el-watan du 19-09-2013

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ENQUÊTE PHOTO : DR Ballottés cycliquement entre la Direction générale des forêts, le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Environnement et le ministère de la Culture, les parcs nationaux se perdent dans les méandres de leur non-gestion par l’Etat. Un patrimoine inestimable tombe en désuétude dans la quasi-indifférence générale. D epuis 1983, avec la promulgation de la première loi sur l’environnement (5 février 1983), l’Algérie s’est pourvue de 11 parcs nationaux dotés de statuts et de structures de gestion. Ils totalisent un peu plus de 53 218 237 ha, soit 23,75% du territoire national, dont 53 000 000 ha pour les deux seuls parcs sahariens du Tassili et de l’Ahaggar, soit 23,68% de l’Algérie, ce qui laisse à peine 0,08% pour les parcs du Nord, y compris le dernier-né, Djebel Aïssa, dans l’Atlas saharien, au nord-est de Aïn Sefra (Naâma). (Suite pages 6 et 7) Slim Sadki ENQUÊTE SUR SONATRACH-SAIPEM Plus d’un milliard de dollars de pots-de-vin LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 L’ÉTAT S’EN DÉSINTÉRESSE LA LENTE AGONIE DES PARCS NATIONAUX PUBLICITÉ ÉDITION DU CENTRE El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 septembre 2013 N°6976 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com DE GUENAÏZIA À GAÏD SALAH UN COMPROMIS ENTRE BOUTEFLIKA ET L’ARMÉE Les avis des analystes ont divergé sur le dernier remaniement que certains n’ont pas hésité à apparenter à un antagonisme sourd entre Bouteflika et l’armée Certaines sources bien informées indiquent plutôt un «problème» à l’intérieur même de l’armée et qui a conduit à la supression du poste de ministre délégué à la Défense nationale. Le nouveau ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, technocrate dévoué au pouvoir en place, se sentira comme un poisson dans l’eau au sein du nouveau gouvernement Sellal. LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 5 LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2 D s’e de 53 LE COMPTAGE SOUS SURVEILLANCE PÉTROLE ALGÉRIEN LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 8 GOUVERNEMENT CES WALIS QUI DEVIENNENT MINISTRES Fiesta en terre catalane VOYAGES & Loisirs DESTINATION MÉDITERRANÉE Retrouvez votre supplément Voyages&Loisirs en pages 13, 14 et 15

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● Ballottés cycliquement entre la Direction générale des forêts, le ministère de l’Agriculture, le ministère de l’Environnement et le ministère de la Culture, les parcs nationaux se perdent dans les

méandres de leur non-gestion par l’Etat. Un patrimoine inestimable tombe en désuétude dans la quasi-indifférence générale.

D epuis 1983, avec la promulgation de la première loi sur l’environnement (5 février 1983), l’Algérie

s’est pourvue de 11 parcs nationaux dotés de statuts et de structures de gestion. Ils totalisent un peu plus de

53 218 237 ha, soit 23,75% du territoire national, dont

53 000 000 ha pour les deux seuls parcs sahariens du Tassili et de l’Ahaggar, soit 23,68% de l’Algérie, ce qui laisse à peine 0,08% pour les parcs du Nord, y compris le dernier-né, Djebel Aïssa, dans l’Atlas saharien, au nord-est de Aïn Sefra (Naâma). (Suite pages 6 et 7) Slim Sadki

ENQUÊTE SUR SONATRACH-SAIPEM

Plus d’un milliard de dollars de pots-de-vin

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

L’ÉTAT S’EN DÉSINTÉRESSE

LA LENTE AGONIE DES PARCS NATIONAUX

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ÉDITION DU CENTREEl Watan

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 septembre 2013N°6976 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

DE GUENAÏZIA À GAÏD SALAH

UN COMPROMIS ENTRE BOUTEFLIKA ET L’ARMÉE

■ Les avis des analystes ont divergé sur le dernier remaniement que certains n’ont pas

hésité à apparenter à un antagonisme sourd entre Boutefl ika et l’armée

■ Certaines sources bien informées indiquent plutôt un «problème» à l’intérieur même de

l’armée et qui a conduit à la supression du poste de ministre délégué à la Défense nationale.

■ Le nouveau ministre de la Formationet de l’Enseignement professionnels,

technocrate dévoué au pouvoir en place, se sentira comme un poisson dans l’eau au

sein du nouveau gouvernement Sellal.

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 5

LIRE NOS ARTICLES EN PAGE 2

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LE COMPTAGE SOUS SURVEILLANCE

PÉTROLE ALGÉRIEN

LIRE L’ARTICLE DE MELISSA ROUMADI EN PAGE 8

GOUVERNEMENTCES WALIS QUI

DEVIENNENT MINISTRES

Fiesta en terre catalane

VOYAGES & LoisirsDESTINATION MÉDITERRANÉE

◗ Retrouvez votre supplément Voyages&Loisirs en pages 13, 14 et 15

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 2

NOUREDINE BEDOUI, NOUVEAU MINISTRE DE LA FORMATION ET DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS

Un co mmis de l’Etat au service du pouvoirAu bout d’une longue carrière de

wali, Nouredine Bedoui accède tout naturellement au staff gouverne-mental. N’était la conjoncture politique et la tendance du pouvoir à choisir ses hommes exclusivement parmi la clien-tèle, le profil technocrate de Bedoui serait le mieux indiqué pour occuper de telles fonctions au sein du gouver-nement actuel. A 54 ans, cet énarque a fait le tour du poste de wali depuis 1995, assumant la direction à la tête des wilayas de Bordj Bou Arréridj, Sidi Bel Abbès, Sétif et enfin Constantine, où il a passé trois années à attendre le coup de fil du palais Saadane. Là où il passe, il laisse son empreinte d’homme d’action attaché aux formalités. A Sétif où il est resté six ans, il a donné un coup de pouce au relogement et réussi à sor-tir la région kabyle (Beni Ouartilène) du sous-développement en reliant les zones montagneuses au réseau de gaz. Une prouesse, assure le journaliste K. Beniaïche. Il a surtout boosté l’investis-sement en convainquant, entre autres, le groupe Cevital à installer son usine Samsung sur le territoire de la wilaya.A son arrivée à Constantine en sep-tembre 2010, Bedoui devait prendre en marche le train du développe-ment de la métropole. Mais son style

tranche franchement avec celui de son prédécesseur, Abdelmalek Boudiaf, avec qui il partage, cependant, l’art de communiquer pour se mettre en valeur et transformer la moindre de ses décisions en un ouvrage miracle. Mieux, c’est la rupture avec tout le dis-cours et la méthode de Boudiaf. «Nous avons assisté à une déboudiafisation», affirme W. Meziane, un universitaire ayant collaboré avec le cabinet. Discret, posé, Bedoui parlet peu et réfléchit beaucoup, poursuit notre interlocuteur.

«DÉBOUDIAFISATION» 

Pour souligner sa différence, il met au tiroir le plan de modernisation de la

métropole de Constantine (PPMMC), cheval de bataille de Boudiaf, et se tourne vers des préoccupations de proximité des citoyens et promet d’améliorer les services. Il s’engage aussi à booster l’emploi et l’investis-sement dans une wilaya économique-ment à la traîne. «Pour moi, le sommet de la modernisation est d’arriver à s’occuper des problèmes quotidiens des Constantinois et à trouver une solution à leurs doléances», explique-t-il en février 2012 dans la revue Le Rhummel, éditée par la wilaya.Pour se distinguer aux yeux du pouvoir central, il invente une nouvelle formule de logement, le logement promotionnel aidé (LPA) pour remplacer le LSP, dont il décrète l’échec. En grande pompe, il lance la formule et réussit à avoir l’aval du gouvernement pour plusieurs milliers d’unités. L’engouement popu-laire fera le reste. Seulement voilà, les 30 000 souscripteurs inscrits en 2011 attendent toujours, alors que le projet n’a pas encore quitté les bureaux de la daïra chargés d’étudier les dossiers. Grosse déception. Logement toujours, Bedoui s’engage aussi à éradiquer l’habitat précaire, véritable tonneau des Danaïdes dans la capitale de l’Est. Des milliers de logements sont distribués en

trois années, mais l’effort de l’Etat est détourné au profit d’une filière rurale qui en fait un business prospère, au détriment des demandeurs du logement social, oubliés depuis une décennie. Conscient de l’escroquerie, Bedoui déclare le jour du relogement des 1400 familles du bidonville Fedj Errih, qu’il savait qu’il venait de reloger indûment des familles issues de la wilaya de Skikda.

NEUTRALISER LES FOULES

Ses fans lui attribuent, cependant, plus de rigueur dans la conduite de l’exécu-tif, l’innovation du contrat de confiance censé désamorcer la colère du loge-ment, la relance de l’habitat rural, la création d’EPIC chargées des fonctions de nettoyage, d’éclairage de la ville et de ses espaces verts. Le mépris qu’il voue aux élus et aux associations est apprécié de façon mitigée, en revanche. Mais privé de compétences au sein de l’exécutif, Bedoui échoue à lancer des projets importants, comme celui du complexe sportif ou à achever le centre anti cancer qui accuse dix ans de retard. Il échoue surtout à tenir sa pro-messe de booster l’emploi et à ramener des investissements. «Je m’engage à œuvrer inlassablement pour faire de

Constantine une ville économique et une pépinière d’entreprises dans toutes les filières», prometait-il en juin 2011Reste le football, le registre de prédilec-tion de Bedoui. Pour beaucoup, hormis les fous du stade, le wali en a trop fait et trop donné. Ce n’est pas par amour du club, mais une manière de faire la politique, un levier qui s’appelle la gestion des foules, si importante pour neutraliser des dizaines de milliers de supporters imprévisibles, par ces temps de révolutions arabes. Comme à Sétif, où il était considéré comme le premier dirigeant du club phare, l’Entente de Sétif, à Constantine il se réunissait chaque semaine avec les dirigeants du CSC et du MOC, s’immisçant sans gêne dans les affaires des deux clubs. Normal, à considérer la manne finan-cière qu’il a ouverte pour alimenter les deux clubs, surtout le CSC auquel il a accordé environ 300 milliards de cen-times en trois années. Du jamais vu !Le nouveau ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, technocrate dévoué au pouvoir en place, se sentira comme un poisson dans l’eau au sein du nouveau gou-vernement Sellal, dont la mission consiste à prolonger le règne de Bou-teflika. Nouri Nesrouche

Nouredine Bedoui

Abdelmalek Boudiaf

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ABDELMALEK BOUDIAF, EX-WALI D’ORAN, PROMU MINISTRE DE LA SANTÉ

Un bilan mitigé et des avis partagésL e désormais ex-wali d’Oran promu ministre de

la Santé. L’information en a surpris plus d’un, mais les avis restent partagés entre soulagement et déception. Soulagement pour ceux qui ont subi les pressions et le rythme qu’il leur imposait pour montrer qu’il travaille ; déception pour ceux qui voyaient en lui un gestionnaire capable, tel qu’il n’a cessé de le marteler, de faire d’Oran une métropole digne de ce nom. Mais avant tout, on a tendance à oublier que l’actuel ministre de la Santé n’est au final qu’un exécutant. Sur le plan de la communication, il a effectivement réussi à s’entourer d’une équipe de journalistes qui ont accompagné sa démarche, mais n’a jamais, il faut le reconnaître, fermé la porte à ceux qui ont criti-qué la vision qu’il prônait ou les moyens d’y arri-ver. «Comment faire le bilan d’un wali qui n’est là que pour garder la maison ?», s’érige Firas Ferhat, membre fondateur de l’ANR, actuellement parmi les animateurs du Comité d’initiative et de vigilance citoyenne (Civic). Pour lui, Abdelmalek Boudiaf, comme tous les autres walis, a empiété largement sur les prérogatives des élus à qui

revient normalement la charge de gérer la vile : urbanisme, salubrité publique, gestion des parcs et des marchés, etc. «Ce n’est pas le wali qui doit être mis en cause, mais toute la politique des collectivités locales. Son idée est que l’Etat n’a pas respecté la division des tâches, laissant les walis devenir des espèces de gou-verneurs sans électeurs.» «Le wali fait partie d’un système qui ne veut pas partager les compétences», tranche-t-il en conclusion. Une manière de dire que la vision prônée pour Oran n’émane pas d’une dynamique intrinsèque mais d’une décision poli-tique, et que le wali n’est là que pour l’exécuter. Il a bien ou mal rempli cette mission, le problème n’est pas là. L’usine Renault, le tramway, le métro, etc., sont des projets décidés au niveau central et des moyens colossaux ont été débloqués. Par

certains côtés, ce programme dit de «métropolisation» d’Oran semble pencher vers le souci du paraître plutôt que du bien-être des administrés qui ont besoin de solutions urgentes à leurs soucis quotidiens : logement, transport, éclairage public, sécurité, etc. En parallèle, il y a eu beaucoup d’effets d’annonce pour des pro-jets qui n’ont finalement pas (ou pas encore) été réalisés. C’est ce que retient un journaliste amateur intervenant sur le web, qui a entrepris de filmer les sites

concernés : la route de Kristel, le port de pêche et de plaisance, etc. «Pour moi le passage de Abdelmalek Boudiaf est plus que posi-tif», indique par contre Omar, un promoteur im-mobilier initiateur d’un projet entièrement privé pour signifier qu’il n’a aucun intérêt avec l’admi-nistration (accès aux marchés publics). «Pour moi, il a valorisé la PME algérienne et a poussé les

notables de la ville à s’impliquer dans le dévelop-pement tout en les mettant face à leurs responsa-bilités en termes de respect des réglementations, des délais, etc.», ajoute-t-il pour ensuite mettre en avant l’idée que c’est le premier a avoir élaboré une stratégie de développement et osé prendre des initiatives, quitte à se mettre à dos des notables réputés par le passé avoir de l’influence sur la place ou des citoyens mécontents, comme lors de démolitions de constructions illicites. Briefings hebdomadaires, suivi de chantiers presque quotidien, il a imprimé un rythme infer-nal à ses subordonnés ou directeurs exécutifs et même aux élus locaux. «Il a un sale caractère, mais c’est un bosseur et un meneur d’hommes», dit de lui Henni Merouane, avocat de profession, qui a été au milieu des années 1990 l’un des rares DEC (délégué exécutif communal) à avoir démis-sionné en signe de protestation aux injonctions de la wilaya de l’époque. Au final, il n’aura laissé personne indifférent, même si les avis exprimés sont souvent motivés par les considérations poli-tiques du moment. Djamel Benachour

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

ENQUÊTE SUR SONATRACH-SAIPEM

Plus d’un milliard de dollars de pots-de-vin

ELLE QUALIFIE LE TEXTE D’ANTICONSTITUTIONNEL

La LADH appelle à une révision de la loi sur les associations

D ans une déclaration parue hier et signée par maître Boudjemaâ Ghechir, la Ligue algé-

rienne des droits de l’homme (LADH) salue le militantisme des associations de résidants de Canastel et d’El Bahia, suspendues par le wali d’Oran, Abdelmalek Boudiaf, sous prétexte d’«ingérence dans les affaires de l’Etat». «Ce motif impliquerait que l’Etat est une entité à part et la société est un ensemble d’individus appelés à travailler, manger, dormir et exécu-ter les ordres de cette entité et surtout ne pas s’impliquer dans la chose publique, chasse

gardée de l’Etat», lit-on dans le document dont nous détenons une copie. «Cette notion de l’Etat et sa relation avec la société constituent, depuis l’indépendance, une obstruction avec la construction d’un Etat moderne», estime encore la Ligue. Et de conclure : «C’est ainsi que se construisent les Etats totalitaires.» Pour les militants des droits de l’homme, les associations sont un creuset de la démocratie et de la participation citoyenne. Elles jouent un rôle crucial tantôt comme vigiles, tantôt comme force motrice du changement. Paradoxalement,

la nouvelle loi a consacré la régression dans ce domaine. Pour la LADH, la loi 12-06 du 12 janvier 2012 relative aux associations a redé-fini la relation entre le mouvement associatif et l’Etat pour consacrer la rupture déjà exis-tante entre celui-ci et la société. «Cette loi est antidémocratique ; elle considère les Algériens comme de simples sujets et les prive de leur citoyenneté et de leur droit à la participation. C’est une loi anticonstitutionnelle et contraire aux conventions internationales», soulignent encore les militants de la Ligue. Partant de ce

constat négatif, la LADH demande aux acteurs associatifs, politiques et médiatiques d’empê-cher les politiques délibérées visant à réduire le nombre d’associations, demande au gouver-nement de réaffirmer publiquement le droit des Algériens d’exercer la liberté d’association et de mettre fin aux manœuvres bureaucratiques qui minent la liberté d’association, de revoir la loi en question afin de restreindre les condi-tions, d’encourager la participation citoyenne et enfin de restaurer le climat de confiance entre gouvernants et gouvernés. Nouri Nesrouche

Nouvelles révélations concernant l’affaire Sonatrach-Saipem. A mesure que l’en-quête avance en Italie, le montant des

commissions versées par l’entreprise italienne pour obtenir des marchés en Algérie augmente. Il dépasserait déjà le seuil d’un milliard de dollars. Selon des informations de première main obtenues par le porte-parole de l’Asso-ciation algérienne de lutte contre la corruption (AACC), Djilali Hadjadj, des juges milanais en charge de l’enquête sur cette grosse affaire de corruption, Saipem aurait versé des commis-sions dont le montant global s’élèverait à 800 millions d’euros. «Les dirigeants de Saipem qui collaborent avec la justice italienne ont donné un certain nombre d’informations aux juges milanais concernant les commissions, pots-de-vin et micro-commissions. Selon les estimations faites par des juges milanais, les commissions globales s’élèveraient à pratique-ment 800 millions d’euros, pour obtenir des marchés d’un montant de 11 milliards de dol-lars durant les 10 dernières années», affirme Djilali Hadjadj, contacté hier par nos soins. Le responsable de l’AACC qui a fait, fin août dernier, un déplacement à Milan où il a ren-contré des experts, des militants associatifs et des collaborateurs des magistrats chargés de l’enquête, affirme aussi que l’ancien directeur général de Saipem a confirmé devant les juges le placement de 300 millions d’euros au niveau d’un certain nombre de places financières. «Il a confirmé les placements à hauteur de 300 millions d’euros, soit 100 millions de plus par rapport au chiffre de 200 millions annoncé

auparavant, au niveau des places financières suivantes : Hong Kong, Singapour, Panama et les Iles vierges britanniques. Ces placements connaissent une mobilité et se déplacent d’un paradis fiscal à un autre. Les gestionnaires de fortunes pour les comptes de Chakib Khelil, de Farid Bedjaoui et des dirigeants d’ENI et de Saipem ont pour pratique courante de déplacer ces fonds d’un paradis fiscal à un autre selon le risque encouru et pour faire en sorte que ces placements soient moins identifiés», explique-t-il. Selon lui, la justice italienne cherche maintenant à retrouver la trace des 500 millions d’euros restants. «Les juges savent qu’il y a 500 millions de plus de pots-de-vin et de commis-sions qui ont transité par des paradis fiscaux. Ils essaient maintenant de trouver leur traçabi-lité pour savoir qui sont les autres cadres diri-geants de Saipem et de l’ENI impliqués», dit-il.

LES «PLAINTES» DES JUGES ITALIENS

Djilali Hadjadj fait part également de plaintes des magistrats italiens concernant plusieurs questions. Il y a d’abord la coopération avec la justice algérienne qui ne serait pas à la hauteur de leurs attentes. «J’ai eu à rencontrer des collaborateurs des magistrats en question. Et leur grande inquiétude est que la coopération et l’entraide judiciaire avec leurs homologues algériens est au point mort. Ils considèrent que du côté algérien, il y a de la mauvaise volonté», précise-t-il. Il y a également, ajoute notre interlocuteur, un problème d’incompé-tence parce qu’il s’agit de questions extrême-ment épineuses. «Les magistrats italiens ont

été désagréablement surpris par le niveau d’incompétence des magistrats qu’ils ont eu à rencontrer. Par ailleurs, ils estiment aussi que pour un certain nombre de juges, pas tous les juges algériens, leur mission était de soutirer des informations. Cette situation les agace, d’autant plus qu’ils pensent que les juges algériens essayent de leur tirer les vers du nez, alors qu’eux veulent une véritable coopéra-tion», indique M. Hadjadj. Cette réticence des juges algériens rappelle à leurs homologues italiens une mésaventure qui a eu lieu il y a 20 ans sur une autre affaire de corruption impliquant Sonatrach et des entreprises italiennes : l’affaire du gazoduc. «A l’époque, l’enquête de la justice italienne s’est arrêtée aux frontières algériennes», rap-pelle-t-il.

LES AMÉRICAINS VEULENT «RECRUTER» FARID BEDJAOUI

Les magistrats milanais se plaignent aussi des pressions exercées sur eux dans leur pays. «Ils nous ont fait savoir qu’ils subissent de très fortes pressions à la fois des autorités poli-tiques italiennes et des lobbies des multinatio-nales italiennes (ENI, Saipem). Ces pressions visent à dissuader les juges de poursuivre leurs enquêtes», indique-t-il. Evoquant l’autre affaire de corruption qui concerne l’entreprise canadienne SNC-Lavalin dans laquelle est impliqué également Farid Bedjaoui, le porte-parole de l’AACC relève «l’existence d’une bonne coopération entre les juges italiens et suisses». «Ce qui est inquiétant

également est que du côté canadien, les choses n’avancent pas beaucoup. La gendarmerie royale canadienne et la justice de ce pays subissent d’énormes pressions de la part du pouvoir politique canadien», déplore-t-il. A ce sujet aussi, Djilali Hadjadj remarque une nonchalance des juges algériens qui ne se sont pas montrés intéressés par la proposition de leurs homologues suisses d’auditionner l’ancien vice-président de SNC-Lavalin, le Tunisien Rédha Benaïssa, emprisonné depuis plus d’une année en Suisse. «Pourtant ces pays (Suisse, Algérie, Italie) sont liés par la conven-tion de l’ONU de lutte contre la corruption de 2003. Il y aussi des accords bilatéraux entre l’Algérie et l’Italie», enchaîne-t-il. Djilali Hadjadj revient également sur le cas Farid Bedjaoui et ses dernières tentatives de fuir vers les Etats-Unis. «Le statut de fugitif commence à peser lourd sur ses épaules ; il est indésirable dans les pays du Golfe, en France, au Canada. Il a donc multiplié les contacts informels avec des émissaires américains. Et comme le secteur du pétrole et du gaz est très sensible pour les USA, le gouvernement et des institutions spécialisées de ce pays sont extrêmement intéressés par le profil de Farid Bedjaoui. Il veulent le recruter car il constitue, pour eux, une mine d’or», souligne-t-il. Selon lui, Farid Bedjaoui a avancé, dans le cadre de sa démarche, les mêmes arguments que Abdelmoumène Khalifa, relatifs à «l’inca-pacité de la justice algérienne de lui assurer un procès équitable». Madjid Makedhi

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

RETOUR DU CRÉDIT À LA CONSOMMATION POUR LA PRODUCTION NATIONALE

L’UGCAA appelle à intégrer les «médicaments algériens»

Les banques algériennes sont en dessous de toute performance. Elles ne

peuvent prendre aucun risque, ni avec des sociétés publiques ni avec des sociétés privées», déplore Hakim Laribi, directeur général du groupe Cophyd. Ainsi, l’invité de l’UGCAA, l’aile Boulenouar, a dressé un tableau noir sur la réalité de l’investissement en Algérie. Et de constater : «Les respon-sables des banques publiques se retrouvent pour la moindre erreur de gestion en prison. Si M. Sellal dit ne pas avoir peur, il faut qu’il nous en donne la preuve.» «Libérez ces jeunes cadres qui sont emprisonnés pour rien», lance-t-il à l’adresse du Pre-mier ministre. A ce propos, M. Laribi appelle à la promulga-tion des textes d’application de la loi sur la dépénalisation de l’acte de gestion. En l’état actuel, «ce sont les banques privées étrangères, installées

en Algérie, qui font des affaires et gagnent beaucoup d’argent», fait-il remarquer. A l’occasion de la tenue de la tripartite, Hakim Laribi appelle à la révi-sion des charges patronales et les ramener à 9% au lieu de 26%. «La tripartite discute sur la base d’un pays qui a une économie. L’Algérie a trans-bordé en 25 ans ses métiers, son savoir-faire, ses productions vers l’importation», regrette cet opérateur économique qui invite les candidats à l’élection de 2014 à axer leur programme de la campagne sur des plans essentiellement économiques. «L’Algérie est le seul pays au monde où il faut avoir une auto-risation pour investi », dénonce M. Laribi qui critique le rôle du Conseil national d’investisse-ment (CNI). Pour sa part, Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole de l’UGCAA, exprime le rejet de cette organisation profession-nelle pour la revendication des

augmentations des salaires à l’heure actuelle, estimant que cela ne contribuera aucunement à la baisse du pouvoir d’achat. Au sujet de l’autorisation pour les importations, le porte-pa-role de l’UGCAA considère l’adoption de cette mesure lors de la prochaine tripartite comme un encouragement à la création des centres de mono-pole sur des produits importés, et ce monopole se répercute forcément sur la hausse des prix de ces produits. Concernant le retour du crédit à la consomma-tion, M. Boulenouar exprime sa volonté de le voir porté sur les médicaments produits locale-ment au lieu de l’axer unique-ment sur l’électroménager. Par ailleurs, Saïd Mezzi, membre de la Chambre de com-merce et de l’industrie d’Alger qui évalue les précédentes tri-partites, a déclaré : «Le but de la tripartite est d’assurer une sta-bilité pour pouvoir assurer le développement économique. Je

ne pense pas que nous sommes arrivés à ces résultats au cours des différentes tripartites pré-cédentes puisque, aujourd’hui il n’y a pas de développement économique.» En ce qui concerne les au-torisations d’importation, M. Mezzi reste sceptique. «Nous avons déjà vécu cela avec les fameuses AGI (au-torisation globale d’impor-tation). C’était les bouscu-lades dans les chambres de commerce et le piston a fait le reste», témoigne-t-il. M. Mezzi estime que les chambres de commerce ne sont pas préparées pour assurer ce rôle. «La chambre de com-merce n’a pas le personnel qualifié pour faire ce genre d’opérations», avoue M. Mez-zi. De plus, «la fameuse loi de 2009 n’a jamais été un frein pour l’importation. Cette loi a été bénéfique pour les exporta-teurs étrangers vers l’Algérie», assure-t-il. Djedjiga Rahmani

LOGEMENTS AADLLes inscriptions sur le Net se poursuivent avec moins de problèmes techniques

L’opération d’inscription électronique au nouveau programme de logements de type location-vente se poursuivait hier avec la même affluence constatée lors des deux premiers jours,

mais aussi avec moins de problèmes et soucis techniques au niveau de la capitale. Faute d’avoir une connexion internet à domicile, plusieurs postu-lants au nouveau dispositif de logement piloté par l’Agence natio-nale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) continuent de se rendre dans les cybercafés de leur quartier en vue de soumettre leurs candidatures. Passé le rush, le stress et les problèmes techniques des deux pre-miers jours, les choses commencent à rentrer dans l’ordre du côté des gérants de cybercafés algérois, pris d’assaut dès les premières heures de la matinée de lundi dernier. Ces derniers ont trouvé une aubaine dans l’opération lancée par l’AADL pour éviter aux souscripteurs les désagréments liés aux déplacements au siège de l’Agence et les problèmes de files d’attente avec la présence d’un grand nombre de personnes sur place. Ils ont ainsi proposé une formule «clés en main» en suggérant aux postulants de laisser leurs renseignements personnels nécessaires et de revenir le lendemain récupérer leurs accusés de réception en contrepartie d’une somme allant jusqu’à 200 DA. Cette formule a eu un écho favorable auprès des candidats, alors que la pression a diminué pour les cybercafés, quoiqu’ils soient désormais mobilisés toute la journée compte tenu du nombre important des souscriptions à valider. De ce fait, les longues files d’attente et l’encombrement des cybercafés, déjà exigus, se font de moins en moins remarquer à la faveur de cette «astuce», bien que les problèmes techniques continuent de jouer sur les nerfs des utilisateurs. Caractères chahutés, cases et rubriques décalées, formulaire à l’envers sur l’écran de l’ordinateur sont les principaux problèmes techniques rencontrés par les souscripteurs, auxquels s’ajoutent le blocage du site, la difficulté du téléchargement de la déclaration sur l’honneur ou de l’accusé de réception.

● «L’Algérie est le seul pays au monde où il faut obtenir une autorisation pour investir», dénonce M. Laribi, directeur général du groupe Cophyd.

Délibéré ou non, le débat médiatique ayant ciblé la relation entre le président

Abdelaziz Bouteflika et le général Toufik a totalement occulté une importante décision prise lors du dernier remaniement. Il s’agit de la suppression du ministère délégué à la Défense nationale, qu’occupait le général Abdelmalek Guenaïzia, et son remplacement par le poste de vice-ministre de la Défense, confié au chef de l’état-major de l’armée, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah. «En réalité, il n’y avait pas de problème entre le patron des Renseignements et le Président, mais plutôt au sein de l’armée», ré-vèle une source généralement bien informée. Elle explique : «Entre le ministère délégué à la Défense et les responsables des services actifs, le courant ne passait plus. Il y avait comme un décalage entre la prise de décision et son exécution sur le terrain. L’administration devenait de plus en plus un facteur de blo-

cage…» En ramenant Guenaïzia de Berne (Suisse), où il a occupé le poste d’ambassadeur près de 15 ans, Bouteflika, ministre de la Dé-fense et chef suprême des Armées, pensait avoir trouvé un compromis dans la gestion des dossiers mili-taires. Durant les années 1980, il faisait partie des premiers officiers supérieurs promus, par le président Chadli Bendjedid, au grade de général et avait été chargé aux côtés du général Khaled Nezzar de mener le plan de professionnalisation de l’armée lancé en 1984. C’est sa démission en 1992 du poste de chef d’état-major de l’ANP, après avoir été parmi les officiers supérieurs ayant été à l’avant-garde de la rupture avec l’islamisme, qui reste jusqu’à aujourd’hui une énigme. C’est le plus jeune des généraux de corps d’armée, le défunt Mohamed Lamari, qui quitte l’Algérie pour un poste d’ambassadeur à Berne. Pour certains, son rappel par Bou-teflika était une surprise, mais pour d’autres un électrochoc. Les premiers estiment que le Pré-sident était à la recherche d’un homme de confiance qui connaît parfaitement les rouages de l’armée pour lui confier les affaires mili-taires. Guenaïzia semblait être le plus indiqué. Son point fort est d’avoir connu et côtoyé la majorité des cadres diri-geants de l’armée et de maîtriser les rouages de l’institution. Ses points faibles : avoir quitté l’état-major au moment où l’armée avait le plus besoin de ses hommes, pour une retraite «dorée» de près de 15 ans. Pour bon nombre de ses anciens compagnons, Guenaïzia a troqué son képi contre le costume civil. «De ce fait, il lui sera très difficile de reprendre les galons du chef. Cela n’a pas été pris en compte par Président. Peut -être que lui-même ne pouvait pas le savoir?», affir-ment nos interlocuteurs précisant : «Malheureusement, la situation ne faisait que se détériorer. Des len-

teurs considérables étaient consta-tées dans la prise de décision. Entre l’administration et le terrain, il y avait un véritable décalage susci-tant la démobilisation des uns et la frustration des autres.» Trois ans plus tard, un décret présidentiel publié en novembre 2012, crée la surprise. En tant que président de la République et ministre de la Défense nationale, Bouteflika a largement élargi les prérogatives du ministre délégué à la Défense, qui, désormais, détient tous les pouvoirs décisionnels. Publié au Journal offi-ciel du 28 novembre 2011, le décret (n°60) donne, au ministre délégué à la Défense nationale, le pouvoir de «signer les actes et les déci-sions mais aussi les arrêtés», tout en précisant qu’il exerce «sous le contrôle et l’autorité du ministre de la Défense», auquel il doit «rendre compte de ses activités».

LES LARGES PRÉROGATIVES DU MINISTRE DÉLÉGUÉ

Il est chargé de «centraliser et de traiter» les correspondances adres-sées au ministre de la Défense nationale, en l’occurrence le pré-sident de la République, qu’elles soient d’ordre «administratif ou organique» et, selon l’article 3 de ce décret, «fait connaître, sous son timbre, les suites qui leur sont réser-vées par le ministre de la Défense nationale». Il «centralise et traite toutes les questions économiques et financières et coordonne les travaux de préparation du plan de dévelop-pement et du budget du ministère de la Défense nationale, dont il est ordonnateur primaire». C’est lui également qui préside la com-mission ministérielle des marchés, selon le décret. Les nouvelles préro-gatives de Guenaïzia font boule de neige. Et c’est la prise d’otages du complexe gazier de Tiguentourine, à In Amenas, en janvier 2013, qui va provoquer le déclic. La célérité qu’impose la riposte à un acte d’agression aussi grave a été quelque peu compromise à cause de cette bureaucratie qui exige de passer par Guenaïzia pour chaque action ou mouvement des unités de l’ANP, chargées de libé-rer les otages. Certains cadres de l’institution militaire se sentaient incapables d’exercer leurs préro-gatives, d’autres refusaient d’être sous l’autorité d’un civil. Parmi ces derniers, le général-major M’henna Djebbar. Depuis 2005, patron de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), cet officier supé-rieur, soulignent nos sources, «a préféré démissionner de son poste il y a plus de 6 mois». La question

des prérogatives devenait de plus en plus un facteur de blocage et de tension. Tout le monde se rappelle de l’absence remarquée du général-major Guenaïzia, le 30 juin dernier, à la cérémonie de sortie de promo-tions des élèves de l’Ecole militaire de Cherchell. Une absence que beaucoup ont très mal digérée. Sachant qu’en l’absence du Président, le général-major Guenaïzia devait obligatoi-rement être présent à la tribune officielle lors de la parade militaire, indiquent nos interlocuteurs. Selon eux, la décision ne pouvait être prise en l’absence du Président. Il fallait attendre son retour. L’idée de supprimer le poste de ministre délégué et de le remplacer par celui de vice-ministre confié au chef de l’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Sa-lah, (auquel de nombreuses autres directions ont été rattachées) était le compromis auquel sont parvenus le Président et l’Armée. Ainsi, Gaïd Salah pourra être l’interface entre El Mouradia et les Tagarins, même s’il est contesté par certains offi-ciers supérieurs de l’institution. Le compromis, ajoutent nos sources, a «apaisé les esprits et remis le train sur les rails». Le général-major M’henna re-tourne vers son service, le DRS, pour diriger le Bureau d’organisa-tion, qu’occupait le général-ma-jor Lakhdar Tireche, appelé à lui succéder à la tête de la DCSA. Dans la nouvelle organisation, cette direction est rattachée au ministère de la Défense, dont elle dépen-dait, il y a plus de vingt ans, avant d’être mise sous l’autorité du DRS. Ainsi M’henna Djebel continuera à être sous le commandement direct de son patron, le général Toufik. «C’est un leurre de croire qu’entre Bouteflika et Toufik, il y a une guerre. Entre les deux, il y a une ligne rouge que chacun respecte. Leurs relations se font et se défont selon des compromis : faire croire que Bouteflika a dépourvu le DRS de ses prérogatives vise deux objec-tifs : montrer que Bouteflika est revenu en force pour s’attaquer au DRS, et par ailleurs, présenter l’institution militaire comme une armée qui s’est retirée définitive-ment du champ politico-média-tique. Or, le Président, très affaibli par sa maladie, est en fin de man-dat, et l’armée reste aussi puissante qu’avant. Nous sommes juste en pré campagne électorale, où tous les coups et toutes les manipula-tions sont permis», déclare un haut cadre de l’Etat sous le couvert de l’anonymat. Salima Tlemçani

DE ABDELMALEK GUENAÏZIA À GAÏD SALAH

Un compromis entre Boutefl ika et l’armée

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 5

L ’ A C T U A L I T É

ARCELORMITTAL ANNABA VA RECOURIR À L’IMPORTATION Le haut fourneau n°2 à l’arrêt durant deux mois

Au moment où les annonces officielles se multiplient sur la reprise du contrôle du complexe d’El Hadjar par le groupe

public Sider, les installations de l’usine connaissent depuis plusieurs semaines des pannes récurrentes. En effet, après une explo-sion survenue il y a quelques jours à l’aciérie à oxygène n°1, faisant onze blessés, c’est le haut fourneau (HF) n°2 qui connaît des incidents obligeant la direction générale à le mettre à l’arrêt. «Suite à des incidents sur-venus sur les cowpers, installations annexes indispensables au fonctionnement du haut fourneau, la direction générale a décidé, après avoir demandé l’avis de tous les experts du groupe ArcelorMittal ainsi que les constructeurs, d’arrêter le haut fourneau n°2 et d’effectuer les réparations nécessaires», a affirmé la direction générale de l’entreprise. Cette dernière a estimé que «cette décision, qui est la meilleure option pour garantir la conservation des installations, permettra de redémarrer le haut fourneau dans de meilleures conditions d’ici la mi-novembre». ArcelorMittal Annaba a tenté de réduire au minimum le délai pour ce type d’intervention qui, habituellement, devrait se compter en mois. Pour ce faire, l’entreprise a mis à dispo-sition du matériel nécessaire aux réparations issu des autres sites du groupe. Un plan d’action est en œuvre pour la répa-ration à terme des quatre cowpers. Ainsi, des actions de réparation provisoire ont déjà été engagées sur les cowpers dans l’espoir de les faire tenir jusqu’à la mise en œuvre du plan d’investissement qui sera financé conjointe-ment par les actionnaires. «Cependant, ces mesures se sont avérées insuffisantes suite à l’écroulement de la couche réfractaire d’usure du cowper n°3 survenu il y a quelques jours», déplore la direction générale. Pendant cette période d’arrêt de huit semaines qui touche forcément toute la zone chaude et afin de continuer à fournir les clients, les laminoirs seront temporairement alimentés en demi-produits en provenance d’autres sites. C’est-à-dire que l’entreprise devra recourir à l’importation pour honorer ses engagements. Une réorganisation est actuellement mise en place sur le site pour accompagner cette pé-riode de travaux et de maintenance. En effet, l’ensemble de l’encadrement sera mobilisé et les employés vont être appelés, en fonction de leurs compétences, à renforcer les capacités d’intervention, à entreprendre des projets qui permettront d’améliorer la compétitivité du site ou tout simplement à consommer des reli-quats de congé. Des formations seront également organi-sées, notamment dans les domaines de la sécurité industrielle, de la technique et de la compliance. «L’essentiel est de réaliser, durant cette période, le maximum d’actions utiles à l’entreprise, en limitant ses dépenses. Un dialogue permanent sera maintenu avec les représentants du Syndicat et du Comité de participation», conclut la direction générale dans un bulletin interne adressé aux travail-leurs. M.-F. G.

Un ex-colonel du DRS lance l’Organisation des patriotes algériens La réunion constitutive d’une nouvelle association a eu lieu hier au cercle des Moudjahidine, à Alger-Centre. Il s’agit de l’Organisation des patriotes algériens, présidée par l’ex-colonel des Services secrets, Chaâbane Boudemagh. Ce dernier a assuré devant les délégués de 24 wilayas présents à la réunion d’hier, que l’association a pour objectif de «protéger le pays contre toutes les dérives, y compris si le danger vient des hauts responsables». La demande d’agrément vient d’être déposée au niveau du ministère de l’Intérieur.  Ad. M.

Axés sur la relation entre El Mouradia et les Tagarins, les débats qui ont suivi le dernier remaniement laissaient croire à l’existence d’une guerre de tranchées entre le Président et l’armée. Les avis divergent et certaines sources bien informées parlent plutôt d’«un problème» au sein même de l’armée qui aurait suscité la suppression du poste de ministre délégué à la Défense nationale. Un poste aux larges prérogatives, créé et confié par le Président au «très contesté» général Guenaïzia.

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Classé en 2003, la structure de gestion de Djebel Aïssa tarde à venir et c’est la Conservation des

forêts de Naâma qui le gère à distance.Les parcs du Nord, à prédominance forestière, sont un peu perdus en ce moment entre la Direction générale des forêts, le ministère de l’Agricul-ture et, à un moindre degré, le minis-tère de l’Environnement. Les parcs nationaux sahariens relèvent, eux, du ministère de la Culture pour l’immense patrimoine culturel qu’ils renferment. Ils sont tous, malgré leur différence biogéographique, leur imbroglio ins-titutionnel et leur organisation interne issus du même texte de création : le dé-cret n° 83-458 du 23 juillet 1983 fixant le statut-type des parcs nationaux. Il y a tout juste 30 ans. Les aires protégées, dans lesquelles figurent en tête les parcs nationaux à côté de toute une panoplie d’autres espaces protégés (réserves, zone sau-vages et autre aires naturelles) exis-taient chez nous bien avant 1983. Un siècle avant la colonisation française, les premiers explorateurs européens avaient préconisé de protéger des sites, parmi lesquels celui d’El Kala, où ils parlent d’un «pur émerveille-ment». L’administration coloniale ne se décidera qu’en 1912 à lancer un réseau d’aires protégées avec, entre 1924 et 1932, la création de 14 parcs nationaux où seront menées quelques opérations de conservation comme la mise en défens. Ils seront déclassés à l’indépendance. Mais à quoi correspond un parc natio-nal et que se cache-t-il derrière cette dénomination ? Pendant longtemps les concepts, les définitions et les caractéristiques ont été laissés aux promoteurs, qu’ils soient publics et gouvernementaux, ou aux fondations et organismes privés. Il y en a d’im-mensément vastes et des minuscules, selon la superficie des pays et dans lesquels on peut exercer toutes sortes d’activités ou, à l’opposé, y interdire toute présence humaine.

3181 AIRES PROTÉGÉES EN 2003

En 2003, la liste des Nations unies comptait plus de 100 000 aires proté-gées dans le monde dont 3181 parcs nationaux qui couvraient une superfi-cie égale à celle de l’Europe, soit près de 5 millions de kilomètres carrés. C’est à cette date aussi que l’Union internationale pour la conservation de la nature a jugé utile de mettre de l’ordre en proposant une classification des aires protégées en 7 catégories. Le Parc national, qui vient en troisième position après les Réserves intégrales, prend la définition d’«une aire proté-gée gérée principalement dans le but de protéger les écosystèmes et à des fins récréatives. C’est une portion de territoire classée par décret à l’inté-rieur de laquelle la faune, la flore et le milieu naturel en général sont protégés des activités humaines. Leur intérêt peut être aussi touristique. Les parcs nationaux partagent en fait la mission de protéger la nature sauvage pour la postérité et comme un symbole de fierté nationale» (UICN 2003).La première réserve est née aux Etats-Unis où Abraham Lincoln déclare, le

30 juin 1864, terrain public inaliénable la vallée du fleuve Yosémite en Cali-fornie. Cependant, c’est Yellowstone, créé le 1er mars 1872, toujours aux USA, qui doit être considéré comme le premier parc national au monde. Il a été suivi par le Parc national royal australien en 1879. En 1983, les parcs nationaux algériens avaient pour missions «la conservation de la faune, de la flore, du sol, du sous-sol, de l’atmosphère, des eaux, des gisements de minéraux et de fossiles et en général tout milieu présentant un intérêt particulier tels la préserva-tion de ces milieux contre toutes les interventions artificielles et les effets de dégradation naturelle susceptible d’altérer son aspect, sa composition et son évolution et l’initiation et le développement d’une infrastructure touristique dans la zone périphérique. Ils sont en outre chargés d’observer et d’étudier le développement de la nature et de l’équilibre écologique et de coordonner toutes les études entre-prises au sein du parc».Depuis février 2011, la nouvelle loi 11-02 relative aux aires protégées dans le cadre du développement durable indique que «le parc national est un espace naturel d’intérêt national ins-titué dans le but de protéger l’intégrité d’un ou de plusieurs écosystèmes. Il a pour objectif d’assurer la conservation et la protection de régions naturelles uniques, en raison de leur diversité biologique, tout en les rendant acces-sibles au public à des fins d’éducation et de récréation».La différence ? Pas évidente ! Le pre-mier texte est plus ferme sur les inter-ventions et donne de la contenance à la dégradation, en nommant sans détour toute forme d’altération des milieux naturels. Le second introduit la notion écologique d’intégrité des écosys-tèmes, mais sans aller jusqu’à celle, juridique, de l’intégrité du territoire qui marque bien, elle, sa différence en matière d’aménagement du territoire. Dans les faits, et pour se conformer à un modèle international, le nouveau texte réduit à trois le nombre de types de zones d’un parc national alors que l’ancien texte les avait fixées à cinq. Des études sont d’ailleurs en cours

pour actualiser le zonage de certains parcs algériens.

PLUSIEURS ESPÈCES DISPARUES

Cependant, ce qu’il faut retenir de cette révision imposée par les lignes direc-trices de la Convention sur la biodiver-sité (CDB), c’est la réaffirmation que les parcs nationaux sont les seuls lieux de conservation dite in situ (sur site) de la diversité biologique. C’est dire tout le rôle qu’ils jouent pour l’avenir de l’humanité. C’est ce que rappelle avec force un rapport du ministère de l’Environnement qui indique qu’«en matière de conservation de la nature, les parcs nationaux constituent l’ossa-ture fondamentale de la conservation in situ».Mais que s’est-il vraiment passé durant ces trente ans ? Indéniablement, de gros efforts ont été déployés pour développer les structures technico-ad-ministratives qui ont été renforcées en moyens humains et financiers et enca-drées par de la réglementation, de la formation, de la recherche scientifique et de la sensibilisation. «Mais pendant

le même laps de temps s’est opérée une régression généralisée de la biodiver-sité. Notre patrimoine naturel a été di-lapidé par la dégradation des milieux avec les incendies de forêts, le surpâ-turage, l’urbanisation anarchique et la pollution», note un rapport d’expertise du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville (Matev 2009) sans donner plus de détails sur les espèces disparues, même s’il est une évidence que la disparition des habitants entraîne sys-témiquement celle des espèces qu’ils abritaient.Sur le plan institutionnel, les PN, qui sont des établissements publics à caractère administratif (sauf les parcs sahariens qui sont passés «office» en 1987), sont écartelés entre plusieurs clochers même s’ils ont officiellement une seule tutelle. En effet, la biodiversité est gérée sans coordination officielle et souvent en conflit par le ministère de l’Agricul-ture, la Direction générale des forêts (DGF), l’Agence nationale de la nature (ANN) dans un secteur et le Matev

avec le Centre national de dévelop-pement des ressources biologiques (CNDRB) et la direction générale de l’environnement (DGE) dans un autre.Ainsi, les parcs nationaux semblent avoir atteint l’objectif principal qui leur a été assigné, à savoir freiner les dégradations causées à la biodiver-sité, soulignent encore des exper-tises des deux camps, Agriculture et Environnement, avec comme arbitre ceux de la Recherche scientifique. Et dans ce registre, les universitaires aiment à rappeler que le seul et formi-dable acquis des parcs nationaux est immatériel avec le nombre de travaux de recherche, mémoires d’étudiants, thèses et études qui y ont été menés et de la sorte faire considérablement progresser les connaissances.Les perspectives d’avenir sont nom-breuses, mais taxées d’ambitieuses au vu des conditions organisationnelles et institutionnelles, pour ne pas dire de gouvernance, qui caractérisent notre pays et sans lesquelles tout projet d’avenir qui table sur la durée est oblitéré. Il y a des politiques, des stra-tégies, des programmes, des plans et des actions projetés, mais tous exigent un strict respect des mesures édictées et de la réglementation, mise à mal comme dans le cas le plus connu : celui de l’autoroute qui traverse le Parc national d’El Kala. S. S.

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 6

E N Q U Ê T E

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DATES DE CRÉATION DES PARCS NATIONAUX DE

L’ADMINISTRATION COLONIALE

PN de Theniet El Had 03.08.1932PN de Mahouna 27.07.1931PN des Babors 12.01.1931PN de Aïn n’Sour 24.04.1929PN de l’Edough 21.11.1928PN de Baïnem 08.11.1928PN de Taza 03.09.1927PN du Djurdjura 08.09.1925PN de Chréa 03.09.1925PN des Planteurs 07.12.1925PN de l’Akfadou 20.01.1925PN de Gouraya 07.08.1924PN de l’Ouarsenis 16.04.1924PN de Diar El Oued 28.08.1923

Parc National Superficie en hectares Année de créationEl Kala (El Tarf) 80 000 1983

Gouraya (Béjaïa) 2080 1984

Taza (Jijel) 3807 1984

Theniet El Had (Tissemsilt) 3425 1983

Djurdjura (Bouira/Tizi Ouzou) 18 850 1983

Chréa (Blida/Médéa) 26 600 1983

Belezma (Batna) 26 250 1984

Tlemcen (Tlemcen) 8225 1993

Djebel Aïssa (Naâma) 24 600 Classement en 2003

Tassili n’Ajjer (Illizi) 8 000 000 1987

Ahaggar (Tamanrasset) 45 000 000 1987

DIVERSITÉ BIOLOGIQUE DES PARCS NATIONAUX

Flore par espèces Mammifères par espèces

Oiseaux par espèces

Diversité nationale 3139 109 356

Diversité moyenne des 11 PN 590 23,87 125

18,79% 22,31% 35,71%

L’ÉTAT S’EN DÉSINTÉRESSE

LA LENTE AGONIE DES PARCS NATIONAUX

Le lac Tonga dans le Parc national d’El Kala

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TROIS QUESTIONS D’EL WATAN AUX DIRECTEURS DE PARCS NATIONAUX

Les premiers parcs nationaux algériens voient le jour en 1983 à la faveur de la première loi sur l’environnement du 5 février 1983. Quel bilan faites-vous de ces 30 années d’existence par rapport aux objectifs assignés aux parcs nationaux ?

La stratégie de gestion a bien évolué ainsi que la dotation en moyens matériels et humains. L’éla-boration des plans de gestion – le quatrième du genre est en cours – a permis la révision continue de la gestion et l’amélioration des plans d’action quinquennaux. Actuellement, notre approche, qui se veut participative, mise sur le principe «gagnant-gagnant» pour l’adhésion des popu-lations du parc, des partenaires sectoriels et des réseaux sociaux à la gestion de ce territoire. Pour mémoire, le 28 août 1923 est la date du premier arrêté gouvernemental de création du parc natio-nal de Dar El Oued et Taza, modifié par celui du 3 septembre 1927.

Comme partout ailleurs dans le monde, on n’arrive pas non plus en Algérie à enrayer l’érosion de la biodiversité. Quelles sont les pertes, les dégradations les plus importantes constatées dans le parc ?

Au PN Taza, il y a une amélioration des don-nées sur la biodiversité. Nous avons dénombré à ce jour 1765 espèces alors qu’il n’y en avait que 760 de connues au moment du classement. Nous progressons sur la connaissance de la biodiversité, notre biodiversité, sans pour autant signaler des pertes. Le lynx, par exemple, est supposé disparu alors qu’il est signalé dans l’ouest de la wilaya, y compris au PN Taza. La connaissance de la biodi-

versité est un travail colossal que nous essayons d’assurer avec nos partenaires universitaires, les laboratoires de recherche et les études menées dans le cadre de l’élaboration des plans de gestion.

Quelles sont, selon vous, les raisons pour lesquelles les parcs nationaux rencontrent tant de difficultés pour s’affirmer comme instru-ment d’aménagement du territoire pour la conservation de la nature ?

Il y a d’abord une absence totale de culture environnementale en Algérie. Ensuite, les activi-tés autorisées ou tolérées par le plan de gestion doivent être accompagnées de projets alternatifs générateurs de revenus pour les riverains. On doit pouvoir assurer le retour économique en valori-sant les produits écologiques tels que les paysages ou les produits de terroir pour l’écotourisme. Les autres partenaires sectoriels doivent comprendre et intégrer ces mécanismes et ces concepts. Il y a un processus de consultation, de concertation et de formation qui est lancé au PN Taza.

Est-ce que l’intégration de la zone marine au Parc national de Taza est un avantage national et ou régional et pensez-vous que son classement est imminent ?

L’importance avérée du patrimoine écolo-gique, paysager et marin qui vient compléter celui de la partie terrestre fait que le parc a imposé sa valeur à l’échelle méditerranéenne.

Le PN Taza a avancé sur le projet de classe-ment, qui bute maintenant sur la mise en place des commissions nationale et de wilaya qui doivent valider le classement. S. S.

Propos recueillis par Slim Sadki

Les premiers parcs nationaux algériens voient le jour en 1983 à la faveur de la pre-mière loi sur l’environnement du 5 février 1983. Quel bilan faites-vous de ces 30 années d’existence par rapport aux objectifs assignés aux parcs nationaux ?

Les parcs nationaux n’ont pas réussi à ce jour à atteindre l’objectif principal qui leur a été assi-gné, à savoir freiner les dégradations causées à la

biodiversité. Le couvert végétal, toutes espèces confondues, a considérablement diminué par le fait des incendies à répétition et les défriche-ments licites ou pas. A cela est venue s’ajouter la fréquentation par le public, en progression constante, devenue une problématique source de dégradations multiples et tout particulière-ment les ordures. La présence de carrières, de décharges publiques et l’extension anarchiques des zones d’habitation ont accentué la dégrada-tion de l’écosystème, notamment des paysages d’une grande valeur esthétique.

Comme partout ailleurs dans le monde, on n’arrive pas non plus en Algérie à enrayer l’érosion de la biodiversité. Quelles sont les pertes, les dégradations les plus importantes constatées dans le parc ?

Avec les plans de gestion qui constituent un acquis majeur, les Parcs nationaux pourront jouer un rôle plus important en tant que zones-pi-lotes pour la conservation, la mise en valeur et le développement de la biodiversité en Algérie. A la condition que les moyens nécessaires leur soient accordés et leurs énormes besoins en formation spécialisée satisfaits.

Quelles sont, selon vous, les raisons pour lesquelles les parcs nationaux rencontrent tant de difficultés pour s’affirmer comme ins-trument d’aménagement du territoire pour la conservation de la nature ?

Les Parcs nationaux rencontrent d’énormes difficultés dans leur gestion à cause du manque de moyens juridiques, humains et matériels.

Le statut-type du Parc national, le décret n°83-458 du 23 juillet 1983, stipule clairement dans son article 5 sur la structure des parcs que seule

la zone de protection de classe V, dite périphérique, qui sert de lieu à toute forme de construction, peut être traversée par les routes importantes. Comme beaucoup de routes et autres projets d’infrastruc-ture, d’hydraulique ou d’urbanisme, cette clause a été délibérément transgressée, pour ne pas dire piétinée par les pouvoirs publics, qu’il soient cen-traux ou locaux, au motif que c’est pour le bien-être des populations qu’ils se devaient, en patriotes authentiques, de privilégier à celui des fleurs et des papillons. C’est dire le fossé qu’il reste à combler pour se hisser au niveau des défis de notre siècle.Les pouvoirs publics au plus haut niveau de l’Etat ont été alertés suffisamment à l’avance de la plus grande agression perpétrée dans les parcs nationaux algériens depuis leur existence : le passage d’une autoroute. Pourquoi les grandes voies de circulation sont-elles interdites dans les parcs ? Contrairement à ce qu’a voulu faire croire Amar Ghoul, le ministre des Travaux publics, en cherchant à polariser la controverse sur ce point, il ne s’agit pas des effets sur la faune et la flore. Plus grave : en plus de la transgression des lois, une autoroute contribue à la fragmentation de l’aire pro-tégée qui est, par définition, une entité écologique certes mais aussi juridique et territoriale intégrale et indissociable. Par définition, une aire protégée est un modèle d’aménagement du territoire qui doit, en intégrant la préservation de la nature dans les acti-vités socioéconomiques, s’étendre progressivement aux autres espaces. La fragmentation d’une aire protégée constitue de ce fait un échec de ce modèle de développement et une négation de son existence. Théoriquement, le Parc national d’El Kala a cessé d’exister depuis qu’il a été balafré par le passage

de l’autoroute. Les autorités au plus haut niveau, en l’occurrence le chef du gouvernement de l’époque, A. Belkhadem, et le ministre des Travaux publics, A. Ghoul, sont restés sourds aux appels des écologistes qui ont montré qu’un contournement du parc, tel que préconisé par le principe de substitution inscrit dans nos lois et qui exige de privilégier la solution «éco-logiste» quels que soient les coûts qu’elle implique,

avait le double avantage de garder intacte l’intégrité du PN et de rehausser le prestige du pays et de cette réalisation, qui aura ainsi le mérite d’avoir fait un pas de côté pour ne pas l’écraser. Les responsables ont été intransigeants au motif que cela rallongerait les délais et occasionnerait des coûts supplémentaires insupportables. C’était en 2007. On connaît la suite. Slim Sadki

Une autoroute traverse le Parc national d’El Kala

KADDOUR HACÈNE. Directeur du Parc national de Taza (Jijel)«Il y a d’abord une absence totale de culture environnementale»

TAYEB KERRIS. Directeur du Parc national de Gouraya (Béjaïa)«Les parcs nationaux sont en diffi culté à cause de leur mode de gestion»

Le bitume d’une autoroute viole un endroit «de pur émerveillement» en dépit du statut de parc protégé par la législation nationale et internationalePHOTO : M. SALIM

GEW ALGERIA 2013

Organisation d’une semaine dédiée à l’entrepreneuriat

L’initiative Global Entrepreneurship Algeria (GEW Algeria 2013) organise la 3e édition de la Semaine de l’entrepreneuriat dans le cadre Partenariat nord-afri-

cain pour les opportunités économiques (Napeo). L’édition 2013 devrait être, selon ses concepteurs, «un grand moment d’échange, de partage et d’apprentissage autour de la création d’entreprise». Le rendez-vous vise également à «encourager les initiatives, permettant la mise en place de passerelles entre les nombreux jeunes talents porteurs de pro-jets et des professionnels bénévoles qui prêteraient leur temps et leur expertise afin de mettre les jalons d’un réseau national de compétences». Les talents ciblés par cette initiative, selon Fatiha Rachedi, responsable du projet et membre du Napeo Algeria, se situent dans diverses sphères comme «les entreprises, grandes et petites, les laboratoires de recherche universitaires, les chercheurs et les inventeurs indépendants, et les collectivités locales». Mme Rachedi, qui animait, hier, une conférence de presse au siège d’El Watan, a indiqué que pas moins de 250 partenaires prendront part à l’événement qui se dérou-lera du 18 au 24 novembre 2013 autour de 1000 activi-tés dont les journées entre-preneuriales, les ateliers de mentorat, les startup week-end, les sessions de l’en-trepreneuriat féminin, les workshops des technologies propres et les ateliers de l’éveil entrepreneurial. Un large public est ciblé par ces activités, dont les entrepreneurs à travers les chambres de commerce et les organisations patronales, les stagiaires des centres de la formation profession-nelle, les étudiants, les écoliers, les collégiens, les lycéens, les chercheurs, les associations et les clubs scientifiques. En attendant le déroulement de ce programme, le Napeo Alge-ria, présidé par Mehdi Bendimerad, organise d’ores et déjà pour la seconde année consécutive, le concours national des meilleurs business plan intitulé «Start-up Challenge». Ce concours, axé sur les volets de l’entreprise innovante, les dy-namiques territoriales, les technologies propres et le dévelop-pement durable, et les industries créatives, vise à «stimuler et promouvoir l’initiative entrepreneuriale, à mettre en lumière et récompenser des projets et à valoriser le rôle de l’accom-pagnement dans le processus de création d’entreprises». Il tend également à «détecter et faire émerger les porteurs de projets de création d’entreprises viables et de soutenir les meilleurs d’entre eux par un accompagnement adapté et une aide financière». Les candidats au Start-up Challenge peuvent concourir dans les thématiques : «Entreprise innovante», «Dynamiques terri-toriales», «Technologies propres et développement durable» et «Industries créatives». Selon les explications fournies hier, «les 84 meilleurs candidats bénéficieront d’une formation et d’un accompagnement pour la création de leur entreprise dans l’objectif de contribuer concrètement au développement de la nouvelle activité créée par des conseils personnalisés au créateur». Les résultats du Start-up Challenge seront annoncés durant la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat prévue du 16 au 24 novembre 2013. Les jeunes intéressés peuvent s’inscrire jusqu’au 20 octobre 2013 sur le site www.startupchallenge-dz.com afin de soumettre un business plan.

R. E.

De nouvelles dispositions et conditions réglementaires pour l’exploitation des hydrocarbures

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É C O N O M I E

FRAUDE ET FAUSSES DÉCLARATIONS

Le comptage du pétrole algérien sous surveillanceL

es mécanismes de comp-tage du pétrole algérien devraient prochainement

être révisés afin d’éviter des er-reurs à l’avenir et de préserver les ressources de l’Algérie de toute tentative de fraude. Selon des sources du secteur, les deux agences en charge de la régu-lation du secteur des hydrocar-bures, à savoir l’Agence natio-nale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures et l’Autorité de régulation des hydrocarbures, seraient actuel-lement en pleine concertation pour la préparation d’un décret qui devrait revoir les méthodes de comptage des hydrocar-bures extraits dans les zones de production. Selon diverses sources du secteur de l’énergie, ce nouveau texte vient dans le sillage de l’amendement de la loi sur les hydrocarbures entrée en vigueur au début de l’année en cours. Ainsi, nous explique-t-on, l’entrée en vigueur de l’amen-dement de la loi sur les hy-drocarbures donnera lieu à la publication de divers décrets d’application. Or, celui concer-nant le comptage du pétrole au niveau des zones de production revêt une importance toute par-ticulière dans la mesure où il faudra s’adapter aux nouvelles dispositions réglementaires et

aux nouvelles conditions d’ex-ploitation des hydrocarbures. Il est précisé, dans ce sens, que le nouveau texte n’aura rien à voir avec le comptage aux fron-tières du gaz commercialisé par gazoduc, lequel est défini par des clauses contractuelles liant l’Algérie à ses clients. Le décret en question se pen-chera donc sur les méthodes de comptage des hydrocarbures produits sur les gisements en exploitation, qu’il faudra adap-ter à des techniques d’exploita-tion de plus en plus complexes. Il faut dire que le comptage est

la base des contrats de partage de production. Aussi, dans le cadre des nouvelles disposi-tions de la loi sur les hydro-carbures, les volumes produits et comptabilisés constitueront l’assiette selon laquelle les droit et taxes ainsi que les avantages fiscaux y afférents et accordés aux partenaires de Sonatrach seront calculés. D’autres sources affirment que le nouveau texte s’éloigne du projet de mise en place d’un système de comptage national, mais qu’il s’agit en réalité de redéfinir les responsabilités, la

méthode actuelle attribuant la charge du comptage au produc-teur, donc à Sonatrach et à ses associés. Il est difficile, dans ce contexte, de ne pas penser aux détracteurs de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui affichaient, il y a quelques mois, leur crainte de voir l’Etat soumis aux déclarations du partenaire étranger en ce qui concerne les volumes d’hydro-carbures produits. Ou comme le dénonçait l’ex-vice président de Sonatrach, Hocine Malti, tomber dans «une logique qui amène l’Etat à négocier le taux de l’impôt avec le partenaire».Nos sources estiment dans ce sens que le texte en préparation permettra sans doute à cha-cune des parties, à savoir l’Etat algérien, Sonatrach et les parte-naires étrangers, à bien comp-ter leurs sous, d’autant que le comptage n’est pas évident et qu’il peut y avoir certaines erreurs ! Toutefois, on ne peut omettre le fait que des doutes ont, un certain temps, plané concernant des fraudes par rap-port aux volumes de pétrole produits et déclarés par les partenaires de Sonatrach. Il est aisé de penser en toute logique que la préparation du nouveau texte est loin d’échapper à ce genre de préoccupations…

Melissa Roumadi

TRIPARTITE

Le FCE veut un réaménagement de la fi scalité

La prochaine réunion de la tripartite, rituel annuel entre le gouvernement,

le patronat, l’UGTA et des syndicats auto-nomes, aura lieu soit la dernière semaine de septembre ou le 3 octobre, a indiqué hier Rédha Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Dans cette perspective, 9 organisations patronales ont constitué un front, une première dans les annales, histoire d’aller en rangs unis. Lors de cette réunion, le patronat compte soumettre à débat deux documents, a noté M. Hamiani, invité de la Chaîne III de la Radio nationale. Le premier, selon lui, porte «sur une vision, une organisation de l’économie», tandis que le deuxième englobe une batterie de «mesures» à même de «relancer la crois-sance et améliorer le climat des affaires». Pour ce faire, une «vision à moyen et long termes» est nécessaire au même titre que

la clarification des missions de l’Etat, a insisté le patron du FCE. A en croire M. Hamiani, le Premier ministre serait l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. «On apprécie énormément le style Sellal» et son «pragmatisme», a-t-il estimé, rap-pelant qu’un «tournant a été pris avec le gouvernement Sellal» avec lequel «l’entre-prise est réhabilitée». Déplorant par ailleurs l’insoutenable poids de la bureaucratie, il a accusé l’adminis-tration d’avoir bloqué les décisions du gouvernement. «Le gros problème, qui caractérise la gestion des affaires poli-tiques et économiques, c’est le décalage criant entre les annonces et la situation sur le terrain ; entre une volonté politique affi-chée et les pratiques d’une administration peut-être pas convaincue», a-t-il décrié, en réclamant une relance «sur de nouvelles bases» du programme de mise à niveau

des entreprises, un plan dont l’application demeure jusque-là sans résultat probant sur les entreprises. L’Etat algérien avait fixé un objectif de mise à niveau de 20 000 petites et moyennes entreprises durant la période 2010-2014. Montant du budget : 4 milliards d’euros. Interrogé sur la pro-position formulée par l’UGTA relative au retour à la formule de l’autorisation d’im-portation, le président du FCE réclame plutôt un réaménagement de la TVA en lieu et place de «mesures administratives» pour garantir une maîtrise des importa-tions. Ceci dit, il a soutenu la nécessité de «mettre de l’ordre dans le marché» pour faire face à la «concurrence déloyale» des produits asiatiques. Il s’est aussi dit favorable au retour du crédit à la consommation, un dispositif supprimé en vertu de la loi de finances complémentaire de 2009. H. L.

Ce concours est axé sur les volets de l’entreprise innovante, les dynamiques territoriales, les technologies propres, le développement durable et les industries créatives

El Watan Jeudi 19 septembre 2013 - 9

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E S STOP !

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ACCIDENTS DE LA CIRCULATION : 11 BLESSÉS EN UNE SEMAINE

Dans un bilan rendu public par la Gendarmerie nationale, 17 blessés ont été enregistrés dans 11 accidents de la circulation routière, et ce, durant la période du 10 au 18 septembre. Ces accidents sont dus, en grande partie, à l’excès de vitesse, aux dépassements dangereux, au non-respect de la distance de sécurité et à l’indifférence des piétons. Pas plus tard que la semaine dernière, un véhicule roulant à vive allure sur la rocade sud a fait plusieurs tonneaux.La vitesse fulgurante n’a pas permis au chauffeur de contrôler son véhicule, qui s’est finalement encastré dans les glissières en béton de l’autoroute.

BOUROUBA : LES OCCUPANTS D’UN BIDONVILLE DANS L’EXPECTATIVE 57 familles qui occupent un bidonville se trouvant derrière l’usine Sonic dans la commune de Bourouba attendent toujours leur relogement. Rentrées dans une interminable expéditive qui les a profondément affectées, ces familles, toutes originaires de la commune, espèrent une issue heureuse à ce qu’elles qualifient de «parcours du combattant», car c’est un véritable labyrinthe administratif auquel elles sont actuellement confrontées. «Nous attendons toujours la réponse de la wilaya, qui est seule habilitée à répondre à notre doléance», assurent les habitants du bidonville, avant d’ajouter : «Nous avons été

recensés par l’APC et par les services de sécurité. Nous sommes pour ainsi dire en règle avec les orientations de la wilaya.» Cependant, ces occupants, qui ont déposé leur dossier auprès des services de l’APC déplorent le manque de communication affiché à leur égard par l’APC et par la wilaya. «Nous avons besoin d’être rassurés quant à notre devenir et celui de nos enfants», affirment-ils.

DES PROJETS DU SECTEUR DE L’ÉDUCATION EN SOUFFRANCE

Plusieurs entreprises mises en demeure

● La direction des équipements est souvent confrontée à des entreprises qui manquent de moyens, mais qui soumissionnent ● La direction pourrait «blacklister» certaines entreprises

et bureaux d’études (BET).

Des espaces de détente sont fermés au public ! Aucune justification n’est donnée à cet état de fait. (Photo prise au parc Tunis, El Biar).

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

JEUDI 19 SEPTEMBRE 2013

Fadjr……..… 05:01Chorouk..... 06:33Dohr………… 13:20 Asser……….. 16:11Maghreb……18:50Îcha……....... 20:13

LES AGENCES ONT SUIVI LES CONSIGNESDÉPART DES HADJISLe premier départ des hadjis a eu lieu hier, à partir

d’Alger, à destination de Djeddah, avec plus de 300 pèlerins à bord d’un avion de la compagnie Air Algérie. Les hadjis semblaient très satisfaits des conditions que leur ont réservées les agences de voyages. Nous nous sommes rendus dans plusieurs agences de voyages, où nous avons constaté un meilleur accueil pour les formali-tés de réservation et le choix des dates de vol.Si les agences n’ont pas eu de gros problèmes pour satisfaire leur quota de réservations, par contre l’agence la plus prisée est incontestablement le TVA qui a été pris d’assaut dès l’ouverture des réservations. «Oui, je préfère cette agence qui a toujours respecté ses engage-ments ; la preuve, vous voyez tout ce monde qui souhaite partir avec elle», dira hadj B. Hamid, un habitué des Lieux Saints. Pour son PDG, T. Sahri, l’accueil réservé aux 2400 hadjis que doit prendre en charge le TVA était excep-tionnel, avec une large mobilisation du personnel. «J’ai exigé de mon personnel d’être à la hauteur de la prise en charge des pèlerins à l’accueil dans les Lieux Saints jusqu’à leur retour. Nous avons une fidélité à respecter et à honorer, telle est notre devise prônée par le TVA.» Pour ce qui est de la société de transport Air Algérie, qui a aussi mobilisé ses troupes du côté de la foire d’Alger, elle travaille d’arrache-pied pour préparer l’enregistre-ment et l’embarquement des hadjis dans les meilleures conditions. Youcef T.

BILAN DES ACCIDENTS DE LA ROUTE 12 MORTS ET PLUS DE 250 BLESSÉS EN UNE SEMAINE

Douze (12) personnes ont trouvé la mort et 253 autres ont été blessées dans 233 accidents de la cir-

culation survenus en zones urbaines durant la période allant du 10 au 16 septembre, indique un bilan hebdo-madaire de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) rendu public mercredi. Le bilan fait état d’une hausse du nombre d’accidents comparé à la même période de l’année écoulée (+54), de morts (+2) et de blessés (+76).La principale cause de ces accidents reste le facteur humain (95,70%) du fait notamment de l’excès de vitesse, des dépassements dangereux et du non-respect de la distance de sécurité, a indiqué la même source. La wilaya de Sétif a enregistré le plus grand nombre d’ac-cidents (21), suivie des wilayas de Mascara (13) et de Biskra et M’sila (12 accidents). Pour réduire le nombre d’accidents et éviter les infractions routières, la DGSN a appelé encore une fois les usagers de la route à res-pecter le code de la route et à faire preuve de vigilance. (APS)

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Plusieurs projets d’équi-pements publics sont en souffrance. Les bureaux

d’études (BET) et les entreprises réalisatrices ne respectent pas les clauses contractuelles conte-nues dans le cahier des charges. Le manque de moyens humains et matériels, la faible cadence des travaux font que les délais contractuels ne sont pas toujours respectés. D’où la décision de la direc-tion des équipements d’Alger, chargée de me0d’infrastruc-tures de mettre en demeure les entreprises et menacer de résilier leurs contrats. Chargée de la réalisation du projet de la faculté de médecine de Ben Aknoun, l’entreprise Cosider Construction, qui a été mise en demeure, a décidé de renfor-cer la cadence des opérations. Des travaux sont actuellement engagés par l’entreprise qui a décidé, semble-t-il, d’achever les finitions et ainsi permettre l’installation des équipements et l’occupation des lieux par les étudiants. «La faculté ouvrira», s’est contenté de nous indiquer une source de la wilaya, qui n’a pas donné d’échéances pré-cises. L’avalanche des mises en demeure continue en direction des entreprises chargées des pro-jets du secteur de l’éducation. La direction de la wilaya vient de mettre en demeure le bureau d’études Design et Conception, titulaire du contrat relatif aux études et suivi de la résidence universitaire de 4000 lits à El Djorf, Bab Ezzouar, Alger. Il est exigé de ce BET de remettre un rapport détaillé de l’analyse des offres financières des entre-prises soumissionnaires sur les

deux lots, de lever les réserves émises par la Protection civile et celles du CTC d’assurer la mission de suivi. La direction exige aussi du bureau d’études de déléguer un représentant per-manent pour assurer la coordi-nation avec ses services. «Faute de satisfaire à cette mise en de-meure dans les délais prescrits, il vous sera fait application des mesures coercitives prévues par la réglementation en vigueur, notamment la résiliation uni-latérale du marché à vos torts exclusifs», prévient la direction de wilaya. Autre BET dans le collimateur : l’EURL Procon-sultores Algérie, titulaire du contrat portant études et suivi d’un lycée 1000 places à Ché-

raga. Le bureau est mis en demeure d’obtempérer aux de-mandes de l’administration dans un délai de 48 heures à dater de la publication du présent avis (hier) dans la presse nationale, faute de quoi son contrat sera résilié aux torts exclusifs du bureau d’études. «Toutes les dépenses induites par la pro-cédure de résiliation ainsi que par la relance du projet avec de nouveaux prix seront sèchement imputées au bureau d’études», précise la direction qui rappelle que le bureau d’études a été mis en demeure début septembre, mais il n’a donné aucune suite aux injonctions. La direction des équipements est souvent confrontée à des entreprises qui

manquent de moyens, mais qui soumissionnent pour remporter des projets de plusieurs milliards de centimes. Rares sont les entreprises natio-nales qui donnent satisfaction. «Cosider est parmi les rares en-treprises nationales les plus sé-rieuses. Les autres entreprises, qui ne disposent pas du matériel et des moyens nécessaires, se précipitent souvent pour avoir les marchés, mais pour n’en réaliser finalement aucun. Les délais ne sont pas toujours res-pectés», nous assure une source à la direction des équipements. «La direction pourrait finale-ment décider à les blacklister et leur retirer tous les marchés», menace-t-elle. Nadir Iddir

Plusieurs chantiers étaient à l’arrêt ces derniers mois

SOUK AHRAS Des baraques à l’intérieur du cimetière

Des citoyens partis inhumer leurs proches au cimetière municipal de Souk Ahras ont été contraints de changer de site pour la

simple raison que l’endroit désigné par les servi-ces communaux pour placer la dépouille mortel-le est transformé en terrain constructible. On y a érigé des baraques et autres constructions illicites sans qu’aucune autorité ne s’y oppose. L’exten-sion prévue du côté de la cité Bendada n’y est plus, ce sont surtout des bâtisses construites dans la précipitation, des étables pour bovins et des terrains épars clôturés par d’indus occupants. Chaque samedi des ventes aux enchères sont organisées par des individus qui font appel à des groupes de marginaux pour veiller et à l’opéra-tion de vente et à celle du tracé du lot. Ce dernier a atteint, selon les dernières estimations, 180 000 DA l’unité, payable cash et sans document.

A. Djafri

2000 raccordements au gaz pour les zones semi-urbaines

Les communes de H’nencha, Ouled Driss, Khedara et Zouabi ont été récemment concer-

nées par une opération d’envergure de raccorde-ment au gaz. Les travaux entamés depuis plus d’un mois, ont atteint un taux satisfaisant, selon la cellule de communication de la société de dis-tribution de gaz et de l’électricité de l’Est (SDE) à Souk Ahras. «Ils sont plus de 2000 abonnés ciblés par ce projet en cours qui sera achevé avant la fin du 1er semestre 2014», a déclaré Mohamed-Lamine Tiah, cadre chargé de la com-munication. Notons également que dans le cadre du programme « Quartiers et logements sociaux » (QLS), les cités Rokaz, Henia et El gorzi de Sedrata qui accusent un déficit en matière de rac-cordement au gaz, seront entièrement couvertes par le réseau. Idem pour Bir mokla et les agglo-mérations mitoyennes à l’institut agro-vétérinaire à la commune de Taoura. A. D.

SKIKDAUn berger assassiné à Bouchtata

La commune de Bouchtata, à moins de 30 km au sud de Skikda a été, hier, le théâtre d’un

crime odieux commis contre un jeune berger. Se-lon des sources locales, la victime F.M., 20 ans, était en train de surveiller son troupeau lorsque B.R., un autre berger est venu lui demander de quitter les lieux. La victime refuse d’obtempérer, s’ensuit alors une vive altercation. Sous l’effet de la colère, l’agresseur prend alors une arme blanche, une hache selon les mêmes sources, pour asséner plusieurs coups à sa victime. Evacuée à l’hôpital de Skikda, la victime ne tardera pas à succomber à ses blessures. L’agresseur a été interpellé le jour même par les éléments de la brigade de la gen-darmerie. K. O.

TÉBESSAUn nouveau directeur à la radio locale

B rahim Ouattar l’ex-directeur de la radio lo-cale de Biskra, a été nommé au début de ce

mois à la tête de Tébessa FM, en remplacement de Abdelwahab Zid, qui lui, occupera la même fonction à la radio locale de Souk Ahras. Brahim Ouattar a été installé au cours de la semaine écou-lée. Rappelons que depuis sa création en 1995, la radio de Tébessa a vu 7 directeurs successifs à sa tête, dont entre autres, feu Rabie Daâs, Slimane Brakta, et Mohamed-Zine. Lakehal Samir

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 9

R É G I O N E S T

Généralisation du traitement phytosanitaire biologique

PHOENICICULTURE À BISKRA

● Cette année, l’on prévoit une bonne récolte de dattes, au double plan quantité et qualité, grâce à un produit biologique qui a été largement utilisé contre les parasites sévissant sur les palmiers dattiers.

Cette année, la production de dattes dont la récolte débu-tera dans quelques jours sera

excellente tant en quantité qu’en qualité», prédit Khaled Laâdjel, président de l’association des pro-ducteurs de dattes de la wilaya de Biskra. «Les bonnes conditions climatiques et édatiques, le savoir-faire ancestral des producteurs de dattes de Biskra et l’attention par-ticulière dont jouit le secteur de la part des pouvoirs publics vont aboutir à une très bonne saison en matière de production de dattes», explique-t-il. Biskra compte quel-que 4,2 millions de palmiers dattiers dont plus de 3 millions sont effecti-vement productifs. La saison écoulée, plus de 3,2 millions de quintaux de dattes dont 60% de la variété deglet Nour ont été produites. A noter que cette année, selon les estimations les plus optimistes, la production de dattes devrait tourner autour des 4 millions de quintaux. Ainsi, avec le soutien administratif et technique de la direction de l’agriculture et l’amélioration constante des tech-niques culturales, les phoenicicul-teurs de la région poursuivent leurs efforts pour augmenter, d’année en année, le rendement des palmeraies. Une virée dans les villages phoe-nicicoles des Ziban ouest laissent effectivement apparaître des exploi-tations agricoles de mieux en mieux entretenues avec des rangées de pal-miers portant des régimes opulents

de dattes soigneusement ensaché pour les protéger des variations de températures, des parasites et autres ravageurs que sont les passereaux et les insectes friands de dattes. L’opération de lutte contre les ra-vageurs traditionnels du palmier dattier (boufaroua, myelloïs et py-ralle) menée par le centre régional de l’institut national de la protection des végétaux (INPV) de Feliach qui a clôturé, il y a quelques jours, sa campagne annuelle contre ces para-sites menaçant les dattes, s’est sol-dée par un traitement biologique par les équipes techniques de l’INPV et des entreprises soumissionnées, de 526 650 palmiers contre le boufa-

roua, de 250 000 contre le myelloïs et de 200 000 contre la pyralle de la datte tandis que 61 100 palmiers ont été traités par les exploitants agricoles eux-mêmes auxquels les produits d’épandage ont été dis-tribués. Cette année, l’utilisation d’un produit biologique contre les parasites des dattes a été généralisée et cela donne d’excellents résultats, indique Slimane Nadji, directeur du centre régional de la protection des végétaux. Sujet de crispation perpétuelle des producteurs de dat-tes, la lutte contre les parasites du palmier dattier a soulevé la colère de certains producteurs de dattes de Bouchagroune et de Doucen.

Selon eux, une erreur de dosage des produits utilisés par les techniciens de l’INPV a provoqué une calci-nation des régimes de dattes dans ces communes. Un fait réfuté par le responsable local de l’INPV. «Il est vrai que quelques palmiers de Bouchagroune présentent des traces de moisissures et de noircissures dont la cause ne peut pas être liée au traitement dispensé par nos équipes qui ont utilisé, pour la seconde année consécutive, des produits biologiques et des lâchers d’insec-tes inoffensifs pour les dattes mais hautement nocifs pour les parasites du palmier dattier ; des études et des analyses sont en cours afin de déterminer le ou les facteurs ayant entraîné l’apparition de ce phéno-mène sur un nombre extrêmement restreint de palmiers», dira-t-il, tout en rappelant que l’INPV inter-vient sur des zones contaminées préalablement localisées et que la mentalité « exécrable » de certains producteurs de dattes, l’absence de pistes carrossables pour les engins lourds et la configuration de certai-nes palmeraies entravaient l’action des agents en charge de la lutte contre les parasites des dattes. Il tient, néanmoins, à mettre en exer-gue la qualité de la collaboration de quelques présidents d’APC et de phoeniciculteurs. «Une collabora-tion dont les résultats se retrouvent sur la qualité des dattes produites», conclut notre interlocuteur.

Hafedh Moussaoui

Biskra compte 4,2 millions de palmiers dattiers dont plus de 3 millions productifs

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Le ballet quotidien nocturne de camions, transportant du sable de mer extrait illégalement de la bande littorale qui court du 3ème kilomètres

à l’est de Jijel jusqu’à Tassoust dans la commune de l’Emir Abdelkader, ne connaît aucun répit au vu des constatations que nous avons faites sur les lieux. Outre l’extraction illégale de sable et la catastrophe écologique qui touche cette bande sableuse, le danger encouru par les automobilistes est réel comme nous avons eu à le constater, une fois encore, ce lundi, peu avant minuit. En l’espace de juste 4 minutes, nous avons croisé pas moins de 7 camions roulant à contresens sur la RN43 dédoublé. Un de ces camions criminels a failli percuter un véhicule qui roulait sur la voie de droite. Ces agissements qui ne trouvent pas encore de parade de la part des pouvoirs publics devraient au moins pousser à l’installation de panneaux de signali-

sation dès la sortie du pont de Djendjen en allant vers Jijel, pour inviter les automobilistes à « serrer à gauche » de nuit, pour ne pas se retrouver face à des camions transportant du sable. Ces derniers n’hésitent pas aussi à faire usage d’une rangée de projecteurs pour éblouir quiconque s’avance à les avertir par les feux du véhicule. Cette rangée de projecteur est utilisée pour illuminer la zone où se fait l’extraction de sable. On rappellera que les servi-ces de la gendarmerie nous ont informé de la transmission de propositions aux autorités pour par exemple aménager des tranchées au niveau des pistes d’accès ou réaliser des constructions au niveau de certaines plages pour évi-ter l’accès des véhicules lourds à la plage. La nature qui en prend un sacré coup chaque nuit attend encore une réaction énergique pour sauver le peu qui reste de la bande de sable. Fodil S.

JIJEL

Extraction illégale du sable de mer

DES JEUNES FERMENT LA RN10

Plusieurs dizaines de jeunes ont fermé hier la RN10, à la sortie ouest de Aïn Beïda, durant plus de trois heures, pour protester contre leur exclusion des listes d’attribution de locaux commerciaux. Il s’agit de jeunes, dont les kiosques implantés illicitement, ont été démantelés suite à l’opération d’éradication du commerce informel qui a touché l’ensemble du territoire national. Les autocars, bus et voitures ont été contraints de faire un grand détour, soit pour quitter ou rejoindre Aïn Beïda. L. Baâziz

OUM EL BOUAGHIBATNA

Deux projets ambitieuxLa wali de Batna, El Ho-

cine Maâzouz, a annoncé mardi dernier le choix des terrains prévus pour la réali-sation de deux grands projets : un centre hospitalo-uni-versitaire et un complexe olympique. Ces deux projets, pour rappel, ont été retenus lors de la dernière visite du Premier ministre dans la wi-laya et rentrent dans le cadre d’un programme complé-

mentaire de développement. Parmi plusieurs propositions concernant l’emplacement du CHU, le choix a porté sur une assiette de 2 ha située à une quinzaine de kilomètres à la sortie ouest de la ville. Le choix a tenu compte de la proximité des axes routiers, tels que l’évitement menant à Merouana ou encore la RN3. Pour le deuxième projet qui consiste en un stade d’une

capacité de 30 000 places et une piscine olympique, les bureaux d’études en charge ont opté pour la sortie Est en allant vers Ayoune El Assafir. L’assiette qui où sera érigée le complexe sportive s’étend sur une surface de 52 ha. Les travaux, a annoncé le premier responsable de la wilaya, dé-buteront dès que l’enveloppe budgétaire sera débloquée.

Hanane Benfl is

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BANDE FRONTALIÈRE OUEST

Les agriculteurs crient au scandale

NAAMA Des projets d’irrigation agricole lancés

TISSEMSILT De nouvelles places à la formation professionnelle

● En décidant de creuser des tranchées au niveau du tracé frontalier pour lutter contre le trafic entre les deux pays, les pouvoirs publics algériens se sont attiré les foudres d’une catégorie d’Algériens, les contrebandiers (ce qui est compréhensible) mais aussi les terriens,

mais pas pour les mêmes raisons.

Les agriculteurs de la tribu des Ouled Mellouk (no-tamment les familles Me-

zouar, Bouhassoun et autres…) dont les terres sont sur ledit tracé, crient au scandale. «Au-tant nous avons été contents que les autorités algériennes aient décidé d’empêcher les trafiquants en tous genres de saigner davantage notre éco-nomie, autant nous sommes en colère contre ces mêmes autorités qui ont creusé des tranchées, en sacrifiant des centaines de nos oliviers et en laissant une grande partie de nos terres aux Marocains, qui n’en demandaient pas plus…», déclare Ahmed Belkheir, pré-sident d’un comité de quartier et au fait des conflits entre les fellahs algériens et marocains. Pour comprendre cette situa-tion, il faut se déplacer sur les lieux. En effet, ces fameuses tranchées n’ont pas été creusées précisément sur le tracé fron-talier mais bien avant la fron-tière proprement dite. «Inex-plicablement, en procédant de la sorte, nos responsables ont cédé plus de 100 mètres de

nos propriétés aux Marocains. Ceux-là se frottent les mains. La preuve, ils se sont rapide-ment attelés à travailler des terres qui nous appartiennent de père en fils…», explique, médusé, Rachid Bouhassoun, agriculteur. «C’est comme si on avait dit aux Marocains, voilà maintenant, nous avons tracé officiellement les fron-tières. Imaginez qu’avec ces tranchées, on n’a pas le droit de circuler sur notre propre terri-toire», renchérit ce dernier. Il y a cinq ans, des militaires chéri-fiens avaient ramené des engins pour construire une route sur les mêmes lieux, à dessein de permettre à leurs agricul-teurs d’exploiter les terres. Des fellahs, dont Bouhassoun, Mezouar, Belkheir, s’y étaient fermement opposés, obligeant nos autorités de la wilaya de Tlemcen de réagir et d’arrêter les militaires de l’autre rive de continuer leur politique «ex-pansionniste». 24 heures plus tard, des experts fonciers sont arrivés d’Alger pour consta-ter de visu le litige, procéder à un lever topographique et

rassurer les riverains algériens. Plusieurs années après cette visite, non seulement on n’est plus rassurés, mais nos terres ont été «offertes» aux Maro-cains. Aujourd’hui, nous ne sa-vons quoi faire…», gronde M. Bouhassoun. Il faut noter que sur les lieux, sur le territoire algérien, des gardes frontières nous ont empêchés de bouger et de prendre des photos, nous condamnant à rester plus de deux heures sous un olivier, encadrés par quatre gendarmes armés. «Ce sont les ordres !», nous a intimé un gradé. Pourtant, on avait bien laissé nos cartes d’identité au niveau d’un premier poste militaire, puis notre carte professionnelle sur un deuxième. Devant notre obstination à vouloir n’accom-plir que notre mission de jour-naliste, nos soldats nous ont, en fin de compte, autorisés à ne pas nous approcher des tranchées, de ne pas prendre de photos et de ne parler que d’agriculture sans faire allusion au conflit avec les Marocains. Drôle d’attitude ! C. Berriah

TIARET Les producteurs de pomme de terre et d’oignons inquiets

CHLEF Des élèves en grève contre la démolition de leur école

BÉNI-SAF Disparition de 26 passeports vierges à la daïra

6 candidats à la harga arrêtés

MASCARA

Des aides pour les fellahs

L es élèves de l’école Hamidi Ahmed à Haï Ouled Mohamed, dans la commune de Chlef, ont boycotté hier les cours en signe

de protestation contre leur affectation dans une autre école de l’agglomération, déjà occupée et fortement surchargée. Ils sont retournés chez eux alors que leurs parents ont observé un sit-in devant le nouvel établissement d’accueil pour exiger le retour de leurs enfants dans l’ancienne école en préfabriqué, qui a été en partie démolie pour être remplacée par une construction en dur. Les protestataires, rencontrés sur les lieux, affirment qu’il y a six classes en mesure de recevoir les élèves jusqu’à l’achèvement du chantier, ajoutant que le maire de Chlef a accepté cette option lors de la réunion, tenue le 12 septembre dernier, avec les représentants des parents d’élèves. En dehors de cette solution, ils refusent qua-siment le transfert de leurs enfants vers l’école à double vacation, laquelle accueille déjà plus de 400 élèves. De plus, celle-ci est, se-lon les plaignants, dépourvue des commodités nécessaires et com-porte des risques réels pour les élèves (accidents de la circulation et autres). Par ailleurs, les habitants du quartier pensent que toutes ces perturbations auraient pu être évitées si les autorités avaient daigné lancer le projet de construction d’une nouvelle école pri-maire dans la zone 7 d’Ouled Mohamed. A. Yechkour

26 passeports vierges non biométriques ont disparu d’un bureau de la daïra au cours du mois d’août. C’est ce qui vient de savoir suite au débarquement d’une commission d’enquête dépêchée par le ministère de l’Intérieur. M. Kali

6 candidats à l’émigration clandestine ont été présentés au procu-reur de la république près le tribunal de Béni-Saf. Ils avaient été découverts voguant au-delà de l’Ile de Rachgoun dans les eaux territoriales nationales. Ils avaient été remis à la gendarmerie par les gardes-côtes qui les avaient stoppés dans leur voyage migra-toire. Agés entre 22 et 27 ans, 4 sont d’Oran et deux de Béni-Saf, chacun d’eux avait versé 180 000DA avant d’embarquer à partir de la plage du Puits qui constitue la façade maritime de la ville de Béni-Saf. M. K.

À Mascara, ils sont plus de 8 200 fellahs qui ont fui leurs terres durant la décennie noire.

Le chiffre officiel a été révélé le wali. «Depuis l’amélioration des conditions sécuritaires, près de 5 000 fellahs ont regagné leurs douars et 2 002 autres ont exprimé leur volonté de rejoindre leurs habitations abandonnées», a-t-il précisé. Pour le reste, au nombre de plus de 1 000 pay-sans, «ils n’ont donné aucune réponse. Ils restent hésitants.» Selon la même source, afin de concré-tiser l’objectif qui consiste au repeuplement des régions rurales abandonnées, des projets visant à satisfaire les doléances des citoyens dont l’habitat rural, l’ouverture des pistes, l’approvisionnement en eau potable, électrification rurale et autre réalisation des infrastructures socio-éducatives, ont été réalisés. En précisant, dans ce contexte, que Mascara a enregistré, depuis 2000, l’ins-cription de 38 444 aides financières destinées à

l’habitat rural qui ont été octroyées aux habitants des douars. Parallèlement, les pouvoirs publics ont opté pour l’habitat rural groupé où 42 sites à travers le territoire de la wilaya ont été validés pour abriter des projets d’habitations rurales. Les habitations rurales inoccupées seront purement et simplement restituées à l’État et réaffectées à d’autres postulants. La décision, qui n’est pas encore devenue définitive, fait suite à des infor-mations faisant état du refus de certains béné-ficiaires d’occuper leurs nouvelles habitations dont ils avaient bénéficié sous forme d’aides financières dans le cadre de la politique visant à encourager le retour de la population. Sur ordre du wali, les gendarmes des différentes bri-gades territoriales ont été chargés d’entamer des enquêtes sur les critères ayant servi de base pour l’octroi des aides pour l’habitat rural à ceux qui ne sont pas dans le besoin. SouagAbdelouahab

Une énième rencontre s’est tenue hier au siège de la DSA (Direction des services agricoles) et a réuni des produc-teurs de pommes de terre et d’oignons, avec le DSA, le

président de la chambre d’agriculture, le représentant de l’ONI-LEV et ceux relevant des filiales de PRODA, pour trouver un terrain d’entente pour le stockage de la surproduction de ces deux légumes dont les prix ont beaucoup chuté. Rappelant le principe ayant valu la mise sur pied du dispositif «Syrpalac» et la volonté maintes fois affichée par le ministère de l’Agriculture pour une meilleure régulation du marché et voler au secours des agricul-teurs, deux agréeurs furent dépêchés hier à Tiaret pour discuter avec les producteurs de la qualité. Une qualité trop souvent objet de litige entre certains organismes et les fellahs de la région. Cer-tains camions ont été carrément refoulés devant les frigos car le produit de la transaction ne répondait pas aux normes de calibrage requises. Sur le terrain, du côté de Dahmouni, Sebaine, Taslemt ou au niveau de la ferme pilote Haider, de très grandes surfaces sont consacrées à la culture de ces légumes forts prisés, cultivés en quantité mais dont la surproduction a généré des inquiétudes légitimes. A Tiaret, la culture de pomme de terre commence à faire son chemin depuis que les eaux du barrage de Dahmouni ont été dirigées vers son irrigation tout comme l’oignon, une plante potagère qui se place en première position à l’échelle nationale. En dépit d’un prix fixe de 20 dinars le kilogramme que PRODA s’est engagée à acheter de chez les producteurs pour ce qui est de la pomme de terre, les 2 dinars pour les frais de stockage de l’oignon demeurent insuffisants aux yeux de certains fellahs quand on sait les dépenses générées pour sa culture. Il est tout aussi vrai que le rendement à l’hectare, pour ce qui est de l’oignon, est de 600 à 900 quintaux à l’hectare. Intervenant dans le circuit, l’ONILEV, par le biais de son représentant régional, a expliqué les mécanismes tout comme le fait la chambre et la DSA. A. Fawzi

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El W

atan

Dans le but de revitaliser aussi bien l’agriculture que l’élevage, la direction des services agricoles a mis en œuvre les moyens permettant de les satisfaire en res-sources hydriques. Un pro-duit vital destiné à répondre aux besoins des agriculteurs locaux et qui, par sa rareté avait rendu l’élevage pasto-ral plus fragile. Ces services nous indiquent qu’à ce jour, il y aurait 175 forages et 1015 puits mais aussi 40 sources au profit des agriculteurs ainsi que 82 forages, 309 puits, 3 retenues collinaires, 122 digues et mares à usage pastoral dans les zones de parcours de différentes communes. Une condition favorable pour les séden-taires mais bien plus pour les éleveurs impliqués dans la transhumance. Néanmoins, il reste beaucoup à faire en termes d’hydraulique, nous explique-t-on. D’autres nous diront qu’il est regrettable de constater que durant plusieurs jours de pluies et de crues, l’eau, que la nature a gracieusement offerte, s’écoule allégrement vers l’inconnu. Une eau vive qui s’agite et coule librement sans trouver aucune retenue pour la contenir afin de s’en servir. Une incommensurable quantité d’eau qui, par une course folle, se perd en fin de parcours dans l’immensité de la steppe. Alors que de nos jours, l’eau est déjà un enjeu d’actualité. D. S.

Le centre universitaire de Tissemsilt bénéficiera, dès octobre prochain, de 2 000 nouveaux postes pédago-giques alors que ses infras-tructures seront également enrichies d’un restaurant et d’une bibliothèque. Selon le directeur des études, la grille pédagogique de ce même centre introduira également 13 nouveaux postes de mas-ter alors que la nouvelle fi-lière des sciences politiques et de l’information accueil-lera, dès cette rentrée, 77 étudiants. A. Ben.

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Des tranchées creusées tout au long de la frontière

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 11

Des milliers de passagers pénalisés

CONSTANTINE INFO

● Il s’agit de la seconde opération programmée en l’espace de moins de six mois, ce qui laissé le champ libre à toutes les supputations.

UNIVERSITÉ EMIR ABDELKADER5403 ÉTUDIANTS ATTENDUS

L ’université des sciences islamiques, Emir Abdelkader, (USIC) qui dispense en plus des sciences islamiques,

d’autres disciplines, comme les langues étrangères, la lit-térature arabe, les sciences humaines et sociologiques, les sciences économiques de gestion et les sciences commer-ciales, verra, à compter de cette année, l’intégration de la langue turque. Cette information nous a été communiquée hier par le recteur de l’USIC, le Pr. Abdallah Boukhalkhal lors de la cérémonie officielle de l’ouverture de l’année universitaire 2013/2014, à la salle des conférences Abdel-hamid Benbadis de la même université. Quarante et un (41) étudiants se sont inscrits aux cours de turc. Notre interlocuteur nous apprend que l’intérêt de l’USIC par rapport aux langues s’accroît d’une année à l’autre, et de ce fait, l’on projette l’intégration d’autres langues à l’exemple du perse, du russe et de l’hébreu. Par ailleurs, l’USIC compte un total de 5 403 étudiants, dont 1070 nouvellement inscrits, 3700 en préparation de licence ou de master, 214 en cours de magistère et 419 doctorants des deux systèmes, classique et LMD. L’USIC bénéficiera également, nous dit-il, d’un pôle universitaire de 2000 places pédagogiques en plus d’une résidence uni-versitaire de 1000 lits et d’un centre national de recherche scientifique dans le domaine des sciences islamiques qui seront implantés à Ali Mendjeli. O. -S. Merrouche

Le téléphérique de Constan-tine a-t-il vraiment des problèmes techniques sé-

rieux au point de déclencher deux arrêts pour maintenance en l’espace de moins de six mois ? C’est la question qui était sur toutes les lèvres, hier, suite à la mise à l’arrêt des télécabines. Une décision qui a surpris surtout les usagers de ce moyen de transport, notam-ment parmi les habitants des cités Ziadia, Sarkina, Sakiet Sidi Youcef, Emir Abdelkader, Soreco et Djebel Ouahch. C’est dire qu’ils sont des milliers qui vont être pénalisés pour un bon moment, sachant que le délai de cette intervention n’a pas été avancé. Cela leur rappelle aussi les déboires qu’ils ont vécus pendant près de trois mois, lors de la dernière opération menée au mois de mars dernier. Comme ce fut le cas durant le printemps, des fi les de citoyens attendant vainement hier un hy-pothétique taxi se sont formées dès la matinée au rond-point de la cité Emir Abdelkader, en l’absence du moindre moyen de transport pour le centre-vil-le. Une aubaine que plusieurs chauffeurs de taxis et autres fraudeurs ont saisie pour faire «monter les enchères». Sur

cet arrêt, les rumeurs ont fait le tour de la ville, faisant état d’une panne qui aurait touché la station motrice. Interrogé hier sur ce point, le directeur de l’ETC, Abdelhakim Kharchi, a nié formellement ce qui se dit sur une éventuelle panne. «Il

s’agit d’une opération de main-tenance que nous avons lancée sur la base d’une rapport établi par le directeur d’exploitation des télécabines qui préconise le lancement d’une série d’in-terventions nécessaires pour une meilleure marche de ce

moyen de transport très sensi-ble», affi rme-t-il, réfutant au passage toutes les allégations sur un manque d’entretien des télécabines. Il s’agit surtout, selon le même responsable, de la sécurité des passagers avant tout. Questionné sur les affi r-mations de certains spécialistes qui avancent que le téléphé-rique de Constantine ne peut être qu’un moyen touristique et non un moyen de transport, car il n’est pas adapté au climat de la ville, notamment durant l’été où des température de 62°C sont enregistrés dans les télécabines, notre interlocuteur dira qu’il s’agit d’un projet qui a fait l’objet d’études sérieuses avant d’être approuvé par le ministère des Transports, et que le problème de la température se pose dans tous les moyens de transport. En dépit de ces problèmes d’entretien qui de-meurent toujours nécessaires et surtout prévisibles, il est à noter l’absence de solutions de re-change effi caces, surtout pour les habitants de la cité Emir Abdelkader. Ces derniers esti-ment que le nombre de minibus de l’ETC mis à leur disposition lors de la dernière interruption est toujours insuffi sant.

S.Arslan et Yousra Salem

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Ce moyen est désormais indispensable pour les habitants de la banlieue nord de la ville

FORMATION PROFESSIONNELLE

Plus de 7000 postes pour la prochaine rentréeP lus de sept mille (7000) postes de formation seront ouverts dans

les différentes spécialités de la formation professionnelle assurées à travers les centres de la wilaya pour la rentrée prévue au mois d’oc-tobre prochain, a-t-on appris auprès de Gasmi Laïche, directeur de wilaya de la formation professionnelle. «Il s’agit de 7 830 postes par-tagés sur les 8 types de formation disponibles au niveau de nos centres et instituts dont la majorité est dans la formation résidentielle avec 3 200 postes, la formation en apprentissage avec 2 350 et la formation au profit des résidents des établissements pénitentiaires avec 500

postes», a-t-il déclaré. Notre interlocuteur a annoncé que les délais d’inscription ont été prolongés jusqu’au 28 du mois en cours, alors que la date officielle de la rentrée a été fixée pour le premier octobre prochain. «En raison d’une hausse de la demande constatée au niveau des centres, nous avons décidé de prolonger la durée des inscriptions pour donner la chance à tous le monde de participer aux tests de sé-lection», a-t-il expliqué. Le même responsable a affirmé que tous les moyens humains et matériels nécessaires sont mobilisés pour assurer une bonne rentrée de la formation professionnelle. Ratiba B.

ARRÊT POUR MAINTENANCE DU TÉLÉPHÉRIQUE

ORGANISATION NATIONALE DES COMPTABLES AGRÉÉS

L’urgence d’une mise à niveau de la corporation

Par S. Arslan

UNE CITÉ-PARKING

Les problèmes des Constantinois avec le station-nement dans la ville sont devenus tellement stressants qu’ils ont pris les proportions d’une

véritable «pathologie chronique». A voir l’anarchie qui règne dans les différents quartiers, on a l’impression que toute la ville est devenue un immense parking. Un phénomène qui pénalise aussi les piétons, notamment les écoliers, obligés d’emprunter la chaussée, avec toutes les conséquences que l’on connaît. Pourtant, avec l’explosion du nombre de voitures dans une ville par où transitent, chaque jour, des milliers de personnes, venant aussi des wilayas environnantes, il fallait prévoir des solutions immédiates. Toutefois, ce n’est qu’en 2000 que les autorités ont songé à la réalisation d’un parking à étages à l’avenue Zaâmouche. Un projet qui fera date dans l’histoire de la ville après avoir «bouffé» 80 milliards de centimes, soit quatre fois son budget initial, pour être réceptionné après dix ans de travaux. Une opération qui a suscité à l’époque moult inter-rogations sur la capacité des autorités locales à gérer pareils projets. Pourtant, on ne cessera pas d’annoncer la réalisation d’un second parking à étages à la cité Daksi, un autre sur le terrain se trouvant en contrebas de la rue Benlazrag Brahim, à quelques mètres de la place Colonel Amirouche, et un autre souterrain, sous le stade Benabdelmalek. Parmi toutes ces annonces, aucune n’aura de lendemain. Dans les différentes cités de la ville, ce sont les espaces dégagés après la démolition de maisons menaçant ruine qui vont être exploités par des gardiens autoproclamés qui imposent la loi du gourdin aux automobilistes, alors qu’il s’agit d’une voie publi-que qu’il revient à l’APC de gérer conformément à la loi. Mais l’APC est restée curieusement «muette», et absente durant des années, en dépit de la manne finan-cière importante que peut générer l’exploitation de ces espaces pour une commune qui se plaint depuis des lustres de ses faibles ressources.

En prévision du premier colloque de l’organisation nationale des comptables

agréés qui se tiendra les 21 et 22 septembre 2013 à l’hôtel Hocine, à Ali Mendjeli). Au vu de l’importance d’une telle rencontre, le représentant pour la wilaya de Constan-tine, Ahcène Boukerboua, nous informe de l’utilité mais surtout de l’urgence de ce ren-dez-vous qui sera rehaussé par la présence du ministre des Finances, Karim Djoudi. Il déclare, à ce propos: «A l’instar de toutes les autres corporations, la nôtre ne dispose même pas d’un barème, le seul qui a été retenu attend son adoption sur le bureau du ministre des Finances.» L’autre grief concerne la pratique et le rôle du comptable qui participe activement à la protection de l’économie nationale. Et

d’expliquer : «Les différents scandales fi-nanciers repris presque au quotidien par la presse dénotent l’immense fraude et autres détournements qui affectent les deniers de l’Etat ; il faut savoir que le Plan comptable national (PCN), un outil qui répondait à une économie dirigée, a été remplacé par le Système financier comptable (SFC), mais en l’absence d’une mise à niveau des procédures à suivre en plus d’une structure adéquate qui le gère, c’est la porte ouverte à tous les dépassements et autres dérives qui se font légion. D’ailleurs pour le cas des administrations publiques, comme les universités, les hôpitaux ou encore les col-lectivités locales, l’apport de professionnels en matière d’audit externe peut réduire et atténuer toute cette saignée qui gangrène

nos institutions ; c’est l’objet de ce colloque qui requiert une attention toute particuliè-re.» Par ailleurs, l’on nous apprend qu’une délégation du royaume chérifien intervien-dra pour une éventuelle harmonisation des procédures comptables à adopter. Notre interlocuteur justifiera cette présence par la nouvelle donne des principes économiques qui dépassent les frontières d’un pays, au même titre que beaucoup de secteurs, mon-dialisation oblige. Revenant sur le colloque et les différents axes à débattre, l’espoir reste permis pour dégager les meilleures recommandations auprès des experts du ministère des Finan-ces qui auront la lourde tâche de venir à bout d’une fraude qui s’érige en système.

N. Benouar

ANNIVERSAIREA mon adorable petit frère

ABADA MUSTAPHA-YANIS

Déjà, deux ans, petit frère !

Tu grandis si vite ! En cette heureu-

se occasion, ta sœur Maya, ainsi

que toute ta famille te souhaitent

un joyeux anniversaire. Longue

vie à toi, petit bonhomme.

LA VILLE EN PARLE

El Watan - Jeudi 19 septembre 2012 - 11

Tension et insuffi sances dans les lycées

KABYLIE INFOSECTEUR DE L’ÉDUCATION À BOUMERDÈS

● La plupart des établissements du cycle secondaire fonctionnent avec des classes roulantes

La tension ne cesse de mon-ter parmi les élèves du cycle secondaire dans la wilaya de

Boumerdès. Après une semaine de grève, les élèves scolarisés au lycée Tala Maâli de Zemmouri ont rejoint les classes dimanche dernier suite aux engagements faits par la direc-trice de l’éducation pour améliorer leurs conditions d’apprentissage. Construit en préfabriqué, l’éta-blissement en question se trouve dans un état lamentable avec des salles dégradées, dans lesquelles aucun élève n’éprouverait l’envie de suivre ses cours. Les responsables de la Dlep (Direc-tion du logement et des équipe-ments publics) ont décidé d’ériger 16 classes en dur d’ici janvier pro-chain. Mais, les élèves sont scep-tiques et accordent peu de crédit aux promesses des responsables. Même leurs camarades du Nouveau lycée, ouvert en 2011, se disent pénalisés par la surcharge des classes. Selon eux, au moins quatre divisions pédagogiques n’ont pas de salles où suivre les cours en permanence. «On est soumis à rude épreuve car, on est obligé de changer de salles plusieurs fois par jour», déplore Nabil, natif de Légata. Selon lui, le projet du nouveau lycée affecté pour sa commune n’a pas encore sorti du sol. Les mêmes insuffi-

sances sont signalées également dans de nombreuses localités de la région. Le boom démographique qu’ont connu certaines localités de la région n’a pas été accompagné par la réalisation d’infrastructures d’accompagnement. Et ce n’est qu’après l’arrivée du nouveau wali qu’on a commencé à remédier à cette situation durement pénalisante pour les citoyens. Mais le pari est loin d’être gagné puisque les nouveaux lycées annoncés à

Dellys, Cap Djenet, Boudouaou, Si Mustapha, Ouled Haddadj, Ouled Moussa, Hammadi et Légata, se font toujours attendre. «Personnel-lement, je me demande pourquoi on n’a pas créé un service technique au niveau de la direction de l’Edu-cation pour suivre l’état d’avance-ment des chantiers sur le terrain et éviter les retards, comme c’est le cas dans les autres wilayas du pays, telles qu’Alger, Bouira, Blida…etc.», s’interroge Moula Si Yousef,

membre du Cnapest (Conseil natio-nal autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et tech-nique). Aujourd’hui, ce sont bien évidemment les élèves qui payent les conséquences de la défaillance des entreprises de réalisation et du maître de l’ouvrage.À Ouled Moussa, des lycéens vont passer une année scolaire des plus difficiles à cause du manque de places pédagogiques. Cette loca-lité qui a vu la construction de nom-

breuses cités d’habitation durant ces cinq dernières années, compte un seul établissement dans le cycle secondaire. «On a 4 classes rou-lantes et un total de 1.520 élèves. L’administration a été contrainte de transférer 9 divisions vers le nou-veau CEM pour diminuer un peu la pression», précise un enseignant, ajoutant que 8 nouvelles salles y sont en cours de réalisation. Selon lui, même les 81 enseignants en souffrent car ils n’ont eu droit qu’à une seule salle. Notre interlocuteur affirme que les laboratoires ne sont pas fonction-nels, soulignant que certains étaient, à l’origine, des sanitaires. Dans les lycées de Corso, Mohamed El Aïd El Khalifa (Boumerdès) et Khaled El Djazairi (Boudouaou), les élèves suivent les cours même dans les amphithéâtres. Le dernier établissement fonc-tionne avec 7 classes roulantes. Certains enseignants notent que de nombreuses lycées manquent de censeurs, d’adjoints de l’éducation et de surveillants généraux. On a appris dans ce cadre que 56 postes de directeurs restent encore vacants, dont 41 dans le cycle primaire, 12 dans le moyen et 3 dans le secon-daire. Autant d’insuffisances qui risquent d’entraver la scolarité des élèves. R.Koubabi

Une année scolaire difficile en perspective

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La colère gronde parmi les habitants du vil-lage Aït Saada, situé à 15km, à l’est du chef-

lieu communal de Tadmaït. Pour exiger des responsables locaux de prendre en charge leurs revendications, à savoir l’eau potable, l’éclai-rage public, la réalisation d’un réseau d’assai-nissement et l’ouverture de la salle de soins, une action de protestation a été menée lundi dernier, en fermant les services de la commune

durant la matinée. Les chutes de tension, le manque d’éclairage public, la réparation du réseau d’assainissement, l’aménagement des routes, l’ouverture des pistes agricoles et la mise en service de la salle de soins, figurent parmi les revendications des villageois. Après une rencontre avec les autorités locales, un engagement a été pris pour satisfaire les reven-dications. Rachid Aissiou

TADMAÏTColère des villageois d’Aït Saada

Les parents d’élèves de l’école Faredj du vil-lage de Taourirt Amokrane n’ont pas envoyé

leurs enfants à l’école, les 16 et 17 septembre dernier. Cette action de protestation a été déci-dée lors de l’assemblée générale tenue la veille pour faire aboutir leurs revendications sou-mises au chef de daïra et au P/APC de Larbâa Nath Irathen et qui consistent en «l’ouverture de la cantine et son équipemen , le raccorde-ment au réseau AEP de la cuisine et des salles d’eau, la réparation des toitures des salles de cours, la construction d’une loge pour le gardien, la réfection des vitres et des instal-lations électriques». Au volet pédagogique et

sécuritaire, les parents d’élèves demandent l’affectation de deux enseignants et d’un agent de sécurité. Au sujet de ces revendications, le P/APC de Larbâa Nath Irathen dira : «Les re-vendications de ces parents d’élèves sont légi-times. Nous allons établir des conventions pour apporter des solutions à tous les problèmes po-sés». Le bureau de l’association devra se réunir dans un mois pour faire le bilan de leur action, qui ne fait pas l’unanimité, d’ailleurs, la consi-dérant comme une «prise d’otages des enfants» par leurs parents. Les élèves qui ont repris les cours hier, peuvent s’attendre à les boycotter d’ici le mois prochain. Hamid Meradji

LARBÂA NATH IRATHEN (TIZIOUZOU)

Des élèves privés d’école

Une centaine d’agents de sécurité de la société de gardiennage et de surveillance du Centre (SGSCO), assurant la sécurité au niveau de la cimenterie de Sour El Ghozlane, sont entrés, depuis mardi dernier, dans un mouvement de grève illimité. Ils dénoncent les conditions déplorables dans lesquelles ils exercent depuis des années. Les protestataires exigent l’application de toutes les revendications formulées dans le passé, au directeur général de la société, concernant l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles. Les agents de sécurité de cette société motivent le recours à cette action par le silence de leur direction, qui, selon les dires de grévistes, contacté par téléphone, «n’a pas répondu favorablement à leur plateforme de revendication». Au menu, les agents de sécurité exigent «les versements des heures supplémentaires, l’augmentation du salaire de base, la prime de l’ancienneté, les bulletins de paie, et autres». A.Fedjkhi

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El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 11

Oran aura sa palmeraie

ORAN INFOPÈLERINAGE IL FAUT SE FAIRE VACCINER CONTRE LA GRIPPE

ÉDUCATION UN ÉLÈVE SUR DEUX BÉNÉFICIE DE LA CANTINE

PORT D’ARZEW

Vers la création d’un chantier de réparation navale

L e coronavirus, qui a déjà fait quelques victimes en Ara-bie Saoudite, inquiète, apparemment, les services de la

Santé. Même si, pour l’heure, ils ne veulent pas alarmer les pèlerins algériens, lesdits services ont renforcé le dispositif de prévention qui est mis en place à chaque fois, à l’occasion du pèlerinage. Dans ce cadre, la direction de la Santé et de la Population de la wilaya d’Oran lance un appel aux futurs hadjis à se faire vacciner et se protéger contre les virus. Les pèlerins sont invités à se présenter au niveau des établisse-ments de proximité et de santé publique pour se faire vacciner. Le ministère de la Santé a consacré un quota de 1 000 vac-cins antigrippaux pour les futurs hadjis de la wilaya d’Oran. On apprend aussi que, dans le même cadre, des quotas de masques seront fournis aux pèlerins au niveau de l’aéroport avant leur départ, à titre gracieux. Le coronavirus est un virus grave qui s’apparente au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait provoqué la mort de 800 personnes à travers le monde en 2003 et plus de 50 décès cette année en Arabie Saoudite. Si, jusqu’à l’heure actuelle, la menace est «limitée en raison du caractère limité de la transmission et du nombre restreint de cas notifiés», il n’en demeure pas moins que le ministère, à travers l’installation d’une cellule de veille, suit de très près la situation. Pour le ministère de la Santé, même si la situation «n’impose pas de mesures particulières», il est recommandé aux voyageurs à destination du Moyen-Orient de prendre, durant leur séjour, des précautions de base comme «le respect des règles d’hygiène des mains par le lavage fré-quent et soigneux des mains au savon liquide ou par friction avec une solution hydro alcoolique». Le départ vers les Lieux Saints de l’Islam du premier groupe de 250 pèlerins à bord d’un appareil de la compagnie aérienne «Air Algérie» est prévu aujourd’hui à 23 h 50 à partir de l’aéroport International d’Oran – Es-Sénia Ahmed Ben Bella. Selon M. Djemai, directeur de l’entreprise de gestion de l’aéroport, toutes les disposions matérielles et humaines ont été prises au titre de cette nouvelle campagne pour l’accueil et l’orientation des pèlerins, tant au niveau des services de la Police des Frontières (PAF), de la douane, des institutions bancaires de la compagnie aérienne ainsi que ceux de la santé et du comité du Croissant-Rouge Algérien (CRA). Pour cette campagne 2013, il a été programmé 24 vols dont une quinzaine à bord des aéronefs d’Air Algérie et le restant se déroulera dans la compagnie saoudienne. Il est prévu le transport, du 19 septembre jusqu’au 7 octobre prochain, à partir de l’aéroport international d’Oran, de 7 160 hadjis en provenance de l’ensemble des wilayas de l’Ouest du pays. Des sources proches de l’entreprise de gestion des services aéroportuaires de l’ouest (EGSA) ont noté, hier, que toutes les conditions sont réunies pour assurer le bon déroulement de cette opération. La direction des Affaires religieuses a mené une campagne de sensibilisation. Seules quatre agences de voyage ont été retenues cette année pour assurer le transport des hadjis. C. K., T. K. et F. A.

S elon les dernières statistiques établies par les services de l’Education de la wilaya d’Oran, le taux des élèves sco-

larisés bénéficiant de repas au niveau des cantines scolaires est estimé actuellement à 56,29%, soit une hausse de plus de 13% en l’espace de ces 04 dernières années. Ainsi, un total de 83 000 élèves va bénéficier de repas dans les cantines sco-laires, cette année, sachant qu’il est prévu, pour cette rentrée, la mise en service de 05 nouvelles structures de ce genre, avec 02 demi-pensionnats à Haï Yasmine et Ben Fréha. En effet, les mêmes interlocuteurs affirment que des pro-grès considérables ont été réalisés en matière de création et d’aménagements de cantines scolaires, à travers plusieurs établissements de la wilaya d’Oran, dans le cadre de l’amé-lioration des conditions de scolarisation et la lutte contre la déperdition. Même le prix du repas a été revu à la hausse pour passer de 40 à 45 dinars, subventionné par l’Etat et le budget de wilaya. A. YacineL e bassin du port de pétrole

et de commerce d’Arzew sera doté, incessamment, dans le cadre du renforce-ment du transport maritime et du développement des activités de pêche dans la région, d’un dock flottant de 8 000 tonnes, apprend-on de sources portuaires. «Le projet en question a pour but d’assurer une meilleure assistance technique aux dif-

férents bateaux de pêche et ceux destinés aux activités commerciales». Par ailleurs, un chantier de réparation navale, s’étendant sur une superficie de 7 hectares, est également en projet au niveau de ce pôle maritime. Dans ce but, une enveloppe financière de 7 milliards de centimes sera dégagée par l’Entreprise nationale de réparation na-vale (ERENAV), chargée de

la réalisation des deux projets d’investissement. D’ailleurs, l’entreprise en question a déjà entamé des discussions avec l’EPA (Entreprise portuaire d’Arzew) pour la désigna-tion d’un espace maritime approprié pouvant servir de bassin pour l’activité de la réparation navale. «Une étude portant sur l’identification du site abritant le futur centre de réparation navale est en

cours d’élaboration. Le choix a été porté sur le flanc sud du port d’Arzew, selon le diagnostic préliminaire», a-t-on indiqué. En outre, nous apprenons, au passage, qu’un centre spécialisé sera réalisé à Arzew pour la formation de cadres et d’ouvriers qua-lifiés dans le domaine de la construction, de la réparation et de l’assistance maritime. M. Linda

Le palmier connaît à Oran un en-gouement tout particulier, qui a in-cité la municipalité à lui dédier tout

un jardin. L’aménagement de ce jardin est en fait inspiré de la célèbre palmeraie d’Elche dans la banlieue d’Alicante. Une palmeraie classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, et qui a «subjugué» plus d’un élu local qui s’y était rendu. En vérité, les responsables locaux, pressés par la tutelle pour la ré-ception du site et de passer à la prochaine étape, en l’occurrence la réalisation d’un dream park par un investisseur privé, ont donc décidé de gagner du temps et de planter carrément des sujets adultes. «Ce qui rend l’opération très onéreuse mais aussi très risquée au regard des conditions climatiques et pédologiques», aux dires d’un paysagiste. Sidi M’Hamed se situe dans le prolongement du front de mer sur le couloir le plus venteux et le plus froid de la ville. Il reçoit de plein fouet le puissant vent d’ouest qui peut souffler sans interruption jusqu’à 15 jours. «Les palmiers risquent d’être secoués comme des cocotiers», nous dira notre paysagiste. Cet avis n’est pas partagé par la directrice d’Oran-Vert

en charge de la réalisation du jardin. «Les palmiers tiendront», nous dira-t-elle, une réponse péremptoire qui trouve toute sa justification dans les dimensions des trous de plantations réalisés, «pas moins de 9 m3», nous dira-t-elle. Le pro-blème c’est que justement le palmier ne développe pas de racines d’ancrage. «Le système racinaire du palmier est un petit chevelu qui part d’un bulbe situé sous le stipe», nous dira un spécialiste de la bio-logie végétale de l’université d’Oran. «Il n’y avait donc pas nécessité de creuser autant pour l’ancrage de l’arbre», ren-chérira le paysagiste. Qu’à cela ne tienne, et à Oran-Vert, on préfère avoir deux précautions plutôt qu’une. «Tous les palmiers seront donc solidement haubanés». Le problème c’est qu’avec des perches et autres mâts, le paysage en «3D» de l’étude de présen-tation risque fort de n’être qu’une image, certes belle mais virtuelle seulement. Aussi, le haubanage se voudrait le plus discret possible et plutôt que d’avoir une forêt de perche, les responsables du projet ont opté pour des harnais en câbles d’acier, qui viendraient empri-sonner les stipes et seront fixés au sol.

Un système inspiré probablement des immenses antennes de télécommunica-tions qui pullulent sur les toits de la ville. Sauf que «l’écorce du palmier est faite de fibres et le risque de cisaillement est bien réel», nous dira-t-on. «De toutes les manières, cela ne fixera pas l’arbre au sol», nous dira notre paysagiste. En fait, pour stabiliser l’arbre au sol, il aurait était plus intéressant d’installer des lanières autour de la motte qui entourait les racines et de les fixer au fond du trou de plantation. Cela est, dit-on, «la méthode la plus économique et la plus efficace, le reste n’est que du bricolage». A Oran-Vert, on avoue facilement «que l’on ap-prend». Mais il faut dire que cette phase d’apprentissage coûte un peu trop cher aux contribuables. D’autant plus que, selon quelques indiscrétions, certains de ces palmiers centenaires auraient coûté quelque 300 000 DA pièce. Ce qui peut choquer plus d’un. Il aurait certainement été plus intéressant pour les finances publiques et l’apprentissage d’Oran-Vert de déplanter les palmiers tout aussi cente-naires qui encombrent les chaussées d’El Barki et qui seront, de toute façon, rasés un jour ou l’autre. S. Slama

● Le palmier est devenu «l’arbre fétiche» de la ville d’Oran. Cela a incité la municipalité de lancer le projet de lui aménager tout un jardin.

Fajr 05h23Dohr 12h57Asr 16h26Maghreb 19h06Isha 20h26

HORAIRES DES

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L’aménagement du futur jardin sera inspiré de la célèbre palmeraie d’Elche dans la banlieue d’AlicanteP

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El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 12

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LES GROUPES ARMÉS TOUAREG, ARABES ET NOIRS S’ENGAGENT POUR LE DIALOGUE

L’acte 2 du règlement de la crise malienne commence

Les différents protagonistes de la crise malienne, aidés par les pays du champ, multiplient

depuis peu les contacts pour préparer le premier round des négociations di-rectes sur l’avenir des populations du septentrion malien, comme prévu par l’accord intérimaire de paix signé à Ouagadougou à la fin du mois de juin dernier. Et le moins que l’on puisse dire est que les choses ont plutôt l’air de bien avancer. Preuve en est que des représentants de groupes armés touareg, arabes et noirs du Nord-Mali se sont déjà engagés, selon un mémo-randum d’accord signé cette semaine à Bamako, à «cesser d’utiliser la vio-lence comme mode d’expression» et d’ouvrir le dialogue avec le nouveau gouvernement malien pour mettre fin à la crise politico-militaire que vit le nord du Mali depuis près de deux ans. Et l’intérêt de cette «séquence» réside dans le fait que les signataires du do-cument sont tous des acteurs de pre-mier plan. On y retrouve, en effet, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et la Coordination des mou-vements et forces patriotiques de ré-sistance (CMFPR), regroupant deux groupes d’autodéfense. La réunion de ces différents groupes armés a eu lieu à l’initiative de l’Unité de fusion et des liaisons (UFL), structure qui regroupe les services de rensei-gnement de 8 pays du Sahel, avec un appui matériel de l’Algérie. Ce «deal» – qui tombe à un moment où

la tension est particulièrement vive sur le terrain entre l’armée malienne et les éléments du MNLA – servira certainement de bonne base de départ au nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui s’est fixé comme objectif prioritaire de réconcilier les Maliens entre eux et de parvenir à négocier un accord de paix durable avec les rebelles touareg. Autre élé-ment qui devrait rendre plus faciles les négociations, le MNLA, le HCUA, le MAA et la CMFPR ont réaffirmé, dans une déclaration conjointe, leur attachement au principe de l’intangi-bilité des frontières telle que consa-

crée par l’acte constitutif de l’Union africaine (UA). A l’issue d’une ren-contre, mardi, avec le nouveau pré-sident malien, les représentants de ces groupes armés ont, en effet, particu-lièrement insisté sur l’idée qu’ils ne parleront plus «de division du Mali». La délégation des groupes armés re-çue par le Président comprenait Ibra-him Ag Mohamed Assaleh (MNLA), Hamada Ag Bibi (HCUA), Moha-med Mahmoud El Oumrany (MAA), Harouna Toureh (bien Toureh) et Ibrahim Maïga (CMFPR). Cela veut-il dire que le MNLA a abandonné son projet de négocier une autonomie de

l’Azawad ? La tentation de changer complètement de cap semble visi-blement exister chez certains de ces leaders. Depuis Ouagadougou où se trouvait, hier, le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga a tenu, pour ce qui le concerne, à assu-rer que rien n’avait changé. «Nous ne négocierons rien (d’autre) que l’autonomie de l’Azawad, ou il n’y aura pas de négociations avec les autorités maliennes», a-t-il prévenu. «Nous appelons le président IBK (Ibrahim Boubacar Keita) à ne pas éluder la question de l’autonomie de l’Azawad mais à discuter sur le

fond du problème pour un règlement définitif, sinon il risque de tomber dans les mêmes travers que ses prédé-cesseurs», a ajouté M. Maïga. De son côté, le gouvernement malien aurait refusé d’aller au-delà d’une «décen-tralisation renforcée». Les déclara-tions des uns et des autres prouvent donc que le problème reste entier, malgré les poignées de main échan-gées mardi, et qu’il faudra encore beaucoup «bosser» pour parvenir à un consensus.En attendant justement le début des choses sérieuses – et c’est une bonne chose –, les groupes armés ont décidé d’instituer une cellule de contact et de suivi, constituée des représentants de tous les groupes armés. Celle-ci aura pour mission principale l’élaboration d’une feuille de route qui propo-sera un programme de rencontres périodiques et «la réflexion sur une plateforme des aspirations légitimes». Bref, tout le monde donne l’impres-sion de vouloir aller réellement de l’avant et de maintenir le contact mal-gré les divergences. Il s’agit là déjà d’un acquis important, lorsque l’on sait l’ampleur des traumatismes endu-rés par les uns et les autres. Il reste à vérifier, maintenant, si les bases des groupes armés sont d’accord avec les différentes décisions prises en leur nom. Car, au Sahel, il arrive souvent que les chefs (politique ou militaires) ne soient pas en phase avec leurs «troupes». C’est, d’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles les accords politiques y ont une espérance de vie relativement courte. Zine Cherfaoui

Cent soixante soldats tchadiens de la force de l’ONU au Mali ont quitté leur base de Tessalit (nord-est), entre lundi et mardi, pour réclamer le paiement de leurs arriérés de solde et de meilleures conditions, a-t-on appris mardi de sources militaires. «Nous sommes 160 éléments (de l’armée tchadienne). Nous sommes partis (...) de Tessalit pour réclamer de meilleures conditions de vie et aussi nos salaires. Cela fait neuf mois que nous sommes au Mali et beaucoup d’entre nous n’ont pas de salaire. Ça ne va pas», a affi rmé un capitaine tchadien, joint au téléphone par l’AFP depuis Gao, la plus grande ville du nord du Mali. Le groupe de soldats tchadiens se dirigeait vers Gao, située au sud de Tessalit, a indiqué cet offi cier qui a requis l’anonymat. «Oui, nous confi rmons. Plus de 150 soldats tchadiens ont

quitté sans autorisation de leur hiérarchie (la localité de) Tessalit). Ils sont actuellement en route vers Gao où est arrivée une importante délégation militaire tchadienne», a indiqué à l’AFP un offi cier, dont le pays participe à la Minusma, la force de l’ONU au Mali. Il a indiqué que ces soldats tchadiens font partie de la Minusma. Le président tchadien Idriss Deby doit assister aujourd’hui à Bamako avec plusieurs dirigeants africains et François Hollande à une cérémonie «festive» marquant le début du mandat à la tête du Mali d’Ibrahim Boubacar Keïta, élu le 11 août. Le Tchad a été en première ligne dans l’opération franco-africaine qui a permis à partir de janvier 2013 de chasser du nord du Mali les islamistes armés alliés à Al Qaîda qui ont occupé cette région pendant plusieurs mois en 2012. R.I.

160 soldats tchadiens quittent leur base sans autorisation SYRIE Le gouvernement livrera l’information sur son arsenal chimique Le gouvernement syrien a assuré hier qu’il respecterait le délai d’une semaine dans lequel il doit fournir une information complète sur son arsenal chimique, a déclaré le vice-ministre russe des Aff aires étrangères. «Nous avons reçu des assurances que cela serait fait à temps», a dit, au cours d’une conférence de presse à Damas, le diplomate Sergueï Riabkov, dont les propos étaient diff usés par la télévision russe. Il répondait à une question sur le respect par la Syrie de la première étape du calendrier fi xé par l’accord pour le démantèlement des armes chimiques syriennes conclu samedi dernier à Genève par la Russie et les Etats-Unis. AFP

Des leaders des différentes factions lors d’une rencontre avec le gouvernement malien à Ouagadougou

Supplément hebdomadaireEmail : [email protected] Watan

VOYAGES & LoisirsJeudi 19 septembre 2013 - P13

CarnetDE BORD

Marketing hôtelier à Alger

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DESTINATION MÉDITERRANÉE

Barcelone, une ville enjouée, rythmée et bouillonnante d’énergie et qui attire de plus en plus de visiteurs à la recherche de moments de détente et d’évasion

BAYA RAHOULI. Championne d’athlétisme

Barcelone fait rêver. Ville européenne, mais surtout méditerranéenne, elle suscite de plus en plus l’inté-rêt des touristes et particulièrement des Algériens.

C’est ce qui nous a été confirmé par plusieurs agences de voyages cet été. Respirant un air de vacances continu, elle se présente comme une destination vivante, offrant de nombreuses possibilités aux visiteurs. Envie de virées nocturnes, de participer à diverses attractions culturelles

ou de shopping. Vous trouverez votre bonheur en vous rendant à Barcelone. La deuxième ville d’Espagne regorge de nombreux sites remarquables. Il s’agit, entre autres, de Las Ramblas, l’avenue mythique de cette cité de Catalogne, le Barri Gòtic, qui est le plus vieux quartier de la ville où vous pourrez vous promener. Si vous êtes un amoureux de foot-ball, vous serez ravi en visitant le musée du FC Barcelone.

En plus, Barcelone possède une riche histoire qui remonte à plus de 2000 ans. Elle a acquis une reconnaissance inter-nationale en 1992 en accueillant les Jeux olympiques. Cette manifestation a modifié en profondeur cette ville mythique. Pour bien profiter de la beauté de cette ville, de telles visites nécessitent plusieurs jours.

Kamel Benelkadi Suite page 14

Les premières journées de marketing hôtelier auront lieu le 6 octobre prochain à Alger, selon l’organisateur RH International communication. Une opportunité pour faire le point sur les investissements hôteliers en Algérie, mais surtout une occasion d’avoir un aperçu sur les tendances et perspectives dans le monde. Parmi les communications retenues, fi gurent l’innovation dans le milieu de l’hôtellerie, par Gaël Clouzard, et la culture du service par Dominique Wolton, directeur de recherche émérite au Centre national de la recherche scientifi que (France). Un sujet d’actualité. K. B.

FIESTA EN TERRE CATALANEFIESTA EN TERRE CATALANEFIESTA EN TERRE CATALANEFIESTA EN TERRE CATALANE

SydneyEn 1996, j’ai participé aux championnats du monde juniors d’athlétisme qui se sont déroulés à Sydney, en Australie, bien sûr avec toute une délégation, après un vol qui a duré 28 heures en plusieurs escales. Une fois arrivés et après une période d’adaptation due au décalage horaire, c’est la découverte de la ville qui devint notre principal intérêt, vu notre jeune âge et puis à l’époque l’Australie faisait rêver la jeunesse algérienne. Il n’y a qu’à se remémorer les fameux chants dans les stades durant les matchs de football, donc une occasion comme celle que j’ai eue ! Il fallait mémoriser tout les événements que je pourrais vivre pour emmagasiner le plus de souvenirs possibles. Sydney est une ville où tout est grandiose, tout est réglé comme si chaque chose, voire chaque être était automatisé, si bien que les gens là-bas mangent en marchant (time is money n’est pas un vain mot), ce qui ajoute à sa grandeur, ses boulevards immenses, ses buildings qui chatouillent les nuages et cette discipline qu’observent les habitants et le respect du savoir-vivre. Les gens toujours nickel dans leurs habits, ils vont tous au travail costumés tirés à quatre épingles, pas comme on en croise en Europe où ils sont toujours stressés. A Sydney, vous sentez que les habitants sont zen, peut-être que cela est dû aux grands espaces. Nous résidions à quelques mètres à vol d’oiseau du fameux opéra de

Sydney, et c’est là que j’ai vu les premiers tramways et le premier métro, et puis il y a plein de choses à raconter sur notre séjour inoubliable. Je suis retournée une autre fois à Sydney et j’ai constaté une évolution extraordinaire et une rapidité de progression que seuls les grands peuples peuvent réaliser. Med Kerba

Suite de la page 13

La proximité avec Alger est un atout puisque Air Algérie a plusieurs vols ainsi qu’Iberia. Barcelone est la

troisième ville du monde avec le plus grand nombre de congrès internationaux, selon l’International Congress & Convention Association» (ICCA), et la sixième en tourisme d’affaires, selon l’Union des Associations Internationales (UIA). Avec 2 000 000 de croisiéristes, elle est le port principal de croisières d’Europe et le quatrième du monde, selon le magazine Dream World Cruise Destinations. Barcelone s’est consolidée comme l’une des principales destinations de tourisme urbain en Europe. La capitale catalane possède de grands atouts pour les visites de week-end et pour les séjours de trois jours ou plus. Depuis quelques années, environ 50% des touristes qui visitent Barcelone le font dans le cadre de leurs vacances, les voyages de loisirs l’emportent sur les voyages d’affaires, traditionnels point forts de Barcelone. Il faut dire que la ville est l’endroit idéal pour de courtes vacances.

GASTRONOMIE : LES PLAISIRSDU PALAIS !

Au cours de ces dernières années, la capitale catalane est devenue l’un des ports méditer-ranéens préférés des grandes compagnies de navigation. Les nouveaux terminaux portuaires, assurant de très bons services et parfaitement intégrés à la ville, permettent aux passagers des croisières de profiter de l’ambiance de la ville et de ses boutiques de haut niveau, ce qui en fait une escale très attirante. Barcelone, c’est aussi une escale

gastronomique appréciée. On y mange bien. «L’engouement gastronomique barcelonais se traduit par une liste complète et variée de restaurants, dont plusieurs se sont vu décerner des étoiles Michelin», selon une brochure de l’Office du tourisme. Très peu peuvent résister à la paella dont les odeurs se

font ressentir à plusieurs mètres à la ronde. La Sagrada Família est spéciale pour Barce-lone parce qu’elle est devenue la principale icône de la ville. Ce n’est pas peu dire qu’il s’agit de l’équipement culturel le plus visité d’Espagne, devant le musée Del Prado de Madrid et l’Alhambra de Grenade. Une ville

impressionnante donc qui répond à tous les goûts et à toutes les évasions. Barcelone est une halte rafraîchissante, qui vous plonge dans une ambiance de fête et de dépayse-ment. Une ville qui nous berce par ses fon-taines magiques, un spectacle féerique de lumières et de jets d’eau… K. B.

L’Ambiance. Le nom n’a pas été choisi fortui-tement, en ce sens que déjà, à l’approche d’un des restaurants des Bekhchi, la famille à la tête de cette chaîne du bon goût, l’on sent les saveurs et les arômes de mets cuisinés avec subtilité et grande passion. Difficile de ne pas céder à la tentation. Une fois à l’intérieur, on est fasciné par

la domination de la couleur rouge et une décoration moderne. Une raison supplémentaire pour être davantage excité.En jetant un œil sur le menu, on salive avant même de commander. Que ce soit des pizzas, des plats de viande, de volaille ou de crustacés, le tout assaisonné avec les secrets gastronomiques du chef cuisinier, le palais ne peut que savourer tout en redemandant. Le personnel, perpétuellement sou-riant, aiguise davantage l’appétit. En guise de dessert, le fin gourmet a tout le loisir de choisir les mille et une variétés de pâtisseries et des glaces maison. Ceux qui craignent les sucreries et l’excès de calories, alors un bon café de qualité fera l’affaire.Le plus intéressant, contrairement à ce qu’on pourrait penser, la note finale n’est nullement excessive. Les tarifs sont à la portée des petites bourses. Enfin, avant d’oublier, l’avantage chez L’Ambiance, c’est qu’on peut consommer sur place tout simplement une omelette au

fromage avec ou sans boisson. Autant dire que tout le monde y a accès sans appréhensions…Allez, un détour par L’Ambiance à Tlemcen à près de 1000 mètres d’altitude, sur le plateau de Lalla Setti, au centre-ville ou à Hartoun…

Chahredine Berriah

El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 19 septembre 2013 - P14CARTE POSTALE

Fiesta en terre catalaneDESTINATION MÉDITERRANÉE

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Restaurant L’Ambiance (Tlemcen) : redécouvrir l’art de la cuisine

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La célébrissime Sagrada Família est l’une des incontournables attractions de la région barcelonaise

Ce restaurant est devenu le point de rencontre des Tlemcéniens qui apprécient la bonne ambiance

El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 19 septembre 2013 - P15 ESCALESIII

■ Cette année, Mercure, première enseigne cœur de gamme du groupe Accor et troisième marque hôtelière milieu de gamme mondiale - hors Amérique du Nord - avec un réseau de près de 746 hôtels répartis dans 51 pays, fête son 40e anniversaire. A cette occasion, la marque a initié un événement «Celebrate 40» sous forme d’animations choisies et développées localement (in-hotels) dans l’ensemble de son réseau afin de fêter cet anniversaire avec ses clients et ses collaborateurs pendant 40 jours, soit du 16 septembre au 25 octobre 2013. L’objectif est d’animer les hôtels Mercure, d’incarner la promesse d’une marque en harmonie avec les lieux et les gens dans un

esprit enthousiaste, sincère et chaleureux. Dans ce contexte, les clients du Mercure Alger Aéroport vont bénéficier d’une réduction allant jusqu’à 40% pour un couscous commandé au restaurant El-Behdja. Un repas sera offert au 40e client le midi et un autre offert au 40e client le soir au restaurant El-Beida. Pour les collaborateurs, il est prévu un concours de pâtisserie. L’objectif est d’apprendre à travers les chefs pâtissiers «les desserts à l’assiette», un tournoi de football et, petite cerise sur le gâteau, un cocktail dînatoire au profit des Top 40 (les 40 meilleurs clients de l’hôtel). Une occasion supplémentaire pour découvrir ou redécouvrir le Mercure ! Kamel Benelkadi

La compagnie aérienne Turkish Airlines a renforcé depuis cette semaine ses vols entre Alger-Istanbul-Alger en ajoutant une

deuxième fréquence opérationnelle depuis le 13 septembre dernier à raison de 4 vols supplé-mentaires, ce qui équivaut à 11 fréquences par semaine. Ce renforcement des capacités répond en fait à «une croissante demande des clients de la compagnie», selon Omer Faruk Korkmaz, di-recteur Algérie de la Turkish Airlines. Il ajoute : «Au lieu de 7 vols, on aura 11 vols et après le 26 octobre ce sera 14 vols par semaine.» En plus de cela, la compagnie a obtenu les autorisations pour effectuer des vols d’Oran, Constantine, Batna et Tlemcen. Ainsi, après des années de négociations avec l’aviation civile algérienne, un accord a été arraché après la visite d’Etat en juin à Alger du Premier ministre turc, Reccep Tayyip Erdogan. Dans le cadre de la réciprocité, Air Algérie a obtenu le droit d’opérer à Antalya, Ankara, Bursa et Izmir. La compagnie veut la promotion des produits tels que le Ramadhan à Istanbul, le Festival du shopping en juin et le tourisme thermal. Concer-nant la concurrence avec les autres compagnies aériennes, notamment celles du Golfe (Emi-rates et Qatar Airways), le DG affirme : «La compétition est vitale dans n’importe quel marché, si elle existe elle sera au bénéfice des voyageurs, des compagnies et amé-liorera les prestations.» L’augmentation des vols pourrait leur profiter, car jusqu’à présent la demande insatisfaite se dirigeait vers d’autres compagnies aériennes telles qu’Alitalia et

Lufthansa. Cette situation maintenait aussi les prix à un niveau élevé. L’ambassadeur de Turquie à Alger, Adnan Keçeci, a dévoilé dans une déclaration à El Watan l’existence de facili-tations pour les procédures de visa au profit des Algériens : «C’est en cours, on a travaillé des-sus. Nous comptons beaucoup sur notre relation avec l’Algérie et nous voulons que le nombre de contacts entre les deux peuples augmente : c’est très important pour nous.» Le nombre de voyageurs algériens est estimé à un peu plus de 100 000 l’année dernière et en 2013, «ça a dé-

passé ce chiffre, selon les premières tendances.» Istanbul reste au yeux des Algériens un produit touristique authentique qui puise ses origines dans une «dimension civilisationnelle très importante où s’entremêlent traditions, us, croyances et légendes.» Selon l’ambassadeur, «les Algériens savent choisir le meilleur prix et les meilleures prestations. Il est important de voyager dans de bonnes conditions, surtout que la durée du trajet entre Alger et Istanbul est de 3 heures et demie. Beaucoup partent en famille.» Kamel Benelkadi

THENIET EL HAD (TISSEMSILT)50 000 visiteursau Parc nationaldu cèdre ■ Plus de 50 000 visiteurs ont afflué vers le Parc national du cèdre de Theniet El Had (Tissemsilt) de mars dernier jusqu’àu début de septembre en cours, a-t-on appris samedi auprès des responsables de la maison du parc. La saison touristique de cette année a été marquée à la forêt d’El Medad par une affluence record des familles venues de plusieurs wilayas du pays dont Tiaret, Aïn Defla, Boumerdès, Alger et Chlef en quête de repos et de cure dans cet espace naturel attrayant, surtout durant les vacances scolaires et les week-ends. Le Parc du cèdre, caractérisé par un climat de fraîcheur en été en raison de sa position à une altitude de 1923 mètres, attire des équipes sportives pour des stages de préparation en prévision des compétitions nationales et régionales. Cet espace naturel a drainé également en pareille période des centaines de jeunes des wilayas d’Alger, Tipasa et Boumerdès dans le cadre du programme de tourisme juvénile. En outre, plus de 3000 enfants ont visité le Parc national du cèdre à l’occasion de la célébration des Journées mondiale et africaine de l’enfance, en plus des élèves et étudiants du centre universitaire de Tissemsilt. Connue sous le nom de «Arous El Wanchariss», la cédraie de Theniet El Had s’étend sur une superficie de 34 005 hectares couverte de cèdres où vivent 702 espèces d’animaux protégés dont une dizaine de mammifères, trois de reptiles et 29 d’oiseaux. (APS)

TURKISH AIRLINES

4 rotations supplémentaires entre Istanbul et Alger

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HÔTELLERIE

Les 40 ans du Mercure

Les premiers passagers de la deuxième fréquence Alger-Istanbul devant le comptoir d’enregistrement à l’aéroport d’Alger

Mercure Alger Aéroport

Autant la rentrée scolaire, dans de nombreux pays, est l’occasion, pour les maîtres comme pour les parents, de dénoncer le nombre trop élevé

d’élèves dans les classes, la surcharge des programmes, le manque de qualification des enseignants ou leurs trop fréquentes absences, autant l’on passe sous silence l’une des fonctions majeures de l’école, qui fonctionne comme une gare de triage : assignant les élèves à un niveau — les bons, les moyens, les nuls — elle les oriente vers des établissements et des sections qui ne feront que justifier et aggraver ce diagnostic. Un diagnostic qui se fonde essentiellement sur la «valeur» des élèves, telle qu’elle ressort de leurs notes et du jugement de leurs enseignants. Or, notes et appréciations n’ont le plus souvent qu’un fondement psychologique — la psychologie supposée de l’élève, telle que la manifeste son comportement — et même lorsqu’elles font allusion à une situation familiale qui ne l’aide pas, elles l’estiment responsable de sa conduite.L’école psychologise à outrance et ne voit pas plus loin que «le caractère» ou «la nature» de l’élève. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer les annotations — simplistes, sinon débiles — des bulletins trimestriels : «Peut mieux faire», «Inattentif», «Bavarde»,

ou d’entendre, dans la salle des profs, les jugements-guillotine des enseignants : «C’est un paresseux… Il passe son temps à envoyer des textos… Il n’est pas motivé». Pas motivé : l’expression revient sans cesse, mais n’ex-plique rien, évidemment. Car pourquoi n’est-il pas motivé ? Au lieu de chercher l’explication dans la «mentalité» de l’élève, l’école ferait mieux d’observer le cadre dans lequel, le plus souvent, elle le place : salles trop petites, pu-pitres inconfortables, obligation de rester à sa place, immobile et silencieux et, surtout, une relation prof/élève hiérarchique : l’un parle, l’autre écoute, l’un est supposé savoir, l’autre ne rien savoir, l’un, du haut de son estrade, déverse des connaissances que les autres, en silence, doivent assimiler. Au besoin, il n’hé-site pas à les humilier – «Tu ne feras jamais rien ! Tu es nul !» et à les punir (conseils de discipline, exclusion). Loin d’être invité à tra-vailler avec ses condisciples, chaque élève est en concurrence avec les autres, qu’il s’efforce de devancer et parfois, par les fausses infor-mations qu’il leur transmet, d’«enfoncer» un peu plus dans leur ignorance. Elitiste, fabrique de déclassés et d’aigris et très brutale dans son mode de fonctionnement, l’école reproduit l’organisation inégalitaire de la société. La classe est à son image : représentant du «chef de famille» comme du chef de l’Etat, l’ensei-gnant, qu’il le veuille ou non, restitue dans sa classe le système de pouvoirs qui prévaut dans les sociétés autoritaires — il prépare les élèves à devenir des travailleurs respectueux de leur patron et des citoyens soumis à leurs dirigeants. Tout se tient dans une société et l’école, qui trie, classe, hiérarchise et élimine, assure, comme bien des sociologues l’ont démontré, sa reproduction. C’est à ce niveau-là qu’il faut se situer si l’on veut comprendre le comportement des élèves. Certes, ils n’ont pas lu les travaux de Bourdieu, pas consulté les dernières statistiques ; les élèves français, par exemple, ne savent généralement pas que 7 enfants de cadres sur 10 exerceront

plus tard des fonctions d’encadrement, que 7 enfants d’ouvriers sur 10 se retrouveront ouvriers — «On ne devient pas ouvrier, on naît ouvrier » — ils ne savent pas que plus de 120 000 élèves, chaque année, quittent l’école sans aucun diplôme, mais ils voient, autour d’eux, que bien des bacheliers ne trouvent pas d’emploi. La morosité ambiante ne les incite pas à l’effort et beaucoup réagissent à cette sorte de condamnation sociale qui les frappe par ces comportements que tant d’enseignants déplorent : bavardage, insolences, refus de faire des efforts, absenteisme…Seuls les pays beaucoup plus démocratiques que ceux du sud de l’Europe et du Bassin méditerranéen ont une école qui, malgré la crise qui les touche aussi, permet aux jeunes Finlandais, par exemple, de tirer profit de leur scolarité. En Finlande, les enseignants, qui reçoivent une formation de cinq ans et sont mieux payés qu’ailleurs, appliquent des méthodes beaucoup plus respectueuses de la personnalité des élèves. Ils ne sont pas auto-ritaires, pas directifs, les élèves se sentent res-pectés et ils ne sont pas les uns pour les autres des rivaux : non soumis dès la première année au matraquage des notes — ils ne sont notés qu’après 9 ans —, ils s’intègrent sans drames à une école qui les incite au travail collectif, leur propose des projets éducatifs à réaliser en groupes, comme ils sont à l’aise dans des classes dont ils organisent comme bon leur semble le décor et choisissent, par exemple, le mobilier. Rien n’empêcherait d’autres pays d’organiser leur école sur le modèle finlan-dais, rien — sinon l’obsession de sauvegarder les privilèges d’une minorité et la volonté perverse de produire des citoyens hébétés et soumis. M. T. M. Cf. Camille Peugny, Le destin au berceau,

Le Seuil, 2013. Voir également, de Yanne Pierre Cahuc et André Zylberberg, La

Fabrique de la défi ance, Albin Michel, 2013.

Finalement, ils sont tous les mêmes.

En réalité, en ce monde, ceux qui bouffent et ceux qui triment ne sont jamais les mêmes. Plus encore, les premiers n’existent qu’aux dépens et au mépris des seconds. C’est là une vérité

connue de tous et à laquelle nous souscri-vons. Nous l’avons même souvent illustrée en colportant une histoire racontée par une amie, riche et toujours bien mise. Cette histoire, d’apparence banale, nous avons eu la faiblesse de la reprendre telle quelle, sans en percevoir le caractère pernicieux. Aujourd’hui, nous vous la conterons avec la rectification qui s’impose. Il s’agit d’un lord anglais, fortuné, qui reçoit à Londres un ami nigérian, nouveau riche et même très riche, le pétrole étant passé par là, et aussi le blanchiment d’argent, disent les mauvaises langues. L’Anglais organise pour son ami une tournée des «grands ducs». Il commence par lui expliquer qu’aujourd’hui seuls les riches comme lui peuvent pénétrer au centre de Londres en bagnole (et quelle bagnole : une Rolls !) car il faut payer une taxe fort élevée. Ensuite, il lui fait découvrir les grands restaurants et les boîtes branchées de cette capitale mythique. Il l’entraîne à tous les spectacles et dans les lieux les plus réputés et les plus onéreux de la ville. Ainsi, par exemple, il l’emmène à Wembley, le temple du foot, où le prix des places est devenu si exorbitant

que seuls les riches peuvent y accéder. Quant aux pauvres, les enfants du peuple, ils sont réduits à regarder leur spectacle fa-vori devant un écran télé en ingurgitant des litres de bière. Le lord est fier d’apprendre à son ami que la nouvelle mode, dans les familles fortunées londoniennes, consiste à payer des sommes astronomiques pour que leurs rejetons, qui ne seront jamais de grands footballeurs, puissent accompagner les joueurs de leur équipe favorite depuis les vestiaires jusqu’au centre du terrain, en pas-sant par le tunnel. Le summum de toutes ces balades a été gardé pour la fin : l’organisa-tion d’une partie de golf dans le plus grand et plus prestigieux terrain, un «dix-huit trous» ! Notre ami nigérian est sous le choc. Il avait pourtant tout encaissé placidement jusque-là. Il flanche tout à coup et avoue à l’Anglais qu’à Lagos il y a l’équivalent de tous les lieux, monuments, magasins, restaurants et sites qu’il vient de visiter ; la

seule chose qui manque chez lui, dit-il, c’est un terrain de golf aussi beau, tout en préci-sant que ce n’est pas l’espace qui fait défaut. L’Anglais comprend et répond que la solu-tion est toute simple : demain, à la première heure, ils iront dans la plus grande boutique de Londres pour acheter des graines de semences de qualité. Il lui explique qu’une fois arrivé au Nigéria, il n’aura plus qu’à choisir dans ses propriétés un terrain vallon-né, le labourer, semer les graines, arroser, arroser encore ; ensuite attendre que l’herbe pousse, la faucher une première fois, arroser encore et la faucher une seconde fois ; puis, répéter cette opération durant… des siècles et c’est seulement bien après qu’il appré-ciera cette belle opération, celle de tondre son gazon. Alors, le gazon de Lagos sera aussi beau que celui de Londres !L’histoire de notre amie, riche et encore toujours bien mise, s’arrête habituellement ici. Mais le temps, l’Histoire, notre Histoire, nous incitent à affirmer que l’Africain aurait dû rétorquer à l’Européen, à ce fils de l’Occident : «Ne vous inquiétez pas ! Toutes les opérations que vous venez de m’indi-quer seront correctement réalisées chez moi. N’oubliez pas que ce sont les miens, les nôtres, qui les ont exécutées chez vous durant des siècles !...». Nous ajouterons que, malheureusement, cela dure encore.Alors, pour sortir de cette histoire, emprun-tez comme nous la transsaharienne pour rejoindre le Burkina Faso en passant par Bordj Badji Mokhtar et en traversant le Mali enfin en paix.

L E S C H R O N I Q U E S D U J E U D IEl Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 16

VU À LA TÉLÉ

Hors champPar A. Merad

Une fois de plus, nos écrans de télé se mettent hors champ sur les grands sujets politiques qui agitent notre société. Le dernier remaniement

ministériel opéré par Bouteflika, les décisions prises pour «restructurer» les services de sécurité et de rensei-gnement, le changement à la tête du FLN, la stratégie mise en route pour consolider le pouvoir absolu, la révision de la Constitution ou l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon sont autant de thèmes importants voire cruciaux qui intéressent au plus haut point les Algériens et que nos chaînes de télévision aussi bien publiques que privées ne prennent pas suffisamment en charge pour permettre aux citoyens-téléspectateurs que nous sommes d’avoir une «lisibilité» plus consé-quente sur les événements qui s’annoncent et qui selon les observateurs avertis n’augurent par une projection lumineuse pour le pays. Au-delà des images furtives et mécaniques que montrent nos écrans du Président pour nous rassurer sur son état de santé, le message bien mis en scène est conçu pour frapper l’imaginaire et nous convaincre que même convalescent, il reprend avec l’énergie du militant indestructible du service pour maintenir le bateau Algérie à flots. Des séquences qui de toute façon ne créent plus l’émotion, même si elles restent destinées surtout aux âmes sentimentales pour qui un Président qui affronte une double épreuve — la maladie et le contrôle de la situation — est un Président qui compte, mais derrière lesquelles transparaît l’insondable vacuité médiatique qui rend le terrain politique encore plus vaseux et pro-pice en tout cas à toutes les manipulations. On pensait pourtant que l’élargissement du champ audiovisuel, bien qu’encore à l’état caricatural, allait apporter une autre façon de faire de la télévision. Une façon qui s’adresse plus à l’opinion qu’aux tenants du régime. L’alignement sur le système télévisuel en place nous montre le contraire et nous procure cette sensation d’un simple vernis qui ne touche pas le fond de la problématique. Si pour l’Unique s’impliquer dans la stratégie du silence et du parasitage pour ne pas gêner aux entournures les grandes manœuvres du clan prési-dentiel relève d’une mission qui fait partie naturellement de ses attributions, la critique doit être sans concession pour les chaînes privées qui avaient pris l’engagement de parler vrai aux Algériens et de ne pas, quelles que soient les motivations, lui travestir les vérités. Une chaîne privée est d’abord conditionnée par son statut d’indé-pendance vis-à-vis des pouvoirs publics et de la liberté d’expression qui doit rythmer le regard qu’elle porte sur la société. Elle a pour obligation d’informer sans tomber dans le jeu des combines du Pouvoir. Jusqu’à présent, on est encore loin de cette distance absolue qui donne l’autonomie intégrale aux nouveaux petits écrans qui arrivent sur le marché, des télés qui, faut-il le souligner, appartiennent pour la grande majorité à des hommes d’affaires qui ont pignon sur rue ou a des personnalités dont la neutralité avec le système est difficile à prouver, et donc qui demeurent tributaires de contingences finan-cières ou politiques très particulières. On peut à ce sujet se poser crûment la question de savoir si les télévisions privées qui ont été tolérées par nos dirigeants en attendant l’agrément définitif sont totalement libres de leurs actes ou alors traînent-elles un fil à la patte qui les empêche d’aller au bout de leurs convictions. Cette interrogation apparaît comme légi-time lorsque le public qu’on cherche à fidéliser constate qu’en dehors des émissions consacrées à la musique ou au sport, le débat politique sur les grandes questions qui font l’actualité est évité au maximum quand il n’est pas totalement évacué. L’absence d’analyses des évé-nements marquants de ces dernières semaines avec le retour sur la scène politique de Bouteflika et des mesures prises pour préparer l’avenir immédiat du clan prési-dentiel est édifiante sur l’attitude passive des nouvelles télés qui, visiblement, éprouvent du mal à affronter les sujets qui les interpellent au risque de laisser des plumes. Ont-elles peur de s’exposer à des chantages qui peuvent donner lieu à des représailles foudroyantes lorsque les limites rouges sont franchies. La presse écrite qui refuse de se soumettre a longtemps été confrontée aux tenta-tives d’intimidations pour la faire taire, mais elle n’a pas rompu. La télé privée suivra-t-elle la même voie ou fera-t-elle pour survivre des compromis qui détermine-ront, à coup sûr, les contours du paysage audiovisuel de demain ? L’avenir nous le dira, sauf que pour l’heure il y a des signes de concessions qui ne trompent pas. A. M.

L’homme n’est qu’un homme (VIII)JUSTE UN MOT

Par Boudjemaâ Karèche

LA CHRONIQUE DE MAURICE TARIK MASCHINO

Ecole ou gare de triage ?

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El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 17

C U L T U R E

FESTIVAL CULTUREL INTERNATIONAL DE MUSIQUE SYMPHONIQUE À ALGER

Violons…d’ingres

Trois ministres, notamment Abdelmalek Sellal, Premier ministre, Mme Khalida Toumi,

ministre de la Culture, ou encore Abdelmadjid Bouguerra, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines auront été les invités de marque. Une telle présence d’hôtes n’est pas passée inaperçue. Cela jure avec les anciennes traditions. L’on espère que c’est une précieuse caution à la culture, la création, la beauté, la musique… Et plus préci-sément à celle classique et univer-selle. Loin de l’effet «bœuf» poli-tico-politicien. La musique adoucit les mœurs !Aussi, dans cette mini-olympiade dédiée à la musique symphonique où participent 20 pays, issus des cinq continents, mardi soir, trois ont défendu leurs couleurs natio-nales : l’Allemagne, la Belgique et l’Afrique du Sud.

LE «SON» ROYAL DE AMELIA JARDON

Contre toute attente, le quintette de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie a agréablement l’audi-toire. Les musiciens de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, Jean-François Chamberlan, Vio-lon, Isabelle Scoubeau, Violon, Anne Pigen, alto, Hans Vandaele, Violoncelle et la mezzo-soprano Amelia Jardon, ont montré et dé-montré qu’ils n’étaient pas des «Belges». En référence à la blague. Au contraire ! Ils excellent dans leur art pas du tout mineur. Ces solistes, ce sont les meilleurs musiciens voire la dream team de Wallonie. Ils jouent plus vite que la musique. Et ce, avec finesse, jus-tesse et ravissement. Leur partition (du DVO ÁK : quatuor à cordes n°12 en fa majeur, «Américain» - Op. 96, B 179) - Allegro ma non troppo, Lento, Molto vivace, Vi-vace ma non troppo. Un carré d’as, sans flagornerie aucune, distillant des notes narratives, oniriques et filmiques (Le western de Dvorak). Et puis, ce quatuor a un joker, un adjuvant, une mascotte. La mezzo-

soprano, Amelia Jardon. C’est elle qui annonce la couleur, le ton. Elle ouvre le récital. Amelia Jardon, 29 ans, élégante, entre, s’arrête devant son pupitre, se concentre, prend son souffle. Et puis pose sa voix sur du Respighi. Sur le poème lyrique Il tramonto et ce, en «drivant» son équipe, le quatuor à cordes, qui gagne… la sym-pathie du public. Son répertoire comporte des grands classiques de l’opéra comme Cherubino (Le Nozze di Figaro), Orsini (Lucrezia Borgia), Sesto (La Clemenza di Tito), Don Ramiro (La Finta Giar-diniera), Dorabella (Cosi fan tutte), Concepcion (L’heure espagnole), Olga (Eugène Onéguine), Carmen (Carmen), Isabella (L’Italiana in Algeri)… Une grande crédibilité scénique, chorale et orchestrale. Amelia Jardon, allant crescendo, tournant les pages de sa partition, offrira un morceau de bravoure. Un grand moment de bravoure opératique. Entre un sourire, un emportement, les tics et tocs des chanteuses lyriques, elle exhibe l’ampleur de ses capacités vocales tantôt plaintive, expressive, dra-matique ou encore joviale. Une mezzo-soprano gracieuse, gracile, elle a le port altier musicalement parlant. C’est sûr, Amelia Jardon a du «son» bleu, royal !

FIDDLERS SUD-AFRICAINS

L’Ensemble 4.1 a représenté l’Al-lemagne. Thomas Hoppe, piano, Jürg Schneider, hautbois, Alexan-der clarinette, Fritz Pahlmann, cor et Christoph Knitt, basson. Sans jeu de mots, cinq garçons teutons dans le vent. Leur équation mélo-mane : 4+1. Une addition, un atout majeur. Et de surcroît, ils jouent comme les cinq doigts de la main. Avec harmonie. Ils ne s’essoufflent point ! Que nenni ! Un jeu phil-harmonique cuivré, galvanisé et brillant levant un vent de fraîcheur soufflant sur des notes bleues de Mozart (Quintett Es-Dur KV 452) ou encore sur du Gieseking (Quin-tett B-Dur-1919-). De la délicatesse et du raffinement où chaque ins-trumentiste a sa minute de gloire,

et ce, dans une bonne intelligence, sous les auspices, du pianoman (comme dirait Billy Joel), Thomas Hoppe, le pivot donnant le «la». D’ailleurs, le Premier ministre, Ab-delmalek Sellal et Khalida Toumi, ministre de la Culture, sont montés sur scène pour les congratuler en leur offrant un prix honorifique et un bouquet de fleurs. L’Afrique du Sud a aussi brillé de par sa formation, Ga Rona Strings Ensemble dont le line-up est consti-tué de Mngoma Tshepo, violon, Ledwaba Lebogang, violon, Mat-lhatsi Arthur, violon, Komane Tshepo, alto, Maponya Lerato, alto et Machobane Themba, vio-loncelle. Six joueurs d’archets évoluant avec le sourire. A leur pro-gramme figuraient Sibiya (Sthand-wa sami), une chanson d’amour, Tsambo (Halala bahumagadi), Chants sur les femmes, Wessel (Op die rante van die volke), Mari-vate (Ayi vuye iAfrica), appel aux Sud-Africains sur l’importance de l’éducation, Mohapeloa (Diphala), chant de Sesotho sur une fanfare ou encore le National Anthem (E Sontonga, l’hymne national). Avec le Ga Rona Strings Ensemble, nous avons découvert de talen-tueux musiciens exécutant leur partition comme des fiddlers (vio-lonistes irlandais). Avec comme bonus track, le solo de Machobane Themba qui bluffera l’assistance. Le violoncelle fera office de basse. Un son groovy ayant fait rire et sourire les membres du Ga Rona. Car certains ont voulu créer une «ambiance berouali» détonnant avec la musique philharmonique. La seule fausse note du concert, c’est que certains spectateurs n’ont cure de la musique, bougent dans la travée, dans un chassé-croisé où le plancher craque, d’autres «papo-taient» et par intermittence rappe-lés à l’ordre par un... «shut». Des téléphones qui sonnent, des objets qui tombent en faisant du bruit ! Silence, on écoute de la musique, de la bonne musique. Ce festival est un cadeau, un présent, il faut bien l’apprécier à sa juste valeur ! K. Smaïl

AFFICHE FIBDA

BLOC-NOTES

Le jeune Billel Boutaba de Constan-tine a décroché le premier prix de l’affiche du 6e Festival international

de la bande dessinée d’Alger (FIBDA) prévu du 8 au 12 octobre 2013. Le deuxième prix est revenu à Khaled Kandouli de Constantine. Nabil Lekbal de Béjaïa a obtenu le troisième prix. Compo-sé d’Arezki Larbi (président), Narimène Saâdouni, Majda Benchâabane, Jaoudet Gassouma, Youcef Saïah, Youcef Koudil (Al Andaloussi) et Sami Gadouraï, le jury a choisi parmi 34 affiches sélectionnées au concours. «Nous avons pris quatre cri-tères. L’originalité de l’histoire, le dessin, la cohérence de l’histoire et l’esthétique. Le thème était libre, même si nous avons essayé d’aller vers l’humour», a pré-cisé hier Arezki Larbi lors d’une rencontre avec la presse au nouveau siège du Fibda au chapiteau de Riad El Feth à Alger. Il a souligné que pour certains travaux, les concurrents ont donné l’impression de copier les affiches primées lors des pré-cédentes éditions du Fibda. «On retrouve toujours la même logique, par exemple la représentation du Maqam Echahid. L’af-fiche que nous avons primée sort du lot et regroupe tous les critères : l’humour, la facilité de lire, le message. Une affiche est faite pour être lue sans difficulté. Même si elle est chargée», a ajouté Arezki Larbi. «Nous avons reçu des œuvres avec un bon travail graphique. Seulement, on retrouve par exemple un bateau de Viking au mi-lieu. On n’a pas compris le sens», a relevé Jaoudet Gassouma. Le jury a reçu aussi une trentaine d’œuvres pour le concours «Jeunes talents» (plus de 18 ans) et qua-torze pour celui de «Espoirs scolaires» (8 à 14 ans). Ibrahim Gaous a décroché le premier prix pour la meilleure œuvre d’un jeune talent, suivi de Abdelmounaim

Chentir et de Nesrine Houda Brahimi. Le premier prix de l’Espoir scolaire est revenu à Hamed Amine Hichem. Sihem Outemzabet a décroché le deuxième prix, alors que la troisième distinction a été obtenue ex aequo par Hana Yasmine et Ed-dour Ourda. Le concours du meilleur blog BD a été annulé pour raison d’éthique (un blog était porteur d’expressions insul-tantes). «Plusieurs techniques ont été uti-lisées dans les œuvres présentées, l’encre de Chine, l’aquarelle, l’infographie. Nous avons évalué le graphisme, le scénario, l’originalité… Nous avons évité d’ajouter des prix supplémentaires et se limiter à ce qui était prévu. Nous faisons des recom-mandations sur les textes et sur les dessins pour s’approcher des critères profession-nels. Et il faut aller vers le professiona-lisme», a noté Jaoudet Gassouma. Selon Dalila Nadjem, commissaire du Fibda, Arezki Larbi prépare une exposition pour l’année prochaine d’une sélection des œuvres ayant pris part aux trois concours du festival depuis le début. Dalila Nadjem a indiqué que le nouvel espace du Fibda, en cours de rénovation, va abriter des salles d’exposition, des salles de forma-tion, une librairie, une bibliothèque et les bureaux du commissariat. «Nous aurons des activités toute l’année avec des expo-sitions, la présence d’invités. L’espace sera ouvert les mardis après-midi, ven-dredis et les samedis», a-t-elle dit. Elle a rappelé les cycles de formation organisés depuis janvier 2013 sur l’écriture de scé-narii, l’écriture du roman graphique et la conception d’un film d’animation. La formation en cours (qui s’achève le 25 septembre), et qui est assurée par Massi Matoub, aboutira à la conception d’un court métrage qui sera projeté lors de la clôture du festival. Fayçal Métaoui

■ MUSIQUEFestival culturel international de musique symphoniqueDu 12 au 19 septembre 2013 Esplanade du palais de Culture Moufdi Zakaria, à AlgerCe soir à 19h, concert de clôtureOrchestre multinational dirigé par le chef d’orchestre  Volodymyr SheikoOSN : Russie - Tunisie -Ukraine - Syrie - Chine - Afrique du Sud - Suisse - Mexique - Japon- Suède Chefs de chœur :  - Aziz Hamouli (Algérie) et Alla Sheiko (Ukraine)

■ RENCONTRE LITTÉRAIRE *Restaurant Rosso NeroA proximité de ToyotaBen Aknoun, AlgerTél : 023 23 04 00Samedi 21 septembre à 15h30Rencontre littéraire avec Amir Nebache, artiste et animateur à Canal Algérie*Dîner culturel de La Mouette L’Agence de voyages et de tourisme La Mouette Tours organise un dîner culturel sur Alger :«Balade à travers l’histoire d’Al Djazaïr» avec l’historien et homme des médias Belkacem Babaci au restaurant «Le Petit Prince», sis au 48 rue de la Madeleine (Ben Aknoun) – pas loin de la maison Toyota et à proximité de l’ambassade du Yémen -  le vendredi 20 septembre 2013  de 19h30 à 23h30.

Formule 2500 DA : dîner (entrée  + plat + dessert) + animation culturelle  Réservez au niveau de l’agence La Mouette Tours aux numéros suivants : 021 79 16 26 / 0557 24 63 78Le nombre de places est limité

■ CONFÉRENCETraduire Saint AugustinPar Frédéric Boyer, écrivain et traducteurSamedi 21 septembre à 14h30 à l’Institut français d’Alger

■ PROGRAMME DE L’ONCISalle El MougarProgramme Cinématographique : * Du 16 au 30 septembre 2013 : sortie en salle du fi lm L’archipel de sable de Ghouti Bendedouche. A raison de 4 séances/jour : 14h, 16h, 18h et 20h, sauf le 22 septembre. Programme pour enfants : vendredi 20 septembre 2013 à 10h : spectacle de magie avec Hamid de Tipasa. Vendredi 27 septembre 2013 à 10h : spectacle d’animation avec la troupe «Ifteh ya Simsim».

Salle Atlas de Bab El Oued-AlgerProgramme pour enfants : Samedi 21 septembre 2013 à 10h : représentation théâtrale El Ghaba Ennadhifa (La forêt propre), de la troupe théâtrale Haraket El Masrah - Koléa Samedi 28 septembre 2013 à 10h : spectacle de marionnettes intitulé Les aventures de Mimou Annexe de L’ONCI - complexe culturel Abdelouaheb Selimn Chenoua - Tipasa.

Programme pour enfants : Samedi 21 septembre 2013 à 14h : représentation théâtrale El Kenz El Madjhoul (Le trésor inconnu), de la troupe Zahret El Adjyel - Alger Samedi 28 septembre 2013 à 14h : spectacle d’animation intitulé Moughamarat Mimou (Les aventures de Mimou), de l’association Achbel Aïn Benian.

Le premier prix à Billel Boutaba

● Une certaine fébrilité régnait dans l’air, mardi soir, à l’Esplanade du palais de la Culture Moufdi Zakaria, à Alger où se déroule le Festival culturel international

de musique symphonique du 12 au 19 septembre ● Et pour cause ! La forte présence de mélomanes VIP bousculant l’establishment politique en Algérie.

La Mezzo-soprano, Amelia Jardon, une voix (voie) Royale

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 19

T É L É V I S I O N

15:35 Quatre mariages pour une lune de miel17:20 Une famille en or18:05 Le juste prix19:00 Journal19:42 Nos chers voisins

16:00 Las Vegas La chasse aux as16:50Las VegasUne exposition à haut risque17:40 Sans aucun doute18:55 Las VegasEscapade à la Nouvelle-Orléans

15:55 Le jour où tout a basculé16:25 Dans la peau d’un chef17:15 Jusqu’ici tout va bien18:20 N’oubliez pas les paroles 18:45 Y’a pas d’âge19:00 Journal

14:40 Superstructures XXLLa tour incurvée15:35 Dans la bouche du diable16:30 C à dire ?!16:45 C dans l’air18:00 C à vous...

15:50 Harry16:30 Slam17:10 Questions pour un champion18:00 19/2019:15 Plus belle la vie

17:00 Monster Buster club17:25 Victorious18:00 In ze boîte18:35 Le cheval c’est trop génial 18:40 Les Parent

15:10 Camille redouble17:05 Le Zapping17:10 Le Before du Grand journal17:45 Le JT de Canal+18:10 Le grand journal

15:45 Les Ch’tis à HollywoodEpisode 1617:45 Les Ch’tis à HollywoodEpisode 1919:10 Les Simpson19:35 Soda

16:35 Dans tes yeux - Lisbonne17:05 Hema de l’Himalaya18:00 Les coups de coeur de Sarah Wiener 18:45 Arte journal19:05 28 minutes

15:20 L’île des vérités 3Episode 18 : Tahiti !16:30 Le mag17:20 Warehouse 1318:20 Warehouse suite19:10 Le mag

15:20 Un dîner presque parfaitBordeaux16:35 La meilleure boulangerie de France - La Basse-Normandie17:40 100 % mag17:45 Le 19.45

16:30 Friends - Celui qui était laissé pour compte17:00 FriendsCelui qui s’auto-hypnotisait17:30 Touche pas à mon poste !19:35 D8 le JT

Profilage - DisparusLa tension est au maximum pour l’équipe de Rocher : Quentin, huit ans, et Manon, dix-huit mois, ont disparu de la chambre d’hôtel, où leurs parents, Claire et Bastien…

Sa mère ou moi !Après des années à espérer l’homme de sa vie, la ravissante Charlie l’a enfin trouvé ! Avec Kevin, la jeune femme vit une histoire d’amour sans nuage, mais cela ne va pas durer...

Envoyé spécial textile : mode toxique ? «Textile, mode toxique ?». Quelque 70 % de nos habits sont fabriqués en Asie. Or, après analyse des vêtements de marques célèbres fabriqués en…

La grande librairieAu menu de l’émission : un plateau d’écrivains, français et étrangers, qui prennent le temps de se raconter, d’évoquer leurs oeuvres, leurs thèmes de prédilections, leurs goûts…

TanguyTanguy a 28 ans. Il vit toujours chez ses parents. Bardé de diplômes, séducteur parvenant à ses fins, entretenu par un couple prospère et uni, Tanguy est heureux comme…

Les anges gardiens de votre quotidien Une agglomération de plus 200 000 habitants, un centre ville touristique entouré par des cités populaires... Mulhouse, deuxième cité d’Alsace…

House of cards - Les copains d’avantFrank et Claire se rendent à Charleston pour inaugurer la bibliothèque d’une école militaire nommée en l’honneur de Frank…

Ligue Europa Betis Séville/LyonLyon, qui a hérité du Betis Séville, du Vitoria Guimaraes et des Croates de Rijeka (groupe I), n’a pas été gâté par le tirage…

La gifle - RosieRosie ne peut contenir sa joie depuis que la date du procès l’opposant à Harry a été arrêtée. Mais elle réalise que les soutiens lui font défaut…

Tellement vrai ils se battent pour retrouver un membre de leur...Nés sous x en quête de leurs parents biologiques ou d’un membre de leur famille…

Bones - Les Derby DollsUn corps démembré et aspergé de liquide corrosif est découvert dans un abattoir. La victime était une joueuse de roller-derby et s’entraînait non loin de là avec son équipe…

En cloque, mode d’emploiBen Stone coule des jours heureux avec ses quatre inséparables copains Jonah, Jayson, Jay et Martin, aussi glandeurs et débraillés que lui…

21:50 Profilage - Le prix de la liberté22:55 New York, section criminelle Perfection maternelle

21:25 Les randonneurs23:15 90’ enquêtesLes sauveteurs de l’île de beauté

21:15 Complément d’enquêtePoubelles : Un monde sans déchet ?22:20 Concert

20:40 Amélie Nothomb, une vie entre deux eaux23:00 Guy Bedos, un rire de résistance

21:45 Grand Soir/3 - A l’heure allemande22:35 Les gens du fleuve Le Mékong

21:20 Mission : protection - les anges gardiens de votre quotidien - Marseille : Le feu sacré des marins-pompiers

20:45 House of cardsTout compte fait21:35 Weeds - Des valises22:30 Mon oncle Charlie

23:15 Sons of AnarchyAuprès des miens00:00 Sons of AnarchyPacte avec le diabl

20:45 La gifle - Manolis21:40 Le jeûne, une nouvelle thérapie ?22:35 Comme si de rien n’était

21:35 Tellement vrai Adoption : le jour ou j’ai rencontre mon enfant01:10 Sport - Poker night

20:40 Bones - L’honnêteté radicale00:00 The Gates 01:00 Clips M6 Music

22:10 Touche pas à mon poste !23:50 Documentaire00:45 Sport

19:50 Série

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19:45 Magazine

19:50 Magazine

219:45 Film

19:45 Magazine

19:55 Série

19:50 Sport

19:50 Série

19:50 Film

19:50 Série

19:50 Comédie

MIB MEN IN BLACK NT1 - 19H50 CHÉRIE, J’AI RÉTRÉCI LES GOSSES 6TER - 19H45 LE SECRET DES BALEINES FRANCE Ô - 19H45

DINOSHARK SYFY -22H45 LE JEÛNE, UNE NOUVELLE THÉRAPIE ? ARTE-21H40COPYCAT RTL9- 19H50

Dans un temps pas si lointain que ça, deux agents, les Men in Black, sont chargés de la surveillance des frontières intergalactiques. Leur mission: éviter que des extraterrestres nous agressent. L’assassinat de plusieurs extraterrestres vivant à New York va entraîner les agents J et K dans la plus dangereuse, la plus folle et la plus effrayante de toutes les courses contre la montre…

Le facétieux professeur Wayne Szalinski a encore transformé sa maison en un vaste laboratoire et sa famille en cobayes. Sa dernière trouvaille: un rayon laser capable de rétrécir les objets. Ses enfants, Amy et Nick ainsi que leurs copains Ron et Russ en font malencontreusement l’expérience. Les voici réduits à la taille du Petit Poucet…

Dans une ville portuaire néo-zélandaise, Joe Waldmann, un biologiste marin, tente d’empêcher le projet d’une entreprise qui souhaite extraire du gaz dans une baie, où évoluent des baleines à bosse. Depuis plusieurs semaines, la région est le cadre de manifestations houleuses entre défenseurs et opposants. Lorsque Waldmann meurt dans une explosion, sa fille, Anna, persuadée qu’il s’agit d’un meurtre, décide d’enquête….

Dans l’Arctique, le réchauffement climatique accélère la fonte de la banquise, ce qui a pour conséquence de libérer un monstre préhistorique, piégé dans la glace depuis des millions d’années. Devenue adulte et affamée, la créature se met à semer la terreur à Puerto Vallarta, au large du Mexique, dévorant nageurs et plaisanciers...

Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité ou de cancers se multiplient, et la consommation de médicaments explose. Depuis un demi-siècle, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d’eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de diète, créé en 1995…

Helen Hudson, une célèbre psychiatre spécialisée dans l’étude des crimes en série, est agressée lors d’une conférence par un lecteur un peu trop attentif, qui tente de l’étrangler après avoir égorgé un policier. Le détraqué est envoyé en prison pour le restant de ses jours, cependant qu’Helen ne sort plus de son appartement, en proie à de violentes attaques de panique agoraphobe...

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 23

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GENETIQUE / DANSEURS / NOTIFIEES / LU / AMI / ILEON / ATONE / RC / DG / SUCE / ELIT / RH / EMANER / IL / EPI / IODE / INSONORES / NU / SET. VERTICALEMENT : DEDOMMAGEMENT / NAT / IT / LAPS / DENIS / OPINION / TSF / IN / TE / NU / VIEILLES / RIO / QUEUE / UR / ORS / DURE / ORCHIDEE / ESSENCE / LEST.

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NABABSSUSPLILLG

TNAGELEIEEBSULA

DEPLIERRTMUMOOM

ECIRTCELTEOERNN

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQui vit en marge des

lois par nécessité(10 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

INTEMPERIE

ADVERSITE - AGRANDIR - BAUME - BOTTILLON - CANNIBALE - COURGE - DESSUS - DEPLIER - EBAHIR - ELEGANT - EMBLEME - FLEUVE - FORCE - GADGET - GAIN - HEROISME - IVRE - LECTRICE - LENTE - MAGASINIER - MEURTRIR - NABAB - NOTICE - OCCULTE - OUBLIER - PAPE - RESUME - ROULEMENT - SCIEMMENT - SOBRIETE - TENSION - TRESORIER - VAIN.

Biffe Tout N° 3615

FP

Plante odorante servant dans les infusions.

Définitiondu mot encadré

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

point de vue

questionde test

manufac-ture

débutd’édition

mise enaccordimper-méable

rusé

dignitairemusulman

noir enArabiepoire

d’ORL

renarddu Nordbouddhachinois

sans effets

chiffreromain

parcourudes yeux

chevalierambigu

écolo

traité teldu hareng

consommerde l’alcool

psyautrichien

rubidium

sur la rosedes ventspolitiqueportugais

dresse

la plusbasse

coupe

bugles àfleurs jaunes

toursymbolique

facileingéniosité

lettregrecque

piquet

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valeur dusilence

s’appliquent(s’... à)

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HORIZONTALEMENT : 1.Appellation 2.Petites outres. Mouvement séparatiste 3.Ville d’optique. Chiffre romain. Alourdir 4.Fiable. Rarement. Fumeur de calumet 5.Interrogations. Personnel 6.Vase funéraire. Monnaie de Scandinavie. Appareil de levage 7.Subit. Coule en France 8.Ingénu. Appris. Sortis 9.Maison de fous. Regimbât. Roue à gorge 10.Absences de réaction sensible. Fin de verbe. Argile 11.Réfléchi. Particule chimique. Pièce de selle. Saint normand 12.Puni avec rigueur. Rongeurs de l’Amérique du Sud 13.Squelette. Fabuliste grec. Mesure de Chine. Désert 14.Pas des tonnes. Battent le pavé. Contracté 15.Supports de caisse. Patrie d’Abraham. Surveille discrètement.

VERTICALEMENT : 1.Durée de mandat politique. Trou dans un mur 2.Amérindien. Cité antique. Droits passés de mode 3.Acide nucléique. Poème épique de Virgile. Américain 4.Paquet de billets. Fixe 5.Levé (phon.). Hors chant. Egocentrique 6.Nous évaderions. Dans le vent 7.Cours jaune. Saleté. Sommet d’organe 8.Démonstratif. Bandage élastique. Utilisateur 9.Dévidoirs à cocons. Vallée. A demi rond. Cours court 10.Feuilleté. Faire des mouvements désordonnés 11.Marque l’égalité. Fin de verbe. Tige de rotang 12.Eclat vif du regard. Nickel. Fait angle droit 13.Amas diffus. Réfléchi 14.Chef de corps. Condiment. Genre musical 15.Effleurer agréablement. De grande étendue.

Quinze sur N° 361515

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.ORNITHORYNQUE 2.MAUSOLEE. NO 3.NIE. AMSTERDAM 4.ISSUS. TETIONS 5.SI. STERNE. IT. ES 6.CNN. STEIN. TELS 7.ES. RDA. SA 8.ECOURTE. RIS. ILE 9.NANA. INTERESSER 10.TU. ISSUE. EROSIF 11.EST. SEC. UDINE 12.EIRE. LEVANT 13.ETRE. CET. LE. AIE 14.STERILE. DEROGER 15.TER. TERNES. SETE.

VERTICALEMENT : 1.OMNISCIENTE. EST 2.RAISIN. CAUSETTE 3.NUES. NEON. TIRER 4.IS. US. SUAI. RER 5.TOASTS. SSE. IT 6.HLM. ETATISE. CLE 7.OESTRE. ENUCLEER 8.RETENIR. TE. ET 9.ETENDRE. UV. DE 10.NERI. AIREDALES 11.DOIT. SERINER 12.USANTES. SONT. OS 13.MS. LAISSE. AGE 14.ES. LEI. NIET 15.COUPS. NERFS. ERE. SOLUTION N° 3614

HORIZONTALEMENTI- BAGARREURS. II- AVITAILLEE. III- GANT - TE - IL. IV- AC - IS - INNE. V - THERMOS - EN. VI. EIRE - UTE. VII- LEURS - ART. VIII- ISSUES. IX - EPITRE. X-SITUE - CUIT.

VERTICALEMENT1- BAGATELLES. 2- AVACHIE - PI. 3- GIN - ERUDIT. 4 - ATTIRER - TU. 5 - RA - SM - SIRE. 6- RIT - OU - SE. 7- ELEIS - AS. 8- UL - URUBU. 9- REINETTE. 10 - SELENE - SOT.

HORIZONTALEMENTI- Mortifiées. II- Menu habituel. III- Personnage de western - Grugés - Stère. IV- Aptes à parler aisément et avec élégance. V- Sur un registre -Ville de Suisse - Tranche de lustre. VI- Mesure de résistance électrique - Prête l’oreille. VII- Accord américain - Lac des Pyrénées. VIII- D’un continent. IX- Cuira à l’étouffée - Sans effets. X- Nouvel an en Asie - Détériorée.

VERTICALEMENT1- Anéanties moralement. 2- Plante potagère. 3- Poissons - Période de monte. 4- Clé des songes - Préposition - Amour à l’anglaise. 5- Sottise -Gaz de malotru. 6- Conducteur de barque. 7- Parlent - En outre, c’est du liquide. 8- Fin de verbe - Agent double. 9- En fin de journées - Parle avec peine et en hésitant. 10- Rase - Complètement refaite.

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Mots Croisés N°3615Par M. IRATNI

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 25

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 - Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88

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cité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar - Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62

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de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de la rédaction.

Un ressortissant français, Armand Vial, né en Algérie, précisément à Constantine, a décidé de revenir dans

sa ville natale en mai 2011 et d’y finir sa vie. Ses affaires personnelles, telles que sa bibliothèque, le contenu de son atelier d’artiste photographe et tous ses dossiers administratifs, médicaux, etc. qu’il a fait transiter par la société Sifa Transit de Marseille sont arrivées au port de Skikda le 13 février 2012. A partir de là, c’est une galère aussi injuste qu’incompréhensible qui a commencé pour lui. Les douaniers de Skikda lui exigent un certain papier, puis un autre, et puis encore un autre… Mais à chaque fois, ce n’est jamais le bon. Il saisira le wali, le Premier ministre lors de sa visite à Constantine, d’autres person-nalités haut placées. En vain. Après des mois, l’intéressé reçoit pour la première fois un courrier des Douanes de Skikda : le délai légal d’immobilisation du container sur le port arrive à expiration. Mais une fois sur les lieux, c’est le flou qui recommence. Il comprend que le code des Douanes est méconnu par tous les fonctionnaires rencontrés. Son cas n’est tout sim-plement pas prévu dans le code des Douanes algériennes. Dans son écrit au Premier ministre, il se justifie ainsi : «Je suis de nationalité française, mais natif de Constantine, ainsi que ma mère et mes grands-parents maternels. Mes

parents étaient instituteurs dans l’enseignement indigène, selon la dénomination de l’époque, et ce, dans plusieurs lieux en Algérie. Puis, ils ont rejoint les centres sociaux, tout comme Mouloud Feraoun avec qui ils étaient col-lègues et amis. Mes parents se sont trouvés dans l’obli-gation de quitter l’Algérie en 1961, car menacés par l’OAS. En ce qui me concerne, après une carrière comme cadre supérieur dans la Fonction publique territoriale et des activités artistiques toujours présentes, j’ai décidé de venir m’installer définitivement dans ma ville natale laquelle, je dois le dire, m’a réservé un accueil des plus chaleureux… J’ai proposé que le container soit ouvert en ma présence et que son contenu soit vérifié par les responsables des Douanes…» Entre-temps, des problèmes administratifs et financiers graves ont surgi pour lui : caisse de retraite, caisse d’assu-rance maladie, soins médicaux urgents bloqués, impôts... Mais le plus dur, c’est la certitude d’avoir perdu trente ans de travail photographique, car compte tenu des deux hivers passés dans un container en acier, d’un été chaud, de l’humidité, les négatifs, les tirages, les appareils de prise de vues et d’agrandissement n’ont certainement pas résisté. Qui prendra la responsabilité de mettre fin à cette bureaucratie honteuse ? Farida Hamadou

De notre correspondant à  Paris/ Rémi Yacine

Toujours combatif, l’ancienne coqueluche, partie civile, voulait un procès retentis-

sant. Karim Achoui, qui croit à un complot policier contre lui, estime que l’enquête a été biaisée. «Il était tellement important pour les enquêteurs d’écarter la piste d’une complicité policière qu’ils se sont empressés de sacraliser une autre théorie.» Il reproche à l’instruc-tion d’avoir présenté cette affaire comme un règlement de comptes entre membres du «milieu», dont lui-même, et écarté une éventuelle complicité policière. La tentative d’assassinat de l’ex-avocat Karim Achoui remonte à 2007. Le 22 juin, peu avant 22h, Karim Achoui, avocat pénaliste médiatique, qui s’était fait une réputation en défendant des figures du milieu, a été atteint de deux balles de gros calibre alors qu’il venait de quitter son cabinet du boulevard Raspail (Paris VIIe). Parmi les accusés au procès fi-gurent Djamel Hakkar, membre d’une famille d’origine algérienne impliqué dans le trafic de stupé-fiants et soupçonné d’être le com-manditaire d’un meurtre lié, selon des policiers, à une dette. Rudy Terranova, un «corso-islamiste», est accusé, pour sa part, d’être le

tireur. Toutefois, les six protago-nistes nient leur implication et les rares témoins se sont rétractés. S’il affirme avoir reconnu le passager casqué d’un scooter qui lui aurait tiré dessus, ainsi que le conduc-teur, Karim Achoui estime que les quatre autres prévenus ne sont pas impliqués dans la tentative d’assassinat.«J’ai le sentiment qu’à part le tireur et le conducteur, qui est l’un de ses proches, les quatre autres accusés n’ont pas grand-chose à faire dans ce dossier»,

dit l’ancien avocat, aujourd’hui président de la Ligue de défense judiciaire des musulmans (LDJM). Karim Achoui, 45 ans, s’est préparé au procès en tournant la bande-annonce d’un film en projet sur sa propre histoire, celle d’un avocat pénaliste soupçonné d’être proche du milieu et victime d’une tentative d’assassinat.L’histoire, adaptée de son livre Un avocat à abattre, doit être réalisée par Bibi Naceri, le frère de l’acteur Samy Naceri. Surnommé «l’avo-cat du milieu», Karim Achoui est un fils d’immigrés kabyles, né à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Après un début de car-rière remarqué, il avait obtenu des succès en défendant des figures du grand banditisme, comme les frères Hornec et Antonio Ferrara. Il a cependant été condamné en 2008 par la cour d’assises de Paris à une peine de sept ans de prison pour complicité de tentative de meurtre, complicité d’évasion d’Antonio Ferrara et association de malfai-teurs. Il a été finalement acquitté en appel en 2010 et relaxé en 2012 dans une affaire de menaces et vio-lences sur son épouse. Il a été radié du barreau en janvier 2011 pour avoir employé deux personnes sans les déclarer. La Cour de cassation a rejeté son pourvoi en 2012. Il a depuis déposé une demande auprès du barreau d’Alger.

IL ÉTAIT L’AVOCAT DU MILIEU FRANÇAIS

UN CONTAINER BLOQUÉ DEPUIS 19 MOIS AU PORT DE SKIKDA

Karim Achoui face à ses agresseurs

● Karim Achoui, star déchue du barreau parisien, a fait face, mardi, devant la cour d’assises de Paris à six malfaiteurs jugés jusqu’au 4 octobre pour avoir tenté de l’assassiner le 22 juin 2007, alors qu’il quittait son cabinet.

Un ressortissant français dans le désarroi

Quand Belaïz se sucreAprès seulement deux ans à la tête du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz a fait valoir son droit à la retraite (dernier Journal officiel). Il part avec 510 000 DA par mois. Mais, immédiatement après, il a été nommé ministre de l’Intérieur.

Il va gagner 420 000 DA/mois. Il gardera 40% de ce salaire

lorsqu’il sera mis fin à ses fonctions. C’est-à-dire qu’il aura une retraite

totale de 700 000 DA/mois, soit 30 000 DA de moins que le président de la République.

L’inscription à l’AADL passe par les USALe site électronique portant adresse IP 65.213.65.132 de l’opération de souscription en ligne au nouveau programme de logements de location-vente lancée par l’Agence de l’amélioration et du développement du logement (AADL) est hébergé aux USA, plus exactement à San Francisco. Cette précision vaut son pesant d’or, puisque les Algériens ayant des parents aux USA s’inscrivent sans aucune difficulté. Pour eux, le réseau n’est pas saturé ; normal diriez-vous, puisqu’ils s’adressent directement à la source même. A vos connaissances américaines, chers souscripteurs !

Des initiatives mal placées à l’ENTVLes téléspectateurs l’ont certainement remarqué. Ils ont été sûrement outrés. Lors de la rencontre télévisée de samedi dernier, la préposée au micro a cru bon d’insister auprès d’un joueur mouloudéen émigré, Yachir, pour lui demander de s’exprimer en arabe. Le joueur était gêné par cette remarque déplacée, lui qui pensait que ce genre d’interpellation était déphasé. La préposée au micro reviendra même à la charge pour lui dire de faire des efforts pour s’exprimer en arabe. D’ailleurs, ce genre de remarque est assez régulier chez les reporters sportifs. Sachant qu’il y a beaucoup de joueurs émigrés qui évoluent dans le championnat, il serait bon de laisser les gens s’exprimer comme ils le veulent. Pourquoi cet excès de zèle, au moment où des ministres et même le président de la République s’expriment dans les deux langues sans que cela offusque.

Le ministre de la Santé désiré à Blida !

Sur les douze ambulanciers que compte le SAMU de Blida, neuf exercent ce métier dans la précarité, et ce, depuis une dizaine d’années. Non encore titularisés à leur poste d’ambulancier, même si certains ont plus de 20 ans d’expérience

professionnelle, la fonction mentionnée dans leur

attestation de travail est tout sauf celle d’ambulancier (agent

polyvalent, ouvrier professionnel, gardien…). Cela les prive d’une stabilité et d’un gain de 4000 DA mensuellement, somme représentant la prime de contagion octroyée aux ambulanciers «officiels». «Nous travaillons dans des conditions très difficiles, aggravées par le stress et le lourd sentiment de l’urgence. Mais aucune reconnaissance envers nous. Dommage !», dénoncent des ambulanciers au statut ambigu. Ces derniers comptent sur le nouveau ministre de la Santé pour résoudre leur problème.

Des Algériensbénéficient d’une formation de la BBC Media ActionDans le cadre d’un des projets de coopération du fonds britannique de partenariat arabe financé par l’ambassade du Royaume-Uni en Algérie, un groupe de journalistes et managers de la Radio algérienne est actuellement à Londres, en Grande-Bretagne, afin de suivre une formation d’une semaine prodiguée par la BBC Media Action (anciennement BBC World Service). La BBC Media Action s’appuie sur les valeurs fondamentales de la BBC pour guider ses travaux même si elle est juridiquement, financièrement et opérationnellement indépendante. Ce projet de la BBC Media Action avec la Radio algérienne vise à accompagner cette dernière dans sa transition à un service public de radiodiffusion à travers une gamme de formations, de développement et d’activités de mentorat destinées aux gestionnaires, rédacteurs et journalistes de toutes les stations de la Radio algérienne.Ce projet qui rentre dans sa deuxième année est un excellent exemple sur la façon dont les fonds du Royaume-Uni, à travers le programme de partenariat arabe, peuvent être un véritable support pour aller de l’avant, d’autant plus que le Royaume-Uni s’est engagé à soutenir l’Algérie dans son processus de réformes économiques et à renforcer les relations entre nos deux pays.Martyn Roper, l’ambassadeur du Royaume-Uni en Algérie, a déclaré : «Nous sommes ravis de l’état d’avancement du projet de coopération entre la BBC Media Action et la Radio algérienne sous les auspices du programme britannique de partenariat arabe. C’est un excellent projet qui ambitionne d’accompagner la Radio algérienne dans son développement en se basant sur l’expérience internationale de la BBC Media Action. Je souhaite tout le succès à cette formidable coopération.»Dans le but de consolider les relations entre l’Algérie et le Royaume-Uni sur tous les plans, ce programme de partenariat touche de nouveaux horizons afin de travailler d’une manière plus étroite avec les médias algériens ainsi que les organisations de la société civile. Il renforce l’excellente coopération existant déjà entre les deux pays dans le domaine juridique.

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D.

R.

◗ WAT : POUR LA CONFIRMATIONLes Tlemcéniens seront appelés, demain à Saïda, à en découdre avec le MCS dans un derby à l’ouest du pays, le premier de la saison. Un match indécis qui va inciter les poulains de Naghiz à se surpasser pour éviter le piège saïdi et conserver leur invincibilité. Le Widad évoluera sans Cheraitia, absent pour cause de blessure et Kada Benyacine, qui poursuit sa rééducation. Pour le reste du groupe, l’entraîneur Naghiz aura toutes les cartes en main pour composer l’équipe-type. Habchi

◗ USMAn : KANOUNI ET BANHAMOU ABSENTS

Le nul réalisé à Batna est, pour beaucoup, annonciateur d’autres succès. Les observateurs affi rment que les protégés de Abdelkrim Latrèche avaient affi ché une belle fraîcheur physique durant les 90 minutes de jeu face au MSPB. En tout cas, il est dit que pour sa 3e sortie à domicile face à l’AS Khroub, qui a cartonné la semaine

écoulée, les Usmistes n’ont pas droit à l’erreur. D’autant, qu’exception faite de deux absences, celle de Kanouni, le milieu off ensif (blessé) et le gardien de but Benhamou qui a déserté le club depuis le début de saison, tous les joueurs sont prêts. «Pour gagner», ont-ils répondu à leur entraîneur Abdelkrim à l’issue de la séance d’entraînement, mardi dernier.    A. D.

◗ USC : UN PÉRILLEUX DÉPLACEMENT ATTEND LES SCORPIONS

Le président Yahi a trouvé un moyen pour motiver ses joueurs. A la suite de la défaite face au CA Batna, il a sanctionné les 11 joueurs en leur faisant payer une amende de 5 millions de centimes. Les joueurs feront donc tout, demain, face à l’ASM Oran, pour se rattraper et ne pas subir le même sort. Le coach roumain Proudan, qui a axé, durant la semaine, son travail sur l’aspect psychologique, se passera des services de Goumidi, le seul élément «out». A. H.

◗ NAHD : BOUALI NOUVEL ENTRAÎNEUR

La direction du Nasria a offi ciellement conclu avec l’entraîneur Fouad Bouali pour prendre les rênes du club en remplacement de Zoheir Djelloul. La réunion entre les deux parties, tenue mardi soir, a abouti à un accord de principe sur l’engagement de l’ancien coach du WAT. Mais ce dernier ne commencera pas son travail ce samedi face à l’ES Mostaganem. C’est l’entraîneur Lafri, ancien adjoint de Djelloul, qui dirigera l’équipe dans ce match diffi cile que le Nasria abordera sans Zemouri, blessé, et probablement Bouharbit et Allal pour les mêmes raisons. S. M.

◗ ESM : AOUAMER RETROUVERA-T-IL SA PLACE ?

Le défenseur espérantiste, Aouamer, travaille d’arrache-pied pour gagner la confi ance de son coach. Il se pourrait qu’il soit aligné face au NA Hussein Dey. Le coach mostaganémois, Osmane, croit qu’un

résultat positif en terre nahdiste est dans les cordes de ses poulains. Le joueur, Haimoudi, affi rme que seule la victoire comptera dans ce match contre le club algérois. «Nous nous sommes bien préparés pour cette rencontre. C’est un match très important pour le devenir de l’équipe et seule la victoire nous intéresse», a déclaré le défenseur espérantiste. A. Taoui

◗ ASK : UNE PRIME EN CAS DE VICTOIRE

La semaine a été plutôt calme et décontractée pour les poulains de Zekri. Après la belle victoire face au NA Hussein Dey, l’AS Khroub devra négocier un petit derby de l’Est demain soir au stade du 19 Mai de Annaba, face à l’USMAn. Un rendez-vous qui intéresse beaucoup, apparemment, la direction askiste, qui a mis en jeu une prime de 5 millions de centimes en cas de victoire. Enfi n, en dehors de Mokrane, tout l’eff ectif respire la bonne forme physique. A. H.

LA VIE DES CLUBS DE LIGUE 1

El Watan - Jeudi 19 septembre 2013 - 27

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MO BÉJAÏAPréparation perturbéeLa préparation de la prochaine rencontre face au RC Arbaâ par les Crabes du MO Béjaïa ne s’est pas déroulée dans de bonnes conditions. Elle a été perturbée par des supporters qui ont tenu à affi cher leur mécontentement, en prenant à partie les joueurs et le staff technique lors de la séance de la matinée de mardi dernier. Néanmoins, le staff technique a programmé une joute amicale dans l’après-midi face à la formation du CRB Aokas, évoluant en Régionale 2. Un match qui s’est soldé par la victoire des Béjaouis sur le score de 6 à 0 et a vu l’illustration du compartiment off ensif qui vient de rassurer le coach Rahmouni avant le déplacement à l’Arbaâ. Le staff technique tente de procéder aux réglages nécessaires afi n que l’équipe soit prête pour ce match et réussir à revenir avec un bon résultat, d’autant plus que le coach Rahmouni a obtenu un sursis jusqu’à ce match. Cela dit, alors que le club traverse une situation diffi cile, des tractations sont constatées au sein du conseil d’administration, puisque après que des actionnaires aient décidé de retirer leur confi ance au président Bouchebah, ce dernier a tenu une conférence de presse hier. Il a considéré que cette action n’est pas réglementaire, étant donné que les actionnaires en question n’ont pas le droit de faire cette procédure qui, selon lui, vise à le salir. «La procédure de ces actionnaires n’est pas réglementaire, car, ces derniers visent à me salir après avoir constaté qu’ils n’ont pas leurs places dans cette équipe. Cela dit, je vais présenter ma démission ce soir (hier, ndlr) et je vais rentrer chez moi tout en souhaitant une bonne chance à cette équipe.» L. Hama

MOHAMED TAHMILes textes d’application en phase d’élaboration

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a procédé, hier

matin, au siège de son dépar-tement, à la nomination de Sid Ali Gueddoura à la tête de la commission chargée de l’éla-boration des textes d’applica-tion de la loi sur le sport. Cette commission comprend neuf membres relevant des cadres de la centrale du MJS. M. Tah-mi, dont la confiance lui a été renouvelée pour parachever ses projets, a affirmé : «Comme je l’ai annoncé dernièrement à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la saison spor-tive 2013-2014, nous sommes réunis aujourd’hui en vue de mettre en place un groupe de travail qui sera chargé de préparer les textes d’appli-cation de la loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l’organi-sation des activités physiques, sportives et leur développe-ment.» Le premier responsable du sport et de la jeunesse en Algérie considère que cette loi comme étant un cadre orga-nisé pour le développement du sport à travers 250 articles régissant sept points essentiels. Il s’agit de la prévention et de la lutte contre la violence dans les infrastructures sportives, de la lutte contre le fléau du dopage, du soutien et du contrôle, du concept de la pratique phy-sique et sportive, de la structure d’organisation des sportifs, des mesures disciplinaires et sanc-tions. Le ministre a ajouté que «le groupe de travail qui a la liberté de définir les priori-tés peut s’élargir à 100 per-sonnes dans l’optique d’une concertation plus large. Elles seront issues pour la première fois des médias sportifs, asso-ciations, COA, clubs, ligues et fédérations». Tahmi n’a pas manqué de rappeler que l’exi-gence du sport de haut niveau dépend de l’organisation du sport à la base, comme le sport scolaire ainsi que le respect des différentes étapes. C. B.

ASO CHLEF

Ighil lourdement sanctionné par la LNF

L’entraîneur de l’ASO Chlef, Meziane Ighil, a écopé d’une lourde

sanction après son expulsion par l’arbitre Bousseter lors du match contre la JSM Béjaïa pour le compte de la 2e jour-née de Ligue 1. En effet, la commission de discipline de la LNF, réunie lundi, lui a infligé une suspension de 6 mois, dont trois fermes, à compter du 10 septembre.Elle signale dans son communiqué, rendu public avant-hier, que «suite à l’examen des pièces versées au dossier, aux rapports des offi-ciels de la rencontre et aux au-ditions, Ighil Meziane, entraî-neur de l’ASO, est sanctionné de six mois dont trois avec sursis à compter du 10 sep-tembre 2013, plus une amende de 40 000 DA (art. 4 alinéa 2, arts 5, 6, 9, 37 et 58)». La commission de discipline avait, pour rappel, demandé un complément d’information avant de statuer sur l’affaire. Elle ne mentionne cependant pas les raisons de l’expulsion de l’entraîneur Meziane Ighil qui est intervenue, faut-il le signaler, après un «échange verbal» avec le 4e arbitre.La nouvelle a fait l’effet d’une bombe au sein du club phare

de la région dont les suppor-ters ont été très surpris par le verdict rendu à l’encontre du coach chélifien. Celui-ci n’a pas encore réagi, préférant cer-tainement attendre le résultat du recours qui sera introduit par la direction du club auprès de l’instance compétente.La suspension infligée à Me-ziane Ighil a été aussi mal ac-cueillie par le porte-parole des Lions du Cheliff, Abdelkrim Medouar, qui dit ne pas com-prendre pourquoi son coach

a été sanctionné. «Je respecte la décision de la commis-sion de discipline mais je dois dire que ses membres n’ont pas pris en considération les déclarations de l’entraîneur Ighil et le témoignage des dirigeants de l’ASO au sujet de l’incident survenu avec le 4e arbitre. Notre entraîneur a affirmé avoir été victime de provocations du referee en question», a-t-il souligné, esti-mant qu’«il n’y a pas de méca-nismes dans notre football

pour protéger les dirigeants et joueurs contre d’éventuels abus des officiels». Il ose espé-rer tout de même que l’affaire sera réétudiée par qui de droit pour que justice soit faite dans ce dossier. Par ailleurs, concer-nant les contacts avec l’ex-in-ternational Amri Chadli, celui-ci a bien donné son accord de principe à la direction de l’ASO avant de changer de destination, a-t-on appris, hier, dans l’entourage du club.

Ahmed Yechkour

CR BELOUIZDADUne victoire pour démarrer

Après trois défaites consécutives, le CR Belouizdad n’arrive toujours pas

à provoquer le déclic qui lui permettra de se reprendre en ce début de championnat. Les mêmes erreurs sont toujours com-mises en défense. Les buts encaissés ont montré la mauvaise communication entre les joueurs. Gamondi est censé, selon l’en-tourage du club, mettre en valeur tous les

éléments disposant de plus d’expérience et de combativité. Demain, face à la JS Kabylie, une équipe qui, jusque-là, se porte bien durant ces premières journées, Gamondi devra pal-lier la défection du gardien Chouih, qui sera remplacé par Ouadeh. Une première pour ce dernier. Par ailleurs, la paire Khelili - Khoudi sera reconduite. Dahar et

Hadjadj, qui ont montré leur savoir-faire, seront titulaires. Le jeune Tlemcénien Tiza fera, quant à lui, son baptême du feu. En attaque, la suspension de Bourekba a obligé le coach à faire appel à Hanifi, qui aura à défendre son statut de titulaire. Une victoire des Belouizdadis fera oublier cer-tainement cette série noire. Le contraire sera problématique. Y. T.

Meziane Ighil, entraîneur de l’ASO Chlef

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 19 septembre 2013El WatanBijou de famille

Par Omar Berbiche

COMMENTAIRE

740 tonnes de ciment détournées par le président d’une association religieuse

Le p rocureu r p rès l e tribunal de Sidi Aïssa (M'sila) a ordonné, hier, la

mise sous mandat de dépôt de N. H., âgé de 50 ans, avons-nous appris de sources sécuritaires. Président de l 'association religieuse de la mosquée Ali Ben Ab i Ta l eb , dans l a commune de Bouti Sayah, il est accusé d’abus de confiance, faux et usage de faux et spéculation. En effet, selon toujours les mêmes sources, il a détourné depuis 2009, pas moins de 740 tonnes de ciment

destinées à l’extension de sa m o s q u é e . A g i s s a n t s u r renseignements, les gendarmes de la brigade de Bouti Sayah ont interpellé le mis en cause il y a trois jours. Selon les conclusions de l’enquête, cet islamiste procédait, depuis 2009, à l'acquisition d'une importante quantité de ciment. Le registre des approvisionnements des cimenteries de Aïn Touta (Batna) et Sour El Ghozlane (Bouira) comptabilisent 37 bons de livraison de 20 tonnes chacun. Pour ce faire, il utilisait

une autorisation de réalisation de travaux d'extension de ladite m o s q u é e à d e s f i n s d e spéculation. Il a en outre imité la signature sur les chèques bancaires du comptable de ladite association religieuse pour accomplir la transaction d'achat de ciment et le vendre au marché parallèle. Le contrôle de son f ichier au niveau des services de sécurité a révélé un casier judiciaire bien fourni en délits et crimes, dont le dernier e n d a t e p o r t e s u r u n e condamnation de trois années

ferme que le mis en cause a purgée avant de se convertir. Mieux encore, les investigations des gendarmes se penchent actuellement sur la manière avec laquelle il a pu présider cette association islamique, sachant que le casier judiciaire interdit à toute personne ce droit civique. Le dossier de la collecte d’argent au niveau des autres mosquées de la wilaya au profit de ce projet d’extension est une a u t r e e n q u ê t e q u e l e s investigateurs sont en train de mener. M.-F. G.

SIDI AÏSSA (M'SILA)

ALGER ORAN CONSTANTINE OUARGLA16°27°

18°27°

13°23°

21°34°

■ Un réseau de trafiquants de drogue et de billets de banque composé de cinq individus, dont un ressortissant subsaharien, a été démantelé hier par les éléments de la brigade de recherche et d'investigation (BRI) de Boumerdès. Selon la cellule de communication de la sûreté de wilaya, deux des mis en cause

ont été appréhendés à Tidjelabine, deux autres à Bordj El Kiffan et le cinquième à Aïn Benian. Les enquêteurs ont trouvé en leur possession 222 000 DA en faux billets de 1000 DA, deux chèques en devises cachés dans une valise diplomatique, six sacs en plastique contenant de la cocaïne, 2550 euros en

fausses coupures, précise la même source, qui fait également état de la saisie de matériel informatique, dont une imprimante et un scanner. Les membres de la bande se déplaçaient, selon la même source, à bord de véhicules haut de gamme pour tromper les services de sécurité. R. Koubabi

UN RÉSEAU DE FAUX-MONNAYEURS DÉMANTELÉ

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Par Chawki AmariA quoi sert un joint de culasse ?

Ce n'est pas l'ADSL contre l'AADL, mais le serveur est tout aussi saturé. C'est donc Amar Saadani qui annonce un Conseil des ministres pour la semaine prochaine à la

place du Premier ministre dont c'est théoriquement la fonction. Il y a quand même de la cohérence : quelques semaines avant, le Premier ministre avait lui-même annoncé que les Conseils des ministres ne servaient pas à grand-chose. Mais demain, ce sera peut-être Kader Japonais qui annoncera la date des élections présidentielles ou Biyouna qui donnera celle du référendum sur l'amendement de la Constitution. De sa chambre avec vue sur le peuple, le Président aura réussi à installer du flou ainsi qu'une grosse ambiguïté sur les postes et fonctions, à commencer par celui de son propre frère dont on ne sait s'il est conseiller suprême, vice-président ou chef de parc. Même Gaïd Salah, le chef d'état-major devenu en quelques jours vice-ministre de la Défense et responsable de la presse, a réussi à être transformé en garde-

malade à l'ENTV, lui qui devrait être très occupé en ce moment. En réalité, le Président a très peu d'estime pour la fonction, reléguée derrière le grade et le degré d'allégeance, ce qui explique qu'un ministre de l'Environnement puisse devenir ministre de l'Industrie ou un wali décrié dans sa wilaya ministre. Faut-il s'étonner après qu'un policier devienne imam et sermonne les automobilistes, qu’Enrico Macias donne des informations sur la santé du Président ou qu'un barbu pédophile devienne guide des valeurs de la nation ? Non bien sûr ; dans cette entreprise de déstructuration, chacun est interchangeable, la pratique étant supérieure à la théorie. D'ailleurs, entre la théorie et la pratique, il n'y a en théorie pas de différence, mais en pratique il y en a une. C'est sûrement celle-ci qui, en Algérie, a absurdement conduit tous les éléphants à se suicider. La preuve, il n'y a pas d'éléphant en Algérie.

POINT ZÉRO

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a encore une fois été trahi par la spontanéité de ses déclarations publiques, suscitant plus d’inter rogations qu’elles n’apportent

d’éclaircissements sur la démarche et la feuille de route politique du pouvoir par rapport au calendrier électoral de la présidentielle d’avril 2014. Devant les journalistes qui l’interrogeaient sur le fait de savoir si le rapport de la commission chargée de l’élaboration du projet de révision constitutionnelle est entre les mains du président de la République, le Premier ministre s’est laissé aller à quelques confidences et digressions dont la formulation peu académique peut donner libre cours à bien des interprétations sur le fond du débat, sur le contenu du projet de révision constitutionnelle, dont il a laissé entendre qu’il est l’apanage de Bouteflika et de lui seul. «Le président de la République va examiner le rapport de la commission et y apporter ses remarques avant de le renvoyer de nouveau à la commission pour une seconde mouture», a-t-il indiqué, sans la moindre retenue, à la presse, sans mesurer la portée politique profonde de ses propos. Telle qu’énoncée, la prérogative prend l’aspect d’un véritable droit de veto que Bouteflika entend exercer sur les amendements de fond à apporter à la Loi fondamentale, lesquels interviennent dans une conjoncture politique particulière, avec l’enjeu électoral de la prochaine présidentielle. La petite phrase de M. Sellal va certainement donner du grain à moudre à tous ceux qui se sont montrés sceptiques sur la volonté et la sincérité de Bouteflika de doter l’Algérie d’une Constitution à la mesure des aspirations de notre peuple à la modernité, aux libertés, à la justice… Le Premier ministre vient ainsi, d’une certaine manière, conforter la thèse de plus en plus partagée de la confiscation du projet de révision constitutionnelle par le président Bouteflika et son entourage. Dans toute démocratie qui se respecte, l’élaboration et tout amendement de la Loi fondamentale sont le fruit d’un large consensus national des forces politiques et sociales. Ce ne sont pas les desiderata et le caprice politique d’un homme, fut-il le président de la République, qui ne peut pas, en toute impunité, manipuler à sa guise et sur la base de calculs politiques étroits, claniques, la Constitution qui organise, structure et régit la vie des peuples. La Loi fondamentale est un texte fondateur d’une nation lequel est, par essence, au-dessus des luttes de pouvoir pour y accéder ou chasser l’équipe en place par des voies faussement démocratiques. En Occident, certains gouvernements qui ont tenté de jouer sur cette corde sensible de la trituration de la Constitution, voire de la manipulation de simples lois sur le découpage territorial pour s’offrir des majorités politiques dans les institutions, se sont heurtés à une vigoureuse réaction de la classe politique et de la société civile. La Constitution est un bien commun, un patrimoine national qui appartient à tout un peuple. Ce n’est pas un bien personnel, un bijou de famille dont on peut disposer au nom d’un pouvoir régalien, absolu, pour assouvir des desseins personnels. Dans une république normalement constituée, les arbitrages politiques et autres décisions qui engagent l’avenir d’un pays se font à l’intérieur des institutions, dans la transparence et à travers des débats démocratiques et non pas dans les antichambres du pouvoir. Que faut-il attendre des réformes constitutionnelles promises, dont le premier et le dernier amendement dépendent de la volonté d’un seul homme, comme vient de le confirmer M. Sellal ?