le jardinier d'intérieur (the indoor gardener mag.) - volume 7, no. 2

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | XXXX

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | SOMMAIRE

ÉQUIPE

DANSCENUMÉRO

Publié par : Green Publications Vertes, Laval, QC • Directeurs de la publication : Roxanne Lekakis [email protected] et Stan Lekakis [email protected] • Directrice de la rédaction :Roxanne Lekakis [email protected] • Rédacteur en chef : Bruno Bredoux [email protected] • Adjointe à la rédaction : V. Green [email protected] • Directeur du marketing et Chefde la production : Stan Lekakis [email protected] • Représentant des ventes et des comptes clients : Nick Azakie [email protected] • Comité de rédaction : Bruno Bredoux, Stan Lekakis,V. Green, Roxanne Lekakis, Nick Azakie • Mise en page : Marik, d’après un concept graphique de Lee Roy Wilson • Coordination éditoriale : Bruno Bredoux [email protected] •Photographe officielle : Chrissie Nadeau (Belle Esprit Photography) [email protected], www.belleespritphotography.com • Ont collaboré à ce numéro : Agence deréglementation de la lutte antiparasitaire, Gina Arnone, Nick Azakie, Kerrie R. Barney, Bruno Bredoux, Laura Browne, Cornellier Traiteur, Lins De Rossi, Doktor Doom, Vertuda Green, IlonaHufkens, Grigg Kellock, Roxanne Labelle, Patrick Laberge, Sylvie Laberge, Stan Lekakis, Les Beaux Jardins.com, Jo Mantha, Glenn Milbrand, Ethan Young. • Révision, contrôle des épreuves et destraductions : V. Green • Conception de la couverture : Marik, d’après une photographie de Glenn Milbrand (voir son article en pages 18 à 21) • Crédits photos : voir page 66. • Distribution : voirnotre site Internet www.lejardinierinterieur.ca pour une liste complète de nos distributeurs. • Administration : Claudine Léonard [email protected] • Renseignements :[email protected]. pour consulter notre table de conversion des mesures, reportez-vous à www.lejardinierinterieur.ca.

© 2012, Green Publications Vertes, Laval, Qc, Canada.Le Jardinier d’intérieur, Case postale 52046, Laval (Québec) H7P 5S1, CANADA, téléphone : 450 628-5325, télécopieur : 450 628-7758, site Internet :www.lejardinierinterieur.ca.

Les articles, représentations iconographiques et photographies contenus dans ce magazine ne peuvent être reproduits en partie ou au complet sans l’autorisation expresse de l’éditeur. En casd’erreur ou pour toute information erronée provenant d’un de nos auteurs, la responsabilité du magazine (Le Jardinier d’intérieur) et de l’éditeur (Publications Vertes) ne peut être engagée. Demême, l’éditeur décline toute responsabilité pour tout problème résultant de l’application infructueuse d’un conseil prodigué par un auteur dans un article de ce magazine.Envoi Poste-publications – Convention no PP41129557. Postes Canada : retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux Publications Vertes, case postale52046, Laval (Québec) H7P 5S1. U.S. Delivery and Subscriptions: Periodicals Postage Rates are paid in Laval, QC (Canada) H7P 5S1 – Post Canada Agreement PP41129557. U.S.Post Master: Return undeliverable items to Green Publications, PO Box 52046, Laval, Québec, H7P 5S1, Canada. Numéro de convention de Poste-publications de Postes Canada :PP41129557 – Dépôt légal : 1er trimestre 2006. Bibliothèque nationale du Canada, no D927565. Bibliothèque nationale du Québec. ISSN : 1718-1097. Imprimé au Canadapar Solisco.

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08 Éditorial :Mal aimées : Les « toques pipiques » contre bien des mauxPar Vertuda Green

14 Présentation du nouveauBioCanna BIORHIZOTONIC : Un puissant stimulant racinairebiologiquePar Ilona Hufkens

16 Fraises Quatre-SaisonsPar Les Beaux Jardins.com

18 Deux variétés de fraisesdans mon jardin intérieur :De la 5e semaine à une abondante récoltePar Glenn Milbrand

22 Odeurs de scandalePar Sylvie Laberge

28 Nouveau au jardin :RainPerfect™Par Gina Arnone et Laura Browne

36 Sur une ferme unique, unefemme étonnante : Le Jardind'Olympe et Lina De RossiPar Bruno Bredoux

42 Une vie avec SUPERthrive® :Hommage au Dr John AAThomson et à sa carrièrePropos recueillis par Bruno Bredoux

48 La guerre des violettesafricainesPar Kerrie R. Barney

Et nos rubriques habituelles :

Nouvelles & brèves 10 - 14 • Cuisine 14 •Nouveautés 28 - 30 • Guerre aux insectes26 • Doktor Doom 56 • Musique 60 - 62

Volume 7 Numéro 2 • Mars / avril 2012 • www.lejardinierdinterieur.ca

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ÉDITORIAL

MAL AIMÉES :LES TOQUES PIPIQUES

Médecine douce : Les « toques pipiques » contre bien des maux

La bardane (Arctium lappa), communément surnommée « toque pipique » au Québec, estune plante très vigoureuse subsistant sur les terrains incultes, pouvant atteindre de 0,50 à

deux mètres de hauteur et dont on utilise surtout les racines. En effet, les méprisées « toques pipiques » traitent bien des maux. En infusion de racines, la bardane débarrasse le

corps de ses impuretés. En cataplasme de feuilles fraîches, elle excelle pour traiter les problèmes dermatologiques comme l’acné, les furoncles, les abcès, l’eczéma ou le psoriasis.

D’autre part, elle contient une substance hypoglycémiante qui contribue à aider le taux desucre en cas de diabète. Elle est également recommandée pour soulager la goutte, la

lithiase vésiculaire, les rhumatismes, la sudation excessive et la rougeole. Enfin, d’après leguide La nature à votre service de l’AFEAS Mauricie, les fleurs de « toques pepiques (sic) »

en infusion seraient excellentes contre l’insuffisance cardiaque.

Dosages :• En infusion, comptez 30 grammes de racines pour 1/2 litre d’eau. Faire bouillir 3 minutes,

puis laisser infuser 10 minutes.

• En décoction, faire bouillir 10 grammes de racines dans 750 ml d’eau, laisser réduire d’untiers, filtrer; boire 250 ml tiède avant chaque repas.

• En infusion de fleurs séchées, ébouillanter une poignée de ces fleurs par pinte d’eau,infuser pendant 20 minutes, laisser refroidir et filtrer; boire froid.

Alors, pour votre bien-être et votre santé, apprenez à aimer les « toques pipiques » !

V. Green ([email protected])Sources : www.lepetitherboriste.net et La nature à votre service, AFEAS Mauricie éditeur.

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EDITORIAL

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EDITORIAL | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | NOUVELLES & BRÈVES

Si vous souhaitez voir publier vos communiqués ou vos annonces de nouveaux produits danscette rubrique, prière de soumettre vos textes accompagnés des photos correspondantes

à [email protected]. (Le magazine Le Jardinier d’intérieur, se réserve le droit à sa seule discrétion de publier ou non les communiqués soumis,

d’en éditer le contenu ou de les réécrire si nécessaire.)

ÉCHOS DU JARDINDécès du Dr John AA Thomsondu Vitamin Institute

Par Bruno Bredoux

Le Dr John AA Thomson, Ph.D., fondateur du VitaminInstitute et inventeur de son principal produit,SUPERthrive®, est décédé le 28 novembre 2011 à NorthHollywood. Il avait récemment célébré son 100e anniversaire(le 23 novembre 2011).

John AA Thomsonavait développé laformule SUPERthriveen 1939 et fondéVitamin Institutepour mettre sonproduit en ventedès 1940. Après lacréation deSUPERthrive, il en atrès peu modifié laformule secrète aufil des ans.

J’ai eu la chance derencontrer le DrThomson à sesbureaux de North

Hollywood en avril 2007. Il avait alors 95 ans et étaittoujours présent à son travail, supervisant les activités deses employés. Jusqu’à sa mort, il a été actif dans lesopérations de l’entreprise.

Le Dr Thomson détenait un doctorat en biochimie et aamassé de prestigieux prix au cours de sa brillante carrière.En 1940, SUPERthrive a obtenu la Médaille d’or desSciences et de l’industrie à l’Exposition universelle duGolden Gate à San Francisco. En 2006, le Dr Thomson a étéhonoré d’un Prix pour célébrer l’ensemble de sa carrière (leLifetime Achievement Award) remis par la Lawn & GardenMarketing & Distribution Association, et, en 2009, il a reçule prix de l’« Environmental Awareness Award » remis par

le programme environnemental « Sustainable EnvironmentalEducation » aux États-Unis.

Pour en savoir plus, nous vous proposons de relire le longentretien que le Dr Thomson nous avait accordé en 2007(publié dans notre Vol. 2, No 4 de juillet/août 2007) etreproduit avec quelques mises à jour dans ce numéro (voiren p. 00).

Joyeux 25e anniversaire à notrelaitue hydroponique !

Par V. Green

25 ans ! Oui, 25 ans déjà ! C’est en 1987 que la premièrelaitue hydroponique a fait son apparition sur les marchésd’Amérique du Nord. Au Québec, c’est précisément le 25mars 1987 que la première laitue Boston hydroponiquemontre le bout de ses racines sur un marché. La laitueBoston était cultivée depuis des années en hiver sous serreau Québec, mais Jacques Lagacé, cultivateur employé parles Productions Au Bois Joli, dans la région de Victoriaville,fut le premier à expérimenter la culture de la laitue Bostondans un milieu hors terre, avec les racines prospérant dans

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NOUVELLES & BRÈVES | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

un brouillard nébuleux de solution nutritive. Il est le fierpapa de la laitue hydroponique du Québec! La laituevendue avec ses racines connaît un succès jamais démentidepuis. Dix ans plus tard, en voyage officiel en Chine, lepremier ministre du Canada, Jean Chrétien, se verra offrirune laitue hydroponique lors de sa visite des serres de laChina-Beijing Evergreen Vegetable Co., signe que la Chineprend aussi le train en marche dans le domaine del’hydroponie, comme dans tous les autres domaines del’industrie! Mais, heureusement pour la laitue hydroponiquedu Québec, la laitue chinoise ne peut se permettre unvoyage nocturne en avion, et rester fraîche pour atteindreles étals des détaillants en fruits et légumes de notrerégion!

Alors, 25 ans, c’est le bel âge, mais gare aux laitueschinoises!

Les supports SnapStand®

de GH®

Par L. Charnet

Les supports de structure SnapStand sont particulièrementsolides et sont vraiment très faciles à assembler. Les piècessur mesure SnapStand fabriquées en PVC standard de 3 cmconstituent un support idéal pour votre système ou pourtoute autre utilisation.

Voir : genhydro.com.

Bourgognes en ligne...

Des vins de qualité à des prix propriétés

Si l’on en croit le proverbe : « Brouillards d’octobre etpluvieux novembre font bon décembre. » Si la vendange aété si bonne cette année, les vins du millésime devraientêtre à la hauteur !

Grands Bourgognes est une boutique en ligne de référencepour les particuliers et les professionnels avec plus de 25domaines en exclusivité. Il propose de nombreux vins etchampagnes à des prix propriétés. Le cybercommerce est ennette progression et devient un réel atout pour les sites

Internet qui proposent des boutiques en ligne. Il estpossible de rechercher un vin par nom de domaine et parcatégorie, ce qui permet aux acheteurs une navigationtransversale du site Internet. Chaque vin ou champagne misen vente est représenté par son étiquette. Commandez dèsmaintenant vos vins et champagnes à des prix trèsattrayants sur le site Internet Grands Bourgognes.

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Voyage au mythique « Pays vert »

Par Bruno Bredoux

Vivre un long hiver nordique nous fait languir du retour dela verdure. Février et mars sont les mois les plus incolores,froids et tristounets de l’année. On imagine aisément lespopulations de fiers scandinaves, il y a plus de 1000 ans,farouches dans leurs désirs de conquérir de verts pays. Onpeut aussi laisser vagabonder notre esprit et rêver à leuréventuel échouage jusque sur les côtes nord-américaines.

Notre époque voit un regain d’intérêt pour ces aventuresjamais vraiment élucidées. Les Vikings ont-ils fait ducabotage le long des côtes septentrionales jusqu’à Terre-Neuve? Ce fantasme revient fréquemment hanter lalittérature et le cinéma de notre époque. De Drakkar (1989)de Paul Ohl à 23 récits et légendes de Vikings (2008) deBernard Solet en littérature, de Pathfinder [Le sang duguerrier, 2007] de Marcus Nispel à Valhalla Rising [Leguerrier silencieux, 2009] de Nicolas Winding Refn aucinéma, en passant par le jeu vidéo Viking: Battle forAsgard (2009) – pour ne citer que les plus récentesoccurrences – on croule littéralement sous le phénomène…L’emballement menace !

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | NOUVELLES & BRÈVES

Alors, rêvons encore… puisque la saison s’y prête!

En ce jour du printemps 992, une aube sombre forme àl’aide de lourds nuages un épais bouclier que quelqueshardis rayons de soleil transpercent difficilement. La côte dela Norvège se pare de mystère : une nouvelle légende est-elle en train de naître ou, à peine balbutiée, s’accomplit-elledéjà ? Les acteurs sont en place. Odin, dieu solitaire etcruel, erre dans les forêts profondes, accompagné de sesdeux loups. L’autre déité, Thor, fourbit son char en unendroit secret, tout en veillant sur le commun des mortelsqui sommeillent encore dans les villages blottis contre lescollines enneigées.

Déjà, dans le ciel menaçant, deux corbeaux à la solded’Odin, espions consciencieux et vigilants, planentsilencieusement, l’œil perçant, en cercles inquisiteurs. Lepremier, Hugin, est la pensée d’Odin, tandis que l’autre,Munin, est sa mémoire. Le calme apparent des étenduesglacées dissimule mal la préparation d’événements encoreindéchiffrables. La veille, sur le point culminant de la côte,s’est tenue la « Thing », l’assemblée des hommes libres, etdes décisions inhabituelles ont alors été prises. Odin, ledieu aristocratique et dédaigneux, s’en est fortement émuet il désire ardemment connaître ce qui se trame sans qu’onait daigné l’en informer.

Pour le moment, le silence enrobe les terres d’une

atmosphère irréelle et ouatée. Puis, peu à peu, à traversl’épaisseur blanche des brumes matinales encore maldissipées, les bruits du fer que l’on martèle et du bois quel’on scie retentissent, laissant l’écho s’amplifier et venirmourir sur la grève, trop faible pour alerter Thor ou Odin.Comme d’autres en des temps obscurs et insondablesérigèrent la Tour de Babel, les Vikings forgent l’arme de leurpréséance vis-à-vis des dieux : le drakkar!

Taillé dans le chêne, long de quatre-vingts mètres, c’est leplus imposant des bateaux jamais construits par ceshommes : un 60 bancs, capable de se déplacer sur l’océangrâce à la force de cent vingt rameurs. Hugin et Munindemeurent perplexes devant un « langskip » d’une telleampleur, mais les raisons qui incitent les vaillants Vikings àse livrer à des travaux si démesurés leur restent étrangères.Pour le découvrir, il aurait fallu qu’ils entendent ce quis’était conclu à la « Thing » la veille au soir, mais les ventsétaient contraires et les voix des hommes impénétrables.

C’est un jeune homme qui a monopolisé la parole pendantl’assemblée. Fils du défunt guerrier Erik Le Rouge (EirikRaudé), il est son digne et unique successeur, Leif (LeifrEriksonn). Son statut de chef n’est pas inné. Il lui a falluécarter les prétendants à la présidence de l’assemblée.Justement parce qu’il n’avait jusqu’alors commandé qu’à sonéquipage de pêcheurs, et que maintenant le destin de tous

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NOUVELLES & BRÈVES | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

les combattantsviking va luiéchoir. Lesprétendants lesplusprésomptueuxécartés et soumislaissent Leifexhorter sonauditoire à partirplus loin versl’Ouest. Son rêve,transmis par sonpère, est de partirà la rencontre dece fantasme d’unau-delà auKalaallisut (paysvert).

Le Kalaallisut, comme l’appellent les indigènes, est alors lalimite du monde connu. Après, les flots s’engouffrent dansles Enfers. Comme le monde est plat, les navires et leurséquipages basculent dans un précipice sans fin, parmi lesmonstres marins et les démons. Or, c’est de cela qu’ils’agissait lors de cette longue veillée à la « Thing » :surmonter cette brutale cassure chimérique. L’affronter,puisqu’il le faut, et la vaincre, puisqu’on n’a pas le choix,pour aller plus loin. Les hommes frissonnent. Leif saitgalvaniser les foules. Il ne s’agit plus seulement des côtesislandaises ou groenlandaises. Foutaises!

Conquérir de nouveaux territoires. En rapporter une manneencore inconnue. Voilà le rêve que le fils d’Érik Le Rouge atransmis à ses navigateurs. Ce rêve a permis de faire passerquatre saisons dans la fièvre des préparatifs. Une forêtentière, plus au nord, a été décimée. Pins majestueux,chênes centenaires, tilleuls odoriférants, peupliersscintillants… Tous, maintenant enchevêtrés, formant unamalgame ingénieux, font partie de ce drakkar conquérant.Les femmes ont creusé, arraché les racines à la terre, lesont tressées et ont créé des liens indestructibles. Elles ontmalaxé les fibres végétales pour en faire un puissant enduitde colmatage. Le bateau est une forteresse inexpugnable.

Le printemps tire à sa fin, les glaces fondent. Le drakkarest fin prêt. Les rameurs, préservés des travaux deconstruction, viennent d’être honorés lors d’un immensefestin offert au sein de la maison commune. Gavés de tousles plaisirs de la Terre, ils vont maintenant pouvoir prendrela mer sans crainte. Les hommes s’alignent et Leifdésignent les plus vigoureux, les plus fidèles afin quil’accompagnent dans ce périple peut-être sans retour. trechoisi honore la valeur guerrière du Viking. Démons desmers, tenez-vous prêts à combattre ces valeureuxaventuriers.

Deux flèches sifflent presque simultanément et fendent lesairs. Là-haut, Hugin et Munin, les corbeaux d’Odin, n’ontpas le temps de trouver un refuge. Leif vient de lesaveugler. Le corps lourd des deux corbeaux noirs auplumage lustré tombe dramatiquement sur le sol,

éclaboussant de leur sangencore chaud quelquesrésidus de neige. Odin neconnaîtra pas le desseinultime des hommes. Dansle fjord, la lisse du drakkarest déjà ornée deboucliers multicolores et, àla poupe comme à laproue, de hideusessculptures de chênepolychrome se dressent,prêtes à affronter tous lesdangers. Quelques jourspassent encore, pendantlesquels on charge ledrakkar de vivres, devêtements, d’instruments variés et d’armes. Odin n’a pasenvoyé de nouveaux espions.

Calme plat. Mer d’huile. C’est le départ. Pas d’adieuxdéchirants. On prend le cap avec la dignité de ceux qui ontun devoir à accomplir. Espoir et crainte vitrifient cependantle regard de ceux qui restent. Les rames, en cadence,livrent un ballet d’une parfaite harmonie et le vent gonflel’immense voile rouge et blanc. Les premières semaines, laroute est connue : remonter vers l’Islande, longer les côtesdu Kalaallisut, puis à un moment, plonger vers l’inconnu.Remettre le cap vers le sud-ouest, vers ces côtes que l’onsoupçonne un peu plus loin, un peu plus près de la fin dumonde, un peu plus près d’où résident les fielleusessirènes. Il faut alors confier son destin à la pierre de Soleil.Ne plus naviguer d’expérience, mais de supputations, dedéductions et de beaucoup d’approximations.

Des jours et des jours passent dans cette vacuitéaquatique. Le drakkar avance dans cette immensité,rejoignant déjà des eaux relativement plus chaudes. Lesbrumes matinales menacent toujours de révéler ce que l’onredoute par-dessus tout, une faille dans cette étenduemarine… Mais en dérivant après une tempête, l’équipageaperçoit par trois fois une côte tantôt recouverte de forêtsprofondes, tantôt exposant ses glaciers bleutés, tantôtouvrant sur un golfe où débuterait peut-être un fleuvemagnifique... Il y a bien un au-delà au « pays vert ». On y est déjà. Enfin.

Cela a-t-il été? Les Vikings ont-ilsatteint les côtes de ce que l’onappelle maintenant Terre-Neuve? Ce pays, qu’ils auraient nomméVinland, car les indigènes ycultivaient la vigne et yproduisaient une boisson digne desDieux, donnant l’ivresse et lesentiment d’être immortel, a-t-il étéle secret le mieux gardé desVikings, pendant 500 ans, jusqu’àun certain jour de 1492 ? C’est icique fiction et réalité se rejoignentet que les spéculations ne cessentde se multiplier…

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | NOUVELLES & BRÈVES

NOUVEAU : BIOCANNA BIORHIZOTONIC

Puissant stimulant racinaire biologique

BIOCANNA BIORHIZOTONIC est un stimulant racinairebiologique certifié OMRI qui contient des nutrimentsdérivés d’algues marines. Il est employé pourrevitaliser et revigorer les systèmes racinaires naissantsou affaiblis. BIORHIZOTONIC favorise un meilleurdéveloppement racinaire des plantes dont lesracines sont en formation ou déjà établies.

BIORHIZOTONIC contient plusieurs vitamines dont lesvitamines B1 et B2 qui stimulent le développementdes racines (poils) et des extrémités radiculaires enplus d’augmenter la résistance des plantes contre lesmaladies. Un système racinaire vigoureux favorisel’absorption optimale des nutriments par la plante envue d’accélérer sa croissance. L’effet vitalisant deBIORHIZOTONIC sur les plantes est remarquable.Grâce à BIORHIZOTONIC, les plantes réussissent àformer des racines plus rapidement dans le supportde croissance en entier. Voilà pourquoiBIORHIZOTONIC est, entre autres, le remède idéalcontre les plantes soumises à un stress tel que lerempotage des boutures. BIORHIZOTONIC rétablit ettonifie les plantes malades ou chétives.

BIORHIZOTONIC convient à tous les supports decroissance. BIORHIZOTONIC peut également êtreappliqué en vaporisation foliaire ce qui permet à laplante d’absorber directement par ses feuilles leséléments bénéfiques contenus dans BIORHIZOTONIC.Vos plantes développeront sans aucun doute debelles racines robustes et vigoureuses avecBIORHIZOTONIC. La santé racinaire d’une plante estessentielle à l’obtention de résultats optimaux.

BIORHIZOTONIC poursatisfaire tous leshorticulteurs quisouhaitent cultiver defaçon entièrementbiologique, du débutà la fin.

• Certifié OMRI;• Développementracinaire rapide etvigoureux;• Meilleure résistanceaux maladies;• Remède contre lesplantes soumises àun stress.

Disponible depuis le1er avril 2012.

La recette du mois :Coquetier de caviar

Par Cornellier Traiteur

Préparation : 30 minutesCuisson : 15 minutes

Ingrédients (pour 1 personne)• 1 gros œuf ; • 50 g d’asperges vertes ;• 3 g d’œufs de truite ou de saumon ;• 10 g de beurre non salé ;• 10 ml de crème à 35 % ;• quelques tiges de ciboulette ;• 30 g de gros sel.

PréparationOuvrir délicatement l’œuf au quart de la hauteur et réserverla coquille. Brouiller l’œuf à l’aide d’une fourchette, saler,poivrer légèrement et cuire à la poêle. Ajouter la cibouletteciselée.

Cuire les asperges à la vapeur. En mettre une de côté pourle montage. Les réduire en purée et ajouter la crème à 35 %légèrement fouettée et assaisonnée. Dans la coquille d’œufvide, insérer d’abord la mousse d’asperges, puis ensuitel’œuf brouillé.

Garnir d’œufs de truite ou de saumon et d’une aspergecoupée en deux sur la longueur. Dans le fond d’un verre àmartini moyen, disposer le gros sel. Y planter au centre duverre l’œuf garni.

Au goûtUn concassé de tomates, du saumon fumé ou marinépourraient être ajoutés à ce plat. Parfait pour le brunch !

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Il existe plusieurs types de fraises :• les fraises des champs, que l’on retrouve à l’état sauvage en Amérique du Nord;

• les fraises des bois, qui sont originaires d’Europe;• les fraises cultivées, qui sont des hybrides entre les variétés d’Amérique du Nord et du Sud;

• les nouveaux hybrides, qui produisent plusieurs fois par année ou qui sont adaptés à la culture en serre.

Les fraises sauvages des champs (Fragaria virginiana)

Les fraises des champs affectionnent le plein soleil, lessols légèrement acides ou neutres, sablonneux et secs.On les retrouve dans les vieilles prairies, champsabandonnée ou pacages. Leurs fruits sont juteux, petits,sucrés et parfumés. Leur culture ne représente aucunintérêt.

Les fraises des bois (Fragaria vesca)

Ce sont des espèces sauvages des bois et montagneseuropéennes ainsi que des variétés cultivées appeléesquatre saisons. Les variétés quatre saisons neproduisent pas de stolons. Elles fructifient durant toutl’été. Ce sont les variétés que l’on retrouve enjardinières suspendus ou en urnes trouées décoratives.

Multiplication : Elles se reproduisent principalementpar semis fait en janvier ou février à l’intérieur. Lagermination peut prendre un à deux mois. Les plantscommenceront à fructifier en juin et la productions’échelonnera jusqu’en septembre-octobre.

Plantation : Voir sur le dessin #1 la profondeur idéalede plantation au niveau du collet. Le collet du plant doitêtre au niveau du sol, pas trop enfoncé ce qui pourraitfaire pourrir le plant ni trop sorti du sol ce qui ledessécherait.

Styles de plantation (dessin numéro 2) :• A : plantation en une seule rangée, convient aux

variétés sans stolons;• B : plantation en rangée double avec une production

de stolons contrôlée;• C : plantation en lits (‘beds’) de 60 cm pour permettre

un espacement de 15 cm entre les stolons.

Variétés disponibles par semences :• Alexandria Red (75 jours) : aux fruits rouges et juteux;• Fraises des Bois (80 jours) : aux fruits rouges et dorés;

• Mignonette (75 jours) : développée pour les boîtes à fleurs, jardinières suspendues, idéale pour décorer les pâtisseries.

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FRAISESQUATRE-SAISONS

Par Les Beaux Jardins.com

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

• Temptation (70 jours) : la plus récenteintroduction, plants plus hâtifs, plusgrande production, variété grimpante quiproduit des stolons.

Variétés disponibles par plants :• Mara des Bois : fraises des boisaméliorée; • Pink Panda : une variété ornementaleaux fleurs roses;• Viva Rosa : une variété ornementale auxfleurs roses, qui produit plus de fruits.

La fraise cultivée en corymbe (Fragaria x ananassa)

Ce type de fraisiers a été obtenu par lecroisement, au XVIIIe siècle, du Fragariachiloensis d’Amérique du Sud et du Fragaria virginianad’Amérique du Nord. C’est la fraise des jardins que l’oncueille en juin et dont le plant n’est pas remontant (c’est-à-dire qu’il ne produit qu’une seule récolte par année).

Plantation : les fraisiers se plantent tôt au printemps, enrangs espacés de 1 mètre avec une distance de 60 cm entreles plants, ce qui donne assez d’espace aux plants pourfaire des stolons durant le premier été. Le collet du plantdoit être au niveau du sol, pas trop enfoncé, ce qui pourraitfaire pourrir le plant, ni trop sorti du sol, ce qui ledessécherait.

Culture : les fraisiers exigent le plein soleil avec un solriche en humus ou en matière organique au pH de 5,5 à6,5. Incorporer du terreau, du fumier, de la mousse detourbe ou du compost pour préparer le sol avant laplantation. Le sol doit être bien drainé, sans possibilitéd’accumulation d’eau après une pluie. Cependant, il doitpouvoir rester humide sans jamais se dessécher. Les plantsne doivent pas manquer d’eau après la floraison, dans lapériode de formation des fruits. Un paillis autour des plantsprotégera les fruits du contact du sol.

Fertilisation

À la plantation, il est bon d’incorporer au sol un engraiséquilibré pour fruits et légumes et d’arroser les plantationsau produit transplanteur soluble de type 10-52-10.

Au début de l’été, ou à l’apparition des stolons, appliquezun engrais à légumes etfruits, cela encouragera laformation des stolons, doncaugmentera la récolte del’année suivante.

À la fin août, l’applicationd’un engrais d’automne estutile surtout pour préparerles plants à passer lepremier hiver.

Le printemps suivant, dès ledépart de la végétation,appliquer un engrais

granulaire pour fruits et légumes

Un engrais soluble peut être appliquéavant la floraison (15-30-15) et à lanouaison des premiers fruits (20-20-20). Deux applications de 20-20-20sont aussi recommandées en juilletpour aider à la production de stolons.

La durée d’une plantation est d’environ3 à 4 ans et la rotation des cultures sefera aussi aux 4 à 5 ans. La meilleureannée de production sera la deuxièmeannée, ensuite déjà la troisième annéela production baisse. C’estprincipalement dû au vieillissement dela plantation, entraînée par lesmaladies et les virus. Il faut arracher

toute la plantation, jeter le tout aux vidanges (ne pascomposter) et changer de type de culture pour les 5prochaines années. L’idéal est de renouveler une plantationtous les deux ans. C’est la pratique la plus économique; lestravaux d’entretien en sont diminués et il n’y a pasd’investissement de grosses sommes pour l’application depesticides et autres produits.

Récolte : cueillez les fraises avec leur pédoncule le matinou le soir, jamais en plein soleil de l’après-midi, une fraiseéqueutée ne se conserve pas... Une récolte quotidienne estl’idéal. Récolter aux deux jours est aussi une bonneméthode, mais après trois jours il y a déjà beaucoup depertes.

Après la récolte, fauchez tous vos plants à la tondeuse ouau taille-bordure, ramassez les rognures au râteau et jetez-les aux vidanges afin de ne pas propager les maladies.

Il faut toujours acheter des nouveaux plants certifiés àchaque nouvelle plantation et ne jamais utiliser d’anciensplants, cela propagerait inutilement les maladies.

Le paillage des plants en automne se fait aussitôt que lesol est légèrement gelé. Enlevez le paillis au printempsseulement lorsque les feuilles commencent à pointer aucollet. N’enlevez qu’une partie du paillis et étendre la pailleentre les rangs.

Hydroculture : Le fraisier se cultive parfaitement enhydroponie, pour cela il faut bien prendre en considération

les exigences d'éclairagesous lumières artificielles, etprêter un soin particulier à lacomposition de vos engrais.Question lumière, il leur fautune excellente lumièrependant 12 heures, suiviesd'un cycle de 12 heures denuit. Question engrais, ilsont besoin d'un engraisfortement azoté. Vouspouvez aussi vous référer àl'article de Glenn Milbranden pages 18-21 de ce numéro.

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De la 5e semaine de croissance à une abondante récolte

Par Glenn Milbrand

Mon expérience avec mes deux variétés de fraises hydroponiques(AC Wendy et Evie II) s’est poursuivie depuis le dernier numéro du

Jardinier d’intérieur (janvier/février 2012, pages 22-24), et cela a été, àtout le moins, à la fois enrichissant et stimulant.

Les faits saillants se sont enchaînés, menant jusqu’à la cueillette demon premier fruit rouge, une fraise bien mûre, juste quarante jours

après la plantation, en passant par l’essai de divers produits etméthodes pour me débarrasser d’une infestation d’acariens

tétranyques exceptionnellement robustes.

Passons en revue les différentes phases de cette seconde période deculture et recueillons quelques conclusions pour que nous puissions

utiliser cette connaissance dans nos aventures de jardinage à venir.

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

DEUX VARIÉTÉSDE FRAISES DANS

MON JARDIN INTÉRIEUR

DEUX VARIÉTÉSDE FRAISES DANS

MON JARDIN INTÉRIEUR

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Comme je le dis dans l’introduction, juste quarante joursaprès la plantation de mes stolons de fraisiers, j’ai cueilli mapremière fraise bien mûre. C’est une baie de taille moyenne,soit environ un pouce et quart de diamètre pour un pouce etdemi de longueur. Son goût est plus sucré que sure et ellesent aussi bon qu’elle en a l’air.

Elle est de la variété AC Wendy qui généralement donne desfruits en juin. Les autres plantes AC Wendy sont égalementtoutes couvertes de fleurs et les plantes ainsi que les baiesde la variété Evie II s’annoncent plutôt en bonne santé aussi.

À partir de ce jour et pour les soixante prochains jours, jevais cueillir des fraises tous les jours pour le petit déjeuner,soit, la plupart des jours, une moyenne de une à deuxpintes de baies.

Conditions de croissance

J’ai maintenu la température de l’air à 20 °C (68 °F)pendant la journée et à 15,5 °C (60 °F) la nuit. J’ai aussimaintenu la température de la solution nutritive à 22,2 °C(72 °F). Le taux d’humidité dans la chambre était plutôt trèsfaible, entre 25% et 45% (de HR/humidité relative). J’aiaussi maintenu le niveau de CO2 à 650 ppm et utilisé unventilateur de plafond ainsi qu’un autre ventilateur àhauteur des plantes pour m’assurer que l’air puisseconstamment circuler.

Lumières

J’ai maintenu le niveau du spectre complet de lumièrependant 16 heures par jour, en utilisant trois ampoules auxhalogénures métalliques de conversion bleue de 600 wattset une lampe au sodium à haute pression de 600 watts. Jepars du principe que les fraises ont besoin du spectrerouge afin d’aider à la floraison et du spectre bleu pour unecroissance continue des feuilles. Les fraisiers ont en effetun cycle de feuillage continu, chaque ensemble de feuilles

mourant après environ quatre semaines. J’ai aussi spéculéque la plus grande et la plus saine sera la masse foliaire,plus grande et plus abondante sera la récolte.

Nutriments

Je suis assez exigeant en ce qui concerne le mélange denutriments et je mélange une variété de produits pourmaintenir les niveaux précis des différents éléments. Lemélange nutritif que j’ai surtout utilisé a été une formulepour une croissance sous faible luminosité d’hiver qui estgénéralement utilisée par les producteurs commerciaux enl’hiver lorsque les niveaux de lumière sont plus faibles. Lemélange a démarré avec ces concentrations : N = 260, dont10% sous la forme d’ammonium NH4; P = 65; K = 230; Mg = 60; Ca = 210; S = 80; Fe = 5,5; Mn = 2,5; Zn = 0,3;B = 0,5; Cu = 0,05; SI = 25 et Mo = 0,05. Je mélange cetteformule à une conductivité électrique (CE) de 2,5 et un pHentre 5,8 et 6,2. J’y ajoute également 5 à 10 ml/gal. deDiamond Nectar (acide fulvique). Je vide complètement leréservoir et le re-remplis aux deux semaines, et quandl’ouillage est nécessaire, je n’utilise généralement que del’eau.

La plupart du temps, je constatais que la CE pourraitgrimper alors que le pH restait inférieur. Cela me disait queles plantes utilisent plus d’eau que de nutriments. En fait,je me suis demandé si je devais peut-être réduire laconductivité électrique (CE) du mélange nutritif de départautour de 1,8 ou 2,0 et voir si la CE et le pH resteraientplus constants. Comme les semaines passaient, les plantesoffraient continuellement une belle production de fleurs etde fruits. Les feuilles étaient très brillantes et les racinesont gardé une saine couleur blanche/brun clair. Comptetenu des résultats que j’ai finalement obtenus, je ne voisaucune raison de changer quoi que ce soit.

Entretien des plantes

Les fraises nécessitent beaucoup d’attention. Vous devezcueillir les fruits tous les jours. Si vous ne le faites pas,vous pouvez être sûr que ceux qui sont mûrs aujourd’huiseront pourris demain. Certains jours, je faisais unecueillette le matin et une autre le soir. Et une fois que vous

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décrochez une fraise mûre, vous devez la manger. Elles nesemblent pas avoir du tout de durée de vie. Les plantesont aussi besoin d’être taillées régulièrement. Avec le rapideremplacement des feuilles, il n’a pas fallu très longtempspour que les feuilles mortes deviennent un tapis assezdense à la base de la plante, créant ainsi un environnementparfait pour le développement des parasites et deschampignons indésirables. Comme nous le savons tous, unjardin propre est un jardin heureux.

Pollinisation

Il y a plusieurs méthodes pour féconder les plants defraises. Vous pouvez utiliser une petite brosse ou unvibrateur afin de réaliser l’opération. J’ai aussi lu qu’unsèche-cheveux peut faire le travail. Personnellement, jepréfère la façon dont Mère Nature a voulu qu’elle soit faite,avec les abeilles d’un ensemble Bumble Bees. J’ai achetéune ruche d’abeilles de la compagnie Kopert Biological et ailaissé les abeilles faire ce qu’elles font le mieux, c’est-à-direféconder mes plantes. La ruche d’abeilles est livrée avecune reine pondeuse, une couvée active et environ 20 à 30ouvrières prêtes à se rendre au travail. Dès l’ouverture del’entrée de la ruche, les abeilles ouvrières vont sortir etprendre leur vol d’orientation.

Bientôt, elles commencent à travailler sur les fleurs defraises. Elles sont très actives et très intéressantes àregarder. J’ai vu une abeille visiter 50 fleurs en 10 minutesenviron. Je traite les abeilles, comme si elles étaient desanimaux domestiques.

Je les nourris tous les jours avec un mélange de pollenmoulu et d’eau sucrée, au cas où elles ne recevraient passuffisamment de pollen et de nectar directement desplantes. Cela m’a permis de pouvoir prolonger la vie de maruche deux fois plus longtemps que les 5 à 6 semaines quisont annoncées. La mienne était encore active après 10semaines.

Un temps pour expérimenter

Tout se passait tellement bien que je suppose que j’aicommencé à m’ennuyer un peu. Cela m’a incité à essayerquelque-chose de nouveau : passer a la culture tropicale àl’intérieur! Je ne sais rien sur les plantes tropicales à part lefait qu’elles ont besoin de conditions chaudes et humides.J’ai commandé trois plants de bananiers provenant d’unesource en ligne. Quand je les ai reçus, je les ai plantésdans un des bacs de culture, leur offrant un mélange légerd’éléments nutritifs et les ai placés sous les lumières. Celasemblait assez typique.

Ennuis

Quelques semaines après la plantation des bananiers, ilsn’étaient toujours pas en condition de croissance (vouspouvez vous référer à mon article de juillet/août dernier[vol. 6, #4 – pages 28 à 31] sur le site internet dumagazine, www.lejardinierdinterieur.ca pour lire monexpérience complète avec ces bananiers hydroponiques) et

les fraises, soudain, ne produisaient plus aussi bien. Leursfeuilles vertes, d’habitude si luisantes, n’étaient plus aussibrillantes. Que pouvait-il se passer? La CE et le pH étaientcorrects, la température et l’humidité étaient toutes deuxparfaites, et il n’y avait aucun signe de moisissure.

Parasites

Je suis parti pendant quelques jours. Quand je suis rentré,les signes étaient là, ceux de l’acarien tétranyque à deuxpoints tant redouté, et sa toile très fine emmêlée autour

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des feuilles, et pas seulement autour de quelquesfeuilles, mais de la plupart. Après une enquêteapprofondie avec ma loupe, j’ai pu voir que j’avais uneinfestation très sévère. J’ai commencé la lutte parpulvérisation des feuilles avec de l’huile de margousier(neem oil), suivie, le lendemain, par un jet d’eau froide.Cela semblait fonctionner et j’ai continué cette routinependant environ dix jours. Mais trois ou quatre jours plustard, j’ai remarqué encore plus de toiles.

Mes amis, au magasin hydroponique local, ontrecommandé que, soit, j’utilise une bombe d’insecticide(qui tuerait tous les insectes dans ma chambre deculture, y compris mes précieuses abeilles) ou que jepourrais essayer Azamax, un produit plus naturel quiépargnerait mes abeilles. J’ai choisi Azamax. Je l’aiappliqué largement pendant environ une semaine sansaucun résultat (ces acariens sont impitoyables). Jesuppose que les acariens tétranyques pouvaient avoirdéjà développé une tolérance à l’huile de margousier(neem oil), l’ingrédient actif d’Azamax. À ce moment, j’ai

décidé de couper les feuilles infectées et de laver lesfeuilles restantes avec du savon et de l’eau.

Mon raisonnement était que le plus d’acariens je pouvaisenlever, la meilleure chance de gagner le contrôle sur euxs’offrait à moi. Toujours pas de chance. Trois à quatrejours plus tard, la toile était de retour.

À ma grande déception, pendant ce temps, la productionde fraises a à peu près cessé et les quelques fruits queje récoltais n’étaient vraiment pas très bons. Le temps

était venu de mettre fin à ce combat, de nettoyer lachambre de culture et de se concentrer sur un projetdifférent. J’ai enlevé tous les plants de fraisiers, nettoyéet stérilisé l’unité aéroponique, et ai commencé à penserà ma prochaine aventure.

Conclusion

J’ai pu tirer quelques conclusions de l’expérience avec lesfraisiers. Premièrement, je pense que je peux maintenir laCE du mélange nutritif à un niveau assez faible, soit de1,8 à 2,0, au lieu de 2,5 à 2,8. J’ai aussi appris que j’aibesoin d’enlever les feuilles mortes plus régulièrementafin de prévenir la moisissure et le développement desinsectes. Un jardin propre est un jardin heureux!

Et surtout, avant d’introduire de nouvelles plantes dansla salle de culture, TOUJOURS les séparer jusqu’à cequ’on soit absolument sûr qu’elles ne sont pas infestéespar des parasites ou des maladies.

Je suis sûr que les nouveaux bananiers ont été lesdéclencheurs derrière l’infestation d’acariens tétranyquespuisque tout a été merveilleusement sous contrôlejusqu’à ce que je les introduise dans mon environnementde croissance.

Cependant, ma nouvelle aventure tropicale de bananiershydroponiques a continué après cette débâcle, et j’aimême récolté quelques informations supplémentaires surmon potager extérieur hydroponique. Vous avez déjà lucette expérience dans le numéro de juillet/août 2011 duJardinier d’intérieur (Volume 6, numéro 4, pages 28 à 31).

Bonne et heureuse culture à tous!

_ _ _ _ _ _ _Voir la première partie de « Deux variétés de fraises dans mon jardin intérieur »dans notre numéro de janvier/février 2012 (Volume 7, numéro 1, pages 22-24).

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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C’est une histoire qui prend forme aux temps des sédums spectaculaires.Les bourdons, en période automnale, y font de fréquentes siestes, alors

que les températures commencent à s’abaisser. Ces insectesextraordinaires rappellent à mon cœur d’amante combien la nature peut

être belle et cruelle à la fois. Bombus sp. se repose sur les fleurs,antennes basses, corps languissant sous les faibles rayons du soleil

d’automne. Certains s’accrochent non pas sur la corolle, mais sur lessépales, directement sous l’inflorescence, se protégeant ainsi de la pluie,leurs corps couvert d’un pollen flamboyant. Ils se tiennent souvent toutsimplement à l’envers, aux derniers instants de leur vie. Cette vision me

bouleverse, et l’émotion me gagne. Mais mon « intelligence » me dit queDame Nature fonctionne ainsi, et que si elle meurt un peu à chaque

année, c’est seulement pour mieux renaître au printemps.

SCANDALE!

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Par Sylvie LabergePhotographies de Patrick Laberge

ODEURS DEODEURS DE

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | ENQUÊTE

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Cependant, ce n’est pas de la disparition des bourdonsdont je veux vous entretenir. C’est plutôt le parfum enivrantqui flotte à hauteur de nez, chaque automne, qui me faitaujourd’hui m’interroger. C’est une odeur presqueimpossible à décrire. C’est le vent, les feuilles tombées, pasencore séchées, c’est la terre, qui travaille au sous-sol, c’estl’odeur du nectar qui s’échappe des entrailles des fleurs dufroid, lys d’automne, ligulaires, asters, lysimaques et autresrudbeckies. Ce sont les timides rayons qui activent la sève,ce sont les parfums échappés des végétaux aoûtés, destiges sénescentes, de la mousse humide. C’est l’odeur de lafraîcheur, comme l’herbe tout juste coupée. Il fallait me voir,à genoux dans la végétation, humant ici une fleur, ici unefeuille, le nez dans la terre, à la recherche de l’origine decette douce et puissante effluve. Mais d’où provient doncce parfum?

La réponse la plus évidente serait des fleurs elles-mêmes.Est-ce vraiment le cas? Pour le savoir, il faut commencer parle commencement : la terre. C’est une extraordinaire odeurque celle de la terre fraîchement remuée. Toutes lesparcelles du monde possèdent une fragrance qui leur estpropre. Mais cette émanation particulière d’humus estprésente à tout coup, du moins, dans les terres « propres ».Très récemment, des chercheurs ont mis le doigt sur lamolécule qui est à l’origine de cette odeur: la géosmine.Elle serait le résultat d’un mélange de microorganismes dusol, et on la décrit généralement comme ressemblant àl’odeur de la vase. Seule une infime quantité de moléculesest nécessaire pour qu’un échantillon soit « contaminé ».Pourquoi ce mot? C’est que la géosmine n’est pas unefragrance agréable pour nos pauvres récepteurs olfactifs.Ainsi, le parfum exquis qui se dégage des végétauxenvironnants ne peut donc pas avoir pour origine cettenouvelle molécule.

Laissons de côté les organismes biologiques et voyons ceque les autres composantes de la terre ont à offrir. Lesparticules minérales occupent la plus grande part dans latarte de la composition du sol, si l’on exclut l’eau et l’air.Votre terre peut être calcaire, argileuse; le sous-sol de rochemagmatique ou sédimentaire, les combinaisons sontnombreuses. Ces minéraux ont-ils une odeur? Non… et oui!La particule minérale brute n’a pas d’odeur. Mais souvenez-vous de l’arôme envoûtant du sable chaud ou de l’effluvetoute particulière produite par deux cailloux que l’on frappeensemble. Et puis, la roche volcanique rencontrée sur unemontagne encore en activité dégage une senteur sulfureused’œufs pourris extrêmement désagréable. Quelle est doncl’origine de ces odeurs? L’eau, l’air et la vie, encore.

D’abord, le sable : c’est un assemblage de petits grains desilice, couvert d’une fine pellicule d’eau, contenants desmilliards de bactéries, mourantes ou naissantes, d’oùl’arôme. Ensuite, les roches : beaucoup sont parsemées demicro-fractures qui renferment soit de l’eau, mélangée à desmicroorganismes tels des bactéries, soit des gaz,nauséabonds ou pas. Les cailloux frappés libèrent cesliquides et ces gaz emprisonnés dans les minuscules fentes.Le choc produit quelques fois une étincelle et de la fuméeque nous réussissons à capter. Les quelques gouttesd’humidité renferment peut-être une colonie de bactéries

odoriférantes. Enfin, l’odeur d’œufs pourris : elle provientdu brassage de plusieurs gaz qui s‘échappent des entraillesde la terre. Ces gaz sont composés d’ions de sulfure, etleurs mélanges donnent de quoi se pincer le nez. Ainsi, cene sont pas non plus les cailloux qui dégagent notreparfum mystère. Mais le sol n’a pas dit son dernier mot.

Composé d’eau, d’air, de minéraux et d’humus, c’est peut-être ce dernier élément qui répondra à ma question.L’humus est un mélange de résidus végétaux et animaux encours de décomposition. L’élément principal contenu dansl’humus est la lignine, provenant du bois (les végétauxherbacés ne contiennent que très peu de lignine). Celle-ciest extraordinairement résistante à la décomposition, etseuls certains champignons sont aptes à amorcer leprocessus. Mais la décomposition dégage-t-ellenécessairement une odeur désagréable? Pas forcément. Lesvégétaux ligneux comme les arbres sont saturés de sève.Celle-ci évolue dans un milieu généralement dépourvud’oxygène, dit anaérobie. Lorsque l’arbre tombe, ladécomposition s’amorce par la fermentation et laputréfaction (cette dernière est source de mauvaisesodeurs), deux processus de décomposition mis en œuvrepar des bactéries anaérobies. Mais la dégradation de lalignine demeure impossible tant qu’un organisme n’aura pascausé un premier dommage au tissu, une brèche.L’organisme responsable de la brèche est le champignon.Les bactéries aérobies peuvent alors entrer en scène etpoursuivre le travail de décomposition. Elles seront suiviesde plusieurs autres organismes, tels les insectes et lesacariens. Une fois ce travail complété, la senteur (trèslégère) diminue, jusqu’à disparaître complètement. Pendantce temps, de nombreux composés odoriférants sont libérés:CO2, éthylène, composés phénoliques et terpénoïdes. Ledioxyde de carbone possède une odeur légèrement irritante.L’éthylène dégage, dit-on, une senteur douceâtre. Lescomposés phénoliques et les terpénoïdes ont tous deuxdes propriétés odoriférantes multiples, pas toutesagréables. Ce n’est pas suffisant pour expliquer la puissancedu parfum qui m’entoure.

L’automne se révèle être la saison de prédilection pour leschampignons. Se peut-il qu’ils aient un rôle à jouer? Toutbon mycologue, amateur ou professionnel, porte à son nezle fruit de sa récolte. Chaque champignon possède sonodeur propre, et certains d’entre eux peuvent être identifiésavec un peu plus de certitude grâce à leur arôme distinctif.Un champignon se compose habituellement à 90% d’eau.Le reste est constitué de gaz, de chitine, de sucresfermentables, de cendres et de lipides. Une autre moléculea pu être observée à l’intérieur des champignons par leschercheurs : la géosmine. Cela vous rappelle quelquechose? Cette désagréable odeur de vase semble aussi être àl’origine du parfum dégagé par ces organismes. Pourtant,un très grand nombre de ceux-ci sentent divinement bon.Amandes, noisettes, citrons sont des termes fréquemmentemployés pour décrire l’odeur dégagée par un champignon.Quoi qu’il en soit, ceux-ci sont-ils assez nombreux pourinfluer sur la composition du parfum mystère? Me sera-t-ilpossible de mettre le doigt sur le « coupable »?

Il faut retourner sur les lieux du crime! Je tente de

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ENQUÊTE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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constituer la liste de l’enchevêtrement de végétaux qui s’étale devant moi.Hostas, asters, peupliers, lys, bouleaux, sapins, épinettes, érables, vergesd’or, carex, sédums, lysimaques, spirées, fougères, lycopodes… À mes pieds,les plantes herbacées annuelles, bisannuelles et vivaces sont nombreuses.Plusieurs sont en fleur. La brise transporte quelques-uns de leurs parfumssubtils, mais ceux-ci sont aisément reconnaissables. Ils ne fourniront pas deréponse. Pourtant, c’est bien d’ici qu’origine le parfum exquis. Voyonsd’abord les lys. Ils dégagent une odeur forte, musquée, à la limite dudésagréable. Il me semble cependant impossible de les croiser sans enfoncer,dans leurs larges et spectaculaires corolles, un nez inquisiteur. Mais la « violence » de ce parfum ne s’accorde pas avec la fraîcheur innocentevéhiculée par l’odeur mystère. Les fleurs du hosta ne sentent rien. Non plusque les feuilles. Les carex sont inodores. Du moins, pour mon appendice

nasal d’humain. Les asters, les verges d’or, les sédums et lesspirées ont tous une agréable odeur. Seuls les

lysimaques ont une senteur âcre, difficile à apprécier.Ce sont les huiles essentielles émises par les

fleurs qui sont responsables de leur parfum.Ces composés organiques complexes sont

extrêmement volatiles, et se répendentrapidement et constamment dans l’airambiant. Parmi la vingtaine degroupes différents que constituentles composés organiques volatiles,on retrouve les terpènes. Encoreune fois, leurs propriétésodoriférantes jouent un rôlesignificatif dans l’odeur libéréepar la plante.

Malheureusement, aucune deces odeurs ne rend justice àcelle si intensémentrecherchée.

Tout près, un groupe depeupliers baumiers danse ens’accordant avec le vent. Lequalificatif « baumier » vient du

fait que l’arbre dégage un parfumfort agréable. Les bourgeons de

cette espèce sont utilisés dans lamédecine traditionnelle. Ils possèdent

une odeur résineuse et sucréeextrêmement douce. Ce sont les alcools de

sesquiterpènes, molécules entrant dans lacomposition des huiles essentielles, qui sont à

l’origine de cette effluve. Comme on le constate, cesconstituants des composés organiques sont omniprésents

chez le végétal. Les résines contenues dans le sapin baumier lespossèdent aussi. Je ne puis distinguer aucune odeur particulière chez lesérables et les fougères – présents en grand nombre – autre que celle du « vert ». Peut-être est-ce la chlorophylle?

Ne reste que le pommier. Magnifiquement à l’aise à travers cette végétationdisparate, notre petit arbre fruitier ne souffre d’aucune attaque d’envergure.Si quelques pucerons ont bien tenté de tirer bénéfice de sa sève goûteuse,l’armada d’insectes bénéfiques qui patrouille ce fragment d’habitat a tôt faitde les en déloger. C’est un équilibre quasi parfait qui règne ici, et toutes lesespèces en bénéficient. Même les pucerons, qui, en voyant leur populationstrictement contrôlée, ne souffrent pas d’un manque d’espace ou denourriture. En cherchant une odeur sur les feuilles et les branches – que je S C A N D A L E !

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | ENQUÊTE

Aster

Rudbeckie

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S C A N D A L E !

ne détecte pas – je déloge de son poste d’observationune minuscule guêpe prédatrice, à l’affût. Mais voilà queles fruits captent mon attention. Ils ne sont pas tout àfait mûrs encore, mais leur apparence est non moinsalléchante. Tous les fruits mûrs ont une odeur, la plupartdu temps agréable à nos sens. Certains pourtant, commele durian, ou le fruit du ginkgo biloba, dégagent uneodeur repoussante, et leur transport est même interditdans les lieux publics, tant ils sentent mauvais.

Les responsables des arômes des fruits mûrs sont lesesters, dérivés des acides organiques présents en grandequantité dans les fruits. Les disséminateurs, comme lesmammifères et les oiseaux, comptent sur des stratégiesdifférentes pour trouver des fruits et s’en nourrir. Lesmammifères utilisent surtout leur odorat, et ce sont lesesters qui leur viennent en aide. Pour les oiseaux, quipossèdent une excellente acuité visuelle, c’est plutôt lacouleur qui leur sert de guide. Le rouge est sans contestela couleur du fruit mûr par excellence dans nos forêtsnord-américaines. Toutes les teintes sont exploitées, durose ultra pâle au pourpre presque noir. Fabriqué à partirdes pigments d’antocyane, eux-mêmes dérivés desterpènes, le rouge est rapidement assimilé, chez ledisséminateur, comme étant la couleur d’un fruit prêt àconsommer. L’évolution s’est chargée de « favoriser » lesvégétaux présentant des fruits mûrs de couleurs brillanteset contrastantes, et la couleur royale en est ressortiegagnante. Les pommes mûres seraient-elles donc lesgrandes responsables de l’odeur extraordinaire et tantrecherchée? Les parfumiers italiens, les premiers à avoirvéritablement commercialisé les parfums au sortir dumoyen-âge, nous enseignent qu’une seule fragrance n’estpas suffisante pour créer un parfum « intéressant ». Lanature elle-même joue de combinaisons nombreuses etdiversifiées pour créer le parfum d’une seule variété defleur ou de fruit.

Voilà donc la clé de l’énigme : cette senteur magique neprovient pas que du peuplier ou de la verge d’or, duchampignon ou de la spirée, non plus que de la terre oude ses cailloux aux innombrables craquelures. Non, cettesenteur, c’est le résultat de l’ensemble des parfumslibérés par toutes ces espèces en un moment précis.L’abondante floraison, la lente décomposition, lerapatriement des substances nutritives des partiesherbacées vers les organes de réserve, l’humidité ou lasécheresse, voilà la combinaison gagnante. La faune et laflore, le vivant et l’inerte, réunis dans ce chaosharmonieux depuis les ères les plus éloignées, aurontforgé ce splendide parfum, que des siècles de travaux etd’expérimentation, même par les nez les plus fins, neréussiront jamais à reproduire. Ce parfum, ce n’est pascelui de la fin de la vie, comme je le croyais. C’est celuidu perpétuel recyclage et de l’éternel recommencement.Et de cette odeur, dont je suis prisonnière – en effet, quipourrait arrêter de respirer ? – je ne voudrai jamaism’évader.

Fougère

ODEURS

DE

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ENQUÊTE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Page 26: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

LES INSECTES NUISIBLES VOUS HANTENT ? FAITES-LEUR LA GUERRE EFFICACEMENT !

Quelques précautions à prendreafin d’éviter une épidémie d’insectesnuisibles dans votre serre

Tout d’abord, contrôlez la températurede votre espace de culture pour nepas en faire une pouponnière. Lesconditions climatiques dans la serrejouent un rôle dans la rapidité aveclaquelle les insectes vont sereproduire. Des températures tropélevées favorisent une reproductionrapide de certains types d’insectesnuisibles. Il est important que la serresoit bien ventilée avec une entrée d’airfrais et une sortie pour l’air vicié.

La santé de vos plantes dépendgrandement de la qualité de l’air que

vous leur procurez. Ensuite, l’utilisationde ventilateurs pour agiter le feuillagede la plante est nécessaire pour quede l’air frais soit constamment apportéà celles-ci. De plus, les insectesnuisibles n’aiment pas ce genred’agitation. De petits ventilateursd’appoint stratégiquement disposésdans la pièce seront donc lesbienvenus.

Une plante en santé est beaucoup plusrésistante aux insectes. Les insectesnuisibles attaquent les plantes faiblesou les parties défraîchies de vosplantes telles que les vieilles feuilles.Il est impératif de faire un entretienrégulier en inspectant les plants et encoupant les feuilles devenues inutiles.

Le nettoyage régulier de vos plantesempêche qu’elles ne deviennent des «nids » à insectes pathogènes.

Attention aux sources possiblesd’introduction d’ennemis dans votrepièce. On n’a qu’à penser aux entréesd’air qui ne sont plus munies d’unfiltre, aux animaux domestiques, auxvêtements qui sont susceptibles d’êtreentrés en contact avec d’autres typesde plantes.

Ne soyez pas vous-même un vecteurde contamination. Bannissez tous lesanimaux de l’espace de culture.Surtout, prenez bien soin de traitertoutes les nouvelles plantes avant deles introduire dans votre serre.

Par V. Green / Source : site Internet de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (www.hc-sc.gc.ca/pmra-arla).

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | GESTION DES PARASITES INTÉGRÉE

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CONTRÔLE DES INSECTES

Page 27: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

Si ces précautions ne sont passuffisantes pour éviter la présenced’insectes, vous pourrez alors opterpour l’emploi d’insecticide afind’éliminer ou de contrôler lesenvahisseurs.

Trois règles à suivre pour obtenirde bons résultats avec l’emploid’insecticide dans votre serre

Maintenez des conditions favorablespour vos plantes

Les précautions énumérées ci-dessussont primordiales pour une lutteefficace. Si certains éléments sontnégligés, aucun insecticide ne sauraéliminer définitivement un problèmed’insecte nuisible.

Utilisez des produits efficaces etvariés, en les associant par rotation

Plusieurs types d’insecticides sontofferts en magasin. Il est important desavoir qu’aucun de ces produits n’estmiraculeux et qu’ils ont chacun leurscaractéristiques. Les principalesdifférences résident au niveau de lamatière active (le type de poison), dela base (un produit à base d’alcool,d’huile ou d’eau), et du typed’application (aérosol, fumigène,concentré à diluer et vaporiser). Parexemple, on peut associer les produitssuivants :

• L’huile de margousier

L’huile de margousier (ou Neem Oil)est une substance qui doit être diluéedans de l’eau tiède pour ensuite êtrevaporisée. C’est une huile obtenue parpressage à froid des fruits dumargousier. Sa matière active attaquele système reproducteur des insectesen paralysant ses fonctions.

• House and Garden Bug Killer deDoktor Doom ou Go Green BotanicsInsecticide Plant Spray de DoktorDoom

L’insecticide à vaporiser House andGarden Bug Killer peut être utilisé àl’intérieur ou à l’extérieur pour lecontrôle des parasites communs dujardin qui sévissent dans et autour dela maison. Il contient du pyrèthre,principe actif qui est dérivé des fleursde chrysanthème, et qui donne unrésultat rapide et efficace en tuant au

contact. On peut l’utiliser sur les fruitset les légumes, ainsi que sur toutesles plantes ornementales. Il peutmême être appliqué sur des légumesjusqu’au jour de la récolte.

L’insecticide Go Green Botanics, quantà lui, est un insecticide de Permethrin(synthèse d’un produit floral) à based’eau et au pH balancé, donc nondommageable pour la plante. Il peutêtre dilué et vaporisé. Il est aussipossible d’immerger directement lesplants dans la solution insecticide. Samatière active s’attaque au systèmeneurologique de l’insecte. C’est uninsecticide systémique à large spectrequi est efficace pour le contrôle desmouches des fruits, des pucerons etautres insectes suceurs. Comme ils’agit d’un insecticide systémique, il vatuer les insectes cachés, qui ne sontpas directement en contact avec lapulvérisation. On peut l’utiliser sur lesarbres fruitiers, les légumes et lesplantes ornementales. Sa présentationen aérosol en fait un produit pratiqueet facile à utiliser. Il peut être utilisésur toutes les plantes d’intérieur. Sescomposants actifs comprennent la plusforte concentration de Pyréthrine dansun insecticide au Canada, soit .20%,ce qui est de 10 à 20 fois supérieuraux autres produits sur le marché.

• Fumigateurs/insecticides fumigènesde Doktor Doom

Doktor Doom offre, entre autres, uninsecticide fumigène. Ce typed’insecticide permet de traiterefficacement une pièce en entier, sanseffort démesuré. Ce fumigateur tue lesinsectes au contact, sans laisser derésidus huileux.

Pour un traitement efficace, on peutavantageusement combiner ces trois

types de produit dansun même programmede traitementinsecticide. C’est cequ’on appelle une lutteintégrée. En effet,l’alternance desproduits permet delutter efficacementcontre les insectes enévitant le phénomèned’adaptation ou ledéveloppement d’unerésistance.

Faites des traitements de qualité, àintervalle régulier

Lors d’une application foliaire, prenezsoin de traiter toutes les parties de laplante, du collet jusqu’au sommet,tout en mettant l’accent sur le dessousdu feuillage. Le cycle de reproductiondes insectes nuisibles esthabituellement très court. Par exemple,il n’est que de quelques jours pour lesacariens tétranyques. Pour éliminertous les œufs, larves et adultes, unseul traitement ne suffit généralementpas. Il faut que vous mettiez au pointun véritable plan d’attaque.

Par exemple, lors d’une infestation, vousaurez besoin d’un traitement de choc.

Planifiez trois traitements différentsrépartis sur neuf jours, comme suit :• Jour 1 : traitement avec House andGarden Bug Killer (ou Go GreenBotanics Insecticide Plant Spray);• Jours 2, 3 et 4 : repos;• Jour 5 : traitement avec l’huile demargousier;• Jours 6, 7 et 8 : repos;• Jour 9 : traitement fumigène avecles fumigateurs de Doktor Doom.

Par la suite, vous aurez pris le contrôleet il ne suffira que de répéter destraitements d’entretien hebdomadaires.Traitez une fois par semaine avec uninsecticide différent chaque fois, en lesespaçant à tour de rôle. Dites adieuaux acariens tétranyques.

En conservant ainsi le contrôle sur lesinsectes durant toute la période decroissance, ainsi qu’en début defloraison, vous aurez des plantes quiatteindront leur pleine maturité sansinsecte.

Bon succès !

GESTION DES PARASITES INTÉGRÉE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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Contact :Gina Arnone, tél. : 1 978 282-5217,[email protected] Browne, tél. : 01477-539539, [email protected]

Xylem, 1133 Westchester Avenue, White Plains, NY 10604,Etats-Unis, tél. : 1 914 323-5700, fax : 1 914 323-5800.

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NOUVEAU AU JARDIN

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | INDUSTRIE

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Page 29: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

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Page 30: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

HOMEbox annonce l’arrivée du support de cadre Hercule et del’« Equipement Board » pour ce début d’année 2012. Lesdeux nouveaux produits originaux sont des accessoires trèssimples à installer, c’est-à-dire suivant la façon que vousaimez avec les produits HOMEbox®, soit sans outils

Peu importe les objectifs, HOMEbox® offre la solution idéale.La touche finale peut être apportée avec les accessoirescomplémentaires HOMEbox®, offrant une grande valeur ajoutée.

1 – Le support de cadre Hercule de HOMEbox®

Vous avez déjà une HOMEbox® et vous voulez installer unéquipement supplémentaire afin de soutenir de manièreoptimale la croissance de vos plantes ? Le nouveau supportde cadre Hercule est là pour ça ! Aussi fort que la légende !

Le support original Hercule 120 offre des dimensions de 120 x120 x 200 cm et peut supporter jusqu´à 120 kg de charge.

Les autres variantes de ce produit sont les suivantes :

■ Hercules 145 : Capacité de poids de 120 kg (145 x 145 x 200 cm) ;■ Hercule 150 : Capacité de poids de 120 kg (150 x 150 x 200 cm) ;■ Hercule 240 : Capacité de poids de 140 kg (240 x 240 x 200 cm, avec distribution uniforme du poids) ;■ Hercule 290 : Capacité de poids de 140 kg (290 x 290 x 200 cm, avec distribution uniforme du poids) ;

■ Hercule 300 : Capacité de poids de 140 kg (300 x 300 x 200 cm, avec distribution uniforme du poids).

Voir la vidéo de présentation sur youtube.com (en anglais) :www.youtube.com/watch?v=bU3WKnXfnvY.

2 – L’« Equipment Board » de HOMEbox®

L‘évolution est synonyme de développement, l‘un des pointsforts de notre entreprise. Aujourd‘hui, c‘est notre « Equipement Board » chez HOMEbox® qui a franchi unnouveau pas. L’« Equipement Board » de HOMEbox® nedépend plus du diamètre des tiges du cadre et peut êtreinstallé, au choix, horizontalement ou verticalement. Il peut seplacer dans toutes les chambres de culture courantes.

L’« Equipement Board » de HOMEbox® présente lesavantages suivants :■ Indépendamment de la taille, il convient à la plupart deschambres de culture ;■ Installation horizontale ou verticale ;■ Un prix encore plus attractif ;■ Plus d‘espace pour plus de plantes ;■ Capacité de charge : 25 kg ;■ Excellente capacité de rangement ;■ Dimensions : 90 x 38 cm.

Voir la vidéo de présentation sur youtube.com (en anglais) :www.youtube.com/watch?v=M9XwbqFIhd8&lr=1.

AVEC HOMEBOX, UN PETIT SUPPLÉMENT,

UNE GRANDE VALEUR AJOUTÉE

Par la HOMEbox Team

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | INDUSTRIE

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| LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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Parfois, le nom d'une plante nous donne un indice surses origines (calebasse africaine, œillet d’Inde), maisd'autres plantes et légumes, comme les concombres, sontsi familiers pour nous que nous ne pouvons pas imaginerqu'ils viennent de pays lointains. Certaines de ces plantesfamilières ont beaucoup voyagé avant de s'acclimater ànos régions. Les concombres sont apparus dans leCaucase et en Inde avant de conquérir l'Europeoccidentale au XVe siècle. Légume non rassasiant, ildevient à la mode dans les milieux aisés au cours duXVIIe siècle. Ses fruits à l’aspect rugueux sont allongés etcharnus et peuvent atteindre 30 cm de long et 5 cm dediamètre. Mais le concombre offre aussi une variété depeaux, de goûts et de couleurs : vert, blanc ou jaune-orangé… et il peut passer d’un sexe à l’autre!

En effet, les plantes aussi peuvent changer de sexe.Certaines variétés de concombres sont célèbres pourpasser de l’état de mâle à bisexuel puis à femelle et àparthénocarpique (du grec « graine vierge »), à mesurequ'ils grandissent. Qu’est-ce que la parthénocarpie? Cela signifie littéralement « fruit sans graine ». Laparthénocarpie est donc la capacité de produire desfruits sans fécondation d’ovule. Le concombre bénéficied’une parthénocarpie végétative ne nécessitant nipollinisation ni autre stimulation. Les dernières fleurs deces concombres n'ont pas besoin d'être pollinisées pourproduire le fruit... elles le formeront d’elles-mêmes! Denos jours, les maraîchers produisent des concombresparthénocarpiques sans graines pour des raisonscommerciales et de goût des consommateurs.

Pour en savoir plus, visitez le site :fr.wikipedia.org/wiki/parthenocarpie.

INTERNATIONAUXCONCOMBRES

Concombre péruvienConcombre américain

Concombre arménien

Concombre cornu d’Afrique ou concombre du Kenya

Concombre amer(Concombre des Antilles)

Concombre anglais long

Concombre mexicain‘Hothouse’

Concombre japonais

Concombre Dosakkai(Concombre indien)

Par G. Benz & L.-C. Leblanc

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | GALERIE

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INTERNATIONAUX

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La recette spécialede Jo d’Advanced Nutrients

C’est avec honneur qu’aujourd’hui je vais vous fairepartager mon expertise pour que vous puissiez avoir lemaximum de succès dans vos projets de bouturage.

Avant d’être recruté par Advanced Nutrients, j’ai toujoursété sur le terrain... ou bien à vous offrir les meilleursconseils dans les boutiques hydroponiques au Québec.Détenant maintenant une expertise que j’ai acquisedepuis 15 ans, mon but a toujours été le même : avoirles meilleurs résultats en terme de production, ainsiqu’avoir la meilleure qualité

Les projets de bouturage et de plantes-mères onttoujours été mon département et j’irai même jusqu’à direma fierté personnelle!

Comme tout le monde le sait, les boutures sont commele solage d’une maison! Il est primordial de débuter surune base solide. Donc pourquoi négliger cette phase quiest si importante?

Des boutures de qualité supérieure peuvent faire toute ladifférence sur le bon déroulement d’une culture, ainsique sur sa productivité!

Selon moi, la qualité part automatiquement de la plante-mère. Celle ci peut vous fournir des quantitésinimaginables de boutures quand elle est soignée avecsoin...

Qui ne rêve pas de débuter sa croissance avec desboutures ayant des troncs gigantesques, desentrenœuds à profusion, et le plus important, desracines d’une qualité supérieure!

Donc, je vais vous faire un résumé de ma recettepersonnelle pour vos plantes-mères, ainsi que pour vosboutures

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Page 35: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

La recette spécialede Jo d’Advanced Nutrients

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RECETTE DE BOUTURES*

* Recommandations : Utilisez cette formule pour le trempage de voscubes Oasis, de laine de roche, vos Jiffy, ou vos Root Shooters. Avantl’apparition des racines, juste de l’eau suffit pour ré-humidifier. Dèsl’apparition des premières racines, arrosez à chaque fois avec cetteformulation.

RECETTE DE PLANTES-MÈRES*

* Recommandations : pour les utilisateurs en sol, cette recette estconçue pour être utilisée comme suit :* 2 fois avec cette formulation;* 1 fois avec rinçage avec le légendaire Nirvana.N’oubliez jamais que vos plantes-mères sont des plantes que vousallez garder longtemps!

PRODUITS SEMAINE 1 SEMAINE 2 SEMAINE 3 SEMAINESSUIVANTES

VOODOOJUICE 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L

2 ml/L (jusqu’à la findu cycle decroissance)

B’52 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L2 ml/L

(jusqu’à la findu cycle decroissance)

PIRANHA 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L2 ml/L

(jusqu’à la findu cycle decroissance)

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2 ml/L (jusqu’à la findu cycle decroissance)

B’52 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L2 ml/L

(jusqu’à la findu cycle decroissance)

PIRANHA 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L2 ml/L

(jusqu’à la findu cycle decroissance)

RHINO SKIN 2 ml/L 2 ml/L 2 ml/L2 ml/L

(jusqu’à la findu cycle decroissance)

Page 36: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

C’est en longeant la rive Nord de la rivière Batiscan, àSaint-Stanislas-de-Champlain, en direction de Saint-Adelphe, que l’on passe devant une maison dont uneextension sur la droite annonce en gros caractères « Boulangerie ». Un peu plus loin en arrière, onaperçoit une serre de bonne envergure qui sembleabriter de grands arbres. C’est une pancarte, au borddu chemin de la Rivière-Batiscan N.-E., qui a d’abordattiré notre attention, et nous annonce que noussommes arrivés à la Ferme Le Jardin d’Olympe.

Un choix de vie

Lina De Rossi, la propriétaire des lieux, nous reçoit dans son salon, en compagnie deses quatre chats, Scott, la mère, et sa descendance, Aka, Miko et Denver. En hôtesseaguerrie, elle nous offre un verre de son alcool d’abricot, réalisé à partir de feuillesd’abricotiers macérées dans l’eau-de-vie… des feuilles de ses propres abricotiers qui,comme vous l’aurez deviné, poussent sous la serre derrière la maison.

L’aventure de Mme De Rossi démarre à Laval à la fin des années 1990. Lassée de vivreen banlieue, près d’un boulevard bruyant et polluant, elle cherche une alternative à lavie « étroite et coincée » de la ville. Cette diplômée en Lettres rêve de grandsespaces, d’air et d’eau purs, de plus de terrain pour ses quatre enfants. Mais commentréaliser ce rêve?

L’opportunité viendra du fait qu’elle connaît déjà bien la région de Saint-Stanislas-de-Champlain, en Mauricie, où elle rend régulièrement visite à des connaissances, le pèred’une de ses amies d’enfance y possédant une maison sur la rive de la rivièreBatiscan. De fil en aiguille, appréciant de plus en plus la région, elle finit par acheterun chalet sur la rive opposée de sa maison actuelle. C’est alors que commencerontsept années de va-et-vient entre Laval et le refuge en Mauricie, les fins de semaines’allongeant sans cesse pour pouvoir profiter au maximum des bienfaits de la région.

Puis, viendra le temps de faire le grand saut. S’installer définitivement à Saint-Stanislas. Ce sera en 1999. Cependant, que faire à la campagne, quand on est armée

LEJA

RDIN

D’O

LYMPEET

Par Bruno Bredoux

Lina De Rossi dans sa serre.

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

Sur une ferme unique, une femme étonnante

Page 37: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

d’un diplôme de Lettres? Lina De Rossi pense donc peu à peu à l’opportunitéde créer son propre emploi et sa propre entreprise. Une grande aventure estsur le point de démarrer.

Les fruits du hasard

Le hasard d’un cadeau remis par un ami lancera le projet de la serre d’arbresfruitiers. En effet, un jour elle reçoit deux figuiers d’une personne qui neparvient pas à les faire prospérer correctement chez elle. Par contre, dans lamaison de Lina, les figuiers se portent bientôt à merveille, offrant un feuillagemagnifique et luxuriant. Voilà, se dit notre jardinière en devenir, ce que jedevrais faire, cultiver des figuiers et des fruits sous serre!

Elle se lance alors dans une recherche effrénée en bibliothèque sur tout ce quiconcerne les figues et la culture des figuiers. Rien ne lui échappe, de pages etdes pages de cahiers se noircissent de références toujours plus pointues.

Il faut d’abord construire la serre. Pour cela, Lina fait venir une serre en kit àmonter par l’acheteur. Cela lui prendra tout un été. Il faudra tondre le gazon àplusieurs reprises pour pouvoir repérer la multitude de petites pièces ets’assurer le dévouement de trois personnes pour mener le projet à bien.

Évidemment, l’aventure se doit de rencontrer une marge bénéficiaire. Desavants calculs de rentabilité sont alors entrepris par Mme De Rossi. Hélas, dèsle premier hiver, le chauffage tout neuf cesse de fonctionner et les arbresdépérissent. Heureusement, au printemps, au pied de chacun, de petitespousses refont surface, laissant présager une renaissance pour la saisonsuivante. C’est à cette période que Lina se dit que le projet de serre, seul, nepeut réussir à la faire vivre sur ses nouvelles terres.

Elle décide donc de se lancer dans la boulangerie bio. Elle faisait déjà le painpour la famille depuis plusieurs années. Logiquement, elle commence donc parse lancer dans la fabrication de pain, puis petit à petit, elle continue dans cetesprit avec pourquoi pas, des pizzas maison, des grissini, des gâteaux detradition piémontaise, puisque sa famille est originaire de cette région du nordde l’Italie.

Lorsque la serre repart, Lina observe alors ce qui se passe autour d’elle. Elleest partie sur l’idée des figuiers, le fruit des dieux grecs, un peu par hasard.Elle baptise alors sa ferme Le Jardin d’Olympe. Puis, elle essaie les bananiers.C’était concluant, jusqu’à ce qu’ils gèlent au moment du bris du système dechauffage.

C’est en jetant des déchets de la maison aux poules qu’elle découvrira d’autrespossibilités. En effet, elle remarque que sur son tas de fumier de petitespoussent commencent à sortir. C’est en creusant autour de leur pied qu’elledécouvrira que l’origine des pousses est en fait un noyau de pêche qui avaitété négligemment jeté là. Lina opérera désormais ainsi pour agrandir soncheptel d’arbres fruitiers. C’est ainsi qu’en plantant noyaux, pépins et grainesde fruits consommés à la maison elle réunira sous sa serre un vergerabsolument unique dans un climat aussi rigoureux que celui de St-Stanislas.

Après les pêches, viendront donc les abricots, les kiwis, la vigne, les néfliers,les citronniers, et juste par défi, une culture de champignons, les pleurotesroses. Les oliviers? Elle y a aussi pensé, mais cela ne s’est jamais concrétisé.

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Page 38: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

Dans la serre

Avec ses plantations toutes parties de semencesrécoltées à la maison, il va sans dire que laculture entreprise par Lina est on ne peut plusbio. Un figuier à l’extérieur prend de 7 à 8 anspour atteindre l’âge adulte. Sous la serre deLina, la croissance est plus rapide et lafructification peut commencer dès la troisièmeannée. Le figuier offre de grandes possibilitésd’adaptation. Son mode de fructification est trèsspécial, et se réalise par étapes, offrant desfruits d’août à octobre, c’est-à-dire jusqu’àl’équivalent des premières gelées à l’extérieur.

Le figuier, comme la vigne d’ailleurs, fructifie surles rameaux de l’année. C’est un avantage sousla serre. Lina peut donc vendre des figuesfraîches durant toute la saison de production, etsi les derniers fruits ne peuvent parvenir àmaturité, elle les récolte tels quels et ils sontconfits pour entrer ensuite dans la préparationde divers produits. Il n’y a donc pas de perte.Et quand on sait que la fructification d’unfiguier peut être très abondante, on imaginefacilement les paniers bien garnis d’une récolte!

Les abricotiers et les pêchers offrent une maturitépour la fructification encore plus rapide sousserre, de deux à trois ans. Quant aux kiwis, ilfaudra compter de sept à huit ans. Pour lescitronniers, Lina n’a pas encore eu la chanced’obtenir une première récolte. Elle avait sorti sonplus beau spécimen au soleil durant l’été, maisun coup de vent malheureux a emporté toutes lesfleurs. Des noyers ont aussi été plantés, mais illeur faut près de 15 ans avant de produire.

Même à l’intérieur, sous la serre, on ressent lerythme des saisons. L’influence de la lumièreextérieure y est pour quelque-chose. Cetteannée, par exemple, un printemps plus tardif aralenti le cycle de croissance de sorte qu’àl’automne, Lina s’est retrouvée avec unesurabondance de fruits à maturité incomplète.

Pour entretenir les normes biologiques qu’elles’impose, Lina prend énormément de notes. Illui faut faire un suivi de tous les incidents de laserre. Chaque arbre est ainsi catalogué etnuméroté. Chaque fruit provenant de chaquearbre est ensuite calibré. Il est noté etrépertorié dans un cahier. On peut ainsi tenirdes statistiques de rendements pour chaquearbre fruitier.

Les abricotiers produisent en juillet et lespêchers, un mois plus tard, en août. Denombreux petits incidents ont émaillé la vie dela serre depuis sa mise en route, mais laplupart des arbres fruitiers d’origine sont encorelà depuis 1999.

L’hiver la température de la serre est maintenueà - 5 oC. Pendant la période d’hivernation, celasuffit amplement. Lorsque les abricotiers et lespêchers fleurissent, et ils sont les premiers, Linaachète une ruche de bourdons en Ontario. Elleinstalle la ruche de carton et les bourdonscommencent à explorer les lieux et leur va-et-vient assure la pollinisation des arbres fruitiers.

L’entretien de la serre est très coûteux.Chauffage, irrigation, compost menacent en touttemps d’engloutir les bénéfices. Lina De Rossi

On rencontre aussides cochons à laFerme Le Jardind’Olympe !

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | EXPÉRIENCE DE CULTURE

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La boulangerie, le petit appentis

adjacent à larésidence.

ne désespère pas. Elle continue envers etcontre tout. Des amis lui disent que l’argentqu’elle engloutit dans sa ferme pourrait luiservir à prendre des vacances loin de Saint-Stanislas. Mais sa serre demeure sa passion.Quand elle pense à arrêter, elle dit : « Lecœur me manque ». Pour elle, la serre estcomme une maison secondaire… à deux pasde son habitation principale. Pour sesrecettes de culture, Lina reste très discrète et,comme pour les recettes traditionnellesqu’elle réalise à la boulangerie, elle préfèresans doute en garder le secret.

Beaucoup de personnes viennent visiter laserre, et du coup lui achètent des produisbio a la boulangerie. Récemment, elle amême reçu la visite d’un groupe d’étudiantsde l’Université des Sciences gastronomiquesde Bra, au Piémont. Cette école de grandrenom en Italie est liée au mouvement duSlow Food, dont les adeptes, partout àtravers le monde, s’emploient à sensibiliser lapopulation au mérite d’une alimentationlibérée des ravages du Fast food. Lina DeRossi est donc sur le radar de cetteprestigieuse organisation gastronomique.

Visite de la serre

C’est par un beau dimanche d’octobre quenous avons visité la serre de Mme De Rossi.Les arbres y poussent à même la terre, dansun environnement toutefois hautement

Quelques arbres fruitiers dans la serre de Mme Lina De Rossi :

Figuiers, pêchers, abricotiers, kiwis, vigne, citronniers, etc.

...sans oublier la culture des champignons,les pleurotes roses !

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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contrôlé en matière de température etd’aération. Alors que nous admirons lesfeuillages, nous constatons que déjà abricotierset pêchers commencent à jaunir, alors que lesfeuilles de la vigne sont, elles, déjà carrémentjaune-orangé. Les figuiers, de leur côté, sontencore en plein rendement. Le nombre de fruitsy est impressionnant. Bien sûr, ils neparviendront pas tous à maturité avant la fin dela saison, mais comptez sur Mme De Rossi pourne pas les laisser perdre. La verdeur de leurfeuillage étonne cependant encore aussi tarddans la saison

Nous découvrons aussi la culture desmagnifiques pleurotes rose, que Mme De Rossivend sous forme de champignons séchés. Sousune bâche qui les maintient dans l’obscurité, lespleurotes poussent à même les sacs de pailleensemencés de mycélium. Des champignonsroses, en forme d’huitres, et d’assez grandetaille, montrent en effet le bout de leur nez unpeu partout sur le pourtour des sacs. Le kit deculture donne plusieurs récoltes qui peuvents’échelonner sur plusieurs mois.

Si au départ les pleurotes ont besoin d’unetempérature ambiante de 20 à 25 oC, plus leurcroissance avance, plus on peut réduire latempérature jusqu’à environ 15 oC. Derrière laserre, Lina nous montre son réservoir, un élémentessentiel au bon fonctionnement de la serre.

Ce jour-là, nous avons acheté des figuesfraîches directement cueillies dans la serre, ainsique quelques grappes de raisins, une variété de

raisin blanc proche du muscat et un raisin noirà petits grains. Des pizzas maison, un painsurprise composé de restes de pâtes, cuitsaccolés les uns aux autres (noix de Grenoble,canneberges et noisettes), ainsi que des grissininature et au chanvre bio complètent notrepanier!

De la serre au pétrin

Puisque tous les produits qui sortent de la serresont entièrement bio, il va de soi que tout ceque Mme De Rossi prépare dans le laboratoirede sa boulangerie est aussi certifié bio. Lina acommencé par fabriquer du pain, puis suivant lerythme des récoltes issues de la serre, sespâtes à pain se sont agrémentées etaccommodées des fruits arrivant à maturité.Ainsi, elle fabrique du pain aux figues maison,mais aussi à partir d’autres fruits bio quiviennent de cultures certifiées (noix deGrenoble, canneberges, noisettes, etc.).

Les fruits qui ne sont pas arrivés à maturité,comme nous l’avons fait remarquer plus haut,sont confits. Ils entrent dans la confection degâteaux, mais aussi peuvent être mis à macérerdans l’alcool. Les feuilles des arbres ne sontpas perdues non plus. Avec les feuillesd’abricotiers macérées, Lina fabrique un alcoolabsolument délicieux, que nous dégustonsd’ailleurs tout au long de notre entrevue. Desparfums étonnants d’abricots frais, un goûtsubtil et légèrement piquant, en émanent. C’estd’ailleurs cet alcool qui parfume son fameuxgâteau de Noël.

L'hiver la températurede la serre est maintenue à - 5 oC.

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Lina De Rossi neregrette pas d'être

passée des Lettres àla culture.

Les produits estampillés Le Jardin d’Olympetrouvent naturellement leurs points dedistribution dans la région autour de Saint-Stanislas, où existent de nombreux comptoirs dedistribution. Cependant, une partie de laproduction trouve aussi des débouchés àMontréal, au Marché Jean-Talon notamment. Àpartir de ce printemps, de nouveaux comptoirss’ouvriront à Québec dans un nouveau centre decommercialisation de produits biologiques.

Mme De Rossi gère pratiquement seule sa petiteentreprise. Elle a une employée à temps partieldurant l’année, puis une aide supplémentairedeux après-midis par semaine en été. Son fils,quant à lui, s’occupe des livraisons. Toutes lesrecettes sont réalisées sur place dans lelaboratoire de sa boulangerie, le petit appentisadjacent à sa résidence.

Cette année, Lina a confectionné pour les Fêtesde fin d’année des gâteaux de Noël de traditionitalienne. Composés exclusivement d’ingrédientsbio comme la farine de blé, le beurre doux, lesœufs, le sucre et le lait, ils sont agrémentés deraisins, de zestes d’orange et de citron,d’amandes, d’alcool d’abricot, de figues, delevure, et de sel de mer.

À Saint-Stanislas, ces gâteaux n’ont pas encoreobtenu tout le succès qu’ils méritent. Par contre,ils se sont très bien vendus à Montréal, commeau Marché Jean-Talon, et dans une boutique duVieux-Québec où on le sert en tranches avec ducafé jusqu’à écoulement. Et je dois avouer quel’un d’entre-eux a même fait le voyage jusqu’enFrance, dans la région de la Bretagne, où il a

été fort apprécié pendant les repas des Fêtes!

Des Lettres à la culture

On n’abandonne jamais sa première passion,même quand un nouveau défi accapare toutnotre temps et notre énergie. Lina De Rossireste avant tout une diplômée en Lettres.

Elle admet : « J’écris toujours des nouvelles.Quand je fais du pain, je pars avec un titre entête tout en pétrissant la pâte. Puis je pense àdes phrases et j’agence peu à peu le texte.Quand j’ai fini mon pain, tout est en place et ilne me reste plus qu’à écrire. » Écrit-elle enfrançais? Oui, car « en italien », dit-elle, « jesuis moins à l’aise. Il manque toujours un petitquelque-chose qui agrémenterait le tout defaçon plus littéraire. » Les chemins de la viesont souvent imprévisibles et remplis desurprises.

Lina De Rossi ne regrette pas d’être passée desLettres à la culture. Sa passion du jardinintérieur la laisse libre de laisser vagabonderson esprit sur le terrain de la littérature, et siles journées de travail commencent très tôt, lesaprès-midis lui offrent du temps pour laméditation et la retranscription de nouvellesimaginées dans le labo de sa boulangerie.

> FERME LE JARDIN D’OLYMPE281, chemin de la Rivière-Batiscan N.E.Saint-Stanislas-de-Champlain (Qc), G0X 3E01 418 328-4319

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Hommage au Dr John A.A. Thomson et à sa carrière

TOUTE UNE VIE AVECSUPERTHRIVE®

Dr John A.A. Thomson,Founder of VitaminInstitute and Inventor ofSUPERthrive®

(Photo: LandscapeOnline.com)

Pendant plus de 70 années, le Dr. John A.A.Thomson a dirigé avec succès sacompagnie, le Vitamin Institute. Depuisson décès en novembre dernier (voirl’encadré ci-contre), sa fille PatrishaThomson a repris les rênes de l’entreprise,célèbre pour son produit phare,SUPERThrive®, en tant que Présidente.

Elle a déclaré : « C’est un plaisir deperpétuer l’héritage de mon père, et unejoie d’avoir travaillé en étroitecollaboration avec lui pendant cesnombreuses années. Je suis impatiente defaire la connaissance du plus grand nombrede gens qui ont compté sur SUPERthrivependant tant d’années. Vos lecteursverront des changements dans notrenouvelle publicité, que j’ai conçue avecl’aide de mon assistant en publicité. Ilssont destinés à mettre en évidence lesnombreuses utilisations de SUPERthrive. »

« J’invite aussi les clients à porter à maconnaissance les histoires qu’ils pourraientpartager avec moi au sujet de leursconversations avec mon père. »

En hommage au Dr. Thomson, nouspublions ci-après l’intégralité del’entrevue qu’il nous avait accordée dansses bureaux de North Hollywood en avril2007. (Voir aussi p. 10 de ce numéro).

Propos recueillis parBruno Bredoux

Photo :

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Le Jardinier d’Intérieur : Je crois que nos lecteurs voudrontd’abord connaître l’histoire de votre éducation et commentvous avez débuté votre carrière. Cela remonte au début desannées 1930, je crois?

Dr John A. A. Thomson : « Ah, c’est une longue histoire. J’aicommencé à m’intéresser au domaine de la nutrition quandj’étais enfant. Ma mère s’y intéressait et j’ai commencé avecelle. Puis elle m’a donné un chiot terrier gallois à Noël. J’aidonc dû apprendre comment l’élever et le nourrir pour qu’ilsoit en santé. J’ai dû étudier le sujet et j’ai été visiter lesanimaleries, voir l’information qu’ils avaient, lire leursdocuments, etc. À cette époque ils connaissaient déjà un peules vitamines et les minéraux et certaines autres substances,qu’ils assemblaient dans ce but. Quand mon chiot a eu huitmois, j’avais déjà gagné plusieurs prix offerts par des clubs,des galons et des médailles. Quand j’y repense, je vois bienque cela a un lien avec mon intérêt continuel pour le sujet,qui ne s’est jamais lassé avec les années. »

J.d’I. : Où avez-vous étudié?

Dr Thomson : « À Pasadena. J’ai eu de la chance : dans laville de Pasadena, où j’ai fait mes études secondaires, setrouvait un grand bureau du département de l’agricultureaméricain, et un chimiste y donnait un cours d’été. Il donnaitaussi les cours de chimie que j’ai pris, et cela m’a aidé. »

J.d’I. : Et vous vouliez déjà être biochimiste?

Dr Thomson : « En fait, je voulais devenir avocat et j’ai pristoutes sortes de cours au collège pour y parvenir. J’étais alorsen terminale à la USC School of Government. Mais quand jeme suis finalement marié en 1938, j’ai décidé que je devaisgagner ma vie et que je ne pouvais pas attendre toutes lesannées requises pour obtenir mon diplôme en droit etdevenir avocat. Je devais manger!... [rires].

En même temps, par mes lectures de magazines

scientifiques, je me familiarisais avec les nouvellesdécouvertes sur les vitamines et leurs effets sur les plantes,les humains et les animaux. Cela me fascinait et j’en lisaistoujours davantage. Il m’est clairement apparu que je pouvaisgagner ma vie dans ce domaine. D’abord, j’ai hésité et j’aipoursuivi mes études de droit. Mais j’étais si enthousiasteque j’ai changé d’idée et j’ai décidé que c’était un domaineplus concret, plus fondamental et plus important pour lebien-être des gens. Je trouvais que ce serait une excellentefaçon de passer une vie! »

J.d’I. : Et avez-vous eu l’idée de votre SUPERthrive® à cemoment-là? Avez-vous commencé à le développer si tôt?

Dr Thomson : « Oh oui! C’était en 1938. J’ai commencé à ytravailler en 1938 et la première formule en a été prête en1940. J’exposais à l’exposition internationale de SanFrancisco, qui était l’exposition universelle de 1940, et j’aiencore des dépliants pour mes produits, que j’avais laisséslà pour le public. La direction de l’exposition a accepté queje présente mes produits gratuitement. En fait, ils m’ont ditque je pouvais les vendre, mais je n’avais personne pour lefaire. Notre présentation a connu un bon succès et bien desgens de partout dans le monde ont pris nos dépliants.

À cette époque, j’appelais mes produits Horms #1 :CutstartTM, Horms #2 : SeedyieldTM, Horms #3 : RootallTM,Horms #4 : TransallTM, Horms #5 : FruitclingTM. Au toutdébut, j’appelais mon produit TransallTM. Rapidement je mesuis mis à produire plutôt de petites bouteilles, que j’aiappelées SUPERthrive®, avec le nom TransallTM (imprimé au-dessous). Chaque bouteille portait deux noms, mais c’était lemême produit. J’ai simplement adopté un nom plusprofessionnel que TransallTM/Horms #4, parce que TransallTM

met l’accent sur le fait que le produit est parfait pour latransplantation. Avec SUPERthrive®, j’indiquais que le produitétait aussi bon pour tout [rires]... C’est comme cela que j’aicommencé. »

J.d’I. : Avez-vous modifié la recette au fil des ans?

Dr Thomson : « Graduellement, je l’ai améliorée, mais jepeux vous dire que tout restant du produit que j’ai depuisdes décennies est encore bien meilleur que tout ce qu’ontrouve dans le marché, encore aujourd’hui! »

J.d’I. : Travailliez-vous avec d’autres professionnels ouassociés à cette époque?

Dr Thomson : « Non! Je faisais tout, tout seul. Je posais desquestions aux gens qui écrivaient des articles scientifiques,comme je le fais encore. J’appelle souvent des gens qui fontdes recherches de pointe sur la nutrition humaine pour leurposer les questions que leurs articles m’inspirent. C’étaitsimplement une bonne idée, et je le faisais déjà à l’époque.S’ils ne publiaient pas tous les résultats de leurs recherches,c’est en partie parce que presque toutes les découvertes etles enquêtes scientifiques répondent à des questions et enfont surgir de nouvelles en même temps. Et ces nouvellesquestions génèrent d’autres questionnements au sujet deleurs autres résultats […]. » [Pour illustrer ce propos et le faitqu’il est très au courant des dernières découvertes dans le

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monde scientifique et en particulier sur les questions denutrition humaine, Dr. Thomson entre dans une longuedigression au sujet de l’utilisation des vitamines dans ledomaine de la santé humaine, et en particulier des vitaminesK pour l’anticoagulation et la régulation du flux sanguin,ainsi que comment 1 mg de vitamine B1 en une seule prisepar voie buccale a pu guérir aux Philippines un hommeatteint du béribéri et à l’article de la mort.]

J.d’I. : Alors comment avez-vous fait un lien entre les étudeset les expériences sur les vitamines pour les humains et lesvitamines pour les plantes?

Dr Thomson : « […] On peut considérer que tout le domainedes vitamines pour les humains est parallèle audéveloppement de nos connaissances des vitamines pour lesplantes. Sauf que les vitamines pour les plantes sont un peudifférentes. Les humains doivent, par définition, obtenir lesvitamines de l’extérieur. Dans le cas de la plupart desvitamines pour les plantes, la plupart des végétaux lesPRODUISENT si leurs conditions de culture sont idéales etqu’ils en ont le temps. Ces éléments – les conditions idéaleset le temps – sont deux des éléments nécessaires aux plantesqui doivent se débrouiller seules pour les vitamines et leshormones. En pratique, cependant, très peu de gens veulentattendre longtemps et ils pensent qu’ils n’atteindront jamaisles conditions idéales. C’est là qu’intervient SUPERthrive®,pour que les gens obtiennent des résultats rapidement plutôtque de se fier à un avenir incertain! »

J.d’I. : Faites-vous le produit à partir de plantes?

Dr Thomson : « Non, je ne le fais pas avec des plantes.J’achète des cristaux purs. À une certaine époque, je devaisen faire certains moi-même parce que je ne trouvais pas la

pureté que je désirais. J’ai graduellement trouvé desfabricants desquels je les achète tous. Je reçois des produitschimiques de partout au monde. Parfois ce sont de petitesquantités, parfois de bien plus grosses. En fait, je commandela quantité et la qualité que les plantes peuvent normalementutiliser. »

J.d’I. : Et qui sont ces compagnies qui produisent lescristaux?

Dr Thomson : « Vous savez, dans la plupart des cas, ilsn’ont aucune idée des usages que l’on peut en tirer[rires]... »

J.d’I. : Sur quel type de plantes avez-vous fait vos premièresexpériences avec des vitamines?

Dr Thomson : « Sur toutes sortes de plantes. J’ai déjà ditque j’avais la plus grande station expérimentale au monde,parce que j’avais toutes les meilleures pépinières du sud dela Californie et les agences gouvernementales et tous lesautres. J’allais partout pour faire des tests, sans cesse. Lesgens étaient heureux de m’aider et de voir ce qu’on pouvaitapprendre. Et ils ont tous été extrêmement heureux parceque j’ai fini par faire un produit qu’ils pouvaient utiliser etqu’ils étaient contents d’utiliser. »

J.d’I. : Donnez-vous aux gens de l’industrie, comme lesarchitectes paysagistes, une quantité précise deSUPERthrive® afin qu’ils l’essaient ou l’utilisent?

Dr Thomson : « Ah non! Ils doivent payer, comme lesautres! [...] Souvent, les architectes paysagistes neconnaissent pas le produit. Lorsque les promoteursimmobiliers développent un terrain, ils peuvent engager unarchitecte et un architecte paysagiste qui vient de New Yorkou quelque chose du genre. Ils veulent, par exemple,construire un gros hôtel à Las Vegas et ils veulenttransplanter des arbres tout autour. Ils ne savent rien duclimat et ils ne nous connaissent pas. Mais avant que leprojet soit fini, ils utilisent tous SUPERthrive®. Tous, mêmeceux qui ont déjà été démolis [le Dr Thomson parle des plus

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vieux hôtels qui ont été démolis pour faire place aux hôtelsencore plus gros et luxueux, comme le Old Frontier, leStardust, le Dunes, etc. – La Rédaction] ont été traités avecle produit original il y a des années... Dans tout gros hôtelde Las Vegas, les arbres et les autres plantes sont cultivésavec SUPERthrive®... »

J.d’I. : Avez-vous d’autres exemples d’utilisation deSUPERthrive® dans un endroit autrefois désertique, devenuune oasis de verdure?

Dr Thomson : « À Las Vegas, Phoenix, Tucson, PalmSprings, Disneyland, Disneyworld... ils ont tous utilisé monproduit. En Arizona, près de la rivière Colorado, un industrielqui fabriquait de l’équipement agricole – je crois qu’ils’appelait Robert P. McCulloch – a acheté un énorme terrainlong d’environ 72 kilomètres et assez large pour y construireune ville entière. Ce terrain a fini par devenir Lake HavasuCity. C’était en 1964. Ils m’ont appelé après avoir commencéleur plantation en janvier de cette année-là. En février, latempérature s’est réchauffée et les plantes commençaientdéjà à mourir. Et si le temps se réchauffe en février, disaient-ils, il se réchauffera encore davantage jusqu’à ce que laplantation soit terminée.

Alors qu’ils commençaient à s’inquiéter de l’ensemble de leurprojet, ils ont entendu parler de mon produit. Ils ont utilisédix-neuf de ces barils [Dr Thomson me désigne un baril de60 litres dans un coin de son bureau] et ils ont continué deplanter durant tout le printemps et l’été, la ville entière. Uneville entière, « pré-plantée » dans le désert. Je n’avais jamaisrien entendu de tel! Cela a très bien fonctionné, ont-ils dit.Ils n’ont plus perdu une seule plante durant le printemps etl’été et ils ont été en mesure de sauver tout ce qui avaitsurvécu parmi les végétaux plantés en janvier et février.

Un autre exemple est la ville de Tucson, dans le sud del’Arizona, où ils ont planté et développé d’énormes parcs! Ilsm’achetaient deux barils de soixante litres à la fois. L’une desphotos sur notre étiquette montre comment ils ont utilisé lasubstance une fois par mois sur des pins, qui ont poussé de94 centimètres de plus que ceux traités uniquement avec de

l’engrais. Tout ceci en seulement sept mois, en utilisant leproduit une fois par mois! Sur des pins! »

J.d’I. : Voulez-vous me donner une citation célèbre au sujetde SUPERthrive® pour conclure?

Dr Thomson : « L’exemple qui me vient en tête est celuid’un architecte paysagiste qui travaillait à Disneyland. Il a finison projet d’aménagement un an plus tôt que requis par WaltDisney parce qu’il a pu déplacer 400 énormes arbres durantl’été chaud et sec de la Californie.

À la fin du projet, il a déclaré à l’American Society ofLandscape Architects que “Cela n’aurait pas été possiblesans SUPERthrive® [...] SUPERthrive® n’a aucun équivalent!”Et c’est vrai, bien sûr! »

J.d’I. : Merci infiniment, Dr Thomson, de nous avoir consacrédu temps et d’avoir partagé vos souvenirs avec nos lecteurs!

Dr Thomson : « Merci à vous, et ayez un bon voyage deretour à Montréal! »

(Mes remerciements s’adressent également à la fille du Dr Thomson, Patrisha,ainsi qu’à son petit-fils, Travis, qui m’ont accueilli dans les locaux du VitaminInstitute et m’ont permis de visiter la chaîne d’embouteillage et d’emballagede SUPERThrive®)

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LA GUERREDES VIOLETTESAFRICAINESPar Kerrie R. Barney (texte & photos)

C'est une histoire de destin, à la fois prédéterminé et, en

même temps, celui que vous devez avoir le courage de

saisir de vos propres mains. Mais tout commence par un

simple don de Saintpaulia ou violettes africaines.

Incroyable!

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Je dois dire cependant que je n'étais pas exactement une novice au sujet dela culture du genre Saintpaulia. J'avais essayé de faire pousser ces plantes àplusieurs reprises au fil des ans. Malgré ce que j'ai toujours considéré commedes efforts herculéens déployés à leur égard, je me suis toujours retrouvéeavec une collection de feuilles mortes dans un pot. J'en étais même venue àla conclusion que les violettes africaines n’étaient tout simplement pas pourmoi. Et je l'ai avoué à Dorothea.

Mais Dorothea, bénie soit-elle, ne voulait tout simplement pas me croire. Enpartie parce qu'elle venait d'une longue lignée de vieux pionniers del’Oregon. La grand-mère de Dorothea avait apporté ses boutures de rosiersen Oregon dans un chariot couvert, les gardant en vie malgré tous les périlsdu voyage, et il était inconcevable pour Dorothea que quelqu’un d’autre nepuisse relever n’importe quel défi de jardinage avec autant de passion ou dezèle. De plus, Dorothea avait un problème dont de nombreux géniesméconnus sont dotés : la conviction que ses dons n’étaient, après tout, pasvraiment spéciaux. Elle était fermement convaincue que n'importe qui, quiessaie assez opiniâtrement, pouvait développer les mêmes dons qu’elle-même.

Il était une fois une de mes voisines nommée Dorothea dont le génie dujardinage semblait divinement inspiré. Si j'ai un début de pouce vert, le sienétait d'émeraude pure. À l'intérieur et à l'extérieur, Dorothea pouvait fairepousser des plantes luxuriantes, magnifiquement saines, des variétés quej'avais depuis longtemps renoncé à acclimater dans notre difficile régiondésertique : orchidées, roses miniatures, ou délicates fougères capillaires…Et, bien sûr, des violettes africaines, dont elle avait plus d'une douzaine deplants poussant sur le rebord de ses fenêtres de cuisine. Mais, ce n’était pasjuste des violettes africaines. C’était les plus beaux spécimens que je n'avaisjamais vus. Chacune était plus grande que le diamètre d’une assiette, avecdes feuilles parfaites et exemptes de taches brunes ou d'autres problèmesque j'ai toujours rencontrés chaque fois que j'ai essayé d’en cultiver.

Lorsque j'ai complimenté Dorothea sur ses plantes, j'ai fait l'erreur de lui direcela. « Mais les violettes africaines sont faciles à cultiver, ma chère! », dit-elle.« C’est pratiquement la plante d'intérieur la plus simple qui soit. Tout ce quetu as à faire est de te rappeler de les arroser par le bas, et tout ira bien. »

Ouais, ouais, c'est ça.

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« C’était les plus beaux Saintpauliaque je n'avais jamais vus. Chacunétait plus grand que le diamètred’une assiette, avec des feuillesparfaites et exemptes de tachesbrunes ou d'autres problèmes quej'ai toujours rencontrés chaquefois que j'ai essayé d’en cultiver. »

Et ainsi, quelques semaines après lui avoir avoué mon échec permanent dansla culture des violettes africaines, Dorothea s'est présentée à ma porte avectrois beaux petits spécimens, et un plateau de gravier pour les faire pousser.« Ma chérie, je sais ce que tu m’as dit, » s’est-elle contentée de dire alorsque j'essayais de protester. « Mais je ne pouvais pas te laisser passer le restede ta vie sans ces jolies fleurs juste parce que tu as eu peu de chance avecelles jusqu’à présent. Alors, rappelle-toi. Tout ce que tu auras à faire est degarder le bac à gravier rempli d'eau et de fertiliser de temps à autre, et lesplantes feront le reste. »

Ouais, ouais, encore la même histoire.

Les plantes ont donc poussé sur le reborde de la fenêtre de ma cuisine pourau moins trois jours avant que leurs feuilles ne commencent à tomber. Tropgênée pour demander de l'aide à Dorothea, je me suis tournée vers Google,où j’ai bientôt découvert une longue liste de choses que je faisais de travers(ou non). Peut-être que j’arrosais trop. Ou pas assez. Peut-être que lesplantes avaient trop de lumière. Ou trop peu. Peut-être que je ne tournaispas assez souvent les pots pour répartir la lumière de façon égale. Peut-être

que les plantes ne recevaient pas assez d’éléments nutritifs, ou alors je leurdonnais de trop mauvais nutriments. Ou encore, elles avaient probablementbesoin d'une humidité plus élevée, ou alors...

La liste continuait encore et encore, et j'ai été fortement tentée de toutabandonner. Mais je savais que je ne pourrais plus jamais regarder Dorotheadans les yeux si je le faisais, donc le mois suivant, j’ai pris des mesuresextrêmes, voire ridicules, pour garder les petites plantes en vie. Je les aidéplacées d'une fenêtre à l’autre à la recherche de la parfaite lumière filtrée.Je les ai nourries avec une variété d'engrais spéciaux. Pensant que la faiblehumidité était le problème, je les ai même déménagées dans ma salle debain afin qu'elles puissent bénéficier de la vapeur d'eau. Mais en vain.

Juste au moment où je pensais investir dans un terrarium spécial doté d’unhumidificateur intégré pour mes Saintpaulia, j’ai reçu un appel de ma mère.Maman n'est pas douée en jardinage. Mais c’est une femme perspicace etayant un sens aigüe de certaines choses, en plus d'être suffisammentprogrammée pour s'intéresser à toutes les activités de sa fille. Cet étatd’esprit lui a permis de me donner d'excellents conseils de jardinage au

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cours des années, en dépit de son manque d'expérience dans le domaine. Alors je lui aiconté mes malheurs, en m'attendant à ce qu’elle offre des suggestions ou des conseilsutiles pour, à la place, entendre des éclats de rire venant de l'autre côté du téléphone. « Çadoit être génétique, » a-t-elle dit une fois qu’elle se fut enfin ressaisie. « Ne t’ai-je jamaisraconter l’histoire de ta tante Georgeanna et de ses violettes africaines? »

« Non, » ai-je alors répondu. Et elle m'a raconté l'histoire.

Ma grand-tante Georgeanna était une jeune épouse et une mère au début des années 1950,mariée à mon grand-oncle Bill, directeur adjoint de l'une des écoles secondaires de larégion. À cette époque la femme d'un directeur adjoint avait de nombreuses responsabilitéssociales et un rang à tenir. Ainsi, dans le cercle de Georgeanna, il y avait beaucoup deconcurrence pour qui voulait être l'hôtesse la plus en vogue : il fallait avoir le plus beauservice de porcelaine, servir les rafraîchissements les plus attrayants, et attirer les invitésles plus recherchés. Et apparemment, il fallait aussi pouvoir impressionner avec la plusmagnifique collection de plantes d'intérieur, dont la capricieuse violette africaine était l’unedes plus prisées. « Bill avait acheté à Georgeanna l’un de ces grands présentoirs en ferforgé, » me dit Maman. « Il pouvait contenir plus d'une douzaine de plantes. Ils l'ont misdans la salle à manger de sorte que leurs invités puissent admirer les Saintpaulia pendant

le repas. Ce présentoir fut l’objet de toutes les conversationsdu quartier, » ricana Maman. « Ou il aurait dû l’être s’il n’yavait eu un seul petit inconvénient. »

« Et quel était-il? »

« Georgeanna et les plantes ne pouvaient pas se supporter lesuns les autres, » a déclaré Maman dans un rire. « Je sais que çasonne drôlement de dire qu’une plante puisse haïr unepersonne, mais je suis vraiment certaine que c'était le cas. Jen'ai jamais vu une telle évidence d'aversion mutuelle.Georgeanna a donné aux Saintpaulia tout ce qu’il leur fallaitpour prospérer — nourriture spéciale, éclairage spécifique. Ellea même mis de la musique classique dans l'après-midi. Maiselle en éprouvait un certain ressentiment à chaque seconde oùelle prenait soin des plantes. Et celles-ci, en retour, attrapaienttoutes les maladies qu’on leur connaît. Parfois, elles ont justefanées et sont mortes sans raison particulière.

« Je me souviens d'une fois. Elle avait enfin effectivementréussi à faire fleurir tous les Saintpaulia dans le présentoir enmême temps, et elle était si heureuse, qu’elle a offertd'accueillir une réunion spéciale du Club de bridge afin de lesfaire admirer. Elle avait même invité le patron de Bill, et ilavait effectivement accepté de venir, une grande réussite surle plan social. Comme plus jeune membre de la famille, il étaitde mon devoir de faire pivoter le présentoir à violettesafricaines chaque matin afin qu’elles puissent pousser

uniformément, donc je peux attester de ce qui s'est réellementpassé. Je l'ai vu de mes propres yeux. Le matin de la réception,les douze plantes étaient resplendissantes de vie, en bonnesanté et en pleine floraison. Mais à deux heures de l'après-midi, lorsque la fête a effectivement commencé... » Maman afait une pause pour l'effet dramatique. « Elles étaient toutesmortes. »

« Non! » me suis-je exclamée. « Chacune d'entre elles? »

« Jusqu’à la dernière! Fanée et réduite au néant, » m’a réponduMaman. "Georgeanna a blâmé la température. Elle a dit quequelqu'un devait avoir laissé une porte ouverte alors qu'ilsdécoraient la salle de réception, et les plantes ont été exposéesà l'air froid. Mais l'oncle Bill et moi savions la vérité. Nousavons toujours pensé que les violettes africaines ont choisi cemoment précis pour mourir juste pour l'embarrasser. » Mamana commencé à rire plus fort. « Tout le monde était tellementoccupé à se préparer pour la réception que personne n’avait

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« Mais à deux heures del'après-midi, lorsque laréception a commencé...toutes les plantes dans leprésentoir étaient fanées ou mortes. »

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remarqué les Saintpaulia jusqu'à ce que les invités commencent à arriver,alors qu’il était trop tard pour faire quoi que ce soit. Peux-tu seulementimaginer une douzaine de personnalités dans leurs habits de fête évoluantautour du coin jardin dans le salon en essayant poliment d'ignorer les plantesmortes dans le présentoir? »

Oui, je le pouvais, et nous avons partagé une bonne tranche de rire. « A-t-ellearrêter de les cultiver après ça? »

« Mon Dieu, non! » a instantanément répondu Maman. « Ce petit manège aduré des années. C'était un état perpétuel de guerre froide. Je sais que sestentatives étaient toujours en cours lorsque je suis partie pour l’Université, etGeorgeanna a même dû enrôler l'un des enfants du voisinage pour fairepivoter le présentoir à plantes. Cela a probablement continué pour desdizaines d’années. » Maman a ajouté : « Tu sais, cela aurait été utile si elleavait aimé ces plantes, ou au moins si elle avait pensé que ces fleurs étaientbelles. Mais ce n’était même pas le cas. »

« Même pas? »

« Non! Elle a juste commencé à les cultiver parce que c'était la chose à faire, etensuite elle s’est obstinée à cause de son orgueil blessé. Ses vrais amours étaientses fougères capillaires, celles qu'elle pouvait facilement cultiver sans presqueaucun effort. Et elles étaient magnifiques. Comme des morceaux de dentellevivants. » Sa voix a pris le ton complice que j’associe toujours à un millier deleçons de l'enfance. « Dommage qu’elle ne se soit pas seulement concentrée surleur culture au lieu de se mettre en tête de faire pousser des Saintpaulia, n'est-cepas? Cela aurait épargné à tout le monde beaucoup de moments dramatiques. »

Je dois admettre qu'il y a eu des moments dans ma vie où la sagesse decertaines des leçons de ma mère m’a fait défaut. Heureusement, cette fois,elle n'a pas eu à me frapper sur la tête pour faire valoir son conseil. Lorsquenous avons raccroché, j'ai regardé les malheureuses violettes africainesflétries dans ma salle de bain. Puis j'ai regardé le catalogue où étaientprésentés les terrariums spéciaux que je voulais acheter. Puis, j'ai empaquetéles plantes et les ai ramenées à Dorothea, à qui j'ai poliment expliqué unefois de plus que les violettes africaines n'étaient tout simplement pas desplantes d'intérieur faites pour moi. Elle m’a regardée comme si elle était surle point d’argumenter... mais il était difficile de discuter vu l'état des plantes.Elle a accepté de les reprendre, même si la dernière chose qu'elle a fait fut dehocher tristement de la tête tout en disant « ne tout simplement pascomprendre… »

Je ne comprends toujours pas complètement, moi non plus. Mais, comme jeparcourais la courte distance qui me séparait de chez moi, je ressentais unincroyable sentiment de libération. Peut-être que les Dieux de plantes ontprédéterminé que les violettes africaines et moi n'avions jamais été destinéesà nous entendre... et si c’est le cas, je peux au moins prendre mon destin enmain et ne pas passer des années de ma vie à lutter contre le problème. Il y atellement d'autres belles plantes que je peux faire pousser, après tout. Etc'est une leçon qu’il valait bien la peine d'apprendre.

Par ailleurs, les plantes que j’ai retournées à Dorothea ont eu un promptrétablissement et s'épanouissent maintenant dans sa cuisine, alimentéesuniquement par de l'eau du robinet et du soleil.

Ces Dieux des plantes ont parfois un sens de l'humour irréprochable.

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EXPÉRIENCE DE CULTURE | LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

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La ville de Cordoue en fête

Au mois de mai, contemplez les patios de Cordoue. Cette tradition unique au monde repose surle mode de vie caractéristique des cordouans, dont les maisons aux patios et balcons ornés deplantes utilisent les fleurs comme principal élément décoratif. Une quarantaine de patios ouvrentleurs portes aux visiteurs. Ceux-ci, pourvus d’une liste fournie par les offices de tourisme, leshôtels et les propres patios, peuvent ainsi découvrir la magie de ces espaces dans un environ-nement extraordinaire. Visiter les patios pendant la journée puis, le soir, se laisser bercer parl’odeur du jasmin et de la fleur d’oranger, au son de la musique flamenco, tout en conversantavec quelques amis... Une expérience unique !

Dans les quartiers de La Axerquía, San Agustín, Santa Marina et San Basilio, les plus célèbres deces patios sont visités chaque année par les cordouans eux-mêmes : une telle splendeur, en effet,ne s’obtient pas en un jour. Les zones les plus animées, et en particulier San Basilio (quartier del’ancien Alcazar), présentent une grande offre de bars et de musique. L’association « Amigos de losPatios » se charge de récupérer de vieilles maisons qu’elle rénove. Une fois leurs patios restaurés,elle les ouvre au public à l’occasion du festival des patios. Profitez de la visite...

Concours des patios, grilles et balcons

Au cours de la célébration du festival des patios de Cordoue, unconcours de grilles et balcons est aussi organisé. Il récompense lesgrilles et les balcons les mieux décorés à l'aide de fleurs auxcouleurs vives, les plus populaires restant les pélargoniums, lesgéraniums et les œillets.

Ce concours entend encourager le maintien de l'ancienne traditioncordouane qui consistait à orner les balcons de fleurs. Pour pou-voir participer au concours, les grilles ou balcons doivent se trou-ver dans la vieille ville. Bien que le concours soit proposé au moisde mai, cette tradition est visible tout au long de l'année dans les rues de cette superbe villeclassée au patrimoine de l'humanité.

Source : Copyright 2012, Site officiel du tourisme de l'Andalousie, Empresa Pública para la Gestión del Turismo y del Deporte de Andalucía, S. A., www.andalucia.org.

LE FESTIVAL DESPATIOS À CORDOUE,

EN ESPAGNE

LE FESTIVAL DESPATIOS À CORDOUE,

EN ESPAGNE

EN MAI, NE MANQUEZ PAS...

Par andalucia.orgPhotos d’Asany Fulekno (asanyfulekno.wordpress.com)

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | TOURISME

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EN MAI, NE MANQUEZ PAS...

VOL. 7 NO 2 | 55

| LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

Page 56: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

La présence de latoile des

tétranyques tisserands signifieque la plante estdéjà fort infestée.

Doktor Doom est une compagnie ontarienne qui propose toute unegamme d’insecticides pour le jardin ou la maison. Le fabricant édite

des plaquettes conseil sur ses produits. Les dépliants sontdisponibles dans les magasins distributeurs des produits Doktor

Doom. Voici quelques-uns des conseils d’utilisation pour l’éliminationdes acariens tétranyques avec les nébulisateurs de Doktor Doom.

Conseils d’utilisation pour le nébulisateurs automatique de Doktor Doom

1. À utiliser dans les serres et dans les installations de culture.

2. Utiliser jusqu’au jour précédent la récolte des légumes, des fleurs et des plantes ornementales.

3. Une once permet de fumiger / nébuliser 1 000 pi3 (pieds cube = longueur x largeur x hauteur).

4. Toujours nébuliser dans l’obscurité. Ne jamais utiliser le produit à la lumière solaire directe ou quand leslumières (HID) sont allumées.

5. Meilleure utilisation : pendant les 2 à 3 heures après extinction des lumières ou les 2 à 3 heures aprèsle coucher du soleil, lorsque la serre ou l’installation de culture intérieure se refroidit : c’est le moment oùles insectes sortent.

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DOKTOR DOOMPRÉSENTE

Ses conseils d’utilisation pour les nébulisateurs automatiques de la marque Doktor Doom

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | GESTION DES PARASITES INTÉGRÉE

Par Grigg Kellock

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VOL. 7 NO 2 | 57

| LE JARDINIER D’INTÉRIEUR

www.genesisfans.com

Page 58: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

6. Avant la nébulisation, toujours effectuer un traitementpréalable sous les feuilles en utilisant le destructeur detétranyques Doktor Doom.

Préparatifs avant nébulisation

1. Éteindre les voyants lumineux et les flammes nues qui setrouvent dans la zone à nébuliser, notamment les appareilsgénérateurs de chaleur, réservoirs d’eau chaude, brûleurs deCO2, etc.

2. Éteindre les échangeurs d’air, les appareils declimatisation et les ventilateurs.

3. Fermer toutes les fenêtres et toutes les portes des serresde culture.

4. Éteindre tous les dispositifs automatiques comportant lesboutons ON & OFF, notamment les minuteries, régulateursde CO2, etc.

5. Arroser les plantes avant utilisation.

La nébulisation

1. Augmenter au maximum l’ombrage des serres de culture.

2. Déposer le nébulisateur sur une chaudière retournée decinq gallons (19 L).

3. Empêcher le produit d’entrer en contact direct avec lesplantes. Il est conçu pour se répandre dans l’air avant devenir se déposer sur les plantes.

4. Enfoncer le clapet en position verrouillée, quitterl’installation et fermer la porte en sortant.

5. Après le traitement, attendre au moins 2 heures avantde re-pénétrer dans l’installation. Un délai plus long estpréférable.

6. Ouvrir toutes les portes et les fenêtres, allumer leséchangeurs d’air et les ventilateurs. Aérez l’installationpendant au moins 1/2 heure avant de recommencer àtravailler à l’intérieur.

Attention

Toujours bien lire les étiquettes avant l’utilisation!

DES CONSEILS QUI FAVORISENT VOS CULTURES!

En utilisant les méthodes décrites ci-dessus pour contrôlerles insectes et les odeurs, vous aurez moins de maux detête, et une récolte magnifique.

Informations

Pour voir les produits offerts au Québec et au Canada,visitez le www.doktordoom.com/catca. Pour les produitsofferts aux États-Unis, visitez le www.doktordoom.com/productsusa.htm.

Contactez Doktor Doom au [email protected] ouau 1 800 452-0023 pour plus de renseignements ou pourconnaître le distributeur dans votre région.

Bonne culture!

Voir aussi : jardino2.e-monsite.com/pages/lesinsectes/tetranyques-tisserands.html

Dans les serres et lesinstallations intérieures deculture, toujours nébuliserdans l’obscurité. Ne jamaisutiliser le produit à la lumièresolaire directe ou quand leslumières (HID) sont allumées.

Phytoseide, acarien prédateur des tétranyquestisserands. © F. Leblanc, Cirad

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | GESTION DES PARASITES INTÉGRÉE

Page 59: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

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Page 60: Le Jardinier d'intérieur (The Indoor Gardener Mag.) - Volume 7, No. 2

Il fallait au moins cela : un fort etimposant baryton d’origine galloisepour nous rappeler que le classique« Scarborough Fair », popularisé en1966 par Simon and Garfunkel, estun chant traditionnel dont l’origineremonterait au 13e siècle. Lavéritable foire de Scarborough, petitport sur la mer du Nord dans leNorth Yorkshire, trouve son originesous le règne du roi d’AngleterreHenry III, qui en aurait autorisé latenue par un décret du 22 janvier1253. La ballade par contre est plus récente. Et si la versionque l’on connaît n’est plus l’originale, les historienss’entendent cependant pour reconnaître que sa tramemusicale est issue d’une ballade écossaise maintenantperdue, intitulée « The Elfin Knight » ou « Child Ballad #2 », et dont on a pu dater la création autour de l’an1670. Par contre, les paroles contemporaines et le fameuxrefrain « Parsley, Sage, Rosemary and Thyme » ne sontapparus qu’au cours du 19e siècle. Et certains affirmentmême que ce refrain et la trame générale de l’histoirecontée dans la chanson sont une décalcomanie d’une autreballade pour enfant, « Riddles Wisely Expounded » ou « Child Ballad #1 », dont la première version daterait aumoins du milieu du 15e siècle.

Enfin, laissons le débat sur lesorigines de la chanson auxmusicologues et contenons-nous dejeter une oreille attentive sur lanouvelle interprétation du chanteurd’opéra à la voix de baryton-basse,Bryn Terfel, qui a fait de « Scarborough Fair » la pièce centralede son album éponyme paru surl’étiquette classique DeutscheGrammophon. Bryn Terfel, né en 1965,a passé toute sa carrière sur lesscènes des opéras du monde en y

interprétant les rôles et airs les plus emblématiques durépertoire mondial.

Mais il a aussi la manie de faire des albums de musique,disons, « populaire » comme « B.T. Sings Favourites » ou« Simple Gifts ». Celui-ci est son quatrième, intitulé : « Scarborough Fair, Songs from the British Isles ».

Dans les notes du livret accompagnant le disque, il déclare : « J’ai toujours voulu enregistrer un disquecentré sur la culture celte. Finalement, nous avons décidéde nous en tenir aux îles britanniques, nous avons doncréuni des airs anglais, écossais, irlandais – et bien entendugallois! »

Par Bruno Bredoux

« PARSLEY,SAGE, ROSEMARY

AND THYME! »

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Bryn Terfel reprend « Scarborough Fair » à sa manière

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | MUSIQUE

MUSIQUEBryn Terfel

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N’en déplaise à Simon etGarfunkel, « ScarboroughFair » doit, selon latradition, être interprétéepar un homme et unefemme, dans le plus purstyle des chansons àrépondre d’autrefois.

C’est pourquoi Bryn Terfela fait appel à Kate Royalpour le seconder. Lachanteuse offre uncontrepoids envoûtant àla puissance du baryton.On en revient presquecinq siècles en arrière, et

c’est tant mieux! Pureté et élégance des arrangements de l’Orchestre symphonique deLondres en sus.

Dans la chanson, un amant délaissé demande à l’auditeur de donner à son ancienneamoureuse toute une série de travaux pratiquement impossibles à réaliser pour pouvoirregagner son amour. Dans le duo, les parties chantées par la femme restituent l’épreuve àl’amant délaissé, lui proposant une autre série de travaux irréalisables.

Le refrain a été longtemps le sujet de la spéculation des interprètes quant à son sens caché.Mais le langage des fleurs et des herbes nous renseigne un peu plus sur sa signification. Eneffet, selon ce langage, on peut interpréter les références comme suit :

• persil : « j’aimerais que tu portes mes enfants » (aphrodisiaque grâce à l’apiol que l’on trouve en grande concentration dans ses feuilles et ses racines) ;

• sauge : « tu peux compter sur moi » (mémoire et immortalité) ;

• romarin : « souviens-toi de moi » (constance, fidélité, loyauté, « je suis heureux quand je vous vois » );

• thym : « je suis à toi » (émotion sincère).

Voilà, quatre références botaniques qui disent tout : amour, fidélité, fertilité, éternité…

Les herbes parlent d’amour. À la foire aux sentiments, il faut savoir choisir son bouquet de persil, de sauge, de romarin et de thym!

Pour finir, je trouve une ressemblance physique indéniable entre Bryn Terfel et Meat Loaf, le chantre du heavy metal lyrique et symphonique. Alors, Mr. Terfel, pour votre prochain projet, pourquoi ne pas vous attaquer à une version de baryton de « Bat Out of Hell »?

Je crois qu’on aimerait entendre ça…

■ ■ ■ ■ ■ Bryn TerfelScarborough Fair - Songs From The British IslesDeutsche GrammophonPremière édition : septembre 2008www.deutschegrammophon.com

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | MUSIQUE

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SANTÉ DU JARDINIER :MASSAGE DES ZONES

DE RÉFLEXOLOGIEPLANTAIRE

SANTÉ DU JARDINIER :MASSAGE DES ZONES

DE RÉFLEXOLOGIEPLANTAIRE

Par l'Association canadienne de réflexologie

Avec la saison au jardin qui se précise, on rentre souvent avec lespieds en compote! Un bon petit massage remettra rapidement lespendules du corps à l'heure!

La réflexologie thérapeutique appliquée aux pieds part du principe queles pieds reflètent en miniature tout notre corps et tous nos organes.Les différentes parties du corps et les organes correspondent à deszones précises de la plante des pieds.

Grâce à certaines liaisons nerveuses, il est possible, en massant laplante des pieds, d’agir indirectement sur tous les organes et de lesramener d’un état pathologique à un état harmonieux.

La réflexologie plantaire a comme objectifs essentiels

• de relaxer : la détente des pieds et indirectement de tout le corpspar la stimulation de 7200 terminaisons nerveuses.

• de soulager les symptômes douloureux : maux de dos, douleursviscérales, maux de tête... sont autant de symptômes qu'une séancede réflexologie plantaire peut soulager.

• d'améliorer la circulation sanguine : la plante du pied est composéed'un grand tissu de vaisseaux et de capillaires. La RéflexologiePlantaire améliore le retour veineux et contribue à faciliter lacirculation générale.

• d'améliorer les grandes fonctions de l'organisme : Respiration,digestion, régulation hormonale...

• découvrer le manuel du pied sur l'illustration ci-contre.

– reflexologycanada.ca

LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | SANTÉ ET JARDINAGE

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LE JARDINIER D’INTÉRIEUR | LE MONDE HYDROPONIQUE DU QUÉBEC

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Sur la couverture : montage de Marik (d'après une photographie de Glenn Milbrand, Fraises dans sonjardin hydroponique intérieur); Archives J.d'I. (Bredoux, Bruno): 6, 28, 29, 30, 31, 32, 33; Barney, K. : 48-53; Canna Hydroponics : 10; Cornellier Traiteur : 25; Deutsche Grammophon/EMI : 60-62; Doktor Doom :56-58; D.R. : 6, 8, 9, 10, 17, 24, 25, 42, 46; General Hydroponics : 10; Laberge, Patrick : 22, 23, 24, 25;Lanscape Online.com : 42, 43, 44, 46; Leblanc, F. (Cirad) : 43; Les Beaux Jardins.com : 16, 17; Massey, Dave(Dreamstime.com) : 25; MGM Studios : 12; Milbrand, Glenn : 6, 18, 19, 20, 21; Plasmaponix : 17; VitaminInstitute : 42, 43, 44, 46; Xylem : 6, 28.

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