mag no comment 51

188
n°51 - avril 2014 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg

Upload: no-comment-madagascar

Post on 23-Mar-2016

314 views

Category:

Documents


14 download

DESCRIPTION

culture,nuits,

TRANSCRIPT

Page 1: Mag no comment 51

n°51 - avril 2014 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg

Page 2: Mag no comment 51
Page 3: Mag no comment 51
Page 4: Mag no comment 51
Page 5: Mag no comment 51
Page 6: Mag no comment 51
Page 7: Mag no comment 51
Page 8: Mag no comment 51

42 MadaGasyArt : À bientôt rue de Rivoli !

44 Claude Stadelmann : « Ce pays m’inspire »

46 Lettres de Lémurie

FOMBA AMAM-PANAO 50 Le bonheur est dans le pré

SONDAGE EFFECTUÉ PAR

12 Heureux au boulot ?

CULTURE34 Doubl’E’Nn :

Le rappeur et son double

36 Nova Heart : « Cosmopolites et chinois »

38 Gilles Lejamble : « Personne ne nous attend »

40 Ambi : Le feu sacré

SOMMAIRE TRADITIONS53 Vintana alakaosy :

Le mois du destin

MÉDIAS54 Le Daily :

Notre info quotidienne

ÉCO60 Luc Ronssin :

« Deux cents Karenjy par an »

62 Rosette Andrianaivo : « Madame tourisme » du Vakinankaratra

62 ASSOS64 La peste à Tana

68 Fanfare sans frontières

GRAND ANGLE70 Brigade cynophile

NATURE76 Baie d’Antongil :

Bientôt au patrimoine mondial

ESCALES78 Evatraha : Entre chasse et pêche

GASTRONOMIE88 Interview gourmande :

Fabiola Deprez du Lokanga

CULTURE

MÉDIAS

Exeia L'e-commerce réel

BakomangaVedette américaine

Page 9: Mag no comment 51

Nosy Boraha« Que d’histoires pour un jardin ! »

NATURE

SORTIR98 Look’s chez Ramasy :

Tout est bon dans le cochon

100 Golden : On connaît la chanson

LOISIRS104 Heritiana roulé par le Chery Tiggo !

LA MODE !120 Kameleon Rose :

52 façons d’être belle !

DECO122 Bruno Châteauneuf :

Toujours à l’affiche

124 Kokoa Création : Un vrai petit bijou

BIEN-ÊTRE128 Yoga flux : Respirez, tout va bien !

DOWNTOWN186 En ville avec Randy Donny

Page 10: Mag no comment 51

Il faut travailler dur pour réussir. Et sans doute aimer ça. Ce n’est pas Rojo Andrianasolo qui va dire le contraire. Le présentateur de

l’émission Rêve d’enfant sur Viva, également fondateur de l’agence Arc Communication et de l’école E-Media à Ankadifotsy, a dû pas mal cravacher pour en arriver là où il est aujourd’hui. « J’ai commencé comme serveur dans un petit restaurant de la capitale, puis comme manœuvre dans une entreprise de construction », se souvient-il. A défaut d’être né avec une cuiller d’argent dans la bouche, il a su compenser par le travail et une énorme envie de se réaliser, alors qu’au départ ses perspectives de réussite étaient des plus limitées. « Vers la fin des années 2000, en arrivant dans la capitale, je n’avais qu’un sac à dos avec quelques pantalons et tee-shirts. Après des années de travail sans relâche, j’ai pu créer mon agence de communication et mon école en multimédias. Je suis fier de ce résultat, beaucoup plus que si tout cela m’avait été donné en héritage... »

 À la force des poignets 

ROJO ANDRIANASOLO

Les Anglais ont ce curieux mot de « workaholic », construit sur le modèle d’alcoolique, pour désigner les accros au boulot. Les lève-tôt, les minutieux, les opiniâtres. Mais franchement, peut-on réussir sans se défoncer un peu plus que la moyenne ?

Bourreaux de travail

10

Page 11: Mag no comment 51

Pages réalisées par Aina Zo Raberanto et Solofo RanaivoContact sur www.nocomment.mg

MEIZAH

ACTUEL

À 19 ans, Razakanavalona Mandasoa Fanomezana, plus connue sous le nom de scène de Meizah, est

ce qui s’appelle une bosseuse multifronts. Chanteuse de R’n’B par passion, étudiante en anglais par intérêt, le reste du temps elle aide sa mère à faire tourner l’entreprise familiale, convaincue que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. « L’effort est toujours payant. Je n’étudie pas pour être une employée, j’étudie pour être un leader, et comme la réussite ne vient pas en un claquement de doigts, il y a intérêt à s’accrocher. » En programmation neurolinguistique, on appelle ça développer un mental de gagnant. De la hargne, de la sueur et une motivation grosse comme ça, avec assez d’intelligence pour ne pas brûler les étapes au risque de se brûler les ailes avec. Sans savoir ce que l’avenir lui réserve comme artiste de R’n’B, elle se prépare au moins à reprendre l’entreprise familiale et pense même y ajouter sa propre boîte de production pour la promotion des artistes malgaches, avec studio d’enregistrement et de vidéo. « La musique, je n’en ferai pas une carrière car tout le monde sait qu’ici, ce n’est pas rentable. Mais ça reste une passion que je veux partager... »

 L’effort paye 

11

Page 12: Mag no comment 51

Une activité qui vous permet avant tout d’avoir une place dans la société

17%

Une activité qui vous permet de vous réaliser

30%

Dans votre vie en général, diriez-vous que le travail…

est plus important que tout le reste 64%

est important mais autant que d’autres choses (vie familiale, vie personnelle, vie sociale.)

29%

est assez important, mais moins que d’autres choses (vie familiale, vie professionnelle, vie sociale.)

6%

n’a que peu d’importance 1%Parmi les critères suivants, lequel a été déterminant dans le choix de votre travail actuel ?

La nécessité de trouver un emploi, de ne pas être au chômage

43%

L’intérêt du contenu du travail 23%

TOTAL 100%Concernant votre travail ou poste actuel, vous vous sentez…

Plutôt satisfait 47%

Plutôt insatisfait 49%

Ne se prononce pas 4%En tenant compte de la durée hebdomadaire du travail, des vacances, des jours fériés et des ponts, diriez-vous que vous travaillez trop ou pas assez

Trop 56%

Pas assez 31%

Ne se prononce pas 13%Pour vous, le travail est…

Une activité dont vous aimeriez pouvoir vous passer

3%

Une activité qui vous permet avant tout de gagner un revenu

50%

Bien au boulot ?Burn-out, dépression nerveuse ? Non, le travail n’est pas forcément l’enfer qu’on nous décrit souvent, du moins dans la perception qu'on en a. Si une personne sur deux interrogées dans le cadre de cette enquête se dit « insatisfaite » de ses conditions actuelles, une très nette majorité (90 %) se dit optimiste quant à son avenir professionnel. Vivement demain alors !

Le niveau de salaire 10%

Les perspectives de carrière 13%

L’adaptation des horaires et du rythme de travail à la vie privée

11%

En pensant à votre situation professionnelle, pensez-vous que, d’ici cinq ans vous aurez…

Changé de poste 10%

Changé d’entreprise 8%

Changé de secteur d’activité 40%

Changé de métier, de profession 21%

NSP 10%

Ne change pas 11%Qu’est-ce qui vous pousserait à quitter votre travail ?

La charge de travail est trop importante 21%

Trop de stress, de pression 13%

La mauvaise ambiance 6%

Pas de possibilité d’évolution, de promotion

24%

Pas d’augmentation de salaire 20%

Le manque de reconnaissance 11%

NSP 5%S’agissant de votre avenir professionnel, vous êtes…

Plutôt optimiste 90%

Plutôt pessimiste 1%

Ne se prononce pas 9%12

Page 13: Mag no comment 51

Enquête menée en face à face à domicile sur 400 individus du Grand Tana et représentative des 15 ans et + selon les quotas d’âge et de profession du chef de foyer après stratification géographique, à l’exception des étudiants et des inactifs. Marge d’erreur d’environ 5 %.

SONDAGE

Le travail est une activité…

… dont j'aimerais pouvoir me passer

… qui me permet

de me réaliser

… qui me permet avant

tout d'avoir une place dans la

société

… qui me permet avant tout de gagner un revenu

3 %

50 %30 %

17 %

S'agissant de mon avenir professionel, je suis…

Ne se prononce pas

… plutôt optimiste

… plutôt pessimiste

9 % 90 %

1 %

Page 14: Mag no comment 51

Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans no comment®. Le dessinateur Ramika, illustrateur de notre couv’, répond du tac au tac.

Si j’étais un objet…Un objet volant non identifié, car je ne veux pas pouvoir être facilement reconnu.Si j’étais une saison…Je serais l’hiver, pour garder la tête froide…Si j’étais un animal…L’aye-aye, le lémurien nocturne vita gasy.Si j’étais un plat…Je serais le sabeda, le vary sosoa (riz bouilli) du matin, là où l’on puise toute l’énergie nécessaire pour la journée.Si j’étais un personnage de fiction…

CO

UV

’ BY

Corto Maltese, le marin solitaire créé par Hugo Pratt. Un globe-trotter comme je rêverais de l’être.Si j’étais une chanson…Mifankatiava ihany, faisons l’humour pas la guerre !Si j’étais une arme…Une sagaie, le lance-roquettes des temps anciens…Si j’étais un personnage historique…Rainandriamampandry, voir dans le dictionnaire historique et géographique de Madagascar (rires).Si j’étais un élément…Je serais l’air… le fond de l’air est frais !Si j’étais un fruit…Le coco, parce que l’aye-aye l’adore !Si j’étais un bruit…Le grondement qui suit l’éclair, terrifiant et inimitable.Si j’étais un pays imaginaire…Ambondrombe, le paradis des âmes malgaches.

Le portrait chinois de

Ramika

Recueillis par Joro Andrianasolo

Page 15: Mag no comment 51
Page 16: Mag no comment 51

Nouveau siteFidèle de no comment® (toute la collection

depuis le numéro 10), j’apprécie beaucoup votre site qui me permet de rattraper tout ce que j’aurais pu rater dans les anciens numéros difficiles à trouver. Il est également très précieux pour ses news quotidiennes qu’on ne retrouve pas dans le magazine, pour ses vidéos et ses enregistrements audio. Mais je trouve quand même qu’il est trop compliqué au niveau de la navigation. Je me perds dans tous ces modules, et en plus il est assez lourd à ouvrir si on n’a pas une bonne connexion Internet...

Johary, Ankorondrano

Ce n’est pas la première critique de ce genre que nous recevons, aussi avons-nous décidé de relooker notre site www.nocomment.mg, actuellement en pleine refonte. Pour mieux coller à vos attentes, nous faisons en sorte qu’il soit à la fois plus clair, plus dynamique, plus fluide et plus instinctif côté navigation. De nouvelles applications ont été créées, et nous veillerons qu’il soit adapté à la navigation aussi bien web que sur mobile. Une map devrait bientôt y figurer pour orienter les visiteurs vers les différents lieux où aller,

les événements à l’agenda, avec toujours la possibilité de filtrer selon le quartier ou le type d’établissement.

Traite des personnesNous recevons ce message du Syndicat

des professionnels diplômés en travail social (SPDTS).

Mesdames, Messieurs,Poraka Solange, une mère malgache de

deux enfants (4 ans et 10 ans) sera enterrée à Toamasina aujourd’hui (17 mars 2014) après avoir vécu un calvaire en Arabie Saoudite, en tant que domestique, sans cadre de protection et surtout sans le respect des droits humains stipulés dans son prétendu « contrat de travail » validé par l’Etat malgache et l’agence

de placement. Les membres de sa famille ont fait des signalements depuis plusieurs mois auprès des autorités compétentes, mais sans suite. Nous tenons à remercier les services publics qui ont facilité son autopsie et surtout les médias internationaux et nationaux pour la diffusion des informations. Toutes nos condoléances aux membres de la famille. Enfin, dans le cadre du projet intitulé : « Lutte contre la traite des travailleurs domestiques nationaux et transnationaux (hommes, femmes, enfants), amélioration de la qualité de prise en charge au niveau de la région d’Analamanga et

Coups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à [email protected], nous les publierons.

C’est vous qui le dites

16

Page 17: Mag no comment 51

ceux issus des autres régions », financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le SPDTS, il est à noter qu’une autre dépouille mortelle, celle de Marie-Josée Soa, est arrivée le 12 mars 2014 du Koweït. Mais faute d’informations sur sa famille qui serait du nord de Madagascar (Antalaha, Sambava), nous lançons cet appel à toute personne pouvant donner des informations sur sa famille pour pouvoir faciliter la réintégration de sa dépouille mortelle.

Merci de faire circuler cette information. Ampitampitao, faites circuler s’il vous plaît !Je ne suis pas une marchandise ! Ensemble, luttons contre la traite des personnes ! Contact : 020 26 346 80 ou 034 26 346 80

Syndicat des professionnels diplômés en travail social (SPDTS)

Island of LemursDans l’article consacrée au documentaire animalier

Island of Lemurs (no comment® n° 50), il fallait lire que la musique a été réalisée par Raosanaivo Hanitrarivo, artiste dont nous vous parlerons plus en détail dans le prochain numéro.

À RavakaUne très grande amie nous a quitté à l’âge de 20 ans

(photo ci-contre), je voudrais m’exprimer dans no comment® au nom de tous ses proches en sa mémoire, elle aurait eu 21 ans en mai.

Fihobiana

Ravaka, tu étais une personne très appréciée. Je me demande toujours si Dieu laisse voir aux morts leurs funérailles. Si tu avais vu tous ces gens, ma chérie, ils sont tous venus te dire au revoir une dernière fois. Tes parents, tes frères, ta sœur étaient en mille morceaux. Tu es partie subitement, si jeune, si passionnée et

épanouie. Notre be feo kely, notre be lou… tu nous manques, puce ! Chérie, tu ne peux pas savoir quel impact tu as eu ici sur terre. Nous sommes tous bouleversés par ton départ. Le plus cool, c’est que tu étais l’amie de tout le monde et ton existence nous a marqués tous. Les gens ont eu leurs mots à dire sur toi, mais au plus profond de moi j’ai toujours cru en toi et je t’ai toujours appréciée, et je t’ai toujours admirée. Tu m’as beaucoup inspirée par ta force, ta passion, ton courage, ta maturité, ta loyauté. Merci pour tout et je remercie le Seigneur de t’avoir connue. J’aurais bien voulu continuer l’aventure avec toi, mais la vie ne l’a pas permis. Ton frère a dit : « Ny mozika tsy vita tety, tohizana rehefa any ». Repose en paix, princesse. Nous t’aimons tous fort.

COURRIER

17

Page 18: Mag no comment 51

ADEMAExtension de l’aéroport d’Ivato

Dans le cadre du projet d’extension de l’aéroport d’Ivato, les aéroports de Madagascar (Adema), en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie d’Antananarivo, font appel aux opérateurs du secteur privé pour la création d’une zone d’investissement économique et commerciale. Limitée à 5 hectares dans un premier temps, cette zone devrait à terme s’étaler sur près de 100 hectares. La Chambre de commerce d’Antanarivo recevra les manifestations d’intérêt du secteur privé en relation avec le comité de consultation chargé de recueillir les besoins des opérateurs. L’élaboration du master plan s’achèvera d’ici fin juillet.

LA GASTRONOMIE PIZZAL’Afrique en toute franchise

La Gastronomie Pizza n’est plus à présenter sur le marché intérieur de la restauration rapide. Cette année, l’entreprise créée en 2002 par Ambinintsoa Randrianaivo (chef Mbinina) compte ouvrir d’autres points de vente à Toliara, Nosy Be et Moramanga.

« Nous ne nous limitons pas au marché intérieur. Nous prévoyons également de lancer des franchises dans certains pays d’Afrique comme le Congo ou le Kenya », explique son directeur général. Par ce système, la Gastronomie Pizza met sa marque, son savoir-faire et sa méthode commerciale au service du réseau africain. Affaire à suivre.

BEAMSuccursales à Maurice et aux Comores

BEAM (Bois et aggloméré de Madagascar) est depuis sa création en 2000 très implantée sur le marché local pour tout ce qui concerne les placards, les portes, les agencements de cuisine en bois et mélaminé. D’après Christina Razanatefy, sa gérante et propriétaire, l’entreprise développe aujourd’hui des projets ambitieux sur

la région. « Depuis deux ans, nous participons à des salons et forums organisés à l’extérieur, l’occasion pour nous de prospecter les marchés. C’est ainsi que nous avons constaté qu’il existe une forte demande à Maurice et aux Comores et nous sommes en cours de négociation pour y installer des succursales. »

Ils font bouger les lignes

Christina Razanatefy

18

Page 19: Mag no comment 51

SOLIDIS5 milliards pour les PME

15 milliards d’ariary d’en-cours, soit le double des fonds de garantie accordés en 2013, tel est l’objectif de Solidis en 2014, selon son directeur général Hagasata Rakotoson. Créée en 2009, la mutuelle de garantie Solidis soutient le secteur de l’entreprenariat, notamment les petites et moyennes entreprises (PME). Pour atteindre cet objectif ambitieux, la mutuelle s’appuie non seulement sur l’amélioration de la situation politique actuelle mais également sur son arme secrète : la nouvelle garantie par lots qui permet de faciliter l’octroi de

crédits auprès d’une institution financière. « C’est une délégation de signature de la maison vers une institution financière pour permettre au client de bénéficier des fonds de garantie. Grâce au calculateur de garantie en ligne, les procédures sont accélérées : les banques peuvent tout de suite dire au client s’il est en mesure de bénéficier de fonds de garantie », explique Hagasata Rakotoson. Pour l’heure, grâce à une collaboration avec Microcred, 5 milliards d’ariary de fonds de garantie sont disponibles.

BOA MADAGASCARAbdallah Ikched aux commandes

Fin janvier, Jacques Dilet a cédé la place de directeur général de la BOA (Bank Of Africa) Madagascar à Abdallah Ikched, ex-directeur général administratif, pour siéger aujourd’hui au conseil d’administration de la banque. Au cours de la présentation des vœux qui a eu lieu au Krypton début février, le DG entrant a souligné le rôle crucial des banques dans le financement des projets de développement quand les p o u v o i r s publics veulent emprunter : près de 254 milliards d’ariary sont placés en tant que bons du Trésor par adjudication. « À chaque fois que l’État a eu besoin de fonds, la BOA a répondu présent », a-t-il rappelé. Des projets d’extension du réseau figurent parmi les ambitions de la banque pour 2014.

Pages réalisées par Tsinjo

IN&OUT

Hagasata Rakotoson

Abdallah Ikched

19

Page 20: Mag no comment 51

43

1 2

20

Page 21: Mag no comment 51

1no comment® éditions présent au salon Confluences 2014 de Maurice, du 5 au 9 mars.

2Canela a inauguré son service traiteur dans les jardins du groupe Filatex, le 1er mars dernier à Tanjombato. À tous les gourmands : n'hésitez pas à faire appel à eux, pour une prestation traiteur sur mesure, en attendant l'ouverture prochaine du restaurant, pâtisserie- chocolaterie !

3Festival Fianar Reggae du 30 mars au 1er avril à Fianarantsoa.

4Présentation de l'exposition Mada 67 par le photographe Pascal Grimaud, à l'IFM, le 17 mars.

5Un clin d'oeil à Harinjaka Ratozamanana qui nous envoie un cliché avec un no comment® pendant la participation de Madagascar au Global Entrepreneurship à Moscou. Vous aussi, n’hésitez pas à nous envoyer vos photos…

6Inauguration de Max et les Ferrailleurs, nouveau magasin de Bruno Chateauneuf, le 12 mars.

CLIN

S D

’ŒIL

5

6

Page 22: Mag no comment 51

7Soirée jazz à Sainte-Marie, avec l’Alliance française à La Banane le 22 février dernier.

8Le directeur de Habaka Madagascar Hub entouré de ses partenaires annonçant le coup d’envoi de Startup Cup Madagascar, un concours de projets de création d’entreprise.

9Clin d’œil à Marc Gansuana qui a retrouvé un collector no comment® à Antanambe.

10Présentation du roman Be Kintana par Hajaina Andrianasolo à l’IKM le 5 mars.

9

7 8

10

Page 23: Mag no comment 51
Page 24: Mag no comment 51

Du lundi 24 mars au jeudi 10 avril 2014AFT : Expositions : « BMOI, Amie des Arts »Du jeudi 27 mars au mercredi 16 avril 2014Local CRAAM (Centre de Ressources des Arts Actuels de Madagascar) - Université d’Ankatso : Exposition : « Trafic de stéréotypes » par Isaac Azaly. L’exposition (entre)mêle installation vidéo, toiles et sculptures afin de récréer un univers saturé d’in-formations où germent les entraves des stéréotypes sécrétés par l’éducation scolaire et familiale, les valeurs culturelles étrangères ou non, les religions, la science et la technologieMardi 1er avril 2014IFM (ex-CCAC) 18h30 : Culture scientifique/Projection/Débat/Mois de la science - La science en images, les images de la science : « Arbres » (film), salle de spectacle, entrée libreMercredi 02 avril 2014AFT 14h : Grand concert orange : « Reggae gasy », scène, durée : 2h30AFT : Ciné junior : « Un monstre à Paris » de Bibo Bergeron, 1h26 min/animation/2011, lieu : mezzanineAFT : Ciné junior : « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, 1h44 min/comédie/2002, lieu : mezzanineIFM (ex-CCAC) 14h : Culture scientifique/Conférence-débat d’idées - Fréquence grenouille : « A la découverte des zones humides et de la biodiversité malgaches », salle de spectacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 15h : Lectures et activités manuelles - Anima-tions pour les enfants, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents. Une lecture et des activités autour d’un livre : « Et l’on chercha tortue » par des enfants du Burkina Faso et ATD Quart MondeIFM (ex-CCAC) 15h : Culturethèque - Ateliers numériques, médiathèque, ouvert à tous les adhérentsIFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma : « La femme qui pleure au cha-

AGENDA

ED

ITOMois des livres

Invité à Confluences, la deuxième édition du salon du livre de Maurice qui a eu lieu du 6 au 9 mars dernier, no comment® éditions a eu -

comme on dit - l'honneur et l'avantage d'y présenter deux de ses auteurs maison parmi la cinquantaine d'écrivains triés sur le volet qui étaient présents à cette manifestation très must see : à savoir le photographe Rijasolo pour son recueil Madagascar, nocturnes (2013) et l'écrivain mauricien Ronny Rengasamy pour son roman Les souffrances du jeune Kevin (2014), où il relate son expérience quasi initiatique de la Grande Île. Notre ami et collaborateur Johary Ravaloson y figurait également à titre personnel (entendez non-no comment® !), en attendant de voir ses nouvelles parues dans notre magazine réunies en un recueil - cela ne saurait tarder apprend-on de sources sûres. Qu'est-ce à dire ? Que la littérature malgache ou parlant de Madagascar se porte plutôt bien, quand bien même le marché local soit des plus restreints faute de lecteurs et de pouvoir d'achat, et que no comment® est fier quoiqu'il en soit d'y apporter sa contribution depuis deux ans. Ajoutez à cela deux événements no comment® qui n'ont pu figurer à l'agenda mauricien par fantaisie du calendrier : Madagascar, Dahalo, enquête sur les bandits du Grand Sud (2014) du journaliste Bilal Tarabey et le recueil Mada 67, journal (2009-2013) de l'excellent photographe Pascal Grimaud dont le travail sur Madagascar nous apparaît d'une remarquable justesse, sans le moindre parti pris de pittoresque ou de misérabilisme. À noter enfin que sort ce mois-ci, toujours aux Éditions no comment®, le recueil Madagascar, fragments d'une vie de Pierrot Men, versant éditorial de l'importante exposition qui a lieu en ce moment et pendant toute une année au Futuroscope de Poitiers, en France. Qui a dit que nous n'aimions pas les livres ?

24

Page 25: Mag no comment 51
Page 26: Mag no comment 51

peau rouge » de Jean-Daniel Verhaeghe, France, 2010, 1h37Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libreDu jeudi 03 au samedi 19 avril 2014IFM (ex-CCAC) : Culture scientifique/Exposition/Mois de la science : « Les forêts tropicales humides, avenir de la planète », hall d’exposition, entrée libreDu jeudi 03 au mercredi 23 avril 2014Is’Art Galerie : Exposition : « Psychédélique » par Enisa Ramovic (artiste plasticienne)Jeudi 03 avril 2014In Square 19h : « Pub lounge bar »Kudeta : Soirée clubbing avec Djs Kikoo et TeejayMojo by no comment® 22h : Cabaret avec FanaikyVendredi 04 avril 2014IFM (ex-CCAC) 19h : Danse contemporaine : « Match » avec Tahala Company, salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhé-rents : 6 000 arIn Square 20h : Soirée « Cool tempo »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec TsilivaKudeta : Soirée clubbing avec Djs Kikoo et TeejayChillout café 21h : MaroLook - musique traditionnelleDu samedi 05 au samedi 26 avril 2014IFM (ex-CCAC) : Exposition/Mois de la science : « Raconte-moi la nature », hall de la médiathèque, entrée libreSamedi 05 avril 2014AFT (matin) : RDV Avril - concours « Timbres de l’orthographe »IFM (ex-CCAC) 14h : Cinéma (séance jeune public) : « Kerity la maison des contes » de Dominique Monféry, France, 2009, 1h20, Animation - à partir de 3 ans

IFM (ex-CCAC) 15h : Slam - Séance spéciale : « Tour-noi interétablissements », terrasse de la médiathèque, entrée libre

IFM (ex-CCAC) 16h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Frida » de Julie Taymor, USA, 2002, 2hIFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Séra-phine » de Martin Provost, France/Belgique, 2008, 2hIn Square 19h : « Sing like star karaoké »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille Jaojoby et social fusionKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et TeejayDimanche 06 avril 2014Jao’s Pub 20h : DiscothèqueMardi 08 avril 2014IFM (ex-CCAC) 18h30 : Conférence/Projection : « Le train sifflera trois fois. Djibouti, Ethiopie, Madagascar » par Hugues Fontaine, salle de spectacle, entrée libreMercredi 09 avril 2014IFM (ex-CCAC) 14h : Culture scientifique/Conférence-Débat d’idées/Mois de la science : « Pour une exploitation durable des forêts humides », salle de spectacle, entrée libreAFT 14h30 : Ateliers culturethèque, séance pour tout publicAFT 14h30 : Heure du conte : « Contes sur la danse », salle polyAFT 15h30 : Club de lecture - Préparation de lectures d’extraits des œuvres de l’auteur qui sera présenté lors de la rencontre avec un auteur, salle poly ou mezzanineIFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Violeta » de Andrés Wood, Argentine/Chili, 2011, 1h50Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libreJeudi 10 avril 2014AFT 18h : Soirée de proclamation officielle résultats Tanà BMOI, hallIn Square 19h : « Karaoké soft »Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et ShinchanMojo by no comment® 22h : Cabaret avec Dina Mialinelina ac-compagnée de Andry Michael (clavier), Hents (bass), Andry Sylvano (batterie)26

Page 27: Mag no comment 51
Page 28: Mag no comment 51

Vendredi 11 avril 2014IFM (ex-CCAC) 19h : Concert/musiques du monde : « Teta », salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhérents : 6 000 arIn Square 20h : « Soirée 100% RNB - Latina »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec FandramaKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et ShinchanChillout café 21h : Raya et Jimmy - musique du monde en acous-tiqueSamedi 12 avril 2014IFM (ex-CCAC) 15h : Cirque/Vidéos/Musique/Texte - Toiles en piste : « Ô Ralila » avec Cie Aléa des Possibles, salle de spectacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Head-on » de Fatih Akin, Turquie/Allemagne, 2004, 2h (interdit aux moins de 12 ans)In Square 20h : « Intimate Evening Soul Music Live »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille JaojobyKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Kikoo et ShinchanDimanche 13 avril 2014Jao’s Pub 20h : DiscothèqueDu lundi 14 avril au samedi 03 mai 2014AFT : Exposition thématique - Thème : « Chorégraphies pour un photographe » de Jean Pierre Gapihan (dans le cadre de la Journée Mondiale de la danse)

Mardi 15 avril 2014IFM (ex-CCAC) 15h : Conférence : « Les arts dans l’espace public : Cirque, inclusion et citoyenneté », salle de spectacle, entrée libreMercredi 16 avril 2014IFM (ex-CCAC) 13h : Concert classique de Midi - Madagascar Mozarteum présente un récital de piano avec Herimanitra Ranaivo, salle de spectacle, entrée libreAFT : Ciné junior : « Un monstre à Paris » de Bibo Bergeron, 1h26 min/animation/2011, lieu : mezzanineAFT : Ciné junior : « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre » d’Alain Chabat, 1h44 min/comédie/2002, lieu : mezzanineIFM (ex-CCAC) 14h30 : Culture scientifique/Projection/Mois de la science : « Makay, les aventuriers du monde perdu », salle de spec-tacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 15h : Culturethèque - Ateliers numériques, média-thèque, ouvert à tous les adhérentsIFM (ex-CCAC) 15h : Lectures et activités manuelles - Animations pour les enfants, espace multimédia jeunesse, entrée libre pour les adhérents. Une lecture et des activités autour d’un livre : « La cuillère d’Aminata, un conte traditionnel africain illustré par Cécile Arnicot »IFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Camille Claudel » de Bruno Nuytten, France, 1987, 2h50Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libreJeudi 17 avril 2014In Square 19h : « Billard clubbing et karaoké »Kudeta 21h : Concert live de la Fanfare Cuivre Ooga Chaka, entrée libreMojo by no comment® 22h : Cabaret avec Roy RakotoVendredi 18 avril 2014IFM (ex-CCAC) 19h : Danse contemporaine : « Plateforme Maray », salle de spectacle, entrée libreIn Square 20h : « Funky spirit avec Bim & Tommy »

Page 29: Mag no comment 51
Page 30: Mag no comment 51

Jao’s Pub 20h : Cabaret avec OnjaKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan et KikooChillout café 21h : Rengita Velo Fanahy - Beko du sud de Mada-gascarSamedi 19 avril 2014IFM (ex-CCAC) 10h30 : Culture scientifique - Rencontre avec un chercheur : « Internet : la course à la vitesse ! », espace presse mé-diathèque, entrée libreIFM (ex-CCAC) 16h : Danse contemporaine - Performance collec-tive, salle de spectacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 18h30 : Cinéma (séance jeune public) : « Gilda » de Charles Vidor, USA, 1946, 1h50In Square 19h : « Sing like star karaoké »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec la famille JaojobyKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan et KikooDimanche 20 avril 2014Jao’s Pub 20h : DiscothèqueMardi 22 avril 2014IFM (ex-CCAC) 19h : Concert/Musique classique : Pascal Gallet, salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4 000 ar/non adhérents : 6 000 arMercredi 23 avril 2014AFT 14h30 : Ateliers culturethèque, séance pour les apprenantsAFT 14h30 : Club de lecture - Rencontre avec un auteur jeu-nesse dans le cadre de la journée mondiale du livre et des droits d’auteurs. Lecture d’extraits des œuvres de l’auteur invité par les membres du clubKudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libre

Jeudi 24 avril 2014In Square 19h : « Karaoké soft »Kudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et TeejayMojo by no comment® 22h : Cabaret avec Bolo de Basy GasyVendredi 25 avril 2014IFM (ex-CCAC) : Musique classique - En collaboration avec Mada-gascar Mozarteum : « Concours national de piano à Madagascar (CNPAM) », salle de spectacle, entrée libre sur réservationJao’s Pub 20h : Cabaret avec Da T’kotryKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et TeejayIn Square 21h : Soirée « Funky à l’ancienne 70’s-80’s-90’s »Chillout café 21h : Nainako - musique traditionnelle du sud de MadagascarSamedi 26 avril 2014IFM (ex-CCAC) : Musique classique - En collaboration avec Mada-gascar Mozarteum : « Concours national de piano à Madagascar (CNPAM) », salle de spectacle, entrée libre sur réservationIn Square 20h : « Billard clubbing et karaoké »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Aly MouradKudeta : « Soirée clubbing » avec Djs Shinchan, Kikoo et TeejayDimanche 27 avril 2014Jao’s Pub 20h : DiscothèqueMercredi 30 avril 2014Kudeta 20h : Danse latine et cours de danse avec Jérina et Girardo, entrée libreTous les samedis soirsJao’s Pub : Famille Jaojoby avec invités

Pour paraître dans l’agenda, merci de nous faire parvenir vos infos avant le 15 AVRIL à : [email protected]

30

Page 31: Mag no comment 51
Page 32: Mag no comment 51

BakomangaBakomanga (premier plan),

reine du vakodrazana, avec sa troupe.

32

Page 33: Mag no comment 51

Le temps d’une semaine, la troupe Bakomanga animera en juin à New York le festival DanceAfrica 2014. L’occasion de faire résonner au pays des gratte-ciel le « vakodrazana » traditionnel avec ses tambours, ses trompettes et ses flûtes sodina. Voilà qui promet d’être folklorique !

Après le Japon, l’Algérie et la France, le groupe Bakomanga s’envolera aux États-Unis du 18 au 26 mai pour représenter

Madagascar à la semaine DanceAfrica 2014. Il s’agit ni plus ni moins que du plus grand festival international dédié à la danse africaine et afro-américaine, organisé chaque année par la Brooklyn Academy of Music (BAM). Pour en constituer l’affiche, le chorégraphe Chuck Davis, créateur du festival en 1977, s’était déplacé à Madagascar en août dernier pour auditionner des artistes locaux susceptibles de se produire à New York pour cette 37e édition. Au final, c’est le groupe Bakomanga, grand spécialiste du vakodrazana (littéralement « traditions des ancêtres ») qui a décroché la timbale face à Disaraga, Gaby Vononavoko et Randria Ernest Zanany. « La troupe ne partira pas dans sa totalité, seuls 18 membres sur 50 seront du voyage », précise Mariette Rasoarinala, dit Bakomanga ou « Magnifique ». Proche du hira gasy, né comme lui sur les hauts-plateaux il y a un bon millier d’années, le vakodrazana synthétise de nombreuses traditions populaires (musiques, danses, art du discours) en un spectacle vivant relevant par bien des aspects de l’opérette. Joué dans les campagnes, il est aussi un puissant moyen d’information et d’éducation.

« On a toujours beaucoup de succès à l’étranger avec ce genre de spectacle typiquement malgache. Il y a même des danseurs

qui viennent prendre des cours et intègrent nos mouvements à leurs chorégraphies. » Les mouvements de mains des femmes (latsi-tanana) ou de jambes des hommes (diamanga) semblent se fondre dans un creuset commun propre à l’Asie du Sud-Est. La musique est plus africaine de par ses rythmes ternaires, comme dans le ba gasy, porté par un orchestre généralement constitué de tambours (amponga), de violons et d’instruments à vent (trompettes, flûtes sodina). Toute chose que la troupe révélera au DanceAfrica 2014, sans pour autant se limiter à un seul folklore. « Il y a aura des musiques et des danses Bestileo, Betsimisaraka, Atandroy, Sakalava et Merina. Nous avons répété deux jours avec le chorégraphe Baba Chuck Davis, dès le lendemain de notre sélection, à Ranomafana. Deux jours de formation intensive pour nous perfectionner et filmer les chorégraphies. »

Depuis l’âge de 13 ans, Mariette Rasoarinala chante, danse et anime aussi bien les bals poussière que les mariages. Pour elle, le vakodrazana fait partie d’un héritage culturel qu’il est important de faire connaître au monde, mais également aux jeunes Malgaches qui ont tendance à le snober. Elle compose la majorité des chansons de la troupe, ce qui demande une parfaite maîtrise de l’art oratoire (kabary) des proverbes (ohabolana) et de la poésie populaire (hain-teny). Dès leur retour des États-Unis, Bakomanga et sa troupe prépareront la sortie de leur deuxième album. Avec tambours et trompettes !

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

VEDETTE AMÉRICAINE

CULTURE

33

Page 34: Mag no comment 51

Le rappeur et

Doubl’E’Nn

Deux décennies au service du rap malgache.

34

Page 35: Mag no comment 51

Figure emblématique du rap malgache depuis deux décennies, Doubl’E’Nn reste un artiste très sûr de ses choix et sans la moindre concession aux modes. Surtout quand elles sont urbaines. Un cas.

Voilà quelqu’un qui trempe depuis presque 20 ans dans les circuits de la mozikan’ny lalana (musique de la rue), du hip-

hop si vous préférez, et qui peut se vanter de n’avoir jamais, au grand jamais, transigé avec qui que ce soit en ce qui concerne sa liberté d’artiste. Neufs albums au compteur et pas le moindre label au cou ! Toutes ses galettes en autoproduction ou tellement confiés à des proches (Mafianar Entertainment, Bil Studio) que ça en revient au même. C’est à ce genre de détails qu’on reconnaît les vrais rebelles.

Pour dire que ce Joannes Harry Patrick, né le 26 novembre 1977 à Antananarivo, est un sacré loustic. La pierre angulaire de tout ce qui s’est fait d’un peu artiste et sophistiqué sur la scène rap depuis les lointaines années 90. On lui doit, entre autres, le collectif Rayz avec Showa, EDB et Doubl’af en 1996, le clan KVA M’Dona en 1997 et le légendaire clan Bogota – Bonetra Goavan’ny Tany (littéralement les gros bonnets du monde) en 1998. Inutile de préciser qu’on est aux tout premiers instants du hip-hop d’ici, dans un contexte où ce style est complètement marginal, pour ne pas dire diabolisé. Bref, un précurseur on dit.

À partir des années 2000, Doubl’E’Nn abandonne la formule gang pour fonctionner essentiellement en solo, et le résultat ce sont sept albums tout aussi indispensables les uns que les

autres pour qui veut entreprendre un jour un doctorat sur le rap malgache. Au hasard, Procès verbal (avec Nost) en 2001, Alter ego trip en 2011ou le très abouti Rima atao paradisa (Rimer mon paradis) en 2012.

Sa marque de fabrique, des mots finement travaillés, de vrais concepts et une approche de poète jamais susceptible de tomber dans la facilité, pire dans la démagogie ambiante. « Il ne suffit pas d’aligner des rimes pour faire du rap et de les réciter dans le rythme. Il faut que ce soit consistant et réfléchi », énonce-t-il, très sûr de son art. Un de ses thèmes les plus constants est l’ésotérisme, la philosophie pour initiés, les sociétés secrètes.

Comme Léonard de Vinci qui aurait truffé, paraît-il, la Joconde de signes cachés, il aime à glisser dans ses vers des messages codés sur fond de symboles maçonniques (compas, triangle, œil), sans se revendiquer pour autant d’une quelconque loge. « Je trouve juste intéressant d’aborder des sujets que seuls les initiés et les gens documentés peuvent réellement comprendre. Walt Disney le faisait également dans ses dessins animés. »

Diplômé en sociologie et en biologie, il s’avoue également très branché en communication interpersonnelle, qu’il a étudiée en Inde, et en programmation neurolinguistique (PNL). Coacher le succès des autres, magnétiser leur mental de gagnants, tel est donc son activité professionnelle quand il n’exerce pas en tant que Mister (ou Dr ?) Doubl’E’Nn. Un artiste tous azimuts.

Solofo Ranaivo

CULTURE

et son double 35

Page 36: Mag no comment 51

Nova Heart

Les figures de proue de l'electropop chinois étaient à Tana.

36

Page 37: Mag no comment 51

Invité au Festival Libertalia Music Records, Nova Heart, groupe electropop « made in China », n’hésite pas à aborder des sujets encore tabous là-bas, comme la prostitution ou le milieu des travestis. « On parle de tous les changements qui sont intervenus dans nos vies », commente Helen Feng, la chanteuse, reine de l’underground de Beijing.

De l’electropop chinois... révolutionnaire !Il y a encore beaucoup de préjugés concernant la vie en Chine. Le pays a complètement changé ces vingt dernières années, la scène musicale aussi. Rien que pour Beijing, on compte des milliers de groupes et de musiciens underground et une centaine de festivals de musique sont organisés chaque année à travers le pays. Punk, metal, pop, rock, c’est très ouvert, beaucoup moins cloisonné qu’en Occident. Nova Heart est né en 2012 avec Atom à la batterie, Bo Xuan à la basse et Wang Hui à la guitare. Notre musique est un mélange de planant et de sons pop psychédéliques, on joue ce qu’on aime. Je suis contre l’idée que parce qu’on est Chinois, on ne devrait faire que du traditionnel oriental.« Beautiful Boys » est un album très provocateur…Le maxi (EP 4 titres) est sorti en Chine en 2012, l’album complet est prévu pour juin de cette année. Les morceaux sont inspirés

d’un séjour que j’ai fait à Rome auprès de prostitués travestis. C’est aussi une façon pour nous de mettre en scène le milieu de la prostitution à Beijin. J’ai eu la chance de pas mal voyager, je suis assez cosmopolite. Avant Nova Heart, j’ai créé en 2004 un premier groupe d’electropop qui s’appelait

Pet Conspiracy. Ensuite, j’ai ouvert ma propre boîte de prod Fake Music Media en 2007, ce qui m’a permis de rencontrer Philipp Grefer, le patron de Gomma Records, un label de musique électronique allemand.L’underground chinois et l’underground malgache ont-ils des choses à se dire ?Oui, forcément ! Aujourd’hui tout se fait à l’échelle de la planète, et c’est le siècle de tous les mélanges. Moi, c’est grâce à un séjour à Istanbul que j’ai rencontré Rodion, un DJ italien de Gomma Records, qui depuis

arrange nos chansons. De plus on adore la musique malgache. Techniquement et émotionnellement, c’est très fort. Ca nous a donné envie de faire venir des groupes malgaches en Chine ou en Asie. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune raison à rester en dehors du grand tourbillon du monde.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto et Mourchidi Moussafiri

CULTURE

COSMOPOLITES ET CHINOIS

Helen Feng, chanteuse sans tabous.

37

Page 38: Mag no comment 51

Personne

La deuxième édition du festival « Madagascar, voyage au cœur de la

musique malgache » (27, 28 février et 1er mars 2014) a de nouveau permis de mettre une dizaine d’artistes locaux en relation avec des professionnels venus de l’extérieur. Un « mercato » indispensable pour ouvrir enfin la musique malgache sur l’international, estime Gilles Lejamble, directeur de Libertalia Music Records.

Que retenir de cette édition 2014 du festival de Libertalia Music Records ?Cette année, nous avons sélectionné dix artistes dont trois avaient déjà été retenus l’année dernière, à savoir Silo, Mafonja et Tsiliva. On a ajouté Mpamanga, Miary Lepiera, ZikMir, Social Fusion, Moajia, Olo Blaky et Onja Tinondia, soit un tableau assez complet de ce qui se fait aujourd’hui à Madagascar. Le but était de convaincre des professionnels du spectacle qui n’étaient pas les mêmes que l’année précédente. Ils étaient là pour voir et éventuellement faire leur shopping, c’est-à-dire signer des contrats. Il ne faut pas se leurrer : malgré sa haute densité culturelle, il n’y a pas un rôle assigné à Madagascar d’être le pilier mondial de la musique. Il lui faut apprendre les codes extérieurs et surtout changer sa manière de travailler.Pourquoi la musique malgache peine-t-elle à se frayer un chemin à l’international ?Une musique qui ne se vend pas s’effondre, et ce pays a un sérieux problème à l’export. Il y a d’abord un problème

CULTURE

Page 39: Mag no comment 51

d’isolement géographique, aggravé par un isolement politique de près de 40 ans. Notre but avec Libertalia Music Records est précisément de mettre les artistes à niveau avec l’aide de coaches qui connaissent bien le marché international. La base du business dans la musique, c’est le réseau professionnel. Or les festivals internationaux font partie de ces outils permettant de mettre les artistes au contact des professionnels de l’extérieur. Y participer est une nécessité si l’on veut exister au-delà de ses propres frontières. Mais il faut choisir les festivals dits « précurseurs », ceux qui préparent l’avenir, où des milliers de journalistes, de producteurs, de directeurs de salles sont présents et font leur marché. C’est à cela que nous préparons nos artistes. Notre espoir sur retour d’investissement, ce sont les droits d’édition et la signature de contrats.Que manque-t-il aux musiciens locaux pour percer ?Il ne s’agit pas de dire que la musique malgache ne répond pas aux critères internationaux. Elle est ce qu’elle est. Par contre, il faut l’amener à ces critères. Par exemple, apprendre à maîtriser sa voix, savoir accorder sa guitare, ça arrive souvent que les artistes aient des difficultés à ce niveau. La musique c’est du travail, les artistes ne s’en rendent pas toujours compte. Notre but est de leur apporter une vraie qualité de préparation que ce soit au niveau scénique, du comportement, du look ou de l’émotion. C’est pourquoi nous faisons appel à des professionnels comme Christophe David, notre directeur artistique, ou Hervé Lebeau, un coach scénique de renom, pour les booster. Et ça marche. Mafonja qui a commencé à travailler avec nous l’année dernière et qui s’est représenté cette année, a fait de gros efforts. Avant il chantait en regardant par terre, aujourd’hui il sait comment évoluer sur scène et trouver l’empathie avec le public.

Propos recueillis par Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

sonne ne nous attend

GillesLEJAMBLE

39

Page 40: Mag no comment 51

Le feu sacré

« SCISSIPARITÉ » (2004 - carton entoilé brûlé, 12 éléments juxtaposés 200 x 150 cm)

« La scissiparité renvoie à la multiplication des cellules qui est un peu le début d’un être humain. En regardant bien, on peut y voir un enfant et sa mère enceinte. L’image n’est pas fixe, son apparence est perpétuellement modifiable. Je n’aime pas forcer la perception des gens, je ne veux pas dicter ce qu’ils doivent voir dedans, chacun peut l’interpréter comme il veut. C’est comme une œuvre organique. »

Ambi

40

Page 41: Mag no comment 51

« Mon surnom d’Ambi (pour Ambinintsoa Andriankajarivelo), renvoie à plein de choses… invitation à s’approcher (ambia) ou ambition, c’est ambigu ! » Vivant à Aix-en-Provence, elle est d’abord passée par l’architecture avant de se réorienter vers les arts plastiques : « Je joue avec les matières, la peinture n’est qu’un ajout parmi d’autres. » Le feu est l’élément qu’elle aime mettre en avant plus que tout autre. « Je suis fascinée par son ambivalence entre bien et mal. Feu purificateur ou infernal, je préfère mettre en avant son caractère créateur plutôt que destructeur. » C’était tout le propos de sa première exposition malgache intitulée A-fo (le feu, mais aussi fo le cœur) qu’elle a présentée l’Is’art Galerie du 30 janvier au 5 février.

« INDIGNEZ-VOUS »(2013 - Technique mixte : collage, barbelé, ficelle, carton, peinture sur papier Antemoro 70 x 50 cm)

« Au cours de mes études, en février 2007, j’avais beau être parfaitement en règles et avoir de bons résultats en Master, on m’a menacée d’expulsion prétextant que mes études n’étaient pas sérieuses… Je les ai affrontés en justice, soutenue par mes profs et la direction de ma fac, durant deux ans. Jusqu’à aujourd’hui, j’ignore pourquoi c’est arrivé. D’où ce titre de séjour au milieu du tableau… »

« NATURE MALGACHE EN PLEURS » (2013 - acrylique, pastel et brûlures sur papier Antemoro 50 x 40 cm)

« C’est ma vision de la forêt malgache qui brûle. Les traces de feu représentent les arbres brûlés. Le vert c’est la nature, le rouge c’est Madagascar, l’île rouge. Tout est symbolisé par les couleurs, c’est assez abstrait comme tableau. Je ne suis pas écolo, mais je suis sensible à ça. »

Pages réalisées par Joro Andrianasolo

CULTURE

41

Page 42: Mag no comment 51

MadaGasyArt

À BIENTÔT RUE DE RIVOLI !

David Hardy (à g.) et Vincent Bardi.

42

Page 43: Mag no comment 51

Depuis 2012, le projet MadaGasyArt attire chaque année à Paris pendant 15 jours les créateurs les plus divers, dans un squat restauré de la rue de Rivoli. Après Pierrot Men en 2013, cette année c’est le jeune cinéma malgache qui occupera le haut de l’affiche…

L’art malgache a décidément la cote. MadaGasyArt n’est pas seulement une association pour le développement de projets

artistiques, éducatifs et écologiques dans la Grande Île. Ce sont aussi de grandes expositions parisiennes dont la dernière en date (deuxième édition) s’est tenue du 11 au 14 juin 2013 au 59 de la rue de Rivoli. C’est là, dans cette célèbre artère commerciale prise entre le Louvre et le Centre Georges-Pompidou que Vincent Bardi et l’artiste peintre David Hardy dit le « Suisse Marocain » ont décidé de squatter un immeuble rebaptisé Maison Rivoli, tout entier consacré à la promotion de l’art contemporain ! Rénové en 2009 par le maire de Paris Bertrand Delanoë, le 59 est devenu une maison de la culture à part entière fourmillant d’ateliers et de galeries d’art. Depuis 1999, les deux compères y multiplient les expositions, jusqu’à en arriver au projet MadaGasyArt en 2012.

« Nous voulons présenter tout ce que recèle de talents ce carrefour de l’océan Indien qu’est Madagascar », explique Vincent Bardi. L’exposition de 2013 avait ainsi rassemblé Pierrot Men, Myriam Merch, Doda, Tahina Rakotoarivony et Flavio Tarquinio… Un large éventail de créateurs de toutes les disciplines, aussi bien malgaches qu’ayant choisi de vivre à Madagascar. « Je vis entre Mada et la France depuis 1996 et comme beaucoup de personnes j’adore la Grande Île. Après un projet avec l’Alliance Française de Mahajanga en 2009, nous avons eu l’idée de créer cette association à but non lucratif afin de promouvoir les artistes contemporains malgaches sur Paris. »

Parrainé par Jaojaoby Euzèbe, le projet permet de réunir chaque année pendant 15 jours des peintres, des photographes, des sculpteurs, des musiciens et des danseurs dans l’Aftersquat du 59 rue de Rivoli. Des groupes comme Lamako, Roseliane Vavy ou Silo s’y sont déjà produits. « Notre but est de recréer l’ambiance malgache en plein cœur de Paris. Avec l’écho que l’on sait, car la rue de Rivoli attire chaque année des millions de visiteurs de toutes les nationalités. Le 59 fait près de 100 000 visiteurs par jour… »

Pour l’édition 2014, Madagasyart a choisi de collaborer avec le Festival du film court. Tout le premier étage de l’immeuble parisien sera ainsi transformé en salle de cinéma pour la projection de films malgaches d’avant-garde. « Cette une démarche totalement bénévole, l’intégralité des ventes est reversée aux artistes », précise David Hardy. Le concept ne s’arrête pas aux lumières de Paris. Les deux initiateurs sont régulièrement invités au Portugal, au Brésil, au Japon, aux États-Unis, ce qui leur permet de disposer d’un important carnet d’adresses. D’où l’idée nouvelle qui leur est venue « A Madagascar, nous comptons créer une résidence d’artistes qui accueillera des créateurs du monde entier. Ainsi l’île ne sera plus à l’écart des grandes tendances qui traversent le monde. » En plus des expositions, Vincent Bardi et David Hardy organisent chaque week-end à partir de 18 heures des concerts de jazz gratuits où les jeunes talents sont conviés à s’exprimer. « Notre principe est que tout ce qui est gratuit est dans nos prix. Sans se prendre trop au sérieux », s’amuse Vincent Bardi. Parole d’artiste.

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

CULTURE

43

Page 44: Mag no comment 51

Claude STADELMANN

Réalisateur suisse venu du monde de

l'enseignement, Claude Stadelmann défend un cinéma

de témoignage et d'éducation.

44

Page 45: Mag no comment 51

Avec la précision d’un horloger suisse, Claude Stadelmann assemble comme autant de rouages les images de la vie malgache. On lui doit le premier docu-fiction consacré à la Grande Île, « Taxi vanille » réalisé il y a 25 ans. Il achève aujourd’hui un grand travail sur le zébu, une oeuvre-somme à la dimension d’un pays qui ne cesse de l’inspirer.

Pourquoi un documentaire sur le zébu ?Le zébu est partout dans la vie des Malgaches : dans les légendes, dans les rizières, sur les billets de banque. On peut tout raconter à travers lui. J’ai eu le déclic il y a trois ans à Antsirabe, au passage d’un troupeau de 800 à 1 000 têtes emmené par ces espèces de cow-boys malgaches. D’où le titre de Dabokandro (transhumance). En ce moment même une équipe tourne des séquences à Ambalavao. Le film devrait être prêt pour 2015.Vous n’êtes pas en train de découvrir le pays. On vous doit même le premier documentaire fiction sur Madagascar…En effet, il y a déjà 25 ans. Au départ, je devais faire un pilote de documentaire sur le thème « une région, un produit » pour la chaîne Antenne 2 de l’époque (France 2 aujourd’hui). J’avais choisi la vanille de Madagascar, en m’inspirant de la vie de la princesse Betty, la fille du roi betsimisaraka Ratsimilaho, qui épousa en 1750 le Français La Bigorne et reçut de son père l’île Sainte-Marie en cadeau de mariage. J’ai tourné deux ans sur ce sujet, au final cela m’a donné de quoi monter le documentaire

Absolue de vanille et le docu-fiction Taxi vanille, le premier du genre sur Madagascar en effet. Le personnage principal se nomme Betsirana, une femme qui gère des plantations de vanille et qui veut concrétiser un rêve de gosse : conduire un taxi-brousse. Pourquoi cette fidélité d’un quart de siècle à Madagascar ?À peine débarqué à Ivato en 1989, j’ai tout de suite été conquis par ce pays, et ça continue ! Avant, j’étais professeur de grec et latin à Genève. J’ennuyais mortellement les élèves et réciproquement ils m’emmerdaient. Madagascar m’a permis de parachever ma reconversion, car j’avais déjà créé ma société Signe Productions, avec même une sélection à Cannes en 1985 pour Derborance, adapté du roman de Ramuz. Je me considère d’abord comme un auteur. J’écris plus que je ne tourne. Là je suis déjà sur un projet de docu-fiction sur l’histoire de Madagascar, racontée à travers une famille zanatany d’origine française, installée ici depuis neuf générations. Je déroulerai l’histoire depuis l’arrivée de Napoléon de Lastelle, l’ancêtre, qui vivait à Toamasina, jusqu’à l’époque actuelle. Sans parti pris quand j’évoque les démêlées avec la reine Ranavalona Ière et toujours avec l’éclairage d’historiens malgaches.

Propos recueillis par Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Ce pays m’inspire

CULTURE

45

Page 46: Mag no comment 51

Lettres de Lémurie par Johary Ravaloson

Île Maurice ! Quel plaisir !Après Mégacomplot à Tananarive

(avec Dwa, éditions Des Bulles dans l’Océan, La Réunion, 2012), le dessinateur de presse et de bande dessinée malgache Pov croque avec une légèreté complice l’île Maurice dans son nouvel album sorti chez Graphic Press. Pov a fait ses dents à Midi Madagasikara, puis sévi à l’Express pays, avant de devenir le caricaturiste de L’express de l’île-sœur depuis 2006. En 2009, il sirote les images de L’Île Maurice racontée

à mes petits enfants, en tant que dessinateur et adaptateur du texte de Jean-Claude de l’Estrac (secrétaire général de la Commission de l’océan Indien par ailleurs), publié aux éditions Le Printemps (avec d’abord en 2008 le dessinateur mauricien Eric Koo-Sin-Lin, parti depuis en Australie). Ce livre d’éducation au multiculturalisme et à la tolérance, cinquième édition actuellement, représente un véritable

phénomène éditorial à Maurice.Pov persévère dans Île Maurice Quel plaisir, cette fois-

ci tout seul, et en 48 planches n’abordera aucun problème scabreux comme la drogue, le « communalisme » ou la corruption. C’est « bon enfant », le décrit-il lui-même. Apportant un point de vue étranger mais tout à la fois proche, il chatouille Mauriciens et touristes et fait rire touristes et Mauriciens. Tout en mesure sur un sujet qu’il maîtrise.

On a envie de lui crier : Pov ! Reviens et fais de même à la maison !Il a présenté ce nouvel album au salon du livre de Maurice,

du 6 au 9 mars dernier.

Confluences 2014, salon international du livre, Maurice.Pour arriver au centre Swami Vivekananda adossé à la montagne, à

Pailles, où s’est tenu le salon, des deux-voies rapides et lisses traversent des champs de cannes mais aussi des forêts régénérées, des couloirs d’immeubles et des villes intelligentes. Le débit est fluide. Bus pas du tout bondés et qui vont partout, Mercedes, Kia et autres voitures rutilantes. Tout vous fait croire en un ailleurs loin de Madagascar. Qui a dit que Maurice est une île ? Je n’ai pas vu la mer.

Ce deuxième salon mauricien a été, comme le premier, ouvert par le Premier ministre Navin Ramgoolam. Citant Camus et Coelho, il a accueilli en « terre métisse » des acteurs du livre venus des trois continents représentant les origines du peuplement de l’île.

«… Il y a un autre monde dehors qui est à nous aussi »Harlem, Eddy Harris.

46

Page 47: Mag no comment 51

Ainsi ont conflué face à un public nombreux, curieux et enthousiaste, 50 écrivains, entre autres Roland Rugero (Burundi), Amuradha Roy (Grande-Bretagne), Natasha Soobramanien (Grande-Bretagne), Mazarine Pingeot (France), Mongane Serote (Afrique du sud), Kunal Basu (Inde), Kangni Alem (Togo), Dai Sijie et Shan Sa (Chine), Axel Gauvin, Joëlle Ecormier (la Réunion), puis de Madagascar, Raharimanana (Vents d’Ailleurs), Pov et Rijasolo, le photographe de no comment®, ainsi que votre serviteur. Les Stars mauriciennes illuminaient les allées : Ananda Devi, Natacha Appanah, Shenaz Patel, Amal Sewtohul, etc.

Des jeunes également ont fait des premiers pas prometteurs, comme Ronni Rengasamy ou comme Aqiil Gopee. Le premier raconte dans son premier roman, Les souffrances du jeune Kevin, publié chez no comment®, l’histoire d’un Mauricien qui bouleversé par un livre décide de tout plaquer pour faire un tour du monde. En fait, il restera pendant deux ans dans le premier pays de ce périple. Madagascar, terre enchantée comme on le sait, lui imposera une sorte de parcours initiatique. Le second a tout du jeune prodige : à peine 17 ans, après un roman remarqué, La Pièce, aux éditions Edilivre, Aqiil Gopee sort son deuxième livre, un recueil de nouvelles intitulé Fantômes, préfacé par Ananda Devi, s’il vous plaît ! Il paraît que Jean-Noël Schifano des éditions Gallimard est venu spécialement pour lui.

D’autres éditeurs, bien sûr, arpentaient également le salon : Alain Serres (Rue du monde), Claudine Serres (Océan éditions), Sophie Bazin (Dodo vole) pour la jeunesse, puis Boaré Dramane (Afrilivre), Betty Mialet (Julliard), Bernard Magnier (Acte sud) et Alexis Villain (no comment® éditions).

Salon du livre mais pas seulement salon littéraire.En dehors des habituels thèmes autour de l’engagement, la

langue, styles, influences, etc., d’autres ont été abordés, notamment le phénomène Malcolm de Chazal, l’écologie (avec la présence remarquée de Nicolas Hulot), la presse libre (avec Edwy Plenel de Médiapart), et même le courage (avec Ségolène Royal ;-).

Pendant quatre jours se sont ainsi succédé conférences en français et en anglais, rencontres avec des auteurs, dédicaces, lectures, ateliers d’écriture, de calligraphie, de reliure, de peinture (à la Chazal), déclamation de poésie, séances de contes, concert de slam, expos photos, projections de films, et même spectacle de danse autour de Petrusmok de Malcolm de Chazal et un film d’animation remarqué de Christel Maurymoothoo toujours autour de « l’artiste intégral ». Le tout servi par des universitaires et autres passeurs indispensables comme Kumari Issur (Université de Maurice), Adelaïde Russo (Louisania State University), Mohammed Assaoui (Le Figaro littéraire), Cristèle de Spéville (La pluie et le beau temps), Robert Furlong (Fondation Malcolm de Chazal) ou encore la comédienne Sandrine Raghoonauth. Bravo et merci Mme Géraldine Joulia-Hennequin, directrice de talent ! Vraiment, Maurice, quel plaisir !

CU

LTU

RE

47

Page 48: Mag no comment 51
Page 49: Mag no comment 51

Le Livre du moisMadagascar dahalo par Bilal Tarabey

Madagascar, mai 2012. Un phénomène d’une ampleur inédite défraie la chronique. Dans le Grand Sud, les

vols de zébus sont de plus en plus nombreux et de plus en plus violents. Dans la tradition, les dahalo agissent seuls et ne dérobent que quelques zébus pour prouver leur courage et leur virilité. Ici, on parle de centaines de malfaiteurs armés, de milliers de têtes de bétail envolées, de villageois blessés ou tués, d’un trafic organisé à grande échelle et qui rapporterait des millions d’euros. Des opérations musclées de maintien de l’ordre sont lancées depuis la capitale. Elles se soldent par des morts dans les deux camps, des villages incendiés, des victimes parmi les civils et une confusion grandissante, tandis que le chef présumé des dahalo, un certain Remenabila, demeure insaisissable. Ce livre est un récit d’un an d’enquête et de trois voyages sur les traces des dahalo, à la rencontre des ethnies d’éleveurs du Grand Sud malgache, une région immense, aride et déshéritée. Bilal Tarabey est un journaliste français d’origine libanaise et syrienne. Installé à Madagascar depuis 2011, il est correspondant pour RFI, France 24 et Afrique-Asie. Il collabore comme rédacteur et photographe avec l’Agence France Presse.

Cloclo2012 - France - 145 mn - Biopic de Florent-Emilio Siri avec Jérémie Renier, Benoît Magimel, Sabrina Seyvecou, Ana Girardot.

En Égypte, entouré d’une mère aimante et d’un père autoritaire, le

jeune Claude François rêve déjà d’une carrière dans le music-hall. En 1956, sa famille est expulsée à la suite de la nationalisation du canal de Suez. Il

a alors 17 ans et débarque à Paris. Après des débuts laborieux, il devient bientôt le chanteur français le plus populaire des années 1970… Soucieux de présenter Claude François tel qu’il était, sans occulter le moindre aspect de sa personnalité, Florent-Emilio Siri (Nid de guêpes, L’Ennemi intime) signe le portrait réaliste et ultra-documenté de l’icône française des années 1960-1970. Un biopic rythmé, magistralement interprété par un Jérémie Renier confondant de mimétisme. Sorti alors que la France commémorait les cinquante ans de carrière de l’idole de la variété française et des années disco, le film n’élude rien de la carrière et de la personnalité de Cloclo : ni ses succès ni ses amours, pas plus que ses relations parfois compliquées avec son manager, Paul Lederman, ses crises de nerfs ou ses penchants tyranniques. Pour incarner l’interprète de Alexandrie, Alexandra, la production a fait appel au comédien belge Jérémie Renier. Totalement métamorphosé et d’une ressemblance troublante, le comédien fait revivre le mythe. Diffusion sur Parabole les mardi 1er avril à 20 H 45, vendredi 4 avril à 17 H 35, lundi 7 avril à 13 H 30 et mercredi 9 avril à 8 H 30 .

Le Film du mois

CU

LTU

RE

49

Page 50: Mag no comment 51

En dépit de ses liens avec la foi religieuse, le lundi de Pâques s’est transmué en journée de triomphe du prolétariat, une révolution planétaire comme le furent les lois sur la protection sociale. Chômé et payé, il est la journée véritable du travailleur triomphant…

Vivement dimanche ? Non. Vivement Lundi. Après le réveillon

de Noël et la nuit de la Saint Sylvestre, c’est… le lundi de Pâques. Troisième

rendez-vous festif majeur du calendrier, la fête, curieusement, est supplantée, depuis toujours, par l’après-fête. Le dimanche, on fait ses Pâques, mais on attend impatiemment de se réveiller le lendemain. La grande évasion, le retour à la nature ou le terroir revisité, le bonheur est dans le pré disait l’autre. Le lundi de Pâques change agréablement avec la nouba à tout casser des fêtes de fin d’année. Antananarivo se vide le lundi de Pâques et ses habitants prennent leurs quartiers dans les campagnes. La ville se vide de ses bus, réquisitionnés par des centaines de milliers de citoyens avides d’air pur. Les Tananariviens ouvrent les yeux et se rendent compte, l’espace d’une journée, qu’il y a une vie en dehors du bus-boulot-dodo.

Antananarivo se transporte à la campagne, comme pour se reposer de 364 jours de nuisances. L’avenue de l’Indépendance

ou les pavillons d’Analakely arborent une ambiance carte postale des années 1900 : très peu de passants,

très peu de voitures ni - surtout pas - de taxi be. Tout le monde est ailleurs. Les taxis collectifs, la plaie des rues de Tana, s’entassent à l’ombre des eucalyptus des banlieues, avec leurs chauffeurs et les familles qui ont cotisé pour la location. Tout le monde sait qu’il ne faut pas compter sur les bus le lundi de Pâques.

Le parc d’Ambohijatovo, la place d’Andohalo ou le zoo de Tsimbazaza tâchent tant bien que mal d’étancher la soif écologique de quelques milliers de citoyens qui veulent oublier Tana. Ils la retrouveront bien vite. Au soir du lundi de Pâques, les routes ou chemins vicinaux engorgés offrent l’image du cauchemar de ce qu’il va falloir endurer les 364 jours suivants. Le lundi de Pâques devrait être célébré comme la journée internationale de la protection sociale contre la toute puissance des patrons. Rester au lit le premier jour de la semaine de travail, c’est le plus fort symbole d’un exploit contre un oukase biblique. « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ! »

Lundi de Pâques proclame qu’il y a un temps pour tout. Il ne s’agit pas de partir en java, mais de respirer, un chapeau sur les yeux, un brin d’herbe entre les dents, en attendant l’appel du pique-nique de rigueur. Parmi les classiques, la salade russe, la macédoine de légumes à la mayonnaise et le riz cantonnais ou riz safrané à la parisienne sans les olives ni les champignons. Sur chaque assiette, la viande braisée ou la volaille longuement mijotée avec du porc. Ce jour béni entre tous ne se fête pas, mais se goûte et s’apprécie à petites gorgées, minute après minute, heure après heure.

FO

MBA

AM

AM

-PA

NA

OLe bonheur est dans le pré par Mamy Nohatrarivo

50

Page 51: Mag no comment 51
Page 52: Mag no comment 51
Page 53: Mag no comment 51

Dans l’alimanaka ou calendrier lunaire malgache, chaque mois correspond à un destin (vintana). L’alakaosy, le neuvième mois de ce calendrier, est le plus redouté de tous étant traditionnellement associé à la malchance. Sauf si un troupeau de zébus vient à passer…

Sauve qui peut. Dans la croyance traditionnelle, toujours d’actualité chez beaucoup de Malgaches,

les personnes nées sous la vintana alakaosy (destinée du neuvième mois) ont tout à redouter. En effet, les Anciens associaient ce signe lié à l’élément feu à la poisse, aux malheurs, aux accidents. Ils avaient cru remarquer que de mauvais événements avaient toujours lieu quand un alakaosy était présent dans le groupe. Même les parents avaient peur d’eux ! « Mais contre toute apparence, ce n’est pas le plus mauvais des vintana. C’est même le meilleur ! », rectifie Rabesandratana, astrologue réputé qui s’est beaucoup intéressé à ce signe.

Pour comprendre ce paradoxe, il faut savoir que quand un bébé naissait pendant le mois d’alakaosy, il existait tout un rituel consistant à l’exposer à des dangers afin de tester s’il avait le droit de vivre. « Généralement, on posait le bébé d’un ou de deux mois devant le portail de la maison au passage de dizaines de zébus. S’il s’en sortait indemne, ce qui arrivait évidemment le plus souvent, on considérait qu’il avait déjoué le mauvais sort pour lui et toute la famille. Il

devenait même plus chargé en bon augure que les natifs des autres signes », explique Rabesandratana On appelle ces « rescapés » les mahery vintana (à la forte destinée). Toute leur vie, leur aura va repousser les mauvais coups du sort, autant pour eux que pour ceux qui les côtoient.

« Dans un accident, même si l’alakaosy est à deux doigts de la mort, il va s’en sortir indemne. Les autres vont périr mais pas lui. On a de nombreux exemples qui le prouvent », affirme l’astrologue Rabesandratana à titre d’exemple. C’est pour cela qu’ils font généralement de très puissants sorciers, surtout s’ils sont nés pendant la phase ascendante de la lune.

Beaucoup associent alakaosy au mois de septembre du calendrier grégorien. Ce dernier étant solaire et comptant 365 jours (contre 352 pour le calendrier lunaire), cela ne colle évidemment pas. « Ce peut être aussi bien en avril ou décembre. Tout le monde en somme peut-être un alakaosy, c’est ça qui est bien avec la destinée », s’esclaffe Rabesandratana. Pour savoir si vous êtes de ce signe béni des dieux, inutile de vous jeter sous un zébu… la vie est tellement pleine de surprises.

Solofo RanaivoContact sur www.nocomment.mg

LE MOIS DU DESTIN

Vintana alakaosy

TR

AD

ITIO

NS

53

Page 54: Mag no comment 51

La presse électronique devient une composante normale des sociétés de l’information. Madagascar n’échappe pas au mouvement avec Le Daily, tout nouveau quotidien en ligne qui promet de nous balancer les nouvelles en temps réel et d’apporter sa voix au débat démocratique.

Du nouveau sur le web. Le journal en ligne Le Daily (le quotidien en français) est opérationnel sur la Toile depuis

janvier dernier. Son slogan : « La dose quotidienne d’info », avec une volonté bien affirmée de miser sur la qualité et la diversité des nouvelles. Le tout servi par une équipe dynamique dont la moyenne d’âge n’excède pas 23 ans. « Nous proposons des informations consistantes, fruits d’une bonne investigation », souligne Lilia Ratefiarivony, première responsable du Daily, regrettant que « l’opinion, la polémique et le scandale l’emportent trop souvent sur le factuel dans la presse locale ».

LeDaily

NOTRE

Page 55: Mag no comment 51

Les rubriques sont celles d’un quotidien généraliste couvrant la politique, l’économie, le social, les nouvelles tendances (« lifestyle ») et les technologies. « Notre objectif n’est pas de concurrencer les journaux en ligne ou sur papier, mais de contribuer à la démocratisation de l’information. C’est pour cela que la visite de notre site est gratuite », précise Lilia Ratefiarivony. Payer pour lire ou recevoir de l’info ? De moins en moins de lecteurs ou de webnautes y consentent.

TRE INFO QUOTIDIENNE

« Je n’achète le journal que très rarement. Pourquoi le ferais-je ? J’ai l’Internet, au bureau avec les mêmes informations que celles servies par les médias classiques », confie Verohasina, cadre administratif dans une entreprise de construction.

Si la presse en ligne est présente à Madagascar depuis des années, le ministère de tutelle ne la reconnaît toujours pas comme un support d’information à part entière au même titre que la presse écrite, la télévision et la radio. « C’est un combat d’arrière-garde. Nous sommes convaincus que le journal en ligne fait déjà partie des grands moyens d’information. Pour les jeunes générations en tout cas », souligne Raoto Andriamanambe, rédacteur en chef du Daily. Comme tous les médias, électroniques ou non, Le Daily a besoin de pub pour fonctionner et se donne également pour mission de favoriser la communication entre tous les acteurs de la vie économique et sociale. « Il est clair que l’Internet est devenu un outil efficace dans la communication des entreprises. Il faut le dire, nous sommes aussi là pour les annonceurs qui veulent faire de la pub », reconnaît Lilia Ratefiarivony.

Solofo RanaivoContact sur www.nocomment.mg

MÉDIAS

Lilia Ratefiarivony bien décidée à faire du Daily un vrai site d'info.

55

Page 56: Mag no comment 51

«L’e-commerce réel sous-entend qu’on ne se contente

pas de mettre des objets en vente sur Facebook. On dispose d’une véritable structure d’importation, de traitement de commande sur logiciel spécialisé, avec base de donnée et service après-vente », explique Tahina Rajaonarison, directrice générale adjointe du groupe Xchange Madagascar, dont fait partie Exeia. Le site utilise le paymentgateway, service de paiement en ligne, fonctionnant en partenariat avec Telma MVola. « Le paiement se fait en temps réel en entrant le code et le montant, il ne reste alors qu’à valider la commande sur son téléphone. » Les transactions peuvent également se faire via Paypal, par carte bancaire, virement, chèque, ou dépôt d’espèces dans les sites X-change.

Exeia, accessible aussi bien sur ordinateur que sur smartphone, compte 60 000 références

L'e-commerce réel

Exeia Lancé officiellement en mai 2013, Exeia se présente comme le premier site d’e-commerce réel à Madagascar. Au moyen de son ordinateur ou de son smartphone, il est désormais possible de passer commander en ligne parmi 60 000 produits de marque référencés. Bienvenue dans l’hyperchoix !

Niella Henri (à g.) et Tahina Rajaonarison.

56

Page 57: Mag no comment 51

de produits de toutes sortes (informatique, outillage, bricolage, beauté) avec des marques comme Samsung, Lanaform, Hewlett-Packard, Lexmark. « Nous représentons la cigarette électronique Halo qui est actuellement très demandée », précise Niella Henri, responsable marketing et commercial d’Exeia. La livraison de produits spécifiques que l’on ne trouve pas sur le site est possible. « Pour un produit sur Amazon par exemple, il suffit d’accéder à la plateforme Commandes spécifique, d’y insérer le lien vers le produit concerné et d’indiquer son poids et son prix. » La conversion est faite en ariary par Exeia. « Notre centrale d’achat Exeia France vérifie les produits sur place, et arrivé ici, on les teste une nouvelle fois, donc pas de mauvaise surprises… »

Chaque produit présenté sur Exeia est garanti avec une durée variable d’un à trois ans selon le fournisseur. Les clients peuvent soit se faire livrer à domicile, soit récupérer leur colis dans les agences Xchange (trois actuellement dans la capitale, capitale, une à Nosy Be et une à Antsiranana). Des boutiques agréées s’ajouteront ultérieurement à ce réseau. Aujourd’hui, 20 % des commandes Exeia sont à destination des provinces, principalement Antsiranana et Nosy Be. « Nos récentes importations de lingeries ont toutes été liquidées en province, c’est parti en un clin d’œil », se félicite Niella Henri.

Le délai de livraison, en partenariat avec Xpress Delivery, dépend du lieu, du transport et du poids du produit. Compter, par exemple, 185 000 ariary pour un écran de télévision 42 pouces livré en deux jours à Fort-Dauphin par avion. Quant aux produits envoyés de l’étranger, ils prennent de neuf à dix jours depuis la France et de quinze à vingt jours depuis les États-Unis.

Les responsables déplorent le scepticisme ambiant par rapport à la vente en ligne à Madagascar : « La méfiance est toujours là, mais nous apportons la crédibilité du groupe X-change, un établissement financier qui travaille avec des banques sérieuses », confie Niella Henri. Actuellement une dizaine de commandes sont enregistrées chaque jour, portant principalement sur la téléphonie, les tablettes et l’informatique.

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

MÉDIAS

Page 58: Mag no comment 51
Page 59: Mag no comment 51

ADD-ONL’ACTUALITÉ DU JEU VIDÉO VUE DE MADAGASCAR

Après un très décevant Assassin’s Creed III, Ubisoft Montréal redresse la barre en s’appuyant sur une des petites innovations apportées par le précédent : la piraterie, auparavant annexe, désormais imbriquée dans les missions principales.

Assassin’s Creed IV n’évolue pas énormément par rapport aux précédents : un gigantesque

monde ouvert, sauf qu’on l’explore maintenant beaucoup plus sur mers, avec de la bagarre aux poings, au sabre, à la sarbacane. Il intègre aussi des phases de plongée sous-marine, en quête de trésors de toutes sortes cachées dans des épaves. Même les phases de filature se font souvent depuis un navire. Les batailles navales ne sont pas faciles à gérer, du coup les plus paresseux préféreront sauter de leur embarcation pour aller tuer un à un l’équipage ennemi avant d’exploser leur bateau à coups de canon.

Bien que l’on explore toujours les temps anciens dans cette curieuse machine, l’animus, de petits changements sont opérés dans le monde présent et passé. Notre personnage contemporain est un employé anonyme

d’Abstergo Entertainement, entreprise de jeu vidéos fictive (calquée sur Ubisoft ? on se pose la question), présenté en vue subjective, ce qui le déshumanise un peu par rapport à Desmond Miles. Il découvre progressivement les sombres secrets de son

entreprise, dont les activités de divertissement financeraient des domaines autrement plus scientifiques. Dans les temps anciens, notre héros est Edward Kenway. Ce dernier, corsaire dans l’âme, n’a pas, contrairement à ses prédécesseurs, été formé aux préceptes des assassins, mais se retrouve costumé par hasard. Il croisera la route des pirates historiques, comme Barbe Noire. Son caractère détaché et arrogant le rend plus intéressant que cette pleureuse de Connor. Le jeu reste assez beau et bien animé (modélisation des visages bien foutue) sur PC, sans être une claque graphique. Une évolution intéressante de cette franchise qui commençait à devenir répétitive.

Joro Andrianasolo Ubisoft/Ubisoft Montréal - Aventure/infiltration : disponible sur Xbox 360, Playstation 3, Wii U, PC, Playstation 4, Xbox One

Assassin's Creed IV: Black Flag

À L'ABORDAGE ! Note : 7/1059

Page 60: Mag no comment 51

Relancée en 2010, la marque au zébu annonce pour cette année un tout nouveau modèle qui se veut encore plus adapté aux besoins et aux budgets malgaches. Le constructeur vise également la grande série avec une production de 200 Karenjy par an. Explication de Luc Ronssin, gérant de l’usine de Fianarantsoa.

Une nouvelle Karenjy doit bientôt sortir des ateliers de Fianarantsoa…Nous n’en sommes encore qu’au stade du prototype et des essais, mais la mise en production de la Mazana 2 est bien prévue pour cette année. C’est un véhicule diesel 4x4 qui est complètement pensé pour le marché malgache, compte tenu de toutes les contraintes que nous connaissons en terme de qualité des carburants ou d’état des routes. Il est économique, rustique, robuste, orienté tout-chemin plutôt que tout-terrain. Deux années d’études ont été nécessaires à la définition du design, au calcul du châssis et à l’adaptation du nouveau moteur.

LucRONSSIN

Deux cents

Page 61: Mag no comment 51

Pourquoi ne produisez-vous pas plus de véhicules alors qu’il existe une véritable demande ?Il est certain que nous n’arrivons pas à satisfaire tout le monde avec notre capacité de production actuelle : une cinquantaine de véhicules depuis 2010. Des modèles comme la Mazana 4x4 Diesel ou la Faoka 2x4 Essence partent d’eux-mêmes, en quelques mois, sans qu’il soit besoin de communiquer. Mais là, on va passer à la vitesse supérieure. On se fixe l’objectif de produire sur le court terme deux Karenjy par mois, avec l’ambition d’atteindre les 200 véhicules par an à partir de 2016. C’est un vrai challenge, mais à notre portée.Qui roule en Karenjy ?C’est très varié. Aussi bien des résidents attirés par le « mythe » Karenjy que des associations ou des PME (petites et moyennes entreprises) locales, sensibles au côté robuste et bon marché. On constate qu’à qualité égale, les Malgaches aiment quand même consommer malgache et qu’ils éprouvent une certaine fierté à conduire cette marque. Dans la légende de Karenjy, il y a la Papamobile construite en 1989 pour la venue du pape Jean-Paul II, un modèle unique toujours visible à Fianarantsoa.Qu’est-ce qui est Renault et qu’est-ce qui est Karenjy dans votre production ?L’usine Karenjy est indépendante et travaille avec plusieurs fournisseurs. Mais il se trouve qu’à l’origine, en 1985, c’est Renault qui nous approvisionnait en pièces. La Mazana D2000 est par exemple un modèle 4x4 construit sur une plateforme de Renault 18. Toutes les anciennes définitions sont équipées d’un moteur Renault, sans pour autant avoir de contacts particuliers avec le constructeur français. En fait, lorsque la production a redémarré en 2010, on s’est contenté de travailler sur le stock existant, qui datait du début des années 90. Aujourd’hui, des négociations sont en cours avec un autre fournisseur pour la fourniture du nouveau moteur de la Mazana 2.

Propos recueillis par Solofo RanaivoContact sur www.nocomment.mg

ÉCOFianarantsoa

ents Karenjy par an

Luc Ronssin a l'ambition

de commencer par deux Karenjy

par mois… un vrai challenge.

61

Page 62: Mag no comment 51

Après avoir été directrice exécutive de l’Office régional de tourisme du Vakinankaratra (ORTVA), Rosette Andrianaivo vient d’accéder au poste de présidente de son conseil d’administration. Elle vient également de prendre la direction de l’Hôtel des Thermes à Antsirabe.

Née à Antsirabe, Rosette Andrianaivo est gestionnaire de formation. À sa sortie, elle a pu trouver immédiatement un emploi comme responsable administrative au sein du

secteur textile. Sa première expérience dans l’hôtellerie se déroula au sein de l’Antsaha Parc Hôtel en tant que gérante puis directeur marketing. À l’École supérieure du Vakinankaratra (ESSVA), elle occupa le poste de gestionnaire et directrice des relations publiques.

En 2011, elle prend la direction exécutive de l’Office régional de tourisme du Vakinankaratra (ORTVA) dont elle accède à sa présidence au moment même où, à la fin de l’année dernière, elle est recrutée pour diriger l’Hôtel des Thermes actuellement en pleine rénovation « Le tourisme a été et restera toujours une passion pour moi, car je pense que c’est un secteur qui est au centre du développement de l’économie du pays. »

Antsirabe se trouvant être une plaque tournante touristique sur l’axe de la RN7 et en direction du Moyen-Ouest, la nouvelle présidente du conseil d’administration entend profiter de toutes les opportunités. « Nous allons recenser et mettre en valeur tous les produits touristiques de notre région qui présente cet atout incomparable de pouvoir immerger les touristes au sein d’un monde rural qui constitue vraiment l’âme de Madagascar. Avant de partir vers d’autres horizons, c’est au sein du Vakinankaratra que les touristes débarquant de l’hémisphère Nord doivent prendre le pouls du pays. »

Richard Bohan

« MADAME TOURISME »

ÉCOAntsirabe

Rosette ANDRIANAIVO

62

Page 63: Mag no comment 51
Page 64: Mag no comment 51

D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Madagascar est depuis deux ans le premier pays au monde en nombre de cas de peste recensés. En 2013, cette maladie qu’on croyait reléguée aux oubliettes du Moyen Âge occidental, n’en a fait pas moins de 80 victimes dans les régions, voire dans la capitale où elle est aujourd’hui bien présente.

Fixant du regard la photo de sa femme qu’il tient de la main gauche, Michel Rakotonindrainy, veuf depuis décembre,

raconte les faits tels qu’il les a vécus, brutalement, inexorablement, à la façon d’un cauchemar. « Hantanirina n’avait que 39 ans quand elle a succombé à une maladie qu’elle a attrapée quelques jours avant sa mort. Cela a commencé par une forte fièvre, elle toussait, crachait du sang et il y avait sous son aisselle gauche une tuméfaction. Nous lui avons fait boire différentes tisanes, sans effet, alors nous l’avons emmenée au centre de santé de base, mais il n’y avait plus rien à faire. » Et quel n’est pas son étonnement quand les autorités médicales de la commune lui annoncent qu’il se pourrait que Hantanirina ait succombé à la peste. « Ils ne nous ont pas laissé nous occuper de son corps pour raison de sécurité. Il n’y a pas eu de veillée funéraire, ce sont les gens de l’hôpital qui l’ont enterrée. » Lui-même et ses proches sont depuis sous surveillance médicale afin d’éviter tout risque de contagion.

Une histoire qu’on croirait advenue quelque part au fin fond de la brousse. En réalité, Michel Rakotonindrainy et les

siens vivent à la périphérie de Tana, dans une petite maison d’Ambohimangakely, non loin du dépotoir municipal d’Andralanitra. Un endroit insalubre où des milliers de sans-abri recueillis par le père Pedro ont trouvé refuge. Les rats y sont légions, courant parmi les immondices. Un détail important quand on sait que la maladie, causée par le bacille Yersinia pestis, est principalement véhiculée par le rat noir qui la transmet à l’homme par l’intermédiaire de puces infectées. En milieu urbain, il semble bien que la prison soit parmi les lieux les plus favorables à la diffusion de la maladie.

La peste à Tana

64

Page 65: Mag no comment 51

Débarquée à Madagascar il y a un peu plus de cent ans par les bateaux venant des côtes asiatiques,

la peste est bien présente dans la Grande Île. D’après le ministère de

la Santé publique, 300 à 600 cas de peste bubonique sont détectés chaque

année, pour une population

de cinq

millions de personnes exposée à cette maladie et vivant principalement sur les hauts plateaux. Pour la seule année 2012, l’épidémie a emporté 260 personnes, soit le quart des cas mortels signalés dans le monde cette année-là. « Nous avons 44 districts qui sont reconnus comme étant les foyers de cette maladie. Mais depuis quelques années, on constate qu’elle touche de nouveaux districts et se rapproche de la capitale », explique le Dr Luc Herman Randrianirina, directeur des urgences et de la lutte contre les maladies négligées. « Ce n’est pas un fantasme. Depuis trois ans, on a des cas avérés près du dépotoir public d’Andralanitra », convient le Dr Minosoa Rajerison, responsable de l’Unité peste au sein de l’Institut Pasteur de Madagascar.

Mais le plus préoccupant est que la peste bubonique - la forme la plus contrôlable d’un point de vue médical - est aujourd’hui relayée par la peste pulmonaire (ou pneumonique), bien plus dangereuse et extrêmement contagieuse. Dans ce cas de figure, le bacille pénètre directement dans l’organisme par les poumons (et non par la peau, après une piqûre de puce, comme c’est le cas avec la peste bubonique). Même avec un traitement antibiotique approprié, cette forme de peste est souvent mortelle en quelques jours par œdème pulmonaire aigu et défaillance respiratoire. D’après le Dr Luc Herman Randrianirina, ces cas de peste pulmonaire sont notoirement en depuis hausse ces dernières années. « Le bacille Yersinia pestis flotte dans l’air et s’attrape par la respiration. Les transports publics facilitent naturellement sa propagation. »

Une situation de pandémie tellement préoccupante que des émissaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont été envoyés au début de l’année pour

ASSOS

ana

65

Page 66: Mag no comment 51
Page 67: Mag no comment 51

mettre sur pied des stratégies de combat. La terrible peste noire qui avait fait près de 25 millions de morts entre 1347 et 1352, soit plus d’un tiers de la population européenne, est toujours dans les mémoires. Mais n’appartenant pas qu’au passé : aux États-Unis, elle ne tue chaque année pas moins d’une cinquantaine de personnes. Le gouvernement malgache a mis en place une politique nationale pour combattre le fléau. Des agents de santé descendent sur le terrain pour sensibiliser les populations et faire des diagnostics s’ils rencontrent des cas suspects. On sait que la maladie est en relation directe avec la déforestation qui pousse les rats vers les zones habitées, avec des pics d’invasion entre juillet octobre.

Madagascar est depuis deux ans le premier pays au monde où la peste sévit avec une telle sévérité. En nombre de cas détectés, il a largement dépassé le Congo qui a tenu pendant des décennies cette place. « Il ne faut pas non plus paniquer. En fait, les chiffres n’ont pas beaucoup changé », fait valoir le Dr Éric Bertherat, médecin spécialisé dans le contrôle des maladies épidémiques à l’OMS. En effet, Madagascar dispose d’une technologie assez avancée pour diagnostiquer la peste en un temps record, ce qui n’est pas le cas au Congo. « Là-bas, beaucoup de cas avérés ne sont pas déclarés aux agents sanitaires », précise le scientifique. Ce qui ne donne pas une idée précise de la réalité. Il existe bien un vaccin contre la peste bubonique, mais il n’est plus fabriqué à grande échelle, étant réservé à des personnes fortement exposées à la maladie (militaires, médecins), avec des effets secondaires importants. De nouveaux essais de vaccins sont néanmoins en cours au Canada depuis 2005.

Solofo Ranaivo

Page 68: Mag no comment 51

Bientôt de retour à Madagascar...C’est une destinations qu’on adore, nos actions ont toujours eu un excellent accueil ici. En 2011, on est venus dans le cadre du projet Octopus, qui nous avait également menés au Cambodge et au Népal. En 2013, on est revenus pour le projet Babel Brass Band après avoir tourné en Equateur et au Cameroun. Cette année, on est là pour Ooga Chaka, une fanfare solidaire constituée de dix bénévoles. La démarche est toujours la même : partager notre passion de la musique en animant des ateliers d’éveil musical auprès d’enfants défavorisés dans tous les pays que nous traversons. A Madagascar, on intervient plus précisément en faveur de l’association Les Enfants du Soleil, mais on est prêts à rencontrer d’autres acteurs associatifs, ne serait-ce que pour partager un après-midi musical ensemble.Quelles genres d’activités proposez-vous ?On est très polyvalents dans tout ce qui se rapporte à la musique. On peut animer des ateliers de corporythme (percussions corporelles), de soundpainting (improvisations gestuelles), de chant, de danse ou encore de création d’instruments à partir de matériaux de récupération. A Antsirabe, on va se consacrer pendant huit semaines aux Enfants du soleil. C’est un temps suffisamment long pour réaliser

Le big band solidaire

FanfareSANS FRONTIÈRES

Trois ans après les projets Octopus et Babel Brass Band, Fanfares sans frontières remet le cap sur Madagascar. Le big band sera à Antsirabe le 21 avril pour huit semaines d’intervention pédagogique au profit de l’association Les Enfants du soleil. Explication de Damien Beneschi, un des responsables, depuis Katmandou, au Népal, où le groupe est en tournée...

68

Page 69: Mag no comment 51

un travail en profondeur avec eux. Travailler sur le rythme est très formateur quand on s’adresse à des gamins en grande précarité, qui ont toujours été livrés à eux-mêmes. C’est un langage qu’ils comprennent spontanément et par lequel ils sont capables de faire passer beaucoup de choses. C’est le but du grand spectacle qu’on proposera au public à l’usage de ces stages. On veut tout simplement leur réapprendre le plaisir du partage.Pourquoi la musique ?Parce qu’on est des musiciens plus que des éducateurs, même s’il y a parmi nous des psychologues ou des ingénieurs. On est là d’abord parce qu’on aime ça, au sens d’« amateurs », et qu’on croit en la valeur universelle et rassembleuse de la musique. Pour le

côté fun, la fanfare Ooga Chaka est capable de jouer sur tous les registres, aussi bien du jazz, du funk que de l’afrobeat. On en donnera un aperçu en donnant un concert au Kudéta, à Tana, le 17 avril.Les projets à venir ?Un collectif fanfare issu du réseau Fanfare Sans Frontières sera là en même temps que nous, mais concentrée sur Fianarantsoa. Il y aura encore très certainement deux, voire trois fanfares qui se rendront à Madagascar au cours de l’année 2014 pour initier des actions de solidarité de ce genre. Bref, ça va faire du bruit !

Propos recueillis par Henintsoa MampiononaContact sur www.nocomment.mg

ASSOS

Page 70: Mag no comment 51

BrigadecynophileRattachée à la gendarmerie nationale, c’est la seule brigade cynophile de l’île au service de l’Etat. Détenteurs du « certificat d’aptitude à la piste », spécialisation pistage au sol et antistupéfiants, ses huit flics canins ont statut d’« auxiliaires de la loi », prêts à intervenir en toutes circonstances dès que le devoir les appelle.

Photos : Parany Ranaivozanany70

Page 71: Mag no comment 51

GR

AN

D A

NG

LE

LÂCHEZ LES CHIENS ! 71

Page 72: Mag no comment 51

Le Centre de reproduction et de formation de dressage canin (CRFDC) est une des brigades d’élite de la

gendarmerie nationale. Elle est composée de huit chiens policiers, dont six sont spécialisés dans le pistage (détection de traces olfactives au sol) et deux dans l’antistupéfiants. L’équipe fait entre deux et huit interventions par jour, parfois plus. Bien qu’ayant son siège à Ivato, la brigade cynophile peut être appelée à intervenir sur l’ensemble du territoire, pas seulement à l’aéroport pour détecter l’entrée illégale de stupéfiants.

Le gendarme principal de classe exceptionnelle (GPCE) Jeannot Honoré Rakotonarivo, adjoint au commandant de l’unité, est affecté à la brigade cynophile en qualité de maître-chien depuis presque 19 ans. Pour cela, il a suivi une formation de deux ans et demi en cynotechnique, plus une année d’approfondissement au sein de la gendarmerie française. Il a déjà eu trois chiens sous sa tutelle, un chien à la fois comme le stipule le règlement. « C’est mieux comme ça, car ils sont jaloux, ils n’aiment pas qu’un autre chien prenne la place dans le cœur de leur maître », fait valoir Jeannot Honoré Rakotonarivo.

Son chien à lui s’appelle Rex. Un berger allemand comme l’ensemble des protégés de la brigade. Il le suit depuis qu’il a trois mois. Huit heures par jour en moyenne, c’est dire qu’ils se connaissent bien D’ailleurs, l’animal n’obéit qu’à lui sur le terrain, même si d’autres auxiliaires canins peuvent s’en occuper en dehors des missions : par exemple, le conducteur qui est chargé de le promener, le cuisinier qui lui remplit sa gamelle, celui qui lui fait prendre sa douche et le débarrasse

72

Page 73: Mag no comment 51

des puces. « C’est un vrai pro. Il a un flair fantastique; en cas de pépin, il réagit à la seconde sans jamais perdre son sang froid », souligne Jeannot Honoré Rakotonarivo. Et pour cause, Rex est détenteur de son « certificat d’aptitude à la piste », spécialisation pistage et antistupéfiants. Un document tout ce qu’il y a de plus officiel, délivré par le procureur de la République. « Ils sont des auxiliaires de la loi et ils ont la totale confiance du tribunal », souligne le lieutenant Jean François Evelotaha, commandant de l’unité.

Deux des huit chiens de la brigade sont spécialisés dans l’antistupéfiants, la recherche du rongony (chanvre indien) plus précisément. « Nous nous cantonnons à cette substance car nous n’avons pas les moyens financiers d’acheter de la cocaïne ou de l’héroïne pour leur entraînement », expose le lieutenant. Si le berger allemand est le plus employé pour ce type de missions, c’est qu’il est réputé plus vif que les autres. « L’entraînement de pistage d’un berger allemand ne dure que quelques semaines contre au moins six mois pour les autres chiens. Et avec lui, le risque d’erreur est quasi nul. Ses capacités olfactives sont telles qu’il peut renifler un objet suspect à 2 km de distance », précise l’officier. Si le résultat de l’intervention est parfois négatif, ce n’est jamais tout à fait à cause du chien. Des facteurs extérieurs peuvent perturber son intervention. La pluie, par exemple, son odorat est moins efficace dès que la pluie tombe. Ou trop de temps écoulé entre l’acte commis et le moment d’intervention; plus le temps passe, plus l’odeur se dissipe. « En ville, à cause de la circulation et de la pollution, l’odeur laissé par le malfrat peut disparaitre en l’espace d’une demi-journée. Dans la campagne, elle va rester plus de deux jour. »

73

Page 74: Mag no comment 51
Page 75: Mag no comment 51

Les chiens policiers commencent à ne plus être fiables à partir de huit ans, l’âge de la retraite pour eux. La décision, signée par le procureur de la République, est prise sur ordonnance d’un vétérinaire assermenté. Le chien retraité est ainsi remis à son maître qui devient son seul propriétaire. Dorénavant, c’est lui qui prendra en charge toutes ses dépenses. Mais comme on dit, quand on aime on ne compte pas.

Solofo Ranaivo

75

Page 76: Mag no comment 51

Baie d'AntongilLe Programme marin du patrimoine mondial de l’UNESCO vise à la sauvegarde et à la conservation des grands écosystèmes marins de la planète. Après la Grande barrière de corail et les îles Galápagos, c’est au tour de la baie d’Antongil de faire valoir sa biodiversité exceptionnelle.

BIENTÔT AUPATRIMOINE MONDIAL

© M

arc

Gan

suan

a

76

Page 77: Mag no comment 51

À ce jour 46 sites (sur 936 potentiels) sont inscrits au patrimoine mondial marin de l’UNESCO, mais deux seulement sont

localisés dans la zone de l’océan Indien : le parc d’iSimangaliso en Afrique du Sud et l’atoll d’Aldabra aux Seychelles. C’est évidemment peu compte tenu du nombre de zones maritimes de « valeur universelle exceptionnelle » que recèle cette région. C’est le critère pour entrer dans la liste de l’UNESCO, selon le Programme marin du patrimoine mondial de 2005. Autrement dit, se présenter comme un environnement marin doté de caractéristiques biologiques et écologiques que l’on ne trouve nulle part ailleurs sur la planète et dont la disparition serait une perte irréversible pour le patrimoine commun. En 1981, La Grande barrière de corail en Australie est ainsi devenue le premier site marin à être inscrit. D’autres ont rapidement suivi, en reconnaissance du fait que la moitié de l’humanité dépend des océans pour l’alimentation, le commerce et l’énergie. C’est le cas notamment des Îles Galápagos en Équateur ou du récif de Tubbataha aux Philippines. Et bientôt, sans doute, de la baie d’Antongil au nord-est de Madagascar.

Elle figure parmi les six nouveaux candidats de la région occidentale de l’océan Indien susceptibles de figurer prochainement sur la fameuse liste, aux côtés notamment des îles Glorieuses et des îles Éparses dans le canal

de Mozambique. Telle est en tout cas la recommandation d’une équipe scientifique internationale mise sur pied en 2011 sous l’égide de l’UNESCO et de l’Union

Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN).

Si Antongil, la plus grande baie de Madagascar (2 800 km²), est en si bonne position, c’est qu’elle fait état d’une biodiversité tout à fait remarquable avec plus de 140 espèces de poissons, dont 17 sont des requins. On y trouve également 13 espèces de mammifères marins, comme les dugongs et autres cétacés de type baleines à bosse, plus quelques espèces rares de tortues. Les forêts bordant la baie n’en sont pas moins exceptionnelles puisqu’abritant près de la moitié de la flore et de la faune malgaches. Elles sont réparties en trois aires protégées : les parcs nationaux de Masoala et de Mananara, et le parc naturel Makira, la plus grande des aires protégées de la Grande Île. Car ces zones ont constamment besoin d’être protégées par ces fléaux récurrents que sont la pêche illégale et la destruction de la mangrove.

Andoniaina BernardContact sur www.nocomment.mg

NATURE

77

Page 78: Mag no comment 51

Evatraha

ENTRE CHASSE ET PÊCHE

Posé sur la côte rocheuse à une quinzaine de kilomètres de Fort-Dauphin, le village de pêcheurs d’Evatraha est l’un des pôles touristiques les plus en vue de la région Anosy. Une étape obligée avant l’exploration des criques sauvages de la baie de Lokaro et ses plages de sable blanc.

78

Page 79: Mag no comment 51

Evatraha a longtemps été la « chasse gardée » des Réunionnais aimant taquiner le gibier des marais à la chevrotine. En

saison, de juin à septembre, le village pouvait accueillir jusqu’à 10 000 touristes. « Pouvait » car la crise de 2009 est passée par là, même si l’animation ne demande qu’à reprendre, servie par des spots d’exception, propices à toutes sortes d’activités nature : chasse, pêche, sports nautiques, trekking. Patrice Fleurie, la cinquantaine athlétique, est l’un de ces Réunionnais qui « pratiquent » le village depuis des années : deux décennies en ce qui le concerne.

« C’est un copain vétérinaire qui m’en a parlé à La Réunion. Comme j’adore la chasse, je suis tombé littéralement amoureux de ce coin. » À tel point qu’il décide de s’y installer en 2005 avec sa femme Jihnie, une Malgache originaire de la côte Ouest, et leurs deux enfants. Dans la foulée, il crée la société Fleurie Voyages spécialisée dans les excursions aventures depuis Fort-Dauphin et les séjours chasse et pêche. Son plus produit, des formules à la carte adaptées à toutes les demandes, puisque c’est vous qui créez votre menu en fonction de votre condition physique, votre budget ou le temps dont vous disposez !

« Je reçois aussi bien des sportifs que des randonneurs qui ne sont pas là pour la performance. Je fais du sur-mesure : des circuits accompagnés d’une journée à une semaine avec options quads à la demande. Comme mode d’hébergement, la maison en ville tout confort, le gîte de brousse ou le bivouac. » Pour le gîte, ça se passe précisément au village d’Evatraha dans une belle construction en pierres sèches et de bois, baptisée Mon repos. Sa

capacité de douze lits déclinés en chambres simples, doubles ou triples, en fait une structure idéale pour les groupes. Une cuisine tout équipée est mise à la disposition des visiteurs, mais Patrice

peut également se charger de vous préparer ces petits plats créoles gorgés de soleil dont il a le secret. À moins qu’il ne vous serve la pièce chassée ou pêchée du jour. Si vous avez choisi l’option pêche au gros, il y aura peut-être du marlin au menu…

Pour la chasse, sa grande passion, Patrice saura vous guider dans un magnifique paysage de mangroves et de forêts où croît toute une population typique de pandunus (vacoas), de viha (oreilles d’éléphants), de ravinala (arbres du voyageur) ou de népenthès, ces orchidées carnivores grandes consommatrices d’insectes qu’elles absorbent au moyen

ESCALESFort-Dauphin

Patrice Fleurie (debout à dr.)

vous attend à son gîte.

79

Page 80: Mag no comment 51
Page 81: Mag no comment 51

de leur suc digestif. C’est ici le domaine des bécassines des marais (keta keta), des pigeons verts, des francolins (tsotso), des sarcelles, des canards et des pintades sauvages (akanga). Pour les plus sportifs, la chasse au potamochère (porc sauvage), uniquement de jour, est le must proposé par Patrice, toujours accompagné de son fidèle labrador.

Attention, la chasse est réglementée (de mai à octobre pour le gibier à plumes) et le nombre de cartouches strictement compté (un fusil par chasseur, soit une centaine de cartouches et 10

chevrotines). « Pour moi, la configuration idéale est d’accompagner un groupe de quatre chasseurs pour une dizaine de jours avec un bon équilibre chasse, repos et découverte de la région. » Un tourisme parfaitement responsable et respectueux des équilibres naturels. Ici, les canards sauvages et les pintades sont de véritables fléaux pour les rizières, on peut donc parler de chasse « utile ». Si vous avez la passion du terrain, c’est ici que ça se passe.

Alain EidPhotos : Bernard Wong

Contact sur www.nocomment.mg

© O

RTFD

81

Page 82: Mag no comment 51

Nosy Boraha

Que d’histoires pour

Des trésors toujours engloutis, témoins de la vie

intense que protégeait la baie de Sainte-Marie.

82

Page 83: Mag no comment 51

L’île de Sainte-Marie (Nosy Boraha) est un véritable jardin qui s’étend nonchalamment à quelques encablures au large de la verdoyante côte Est malgache. Que de péripéties cependant avant que cet Éden ne connaisse le calme olympien qui la caractérise aujourd’hui.

Outre les grands cétacés marins, dont les baleines à bosse, les pirates (et leur célèbre cimetière) font la réputation de l’île

de Sainte-Marie. Ce sont néanmoins à de grands navigateurs que l’on doit la découverte de cette île paradisiaque. Diego Diaz qui accompagnait Vasco de Gama lors de sa découverte de la route des Indes, croise quelques années plus tard au large de Madagascar. Il aperçoit, le jour de l’assomption 1503, une île qu’il baptise Santa Maria.

Un siècle plus tard, ce sont vraisemblablement des Hollandais qui entrent les premiers en contact avec les habitants locaux. Au milieu du XVIIe siècle, Jacques Pronis installe, au nom du jeune roi Louis XIV (il a 5 ans), un comptoir de la Compagnie des Indes. Avant de mourir « des fièvres », il aura pu apprécier la gentillesse légendaire de ses habitants qui ne s’est jamais démentie. De la fin du XVIIe siècle au début du XVIIIe, ce sont les pirates qui vont alimenter les chroniques de la zone sud-ouest de l’océan Indien, base arrière idéale afin de piller les galions espagnols ou autre navires qui emmènent les pèlerins à La Mecque. Les plus célèbres de ces malfrats vont épouser les reines et certains, tel l’anglais John Plantain, iront jusqu’à se proclamer Roi de Madagascar ! Les Corsaires du Roy de France anéantiront le commerce de ces

ESCALESSainte-Marie

pour un jardin ! 83

Page 84: Mag no comment 51
Page 85: Mag no comment 51

« écumeurs de mer » et de 1750 à 1960, l’île deviendra une île française parfaitement pacifiée. La légende voudrait que la reine Betia ait offert l’île, en cadeau de mariage, au caporal « La Bigorne » et que celui-ci en fit don au Roi de France.

Si cette belle histoire n’est que romance, la présence des pirates a été, à nouveau, attestée par la découverte de nombreuses épaves de navires coulés aux abords immédiats de l’îlot Madame. Un partenariat entre l’archéologue américain, Barry L. Clifford et le comité interministériel de gestion des épaves maritimes de Sainte-Marie va d’ailleurs permettre d’autres expéditions sous-marines. Les précédentes avaient permis de remonter à la surface de très nombreux artéfacts (imposants canons, porcelaines chinoises aux belles décorations de couleur lapis-lazuli et… quelques pièces d’or) trouvés sur deux épaves. Il en reste une demi-douzaine à explorer, échouées à 20 m de profondeur, à quelques dizaines de mètres au large des quais du port. Dans le cadre de ce partenariat, il est prévu la réhabilitation du musée de Sainte-Marie qui deviendrait le grand musée de la marine de l’Océan Indien. Un atout touristique supplémentaire pour Nosy Boraha qui s’apprête à connaître un nouvel élan avec la fin de la construction de la route qui mène jusqu’à l’extrême Nord.

Espérons que quelques forbans des temps modernes n’auront pas la mauvaise idée de vouloir ajouter quelques lignes à la longue histoire de l’île Sainte-Marie dont les habitants aspirent tous à une totale quiétude au cœur de leur « île-jardin ».

Texte et photos : Richard Bohan

Page 86: Mag no comment 51
Page 87: Mag no comment 51

Débarqué à Diego en janvier dernier, le marionnettiste réunionnais Fabrice Boutet participera en mai à une importante résidence de trois semaines qui réunira des troupes de théâtre malgaches et étrangères. Objectif, l’élaboration d’un spectacle commun. autour de ces drôles de poupées de bois dont la vie ne tient qu’à un fil...

1 mètre 90 et la gueule de Vincent Cassel, FabricBoutet pourrait faire peur aux vieilles dames croisées dans la rue. Pourtant, grâce au théâtre et aux

marionnettes comme moyen d’expression, il est plutôt pacifiste dans l’âme et dans ses interventions. Quand il déambule en mode théâtre d’improvisation, déguisé, jouant avec les situations de la vie quotidienne tout en utilisant le décor de la rue, il les fait plutôt rire, les vieilles dames. Fabrice Boutet est intermittent du spectacle à La Réunion. Formé au cirque, au théâtre de cabaret et au slam, il s’intéresse avant tout au « théâtre social », vecteur d’insertion, d’intégration. En janvier 2014, il s’en va à Antsiranana (Diego Suares) créer de nouvelles passerelles artistiques entre Madagascar et La Réunion.

C’est là qu’il participera en mai à une résidence de trois semaines en compagnie d’une vingtaine d’artistes d’Europe et de l’océan Indien, dans le cadre des spectacles Les voix de la marionnette. Le Collectif ZonZons de La Réunion et de France métropole y partagera une semaine d’écriture collective avec les artistes malgaches de la Compagnie Zolobé, suivie de deux semaines de conception et de mise en scène. Des ateliers artistiques sont prévus avec les habitants de Diégo : petits et grands vont pouvoir s’initier à la création de personnages et à l’écriture de scénarios. Silo fait lui aussi partie de l’aventure.

L’initiateur de ce curieux projet de rencontres à Diégo est le théâtre des Guignols de Lyon. Ce théâtre est justement en train de faire reconnaître le personnage de Guignol, marionnette créée à Lyon en 1808, au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ! L’ancien directeur des Guignols de Lyon s’appelle Filip Auchère. Natif de Madagascar, il n’a cessé entre 2008 et 2011 de transmettre sa passion à plusieurs marionnettistes malgaches. D’où ce lien privilégié tissé jusqu’à aujourd’hui avec la Grande Ile. Pour Fabrice Boutet, la marionnette est un « croisement entre différentes disciplines artistiques », mêlant

COUSINS/COUSINESLa Réunion

création de décors, inventions de personnages et écriture. « Qu’elle dénonce ou parodie les pouvoirs en place, elle a toujours été un moyen d’expression populaire », souligne-t-il. Et si Guignol est à jamais inscrit au patrimoine culturel français, la marionnette prend peu à peu sa place dans le paysage culturel malgache.

Julien CatalanContact sur www.nocomment.mg

Guignolà Diego

87

Page 88: Mag no comment 51

Au Lokanga, les saveurs asiatiques, malgaches et européennes cohabitent dans un bel esprit fusion. Si Fabiola Deprez, la maîtresse des lieux, s’enthousiasme pour la cuisine birmane ou thaïlandaise, sa redécouverte de la gastronomie malgache traditionnelle vaut largement le détour.

Rien ne destinait Fabiola Deprez à la restauration. Après de hautes

études (HEC) à Paris, elle intègre le milieu des agences de voyage, jusqu’à ce que l’occasion se présente pour elle de concrétiser son rêve de monter un hôtel de charme dans la Haute Ville. En octobre 2011, le Lokanga ouvre ses portes à Ambohimitsimbina, avec son petit jardin, sa terrasse si romantiques et sa vue à 180° sur Tana. Le restaurant quant à lui ne fonctionne que depuis avril 2013 avec à la carte un vaste choix de cuisines du monde… et malgache.Présentez-nous votre style…Tout ce que j’aime est à la carte, particulièrement la cuisine asiatique. Un cuisinier indien qui a travaillé à Singapour, en Malaisie et en Thaïlande est venu former l’équipe, cette année. Comme j’ai grandi ici, j’ai aussi un faible

pour la cuisine malgache : romazava aux fruits de mer, maskitas… Nous avons aussi revisité des desserts malgaches, comme le koba que nous faisons sous forme de mousse, les mofo gasy sauce chocolat ou le menakely au caramel. Toutes les tartes, pains, foie gras, glaces sont faits maison.Quels sont vos produits de prédilection ?En ce moment, le fruit du baobab. Nous proposons un cheesecake au coulis de baobab, mais aussi du fromage blanc au coulis de baobab, un magret de canard au coulis de baobab… En Afrique de l’Ouest, il est beaucoup utilisé pour faire des glaces ou des jus. À Madagascar, c’est bien plus rare ; je n’en ai jamais vu dans un restaurant, ni même en bord de route.Les ingrédients récurrents de vos plats ?Le sweet chili, une épice indienne un peu forte mais plutôt sucrée. Également la cardamine, la menthe, la citronnelle, les graines de sésame, la coriandre et les classiques de Madagascar comme la vanille et le gingembre.Le genre de cuisine que vous n’aimez pas ?

GASTRONOMIE INTERVIEW GOURMANDE

FabiolaDEPREZ

du Lokanga88

Page 89: Mag no comment 51

Recette du mois : Tarte Tatin aux pommes

Préparation

Pour la pâte sablée : dans un saladier, mélanger à la main le beurre ramolli, les 2 jaunes d’œufs, le sucre, le sel et la farine jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène mais assez friable.Pour la garniture : couper les pommes en lamelle et saupoudrer de vanille. Faire fondre le sucre en caramel et y rajouter les pommes. Puis étaler la pâte. Présenter l’assiette avec une boule de glace de fruits de saison.

Ingrédients

Pour la pâte sablée :• 120gdebeurre• 200gdefarine• 2jaunesd’œufs• 60gdesucre• 1pincéedesel

Pour la garniture :• 400gdepommes

Golden• 200gdesucre• 1cuilleréeàsoupede

vanille en poudre

Récemment, je suis allée au Laos j’ai été très déçue par leur cuisine. Étonnant car pays voisins savent vraiment utiliser les épices et herbes.Votre plat préféré ?Le Bunny Chow, un plat d’inspiration malaisienne : un ragoût de viande de bœuf qu’on met dans un pain aux céréales, accompagné de sauces menthe et yaourt.Votre boisson préférée ?Le capuccino, encore mieux si c’est fait avec du Nespresso. What else ?À quelle fréquence changez-vous votre carte ?La dernière fois, ça doit remonter à trois ou quatre mois. Dès que l’équipe est formée à un nouveau plat, nous l’intégrons à la carte.Comment vous y prenez-vous pour créer vos plats ?Un chef indien vient régulièrement au Lokanga pour former à de nouveaux plats. Des amies m’ont aussi fait connaître la recette du carrot cake et du cheesecake, de vraies recettes comme à la maison. Je m’inspire aussi beaucoup de mes voyages, j’y prends parfois des cours de cuisine.

Des chefs modèles ?Je suis admirative de la dextérité des cuisiniers de street-food en Asie du Sud-Est. J’adore l’ambiance de ces restos de rue, on y rencontre aussi bien l’ouvrier que le costard-cravate.Votre recette du moment ?Nous venons d’intégrer le Butter Chicken, du poulet mariné dans du yaourt et des herbes, servi dans une sauce tomate.Votre prochain dîner ?Une bonne crêpe caramel beurre salé chantilly au Phare, avec mes enfants.Votre actualité ?Nous avons une formule tapas depuis environ trois mois, nous les servons surtout le soir pour l’apéro. Depuis ce mois, nous proposons aussi des brunchs le samedi et le dimanche à partir de 10 heures, avec un assortiment de spécialités salées : bouchons, brochettes, makis, riz briyiani, et des desserts comme les tartes sucrées ou les brownies au chocolat.

Propos recueillis par Joro Andrianasolo

PAR FABIOLA DEPREZ DU LOKANGA

89

Page 90: Mag no comment 51

PROPOSITIONS GOURMANDES PARGASTRONOMIE

Salade du Lokanga

Butter Chicken

90

Page 91: Mag no comment 51

PAR FABIOLA DEPREZ DU LOKANGA

Cheesecake et coulis de baobab

Bunny Chow

91

Page 92: Mag no comment 51
Page 93: Mag no comment 51

L’AVIS DE L’ŒNOLOGUE

« Le Château Gessan, une appellation Saint-Emilion Grand Cru, est exploité par la société civile d'exploitation viticole (SCEV) Gonzales Frères qui a racheté en 1980 cette propriété de 16 hectares sur la commune de St-Sulpice de Faleyrens. La société n'a eu de cesse d'allier le progrès permanent des techniques au respect des traditions. Ce cru à dominance Merlot, vinifié en cuves thermo régulées (béton et inox) et par longues macérations, se distingue par son nez complexe, fermé avec des notes de tabac blond et d'épices, et par sa structure tannique dense et complexe en bouche avec une belle longueur et un équilibre parfait.Ce cru se montre gourmand et riche dès trois à quatre ans, et gagnera en complexité et finesse dans le temps. »

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

LE VIN DU MOIS GASTRONOMIE

Pleins feux sur le Château Gessan 2006

ZOOM

Producteur : Vignobles de LangozAppellation : Saint-Emilion Grand Cru (Bordeaux-Libournais)Cépages : Cabernet Franc, Cabernet Sauvignon, MerlotMillésime : 2006

LE COMMENTAIRE DU JIM (JEU INTERNATIONAL DE MADAGASCAR)« Le Château Gessan est un assemblage de Merlot et de Cabernet Franc, d’une grande souplesse, où s’expriment des nuances de fruits noirs mûrs (cassis) ; attaque ronde et gourmande, très agréable en bouche. Un vin de plaisir d’une couleur bordeaux intense et ourlée de reflets grenat. De par son appellation Saint-Emilion Grand Cru, ce vin de nature souple s’accorde très bien avec nos spécialités chinoises (canard laqué, poulet rôti, etc.

93

Page 94: Mag no comment 51
Page 95: Mag no comment 51
Page 96: Mag no comment 51

LE COCKTAIL DU MOIS

Les filles c’est comme ça : ça parle, ça parle - de préférence en cassant du sucre sur les copines -, mais ça ne lève pas beaucoup le coude. Mais pas avec le Gossip Girl, le cocktail des commères qui adorent s’éclater à la liqueur de framboise avant de ramener leur fraise. Avec modération, bien sûr !

Ingrédients •4clGirlPink(litchiet

framboise)•4cleaugazeuse•1clsiropdefraise•Morceauxd’ananas•Glacepilée

PréparationMixer dans un blender les 4 cl de Girl Pink avec les morceaux d’ananas. Ajouter l’eau gazeuse, puis les glaçons. Verser le sirop de fraise au fond d’un verre, y ajouter le mélange du blender en le versant délicatement sur le dos d’une cuillère afin que les trois étages de couleur se mettent en place. C’est prêt ! du Carré

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Le Gossip Girl

Page 97: Mag no comment 51
Page 98: Mag no comment 51

Tout est bon

La tête de cochon ou look’s (déformation de lohan-kisoa) a une place de choix sur les tables malgaches, tout comme le tongo-kisoa ou pieds de porc. Servie entière, tout se mange sans en laisser une miette. Le Look’s chez Ramasy en a fait une de ses spécialités. Ben, mon cochon !

Look’s CHEZ RAMASY

Page 99: Mag no comment 51

À Madagascar, on appelle Look’s (de lohan-kisoa, tête de cochon) ces établissements mi-gargotes mi-restaurants

où les amateurs de porc sont sûrs de trouver leur bonheur. Témoin, le Look’s chez Ramasy à Andravoahangy, l’un des plus anciens et de plus réputés de la capitale. Depuis son ouverture en 1985, il s’est constitué une large clientèle d’habitués qui viennent s’y régaler à midi ou tard dans la nuit, en semaine comme le week-end. « Nous sommes ouverts de 10 h 30 jusqu’à minuit. Les gens qui viennent manger ici sont des employés, des étudiants ou des marchands. Des personnes qui n’ont pas le temps de rentrer chez eux pour déjeuner. On reçoit aussi des Mauriciens ou des Africains », souligne Razafimalala Marie Goréthie, la bien nommée et sœur du propriétaire.

Plus de trente couverts sont servis tous les jours en service rapide. Pour préparer le cochon dans les règles de l’art, il faut compter près de 4 h 30 de cuisson afin que la couenne soit tendre et savoureuse à souhait. « Il faut d’abord bien la nettoyer et la faire mijoter avec des oignons ou tout simplement avec de l’eau et du sel. » Dans le cochon tout est bon, et les amateurs ne se gênent pas pour

choisir leurs morceaux préférés : le groin, les oreilles, les joues et surtout les yeux ! « Certains se battraient presque pour avoir les yeux en premier, chacun ses goûts », s’esclaffe Marie Goréthie. En accompagnement, du riz bien sûr et des haricots en sauce.

Le Look’s Chez Ramasy propose d’autres plats malgaches et plus élaborés comme le lelan’omby (langue de bœuf), le

henomby ritra (viande de bœuf en sauce), des saucisses, des côtelettes, du crabe et des camarons. « Il faut savoir diversifier les plats pour toucher une plus grande clientèle, mais c’est vrai que la tête de cochon est le plat le plus demandé. Peut-être parce que les gens n’ont pas l’habitude de la cuisiner chez eux. » Les plats varient entre 1 500 Ar pour le riz en sauce à 4 000 Ar pour les camarons. Le plat de tête de porc est quant à lui à 2 500 Ar. Concernant l’hygiène qui est parfois source de débat quand il s’agit de viande de porc servi dans les Look’s, Marie Goréthie est catégorique : « En 29 ans d’existence, nous n’avons jamais reçu une seule plainte. Pas une seule, vous pouvez me croire sur parole. » Cochon qui s’en dédit ?

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

t bon dans le cochon

SORTIR

Marie Goréthie

99

Page 100: Mag no comment 51

ON CONNAÎT

Depuis cinq ans maintenant, le Golden fait le bonheur de tous les mordus du micro dans le quartier des 67 Hectares Nord-Est. Et pas qu’eux puisque le Golden a d’abord été un restaurant, et non des moindres.

Mené par la charmante Irène Mananjara, 34 ans, le Golden est l’un des endroits festifs incontournables des 67 Hectares

Nord-Est. « À la base, c’était un hôtel et un restaurant gérés par mes parents dans les années 90. Ils l’ont nommé Golden en référence à un établissement qu’ils aimaient beaucoup à Toliara. Le karaoké est venu plus tard… » La mue s’est faite il y a cinq ans, et depuis c’est bien l’activité karaoké qui attire le plus de clients. Ouvert sept jours sur sept à partir de 14 heures, il ne ferme que lorsque « le dernier client est rentré chez lui », précise la propriétaire gérante, en général aux alentours de 2 heures.

Le karaoké proposé par le Golden a pour originalité d’être accompagné en live par Johnny, bassiste du groupe Mikea. « Ca fait partie des petites choses que les gens adorent trouver ici, d’autant que Johnny peut tout jouer. » Aussi bien le répertoire R’nB à la mode façon Marion que les dernières nouveautés tropicales des Tence

Golden

Irène Mananjara dirige son affaire en or…

100

Page 101: Mag no comment 51

Mena ou Black Nadia, toujours très populaires au Golden. La grosse affluence correspond bien sûr au week-end, sachant qu’ici le week-end commence le jeudi ! « C’est assez incroyable, mais on a aussi des fêtards qui ne viennent que les lundis. Chacun fait ce qu’il lui plaît, aucune raison de les refuser. »

Bien situé en bord de route, l’établissement est aussi connu pour son excellent rapport qualité prix. « La dernière fois qu’on a monté nos tarifs doit remonter à trois ans », opine Irène Mananjara. Si la consommation est obligatoire, les clients peuvent choisir leurs chansons en toute liberté, à raison de deux par table, les premiers arrivés étant bien sûr les premiers servis. « Quand on est vraiment plein, on passe à une chanson par table pour fluidifier. » Et plein, l’établissement le devient aux heures chaudes du week-end, bien qu’il ait une capacité d’accueil d’une bonne centaine de places. « On a nos habitués, certains font le chemin depuis Ilafy car ils savent qu’ici l’ambiance est toujours au top ! »

Le Golden sait aussi varier les ambiances. Entre les cabarets concerts, les animations DJ (à partir de 22 heures), les soirées privées et Irène en personne qui ne se prive de pousser la chansonnette, il y a toujours quelque chose à voir. « Je suis

une fêtarde, reconnaît la patronne. J’aime danser, m’amuser, chanter, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai mis en place le karaoké. Par ailleurs, je travaille dans le design de bijoux. » Le Golden devrait s’agrandir d’une terrasse à l’étage : « pour ceux qui ne veulent pas rester assis ici, et qui souhaitent admirer la vue sur le quartier. ». Quant aux habituelles idées reçues sur le quartier, Irène rassure : il y a un parking privé et trois agents de sécurité qui ramènent les clients jusqu’à leur véhicule si besoin est. « Les 67 Ha, ce

n’est pas non plus Chicago. Personnellement on n’a jamais eu de problèmes et on fait en sorte pour que ça continue comme ça. » Message reçu !

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mgONNAÎT LA CHANSON

SORTIR

101

Page 102: Mag no comment 51

Branche mécanisée du maquettisme, le modélisme

radiocommandé a ses adeptes à Madagascar à travers l’association

MMR.COM. Trains, voitures, avions, navires… rien n’est jamais trop beau ni trop petit pour ces passionnés de modèles réduits. En voiture !

MMR.COM n’est pas le nom d’un site internet, mais bien celui de l’association Maquette et Modélisme Radio Commandé Océan Madagascar. « La seule

association dédiée au modélisme radiocomandé à Madagascar », rappelle son fondateur et actuel président Emmanuel Océan Justin Josoa Ramanoelina. « Je pratique depuis 2000. Je suppose qu’on le faisait tous dans notre coin, mais ce n’est que vers 2013 qu’on a vraiment commencé à communiquer entre nous, grâce à cette association. » Elle rassemble pour l’instant une quinzaine de modélistes de la capitale, mais devrait bientôt s’ouvrir aux régions, avec une extension déjà en cours sur Toamasina.

Page 103: Mag no comment 51

« Les modèles réduits sont plus que de simples jouets téléguidés, c’est l’œuvre de véritables passionnés des sports mécaniques », souligne Océan Ramanoelina. À preuve, les premières rencontres entre modélistes sont parties d’une structure dédiée à la… personnalisation automobile, à savoir le Gapt (Groupement des associations des passionnés du tuning) qui réunit différentes associations de sports mécaniques. C’est donc sans surprise qu’on les a vues aux côtés de MMR.COM lors de la grande parade automobile qui fut donnée au parking Jumbo Score d’Ankorondrano en juillet dernier. Modèles réduits et modèles grandeur nature se retrouvaient logés à la même enseigne, avec partout la même passion pour les pistons, les roulements à bille, les culbuteurs et les soupapes. Car le modélisme se fait fort de reproduire à petite échelle le moindre de ces accessoires, mais surtout de faire fonctionner l’ensemble, ce qui le distingue de la simple maquette plutôt destinée à la décoration. Le modèle réduit diffère également du jouet télécommandé avec des fréquences radio plus élevées : on peut ainsi le faire se mouvoir dans un rayon de 500 mètres à deux kilomètres, contre deux à cinq mètres pour les simples jouets.

Le petit monde du modélisme est extrêmement spécialisé, partagé entre fondus d’automodélisme, d’aéromodélisme, de modélisme ferroviaire ou naval, pour s’en tenir aux principaux. Océan Ramanoelina est quant à lui résolument auto. Parmi les fleurons de sa collection, une Porsche 911 et une Nissan

Skyline, toutes deux à l’échelle 1/7 et roulant au méthanol. Il est intarissable sur les performances de cette dernière capable de pointes à 120 km/h ! « Tout petit, je mourrais d’envie d’avoir ma voiture, alors je m’en suis bricolé une à ma taille, et depuis je suis un vrai mordu », confesse-t-il. Un phénomène très en vogue chez les automodélistes, les véhicules à carrosseries Monster Truck, de gros engins aux roues démesurées, capables de franchir tous les obstacles.

Côté portefeuille, le modélisme n’est pas l’activité la plus économique. « Toutes les pièces sont coûteuses et il faut souvent les commander à l’extérieur, surtout le moteur. Rien que les bougies, ça va chercher dans les 22 000 ariary pièce. C’est ça qui décourage les gens de s’y adonner. » C’est en partie pour palier ce problème que MMR.COM a été créé. « À plusieurs, c’est plus facile de trouver des pièces de rechange ou de faire des réparations », reconnaît le président. Prochaines étapes, trouver des pistes pour les sorties de l’association, enseigner le pilotage et proposer éventuellement de la location de modèles réduits.

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Petits mais costauds

LO

ISIR

SModélismeRADIOCOMMANDÉ

103

Page 104: Mag no comment 51

Lancé en 2006 sous lamarque chinoise Chery, le SUV Tiggo est entre les mains du chanteur Heritiana du groupe Rebika pour un petit essai dans les rues de la capitale. Distribué par Continental Auto, ce 4x2 inspiré du Honda CR-V s’adapte aussi bien aux loisirs familiaux qu’à la conduite plus sportive. Vous avez dit crossover ?

PUISSANTE ET FLUIDEIl en a sous le capot ce Chery

Tiggo avec ses quatre cylindres en ligne essence et ses seize soupapes. En version 4x2, il possède une boîte automatique à quatre rapports et la transmission est aux roues avant. De ce fait, la gestion électronique de la boîte est correcte et n’a rien à envier avec les autres boîtes auto de segment intermédiaire. Ce petit SUV (véhicule utilitaire sport) annonce une consommation de 8L aux 100 km. « La vitesse est un peu lente avant de passer à la deuxième, mais dès qu’elle est lancée, la voiture est très fluide », observe Heritiana.

Heritianaroulé par le

Chery Tiggo !104

Page 105: Mag no comment 51

TENUE DE ROUTE STABLELe Chery Tiggo assure une tenue de route impeccable grâce à

ses suspensions de Type Mc Pherson et d’une barre stabilisatrice avec amortisseurs et ressorts hélicoïdaux. « Son amortissement est souple et sa vitesse est légère dès qu’on accélère. Il tient le cap surtout sur les routes mauvaises. De plus, l’angle de braquage est court », constate le chanteur. Il est autant à l’aise sur un long trajet que dans les rues de Tana. Il a un empattement de 2 510 mm pour un poids à vide de 1 420 kg. Ce crossover promet une sécurité sans faille grâce à la progressivité du freinage.CONFORT AU RENDEZ-VOUS

Avec une taille de 4,285 m de long et 1,765 m de large, ce SUV assure un confort au conducteur car il dispose d’un cale-pied pour le pied gauche et un maximum de profondeur pour allonger la jambe. L’arrière est spacieux pouvant accueillir trois passagers. Le coffre est tout est à fait exploitable. Roulez pendant plus de deux heures à bord du Tiggo n’est qu’un pur plaisir. Bien que la garde au toit soit réduite, il est d’une grande habitabilité.DES ÉQUIPEMENTS AU TOP

Malgré les jantes alliage de 16 pouces, le design est un peu classique et plastique mais les options sont abondantes. Le Chery Tiggo est équipé de r é g u l a t e u r de vitesse, de

répartiteur de frein, de rappels de commandes audio au niveau du volant, de freins ABS, d’un verrouillage centralisé, d’un détecteur d’obstacle et d’une direction assistée. Il présente de multiples espaces de rangement comme les porte-gobelets. « Il est confortable, bien équipé et habitable. Les finitions sont correctes », conclut Heritiana.

Aina Zo Raberanto

ESSAI DE STARS

105

Page 106: Mag no comment 51

Monsieur le Directeur, sans même le savoir De tous les hommes, vous êtes le plus veinard ! Vous avez des (di bi di bi di bi di) Dactylos rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles tapent en chantant à tue-tête Woah ! Be bop a lula !

D actylorockDedicated to L.C.N.

Actual textileEnsemble Charlotte

Photos : David Bioux & Mat Li

Page 107: Mag no comment 51

LA

MO

DE !

Elles travaillent le jour et la nuit Et même parfois tous les samedis Les dactylos rock (di bi di bi di bi di)

Dactylo rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles chantent en tapant à tue-tête Woah! Be bop a lula!

Arabesque Robe Netlive 445 000 Ar

Pochette perforée 185 000 ArCollier barrette 80 000 Ar

Chaussures Gorgeousde chez Jet7225 000 Ar

107

Page 108: Mag no comment 51
Page 109: Mag no comment 51

Dans tous les bureaux De bas en haut Les dactylos tapent à gogo Et leurs patrons leur disent go ! Elles sont douces et très jolies Ce sont les plus belles filles de Paris Les dactylos rock (di bi di bi di bi di) Dactylo rock (di bi di bi di bi di)

Jet7

Veste Ekyog 155 000 Ar

Débardeur Mango 75 000 Ar

Ceinture fleurie Promod 45 000 Ar

Pantalons Mango 155 000 Ar

Tenis montante Bensimon 150 000 Ar

Shamrock

Écharpe 38 000 Ar

Top 72 000 Ar

Minishort 38 000 Ar

Collier 38 000 Ar

109

Page 110: Mag no comment 51

Team collectors by Tachou

Page 111: Mag no comment 51

Shamrock

Combi-short fleuri 62 000 Ar

Chaussures Aldo de chez Jet7 245 000 Ar

Jet7

Robe Mango 185 000 Ar

111

Page 112: Mag no comment 51

Chaussures Gorgeous de chez Jet7

260 000 Ar

Page 113: Mag no comment 51

Pour faire leur conquête Les directeurs perdent la tête Elles valent bien ça! (Elles valent bien ça!) Dans tous les bureaux De bas en haut On chantera très bientôt Le Rock des dactylos Go!

Arabesque Robe Caroline

390 000 Ar

113

Page 114: Mag no comment 51

Actual textileTop beautiful

Short Charlotte

Page 115: Mag no comment 51

Fancy boutique

Robe jus d'orange 179 000 Ar

Collier 25 000 Ar

Strass

Robe 50 000 Ar

Sac 40 000 Ar

115

Page 116: Mag no comment 51

Team collectors by Tachou

Page 117: Mag no comment 51

FosaRobe 175 000 ArCollier en soie sauvage 50 000 Ar 117

Page 118: Mag no comment 51

Remerciements : Nikita & Linah

Prise de vue : ABC La City, ProPneu Pirelli, Sicam Anosizato

Make-up : Ainah Matisse avec les produits L'Oréal

Gemey Maybelline

Eye Studio Master DR Khol Turquoise

Rouge à lèvre Color Sensation 413 Delicate

Baby Lipstick

Page 119: Mag no comment 51

Monsieur le Directeur Sans même le savoir De tous les hommes Vous êtes le plus veinard Vous avez des (di bi di bi di bi di)

Dactylos Rock (di bi di bi di bi di) Elles sont les plus parfaites Elles tapent en chantant à tue-tête Woah ! Be bop a lula! (Be bop a lula !)

Tana SportSweet Nike Athletic 180 000 ArTop Fade Racerback 70 000 Ar

Leggings Lift me up 190 000 ArChaussures Dance Urlead 280 000 Ar

119

Page 120: Mag no comment 51

Kameleon Rose

Leila Rose, une Anglaise qui ne manque pas d'idée.

120

Page 121: Mag no comment 51

Non, ce n’est pas une nouvelle espèce de caméléon retrouvée dans les forêts malgaches, mais bien une marque de vêtement créée par Leila Rose. Une révolution dans le monde de la mode et du design car une de ses particularités est de pouvoir se porter de 52 façons différentes…

Installée à Madagascar depuis 2012, Leila Rose, une Anglaise de 28 ans, n’a jamais côtoyé l’univers du design, du stylisme

ou de la mode. Chez elle, à Plymouth, elle était plus familiarisée avec les pansements et les petits ou gros bobos, étant médecin de formation. « Soigner les gens c’est un beau métier, mais je pense que ce n’était pas ma voie. J’ai donc décidé de tout quitter en 2011 pour suivre une formation en design au Plymouth College of Art. » Après avoir été bénévole dans un hôpital à Toliara en 2007, elle fait un tour du monde, et revient finalement se poser à Madagascar, pays pour lequel elle a un vrai béguin.

« L’idée de Kameleon Rose est née en parlant avec des voyageurs qui se plaignent souvent de ne pas trouver à Madagascar de vêtements adaptés à leurs activités. Comme je savais qu’il y a une tradition textile dans le pays, j’ai décidé de lancer ma propre marque en 2012. » Depuis, Leila Rose s’est fait connaître grâce à ce vêtement vraiment multifonctions qui se décline en cinq coloris (rouge, bleu, noir, gris, vert) et se transforme tout à tour en pantalons, robe, jupe, pull, t-shirt, poncho, sarouel, écharpe, bandeau, voire oreiller ! « Les clients peuvent aussi inventer

d’autres façons de le porter », précise-t-elle. La jeune femme a également créé le wrap qui permet de mettre son portefeuille à l’abri des pickpockets. « Je pense que mon inspiration vient du fait que mon cerveau voit toujours les choses dans tous les sens possibles. J’aime porter les vêtements différemment. Par exemple, il m’arrive de mettre une chemise en enfilant les pieds dans les manches… » Excentriques, ces Anglais ? « Étrangers ou Malgaches, tout le monde adore l’idée de pouvoir se transformer avec le même vêtement à tout moment de la journée. »

Soucieuse de l’environnement, elle opte pour une matière bio et douce à savoir le bambou qu’elle importe de Chine. Par contre, tout ce qui relève de la confection se fait dans des usines à Tana, comme la fabrication des boutons en corne de zébu. « On défend l’authentique et le naturel, comme les shorts en bambou et les sandales en pneu de voiture. » Les produits peuvent s’acheter en ligne ou dans les boutiques du Sakamanga Antsahavola et au Mama Benz Concept Store Antanimora pour un prix compris entre 50 000 et 110 000 Ar, petit guide d’emploi inclus. Prochaine étape, le lancement de produits en coton bio… En attendant, Leila Rose prépare son défilé pour le samedi 26 avril au Café de la Gare à Soarano. Les bénéfices seront reversés à une association pour aider les enfants à aller à l’école.

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

52 FAÇONS D'ÊTRE BELLE !

LA MODE !

121

Page 122: Mag no comment 51

Chez Max et les Ferrailleurs, on fait forcément dans la (belle) ferraille, mais aussi dans la dentelle et à coup sûr dans l’affiche. Publicitaires ou de cinéma, celles que Bruno Châteauneuf restaure et collectionne depuis trente ans sont en tout point exceptionnelles. Plus d’un siècle d’affichage à admirer sur place, avec de vraies raretés.

Bruno Châteauneuf, dit Max, est une figure bien connue du milieu des chineurs, des collectionneurs et des amoureux

d’art. S’il a choisi de baptiser sa brocante du centre-ville Max et les Ferrailleurs, c’est en relation directe avec l’une de ses passions les plus constante : l’affiche. « C’est le titre d’un film des années 70 avec Romy Schneider et Michel Piccoli, mais également une affiche magnifique », considère-t-il. Les affiches, qu’elles soient de cinéma ou publicitaires, il ne fait pas que les collectionner et les admirer. Il les restaure et les conserve selon la technique de l’entoilage consistant à remettre à neuf (ou quasi) un document déchiré, taché ou mangé par les vers, en le marouflant : « J’applique de la colle d’amidon sur un

BrunoCHÂTEAUNEUF

Toujours à l'affiche122

Page 123: Mag no comment 51

support et je fixe l’affiche dessus avec un système de raclette. » Plus facile à dire qu’à faire, car les gestes de l’entoileur sont d’une précision infinie.

Venu du monde de la publicité, il s’est pris de passion pour les affiches anciennes il y a une trentaine d’années, après s’être intéressé un temps aux plaques émaillées. « Sans se présenter exactement comme des peintres, les affichistes pouvaient faire preuve d’un talent extraordinaire. Des gens comme Cappiello, Steinlein ou Paul Colin qui ont vraiment marqué leur époque. » Reconverti dans la brocante, c’est en France qu’il a pu constituer le plus gros de sa collection riche aujourd’hui de 2 500 pièces. « Ce n’est pas en remuant la ferraille à la Réunion Kely et à Isotry que je peux en dénicher. À Madagascar il n’y a pas de foires à la brocante, pas de réseaux d’antiquaires. Il faut se débrouiller tout seul, être à l’affût de ce que les gens jettent. » C’est pour cette raison qu’il s’octroie deux voyages par an en France, histoire de voir ce qui circule dans les brocantes hexagonales.

Chiner peut être une activité rentable, mais à condition de lui consacrer beaucoup de temps et de posséder une réelle culture dans sa spécialité. « Avec un peu de chance on peut trouver sur une brocante une affiche proposée à

150 euros qui vaut en réalité dix fois plus. Aujourd’hui, ça change un peu avec les enchères sur Internet, la pièce rare passe de moins en moins inaperçue. » Parmi les affichistes les plus cotés figure le Tchèque Alfons Mucha, fer de lance de l’Art nouveau vers 1900, dont les œuvres originales se monnaient jusqu’à 40 000 euros. « Il m’est arrivé de dénicher un jour un Mucha que j’ai acheté une centaine d’euros, pour le revendre 18 000 euros à un collectionneur. Ma plus belle prise à ce jour… » Max possède également quelques belles affiches malgaches de l’époque coloniale : « Elles annoncent des fêtes locales, une entreprise qui se crée, un grand magasin qui s’ouvre… J’aime beaucoup celles du Sport Club qui était à l’époque le rendez-vous des férus de tennis de la haute société. » Ajoutée à cela sa collection de quelque 350 tableaux de maîtres malgaches (Émile Ralambo, Henri Ratovo, Gaston Rakotovao), la visite chez Max s’avère de toute beauté.

Joro Andrianasolo et Mourchidi Moussafiri

Contact sur www.nocomment.mg

DÉCO

Page 124: Mag no comment 51

Avec un prénom comme ça, tout porte à croire que Perle, la fondatrice de Kokoa Création, était prédestinée à avoir une activité en rapport à la bijouterie. C’est dans son atelier de lapidaire que prennent vie ces gemmes qu’elle taille et facette avant de les monter sur bagues, colliers, ou boucles d’oreille.

Toujours inspirée, Perle agrémente la moindre de ses créations de sa touche kokoa, autrement dit sa touche « en plus ». De

par sa formation en gemmologie à Avignon, en France, et en lapidairerie à Antsirabe, elle est aussi capable de détecter les pierres chauffées se faisant passer pour des saphirs et autres arnaques ayant cours dans le milieu des revendeurs de pierres ! Parmi les minéraux qu’on trouve facilement dans la région des hauts plateaux, figure la tourmaline, une pierre semi-précieuse très convoitée en bijouterie. Attention, seuls le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude ont droit au titre de pierres précieuses, en raison précisément de leur extrême rareté qui en fait grimper le coût.

Beaucoup plus abondante dans le sous-sol, la tourmaline n’est certes pas parmi les pierres les plus chères, mais son éclat vitreux et ses couleurs variées de rose à rouge en font un bijou des plus recherchées. Son nom tiré du cingalais turmali signifie « pierre aux couleurs mélangées » et c’est bien ainsi qu’elle s’offre au regard après être passé sous la pointe du lapidaire. A noter que

KokoaCRÉATION

Perle, une gemnologue et lapidaire de haute facture.124

Page 125: Mag no comment 51

la tourmaline malgache est l’une des plus recherchées avec celles du Brésil, d’Afghanistan, du Nigéria ou du Mozambique. Chaque année, il s’en découvre de nouveaux filons du côté d’Ibity et d’Ambohimanambola. Pour autant, Perle ne se limite pas à ces carrières : elle emprunte souvent la route du Sud, vers Ambositra et Fianarantsoa, pour se fournir directement sur les lieux d’extraction. « Il a toujours des surprises quand on se déplace soi-même sur le terrain. Récemment, j’ai pu dénicher une variété de cristal de roche avec une inclusion fluide - une bulle d’eau emprisonnée à l’intérieur - ou encore du quartz à inclusion de titane... d’authentiques raretés ! »

Retour à l’atelier, les pierres sont triées en fonction de la qualité des cristaux. Les plus opaques sont destinés à être sculptés ou à rester bruts, ceux présentant trop de défauts pour être facettés seront taillés en cabochon. Seules les qualités gemmes seront taillées à facettes. Pour le facettage, Perle travaille aux normes internationales avec un équipement de pointe. « Le facettage est l’opération

par laquelle on va mettre en valeur à la fois la couleur et les qualités optiques du cristal. Selon le bijou à réaliser, cela peut prendre entre un et trois jours de travail. » Le sertissage, l’étape consistant à assembler et fixer les pierres sur le bijou, peut requérir de son côté jusqu’à une semaine de travail.

Dans sa boutique, Perle expose les différentes sortes de gemmes qu’elle travaille. On peut également la consulter avec un modèle bien défini à réaliser sur mesure. Quoiqu’il en soit, chaque bijou est une pièce unique. Et pour ceux qui aimeraient assister au facettage d’une pierre, son atelier est ouvert au public en matinée de 8 heures à 12 heures. Enfin, dans le courant de cette année, Perle prévoit de sortir sa propre ligne de vêtements qu’elle compte associer à ses pierres. Pourquoi faire les choses à moitié, après tout ?

Henintsoa MampiononaContact sur www.nocomment.mg

DÉCOAntsirabe

UN VRAI PETIT BIJOU

Un travail d'orfèvre…

125

Page 126: Mag no comment 51
Page 127: Mag no comment 51

Jour béni pour tous les blagueurs, le 1er avril est traditionnellement synonyme de poisson de papier accroché dans le dos des distraits. Une tradition qui remonterait à la plus haute Antiquité.

L’origine la plus couramment retenue du poisson d’avril serait un certain édit du 9 août 1564 par lequel le roi de

France Charles IX décide d’instaurer le 1er janvier comme début de l’année officiel au détriment du… 1er avril. Le camp des opposants aurait alors fait preuve de résistance en s’offrant de faux cadeaux de Nouvel An le 1er avril. Peu à peu ces fausses étrennes se seraient transformées en canulars, en blagues puis en poissons d’avril accroché dans le dos des distraits. Mais pourquoi un poisson ? Parce qu’en cette période de l’année qui marque la fin du Carême, période où la consommation de viande est interdite chez les chrétiens, le poisson était le présent le plus fréquent. Une autre version rappelle que dans la Grèce antique le 1er avril était déjà une journée consacrée au dieu du rire, avec des farces et des inversions de rôles comme pendant le Carnaval. Cette origine n’a rien de prouvée, mais on peut constater que le 1er avril est fêté dans de nombreux autres pays. En Angleterre, par exemple, c’est l’April’s fool day (le jour du fou d’avril) : les farces ne se font que le matin et si vous êtes piégé, vous êtes le « fou » du jour. En Écosse, pour le Cuckoo ou Gowk d’avril, mieux

vaut être doublement vigilant car les farceurs sévissent également le 2 avril. Au Mexique, le tour consiste à subtiliser le bien d’un ami et en lui remettant en échange des bonbons et un petit mot lui indiquant qu’il s’est fait avoir. Il existe même une version indienne du poisson d’avril, la fête de l’Holi (fête des couleurs), célébrée le 31 mars. Les participants circulent avec des pigments de couleurs qu’ils se jettent l’un à l’autre avec la formule d’excuse rituelle : « Ne soyez pas fâché, c’est la Holi ». Quels blagueurs ces Indiens !

Andoniaina Bernard

VINTAGE

Poisson d'avril

C'TE BONNE BLAGUE 127

Page 128: Mag no comment 51

Le yoga flux (flow yoga en anglais) Vinyasa ressemble presque à une danse avec une respiration et des mouvements parfaitement synchronisés. Le style et l’ordre des postures varient selon les écoles et les enseignants, mais le résultat est une incroyable sensation de détente. Inspirez, expirez…

Ietje Reerink, une Néerlandaise acquise au yoga depuis huit ans.

Page 129: Mag no comment 51

«Fermez les yeux, inspirez, expirez... » Ce sont les premiers mots que lance Ietje Reerink à son groupe composé de femmes et

d’hommes de tout âge. Cette jeune femme originaire des Pays-Bas pratique le yoga depuis près de huit ans. « J’ai découvert cette discipline aux Etats-Unis et je vis à Madagascar depuis six ans. Bien que je ne sois pas diplômée, j’ai envie de partager mon expérience à travers ces cours. » Doctrine spécifiquement indienne, le yoga est pratiqué partout dans le monde et ses bénéfices sont universellement reconnus. Le terme yoga signifie « fixer l’esprit », soit la plus merveilleuse école de concentration et de détente corporelle. « Il existe plusieurs types de yoga et plusieurs niveaux. Pour ma part, j’ai choisi de pratiquer le yoga flux Vinyasa qui est l’un des plus pratiqués dans le monde. »

Vinyasa signifie en sanskrit « placer d’une manière spécifique ». Il s’agit tout simplement de synchroniser le mouvement avec le souffle. Dans le yoga, la respiration (pranayama en sanskrit) est fondamentale; c’est elle qui donne de l’énergie et de la force pour réaliser les combinaisons de postures (asanas). Le yoga flux privilégie les postures fluides et presque dansantes, un peu comme des vagues. « La séance commence par une posture assise suivie par des exercices de respiration et d’échauffements. Le but est

de rester zen et d’éliminer le stress grâce à la respiration. Les traces de la journée partent avec l’expiration. Le yoga permet de se concentrer sur son souffle et son corps, une sorte d’introspection. Il faut terminer avec des étirements des épaules, de la poitrine et du bas du dos. »

Du point de vue physique, transpirer permet d’éliminer les toxines et de redynamiser le corps. Du point de vue mental, la respiration synchronisée détend l’esprit et permet de se libérer des blocages du flux d’énergie dans tout le corps. Peu importe l’âge, le sexe ou les conditions physiques, le flow yoga est adapté à tous. Il peut-être utilisé comme un outil pour retrouver un équilibre mental, physique et parfois même peut aider certaines personnes à guérir. « Les sportifs qui sont blessés ou qui ont pratiqué des activités violentes peuvent recourir au yoga pour reprendre petit à petit la maîtrise de leur corps. » Une quinzaine de minutes ou quelques heures, seul ou en groupe, suffisent à retrouver un état de calme, de sérénité et de détente. La séance d’une heure et demie de yoga au Centre Kintana Ampasamadinika vous en coûtera 15 000 Ar.

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

BIE

N-Ê

TR

E

RESPIREZ, TOUT VA BIEN !

Yoga flux

129

Page 130: Mag no comment 51

Huit ans derrière les platines. DJ Looping, Razakarivony Njaka de son vrai nom, n’est pas prêt d’arrêter. Une passion qui lui permet d’animer les soirées au restaurant-lounge-bar Paprika d’Ankorondrano et de faire écouter du bon son aux auditeurs de la RDJ.

Tes débuts ? J’ai commencé à mixer en 2006 avec Mélo-J, un autre DJ et un grand ami. Ensuite, j’ai intégré le Cohiba, l’actuel Kudéta au Carlton, et ensuite La Plage qui a fermé ses portes. Mais c’est durant cette période-là que tout a commencé. De toute façon, la musique fait partie de ma vie. On m’appelle « looping » parce que je fais souvent des boucles (loop en anglais) quand je mixe. C’est une technique qui permet d’introduire ou de terminer discrètement la seconde piste. (Rires) Il paraît que c’est une des techniques qui signent les bons DJ ! Pourquoi l’électro ?J’ai connu un DJ malgache qui faisait de

l’electro et je suis tout simplement tombé amoureux de ce genre de musique. C’est pour cela que j’apprécie énormément le travail du DJ néerlandais Armin Van Buuren ou de DJ Moss. Mais ça ne m’empêche pas d’envoyer du ragga dancehall ou de la pop pour faire danser les gens. Un peu de Mickaël Jackson aussi, c’est inévitable ! La musique malgache fait aussi partie de ma liste comme les morceaux de Jerry Marcoss ou de Wawa. L’objectif, c’est que ça bouge !Tes animations au Paprika ? Je suis DJ au Paprika depuis son ouverture en 2012. Je fais également des événementiels avec le propriétaire Rado Rasam. Je mixe du jeudi au samedi de 18 heures à minuit, mais je prends quelques heures de pause quand les artistes montent sur scène. Il faut savoir que le Paprika organise des cabarets du jeudi au samedi. En parallèle, je suis animateur radio et DJ de la Radio des Jeunes (RDJ).

Aina Zo Raberanto

BY

NIG

HTDJ Looping

J’en loope pas une... 130

Page 131: Mag no comment 51
Page 132: Mag no comment 51
Page 133: Mag no comment 51
Page 134: Mag no comment 51

CAHIERS DE NUIT

Soirée THB

134

Page 135: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

135

Page 136: Mag no comment 51

AirtelPremium Challenge

136

Page 137: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

AirtelThe On

e

137

Page 138: Mag no comment 51

au Mojo

Page 139: Mag no comment 51

Festival ReggaeFianar

de photos sur www.nocomment.mg

Page 140: Mag no comment 51
Page 141: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

Le Club

141

Page 142: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

Café

de la Gare

Page 143: Mag no comment 51

Le Glacier

Page 144: Mag no comment 51
Page 145: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

La Suite 101

145

Page 146: Mag no comment 51

Le Carnivore

de photos sur www.nocomment.mg

Page 147: Mag no comment 51

Kudeta

Page 148: Mag no comment 51

La Boussole

Page 149: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

La Medina

&La Casba

h

Page 150: Mag no comment 51
Page 151: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

Le B'

151

Page 152: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

Le Carré

Page 153: Mag no comment 51

Ange de la nuit by

Page 154: Mag no comment 51

de photos sur www.nocomment.mg

Le Louvre

Page 155: Mag no comment 51

Dreams

Page 156: Mag no comment 51

Welcome

Page 157: Mag no comment 51

Candy Club

de photos sur www.nocomment.mg

Page 158: Mag no comment 51

Le Montparnasse

Page 159: Mag no comment 51

Paprika de photos sur www.nocomment.mg

Page 160: Mag no comment 51
Page 161: Mag no comment 51

Le Rossini

de photos sur www.nocomment.mg

Page 162: Mag no comment 51

L

O

T

E

I

V

T

O

A

R

H

A

L

O

O

R

S

A

T

A

N

G

E

L

N

L

S

I

E

G

E

E

E

D

Y

D

E

N

R

E

G

I

S

T

R

R

E

R

E

R

O

R

E

H

E

E

S

C

A

L

E

S

O

L

A

O

I

S

E

A

U

E

T

L

I

G

N

E

S

U

R

T

E

E

E S

L E S

C O

O U

U T

P R E

A S

P

V O L

A

S

I N

S E

M A

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

XI

XII

X

P

I

A

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

ENIGME N°51

Dans la chanson « Frère Jacques », il est dit : « Sonnez les matines ».Mais dans la religion catholique, à quelle heure sonnait-on les matines ?

RÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°50MOTS CROISÉS — EN L’AIR

SOLUTION DE L’ÉNIGME N°50

La Vie.

LA MINUTE NATURALISTE

Naturevolution : Sauver le MakayAuteur du documentaire en 3D, Makay, les aventuriers du monde perdu (2010), l’explorateur Evrard Wendenbaum a fondé en 2009 l'association Naturevolution afin de mener une action de sauvegarde de cet espace « particulièrement riche en espèces et largement méconnu parce qu’extrêmement difficile d’accès ». Pour la deuxième année consécutive, Naturevolution lance un grand concours intitulé Challenge Makay, visant à mobiliser en France des équipes d'étudiants pour soutenir un programme de protection de la biodiversité exceptionnelle de ce site inexploré jusqu’en 2010. Les meilleurs projets se verront inviter sur place en août pour une expédition de deux semaines conduite par Evrard Wendenbaum. Ils auront ainsi l'occasion de participer sur place à la lutte contre la déforestation. Des feux de brousse sont en effet relevés régulièrement aux abords du Makay mais aussi en son cœur dévastant ce que la nature a mis des millions d’années à créer .

Source : www.naturevolution.org

— MADAGASCAR —

HORIZONTALEMENTI. Elle peut être blanche ou à feu - Ont donné leur nom à une baie célèbre de Diego II. Petite ville réputée pour son artisanat III. Célèbre pour son arche - Cargaisons de marchandises IV. Condiment qui a donné son nom à une partie de la Côte Est V. Réfuta - Pronom personnel - Début de rébus VI. Une baie de la Côte Est - Pour les fleurs VII. Idiot - Voyage aventurier VIII. Lac de cratère à l’ouest d’Antananarivo - Parc national du Grand Sud IX. Dieu égyptien du soleil - Massif montagneux dans les Hautes Terres X. Salines proches de Morondava - Ils ont donné le nom à un canyon à Ranohira XI. Obtinrent - A la mode XII. Une petite ville du Sud - Il a donné son nom à un parc national voisin de Diego Suarez.

VERTICALEMENT1. Champion - Ville thermale des Hautes Terres 2. Deux romains - Ecorce de bois 3. Nom du lac sacré aux environs de Majunga - Cheville au golf 4. Trouble - Une île grecque - Opposé au Nord 5. Réserve privée proche de Fort-Dauphin - Conviendra 6. Fleuve italien - Organisme pour l’aide humanitaire (Abrév.) - Ancienne colère 7. Pour une condition (inv.) - Symbole de l’argon - La Capitale en raccourci 8. Coup avec la main ouverte - Indispensable à la vie - Travaux manuels (Abrév.) 9. Individu - Chercher à atteindre 10. Monnaie scandinave - Archipel du Nord-Ouest 11. Nom associé à cette île voisine de l’île Ste Marie - Partagée en parcelles 12. Sur mer ou sur Tsiribihina - Symbole de l’étain.

JEUX

162

Page 163: Mag no comment 51

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

XI

XII

X

1

I

II

2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

[email protected]

Page 164: Mag no comment 51
Page 165: Mag no comment 51

L’année astrologique repart sur les chapeaux de roues, tout est frais et nouveau, tout est beau. D’accord, c’est la théorie

des constellations, des maisons, des ascendants et de tout ce que vous voudrez – cette poudre d’étoiles que les astrologues professionnels jettent aux yeux des gogos qui constituent leur clientèle. Ce n’est pas notre genre : nous connaissons la vraie vie et elle colle rarement aux prévisions des autoproclamés spécialistes. Mais il n’est pas interdit de mettre à profit quelques aspects de ces vieilles superstitions pour en faire son miel et garnir sa pelote. Foncer dans le tas sans se retourner, sauter sur toutes les occasions quitte à les abandonner ensuite comme on jette un mouchoir souillé. Non sans avoir cueilli

au passage quelques arguments pour une existence plus pleine, mieux orientée. Selon les cas, vous aurez ainsi trouvé

une information précieuse, une relation à conserver à long terme, une source vive d’énergie… ou un raccourci sans embouteillages pour aller au travail. Glaneuses et glaneurs, ignorez résolument la valeur marchande de votre récolte du mois. Ne considérez que sa valeur symbolique, ou d’usage. Voilà qui suppose, certes, une vision à plus long terme. À la manière de tous les prédictologues, de l’Oracle de Delphes aux romanciers de science-fiction, vous commettrez quelques erreurs. Elles sont inévitables. Aucune n’est grave. Et demain est un autre jour, le cliché n’est pas faux.

Ravatobe

TO

NO

NA

ND

RO

Glaneuses et glaneursBÉLIER (21 MARS – 20 AVRIL)

DERNIÈRES NOUVELLES DES ÉTOILES

165

Page 166: Mag no comment 51
Page 167: Mag no comment 51

ABID

I

Voambolana / Vocabulaire / Vocabulary

Mpangataka / mendiant / poor guy

Phonétique : pàngàtàkSakafo / à manger / food

Phonétique : sàkàfNoana / faim / starving

Phonétique : nônàVola / argent / money

Phonétique : voulaManome / donner / give

Phonétique : manoumé

Expression

1- Mangataka tompoko fa noana be le zanako.Phonétique : Màngàtàk toumpk fà nônàbé lé zànàk.Donnez-moi de l'argent s'il vous

plaît, mon fils n'a pas mangé.Please, give me some money. My son didn't eat.

Explication : Une stratégie d'api-toiement très utilisée. Certains mendiants vont jusqu'à louer des bébés pour un maximum de réalisme...2- Madama manja kely, ramose tsara fanahy !Phonétique : màdàmà màndzà kél, ràmousé tssàrà fànà.Ravissante dame, Milord !Wonderful women, handsome and gently guy.

Explication : Ils sont prêts à tout pour vous prendre un peu de thune, même à la plus vile flatterie. Mais si vous ne mettez pas la main à la poche, vous aurez droit à une toute autre chanson, votre standing va s'en ressentir !3- Omeo dimampolo

ividianana sakafo azafady.Phonétique : oumew dìmampoul ìvidiànàna sàkàf zafad.Donnez moi 50 Ar pour manger, s'il vous plaît.Give me 50 Ar for food please.

Explication : tout le monde sait qu'on n'arrive plus à acheter à manger avec 50 Ar, mais tout est question de marketing. Entendre que 50 Ar est toujours mieux que d'entendre 200 Ar. Qui peut le moins peut le plus !4- Omeo vola fa tsisy frais hodiana tompoko.Phonétique : ouméow voula fà tssìss fré oudììna zàfàd.Donnez-moi de l'argent pour pouvoir rentrer chez moi, s'il vous plaît.Give me some money to go back home, please.

Explication : On les connaît les

petits malins qui vous présentent un carnet ou une facture, ou vous demandent de leur payer le bus pour soi-disant rentrer chez eux. Les temps sont durs, certes, mais de là à se faire prendre pour une poire...5- Mba mametraha kely hananganana ny rova.Phonétique : mbà mametrà kél ànàngànànà ni rouv.Laissez-m'en un peu pour construire le palais royal...Leave some rest to build the royal palace.

Explication : Cette expression est devenu une habitude entre potes pour avoir un peu de thune. Remboursement très hypothétique puisqu'on sait tous que la réfection du palais royal n'est pas prêt d'être finie...

Natacha

/ Gimme money!Mangataka

tompok'ô!

/ S'il vous plé m'sié, donne-moi l'arzen !

167

Page 168: Mag no comment 51

Il y a peut-être un lien virtuel entre mes deux voyages en Basquésie et en Malgachie : disons la poésie et l’alcool fort. Après avoir fait le

plein de la 4L nous sortons de la grande ville vers d’autres poésies. La poésie première est celle de ne pas avoir de montre. Cela engendre les fameux kilomètres/mora en guise de kilomètres/heures et la liberté du temps qui passe. Les références d’exactitude sont dans l’inclinaison du soleil, dans le chant du coq malgache, le temps de cuisson d’une cocotte de riz, et si tout va bien dans un joint de culasse encore valide. En Malgachie, c’est une poésie couleur surprise semblable à une journée paquet cadeau. Un cadeau qu’on n’ouvre pas mais qu’on devine.

Ici, inutile d’être à l’heure car la vie est elle-même en décalage horaire. Le rythme cardiaque du temps qui passe oscille entre la valse à trois temps et le tsapiky, musique effrénée du sud de l’île. On entend parfois le cliquetis de temps en temps, mais tôt ou tard, c’est le battement du cœur malgache qui ponctue l’espace-temps.

En deux mots, nous partons pour Antsirabe avec Mamy. Il n’y a pas de questions de départ ou d’arrivée, juste la décision de partir.

Être inconsciemment en retard devient un art subtil.Mamy chante au volant un air de tsapiky et m’observe de temps

à autre en rigolant. Me voir découvrir le décor de son pays le rend heureux. Effectivement, je suis totalement

« bouche-beaucoup » (be) devant le paysage multicolore. Rouge et vert, à l’égal du drapeau malgache, sont là les teintes dominantes à ce stade du voyage. En effet la terre a la couleur du sang, les rizières se déploient en une multitude de dégradés verts. Au-dessus du paysage, les nuages sont épais comme des meringues sur un ciel bleu tout neuf. Rien ne ressemble à chez moi, rien ne me fait penser à chez moi, je suis avec Mamy Chocolu, quelque part chez les poètes moramora.

En sortant ma tête de la portière, je laisse le vent chaud parfumé m’inonder le visage. Je ferme les yeux et fonce dans la meringue pour atterrir dans un champ de riz à la sauce tomate. Je plane sur des cocottes en alu, je bois un verre de bois de rose en criant : « Tonga soa » à tous les habitants des villages que l’on traverse. Je suis et me transforme en super moramora, le nouveau voyageur. Émerveillé dans l’émerveillement, cloué comme un girofle gorgé d’adrénaline et de café grillé tel un pèlerin et son bâton de vanille. Là encore, comment ne pas rester insensible à la poésie visuelle ?

La nature malgache c’est du cinémascope gratuit, paysage oculaire en trois D. Défilé/Décor/Déconcertant. Et tout à l’œil. Mamy ne me pose pas de questions sur mon pays. Mamy rigole. L’île rouge, pour lui, semble être entourée de rien. C’est son île. De mon côté je l’inonde de questions :

Ouioui en Malgachie par Philippe Bonaldi

« Izay mitolona no olona satria velona ao anaty »Les vrais hommes sont ceux qui luttent car ils ont une vie intérieure

MAMY CHOCOLU RAZAFINDRAMANANA

168

Page 169: Mag no comment 51

Pourquoi ces gens pique-niquent autour de ce camion ?« Ce camion est un taxi-brousse en panne, ils attendent une réparation

pour repartir ! »Y’a une maison en brique sans fenêtre qui brûle !« C’est un four à brique, la cuisson est très lente… »C’est quoi ces grands tapis au bord de la route ?« Ce sont des graines de céréales qui sèssent au soleil sur une natte ! »Y’a une dame avec quarante canards sur la tête !« Elle transporte de la volaille zisqu’au marssé pour la vendre ! »Tiens ! Une vache avec une bosse de dromadaire !« Non ! C’est un zébu ! »Mamy rigole autant que je découvre. Les zébus il y en a partout.

Dans les champs au travail, dans les rizières et sur la route. Ils broutent, tirent des outils de labour surveillés par des petits enfants armés de lassos en corde.

Le zébu n’est pas marocain car sa bosse est pleine de graisse. La bosse de zébu c’est la partie la plus prisée dans la cuisine malgache. Un zébu a deux cornes qui décollent du front comme des sculptures improbables. Ce n’est pas une vache sacrée mais une sacrée vache. Mamy me dit qu’on fabrique des bizoux avec la corne de zébu. Il me dit que dans son pays il y a toutes les richesses du monde : de l’or, du saphir et une multitude d’autres pierres précieuses, du bois de rose, du palissandre, de l’ébène, des plantes, des arbres et des animaux endémiques.

Mamy raconte que le peuple est pauvre car toutes les richesses sont pillées. Il s’arrête un instant de sourire, se tourne vers moi et me dit : « Inzustice ! » puis tout à coup se remet à rire. « Allez, on s’arrête pour manzer. Ici c’est Ambatolampy, ma ville natale ! »

Mamy est donc un Ambotolampien. C’est une petite ville sur les hauts plateaux à 70 km/mora au sud de la capitale. C’est ici que l’on fabrique les cocottes en alu et les baby-foot de tout le pays. En hiver, c’est la ville la plus froide mais les habitants se réchauffent en travaillant. Ce n’est pas tous les jours que l’on s’arrête dans une ville pleine de cocottes et de baby-foot.

Mamy m’entraîne chez un ami à lui, propriétaire d’une petite gargote. Ici, les gens mangent vite et à peu près tous la même chose.

Dans mon assiette un gros dôme de riz blanc (sosoa) avec un peu de bouillon de viande sur le dessus. En boisson, dans un bol, c’est l’eau de cuisson du riz que l’on boit (ranovola). Après

dix bonnes cuillères à soupe, et hop, le repas est fini !Mamy connaît tout le monde ici.

Ça papote, ça rigole, ça parle vite et je ne comprends rien excepté quelques mots que j’attrape au milieu du flot des phrases en ra, ny, be, soua. Des mots comme « Choco-papaye » ou « Ouioui ».

Les Ambatolampiens me souhaitent chacun leur tour

le « tonga soa » de bienvenue et je réponds ce que je peux « Tsy manina messieurs-dames ! » La foule pouffe de rire.

C’est très agréable d’amuser les gens en

FIC

TIO

N

169

Page 170: Mag no comment 51

prononçant des mots que l’on ne comprend qu’à peine. Parler étranger c’est souette ! Le cerveau se règle en fuseau horaire décalé, cherche la bonne page dans le dictionnaire franco-malgache puis la tuyauterie des neurones recrache le mot dans une imprimante couleur directement reliée à l’aéroport USB de la bouche. Pour passer de « tranquille » à « moramora » il n’aura fallu qu’un millième de secondes. Cette technologie universelle est réglée comme une horloge suisse et permet à ceux qui ont de la mémoire de communiquer avec un étranger (vazaha).

De plus, la langue malgache est très épurée. Ils ne se compliquent pas la vie avec les pluriels, les masculins féminins, les conjugaisons du subjonctif passé, l’imparfait du parfait et tout le tintouin. Ici, tous ces brouillaminis n’existent pas. Avec seulement vingt et une lettres dans l’alphabet, une phrase se compose d’un sujet, d’un verbe et d’un article : « Mange beaucoup je. Voiture jaune conduire tu. »

Pour le temps qui passe, il y a hier, aujourd’hui et demain, il n’y a pas d’air conditionnel, pas d’horaires impératifs, pas d’objets plus féminins qu’un autre, pas de plus au moins. En Malgachie, le passé est automatiquement antérieur. Le présent moramora et demain... on verra. On ne donne pas d’avenir à l’avenir. Ici, c’est tonga soa la grammaire. « Je suis content que Mamy rencontré toi. » « Excité moi Antsirabe ville visitée je » Mamy rigole de plus belle, il dit que je suis « adaladala » (fou)

Mamy m’emmène chez Aina Ranaivozanamy, son cousin de la fonderie à cocotte.

Gus, mon petit frère mécanicien aurait été épaté de voir comment les blocs moteurs usagés sont mélangés avec l’aluminium pour devenir des cocottes à riz. Chauffé au charbon à plus 900 degrés, le métal devient rouge et pâteux comme les larmes d’un volcan. Aina verse ce coulis brûlant de tomate dans un moule. Il remue un peu la sauce pour la

Page 171: Mag no comment 51

transformer quelques minutes plus tard en une cocotte sans couvercle. Aina a aussi des moules à joueurs de baby-foot. C’est de la science-métal-physique.

Je trouve tout cela surnaturel. C’est la première fois de mon existence que je vois accoucher des casseroles et des footballeurs en alu.

Cela entraîne mon cerveau à bifurquer vers des pensées métalliques. M’imaginant l’impensable, je refonds mon idée première sur le désengorgement des embouteillages. Arrêter le pétrole en faisant fondre les blocs moteur de toutes les voitures usagées pour les transformer en cocottes dans la fonderie d’Aina le malgache.

J’imagine l’argent récolté de ces millions de cocottes vendues servant à les remplir de riz sossoa. Je ferais gagner un voyage à quelqu’un pour son meilleur slogan trash-métal.

Aina serait alors le directeur de « Fond de riz alu ».Mamy Chocolu serait le spécialiste en football métallique. Je

ferais déménager Gus, Cocotte et grand-père à Ambatolampy pour rigoler ensemble et tous les jours dans les gargotes aux copains !

« Alefa ! Mandeha ! »Mais il faut partir.Nous voilà en route vers Antsirabe. J’emporte avec moi la fin

du rêve et les odeurs de charbon des Ambatolampiens.Avec de l’obstination dans la persévérance et de la clairvoyance

dans la sagacité, j’obtiendrai bien un jour le résultat d’un rêve au présent, idée passée, réalisation future.

Et tout au singulier, s’il vous plaît !

« Sambo aiza ty fanahy no hitondranao ahy »Vers quel ailleurs, mon âme, veux-tu me transporter ?

(À SUIVRE)

Page 172: Mag no comment 51

ANTANANARIVO

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AERO IVATO :0328209225•AERO PIZZA : 020 22 482 91 •AINA HOTEL:0202263051•AKOA : 020 22 437 11 •ANJARA HOTEL:0202205379•ANJARY HOTEL :

0202227958•ARIRANG:0202427133•ARLEQUIN : 034 05 929 40 •(L’) ART BLANC :0202242220•ATLANTIS : 020 24 642 71 •AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46•AU BOIS VERT:0202244725•AU JARDIN D’ANTANIMENA : 0202266391•AU TRIPORTEUR:0202241449•AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 B (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) BASMATI :0202245297•(La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 •BATOU BEACH : 034 09 500 03 •BESOA I :

020 22 210 63 •BESOA II : 020 22 248 07 •BISTROT 21 : 032 4581689•BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 •(La) BOUSSOLE : 020 22 358 10 •(Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 C CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 •CALIFORNIA : 032 50 269 68 •(LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 •CASINO COLBERT : 020 22 208 11 •(Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 •CH’LUIGGY : 033 37 051 41 •CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 •CHANTACO:0202234645•(La) CHAUMIERE : 020 22 442 30•CHEZ AINA GUEST HOUSE:0331456554•CHEZ ARNAUD : 020 22 221 78 •CHEZ FRANCIS:0202261335•CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 •CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 •CHEZ MAXIME : 0202243151•CHEZ SUCETT’S:0202226100•CHILLOUT CAFÉ : 034 06 003 78 •CITY GRILL : 020 23 096 75 •CITY PIZZA : 0202416585•COFFEE BAR : 020 22 279 09 •COFFEE TIMES : 034 25 991 42 •(LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 •(Le) COMBAVA:0202358494•COOKIE SHOP : 032 07 142 99 •COTÉ SAVEUR : 034 05 018 10 •CREPERIE LE PHARE : 020 26 323

28 D DIVINA : 034 43 241 22 •DREAMS KARAOKE : 034 81 350 55 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09

•EMMA PLANQUE : 034 07 185 70 •EPICURE : 034 07 185 49 F FIRST FASHION CAFÉ : 032 84 628 99 •FLEUVE ROUGE :

033 04 069 86 •(Les) FLOTS BLEUS:0202461417•(La) FOUGERE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • FRING’ALL : 020 22 229 13 G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 • (Le) GLACIER HOTEL :

020 22 340 99 •(LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 •(Le) GRAND ORIENT:0202220288•(Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 •(Le) GRILL DU SAINT LAURENT:0202235477•GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 H HAPPY DAYS : 033 86 200 42 •(Les) HAUTES TERRES:0202225553•HAVANNA CAFÉ : 034 14 954 69•HEDIARD : 020 22 283 70 •HOTEL BRETON : 020 24 194 77

•HOTEL DE FRANCE:0202221304•HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL : 020 23 555 55 •(L’) ILE ROUGE : 0324550734•INDIA PALACE (Antaninarenina) : 020 26 408 16 •INDIA PALACE (Tsiazotafo) : 033 12 563 73 •INFINITHÉ : 032 03

888 88 • IN SQUARE : 034 07 066 40 •ISLAND CONTINENT HOTEL :

020 22 489 63 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16

J JAO’S PUB : 034 41 213 33 •(Le) JARD’IN : 032 40 098 64 •(Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 •JASMIN HOTEL :

0320753904•(Le) JEAN LABORDE:0202233045•JED ONE : 032 02 142 •JET CLUB : 034 79 361 56 K KARIBOTEL : 033 15 629 33 •KUDETA LAPASOA : 034 74 645 52 •KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 •KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 85 L LA CASBAH : 034 05 134 33 •LA PLANTATION : 020 22 335 01 •LA SUITE 101:0321108080•LA TABLE D’EPICURE:0202235983•(Le) LAC HOTEL : 020 22 447 67 •LANTANA RESORT : 020 22 225 54 •LAVAZZA : 032 05 045 72 •LE BED:0349888871•LE BELVEDERE HOTEL : 034 16 950 79•LE BLACK AND RED RESTAURANT:0345525119•LE BRETAGNE : 0334095787•LE CARNIVORE (Restaurant) : 032 05 125 04 • LE CARRÉ : 032 60 498 00 •LE CLUB:0202269100•LE COIN DU FOIE GRAS : 034 07 924 83 •LE GAROOGAR : 033 71 534 51

AN

NU

AIR

E

Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs :)

Ces établissements acceptent

Ces établissements acceptent 172

Page 173: Mag no comment 51
Page 174: Mag no comment 51

•LE KASS’DALL : 034 15 110 47 •LE KIWI : 033 87 454 56 •LE LOUCHEBEM : 020 22 488 88 •LE WELCOME : 034 13 305 15 •LES HERONS : 033 06 194 65 •LGM : 032 95 408 04 •(LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 •LOKANGA HOTEL : 034 14 555 02 •L’ORION : 034 84 129 29 • (Le) LOUVRE HOTEL:0202239000•L-SENS : 032 07 609 18 M MAD’DELICES : 020 22 266 41 •MADA HOTEL : 033 23 717 07 •MAKA AKOO (Fast Food) : 034 20 501 27 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 •MENHIR : 020 22 243 54 •MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MOJO BAR by no comment® : 034 20 343 47

•MONTPARNASSE (Bar Restaurant) : 020 22 217 16 •(La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 N NERONE : 020 22 231 18 •NIAOULY : 020 22 627 65 •NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT:0202221304•(L’) OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 •OLD N°7 : 032 72 200 07 •ORCHID HOTEL:0202244203/05•ORIENTAL : 033 87 111 11 •ORIENT’HALLES:0320510510•OUTCOOL:0331212624•OZONE : 020 24 749 73 P (Le) PALANQUIN:0202248584•(Le) PALLADIOS : 020 22 373 38 •(LE) PALLISSANDRE HOTEL:0202260560•PALM HOTEL : 020 22 253 73 •PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 •PAPRIKA : 034 80 756 54 •(Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 0202225945•(Le) PETIT VERDOT:0202239234•PILI PILI DOCK : 020 26 299 42 •PIMENT CAFÉ : 020 24 509 38 •PLANETE : 020 22 353 82 •POURQUOI PAS (Restaurant):0320254804•(Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA:0202478279•PRESTO LOUNGE : 034 05 610 53 • PRESTO PIZZA (Antsahabe, Tana Water Front, Analamahitsy) : 034 19 610 49 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27

•RAPHIA HOTEL Ambatonakanga : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL Isoraka : 020 22 339 31 •RATATOUILLE (Artisan Boulanger) : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE :0202244852• (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58

•(Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 •(Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 •(La)

RESIDENCE : 020 22 417 36 •RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 •RESIDENCE LA PINEDE:0320723558•RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 •RESTAURANT SNACK PK9 : 034 66 407 49 •(La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70

•(Le) ROSSINI : 020 22 342 44 •ROTISSERIE-GRILL : 032 11 22207•ROVA Hotel : 020 22 292 77 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 •(Le) SAINT LAURENT :0202235477•(Le) SALOON : 033 19 139 10 •SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 •SHALIMAR Antsahavola : 020 22 260 70 •SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 •SPUMA GLACE : 034 07 179 63 •SUCETT’S:0202226100•SUNNY GARDEN :0202232385•SUNNY HOTEL Amparibe:0202226304• SUNNY HOTEL Ankorondrano : 020 22 368 29 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES :0202260560•TAJ HOTEL:0202262410•TAMBOHO:0202269300•TANA ARTS CAFE : 034 15 610 56 •TANA HOTEL : 0202231320•TANA PLAZZA HOTEL:0202221865•(La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 •TERRASSE EXOTIQUE :0202224409• (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 •TIMGAD : 020 22 327 42 •TOKO TELO : 020 24 657 47 •(Le) TRAM:0202638828•TRANO BONGO HOTEL : 020 22 461 32 •TRANOVOLA : 020 22 334 71

U URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 •VANGA GUEST HOUSE : 020 2244233• (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • (La) VILLA : 020 26 254 73 •VILLA IARIVO:0202256818•VILLA VANILLE : 020 2220515•VOHITRA PARADISA : 034 01 807 78 Z ZEBU ORIGINAL BISTROT : 020 22 299 97•ZENITH HOTEL : 020 22 290 05

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

A ADAN : 034 26 381 83 • ALIA TUTTO ITALIA : 033 16 222 50 •ALL SPORT Tana Water Front : 020 22 644 09 • ALLURE FASHION : 033 25 780 84 •AMBIANCE ET STYLE :0340510172•AMPALIS : 034 19 227 85 •ARABESQUE : 032 02 303 42 •ARTS ET

174

Page 175: Mag no comment 51

MATIERES:0202452251•AT HOME:0202244638•AUDACE LINGERIE : 0327071044•ANTIQUAIRES DE TANA (Tana Water Front et Behoririka) : 032 07 174 50 B BEBE A BORD : 034 07 281 72 •BESPOKE : 034 05 060 64 •BIJOUTERIE AMRATLAL : 020 22 263 03 •BIJOUTERIE MANOU Analakely : 020 22 612 25 •BIJOUTERIE MANOU Antaninarenina : 020 22 256 64 •BIJOUX OREA : 020 22 678 15•BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 •BLACKWEAR : 032 04 558 89 •La BOUTIQUE DE V : 0320700132•BRICO DECO : 020 22 308 35 •BYZANCE : 032 05 233 30 C CAFE COTON : 020 22 302 09 •CARAMBOLE:0202220740•CARAMIEL : 033 11 364 09 •CARPETURC :0340352109•CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48

•CLEMENTY : 020 22 364 90 •CMH:0202332226•COUP DE CŒUR : 032 89 461 45 •COURTS Ankorondrano : 020 22 550 25 •COURTS Tanjombato : 020 22 576 76 •COURTS 67 HA : 020 22 336 64 •CRISTAL CADEAUX : 020 22 365 42 D DECI-DELA Ankorondrano:0320500274•DECI-DELA Ivato : 032 11

00277•DECI-DELA Route Circulaire : 0320500272•DECI DELA Tana Water Front :0321100278•DECO FRANCE :0202229372•DERNIER CAPRICE : 034 21 160 93 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 •DRESS CODE :0342055599•DUTY FREE:0340718930•DUW 1203 - Dago Urban Wear :0340108367•ELEKTRA : 034 45 520 75 E ELLE’M : 0342638183•(L’)EMPIRE DU MARIAGE:0330268888•ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 •ETHNIK Shop:0202261140•ETINCELLE : 034 0843072•EVASION DECO : 033 18 607 97 F FANCY BOUTIQUE : 0202230889•FEMININE : 034 60 647 38 •FIFTH AVENUE : 034 05 031 15 •FINAL TOUCH : 033 02 402 82 •FOSA SHOP Tana Water Front :0202637785•FOSA SHOP Isoraka : 020 26 243 91 •FUN MOBILE:0320507979•FUSION RAY : 020 22 636 28 G G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 H HAZOMANGA : 032 02 527 43 I IMAGE : 034 08 884 90 •IS’ART GALERIE:0332514871•IVAHONA (Boutique) : 032 05 090 02 •IVAHONA (Maison) : 032 05 090 06 J JAVA : 032 59 987 82 •JINA CHAUSSURES SMART : 034 02 395 70 K KAPRICE Tana Water Front:0340803175•KIDORO (Literie):0202362884•KIF DAGO : 033 78 15199•KIVAH&CO:0320587435•KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 0301506•KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 •KOKOLOKO Isoraka : 0330844319•KRISTEL BOUTIQUE : 032 40 457 15 •KRYS OPTIQUE Gare Soarano : 020 22 211 02 •KRYS OPTIQUE Score Digue : 020 24 229 97 •KRYS OPTIQUE Zoom Ankorondrano : 020 22 318 38

•KUDETA BOUTIQUE : 034 74 645 52 L L’ADRESSE : 034 03 004 55 •LA CAVERNE : 034 01 109 82 •LA CITADINE : 032 05 509 48 •LA COUR CARREE : 032 05 090 06 LA ROMANCE : 033 1553685•LA TOURISTA : 034 87 003 87 •LE 7EME CIEL : 034 84 642 56 •LE MONDE DE BEBE:0340721984•LFL MADAGASCAR : 0202426574•LUMIN’ART : 020 22 431 34 M MADESIGN : 020 22 245 50 •MAFIOZZO : 034 02 645 93 •MAKI COMPANY : 020 22 207 44•MALGADECOR:0202369198•MAMA BENZ:0320577774•MAXI TUNING : 032 11 00 345 •MEGASTORE by CLEMENTY : 020 2220426•MISS SIXTY:0331147982•MOISELLE : 034 11 187 60

•MOTOSTORE :0340717957•MY SPACE :0202638183•MY WORLD FASHION DESIGN : 034 11 605 54 N NEW BALANCE : 034 31 693 10 •NEW MAN:0321100278•NEW STYLE : 034 18 247 32 •NIL MEUBLE : 020 22 451 15 O OCEAN TEXTILE : 020 26 388 26

•OH PAS CHER : 034 93 219 42 •ON ABI : 020 22 558 59 •OUTSIZE : 020 24 532 33 P PAGE 2 :0341675184•PAGE 2 SMART:0341675112•PAPARAZZI : 020 22 567 71 •PHILAE DECO:0202242721•POINT MARIAGE : 020 24 537 66 •PRECIOUS : 0340117039•PRETTY WOMEN:0320320903•PRO PNEU : 020 22 265 16 Q QUE DU BONHEUR : 0348404946•QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R REBAREBA MADAGASCAR:0334286648•SHOES : 0202477352•RIVES GAUCHE:0330227581•ROSES ET BAOBAB : 032 40 61560•ROUGE DESIR : 033 25 780 84 S SAMCKOWA : 020 22 260 40•SAMSUNG (Analakely):0202229553•SAROBIDY MADAGASC’ART : 0331164264•SAV TECHNO:0347061344•SEPT PRIX MEUBLE : 020 2266479•SERENITY PALACE : 033 05 374 20 •SHAMROCK : 020 2254982•SHOP STYLE : 034 04 915 01 •SOBEK : 020 24

Page 176: Mag no comment 51

16641•SOPHIA BOUTIQUE:0341286995•STOP MARKET : 034 36 818 00•STORES & VOILES :0202229230•STRASS : 034 97 464 00 •SUCCES FOU : 032 44 054 35 T TANA SPORT : 034 07 755 55 •TANT POUR ELLE : 034 96 723 00 •TATTI WATTI : 034 02 016 64

• (La) TEESHIRTERIE : 0202220740•TIME PALACE : 020 2237031•TISHANAKA : 032 02 200 00 •TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 •TRENDY : 020 22 364 88 V VEL’DUTY FREE:0202262614•VIVA DESIGN Ankorondrano : 020 22 364 88 •VONY COUTURIER : 033 11 606 05 W WHITE PALACE : 020 22 669 98

Y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245 82

SPORTS, LOISIRS

A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 B BLUELINE : 020 23 320 10 C CANALSAT : 020 22 394 73 •(Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 D DREAM’IN : 020 24 265 71 F FITNESS CLUB : 034 05 360 51 •FORM + : 020 26 394 98 G GASY QUAD:0321260000•GOLF DU ROVA : 020 22 011 90 I INGA:0320226042•IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 L LE CHAT’O : 034 23 033 33 • LE C.O.T. : 032 0508540•LECTURES ET LOISIRS : 020 22 325 83 O OXYGEN FITNESS & SPA : 034 14 240 22 P PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61 S SALLE DE SPORT (Immeuble Aro Ampefiloha) : 020 26 296 27•STUDIO 101 : 032 57 984 04 T TANA PAINT BALL : 032 28 798 24•T-TOON : 034 40 612 50

COMMUNICATIONS, AGENCES

A AGENCE FAACTO:0202329764•AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95•AGENCE NOVOCOM :0202355747•AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70•AIRTEL MADAGASCAR : 033 11 001 00 •AK…TV : 020 22 385 41•ARC COMMUNICATION : 020 22 323 91 M MACADAM : 020 22 640 68 R RLI Radio : 020 22 290 16 S SERASERA MADAGASCAR : 034 29 223 00 T TEKNET GROUP : 020 22 313 59 U UDITEC : 020 23 615 34

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

A AIR FRANCE : 020 23 230 23 •AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AIR MAURITIUS : 020 22 359 90 C CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CORSAIR :

020 22 633 36 D DILANN TOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 •DODO TRAVEL : 020 22 690 36 M MALAGASY Travel : 032 41 526 51 •MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 N NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 O OCEANE AVENTURES :0202231210•OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 S STA Aviation : 032 73 369 81 •TAMANA TOUR OPERATOR : 034 20 660 00

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

A APHRODITE : 020 22 540 48 • AMAZONE CITY : 032 05 252 36 •AMAZONE SMART:0202246212•AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARIA BEAUTÉ : 020 22 642 69 • ASMARA MASSAGE : 033 24 32410•ATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 82 B BELLISSIMA (Esthétique & Coiffure) : 034 17 404 41 C CENTRE VANIALA : 020 22 538 82 •COCOONING : 034 36 327 27 •COIFFURE DU MONDE:0202438055•COLOMBE MASSAGE:0202476311•COYOTE GIRL : 033 14 657 20 E ESTETIKA : 020 22 201 27 F FELINE Ankadivato : 020 22 288 20 •FELINE BEAUTÉ Zoom : 020 22 364 94 • FLEURS de BEAUTÉ (Salon de beauté) : 020 24 354 97•FLORIBIS : 032 05 819 33 G GRAINS de BEAUTÉ : 020 22 445 26 H HARMONY BEAUTY : 032 47 361 03 I INTERLUDE : 033

18 529 31 M MAJOREL : 020 22 253 29 P PASSION BEAUTÉ : 020 22 252 39• PELE MECHE COIFFURE : 034 17 268 59 •PROGDIS : 020 23 256 10 R RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 •REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 S SERENITÉ:0320483881•SILHOUETTE : 020 22 544 14•SOFITRANS : 020 22 223 30 T TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51

Y YVES ROCHER : 020 22 475 20

SANTÉ

A ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 C CTB : 032 78 488 42 •CTB AMBOHIMANARINA : 020 22 450 61 O OPHAM : 034 74 644 23

P PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 •PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 •PHARMACIE METROPOLE : 020 22 200 25 •VETCARE:0202640955•VET CLINIC : 020 22 415 45

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ABC : 020 22 423 49 •ALLIANZ:0202257900•ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 •ASSOCIATION ITALIENNE A M/CAR:0202622800•ATW : 020 22 610 176

Page 177: Mag no comment 51
Page 178: Mag no comment 51

42•AURLAC : 033 37 043 36 B BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 •BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 •BRUGASSUR : 020 22 228 62 C CANDY EVENT:0340535551•CRAAM : 034 19 508 61 D DHL : 020

22 428 39 •DIRICKX : 020 22 446 60 E EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FILATEX : 020 22 222 31 G GROUPE SMTP : 020 22 442 20 H HENRI FRAISE FILS & CIE : 020 22 227 21 •HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 I ID MULTIMEDIA : 020 23 29764• IFM (ex-CCAC) :0202221375• ISCAM : 020 22 224 88 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 J JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 L LFL FOOD MADAGASCAR : 020 24 265 75 • LYCEE FRANCAIS (TANA) : 032 21 416 90 M MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 •MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70

• MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 •MICROMANIA : 020 22 558 60 S SARL REGENCY (Passeport VIP) : 034 64 937 00 •SOCIETE FANIRY SARL:0202255409•SOREDIM : 020 22 239 27 T TAG IP : 020 22 524 54 •TECHNIBAT : 032 07 223 76 U UCODIS :0202221013•UNICEF :0202267497•UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 V VET CLINIC : 020 22 415 45 •VIMA : 020 22 330 93 •VISY GASY : 020 22 432 25 X X CHANGE : 020 30 889 99

CONCESSIONNAIRES

C CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 •CT MOTORS : 020 23 320 52 I INFINITY : 034 14 000 19 M MADAUTO : 020 23 25454•MATERAUTO : 020 22 233 39 •MOTOSTORE : 020 22 600 00 O OCEAN TRADE : 020 23 303 03 S SICAM : 020 22 229 61 •SODIREX : 020 22 274 29

PHOTOS

D DMT PHOTO Score Digue : 032 02 046 32 • DMT PHOTO Antaninarenina:0202262219•DMT PHOTO Analakely : 020 22 611 00 •DMT PHOTO Ankorondrano:0326279636•KODAK : 032 62 796 36

IMMOBILIERS

A ASSIST IMMOBILIER : 020 22 422 90 F FIRST IMMO : 020 22 368 68 G GUY HOQUET : 032 07 173 17 I IMMO CONSEIL :

020 22 622 22 P PROMO-TANA : 020 22 617 50 R ROKA IMMO : 032 07 848 02

SERVICE RAPIDE

M MALAKY : 032 45 383 32

PAYSAGISTE

P PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45

MATÉRIELS INFORMATIQUES

M MAKATY : 034 04 102 87 P POLYGONE : 020 22 306 20 •PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 S SHARP STORE : 020

22 422 94 T TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12

ANTSIRABE

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS:0204249204•AUBERGE JENNY : 020 44 990 22 B BAR L’INSOLITE:0320215814•BOULANGERIE MIRANA : 020 44 481 20 C CHEZ DOM:0331195429•CHEZ SEN : 034 64 603 39 •COULEUR CAFE:0320220065•COYOTE CAFE:0204448454•CRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 F FLOWER PALACE HOTEL : 034 14 870 01 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 •HOTEL DES THERMES:0204448761•HOTEL HASINA : 020 44 485 56

•HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 •HOTEL LE TRIANON : 0204405140•HOTEL RESTAURANT DIAMANT:0204448840•HOTEL RETRAIT:0204405029•HOTEL VATOLAHY:0204493777•HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L L’ARCHE:0320247925•LA VILLA HR : 033 13 801 47 • LE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 222 26 • LE CENT DIX : 034 98 906 00 •LE COLVERT :0341193777•LE ROYALE PALACE : 020 44 490 40 •LE VENISE : 020 44 938 70 R RESIDENCE CAMELIA:0204448844•RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 •RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 •RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 034 11 900 27 T TASTY DREAM : 034 96 703 81

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 46 D DREAM’IN : 034 11 086 00 G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87

178

Page 179: Mag no comment 51
Page 180: Mag no comment 51

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

M MICROCRED : 032 05 367 01

MAHAJANGA (MAJUNGA)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANTSANITIA RESORT : 020 62 911 00 B BAR BACCHUS : 020 62 237 85•BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICE : 020 62 244 48 •COCO LODGE : 020 62 230 23 •COTTON CLUB BAR JAZZ : 020 62 241 30 E ECO LODGE ANKARAFANTSIKA:0340756059•EDENA KELY HOTEL : 034 36 577 39 • (L’) EXOTIC : 032 85 392 97 F FISHING HOTEL : 032 04 682 20 •FISHING RESTAURANT : 032 21 131 22 H HOTEL RAVINALA:0206224076•HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE :

020 62 226 94 K KARIBU LODGE : 033 11 497 51 L LA ROTONDE : 0324530595•LAKANA MANGA:0349363413•LATINO CAFE : 033 07 746 11•LE GUEST : 032 86 961 61 •LE PALMERAIS : 032 63 432 02•LOOK NEISS : 032 71 391 58 •LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 P PARAD’ICE : 0325443152•PICCOLA CORTE:0206202194•(LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 S SAN ANTONIO : 032 05 244 03•SHAKIRA:0337136539•SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 0326175332•TROPICANA : 020 62 220 69 V VILLA MENA HOTEL : 032 40 127 58 Z ZAHAMOTEL : 020 62 919 28

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

C CLEMENTY : 020 62 243 04 M MAKI BEACH : 034 93 634 13

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 02 417 47 D DREAM’IN : 034 11 086 02

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME :

L LA RUCHE DES AVENTURIERS : 020 62 247 79 • SKY SERVICES MADAGASCAR : 032 05 217 40

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 O ORTB : 020 62 931 88

PHOTOS

D DMT PHOTO : 020 62 245 39

TOAMASINA (TAMATAVE)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ADAM & EVE:0205333456•ANJARA HOTEL:0205330361•AUX COPAINS D’ABORD : 032 63 472 32 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 •(Le) BORAHA VILLAGE (Sainte Marie) : 020 57 912 18 C CHEZ LUIGI :0205334580•CHEZ RASOA :0328517720•COM

CHEZ SOIS : 020 53 345 80 D DARAFIFY : 034 60 468 82 H HOTEL CALYPSO:0340713132•HOTEL FLEURI : 032 25 498 72 •HOTEL H1 : 033 28 358 33 J JAVA HOTEL : 020 53 316 26 L L’AFFICHE:0205331545•LA PIROGUE:0330591717•LE DOMAINE

DES BOUGAINVILLIERS (Mahambo):0320401196•LE TII’WAI : 034 02 123 10 •LONGO HOTEL : 020 53 339 54 M MIRAY HOTEL : 034 10 500 60 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 O (L’) OCEAN 501 : 032 64 147 43 P PALM RESORT : 020 53 314 33

•PANDORA :0324608736•PIMENT BANANE : 034 08 043 09 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 032 04 610 71 S SNACK-COULEUR CAFÉ :0325629836•SUNNY HOTEL : 020 53 336

11 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 V (Le) VERSEAU : 032 0561262•(Le) VIP : 034 85 794 04 X XL BAR : 034 07 043 09

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

A ANTIDOTE : 032 11 692 27 C CHARME : 032 04 900 42 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 • CLEMENTY : 020 53 309 90 E ENZO SHOP : 033 09 409 84 M MADA DUTY FREE : 034 07 188 97 N NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 T TNT : 034 39 025 54 V VATOMAMY BOUTIQUE : 034 06 952 69

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 02 D DREAM’IN : 034 11 086 01 E EAST ACADEMY : 034 02 335 86

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

E ESPACE BEAUTÉ : 033 05 252 33 L LA PARFUMERIE : 032 05 252 33 180

Page 181: Mag no comment 51
Page 182: Mag no comment 51

V VITA BEAUTÉ : 034 87 439 59

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

S STI : 032 07 788 51

LIBRAIRIES

L LIBRAIRIE FAKRA : 020 53 321 30

TOLIARY (TULEAR)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 • ATLANTIS : 020 94 700 42 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (Ambolimalaika) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BŒUF : 032 82 614 68 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27

• (Le) CORTO MALTESE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’) ESCAPADE : 020 94 411 82 •(L’) ETOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (Ambolimalaika) : 0320436276•HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 •HOTEL MASSILIA:0325760478•HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 0320206261•HOTEL RESTAURANT LA MIRA (Madio Rano) : 032 02 621 44•HOTEL SAFARI VEZO (Anakao):0209491930•HOTEL SOLIDAIRE : 0340266660•HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH:0209491427•ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE:0202235165•(LE) JARDIN : 020 94 428

18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L •LA BERNIQUE : 020 9444987•LALANDAKA HOTEL:0209491435•LA ROSE D’OR : 032 54 35529•LA MAISON:0320772747•LE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 M MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL:0320766009•PLAZZA HOTEL : 020 94 903

02 R (LE) RECIF :0209444688•RELAIS D’AMBOLA : 032 45 326 21 •(LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL : 032 05 552 03 •SALARY BAY:0207551486•LE SAX’APHONE RESTO : 0327534041•SERENA HOTEL:0209444173•(LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFE:0320252448•(LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64

•(LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36 Z ZOMATEL MORINGA : 020 94 441 55

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

C CLEMENTY : 020 94 411 91 T TOP GSM : 034 23 118 29

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 46

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

M MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20

ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 C COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 0326249271•(LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020

8292767•DOUX DELICES : 032 60 631 55 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTE:0208222014•HOTEL EMERAUDE : 0208222544• HOTEL FIRDOSS : 020 82 244 22 •HOTEL KARTIFFA : 032 55 978 44 • HOTEL KIKOO : 032 37 954 89 • HOTEL MANGUIER : 032 55 978 44 • PLAZA : 032 04 052 40 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES:0208223104•HOTEL RESTAURANT DE LA BAIE : 032 64 457 82•HOTEL VILLA PALM BEACH (Ramena) : 032 02 409 04 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BELLE AVENTURE HOTEL : 032 44 153 83 •LA CASE EN FALAFY:0320267433•LA GOURMANDISE : 032 41 644 42•LA NOTE BLEUE:0320712548•LA TAVERNE :0320776799•LA

Page 183: Mag no comment 51

TERRASSE DU VOYAGEUR:0208224063•LA VAHINEE : 032 46 272 17 •LE 5 TROP PRES :0324916264•LE VILLAGE : 032 02 306 78 •L’ETINCELLE:0324543150•LE SUAREZ:0320741617•LE TSARA BE VAOVAO:0320494097•LIBERTALIA : 032 04 619 87 M MEVA PLAGE : 0324381770•MEXI COCO : 020 82 218 51 P PIZZERIA DOLCERIA : 032 27 427 93 • PLANET DIEGO : 032 02 288 80 R RESTAURANT LA JONQUE:0320707654•RESTAURANT LE PALMIER : 032 85 002 70 •RESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 T TONGA SOA : 032 02 288 20 V VOKY BE : 032 04 012 01

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

B BOUTIQUE BLEUE NUIT:0330955263•BOUTIQUE INO VAOVAO : 032 02 228 38 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 25 341 92 • CHEZ BADROUDINE :0208222300•CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 •CLEMENTY : 020 82 239 98 L LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 M MADA DUTY FREE:0340718955•MAKI BOUTIQUE : 032 82 917 76

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 04 122 96

SALONS DE BEAUTÉ, PARFUMERIES

D DIEGO ESTHETIQUE : 032 40 485 42

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

M MICROCRED : 032 05 366 92 X X-CHANGE : 020 82 889 99

CONCESSIONNAIRES

S SICAM : 032 07 033 64

PHOTOS

D DMT PHOTO : 020 82 232 08

FARADOFAY (FORT-DAUPHIN)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CHEZ BERNARD : 034 04 409

25 •CROIX DU SUD : 020 92 910 56 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 58 •LE PORT HOTEL : 034 11 00 188 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 S SAFARI LAKA : 033 24 453 26 •SOAVY HOTEL : 032 40 657 46

T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 24

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80

CONCESSIONNAIRES

S SICAM : 032 05 221 59

FIANARANTSOA

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

E ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 58 H HOTEL COTSOYANNIS : 020 75 514 72 • HOTEL SORATEL : 020 75 516 66 L L’ANCRE D’OR:0341245921•LAC HOTEL:0207595906•LA SOFIA : 034 05 838 88•LES BOUGAINVILLIERS (HOTEL D’AMBALAVAO) : 034 18 469 21 •LE TROPIK HOTEL (HOTEL D’AMBALAVAO) : 033 02 012 91 •LE PANDA:0340578877•LE ZOMATEL : 020 75 507 97 R RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06

Page 184: Mag no comment 51

MENTIONS LÉGALESDirecteur de la publication : Michaël Landriu / [email protected]

Directrice adjointe : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alain Eid / [email protected] - Assistante de direction : Ny Holy Nandrianina - Journalistes

permanents : Aina Zo Raberanto, Joro Andrianasolo, Solofo Ranaivo.

Ont participé à ce numéro : Mamy Nohatrarivo, Richard Bohan, Julien Catalan, Pierre Maury, Henintsoa Mampionona, Rakoto A, Bernard Wong,

Philippe Bonaldi, Eric Castieau, Pieter Baan.

Directeur d’édition : Alexis Villain / [email protected]

Directrice commerciale : Valencia Raharinaivo - Marketing : Manou Andry - Régie publicitaire : 034 05 242 42 / 034 07 141 41 / [email protected] - Photos

cahiers de nuit : Anja Andriantiana, Léonce Rakotoarisoa, Mat Li, Dinesh Badouraly - Photos jour : Andriamparany Ranaivozanany, Andry Randrianary - Coordination

rubrique mode : Ainah Matisse - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Vizecho Media.

Responsable diffusion : Ranaivoarison Tsiferana, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Rose (Toliara), Meddy Men (Fianarantsoa), Enzo MacKenzi (Toamasina), Yoclane (Nosy Be),

Claire Foulon (Fort-Dauphin), Jacky Gabilleau (Diego), Rakoto (Antsirabe), Pierre Wennert (Morondava), Makboul (Sainte Marie) - Back-office : Mirah - Responsable régions :

Valencia Raharinaivo - Diffusion : Traces (Jean Claude, Arthur, Sitraka).

Imprimé par MYE. Retrouvez-nous sur facebook

Prochain numéro : Mai 2014 - DLI n° 2014/03/003 - ISSN en cours - Tirage : 27 000 exemplaires distribué gratuitement par l’éditeur. no comment® est un concept et une marque déposés auprès de l’OMAPI depuis le 9 août 2010 sous le

n° 111 32. no comment® est recyclé par Papmad.

no comment® éditions n’est pas responsable des erreurs qui peuvent se glisser dans la diffusion des informations des différents calendriers. Nous vous invitons cependant à vérifier les informations transmises et à nous faire part de toute erreur ou omission éventuelle afin qu’un correctif puisse rapidement être apporté. Il est à noter que no comment® éditions se réserve le droit de ne pas publier l’information transmise si elle ne convient pas à son mandat ou si l’espace est insuffisant - La reproduction partielle ou intégrale des textes, illustrations, photographies, montages et publicités est interdite sans autorisation écrite de l’éditeur. Les photos ne sont pas contractuelles. Les manuscrits, documents, photos, dessins reçus par la rédaction ne sont pas retournés. L’éditeur n’est pas responsable des offres et promotions publicitaires qui n’engagent que les annonceurs. Les articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.

Boutiques, entreprises, artisans, artistes… Toutes les coordonnées surwww.nocomment.mg

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 21

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ALLIANCE FRANCAISE : 020 75 515 71

HELL-VILLE (NOSY BE)

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

B BAOBAB CAFÉ : 032 49 163 01 • BELLE VUE : 020 86 613 84 C CAFE DEL MAR : 034 46 753 22 •CHEZ LOULOU :

0326978391•CHEZ SITY :0320792521•CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D CLUB GDM : 032 40 331 25 D DIAMANT 10 : 032 0773914•DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 E EDEN LODGE : 032 55 044 68 H HEURE BLEUE : 032 02 203 61 •HOTEL ARC EN CIEL : 032 02 265 30 I INDIA PALACE : 034 21 354 60 L L’ESPADON : 032 44 769 85 •LA PLANTATION : 0320793445•LE BILLARD:0326658612•LE GOLF : 032 28 754 39•LE MANAVA:0324340560•LE ZAIR HOTEL : 032 05 938 80

•LIBERTALIA : 032 69 783 91 N NANDIPO : 032 04 482 32 •NATURE SAUVAGE : 0320480280•NUMBER ONE : 032

69 074 14 O OASIS : 032 07 199 95 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 •ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44

S SAFARI BAR RESTAU:0328035449•SARIMANOK : 032 0590909•SAWADEE BAR:0322464521•SENGA : 032 40 378 01 T TATIE CHRIS : 032 40 527 45 •TAXI BE : 032 59 187 86 V VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60

BOUTIQUES, BIJOUTERIES, ARTS, DÉCO

G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L LE TAMARIN : 032 04 944 20 M MADA DUTY FREE : 034 07 189 55 •MAKI : 032 04 014 76

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 07 220 33 •ULYSSE EXPLORER : 032 04 802 80

Page 185: Mag no comment 51

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

O ORTNB : 032 04 163 78

MANANJARY

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

H HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22

SPORTS, LOISIRS

C CANALSAT : 032 05 276 14

MORONDAVA

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

B BAOBAB CAFÉ : 020 95 520 12 C CHEZ MAGGIE : 020 95 523 47 •COULEUR CAFÉ : 032 43 666 54 H HOTEL TRECICOGNE : 020 95 924 25 L LA CAPANINA:0320467090•LE GRAND HOTEL DU TSINGY DE BEMARAHA:0349938999•LE PALISSANDRE COTE OUEST : 020 95 520 22•LE RENALA SABLE D’OR : 032 04 976 88 M MADA BAR : 032 04 703 99

AGENCES DE VOYAGE, TOURISME

O OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 032 40 766 82

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 72

SAINTE MARIE

HOTELS, RESTAURANTS, BARS, SALONS DE THÉ

A ANALATSARA : 032 02 127 70 B BABOO VILLAGE : 020 57 905 63 •(Le) BORAHA VILLAGE : 020 57 912 18 C CHOCO PAIN : 020 57 909 09 H HOTEL L’ILES AU NATTES:0324044599•HOTEL LA CRIQUE : 034

0311725• HOTEL LE RAVORAHA : 032 40 513 90 I IDYLLE BEACH : 032 48 684 81 J JARDINS D’EDEN : 034 31 028 70 L LAKANA HOTEL : 032 07 090 22 • LA ROBINSONNADE : 032 40 445 99 • LIBERTALIA :

032 85 184 05 •L’AIR BLEU : 032 71 386 55 M MANINGORY : 032 07 090 05 •MASOANDRO LODGE : 020 57 910 43 •MIRANA PLAGE : 032 51 896 66 P PARADISE : 032 82 223 58 • PIERROT : 034 01 060 91 •PRINCESSE BORA : 032 07 090 48 S SOANAMBO HOTEL : 032 43 150 58 V VANIVOLA HOTEL:0205735767•VOHILAVA et LA VARANGUE : 020 57 900 16

ENTREPRISES, INSTITUTIONS

A ADEMA : 032 48 840 00 • ALLIANCE FRANCAISE : 032 05 119 66 M MAK ENGINES : 020 57 913 71

ALLIANCE FRANÇAISE

Antananarivo:0202221107•Antsirabe0204448249•Antsiranana : 0208221031•Ambanja : 0327746430•Ambilobe : 032 50 438 75 •Ambovombe :0327344113•Andapa :0320272903•Antsalova : 0206562011•Antsohihy:0320487210•Ambositra : 020 47 713 52 •Ambatondrazaka:0205481483•Antalaha:0327654784•Fandriana : 0324591158•Farafangana:0324098412•Fianarantsoa : 020 75 515 71•Manakara:0207221662•Moramanga:0205690865•Maintirano : 0341221868•Mananjary:0343825785•Morombe : 032 40 151 98 •Nosy Be:0208661345•Sambava:0320511916•Sainte-Marie : 032 0511966•Tsiroanomandidy:0331470289•Tolagnaro : 020 92 902 99 •Toamasina:0205333494•Tuléar : 020 94 413 92

Page 186: Mag no comment 51

On le voit chaque matin sur le petit écran présenter avec son équipe la matinale B-Louh (Grosse tête) sur la RTA. Mais il y a aussi un temps pour la détente. Randy Donny, fondateur et gérant de Dread’s production, nous fait partager ses bons plans à Tana et ailleurs.

Ta table préférée ?Généralement, je donne rendez-vous à mes contacts à La Planète Terrasse à Ambohijatovo. J’y ai même passé une fois la Saint Sylvestre ! Je fréquente aussi les petits restos du côté des 67 Ha Sud. Sinon, il y a La Colombe du côté d’Antanikatsaka Itaosy, un nouveau resto mini par sa taille et ses tarifs, mais mimi par la qualité. Ah oui, j’allais oublier… j’adore l’ambiance du Café de la Gare !Un endroit pour boire un verre ?J’aime bien fréquenter les petits bars assez « louches » de Tana, surtout ceux du côté d’Ankorondrano. Là, je peuxt refaire le monde avec ma bande de chroniqueurs de B-louh. Un club pour aller danser ?Je sors surtout quand je suis en provinces. J’ai passé des soirées de « ouf » au Ravinala et au San Antonio à Mahajanga, au Queen’s à Toamasina, au Moulin Rouge à Fianarantsoa, au Tahiti à Antsirabe et au Zazah Club à Toliara. Je n’aime pas trop les clubs de Tana à cause de la musique qu’ils passent, on dirait des bruits de combat. Si je sors, c’est parce qu’on m’a invité et que je ne peux pas me dérober. En général,

ça se passe au Kudéta à Anosy.Un endroit pour t’évader…Alors là, sans hésiter, Hell-Ville à Nosy Be. C’est ma résidence secondaire. J’y vais régulièrement, au moins une fois par ans depuis une bonne dizaine d’années. J’en connais tous les recoins et les îles aux alentours, mais il reste toujours des choses à découvrir…Une boutique pour le shopping…Je ne fais mon propre shopping que s’il m’arrive de passer par Paris, au Forum des Halles ou à Barbès ! Tes loisirs les plus constants ?Regarder les télés étrangères, les chaînes locales sont « pourries ». L’événement artistique qui t’a marqué dernièrement ?Pas exactement un événement, plutôt une personnalité : Tence Mena. Elle m’a scié le jour où je l’ai entendu chanter du Ben L’Oncle Soul et du Lalatiana. Big respect !Ton actu ?On est maintenant à la saison 2 de B-louh. Deux ans, c’est court et c’est long. L’émission accapare tout mon temps. Le jour où j’en sortirai, je ferai du cinéma où j’écrirai des livres. J’en ai déjà fait quelques-uns dans une vie antérieure (rires).

Propos recueillis par Solofo Ranaivo

DOWNTOWNEn ville avec

RandyDONNY

186

Page 187: Mag no comment 51
Page 188: Mag no comment 51