diversions alsace mars 2014

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HAUT-RHIN Hollysiz au Noumatrouff - Hommage à Fats Domino à l’Espace 110 - Les Chum’s à l’Espace Grün - Twelfth Night, la Nuit des rois à La Filature - Higelin à l’ED&N - Le voyage d’Erasme à Colmar - Désir sous les ormes à la Comédie de l’Est Colmar fête le Printemps BAS-RHIN Le Printemps des Bretelles - Alexandra Grimal à Pôle Sud - POLICES ! au Maillon - Folie Courteline au TNS - Les Giboulées au TJP + Agenda, chroniques CD, Livres, Cinéma...

Aire Urbaine

Alsace

mensuel gratuit

Culture, tourisme et patrimoine

mars 2014

#59

Diversions - Edition AlsaceJournal d’information gratuit 1, rue de Vittel25000 Besançon03 81 87 40 05 - 06 34 12 01 91www.diversions-magazine.comdiversions@orange.frEditeur : SARL DiversionsRCS : 508 184 934Directeur de la publication : Boban Stanojevic03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91diversions@orange.fr

Rédacteur en chef : Dominique Demangeotmagazine.diversions@yahoo.fr

Rédaction : Florian Antunes Pires, Lucie Brownie, Frédéric DassonvilleDominique Demangeot, Bertrand Demornieux, Manu Gilles, Simon GrangereauAmandine Mannier, Sébastien Marais, Paul Sobrin, Marc Vincent, Caroline Vo Minh

Comité de relecture : Dominique Demangeot, Caroline Vo Minh

Régie publicitaire : Boban Stanojevic - 03 81 87 40 05 / 06 34 12 01 91diversions@orange.fr

Dépôt légal : Mars 2014© Diversions 2014Imprimé en Espagne ISSN : en cours

valeur : 1,15 euros offertDiversions est diffusé gratuitement sur l’Alsace

Prochaine parution : Jeudi 20 mars 2014

AGENDA - 4

HAUT-RHIN- 6Hollysiz au NoumatrouffHommage à Fats Domino à l’Espace 110Les Chum’s à l’Espace Grün

Twelfth Night, la Nuit des rois à La FilatureHigelin à l’ED&N de SausheimLe voyage d’Erasme à la salle Europe de ColmarDésir sous les ormes à la Comédie de l’EstColmar fête le Printemps

BAS-RHIN - 10Le Printemps des Bretelles à l’IlliadeAlexandra Grimal à Pôle SudPOLICES ! au MaillonFolie Courteline au TNSLes Giboulées au TJP

CHRONIQUES CD - 13

CHRONIQUES LIVRES - 14

SORTIES CINÉMA - 15

#59

mars 2014

diversions-magazine.com cultures

sortiessociété

4Diversions - L’Agenda du mois

HAUT-RHIN

ALTKIRCHCRAC AlsaceDu 23 février au 11 mai : Exposition Anti-Narcisse - Art contemporain

CERNAYEspace Grün 20 mars à 20h30 : Les Fourberies de Scapin - Théâtre28 mars à 20h30 : Les Chum’s - Café concert

COLMAR Comédie de l’Est13 et 14 mars : Requiem de Salon - ThéâtreDu 18 au 29 mars : Désir sous les ormes- Théâtre

Espace d’art contemporain André MalrauxJusqu’au 3 mars : Exposition «Le JE est une arme» - Art contemporain

Musée UnterlindenDu 22 janvier au 23 mars : Exposition «Le retour des rois mages, une enseigne colma-rienne du XVIIIème siècle restaurée» - Exposition

Parc des expositionsJusqu’au 6 mars : Parc Loca’gonfle - Animation Du 14 au 17 mars : Salon Energie habitat - Salon Du 28 au 30 mars : Salon des vins et des saveurs du terroir - Salon30 mars à 14h30 et 17h : T’choupi fait son spectacle - Jeune public

Théâtre municipal2, 7, 8 et 9 mars : Babyboom en schwarz un wiss - Théâtre alsacien15 mars à 20h : Histoires belges : Alex Vizorek, Luc Apers - Humour

ILLZACHEspace 1105 mars à 15h : Ecolo Sapiens - Jeune public12 mars à 15h : Un ptit air de rando - Spectacle jeune public 14 mars à 20h30 : Juliette Brousset et David Heintz - Musique15 mars à 20h30 : Laisse aller les rivières, Aelle - Musique20 mars à 20h30 : Tolib - Café concert21 mars à 20h : Courts métrages de l’atelier numérique - Projection22 mars à 20h : Trio Mosa et Trio Astis- Musique classique 28 mars à 20h30 : Hommage à Fats Domino - Concert

KINGERSHEIMEspace TivalDu 10 au 22 mars : Résidence d’artistes : Dorliss et compagnie - Résidence21 mars : Répétition publique Dorliss et compagnie - Théâtre

MULHOUSEKunsthalleDu 19 février au 11 mars : Exposition «The night of the great season» - Art contemporainDu 10 octobre au 31 mai : Ca vous regarde 2014 - Art contemporain

La Filature 1er mars à 20h : Orchestre symphonique de Mulhouse : concert symphonique 6 - Musique classique Du 8 janvier au 2 mars : Exposition Bernard Plossu : on dirait le sud - Exposition11 mars à 20h : Sfumato - DanseDu 11 mars au 4 mai : Exposition photographique Jérôme Brézillon, Anne Rearick, Peter Ten Hoopen : America on board - Exposition12 et 15 mars à 15h : Comment ai-je pu tenir là-dedans? - Théâtre14 et 15 mars : Seuls - Théâtre

17 mars à 18h : Conférence : La nudité dans l’art : joyau esthétique et puissance politique - ConférenceDu 19 au 22 mars : De nos jours [Notes on the circus] - Cirque19 mars à 20h : Tragédie - Théâtre21 mars à 20h : Dejohnette, Lovano, Spalding, Genovese - Musique jazz22 mars à 18h : Traversée lumineuse #2 - Exposition, installation, performance 27 et 28 mars : Twelfth night, la nuit des rois - ThéâtreDu 28 au 30 mars : Ballet de l’Opéra National du Rhin : Die Schöpfung ( la création) - Ballet

Parc des expositionsDu 28 février au 9 mars : Parc de loisirs gonflable - Animation23 mars de 10h à 18h : Salon du chat - Salon29 mars de 9h à 17h : Salon Militaria - Salon

Théâtre de la Sinne 1er mars à 14h30 et 20h30 : La tête dans les étoiles, par l’association Dièses et bémols - Concert8 mars à 20h30 : Les belles soeurs - Théâtre12 et 16 mars : Indiens - Théâtre jeune public19 mars à 20h30 : A gauche en sortant de l’ascenseur - Théâtre humour21 mars à 20h : Concert de l’orchestre d’harmonie - Musique26 et 30 mars : Pyjamas - Théâtre jeune public

SAINT-LOUIS La Coupole11 mars à 20h30 : Lizz Mc Comb - Concert gospel 14 mars à 20h30 : Etoiles de demain - Danse classique 22 mars à 20h30 : Quintette avec piano - Musique classique 29 mars à 20h30 : Siècle de métal - Classique/Musique de films...

Fondation Fernet BrancaJusqu’au 23 mars : « Pièces montrées FRAC Alsace, 30 ans de collection : la collection impossible » – Art contemporain

SAUSHEIMEspace Dolfus et Noack5 mars à 20h30 : Christophe - Chanson6 mars à 20h30 : Michaël Grégorio - Humour7 mars à 20h30 : Je (re)papote avec vous, Mimie Mathy - Humour12 mars à 20h30 : Jacques Higelin : Beaux repaires - Chanson15 mars à 20h : Le soldat rose - Spectacle22 mars à 20h30 : Les frelots : Jouvence - Chanson

VILLAGE-NEUFRiveRhin1er mars à 20h30 : Rino Lombardi - Concert11 mars à 20h : Rembrandt Van Rijn, de l’ombre à la lumière - Conférence28 et 29 mars à 20h30 : Les parasites sont parmi nous - Théâtre comédie

BAS-RHIN

ILLKIRCH GRAFFENSTADENL’Illiade4 mars à 20h30 : Christophe - Chanson5 mars à 20h30 : S Petit Nico - Musique15 et 16 mars : De Natura - Danse18 mars à 14h30 et 20h30 : Connaissances du monde : Japon - Cinéma18 et 19 mars à 20h30 : La patiente - Théâtre21 mars à 19h : Soirée d’ouverture - Musique22 mars à 20h30 : Pentakkordéon - Musique22 mars à 20h30 : Rona Hartner & DJ Tagada - Musique 22 mars à 15h : Bal pour enfants avec le trio Cibou - Musique22 mars à 22h : After avec DJ Tagada - Musique 23 mars à 19h : Papa Noël & Viviane A - Musique24 mars à 20h30 : Soirée Irish avec les Hot Spoons - Musique

25 mars à 20h30 : La traversée de la scène à la rage - Spectacle musical25 mars à 20h30 : Zachary Richard - Musique 26 mars à 20h30 : Marcel Loeffler invite à la fête tzigane - Musique26 mars à 20h30 : Barzingault - Musique27 mars à 20h30 : Syrano - Musique27 mars à 20h30 : Jean Pierre Schlag - Musique 28 mars à 20h30 : Les Blérots de R.A.V.E.L - Musique 28 mars à 20h30 : Corentin Coko - Musique29 mars à 20h30 : Souad Massi & Eric Fernandez - Musique29 mars à 20h30 : Les poulettes - Musique29 mars à 15h : Bal des petites bretelles avec Gérard Dalton - Musique

De nos jours (Notes on the circus) à La Filature du 19 au 22 mars©

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Les Chum’s

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Seuls à La Filature

Hot Spoons

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Les sorties du mois en un clin d’oeil

55L’Agenda du moisLes sorties du mois en un clin d’oeil

OBERHAUSBERGENLe PréO1er mars à 20h30 : Im@gine 2 - Improvisation théâtrale 9 mars à 17h : La malédiction de la puce - spectacle musical et théâtral jeune public 15 mars à 20h30 : Winston MC Anuff & Fixi dans les cadre du festival des Nuits européennes - Musique15 mars à 20h30 : Tom Fire dans le cadre du Festival des Nuits européennes - MusiqueDu 22 au 30 mars : Les Giboulées - Festival transdisciplinaire 22 mars à 20h30 : Quatuor Ebony - Musique28 mars à 20h30 : Noire! - Théâtre

SÉLESTATFrac AlsaceJusqu’en mars : Exposition Pièces montrées FRAC Alsace 30 ans de collection - Art contemporain

Les Tanzmatten15 mars à 20h30 : D’Jugendsend (Pêché de jeunesse) - Comédie en alsacien17 et 18 mars : Les Fourberies de Scapin - Théâtre 20 mars à 20h30 : Pepito Matéo : sans les mains et en danseuse - Conte théâtre26 mars à 20h30 : No Man’s square, spectacle sur titré en française - Comédie en alsacien29 mars à 20h30 : Operetta (complet) - Humour théâtral

SHILTIGHEIMSaison de l’Échappée Belle Du 11 mars au 1er avril : Revue scoute 2014 : (salle des fêtes) - Cabaret5 mars à 14h30 : La sorcière dans les airs (Cheval Blanc) - Ciné vacances7 mars à 20h : We want sex equality (Cheval Blanc) - Cinéma8 mars à 20h30 : Jeanne Garraud (Cheval Blanc) - Chanson française12 mars à 9h15 : Son free son,- Spectacle musical 14 mars à 20h30 : An Piérlé Solo (Cheval Blanc) - Musique du monde17 mars à 20h : La marche - Cinéma18 mars à 19h30 : Îlo (le Brassin) - Théâtre gestuel20 mars à 20h30 : Ulf Wakenius Trio (Cheval Blanc) - Jazz21 mars à 20h30 : Sans les mains et en danseuse (le Brassin) - Humour22 mars à 20h30 : Loïc Lantoine (Cheval Blanc) - Chanson française24 mars à 20h30 : Paolo Fresu (Cheval Blanc)

(complet) - Jazz26 mars à 15h : La caravane ds valises à partir de 2 ans - Théâtre sans parole28 mars à 19h30 : Les violons barbares (le Brassin) (complet) - Musiques du monde29 mars à 20h30 : Marcio Faraco (Cheval Blanc) - Musique du monde

STRASBOURGLe KafteurDu 11 au 15 mars : Flix -Théâtre jeune publicDu 20 au 29 mars : Impro Im@gine - Improvisation

La Laiterie13 mars à 20h : Shaka Ponk + Vanupie (complet) - Rock14 mars à 20h : Les Fatals Picards + Nordine le Nordec - Chanson Rock15 mars à 23h : Clubbing «Pussy Magnet» - Electro 20 mars à 20h : FFF + Fat Badgers - Funk21 mars à 20h : Yodelice + Joy & Glory - Pop24 mars à 20h : Alex Hepburn - Pop rock26 mars à 20h : Joyce Jonathan + Frero Dealvega - Chanson pop27 mars à 20h : Plasticines + Bleech - Pop rock

Le MaillonDu 11 au 13 mars à 20h30 : Clockwork - Cirque Du 20 au 22 mars : POLICES ! - Danse22 mars à 17h : Rencontres à la librairie Kléber - RencontreDu 28 au 31 mars : Requiemachine - Théâtre

Opéra national du Rhin14, 16, 18, 21 et 25 mars : Le roi Arthur - Opéra13 et 15 mars : Cabaret Danse - Danse15 mars à 20h : Albert Dohmen - Récital18 mars à 18h30 : Danse à l’Université 29 mars à 11h : Pile ou face - Concert apéritif

Pôle Sud12 et 13 mars : Vidal Bini & Guillaume Marie: Spektrum - Danse17 et 18 mars : Thomas Lebrun : Tel quel ! - Jeune public 21 mars : Digital Primitives African Soul - Jazz 28 mars : Alexandra Grimal : Naga - Jazz

TapsDu 11 au 14 et 16 mars à 20h30 : L’avare (Taps Scala) - Théâtre18 mars à 20h30 : Lili Heiner (Taps gare) - Théâtre 19 mars à 20h30 : Never never never (Taps gare) - Théâtre20 mars à 20h30 : T.I.N.A une brève histoire de la crise (Taps gare) - Théâtre21 mars à 20h30 : Piere. Ciseaux. Papier (Taps gare) - Théâtre22 mars à 20h30 : Saussignac (Taps gare) - Théâtre25 et 26 mars à 20h30 : Two old men (Taps Scala) - Danse27 et 28 mars à 20h30 : Los Abrazos (Taps gare) - Spectacle musical29 et 30 mars à 20h30 : De Natura (Taps Scala) - Danse

TJP Du 21 au 23 mars : Manto (dans le cadre des Giboulées) - MarionnetteDu 22 au 30 mars : Biennale internationale Corps Objet Image Les Giboulées - Marionnette

TNSDu 11 au 21 mars : Le misanthrope - ThéâtreDu 18 au 30 mars : Folie Courteline - ThéâtreDu 28 au 31 mars : Requiemachine - Spectacle en polonais surtitré

MAMCS Du 21 février au 25 mai : Exposition « Doré & Friends », dessins, illustrations, BD, cinéma - ExpositionDu 15 mars au 11 mai : Exposition « Entrevoir » par Robert Cahen - ExpositionDu 15 mars au 29 mai : Exposition Clément Cogitore : « Fictions » - Exposition

Musée ArchéologiqueDu 25 octobre 2013 au 31 décembre 2014 : Exposition «A l’est, du nouveau, l’archéologie de la grande guerre en Alsace et en Lorraine»- Archéologie de la deuxième guerre mondiale

Autres Expositions

La ChambreDu 7 février au 23 mars : Exposition Peter Granser 2000 - 2007 - Exposition photographique

StimultaniaDu 17 janvier au 30 mars : Exposition Around you, around me par Amélie Zadeh - Exposition photographique, collages

Ombre claire au Festival des Giboulées

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Joyce Jonathan à La Laiterie

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Fichu serpent au Festival des Giboulées

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Espace 110 Hommage à Fats DominoLe créateur des tubes des sixties Blueberry Hill ou Ain’t That A Shame, inspirateurs d’Elvis Presley, des Beatles et d’une kyrielle d’autres stars, sera à l’honneur à Illzach le 28 mars. Le pianiste et chanteur américain Kenny «Blues Boss» Wayne lui rendra hommage lors de son « Fats Domino Tribute ».

Pour rendre hommage comme il se doit au maître du boogie, il faut être soi-même une fine gachette du piano. C’est le cas de Kenny Wayne, originaire de Spokane dans l’état de Washington. Dans la grande tradition des maîtres du rythm’n’blues, c’est toujours dans des costumes impeccables que se produit l’artiste à travers le monde. D’autant que Wayne a également eu le plaisir de partager la scène avec d’autres grands pianistes comme Johnnie Johnson et Floyd Dixon, entre autres grands artistes.

Kenny Wayne a été souvent comparé au grand Fats pour son jeu de piano ainsi que pour sa voix, il était donc tout naturel qu’il bâtisse un hommage au grand pianiste né à la Nouvelle-Orléans en 1928. Le « Fats Domino Tribute », c’est avant tout une belle galerie de standards rythm’n blues, qui seraient à l’origine, quelques décennies plus tard, de la naissance du rock au milieu des années 60, sous l’impulsion de jeunes musiciens aux dents longues - les Rolling Stones et bien d’autres - qui allaient redécouvrir ces pépites musicales. Kenny Wayne s’avancera donc sur la scène de l’Espace 110. Il y a fort à parier qu’il interprètera notamment Walking to New Orleans, son morceau préféré de

Fats Domino, à côté d’autres tubes de la légende, respectant l’esprit de Fats, sans chercher à l’imiter pour autant.

Parallèlement à cet hommage à Fats Domino, Kenny Wayne sortira en avril un nouvel album, Rollin’ with the Blues Boss, sur le label Stony Plain Records, une galette enregistrée à Vancouver en octobre dernier, et où l’on retrouve notamment en invité le guitariste chanteur Eric Bibb. Kenny devrait également enregistrer un album hommage à Fats Domino dans le courant de l’année 2015.

- Manu Gilles -

Kenny Wayne : Hommage à Fats Domino, Espace 110, Illzach, 28 mars à 20h30www.espace110.org

Le 28 mars, l’Espace Grün de Cernay organise un temps fort convivial et musical, qui convoquera l’esprit de la Saint-Patrick. Si cette dernière intervient traditionnellement le 17 mars, fête chrétienne dédiée au saint patron de l’Irlande, l’esprit restera le même à Cernay, avec la venue des Chum’s.

La soirée devrait refléter également un bel éclectisme. Les membres du groupe viennent en effet d’horizons divers, du jazz, du classique et même des percussions africaines. Voilà presque 20 ans que les Chum’s écument les salles de concerts et les bars. C’est d’ailleurs en public que le groupe enregistrait son deuxième album fin 2001, quelques mois après avoir assuré la première partie de Tri Yann à la Foire aux Vins de Colmar.

Il y a bien sûr toute la tradition irlandaise qui s’invite dans la musique des Chum’s, et l’on trouve dans l’instrumentarium du groupe un violon et une flûte, qui ont une place centrale dans les couleurs musicales irlandaises. Pourtant la formation n’est pas un groupe folk pur et dur. Car Les Chum’s, c’est aussi un mélange détonnant de salsa, bossa-nova, jazz, rock, musique afro, d’autant que le groupe laisse aussi une belle place à l’improvisation. Leur musique sait ainsi s’adapter aux publics, du bodhran (tambour irlandais) au djembé (percussion africaine).

Composition et arrangements reviennent à Serge Macri, par ailleurs guitariste. « La base c’est toujours la musique irlandaise, qu’on colore avec différentes influences », nous explique Serge. Ce dernier avoue notamment insérer dans son jeu de guitare un côté

tarentelle italienne, des couleurs méditerranéennes peu communes dans un registre celtique ! Les Chum’s publiaient leur premier album, Irish Wave, en 1998, même si c’est en 1978 qu’il faut trouver l’origine du groupe, avec le trio originel. Christian Hoffstetter à la flûte à bec, la clarinette, Serge Macri à la six cordes et Joseph Schneider au violon et à l’accordéon, même s’il tâte aussi du bodhran (et de la cornemuse irlandaise !). Au sein d’Orient-Blues, la formation a pratiqué la musique afro-orientale et latine avec un nouvel arrivant, le percussionniste Thierry Meneghello, avant de revenir à la musique celtique dans les années 90.

- Dominique Demangeot -

Les Chum’s, Espace Grün, Cernay, 28 mars à 20h30 - www.espace-grun.net

Cernay Les Chum’s à l’Espace Grün

Mulhouse Hollysiz au NoumatrouffHollysiz n’est autre que le premier projet musical de la jeune comédienne Cécile Cassel, même si cette dernière fondait Hollysiz dès 2008, assurant à l’époque les premières parties de Julien Doré, du duo Brigitte ou encore Yodélice. La brune Cécile laisse la place à la platinée Hollysiz – Siz, c’est le surnom dont la chanteuse est affublée par ses proches depuis toujours – sur ce premier album qui est bien plus qu’un essai transformé.

Conditionnés comme nous le sommes, il ne nous suffit bien sûr que de quelques secondes pour que le portrait d’Hollysiz nous rappelle au pire Micky Greene, au mieux Debbie Harry, voire la Madonne de Holiday. Et nous n’aurions pas tort, car il y a des années 80 dans ce premier album, comme l’illustre en premier lieu le clip du single Come Back To Me. Il y a du Flashdance dans l’esthétique – Jennifer Beals, sors de ce corps -, mais avec les velléités électro en plus. Il y a des années 80 dans les rythmiques décharnées – The Light - de My Name Is.

Les années huit zéro mais pas que. La galette nous propose aussi quelques morceaux bien touffus où les guitares sont de sortie - Ok, avec sa galopante ligne de basse -. Hollysiz s’avère une efficace rockeuse qui écrit tous ses textes, d’autant qu’elle a la voix pour assurer dans les nombreux registres que propose My Name Is.

Et même si la rythmique de Better Than Yesterday semble avoir été piquée dans la banque sonore d’un clavier Bontempi, certains morceaux nous réjouissent cependant les oreilles comme ce tarantinesque What A Man Hides. La poussière n’est pas encore

retombée que nous assaillent déjà les nappes de clavier de Tricky Game, qui rappellera probablement plein de trucs à nos lecteurs assez âgés pour avoir relevé les manches de leurs vestes, et avoir vu Retour vers le Futur lors de sa sortie au cinéma. The Fall reste dans cette veine synthétique, mais sur un ton plus moderne, morceau planant, parsemé de sonorités électro qui pourront, par certains côtés, rappeler aussi les dentelles sonores de Depeche Mode.

Attendez-vous donc avec Hollysiz, à parcourir des montagnes russes, dans ce premier album contrasté à l’image des deux morceaux The Light et The Fall, entre l’ascension et la chute, bon résumé de ce très bon premier album.

- Dominique Demangeot -

Hollysiz, Le Noumatrouff, Mulhouse, 13 mars à 20h - www.noumatrouff.fr

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Diversions - Journal culturel Haut-Rhin 6

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Fin mars à Mulhouse, l’un des chefs d’œuvre de Shakespeare sera revisité par la jeune metteure en scène Bérangère Jannelle. Ce classique du théâtre anglais se voit ici adapté d’une manière radicale, l’action se déroulant... dans une arrière-boutique de pompes funèbres.

Si la plupart des répliques des personnages sont conservées dans cette adaptation, elles ont été versifiées par André Markowicz. Bérangère Jannelle a également procédé à des coupes et des ellipses. Une pièce sur le désir - avec un triangle amoureux -, où se diffuse une douce mélancolie, et que Bérangère Jannelle veut inscrire « dans le monde d’aujourd’hui », comme elle le confesse elle-même. La bande son de Twelfth Night est à l’image de la «bande son» de la pièce originale : foisonnante. Comme Shakespeare à son époque, l’adaptation de Bérangère Jannelle fait appel à des chansons populaires, des chansons d’amour légères et qui traversent les générations. Une pièce de 1601... dans l’ère du temps.

« Au départ il y a déjà plusieurs années, j’avais l’idée de monter La nuit des rois mais théoriquement il fallait douze acteurs et les difficultés pour monter une telle production étaient impossibles à résoudre », explique Bérangère Jannelle. « Alors avec André Markowicz, on a eu l’idée de faire un film pour le cinéma qui serait très économique ». Mais le cinéma ayant lui aussi des contraintes, c’est finalement une pièce en vers scénarisée qui a eu la préférence de Bérangère Jannelle et André Markowicz. Une pièce sur le désir, sur les histoires d’amour, qui nous présente Olivia, Orsino et Viola, réunis

dans une arrière-boutique de pompes funèbres. Malvolio est ici un croque mort... Pourtant la pièce nous parle aussi de célébration, de fête. Danser et chanter pour chasser la mélancolie et les amours impossibles, danser et chanter pour éviter le naufrage.

- Paul Sobrin -

Twelfth Night, la nuit des rois, La Filature, Mulhouse, 27 mars à 19h et 28 mars à 20 h - www.lafilature.org

La Filature Twelfth Night, la nuit des roisOndines et naïades nous accueillent en ouverture du nouvel album de Jacques Higelin, à l’occasion d’une délicate “balade au bord de l’eau”. C’est un Higelin apaisé, à l’image du très introspectif piano-voix Pour une fois, que l’on retrouve dans cet album sorti au printemps dernier. Il sera à l’ED&N de Sausheim le 12 mars.

Pour évoquer le train du destin, comme il le chante lui-même sur Rendez-vous en gare d’Angoulême, Jacques Higelin n’a pas son pareil. Le chanteur s’est assagi, même si la mélodie dans un premier temps mélancolique s’ébroue soudainement pour retrouver les rythmes chaloupés et optimistes auxquels nous a habitués le chanteur. C’est Édith Fambuena, complice fidèle de Daho, qui est à la production de Beau repaire, Higelin lui ayant fait toute confiance pour mettre en valeur ces nouveaux morceaux.

Un nouvel album qui dépeint tout le contraste de la vie : “On va morfler, on va casquer, on va danser sur les poutrelles”, susurre le chanteur. Hey Man, titre gorgé de soleil composé au Sénégal, ou encore un bel hommage à Barbara lorsqu’Higelin évoque le “grain de folie” de la chanteuse sur Être là, en vie. Jacques Higelin a beaucoup parlé, la nuit au téléphone, avec la dame en noir. Pour un Duo d’anges heureux, c’est la comédienne Sandrine Bonnaire – qu’il a d’ailleurs rencontrée par hasard… dans un train ! – qui vient le rejoindre, sur cette balade délicatement surannée qui évoque le tumulte amoureux.Avec l’exaltation qui est la sienne, et qui n’a pas faibli après plus de cinquante ans de carrière, Higelin nous exhorte à ”suivre

nos rêves sans remords ni regrets” dans Délire d’alarme. L’amour, la vie, la mort. Trois thématiques sur lesquelles les artistes dissertent depuis la nuit des temps. Si l’on est loin ici de la folie des années 70 et 80, bouillonnement créateur, forcément plus rock’n’roll, Beau repaire nous offre tout de même de beaux moments.

- Dominique Demangeot -

Jacques Higelin, ED&N, Sausheim, 12 mars à 20h30 - http://eden-sausheim.com

Sausheim Jacques Higelin à l’ED&N

Colmar Le voyage d’ErasmeDans un décor épuré, avec pour uniques accessoires un vieux livre et un ordinateur portable, le comédien Jean-Marc Eder nous transportera dans la pensée du père de l’humanisme, Erasme (1466-1536) qui sera, au XVIème siècle, l’un des hommes les plus célèbres d’Europe.

Pour nous faire découvrir cet intellectuel engagé, Jean-Marc Eder, diecteur de la compagnie Le mythe de la Taverne, sera seul en scène. Ni conférencier, ni interprète d’Erasme, il s’est ménagé un espace entre les deux. « Je tiens beaucoup à ne pas être donneur de leçons », explique le comédien. Un très vieil ouvrage rappelant les manuscrits du Moyen-Age côtoie un très récent Macbook. Il est tentant de se demander ce que ce grand sage d’Erasme, qui était, en son temps, écouté par les rois et les papes, aurait pensé de ce puits sans fonds de connaissances qu’est internet.

« Erasme a eu beaucoup d’influence sur la pensée, la politique et la pédagogie. C’était la star de l’époque ! », fait remarquer Jean-Marc Eder. Après la lutte avec Luther, l’œuvre d’Erasme est censurée par l’église. De nombreux auteurs, philosophes, penseurs, s’inspireront pourtant de ses écrits, au fil des siècles. Erasme rêvait d’installer l’humanisme en Europe, que tout le monde parle Latin. Il est ainsi allé voir Charles Quint, qui voulait aller vers l’unité européenne avec l’Empire.

Erasme, c’est aussi, en quelque sorte, le premier Européen – d’où le nom du programme Erasmus ! -. Celui qui considérait qu’il n’avait pas de patrie, est né à Rotterdam, est parti à Paris, en Angleterre, a aussi vécu en Italie. A la fin de sa vie Erasme vient s’installer à Bâle, où il est enterré. La première chose qui a frappé Jean-Marc Eder, c’est l’humour d’Erasme, loin du cliché de l’intellectuel coincé dans sa bibliothèque poussiéreuse. En lisant l’un des tomes de sa correspondance, qui aborde sa jeunesse,

le comédien découvre quelqu’un de très engagé, qui défend la pédagogie. « La vertu principale pour lui, c’est la mesure. C’est une chose qu’il faut que l’on réentende, quelqu’un au début du XVIème siècle, qui dit que si l’on veut avancer, il faut prendre du recul pour réfléchir ».

Le spectacle évoque trois thèmes principaux chez Erasme, à savoir une nouvelle pédagogie qu’il a essayé d’inventer, en prônant l’assiduité, la présence régulière à une tâche. Le deuxième thème souvent traité chez Erasme, c’est la guerre. « Dans les Adages, il y a l’inverse, la complainte de la paix. C’est la paix qui se met à parler, et qui dit qu’elle ne comprend pas pourquoi c’est l’homme qui est le plus violent ». Erasme, grand chrétien qui a défendu la philosophie du Christ, n’en portera pas moins un regard lucide sur son prochain. Le troisième thème traité dans la pièce est l’amitié.

Pour Le voyage d’Erasme, Jean-Marc Eder a également puisé dans les colloques, dialogues écrits pour que les élèves du

penseur apprennent le vocabulaire, qu’il a développés comme des sortes de dialogues socratiques. Le spectacle ne sera pas non plus dénué d’humour. « Dans une lettre, il raconte un voyage entre Bâle et Liévin. Il traverse toute l’Alsace et c’est assez drôle, car on a l’impression de partir en vacances de nos jours sur l’autoroute. C’est très contemporain, cette manière de raconter, les auberges pleines où tout le monde crie, la malbouffe... ».

Jean-Marc Eder a aussi travaillé sur une chorégraphie, aidé par Michelle Rust, directrice du Centre chorégraphique de Strasbourg. Une commande musicale a enfin été faite au duo Ork, que Samuel Klein, de la Fanfare en Pétard, . a monté avec Olivier Morel. - Dominique Demangeot -

Le voyage d’Erasme, Salle Europe, Colmar, 20 et 21 mars à 19hwww.lemythedelataverne.fr

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Comédie de l’Est Désir sous les ormesAprès Guitou en octobre dernier, Guy Pierre Couleau revient à la mise en scène en adaptant cette fois une pièce du Prix Nobel de littérature Eugene O’Neill, qui nous transporte dans la Nouvelle-Angleterre du milieu du XIXème siècle. Nous allons à la rencontre d’un fermier et ses trois fils, travailleurs de la terre et fervents religieux.

Éphraïm a trois fils : Simeon et Peter les deux aînés et Eben, l’enfant qu’il a eu de sa deuxième femme. Ce quatuor se voit un jour bouleversé par l’arrivée d’une jeune femme, que le père de famille est allé chercher à la ville. O’Neill explore notamment ici les rapports conflictuels qui peuvent exister au sein d’une famille.

« Je voulais mettre en scène cette pièce depuis plusieurs années », explique le directeur du Centre dramatique national d’Alsace. C’est en travaillant sur l’écriture de John Millington Synge que Guy Pierre Couleau découvre Eugene O’Neill, auteur dramatique encore relativement méconnu en France. « Les liens qui unissent O’Neill et Synge me sont apparus flagrants, grâce auxéclaircissements de Françoise Morvan, qui a traduit les deux auteurs ».

Dans la langue d’O’Neill, se mêlent l’Amérique et l’Irlande. N’oublions pas que les Américains du XIXème siècle sont des pionnniers, proches descendants d’immigrants européens, ou ayant quitté eux-mêmes leur continent pour se bâtir une nouvelle vie aux Amériques. Cette quête de la Terre Promise fut également nourrie de ferveur religieuse. Une aventure humaine qui

n’est pas dénuée de ce danger inhérent au départ pour l’autre bout du monde, dans les contrées américaines, essentiellement sauvages à l’époque. Le texte de la pièce, s’il exprime tout naturellement cette violence, n’est cependant pas dénué de poésie. « Sous la langue archaïque, fautive et brutale dans laquelle s’expriment les personnages, il y a toute la beauté d’une scansion secrète, différente et poétique », dit encore Guy Pierre Couleau. Dans Désir sous les ormes, réalisme et poésie se côtoient étroitement, dans un contexte où la ferveur religieuse pousse les hommes à s’élever, les mène à un « dépassement du réel », comme le dit encore le metteur en scène.

Désir sous les ormes est souvent cité comme la première tragédie américaine, une dimension tragique que l’on retrouvera notamment dans les romans de l’écrivain sudiste William Faulkner. Eugene O’Neill transpose en effet ici, dans cette ferme de Nouvelle-Angleterre, des thèmes de la tragédie grecque, et notamment la figure féminine de Médée, d’Euripide. C’est à l’époque, une nouvelle façon d’inventer le théâtre. Et puisque l’on parle de désir, la référence à Freud est également présente dans la pièce. Le rapport presque cinématographique d’O’Neill au théâtre, avec notamment les champs et les contre-champs indiqués dans les didascalies, est là encore une nouveauté. Mais malgré la tragédie, la pièce n’est pas entièrement sombre. « Eugene O’Neill a écrit la pièce comme une grande histoire d’amour », souligne encore le metteur en scène.

Guy Pierre Couleau a souhaité convoquer l’esthétique des années 70, pour évoquer les

prémisses de la surconsommation telle que nous la connaissons aujourd’hui. « Les années 70, c’est le début d’une crise profonde que l’on continue de vivre aujourd’hui », explique Guy Pierre Couleau. « J’ai imaginé un univers à la Bagdad Café ». O’Neill, qui s’inspire notamment d’auteurs comme Thoreau et Whitman, traite dans sa pièce du désir de possession, inséparable de ce que l’on

appelle communément le rêve américain. C’est cette volonté de posséder à tout prix - se cristallisant dans l’image d’Abbie - qui détruit l’unité de la famille d’Éphraïm. Les deux aînés veulent quant à eux partir à la conquête de l’or, en Californie.

Se joue alors enfin, dans Désir sous les ormes, ce conflit entre l’Homme et la Nature, une nature dominée par le pionnier européen à partir de la Révolution industrielle, nature bafouée également, ce qu’Eugene O’Neill dénoncera dans son œuvre, et dans Désir sous les ormes en particulier.

- Dominique Demangeot -

Désir sous les ormes, Comédie de l’Est, Colmar, du 18 au 29 marsÀ suivre aussi du 8 au 11 avril à La Filature de Mulhousewww.comedie-est.com

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‘‘ Sous la langue archaïque, fautive et brutale dans laquelle s’expriment les personnages, il y a toute la beauté d’une scansion secrète, différente et poétique ’’ Guy Pierre Couleau

Guy Pierre Couleau

Du 4 au 21 avril prochains, le Printemps revient à Colmar, à l’occasion d’un nouveau temps fort qui est désormais une tradition dans la ville. Marchés de Pâques, expositions ventes et de nombreuses animations sont attendus à Colmar.

Deux marchés de Pâques (10h-19h - gratuit)Le centre historique s’habillera de fleurs pour accueillir de nombreux animaux - pigeons, canards, poules et poussins, lapins, moutons, chèvres, truites et carpes -. Ce sont la ferme mais aussi des animaux exotiques qui s’invitent en ville. Dans deux marchés de Pâques, les exposants installés dans des maisonnettes colorées proposeront leurs productions essentiellement régionales. Plantes, produits de beauté, bijoux, jouets, arts de la table et céramiques, spécialités gourmandes, vins fins, bières de mars, charcuteries, fromages orneront les étals.

Animations de rue, expositions artisanales et concert en soirée accompagneront les marchés, de la place des Dominicains à celle de l’Ancienne Douane. Des visites guidées vous en apprendront plus sur les traditions pascales et autres rites du printemps. Également au programme : volerie des Aigles, chasse aux œufs, balades en barque, en calèche ou en petit train mais aussi concerts de rue par des harmonies, des chorales... Ce sont près de 20 concerts jazz et classique qui sont prévus cette année. En matière de musique classique, sept concerts printaniers sont au programme, Vivaldi, Bach, Hummel, Torelli, Mozart...Le jazz aura également une bonne place cette année, du 6 au 19 avril en soirée, à la salle des Catherinettes. Pour ces séries classique et jazz, la billetterie est à retrouver sur www.printemps-colmar.com.

Trois expos-ventes au Koïfhus (10h-19h – gratuit)Déclinaisons Textile du 4 au 8 avril Une vingtaine de créateurs déclineront le tissu sous forme d’accessoires, de pièces uniques, de création mode, patchworks et autres exemples d’art sur étoffe.

Points Passion du 11 au 13 avril La broderie est à l’honneur en compagnie de créateurs contemporains. Un espace « antiquaire » consacré aux dentelles et broderies anciennes, est également au programme.

Coquilles d’Art du 17 au 21 avril L’oeuf sera à nouveau à l’honneur, support de création - peinture, calligraphie, grattage, perforation... -. Le weekend de Pâques, 40

ovo-miniaturistes présenteront leurs œuvres. Organisé par l’Office du Tourisme de Colmar, Coquilles d’Art se déroule cette année dans les 400 m² du Koïfhus (Ancienne Douane).

- Dominique Demangeot -

Colmar fête le Printemps, Colmar, du 4 au 21 avril - www.printemps-colmar.com

Tourisme Colmar fête le Printemps

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La saxophoniste Alexandra Grimal sera en résidence à Pôle Sud du 24 au 28 mars pour créer son dernier spectacle, Nāga, qu’elle présentera à Strasbourg le 28 mars. Une nouvelle expérience musicale pour cette jeune artiste qui en compte déjà pas mal au compteur. Un concert sous le signe du voyage, pour la saxophoniste d’origine française, née au Caire, et qui partage sa carrière entre un quartet new-yorkais et un autre européen.

À l’occasion de Nāga, Alexandra Grimal a convié le guitariste Marc Ducret, les pianistes Benoît Delbecq et Jozef Dumoulin, le batteur Stéphane Galland ainsi que le guitariste Nelson Veras.

Après une initiation au piano classique dès 5 ans, Alexandra Grimal découvre le saxophone jazz à 13 ans, qu’elle apprend successivement aux Pays-Bas, en Finlande et en France. C’est ensuite au Canada qu’elle crée en 2007 Alexandrophone, pièce de musique contemporaine où son saxophone côtoie la musique électronique. Plusieurs expériences musicales surviennent ensuite, aux côtés de Lee Konitz, Gary Peacock et Paul Motian - Owls Talk -, avec Antonin Rayon et Emmanuel Scarpa en trio, ou dans le cadre du quartet européen qu’elle forme avec le pianiste Giovanni Di Domenico, le contrebassiste Manolo Cabras et le batteur João Lobo, entre autres projets.

D’abord septet (Marc Ducret, Nelson Veras, Stéphane Galland, Benoit Delbecq, Lynn Cassiers et Jozef Dumoulin), Nāga intègre à présent un huitième membre, Gilbert Nouno, qui apportera une dimension électronique.

Au sein de Nāga, quelques complices de longue date comme le guitariste brésilien Nelson Veras, avec qui Alexandra a beaucoup joué en duo, ou encore le claviériste belge Jozef Dumoulin. Au sein de Nāga, ce dernier officiera au Fender Rhodes.

- Marc Vincent-

Nāga, Alexandra Grimal, Pôle Sud, Strasbourg, 28 mars à 20h30www.pole-sud.fr

Rachid Ouramdane présentera au Maillon son nouveau spectacle qui prend pour sujet les répressions policières et la justice en général, un spectacle polyphonique qui évoque notre histoire ainsi que l’image du pouvoir policier dans les médias et dans notre imaginaire collectif.

Le chorégraphe a travaillé à partir d’un texte de Sonia Chiambretto. Ce texte évoque l’histoire de la police à certains moments clés, de la rafle du Vel d’Hiv aux descentes en banlieue. L’auteur s’est basée sur divers documents et des interviews, comme les archives du procès Papon ou des rapports de police. Rachid Ouramdane parle de « variation poétique autour des forces de l'ordre », à propos de ce spectacle qui couvre un large spectre temporel, des années 1940 jusqu’à nos jours. « L'enjeu, c'est d'interroger l'imaginaire lié à la police. Avec ses fantasmes, ses contradictions, ses mythologies », dit encore le chorégraphe, dont le spectacle parle de la réalité policière d’aujourd’hui, à l’aune des événements passés.

Sonia Chiambretto s’est notamment inspirée d’un film de Chris Marker, Le fond de l’air est rouge, un documentaire basé là encore sur de très nombreuses archives. « Le montage de documents est un travail d'écriture et un acte de création à part entière », souligne Sonia. Rachid Ouramdane est parti quant à lui de cette polyphonie pour élaborer sa partition dansée. Les textes, parfois chantés par des choristes, seront à d’autres moments enregistrés, disponibles à travers un magnétophone à bande.

« Le magnétophone en tant qu'appareil d'enregistrement renvoie à l'idée de déposition, de surveillance », explique le compositeur Jean-Baptiste Julien, « mais aussi à un historique de la poésie sonore qu'on sent présent dans l'écriture de Sonia. Ensuite parce que la bande magnétique elle-même est une "trace" et que la lecture du texte de Sonia m'a apporté beaucoup de visions fantômatiques ».

- Amandine Mannier -

POLICES !, Le Maillon, Strasbourg, du 20 au 22 mars à 20h30 - Spectacle présenté par Le Maillon et Pôle Sudwww.maillon.eu

Le Printemps revient et l’accordéon aussi à Illkirch-Graffenstaden. Le Printemps des Bretelles, temps fort musical de l’Illiade, propose une nouvelle édition du festival dédié aux accordéons du monde. De cette riche programmation, Diversions a tiré une petite sélection.

Après la soirée d’ouverture du 21 mars, les Bretelles accueilleront le lendemain Pentakkordeon, qui nous présente cinq magiciens accordéonistes venus des quatre coins du monde ou presque - Colombie, Espagne, Bulgarie, France et Italie - pour une soirée qui s’annonce contrastée et illustrera combien le piano à bretelles est un instrument universel. Citons encore ce soir-là, la venue de l’actrice-chanteuse Rona Hartner.

Place ensuite à l’Irlande le 24 mars avec Hot Spoons. Ce sont cinq Irlandais, dont l’accordéoniste David Munnelly, que l’on avait pu rencontrer au sein de Samuraï aux Bretelles 2013, qui nous feront connaître les musiques et les danses d’Irlande. Le groupe Hot Spoons est composé de Kieran Fahy, des frères Munnelly, Philip Masure et Nathan Pilatzke. La tradition qu’ils contribuent à faire connaître a cours depuis le XVIIème siècle, une musique faite pour danser comme on pourra le voir à l’Illiade.

Le lendemain, on pourra découvrir La Traversée de la Scène à la Rage, concert spectacle qui fait rimer voyage avec brassage. Ici la musique se mêle aux projections, la lumière aux jeux d’ombre. Si François Gaillard est seul sur scène, il s’est entouré de tout un dispositif pour créer un sacré barouf. Des silhouettes de musiciens

virtuels l’entourent, tandis qu’il joue de l’accordéon ou de la flûte, sorti de son camion orange qui évoque le voyage. Celui qui tâte aussi du piano à l’occasion, écrit lui-même ses textes qui traitent tour à tour des nouvelles technologies et d’autres sujets d’actualité, dans ce spectacle que l’on peut aussi qualifier de théâtre musical.

Le 26 mars, c’est un habitué du Printemps des Bretelles qui se présentera sur la scène. Marcel Loeffler invitera plusieurs musiciens, grands représentants de la culture manouche, lors de cette soirée où l’artiste originaire de Haguenau devrait une fois encore montrer toute l’étendue de son talent. Le bonhomme a notamment accompagné sur scène Biréli Lagrène, et est aujourd’hui un accordéoniste reconnu dans le monde du jazz manouche.

Changement d’ambiance le lendemain, jeudi 27 mars, avec la venue de Syrano. Cet artiste multicarte, auteur, mais aussi

graphiste, compositeur mais aussi vidéaste, renoue avec la scène en présentant son nouveau projet qui a pris forme en 2012 avec l’album Les Cités d’émeraude, retour sur deux années de voyage autour du monde, à la rencontre d’autres cultures. De Madagascar à l’Italie, en passant par l’Allemagne, Syrano a glané ici ou là les sonorités du monde pour en faire sa matière première. Un Peu de Moi, c’est ce que propose l’artiste sur cet album de collages sonores et culturels, où il convie également une dizaine d’invités.

Le 28 mars verra le retour des Blérots de R.A.V.E.L., qui mêlent chanson et humour depuis 1999. Amateurs de jazz manouche et de musiques des pays de l’est, cette formation est faite pour vous... R.A.V.E.L., c’est pour Renouveau Artistique Volontairement

Elaboré par des Losers, sobriquet choisi par ces musiciens issus d’une troupe de théâtre alternatif, qui apportent aussi une touche rock à leurs prestations.

C’est Souad Massy qui clôturera cette nouvelle édition des Bretelles. Accompagnée du guitariste Éric Fernandez, elle mettra en musique des poètes andalous et arabes. Ces derniers ont évoqué la ville de Cordoue, cité la plus peuplée d’Europe au Xème siècle et important centre culturel, où cohabitaient en toute quiétude musulmans, chrétiens et juifs.

- Amandine Mannier -

Le Printemps des Bretelles, L’Illiade, Illkirch-Graffenstaden, du 21 au 30 marsProgramme complet : www.illiade.com

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Pôle Sud Alexandra Grimal en résidence Le Maillon POLICES !

L’Illiade Le Printemps des Bretelles

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Les Blérots de R.A.V.E.L.

Marcel Loeffler

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Commencer par le commencement : Courteline ?Auteur de la fin du XIXe siècle, Georges Courteline a passé sa vie à faire rire les gens avec des choses horribles. Courteline, c'est un théâtre simple, plein de fantaisie, fait pour rire, un théâtre où l’on s'amuse, parce qu'on ne rit pas assez au théâtre.

Un théâtre drôle, mais pas seulement, un théâtre émouvant, enfantin, où il suffit de dire "on disait que..." et ça arrive.

1890 / 1900, c'est la naissance des grands effets spéciaux au théâtre et Courteline écrit beaucoup pour le très spectaculaire "Grand Guignol", le théâtre des horreurs en fait. Un théâtre de sang, de corps éventrés, de viols... Aux soirées Grand Guignol on vient pour voir cinq ou six pièces. Une petite pour commencer, une plus rustique, une pièce d'horreur, une pièce comique, une autre pièce d'horreur, pour finir par un poème de Verlaine.

Folie Courteline - Les Marionnettes de la vie, c'est un spectacle un peu fou, fait de cinq petites pièces. D'ailleurs Courteline travaille

uniquement sur des formats courts. Il pose une situation, y plonge un personnage et là il y a comme une réaction chimique, une crise et puis tout est fini, on passe à autre chose. Très souvent l'histoire démarre d'une situation anodine… Un jeune homme rentre chez lui dans la nuit et son ivresse fait qu'il ne trouve pas la serrure. Une fois la serrure trouvée, "Théodore cherche des allumettes" pour s'éclairer dans la pénombre, son père débarque et tout s'enchaîne. Chez "Les Boulingrins" on sonne à la porte. Entre M. Des Rillettes qui s'invite à boire le thé. Mais M. Des Rillettes est un pique-assiette et il vient en fait s'installer pour l'hiver...

Sur les planches du TNS ? Mis en scène par Ivan Grinberg, quatre comédiens déchaînés (Damien Bouvet, Stéphan Castang, François Chattot, Marion Lubat) et une clarinettiste (Alice Caubit) s'amusent des cinq histoires folles de l'auteur. Tout ce petit monde évolue dans un castelet évoquant l'intérieur petit bourgeois XIXe, imaginé par Muriel Trembleau. Une boîte où il se passe des choses incroyables en référence à Courteline qui appelait son théâtre "Les marionnettes de la vie".

Ces mots ont été empruntés à Ivan Grinberg, rencontré lors de la troisième semaine de création du spectacle au Théâtre Dijon Bourgogne, à l’automne 2012.

- Charlotte Carbonare -

Folie Courteline - Les Marionnettes de la vie, Théâtre National de Strasbourg, du 18 au 30 mars - www.tns.fr

À l’occasion de la nouvelle édition du festival des Giboulées, le Théâtre de Nuit créera Le retour de Garance (sous la peau des murs), théâtre d’ombres et de figure, tout public, qui se veut avant tout une ode à la vie. Le Théâtre de Nuit nous présente une ethnobotaniste, prénommée Garance, vieille dame qui évoque la maison de son enfance ainsi que ses voyages à la rencontre de nouvelles variétés de plantes. Un siècle de vie, un périple qui lui en apprend également beaucoup sur elle-même. Garance évoque aussi les moments moins agréables de son existence comme la maladie, la guerre, ou encore le jour où sa maison et son jardin d’enfance sont détruits pour en faire un parking, les obligeant elle et sa famille à partir en voyage...

À 103 ans, Garance a de l’expérience à revendre. Sa maison-castelet aux parois recouvertes de matières fluides, translucides ou organiques, se remplit peu à peu de ses

souvenirs, comme des ombres du passé, de la Colombie à New York, de Fribourg à Bali. « Jusqu’où l’être humain doit-il aller pour trouver son propre centre de gravité, le fil rouge tissant la trame de son existence ? » s’interroge Aurélie Morin.Dans ce spectacle, défini comme « un rituel contemporain qui s’inspirerait de cultures anciennes », Aurélie Morin a puisé sa scénographie dans les « refuges » et les cabanes du monde, dans divers modes de vie, tandis que le public compose les 117 enfants de Garance. Le Théâtre de Nuit veut traduire ici des images, des sensations intérieures qui donnent vie à l’histoire que nous conte Garance, ainsi qu’à toute une galerie de personnages qui accompagnent la vieille dame dans son dernier voyage.

Les Giboulées, nouvelle formuleÀ son arrivée à la direction du TJP la saison dernière, Renaud Herbin redéfinissait la ligne du Centre dramatique national d’Alsace à Strasbourg, à travers la triple thématique Corps - Objet - Image. S’il a été formé à l’École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette à Charleville-Mézières, Renaud Herbin privilégie dans le festival, ainsi que dans la programmation annuelle au TJP, la transdisciplinarité, terme quelque peu barbare pour évoquer le croisement des esthétiques dans un même spectacle. Danse, théâtre, arts visuels, marionnette sont avant tout au service des artistes.

La programmation du festival 2014, particulièrement dense puisqu’elle se déroule

sur neuf jours, soit 25 propositions pour plus de 100 rendez-vous, intègre notamment plusieurs complices, passés et actuels, à l’image d’Aurélie Morin qui a déjà présenté plusieurs spectacles au TJP par le passé - voir notre sujet plus haut sur Le retour de Garance - et de Jean-Pierre Larroche qui présentera un format court, Debout-couché, explorant ce moment particulier de la transition entre la veille et le sommeil.

Citons encore Uta Gebert, que Renaud Herbin a décidé d’intégrer au répertoire du TJP. L’artiste allemande viendra présenter Manto, l’histoire d’une pythie qui tente de se libérer des visions qui l’assaillent. Certains des spectacles revisitent ainsi quelques grands mythes de l’humanité, comme Monsieur Microcosmos qui est une adaptation du Faust de Goethe, transposant les tourments du personnage de Goethe... sur un scénographe confronté à un décor instable.

À l’occasion de ces Giboulées 2014, les collaborations se poursuivent et s’amplifient même, comme par exemple au PréO d’Oberhausbergen où l’on pourra suivre Octopoulpe le vilain de David Girondin Moab, du théâtre d’ombres retraçant la vie d’un super héro, inspiré des comics américains.

- Dominique Demangeot -

Le retour de Garance (sous la peau des murs), du 22 au 25 mars, dans le cadre du Festival des Giboulées, du 22 au 30 marswww.tjp-strasbourg.com

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TJP Le retour de Garance au festival des Giboulées

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Retrouvez le reportage tourné en octobre 2012 à l’occasion de la création

de la pièce à Dijon

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Octopoulpe le vilain - ci-dessus - et Le retour de Garance (sous la peau des murs) - à gauche - à voir aux Giboulées 2014

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an-Hecke

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Strasbourg Folie Courteline au TNS

BLUES FOLK

Mark LaneganHas God Seen My Shadow ?(Light In The Attic)

Leader des Screaming Trees, groupe phare de Seattle au début des nineties, le chanteur ne s’est pour autant jamais contenté de ce seul band pour explorer les territoires musicaux. Mark Lanegan est hyperactif et mène parallèlement une carrière solo que cette anthologie permet de (re)découvrir. Sa voix grave est une marque de fabrique et se marie à merveille avec une multitude d’univers, depuis The Winding Sheets jusqu’au plus récent Imitations. Cette compilation se concentre sur la période qui part du premier album chez Sub Pop pour s’arrêter juste avant Blues Funeral. Ni plus ni moins qu’une trentaine de morceaux, tirés des albums ou inédits, permettant de séduire autant les fans d’hier que ceux qui voudraient le découvrir sur le tard. La musique de Mark Lanegan navigue entre le blues et le folk, se fait sombre et pesante. On passe des accents country de Carnival et Shiloh Town à une ballade noire dans la chaleur andalouse (indispensable One Way Street). Le chanteur se transforme en crooner avec Phil Hill Serenade et fait les yeux doux à PJ Harvey sur Come To Me. Loin des best of bateau, cette anthologie devient une pièce indispensable de l’oeuvre du chanteur. - Florian Antunes Pires -

CHANSON POP

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OldelafDimanche(Roy Musique)

Olivier Delafosse alias Oldelaf propose un nouvel album dont on pourrait siffloter les mélodies. Dimanche est homogène, et le chanteur semble avoir assagi la fougue qui le bougeait dans tous les sens. Une petite folk teintée de pop avec guitare, un peu de yukulélé, et du banjo au besoin. De fines notes piquées interviennent, empreintes de la french-touch synthétique de l’année 1985 - à une époque où Etienne Daho aurait été prêt à tomber pour la France -. Oldelaf fera taire les potentielles rumeurs de ceux qui envisageraient un changement radical de sa part. À en croire Le Bruit, « ça blablate de Milan jusqu’à Paris », alors pardonnons-lui les contextes qui, au fond, ne servent qu’à placer des ritournelles légères et enfantines. Il dirige le verbe du côté absurde. Il traite les tracas existentiels qui prennent la société en défaut. L’artiste avait fait, jadis, un constat des conséquences que peuvent avoir l’excès de café. Aujourd’hui, il mesure celles de la nourriture - Je mange -. Apparemment tout est question de tuer l’ennui. C’est l’occasion de se moquer gentiment des routines liées à l’amour et au mariage - La belle histoire-. Peut-être est-ce dans le but d’éviter de passer le dimanche accoudé à la fenêtre - Un joli dimanche - ? - Frédéric Dassonville -

BLUES

Carol’s CousinNo(Musicast)

Si un jour vous croisez ce cousin de Carol, vous serez peut-être surpris par son côté bourru, sa mine renfrognée. Derrière le physique de bûcheron se cache pourtant un raconteur d’histoires sensible et attachant. D’ailleurs, Dom a travaillé comme bûcheron, et ce pendant quelques temps, aux Etats-Unis. De quoi s’imprégner de l’atmosphère des vastes contrées américaines pour l’écriture de ses chansons entre folk et blues. Le disque s’ouvre sur Barfly, un titre où se mêlent batterie, guitare, basse. C’est d’ailleurs l’un des seuls morceaux de No à comporter une partie de batterie. Comme si finalement, une guitare suffisait pour chanter ses histoires. Avec une production centrée sur la guitare et la voix, Carol’s Cousin se contente donc de ces deux armes. Les accords de guitare sont tantôt francs (My Friend qui convoque l’esprit de Johnny Cash), tantôt moins académiques (The Bird, l’excellent Saint Of The Road), Carol’s Cousin emboitant parfois le pas de Björn Berge par cette utilisation des open tunings. La voix, elle, réussit à transmettre à l’auditeur la mélancolie, parfois la tristesse, des chansons. Comme une évidence, Carol’s Cousin reprend à la fin du disque Let The Music Play de Calvin Russell. - Georges -

BLUES ROCK

CatfishMuddy Shivers(Volvox/Trollsprod/PIAS)

Après deux EP remarqués, le duo formé par Amandine et Damien revient dans les bacs avec un premier album, juste aboutissement d’une nouvelle expérience musicale qui s’avérait déjà particulièrement prometteuse il y a deux ans. Les choses commencent plus que bien avec notre duo jurassien qui porte sa musique sur un nouveau territoire. Après le blues et le rock auxquels ils nous avaient habitués, ils s’engagent ici sur une voie plus planante, Big Shivers, qui nous renvoie à la fin des années 60, l’un des titres favoris de Damien, de son propre aveu... et on le comprend ! De nouveaux morceaux qu’ils ont rôdés on the road, testés, polis sur scène, comme Much Better, particulièrement dansant, Catfish délaissant ici son blues roots pour des couleurs plus modernes, recherche aboutie du refrain efficace. Ils ont également pris davantage le temps de développer leur propos et calibrer les arrangements. Et ils ont beau n’être que deux, cela n’empêche pas Catfish de proposer des morceaux étoffés, en mode suave - Hold On - ou plus ébouriffé - Catch Me, qui nous rappelle qu’Amandine et Damien ont jadis officié au sein des très rock membres de The Washing Machine Cie. - Dominique Demangeot -

ROCK CHANSON

Les Fatals PicardsLe 7ème Ciel(Warner Music France)

L’automne dernier, les Fatals sortaient leur septième album. Davantage exposés depuis leur passage à l’Eurovision, les Fatals Picards sont désormais attendus en concerts. Paul Léger, Laurent Honel, Yves Giraud et Jean Marc Sauvagnargues manient les riffs de guitare et les bons mots comme une seconde nature, un rock parodique qui nous emmène voir les Punks au Liechtenstein, bel exemple du non-sens que le groupe cultive depuis 1998. Ce septième album débute sur un rock twist qui s’emballe et donne le ton d’une nouvelle galette où l’on ne devrait, une nouvelle fois, pas s’ennuyer une seconde. Il faut dire que cela fait un bon moment que les Fatals Picards font rimer rock et humour dans une même valse folle. Si la formation demeure encore et toujours rock, c’est une belle déclinaison de la musique à deux temps qui nous est proposée, depuis le rock des sixties du début d’album à un rock plus moderne avec De l’amour à revendre, joliment illuminé d’une section de cordes. Bel hommage également à la culture tzigane sur Manouches qui nous explique en substance que « tous les chemins mènent aux Roms »! - Manu Gilles -

CHANSON

Boulevard des AirsLes appareuses trompences(Columbia)

Boulevard des Airs le chante dès les premières mesures : il court, court, court, mais garde pourtant son souffle pour honorer un deuxième opus toujours aussi pimpant. La palette musicale, essentiellement acoustique, s’en va parfois côtoyer l’électricité, comme sur la chanson titre qui dénonce les voiles de fumée que l’on nous impose de nos jours. Pour dissiper le brouillard, Boulevard des Airs a choisi une musique conviviale et ouverte à divers horizons. Après un premier opus Paris-Buenos Aires, frappé du sceau du voyage, le Boulevard renoue avec une musique bigarrée, comme ces nappes synthétiques qui s’invitent sur Bla bla aux déhanchements jamaïcains. Les appareuses trompences, ce sont aussi les ondulations tziganes du lumineux Y Siguen Pasando, la reggae attitude sur On The Run, ou les ambiances contrastées sur l’étonnant Je reste calme, collision entre un electro metal pour le moins pêchu, et des couleurs davantage tournées vers la chanson reggae sur le couplet.Boulevard des Airs nous invite aussi à danser sur le pétillant Les ponts de mai. Raison de plus d’aller à leur rencontre sur scène… - Manu Gilles -

POP ROCK

This Year’s GirlHere Now There Are Millions(autoproduit)

La pop, Christophe et ses collègues musiciens, ça les connaît. Ils nous le prouvent dès le premier morceau de ce nouvel album qui sort ces jours-ci. Moon Of Fire nous emmène en effet droit sur la lune, voire plus haut, en orbite autour d’une planète toute entière dédiée aux guitares qui carrillonnent et aux arrangements efficaces. Plus rock, mais toujours frappé du sceau d’une indéniable efficacité mélodique, Dirty Dog s’inscrit dans la plus pure tradition pop, un domaine où excelle le groupe, qui le démontre encore brillamment sur Hey You, à ne pas confondre avec le morceau éponyme du Floyd. Ici This Year’s Girl atteint des sommets avec ses propres armes. Si la première galette, il y a deux ans, avait été composée par les frangins Christophe et François Michaud, ici l’écriture a été plus collégiale, et les quatre membres ont mis la main à la pâte durant les répétitions. - Dominique Demangeot -

COUNTRY FOLK

BeckMorning Phase(Capitol/Universal)

Ce douzième album de Beck marque un retour très attendu. Il y a ce single annonciateur, Blue Moon, une magnifique chanson qui donne à penser que Beck va reprendre les choses où il les avait laissées au moment de Sea Change en 2002. Tout cela sonne très bien, sauf que l’Américain n’a pas choisi de s’aventurer en terre electro, ni hip-hop, ni expérimentale mais plutôt de reprendre une de ses vieilles recettes. Assagi, le Loser ? Peut-être. En tout cas, Morning, le titre qui succède à l’intro orchestrale Cycle confirme. Des accords de guitare francs, quelques notes de piano, une basse ronronnante, une batterie feutrée. Si l’on a souvent l’impression d’entendre une redite de Sea Change, on passe quand même de beaux moments. Dans cette veine country-folk, Beck reste une pointure. C’est pourquoi un Unforgiven très synthétique, vocal et aérien, un Heart Is A Drum aux arpèges savoureux et à l’ambiance spatiale tirent leur épingle du jeu. Avec Morning Phase Beck ne prend pas vraiment de risque mais signe néanmoins un disque agréable, plutôt bien produit, avec quelques pépites glissées à l’intérieur. - Simon Grangereau -

Consultez le reportage sur This Year’s Girl

13 Diversions Chroniques CD

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Littératures 14

ROMANNouvelles de la vieThierry AubertLes Éditions Persée

L’auteur le confesse lui-même : le narrateur de ces nouvelles, Benoît, pourrait lui ressembler étrangement. La part d’autobiographie n’est pas ici clairement identifiable si l’on ne connait pas personnellement l’auteur, mais il faut constater que ce dernier s’attache à nous rendre en détails son histoire familiale. Afin que le lecteur puisse s’y retrouver, Thierry Aubert fait même figurer en début de recueil la généalogie des deux branches de sa famille. Une histoire familiale qui remonte loin, jusqu’à la naissance des deux grands-mères avant la première guerre mondiale. Thierry Aubert nous raconte le quotidien paysan, la vie à la ferme, avant que son narrateur Benoît ne fasse son apparition sur cette terre en 1965. Aux souvenirs des moments passés auprès de ses deux grands-mères succède l’adolescence, les premiers émois amoureux, les bancs de la faculté. « Amour de classe », « Fin de nuit au poste » pour reprendre des titres de nouvelles, nous sont rendus dans une écriture qui va à l’essentiel, dénotant une réelle proximité, parfois même une réelle tendresse, de l’auteur avec ses personnages. - Paul Sobrin -

JEUNESSEKim Vinter/Florent SchmittLe livre de SavitriGrinalbert

Savitry est une petite fille. On peut la rencontrer dans l’une des histoires de Kim Vinter. Dès les premières lignes, les règles sont bousculées, et l’on va retrouver la petite fille au fil du livre, là où l’on ne l’attend pas, poursuivie par... le Père-Noël ! À côté de cette première histoire, qui n’en est pas vraiment une - quoique... -, d’autres récits nous transportent dans un pays bleu - avant que n’arrivent d’en haut les couleurs de l’arc-en-ciel -, dans un royaume où le roi et la reine perdent leur petite fille à cause d’une malédiction... Des histoires évidemment inséparables des illustrations de Florent Schmitt, qui est publié ici pour la première fois. Une première plus que réussie, tant dans les décors que ses personnages aux bonnes joues roses. Dans Le Livre de Savitry, on apprend d’où vient le ronronnement des chats, mais les histoires touchent aussi à des sujets ancrés dans notre époque, comme la solitude, les rapports entre les générations. C’est la première fois que la maison d’édition Grinalbert propose un ouvrage papier, spécialisée depuis 2008 dans la conception de livres audio. Le Livre de Savitry est cependant accompagné d’un CD où l’on peut écouter Kim Vinter lire ses propres contes. - Dominique Demangeot -

HISTOIRELionel CourtotUne histoire d’AlsaceL’AFGES, 90 ans au service des jeunesÉditions du Signe

Fondée en 1923, l’AFGES fédère les étudiants de toutes les disciplines et facultés de l’Université de Strasbourg. Après la guerre, il est nécessaire pour les étudiants et l’université de se réorganiser. La fédération étudiante veut prendre part à ce grand mouvement. Ainsi dès 1927, afin d’offrir aux étudiants des repas à prix raisonnable, l’association crée dans le bâtiment de la Gallia le premier restaurant universitaire de France, ainsi que le premier centre universitaire de médecine préventive deux ans plus tard. L’AFGES, qui veille à ce que l’étudiant dispose de conditions satisfaisantes pour étudier, appelle également de ses voeux une Caisse de Malades des étudiants, finalement promulguée par décret par le président Poincarré lui-même en 1927. L’association est aussi pionnière dans plusieurs autres domaines, comme le démontre l’ouvrage de Lionel Courtot.

La plus ancienne des associations fédératives d’étudiants en France est bien sûr au centre de cette Histoire d’Alsace, qui retrace également l’évolution de la vie étudiante

sur un siècle, et notamment l’émergence d’un syndicalisme au sortir de la seconde guerre mondiale, l’accroissement du nombre d’étudiants et les enjeux sociaux en découlant. Mais l’association doit faire face à son premier défi majeur lorsqu’à la seconde guerre mondiale, elle fuit Strasbourg lors de son annexion par les allemands, et part s’installer, avec l’Université de Strasbourg, en zone libre à Clermont-Ferrand. Tandis que le CNOUS et les CROUS sont créés en 1955, l’AFGES poursuit son développement, cherchant encore et toujours à améliorer le quotidien des étudiants. Dans les années 60, les effectifs sont en hausse et de nouveaux bâtiments universitaires sortent de terre. L’université n’échappe pas au soulèvement étudiant de 1968 qui prône l’autogestion.

Dans les années 90, le fonctionnement de l’AFGES est réformé, allant notamment vers la professionnalisation, en particulier pour la gestion du Caveau. Un commissaire aux comptes est même nommé en 1992, tandis qu’au début des années 2000, l’activité du Caveau commence à se réduire. Les années 90 voient cependant l’influence de l’AFGES se consolider, avec en 1994 le premier Campus oreille, concert de musique classique ouvert à un large public, et l’amplification des animations en tous genres, qu’elles soient culturelles ou en lien avec la santé, l’emploi, la solidarité... Dans la seconde moitié de la décennie 2000, la fédération prendra également fait et cause pour une université unique, qui deviendra effective en 2009 avec la fusion des universités Louis-Pasteur, Robert-Schuman et Marc-Bloch, désormais autonome, premier campus de France.Comme le souligne néanmoins Gérard de Turckheim, doyen de l’AFGES, dans la préface, le combat continue, notamment celui qui consiste à conserver la gestion du restaurant universitaire, que le CROUS voudrait récupérer. - Marc Vincent-

DOCUMENTS/REPORTAGEPhilippe LabroOn a tiré sur le présidentGallimard

En ce début d’année, Philippe Labro livre, de l’intérieur, sa vision de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Un livre aux accents journalistiques mais sous une plume littéraire. L’auteur a incrusté des documents d’archives et quelques photographies pour illustrer sa proposition. On a tiré sur le président, édité chez Gallimard, est un livre captivant qui porte un regard nouveau sur un sujet pourtant amplement traité depuis 50 ans.

La phrase la plus prononcée le 22 novembre 1963 aux Etats-Unis d’Amérique fut celle-ci : « The president has been shot ». On a tiré sur le président. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans tout le pays. Ce jour-là, le journaliste Philippe Labro se trouve sur la côte Est, mais il va plonger au cœur de cette histoire sanglante quelques heures après. Il est un témoin privilégié d’une tragédie qui dépasse la sphère politique. L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. L’auteur d’On a tiré sur le président a rassemblé des souvenirs palpables, - nous l’avions interrogé à ce sujet lors de sa venue à Besançon en novembre 2013, - et plus que le point, il en a fait un récit. Pourtant lorsqu’il est allé aux Etats-Unis avec une équipe de l’émission de télévision 5 Colonnes à la Une, il n’aurait pas imaginé être aussi proche d’un pareil basculement.

Au-delà du vécu, l’ouvrage évoque le mythe, l’interroge, propose également l’analyse d’une époque. Voici de plus le portrait d’un homme trouble, président controversé et adulé. Dans son livre, Philippe Labro raconte d’abord l’immersion. Il ne tarda pas à se rendre au Texas, à Dallas où le 35ème président américain trouva la mort. C’est éloquent, la jaquette du livre n’a même pas besoin de montrer le défunt. La Limousine roulait encore. L’image reste dans l’action. Elle est floue mais les couleurs sont aussi vives que les souvenirs de l’auteur. On y voit l’épouse de feu JFK (vêtue de son légendaire tailleur rose) au moment où elle comprend ce qui est arrivé.

Dans ces pages, Labro décrit de manière surprenante et avec précision l’instant. Il n’était pas sur les lieux du crime au moment où il s’est produit, mais le ressenti et l’imprégnation des témoignages, doublée d’un bel esprit de déduction, l’ont projeté, c’est certain, dans l’oeil du cyclone. D’ailleurs Philippe Labro ne relate pas l’aspect visuel, c’est un décryptage de cette « musique », comme celle du pouvoir qui attire la malveillance. On a tiré sur le président tente d’expliquer comment cet assassinat a pu se produire. JFK et sa voiture bleu marine n’avançaient pas seuls. L’auteur rappelle que des Texans et des agents encadraient le véhicule présidentiel ce 22 novembre 1963 à Dallas.

Dans ce récit, l’impact du drame sur les personnes, à l’instar des trois détonations fatales, atteint le lecteur. À plusieurs reprises, Philippe Labro rappelle d’une façon ou d’une autre l’étendue du pays, et pose les jalons de certitudes qui résultent d’analyses pointues. Les contradictions de l’Amérique, comme celles qui régissent toujours aujourd’hui la nation, constituent en partie la clé de voûte. Et dans la mort de Kennedy résident les mystères qui ont construit son mythe. Philippe

Labro ne prétend pas les soulever, mais tente d’apporter des réponses. Il fait suivre au lecteur le détail de sa prospection.

Il relate les propos tenus, décrit là aussi les circonstances et les scènes vécues dans ses rencontres. L’expression des visages y figure. Tant qu’à faire, les rouflaquettes d’un taxi-driver référenceront l’époque ! Ils ne sont d’ailleurs pas légion à pouvoir dire qu’ils ont croisé Lee Harvey Oswald (l’assassin officiel) dans le quartier général de la police de Dallas. Combien sont ceux qui ont parlé à Jack Ruby 24 heures avant que ce dernier ne tire sur Oswald ? L’écrivain-journaliste dresse également le portrait d’une Amérique tourmentée par la fin tragique d’un président apprécié. D’un certain point de vue, le lecteur visite un décor grandiose. Le lecteur tournera les pages du livre, pris par la contagion, comme s’il était envoyé en 1963. - Frédéric Dassonville -

ROMANChérif DialloConakryEdiLiVRe

Cet ouvrage intemporel poursuit sa route, et demeure toujours prêt à trouver les yeux qui se poseront sur ses lignes. Un voyage de cent pages qui nous conduit dans une ville de Guinée que connaît bien l’auteur. Le plus souvent, les romans sont écrits autour d’un

personnage central. Ici, comme l’indique le titre, le noyau est la ville. Conakry. Une contrée où tout peut paraître définitif. Et pourtant, Chérif Diallo n’en a fait qu’une photographie, en montrant ce qu’il faut aussi en voir. Il s’agit d’un tableau, et non d’une aquarelle. Le parti a été pris de regarder le côté souillé. L’écrivain nous aide à lire entre les lignes pour éviter de tomber dans un pessimisme manichéen. S’il évoque le soleil d’Afrique, ce n’est pas forcément exotique, c’est celui qui brûle la peau des gens...

Ici se dévoile une part de réalité. Plus on avance dans le livre, moins on le trouve alarmiste. On retrouve des gens attachants parfois, d’autres que l’on aurait envie d’aider un peu, et puis ceux qui ne sont pas tout à fait détestables. S’il est vrai que Chérif Diallo utilise sa liberté de romancier pour inventer ses personnages, il rend d’une certaine façon hommage à des personnes lambdas ayant existé, côtoyées dans sa jeunesse. Il a d’ailleurs changé les noms et modifié les histoires réelles de chacun. La vie des habitants du Conakry de Chérif Diallo ne constitue pas un parangon de réussite. Cependant, elle a l’audace de contredire le fatalisme ambiant. Les aventures sont, pour qui connait cette ville, plutôt coutumières, mais c’est le caractère atypique que l’auteur a prêté à ses personnages qui emmènent ceux-ci dans leurs propres marasmes. - Frédéric Dassonville -

Cinéma 15

5 mars300 : la Naissance d’un EmpireDe Noam Murro ActionAvec Lena Headey, Eva Green490 avant JC, les troupes athéniennes luttent contre les attaques de l’empire Perse. Une grande bataille est en train de se préparer.

Dans l’ombre de Mary - La promesse de Walt DisneyDe John Lee Hancock BiopicAvec Ruth Wilson, Tom HanksWalt Disney doit adapter le livre préféré de ses filles «Mary Poppins» mais l’auteure, Pamela Lyndon Travers, se montre inflexible.

Vampire Academy De Mark Waters FantastiqueAvec Zoey Deutch, Lucy FryUne adolescente de 17 ans est une Dhampir, créature mi vampire, mi humaine. Elle enseigne les fonctions de gardienne à sa meilleure amie.

N’importe quiDe Raphaël Frydman ComédieAvec Rémi Gaillard, Nicole FerroniRémi Gaillard se met en scène dans des vidéos courtes et se lance des défis.

Arrête ou je continueDe Sophie Fillières Comédie dramatiqueAvec Mathieu Amalric, Emmanuelle DevosPomme et Pierre sont en couple depuis longtemps. S’installe alors une routine à laquelle Pomme souhaite échapper.

Le Chemin De Luciano Moura DrameAvec Wagner Moura, Lima DuarteTheo est un médecin heureux dans sa vie professionnelle et personnelle. Un jour, son fils Pedro disparaît. Il part alors à sa recherche.

Un Week-End à ParisDe Roger Michell Comédie dramatiqueAvec Jim Broadbent, Lindsay DuncanUn couple anglais décide de fêter leurs trente ans de mariage à Paris.

2 temps, 3 mouvementsDe Christophe Cousin DrameAvec Zacharie Chasseriaud, Aure AtikaVictor emménage avec sa mère au Québec. Il assiste au suicide d’un adolescent et tente de comprendre les raisons de cet acte.

The Best Offer De Giuseppe Tornatore ThrillerAvec Geoffrey Rush, Jim SturgessUn expert en art tombe amoureux d’une cliente atteinte d’un mal étrange.

DiplomatieDe Volker Schlöndorff HistoriqueAvec André Dussollier, Niels ArestrupDu 24 au 25 août 1944, le sort de Paris est entre les mains du Général Von Choltitz, qui a pour projet de faire sauter la capitale.

Après la nuit De Basil Da Cunha DrameAvec Pedro Ferreira, Joao VeigaSombra sort de prison et reprend sa vie de dealer dans le bidonville de Lisbonne.

12 marsMonuments MenDe George Clooney ThrillerAvec George Clooney, Cate BlanchettDurant la seconde guerre mondiale, sept hommes tentent de sauver des œuvres d’art volées par les nazis.

Un amour d’hiver De Akiva Goldsman FantastiqueAvec Colin Farrell, Jessica Brown FindlayUn voleur irlandais tombe amoureux de la propriétaire qu’il a cambriolée. Peu de temps après, cette dernière décède et Peter découvre qu’il possède un pouvoir surnaturel.

FistonDe Pascal Bourdiaux ComédieAvec Kev Adams, Franck DuboscAlex est amoureux de Sandra Valentin depuis qu’il est enfant. Il décide de demander conseil à celui qui a réussi à séduire la mère de Sandra.

Son épouseDe Michel Spinosa DrameAvec Yvan Attal, Charlotte GainsbourgUne jeune tamoule est victime de troubles du comportement depuis le jour de son mariage : le décès de son amie Catherine la hante.

Welcome To YesterdayDe Dean Israelite EpouvanteAvec Sofia Black-D’Elia, Jonny WestonPlusieurs adolescents réussissent à voyager dans le temps. Ils oublient que leurs comportements dans le passé ont des conséquences sur le présent et l’avenir.

Maintenant c’est ma vieDe Kevin Macdonald DrameAvec Saoirse Ronan, Tom HollandUne jeune adolescente new yorkaise passe l’été chez ses cousins en Angleterre. Un attentat éclate à Londres et la guerre est déclarée...

Je te survivraiDe Sylvestre Sbille ComédieAvec Jonathan Zaccaï, Ben RigaJoe vit à la campagne dans une grande maison. Il déteste sa voisine et sa façon de vivre. Un jour il décide d’installer une pompe dans son puits.

L’Étrange couleur des larmes de ton corpsDe Bruno Forzani FantastiqueAvec Sylvia Camarda, Sam LouwyckUne femme disparaît dans des conditions étranges. Son mari décide d’enquêter sur sa disparition.

Les Chiens errants De Tsai Ming-Liang DrameAvec Lee Kang-sheng, Lee Yi-ChengUne famille vit isolée de Taïpei, entre les bois et les rivières. Les enfants tentent de trouver de la nourriture dans les centre commerciaux et le père gagne sa vie en faisant l’homme sandwich.

19 mars The CanyonsDe Paul Schrader DrameAvec Lindsay Lohan, James DeenUn jeune producteur de films entretient une relation avec Tara, une actrice. Jaloux, il décide de la faire suivre et découvre qu’elle le trompe. Il décide de piéger les deux amants.

HerDe Spike Jonze Comédie dramatiqueAvec Joaquin Phoenix, Amy AdamsTheodore Twombly est un homme inconsolable suite à une rupture sentimentale. Il achète un programme informatique et fait la connaissance de Samantha en démarrant le système.

3 Days to Kill De McG ThrillerAvec Amber Heard, Kevin CostnerUn agent secret découvre qu’il est très malade. Il décide de quitter la CIA et de vivre ses derniers instants auprès de sa famille, mais les services secrets lui proposent un arrangement.

Wrong CopsDe Quentin Dupieux ComédieAvec Mark Burnham, Eric JudorDans une brigade de police californienne singulière, les policiers ont un comportement malsain et dérangé...

La Légende d’Hercule De Renny Harlin ActionAvec Kellan Lutz, Scott AdkinsHercule est le fils du plus puissant des dieux. Il aime une femme qui va épouser un autre homme.

Situation amoureuse : C’est compliquéDe Manu Payet ComédieAvec Manu Payet, Emmanuelle ChriquiBen va se marier avec Juliette. Mais il rencontre Vanessa, une jeune fille qu’il aimait au lycée.

Dark TouchDe Marina de Van ÉpouvanteAvec Missy Keating, Marcella PlunkettDans une maison isolée, les objets commencent à s’animer et à attaquer les occupants.

Le Grand CahierDe Janos Szasz DrameAvec András Gyémánt, Piroska MolnárPendant la Seconde Guerre mondiale, des jumeaux sont envoyés chez leur grand-mère sadique. Ils ont pour seul refuge un grand cahier dans lequel ils décrivent leur quotidien.

La Pièce manquanteDe Nicolas Birkenstock DrameAvec Philippe Torreton, Lola Duenas Un jour, Paula décide de quitter sa maison, son mari et ses enfants. André, son mari, dissimule le départ de son épouse à son entourage.

Les VivantsDe Barbara Albert DrameAvec Anna Fischer, Emily CoxSita travaille pour une chaîne de télévision. Lors de l’anniversaire de son grand-père, elle découvre une photographie de lui en SS...

Le vertige des possiblesDe Vivianne Perelmuter DrameAvec Christine Dory, Vincent DieutreAnne écrit des histoires pour vivre, mais un jour, elle ne parvient plus à écrire.

7 Boxes De Juan Carlos Maneglia DrameAvec Celso Franco, Víctor SosaUn jeune homme de 17 ans vit au Paraguay. Un jour, il a pour mission de livrer sept boîtes contre la moitié d’un billet de cent dollars.

Situation amoureuse : C’est compliqué le 19 mars

Monuments Men le 12 mars

Dans l’ombre de Mary le 5 mars

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