prestige audio vidéo n°127 (novembre/décembre 2007)

110
PRESTIGE PRESTIGE AUDIO VIDEO 3:HIKONB=UU[UU[:?a@l@c@h@k ; M 04310 - 127 - F: 6,00 E - RD LE MEILLEUR DE L’IMAGE ET DU SON BELGIQUE : 6,60 - DOM SURF: 6,90 - LUXEMBOURG: 6,60 CANADA: $10- SUISSE : 10FS - GRÈCE : 6,60 BIMESTRIEL AUDIOVIDEO PRESTIGE AUDIOVIDEO Tests exclusifs : Siltech Pantheon, EggelstonWorks Nine, Hansen Audio Prince V2 Home Cinéma 6 amplis de nouvelle génération Luminothérapie Le concept AUREA de Philips Interview Michel Reverchon présente le projet Goldmund U-Room N°127 - Novembre / Décembre 2007 Avant-première au Ritz STEINWAY LYNGDORF Avant-première au Ritz STEINWAY LYNGDORF

Upload: on-magazine

Post on 11-Mar-2016

340 views

Category:

Documents


24 download

DESCRIPTION

Steinway Lyngdorf au Ritz, Siltech Pantheon,EggelstonWorks Nine, Hansen Audio Prince V2...

TRANSCRIPT

PRESTIGEPR

ES

TIG

EA

UD

IOV

IDE

O

3:HIKONB=UU[UU[:?a@l@c@h@k;M 04310 - 127 - F: 6,00 E - RD

L E M E I L L E U R D E L ’ I M A G E E T D U S O N

BELGIQUE : 6,60 € - DOM SURF: 6,90 € - LUXEMBOURG: 6,60 €

CANADA: $10- SUISSE : 10FS - GRÈCE : 6,60 € BIMESTRIEL

A U D I O V I D E O

PR

ES

TIG

EA

UD

IOV

IDE

O

Tests exclusifs : Siltech Pantheon, EggelstonWorks Nine, Hansen Audio Prince V2

Home Cinéma6 amplis de nouvelle génération

Luminothérapie Le concept AUREA de Philips

Interview Michel Reverchon présentele projet Goldmund U-Room

N°1

27 -

Nov

embr

e / D

écem

bre

2007

Avant-première au RitzSTEINWAY LYNGDORF

Avant-première au RitzSTEINWAY LYNGDORF

COUV N°127 7/11/07 17:47 Page 1

Ce magazine vousest offert par

LUXEET AUTHENTICITÉ

Il y a de cela quelques jours, un de mes collaborateurs venaitme voir pour me parler de deux amplificateurs stéréo que nousavions en test, l’un de fabrication asiatique, l'autre de fabrica-

tion française. Le premier fonctionnait avec des transistors depuissance, développait environ 2 x 100 W et coûtait 700 €. Lesecond faisait appel à des tubes 300B, produisait à peine 3 W parcanal et se positionnait à plus de 3 000 € (toute ressemblanceavec des produits existants est fortuite). Mon collègue trouvaitque le rapport qualité/prix du premier était excellent alors que pourle second «c'était un peu exagéré...». Mais à bien y réfléchir, jeme demandais si ce n'était pas le contraire. Un appareil fabriquéen grande série, à la chaîne, par des personnes qui ne peuventréellement s’y impliquer intellectuellement, avec une recherchedes coûts et salaires les plus bas, et qui est proposé à 1 000 €,n'est-il pas vendu à un prix normal, même s'il est très performant ?De même, un prix de 3 000 € pour une véritable œuvre d'artisa-nat local, dans laquelle son concepteur et son constructeur ontmis des années de savoir-faire, de recherche et de perfectionne-ment, n'est-ce pas aussi un juste prix ?Chaque audiophile et mélomane aura sa réponse. Cependant, àl'approche de Noël qui va provoquer chez quelques-uns d'entrenous une frénésie consumériste, mais qui est aussi une périodequi aide parfois à revenir aux sources et se rapprocher de sesracines, c'est justement un très bon moment pour se poser cegenre de questions. Quelle est la vraie valeur des choses ? N'est-il pas préférable d'avoir mieux que plus ? Dans le domaine de laHaute Fidélité, n'est-ce pas une certaine sorte de luxe vrai, d'au-thenticité que nous recherchons avant tout ?

Pierre Stemmelin

É D I T O /

Bimestriel - 6 numéros par anRédaction-Publicité : 11, rue Charles Schmidt, 93400 Saint-OuenTél. 01.41.66.62.00 www.prestigeaudiovideo.fr

Édité par Studio Press S.A.S. au capital de 5 000 000 €Siret : 389 520 230 00050Président, directeur de la publication : Philippe BoulnoisÉditeur délégué : Éric FontainePrincipal actionnaire : Roularta Media Group

RédactionFax. 01 41 66 62 95Rédacteur en chef : Pierre [email protected] Rédacteur en chef adjoint Image : Patrick-Pierre GarciaSecrétaire de rédaction : Alexandra BellamyRédacteur- graphiste : Fabien SamourOnt collaboré à ce numéro : Michel Bedin, Stan Bedin, YvetteCanal, Philippe Daussin, Michel Jakubowicz, Gérard Krémer,Fernanda Martins, Yves Marzio, Henri-Pierre Penel, GhislainPrugnard, Pierre-André Viollet.Responsables laboratoire & mesures : Pierre Stemmelin,Philippe DaussinPhotographe : Antonio DelfimResponsable de fabrication : Marie-Christine PulejoPhotogravure : Christian Mura, Frédy VainqueurConception graphique : François Huertas

Administration Ressources humaines : Johanna [email protected]é : Noël Le GuenContrôle de gestion : Gilles de NanteuilDirectrice marketing : Marlène ReuxChargée marketing : Claire [email protected] Diffusion : Valérie Chavaudra (2C. Consulting) 01 43 02 06 40

PublicitéFax : 01 41 66 62 39Directeur commercial : Alexis de Matharel Tél. : 01 41 66 62 36 - [email protected] de clientèle : Anne Rubie Tél. : 01 41 66 62 34 - [email protected] de publicité : Emilie BascopTél: 01 41 66 62 51 - [email protected] commerciale : Julie TchekinianTél. : 01 41 66 62 20 - [email protected]

AbonnementsTél. 0 800 905 822 (N° gratuit)Fax 0 800 903 341 (N° gratuit)Depuis l’étranger : +32 51 26 65 79Mail : [email protected] abonnement France Métropolitaine : 26 € - 1 an (6 n°)

VPC anciens numérosTél. 0 820 200 959 (0,09 € TTC/min)Fax 01 41 66 62 92Mail : [email protected]

Distribué par les NMPPDépôt légal 4ème trimestre 2007Commission Paritaire N°0609 K 84521Imprimé par Léonce Deprez à Barlin (62620)© Studio Press 2007Printed in France - Imprimé en FranceCe numéro comporte un encart COBRA et un encart Excellence sur tousles exemplaires.

La revue Prestige Audio Vidéo est membre exclusif pour la Francedes Audio Awards de la European Imaging and Sound Association.

Septembre / Octobre 2007

3

PAV_126_EDITO 6/11/07 12:20 Page 3

Novembre / Décembre 2007

4

ACTUALITÉS6 AttractionGeneva XL : la perfection suisse au service de l'iPod

8 NewsNouveaux matériels et technologies

16 Shopping High-TechObjets de délire

20 Shopping audiophile etvidéophile

Les préamplis phonos. Plus importants qu’on ne le pense...

24 SortirExpos, salons, événements...

BOX OFFICE28 CinémaDVD-Vidéo, Blu-ray Discs et HD DVD

36 MusiqueCD, SACD, DVD-Audio

28

REPORTAGES40 Advance Acoustic Des produits de conception française

42 Brussels Hifi ShowUn exemple de cohésion

INTERVIEW46 Michel Reverchon Président de Goldmund, nous parle du concept U-Room

DOSSIER50 Ampli-tuners Les nouveaux ampli-tuners Home Cinéma 54 Pioneer VSX-LX70 et VSX-LX5056 Onkyo TX-NR905 et TX-SR87558 Sony STR-DA3300ES et STR-DA5300ES60 Harman/Kardon AVR 347 et AVR 47562 Arcam Solo Movie 5.1 et Cambridge Audio Azur 540R v. 3

AUDITIONS PRIVÉES64 Steinway Lyngdorf Système Model D à l'hôtel Ritz (Paris)

72 Siltech Enceintes Pantheon

78 EgglestonWorks Enceinte Nine chez Lyrique

DANS CENUMÉRO

42

16

sommairePAV127_Sommaire 6/11/07 11:00 Page 4

www. audiolabo.fr4, rue Beccaria 38000 Grenoble - Tél. 04 76 46 05 98

De la musiquejaillit le monde...

Système Haute-Définition :quadri-amplification active,asservissement,3000 wRMS/canal,300 Kg, h 1,82 m,15 Hz - 40 KHz +- 1,5 dB104dB@1w@1m,alignement temporel absolu.

BANCS D’ESSAIS82 Focus82 Enceinte acoustique Hansen Audio «The Prince V2»88 Enceinte Triangle Lyrr90 Téléviseur Philips AUREA 42PFL9900D

94 Tests en images 94 Caméra Canon HDV HX-A198 Lecteur de CD et SACD stéréo Marantz SA-7S1

102 Flash tests102 Vidéoprojecteur Sony VPL-VW200104 Téléviseur LCD Sharp LC52HD1E106 Enceinte acoustique Aurum Cantus V2M108 Lecteur de CD Venus CD-100i et ampli VP-100i Cayin110 Ampli intégré Dared MP-15112 Platine tourne-disque Amari Acoustics LP-200

GUIDE DE L’ACHETEUR114 Les spécialistes à votre service116 Les bonnes affaires des auditoriums125 Annonces classées des particuliers

SERVICE LECTEURS 93 Bulletin d’abonnement129 Carnet d’adresses130 Complétez votre collection

64

94

PAV127_Sommaire 6/11/07 11:00 Page 5

Attraction

6

Novembre / Décembre 2007

GENEVA XLLa perfection suisse au service de l'iPodVous pensez qu'une station d'écoute pour iPod ne peut

en aucun cas rivaliser avec une véritable chaîne Haute

Fidélité, que les produits de ce genre ne sont faits que

pour de la sonorisation de proximité ou de la musique

d'ambiance? Alors, le Geneva XL va certainement balayer

beaucoup de vos a priori...

Vous pensez qu'une station d'écoute pour iPod ne peut

en aucun cas rivaliser avec une véritable chaîne Haute

Fidélité, que les produits de ce genre ne sont faits que

pour de la sonorisation de proximité ou de la musique

d'ambiance? Alors, le Geneva XL va certainement balayer

beaucoup de vos a priori...

PAV127_Geneva 6/11/07 10:07 Page 6

7Novembre / Décembre 2007

A T T R A C T I O N

Prix : 1 990 €

POIDS : 38 kg (sans pied)DIMENSIONS : 55 x 61,3 x 37 cm (sans

pied)HAUT-PARLEURS : 2 tweeters de 2,5 cm à

dôme textile ; deux boomers papier de13 cm, deux woofers papier de 20 cm

AMPLIFICATEURS : 6 x 100 W en classe DSOURCES INTÉGRÉS : Tuner FM, lecteur de

CD compatible MP3CONNECTIQUE : dock iPod, 2 entrées

analogiques stéréo sur jack 6,35 etRCA

DISTRIBUTEUR : Alter Audio Video (p. 129)

L e Geneva XL est certainement LA station d'écoute pour iPod la plusluxueuse, la plus haut de gamme que l'on puisse trouver sur le marché.Son poids et ses mensurations en sont déjà une indication. Prévoyez

d'être deux pour la porter et l'installer. Le gros coffret en bois du Geneva XL pèseen effet 38 kg. Monté sur son pied en acier (disponible en option), avec sa grillemétallique de protection bombée, il ferait presque penser à un téléviseur trèsdesign, typique des années 70. Il ne lui manque que quelques galbes et arron-dis sensuels pour que la ressemblance soit plus poussée.

Une chaîne Hi-Fi tout-en-unDerrière ce bloc monolithique habillé d'une peinture laquée blanche, noire ou rougecoquelicot, selon la version que vous aurez choisie, se cache une chaîne Hi-Fi com-plète. Un afficheur à grosses lettres rouges transparaît au travers de la grille deprotection des haut-parleurs et sur le dessus de l'ébénisterie, on trouve une trappeà ouverture manuelle dévoilant une base d'accueil pour iPod ainsi qu'une fentede chargement pour CD. Et ce n'est pas tout, car le Geneva XL intègre en complé-ment un tuner FM et dispose de deux entrées stéréo analogiques, l'une sur jack6,35 et l'autre sur fiche RCA, pour brancher des sources audio externes. Quelquestouches de commandes basiques sont disponibles devant la station d'accueilpour iPod, mais la plupart des fonctions du Geneva XL s'actionnent depuis latélécommande. Celle-ci est d'un design original et robuste. Ses grosses touchesrouges donnent par exemple la possibilité de sélectionner une station de radiopré-enregistrée, de régler le niveau des graves et aigus et laisse même suppu-ter la possibilité prochaine de se raccorder à un réseau sans fil...

Un très gros sonLe cache frontal, fortement bombé en son centre, du Geneva XL peut faire pen-ser que ce système est équipé d'un seul gros haut-parleur. En réalité, c'estpresque tout le contraire. Le coffret est divisé intérieurement en quatre com-partiments accordés en bass-reflex et il n'accueille pas moins de six trans-ducteurs : deux tweeters à dôme textile de 2,5 cm, deux boomers de 13 cm et deux woofers de 20 cm. Ajoutez à cela un amplificateur numérique de 6 x 100 W fonctionnant en classe D et l'on peut imaginer que l'on va avoir droità un son qui déménage. C'est d'ailleurs ce que nous avons pu vérifier sur le ter-rain. Installé dans notre bureau d'une douzaine de mètres carrés, le Geneva XLs'est vite senti à l'étroit. Nous l'avons alors sorti dans notre «open space» d'unecentaine de mètres carrés et il s'est mis à développer un registre grave bientrempé, puissant et profond. Pour animer une soirée dansante, le Geneva XLpeut donc être un excellent compagnon. Il est aussi capable d'offrir une resti-tution sonore d'un parfait équilibre, transparente et nuancée. L'image stéréoqu'il procure n'est naturellement pas fantastiquement large, mais le modeEmbracingSound permet d'obtenir une agréable sensation d'espace. Et l'on par-donne d'autant plus volontiers ce petit défaut au Geneva XL qu'il se montred'une énergie débordante et d'un dynamisme phénoménal.

Oscar Bonell

SPÉCIFICATIONS GENEVA XL

PAV127_Geneva 6/11/07 10:07 Page 7

Novembre / Décembre 2007

8

Carat I57 :le tout-en-un haut de gammeFort du succès de la gamme 57 (amplificateur, lecteur de CD et tuner), Carat propose lemodèle I57 qui intègre en un seul boîtier un amplificateur de 2x50 W sous 8 ohms, un lec-teur de CD et un tuner. Cet appareil s’adresse aux mélomanes et audiophiles en manque d’es-pace qui recherchent un produit Hi-Fi tout-en-un de grande qualité et aux amoureux du design.Il est équipé de composants d’excellence, comme par exemple un convertisseur Burr-BrownPCM 1732 (24 bits, 96 kHz), dans sa section CD. Prix : 1 190 €www.inovadis.com Ph.D.

Halcro Logic :lecteur universel EC800La série Logic du constructeur Halcro, qui comporte des amplificateurs de forte puissance de2, 3, 5 et 7 canaux, ainsi que deux préamplis processeurs, s’enrichit d’un lecteur universel, lemodèle EC800. Celui-ci lit la plupart des formats vidéo (DVD, DVD±R/RW) ainsi que de nom-breux formats audio dont les SACD, et inclut des décodeurs Dolby Digital, Pro-Logic II etSurround, ainsi que DTS. La conception électronique inclut le «Halcro Super-Definition ana-logue audio circuitry» et un up-scaler vidéo . Il est également équipé d’une liaison HDMI ainsique d’un port Ethernet et RS232.Prix : 4990 €www.iht.com Ph.D.

CLIO 8,mesures en FirewireLe système de mesures acoustique et électrique Cliod’Audiomatica passe à la version 8 mais surtout adopteune présentation bien plus souple d’utilisation tout enétant encore plus performante. Il s’agit, en effet, cette foisd’un unique boîtier à liaison directe de type Firewire, versun ordinateur, portable ou non. L’alimentation peut se fairedirectement depuis le PC. Le traitement numérique dessignaux mesurés se fait maintenant, lui, sur 24 bits à192 kHz, d’où une précision encore accrue. Le logicielClio 8 est relativement peu différent de l’actuel Clio7, si cen’est des possibilités de mesures accrues sur des signauxmusicaux en temps réel (répartition de l’énergie).L’ensemble Clio - qui fait d’ailleurs partie de notre équipe-ment de mesures utilisé régulièrement - s’affirme ainsicomme un des systèmes les plus complets, et pourtantles plus simples à utiliser, en mesures basse fréquencepurement électriques comme en mesures acoustiques.Si vous êtes tentés, il vous en coûtera à partir de 2000 €environ pour savoir enfin ce dont est réellement capablevotre chaîne Haute Fidélité !www.tecsart.com G.P.

VelodyneMicroVee :mini-cube mais il faitle maximum !

Le dernier-né des caissons de grave de Velodyne est unpetit cube qui mesure moins de 25 cm de côté ! C’est leplus petit caisson jamais réalisé par ce constructeur. Ilest équipé de trois haut-parleurs de 16 cm de diamètre(dont deux radiateurs passifs) et d’un amplificateurnumérique de 1 000 W continus (2 000 W en pointe) uti-lisant la technologie ERS (Energy Recovery System)propre à Velodyne. Il existe en finition anodisée noir oublanc et ne pèse que 8,5 kg.Prix : 890 €www.hamysound.com Ph.D.

newsPAV127_NEWS-StP 8/11/07 16:22 Page 8

Filtres secteurAudioPrism«Quietline»

Les filtres secteur Qietline de la marque américaine AdioPrism sont conçuspour dépolluer localement le secteur des parasitages induits par les diversélectroniques et appareillages électriques qui nous entourent. Ils sont ven-dus en pack de 4 et exclusivement en VPC.Prix : 149 € (les 4)www.av-tuning.fr Ph.D.

Madotec :tweakingdes DavisMatisseSuite à de nombreux essais et testsd’écoute, Madotec a décidé de lancerun kit de filtrage haut-parleurs «hautde gamme» spécialement étudiépour l’enceinte Davis Matisse, modèlehautement musical et très justementplébiscité par la presse et les audio-philes. La mise au point très pous-sée et le rapport prestations - prixunique des Matisse ont largementcontribué au projet d’étude et de réa-lisation de ce filtre à hautes perfor-mances qui, pour un coût extrême-ment raisonnable, pousse encoreplus loin les capacités sonores deces modèles. Ce filtre n’utilise quedes composants Mundorf (dont uneself «Transformer Coil» à feuillardcuivre) et Duelund Coherent Audio(condensateur VSF feuillard alumi-nium dans l’aigu).www.madotec.fr P.-A.V.

Le DVR-LX70D intègre la Série Référence LX. Il estéquipé d’un disque dur interne de 500 Go (jusqu’à1 422 h d’enregistrement), et sa section DVD acceptetous les formats de disques actuels. Il est dédié àtous ceux qui recherchent une qualité maximaleen enregistrement et en lecture audio et vidéo.Successeur du fameux DVR-940HX. il permettra de créerune passerelle entre le sonore et le visuel, et prouvequ’un appareil unique peut remplacer avantageusementun lecteur de DVD et un lecteur de CD grâce à des per-formances sans équivalent. Citons entre autres une

qualité d’images dans la pure tradition Pioneer, avecconnectique HDMI CEC et Deep Colour, une conversionvidéo haute résolution VQE11, un up-scaler 1080p. L’aspect audio n’est pas en reste avec un convertisseurWolfson 24 bits / 192 kHz, un tuner TNT intégré, et unemécanique anti-vibrations. Le design High Tech estluxueux, la connectique est abondante, bref Pioneernous livre une fois encore un appareil digne de la répu-tation du constructeur, le tout pour un prix très attrac-tif de 1 499 €.www.pioneer.fr P.-A.V.

Pioneer DVR-LX70D,l’enregistreur de DVD ultime

Naim met les points sur les i

Le lecteur Naim CD5i devient le CD5i (avec un «i» en italique). Proposé aumême prix que son prédécesseur, sa présentation extérieure reste inchangéemais cache en réalité quelques améliorations techniques. Son convertisseurN/A est désormais un Wolfson WM8706, le premier pôle du filtre en sortie aété déplacé pour limiter les bruits générés par la nappe interne, certainscondensateurs électrolytiques sont remplacés par des modèles au tantale etl’alimentation régulée du convertisseur devient une alimentation à découpage.Prix : 1 420 €www.laudiodistribution.fr P.-A.V.

9

Novembre / Décembre 2007

PAV127_NEWS-StP 8/11/07 16:24 Page 9

10

Novembre / Décembre 2007

BC Acoustique, distributeur des systèmes de lecture DCS, nous informede la sortie imminente du nouveau DCS Puccini. Ce lecteur de CD/SACDhigh-end utilise une mécanique d’origine Teac/Esoteric qui garantit unmaximum d’immunité contre tous les aléas de lecture. Côté électronique,le signal numérique est suréchantillonné et reformaté en DSD pour recréerpar interpolation le message musical converti enfin par un convertisseurRing DAC propre à DCS. Grâce à la nouvelle génération de carte mère miseen œuvre dans le Puccini (de la même famille que celle utilisée sur leScarlatti), ce lecteur dispose d’une puissance de calcul encore accrue. Equipé d’un étage de préamplification intégré avec volume réglableet gain global ajustable, il peut se raccorder directement à un amplifica-teur de puissance. Il dispose également de deux entrées numériquesau standard BNC.Prix : 15 900 €

www.bc-acoustique.com P.-A.V.

DCS Puccini

PrimaLuna :ProLogue EightLe dernier-né de la marque néerlandaise, le lecteur de CD ProLogue Eight uti-lise une horloge SuperTubeClock, pilotée par tubes, une exclusivité de lamarque. Il adopte également une structure double mono à tubes sans contre-réaction dans sa partie analogique, tandis que sa mécanique est d’origineSony associée à un circuit de suréchantillonnage Burr-Brown SRC 4192 etdes convertisseurs PCM 1792 du même fondeur. Sa très belle finition estdigne des plus beaux produits de la marque.Prix : 2 250 €www.audioquartet.com Ph.D.

Composé de 5 enceintesidentiques «sat Galaxy 2»et d’un caisson de graveactif compact Meteor 0.1 Tc,le nouveau pack Galaxy 2de Triangle permet une infi-nité de configurations Hi-Fiet Home Cinéma. Toutesles enceintes sont livréesavec le «Free Support», unaccessoire assurant unemise en œuvre simple etrapide, et elles peuvent êtreutilisées verticalement ou horizontalement, en fixation muraleou sur un meuble. Ces enceintes sont des modèles à deux voiesutilisant 2 haut-parleurs de médium de 8 cm et un tweeter de25 mm, tandis que le boomer du caisson Meteor 0.1 Tc est unmodèle de 21 cm de diamètre alimenté par un amplificateur de100 W. Ce caisson dispose d’une télécommande infrarouge.Prix : 1 500 € (pack 5.1), 250 € (satellite seul), 500 €(Meteor 0.1 Tc)www.triangle-fr.com Ph.D.

news

Triangle Galaxy 2 : le pack 5.1 intégrable

PAV127_NEWS-StP 8/11/07 16:25 Page 10

news

12

Novembre / Décembre 2007

Pioneer : enceinte TADReference OnePrésentée lors du dernier CES de Las Vegas, la nouvelle enceinte trèshaut de gamme de la branche professionnelle du constructeur japo-nais, la TAD-R1 est depuis peu disponible aux USA et dans quelquespays européens. Elle se veut une référence pour les audiophiles. Surce modèle, la reproduction des registres médium et aigu est assuréepar un haut-parleur concentrique de 16cm équipé d’un tweeter de3,5cm à dôme en béryllium déposé sous vide en phase vapeur. Leregistre grave est pris en charge par 2 boomers de 25cm de diamètredont les membranes sont constituées d’un sandwich aramide-acry-lique-aramide d’une rigidité très élevée. La forme du panneau frontalminimise les effets de baffle tandis que le poids très important de l’en-ceinte contribue à l’autorité du rendu sonore des fréquences graves.Prix : environ 60 000 $ la pairewww.pioneer.fr Ph.D.

Hi-Fi Câbles & Co. :3 packs audiophilesJusqu’au 31 décembre, Jean-Claude Tornior du magasin Hi-Fi Câbles & Co.propose aux audiophiles trois packs à prix étudiés comprenant des câblesde qualité. Les packs «audiophile 1» et «audiophile 2» comprennent res-pectivement 1 et 2 câbles de modulation «Tefnout» (initialement appeléAtoum) de 0,75 m, et 2 x 3 m de câble haut-parleur «Simpletrans», entiè-rement isolé Teflon PTFE. Le pack «audiophile 3» inclut en plus un cordonsecteur «Simplepower».Prix : 130, 175 et 190 €www.hifi-cables.com Ph.D.

YBA le premier ampli-tuneraudio-vidéo français La marque française YBA est très fière d’annoncer la sortie du modèleYA701, qui est donc le premier ampli-tuner audio-vidéo français. Cet appa-reil compact (13cm de haut seulement), est d’une esthétique aboutie etd’une finition exceptionnelle pour son prix et propose 7.1 canaux d’ampli-fication, de type MOSFET d’une puissance de 100W chacun. Il décode lesprincipaux formats audio du marché, avec possibilité d’upgrade de la cartepour les formats Haute Définition (DTS HD Master Audio ou Dolby TrueHD),et il est équipé de switch vidéo HD (1080 p en HDMI 1.2 et YUV). YBA lance également le YM501, un lecteur de DVD, complément naturel duYA701, qui propose la lecture de très nombreux supports (CD, CD-R/RW,DVD, DVD-R/RW, HDCD, DiVx). Il est muni d’une connectique HDMI et com-posantes avec upscaling HD (1080i/720p) et d’un port USB permettant lalecture des contenus audio/vidéo/photo d’une clé USB.Prix : 1 990 € (YA701), 990 € (YM501)www.ybadesign.com Ph.D.

Les meubles Hifi Tabularasa arrivent en FranceAudio Quartet a décidé d’impor-ter en France les meubles Hifiallemands de très haute qualitéTabula rasa. Ces meubles enbois massif au design contem-porain sont disponibles en plu-sieurs finitions (chêne, chênefumé, érable). Ils offrent toutesles garanties aux audiophilesentermes de rigidité et d’iner-tie, de plus ils sont découpléspar pointes, pratiques et modu-laires. Les prix commencentà 1 190 €.www.audioquartet.com

Ph.D.

PAV127_NEWS-StP 6/11/07 11:30 Page 12

Sound Arts Network :résolument haut de gamme

La société Sound Arts Network privilégie la distribution de matériels prestigieux. Aprèsla présentation des enceintes EgglestonWorks Nine (voir article en p. 78), c’est au tourdu préamplificateur japonais Wavac PR-X2 de faire la une, avec ses 3 entrées analogiques,ses 3 entrées numériques et son alimentation séparée. Il sera proposé à 6 900 €.Le constructeur Zanden, également distribué par Sound Arts Network, a de son côtédévoilé son lecteur de CD intégré 2500 pour lequel peu d’informations ont été commu-niquées. Enfin, le fabricant britannique Music First Audio annonce la sortie de son nou-veau préamplificateur passif à transformateurs atténuateurs, le modèle «Reference». Ilsera équipé de transformateurs Stevens et Billington «Nickel Brick» avec un circuitmagnétique à base de nickel, 25% plus volumineux que sur les autres modèles MusicFirst Audio et un réglage de volume qui s’étend de –60 dB à +6 dB.www.soundartsnetwork.com P.-A.V.

news

14

Novembre / Décembre 2007

Enceintes «Evolution»chez Waterfall AudioLe célèbre constructeur varois d’enceintes à coffret enverre, lance deux nouveaux modèles, la Iguasçu Evo et laVictoria Evo. Dotées d’un design exclusif très élancé, laIguascu Evo (2 voies, 3 transducteurs, 300W, 88dB) etla Victoria Evo (3 voies, 4 transducteurs, 500W, 89dB)

utilisent la technologie ADT (Acoustic Damping Tube)propre au constructeur, et une toute nouvelle généra-

tion de haut-parleurs Atohm dont le boomer LD150équipé d’une membrane en alliage métallique, le

tweeter SD20 avec une réponse montant au-delàde 24 kHz, et le radiateur passif d’extrême-grave

UFR210 de 21 cm de diamètre.En dehors du verre, l’intégralité des pièces

constituant ces enceintes est réalisée enaluminium injecté. Leur socle a été pro-

fondément modifié pour intégrer le radia-teur passif qui rayonne directement

vers le sol et dont la réponse dansl’extrême-grave est réglable par

l’ajout ou le retrait de piècestarées. La tenue en puissance

aété augmentée et l’exten-sion dans le bas du spectre

améliorée. Prix : 2200 € la paire

(Iguascu Evo) 2980 €

la paire (Victoria Evo).www.waterfallaudio

.comP.-A.V.

Le rachat de MicromegaLa marque française Micromega vient d’être rachetée parlegroupe industriel français Sicom/Audis. Née en 1987,Micromega s’était d’emblée taillé une réputation mondialeenviable dans la Hi-Fi haut de gamme, grâce entre autres ausystème de traitement numérique du signal et de conver-sion numérique-analogique audio « Trio », ou encore au pre-mier lecteur-enregistreur de CD français, le Solo-R.www.micromega-hifi.com Ph.D.

Amplis numériques NuForceL’entreprise américaine NuForce, vient de lancer une nouvelle série d’amplificateurs HomeCinéma reprenant la technologie propriétaire de la marque. Equipés de cartes d’amplificationV2 et évolutifs d’un modèle vers l’autre au sein de la gamme, ces appareils existent en 3, 5et 7 canaux. Le fleuron de la gamme, le modèle MCH3SE, reprend les alimentations du blocmono Ref9SE plébiscité par l’ensemble de la presse spécialisée mondiale. Les tarifs s’éche-lonnent de 2 490 à 5 000 €. Un préamplificateur processeur AVP 17 complétera cette gamme à partir de fin Novembreau prix de 1 350 €.www.nuforce.com P.-A.V.

PAV127_NEWS-StP 6/11/07 11:28 Page 14

Ce magazine vousest offert par

16

Novembre / Décembre 2007

S H O P P I N G H I G H - T E C H /

16

Novembre / Décembre 2007

MUSICALSamsung/B&OSerenataSerenata, son nom sonne comme un opéra. Cetéléphone portable griffé Samsung et Bang &Olufsen porte bien son nom car il estmusical. Il est capable de stocker environ1000 fichiers musicaux dont l’écoute estd’une rare qualité puisque les morceauxsont non compressés. Le Serenatabénéficie aussi du systèmed’amplification ICEpower, propre àB&O. Enfin, son design est unique,arrondi pour se lover dans le creux dela main, large écran, clapetcoulissant et finition tout enaluminium brossé et aluminiumlaqué.... à tomber ! Une petitemerveille !Prix : 1300 €

www.bang-olufsen.com

S H O P P I N G H I G H - T E C H /

CHALEUREUSEGradientHelsinki Son nom complet? GradientHelsinki series 1.5. Eneffet, cette enceinte vientdu froid, plus précisémentde Finlande où chaquepièce est dessinée,fabriquée à la main puistestée individuellement.Originale, sa ligne évoque lachaleur des chalets en bois.L’aventure a commencé il ya 25 ans pour Gradient et lerésultat est splendide !Série limitée,évidemment... à 1000paires dans différentesfinitions.Prix : entre 3400 € et4000 € (pas encoretotalement arrêté)www.gradient.fi

CASQUE À MOUMOUTESkullcandy TI FURSkullcandy est un fabricant de casques et accessoiresau design explosif, distribués dans les magasins de surf,et autres sports de glisse. Plus qu’un casque, le TI FURest un accessoire de mode à part entière, au look plutôtosé. De douces oreillettes et un serre-tête en cuir etfourrure blanche, noire ou... rose au choix. Mais ses per-formances ne sont pas en reste puisqu’il est doté de delarges transducteurs en titane de 41 mm pour offrir desbasses qui déménagent.Prix : environ 80 €www.skullcandy.com

LUMINEUXMeuble ErardLouisLouis, c’est le nom du petit nouveaud’Erard. Plus qu’un meuble audio-vidéo, avec ses jolies formesarrondies, Louis est un véritablecocon pour votre matériel. Son beaucaisson en aluminium laqué accueillesi bien les câbles qu’on oublie qu’ilssont là. Tous les modèles de la gammeincluent le système «Light Motion» :deux rampes de diodes aux colorisvariables qui créent une douceambiance lumineuse. Louisest décliné en plusieursversions, notamment avecun support pour écran platrotatif motorisé ou non. Labeauté et la qualité sansefforts...Prix : de 700 € à 1200 €www.erard.fr

OBJETS DE DÉLIRE

PAV127_Shopping-StP 8/11/07 16:30 Page 16

17

Novembre / Décembre 2007

MONUMENTALELoreley MK IIL’enceinte German Physiks Loreley MK II arbore le nom d’un

personnage de légende et un design... envoûtant. Une ébénisteriede forme triangulaire devant laquelle se dresse un tube

comportant un empilement de quatre cônes. Ces cônes étrangessont baptisés DDD Driver par le constructeur. Il s’agit de quatre

haut-parleurs superposés, en titane ou en carbone (au choix),offrant un rayonnement omnidirectionnel. La Loreley MK II est

une œuvre monumentale developpant une réponse en fréquenceallant de 21 à 24 000 Hz (carbone) ou 21 500 Hz (titane).

Prix : de 115 900 € (version titane) à 146 900 € (carbone)www.german-physiks.com

RÉTROBrionvega AlphaDès le premier coup d’œil, on sait que l’Alpha ne peut être qu’un Brionvega, la fameusemarque italienne réputée pour son design. Ce téléviseur LCD intègre dans sa base un lecteurde DVD, logé entre les deux tubes an acier chromé arrondis qui font office de pieds. Dessinépar l’agence V12 Design, le magnifique Alpha reprend le style des années 70, et forcémentles coloris, notamment avec ce modèle orange vif laqué. Il existe également en noir ou gris.Sa télécommande est fort bien assortie. Coup de cœur garanti !Prix : 2500 € - www.brionvega.tv

COLORÉSAudio Technica ATH-ES3Vous aimez votre iPod Nano et lui offrez tous les accessoires qui lui sont dédiés ?

Alors pourquoi ne pas vous pencher sur le cas de ces petits casques d’AudioTechnica ? Petits mais puissants, les modèles ATH-ES3 sont tout colorés, et leurs

oreillettes sont assorties aux couleurs de l’iPod Nano, s’il vous plaît ! Au choix,vert, bleu ou rose, l’ATH-ES3 est léger, pliant et fourni avec une housse de

transport. Et si on en croit les chiffres annoncés, notamment une réponse enfréquence de 10 à 25 000 Hz, il a vraiment tout pour plaire.

Prix : 60 € - www.axente.fr

PAV127_Shopping-StP 8/11/07 16:30 Page 17

S H O P P I N G H I G H - T E C H /

3-EN-1Epson EMP-DM1L’EMP-DM1 d’Epson est un concept de divertissementnumérique autour duquel toute la famille peut se réunir. Ilfait office de vidéoprojecteur mais intègre également unlecteur de DVD compatible DivX et deux haut-parleurs. Le petitmalin est aussi compatible avec la vidéo en HD. Il est léger etdoté d’une poignée de transport. Avec lui, vous pourrez vousdivertir en week end ou en vacances comme à la maison, letout pour un prix imbattable !Prix : 599 €www.epson.com

LES AILES SONORESWingletD’une épaisseur de 12 cmseulement, le système de diffusionsonore Winglet prend place àl’arrière d’un téléviseur plat.Utilisant une technologie innovantede tuyères acoustiques qui génèrentdes basses puissantes et précises, ilest équipé de douze haut-parleurs etdeux ailettes latérales en plexiglasstransparent courbé diffusant le sonvers l’avant. D’origine française, ceproduit est disponible en différentestailles pour s’adapter à tous typesd’écrans.Prix : 440 à 490 € (selon la taille) www.winglet.fr

18

Novembre / Décembre 2007

RAPIDEAcer FerrariRacingPetit mais costaud ! CePDA/GPS d’Acer est doté de laconnectivité Bluetooth et Wi-Fi,pour se connecter sur internetet charger des e-mails. Sonécran tactile de 2,8 poucesoffre une belle lisibilité et unmenu simple. Le FerrariRacing renferme en outre ladernière édition des cartesde navigation Navteq préins-tallées pour la France oul’Europe. Très sensible, iloffre rapidité de connexionau satellite et précision.Enfin, son design ne gâte rien :rouge et noir, siglé du logo Ferrari, saligne est sportive et luxueuse.Prix : 399 € (cartographie France) ou 449 € (Europe)www.acer.com

SPACEBella LunaUn nom poétique et une ligne

étonnante pour cette enceinte Duevel.La Bella Luna est coiffée d’une pièce

qui a l’aspect d’une toupie afinrépartir le son de manière

omnidirectionnelle. Sous cette sortede cône, se trouve un boomer de 20 cm

de diamètre en fibre de carbone,tandis que le tweeter est situé à sonsommet. La Bella Luna peut se parerde différentes robes, de l’aluminiumbrossé au noir laqué, en passant pardivers bois exotiques. Ravissement

pour les yeux, elle présente aussi desspécifications fort intéressantes,

notamment un rendement de 91 dB.Prix : de 6300 € à 8400 €

selon la finitionwww.duevel.com

PAV127_Shopping-StP 8/11/07 16:30 Page 18

TAILLE DE GUÊPEEnceinteMaargaRethm est une marque qui nous

vient... d’Inde. Un pays qui nenous a pas habitués à concevoir

des enceintes. Sa provenanceexplique peut-être son design

déroutant. Elle est à la fois toutefine et coiffée d’un énorme

haut-parleur, presquedisproportionné. La Maarga est

une deux voies, dotée d’un deces fameux haut-parleurs large-

bande Lowther, de 15,25 cm dediamètre. Elle possède en plus

une section grave amplifiéetravaillant à partir d’un boomer ,

lui aussi de 15,25 cm, enfermédans son pied. Rethm annoncepour sa Maarga une sensibilité

de 94 dB et une plage defréquence de 40 Hz à 20 kHz.

Prix : 4250 €www.sthaudio.com

TOUCHE-À-TOUTBang & OlufsenBeo 5La Beo 5 est une télécommandeuniverselle qui gère tous les produitsaudio et vidéo Bang & Olufsen. Mais bien plus polyvalente que cela,c’est une véritable star de la domotique.En effet, elle est personnalisable à souhait afin de gérer d’autreséquipements comme le chauffage, l’éclairageou les volets électriques. Elle est programmablegrâce à un écran LCD tactile. Les commandespeuvent également se faire à partir destouches disposées sur la base de formesphérique. Ces boutons sont disposés toutautour d’une molette tactile de réglage duvolume. Le célèbre designer de Bang & Olufsen David Lewis a volontairementassocié deux formes opposées, l’écran carré et la base sphérique en aluminium. La Beo 5 est une bien belle solution très originale etergonomique.Prix : 560 €www.bang-olufsen.com

PAV127_Shopping-StP 8/11/07 16:30 Page 19

20

Novembre / Décembre 2007

S H O P P I N G A U D I O P H I L E E T V I D É O P H I L E /

Si vous faites partie de ces heureux audiophiles qui découvrent ou redécouvrent les charmes

du disque vinyle, il est sûrement un maillon auquel vous n’avez pas encore attaché

suffisamment d’importance : le préamplificateur Phono...

LES PRÉAMPLIFICATEURS PHONOSPlus importants qu’on ne le pense...

AESTHETIX RheaCe constructeur californien propose de su-perbes pièces d’électroniques dont ce préam-pli Phono entièrement à tubes, pour cellules MCou MM indifféremment, doté de très nombreuxréglages. Différentes gammes d’appareils sontdisponibles, mais les prix restent élevés. Lemodèle illustré ici coûte environ 4000 $ U.S. Il n’y a pas de distributeur français à notreconnaissance, mais la marque est représentéeen Allemagne, en Italie et aux Pays-Bas.A partir de 3000 € environInfos sur :www.musicalsurroundings.com

AMARIS PS-100C’est le préampli Phono proposé par le construc-teur canadien de platines tourne-disque dontvous pouvez lire un essai du modèle LP-200 dansce même numéro.Prix : 1 490 €

Distributeur France : www.melody-europe.com

L e préamplificateur Phono joue un double rôle. Premièrement, il doit permettre la correction RIAAinverse de celle qui a été utilisée lors de la gravure des disques (c’est-à-dire augmenter le grave,diminuer l’aigu : voir notre récent dossier sur les platines tourne-disque dans le N° 124 de Mai /

Juin 2007). Deuxièmement, il doit amplifier le signal pour que celui-ci puisse être traité à égalité avecun signal analogique de niveau Ligne (comme celui d’un lecteur de CD ou d’un tuner). Et si votre cellule est de type à bobines mobiles (MC), elle a besoin d’une préamplification encore plus vigou-reuse que si elle est de type à aimant mobile (MM).A partir de là, deux solutions se présentent généralement : votre préamplificateur ou amplificateurintégré possède une entrée et des étages Phono spécifiques. Vous n’avez en théorie pas besoin d’unpréamplificateur Phono indépendant. Ou, au contraire, votre électronique ne possède que des entréesniveau Ligne classiques : il vous faut un préampli Phono !Considérons toutefois le problème sous un autre angle. Sauf si vous possédez une électronique trèshaut de gamme, il y a de fortes chances pour que le préampli Phono intégré dans votre ampli se résumeà la présence pure et simple d’un petit circuit intégré spécialisé, aux performances moyennes, pourne pas dire médiocres. Or, si vous avez investi une somme rondelette dans une platine tourne-disque,puis dans une cellule phonocaptrice, nous ne sommes pas loin de penser que vos efforts de qualitésont peut-être réduits à néant par cet étage préamplificateur... D’où l’intérêt de le considérer commeun maillon à part entière dans la chaîne de lecture «vinyle».Au moment de débuter ce shopping, nous pensions que l’affaire serait rondement menée, les pré-tendants ne se bousculant plus au portillon de l’audiophilie. Eh bien pas du tout ! Il existe encorede très nombreux préamplificateurs Phono sur le marché. On peut classer leur provenance selontrois sources : premièrement, les maillons spécialisés de grands constructeurs Haute Fidélité répu-tés, qui ont toujours un ou deux préamplis Phono à leur catalogue. Deuxièmement, des maillonsconçus et proposés par les constructeurs de platines tourne-disque également parmi les plus répu-tés. Enfin, toute une galaxie de constructeurs plus ou moins ésotériques, qui se sont manifeste-ment spécialement penchés sur le problème.Ce shopping ne se veut bien sûr pas exhaustif, et nous avons tenté simplement de vous montrer plu-sieurs modèles parmi les plus représentatifs de ces trois catégories.En pratique, commencez par aller voir votre revendeur favori, pour qu’il vous guide et vous ren-seigne sur la distribution et la disponibilité effectives de l’appareil convoité en France. Ensuite, sivous ne trouvez pas vraiment votre bonheur, voici les adresses de trois sites Internet étonnantspar la diversité des choix proposés :www. musicdirect. com (basé à Chicago, USA)www.needledoctor.com (le site de Jerry Raskin, sûrement le plus «branché» vinyle)www.on-off-hifi.de (un site allemand proposant un choix étonnant ; à consulter à titre informatif, caril ne semble pas très ouvert sur l’étranger ; site en langue allemande uniquement, d’ailleurs.

Ghislain Prugnard

PAV127_SHOPtechnique 6/11/07 10:53 Page 20

21

Novembre / Décembre 2007

AUDIO ELECTRONICS PH-1Une autre marque américaine, spécialiste descomposants haut de gamme pour «tweaker»les appareils, mais qui propose aussi desmaillons tout faits, comme ce préampli à tubes.Apparemment, la distribution est confidentielle,sans structure internationale.Prix : 900 $ USInfos sur : www.musicdirect.com

BELLARI VP129Ce petit préampli tout rouge est un des pluscélèbres actuellement, parmi les modèles à tubesde prix raisonnable. Il s’agit en fait d’une divisionde la société Rolls, un constructeur américainréputé dans le domaine de la sonorisation etprise de son professionnelle. Voilà en tout cas unexcellent choix pour juger de l’intérêt d’un bonpréampli Phono indépendant.Prix : environ 300 €

Infos sur : www.rolls.com/bellari

BENZ MICRO PP1Ce petit préampli qui ne paie pas de mine se veutle complément parfait des meilleures cellulesBenz Micro Suisse, dont la réputation ne cessede croître. Sa conception se veut volontairementminimaliste, avec seulement deux transistorspar canal. Beaucoup plus évolué qu’il n’y paraît...Prix : 1 390 €

Distributeur France : www.general-radios.com

BLUE NOTE PamphiliCe cylindre mi-aluminium mi-résine acryliquerenferme un préamplificateur prévu à la fois pourles cellules à aimant mobile ou à bobinesmobiles, avec une alimentation intégrée trèssophistiquée. La marque italienne propose éga-lement deux modèles plus simples mais nette-ment moins coûteux.Prix : environ 2 000 €

Distributeur France : www.jason-diffusion.com

BROCKSIEPER PhonomaxBrocksieper est un fabricant allemand qui jouitd’une excellente réputation dans son pays, répu-tation qui commence à déborder largement lesfrontières de notre voisin... Comme vous leconstatez, le Phonomax associe électronique àtubes et présentation originale.Prix : 940 €

Infos sur : www.on-off-hifi.de

CAMBRIDGE AUDIO 540P et 640PSi vous nous demandez notre modèle préféréà petit prix, nous vous recommanderons sanshésiter un de ces deux préamplis Cambridge :ils sont simples à utiliser, compacts et trèsmusicaux. Le 540P est prévu pour les cellulesMM, tandis que le 640P accepte aussi les cel-lules à bobines mobiles.Prix : respectivement 79 € et 129 €

Distributeur France : www.hifiproline.com

CLEARAUDIO Preampli BasicVous appréciez les platines tourne-disqueClearaudio ? Vous allez adorer les préamplisPhono de la marque, comme ce modèle Basic, deprix encore raisonnable mais compatible avec lescellules MM et MC. Il existe d’autres modèles dansla gamme, dont le Smart un peu moins cher, ouau contraire les superbes Balance et Symphono.Bref, un modèle pour chaque budget.Prix : 489 €

Distributeur France : www.hamysound.com

CREEK OBH-15 et OBH-18Nous allons vous faire une confidence : voilàmaintenant plus d’une dizaine d’années qu’unpréamplificateur Phono Creek accompagne nosheures d’écoute de disques vinyle... Il existeaujourd’hui deux modèles : l’OBH-15, pour cel-lules MM et MC, et l’OBH-18, pour cellules àaimant mobile uniquement.Prix : 425 € (OBH-15) et 325 € (OBH-18)Distributeur France : www.conradjohnson.com

DYNAVECTOR PHA-200Impossible de passer sous silence l’existenced’un préampli Phono Dynavector, qui sera biensûr le complément parfait des cellules de lamarque japonaise, qui reviennent lentement etsûrement, de manière amplement justifiée, augoût du jour. Le PHA-200 est réservé aux cellulesà bobines mobiles, avec réglage précis de l’im-pédance d’entrée. Ce modèle devrait bientôt êtreremplacé par le DV-P75 mkII.Prix : 1990 €

Infos sur : www.on-off-hifi.de

PAV127_SHOPtechnique 6/11/07 10:53 Page 21

22

Novembre / Décembre 2007

S H O P P I N G A U D I O P H I L E E T V I D É O P H I L E /

EINSTEIN The Turntable’s ChoiceEinstein Audio est un fabricant allemand à lagamme complète, proposant entre autres ce pré-amplificateur très sophistiqué : 7 kg d’acier et decomposants au service des cellules à bobinesmobiles, avec égalisation RIAA passive mais gaintotal de 68 dB, soit 2500 fois...Prix : à partir de 5 000 € environDistributeur France : www.ecrindefrance.fr

GRAAF GM 70Graaf est un constructeur italien spécialisé dansles électroniques haut de gamme, ce que ne vientpas contredire son préamplificateur GM 70. Basésur l’utilisation de tubes triés sur le volet, dotéd’une égalisation RIAA totalement passive et denombreux réglages, le Graaf GM 70 est incon-testablement un des préamplis Phono les plusaboutis que vous puissiez vous offrir aujourd’hui.Prix : environ 4500 €

Distributeur France : www.tecsart.fr

GRADO PH-1Grado ne fait que des cellules à sensibilité élevée,son préampli est donc adapté à cette caractéris-tique, différente de celle des cellules MC à bobinesmobiles. On apprécie la présentation sous formede petit coffret en bois, et un prix raisonnable.Prix : 785 €

Distributeur France : www.3d-lab-av.com

PRO-JECT PhonoBox MMPro-Ject est aussi dynamique dans le domainedes préamplis Phono que dans celui des platines !Ce PhonoBox MM, réservé aux cellules du mêmenom, vous garantit de très bons résultats pour leprix le plus faible possible. Indispensable commebase sérieuse pour la lecture des disques.Prix : 59 €

Distributeur France : www.audiomarketingservices.fr

PRO-JECT TubeBox MK2Pour confirmer ce que nous disions avec lePhonoBox MM, voici le modèle haut de gammede Pro-Ject, doté de deux tubes ECC83 pour sonamplification. Il est conçu pour tous les types decellules, et présente une conception entièrementdouble mono avec châssis anti-vibrations. Le prixreste très raisonnable, dans la catégorie !Prix : 325 €

Distributeur France : www.audiomarketingservices.fr

TERRATEC iVinylUn peu de modernité dans un monde de nostalgie :ce Terratec est un préampli Phono, mais il possèdeune sortie sur prise USB qui permet de numériservos vinyles. Une idée pas si sotte, par exemple pouremporter vos musiques «analogiques» préféréessur votre baladeur. Compatible Mac et PC.Prix : 130 €

Distributeur France : http://fr.terratec.net

JADIS DPMC Serie 3Nous n’avons pas pu résister au plaisir de citer lamarque française Jadis, avec ce préampli Phonoréalisé exactement de la même manière et avecle même soin que les autres appareils de lamarque. Il est compatible avec tous les types decellules, et utilise, bien sûr, des tubes.Prix : 4350 €

Distributeur France : www.amplhifi.com

LEHMANN Black CubeL’allemand Lehmann Audio décline son Black Cubeen différentes versions, pour les différents typesde cellules, et avec plus ou moins de réglagesintégrés, en plus de la possibilité de modifier laqualité de l’alimentation. Les prix restent raison-nables, surtout avec le principe évolutif de cecomposant électronique. Curieusement, il n’a pasde distributeur officiel en France, mais on letrouve sans difficulté en Europe.Prix : à partir de 300 € environ, suivant versionInfos sur : www.on-off-hifi.de

SIM AUDIO MOON LP3Moon est très actif dans ce domaine, puisqu’ilpropose deux modèles de préamplis Phono dif-férents, dont ce LP-3, dérivé du modèle LP5.3mais conçu pour être nettement plus abordable.Des réglages simples concernant la charge d’en-trée et la capacitance lui permettent de s’adap-ter à tous les types de cellules.Prix : 695 €.Distributeur France : www.profusion-audio.fr

PAV127_SHOPtechnique 6/11/07 10:53 Page 22

Ce magazine vousest offert par

Week-end découvertes chez Pierre Loriusà Montbéliard

sortir

Le magasin «Les Artisans du Son», à Mulhouse (en Alsace), organise du 30 novembre au 2 décembre son 30e Salon de la Haute Fidélité et de l’Image.Il aura lieu de 10 h à 20 h dans les locaux du magasin, qui comprennent 16auditoriums dédiés à la musique et au cinéma. Nouveautés et célèbres clas-siques des marques sélectionnées par le magasin y seront présentés, parmilesquels l’ampli intégré Pass IN150, les vidéoprojecteurs JVC et Optoma, ouencore les nouvelles gammes audio-vidéo Denon, Onkyo et Marantz...Les Artisans du Son - 44, rue de l’Arsenal -68100 MulhouseTél : 03 89 46 43 75, www.artisansduson.fr

Le vendredi 16 novembre, de 14 h à 21 h, et le samedi17 novembre, de 9 h à 12 h 30 puis de 14 h à 19 h, lemagasin Pierre Lorius vous propose de partir à ladécouverte des enceintes Acapella Harlekin, de lagamme d’enceintes Everest et des nouveautésTriangle, ou encore des électroniques Edge, Isem etUnison Research.

Pierre Lorius image et son- 11, Faubourg de Besançon- 25208 MontbéliardTél : 03 81 90 76 90www.p-lorius.com

30ème Salon de laHaute Fidélité et de

l’Image à Mulhouse

CTA propose désormais la vente en ligne de l’ensemble des produits distri-bués par le magasin (rubrique «e-Boutique» du site Internet). Plusieurs opé-rations promotionnelles sont également organisées par CTA en cette fin d’an-née, notamment -15% sur les électroniques pour l’achat d’un système complet.CTA Perception - 138, rue Lecourbe - 75015 ParisTél : 01 45 30 05 73, www.cta-perception.fr

CTA ouvre sa boutique en ligne

Novembre / Décembre 2007

24

Le très jeune magasin Studio 23, installé à Strasbourg depuis décembre 2006,et spécialisé dans la Hi-Fi et le Home Cinéma haut de gamme, organise unmini salon du 16 au 18 novembre. Ce sera l’occasion de découvrir toute lagamme d’enceintes Paradigm, en présence de l’importateur qui répondra àtoutes les interrogations de l’auditoire. Les écoutes seront déclinées de deux

manières, en stéréo sur les électroniques Audio Analogue et Primare, et enmulticanal, via les électroniques Cambridge Audio et Anthem. Le magasin seraouvert de 10 h à 19 h les vendredi et samedi et de 10 h à 18 h le dimanche.Studio 23 - 22, avenue des Vosges - 67000 StrasbourgTél : 03 88 24 36 23, www.studio23.fr

Portes ouvertes chez Studio 23 à Strasbourg

PAV127_Sortir découvrir 6/11/07 13:51 Page 24

Les salons de janvier 2008

- Effet Radical : Agit directement sur l'Énergie enapprofondissant le Rodage de votre système par anti MIS

Essayez la Gratuitement chez-vous, sans engagement de votre part.

- Installation facile: Vous la branchez tout simplement à l'entrée dela Barrette d'alimentation de votre système.

Témoignage David M. : Concentre l'attention sur la musique et non sur les sons…

anti MIS - PRES - 17, rue S. Allende -92700 Colombes tel: 01.42.42.74.03 - site :www. osh-antimis.com

Mail : [email protected]

- Les silences prennent de la profondeur

- Moins de Saturation de l'Espace Sonore

- Plus de Fluidité et Plus de Subtilités

- Un Véritable Bond de Musicalité

“Sacher donner une autre dimensionA votre plaisir musical”

Décrispez votre energie secteur 230v

LA MAXI PUCE -AMBIANCE

Envoyez votre chèque de caution( pas encaissé pendant l'essai) de la valeur totale à:OSH anti MIS - Dpt PRES – 17, rue S. Allende- 92700 Colombes

Frais d’expedition 5,00 €5,00 €

Essai 1 Mois contre Caution PU TTC Qté Total

La MaxiPuce- Ambiance 150,00 €

Documentation gratuite sur tous les accessoires anti MIS sans engagement de votre part à :

ESSAI

GRATUIT

1 MOISESSAI

GRATUIT

1 MOIS

Les 23, 24 et 25 novembre,Hartley tient salon dans les nou-veaux auditoriums du magasinHDM à Castres. Les audiophilespourront y écouter l’amplifica-teur intégré Séries 120 VDE et

l’ensemble Séries 200 (préampli + blocs mono) de la marque. Les concepteurs de ces élec-troniques seront là pour vous les présenter le samedi et le dimanche.HDM - 213, avenue Charles de Gaulle - Castres 81100Tél : 05 63 51 39 10 ou 06 62 36 50 67

Salon Hartleychez HDM à Castres

S A L O N S , E X P O S , É V É N E M E N T S /

Les 24 et 25 novembre, Audiotop organise son salon qui setiendra dans ses auditoriums et dans l’hôtel Mercure toutproche. Des systèmes d’exception s’y côtoieront, comme lesenceintes Triangle Magellan Grand Concert, en présence deM. Renaud de Vergnette, ou encore les gammes d’enceintesParadigm, le projecteur vidéo Full HD Misubishi HC 4900, leprocesseur Anthem AVM 50...Audiotop - 14 avenue Joffre - 68100 MulhouseTél : 03 89 66 12 69 ou 09 53 67 95 37www.audiotop.com

Salon Audiotopà Mulhouse

Le CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas aura lieudu 7 au 10 janvier 2008.

Le salon ISE (Integrated Systems Europe) se tiendra àAmsterdam du 29 au 31 janvier 2008.

Sound & Colors :portes ouvertes

et nouveautésA l’occasion de ses journées portes ouvertes qui se dérou-leront les 8 et 9 décembre, le magasin Sound & Colorsdévoilera plusieurs nouveautés exclusives. Tout d’abordl’enceinte «V3» du constructeur américain Magico(26 000 € la paire), dont il est désormais le distributeurofficiel pour la France.Ensuite, l’amplifica-teur intégré à tubesVTL IT85 (4 500 €),et le couple ampli-préampli très haut degamme Ayre KX-R etMX-R feront partiedes nouveautés.Sound&Colors, 50 rue de Monceau,75008 Paris01 71 18 19 10 www.soundandco-lors.com

PAV127_Sortir découvrir 6/11/07 13:51 Page 25

Novembre / Décembre 2007

26

S O R T I R / D É C O U V R I R

La société Grandsaignes, dont l’activité consistait depuis deux ans enl’agencement et la menuiserie d’intérieur, a étendu récemment ses pres-tations à l’installation musicale de qualité, et ce pour les professionnelscomme pour les particuliers. Elle organise le samedi 24 novembre, à l’oc-casion de l’inauguration de sa nouvelle salle d’écoute, une réunion ami-cale en ses locaux, où sera présentée la gamme d’enceintes Jean MarieReynaud, en présence de ce dernier. Les qualités de ces enceintes sonten effet particulièrement appréciées par M. Xavier de Grandsaignes, lefondateur du magasin Enceintes et Musiques.Enceintes et Musique - 244, rue de Charenton - 75012 ParisTél :06 82 21 79 26, www.enceintesetmusiques.com

Loewe : première LoeweGalerie parisienne

JM Reynaudchez Enceintes et Musiques

La marque allemande Loewe vient de lancer de nombreuses nouveautés,notamment sa première «barre sonore» qui est une enceinte Home Cinémaamplifiée unique à placer sous un téléviseur et qui fournit un son surroundvirtuel. On peut également citer le concept Loewe Connect. Ce dernier per-met aux téléviseurs Loewe de communiquer avec le monde numérique :appareils photo, lecteurs MP3, consoles de jeu, téléphones mobiles, réseauxinformatiques avec ou sans fil...Si vous avez envie d’admirer de plus près le superbe design de ces produitsn’hésitez pas à vous rendre à la première Loewe Galerie parisienne qui vientd’ouvrir ses portes dans leIVe arrondissement de laCapitale. En effet, Loewe afraîchement inauguré sonpremier showroom entière-ment dédié, dans le quartierde la Bastille.Loewe Galerie44, boulevard Henri IV75004 Pariswww.loewe-fr.com

Exclusivité à Cannes

Pour les audiophiles qui ont lebonheur de résider à proxi-mité de la Grande Bleue, l’en-ceinte Waterfall Victoria EVO,annoncée en p. 14 de cenuméro, est en démonstra-tion exclusive sur rendez-vous au magasin ArchitectureVisuelle et Sonore de Cannes.Architecture visuelle et sonore -16, rue Lecerf - 06400 CannesTél : 04 93 38 60 43www.arvison.com

PAV127_Sortir découvrir 6/11/07 13:51 Page 26

Ce magazine vousest offert par

Odette Toulemonde

Odette, femme simple et modeste, rêvede rencontrer son romancier préféré, àqui elle croit devoir sa joie de vivre. Elleignore que l’homme en question a plusbesoin d’elle qu’elle n’a besoin de lui...Fable naïve aussi guimauve que tou-chante, Odette Toulemonde est uneœuvre débordant d’idées, mais quipèche par un certain côté «nunuche».Heureusement, la bonne humeur am-biante, les chansons de JoséphineBaker, la prestation Mary Poppins deCatherine Frot et l’humanité qui sedégage de la narration font de ce filmun petit moment sous forme de bulledans l’univers du 7e art français. BONUS : Making of, portrait du réalisa-teur, Le bonheur des autres, interview,photo et bande-annonce.IMAGE : de belles couleurs, une sensa-tion de pellicule très présente, défini-tion s’étendant de douce à vive et unebelle compression. SON : excellente section audio, riche etvivante.

Hyper Tension

Tueur à gages, Chev a été empoisonnépar ses ennemis. La seule façon desurvivre est de ne pas laisser son tauxd’adrénaline descendre..Hyper Tension est un thriller flippéhystérique construit autour d’un uni-vers visuel plus proche du jeu vidéosous acide que du film conventionnel.Ne connaissant aucun temps mort, lanarration déborde de trouvaillesvisuelles bluffantes et de scènesdignes d’anthologie, dont des coursespoursuites mémorables. Un bâton dedynamite visuel !BONUS (VOST) : possibilité de visionnerle film de façon interactive avec desbonus en incrustation sur l’image :interviews, cascades, Making of, effetsspéciaux, commentaires des scènes...IMAGE : parfaite ! A ce point impression-nante que nous pensons qu’il est àpeine nécessaire d’attendre la sortiede ce film en HD DVD ou Blu-ray Disc ! SON : la piste V.O. en 5.1 révèle unefurie insensée sur toutes les voies.Monumental !

Réalisateur : Bille August

Avec : Diane Kruger,

Joseph Fiennes, Denis Haysbert...

Durée : 1 h 55 mn

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Sous-titrage fr : oui

Stéréo : bonusD. Digital 5.1 : fr, angl

cinéma

28

Réalisateur : Eric-Emmanuel Schmitt

Avec : Catherine Frot,Albert Dupontel...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 1.85/1

Stéréo : bonusDolby Surround : fr

Dolby Digital 5.1 : fr

Réalisateurs : Taylor et Neveldine

Avec : Jason Statham,Amy Smart...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : BonusDolby Digital 5.1 :

fr, anglDTS 5.1 : fr, angl

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

Novembre / Décembre 2007

Un gardien d’uneprison racisted’Afrique du Sud seliera avec unprisonnier du nom deNelson Mandela.Parlant sa langue, ilsera chargé del’espionner, mais au fildu temps, et malgréleurs divergences, lesdeux hommes

noueront une amitié solide...Comme l’annonce l’accroche du film «Bille August veut nous faire comprendrel’incompréhensible». GoodbyeBafana est tiré d’une histoirevraie, celle de l’amitié liée entreMandela et un de ses geôliersblancs qui grandit en Afrique duSud avec des enfants noirs, aupoint d’en parler le dialecte. Aufil de l’œuvre, on assiste à lamétamorphose du gardien deprison, qui passe d’uneattitude raciste à vomir,imposée par son boulot, à uneprofonde compassion pourMandela, car cet homme luirappelle ce qu’il est réellement,soit un homme qui a été élevéavec des noirs près de Cape

Town. Le parallèle entre la viedes deux hommes tient lespectateur en haleine, tandisque les scènes d’Apartheidsoulèvent le cœur devant labêtise humaine déployée. BilleAugust ne fait aucuneconcession dans une narrationfranche et magiquement miseen image. L’interprétationinspirée des acteurs assoitdéfinitivement GoodbyeBafana dans le sacro-saint clubfermé des meilleures œuvrestraitant de l’Apartheid.BONUS (VOST) : Making of.IMAGE : impeccable, un très beaumaster vidéo, coloré, réaliste etdénotant peu de défauts decompression.SON : large place à lamajestueuse musique, auxdialogues et à certainesambiances. Equilibré.

Goodbye Bafana

PAV127_DVD 6/11/07 12:52 Page 28

29

Novembre / Décembre 2007

Shooter, tireur d’élite

Après avoir été un brillant tireur d’élite,Swagger vit reclus dans un chalet.Lorsqu’un Colonel débarque pour luidemander de déjouer un complot visantle Président US, il ne peut qu’accepter...Thriller survolté au scénario vicieux etaux images choc, Shooter renoue avecces polars de Snippers manipulés parles politiques et les militaires. Parfaitdans son rôle de victime, M. Wahlbergapporte son charisme à un rôle ambigu,et à des scènes d’action viriles quiexplosent notamment sur le HD DVD.Un film gonflé à la testostérone.BONUS (VOST) : commentaire audio,Making of, scènes supprimées, bande-annonces, Independence Hall. Lesbonus sont en HD.IMAGE : DVD et HD DVD sont absolu-ment divins de qualité, le HD DVD SON : les pistes audio du HD DVD sontdes monuments qui vous immergentdans l’ambiance survoltée des tirs etdes attentats. Le DVD s’en tire égale-ment avec les honneurs.

Réalisateur : Antoine Fuqua

Avec : Mark Wahlberg,

Michael Pena, Danny Glover...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Surround :

commentaire audioD.Digital 5.1 : fr, angl

D.Digital + : fr, angl(HD DVD)

Ensemble, c’est tout

Camille se lie d’amitié avec ses deuxvoisins, et s’installera chez eux. Ce trio,que tout sépare, redécouvrira goût àla vie en recréant une famille...La comédie la plus fraîche du mois !Ce film généreux et véritable sedéguste avec d’autant plus de plaisirque l’osmose entre les comédiens tra-verse l’écran. Claude Berri est parvenuà offrir à son œuvre un ton et une sincérité qui font du spectateur lequatrième membre de ce trio guidépar l’amitié et l’amour des autres.Humain, terriblement.BONUS : Making of, photos, bandes-annonces.IMAGE : master très lumineux, et trèsgranuleux. Sensation «pellicule» im-médiate et des couleurs vives. SON : excellent prise de son des dia-logues, de belles ambiances finaudesen Surround.

Réalisateur : Claude Berri

Avec : Guillaume Canet,

Audrey Tautou...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Surround : fr

Dolby Digital 5.1 : fr

Réalisateur : Nic Cassavetes

Avec : Ben Foster,Bruce Willis,

Justin Timberlake,Sharon Stone...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 : fr,

anglDTS 5.1 : fr

Réalisateur : Lee Tamahori

Avec : Nicolas Cage,Julianne Moore,

Jessica Biel...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 : fr,

angl

Lost, les disparus - intégrale saison 3

Toujours perdus sur l’île la plus peuplée au Monde, les disparus vont devoir survivre alorsque Les Autres semblent de plus en plus agressifs, que les femmes enceintes sont des-tinées à mourir, que l’île paraît de plus en plus vivante, que les apparences deviennentétonnamment trompeuse et que tout le monde manipule tout le monde à tout va...

Après une saison 1 étonnante et une saison 2 soporifique, les scénaristes ont décidé deredresser la barre en offrant des réponses à de nombreuses questions restées en suspens.Si les 6 premiers épisodes de cette saison 3 sont un brin ennuyeux, lorsque la vitesse supé-rieure est enclenchée, une cascade d’évènements pour le moins inattendus débarquentdans une ambiance où les révélations et les flash-backs s‘accumulent. En ce sens, les deuxderniers épisodes sont d’un troublant rare, laissant envisager une saison 4 ahurissante.BONUS (VOST) : les flash-backs supprimés, 9 scènes coupées, Making of, les coulissespendant 24 heures, le secret et les mystères des «Autres», bêtisier, tour du plateau, lesréférences littéraires, bandes-annonces et la présentation du jeu vidéo inspiré de Lost.IMAGE : un tournage HD sublime, merveilleusement retranscrit sur des DVD parfaits jus-qu’à la moindre ridule des acteurs.SON : des effets et une puissance du grave inhabituels sur une série TV.

Intégrale saison 3

Avec : Matthew Fox,

Naveen Andrews...

Durée : 17 heures

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 1.78/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 : fr,

angl

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

Alpha Dog

USA. Dans la banlieue friquée de L.A..Des dealers kidnappent le petit frèred’un type qui leur doit de l’argent, etl’embarquent en virée avec eux. Lasituation va gravement leur échapper...Thriller explosif, façon coup de poing enpleine tête, Alpha Dog prend le specta-teur en otage jusqu’au sidérant dénoue-ment. La qualité de la mise en scènen’a d’égal que celle de l’interprétationdes acteurs. Pétages de plombs à tousles étages, coups de sang d’une vio-lence rare, description du phénomènedes bandes de blancs qui veulent joueraux durs, et surtout, un suspense quivous met l’estomac au bord des lèvres,Alpha Dog réussit un sans faute.BONUS (VOST) : Making of et bandes-annonces.IMAGE : granularité très cinéma, défini-tion dans la bonne moyenne, com-pression vidéo qui suit le mouvement.SON : musique et dialogues savam-ment mixés, des montées d’adréna-line bien orchestrées.

Next

Franck est le seul homme capable devisualiser son avenir 2 minutes avantqu’il ne se produire, et de le modifier.Il devra choisir entre sauver sa dulci-née ou le Monde...Si nous avions eu le même don quecelui de Franck, nous aurions devinéqu’il n’était pas nécessaire de mettrece DVD dans le lecteur. Souffrant de pro-blèmes capillaires déprimants, NicolasCage s’est fourvoyé dans un nanar laidet déjà vu 124355 fois. Next est malfilmé, monté à la serpe, et, excepté unescène drôle (dans le driving), ça sentle sapin (pour Nicolas Cage). BONUS (VOST) : pas de bonus sur leDVD-R envoyé à la presse.IMAGE : des problèmes de compressionsur le DVD-R donné à la presse. Masterlumineux et des couleurs vives.SON : l’exemplaire presse du DVD ne contenait que des pistes DolbySurround 2.0. Difficile de se faire uneidée... La version commercialiséedevrait avoir une piste Dolby 5.1...

PAV127_DVD 6/11/07 12:52 Page 29

C I N É M A /

Réalisateur : Bernard Jeanjean

Avec : Richard Berry,Julien Boisselière,Judith Godrèche...

Sous-titres fr : non

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Surround : fr

Dolby Digital 5.1 : fr

Édition 2 DVD + Livret

Réalisateur : Chris Noonan

Avec : Renée Zellweger,Ewan McGregor...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 :

fr, angl

Miss Potter

Angleterre Victorienne. Beatrix auraitpu devenir femme au foyer. Mais sonamour pour le dessin et la science ontrendu sa vie atypique...Certes, Miss Potter est un exemplepour toutes les jeunes filles, certesson héritage est d’une richesse inouïe,mais il faut reconnaître que ce film nelui rend pas l’hommage qu’elle méri-tait. Œuvre naïve à la limite de la nunu-cherie congénitale, qui s’aggrave lorsde la seconde partie de l’œuvre, alorsque Miss Potter est amoureuse, le filmressemble à ces vieilles tapisseriessurannées de l’époque Victorienne. Il ne manque plus que l’odeur deNaphtaline, et le tableau sera complet.BONUS (VOST) : interviews, Making of,docu-réalité, clip musical et filmos. IMAGE : très douce, presque floue parfois, contraste moyen et peu decouleurs.SON : à l’image du film, l’ensemble estbien sage, trop justement.

Sunshine

2057, notre jolie planète bleue est menacée de crâmoison extrême car la soleil se meurt, cequi n’augure rien de bon pour les espèces terrestres. Le vaisseau ICARUS II est chargé dedéposer une charge nucléaire en son cœur.

Voyage initiatique d’une beauté à couper le souffle, Sunshine dégage une poésie spatialedésespérée qui file des frissons. Dernière chance de sursaut d’une humanité à l’agonie, cetéquipage découvre les plaisirs simples du bain de soleil, les affres d’être condamné à voir lesoleil redémarrer, et la sensation de savoir que l’on peut sauver son propre monde. Loin desgrosses machines hollywoodiennes, Danny Boyle a mis en scène une œuvre pure, à la foisreposante et terrible, sur un soleil vacillant, qui nous renvoie sans doute à nos propres erreurs.Aussi novateur qu’Alien et 2001 Odyssée de l’espace, Sunshine est le premier film solaired’un esthétisme à couper le souffle. Et même si son final sous forme de parabole déiste estraté, il ne peut faire oublier les moments intenses vécus au cœur de cette épopée humaine.BONUS (VOST) : 2 comm. audio, scènes inédites, notes, 2 courts-métrages, bandes-annonces.IMAGE : une déception, définition «faible», noirs peu profonds, du grain. En attendant le Blu-ray Disc...SON : des pistes audio fabuleuses, portées par une musique géniale. Un choc !

ARTISTIQUE SON IMAGE

Réalisateur : Danny Boyle

Avec : Cilian Murphy,Michelle Yeoh,

Chris Evans...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 : fr,

angl

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

Réalisateur : Gasbor Csupo

Avec : JoshHutcherson, Anna

Sophia Robb...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 1.85/1

Stéréo : bonusDolby Surround :

fr, anglDolby Digital 5.1 :

fr, angl

Le secret deTerabithia

Un jeune garçon et une jeune fille s’in-ventent un univers imaginaire afind’échapper à leur réalité...Le film ne fait pas des effets spéciauxson fonds de commerce mais fait lapart belle à la fantaisie et au rêve. Leréalisateur ne semble cependant pasavoir pu choisi entre le mélo et le fan-tasque tant certains passages sontsuccessivement noirs, puis teintés demille couleurs.BONUS (VOST) : commentaire audio x2, Making of, du roman au film, clip etbandes-annonces.IMAGE : définition de bon niveau, desimages vivantes et colorées, com-pression OK. A l’heure de ce bouclage,nous n’avions pas reçu les HD DVD etBlu-ray Disc. Notre chronique se«limite» donc à celle du DVD-Vidéo.SON : la V.O. laisse éclater de finesambiances et une dynamique inté-ressante.

ARTISTIQUE SON IMAGE

Réalisateur : James Foley

Avec : Halle Berry,Bruce Willis...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.40/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 :

fr, anglPCM 5.1 : angl (sur

Blu-ray)

Dangereuseséduction

Afin de trouver le meurtrier de sacopine d’enfance, Rowena va menersa propre enquête auprès d’un richepublicitaire...Les efforts de Miss Berry et de SirWillis restent vains, ce thriller à«rebondissements» sent tellementle téléphoné et le convenu que lespectateur pourrait écrire seul la fin du scénario. La mise en scène,quelquefois nerveuse, ne brille paspar son originalité. L’ensemble estmorne, ennuyeux et peu mémorable.Dommage. BONUS (VOST) : Making of, bandes-annonces. IMAGE : le Blu-ray délivre une imageprofonde et précise, le DVD s’en sorthaut la main.SON : quelques rares ambiances inté-ressantes, et une tessiture audio plusque convaincante (Blu-ray).

ARTISTIQUE SON IMAGE

30

Novembre / Décembre 2007

J’veux pas que tut’en ailles

Un psy apprend qu’un de ses patientsest l’amant de sa femme. Il va le mani-puler pour l’évincer...Sans être original, le postulat dedépart est plutôt bien vu. Sur le ter-rain, le film s’enlise dans des situa-tions répétitives qui n’apportent quepeu à la narration, et qui l’embourbentdans un Vaudeville mal adapté àl’écran. L’interprétation « service mini-mum» des acteurs en rajoute unecouche, jusqu’au final prévisible quivient coiffer une œuvre dépourvued’âme et d’humour.BONUS : commentaire audio, interviews,bandes-annonces, galerie photos.IMAGE : master très lumineux, bellescouleurs et une définition fort agréable. SON : belle prise de son générale, peud’entrain cependant.

PAV127_DVD 6/11/07 12:52 Page 30

Spiderman 3

Spidey va virer au noir et révéler son côté Bad Boy, tout en affrontant l’homme de sable,Vénom et le bouffon vert...

Le filon semble se tarir, et même le talent de Sam Raimi ne parvient pas à le rendre à nou-veau prospère. Spiderman 3 n’est intéressant que lorsque son héros montre le côté obs-cur de sa force, et qu’il devient vicieux, manipulateur, destructeur, façon sale gosse pourrigâté. Reste que, selon nous, Tobey Maguire est une erreur de casting depuis le volet 1.Heureusement, les effets spéciaux, bluffants, rattrapent toutes les lacunes de son inter-prétation et du scénario.BONUS (VOST) : DVD Collector et Blu-ray : deux commentaires audio, bêtisier, croquis, pho-tos, esquisses, clips vidéo, des documentaires (homme de sable, le bouffon vert, Vénom,les cascades, les amours de Spiderman, le montage, la musique, NYC...), bandes-annonceset spots TV.IMAGE : si le DVD est très bon, que dire du Blu-ray, qui repousse les limites de ce que l’oncroyait possible. C’est vif, défini et très coloré, avec d’excellents second et troisième plans.SON : Dolby Digital ou Dolby TrueHD du Blu-ray Disc, le résultat est à couper le souffle tantles effets sont multiples et violents.

ARTISTIQUE SON IMAGE

Réalisateur : Sam Raimi

Avec : Tobey Maguire,Kristen Dunst,

James Franco...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 :

fr, angl (DVD)Dolby True HD 5.1 :

fr, angl (Blu-ray)

Le come backAncienne star de la pop dans les

années 80, Alex est relégué à s’exhi-

ber à la Motte Beuvron, se déhanchant

façon Geriatric Park. Alors que la chance

lui sourit à nouveau, il se rend compte

qu’il ne sait plus écrire un seul mor-

ceau, jusqu’à ce qu’une demie fol-

dingue vienne arroser ses plantes...

Ça commence comme une géniale

parodie d’un clip de Wham, et ça se

termine en romance gâtouillante,

banale et insipide. Entre les deux, on

passe du rire à l’ennui, et on rêve à

une histoire plus décalée, plus paro-

dique, et plus pop & rock fantaisiste.

BONUS (VOST) : scène inédites, bêtisier,

Making of, clip vidéo.

IMAGE : la scène d’ouverture fait parti-

culièrement mouche sur le Blu-ray

Disc. L’ensemble est d’une excellente

tenue sur le DVD et les supports HD.

SON : une retranscription dans la haute

moyenne sur tous les supports. Le

Blu-ray dispose des mêmes pistes

que le DVD.

Black Book1944. Une chanteuse juive va chan-ger de nom et infiltrer la Gestapo en séduisant un officier. Elle se char-gera de faciliter la tâche du réseau de résistants, mais sa vie sera miseen danger... Paul Verhoeven signe avec Black Bookune de ses meilleures œuvres. Dansla lignée de l’Armée des ombres, cefilm dresse un tableau on ne peut plusréaliste de la vie des résistants en 44,et des risques qu’ils prirent afin decontrer l’occupation allemande. Dramehumain poignant, le film est illuminépar le charisme de Carice Van Houten,déconcertante de vérité. Sa beautédiaphane tranche avec le chaos quil’entoure et offre au spectateur un desplus grands films de l’année.BONUS (VOST) : coulisses du tournage,photos et bandes-annonces.IMAGE : une définition superbe pour cemaster réaliste et lumineux. SON : une section audio qui sait semontrer convaincante lors des scèneschoc, avec un réalisme qui fait froiddans le dos.

Réalisateur : Marc Lawrence

Avec : Hugh Grant,Drew Barrymore...

Sous-titres fr : ouiFormat vidéo : 16/9

Cinéma : 1.85/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 :

fr, angl

Réalisateur : Paul Verhoeven

Avec : Carice Van Houten,

Sebastien Koch...

Sous-titrage fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonus

D. Digital 5.1 : fr, hollandais

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

Réalisateur : Thierry Klifa

Avec : Gérard Lanvin,Catherine Deneuve,

Valérie Lemercier,Emmanuelle Béart,

Miou-Miou, Claude Brasseur...

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 2.35/1

Stéréo : bonusDolby Surround : fr

Dolby Digital 5.1 :fr

ARTISTIQUE SON IMAGE

ARTISTIQUE SON IMAGE

Le héros de lafamille

Le décès du boss d’un cabaret va don-ner l’occasion à sa famille de se redé-couvrir, et de vider son (grand) sac...Tableau de famille émouvant servi surun plateau en or par un casting étour-dissant, Le héros de la famillejoue surtoute la palette de la comédie, du rireaux larmes, de l’auto dérision auxdéballages de secrets peu joviaux, surfond de grande tolérance. Le résultatest aussi décapant qu’attachant.BONUS (VOST) : Making of, secrets defamille, scènes coupées, musique,interviews, promo, photos, clip,bandes-annonces.IMAGE : beaucoup de couleurs pour cemaster soigné, rendu très réaliste.SON : des belles ambiances lors desscènes musicales, un rendu trèséquilibré.

Heroes

Des êtres humains développent desdons particuliers. Ils s’apercevrontqu’ils sont liés à une même destinée,celle de sauver le Monde...Phénomène intergalactique, Heroestrouve ses sources d’inspiration dansles Comics ainsi que dans une idée(mal) développée par les 4400. Maisce qui fait sa force, ce sont des acteursparfaits (belles et beaux de surcroît,ce qui ne gâche rien), une trame quise révèle d’un suspense insoutenableet des effets spéciaux bluffants. Desgentils aux méchants, de la candeur àla manipulation, tout dans Heroes estabsolument mémorable. BONUS (VOST) : le pilote en versioninédite, 50 scènes coupées, Makingof, SFX, cascades, le doublage, le por-trait du véritable dessinateur, clipvidéo, commentaire de 12 épisodes. IMAGE : hallucinante de qualité sur les DVD ! SON : une série TV qui n’a rien à envierà un grand film en salle.

Réalisateurs : divers

Avec : Malcom McDowell,

Adrian Pasdar,James Kyson Lee..

Sous-titres fr : oui

Format vidéo : 16/9Cinéma : 1.78/1

Stéréo : bonusDolby Digital 5.1 :

fr, angl

32

Novembre / Décembre 2007

C I N É M A /

PAV127_DVD 6/11/07 12:17 Page 32

Rencontres dutroisième typeCoffret 2 Blu-ray

Stéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 : fr, angl

Dolby Digital TrueHD :fr, angl

BONUS : film en version originale, filmen version spéciale, film en versionDirector’s Cut (1998). Trois documen-taires (Spielberg fête les 30 ans du film,Making of, surveillez le ciel), 9 scènessupplémentaires, comparaisonsStoryboard/film, photos de reconnais-sance, dessins, post-production, gale-ries diverses, derrière la caméra.IMAGE : excepté de nombreusesimages floues dans les bords, nousn’avions jamais vu le film avec unetelle qualité. C’est bluffant ! SON : les pistes Dolby TrueHD sontépatantes de grave et de réalisme.Du jamais entendu !

Spiderman TrilogieCoffret 4 Blu-ray

Stéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 : fr

Dolby TrueHD : angl

BONUS (VOST) : pas de bonus pourSpiderman 1 et 2 ! IMAGE : les deux films délivrent à peuprès la même image, lumineuse,colorée, et développant une solidedéfinition. Spiderman (volet 1) estplus granuleux que les autres. SON : volets 1 & 2 à égalité sur lespistes TrueHD, qui révèlent un punchet des effets qui ne décevront pas les fans, même lors de leursconversions en PCM ou en DolbyDigital 5.1 (dépend des matériels).

Volte/faceStéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 : fr, angl

PCM 5.1 non compressé : angl

DTS : fr

BONUS : bande-annonce, montagedes meilleures scènes.IMAGE : parfaite, une définition et uneprésence à tomber raide de bonheur.SON :les pistes DTS et PCM sont desjoyaux techniques. Ça cogne fort.

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

De l’ombre à lalumièreStéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 :fr, angl

PCM 5.1 non compressé : angl

DTS : fr

BONUS : scènes coupées, 2 docu-mentaires, 2 Making of (casting,combats, décors, figurants).IMAGE : assez crue, définition trèsbonne sans être spectaculaire, bonssecond et troisième plans. Couleursfidèles au choix du réalisateur.SON : les scènes de combats révèlentune section audio impressionnante(DTS et PCM).

Dracula (Bram Stoker)Stéréo : bonus

Dolby Digital 5.1 : fr, angl

PCM 5.1 non compressé : angl

BONUS : intro de Coppola, commen-taire audio, 12 scènes supplémen-taires, effets visuels, making of,costumes, décors, style, design, etla visualisation de Dracula. IMAGE : une déception totale. Unedéfinition s’étendant de moyenne àbonne, du grain, quelquefoisgrossier, et des couleurs en retrait. SON : la piste PCM anglaise rendhommage au dynamisme et àl’étonnante B.O. de ce film.

Les Triplettes deBellevilleStéréo : bonus

DTS : fr

BONUS : tournage, clip de M et sonMaking of, Making of des Triplettes,le dessin animé, diaporama,séquences commentées, Les tri-plettes vues par les autres(Decaunes, etc)IMAGE : une pure merveille de chaqueseconde. Le HD DVD écrase le DVD àplates coutures. Triple bravo !SON : la piste DTS est également ungrand moment. Parfaite de détails etde présence.Pour ses premiers HDDVD, FranceTélévisions a soigné ses éditions,tant au niveau technique que bonus.

Le cœur deshommesStéréo : bonus

Dolby Surround : fr

DTS : fr

BONUS : coulisses et bande-annonce.IMAGE : beaucoup (trop) de grain,définition réaliste pour cette imagetrès crue. Master lumineux etcouleurs naturelles.SON : la piste DTS n’apporte pasgrand-chose, le film est fait depetites ambiances.

Ghost RiderStéréo : bonus

DTS-HD 5.1 et 2.0 : fr, angl

BONUS : Making of de 60 mn, les ori-gines de Ghost Rider, la post pro-duction, storyboard animé et com-mentaire audio.IMAGE : définition de haute voltige,mais des défauts de compression(pixellisation) lors des scènesdifficiles. On a trop chargé le HD DVDchez M6 (film de 123 mn + 134 mnde bonus).SON : les pistes sont étonnantes entous points. Un grave et unedynamique infernaux.

Matrix Stéréo : bonus

Dolby Digital Plus 5.1 :fr, angl

Dolby TrueHD : angl

BONUS : introduction des frèresWachowski, commentaires audioexclusifs, 7 documentaires sur letournage, les effets spéciaux, et labande originale remasterisée (41extraits musicaux, 3 h de musique).En prime, clip vidéo de MarilynManson et bandes-annonces.IMAGE : une tessiture exceptionnelle,totalement fidèle au choix duréalisateur. Un piqué souventfabuleux et des couleursétonnantes. Le HDDVD écraselittéralement les éditions DVD. SON : toutes les pistes audio frisent lepur délire sur 5.1 canaux. Un mustqui explosera sur les amplis TrueHD.

Blu-ray / HD DVD

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

ARTISTIQUE SON IMAGE HD DVD

34

Novembre / Décembre 2007

ARTISTIQUE SON IMAGE BLU-RAY

Rééditions

PAV127_BD-HD-DVD 6/11/07 11:16 Page 34

Ce magazine vousest offert par

36

Novembre / Décembre 2007

Cecilia BartoliMaria

L’hommage rendu par la grande mezzo-soprano Cecilia Bartoli à Maria FeliciaMalibran, née Garcia, celle qui défrayala chronique à l’époque romantique,est d’abord un travail de musicologueavertie et de musicienne accomplie.Cecilia Bartoli fait renaître cettedéesse du romantisme, cette pre-mière diva de l’histoire, cette femmeau caractère et à la personnalité tel-lement modernes, cette star avantl’heure, qui emballa Chopin, Lamartine,Bizet, George Sand, Musset, VictorHugo, en reprenant les airs, parfoisaujourd’hui oubliés, qui ont fait sarenommée. Parmi eux, notammentune Norma («Casta Diva» pianissimo)telle que l’avait voulu Bellini, avec le «la» à 430 Hz, comme à l’époque et les instruments anciens. Le résultatest magnifique et relativise l’interpré-tation de la Callas.

Yvette Canal

Luyz de NarvaezMusica del Delphin

Au Siècle d’Or espagnol, Luys deNarvaez, né à Séville vers 1900, etjoueur réputé de vihuela (l’ancêtre dela guitare actuelle), publiait en 1538,à Valladolid Los sey libros del Delphinde musica de cifra para tañer vihuela.C’est l’un des premiers recueils detablatures, et grâce à lui, on peut jouerune partie de ce qu’entendait PhilippeII d’Espagne. Pablo Marquez a choisi,dans ces six livres, dix-sept morceaux,sur chacun des huit modes médié-vaux, avec des arrangements de morceaux de Josquin des Prés, deRichafort, des fantaisies, des varia-tions, témoignant de la richesse de sapalette. Hymnes sacrés ou thèmespopulaires, Luys de Narvaez improvi-sait et créait à partir de tout ce qu’ilconnaissait à son époque, et ce quePablo Marquez nous en révèle est ter-riblement moderne.

Yvette Canal

Attention : chef-d’œuvreabsolu ! On connaît les

Noces de Figaro, de Mozart. On se doute que, par lePhilharmonique de Vienne dirigépar Nicolas Harnoncourt, ontouche au sublime. Mais la miseen scène, prodigieuse,lumineuse, aérienne de ClausGuth qui donne un parfum deXVIIIème siècle à cet opéra, le jeudes acteurs, car les chanteursne font pas que chanter, font quel’on a affaire enfin à un spectacleabsolument total, ce que l’opéraa toujours tenté d’être.Chaque fois que l’action de cetopéra sublimissime (car cesiècle est bien celui del’intelligence et de la finesse)commence à traiter des affairesde cœur (ou de peau), un jeunehomme ailé, l’Amour enpersonne, personnage invisiblepour les protagonistes,silencieux et élégant, décocheses flèches sur les héros, qui ensont transformés. Cette mise en

scène, d’une poésie rare etd’une élégance sous-tendue parla violence de l’époque, estsuperbe. Anna Netrebko etIldebrando d’Arcangelo sontroués et brillants à souhait, Bo Skovnus et DorotheaRöschmann (le comte et lacomtesse) sont magnifiques, lui l’aristocrate brutal, elletouchante en femme bafouée,mais qui n’a pas dit son derniermot. Quant à Christine Schfer(Cherubin), son Voi chi sapeteferait fondre une sainte et ellecampe un adolescent cavaleurincorrigible mais attendrissant.Si les 21 autres opéras deMozart de la collection M 22sont de la même veine, on risquede se retrouver devant unmonument musicalincomparable. Bravo, bravissimo.

Yvette Canal

HarnoncourtDouble DVD Deutsche

Grammophon073 4245

www.deutschegrammophon.com/dvd

Durée : 3h 22min

Mozart, Les Noces de Figaro

CD et DVD Decca4759077-4 et

4759082-8

Durée : 1h 19min 45s

Pablo Marquez

ECM 476 58 78

www.ecmrecords.com

Durée : 46min 12s

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

musiquePAV127_CD 6/11/07 10:02 Page 36

37

Novembre / Décembre 2007

C D , S A C D , D V D - A U D I O

Arcimboldo Visite de l’exposition

Par quels détours Arcimboldo, dontl’œuvre se résumait à des portraits decour les plus officiels a-t-il pu progres-sivement s’orienter vers le fantastique,l’irrationnel, transformant un simplevisage en une figure de cauchemar,intronisant en quelque sorte l’irruptionde la métamorphose dans le champ dela réalité ? C’est à un voyage dans ledélire et l’absurde, qu’un Chirico sauradiscerner et réutiliser dans ses proprestableaux, que ce DVD nous convie, avecbien sûr les Quatre Saisons apparte-nant au Louvre et leur pendant origi-naire du Musée de Vienne, mais aussiles Eléments, les Métiers et surtout, lesincroyables natures mortes réversibles,visibles seulement grâce à un subtil jeude miroirs. On trouve dans ce DVD descommentaires éclairants et précieuxsur cet immense artiste, par la com-missaire de l’exposition, Sylvia Ferino.

Michel Jakubowicz

ChostakovitchSymph. n°15,Tchaïkovski Var. pour orchestre

Comme dans la Neuvième symphoniede Mahler, la Mort est omniprésentedans cette ultime Quinzième sympho-nie de Chostakovitch, apparaissantsous une forme ricanante, citation del’ouverture Guillaume Tell de Rossini, ousolennelle et terrifiante dans ledeuxième mouvement, Adagio. KirillKondrachine, interprète dont le nomreste étroitement associé aux sym-phonies de Chostakovitch, suit au plusprès la pensée musicale du composi-teur, n’hésitant pas à tirer l’œuvre versdes abîmes de désolation sans nom, enparticulier dans le mouvement conclu-sif, qui devient sous sa direction unelente dérive vers le néant inéluctable.Belle conclusion avec les poignantesVariations pour orchestre de BorisTchaïkovski, disparu en 1996.

Michel Jakubowicz

1526 – 1593

SVO ART Collection

Durée : 1h 17min

Kirill Kondrachine

StaatskapelleDresden

Profil. Hänssler

Distribué par :Intégral Distribution

Durée : 60min 50s

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

Bollywood Gold

Ce qu’on appelle le Bollywood est un genre cinématographique à partentière. Ces films indiens à succèsintègrent avec brio des tragédies, souvent amoureuses, dans une am-biance de comédie musicale. TheRough Guide to Bollywood Gold estune compilation des meilleurs pas-sages de cette filmographie. Pourl’amateur de world music, cette com-pilation est une mine d’or tant il estrare de trouver réunis sur un mêmeCD de si bons chanteurs. World MusicNetwork a réalisé une compilation trèscomplète et instructive. Ce n’est pasinintéressant même pour le profane,qui, bien évidemment, n’a guère lesoutils pour en saisir les subtilités.Toutefois, pour vraiment l’apprécier, ilconvient au néophyte de se rensei-gner sur ce mouvement artistique,entre mélodrame, passion et glamour.

Stan Bedin

TavagnaCor’di memoria

Tavagna est un groupe de neuf chan-teurs corses interprétant des chantstraditionnels polyphoniques d’unepureté et d’une brillance à couper lesouffle. Les chants sont interprétésa capella avec une harmonisationparfaite et l’on est comme figé, dansun instant de grâce, tant la musiquenous transporte.Cor’di memoria présente de petitsbijoux comme Lode à San Ghjiseppuou Lamentu à Ghjesù qui, dans une simplicité étonnante, nous don-nent la chair de poule. Les chantscorses n’ont certes de secret pourpersonne, mais ils accomplissenttoujours leur mission, celle d’émou-voir et d’imposer le respect de cepeuple, dont le groupe Tavagna estun bel ambassadeur.

Stan Bedin

Rough Guide RGNET1182

Harmonia Mundi

Durée : 1h 19min 52s

Ad vitam records AV070330

www.advitam-records.com

Durée : 1h 2min 35s

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

Gadjo ComboModern’ Swing

Il n’y a pas que des Manouches quijouent du swing manouche, il y aaussi des Gitans (les frères Ferré) etaussi de plus en plus nombreux, desgadjés, autrement dit, ceux qui n’ap-partiennent pas aux gens du voyage.Le Gadjo Combo, avec Modern’ Swing,est de ces derniers. Le résultat de cegroupe franc-comtois est très effi-cace. Marc Joubert, ex-rockeurconverti aux joies de la guitare étin-celante, nous offre, avec Jean-ClaudeMater à la pompe (très important, unebonne pompe), Philippe Plassard au violon (très brillant), et SergeSaussard, à la basse, un très joli CD,avec trois standards (deux djangos etles Yeux Noirs) et de belles composi-tions, notamment une Valse à Fannyqui devrait aller loin. Ils pourraientacquérir la nationalité manouche, sielle existait. Bravo !

Michel Bedin

Harlem Was thePlace 1929-1952

Ce double CD est une anthologie de ceque furent les grandes heures deHarlem, avant que le jazz, la soulmusic, l'entertainment en général, quifaisaient la gloire de ce quartier noir de New York, n'émigrent versBroadway, autre quartier de New York,mais blanc, celui-là, et sous la coupedes puissances d'argent du showbiz.Avec un excellent livret définissantbien le style harlemite (piano stride,jam-sessions, compétitions et ren-contres entre musiciens, swing, sen-sibilité, émotion, feeling) dû au talentde Jacques Morgantini, cette antholo-gie fait revivre merveilleusement l'âged'or de Harlem, grâce à certains enre-gistrements rares. Ainsi un TuxedoJunction, par Erskine Hawkins, oùune chanteuse médiocre va se rha-biller, sifflée par le public. Ces temps-là sont bien révolus.

Michel Bedin

La Lichère LLL 322

www.fremeaux.com

Durée : 46min 36s

Frémeaux FA 5175

www.fremeaux.com

Durée : 2h 8min 10s

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

PAV127_CD 6/11/07 10:02 Page 37

38

Novembre / Décembre 2007

M U S I Q U E /

Joseph HaydnLe Concert desNationsC’est en 1786, que Joseph Haydn reçoitd’un Chanoine de Cadix la commandedes Sept Dernières Paroles du Christsur la Croix. Jordi Savall, familier del’œuvre, l’avait déjà enregistrée chezAstrée Auvidis avec comme EvangélisteRafael Taibo. Cette fois, avec FranciscoRojas comme Evangéliste, et toujoursavec Le Concert des Nations, il semblealler plus loin encore dans sa façond’appréhender et d’intérioriser ce chef-d’œuvre absolu de Haydn, concluant leverset final Il Terremoto, avec une vio-lence dramatique impressionnante,foudroyante. Il ne faut pas oublier la pré-sence dans cet album, de deux grandshumanistes, José Saramago et RaimonPanikkar, qui chacun à leur manière etavec pertinence, analysent et com-mentent Les Sept Dernières Paroles duChrist sur la Croix.

Michel Jakubowicz

Sir Georg SoltiThe Maestro

Enregistrés à Chicago (Orchestra Hall),Londres (Royal Albert Hall) ou Vienne(Musikvereinsaal), ces concerts don-nent un aperçu de la maîtrise atteintepar Sir Georg Solti dans l’art de la direc-tion d’orchestre. Débutant par CinqOuvertures de Rossini, dont le fameuxIl Barbiere di Siviglia, The Maestroconsacre son 2e DVD à Mendelssohn,dont Solti impose le romantisme bru-meux de la Troisième symphonie dite«Ecossaise» et la débridée SymphonieN°4 «Italienne», concluant avec unconcerto pour violon exécuté par KyungWha Chung. Solti affiche une visionsombre des symphonies N° 6 et 7 deBrückner, alors que les pages consa-crées à Wagner et Strauss remettent aupremier plan son sens de la virtuositéorchestrale. Beau final avec un retourà la musique hongroise, Kodaly, Bartok,Weiner et une 7e Symphonie deBeethoven bouleversante !

Michel Jakubowicz

Jordi Savall

Aliavox

Distributeur : Naïve

Durée : 67min 49s

Chicago SymphonyOrchestra

WienerPhilharmoniker

Decca (Universal)

NOTRE AVIS

NOTRE AVIS

New York Trio

Le trio est constitué de Bill Charlapau piano, Jay Leonhart à la basseet Bill Stewart à la batterie. Il inter-prète des thèmes de RichardRogers, dans des arrangementsmodernes et inventifs. Il ne s’agit

pas d’une réédition mais d’une édition simultanée en CDet en vinyle «lourd». Nous avons écouté cette dernièreformule, avec une émotion sans cesse éveillée par la pré-sence des instruments, d’un réalisme étonnant. La pré-sence du piano, avec ses timbres éclatants dans lemédium et bien charpentés dans le grave, est stupé-fiante de vérité. L’équilibre entre cet instrument et labasse est parfaitement dosé. La batterie se fait entendreavec toutes ses subtilités dans le jeu des balais sur lescymbales en particulier. La finesse du son est exemplaire et le velouté desaigus remarquable. L’enregistrement a été réalisé auClinton Studio de New York, les 31 septembre et1er octobre 2006, par Katherine Miller. Mixage, masteringet gravure ont été réalisés par les ingénieurs japonaisde Venus Records.

Hank JonesLe grand pianiste interprète onzestandards avec son talent et sonbrio habituels. En particulier, enplus de la plage-titre, On GreenDolphin Street, Summertime, BlueMonk. Un vrai régal pour l’esprit etpour les oreillles. Ces vétérans ont hérité de lavolonté de perfection des artistes

qui ont créé le jazz, obtenue par une pratique incessanteet intense de leur instrument. Ecoutez ici l’agilité aériennede la main droite, tandis que la gauche applique une impi-toyable rythmique avec force et sécurité. Ces qualitéssont devenues assez rares aujourd’hui. L’enregistrementa été réalisé aux studios de Sony Music à Tokyo, en 2003et 2004, par Yoshihiro Suzuki. Il transmet intégralementla beauté des timbres du piano sur tout son registre, enparticulier la brillance du médium et l’énergie des basses.L’ambiance du studio est soigneusement dosée pourapporter une certaine chaleur aux sonorités sans détruirela balance des timbres ni atténuer la franchise desattaques du jeu ferme du pianiste.

E.S.T.

E.S.T. c’est le Esbjörn Svensson Trio,groupe suédois qui s’est faitconnaître en Suède dans lesannées 90 avant de devenircélèbre sur la scène mondiale. Voicila version SACD du Concert de

Hambourg précédemment édité en CD en stéréo. Richessedes compositions, beauté et simplicité des mélodies expli-quent la réussite du groupe auprès d’un large public. Leurassociation judicieuse de l’acoustique et de l’électroniqueapporte une touche personnelle à leur son, et les identi-fie immédiatement sans ambiguité. Enregistré et mixépar Ake Linton à Bohus Sound Recording Studios,Gothenburg. Le programme du concert de Hambourg aété conservé, mais la prise de son en studio apporte unelimpidité extraordinaire au son. La basse et la batterie sontreprésentées avec une vérité confondante. Le piano a étépris d’un peu près, ce qui renforce le jeu en percussion,les passages plus doux rendant fidèlement la sonorité nor-male de l’instrument. Les ajouts électroniques apportentde très belles sonorités. L’apport du surround est magni-fiquement bien conduit, sans aucun excès, agrandissantl’image sonore sans la détruire.

Stan GetzL’un des meilleurs saxo ténors detous les temps, inspiré par StanKenton, Woody Herman ou BennyGoodman, et ayant modelé sonpropre style, profondément origi-nal. Stan Getz est un géant dujazz moderne.Il est ici aux côtés de JimmyRaney, à la guitare, Duke Jordan

au piano, Frank Isola à la batterie et Bill Crow à la basse,pour nous interpréter onze plages, dont Hymn of theOrient, Body and Soul, These foolish Things, ou encoreStars fell on Alabama. Des séquences inoubliables, gra-vées ici dans le vinyle en édition limitée, avec une qua-lité respectueuse du message à transmettre et uneperception quasi physique des musiciens et du jeu deleurs instruments.

Yves Marzio

Voici trois importations en vinyle qui réjouiront les collectionneurs autant que les audiophiles. Vous pourrez vous lesprocurer sur le site www.jazzybird.com dont nous vous avons déjà parlé dans le dernier numéro, à propos d’éditionsparticulièrement intéressantes pour ceux qui aiment la perfection sonore autant que la bonne musique.

Tuesday Wonderland/SACD Hybrid Surround/

The ACT Company/ACTSACD 9806-2

ThouSwell/Venus/Vinyle

33t 30 cm

Solo Piano/My Funny

Valentine/Eighty-Eight’s VillageRecords/VRJL

7028/Vinyle 33t30 cm/Série limitée

Stan Getz playswith/Norgran

Records/MGN 1042/Vinyle 33 t

30 cm/

Série limitée

Disques d’exception

PAV127_CD 6/11/07 10:02 Page 38

Ce magazine vousest offert par

Jean-Christian Gesson

nous présente sur

informatique les plans

d’une future enceinte

Advance Acoustic qu’il

est en train de

développer.

40

Novembre / Décembre 2007

reportage

Des produits de conception françaiseAvec leur personnalité marquée et leur «gueule» bien à elles, les électroniques, ainsi que les

Réflexion et développementVu l’épaisseur de son catalogue, la sociétéFVS aurait pu se contenter de son rôle dedistributeur et aller dénicher çà et là desélectroniques audiophiles pour étofferencore son offre en ciblant le marché despassionnés d’audio et de musique. Sadémarche est autre, et en collaborationavec Jean Christian Gesson, qui est lecréateur de la marque Advance Acoustic,sa philosophie consiste à sortir des sen-tiers battus et à proposer des produits dif-férents des autres. Il aurait été évidem-ment plus facile d’aller voir ce qui se vendpar palettes en Chine et de faire procéder

Al’heure de la mondialisation et de larecherche du plus faible coût deproduction, le recours à des entre-

prises chinoises pour sous-traiter la fabri-cation permet de proposer aux audio-philes et mélomanes des produitsmusicaux, de qualité, bien conçus et àdes prix intéressants.Nous avons rencontré Jean ChristianGesson dans ses locaux à Brie ComteRobert, locaux jouxtant ceux de la sociétéFVS, distributeur de produits audio et vidéoqui est également partie prenante dansl’aventure Advance Acoustic, en particulieren la personne de Charles Jacquard.

ADVANCE ACOUSTIC

à quelques modifications de son cru, biensouvent cosmétiques et dont les effetssont généralement plus efficaces sur lepsychisme des audiophiles que sur la qua-lité sonore, que se donner le mal de créersa propre gamme de produits.Ainsi, les produits Advance Acoustic nais-sent dans la tête de Jean Christian Gesson,de sa propre réflexion ou sur proposition deCharles Jacquard, mais toutes les décisionsde développement sont discutées et enté-rinées de manière collégiale, avec entreautres la participation du service export quitient une place de plus en plus importantedu fait de la percée de la marque sur denombreux marchés étrangers.

La matérialisation du projetJean Christian Gesson dispose de son labo-ratoire où il procède au développement età la mise au point des produits AdvanceAcoustic, ce sont donc bel et bien des pro-duits français, quoique l’on puisse lire ouentendre ici ou là. Ce laboratoire est traitéacoustiquement afin de procurer uneréponse sonore «isotrope» (identique quelque soit l’endroit) et assez proche d’unenvironnement domestique. La conception,la définition des schémas et des dessinsdes produits et de leurs constituants sontréalisés avec l’assistance de logiciels infor-matiques. Les prototypes, que ce soient lesébénisteries des enceintes, les châssis oules circuits imprimés des électroniques,sont réalisés en Chine et évalués, mesu-rés et peaufinés par Jean Christian Gessondans son laboratoire. Grâce à un puissantlogiciel de mesure (analyse des distorsionset du comportement sonore en trois dimen-

enceintes Advance Acoustic sont bien connues de nos lecteurs et de nombreux audiophiles. En

la personne de Jean Christian Gesson, la marque française conçoit et développe ses produits

en France et les fait réaliser dans diverses unités de productions chinoises.

PAV127_ADVANCE 6/11/07 9:37 Page 40

41

Novembre / Décembre 2007

sions amplitude-temps-fréquence) etdivers appareils de mesure adaptés (watt-mètre, impédance-mètre) les électro-niques et les enceintes sont analyséesdans les moindres détails. Toute dérive decaractéristique est immédiatement déce-lée et les enceintes sont peaufinées grâceà une analyse «en tiers d’octave» parmicrophone étalonné et avec un filtre pas-sif dont les éléments peuvent être ajustésavec précision.Le choix de Jean Christian Gesson de fairefabriquer ses produits à l’étranger est toutà l’avantage des audiophiles car c’est lameilleure façon qui soit de faire baisserleur coût de fabrication et du même coupleur prix de vente.

Philippe Daussin

D E S P R O D U I T S D E C O N C E P T I O N F R A N Ç A I S E

Dans les laboratoires, le plan de travail s’appelle une «paillasse». Ici, il n’est pas question d’y

dormir si l’on veut que les produits mis au point par Advance Acoustic viennent un jour prochain

rejoindre votre salon !

Pour finaliser les enceintes, que ce

soit à l’écoute ou aux mesures, le

laboratoire de Jean-Christian Gesson

recrée des conditions acoustiques

identiques à celles d’une pièce

d’habitation. Au premier plan, le

trépied du microphone de mesure qui

permet l’analyse informatique de la

réponse en fréquence des enceintes.

Deux enceintes acoustiques du

constructeur, bien connues de

nous et de nos lecteurs,

puisqu’il s’agit des modèles

UM60 et UM100 de la gamme

Ultime, des enceintes

particulièrement performantes

à prix «amical».

J. C. Gesson nous a dévoilé des nouveautés à paraître

début 2008. Il s’agit de la nouvelle gamme «Black

Line», qui comprendra dans un premier temps

l’amplificateur MAP-101 de 2 x 50 W avec possibilité

de commutation en fonctionnement à fort courant de

polarisation (pseudo classe A) et du lecteur de CD

MCD-201 intégrant en façade un dock pour iPod.

PAV127_ADVANCE 6/11/07 9:37 Page 41

42

Novembre / Décembre 2007

R E P O R T A G E / B R U S S E L S H I F I S H O W

Les 6 et 7 octobre derniers s'est tenu la cinquième édition du Brussels Hifi Show. Ce salon annuel

consacré aux matériels Haute Fidélité très haut de gamme confirme qu'il est désormais devenu

un rendez-vous incontournable. L'actualité belge se concentrant alors sur les dissensions

opposant Wallons et Flamands, il était un bel exemple de cohésion nationale dans le secteur

de l'audio-vidéo High End. Un exemple à suivre ?

BRUSSELS HIFI SHOWUn exemple de cohésion

Une des meilleures écoutes du salon : les enceintes Hansen Audio Prince V2 propulsées par les amplis

monophoniques à tubes Audio Space Reference One. Leur importateur français, STH Audio, distribue

également les produits VAC, Red Wine Audio, Acon, Mark&Daniel, Rethm, Studio Electric...

PAV127_HifiShow 6/11/07 10:18 Page 42

Un brin de folie et d'ésotérismeA bien des égards, même si ses dimen-sions sont un peu plus modestes, leBrussels Hifi Show ressemble beaucoup ànotre salon national consacré à la Hi-Fi etau Home Cinéma High End qui se tientchaque année, en mars, à l'hôtel Sofitelde la Porte de Sèvres à Paris. Les expo-sants prennent place dans une quaran-taine de suites et salons de réception del'hôtel Sheraton pour proposer des écouteset des démonstrations, principalement en stéréo, de leurs meilleurs systèmes.Parallèlement à cela, le visiteur a l'occa-sion de découvrir dans les couloirs de l'hô-tel de nombreux accessoires audiophilesou d'acheter des CD et disques vinylesd'enregistrements d'exception souventdifficiles à dénicher, en dehors des mani-festations de ce type ou de l'Internet. Nousavons notamment remarqué le stand de

43

Novembre / Décembre 2007

U N E X E M P L E D E C O H É S I O N

D'année en année le salon BrusselsHifi Show qui se tient dans unluxueux hôtel du centre d'affaires

de la capitale belge, le Sheraton de laplace Rogier Plein, confirme son attrac-tivité et son rôle de salon High Endpresque d'envergure européenne. Aussi,plusieurs de nos compatriotes y sontprésents, tant dans les rangs des visi-teurs (la frontière belge n'est pas loinpour les habitants du Nord) que parmi lesconstructeurs et distributeurs représen-tés. Des sociétés comme Audio MarketingServices, Audio Quartet, IHT... dont lesréseaux couvrent à la fois la France et leBenelux, ont leur stand sur le BrusselsHifi Show. De même, des marques hexa-gonales telles que Triangle, Jean MarieReynaud, Atoll, Advance Acoustic s'y ren-dent en personne ou, du moins, y sonttrès bien représentées.

Magnifique platine vinyle

Amari Acoustics

désormais distribuée en

France par Melody Europe

(voir notre test en p. 112).

Multiprises Kemp Elektroniks distribuées par la société IHT. Elles sont équipées

de filtres «séries» et «parallèles» pour nettoyer le courant secteur des

parasites avant de l’envoyer à vos électroniques.

Enceintes prototypes à

haut rendement

équipées d’uniques

transducteurs coaxiaux

de 38 cm, sur le stand

Melody Europe. Ecoutes

très prometteuses...

Enceintes plates Podium Sound 1, fonctionnant selon un principe dérivé du NXT.

Une restitution sonore très convaincante. Elles seront bientôt disponibles en

France par le biais de l’importateur Jason Diffusion.

La marque d’enceintes Venus Acoustic met en

exergue sa dimension artisanale et européenne.

Ses produits sont conçus et fabriqués en Auvergne.

Extravagante, l’Extrema

Vaganza mk2 (2500 € la

paire avec pied) dispose

d’un coffret en «granit

synthétique» et de trois

haut-parleurs dont un

boomer de 20 cm sur un

de ses flancs.

Présentation en statique des Palladium qui

marquent le retour de Klipsch dans le secteur du

High End. Bientôt en test dans nos colonnes.

PAV127_HifiShow 6/11/07 10:18 Page 43

44

Novembre / Décembre 2007

R E P O R T A G E / B R U S S E L S H I F I S H O W

Jazzy Bird (www.jazzybird.com) particu-lièrement bien achalandé.Le curieux peut aussi lors du Hifi Showse livrer à quelques expériences audioésotériques. Par exemple cette annéenous avons beaucoup apprécié la dé-marche de l'importateur IHT faisant ladémonstration de ses systèmes de fil-trage Kemp Elektronics en comparaisonimmédiate «avant/après». Chacun peutainsi juger par lui-même de l'intérêt dece genre d'accessoires.Comme souvent ces derniers temps dansla plupart des salons du secteur de la Hi-Fi, les produits multiroom ou «d'intégra-tion» sont plutôt discrets même si delouables efforts de présentation ont étéfaits. Par contre, l'accessoire de mode leplus tendance actuellement dans lemonde audiophile est, sans surprise, lapetite radio au look tantôt «seventies»tantôt «eighties». Tangent et Tivoli ensont les principaux représentants maisaussi maintenant Meridian avec sonmodèle de luxe Ferrari ou Teac avec sonsobre et élégant modèle R-1.

Le High End au rendez-vousPas de doute cependant, le principal inté-rêt du Brussels Hifi Show réside dans lesdémonstrations de produits Hi-Fi High End.Et, sur ce point, l'édition 2007 n'a pasdéçu. Plusieurs enceintes stars ont fait le déplacement : les Prince V2 d'HansenAudio, les Pantheon XX de Siltech, les ModelOne de Podium Sound, les Aquarius deVaessen Audio Design, les XRT28 de McIntosh, les Source et Purity de MartinLogan... Nous vous en présentons plu-sieurs en photos dans cet article.Organisé par trois importateurs de maté-riel Hi-Fi haut de gamme très motivés, etavec l'aide de la presse spécialisée localeou française, ce salon belge est donc uneétonnante réussite, un bel exemple decohésion, d'entente même entre sociétésparfois concurrentes sur le secteur de l'audio-vidéo haut de gamme et ce, en dépitd'un contexte politique pas si favorable. Unexemple à méditer et dont il serait bon des'inspirer parfois en France.

Pierre Stemmelin

Les nouvelles Vivaldi de l’italien Paolo Bedushi équipées chacune d’un tweeter chargé par un pavillon en

aluminium, deux boomers de 13 cm à membrane en fibre de carbone et un caisson de grave muni d’un woofer

de 16,5 cm. Elles ne sont a priori pas disponibles en France.

En forme d’oeufs de Pâques géants les enceintes Aquarius du flamand

Vaessen Audio Design. Leurs coffrets sont en fibres synthétiques et

elles utilisent des haut-parleurs à membranes titane ou céramique.

Les Siltech Pantheon XX, petites sœurs des modèles testés dans ce numéro en

p. 72. Proposées à prix près de deux fois moindre, elles ne possèdent qu’un seul

woofer au lieu de deux en charge isobarique et un tweeter éléctrodynamique.

Ce jeu de tuyaux d’orgue est constitué des enceintes Aria de Myhl Audio, une

marque du goupe français MB2A.

PAV127_HifiShow 6/11/07 10:18 Page 44

Ce magazine vousest offert par

Goldmund a toujours basé son image sur le luxe et l’excellence.

Comment réconcilier le concept de Home Cinéma avec de tels critères ?

C’est pour répondre à cette attente qu’est né le concept U-Room.

MICHEL REVERCHONPrésident de Goldmund,

nous parle du concept U-Room

I N T E R V I E W / M I C H E L R E V E R C H O N

46

Novembre / Décembre 2007

MICHEL REVERCHONPrésident de Goldmund,

nous parle du concept U-RoomGoldmund a toujours basé son image sur le luxe et l’excellence.

Comment réconcilier le concept de Home Cinéma avec de tels critères ?

C’est pour répondre à cette attente qu’est né le concept U-Room.

PAV_127_goldmund 6/11/07 9:34 Page 46

47

Novembre / Décembre 2007

M I C H E L R E V E R C H O N N O U S P A R L E D U C O N C E P T U - R O O M

C’est de votre passion pour les tables de lecture, et plus particulièrementles bras, qu’est né votre lien avec Goldmund. Pourriez-vous nous en direun peu plus sur cette rencontre ?Ma rencontre avec la marque fut presque accidentelle. Elle avait été crééeen 1978 par deux étudiants français. En modifiant un bras tangentield’origine Rabco, ils avaient donné naissance au célèbre bras GoldmundT3 aux qualités universellement reconnues. Pourtant, la diffusion de cebras restait confidentielle. A l’époque, alors que j’étais ResponsableMarketing de la Division Europe d’IBM, j’ai donc décidé d’investir dans lamarque, en l’achetant, et de la développer. Cependant, comme il étaitquestion de mécanique de précision, la fabrication Française n’était pasidéale en tant qu’image, d’où mon idée d’implanter la marque en Suisse :un pays qui fait figure de référence en matière d’horlogerie et de méca-nique de précision. Nous étions alors en 1980.Parallèlement à cela, il me semblait regrettable de limiter notre produc-tion à celle des bras. Dès 1979, Goldmund entreprit donc d’étudier une

platine complète. Ces premières études aboutirent à la Studio, en 1979.Pourtant, dans le monde audiophile, il n’existait que très peu de sourcesde très haute qualité capables de répondre aux attentes des amateursles plus exigeants. C’est ce manque qui nous a amenés à entreprendrede nouvelles recherches qui ont conduit à la mise au point de la platineReference en 1987. Cette platine connut un grand succès et, grâce auxsolutions sans compromis mises en jeu, elle répondait aux critères d’ex-cellence qu’attendaient, non seulement, les audiophiles, mais égale-ment bon nombre de marques d’électroniques en quête d’une source dehaute qualité. Depuis 1990 nous avons cessé de produire des platines,mais on trouve encore des Reference sur le marché de l’occasion. Ellessont devenues des objets de collection et se revendent, le plus souvent,plus cher que leur prix d’origine.

Pourtant, pour fêter son 25e anniversaire, vous proposez une nouvelledéclinaison de cette platine sous le nom de Reference II.Il est vrai que beaucoup d’audiophiles possèdent une importante collec-tion de vinyles. Le côté collection offre aussi à ces disques un regain d’in-térêt qui se reporte, bien évidemment, sur les platines. Cependant, laReference II n’a pas réellement pour ambition de répondre à cettedemande. J’ai avant tout souhaité que la Reference II soit à la fois unevitrine de notre savoir-faire technologique et un emblème de la notion deluxe dans le monde de la restitution sonore. Elle doit presque symboliserle rêve inaccessible. C’est pour cela que nous avons choisi de ne la réali-ser qu’en un nombre extrêmement limité d’exemplaires. La production nedevrait pas dépasser 25 unités sur cinq ans. Chaque modèle sera inté-gralement réalisé de manière artisanale et numéroté. Il s’agit réellementde pièces de collection qui, d’ailleurs, ne seront peut-être même jamais

réellement utilisées. Nous sommes totalement dans le domaine du luxe,de l’achat passion, et bien que nous n’annoncions aucun délai de livrai-son précis, toute notre production est déjà pré-réservée.

Pourtant, la production de Goldmund ne s’est pas limitée aux bras delectures et aux platines.Effectivement. Dès les premiers temps, notre idée était de proposer dessystèmes de restitution complets. Mais, si deux personnes avaient puà elles seules étudier de remarquables tables de lecture, seule uneéquipe pouvait s’atteler à la conception d’un ensemble d’éléments.Chacun possède ses spécificités et les études d’un amplificateur n’ontque peu de choses à voir avec celles d’une enceinte ou d’une platine.Goldmund s’est donc entouré d’experts dans chaque discipline pouraboutir à la production de maillons, tous irréprochables, et faisant officede référence chacun dans leur domaine. Nous avons ainsi continué àmiser notre réputation sur les produits de rêve et de luxe, donc avec uneimplacable exigence de qualité.

Il semble que, dans une première phase, la marque ait plus rapidementconquis le marché japonais que le marché européen, pour quelle raison ?C’était l’une de mes volontés. J’ai fortement poussé pour que la marquesoit très présente sur le marché japonais afin de bénéficier d’un contexteéconomique et géopolitique qui nous était favorable. D’autant que le mar-ché européen était à la limite de la saturation. A l’époque, comme nousn’étions encore que peu connus, il nous était difficile de nous imposer surun marché où un grand nombre de noms prestigieux étaient déjà présentsdepuis de longues années. Le Japon, pour sa part, apprécie particulière-ment les produits d’origine européenne. Par ailleurs, pour des raisons his-toriques et politiques, ils les préfèrent de très loin aux productions amé-ricaines ou chinoises. De plus, pour le Japon, la France et les produits

Produit mythique créé par deux jeunes français en 1973 : le bras tangentiel T3. Il

constitue le point de départ de Goldmund qui lui a offert ses lettres de noblesse.

Produite à 25 unités seulement, la platine Reference II

marque le 25e anniversaire de la marque. Il s’agit

essentiellement d’un objet de collection.

PAV_127_goldmund 6/11/07 9:34 Page 47

d’origine française, sont synonymes de luxe au même titre que designrime avec italien, par exemple. Il y avait donc une parfaite adéquationentre «l’esprit» de notre production et l’image qui leur était immédiate-ment associée en raison de leur origine. Très rapidement, le marché japo-nais a ainsi représenté de 65 à 70 % de notre chiffre d’affaires. Cette spé-cificité et ce savoir-faire que nous avons ainsi acquis dans le luxe nouspermettent de revenir maintenant vers le marché européen. Si nous nel’avons jamais totalement quitté, nous sentons qu’il y a actuellement unemontée de la demande, notamment suivant deux axes. En premier lieu, ily a le côté audiophile pur. La multiplication des éléments d’entrée degamme a banalisé la Hi-Fi. En revanche, les passionnés sont toujours àla recherche de produits d’exception et nous sommes en mesure derépondre à leurs attentes. Par ailleurs, et c’est le second axe, le mondedu Home Cinéma ne propose pas de produits de rêve ou de luxe, du moinsau sens où nous l’entendons. Nous nous devons donc de développer denouveaux concepts susceptibles de répondre à cette demande.

Le concept U-Room fait-il partie de cette nouvelle ligne de produits ?Oui, si ce n’est qu’il ne s’agit pas réellement d’un produit mais plutôt del’approche globale de la conception d’une salle dédiée au loisir numériqueau sens le plus large et dont les performances de restitution globale vontbien au-delà de l’exigence des normes actuelles les plus sévères. Je parlede restitution globale car il ne s’agit pas uniquement d’un auditorium,l’image doit y être également très largement représentée. A chaque niveaule luxe doit être présent, tant sur le plan esthétique que sur le plan tech-nique. Le but du concept U-Room est d’aboutir au spectacle total dans unenvironnement aussi évolutif que possible. Le local doit, bien entendu,présenter une acoustique parfaite pour des écoutes traditionnelles maisaussi s’adapter à la projection d’un film dans des conditions de confortque nous voulons supérieures à celles des meilleures salles publiques etpouvoir immerger l’utilisateur d’un jeu vidéo au plus profond des réalitésvirtuelles. En effet, actuellement, nous avons trop vite tendance à limiternos équipements à la restitution de contenus qui nous sont familiers :disques, films, voire quelques applications multimédia. Mais, notammentpar l’intermédiaire du jeu vidéo, il est déjà possible de vivre des expé-riences époustouflantes dans des univers virtuels. Jouer devant un télé-viseur de 36 cm avec un son plafonnant à 10 W n’a rien à voir avec ce quel’on peut vivre devant un écran de plusieurs mètres de base. Surtout s’il

est entouré d’une multitude de sources sonores capables de délivrer plu-sieurs kilowatts et de recréer les ambiances acoustiques à l’échelle 1 enoffrant une pression acoustique pouvant atteindre 130 dB. Pour avoirexpérimenté ce type de situation, je puis vous garantir que l’on se fait réel-lement peur dans certaines situations.

Mais, quoi qu’il en soit, le nombre de canaux sonores reste limité par les sources : 5.1, voire 7.1 au mieux, alors comment aller plus loin dans le réalisme ?Absolument pas. Ce n’est pas parce que le codage des disques ne porteque cinq ou sept canaux que la restitution est fatalement figée dans cecarcan. Notre salle de démonstration, par exemple, ne compte pas moinsde 49 enceintes. Nous avons mis au point des processeurs sonores quisont capables de retrouver jusqu’à 128 canaux différents à partir desources traditionnelles. En effet, bien que les supports actuels ne stoc-kent réellement que cinq ou sept canaux, lors de l’élaboration de labande sonore du film, l’ingénieur du son travaille avec un nombre decanaux beaucoup plus important qui sont regroupés pour aboutir à l’en-registrement final. En analysant très finement le comportement dechaque source sonore au sein de chaque canal et les différences qu’ellesprésentent entre les divers canaux, décalages temporels, écarts dephase, etc... le processeur sonore est capable d’en déduire sa locali-sation exacte dans l’espace et répercute le signal sur le canal adéquat.A ce propos, les ingénieurs de Lucas Film ont été fortement impres-sionnés par la démonstration que nous leur avons faite. Nous leur avonsprojeté un extrait de Pearl Harbor où des avions arrivent du fond de lasalle avant d’apparaître à l’écran pour s’y éloigner. Nous leur avons alorsdemandé de montrer du doigt la «position sonore» de l’avion et de lasuivre tout au long de son passage. Ils ont pu constater avec stupé-faction que l’avion apparaissait effectivement à l’image à l’instant oùleur doigt pointait vers le bord de l’écran.

Mais on peut imaginer qu’adapter un tel équipement à un local doit êtreparticulièrement délicat.Bien entendu, d’autant plus que les réflexions sur les murs, leur absorp-tion qui varie en fonction du revêtement, le mobilier même, intervientsur l’acoustique et peut venir contrarier tant la qualité de la restitutionque le respect des ambiances sonores. Il est donc totalement exclu quenotre rôle se limite à livrer des cartons chez le client et que nous le lais-sions se débrouiller avec. Le concept U-Room est beaucoup plus com-plexe et prend le problème «à la racine». Tout commence par la modé-lisation acoustique de la pièce. Nous nous rendons chez le futur clientpour réaliser une batterie de mesures. Outre ses dimensions, le com-portement acoustique de la pièce «à l’état brut» est relevé. Ensuite, ces

Novembre / Décembre 2007

48

I N T E R V I E W / M I C H E L R E V E R C H O N

Il est possible de réserver une Reference II dès aujourd’hui... En versant un acompte de

75 000 Francs suisses, pour une livraison dans les cinq ans à venir.

Le concept U-Room ne se limite pas au choix de produits. Il constitue une approche globale

des problèmes à résoudre pour parvenir à l’excellence en matière de spectacle multimédia et

donc de restitution de l’image et du son.

PAV_127_goldmund 6/11/07 9:34 Page 48

49

Novembre / Décembre 2007

M I C H E L R E V E R C H O N N O U S P A R L E D U C O N C E P T U - R O O M

données sont mises à profit pour réaliser un modèle informatique tridi-mensionnel physico-acoustique de la pièce. En effet, certainescontraintes peuvent apparaître en ce qui concerne le positionnementdes haut-parleurs, par exemple. Des éléments peuvent faire office deréflecteurs indésirables, d’autres, au contraire, créer des zones d’ab-sorption ou se comporter comme des résonateurs. Il est capital que lamodélisation 3D soit parfaite afin que notre processeur sonore puisseprendre en compte chacune de ces spécificités. De même, au fil de l’avan-cement des travaux et au fur et à mesure que le client décide de la fini-tion de sa pièce, des revêtements muraux entre autres, des élémentsde décoration ou du mobilier, nous entrons ces paramètres dans lemodèle acoustique 3D de manière à prévoir les ajustages à appliquer auprocesseur en fonction des modifications engendrées. Souvent nousjouons un rôle de conseil en aidant notre client à s’orienter vers la solu-tion qui permettra un fonctionnement optimum de l’installation.

Mais de telles installations ne doivent pas être possibles en appartement,comment faire sur Paris, par exemple ?Détrompez-vous, nous savons parfaitement insonoriser une pièce etmême, sur le plan acoustique, la découpler totalement du monde exté-rieur. Pour cela, nous construisons «une pièce dans la pièce». C’est unprocédé qui se base sur la mise en place de dalles flottantes, isolées méca-niquement du reste de l’immeuble par un jeu d’amortisseurs. Si aucun«pont acoustique», c’est-à-dire un lien rigide, n’existe entre l’au-ditorium et la structure de l’immeuble, le niveau d’insonorisa-tion qu’il est possible d’assurer est extrêmement élevé etaucun bruit ne s’échappe de l’auditorium.

Vous avez de plus en plus recours à des enceintes amplifiées. Pourquoi ?En fait, nos recherches nous ont montré quemême les meilleurs câbles étaient toujoursà l’origine d’une légère dégradation dusignal. La seule solution pour remédier àce problème est de convoyer la modula-tion, sous forme numérique, le plus loinpossible dans l’installation. L’enceinteamplifiée répond à cet impératif. Uncoaxial achemine les données numé-riques et la liaison analogique selimite au strict minimum entre lasortie des amplificateurs numé-riques intégrés à chaque enceinteet les haut-parleurs. De plus,cette technique nous laisse uneplus grande liberté pourfaire évoluer nos installa-tions ou les paramétrerdepuis un processeur.

Pourtant, si certains de vos blocs de puissance disposent d’une entréenumérique, il reste indispensable d’utiliser des câbles traditionnels pourles connecter aux enceintes.Oui, mais ce point nous a conduits à mener des études complémen-taires particulièrement approfondies sur le comportement des signauxélectriques dans les câbles. Nous avons notamment pu constater quela fréquence affectait la vitesse de propagation de groupe du signaldans le câble. Ce constat nous a conduits, dès 1999 à étudier le sys-tème Leonardo. Il s’agit d’un dispositif de correction temporelle dont lafonction est de compenser les infimes écarts de temps qu’induisentles variations de vitesse de propagation de groupe. Nous avons doncétudié un traitement numérique spécifique, basé sur des algorithmesque nous avons spécifiquement développé, et qui permet de résoudredes problèmes, jusqu’alors difficilement explicables, de cohérence spatiale de l’espace sonore. Maintenant, nous incluons ce dispositifdans tous nos préamplificateurs.

En somme, vous cherchez à faire sortir l’exigence de perfection du cerclefermé de la très Haute Fidélité pour l’étendre aux loisirs de demain.Absolument et le concept U-Room en est l’une des illustrations les plustangibles. Pourquoi cantonnerait-on un équipement à une utilisation ?Pourquoi ne pas mettre au service de nouveaux moyens d’expression, ou

de divertissement, une structure prête à les accueillir pour peu qu’ony loge le matériel nécessaire. Certes aboutir, plus qu’à un simple

auditorium, à une pièce de loisir numérique a un coût, maisc’est celui de la perfection. En somme, on pourrait résumerl’ensemble de nos produits, comme celui de nos prestations,en trois mots : «Cher, mais parfait». N’est-ce pas là le fon-dement même de la notion de luxe ?

Henri-Pierre Penel

C’est lors de sa visite à Paris que nous avons rencontré Michel

Reverchon chez Sound & Colors, distributeur de la marque

Goldmund. Il nous a longuement présenté sa vision des loisirs

numériques haut de gamme et, notamment, le concept

U-Room, une solution d’immersion ultime dans les mondes

virtuels pour laquelle Goldmund fait office de maître d’œuvre.

Outre l’équipement, le constructeur peut prendre en charge

la réalisation complète de la salle, depuis le

positionnement des enceintes jusqu’à ses éléments de

décoration. Une prestation dont le montant ne peut

donc s’établir qu’au cas par cas, en fonction du local à

équiper et des souhaits de son possesseur. En effet,

si c’est un budget d’1 million de dollars qui a été

consacré à l’installation présentée, il s’agissait

d’une part, d’une salle au volume déjà conséquent

et, d’autre part, d’un véritable outil de

démonstration des possibilités techniques

du procédé. Il est clair que pour des

équipements plus en adéquation avec

nos salons européens, des solutions,

aux performances certes moins

ambitieuses, mais probablement mieux

adaptées devraient être proposées pour

un budget bien moindre.

Pour M. Reverchon, la qualité doit être la priorité

absolue. C’est ainsi qu’il conçoit le luxe, un

monde où le prix devient un point secondaire.

PAV_127_goldmund 6/11/07 9:34 Page 49

50

Novembre / Décembre 2007

dossier

L es indices économiques révèlent incontestablement un désintérêt pourle Home Cinéma, au moins en France, et au moins pour tout ce quiconcerne la partie audio de l’installation : les électroniques adaptées etles ensembles d’enceintes 5.1 (ou plus...) canaux ne se vendent plus...

A cela, on peut voir diverses raisons. Nos intérieurs ne sont pas vraiment adap-tés à l’insertion de cinq enceintes différentes dans le salon, là où de nom-breuses maîtresses de maison rechignent encore à y voir une paire de colonnespour la Haute Fidélité pure et dure. Le Home Cinéma, pour de nombreuses per-sonnes, c’est un écran plat de grande taille et un lecteur de DVD. Point final.Nous avons même constaté que, paradoxalement, le «son de la télé» traité demanière sérieuse, en performances pures (bande passante, dynamique) etavec un niveau sonore élevé «comme au cinéma» était pour la majorité desgens plus dérangeant qu’autre chose. En plus, le téléviseur, c’est aussi le Journalde 20 heures, les émissions d’informations ou des séries télévisées qui n’ont

LES NOUVEAUX AMPLI- Les ampli-tuners Home Cinéma de dernière génération cachent des qualités que l’on n’attendait pas,

ou plus. La généralisation de la Haute Définition, mais aussi la prise en compte de tous les nouveaux

modes de stockage des fichiers audionumériques leur ouvrent des perspectives nouvelles. Un petit

tour d’horizon s’imposait donc, même et surtout pour ceux qui ne croient plus à l’intérêt d’un tel maillon!

pas besoin d’un son Dolby multicanal (en admettant que le son soit diffusé decette manière, ce qui est encore très rare). Enfin, les marques elles-mêmesont aussi leur part de responsabilité : tout le monde est excédé par les formatsaudio multicanal qui se succèdent jusqu'à plus soif, les variations 5.1, 6.1 et7.1 canaux, les modes «TrueHD» ou «Master Audio», sans parler de THX quivient y rajouter sa couche marketing incompréhensible pour la plupart ! Bref, vous boudez le son Home Cinéma.Cela dit, nous sommes évidemment attentifs en permanence aux évolutionstechnologiques, et l’examen de plusieurs ampli-tuners Home Cinéma de der-nière génération nous a amenés, contre toute attente, à reconsidérer avec unœil (et des oreilles...) tout neufs le rôle et l’intérêt d’un tel maillon. D’où ce dos-sier, qui, nous l’espérons, vous amènera également à ne pas passer à côté decertaines possibilités, certaines fonctions et surtout certaines performancesbien tentantes, pour le cinéphile comme pour, mais oui, l’audiophile.

Avec désormais 7.1 canaux, et les entrées et sorties

analogiques correspondantes, les prises RCA se parent des

couleurs de l'arc-en-ciel... Mais cela ne simplifie pas pour

autant le câblage d'un ampli-tuner audio-vidéo moderne !

PAV127_IntroDossier 6/11/07 11:57 Page 50

51

Novembre / Décembre 2007

TUNERS HOME CINÉMA mais aussi la plus simple possible. Nous ne cherchons pas à faire le plaidoyerde ces ampli-tuners. Mais, en toute honnêteté, sachez que les essais d’appa-reils que nous avons faits pour ce dossier et que vous découvrirez dans lespages qui suivent, nous ont réellement donné l’envie d’investir dans l’un d’entreeux, en plus de notre sacro-sainte chaîne Haute Fidélité...Mais reprenons maintenant en détail, si vous le voulez bien, les trois premierspoints cités au début de ce paragraphe.

Une véritable centrale multimédiaOn a beau être audiophile et mélomane, on n’en est pas moins homme (oufemme)... Nous n’avons jamais aimé ces intégristes qui refusent en bloc bala-deurs audio, diffusion de musique en sourdine dans certaines pièces de la mai-son, ou utilisation d’un ordinateur comme outil multimédia complémentaire. Or,ces ampli-tuners disposent maintenant de nombreuses fonctions bien utiles.La première concerne la possibilité d’y brancher et d’exploiter aisément un bala-deur audio, avec, même, des prises spéciales (éventuellement avec station d’ac-cueil optionnelle pour un iPod d’Apple). La seconde est l’intégration d’une priseEthernet permettant de récupérer directement les fichiers (audio ou mêmevidéo) stockés sur le disque dur d’un ordinateur. Les ampli-tuners les plus per-formants possèdent même carrément une carte Wi-Fi, qui assure cette liaisonsans aucun câble gênant. Enfin, ces appareils sont quasiment tous multizone.Comprenez par là qu’ils sont capables de lire et d’envoyer une source différentedans plusieurs pièces de la maison : deux au minimum, plus pour certains.

Quatre atouts à examiner attentivementLes nouveaux ampli-tuners Home Cinéma nous semblent intéressants pour quatreraisons principales. Premièrement, ce sont désormais de véritables plates-formesmultimédia, centres de contrôle de toute une installation domestique audio-vidéo.Deuxièmement, ce sont maintenant de précieux auxiliaires, non seulementpour la commutation de toutes les sources vidéo, mais aussi pour leur traite-ment. Troisièmement, l’apparition des disques Haute Définition, pour l’image,se double de l’apparition de nouveaux formats audio. Et les résultats sont vraiment au rendez-vous...Quatrièmement, et enfin, le prix des appareils ne cesse de baisser. En effet, unampli-tuner audio-vidéo haut de gamme coûte entre 1000 et 2000 €, et rare-ment plus de 3000 € pour les modèles les plus sophistiqués ou revendiquantcertaines caractéristiques exceptionnelles supplémentaires. Nous sommesd’accord : par les temps qui courent, c’est, dans l’absolu, une somme impor-tante. Mais, rapporté au prix d’un lecteur de CD haut de gamme, d’un amplifi-cateur ou d’une paire d’enceintes acoustiques Haute Fidélité, vous conviendrezavec nous que ces prix n’ont rien de rédhibitoire. Ce que nous voulons dire, c’estqu’une personne possédant une superbe chaîne Haute Fidélité très haut degamme, lui donnant pleine et entière satisfaction, pourra parfaitement songerà investir dans un tel appareil, pour accompagner son téléviseur à écran plat(on peut adorer la musique mais regarder des films de temps en temps !...),voire son vidéoprojecteur, et aussi pour profiter dans plusieurs pièces de sonhabitation de ses multiples sources musicales, de la manière la plus complète

PAV127_IntroDossier 6/11/07 11:57 Page 51

52

Novembre / Décembre 2007

Aujourd’hui, arrivent les disques HD DVD et Blu-ray, et leur capacité de stockageaccrue. Évidemment, nos compères Dolby et DTS y vont de leurs versions audioadaptées : Dolby Digital Plus, Dolby TrueHD, DTS-HD High Resolution et DTS-HDMaster Audio. Comme nous, il y a de fortes chances pour que ceux-ci ne vousémeuvent pas particulièrement plus que les versions précédentes classiquesDolby et DTS... Pourtant, nos premières écoutes (parfois bien compliquées : voirl’encadré sur la prise HDMI et ses versions successives) nous ont sincèrementinterloqués. Mais le plus intéressant, c’est peut-être, tout simplement, le signalnumérique PCM non compressé, échantillonné sur 24 bits et 192kHz, que lesnouveaux ampli-tuners savent détecter et exploiter au mieux, sans retouche. Etsi c’était cela, le format audio très Haute Fidélité que l’on attend depuis plusieursannées maintenant ? Les disques HD DVD et Blu-ray l’intègrent systématique-ment, sur 2 à 8 canaux indépendants, et toujours non compressés. Enfin, acces-soirement si l’on peut dire, les nouveaux ampli-tuners sont désormais capablesde décoder tous seuls le format MLP du DVD-Audio, mais aussi le DSD du SACD.Ce qui, bien sûr, confirme leur énorme souplesse d’exploitation et d’utilisation.

Ah oui, ne concluons pas sans parler de la facilité d’utilisation. Certes, le nombrede prises présentes en face arrière (et parfois même en façade) a toujours dequoi effrayer les béotiens. Mais maintenant, les menus de paramétrage à l’écransont de plus en plus clairs, et surtout toute la procédure de calibrage des niveaux(et parfois d’égalisation) des différents canaux est entièrement automatique,plutôt plus rapide et plus précise que par le passé.Il est temps maintenant de passer aux travaux pratiques, avec quelques-unesdes plus belles machines sorties il y a à peine quelques semaines. Certaines,d’ailleurs, n’étaient pas encore disponibles mais nous avons tenu à vous les pré-senter tout de même, avec leurs principales caractéristiques.

Tous ces éléments font que l’ampli-tuner Home Cinéma est en passe de devenirle maillon audio-vidéo le plus complet et pratique, non seulement pour «sonori-ser» une maison entière, ou presque, mais aussi pour relier tous les appareils élec-troniques capables de recevoir et diffuser des sons et des images chez soi.

Un auxiliaire vidéo à tout faireLes premiers modèles d’ampli-tuners Home Cinéma se contentaient d’accepterles signaux vidéo de toutes les sources audio-vidéo branchées, puis, par simplecommutation interne, de les renvoyer sur une sortie commune, branchée sur letéléviseur ou le vidéoprojecteur. Aujourd’hui, les machines haut de gamme embar-quent toutes un véritable processeur vidéo particulièrement sophistiqué. En pra-tique, cela signifie que vous pouvez y brancher absolument n’importe quellesource vidéo : magnétoscope VHS ; tuner satellite ou câble classique, ou compa-tible HD ; lecteur de DVD, classique ou HD... Vous avez pour cela le choix parmitout l’attirail de formats et prises connues : vidéo composite, S-vidéo, vidéoComposantes, HDMI. Et vous pouvez ressortir ces signaux en vidéo numérique,sur prise HDMI, pour alimenter directement un téléviseur ou un vidéoprojecteurHD Ready ou Full HD dans les meilleures conditions possibles, c’est-à-dire à larésolution 720p, 1080i ou 1080p. Pour cela, les ampli-tuners intègrent des pucesvidéo de suréchantillonnage de qualité égale ou supérieure à celles que l’on trouveen sortie des lecteurs de DVD haut de gamme, ou en entrée des meilleurs vidéo-projecteurs. L’intérêt, en prime, est de mémoriser tous les paramètres, sourcepar source, sans avoir ensuite à modifier quoi que ce soit dans les réglages dutéléviseur ou du vidéoprojecteur. Il n’y a pas si longtemps, on ne pouvait encoreque rêver, sans trop y croire, à une telle souplesse...

De nouveaux formats audio qui interpellent...Évidemment, le traitement sonore a toujours été la principale raison d’existenced’un amplificateur ou ampli-tuner Home Cinéma. Il est en effet né de la néces-sité de décoder les pistes audio spécifiques des VHS puis des Laser Discs puisdes DVD. Nous n’allons pas vous ressasser une fois de plus l’historique, depuisl’apparition du Dolby Surround (uniquement, rappelons-le tout de même, codéen analogique sur deux pistes stéréo, à l’origine), jusqu’à la naissance du DolbyAC3, plus connu maintenant sous le nom de Dolby Digital, et suivi comme sonombre par les versions successives du grand rival DTS.Après, avouons-le, nous avons fini, comme beaucoup, par nous y perdre dans lesdifférentes versions qui multipliaient à plaisir les canaux et les modes de décodage,avec des résultats d’écoute pas toujours, pour rester aimables, convaincants...

D O S S I E R /

La prise HDMI et ses versions successives

Si vous lisez soigneusement les spécifications techniques accompa-gnant sources et diffuseurs vidéo, vous avez sûrement remarqué

que la mention de la présence de prises HDMI s’accompagne maintenantd’un suffixe chiffré : 1.0, ou 1.1 ou désormais 1.3. Que signifie donc cetteprécision ésotérique ?...Eh bien la prise HDMI, comme tous les formats de liaison numériques,bénéficie de protocoles de transmission qui améliorent ses performanceset/ou sa compatibilité.D’un point de vue purement physique, rassurez-vous : rien ne change et voscâbles HDMI d’hier sont toujours compatibles aujourd’hui. On note simple-ment l’apparition d’une version «mini», plus compatible avec l’utilisation surcaméscope HD, par exemple. Mais c’est surtout le circuit électronique indis-pensable, associé à la prise HDMI (en sortie comme en entrée), qui évolue.Et c’est principalement la compatibilité avec les formats audio successifs quiest prévue ou non en fonction de la version HDMI considérée.En pratique, la version HDMI 1.0 ne sait transmettre que les signaux audio-numériques en PCM non compressé 24 bits/192kHz, sur 8 canaux maxi-mum. La version HDMI 1.1 y ajoute la reconnaissance du flux audionumé-rique des DVD-Audio.La version HDMI 1.2 ajoute la reconnaissance du flux SACD.C’est surtout la version HDMI 1.3 (la dernière, au moment où nous écrivonsces lignes...) qui est la plus novatrice : c’est la seule permettant le transfertdirect des flux Dolby TrueHD, DTS-HD High Resolution et DTS-HD MasterAudio. Elle revendique aussi une vitesse de transfert maximum plus élevée(10,2 Gbps), la reconnaissance de la fonction LipSync (synchronisation sonet image), et permet a priori des liaisons plus longues sans perte.

Sur les modèles haut de

gamme, les sorties pour les

enceintes acoustiques sont

désormais toujours

d'excellente qualité. Gare aux

court-circuits, tout de même...

PAV127_IntroDossier 6/11/07 11:57 Page 52

Ce magazine vousest offert par

éteint, rien ou presque n’attire l’œil (à part les traces dedoigts...), et il sait rester très discret en fonctionnement.D’ailleurs, c’est aussi (tout est relatif bien sûr) un des pluscompacts du marché. On retrouve évidemment les points quiont contribué au succès des précédentes versions, commepar exemple, le système de réglage et paramétrage MCACCà la fois très complet, très précis et suffisamment rapide.Peut-être le meilleur que nous connaissions encore à l’heureactuelle. Le seul point vraiment décevant concerne la télé-commande. Autant que nous nous en souvenions, Pioneerproposait par le passé de belles et grandes télécommandes.Ici, c’est le retour au bâton noir constellé de petites touchesaux inscriptions souvent incompréhensibles, le tout se tra-duisant par des premières heures d’utilisation vraimentpénibles. C’est là un point à reconsidérer rapidement.

La totaleComme on pouvait s’y attendre, Pioneer a soigné les possi-bilités de son nouvel appareil. Les prises HDMI sont bien austandard 1.3, ce qui permet de décoder directement les for-mats Dolby TrueHD, Digital Plus, et le DTS-HD Master Audio.En ce qui concerne la vidéo, le VSX-LX70 est capable de sur-

Oserons-nous encore vous dire que Pioneer, dansde nombreux domaines, s’escrime à avoir toujoursune longueur d’avance sur ses concurrents? Voussavez certainement que c’est vrai pour ses télé-

viseurs à écran plasma, mais aussi pour ses lecteurs deDVD (prise HDMI, par exemple). Mais peut-être suivez-vousmoins l’actualité concernant les ampli-tuners complé-mentaires, si l’on peut dire, de ces maillons précités. Parexemple, et sauf erreur de notre part, Pioneer fut le premierà prévoir une liaison directe iPod pour ses amplis HomeCinéma avec reprise des menus sur l’afficheur, ou encoreà intégrer une liaison directe, avec un seul câble, entre lelecteur de DVD et l’ampli-tuner, avant même que la priseHDMI ne se généralise. On attend donc beaucoup de chaquenouvel appareil et, en l’occurrence, aujourd’hui, du VSX-LX70,le plus sophistiqué du constructeur.

Il est beau...Nous désespérions de trouver un ampli-tuner Home Cinémaesthétiquement recherché. Eh bien c’est Pioneer, une fois deplus, qui apporte la réponse. Son appareil reprend purementet simplement le principe de la «laque noire». Quand il est

D O S S I E R /

Pour compléter ses merveilleux téléviseurs plasma, et ses non moins réputés lecteurs de DVD,

et maintenant Blu-ray, Pioneer a toujours développé une gamme étendue d’ampli-tuners et

amplificateurs audio-vidéo. Fidèle à son image, le constructeur japonais garantit, à chaque fois,

l’intégration des toutes dernières technologies. Et le LX70 n’échappe pas à la règle.

Caractéristiques techniques Prix: 1699 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24.Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HDMaster Audio; agréé THX Select2

SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p PUISSANCE DE SORTIE : 7x180W sur 6 Ω ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 6/4

composites, 6/3 S-Vidéo, 3/1Composantes, 4/2 x HDMI

ENTRÉES AUDIO : 7/4 stéréo RCA (dontPhono, et 2 sorties zone 2), 2/-num. coax., 4/2 num. opt.

ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 AUTRES CONNECTEURS : port RS232, 12 V

Trigger, Ethernet, iPod DIMENSIONS (L X H X P) : 420 x 190 x

460 mm POIDS : 17kg DISTRIBUÉ PAR : Pioneer France(p.129)

54

Novembre / Décembre 2007

PIONEER VSX-LX70

PAV127_Pioneer 6/11/07 10:33 Page 54

Caractéristiques techniques Prix : 1 299 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ESDiscrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6,96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus,DTS-HD, DTS-HD Master Audio ;agréé THX Select 2

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM

SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 150 W sur

6 Ω RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 5Hz –

100 kHz -3 dB (direct) TAUX DE DISTORSION : <1 % RAPPORT S/B : 92 dB DIMENSIONS (L X H X P) : 420 x 175 x

465 mm POIDS : 15,3 kg

DISTRIBUÉ PAR : Pioneer France(p. 129)

PIONEER VSX-LX50Pour un prix plus que raisonnable, le VSX-LX50 reprend les carac-téristiques de pointe du modèle LX70 (décodage des formatsaudio Haute Définition, sortie vidéo sur prise HDMI en 1080p),et justifie l’économie principalement par une puissance de sor-tie un peu plus faible, et une présentation légèrement moinsluxueuse (pas de volet en façade pour cacher les prises et com-mandes secondaires). Mais il est incontestable que l’essentielest là, surtout pour qui s’attache avant tout aux performancessonores réelles. Et ici, la différence de prix entre les deuxmodèles est tout de même sensible. Ajoutez à cela la présencede la finition noire laquée, apte à convaincre les audiophiles lesplus maniaques et soucieux de la beauté de leurs appareils...

55

Novembre / Décembre 2007

En conclusionEn dehors de ses possibilités en termes de connexions etde décodages, ce nouvel ampli-tuner Pioneer atteint égale-ment et si l’on peut dire, l’âge de raison en ce qui concerneses performances sonores. Il propose en effet un équilibresuperbe entre puissance et dynamique d’une part, et équi-libre et naturel des timbres d’autre part. En prime, c’est sûre-ment le plus beau de la classe !

Ghislain Prugnard

échantillonner toutes les sources entrantes jusqu’à la réso-lution 1080p. Peut-être moins important mais très pratiquetout de même, on note désormais en façade, sous le volet,la présence d’une prise USB. L’appareil est d’autre part com-patible avec la norme DLNA Music (Digital Living NetworkAlliance), tentative pour normaliser les liaisons en réseau deplusieurs machines diffusant des fichiers numériques.Pioneer revendique également la présence d’un circuit audiospécial qui contrôle et équilibre la phase, sur toute la bandepassante. Cela peut paraître secondaire, mais il nous sembletout de même très positif qu’un constructeur continue des’intéresser de près aux améliorations purement audio d’untel maillon ! Par ailleurs, le VSX-LX70 est toujours griffé «AirStudios», ce qui ne fait que confirmer ce point...

A l’écouteDès les premiers moments d’écoute, sur la bande sonored’un film, la personnalité du Pioneer saute aux oreilles : c’estmusclé, dynamique, vivant et particulièrement généreux !Cette énergie omniprésente se double d’un très bon équi-libre des timbres, sans douceur ou dureté excessives dansle haut du spectre qui, au contraire, passe toutes les infor-mations avec un beau naturel. Sont-ce les bienfaits du tra-vail sur la phase ? Mais le Pioneer respecte aussi très bienles rythmes : rien à voir avec ces appareils qui, vous l’avezpeut-être remarqué, semblent toujours courir après lamusique ou les effets Surround, et reproduire les attaquesou les changements de tempo avec un temps de retard !S’il fallait chercher la contrepartie de cet équilibre, peut-être pourrions nous noter un très léger manque de piquésur les plus fins détails. Mais est-ce que, finalement, cen’est pas ici aussi le Pioneer qui «a raison» et s’avère leplus naturel ? En tout cas, ces caractéristiques sonores seretrouvent presque intégralement en écoute purement sté-réo, avec toujours cette générosité et cette vivacité bienagréables. Enfin, l’image sonore est bien structurée et pré-cise, sans outrance de taille. Voilà donc un appareil d’unehonnêteté sonore incontestable, mais qui sait aussi allerchercher des ressources étonnantes pour les amateursd’une écoute musclée, indispensable sur des enceintes dif-ficiles à alimenter, ou encore pour les heureux propriétairesd’une salle Home Cinéma dédiée.

P I O N E E R V S X - L X 7 0

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Puissance en régime continu : 7 x 95 watts/8 ΩPuissance en régime impulsionnel : 7 x 140 watts/8 ΩDistorsion 0,05 % (100 Hz)

0,15 % (1 kHz)

0,2 % (5 kHz)

Temps de montée : 4 µs

Rapport signal-bruit : 94 dB (A)

La section amplificatrice de

puissance, au centre, constitue la

colonne vertébrale d'un appareil

très sérieusement construit.

PAV127_Pioneer 6/11/07 10:33 Page 55

semble pas avoir été le souci majeur pour Onkyo.Heureusement, le TX-NR905 laisse le choix entre une finitionargent et une autre noire. Il est vrai aussi que ce modèle estun des plus sophistiqués (et des plus chers) parmi ceuxréunis dans ce dossier. N’empêche que nous nous souvien-drons longtemps des 30 kg de l’appareil dans son carton (oùil est précisé qu’il faut être deux pour le porter et l’installer...)et du fait que nous n’avons pas trouvé, parmi les quatremeubles spéciaux qui nous servent régulièrement, d’étagèreassez haute et/ou profonde pour le recevoir dignement.Pensez-y, d’ailleurs, avant l’achat. D’autant que le Onkyo TX-NR905 chauffe beaucoup au bout de quelques heures defonctionnement, et a besoin d’espace.

Des spécifications incroyablesCôté spécifications, il nous semble difficile de demandermieux aujourd’hui à un appareil de ce type, même (et sur-tout!) pour ce prix-là. Pour le traitement vidéo, il est équipéd’une puce Reon-VX qui assure la conversion en 1080p detoutes les sources branchées, avec au passage quatreentrées et deux sorties HDMI 1.3a. Côté audio, il permet bienle décodage en interne des nouveaux formats audio Haute

A u moment où le Dolby Digital faisait son apparition,sous le nom de code AC3, sur les LaserDisc d’abordpuis sur les DVD-Vidéo naissants, Onkyo fut, si nossouvenirs sont bons, le premier constructeur à

intégrer ce type de décodage dans ses appareils, avecmême la mise à jour possible d’appareils déjà sortis. Onkyoétait alors sans contestation possible la référence du genre.Et puis le constructeur s’est un petit peu assoupi sur seslauriers, au point de se laisser dépasser par certains de sesconcurrents. Mais l’histoire n’est qu’un éternel recommen-cement et, avec cette nouvelle gamme, dont le TX-NR905est le vaisseau amiral, le constructeur d’Osaka semble bienplacé pour reprendre la pole position.

C’est (du) lourd!Si vous appréciez les appareils discrets et aux angles arron-dis, vous pouvez passer votre chemin ! Le Onkyo est un grosbloc de métal, doté encore en façade de nombreuses touches(plus celles placées sous le large volet basculant), d’un affi-cheur central relativement classique, et du gros bouton devolume traditionnel. Les concurrents parviennent à faire plusesthétique, à défaut de faire plus discret mais, ici, cela ne

D O S S I E R /

Premier constructeur japonais à prendre très au sérieux ce type d’appareil, dans le haut de

gamme, Onkyo revient aujourd’hui en force avec une gamme complète d’appareils, qui ont pour

but de réunir absolument tout ce que l’amateur peut aujourd’hui désirer. Et comme ce modèle

est le plus complet et le plus puissant de la série, il est particulièrement impressionnant.

ONKYO TX-NR905

Caractéristiques techniques Prix: 1990 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24.Dolby TrueHD, Digital Plus, DTS-HDMaster Audio; agréé THX Ultra2

SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p(processeur HQV Reon VX)

PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 220W sur 6 Ω ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 5/3 vidéo, 5/3

S-Vidéo, 3/1 Composantes, 4/2HDMI

ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 7/4 stéréoRCA (dont Phono, et 2 sorties zone2), 2/- num. coax., 4/2 num. opt.

ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 AUTRES CONNECTEURS : port RS232, 12 V

Trigger, Ethernet, iPod DIMENSIONS (L X H X P) : 435 x 195 x

460mm POIDS : 24,5kg DISTRIBUÉ PAR : Jamo France (p. 129)

56

Novembre / Décembre 2007

PAV127_Onkyo 6/11/07 10:30 Page 56

57

Novembre / Décembre 2007

même DVD-Audio, jetez une oreille attentive à cet appareil :il se peut que vous découvriez ce que vous recherchiezdepuis si longtemps, enfin...

En conclusionAutant le dire : nous sommes restés pantois devant les per-formances sonores de cet Onkyo, sur les bandes sonores mul-ticanal des meilleurs films, gravés sur les meilleurs supportsactuels. Franchement, il faut l’entendre pour le croire. Et si l’ondevait parler d’un appareil «audiophile» pour le Home Cinéma,nul doute que le Onkyo mériterait cette appellation. Pourtant,comparativement, il n’est même pas cher ! Dommage, tout demême, qu’il soit encore aussi massif dans sa présentation.

Ghislain Prugnard

Définition, Dolby et DTS, plus l’agrément THX. Si cela ne suf-fisait pas à votre bonheur, il est également capable de récu-pérer des fichiers numériques via une prise USB, et possèdeune connexion réseau pour lire les radios Internet.Mais ce qui nous a aussi beaucoup plu, c’est l’examen internede l’appareil. On découvre en effet un «vrai» gros trans-formateur torique, et toute une rangée de transistors depuissance d’origine Toshiba, en sortie, parmi les plus répu-tés pour leurs performances sonores. On regrette simple-ment que Onkyo cède encore à la mode de l’annonce depuissances élevées, en ne publiant que des résultats obte-nus sur 6 ohms, un seul canal en service : c’est indigne dela réputation d’un tel constructeur, et de la qualité de sesproduits. Sinon, le paramétrage est aussi simple qu’un telappareil peut le permettre, et le système de calibrageAudyssey un des meilleurs du genre.

A l’écouteRien à dire sur l’image : c’est parfait. Les sources HauteDéfinition traversent l’appareil sans rien perdre de leur qua-lité originelle, tandis que les sources de résolution inférieurene font que gagner en qualité grâce au superbe traitementvidéo proposé par le TX-NR905.Sur le son multicanal, surtout dans ses derniers dévelop-pements Haute Définition, c’est bien simple : vous allezavoir l’impression que votre salle d’écoute a doublé devolume, que vos enceintes sont deux fois plus éloignéesde vos oreilles qu’en réalité ! C’est non seulement incroya-blement puissant, mais aussi incroyablement ample en image, avec une réserve dynamique qui semble litté-ralement inextinguible. Pourtant, le Onkyo parvient égale-ment à préserver les ambiances intimistes si nécessaire,la chaleur ou le contenu émotionnel des voix, ou encore cespetits bruits à peine perceptibles qui, souvent, suffisent à rendre crédibles les bandes sonores les plus naturellesou les mieux travaillées.En écoute musicale stéréophonique pure, le résultat est cor-rect mais, manifestement, le TX-NR905 n’a pas été prévu enpriorité pour cela (heureusement d’ailleurs, car que serait-ilresté à nos chers, très chers ensembles préampli-amplis ? !).Le son est propre, mais il perd l’enthousiasme, la vivacité etl’ouverture qui sont la marque permanente de l’écoute mul-ticanal. Cela dit, si vous appréciez la musique sur SACD ou

O N K Y O T X - N R 9 0 5

Caractéristiques techniques Prix : 1 990 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ESDiscrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6,96/24. Dolby TrueHD, Digital Plus,DTS-HD, DTS-HD Master Audio ;agréé THX Ultra2

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM

SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p(processeur HQV Reon VX)

PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 200W sur6 Ω

RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 5 Hz –100 kHz +1, -3 dB (direct)

TAUX DE DISTORSION : 0,05 % RAPPORT S/B : 110 dB(A) DIMENSIONS (L X H X P) : 435 x 195 x

460mm POIDS : 23,3 kg

DISTRIBUÉ PAR : Jamo France (p. 129)

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Puissance en régime continu : 7 x 120 watts/8 ΩPuissance en régime impulsionnel : 7 x 180 watts/8 ΩDistorsion 0,1 % (100 Hz)

0,08 % (1 kHz)

0,07 % (5 kHz)

Temps de montée : 4 µs

Rapport signal-bruit : 102 dB (A)

L'intérieur du Onkyo est ausi

impressionnant que l'extérieur.

Notez les trois transformateurs,

devant, avec un gros torique au

centre, et l'impressionnante carte

vidéo au fond, à droite.

ONKYO TX-SR875La nouvelle gamme Onkyo s’enorgueillit de machines moinschères que le 905, mais qui n’en sont pas pour autant ininté-ressantes. Témoin, ce modèle SR875, que nous avons briè-vement écouté ; inutile de passer de longues heures en sacompagnie pour découvrir qu’il est de la même trempe queson aîné. On retrouve en effet parfaitement cette générositéstupéfiante sur les bandes son multicanal, et des perfor-mances tout à fait honorables en stéréo pure. Il partage éga-lement avec le NR905 des possibilités de décodage complètes,une esthétique un peu «brutale», et un dégagement de cha-leur plus élevé que les autres. On notera d’ailleurs que, pourl’instant, le prix des deux machines est quasiment identique.

PAV127_Onkyo 6/11/07 10:30 Page 57

mats audio propres aux disques Haute Définition, à savoir leDolby TrueHD et le DTS-HD (le nouveau STR-DA5300ES a, lui,cette possibilité intégrée). Mais, bien sûr, le DA3300ESaccepte le format LPCM linéaire non compressé que les lec-teurs pourront fournir après décodage de ces nouveaux for-mats Dolby et DTS. Parallèlement, le circuit vidéo interne estcapable de suréchantillonner toutes les sources jusqu’au1080p, via bien sûr sa prise de sortie HDMI. Parmi les spéci-ficités de cet appareil, on relève aussi la présence d’une prisespéciale, baptisée Déport. Celle-ci devrait permettre, moyen-nant l’achat de boîtiers externes optionnels, de bénéficierd’une liaison externe par Bluetooth ou Wi-Fi. Une solution pro-posée d’origine par la majorité des concurrents du Sony. Pourtout dire, nous n’aimons pas trop la généralisation de cettepolitique d’options, style constructeurs automobiles, forcé-ment coûteuse et qui semble devoir commencer à se géné-raliser dans l’électronique grand public...

Une volonté de simplicitéMais s’il est une chose qu’on ne peut reprocher à Sony, c’estla volonté de conserver un appareil relativement simple àbrancher, à paramétrer, puis à utiliser. Même l’examen de laface arrière ne fera pas fuir les plus craintifs! Tout est bien

L ’ampli-tuner Sony STR-DA5200 (et le DA1200) était(est toujours: il est encore disponible dans le com-merce) un appareil bien sympathique. En effet, il aobtenu son succès grâce à ses réelles perfor-

mances, tant pratiques que sonores (et même musicales),par le bouche à oreille plus que par des campagnes publici-taires (ou des bancs d’essai...) élogieux. Et ce n’est pas êtreméchant que de dire qu’on n’attendait pas Sony à pareillefête. En effet, le constructeur japonais ne brillant pas parti-culièrement dans cette catégorie d’appareils, comparé àd’autres poids lourds que sont par exemple Denon ou Yamaha,pour ne citer qu’eux. Aujourd’hui, sort le tout nouveau modèleSTR-DA3300. La question est donc simple: est-il aussi bonque son glorieux aîné 5200 ?

Cette fois-ci, il a tout... ou presquePrécisons tout d’abord que cet appareil remplace l’ancienSTR-DA3200, et qu’il y aura aussi un STR-DA5300ES, «véri-table» remplaçant du 5200. Mais ce dernier n’était pas encoredisponible au moment de nos essais. D’autre part, les prixaugmentent sensiblement, et c’est, d’un point de vue éco-nomique, le DA3300ES qui est le plus proche du DA5200. Leprincipal regret concerne le non-décodage intégré des for-

D O S S I E R /

Depuis la sortie des amplis Home Cinéma STR-DA1200 à STR-DA5200, Sony est venu jouer les trouble-

fête, bousculant ses concurrents à la réputation bien établie pour ce type de maillon. La nouveauté

s’appelle désormais le DA3300. Confirme-t-il les performances de ses prédécesseurs ?

SONY STR-DA3300ES

Caractéristiques techniques Prix: 1000 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,DTS ES Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24.Compatible PCM 7.1

SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX : 1080p(processeur Faroudja DCDi)

PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 100W sur8 Ω

ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 4/2composites, 3/1 Composantes,3/1 x HDMI

ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 8/2 (dontPhono), 3/- num. coax., 4 x num.opt.

ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : 7.1/7.1 AUTRES CONNECTEURS : DMPort (pour

baladeur) DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 175 x

430 mm POIDS : 14,5kg

DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p.129)

58

Novembre / Décembre 2007

PAV127_Sony 6/11/07 11:02 Page 58

Caractéristiques techniques Prix : 1990 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ESDiscrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6,96/24. Dolby TrueHD et DTS-HD

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM

SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p / 24p(processeur Faroudja DCDi)

PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 125 W sur8 Ω

RÉPONSE EN FRÉQUENCE : n.c. TAUX DE DISTORSION : 0,7 % RAPPORT S/B : n.c. DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 175 x

430 mm POIDS : 15 kg

DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p. 129)

SONY STR-DA5300ESVous ne juriez que par le DA5200 de Sony ? Alors, ne lésinezpas avec le 3300ES, et offrez-vous carrément le nouveau5300ES, le «vrai» remplaçant du 5200... Il vous propose eneffet toute la puissance nécessaire dans les cas les plus dif-ficiles, avec des performances sonores excellentes, même enstéréophonie, le tout avec une facilité d’utilisation toujoursétonnante, dans la catégorie. Mais sa grande supériorité, c’estévidemment aussi le fait qu’il intègre le décodage du DolbyTrueHD et du DTS-HD, ainsi qu’une sortie vidéo compatible 24images/seconde. Il se pose ainsi comme le véritable concur-rent des appareils les plus complets essayés ici. Avec un prixde vente d’ailleurs comparable.

59

Novembre / Décembre 2007

qui plaira le plus aux «audiophiles», non seulement par sasimplicité d’utilisation, mais aussi par des performancessonores d’une honnêteté toujours manifeste.

En conclusionSony semble avoir trouvé le moyen de réaliser des ampli-tuners Home Cinéma aboutis aussi bien sur le plaisir d’utili-sation que sur les performances sonores. Sans chercher àtrop en faire, ce STR-DA3300ES conserve un naturel et unehonnêteté musicale particulièrement agréables. Voilà doncun excellent choix, même pour ceux qui regardent encore cegenre de maillons audio-vidéo avec une certaine méfiance...

Ghislain Prugnard

rangé et clairement repéré. Les possibilités de connexionn’en sont pas pour autant insuffisantes, et elles correspon-dent même, plus que sur d’autres appareils, à la composi-tion pratique de systèmes modernes. Par exemple, il y a uneentrée audionumérique optique spécifique pour un récep-teur TV satellite ou câble. TPS ou CanalSat feraient bien des’en inspirer, sur certains de leurs décodeurs...Le paramétrage des canaux se fait selon une procédure auto-matique, via un microphone fourni. Elle est un petit peu fasti-dieuse, mais les résultats, vérifiés avec un sonomètre externe,sont assez précis. Enfin, les menus (interface Sony XMB) sontclairs et agréables. Une fois que l’on a compris la logique defonctionnement d’un tel maillon, on parvient rapidement àmodifier le paramètre voulu, et même à y revenir souvent encas de besoin d’une source spécifique, par exemple.

A l’écouteUn mot tout d’abord de l’image. Sony, comme toujours, a lechic pour proposer des traitements vidéo efficaces et trèsplaisants. Le DA3300ES n’échappe pas à la règle, qu’il s’agissede suréchantillonner une émission TV ou un DVD Vidéo «clas-sique». On apprécie également la compatibilité 24images/seconde avec les sources les plus modernes.Pour le son, on retrouve indubitablement ce qui a fait le suc-cès du DA5300. Le 3300ES n’est pas, ici, l’appareil donnantla plus grande impression de puissance, mais c’est peut-êtrecelui qui présente la plus grande dextérité, entre dynamiqueet respect des effets spéciaux d’une part, et équilibre natu-rel d’autre part. Il ne manque jamais de finesse, voire de sub-tilité, avec notamment, en son multicanal comme en stéréo,un très beau médium, très naturel, sur toutes les voix. En sté-réo pure, d’ailleurs, il fait preuve d’une sorte de modestie posi-tive qui lui permet de conserver, en toutes circonstances, unnaturel plaisant et agréable. Enfin et surtout, il propose tou-jours une image stéréophonique remarquable. Qu’il s’agissede reproduire l’aspect enveloppant d’une ambiance de film,la précision spatiale chirurgicale de certains effets, ou toutbêtement le centrage et l’intelligibilité des dialogues, il estparfaitement à son aise. En stéréo, l’image reste large et pro-fonde : essayez de trouver un enregistrement d’origine sté-réo en LPCM non compressé, c’est un régal ! Le Sony n’estdonc pas le plus impressionnant et, dans la catégorie, la lutteest vraiment serrée. Mais c’est sûrement un des appareils

S O N Y S T R - D A 3 3 0 0 E S

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Puissance en régime continu : 7 x 85 watts/8 ΩPuissance en régime impulsionnel : 7 x 125 watts/8 ΩDistorsion 0,15 % (100 Hz)

0,08 % (1 kHz)

0,1 % (5 kHz)

Temps de montée : 5,5 µs

Rapport signal-bruit : 98 dB (A)

L'implantation interne n'est pas

un chef-d'œuvre de clarté, mais

les composants utilisés sont

sérieux, à l'image du

transformateur d'alimentation

(au centre, à gauche).

PAV127_Sony 6/11/07 11:02 Page 59

tée lorsque l’appareil est en service. Ajoutez à cela une com-pacité certaine, et le pari est gagné: l’AVR 347 est élu plusbel ampli-tuner audio-vidéo du dossier (et certainement, avecles autres modèles de la gamme, du marché...). A côté, satélécommande semble bien trop classique. Techniquement,il s’avère bien mieux équipé côté vidéo que côté audio.Comprenez par là qu’il propose un suréchantillonnage vidéojusqu’à 1080p, par l’intermédiaire d’une puce Faroudja DCDi,alors qu’il ne reconnaît pas directement les nouveaux for-mats audio Haute Définition. Pas de panique toutefois: la pré-sence de 6.2 canaux d’entrées analogiques (on peut bran-cher deux caissons de grave différents) permet tout demême d’en profiter, à condition que le lecteur HD-DVD ou Blu-ray se charge du décodage. D’autre part, il intègre une tech-nologie audio propriétaire bien tentante...

Logic7: une solution alternative très tentanteCette technologie s’appelle Logic7, et c’est une exclusivitéHarman. Il s’agit d’un traitement Surround sur 5.1 ou 7.1canaux, et même s’il ne s’agit «que» d’un système permet-tant de traiter le son stéréo en mode multicanal, au choixmusique ou film (comme le Dolby Pro Logic II ou DTS Neo: 6),

Nous souhaitions dans ce dossier intégrer un modèle Harman/Kardon. L’idéal était de pou-voir essayer le tout nouveau modèle AVR 350,mais celui-ci, annoncé couplé avec un lecteur de

DVD haut de gamme sous le nom de configurationCinespecial29, n’était pas encore disponible. Nous avonsdonc choisi un modèle volontairement très accessible, l’AVR 347, que l’on trouve encore très facilement dans lecommerce, à un prix, d’ailleurs, nettement inférieur au prix«conseillé» indiqué ici...

Le plus beau?Depuis le début de ce dossier, les commentaires concernantla présentation des appareils, dans notre entourage, n’étaientpas particulièrement flatteurs, c’est le moins que l’on puissedire. Et puis vinrent l’Arcam et, surtout, cet AVR347. Harmansemble avoir trouvé la solution, en séparant horizontalementla façade de son appareil: en haut, une vitre fumée masquantl’afficheur et les voyants, lorsque l’appareil est éteint; des-sous, quelques touches encastrées. La palme de la beautérevient sans conteste au gros et unique bouton, celui duvolume général, qui se pare d’une couronne lumineuse bleu-

D O S S I E R /

Dans le concert des marques spécialistes des amplis-tuners audio-vidéo, on a souvent tendance

à oublier Harman/Kardon. Pourtant, sans tapage inutile, le constructeur américain semble avoir

trouvé le compromis idéal entre simplicité d’utilisation et performances sonores. La preuve avec

ce modèle très abordable.

HARMAN/KARDON AVR 347

Caractéristiques techniques Prix: 990 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,DTS Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24.Logic 7 Cinéma et Musique, 5.1 et7.1 canaux

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM

SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p(processeur Faroudja DCDi))

PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 55W sur 8 Ω ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 4/2

composites, 4/2 S-Vidéo, 2/1Composantes, 2/1 HDMI

ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 6/2 stéréo RCA,3/-1 num. coaxial., 3/1 num. opt.

ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : -/6.2 AUTRES CONNECTEURS : ports RS232 et

A-Bus DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 165 x

385 mm POIDS : 14,4kg DISTRIBUÉ PAR : Harman France (p.129)

60

Novembre / Décembre 2007

PAV127_Harman 6/11/07 10:15 Page 60

61

Novembre / Décembre 2007

En conclusionL’Harman/Kardon AVR 347 nous a convaincus immédiatementd’un point de vue esthétique. Mais, ensuite, il a su aussi nousétonner par ses performances sonores pures, même s’il n’estpas le mieux équipé dans ce domaine. Par contre, il assureaussi un traitement vidéo complet et de grande qualité.

Ghislain Prugnard

nous tenions à vous en parler car ses résultats nous ont beau-coup plus séduits que ceux des systèmes précités...Une autre chose est impressionnante : c’est l’examen internede l’appareil. Même si l’ensemble manque un peu de clarté,avec un câblage fouillis, on ne peut qu’être étonné par la tailledu gros transformateur d’alimentation, et le soin apporté àla réalisation de la section amplificatrice de puissance. Il y amême un ventilateur de refroidissement au centre de l’ap-pareil qui, rassurez-vous, ne s’est jamais bruyamment mani-festé pendant nos essais. Tout cela, en tout cas, nous a rap-pelé qu’Harman avait une réputation historique à tenir... Et,dans cet AVR 347, il reste manifestement de l’esprit qui souf-flât naguère sur la conception des célèbres maillons Harmande la gamme Citation !

A l’écouteNous l’avons dit, le traitement de l’image est excellent et ceavec toutes les sources, même celles ayant besoin d’unecorrection énergique pour s’afficher convenablement sur unécran moderne Haute Définition. Quant au son, malgré l’ab-sence de traitement des formats Haute Définition, il n’a cesséde nous séduire par une association particulièrement réus-sie entre un naturel permanent des timbres et un respectultra-précis de la position des différents intervenants eteffets. Cette constatation s’applique d’ailleurs aussi bien enreproduction multicanal qu’en stéréo pure. Dans ce derniercas, nous n’hésiterons d’ailleurs pas à affirmer que l’AVR 347pourra se frotter sans complexe à des amplificateurs stéréointégrés coûtant approximativement son prix, soit moins de1000 €. Dynamique, chaleur et transparence sont en effetau rendez-vous, avec une impression «d’honnêteté» musi-cale vraiment agréable. Manifestement, Harman a conçu lapartie amplificatrice de son appareil avec le plus grandsérieux, et l’on finit par ne pas regretter du tout l’absencedes Dolby TrueHD et DTS HD. D’autant que, nous l’avons sou-ligné, le système Logic 7 parvient à redistribuer sur 5 ou 7canaux une source stéréophonique avec pas mal d’intelli-gence, et surtout sans rien perdre ou presque de la trans-parence et de la spontanéité du message musical originel.Vu sous l’angle de l’audiophile soucieux avant tout de qua-lité sonore, l’Harman semble donc un excellent choix. D’autantque ce même audiophile se perdra, moins qu’ailleurs, dansles arcanes des réglages spécifiques d’un tel maillon...

H A R M A N / K A R D O N A V R 3 4 7

Caractéristiques techniques Prix : 1 999 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ESDiscrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6,96/24. Logic7 5.1 et 7.1 canaux

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM

SURÉCHANTILLONNÉE : 1080p PUISSANCE DE SORTIE : 7 x 100 W sur

8 Ω RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 10 Hz –

130 kHz TAUX DE DISTORSION : 0,07 % RAPPORT S/B : 95 dB DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 165 x

435 mm POIDS : 19,9 kg

DISTRIBUÉ PAR : Harman France(p. 129)

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Puissance en régime continu : 7 x 65 watts/8 ΩPuissance en régime impulsionnel : 7 x 95 watts/8 ΩDistorsion 0,09 % (100 Hz)

0,06 % (1 kHz)

0,06 % (5 kHz)

Temps de montée : 4 µs

Rapport signal-bruit : 100 dB (A)

Les composants sont d'excellente

qualité : remarquez par exemple

l'énorme transformateur

d'alimentation, à gauche, ou la

puce vidéo Genesis.

HARMAN/KARDON AVR 475Si vous avez peur que l’AVR 347 manque un peu de puissance,ou que vous désiriez plus de possibilités, notamment pour lessources modernes, offrez-vous donc ce qui est encore pour l’ins-tant le haut de gamme de la marque : l’AVR 475. Le supplémentde prix s’explique aussi par une multitude de fonctions inédites,comme un traitement très sophistiqué du canal de grave, et untraitement multiroom avancé. Le système audio maison Logic7est bien sûr présent, mais l’on regrettera toujours l’absence dudécodage des formats audio Haute Définition. Ce sera certai-nement pour la prochaine génération ce qui, dans les mois quiviennent, devrait permettre de faire de très bonnes affaires surce modèle ! Avis aux amateurs de performances sonores...

PAV127_Harman 6/11/07 10:15 Page 61

lement complet côté image. Ainsi reconnaît-il toute la bat-terie des formats MPEG-2/4 et DivX. Son circuit interne sur-échantillonne aussi la résolution des sources, mais s’arrêteau 1080i, via la prise HDMI de sortie. En ce qui concerne ledécodage des formats audio, le Solo Movie est capable dedécoder les formats classiques, mais pas les nouveaux for-mats Haute Définition. Inutile de se voiler la face : c’est leproblème de toutes les électroniques issues de construc-teurs, européens pour la plupart, qui privilégient la qualitésonore au détriment des possibilités: ils ont toujours unepetite longueur de retard quant à leurs possibilités, face auxmonstres asiatiques...

Difficile de faire plus convivialUne chose étonne sur la face arrière du Solo Movie, mais fina-lement trahit bien une des philosophies de l’appareil: la pré-sence de prises Péritel, en entrée comme en sortie. En fait,cet Arcam sera le compagnon parfait de tous les audiophileset mélomanes qui ne souhaitent pas passer totalement àcôté de la «vague» Home Cinéma, mais refusent obstiné-ment de se compliquer la vie avec des appareils nécessitantdes heures de pratique avant de comprendre toutes leurspossibilités, de constater que certaines leur paraissent tota-

A rcam est, comme vous le savez certainement, unconstructeur britannique réputé, de la trempe deceux qui ne font jamais rien comme tout le monde!Avec, toujours et avant tout, le respect de la

musique en point de mire. Ces fabricants ont bien sûr vu arri-ver le Home Cinéma d’un mauvais œil, ou en tout cas avecun certain scepticisme. Mais ils ont bien dû finir par se plierà ce nouveau genre, surtout avec l’arrivée des DVD musicaux,voire des nouveaux formats audio multicanal. En fait, le SoloMovie n’est qu’un élément d’une gamme qui propose égale-ment le Solo Music (le même, sans la partie vidéo), et plu-sieurs éléments complémentaires dont une station d’accueilpour iPod, une enceinte centrale et un caisson de grave. Ilexiste aussi deux versions du Solo Movie, se différenciantpar la nature de leur tuner radio: l’un est un classique AM/FM(le nôtre, ici), l’autre remplaçant la gamme modulation d’am-plitude par une section radio numérique DAB.

Tiens, un lecteur de DVD!Commençons tout de suite par la grande différence par rap-port aux autres appareils de ce dossier: le Solo Movie intègrepurement et simplement un lecteur de DVD! Ce qui, déjà,explique le prix plus musclé de l’appareil. Ce lecteur est biencaché, puisque sa trappe se trouve au centre, au-dessus del’afficheur, dans la continuité d’une rangée de touches quicourt pratiquement sur toute la largeur de la façade. Ce lec-teur de DVD sert non seulement à la lecture des films, maisva même un peu plus loin que cela. En effet, le Solo Moviepermet de lire les DVD-Audio et SACD, ce qui, pour un appa-reil musical, est finalement normal. Cela dit, il s’avère éga-

D O S S I E R /

Dans tous nos dossiers, et sans même que nous le désirions, il y a toujours un «vilain petit

canard»... qui, pour certains, se transforme sans conteste en superbe cygne, à l’utilisation

comme à l’écoute. Eh bien ici, ce rôle est réservé à l’Arcam Solo Movie.

ARCAM SOLO MOVIE 5.1

Caractéristiques techniques Prix: 3250 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : DP-L IIx, DD EX,DTS Matrix 7.1, Neo: 6, 96/24

SURÉCHANTILLONNAGE VIDÉO MAX. : 1080i PUISSANCE DE SORTIE : 5 x 50W sur 8 Ω ENTRÉES/SORTIES VIDÉO : 2/1 Péritel,

1/1 composite, 2/1 HDMI ENTRÉES/SORTIES AUDIO : 3/- stéréo

RCA, 1/- num. coaxial, 2/- num.opt.

ENTRÉE/SORTIE MULTICANAL : -/5.1 AUTRES CONNECTEURS : port RS232 DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 80 x

350 mm POIDS : 7,75kg

DISTRIBUÉ PAR : P.P.L. (p.129)

62

Novembre / Décembre 2007

La simple présence de prises Péritel convainc que l'on a affaire à un

appareil volontairement différent des autres.

PAV127_Arcam 6/11/07 9:43 Page 62

63

Novembre / Décembre 2007

vidéo, il ne possède pas les derniers perfectionnements enla matière, et il coûte pourtant cher. Mais en contrepartie,c’est, et de loin, l’appareil le plus simple et le plus agréableà utiliser. Et puis, aussi, c’est sûrement le plus musical,quelle que soit la source lue...

Ghislain Prugnard

lement inutiles, puis d’effectuer les réglages corrects. N’yallons pas par quatre chemins : le Solo Movie est tout sim-plement l’appareil audio-vidéo le moins (négativement)impressionnant, le moins compliqué et le plus convivial quenous ayons utilisé jusqu’à présent. Il trouve naturellementsa place en complément d’un bel écran plat, et à côté d’unechaîne Haute Fidélité stéréo haut de gamme, en maillon sup-plémentaire parfait et logique. Manifestement, c’était bien làle but recherché par Arcam, quitte à ce que son prix soit plusélevé que les ampli-tuners simples. Mais n’oubliez pas qu’ici,vous avez le lecteur de CD/DVD-Vidéo/Audio/SACD !

A l’écouteC’est bien dans ce domaine de la restitution sonore que leSolo Movie va réconcilier tout le monde. Oublions les der-niers formats audio multicanal, pour constater que l’Arcamest un des rares appareils capables de tirer non seulementle meilleur parti de nos CD-Audio ou SACD, par rapport à deslecteurs seuls haut de gamme, mais aussi des bandessonores des films, et même, qui l’eut cru, des meilleursDVD-Audio. Ici, pas d’esbroufe ou d’effets superfétatoires.Les timbres sont tout simplement naturels, comme la dyna-mique, avec une reproduction très légèrement tournée versla «chaleur» plus que vers la «dissection». Le résultat glo-bal est une faculté excellente à respecter les meilleurs enre-gistrements, notamment sur CD-Audio, tout en sachant tou-jours tirer le meilleur parti des enregistrements de qualitémoyenne, ou trop trafiqués (films, DVD-Audio). On ne s’en-nuie jamais à l’écoute du Solo Movie et, mieux encore, l’écartde qualité avec une chaîne de haut vol, purement stéréo,n’est jamais insupportable. Finalement même, la grandesimplicité d’utilisation du Solo Movie fait qu’au bout d’uncertain temps, on lui confie certaines tâches de lectureque, normalement, on aurait préféré confier à la sacro-sainte chaîne stéréo ! A noter, enfin, que si la puissanceannoncée est plus faible que sur la majorité des autresampli-tuners modernes, ce sont de «vrais» watts, et la dif-férence en terme de dynamique ou même de niveau sonoresubjectif n’est pas si importante que cela.

En conclusionLe Solo Movie 5.1 d’Arcam est incontestablement un maillonatypique. Réunissant lecteur de DVD et ampli-tuner audio-

A R C A M S O L O M O V I E 5 . 1

Caractéristiques techniques Prix : 749 €

DÉCODEURS INTÉGRÉS : Dolby Pro-Logic/II/IIx, Digital EX, DTS ESDiscrete, Matrix 6.1/7.1, Neo : 6,96/24

RÉSOLUTION VIDÉO MAXIMUM : 1080p PUISSANCE DE SORTIE : 6 x 80 W sur

8 Ω RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz –

20 kHz +1, -1 dB TAUX DE DISTORSION : 0,012 % RAPPORT S/B : n.c. DIMENSIONS (L X H X P) : 430 x 100 x

310 mm POIDS : 9,5 kg

DISTRIBUÉ PAR : P.P.L. (p. 129)

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Puissance en régime continu : 5 x 60 watts/8 ΩPuissance en régime impulsionnel : 5 x 90 watts/8 ΩDistorsion : 0,05 % (100 Hz)

0,02 % (1 kHz)

0,08 % (5 kHz)

Temps de montée : 5 µs

Rapport signal-bruit : 99 dB (A)

Surprise ! Le centre est occupé par

un lecteur de DVD ! Notez aussi le

très gros transformateur torique.

CAMBRIDGE AUDIOAZUR 540R VERSION 3Certes, Arcam et Cambridge Audio sont des marques diffé-rentes, mais leur origine comme leur philosophie sont tout demême bien comparables. Elles bénéficient d’ailleurs en Francedu même dynamique et compétent distributeur. D’où la pré-sence ici de cet Azur 540R qui, dans sa version 3, est désor-mais équipé des indispensables entrées/sortie HDMI... Pourle reste, vous retrouverez avec bonheur des performancessonores et musicales de haut niveau, en multicanal commeen stéréo. Enfin, le prix de cet appareil constitue une excel-lente surprise, et en fait, sur le fond, une alternative raison-nable très intéressante par rapport au Solo Movie, plus com-plet et plus ambitieux.

PAV127_Arcam 6/11/07 9:43 Page 63

64

Novembre / Décembre 2007

A U D I T I O N P R I V É E /

Steinway Lyngdorf a choisi un mode de distribution atypique, le Model D peut

être écouté parmi quelques uns des clubs et hôtels les plus prestigieux de la

planète : au Core Club à New York, au Raffles à Singapour, au Royal Danish

Consulate à Dubaï et ici au Ritz à Paris.

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 64

Caractéristiques techniquesPrix : 150 000 $ ou environ 125 000 € HT

(système complet)

UNITÉ CENTRALE :SOURCE INTÉGRÉE : lecteur de CD CONNECTIQUE : 5 x entrées audionumériques dont 3

S/PDIF, 1 x AES-EBU, 1 x Toslink optique ; 3 xentrées analogiques stéréo asymétriques, 1 xentrée analogique stéréo symétrique, 4 x sortiesaudionumériques propriétaires pourraccordement aux enceintes

DIMENSIONS : 1 042 x 440 x 396 mmPOIDS : 57 kg

ENCEINTES :TYPE : enceintes amplifiées à baffle planTWEETER : 60 x 40 mm, Air Motion TransformerMÉDIUM : 2 x 127 mmWOOFERS : 4 x 305 mm à membrane en fibres de

KevlarFRÉQUENCE DE RACCORDEMENT : 200 Hz et 2 000 HzRÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz à 22 000 Hz.AMPLIFICATION : 400 W numérique classe D pour les

graves + 400 W numérique classe D pour lesmédium-aigus

PRESSION ACOUSTIQUE MAXIMALE : 117 dB à 1 m parenceinte

DIMENSIONS : 2 068 x 464 x 797 mmPOIDS : 174 kgDISTRIBUTEUR : Steinway Lyngdorf (p. 129)

65

Novembre / Décembre 2007

Lyngdorf sont délicats à gérer. Enfin, leslarges membranes des quatre woofers de31 cm, doivent se montrer assez rapidespour restituer sans traîne ni colorationtoute les subtilités du jeu d’un piano.Subodorant les nombreuses question queson système soulève, Poul Svensgaard estrapidement venu nous commenter et jus-

C’est le Ritz, célèbre hôtel de laplace Vendôme à Paris, queSteinway Lyngdorf a retenupour nous présenter son nou-veau système. Il a plus exacte-

ment pris place dans le Ritz bar, un saloncosy, sans grand rapport avec ce que l’onappelle communément un bar. C’est aprèsavoir suivi la longue galerie, bordée devitrines où trônent des pièces provenantdes plus célèbres joailliers de la Capitaleque nous avons rejoint cet espace, où toutrespire le luxe et la perfection.Peter Lyngdorf en personne, fondateur dela marque, nous attend pour nous pré-senter, avec passion, sa dernière réalisa-tion. Afin de mieux répondre aux questionstechniques que nous souhaitons lui poser,il est accompagné de Poul Svensgaard,concepteur du Model D, chargé de menerà terme le projet. En effet, les choix tech-nologiques mis en œuvre ont de quoi sur-prendre, tout comme l’architecture glo-bale de cet ensemble. Son «unité centralede contrôle», ne renfermant en fait qu’unlecteur de CD et le dispositif de com-mande, prend place à proximité de la cloi-son venant diviser le Ritz bar en deuxvolumes séparés par quelques marches,formant une sorte d’estrade, l’un d’eux se trouvant ainsi légèrement surélevé par rapport à l’autre. Les deux superbesenceintes, pour leur part, trônent à la jonc-tion de ces deux volumes, encadrant lesmarches les reliant.

Une perfection omniprésenteDès le premier coup d’œil, le Model D nousséduit par sa qualité de fabrication. L’unitécentrale, comme les enceintes, se parent

d’une finition laque piano noire, typique deSteinway & Sons, d’une qualité absolu-ment irréprochable. Les éléments de com-mande, qui se résument à un sélecteurd’entrée et un réglage de volume, adop-tent une finition or en parfaite harmonieavec le laqué noir. Sur les enceintes, c’estla section médium-aigu qui se trouve miseen valeur par une petite plaque dorée où les deux haut-parleur de médium et le tweeter se trouvent sertis. Enfin, lasobriété et la pureté des lignes de cetensemble ne peuvent laisser indifférentet nous tombons sous son charme dès savision tandis que plusieurs interrogationsnous viennent immédiatement à l'esprit.Certes, P. Lyngdorf n’en est pas à soncoup d’essai, mais s’attaquer à un sys-tème intégralement numérique et, quiplus est, équipé d’enceintes basées surun baffle plan, constitue une accumula-tion de défis. En effet, il est communé-ment admis que, si un baffle plan offreune excellente vivacité à la restitutionsonore, cette solution pèche souvent parson manque d’assise et de profondeurdans le grave. De même, les tweeters«Jet», type Air Motion Transformer qu’ar-borent fièrement les enceintes Steinway

La télécommande

reprend les principaux

réglages de l’unité

centrale. Pour sa

liaison, un système

radiofréquence se

substitue aux

traditionnels

infrarouges. Ainsi il

est inutile de viser

pour l’utiliser ; elle

fonctionne aussi bien

tenue à la main que

posée sur une table,

par exemple.

Système Model D à l'hôtel Ritz (Paris)STEINWAY LYNGDORF Le concept Model D est né de l’association de deux géants : Steinway & Sons et Peter Lyngdorf.

Sa vocation : reproduire de manière totalement naturelle et spontanée le son d’un piano

Steinway & Sons Model D.

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 65

66

Novembre / Décembre 2007

parence, la limpidité et la précision de l'es-pace sonore se révèlent impressionnants.La localisation spatiale de chaque sourcesonore est parfaite et l'espace stéréopho-nique bénéficie d'une étendue, dans lestrois dimensions, qui semble sans limite. Siles voix, celle du soliste comme celles deschœurs, bénéficient d'une présence épous-touflante, les grandes enceintes planessavent aussi en préserver toute la chaleur.Chaque participant est parfaitement loca-lisable. Le moindre de ses souffles est d'unréalisme remarquable. Un autre point par-ticulièrement frappant de cette écouteconcerne la profondeur et l'assise desbasses qu'elles délivrent. Les larges tam-bours venant rythmer les chants permet-tent de mettre en évidence cet atout toutcomme l’impact et l’absence totale de traî-nage de la reproduction. Contrairement à nos craintes, la réponse en fréquencesemble quasiment illimitée et cette écoutea balayé sans équivoque possible les der-niers doutes que nous avions.

tifier ses choix techniques (voir interview).Néanmoins, le plus efficace pour prouverle bien-fondé de ces propos reste l’écoute.

A l’écouteC’est, bien entendu, par du piano quePeter Lyngdorf a souhaité faire débuternos écoutes. La sensation de naturel, etmême de présence de l’instrument, estassez stupéfiante. Chaque subtilité dujeu, l’impact de chaque marteau, adopteun réalisme assez incroyable. Il suffit defermer les yeux pour réellement avoir lasensation que le piano se trouve justedevant soi. Reste que, si le piano consti-tue un exercice particulièrement périlleuxen matière de naturel et de sensibilité,une telle démonstration n’est pas forcé-ment la plus probante en termes d’assisedans le bas du spectre.Rapidement, Peter Lyngdorf a souhaitélever le doute en nous faisant écouter unorchestre symphonique puis, dans un styletotalement différent, une série d'enregis-

trements originaux de Bob Marley. Laseconde surprise majeure que nous aréservé le système Steinway Lyngdorfréside dans la sensation d’ampleur et d’aé-ration de l’espace sonore. Dès les premiersmouvements de l’écoute de l’orchestresymphonique, la sensation se rapprochede celle de l’ouverture d’un rideau sur unescène bien réelle. Parallèlement à cela, laremarquable assise qu’offre le système estincontestable. La profondeur des basses,leur chaleur, mais aussi leur vivacité et leurprésence atteint un niveau rarement ren-contré. Nous avons également apprécié l’ai-sance avec laquelle le dispositif restitue labasse électrique, volontairement en avant-plan, des sonorités reggae des enregistre-ments de Bob Marley.Pour mieux percevoir la sensation d’ampleuret d’ouverture de l’espace sonore qu’estcapable de restituer ce système, nousavons demandé à Peter Lyngdorf de nousfaire écouter des extraits de la Misa Criola.Ici encore, c’est sans surprise que la trans-

Bien que sa

technologie soit

particulièrement

moderne, cet

ensemble s’intègre

parfaitement à la

décoration Louis XV du

Ritz bar. La noblesse

que lui confère sa

finition laqué piano y

est probablement pour

beaucoup.

A U D I T I O N P R I V É E / S T E I N W A Y L Y N G D O R F

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 66

S Y S T È M E M O D E L D À L’ H Ô T E L R I T Z

Le tableau de commande, logé au sommet de l’unité

centrale, se résume à un sélecteur d’entrée et aux

touches de gestion du lecteur CD.

UNE EXCLUSIVITE MONDIALE :LA NOUVELLE VERSION LOWTHER FRANCE

Magavox France • 10 bis rue Berteaux Dumas • 92200 Neuilly Sur SeineTél. : 01 46 37 12 56 • Tél. (direct commercial) : 05 59 32 11 34 • Fax : 05 59 32 03 36

Email : [email protected] • Liste des revendeurs sur demandeDistributeur Flying Mole en Belgique francophone et en Suisse francophone, distributeur exclusif en France

Des performances musicales “tube like”, rappelant celles des meilleurs maillons à tubes, maissans les inconvénients du prix, de l’encombrement et de l’échauffementimportant.Une transparence sonorehors du commun, obtenue grâce à la technologie classe D PWM àmodulation de largeur d’impulsions “Bi-Phase”(exclusivité Flying Mole).

Audio Valve Baldur 70 : le meilleurdes triodes 6AS7G dans une tech-nologie de circuit exclusive à polari-sation assitée “ABR”.A reçu la Recommandation dans laRevue du Son & du Home Cinémaen décembre 2005. L’approche ser-rée du haut de gamme Baldur 300.

Lowther : plus de 70 ans desavoir-faire en matière de

haut-parleurs large bande à hautrendement. Une gamme élargie :

haut-parleurs, enceintesLowther/Magavox.

De nouveaux modèles de haut-parleurs et d’enceintes présentés

en exclusivité par Lowther France.Le complément idéal

des amplificateurs à tubes.

Michell : une grande marque-phare de la platine analo-

gique symbolisant la mécanique anglaise de hauteprécision au service de qualités

musicales incomparables.Un rapport prix/performances

hors du commun.

L’amplificateur intégré Flying Mole CA-S10 Dimensions : 280 x 53 x 210 mm

L'amplificateur intégré Flying Mole CA-S3

En conclusionCet équipement fait partie de ceux dontl’écoute nous a le plus frappé. Par l’origi-nalité des solutions technologiques qu’ilmet en œuvre, comme par sa conceptionmême, il compte parmi les dispositifs d’ex-ception qui placent un nouveau jalon dansl’évolution des moyens de restitutionsonore. Avant même son design luxueuxou ses finitions dignes des plus grandsluthiers, c’est la musique que le Model Dmet en avant. Il semble la libérer de toutecontrainte pour lui permettre de s’exprimeravec un réalisme, une aisance et une émo-tion difficilement imaginables tant qu’il n’apas été entendu. Un système à écouter enpriorité pour découvrir des sensations quin’existaient jusqu’alors pas dans le mondede la très Haute Fidélité.

Henri Pierre Penel

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 67

PETER LYNGDORF ET POUL SVENSGAARD

68

Novembre / Décembre 2007

A U D I T I O N P R I V É E / S T E I N W A Y L Y N G D O R F

Poul Svensgaard (à gauche), en charge de la conception du Model D, et Peter Lyngdorf (à droite), fondateur de

la marque, ont pu répondre à nos questions et c’est avec passion qu’ils nous ont commenté chaque choix

technique ou chaque solution retenue pour ce système.

PETER LYNGDORF

Vous avez choisi de baptiser ce nouveau systèmeModel D en hommage au piano Steinway & SonsModel D, pourquoi ?Cette appellation est liée au défi que nous avions décidéde relever lors de la conception de ce système : reprodui-re à la perfection et avec un naturel irréprochable le sond’un piano de concert Model D, un des plus prestigieuxmodèles existants et dont les qualités sont unanime-ment reconnues.

Pourquoi reproduire son jeu est-il si délicat etquels problèmes spécifiques cela pose-t-il ?En premier lieu, mais ceci est vrai pour tous les pianos, latable d’harmonie de cet instrument mesure près de 4 m2.Il est particulièrement difficile de restituer son comporte-ment acoustique avec des enceintes aux éléments actifsde dimensions fatalement inférieures. Par ailleurs, leSteinway & Sons Model D est réputé tant par la franchisede ses attaques que par la subtilité du jeu qu’il est pos-sible d’en obtenir. Ces spécificités mettent immédiate-ment en évidence les moindres faiblesses, notamment lacoloration, une hésitation dans les transitoires, unmanque de rapidité ou même une très légère tendance àla traîne, d'un système de reproduction sonore.

Le partenariat avec Steinway & Sons vous a-t-ilaidé dans cette recherche de perfection ?Bien entendu. Pour commencer, la connaissance de lamarque en matière de traitement de surface nous a per-mis d’offrir à notre système sa finition irréprochable noirelaquée. Mais il ne s’agit là que de la partie visible. La maî-trise du comportement acoustique des matériaux et deleur traitement nous a aussi permis d’envisager des solu-tions qui découlent directement de celles qu’exploitent lesinstruments de musique. La partie interne du baffle denos enceintes, par exemple, se compose d’une pièced’aluminium taillée dans la masse alors que, le plus sou-vent, de telles pièces sont réalisées en fonderie d’alumi-nium. La solution que nous avons retenue est la seulecapable de garantir une parfaite neutralité acoustique dela structure de l’enceinte.

Mais, si l’ébénisterie est l’un des éléments clésd’un système acoustique, bien d’autres technolo-gies sont à maîtriser ?Oui effectivement, la conception du Steinway LyngdorfModel D a nécessité plus de deux années de recherches etde développement. Au total, c’est près d’une quarantained’ingénieurs et concepteurs renommés qui se sont pen-chés sur son berceau. On retrouve, d’ailleurs, un peu de

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 68

DÉVOILENT LES DESSOUS DU MODEL D

69

Novembre / Décembre 2007

S Y S T È M E M O D E L D À L’ H Ô T E L R I T Z

La configuration en baffle ouvert laisse entrevoir à

l’arrière des enceintes les superbes woofers portés

par une pièce en aluminium massif.

En façade, le bouton de réglage du volume porte un

afficheur central précisant le niveau d’écoute.

l’esprit de chacun dans cet ensemble. Par exemple, nousavons fait le choix d’enceintes planes ouvertes dipo-laires, une solution dérivée de celle qu’a utilisé Jamo surson enceinte 909. Pour chaque problème, nous noussommes mis en rapport avec des ingénieurs ou deschercheurs ayant déjà travaillé sur des solutions inno-vantes qui nous semblaient particulièrement perti-nentes. Souvent, le Model D a même constitué un véri-table prolongement à des recherches mises en œuvresur des produits existants. Pour le design, nous avonsaussi fait appel à des stylistes de Bang & Olufsen. Nousavons voulu faire de notre système de reproductionsonore un concentré d’excellence.

Le résultat est-il à la hauteur de vos attentes ?Oui, car il ne s’agit pas uniquement d’une prouesse tech-nologique. A ce propos, notez que même si le model Dreste résolument très haut de gamme et donc coûteux,il ne s’agit pas non plus du produit le plus cher du mar-ché. Notre conduite a été dictée par une recherche derespect absolu de la restitution sonore sans pour autantdonner dans le «jouetd’ingénieur». Pour nous,le but à atteindre était defaire totalement oublierqu’il s’agit de la restitu-tion d’un enregistrement.Si, dès les premièresécoutes, j’avais la con-viction que nous avions atteint notre but, je craignais dene pas être objectif. J’ai donc fait écouter ce système àdes musiciens et des pianistes qui avaient une longueexpérience de la musique classique et d’écoutes. Tousont été bouleversés par la sensibilité qu’ils retrouvaientdans le jeu du piano et la sensation que l’instrument setrouvait réellement devant eux.

Enfin, vous avez un accord avec le Ritz pourprésenter ce système, pourriez-vous nous endire un peu plus ?L’image de luxe, de raffinement et de perfection quedégage le Ritz est en parfaite adéquation avec l’espritde notre système. Nous ne pouvions pas rêver d’unplus bel écrin pour le présenter. Nous avons donc négo-cié un partenariat avec le Ritz. Le Model D devrait ainsiêtre présent durant au moins six mois dans l’espacebar du prestigieux hôtel. Outre le fait que cette salleconstitue un lieu d’écoute parfait pour nos présenta-tions, nous espérons que certains clients du Ritz pour-ront découvrir notre marque et, surtout, découvrirl’émotion qu’est capable de dégager un système conçudans un souci omniprésent de perfection.

POUL SVENSGAARD

Vous avez opté pour des baffles plans ouverts,pourquoi ?Je vais vous répondre par une lapalissade : puisque lesproblèmes de coloration, de résonance parasite ou detraînage proviennent essentiellement de la chargeacoustique des haut-parleurs, supprimons-la pour quele problème soit résolu. Par ailleurs, cette solutiondipolaire offre aux enceintes un rayonnement omnidi-rectionnel, sphérique, tout à fait comparable à celuid’un instrument réel.

La charge acoustique n’est pas forcément leseul élément en cause, les haut-parleurs sontaussi la clé de voûte d’une enceinte.Absolument, c’est pour cette raison que nous avons faitréaliser des haut-parleurs spécifiques sur cahier descharges. En fait, nous nous sommes rapidement aperçusque l’un des points faibles de bien des woofers était leurmanque de rapidité, une faiblesse souvent liée à la

masse de leur membra-ne. Nous avons donc étu-dié des woofers dotésd’une membrane en fibrede carbone associantune très forte rigidité àune très faible masse.Pour animer cette mem-

brane avec énergie nous avons également étudié despièces polaires spécifiques pour leurs moteurs. Celles-ciconcentrent le flux que créent des bagues en néodyme,au niveau de l’entrefer.Au total, chaque enceinte porte quatre woofers d’un diamètre de 30,5 cm chacun. Nous nous sommes orien-tés vers une répartition des transducteurs de typed’Appolito, parfaitement symétrique. Le tweeter qui enoccupe le centre est un modèle JET de type «Air MotionTransformer», capable de monter jusqu’à 22 kHz, avecune excellente linéarité. Pour le médium, deux haut-parleurs de 12,7 cm de diamètre l’encadrent.

Vous parlez de linéarité, mais le problème desbaffles plans réside justement dans leur com-portement dans le grave.C’est exact, d’autant plus que la largeur de notre baffleest faible, mais nous compensons cette perte dans lebas du spectre par la gestion électronique et et une cor-rection numérique de la bande passante. Nous dispo-sons d’une certaine marge de manœuvre puisque lesétages de puissance numériques de notre système sontcapables de délivrer 400 W efficaces. Ces amplifica-

«le Model D est laréponse à un défi»

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 69

70

Novembre / Décembre 2007

A U D I T I O N P R I V É E / S T E I N W A Y L Y N G D O R F

teurs, ainsi que le circuit de filtrage, sont logés justederrière le baffle, dans le boîtier logé à sa base. Cettesolution nous permet de réduire le câblage au strictenécessaire entre les amplificateurs et les transducteurs.Cela nous permet aussi de conserver un parfait contrôledes membranes, ce qui, à mon avis, est capital.En outre, le choix du baffle plan confère aux membranesdes haut-parleurs une totale liberté de mouvement. Ilspeuvent ainsi conserver leur vivacité, leur impact et adop-ter un comportement impulsionnel quasiment parfait.

Pourriez-vous également nous préciser lafonction du système Room Perfect qui équipece système ?En raison du rayonnement dipolaire des enceintes denotre système, l’acoustique de la pièce d’écoute vient for-tement modifier leur comportement. Bien entendu, il seraitpossible de fixer une correction à partir de mesures faitesen chambre sourde afin d’obtenir un comportement théo-riquement linéaire de l’ensemble. Cependant, si cette pre-mière approximation permettrait de dégrossir le problè-me, elle n’offre pas la souplesse nécessaire pour atteindrele niveau de qualité que nous souhaitons. Le procédéRoom Perfect qu'intègre notre système permet d’ajusterprécisément la correction en fonction de la symbiose quidoit se créer entre les enceintes et la pièce d’écoute. On peut rapprocher le fonctionnement du système RoomPerfect du dispositif qu’exploitent certains systèmesHome Cinéma pour s’auto calibrer. Un système numé-rique fait émettre aux enceintes une série de sons cali-brés et un micro détermine les artefacts qui apparais-sent : bosses ou creux de bande passante, etc... Mais,sur les systèmes Home Cinéma, la mesure ne se faitqu’en un point unique. Pour nous, il nous semble quecette unique référence est très insuffisante. En effet,des échos, des résonances ou des trous peuvent se for-mer ailleurs dans le local. Or, ce n’est pas parce qu’ilspasseront inaperçus en régime établi, typiquement unson sinusoïdal continu, qu’ils le resteront lors de transi-toires ou, plus généralement, durant l’écoute demusique. En somme, l’auditeur finit toujours par perce-voir un phénomène qui se forme en un point quelconquede la pièce. Le système Room Perfect va donc plus loinet base ses corrections sur des points de mesures mul-tiples pour prendre véritablement en compte le compor-tement acoustique de la pièce en trois dimensions etappliquer un traitement numérique destiné à optimiserglobalement son comportement.

Pourquoi avez-vous choisi de relier l’unité centrale, intégrant la platine CD par une liai-son numérique ?Il nous a semblé que c’était le moyen le plus efficace delutter contre tout risque de dégradation du signal entreles divers points du système. Nous utilisons des câblesde type Ethernet de haute qualité pour relier les élé-ments sans pertes. Les enceintes amplifiées de notre

système intégrent leurs propres convertisseurs N/A.Précisons que, outre le flux numérique consacré à larestitution du son, nous convoyons également des don-nées techniques de gestion du volume, par exemple. Cepoint nous permet de conserver toute la finesse de laquantification maximale, quelle que soit la position duréglage de volume, ou presque.

Pouvez-vous nous expliquer un peu plus préci-sément ce type de fonctionnement ?En fait, c’est très simple. Pour régler le volume d’unamplificateur numérique, comme c’est le cas sur cetteconfiguration, vous avez deux moyens d’action pos-sibles : soit vous jouez sur le flux numérique, soit vousjouez sur la tension d’alimentation des étages de puis-sance. Si on joue sur le flux numérique, ceci équivaut àne plus exploiter les bits dits de poids fort, dédiés à lagestion des amplitudes les plus fortes. Bien que noustravaillions en 24 bits, cette perte des bits de poids fortconduit fatalement à une perte de la finesse de quantifi-cation et à une dégradation du message sonore. Enrevanche, en jouant sur la tension d’alimentation desamplificateurs, vous conservez toujours la même fines-se de quantification. Simplement, au lieu d’attribuerl’ensemble des bits à une dynamique donnée, il estattribué à une dynamique moindre. La seule limite dece procédé se situe aux niveaux d’écoutes les plus bas.En effet, il n’est pas possible de réduire la tension d’ali-mentation des amplificateurs au-dessous d’un certainseuil. Pour les niveaux les plus faibles nous jouonsdonc aussi sur le nombre de bits, mais ici, il n’y a plusaucun problème de résolution numérique puisque,dans ce contexte la finesse de la quantification devienttrès supérieure à ce que peut percevoir l’oreille, mêmeavec un nombre de bits réduit.

Au sommet de l’unité principale, le tiroir du lecteur

CD. La base constitue un socle amortisseur et

permet de masquer le câblage de l’installation.

La configuration d’Appolito de la section médium-aigu dont le

tweeter «Air Motion Transformer» constitue la clé de voûte.

Pour assurer le rayonnement dipolaire des

enceintes, la section aigu utilise un «Air Motion

Transformer» qui diffuse vers l’avant et l’arrière.

Les quatre woofers, de 31 cm de diamètre, se

basent sur une membrane à base de fibre de

carbone qui associe une forte rigidité à une faible

masse.

PAV127_STEINWAY 6/11/07 11:11 Page 70

Ce magazine vousest offert par

Caractéristiques techniques Prix : 90 000 € la paire TYPE : 3 voies SECTION GRAVE : caisson isobarique à parois ENC,

deux boomers à membrane polypropylène de40 cm

SECTION MÉDIUM : charge close, médium à membranepolypropylène de 16 cm

SECTION AIGU : tweeter électrostatique RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 18 Hz - 38 kHz à

-3 dB SENSIBILITÉ : 90 dB 1 W/m IMPÉDANCE NOMINALE : 5 ohms IMPÉDANCE MINIMALE : 4 ohms DIMENSIONS : 1590 x 490 x 550 mm FINITION : laque noire piano ou gris métallisé,

aluminium et cuir POIDS : 145 kg

DISTRIBUTEUR : IHT Services (p. 129)

Le nom de Siltech évoque pour lagrande majorité des audiophiles,le désormais célèbre fabricantde câbles audio très haut degamme conçus à base d'argent

et d'or. Cette réputation non usurpée s'estétablie après 25 années de bons et loyauxservices dédiés à la reproduction sonoresans compromis. Ce qu'on sait moins enrevanche, c'est que le travail fourni par lebiais de ses expériences et de ses essais,a permis à l'engineering de Siltech d'accu-muler une quantité phénoménale d'infor-mations techniques et de mesures dont lesapplications touchent non seulement audomaine du câble mais aussi à celui del'électronique. Certains se remémoreront àcet égard l'amplificateur Siltech à triodecéramique resté à l'état de prototype mal-gré le grand intérêt technique du projet.

72

Novembre / Décembre 2007

enceintes PantheonSILTECH

Le fabricant néerlandais de câbles très

haut de gamme Siltech a présenté à la

mi-septembre en exclusivité mondiale

sa dernière création, les enceintes

acoustiques Pantheon, à Arnhem en

Hollande. Imposantes, coûteuses, réa-

lisées sans aucune concession, les

Pantheon doivent représenter le nou-

veau point de repère en matière d'en-

ceintes. Pari réussi ?

Audition privéePAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 72

73

Novembre / Décembre 2007

Puis s'est tenu le dernier salon CES de LasVegas au cours duquel Siltech avait pré-senté une enceinte prototype «SignatureLoudspeaker SC1» avec l'ambition àpeine voilée de présenter la meilleureenceinte du monde. Les moyens mis enœuvre, dont la conception par logicielComsol de modélisation en 3D, récom-pensé et utilisé par la NASA, et le cahierdes charges extrêmement ambitieux,notamment concevoir une enceinte n'ex-citant pas les modes de résonance d'unepièce malgré la présence de boomers degrand diamètre et à forte élongation,nous avait alors fait pressentir que lefabricant néerlandais nous concoctaitquelque chose d'unique...

Septembre en Hollande...Nous avions pensé juste ! Pour célébrerles 25 ans de la société, Siltech avaitdécidé de frapper fort en dévoilant son dernier chef-d'oeuvre : l'enceintePantheon, un véritable concentré deconnaissances et de technologies. Pourcette occasion unique, Edwin van derKley, président de Siltech BV, a souhaitéun événement unique. Il a donc invité les18 et 19 septembre derniers, une cin-quantaine de personnalités du monde de l'audio, distributeurs, fabricants et

presse spécialisée, pour cette présenta-tion officielle et mondiale.Accueillis par M. Van der Kley en personne,dans les locaux administratifs de lasociété néerlandaise situés en plein cœurde Arhnem, celui-ci nous introduisait briè-vement à ses différents collaborateursavant de lever le camp à destination duChâteau Roosendael puis de la résidenceRoosendael, dans l'enceinte du château,où avait lieu la réception officielle. Onnotait quelques personnalités connues etreconnues du milieu de l'audio, citonsentre autres Jean Hiraga, ex-rédacteur enchef et aujourd’hui consultant pour LaRevue du Son et du HC, John Atkinson, dumagazine Stereophile (USA), Paul Miller etSteve Harris, respectivement rédacteur enchef et consultant pour Hifi News (UK), et Mr Shirke, de la société Cadence (Inde)fournisseur du tweeter électrostatiqueéquipant la Pantheon. A notre arrivée à la résidence, coupe de (très bon)Champagne de rigueur, puis discours deM. Van der Kley avec projection de courbeset graphiques, expliquant les divers choixtechnologiques retenus pour la Pantheon,pendant lequel nous apercevons encoredrappées d'un tissu de satin deux pairesde Pantheon, l’une en statique et laseconde raccordée à un système en

Arrivée des invités au

Château Roosendael.

La présentation des

Pantheon avait lieu à la

résidence Roosendael

située dans le parc du

château.

Vue arrière du caisson

de médium, avec prises

WBT en rhodium à

gauche, et com-

partiment des batteries

de polarisation du

tweeter à droite.

E N C E I N T E S P A N T H E O N

«chauffe». Après le dîner, nous prenonsplace devant le système, les enceintessont dévoilées, et le spectacle commence.

«Quand le rêve devient réalité»Cette petite phrase résume ce queSiltech a voulu atteindre avec lesPantheon : concevoir objectivement etsubjectivement la meilleure enceinteacoustique à ce jour. Quelle mouche a pupiquer un fabricant de câbles aussi éta-bli que Siltech à vouloir s'aventurer sur le terrain de l'enceinte acoustique déjàbien labouré par des facteurs aussireconnus que JBL, B&W ou JM Lab, pourn'en citer que trois parmi une multitude ?Assurément notre Edwin Van der Kleyn'aime pas rester les deux pieds dans lemême sabot hollandais. Epaulé par unesérieuse équipe d'ingénieurs acousti-ciens déjà à l'origine de la «SignatureSC1» de Las Vegas, il a su trouver lesarguments nécessaires pour convaincrequelques investisseurs de financer cetambitieux projet un rien élitiste. Imaginezqu'il n'y aura en tout et pour tout que 39paires de Pantheon proposées à un peumoins de 100 000 € la paire...Le cahier des charges ne laisse planeraucun doute quant aux résultats recher-chés. L'enceinte devra pouvoir reproduiren'importe quel type de musique dans n'im-porte quelle pièce, du plus infime soupirau plus violent fortissimo sans une oncede distorsion, avec une dynamique la plusréaliste possible. «Dans n'importe quellepièce» attire l'attention et interpelle carcette notion est radicalement nouvelledans la mesure où Siltech cherche à s'af-franchir de l'interaction entre enceinte etpièce d'écoute (excitation des modes de

PAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 73

résonance d'une pièce en fonction de lafréquence reproduite et du niveau sonore)sans artifice de correction numérique.«Sans correction électronique active del'acoustique d'une pièce, on ne peut passupprimer les modes de résonance pri-maires» explique Edwin Van der Kley.«Nous avons débuté le projet Pantheonpoursuit-il, en analysant d'abord lesmodes de variations acoustiques d'unepièce comme le temps de réverbérationet l'extinction naturelle d'un son quidépendent de la taille de la pièce et de son

amortissement. Nous avonsensuite modélisé ces infor-mations à partir du logicielComsol pour étudier le com-portement du haut-parleur

A U D I T I O N P R I V É E / S I L T E C H

74Novembre / Décembre 2007

Arts Limited basé à Londres. L'usage sansabus de laque ultra brillante et de vernissur 7 couches (2 de laque et 5 de vernis)avec un séchage obligatoire d'unesemaine par couche puis application d'unefine couche de peinture contrastanteaprès séchage pour détecter la moindreimperfection de surface, donne un aperçudu soin extrême apporté à la fabrication.Le rendu est somptueux, aussi lisse qu'unmiroir. La méticulosité est poussée à sonparoxysme avec l'incrustation en faceavant, autour du boomer et du médium,d'un cuir grainé pleine fleur fourni parHulshof Royal Dutch Tanneries, sur deuxdes trois finitions disponibles.L'enceinte est composée d'une caisse degrave reposant sur 4 pieds et un soclemassif, surplombée d'un caisson demédium lui aussi reposant sur 4 pieds,l'ensemble couronné par un tweeter élec-trostatique fixé sur deux pieds pivotantd'avant en arrière. Chaque compartimentreçoit des fiches haut-parleurs plaquéesrhodium de marque WBT en face arrière,deux paires sur le caisson de grave quiaccueille une paire de haut-parleurs de40 cm, le tweeter étant raccordé directe-ment au caisson de médium par un câbleSiltech bien entendu. Ce caisson reçoit lefiltrage du système à base de composantsde la plus haute qualité (condensateursAudyn-cap Plus, selfs à air en feuillard encuivre), générant un filtrage Linkwitz Rileydu 4e ordre à 200 et 1200 Hz, et le circuitde polarisation à batteries de la membranedu tweeter. Tout le câblage interne utilisedu Siltech G7 argent-or et du Siltech rubanmonocristallin.Les haut-parleurs de grave et de médiumd'origine scandinave ont été conçus par

Vue en 3D de

l’intérieur de

l'enceinte Pantheon à

gauche, avec le

boomer de 40 cm

apparent et l'évent

d'accord bass-reflex

du second boomer

situé dans le caisson

isobarique, le médium

de 16 cm d'origine

scandinave et le

tweeter

électrostatique

«Cadence».

Les éléments

constituant le filtre

des enceintes Siltech :

la crème des crèmes

des composants

audiophiles.

confronté aux composants acoustiquesimposés par la pièce d'écoute». Cetteétude a permis de confirmer que la direc-tivité dans le médium et dans l'aigu doit être contrôlée pour limiter les effetsde réflexion des murs et du plafond.Cependant Siltech est probablement le pre-mier constructeur à mettre en applicationles résultats d'une recherche scientifique,pour optimiser la directivité d'une enceinteacoustique, à la géométrie des caissesd'enceintes et à la forme des membranesdes haut-parleurs.En ce qui concerne le registre grave sous200 Hz, la modélisation a montré quesous certaines conditions, les enceinteset la pièce pouvaient efficacement com-biner leur énergie. Quand une enceinte à

boomer de petit diamètre pro-fite de la proximité d'un murpour charpenter le grave, il n'enest pas toujours de même avecun modèle à haut-parleur degrave de plus grand diamètre.Pour rester insensible au chan-gement d'impédance acous-tique de la pièce (le volume d'airextérieur face à la membrane),l'enceinte doit être à faible coef-ficient de surtension Q et àfaible fréquence de résonance.Comme le souligne Siltech, «lesboomers à longue excursionsouffrent d'une sensibilité faible.De plus, les fréquences de réso-nances basses sont obtenuesau détriment d'un poids élevéde la membrane, rehaussant le coefficient Q de l'enceinte».Lamodélisation sur logiciel Comsolmise au point par Siltech a permis de développer un haut-parleur de grave et une enceinteparticulièrement efficace danscette région de fréquences.

Les dessous de laPantheonCette enceinte est assez impo-sante, haute de presque 1,60 met d’un poids de 145 kg. La fini-tion est extrêmement soignéeet digne d'un objet de valeur.Fabriquée entièrement à lamain par Siltech, le design défi-nitif de l'ébénisterie a étéconfié au cabinet Traditional

PAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 74

découplé du circuit magnétique, pour évi-ter l'intermodulation par vibrations géné-rée par la contre-réaction mécanique ducircuit magnétique vers l'équipage mobilevia le saladier. «Elémentaire mon cherWatson»... Le circuit magnétique estassemblé sur une plaque ajourée de MDFde 16 mm, précisément usinée et posi-tionnée par rapport au châssis du haut-parleur, et maintenue par les faces laté-rales, supérieure et inférieure du caisson,peu propices à la propagation des vibra-tions. Peu d'information à propos de ce

un ingénieur ayant une longue expériencechez Dynaudio et ScanSpeak. De techno-logie similaire (membrane polypropylèneet suspension synthétique à demi-rouleaupositif), ils ont été étudiés spécifiquementpour la Pantheon. Les deux boomers sontmontés en configuration «isobarique», leboomer apparent est chargé par unvolume clos dont le face arrière est lamembrane du second. Ce deuxième haut-parleur est chargé par un grand volumeaccordé en bass-reflex avec évent débou-chant en face avant. Les parois de cettecaisse sont en matériau compositecontraint jugulant la moindre amorce devibration. Le boomer interne est fixé surune paroi montée en biais entre le baffleavant et la face supérieure, augmentantla rigidité globale de l'enceinte. Chaqueparoi est recouverte d'un diffuseur interneà profil courbe évitant tout parallélisme etpar conséquent la formation d'ondes sta-tionnaires. Ces différentes techniques ontété élaborées et mises au point par Siltechaprès simulation du comportement enpression et vibratoire des parois d'uneenceinte puis écoutes comparatives, don-

nant naissance au système ENC (EnergyNeutral Cabinet) pour lequel Siltech adéposé un brevet. Les mesures effec-tuées sur l'enceinte de graves affichentun coefficient Q de 0.5 avec le 10 Hzobtenu à -8 dB ! La réponse impulsionnelleserait ultra rapide et parfaitement amor-tie, selon le constructeur. Le caisson de médium reprend le principeENC, sous un volume bien plus réduit etclos. La particularité de ce haut-parleurest d'avoir son châssis principal (mem-brane, bobine, spider, saladier) totalement

E N C E I N T E S P A N T H E O N

Tweeter électrostatique

Cadence à membrane

panoramique en Téflon

recouvert de part et

d'autre d'oxyde

d'indium pour le rendre

conducteur. Le cadre

est en aluminium

massif, ses pieds sont

ajustables en azimut.

PAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 75

l’apparition d’une petite coquetterie dèsque le volume sonore devient vraimentgénéreux, le médium peine à suivre le«Cadence» générant une sensation deléger détimbrage. L’azimut ajustable dutweeter sur plusieurs degrés permet une mise en phase optimisée au pointd'écoute. Il faudra éviter les inclinaisonsfranches qui pourraient perturber laréponse et la cohérence du médium-aiguà la transition autour de 1200 Hz.

ConclusionLes Siltech Pantheon sont des enceintesvraiment uniques à plus d'un titre. Elles ontété conçues à partir de la modélisation dephénomènes acoustiques connus maissouvent ignorés. Leur fabrication a néces-sité le développement de haut-parleurs etd'ébénisteries spécifiques, sans parler dela finition exclusive et du prix qui ne l'estpas moins. Les solutions adoptées pour leregistre grave sont d'une efficacité redou-table. Le choix de la technologie électro-statique pour l'aigu s'avère judicieux.Lorsque les quelques petits défauts de jeu-nesse seront réglés, comme le conflit entremédium et aigu, la Pantheon pourra effec-tivement prétendre au titre de «meilleureenceinte du monde».

Pierre-André Viollet

76

Novembre / Décembre 2007

transducteur, hormis un facteur d'accélé-ration d'environ 500 facilitant la transitionfréquentielle avec le tweeter.Ce dernier est un modèle Cadence, trèssemblable au modèle équipant le haut degamme Cadence «AMAYA». Il est équipéd'une membrane panoramique en PTFE(Téflon) dont l’épaisseur est plus fine quecelle d’un cheveu, précisément position-née entre deux électrodes en oxyde d'in-dium. Elle est insensible à l'humidité, nenécessite pas de temps de mise encharge, n'amorce pas et est maintenueentre deux grilles largement ajourées enaluminium usiné. Avec une sensibilité de91 dB et une fréquence de travail bassede 950 Hz, ce tweeter est protégé par ungrand nombre de brevets.

Musique, Maestro !Alors, est-ce qu'autant d'idées innovantesaboutissent à une écoute de haute volée ?Le système mis en œuvre pour démontrerles Pantheon était lui aussi de premierordre : câblage Siltech, drive - DAC - horlogeDCS Scarlatti, préamplificateur Pass X1 etamplificateurs Pass 250, un pour le grave,l'autre pour le médium-aigu. Dès les premières mesures, on note lagrande fermeté du grave qui descend sub-jectivement très bas et sans aucune réso-nance de coffret. Malgré la proximité d'unmur et de l'enceinte droite, on ne perçoitaucune accentuation gênante du registregrave prouvant le bien-fondé des théoriesmises en pratique par Siltech. La restitu-tion respire, les ambiances et la spatiali-sation sont très réalistes, les registresfusionnent avec beaucoup de cohérence(filtrage acoustique du 4e ordre et haut-parleurs électriquement en phase), lescapacités dynamiques semblent épous-touflantes. L'extrême aigu est raffiné, ana-lytique, précis, file, c'est délicieux. Ladirectivité contrôlée impose quelquescontraintes avec notamment un sweetspot relativement étroit qui se traduit parune scène sonore parfois instable quandon se déplace devant les enceintes. Pasfondamentalement gênant mais il faudraen tenir compte lors du placement desPantheon pour tirer le meilleur parti de leur immense potentiel. L'intégration dumédium et de l'aigu reste très fluide àniveau d'écoute normal, avec des timbressubtils et des attaques et retombées denotes satisfaisantes. On note toutefois

A U D I T I O N P R I V É E / S I L T E C H

Notez la finition miroir de la laque, le cuir grainé noir

en face avant et les pieds de découplage entre

chaque compartiment de l'enceinte.

Ecoute aux chandelles à la résidence Roosendael... Vue des électroniques mises en œuvre avec les Pantheon : ensemble de lecture DCS

Scarlatti et électroniques Pass Labs dont un ampli Pass 250 dédié au grave et un second pour le médium et l'aigu.

PAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 76

VISITE DE L'USINE SILTECH A ELSTSiltech qui souffle 25 bougies cette année, s'évertue à repousser toujours plusloin les limites et les mystères du comportement des câbles audio.

La présentation officielle des enceintes SiltechPantheon fut suivie le lendemain d'une visite gui-

dée des locaux techniques du fabricant, situés à unedizaine de kilomètres du centre de Arnhem. L'usine, detaille modeste mais respectable, accueille uniquementla fabrication de toute la gamme des câbles audio, desbureaux, un auditorium, un laboratoire de mesures etune aire de stockage des emballages. Ce qui frappeimmédiatement lorsqu'on pénètre dans les lieux estl'extrême propreté, la très grande rigueur de rangementet l'immense sympathie des employés tous parfaite-ment bilingues hollandais et anglais of course ! Une rutilante enceinte Pantheon exposée à l'accueil auxcôtés d'une vitrine où quelques câbles, connecteurs etdeux lingots, un d'argent et un d'or, imprègnent le visi-teur de la philosophie Siltech : les meilleurs composantspour les meilleurs câbles. Un couloir nous mène ensuitedirectement à l'aire de fabrication des câbles où une peti-te poignée d'employés très jeunes et très motivés, s'ac-tivent autour des quelques établis équipés de matérielad-hoc nécessaire et indispensable à la conception d'uncâble : fer à souder thermostaté, soudure à l'argent,palette de pinces diverses, tourets de câbles, de gainesisolantes et thermorétractables, soufflette à air chaud,tiroirs de fiches RCA, XLR et haut-parleurs, bref le rêvepour tout bricoleur et audiophile un tant soit peu habilede ses mains ! A droite de la porte d'entrée, en péné-trant dans l'atelier, une drôle de machine ne passe pasinaperçue. Il s'agit d'un tour à câbles qui permet de

torsader ensemble jusqu'à 20 fils mono ou multibrinsafin de concevoir un câble torsadé au pas très pré-

cis. Au centre de l'usine, une rangée entière de touretsdes multiples références Siltech est stockée, auto-risant un approvisionnement très rapide. Quelques éta-blis supplémentaires permettent la mise en boîte descâbles terminés. Une console de contrôle équipéed'une multitude de connecteurs (RCA, XLR, IEC, HDMI,Speakon, etc) et d'un multimètre électronique, permetde vérifier la continuité et la qualité de l'assemblage(soudure notamment) de chaque câble avant emballa-ge. Après que chacun des visiteurs ait eu l'occasiond'assembler ses propres câbles de modulation avecl'aide sympathique des employés (contrôle qualitéinclus !), nous pénétrons dans le laboratoire demesures abondamment équipé en matériel numé-rique, où un technicien commente avec visualisationsur analyseur à l'appui, la qualité de l'isolation d'uncâble numérique Siltech par rapport à un câble concur-rent (le pliage brutal à 180° du câble Siltech ne pro-voque aucune réflexion du signal donc aucune variationd'impédance caractéristique). Convaincant. La visite se termine par un passage à l'auditorium oùle système Pantheon de la veille avait été intégrale-ment remonté, pour une écoute plus reposée quidémontre une nouvelle fois l'énorme potentiel de cesenceintes en terme d'exploration et de tenue des pre-mières octaves, d'analyse dans l'aigu et de qualité detimbres dans le médium.

1

5

4

3

2

E N C E I N T E S P A N T H E O N

77

Novembre / Décembre 2007

1

2

3

4

5

PAV127_Siltech 6/11/07 10:57 Page 77

78

Novembre / Décembre 2007

La réputation de la marque de Memphis

EgglestonWorks, en particulier de ses

enceintes, n’est plus à faire. Nombreux

sont les studios d’enregistrements et les

ingénieurs du son qui les ont choisies

comme référence. David San Emeterio,

importateur de la marque pour la France,

nous a récemment convié à en découvrir

deux modèles, dont la toute nouvelle

Nine, dans l’auditorium Lyrique à Paris.

A U D I T I O N P R I V É E /

chez Lyrique

EGGLESTONWORKS :enceinte Nine

L’auditorium Lyrique, logé enplein cœur de Paris, ne nousest pas inconnu. Plusieursfois, nous avons eu l’occasiond’y écouter des produits parti-

culièrement innovants et n’hésitant pasà établir de nouveaux concepts enmatière de Haute Fidélité, souvent enrupture avec certaines idées reçues. C’est notamment chez Lyrique que nousavions découvert les surprenantes en-ceintes MBL 101. Enfin, si cet auditoriumreste de taille modeste, il a l’avantage deprésenter un volume comparable à celuid’un salon et, par voie de conséquence,il offre des conditions d’écoute assez réa-listes et conformes à celles que connais-sent bien des audiophiles.

Deux configurations pour deux types d’écouteDès notre arrivée, David San Emeterio,importateur des enceintes EgglestonWorks,

PAV127_Lyrique 6/11/07 10:25 Page 78

Caractéristiques techniquesENCEINTE EGGELSTONWORKS NINE

PRIX : 14 200 € la paire TYPE : 3 voies bass-reflex TWEETER : DYNAUDIO Esotar T-330D,

dôme 1 pouce (25,4 mm) MÉDIUM : 2 x MOREL MW 166 (membrane

polypropylène de 150 mm) WOOFER : MOREL MW 265 (membrane

polypropylène de 200 mm) RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 27 Hz à 24 kHz à – 3 dB SENSIBILITÉ : 88 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 6,3 Ω DIMENSIONS : 280 x 405 x 1 105 mm POIDS : 54,4 Kg

ENCEINTE EGGELSTONWORKS ISABEL

PRIX : 3 500 € la paire TYPE : 2 voies bass-reflex TWEETER : DYNAUDIO Esotar T-330D,

dôme 1 pouce (25,4 mm) BASSE-MÉDIUM : MOREL MW 166 (membrane

polypropylène de 150 mm) RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 60 Hz à 24 kHz à – 3 dB SENSIBILITÉ : 87 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 6,3 Ω DIMENSIONS : 240 x 330 x 600 mm (avec support) POIDS : 25 Kg

DISTRIBUTEUR : Sound Arts Network (p. 129)

79

E N C E I N T E A C O U S T I Q U E N I N E

Novembre / Décembre 2007

Les Nine, dernières-nées

d’EgglestonWorks, reprennent les

transducteurs du modèle Isabel,

assistés par un woofer pour une

meilleure assise dans le grave.

nous a commenté, non pas la configuration,mais les deux configurations qu’il souhai-tait nous faire écouter. Chacune d’elles cor-respond à des attentes, des conditionsd’utilisation, et un budget différent nousa-t-il précisé : «Il s’agit de deux associa-tions représentatives de ce que peuventfaire ces enceintes». La première confi-guration s’articulait autour d’une paire depetites enceintes Isabel, tandis que laseconde, destinée à des volumes plusconséquents se basait sur les toutes nou-velles Nine de la marque.

La petite Isabel...L’enceinte Isabel constitue l’entrée degamme d’EgglestonWorks, tant par sesdimensions que par son prix. Cependant,elle bénéficie du même savoir-faire etdes mêmes soins tant de conception quede réalisation que sa grande sœur. Cettepetite deux voies se base sur des trans-ducteurs de très haute qualité. Son twee-ter Esotar T-330D, de Dynaudio, à dômetextile est reconnu pour faire partie desmeilleurs haut-parleurs d’aigu dispo-nibles sur le marché. Son moteur com-porte un puits central de décompressionde large diamètre qui débouche sur une chambre d’amortissement de fortvolume. Cette configuration, associée aucomportement acoustique du disquefrontal qui cercle le dôme du tweeter, estassimilable à une charge par baffle infini.Enfin, bien que ce tweeter provienne deschaînes de production traditionnelles deDynaudio, sa fabrication et ses tests dequalité sont soumis à un cahier descharges, particulièrement sévère, établipar EgglestonWorks.

Un médium d’exceptionDe même, le MW 166 d’origine Morel dédiéà la restitution du registre grave-médiumbénéficie d’une excellente réputation pourla finesse et le réalisme de l’image sonorequ’il est capable de restituer. Il doit proba-blement sa renommée à sa structuremême. Son moteur associe un circuitmagnétique à double ferrite à une énormebobine mobile de 3 pouces (7,5 cm)capable d’absorber sans souci les pics dedynamique : 150 watts efficaces en puis-sance continue et jusqu’à 1000 watts enimpulsionnel. Parallèlement à cela, afin de supporter les contraintes que luiapplique ce moteur tout en conservant

une faible masse, le cône de 150 mm dediamètre est réalisé à partir d’une struc-ture en polypropylène particulièrementrigide. Son fonctionnement en modepiston quasi parfait lui confère unegrande rapidité associée à uneabsence totale de coloration.

Des flancs en granitd’ItaliePar ailleurs, comme tou-jours chez EgglestonWorks,l’ébénisterie de l’Isabel a faitl’objet d’études particuliè-rement approfondies. Déjà,sa géométrie brise le paral-lélisme des faces ; un excel-lent moyen de s’affranchirdes phénomènes d’ondesstationnaires. Mais, pouraller encore plus loin dansla neutralité de la restitu-tion, les flancs de l’enceintesont en granit ce qui, parleur masse et leur rigidité,s’oppose à l’apparition de

La multiplicité des marques que propose Lyrique permet bien des associations. Au sol,

les deux blocs de puissance mono MBL 8011 que nous avons utilisés pour piloter les

Nine. Sur l’étagère du sommet, le drive Zanden et son convertisseur 5000 Mark IV.

PAV127_Lyrique 6/11/07 10:25 Page 79

lement d’origine Morel, vient prolonger laréponse en fréquence de l’enceinte dansle grave pour lui offrir une meilleureassise. A noter que sa conception com-porte de nombreuses similitudes aveccelle des transducteurs de médium. Cewoofer dispose également d’un moteurbasé sur une bobine mobile de 3 poucesde diamètre associée à un circuit magné-tique à double aimant. Les puissances quesont capables de gérer ces deux haut-parleurs sont d’ailleurs identiques. Lacharge à laquelle est associé ce wooferoccupe la base de l’enceinte. En somme,elle vient se substituer au socle de l’Isabel.Son fonctionnement en mode bass-reflexest assuré par un large évent placé à labase de l’enceinte, sur sa face arrière.Enfin, l’amortissement interne se baseaussi sur l’Acousta-Stuff cher à la marque.

Des valeurs communesEnfin, sur les deux enceintes, le filtragedes haut-parleurs fait appel à des solu-tions simples, originales, mais efficaces.Par exemple, les médiums travaillent sys-tématiquement en large bande. Une spé-cificité qui offre l’avantage d’éliminer toutphénomène de rotation de phase dans lazone la plus sensible du spectre audible.De même, si le filtrage du tweeter reposesur un câblage relativement simple, il nemet à contribution que des composantsde toute première qualité. Les résis-tances, entre autres, sont d’origineVisshay tandis que les condensateurssont de marque Hovland Musicap. Pré-cisons que le soin qu’EgglestonWorks aapporté à l’élaboration de ces filtres esttel que la marque déconseille de faire tra-vailler ses enceintes en bi-amplification.C’est pour cette raison que, en standard,elles sont équipées d’un bornier ne per-mettant que le mono-câblage. Produit parCardas, ce bornier se dote de fiches enrhodium garantissant une qualité decontact irréprochable.

A l’écoutePour débuter notre série d’écoutes, DavidSan Emeterio a souhaité confier la ges-tion des petites Isabel à un ensembleCyrus. Cette association, nous a-t-il précisé, permet d’associer une hautequalité de restitution à un très faibleencombrement. Bien entendu, une telleconfiguration est essentiellement desti-

née à de petits volumes. La puissancelimitée de l’amplificateur Cyrus ne per-met d’ailleurs pas de s’attaquer auxsalons les plus spacieux. Afin que cespetites enceintes se trouvent parfaite-ment placées et qu’elles puissent s’ex-primer dans de bonnes conditions, DavidSan Emeterio les avait pourvues de leursupport spécifique. Curieusement, ainsiéquipées, les Isabel ressemblent plus àdes enceintes colonnes traditionnellesqu’à des modèles de bibliothèque, ce quiest pourtant leur vocation première. Quoiqu’il en soit, dès les premiers instants,l’écoute se caractérise par la qualité du registre médium-aigu. Le tweeterDynaudio sait offrir à la restitution unesurprenante finesse. Chaque détail estparfaitement reproduit, tout en douceuret en subtilité, sans la moindre exagéra-tion. Le médium présente lui aussi beau-coup de chaleur et un beau réalisme.Lors des écoutes, ce tempéramentouvert, franc et naturel s’est tout parti-culièrement manifesté lors de l’auditionde plusieurs plages de Michel Jonasz. Lepiano, entre autres, s’exprime pleinementavec un équilibre tonal et une présencesurprenante pour des enceintes, ensomme, de volume modeste. Le mêmeressenti de présence et de naturel étaitperceptible dans le phrasé de la voix du chanteur. Enfin, l’espace sonore sur-prend par son ampleur, son ouverture etla précision de la localisation de chaquesource sonore. Ce dernier point est pro-bablement lié à la simplicité du filtrageet, notamment, à l’utilisation du haut-parleur principal en large-bande. Ce choix,en éliminant les erreurs de phase, garan-tit un grand respect de la localisationspatiale de chaque élément sonore. Lalecture de plages de nos CD de test habi-tuels nous ont également permis deconstater que les Isabel se montraientcapables de déjouer bien des pièges avecune aisance déconcertante.

Une sélection de maillonsd’exceptionAprès cette première série d’écoutes très convaincantes, David San Emeterionous a proposé de faire connaissanceavec le nouveau fleuron de la gammeEgglestonWorks : les Nine. «Pour leur per-mettre de s’exprimer pleinement, a-t-ilajouté, j’ai souhaité les associer à des

Les flancs en granit

d’Italie des Isabel

offrent aux seules

faces parallèles de

leur coffret une

remarquable

neutralité acoustique.

A U D I T I O N P R I V É E / E G G L E S T O N W O R K S

toute vibration parasite. Enfin, l’amortis-sement interne de l’ébénisterie met àcontribution un matériau spécifique à lamarque, baptisé «Acousta-Stuff», à basepolyester dont la structure a pour missionde diffracter les ondes sonores internesavant leur absorption afin de bénéficierd’une efficacité maximale.

... Et l’impétueuse NineLa Nine, dernière-née de la marque,reprend les mêmes transducteurs quel’Isabel en tant que base pour sa sectionmédium-aigu. Le tweeter Dynaudio trône,comme précédemment, au sommet del’enceinte. Pour la section médium, cesont, cette fois-ci, deux MW 166 travaillanten parallèle qui sont mis à contribution.Cette configuration offre une meilleuretenue en puissance à la Nine. Ces haut-parleurs de médium possèdent leurspropres charges acoustiques. Elles sontdécompressées par deux larges ouver-tures, pourvues d’un filtre amortisseur,qui débouchent au dos de l’enceinte. Enfin,la différence majeure entre la Nine et sapetite sœur Isabel réside dans sa sectionbasse. Sur la Nine, un woofer MW 265, éga-

PAV127_Lyrique 6/11/07 10:25 Page 80

81

Novembre / Décembre 2007

E N C E I N T E A C O U S T I Q U E N I N E

notes issues des tubes les plus longs.Parallèlement à cette profondeur indis-pensable à la bonne restitution de cetteplage, les phénomènes de réverbérationliés à l’église où à été réalisé l’enregistre-ment peuvent conduire à une sensationde flou, voire de son pâteux, si les systèmes de reproduction ne sont pascapables de gérer des ambiances acous-tiques complexes. Ici il n’en est rien et,grâce à l’excellente localisation spatialequ’offrent les Nine, la reproduction impres-sionne par son ampleur et sa majesté.

En conclusionCe sont donc deux systèmes foncière-ment différents que nous a présentésDavid San Emeterio lors de cette écouteprivée dans les auditoriums du magasinLyrique. Chacun d’eux possède de remar-quables atouts. Le premier, basé sur lesIsabel, confère à la restitution un réalismesurprenant pour des enceintes de cegabarit. Idéal pour les petits volumes, ilséduira plus d’un audiophile par sa lim-pidité, la chaleur de son médium ainsi queson comportement doux et subtil dansl’aigu. Destinées aux volumes plus consé-quents, les Nine disposent d’une assisequi leur permettra d’affronter les situa-tions les plus délicates. Enfin, sur cesdeux enceintes dignes des équipementsles plus haut de gamme, le fonctionne-ment en mode large-bande du, ou des,haut-parleurs de médium élimine leserreurs de phase au centre du spectreaudible, ce qui garantit à l’espace sonoreune précision, un détail et un reliefimpressionnants.

Henri-Pierre Penel

La section médium

des Nine est

décompressée par

deux larges

ouvertures dorsales

pourvues d’un filtre

amortisseur.

Sur ces deux modèles

d’enceintes, des

bornes en rhodium

garantissent une

qualité de contact

irréprochable. En

option, ce bornier

produit par Cardas est

disponible en version

bi-amplification.

maillons plus prestigieux». Un terme quiconvenait effectivement à la configura-tion que David San Emeterio avait sélec-tionnée. La source élue se basait sur undrive Zanden associé à son convertisseur5000 Mark IV. Pour poursuivre dans lamême lignée, la préamplification étaitconfiée à un préamplificateur MBL 5011,tandis que deux blocs mono MBL 8011 dedernière génération, capables de délivrer210 watts chacun sous 8 ohms, avaientpour délicate mission de gérer la puis-sance. En somme une chaîne exclusive-ment constituée de maillons d’exception.Pourtant, avant que les Nine viennent sesubstituer aux Isabel, nous avons sou-haité écouter ces dernières quelques ins-tants sur la nouvelle configuration. C’estsans surprise que nous avons retrouvé,pour les grandes lignes, un comporte-ment global tout à fait comparable à celuide la configuration précédente. Seule laréserve de puissance des blocs MBLsemblait offrir plus d’aisance aux petitesenceintes lors des montées de dyna-mique, même à faible niveau d’écoute.

Une certaine ressemblancechez ses sœurs Après quelques ajustements, les somp-tueuses Nine étaient, à leur tour, prêtesà nous faire découvrir leur tempérament.Il est immédiatement perceptible que lesNine font partie de la même famille queles Isabel. Leur comportement dansl’aigu, toujours parfaitement juste, la loca-lisation spatiale de l’espace stéréopho-nique et le piqué de l’image sonore estcomparable. C’est dans le bas du spectreque tout se joue. Déjà, la présence dedeux MW 166 en large bande commemédium offre encore plus de chaleur àla restitution. Enfin, l’assistance du woo-fer MW 265 dans le registre extrêmegrave offre aux Nine une excellenteassise. Ici, comme c’est le cas dans l’aigu,elles se comportent avec tempéranceafin de ne jamais sombrer dans le cari-catural et offrent ainsi toujours la sensation d’une restitution aisée et natu-relle. Les percussions, entre autres, trou-vent toujours parfaitement leur place.Franches et vigoureuses, elles bénéfi-cient d’un superbe impact qui leurconfère un réalisme surprenant. Onretrouve cette même justesse dans lagestion du registre grave, toujours pré-sent mais jamais envahissant ni ronflant,à l’écoute de la contrebasse. Sa rondeurne tourne jamais à la mollesse et chaquesubtilité de son jeu est immédiatementtangible. Enfin, tout porte à penser queles Nine sont capables de descendre par-ticulièrement bas. L’écoute de la plaged’orgue romantique de notre CD de testnous a permis de vérifier ce point. Eneffet, le registre extrême basse est for-tement sollicité pour la restitution des

PAV127_Lyrique 6/11/07 10:25 Page 81

82

Novembre / Décembre 2007

F O C U S / H A N S E N A U D I O

Enceinte acoustique «The Prince V2»HANSEN AUDIOCes «Prince» nous arrivent tout droit du Canada,

encensées par une presse dithyrambique Outre-

Atlantique. Le constructeur Hansen Audio a développé

ses propres matériaux et ses propres haut-parleurs

pour tenter de concilier distor-

sion extrêmement basse

et restitution la plus

fidèle possible.

Les intentions sont

des plus louables

mais les «Prince»

sauront-t-elles nous

charmer ?

PAV127_HANSEN-StP 8/11/07 16:31 Page 82

Caractéristiques techniquesHANSEN AUDIO THE PRINCE V2 Prix : 23 000 € la paireType : 3 voies, charge bass-reflex dans le graveGrave : Hansen 269 mm, membrane sandwich

composite, circuit magnétique optimisé«Hansen» à double ferrite, assemblage à lamain

Médium : Hansen 182 mm, mêmes caracté-ristiques que le grave sauf simple ferrite

Tweeter : dôme souple 25 mm Scan-SpeakD2904-710000 modifié sur cahier des chargesHansen

Réponse en fréquence : 23 Hz - 23000 Hz à+/- 2dB

Impédance : 6 ohmsSensibilité : 87 dBPoids : 100 kg l'unitéDimensions : 355 x 1060 x 510 mm (L x H x P)Finition : laque gris argent ou noir piano

Distribué par : STH Audio (p. 129)

83

Novembre / Décembre 2007

à la réponse polaire très régulière. A noterque la charge acoustique retenue pour lemédium est close avec remplissage inté-gral d'amortissant synthétique. Ce n'estpas tout puisque l'intérieur reçoit une qua-trième couche appelée «Cloaking device»qui abaisse encore plus bas le seuil de dis-torsion mesurable. On constate effective-ment au toucher que l'intérieur de lacharge de médium-aigu de l'enceinte estmanuellement formé, il ne s'agit donc pasd'un bitume mais bien d'un amortissantparticulier qui a été ajouté. Lars Hansenrésume les bienfaits de ces deux procé-dés en expliquant que «l'ébénisterien'entre plus en ligne de compte dansl'équation sonore puisqu'elle n'est plusaudible». La section grave, accordée enbass-reflex par un évent laminaire débou-

L e nom de Hansen ne vous est peut-être pas encore familier, pourtant ilcircule depuis longtemps dans le

milieu de la Hi-Fi haut de gamme. Cettesociété fut créée par Lars Hansen dans lesannées 90 alors qu'il était le président deDahlquist Corporation. Lars est tombé dansle chaudron quand il était encore étudiant,époque à laquelle il éprouva une passionirréversible envers l'enceinte DahlquistDQ10 qu'il commença à modifier pour enaméliorer les qualités déjà nombreuses. A tel point qu'une fois diplômé, il reprit en mains les destinées de DahlquistCorporation que son créateur originel avaitcédée. Toutefois, la réputation de la marqueavait connu des hauts et des bas et LarsHansen décida de repartir d'un pied nou-veau en créant Hansen Audio Speakers Inc.

«Matrix» au Canada...C'est dans la bourgade de Richmond Hill, à quelques kilomètres de Toronto dansl'Ontario au Canada, que Lars Hansen s'ins-talle. Il a un seul souci en tête : concevoirdes enceintes acoustiques sans compro-mis sonore, quitte à développer des tech-nologies uniques pour arriver à ses fins. Lalecture des fiches techniques des modèlesde la gamme, dont la Prince V2, dévoile unvocabulaire maison du genre «HansenComposite Matrix» ou encore «CloakingDevice». Nous souhaitions en savoir un peuplus et avons interrogé Lars Hansen him-self qui a très aimablement répondu à nosdifférentes questions.

«Le concepteur d'une enceinte se con-tente généralement d'assembler des haut-parleurs électrodynamiques dans desébénisteries en bois et en forme de paral-lélépipède» explique Lars. «Même sicelles-ci sont inertes, il réside le problèmede diffraction et d’effets de bord généréspar un baffle-support trop large comptetenu des longueurs d’ondes en jeu dans lemédium et l’aigu. Cela induit souvent unmanque de définition à ces fréquences.De plus, l'inertie des parois ne vainc pastotalement leur résonance qui tend àbrouiller le message tout en haut duspectre» conclut-il. Hansen Audio a doncrepensé le problème en développant le«Hansen Composite Matrix» pour sonmodèle phare «The King» et qu'il déclinedésormais sur toute la gamme d’enceintes«V2». Nous l'appellerons le HCM. Ce maté-riau est utilisé à la place du traditionnelbois pour les caissons de médium-aiguau-delà de 100 Hz. Ce HCM est constituéde trois couches d'un mélange de sixingrédients dont la constitution est tenuesecrète. La partie haute pyramidale de laPrince V2 est réalisée à partir de ce HCM.Un moule est d'abord fabriqué à la formede l'enceinte, dans lequel trois couchesmalléables de HCM sont appliquées une àune à la main jusqu'à l'obtention de l'épais-seur désirée. Grâce à la sculpture du HCM,la forme profilée de cette partie de l'en-ceinte ainsi que la face avant extrême-ment étroite autour du médium et dutweeter contribuent de manière sensible

Aperçu du

compartiment du

haut- parleur de

médium, bourré

d'amortissant. Notez

l'épaisseur

considérable de la

paroi en matériau

«Hansen Composite

Matrix» qui sonne

totalement inerte.

Câblage cuivre

multibrins de fort

diamètre sur tous les

haut-parleurs.

Gros plan de l'unité de

médium, avec sa

ferrite de grand

diamètre et ses très

épaisses pièces

polaires, le saladier

qui dégage bien la

membrane et

décompresse le spider

(espace sous le

bornier), et la

membrane blanchâtre

en matériau

composite Hansen et

sa suspension

caoutchouc en «S».

E N C E I N T E A C O U S T I Q U E « T H E P R I N C E V 2 »

PAV127_HANSEN-StP 8/11/07 16:31 Page 83

L'imposant woofer,

avec une double ferrite

aussi large que la

membrane et des

pièces polaires très

épaisses avec

ventilation à l'arrière.

Bornier unique WBT à

l'arrière. On peut

s'interroger sur ce

choix car la simplicité

du filtre du premier

ordre aurait pu

permettre un bi-

câblage voire une bi-

amplification.

F O C U S / H A N S E N A U D I O

84

Novembre / Décembre 2007

d’entendre les Prince V2 lors du BrusselsHifi Show. Au cours de cette manifestation,elles étaient drivées par des amplifica-teurs à tubes 300B et 845, des modèlesReference One de chez Audio Space. Lesrésultats étaient alors de très haut niveau.Aussi avons-nous persévéré, tenté diffé-rents positionnements des enceintes dans notre auditorium, changé de sources,d’amplificateurs et même de câbles.Jusqu'à arriver à des résultats enfin à lahauteur de nos espérances.Il apparaît donc évident que les Prince V2sont des enceintes particulièrement exi-geantes. Tout d’abord en termes de cou-rant consommé. Nos mesures en attes-tent, le rendement des Prince V2 estparticulièrement bas (85 dB à 1 m pour2,83 V). Il leur faut donc un amplificateurparticulièrement puissant pour lesremuer. Un modèle de 500 W à transis-tors ou de 100 W à tubes nous paraît unebonne base de départ. En outre, lesenceintes Hansen Audio sont d’une pré-cision quasiment chirurgicale. La moindreimprécision ou dureté d’une source oud’un enregistrement est immédiatementsanctionné à l’écoute.En faisant une comparaison avec lemonde automobile, on peut dire que lesPrince V2 sont de véritables Formule 1 del’audio. Elles sont capables de perfor-

chant au bas de la face avant, reste quantà elle rectangulaire et elle est construiteen panneaux de médium de très forteépaisseur. La forme de l'enceinte aux fréquences inférieures à 100 Hz n'estpas critique. L'intérieur reçoit un traite-ment de paroi façon «sablé» et les paroissont recouvertes d'une mousse alvéo-laire amortissante. La finition est superbeen laque gris métallisé ou noir piano,appliquée après différentes étapes d'ap-prêt et de sablage.

Haut-parleurs et filtre«maison»Hansen Audio a également développé sespropres haut-parleurs pour le grave et lemédium, et a demandé au fabricant derenom Scan-Speak de développer un twee-ter sur cahier des charges.Le grave de 269 mm et le médium de182 mm utilisent les mêmes technologiespropriétaires Hansen. Leur membrane deprofil conique et le cache-noyau de l'unitéde grave, sont un sandwich multi-couchesde matériaux composites à la couleurblanche, chaque couche étant constituéed'un tressage de fibres très fines avec unefinition lisse au toucher. Les suspensionspériphériques et le cache-noyau du trans-ducteur de médium, sont en caoutchoucnaturel, en demi rouleau sur le grave et en«S» sur le médium. Les bobines respec-tivement de 60 mm et de 36 mm de dia-mètre, semblent logiquement longues etse déplacent dans des entrefers eux aussilongs au vu des pièces polaires trèsépaisses. Une imposante double ferritesur le grave et une simple pour le médium,sont montées sur des châssis en alumi-nium moulé, dégageant généreusementles membranes, des ouïes de ventilationsont prévues au niveau des spiders ainsiqu'un orifice de fort diamètre au centre dela pièce polaire arrière du boomer. Vu ceque peut encaisser ce haut-parleur, il fautévacuer les calories excédentaires de labobine le plus efficacement possible !Quant au tweeter, il s'agit du modèleD2904-710000 qui a été remanié parScan-Speak selon les critères de HansenAudio. Equipé d'un dôme souple de25 mm, son support légèrement concaveen aluminium massif de 6 mm d'épais-seur, améliore la dispersion. Tous les haut-parleurs des enceintes Hansen sontappairés entre eux pour obtenir une

homogénéité de restitution et aucun acci-dent aux transitions en fréquence.Le filtre de répartition appelé «V2 DAT»(Driver Assimilation Technology) paraîtétrange au vu de la platine montée dansla caisse de grave. En effet, il ne com-prend pas moins de deux selfs à air dontune en fil de Litz pour le médium, troiscondensateurs à film plastique et sept(!) résistances de puissance àcouche d'oxyde métallique. Le bornier en face arrière est simple,pas de bi-câblage possible. Larsexplique que ce filtre est du pre-mier ordre car c'est la structure quicorrompt le moins la phase et leniveau transféré. Les résistancesn'entrent pas sur le trajet du signalmais servent à l'égalisation desimpédances des unités. La bandepassante de chaque transducteurest suffisamment large pour travailleren atténuation de 6 dB par octave et nepas créer d'accident sur la courbe deréponse hors de l'axe. Ces filtres sontassemblés à la main avec soudure à l'ar-gent et câblage «en l'air», les composantssont coulés en partie dans de la résine pourlimiter les effets microphoniques, et lesconducteurs internes sont en fils multibrinsde cuivre pur de fort diamètre et isolés parune gaine en polypropylène transparent.

A l'écouteNous étions impatients d'écouter lesPrince V2 qui s’annonçaient comme desenceintes aux performances exception-nelles. Nos premiers essais n’ont pas étéconcluants. Grosse déception même :aucune vie, timbres approximatifs, lesinterprètes restent collés au fond deshaut-parleurs, aigu qui grince...Heureusement, nous avions eu l’occasion

PAV127_HANSEN-StP 8/11/07 16:31 Page 84

ImpulsionRéponse impulsionnelle parfaitement contrôlée avec une

excellente mise en phase des haut-parleurs.

Réponse en tiers d’octaveUne ligne droite de 40 Hz à 16 kHz même hors de l'axe,

c'est remarquable.

Amortissement (waterfall)A l'image de la réponse sur impulsion, l'énergie retombe

rapidement (moins de 1 ms). C'est excellent.

ImpédanceL'accord bass-reflex se situe vers 32 Hz, l'association

transducteurs - charges - filtre frôle la perfection.

Mesures enceinte

Rendement 85 dB (2,84 V)

Distorsion 0,55 % (100 Hz)

0,52 % (1 kHz)

0,48 % (5 kHz)

Impédance mini. 8 Ω (70 Hz)

Rendement et impédance sont vraiment faibles,

compensés par des taux de distorsion qui le

sont aussi. Un ampli à la hauteur s’impose.

Réponse et directivité en MLSC'est tout aussi étonnant que le 1/3 d'octave, la directivité

reste quasiment nulle jusqu'à 15 kHz même à 45°.

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

mances hors norme, mais attention aux mauvais pilotes, car la sortie de routen’est jamais loin.Une fois bien emmenées, les Prince V2offrent une scène sonore qui sort enfindu cadre des enceintes, des timbres etune aération qui s'épanouissent, et unedynamique qui n’a rien de timoré. L'aigune grince plus et file avec délicatessecomme un Scan-Speak sait le faire. Leregistre médium est d’une très grandetransparence. Les retombées de notesparaissent plus courtes qu'à l'accoutu-mée mais c’est là la preuve d’une absencetotale de coloration de coffret. Les PrinceV2 explorent les premières octaves avecbeaucoup de conviction, leur boomerencaisse les plus fortes déflagrations

sans une once de faiblesse, c'est trèsimpressionnant même si on ne ressentpas complètement l'impact physique d'unpied de grosse caisse par exemple.

ConclusionLes Hansen Audio Prince V2 sortent dessentiers battus par leur conception radi-calement originale, qu'il s'agisse des maté-riaux utilisés pour l'ébénisterie ou les haut-parleurs «maison». Dotées de qualitésindéniables, ces enceintes se montrentextrêmement exigeantes (rendement baset médium-aigu hyper défini). Elles néces-sitent donc une mise en œuvre minutieusepour donner leur pleine mesure. Elles leméritent bien.

Pierre André Viollet

E N C E I N T E A C O U S T I Q U E « T H E P R I N C E V 2 »

85

Novembre / Décembre 2007

Le tweeter Scan-Speak

modifié sur cahier des

charges Hansen,

conserve toutefois son

aimant néodyme et une

charge arrière multiple

(les «pointes») de

décompression en

aluminium.

Vue du filtre installé

sur la paroi arrière de

l'enceinte. Deux selfs,

trois condensateurs

et sept résistances

constituent

l'intégralité de ce

circuit dont aucune

résistance, utilisée

pour les corrections et

atténuations,

n'emprunte le trajet

audio. L'ajout de

résine sur les

composants évite les

vibrations néfastes

aux micro détails.

PAV127_HANSEN-StP 8/11/07 16:31 Page 85

86

Novembre / Décembre 2007

des flancs galbés. Cette solution a fait sespreuves et Triangle l’avait déjà retenue surun nombre important de ses modèles afinde limiter les résonances internes.En revanche, la première évolution visibleconcerne le positionnement du tweeter.Logé au sommet de la colonne, il se trouvepartiellement débafflé. De plus, afin d’éli-miner les effets de bord parasites, il estentouré d’un anneau en caoutchouc absor-bant. De même, une charge acoustiquespécifique, également revêtue d’un absor-bant acoustique, a pour mission d’amor-tir l’onde arrière. Ce positionnement par-ticulier, comme l’excroissance que crée sacharge, ne sont que la partie la plus visibledes modifications apportées à la sectionaigu de l’enceinte. En effet, pour exploiterpleinement les atouts de cette nouvellearchitecture, c’est l’ensemble des élé-ments internes de ce transducteur qui ontété optimisés. Les recherches menées surla Magellan SW2 ont conduit Triangle àmettre au point de nouveaux profils expo-nentiels pour ses pavillons et à retravaillerses pièces de phase. Ces travaux ont per-mis d’améliorer le comportement du twee-ter dès que l’on s’écarte de son axe etainsi d’obtenir une réponse dans l’aiguhomogène quel que soit le point d’écoute.Le traitement de l’onde arrière bénéficieégalement d’un soin particulier. Ici, lemoteur se base sur une bague néodymeouverte en son centre et débouchant surune chambre absorbante. Sa géométrie

Depuis sa création, le construc-teur d’enceintes françaisTriangle n’a jamais cessé defaire évoluer sa production enenrichissant sans cesse son

savoir-faire des expériences et desrecherches entreprises pour la conceptionde ses modèles les plus travaillés. LaGrande Magellan, véritable Formule 1 del’enceinte acoustique, a notamment per-mis à Triangle d’aborder et d’optimiser dessolutions jusque-là inexplorées aux mul-tiples retombées. L’entreprise, rappelons-le, consacre pour cela une importante par-tie de son chiffre d’affaires à la rechercheet au développement de solutions parti-culièrement innovantes. Les enceintes de la toute nouvelle gamme Genèse nedérogent pas à cette règle. Elle se com-pose de trois modèles : un format biblio-thèque, la Trio, et deux enceintes colonnesbaptisées Quartet et Lyrr.

Un tweeter optimiséC’est le modèle Lyrr que nous avons testéce mois-ci. Emblème de la gamme et plusmajestueuse que la Quartet, sa cadette, laLyrr ne s’en distingue que par la sectionbasse. Elle compte trois woofers, contredeux seulement pour la Quartet. Pour lereste, toutes deux bénéficient strictementdes mêmes évolutions technologiques, cequi leur permet d’offrir des prestationsextrêmement proches à l’exception de l’as-sise dans le grave. L’ébénisterie adopte

TRIANGLE :Enceinte Lyrr

Polyvalentes, les enceintes de la nouvelle gamme

Genèse ont pour ambition de séduire un public tant

mélomane que cinéphile. Fidèles à «l’esprit Triangle»,

elles bénéficient des toutes dernières retombées

technologiques et des solutions éprouvées sur la

prestigieuse gamme Magellan.

PAV_126_triangleLyrr 6/11/07 9:27 Page 86

Caractéristiques du constructeurENCEINTE COLONNE TRIANGLE LYRR

PRIX : 1749 € (l’unité) TYPE : 3 voies bass reflex TWEETER : TZ 2500, 25 mm à dôme métal MÉDIUM : T16EF100SMD1, 160 mm en papier WOOFER : 3 X T16EF100BMGC1, 160 mm en

sandwich de papier et fibres de verre FRÉQUENCES DE RACCORDEMENT : 250 Hz et 2,3 kHz RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 32 Hz à 20 kHz SENSIBILITÉ : 92 dB (1W, 1m) IMPÉDANCE NOMINALE : 8 Ω IMPÉDANCE MINIMALE : 3 Ω PUISSANCE ADMISSIBLE : 140 W RMS PUISSANCE CRÊTE RÉPÉTITIVE : 280 W FINITION : plaquage bois naturel DIMENSIONS : 1 330 x 370 x 386 mm POIDS : 30 kg DISTRIBUTEUR : Triangle Industries (p. 129)

87

Novembre / Décembre 2007

Comme sur la plupart

des enceintes

Triangle, le filtre prend

place sur le bornier.

Cette configuration

permet de réduire la

longueur du câblage

au strict nécessaire.

pyramidale a pour fonction de fractionnerl’onde arrière, ce qui permet de réduire for-tement le taux de distorsion. De même,pour optimiser encore la linéarité desdéplacements du dôme, des modélisa-tions informatiques ont permis d’offrir au moteur un champ particulièrementhomogène. Grâce à cette structure pavil-lonnaire, la surface émissive réelle dutweeter peut être assimilée à celle de l’em-bouchure du pavillon. Dans le cas duTZ2500, elle possède un diamètre de87 mm. Cette taille généreuse, associéeau semi-débafflage, offre une excellentespatialisation du registre aigu.

Des transducteursspécifiquesLa section médium bénéficie elle aussid’un nouveau transducteur. Il s’agit duT16EF100SMD1, directement dérivé duT16PG110oc utilisé sur les Magellan. Il enreprend la membrane en fibres de cellu-lose à profil exponentiel. En son centre,une ogive ultralégère en polypropylènerecouvert d’un latex absorbant, remplacele traditionnel cache-noyau et améliore lalinéarité du médium en fin de bande ens’opposant à l’apparition de phénomènesde surface à proximité du centre de lamembrane. Enfin, la suspension périphé-rique adopte un profil en doubles petitsplis. Un choix auquel Triangle reste fidèlepour offrir à ses transducteurs une grandefranchise dans le médium. Enfin, cettesection médium dispose de sa proprecharge acoustique dans l’enceinte.La section basse s’articule autour de troiswoofers T16EF100BMGC1. Contrairementà ceux qu’utilise la Magellan, leur mem-brane ne reprend pas le sandwich defibres de verre puis nid-d’abeilles et papier.Leur moteur moins puissant ne justifie pasce choix et, de plus, la rapidité des haut-parleurs en aurait pâti. Triangle a préférés’orienter vers une membrane associantune couche en fibres de verre, côté visible,à une couche en papier. Cette associationgarantit un rapport rigidité masse idéale-ment adapté aux conditions d’utilisationde ces nouvelles enceintes. Par ailleurs,Triangle a accordé un soin tout particulierà l’amortissement dans le haut-grave. Eneffet, cette partie du spectre sonore influeconsidérablement sur la sensation de colo-

ration, de traînage et de franchise de larestitution. Offrir un amortissement favo-rable à toute résonance résiduelle aprèsfiltrage est donc capital.

Une solution audacieuse àdouble chargeC’est à partir de ce constat que Triangle aétudié son nouveau concept Twin basé surdes charges acoustiques séparées, maisexploitant un évent commun. Ici, deuxwoofers partagent un même volume tan-dis que le troisième dispose de sa proprecharge acoustique. Cette solution de sépa-ration des charges permet d’éviter l’effetde «tube accordé» inhérent aux enceintescolonnes. Les deux charges de la sectiongrave partagent cependant le même évent

E N C E I N T E L Y R R

Les woofers des Lyrr se basent

sur une membrane en papier

rigidifiée par une couche de

fibres de verre. Leur saladier très

aéré favorise le libre écoulement

de l’onde arrière.

PAV_126_triangleLyrr 6/11/07 9:27 Page 87

doté d’un conduit interne en «Y» se ter-minant par un pavillon. Les charges acous-tiques disposent ainsi d’une sortie fron-tale commune située entre les woofers. Deplus, cette disposition des haut-parleursde part et d’autre de l’évent permet d’as-similer le comportement acoustique decette section à une source ponctuelle. Eneffet, les distances qui les séparent sontfaibles vis-à-vis des longueurs d’onde oùils travaillent. Ces divers points contri-buent à améliorer considérablement laréponse des Lyrr dans le grave. En effet,d’une part, la géométrie du système Twinoffre une réduction importante de la dis-torsion aux plus basses fréquences et,d’autre part, la réduction du volume descharges acoustiques limite les résonanceset le traînage. Enfin, l’association de woo-fers rapides permet d’offrir un registregrave à la fois profond et ferme.

Une ébénisterie testée au laserCependant, pour que la réponse descharges acoustiques soit conforme auxcalculs, l’ébénisterie ne doit pas présen-ter d’états vibratoires parasites. Pour par-venir à cela et loger judicieusement desrenforts internes, Triangle a intégralementmodélisé son comportement vibratoire.De plus, des mesures accélérométriquesréalisées à l’aide d’un capteur laser ontpermis de vérifier l’exactitude des modèlesmathématiques exploités pour la modéli-sation et de les affiner encore. Si le galbedes faces latérales limite l’apparition derésonances internes, il améliore égale-ment leur rigidité globale. Mais une étudefine a permis de mettre en évidence la per-sistance de phénomènes indésirables.Pour les éliminer, des renforts internes ontdonc été ajoutés à ceux que constituaientd’origine les séparations entre les diversescharges acoustiques.Le filtre prend place, comme c’est de cou-tume chez Triangle, derrière le bornier deraccordement. Ici encore, sa structure a étéspécifiquement étudiée pour limiter lesphénomènes de rotation de phase au voi-sinage des fréquences de raccordement.Son interconnexion avec les haut-parleursest assurée par des câbles à structureOFC/OCC basée sur l’utilisation de cuivrepur désoxygéné moulé en continu. Ilsgarantissent la préservation de la qualitédu signal lors de son transit. De plus, trèssouples, ils ne craignent pas les vibrations.

Une pointe uniqued’écoulement des vibrationsEnfin, le socle de ces nouvelles enceintes,bien qu’intégralement repensé, reprend leprincipe de celui qu’utilise Triangle sur sesproductions depuis la gamme Stratos en2002. La liaison acoustique avec le sol estassurée par une pointe en façade, solidairede l’ébénisterie, assurant un écoulementoptimal des vibrations. Cependant, commeil est impossible de faire tenir l’enceintesur une unique pointe, un socle doté dequatre pieds auxiliaires assure sa stabi-lité. Il est isolé de l’ébénisterie par uneinterface en polymère inerte assurant ledécouplage acoustique de ces deux élé-ments. De plus, les quatre pieds sont mon-tés sur des plots en caoutchouc s’oppo-sant à la transmission vers le sol de toutevibration résiduelle. Ces pieds se répar-tissent les trois quarts du poids de l’en-ceinte, ce qui lui assure une stabilité optimale, le quart restant s’appliquantdirectement sur la pointe frontale.Signalons que Triangle a également beau-coup travaillé les finitions de ses nouvellesenceintes. Elles bénéficient d’une élégantesobriété. Si le coffret joue sur des tonali-tés bois assez traditionnelles, la façademise sur un superbe noir laqué. Comme decoutume, Triangle a choisi d’assurer la fixa-tion du cache frontal par l’intermédiaired’aimants néodymes de très forte puis-sance qui viennent se fixer directement auniveau des vis des saladiers des haut-parleurs. Cette solution permet de se dis-penser des traditionnels orifices de main-tien et, en conséquence, de préservertoute la pureté des lignes de la façade.

A l’écouteLa Lyrr est fidèle à «l’esprit Triangle». Sison tempérament tend vers le brillant, iltravaille dans la finesse et offre à la resti-tution vie et transparence. En effet, bienque les Lyrr tendent parfois à placer l’ex-trême aigu légèrement en avant, il resteparfaitement défini et détaillé. Les effortsde Triangle visant à réduire la distorsionde son tweeter tout en optimisant sonrayonnement spatial semblent ici porterleurs fruits. Dans le même esprit, lemédium bénéficie d’une belle définition.Sur les voix, notamment, le phrasé est irré-prochable. L’espace sonore offre une sensation de naturel particulièrementagréable. De même, tout porte à penser

F O C U S / T R I A N G L E

88

Novembre / Décembre 2007

PAV_126_triangleLyrr 6/11/07 9:27 Page 88

que l’homogénéité des phases est parfai-tement respectée. En effet, l’espace sté-réophonique est large et ample. Aucun troune semble décelable et chaque élémentsonore trouve aisément sa place au seind’un paysage sonore parfaitement détailléet équilibré. Enfin, malgré le diamètre rela-tivement modeste de ses woofers, la Lyrrbénéficie d’une étonnante assise. Le dis-positif de double charge acoustique qu’ellemet à contribution offre effectivement auregistre basse une tenue remarquable. LesLyrr sont capables de descendre très bas,comme nous l’ont prouvé des écoutesd’orgue de cathédrale, tout en sachantconserver une extrême franchise lorsquela restitution le nécessite.Lors de l’écoute de L’apprenti sorcier de PaulDukas, les Lyrr nous ont surpris tant parl’assise qu’elles étaient capables d’offrir àl’orchestration, notamment lors de la sur-venue finale des timbales, que par la dyna-mique qu’elles offraient. Les dernièresmesures de l’œuvre, entre autres, consti-tuent un bel exercice de style où toutmanque de dynamique se traduit par unesensation de flou de l’image sonore. LesLyrr ont prouvé qu’elles disposaient d’unemarge de dynamique plus que suffisantepour déjouer le piège sans montrer lemoindre signe d’essoufflement. Même lorsdes montées de dynamique les plusappuyées elles ont su respecter chaquedétail de l’enregistrement tout en offrantau paysage sonore une belle lumière.Nous avons également particulièrementapprécié le comportement des Lyrr sur lesambiances jazz. La finesse des aigus, et

leur légère mise en avant-plan, convient àmerveille tant à la section rythmique qu’auxcuivres. Aussitôt la restitution se pare d’unétonnant réalisme. Enfin, la qualité dumédium offre aux voix une remarquablechaleur tout en garantissant un phraséexceptionnel. L’écoute de quelques plagesde Diana Krall nous a conforté dans cettesensation de réalisme. La chanteuse sem-blait prendre vie, au beau milieu de la scènesonore, pour devenir quasiment tangible.

En conclusionEn dépit de leurs dimensions qui n’ontrien de gigantesque, les Lyrr aimentautant les restitutions intimistes que lesambiances éclatantes. Fidèles à la tra-dition et au tempérament Triangle, ellesoffrent à la restitution une légère, maisélégante, brillance particulièrement flat-teuse. La scène sonore bénéficie d’unetransparence et d’un détail qui ne man-quent pas d’attrait. Des enceintes auremarquable rapport qualité/prix quiconviennent aussi bien aux écoutes tra-ditionnelles qu’en tant qu’éléments prin-cipaux d’un ensemble Home Cinémad’excellente facture.

Henri-Pierre Penel

E N C E I N T E L Y R R

La double charge du

système «Twin»

débouche sur un

unique évent qui

adopte la forme d’un

«Y». Ici, seule la

séparation des deux

tubulures est visible.

Le bornier s’articule autour d’une superbe pièce de fonderie d’aluminium. Ses

bornes, de très belle qualité, acceptent tant les fiches banane que les câbles de

forte section et autorisent le bi-câblage ou la bi-amplification.

89

Novembre / Décembre 2007

Réponse en tiers d’octavePeu de directivité et une courbe légèrement en «W»

flatteuse à l’écoute par la légère accentuation qu’elle offre

aux extrêmes et au médium.

Amortissement (watterfall)Un très bel amortissement franc et rapide, conforme à ce

que laissait supposer la réponse impulsionnelle.

Mesures enceinte Lyrr

Rendement 92 dB (2,83 V/1m)

Distorsion 0,38 % (100 Hz)

0,35 % (1 kHz)

0,22 % (5 kHz)

Impédance mini. 3,5 Ω (106 Hz)

D’excellents chiffres pour le taux de distorsion. Enrevanche, l’impédance chute assez bas, ce qui pourradéconcerter certains amplificateurs.

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

ImpulsionUne réponse franche, propre et sans oscillation résiduelle.

ImpédanceUne courbe souvent plus proche de 4 Ω que des 8 Ωannoncés mais sans «envolée».

PAV_126_triangleLyrr 6/11/07 9:27 Page 89

90

Novembre / Décembre 2007

F O C U S /

AUREA 42PFL9900DTÉLÉVISEUR PHILIPSCertaines marques misent à fond sur le design. D’autres

misent à fond sur les performances visuelles. Enfin, cer-

taines offrent des concepts inédits. Avec le concept

AUREA, Philips marque sur les trois tableaux. Explications

et sensations sur le terrain.

PAV127_AURÉA 6/11/07 9:47 Page 90

Caractéristiques techniques Prix : 4 500 €

TYPE D’IMAGERIE : LCDDIAGONALE : 42 pouces (106 cm)RÉSOLUTION NATIVE : 1920 x 1080RATIO DE CONTRASTE NATIF/DYNAMIQUE : 1200/1 – 8000/1LUMINOSITÉ : 550 cd/m2

ANGLE DE VISION : 176°TEMPS DE RÉPONSE : 3 msTRAITEMENT VIDÉO : Perfect Pixel HDBALAYAGE : 100/120 HzCOMPATIBILITÉ : 1080p, W-UXGA24P : ouiX.V. COLOUR : nonDEEP COLOUR : ouiHDMI : v1.3TUNER : TNT standardDISQUE DUR : nonENTRÉES : HDMI x 3, S-Vidéo x 1, Péritel x 2,

composite x 1, D-Sub 15 x 1, composantes (YUV) x 1, USB x 1

DIMENSIONS (L X H X P) : 1100 x 664 x 125 mm (sanspied)

POIDS : 45 kg (avec pied)

DISTRIBUÉ PAR : Philips France (p. 129)

91

Novembre / Décembre 2007

Au-delà de la lumière : la TV FullHD 1080pUn tel concept ne pouvait que rimer avecune électronique à la hauteur de l’aspectvaisseau spatial coloré de la chose.Philips a mis la dose dans la machine, quise révèle gonflée à bloc par les toutesdernières compatibilités et innovationsen tous genres. Le 42PFL9900 estéquipé d’une dalle LCD de courses, dontle temps de réponse typique aurait étéamené à 3 millisecondes. Ce tableau àcristaux liquides magique offre un ratiode contraste natif de 1200/1, qui grimpeà 8000/1 en version dynamique (modu-lation automatique du rétroéclairage). Lefabricant a poussé les curseurs au maxi-

Philips, c’est «un peu beaucoup» undes derniers dinosaures européensde l’électronique, une marque res-

pectée qui fait référence, doublée d’ungrand créateur de concepts, de formats etde standards. Leader sur le marché de laTV dans de nombreux pays, le fabricant n’aeu de cesse de lancer des appareils desti-nés à toutes les strates du marché, du toutdébut de gamme aux prescripteurs peuaffolés par des prix dépassant les 4000 €.Si on appuie sur l’accélérateur de la ma-chine à remonter le temps, on se rendmieux compte du formidable parcours dufabricant dans l’univers des écrans plats.Rappelons au passage que Philips ne pos-sède officiellement aucune usine en sonnom propre, mais plutôt une Joint Ventureavec LG en Corée. Il se fournit donc en sonsein, mais utilise parfois des prestatairesexternes. L’entité s’est également long-temps caractérisée par sa double cas-quette, à la fois supportrice du LCD et deson concurrent Plasma. Changement demarée étant, au fil du temps, Philips s’estplutôt orienté vers le LCD, avec desmodèles de diagonales diverses, dont un100 pouces présenté dans les salons mon-diaux. Concernant le segment grand public,la diagonale maximale est de 52 pouces(et 15 pour le minimal). Comme vous lesavez certainement, la société Philips estd’une telle dimension qu’elle a la capacitéde faire travailler des équipes issues desecteurs d’activités différents sur unmême concept. C’est de la collaborationentre Philips Electronics et PhilipsLightning qu’est né l’Ambilight.L’Ambilight n’était autre que de la lumino-thérapie avant l’heure, un système quidevrait presque se voir remboursé par laSécu. Pour mémoire, il s’appuie sur desbarres lumineuses placées derrière le télé-viseur, autrefois néons, désormais LEDs(en triplets RVB), qui se colorent selon lecontenu de l’image à l’écran. Une pelouse ?Les barres virent au vert et illuminent devert le mur blanc placé derrière l’écran. Ce n’est pas plus compliqué, et cela génèreune sensation d’ouverture visuelle quidépasse de loin le cadre des 40 ou47 pouces d’image visible. L’Ambilightexiste sous plusieurs formes, qui corres-pondent au nombre de barres lumineusesplacées sur le produit. Les modèles ditsStéréo ne disposent que de deux barrespour faire joujou, ceux appelés Ambilight

Surround offrent 4 barres lumineuses. Dansce cas, c’est Broadway, les lumières fusentde partout. De partout ? Oui, mais ce n’étaitpas encore suffisant car l’Ambilight s’ap-puie sur des barres de lumière placées der-rière le cadre. Il fallait aller encore plus loin.Entre alors en piste le concept AUREA,actuellement exclusif à un modèle n’exis-tant qu’en 42 pouces et vendu 4500 €dans toutes les bonnes échoppes.

AUREA : le vaisseau Mère deRencontres du troisième type !Bien décidé à en découdre et à piétiner lesplates-bandes des Loewe et autre Bang &Olufsen, Philips a donc mis au point unconcept s’appuyant totalement sur unenotion d’osmose visuelle immersive entrel’image et la lumière, car AUREA n’est niplus ni moins que la consécration del’Ambilight. Basé sur la technologie LED, letéléviseur, aux bords devenus blancs, aété conçu pour diffuser des couleurs enfrontal, sur les côtés et sur l’arrière. Lecadre blanc est l’émetteur de lumières. Laparticularité de ses rangées de diodesLEDs est d’avoir deux points d’émission,un vers l’avant et l’autre sur l’arrière. Ainsi,le téléviseur placé devant un mur blancest à même de colorer à la fois la pièce defaçon frontale, ainsi que le mur devantlequel il est placé. Evidemment, le menuà l’écran se propose de jouer sur le modede fonctionnement de ce chenillard excep-tionnel : puissance lumineuse, colorimé-trie, etc. On a également la possibilité detout arrêter afin de se retrouver avec untéléviseur usuel. Sachez pour finir queAUREA est un concept se caractérisant parune sacrée analyse de l’image diffusée entemps réel, et une belle performance derapidité d’action des LEDs. La synchro estparfaite. Mais rendez-vous à la fin de cepapier pour les impressions de toutes lesrédactions de notre groupe Studio Press,venues expérimenter AUREA.

Au menu, 3 prises

HDMI en version v1.3,

alors que

l’électronique est

compatible 24p.

Une télécommande

rétroéclairée haut de

gamme, dont la

dimension assure une

parfaite prise en main

et un total accès aux

touches.

T É L É V I S E U R P H I L I P S A U R E A 4 2 P F L 9 9 0 0 D

PAV127_AURÉA 6/11/07 9:47 Page 91

92

Novembre / Décembre 2007

mum en équipant le produit d’une élec-tronique étourdissante, dont un traite-ment de la colorimétrie sur 14 bits, avecdes milliards de couleurs à la clé (4 x 10puissance 12 pour être exact, à vos cal-culettes). Cassons également le sus-pense sur les compatibilités de la chose.Alors que Philips s’apprête (enfin !) à lancer son premier lecteur de Blu-rayDisc, ce modèle est compatible 24p, via ses 3 prises HDMI en version v1.3. Il est donc a priori compatible DeepColour (uniquement avec lecteurs HDcompatibles), mais pas x.v. Colour(caméscopes HD en AVC-HD, Panasonicet Sony principalement).Et on continue à charger la mule ! Ce42 pouces est équipé du Philips-plus-ultra du traitement de la vidéo en la per-sonne du Perfect Pixel HD. Circuit pro-priétaire, ce conglomérat de bonnesrecettes binaires n’est autre qu’un superlifting des sources entrantes. Il leur appli-quera des réductions de bruits et d’arte-facts, un accroissement de la définitiongrâce à une analyse pixel par pixel, et unnettoyage en régle. En complément, lafluidité du signal est confiée au HDNatural Motion ainsi qu’aux 3/2 et 2/2Pull-Down, l’idéal restant d’entrer dans ladalle en 24p. Les circuits se chargentparallèlement de l’élimination des effetsde marches d’escalier sur les diagonales(aliasing), et must du must, ce modèlecadence sa diffusion en 100/120 Hz, his-toire de stabiliser un brin tout ce jolimonde. Bref, côté électronique, Philips averrouillé son 42PFL9900.

A savoirLa section audio de M’sieur AUREA estcomposée de pas moins de 24 mini HPet de 2 mini subwoofers, pour un totalRMS de 2 x 12 W. Plusieurs modes audiosont disponibles dans le menu. L’appareildispose d’une entrée USB latérale simpled’accès (musique, photos numériques).Cette prise USB peut également être uti-lisée pour des up grades du firmware du téléviseur. Grande déception que de constater l’absence de tuner HD surun tel produit (voir papier sur Sharp dansces pages, qui l’arbore fièrement), onaurait également aimé trouver une priseHDMI de façade (latérale), fort pratiquepour relier un caméscope HD par exem-ple ou une console de jeu PS3.

Sur le terrainLe 42PFL9900 est un tel concept aty-pique, que nous avons demandé à plu-sieurs personnes de notre société del’expérimenter afin de recueillir, puis syn-thétiser, les réactions purement «esthé-tiques». Pour ce faire, l’appareil a été ins-tallé dans notre showroom et nourri deBlu-ray Disc en 1080/24p.Les réactions allaient joyeusement de «çame gêne de voir l’image avec tant de cou-leurs autours» à «c’est trop classe, unepièce qui prend les couleurs d’une image».Globalement, les réactions furent teintéesd’enthousiasme, notamment du côté de lagent féminine, fort conquise par le look dutéléviseur et ses émanations lumineuses.La seule chose à retenir reste l’aspectmodulable de l’affaire, on peut jouer de laluminosité, de la cadence, des couleurs,ou tout arrêter. Le champ est laissé libre. Nous sommes entrés en piste pour la qua-lité de l’image en HD ainsi qu’avec des

F O C U S / P H I L I P S

sources Standard en 576 lignes (DVD). Lepoint le plus étonnant relatif à ce télévi-seur est sans conteste une colorimétried’une grande précision, doublée d’unepêche plus que notable sur l’ensemble duspectre des couleurs. A dire vrai, cemodèle en fait des tonnes. Faute d’êtretoujours juste et fidèle dans sa retrans-cription, il en jette, et ce n’est pas la peined’envoyer les LEDs du vaisseau de StarTrek pour s’en prendre plein les mirettes.Nous avons déconnecté la plupart desautomatismes dans le menu afin d’obte-nir une image plus neutre, moins «PixelPlus» à gogo, et sommes parvenus à desrésultats de très beau niveau, non pasdans la valeur de contraste (pas vraimentimpressionnante en soi), mais dans lepiqué et la profondeur de champ avec lessources HD. L’up-scaling des DVD est undes points forts de ce produit. ll estdépourvu d’artefacts, pour peu que l’onn’actionne pas les optimiseurs d’imagequi risquent de tronquer le signal. La flui-dité générale est souvent excellente etl’image apparaît à chaque fois comme net-toyée. La section audio, même dotée deses 26 HP reste, selon nous, en dessousde la taille de l’image, cela crée un désé-quilibre qui se réglera avec un ampli A/Vexterne et sa horde d’enceintes. En ré-sumé, ce produit n’est pas un miroir auxalouettes, il associe une technologie deluminothérapie ludique à de réelles per-formances up-to-date.

ConclusionQue les lumières soient ! Tel fut le rêvede Philips, concrétisé par AUREA. Ce télé-viseur Full HD constitue à la fois uneprouesse et une vitrine pour le fabricant.Compatible 24p et doté d’une sommeimpressionnante de circuits électro-niques, ce modèle délivre des imagesconvaincantes avec les sources HD etStandard, et mérite que l’on déconnectepas mal de ses automatismes afinqu’elles soient naturelles. Si la sectionaudio est décevante, la qualité de l’imagerattrape la lacune par la plupart de sesrésultats. AUREA est un concept, coû-teux, à suivre, dont l’avantage premierest un total contrôle sur l’image, le son,et l’éclairage des LEDs. Une sorte desuper menu à la carte.

Patrick-Pierre Garcia

Ci-dessous, la prise

USB de façade

ultrapratique pour

l’affichage de photos

numériques par

exemple, ou pour

l’installation de mises

à jour logicielles.

PAV127_AURÉA 6/11/07 9:47 Page 92

Ce magazine vousest offert par

Canon aborde le marché de la vidéo légère professionnelle

Haute Définition avec une valeur sûre, le XH-A1 qui, fidèle

à la marque, comprend une optique de qualité et un trai-

tement de l’image très sophistiqué. Résultat,

un modèle très abouti qui émerge de sa

gamme, tant pour l’ergonomie que pour

l’excellent rendu de l’image. Un modèle

de poing presque sans reproche et

abordable dans son secteur d’ap-

plication. Voyez plutôt !

Ce caméscope est conçu pour des vidéastes experts,ceux qui recherchent la meilleure qualité de l’image pourcréer et réaliser des films institutionnels, voire profes-

sionnels. C’est le modèle XL-H1, haut de gamme des épaulières dela série Canon XL à objectif interchangeable, qui a servi de base pourl’imagerie du XH-A1 qui est, lui, un appareil deux fois moins coûteux, certesavec une optique fixe mais dont la plage de focales reste confortable et dotéede trois bagues de réglage.Utilisant le format HDV sur bande, cette caméra est aussi compatible DV en4/3 et 16/9. La sensibilité en HDV, challenge que Canon a réussi avec sonmodèle grand public HV 20, a ici aussi été améliorée par rapport aux épau-lières de la série XL. Bref, le XH-A1 a beaucoup d’atouts.Les principales commandes (gain, mire de barres, balance des blancs) ontpris la forme de commutateurs métalliques plus pratiques qu’une recherchedans des menus, et le regroupement des fonctions d’assistance à la prise devues (affichage, peaking, magnifying, fast review) les rend facilement acces-sibles. La tenue en main s’avère donc conviviale lors des prises de vues. Leviseur au format 16/9 natif mobile, est doublé par un écran LCD escamotablequi se loge sous la poignée de portage. Cet écran de contrôle est au format16/9 et peut tourner sur 270°. Cependant, les menus du XH-A1 sont directe-ment accessibles via une touche à pression secondée par une molette desélection, ce qui dispense d’ouvrir l’écran LCD pour y accéder.Enfin, soulignons que les utilisateurs qui emploient des applications néces-sitant une interface HD SDI, peuvent se tourner vers le modèle XH-G1 doté decette interface, et dont les caractéristiques restent identiques au XH-A1, maispour un prix plus élevé (7446 €).

T E S T E N I M A G E S /

94

Novembre / Décembre 2007

CANONcaméra HDV XH-A1

Positions de zoom en mémoireLe XH-A1 dispose d’une fonctionpermettant de mémoriser un réglage dezoom ou une mise au point et de lerappeler instantanément. On peut aussisélectionner la vitesse à laquelle lecaméscope revient au réglage de miseau point préréglé. L'appareil est munid’un stabilisateur optique doté d’unelarge plage de fréquence. Si celui-cidévoile vite ses limites sur les violentessecousses, son efficacité estnéanmoins bonne pour les «bougés» ducorps (bras). Sur le terrain, lespanoramiques sont parfaitementfluides, sans accrochage des images.

PAV127_CANON-StP 6/11/07 9:55 Page 94

Novembre / Décembre 2007

95

C A M É R A H D V X H - A 1

Autonomie

Avec la batterie fournie (BP-950G),le temps d'enregistrement réel surle terrain est d'environ 2 h 15 mn.On dispose d’une autre batterieoptionnelle (BP-970G) de plus fortecapacité pour atteindre 7 hd’autonomie. Notez que la recharges’effectue sur un chargeur externe,ce qui ne mobilise pas l’appareilpendant l'opération. Bien vu ! Parailleurs, un chargeur externeoptionnel (CH-910) autorise larecharge de deux batteriesconsécutivement et permetd’alimenter le caméscope avec lesbatteries chargées pour remplacerla batterie épuisée du caméscopesans couper l’alimentation.

Mise au pointLa fonction de mise au point automatique instantanée (Instant AF) estparticulièrement efficace, et très appréciable sur un appareil HD. En modemanuel, une assistance est proposée sous la forme d’une loupe qui grossitl’image temporairement pour affiner le réglage (Magnifying), à laquelles’ajoute la fonction Peaking qui accentue les contours. Avec les fonctions deréglages personnalisés, on peut aussi commuter en noir et blanc lors del’utilisation des fonctions d’aide à la mise au point.

Entrées et sortiesLa connectique est regroupée au mêmeendroit. Elle comprend une prise Lanc,une entrée/sortie HDV/DV, une sortiecasque, une entrée/sortie audio-vidéo,doublée par une seconde sortie vidéo surprise BNC. La sortie composantesanalogique peut délivrer des signauxvidéo en 576i (SD) ou 1080i (HD).Les entrées XLR peuvent être configuréesen entrée Ligne ou microphone avecalimentation fantôme (48 V). On peutrégler le canal d’entrée sur canal 1 oucanal 1 plus canal 2.

Le son et les oreillesCes molettes servent au réglage manuel du niveau audio pendant l’enregistrement.L’indicateur de niveau audio est affiché sur l’écran LCD et au centre du bouton rotatifde mise en service. Sous la poignée, un commutateur du microphone atténue le niveaude 12 dB en interne et de 20 dB avec un microphone extérieur. Notez que le microphonestéréo interne est réglable en sensibilité (0 ou + 6 dB). Il est monté sur un supportsouple pour atténuer les vibrations et il est de bonne qualité. En complèment, le XH-A1possède un support de micro extérieur ainsi qu’une griffe porte accessoires.

TélécommandeSans fil, elleregroupe lesprincipalesfonctionsd’exploitation ducaméscope,notamment pour lalecture des bandeset du contenu de lacarte mémoire.

PAV127_CANON-StP 6/11/07 9:55 Page 95

Appareil photo intégréFait rare sur les appareils professionnels, cecaméscope permet d’enregistrer des images fixes selonquatre tailles d’images (0,3 à 2,03 Mégapixels) et trois qualités autorisantde 350 à 6035 photos sur une carte mémoire de 512 Mo, par exemple. Il pro-pose aussi trois options de réglage de l’exposition : normal dit Evaluative avecmesure multizone, pondéré central et spot. Côté acquisition, outre le modenormal, le XH-A1 autorise la prise de photo en rafale, à raison de 2,5 à 4 images/seconde selon la qualité choisie, et le bracketing qui capture uneimage fixe avec trois réglages d’exposition différents. Il permet le contrôled’une photo juste après son enregistrement. On peut aussi enregistrer unevue fixe à partir de l’image lue sur la bande. Un flash optionnel (Speedlite Canoncompatible E-TTL) peut être piloté par le caméscope. Enfin, le XH-A1 est com-patible avec le standard DPOF (Digital Print Order Format) pour l’impressiondes photos. Il affirme donc sa vocation d’appareil photographique, certes unpeu volumineux mais bien pratique pour saisir des images de plateau.

Préréglages personnalisés et tournage en HDOn peut définir des niveaux de préréglages pour 23 configurations d’enre-gistrement vidéo et 17 pour l’enregistrement d’images fixes sur la cartemémoire. On peut mémoriser des configurations de réglages personnalisésen les copiant du caméscope sur la carte mémoire et vice versa. Parmi elles,on distingue entre autres : trois réglages de gamma, l’ajustement de la plagedynamique de la zone la plus éclairée de l’image pour éviter les surexposi-tions (point knee), auxquels s’ajoute une fonction zébra paramétrable (7paliers de 70 à 100 IRE). De même, pour la zone noire de l’image, on disposede l’étirement et de la compression du noir, du réglage du niveau de netteté(plage de – 9 à + 9 dB), de la fréquence et de la balance du détail horizon-tal/vertical, de la réduction du bruit et de l’écrêtage pour régler le niveau de

bruit de détail, le gain et la phase de couleur. Bref, une multitude deréglages possibles pour assurer une reproduction satisfaisante des

images filmées selon les conditions de tournage. La balance des blancs auto-rise, outre les traditionnels modes automatiques, lumière du jour et artifi-cielle, des réglages de la température de couleur et deux préréglages per-sonnalisés, pour s’adapter à tous les environnements.Notons aussi qu’il est possible de personnaliser les commandes de ce camé-scope comme, par exemple, le sens de rotation des bagues. Donc, tout a étépris en compte pour faciliter l’exploitation. L'ergonomie est irréprochable !Pour filmer en HD, deux modes d’enregistrement sont disponibles : 50i et 25F,ce dernier étant capable de reproduire l’aspect du film argentique. Ce camé-scope est associé à un capteur triCCD dont la résolution permet de capturerdes images en 1920 x 1080, donc en véritable Full HD. Il utilise la techniquedu décalage de pixels pour obtenir cette résolution. Certes le format HDVimpose un enregistrement en 1440 x 1080 sur la bande, néanmoins ce quiest capturé détermine le résultat final et sur ce point, nous avons été bluffépar la qualité des images reproduites en HD, grâce au traitement effectué parle processeur intégré Digic DV II optimisé pour la HD et l’optique Canon. Elleest composée de lentilles en fluorite et de verre à faible dispersion associéau traitement multicouches, qui éliminent tous risques d’apparition d’imagesfantômes, de reflets et d’aberrations chromatiques.

En conclusionCet appareil hautement personnalisable, reproduit des images exception-nelles dans sa catégorie. Il réunit toutes les performances que peutattendre un vidéaste expert ou un professionnel (réalisateur). Le CanonHDV XH-A1 est une très belle réussite !

Gérard Krémer

T E S T E N I M A G E S / C A N O N

Novembre / Décembre 2007

96

Zoom et focaleOn apprécie les trois bagues de réglage, certesdénuées de butée, mais bien pratiques pour réglerla mise au point, le zoom et l’iris. Le XH-A1 possèdeun zoom optique 20 x équivalent à un 32,5-650 mmen 24 x 36, donc grand angle, en mode vidéo etphoto 16/9 et de 39,8 à 796 mm pour les imagesfixes en 4/3. Celui-ci n’est relayé par aucun zoomnumérique. Outre la vitesse variable du zoom(commande par bouton basculant), on dispose detrois vitesses fixes. Le zoom optique 20 x balaieégalement l’ensemble des focales entre 1,5 et 60 secondes en vitesse constante.Cette vitesse est paramétrable.Elle peut varier sur 16 niveaux(commande sur la poignée detransport).

PAV127_CANON-StP 6/11/07 9:56 Page 96

L’ÉMOTION TUBE

- Le choix, le plus complet, en France de l’amplification HIFI à lampes.- La plus large sélection des meilleurs matériels des plus grandes marques.- Des chaînes complètes Hifi à tubes à des prix très très séduisants.- Des PAE (prêt a écouter) sur mesure à la demande.- Larges choix de : lecteurs de CD ( à tubes ou non), pré-amplis,amplis intégrés ou blocs mono, enceintes hauts rendements, platines

phono… à des prix pour tous les goûts.- Et beaucoup d’informations pour se familiariser avec l’amplification àtubes de salon.

Tél : 0825 56 69 08 / Email : [email protected] et revendeurs vous souhaitez devenir partenaire ? Consultez-nous.

www.HIFIATUBES.comwww.HIFIATUBES.com

Le seul spécialiste dédié à l’amplification à tubes en France.

C A M É R A H D V X H - A 1

Caractéristiques techniques Prix : 4 729 €

CAPTEUR : triCCD 1/3 pouce à 3 x 1,67 Mpixels à décalage depixels horizontal dont 1,56 Mp utiles en mode HD, photo etSD 16/9, 1,17 Mp en 4/3

ZOOM : 20 x (optique) OUVERTURE CAMÉRA : f /1,8 – 3,4 SENSIBILITÉ : 2 lux FOCALES : (4,5 – 90 mm f/1,8 – 3,4) équiv. 32,5-650 mm en

vidéo et photo 16/9, 39,8-796 mm en 4/3 DIMENSIONS (L X H X P) : 163 x189 x 350 mm POIDS : 2030 g nu DISTRIBUÉ PAR : Canon France (p. 129)

L’écran LCD Mesurant 2,8 pouces (7,1 cm) de diagonale, il estau format 16/9 et se replie sous la poignée detransport. Ouvert, il peut tourner sur 270°.

Aides aux réglagesLors d’un enregistrement dans un environnementlumineux, le XH-A1 permet d’activer un filtre ND enfonction de la lumière. La commande de gain est à trois niveaux ; L : faible(± 0 dB), M : moyen (6 dB) et H : élevé (12 dB). On peutaffecter des valeurs de gain entre – 3 dB et + 36 dB à cestrois positions. De plus, pour vous aider dans vosréglages, le XH-A1 peut délivrer une mire de barres decouleurs (EBU ou SMPTE) et un signal audio de référencede 1 kHz pour paramétrer son niveau (-12 dB ou -20 dB).

PersonnalisationOn peut affecter en enregistrement et en lecture desfonctions utilisées fréquemment (code temporel,enregistrement d’index, motif de zébrures, niveauaudio...) aux deux touches personnalisables. On peutaussi copier un fichier de préréglage personnalisé sur lacarte mémoire, avec un maximum de 20 fichiers.

PAV127_CANON-StP 6/11/07 9:56 Page 97

Avec le modèle SA-7S1, Marantz propose un lecteur de CD et SACD stéréo bénéficiant d’une

conception sans compromis et d’une qualité de fabrication véritablement sans pareil. Le

moindre détail, mécanique comme électronique, y est pensé dans un but ultime : la pureté

sonore au service de l’extrême fidélité.

S’il n’a pas conquis les foules comme l’auraient souhaité ses inventeurs,Philips et Sony, le SACD n’en est pas moins apprécié par une frange d’au-diophiles et mélomanes qui lui reconnaissent un son supérieur à celui

du CD, plus «analogique», même s’ils ne sont pas toujours convaincus del’apport musical de la couche multicanal. Marantz n’a pas voulu prendre partà ce débat stéréo-multicanal, aussi la marque propose-t-elle les deux typesd’appareils, le nec plus ultra en matière de solutions techniques étant réservé

aux modèles stéréo très haut de gamme, solutions qu’il serait trop coûteuxd’extrapoler à 6 canaux. Présenté en début d’année, le lecteur de CD et SACDstéréo SA-7S1 fait partie de la série Référence du constructeur. C’est unesuperbe machine à la présentation «gold», d’un poids de 25 kg qui ne laisseaucun doute quant au sérieux de la construction, doté d’une façade en alu-minium massif d’une épaisseur peu commune, et d’un châssis ultra rigidecaréné de pièces elles aussi en aluminium massif.

T E S T E N I M A G E S /

98

Novembre / Décembre 2007

MARANTZLecteur de CD et SACD stéréo SA-7S1

Inverseur de phaseAux sorties de l’appareil, le signal estdisponible sous forme asymétrique sur prisesCinch dorées de grande qualité, ou encore sousforme symétrique sur connecteursprofessionnels XLR. Ceux-ci sont paramétrésd’origine au standard américain, mais lespoints chaud et froid peuvent être permutésdepuis une touche de la face avant, cetteopération inversant également la phase de la sortie audio asymétrique, qui permetéventuellement de rattraper une inversion dephase absolue du signal.

TélécommandeIl aurait été dommage que le SA7-S1soit accompagné d’une télécommandebasique en plastique. Aussi Marantz aréalisé une pièce de belle facture enmétal massif. Très complète, toutesles fonctions du lecteur y sontprésentes, comme par exemplel’activation d’un filtre appelé DC Filterqui évitera d’envoyer vers lesenceintes des fréquences trop bassesqui seraient codées sur unenregistrement.

ConnectiqueLe SA-7S1 dispose de sorties audio analogiques asymétrique et symétrique, de deuxsorties numériques (coaxiale et optique) et d’une entrée pour un signal d’horlogeexterne maître de grande précision, un équipement typiquement «audio High End».

PAV127_MARANTZ 6/11/07 10:27 Page 98

Novembre / Décembre 2007

99

L E C T E U R D E C D E T S A C D S A - 7 S 1

La mécaniqueLe plateau métallique réalisé en alliage offre une grande rigidité, celui-ciest revêtu d’un matériau non réfléchissant pour empêcher les réflexions delumière qui pourraient perturber le rayon laser. Référencée SACDM-1, lamécanique du SA-7S1 est montée avec précision dans un boîtier enaluminium extrudé de 10 mm d’épaisseur. Le circuit de contrôle est montésolidement sous cette mécanique et l’ensemble offre une rigiditéexceptionnelle pour limiter au maximum les erreurs de lecture.

Le filtre numériqueMarantz a développé un filtre numérique spécifique baptiséPEC777f2 proposant trois types de filtrage aux caractéristiquessonores différentes. En lecture de CD, le filtre 1 offre un pré-écho etun post écho court et se caractérise par une grande richessed’information sonore afin de procurer un son clair avec une imagesonore profonde. Avec le filtre 2, le post écho est légèrement pluslong que le pré-écho, et il offre une reproduction sonore bienéquilibrée. Le filtre 3 offre une très bonne réponse en modeimpulsionnel de manière à procurer un son précis. En lecture SACD, lefiltre 1 n’agit pas sur les données DSD, tandis que les filtres 2 et 3n’interviennent que sur les signaux supérieurs à 100 kHz.

Les convertisseursLa conversion numérique-analogique est assurée pardeux circuits intégrés Nippon Precision Circuits NPCSM5866AS, à hautes performances et compatiblesavec les signaux DSD et PCM jusqu’au format 24 bits à192 kHz. Ils sortent le signal en mode symétrique,aussi Marantz utilise-t-il quatre circuits HDAM pour laconversion courant-tension et le filtrage, disposantainsi sur toute la ligne d’un signal symétrique sansavoir à le fabriquer après tous les étages. La sortieanalogique asymétrique se contente alors de la partiedirecte de ce signal symétrique.

Les circuits IsoLoopAfin d’éviter tout transfert de bruit de fonctionnement des circuitsnumériques vers les circuits analogiques, ceux-ci n’ont aucunetension d’alimentation en commun, pas même leur potentiel deréférence, à savoir le 0 V (appelé aussi «masse»). Marantz a doncchoisi de coupler les parties numérique et analogique au travers decircuits utilisant le principe de la «magnéto résistance géante»(principe utilisé dans les micro disques durs informatiques),transférant facilement les signaux à fréquences élevées des SACD,chose que ne savent pas faire les coupleurs optiques à cause de leurvitesse trop lente. C’est une société suisse qui a conçu ce systèmequ’elle a baptisé IsoLoop.

PAV127_MARANTZ 6/11/07 10:27 Page 99

T E S T E N I M A G E S / M A R A N T Z

Novembre / Décembre 2007

100

Le transformateurLe transformateur d’alimentation est un modèle toroïdal à

faible bruit, «encapsulé» dans un capot cuivré s’opposant àtoute fuite de rayonnement. Il est doté de multiples

enroulements secondaires et d’un anneau en aluminiumcourt-circuitant les fuites de champ magnétique. Ne

cherchez pas le transformateur de veille, il n’y en a pas, leSA-7S1 fonctionne «à l’ancienne» avec un interrupteur de

mise sous tension classique.

Les circuits HDAM SA2Alors que la plupart des constructeurs, même les plus grands, utilisent dans les étages deconversion courant-tension et de filtrage après la conversion numérique-analogique, desamplificateurs opérationnels intégrés, Marantz substitue à ces derniers ses circuits HDAM (HighDefinition Amplifier Module) dans ses lecteurs de CD et SACD. Leur réalisation fait exclusivementappel à des composants discrets, minutieusement sélectionnés pour leurs qualités musicales, leconstructeur maîtrisant alors totalement la structure et les performances de son circuit. Sur le SA-7S1 ces circuits portent le suffixe SA2 (Super Audio) et ils offrent une grande vitesse associéeà une large bande passante. On ne peut qu’admirer le soin, pour ne pas dire l’art, avec lequel sontréalisés ces circuits HDAM. Ainsi, Marantz utilise aussi bien des transistors en boîtier traditionneltraversant, parmi lesquels des modèles à effet de champ de type 2SK170 et 2SJ74 qui sont desgrands classiques en préamplification audio de haute qualité musicale, que des composants àmontage en surface (CMS) ou encore des résistances de précision de type MELF. Descondensateurs chimiques Elna «Cerafine», à électrolyte aluminium et particulièrementperformants en audio, apportent un supplément de filtrage local sur les lignes d’alimentation.

L’alimentation des circuits numériquesSituée au plus près du transformateur, l’alimentationcomporte différentes sections. Celles qui sont visibles sur laphoto sont dédiées aux circuits de contrôle de la lecture et auxétages numériques. Ces alimentations stabilisées sont detype «linéaire» et font usage de diodes de type «schottky» àfaible seuil et de condensateurs électrochimiques de filtragede valeurs élevées (4700 µF et 6800 µF sous 16 V de marqueElna) pour assurer une bonne réserve de courant. Tous lesconducteurs sont équipés de ferrites de déparasitage etcertains sont enroulés dans un feuillard d’aluminium. On neprend pas de risque chez Marantz !

Vue d’ensembleUne fois que l’on a ôté le capot en aluminium massif du SA-7S1,celui-ci nous dévoile un intérieur d’une beauté et d’une propretéstupéfiantes. C’est un véritable spectacle, un superbe exemplede réalisation électronique haut de gamme, avec un châssisentièrement cuivré pour bloquer efficacement toutrayonnement perturbateur externe. Quatre équerres en acier de3 mm d’épaisseur, placées aux quatre coins du boîtier luiassurent une excellente rigidité, tandis que le fond est composéde deux plaques superposées, dont la supérieure estentièrement cuivrée. La façade est composée de trois pièces enaluminium massif usiné, dont deux joues arrondies qui sontd’une épaisseur plus que respectable.

PAV127_MARANTZ 6/11/07 10:27 Page 100

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Le niveau du bruit de fond en lecture de CD comme de SACDaffiche une valeur extrêmement faible. C’est le règne dusilence de fonctionnement quasi absolu.

Ces courbes visualisent l’action des filtres sur le signal.Amortissement important sur pré et post-écho en filtre 1,amortissement important pré-impulsionnel en filtre 2,amortissement symétrique très important en filtre 3.

A l’écouteSi dans le cœur de certains audiophiles, le CD n’a pasdétrôné leurs galettes noires, si pour d’autres le SACDest moribond, pour peu même qu’il ait jamais existé àleurs yeux, nous ne pouvons que leur conseiller d’al-ler écouter le Marantz SA-7S1. Bien des certitudes vonts’effondrer, à la condition que les galettes qu’ils écou-teront, que ce soit des CD ou des SACD, bénéficientd’une très bonne prise de son, un lecteur aussi excel-lent soit-il ne pouvant rehausser un enregistrementcalamiteux, bien au contraire il va le magnifier, maisdans le mauvais sens. Donc, voilà un lecteur qui nousa laissés sans voix et qui nous a comblés au plus hautpoint. Le rendu sonore du SA-7S1 est bien loin de celui,plus consensuel, plus feutré, plus chantant, desmodèles abordables du constructeur. Ici, nous sommesdans le domaine de la Haute Définition, du fouillésonore, de la transparence extrême. Nous avons doncfourbi nos armes, le disque test n°4 de notre revue, ettrois SACD hybrides, la 4e symphonie de Mahler par l’or-chestre de San Fransisco sous la direction de MichaelTilson Thomas, les variations sur un thème de Purcellpar Paavo Järvi à la tête de l’orchestre symphoniquede Cincinatti (Telarc), et la 8e symphonie de Beethoven,encore par Paavo Järvi, mais à la tête de la DeutscheKammerphilarmonie Bremmen (RCA). A la restitutionde la plage n°8 de notre CD de test, les applaudisse-ments sont d’un réalisme saisissant, tandis que la voixde la chanteuse bénéficie d’une magnifique présence,sans que l’on décèle le moindre excès qui ferait virerla restitution à la caricature. Le piano forte de la plagen°10 est reproduit grandeur nature avec une dyna-mique foudroyante, et une grande définition sans aci-dité dans le haut du spectre. Les plages orchestrales(n°11 à 14) bénéficient elles aussi de la superbe défi-nition de ce lecteur tout en se déployant avec uneimage sonore remarquable, large et profonde. La res-titution est riche en couleurs et en dynamique, l’équi-libre tonal est remarquable et le registre grave estreproduit avec fermeté et profondeur. Avec le SA-7S1,l’orgue de la plage n°19 devient véritablement specta-culaire et grandiose, on entend l’air qui circule dansles tuyaux et l’on différencie parfaitement les diffé-rents jeux de l’instrument. Nous avons également jouéavec les différents filtres dont est équipé le SA-7S1 etvous donnons nos sentiments à leur égard. Le filtre 1est celui qui donne les meilleurs résultats subjectifs.

C’est un bon compromis entre la définition et la musi-calité, et c’est celui que nous avons utilisé pour la plu-part de nos écoutes. Le filtre 2 adoucit la restitution,la définition sonore y perd un peu, il offre une écoute«confortable» et pourra calmer des enregistrementsun peu vifs. A l’opposé, le filtre 3 offre une restitutiontrès dynamique et précise mais qui a tendance àaccentuer un peu trop le registre aigu. Il pourra êtreutile pour réveiller des enregistrements ternes. Etcomme nous avons gardé le meilleur pour la fin, nousallons vous donner nos impressions à l’écoute de SACD.Sur la 4e symphonie de Mahler, la restitution est d’unegrande transparence, elle fourmille de détails et l’imagesonore est d’une ampleur peu commune, en particu-lier entre les enceintes, un peu comme s’il existait unevoie centrale virtuelle. Sur Britten, la restitution estsomptueuse, les cuivres sont magnifiques et sonnentavec puissance et éclat, le registre grave tonne commejamais, l’image sonore est d’une précision redoutableet les instruments prennent place dans l’espace avecune aisance remarquable. Mais là où le SA-7S1 nousa scotchés à nous laisser béats, c’est à la restitutionde la 8e symphonie de Beethoven. Il faut dire que ceSACD est une pure merveille, tant pour l’interpréta-tion que pour la qualité technique, et nous pensons,et nous le disons haut et fort, aussi pour rendre justice à un support décrié par certains, qu’il noussemble difficile pour un autre média sonore «enre-gistré» de rivaliser avec un tel disque tant celui-cinous semble du domaine de la perfection. Bref, cettesymphonie a été restituée avec une extrême viva-cité, un remarquable sens du phrasé, une superbearticulation du message musical et un fourmillementextraordinaire de détails, comme si rien d’autre queles vibrations de l’air n’existait entre les instrumen-tistes et nos organes auditifs. C’est tout simplementmagnifique et exceptionnel !

En conclusionNous avons été assez élogieux pour ce compte rendud’écoute, à la mesure des résultats sonores strato-sphériques procurés pas ce lecteur SA-7S1, et nousnous prenons à rêver d’une version multicanal d’untel lecteur : le Nirvana ! On peut juste se poser unequestion tant ce lecteur nous paraît d’une fidélitéabsolue : comment pourra-t-on faire mieux ?

Philippe Daussin

Novembre / Décembre 2007

101

L E C T E U R D E C D E T S A C D S A - 7 S 1

Caractéristiques techniquesMARANTZ SA-7S1 Prix : 7 125 €

DIMENSIONS (L X H X P) : 459 x 136 x 425 mm POIDS : 22,3 kg CONVERTISSEURS : NPC SM5866AS (24 bits, 192 kHz) RAPPORT SIGNAL/BRUIT : 104 dB (CD), 114 dB (SACD) CONNECTIQUE : sortie stéréo asymétrique (Cinch) et

symétrique (XLR), inversion de phase possible,sorties numériques optique et coaxiale, entréepour horloge maître externe, prise casque

AUTRES : filtre numérique (3 caractéristiques),filtre DC

DISTRIBUÉ PAR : Marantz France (p. 129)

L’alimentation HDAMLes circuits HDAM ont droit à leur propre alimentation,totalement indépendante. Elle fait appel également à desdiodes à faible seuil et à des condensateurs de filtrage spécialaudio du fabricant Elna. Les tensions symétriques sontstabilisées par des régulateurs ajustables à faible bruit, fixéseux aussi sur radiateur par une bride de placage cuivrée.

PAV127_MARANTZ 6/11/07 10:27 Page 101

Caractéristiques techniques Prix: 13000 €

MATRICES : SXRD Full HD 1080pLAMPE : Xénon 400 WLUMINOSITÉ : 800 lumens (sans iris)RATIO DE CONTRASTE MAX : 35000:1 (avec iris 2)OPTIQUE : Carl Zeiss, shift H & VFOCALE : F8,7-33,7mm; F2,4-3,53COMPATIBILITÉ : 1080p, 24p, 50 Hz, 60 Hz, SXGATRAITEMENT VIDÉO : Bravia Engine Pro, DRC ProCOMPATIBILITÉ : x.v. ColourCONNECTIQUE : HDMI v1.3 x 2, composite,

composantes, Y/C, D-Sub 15, RS-232DIMENSIONS (L X H X P) : 496 x 175 x 574mmPOIDS : 20 kg

DISTRIBUÉ PAR : Sony France (p.129)

102

Novembre / Décembre 2007

Le monde change, leVPL-VW200 y répond présent!Les sources évoluent, les formats et lesCodecs également, et chaque nouvellegénération de vidéoprojecteurs se doit decadrer avec ces évolutions. Fruit de sai-son sur tous les nouveaux modèles, laprise HDMI v1.3 fait donc désormais par-tie de l’équipement du VPL-VW200. La plu-part des lecteurs de HD DVD et de Blu-rayDisc récents l’arborent, et offrent ainsi lapossibilité de travailler avec une quanti-fication binaire du signal composantesbien plus élevée (appelée Deep Colorparcertains fabricants). Autre ajout,celuide la norme x.v. Colour (et de sonproche parent xv YCC), avec laquelle leVPL-VW200 est désormais compatible, etqui se traduit par une plage colorimé-trique étendue lors du tournage HD, soitun spectre accru de 1,8 fois.Comme sur plusieurs autres modèles dela gamme SXRD, Sony a installé sur leVPL-VW200 un objectif haute résolutionARC-F signé Carl Zeiss. A noter que l’appa-reil dispose d’un shift vertical et horizon-

P artisan de la première heure duLCD et du SXRD, dont il est fabricantet noble défenseur, Sony n’en finit

pas de faire évoluer ses vidéoprojecteurshaut de gamme Full HD, 2K et 4K.Concernant les modèles Full HD conçus

F O C U S /

SONY Vidéoprojecteur VPL-VW200Le VPL-VW200 peut être qualifié de version «up-to-date» du prestigieux VPL-VW100, souvent

surnommé le «mini-Qualia», auquel il ajoute toutes les spécificités dans l’ère du temps, tels que

le mode x.v. Colour, un nouvel iris motorisé et le fameux MotionFlow du fabricant.

pour le Home Cinéma, Sony avait déjàcréél’émoi lors de la sortie du Qualia 001en 2005, un vidéoprojecteur qui signaitlavolonté de Sony d’entrer de plain-pieddans la Haute Définition performante.Ils’estdepuis attaché à faire évoluer ses gammes vers des modèles plus légers,tout aussi performants (ou presque). Vintalors l’an dernier le VPL-VW100 doté,comme les modèles professionnels, d’unelampe Xénon.Arrive aujourd’hui son successeur, le VPL-VW200, qui s’adresse à la fois auxprescripteurs, aux laboratoires de dou-blage audio, ainsi qu’aux petites sallesde cinéma (pour la diffusion de spots ou de films en HD 24p). Pour ce faire,Sony a construit un modèle costaud etbeau à la fois, à l’optique scellée, qui nepèse que 20kg. Attention cependant,l’appareil n’est lumineux que de 800lumens ANSI (400 si on joue un peu tropde l’iris), et il est donc déconseillé de l’uti-liser dans les très grandes salles ou dansdes pièces où l’on ne peut pas obtenir un noir complet.

PAV127_ProjecteurSONY-StP 6/11/07 10:35 Page 102

103

Novembre / Décembre 2007

D’excellentes mesures d’uniformité générale et d’uniformité

de chroma. Sur le terrain, l’image ne souffre pas d’effet de

halo lumineux central, ou de zones lumineuses latérales.

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées

Luminosité max : 580 lumens

Bruit (dBa) : 31 (max)

25 (min)

Contraste (max) 3810/1

Uniformité : 92 %

Comme nous le supputions, le VPL-VW200 estmoyennement lumineux (c’est flagrant à l’œil nu),mais totalement contrasté (idem). Ce modèle 1080pest de surcroît plutôt silencieux.

ron, et relié à une source HD. Le fait que leSony VPL-VW200 puisse diffuser desimages en Scope grâce à une lentille ana-morphique optionnelle est un sacré plus.

ConclusionEcrire que le VPL-VW200 creuse un écartgéantissime avec son prédécesseur le VPL-VW100 serait mentir de façon éhontée. Iln’est ni plus ni moins qu’une version up-gradée, à laquelle il ajoute notamment uniris plus rapide et une fluidité accrue en rai-son de la présence électronique duMotionFlow 100 Hz. Il en découle, non pasune meilleure image du côté du piqué et dela colorimétrie, mais un traitement vidéoplus maîtrisé dans sa fluidité générale.L’acquéreur du VPL-VW200 appréciera quecelui-ci soit équipé d’une lampe Xénon(comme sur les modèles pros pour lecinéma) et dispose des plus récentes com-patibilités vidéo (x.v. Colour notamment).Bref, une fois de plus, Sony lance un pro-duit pas comme les autres, à la frontièreentre le grand public de prescripteurs et lesecteur professionnel.

Patrick-Pierre Garcia

tal motorisé et qu’il peut diffuser desimages en Scope 2.35/1 grâce à l’ajoutd’une lentille anamorphique optionnelle.Histoire de donner une cohérence à cettedébauche, Sony a également mis la gom-me sur l’électronique du VPL-VW200, quis’ébroue autour d’un traitement de la vidéosous 12 bits appelé Bravia Engine Pro.Celui-ci incorpore la toute dernière versiondu Digital Reality Creation (DRC version2.5) dont la particularité est de permettreaux sources standard 480 et 576 lignesde s’aligner sur la densité d’image dessources HD, et ce, grâce à des algorithmesde désentrelacement, d’interpolation depoints, de réduction de bruit et d’effetsmosquito. Le DRC est également capablede travailler sur les signaux 1080 lignes,et plus particulièrement sur le 1080i, dontil minimise tous les artefacts du désen-trelacement. Compatible 24p, le circuit saitreconnaître les sources l’utilisant, etdéconnecte alors le mode Pull-Down 3/2 ou 2/2. En complément, le circuitMotionFlow ajoute les modes 100 et 120 Hzafin d’éviter les saccades et rémanences,et ce, en temps réel.

Encore plus de contraste avecl’Advanced Iris 2 !De toute évidence, les performances duVPL-VW100 ne devaient pas suffire, Sonya donc mis au point un nouvel iris auto-matique appelé Advanced Iris 2, plusrapide et plus performant. Outre la rapiditéd’obturation de l’élément mécanique, Sonya travaillé sur la précision des algorithmesd’analyse de l’histogramme de l’image afinde parvenir à une efficacité accrue. Uneoptimisation poussée de l’ouverture et dela fermeture de l’iris a été obtenue. Ducoup, le fabricant annonce un ratio decontraste dynamique de 35 000:1 !!!Fait important, un mode manuel permetde régler l’ouverture de l’iris par paliers, etde façon fixe (désactivation de l’analyseen temps réel), ce qui peut s’avérer utilecar, souvent, les iris dynamiques engen-drent une sensation de pompage à l’écran.Enfin, Sony a logiquement installé sur leVPL-VW200 une lampe Xénon de 400 W

capable de délivrer une lumière quasisolaire, dépourvue de dominante.Le menu de réglage de ce vidéoprojecteurdéborde de fonctions, dont le mode RealColor Processing du fabricant.

Sur le terrain : défini et coloré,mais peu lumineuxLe VPL-VW200 a été testé avec des sourcesHD (BD et HD DVD) ainsi qu’avec dessources standard (en 480 et 576 lignes).Très rapide à régler, ce modèle s’est illus-tré par une colorimétrie vive, globalementassez chaude, et une définition piquée.Nous insistons sur ce dernier point car undes défauts lancés à la face du SXRD (oudu D-ILA) serait que l’image délivrée auraitdes relents de flou ou de piqué discu-tables, et ce, comparé au toujours trèsexpansif DLP/DMD. Le VPL-VW200 est unvidéoprojecteur HD qui diffuse des imagesmaîtrisées techniquement (signal «net-toyé», excellent désentrelacement du576i). Sa fonction d’iris automatique fonc-tionne correctement, mais, selon nous,elle a tendance à assombrir un peu (trop)le signal, ce qui peut nuire à la pêchegénérale du produit sur certaines scènes.Il ne faut l’utiliser que dans une pièce tota-lement noire, et sur une image de diago-nale raisonnable. Nous lui préférons lemode de réglage de l’iris par paliers. Maisle débat reste ouvert.Lors de nos essais, nous avons remarquéune excellente tenue de la luminance (pasde blancs brûlés) et une sensationd’image électronique très mineure avecles sources HD. La fluidité des images estplus que satisfaisante sur ce produit, enHD ou avec les sources entrelacées stan-dard. Les signaux 24p restent inatta-quables de naturel. Si on peut rester unbrin surpris par la toute relative lumino-sité du produit, c’est le résultat d’un com-promis visuel intéressant qui offre unéquilibre général flagrant et un contrastetrès appuyé. Le VPL-VW200 est un modèlepour vraie salle de cinéma privée oupublique qui mérite de se retrouver dansune salle bien noire, face à un écran d’unediagonale moyenne de 3 à 4 mètres envi-

Le Sony plus ultra de la

connectique avec

deux entrées HDMI en

version v1.3,

associées à une

électronique haut de

gamme compatible

avec le codec

x.v. Colour (AVC HD).

Sony insiste à juste

titre sur l’ouverture

d’esprit de sa

machine, acceptant

également le 24p

et les signaux

«Deep Color».

V I D É O P R O J E C T E U R V P L- V W 2 0 0

PAV127_ProjecteurSONY-StP 6/11/07 10:35 Page 103

plus à proposer des téléviseurs HD Readyde 42 pouces positionnées à 1300 €(42AD5E) et des modèles Full HD de 42 pouces aux environs de 1800 €.Désormais, le fabricant mise à fond sur leFull HD avec le lancement actuel desgammes X20 et XL2, appuyées par celuidu premier lecteur Blu-ray Disc maisonBDHP20 (550 €). L’avenir de la TV selonl’enseigne s’oriente fortement vers le FullHD et la chute des prix de ses matériels.

Grande dalle et grand éclairageLe LC52HD1 est un beau bestiau de prèsde 80cm au garrot, et d’une esthétiquesans faille. Au-delà du look, Sharp consi-dère ce produit comme une vitrine tech-nologique et l’a donc doté des dernièresinnovations techniques.Cependant, histoire d’écluser sur le champles choses qui fâchent, ce modèle estcertes doté de deux prises HDMI, maiselles se révèlent, à notre connaissance,de type v1.2, et non v. 1.3. Ce qui signifieque ce produit n’est pas compatible avecles signaux Deep Colour émanant de cer-

S harp est un touche-à-tout incorri-gible, dont la vitesse de croisière necesse de progresser alors que le

marché des téléviseurs plats explose dansla plupart des pays. Il faut reconnaître quele fabricant a eu le nez fin en misant surle téléviseur LCD, investissant en massedans cette technique d’imagerie. Leaderdes ventes de TV LCD en son pays du soleillevant, il s’apprête à construire le parcindustriel du 21e siècle près d’Osaka, où ilfabriquera des dalles LCD de 10e généra-tion. Mais le pas en avant le plus specta-culaire aux yeux du public restera soninespéré changement de politique com-merciale tarifaire. Autrefois considéréecomme une marque un brin élitiste, auxprix quelque peu décourageants pour legrand public, Sharp a heureusement sentià temps que l’écueil était proche alors queses concurrents se battaient pour fairechuter leurs prix, grignotant au passagedes parts de marché à Sharp dans denombreux pays. La riposte ne se fit pasattendre, et 2007 restera l’année de lamutation pour une marque qui n’hésite

Une magnifique

télécommande ouvre le

large menu et les

nombreux sous-menus

de ce téléviseur. Sharp

donne accès à un

nombre impression-

nant de réglages.

F L A S H T E S T / S H A R P

Le modèle 52 pouces Full HD Sharp dont nous vous proposons le test ici a reçu le prix EISA

2007/2008 du meilleur téléviseur. Il intègre un disque dur de 160 Go, et surtout, un tuner

HD doublé de la possibilité d’enregistrer des émissions HD sur le disque dur.

SHARP téléviseur LCD LC52HD1E

Caractéristiques techniques Prix: 5000 €

TYPE D’IMAGERIE : LCD DIAGONALE : 52 pouces (132cm) RÉSOLUTION NATIVE : 1920 x 1080 RATIO DE CONTRASTE NATIF/DYNAMIQUE : 3000/1 – 15000/1 LUMINOSITÉ : 450 cd/m2

ANGLE DE VISION : 176° TEMPS DE RÉPONSE : 4 ms CIRCUIT VIDÉO : Aquos Pixel System II, Tru-D BALAYAGE : 100/120 Hz COMPATIBILITÉ : 1080p, XGA 24P : non X.V. COLOUR : non DEEP COLOUR : non HDMI : v1.2 TUNER : Compatible HD, TNT, câble, satellite DISQUE DUR : 160 Go, compatible HD à l’écriture, Time

Shift ENTRÉES : HDMI x 2, S-Vidéo x 1, Péritel x 2,

composite x 1, D-Sub 15 x 1, composantes(YUV) x 1, USB x 1

DIMENSIONS : 1274 x 775 x 125 mm (sans pied) POIDS : 48kg (avec pied) DISTRIBUÉ PAR : Sharp (p. 129)

104

Novembre / Décembre 2007

PAV127_Sharp-StP 6/11/07 11:14 Page 104

tains lecteurs HD, idem pour la compati-bilité avec les signaux HD incluant lanorme colorimétrique x.v. Colour, fer delance de certains caméscopes travaillanten AVC-HD. Cela n’a que peu d’importanceréelle pour le public, mais nous tenionstout de même à le signaler.Parenthèse close, ce produit est une bête,un vaisseau spatial chargé d’un drôled’Alien en son bord en la personne d’undisque dur de 160 Go intégrant la fonc-tion Time Shift. Il est équipé d’une dalleLCD Full HD de 1920 x 1080 pixels, detype Black TFT, dotée d’un temps deréponse à la Speedy Gonzales de 4 ms.Nous sommes proches du record. La dallea ceci d’étonnant que son géniteur l’aaffublée d’un rétro-éclairage atypique,propre au fabricant, appelé RGB Plus II.Alors que le rétro éclairage usuel utilisetrois longueurs d’ondes RVB, celui utilisépar Sharp fait grimper l’addition à 5, soitRVB + rouge carmin + vert pur (couleurde référence). Concrètement, l’électro-nique analyse l’image en temps réel, etcolore le rétro éclairage en fonction dutype de couleur à reproduire. Ce systèmeRGB Plus est marié au circuit de contrastedynamique propre à Sharp.

Gros cerveaux : Aquos PixelSystem et Tru-DDerrière toute dalle LCD (ou plasma), ilexiste un circuit d’asservissement et untraitement de la vidéo, et il est dans votreintérêt qu’ils soient à la hauteur dessources et des qualités de la dalle. Entrentalors en piste l’Aquos Pixel System en ver-sion II et le circuit Tru-D. L’un fait partie del’écurie technologique de Sharp, l’autre estun enfant adopté, dont la paternité revientà la société Micronas. Complémentaires,ces circuits se chargent de la conversionA/N, du désentrelacement, de la réductiondu bruit vidéo, de la mise au format HDdes sources standard, de la gestion ducontraste dynamique, de la fluidité desimages mobiles (anti juddering) et del’abolition des effets de marches d’escaliersur les diagonales (anti aliasing).Un mode de travail sous 100/120 Hz coiffele tableau, assurant, mathématiquementdu moins, une fluidité accrue de l’affichagedes sources HD et standard. Mais cartonrouge sur la non compatibilité 24p de cemaelstrom technologique. Une lacuneincompréhensible sur un tel modèle HD.

Grande mémoire : disque dur de160 Go et tuner HD intégré !L’une des raisons pour lesquelles ce télé-viseur de 52 pouces a reçu les honneursde l’EISA ne mesure que quelques centi-mètres, puisqu’il s’agit d’un disque dur de160 Go intégré à l’électronique. Il n’a évi-demment pas été conçu pour vous per-mettre d’enregistrer vos meilleurs DVD,mais trouve son utilité ludique dans la pré-sence d’un tuner Haute Définition intégré,d’un tuner satellite, câble et TNT (MPEG-2et MPEG-4). Ce qui signifie, que vous pour-rez regarder et enregistrer les émissionsTV diffusées en qualité standard (SD),ainsi que celles en Haute Définition (atten-tion, carte d’abonnement satellite nonfournie). Ce modèle est l’un des seuls télé-viseurs du marché à intégrer «de série»un tuner numérique HD.La capacité du disque dur peut assurer lestockage de 10 films en HD, tandis que lafonction Time Shift vous permet d’inter-rompre le visionnage d’un programme endirect, puis de le reprendre là où vousl’avez arrêté grâce à la mémoire tampon.Nous ne cachons pas notre enthousiasme.

Sur le terrainNous avons eu la chance de suivre le pro-cessus de finalisation de ce produit, quenous avions vu dans nos locaux dès lemois de février 2007 en raison de notreappartenance exclusive à l’EISA, puis enoctobre pour cet essai final. Si le ratio decontraste de ce bel objet se situe dans lahaute moyenne, notre constat de qualiténe se situe pas sur ce point. De toute évi-dence, Sharp a mis le turbo sur la qualitédu traitement de la vidéo, tant avec lessources standard qu’avec celles en HD. Lesprogrès sont flagrants. Le mode 100 Hzfonctionne divinement bien, fluidifiant lemouvement, et limitant la rémanence. Deplus, il est notable de constater une colo-rimétrie vive, presque « fluo» par momenttellement ça cogne, qu’il est parfois néces-saire de moduler. Côté piqué et définitiongénérale, les résultats, avec des sourcesHD, sont largement au dessus de la moyen-ne, l’image développe une grande profon-deur de champ (Blu-ray de Casino Royale,HD DVD de Troie). Gardez en mémoire quela diagonale de 132 cm de ce produit im-plique d’éviter de le nourrir de VHS datantde l’époque jurassique de la vidéo domes-tique. Il est vivement conseillé d’utiliser

Coûteux du haut de

ses 5000 €, ce 52

pouces est un

téléviseur LCD

d’exception qui recèle

un tuner HD, un disque

dur et de multiples

possibilités. Doté

d’une dalle

performante, ce

modèle délivre une

image dynamique

et fluide.

T É L É V I S E U R S H A R P L C 5 2 H D 1 E

105

Novembre / Décembre 2007

des sources DVD, HD et/ou TNT, câble etsatellite de belle facture, le LC52HD1Eétant en mesure de traiter tout ce jolimonde, que ce soit en définition standardou en HD 1080p. Du pur caviar !Si nous avons pu tester ce produit avecdes Blu-ray Disc de test, des HD DVD, desDVD et des Blu-ray, nous n’avons pu tes-ter la réception HD et le stockage de pro-grammes TV sur disque dur, mais nouspouvons déjà témoigner de la convivialitédu menu de gestion. Globalement, si ceproduit affiche quelques lacunes (pas de24p et HDMI en v1.2), il est indéniable quele LC52HD1 a bien d’autres merveillesdans sa gibecière.

En conclusionVéritable OVNI dans l’univers des TV LCD, leLC52HD1E est un téléviseur qui ressembleplus à une plate-forme d’images et de sonsqu’à un modèle passif. Equipé d’un portUSB pour le visionnage direct de photosnumériques, d’un tuner HD et d’un disquedur de 160 Go, ce produit se pose commeun mastodonte familial coûteux capable destocker, de gérer, de diffuser en différé, etde se montrer largement à la hauteur dessources HD. Produit d’avenir ? Malgré sesquelques lacunes, il l’est forcément, d’au-tant qu’il délivre une image géante, natu-relle, très colorée et définie.

Patrick-Pierre Garcia

PAV127_Sharp-StP 6/11/07 11:14 Page 105

même superbe finition, avec essence debois véritable laquée brillante. Deux fini-tions sont disponibles: merisier (foncé)ou bois de rose (clair). Des pieds de solspéciaux sont disponibles en option, maisnous ne les trouvons pas, esthétiquementparlant, aussi réussis que les enceintes.On nous a promis qu’une nouvelle géné-ration devrait apparaître bientôt.En pratique, la V2M se contente dans lemédium-grave d’un 13 cm et son tweeterest un modèle plus simple (ruban moinslong) que celui de la V3M. De même, à l’ar-rière, on n’a droit qu’à une paire de prises,énormes, acceptant n’importe quel typede terminaison et de câble nu même detrès forte section, au lieu du double bor-nier pour bi-câblage de la V3M. Cette tailleplus petite a des avantages et des incon-vénients. Au rang des atouts, et bien quenous ne le conseillions jamais, on peuttout de même envisager d’utiliser la V2Mcomme une véritable enceinte de biblio-thèque, posée sur une étagère. Il y a aussile prix, sensiblement inférieur à celui dela V3M. Mais, inversement, son rendementest plus faible et, disons-le tout de suite,elle nous a semblé moins conciliante quesa grande sœur quant au choix de l’am-plificateur associé. Il lui faut suffisammentde puissance (les amplis à tubes compa-tibles ne seront pas nombreux) et une par-faite maîtrise de son grave tout en conser-

Nous ne reviendrons passur l’histoire d’AurumCantus, un des premiers

constructeurs à oser revendi-quer sa fabrication chinoise,même si les composants etl’étude des principaux modèlesest plus cosmopolite, avecnotamment l’intervention d’unacousticien italien de renom...Le constructeur propose plu-sieurs gammes, mais seulsquelques modèles sont pourl’instant régulièrement dis-tribués en France. Outre lesV2M et V3M, il y a aussi lapetite Leisure 2SV, à moinsde 1000 € la paire. Ce qui

manque toutefois encore, en France,c’est une colonne, de préférence dans lamême série que les VxM... On nous a pro-mis que cela allait bientôt venir.

Toujours aussi belleL’enceinte V2M est en apparence très sem-blable à la V3M. Si vous ne les voyez pascôte à côte, vous risquez même de lesconfondre: même coffret aux formesarrondies, avec une face arrière beaucoupplus étroite à l’arrière, sur laquelledébouche l’évent de décompression duboomer; même conception deux voies,avec tweeter à ruban pour l’aigu; enfin,

La finition, avec

essence de bois

véritable laquée, est

tout simplement

magnifique.

F L A S H T E S T /

Il y a environ un an, nous découvrions la marque

Aurum Cantus, par le biais d’une enceinte de biblio-

thèque haut de gamme, le modèle V3M. Or, cette

enceinte a une petite sœur, moins chère, mais qui

en reprend pourtant les principaux atouts...

Caractéristiques techniques Prix: 1900 € La paire TYPE : 2 voies bass-reflex RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 50 – 40000Hz SENSIBILITÉ : 87dB/1W/1m IMPÉDANCE : nominale 8 ohms PUISSANCE ADMISSIBLE : 50 à 200 watts (ampli

recommandé) POIDS : 12,8kg pièce DIMENSIONS (L X H X P) : 205 x 370 x 320mm

DISTRIBUÉ PAR : Chalon Diffusion (p.???)

106

Novembre / Décembre 2007

Enceinte acoustique V2M

AURUM CANTUS

PAV127_Aurum 6/11/07 9:50 Page 106

vant, bien sûr et de la part de l’électro-nique, une musicalité suffisante pour enextraire toutes les qualités. Mais il esttemps, justement, de parler d’écoute...

A l’écouteLa maison ne reculant devant aucun sacri-fice, nous nous sommes parallèlement faitprêter à nouveau une paire de V3M, his-toire de comparer réellement les deuxmodèles. Surprise : il ne s’agit pas à pro-prement parler de la même enceinte, laV3M présentant simplement plus de graveou d’ampleur. En fait, si vous vous souve-nez de notre essai (N°122 de Janvier /Février), nous avions trouvé la V3M «chan-tante», fine et précise dans le haut duspectre, avec beaucoup de vivacité, grâceà son tweeter à ruban, et une belleampleur, grâce à un grave généreux bienque parfois un tout petit peu détaché dumédium-aigu. Sur la V2M, c’est la préci-sion et la dynamique «brute» qui l’em-portent, quitte à ne plus offrir cette sortede générosité permanente vis-à-vis de lamusique. Bien que l’image stéréophoniquene soit jamais prise en défaut, qu’ils’agisse de sa taille ou de sa précision, laV2M se comporte à notre avis beaucoupplus comme une enceinte moniteur deproximité que comme une enceinte quenous qualifierons «de salon». Ainsi néces-site-t-elle, plus que la V3M, des maillonsen amont parfaitement choisis, réglés etconstituant une association équilibrée ;ainsi se montre-t-elle moins indulgentevis-à-vis des sources de qualité moyenneou des enregistrements médiocres.Mais si vous êtes l’heureux possesseurd’une chaîne de très haute qualité, par-faitement équilibrée, vous allez pouvoirprofiter sur les meilleurs enregistrementsde résultats qui sont, alors, parfois toutsimplement hallucinants de naturel. Qu’ils’agisse des timbres, de la dynamique oude l’image, tout se met alors en placecomme par magie, et des frissons vousparcourent sur telle ou telle voix, ou encoreà l’écoute de telle ou telle attaque orches-trale, ou même en suivant la ligne mélo-dique de tel ou tel instrument, là-bas, aufond, dans l’orchestre.Voilà pourquoi nous nous sommes sur-pris, plusieurs fois, à passer de la V3M àla V2M, en fonction du CD écouté. Voilàpourquoi, selon le distributeur, certainsde ses revendeurs ne jurent plus que par

la V2M alors que d’autres clament hautet fort qu’elle ne parvient pas à égaler lamusicalité de la V3M. Ah la la, c’est biencompliqué, parfois, la reproduction duson en Haute Fidélité. Mais c’est bienpour cela aussi que vous achetez cemagazine, non ?...

En conclusionAvec son modèle V2M, Aurum Cantus pro-pose une enceinte deux voies compacte etsuperbe, qui brille par une magnifique pré-cision de reproduction, tout en se montrantrelativement exigeante quant aux maillonsqu’on lui associera et à la qualité dessources. C’est, en quelque sorte, uneenceinte d’audiophile, mais qui comblerade bonheur les mélomanes une fois par-faitement utilisée !

Ghislain Prugnard

Le boomer de 13 cm, de conception italienne, adopte une membrane sandwich en

fibre de carbone/kevlar et une bobine mobile sur support aluminium. Plus que le

rendement, le but est ici d'obtenir une réponse transitoire élevée pour un

couplage parfait avec le tweeter à ruban, à la fréquence de coupure de 2 500 Hz.

Le tweeter à ruban

aluminium présente

une masse

extrêmement faible,

d'où une réponse

transitoire

remarquable. De plus,

et contrairement à ce

que l'on pense, il émet

surtout sur le plan

horizontal, ce qui

améliore la directivité

et diminue les

éventuelles

résonances parasites.

Contrairement à la V3M,

la V2M n'a pas droit au

bi-câblage. Mais le filtre

reste très sophistiqué :

condensateurs MKP,

selfs en cuivre OFC et

résistances à film

métallique.

E N C E I N T E A C O U S T I Q U E V 2 M

Courbe de réponse en tiers d'octaveLa réponse dans le grave est loin d'être ridicule, tandis que

l'aigu remonte légèrement et progressivement.

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Amortissement (waterfall)Amortissement rapide sur toute la bande passante. C'est

incontestablement une des raisons de la qualité de l’enceinte.

Aurum Cantus V2M

Rendement 87dB (2,83 V/1 m)

Distorsion 0,9 % (100 Hz)

0,5 % (1 kHz)

0,4 % (5 kHz)

Impédance mini. 8 Ω (200 Hz)

Seul le rendement assez faible doit attirer votreattention : prévoir un amplificateur suffisammentpuissant.

107

Novembre / Décembre 2007

PAV127_Aurum 6/11/07 9:50 Page 107

sobriété est tout aussi évidente que laqualité de fabrication. Mais, paradoxale-ment, c’est l’examen interne qui révèletoutes les possibilités de cet appareil. Sesdifférentes sections sont soigneusementséparées par des plaques métalliques deblindage; la sortie sur prises RCA asy-métriques a droit à un étage à tubes, cequi, malheureusement, n’est pas le casde la sortie symétrique sur prises XLR. La conversion numérique-analogique uti-lise un circuit Burr-Brown PCM 1792, quel’on pourra utiliser soit en suréchan-tillonnage classique, soit porté à 192kHz,par la grâce d’une touche spéciale sur latélécommande. Celle-ci est très belle(métallique), complète, mais pas forcé-ment ergonomique car manifestementconçue pour fonctionner avec diversappareils au rôle différent. Mais le plusimportant est là: le silence de fonction-

Ils ont été présentés en même temps etpossèdent des références complémen-taires. Mais rien ne vous empêche de

vous en offrir un et pas l’autre. Dans lesdeux cas toutefois, la qualité de la finitionet les techniques et composants utilisés leprouvent: ce sont des appareils résolumenthaut de gamme. Examinons rapidement ceque chacun d’eux propose.

Un lecteur de CD sobre maiscompletFace avant en aluminium très épais,plaque de verre noir sur le dessus: la

F L A S H T E S T /

Cayin s’impose désormais comme un des constructeurs chinois les plus réputés, qu’il s’agisse

des performances musicales ou de la qualité de la présentation. Nous en voulons pour preuve

ces deux maillons complémentaires, lecteur de CD et amplificateur intégré.

CAYINLecteur de CD Venus CD-100i

Amplificateur VP-100i

Caractéristiques techniquesAMPLIFICATEUR VP-100I

Prix: 3400 €

PUISSANCE DE SORTIE : 2 x 25 W (triode, 8 Ω), 2 x 50 W(ultralinéaire, 8 Ω)

RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 10Hz à 45kHz (– 1,5 dB) TAUX DE DISTORSION, RAPPORT S/B : ≤ 1 %, ≥ 91 dB DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 210 x 390 mm POIDS : 30,5 kg ACCESSOIRES : télécommande fournie

LECTEUR DE CD VP-100I

Prix: 1800 €

RÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz à 20 kHz ± 0,5 dB DYNAMIQUE, RAPPORT S/B : 120 dB, 92 dB (A) DIMENSIONS (L X H X P) : 440 x 100 x 350 mm POIDS : 12 kg ACCESSOIRES : télécommande fournie

DISTRIBUÉ PAR : DEA International (p.129)

108

Novembre / Décembre 2007

Le lecteur de CD

adopte une

présentation plus

classique que celle de

l'amplificateur, mais

sa finition est tout

aussi belle.

PAV127_Cayin 6/11/07 9:58 Page 108

nement du tiroir, la qualité de l’afficheurcentral et les matériaux utilisés inspirentle respect et le luxe. On n’en attendait pasmoins d’un tel appareil.

Les tubes KT88 toujours àl’honneurL’amplificateur intégré VP-100i utilise deuxpaires de tubes KT88, que l’on peut fairefonctionner au choix (via la télécommande)en mode triode ou en mode ultralinéaire.Ici aussi, la qualité de fabrication est magni-fique, qu’il s’agisse du châssis lui-même(capot protecteur en alu et plexiglas, entou-rage des trois transformateurs, nom-breuses commandes et diodes en façade,le tout usiné dans la masse), des prises oumême de la télécommande. Cayin n’en estpas à son coup d’essai en ce qui concernel’utilisation de KT88. Il précise toutefois, ici,avoir nettement amélioré le schéma parrapport aux modèles précédents. Les tubesd’entrée sont désormais des modèles6SN7, avec un tout nouveau circuit de sta-bilisation de la tension en entrée. La puis-sance développée n’est pas supérieure,c’est même plutôt le contraire, mais Cayinrevendique une musicalité améliorée,notamment quant au respect des écartsdynamiques et l’étendue de la bande pas-sante, sans montée excessive de la dis-torsion. Ici aussi, force est de constater queces qualités ont un prix, car le VP-100i estun appareil relativement cher par rapportaux habituelles productions chinoises. Maisn’est-ce pas finalement rassurant deconstater que des appareils venus de

l’Empire du Milieu voient désormais leursprix croître en même temps que leur (tou-jours exceptionnelle) qualité de fabricationet leurs performances ? !

A l’écouteNous avons écouté ces deux appareilsensemble et séparément, le lecteur de CDprincipalement sur ses sorties asymé-triques, celles utilisant l’intégralité de l’élec-tronique interne. Hasard ou au contrairevolonté du constructeur, tous deux ontmanifestement des points communs posi-tifs. Cela concerne principalement uneouverture sonore remarquable, avec unesuperbe précision sur les plus petitsdétails, les plus fins écarts dynamiques.Mais cela est pourtant associé à une bellefinesse de l’aigu qui, même et surtout surl’amplificateur, monte subjectivement trèshaut avec beaucoup de douceur et sans lamoindre trace de tassement, même à fortniveau d’écoute. Là où le lecteur de CD pro-pose une écoute toujours très précise etciselée, l’amplificateur joue la carte d’uneneutralité remarquable, et ce quelle quesoit la source. Paradoxalement, on apresque plus l’impression de l’écoute d’unampli «à tubes», au sens où on l’entendhabituellement. Ce sont plutôt la fluidité etla luminosité qui l’emportent ici. Toutefois,la scène sonore reste très grande, trèsimpressionnante, tandis que le grave esttrès bien tenu. Des essais avec desenceintes au rendement moyen ou mêmefaible (moins de 90 dB) ont donné desrésultats encore parfaitement convain-

Comme c'est la règle

chez Cayin, la finition

est vraiment superbe,

et les composants

choisis de haute

qualité.

Sur l'amplificateur,

quatre sources

peuvent être

branchées, plus

une sortie préampli.

Sur le lecteur de CD

(en bas), il y a une

sortie symétrique

XLR et des sorties

numériques en prime...

L E C T E U R D E C D V E N U S C D - 1 0 0 I E T A M P L I V P - 1 0 0 I

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Mesures chiffrées ampli Cayin VP-100ien mode ultralinéaire

Puissance en régime continu (mode ultralinéaire) :

2 x 55 W / 8 ΩDistorsion (P/2) : 0,12 % (100 Hz)

0,06 % (1k Hz)

0,09 % (10 kHz)

Rapport signal-bruit : 88 dB / 93 dB (A)

Diaphonie : 96 dB

109

Novembre / Décembre 2007

cants, à condition bien sûr de rester dansdes niveaux d’écoute raisonnables.Qu’il s’agisse du lecteur Venus CD-100i oude l’amplificateur VP-100i, le bilan est doncincontestablement positif, sans que l’onpuisse relever le moindre caractère exclu-sif ou typé. Une seule chose nous chagrine,finalement : nous n’avons toujours pasréussi à déterminer si le mode de fonc-tionnement triode était supérieur au modeultralinéaire, ou inversement, sur l’ampli-ficateur... En fait, tout dépend des caracté-ristiques d’enregistrement de la sourceécoutée. Ce qui, en pratique, n’est pas unproblème puisque le changement peut sefaire «à la volée», via la télécommande.

En conclusionAvec ces deux nouveaux appareils, Cayins’impose désormais indubitablementcomme un des grands constructeursd’électroniques Haute Fidélité haut degamme, toutes catégories et originesconfondues. Les prix de ces deux appareilssont donc finalement assez compétitifs,on en a vraiment pour son argent.

Ghislain Prugnard

PAV127_Cayin 6/11/07 9:58 Page 109

magnétiques «EI» au silicium, et celuid’alimentation débouchant dans le châs-sis, le tout est protégé par une tôle enacier noir mat. Les tubes viennent ensuite,soit quatre doubles triodes 6N3P, levumètre stéréo à «œil magique» 6E2 etles deux KT88 chacune encerclée d’unarceau de protection. La face inférieureest en tôle noire ajourée, la face arrièrereçoit trois paires de fiches RCA isoléesTéflon de belle facture, trois paires defiches haut-parleur façon WBT avec pos-sibilité de raccorder des enceintes en 4ou 8 ohms, et la fiche secteur IEC.La face avant dispose d’un interrupteurmarche / arrêt, du sélecteur de sources etdu bouton de réglage de volume.L’appareil est également livré avec unepaire de gants blancs et une télécom-mande de volume en bois massif. LesKT88 livrées démontées en étui carton,sont repérées «1» et «2» et sont donc àmettre en place conformément aux infor-

Les présentations avec la sociétéDared avaient été faites lors du bancd’essai du MP-30B. Rappelons sim-

plement que cette société chinoise a étélancée en 1995 en se spécialisant dans laconception et la fabrication de transforma-teurs puis élargit son champ d’activités en1996 avec le lancement de toute unegamme d’appareils électroniques à tubesdont le succès ne cesse de grandir. Afin de

Télécommande en

bois massif qui

contrôle uniquement

le réglage de volume.

F L A S H T E S T /

Après avoir apprécié les saveurs

sonores du MP-30B testé récem-

ment dans nos colonnes,

nous souhaitions goûter

au modèle à base de

tétrodes KT88,

l’intégré Dared

MP-15 proposé à

moins de 1000 €.

La puissance délivrée rend

son association plus facile avec un très

grand nombre d’enceintes, mais la KT88 est-

elle aussi magique que la 300B ?

Caractéristiques techniques Prix: 990 €

PUISSANCE : 2x18W sous 8 ohmsRÉPONSE EN FRÉQUENCE : 20 Hz - 20kHz (+/- 1,5dB)DISTORSION HARMONIQUE : < 2%IMPÉDANCE ENTRÉE : 100 KohmsRAPPORT SIGNAL / BRUIT : > 86dBPOIDS : 11 kgDIMENSIONS (LXPXH) : 340x160x290 mm

DISTRIBUÉ PAR : ATEAM s.a.s (p. 129)

110

Novembre / Décembre 2007

DARED amplifi intégré MP-15

contrôler les coûts et de limiter son stockde pièces, le constructeur a travaillé sur lapossibilité d’utiliser une base de travailcommune à chaque gamme d’appareils. Surles intégrés MP-30B et MP-15, on retrouvedonc certains composants identiquesnotamment au niveau de l’alimentation(selfs et condensateurs de filtrage), destubes (même double triode 6N3 sur lesétages d’entrée et driver), du réglage devolume (potentiomètre motorisé, circuitsde commande et télécommande) voire du circuit imprimé principal à quelques différences près (triode dans un cas ettétrode dans l’autre).

4 étages et 1 «single ended»Le MP-15 reprend le dessin réussi de son alter ego à triode. Le châssis à profilélancé est en tôle pliée en métal chroméet reçoit deux joues en bois laqué noir. La face supérieure accueille les deuxtransformateurs de sortie Dared à tôles

PAV127_DARED 6/11/07 10:05 Page 110

mations du constructeur pour des raisonsd’appairage et de polarisation.Le principe de fonctionnement est extrê-mement proche de celui du MP-30B. Unepremière demie triode 6N3 assure le gainen tension. Elle attaque en charge ano-dique une seconde demie triode 6N3 mon-tée en «cathodyne» (charge cathodique)à faible impédance de sortie, celle-ci piloteensuite un étage de gain en courantconstitué sur chaque canal, d’un tube 6N3dont les deux éléments montés en paral-lèle alimentent par une liaison RC la grilled'une KT88. La tétrode fonctionne a priorien polarisation fixe de la grille écran. Les circuits audio sont montés sur unecarte en verre epoxy, certaines liaisonssont assurées par du câblage en l’air.L’alimentation haute tension utilise untransformateur à tôles «EI», un pontredresseur à diodes suivi d’une cellule defiltrage CLC en «Pi», les filaments desKT88 sont alimentés en 6,3 V redressé etfiltré. La qualité générale d’assemblage etde câblage est remarquable au vu du prixattractif de cet intégré, avec des compo-sants passifs de bonne facture (conden-sateurs, résistances) et une granderigueur d’implantation.

A l’écouteNous avons raccordé le MP-15 à nosenceintes à haut rendement JBL-Altec, àun lecteur CD Arcam CD73, à notre pré-ampli actif habituel, le tout relié avec descâbles Hifi Câbles & Cie.Bluffant pourrait être un des qualificatifsles plus appropriés pour décrire nos premières impressions après quelquessecondes d’écoute seulement. Cet inté-gré délivre un message plein, charpentédans le grave, bien timbré dans le médiumet filant correctement dans l’aigu. On neconstate aucun défaut flagrant à niveaud’écoute raisonnable. L’image et l’aérationsurprennent réellement, l’air circule autourdes instruments et des interprètes. Lesattaques de notes et la dynamique globalerappellent le côté musclé des KT88 dontles équivalents 6550 sont fréquemment

utilisés par Audio Research sur ses ampli-ficateurs à tubes. Une référence. Rendonstoutefois à César ce qui lui appartient. LeMP-15 n’est pas aussi envoûtant que le MP-30B et ses 300B dans son analysedes ambiances et dans sa palette tonalesur de la musique classique ou acoustique.Nous pensons que le schéma à quatreétages peut être à l’origine d’une perte dedéfinition et de neutralité a fortiori encoreplus audible avec des tétrodes qu’avecdes triodes à chauffage direct, le «must»en matière de restitution des ambiances.Les retombées de notes sont plus courteset ne matérialisent pas le lieu de la pres-tation aussi magistralement qu’avec le MP-30B. On ressent sans pour autant êtrefrustré, une légère simplification du mes-sage dans le haut-médium voire une petitetendance à la rondeur. Mais tout ça restetrès agréable pour nos oreilles même si laneutralité n’est pas absolue. En revanche,notre sentiment est que le MP-15 sembleplus à même de restituer avec convictionles transitoires et les impacts propres à lamusique moderne. Sa bonne tenue dansle grave contribue à créer une assise plau-sible sur un enregistrement chargé en gui-tare basse par exemple.

ConclusionCe Dared MP-15 est un intégré fort sym-pathique. Son design est moderne et sobre,sa compacité surprend agréablement pourun matériel à tubes, il pourrait prétendreau label «WAF» (Woman AcceptanceFactor). La qualité de fabrication est au-dessus de toute critique. Ses performancesen puissance permettront d’envisager uneassociation avec des enceintes de sensi-bilité moyenne si tant est que le niveaud’écoute reste raisonnable. Sa bonne défi-nition générale et son aptitude à restituerl’ensemble du spectre audio sans défautmajeur le rendent universel. La neutralitéet le rendu des ambiances sont perfec-tibles mais restent plus qu’acceptables.Pour le prix et dans cette gamme de puis-sance, un choix à considérer.

Pierre-André Viollet

Les circuits audio et le

filtrage d’alimentation

sont montés sur un

circuit imprimé qui

supporte également

les embases en

stéatite des tubes. Le

travail est soigné.

La face arrière reçoit

3 paires de

connecteurs RCA et

3 paires de fiches haut-

parleurs, une

constante sur les

intégrés Dared.

A M P L I I N T É G R É D A R E D M P - 1 5

Réponse sur charge capacitive à 1kHzUne oscillation se développe, le circuit présente une certaine

instabilité. Evitez donc les enceintes trop capacitives...

EN DIRECT DU LABORATOIRE>

Réponse sur signal carré à 10 kHzQuelques oscillations probablement dues aux capacités

parasites des transformateurs de sortie.

Mesures amplificateur Dared MP-15

Puissance en régime

- continu 2 x 19,5 W / 8 Ω- impulsionnel 2 x 19,5 W / 8 ΩDistorsion à mi-puissance 0,12 % (100 Hz)

0,13 % (1 kHz)

0,08 % (10 kHz)

Temps de montée 5,9 µs

Rapport signal/bruit 80 dB / 110 dBA

Déformation sur signal

carré à 40 Hz 29 %

Des mesures plus que satisfaisantes, un temps demontée très honorable et des taux de distorsion au-dessous de la moyenne avec ce genre de circuit.

111

Novembre / Décembre 2007

PAV127_DARED 6/11/07 10:05 Page 111

lente dans l’absolu, et son rapport qua-lité/prix sans concurrence, ou presque.Soit dit en passant, nous aimerions bienvoir apparaître des bras de lecture sophis-tiqués, à des prix plus modestes que ceuxdes modèles haut de gamme actuelle-ment disponibles sur le marché. Nous ver-rions bien, par exemple, des marquescomme Clearaudio ou Pro-Ject proposerelles aussi des bras de lecture seuls, à desprix inférieurs à 500 €. Nous sommespersuadés que cela va venir... Fermonscette parenthèse pour examiner de plusprès notre LP-200. C’est une platine rigide;comprenez par là qu’elle ne possèdeaucune suspension, globale ou de contre-platine, et joue donc au contraire sur samasse totale pour lire correctement les

P latines tourne-disque et lecteursde CD, telles sont les uniques spé-cialités d’Amari Acoustics. Avec,

apparemment, un souhait qui n’est pas faitpour nous déplaire: pratiquer des prix rela-tivement raisonnables, si l’on considère,du moins pour ce modèle LP-200, que l’ona bien affaire à une platine haut degamme. La LP-200 est le second modèleproposé par Amari. Son prix, inférieur à1500 €, comprend non seulement un boî-tier indépendant de réglage électroniquedes vitesses, mais aussi le bras de lecture.Il s’agit de l’incontournable bras Rega, danssa version de base. Nous n’avons riencontre ce choix: si on retrouve le brasRega sur un nombre très important de pla-tines, c’est bien que sa qualité est excel-

F L A S H T E S T /

Au train où va la passion pour le disque vinyle, on va bientôt avoir le choix parmi un nombre de

platines plus élevé qu’à l’époque où le disque 33 tours régnait en maître, comme source Haute

Fidélité. Cette fois, ce nouveau constructeur, du moins en France, nous vient du Canada...

Caractéristiques techniques Prix: 1490 € avec bras Rega, sans cellule ENTRAÎNEMENT : bloc-moteur indépendant, triple

courroie nylon VITESSES DE ROTATION : 331/3 et 45 tours/mn,

réglables par régulation électronique sur boîtierindépendant

POIDS DE LA PLATINE : 15,2kg (plateau seul 5,2kg) BRAS DE LECTURE : Rega RB300 DIMENSIONS (L X H X P) : 490 x 140 x 430 mm

(platine seule) ACCESSOIRES : palet-presseur, niveau à bulle

amovible, couvre-plateau plastique avecstroboscope gravé sur une face, et gabarit deréglage de la cellule sur l’autre face

DISTRIBUÉ PAR : Melody-Europe (p.129)

112

Novembre / Décembre 2007

AMARI ACOUSTICSPlatine tourne-disque LP-200

PAV127_AmariAcoustics 6/11/07 9:40 Page 112

nécessite un réglage précis de la celluleet, bien sûr, un préampli Phono en avaldigne de ce nom. On peut alors s’étonnerde la vivacité des attaques sur un disquevinyle, et surtout apprécier des voix d’unetransparence, mais aussi d’une chaleurremarquables. Les scènes sonores béné-ficient également d’une ampleur souventétonnante, caractérisées également parune profondeur «physique» que l’on neretrouve que rarement sur un... CD !Petite astuce pour ceux qui trouveraientla reproduction globalement trop piquéeet même, sur certains disques, un peudure : il suffit d’offrir à la LP-200 uncouvre-plateau en feutre, facile à trouveren accessoire. Mais, nous, nous l’avonsadorée telle quelle !

En conclusionBelle, bien pensée dans tous ses détailsà part quelques petites erreurs cosmé-tiques facilement corrigeables, la platineAmari Acoustics est sûrement, à moins de1500 €, un des meilleurs choix actuels.La marque canadienne mérite incontes-tablement de rejoindre le clan des spé-cialistes de ce maillon, où la lutte devientde plus en plus chaude.

Ghislain Prugnard

horizontalité parfaite. Le bras de lectureest monté lui aussi sur une couronne vis-sante, permettant son réglage en hauteurtrès précis, même avec un disque en lec-ture, si désiré ! La chose la plus compli-quée concerne finalement l’installationdes trois courroies superposées, en nylon,assurant ainsi une rotation douce et équi-librée du plateau. Au chapitre des regrets,on ne peut finalement noter que l’absencede capot de protection, ou encore le palet-presseur fourni sans dispositif de serrageet trop léger pour être réellement efficace.Pour le reste, cette platine est bien plus

simple à installer et à utiliser qu’il n’yparaît. Son support de bras, répétons-le, est tout particulièrement génial !N’oublions pas, non plus, de signaler quele pivot du plateau utilise un axe en

céramique et deux aimants néo-dyme en couronnes qui, en s’oppo-sant, permettent au plateau de flot-ter littéralement sur son axe, et doncde réduire les frottements.

A l’écouteNos écoutes ont été effec-

tuées avec une cellule GradoPrestige Gold puis une DenonDL103. Le bras Rega étaitsûrement un peu «limite»,surtout pour cette dernière,et nous sommes persuadésque la LP-200 peut mériterun bras de lecture nettementplus sophistiqué. La LP-200

fouille littéralement les moindresdétails gravés dans les sillons, avec

toujours une grande dynamique et unebelle vivacité. Cette superbe précision

Curieux mais efficace :

la rotation du plateau

se fait par

l'intermédiaire de

trois courroies

indépendantes.

P L A T I N E T O U R N E - D I S Q U E L P - 2 0 0

113

??? / ??? 2007

La platine repose sur

trois pieds comme

celui-là, réglables très

finement en hauteur :

c'est parfait.

Le moteur est logé dans un boîtier totalement

indépendant de la platine proprement dite.

disques. Pas de souci, puisque sa base estconstituée d’un sandwich d’une plaqued’acrylique prise entre deux feuillesépaisses d’aluminium, la masse totaleétant importante. Il faudra simplement luiprévoir un meuble support bien rigide, depréférence bien éloigné des enceintesacoustiques et autres générateurs devibrations. Trois pieds avec tampons decaoutchouc assurent le découplage avecce support. Le moteur est d’autre partcontenu dans un bloc métallique indé-pendant ; on vient l’installer dans un troupratiqué dans la base de la platine, mais ilne touche pas celle-ci. Il est relié au boî-tier de commande indépendant, qui per-met la sélection de la vitesse, 33 1/3 ou45 tours/mn, puis son réglage fin. On litdirectement la vitesse de rotation sur unpetit afficheur Led encastré dans la pla-tine. La précision de trois chiffres après lavirgule est d’ailleurs stupide, car vous neparviendrez jamais à l’atteindre, ce qui, detoute façon, n’est que d’une utilité musi-cale toute secondaire...

Une installation beaucoup plussimple qu’il n’y paraîtCe qui nous a instantanément plu danscette platine, c’est l’intelligence aveclaquelle elle a été conçue. Les trois piedssont réglables pour obtenir vite et bien, viale niveau à bulle indépendant fourni, une

PAV127_AmariAcoustics 6/11/07 9:40 Page 113

Advance Acoustic13 rue du Coq Gaulois

77170 Brie Comte Robert

Tél. : 01 60 62 49 00www.advance-acoustic.com

Alter Audio Vidéo36, rue de Cayennes

ZA des Boutries

78700 Conflans Sainte Honorine www.geneva.fr

Ateam [email protected]

Canon France17 Quai du Président P.Doumer

92414 Courbevoie Cedex

Tél : 01 41 99 77 77www.canon.fr

Chalon Diffusion33 place des Ailes

92100 Boulogne

Tél.:01 46 05 73 63

DEA International314, rue Paul Milliez

94 513 Champigny/Marne Cedex

Tél : 01 55 09 18 35www.dea-international.com

Harman FranceZAC du Parc Terminal

9 rue Saint Just

93135 Noisy-Le-Sec

Cedex

Tél.:01 49 15 10 50

www.harmankardon.com

Hifi Showwww.brussels-hifi-show.be

Marantz France2 rue des Bourets

Tour Ventose

92156 Suresnes

Cedex

Tél.:01 47 28 14 40

Fax: 01 41 38 01 10

IHT France 21 Rue Anna Schoen

68200 Mulhouse

Tél.:03 89 43 21 24

Jamo France PA des Bellevues

BP 90235 Eragny

95615 Cergy Pontoise

Cedex

Tél : 01 34 21 46 36

www.onkyo.net/fr

Melody Europe40 rue de l'université

69007 Lyon

Tél.:04 78 56 18 88

www.melody-europe.com

Pioneer France SA6 avenue du Marais

95816 Argenteuil Cedex

Tél.:01 39 96 60 00

www.pioneer.fr

Philips France64, rue Carnot BP 306

92156 Suresnes cedex

Tél.:01 47 28 68 00

www.philips.fr

PPL12 avenue des Genèvriers,

ZI de Vongy

74200 Thonon Les Bains

Tél.:04 50 71 90 98

www.hifiproline.com

Sharp France22 avenue des Nations

Paris Nord 2 - BP 50094

95948 Roissy Ch. De Gaulle

Tél.:01 49 90 34 00

www.sharp.fr

Sony France20-26 Rue Morel

92110 Clichy

Tél :01 55 90 30 00

www.sony.fr

Sound & Colors50, rue de Monceau

75008 Paris

Tél. : 01 71 18 19 10

www.soundandcolors.com

Steinway Lyngdorf A/SHørhavevej 66A

8270 Højbjerg

Tel: +45 8627 7500

www.steinwaylyngdorf.com

STH-AudioLe Joaillier du Son

8, rue du Maréchal Joffre

77170 Brie Comte Robert

Tél : 0607270128

www.sthaudio.com

Triangle IndustriesAv. Flandres Dunkerque, ZIles

Etomelles

02200 Villeneuve St-Germain

Tél.:03 23 75 38 20

www.triangle-fr.com

Novembre / Décembre 2007

129

C A R N E T D ’ A D R E S S E S /

PAV_127_carnet 6/11/07 9:29 Page 129