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N°6929 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PUBLICITÉ Depuis au moins 2003 avec la naissance du mouvement de redressement qui a évincé Benflis au profit des pro-Bouteflika, le FLN aligne les crises Le parti, sans direction légale depuis le début de l’année, est aux prises aujourd’hui avec une véritable guerre où se mêlent enjeux de pouvoir et luttes d’intérêt. L e général Abdelfattah Al Sissi, qui a déposé le président élu Mohamed Morsi, s’est distingué hier encore par un curieux appel à manifester qu’il a lancé au peuple égyptien pour lui donner mandat d’en finir avec le «terrorisme». «J’appelle tous les Egyptiens honnêtes à descendre dans la rue vendredi pour me donner mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme», a déclaré l’auteur du coup d’Etat contre Morsi lors d’une cérémonie militaire. Hassan Moali (Suite page 11) GUERRE AU FLN LUTTES D’INTÉRÊT ET DÉCHÉANCE POLITIQUE L ’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), qui détient le monopole de la publicité institutionnelle, est accusée, documents à l’appui, par le site électronique Algérie Patriotique dans son édition d’hier, d’avoir abondamment arrosé en publicité trois petites publications aux tirages insignifiants appartenant à un député du Rassemblement national démocratique (RND) et ancien journaliste de la Télévision algérienne, Miloud Chorfi, pour un montant à donner le vertige : 113 milliards de centimes pour seulement une année d’activité (2011-2012). Omar Berbiche (Suite page 2) Lire également les articles de Melissa Roumadi, Nabila Amir et Nadjia Bouaricha en pages 2 et 3 Un scandale en chasse un autre. Après les affaires de corruption de Sonatrach et de l’autoroute Est-Ouest, un nouveau pavé vient d’être jeté dans la mare glauque de la gestion des deniers publics, mettant en cause l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP). CONCERT DE CHEIKH TIDIANE SECK AU GRAND CHAPITEAU DE WELL COM À L’HÔTEL HILTON ÉDITION DU CENTRE LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA EN PAGE 4 LE CHEF DE L’ARMÉE APPELLE À MANIFESTER VENDREDI D’ANGOISSE EN ÉGYPTE PHOTO : SAMI K. PHOTO : AFP El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 25 juillet 2013 C’EST L’ÉTÉ LA PRESSE PRIVÉE ET LA PUBLICITÉ PUBLIQUE Anep, Anep, l’autre l’autre scandale scandale Parcours dingue d’un Malien à Alger EN PAGES 15, 16, 17, 19, 21 ET 23 LES MÉDECINS PRÉVIENNENT CONTRE LA DÉSHYDRATATION CANICULE : CONDUITE À TENIR LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5 Le pic de chaleur attendu pour ce week-end mettra notamment à rude épreuve les personnes âgées et les enfants.

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N°6929 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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■ Depuis au moins 2003 avec la naissance

du mouvement de redressement qui a évincé

Benfl is au profi t des pro-Boutefl ika, le FLN

aligne les crises

■ Le parti, sans direction légale depuis le début

de l’année, est aux prises aujourd’hui avec une véritable guerre où se

mêlent enjeux de pouvoir et luttes d’intérêt.

L e général Abdelfattah Al Sissi, qui a déposé le président élu Mohamed

Morsi, s’est distingué hier encore par un curieux appel à manifester qu’il a lancé au peuple égyptien pour lui donner mandat d’en fi nir avec le «terrorisme». «J’appelle

tous les Egyptiens honnêtes à descendre dans la rue vendredi pour me donner mandat pour en fi nir avec la violence et le terrorisme», a déclaré l’auteur du coup d’Etat contre Morsi lors d’une cérémonie militaire. Hassan Moali (Suite page 11)

GUERRE AU FLN

LUTTES D’INTÉRÊTET DÉCHÉANCE POLITIQUE

L ’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), qui détient le monopole de la publicité

institutionnelle, est accusée, documents à l’appui, par le site électronique Algérie Patriotique dans son édition d’hier, d’avoir abondamment arrosé en publicité trois petites publications aux tirages insignifi ants appartenant à un député du Rassemblement national

démocratique (RND) et ancien journaliste de la Télévision algérienne, Miloud Chorfi , pour un montant à donner le vertige : 113 milliards de centimes pour seulement une année d’activité (2011-2012). Omar Berbiche (Suite page 2)

Lire également les articles de Melissa Roumadi, Nabila Amir et Nadjia Bouaricha en pages 2 et 3

■ Un scandale en chasse un autre. Après les affaires de corruption de Sonatrach et de l’autoroute Est-Ouest, un nouveau pavé vient d’être jeté dans

la mare glauque de la gestion des deniers publics, mettant en cause l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP).

CONCERT DE CHEIKH TIDIANE SECK AU GRAND CHAPITEAU DE WELL COM À L’HÔTEL HILTON

ÉDITION DU CENTRE

LIRE LES ARTICLES DE SAÏD RABIA EN PAGE 4

LE CHEF DE L’ARMÉE APPELLE À MANIFESTER

VENDREDI D’ANGOISSE EN ÉGYPTE

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El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 25 juillet 2013

C’EST L’ÉTÉ

LA PRESSE PRIVÉE ET LA PUBLICITÉ PUBLIQUE

Anep, Anep, l’autrel’autre

scandalescandale

Parcours dingue d’un Malien à Alger

EN PAGES 15, 16, 17, 19, 21 ET 23

LES MÉDECINS PRÉVIENNENT CONTRE LA DÉSHYDRATATION

CANICULE : CONDUITE À TENIR

LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 5

■ Le pic de chaleur attendu pour ce week-end mettra notamment à rude

épreuve les personnes âgées et les enfants.

Suite de la page 1

Ce grave préjudice financier, causé au Trésor public par la gestion opaque de la manne

publicitaire étatique par cette agence, n’aura certainement pas étonné la no-ria de journaux roulant pour le pou-voir inscrits au filet social de l’ANEP. Il ne suffit pas d’être un observa-teur averti pour se convaincre que le choix des supports médiatiques qui drainent la publicité étatique ne répond à aucun critère économique et de marché, mais bien plus à une instrumentalisation politique par des clans du pouvoir pour contrecarrer la presse privée qui développe une ligne éditoriale critique vis-à-vis de ce pouvoir. Le montant balancé par le site élec-tronique et qui ne concerne qu’un seul titre sans envergure, nouvelle-ment arrivé dans le paysage média-tique, donne la mesure de l’ampleur du préjudice subi par l’Etat dans cette affaire de détournement de la manne publicitaire au profit de réseaux d’influence. Si dans les Etats démocratiques, les règles du jeu sur la diffusion de la publicité dans les supports médiatiques sont claires – le tirage, et le niveau de l’audience pour les moyens audiovisuels sont les seuls paramètres qui comptent dans les budgets publicitaires des institutions de l’Etat et des opérateurs privés – il en va autrement dans des pays où l’argent public se confond avec les intérêts privés.

L’initiative lancée par quatre jour-naux, dont El Watan fut le précurseur, de soumettre au contrôle de l’Office de justification de la diffusion (OJD)

leurs tirages n’a pas et ne pouvait pas provoquer le déclic attendu pour introduire de la transparence et de la rigueur dans la gestion du porte-

feuille de la publicité étatique. Les annonceurs publics ont les mains et les pieds ligotés par le monopole exercé par l’ANEP sur la publicité

qui décide à leur place des supports éligibles à la publicité institution-nelle et de la part du gâteau allouée à chaque titre. Même les annonceurs privés, natio-naux et étrangers sont soumis à travers différentes formes de pres-sion – fiscale, octroi des marchés publics – n’échappent pas à cette loi du milieu. La frénésie, qui s’est emparée des personnalités au pou-voir ou proches, civils et militaires, pour lancer en leur nom ou celui de leur progéniture des journaux, jouis-sant de toutes les facilitations pour l’obtention de l’agrément d’édition et des locaux, prend les contours d’une véritable ruée vers l’or. Une course au trésor qui préfigure des appétits que ne manquera pas de susciter, dans les sphères du pouvoir et de sa clientèle, l’ouverture de l’audiovisuel au privé. La gestion (politique) de la manne publicitaire étatique qui a été utili-sée depuis l’avènement de la presse indépendante comme un moyen d’influence et de contrôle sur la ligne éditoriale des titres relève-t-elle d’une responsabilité interne à l’entre-prise ou répond-elle à un cahier des charges élaboré ailleurs, par le clan présidentiel et les officines du pou-voir ? La question vaut-elle seulement d’être posée, tant on ne met même plus les formes pour entretenir et développer cette rapine organisée qui se drape du manteau institutionnel ? O. B.

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 2

D O S S I E R

LA PRESSE PRIVÉE ET LA PUBLICITÉ PUBLIQUE

ANEP, L’AUTRE SCANDALE

Le quotidien El Adjoua, dans ses versions arabe et française et son édition sportive, est

connu dans le milieu parlementaire, et est associé au nom du président du groupe des députés et ex-porte-parole du RND, Miloud Chorfi. A l’époque où Ouyahia régnait sur le RND et sur l’Exécutif, ce journal était sa voix et il était le porte-parole de cette formation politique, à l’image du quo-tidien Saout El Ahrar pour le FLN. Beaucoup considéraient alors Miloud Chorfi comme le pro-priétaire d’El Adjoua. Ce journal couvrait toutes les activités du parti et répercutait l’ensemble de ses communiqués. Il soignait l’image d’Ahmed

Ouyahia. Ce journal a été cité aujourd’hui dans un scandale de détournement d’argent. Selon le site Algérie Patriotique, El Adjoua a amassé en deux ans, entre janvier 2011 et septembre 2012, plus de 113 milliards de centimes (l’équivalent de 5 milliards par mois) en guise de publicité. Une somme qui donne le tournis lorsque l’on sait que le tirage de ce quotidien dans ses trois versions est très faible. D’aucuns estiment que le propriétaire de ce journal, à l’instar de beaucoup d’autres, s’est enrichi en détournant l’argent de la publicité. Une corruption d’un autre genre. Qui est le propriétaire de ce journal ? Est-ce Miloud

Chorfi ? Ce quotidien servait-il le RND, servait-il Ouyahia ou l’inverse ? Contacté à ce sujet, M. Chorfi nie toute implication dans ce scandale : «Je n’ai rien à voir avec ces journaux. Contactez le propriétaire Zouberi Mohamed Amine, il vous donnera des explications.» A la question de savoir pourquoi alors son nom et celui du RND sont étroitement liés à ce quotidien ? L’ex-porte parle du RND avoue que c’est son défunt fils qui était ami avec le directeur d’El Ajoua. «Ce dernier a intégré le nom de mon fils dans l’ours, l’emplacement indiquant les mentions obliga-toires d’une publication, après sa mort en 2005

et il l’a retiré il y a deux ans», a précisé M. Chorfi qui dit n’avoir aucun lien ni de parenté ni d’ami-tié avec M. Zouberi. M. Chorfi explique qu’après la démission d’Ouyahia du parti et son limo-geage du gouvernement, le journal a cessé de couvrir les activités du parti. Cela sous-entend-il que le contrat le liant au RND a pris fin ? Autant d’interrogations qui restent en suspens et qui ne concernent pas uniquement El Adjoua. Une plé-thore de publications a bénéficié, et les langues commencent à peine à se délier sur le sujet de la manne de l’ANEP sans aucune justification liée aux audiences respectives. Nabila Amir

COLLUSION ENTRE LE MILIEU DES AFFAIRES ET LE MONDE POLITIQUE

Propos recueillis par Nadjia Bouaricha

Vous avez été ministre de la Communi-cation, quel est votre avis sur la gestion de la publicité de l’Etat ?

En rapport avec ma personnalité, je peux dire que je n’ai eu aucune difficulté particulière, parce qu’en février 1999, j’avais retiré le monopole de la publicité à l’ANEP. Après avoir soumis un rapport au chef de gouvernement, Smaïl Hamdani, nous avions convenu et décidé pour la première fois d’enlever le monopole de la publicité à l’ANEP et faire en sorte que les ministères et les entreprises soient seuls habilités à décider de l’affectation de leur budget pub. Pourquoi l’avoir fait, me diriez-vous, parce que j’estime que nul n’est mieux indiqué qu’un ministère ou une entreprise pour juger de l’impact d’une annonce publicitaire et du support dans lequel elle doit être. J’avais expli-qué à l’époque qu’il fallait laisser tout latitude aux entreprises qui connaissent le marché et la

clientèle de choisir où mettre leur publicité, un argument qui avait convaincu le Premier ministre à l’époque. Deuxième chose que j’avais proposée et qui avait été retenue par le gou-vernement, c’était d’associer l’ANEP à une grosse entreprise de communication européenne, à l’époque, nous avions eu une offre d’Euro-RSCG de Jacques Seguela en personne qui était venu à Alger.

Mais la situation au-jourd’hui est telle que la manne publicitaire demeure sous monopole…

Parallèlement aux propositions que j’ai citées, j’avais proposé et fait voter par l’Assemblée nationale une loi sur la publicité. Elle a été votée en juin, puis bloquée au mois de septembre en deuxième lecture, elle est renvoyée par le Conseil de la nation. C’est d’ailleurs la seule loi renvoyée par le Conseil de la nation. Pourquoi ? Parce que cette loi qui existe propose de réglementer le sec-teur de la publicité. C’est un des rares secteurs qui n’est pas réglementé en Algérie et où n’importe qui fait n’importe quoi. Un secteur qui draine un argent fou. L’ANEP, c’est un minimum de 15 à 20 milliards de dinars aujourd’hui, même si elle ne représente pas l’essentiel de la pub en Algérie, qui est détenu par les opérateurs de téléphonie mobile, les concessionnaires et les grosses boîtes. Si vous me dites avec le recul, 14 ans après, comment l’ANEP est revenue à son monopole, et que la loi a été bloquée, je vous dirais que c’est parce que il y a des intérêts derrière la publicité institutionnelle. Il y a des intérêts politiques, cela ne me dérange pas que des politiques fassent de la politique, mais il y a surtout des intérêts privés et c’est ce qui me dérange.

La manne publicitaire est donc une prime d’allégeance ?

Si seulement ce n’était que ça, la politique est le domaine du possible. Mais il s’agit d’une manne qui enrichit des gens indûment. Des titres sont créés pour recevoir de la pub et pas pour informer. On crée un titre, on lui donne 20

ou 30 millions de dinars par mois, il ne paye pas la rotative, puis disparaît au bout d’une année ou deux. Multipliez ça sur dix ans, vous avez au moins 1 mil-liard de dollars de pub passés par l’ANEP. Aujourd’hui, le budget de l’ANEP est estimé à 120 et 130 millions d’euros. Qu’est-ce qu’elle en fait ? Où est parti l’argent de l’ANEP ? La publicité a-t-elle réellement servi à mieux informer les Algériens, a-

t-elle été un sponsor de la liberté d’expression comme devait être son rôle ? Assurément, elle ne l’a pas été. L’ANEP a été utilisée comme un moyen de pression contre les journaux, mais surtout un moyen d’enrichissement illicite, et c’est ce qui fait le plus mal. On la laisse à deux ou trois personnes, elles en font ce qu’elles veulent et donnent à qui elles veulent quand elles le veulent.

Faut-il dissoudre l’ANEP pour mettre fin à ce trafic ?

On n’avait même pas besoin de dissoudre l’ANEP en 1999 parce qu’elle n’avait plus le mo-nopole. Si l’ANEP avait saisi l’occasion qu’on lui avait offerte, et si le pouvoir politique, parce que c’est le Président qui décide, avait suivi ce qu’on lui avait proposé, on aurait fait de l’ANEP une grosse et la première boîte publicitaire en Algérie et pourquoi pas dans la région en l’associant avec d’autres partenaires comme ils l’ont fait pour les hôtels et la téléphonie mobile. On avait la possi-bilité d’avoir une très grosse agence de publicité, mais nous avons raté cette occasion parce qu’on avait des gens qui voulaient utiliser la manne. Une caisse dans laquelle on puise pour donner à qui on veut. Est-il normal qu’un concours d’accès à l’ENA soit publié dans des journaux au tirage de 500 exemplaires ? On viole un principe constitu-tionnel qui est celui de l’égal accès des Algériens à la Fonction publique. Une offre d’emploi qu’on donne dans un journal de 500 exemplaires, c’est ne pas permettre aux Algériens de se présenter au concours. J’attire aussi votre attention sur un autre

aspect qui est le suivant : lorsque l’Etat a le mono-pole de la pub et prive Le Soir d’Algérie ou El Wa-tan de la publicité étatique, ces même journaux se tournent vers les opérateurs de téléphonie mobile et les concessionnaires automobile pour chercher de la pub. C’est là une façon de mieux accuser ces journaux d’être des «hizb frança». Ils privent de publicité ces journaux et puis disent que ce sont les étrangers qui les font vivre avec de la pub.

Justement qui profite de cet état de fait, qui décide de faire de la pub un moyen de pression sur les journaux ?

Je suis un pur produit de l’administration de la République algérienne, j’ai des chefs. Quand j’ai un problème, j’écris à mes responsables. Quand j’étais ambassadeur, j’écrivais au président de la République, et quand j’étais ministre, j’écrivais au chef du gouvernement. J’ai eu un chef de gou-vernement qui avait accepté ma proposition, je n’ai donc pas eu de problème avec le DRS quand j’étais ministre.

L’influence de la structure du DRS sur le secteur est tout de même avérée, un ministre de la Communication ne peut pas désigner un responsable d’un média public, les accrédita-tions de la presse étrangère passent par eux, et la manne publicitaire aussi…

Je peux effectivement confirmer sur la ques-tion des désignations. Je peux témoigner que j’étais au Caire en mission quand M. Khomri avait été nommé DG de l’ANEP. Je n’étais pas au courant. J’avais compris que le message était celui de me dire : M. Rahabi vous n’avez rien à avoir avec l’ANEP, ne touchez pas à cette manne. Lorsque l’argent et la politique se rejoignent, voilà ce que ça donne. Quant au système des accrédi-tations, ça ne dépend pas du seul ministère de la Communication. Dans tous les pays du monde, l’accréditation de la presse étrangère obéit à la même procédure qui relève d’une concertation entre le ministère de l’Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères. Pourquoi, parce que ça pose des problèmes de résidence et de sécurité. Concernant toutefois la pub, vous avez tout à fait raison de soulever le problème et je doute que la démarche actuelle serve les intérêts de l’Algérie ou sa sécurité. N. B.

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 3

D O S S I E R

Plus de 130 titres de presse quo-tidienne et autant d’hebdoma-daires et de magazines peuplent

actuellement le paysage des médias algériens. Un constat que les res-ponsables politiques algériens agitent fièrement et qu’ils tentent d’assimiler à une volonté des pouvoirs publics de promouvoir la liberté de la presse, via une pléthore de titres au détriment, malheureusement, bien souvent de leur qualité. Aussi, l’engouement affiché pour la création, toujours, de nouveaux titres semble s’expliquer, au-delà de la «no-blesse» du métier de journaliste, par l’appât de la manne publicitaire qui ne cesse d’enfler d’année en année. Selon les dernières estimations celle-ci de-vrait atteindre 1 milliard de dollars d’ici quelques années. Le cabinet conseil tu-nisien Sigma avait estimé, qu’en 2009, le marché publicitaire algérien valait près de 13 milliards de dinars ; soit un peu plus de 166 millions de dollars, dont 56 millions partent au bénéfice de la presse écrite. Une estimation qui ne peut en aucun cas refléter la taille réelle du marché publicitaire algérien dans la mesure où elle ne prend pas en compte

la manne publicitaire publique, et qui se base sur ce que déclarent certains annonceurs privés. Car, et il faut le savoir, les diverses annonces de l’admi-nistration publique et les avis d’appels d’offres publiés par la presse nationale constituent une importante source de revenus pour les journaux contrôlés par une seule agence de communication publique, bien entendu.

L’INSTRUCTION D’OUYAHIA

Ainsi, l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP), créée en 1967 et issue de Havas Algérie, se présente actuellement comme leader de la publi-cité en Algérie. Et pour cause, depuis le 1er septembre 2004, et par le truchement d’une instruction express de l’ex-chef de gouvernement Ahmed Ouyahia, «les administrations publiques, les entreprises publiques économiques, les établissements publics à caractère industriel et commercial, les établisse-ments publics à caractère administratif, les banques publiques et tout autre organisme public à acheminer, traiter et contracter leurs publicités et annonces exclusivement par le canal de l’ANEP». Celle-ci accapare entre 45 et 56%,

selon les estimations officielles d’une manne publicitaire dont nul, parmi le commun des mortels, ne connaît pour l’heure la taille exacte. Une instruction qui visait très officiellement à rééqui-librer les finances de cette entreprise publique de communication, mais qui, en réalité, n’avait pour seul objectif que de mater les écrits journalistiques en distribuant gracieusement la manne aux titres à la ligne éditoriale lisse, ou en créant les goulots d’étranglement à ceux qui auraient dans l’idée d’aller à contre-courant de ce que souhaite le système. Une instruction qui aura aussi l’effet pervers d’attirer bien souvent de pseudo-éditeurs de presse cooptés par les tenants du système et alléchés par les profits qui se profilent dans ce nou-veau business. Si l’on procède à un petit calcul, une grande majorité de journaux des 130 titres bénéficie d’au moins une page issue de la publicité ANEP, à un ta-rif variant généralement entre 150 000 et 300 000 DA sur environ 312 éditions par an, on peut estimer que cette manne se situe à un minimum de 8,5 milliards de dinars. Aussi, le site électronique Algérie Patriotique, lui-même financé par des pontes du système, vient de

jeter un pavé dans la mare en évoquant les prémices d’une «Affaire ANEP», complétant le triptyque des affaires «Sonatrach» et «Sonelgaz», assises sur les malversations dans le marché de la publicité. Celui-ci cite ainsi l’exemple d’une entreprise de presse éditant 3 quotidiens, dont le fondateur serait l’ex-porte-parole du RND, Miloud Chorfi, ou un de ses proches, et qui aurait capté entre janvier 2011 et septembre 2012 pas moins de 113 milliards de centimes de manne publicitaire publique. Des revenus considérés comme inespé-rés pour des quotidiens qui ne tirent qu’entre 2200 et 4400 exemplaires par jour. Un cas particulier qui n’est que le reflet de ce qui se passe dans la plupart des titres de presse. Il n’est pas étonnant donc de voir d’an-ciens sénateurs, députés, des caciques de l’ex-parti unique et d’autres partis qui auront eu à flirter avec le pouvoir, ainsi que des businessmen de tout aca-bit ont eu à créer leur publication ou du moins coopter un prête-nom pour en créer une. Avec systématiquement le même résultat : le pullulement de quotidiens invisibles sur le marché, à la lisibilité approximative, qui ne

garantissent ni plan de carrière ni plan de formation aux jeunes journalistes et qui ne font qu’enfoncer la corporation des journalistes dans la précarité. Le fait est que les critères d’attribution de la publicité sur la base de critères de médiamétrie précis comme le tirage, le taux de lecture, ni même la présence sur les étals des kiosques à journaux sur tout le territoire national sont inexis-tants. Seuls demeurent les logiques de cooptation et de quotas.

Melissa Roumadi

ABDELAZIZ RAHABI. Ancien ministre de la Communication

«L’ANEP est utilisée comme un moyen de pressionet d’enrichissement illicite»

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UN MONOPOLE GÉRÉ DANS L’OPACITÉ

Une manne publicitaire détournée● Des pontes du système lancent des publications qui vont aller s’abreuver à la mamelle nourricière de l’ANEP.

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La gestion de l’ANEP échappe-t-elle au ministre de la Communication ?

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général dé-chu du FLN, destitué le 31 janvier dernier

par le comité central, ne se croit toujours pas défait. Selon des sources dignes de foi, le «barbe-FLN» observe la scène politique, rencontre ses partisans et ne perd pas de vue la prochaine élection présidentielle. Maintenant que le qua-trième mandat du président Bouteflika relève du domaine de l’impossible, Abdelaziz Belk-hadem compte bien présenter sa candidature. Il n’a d’ailleurs jamais caché son ambition en confiant un jour à un de ses proches : «Pourquoi pas moi.» Une source du FLN affirme que depuis qu’il a été imposé en 2004 par la force, l’ancien se-crétaire général s’est affairé à se donner les moyens de sa politique. Il a procédé, avec la bénédiction du clan présidentiel, à une véritable purge au

sein du parti. Il a «liquidé» pratiquement tous les cadres qui étaient là avant sa venue et les pro-Ali Benflis. Et parallèlement, Abdelaziz Belkhadem, qui n’avait pas forcément de fervents partisans dans les structures du FLN, s’est créé sa propre clientèle. Pas seulement, comme nous l’explique un ancien membre de sa direction : sa clientèle est recrutée au sein des milliardaires, il y en a plusieurs aujourd’hui au FLN, qui pensent que la politique «lave plus blanc que blanc, et ouvre plus grandes les portes de l’affairisme». C’est ainsi, indique notre source, qu’Ahmed Djemaï, le patron de Star Light, n’ayant aucun parcours au sein du parti, a été propulsé aux premières loges par Abdelaziz Belkhadem, qui le place chef du groupe parlementaire avant de se rétracter sous la pression des militants. Les alliés milliardaires savent aussi

se montrer généreux, quand il s’agit de défendre leur pré carré et leurs «affaires» par la publication de longs messages d’allégeance dans des pages en-tières de quotidiens nationaux. L’omnipotent Baha Eddine Tliba, député de Annaba, que la secrétaire général du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a dénoncé publiquement, est un des hommes liges d’un Belkhadem avide de pouvoir. Selon un cadre du FLN, l’ancien secrétaire général exerce toujours une grande influence sur une bonne partie des députés, et les mouhafedhs du parti qui lui doivent leur ascension. Asma Benkada, l’ex-épouse de Karadhaoui, a été recrutée par ses soins. En plus du nerf de la guerre dont peu importe l’odeur, Abdelaziz Belkhadem n’a pas perdu son temps pour se faire une clientèle islamiste. Madani Mezrag, ex-chef de l’Armée islamique du salut

(AIS), et Hachemi Sahnouni, ancien membre de la direction du Front islamique du salut (FIS), (parti dissous par la justice algérienne) étaient des habi-tués de son bureau du temps où il était secrétaire général du FLN. Selon une source de la direction, Abdelaziz Belkhadem, alors ministre, à l’approche de la saison du hadj, son bureau ne désemplissait pas de «barbus». Il leur offrait des visas pour le pèlerinage. Chaque saison, indique notre interlo-cuteur, Belkhadem rend service en offrant entre passeports et facilitation de visas d’entrée aux Lieux Saints en Arabie Saoudite. Ce sont donc sur ces milieux-là que Belkhadem a bâti son plan. Et quand il faut afficher sa proximité avec le président Bouteflika et ses frères, il ne rate aucune occasion, comme ce fut le cas lors de l’enterrement du défunt Ali Kafi. S. R.

ABDELAZIZ BELKHADEM, SES CLIENTS, SES MILLIARDAIRES ET SES ISLAMISTES …

Complexe, floue et, pour l’instant, sans issue, telle est la crise qui frappe le Front de libération na-

tionale (FLN) depuis plusieurs années. Apparue en 2003 avec la naissance du mouvement de redressement – ayant poussé à la démission l’ancien secrétaire général du parti, et candidat à l’élection présidentielle d’avril 2004, Ali Benflis, au lendemain du scrutin – elle s’est sérieusement compliquée ces derniers temps. Il faut dire que la situation que vit le FLN depuis le 31 janvier 2013, date à laquelle Abdelaziz Belkhadem, le premier bénéficiaire du coup de force d’il y a 10 ans, a été destitué du poste de secrétaire général, est kafkaïenne. Six mois de crise, de tiraillements et d’affrontements parfois physiques, les antagonistes, ce ne sont pas toujours les mêmes, qui animent l’arène de l’ex-par-ti unique, sont revenus cette semaine. Le coup est parti du siège de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’occa-sion du renouvellement des structures de la Chambre basse. La direction «provisoire» du FLN, menée par un tenace cacique, Abderrahmane Belayat, amateur d’intrigues et de «coups d’Etat scientifiques», faisant office de coor-dinateur du parti, devait donc procéder au changement des vice-présidents, des présidents de commission et du chef du groupe parlementaire. C’est ce qu’il a fait. Mais en touchant à un intouchable, Tahar Khaoua, député de Batna et chef du groupe parlementaire, la guerre éclate. Tahar Khaoua, appuyé par son adjoint Ahmed Djemaï, patron de Star Light, déclenche le premier les hostilités contre Abderrahmane Belayat. Il refuse d’abord de quitter son poste avant de passer à l’action en procédant carré-ment au remplacement des serrures des portes des bureaux du groupe parlemen-taire, pour empêcher l’installation de son successeur, Hadj Mohamed Lebid.

Cependant, selon nos sources, ce n’est pas tant le remplacement du chef du groupe parlementaire sortant qui a irrité certains membres du bureau politique, mais le nom de celui qui prend sa place. Les ministres siégeant aux côtés du coordinateur du FLN et des membres du mouvement de redressement ont suggéré Ahmed Kharchi, député de Constantine, pour occuper le poste de président du groupe parlementaire. Ils ont proposé d’autres noms pour pourvoir les autres postes. Seulement Abderrahmane Belayat, soutient notre source, n’en a pas tenu compte et faisant fi d’un principe cardinal au sein du parti, indique notre interlocuteur : l’équilibre régional. Comme la présidence de la commission des affaires étrangères de l’APN est assurée par un élu de l’ouest, Zebar Rabah, député de Relizane, les contestataires, eux, veulent que la pré-sidence du groupe parlementaire reste à l’est. Un vœu pieux ! Puisque Abder-rahmane Belayat en a décidé autrement. «Ainsi fonctionne le FLN», commente un cadre du parti pour qui les dernières désignations ne répondent à aucune logique.

SI AFFIF ET TAHAR KHAOUA, LES DEUX REVERS DE LA MÊME MÉDAILLE

Elles portent plutôt, selon des indiscré-tions, l’empreinte de Abderrahmane Belayat, Abdelkader Mechebek et Ab-delhamid Si Affif, sorti pour la première fois de l’anonymat lorsqu’il a attaqué les militants du parti avec des chiens dobermans à Bel-Abbès en 2003. Le premier aurait placé un proche, le second son beau-fils et le troisième un élu de sa région. «Quand Tahar Khaoua accusait Belayat de participer à la liquidation des députés qui soutiennent Abdelaziz Bouteflika, autrement dit le clan présidentiel, c’était du cinéma.»

Son objectif, indique un ancien membre de la direction du parti, est de renouveler son allégeance pour se protéger, «mais dire que le coordinateur national roule pour Ali Benflis, ancien secrétaire géné-ral du parti, est faux». C’est en réalité une diversion. C’est vrai que les ministres Tayeb Louh, Rachid Harraoubia, Abdelaziz Ziari, siégeant au bureau politique, ont contri-bué le 31 janvier dernier à la destitution de l’ancien secrétaire général du parti Abdelaziz Belkhadem. Ils n’ont pas pour autant remis en cause leur fidélité au clan présidentiel. Tahar Khaoua, in-dique notre source, «raconte n’importe quoi». Lui et les parlementaires milliar-daires parachutés par l’ancien SG du parti continuent à nourrir l’espoir que Belkhadem reviendra. L’ancien secré-taire général ne cache ni son ambition de revenir à la direction du FLN ni celle de se présenter à l’élection présiden-tielle prévue en avril 2014. Comment ceux qui ont voté pour son maintien au poste de secrétaire général, Belayat, Si Affif, Mechebek d’un côté, Tahar Khaoua, Ahmed Djemaï et Baha Eddine Tliba et leur soutien de l’autre, se tirent aujourd’hui dans les pattes ? L’enjeu : les postes de responsabilité dans les structures parlementaires, mais pas seulement. En arrière-plan, il y a les pro-chaines élections présidentielles. Un an-cien membre du parti, député plusieurs

fois, du temps du FLN parti unique et après l’ouverture pluraliste de 1988, connaissant bien la maison et ses mœurs pensent que «si les membres du bureau politique et même en dehors se livrent une guerre sans merci, si Abderrahmane Belayat est contesté et s’est retrouvé face à des ennemis qui étaient hier ses amis dans le même camp que celui de Abdelaziz Belkhadem, c’est parce qu’ils ne savent plus où donner de la tête». L’explication : il n’y a aucune lisibilité pour ce qui est de l’élection présiden-tielle de 2014, d’autant plus qu’un qua-trième mandat tant espéré et souhaité par les partisans du clan présidentiel est définitivement hypothéqué à cause des problèmes de santé du président Abde-laziz Bouteflika. Ce qui est sûr, affirme notre source, est que «la guerre entre les membres de la direction du FLN n’a aucune incidence sur la base militante du parti, dont ils ont perdu le contrôle depuis quelques années». Il ne leur reste que l’appareil. «Mais tant que les ins-tructions ne sont pas encore parvenues quant à la direction à prendre lors de la prochaine élection présidentielle, le FLN restera encore en crise.»

BELAYAT ET SES INTERLOCUTEURS FANTÔMES

Qui veut que le FLN reste dans cette situation ? Abderrahmane Belayet ne cesse d’envoyer des messages qu’il est tout le temps en consultation avec «des parties» en ce qui concerne l’organi-sation de la cession du comité cen-tral. Maintenant sciemment le flou sur l’identité de ses interlocuteurs, réels ou fictifs, il laisse entendre, à qui veut l’écouter, qu’il attend un coup de fil. «De qui ?», avions-nous posé la question à un militant du FLN, fin connaisseur des mœurs de «la boîte». «Personne ne le sait», répond-il. De la Présidence ? D’un autre centre de déci-

sion, de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS) ? Les militants du FLN en connaissent, en fait, un bout. La dernière session du comité central qui a vu le départ de Abdelaziz Belk-hadem, dans l’entourage des ministres qui ont pris la décision de participer à la destitution de ce dernier, on ne cessait de dire qu’ils ont reçu l’ordre de l’extérieur. Beaucoup chuchotaient aussi que le secrétaire général déchu avait reçu éga-lement l’ordre de résister après le vote de défiance qui a précipité son départ. Pour illustrer les injonctions que reçoit le FLN, notre interlocuteur raconte l’his-toire d’un cadre du parti intervenant lors d’une assemblée générale présidée par le défunt Mohmed Chérif Messadia au lendemain des événements du 5 Octobre 1988. Au moment où il prononçait son discours, une voix s’est élevée dans la salle pour lui intimer l’ordre de se taire. Il regarde d’abord le président de la séance, celui-ci ne bronche pas, il conti-nue tout de même. Mais la voix retentit une nouvelle fois. Prenant peur, il interrompt son discours. A ce jour, il ignore l’origine de la voix. «Rares sont les moments où le parti a pu s’émanciper des centres d’intérêt et de pouvoir qui lui sont étrangers», indique notre interlocuteur qui précise que cela est arrivé deux fois : à l’époque du défunt Abdelhamid Mehri et au temps de Ali Benflis qui avait présenté sa candidature à l’élection présidentielle de 2004 en tant que candidat du FLN. Mais la cacophonie, affirme ce cadre qui a requis l’anonymat, n’a jamais atteint ce niveau. Selon lui, «il y a une clochardi-sation très avancée du FLN». Pour sortir de cette impasse, certains membres du comité central et du mouvement de redressement proposent une direc-tion collégiale qui gérera les affaires courantes jusqu’à la tenue du congrès l’année prochaine. Saïd Rabia

GUERRE DE TRANCHÉES AU FLN

Luttes d’intérêt, enjeux de pouvoir et déchéance politique

L ’ A C T U A L I T É El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 5

LE PNC EXIGE L’APPLICATION DU NOUVEL ACCORD SALARIAL

Le spectre de la grève plane sur Air Algérie

Le Syndicat du personnel navigant commercial (PNC) de la compagnie aérienne Air Algérie revendique l’application du nouveau régime de travail et du

nouveau protocole d’accord salarial, a déclaré hier le pré-sident du syndicat, Nazim Maïza. «Le personnel navigant commercial d’Air Algérie a saisi la direction générale de la compagnie sur les principales revendications relatives notamment à l’application du nouveau régime de travail signé cette année et du protocole d’accord salarial de 2011», a indiqué M. Maïza dans une déclaration à l’APS. Le syndicaliste a précisé que le personnel navigant réclame également la révision du calcul de la prime de production «qui est octroyée dans son intégralité pour 75 heures de travail, alors que ce seuil n’est atteint que dans de rares cas». Le PNC «ne croit plus aux promesses de la direction qui est invitée à prendre des décisions», a-t-il affirmé, ajou-tant qu’un mouvement de protestation illimité était prévu «dès la fin du mois de Ramadhan» si les revendications ne sont pas satisfaites. M. Maïza a estimé que tout ce qui a été convenu lors d’un accord commun avec la direction suite au deuxième mouvement de protestation du PNC en 2011 «ne fut qu’un mensonge». «Le salaire du personnel navigant, qui travaille à 12 000 mètres d’altitude, est déri-soire», a regretté le syndicaliste. Le président du syndicat a ajouté que le personnel navigant et commercial d’Air Algé-rie, composé de plus de 1000 hôtesses et stewards, «attend toujours la hiérarchisation des salaires prévue pour le 1er janvier 2013». «Ce personnel attend par ailleurs le règlement de son contentieux fiscal (abattement d’impôts), un dossier qui est sur le bureau du ministre des Transports depuis deux ans et qui perdure depuis 1993», a fait savoir le même syndicaliste. Parmi les autres revendications, le président du syndicat du PNC a cité la revalorisation des frais de mission en devises qui, selon lui, «n’a pas été relevée depuis 1985 conformément à l’accord conclu en 2011». Créé en 1993 par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), le syndicat du PNC, qui se réclame désormais «autonome» de la centrale syndicale, a décidé avec d’autre syndicats d’Air Algérie «de s’unir et de créer une intersyndicale autonome», a indiqué M. Maïza. Il est à rappeler que le syndicat du PNC avait prévu une grève les 5 et 6 janvier dernier, mais avait fini par la suspendre suite aux négociations avec la direction générale qui ont abouti à la signature d’un procès-verbal de conciliation entre les deux parties. Contacté par l’APS, le service de communi-cation de la direction générale d’Air Algérie s’est abstenu de tout commentaire.

LES MÉDECINS PRÉVIENNENT CONTRE LA DÉSHYDRATATION

Canicule : conduite à tenir

LE PREMIER MINISTRE À TINDOUF

Les citoyens se plaignent de la salinité de l’eau

Alerte rouge. L’Office na-tional de météorologie (ONM) indique qu’une

canicule affectera ce week-end le nord du pays. Une hausse sensible des températures est attendue vendredi et samedi sur les régions du nord, du centre et de l’est du pays, où le mercure pourrait atteindre 40°, selon les prévisions de l’Office national de météorologie. Dans les régions de l’intérieur du pays, les températures varie-ront entre 35° et 40°, précise la même source. Elles pourraient enregistrer, vendredi, un pic de 42° à Relizane, Mascara, Guelma et Souk Ahras, ajoute-t-elle. Concernant les régions du Sud, l’ONM prévoit des tem-pératures allant de 40° à 46°. Le mercure pourrait atteindre les 48° sur l’axe Ouargla-In Salah-Adrar, selon elle. Il ne dépas-sera pas les 35° sur le Hoggar et le Tassili.

ATTENTION À LA DÉSHYDRATATION !

Les services de la Protection civile ont intensifié les ac-tions de prévention. «Toutes nos équipes sont en alerte», explique le lieutenant-colonel Achour, chargé de l’informa-tion à la direction générale de la Protection civile. Des consignes sont diffusées pour sensibiliser les personnes, no-tamment les plus vulnérables et celles encourant le plus le risque de déshydratation, c’est-à-dire les personnes âgées et les enfants et les malades chro-niques. Les services de la Pro-tection civile recommandent à la population de rester chez-soi

et de limiter les déplacements durant les périodes d’intense chaleur. «Nous conseillons aux gens de se déplacer de préfé-rence tôt la matinée ou en début de soirée. Ce conseil est valable aussi pour ceux se déplacent en véhicule dépourvus d’équi-pement de climatisation», sou-ligne l’officier de la Protection civile. D’autres conseils donnés par ces services : «Eviter les travaux pénibles.» Il est forte-ment conseillé de maintenir les volets des fenêtres et les portes des maisons fermés, «tant que la température ambiante à l’intérieur est inférieure à celle de l’extérieur. Il est éga-lement préférable d’éteindre, si ce n’est pas nécessaire, les lampes électriques qui sont une source de chaleur», précise M. Achour. Les services de la Pro-tection civile mettent en garde

contre la fréquentation des lacs et des barrages pour se rafraî-chir. «Depuis le début du mois de Ramadhan, 17 personnes ont trouvé la mort dans ces étendues d’eau. La vase et la fatigue sont autant d’éléments qui conduisent les nageurs à une mort certaine», précise notre interlocuteur. De son côté, docteur Idir, mé-decin à l’établissement hos-pitalier spécialisé de Zéralda, recommande aux personnes âgées, les jeûneurs en particu-lier, de se conformer aux re-commandations de leur méde-cin. «Les personnes âgées sont plus assujetties au risque de déshydratation, d’où la néces-sité de boire beaucoup d’eau.

Pour cette période de jeûne, ces personnes doivent impé-rativement prendre l’avis du médecin en compte pour savoir si elles sont en mesure d’obser-ver le jeûne», explique le même médecin. Eviter de sortir entre 11h et 16h, rester au frais et rester attentif à tout signe de malaise ou de déshydratation sont autant de conseils fournis par le spécialiste qui appelle à prendre au sérieux les signes d’étourdissement et de grande faiblesse qui sont les signes de déshydratation. Docteur Idir recommande aus-si de s’enquérir de l’état des personnes vulnérables vivant seules et de veiller à les mettre à l’abri. Fatima Arab

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a effectué, hier, une visite de travail

dans la wilaya de Tindouf. Lors de sa tournée, un projet immobilier de 2468 unités, de type logements publics locatifs, a été lancé. Au niveau de l’exploitation agricole du périmètre Geurrair El Harth, Abdelmalek Sellal a remis à des agricul-teurs des actes de concession et des kits d’énergie, dont des panneaux photovol-taïques. Par la suite, la délégation a visité la station de production d’électricité de Merkala, ainsi que le projet de réalisation de la route reliant Tindouf à Adrar. Mais l’un des points les plus importants pour la population, reste le lancement des travaux de réalisation d’une unité de déminéralisa-tion d’eau, en face du quartier El Hikma. Cependant, surprise, des habitants, en majorité des femmes, ont improvisé un sit-in. Approchés, ils affirment que «les eaux distribuées à Tindouf sont chargées de calcaire et de graviers. A partir de l’âge de 40 ans, les personnes sont obligées de subir des opérations médicales». De son côté, un journaliste de la région confirme et aborde le sujet d’un trafic sans précé-dent : «Nous sommes obligés d’acheter de l’eau en bouteille qui coûte deux fois plus qu’en ville.» Les contestataires revendiquent, outre une meilleure qualité

de l’eau, une amélioration de leurs condi-tions sociales. Le Premier ministre et les ministres qui l’accompagnaient n’ont pas discuté avec les protestataires. Par ailleurs, un sentiment d’injustice est palpable. Une partie de la population de Tindouf se sent marginalisée et oubliée. Continuant sa visite, Abdelmalek Sellal a prospecté un stade de 5400 places, une salle de sport et une maison de jeunes. Par ailleurs, Tindouf verra l’ouverture de son centre universi-taire dès la prochaine rentrée. Il sera doté

d’une capacité d’accueil de 1000 places pédagogiques. Trois spécialités seront enseignées : le droit, la gestion et la géolo-gie. A l’heure où nous mettons sous presse, le Premier ministre rencontre la société civile de Tindouf. Notons que la wilaya de Tindouf est peuplée de plus de 63 000 habitants. La superficie de la wilaya est de 158 800 km2. Enfin, il faut dire, au pas-sage, qu’à Tindouf, sous une température de 45 degrés, le jeûne du Ramadhan prend un autre goût. M. Bsikri

L’Erenav nous écrit

Suite à la publication d’un article intitulé «La lente ago-nie du transport maritime», en date du 4 juillet 2013, la

direction générale de l’Erenav nous a adressé les précisions suivantes : «Selon vos informations, un marché de gré à gré a eu lieu avec un chantier italien pour un montant de 24 milliards de dinars, mettant l’entreprise en difficulté (…).» Et toujours selon vos informations, «alors que l’Erenav était sur le point de reprendre sa place sur le marché natio-nal, eu égard aux énormes progrès réalisés par une équipe de jeunes managers…» La vérité est tout autre (…).La direction de l’Erenav déclare expressément que non seulement il n’y a jamais eu de gré à gré, mais encore qu’il n’y a jamais eu de signature et de passation de marché avec l’opérateur étranger, encore moins pour un montant de 24 milliards de dinars (…) L’article ajoute que «l’entreprise traverse depuis quelques mois ses moments les plus diffi-ciles…», en insinuant clairement un lien avec un marché de partenariat inexistant, d’une part, et en dissimulant, d’autre part, que l’origine réelle de cette difficulté est le conflit social laissé comme héritage par l’ancienne équipe dirigeante. Effectivement, cette équipe dirigeante a travaillé sous la responsabilité du PDG auquel une fin de mandat a été signifiée et qui a laissé non pas un bilan positif, mais au contraire un bilan déficitaire de plus 200 millions. La fin de mandat d’administrateur prononcé à l’encontre du PDG a eu effectivement lieu en février 2013, et ce, confor-mément aux dispositions pertinentes du code de commerce. Cette mesure a été suivie par la démission de l’équipe diri-geante et non pas la mise de fin de fonction comme il est prétendu dans l’article (…).»

TRAFIC DE DROGUEUne nouvelle forme de terrorisme, selon Ould Kablia Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui accompagnait le Premier ministre lors de sa visite à Tindouf, a affi rmé, hier, que l’Algérie menait une guerre contre une nouvelle forme de terrorisme qui est le trafi c de drogue. «Nous menons une guerre. C’est une guerre contre une nouvelle forme de terrorisme» et le trafi c de drogue est une «activité terroriste», a-t-il déclaré. Le ministre de l’Intérieur a indiqué «qu’il y a des bandes très organisées tant du côté marocain que du côté algérien», soulignant qu’il existait «une complémentarité extraordinaire» entre ces bandes. «Nous avons pris des mesures lors de la réunion du conseil interministériel», a-t-il indiqué, affi rmant qu’il y a une trentaine de mesures qui ont été arrêtées lors de cette réunion, dont celle qui permet à l’armée d’intervenir dans la lutte contre le trafi c de drogue. Près de 78 tonnes de résine de cannabis ont été saisies durant le premier semestre de l’année 2013 en Algérie, un chiff re en hausse comparé à plus de 71 tonnes enregistrées durant la même période de l’année écoulée, selon l’Offi ce national de lutte contre la drogue et la toxicomanie.

Rester chez soi et suivre les consignes pour éviter la déshydratation

PHOTO : DR

E C O N O M I EEl Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 7

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INSCRIPTIONS AU REGISTRE DU COMMERCE

Une baisse de 6% au 1er semestre 2013

Les nouvelles inscriptions au registre du commerce ont baissé de plus de 6%,

selon le Centre national du registre du com-merce (CNRC) qui a comptabilisé 100 000 nouvelles inscriptions au premier semestre 2013. «Le bilan des activités en matière d’inscription au registre du commerce fait ressortir un nombre global d’immatricula-tions, de modifications, de radiations et de réimmatriculations totalisant 200 015, dont 98 380 créations nouvelles d’entreprises», a précisé la même source citée par l’APS. Il est à noter que, selon la répartition du tissu économique par secteur d’activité à fin juin 2013, les personnes morales activent à 31,2% dans les services, 29,3% dans la production industrielle et le BTPH, et 22,4% dans le secteur de l’import-export. Par ailleurs, 41,8% du total des commerçants, personnes physiques, sont inscrits dans le secteur du commerce de détail, 40% dans les services et 14% dans la production indus-trielle et le BTPH. Enfin, le nombre global d’étrangers inscrits au registre du commerce s’élève à 10 220, dont 2147 personnes phy-siques et 8073 personnes morales, en hausse,

respectivement, de 9,3% et 21,6% par rap-port à l’année précédente. Le CNRC indique que sur le total des nouvelles entreprises, 89 918 ont été créées par des personnes phy-siques et 8462 sont des personnes morales. Comparativement à la même période de 2012, les nouvelles immatriculations sont en baisse de 6,8% pour les personnes physiques et de 1,3% pour les personnes morales. Le nombre global des inscriptions est constitué de 180 018 personnes physiques (90%) et 19 997 personnes morales (10%), selon le dernier bilan élaboré par cet organisme. La baisse des inscriptions au registre du commerce révèle «un retour à la normale après les importantes hausses observées en 2011 et 2012», a estimé, selon l’APS, Mme Abdelaoui Meriem, directrice des services informatiques et statistiques au CNRC. Les procédures prises en juillet 2009 par le gouvernement en vue de faciliter le finance-ment de projets pour les jeunes promoteurs dans le cadre des dispositifs Ansej, Angem et CNAC, a-t-elle poursuivi, «ont boosté les nouvelles créations, mais l’effet est en train de s’estomper actuellement». Pour

ce qui est de la baisse enregistrée dans les radiations (-0,2% à fin juin 2013), «celle-ci nous renseigne que la majorité des com-merçants qui avaient des difficultés à se radier avant juin 2010 ont régularisé leur situation avec l’avènement de l’application des dispositions de l’article 39 de la LFC-2009 substituant l’extrait de rôle apuré par l’attestation de situation fiscale», a-t-elle expliqué. S’agissant du nombre total des opérateurs économiques inscrits au registre du commerce, celui-ci s’élève, à fin juin 2013, à 1 640 168, dont 1 496 449 personnes physiques (91,2%) et 143 719 personnes morales (8,8%). «Par rapport à la fin 2012, il y a eu une augmentation du nombre de commerçants inscrits de 43 816 (+2,7%), soit un taux appréciable en termes de créa-tion d’entreprises», estime le CNRC. Ces commerçants exercent pour la majorité dans les wilayas du Nord et la wilaya d’Alger demeure la plus importante en matière d’implantation d’opérateurs économiques avec un nombre de 212 941, suivie d’Oran avec 75 559 commerçants, Tizi Ouzou (69 235) et Sétif (68 694). Z. H.

STOCKAGE CÉRÉALIERCréation d’une société mixte algéro-italienne

Le groupe public Batimetal et la société italienne Borghi ont signé, hier à Alger, un pacte d’actionnaires dans le secteur de l’agroalimentaire pour la création d’une

société mixte spécialisée dans la conception et la réalisa-tion d’installations de stockage, notamment de céréales. L’information, rapportée par l’APS, note que la nouvelle société, détenue à hauteur de 60% par Batimetal et 40% par la société italienne, va réaliser, dans un premier temps, 30 sites de silos métalliques pour le compte de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Lors d’une cérémonie de signature organisée à cet effet, le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’inves-tissement, Cherif Rahmani, a indiqué que «ce partenariat industriel permettra de générer 300 emplois et de renforcer les capacités de l’Algérie en stockage de grains, d’aliments de bétail et d’oléagineux, des équipements jusque-là impor-tés». Pour sa part, le PDG de Batimatel, filiale de la SGP-Construmet (construction métallique), Boudjemaâ Talai, a expliqué que «cette joint-venture est bénéfique en terme de transfert technologique», ajoutant que «les premiers silos seront réalisés à l’usine de Aïn Defla, au bout de 6 à 8 mois». Le même responsable a exprimé le souhait de «pénétrer les marchés européens et asiatiques après la satisfaction de la demande nationale». De son côté, le président du directoire de la SGP-Contrumet, Youcef Lahlou, a indiqué que le montant d’investissement du projet est de 770 millions de dinars, précisant que les 30 sites de stockage, d’une capacité de 20 000 tonnes chacun, comptent en tout 360 silos. Il est prévu également la fabrication de 1500 «silos tampon» pour le ministère de l’Agriculture. Il s’agit de petits silos qui seront mis à la disposition des fermiers pour le stockage de leur production sur site, a-t-il ajouté. Le partenaire italien assurera également la maintenance de la ligne de production de Aïn Defla, le transfert technologique et la formation de 50 universitaires, ce qui permettra une «autonomie indus-trielle» en très peu de temps à Batimetal, a expliqué le même responsable. Le taux d’intégration sera de 50% dans un pre-mier temps et atteindra 80% à terme, selon M. Lahlou. Le représentant de la société Borghi, Oreste Mingotti, a affirmé que son entreprise, qui capitalise une grande expérience dans la conception et la réalisation de silos métalliques en Europe et en Asie, va assurer le transfert technologique pour le personnel algérien. R. E.

INFLATION

4,7% au premiersemestre 2013Le taux d’inflation en Algérie a atteint 4,75% durant le

premier semestre 2013, contre 9,3% à la même période en 2012, a appris hier l’APS auprès de l’Office national des statistiques (ONS). Après une hausse exceptionnelle en 2012 (8,9%), l’inflation a entamé son recul depuis le mois de février dernier pour atteindre 4,75% durant le premier semestre 2013 malgré des hausses de prix de certains pro-duits de consommation. Les biens alimentaires ont enregis-tré une hausse de 5,29% durant les six premiers mois 2013, tirée essentiellement par une augmentation de 7,7% des produits agricoles frais et 3,04% des produits alimentaires industriels. Les biens manufacturés ont connu aussi une hausse de 3,2% ainsi que les services avec 6,5%, précise l’office. Durant le premier semestre 2013, le prix de certains produits de consommation a chuté. Il s’agit notamment de la pomme de terre (-26%), la viande de poulet avec -7%. Par ailleurs, d’autres produits ont enregistré de fortes hausses dont la plus importante a concerné les viandes et poissons en conserve (25,1%), la viande de mouton (18,5%), la viande de bœuf (16,9%), les poissons frais (14%) et les fruits frais 10,23%. APS

INTRODUCTION DE LA 3G ET 3G+ EN DÉCEMBRE

Le gouvernement ira sans Djezzy

Le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la

communication, Moussa Ben-hamadi, a annoncé, hier à Alger, que la mise en service commerciale de la licence de téléphonie mobile de troi-sième génération 3G et 3G+ sera effective à partir du 1er décembre prochain pour les opérateurs qui seront prêts. «Le lancement du processus d’octroi de la licence 3G a été officiellement décidé par le gouvernement. J’ai signé l’arrêté définissant la date du lancement et la date de mise en exploitation des li-cences commerciales 3G et 3G+», a confié M. Benhamadi, en marge de la signature d’un mémorandum d’entente entre son département minis-tériel et le ministère coréen de la Sécu-rité et de l’Admi-nistration pu-blique. L’arrêté en question sera publié dans le Journal officiel au courant de cette semaine

ou de la semaine prochaine, a rapporté l’agence APS, citant les propos du ministre qui espère que «les opérateurs seront prêts le 1er décembre 2013 pour commencer à offrir ces services aux citoyens». Le ministre a précisé que le lancement officiel en faveur des opérateurs de télépho-nie mobile interviendrait le 1er août 2013 pour leur per-mettre de mieux se préparer.

Annoncée à plusieurs reprises, l’introduction de la 3G en Algérie a été reportée sous prétexte que le gouvernement ne voulait pas créer une «dif-férenciation» entre les trois opérateurs de téléphonie mo-bile. M. Benhamadi a estimé, à propos Djezzy qui bloquait le lancement de la 3G, que les deux questions sont désormais «complètement dissociées». «Nous avons dissocié complè-

tement le lancement

du processus de la 3G par rapport au dossier Djezzy, ce sont deux dossiers différents. Il ne faut pas les lier, il n’y a pas de concomitance», a-t-il fait savoir, sans pour autant expliquer comment s’est faite cette dissociation. Car, en février 2012, le même ministre indiquait que l’intro-duction de cette technologie était conditionnée par le trai-tement de l’affaire Djezzy. Hier, il s’est contenté d’affir-mer qu’il revenait à l’Auto-

rité de régulation de la poste et des télécom-munications, une fois le processus d’octroi de la 3G lancé, de faire l’appel d’offres et d’octroyer les li-cences et «elle est souveraine dans ce cas». Le gouverne-ment algérien avait opposé son droit de préemption pour l’ac-quisition d’une par-ticipation majoritaire de Djezzy, propriété du russe Vimpelcom. Le processus de négo-ciations entre les deux parties traîne depuis

trois ans. H. L.

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El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 8

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SPROFANATION

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CLUB DES PINS : DES ENFANTS EN DANGER

Des scènes choquantes sont observées depuis le début du Ramadhan dans certains quartiers. En effet, une dizaine d’enfants âgés de moins de 12 ans, posent quotidiennement leurs couffins sur la RN 11 du côté du chantier de la réalisation du nouveau siège de la salle des congrès au Club des Pins. Issus des haouchs à proximité, ces enfants envahissent cette route, dès l’après-midi, proposant aux automobilistes du pain préparé à la maison, en exposant leur vie à un véritable danger, vu que les véhicules roulent à grande vitesse sur cette voie expresse à double sens, mais également du fait que la voie a été rétrécie pour les besoins du chantier en question, réduisant davantage la distance entre les enfants et les véhicules en pleine course.

ASSOCIATION IHSSANE : DISTRIBUTION DE 250 COUFFINS L’association nationale SOS 3e âge en détresse Ihssane a procédé à la distribution de 250 couffins aux personnes handicapées, malades, veuves et divorcées à l’occasion du mois de Ramadhan. La cérémonie de distribution de ces couffins, remplis de viande et autres produits alimentaires, équivalent à la somme de 2000 DA, s’est déroulée dans la commune de Aïn Benian. Ces familles sont issues de plusieurs communes d’Alger, selon Souad Chikhi, présidente de l’association Ihssane, affirmant que «d’autres familles ne pouvant pas assister à cette cérémonie ont été destinataires de leurs aides par les bénévoles de l’association». Ne manquant pas son rendez-vous annuel, l’association Ihssane a

reconduit, une nouvelle fois cette année, l’opération d’ouverture d’un restaurant Rahma dans la même commune, où les bénévoles préparent des plats aux personnes de passage et aux familles démunies qui viennent récupérer leur repas avant le moment du f’tour. A ce titre, pas moins de 200 plats chauds sont distribués et 100 autres paquets sont remis quotidiennement aux concernés.

SITE AADL DE BACHEDJARAH

Un arrière-goût d’inachevé● Mis à part la clôture, aucune opération d’embellissement n’a été lancée

● Les résidants exigent des espaces de jeux et des aires de détente.

Des tombes ensevelies sous les gravats. Cela se passe au cimetière de Sidi Tayeb à Belfort, (El Harrach).

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 03:57Chorouk.....….05:48

JEUDI 25 JUILLET 2013

VENDREDI 26 JUILLET 2013

Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:44Maghreb…..20: 01Îcha……....... 21:41

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Les habitants de la cité AADL s’accordent à dire que le site a un air d’inachevé. La distribution des 300 logements, inté-

grés à la deuxième tranche, faite au début du second trimestre de l’année en cours, n’a toutefois pas entraîné les travaux d’aménage-ment que nécessitent les parties communes. Le tour du propriétaire effectué, en com-pagnie d’un technicien en travaux publics, a été édifiant à plus d’un titre. Tout porte à croire que la pression, exercée par les bénéficiaires de la seconde tranche, a poussé les gestionnaires de l’AADL à remettre les clés aux propriétaires res-pectifs, sans inscrire les travaux suscep-tibles d’introduire des améliorations. Progressivement, les appartements, nouvel-lement distribués, ont été, au fur et à me-sure, occupés et comme à l’accoutumée, les acquéreurs y ont engagé des travaux de transformation de l’espace intérieur. Ces tâches tolérées, par l’administration, se résument à l’installation de baies vitrées, au re-nouvellement de la boiserie, au revêtement des murs en faïence et à la pose de la dalle de sol. A l’extérieur, à part la clôture qui a été dres-sée tout autour de la cité pour délimiter le site, aucune opération n’a été effectuée pour embellir les espaces environnants et améliorer le cadre de vie. «Les établissements éducatifs, les structures destinées aux jeunes ainsi que les aires de jeux et de détente n’existent pas. Tout se passe comme si on voulait édifier des cités favorisant l’anonymat, l’individualisme, l’égoïsme et finalement permettre à la délin-quance ainsi qu’à l’insécurité de s’y enraciner davantage. Ces équipements collectifs et ces espaces doivent impérativement figurer au sein

de la cité. On les considère comme des lieux d’intégration, comme des points de rencontre. Outre l’apprentissage, ils permettent aux enfants de tisser des liens, de s’amuser et de dépenser leur énergie. En accompagnant leurs petits, les adultes établissent des relations entre eux, échangent des idées et engager périodi-quement des actions pour préserver leur cité», a observé le technicien. La seconde défaillance ayant attiré son attention porte sur un monti-

cule situé entre quatre immeubles. «Il serait judicieux de décaper ce monticule et gagner un espace immense qui fera l’objet d’un aménage-ment utile aux habitants», a-t-il expliqué. Le même accompagnateur a insisté pour se rendre du côté nord où s’élèvent les immeubles D3, E6, C1, C2, C3 et C4. «Les talus ravinés par les eaux de pluie menacent de s’écrouler d’un moment à l’autre. Des murs de soutènement doivent y être élevés

pour stabiliser le sol. Sinon, Ils pourraient por-ter préjudice à ces immeubles et endommager la route située en contrebas lors des pluies au-tomnales», a averti notre accompagnateur. Et de poursuivre en franchissant la voie du métro : «Ces bandes de terre abandonnées sont trans-formées en dépotoirs de gravats. On pourrait facilement les nettoyer et les récupérer pour une utilité publique. Il en est de même pour ces semblants d’espaces verts qui sont aménagés avec parcimonie. La direction doit consa-crer un budget pour y introduire des espèces végétales variées pour plus d’embellissement.» Pour leur part, les habitants rencontrés confir-ment toutes ces observations, toutefois dans leur requête adressée aux gestionnaires de l’AADL par le biais du chef de site, ils men-tionnent les pannes récurrentes des ascenseurs et le manque d’entretien des espaces verts. «Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel à la direction d’Algérie Télécom pour procéder à l’installation d’armoires téléphoniques et nous permettre d’avoir une connexion internet», a conclu un représentant des habitants. Lamine B.

Les responsables de l’AADL interpellés

Une tentative de réoccupation des lieux déjà squattés a été avortée, dimanche dans la soirée, et ce, grâce à une intervention rapide des services de police. D’après certains témoignages, les marchands informels ont acheminé plusieurs fourgons transportant leurs étals de fortune ainsi qu’une partie de leur marchandise. «Apparemment, ces marchands, environ une centaine de jeunes, étaient préparés et décidés à reprendre illicitement leur activité en squattant une partie de la voie reliant la poste au marché communal, appelée communément boulevard Marseille. Ils avaient bien choisi le moment, car ils étaient venus à bord de leur fourgons vers 21h30. Mais au moment où ils

s’apprêtaient à dresser les supports de leurs étals, l’alerte a été donnée. Les services de police se sont déployés. Malgré une certaine résistance, les policiers ont réagi habilement pour disperser les vendeurs illégaux», a précisé un représentant des habitants de la cité Bachdjarah 1, 2 et 3. Notre interlocuteur a cependant affirmé qu’un dispositif impressionnant de sécurité a été mobilisé pour parer à une tentative similaire. «Le lendemain, en plus des agents de police postés en permanence aux alentours du marché communal, d’autres policiers ont été appelés à la rescousse», a encore indiqué le délégué des habitants. L. B.

TENTATIVE D’OCCUPATION DE LA VOIE PUBLIQUE AVORTÉE

03h5119h43

Horairesdes prières

Fajr 04h01Dohr 12h40Asr 16h29Maghreb 19h43Isha 21h14

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 11

R É G I O N E S T

Mobiliser tous les moyens contre le trafi c de carburant

COMMANDEMENT DE LA 5ÈME RÉGION DE LA GENDARMERIE NATIONALE

● Une grande saignée touche l’économie nationale, notamment pour les produits subventionnés par l’Etat, mais qui profitent, malheureusement, à nos voisins.

Le trafic de carburant qui sévit ces derniers mois sur les frontières

a été le principal thème des débats lors de la conférence de presse tenue hier au siège du commandement régional de la gendarme-rie nationale au Mansourah dans la ville de Constantine, animée conjointement par lieutenant-colonel Rachid Benabdelaziz, chef de ser-vice de la police judiciaire auprès du même comman-dement, et le capitaine Abdelhakim Hamouche, chargé de la cellule de com-munication. «Notre lutte contre le trafic du carburant qui sévit dans nos frontières demeure inefficace si nous n’adoptons pas le principe de la réciprocité vis-à-vis du pays limitrophe, la Tuni-sie en l’occurrence», dira le lieutenant-colonel Rachid Benabdelaziz. «Savez-vous qu’un tunisien en franchis-sant notre territoire nous coûte 5000 DA par jour en toute légalité sans que nous puissions lever le petit doigt? C’est une grande saignée qui perdure en touchant tous les produits subventionnés par l’Etat destinés exclusivement aux algériens», poursuit-il. Sur

un autre volet, le bilan du premier semestre des ser-vices du commandement a noté une hausse de 50% dans les accidents de la route par rapport à la même période de l’année écoulée. «Pour la seule première quinzaine du mois de Ra-madhan, nous avons enre-gistré 536 accidents de la circulation dans la région est, faisant 73 morts et 986 blessés, un chiffre qui se passe de tout commentaire tant l’horreur sur nos rou-tes reste une réalité bien

amère», explique le capitai-ne Abdelhakim Hamouche, chargé de la cellule de com-munication. «C’est aussi un problème comportemental qui est à l’origine de toute cette horreur puisque 90% des causes relèvent de la responsabilité humaine et qu’à ce titre, rien ne pourra atténuer ces sinistres mal-gré tous les moyens mis à cet effet», notera ce dernier. Concernant le plan Del-phine pour la sécurisation de biens et des personnes lors de la période estivale,

l’apport des hélicoptères a été mis en exergue surtout que ces engins vont ratisser sur un rayon de plus de 580 km, et seront un soutien significatif pour les unités au sol et ce dans tous les domaines. Pour conclure, le lieutenant-colonel Benab-delaziz nous confiera que 20 dossiers touchant des affaires de corruption et autres atteintes à l’écono-mie nationale sont en cours de traitement au niveau du commandement de la 5ème

région. N. Benouar

536 accidents ont été enregistrés durant la première quinzaine de Ramadhan

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Une cohue indescriptible a été remarquée hier dans plusieurs

bureaux de poste de la ville de Constantine, où de longues files s’y sont formées dès les premières heu-res de la matinée. «Je suis là depuis 7h30 pour être devant les guichets et retirer mon argent, avant que les caisses ne se vident», a déclaré un homme rencontré au bureau de poste du Coudiat. Cette crainte a été exprimée par plusieurs clients qui soutiennent qu’un manque de liqui-dités a été observé ces deux derniers jours dans plusieurs bureaux de la ville, ce qui a nourri les crain-tes d’un scénario similaire à celui de l’année passée. «Nous sommes obligés de retirer notre argent pour couvrir les dépenses du mois de Ra-madhan ainsi que ceux des prépara-tifs de l’Aïd qui approche déjà», ont affirmé d’autres clients rencontrés à la grande Poste de la place du 1er Novembre Certains nous ont déclaré qu’ils attendaient leur tour depuis environ deux heures sans noter aucune opération de distribu-tion dans les guichets. Interrogés sur

cette situation, des agents d’Algérie Poste avancent que la demande sur les liquidités a pratiquement doublé durant cette période. «Un manque important de liquidités a été noté dernièrement suite à cette opération de pré-virement effectué par cer-tains secteurs sans oublier que c’est la période du versement des salaires des retraités», ont-ils expliqué. Pour faire face à cette forte demande, l’administration a décidé d’ouvrir les guichets dans la soirée. Par ailleurs, les caisses de ces bu-reaux seront injectées à partir de fonds supplémentaires afin de cou-vrir ce manque de liquidités, a-t-on appris auprès d’une source d’Algé-rie Poste. Ratiba B.

CONSTANTINEHANTISE DU MANQUE DE LIQUIDITÉS DANS

LES BUREAUX DE POSTE

BATNADes ressortissants maliens envahissent la ville

Des centaines de réfugiés maliens, essentiellement des femmes et des enfants en bas age, arrivent ces derniers jours par vagues pour peupler les rues de la ville de Batna. Leur présence, bien que forcée, pose un vrai problème

aux autorités de la ville, notamment en matière de salubrité. Des scènes d’enfants qui retournent les poubelles à la recherche de quelque chose à manger se répètent chaque jour dans plusieurs quartiers. Depuis le début du mois de Ramadhan, ils sont accueillis à l’heure de la rupture du jeûne dans les restaurants de la rahma, où ils partagent le repas avec les autres nécessiteux de la ville. Néanmoins, le phénomène de mendicité de ces ressortissants étrangers s’est décuplé. A peine les cafés et autres terrasses commencent à se remplir, que les clients sont assaillis par des dizaines de réfugiés, tout spécialement, des femmes dans la fleur de l’âge. Par ailleurs, à deux reprises, des bus de l’APC de Batna ont été mobilisés pour condui-re une centaine parmi eux dans le sud du pays. Ces opérations sont loin d’être suf-fisantes. Il est nécessaire de trouver une solution définitive. Le directeur de l’aide sociale (DAS), nouvellement installé ne semble pas très au fait de ce phénomène. Contacté par nos soins, il nous affirmé qu’il devait s’enquérir d’abord auprès du SAMU Social pour répondre à nos interrogations. Sami Methni

Surconsommation d’électricité dans les mosquées

La société de distribution de l’électricité et du gaz de l’est (SDE) tire la sonnette d’alarme sur la consommation excessive d’électricité dans les mosquées de la

wilaya de Batna. L’utilisation des climatiseurs dans les mosquées en ce mois de ramadhan à l’heure des prières représente un danger pour les réseaux électriques, d’autant plus que la majorité des mosquées de la wilaya sont dotées de simples branchements électriques, comme ceux qu’on peut trouver dans des maisons. Or, ces branchements ne peuvent pas supporter la pression générée par les clima-tiseurs, comme c’était le cas samedi dernier à la moquée El Bachir El Ibrahimi, située au centre-ville où le compteur et les câbles électriques ont pris feu à cause de la surconsommation. A ce titre, et dans un communiqué rendu public, la SDE a contacté la direction des affaires religieuses en vue d’obtenir un lot de 16 m2 dans chaque mosquée dotée de climatiseurs pour y installer des transformateurs élec-triques. La direction des affaires religieuses n’a pas mieux choisi que de décliner l’offre bien que la SDE se soit engagée à supporter les frais du matériel et de la main d’œuvre. Hanane Benfl is

Des exclus des listes de logements protestent

Des dizaines d’exclus des listes des 1 849 logements sociaux ont tenu, hier matin, un sit-in devant le siège de l’APC de Batna, pour protester contre ce

qu’ils jugent être «des exclusions injustifiées». Profitant du jour de réception du P/APC, les manifestants ont tenu à le rencontrer pour lui expliquer que les recours déposés à leur encontre sont injustifiés. En outre, un nombre considérables de pro-testataires se sont ensuite dirigés vers le siège de la daïra de Batna pour contester les décisions de la commission des recours et demander qu’une révision de ces derniers soit faite dans les plus brefs délais et ce, pour qu’ils ne soient pas privés de leurs «droites légitimes». Par ailleurs, et selon des responsables de la daïra, ladite commission a pu mettre en évidence plus de 156 cas d’abus et ce, après l’établis-sement de la liste provisoire des bénéficiaires. Il est à noter que 208 recours ont été déposés, parmi lesquels 52 cas se sont avérés sans fondement. Le tirage au sort des blocs et appartements pour les bénéficiaires des 1849 logements sociaux est, quant à lui, prévu pour ce soir au complexe sportif du 1er novembre, tandis que la distribution effective des logements est prévue pour la rentrée sociale. S. M.

TÉBESSALa statue de l’étoile fi lante retrouvée

La statue de l’étoile filante qui avait disparu, il y a plus de 20 ans, a été retrouvée cachée dans une loge de gardien d’un site archéologique et elle n’a jamais

quitté le territoire national, selon les déclarations de Mohamed Saher, directeur par intérim de la culture de la wilaya. Ce dernier a ajouté que la statue est toujours intacte et elle sera transférée au musée dans les jours à venir. «De crainte qu’elle ne soit détruite par les partisans du FIS dissous dans les années 1990, les services municipaux l’avaient à l’époque cachée dans cette loge», a-t-il expliqué. Cette œuvre, offerte par la municipalité de Paris à la mairie de Tébessa dans les années 1940, avait, rappelons le, fait l’objet d’une enquête policière. Même les services d’Interpol avaient été saisis quant à sa disparition au lendemain de la parution d’un article à El Watan qui s’intitule «Où est passée l’étoile filante ?». Le même écrit a relaté que la statue pourrait être dans un musée à Copenhague, surtout après la diffusion sur le réseau social Facebook d’une photo montrant la même statue au Danemark. La statue, représentant une femme nue reposant sur un socle en forme d’un coquillage, avait été réalisée entre 1899 et 1901 par le sculpteur français Fé-lix Charpentier. Lakehal Samir

UN POLICIER AGRESSÉ À L’HÔPITAL D’EL MILIA

Un policier en faction au poste de police de l’hôpital Bachir Mentouri d’El Milia a été agressé, ce mardi,aux environs de 17h, par un accompagnateur de malade. L’agresseur s’en est d’abord pris à un agent de sécurité devant le service des urgences médicochirurgicales, avant de s’en prendre au policier venu le calmer. Ce dernier a eu quelques écorchures qui ont nécessité des soins au niveau du même service suite à cette agression. L’auteur de cet acte a été arrêté et transféré au commissariat de police où il a été placé en garde à vue, en attendant sa présentation devant le parquet. Il y a lieu de noter que les agressions contre le personnel de sécurité et celui en charge des soins sont devenues courantes au niveau de cet hôpital. En plus des agressions verbales et des menaces dont ils sont victimes dans l’exercice de leurs fonctions, médecins, infirmiers, agents de sécurité et même le personnel administratif du service du bureau des entrées sont souvent exposés à ce type de comportements agressifs.

Zouikri A.

JIJ EL

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 8

R É G I O N O U E S T

RAS EL MA (SIDI BEL ABBÈS)

Des prestations sanitaires en deçà des attentes

● La couverture sanitaire dans la localité de Ras El Ma, située à quelque 86 kilomètres au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya,

continue d’alimenter le mécontentement de la population locale.

Le fonctionnement de la polyclinique de cette localité agropastorale,

souffrant d’un grand déficit en matériel et en personnel médical et paramédical, est de nouveau décrié par des asso-ciations locales. «Le secteur de la santé connait un net recul en matière de prestations médicales, qu’il est désormais nécessaire de procéder au transfert de certains malades si l’on veut les sauver d’une mort certaine», estime un président d’association, signataire d’une pétition adressée aux respon-sables du secteur. «Dans la plupart des cas, les citoyens de Ras El Ma sont contraints de transférer leurs malades dans des conditions affligeantes jusqu’à l’hôpital de Telagh, distant de 50 kilomètres», ajoute-t-il. D’autres citoyens de Ras El Ma indiquent que malgré les mesures prises afin d’assurer un minimum en ma-tière de prestations médicales, le personnel de la polyclinique

se révèle souvent incapable de prendre en charge les cas urgents. Plus grave encore, de nombreuses personnes bles-sées dans des accidents de la route se retrouvent livrées à elles-mêmes par manque de moyens. Ils évoquent, à ce propos, le calvaire vécu récem-ment par un accidenté de la route qui a dû patienter plus de deux heures sur la route reliant Ras El Ma à Sidi Bel Abbès avant que n’arrive sur les lieux une ambulance dépourvue d’équipements adéquats. Il y a lieu de signaler qu’un projet de construction d’un hôpital de 60 lits à Ras El Ma demeure en souffrance depuis plus de cinq ans et ce, en raison du non-res-pect des délais contractuels par l’entreprise réalisatrice. Lancé en mars 2008, le coût de cette structure de santé, réclamée depuis longtemps par la popu-lation locale, était estimé à 54 milliards de centimes. A l’arrêt depuis trois ans avec un taux d’avancement des tra-

vaux de l’ordre de 60%, l’enve-loppe réservait à ce projet a dû être revue à la hausse pour être portée à 86,7 milliards de dinars, avec à la clef une popu-lation toujours dans l’attente de son inauguration et une entreprise de réalisation pous-sée à la faillite. Confiée récem-ment à une autre entreprise, le projet de l’hôpital devrait être réceptionné fin 2014, sauf «imprévu», selon la direction de la Santé. Précisons que l’hôpital de Ras El Ma, édifié sur une superficie de plus de deux hectares et doté d’une capacité de soixante lits, avait été intégré dans le programme de développement local pour combler précisément le déficit prononcé auquel était confron-tée la commune de Ras-El-Ma sur le plan sanitaire. Devant l’absence d’infrastructures hospitalières, les malades ont, de tout temps, été contraints de se déplacer à Telagh ou à Sidi Bel Abbès pour se faire soigner. M. Abdelkim

L es communes côtières ne semblent pas accorder d’importance particulière aux

formules de tourisme de masse susceptibles de constituer des sources de financement pour les collectivités et de contribuer à combler le défi-cit infrastructurel en matière de prise en charge des estivants.Ainsi, la circulaire ministérielle du 16 juin 2012 relative au «logement chez l’habitant» n’a pas suscité l’adhésion des élus locaux, nous a signalés un chef de service à la direction du tourisme. D’après lui «l’essentiel a été fait par l’admi-nistration locale mais les APC tardent à com-muniquer les informations demandées par la commission de wilaya en charge du dossier», a-t-il précisé. Ces informations portent notam-ment sur le recensement des propriétaires qui désirent louer leur appartement ou leur maison aux nationaux ou à des étrangers pour une pé-riode déterminée. Le délai imparti à l’opération a expiré le 10 juillet dernier sans qu’aucune

réponse n’ait été donnée par les communes concernées au niveau de la direction du tou-risme, relève encore le même responsable. A noter que cette formule, particulièrement intéressante pour les familles à faible revenu, devrait non seulement permettre de satisfaire la demande mais aussi favoriser une dynamique dans l’économie locale. Par ailleurs, cinq camps de toile sur les dix-sept que compte le littoral de la wilaya, sont laissés à l’abandon depuis la décennie noire. Les raisons de cette fermeture prolongée restent pour l’instant inexpliquées. Cette situation préoccupe au plus haut point les responsables du secteur qui déploient de gros efforts pour relancer l’activité touristique le long de la côte. Il faut savoir que ces centres, d’une capacité globale de 1500 lits, appartiennent à des entreprises nationales, à l’image de l’ENIR ou de l’ENOF. Ils étaient utilisés pour l’accueil des enfants des travail-leurs durant la période estivale. A. Yechkour

TIARET Des contractuels de Naftal manifestent

SOUGUEUR Une déséquilibrée mentale tue sa mère

BÉCHAR Le spectacle affl igeant des subsahariens

MASCARA Des ambulances pour les centres de soins

CHLEF

Le secteur touristique à la traîne

Souffrant de troubles psychologiques pour lesquels elle est suivie par un neurologue, une jeune femme de 30 ans, B.K,

a dans un accès de folie tué sa propre mère en la rouant de coups jusqu’à ce que mort s’ensuive. La victime qui a eu une prise de bec avec sa fille a été trainée dans une chambre et battue. Elle n’a pas pu échapper à la mort, en dépit de l’intervention d’un de ses fils qui avait entendu ses cris. Evacuée vers l’hôpital «Guermit Naceur», la malheureuse a succombé à ses graves blessures. Un drame qui a valu aux éléments de la police judiciaire d’arrêter l’auteure du crime et à ouvrir une enquête. La période du ramadhan, mois sacré censé être celui du pardon et de la solidarité a fini par fourvoyer plusieurs familles dans des tragédies. A. F.

Un spectacle affligeant jugé indigne de l’hospitalité tradition-nelle des populations du Sud. Des jeunes femmes ressortis-

santes subsahariennes habillées de haillons traînant des bambins dont l’âge varie entre 5 et 10 ans occupent, depuis quelques jours, les trottoirs du boulevard colonel Lotfi attenant à la grande place de la République. A partir de 13 heures, exténuées ces femmes et leurs enfants sans doute chassées par la crise au Mali s’entassent à même le sol sur les trottoirs à l’ombre de chétifs arbres pour se protéger contre les rayons du soleil brûlant et la forte canicule qui dépasse ces derniers jours les 46°C à l’ombre. Ce spectacle désolant se déroule malheureusement devant l’indifférence générale des autorités locales concernées. Par contre, il suscite la compassion des passants et riverains du boulevard en cette période de Ramadhan où l’on insiste beaucoup sur la solidarité qui doit diriger vers les gens qui souffrent et qui est d’ailleurs vivement et expressément recommandée. M. Nadjah

L e parc roulant de dix établissements de santé à travers le territoire de la wilaya de Mascara ont été renforcés, ce mercredi 24 juillet,

par des ambulances. Selon le directeur de la Santé de la population (DSP) de la wilaya de Mascara, Walid Kouider, «la concrétisation de l’opération de renforcement du parc immobilier des infrastruc-tures de santé a nécessité une enveloppe financière de plus de cinq milliards de centimes.» L’Établissement public hospitalier (EPH) «Meslem Tayeb» de Mascara, connu communément sous le nom de nouvel hôpital, a bénéficié de trois ambulances suivi par l’EPH «Yessaâd Khaled» de Mascara avec deux ambulances. Les EPH de Tighennif, Sig et Mohammadia ont bénéficié chacun d’une ambu-lance. Ainsi, il a été procédé au renforcement des parcs roulant des Établissements publics de santé de proximité (EPSP) de Mascara, Mohammadia, Zahana, Aouf et Oued El Abtal également par une ambulance chacun. Parallèlement, il a été procédé à l’inauguration, dans la même journée, du Service d’aide médicale urgente (SAMU). Ce nouveau service a été mise en place au niveau l’EPH Yessaâd Khaled de la wilaya. «Quatre ambulances sont mis à la disposition exclusive du SAMU», nous dira le DSP de Mascara. A. Souag

Sept personnes sur 33 concernées ont manifesté, hier, devant le siège de Naftal Aïn-Guesma au centre-ville de Tiaret, pour dénoncer la fin des contrats à durée déterminée. Une

situation qui a déplu aux responsables de Naftal qui parlent «d’une rupture légale de la relation de travail entre ces ouvriers profes-sionnels embauchés durant la précédente campagne hivernale sui-vant deux contrats successifs de l’ANEM» et d’ajouter que «par ce procédé, Naftal vise à donner la chance à d’autres jeunes qui n’ont pas encore travaillé». Notre source ajoute que «le mouvement de protestation de ces jeunes est illégal puisque même l’Inspection du travail n’en a pas été informée», alors qu’un des représentants des protestataires dit «avoir été reçu par le chef de département et pro-messe lui a été faite de trouver d’ici dimanche une solution». Ceci intervient à un moment où la direction de l’emploi à Tiaret licencie à tour de bras après que des inspections aient été effectuées sur le terrain. L’approche jusque-là préconisée pour l’emploi des jeunes reste aléatoire et pleine de lendemains qui déchantent concernant la résorption du chômage. A. F.

◗ L’institut d’éducation physique recrute

152 nouveaux bacheliers, dont 13 filles, subiront, mer-credi et jeudi, les épreuves de capacité physique (comp-tant au total 6 épreuves d’en-durance) au complexe sportif de Tissemsilt en présence de professeurs et d’équipes mé-dicales. Les candidats subi-ront également des épreuves orales qui permettront au jury de tester le niveau de culture de chaque candidat. Les lauréats devront suivre un cursus de trois années avant d’être affectés dans les différents établissements scolaires. Ali Ben.

◗ L’heure est à la solidarité à Khemisti

À Khemisti, à une quinzaine de km à l’Est de Tissemsilt, les habitants de la cité des 60 logements effectuent à leur manière leur solidarité à l’endroit des jeuneurs. En effet, la RN 14 est un axe routier très fréquenté par les voyageurs allant vers l’Est ou l’Ouest du pays, où beau-coup de voyageurs sont très souvent contraints de rompre le jeun en plein voyage. Ainsi, les citoyens habitant aux abords de cet axe routier invitent les jeuneurs de pas-sage parfois à leurs tables, très souvent devant leurs domiciles et des dizaines de voyageurs prennent ainsi quotidiennement des repas chauds en bordure de la RN 14 dans une atmosphère «bon enfant». Ali Ben.

◗ Des aides alimentaires à Ammari

L’opération de distribution des couffins du Ramadhan a bénéficié à plus de 550 familles dans le besoin dans la commune de Ammari. En effet, selon M Djemli Moham-med, secrétaire général, le recensement effectué dans 11 quartiers et 19 douars a per-mis de dégager un premier quota de 550 couffins qui ont été remis à leurs béné-ficiaires. Un second quota devant être également servi à partir de la seconde quin-zaine du mois du jeun, grâce aux dons émanant du minis-tère de tutelle. Ali Ben.

◗ 12 infractions contre l’environnement

Les différentes commissions de wilaya et communales chargées de l’environnement ont effectué au cours du 1er

semestre de l’année en cours, 123 interventions au niveau des différents secteurs d’activités, ce qui a donné lieu à une trentaine d’aver-tissements et la suspension d’activités à l’encontre de 12 personnes qui ont enfreints les règles régissant le respect de l’environnement.12 dossiers ont également été transmis aux services judi-ciaires concernés. Ali Ben.

NOUVELLES DE TISSEMSILT

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Les usagers n’ont pas accès aux soins de qualité

HÔPITAL DE BOUFARIK

Délaissé par les autorités…

L’hôpital de Boufarik, qui abrite le service infec-tieux, se trouve dans un état de délabrement. La structure date du XIXe siècle. Des chambres

de malades avec des plafonds très hauts noircis par l’humidité risquant de s’effondrer, des murs délavés et sales, des escaliers avec une rampe pour monter à l’étage supérieur qui font peur aux personnes âgées, voilà un décor qui ne devrait pas exister dans un hôpital. Ce service réputé de la région Centre a pour mission de soigner des malades atteints de maladies infectieuses pro-voquées par un virus, un microbe, une bactérie, un parasite ou un champignon. Ce service, doté de 60 lits, reçoit 800 patients consultés, avec une quarantaine d’évacuations. «Afin de prendre en charge les malades infectieux d’une manière efficace, nous demandons que les structures du service soient aménagées pour instaurer une meil-leure hygiène hospitalière, compte tenu des risques de contamination et de contagion qui y existent», déclare M. Yousfi, chef du service. Il y a trente cas d’infections où la déclaration et les modalités de notification sont obligatoires. Les cas les plus frappants sont les leishma-nioses cutanées (piqûres de moustiques) et la leptospirose (urine des rats) qui nécessitent des analyses approfondies avec la contribution de l’Institut Pasteur. Pour sa part M. Hadj Allah, surveillant chef, nous a déclaré que ce service exige une meilleure prise en charge de la part des autorités compétentes, et ce, afin de préserver les citoyens du dan-ger des épidémies à grande échelle. Quoique délaissé, il reste que la qualité des prestations médicales de l’hôpital est souvent saluée par les patients. Mohamed M’kerkeb a passé une semaine dans ce service pour une allergie grave. Il n’en revient pas de l’accueil et du professionnalisme du personnel qui a veillé sur la santé et le moral des patients.

Brahim B.

RACHID BENAÏSSA À BLIDA le ministre visite une exploitation de kiwis ! Le ministre de l’Agriculture, Rachid Benaïssa, a

exhorté, jeudi, lors de sa visite dans la wilaya de Blida, les agriculteurs et investisseurs à faire plus d’efforts pour accroître la production et à renforcer les capacités de stockage, et ce, à travers leur adhésion au système de régulation des produits agricoles de large consom-mation. Le ministre a visité l’exploitation des frères Chabi de 103 ha à Ben Khellil, acquise dans le cadre de désistement de quatre EAC. La délégation, qui a accom-pagné le ministre, a été émerveillée par l’alignement des arbres et l’installation d’un réseau moderne d’irrigation de goutte-à-goutte lié à un immense bassin. Les frères Chabi sont spécialisés dans les agrumes avec une pro-duction de plus de 300 qx à l’hectare. Mais cela ne les a pas empêchés de relever le défi en produisant du kiwi, avec un rendement de 250 qx à l’hectare ! La cueillette se fera début septembre. Le ministre, ravi de ce paradis «conçu» par des Algériens, a félicité ceux qui ont veillé pour arriver à ce résultat très positif et a prié l’exploitant de partager son expérience avec d’autres jeunes fellahs, dont la formation sera prise en charge par le ministère.

Brahim B.

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 9

R É G I O N C E N T R E

HAMMAM RIGHA

Les douars n’attendent plus le retour de leurs habitants

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Mais que manque-t-il donc à la population de Hamam Righa (est du chef-lieu de wilaya de

Aïn Defla) pour baigner dans la joie de vivre et le bien-être ? Une question que le visiteur de la ville thermale est en droit de se poser, émerveillé par l’abondance des eaux curatives et la présence de la fontaine de Aïn Elkarsa, ainsi dénommée pour son eau gazeuse, pleine de vertus. A 9 km du carrefour de Boumedfaâ, on accède à cette localité de près de 9000 habitants, par une route bien entrete-nue. L’une des rares communes de la wilaya de Aïn Defla où les rues sont propres. Il faut dire que nous sommes dans une zone touristique et sécurisée, où sont implantés, outre le complexe thermal, des infrastructures relevant du ministère de la Défense nationale.En cette fin de journée de jeudi, la ville est calme et son jardin public, récem-ment réhabilité, est pratiquement désert. «Il faudrait envisager l’aménagement d’une cafétéria pour attirer les gens», fera remarquer notre guide, un jeune en-seignant d’anglais et membre de l’APC. En revanche, les week-ends connaissent une affluence record, donnant lieu à des embouteillages, car les visi-teurs viennent de partout pour profi-ter des bienfaits des eaux thermales.C’est le côté jardin de cette région de réputation mondiale, mais le quo-tidien de sa population demeure encore chaotique. Aussi, on y enre-gistre de nombreux manques à l’origine du mal-être des citoyens. Signalons d’emblée que la commune de Hammam Righa coulait une vie douce à l’abri du besoin, du temps où le complexe thermal fonctionnait à plein régime. C’était il y a plus d’une vingtaine d’années. Avec les années de terreur, tout a bas-culé dans l’horreur, et la précarité a longtemps marqué aussi bien l’entreprise de gestion touristique que toute la région. Les conséquences d’un exode rural mas-sif sont encore visibles aujourd’hui.Des douars entiers demeurent, à ce jour, désertés par leurs habitants, à l’image de Oued Ammar, une agglomération jadis pouvoyeuse de fruits et légumes, a affirmé le maire Djilali Kerrouche. Certes, des agriculteurs continuent à

s’accrocher à leur lopin de terre, se hasardant même à reprendre des seg-ments abandonnés, comme la culture de la cerise. Cependant, ces der-niers n’envisagent pas un retour dé-finitif dans leur ancienne habitation.Au niveau du hameau de Sidi Abdesse-lem, il ne manque que les habitants pour occuper une dizaine de logements qui attendent preneurs depuis l’année 2002.Les opérations relatives à l’assai-nissement, l’électricité et aux routes y ont pourtant été effectuées. Le maire interviendra à ce sujet pour souligner que des bénéficiaires se sont manifestés récemment, afin de solliciter une aide supplémentaire de l’Etat pour réhabiliter ces loge-ments qui exigent d’énormes travaux. Mais en raison du sentiment d’insécu-rité qui hante encore les esprits, d’aucuns estiment que le dossier relatif au retour des popula-tions serait défini-tivement clos, en ce qui concerne cette commune et bien d’autres à tra-vers la wilaya de Aïn Defla où des régions souffrent encore de l’insécurité.

LOGEMENT, JEUNESSE : LES AUTORITÉS INTERPELLÉES

Le côté cour dans cette commune située à plus de 600 m d’altitude, a trait au déficit dans le domaine de l’habitat.Le maire déclarera que la dernière attri-bution d’une quinzaine de logements remonte à l’année 2009. Il s’agit d’un projet lancé en 2002 et livré en 2008.Parallèlement, le nombre de demandes ne cesse de croître. Actuellement, les ser-vices municipaux ont reçu 600 demandes en ce sens en milieu urbain et 1070 pour le logement rural, a encore soutenu le même élu, qui dévoilera l’inscription d’un programme de 470 logements dont 30 en formule LPA. Une situation qui, néanmoins, demeure une source de mé-contentement au sein de la population qui se sent abandonnée à son sort en matière d’habitat. Idem en ce qui concerne le dé-ficit en infrastructures de jeunesse. Dans

ce sillage, le maire tiendra à souligner que sa commune dispose actuellement de plus de 36 ha de réserves foncières pouvant accueillir des projets d’utilité publique. Cet élu local estime ne pas comprendre alors l’attitude des services compétents, à savoir l’OPGI, qui ne programment pas de projets de construction dans le tissu urbain, arguant du fait que les terrains dans cette commune sont accidentés. Intervenant dans la foulée, le jeune président et joueur au sein de l’unique club sportif (IRBHR), Bilal Boudehri, rappellera l’inexistence d’un terrain de football, ce qui pousse les membres de l’équipe de foot à aller s’entraîner dans la commune voisine, Boumedfaâ. Depuis sa création, le club, qui vient d’accéder à

la division d’hon-neur, ne bénéficie pas de subventions conséquentes de la part de la DJS, déplore encore son président. Aucune autre activité sportive

n’est signalée dans cette commune par manque de structures adéquates. L’autre problème rencontré par les ci-toyens de cette commune est le manque d’eau potable. La distribution du pré-cieux liquide se fait à raison de 40 mn à 1h/j, mais la population s’est accommo-dée depuis longtemps de cette situation en acquérant des réservoirs individuels, expliquent nos interlocuteurs. Quant au gaz de ville, d’aucuns espèrent pouvoir y accéder, en 2014, dans le cadre d’un pro-gramme visant le raccordement au réseau d’une dizaine d’autres communes, en attente de cette précieuse énergie depuis des années. En somme, Hammam Righa, région aux multiples potentialités, conti-nue à vivre à l’ombre de son complexe thermal, en attendant que les autorités centrales et de wilaya puissent la sortir d’une léthargie qui n’a que trop duré, esti-ment encore nos interlocuteurs. Aziza L.

La commune dispose actuellement de plus de 36 ha de réserves foncières pouvant accueillir des projets d’utilité

publique

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El Watan

● Durant la décennie noire, les habitants de cette commune ont déserté leur village

Beaucoup de problèmes sont soulevés par les habitants de la localité

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 9

Les démolitions reprendront après le Ramadhan

ORAN INFO

AÏN EL TURCK

Les coupures téléphoniques exaspèrent les usagers

MERS EL KÉBIR LANCEMENT IMMINENT DES TRAVAUX DE L’ÉCHANGEUR

ARZEW SI EL HANI CHARME LES AMOUREUX DES PLANCHES

HÔPITAL PÉDIATRIQUE CIRCONCISION DES ENFANTS DÉMUNIS

L e problème des déran-gements téléphoniques

semble devenir une fatali-té pour beaucoup d’abon-nés d’Algérie Télécoms à la localité balnéaire d’Aïn El Turck. Chaque jour, des dizaines de citoyens se ruent vers les services techniques, pour essayer de trouver un écho à leurs doléances. Chacun y va de son histoire. Le plus chanceux d’entre eux serait venu une ou deux fois mini-mum. Les agents de ce ser-vice commencent même à tisser des liens d’amitié avec ces clients désabusés par les coupures et les dérangements à répétition. A chaque fois, ils sont reçus avec les mêmes

propos : le signalement de votre ligne est pris en compte, mais patientez le temps que les équipes de réparations prennent en charge votre cas. Hier, une dame de Bousfer af-firme faire des aller et retours depuis plus de trois semaines, mais en vain. Un habitant de Trouville a son téléphone muet depuis quatre mois. Il menace même de re-courir à la justice, après avoir frappé à toutes les portes. Un responsable d’une société à Aïn El Turck, a été sidéré en entendant de la bouche d’un responsable que son «déran-gement» dernière. Après une discutions houleuse, il a été invité à se rapprocher de sonACTEL. Un fonctionnaire

lui a carrément fait savoir que son cas n’était pas le pre-mier. Il faut toujours insister pour se faire rétablir sa ligne. A chaque fois, les équipes techniques sont pointées du doigt, alors que leurs res-ponsables parlent d’un plan de travail très volumineux, surtout en période estivale. Ils ont en charge la daïra d’Aïn

El Turck, Bousfer-plage et village,El Ançor, les Anda-louses et Mers El Kebir. Les usagers sont unanimes à dire que pour se faire rétablir sa ligne téléphonique après une coupure ou un déran-gement, c’est vraiment un parcours du combattant à Aïn El Turck. Zekri S.

«Enfin du théâtre !» Les Arzewiens amoureux des planches ont été agréablement surpris, dans la soirée du mardi, par la programmation «imprévue» de la pièce théâtrale Si El Hani de la coopérative culturelle et artistique Asdika El fen (Les amis de l’art) de la wilaya de Chlef. «Imprévue» parce que les orga-nisateurs au niveau d’Arzew ont été sollicités, le jour même, pour accueillir la troupe qui, d’après le programme établi par la maison de la Culture d’Oran, devait se produire à Bousfer. Une aubaine pour le nombreux public qui -on ignore par quel tour de magie, il a été mis au parfum- a investi la salle El Mac-taa, dès 22h30, pour apprécier cette satyre de bonne facture. Si El Hani (Abdelkader Hor) est cet analphabète à l’ambition démesurée qui, par tous les moyens, et au détriment du bonheur de sa propre fille (Karima Mokhtar), se représente pour un 2ème

mandat à la présidence de la Chambre agricole. Un phénomène de société bien de «chez nous» épinglé en dérision dans un texte adapté par Abdelkrim Elhouari et mise en scène par Maamar Mustapha Karziz. Dans cette production de Missoum Laroussi, et évoluant dans un décor moderniste, à côté de Si El Hani et sa fille, les comédiens Djamila Ben Ahmed, Elhadi Salhi, Djamel Hamel ont réussi à offrir des moments de liesse -carrément du fou-rire- à un public qui, par les temps qui courent, en est tellement sevré. M. Milagh

L es travaux de réalisation d’un échangeur au niveau de la commune de Mers el Kébir, plus précisément à proximité de

la base navale (route nationale 02), vont être lancés très prochai-nement, apprend-on de sources bien informées au niveau de la direction des Travaux publics de la wilaya d’Oran. Les mêmes interlocuteurs ont signalé que les entreprises de réalisation de ce projet ont été déjà désignées, sachant que ce dernier a été scindé en 2 lots : route et ouvrage d’art. L’enveloppe financière globale allouée à cette réalisation, qui sera réceptionné d’ici la fin du 1er semestre 2014, dépasse les 514 millions de dinars, affirme-t-on de mêmes sources. Il y a lieu de signaler que cet échangeur va permettre de désengorger la circulation au niveau de cette zone, notamment durant la saison estivale, d’autant plus qu’il s’agit de l’un des accès principaux aux plages de la partie ouest d’Oran. Par ailleurs, l’on saura que d’autres projets sont en phase de lancement par les mêmes services, dont les travaux de réhabi-litation de la voirie urbaine au niveau des communes d’Oran et Bir el Djir, pour lesquels on a réservé respectivement 58 et 68 millions de dinars. Ces travaux, qui toucheront plusieurs artères dégradées au niveau des ces localités, vont être achevés dans un délai de 3 mois, selon les estimations des services des Travaux publics. Ceci à côté d’un ouvrage d’art qui sera construit au croisement du chemin de wilaya (CW33) avec le chemin de fer, au niveau d’Es-Sénia. Un projet de 54 millions de dinars, déjà confié à une entreprise nationale qui s’est engagée à le livrer d’ici fin 2013. A. Yacine

U ne action de solidarité portant sur des opérations de circoncision d’enfants démunis est organisée depuis le

début de cette semaine au niveau de l’Etablissement Hospitalier Spécialisé en Pédiatrie (EHS) de Canastel. Selon son Directeur, M. Benali, cette opération traditionnelle de solidarité avec les personnes démunies mobilise tout un staff médical composé de chirurgiens, de praticiens et du personnel paramédical. En moyenne, indique-t-on au niveau de la direction de l’EHS, à partir de ce mercredi et jusqu’au 27ème jour de ce mois de ramad-han, plus d’une dizaine d’enfants nécessiteux seront circoncis quotidiennement par cette équipe médicale, conformément aux directives du Département de la Santé de la population. A la veille de la célébration de Leilat El Quadr, la direction de l’hôpi-tal a concocté un programme d’animation culturelle au profit des enfants qui sont hospitalisés. T. K.

«De Bousfer à Arzew, toutes les construc-tions illicites seront rasées, après le Ra-madhan», a déclaré le wali d’Oran, Abdel-malek Boudiaf, lors de sa rencontre avec la presse dans la soirée de mardi. Le wali a précisé : «un répit a été accordé durant le ramadhan mais les bulldozers repren-dront du service et éradiqueront toutes les constructions illicites sans exception.» Ce répit est en fait une instruction du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, question de ne pas mettre à la rue des familles durant ce mois de piété. Cependant, durant ce mois de répit la cein-ture de misère prend ampleur. Ceci dit, les bulldozers auront une tâche double, notamment les services de sécurité qui

assurent à chaque fois le bon déroulement des opérations de démolitions et veillent à cerner les dérapages. Au niveau des différents foyers de bidon-villes, de nouvelles maisons de fortune sont érigées chaque jour que dieu fait, il n’y a qu’à faire un tour passer du côté du quartier de «Coca», dans le secteur urbain de Bouamama, à El Hassi ou du côté du bidonville de Sid Chami ou de Aïn El Beïda pour se rendre compte de la propagation rapide du mal. Certains élus sont complices de la propagation des bidonvilles notamment des constructions illicites parfois des villas, à l’exemple de la ferme Khemisti ou de Bousfer. Pour ce dernier cas, plus de 200 construc-

tions, dont des villas, sont touchées par la décision de démolition émise par le premier responsable de l’exécutif qui a soulevé la complicité d’élus dans ce cas et dans d’autres à travers la wilaya. Si les constructions illicites et les bidonvilles seront éradiqués, les ouvrant droit au loge-ment social habitant des bidonvilles avant 2007 seront tout relogés une partie durant le mois de ramadhan et une autre après. D’entre les relogés du mois de ramadhan, on notera 104 familles des fermes de douar Belgaïd. Oran dispose en fait d’un programme d’habitat en mesure d’éradi-quer définitivement la crise du logement, soit un total de 100 000 unités tous types confondus. Hafida B.

● Les ménages habitant les bidonvilles avant 2007 seront relogés.

CONSTRUCTIONS ILLICITES

Fajr 04h24Dohr 13h10Asr 16h57Maghreb 20h14Isha 21h48

Horairesdes prières

04h2420h14

Les bulldozers reprendront du service

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BRÈVESSYRIE

K Une vague de xénophobie vise les réfugiés syriens dans des pays arabes comme l’Egypte

ou le Liban, où ils sont taxés d’ingérence politique ou de concurrence déloyale. Soupçonnés d’appuyer dans leur pays d’accueil un camp politique contre un autre, d’ôter le pain de la bouche des locaux, ils sont accusés de tous les maux. En Egypte, des médias les accusent d’avoir participé «par centaines» aux manifestations de soutien au président Morsi, destitué par l’armée le 3 juillet après des manifestations massives. «Nous devons boycotter les magasins syriens, car ils utilisent notre argent pour nous terroriser», lit-on dans un tract relayé sur les réseaux sociaux. «De nombreux chômeurs syriens ont touché 300 livres (43 dollars) du bureau du guide des Frères musulmans pour participer aux manifestations» pro-Morsi, prétend le texte. Au Liban, qui accueillent 600 000 réfugiés, le ressentiment est lié aux problèmes socioéconomiques. Un récent sondage montre que 82% des Libanais les accusent de prendre leurs emplois et près de 70% seraient incommodés de partager leur repas avec eux. En outre, 54% estiment que le Liban devrait fermer ses portes aux réfugiés.

SNOWDEN

K La Russie a délivré à l’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden

les documents lui permettant de sortir de l’aéroport de Moscou où il est bloqué depuis un mois, ont affi rmé hier des sources aux agences russes. Une source a précisé à cette agence que le fugitif américain pourrait quitter l’aéroport dans les prochaines heures. L’agence Ria Novosti, citant une source au sein des forces de l’ordre, a indiqué que le service des migrations avait délivré à l’informaticien le document lui permettant de quitter la zone de transit. L’ex-consultant du renseignement américain a offi ciellement demandé la semaine dernière un asile provisoire à la Russie, faute de pouvoir rejoindre un des pays d’Amérique latine qui s’étaient déclarés prêts à lui accorder l’asile.

FRANCE

K Le gouvernement français a annoncé hier la dissolution, sur décret présidentiel, de

deux groupuscules d’extrême droite, l’Oeuvre française et Jeunesses nationalistes, accusés de «propager la haine et la violence». Cette décision intervient après la dissolution le 10 juillet de trois autres groupes français d’extrême droite, Troisième voie, Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) et l’association Envie de rêver, dont des sympathisants avaient été impliqués dans la mort en juin d’un jeune militant d’extrême gauche à Paris. Créée en 1968, l’Oeuvre française est une «association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brasillach ou à Maurras», a souligné M. Valls. Les JN sont en quelque sorte la branche activiste de l’Oeuvre française. Elles ont été fondées en octobre 2011 par Alexandre Gabriac, un jeune élu du Front national, exclu du parti après la diff usion d’une photo le montrant faisant un salut nazi.

SOUDAN

K Des rebelles soudanais ont dit avoir attaqué les forces gouvernementales hier au Kordofan-

Nord, à quelques jours d’un délai fi xé par Khartoum pour bloquer début août le brut du Soudan du Sud accusé de soutenir la rébellion. Le Mouvement pour la justice et l’égalité (JEM), un groupe rebelle du Darfour (région située à l’ouest du Kordofan-Nord), membre du Front révolutionnaire (SRF, coalition englobant plusieurs formations rebelles soudanaises), a dit avoir attaqué un convoi militaire à Sidrah, à une trentaine de kilomètres au sud de la localité de El Rahad. Les rebelles du JEM et de l’Armée de libération du Soudan (ALS, faction rebelle du Darfour), de même que ceux des Etats du Kordofan-Sud et du Nil Bleu sont regroupés au sein du SRF.

I N T E R N A T I O N A L EEl Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 11

Décision lourde de sensPar Mohammed Larbi

A partir de quel moment un mouvement cesse d’être politique et peut être qua-

lifié de terroriste ? Quelle est en réalité la différence entre un mouvement de libération et un groupe terroriste ? Tout en fait est dans l’activité des mouvements en question, sauf qu’aucun d’entre eux n’oserait se considérer comme tel. Reste alors le point de vue l’autre, celui de l’adversaire, et même du partenaire, pour peu que d’autres intérêts surgissent, ou bien alors si une réalité est perçue par rapport à une autre. Bien des débats ont eu lieu, bloquant même des processus politiques comme celui de Barcelone contesté dans son chapitre politique où, selon les analystes, il y avait un amalgame entre lutte de libération et terrorisme. En plein processus, voire en pleine euphorie suscitée par les éphémères accords d’Oslo, qui s’est emparée de certains, cela concernait presque uniquement sinon exclusivement le Hezbollah libanais.Le processus de Barcelone ayant cessé d’exis-

ter, la question demeure, à croire que là aussi, il y a un agenda. Dès 2005, au lendemain de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri, une résolution du Conseil de sécurité appelait au désarmement des différentes milices, sans qu’elle fasse du Hezbollah un mouvement terroriste . Se prévalant de preuves selon lesquelles le Hezbollah a mené des actions armées sur son territoire, l’Europe le fera, et ce, après les Etats-Unis, en inscrivant sa branche armée dans la liste des organisations terroristes. La sienne, bien entendu, ce qui veut dire qu’il s’agit là d’une décision commune à vingt-huit Etats et non pas celle d’une institution comme l’ONU qui peut se prévaloir, et à juste titre d’ailleurs, d’une plus large représentation et qui incarne la légalité internationale. Sa déci-sion a, bien entendu, été saluée par Israël, et vivement dénoncée par le Hezbollah. Et aussi critiquée par les autorités libanaises. Pourtant, pour beaucoup de Libanais et même de dirigeants étrangers, le Hezbollah, créé au lendemain de l’invasion israélienne du Liban en 1982, est un mouvement de résistance, et il

continue à se considérer comme tel, car pour lui, l’occupation en question n’a jamais cessé, le Liban continuant à réclamer la restitution de la zone des Fermes de Chebaa. C’est lui qui s’est opposé à l’agression israélienne de 2006, s’imposant comme tel, au sein de l’opinion libanaise.Dans le même temps, de nombreuses parties libanaises de toutes tendances politiques et de toutes confessions, comme le parti de l’ancien général Michel Aoun, ont noué des alliances avec le Hezbollah, même dans le cadre res-treint du Pacte national de 1943 qui continue de régir la vie politique libanaise. L’Union européenne a bien tenté d’en prendre acte et d’établir un distinguo en ne ciblant que la branche militaire du mouvement, mais pour les analystes, l’effort est bien inutile car, faute de responsable clairement identifié, c’est le Hezbollah dans son ensemble qui sera visé. Là n’est que le volet application d’une déci-sion lourde de sens et de considérations, le Hezbollah parlant de «tendance dangereuse». Il y aura nécessairement une suite, mais laquelle ? M. L.

LE CHEF DE L’ARMÉE APPELLE À MANIFESTER

Un autre vendredid’angoisse en Egypte

Suite de la page 1

C’est la première fois que l’armée égyptienne invite le peuple à descendre

dans la rue, alors qu’elle a plutôt «vocation» à réprimer les mani-festations…Le général Abdelfattah Al Sissi a pris le risque de discréditer davantage les autorités de tran-sition déjà fortement décriées, en se présentant comme l’unique garant de la sécurité du peuple. Le général «putchiste» a poussé ainsi l’outrecuidance jusqu’à «personnaliser» la mission de l’armée qui consiste à assurer l’ordre. En réclamant un «man-dat» populaire, Abdelfattah Al Sissi voudrait quelque part légi-timer le coup de force contre Morsi avec effet rétroactif…Voyant que le coup d’Etat est, au mieux, soutenu du bout des lèvres par des pays alliés, ou pire décrié par d’autres pays occiden-taux, le général Al Sissi semble avoir trouvé la parade pour juger et jauger ses décisions à l’applau-dimètre de la place Tahrir et de ceux des autres villes d’Egypte. Il s’agira surtout de se mesurer aux foules des partisans du retour de Morsi qui se recrutent parmi les Frères musulmans et d’autres courants hostiles aux militaires. Ces derniers n’ont pas quitté les places publiques depuis la desti-tution de Morsi le 3 juillet.

L’ARMÉE DANS LA RUE…

Ni les grandes chaleurs qui règnent au Caire ni l’épreuve spirituelle du Ramadhan n’ont pu avoir raison, pour l’instant, de la détermination des Frères musul-mans à mettre la pression sur le nouveau régime. C’est dire qu’il y aura de la tension dans l’air ce vendredi entre Frères musulmans et partisans de l’armée. Il paraît quasiment inévitable que

des accrochages éclatent entre les deux camps. A moins que ce soit précisément ce qui est recherché par le général Al Sissi et ses lieu-tenants qui voudraient forcer les islamistes à rentrer chez eux et mettre fi n à leur camping «poli-tique» qui rappelle au monde entier qu’en Egypte, la démocra-tie a subi un coup d’Etat militaire qu’une partie du peuple dénonce. La question coule alors de source au pays du Nil : le général veut-il tenter le diable par son appel à manifester ? Souhaite-t-il en découdre avec les Frères musul-mans quitte à provoquer un bain de sang ?

CORPS À CORPS ?

En tout cas, ce mandat qu’il demande pour en «fi nir avec le terrorisme» fait craindre le pire. Peut-être que dans la bouche du général «terroristes» rimerait aussi avec «islamistes». Auquel cas, il va falloir s’attendre au pire demain. Ceci d’autant plus que cette déclaration de «guerre» des militaires ne semble pas faire peur aux partisans de Morsi. Un dirigeant des Frères musul-mans, Essam El Erian, a en effet rejeté les «menaces» du général Al Sissi et assuré qu’elles ne dissuaderaient pas «des millions de gens de continuer à manifes-

ter» pour le rétablissement deM. Morsi. Les Frères musulmans ont par ailleurs qualifi é l’attitude du général Al Sissi d’«appel explicite à la guerre civile». «La déclaration d’Al Sissi est un appel à la guerre civile», ont-ils dénoncé dans un communiqué. Ces prises de position font redou-ter un risque d’escalade, dans un contexte de tensions politiques exacerbées déjà marqué, depuis près d’un mois, par des violences souvent meurtrières. Un policier a été tué dans la nuit de mardi à mercredi et 28 autres personnes blessées par un engin explosif devant le commissariat central de Mansoura, dans le delta du Nil (nord), selon les services de san-

té. L’attaque n’a pas été revendi-quée, mais elle survient dans un contexte d’affrontements souvent meurtriers depuis la déposition de M. Morsi. Les partisans du Président déchu ont «condamné l’attentat criminel» de Mansou-ra, réaffi rmant leur engagement à «des manifestations pacifi ques» et «dénonçant les actes de vio-lence». Un soldat a en outre été tué hier dans une attaque dans le nord du Sinaï, frontalier d’Israël et de la bande de Ghaza. C’est dire que ce bras de fer politique couplé à un regain de violence terroriste rend l’équation égyp-tienne plus que jamais compli-quée. H. M.

REPÈRE

Le mouvement égyptien Tamarrod (rébellion) a exhorté hier tous les Egyptiens à manifester vendredi afi n de soutenir l’armée dans sa mission «contre la violence et le terrorisme», a indiqué un communiqué du mouvement publié sur le réseau social facebook. «Nous appelons tous les Egyptiens à se rassembler vendredi sur les places de l’Egypte pour soutenir la guerre à venir des forces armées égyptiennes contre le terrorisme. Le peuple et l’armée vont lutter contre le terrorisme»,

a déclaré la campagne Tamarrod. Cette déclaration intervient en réponse à l’appel du ministre de la Défense, Abdelfattah Al Sissi, aux Egyptiens à manifester pour lui donner «un mandat pour en fi nir avec la violence et le terrorisme» dans le pays. «Pour tous les Egyptiens, nous avons fait tout ce que vous nous avez demandé de faire et je souhaite que tous les Egyptiens honorables nous autorisent à combattre le terrorisme et la violence», a-t-il déclaré. R. I.

LE MOUVEMENT TAMARROD APPELLELES ÉGYPTIENS À MANIFESTER VENDREDI

Le général Al Sissi risque de mettre le feu aux poudres

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El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 11

Des projets pour combler un important défi cit

SKIKDA INFO

● La wilaya fait face à un sérieux problème de foncier, surtout que la zone d’extension touristique a subi de multiples agressions, n’ayant aucune relation avec sa vocation réelle.

Dix nouveaux projets touristiques sont actuel-lement en construction

dans la daïra de Skikda. Huit au niveau de la zone d’expan-sion touristique (ZET) de Ben Mhidi-Les Platanes et deux au centre-ville. A vocation globa-lement hôtelière, ces projets per-mettront de combler le manque en infrastructures d’accueil. Ils auront également, d’ici deux an-nées, à privilégier la destination Skikda en la dotant d’infrastruc-tures à la mesure de ses atouts naturels et d’enclencher aussi le processus de concurrence, qui reste un vecteur indispensable pour ce secteur. Pour mieux schématiser ces projets, il faut d’abord retenir que la ZET Ben M’hidi – Les platanes abrite déjà d’autres infrastructures hôtelières, dont certaines sont déjà opérationnelles. Pour les nouveaux projets à élever dans cette ZET, on retient un village touristique de 1710 lits, un com-plexe touristique de 400 lits, deux hôtels de moindre gabarit de 150 et 120 lits chacun, ainsi qu’un autre hôtel accompagné d’un aquaparc et d’un catering. D’après les fiches techniques respectives, ces projets auront à générer plus de 1 000 postes d’emploi permanents. «Deux de ces projets cités sont en cours de réalisation et les autres ont bénéficié récemment du permis de construire ce qui devrait permettre aux promoteurs d’en-clencher les travaux», explique M Didji Abdelhak, directeur du tourisme de la wilaya de Skikda. Ce dernier ajoute : «en plus de ces infrastructures, la ZET de Ben Mhidi – les Platanes comprendra trois autres inves-tissements qui ont d’ailleurs été validés dans le cadre du comité d’assistance de localisation et de promotion de l’investissement des réserves foncières (CALPI-REF). Il s’agit d’un parc d’at-traction à implanter au niveau de la forêt récréative de Fil-Fila, un complexe touristique de 40 lits et d’un hôtel 3 étoiles de 150 lits. Ces trois investissements généreront près de 250 postes d’emploi permanents. Je tiens à préciser à ce sujet que ces trois derniers projets ont été retenus

dans le cadre de la dernière circulaire ministérielle de juin 2012 et relative aux nouvelles modalités d’utilisation des ter-rains situés à l’intérieur des ZET qui a d’ailleurs permis de booster le secteur au niveau local». Pour les projets retenus en dehors de la ZET, M Didji retient ceux de deux nouveaux hôtels urbains implantés à la ville de Skikda «les travaux re-latifs à ces projets sont actuelle-ment en cours et enregistrent des avancées très encourageantes. Le premier projet classé trois étoiles est au niveau des hau-teurs la cité Béni Malek (les quatre routes). Le second, un hôtel urbain de 4 étoiles s’étend sur 1500 m2 est actuellement en phase de construction non loin de Bab Qcentina. Il s’élèvera sur 15 étages dont 4 en sous sol pour épouser la configuration de l’assiette foncière».

L’AGENCE FONCIÈRE S’EN MÊLE

Pour revenir aux projets à ériger au niveau de la ZET, ils sem-blent tomber à pic pour mettre

un terme à l’hémorragie des-tructrice qui a miné le foncier devant être réservé uniquement à la vocation touristique. Qu’on en juge ; la Zet Ben Mhidi-les Platanes qui s’étend sur 206 ha a connu, dans un passé récent, une multitude d’agressions en accueillant des projets n’ayant aucune relation avec sa véritable destination minimisant ainsi le potentiel foncier pouvant être aménagé. Le résultat est désor-mais là, puisque le taux d’oc-cupation du foncier de cette ZET est quand même de 70%. Un taux incluant bien sur des infrastructures n’ayant aucune relation avec le tourisme. Il reste aussi à savoir qu’en plus des projets relevant de la Zet Ben Mhidi – les Platanes, Skikda est également appelée à bénéficier d’un autre projet de tourisme et de loisirs. Ambitieux, ce projet dont l’étude vient d’être ap-prouvée est initié par l’agence foncière de Skikda. Pour se faire une idée, écoutons Cherif Dhili, directeur de l’agence évoquer les contours du projet: «le projet est baptisé zone spécifique de

tourisme et de loisirs. Implanté sur les hauteurs en aval du site de Bouzaâroura, il s’étale sur 26 ha en dehors de la ZET. L’étude que nous avons initiée prévoit la construction de sept hôtels haut-standing, un centre com-mercial similaire à celui de Bab Ezzouar et un parc d’attraction. Actuellement, il reste à trouver les modalités de financement de l’aménagement de l’assiette devant accueillir des projets ambitieux, mais cela ne saurait tarder vu l’intérêt particulier accordé par l’exécutif de la wi-laya à cette projection. Une fois aménagé, les assiettes des pro-jets seront mises en concession selon les modalités en usage bien sûr». Avec ce plus qui aura à se greffer aux autres projets en cours, la ville de Skikda semble être appelée à vivre une nouvelle ère en matière de tou-risme. Ce ne sera qu’une juste reconnaissance à une ville dont on n’a jamais cessé de louer les sites naturels, sans jamais oser la doter de moyens modernes pour accompagner les bienfaits de dame nature. Khider Ouahab

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Les nouvelles réalisations auront à générer plus de 1000 postes d’emploi

INFRASTRUCTURES HÔTELIÈRES

Le potentiel hydrique de la seule ville de Skikda est apte à abreuver deux wilayas.Ceci en théorie, car dans la pratique, les robinets de plusieurs cités et quartiers de la ville sont désormais à sec

depuis plusieurs jours. «On est allé ce mardi voir l’ADE, mais on n’a trouvé personne, alors on s’est rabattu sur l’APC pour qu’elle plaide notre cause. Cela fait dix jours que nous sommes sans eau et cela ne semble pas inquiéter les responsables», déclare M Tebbal, président de l’association du quartier Boulekroud 1 et jonction. Le même topo est à relever au niveau de plusieurs quartiers de la vieille ville, où la distribution du précieux liquide continue de connaître des perturbations. «C’est notre sixième jour sans eau. C’est dur mais que peut-on faire ? On avait l’habitude d’êtres alimentés tous les trois jours, mais voilà, on ne nous a pas alimenté cette fois-ci sans même prendre la peine de

nous avertir pour prendre nos dispositions. En plus des contraintes liées au mois sacré, il y à aussi cette grosse canicule qui continue de s’abattre sur la ville. Comment peut-on se permettre de nous priver de cette eau, alors qu’elle continue de se répandre sur la chaussée à travers les multiples fuites? Où va donc l’eau de la station de dessalement, et celle de l’interconnexion des barrages. On a l’impression qu’on est délaissés», témoigne un autre habitant du lotissement Béni Malek 2, route de Collo. A relever qu’en plus des carences relevées de l’ADE, il y a aussi la somnolence de l’APC, qui n’a même pas pris le temps et la peine d’aller alimenter les quartiers défavorisées par des citer-nes, comme cela se faisait dans le temps. Mais apparemment, les Skikdis et leur ville ne sortiront ja-mais de leur longue galère. K. O.

LE COUFFIN DE LA HONTE À EL HARROUCHE

Comme s’il ne suffisait pas aux démunis de vivre la hantise du besoin en ce mois sacré du Ramadhan,

voilà que les élus, à travers leur administration et d’autres citoyens se proclamant représentants de la société civile, viennent encore enfoncer le clou de l’absurde. La preuve en a été apportée à El Harrouche quand, il y a deux jours, plusieurs citoyens ont pris d’assaut les bureaux des ser-vices des affaires sociales de l’APC. Ils ont dénoncé la manière avec laquelle les listes des démunis avaient été dressées, en accusant quelques représentants des cités et quartiers de les avoir omis, et d’avoir porté d’autres per-sonnes qui ne seraient, d’après eux, pas dans le besoin. Ils ont exigé à ce que leurs cas soient revus pour leur permet-tre de bénéficier du fameux, mais ô combien indispensa-ble couffin du Ramadhan. Ils ont été par la suite rassurés par les services des affaires sociales de revoir les listes des bénéficiaires. A relever que l’établissement des listes des démunis est souvent tronqué. Pour un seul quartier, à titre d’exemple et selon les témoignages des habitants, plu-sieurs listes peuvent êtres dressées par différentes person-nes, ce qui conduit inévitablement à des oublis ou même à des rajouts. K. O.

L’ÎLOT DES CHÈVRESVALORISATION OU CLOCHARDISATION ?

Depuis la réalisation du dédoublement de la voie de la route de l’Ilot des chèvres, les lieux ne cessent de

vivre une véritable mutation. Devenue presque un second boulevard de promenade pour les familles, en plus de celui de Stora, l’Ilot des chèvres est également appelé à connaî-tre un plus, suite à la décision de fructifier les poches vides qui longent la route. Deux assiettes ont déjà été attribuées à un investisseur qui s’attèle actuellement à y élever des infrastructures devant accompagner la villégiature dans ces lieux. Un autre espace est actuellement en phase de connaître le même sort au niveau du CALPIREF. A ce su-jet, des habitués des promenades le long de cette route ne cachent pas déjà leur appréhension. «Il reste à souhaiter que cet espace soit réservé au moins aux gens du métier et à ceux disposant d’enseignes connues et d’expérience dans le domaine du service, pour donner une belle image à cette artère très prisée, faut-il le rappeler. Il serait dom-mage que cet espace serve à une multitude de garrottes et de kiosques qui risquent de nuire à cet acquis et enlaidir les lieux. Skikda mérite mieux pour éviter les quelques désagréables surprises qui minent Stora», laisse-t-on en-tendre. K. O.

BARIQ 21 BÉNÉFICIE DU PROGRAMME « FORCA »

Un communiqué rendu public dernièrement par l’asso-ciation bariq21 pour la promotion de l’énergie renou-

velable et du développement durable, fait part de la déci-sion du choix porté sur cette association pour bénéficier de « quatre postes d’emploi pour un contrat d’une année (quatre jeunes universitaires - trois filles et un garçon). Cet « acquis » entre dans le cadre du partenariat entre le Gouvernement Algérien représenté par le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Sécurité Sociale, approuvé conjointement par le Ministère des Affaires Etrangères et le Programme des Nations Unies pour le développe-ment et financé par le Gouvernement du Japon», lit-on dans le communiqué. Revenant sur les objectifs de cette démarche, le communiqué cite, entre autres «Promouvoir l’autonomisation des jeunes, en facilitant aux jeunes di-plômés primo demandeurs d’emploi, et l’autonomisation des jeunes sera promue notamment à travers la facilitation de l’accès au premier emploi» Dalel Daoud

Un Ramadhan à sec

«Il n’y a de liberté pour personne, s’il n’y en a pas pour celui qui pense autrement. »Rosa Luxembourg

Par Hamid Tahri

Son nom sonne comme un pseudo-nyme et ce qui ne gâte rien, il com-mence par le vocable sport, qu’on décèle aisément dans le comporte-ment élégant de l’homme fasciné par

l’action, toujours alerte, prêt à en découdre. Si son visage a gardé quelque chose d’enfantin dans sa rondeur, il conserve les traces des vicissitudes de la vie qu’il a traversées bon an, mal an, mais toujours dans la bonne humeur. Parcours heurté, marqué par son addiction aux luttes dont il a fait son crédo depuis sa tendre jeunesse. William a toujours refusé les murs et les frontières. Cet épris de liberté et passionné de vie est un fidèle sans nostalgie à son pays de toujours. Même en France où il vit, il a gardé sa part d’Algérie et de Constantine qu’il aime par-dessus tout. Pour en savoir plus, nous avons fait un plongeon dans la vie de William qu’il décortique dans une exquise autobiographie : «Je suis né à Constantine en décembre 1923. Un premier enfant est mort-né avant mon frère Lucien né en 1905 et ma sœur Berthe. Ensuite, entre ma sœur Germaine et mon frère Bernard, il y a eu deux autres sœurs qui sont mortes. Puis il y a eu Suzanne. Et j’étais le dernier enfant, le neuvième enfant que ma mère a porté. Pourtant, le docteur Attal, qui était un parent de ma mère, avait dit à mon père : «Ça suffit, les enfants». Ainsi commence le récit de Wiliam et ses confidences, livrées à l’historien Pierre-Jean Lefoll Luciani, rassemblées dans un ouvrage, William Sportisse parcours d’un com-muniste algérien, sorti récemment aux éditions El Ijtihed. «Benjamin de la maison, j’étais le plus choyé de mes frères et sœurs et de tout le monde. Je n’aimais pas l’école, on m’y accompagnait, j’allais dans la cour, mais dès que la cloche son-nait, au lieu de rejoindre les salles, je revenais à la maison». L’homme au sourire engageant sait que la vraie nouveauté naît toujours dans le retour aux sources. «Je suis né dans le quartier de Saint-Jean, qui était surtout habité par des Européens. Le cimetière européen n’était d’ailleurs pas loin. Peu de juifs vivaient dans ce quartier : à ma connaissance, nous étions peut-être deux familles juives, domiciliées dans le même bâtiment.»

BRAHIMI AREZKI, ROUIGUI, BELKHODJA ET LES AUTRES…

Des Algériens musulmans, il n’ y en avait pas du tout. Ils habitaient dans la vieille ville ou plus loin, dans la campagne périphérique de Constantine. Mon père me racontait qu’il n’est allé à l’école qu’à l’âge de 11 ans. Son père lui disait : «Tu n’iras pas à l’école française, si tu y vas, tu vas perdre ton identité, tu vas perdre ta langue et tu vas perdre ta religion.» Cette réaction existait aussi chez les musulmans. William raconte son parcours sans en rajouter, en rapportant tous les faits sans exclusive. «Par ailleurs, nous écou-tions la musique du pays, surtout du malouf constantinois. Les juifs de la génération de mes parents n’écoutaient pas la musique française ou européenne. Notre nouveau quartier s’appelait le Camp des Oliviers ‘’Djenen El Zitoun’’. Nous avons dû arriver là, en 1930, quand j’avais 6 ou 7 ans et j’y ai vécu jusqu’après mes 23 ans. Mon frère Bernard, sa femme et mon père y ont vécu jusqu’à l’indépendance et j’y suis moi-même revenu lorsque j’étais clandestin pendant la guerre de libération. La famille y est donc restée 32 ans, c’est toute une vie et il y a beaucoup de choses à dire ! » A cette époque-là, les périls se profilaient et William en avait conscience. «La crainte de l’arrivée du fascisme dans ces années 1934-1935 m’a beaucoup marqué. Et à mon avis, elle a aussi marqué les milieux juifs de Constan-tine. Les jeunesses communistes ont été impulsées après les évènements d’août 1934 par les lycéens, Maurice Laban, Georges Raffini, Pierre Bartoli, tous les trois d’origine européenne et mon frère Bernard. Ils formaient un petit groupe de jeunes

militants courageux qui osaient s’affirmer comme communistes. Ils étaient entrés en contact avec des jeunes musulmans qui étaient étudiants à la médersa, mais aussi avec des jeunes ouvriers de toutes origines. Quand j’avais 12-13 ans, j’y accompagnais parfois Bernard sans être membre des JC et je participais aux manifestations du Front populaire. Des instituteurs ont également contribué à mon éveil politique». Au lycée d’Aumale, qu’il a rejoint en 1936, William se sou-vient qu’il n’était pas un élève extraordinaire et qu’il n’était pas particulièrement obnubilé par les cours, notamment d’histoire. «C’était l’histoire officielle, l’histoire des dominants. Et quand il était question de l’Algérie, c’était pour parler de la conquête, de la défaite des Arabes et pour dire : ‘’La France a apporté la civilisation. Alors si tu n’avais pas de notions politiques, tu pouvais te laisser prendre». Je me souviens par exemple de Sadek Guellal, alors qu’il revenait de la guerre du Vietnam, a quitté l’armée française pour rejoindre l’ALN, à partir de la fin 1945. William milite aux Jeunesses communistes à Constantine. «Quand je suis arrivé, les JC étaient dirigées par Rabia Bensegueni (dont le père, artisan, était membre de l’association des Oulémas mais proche du PCA) et Guilbert Balduchi (dont le père était garde forestier à Lambèse et membre du PCA). Les camarades m’ont proposé de devenir un permanent de la région des JC. J’ai accepté, au grand dam, d’ailleurs, de ma famille qui pensait que je gagnerais à continuer mes études.

LE CAMP DES OLIVIERS

Mais guidé surtout par le fait que je devrais pour-suivre le combat entrepris par mon frère Lucien, j’ai accepté cette proposition. Je suis donc devenu un fonctionnaire de la révolution ! D’abord par une sorte de cooptation, puis j’ai été élu lors de la conférence régionale des JC. Cette période était passionnante, notamment lors de mes pre-mières visites à l’intérieur du pays. Elles m’ont permis de nouer des relations locales, parmi lesquelles Abderrahmane Adjeroud et Madjid Djeddi (Aïn M’lila), Bouchareb (Aïn Fakroun), Mohamed Toumi et Abdelaziz Rouigui (Canro-bert, aujourd’hui Oum El Bouaghi, Abdelkader Belkhodja (Batna), Ali Djoudi (Biskra), Fodil Lid et ses frères (Fedj M’zala, aujourd’hui Ferdjioua), Bachir Djeroud (Skikda), Brahim Dekoumi (Bordj Bou Arréridj), Youcef et Yahia Briki (Ak-bou), Harbouche, Ahmed Ralaj, Roger Simon Gioranni, Roger Cavieuse et Omar Lebbar (Sétif). J’ai eu le privilège de devenir l’ami d’Ahmed

Redha Houhou, SG de l’Institut Ben Badis de Constan-tine. J’ai fait sa connaissance lors d’une assemblée au cercle de l’UJDA, à laquelle il était invité. Cette réu-nion avait été suivie d’un thé fraternel pendant lequel les jeunes entonnaient des chansons révolutionnaires. J’avais chanté une chanson en arabe écrite et composée par notre camarade Abdelaziz Rouighi. Surpris d’entendre un jeune d’origine juive chanter une chanson de lutte en arabe, Houhou m’avait félicité et nous avons noué des liens d’ami-tié. La décision de créer une émission en arabe commune aux partis commu-

nistes du Maghreb a été prise en 1953. La Hongrie était

d’accord. A partir de Budapest nous avions immédiatement diffusé la proclamation du FLN du 1er Novembre. D’ailleurs, quelque temps après, Aït Ahmed nous écrit par le biais de l’ambassade d’Egypte afin de nous féliciter pour notre émis-sion et pour nous demander de passer l’appel du 1er Novembre. Nous avons fait une petite réponse pour lui dire que l’appel du FLN avait été donné dès le départ. A partir de novembre 1954, le gou-vernement français proteste auprès du gouverne-ment hongrois et tente de faire cesser l’émission. Après avoir consulté le PCF, le bureau politique du PC hongrois décide de supprimer l’émission à la fin d’octobre 1955, moins de 2 mois après l’interdiction du PCA et d’Alger Républicain en Algérie, quand la guerre d’indépendance algérienne s’est véritablement affirmée, à partir d’août 1955. Mais quand il a fallu revenir au pays, à la fin des années 1955, je suis revenu. Mais j’ai été convoqué par la police. En quittant le commis-sariat, je me doutais que la filature se poursuivait. Ma valise était très lourde, j’ai marché quelques temps puis, apercevant un taxi je l’ai stoppé. Le chauffeur était algérien. Je lui ai expliqué rapi-dement ma situation, je me souviens d’ailleurs qu’il m’a dit : «Mais toi, tu es juif, comment ça se fait qu’ils t’emmerdent ? Vous avez des ministres juifs, et ils t’emmerdent à toi ?» Je lui ai répondu : «Ces ministres ne sont pas mes amis, ils sont nos ennemis !».

UN PARCOURS EXCEPTIONNEL.

Au départ, nos groupes armés se sont constitués en dehors de l’ALN, quand sur une grande partie du territoire, des dirigeants du FLN ont fermé la porte des maquis aux communistes. Fin 1955, les groupes des CDL ont été soit arrêtés, comme Selim Mohamedia, soit obligés de prendre le maquis, comme Roland Simeon, André Martinez et Tahar Belkhodja, qui sont partis dans les Aurès, Raymonde Pesthard périra au maquis en 1957 . William passe sept années dans la clandestinité à Constantine de 1956 à 1962. En novembre 1956, le préfét de Constantine, Maurice Papon, affirme que la collusion du PCA constantinois avec le FLN n’ a pas été détectée. D’après eux, les diri-geants du PCA constantinois sont Ribet, Vallon, Bel, Coulet, Sebbah Halimi, Mazri, Hocine Mes-sad, Rachid Benmelik, Arezki Brahimi et Abdel-lah Demene. Nous avions nos propres journaux clandestins, Etudes et documents, Le Patriote. En 1962, William pense que la prééminence du parti

FLN n’entraîne pas nécessairement l’unicité. Il souligne les positions courageuses de Abdelkader Guerroudj et Aït Ahmed contre la dissolution du PCA. Ce dernier déclare qu’«un parti fort et orga-nisé, qui jouit de la confiance du peuple, n’a nul besoin de dissoudre un autre parti. Il me semble au contraire, qu’il serait bon que ce parti puisse se maintenir, car il jouerait le rôle de stimulant». Le 18 janvier 1965, William obtient la nationalité algérienne. «Il fallait que j’apporte les preuves de mon militantisme et de ma lutte. Des moudjahi-dine, comme Arezki Brahimi et Selim Mohamedia qui travaillaient à Alger républicain, ont témoi-gné pour moi». William ne veut pas s’étendre sur la fusion entre Le Peuple et Alger Républicain qui donnera El Moudjahid, «une supercherie». Le 20 septembre 1965, William est arrêté par la SM et, est qualifié «d’aventurier étranger» dans … El Moudjahid pour s’être opposé au coup d’Etat de Boumediène. Il est emprisonné à Lambese, Oued Rhiou et assigné à résidence à Tiaret, de 1968 jusqu’en 1974. Il est embauché à Alger, à la Sonatram, jusqu’en 1988, où il poursuivait ses activités partisanes au PAGS. Il renoue avec Alger Républicain jusqu’en 1993. Depuis il s’installa en France. Mustapha Khelfalah, dit «El Kourk», est un homme jovial à l’humour corrosif qui a connu William : un gars clairvoyant de conscience, de courage et de modestie. Il n’a pas eu à s’interroger beaucoup pour s’engager dans la voie qui est la sienne, en se plaçant aux côtés des Algériens en lutte pour leur dignité. Il fait partie des anciens d’Alger Républicain du noyau dur du journal. Il s’est déployé comme un diable pour la réappari-tion du journal, en mobilisant les hommes et en lançant des souscriptions afin de sauver le journal de l’asphyxie. «On avait l’agrément, on pouvait se relancer dans l’aventure intellectuelle et militante, mais que pouvait-on faire sans le nerf de la guerre ? La publicité nous était interdite. Le retour d’Al-ger Républicain a été salué comme il se doit par les camarades. Mais la crise qui l’a secoué a fait beaucoup de dégâts et très mal à William, partisan de la ligne traditionnelle et qui restait constam-ment vigilant contre l’intrusion des forces de l’argent. William revendique son algérianité, mais aussi son communisme et sa judaïté. Il vivait de sa retraite à l’instar de Benzine. Lors de la décen-nie noire, il a décidé de se retirer. Benzine lui a conseillé de partir en France, face aux périls qui s’annonçaient. William , Khalfa, Benzine, Kaïdi, Chaoui et les autres, c’était le mur de soutènement du canard. Ce mur-là s’est effondré, mais il ne faut pas se leurrer la crise d’Alger Républicain, c’est avant tout la crise du PAGS. H.T.

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El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 12

P O R T R A I T

WILLIAM SPORTISSE. Ancien d’Alger Républicain et compagnon d’Henri Alleg

PARCOURS■ William Sportisse est né en 1923 à Constantine, dans une modeste famille de culture judéo-arabe. Il découvre très jeune les méfaits du colonialisme, inspiré par son frère Bernard, militant communiste. William a adhéré au PCA et prend part à la lutte de libération en dirigeant une émission favorable au FLN, à partir de Budapest. Après son interdiction, il rentre à Alger et rencontre son ami Henri Maillot. Revenu à Constantine, il coordonne l’action clandestine des communistes du Constantinois et y organise le soutien à l’ALN jusqu’à la fin de la guerre.Il devient journaliste à Alger Républicain après l’indépendance. Arrêté et torturé sous l’ère Boumediene et assigné à résidence à Tiaret.En 1974, il renoue avec l’activité professionnelle et militant au PAGS, puis au PADS en France. Fait des séjours périodiques en Algérie, notamment lors des commémorations en souvenir des anciens camarades de combat décédés.

● C’est la nuit qu’il est plus beau de croire à la lumière.

Le parcours heurté d’un communiste algérien

J e vous invite en cette nuit étoilée à un parcours «dingue». Mardi soir, au grand chapiteau de l’hôtel Hilton, à l’est d’Alger, le compositeur et musicien malien, Cheikh Tidiane

Seck, est venu faire la fête dans un concert organisé par l’agence de Well Com. Le public, en grande partie formé de connais-seur, a bien compris le message. «A chaque fois que je viens en Algérie, je me ressource. J’ai l’impression de revenir au coeur de quelque chose. Au Mali, on m’appelle Cheik Amadou Tidian. Mon homonyme est algérien. Il s’agit du Cheikh Ahmed Tidjani qui est enterré à Fès au Maroc. Donc, à chaque fois que je viens,

c’est l’émotion», devait confier l’artiste plus tard dans les loges. Et l’émotion, Cheick Tidiane Seck, «le guerrier Mandingue», ne l’a pas cachée sur scène, entouré de ses musiciens venus de Guinée Conakry, du Burkina Fasso, du Cameroun, du Mali et de l’Algérie (le bassiste Momo Hafsi). Une véritable Union africaine on the stage ! « J’ai toujours garder cette flamme du panafricanisme. J’ai bien envie d’y croire. En décembre j’aurais 60 ans, je pense que la nouvelle génération va réaliser ce panafricanisme.» (Suite en page 16) Fayçal Métaoui

c’est l’été> La khaïma Beach de l’hôtel Sheraton accueillera aujourd’hui en soirée, le groupe Djmawi Africa et demain, le grand maître du malouf, Mohamed Tahar Fergani.

> A Montréal, l’arrivée du Ramadhan signifi e le changement du menu et des horaires de travail chez les restaurants du quartier Le Petit Maghreb.

> A Blida, les morts des trois religions sont la cible de mains criminelles. Privés de toute visite offi cielle ou privée, les cimetières subissent des profanations.

> Les chroniques hebdomadaires Juste un mot et Vu à la télé croquent l’actualité des petit et grand écrans.

J’ai toujours gardé cette flamme du panafricanisme. J’ai bien envie d’y croire. En décembre j’aurai 60 ans, je pense que la nouvelle génération va réaliser ce panafricanisme.

CONCERT DE CHEICK TIDIANE SECK AU GRAND CHAPITEAU DE WELL SOUND À L’HÔTEL HILTON

Parcours dingue d’un Malien à Alger

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(Suite de la page 15)

Pourquoi y a-t-il les Etats-Unis d’Amérique ? Pourquoi ne pas créer les Etats-Unis de l’Afrique ! C’est possible. Aujourd’hui, il faut

des visas pour aller d’un pays africain à l’autre Il n’y a qu’au Gabon où je peux entrer sans visa. Les gens ne sont pas dans le partage », a déclaré Cheick Tidiane Seck plaidant pour la fusion de toutes les forces africaines pour construire le rêve du panafri-canisme, «devenir une puissance». L’Afrique, ses parfums, ses ouvertures, ses colères et ses prières étaient concentrés dans la musique de Tidiane, un excellent arrangeur et claviériste. La rythmique se met au service de sonorités blues, rock, jazz, afro beat, gnawa, spirituelles soufie, orientales… «Ma musique exprime l’influence de tout ce que j’ai connu comme voyage», a confié l’artiste. Les colla-borations diverses de Cheick Tidiane Seck avec Car-los Santana, Stevie Wonder, Manu Dibango, Fella Kuti, Oumou Sangaré, Amina Anabi, Joe Zawinul, Han Jones, Paco Sery, Habib Koité, Ornette Cole-man, Jimmy Cliff, Dee Dee Bridgewater, The Black Eyed Peas… laissent des traces dans les variations. «J’ai eu plusieurs vies en matière de musique. Actuellement, je tourne avec Manu Dibango. Manu a décidé de fêter ses 80 ans et moi mes 60. Pour ce faire, nous allons animer dix concerts ensemble. Je serais donc en featuring avec lui. C’est cela l’échange et le partage», a-t-il appuyé. Cheick Tidiane Seck se bat contre l’appellation fourre tout

de World music (musique du monde). «Je déteste ce concept. C’est une façon de nous mettre dans un ghetto, dans un panier. Donc, moi en tant qu’Afri-cain je fais de la World music et les autres font de la musique classique. Ils ont crée le Tiers-monde, je ne veux pas qu’il crée la Tiers-musique ! La plupart des festivals dits de World music me boycottent. Dans les années 1970, on m’appelait Che Guevara. J’étais toujours rebelle mais dans le bon sens», a souligné le musicien malien.

GOÛT DE COLA

Mardi soir, Cheik Tidiane Seck a invité sur scène les artistes algériens Hakim Salhi et Djamel Laroussi pour des sessions d’impro fort réussi. Hakim Salhi a accompagné un chant traditionnel mandingue avant de rappeler en deux trois mouvements Til tayla de Raïna Rai. Avant de prendre la guitare, Djamel Laroussi a joué des karkabou donnant à la compo-sition une chaleur spirituelle. Cheick Tidiane Seck a joué un de ses morceaux préférées en hommage au cola, cette plante si tonifiante. «Le cola équivaut à dix tasses de café», a précisé au micro l’artiste. Le résultat est bien sûr évident : la musique est énergique ressemblant à un rayon de soleil un matin d’été. Brillant et énergique ! Le musicien malien n’a pas oublié de rendre hommage à Mama Africa, Myriam Makeba, la chanteuse sud-africaine. Il s’est rappelé du premier Festival culturel panafricain (Panaf’) de 1969 à Alger. Cheick Tidiane Seck était venu en Algérie pour la deuxième édition du Pa-

naf’en 2009. L’artiste est convaincu d’une chose : le panafricanisme n’est pas du romantisme. A l’image de Youssou N’Dour ou de Alpha Blondy, Cheik Tidian Seck ponctue certaines chansons de «La Ila ha ila Allah». «Je m’inspire de l’état d’âme soufi. Chez moi, à Banangara ou Segou, cela est présent dans tous les chants», a-t-il noté. Il a repris plu-sieurs chansons de ses trois albums Mandingroove, Sabaly et Guerrier (ce dernier est sorti en 2013). La situation politique au Mali inquiète Cheick Ti-diane Seck. Selon lui, les Touareg qui exigent l’indé-pendance de l’Azwad, au nord du Mali, sont minori-taires. «J’ai grandi avec des amis Touareg. Ils n’ont jamais vu en moi quelqu’un qui veut les dominer. Je dis aux Français : pourquoi on peut aller avec vous à Gao et Tombouctou et on ne peut pas entrer à Kidal. Qu’est-ce que vous nous cachez ?», s’est-il interrogé. La semaine prochaine, Cheik Tidian Seck sera en concert à Londres avec des musiciens toua-reg. Il pense qu’il ne faut pas organiser des élections à l’heure actuelle (les présidentielles sont prévues le 28 juillet courant au Mali). «Pourquoi organiser des élections alors que nous sommes toujours en crise ?», s’est-il demandé avant de reprendre : «je reste confiant que la raison va l’emporter sur la barbarie et la division. Avant de créer l’Azawad, il faut créer la Corse, la Martinique, la Guadloupe et ne plus parler de France. Pourquoi ce qui est valable pour un peuple, ne l’est pas pour un autre ? Le Mali est indivisible. La musique est un acte de résistance», a-t-il conclu. F. M.

RAMADHANZakat el fi tr est fi xée cette année (2013) à 100 DA

par personne, soit un «sa’a» (une mesure) équivalant à 2 kg de nourriture, a indiqué, mardi, le ministère

des Aff aires religieuses et des Wakfs dans un communiqué.

C’ESTL’ÉTÉ

CONCERT DE CHEICK TIDIANE SECK AU GRAND CHAPITEAU DE WELL SOUND À L’HÔTEL HILTON

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 2

Avec l’arrivée du mois sacré de Ramdhan, la plus grande kheïma d’Algérie, du Sheraton Club des Pins, vous donne rendez-vous, tous les soirs, du 10 juillet au 09 août, à partir de 22h. Des espaces, intérieur et extérieur, sont aménagés, spécialement pour nos clients, dans la plus grande kheïma pour ce Ramadhan 2013. Un espace qui nous ressemble et qui vous rassemble, Kheima Beach sera le lieu incontournable de ce Ramadhan 2013 avec ses mille places disponibles. Sous le signe du divertissement et de la tradition, la Kheïma Beach, sous un décor lumineux exceptionnel et artistique, hors pair, offrira des prestations de qualité en rapport avec les

standards du Sheraton Club des Pins. Quelque temps fort avec le chanteur Madjid Hadj Brahim, le come back du groupe Index, Amine Fares, Mohamed Reda et tant d’autres artistes qui viendront se produire tout au long du mois de Ramadhan. Le jeu et l’humour à l’honneur dans votre Kheïma Beach, le grand jeu quizz, animé tous les samedis avec Abdelkader Secteur et Kamel Abedat, qui vous a fait tordre de rire dans l’émission «Kahwet El Gusto». Un programme riche et varié sera mis à votre disposition. Aujourd’hui en soirée, se produira le groupe Djmawi Africa et demain, le concert événement du grand maître du malouf, Mohamed Tahar Fergani et la formation index.

Concert événement de Mohamed Tahar Fergani

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KHEÏMA BEACH HILTON

Parcours dingue d’un Malien à Alger

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Cheick Tidiane Seck et Hakim Salhi, un duo d’enfer

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 3

CONSOMMATION Le jus d’abricot que l’on fabrique chez soi, suivant les méthodes traditionnelles, a fi ni par s’imposer en tant qu’élément indispensable sur les tables du f’tour dans la région de N’gaous (Batna) où fl eurissent les plus beaux vergers d’abricotiers.

CIMETIÈRES DE BLIDA

Profanations au grand jour

A Blida, les cimetières musulman, chré-tien et juif sont la cible de criminels. En l’absence de toute visite officielle

ou privée, le cimetière juif subit un traitement particulier. Réduit en un champ de ruines, les ordures ménagères y sont entassées et incinérées à l’entrée. Guerre de religions ? Sectes ? Pour tous les citoyens interrogés sur le sujet, l’infâme comportement est dû à l’absence de l’autorité publique et à l’impu-nité. Le voisinage des cimetières des trois religions monothéistes est sans doute une des particularités de la commune de Blida. Unies dans le même espace ombragé pour le repos éternel, ces dernières demeures, privées de toute protection, sont profanées avec une sauvagerie rarement égalée. Pourquoi ? C’est l’interrogation sans réponse qui revient sans cesse chez nos interlocuteurs, choqués pas les injures infligées aux morts, musulmans, juifs et chrétiens. Ces sacrilèges ne semblent nulle-

ment préoccuper les dépositaires de l’autorité publique. «De passage devant ces lieux, nous baissons la tête, impuissants, pour éviter le triste spectacle. Le rôle des citoyens n’est pas de se substituer à l’autorité de l’Etat. La res-ponsabilité citoyenne en est un complément.

Or l’Etat est démissionnaire ou, plus grave, est complice.» C’est le verdict d’un magis-trat qui se dit «terriblement attristé par la gravité de cette situation qui discrédite tous les Algériens». Au cimetière de Sidi Hallou, la conception traditionnelle des sépultures musulmanes ne serait pas du goût des sectes orientales avec leurs adeptes salafiste et wa-habite. Aussi, les stèles finement ciselées sur le marbre sont brisées. Les tombes sont souil-lées. Seraient-ce les symptômes d’une guerre de religions ? Pas du tout selon un avocat du cru. Il s’agit, dit-il, d’une criminalité gratuite qui agit ouvertement, encouragée par la mise entre parenthèses du code pénal sur ce crime.

DES MORTS SANS DÉFENSE

Il n’y a sans doute pas de mots pour qualifier l’acharnement dévastateur contre le cime-tière israélite. Livrée au pillage, cette page de la mémoire de la ville est à la merci de

mains criminelles qui hantent les lieux en toute impunité pour se livrer au saccage de plus de cinq siècles de générations. Les pre-mières populations juives, fuyant la Recon-quista espagnole s’étaient installées ici dès les débuts du XVIe siècle sous la protection de Sid Ahmed el Kebir. L’entrée, devenue un dépotoir, est inondée d’ordures ménagères incinérées sur place. Pour voir les dégâts, il suffit de regarder par les trous béants percés dans les murs. C’est le choc. Pas un seul ca-veau n’a échappé au vandalisme. Les plaques des noms sont arrachées, les tombes vidées et les restes éparpillés. Le cimetière chrétien, malgré la ceinture de barbelés, n’échappe pas aux visites nocturnes. Les marchands des quatre saisons qui occupent le parking de l’entrée ont forcé le portail et se faufilent dans l’enceinte utilisée comme un terrain vague, en toute impunité.

Rachid Lourdjane

Une sépulture du cimetière musulman saccagée

Entrée du cimetière israélite inondée de sacs d’ordures

PHOTOS : D. R.

Pour tous les citoyens interrogés sur le sujet, l’infâme comportement découle de l’absence de l’autorité publique et de l’impunité. C’est l’interrogation sans réponse.

TVEl Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 4

Pussy RiotUn tribunal russe a rejeté, mercredi, une nouvelle demande de libération anticipée de Maria Alekhina, une des deux jeunes femmes du groupe contestataire Pussy Riot incarcérée depuis plus d’un an pour une «prière punk» contre Poutine dans la cathédrale de Moscou.

CASTING NOTRE CHOIX

20:25

Dar El Bahdja

L’acteur britannique, Sacha Baron Cohen, célèbre pour ses films Borat et Brüno, a renoncé à incarner à l’écran Freddie Mercury, le leader du groupe Queen, a annoncé son porte-parole, mardi. Les journaux spécialisés avaient évoqué des «différences de vue» entre l’acteur et les membres survivants du groupe sur le ton du film, qui évoque l’ascension et les grandes années de Queen sur la scène mondiale. «Sacha a renoncé», a confirmé à l’AFP le porte-parole de l’acteur, Matthew Labov, sans autres précisions. Le film, qui n’a pas encore de titre, est co-produit par GK Films («Argo», «World War Z»), en partenariat avec l’acteur Robert De Niro, Tribeca Productions et Queen Films. Selon la presse spécialisée, la production a opté pour un film plutôt grand public, alors que Baron Cohen aurait préféré un ton plus subversif, et une représentation de Freddie Mercury moins lisse. AFP

Le deuxième enfant des acteurs espagnols, Penélope Cruz et Javier Bardem, une petite fille selon les médias, est né lundi dans une maternité de Madrid. Le couple «est arrivé à l’hôpital hier et le bébé est né le même jour», a indiqué, mardi à l’AFP, une source de la clinique privée, Ruber Internacional. Selon les médias espagnols, il s’agit d’une petite fille. Le site du magazine people Hola, généralement bien informé, indiquait mardi que les deux acteurs avaient eu une petite fille «quelques heures» après la naissance, lundi, du prince de Cambridge, à Londres. «Javier Bardem est resté tout le temps aux côtés de son épouse et ses parents, Eduardo et Encarna, comme ses frère et sœur, Monica et Eduardo Cruz, ont partagé l’appréhension et la joie de la naissance», a écrit le magazine. Protégeant jalousement leur vie privée, Penélope Cruz, 39 ans, et Javier Bardem, 44 ans, ont déjà un petit garçon, prénommé Leo, né en janvier 2011 à la clinique Cedars Sinai de Los Angeles. AFP

L’acteur Sacha Baron Cohen renonce à interpréter Freddie Mercury

Javier Bardem etPenélope Cruz, parents de leur deuxième enfant

Harem Sultan 2 Tawali Al LeilDar El Bahdja

16:00 Sanaoud Baâda Kalil17:00 Moja Harra18:00 Niran Sadeeka 19:00 Towm Al Ghorba20:00 Tawali Al Leil21:00 Sana Naâoud Baâda Kalil22:00 Towm Al GHorba23:00 Al Qassirat00:00 Tawali Al Leil01:00 Niran Sadeeka02:00 Al Qassirat03:00 Moja Harra04:00 Sanaoud Baâda Kalil

Damages Secrets d’histoire

Section de recherche

Seuls two L’abbaye de Northanger

22:15 Kanoun Al Maraghi21:15 ANES wa NESS21:20 El Braquage22:00 Harim Sultan 2

19:00 Journal19:35 Petits plats en équi-libre été19:38 1001 questions santé19:40 Nos chers voisins19:50 Section de recherches20:40 Section de recherches22:35 Opération Espadon23:05 Fringe23:55 Post mortem00:50 50mn Inside01:50 Reportages02:55 Sur les routes d’Ushuaïa

19:40 hikayetek hikaya19:50 hadith dini20:15 lahadhat mousika20:25 Dar El Bahdja21:05 dikra wadihka21:15 asserar el madhi22:00 lamet ramadhan23:45 zounoud sit 00:15 noudjoum khalida02:00 khaibar

19:05 En famille19:40 L’Italien21:25 Seuls two23:15 Capital

19:05 Les montagnes du monde19:50 L’abbaye de Northanger21:25 Les secrets de la matière22:15 Histoires de mômes00:25 Xanadu01:20 Xanadu02:10 Xanadu03:00 Xanadu04:00 Déraciné05:05 Téléchat

AFRIQUE DU SUD

PRIME-TIME

22:00 Feuilleton20:25 Sitcom 20:00 Feuilleton

21:55 Film22:55 Documentaire

19:50 Série

21:25 Comédie-ciné 19:50 Téléfilm

Drama

Une Lolita censurée au Festival du film de Durban

Le film d’ouverture du Festival international du film de Durban (IFFD), racontant la liaison d’un enseignant avec une jeune lycéenne, a été interdit par le bureau de la censure, a-t-on appris auprès des organisateurs, mardi. La projection du film, Of good report («Bien sous tout rapport») du réalisateur sud-africain Jahmil Qubeka — qui a fait appel — était prévue jeudi dernier en ouverture de ce grand rendez-vous annuel du cinéma en Afrique du Sud, mais elle n’aura finalement jamais lieu. «Le film contient une scène assimilée à de la pornographie infantile et nous ne sommes pas en mesure légalement de le montrer», a expliqué le directeur du festival, Peter Machen, cité par une attachée de presse contactée par l’AFP. «Je suis vraiment désolé», a-t-il ajouté, en notant que par respect pour le réalisateur, aucun autre film n’a été présenté à la place, mais seulement le message couperet du Bureau pour la classification des films et des publications. Selon lui, c’est d’autant plus dommage que le film «présente une histoire traitant d’un vrai et troublant problème de société lié aux abus rampants de pouvoir dans notre pays». Cette interdiction a suscité un début de polémique, une association de défense des enfants donnant raison à la censure estimant que «toute représentation inutile de la violence exercée sur des enfants devait être en règle générale évitée», d’autres protestant contre une intervention excessivement moralisatrice. L’action du film est située dans une petite ville et la séduisante élève de 16 ans, victime de la cour assidue de son professeur nettement attiré par les très jeunes filles, est interprétée par une actrice de 23 ans.

AFP

19:10 Workingirls19:30 Le petit journal de l’été19:55 Last Resort20:35 Last Resort21:55 Damages22:15 Mon oncle Charlie

19:00 Journal19:45 Carnet de voyage d’Envoyé spécial21:15 Dans les yeux d’Olivier22:48 Dans quelle éta-gère22:55 Secrets d’histoire23:05 Chat en poche00:45 Des mots de minuit02:35 Toute une histoire03:30 Emissions religieuses04:30 Dans quelle éta-gère04:35 Pitt & Kantrop

Harim Sultan est le feuilleton événement turc relatant l’histoire du Sultan Soliman, qui en rupture avec les traditions épousa l’une des filles de son harem, sa favorite, Houyem. Harim Sultan, le feuilleton qui a transporté les téléspectateurs de par le monde dans un voyage unique au cœur de l’histoire, à travers les conquêtes militaires, les intrigues de palais, les luttes de pouvoir, les rivalités de harem mais aussi les histoires d’amour.

Depuis des années, Gervais file sans relâche Curtis, qui, chaque fois, lui échappe et le ridiculise. Un beau matin, Gervais se réveille dans une capitale vidée de tous ses habitants. Tous ? Pas tout à fait... Un second individu fonce dans les rues désertes au volant d’une Formule 1 : Curtis ! Voilà nos deux héros seuls au monde, peut-être l’occasion d’enterrer la hache de guerre et de profiter de la situation...

Ellen montre à McClaren les preuves qu’elle possède concer-nant son entrevue avec Naomi. Celui-ci reconnaît avoir menti et admet qu’il a rencontré la victime à deux reprises. Ellen demande alors à s’entretenir avec Rachel sur son dernier entretien télépho-nique avec sa mère.

Sitcom

C ’est devenu une tradition à Montréal. L’arrivée du Ramadhan signifie le chan-gement des menus et des horaires de

travail chez les restaurateurs du quartier Le Petit Maghreb, où se concentrent la majorité des petits commerces d’alimentation, les boulangeries et pâtisseries et des boucheries détenues par des Algériens du Canada. Les autres jours de l’année, on va au Petit Maghreb pour acheter des produits importés du Maghreb (limonade Hamoud, harissa, semoule, toutes les marques de couscous… et même le célèbre flan Nouara !). Les boucheries halal ont aussi pignon sur rue quoique, parfois, aucune logique économique ne justifie l’écart des prix entre elles et les autres

boucheries tenues par des non-musulmans, mais proposant de la viande halal. Mais pendant le Ramadhan, on peut aussi y aller pour manger à l’heure du f’tour. Mohamed Laïhem a quitté Alger il y a 26 ans dont cinq passés à Miami aux Etats-Unis. Spécialisé en développement d’affaires, il a acheté, il y a quelques mois un

restaurant sur le déclin malgré son bon emplace-ment dans le quartier maghrébin. Il l’a rebaptisé Le Corail et lui a donné une nouvelle vocation culinaire : grillades de viandes et de poissons sur charbon. Il n’est pas cuisinier lui-même. Mais en bon développeur d’affaires, il a recruté Sofiane Boukhari comme chef cuisinier. Artiste complet, il est aussi décorateur d’intérieur et musicien. Avant de s’occuper du menu, il a participé à la rénovation du lieu. C’est lui qui a conçu et réa-lisé le nouveau décor du restaurant qui domine la ville d’Al Qods (Jérusalem). Pour le patron des lieux, cette ville symbolise la communion des trois grandes religions monothéistes. Pour le Ramadhan, Mohamed Laïhem a fait appel à Samira Zidouk pour la cuisine. Elle vit au Canada depuis une quinzaine d’années et exerce comme coiffeuse, mais laisse tomber peigne et ciseaux pendant le mois sacré. «Je voulais que les plats servis pendant le Ramadhan aient une saveur typique à ce mois. Pas de grillades ou autre», explique le patron du Corail. A quelques minutes du ftour (20h39 !), la salle était pleine de clients majoritairement des Algériens et des Marocains : des clients seuls, des familles avec enfants, des couples. «J’ai fini mon tra-vail tard et j’ai proposé à mon mari de venir ici», nous confie une cliente habituée du lieu. Accompagné de la musique du dernier CD du Montréalais Karim Saâda, le menu était com-posé d’une hrira (alternée avec une chorba, les autres jours), bourek avec salade de carottes et fèves et un ragoût de pomme de terre à la viande et une boisson (on dit breuvage au Québec !!!). Pour finir la soirée, on peut choisir parmi la vingtaine de cafés du Petit Maghreb. Au café Sa-fir, on change les horaires pendant le Ramadhan, car la majorité des clients font le carême. «Si tu veux manger à midi, il y a le Mc Do qui n’est pas loin», nous dit en plaisantant son sympathique propriétaire, Hamou Becherigui. Samir Ben

Le Ramadhan s’invite au restaurant

Montréal

Bons plans Sahara■ RENCONTRE LITTÉRAIRE*L’agence La Mouette Tours organise une Quaâda culturelle dont le thème est La Turquie à travers sa poésie et sa musique le jeudi 1er août de 21h30 à 00h30, au restaurant Le Petit Prince, 48 rue de La Madeleine, Ben Aknoun), Alger, à proximité de la maison Toyota et de l’ambassade du Yémen- le jeudi 1er août de 21h30 à 00h30 : Au menu : thé turc + gâteaux au miel + fruits secs+mhelbi aux noix +eau, lecture de poèmes des grands auteurs turcs, débat et lecture de textes du grand poète Nazim Hikmet, «L’ange rouge» et musique et danse turques. Prix : 1250 DA par personne. Réservation : 021 79 16 26 / 0557 24 63 78. Le nombre de place est limité *Invité par les Amis du livre de Ghazaouet, l’écrivain, journaliste, critique et dramaturge, Bouziane Ben Achour, animera une rencontre littéraire le 1er août 2013 autour de son dernier ouvrage Kamar

■ MUSIQUE ANDALOUSE*Salle El Mougar-AlgerCe soir à 22hConcert événement de la grandechanteuse de musique arabo-andalouseNassima et le samedi 27 juillet à partir de 22h à la salle des conférences de Blida

■ MILLE ET UNE NEWSEspace Plasti

28, rue des frères Khelifi ( ex-Burdeau)-Alger*Ce soir à 22hRencontre –débat autour du thème «Le changement politique dans le Monde arabe et l’avenir des Frères musulmans» avec Bouzid Boumediene, Zoubir Arous, socilogue et Abderezak Moqri*Vendredi 26 juilletRencontre- débat autour du thème «La crise de la classe politique en Algérie»,

■ SKY LOUNGE MOVIESMegakart-Cheraga-AlgerJusqu’au 7 août à partit de 21h Cinéma outdoor à thème et à la carte, djaying, karaoke (le vendredi), jeux de sociétésHappy hour S’hour à 3h( pop corn offert)

■ HÔTEL HILTON*Les Pins Maritimes-Alger Kheima Fi Qaâdat Lahab (Salle TassiliSoirée à partir de 22hAnimée par Samir Assimi et Salim ChaouiPremière partie de Linda Blues et Adel AmineParking assuréInfoline : 0660 76 05 90/0691 92 93 94*Chapiteau Well SoundCe soir à 22h concert de Shahd BarmadaAccès : 1000 DA

■ THÉÂTRE DE VERDURE LÂADI FLICI ALGERLe 26 juillet à 22hConcert de Gaâda Diwane BécharTarifs d’accès : 1000 DAHotline: +213 561 607 675 – www.khaimetkoum.com

■ CASIF DE SIDI FREDJThéâtre de verdure-AlgerCe soir à 22h Concert Cheb Safi, Kamel Igmane, Hakim Hallaka et Noreddine Staifi*Vendredi 26 Juillet 2013 :Noreddine Debiane, Cheb Amine TGV et Abderahmane Djelti.

La salle était pleine de clients, majoritairement des Algériens et des Marocains : des clients seuls, des familles avec enfants, des couples.

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 5

CinémaLe long métrage Kadach ethabni de la réalisatrice al-gérienne Fatma Zohra Zamoum, participe au 3e Festival du fi lm arabe à Amman (Jordanie), prévu du 27 juillet au 2 août.

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Et pourtant il pensait bien faire…

L’action de ce grand-petit film, admirablement écrit et réalisé d’une main de maître, et qui ne dure que 11 minutes à peine, se situe dans le sud de la France,

dans une région plutôt déshéritée et, plus précisément, dans un village presque dépeu-plé. Les services publics ont été fermés : plus d’école, car pas assez d’enfants, plus de bu-reau de poste, car pas assez d’habitants, plus de maternité, car pas assez de naissances, plus de pharmacien non plus, ni de coiffeur. Même les commerces principaux ont dis-paru : pas de boulangerie, pas d’épicerie, pas de boucherie et même pas de bar. Quant à la librairie et à la petite salle de cinéma, elles baissèrent rideau les premières, ce qui est un signe précurseur de la mort lente d’un village tranquille. Pour faire ses courses il faut, nécessité oblige, aller dans une «grande surface» à une vingtaine de kilomètres. La plupart des gares de la région ont, elles aussi, été fermées. Au milieu de cette désolation générale, il y a un jeune homme qui résiste. Bien qu’il soit au chômage et malgré la disparition récente de son club de foot amateur, il ne perd pas espoir. Fier et déterminé, il ne veut pas quitter son village. A force d’obstination et de persévérance, il finit par obtenir un entretien d’embauche. Il voulait absolument avoir un emploi, et ce, d’autant plus que sa petite amie à laquelle il tenait beaucoup menaçait de le quitter s’il restait chômeur. L’entreprise qui l’a convoqué se trouve dans un autre village, quelque peu éloigné du sien mais pas trop. Le jour J, il se présente à la gare, la seule restée ouverte, par oubli ou par miracle. Mais là, on lui donne une information extrêmement contrariante : l’omnibus (c’est justement le titre du film) ne s’arrête plus à la gare du village où il doit se rendre. Ne s’avouant pas vaincu, il achète un ticket et monte dans le train. Il s’adresse aussitôt au contrôleur, disponible car il y a très peu de voyageurs. Notre jeune homme lui demande une faveur exceptionnelle : que le train s’arrête à cette fameuse gare, car son avenir en dépend, sa vie aussi. Un emploi est en jeu et il ne doit absolument pas rater son entretien. Il a beau insister et même sup-plier, le contrôleur donne toujours la même

réponse : «Le train ne marquera point d’arrêt !» Il finit cependant par lui conseiller d’aller voir le mécanicien, car c’est lui le responsable du train. Le jeune homme se dirige alors vers la locomotive. Il présente au mécanicien son problème et plaide avec force argu-ments sa situation. Après l’avoir écouté avec attention, le mécanicien lui déclare : «Je n’ai absolument pas le droit de m’arrêter. Si je le fais, c’est moi qui serais mis au chômage et cela je ne veux absolument pas le vivre.» Le jeune homme comprend tout à fait le sens de ces paroles, mais il insiste encore. Alors, compatissant, le mécanicien lui propose une solution : «A l’entrée du village où tu dois te rendre, il y a un virage fort marqué. Je vais ralentir au maximum et quand le train sera presqu’à l’arrêt, j’ouvrirai les portières. Tu pourras alors sauter sans aucun risque.» Tout heureux, notre ami accepte.

Et, l’opération se déroule comme prévu. Une fois à terre, le jeune homme lève les mains au ciel en signe de victoire et de remerciement. Au même moment, voilà qu’un passager, grand et fort, assis à l’arrière du train, l’aperçoit. Tout se passe alors très vite : croyant que notre ami fait des signes pour monter dans le train, il se lève, s’agrippe à la barre centrale de la portière l’ouverte, attrape fermement la main du jeune homme et, d’un coup de reins, il le hisse à l’intérieur du wagon. A cet instant précis les portières se ferment… Le train prend de la vitesse et disparaît dans un ultime sifflement. B. K.

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 6

FestivalL’association musicale, El Djazira d’Alger, s’est produite, mardi soir à Constantine, dans le cadre de la 7e soirée du Festival culturel national du malouf. Elégance d’une musique savante.

GACEM ET LES… AUTRES !Par A. Merad

Ma dernière chronique TV sur la diversité du programme de Ramadhan, produit aussi bien par les chaînes publiques que privées, et ses conséquences sur l’intérêt du public m’a valu un courrier assez critique. Non pas sur l’idée développée selon laquelle le téléspectateur ne trouve pas toujours son compte face à une variété d’émissions de divertissement à laquelle il faut s’adapter désormais, ni d’ailleurs sur le fond du problème de la qualité d’ensemble de ces émissions qui sont loin de faire l’unanimité, et que beaucoup trouvent en deçà des attentes, mais bien sûr le fait d’avoir tiré du lot des réalisateurs engagés dans la responsabilité de relever le niveau des émissions sus-citées le nom de Djaffar Gacem que d’aucuns me reprochent d’avoir trop encensé, alors que son mérite est, selon eux, tout juste relatif et sur lequel il y aurait beaucoup à dire. Si je comprends parfaitement le sentiment d’injustice ou même de discrimination ressenti, notamment par ceux de la corporation qui ont a leur actif un travail et un parcours respectables et une crédibilité qui parlent pour eux-mêmes si elle a évolué loin des projecteurs, je dois à ces derniers d’abord une précision de taille formulée comme un mea culpa pour lever toute équivoque. Présenter Djaffar Gacem comme le seul réalisateur capable de rivaliser avec les standards internationaux a été sûrement une maladresse impardonnable compte tenu du fait que nombreux existent parmi ses pairs qui ont les aptitudes et compétences requises pour atteindre la perfection. Mais en se mettant uniquement dans la position d’un téléspectateur qui a le souci de l’exigence technique et artistique et en plaçant Djaffar Gacem au top des réalisateurs grâce à ses œuvres à succès, l’intention n’était absolument pas de dévaloriser tout le reste mais de citer une référence professionnelle qui fait recette et qui devrait normalement créer un vrai mouvement d’entraînement. Personne ne pourra contredire le constat de faiblesse qui émerge des productions télévisuelles algériennes. Le débat qui devrait être entretenu en permanence n’est pas de savoir si Gacem est meilleur qu’un autre, mais de chercher les vraies raisons qui font que nos télés, avec leurs moyens qui sont considérables, n’arrivent pas encore à se hisser à un niveau artistique, voire carrément culturel, qui corresponde à la valeur réelle de nos réalisateurs. Pourquoi nos productions ne trouvent-elles pas preneurs dans le marché de la télévision mondiale ? Ni même dans celui du monde arabe qui reste la propriété exclusive de quelques pays ? Ni même au niveau du Maghreb où le marché de la télévision a pourtant de grandes chances de devenir interactif ? La réponse est simple : contrairement aux produits égyptiens, syriens ou libanais, qui sentent depuis quelque temps le souffle de la concurrence turque, les nôtres ne sont pas suffisamment armés pour soutenir la comparaison. A part quelques rares exceptions qui ont valu dans le temps une marque de sympathie toute relative à l’image internationale de la production télévisuelle algérienne, appuyée d’ailleurs par l’obtention de distinctions symboliques lors de festivals arabes, le «label» national, si on peut l’appeler ainsi, éprouve, cinquante années après l’indépendance du pays, et malgré tous les efforts que l’Etat déploie pour développer le secteur de l’audiovisuel, les pires difficultés à franchir les frontières. Il n’y a plus de mystère à faire là-dessus : la télévision nationale n’a pas encore trouvé ses marques pour être compétitive. Le grand paradoxe est, nous disent les spécialistes, sa grande faiblesse à ne pas savoir ( ou pouvoir, peut-être même vouloir) utiliser ni les moyens mis à sa disposition, encore plus dramatiquement les compétences dont elle recèle et qui souvent sont marginalisées parce qu’elles refusent de se laisser corrompre par le système bureaucratique qui sévit impitoyablement et qui élimine sur son passage toute voix discordante. De nombreux correspondants m’ont, à ce propos, carrément stigmatisé pour avoir porté aux nues Djaffar Gacem sans connaître en profondeur le secteur, le milieu de la télévision et de l’audiovisuel qui demeure, selon des interlocuteurs très avisés de la réalité du secteur, «un vrai panier à crabes». Ils posent ici le problème crucial du fonctionnement à une vitesse de la télévision qui aurait ses chouchous et ses pestiférés, tout dépend du camp où l’on se trouve. Plus prosaïquement, ils nous disent que ce ne sont pas toujours les compétences qui font la différence mais souvent les accointances avec le système. Sur le cas de Djaffar Gacem qui ne m’intéressait que comme créateur de renom porté sur un générique, et dont on ne peut, selon mon humble expérience d’observateur, ignorer sa grande maîtrise technique et artistique dans le domaine de la réalisation, on n’est pas allés avec le dos de la cuillère pour rétablir certaines vérités bonnes à dire. «Il a profité des milliards de HHC, me dit-on et à piqué les idées des autres. Il faut demander à Tayeb Déhimi et aux dialoguites qui ont travaillé dans Djemai Family ce qu’ils pensent de ce prestigieux real, ajoute-t-on. Il faut aussi enquêter sur ce queTimgad Prod a encaissé pour ces chefs-d’œuvre et voir tous les noms mentionnés dans le générique du sitcom et dans son feuilleton s’ils ont été payés et s’ils existent aussi…». Derrière la vitrine, comme on le constate, ça ne sent pas tellement la rose tel qu’on l’imagine. Et pour ceux qui expriment autant de dépit, cela va sûrement au-delà d’un simple sentiment de jalousie mal contenu. La preuve, un autre réalisateur déçu (ou révolté) de ma dernière chronique, tout en me traitant d’attaché de presse de Djaffar Gacem, a eu cette conclusion très singulière : «Vous nous avez exilés verbalement !... ». Une phrase qui résume toute la problématique d’une réalité télévisuelle enfouie et qui fait beaucoup de dégâts dans la corporation des réalisateurs. Je voulais juste faire une petite mise au point et voilà que je me retrouve avec une autre chronique polémique qui ouvre un large débat sur la face cachée d’un milieu qui ne peut évoluer que par la volonté de ses ardents défenseurs. Merci à mes pourfendeurs ! A. M.

Vu à la téléJuste un mot

L’homme n’est qu’un homme

Par Boudjemaâ Karèche

«JE N’AI ABSOLUMENT PAS LE DROIT DE M’ARRÊTER. SI JE LE FAIS, C’EST MOI QUI SERAIS MIS AU CHÔMAGE ET CELA JE NE VEUX ABSOLUMENT PAS LE VIVRE.»

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 24

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : TACITURNE / TENACITE / MUTIE / RAMI / CLE / RECESSION / LE / MU / PA / IL / MA / SEM / ELANCE / AMAN / INDU / EVIER / OR / ANEE / TARE / TREPASSE. VERTICALEMENT : NATURELLEMENT / CETACE / LAVER / MINIME / MANIEE / TALISMAN / SUCE / SU / CIRTA / RI / CI / SEN / AS / ANTILOPE / DORS / EE / ENAMOUUREE.

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AEERUPUOCEDIESR

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONÉloge outré

et emphatique(11 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

MEURTRISSURE

APOSTASIE - ASTICOT - BIEN - BRANDIR - CAPRICORNE - CLAIRIERE - DECOUPURE - DIRIGEANT - ECURIE - FETE - GOURMAND - GOURMET - HAIE - HAUSSE - ILLUSION - INTENSE - LAVAGE - LUCRATIF - MARRON - MONT - NAIF - OBSTACLE - PECUNIAIRE - REFECTION - REPUGNER - SAUVETTE - SENTIR - TENUE - TOURNOI - VERIFIER - VINAIGRE.

Biffe Tout N° 3569

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Poète lyrique du Moyen Age.

Définitiondu mot encadré

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Tout Codé N° 3568

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

gogobibliqueplat deberger

choisissent

marque laproximité

réfléchinoble

capricieux

délicate

averti

actinium

chic

quotientde psy

slave

taupemodèle

venue aumonde

défalques

badiane

du sommetde l’organe

brame

roche méta-morphique

impératriced’Orientagave duMexique

attaches

cours noir

épargne

marquel’égalité

éclat vifdu regard

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à la mode

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HORIZONTALEMENT : 1.Ferblanterie 2.Herbe dicotylé-done sans pétales. Fabuliste grec 3.Infante d'Espagne. Non nobles 4.Apparu. Bien branché. Orifice organique. Eclat de rire 5.Coule en Sibérie. Parterre. Sorte de cale. Esprit 6.Génie malfaisant. Repas pieux. Frousse 7.Appris. Ivre. Démarrage 8.Heureuse élue. Edenté d'Amérique. Classas 9.Arrive à maturité. Régime thérapeutique 10.Réfute. Stupide. Renforce une affirmation. Fleuve 11.Lustrai. Lentille bâtarde. Saint nor-mand. Plat de berger 12.Maladie contagieuse. Assemblage de fils tordus ensemble 13.Petit cube. Farfadets. Mis en branle 14.Sied. Patriarche. Coiffure d'apparat. Patrie d'Abraham 15.Déraisonnable. Mettent de niveau.

VERTICALEMENT : 1.Le nec plus ultra. Chiffre romain 2.Vase funéraire. Tonneau. Chiffre romain. Grade jaune 3.Fin de messe. Richesse. Apparaît 4.Ville de l'ancienne Perse. Fleuve côtier. Apparu 5.Centimètre cube. Cyclone 6.Cours helvétique. Mariée. D'avoir 7.Anticonformiste 8.Mortelle. Affaiblirait 9.Possessif. Néodymee. Refusa de reconnaître 10.Fixées. Empereur 11.Femme à diadème. Embarcation à flotteurs et pédales 12.Orateur grec. Mise. Grands arbres 13.Futur officier. Relatif aux avions. Marque l'alternative 14.Commutation. Premier impair 15.Poche de l'estomac des oiseaux. Utilisés jadis pour ranimer. Savoir-faire.

Quinze sur N° 356915

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT : 1.IMPARDONNABLE 2.MANSUETUDE. ASPE 3.MIE. AGEE. DICTER 4.ONUSIEN. SECHES 5.ELTON. OE. TE 6.TA. ANS. AN. RES 7.AVAIT. TASSEMENT 8.LAIS. TA. UT. ENTA 9.ILLEGITIMES 10.SI. MATADOR. RAMI 11.ASPERITE. ON. BAN 12.TERNES. AMI. ELUE 13.IR. TR. AL. DISERT 14.OAS. ALIENERA 15.NIERIONS. URSS.

VERTICALEMENT : 1.IMMORTALISATION 2.MAIN. AVALISERAI 3.PNEUS. AIL. PR. SE 4.AS. AISEMENT 5.RUAIENT. GARERAI 6.DEGELS. TITIS. LO 7.OTENT. TATAT. AIN 8.NUE. OSA. IDEALES 9.ND. SN. SUMO 10.AEDE. ASTEROIDES 11.ICONE. IR 12.LACHE. ME. ESAU 13.ESTE. RENTABLE 14.PRESTENT. MAURES 15.FER. ESTAMINET. SOLUTION N° 3567

HORIZONTALEMENTI- FAUBOURIEN. II- ERGOTE - OVE. III- URINE - OTE. IV- DON - RA - ANE. V- AGES - CR - TU. VI- TA - ICTERE. VII- ANIERE - IRE. VIII- ICÔNE - OC. IX- RENNES - INO. X- SEREINES.

VERTICALEMENT1- FEUDATAIRE. 2- ARROGANCE. 3- UGINE - IONS. 4- BON - SIENNE. 5- OTER - CREER. 6- UE - ACTE - SE. 7- RE. 8- IOTA - RICIN. 9- EVENTER - NE. 10- NE - EU - EROS.

HORIZONTALEMENTI- Qui peut être remis en place. II- Très embarrassante. III- Outil pour faire des trous - Assise. IV- Son homme est quelconque - Tue. V- Nœud sur la tille - Blasons. VI- Qui appartiennent aux Noirs - Une arme qui décoche. VII- Epaisses - Fin de verbe. VIII- Note - Liquide organique. IX- Terme repoussant - Masses de pierres très dures. X- Mongolien.

VERTICALEMENT1- Qui réfracte la lumière. 2- Rallier - Cependant. 3- Parler - Orné. 4- Se lit en premier - Anneau de mousse. 5- Famille des baleines - Bas de gamme. 6- Dissimulé - Rapaces diurnes. 7- Habitations des paysans russes - Aigri. 8- Bienheureux et paisible - Cuisiner, à bord d’un navire. 9- Rideau - Métal symbo-lique. 10- Fils de Vénus - Grave pénurie.

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Mots Croisés N°3568Par M. IRATNI

Et pourtant il pensait bien faire…

L’action de ce grand-petit film, admirablement écrit et réalisé d’une main de maître, et qui ne dure que 11 minutes à peine, se situe dans le sud de la France,

dans une région plutôt déshéritée et, plus précisément, dans un village presque dépeu-plé. Les services publics ont été fermés : plus d’école, car pas assez d’enfants, plus de bu-reau de poste, car pas assez d’habitants, plus de maternité, car pas assez de naissances, plus de pharmacien non plus, ni de coiffeur. Même les commerces principaux ont dis-paru : pas de boulangerie, pas d’épicerie, pas de boucherie et même pas de bar. Quant à la librairie et à la petite salle de cinéma, elles baissèrent rideau les premières, ce qui est un signe précurseur de la mort lente d’un village tranquille. Pour faire ses courses il faut, nécessité oblige, aller dans une «grande surface» à une vingtaine de kilomètres. La plupart des gares de la région ont, elles aussi, été fermées. Au milieu de cette désolation générale, il y a un jeune homme qui résiste. Bien qu’il soit au chômage et malgré la disparition récente de son club de foot amateur, il ne perd pas espoir. Fier et déterminé, il ne veut pas quitter son village. A force d’obstination et de persévérance, il finit par obtenir un entretien d’embauche. Il voulait absolument avoir un emploi, et ce, d’autant plus que sa petite amie à laquelle il tenait beaucoup menaçait de le quitter s’il restait chômeur. L’entreprise qui l’a convoqué se trouve dans un autre village, quelque peu éloigné du sien mais pas trop. Le jour J, il se présente à la gare, la seule restée ouverte, par oubli ou par miracle. Mais là, on lui donne une information extrêmement contrariante : l’omnibus (c’est justement le titre du film) ne s’arrête plus à la gare du village où il doit se rendre. Ne s’avouant pas vaincu, il achète un ticket et monte dans le train. Il s’adresse aussitôt au contrôleur, disponible car il y a très peu de voyageurs. Notre jeune homme lui demande une faveur exceptionnelle : que le train s’arrête à cette fameuse gare, car son avenir en dépend, sa vie aussi. Un emploi est en jeu et il ne doit absolument pas rater son entretien. Il a beau insister et même sup-plier, le contrôleur donne toujours la même

réponse : «Le train ne marquera point d’arrêt !» Il finit cependant par lui conseiller d’aller voir le mécanicien, car c’est lui le responsable du train. Le jeune homme se dirige alors vers la locomotive. Il présente au mécanicien son problème et plaide avec force argu-ments sa situation. Après l’avoir écouté avec attention, le mécanicien lui déclare : «Je n’ai absolument pas le droit de m’arrêter. Si je le fais, c’est moi qui serais mis au chômage et cela je ne veux absolument pas le vivre.» Le jeune homme comprend tout à fait le sens de ces paroles, mais il insiste encore. Alors, compatissant, le mécanicien lui propose une solution : «A l’entrée du village où tu dois te rendre, il y a un virage fort marqué. Je vais ralentir au maximum et quand le train sera presqu’à l’arrêt, j’ouvrirai les portières. Tu pourras alors sauter sans aucun risque.» Tout heureux, notre ami accepte.

Et, l’opération se déroule comme prévu. Une fois à terre, le jeune homme lève les mains au ciel en signe de victoire et de remerciement. Au même moment, voilà qu’un passager, grand et fort, assis à l’arrière du train, l’aperçoit. Tout se passe alors très vite : croyant que notre ami fait des signes pour monter dans le train, il se lève, s’agrippe à la barre centrale de la portière l’ouverte, attrape fermement la main du jeune homme et, d’un coup de reins, il le hisse à l’intérieur du wagon. A cet instant précis les portières se ferment… Le train prend de la vitesse et disparaît dans un ultime sifflement. B. K.

C’ESTL’ÉTÉ

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 6

FestivalL’association musicale, El Djazira d’Alger, s’est produite, mardi soir à Constantine, dans le cadre de la 7e soirée du Festival culturel national du malouf. Elégance d’une musique savante.

GACEM ET LES… AUTRES !Par A. Merad

Ma dernière chronique TV sur la diversité du programme de Ramadhan, produit aussi bien par les chaînes publiques que privées, et ses conséquences sur l’intérêt du public m’a valu un courrier assez critique. Non pas sur l’idée développée selon laquelle le téléspectateur ne trouve pas toujours son compte face à une variété d’émissions de divertissement à laquelle il faut s’adapter désormais, ni d’ailleurs sur le fond du problème de la qualité d’ensemble de ces émissions qui sont loin de faire l’unanimité, et que beaucoup trouvent en deçà des attentes, mais bien sûr le fait d’avoir tiré du lot des réalisateurs engagés dans la responsabilité de relever le niveau des émissions sus-citées le nom de Djaffar Gacem que d’aucuns me reprochent d’avoir trop encensé, alors que son mérite est, selon eux, tout juste relatif et sur lequel il y aurait beaucoup à dire. Si je comprends parfaitement le sentiment d’injustice ou même de discrimination ressenti, notamment par ceux de la corporation qui ont a leur actif un travail et un parcours respectables et une crédibilité qui parlent pour eux-mêmes si elle a évolué loin des projecteurs, je dois à ces derniers d’abord une précision de taille formulée comme un mea culpa pour lever toute équivoque. Présenter Djaffar Gacem comme le seul réalisateur capable de rivaliser avec les standards internationaux a été sûrement une maladresse impardonnable compte tenu du fait que nombreux existent parmi ses pairs qui ont les aptitudes et compétences requises pour atteindre la perfection. Mais en se mettant uniquement dans la position d’un téléspectateur qui a le souci de l’exigence technique et artistique et en plaçant Djaffar Gacem au top des réalisateurs grâce à ses œuvres à succès, l’intention n’était absolument pas de dévaloriser tout le reste mais de citer une référence professionnelle qui fait recette et qui devrait normalement créer un vrai mouvement d’entraînement. Personne ne pourra contredire le constat de faiblesse qui émerge des productions télévisuelles algériennes. Le débat qui devrait être entretenu en permanence n’est pas de savoir si Gacem est meilleur qu’un autre, mais de chercher les vraies raisons qui font que nos télés, avec leurs moyens qui sont considérables, n’arrivent pas encore à se hisser à un niveau artistique, voire carrément culturel, qui corresponde à la valeur réelle de nos réalisateurs. Pourquoi nos productions ne trouvent-elles pas preneurs dans le marché de la télévision mondiale ? Ni même dans celui du monde arabe qui reste la propriété exclusive de quelques pays ? Ni même au niveau du Maghreb où le marché de la télévision a pourtant de grandes chances de devenir interactif ? La réponse est simple : contrairement aux produits égyptiens, syriens ou libanais, qui sentent depuis quelque temps le souffle de la concurrence turque, les nôtres ne sont pas suffisamment armés pour soutenir la comparaison. A part quelques rares exceptions qui ont valu dans le temps une marque de sympathie toute relative à l’image internationale de la production télévisuelle algérienne, appuyée d’ailleurs par l’obtention de distinctions symboliques lors de festivals arabes, le «label» national, si on peut l’appeler ainsi, éprouve, cinquante années après l’indépendance du pays, et malgré tous les efforts que l’Etat déploie pour développer le secteur de l’audiovisuel, les pires difficultés à franchir les frontières. Il n’y a plus de mystère à faire là-dessus : la télévision nationale n’a pas encore trouvé ses marques pour être compétitive. Le grand paradoxe est, nous disent les spécialistes, sa grande faiblesse à ne pas savoir ( ou pouvoir, peut-être même vouloir) utiliser ni les moyens mis à sa disposition, encore plus dramatiquement les compétences dont elle recèle et qui souvent sont marginalisées parce qu’elles refusent de se laisser corrompre par le système bureaucratique qui sévit impitoyablement et qui élimine sur son passage toute voix discordante. De nombreux correspondants m’ont, à ce propos, carrément stigmatisé pour avoir porté aux nues Djaffar Gacem sans connaître en profondeur le secteur, le milieu de la télévision et de l’audiovisuel qui demeure, selon des interlocuteurs très avisés de la réalité du secteur, «un vrai panier à crabes». Ils posent ici le problème crucial du fonctionnement à une vitesse de la télévision qui aurait ses chouchous et ses pestiférés, tout dépend du camp où l’on se trouve. Plus prosaïquement, ils nous disent que ce ne sont pas toujours les compétences qui font la différence mais souvent les accointances avec le système. Sur le cas de Djaffar Gacem qui ne m’intéressait que comme créateur de renom porté sur un générique, et dont on ne peut, selon mon humble expérience d’observateur, ignorer sa grande maîtrise technique et artistique dans le domaine de la réalisation, on n’est pas allés avec le dos de la cuillère pour rétablir certaines vérités bonnes à dire. «Il a profité des milliards de HHC, me dit-on et à piqué les idées des autres. Il faut demander à Tayeb Déhimi et aux dialoguites qui ont travaillé dans Djemai Family ce qu’ils pensent de ce prestigieux real, ajoute-t-on. Il faut aussi enquêter sur ce queTimgad Prod a encaissé pour ces chefs-d’œuvre et voir tous les noms mentionnés dans le générique du sitcom et dans son feuilleton s’ils ont été payés et s’ils existent aussi…». Derrière la vitrine, comme on le constate, ça ne sent pas tellement la rose tel qu’on l’imagine. Et pour ceux qui expriment autant de dépit, cela va sûrement au-delà d’un simple sentiment de jalousie mal contenu. La preuve, un autre réalisateur déçu (ou révolté) de ma dernière chronique, tout en me traitant d’attaché de presse de Djaffar Gacem, a eu cette conclusion très singulière : «Vous nous avez exilés verbalement !... ». Une phrase qui résume toute la problématique d’une réalité télévisuelle enfouie et qui fait beaucoup de dégâts dans la corporation des réalisateurs. Je voulais juste faire une petite mise au point et voilà que je me retrouve avec une autre chronique polémique qui ouvre un large débat sur la face cachée d’un milieu qui ne peut évoluer que par la volonté de ses ardents défenseurs. Merci à mes pourfendeurs ! A. M.

Vu à la téléJuste un mot

L’homme n’est qu’un homme

Par Boudjemaâ Karèche

«JE N’AI ABSOLUMENT PAS LE DROIT DE M’ARRÊTER. SI JE LE FAIS, C’EST MOI QUI SERAIS MIS AU CHÔMAGE ET CELA JE NE VEUX ABSOLUMENT PAS LE VIVRE.»

El Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

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FORMATION MÉDICALE

LE NARGUILÉ POUR REMPLACER LA CIGARETTE

D ispatchés depuis le 15 avril dernier à travers six services d’oto-rhino-laryngo-

logie (ORL) à Alger, Batna, Sétif et Constan-tine, les 14 médecins résidents qui ont fui le chef de service ORL de Annaba, suivent assidûment des cours de rattrapage, organisés par leurs nouveaux professeurs. Les jeunes futurs spécialistes ORL, dont la carrière a été sauvée par le ministère de tutelle, ne se plaignent plus, actuellement, des condi-tions de travail et d’études dans lesquelles ils évoluent avec leurs nouveaux maîtres. «Nous sommes très reconnaissants envers nos nouveaux professeurs auxquels nous rendons un grand hommage. Ils nous ont acceptés dans leurs services respectifs, bien qu’ils ne soient responsables en aucune manière de notre problème. Avec eux, c’est une autre formation moderne, que ce soit sur le plan pédagogique ou scientifique. Et surtout, ils sont très respectueux envers nous, contrairement à d’autres», ont tenu à témoigner les désormais ex-rescapés du service ORL de Annaba. Dans

un climat serein, les ex-résidents de Annaba qui s’épanouissent actuellement aux côtés de professeurs plus attentifs et moins agités, affir-ment : «Nous préparons actuellement nos exa-mens prévus en fin d’année. Ils concernent les classes de résidents de la 2e, 3e et 4e années.» Malheureusement, l’image du service ORL de l’hôpital Dorban du CHU de Annaba est ternie par cette affaire qui reste gravée, vraisembla-blement, dans les annales du ministère de l’En-seignement supérieur et de celui de la Santé.Pour mémoire, les 14 résidents du service ORL de Annaba ont été victimes de la dictature de leur professeur. Après une grève dont l’objet était de dénoncer les conditions de formation dans ce service, le professeur, en guise de représailles, a refusé de les admettre au service malgré un engagement écrit. Le ministre s’est plié, devant son influence, à cette décision et a décidé de les orienter vers d’autres services où ils sont actuellement pris en charge par des professeurs à la hauteur de leur statut.

M.-F. G.

Les 14 résidents de Annaba réintégrés

Djamila Bouhired à La Casbah Fidèle à ses engagements et à ses convictions, Mme Djamila Bouhired, héroïne de la Bataille d’Alger, joint la parole à l’acte. Vêtue d’un dossard fleurissant, elle participe activement à l’opération de nettoyage et d’embellissement de l’ancienne cité ottomane, La Casbah. Pelle à la main, elle s’est attelée, aux côtés des

jeunes de l’association Ouled El Houma, à ramasser les amas de gravats et les tas de débris jonchant les ruelles de ce quartier antique. Native de cette cité ancestrale, Djamila Bouhired veut, par ce geste citoyen, rendre un hommage aux chouhada. Avec beaucoup d’émotion, elle a affirmé : «Je viens aussi rendre justice aux chouhada de la rue de Thèbes. Je veux participer à cette opération pour nettoyer la rue qui abrite la plaque commémorant leur nom et leur combat. Il ne devrait y avoir ni ordures ni gravats à proximité de cette plaque commémorative. Allah yarham el chouhada.»

Les habitants de la cité DNCferment la routeLes habitants de la citée DNC à Clairval ont procédé, mardi soir, à la fermeture de la RN 41 à Chevalley. Cette protestation populaire subite est intervenue suite à un grave accident de la circulation survenu mardi à 19h15, juste avant le f’tour, tuant un enfant âgé de 11 ans. L’automobiliste qui a percuté le gosse qui traversait la route, a pris la fuite à une extrême vitesse. La fermeture de cet axe routier à la circulation a été maintenue jusqu’à une heure tardive hier. A travers cette action, la population voulait faire pression sur les autorités locales pour prendre des mesures urgentes à même d’éviter les accidents mortels qui sont récurrents sur ce tronçon. Comme première mesure, l’APC a installé des dos d’âne, pour obliger les automobilistes à réduire leur vitesse.

Un élu dépose plaintecontre le P/APC des Issers Un élu de l’APC Issers, commune située dans la wilaya de Boumerdès, Omar Chetta, a déposé, avant-hier, une plainte auprès du tribunal de Bordj Menaïel contre le maire de la même municipalité. Le plaignant avait déjà présidé l’assemblée lors du dernier mandat. Il poursuit l’actuel premier magistrat de la ville, M. Slimani (d’obédience RND), pour diffamation, un délit puni par les articles 296, 297 et 298 du code pénal. La plainte, dont nous disposons d’une copie, a été acceptée dans le fond et la forme. Les faits remontent au 9 juillet dernier, quand l’actuel P/APC avait échappé à une tentative d’agression dans son bureau de la part d’une femme. Cette dernière aurait tenté de le poignarder dès qu’elle avait été informée que son nom ne figurait pas sur la liste des bénéficiaires de logements. Lors de l’enquête, le maire aurait déclaré au juge d’instruction que c’est son prédécesseur qui avait promis à son agresseur de lui octroyer un appartement. L’affaire a pris l’allure d’un scandale, dont les tenants et les aboutissants sont toujours ignorés par la population locale.

Deux morts et quatre blessés par balles dans une rixe entre voisins Le quartier d’Ouled Bouchia situé au sud de la ville de Bouira a été, mardi en fin d’après-midi, le théâtre d’un drame. Un jeune de 35 ans a tué par balles deux de ses voisins, des frères âgés de 24 et 37 ans. La bagarre a éclaté entre les deux voisins vers 17h30, selon des témoins. La situation s’est donc vite dégénérée et le tueur (D.M.) n’a pas hésité à aller chercher un fusil et à tirer sur les deux jeunes frères qu’il a tués sur le coup. Quatre autres personnes ont été blessées, dont la mère des victimes et un enfant. Les corps des deux hommes ont été acheminés vers la morgue de l’EPH Mohamed Boudiaf et les quatre blessés ont été évacués au service des urgences du même hôpital. Des membres de la famille des victimes rencontrés aux urgences ont dénoncé le retard des services de sécurité qui ne sont pas intervenus rapidement. Au moment où l’un des morts a été emmené à l’hôpital, racontent des témoins, le tueur était toujours dans le quartier et il avait même fait d’autres blessés. Ce n’est que quelques minutes plus tard que le tueur a pris la fuite à bord de son véhicule. Les éléments de la Gendarmerie nationale se sont lancés à sa poursuite.

Les premiers accidentsdu tramway d’OranLe tramway d’Oran a enregistré, depuis son lancement commercial le 2 mai dernier, trois accidents, principalement des collisions avec des véhicules. Le premier accident est survenu lorsqu’un véhicule léger a percuté, sans gravité, une rame du tramway. Le deuxième concerne un bus qui a heurté une rame de ce moyen de transport alors que pour le troisième, c’est un camion de gros tonnage qui a malencontreusement heurté un poteau soutenant des câbles électriques haute tension. Le conducteur du camion et son passager ont été électrocutés. D’autre part, en raison de l’inattention et de l’imprudence des passants, plusieurs blessés ont été enregistrés dont une femme et un sexagénaire dans deux accidents différents à la station du 1er Novembre, au centre-ville d’Oran. En dépit de ces accidents, le responsable local du secteur du transport s’est montré satisfait quant à une première évaluation de la mise en exploitation du tramway.

Contrebandeà In GuezzamLes services du groupement de la gendarmerie de la wilaya de Tamanrasset ont opéré, récemment, une importante saisie de produits alimentaires destinés à la contrebande. Le chargé des opérations auprès de cette institution a indiqué qu’une quantité de 100 125 kg de farine, 960 kg de sucre, 500 kg de semoule et de 18 168 bouteilles de boisson gazeuse, d’une valeur totale avoisinant les 755 millions de centimes, a été récupérée lors des opérations coups-de- poing menées, du 17 au 22 juillet, à la sortie de la ville frontalière de In Guezzam, 450 km à l’extrême sud de Tamanrasset. Les contrebandiers, dont le nombre n’a pas été révélé, s’apprêtaient à quitter le territoire national à bord de camions de gros tonnage à destination du Niger, ajoute la même source en faisant savoir, au demeurant, que 720 litres de carburant et 150 quintaux de ciments, d’une valeur marchande de plus de 180 millions de centimes, ont également été saisis lors de ces opérations.

La chicha, ou nar-guilé, a fait du-rant ce mois de

Ramadhan, une appa-rition très remarquée dans plusieurs cafés d’Oran. Cette pratique orientale attire de plus en plus d’adeptes, pas seulement des adultes mais également des jeunes et des moins jeunes. Les uns croient que la chicha est moins nocive pour leur santé que les cigarettes. Les autres s’y adonnent pour la frime et le pres-tige. Après être restée l’apanage de quelques Orientaux installés à Oran, la chicha se «démocratise» et apparaît au grand jour dans les différents cafés de la ville, où certains gérants lui ont même consacré des espaces spéciaux à l’intérieur de leur commerce et même sur les terrasses. Durant ces soirées du mois sacré, il est devenu plus que normal de voir des clients fumer la chicha tranquillement et avec un plaisir extrême.A ce titre, le propriétaire d’un restaurant libanais, en activité à Oran, a souligné que le narguilé fait partie intégrante de la vie du Libanais et de l’Oriental en général. «C’est une habitude bien ancrée chez nous. C’est même un fait culturel», a-t-il expliqué, ajoutant que son usage n’est pas le fait des seuls hommes mais également des femmes et même des enfants. Le ressortissant libanais, qui réside depuis une quinzaine d’années en Algérie, a précisé qu’au début, il avait réservé, dans son établissement, un coin narguilé, destiné à ses clients orientaux. Ensuite, ce coin a pris de la surface et de l’ampleur pour accueillir une clientèle algérienne friande et curieuse d’essayer les différents arômes de la chicha tels que la pomme, la pêche, la menthe et autres. Rencontrée dans ce restaurant libanais, Mme Hafsa, une ressortissante syrienne, a indiqué que cette pratique est «tout à fait normale en Syrie». Pour elle, le narguilé est un substitu-

tif à la cigarette et l’aide à arrêter de fumer. Mohamed, propriétaire d’un nouveau café à Bir El Djir, a précisé, pour sa part, que l’intro-duction de la chicha dans son commerce a été faite au début du mois sacré. Depuis, c’est le succès le plus total. La demande ne cesse de grandir auprès des clients, qui viennent passer d’agréables moments en soirée, entre amis. L’idée d’acheter des narguilés lui est venue lors d’un voyage à Beyrouth, où il a remarqué un en-gouement assez particulier des orientaux pour la chicha. Des études effectuées ont démontré que la fumée du narguilé est aussi dangereuse que celle de la cigarette, car contenant les mêmes matières toxiques et cancérigènes aux-quelles s’ajoutent les colorants et les arômes qui ne sont soumis à aucun contrôle.Des spécialistes expliquent que la fumée du narguilé contient pas moins de 4000 substances toxiques, dont les principales sont la nicotine, le goudron, le monoxyde de carbone et même des insecticides. Contrairement à ce que peuvent penser certains, une seule prise de narguilé équivaut à huit cigarettes. Le consommateur est exposé à plusieurs types de cancers, dont ceux de la bouche, du larynx, des poumons et de la prostate. Finalement, toutes les tentatives d’échapper aux dangers du tabac partent en fumée.

Pourtant c’est «kif kif»

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S P O R T SEl Watan - Jeudi 25 juillet 2013 - 31

JUDOLes Algériens en stage au MarocTreize judokas algériens, six messieurs et sept dames, se trouvent depuis mardi au Maroc pour eff ectuer un stage de préparation en commun avec les équipes nationales locales. L’objectif que se fi xent Marocains et Algériens est les 32es Championnats du monde des nations prévus du26 août au 1er septembre prochains au Maracanazinho de Rio de Janeiro, au Brésil. Pour cette ultime stage de réglage en terre marocaine, les judokas sélectionnés sont pour les messieurs : Lies Saker, Kamel Haroun et Naïm Rabahi (60 kg), Houd Zordani et Ahmed Mohammedi (66 kg), Abderahmane Benamadi (90kg) et Billel Zouani en plus de 100 kg.Pour les dames, l’eff ectif comprend Sabrina Saïdi (48 kg), Meriem Moussa et Djazia Haddad (52 kg), Sinia Mizioualou et Imène Agouar (63 kg), Kawtar Oualal (78 kg) et Sinia Asselah en plus de 78 kg. Dans cette joute qui regroupera les meilleurs judokas du monde, l’Algérie sera représentée dans les deux tableaux (individuel et par équipe). S. M. S.

HANDISPORT Médaille de bronze pour Bentria FirasL’athlète algérien Bentria Firas a remporté la médaille de bronze du triple saut, hier, à Lyon (France), pour le compte de la 5e journée des Championnats du monde d’athlétisme (handisport). Firas a réalisé un saut de 12,59 m, à son 6e essai, dans un concours dont le titre mondial est revenu à l’Ukrainien Katyshev Rslan (12,70 m) alors que la médaille d’argent a été gagnée par l’Américain Gillette Elexis (12,66 m). La 5e journée des Mondiaux de Lyon devra apporter d’autres consécrations pour les représentants algériens, notamment au concours du poids (F32), et la participation du trio Karim Betina, Mounir Bakiri et Kamel Kardjena. Une équipe qui avait fait sensation, lors des derniers Jeux paralympiques de Londres (septembre 2012) en rafl ant les 3 médailles du podium. Leurs compatriotes Mounia Guasmi (F32) et Safi a Djelal (F58) vendront chèrement leur peau au concours du club et javelot, respectivement. Au tableau des médailles, l’Algérie pointe à la 10e position avec dix médailles (3 or, 3 argent et 4 bronze). La 1re place est occupée provisoirement par les USA avec un total de 29 médailles. APS

ErratumUne malencontreuse erreur a modifi é le prénom de notre ami Salem Amri, ancien joueur de la JSK, qui vient de perdre sa mère. En cette douloureuse circonstance, El Watan lui présente ses sincères condoléances et l’assure, lui et sa famille, de sa solidarité en cette pénible épreuve.

JSK Béziouène 7e recrueC’est hier en fin d’après-midi que la 7e recrue de la JSK, Farid Béziouene, a paraphé un contrat de 2 saisons en faveur de la forma-tion kabyle. Un contrat signé après avoir subi au préalable, semble-t-il, les tests médicaux dès son arrivée à Alger. La nouvelle recrue de la formation kabyle se rendra aujourd’hui à Hammam Bour-guiba pour retrouver sa nouvelle équipe. Ayant fait sa formation au PSG, Farid Béziouene a évo-lué respectivement en nationale à Créteil-Lusitanos et au Red Star de Paris avant d’être recruté par le CS Sedan.C’est un milieu offensif qui a joué la saison dernière 13 matchs, dont 3 seulement comme titulaire, soit 484 mn et inscrit 3 buts, dont 2 contre M’bolhi, gardien du GFC Ajaccio. Par ailleurs, il y a de fortes chances que Yesli, l’autre émigré, retourne en France pour des raisons, semble-t-il, person-nelles. Enfin, il est à noter que la JSK après avoir battu le CSC 3-0 s’est incliné toujours en amical face à la formation tunisienne de Metlaoui sur le score de 2-1.

Mohamed Rachid

UDINESEBelkalem pourrait être prêté à Watford

Le défenseur international algé-rien Essaid Belkalem, fraî-

chement transféré à l’Udinese (Serie A, Italie), pourrait être prêté à Watford, pensionnaire de la championship anglaise (division 2) de football, a rapporté hier la presse locale. Bien qu’il s’entraîne depuis quelques jours avec sa nou-velle formation, Belkalem sera probablement cédé à Watford, le troisième club que possède le pro-priétaire de l’Udinese, la famille Pozzo (en plus de la formation espagnole de Granada), a indiqué Udinese blog, un site proche du nouveau club du joueur des Verts. La présence de plusieurs éléments évoluant dans le même poste que l’ex-défenseur central de la JS Ka-bylie (Ligue 1, Algérie) dans l’ef-fectif de l’Udinese pourrait ainsi jouer un mauvais tour à Belkalem, d’où le désir de ses nouveaux dirigeants de l’utiliser plutôt à Watford où il aura l’occasion de bénéficier de plus de temps de jeu. La question sera tranchée dans les tout prochains jours, surtout que le staff technique du club italien est appelé à décider sous peu sur la liste des joueurs retenus pour le tour préliminaire de l’Euro-pa League, ajoute-t-on de même source. Belkalem s’était engagé avec l’Udinese pour un contrat de cinq ans le 21 juin passé. En raison de sa participation avec la sélection algérienne au champion-nat du monde militaire qu’a abrité l’Azerbaïdjan au début du mois de juillet, il n’a rejoint sa nouvelle formation que cette semaine. APS

CA BORDJ BOU ARRÉRIDJ

La hantise d’une nouvelle crise à l’horizon

STAGE DE PRÉPARATION DU MC ORAN

Les Hamraoua s’envolent aujourd’hui pour la Tunisie

Le CABBA a peur d’une nou-velle crise. Le président Mous-sa Merzougui est démission-

naire, et les comptes sont bloqués. Pourtant, il y a quelques jours, le club semble sortir de sa crise avec le recrutement de pas moins de 8 joueurs, d’un entraîneur et surtout le début des préparations de la saison. Le club traverse en effet une crise de gouvernance doublée d’une situation financière critique : «Je vais présen-ter ma démission très prochaine-ment», a confié le président Moussa Merzougui, affirmant qu’il ne peut plus travailler avec le DG du club, Mourad Senouci. «Je suis allé chez le notaire pour rédiger ma lettre de démission et j’ai trouvé que je ne peux pas démissionner d’un poste que je n’occupe pas officiellement»,

a-t-il précisé. «Donc, je ne suis pas légalement le président du club et je ne peux pas signer l’engagement de l’équipe le 25 juillet», dira-t-il.L’homme, qui a toujours aimé le CABBA, préfère «rendre les clés après une série de désaccords. De-puis le début, il n’y a rien qui va. Ma présence gêne», lâche-t-il.Même si ce n’est pas la raison de son départ, Moussa Merzougui regrette la gestion à plusieurs têtes. «C’est dommage, c’était un homme compé-tent, ambitieux pour aider le club à retrouver son niveau», estiment des personnes dans l’entourage du club.Aujourd’hui, le club peine à honorer ses factures. Pour Moussa Merzou-gui, ces soucis financiers sont «les mêmes que les années précédentes. Il n’y a pas lieu de s’alarmer». Un

optimisme que beaucoup ne par-tagent pas. «Vu le déficit présenté l’an dernier – 11 000 euros – le club aurait dû serrer les boulons et travailler modestement», estiment d’autres supporters. «Le recrute-ment d’un entraîneur et des joueurs et leurs salaires ne sont pas pour rien dans la situation financière délicate du club. Il y a sûrement eu des erreurs de gestion», poursuit le président de l’association des sup-porters du CABBA.L’autre problème qui guette le club est celui des dettes. Actuellement, les comptes du club sont bloqués par un fournisseur qui réclame une somme de 400 millions de centimes.Pour les supporters, une nouvelle crise est synonyme d’un début de saison chaotique. Y. B.

En stage depuis le 16 juillet dans la ville tunisienne de Aïn Drahem, la formation du CSC est soumise à un

programme de travail infernal, imposé par le coach franco-italien, Diego Garzitto. Les joueurs adhèrent et essayent de suivre le rythme, mais la fatigue s’est vite répercutée sur le rendement de l’équipe, durant les deux matchs amicaux disputés au cours de cette semaine. En effet, les coéquipiers de Derrag ont perdu deux joutes consécutives, face à la JSK et l’USC, des rencontres qui ont permis au staff technique d’essayer les 28 joueurs mis à sa disposition. Cette période de supervision terminée, quatre éléments ne continueront pas l’aventure avec le CSC. Il s’agit de Bennaï, Messaoudi, Turki et Hamiche qui n’ont pas donné satisfaction au coach Garzitto. Il faut préciser qu’un cinquième élément figurait aussi dans cette liste au

départ, Tiaïba, mais l’intervention de Boulhabib et le tête-à-tête qu’il a eu avec Garzitto a changé la donne. Enfin, les préparatifs de la direction pour le match gala, de mardi prochain, qui opposera le CSC à l’Espagnol de Barcelone avancent progressivement. L’actionnaire majoritaire Tassili et Ferssadou se sont occupés de tous les détails liés à cette rencontre, comme les réservations à l’hôtel Novotel, le plan de vol, la sécurité et l’avion privé qui sera à la disposition de la délégation catalane, le change en euro de la somme d’indemnisation exigé par les visiteurs… Tout est parfait pour le moment. L’Espagnol de Barcelone viendra le 30 juillet prochain à Constantine, la rencontre est prévue dans la soirée de la même journée, le retour en Espagne est prévu après la fin de la rencontre. Abderahmane H.

C ’est ce matin qu’une délégation oranaise forte de 35 personnes s’envolera pour la capitale tunisienne

pour un stage de préparation de douze jours que la DJS d’Oran vient d’offrir pour la troisième fois au club phare de la région Ouest. 25 joueurs seront en effet concernés par ce stage de préparation sur lequel comptera beau-coup l’entraîneur en chef, l’Italien Gianni Solinas, pour combler certaines lacunes. Deux matchs amicaux sont actuellement au programme. Le premier aura lieu le 29 juillet contre le nouveau promu, l’équipe de Tozeur, et le second se déroulera deux jours plus tard à Sousse face à la formation de Monastir. Les Oranais vont élire domi-cile dans la luxueuse station balnéaire de Hammamet

Yasmine et prendront part aux entraînements à Hamma-met Village qui dispose d’un terrain en gazon synthé-tique doté également d’un éclairage fraîchement installé. Ce village dispose également d’une salle de musculation. Par ailleurs, les Hamraoua se sont neutralisés en match amical livré avant-hier au stade Omar Oussief de Aïn Témouchent sur un score d’un but partout. Les coéquipiers de Aoued ont été les premiers à ouvrir le score par le biais de Hichem Chérif sur penalty avant que Blida n’égalise par la même sentence. Un match qui a révélé plusieurs insuffisances décelées par quelques poignées de fans mécontents de la production de leur équipe. Aymen M.

CS CONSTANTINE

Garzitto se sépare de quatre joueurs

Moussa Merzougui, le président démissionnaire, lors d’une réunion de la direction

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 25 juillet 2013El Watan

Mercenariat Par Tayeb Belghiche

Rien n’étonne dans un pays où la corruption est érigée en système de gouvernance. Le site Algérie Patriotique, appartenant au général Khaled Nezzar, vient de révéler que

trois quotidiens, ne tirant pas plus de 2000 exemplaires/jour chacun et propriété de Miloud Chorfi, porte-parole du RND, ont reçu en une année 113 milliards en publicité de la part de l’ANEP. Incroyable ! Une telle somme pour trois titres dont 99,99% des Algériens ne connaissent même pas l’existence. On savait que depuis son installation à El Mouradia, Abdelaziz Bouteflika a encouragé la multiplication des titres de presse dans l’espoir d’affaiblir ceux qui existent. Les nouveau-nés avaient pour mission de faire de la propagande pour le nouveau «leader». En échange, ils bénéficiaient de la manne publicitaire de l’Etat, ne payaient pas les imprimeries et très peu d’entre eux s’acquittaient de l’impôt, et traitaient en tout impunité en esclaves leurs salariés. Ce mercenariat rapportait bien entendu des dividendes. Mais de là à atteindre 113 milliards de centimes en une année relève purement et simplement du pillage à une très grande échelle des deniers de l’Etat. Hormis Sonatrach, très peu d’entreprises publiques peuvent se targuer d’avoir réalisé un tel bénéfice. A un moment où les malades du cancer n’ont pas droit au minimum de soins, il est scandaleux de voir un individu devenir milliardaire sans faire le moindre effort en un laps de temps si court et en puisant dans les caisses des «contribuables algériens». Ils ne se trompent pas les organismes internationaux quand ils classent l’Algérie parmi les pays les plus corrompus au monde. Une situation qui rappelle étrangement le makhzen marocain et qui semble être une référence pour les dirigeants actuels. Au demeurant, dès le début des années 2000, le monopole total de l’ANEP sur la publicité étatique a été restauré, ce qui a ouvert la voie à la corruption, au chantage et aux pressions politiques et économiques sur les journaux. Saïd Bouteflika, le frère du Président, a été le maître d’œuvre de ce système qui a perverti les comportements et provoqué un net recul de la liberté d’expression. Au point que beaucoup de titres se sont lancés dans l’invective et la diffamation de tous ceux qui critiquent le régime parce que assurés de l’impunité. Jusqu’à quand ? Tout a une fin. Il faut bien que ceux qui ont de lourdes ardoises chez les imprimeurs payent un jour ou l’autre. Ce qu’on peut qualifier de «l’affaire Miloud Chorfi» n’est que le début. En espérant que la justice fasse enfin d’un peu d’indépendance et soit un peu jalouse de sa cousine égyptienne, qu’un dictateur comme Hosni Moubarak n’a pas réussi à dompter.

COMMENTAIRE

Charfi limoge le directeur de Serkadji et promet des poursuites judiciaires

Au c e n t r e d u détournement de 32 mill iards de dinars

(3200 milliards de centimes), des comptes de la BNA (entre 2002 e t 2005) , Achour Abderrahmane, richissime commerçant de Koléa, vient de faire parler de lui. L’entretien qu’il a accordé au journal El Chourouk, à partir de la prison de Serkadji à Alger, où il purge depuis près de sept ans sa peine de 20 de prison ferme, a fait l’effet d’une bombe non seulement au sein de l’opinion publique, mais aussi chez les professionnels du droit. Hier, dans un communiqué rendu public, le ministère de la Justice a annoncé le limogeage du directeur de l’établissement

pénitentiaire ainsi que son adjoint, et l’ouverture de trois enquêtes par le parquet d’Alger, le juge d’application des peines et par l’Inspection g é n é r a l e d e s s e r v i c e s péni ten t ia i res . Se lon le ministère, entretenir un détenu dans une prison est une «une violation des lois et des règlements appliqués dans les prisons», et d’indiquer qu’un nouveau directeur a été installé à Serkadji, en attendant de l eve r l e vo i l e su r « le s conditions dans lesquelles l’entretien a eu lieu». Le ministère note en outre que par souci de «transparence» dans la gestion des établissements pénitentiaires, il a permis aux médias de «réaliser des

reportages à l’intérieur» des prisons. Ainsi, durant les quatre dernières années, 537 autorisations ont été accordées, permettant 1034 visites des représentants de la presse privée et publique, sans qu’il y ait une quelconque «violation» comme cela a été le cas pour celle accordée au journal auteur de l’entretien. «Le communiqué explique que cet organe avait demandé une autorisation pour effectuer un reportage sur la réinsertion des détenus à travers la format ion , les ac t iv i tés culturelles et les moyens mis en place par l’Etat pour la p r i s e e n c h a r g e d e s prisonniers. Cela prouve que l’entret ien (réal isé avec

Achour Abderrahmane, ndlr) est sorti totalement du cadre limité par l’autorisation. Cela étant, les enquêtes en cours v o n t i n é v i t a b l e m e n t déterminer les responsabilités de chacun et auront pour conséquences évidentes des poursuites judiciaires.» A s i g n a l e r q u e A c h o u r Abderrahmane s’est exprimé sur son procès et son affaire, en remettant en cause son jugement et sa condamnation pa r l e t r ibuna l de S id i M’hamed, p rè s l a cour d’Alger. Il avait crié son innocence et promis de révéler la vérité à sa sortie de prison, lors d’une conférence de presse qu’il compte animer.

Salima Tlemçani

APRÈS L’ENTRETIEN EN PRISON AVEC ACHOUR ABDERRAHMANE

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Par Chawki AmariNassim, l'Algérien du 60e N

uuk, au bord du cercle arctique, sur le Kalaallit Nunaat, qui veut dire en groenlandais simplement «La Terre des êtres humains». Nassim, l'Algérien de

Khemis El Khechna est pourtant chez une femme, la première dame du Groenland, première ministre de la province autonome, a rédigé une lettre au président Bouteflika pour qu'il vienne leur rendre visite. Et que la mère de Nassim puisse embarquer avec lui, ce qui est aussi une autre histoire à régler. - On l'envoie par e-mail ? Nassim hésite. Le Président, du haut de ses 74 ans, a-t-il déjà ouvert une boîte mail ? Sait-il que l’internet existe et que ce réseau n'est pas forcément contre le FLN et les acquis de Novembre ? Sait-il qu'il y a une vie en dehors du fax et du télex ? Nassim a trop faim. 21 heures déjà qu'il jeûne, en cette journée de Ramadhan sur la capitale la plus septentrionale de la planète. Pourquoi tant de souffrance ? C'est comme ça et pas autrement. - Une lettre recommandée à mon avis, dit-il. Par la poste. - OK, demain je la fais envoyer par mon assistante, annonce

la première dame. Nassim se lève, suivi par Nimik. 22h59, tout est allé très vite, contrairement au mois de Ramadhan. Les deux amis sont déjà dehors, empruntant Kiassaateqarfik, mais Nassim n'a pas l'air satisfait. - Qu'est-ce qui te gêne, ami du Sud ? lui demande Nimik.- Je peux mettre ma mère dans l'avion présidentiel. Mais ma cousine ? 23h. Nimik vient d'apprendre en même temps que le lecteur d'El Watan qu'une cousine est prévue dans le voyage. - Mais pourquoi ? - Ma mère ne peut pas venir seule, elle ne sait même pas prendre le taxi toute seule. - C'est qui ta cousine ?Avec un brin de nostalgie mêlé de désir, Nassim soupire :- Sabrina. Elle vit avec sa mère à Khemis El Khechna. Jolie jeune femme, papiche pleine d'amour et d'orgueil, - C'est quoi une papiche ? Même en groenlandais, il y a des mots qui ne s'expliquent pas. … A suivre

POINT ZÉRO FEUILLETON (10e épisode)

Iftar 20h03Imsak 3h54

AlgerAlgerIftar 20h18Imsak 4h15

OranOranIftar 19h51Imsak 3h43

ConstantineConstantineIftar 20h19Imsak 4h22

Iftar 19h47Imsak 3h36

TlemcenTlemcen AnnabaAnnabaIftar 19h46Imsak 4h07

OuarglaOuargla

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ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

23°33°21°31°20°38°30°45°

22°32°22°30°23°40°30°46°

Aujourd’hui Demain