrégation des Frèresdes écoles chrétiennes.Fait insolite : Saïd Boukharouba, le jeunefrère du président Boumediene, fréquentera,à la même période, les bancs de Saint-J oseph.L’établissement, qui dispensait un enseigne-ment religieux et un autre pour les autochtones,a été nationalisé en 1978.L’arabisation forcenée du système d’enseigne-ment (déjà à deux vitesses) avait déjà quelquesannées d’exercice.

Saïd Bouteflika avait tout juste 20 ans quand legrand frère, Abdelaziz, a été débarqué sans mé-

nagement du pouvoir, disqualif ié de la course àla succession au président Houari Boumediène.Nommé d’abord ministre d’Etat sans porte-feuille en 1979, Bouteflika est progressivementécarté de la scène. Exclu du comité central duFLN, poursuivi par la Cour des comptes pouravoir puisé dans les caisses du ministère desAffaires étrangères, ses biens, dont sa villa deSidi Fredj, ont failli être saisis. «Depuis, c’ est le syndrome du per sécutéchez les Boutefl ika ,témoigne un ami de la famille. Les Bouteflika ,

ajoute-t-il, savent très bien ce qu’ il s les attend après 2014, il s ne voudront surt out pas revivr e 1978, l ’ après-Boumediène, lor sque ils ont été débarqués du pouvoi r, malmenés, dessai sis de l eurs biens, poussés àl’ exi l , et àquéman- der presque des pr ises en charge aux amis et connaissances.» Des temps difficiles qui ontmarqué au fer rouge Saïd Bouteflika, dont lapromesse d’une jeunesse dorée, à l’ombre ducapitalisme d’Etat et du socialisme spécifique,s’est révélée éphémère.

«L’esclave devient tyr an dès qu’ i l l e peut» .Phrase célèbre de l’abolitionniste américaine,Elizabeth Harriet Beecher, convoquée par un

haut cadre du ministère de l’Enseignement supé-rieur en guise «d’explication possible» à la trans-figuration de Saïd Bouteflika. Affable, courtois,sans histoire, effacé presque, le personnage, telque le décrivent certains de ses anciens collèguesà l’université de Bab Ezzouar, tranche avec l’ogrepeint par les fabulistes de l’appareil sécuritaire.«Une tel le mutat ion est toutefois possibl e» ,observe un enseignant en mathématiques.«Mai s ce Saïd-làn’est qu’une image. Cel le justement que l’ on voudra it qu’ elle reste gravée dans le conscient col lectif.» «Saïd Boutefl ika est devenu auj ourd’ hui une sorte de ‘‘bourourou’’ , renchérit un de ses ancienscamarades du CNES :une créature fabr iquée par les pouvoir s opaques pour mi eux fausser toute lecture objective des rappor ts de pouvoi r.» «La vision cinéma du pouvoi r, ajoute le syndica-liste, les fantasmes autour d’ une supposée cen- tral itédu pouvoir de Saïd est une chose, la réal ité central isée du pouvoi r, en est une autr e. Cell e-ci a beaucoup bougé. Il y a certainement des li eux de pouvoi rs dif férents d’ in térêt et d’ infl uence,mais qui fonctionnent dans une sorte d’équil ibr e fragil e qui n’ oublie pas l’ essentiel : domestiquer la sociétéet ses élites pour empêcher l’ expres- sion organisée d’un contre-pouvoir social , qui est la pr inci pale subversion nuisibl e àce com- pl exe d’ intérêts.»  De la gêne, de l’embarras et de la méfiance.Les anciens «collègues» de Saïd Bouteflika àl’USTHB, ses «camarades» du syndicat auto-nome du Conseil national des enseignants du

supérieur (CNES), syndicat scindé en ailes, dontune est acquise à Saïd Bouteflika – ravalent leursalive, renâclent à convoquer le «parcours univer-sitaire», de «militant de la gauche» ou témoignerdu «moment syndical» du frère et conseiller duPrésident.

UNIVERSITÉ DE BAB EZZOUAR. ILOT DELUCIDITÉ AU BEAU MILIEU D’UN OCÉAN DERUMEURS TOXIQUESPorte-parole de la coordination des sections

CNES, Kaddour Chouicha dit n’avoir connu leconseiller du Président qu’à travers sa «participa-tion» en tant que syndicaliste du CNES, déléguéde Bab Ezzouar (USTHB) à la grève de 1996 etau premier congrès du CNES en 1997. Membredu Conseil national du syndicat, Saïd Bouteflikan’était pas«parmi l es plus en vue de l’ USTHB,même s’ il est vrai que le nom qu’i l por te avait contr ibuéàfair e parl er de l ui» .Par «correction» ou par «crainte des repré-sailles» de l’homme au bras long, surtout encette université dirigée depuis une décade parle très proche ministre Harraoubia, nombrede «camarades» syndicalistes sollicités pourun témoignage avaient poliment décliné. Saïd,ingénieur polytechnicien, titulaire d’un doctoratde 3e cycle, intégrera, après un passage par unegrande école à Lyon, l’Institut d’électronique deBab Ezzouar comme enseignant avant de dirigerle service scolarité. Un universitaire pur produitde l’université algérienne au palais El Mouradia,

une «chance» ?Hormis la «clique des douze apôtres», cettedouzaine d’enseignants chercheurs de la facultéd’informatique qui a rejoint la présidence de laRépublique, notamment, pour y concevoir sonnouveau système informatique, la contributionde Saïd Bouteflika au monde universitaire estnégligeable.Saïd Bouteflika, de la macro ou de la microbiolo-gie ? Généticien, syndicaliste ?Farid Cherbal, enseignant chercheur en micro-biologie à l’USTHB, fait honneur à son titreet à la plus grande université africaine de BabEzzouar. Ses travaux de recherche sur le cancerhéréditaire du sein et de l’ovaire ont été présentésdans les plus grandes universités et laboratoiresde recherche de part le monde. «C’ est tout bon- nement impossible. Impossible qu’un homme seul pui sse être tenu pour r esponsable de tant de choses , réagit-il. Et si Saïd Boutefl ika a pu faire tout ce dont on l ’ accable, c’est donc que le pays n’est ni un Etat ni ne dispose d’ institutions à proprement parl er.» Pour Cherbal, «la personne de Saïd Boutefl ika ne devient importante que vu sous le pri sme des blocs de pouvoir s, des blocs sociaux qu’ il a pu potenti ellement s’agréger» .

Saïd Bouteflika serait-il un de ces «princes mo-dernes» de Machiavel qui,«nés dans la tr aditi on 

rapporte la même source, passéàMohamed Rougab, le secrétai re par ti cul ier du Pré- sident l ui demandant de préparer un décret de nominati on du nouvel ambassadeur, Amar  Bendjemaâ. En deux temps, trois mouve- ments, le décret, por tant la signature scannée du président, est prêt.» Les cadres de la pré-sidence observent notre interlocuteur, ils sonttétanisés.

GOUVERNER PAR OUKASES :MODE D’EMPLOI«Il s sont interpellés intui tu per sonæ par Saïd Boutefli ka, alor s qu’offi ciell ement, i l n’ a aucune relation avec les structures de la présidence de la Républ ique.» Bien qu’il nesoit pas le directeur de cabinet, poste occupépar Moulay Kendil depuis le départ de LarbiBelkheir, Saïd «gère par téléphone toutes les dir ections de la présidence : l e protocole,l’ in formation, l’ administrati on général e où se distribue l a rente et l es bons d’essence,la direction des transmissions» . «Autant d’ attr ibuts matéri al isés de la souveraineté dont i l dispose àsa manière au ni veau de la première instituti on de l a Républ ique.» Cemême modus operandi, l’oukase est appliquédans les secteurs des affaires. «Inter roger les di recteurs généraux des ent repr ises pu- bli ques, tous vous diront que ce personnage les a soi t appelés, i nvi tés, ordonnés ou ins- trui ts pour dégommer ou promouvoi r untel,

ou donner le marchéàun tel , etc.» 17 juillet, siège deMon journal . «Saïd Bou- teflika fait peur au DRS .» Non ce n’était pasune blague. Hicham Aboud le dit en confé-rence de presse et il n’en pense pas moins.«C’ est une question d’ atti tude , explique-t-il.Le DRS est àl’ image de son chef : il joue la défense . Parce qu’ il est légal iste, parce qu’ il sait qu’ i l peut être dégommépar un simple décret .» Aboud en est convaincu. Depuis peu,le torchon brûle entre le conseiller spécial duprésident Bouteflika et le patron de presse,ancien capitaine de la sécurité militaire, ayantservi dans les cabinets du général LakhalAyat, directeur central de la Sécurité militaireet du général Betchine.Aboud est, par ailleurs, journaliste, auteur ettémoin à décharge dans l’affaire Hassani, lecommanditaire présumé de l’assassinat del’opposant Me Ali Mecili. Saïd Bouteflika

incarne selon lui les «pouvoirs occultes»,le «néo-cabinet noir». «Il est aussi puissant que l’ est l e pl us puissant des généraux» ,argue-t-il. Sous le coup d’une ISTN , uneinterdiction de sortie du territoire et d’uneinstruction judiciaire pour «atteinte à la sûretéde l’Etat», l’auteur de laMaf fia des généraux  accuse nommément Saïd Bouteflika d’êtreà l’origine de ses déboires avec la justice etavec l’agence publique de publicité (ANEP).«Pire , ajoute-t-il, i l a détournéle mandat de son frère, a pr is en otage tout un pays.» 

M. A. ●●●

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LES «ANNÉES» SAÏD

«Saïd Bouteflika commande ? Non, je n’oserais pas aller si loin. Pour rappel, quandBouteflika a fait déménager Cherif Rahmani de son poste de gouverneur, quelquesjours après, et toute honte bue, ce dernier est devenu ministre. Même si de l’eaua coulé sous les ponts, il ne fait aucun doute pour moi qu’il est hors de questionde croire que les clés de l’Algérie avaient été confiées à Saïd, par ceux qui avaientdécidé que deux cents ou trois cents mille morts, ce n’est rien. Je pense que la

pression sur le DRS est devenue énorme, qu’il y a une stratégie de ravalement defaçade en exposant Bouteflika et son clan du point de vue médiatique, quitte à

sacrifier les petits pour faire admettre à la population que ceux qui s ont coupables dela situation doivent partir et que lorsqu’ils partiront, cela ira mieux.Mais en fait, ce n’est pas différent de ce que disait Bouteflika de Chadli et de la‘’décennie noire’’ puisqu’en accusant Chadli, on peut se permettre d’effacer ceux quisont plus puissants que Chadli.»

Kaddour Chouicha. Enseignant-chercheur à l’université d’Oran, porte-parole de lacoordination des sections du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES)

Saïd Bouteflika ne commande pas

> 1958 D’OUJDAÀ L’ÉCOLE DES JÉSUITES

> 1996 SYNDICALISTECNES, LE «MILITANT DELA GAUCHE»

> 1978 LES «DÉCHUS»DU POUVOIR

> 1999 UN BOUTEFLIKAEN CACHE… D’AUTRES !

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E N Q U Ê T E

des hommes qui gouvernent, ont acquis presque au- tomat iquement les caractères du poli ti que réaliste,par tout l’ ensemble de l’éducation qu’ il s absorbent dans leur mi li eu famil ial , dans lequel prédominent les intérêts patri moniaux et dynasti ques ?» . Tropd’honneur ? Saïd Bouteflika a 41 ans lorsque la«famille» a réinvesti le pouvoir. Une revanche sur lesort pour ces déclassés de la nomenklatura, jetés enpâture après la mort de Boumediène, en décembre1978. Kaddour Chouicha, porte-parole de la

coordination des sections CNES, se dit particuliè-rement marqué par cette «lueur de vengeance» quilui dévorait les yeux. «Je me disais souvent , si le frère du Président est animéd’ un parei l espri t de revanche, al ors qu’ en est-i l du Président l ui-même ?» Enseignant à l’université d’Oran, membre de laLigue des droits de l’homme (LADDH) se rappelled’un homme investi «à fond» dans l’entreprisede son frère parti à l’assaut du pouvoir. «Il avai t essayéde vendre l ’ image de son frère (avant l es électi ons de 1999) en jouan t sur plusieurs registres,du genr e : ‘‘Mon frère étai t avec Boumediène, mai s il n’était pas d’accord avec lui, car i l voulai t pl us de démocratie’’ » . Il jouait parfois sur le régiona-lisme :«‘‘Nous les gens de l’ Ouest, on a longtemps étéécar tés du pouvoi r, il est temps que (…)’ ’ .» Comme il lui arrivait d’utiliser l’appartenance àl’élite universitaire pour dire qu’«il ‘‘ est temps que les éli tes prennent l eur pl ace’’» . «Depuis l e début et bien avant que son frère ne soi t déclarécandi dat,Saïd a pri s part àla mi se en place d’ une stratégie 

d’i mplantation et de gri gnotage du pouvoir. Je me souviens de l’ avoir entendu me dire que juste après l’ int roni sation de son frère, cinq nouveaux jour- naux seront créés et qui leur seront liés.» Chez lesBouteflika, le pouvoir est une «affaire de famille». 26 AVRIL 1999. PASSATION DE CONSIGNESÀ EL MOURADIABouteflika porté au pouvoir, ce sont la «famille», le«clan», la «tribu» qui prennent leurs quartiers à laPrésidence et dans tout l’organigramme de l’Etat.Certains membres de la tribu viennent aussi biendu village planétaire, des institutions financièresinternationales que des villes et douars de Tlemcen,Nédroma, Tanger, etc. Une douzaine de ministressur 35 ; 26 walis sur 48 provenaient de la région. Aquelques exceptions près, tous les membres de la fa-mille ont été recrutés – comme conseiller ou chargéde mission à la Présidence –, associés directement

ou indirectement au pouvoir et à ses «affaires».C’est ainsi que Abdelghani, le frère avocat, a été undes premiers conseils du groupe Khalifa, Abderra-him, dit Nacer, a été d’abord chef de cabinet du mi-nistère du Travail et de la Sécurité sociale, puis sonsecrétaire général, jusqu’à aujourd’hui. Alors queLatifa (dentiste) et le défunt Mustapha Bouteflika(médecin) étaient chargés de mission à la Prési-dence. A la mère, MansouriahGhezlaoui,décédéela nuit du 5 juillet 2009, on prête une influence

et un pouvoir incommensurables sur le présidentBouteflika. Elle serait, d après des indiscrétions,à lorigine de la nomination de Mohamed Rougabau poste de secrétaire particulier du Président.«La mère Boutefl ika avai t des atomes en commun avec ce jeune cadre de l a Présidence chargéde régul a- ri ser le dossier de la vil la des Boutefli ka, auprès de la wi laya d Alger. Les deux étaient férus de zaouïa.En 1999, ell e a de suite penséàle recommander 

 àson fil s président.» Hormis le cas du présidentChadli Bendjedid, dont le frère et le fils avaient étéimpliqués dans les affaires ou associés à la gestiondes affaires publiques, aucun autre président et chef d’Etat algérien ne peut se prévaloir d’un tel mélangedes genres.

26 août 2005. Le cardinal de Frenda, le général

Larbi Belkheir choisitLe Monde pour annoncer sondépart du pouvoir et la destination prochaine de saretraite dorée : Rabat, en l’occurrence, où il y finirases jours comme ambassadeur auprès de sa majesté.«Les uns prétendent que j ’ ai refusémon poste. L es autres affirment que j’ ai claquéla por te. D’ autres encore me conseill ent de ne pas quit ter Alger, sous prétexte que je sui s un élément de stabilité. L a réal itéest que Rabat est un poste sensibl e ( ). Le Maroc est notre voisin et l e restera. Nous sommes condamnés ànous entendre.» Le départ précipitéde lhomme des réseaux, ancien officier de l arméefrançaise, ministre de l Intérieur lors de la victoiredu FIS, directeur de cabinet du président Chadli,sonnait l extinction progressive dune génération dedécideurs, dont celle des «généraux janviéristes».Larbi Belkheir était écœuré de se voir «débarquer»par celui qui fut son protégé en 1994 et 1999, rap-porte le journaliste H’mida Layachi.«Il étai t amer.

Il savait déjàqu’i l all ait être une autre vict ime du pacte entre le président Boutefli ka et le patron des services, l e général Toufik. Les écar ts de condui te de Saïd Boutefli ka, ses entrées par effr acti on dans le précar réde di recteur de cabi net, des préroga- tives bafouées et son courr ier qu i n’ arr ivai t plus,ont fini par avoir raison de lui.» 2005. Le pavé d’El Mouradia enfin débarrassédu général Belkheir, Saïd Bouteflika jouera surdu velours. «L’ambiti on folle prêtée àSaïd de 

succéder àson frère président ne relève pas de la mystification» , souligne le journaliste. Ce sont lesrévoltes arabes qui ont donné, d’après lui, un coupd’arrêt à ce projet de succession dynastique. Et lafranche hostilité des «services» a achevé d’enterrerles «plans» de Saïd. «Autrement, celui- ci croyait fermement àsa bonne étoi le. A ses souti ens poli - ti ques, dans le monde des affair es, des médias, dans la sphère économi que, fi nancière, au sein même de l’ armée, parmi l es jeunes loups qui voient en Saïd leur ticket gagnant, alor s que de l’ autre côtéde la bar rière, l es vieux centres de pouvoi r se désa- grègent, condamnés par la biologie.» 

LE «PARTI DE SAÏD»Ardis. Grande surface adossée à la mer du pouvoir. Ghania Oukazi, journaliste inspirée du Quotidien d’Oran , «lointaine parente par alliance des Bou-teflika», a été parmi les premières à avoir enquêtésur le «parti de Saïd Bouteflika». Elle publiera unesérie d’articles sur le sujet depuis mai 2009. ONG

dans un premier temps, formation politique ensuite,le «projet RCN», le Rassemblement constitution-nel national, parti qui devait servir de tremplin etmachine électorale pour Saïd Bouteflika, étaitdans l’air du temps depuis la maladie du présidentBouteflika, en 2005. En décembre 2010, un partidénommé RCN, d’origine non contrôlée, sera créé.Pour Oukazi, le projet de la création du «parti»n’avait rien d’un «canular poli tique» . De follesambitions travaillaient, selon la journaliste, le «ca-det» de la présidence, prenant grand soin de paraîtretoujours comme le décideur véritable du palais (…) 

L’année 2013 a été pour le «système Saïd Boutefli-ka» celle de tous les scandales. Le nomdu conseil-

ler spécial du Président est associé à nombre d’af-faires de corruption dans la passation de marchéspublics. Des affaires révélées par les enquêteursdu DRS. Dans les affaires Sonatrach notamment,celle de l’autoroute Est-Ouest, des pans entiers dusystème de pillage des ressources nationales ont étémis au jour. Neuf mois séparent les Bouteflika del’élection présidentielle d’avril 2014, dont l’issueet l’échéancier sont pris de bégaiement. «C’est une  guerre de t ranchées qui commence. Cela sera encore pl us féroce qu’ en 1965 ou en 1997» , préditcet ancien cadre de la Présidence.«Ni Boutef li ka, ni les Saïd boys, ni l es membres du conseil d’ adminis- tration  de l’ Algéri e, àsavoir le DRS et une par tie de l’état-major de l’ armée, ne voudront quit ter vivants le pouvoir. Car il s savent qu’ une fois dehors, on leur sorti ra absolument tout, y compris les histoires de déluges et de t remblements de terre.» C’est uneutopie, ajoute-t-il, que de croire que ces décideursrentreront chez eux, écriront leurs mémoires ouanimeront des conférences dans les universités.M’hammed Yazid disait que «le cabi net noi r ne disparaitra qu’avec l’ extinction physiologique du dernier de ses membres, àsavoi r l e général M oha- med Médiene» .

Où sera Saïd Bouteflika au lendemain de l’électionprésidentielle d’avril 2014 ?«Je le vois plus àPar is 

qu’àDubaï, (capi tale des Emirats arabes unis),où les Boutefl ika posséderai ent des biens» , répondcet ancien officier des services de renseignement.«Il s iront en France, vraisemblablement. L’épisode des Invali des confir me les affi nités du clan pour l’ ancienne puissance colonial e, où celui-ci jouit décidément de la protect ion nécessaire.» «Tout ça n’ est qu’ une cabale , rétorque un des

amis proches de Saïd Bouteflika, directeur d’unimportant établissement public. «Une cabale aux propor ti ons parfois grotesques. Saïd est accusé de tout et de ri en. Une montagne qui s’effondre,c’ est lui ; un espace parking squatté, c’ est Saïd qui convoitai t le terrai n pour y construire un immeuble.C’ est insensé !» «Mais un jour , se plaît-il à croire,on se rendra bien àl’évidence que Saïd Boutef li ka n’est ri en d’ autre que le f rère et conseil ler du pré- sident Boutefli ka. Pas davantage. Qu’ il ne s’est pas construi t une fortune, ni vil la ni château en Suisse .»

> 2005 À LA «PLACE»DE LARBI BELKHEIR

> 2013 L’ANNÉEDES SCANDALES

> 2014 PARIS OU DUBAÏ ?

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El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 -  5 

L ’ A C T U A L I T É

T out en vous demandant de bienvouloir me permettre d’user de

mon droit de réponse, je dois vousavouer que j’ai été complètementabasourdi par l’ampleur des alléga-

tions portées contre ma personne.Allégations qui portent atteinte àmon honneur, à ma digité et à mafamille. Oui je suis militant du RND,oui j’ai été porte-parole du RND etprésident du groupe RND à l’Assem-blée nationale. Mais je n’ai jamais

failli à mes devoirs ni envers monparti ni envers mon pays. J’ai toujoursœuvré dans le cadre de la disciplinepartisane et de l’éthique politique.Et là, soudainement, on cherche à

atteindre l’homme de presse que jesuis toujours resté par le biais d’uneentreprise de publicité et d’un jour-nal de dimension très modeste, né àl’ouest du pays et avec lequel je n’aiaucune relation de quelque ordre quece soit. Faut-il préciser qu’en tant

que porte-parole, nécessairement jeconnais l’ensemble des gens de lapresse dans cette enceinte que jen’ai jamais en fait quittée Mais 113milliards !! Dans l’inconscient col-

lectif, avec un amalgame finementciselé, je serais donc propriétairede ce journal et donc milliardaire.Une fumée diffici lement évaporable,car le mal est fait et la vox populiest actionnée. Coup bas politique ?Manœuvre dilatoire ? Qui veut-on

atteindre à travers ma personne ?Car le parti auquel j’appartiens n’aaucune relation particulière avec ce

 journal ni un traitement spécifique.Et il n’a aucune raison de lui accor-

der un privilège quelconque. Cetteaffaire de l’ANEP révèle-t-elle doncune nouvelle opération politique ?Quant à moi, je reste fidèle à monparti, je reste fidèle à mes principes età mes idéaux de justice et de liberté,

 je reste fidèle au combat que mène

mon mouvement politique et enfin je reste fidèle à mon pays qui m’aconfié des charges qui m’ont toujourshonoré, même dans les moments lesplus difficiles de son existence. Enfin

et devant ce déferlement de sous-en-tendus et de désinformations, je nepeux que rester serein et confiant enla destinée qui nous est réservée parDieu Tout-Puissant et dans l’espoirdu rétablissement de la vérité.Salutations confraternelles.

L a demande de traitement d’or-thodontie est en nette augmen-tation. Les services orthopédie

dento-faciale (ODF) dans les CHUaffichent complets. Les rendez-voussont de plus en plus longs. Mais est-ce que tous ces patients (des enfants)inscrits sur des listes d’attente inter-minables nécessitent réellement cessoins spécifiques pénibles et coûteux? Une question à laquelle a répondu le professeur Abdelnasser Boulemkhali,maître assistant en orthopédie dento-faciale au CHU de Blida, dans sa thèsede doctorat en sciences médicalesde l’université de médecine de Blidasoutenue le 30 juin dernier. Dirigée par le professeur Fatma Si Ahmed,chef de service ODF à l’hôpital Mus-tapha Pacha à Alger, cette thèse se veutune étude d’évaluation des besoins detraitements orthodontiques par l’in-dice IOTN chez des enfants âgés de 9à 11 ans dans la wilaya de Blida nonencore utilisé en Algérie. Un indiceuniversellement utilisé et reconnu pour sa validité et sa fiabilité, soulignele désormais Pr  Boulemkhali. Devantla forte demande de traitement etl’incapacité des ressources publiquesà répondre à tous les besoins, cettethèse de doctorat en sciences médi-cales a montré, pour la première fois,des données encore méconnues dela corporation. «Afin de vérifier le postulat de l’adéquation entre la de-

mande et l’offre, nous avons mené une

enquête transversale descriptive qui aconcerné un échantillon aléatoire de

1260 sujets, sélectionnés grâce à un

sondage en grappe à trois degrés re-

 présentant toutes les écoles primairesde la wilaya de Blida pour la tranche

d’âge concernée», a-t-il précisé, et de

signaler qu’un examen clinique directa été réalisé par un enquêteur calibré àl’usage de l’IOTN (index des besoinsde traitement orthodontique) pour 

chaque sujet selon les deux compo-santes de santé dentaire (DHC) et es-thétique (AC). Les résultats de l’étudeont révélé que parmi les enfantsexaminés, 42,5% avaient un besoinminime, 20% un besoin modéré et37,5% un besoin avéré ou impératif.«De nombreux sujets parmi ceux quiont un grade modéré, voire minime(soit 62,5% de notre échantillon)sont référés par les omnipraticiens,ce qui peut expliquer, en partie, ladiscordance entre l’offre et les besoinsobjectifs de ce segment spécifique dela population», a noté l’auteur de cettethèse. Ces données obtenues grâceà l’échelle hiérarchique de l’IOTN

 plaident en faveur d’un traitementinterceptif. D’où l’importance d’untraitement précoce de ces anomaliesqui ont tendance à s’aggraver avecl’âge, a indiqué le Pr  Boulemkhali.Ce qui permettra, selon lui, de traiter dans des délais réduits et au moindrecoût.«Ce qui va aussi réduire les listesd’attente et les rendez-vous éloignés»,a-t-il indiqué avant de signaler que «le pourcentage élevé des encombrementset des inclusions dues à l’extraction précoce des dents de lait met en relief l’incontestable défaillance des soinsde santé primaires dans notre pays».L’outil en question vient justementcorriger toutes ces insuffisances etsurtout améliorer la prise en chargedes patients. S’inscrivant dans uneapproche biopsychosociale, le Pr Bou-

lemkhali estime que le traitementorthodontique qui n’est pas une dé-marche banale permet non seulementde favoriser le bien-être social despatients, mais surtout de préserver lasanté buccodentaire et donc la santéglobale. C’est pourquoi l’intérêt de cetoutil pour répondre à plus de patientsqui nécessitent objectivement unecorrection d’autant que les soins sontdispensés uniquement dans les CHU.L’introduction de cet indice dans lesprogrammes de formation en gradua-tion et post-graduation est fortementrecommandée par l’auteur de cettethèse. Il souhaite que l’outil soit utiliséen milieu hospitalier pour offrir nossoins à ceux qui en ont réellementbesoin, a-t-il conclu.Pour la directrice de thèse, le pro-fesseur Si Ahmed, cette étude estune preuve scientifique qui servirapour la formation des omnipraticienspour une meilleure sélection des pa-tients. Ce qui permettra de limiter desconsultations inutiles dans les servicesODF et une réelle rationalisation deces traitements lourds.

Djamila Kourta 

ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE ET BESOIN DE TRAITEMENT

Surcharge inutile dans les CHU●37,5% des enfants examinés ont un besoin avéré ou impératif d’un traitement orthodontique,

selon une étude réalisée dans la wilaya de Blida.

Miloud Chorfi nous écrit

Le traitement de l’orthodontie passe par la pose de prothèses

PRIME DU SUD ET DES HAUTS-PLATEAUX

Les syndicats de la Fonctionpublique déçus

Les syndicats de la Fonction publique se disentdéçus des dispositions des décrets régissant

les primes de zone et de poste (décrets exécutifs330/95, et 82/95). Ces décrets signés le 13 maidernier et qui viennent d’être publiés «ne com- portent pas de changement concernant les zones dont l es foncti onnai res sont concernés par l a prime» , estime Nouar Larbi, coordinateur nationaldu Conseil national autonome des professeurs dusecondaire et du technique (Cnapest). «Contrai - 

rement aux revendications des personnels de l’ admini stration qui ont observéune grève de près de trois mois dans les zones du Sud et des Hauts-Plateaux, le gouvernement a maintenu cette prime uniquement dans l es wilayas et zones incl uses dans l es textes déjàen vi gueur» , accusele Cnapest. «Il n’ y a aucune nouvel le zone intr o- duite. Les syndicats ont souli gnél’ impor tance de l’ intr oduction de nouvelles régions parmi cell es qui doivent présenter ce pri vilège afin d’ incit er 

les di plômés àpostuler pour les postes vacants et encourager ceux déjàen poste.» Aux yeux duCnapest, plusieurs régions du nord du pays doiventfigurer dans ce classement.«Des régi ons de Kaby- li e et des régions enclavées dans des wi layas du Nord devrai ent être ciblées par ce classement afi n d’ encourager les travai ll eurs en poste» , estime M.Larbi. Le Cnapest proteste aussi contre le fait quela prime soit attribuée avec effet rétroactif depuisle 1erjanvier 2012 et non de 2008, date de début del’application des statuts régissant la Fonction pu-blique.«Le gouvernement a modi fiéles modali tés de calcul de cette prime, selon le salair e princi pal.Notr e revendica tion a étédonc part iel lement pr ise en compte, même si cer taines catégor ies sont en- core lésées» , explique notre interlocuteur. L’Unionnationale des personnels de l’éducation et de laformation (Unpef) relève les mêmes «anomalies».Le syndicat relève aussi que plusieurs catégoriessont exclues de cette prime. «Au Grand Sud, l a 

r ime est générali sée pour les fonct ionnair es clas- sés àla 8 e . Pour les Hauts- Plateaux, c’est àparti r de la 12 e et plusieur s catégor ies d’ enseignant s et d’ admi ni strati fs ne sont pas citées dans les décrets exécut if s en question.» Le syndicat relève unedifférenciation de traitement des établissementsd’une seule wilaya. «Les textes ne précisent pas les cr itères de classement en zone bénéfi ciai re de ce classement» , précise l’Unpef. Le syndicatplaide pour la révision de ces textes en généra-lisant la prime à toutes les catégories travaillantdans la même zone et dans les mêmes conditions.Les syndicats de la santé, eux, regrettent le faitque les syndicats«ne soient pas associés dans l a pr ise de décision» . M. Keddad, porte-parole del’intersyndicale de la santé, a dans une déclarationà la presse expliqué que cette prime de zone a étéélaborée de la même manière que celle de la conta-gion : «Plusieur s catégor ies de foncti onnai res en sont exclues.»  Fatima Arab 

    P    H    O    T    O   :

    D .

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L ’ A C T U A L I T É

L’affaire SNC-Lavalin promet de nouveauxrebondissements. A pied d’œuvre depuis

plus d’une année, la justice suisse semble fairepeser des soupçons sur plusieurs ressortissantsalgériens, lesquels seraient impliqués dans cetteaffaire de corruption. En cause, une série demouvements de fonds enregistrés sur la placebancaire suisse et que la police fédérale helvètepourrait bien lier à des versements de pots-de-vinprésumés qui auraient permis à la firme d’ingé-nierie canadienne d’obtenir des contrats auprèsde Sonelgaz.Ainsi, d’après notre confrère El Khabar , lapolice fédérale suisse aurait adressé, le 12 juillet,une correspondance à la cellule de traitementdu renseignement financier, basée à Alger,afin d’obtenir des renseignements concernant4 ressortissants algériens, dont un ancien hautcadre de Sonelgaz (en faisant référence par sesinitiales à Abdelkrim Benghanem, ex-PDG de

Sonelgaz, ainsi qu’à son fils Mohamed Nazim).Des renseignements concernant notammentune hypothétique inculpation par les juridic-tions algériennes dans une affaire de corruptionimpliquant SNC- Lavalin, et le cas échéant lescharges retenues plus particulièrement contrel’ex-patron de Sonelgaz, si les personnes sur

lesquelles pèsent les soupçons de la police suissesont connues des services de la CTRF pour avoireffectué des opérations financières à caractèredouteux, et enfin si ces dernières ont déjà eu à sereprocher quelques délits, ou des poursuites parle passé. Une correspondance qui a reçu une finde non-recevoir de la part de la CTRF qui, danssa réponse du 15 juillet, affirme que les investi-gations qu’elle a effectuées sur la base des don-nées, dont dispose la cellule, n’ont abouti à aucunrésultat, et que les personnes concernées nesont pas connues des services de la CTRF. Uneréponse qui aurait induit, d’après notre confrère,les autorités suisses en erreur et qu’il met sur lecompte de collusions personnelles entre le pre-mier responsable de la cellule, le PDG de Sonel-gaz et le frère du président de la République.

 Toutefois, des sources proches du dossier nousont confié que les faits sont loin d’être aussisimples. Le fait est que la demande émane de

la cellule suisse de renseignement financier quiest sous l’autorité de la police fédérale. Selon lesmêmes sources, une telle requête doit impérati-vement répondre, selon les règles régissant lesrapports entre les diverses cellules du renseigne-ment dans le monde, à un certain nombre d’im-pératifs. Il s’agit, selon elles, d’apporter des argu-

ments ou des éléments de preuve afin d’étayer lademande de renseignement, or, poursuit-on, «les Suisses n’ont pas pu ou pas voulu communiquer sur d’ hypothéti ques éléments de preuve» . Etd’ajouter que si ces personnes sont sous le coupd’une enquête de police, ou font l’objet de pour-suites judiciaires, d’autres mécanismes existentet seraient d’autant plus efficaces afin de fairetoute la lumière sur cette affaire, à l’image d’unéchange de bons procédés entre les polices desdeux pays ou encore sur la base de commissionsrogatoires, et d’échanges d’information dans lecadre d’un accord d’entraide judiciaire, accordsigné et entré en vigueur dès 2007.Un argumentaire qui pourrait se tenir si l’on

considère que les autorités helvètes et, selonce que rapporteEl Khabar , ont posé un certainnombre de conditions, concernant l’impossibi-lité pour la CTRF de faire usage des élémentstransmis dans le cadre d’une poursuite judiciaire,

ou procédure administrative et fiscale, et encoremoins en tant qu’élément de preuve dans un acted’accusation. Nos sources précisent égalementque la cellule de renseignement financier helvètea demandé un certain nombre de renseignementsconcernant des faits couvrant la période allantde 2004 à 2006, période au cours de laquelle la

CTRF algérienne n’était pas encore structurée etmanquait d’être opérationnelle à 100%.Il faut néanmoins préciser que la CTRF s’appuiesur les déclarations de soupçon répercutées parles banques et les assureurs pour établir des dos-siers à traiter et le cas échéant soit à transmettreà la justice, ou encore à classer en attente d’unedemande d’entraide à l’ international.En tout état de cause, l’affaire SNC Lavalinrisque d’être riche en rebondissements. Lesautorités suisses enquêtent sur cette affairedepuis mai 2011. Riad Ben Aïssa, vice-pré-sident directeur de la division construction chezSNC-Lavalin et responsable des opérations dela firme en Afrique du Nord, est déjà sous lesverrous, tandis que le neveu de l’ex-ministre desAffaires étrangères, Farid Bedjaoui, qui aurait

 joué le rôle d’intermédiaire pour l’obtention decontrats en Algérie contre le versement d’impor-tantes commissions, est dans l’œil du cyclone. Il

y a quelques mois, la résidence de ce dernier àParis avait été fouillée par les polices française,suisse et italienne. C’est de dire que les compteset mouvements de fonds de ressortissants algé-riens pouvant avoir un lien de près ou de loinavec toute cette affaire sont actuellement sous laloupe. M. R.

L e débat est lancé autourde la carte nationale du journaliste professionnel.

Le ministère de la Communi-cation appelle, dans un com-muniqué publié sur son siteinternet, les professionnels desmédias à contribution, et ce,en «soumettant à leur appré-ciation et au débat» un projetde texte réglementaire élaborépar la commission consultativeautonome. «Il vise àfi xer l es modalités de délivrance de l a carte nationale de journaliste professionnel. Il énonce les cr itères nécessai res àl’exer- cice du métier de journal iste pro fessionnel», explique ledocument. Ce texte, «dans un souci déclaréde lai sser la marge la plus large possible au débat et àl’enr ichi ssement», se veut une base de discussionouverte et éligible aux modi-fications utiles et pertinentes,assure le ministère de tutelle.Un forum est ainsi ouvert auxcontributions et observations

individuelles, émanant «de l’ensemble des journalistes,par secteur, par région et au niveau national, àtitr e indivi- duel ou syndical», et ce, en vued’un «débat l ibr e et fécond» .Il est fort à parier que ce textesuscitera de nombreuses inter-rogations dans le monde desmédias, tant divers points sontvagues et ambigus.

ÉLUS PAR LEURS PAIRSCette carte sera ainsi délivréepar la«commission de l a car te nationale de j ournali ste profes- sionnel» (CCNJ P). Le docu-ment n’indique toutefois pasquels seront les critères dedélivrance et de refus auxquelsseront soumis les journalistes.Les 8 membres titulaires et unsuppléant de cette future com-mission seront élus«par leurs pairs» . La CCNJ P sera compo-sée de deux membres titulaireset d’un suppléant pour chaquesecteur, élus respectivementpar les journalistes profes-

sionnels de l’audiovisuel, lapresse écrite et électronique,par les directeurs de publica-tion, d’agences de presse et de journaux électroniques, ainsique par les directeurs des mé-dias audiovisuels. En plus del’attribution, le CCNJ P jouiradu droit d’annulation et de sus-pension de la carte nationale de journaliste professionnel. Tou-tefois, il n’est pas précisé surquels bases et motifs pourrontêtre prises ces décisions.D’autant plus qu’«à titre tran-sitoire», il reviendra à l’ad-ministration en charge de lacommunication d’organiserles élections pour désigner lesmembres de la CNNJP, dontle mandat est réglementaire-ment fixé à 4 ans. Cette carte,qui aura aussi une validitéde quatre ans renouvelables,«sera val able en toutes cir - constances. Elles ouvre droit  àl’ accès aux sources d’ infor- mation», énonce l’article 5. Ily sera d’ailleurs indiqué, au

verso, qu’«ell e est val able en toutes circonstances, qu’ell e permet, sans exception ni en- trave, la libre circulation au  journal iste détenteur, sur tout le territoire national, et que toutes les facil ités doivent lui  être accordées dans l’ accom- pli ssement de sa mission, dont l’ accès aux sources d’ infor- mation».

DES RESTRICTIONSCe projet de texte stipule quesont exclus de l’obtention de la

carte professionnelle les jour-nalistes stagiaires et en périoded’essai, les pigistes et collabo-rateurs occasionnels, les atta-chés de presse ou chargés dela communication ou des rela-tions publiques, les rédacteursdans des journaux exclusive-ment financés par la publicité,ainsi que les rédacteurs de sitesélectroniques d’informationsnon déclarés en tant qu’organesde presse. G. L.

AFFAIRE SNC-LAVALIN /SONELGAZ

La justice suisse s’en mêle

PAR DÉCISION DE JUSTICE

Le compte bancaire du consulat de Montpellier saisi

MOSTAGANEM

Une mèreet son fils

responsablesde la mort de Nadia

L a police vient d’interpeller une voisine des parents de Nadia,l’accusant d’être la principale responsable de sa mort. Sonfils, âgé de 9 ans, est lui aussi impliqué dans ce meurtre.

En effet, d’après les éléments de l’enquête policière, c’est lefils de B. Nadia, une mère divorcée, âgée de 32 ans, qui serait àl’origine de la disparition de la petite fille. Jeudi dernier, alors queNadia jouait tranquillement devant le domicile familial, il l’inviteà le suivre à l’intérieur de la maison. Une fois derrière les murs, iln’hésite pas à abuser sexuellement de la fillette. Lorsque sa mèrea probablement constaté les dégâts causés sur la fillette par songarçon, elle décide de l’éloigner en l’envoyant chez son père dontelle est divorcée. Ensuite elle élabore un plan diabolique. Afin dene pas éveiller les soupçons et éviter les cris ou les pleurs de lagamine, elle commence par l’étouffer à l’aide d’un foulard et finitpar la tuer par strangulation. Une fois la fillette sans vie, elle luiporte pas moins de 33 coups de couteau à la gorge et au cou. Res-tée seule avec le cadavre, elle décide d’aller voir le comportementde la famille de la victime qui vient de constater la disparition dela petite fille. C’est elle qui accompagne le père jusqu’au com-missariat de police afin d’informer de la disparition de la fillette.Elle fait partie des équipes qui se déploient pour chercher la dis-parue, évitant de ce fait que l’on fouille sa propre maison, là oùgît la petite Nadia. Vendredi matin, après l’avoir enroulée dans unmorceau de tissu, elle décide de jeter le cadavre devant la maisonde ses parents et de les alerter en jetant deux cailloux sur la porte.C’est le grand-père qui le premier ouvre la porte pour découvrir lemacabre spectacle. C’est encore une fois la voisine qui pousse lespremiers cris d’horreur et qui se débarrasse de son hidjab courantet se frappant le visage. Poussant l’hypocrisie à son paroxysme,elle exige d’accueillir le cadavre dans sa propre demeure, jusqu’aumoment de l’enterrement. Ensuite, contrairement aux coutumes,elle s’infiltre dans le cortège funéraire et parvient jusqu’au cime-tière où a lieu l’enterrement. De là, elle se joint aux manifestants

qui décident d’aller occuper l’esplanade de la mairie, où ils exige-ront la pendaison de l’auteur de ce crime abject. C’est au mêmetitre que ses voisins qu’elle sera entendue par la police. Connuedes services pour s’adonner à la prostitution en transformant sademeure en un lieu de débauche, B. Nadia, 32 ans, divorcée etmère d’un garçon, ne parvient pas à cacher trop longtemps soncriminel double jeu. Devant les faits, elle finit par reconnaître sonimplication directe dans le meurtre de Nadia. Son fils mineur serapoursuivi pour enlèvement, séquestration et viol sur mineure. Cetépilogue tragique met fin à 3 jours de tension et de frayeur vécusdans le recueillement, l’abattement et la colère par la populationde Mostaganem. Yacine Alim 

CARTE NATIONALE DU JOURNALISTE PROFESSIONNEL

Le projet de texte réglementaire

«ouvert au débat»

En date du 26 juin 2013, la juridictiondes prud’hommes de Montpellier a

condamné la l’Algérie à payer diversessommes à un employé du consulat, ZemirliMohamed, en litige avec cette instancereprésentant la République algérienne.Conformément à cette décision, une partiedes sommes à payer est exécutoire parprovision, ce qui fait que le 27 juin 2013,la République algérienne représentée parson consulat s’est vue signifiée un procès-verbal de saisie d’attribution de son compte

domicilié à la banque Société Générale.Dans un document, dont nous avons puavoir une copie, l’ambassade d’Algérie enFrance a interjeté appel du jugement pro-noncé contre la représentation algérienne àMontpellier et dénonce la saisie du comptebancaire du consulat.«Ladi te saisie d’ attr i- bution est null e et de nul effet, il est de- mandéau juge d’ instruction l’ entière main levée.» Invoquant l’article L 111-1du codedes procédures d’exécution, l’appel des au-torités algériennes note«qu’ aucune mesure 

d’ exécuti on ne peut être pr ise àl’ endroi t d’ une entitéqui bénéfi cie d’une immuni té d’ exécuti on. I l est constant que l’ Algéri e en qual itéd’ Etat, souverain étranger bénéficie de ladite immuni téd’ exécuti on. De sorte que la saisie attribution de sommes en compte servant au fonct ionnement normal et ordinai re du service public consulai re du consulat d’ Algérie àMontpel li er est nul le et de nul effet» , note encore le même docu-ment. Le procès en appel aura lieu le lundi19 août 2013. N. B.

●Le projet de texte de loi n’indique toutefois pas quels seront les critères de délivranceet de refus auxquels seront soumis les journalistes.

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-

El Watan -  Lundi 29 juillet 2013 - 8 

 ALGER INFO

S U R L E V I F 2 4 H E U R ES

GRAVATS 

    P    H    O    T    O   :

    E    L    W    A    T    A    N

EL MERDJA (BARAKI) :GROGNE CONTRE L’HYGIÈNEDes dizaines d’habitantsdu site d’El Merdja, dansla commune de Baraki, ontorganisé, hier, un mouvementde protestation pour dénoncerl’absence d’hygiène. Selon lesprotestataires, les agents dela voirie ne sont pas passés,depuis plusieurs jours, ce quia créé des amas d’orduresménagères, empêchant lacirculation automobile etdéfigurant tout le paysageurbanistique. Les habitantsont bloqué les accès à cequartier pour dénoncer lesagents communaux qui onttardé à ramasser les orduresménagères de près de dix

mille foyers durant plusd’une semaine. Ils se sontégalement indignés contre lapropagation des maladies, àcause de la chaleur caniculaireet le pourrissement de leur

cadre de vie. L’APC a pourtant

annoncé «la mobilisationdes moyens de ramassage, lerenforcement des travailleursde nettoiement à travers lesvieux quartiers et la cité des 2004 Logts, ainsi que leslocalités de proximité, tellesLamirate, et Mahdi Boualem,et ce, dès le début du mois deRamadhan». Les responsableslocaux sont intervenus et ontpromis aux protestataires deprocéder à la prise en chargede leurs préoccupations. Lesprotestataires menacent derecourir à des actions plusviolentes le cas échéant.

DIAR EL AFIA (BOUROUBA):LE QUARTIER EST 

TOTALEMENT DÉLAISSÉLe quartier de Diar El Afia dansla commune de Bourouba estdans un état déplorable.Les ordures envahissent lesmoindres espaces du quartier,

lui donnant des allures de

décharge publique, leshabitants affirment que lesbalayeurs de l’APC ne sont paspassés dans le quartier depuisbelle lurette.Par ailleurs, les habitantsdéplorent le manqued’éclairage public, «danscertaine parties du quartier l’éclairage est totalement absent. Il devient par endroitsdifficile de se déplacer»,regrettent les habitants.

LA SOCIÉTÉ DE DISTRIBUTION (SDA) A SIGNALÉ QUELQUES INCIDENTS

Revoilà les coupures

d’électricité !●Plusieurs localités, à la périphérie d’Alger principalement, ont connu des coupures d’électricitéqui ont duré plusieurs heures. Le plan d’urgence de la SDA, filiale de Sonelgaz, a été mis à rude

épreuve par les fortes chaleurs et une consommation plus importante.

La route menant vers Rassauta (Bordj el Kiffan) risque de disparaître sous des tonnes de gravats. Cela se passe au vu et au su des autoritéslocales.

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 04:02Chorouk.....….05:52

LUNDI 29 JUILLET 2013

MARDI 30 JUILLET 2013

Dohr………… 13:20

Asser……….. 16:44Maghreb…..19: 57 Îcha……....... 21:36

OPÉRATION DERELOGEMENTÀ BORDJ EL BAHRIDES HABITANTS

DE BIDONVILLESBLOQUENT LA ROUTEDes dizaines d’habitants de la commune

de Bordj El Bahri ont bloqué l’artèreprincipale de la ville durant une bonne par-tie de la matinée d’hier. A l’origine de cettedémonstration de rue, le lancement, par lawilaya déléguée de Dar El Beïda dont dépendla commune, d’une opération de remise dedossiers par les occupants des bidonvillesrecensés avant 2007, aux services de l’APC.L’opération a suscité auprès des occupantsdes bidonvilles, venus après 2007, une vaguede mécontentements. «Nous avons reçu les citoyens frondeurs au siège de l’ APC. Nous 

leur avons expl iquéque l ’ opérati on de dé- pôt de dossiers concerne uniquement les ci toyens qui ont étérecensés avant 2007.Cependant, nous avons pris le soin d’expli- quer àces ci toyens qui se disent lésés,qu’i ls peuvent i ntroduire des recours» , assureMohamed Kaddour, président de l’APC.Ces citoyens avancent en guise d’argumentà leur action, qu’ils se trouvaient sur le siteavant 2007, et malgré cela ils n’ont pas étérecensés. Signalons, que juste après le lan-cement de l’opération de remise des dossierspar les citoyens concernés par l’opération, unefrénésie collective s’est emparé des occupantsdes bidonvilles, dont la plupart sont «venus après 2007» , nous affirme-t-on. Notons quela commune de Bordj El Bahri, est consi-dérée comme l’une des communes les plustouchées par le phénomène de bidonvillisa-tion. Il n’y a eu, après 2007, aucune mesure

pour freiner la construction de nouvellesbaraques, le mandat municipal (2007-2011) aété marqué par un laisser-aller déconcertant.Même les plages n’ont pas échappé au phéno-mène. Des pans entiers du littoral, à l’instar deCoco Plage, ont été livrés aux squatteurs, quiont érigé des baraques à même le sable, dégra-dant définitivement la grève. Des sites ontégalement vu le jour dans d’autres parties dela commune, particulièrement au quartier lesOndines, où un bidonville aux allures tentacu-laires s’est greffé au site des chalets. Aussi, dessites moins importants que celui des Ondines,ont été érigés dans différents quartiers de lacommune, lui donnant des allures de favelabrésilienne. K. S. 

    P    H    O    T    O   :

   D .

   R .

D es localités de la wilaya ontconnu des coupures d’élec-tricité durant le week-end

dernier et en début de semaine. Lesfortes chaleurs ont fait craindre auxAlgérois un remake du scénario del’année dernière à la même période.

Des coupures récurrentes de courantse sont prolongées une partie de la journée et tard dans la nuit. Certainsincidents ont duré plusieurs heures,sans que les services de dépannagede la Société de distribution d’Alger(SDA), filiale de Sonelgaz, missur le qui-vive, puissent rétablir àtemps une situation fort déplaisante,surtout en ce mois sacré de jeûne.A Birtouta, les habitants de deuxcoopératives, Errahma et Transport,ont subi une coupure qui a duré toutela soirée de samedi et une partiede la journée d’hier. «La coupure d’élect ri ci ténous a surpr is un quart 

d’heure avant le f ’tour. Nous avons étéobl igés de rompre le jeûne à la lueur des bougi es. Les équipes de Sonelgaz, que des voisins ont appelées, ne sont pas intervenues pour rétabli r le courant. Nous avons passétoute l a soi rée sans électrici té.

Nos produi ts stockés étaient avar iés.Pourquoi nous trai te-t -on avec mé- pris ?» , s’indigne un habitant d’unedes coopératives. Les incidents sontsignalés dans des quartiers, surtoutà la périphérie de la capitale. Deshabitants de Zeralda, Bouzaréah,Baraki, El Harrach, les Eucalyptus,Bordj El Kiffa, ont connu les mêmesincidents, au moment de l’iftar oude l’imsak. La SDA a enregistréquelques incidents, pris en chargepar ses brigades d’intervention, nousassure-t-on. Une coupure qui a durédeux heures a ainsi été signalée,mercredi dernier, à El Maqaria (ex-

Leveilly). Selon la chargée de lacommunication de la société SadatHassiba, un incident technique causélord des travaux par un entrepreneuront causé une coupure d’électri-cité qui a affecté 1400 abonnés. ABachdjarrah, une coupure d’électri-

cité, enregistrée à 22h a été reprisepar les éléments de l’entreprise.2000 abonnés de Zéralda ont ététouchés hier par une coupure qui aduré tard dans la nuit. 5200 autresclients du quartier Saïd Hamdine ont,eux-aussi, souffert de ces incidents.La chargée de la communicationn’a pas pu nous communiquer latotalité des incidents signalés parles services de l’entreprise. Selond’autres sources qui ont préféré gar-der l’anonymat, plusieurs localitésont connu des coupures d’électricitéqui ont duré plusieurs minutes. «Le plan d’ urgence a étélancépar la 

SDA en prévision de l’ été. Un travai l important a étéfai t pour instal ler des postes transformateur s et réal iser des dépar ts, mais compte tenu des fortes chaleurs de jeudi, vendredi et même samedi, et aussi de la for te consommation, quelques coupures 

ont étésignalées. Ces inci dents ont touchésurtout l e réseau basse tension (BT)» , précise notre source.Un dispositif d’intervention a étémis en place pour faire face aux inci-dents.«Le délai d’ interventi on a été réduit» , se réjouit notre source. Lesclients craignent que la situation nese dégrade en dépit des assurancesdes services de la société. Un effortde communication ne peut permettreaux concernés de faire l’économied’un vrai travail de terrain pour ras-surer davantage des abonnés désar-çonnés.

Nadir Iddir 

Les équipes d’intervention de la SDA sont sur le qui-vive

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03h48

19h46

Horairesdes prières

Fajr 03h57Dohr 12h40Asr 16h30Maghreb 19h46Isha 21h17

El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 -  7 

R É G I O N E S T

Une source aux eaux 

miraculeuses

LA FONTAINE AÏN LAMCHAKI À SELMA BENZIADA (JIJEL)

● Cette fontaine encore intacte, dont l’eau aurait des vertus « magiques »,et qui attire des visiteurs à longueur d’année, pourrait générer un tourisme

de montagne appréciable pour la région.

Nichée dans un endroitenchanteur, offrant ausite un paysage fée-

rique, au lieudit Laâyoune,dans la commune de SelmaBen Ziada, à une quarantainede kilomètres au sud-ouest dela ville de Jijel, Aïn Lamchakiou la fontaine des lamenta-tions, demeure un mystèrenaturel complet. Selon deslégendes locales, ceux qui

croient aux effets miraculeuxde son eau lui rendent visitepour se plaindre des difficul-tés de la vie, d’où l’appella-tion de Lemchaki (littérale-ment tourments). J aillissantpar intermittence d’un rochermontagneux, son eau donttoutes ces légendes racontentqu’elle est bénie et peut soi-gner des maladies face aux-quelles la médecine demeureimpuissante, est, jusqu’à nos

 jours, convoitée par d’innom-brables visiteurs en quête deremède à leur mal. Sourcede fascination et de mys-tère pour tous ceux qui l’ontvue, Aïn Lamchaki, évoquéedéjà dans l’une des œuvres

du grand voyageur andalou,Abou Obeid El Bekri, est unefontaine qui soulève bien descuriosités. Si aucune explica-tion convaincante n’est don-née à l’énigme de l’écoule-ment de son eau par épisodes,entrecoupé de grognements,l’on affirme, cependant, quedes scientif iques, françaisentres autres, ont été jusqu’àse déplacer sur les lieux pourtenter de comprendre sa na-ture miraculeuse. Si El Bekri

l’a désignée sous le nom defontaine des cinq temps (mo-ments) en référence aux cinqprières, les conclusions de

l’étude menée à son sujet parun groupe de scientif iques del’institut parisien des étudesgéologiques, qui s’étaientdéplacés sur les lieux en1947, demeurent inconnues,selon le maire. Beaucoup decurieux souhaitent en tout cascomprendre le phénomène decette fontaine qui, au momentde l’arrêt de l’écoulement deson eau, qui dure une quin-zaine de minutes, commenced’abord par gronder avant de

laisser couler une eau à faibledébit pour aller vers un défer-lement plus intense. L’inter-valle entre deux écoulements,

observe-t-on, ne sauraitdépasser les trente minutes.Ce phénomène visible à lon-gueur d’année laisse jaillirune eau à température plusou moins constante, maisavec une certaine fraîcheuren été. Le secret prodigieuxde cette source est que safraîcheur s’atténue en hiverpour laisser jaillir une eauà température modérée parrapport à la saison. Classéesite touristique, la fontaine de

Lemchaki, qui attire des ran-donneurs à longueur d’année,selon les affirmations du P/APC, est restée en son état

naturel. Si l’intégrité du siteest gardée intacte, l’on es-père, cependant, selon le vœude ce responsable, que desaménagements seront lancéstout autour à l’effet de facili-ter l’accès à la source. Il restequ’au-delà de ce vœu quinourrit également l’espoirde relancer le tourisme mon-tagneux, Aïn Lamchaki de-meure un coin merveilleux àdécouvrir et surtout à sauve-garder. Zouikri A.

Un coin à sauvegarder 

    P    H    O    T    O  :    E    L    W    A    T    A    N

Q uatre secousses telluriques demagnitude variant entre 3,8 et

2,6 sur l’échelle ouverte de Richteront été enregistrées par le centre de re-cherche en astronomie, astrophysiqueet géophysique (CRAAG), du 25 au28 juillet, dans la wilaya de Guelma.Cette intense activité sismique a pro-voqué moult questionnements et peurde la part de la population en cettepériode caniculaire et mois sacré de

Ramadhan. Contacté à ce sujet, unresponsable du CRAAG de Bouza-reah (Alger), confirme : «Un séisme d’une ampli tude de 3,8 sur l ’échelle ouver te de Richter a étéenregi strée le 25 juil let à17h 08 à10 km au sud-ouest de Guelma. Il sera suivi 

de répliques : deux secousses le 27  juil let, l’ une à13h 55, de magnitude 3,2 sur l ’échelle de Richter, et l’ autre de moindre intensité, 2,6, à21h 03 dont les épi cent res ont étélocal isées à respectivement 6 et 9 km au sud-ouest de Guelma. La der nière répl ique d’ une ampli tude de 3,2 sur l ’échelle de Ri chter a étéenregistrée le 28  juil let à8h 41 à 11 km au sud-ouest de Guelma.» Selon les professionnels

du secteur, cette activité est tout à faitnormale, voir salutaire, à Guelma,d’autant plus que cette région est clas-sée depuis la révision, en 2003, desrègles parasismiques nationales parmiles villes à risque plus que moyen co-difié II B. Karim Dadci 

TAHER

Le pont de oued Nilsera livré en juin 2014

L

a livraison du pont de oued Nil sur la RN43, près de la gare de tri deBazoul (Taher) devrait se faire en juin 2014, a-t-on fait savoir après

la visite d’inspection effectuée par le wali ce jeudi sur les lieux. Cetouvrage important permettra de parachever le dédoublement de la RN43,puisque jusque-là, les automobilistes sont contraints d’emprunter le pontexistant à deux voies. Par ailleurs, la délégation a donné le coup d’envoipour la réalisation d’un pont à Tassoust pour enjamber l’oued Djendjen.Confié à l’entreprise Sapta, l’ouvrage d’art devrait être réalisé dans undélai de 12 mois pour un coût de 360 millions de dinars. Fodil S.

EL MILIATapage nocturne

Le tapage nocturne provoqué par des bandes de jeunes est un nouveaufléau qui s’ajoute à bien d’autres phénomènes nuisibles à la quiétude

des citoyens en ce mois sacré de Ramadhan dans la ville d’El Milia. Dèsla rupture du jeûne et la prière du maghreb, des hordes d’enfants, visible-ment abandonnés à leur sort par des parents complètement démissionnai-res, envahissent les rues et les placettes ténébreuses de cette ville où, pourl’histoire, l’éclairage public est totalement défaillant. A vélo ou à moto, ilssont là pour semer panique et désordre au sein des passants, et ce dans l’in-différence la plus totale des parties censées avoir une quelconque autoritépour mettre un terme à ce désordre. D’abord, c’est à la place Bounnah Bel-kacem, qui semble avoir trouvé la triste vocation de haut lieu de ce tapagenocturne, que le commun des piétons ou des automobilistes ont du mal àse frayer un chemin au milieu de ces enfants slalomant dans tous les senssur leurs vélos. Dans certains quartiers, des salles de jeux sans autorisationsont ouvertes aux enfants ou aux adolescents qui, souvent, s’adonnent àdes vices répréhensibles. Au centre-ville, notamment à la place des Mar-tyrs ou dans les proches alentours, dont certains endroits sont plongés dansle noir le plus total, ces pratiques sont omniprésentes sans que personne nes’en émeuve, ni pense aux conséquences de ces pratiques qui conduisentà la délinquance. Des jeunes, en mal d’argent de poche ou livrés à une viedes plus précaires, ouvrent des gargotes de fortune et proposent des bro-chettes à des clients qui se recrutent parmi une jeunesse tout aussi oisiveet insouciante des risques d’intoxication alimentaires qu’elle encourt.

 Tout ce désordre absurde se déroule sous le regard bienveillant de tout unmonde qui ne semble avoir aucune préoccupation de ce nouveau mode deveillées du Ramadhan. Z. A.

Des délinquants sévissentà la cité Lemridja

Des résidants de la cité CNEP de Lemridja ont été surpris, vendredi, dedécouvrir que des délinquants ont volé les postes radio et les roues de

secours de leurs voitures, stationnées tout juste en face de leurs blocs. «Ce sont des spécia li stes dans ce genre de vol ; l a façon avec laquel le i ls ont extir péle poste radio du véhicul e montre bi en qu’ il s ne sont pas àleurs premiers actes ; ce sont sûrement des récidivistes que les mesures de grâce ont récemment touchés », soutient une des victimes de ce vol. Quatre voi-tures neuves, deux Peugeot 308 et une307, ainsi que deux Logan, ont étéciblées par cet acte commis probablement par des individus qui ont pris lesoin de surveiller scrupuleusement les lieux avant d’accomplir leur forfait.Aucune trace de ce vol n’a été laissée hormis le constat fait par les proprié-taires des véhicules qui ont tous déploré la perte de leurs postes radio et lesroues de secours. Les portières des Logan ont été ouvertes avec une aisan-ce absolue, tandis que pour les deux autres véhicules de marque Peugeot,les voleurs ont brisé les vitres avant de s’y introduire. Z. A.

BORDJ BOU ARRÉRIDJDeux morts et deux blesséssur l’autoroute Est-Ouest

Un accident s’est produit avant-hier aux environs de 15h, impliquant unvéhicule léger et un camion sur le tronçon de l’autoroute Est-Ouest

au niveau de Zenouna, commune d’El Achir, à 10 km du chef-lieu de lawilaya de Bordj Bou Arréridj, a-t-on appris de la Protection civile. Dessources proches de ce corps, font état de quatre victimes : deux personnesmortes sur le coup, S.T. et S.S. âgées d’une quarantaine d’années, et deuxblessées graves, lesquelles ont été acheminées vers l’hôpital BouzidiLakhdar de Bordj Bou Arréridj. L’on ignore pour l’instant les causes de cetaccident. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes et les cir-constances exactes de ce drame routier. A.B.

GUELMA

Des secoussestelluriques provoquentla panique

INCENDIE À LA CITÉTOUAHRI AHMED

Un incendie s’est déclaré dans la nuitde dimanche à lundi à 1 h du matin dansl’immeuble n°33 de la cité Touahri Ahmed( Ex-DNC) de Guelma. Deux jeunespersonnes de 19 et 22 ans ont étéblessées, précise un communiqué de laProtection civile. Selon la même source,ce sinistre est dû à une surchauffe descompteurs électriques de l’immeublequi ont fini par prendre feu. Ainsi, 23compteurs électriques ont été détruitspar les flammes. Pour cette intervention,la Protection civile a mobilisé troiscamions incendie, deux ambulances et29 agents. Notons également qu’ungroupe électrogène a été mis à ladisposition des habitants. K. D.

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R É G I O N O U E S T

CHLEF

Le marché inondéde produits périmés

MOSTAGANEM

Unquinquagénairedécouvert mort

Sensibilisationsur l’environnement

TISSEMSSILT

La caniculeprovoquedes incendies

● Les infractions les plus fréquemment constatées sont celles relativesà la qualité des produits de large consommation.

Des commerçants sansscrupule n’hésitent pas,en ce mois sacré, à

mettre en danger la santé desconsommateurs en inondant lemarché de produits impropresà la consommation. Les in-fractions les plus fréquem-ment constatées sont cellesrelatives à la qualité des pro-

duits de large consommation.La direction du commerce amobilisé 37 brigades d’inter-vention, qui traquent en per-manence les vendeurs véreux,réussissant tout de même àsaisir une importante quan-tité de marchandises avariées.Selon le chef de service de la

répression des fraudes, Che-rif Bouhalla, des marchan-dises d’une valeur de 300000 dinars ont été saisies parles mêmes brigades durantles deux premières semainesdu Ramadhan. Celles-ci, tra-vaillant même de nuit, onteffectué 1500 contrôles deproducteurs et de détaillants et

dressé 200 PV d’infractions.De même, elles ont prélevédes échantillons de denréesalimentaires (huile, yaourtet lait), qui se sont avéréstous non conformes par lesanalyses. Les auteurs de cesviolations font l’objet de pour-suites pénales, précise encore

le même responsable. Mêmes’il a noté une améliorationen matière d’achalandage etde présentation des produits,il déplore néanmoins une pro-gression sensible des fraudessur la qualité des aliments.Par ailleurs, 120 boulangeries(sur les 192 que compte lawilaya) seront réquisitionnées

pour les fêtes de l’Aïd El Fitr,a annoncé M. Bouhalla. Il aindiqué que cette mesure viseà assurer une plus grandedisponibilité du pain et éviterainsi les désagréments queconnaissent généralement lesconsommateurs en cette pé-riode. A. Yechkou r 

Les horaires de travail f ixés à partir de 8heures à 15 heures pour les travailleurs du

secteur public notamment les administrationssont décriés et inadaptés en période de grandeschaleurs et de jeun.Les conditions climatiques extrêmementchaudes aggravent encore la situation où lethermomètre enregistre ces derniers jours àBéchar des pics allant de 48 à 50°C ! La chaleuraccablante paralyse d’ailleurs les activités com-merciales et mis à l’arrêt, depuis le mois de juin,des ouvriers affectés à des travaux de bâtimentscar, les chantiers ne reprennent qu’au mois deseptembre prochain. Sur le plan de l’accueil auniveau des administrations publiques, à partirde 13 heures, rares sont les administrés quise hasardent à se rendre devant les guichetsdes institutions publiques. A cette heure-ci,la fournaise n’invite pas aux sorties et lesemployés, dans leur majorité, assommés par lafatigue liée au changement de régime de veilleet de sommeil imposé par le jeun, attendentd’improbables citoyens qui ne se pointent pas.

Entre temps, de 13 à 15 h, les établissementspublics quasiment vides consomment quanti-tés en énergie (électricité, climatisation, etc.)et fonctionnent au ralenti sans la présence dupublic alors que l’on insiste sur la lutte contre legaspillage sous toutes ses formes.Selon certains fonctionnaires, eux-mêmes exas-pérés, il aurait été préférable d’instaurer, au Sud,une séance de travail de cinq heures seulementqui commencerait à partir de 7 h jusqu’à 12h, plage horaire jugée plus rentable que les 7h de travail officiel. «La fraîcheur mati nale à l’ ouverture des administrations reste propice aux sor ti es et aux déplacements des adminis- trés et, en plus, cela entraine comme avantage un énorme gain d’économie de l ’énergie et par conséquent moins de dépenses pour les col lect iv ités locales» , justifient plusieurs fonc-tionnaires. Mais ces derniers déplorent le faitque les horaires de travail continuent toujours àêtre décidés par le ministère de l’Intérieur loindes préoccupations et spécificités locales deshabitants du Sud. M. Nadjah 

TIARET

Le commerce anarchiquese réinstalle 

RELIZANE

La criminalité en hausse

MASCARA

30 morts sur les routesen 6 mois

BÉCHAR

Les horaires de travailcontribuent au gaspillage

de l’énergie

Q uoi que la courbe des affaires liées à criminalité a connu ence premier semestre 2013 une nette croissance par rapport à

la même période de l’année dernière, la nature des délits et autrescrimes recensés laisse présager que Relizane n’a pas enregistré desactes ayant ébranlé la quiétude du citoyen, a aff irmé le comman-dant du groupement de la gendarmerie lors d’un point de pressetenu en son bureau. L’atteinte à l’économie nationale et les délitset autres crimes sur les personnes ont constitué le gros lot avec

respectivement 353 et 274 affaires.La première lecture du bilan établi par les gendarmes montre quela gent féminine commence à s’impliquer davantage dans lesaffaires criminelles puisque son taux de participation est passé de4,45% en 2012 à 7,42% en 2013 et que ce sont surtout les jeunes,dont l’âge oscille entre 18 et 40 ans, qui sont les plus concernésdans ces affaires où l’on constate que sur les 349 personnes arrê-tées, 310 sujets font partie de ce segment d’âge, soit plus de 88%.Le bilan fait ressortir aussi que 433 accusés sont déclarés sansemploi alors que les fonctionnaires et commerçants ont été répétés604 fois dans les 900 affaires, soit plus de 66%.Dans ses détails, le bilan évoque le crime organisé qui a vu sacourbe grimper de 29 affaires (première semestre2012) à 57(premier semstre2013). La drogue et l’émigration clandestine cha-peautent le haut du tableau avec respectivement 12 et 10 affaires.Parmi les plus importantes affaires réalisées par la gendarmerieen cette période, le bilan rapporte les opérations de saisie dedrogue. Ainsi, l’on rapporte qu’au mois de février, les éléments debrigade de la sûreté routière ont saisi au niveau d’un barrage fixepas moins de 1373,64 kg de kif traité et que les éléments de la bri-

gade territoriale de la commune de Dar Benabdellah a intercepté,durant le même mois, une Dacia au bord de laquelle il y avait 7 kgde kif traité. Un autre kg de ce poison a été saisi au mois de maipar la brigade recherche. Quatre accusés dans ces affaires ont étéécroués, deux ont profité de la citation directe et cinq autres sonten état de fuite. I ssac B.

T rente personnes ont trouvées la mort sur les routes de la wilayade Mascara, durant les premiers six mois de l’année 2013.

Selon un bilan de la direction de wilaya de la protection civile deMascara, six femmes et cinq enfants sont parmi les morts. Lesblessés sont également de plus en plus nombreux.Sur les 525 accidents de la circulation enregistrés par la protec-tion civile, durant le premier semestre, 616 personnes dont 416hommes, 121 femmes et 79 enfants ont subi différentes blessures.Les principales causes des accidents de la circulation dans larégion de Mascara demeurent toujours liées au non-respect ducode de la route, à la conduite en état d’ivresse, à l’inconsciencedes piétons, à l’excès de vitesse et à l’insouciance. A. S.

D

epuis que les pouvoirs publics aveint menés une grandecampagne de délocalisation des marchés informels de dif-férents quartiers de la ville, les habitants ont cru que c’en

était fini avec l’informel mais il a suffi de peu pour qu’ils soientdésillusionnés. Au centre-ville de Tiaret, à l’entrée du marchécouvert, grâce à un laxisme ambiant et un relâchement dans lavigilance, les marchands ont repris de l’espace et réinvestit lestrottoirs alentours créant une véritable cacophonie à nulle autrepareille. La situation reste mal vue par beaucoup de Tiarétis quidisent«ne pas comprendre ce lai sser-al ler des pouvoi rs publ ics 

 àun moment où la vill e a éténettoyée» . Il est vrai que l’essentielde ces marchands venus squatter l’espace public sont de petitsvendeurs qui gagnent petitement leur vie«mais, badiner avec les pri ncipes peut mener àl’anarchie» . Ce ne sont pourtant pas lesespaces désignés pour ces marchands qui manquent.Certaines structures, pourtant complètement aménagées, restentdésespérément vides à l’exemple du marché de la route «Aïn Guesma» nonobstant la réalisation de deux autres unités, l’une àla cité«CADAT» et l’autre au quartier«Ettefah». La situation est aussi exacerbée par un manque de contrôle.Sinon, comment expliquer que les poissonniers continuentd’écouler leurs produits dans des conditions aléatoires, voirepréjudiciables pour la santé humaine ? Alerté sur cette situation,

le chef de daïra de Tiaret, M Rakaa Abdelkader dit«suivre avec attention ces act ivi tés» , à cela il ajoute que la progression dansl’espace est limitée et suivie par les services de sécurité et lesservices de l’APC.«Nous all ons bientôt réceptionner un marché de proxi mitépour atténuer l a pression.»  Fawzi Amellal 

Après l’enlèvement et l’as-sassinat de la fillette Belmo-khtar Nadia, ayant ébranlé

le grand Mostaganem, voilàqu’un autre drame est venus’ajouter au premier en cemois de Ramadhan. En effet,la cité «El Wiam» ex-Radar,sise au chef-lieu Mostaga-nem, est sous le choc depuisl’annonce de la nouvelledécouverte du cadavre d’unquinquagénaire de sexemasculin retrouvé mort sur laterrasse d’une maison, selondes sources crédibles, a-t-onappris. Alertés, les servicesde la Protection civile l’ontévacué, dans la matinée. Se-lon les informations qui noussont parvenues le défunt,originaire du douar OuldMaâla, a été identifié comme

étant l’un des membres de lafamille du propriétaire de lamaison.La dépouille mortelle a étéévacuée à la morgue del’hôpital Che Guevara pourautopsie, tandis qu’une en-quête a été ouverte.  A. T.

Le programme marquant 2013comme étant l’année de «l’en-vironnement et pour le déve-loppement durable» connaîtà partir de ce dimanche unenouvelle dynamique puisquetous les acteurs concernéspar ce secteur sont mobilisésautour de plusieurs activitésd’information, de sensibilisa-tion et d’actions sur le terrainà partir de la grille préparée àcet effet par la station régio-nale de Tissemsilt. Selon lachargée de la programma-tion, Mlle Amel Berriane,«la contribution de la radio pour un environnement sainne peut être acquis sans une

implication directe et com- plète de la société civile et le programme tracé comportel’utilisation du direct pour in-citer la participation effectivedu citoyen, acteur principal detout programme».  Ali Ben.

La canicule qui sévit ces der-niers jours a été à l’origine

au cours du week-end der-nier de plusieurs foyers d’in-cendie qui ont détruit plu-sieurs parcelles de céréalesappartenant à des privés.Le foyer le plus importantest celui qui s’est déclaréjeudi entre les communesde Youssoufia et Bordj EmirAbdelkader où une superfi-cie de 40 hectares de maquiset diverses espèces d’arbresdont des pins d’Alep ont étéanéantis.  Ali Ben.

    P    H    O    T    O   :

    D    R

Les produits périmés pullulent sur les étals

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El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 -  8 

R É G I O N E S T

La ville renoue avec les

coupures d’électricité

L’ÉTE S’ANNONCE CHAUD ET DUR À CONSTANTINE

● La population craint de plus en plus de vivre le cauchemar de l’année dernière,avec les fréquentes pannes de courant qui l’avaient lourdement pénalisée, qui plus est durant

un Ramadhan particulièrement chaud.

Malgré toutes les assu-rances données parles responsables de

la société de distribution del’électricité et du gaz (SDE),sous quelques réserves, la villede Constantine semble renoueravec les coupures d’électricité,et ce, en pleine canicule. Plu-sieurs coupures sont survenuesdernièrement dans la plupartdes communes. Des promesses

ont pourtant été avancées parles responsables du secteur derégler définitivement ce pro-blème avant l’arrivée de la sai-son estivale, qui connaît uneaugmentation de la consom-mation de l’énergie électrique.Les habitants de Constantinecraignent de plus en plus devivre le cauchemar de l’annéedernière. «Les coupures de l’été dernier nous ont endommagé nos appareil s électroménager s,sans compter l es aliments ava- riés que nous avons dû jeter; avec le mois de Ramadhan,l’ élect ri citéest plus que jamais indi spensable dans les foyers »,ont commenté des ménagèresinterrogées sur la situation. Ces

coupures ont été enregistréessuite à plusieurs incidents,principalement l’incendie sur-venu au niveau de deux postesde transformation durant ce

week-end (vendredi et samedi).Contactée, la chargée de com-munication auprès de la SDE,explique : «Dans la jour née du vendredi il y a eu un incendie au niveau du poste de transfor - mation de Bellevue qui ali mente 

plusieurs quarti ers de la vil le,ce qui a eu pour effet de couper l’énergie électr ique de 22h à1h du matin, en plus d’autres nom- breux inci dents dont une agres- 

sion d’ouvrage par l’ entrepri se Pizzaroti, à Zouaghi, où un câble souter rain a étéendom- magépar ses engins, ainsi que cer tain imprévus dans la daïra d’El Khroub, notamment àAli Mendjeli.» Toujours selon notre

interlocutrice, un deuxième in-cendie s’est déclaré au niveaudu poste de transformation dela cité 20 Août 1955, causantune coupure de courant de six

heures sur certains sites, notam-ment ceux du côté ouest. «Ces incendies ont pour ori gine un taux de consommation d’éner- gie électr ique qui dépasse l a capaci téde ces postes; en pl us les opposit ions de cert ains habi- 

tants ont retardéla réalisat ion de deux nouveaux postes prévus en remplacement des postes endommagés », a-t-elle indiqué.

Ratiba B.

La saison estivale enregistre une surconsommation d’électricité    P    H    O    T    O  :    D .

    R .

Les habitants de Oued El Ma, à 60 km au nord-ouest du chef-lieude wilaya, lancent un cri de détresse à ceux qui parmi les autori-

tés, veulent bien les entendre. Rationnés une fois par semaine en eaupotable depuis le début du mois de Ramadhan, ils ont recours pourle reste du temps aux citernes privées qu’ils payent 30 DA le litre.Des témoignages provenant de la localité nous ont exprimé leurétonnement de voir le chef-lieu de daïra (Merouana) dont relève la

commune en question, bien servie, et ce, à partir d’un forage situésur le territoire de ladite commune.Ce problème est, selon toute vraisemblance, dû à une défectuositéau niveau des stations de pompage. Interpellé par les habitants, le

P/APC aurait posé le problème au chef de daïra et attendrait uneréponse, selon un habitant qui a souhaité garder l’anonymat. DouarOuled Menaâ à 3 km au nord du chef-lieu de commune (3000 habi-tants) est, pour sa part, sans eau potable depuis plus de deux mois !La canicule qui s’est installée depuis le week-end dernier et quisemble perdurer n’est pas pour arranger les choses, sachant que lesgrandes chaleurs peuvent générer de la nervosité au sein de la popu-

lation qui, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, gardaitson calme.Un calme précaire, néanmoins, qui risque de s’étioler si le «chef de daïra tarde àrépondre au P/APC» . Lounes Gribissa 

KHENCHELALes habitantsde Chendguoumaont soif 

En l’absence d’eau dans leurs robinets, les habitants de lalocalité de Chendguouma, commune de Tamza, à 25 kmdu chef-lieu de wilaya, vivent un vrai cauchemar. Par cette

chaleur caniculaire et durant le mois de Ramadhan, où le besoinde ce précieux liquide se fait particulièrement sentir, les mé-nages se retrouvent contraints de gérer de pénibles restrictions.«Nous sommes confrontés àun manque flagr ant d’ eau potabl e,nos famil les vivent le calvaire au quotidi en, et ce dans l’ indi ffé- rence des autori tés locales. Nous avons fait appel pl usieurs foi s aux ser vices concernés, mai s sans résultat àce jour », dénoncentdes citoyens que nous avons contactés.Selon eux, ce problème dure depuis des années, ce qui lescontraint à recourir à des moyens de fortune pour se procurercette denrée précieuse. Ils parcourent, entre autres, plusieurskilomètres pour s’en procurer auprès des communes voisines.Les plus nantis achètent l’eau des citernes ou minérale. «Nous déboursons beaucoup d’ argent pour acheter l ’ eau au moment où elle est disponible part out ail leurs ; une tell e situation est inadmissible », s’indignent-ils. Espérons qu’ils seront rapide-ment entendus par les services compétents. Kaltoum Rabia 

BISKRAUne adolescenteretrouvée morte

Le corps sans vie d’une adolescente de 14 ans a été découvert,ce samedi, dans son domicile familial de la cité des 166 Lo-

gements de la ville d’Ouled Djellel située à 100 km au sud-ouestde Biskra, a-t-on appris de sources fiables. Pendue au moyend’un foulard serré autour du cou, la victime, scolarisée en 3e

année moyenne, se serait donnée la mort, selon les premièresconstatations effectuées par les agents de la Protection civile quiont déposé la dépouille à la morgue de l’hôpital Achour Zianepour les besoins d’une autopsie. Les agents de la sûreté de ladaïra d’Ouled Djellel ont ouvert une enquête afin de déterminerles causes exactes du décès de cette jeune fille. H. M.

SOUK AHRASDes inconnussquattent le chantier de la cour de justice

Des milieux occultes tentent de torpiller encore une fois leprojet d’une cour de justice à Souk Ahras. Avant-hier, des

inconnus, tous barbus et en tenue salafiste ont débarqué à bordde plusieurs véhicules et commencé à installer des matériaux deconstruction au niveau du site réservé à ladite structure judiciaireet ses annexes. Des citoyens qui se sont opposés à ce groupe ontfailli en venir aux mains pour dissuader ces nouveaux débarquésqui agissaient avec une grande assurance face aux opposants.«Nous sommes sûrs que ces gens venus àbord de voi tures luxueuses et qui sont visibl ement opulents, n’on t pas agi de leur propre chef. Il ont placéleurs outil s sur le terrain qu’i ls devaient squatter sans piéti ner un mètre car rédes aut res si tes », a déclarél’un des habitants de la cité Baoulou. Cet incident intervient àun moment de fortes revendications pour l’ouverture d’une courà Souk Ahras de la part de plusieurs cadres universitaires, desélus de l’APW, syndicats des enseignants, des journalistes et desavocats affil iés à des associations et partis politiques et foncière-ment non engagés dans la ligne des représentants locaux de leurcorporation. A. Djafr i 

PÉNURIE D’EAU POTABLE À OUED EL MA (BATNA)

En pleine canicule !

EL TARF

Baisse sensible de la tensionsur le carburant

Ce n’est pas le fait des mesures prisespar les autorités locales mais celles des

gérants des stations services d’El Tarf si unebaisse sensible de la tension sur le carburanta été observée à El Tarf. Ces derniers ont eneffet décidé ce week-end d’ouvrir momen-tanément les registres imposés par le walisur lesquels ils doivent inscrire des informa-tions sur chaque client qui passe à la pompe.Ceci pour ne pas être rendus responsablesd’une pénurie qui pourrait dégénérer enémeutes. C’est, selon ces gérants, la seulesolution devant l’entêtement des pouvoirspublics à appliquer une mesure qu’ilsconsidèrent comme absolument inutile. En

la mettant en application jusqu’à la fin duRamadhan, ils comptent prouver sa totaleinefficacité. Ils l’ont également prise parceque certains d’entre eux ont été sanctionnéspar Naftal qui a bloqué arbitrairement leslivraisons en usant de son monopole sur ladistribution. Pour d’autres, cela s’est mani-festé par des menaces à peine voilées et desintimidations.D’autres encore se sont carrément fait mal-traiter par le directeur de Naftal de Annabaau motif qu’il s’est chargé d’appliquer la loi.Des discussions que nos avons pu avoir avecles uns et les autres, il apparaît clairementque ce n’est plus la lutte contre la fraude qui

est placée au cœur de ce bras de fer mais lefait que les gérants aient fait acte de séditionà l’égard des autorités locales.A partir de là tous les moyens ont été mis enbranle pour qu’ils se soumettent et ouvrentcoûte que coûte ces registres même si pourle commun des automobilistes c’est de lapoudre aux yeux. Nous avons égalementappris que les services de police de la BMPJde Chatt ont intercepté dans la nuit de mer-credi à jeudi, deux camions transportantchacun 11 jerricans de 20 l de gasoil alorsque la Gendarmerie nationale a saisi durantle mois de juillet 13 ânes qui transportaient1442 l de carburant. Slim Sadki 

La famill e Boumaza de Guelma, parents et alliés,ont l’ immense douleur de fai re part du décès de leur chère mère, tante et grand-mère 

Boumaza Hafsa Décédée hier àl’ âge de 87 ans. L’ enterrement 

a eu lieu l e jour même au cimetière ancestral de Bouchegouf.Que le Créateur tout puissant l ’ accueill e 

en Son vaste paradis.«A Dieu nous appar tenons et  àLui nous retournons » 

La famill e Boumaza de Guelma, parents et alliés,ont l’ immense douleur de fai re part du décès de leur chère mère, tante et grand-mère 

Boumaza Hafsa Décédée hier àl’ âge de 87 ans. L’ enterrement 

a eu lieu l e jour même au cimetière ancestral de Bouchegouf.Que le Créateur tout puissant l ’ accueill e 

en Son vaste paradis.«A Dieu nous appar tenons et  àLui nous retournons 

DÉCÈS

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El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 -  8 

Le calvaire des cancéreux 

KABYLIE INFO

 ● Aucune structure sanitaire n’est prévue dans la wilaya de Bouira pour 

prendre en charge les malades atteints de cancer.

Les cancéreux de la wi-laya de Bouira, dont lenombre ne cesse de s’ac-

croître, souffrent de l’absencetotale de prise en charge.Aucune structure de santéspécialisée n’a été réaliséedans la région en dépit deprojets de développementdont celle-ci a bénéficiés dansle cadre du programme desHauts Plateaux. Les maladesqui n’ont pas les moyens des’offrir des soins de qualitéfinissent par mourir dans lesilence. Au lieu de remé-dier un tant soit peu à cettesituation, les autorités localessemblent plutôt avoir failli àleur mission dans ce domaine.Aussi, pour leurs séances dechimiothérapie nécessaires,les cancéreux de la wilayan’ont pas d’autres choix qued’opter pour un des troiscentres anti-cancer du centrede pays (Blida, Alger ou TiziOuzou). Cependant, malgrél’existence de ces centres ausein de wilayas limitrophes, leproblème pour les malades deBouira n’est pas pour autantrésolu, sachant que certainesfamilles de ces derniers, auxconditions sociales démunies,ne peuvent même pas réunirles frais de déplacement. Cecien plus de l’éloignement, desreports de rendez-vous, de lapénurie des médicaments etde leur cherté.Le bureau régional du comitéd’aide aux personnes atteintesdu cancer, dénommé «El Fed- jr», domicilié à Sour El Ghoz-lane et relevant de l’associa-tion nationale du même nombasée à Alger, estime qu’il estimpossible de répondre auxatteintes de cette frange de lasociété dans la wilaya, tantqu’un centre anti-cancer n’estpas réalisé à Bouira. «Nous demandons instamment aux autorités locales de penser 

 àla réali sation d’ un centre anti -cancer dans la région,ou du moins d’un centre anti- douleur. C’est primordial !» arelevé Sayah Said, secrétairegénéral du comité régionald’aide aux cancéreux, car lescentres anti-cancer du centredu pays sont surchargés. M.

Sayah évoque l’absence dela radiothérapie qui pénalisefortement les cancéreux.«Un cancéreux qui fait une année de chimiothérapie, s’ il ne fai t pas une séance de radi othé- rapie, il sera obligéde refair e tout» . Pour ce qui est de cecomité, c’est la seule asso-ciation à Bouira qui veille surl’amélioration des conditionsdes cancéreux, et ce, avec desmoyens limités.«C’ est grâce aux bienfaiteurs que nous avons pu gérer tant bien que 

mal la situation» , dira notreinterlocuteur, expliquantqu’actuellement, la prise encharge des malades par lecomité El Fedjr s’est beau-coup améliorée.«En plus de l ’ achat des médi caments,l’ association assure aussi les frais des analyses médicales et de radiologie, de transport,etc.» , nous dira-t-il d’un airsoulagé de ce côté.L’association n’arrive à sub-venir aux besoins des 311cancéreux issus de famillesdémunies, dont plus de 140pour la seule commune deSour El Ghozlane, qu’avecl’aide des bienfaiteurs. Quandla caisse de l’association est

vide, c’est le recours auxachats de médicaments à cré-dit auprès de pharmaciens.«Je ne peux pas di re àun malade qu’on ne peut pas l’ aider», ajoute-t-il. D’autres

malades démunis viennentaussi de wilayas de M’sila,Béjaïa, Médéa, Bouira, poursolliciter auprès du comitéd’aide des médicaments dontils ont besoin.Le directeur de wilaya parintérim de la santé et de lapopulation a déclaré récem-ment sur les ondes de la Radiolocale que le nombre de can-céreux à Bouira dépasse les400 malades.Les aides venant des bienfai-teurs étant insuffisantes, aussi

l’association appelle les pou-voirs publics à se montrer so-lidaires. Sayah Saïd a affirméque l’APC de Sour El Ghoz-lane ne l’a jamais aidé finan-cièrement.«On veut que l ’ as- sociation devienne locale et qu’ elle prenne en charge uni- quement les malades de Sour El Ghozlane. L’APC a certes décidéde nous accorder une enveloppe de 65 mill ions de centimes, mais la daïra a refuséde signer», regrette M.Sayah soulignant que, pourcouvrir ses frais d’analysesmédicales et radiologiques,un cancéreux doit dépenseren moyenne 100.000 DA parmois. Pour assurer une bonne

prise en charge aux malades,l’association a besoin de 5millions de dinars par an, aestimé notre interlocuteur. «Siles autorités ne veulent pasnous aider, qu’elles cessent

du moins de nous mettre desbâtons dans les roues et nouslaissent travailler», fulmine-t-il. Quoique activant depuis1999, l’association ne disposepas, cependant, d’un localdigne de ce nom pour recevoirdécemment les malades.Le local de l’association nedispose ni d’aération, ni, en-core moins, de sanitaires.«Le wal i nous a certes accordé,par écr it, le siège de l’ ex- Soni tex, mais le président de l’ APC ne veut pas nous 

l’attribuer.» , fera remarquerSaïd Sayah, ajoutant quel’association ne dispose pasd’ambulance pour le trans-port des malades. Il a soulevéencore le cas de personnesnon assurées, particulière-ment des femmes qui n’ontpas bénéficié de la campagnede dépistage précoce ducancer du sein, organisée en janvier dernier par la Cnas(Caisse nationale d’assurancesociale). «Les femmes non assurées ont l e droit d’ être dépistées !» , tonne-t-il. Pourrappel, un radiothon avait étéorganisé par la radio Bouiraen décembre 2012 pour ten-ter d’aider les malades chro-

niques nécessiteux, dont lescancéreux. Près de 500 mil-lions de centimes ont été alorscollectés et distribués au pro-fit de plusieurs associations.

Ali Cherarak 

Les cancéreux de la wilaya de Bouira sont orientés vers d’autres hôpitaux du centre du pays

WILAYA DE BOUIRA

    P    H    O    T    O   :

    E    L    W    A    T    A    N

AÏN BESSEM

LA RÉHABILITATIONDE LA MAISON DE JEUNES PIÉTINE

La maison de jeunes Malek Bouguermouh de la communed’Aïn Bessem, connaît depuis des mois des travaux de réno-

vation. Mais cette opération de réhabilitation connaît un ralen-tissement considérable, a-t-on constaté. Un chantier est installésur place, mais les travaux risquent de durer. Selon un fonction-naire de cette structure de jeunes, les travaux consistent à élargirles locaux de l’établissement et créer de nouveaux espaces, tellequ’une salle de spectacle et de théâtre.La réception du projet est attendue pour le mois de septembreprochain, ajoute le même employé. L’on s’interroge par ailleurssur le choix de cette période pour lancer de tels travaux en pleinesaison estivale qui coïncide avec les vacances scolaires et lemois de ramadhan, moment où les citoyens de la commune at-tendaient un programme spécial d’activités.«Les responsabl es de la Di rection de la j eunesse et des sports doivent veil ler sur l e bon déroulement des travaux»,dira un jeune.La salle de spectacle de la commune est également fermée àcause de travaux d’aménagement. Depuis le début de l’annéeen cours, aucune activité digne de ce nomn’a été organisée auniveau de cette structure publique. Aussi, des jeunes sportifs,

étudiants et collégiens désirant promouvoir leur talent dansleurs domaines respectifs ne trouvent même pas de cadre oùpouvoir organiser des tournois dans ce sens. Aziz K.

UNE SOIRÉE POURLE DON DU SANGUne opération de don du sang a été organisée la semaine

dernière au cours d’une soirée ramadan au chef-lieu de lacommune de Aïn Bessem. Cette activité a été organisée conjoin-tement par les responsables du centre hospitalier d’Ain Bessemet du groupe local des scouts. Cette initiative a permis auxorganisateurs de collecter une importante quantité de pochettesde sang qui seront remises aux différents centres de transfusionsanguine et de santé de la région, selon un responsable du centrede collecte de l’hôpital d’Aïn Bessem. Notre interlocuteur arappelé l’importance de cette activité qui permet aux services dela santé de sauver des vies humaines.

Les citoyens ont été nombreux à répondre favorablement àl’appel lancé la veille par les scouts et l’établissement hospi-talier pour ce don bénévole du sang. Un travail de sensibilisa-tion et d’information a été largement effectué au préalable auniveau des quartiers. «Ces campagnes nous ont permi s aussi de gagner un peu plus de donneurs de sang, dont l e nombre ne cesse d’augmenter» , dira un des organisateurs de l’activité.Aux termes de l’opération, ces derniers ont tenu à remercier lescitoyens ayant répondu à leur appel. Aziz K.

RETARD DANS LECHANTIER DE LA PISCINELa réception définitive du projet de réalisation de la piscine

semi olympique de la commune d’Aïn Bessem, ne serapas pour demain. Les travaux de construction enregistrent unénorme retard. Le coup d’envoi du projet avait été donné enseptembre 2010, se rappelle-t-on, et pour un délai de réalisation

de 16 mois. Le gros des travaux de cet établissement sportif estpresque achevé certes, comme on peut le constater sur place,mais plusieurs points d’aspect technique restent encore à termi-ner avant l’achèvement total des travaux. S’agissant du prolon-gement de la date de livraison, un élu de l’APC nous a expliquéque le retard est dû notamment à l’arrêt des travaux pendantplusieurs mois, ainsi qu’au temps pris pour choisir l’entrepriseréalisatrice. Notre interlocuteur a rappelé que des instructionsfermes ont été données par les responsables de la DJS et del’APC à l’entreprise réalisatrice pour accélérer les travaux. Cecisemble avoir donné ses fruits, puisque la réception de l’ouvrageest prévue pour septembre prochain, a ajouté le même élu.Rappelons que ce complexe sportif dont l’enveloppe financièreest de près de 120 millions de dinars, a une capacité d’accueilde 500 places, avec un système de régénération et chauffage del’eau. Aziz K.

Ses Sour El Ghozlane, une des plusimportantes agglomérations de la

wilaya de Bouira, où vivent plus de 50000 habitants, vit le calvaire au quotidienen raison de l’indisponibilité de l’eau po-table, a-t-on déploré. Alimentée depuisdes années par les eaux du barrage OuedLakhal, situé à Ain Bessem, les habitants

des quartiers et cités de la communede Sour El Ghozlane et autres villagesrattachés à cette agglomération souffrentdu manque d’eau depuis des années.Cette situation contraint les habitantsà recourir à l’eau des puits, tandis qued’autres se rabattent sur l’eau minérale.

Des villageois précisent que l’eau couleune fois par semaine dans les robinets.Pis encore, la distribution est limitéeà 2heures. En plus de cette restrictiondans la distribution de l’eau potable, denombreux citoyens ont aff irmé que laqualité de l’eau provenant du barrageest mauvaise. Cela est dû certainement

à la diminution du niveau du barrageOued Lakhal, dont ses eaux sont utiliséeségalement à l’irrigation des périmètresagricoles de la région.En cette période de ramadhan accen-tuée par la forte chaleur, des dizainesde citoyens sillonnent d’autres localités

limitrophes en quête de remplir leurs jerricans. D’autres se trouvent obligésde recourir à l’achat des citernes d’eauà raison de 600 DA l’unité, indiquentdes villageois qui ont précisé que mêmel’eau acheminée dans les citernes estparfois impropre à la consommation.La population de Sour El Ghozlane doit

prendre son mal en patience en attendantl’achèvement des travaux du projet duraccordement de cette commune ainsique d’autres agglomérations au barrageKoudiat Accerdoune de la commune deMalla, dont les travaux avancent à pas detortue. A. Fedjkhi 

Pénurie d’eau à Sour El Ghozlane

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Des «débats show» pour les

soirées ramadanesques

ORAN INFO

ART CULINAIRE

Les livres de cuisine très prisés

CANICULELES INSUFFISANTSRESPIRATOIRES SOUFFRENT 

APC D’ORANPLUSIEURS PROJETS AUMENU

SÉCURITÉDES MALFAITEURS ARRÊTÉS

POSTECHAQUE POSTIER A SESHORAIRES ?

 Après les ouvrages des recettes culi-naires avant le début du mois de

ramadhan, à dix jours de l’Aïd, El Fitr,c’est au tour de ceux qui sont spécialisésdans les conseils pour la confection et lapréparation des gâteaux traditionnels deconnaitre un engouement. Ils font cesderniers jours recettes et sont très prisésavec une très grande demande auprès deslibraires ou des revendeurs, surtout lescommerçants informels, installés dansplusieurs quartiers de la ville au niveaumême des portes d’entrées des différentsmarchés.«Chaque jour, j’ arr ive àvendre 

en moyenne une dizaine de l ivr es de re- cettes de gâteaux àdes prix rai sonnables qui vari ent entre 100 et 150 dinar s en foncti on du livr e et de son auteur» , nousdira un vendeur. D’ailleurs, au niveaude la foire traditionnelle spécial «Aïd El Fitr» de l’EMEC, des expositions-ventes

sur le livre culinaire et des gâteaux enre-gistrent une affluence. «C’ est surtout l a gent fémini ne dont la moyenne d’ âge ne dépasse pas l a quarantaine qui s’ inté- resse àce genre d’ouvrages, et qui est att irée par leur exposit ion» , a indiquédimanche un gérant d’un stand, à la foire. «Parfois, nous recevons la gent mascu- line, mais ces derniers viennent avec une li ste et des ti tres d’ouvrages pré- cis qui leurs sont r eco mman dés» .Ce même géranta relevé que sur

l’achat d’un lot de5 livres pour unmontant de 500DA, il en offre ungratuitement. Cettepromotion, a-t-ilrelevé, lui permet

de booster et d’encourager les achats.En plus de la vente de ces ouvrages quiprend de l’ampleur, un autre phénomèneest apparu à Oran ces derniers jours : cer-tains commerçants qui étaient spécialisésdans les«quatre saisons» se sont recon-vertis dans la commercialisation d’unegamme de produits et d’ingrédients pourla confection des gâteaux de l’Aïd el Fitr.

T. K.

Devant la forte canicule qui a sévi ces jours-ci, 70 personnessouffrant d’insuffisance respiratoire ont été admises au

service des urgences de pneumologie du Centre hospitalo-uni-

versitaire (CHUO) pour la seule journée d’hier. C’est ce qu’aindiqué le chargé de communication de cet établissement. Ils’agit notamment, explique-t-il, de personnes âgées, d’enfants,de malades chroniques souffrant de problèmes respiratoires quiont été ainsi pris en charge et soumis au masque à oxygène. Ilfaut signaler qu’en plus de la forte chaleur, le jeun contribue éga-lement à cette gêne respiratoire notamment pour cette catégoriede citoyens. H. S.

Lors de sa dernière réunion, l’exécutif communal a évoquéles différents projets qui attendent l’APC d’Oran. C’est le

cas de l’aménagement du jardin de Sidi M’hamed, de deux pis-cines à Petit Lac (S.U. Ibn Sina) et à El Hamri, le nouveau siègede l’APC à Châteauneuf, la salle Marhaba (ex-Escurial) qui seraréaménagée. Il est à signaler que deux recommandations ont étéémises au président de la commission juridique : mettre à jour lesommier de consistance, autrement dit les biens communaux etréviser à la hausse le montant des loyers provenant des locaux àusage d’habitation et commercial. R. O.

Les éléments de la brigade de recherche et d’interventionde la sûreté de wilaya d’Oran (BRI), ont arrêtés au courant

de cette semaine une bande spécialisée dans le vol et le faux etusage de faux. Cette bande utilisait une arme à feu artisanale.L’enquête sur cette affaire a été déclenchée suite à une plaintedéposée par un gérant d’une agence de location de véhicules.Ce dernier a affirmé que deux individus l’on braqué avec unearme à feu pour lui voler un véhicule. Leurs signalements com-muniqués à la police, ils ont été identifiés. Il s’agissait en fait

de repris de justice âgés de 27 et 30 ans. Suite à leur arrestation,l’arme artisanale a été récupérée ainsi que 140 cartouches. Leséléments de la BRI ont aussi découvert chez les deux mis encause, plus de 100 coupures de billets de banque de 500 et 200euros. Des faux billets. L’équipement servant à la falsif icationdes faux billets, un ordinateur, a été saisi par les policiers. Lesdeux mis en causes ont été présentés à la justice pour associationde malfaiteurs, vol, détention d’arme prohibée, faux et usage defaux et trafic de monnaie. Ils ont été écroués. H. B.

Le citoyen désirant retirer un document auprès de la poste nedoit pas se conformer aux horaires définis officiellement

par la direction générale de cette administration publique mais àceux définis par le gestionnaire local de celle-ci. C’est du moinsce qu’a cru comprendre une citoyenne ayant été convoquée à lagrande poste (Recette Principale) pour retirer sa carte magné-tique.La malheureuse ne s’est pas vu remettre sa carte qui lui permetd’éviter les longues files d’attente pour encaisser sa paie, du faitqu’elle se soit présentée au guichet postal vers quatorze heures.Soit trois heures avant la fermeture de cette RP. A sa grande stu-péfaction, il lui a été signifié que le ou la préposé(e) à ce servicetermine son travail à 13 heures et qu’il va falloir revenir le lende-main à neuf heures si elle veut retirer sa carte.La malheureuse citoyenne s’exécute et se présente comme il luia été recommandé soit à neuf heures sonantes. A sa deuxièmestupéfaction, elle apprend que le proposé n’a pas d’horairesfixes, ce qui signifie qu’elle est contrainte d’attendre l’arrivéedu postier. A. Belkedrouci 

 A près l’expérience de2011, Oran renoueavec ses fameux «dé- 

bats show» …sauf que pourcette année, cela a une autreappellation : «The Ramadan Debate» . Initié par AJC (As-sociation pour la Jeunesseet la Citoyenneté), et cela enpartenariat avec the BritishCouncil, cette série de mani-festations, qui se dérouleratout au long du mois sacré,voit la compétition d’unedemi-douzaine de clubs etd’associations, qui, autourd’un thème d’actualité, devradébattre et convaincre le pu-blic sur la pertinence de sonopinion. Ces équipes de dé-batteurs devront user de leurpouvoir de persuasion, et celasous l’œil avisé d’un jury qui,stylo en main, prend t notes

des moindres faits et gestesdes différents intervenants.Ce jury ne prétend pas«élire» l’équipe gagnante pour la per-tinence de son opinion, maisseulement pour son pouvoir

de persuasion : les débatteursqui sauront au mieux manierla langue, française ou arabe,qui éviteront de bégayer enparlant, qui ne cèderont pasaux provocations de leursantagonistes seront ainsi lesmieux notés. Deux soirées dedébats show ont déjà eu lieu,la première, la semaine der-nière, à l’association Le PetitLecteur, et la seconde, avant-hier, à Sid El Houari, chezl’association S.D.H. Autantdire que ces deux manifesta-tions ont connu un véritableengouement chez le public,qui est venu en très grand

nombre. Ce qui a le plusséduit ce dernier, c’est pré-cisément cette volonté, de lapart des organisateurs, de nese soumettre à aucune formede censure quant au choix des

thèmes débattus.

BELLE INITIATIVECITOYENNEEn voici, pour preuve, lesmotions de sujets qui ont

 jusqu’à lors été décortiquéspar les débatteurs : «la laïci té est-elle la meilleure solution pour l imi ter l ’ extrémisme religieux ?» , «l’ intervention militaire en Egypte est-elle un coup d’ Etat contr e la légi- timitéconstitutionnelle ?» ,«faut- il pénal iser, ou non, les non-j eûneurs en publi c pen- dant le moi s de ramadhan»,«la règle des 51/49% sur 

les investissements étrangers est-elle propi ce àl ’ Algéri e ?». Autant dire qu’il s’agit-là de sujets ayant un traitdirect avec l’actualité, à la foisnationale et internationale…

de quoi réjouir le public, quia, à maintes reprises, pris partau débat, rendant celui-ci desplus attrayants. Les arguments«coups de poings» des uns,les répliques «taquines» desautres ont dénoté de la bonnesanté du concept de débatdans la société algérienne,sauf qu’hélas, celle-ci n’estque rarement mise en exergue,ou alors elle l’est qu’au grèsde quelques initiatives ci-toyennes. Avis aux amateurs: le prochain«débats shows» aura lieu ce soir, au siège del’association SDH, à partir de22h. Akram El Kébir 

● Les «débats show» sont de retour à Oran. Des groupes de débatteurs s’affrontent ainsi sur des thèmes d’actualité, avec pour seule arme : leurs pouvoir de persuasion.

CULTURE

Fajr 04h29Dohr 13h10Asr 16h57Maghreb 20h12Isha 21h44

Horairesdes prières

04h2920h11

Confrontation entre deux équipes de débatteurs

    P    H    O    T    O  :    A    K    R    A    M     E .

    K .

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El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 -  9 

I N T E R N A T I O N A L E

SOULÈVEMENT POPULAIRE POUR CHASSERLA TROÏKA DU POUVOIR

La révolte reprend

en Tunisie Tunis

De notre correspondant

Depuis jeudi, jour de l’assassinat deMohamed Brahmi, des manifestationssont enregistrées quotidiennement à

 Tunis, Sidi Bouzid, Sfax, Sousse, Gafsa, leKef, Mahdia, Kairouan et d’autres villes.Les manifestants réclament la dissolution dugouvernement et de l’Assemblée constituante,et la désignation d’une personnalité indépen-dante à la tête d’un gouvernement de salutnational pour organiser des élections dans les

plus brefs délais.Après un début timide jeudi, le gel de l’appar-tenance à l’Assemblée nationale constituante(ANC) a gagné en intensité et les constituantsréfractaires commencent à s’exprimer commeétant la façade politique de l’insurrection quicommence à germer en Tunisie, juste aprèsl’assassinat de Mohamed Brahmi.En effet, si le nombre de ces constituants s’éle-vait vendredi soir à 42 (sur les 217 membresde l’ANC), samedi, après les obsèques dumartyr Mohamed Brahmi et, surtout, aprèsl’agression des forces de l’ordre contre lesconstituants voulant organiser un sit-in devantl’ANC, ledit nombre a atteint 63. Les groupesparlementaires Alliance démocratique et L i-berté et dignité, hésitants auparavant, ont pen-ché du côté des réfractaires.On n’est plus loin du tiers de blocage quinécessite 73 voix. Le porte-parole du sit-in, le

constituant, Samir Taïeb, affirme que«ce n’est pas une question de nombre. Il s’ agit surtout de traduir e la volontépopulai re de couper avec la léthargi e d’ une ANC, coquil le vide,qui essaie de faire passer une Constitution et des lois tail lées sur mesure pour install er une dictature rel igi euse». Donc, l’Assembléenationale constituante est sur le bord du

blocage institutionnel, surtout que le vote dela Constitution et l’élection de l’Instance desélections nécessitent les deux tiers. Déjà, unie,l’ANC n’est pas parvenue à élire l’instancedes élections, faute d’obtention des deux tiersrequis pour les élections. Que dire maintenantaprès cette dissidence.C’est désormais la confusion qui règne en

 Tunisie, comme l’indique ce qui se passe àSidi Bouzid, où les autorités régionales ontplié bagage et ce sont les organisations de lasociété civile, notamment la centrale ouvrière(UGTT) et patronale (UTICA), qui essaient

d’organiser la vie au gouvernorat et dans lesdélégations. Les villes de Gafsa, Kairouanet Mahdia vivent, par ailleurs, des situationsquasi similaires. Des manifestations ont éga-lement eu lieu à Monaastir, Bizerte, le Kef,Bizerte, Sousse et à Sfax. C’est dire que«toute la Tunisie s’i nsurge contre le gouvernement de la troïka qui n’ est pas parvenu àinstaurer la stabi li té, pi li er de la repr ise économique et conditi on essentiell e pour la réali sation des objecti fs de la révoluti on» , comme l’a indiqué

 Jilani Hammami, dirigeant du Front populaire.

LES DIVERGENCES SE MULTIPLIENT 

Sur le terrain politique, des divergencesfondamentales opposent la troïka gouver-nante, notamment Ennahdha, à l’opposition,composée essentiellement de l’Union pourla Tunisie (Nidaa Tounes, Al Joumhouri, AlMassar, PS et PTPD) et le Front populaire (une

dizaine de petits partis de gauche radicale et denationalistes). Ennahdha se prévaut toujoursde sa légitimité électorale et ne reconnaît passon échec dans la réalisation des objectifs dela révolution, près de deux ans après les élec-tions du 23 octobre 2011. L’opposition accuseEnnahdha de tentative d’emprise sur l’Etatet ne cesse de réclamer une feuille de route

précise pour la transition. Face à la crise née del’assassinat de Mohamed Brahmi, le membredu bureau politique d’Ennahdha et ministre dela Santé, Abdellatif Mekki, a déclaré que«la Consti tut ion sera achevée dans deux àtrois semaines et que l ’ Instance supérieure indé- pendante pour les électi ons sera formée dans les 48 heures».Il ne s’agit que «d’ une promesse creuse comme toutes les autres, que la troïka ne cesse de filtr er depuis mars 2012, sans jamais les réal iser» , lui a répliqué le constituant de Nidaa

 Tounes, Khemaies Ksila.«Nous n’ al lons lever 

notr e sit- in qu’ après la chute de l’ Assemblée et du gouvernement et l’ installation d’ un gouver- nement provisoire qui aura pour seule tâche de veill er àl’ adoption de la Constitution et à parrainer les échéances électorales» , ajouteKsila dans un point de presse tenu à la placedu Bardo, après avoir rencontré le ministre del’Intérieur, pour«protester contre l’ agression subie la veill e àl’ aube par les sit- ineurs de la part des forces de l’ ordre».En effet, à deux reprises, samedi dans la jour-née et dimanche à l’aube, les forces de l’ordreont essayé de disperser les manifestants. Leministère de l’Intérieur justifie l’interventionde ses unités par«l’ existence de deux groupes de mani festants qu’ il fal lait séparer». «Ce n’est qu’un al ibi», assure Slim, un jeunemédecin venu manifester parce qu’il «en amarre». «Les forces de l’ordre nous ont char-gés avec les éléments des ligues de la protec-

tion d’Ennahdha», précise-t-il.«La troïka a peur de ce sit- in. Cela leur rap- pelle les sit- in de la Casbah qui ont emporté les deux gouvernements de Mohamed Ghan- nouchi en 2011», conclut-il. Les véritablestractations politiques ne font que commencer.La Tunisie retient son souffle. Le risque dedérapage n’est pas à écarter. Mour ad Sellami 

Le politologue Néji Djelloul est un universitairespécialiste des mouvements islamistes contempo-rains. Il décrypte pour El Watan la situation quiprévaut en Tunisie au lendemain de l’assassinatMohamed Brahmi, membre de l’Assemblé natio-nale Constituante et coordinateur général duMouvement populaire.

●●64 députés (sur les 217) ne siègent plus à l’Assemblée et des comités populaires prennent la placedes autorités régionales à Sidi Bouzid.

NÉJI DJELLOUL. Politologue tunisien et membre du bureau politique d’Al Jomhouri 

«Le peuple ne veutplus d’Ennahdha»

    P    H    O    T    O   :

    D .

    R .

Propos recueillis parMourad Sellami

Quelle évaluation faites-vous de la crise traversée parla Tunisie ?

La situation est très com-plexe ces derniers temps avecl’aggravation de la crise so-cioéconomique et, surtout, cenouvel assassinat politique quis’ajoute à celui de Lotfi Nagdhà Tataouine en octobre 2012 etChokri Belaïd en février 2013.Le pouvoir n’a rien fait pourtranquilliser la population quant

à son avenir, proche et lointain.Les motivations du soulè-

vement que l’on observe au- jourd’hui sont-elles exclusive-ment politiques ?

Ce soulèvement n’a pas uni-quement un caractère politique.Comme je viens de vous le dire,la réaction dans les régionstrouve son origine dans la crisesocioéconomique et, en Tunisie,le principal levier de la pressiona toujours été au niveau desrégions.

Or, certaines de ces régionscommencent à installer des pou-

voirs locaux, qui ne sont pasdésignés par le gouvernementcentral.

Ce ne sera pas facile deretourner sur ce processus. Enun mot, une bonne partie de lapopulation ne veut plus d’Enna-hdha.

Comment entrevoyez-vousune sortie de la crise actuelle ?

La situation est caractériséepar l’absence de propositionsconcrètes de la part des interve-nants dans ce conflit politique.La troïka n’a encore rien pro-posé pour sortir de cette crise.Les propositions de l’opposi-tion sont encore au niveau desslogans appelant à dissoudre legouvernement et l’ANC.

A ce niveau, les donnéessont encore vagues et je ne peuxappeler qu’à enclencher, le plusrapidement possible, un nouveauprocessus pour rapprocher lespoints de vue, car une solu-tion passe par des concessionsréciproques et que ça presse.Au plan économique, la Tunisieéconomique court des risques.Déjà actuellement, la situationest difficile à surmonter. Quedire si l’on prolonge davantagel’actuelle crise. M. S.

PROCESSUS DE PAIXISRAÉLO-PALESTINIEN

Israël décide dela libération de

104 prisonnierspalestiniens

Ghaza

De notre correspondant

Le gouvernement israélien a annoncé, hier en find’après-midi, sa décision de libérer 104 prison-niers palestiniens dans le cadre de la reprise du

processus de paix qui se trouve au point mort depuis3 ans. La forte opposition au sein de son propre parti,le Likoud, et ainsi qu’au sein de son gouvernement decoalition de droite à ce propos, n’a visiblement pas étésuffisante pour faire plier le Premier ministre, Benya-min Netanyahu. Premier défenseur de cette mesurede «bonnes intent ions» exigée par les Palestiniens,il avait publié samedi un message sur son comptefacebook, «adresséau peupl e israélien», dans lequelil a évoqué sa décision de libérer 104 prisonniers, touten qualifiant cette décision de «très diffici le et très douloureuse» pour lui et pour Israël.Hier matin, àl’ouverture de laréunion du cabi-net ministériel,le Premier mi-nistre a déclaréque c’était une

 journée diffi-cile pour lui etpour les famillesendeuillées.Malgré cela,a-t-il déclaréen répétant ladéclaration qu’ila faite samedidans une lettre ouverte aux citoyens d’I sraël, «des décisions diffici les doi vent être pri ses, pour l e bien de la nation» . Cette réunion a été finalement reportée deplusieurs heures à cause de l’absence de consensussur la question de la libération de ce groupe de Pales-tiniens emprisonnés avant la signature des accordsd’Oslo en 1993.Des dizaines d’Israéliens se sont rassemblés devantle siège du gouvernement où se tenait la réunion ducabinet pour manifester leur refus de la décision deleur Premier ministre. Netanyahu pouvait-il faireautrement ? Probablement pas ! Les Palestiniensauraient ainsi menacé de ne pas se joindre auxséances des négociations devant démarrer demain àWashington au cas ou Israël refuserait de libérer cettecatégorie particulière de prisonniers comprenant desPalestiniens résidant en Israël et portant la nationalitéisraélienne.La direction américaine, qui tient aussi à remettrele train du processus de paix sur les rails, commel’atteste les gros efforts fournis par le secrétaired’Etat John Kerry, qui a fait pas moins de 6 visitesau Proche-Orient depuis son installation au mois defévrier, a dû faire le reste. La libération des prison-niers devrait être étalée sur neuf mois, le temps prévupour les négociations, qui doivent débuter demain,entre la ministre israélienne de la Justice Tzipi Livniet l’envoyé spécial Y itzhak Molcho et le négociateurpalestinien en chef Saeb Erekat. A Ghaza, le mouve-ment Hamas a accusé le président Mahmoud Abbas etle mouvement Fatah de privilégier ces négociations àla réconciliation nationale. Certains responsables dumouvement qui gouvernent Ghaza depuis l’été 2007ont estimé que la reprise des négociations avec Israëlportait un coup fatal à la réconciliation nationaleet ont accusé le mouvement Fatah d’être à la solded’Israël et des Etats-unis. Hier, aussi, en Cisjordanieoccupée, des heurts ont opposé des manifestantsappartenant au Front populaire de libération de laPalestine à des éléments des services sécuritaires del’Autorité palestinienne à Ramallah devant le siège dela présidence. Ces affrontements ont fait sept blessésdes deux côtés. Dans la rue palestinienne où la ques-tion des prisonniers est très sensible, la joie de voirdes anciens détenus respirer enfin, l’air de la liberté,relègue au second plan la manière avec laquelle aété obtenue leur libération. Farès Chah in e 

Néji Djelloul, politologue

Des dizaines d’Israéliensse sont rassemblésdevant le siège du

 gouvernement, où setenait la réunion ducabinet, pour manifester leur refus de la décisionde leur Premier ministre.Netanyahu pouvait-il faire autrement ? Probablement pas !

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El Wat an  - Lundi 29 juillet 2013 -  10

I N T E R N A T I O N A L E

● Il fait le plein dans les stades et sur les places publiques. Sauf surprise, cet ingénieur de 64 ans est parmi les candidats favoris de l’élection

présidentielle malienne. Il promet de refonder l’armée malienne et de dialoguer avec les gens du Nord.

SOUMAÏLA CISSÉ

Un anti-putschiste qui défend l’intervention militaire française

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU MALI

Les Maliens du Sud votent,

ceux du Nord s’abstiennent●Dès 8h, sous une température qui frôle les 35° et, surtout, sous haute surveillance, les Bamakois se sont dirigés en force vers les bureaux devote pour élire, parmi 27 candidats, leur Président●Celui qui rétablira la sécurité et renforcera l’économie de leur pays●Dans l’ensemble, l’opération s’est déroulée dans le calme, en dépit de quelques incidents liés au manque d’organisation

● Jusqu’en fin de journée, aucun taux de participation n’était disponible.

BamakoDe notre envoyée spéciale

 Ancien président de la Commission de l’unionéconomique et monétaire ouest-africaine,

Soumaïla Cissé est a priori le candidat favori,présenté par l’Union pour la République et la dé-mocratie (URD), un parti qu’il a fondé en 2003.Né en 1949 à Tombouctou, et ingénieur infor-maticien de formation, il promet aux Maliens de«renforcer l a sécur itéet de booster la croissance économique» . Ancien employé de l’EDF (Elec-tricité de France), il a vécu de longues années enFrance avant de retourner au pays dans les années1980. Il entame sa carrière politique au début desannées 1990, en militant au sein de l’Alliancepour la démocratie au Mali-parti africain pour lasolidarité et la justice (Adema/PASJ ). Alpha Co-

naré, président, il est nommé secrétaire généralde la Présidence, en 1992, et occupera plusieurspostes ministériels, dont le dernier est celui desFinances, et du Commerce, assumé jusqu’en2002, année où il l’annonce sa candidature àl’élection présidentielle de 2002, après sa démis-sion du gouvernement. Il arrive à la deuxième

place, et fait face à une vive contestation au seinde son parti, laminé par des dissensions internes,mais aussi par le président sortant, Alpha Conaré.Seul, il f init par s’incliner devant Amadou Tou-mani Touré réélu au deuxième tour. Quelquesmois plus tard, il quitte l’Adema-PASJ, et créeson propre parti, l’URD, avec l’aide de plusieurscadres contestataires. En 2004, il met sa carrièrepolitique en veille et dirige la commission del’Uemoa, en déclarant officiellement qu’il ne seprésenterait plus contre ATT. Néanmoins, durantla législature de 2002-2007, son parti a rejoint lacoalition présidentielle qui a soutenu ATT. Lorsdes élections législatives de 2007, sa formationpolitique, la deuxième force politique du Mali,devient la deuxième force avec 34 députés. En2012, il se prépare à mener la bataille électo-rale, mais il est violemment pris à partie par les

militaires qui venaient d’éjecter ATT de la Pré-sidence, à l’issue d’un coup d’Etat à deux moisde sa fin de règne. Gravement blessé, il échappepar miracle à ses agresseurs. Anti-putschiste, ilcritique avec virulence les militaires. Très prochede Blaise Compaoré, le président ivoirien,négociateur de la Cédéao, pour le Mali, il défend

mordicus, l’intervention étrangère et soutientinlassablement l’opération Serval menée par laFrance. Très virulent aussi à l’égard des rebellestouareg, il tempère néanmoins ses propos, dèslors qu’il s’est présenté candidat à l’élection pré-sidentielle. Il fait de la réconciliation son credo,défendant le principe de l’intervention étrangère,provoquant souvent les grincements de dents desvoisins de son pays, dont l’Algérie. Tout commeson adversaire, IBK, il met l’accent sur la refontedes institutions de l’Etat, notamment l’armée,qu’il promet de refonder. Sa campagne s’estdéroulée dans une ambiance très particulière, oùla foule est toujours présente en force. Lui aussia obtenu des moyens financiers énormes, quilui ont permis de décorer les murs de Bamako,et de nombreuses autres villes avec des aff ichescertainement très coûteuses. Il jette un pavé

dans la mare en parlant de plus d’un million decartes d’électeurs (Nina) mises en circulationla veille des élections, poussant le représen-tant des observateurs de l’Union européenneà répondre. «Nous n’avons aucune preuve sur ces prétendues cartes» a déclaré ce dernier. Lesautorités ont expliqué : «Il s’agit d’un surplus

de cartes, restée en France, là où ces documentsbiométriques ont été confectionnés. Même sielles venaient à être mises en circulation, ellesne peuvent être utilisées. Elles ne contiennent niphoto ni nom…». S. T.

BamakoDe notre envoyée spéciale

T ôt dans la matinée d’hier,alors que les 2163 bureaux deBamako, qui compte quelque

1 049 728 électeurs, n’avaient pasencore ouvert leurs portes, des filesinterminables de jeunes, moins jeuneset de femmes se bousculaient. La tem-pérature annoncée pour cette journéede jeûne dépassait les 40°C à l’ombre,

mais rien ni personne ne semble dis-suader les Maliens décidés à user deleur droit constitutionnel en prenantpart au scrutin. Le plus importantincident a été relevé au centre deBadalabougou, où devait voter le can-didat Soumaila Cissé, un des favoris.Quelques équipements ont été rame-nés à la hâte pour aider le candidat àvoter, alors que les autres bureaux, oùdes files sans fin attendaient n’ont tou-

 jours pas entamé l’opération de vote.L’arrivée du staff du candidat susciteles acclamations de la population,qui scande des slogans pro-Cissé. Cedernier se permet un bain de foule, etla réaction de certains électeurs relèvede l’hystérie. «C’ est not re Président.Que Dieu le protège. Il n ’ y a que lui qui peut faire sortir le pays de la crise 

et nous donner du travail» , lance Bou-bacar, un jeune étudiant en médecine,venu voter pour la première fois. Pen-dant un long moment, Cissé va saluerun à un ses fans avant de se dirigervers l’urne. Histoire de prolonger aumaximum ce moment historique, nonseulement avec la presse, mais aussiavec les électeurs. Son bulletin, il leglisse dans un climat d’anarchie mar-

qué par des bousculades et des cris desprofessionnels des médias qui avaientdu mal à se frayer un chemin parmi lafoule. Une fois son devoir accompli,Cissé déclare : «J’ ai confiance en mes électeurs et je sais qu’ il s vont me porter loi n. Ce scruti n est porteur d’ espoir pour notre pays.» A l’autrecôté du quartier, le candidat IbrahimBoubacar Keita se prépare à sortir desa demeure à Sébénicoro, où un longcortège de véhicules l’attend. Il se

dirige tout droit vers la 4e communedu district de Bamako, où il est inscritlui et son épouse, en tenue de fête. Aubureau de vote, une foule compactel’attend depuis déjà des heures. Tousveulent approcher celui qu’ils espèrentdevenir leur Président. Son entréeprovoque une véritable anarchie, quia failli tourner à l’émeute n’étaitl’intervention du service d’ordre pré-

sent en force sur les lieux. Quelquesgestes pour les caméras et les appareilsphoto des journalistes, des embras-sades par-ci, des caresses par-là, enfintout pour faire accrocher le regarddes représentants des médias venusen nombre impressionnant. Dans unedéclaration à la presse, IBK déclare :«Ce scrutin permet au Mali d’ entrer dans la démocrati e. L’i nfl uence des Mal iens dans les bureaux de vote et leur effervescence lors de la cam- 

pagne électoral e montrent qu’ il y a un nouveau Mali qui se profile à l’ hor izon. Ce scruti n est une réussite.C’ est bi en, mai s en même temps t rès lourd àsupporter. Les enjeux sont énormes et en tant que candi dat, je sens beaucoup cette charge, notam- ment lorsque je vois le comportement de mes compatriotes, qui sont telle- ment euphoriques.» Sur sa première

priorité, IBK affirme : «Ça sera l a sécur isat ion du pays, tout le pays.Sans l a sécurité, nous ne pouvons ri en faire et le pays n’avancera pas.Une fois, ce défi rel evé, je refonderais l’ Etat mal ien sur des bases modernes et dignes. Je ferais sorti r not re pays du néocoloni al isme et de la régression et de la défai te. Je suis conscient de cet te réalitéet consci ent du fai t qu’ un pays ne peut se constr uire avec des étages,où les ci toyens du premier étage n’ ont 

pas les mêmes droi ts que ceux du dernier. Je vais construi re un Mal i  juste, équitable et contemporain.» Despropos qui, pour beaucoup, laissenttransparaître de l’optimisme. Sur leséventuels incidents qui pourraiententacher le déroulement du scrutin,IBK souligne : «Il faut noter les bonnes conditions dans lesquelles les Mali ens sont en train de voter et qu’ au Nord, tout se passe bien, pui sque les gens se sont dir igés vers l es urnes et ont votédès la mati née.» Pour lui, letaux de participation «sera cer taine- ment plus élevé» que tous les scrutinsprécédents, même s’il est bas. Un avisque partagent de nombreux observa-teurs, sachant que pour les Maliens,ce rendez-vous est considéré commeétant décisif. Quelques incidents sont

enregistrés dans certains bureaux devote. Des milliers de jeunes, ayantatteint l’âge de vote, entre 2012 et2013, n’ont pas été inscrits et n’ontpu avoir leur carte de vote. Certainsd’entre eux manifestent leur colère enrefusant de quitter les bureaux de vote.D’autres, frustrés, préfèrent rebrous-ser chemin. Beaucoup craignent deséchauffourées à la fin du scrutin. Une

crainte ressentie par les observateurs,mais qui préfèrent mettre l’accent surl’organisation de l’opération dans leSud, où se concentrent plus de 80% ducorps électoral. Selon certaines indis-crétions, ils espèrent finir ce scrutindans des conditions acceptables mêmesi le taux de participation sera faible.«L’essentiel , c’ est de sorti r avec un Président légitime qui pour ra par la suite pr endre les décisions qu’ il faut pour sortir de la crise» , dit-on. Dans

une déclaration à la presse, l’ambas-sadeur des Etats-Unis à Bamako, M.Berth, met lui aussi le pied dans leplat, pour affirmer que le scrutin estune sortie de crise pour le Mali qui doitaller vers un pouvoir légitime et ouvrirainsi le pays aux financements exté-rieurs. Au nord du pays, et jusqu’en finde journée, aucune nouvelle sur desincidents n’est parvenue. Les obser-vateurs étrangers affirment que leurscorrespondants font état de bonnesconditions de vote, mais avec un tauxtrès faible de participation. A Kidal,affirment nos sources, une ville quecontrôle le MNLA, dont les dirigeantsont annoncé la couleur en déclarantqu’ils ne voteront pas, mais qu’ilsn’empêcheront pas la population devoter, la commission électorale indé-

pendante a enregistré près de 6 retraitsde cartes électorales. Cependant, hier,leur affluence était très timide, selonquelques observateurs étrangers. Lespremières tendances de ce scrutin nepeuvent être connues qu’en milieu desoirée dans le cas où certains bureauxde vote vont retarder la fermeture enraison de la rupture du jeûne.

Salima Tlemçani 

 P O R T R A I T

Un Malien dans un bureau de vote pour élire le Président 

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El Wat an  - Lundi 29 juillet 2013 -  11

I N T E R N A T I O N A L E

L’ARMÉE ÉGYPTIENNE DÉCIDÉE À DÉLOGERLES FRÈRES MUSULMANS DES PLACES PUBLIQUES

La confrontation inévitableSuite de la page 1

L es islamistes, eux, n’ont pasd’autre voie de recours quede résister aux menaces à

peine voilées du tout-puissantgénéral désormais détenteur du«mandat popul ai re» qu’il récla-mait avec les images des télévi-sions faisant foi.La situation est donc poten-tiellement explosive en Egyptesi d’aventure les militairesvenaient à joindre l’acte à leursdiscours aux accents commina-toires.Et tout porte à croire qu’Al Sissiet ses amis du Conseil suprêmedes forces armées (CSFA) ne seferont pas prier pour faire parler

la poudre, quitte à provoquer unbain de sang comme ils l’ont faitvendredi et jeudi parmi les pro-Morsi. Une tuerie qui a choqué,y compris en dehors de l’Egypteoù l’on commence à s’interro-ger sur la capacité de l’arméeégyptienne à gérer une transitionpolitique délicate par la seule«magie» de la baïonnette.

DÉRIVE SANGLANTEC’est en tout cas cette atmos-phère tendue qui planait hier surLe Caire entre une armée déci-dée à faire le grand «nettoyage» des places publiques et desFrères musulmans déterminés àne pas lever les camps quoi qu’ilarrive.

Il y a tout lieu de craindre le piretant l’armée a fait savoir qu’elleallait recourir à l’usage de laforce si les Frères s’entêtaient àne pas quitter les place publiquesdans 48 heures. A présent que

l’ultimatum a expiré, la situationpourrait basculer si l’armée met-tait à exécution sa menace.Deux autres personnes parmi lesfidèles du Président déchu ontété tuées hier à Port-Saïd (nord-est) et à Kafr Al Zayat (nord), etune trentaine de blessés.Les forces de sécurité ont enoutre annoncé avoir tué dix«ter rori stes» dans la péninsuledu Sinaï, en proie à une rébel-lion larvée. «Nous ne laisserons aucun mercenaire ni aucune personne animée par la rancune tenter de per tur ber l ’ atmosphère d’ unitéet nous l es affronterons avec la plus grande force et la pl us grande fermeté», a déclaréle ministre de l’Intérieur, Mo-

hamed Ibrahim. Le ministres’exprimait en présence du pré-sident par intérim Adly Mansouret du chef de l’armée et nouvelhomme fort du pays. Un discoursqui sonne comme un ferme aver-

tissement aux Frères musulmansleur signifiant que la recréationest désormais terminée.

SUR UN TERRAIN MINÉ…Le général Abdelfattah Al Sissiavait annoncé samedi la dis-persion «très prochaine» desdeux campements dressés auCaire par des milliers de par-tisans de M. Morsi depuis sonrenversement. Ces derniers nes’avouent pas pour autant vain-cus puisqu’ils mettent au défi AlSissi et ses hommes de les délo-ger des places publiques.«Il y a un sentiment de tr istesse et de colère, mai s aussi une énorme déterminat ion» dans le camp despartisans du président destitué, a

affirmé à l’AFP un porte-paroledes Frères musulmans, GehadAl Haddad. «Nous acceptons toute initiative, pourvu qu’elle soit fondée sur la restaurati on de la légi timitéet annule le 

coup d’ Etat . Nous ne négocie- rons pas avec l ’ armée», a-t-ildéclaré, excluant tout compro-mis qui avaliserait la destitutionde M. Morsi, premier présidentd’Egypte élu démocratiquementet déposé«mil itairement». C’estdire qu’entre la décision d’AlSissi et ses lieutenants de recou-rir à la force pour se débarrasserde ces «camping» des Frèresmusulmans, et la volonté de cesderniers de jouer à fond la cartede la «légalité» et de la victime,l’affrontement paraît inévitable.Un duel asymétrique qui faitcraindre le pire en Egypte et àl’étranger. Le secrétaire d’Etataméricain, John Kerry, s’estdit hier «très inquiet» par cette

dernière «explosion de vio- lence» , qui porte à plus de 300 lenombre de tués dans les troublespolitiques en un peu plus d’unmois. L’organisation HumanRights Watch (HRW) a, elle, dé-noncé un «mépris criminel» desautorités «pour la vie humaine».Ces morts montrent «une volon-té choquante de la part de la po-lice et de certains responsablespolitiques de faire monter d’uncran la violence contre les mani-festants pro-Morsi», estime uncommuniqué de HRW. Commequoi même le général Al Sissicommence lui aussi à perdre ses«galons» après avoir fait parlerses armes. H. M.

REPÈRE

La spirale infernale

    P    H    O    T    O   :

    A    F    P

ParMohammed Larbi

L ’Egypte a perdu sa quiétude et cela risquede durer, l’Etat, comme cela se dit, ayant

tout simplement perdu le monopole de la force.En d’autres termes, ce même Etat fait face àune opposition armée qui s’attaque à ses sym-boles, ses représentants et aux populations. Ondénombre déjà pas moins de 250 tués depuis ledébut de ce mois, et surtout, une rébellion quise manifeste dans la péninsule du Sinaï, profi-tant très certainement des restrictions imposéesaux forces de sécurité égyptiennes par l’accordde paix séparé conclu avec Israël à Camp Daviden 1978. Cette réalité, à laquelle l’Egypte faitface, est marquée par de fortes fractures en sonsein avec des affrontements entre pro et anti-Morsi, comme on les désigne désormais depuisla chute du président Morsi le 3 juillet. Tous lessignes d’une lente mais d’une bien réelle dérivesusceptible de mener l’Egypte vers une spiraleinfernale d’où il lui sera difficile d’en sortir.

C’est pourquoi, elle doit être enrayée avec forceet d’urgence. Trois semaines de manifestationset d’affrontements culminant avec le discoursdu chef de l’armée demandant aux Egyptiensde descendre massivement dans la rue vendredipour lui donner «mandat d’ en finir avec le terr or isme».Sauf que cet appel n’a pas été entendu dela même manière et qu’il a donné lieu à devéritables batailles rangées entre les deuxcamps dans plusieurs villes du pays, dont lacapitale, avec un bilan sanglant. Des morts pardizaines, les forces de sécurité assurant n’avoirpas utilisé de balles réelles. D’où encore unefois, cette crainte quant à la prolifération desarmes et la constitution de groupes armés, et lesspécialistes savent à quoi et jusqu’où cela peutmener. Ce ne sera alors pas une crise quelle quesoit son intensité, le président russe VladimirPoutine ayant averti que l’Egypte s’acheminaitvers une guerre civile. «Comme en Syr ie»,avait-il alors précisé. Une crainte partagée dans

son second volet, l’armée égyptienne n’ayantpas défendu le régime alors en place, et d’autrepart, les nouvelles autorités bénéficiant d’unsoutien à peine dissimulé de l’étranger, ce quirenvoie inévitablement à d’autres considéra-tions, plus globales, de géostratégie, diraientles analystes. Sans être dans le même cas quel’Egypte, la Tunisie est affectée, elle aussi, parla violence avec des assassinats ciblés et laconstitution de groupes armés. Et malheureu-sement pour le Monde arabe, l’énumérationne s’arrête pas là. Des révolutions ratées pourceux qui les considèrent comme telles, et desoccasions gâchées, pour apporter la démocratieet la liberté là où parfois, elles n’ont jamaisexisté. C’est une succession horizontale depoints sombres qui caractérisent aujourd’huice Monde arabe, même si le black-out suffitpour étouffer de légitimes aspirations commedans la région du Golfe. Ce qui renvoie à cetteapproche univoque des faits et des réalités.Mais est-ce bien l’essentiel ? M. L.

BRÈVES

SAHARA OCCIDENTAL

KLe Fonds des Nations unies pour l’enfance(Unicef) a appelé hier les bailleurs de fonds

internationaux à soutenir les activités d’aideshumanitaires destinées aux enfants des réfugiéssahraouis. «J’appelle les donateurs et les bailleursde fonds internationaux, à soutenir les activités del’Unicef liées aux aides humanitaires destinées aux enfants des réfugiés sahraouis», a déclaré lereprésentant de cet organisme à Alger, ThomasDavin, dans un entretien à l’APS, ajoutant que ce quil’inquiétait «fondamentalement», c’est que cesenfants «soient progressivement oubliés». Il a rappelé que «la situation de réfugiés perduredepuis trente-sept ans». Pour lui, cette situation estla plus vieille au monde en ce qui concerne lesréfugiés.

SYRIE

KL’armée syrienne contrôlait hier la majorité deKhaldiyé, un des plus grands quartiers de la

ville de Homs, un mois après le début de l’offensivecontre ce bastion rebelle. La prise de Khaldiyé,devenu un des symboles de la rébellion contreBachar Al Assad, signifierait que le régime n’aurait

plus devant lui qu’une poignée de quartiers rebellesdans le vieux Homs avant la chute totale de latroisième ville de Syrie, surnommée «capitale de larévolution par les militants.La télévision d’Etat syrienne a annoncé que l’arméecontrôle «80%» du secteur et montré des images decorps, vraisemblablement de combattants, gisantparmi les immeubles détruits.«L’armée et le Hezbollah contrôlent Khaldiyé enmajorité après avoir progressé et les combats seconcentrent désormais dans les périphéries nord et  sud du quartier», a indiqué Rami Abdel Rahmane,directeur de l’Observatoire syrien des droits del’homme.

IRAN

KUn député conservateur iranien a réclamé hierdevant le Parlement la libération des

«prisonniers politiques» et une clarification du sortdes opposants Mir Hossein Moussavi et MehdiKaroubi, en résidence surveillée depuis plus dedeux ans, selon son site personnel. «Après larécente élection (...), il faut que les traces de la crisede 2009 soient effacées, les prisonniers politiquesqui n’ont commis aucun autre crime que d’émettredes critiques soient libérés et que le sort deMM. Moussavi et Karoubi soit clarifié», a déclaré AliMotahari connu pour ses prises de positioncritiques. MM. Karoubi et Moussavi, candidatsmalheureux de 2009 face au conservateurMahmoud Ahmadinejad, avaient dénoncé desfraudes massives appelant leurs partisans àdescendre dans la rue. Les manifestations quiavaient suivi le scrutin avaient été durementréprimées, faisant des dizaines de morts. Desmilliers de personnes avaient été arrêtées, dont desdizaines sont toujours en prison. MM. Karoubi etMoussavi ont été placés en résidence surveillée en

février 2011.

ARABIE SAOUDITE

KLe prince saoudien Al Walid Ben Talal a avertique la demande mondiale sur le brut était «en

baisse continue», ce qui risque d’avoir un impactnégatif sur l’économie du royaume, dans desmessages aux autorités saoudiennes mis en lignehier sur Twitter. «La dépendance mondiale du pétrole de l’OPEP, et plus précisément de la production d’Arabie Saoudite, est en baisse nette et continue», écrit-il dans un message adressé auministre du Pétrole, Ali Al Nouaïmi. D’ailleurs, a-t-ilajouté, «l’Arabie Saoudite produit actuellement endessous de sa capacité de production» et le projet de porter cette capacité à 15 millions de barils par  jour (mbj) «n’aura pas de suite», a-t-il ajouté,jugeant comme «une menace pour l’économie saoudienne» le développement du gaz de schiste,notamment aux Etats-Unis. Il a mis en garde contrele risque pour le royaume de «continuer à dépendrequasi totalement du pétrole», dont les recettesinterviennent, selon lui, à hauteur de 92% dansl’actuel budget de l’Etat, prônant «la mise en œuvreimmédiate» d’une nouvelle stratégie pour«diversifier les sources de revenus» du royaume.

 Affrontements entre les pro-Morsi et leurs opposants, au Caire

La présidence intérimaire égyptienne s’est déclaréehier «attristée» par la mort de 72 manifestants tuésla veille dans des affrontements au Caire mais aincriminé «un contexte de terrorisme» dans cesheurts. «Nous sommes attristés par l’effusion de

 sang du 27 juillet, nous prendrons position après la fin de l’enquête», a déclaré à des journalistesMoustapha Hegazy, un conseiller du président parintérim Adly Mansour. «Nous ne pouvons pasdissocier cela du contexte de terrorisme», a-t-ilnéanmoins ajouté au sujet de ces affrontements

samedi matin entre forces de sécurité et partisans duprésident islamiste destitué Mohamed Morsi, dans lenord-est du Caire où ces derniers campent depuisplusieurs semaines autour de la mosquée Rabaa AlAdawiya.«Il y a une vague de terrorisme, nous labriserons», a insisté le conseiller de M. Mansour.Les autorités transitoires «utilisent tous les canauxpour trouver une solution afin d’épargner le sang etsauver la face» des manifestants de Rabaa AlAdawiya, a-t-il affirmé, qualifiant le campement de«source de terrorisme».

LA PRÉSIDENCE «ATTRISTÉE» 

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El Watan   ÉCONOMIE Du lundi 29 juillet au dimanche 4 août 2013  Supplément hebdomadaire n°386 - Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66

El Watan   ÉCONOMIE DÉMONOPOLISATION ET VIDE JURIDIQUE DANS LE NOUVEAU PAYSAGE AUDIOVISUEL

LES CHAÎNES PRIVÉES IMPOSENTLEUR LOI

À TORT OU À RAISON, LES NOUVELLES CHAÎNES DETÉLÉVISION PRIVÉES, ALGÉRIENNES MAIS DE DROITÉTRANGER, SONT, DEPUIS LEUR CRÉATION,ACCUSÉES DE TOUS LES MAUX : BLANCHIMENTD’ARGENT, TRANSFERT ILLÉGAL DE DEVISES ÀL’ÉTRANGER, TRANSACTIONS COMMERCIALES‘‘INFORMELLES’’…

Certes, les Algériens ont bien le droit «d’ in- vestir àl’étranger àcondi ti on de disposer d’ une autorisat ion déli vrée par la Banque 

d’ Algérie» , nous dit un banquier, ce qui ne semblepas être leur cas. Comment ont-elles payé leurdroit de diffuser de l’étranger ? Certaines sourcesfinancières laissent entendre qu’elles ont été

créées avec de«l’argent qui était déjàdehors dans des comptes àl’étranger» . Soit à travers«des Al- gériens non résidents, soi t àtraver s des Algériens 

résidents, auquel cas, ce serai t de l’ argent non déclaré».Rien n’est moins sûr et ce ne sont pas lespatrons de ces chaînes qui lèveront le flou autourde cette question.Dans un paysage audiovisuel national désert, ceschaînes ont, à leur décharge, le souci d’offrir unealternative à «l’Unique» et ses différentes décli-naisons, quitte à ne pas faire les choses dans lesrègles de l’art. Mais elles ont beau être nouvelleset dans une situation controversée, elles sont enun peu plus d’une année parvenues à capter unepartie de la manne publicitaire privée, autrefoisl’apanage de la télévision publique ENTV. Latélévision attirait près de 50% des investissementspublicitaires en 2012, selon certaines études,avec un chiffre d’affaires supérieur à 70 millionsde dollars, en baisse par rapport à l’année 2011.Autorisées (pour certaines d’entre elles) à activerd’une manière provisoire, la situation encore am-

biguë dans laquelle elles se trouvent ne gène pasoutre mesure les annonceurs dont les spots publi-citaires inondent les écrans pendant ce Ramadhan.L’engouement n’est pas fortuit puisque certainesétudes d’audience ont démontré que les nouvelleschaînes ont canalisé une partie des téléspectateurs, jadis fidèles à l’ENTV. Ainsi, après l’arrivée deces chaînes, le taux d’audience des trois princi-pales chaînes de la télévision publique (ENTV, A3et Canal Algérie) a été divisé par 2 durant le moisdu jeûne. En prime time, le taux d’audience cumu-lé des chaînes Ennahar, Echourouk et El Djazaïriadépasse même les 40%. Une«aubaine» pour lesannonceurs, selon Rachid Hassas, manager de lasociété de communication RH International. Lavenue des chaînes privées«stimul e le mar chépu- blicitair e, du coup il y a une surcharge sur l a plage horair e entourant l e f’tour». Le Ramadhan repré-sente pour les annonceurs la période «propice 

pour une campagne publici tair e TV». Leur butavant tout est de rechercher«la vi sibi l ité». Maissi ces chaînes«sont des sociétés étrangères» , re-marque un expert en économie, certaines d’entreelles n’activeraient pas pourtant dans l’illégalité.«El les ont un bureau de représentati on, ce qui leur donne une identi técommerci ale, ell es ne sont donc pas informelles» . En effet, au début du moisde mai dernier, le ministère de la Communicationa autorisé trois chaînes, Ennahar, Echourouk et ElDjazaïria«àouvrir provisoi rement des représen- tati ons àAlger». Une autorisation administrative,valable jusqu’au 31 décembre 2013.

Lire en pages II-III

El Watan Economie ne paraîtra pas durantle mois d’août et donne rendez-vous à seslecteurs à la rentrée.

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Enquête réalisée par

Safa Berkouk 

II ENQUÊTE El Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

Les chaînes privées imposent leur loi

«Le vide juridique favorise l’utilisation abusive de la publicité»

Démonopolisation et vide juridique dans le nouveau paysage audiovisuel

Ryma Rouibi, doctorante en sciences de la communication

CHIFFRES CLÉS

tLes investissementspublicitaires en Algérie en 2012ont atteint 148,5 millions dedollarstLa télévision a capté 47%de ces investissements avec 70millions de dollars (74,6 millionsen 2011)tLes investissements desopérateurs télécoms ont atteint 43millions de dollars sur l’ensembledes investissementstEn décembre 2012, la chaînepublique A3 a été la plus regardéeen Algérie avec 15,7% de partd’audience et la deuxième la plus

regardée au Maghreb avec unepart de 6%tLa première chaîne privée endécembre 2012 était Ennaharavec 6% de part, derrière A3,MBC4 et Abu Dhabi TV.

(Source : Sigma Group) 

SUITE DE LA I

La loi sur l’audiovisuel n’étant pas encore promulguée,il n’est pas dit que cette situation provisoire ne va passe prolonger et avec elle l’ambiguïté dans laquelle se

trouvent ces chaînes. Car le fait qu’elles disposent d’unbureau de représentation seulement limite leur marge demanœuvre dans la mesure où«ell es n’ont pas le droit de facturer des prestations commercial es». Puisqu’elles sontsituées à l’étranger«ell es ne peuvent donc facturer que de l’ étranger, c’ est-à-di re en devises ou alor s elles peuvent le fair e gratuitement pour prendre ‘‘pl ace’’. Cela serait un investissement de leur part», estime-t-il. Du côté desannonceurs, on avance quelques explications. «En voyant ces chaînes qui émettent de l’ extérieur et ont de l a pub de sociétés nationales, je me suis di t qu’ il devait y avoi r un problème de transfert de devises» , explique MohamedAbderrazak Naïli, directeur général du groupe alimentaireLa Belle. Il précise toutefois que les payements sont belet bien effectués«en di nars». «Les chaînes qui sont nées de journaux comme Ennahar et – Echourouk facturent au nom de ces jour naux, les autres facturent au nom des 

agences médias dont el les disposent et qui sont àl’ or igine de leur création», nous dit par ailleurs la responsabled’une agence de communication. Dans d’autres cas, lesespaces publicitaires sont «offer ts àti tres graci eux» ,nous dit-on, mais en tout état de cause, ce ne sont pas lesannonceurs qui traitent directement avec ces chaînes etils ignorent la plupart du temps comment les transactionssont effectuées. «Nous passons par une agence média qui traite avec ces chaînes» , nous dit le représentant d’uneentreprise privée de l’agroalimentaire. «Ce qui intéresse l’ annonceur, c’ est d’ abord que son produit atteigne le 

consommateur et il y a eu des études d’ audience qui ont montréque ces chaînes ont une présence au niveau du publ ic». Selon l’une de ces études réalisée par l’agenceMedia Survey durant la deuxième semaine du mois deRamadhan 2012, Echourouk, El Djazairia et Ennahar ontcapté respectivement 11,2%, 3.1% et 2,8% contre 18,5%pour A3 et 7,5% pour l’ENTV. «C’ est un tableau sur l e- quel travaill eraient les annonceurs pour placer leur pub» ,commente M. Hassas. Les boîtes de Comqui sous-traitentavec les annonceurs ont donc«toute la lati tude pour t rai - ter avec ces chaînes. Ce sont des professionnels, ils savent ce qu’i ls font et nous ne leur disons pas où placer l a publi - ci té»,nous dit M. Naïli. Le plus important est qu’il «y ait le plus gros impact» , dit-il. Ces chaînes offrent néanmoinsl’avantage de la tarification. Ce sont des«tarifs très abor- 

dables par rappor t àl’ ENTV», note le représentant d’uneentreprise privée.«Dans certai ns cas comme El Dj azaïri a il s’agit de tari fs ‘‘bas’’ , alors qu’ Echourouk par exemple,s’ali gne sur l ’ ENTV avec un pack de 30 jours qui com- mence à40 mil li ons de dinars», nous dit la responsabled’une boîte de communication. M. Hassas suppose, quantà lui, que l’engouement des annonceurs est notamment dû«aux tar if s promotionnels proposés par la major itédes chaînes». Même si elles existent depuis peu, les chaînesprivées sont arrivées à occuper un espace, celui réservéautrefois à l’ENTV, mais si elles ont grâce aux yeux desannonceurs privés, elles restent boudées par les annon-ceurs publics, exclusivité de l’ANEP qui contrôle plus de65% du marché publicitaire national. S. B.

En dépit du flou entourant leur statut,les nouvelles chaînes privées captent beau-

coup depublicité, est-cenormal quant onsait quecesont des entreprises étrangères?

Les rapports entre les chaînes téléviséeset la publicité sont des rapports complé-mentaires, le média étant un support de lapublicité, et cette dernière, bien évidement,représente une source vitale pour chaquemédia sauf dans des cas exceptionnels outrès rares : la BBC par exemple. L’impor-tance de la publicité, particulièrement à «latélé», peut être résumée dans la citation dePatrick Le Lay, l’ex-PDG de TF1, la premièrechaîne commerciale française, qui décrivait«le métier» de la chaîne comme celui «… d’ai der Coca-Cola, par exemple, àvendre son produi t… Ce que nous vendons àCoca- Cola c’ est du temps de cerveau humai n».Les chaînes privées qui sont destinées àl’audience algérienne, sans qu’elles soientdes chaînes algériennes (parce qu’elles ne

sont pas diffusées à partir de l’Algérie, etdonc ne dépendent pas de la législation algé-rienne, mais du droit étranger), ne peuvent

pas contribuer au paysage médiatique algé-rien. Ces chaînes diffusent un nombre impor-

tant de spots publicitaires surtout durant le«prime time», la publicité dure entre 13 et15 min avant et après chaque programme !!!Ipso facto, ces chaînes incarnent un modèleéconomique d’une chaîne commerciale maisanarchique et l’absence d’une loi qui limitela diffusion des spots publicitaires a favoriséd’une manière ou d’une autre «l’ util isati on abusive de la publ ic ité» . Elles profitent aumaximum de ce vide, ou plutôt de cette«indi fférence gouvernemental e volontair e» et l’absence d’une loi de l’audiovisuel. Dansle même contexte on peut souligner un phé-nomène incommodant : l’augmentation duson au début de chaque spot publicitaire. Lebut : assujettir le téléspectateur à regarderdes publicités dont la qualité, pour beaucoupd’entre elles, est à revoir. En France, le mêmeproblème se posait, il y a quelques années,mais des citoyens ont pu s’adresser au

Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) quia reçu des plaintes chaque année davantage.Mais en Algérie à qui peut-on s’adresser ? La

question reste posée !L’argent étant un facteur majeur pour

ces chaînes, à quelles conditions pourront-elles semaintenir durablement ? Et qu’ensera-t-il des attentes du citoyen en termesdedroit à l’information ?

«Peut communi quer celui qui écono- miquement en a les moyens». La durabi-lité dépend de ce qu’on appelle«le ner f de la guerre» : l’argent. Ces chaînes pourrontse maintenir aussi longtemps que leurscontrats publicitaires le permettront ! Ainsipar les SMS qu’envoient les téléspectateurs,certaines chaînes arrivent à payer leurs fraisd’hébergement grâce aux SMS, donc plusvous avez une source de financement, vousavez toutes les raisons de durer ! Mais pourque cette source rentable continue à existeril faut que ces chaînes assurent aux annon-ceurs la possibilité d’atteindre un maximumd’audience. Par exemple, en 2003 la chaînefrançaise TF1 a diffusé le clip musical«chi huahua» créé par Coca-Cola, qui a puainsi en vendre 1,2 millions d’exemplaires.D’autre part, la durabilité de n’importe quelle

chaîne dépend aussi de sa stratégie. Une stra-tégie fondée sur des valeurs sociales et sur

des objectifs tracés à long terme, et non paspar une stratégie«occasionnel le» qui dépendd’un événement politique, religieux, culturelou des scandales. Bref, autrement dit, desévénements périodiques ou momentanés ouune stratégie du genre «Carpe diem», au jourle jour sans se soucier des lendemains.

Concernant le droit à l’information,certaines de ces chaînes produisent un droità l’information fait sur mesure : il y a beau-coup de sujets qui sont évités par ces chaînes.Celles-ci sont loin de la liberté de l’informa-tion et du droit à l’information qui n’est quele prolongement de la liberté de l’informa-tion, ces deux dernières sont présentées maisde sorte à ne pas trop déranger les pouvoirspublics. D’autre part, si ces chaînes font lapart belle à «une logique mercantile» audétriment de l’intérêt général de l’audienceciblée, forcément, les besoins du citoyen

seront marginalisés. S.B.

Sour ce (sociétéd’étude et con seil Immar Maghr eb 2012) 

RÉPARTITION DU TAUX D’AUDIENCE DES TÉLÉSPECTATEURS ALGÉRIENS AVANT ET APRÈS L’ARRIVÉE DES CHAÎNES PRIVÉES

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ENQUÊTE III El Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

«Certaines officines ont voulu que

ces chaînes soient présentes»

Belkacem Mostefaoui, professeur à l’Ecole nationale supérieure de journalisme

Vous avez qualifiéles nouvelles chaînesdetélévision d’informelles, pourtant ellessont tolérées par les autorités et plébisci-tées par les annonceurs. Comment expli-quez cela ?

Depuis le printemps 2012, nous assistonsà une démonopolisation brutale et subite avecl’entrée en scène de nouveaux opérateurs detélévision, avant même que la loi sur l’audio-visuel n’ouvre ce champ -là. Nous avons doncmaintenant une offre de télévision offshore,les pouvoirs publics d’une façon pragmatiqueet illégale ont distribué des accréditationsen dessous de table. C’est pour cela qu’onpeut parler de services télévisuels privésoffshore activant dans un marché informel.Il n’y a pas de règles de l’Etat algérien quirégule ce type d’activité. Les concessions quiont été données ont été renouvelées jusqu’àdécembre 2013. D’un autre côté, la loi surl’audiovisuel qui devait être adoptée en juin,a été reportée sans qu’on en parle. Tout cedéroule comme si il y avait une main invisibledes pouvoirs publics ou de certaines de ses

franges, certaines officines, qui ont voulu queces opérateurs soient sur la place. Ces opé-rateurs fonctionnent avec des coûts d’inves-tissements qui sont très limités parce que lescapacités de réalisation et de programmationne sont pas réunies. Mais, il y a une cagnottede recette d’annonceurs privés qui s’est gon-flée notamment avec le Ramadhan où il y aun surdimensionnement de la consommationet les annonceurs veulent que leurs marquessoient visibles. Jusque-là on n’a vu aucuneannonce d’entreprise publique ou de collecti-vité publique. Ce qui se passe c’est que d’unepart, il y a ce laisser- aller des pouvoirs pu-blics pour que ces chaînes exercent. D’autrepart, vis-à-vis des ressources publicitaires, iln’y a aucune régulation.

Peut-on imaginer que la publicité del’ANEP soit utiliséecommeoutil depres-sion sur ces chaînes commec’est lecaspour la presseprivée?

On peut émettre cette hypothèse que lespouvoirs publics et les régimes politiquesdu système dont nous avons hérité avec sesvariantes depuis l’indépendance, travailledavantage cette logique. La répression brutalesera utilisée le moins possible, sauf dans lecas de marches ou d’émeutes, parce que cen’est plus dans les mœurs de gestion pu-blique. D’un côté, la rente des hydrocarburespermet d’acheter la paix sociale en faisanten sorte qu’il y ait moins de révoltes de pain.De l’autre, on aura la fabrique de l’idéologie.Et les médias de masse sont là pour ça jus-tement. Pour faire en sorte qu’on conforteun peu le consensus national à travers desmédias qui remettent en question le moinspossible les réalités, de sorte à alimenter un

statu quo. C’est le populisme d’une idéologiede réconciliation nationale et de moins devagues possible. Cette logique est en coursdepuis deux décennies. Depuis l’ouvertureaux journaux privés, il y a eu l’utilisationde trois leviers pour y mettre de l’ordre. Lespouvoirs publics ont utilisé le système judi-ciaire (harcèlement), la centrale de pub ANEPdont vive la plupart des journaux privés et lesimprimeries d’Etat où la grande majorité desquotidiens continuent de se faire imprimer‘‘gracieusement’’. La pub est donc un levierd’instrumentalisation de cette presse privée.Il y a environ 115 quotidiens privés qui sansla publicité de l’ANEP ne pourraient pas sur-vivre. Quant il rentre 60 millions de centimeschaque jour pour des quotidiens qui éditentquelque 5000 copies/jour et encore, tout estbénéfice. Et cela conforte l’Etat d’avoir cettevitrine de diversité qui est, en fait, un leurre.Les pouvoirs publics ont l’expérience d’unepresse privée remise au pas et un peu achetée,avec une production journalistique qui n’estpas en phase avec la demande sociale. Cetterecette qui a marché, on peut émettre l’hypo-thèse qu’elle soit injectée dans les formats detélévisions privées. Je crois que l’accrédita-tion qui a été donnée aux télévisions offshoreest une indication qui nous conforte dans cesens. Comment, avant même qu’il n’y ait uneloi sur l’audiovisuel, on tolère par le fait duprince l’accréditation de télévisions privéesdont certaines adossées à des journaux quimarchent très bien commercialement. Il y ade l’instrumentalisation. On peut imaginerque le ministère de la communication duqueldépend l’ANEP puisse avoir ordre pour quecette dernière confie de la publicité d’annon-

ceurs publics à ces chaînes. A mon sens, ily a un détournement de biens publics pourdes intérêts privés dans cette démonopoli-sation. L’Etat se retire de la programmationtélévisuelle en faisant en sorte qu’il y ait desopérateurs privés qui viennent et les premiersarrivés, l’expérience dans le monde nousl’a montré, viennent sur le marché avec desmoyens de l’Etat. On peut tout à fait imagi-ner ce scénario à court terme. Les pouvoirspublics pourront utiliser l’ANEP pour confor-ter les jeux de ces chaînes d’autant qu’il y al’échéance présidentielle 2014.

A plus long terme, quellesera l’évolu-tion deces chaînes ?

La télévision est un média qui séduit lespuissances d’argent parce qu’elle offre dela visibilité et c’est un vecteur de captationde l’auditoire et de mise sous les feux dela rampe des individualités politiques. Latendance lourde sera des chaînes marquéesde logique commerciale. Essentiellementdes ressources privées : gains propres depub, sponsoring, communication pour tel outel leader dans la perspective des électionsprésidentielles. La loi sur l’audiovisuel estloin d’être définie. Elle sera suivie de toutun ensemble de décret, de cahier de chargesqui devront venir. Cette machine à retarderfera en sorte que le souci de rapporter de laressource d’argents privée va se renforcer,que les recettes de programmation vont allervers des émissions qui visent le plus granddénominateur commun au sens de commer-cialité, c’est-à-dire des jeux, plutôt que desprogrammes de production de la chaîne elle-même. Ce sera une logique de commercialitéet de marchandisation de l’audiovisuel. S. B.

«Chacun se débrouilleà sa façon»

S’il est un sujet sur lequel les propriétairesdes nouvelles chaînes privées détestents’exprimer c’est sur la manière avec la-

quelle ils ont procédé pour créer ces entreprises àl’étranger. Une question empreinte de suspicion,selon eux, car elle laisse entendre qu’il y auraiteu transfert de devises illégalement à l’étran-ger. Karim Kardache, directeur d’El Djazairia

 TV, se plaint qu’en Algérie, «àchaque foi s que quelqu’ un s’engage dans un business, on le sus- pecte de vouloir faire sortir de l’ argent. C’est un climat lourd qui décourage l’ ini tia tive de l’ entre- preneur iat dans le pays». L’accusation est infon-dée, car, dit-il,«j’ ai plus besoin de di nars que de devises pour payer mes fourni sseurs en Algéri e parce que toute la matière que nous di ffusons est produi te ici». Quant à la question de savoircomment régler les frais de location du satellitesur lequel diffusent ces chaînes,«chacun a sa for- mule, mais je veux lai sser cela dans la confi den- ti al ité» , dit-il.«C’ est stratégique» . Mais«chacun se débrouille àsa façon». Le patron d’Echouroukpar exemple avait expliqué que les frais de loca-tion des fréquences étaient couverts par«les SMS qu’envoient l es téléspectateurs». Dans le casd’Ennahar, ce serait l’associé«d’ orig ine arabe» du propriétaire de la chaîne qui s’occupe de réglercette facture. De toute manière, il n’y a pas dequoi polémiquer, selon M Kardache. «Tous l es programmes sont produits ici et la partie qui reste en devises, c’est la l ocation du satell ite et ce n’est rien du tout par rapport aux charges locales» . De plus, «auj ourd’ hui , les détenteurs de ces fréquences baissent les pri x pour pouvoir les vendre». Le patron d’El Djaziaïria refuse queles chaînes privées soient taxées d’«informel les», même s’il reconnaît que leur statut«peut prêter  àconfusion». Cependant, précise-t-il, «notr e acti vi téexiste depuis plus d’ une année, on a des accrédi tat ions en Algérie, même si on est des chaînes étrangères et on a un agrément provi - soire qui nous autori se àouvrir nos bureaux.On est donc loin de l’ informel» . Leur situationne leur permet pas cependant d’effectuer cer-

taines transactions commerciales comme vendredes espaces publicitaires aux annonceurs. Pourremédier à cette contrainte,«nous avons mandaté une sociétéen Al gérie, de droi t algérien qui est chargée de commerci al iser l es espaces publi ci- tai res sur El Dj azaïri a», explique M. K ardache.«C’ est un modèle que nous avons adoptéet qui est d’ usage parce que jusque-lànous n’avons reçu aucune note que nous interdise de le fai re.Nous avons des avocats et des conseil lers qui nous valident cer tai nes démarches».

PLUS D’ANNONCEURS

Selon des études d’audience El Djazaïria arriveen 3e position derrière Echourouk et A3, de quoiconforter sa position auprès des annonceursprivés qui «sont conscients qu’ il y a un potentiel avec les chaines pr ivées». Par ailleurs, expliquenotre interlocuteur, «il est moins cher de com- muniquer sur les chaînes privées que publ iques pour la simple rai son que le coût est moins onéreux. Nous n’ avons pas autant d’ employés.On foncti onne àl’échelle humaine, ce qui fait que nos coûts sont moi ns élevés que ceux des chaînes publi ques qui ont un caractère de service publ ic et des prérogat ives et obj ecti fs di fférents de ceux d’ une chaîne privée». La chaîne met sur lemarché«une offre commercial e plus attractive» pour les opérateurs économiques privées, alorsque les annonceurs publics sont «monopol e de l’ ANEP et actuellement celle-ci n’est pas encore di sposée àfoncti onner avec les chaînes privées».

 Toutefois, précise, M. Kardache,«c’ est un busi- ness où l’ équil ibr e financier est atteint au bout de 3-4 ans ou 5 ans. On ne fait pas encore de béné- fices, mais des recettes pour maintenir un petit équilibr e». La chaîne fonctionne actuellementsur«fonds propres» , mais M. Kardache n’écartepas la possibilité de rechercher«des partenaires algériens» , si le besoin de financement se fait res-sentir, notamment pour concrétiser«de nouveaux projets». Il y a«plein d’ opérateurs économiques algéri ens qui souhaiterai ent se diversifi er sur des créneaux pareils» , conclut-il. S.B.

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Rush des ménages sur le vêtement chinois pour les fêtes de l’Aïd

Pas de place pour le produit algérien

PRODUITS ETMARCHÉS IVEl Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

Par Samira

Imadalou C’est pratiquement tout ce que proposentnos magasins et commerçants en cettepériode de grand rush, en l’absence du

produit algérien, qui a fini par se faire rare,voire très rare. Des produits algériens adaptésà la demande locale et avec un bon rapportquali té/prix se font désirer. Les ancienscommerçants ont fermé, laissant place aux

nouvelles enseignes, ouvertes notammentdans le cadre de la franchise pour proposerdes produits vestimentaires chinois. Lesstatistiques du Centre national del’informatique et des statistiques (CNIS) lemontrent clairement. En 2008 et 2009, laChine occupait la première position en termesd’exportations vers l’A lgérie, avec près de150 millions de dollars (pour les deuxannées), suivie de la Turquie pour près de 20millions de dollars. Le produit syrien était entroisième position, avant de connaître undéclin ces deux dernières années. C’est lamême tendance cette année à la lumière de ceque trouvent les consommateurs sur lemarché.«Ce sont des vêtements de qualité. I ls son t dest i nés au ma r chéeur opéen» ,expliquent, en effet, les commerçants pourvendre leurs produits et justif ier les prixappliqués. Cette phrase revient d’ailleurs

comme un leitmotiv chez les boutiquiers.Mais diffici le de convaincre des parentsquand un salaire ne suffit pas pour habillertrois enfants.«Avec mon sal ai re, j e peux à peine acheter deux t enues» , fait remarquerune mère de famille, avant de rappeler : «Anot re époque, dur ant les années 80, i l était ai sépour n os parents de nous habi ll er pendant les fêtes.» Elle regrette la déperditiondu produit algérien sur le marché. C’est ceque nous avons d’ailleurs constaté à l’issued’une tournée à travers de nombreuxcommerces de la capitale où les vêtementsportant le label «Made in Algeria» sont peuprésents ou presque pas. Avec la ruée duproduit chinois, point de place pour unpantalon, une robe ou une jupe confectionnéslocalement. Quand c’est le cas, la matièrepremière nous provient de l’empire chinois.

LE TEXTILE, FIEF DE L’INFORMELET DE LA CONTREFAÇON !Dans d’autres situations, le vêtement estcommercialisé via le circuit informel. Mêmeles petites unités de confection privées quiemployaient durant les année 70-80 unemain-d’œuvre locale qualifiée ont disparuau fil du temps. Les opérateurs versés dans

ce créneau ont fini par changer d’activitéou bien cédé à la tentation de l’importation,puisque les mécanismes mis en place pri-vilégient «l’import-import» au détrimentde la production nationale. Cependant, si lemarché offre un grand choix en termes dequalité (puisque le produit chinois va du basde gamme vers le haut de gamme), les prixrestent élevés pour les bourses moyennes. Lesménages qui s’approvisionnent en produitstextiles et chaussures chez les commerçantsinformels peuvent offrir une tenuecomplète à leur enfant pour 2000à 4000 dinars, mais avec une faiblequalité et souvent contrefaite. Letextile constitue en fait le fief del’informel et de la contrefaçon. Etpour cause, le contrôle fait cruel-lement défaut à nos frontières, undéficit facilitant la pénétration surle marché de produits de piètrequalité et constituant une véritablemenace pour la santé du consom-mateur. Dans les magasins, lesproduits sont beaucoup plus chers.Un pantalon n’est pas cédé àmoins de 2000 dinars, alors qu’unepaire de chaussures est vendue enmoyenne à 3000 dinars. Dans lesboutiques huppées de la capitaleet chez les franchisés, les tarifssont exorbitants. Chez Actua parexemple, un jean tout simple estcédé à pas moins de 4400 dinars.Cela pour dire que le déclin decette branche industrielle et ladisparition du «Made in Algeria»pèsent également lourd sur lesménages qui se trouvent obligés de

se rabattre sur le produit importé. Une situa-tion qu’explique une représente de l’unitéMacvil de Bordj El Kiffan, spécialisée dansla production de chaussures par«le manque de publ ici té». «Nous ne valor isons pas le produit fabr iquélocalement»,nous dira-t-elle,reconnaissant tout de même que la chaussurepour enfants n’est pas produite localement. Cequi va changer avec le projet de relance décidépour le groupe Leather Industries.

UNE STRATÉGIE DE RELANCE ET DES

RÉSULTATS EN ATTENTELa nouvelle stratégie de développement dugroupe Leather Industries pour laquelle legouvernement a dégagé une enveloppe de5 milliards de dinars porte, faut-il le rappeler,sur la délocalisation vers Chéraga (Alger),des usines de cuir et de confection de BordjEl Kiffan et de l’unité de confection de BabEl Oued, déjà fonctionnelle. Ce qui permettral’extension de leur capacité de productionet la mise à niveau des équipements, et ce,pour remettre sur rails une filière partie enfriche, car même le privé algérien est absentdans ce segment industriel. L’autre entre-prise publique à avoir bénéficié d’un plan deredressement, est le groupe public algérienConfection et Habillement (C&H), et ce, envertu de deux pactes d’actionnariat signésavec la société turque Ringelsan. Il est prévudans ce cadre la réalisation de deux usines

pour la production de différents articlesd’habillement. 3600 emplois sont attendus deces deux projets qui seront localisés à Béjaïaet Relizane. L’entrée en production de cesusines, dotées chacune d’un capital sociald’un milliard de dinars, devrait intervenir dèsseptembre 2013. L’usine de Béjaïa, qui seraréalisée sur le site même de la société L’Algé-rienne du costume (Alcost), devrait produiredes costumes, vestes, pantalons, manteaux etautres effets d’habillement. L’usine de Reli-zane, qui sera installée sur le site de la sociétéde bonneterie d’Oued Mina, produira pour sapart des vêtements, chaussettes, polos, vête-ments de sport et autres effets de bonneterie.En somme, pas moins de deux milliards dedollars à consacrer à la relance du secteurtextile et cuir en Algérie d’ici à 2015. S. I.

Les familles algériennes n’ont pas d’autres

choix, cette année, que d’habiller leursenfants avec des vêtements chinois durant lesfêtes de l’Aïd. En effet, si la filière syrienne,qui a connu ses années d’or en Algérie, adisparu en raison de la situation qui prévautdans ce pays, les filières chinoise et turquecontinuent à inonder le marché national envêtements pour enfants et adultes.

DES ENTREPRISES PUBLIQUES DU TEXTILEEXPOSENT AU SIÈGE DE L’UGTA

Depuis le début du mois de Ramadhan, le siège de la centrale syndicale abrite une exposition consa-crée au secteur des textiles et cuir. Organisée sous le slogan «Le textile algérien, le grand retour», desentreprises de ce secteur en déclin exposent leur production dans le hall central de l’Union générale destravailleurs algériens (UGTA), et ce, jusqu’à la fin du mois. Chaussures, pantalons, chemises, costumeset sous-vêtements sont mis en vente à des prix abordables. Cependant, les produits destinés aux enfantssont quasiment absents. Ce qui n’empêche pas les consommateurs qui viennent s’approvisionner en pro-duits alimentaires au marché de la solidarité de faire une halte à l’exposition. I ls sont surpris de découvrir

ce qui reste des industries textile et du cuir nationales. Certains, par nostalgie, ou fierté de pouvoir s’of-frir un vêtement 100% algérien, ne s’empêchent pas de le faire.«J’ai achetéune bel le chemi se de qual ité  à1250 dinars»,nous confiera un père de famille. Et un autre déclare revenir pour la deuxième fois pours’offrir une belle peau de mouton transformée cédée à 1900 dinars. «C’est rare de trouver un pr oduit parei l. Ça me permettra de décorer mon salon» , dira-t-il fièrement au vendeur. Parmi les entreprisesprésentes à cette manifestation, citons C&H, l’usine de chaussures de Bordj El Kiffan (Macvil), Alcovel(spécialisé dans la production des fils et divers tissus), Texmaco et le groupe Texalg (Textiles d’A lgérie),lequel compte 17 unités de production à travers le pays. S.I.

CHIFFRES CLÉS

tPlus de 70%des importationsalgériennesde vêtementsproviennentd’Asie.t25% des partsdu marché estl’objectif duprogrammede relance destextiles d’ici à2015.t10% des partsdu marché estl’objectif dugroupe Leatherindustrie d’ici2015.

t62 milliardsde dinars estle montantconsacré àl’assainissementdu secteur destextiles.90% de laproduction dechaussure dusecteur publicest destiné àla commandepublique.t10 est lenombre d’usinesde productionde SONIPECcontre 25 dans lesannées 70. 

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    H .

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Le marché offre un grand choix en termes de qualité, mais les prix restent élevés

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PRODUITS ETMARCHÉSV El Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

«Revoir le schéma organisationnel

pour réussir la relance»

Amar Takdjout,  président de la Fédération nationale des travailleurs de textile (FNT)

Comment expliquer le rush des ménagessur le vêtement importé de Chine, particu-lièrement pendant les fêtes de l’Aïd ?

C’est un constat qui est fait par beaucoupde consommateurs et de professionnels dusecteur. Il n’ y a pas de production nationale enmatière de textiles. Cette production a disparudepuis des années maintenant. On a commencé

à partir de 1985-1986 avec les restructurationsd’entreprises. A partir des années 90, c’étaitla démonopolisation du commerce extérieur.Par la suite, la décennie noire, les réformes, lesplans d’ajustement structurel du Fonds moné-taire international (FMI), ont fait que beaucoupd’entreprises ont disparu. Il y a cependantquelques-unes qui ont résisté parce que leursurvie dépendait des marchés publics beaucoupplus et de la commande publique (l’armée, lapolice et les institutions). Mis à part cela, lemarché a été livré à lui-même. Tous les indus-triels privés qui existaient en nombre importanten Algérie ont disparu. Ce qui est normal à monsens. Quand on met en place des mécanismesfacilitant l’importation à la place de la pro-duction, les gens vont vers l’importation. Il y amoins de contraintes.

Même les petites unités de confection ontdisparu…

Faire de la confection n’est pas aisé, parcequ’il y a le personnel à assurer, il y a descharges et il y a aussi la matière premièrequ’il faut trouver. Il faut aussi du travail, de larecherche et la connaissance du marché. Aulieu de favoriser ce genre de professionnels etde leur mettre des mécanismes d’accès vers descrédits d’investissements pour qu’ils puissenttravailler, on a préféré leur mettre des méca-nismes d’importations. Donc les confection-neurs ont fermé carrément et se sont convertisen importateurs.

A combien se chiffrent ces importations ? Je ne peux pas donner exactement le chiffre.

Mais je peux vous dire que l’Algérie produisaitentre 80 et 100 millions de mètres linéaires paran dans les années 80. Dans les années 90, on

était autour de 150 millions de mètres linéaires.Aujourd’hui, la production est de 25 millionsde mètres linéaires. Cela pour dire que la chute

a été importante. Sinon, je ne peux pas donnerun chiffre fantaisiste sur l’importation. Ce dont

 je suis sûr, c’est que les besoins en habillementsont couverts à 95% par les importations et laproduction nationale n’intervient qu’à hauteurde 5%. Là, je suis large en disant 5%, c’estpeut-être moins. Nous dépendons beaucoupde l’importation qui est en plus de mauvaise

qualité. La filière syrienne a disparu, mais ily a les filières chinoise et turque qui se main-tiennent. Ça va s’aggraver avec les accordsbilatéraux, grande zone arabe de libre-échange(GZALE) et l’Organisation mondiale du com-merce (OMC). Ces espaces de compétition nenous favorisent pas parce que nous n’avons pasd’entreprises. Pourquoi signer alors ? Norma-lement, ça doit être l’émanation des opérateurséconomiques. Nous allons vendre quoi après ?

 Toutes ces manœuvres, qui sont politiques,risquent de nous créer des problèmes à l’avenirsi on ne tient pas compte de la réalité écono-mique algérienne.

Qu’attendez-vous du programme de re-lance du secteur textile en Algérie ?

C’est vrai qu’il y a une ligne bien tracéeet qu’il y a une volonté de relancer et créerdes conditions pour encourager la production

dans cette filière. Mais je crois aussi qu’ilfaut prendre des mesures assez importantes,mais pas en supprimant les importationsuniquement. Car, il est faux de dire qu’il y alieu de supprimer ces importations avant decommencer à travailler. J e dirais encore unefois, oui pour le programme, oui pour la relancede cette filière. Mais il va falloir trouver leshommes qui doivent appliquer cette politique.Là, je pense que le ministère de l’Industrieest dépourvu de cette ressource humaine. Leprogramme est faisable, mais on doit être regar-dants sur le choix des opérateurs économiqueset des responsables à la tête de ces entreprisespubliques. Si on ne met pas en place de véri-tables managers, on risque de rater l’occasionde cette relance. Je conçois les choses diffé-remment : je ne pense pas que des opérateursà qui on a confié la mission de fermer desentreprises, de faire une politique de désertifi-

cation industrielle, de fermer et d’élaguer desactivités avec une facilité inouïe, soient à mêmeaujourd’hui de relancer le secteur. Ça sonne

un peu faux parce que le choix qui a été portésur les uns n’est pas chez les autres. Est-ce quec’est à ces mêmes hommes qu’on doit confierla mission de relance ? Est-ce que c’est com-patible ? Je ne le sais pas. Mais il y a lieu d’êtreregardant. J e pense qu’on ne peut pas confierle textile à n’importe qui. Le textile, il faut l’ai-mer. Il faut revoir ce potentiel humain. J e pensequ’on doit aussi revoir le schéma organisation-nel et le management des entreprises. I l fautfaire aussi une halte et voir si les animateursde ces biens industriels sont à même d’animercet espace. Aussi, il faut faire des bilans, carnous n’avons pas le droit d’engager l’argent des

contribuables et ne pas les suivre.

Il y a aussi le problème des matières pre-mières…

La matière première pose effectivementproblème. Les décisions prises par le Conseildes participations de l’Etat (CPE) depuis marsavril 2011 pour remettre en circuit le dossierdu coton et celui de la pétrochimie n’ont pasdonné de résultats. A ce jour, le coton, on n’en

parle pas, alors que pour la pétrochimie ona commencé à en discuter. On ne le fait plusaujourd’hui. Le coton, c’est une relation entreles ministères de l’Industrie et de l’Agricultureet la pétrochimie est en relation entre les minis-tères de l’Energie et l’Industrie. Les questionsque je me pose sont : est-ce que le gouverne-ment est homogène par rapport à la relance oupas ? Est-ce que le gouvernement parle d’unemême voix ? A l’intérieur du gouvernement, ilsemble qu’il y a divergence. Il y a des ministresqui croient à la relance et ceux qui n’y croientpas, alors que s’il y a un qui fait faux bond,c’est toute la chaîne qui risque de grincer. Là,c’est une question qui reste posée parce quecette relance est dépendante des responsables

de la Société de gestion des participations(SGP) et du gouvernement. Je n’essaie pas defaire l’avocat du diable mais je ne crois pasqu’un pays puisse se développer sans créerde l’emploi. Délaisser l’usine de Draâ BenKhedda ou une autre comme celle de Sebdoun’arrange pas les choses. Les gens ont besoinde travailler. Les usines de tissage, il faut lespréserver parce qu’elles créent un équilibre.

 Je ne crois pas l’investisseur privé algérienlorsqu’il dit qu’il veut investir à Sebdou. Car,il ne le fera jamais parce qu’il a besoin en plusd’une grande volonté, de port, d’aéroport. Quivoudra aller à Ain Djasser et à Ngaoues ? Cesont des unités industrielles situées dans deslocalités pauvres, dépourvues et enclavées.Il faut en somme avoir une dose de politiqueet une autre d’économie. L’aventure ce n’estpas une bonne chose. Surtout dans un secteurpourvoyeur d’emplois. Si on se compare à la

 Tunisie, en 2007, ce pays a transformé 260millions de mètres linéaires de tissus. Et ceen créant 400 000 emplois. Quand on sait quenous avons des capacités importantes, nousavons la possibilité de transformer 200 millionsde mètres linéaires pour un pays qui consomme500 millions de mètres linéaires par an. Noscapacités peuvent avoisiner les 200 millions.On peut produire 40 à 50% de nos besoins.

S. I.

Réussir le plan de relance de l’industrie textile passe indéniablement par l’évaluation de tout ce qui a été fait jusqu’à présent. Mais aussi par larévision du mode organisationnel et la mise en place de managerscapables de mener ce projet. C’est ce que souligne dans cet entretien leprésident de la Fédération nationale de textile (FNT), Amar Takdjout.

 Au moment où certaines entreprises algé-riennes privées du textile s’efforcent de

résister sur un marché de plus en plus marquépar la présence asiatique, d’autres ont aban-donné cette activité préférant ne pas jouer le

 jeu de la concurrence. Pour Larbi Ouahmed,patron de l’entreprise Dekorex spécialiséenotamment dans les articles textiles pour ameu-blement, cette situation est due essentiellementau manque d’innovation chez les entreprisesalgériennes. «L’entrepr ise qui n’ investit pas dans la r echerche et développement est vouée  àl’échec», relève-t-il avant de noter la néces-sité de multiplier les actions dans ce cadre. Legouvernement est également appelé, selon cetopérateur privé, à mettre en place les conditionsnécessaires pour la relance de la production na-tionale.«C’ est un travai l de longue hal eine qui dépend de l a r elance de l a producti vi té», dira-t-il. Et d’ajouter :«C’ est l ’élément essenti el et l a 

conditi on de survi e de toute entrepri se de pro- duction. A mon sens, l’ Etat devrai t se pencher,aujourd’ hui, sur l’ aspect social en soutenant les entrepr ises de producti on créatr ices d’em- plois.» Comment ?«En favor isant l a formation et le perfectionnement» , expliquera-t-il. Maisaussi en encourageant l’initiative privée, selonle premier responsable de Dekorex. Cependant,

de nombreuses contraintes sont à lever. A com-mencer«par mettre fi n àl’ instabil itédes textes réglementa ir es régi ssant le foncti onnement» . Ils’agit aussi, selon la même source, de faciliterl’accès au crédit d’investissement pour éviter,entre autres des retards dans les cycles de pro-duction. Des retards dont les conséquences sontlourdes sur le plan social, de l’avis de cet opé-rateur privé. Pour ce dernier, il y a certes unevolonté politique d’accompagner et de soutenirles entreprises dans leur développement. Ce-pendant, les lenteurs bureaucratiques risquentde freiner cette relance tant attendue pour unefilière comme les textiles, qui faisait la fiertédes Algériens au lendemain de l’indépendance.«La première i ndustr ie que nous avons connue en Algérie après l’ indépendance est l e text il e qui a généréde l ’ empl oi , de l a valeur aj outée et des exportations, alors qu’aujourd’ hui, nous sommes parmi les premiers importateurs de 

tous les produi ts texti les au détr iment de la pro- ducti on nationale», regrettera M. Ouahmed.Et d’appeler en conclusion à la nécessité des’organiser en organisations syndicales patro-nales pour défendre les intérêts des entreprisesindustrielles. Le développement de la PMEconstitue la colonne vertébrale de l’économienationale. S. I.

Larbi Ouahmed, opérateur privé 

«La première industrie aprèsl’indépendance, c’est le textile»

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Le marché des smartphones explose en Algérie

Le commencement de la fin

des téléphones classiques

PRODUITS ETMARCHÉS VI El Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

Par

Hind

Slamani Fidèles à leurs habitudes, les opérateurs detéléphonie mobile multiplient les offrespromotionnelles pendant ce mois sacré.

En plus des remises sur les coûts de connexionet des communications, certains opérateursoffrent des smartphones aux clients qui sous-crivent un abonnement, ou encore aux partici-pants à une émission radio. Cela contribueracertainement à faire progresser le taux d’équi-pement des Algériens en smartphones. Un tauxqui, selon les chiffres avancés par les spécia-listes, connaît déjà une hausse depuis 2011. Eneffet, ces terminaux intelligents représententplus de 10% des ventes de mobiles en 2012après avoir représenté seulement 3% en 2011.«Plusi eur s vendeur s nous ont déjàdéclaréque plus de 70% de l eurs ventes de téléphones por - 

tables, neufs ou d’ occasion, concernent bi en les smartphones et les tablettes. Mais beaucoup plus de smartphones que de tablettes», déclareKebir K., chargée du marketing relationneldu site algeriemobiles.com. Cette tendancehaussière ne surprend pas outre mesure. Del’avis même de spécialistes, ces produits collentaux aspirations de la population algérienne.Les consommateurs algériens sont avides decommunication, d’internet, d’être tout sim-

plement connectés et de profiterde ces nouvelles techno-logies et des nouveaux

services qu’elles

apportent. Etant donné que ces produits sontarrivés un peu plus tard sur le marché algérien,la progression est donc encore plus forte.Par ailleurs, si le marché des smartphonesprogresse en Algérie, il ne fait que suivre latendance mondiale. L’institut d’études GfK avance qu’en 2012, les ventes de smartphonesau niveau mondial s’élèvent à 720 millionsd’exemplaires, soit une augmentation de 56%.Les ventes de téléphones mobiles classiquesont, elles, reculé de 14%, soit 886 millionsd’appareils, au point où au premier trimestre del’année en cours, les smartphones ont, pour lapremière fois, détrôné les terminaux classiques.En effet, avec 216,2 millions de smartphonesvendus, ces terminaux représentent 51,6% desventes.

NOUVEAUTÉS

Le Congrès mondial du mobile 2013 étaitl’occasion pour le chinois Huawei de dévoi-ler son nouveau smartphone Ascend P2. Legroupe veut conquérir le marché algérienet ambitionne de prendre la tête du marchémondial des smartphones en 2017, et ce, aprèsavoir occupé la troisième place mondiale auquatrième trimestre de 2012, avec 52 millionsde smartphones vendus. Quant au coréen LG, ilarrive avec sa nouvelle gamme de smartphones,les Optimus G, Vu, F, LII. Dans le prolonge-ment de l’expérience informatique, Acer a, lui,

saisi l’occasion pour présenter deux nouveauxsmartphones, les Liquid E1 et Liquid Z2.Deux nouveaux terminaux avec lesquels Acercompte renforcer sa présence, aussi bien dansles pays mâtures que dans les pays émergents.La nouveauté chez Fujitsu ce sont les smart-phones pour seniors. Des appareils simplifiés,faciles à utiliser, ils comportent des fonctionsspéciales, adaptées aux attentes des personnesâgées. Fujitsu a bien compris l’une des limitesdes smartphones actuels. Ils sont souvent tropcomplexes à utiliser pour les seniors, alors queces derniers ont souvent le pouvoir d’achatsuffisant pour acquérir ces produits. Ils n’ontpas besoin de toutes les fonctionnalités, maisveulent de la simplicité. De l’avis des spécia-listes, c’est un marché de niche, mais qui peut

s’avérer prometteur et rentable.Ce marché existe-t-il en Algérie ? Nos inter-locuteurs nous rappellent que la populationalgérienne n’a rien à voir avec celle des pays àéconomie mature comme le Japon ou l’Europe.Ces pays connaissent un vieillissement de leurpopulation avec des seniors à revenu élevé etqui sont déjà dans des économies très connec-tées, où la diffusion des TIC est faite depuisplusieurs années. Il en va tout autrement del’Algérie.Pour sa part, notre interlocutrice du portailalgeriemobiles.com doute que cette gammesénior puisse avoir du succès chez nous. Pourcause, «les séniors se contentent d’ un Noki a 1100 aux alentours de 1000 DA par exemple.Il s ne cherchent pas l’ améli orati on du moment où il s peuvent émettr e et recevo ir de appel s» ,affirme-t-elle.En l’absence de données complètement fiables

au sujet du prix moyen des smartphones enAlgérie, nos interlocuteurs le situent entre les 12000 à 15 000 dinars, et ce, en fonction des partsde marché des différentes marques où Samsungdomine. Peut-on qualifier ce prix d’exorbitant? Des spécialistes des TIC considèrent que leprix est d’abord une résultante d’un marché.Si les consommateurs sont au rendez-vous, ceprix est certes élevé mais répond aux attentes dumarché. Mais il est vrai que pour que ces outilssoient plus répandus, une offre de prix plusétendue avec une entrée de gamme beaucoupplus abordable est indispensable, indiquent-ils.

LE PREMIER SMARTPHONE « MADE IN ALGERIA»

Condor a annoncé la commercialisationdu smartphone C1, dont le prix s’élève à11 200 dinars. Si les apports de ce smartphone«made in Algeria» ne sont pas suffisants pourdétrôner les grandes marques qui bénéficientde leur renommée auprès du grand public, ilaura du mal à s’imposer. En effet, le prix ne peutpas être le seul critère de choix pour l’achat,sauf à cibler exclusivement une clientèle quine dispose pas de moyens suffisants pour allersur d’autres marques/modèles. Les fonction-nalités et le design comptent autant si ce n’estplus dans ces achats. Créer une marque fortenécessite beaucoup de moyens et de ténacité,mais la marque permet une identif ication trèsforte et donc génère un avantage concurrentieltrès important.Quel est l’impact de la progression du tauxd’équipement en smartphones et tablettessur les autres produits high-tech, tels que lesappareils photo numériques, les caméscopes,l’iPod…? Nos interlocuteurs spécialistes nousrenvoient au phénomène de cannibalisationdes autres produits par les smartphones ettablettes. Ce phénomène est réel et a d’ailleursété clairement révélé sur les marchés plus ma-tures. Les autres produits numériques subissentévidemment l’impact de l’équipement destablettes et smartphones. Pour résister, ils sontalors contraints de se différencier, d’être plusperformants sur leurs fonctions, plus attractifset ergonomiques et plus abordables en prix.Certains produits vont basculer dans des seg-ments de niche avec des taux de progressionmoindres et une consolidation des fournisseurs.

C’est également ce qui attend le marché destéléphones portables classiques en Algérie. Ilsne disparaîtront pas mais seront moins présentset répondront à une clientèle et des besoinsspécifiques. Ils coexisteront, mais ne pourrontprétendre aux mêmes clientèles et revenus queles smartphones et tablettes.Enfin, il y lieu de préciser qu’en termes depénétration sur le marché algérien des smart-phones, Apple domine avec son Iphone. Sapart de marché se situe entre 40 à 45%, suivi deSamsung avec 30–33 %. Enfin Nokia avec unepart de marché entre 13–16 %. H.S.

Il ressort du Congrès mondial du mobile2013 (GSMAMobileWorld Congress) quelemarchédes smartphones ettablettes commenceà sestructurer (il y a unesegmentationqui ressembleà celledel’automobile), c’est un signedematurité. Qu’en est-il pour lemarchéalgérien ? Cemar-chéest-il rentable?

Le marché algérien recèle à la fois des similitudes etdes décalages. Similitudes sur la vitesse de propagation, lessegmentations produits..., mais aussi des décalages dans lamaturité de certains segments de marché, les parts de marchérelatives et les services associés. Mais la trajectoire est iden-tique et à terme le marché algérien arrivera à un niveau dematurité comparable.

La question de la rentabilité est une question centrale quiconditionne la vitesse de propagation de ces produits sur lemarché algérien. Le business model doit bien entendu êtreadapté aux conditions algériennes et aux caractéristiques deson économie (étendue du territoire, PIB, systèmes de paie-ment, épargne et pouvoir d’achat…). Mais compte tenu de lataille de ce marché et de la jeunesse de la population, il n’y a

pas de raison pour que ce marché ne soit pas rentable. Il fau-drait par contre des produits mieux adaptés aux besoins locauxet avec une gamme de prix en adéquation avec la clientèlealgérienne.

Les annonces autour du lancement dela 3G sont-ellesà l’originedel’engouement des Algériens pour les smart-phones et tablettes ?

C’est, selon moi, plus un accélérateur qu’un déclencheur.

La vraie origine se situe plus dans la symbolique que repré-sente la possession de ces produits. La 3G est évidemmentun vrai plus pour l’utilisation des smartphones et tablettes,mais ces produits peuvent aussi être attractifs sans. Ils ont unpouvoir symbolique et une reprwésentation sociale forts, c’estaussi une forme de reconnaissance sociale que de posséderune tablette ou un smartphone. Les acheteurs, notamment lesplus jeunes, veulent être de la communauté des possesseurs deces nouveaux terminaux quand bien même dans un premiertemps ils n’auraient pas un réseau suffisant pour profiter detoutes les fonctionnalités. Mais la 3G va être un accélérateurpuissant, notamment auprès des acheteurs plus «rationnels » etnotamment ceux qui utiliseront des supports pour une utilisa-tion professionnelle. Je crois beaucoup au développement dece segment de marché dans les mois qui viennent en Algérie,du fait du lancement de la 3G.

Le retard de la 3G n’impact pas sur l’achat par la catégoriedes «early adopters» ou des fans de technologie, mais dans ladiffusion de masse et auprès des segments les plus nombreux.

 Je pense notamment aux utilisateurs professionnels, aux entre-

prises qui voient d’abord dans ces outils, de nouveaux moyensde communication et d’échanges y compris en déployant desapplications de gestion ou de suivi. Sans la 3G ces utilisationsne seraient pas possibles et ces terminaux n’ont alors pasgrand sens dans le monde professionnel.

Quels sont les produits que nous pouvons classer enentréedegamme, ceux dela moyennegammeet ceux duhaut degamme?

Les produits de Condor sont une bonne illustration desgammes du marché avec un C1 d’entrée de gamme et unC4 positionné lui en moyen/haut de gamme. Nokia, avec sagamme Lumia, propose également une large palette de pro-duits qui couvrent l’ensemble des segments du bas avec le 520et vers le haut avec le 920. Samsung avec son Galaxy ou Appleavec l’Iphone sont positionnés sur le haut de gamme. Il y a évi-demment beaucoup de produits et les cités et les classés seraitfastidieux. Les différences de prix sont importantes et sontliées aux fonctionnalités mais aussi aux marques. Bien sûr,le nombre de caméras, les GPS, la résolution des écrans, etc.expliquent les différences de prix. Mais Apple ou Samsung parexemple bénéficient d’un avantage «marque» qui leur permetaussi un positionnement prix plus haut à fonctionnalités équi-valentes ou quasi équivalentes.

Comment seportent les ventes pour les 3 gammes etquelleest la gammequi l’emporteen termes devolumedeventes ?

Globalement les ventes se portent très bien avec toutefoisdes progressions plus élevées pour l’entrée et haut de gamme.

Les premiers produits permettent de conquérir une clientèlequi, certes, souhaite un smartphone mais pas à «tout prix»et accepte des fonctionnalités moindres. Le haut de gammes’adresse lui à un public qui est sensible à la marque, à lareconnaissance induite et avide de fonctionnalités étendues.On voit donc s’installer une segmentation produits qui répondà des attentes, des besoins et des budgets différents. S. H.

Philippe Ausseur. Spécialiste des TIC, Gérant d’EY Advisory Algérie«La 3G peut être un accélérateur pour l’entrepreneuriat en Algérie»

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VII CHRONIQUE El Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

C’est la dernière analyse de l’année sociale. C’estun peu l’occasion de reconstruire l’itinéraire depensée de ce rendezvous hebdomadaire qui a

finalement jalonné les deux derniers mandats de l’èreBouteflika. Lorsque l’Analyse a démarré en 2005, elleétait surtout perçue comme une critique de gauche dela politique débridée jugée hypermarchande dupremier mandat de Abdelaziz Bouteflika. Deux grandschantiers étaient «ciblés». La tentative de ChakibKhelil de rétablir les compagnies pétrolières dans unstatut de quasipropriétaires sur une majorité desgisements découverts sur l’amont pétroalgérien. Lavolonté affichée de Abdelhamid Temmar de soumettre1200 entreprises publiques à la privatisation dans unedémarche caricaturale d’incohérence. Un excèsidéologique dans les deux cas, teinté d’affairismedans celui du ministre de l’Energie et des Mines. La loisur les hydrocarbures a été amendée en 2006 et lesystème de partage de production a été rétabli audétriment de la concession. De même, la prétention detransférer la propriété de l’ensemble du parc industrielalgérien s’est calmée. Mais ce qui paraissait être unretour au bon sens s’est vite avéré à partir de 2008-2009 comme étant un grand retour de l’Etat rentier. Etl’Analyse du supplément économique d’El Watan aglissé progressivement vers une critique sur le flancmarchand des politiques publiques. Quasiblocage desinvestissements étrangers avec le 51/49, attaquepatrimoniale désastreuse contre Orascom dans latéléphonie en Algérie, fiscalité pétrolièredécourageante pour les acteurs étrangers dansl’amont pétrolier, mise sous l’éteignoir del’investissement privé algérien avec la clause depassage systématique devant le CNI pour toutpartenariat étranger. Critiquer ce raidissementétatique sans impact pour la performance économique,bien au contraire, devenait pour les mêmes publics une

critique de droite. De bonne guerre. Disons alors que la«droitisation» de la pensée économique dans cetespace a accompagné en effet de balancier, laspectaculaire rechute dans l’Etatisme rentier que nousa proposé le duo BouteflikaOuyahia de 2008 à 2012.Evolution assumée. L’autre tropisme fort, laprospective. Cet espace s’est beaucoup appuyé sur lesétudes internationales pour soutenir dès 2005 que leredressement des cours du pétrole allait êtrehistoriquement durable. Il fallait en tirer desconclusions stratégiques et changer totalement debraquer dans les politiques de développement. Jusqu’à cette périodelà, Abdelatif Benachenhou,conseiller à la présidence de la République après avoirété ministre des Finances, tenait encore le discours dela rigueur, se déclarant hostile à une accélérationbrutale des dépenses publiques, notamment pourrattraper le gap infrastructurel. La prospective disaiten ce tempslà qu’il fallait être plus audacieux dans leplan d’équipement de l’Etat. Car les revenus allaientêtre au rendezvous pour tout financer. Legouvernement, paralysé par la première alerte desanté de Bouteflika, a perdu plus d’une année à mettrevraiment la machine en route. De même, cet espace vaévoluer inversement. A partir de 2011, les premierssignes se précisent au sujet de l’insoutenabilité dumodèle de croissance algérien basé sur la fortedépense publique. La confirmation du tassementdurable de l’activité dans la zone OCDE, du retard prisdans l’exploration de l’amont algérien et surtout del’échec de la diversification industrielle, font peser lerisque d’un retournement de conjoncture aux alentoursde 2016-2017. D’excédentaire, la balance despaiements algérienne deviendrait à nouveaustructurellement déficitaire. Le rapport de NABNIAlgérie 2020 précise les scénarios d’un telretournement. Cet espace est alors apparu à ses

fidèles lecteurs comme celui où l’on criait trop souventau loup. Alors que l’Algérie continuait, pour l’essentiel,à bénéficier des satisfecit du FMI. Pour la première foisdepuis 11 ans, les réserves de change algériennes ontbaissé au premier semestre de 2013. Le risque debifurquer vers un destin grec des finances publiquespour l’économie algérienne, pour choquant qu’ilpuisse paraître, a été évoqué quelques fois ici pourdire en image de quoi il advient. De la même façon quela prospective nous incite à ne pas dépenser petit brasil y a huit ans, elle dit aujourd’hui qu’il faudra dépenserdifféremment pour ne pas avoir à dépenser moins. Lestrajectoires de pensée sont rarement linéaires si ellesveulent rester connectées au monde réel. Depuisquelques mois, les autorités algériennes réalisentqu’elles font fausse route. Le premier défi algérien desprochaines années est l’emploi. 3 millions denouveaux emplois à créer par année à partir de 2018-2020. Rien dans ce qui a été réalisé jusqu’ici sous lesannées Bouteflika ne permet de faire face. Ni leschantiers de bâtiments et de travaux publics dominéspar les Chinois, ni le maintien des grands monopolesd’Etat dans les TIC, dans les transports aériens, etailleurs, ni la perpétuation des retards, devenushonteux, dans la sphère financière et dans l’économienumérique. Mais pour ne pas finir l’histoire de cetteanalyse sur une note déprimante, il y a bien sûr lesatouts de l’économie algérienne. Miraculeusement, ilssont toujours là. Une population jeune qui demande àmieux se former et qui est plus ouverte sur le mondeque la génération précédente. Un potentielénergétique dans l’électrosolaire sans égal dans lemonde. Et surtout l’intime intuition populaire que lagouvernance par l’autoritarisme a fait son temps et sonlot de dégâts dans ce grand pays. E n septembredébutera une année sociale décisive. Celle de la sor tieou pas de l’immobilisme patrimonial des années

Comment les années Bouteflika ont fait glisser cette

chronique économique de «gauchiste» à «droitière» !

L’ANALYSE d’El Kadi Ihsane

AVIS D’APPEL D’OFFRES NATIONALRESTREINT N°003/DG/DA/2013

•La Société d’Exploitation des Tramways d’Algérie par abréviation «SETRAM S.P.A»informe l’ensemble des prestataires spécialisés dans le domaine du gardiennage etsécurité, qu’elle lance un appel d’offres national restreint, ayant pour objet«la sécurisation et la protection des dépôts SETRAM d’Oran et Constantine.»

• Les soumissionnaires intéressés par cet appel d’offres national restreint peuventretirer ou mandater un représentant habilité, pour retirer le cahier des charges auprès dela Direction Achats de la Direction Générale de la «SETRAM S.P.A» sise au Cheminde la wilaya n°13, Quatre Chemins Kouba - Alger - contre la somme de 10 000 DA nonindemnisable.

•L’offre doit être obligatoirement présentée sous triple enveloppe fermée :

- Une enveloppe fermée portant les mentions «OFFRE TECHNIQUE» et«A NE PAS OUVRIR».- Une enveloppe fermée portant les mentions «OFFRE FINANCIERE» et«A NE PAS OUVRIR».- Une enveloppe extérieure anonyme contenant les offres techniques et financières etcomportera la mention suivante :

Appel d’offres national restreint n°003/DG/DA/2013«La sécurisation et la protection des dépôts

SETRAM d’Oran et Constantine»SETRAM S.P.A, Alger

Chemin de la wilaya n°13, Quatre Chemins - Kouba - ALGER 

•La durée de préparation des offres est fixée à (15) jours par référence à la date de lapremière publication de l’appel d’offres dans les quotidiens nationaux.

•La date de dépôt des offres correspondant au dernier jour de la durée de préparation

 jusqu’à 10h00.

•L’ouverture des plis est fixée le même jour de dépôt des offres à 10h30 en séancepublique au siège de la «SETRAM S.P.A».

•Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de 90 joursà compter de la date de dépôt des offres.

Société d’Exploitation des Tramways «SETAM SPA»

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millions

de dollars

Tableau de bord VIIIEl Watan  ÉCONOMIE - Du 29 juillet au 4 août 2013

Le montant des ventes non facturées durant les dixpremiers jours du Ramadhan, selon le ministère du

Commerce.

PRODUITS DE BASELE CHIFFRE DE LA SEMAINE

BANQUE D’ALGÉRIE

BOURSE D’ALGER

CAFÉrLes cours du café ontreculé à mesure que lescraintes que le tempsfroid n’affecte lesplantations de café auBrésil s’estompaient. Surle Liffe de Londres, latonne de robusta pourlivraison en septembrevalait 1935 dollarsvendredi à 11h GMT. Surle NYBoT-ICE à New York,la livre d’arabica pourlivraison en septembrevalait 123,75 cents.

SUCREqLes prix du sucre se sontrétablis, rebondissentaprès les nouveaux plusbas niveaux en trois ansatteints la semaineprécédente. Sur le Liffede Londres, la tonne desucre blanc pour livraisonen octobre valait 480,80dollars vendredi à 11hGMT. Sur le NYBoT-ICEaméricain, la livre desucre brut pour livraisonen octobre valait 16,42cents.

CACAOrLes prix du cacao ontévolué de façonirrégulière, les fèvesbrunes cotées à New Yorkatteignant un plus hautniveau en plus de deuxmois, jeudi avant determiner en baisse. Sur leLiffe de Londres, la tonnede cacao pour livraisonen septembre valait 1592

livres sterling vendredi à11h GMT. Sur le NYBoT-ICEaméricain, le contrat pourlivraison en septembrevalait 2352 dollars.

CÉRÉALESLes conditionsmétéorologiques sontactuellement trèsfavorables aux culturesde maïs, de blé et de sojaet la perspective derécoltes abondantes alargement participé à labaisse des cours àChicago.

BLÉrLe boisseau de blé pourseptembre s’échangeait à6,4975 dollars.

MAÏSrLe boisseau de maïs pourlivraison en décembre,évoluait vendredi à lami-séance à 4,7725dollars.

SOJArLe boisseau de soja, pourlivraison en novembre,s’établissait à 12,2225dollars.

MÉTAUX DE BASEqLes prix des métaux debase échangés au LondonMetal Exchange (LME) ontterminé en baissevendredi, en raison desinquiétudes sur lacroissance chinoise,après avoir pourtant biendébuté la semaine. Sur le

LME, la tonne de cuivrepour livraison dans troismois s’échangeait à 6873dollars la tonne vendredià 13h GMT, l’aluminiumvalait 1802,50 dollars latonne, le plomb valait2059 dollars la tonne,l’étain valait 19 302 dollars la tonne, le nickelvalait 13 900 dollars latonne et le zinc valait1862 dollars la tonne.

MÉTAUX PRÉCIEUXLes prix de l’or et del’argent ont augmenté,profitant de la faiblessedu dollar et de laperspective de voir laChine devenir premierconsommateur de métaljaune cette année.

ORqSur le London BullionMarket, l’once d’or aterminé à 1331 dollars aufixing du soir.

ARGENTq L’once d’argent a terminévendredi à 20,02 dollars.

PLATINE/PALLADIUM (-)Sur le London Platinumand Palladium Market,l’once de platine aterminé vendredi soir à1428 dollars. L’once depalladium a fini à 731dollars.

DEVISES

PÉTROLE

Les cours du pétrole restaient en reculvendredi en fin d’échanges

européens, affectés par lesinquiétudes des investisseurs sur lesdeux premières économies mondiales,les Etats-Unis et la Chine, qui sontaussi les deux plus grosconsommateurs de brut. Vers 16hGMT, le baril de Brent de la mer duNord pour livraison en septembrevalait 106,99 dollars surl’Intercontinental Exchange (ICE) deLondres, en baisse de 66 cents parrapport à la clôture de jeudi. Sur leNew York Mercantile Exchange(Nymex), le baril de «light sweetcrude» (WTI) pour la même échéanceperdait 1 dollar, à 104,49 dollars.

L’euro repartait en légère haussevendredi face à un dollar de nouveaufragilisé par les spéculations sur lapolitique monétaire américaine avantune nouvelle réunion de la Banquecentrale des Etats-Unis la semaineprochaine. Vers 18h GMT, l’euro valait1,3282 dollar et reculait face à ladevise nippone, à 130,28 yens. Ledollar aussi perdait du terrain face auyen, à 98,08 yens alors que la livrebritannique se stabilisait face à l’euro,à 86,32 pence pour un euro, et face aubillet vert, à 1,5385 dollar pour unelivre.

Des inquiétudes sur lademande font reculerles prix

Le dollar fragilisé faceà l’euro

Date de négociation : 24 juillet 2013

519,4

* NB : Le tableau reprend les cours commerciaux (monnaies en compte).Ces cours ne s’appliquent pas au change manuel (billets de banque et chèques de voyage).

Titres de capital Cours de référence

AURASSI 360,00

SAIDAL 600,00

ALLIANCE

NCA ROUIBA

825,00

400,00

SZ14 100,00

DH16 95,00

Titre de créance ** Cours références

Economie de la connaissance :Opportunité de diversification

Il y a comme un consensus national pour financer une économieproductive diversifiée. Le «tout infrastructures » a été uneerreur monumentale et un échec flagrant. Comment peut-on

choisir de financer uniquement des infrastructures alors que lesressources humaines sont sous-qualifiées, les entreprises sous-gérées, les institutions publiques sous-administrées et l’économieproductive atrophiée ? En tous les cas, nous en avons payé le prixfort. Pour 500 milliards de dollars injectés, nous allons engranger100 à 150 milliards d’infrastructures. Les restes à réaliser, les mal-façons et les pots-de-vin viendront à bout du reste. Beaucoup denos analystes pensent que c’est un détail, qu’il faut passer à autrechose rapidement sans audit approfondi des dépenses et de leursretombées sur l’économie nationale. Il nous faut tirer les leçons quis’imposent de ces erreurs manifestes. Mais les nouvelles orienta-

tions des pouvoirs publics vont dans la bonne direction. On évoquele financement de l’économie productive, la diversification, le dé-veloppement humain et l’amélioration managériale. On aurait dûcommencer par cela. Par ailleurs, pour quelle stratégie de diversi-fication doit-on opter ? Ceci n’implique guère qu’il y ait un seul che-min efficace que nous devrions emprunter. Il y a de nombreusesalternatives salutaires, comme plusieurs autres qui seraient moinsbonnes. Mais nous n’avons pas de solution unique. Cependant,l’essentiel serait d’emprunter une voie salutaire. Parmi les oppor-tunités de diversification, l’économie de la connaissance confèredes avantages indéniables. Mais tout est question de dosage. Queldevrait être la place de l’économie de la connaissance dans le futurbouquet d’une économie nationale diversifiée ? Pour répondre àcette question, il faut d’abord apprécier le rôle et le contenu del’économie de la connaissance.

QUELS APPORTS POTENTIELS ?Tout d’abord commençons par préciser ce dont on parle. L’écono-mie de la connaissance comprend des pans entiers des activitésd’un pays. On y inclut la formation (longue durée et recyclage),

les TIC, la recherche et développement, l’innovation, la com-munication, les industries de l’expertise et du conseil, etc. Onpeut mieux cerner ses contours en s’aidant des définitions de laBanque mondiale ou de l’Union européenne. Ce sont des activitéstransversales qui influent sur l’ensemble des autres secteurs: agriculture, mécanique, tourisme, électronique et le reste.L’économie de la connaissance est comme le sang qui irrigue lecorps humain. Elle contribue à améliorer la productivité de tous

les autres secteurs. Elle constitue, de nos jours, un facteur clé desuccès incontournable pour les nations qui souhaitent accéderà l’émergence puis au développement. Il faut donc investir suffi-samment pour la développer en proportion du PIB et utiliser sesretombées. On peut qualifier les ressources humaines, produiredes logiciels de qualité, monter des bureaux spécialisés en inno-vation, mais ne pas les utiliser. Leur rendement serait alors réduit.Nous avions fait une expérience intéressante dans ce domaine.Durant les années soixante-dix, nous avions formé d’excellentscadres. Mais les entreprises n’étaient pas préparées à les accueil-lir et utiliser leur savoir-faire. La plupart sont partis sous d’autrescieux. Ceux qui sont restés, marginalisés et démotivés, ont éténotoirement sous-utilisés. Le résultat est que la productivitéglobale des facteurs continuait de décliner et le taux d’utilisationdes capacités de stagner autour des 45 à 55%. A l’étape crucialeoù nous sommes, le développement de l’économie de la connais-sance constituerait le pilier essentiel de notre diversification éco-nomique. Nous allons entreprendre une nouvelle expérience en

matière de développement. Des pans entiers économiques sont àla veille d’être modernisés pour en faire les fers de lance de la pro-chaine relance. Même le textile, industrie laminée, est concernéepar ce nouvel élan. On compte un peu sur une hypothétique amé-lioration managériale et beaucoup sur le partenariat pour boosterces activités. Un audit managérial approfondi aurait vite concluque les cultures internes sont si débridées que nous aurions dû,dans l’ordonnancement des restructurations, privilégier d’abord

le développement puis l’utilisation de l’économie de la connais-sance, avant de donner d’énormes ressources à des entreprisespeu préparées à les utiliser.

LES SÉQUENCES DES ACTIVITÉSIl y a très peu d’analystes qui diraient que l’économie de laconnaissance ne doit pas figurer dans le bouquet de la diversifica-tion économique. La majorité insiste pour que cela soit une prio-rité. Ceci implique que dans les séquences d’actions (phasing), oncommence d’abord par sa mise en place. Les managers de projetssavent l’importance du déroulement des phases et le respect desfractionnements des activités. Nous pouvons même les déroulerselon des modèles précis (PERT, par exemple). La problématiqueest la suivante : avons-nous bien fait de commencer à activer les

plans de relance, parfois en nous appuyant sur des entreprisesdéstructurées, alors que l’économie de la connaissance peine à semettre en place ? Avons-nous inversé les priorités ? On peut rétor-quer que nous pouvons avancer en même temps. Difficile de créerdes sociétés d’innovation, d’ingénierie managériale, etc, en mêmetemps que l’on installe les équipements et que l’on commence àgérer d’une toute autre manière. L’Algérie est maintenant prête àmettre de grosses ressources pour développer toute une gammed’industries qui dérivent de l’économie de la connaissance. Nousavons besoin de le faire beaucoup plus rapidement que ce qui sefait actuellement. Nous devons également synchroniser ces nou-veaux investissements et leur utilisation dans les activités écono-miques traditionnelles. Les séquences actuelles ne semblent pasbonnes. On est en train de dire : on injecte de l’argent maintenantdans les entreprises pour moderniser leurs équipements, faire despartenariats, améliorer leur management et on fera l’économie dela connaissance plus tard. On compte sur le partenariat pour com-bler le déficit de savoir dans les domaines clé de l’économie de laconnaissance. Il est utile de savoir que les partenariats modernessont utiles pour acheter de la technologie et du savoir-faire sur le

comment produire. Il est plus complexe d’obtenir des résultats enmatière de modernisation managériale. La technologie s’achète,le management s’arrache. Pour ce faire, nous aurons besoin denombreux outils. Précisément, ceux que nous tirerons par ledéveloppement, la diffusion et l’utilisation des composantes del’économie de la connaissance.  A. L.

PH. D. en sciences de [email protected] 

Cotations du 05 juillet 2013

Devises MonnaiesCours

Achat Vente

78,8602103,7406120,507678,82878,392 061376,15661,391 12691,209 80921,324 068621,469721,0266276,217947,6433

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1 USD1 EUR1 GBP100 JPY 100 CHF1 CAD100 DKK 100 SEK 100 NOK 1 AED1 SAR1 KWD1 TND

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US DOLLARSEUROPOUND STERLING JAPAN YENSWISS FRANCCANADIAN DOLLARDANISH KRONESWEDISH KRONANORWEGIAN KRONEARAB EMIRAT DIRHAMSAUDI RIYALKUWAIT DINARTUNISIAN DINAR

MAROCCAN DIRHAM(*) Les titres de capital sont cotés en dinars(**) Les titres de créance sont cotés pied de coupon en pourcentage de la valeur nominale

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El Wata n  - Lundi 29 juillet 2013 - 25 

J E U X - D É T E N T E

 HORIZONTALEMENT : TELLEMENT / NOUVELLE / CITEE / TETRAS / VERTEMENT / NIES / 

SU / ITE / TU / IE / NESS / FAUSSE / IS / INDE / OBI / URI / PARLE / EST / BLEU. VERTICALEMENT : PENITENTIAIRE / LOTERIE / UNIS / FLUETTE / LSD / EVEREST / SEP / 

AME / AM / UNE / AB / ELISES / ORL / GNL / NUISIBLE / TETAT / ESSIEU.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :

TENTATIVE - AARON STANFORD

 Jeux proposés par  gym C Magazine

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RÈGLE DU JEU 

Biffer tous les mots de laliste que vous retrouverezdans la grille, en utilisanttous les sens possibles. Leslettres qui n'auront pas étécochées serviront à formerle mot défini ci dessous.

DÉFINITION

Poursuite et punition

des crimes par l'autorité(8 lettres)

Solution Biffe Toutprécédent :

DITHYRAMBIQUE

ALTIER - ARIDITE - BOUSCULADE -

BRUTALITE - CANOTAGE - CULINAIRE -

DEFONCER - DIGITALE - EBRIETE - ETUDE -

FAISABLE - FAUSSETE - GEOGRAPHIE -

GUERIDON - HARMONISER - HOMMAGE -

IDIOT - LIEN - MENEUR - NAVETTE -

NOMINAL - OPALESCENT - OUTSIDER -

PROUESSE - PREFET - REPOSANT -

REVENDEUR - SCORPION - SOUVENIR.

 Biffe Tout N° 3571

F

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Ouverture faite dans un mur, un rempart, une haie.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3571

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondantaux bons numéros dans les cases ci-dessous et vousdécouvrirez le nom d’un personnage célèbre.

 Fléchés Express

greffait

sigle pour

scoutiste

ici dedans

facteur

sanguin

apparus

démarrage

homme

d’honneur

armure

sorties des

urnes

club de

l‘Est

femelles à

charges

cardinal

petites

baies

obscurité

longue

période

angoissant

haut-le-

cœur

pied de

vigne

fatigué

article

nettoyage

ciment de

cuisine

étain

refus de

moutardpièce de

selle

isolé

paresseux

exaltés par

une passion

dix anglais

verte

contrée

réfléchi

 jalonnées

tel un ver

panier de

pêcheur

bat le pavé

corde

bonus, au

contraire

N° 3571

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HORIZONTALEMENT : 1.Tendance à aimer à sortir la nuit

2.Vendre. Ancienne contrée d'Asie Mineure 3.Entourer.

Cloués au pieu 4.Article espagnol. Personne exaltée 5.Dénué

de jugement. Substance colorante. Tour symbolique 6.

Célébrité. Stère. Césium. Grugé 7.Dévergondée. Résume une

litanie 8.Passer sous silence. Pilote de lignes. Rade 9.Produit

de remplacement. Etreignis 10.Nuancés. Tableau. Axe sur une

carte 11.Arrêt de la circulation. Ville anglaise 12.Taupe

modèle. Exigée. Nœud sur la Tille 13.Etain. Geste de scout.

Met haut. Ile des Cyclades 14.Rangée de bancs. Muse de

l'Elégie 15.Exagérément tranquille. Rougir légèrement. Pas

question !

VERTICALEMENT : 1.Indigentes 2.Mammifère carnassier

d'Amérique du Sud. Devant un prince. Action de tondre 3.

Durillon. Objet fétiche. Divinité du Nil 4.Couchis de fascines.

Me dilaterais la rate. Support de voilures 5.Poinçon de cor-

donnier. Plante potagère 6.Supérieure de couvent. Réfléchi.

Secteur d'activités 7.Brome. Ancienne mode. Jaillir 8.Autre

moi. Petit cube. Largeur d'étoffe 9.Affaiblissait. Russes 10.

Confident. Apparus. Roche abrasive 11.Mutisme. Prince

troyen. Lettres de cour 12.Religieux. Circonspect 13.Greffe.

Futur officier. Atome 14.C'est-à-dire. Coq de bruyère. Génisse

mythologique 15.Démolitions. Sujet anonyme.

Quinze  sur N° 357115

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT :

1.INVOLONTAIRES 2.NARRATION. EVASE 3.NU. EPELIONS. TUB 4.OTE. MA. DIRE 5.VILE. AERATION 6.AQUEUX. ELANCEE 7.TUS.

PISTIL. NL 8.IE. ISO. SE. ELEVE 9.ABIME. SUBITES 10.NA. ILEON.

TETERA 11.LIDO. RETIRE. GI 12.VIRENT. HALL. BUT 13.IE. AIR.

EULER 14.ENA. ATOUT. EUBEE 15.SESAMES. CASSE.

VERTICALEMENT : 1.INNOVATION. VIES 2.NAUTIQUE. ALIENE 3.

VR. ELUS. IR. AS 4.ORE. EE. IBIDEM 5.LAPE. UPSILON. AM 6.OTE.AXIOME. TATE 7.NILLE. EOR. IOS 8.TOI. RETS. NEHRU 9.

ANOMALIES. TA. TC 10.NATAL. UTILE 11.RES. IN. EBERLUES 12.

EV. DOCILITE. LUS 13.SATINE. ETE. BEBE 14.SUR. ENVERGURE

15.LEBEL. LESAIT. ET.SOLUTION N° 3570

HORIZONTALEMENT

I- TELEOLOGIE. II- ETIOLEMENT. III- REGLE.IV- NEIGES. V- THE - NOLISE. VI- OS - PELLE. VII- DU- MEGOT. VIII- EGO - CO- ECU. IX- PARTERRE. X-EVALUER - ES.

VERTICALEMENT

1- TERATOGENE. 2- ETE - HS. 3- LIGNE - DOPA.4- EOLE - PU - AL. 5- OLEINE - CRU. 6- LE - GOL-MOTE. 7- OMBELLE - ER. 8- GE - SIEGER. 9- INO -OCRE. 10- ET - ENTUES.

HORIZONTALEMENT

I- Qui ont le caractère du savon. II- Partial. III- Ajout - Changeade timbre. IV- Démonstratif - Refus d’accorder. V- Plante -Bagarre. VI- Mûrement réfléchie. VII- Devant une altesse - On ypasse pour un monstre - Réfléchi. VIII- Sans tache - Frais derepas. IX- Genre de musique - Question d’égaré - Aber. X- Métalblanc - Achevé.

VERTICALEMENT

1- Qui mène infailliblement à l’échec. 2- Joindre à - Astate.3- Gynécée - Contesta. 4- Doublé c’est osé - Partie du corps.5- Graminée - Matériau de construction. 6- Appareils ortho-pédiques. 7- Déterminant - Garde du «trésor». 8- Personnequi vit retirée - Devient sourd quand on l’étouffe. 9- Elle a seschâteaux - Peut être à décharge. 10- Russe par exemple - Aubord de la ruine.

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 Mots Croisés N°3571

Par M. IRATNI 

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El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 - 28 

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT 

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de lapublication : Omar Belhouchet 

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse Tahar Djaout 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger Place du 1er 

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85  Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

Site web : http://ww w.elwatan.com E mail :[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publi-

cité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar Place du 1er Mai Alger. T él :021 67 23 54 - 021 67 17 62

Fax : 021 67 19 88. R.C : N° 02B18857 Alger.Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte

devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour

 de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP Imprimerie Centre ; SIMPREC Imprimerie Est ; ENIMPOR Imprimerie Ouest.

Diffusion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 Est :Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 Fax : 031 66 49 35 Ouest : SPA El WatanDiffusion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62

Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou toutautre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pasrendus et ne feront l’objet d’aucuneréclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de larédaction.

Faux profil facebookpour Issad Rebrab

Le patron de Cevital,Issad Rebrab, a unfaux profil facebooket depuis belle lurette

déjà ! L’usurpateur,qui sévit sur la Toileen son nom n’a pastrouvé mieux hier quede poster l’idée d’une«acquisition» par Cevitalde l’avionneur françaisAigle Azur de l’AlgérienArezki Idjerouidène.Contacté pour confirmer

l’information, le patron de Cevital, surpris, dit nierl’existence même de ce curieux profil tout en démentant«l’info». Le comble, c’est que des dizaines d’amis etfans de M. Rebrab continuent de partager et commenterses «posts» sans se demander s’ils ont réellementaffaire à lui.

Intoxication alimentaireà MohammadiaUne centaine d’habitants de la cité des 500 Logementsde Mohammadia (Mascara) ont été admis auservice des urgences de l’hôpital Dahou Dahaoui deMohammadia vendredi après l’iftar, pour intoxicationalimentaire, a-t-on appris samedi de sourceshospitalières. Parmi ces personnes présentant dessignes d’intoxication (vomissements et fièvre), 61 ontquitté l’hôpital après avoir reçu les soins nécessaires.Les autres sont gardées sous surveillance médicale.Ces malades ont déclaré avoir bu un jus préparé à based’œufs et vendu par un voisin, qui serait à l’origine decette intoxication collective. Cependant, les servicesmédicaux n’ont pas confirmé cette hypothèse, enattendant les résultats de l’enquête et des analysespour déterminer la cause exacte de cette intoxicationalimentaire collective.

Antagonisme entre l’APCde Bouira et la policeLes pouvoirs publics à Bouira semblent incapables demettre fin au commerce informel. Après une périodede repli, qui n’a pas trop duré, les vendeurs à lasauvette, ont réussi à investir les trottoirs et à occuperles espaces publics de certains quartiers de la ville,notamment depuis le début du mois de Ramadhan.Et cette fois-ci, ils ne seront jamais inquiétés par lesservices de police. Et pour cause, des dizaines devendeurs viennent de bénéficier des autorisationsdélivrées par l’APC de Bouira pour occuper quelquesespaces de plusieurs quartiers. La durée del’autorisation de l’APC est déterminée. Une décisionqui a provoqué, selon nos informations, l’ire et lemécontentement à la sûreté de la wilaya. Les unitésde la police en charge de nettoyer les quartiers dece commerce informel sont donc invitées à ne pasintervenir. Bonjour l’anarchie…!

Retour de la conjonctivite

à OranPlusieurs cas de conjonctivite ont été enregistrésces derniers jours, à travers les centres de santé quiseraient dus notamment au taux élevé d’humidité et depoussière qui accentuent la propagation de la maladie.Une trentaine de cas sont enregistrés quotidiennement.Même si les services de santé tiennent à rassurer etaffirment que ce taux n’est pas important, vu le nombred’habitants d’Oran, cette pathologie très contagieusea fait son apparition dans plusieurs localités de labanlieue oranaise. L’émergence de cette maladie, quipeut être hautement contagieuse, coïncide aussi avecla vague de chaleur enregistrée ces derniers jours.L’apparition de la conjonctivite en cette saison estivale,traduit une fois de plus, le peu d’empressement desresponsables locaux, à mettre en œuvre les moyensnécessaires pour prévenir contre une éventuelleépidémie devenue récurrente chaque été.

ELLE TRÔNE EN VEDETTE DANS LA RÉGION

Pastèquemania à Mila

BÉJAÏA

Enquête à Sonelgaz Akbou●Les services de sécurité enquêtent depuis deux mois sur une affaire

de fraude à l’agence commerciale (SRC) d’Akbou, relevant de la Sociétéde distribution de l’électricité et du gaz de l’Est (SDE), filiale de la

Sonelgaz.

●L’atout majeur de ce fruit, il est désaltérant par excellence en cetemps de chaleur au regard de sa teneur en eau qui dépasse les 90%.

Des responsables et autresemployés de l’agence, ainsique des abonnés, sont

convoqués par les enquêteurspour élucider une affaire desurfacturation et autres ano-malies relevées entre 2006 et2009. Selon notre source, lasurfacturation est estimée àquelque 50 millions de dinars(cinq milliards de centimes).En juin 2009, un cadre del’agence d’Akbou a présen-té un rapport à sa hiérarchiepour l’alerter sur des «estima- tions excessives» relevées dans cettestructure. Des abonnés ont reçu des facturessalées dont les montants ont été gonflés pour

des consommations imaginaires. Les registres del’agence montrent que certaines de ces facturessurévaluées ont contenu des montants exorbitantsdont une, à titre d’illustration, a dépassé les 670000 de dinars. C’est le cas d’un abonné qui, pourune consommation réelle d’à peine 700 DA, a étéappelé à payer une facture de plus de 677 000 DA.C’est souvent sous la menace de «PV de fraude etde vol d’électricité» et l’application de l’article 350du code pénal qui punit «la fraude et rétrocessiond’énergie» jusqu’à cinq ans d’emprisonnementet 20 000 dinars d’amende, que des abonnésont dû honorer leur facture gonflée. Selon notresource, la surfacturation a touché des centainesd’abonnés relevant de cette agence d’Akbou quicoiffe une large zone regroupant les communesde Tazmalt, Boudjellil, Beni Melikeche, Ighram,Ouzellaguen, Ighil Ali et Aït Rzine. Pendant cette

période, la Sonelgaz avait compté alorsun portefeuille de créances de quelque

320 millions de dinars impayés.Dans l’objectif de se rapprocherdes abonnés et, partant, de ré-duire le volume des créances,la Sonelgaz a créé, en 2006,une sous-caisse à Ighil Ali. Plu-sieurs abonnés résidant danscette commune et celle d’AïtRzine ont payé leur facture au-près de cette sous-caisse contre

l’établissement de reçus provi-soires. Les factures ainsi encaissées

n’ont cependant pas été comptabili-sées comme telles auprès de l’agence

commerciale et de nombreux clients, des habita-tions et des commerces, de Sonelgaz sont restés

redevables. Des coupures et des rétablissementstemporaires de courant ont été opérés pendant toutecette période auprès des clients faussement rede-vables. Au même moment, l’enquête des servicesde sécurité se poursuivait, une association des AthAbbès, à Ighil Ali, a placardé, au début de cet été,un avis pour appeler les abonnés détenteurs de reçusprovisoires de déposer plainte auprès des servicesconcernés. L’enquête, qui suit son cours, pourraitaussi se pencher sur d’autres anomalies signaléesdont celles concernant des factures frappées de lamention «index erroné», dont celles destinées àquelques clients supposés «protégés», pour justif ierleur non-paiement depuis longtemps. La gestiondu dossier des impayés révélerait aussi des facturesqui concernent des compteurs non résiliés bien quedéposés mais pour lesquels on aurait donc continuéà établir des factures. K. M edjdoub 

RAS pour Mandela

L’ancien président sud-africain,Nelson Mandela, hospitalisédepuis plus d’un mois et demià Pretoria, est toujours dans unétat «critique», avec «quelques

 progrès», a indiqué dimanche

la présidence sud-africaine.Selon la chaîne de télévisionaméricaine CBS, le héros de lalutte anti-apartheid, 95 ans, auraitsubi vendredi une «interventionchirurgicale pour débloquer letube de dialyse», à sa septièmesemaine d’hospitalisation dansune clinique de Pretoria. Cetteopération était «bénigne», aassuré CBS. Le porte-parole de laprésidence, Mac Maharaj, n’a pasconfirmé ni infirmé. «Il (Mandela)est dans un état critique, stable,mais il y a quelques progrès», asimplement dit à l’AFP M. Maharaj.Selon les dernières informations,M. Mandela respire à l’aide d’unrespirateur artificiel et a commencéune dialyse quelques semaines

après son admission à l’hôpital,le juin, pour une infectionpulmonaire. Le séjour de Mandela àl’hôpital est le plus long depuis salibération de prison, en 1990, après27 ans de prison sous le régimed’apartheid. Il a fêté le 18 juilletses 95 ans sur son lit d’hôpitalentouré de ses proches venus à sonchevet. Mandela a été le premierprésident noir d’Afrique du Suden 1994 et est devenu une «icône»mondiale pour la paix et le pardon.

Berlusconipréfère la prisonEn cas de confirmation de sacondamnation pour fraude fiscale,Silvio Berlusconi préfère aller

en prison plutôt que de fairedes travaux d’intérêt général oude bénéficier du régime spécialde la justice italienne pour lespersonnes âgées, a-t-il déclarédimanche dans une interview.«Je n’irai pas en exil. Je n’accepterai 

 pas de faire des travaux d’intérêt  général, comme un criminel qui doit être rééduqué», a déclarél’ancien chef du gouvernementau quotidien Libero, en référenceà l’examen,mardi, par la Courde cassation, du recours contresa condamnation dans l’affaireMediaset à quatre ans de prison etcinq ans d’interdiction d’exercer unmandat publique.Le milliardaire affirme égalementqu’il refuserait de bénéficier de

la possibilité pour les personnesâgées d’exécuter leur peine enrésidence surveillée. «J’ai presque78 ans et j’aurais le droit à larésidence surveillée, mais s’ilsme reconnaissent coupable, s’ils

 prennent cette responsabilité, jeveux aller en prison», a déclaréBerlusconi au journal de centredroit. Il se dit très affecté par cespoursuites : «Je ne dors plus depuisun mois. Je me réveille la nuit et regarde le plafond, en pensant à cequ’ils m’ont fait.»Le magnat des médias accuserégulièrement les magistrats degauche de mener une véritablevendetta contre lui.

 Aboud, un septuagénaire dela ville de Rouached, dans

la wilaya de Mila, «la» prendtendrement des deux mains, latapote à la manière d’un méde-cin auscultant un malade, puisy plaque son oreille pour per-cevoir un hypothétique écho.L’objet du désir du vieil hommeest une énorme pastèque bienverte.«Pour être certain qu’ ell e est bi en mûre, la pastèque doit 

rendr e un écho sour d et non pas vibrant, sinon posez-la et pour- suivez votre chemin» , expliquele vieillard, sûr de sa «science»,et qui refuse que le marchandouvre la pastèque pour montrerqu’elle est mature.«Je sais qu’ ell e est bonne et sucrée, pas la peine de l ’ abî- mer» , dit-il en se saisissant deson portefeuille pour régler cetachat. Cet agriculteur, avertipour avoir pendant de lon-gues années cultivé ce fruitsur les berges d’Oued El Kebiret d’Oued N’dja, est certaind’avoir acheté le fruit succulentqui agrémentera sa meïda duf’tour. Il vient d’acquérir la

plus grosse pastèque d’un lotparvenu d’Annaba. A ceux quile regardent, étonnés par sonchoix, il lance que malgré sonpoids, elle sera «succul ente et fera plaisir àmes enfants et 

 àmes petits-enfants» . CheikhAboud a son propre «rituel» deconsommation de la pastèque.Il refuse catégoriquement, parexemple, de la mettre dansle réfrigérateur, préférant la

plonger dans un bassin remplid’eau, dans la cour de sa mai-son pour, assure-t-il, que lefruit acquière «une f raîcheur naturelle et inof fensive» .A l’approche de l’appel àla prière du Maghreb, Mme Aboud, toujours alerte, prendsoin de découper la pastèqueen quartiers et c’est là que serévèle le bon choix de sonmari avec la couleur rouge vif de la chair rafraîchissante dufruit dont l’autre moitié estlaissée pour le jour suivant.Au marché des fruits et lé-gumes de Mila, des camionscroulant sous leur charge depastèques acheminées d’An-

naba, Khenchela et Ji jel riva-lisent pour s’attirer les faveursdes consommateurs miléviensdont beaucoup affirment que lemelon d’eau (autre appellationde la pastèque) est leur «fr ui t préféré» en cette période d’été.Autre atout, la pastèque est lefruit désaltérant par excellenceen ce temps de chaleur auregard de sa teneur en eau quidépasse les 90%.

Les graines du citrullus lata-nus (nom scientif ique de lapastèque) seraient indiquéespour limiter la cholestérolémie,renforcer le cœur et préve-nir le cancer. Certaines mèresde famille de Mila utilisentaussi la pastèque pour préparerune délicieuse confiture. Uneconfiture que l’on accommodeau citron et qui permet aux mi-léviens de garder à portée de lamain un peu de saveur d’été,durant toute l’année. D’ici àl’arrivée des figues de Bar-barie (el hendi), l’autre fruit-vedette de Mila, la pastèquecontinuera de trôner en reinesur la meïda des jeûneurs.

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TV

El Watan  - Lundi 29 juillet 2013 - 29 

M U S I Q U E  

La diva de la chanson kabyle, Massa Bouchafa, a faitvibrer ses nombreux fans présents à son spectacle,alliant admirablement chant et danse, qu’elle aanimé, samedi soir à la salle des spectacles de lamaison de la culture de Tizi Ouzou, à la faveur d’unprogramme spécial Ramadhan.

CASTING NOTRE CHOIX

19:55

EngrenagesEngrenages

Bernadette Lafont,tire sa révérence 

Levée de la censure du film sur une Lolitasud-africaine 

 

Harim Sultan 2 Moja HaraDar El Bahdja

16:00  Sanaoud Baâda Kalil17:00 Moja Harra18:00 Niran Sadeeka19:00 Towm Al Ghorba20:00 Tawali Al Leil21:00 Sana NaâoudBaâda Kalil22:00 Towm Al GHorba23:00 Al Qassirat00:00 Tawali Al Leil01:00 Niran Sadeeka02:00 Al Qassirat03:00 Moja Harra

EngrenagesPrivate Practice

Les expert s : Miami

Nouveau lookpour une nouvelle vie

La maman et la putain

20:10 Nsibti Laaziza 321:10 El Braquage21:20 Harim Sultan 222:25 Kanoun Al Maraghi

19:00 Journal19:37 Des inventions etdes hommes19:40 Nos chers voisins19:50 Les experts00:20 Preuve à l’appui01:10 L’actualité ducinéma01:15 Reportages01:50 Le cou de la girafe03:20 Musiques03:45 Histoires

19:00 Journal télévisé19:30 balec wassae19:40 hikayetek hikaya19:50 hadith dini20:15 lahadhat mousika20:25 Dar El Bahdja21:05 dikra wadihka21:15 asserar el madhi22:00 lamet ramadhan23:45 zounoud sit00:15 saharat el madina02:00 khaibar02:50 banat el djazair

22:10 Nouveau look pourune nouvelle vie23:25 Enquête exclusive00:45 M6 Music

19:50 La maman et la

putain23:35 Palace of Soul00:05 Jackie Brown02:35 AnniversaireSchumann03:20 La femme quiflottait

BON PLANSAHRA

PRIME-TIME

21:20 Série20 :25 Sitcom 17:00 Feuilleton

19:55 Série22:40 Cinéma

19:50 Série

22 :10 Culture 19:50 Film

Drama

■CHAÂBILe chanteur de chaâbiDidine KaroumSera en concert à laMaison de la culturede Mostaganem, le1eraoût 2013 à 22het le 2 août à 22h , à laplacette Sidi Soufi,à Béjaïa.

■SKY LOUNGE MOVIESMegakart-Cheraga-Alger Jusqu’au 7 août à partirde 21hCinéma outdoor à thèmeet à la carte, djaying,karaoke (le vendredi),jeux de sociétés, Happyhour et s’hour à 3h( popcorn offert).

■HÔTEL HILTON*Les Pins Maritimes-AlgerKheïma Fi Qaâdat Lahab(Salle Tassili)Soirée à partir de 22hAnimée par Karima Karamet ZahouaniaPremière partie de LindaBlues et Adel AmineParking assuréInfoline : 0660 76 05 90/0691 92 93 94*Chapiteau Well SoundCe soir à 22h , concert dugroupe latino OchopuntoG et la formation El DeyAccès : 1000 DA.

■THÉÂTRE DE VERDURELÂADI FLICI ALGERMardi 30 Juillet &Mercredi 31 JuilletConcert événement deGnawa Diffusion1500 DA en PDV et2000 DA sur placeHotline: +213 561 607 675www.khaimetkoum.com

■CASIF DE SIDI FREDJThéâtre de verdure-AlgerCe soir à 22hHamid Chaoui, AhceneNath Zaim, Libre Rap etSid Ali Chalabal.

18:05 Made inGroland18:30 Workingirls18:45 News show19:55 Engrenages20:45 Engrenages

21:35 Engrenages22:30 Skinheads, à ladroite de l’extrême droite23:25 Engrenages00:20 Engrenages01:10 Engrenages02:00 Grabbers

19:00 Journal19:45 Meurtres auparadis22:40 Private Practice23:10 Cold Case,affaires classées00:30 Dans le secret dela prison de Fleury-Mérogis01:35 Profession,explorateur02:30 Le colosse desmangroves

Harim Sultan est le feuilleton événement turc r elat ant l ’ hi stoi re du Sultan Soliman, qui, en rup- tur e avec les trad it ions, épousa l’ une des filles de son harem, sa favorite, Houyem. Harim Sultan,le feuill eton qui a transpor téles téléspectateurs de par le monde dans un voyage uni que au cœur de l’ histoire.

C’est indiscutablement une oeuvr e majeur e du cinéma fran- çais, uni que ou presque par sa longueu r, sa sob riétéet le regard exigeant qu’elle porte sur la so- ciété.

A 41 ans, Stéphan ie n ’ aime guère passer du temps dans la salle de bains àtravailler son apparence.Sa fille Adeline, 19 ans, ne par- tage pas du tout cet avis ! Elle a fait appel aux services de Cristina Cor dul a, espérant que sa mère parvienne ainsi àsurmonter ses a priori.

Série

    P    H    O    T    O    S  :    D .

    R .

L’actrice françaiseBernadette Lafont, égérie dela «Nouvelle Vague»inoubliable dans les films deClaude Chabrol, FrançoisTruffaut ou Claude Miller, estmorte jeudi à l’âge de 74 ansaprès une carrière au coursde laquelle elle a alternéfilms d’auteur et populaires.Elle avait été admise lundiaprès un malaise dans unhôpital de Nîmes, sa villenatale dans le sud de laFrance, a-t-on appris auprèsde l’hôpital. Avec son grandsourire malicieux, sonnaturel inaltérable et sa voixgouailleuse, BernadetteLafont a incarné l’insolenceet la liberté du cinéma de la«Nouvelle Vague».Découverte en dansLes Mistons de FrançoisTruffaut, elle a joué sondernier rôle quelque 120films plus tard, celui d’unegrand-mère dealeuse dehasch dans Paulette de Jérôme Enrico. Le film sortien janvier a attiré plus d’unmillion de spectateurs.

Femme à ne pas cacher sonâge, elle avait célébrécrânement en 2007, à 8ans, ses cinquante ans d’unecarrière faite également à latélévision où elle a joué dansde nombreux téléfilms.

 AFP  

Un bureau d’appel de lacensure sud-africaine a levésamedi l’interdiction d’unfilm banni pour«pornographie infantile» enraison d’une scène de sexeentre un enseignant et unejeune lycéenne. Le film sud-africain Of Good Report (Biensous tout rapport) a étéautorisé après un appel desorganisateurs du Festivalinternational du film de

Durban où il devait êtreprojeté en ouverture lasemaine dernière. Suite àcette décision, le long-métrage sera finalementprojeté dimanche, dernierjour du festival. L’action dufilm, du réalisateur sud-africain, Jahmil Qubeka, estsituée dans une petite villed’Afrique du Sud. Laséduisante élève de 16 ans,victime de la cour assidue deson professeur nettementattiré par les très jeunesfilles, est interprétée par uneactrice de 23 ans.  AFP 

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S P O R T S

El Wat an  - Lundi 29 juillet 2013 - 31

MONDIALD’ATHLÉTISME

Les Algériensont-ils les repères ?

 Après le forfait de Taoufik Makhloufi, la partici-pation algérienne aux Championnats du monded’athlétisme de Moscou 2013 (10 au 18 août)

sera sans chef de file. Les onze athlètes, dont quatrequi ont réalisé les minima B, Othman Hadj Lazib, BayaRahouli (triple saut), Imed Touil (1500 m), et Moha-med Amine Benferare (800 m), seront loin d’inquiéterleur adversaire. L’heptathlonienne Omrani Yasminaancienne athlète de l’équipe de France, qui n’a pasréalisé les minima, a assuré son billet grâce à son titrede championne d’Afrique 2012. La triple sauteuseRahouli (8e) et Hadj Lazib (éliminé au 1er tour) sont lesdeux «rescapés» des précédents mondiaux de Daeguen Corée 2011. En effet, l’élite algérienne va aborder la14e édition du Mondial sans les repères de haut niveaupar rapport aux autres mondialistes qui ont annoncé lescouleurs au cours de ces derniers meetings. A part lesderniers Championnats arabes et les JM, dont le niveauétait faible, les Algériens n’étaient pas au rendez-vousdans les circuits internationaux. Finie l’époque où lescoureurs algériens emballaient les meetings mon-diaux. Mieux, les épreuves phare comme le 800 m etle 1500 m, qui ont donné des satisfactions à l’Algérie,ont connu une profonde décadence. La preuve, nosdeux sélectionnés sur deux distances se sont qualifiésdifficilement pour Moscou. A Daegu, Tarek Boukensaa terminé 11e de la finale du 1500 m. C’était déjà unobjectif raté. L’unique représentant algérien du 1500 mImed Touil qui a contracté une déchirure au mollet lorsdes JM de Mersin n’a pas amélioré son record person-nel (3’35’’82). On se demande s’il sera en possessionde toutes ses forces en Russie ? I l y a lieu de signalerqu’au cours des Championnats du monde 2011 l’Algé-rie était présente avec dix athlètes. C. B.

TOURNOIQUALIFICATIF

AU MONDIALDE VOLLEY-BALL

Coup d’envoice soir La salle OMS M’hamed Naceri (ex-les Vergers)

accueillera du 29 au 31 juillet, le tournoi de volley-ball masculin de la zone A, qualif icatif au Champion-nat du monde 2014. Outre l’Algérie, la compétition2013 enregistrera la participation des sélections de

 Tunisie, Libye et Maroc. La phase finale du 18eCham-pionnat du monde 2014 de volley-ball seniors garçonsaura lieu en Pologne, du 3 au 21 septembre 2014.L’Algérie débutera la compétition, ce soir, devant laLibye, avant d’enchaîner avec le Maroc un adversaireabordable, le lendemain. Les Verts termineront, mer-

credi, contre la Tunisie, championne d’Afrique 2011et médaillée d’argent aux 17es Jeux méditerranéens àMersine (Turquie). La phase sous-régionale des élimi-natoires se dispute en juillet dans 14 pays différents,dont quatre qui organiseront une compétition CAVBpour la première fois de leur histoire, soit le Cap-Vert,le Burkina Faso, le Tchad et le Malawi. La phase sous-régionale permettra à 30 équipes de se qualifier pour laphase régionale, prévue en octobre et novembre 2013après une répartition en sept poules. Après la phaserégionale, les 12 meilleures équipes rejoindront lestrois équipes africaines les mieux placées au classe-ment FIVB. Ces 15 équipes, versées dans trois poules,disputeront ainsi la phase finale en janvier 2014. Levainqueur de chaque poule validera son billet pour leChampionnat du monde masculin en Pologne. N. M.

QUOTES-PARTSDES RECETTES

L’ultimatumde la LFPLa Ligue de footballprofessionnel (LFP) a demandé

aux clubs des Ligues 1 et 2 delui verser la quotepart desrecettes qui lui revient avant le22 août prochain. L’instanceque préside Mahfoud Kerbadjrappelle, dans un communiquérendu public hier, que «certainsclubs et gestionnairesd’infrastructures sportives danslesquelles se déroulent lesrencontres des Ligues 1 et 2continuent à ignorer lesversements de la quote-part revenant à la LFP,conformément au décret interministériel du 3 juillet 

 2006». Il s’agit bienévidemment des recettes de lasaison passée 2012-2013.Même si le nombre des clubsrécalcitrants n’a pas été donné,il n’en demeure pas moins que

si la LFP a fixé un ultimatumcela voudrait dire qu’ils sontplutôt nombreux. Si lesconcernés ne procèdent pas, àcette date, au versement desquotesparts, la Ligue se«verrait dans l’obligation de

 fixer des montants forfaitairesindexés sur la moyenne desmontants habituellement versés et procédera à leur recouvrement par les voieslégales». Le communiqué de laLFP n’en dit pas plus, mais il estclair que cela veut dire que,comme ça se fait pour lessanctions financières, cesrecettes seront dorénavantdéduites des droits téléaccordés aux clubs.  A. A.

 

USMBABelkaïdet AchiouattendusReléguée en Ligue algérienne de football, l’USMBel Abbès devrait enregistrer«dans les prochaines heures»l’arrivée des deux joueurs,Hocine Achiou (MCO) et FaroukBelkaïd (ESS), a-t-on apprishier auprès du présidentdu club, Djilali Bensenada.«Nous avons rendez-vousavec les deux joueurs auplus tard aujourd’hui. On a

pratiquement tout concluavec eux, et il ne reste quela signature des contrats»,a déclaré à l’APS, le premierresponsable de la formation dela Mekerra. (APS)

NATATION YasmineKheddimn’est plusL’ancienne nageuse de laformation de l’USM Alger,

 Yasmine Kheddim, est décédésamedi à l’âge de 27 ans.

 Yasmine Kheddim, cadre dans

une banque algérienne, a étéinhumée hier au cimetièreBois des Cars (Dély Ibrahim).En cette douloureusecirconstance, la rédactionsportive d’El Watan présenteà sa famille ses sincèrescondoléances.  A. C.

BATTU EN MATCH AMICAL PAR LE RAJADE CASABLANCA (3-0)

Le Mouloudia déjà

en panne

CR BELOUIZDAD

La CNEP injectera 70 milliardsde centimes par an

USMH

Corriger les lacunes observées

La prestation du Mouloudiad’Alger, samedi soir, face auRaja de Casablanca est loin

de justifier tout cet argent mis àla disposition d’un ensemble de

 joueurs qui n’ont pu, au mieux,faire plus de deux passes consécu-tives. S’il est vrai qu’il s’agissaitd’un match amical joué durantcette période de Ramadhan, iln’en demeure pas moins que celareste valable pour les deux for-mations en présence. Le Rajade Casablanca et le Mouloudiad’Alger ont animé une rencontrede préparation d’intersaison quifut d’un niveau technique assezdéséquilibré tant le spectacle était

l’apanage de la formation maro-caine qui a dominé de bout enbout un ensemble mouloudéen quidonnait l’impression d’être étouffépar tant d’ardeur imposée par le

champion en titre du Maroc. Endehors du résultat chiffré (3 butsà zéro) qui reste quand même unehumiliation, le Mouloudia d’Algersous la conduite de son nouveaucoach, Alain Geiger, ne nous aédifié sur aucun renouveau à laveille de l’entame du champion-nat. En stage au Maroc depuis unesemaine, le club algérois a écopédéjà d’une première défaite face àune modeste formation d’Assafi,pour sombrer totalement samedisoir devant les Rajouis. Ces der-niers se sont offerts une baladenocturne tant il n’y avait aucuneadversité de la part du Mouloudia.Il faut savoir que les joueurs de

Geiger n’ont enregistré aucuneaction offensive comme l’attestecette première mi-temps où iln’y a eu que deux tirs vers lesbuts adverses. Derrière, c’était la

bousculade puisque les défenseursmouloudéens, qui supportaient lepoids de la rencontre, étaient bal-lottés par le premier mouvementtechnique des Marocains du Raja.A ce jeu, il n’y avait plus de match.Il est certain que le staff techniqueva s’appuyer sur le caractère ami-cal de la rencontre pour justifierle rendement médiocre de sespoulains, mais cela ne constituenullement un sérieux justificatif pour les nombreux observateursqui ont suivi le match.A cette allure, le Mouloudia ver-sion Sonatrach est loin de trouverson onze pour l’entame du cham-pionnat, et ce n’est pas ces inces-

sants tests proposés à des joueursafricains de seconde zone quipourront sauver la saison d’uneéquipe en panne de réussite.

A. H.

 A l’heure où on évoque, avec insistance, la repriseen main des clubs de l’élite, dont la plupart

éprouvent des difficultés financières, par des socié-tés nationales, la question est devenue brûlante pource qui est de la formation du Chabab et de son par-

tenaire de toujours, la CNEP. En effet, après avoirévoqué plusieurs fois une reprise de la majorité desactions de la SSPA/CRB par la société financière,une source au sein de la banque nationale, relayéepar un ancien président du club, nous affirmerontque le dossier de la reprise du capital du Chabab

par la CNEP est ficelé et n’attend plus que l’aval duministre des Finances. Une approbation qui devraitse faire incessamment et aboutir, au plus tard, dansdeux mois, selon nos sources, au rachat par la CNEPde la majorité des actions de la SSPA/CRB.

Nos source évoquent même la somme de 70 mil-liards de centimes que la CNEP compte injecterannuellement, ce qui serait une véritable délivrancepour cette équipe du CRB qui fait face à de gravessoucis f inanciers, notamment ces deux dernièresannées. Y. T.

En s’inclinant par deux fois en amical face àl’USMB et le NAHD, cela prouve que la formation

de l’USMH est encore en rodage et que beaucoup detravail reste à faire en prévision de la nouvelle saison.Pourtant les Harrachis ont bien démarré leur prépa-ration, laissant apparaître une excellente forme. Maislors des deux matches amicaux, l’équipe a laissé appa-raître des incohérences dans le jeu, notamment sur leplan offensif qui reste à perfectionner. Bechouche nesemble pas inquiet. «Notre progression est constanteet nous saurons le faire une fois que tous les comparti-ments seront corrigés. Certes le club est affecté par lemanque de ressources qui ont influé négativement surle rendement de l’équipe, malgré la bonne foi des diri-

geants, mais les joueurs ont un sentiment d’inquiétude,ils sont las d’attendre les fameuses entrées d’argent».Charef souhaite que ce problème sera vite réglé pouravoir une bonne concentration sur cette dernière lignedroite. Avec une certaine fébrilité en défense et une at-taque peu performante, le coach songe à combler cettedéfaillance par un travail plus technique sur les cou-loirs, comme priorité des lacunes observées durant ladernière rencontre face au Nasria. Bechouche, f idèle àsa ligne de conduite, ne semble pas perturbé par le ren-dement de ses joueurs. «L’équipe n’est pas au top, avecquelques corrections et un travail continu, les joueursretrouveront leur stabilité et leur performance», a-t-ilajouté.  Y. Teman i 

PROGRAMME DU TOURNOI QUALIFICATIF

Aujourd’hui22h : Tunisie - Maroc

00h : Algérie - LibyeMardi

22h : Tunisie - Libye00h : Algérie - Maroc

 Jeudi22h : Libye - Maroc

00h : Algérie - Tunisie

Le Mouloudia lors d e sa première défaite face à l ’Olympique d’Assafi 

    P    H    O    T    O   :

    D    R

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 2 9 juille t 20 13El Watan 

Le flou artistique Par A. Merad

Promis à une ouverture salutaire, le champaudiovisuel algérien reste, une année après ladécision prise par le gouvernement de lelibérer totalement du monopole étatique, une

cruelle illusion. Si près d’une quinzaine de chaînesprivées se sont empressées de s’engouffrer dans le vide

 juridique pour se lancer sans aucune préparation etsouvent anarchiquement dans l’aventure, en attendant lapromulgation d’une loi qui tarde à venir, et qui pourbeaucoup ne verra peut-être jamais le jour, les résultatsau jour d’aujourd’hui concernant la transformation dupaysage télévisuel tant espérée sont loin d’êtrereluisants.Passée la phase de l’effet de surprise ou de curiosité quiont un moment capté son attention, le téléspectateuralgérien est vite revenu à l’évidence en se posant cettequestion cruciale : à quoi sert-il d’avoir autant de télésprivées en un temps record, si le paysage télévisuelnational demeure dramatiquement frappé du sceau de lamédiocrité dans son ensemble ? C’est qu’au lieu de luioffrir un programme autrement plus intéressant et plusdivertissant, et surtout de qualité relativement supérieureà celui qui a envahi jusque-là son quotidien, ces chaînesse sont pour la plupart montrées incapables de relever leniveau de leurs productions et, pis encore, se sontlaissées entraîner dans une entreprise de facilité quiporte un grave préjudice à leur crédibilité.La meilleure illustration de ce constat plutôt amer et parconséquent qui risque de peser lourd sur l’avenir de latélévision privée en Algérie – perçue comme un vecteurindispensable pour le développement culturel dansnotre société – est donnée par le plus gros scored’audience réalisé par l’unique en ce mois de Ramadhanqui demeure, quoi qu’on dise, un test de comparaisonimparable. Si la télé publique continue à ce point àtrôner sur le champ audiovisuel, c’est sûrement quel’expérience de la télévision privée est mal partie etmérite une étude bien plus sérieuse, plus codifiée pourson implantation dans l’espace de communication qui

nous interpelle à l’heure où le monde médiatiqueévolue à une vitesse vertigineuse et sert des intérêtspolitiques et économiques bien précis. Pourquoi doncavoir raté un virage important alors que l’Algérie réunittoutes les conditions nécessaires, matérielles ethumaines, pour démocratiser un secteur aussi vital quin’en peut plus d’être instrumentalisé au service exclusif du pouvoir politique ? Si les promoteurs des nouveauxécrans, qui s’adressent aux Algériens mais à partird’autres frontières, ont leur part de responsabilité dansce fiasco qui ne dit pas son nom, la faute incombeprincipalement au gouvernement qui, à force detergiverser sur les principes de la réglementation, a finipar créer une situation de désordre et de confusion quiplace le champ audiovisuel dans une position encoreplus inextricable.

COMMENTAIRE

L’armée récupèreun lot d’armes de guerre

T rois casemates deterroristes ont étédécouvertes dans les

maquis de Beggas sur leshauteurs de la commune deKadiria, à une trentaine dekilomètres à l’ouest deBouira, apprend-on desources sécuritaire locales.

Cette découverte a étéréalisée, samedi dernier, parles forces de sécuritéengagées dans une opérationde recherche, dans les maquisde Djerrah à l’est deLakhdaria et de Beggas surles hauteurs de Kadiria. Cetteopération a été lancée après le

dernier attentat ayant visé unepatrouille de gardesforestiers, a-t-on précisé demêmes sources.Celui de mardi dernier avaitfait deux morts parmi lesoccupants d’un véhiculeappartenant à une entreprisespécialisée dans les travaux

forestiers. Selon nos sources,les militaires ont découvertdes vêtements, des vivres etdu matériel destiné à lafabrication de bombesartisanales. Un important lotd’armes de guerre a étéégalement récupéré dansl’une des caches de terroristesdans les maquis de Beggas.Par ailleurs, les soldats de

l ’ANP ont réuss i àdésamorcer deux bombes aumême endroit où a eu lieurécemment l ’attentat visantles gardes forestiers,indiquent nos sources, qui ontprécisé que l’opération derecherche de l’ armée sepoursuit toujours.

Amar Fedjkhi 

MAQUIS DE BEGGAS DE KADIRIA (BOUIRA)

EXPLOSION D’UNE BOMBE ARTISANALE À EL HARROUCH■Une bombe artisanale a explosé dans lamatinée d’hier au passage d’un véhicule de laGendarmerie nationale, non loin de la base-vie des Japonais de Cojaal dans la daïra d’ElHarrouch, au sud de Skikda. Selon des témoinsoculaires, l’engin explosif était dissimulésur le chemin de wilaya reliant El Harrouch àOuled Hbaba, et aurait été actionné à distance

juste après le passage des véhicules de lagendarmerie sans faire de dégât. Le dispositif de sécurité a aussitôt été renforcé poursécuriser cette région connue pour abriter legrand chantier du tronçon local de l’autorouteEst-Ouest. Une enquête a également étéouverte par la police judiciaire et scientifiquede la sûreté de daïra d’El Harrouch. K. Ouahab

LE TRAFIC DE CARBURANT PREND DE L’AMPLEUR■ En dépit des mesuresprises pour endiguer lephénomène du trafic decarburant, la wilaya deTamanrasset enregistredes chiffres qui donnentfroid dans le dos. La sûretéde wilaya a, dans uncommuniqué rendu publichier, indiqué que, depuisle début du Ramadhan,pas moins de 5540 litresde carburant destinés à lacontrebande ont été saisis

par ses différents services.De son côté, la directionrégionale des DouanesDRD de Tamanrasset, qui aopéré récemment une saisiede 5200 litres de carburantà la ville frontalière d’InGuezzam, a réussi, hierencore, à déjouer une autreaffaire qui s’est soldée parla récupération 2800 litreschargés à bord d’une ToyotaStation.

Ravah Ighil 

TAMANRASSET 

SKIKDA 

I       C       I       T         É

Par Chawki AmariNassim, l'Algérien du 60 e  

Faut-il aller plus loin ? Après avoir dépassé le cap du60e parallèle Nord pour se retrouver sur le bord ducercle arctique, Nassim vient de dépasser les

21 heures de jeûne. Il est affalé sur sa banquette, il est23h16 à Nuuk, autant dire que rien n'a plus beaucoupd'importance sur la banquise. Epuisé, Nassim se laissealler à divaguer, la faim ouvrant les portes de l'esprit. Ilregarde sur le mur en bois du salon une vieille peinture,propriété de Aleqa, représentant un Inuit avec sontraîneau à chiens, glissant dans la nuit totale surd'immenses étendues blanches. Nassim est-il convaincu ?Qu'ici au Groenland, à quelques brassées du Pôle Nord etde la fin du monde, de la nécessité d'appliquer des loisreligieuses, si différentes d'un peuple à une autre ? Faut-ilobserver le jeûne ou juste le regarder ? Nassim est enproie au doute. Si en Algérie, le Tout-Puissant s'appelleGénéral T, dont Nassim ne sait pas grand chose à sonpropos sinon qu'il aurait le pouvoir de vie et de mort,ainsi que celui de créer des présidents à partir de

cellulose, il ne sait plus grand chose.- Aleqa...- Oui annoriii....- Rien omri...Une vision. Nassim regarde sa femme allongée dans laposture du phoque heureux. Mais quel est le Dieu desInuits ? Si aujourd'hui ils sont tous chrétiens, convertispar les missionnaires norvégiens et danois au XVIIIe siècle, ils gardent quelques-uns de leurs dieux etdéesses, autant d'esprits habitants pierres, animaux ethumains. Mais sur cette terre lointaine, isolée et hostile,ils restent d'abord inquiets de ces forces de l'invisibleréparties sur les interminables nuits de l'hiver polaire. Al'instar de son ami Nimik, celui qui l'a aidé pour inviterBouteflika, les Inuits le disent souvent et en toutesimplicité, comme pour expliquer pourquoi ils sont sifacilement passés au christianisme : «Nous ne croyons pas, nous avons simplement peur.»

… à suivre

POINT ZÉROFEUILLETON (12e épisode)

Iftar  20h00

Imsak  3h59

AlgerAlgerIftar  20h15

Imsak  4h20

OranOranIftar  19h47

Imsak  3h48

ConstantineConstantineIftar  20h16

Imsak  4h26

Iftar  19h44

Imsak  3h41

TlemcenTlemcen AnnabaAnnabaIftar  19h43

Imsak  4h11

OuarglaOuargla