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n°8 septembre 2010 mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg no comment ®

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Magazine no comment® Madagascar : parution Septembre 2010

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n°8septembre 2010

mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg

no comment®

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SOMMAIRE

Quand no comment® a démarré, on nous a dit : « Il est sympa votre projet, mais comment allez-vous faire pour trouver de l’actu tous les mois, il ne se passe rien ici. » Rien ? Et le bouillonnement d’artistes, de musiciens, de peintres, de

sculpteurs ? Et tous ces artisans qui sont eux aussi des artistes ? Et ces nouveaux lieux, ces boutiques, ces restos, ces hôtels qui ouvrent en permanence à Tana comme dans tout le pays ? Et ces personnes qui inventent sans cesse de nouvelles manières d’entreprendre ? En réalité nous manquons chaque mois de place pour parler de tous ceux et celles qui bougent, qui inven-tent, qui créent (nous publions les articles et photos qui n’ont pas tenu dans la version papier sur www.nocomment.mg).En cette rentrée 2010, le climat politique et économique n’est toujours pas au beau fixe sur la Grande Île. Pourtant, ils sont nombreux ceux qui travaillent d’arrache-pied à alimenter à tous niveaux le dynamisme du pays. Puisse no comment® constituer, à sa très humble mesure, un hommage à tous ceux et celles qui, envers et contre tout, s’échinent à faire en sorte que l’année qui s’ouvre soit meilleure que la précédente.

ÉD

ITO

COUV’ BY6 Pierre Reydon

8 CLIN D’ŒILCULTURE

10 Théo Rakotovao, ambassadeur du Beko

12 Alain Chatard, le métis sans frontières

14 Le mur de l’expression

16 Riri, la vie au fil du trait

18 Natacha Ré, la passion en soie

21 Le livre du mois : Madagascar fenêtres

21 Le film du mois : Le Bossu

L’ASSO DU MOIS

22 Hazomanga, vitrine du commerce équitable

OUT OF TANA

25 Emmanuel Mbahiny, entre corne et palissandre

27 Mahaleo J. Rakotoson, un chef dans l’Isalo

30 Didier Boucrelle, du parapente aux fourneaux

32 Mahajanga : distiller l’amour de la cuisine à

l’Alambic

34 Tamatave : Le Piment Banane fait peau neuve

ÉCO36 Marie-Claire Gérardin, de retour à Madagascar

43 Nicole Ranaivo-Moati, femme entrepreneuse

GASTRONOMIE

45 Interview et proposition gourmandes : Ah-

Whan et Ah-Tsi, chefs chinois du Glacier

53 Le vin du mois : Château Saint-Paul 2006

54 Cocktail du mois : le Soltikoff

SORTIR56 Philippe et son Petit Verdot

58 LA MODE !DÉCO

68 Notre sélection déco

70 CAHIERS DE NUIT

85 AGENDA88 ANNUAIRE

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Faire exploser un camion-c i t e rne

pour un film. Réali-ser des flacons pour de grands parfu-meurs. S’occuper de la programmation de l’Ange Bar et y orga-niser des soirées ca-ritatives. Reproduire l’intérieur d’un avion à l’échelle 1 pour un salon international. Diriger la commu-nication du groupe Assist Madagascar. Fabriquer de la fausse crème glacée à base de fécules de pommes de

terre et de crème Nivéa. Peindre, sculpter, modeler, graver, ciseler, danser, dessiner la couverture de no comment®… Et le rapport dans tout ça ? Le rapport, c’est Pierre. Qu’est-ce qu’il ne sait pas faire ? Nous n’en savons rien. Certains disent de lui que c’est un homme-orchestre. Ça le gêne un peu, mais il le mérite bien. Nous le remercions d’avoir accepté de concevoir notre couverture de septembre. Comme tout ce qu’il fait, c’est très réussi !

Pierre Reydon

COUV’ BY

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CLIN D’ŒIL

1Anna Razafimbahiny, en collaboration avec Le B, relance sa formation autour d’une série de concerts exclusifs les 1er et 2 Octobre à partir de 21 h.Pour les amoureux de la musique Afro, Funk et Groove !

2Nouvelle crêperie-snack Le Triskel, galerie Opticam Antaninarenina

3Expo à l’AFT sur la culture Antandroy avec l’association Arofototse

4Nouveau bar-resto le Black&White à Antsakaviro

5Le nouveau single de Dodol enfin dans les bacs !

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Enfant, Théo Rakotovao était gardien de zébus dans le Sud-Ouest de Madagascar. Les journées étaient longues et, comme tous les

Mikea, il chantait le Beko pour s’occuper. « On partait à 6 heures du matin et on rentrait à 6 heures du soir. À midi, on devait se débrouiller dans la forêt pour manger. Le Beko, c’était juste pour passer le temps. Personne n’y attachait vraiment d’importance. »

À 16 ans, poussé par son père, il entre à l’école des prêtres sa-lésiens d’Ankililoaka. « Ça n’a pas été facile. Je ne savais rien. J’ai appris le français et tout le reste. J’ai aussi appris la guitare, la flûte, l’accordéon, le clavier… Mais je ne pensais pas encore faire carrière dans la musique. » Il va au lycée de Tuléar, loupe son bac, retente sa chance à Diego où habite sa sœur. Lorsqu’il entre à l’université de Tana en gestion, l’idée de se consacrer à la musique se précise. Il crée un album de variété mais ne trouve pas de producteur.

Ce n’est que quelques années plus tard qu’il comprendra que sa voie, c’est le Beko. « Le Beko, c’est à la croisée du blues, du flamenco, des chants corses et des chants arabes. Je l’ai dans le sang. » Il crée le groupe Mikea et se rend au CCAC pour présenter sa musique. « J’étais intimidé. On m’a dit qu’il fallait que je remplisse des dos-siers de candidature. Je ne savais pas du tout comment faire. Ça n’a pas marché. » Il tente le Glacier aussi, sans plus de résultat. C’est finalement le CGM qui lui ouvrira ses portes pour un premier concert.

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Théo Rakotovao

ambassadeur du Beko10

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Au début, il n’ose pas dire à sa famille qu’il est chanteur. Quand on lui demande ce qu’il fait à Tana, il répond qu’il est entrepreneur sans donner de détails. Le jour où il finit par leur dire la vérité, la surprise est grande. « Ils se sont réunis et ils ont dit : qu’est-ce qui lui prend ? Il a un diplôme de gestion et il chante le Beko ! Il est malade ou quoi ? Qui s’intéresse aux chants des gardiens de zébus ? »

Mais il s’obstine et ça paye. Il tourne un clip, passe à la télé, se fait remarquer par le musicien Rajery et enregistre son premier album, Longo. Bien qu’à peine distribué, l’album est sélectionné pour la finale du prix Musiques de l’océan Indien. Encouragé, il se lance dans un nouvel album : Taholy (Nostalgie). La consécration viendra avec le prix Découvertes RFI en 2008. « Chez moi, les gens ont été très étonnés. Et fiers aussi. Finalement, les chants des gardiens de zébus, ça valait quelque chose. »

C’est le début d’une longue série de tournées. 16 pays d’Afrique, de nombreux pays d’Europe, le Canada… Le Beko de Mikea connaît un succès international. « Au début je faisais de la musique parce que j’aimais ça, et pour gagner ma vie. Ensuite je me suis rendu compte que c’était impor-tant de parler de ma région aux gens de mon pays, et de mon pays au reste du monde. Quand tu fais de la musique tu deviens une sorte d’ambassadeur. »

À 35 ans, Théo Rakotovao peut se féliciter d’avoir donné une existence mondiale au Beko. Et il ne compte pas s’arrêter là. Il est en train de créer un grand studio pour offrir aux artistes de sa région l’opportunité de venir enre-gistrer à Tana. Son prochain concert ? Le 18 septembre à l’Alliance française d’Antsirabe.

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Si aucun article n’est encore paru sur cet homme dans no

comment®, sa photo a circulé dans les pages people du ma-gazine. Métis dans l’âme, dans le cœur et dans le sang, ce citoyen du monde mordu de musique est acclamé chaque fois qu’il monte sur scène lors des soirées privées du Tana by night. Ses recettes ? L’amour des mélanges et le goût du spectacle.

Alain a grandi à Diégo, une ville où se mêlent toutes les origines et où il peut affiner

CULTURE

Alain Chatardle métis sans

frontières

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son oreille en écoutant de la musique arabe, latino, indienne, occidentale et bien sûr malgache. Mais lorsqu’il commence à taquiner ses instruments, il est loin de se douter de la notoriété qui sera la sienne dans la capitale, quelques années plus tard.

Après avoir voyagé en France et à la Réunion, Alain pose ses valises à Tana en 2007 et propose ses services pour l’ani-mation d’événements privés comme les fêtes de mariage. Son répertoire ? Les musiques du monde. De la bossa en passant par le funk ou la séga, la recette toute trouvée pour un vrai succès local. Sa devise ? Vivre sa passion et être profession-nel, sans trop se prendre au sérieux et sans jamais cesser de s’amuser.

Poussé par ses proches et par ses fans, Alain Chatard s’est lancé dans une nouvelle aventure : la création d’un album reprenant les inspirations musicales de l’océan Indien. Une autoproduction intitulée Libertalia, grâce à laquelle il souhaite renouveler la musique locale et régionale, et qu’il espère voir s’exporter un jour…

Cet exigeant de nature veut offrir à son public un disque original, sophistiqué et moderne, sans oublier de trans-mettre les messages qui lui tiennent à cœur, avec pour toile de fond les questions environnementales ou celles de la vie quotidienne.

En bref, un vrai cocktail made in Chatardland qui promet d’être explosif, bientôt dans les bacs et, nous n’en doutons pas, dans vos lecteurs.

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Il est jeune, il est branché, un peu réservé mais le sourire aux lèvres. Au-delà de son look, Njaka est un vrai urbain dans l’âme. Son

nom complet : Njaka Ratefinananhary. Son âge : 21 ans. Sa pas-sion : le dessin. Ses instruments : le crayon, le charbon ou la bombe aérosol : il est aussi à l’aise pour dessiner sur papier que pour réaliser fresques, tags et graffitis. « Le Tag ne s’apprend pas dans une école, il se vit et se pratique sur le tas. Je l’ai appris avec ma bande de potes. »

Il définit sa signature graphique comme du ‘Bubble Style’ mais sur un mur, il est capable de tout. Pour-tant, attention : il existe deux sortes de Tagueurs, et Njaka tient à les distinguer. Il y a les vandales et les vrais, ceux qui cherchent à embellir les murs à leur manière.Le mur de

l’expression

Njaka Ratefinananhary

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Le graffiti est un art urbain qui ne se pratique pas seul. Avec Taka, Go, Zakaria, Clipse teen, Naday ou encore Rina et Nat-ty Kaly, c’est toute une jeune équipe de garçons et de filles qui réalisent des graffs sur les murs du quartier d’Ampefiloha. Tous ces tagueurs font partie de l’association d’Ampefiloha (statut légal) présidée par Noah Raoelina, dont les objectifs sont de promouvoir la culture et les actions sociales. Des initiatives que le président du fokontany soutient à fond, bien que tous les habitants ne voient pas ces dessins muraux d’un très bon œil. Dur dur d’imposer sa marque et ses convictions… Les blogs sont aujourd’hui les seuls outils qui permettent à tous les tagueurs de se faire connaître car aucun autre média n’en parle. L’Internet est leur bibliothèque de données.

Njaka évoque son admiration pour le graffiti-artiste

réunionnais Jace qui a créé le personnage de Gouzous, un pe-tit bonhomme rondouillard qu’il s’amuse à décliner de façon humoristique sur les murs du monde entier. Njaka a eu l’oc-casion de rencontrer Jace à Tana lors de son passage en 2009, avec le projet « Gouzous prend les voiles », qui consistait à peindre des Gouzons sur des voiles de pirogues dans le sud-ouest de Madagascar, à Anakao.

Njaka est toujours à la recherche de nouveaux murs d’expression, avec l’accord des propriétaires bien sûr, et une contrainte aussi : la peinture, ça coûte cher, et ce n’est pas sponsorisé. Un nouveau mur se laissera-t-il bientôt transfi-gurer par des formes signées Njaka ? Nous vous tiendrons au courant.

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Avant de dire bonjour il hésite un peu dans

son élan ; le personnage paraît timide… Mais lorsqu’il se raconte, son visage rayonne et ses mots n’en finissent plus de conter son amour du dessin. Tojoarisoa Rindraniaina Razafindrabe, plus connu sous le pseudo de Riri, est un étudiant en informatique de 23 ans qui donne aussi des cours de maths !

La logique mathématique n’intervient pas forcément dans sa première et véritable passion : le dessin. Un virus que son grand frère lui a transmis mais qu’il a beaucoup appris seul, stylo à bille ou crayon à papier à la main. Il dessine partout, tout le temps, dès qu’il peut et avec n’importe quel outil. Chaque scène de la vie quo-tidienne l’inspire, il n’a aucun doute : sa vocation, c’est le dessin.

Avec les années, son style s’affirme et il se penche d’abord vers le réalisme, mais surfe sur toutes les tendances. Il dessine aussi bien des portraits que des paysages ou des voitures… Les dessinateurs qu’il apprécie le plus pour leur technique sont Frank Miller et William Vance.

La bande dessinée prend peu à peu de l’espace dans sa vie d’artiste, et il finit par faire partie d’un projet en 2008 : Luc Razakarivony, de la maison d’édition Sary92, propose une

la vie au fil du trait

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Riri

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BD collective, ZABD, regroupant une dizaine de bédéistes, dont Riri. L’album ne paraîtra qu’en France.

Parallèlement, Riri n’hésite pas à mener des projets solos avec par exemple la prépublication d’un recueil de dessins in-titulé Tata sy be nify qui sera édité dans le journal Tia Tanindrazana. Il est aussi membre de l’association Tantsary, dont le président

est Dany Franco Clerc (cf. no comment® n° 5), dont l’objectif est la promotion de la BD, de la lecture et de l’art visuel. À ses heures perdues, Riri est aussi poète et parolier. Il a écrit des chansons pour le groupe de rock malagasy Abidi.

À ce jour, il publie des planches dans le journal l’Observateur, dans la rubrique

Ambalakisoa : des scènes de la vie de tous les jours illustrant avec humour les aspects kisoa (porc) de chaque être humain.

Riri espère éditer bientôt deux BD. La première, dans la mouvance « Bad », sera sur l’histoire d’un héros voyou, Ma-nanditra. Le second projet, Tsidonga, raconte l’histoire de trois filles révoltées… Nous ne vous en disons pas plus ! Mais nous vous tiendrons informés de leurs publications.

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Lorsque en 2002, Natacha décide avec son mari d’emménager à Ambo-

hibao, elle est enceinte de la première de ses deux filles. Après 15 ans dans le tourisme, où elle a notamment géré des hôtels avec son mari, ne serait-ce pas l’occasion d’un peu de repos bien mérité ? Pas du tout. C’est le moment idéal pour réaliser un vieux rêve : monter son entreprise avant ses 30 ans. Quelle activité choisir ? « Le hasard est mon meilleur ami », aime-t-elle répéter. Il frappera à sa porte sous la forme d’une jeune femme de la campagne qui cherche du travail. Natacha lui demande ce qu’elle sait faire. « Rien », répond la jeune femme. Natacha insiste. « Vous savez bien faire quelque chose ?

– Rien. Je viens en ville pour ap-prendre.

– Mais enfin, tout le monde sait faire quelque chose, qu’est-ce que vous savez faire, vous ?

– Oh, j’ai aidé ma mère.– À quoi ?– À tisser la soie.– Rien que ça ! Eh bien, c’est vous qui

allez m’apprendre des choses. »Ainsi commence une nouvelle

aventure. Natacha passe ses journées à tout apprendre sur la soie. Bientôt,

elle devient une artisane à part entière, maîtrisant le processus de l’élevage à la finition, et embauche des ouvriers : l’atelier Ré-Elle voit le jour. « C’est devenu une passion », nous confie-t-elle. Une passion qui a joliment pris corps. Dans la cour de sa maison, c’est une vraie petite entreprise, avec ses trois unités : magnanerie, filature et tissage.

Mais Natacha va plus loin. Elle en-treprend des recherches sur le tissage traditionnel à Madagascar et s’aperçoit qu’un grand nombre de savoir-faire s’est perdu. Elle travaille à les retrouver et synthétise ses résultats dans un livre, son

Natacha Ré

la passion en soie

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Manuel de tissage traditionnel malgache, publié par le Cite en 2005.

L’attachement à la tradition n’empêche pas l’innovation. Dans son atelier, elle crée un nouveau métier à tisser qui procure plus de confort aux tisserands. Elle invente de nouveaux designs, mélange le landibe (soie sauvage) au landikely (soie d’élevage) pour obtenir des textures nouvelles et uniques.

En 2006, le hasard frappe de nouveau à sa porte. Cette fois, c’est la chaîne télévi-sée FR3 qui veut réaliser un reportage sur Ré-Elle. Le film sera diffusé dans 50 pays. Aussitôt, les appels pleuvent et les tours

opérateurs organi-sent des visites dans son atelier. Une nouvelle idée lui vient : pourquoi ne pas héberger les tou-ristes ? C’est la nais-sance de la maison d’hôtes Cocooning, qui propose une formule unique : l’hébergement chez l’artisan. Ceux qui n’ont pas le temps peuvent choisir la formule « décou-

verte et partage » : un repas traditionnel suivi d’une visite de l’atelier.

Natacha organise aussi des classes vertes. L’occasion pour les enfants de ve-nir découvrir tout le processus de fabrica-tion de la soie : élevage des vers, récolte des cocons, cuisson, macération, battage, cardage, filage, tissage, teinture et finition, jusqu’à l’obtention des magnifiques étoffes que l’on retrouve dans les belles boutiques d’artisanat de Tana comme Fusion, Ha-zomanga, Rose et Baobab, et bien sûr la boutique Ré-Elle de la galerie du Jumbo Tanjombato.

Contact sur www.nocomment.mg

la passion en soie

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CULTURE

Histoire du peuplement, rites ancestraux, religions, arts divinatoires, architecture tra-

ditionnelle, pouvoir et rapports sociaux, relations entre castes et ethnies, relations villes-campagnes, arts plastiques, musiques, littératures, théâtres, humour, faune et flore, plantes médici-nales, pierres fines et précieuses…

Les conférences regroupées dans ces trois recueils sont au-tant de fenêtres ouvertes sur divers aspects de la culture et de l’histoire malgaches, de réflexions proposées à tous ceux qui souhaitent mieux connaître la Grande Île, étrangers ou natifs, résidents ou touriste.

Édité par le Cite – www.cite.mg

Masagascar Fenêtres

APERÇUS SUR LA CULTURE MALGACHE

Le Bossu 1997 – France – 125 min – Aventures. De Philippe De Broca, avec Vincent Perez, Fabrice Luchini, Daniel Auteuil.

Philippe de Gonzague a assassiné Philippe de Nevers. Lagardère a blessé le traître en jurant de venger son ami. Il recueille sa fille. Mais c’est Lagardère qui est accusé du meurtre, et est obligé de fuir. Dé-

guisé en bossu, il se glisse parmi les familiers de l’Hôtel de Gonzague pour châtier le criminel, et rendre à Aurore son rang et sa fortune.Dans la peau de Lagardère, Daniel Auteuil est tour à tour bondissant et irréductible, féroce et inquiétant sous le masque grimaçant du Bossu, puis sensible et émouvant face à Marie Gillain, alias Aurore de Nevers, la belle or-pheline au destin dramatique. Fabrice Luchini, en comte de Gonzague, est fourbe et effrayant à souhait. Les lames claquent, les étoffes bruissent, les cœurs battent et pal-pitent… Une adaptation flamboyante du roman de Paul Féval.

Diffusion sur Parabole Madagascar les jeudi 9 septembre 20h40, lundi 13 septembre 13h50, mercredi 15 septembre 09h20, vendredi 17 septembre 23h05.

Le Livre du mois

Le Film du mois

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L’ASSO DU MOIS

Stéphane Chauvard, marié et père de deux enfants, est un Français de 34 ans originaire des Yvelines.

Cet amoureux de la nature n’a jamais été fan de la so-ciété de surconsommation et d’un univers urbain trop survolté. Militant associatif participant aux grands forums altermondialistes, il travaille depuis près de 14 ans dans des projets de commerce équitable. Sa réflexion sur l’équilibre dans les affaires commerciales et dans les relations Nord-Sud l’a conduit à s’intéres-ser à Madagascar. Après un premier voyage en 2000, il s’y installe en 2003 et réalise une étude de 3 mois pour déterminer les conditions de développement du commerce équitable dans la Grande Île.

Il travaillera encore huit mois dans le social pour une ONG de Tuléar avant de créer sa propre struc-ture : Hazomanga Graines. L’idée est de soutenir les femmes qui fabriquent des colliers de graines sur les plages de Tuléar, en les aidant à accroître la qualité et la créativité

de leur travail pour faire augmenter les prix et le nombre des commandes. Avec bien sûr un soutien commercial. L’atelier a commencé avec deux femmes et comptait 24 personnes (femmes et handicapés) au moment où il a dû fermer à cause de la crise en 2009.

une vitrine du commerce équitable

Hazomanga22

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Mais la graine n’était pas la seule activi-té d’Hazomanga. Dans la région d’Amba-lavao, Hazomanga Paille se concentre sur la vannerie pour permettre aux femmes de se créer un revenu complémentaire pen-dant la période de soudure. Soutenu par le PNUD et le Fonds social de développe-ment de l’ambassade de France, ce projet lancé avec la collaboration de l’ONG Ny Tanitsika implique 15 villages et près de 500 femmes qui, après avoir suivi des for-

mations intensives, produisent une vanne-rie de qualité. On peut visiter les ateliers d’Ambalavao.

En 2008, pour commercialiser les produits artisanaux dans la capitale, Sté-phane ouvre la boutique Hazomanga à Antsahavola. La boutique propose près de 2 300 articles et constitue aujourd’hui une vitrine pour plus de 115 fournisseurs,

dont bon nombre sont issus des ateliers de Madacraft, le principal partenaire de Hazomanga. La boutique de Stéphane est aussi la vitrine de ses convictions : il insiste sur le statut d’Hazomanga, une entreprise d’insertion offrant des emplois durables et un accompagnement individuel à des per-sonnes en situation de précarité.

Stéphane n’en finit pas de s’engager dans de nouveaux projets. En juin dernier, il a été nommé DG de l’association Mi-

roir, créée en 2005 par Catherine Gaud, une femme de la Réunion au parcours ex-ceptionnel, responsable du service immu-nologie VIH, vice-présidente de la région Réunion et présidente de l’association Rive océan Indien. Le but de l’association Miroir est de permettre aux femmes dé-laissées de la paroisse de Manjakaray, à la limite de la rupture sociale, de réintégrer

la vie professionnelle en produisant de la broderie haut de gamme pour l’export. Elles bénéficient d’un accompagnement social, de bourses scolaires pour leurs en-fants, d’une couverture santé. Stéphane s’occupe d’asseoir le projet et en assure le développement commercial en local et à l’export, avec toujours le même objectif : créer des emplois sur le long terme.

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Tous ceux qui ont été séduits par les créations d’Emmanuel Mbahiny,

coutelier à Tuléar, ne peuvent s’imaginer dans quel bazar indescriptible ce jeune homme de 62 ans (qui sera très pro-chainement papa) arrive à élaborer des objets d’une si grande finesse.

En plein centre-ville de la capitale du Sud-Ouest malgache, dans un quartier populaire où il est respecté par tout son voisinage, Em-manuel conjugue, depuis 35 ans, les formes les plus variées qu’il donne à ses cou-teaux.

Emmanuel est autodi-dacte. Il fut successivement chauffeur puis employé dans le bâti-ment « Vers des tâches de plus en plus précises et minutieuses : maçon puis charpentier et enfin menuisier. Ensuite, je n’ai cessé de rechercher des formes originales pour mes couteaux ».

Emmanuel a peaufiné lui-même les

quelques outils qui lui permettent de sculpter le bois ou polir la corne.

Depuis quelques années en effet, il marie habilement le palissandre et la corne (de chèvre) afin de créer des cou-teaux d’une rare élégance. « Je travaille

à mon rythme, en fonction des besoins de ma petite fa-mille. Jamais plus d’une ou deux pièces par jour ». Cette production artisanale reste trop confidentielle pour être exportée, ne serait-ce que vers d’autres grandes villes malgaches.

À Tuléar, vous pourrez trouver les créations d’Em-manuel dans quelques lieux fréquentés comme le res-

taurant La Maison ou le show-room d’Éric Mallet (voir no comment® n° 7). Si vous disposez d’un peu de temps et de patience, le « maître » vous recevra, peut-être, dans son atelier.

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OUT OF TANA

entre corne et palissandre

Emmanuel Mbahiny

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Mahaleo J. Rakotoson est l’archétype du jeune malgache tel que nous aimons en rencontrer. Ambitieux dans le bon sens du

terme, avec tout ce que cela signifie de volonté et de travail. Volonté d’apprendre en se confrontant aux plus grands et, à force de travail, de s’imposer parmi les meilleurs.

Enfant, Mahaleo rêvait de faire carrière dans le sport. Mais ce grand gaillard qui se relève régulièrement la nuit pour manger s’est habitué à cuisiner dès son plus jeune âge, et c’est finalement dans l’art culinaire qu’il évoluera.

Après des études à l’INTH, Mahaleo n’a pas hésité à poursuivre son apprentissage dans les cuisines de grands établissements pari-siens comme Le Bœuf sur le toit (groupe FLO). « Je souhaite à tous les employés malgaches en restau-ration de vivre une telle expérience afin de se rendre compte à quel point rigueur et productivité doi-vent se conjuguer en permanence ». Ainsi s’exprime celui qui préside le groupe-ment des étudiants et professionnels di-plômés de l’INTH.

Un chef dans l’Isalo

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T O

F T

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Mahaleo J. Rakotoson 27

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Fin 2002, Mahaleo est de retour à Madagascar. « Je n’ai jamais imaginé faire carrière ailleurs que dans mon pays natal. C’est ici que je veux apporter le meilleur de moi-même ». Il restera fidèle pendant 7 ans au Kudeta, célèbre restaurant tananarivien d’Isoraka, où il occupera succes-sivement les postes de second en cuisine et de chef.

Depuis quelques mois, Mahaleo a relevé un nouveau challenge pour le compte du groupe sud-africain de gestion hôtelière Signature Life Ho-tels qui vient d’assurer l’ouverture de l’Isalo Rock Lodge. « Cette nouvelle aventure m’offre de belles perspectives. À moi désormais de faire mes preuves afin de gravir les échelons dans ce groupe très professionnel. J’aimerais devenir le superviseur en cuisine de l’ensemble des chefs qui œuvreront dans les différents hôtels gérés par eux ». À peine l’Isalo Rock Lodge ouvert en juillet dernier, Mahaleo a rempli une mission d’évaluation de

l’équipe de l’Anakao Ocean Lodge, géré également par Signature Life Hotels.

C’est au sein d’un établissement flambant neuf qui dispose d’une cuisine hors normes que Mahaleo va pouvoir exprimer pleinement son talent. Mahaleo ambitionne de sublimer les produits typiquement malgaches. « Ma cuisine s’articule autour des parfums (vanille, citron-nelle, cannelle…), des épices et des fruits. La touche exotique est incon-tournable dès lors que nous sommes sur une île sous les tropiques. C’est, semble-t-il, ce que nos hôtes recher-chent en priorité ».

L’Isalo Rock Lodge est situé au cœur de l’exceptionnel massif rui-niforme de l’Isalo. Son architecture, résolument contemporaine, se fond littéralement dans le décor natu-rel. Les 60 chambres d’un confort 4 étoiles disposent de larges baies vitrées afin de profiter pleinement du massif.

Nous souhaitons à Mahaleo et à son épouse Mirana (ancienne front office manager du Carlton) de conti-nuer à mener aussi brillamment tous leurs projets.

Contact sur www.nocomment.mg28

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OUT OF TANA

Arrivé à Madagascar en 1997, Didier Boucrelle a d’abord organisé des circuits

« randonnées-aventure » à la découverte de la côte Est. En 2000, il rachète un célèbre restau-rant de Fianarantsoa, L’Estaminet, qui deviendra L’Ancre d’or.

Un jour, un groupe de parapentistes réu-nionnais lui demande d’organiser un circuit. Totalement emballés par leur sé-jour, ils reviendront régulièrement à Madagascar et… transmettront le virus du parapente à Didier qui est désormais au niveau du monitorat. Didier organise chaque année 4 à 5 circuits d’une quinzaine de jours, qui amènent les parapentistes sur 7 à 8 sites différents, de l’Itasy à l’ex-trême sud du pays en passant par la vallée du Tsaranoro.

« Je dispose d’une bonne équipe qui me permet aisément de me libérer. L’Ancre d’or est un lieu

de rendez-vous des résidents. Pour nous, les touristes sont la cerise sur le gâteau ». Il règne à L’Ancre d’or une ambiance conviviale, voire familiale, pour une cuisine de terroir avec quelques spécialités comme la soupe au jarret de bœuf, un véritable plat complet cuisiné

« comme autrefois ». Si poissons et volailles sont à la carte, c’est sur-tout le zébu, préparé de multiples façons (filet, côtes, tournedos et fondues…) qui tient la vedette.

La carte des vins quant à elle propose des appellations du monde entier. Un vin est régulièrement proposé à des prix très doux. Ce fut par exemple le cas de l’excellent Château du Tertre (Bordeaux).

L’Ancre d’or à Fianarantsoa

DU PARAPENTE AUX FOURNEAUX

Contact sur www.nocomment.mg

Didier Boucrelle

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À trente ans, Nathalie Martinez est une pimpante jeune femme

qui a déjà pas mal roulé sa bosse dans le tourisme. Native de Tana, cette fille de pilote de l’air a passé son enfance à Mahajanga, une ville qu’elle affectionne particulière-ment. Mais comme beaucoup de jeunes du coin, c’est à Tana qu’elle fait ses études secondaires. Elle dé-croche son diplôme à l’INTH, en restauration.

« L’INTH, ça donne de bonnes bases, mais c’est sur le terrain qu’on apprend. D’autant que la restauration, c’est un métier d’hommes, et je peux vous dire que s’imposer comme chef devant une équipe d’hommes qui ont toujours été dirigés par des hommes, ça n’est pas évident. » Nathalie fait ses premières armes au cours de stages avant de s’envoler pour la France. Elle travaille d’abord à Bandol, dans le Var, puis dans le Sud de la Corse où elle rencontre son futur mari, Patrice.

Ils travaillent ensemble, jusqu’au jour où Nathalie propose à Patrice de changer d’île. Il accepte le pari. En 2003, une nouvelle aventure commence pour le couple qui débarque à Tana, où ils ouvrent un fameux restaurant : le Rossini.

Mais qu’il fait froid à Tana ! Nathalie et Patrice sont quelque peu nostalgiques du soleil et de la mer. Ils finissent par plier bagages, direction le Sud, pour gérer un hôtel de Mangily, dans la

NATHALIE MARTINEZ

MAHAJANGA Distiller l’amour de la cuisine à l’Alambic

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baie d’Ifaty, avant d’ouvrir leur propre petit resto de plage : La Canne à Sucre. « Ça marchait très bien, mais ce n’était pas facile tous les jours. Pas d’eau, pas d’électricité… C’était tout le temps la débrouille. Et comme on avait un fils (Mandresy, maintenant il a quatre ans et c’est une petite terreur !), on a eu envie de revenir un peu à la civilisation. »

Pourquoi pas Mahajanga, la ville de l’enfance de Nathalie ? En 2009, la petite famille y débarque et rachète l’Alambic, un resto du centre-ville qui avait été créé par un Marseillais deux ans plus tôt. C’est Nathalie qui gérera l’affaire, pendant que Patrice ouvrira un atelier de lapidairerie.

« C’est complètement différent d’Ifaty, ici. La mer est à deux pas, mais on est en ville, dans un quar-tier qui bouge, où l’ambiance est super. » À Midi, l’Alambic accueille vacanciers et tou-ristes dans sa salle climatisée. Le soir, c’est une clientèle plus intime, des habitués. Nathalie sert toutes les spécialités du

coin : crabes, masikita, grandes salades de la mer, camarons, langoustes, pois-sons en tous genres… Sans oublier le foie gras mi-cuit, sans doute l’un des meilleurs de la ville. Les deux menus à petits prix changent tous les jours et l’Alambic réserve toujours des surprises. Pour le dessert, de succulentes pâtisse-ries, et bien sûr les fruits de la côte : zevy, sakoa, jujubes, bananes…

Nathalie n’est pas un chef comme les autres : elle règne sur sa cuisine, bien sûr, mais également sur la salle du res-taurant. « Je tiens à être là lors de tous les moments clés, qu’il s’agisse de fina-liser un plat ou de l’apporter en salle. Du coup, je suis tout le temps en train de courir de la salle à la cuisine. » Le tout sans jamais perdre son entrain et sa bonne humeur : chapeau !

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MAHAJANGA Distiller l’amour de la cuisine à l’Alambic

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Piment pour l’exotisme, Banane pour la douceur, le Piment Banane, ouvert en 2008 à Tamatave, a marché très fort et très

vite. Mais la grande nouveauté, c’est qu’il déménage. Ancien-nement situé en front de mer, il s’est choisi une belle demeure vieille d’un siècle dans un quartier huppé de Tamatave. Des tra-vaux colossaux ont été menés pour réhabiliter la superbe façade coloniale tandis que l’intérieur a été entièrement redesigné dans un style chic contemporain très branché.

Le nouveau Piment Banane ouvre ses portes mi-septembre et compte bien surpasser son ancienne notoriété. La formule miracle ? « Le cadre, l’accueil et la table. Si ces trois éléments

sont là, ça ne peut que marcher ». Avec leur équipe de choc, Jean-Marc et son acolyte Manu Lopez promet-tent bien plus qu’un excellent resto : un lieu de rencontres, un lieu pour s’amuser et pour faire la fête, bref : the place to be à Tamatave.

Le resto conserve son atout majeur : Yoann Ramaroson, le chef cuisinier qui a mis en place le concept Néo Gastro : bras-serie pour le style, gastronomie pour la qualité. Ce jeune homme de 28 ans, mé-tis ayant vécu sa jeunesse à Avignon, s’est fait la main dans de grands établissements

TAMATAVE Le Piment Banane fait peau neuve

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L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, dit le proverbe. Ça se confirme lorsque Jean-Marc

nous donne rendez-vous à 7h30 du mat’ dans son restaurant Le B’ pour bavarder autour d’un café et nous raconter un peu sa vie.

Charisme, sourire et dynamisme : voilà comment nous pourrions résumer l’homme, si cela était possible. Ce français de 39 ans est venu pour la première fois à Mada en vacances pour faire de la pêche à la mouche à Nosy Be. Quelques années plus tard, il s’installe dans la Grande Île et se lance dans la restauration.

Avec un associé, il monte la Boussole à Tana, puis Le Sud. Le succès est au rendez-vous, le quartier d’Isoraka devient plus attractif et s’anime. Début 2008, il crée le Piment Banane à Tamatave, et, à la fin de l’année, il ouvre avec son grand frère Didier Le B’, l’un des restos les plus in de la capitale. Jean-Marc gère plusieurs autres affaires comme le XL bar et le Club nau-tique à Tamatave, et emploie aujourd’hui plus de 400 personnes à Tana et ailleurs.

Un homme plutôt actif, donc. Et qui réserve d’autres surprises. Saviez-vous que sa passion première, c’est le paysagisme ? Que c’est même là-dedans qu’il a fait ses études ? Sa société Parcs et Jardins, créée avec Jean-Michel Ronc, un autre paysagiste, entretient et aménage les espaces verts. Mais elle gère aussi les projets de reboise-ment et de revégétalisation, par exemple autour des grands chantiers miniers.

Jean-Marc Bouchet

de Norvège. Améliorer, revisiter, personnaliser des plats classiques, surprendre les clients, inventer, avoir le sens du défi… Tels sont les mots d’ordre d’un chef qui, depuis peu, a pris une place d’associé dans

l’aventure du Piment Banane, dont il prend la direction.

À la carte du nouveau Piment Banane, toujours du Néo Gastro, bien sûr, mais avec en plus un clin d’œil vers les jeunes : hamburger, pizzas, sandwichs, etc. « Du snack, mais de l’excellent, précise Yoann, plus de finesse et plus de saveur ».

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no comment® : Quelles sont les valeurs qui vous ont portée vers la diplomatie ?Marie Claire Gérardin : La diplomatie était un choix de petite fille. Quand j’avais six ans, j’étais à table et j’ai dit à Maman : « Quand je serai grande, je serai ambassadeur. » Je me rappellerai toujours sa réponse : « C’est ça ma chérie, mange ta soupe ». Mais la vocation était là. J’ai toujours été curieuse de ce qui est différent de ma culture, de mes origines. Et j’aime la variété des rencontres. J’ai connu aussi bien des secrétaires généraux des Nations Unies ou des chefs d’États que des réfugiés rwandais qui avaient tout perdu. La diplo-matie est le seul métier qui offre cette richesse humaine. Et

Juriste de formation, Marie-Claire Gérardin a travaillé quelques années dans le secteur privé au sein d’un service de marketing international avant de décider, en 1985, d’entrer dans le corps diplomatique français. Pendant 25 ans, elle a fait le tour du monde et travaillé sur les cinq continents. Son dernier poste était Madagascar, on s’en souvient. En 2010, sa mission a pris fin, mais pas son amour de la Grande Île. Aujourd’hui, Marie-Claire Gérardin a quitté le Quai d’Orsay et revient à Madagascar pour s’y installer avec un nouveau projet professionnel.

ÉCO

Marie Claire Gérardinde retour à Madagascar

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puis, à mon modeste niveau, j’ai peut-être pu jeter des ponts par-dessus les incompré-hensions. C’est le propre d’un diplomate ou d’un négociateur : essayer de rappro-cher les points de vue, de surmonter les divergences, de voir ce qui rapproche les gens plutôt que ce qui les sépare.Quel est le pays qui vous a le plus mar-quée dans votre carrière ?Ils m’ont tous marquée à des titres divers. J’ai servi dans des pays développés, dans des pays en développement, en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud. Il y a toujours quelque chose de positif à tirer d’une expérience. À Madagascar, j’ai servi dans des circonstances dramatiques mais j’ai aussi énormément ap-pris. Aujourd’hui, j’ai la tête pleine de mu-siques, de couleurs, d’odeurs, de souvenirs très variés et si enrichissants.Qu’est-ce que vous appréciez le plus à Madagascar ?La vanille, le chocolat, la cuisine ! Je plai-sante. Ce qui me touche particulièrement, c’est la profondeur intellectuelle et psycho-logique des Malgaches. Ils ont une culture qui ne se laisse pas découvrir au premier regard. Je suis toujours étonnée quand je vois des personnes qui viennent en poste ici et qui au bout d’un mois prétendent avoir tout compris de la culture malgache. Ils doivent être vraiment très doués ! Pour découvrir Madagascar, il faut le vouloir

activement. Sinon on passe à côté de beau-coup de choses. C’est une culture très dif-férente de la nôtre et qui me fascine.C’est cette fascination qui vous a donné envie de revenir à Madagascar après avoir quitté le corps diplomatique ?Oui. C’est vrai que j’ai connu bien d’autres pays, que j’ai des relations partout dans le monde et que j’aurais pu m’instal-ler ailleurs. Mais ici, le courant est bien passé, tout simplement. Et j’y ai beaucoup d’amis très proches. En 18 mois, ma mis-sion à Madagascar m’a ouvert beaucoup de portes. C’est ici que je souhaite mener mes nouveaux projets.Votre retour à Madagascar coïncide avec le début d’une nouvelle activité : le coa-ching. Pourquoi ce choix ?Dans mes précédentes fonctions, j’ai eu le sentiment que Madagascar avait besoin d’un petit coup de pouce pour arriver à se développer. Je m’explique. On dit souvent que les Malgaches piétinent un peu. Que c’est un pays d’avenir et qu’il le restera, sui-vant le mot fameux du général de Gaulle. Que les choses n’avancent pas. Que dès que le pays met le nez hors de l’eau, une crise survient et fait tout retomber à plat. Que le pays ne décollera jamais, que c’est une question de culture.Il y a du vrai et du faux dans tout ça. Je suis convaincue que 37

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la culture n’a pas un lien insurmon-table avec ce qui se passe en ce mo-ment. Le meilleur exemple, c’est le Japon, qui a su conserver une culture très différente de la culture occiden-tale tout en devenant un géant écono-mique. C’est aussi le cas des dragons asiatiques. Il n’y a aucune raison pour que ce ne soit pas le cas à Madagascar.En y réfléchissant, je me suis deman-dé ce qui manquait ici. Il manque aux Malgaches de bien connaître leurs biais culturels. Les Malgaches sont tellement impliqués dans leur culture qu’ils n’en voient pas les limitations. Il faut ouvrir des fenêtres, sur la com-munication avec autrui, sur le lea-dership, il faut susciter une certaine curiosité, un peu d’assertivité, sortir des schémas mentaux habituels. Ça ne veut pas dire que les Malgaches doivent abandonner leur culture, mais ils doivent être capables de faire autrement quand c’est utile.C’est ce que vous souhaitez offrir au travers de votre activité ?Oui. Proacta, la société que j’ai créée, propose trois types de ser-vices. D’abord, des formations sur le développement personnel et la communication, qui s’adressent principalement aux entreprises. Ces

formations sont totalement interac-tives et ludiques. Vous sortez en vous disant que vous vous êtes amusé toute la journée, et vous avez appris plein de choses.Le deuxième volet de Proacta consiste à offrir aux entreprises un conseil sur leurs stratégies de communication. Je propose un audit de la communica-tion de la société et je fais des recom-mandations. Les entreprises peuvent ensuite choisir de faire appel à moi ou à quelqu’un d’autre pour la mise en œuvre de ces recommandations.Enfin, le troisième volet est le coa-ching, c’est-à-dire l’accompagne-ment individuel au développement personnel. On peut faire appel à un coach par exemple lors d’une prise de fonctions, pour aider une personne à prendre la dimension de son nouveau poste, à mesurer ses nouveaux objec-tifs et ses nouvelles responsabilités, ou à s’exprimer devant les médias. Mais le coaching peut aussi accompa-gner des gens sur le plan personnel. Quelqu’un peut avoir besoin de voir un coach s’il a des problèmes rela-tionnels, des problèmes familiaux, s’il désire changer de métier mais ne sait pas comment s’y prendre, etc. 39

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Quelles sont vos méthodes ?La méthode est celle du questionne-ment, un peu comme la maïeutique de Socrate avec ses disciples. On aide l’individu à prendre conscience de cer-taines choses, on lui montre d’autres points de vue que ceux qu’il envisage. Quand on est enferré dans une situa-tion problématique, ce sont toujours les mêmes options qui se présentent et on a tendance à tourner en rond. Une per-sonne extérieure peut aider à débloquer les choses. Ce qui importe, c’est que dans les trois volets de mon activité, je fais émerger les solutions chez mon interlocuteur lui-même, partant du principe qu’il sait mieux que personne ce qui lui convient.Qu’est-ce qui vous distingue des autres coachs à Madagascar ?À Madagascar, à ma connaissance, je suis la seule coach inscrite à la Fédéra-tion internationale du coaching. Pour être inscrit à l’ICF, il faut avoir suivi une formation agréée et répondre à un certain nombre d’obligations. Chaque année, nous devons suivre un certain nombre d’heures de formation, un cer-tain nombre d’heures de coaching, et nous sommes aussi invités à suivre un travail thérapeutique. Les membres de

l’ICF ont des obligations déontologiques très strictes, à commencer par le respect d’une totale confidentialité. Il y a aussi une règle non écrite qui consiste à offrir un certain nombre d’heures de coaching gratuitement à des gens méritants qui n’auraient pas les moyens de se payer un coaching, mais qui ont du potentiel.D’autres projets ?J’écris un livre qui fera le lien entre mes deux métiers. Chaque chapitre est consa-cré à une crise politique. Ça peut être le réchauffement climatique, l’image inter-nationale des États-Unis, la crise entre Wallons et Flamands en Belgique… Et il y aura bien sûr un chapitre sur la crise malgache. Il ne s’agit pas de faire des ana-lyses politiques, mais d’aborder ces crises sous l’angle psychologique pour montrer en quoi un certain nombre de principes psychologiques ont été ignorés et font que les problèmes perdurent. J’espère termi-ner d’ici l’été prochain.Qu’est-ce qui vous fait vibrer ?Je m’intéresse quasiment à tout. Ça va de la cuisine à la création de sites web, en pas-sant par la physique, l’anthropologie… Je lis énormément, j’adore voyager. Il n’y a rien qui ne m’intéresse pas. Je suis curieuse de nature.

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Nicole à quitté Madagascar à 14 ans pour faire ses études en France. Après son bac (qu’elle a obtenu à 15 ans), elle étudie à la fac et fait un MBA.

Elle commence sa carrière à Paris, comme responsable marketing dans une grosse entreprise de salles de bains qui fournit notamment le groupe Accor, puis dans une société de négoce en agroalimentaire où elle développe les marchés russe et polonais.

Mais bientôt, le besoin de changer d’air se fait sentir. « J’en ai eu marre de l’ambiance métro-boulot-dodo. » Elle se rapproche de ses origines en partant pour la Réunion. Mais la proximité de Madagascar l’appelle, et elle rentre au pays où elle va pouvoir exprimer le désir qui lui bout dans les veines : entreprendre. Elle crée d’abord le premier cabinet de recrutement malgache. Ensuite, elle monte une agence de recouvrement. Un peu plus tard, en 1999, elle est approchée par une grande société textile de zone franche en plein démarrage, Aquarelle. Elle est engagée comme responsable administratif et évolue rapidement jusqu’à cumuler les fonctions de DRH et de profit center manager. Aujourd’hui, elle gère 1 200 personnes à Tana et 900 personnes à Antsirabe. « Le jeu consiste à courir entre les deux sites, autant que faire se peut. » Aquarelle fabrique essentiellement des chemises homme et femme pour Zarah, H&M, Kookai, Camaieu, Tommy Hilfiger, Hugo Boss… Du qualitatif. Aquarelle produit aussi 300 000 pièces par an pour Décathlon.

Nicole n’a pas cessé d’entreprendre en parallèle. « Pour moi, chaque jour est un projet. Les gens sont toujours étonnés parce que mon bureau est un fou-toir de première, mais dans ma tête, tout est clair et organisé. » Elle continue à monter des projets dans l’immobilier, le négoce – elle commercialise par exemple le Guardian Angel, sans doute l’outil de défense individuelle le plus efficace à ce jour – ou encore l’édition, avec des guides pour entrepreneurs ou la récente création des chéquiers privilège. « Je suis hyper tenace. Si à minuit mon objectif de la journée n’est pas atteint, je continue à travailler. »

Et à part le travail ? « Je n’ai pas le temps pour les hobbies, avoue-t-elle. J’aimerais bien peindre, je le fais de temps en temps. Mais mon temps dispo-nible, je le consacre surtout à ma famille. »

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femme entrepreneuse

Nicole Ranaivo-Moati

ÉCO

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INTERVIEW GOURMANDE

Comment définiriez-vous votre style ?Nous proposons de la cuisine cantonaise. Elle est moins forte, moins épicée que la cuisine du nord de la Chine. Des goûts plus naturels, beaucoup de cuisson vapeur et de produits frais.Qu’est-ce qu’on retrouve toujours dans votre cuisine ?Les sauces. Nous relevons nos plats avec des sauces à base de fruits de mer (sauce huîtres, sauce crevettes), et avec les sauces soja, bien sûr.

Ah-Whan et Ah-Tsi

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chefs chinois du GlacierAh-Whan et Ah-Tsi sont les chefs chinois du Glacier. Ils sont originaires de Guangzhou, plus connue sous le nom de Canton, grande cité de plus de dix millions d’habitants, où ils ont passé dix ans à s’initier à la cuisine traditionnelle chinoise. Tous deux arrivés à Madagascar en 2008, ils travaillent dans les cuisines du Glacier depuis mai 2009 et vous proposent une carte prolifique comportant tout ce que la gastronomie chinoise a de meilleur.

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Quels sont vos produits préférés ?Les fruits de mer, à condition qu’ils soient frais.Qu’est-ce que vous n’aimez pas cui-siner ?Nous sommes capables de tout faire. Tant que le client est satisfait, nous sommes satisfaits.Quel est votre plat préféré ?Ah-Whan : Le cochon de lait et le canard laqué.Ah-Tsi : les poissons vapeur. J’aime ce qui est diététique.Et votre boisson préférée ?La THB !À quel rythme changez-vous votre carte ?Tous les trois mois. La carte varie en fonc-tion des produits de saison, des attentes des clients mais aussi des nouveautés venues de Chine. La gastronomie cantonaise bouge beaucoup en ce moment.

Votre recette du moment ?La fondue chinoise. Ce sont des poissons et fruits de mer que vous faites cuire dans un bouillon.Comment inventez-vous un plat ?Nous appliquons les méthodes de la tra-dition. Mais ces derniers temps, la cuisine chinoise a beaucoup évolué en suivant les influences espagnole, française, mexicaine. Nous suivons ces évolutions de près.À quel chef aimeriez-vous être identifié ?

*

Votre prochain dîner au restaurant sera où ?Le Restaurant de Chine, non loin du ciné-ma Rex. Nous y retrouvons nos collègues.

* Leung Tian Piou Contact uniquement par mail :

[email protected]

recrute rédactrices et rédacteurs en langue française

Profil : autonome, sérieux, dynamique, disponible.

no comment®www.nocomment.mg

PAR AH-WHAN ET AH-TSI, CHEFS CHINOIS DU GLACIER

Ingrédients• Fruitsdemeret

poissons frais.• Fondue:pistache,

huile de sésame, sel, épices, bouillon de poulet de la marque Knorr.

PréparationPréparation de la fondue : faire sauter les pistaches dans de l’huile de sésame, puis les plonger dans le bouillon de poulet, ajouter sel et épices.Décortiquer les fruits de mer et découper les poissons frais en cubes.Plongez les fruits de mer et le poisson dans le bouillon au fil du repas et faites les bouillir le temps qui vous convient.

Bonne dégustation !

LA RECETTE DU MOIS : LA FONDUE CHINOISE

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Fondue chinoise

Siou Mei (bouchon au porc, légumes et condiments chinois)

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PROPOSITION GOURMANDE50

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Cabot entier à la vapeur

Demi-cochon laqué

D’AH-WHAN ET AH-TSI, CHEFS CHINOIS DU GLACIER 51

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« Ce millésime 2006 du Château Saint-Paul, AOC Haut-Médoc, est bien dans le style de l’année : un vin soyeux et équilibré dont les typicités sont rehaussées par un élevage de 18 mois en barri-ques neuves. Il présente une robe rubis de bonne intensité à reflets violacés, un nez puissant et complexe avec beaucoup de personnalité et d’arômes (fruits noirs au premier nez, boisé et épicé à l’aération). En bouche, l’attaque est séveuse et puissante, avec une acidité fraîche et des tanins fins et persistants qui sont des signes de garde. Il peut être consommé dès maintenant, et sera à son apogée dans 4-5 ans. »

ISABELLE RAKOTOZAFY

LE VIN DU MOIS

Œnologue depuis plus de vingt ans, Isabelle Rakotozafy est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Montpellier.

GASTRONOMIE

Château Saint-Paul 2006RAJESH KISTO

CHEF DU 313 AU LOUVRE

« Ce cru bourgeois 2006 du Château Saint-Paul est un vin sec qui accompagne très bien les viandes rouges grillées, les tartares et les carpaccios. Il est particulièrement apprécié avec notre filet mignon de zébu au poivre vert ou poivre sechuan, ainsi qu’avec nos magrets de canard sauce gingembre. Côté fromages, c’est avec les triple-crème qu’il donnera le meilleur de lui-même. »

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Le Soltikoff n’est pas un cocktail russe. Son nom lui a été donné par le barman de l’Aviation Club de France (Avenue des Champs-Élysées à Paris), en mémoire du cheval qui a remporté le Prix de l’Arc de Triomphe à Lasis, dans les années 1970. Un cocktail fougueux, à n’en pas douter !

PAR Pizza Express

Analakely

Ingrédients•3cldevodka•3cldegin•10cldejus

d’orange•0,5cldesiropde

grenadine

PréparationVerser l’ensemble des ingrédients dans un shaker, remplir de gla-çons, secouer et remplir le verre (tulipe de préférence, décoré avec du sirop de grenadine et du sucre).

Bonne dégustation !

le le Soltikoff

LE COCKTAIL DU MOIS

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SORTIR

On ne présente plus le Petit Verdot, véritable institution d’Ambatonakanga. Pas plus

qu’on ne présente Philippe, le propriétaire débonnaire aux allures d’ours bienveillant. Mais finalement, les choses et les personnes familières ne sont-elles pas les plus méconnues ? Nous avons voulu en savoir un tout petit peu plus sur lui. Pas facile de coincer l’animal ! Si c’est pour casser la croûte ou boire un verre entre copains, pas de problème. Mais pour passer à l’interview, c’est autre chose ! Après nous avoir posé deux ou trois lapins, il nous a juré qu’il nous attendrait tel jour à telle heure, chez lui au Petit Verdot. On n’y croyait plus. Nous nous pointons au rendez-vous et demandons à une serveuse si Philippe est là. Et surprise, oui, il était là, et il nous attendait !

Ouf. Mais alors, quoi ? Pour ce qui est de blaguer, Philippe est toujours au rendez-vous. Mais pour les confidences, il est un peu plus réservé. Essayons quand même. Cet ancien expert-comptable a quitté la France il y a 34 ans et a passé depuis sa vie en Afrique, puis à Madagascar. Vers 50 ans, il en a eu marre de l’expertise comptable et s’est lancé dans l’achat de cacao et de café en côte d’ivoire. « Ça n’a

Philippe et son Petit Verdot

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Philippe et son Petit Verdotpas été très simple, mais ça a été une expérience humaine formidable pendant un an et demi ». On veut bien le croire. Ensuite, il travaille dix ans dans le négoce de ciment entre la Côte d’Ivoire et le Mali. Et de nouveau il a envie de changement. « Quand j’ai eu 60 ans, je me suis dit que j’avais bien mérité ma retraite. Et comme entre-temps je m’étais marié avec une Malgache, eh bien je suis venu ici. »

Arrivé à Madagascar, le couple décide de retaper une maison traditionnelle de Mahamasina qui deviendra la maison d’hôtes Le Manoir. Presque en même temps – nous sommes début 2003 – Philippe apprend que le Petit Verdot est à vendre. « Je l’ai acheté. Comme ça, ma femme et moi, on avait chacun notre petit truc. »

Quand Philippe reprend le Petit Verdot, il y a juste le rez-de-chaussée et la mezzanine. Pour revoir un peu la déco, il commence par couvrir les murs de casiers à vin. Histoire d’annoncer la couleur. Deux ans plus tard, il aménagera la salle du bas pour faire de la place à une clientèle toujours plus abondante.

Car vous ne l’ignorez pas, les gens sont nombreux à venir déjeuner ou dîner à la bonne franquette dans cet excellent petit resto. La recette du succès ? « Moi je ne suis pas un pro. Je suis là pour m’amuser. Et pour moi, à partir du moment où il y a de la bonne bouffe, du bon vin, que c’est pas cher et que l’ambiance est détendue, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas. » En toute modestie, Philippe a oublié de citer le principal atout de son resto : lui-même.

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Ce mois-ci, nous vous présentons les modèles de CYN MODE (Avance Center Behoririka)

Un grand merci à AT HOME et ses meubles magnifiques :)

LA

MO

DE !

Tunique - Ar 45 000Pochette - Ar 25 000

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Robe de soirée - Ar 37 000

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Tunique noire - Ar 37 000Sac beige clouté - Ar 350 000

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Body rose - Ar 37 000Pochette - Ar 25 000Jeans - Ar 75 000

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Haut bleu - Ar 30 000Sac noir Malbery - Ar 350 000Chaussures vernies noires - Ar 110 000

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Tunique cloutée - Ar 37 000Short noir - Ar 50 000

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Tunique bleue cloutée - Ar 37 000

Cyn ModeTél. : 034 07 001 22

At HomeCentre commercial Hi-PoleTél. : 020 22 446 38

Mannequins : Sonia & MayaSariaka (SR PROD)

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Notre sélection décoSuper

tendance pour cette rentrée : les fameuses

tables en mosaique de

Davide Contact :

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Notre sélection décoPour la rentrée 2010, nous vous proposons une séléction d’idée déco dénichée chez nos partenaires.

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DÉCO

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CAHIERS DE NUIT

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Mercredi 01 septembre 2010

Alliance Française 15h : Heure du conte avec Aina, entrée libreAFT 18h : CinémAlliance : adultes « Gomora/ Une seule loi : Celle de la Mafia », entrée libre

Vendredi 03 septembre 2010

Ange Bar : Soirée M.J (avec un danseur animateur pour suivre les chorégraphies des clips de M.J) tee shirt collector de la soirée- mixage par Lady J

Dimanche 05 septembre 2010

Grill du Rova : Spesialista (musique rap sova), du midi au coucher du soleil

Mercredi 08 septembre 2010

AFT 15h : Ciné junior : « Le Petit Dinosaure et la vallée des Merveilles », entrée libreAFT 18h : CinémAlliance : adultes : « 2days in Paris », entrée libre

Samedi 11 septembre 2010

Ange Bar : Soirée Fluo (UV paint party) danseuse body painting. Tee shirt collector/ hôtesses - mixé par Lady J

Dimanche 12 septembre 2010

Grill du Rova : RA Jean-Knack (vakodrazana) avec des danseuses, du midi au coucher du soleil

Lundi 13 septembre au samedi 25 septembre 2010

AFT : Exposition de peinture par Raparivo et fils, entrée libre

Lundi 13 septembre 2010

AFT 18h : Vernissage (Exposition de peinture par Raparivo et fils), entrée libre

Mercredi 15 septembre 2010

AFT 15h : Heure de conte avec Aina, entrée libreAFT 18h : CinémAlliance : adultes :

« Ali Zaoua, prince de la rue », entrée libreCCAC 19h : Voyage de Ferdinand de Celine

Vendredi 17 septembre 2010

AFT 19h : Spectacle de danse, spectacle de reprise chorégraphique « Gw’ov » par l’association Mod Est - Ecole de danse - Jean claude BarduAnge Bar : Soirée Girafe de bière: Drink code (open bar gold party) tee shirt collector/ hôtesses - mixé par Lady JGare Soarano : Ouverture Kanto Café – de l’exposition de peinture avec Narindra, Herizo et Nonoh

Dimanche 19 septembre 2010

Grill du Rova : LEGO (musique sakalava), du midi au coucher du soleilAFT 14h : Spectacle de l’atelier de danse de salon de l’AFT « Rock’n Roll party », entrée libre

Lundi 20 septembre au jeudi 30 septembre 2010

AFT : Séminaire pédagogique de l’Alliance française

Mardi 21 septembre 2010

AFT 19h : Concert « Akombaliha », dans le cadre du festival Angaredona, entrée libre

AG

EN

DA

SONORISATION • ECLAIRAGE SCENIQUE • ESTRADE

Contact : 032 07 152 40 ou 033 11 222 15Mail : [email protected]

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Mercredi 22 septembre 2010

AFT 15h : Ciné-junior « Azur et Asmar », entrée libreAFT 18h : CinémAlliance : adultes : « Entre les murs », entrée libreCafé de la gare 19h : Soirée Salsa à la salle de l’horloge

Vendredi 24 septembre 2010

Ange Bar : Soirée Manga et/ou Les Lascars (mixé des vidéos de manga et/ou de “Les lascars” rentrée des classes de septembre special tanora. Tee shirt + mixage by Lady J

Dimanche 26 septembre2010

Grill du Rova : VILON’ANDROY (musique du Sud), du midi au coucher du soleil

Mercredi 29 septembre 2010

AFT 19h : Finale tremplin Angaredona, dans le cadre du Festival Angaredona

Jeudi 30 septembre 2010

Manson 21h : Manson présente : « Color of love » - Dress code multicolor, entrée gratuite

Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 septembre à : [email protected]

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B

DE

ANNUAIRE ANTANANARIVO

A&C HOTEL : 020 22 449 06 • AERO PIZZA:0202248291•AGAPE:0202244464•AGENCE FAACTO : 020 23 297 64•AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR France : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATERFRONT : 020 22 644 09 • AMIGO HOTEL : 020 23 311 73 • (L’)ANGE BAR : 034 07 327 28 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79/ 020 22 550 98 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • APPART HOTEL Radama House : 020 22 334 71 • AQUA VILLA : 033 13 67083•ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG :0202427133• (L’)ART BLANC :0202242220•ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • ASSIST Aviation:0340718598•L’ASTAURIA : 020 22 213 51 • AT HOME : 020 22 446 38 • A TABLE:0341319689•ATLANTIS:0202464271•(L’) AUBERGE:0325397070•AUBERGE DU CHEVAL BLANC:0202244646•AU BOIS VERT:0202244725•AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT et BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 0202245916 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR:0202241449•(L’)AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA):0202221865•AXIUS TOURISMA : 020 24 540 48 • (Le) B’:0202231686•(Le) BAO’BAR:0332302606•(Le) BASMATI:0202245297•(La) BASTIDE BLANCHE:0202242111•BELLISSIMA (esthétique & coiffure) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BIO 33 : 020 22 246 80 • BLACKWEAR : 032

0455889• (Le) BRETAGNE :0202602605•BOOLY FRONTIERE :0202220517• (La) BOUSSOLE :0202235810•La BOUTIQUE DE V:0320700132•(Le) BRAJAS : 020 22 263 35 - 032 07 263 35 • (La) BRASSERIE : (HOTEL DE FRANCE)0202221304•BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU(Pub-Pizzeria-Bar):0334159060•(Le) BUS:0202269100•CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 •CAFE DE LA GARE:0202261112•CARAMBOLE:0202220740•(Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 •(Le) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CASTEL MASAY : 020 24 253 54 • (La) CAVE (Ventedevin):0202266417•CCAC : 020 22 213 75 • (Le) CELLIER : (HOTEL COLBERT)0202220202•CH’LUIGGY:0330201240•CHALET DES ROSES : 020 22 642 33•(La) CHAUMIERE:0202244230•CHILLOUT CAFE:0341910078•CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEZ ARNAUD:0202222178•CHEZ DANIEL ET NATACHA (atelier réelle) : 020 22 451 84 • CHEZ FRANCIS:0202261335•CHEZ JEANNE : 0202245449•CHEZ LORENZO:0202242776•CHEZ MAXIME:0202243151•CHEZ PRISCI : 020 22 222 97 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIZZA:0202416585•CLEA BOUTIQUE:0320760448•CMA (Bureau d’étude) : 0202231704•COCO D’ILES TAVERNES : 020 22 007 15 • COCOONING : 034 36 327 27 • COFFEE BAR:0202227909•COFFEE TIMES:0202410670•COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 • COOKIE’S SHOP : 032 07 142 99•(Le) COSMOS : 020 24 794 61 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • (Le) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274. DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277. DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272. DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO France : 020 22 293 72 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DMT SCORE DIGUE:0320204632•DMT ANTANINARENINA : 020

22 622 19 • DMT ANALAKELY:0202261100•DMT ANKORONDRANO : 032 62 796 30 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING:0340718583•DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 03 015 06 • ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M:0342638183•EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ETHNIK Shop:0202261140•(L’)EURASIE : 020 24 303 90

Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs : )

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N O P

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•EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 • FANCY BOUTIQUE:0202230889•FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20/ 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE ZOOM : 020 22 364 94 • FEON’NY ALA (Andasibe) : 020 56 832 02 • FLEURS de BEAUTE (Salon de beauté) : 020 2435497•FLORENCE Fleurs:0320778873•(Les) FLOTS BLEUS:0202461417•FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (La) FOUGERE : (HOTEL COLBERT) 020 22 202 02•La FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FROGGY’S:0331491300•GASTRO PIZZA:0331402554•G.I. (Gentleman Individuel) : 0340278360•GIN’ART (ancien JK Guest House) : 020 22 299 40 • GRACE LODGE : 020 24 326 80 • GRAINS de BEAUTE : 020 2244526•(Le) GRAND ORIENT:0202220288•(Le) GRILL:0202258814•(Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24. (Le) GRILL DU SAINT LAURENT:0202235477•GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 0717317• (Les) HAUTES TERRES :0202225553•HAVANNA CAFE : 034 36 704 62 • HAZOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD:0202228370•(Le) HINTSY : 020 22 263 79 • HOTEL BRAJAS : 020 22 263 35 • HOTEL CARLTON : 020 22 260 60 • HOTEL COLBERT : 020 22 202 02 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 • HOTEL IBIS:0202355555•HOTEL DU LOUVRE : 020 22 390 00 • HOTEL GLACIER : 020 22 340 99 • HOTEL GREGOIRE : 020 22 222 66 • HOTEL ERMITAGE (Mantasoa) : 020 42 660 54 • HOTEL LE CACTUS VERT : 020 22 624 41 • HOTEL LE GRAND MELLIS : 020 22 234 25 • HOTEL LE LOGIS : 020 26 244 43 • HOTEL LE RELAIS DES PISTARDS : 020 22 291 34 • HOTEL MERCURY : 020 22 300 29 • HOTEL PALLISSANDRE : 020 22 605 60 • HOTEL PANORAMA : 020 22 412 44 • HOTEL SAINT ANTOINE ISORAKA : 033 21 597 19 • HOTEL SHALIMAR : 020 22 606 00 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’) ILE ROUGE:0324550734•IMMO CONSEIL:0202262222•L’APPARTEMENT : 020 24 362 99 • (L’)INDIGO:0202422052•(L’)INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA(Boutique):0326955478•IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 • (Le) JARD’IN:0324009864•(Le) JARDIN DU RAPHIA:0202225313•JAVA : 032 59 987 82 • (Le) JEAN LABORDE:0202233045•JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 • KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KIDORO (Literie) :0202362884•KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE ZOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR:0202261140•KUDETA URBAN CLUB:0202267785•(Le) LAC HOTEL:0202244767/0331106299•LAPASOA : 0202261140•(Le) LOGIS : 020 22 291 51 • LOUNGE’ART : 020 22 612 42 • MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAGASCAR CLASSIC CAMPING : 020 22 448 49 • MADAUTO:0202325454•(Le) MAESTRO:0202240088•MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAGNEVA BOUTIQUE : 034 08 031 75 • (Le) MAHAVELO : 020 22 00464•MAISON D’HOTES CHEZ AINA : 020 22 641 86 • (La) MAISON DU PYLA : 020 22 300 76 • MAJOREL:0202225329•MAKATY(MagasinMac):0340410287•MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY Travel : 032 41 526 51 •MANANARA LODGE : 020 22 530 70 • MANDRAKA PARK : 020 22 431 27 • MANOU(Bijouterie)0202225664•(Le) MANSON : 0320505032•(Le) MARRAKECH:0202233501•(La) MEDINA:0340413433•MENHIR:0202224354•MERINA LODGE : 020 24 522 33 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MISS SIXTY:0331147982•MOISELLE:0341118760•MOJO BAR : 0202225459•MOTO STORE:0202260000•(La) MURAILLE DE CHINE:0202223013•MY SPACE:0202638183•(Le) NERONE:0202223118•NEW MAN:0321100278•NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIKA:0202229124•NOSY SABA (Hotel) : 0202243400•O !POIVRE VERT:0202221304•(L’)Ô SUSHI:0343189034•(L’)OASIS (HOTEL CARLTON):0202226060•OCEANE PLANET:0320761130•OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL :0331212624•(Le) PALANQUIN :0202248584•( Le) PALLADIOS :0202253949•PALM HOTEL :0202225373•PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE :0202225945•(Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 89

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•PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PIMENT CAFE :0202450938•PLANETE : 020 22 383 82 • POINT MARIAGE : 0202453766•(Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA IVATO :0202478279•PRESTO PIZZA ANKORONDRANO : 033 28 488 67 •PRESTO PIZZA ANTSAHABE : 032 69 249 54 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (Le) PUB:0327869044•RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA:0202225313•RAPHIA HOTEL ISORAKA:0202233931•(Le) REFUGE : 020 2244852•REGAL SHOES:0202477352•REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58•(Le) RELAIS DES PLATEAUX:0202244122•(Le) RELAIS DU ROVA:0202201717•LE RELAIS NORMAND : 020 22 207 88 • Le RENDEZ-VOUS :0202451500•(La) RESIDENCE:0202241736•RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE RAPHIA:0202245297•RESIDENCE TOURNESOL : 020 22 571 47 • RESTAURANT ASEAN : 020 24 767 44 • RESTAURANT LE QUATRE CINQ ANTANINARENINA : 034 42 666 66 • RESTAURANT SIRENE DOREE (Moramanga) : 020 56 820 35 • (La) RIBAUDIERE:0202421525•(Le) RIVERSIDE (Mantasoa) : 020 42 660 85 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI Radio : 020 2229016•ROKA IMMO:0320784802/0340784802•(Le) ROSSINI:0202234244•ROVA Hotel:0202229277•ROYAL ORCHID : (HOTEL PANORAMA) 020 22 412 44 • SAHAMADIO : 020 22 431 93 • (Le) SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL:0202235809•SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (Le) SALOON : 033 1913910•SAVANNA CAFE : 034 07 760 29 • SEPT PRIX MEUBLE:0202266479•SEVILLA CAFE:0325354820•SHALIMAR ANTSAHAVOLA:0202226070•SHAMROCK : 020 22 549 82 • (Le) SHANDONG:0202231981•SICAM:0202222961•SIFAKA AUBERGE : 020 22 481 32 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SODIREX:0202227429•SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 0202223927•STA Aviation:0327336981•(Le) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • SUCETT’S:0202226100•(Le) SUD : 020 22 310 22 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22

263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 • SUR LE POUCE : 020 26 300 69 • ( La) TABLE DES HAUTES TERRES:0202260560•LA TABLE D’HOTE DE MARIETTE : 020 22 216 02 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO:0202269300•TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA JACARANDA : 020 24 235 77 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT):0202220202•TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE:0202224409•(La) TERRASSE DE TYDOUCE:0202452251•(La) TERRASSE DU GLACIER : 0202220260•TERRE & MER (Boulangerie - Pâtisserie - Cyber) : 0330284364•(La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (Les) TONTONS ZINGUEURS : 0331196833•TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77•TRACES(Moto):0202335035•(Le) TRAM : 020 26 388 28•TRANOVOLA:0202233471•(Les) TROIS METIS : 020 22 359 83 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSIKY RESTAURANT : 020 22 283 87 • UNICEF : 020 22 674 97 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 • VAHINY APPART : 020 22 217 40 • VAHINY HOTEL, MONTPARNASSE BAR RESTAURANT :

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YW Z

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A BCD EF GH

020 22 217 16 • VAHY INY : 020 22 292 02 • VAKONA FOREST LODGE (Andasibe) : 020 22 624 80 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL):0202244203/05•(La) VARANGUE : 020 22 273 97 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA LA MADELEINE : 020 24 559 14 • VILLA VANILLE:0202220515•VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 • WHITE PALACE : 020 22 669 98 • YOU Sacs & Chaussures:0340201664•ZAZAKELY : 034 04 245 82 / 020 22 627 48 • ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 14 683 95 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05

ANNUAIRE ANTSIRABE

GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 • HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56. HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • L’AFTER : 032 04 185 30 • RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 280 66 • SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95

ANNUAIRE MAHAJANGA (MAJUNGA)

(L’)ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 • BADAMIER : 020 62 220 35 • BLUE ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 • CAPRICE : 020 62 244 48 • COCO LODGE : 020 62 230 23 • DMT : 020 62 245 39 • (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 • FISHING : 032 05 160 93 • GUEST : 032 76 193 79 • HOTEL LES MADRAS : 020 62 245 39 • LATINO CAFÉ : 033 07 746 11 • MARCO PIZZA : 032 11 110 32 • PAPY RALEUR : 032 40 939 89 • PARADISE : 032 54 431 52 • (La) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 • QUAI OUEST : 020 62 233 00 • RESTAURANT LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 •

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MENTIONS LÉGALESDirecteur de la publication : Michaël Landriu /

[email protected] - Rédacteur en chef : Alexis Villain / [email protected] - Ont participé à

ce numéro : Helvia Jean, Richard Bohan (Rubrique Out of Tana)

Régie publicitaire : 034 07 141 41 / [email protected] - Photos cahiers de nuit : Anja

Andriantiana - Photos mode : nocomment® éditions - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa

pub : Hoby Ratsimbazafy, Stève Ramiaramanantsoa, Viz Echo Média - Imprimé par : MYE Tana - Responsable

diffusion : Mirah Razafindrakoto - Diffusion : TracesRetrouvez-nous à l’adresse suivante : facebook.com/nocommentmada

Prochain numéro : octobre 2010 - Dépôt légal à parution - ISSN en cours - Tirage : 11 000

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ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • (Le) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 • TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 • VAHINY HOUSE : 020 62 243 41

ANNUAIRE TOAMASINA (TAMATAVE)

DMT : 020 53 315 09 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 • SUNNY HOTEL : 020 53 336 08 • XL BAR : 034 07 043 09

ANNUAIRE TOLIARY (TULEAR)

ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 • BELLE VUE HOTEL (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 647 22 • (Le) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (Le) BOEUF : 032 57 251 99 • CHEZ ALAIN : 020 94 436 26 • (Le) CORTO MALTÈSE : 032 02 643 23 • (L’)ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’)ÉTOILE DE MER : 020 94 428 07 • (Le) JARDIN : 020 94 428 18 • HOTEL DE LA PLAGE (AMBOLIMALAIKA) : 020 94 906 92 • HOTEL LA MANGROVE (ANKILIBE) : 020 94 415 27 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL RESTO LA MIRA (MADIORANO) : 032 04 621 44 • HOTEL SAFARI VEZO (ANAKAO) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 • SAÏFEE HOTEL : 020 94 410 82 • (Le) SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL :020 94 441 73 • (La) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 • TAM TAM CAFÉ : 032 02 524 48 • VICTORY HOTEL :020 94 440 64

ANNUAIRE ANTSIRANANA (DIEGO–SUAREZ)

ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 • (Le) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 • HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 • (Le) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 • LIBERTALIA : 032 40 302 58 • RESTAURANT LA JONQUE : 020 82 221 23

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