courants n°127 - novembre décembre

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Le Finistère en panne d’énergie électrique un jour ? Retaper son vieux bahut, qui n’y a pas songé avant d’aban- donner devant l’ampleur de la tâche ? Remisé, celui-ci attend sa deuxième vie. Et pourquoi ne pas faire appel à une spécia- liste du relooking de meubles ? Christel Trochu a créé Métamor- ph’Osez en 2007 à la pépinière d’entreprises de Châteaulin* avec le désir de transformer les objets démodés auxquels nous tenons. « Les personnes qui viennent me voir me présentent souvent des meubles de famille, de bonne facture et originaux mais ne s’accordant plus avec leur intérieur », présente cette artiste qui a suivi les Beaux- arts de Brest, puis trois années de design mobilier à l’école des Arts déco de Paris. « Je propose des adaptations, coordonne puis établis un devis. » Effets de pa- tine, nouvelles couleurs et élé- ments graphiques redonnent vie aux meubles anciens comme aux cuisines aménagées. Tapisseries modernes et vernis adapté font aussi redécouvrir les lignes de ce fauteuil oublié. Et si l’inspiration ne vient vrai- ment pas, Christel Trochu se fait conseillère en décoration d’inté- rieur, mariant style, couleurs et éléments de décoration. Elle met également son art au service de professionnels. Devant le succès de la décoration et l’aménagement d’intérieur et du fait soi-même (203 enseignes sur le territoire de la CCI, soit près de 1 300 emplois), l’enseigne propose des stages de relooking de trois jours à des groupes de cinq personnes. Chacune appor- te son meuble et apprend à lui donner un nouvel aspect pour, qui sait ?, appliquer ensuite les bons conseils au reste de sa mai- son, après avoir fièrement réussi à moderniser le bahut breton de mémé. Pour voir ses réalisations : www.metamorphosez.fr * La pépinière de Châteaulin est ani- mée par un conseiller de la CCI de Brest. Tél. : 02 98 00 38 17. à l’affiche Châteaulin Métamorph’osez votre mobilier JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST N° 127 novembre - décembre 2009 009 Christel Trochu © SIMON COHEN © IFREMER/OLIVIER DUGORNAY Edition publicitaire de la CCI de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 19 novembre 2009. L’INVITÉ Pierre Rolland, Les Recycleurs Bretons ACTIONS DE LA CCI L’auto-entrepreneur vu par la chambre de commerce p.3 p.8 FORMATION p.7 Être à son compte grâce à l’Ifac © SIMON COHEN FOCUS. Le général Hiver va à nouveau causer des soucis d’approvisionnement au réseau électrique breton, et plus précisément finistérien. Chaque année, la situation se tend davantage. L’association Investir en Finistère tire la sonnette d’alarme dans une récente étude sur notre problématique éner- gétique : le devenir du département est soumis à sa sécurisation notamment électrique et à la diversification de l’approvisionnement. p 4-5 Le directeur de l’Ifremer Brest, Philippe Marchand, évoque les contours de la plateforme technologique des énergies marines renouvelables, qui pourrait se situer à Brest (p 5). François Fillon, attendu le 2 décembre aux Assises de la mer à Brest, devrait s’exprimer sur le sujet. Ci-dessus : Hydrolienne Tidalstream conçue par Feldon Ldt, en essai dans le bassin de l’Ifremer Brest .

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Journal économique de la CCI de Brest

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Page 1: Courants n°127 - novembre décembre

Pierre Rolland, un « savoir-fer » au service de la terre

Le Finistère en panne d’énergie électrique un jour ?

Retaper son vieux bahut, qui n’y a pas songé avant d’aban-donner devant l’ampleur de la tâche ? Remisé, celui-ci attend sa deuxième vie. Et pourquoi ne pas faire appel à une spécia-liste du relooking de meubles ? Christel Trochu a créé Métamor-ph’Osez en 2007 à la pépinière d’entreprises de Châteaulin* avec le désir de transformer les objets démodés auxquels nous

tenons. « Les personnes qui viennent me voir me présentent souvent des meubles de famille, de bonne facture et originaux mais ne s’accordant plus avec leur intérieur », présente cette artiste qui a suivi les Beaux-arts de Brest, puis trois années de design mobilier à l’école des Arts déco de Paris. « Je propose des adaptations, coordonne puis établis un devis. » Effets de pa-

tine, nouvelles couleurs et élé-ments graphiques redonnent vie aux meubles anciens comme aux cuisines aménagées. Tapisseries modernes et vernis adapté font aussi redécouvrir les lignes de ce fauteuil oublié. Et si l’inspiration ne vient vrai-ment pas, Christel Trochu se fait conseillère en décoration d’inté-rieur, mariant style, couleurs et éléments de décoration. Elle met également son art au service de professionnels.Devant le succès de la décoration et l’aménagement d’intérieur et du fait soi-même (203 enseignes

sur le territoire de la CCI, soit près de 1 300 emplois), l’enseigne propose des stages de relooking de trois jours à des groupes de cinq personnes. Chacune appor-te son meuble et apprend à lui donner un nouvel aspect pour, qui sait ?, appliquer ensuite les bons conseils au reste de sa mai-son, après avoir fièrement réussi à moderniser le bahut breton de mémé.Pour voir ses réalisations : www.metamorphosez.fr* La pépinière de Châteaulin est ani-mée par un conseiller de la CCI de Brest. Tél. : 02 98 00 38 17.

à l’affiche Châteaulin

Métamorph’osez votre mobilier

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

N° 127 novembre - décembre 2009009

Christel Trochu

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200

9.

l’INvITÉ

Pierre Rolland,Les Recycleurs Bretons

ACTIONS DE LA CCI

L’auto-entrepreneur vu par la chambre de commerce p.3 p.8

FORMATION

p.7

Être à son compte grâce à l’Ifac

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EN

FOCUS. Le général Hiver va à nouveau causer des soucis d’approvisionnement au réseau électrique breton, et plus précisément finistérien. Chaque année, la situation se tend davantage. L’association Investir en Finistère tire la sonnette d’alarme dans une récente étude sur notre problématique éner-gétique : le devenir du département est soumis à sa sécurisation notamment électrique et à la diversification de l’approvisionnement. p 4-5

Le directeur de l’Ifremer Brest, Philippe Marchand, évoque les contours de la plateforme technologique des énergies marines renouvelables, qui pourrait se situer à Brest (p 5). François Fillon, attendu le 2 décembre aux Assises de la mer à Brest, devrait s’exprimer sur le sujet. Ci-dessus : Hydrolienne Tidalstream conçue par Feldon Ldt, en essai dans le bassin de l’Ifremer Brest .

Page 2: Courants n°127 - novembre décembre

75 entreprisesouvrent leurs portes L’entreprise, un univers

fermé et mystérieux ? Ce temps là est révolu. Cha-

que année, plus de 200 000 touristes, de la région et de France, partent à la rencon-tre du patrimoine économi-que finistérien via les visites d’entreprises. De la fabrica-tion du cidre à la découverte de la métrologie, ces visites, organisées toute l’année, ap-portent au public un éclairage nouveau sur les métiers et sur les savoir-faire des profes-sionnels. Lancée en 1998 par CCI 29 (Brest, Morlaix et Quimper), l’opération est désormais connue et établie. 75 entre-prises du département ont joué le jeu des ouvertures au public cette année, tous sec-teurs d’activité confondus. La société Cloître Imprimeurs, entreprise d’une centaine de salariés implantée à St-Tho-nan et qui rayonne jusqu’à Paris, en fait partie. « L’ouver-ture sur l’extérieur est inscrite dans la culture d’entreprise de notre société », commente Estelle Carnot, chargée de communication qui guide les touristes dans l’établissement. « C’est un plaisir d’expliquer aux gens comment fonction-ne une imprimerie ou encore comment nous avons adapté nos modes de production au développement durable, en recyclant nos déchets. Quand les visiteurs voient notre gi-

gantesque aspirateur à papier, ils n’en reviennent pas. De leur côté, les salariés apprécient de pouvoir parler de leurs métiers, très spécifiques. »

Un gUide disponibleRançon du succès, les dirigeants apprennent à mieux cadrer les conditions de visite… sous pei-ne de se faire rapidement dé-border, question d’image obli-ge. La direction de l’imprimerie de St-Thonan a, par exemple, choisi de limiter les visites à un seul groupe d’environ 25 per-sonnes par mois, quitte à ins-crire les « candidats » sur une liste d’attente. « Il en va du confort des salariés comme de celui des visiteurs » et de la no-

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t2 Courants novembre-décembre 2009

Les visites d’entreprise plaisent au public. CCI 29, qui a lancé le projet, accompagne les entreprises partenaires de l’opération.

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EN

les rendez-vous de la CCI

Matin CréateurParticipation gratuite mais inscription obligatoire.

Stage 6 jours pour entreprendreParticipation : 150€.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

26 novembre, 17 décembre

7 au 14 décembre

En chiffres. 78 % des entreprises qui ouvrent leurs portes ont moins de 15 salariés, 9 % plus de 50. 53 % des entreprises participantes accueillent des groupes toute l’année. 40 % des visites sont suivies d’une dégustation et 41 % des en-treprises hôtes font de la vente directe à l’occa-sion des visites.

toriété de l’entreprise. Pour aider les dirigeants à mieux répondre à la curiosité de leurs hôtes sans pour autant trop perturber l’activité, CCI 29 a proposé au printemps dernier un atelier de formation destiné aux professionnels accueillant des touristes dans leurs murs. Elle a par ailleurs renouvelé l’édition du guide de présen-tation des entreprises finisté-riennes ouvertes aux visiteurs ; gratuit, il est tiré à 60 000 exem-plaires (contre 50 000 l’an der-nier) et visible également sur : www.visitesentreprises29.com.

pour vous informerChambre de commerce et d’industrie de Brest.1, place du 19e R.I., BP 92028 Cedex 2.Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi.

02 98 00 38 00 @ [email protected] @ www.cci-brest.frantenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle,29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ [email protected] Info. Centre de documentation économique ouvertà tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15fichier des entreprises. Information et vented’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h).

02 98 00 38 06Service Habitat. 02 98 00 38 88Courants. @ [email protected] 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développerEspace entreprendre. Service d’information et de conseilsjuridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets decréation ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnementde porteurs de projets et de créateurs d’entreprise.» Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00» Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27» L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 60» Châteaulin 02 98 00 38 17 » Crozon 02 98 00 38 17Département industrie, services et international.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 18Département commerce, tourisme et services.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 17Centre de formalités des entreprises. Serviced'information sur les formalités juridiques liées à lacréation-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05ChamberSign. Service de promotion de la signatureélectronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyageraéroport Brest Bretagne. 02 98 32 86 00@ www.brest.aeroport.fr navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7

la CCI vous accueille

Estelle Carnot, Cloître Imprimeurs

assises de l’économie de la mer et du littoral,au Quartz. Participation gratuite mais inscription obligatoire.

@ www.economiedelamer.com

la crise, où en sommes-nous ? les responsabilité sociales, économiques et environnementales sortent-elles renforcées ? Conférence CCI-Club d’entreprises du développement durable, à l’ESC, dès 17h. Invité : Marc Touati.

@ [email protected]

1er et 2 décembre

15 décembre

augmentez votre compétitivité en externalisant, par Odile Diguet (Cetis) et Claire Chapon (Dazipao), salle des assemblées, 17h - 19h

Développez vos réseaux professionnels pour favoriser les échanges, par Paul Vicard, cabinet Vigilances, salle des assemblées de la CCI, 16h - 19hInscriptions : CCI de Brest. 02 98 00 38 18 @ [email protected]

23 novembre

26 novembre

Marine Lucas (CCI 29).

02 98 00 38 66

Page 3: Courants n°127 - novembre décembre

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180 269 auto-entrepreneurs inscritsde janvier à août 2009*

COMMERCE

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INDUSTRIE SERVICES

l’auto-entrepreneur, chef d’entreprisecomme les autres ?

16 destinations cet hiver au départ de Brest

Lancé en janvier 2009, le statut d’auto-entrepreneur fait couler beaucoup d’encre. Pour la CCI, c’est un moyen de tester une activité avant une véritable création.

l’aéroport Brest Bretagne maintient ses vols d’hiver et ajoute Ivalo (Finlande) en janvier, Louxor (Égypte) en mars 2010 et avance les départs vers Tenerife (Canaries).

Le programme de l’hiver 2010 maintient la diversité des destinations : l’aéroport Brest Bretagne reconduit non seulement

l’intégralité de ses vols réguliers et de ses vols vacances, mais annonce aussi quelques nouveautés. Sur le terrain des vols réguliers, les passa-gers ont possibilité de se rendre sur les deux destinations parisiennes avec Air France, à

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t Courants novembre-décembre 2009 3

raison de 6 vols quotidiens vers Orly en se-maine (4 le samedi et 3 le dimanche) et 3 vols chaque jour - week-end compris - vers Roissy. Bonne nouvelle pour les passagers brestois atterrissant à Roissy : tous débar-quent désormais au terminal 2 G, les avions de Brest stationnant au plus près du bâti-ment. londres, 3 fois par semaine, se pour-suit également avec Ryanair.

Outre Paris, l’aéroport reconduit ses vols réguliers vers 5 grandes villes françai-ses, ainsi que ses deux rotations quo-tidiennes entre Brest et Ouessant à bord d’un Caravan de 9 places avec Finist’Air. Particularité du ciel brestois : l’excep-tionnelle densité de ses liaisons avec le sud-est de la France, où trois villes y sont desservies.

Le Sud-eST bien deSServiAu programme : deux vols hebdomadai-res vers Nice avec Air France (le samedi et le dimanche), tout comme vers Toulon avec Jetairfly (le vendredi et le diman-che) et surtout un trafic renforcé vers Marseille avec Ryanair. Cette destination prolonge ainsi cet hiver la fréquence de ses liaisons estivales, à raison d’un vol par jour. Au passage, la cité phocéen-ne gagne trois vols supplémentaires en semaine par rapport à l’hiver dernier. lyon garde, comme l’hiver dernier, ses trois vols quotidiens avec Air France (2 le week-end) tandis que Bordeaux est ac-cessible du lundi au vendredi à raison de deux départs chaque jour avec Airlinair.

Du côté des vols loisirs, l’Egypte crée l’événement avec un vol à destination de louxor le 6 mars, en vol direct au départ de Brest.

Tenerife dèS Le 19 décembrePour les vacances de février, de Pâques, voire dès Noël sur certaines destinations, pourquoi ne pas s’envoler vers le Maroc, direction Marrakech (1 départ le jeudi toute l’année et 1 le dimanche du 14 février au 25 avril) ou encore vers Dakar au Sénégal (1 départ le mercredi du 23 décembre au 21 avril) ? À moins de se laisser tenter par les Canaries avec fuerteventura (vols le samedi du 13 février au 24 avril) ou encore Tenerife qui démarre cet hiver dès le 19 décembre ! Ou encore d’opter pour la Tunisie (un dé-part le dimanche vers Djerba du 14 février au 25 avril). Enfin, hors vacances scolaires, la Finlande vous invite à une découverte nordique, via un départ unique à destina-tion d’Ivalo le 16 janvier.

Si le rêve de créer son en-treprise devient possible pour tout Français avec le

statut d’auto-entrepreneur, en faire une activité pérenne et auto-suffisante nécessite un minimum de préparation. A l’espace Entreprendre de la chambre de commerce et d’in-dustrie de Brest, les conseillères en sont persuadées : pour vivre d’une activité indépendante, se professionnaliser reste in-dispensable. Selon sa respon-sable Monique Larvor, « le statut d’auto-entrepreneur fut créé à l’origine pour régulariser des activités non déclarées, no-tamment la revente sur Internet qui a pris de grandes propor-tions ces dernières années ». Les petits commerçants en ligne ne pouvaient plus en effet être considérés comme des particu-liers. Les sites de vente en ligne E-bay, PriceMinister, Amazon et Alapage ont depuis garanti au gouvernement qu’ils feraient la promotion du statut auprès des internautes.

PeSer Le Pour eT Le conTreGrâce à des formalités particu-lièrement simplifiées - l’ins-cription dure une quinzaine de minutes - et à des prélè-vements forfaitaires, le statut d’auto-entrepreneur dispose de sérieux atouts.Chaque mois ou chaque trimes-tre, l’auto-entrepreneur verse des cotisations sociales égales à 12 % de son chiffre d’affaires pour une activité commerciale, 21,3 % pour des prestations de services et 18,3 % des recettes pour les professions libérales. Peut s’y ajouter, dans certai-nes conditions, un prélèvement libératoire (de 1 %, 1,7 % ou

N’ont pas accès au statut d’auto-entre-preneur les professions liées aux secteurs d’ac-tivité suivants : immobilier, arts, agents commerciaux, transport de marchandi-ses, militaires etc. Ne sont également pas concer-nés ceux qui sont inscrits à la MSA (entretien de jardins …). Les fonctionnaires disposent en principe d’une dérogation de trois ans maxi-mum, dans le cas général, pour s’inscrire comme auto-entrepreneur en plus de leur poste dans l’administra-tion.

2,2 % selon la nature de l’acti-vité) pour l’impôt sur le revenu. S’il n’y a pas de chiffre d’affai-res, il n’y a pas de charge. Les cotisations versées sont défi-nitives et aucun rappel n’est possible. Pour bénéficier de ces avantages, il faut toutefois réaliser moins de 80 000 e de chiffre d’affaires pour une ac-tivité commerciale ou moins de 32 000 e dans les services. « Je conseille fortement de ne pas s’inscrire si on ne fait pas de chiffre d’affaires, précise Monique Larvor, sinon l’admi-nistration vous radie au bout d’un an et vous sortez du ré-gime de l’auto-entrepreneur. » Attention aussi à bien calculer le pour et le contre en fonc-tion de l’activité choisie : « En comparaison avec le statut de micro-entrepreneur, ou d’en-trepreneur « classique », celui d’auto-entrepreneur n’est pas toujours le plus intéressant se-lon le secteur d’activité choisi,

les charges estimées et les re-cettes. » Pour la CCI, l’intérêt de se mettre en auto-entre-preneur réside dans la possibi-lité de tester sa future activité professionnelle ou encore de lancer son étude de marché et trouver ses premiers clients. « C’est aussi le statut adapté pour une activité complémen-taire pour les retraités, un pa-rent au foyer, les personnes à temps partiel ou celles voulant exercer leur passion. »Mais si l’objectif de créer son entreprise est d’en faire son gagne-pain et de pérenniser son activité avant d’embau-cher, « il faut bien préparer son projet », souligne Monique Larvor. « Comme toute véritable création d’entreprise, la profes-sionnalisation du dirigeant est alors indispensable car il sera amené à changer de statut. »

*Sur la circonscription de la CCI de Brest, soit l’arrondissement de Brest et les cantons de Crozon, Châteaulin et Le Faou. Source : CFE-Fichier de la CCI de Brest

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“Un chef d’entreprise en devenir”

<interview> Claudine larreurÉlue en charge de la création d’entreprise

Sur le territoire de la CCI de Brest, 269 personnes ont fait le choix de devenir auto-entrepre-neur depuis le début de l’année. Cela vous semble-t-il un succès ?

claudine Larreur : Il faut en premier lieu relativiser ce chiffre car sur ces 269 inscrits, nous ne savons pas combien déclareront

effectivement un chiffre d’affaire. Au niveau national, seulement quatre sur dix en ont déclaré un à fin juin, soit 29 800 sur 70 000 inscrits à cette période. Ceci étant dit, nous ne disposons pas encore d’assez de recul pour qualifier de succès ou non la création de cette nouvelle catégorie d’entrepreneurs. A la CCI, nous prenons le parti de les considérer comme des créateurs d’entreprises en devenir, qui testent une activité ou complètent un revenu, avant de passer à un autre statut.

Porte d’entrée des porteurs de projets, la CCI propose de les ac-compagner tout au long du parcours, souvent présenté comme ardu, de la création d’entreprise. la facilité d’inscription en auto-entrepreneur ne vous interpelle-t-elle pas ?

c. L. : Je trouve exagéré de laisser croire que l’on peut se proclamer chef d’entreprise en choisissant le statut d’auto-entrepreneur. C’est illusoire car cela pourrait décevoir les créateurs. Il faut bien leur pré-ciser que ce n’est qu’une étape. Étant moi-même commerçante, je peux affirmer que la création d’entreprise passe par la profession-nalisation de son dirigeant. Pour sensibiliser tous les porteurs de projet, quel que soit le statut choisi, nous leur conseillons d’assister aux Matins créateurs, une demi-journée d’information gratuite, qui pose les bases de la gestion d’une entreprise.

Que se passe-t-il si l’auto-entrepreneur dépasse le plafond du chiffre d’affaires autorisé ?

c. L. : Il devra dès lors changer de statut et se consacrer pleinement à la réussite de son affaire. Le stage 6 jours pour entreprendre de la CCI peut lui permettre d’approfondir ses connaissances, de mettre toutes les chances de son côté pour la pérenniser.

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Espace Entreprendre (CCI).

02 98 00 38 73

Sites utiles :www.auto-en-trepreneur.cci.frwww.lautoen-trepreneur.fr blog.auto-en-trepreneur.cci.fr

Soleil ou neige, que de choix au départ de Brest cet hiver.

@ www.brest.aeroport.fr et votre agence de voyages

Page 4: Courants n°127 - novembre décembre

FOCUS

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t

le défi breton de l’énergie électrique

l’enjeu énergétique du finistère pose la question de son avenir. Pour ne pas être exclu du développement social et économique des vingt prochaines années, c’est toute la Bretagne qui doit répondre à ce défi contemporain en y apportant une réponse collective : d’une part, la région doit réduire sa dépendance et, en même temps, elle doit se saisir des énergies marines pour se bâtir une industrie bleue.

4 Courants novembre-décembre 2009

En France, les centrales à cycle combiné au gaz sont récentes et

font l’objet d’un intérêt croissant depuis quelques années. La pre-mière centrale de ce type en Fran-ce, la DK6 (790 MW), est exploitée par Gaz de France Suez - Arcelor. Elle est entrée en exploitation en mars 2005 près de Dunkerque. Dix cycles combinés à gaz sont par ailleurs à un stade plus ou moins avancé de construction, pour un total d’environ 4 300 MW. Leur mise en service devrait s’échelon-ner entre 2009 et 2012.Le principe de fonctionnement d’une centrale thermique à cycle

Sur les 6 départements de l’ouest, les usages domestiques et les besoins éléctriques du secteur tertiaire re-présentent 70 % de la consommation (63 % en France). Ces évolutions reflè-tent le dynamisme récent du chauffa-ge électrique et de la progression des usages spécifiques dans le résiden-tiel notamment. Dans le Finistère, la part du secteur résidentiel et tertiaire atteint 76 %, tandis que la consom-mation industrielle est de 24 % (in-férieure à la moyenne nationale de 34 % et bretonne 28 %). La demande régionale du résidentiel et du tertiaire enregistre la hausse la plus forte avec 2,9 % (1,4 % en France).Source : RTE – Bilan complet 2009.

Qu’est-ce qu’une unité thermique à cycle combiné gaz ?

La consommation d’électricité à la hausse

déficit énergétiqUe en finistère : de qUoi parle-t-on exactement ?• Le déficit est tout d’abord structurel.La production énergétique de la Bre-tagne est de l’ordre de 8-9 % de sa consommation. Elle vient de l’usine marémotrice de la Rance (589 GWh) et d’une quarantaine de parcs éo-liens (500 MW de puissance installée – 450 GWh en 2007 selon la Drire). Le conseil régional de Bretagne évoque le doublement de la production éo-lienne d’ici 2010 à l’aide de 600 à 800 éoliennes supplémentaires. Le reste de l’énergie provient des centrales nucléaires.Le Finistère, en bout de course des lignes haute tension, dépend donc énergétiquement de l’importation d’électricité. Sur les six dernières années, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, a constaté une hausse annuelle de 3 % des be-soins, supérieure à la moyenne fran-çaise (1,4 %) et de moins en moins supportée par le réseau, malgré des travaux de limitation des chutes de tension.• Le déficit est ensuite conjoncturel. Les besoins ne sont pas constants. Les pics de consommation, notam-ment en hiver, nécessitent l’exis-tence de moyens de production de pointe, capables d’être opérationnels au plus vite. RTE a identifié le nord Finistère comme une zone critique. Les turbines à combustion de Bren-nilis et Dirinon, qui interviennent en appoint, posent question quant à leur pérennité après 2015. RTE comp-te toujours sur le projet de centrale thermique de Ploufragan (200 MW), près de Saint-Brieuc, pour pallier la fragilité du réseau entraînée par ces surcroîts de consommation.

les énergies renoUvelables vont-elles combler le déficit ?Très prometteuses en ce qui concerne la production d’énergie électrique sans effet de serre (2 à 3 % en Breta-gne aujourd’hui), les énergies alter-natives d’aujourd’hui restent insuf-fisantes pour faire face aux pics de consommation et ne peuvent fournir de l’éléctricité de base. Dépendante

de forces extérieures - marées, vent, soleil - elles sont inconstantes (hors marées) : Par exemple, en jan-vier dernier, les éoliennes breton-nes n’ont pas pu soutenir la hausse conjoncturelle de consommation car elles n’étaient qu’à 10 % de leur ca-pacité, faute de vent (le froid s’installe souvent en régime anticyclonique). Par contre, les énergies marines re-nouvelables représentent un double enjeu en Bretagne : compléter les besoins - 14 % en 2020 ? - tout en permettant le développement d’une filière industrielle, à forte valeur ajoutée. Le pôle mer Bretagne soutient des projets de recherche et de dévelop-pement en ce domaine (Cf.infogra-phie). Et Brest y a sa carte à jouer,

dans le cadre de la plateforme tech-nologique (Cf. interviews). La Région s’est fixée pour objectif d’accueillir 1 000 MW d’éolien offshore d’ici 2020, de réaliser 1 à 3 démonstrateurs d’ici 2013 ainsi qu’un centre d’essais en 2015 pour l’exploitation de l’éner-gie des vagues et des courants (plan énergie pour la Bretagne).Quant aux économies d’énergie (iso-lation résidentielle, plateforme Eco-watt), elles permettraient de baisser de 1 % la consommation par an.

comment répondre à l’Urgence des besoins finistériens ?« La recherche et l’industrialisa-tion des techniques de production d’énergies renouvelables sont né-cessaires pour notre avenir mais in-suffisantes », insiste Jacques Kuhn, président du groupe de travail d’In-

vestir en Finistère et président de la CCI de Brest. « Nous avons besoin, d’ici 2015, en plus de la centrale de Ploufragan, en plus de la maîtrise de la consommation et des énergies re-nouvelables, d’au moins 1 300 MW à la pointe de la Bretagne, pour sécu-riser notre approvisionnement élec-trique et donc notre développement. Sur le plan environnemental, c’est un moyen d’économiser de l’éner-gie car, avec la distance, les pertes sur le réseau sont de l’ordre de 30 à 40 %*. »Loin de jouer les Cassandre, l’asso-ciation Investir en Finistère table sur la récente étude sur le sujet menée par Zélya énergie, ainsi que sur les dernières prises de positions publi-ques reconnaissant l’urgence éner-

gétique en Bretagne, pour recom-mander comme solution une unité de production à cycle combiné au gaz, soit deux tranches de 800 MW (lire ci-dessous). Selon Jacques Kuhn, c’est la condi-tion pour que « le Finistère garde une activité économique pourvoyeuse d’emplois dans quelques années. » Il en appelle aux pouvoirs publics : « Que dire de nos besoins demain quand, après les pompes à chaleur, la voiture électrique connaîtra un essor sans précédent ! Essayons de dépassionner le débat et de consi-dérer tous ensemble, de manière ra-tionnelle, ce qu’exige la situation. C’est aujourd’hui que les élus doi-vent prendre les décisions qui s’im-posent. »*Selon Michel Rocard, président de la conférence des experts sur la contribution climat énergie.

• sur les projets

du Pôle Mer Bretagne, dont

la CCI de Brest est membre

du conseil d’administra-

tion : www.pole-mer-

bretagne.com

• sur Ecowatt : www.

rte-france.com

• Blogs : http://ener-

giesdelamer.blogspot.com ;

http://natler.over-blog.com

« Toutes les sources d’énergie sont aujourd’hui

complémentaires et nécessaires »

Jacques Kuhn, président de la CCI de Brest

Houlomoteurs

Énergie de la biomasse

PRoduCTIon d’ÉLECTRICITÉ

Éoliennes offshore poséesLa France accuse un retard ; projet d’une ferme éolienne face à Dieppe.

Éoliennes offshore flottantesLa France est dans la course avec 2 projets Pôle Mer :> Diwet : grandes perspectives pour l’industrie navale bre-

tonne ; un prototype est éprouvé en Italie et il existe un projet grandeur nature de 3,5 MW adapté à l’Atlantique.> Winflo : un projet de démonstrateur en mer est prévu sur un

site de production au large de la Bretagne. Bouclage financier attendu fin 2009.

HydroliennesLa France détient le second gisement hydrolien d’Europe derrière

combiné au gaz (CCCG) repose sur la génération d’électricité à partir de la combustion de gaz naturel.À la différence des autres centrales thermiques à flammes (Brennilis, Dirinon, projet de Ploufragan), la chaleur dégagée par la combus-tion est réinjectée dans le cycle afin d’améliorer son rendement global (qui atteint 58 % contre 33 %) et donc de diminuer ses émissions de gaz à effets de serre. Cette centrale nouvelle génération couvrirait 20 % des besoins an-nuels finistériens et permettrait de faire face aux pics de consom-mation, en particulier l’hiver.

Retrouvez

l’étude com-plète d’Investir

en Finistère sur les besoins

énergétiques sur le site de la CCI (Actualités),

ainsi que le dispositif d’ac-

compagnement énergétique

pour les entreprises

(rubriques Se développer,

Industrie/Envi-ronnement).

les techniques de production d’énergies marines existantes

Page 5: Courants n°127 - novembre décembre

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t

le défi breton de l’énergie électrique

l’enjeu énergétique du finistère pose la question de son avenir. Pour ne pas être exclu du développement social et économique des vingt prochaines années, c’est toute la Bretagne qui doit répondre à ce défi contemporain en y apportant une réponse collective : d’une part, la région doit réduire sa dépendance et, en même temps, elle doit se saisir des énergies marines pour se bâtir une industrie bleue.

Courants novembre-décembre 2009 5

Jacques Kuhnprésident de la CCI de Brest et membre d’Investir en Finistère

Depuis 2005, le port de Brest est le seul port breton à dé-

charger des éoliennes terrestres. 39 navires ont été accueillis, en pro-venance d’Europe du nord, d’Espagne et de Pologne. Elles sont déchargées au quai est par les grues de notre port. En 2006, l’opération fut assez spectaculaire pour les pales du parc éolien de Cast. Elles mesuraient 40 mètres et pesaient 9 tonnes. Clôturé et gar-dienné, notre port en eau profonde

séduit déjà les fabricants. En ce qui concerne la quarantaine d’hectares en réserve du polder, des études préliminaires et un avant-projet de stabilisation sont en cours afin de déterminer rapi-dement l’emplacement d’une zone aménageable de 10 à 15 ha dédiée aux activités industrialo-portuai-res. Le polder, sous concession du syndicat mixte Brest Iroise*, sera en effet dédié à des installations industrielles et maritimes, dont

font parties les outils de généra-tion d’énergie marine renouvela-ble, nécessitant des bords à quai. La proximité des professionnels de la construction et de la réparation navale civile, ainsi que de l’ingé-nierie mécanique et la présence de fournisseurs, sans oublier les mé-tiers portuaires, démontrent que le port de Brest a un fort potentiel en ce domaine. *SMBI : Brest métropole océane, CCI de Brest, Région, État.

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Brest dispose non seulement de sérieux atouts dans divers domaines de compétences liées aux énergies marines mais aussi d’une plateforme logistique incontournable avec son port et son polder. Ce dernier ne pourrait-il pas accueillir à la fois une activité de fabrication ou d’assemblage d’engins pour l’énergie marine et une station-service (réparation et entretien) de ces engins ?

le port de brest, Un atoUt poUr Une indUstrie bleUe

Houlomoteurs Énergie thermique des mers

Éoliennes offshore posées

Éoliennes offshore flottantes

Hydroliennes

le Royaume-Uni. Un projet Pôle mer, Marénergie, est testé dans l’embouchure de l’Odet. Il cherche des financements pour un prototype échelle 1. > Hydro-Gen : production d’énergie électrique selon le princi-

pe d’une roue à aube, applicable pour les courants de marée et les fleuves ou courants unidirectionnels. Depuis 2005, un prototype de 10 kw (dimensions : 2,3 sur 4,5 m) fait des essais en mer. L’entreprise espère débuter prochainement l’exploi-tation de machines de 1 MW.

HoulomoteursDeux projets :> Searev : système développé par le CNRS et l’École centrale de

Nantes qui pourrait être commercialisé en 2011-2012.> Windcap (Brest) : l’entreprise développe le système houlo-

moteur et éolien Seacap.

Énergie thermique des mersTechnologie intéressante pour les zones tropicales.

PRoduCTIon dE BIoCARBuRAnT

Énergie de la biomasse> Safeoil est un projet Pôle Mer, qui pourrait se concrétiser en

production industrielle de biocarburant dans une ancienne carrière de kaolin à Ploemeur (56).> Agrogazol est un nouveau projet labellisé Pôle Mer pour de la

production de biocarburant à Paimpol.

@ www.pole-mer-bretagne.com @ www.hydro-gen.fr @ www.ec-nantes.fr (searev) @ www.windcap.fr

Ifremer s’est vu confié par le président de la République (au Havre, le 16 juillet dernier), le leadership d’une plateforme technologique sur les énergies marines « dans un lieu à déterminer » et « d’ici à la fin de l’année ». Brest porte sa candidature auprès du ministère de l’Écologie comme lieu d’accueil. Voici le point de vue de Philippe Marchand.

Énergies marines : « la science en marche »

Qu’est-ce que recouvre concrètement cette notion de plateforme technologique en énergie marine renouvelable (EMR) ?

Philippe marchand : Ifremer est chargé de réfléchir à cette plateforme EMR qui doit être un stimulateur de la compéti-tivité française. Elle entre dans un schéma national de réflexion engagé avec Ancre et Ipane-ma2. Pour nous, elle doit avoir trois missions : premièrement, coordonner, stimuler et réaliser des recherches. Trop dispersée aujourd’hui, cette recherche doit atteindre une masse critique d’ingénieurs et de chercheurs français, par des appels d’offres par exemple. Il faudra aussi réa-

liser une recherche de pointe, dans un lieu dédié qui aura un environ-nement scientifique et des outils adéquats. Deuxièmement, mettre des sites d’essais en mer. Une fois que le stade du laboratoire est dépassé, les industriels ont besoin de tester des pilotes de tailles significatives. Il faut un opérateur, un gestionnaire et éventuellement un propriétaire de sites d’essais (cf. Infographie) à construire. Il n’y a rien en énergie thermique des mers ni en éolien offshore aujourd’hui. Cela implique un volet ad-ministratif simplifié car le projet de parc éolien offshore de Dieppe a mis six ans de cheminement administratif. Si cela continue comme cela, on n’atteindra jamais les 6 000 MW attendus en France en 2020. Enfin troi-sièmement, la plateforme devra être un centre de ressources au service des instances nationales, régionales et surtout des industriels. Nous rece-vons beaucoup de questions de leur part aujourd’hui. Demain, toutes ces données devront être centralisées et des formations enclenchées, comme c’est le cas à Brest avec le projet de master professionnel sur les EMR3. Elle deviendra un outil visible de référence, d’expertise dans les disciplines technologique, scientifique, juridique, ainsi qu’un interlocuteur au ni-veau international.

vous sentez un frémissement de la part des industriels ?

Ph. m. : Oui, depuis l’appel à projets de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et la promesse d’une impulsion financière dont on ignore le montant, il y a un intérêt. Du côté du Pôle Mer Bretagne, qui se positionne sur des projets EMR à 20 Me, il y a au moins quatre d’entre eux qui peuvent faire une proposition concrète (cf. infographie).

au titre de directeur de l’Ifremer Brest, impliquée dans un projet du Pôle Mer (Winflo), que pensez-vous de localiser la plateforme à Brest ?

Ph. m. : Au regard des objectifs à atteindre, le seul endroit où l’on peut placer cette plateforme, c’est Brest, et même l’Ifremer Brest. Parmi les arguments, on a une ressource énergétique exceptionnelle, une vo-lonté politique très forte de la part des élus à tous niveaux, la présence d’Ifremer, acteur historique dans ce domaine. La moitié des acteurs de la recherche en science de la mer est à la pointe de la Bretagne. Brest possède un port en eau profonde, bord à quai avec une réserve foncière conséquente (cf. question à Jacques Kuhn). La présence du parc marin peut aussi être un atout pour des démonstrateurs. La filière industriel-le, exportatrice, doit se développer en Bretagne, en s’appuyant sur les PME comme sur les grandes entreprises. Enfin, et c’est complémentaire, nous pouvons atteindre avec la mer 1 000 MW de puissance installée en Bretagne en 2020, qui pourraient couvrir 15 % de nos besoins énergéti-ques. C’est une raison supplémentaire d’être à la pointe en ce domaine. Nous espérons un positionnement clair de l’État d’ici à la fin de l’année pour lancer ce grand projet. C’est la science en marche.

1Philippe Marchand et Guy Jourden sont les rapporteurs d’une étude du conseil économique et social de la région Bretagne : « Des énergies marines en Bretagne : à nous de jouer ! », mars 2009.2Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie créée en juillet et Initiative partenariale nationale pour l’émergence des énergies marines, lancée en 2008.3La CCI participe à la réflexion sur les formations EMR dans le cadre de l’Observatoire emploi formation du bassin de Brest, Inforem.

les techniques de production d’énergies marines existantes

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<interview> Philippe Marchand1

Directeur de l’Ifremer Brest

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c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t6 Courants novembre-décembre 2009

Reso 29 soutient l’emploi dans l’hôtellerie-restauration

Premiers pas réussis pour la branche finistérienne du groupement d’employeurs

Reso. Implanté avec succès dans sept départements du grand ouest, il est arrivé dans le Finis-tère en mai dernier. Trente pro-fessionnels issus du monde du tourisme ont choisi de rejoindre l’association pour mettre fin au casse-tête de leurs recrutements ponctuels ; ils sont hôteliers, res-taurateurs, cafetiers, dirigeants de campings, traiteurs ou exploi-tants de casino. « Les adhésions correspondent à nos attentes », commente Virginie L’Haridon, responsable de Reso 29, preuve que la formule de ce groupe-ment répond à un besoin sur le territoire. Son siège se trouve à l’Ifac, parce qu’il existe une sy-nergie entre l’apprentissage et les métiers concernés. Celle-ci repose sur la mise à la disposi-tion de salariés compétents qui partagent leur temps de travail

dans les entreprises adhérentes, tout en gardant le même contrat de travail. « Nous avons démarré avec 100 heures de mise à dis-position. Aujourd’hui nous en sommes à 700 et la progression se poursuit », se réjouit la coor-dinatrice.

cdi en temps partagéDu cuisinier au serveur, en pas-sant par le technicien de main-tenance ou le comptable, la palette des professions repré-sentées est large. A l’employeur, Reso offre un confortable service à la carte : le chef d’entreprise définit le profil du candidat, choisit le nombre d’heures à ef-fectuer et la période de travail. Une souplesse qui permet tout aussi bien de faire face à un pic d’activité saisonnier ou à une absence imprévue, que de fi-déliser des salariés sur du temps partiel. L’association se charge du recrutement du candidat.

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CourantsPublication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction :Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Catherine Croze et Christelle Hall. ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires

INITIATIVES

Reso est géré et financé par ses adhérents. Né en 2003 dans le grand ouest, le groupement d’employeurs regroupe, en 2009, 700 adhérents et a fait signer cette année 450 contrats de travail en CDI. Un Reso 22 devrait voir le jour pro-chainement.

Interface privilégiée entre employeurs à la recherche de personnel et salariés, Reso 29 souhaite créer des CDI dans l’hôtellerie-restauration.

Elle se substitue aux employeurs pour gérer les contrats de travail et établir les feuilles de paie.A l’employé, le groupement per-met d’enchaîner les missions sans changer de contrat de tra-vail. « À Quimper, nous avons un agent de maintenance en CDI qui travaille sur 5 sites, soit un équi-valent à un temps plein. »

mer-montagneDepuis la création de Reso dans le département du Finistère, le groupement a reçu en entre-tien 200 candidats. Il a fait tra-vailler une trentaine de salariés en septembre. « Notre mission est de mettre en adéquation l’employeur, l’employé et le poste, tout en cherchant à faire signer le plus de contrats pos-sibles en CDI en temps partagé. Mais nous voulons aller plus loin. Nous développons ce temps partagé en mer-montagne avec Reso 73 et 74. »

Vie des entreprises

tram. le centre-ville accessible pendant les travaUx. Mal-gré les travaux liés au tramway, le centre-ville brestois garde son attractivité du fait d’une bonne accessibilité. La circulation automobile reste fluide, facilitée par de nouveaux sens giratoi-res. De nombreux parkings restent disponibles. Chaque secteur de travaux possède un plan de circulation avec l’identification des voies double sens, des sens unique, des nouveaux itinéraires pour le bus et des itinéraires conseillés pour les automobilistes.

@ www.chantier.letram-brest.fr ou www.bibus.fr

thomas et lola : le monde de l’enfance se déploie sUr 500 m2. Thomas et Lola, dépôt-vente et articles neufs liés au monde de l’enfance, a quitté le centre commercial Carrefour Market à Bellevue pour le 5 rue Gaston Planté, à Kergaradec (Brest). Créée il y a cinq ans par une maman de triplés, Marie-Thérèse Kervennic, cette enseigne a trouvé un fort écho en Finistère, voire au-delà. « Je refuse entre 40 à 50 dépôts par jour », précise-t-elle. La dirigeante a créé trois emplois et a investi 100 000 e dans son local de 500 m2. « Les parents et les assistantes maternelles se passent l’adresse de bouche à oreille car ici, les prix sont mini. Et j’ai une liste d’attente pour certains articles. » Thomas et Lola compte 6 000 déposants et l’achat des articles aux particuliers est immédiat.

Une pincée d’cel sUr le Web. Créée en 2006 à Brest et installée depuis un an et demi au 225 rue Anatole-France, la boutique de Céline Vincent se développe sur Internet. La jeune styliste qui conçoit des chapeaux, des vêtements et expose des créations artisanales de la région (bijoux, accessoires), a lancé 600 arti-cles sur son site avec possibilité d’achat et de livraison en ligne. « Je peux aussi retoucher des vêtements existants ou reproduire des sélections de prêt-à-porter que je présente en boutique », indique-t-elle. Un second point de vente devrait voir le jour à Recouvrance, au début du 2e trimestre 2010, ainsi qu’une activité de relooking, « très demandée par la clientèle ».

@ www.pincee-d-cel.com

arcado se met en lUmière à lesneven. Pascale Vandeputte fête ses dix ans à la tête de sa boutique de prêt-à-porter haut de gamme en changeant de locaux. Elle passe du 5 au 9 rue du général-de-Gaulle, gagnant ainsi en lumière et en espace. Sa gamme de bijoux de créateurs et de vêtements issus en majorité des ateliers français est ainsi mise en valeur dans ce point de vente aux couleurs tendances et naturelles. Une ambiance chic et zen. « J’ai ajouté une collection enfant, souligne-t-elle, et je fonctionne au coup de cœur avec des artisans locaux. »

Une crèche d’entreprises à brest en 2010. La crèche d’entre-prises et communale de Kergaradec III ouvrira ses portes à 60 enfants en septembre 2010. Le bâtiment est achevé ; reste à finaliser les amé-nagements intérieurs. La Jeune chambre économique, à l’initia-tive du projet, a passé la main au gestionnaire de la structure, la Mutualité française. 20 équivalents temps plein seront recrutés en 2010 pour faire vivre cette crèche qui s’adresse aux salariés des entreprises partenaires : SDMO (766 salariés), Kéolis-Bibus (465), DCNS (2 875), la clinique Keraudren (482) et la Caf, ainsi qu’aux fa-milles de Brest, Le Relecq-Kerhuon et Guipavas. Il reste quelques places pour d’autres entreprises partenaires.

Mutualité française (agence de Brest). 02 98 80 99 99

écrire Un scénario face à la mer. Le Groupe Ouest, basé à Lesneven, a mis en place un dispositif de résidence pour en-courager et soutenir les auteurs de long-métrage. Il lance un appel à candidatures pour accueillir cinq scénaristes ou auteurs-réalisateurs, en résidence ouverte de 9 mois, en 2010. Date li-mite d’envoi des dossiers de candidature : 10 décembre 2009.

@ www.legroupeouest.com

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Virginie L’Haridon.

06 63 14 32 03

Virginie L’Haridon et Brigitte Corre (présidente de Reso 29) animent le groupement d’employeurs.

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Suivre une formation

> formations tertiaires.Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> formations techniques. Cefortech,20, rue Jean-Charles Chevillotte,

zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58

@ www.formation.cci-brest.fr

> formations linguistiques.Ciel Bretagne, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 80@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continueet mastères/3e cycle).

02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> formation professionnellecontinue : tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue,mastères/3e cycle).2, avenue de Provence, Brest

02 98 34 44 44@ www.esc-bretagne-brest.com

> Ifac (Centre de formation desapprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> Sup’Ifac (BTS en alternance).11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 21@ www.ifac.cci-brest.fr

> ESC grande Ecole. 2, avenue de ProvenceBrest 02 98 34 44 44

> Vous êtes salarié(e)

> Vous êtesdemandeur d’emploi

> Vous avez moins de26 ans

Diane le Mestre et Mélanie Péron ont repris le salon de coiffure Central Park après un solide parcours de formation en alternance à l’Ifac.

l’Ifac mène à l’indépendance

ESC Cadre, un tremplin dans l’entrepriseObjectif de la formation. ESC Cadre permet de faire évo-luer son parcours professionnel vers plus de responsabi-lités, à un poste d’encadrement. Il s’agit d’une formation menée en alternance avec son activité professionnelle, qui aboutit à un master en management (bac + 5). Vous serez capable de définir et de déployer une stratégie de développement adaptée à l’entreprise, de gérer des res-sources humaines et de mener des équipes sur des pro-jets d’envergure.

Durée de la formation. Deux années pendant lesquelles l’école supérieure de commerce Bretagne Brest apporte les connaissances fondamentales en gestion, finance, lo-gistique, marketing et management.

le public concerné. La formation s’adresse aux salariés ou demandeurs d’emplois, titulaires d’un bac + 2, avec au moins trois ans d’expérience professionnelle. Elle concerne aussi les personnes ayant exercé des fonctions managériales pendant dix ans.

Conditions d’admission. Admission sur dossier, test et entretien.

Coût de la formation. 13 400 €, avec possibilité de prise en charge (plan de formation de l’entreprise, congés in-dividuel de formation, chèque formation…).

Prochaine session. Janvier 2010.

Véronique Levieil (ESC). 02 98 34 44 92 @ [email protected] @ www.esc-bretagne-brest.com

Elles en rêvaient et el-les l’ont fait. Diane Le Mestre et Mélanie

Péron volent depuis cet été de leurs propres ailes à la tête du salon de coiffure de la rue George-Sand, Central Park, situé au cœur de la vil-le de Brest. « Dès que nous nous sommes rencontrées, expliquent Diane, 21 ans, et Mélanie, 28 ans, nous avons su que nous allions nous installer ensemble. Alors quand l’opportunité s’est présentée, nous avons osé franchir le pas. » Les deux jeunes femmes n’arrivaient pas tout à fait en terre in-connue : Diane avait fait son apprentissage au Central Park et Mélanie y avait tra-vaillé comme salariée. C’est d’ailleurs là qu’elles ont lié connaissance. Reste que de-

venir dirigeante d’un salon de coiffure ne s’improvise pas. Diane et Mélanie le re-connaissent : l’Ifac, où elles ont toutes deux appris sépa-rément le métier et décroché leur brevet professionnel, leur a permis de partir d’un bon pied. Diane y a préparé les BP de styliste et de colo-riste, Mélanie celui de colo-riste.

formation concrèteCe qui les a séduites à l’Ifac, c’est d’abord la formule de l’alternance ; une formule qu’elles jugent avec le recul parfaitement adaptée à ce type de profession. « Quand on sort de formation, on sait travailler, on connaît les contraintes du terrain et on a déjà eu un contact avec la clientèle ». En cours, le

professionnalisme et la dis-ponibilité des enseignants ont fait le reste. « Ceux du technique sont du métier, ce qui est très appréciable. Mais surtout ils sont très à l’écoute et il y a beaucoup de discussions. On s’est sen-ties épaulées, ce qui est très motivant. » Côté pratique, les jeunes femmes saluent le carac-tère à la fois très complet et concret de l’enseignement, solidement ancré dans la réalité du terrain. Elles ap-précient par exemple d’avoir pu tester à l’école des pro-duits d’un grand nombre de marques. « Chaque sham-poing, chaque teinture a des spécificités différentes selon les marques. Les découvrir à l’école permet de mieux se repérer en salon. C’est un plus ». Outre l’apprentissage du métier, doublé de l’ex-périence acquise en salon, la formation théorique en gestion et en management leur a donné par ailleurs de bonnes bases pour s’instal-ler rapidement. « Connaître les statuts de l’entreprise, la gestion du stock, la décla-ration de TVA, la législation, c’est indispensable pour di-riger un salon. Sans ces ba-ses, nous n’aurions jamais pu nous lancer. »

lE BREvET PROfESSIONNEl

Ifac. 02 29 00 60 60

Le brevet professionnel se prépare en deux ans en alternance à l’Ifac, après le CAP. Sauf pour la coif-fure à domicile, ce diplôme est obligatoire pour ob-

tenir l’autorisation d’ouvrir ou de reprendre un salon. Il est aussi possible de poursuivre son CAP par une men-tion complémentaire, préparée en un an. Par ailleurs, le brevet professionnel concerne aussi les métiers de l’esthétique et de préparateur en pharmacie.

un plan d’urgence apprentis-sage.Le plan d’ur-gence jeunes comprend :• Zéro charge pour les entre-prises prenant des apprentis pendant 12 mois ;• Une aide de 1 800 e pour un apprenti en plus, 1 000 e à 2 000 e pour le contrat de professionna-lisation ;• Une prime de 3 000 e pour l’em-bauche d’un stagiaire.Pour bien disposer de ces aides, n’hésitez pas à contacter les développeurs de l’appren-tissage (ci-contre).

récUpérez 4 points sUr votre permis de condUire. Le centre de formation de la CCI de Brest à Châteaulin, centre agréé par la préfecture du Finistère, vous propose de suivre un stage de récupération de points du permis, également ap-pelé « stage de sensibilisation à la sécurité routière ». A l’issue de deux journées de stages consécutives, le centre transmet les attestations à la préfecture afin que vos points soient immédiatement crédités sur votre permis.

Christine Corre (CCI). 02 98 44 52 [email protected]

lancement de formations liées à la vente en janvier. La for-mation continue entreprises de la CCI recrute des personnes intéressées par :• la formation de Vendeur conseil, en contrat professionnel

(rentrée le 18 janvier 2010) • la formation de Technicien supérieur des forces de vente

(rentrée le 18 février).Les sessions de recrutement se déroulent au Relecq-Kerhuon (Ciel Brest), à 13h30, les 24 novembre, 7 et 17 décembre.

Stéphanie Élie (CCI). 02 98 30 45 84

trois « développeUrs de l’apprentissage ».Béatrice Bodénès, Delphine Lahaye et Corinne Baudouin sont les trois développeurs de l’apprentissage recrutées par la CCI (ils sont une centaine en France). Leur mission est de vi-siter 500 entreprises chacune, en priorité les entreprises de 10 à 250 salariés les moins impliquées dans l’apprentissage. Objectif ? Présenter le plan jeunes en faveur de l’alternance pour les inciter à recruter un apprenti, les aider dans les formalités et les sensibiliser à l’importance du tuteur.

Ifac. 02 29 00 60 25 / 22 - 06 73 03 05 63

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Une formation, un métier

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Page 8: Courants n°127 - novembre décembre

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t8 Courants novembre-décembre 2009

Très attaché au Finistère, Pierre Rolland, à la tête des Recycleurs Bretons, veut

en améliorer la valorisation du traitement des déchets. La dernière innovation de sa fi-liale Alzéo Environnement est un camion intégrant la déshy-dratation in situ de boues in-dustrielles et de collectivités : moins de matières transportées et donc un coût compressé. Et surtout, ce système s’applique aussi bien en milieu terres-tre que maritime : il assure le dégazage, le nettoyage et les épreuves des cuves à hydro-carbures, s’adressant directe-ment aux chantiers de répara-tion navale civils ou militaires, et autres lieux de stockage d’hydrocarbures. « Je tiens à m’ouvrir au milieu maritime, explique le dirigeant, car je suis persuadé que c’est par là que se fera le développement économique de notre région. » Le démantèlement du pon-ton-grue de l’arsenal en 2005 et d’un sablier à Lanildut cette année s’ajoutent aux com-pétences, traditionnelles, de collecte, tri et valorisation des déchets banals et métaux des Recycleurs Bretons. Pierre Rolland prend ainsi la suite de son père Louis, lui-

même fils de charbonniers brestois. «Ne voulant plus subir le monopole de la Scac, mon père fut l’un des premiers à im-porter du charbon par le port de Brest. Puis il a pressenti un nouveau marché en voyant les militaires de Toulon arriver à Brest avec un petit poêle : il s’est dit que le fioul allait percer », précise le fils. Son entreprise Iroise Confort (dégazage, net-toyage de cuves et distribution de produits pétroliers) connut de grandes heures avant d’être vendue à Elf.En 1993, l’affaire revient dans le giron familial pour le dégazage et Pierre décide d’y faire ses premières armes d’industriel. Six ans plus tard, décelant une filière d’avenir dans le recycla-ge et la récupération des mé-taux, il y concentre ses efforts : la chaîne de la collecte au trai-tement n’a plus de secret pour lui. Aujourd’hui, avec Alzéo, il renoue avec sa première activité.

un projet à Saint-ThudonCurieux, il se voue à améliorer les process d’unités de recy-clage. Il voyage, observe et col-lecte, ce qui l’amène à piloter, outre Alzéo, un projet d’avenir qui, en fonction des autori-sations, devrait se concrétiser

à Saint-Thudon (Guipavas) en 2011 : un centre de tri haute performance entièrement mé-canisé, transformant les déchets en combustibles de substitution (4 millions d'euros). « Le recyclage est aujourd’hui une affaire d’ingénieurs et de techniciens. Pour s’inscrire dans une véritable démarche éco-citoyenne, il faut créer de la valeur ajoutée et pour cela, travailler en harmonie avec son environnement. » Investi à la présidence de la plateforme d’initiative locale du pays de Brest, devenue Pays de Brest Initiative, Pierre Rolland s’engage dans le soutien des porteurs de projets… qu’il sou-haiterait plus industriels. Une façon de guider les nouveaux venus. « Parce que je suis fils d’entre-preneur, on se dit que le chemin fut plus facile pour moi. Certes, mais j’ai démarré à la base, précise-t-il, car je passais mes étés sur les chantiers, où j’ai été entouré par des chefs d’équipes passionnés. J’ai pour habitude de dire que j’ai suivi une EST, une école sur le tas ! » En développant cette structure associative, il entend parta-ger son « savoir-fer » pour le bien-être de sa terre bretonne.

Pierre Rolland, un « savoir-fer » au service de la terre

Jeune directeur général de l’entreprise Recycleurs Bretons, à Guilers, Pierre Rolland défend l’environnement en y développant des technologies de valorisation des déchets.

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L’INVITÉ

Le groupe Recycleurs Bretons, > c’est : 53 salariés et des recrute-ments cha-que année ; Chiffre d’af-faires 2008 : 11 M€ ; Objectif 2015 : 15 M€ ; Investis-sements annuels : entre 1 et 1,5 M€.

> Six sociétés. Ceti ; Les Recycleurs Bretons ; Les Récu-pérateurs Bretons ; Floch Eco Industrie ; Alzéo Envi-ronnement ; CTVL.

www.recycleurs-bretons.fr