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n°26 - mars 2012 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg no comment ®

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no comment Madagascar : parution Mars 2012

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n°26 - mars 2012 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - tv - www.nocomment.mg

no comment®

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SOMMAIRESOMMAIRE

COURRIER10 C’est vous qui le dites

SONDAGE14 Nous les femmes…

COUV’ BY16 Le portrait chinois de Nonoh Ramaro18 CLINS D’ŒIL

CULTURE24 Shaani : « Trop de mythos dans le deejaying ! » 26 Beside : Les rockeurs d’à-côté 28 B. Sarouk : Pas la grosse tête 30 Landyvolafotsy : Foutez-nous la paix ! 34 Julie Iarisoa : Hello…Yellow36 Eric Rakoto : Métamorphose d’un terrien38 Alexis Villain : « Ma rencontre

avec un pays… » 40 Le film du mois : Mon père est femme

de ménage 40 Le livre du mois : Le Petit Prince /

Ilay Andriadahy Kely SOATOAVINA

42 Peur et jalousie, toujours aux aguetsTSIAHY

44 C’était il y a cent ans… en février 1912TRADITIONS

46 Tantara vato : Barbie caillou ÉCO

48 Karenjy : Le 4 x 4 vita gasy50 Olivier Defacques : Formations béton ! 52 Sahondra Rabenarivo : Des fonds pour la nature

MÉTIERS54 Dadah : Placeur parking

ASSOS56 Déclic : Pierrot Men à l’école

ESCALES 58 Microcèbe de Gerp : Un lémurien de plus !

62 Balade sur la rivière Rianila

66 Saint-Augustin : Au cœur du pays Vezo

68 Lemuria Land : Un parfum d’aventure

COUSINS-COUSINES 70 Freddy la science se prend pour Tsiliva !

GASTRONOMIE72 5 bières au banc d’essai !74 Interview Gourmande : Fabrice du Tsara Be

Vaovao79 Le vin du mois : Mâcon rouge 200980 Le cocktail du mois : Le B & C de L’Orion

SORTIR82 Rasoa Fanga : Mamma pizza ! 84 Claudine Bio : Le jardin extraordinaire88 Pourquoi pas : Et pourquoi pas ?

LOISIRS90 Tana Paintball : Peinture au pistolet 92 Tinah : La boxe savate, c’est le pied !

LA MODE !94 Les conseils de Karen : Une rentrée chic

et choc ! 96 Mon truc en plume

VINTAGE108 Converse : La star des baskets

DÉCO110 Philippe Manet : Gravé dans la pierre 112 Abraham 07 : L’artiste sans maître114 Une taupe dans votre salon !116 CAHIERS DE NUIT

BY NIGHT142 Fenosoa : Le vestiaire, c’est son affaire !144 JEUX

FICTION146 La communion150 AGENDA158 ANNUAIRE

DOWNTOWN170 En ville avec Miora Acker

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COURRIER

C’est vous qui le ditesCoups de cœur, coups de gueule, envie d’envoyer un message à une personne qui vous est chère ou simplement de vous exprimer… cette rubrique vous est dédiée. Envoyez vos mails à [email protected], nous les publierons.

Soyons clairs !

Bonjour à l'équipe de la rédaction. D'abord j'aimerais exprimer ici la bonne appréciation que je porte à no comment®. Les articles sont agréables à lire, intéressants et on apprend des choses. Le mois dernier (N.D.L.R., décembre 2011), il y eut un article sur les Mofo gasy indiquant les ingrédients. Je me permets de vous signaler qu'il n'existe pas de « pistaches » à Madagascar. Le terme qu'il aurait fallu utiliser est « cacahuète ». J'estime simplement qu'en tant que média grand public, vous avez aussi un devoir d'éduquer les gens, tant en culture générale qu'à l'utilisation des termes exacts, surtout lorsqu'il s'agit de langue française ; votre support étant en français, de surcroît une bonne partie de votre personnel est français ! Ce n'est pas parce que les Malagasy disent « pistaches » qu'il faut suivre cette grossière erreur. Cordialement.

H.R.

Tout à fait d’accord avec vous. On peut cependant considérer « pistache » comme un régionalisme, le mot désignant bien la

cacahuète en créole mauricien, réunionnais ou seychellois… De plus, pour information, l'équipe de no comment® est à 99 % malgache...

Publi or not publi ?

Lecteur de no comment®, je me demande si en tant que magazine gratuit, donc dépendant de la publicité, vous avez toute liberté pour traiter vos sujets ? En clair, comment faire la part du reportage et du publi-reportage en vous lisant ?

Faniry, étudiant en information et communication

En tant que magazine gratuit, no comment® applique depuis le début la règle des trois tiers, estimée la plus « vertueuse » dans le monde de l’information. À savoir : un tiers du magazine consacré aux textes, un tiers aux illustrations et un tiers à la pub. Cela précisément pour que la frontière soit toujours bien délimitée entre l’information pure et l’annonce commerciale. Toujours dans ce même esprit, no comment® n’a que très rarement recours au publi-reportage (reportage commandé par un annonceur) et si cela arrive, toujours

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avec la mention publi-reportage indiqué. no comment® est fait par des journalistes professionnels qui assument pleinement leur mission d’information.

Faire confiance au tartare ?

Sympa votre article sur le steak tartare dans votre édition de février. Cependant, je me pose une question : comment être sûr à 100 % que la viande qui est servie ne contient pas de salmonelles ? On est régulièrement informés de cas d’intoxication alimentaire avec la viande achetée sur les étals des bouchers et cela ne donne pas envie de la consommer crue…

Haingo, Ambatobe

La viande crue servie dans les (bons) restaurants est hautement contrôlée en terme de fraîcheur et d’hygiène. Aucun cas d’intoxication alimentaire n’a jamais été relevé dans les établissements mentionnés dans notre article.

Et pan !

Nous nous excusons auprès de nos lecteurs pour l’erreur survenue sur la couverture de notre dernière édition (no comment® 25). Il fallait en effet lire « février 2012 » et non « janvier 2012 ». De même, une regrettable confusion dans la rubrique « Propositions gourmandes » a fait que certaines photos ne correspondaient pas aux plats représentés. Toutes nos excuses à notre partenaire Lantana Resort.

La Rédaction

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Nous les femmes...À l’occasion de la Journée de la femme (8 mars), no comment® a tenté d’en savoir plus sur l’idéal féminin d’aujourd’hui. Si trois femmes sur quatre se disent prêtes à des sacrifices importants pour réussir leur vie professionnelle, une nette majorité place également la réussite du couple et de la vie amoureuse parmi les grandes priorités…

SONDAGE

1. Personnellement, diriez-vous qu'aujourd'hui vous êtes très, plutôt ou pas du tout satisfaite de la vie que vous menez ?

Plutôt satisfaite 81 %

Pas du tout satisfaite 11 %

Très satisfaite 8 %

2. Seriez-vous prête à faire des sacrifices importants dans votre vie personnelle pour mieux réussir votre vie professionnelle ?

Oui 75 %

Non 25 %

3. D’une manière générale, pour vous sentir bien, vous avez besoin avant tout :

D’être amoureuse ou en couple 30,5 %

De vous sentir belle 25 %

D’être entourée de votre famille 22,5 %

D’être entourée de vos amis 17 %

De faire du sport, d’avoir des loisirs 5 %

4. Quels sont les aspects les plus importants dans votre travail ?

L'autonomie 22 %

L'ambiance au travail 29 %

La rémunération 16,5 %

Les responsabilités 16,5 %

L’enrichissement personnel et la formation 16 %

5. À quoi consacrez-vous prioritairement votre argent ?

Aux enfants 36 %

Au shopping 25 %

Aux sorties 16 %

Au logement 14 %

À l’alimentation 9 %

Sondage réalisé en ligne sur www.nocomment.mg avec 36 participantes âgées de 18 ans et plus.

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Plus parlant qu’un CV, moins aride qu’une bio, le portrait chinois s’installe dans no comment®. Le peintre Nonoh Ramaro, l’illustrateur de notre couv’, répond du tac au tac…

Si j’étais un animal…Je serais le zébu. Simple et tolérant avec force et puissance, comme une main de fer dans un gant de velours.Si j’étais une couleur…Le marron, la couleur de ma peau et le mélange du rouge et du noir.Si j’étais une invention…La boussole qui oriente le trajet à suivre.Si j’étais une arme…Je serais la foi. C’est l’armure du vainqueur et la force de ramener le néant à la réalité.

CO

UV

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Si j’étais une saison…Le fahavaratra qui fait renaître la vie après un long hiver.Si j’étais un endroit…L’atelier où toutes mes inspirations prennent forme.Si j’étais une œuvre…Mpirahalahy Mianala d’Ariry Andriamoratsiresy.Si j’étais un élément…L’eau qui sert pour la bénédiction.Si j’étais un objet…Une longue-vue. J’ai toujours soif de nouvelles perspectives.Si j’étais un animal de légende…Le Phénix qui renaît toujours de ses cendres.Si j’étais une devise…« Sois honnête », je ne veux pas d’embrouilles !Si j’étais un bruit…Le « silence », une compensation qui vaut son pesant d’or…

Le portrait chinois de

NonohRAMARO

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1Mercredi 8 février 2012 au Café de la Gare, premier Flash mob à Madagascar avec la participation d'artistes lyriques.

2L'exposition Chroniques malgaches de Pierrot Men, à l’Institut français de Madagascar (IFM) du mardi 7 au samedi 25 février 2012.

3Randrianirina Haja a gagné son poids en boissons sur le jeu en ligne de no comment® grâce à la Brasserie Star. Jouez sur www.nocomment.mg

4Ouverture officielle du Teknet Store à Isoraka le 9 février 2012.

5Le Paladios Ivandry a désormais un coin glaces à découvrir !

6Le marché de la Saint-Valentin au Louvre Antaninarenina le 11 février 2012.

CLIN

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’ŒIL

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7Is'art galerie a fêté sa première année au Pub Ambohijatovo le 2 février 2012.

8La Saint-Valentin en soirée dansante à L'Orion Antsahavola.

9Conférence de presse de Io-immo, agence de promotion immobilière en ligne, le vendredi 27 janvier au restaurant le B.

10L'after Saint-Valentin fêté au Six en mode Zumba le 17 février 2012.

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CLINS D’ŒIL

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OFFRE D'EMPLOI

no comment® cherche un photographe à plein temps ayant son propre matériel, de préférence

Nikon.Merci d'envoyer au

minimum 2 ou 3 photographies + CV

+ prétention salariale à l'adresse

[email protected]

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11La Chandeleur, la fête des Crêpes, au Phare à Isoraka le 2 février 2012.

12Le Breton, un nouvel hôtel très sympa avec un rapport qualité prix des plus intéressants, à Ambatoroka.

13Vernissage de Rindra Ramasomanana à l'espace no comment® le jeudi 9 février 2012.

14Tsimavoy Franck a gagné une bague en saphir grâce au jeu en ligne de no comment® via le Tamarin, jouez sur www.nocomment.mg

Retrouvez les contacts de nos Clins d'œil sur

www.nocomment.mg

CLINS D’ŒIL

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CULTURE

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Trop de mythos dans le deejaying ! 24

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D’avoir mixé avec Bob Sinclar et Big Ali fait d’elle l’une des rares femmes reconnues dans les milieux du deejaying international. Une DJ qui n’oublie jamais ses racines malgaches, quitte à entrecouper ses scratchs de « coupé décalé ».

Si le pays ne brille pas particulièrement sur les pistes du développement, sur les pistes de danse il en va autrement.

Prenez Shaani, par exemple. Dans le milieu des DJ internationaux, voici un nom qui commence à compter. La preuve, Bob Sinclar a fait appel à elle en août 2011 pour assurer sa première partie aux arènes de Dax, en France, devant 6 000 personnes. Et qui en troisième larron à cette soirée mémorable ? Big Ali en personne, le rappeur DJ qui scratche comme une brute du Bronx !

Une sacrée reconnaissance pour cette jeune Malgache ayant grandi en Région Parisienne, qui se présente d’abord comme une chanteuse de soul et de R&B. « Peut-être qu’un jour j’arrêterai le deejaying, mais le chant et la composition jamais ! » C’est d’ailleurs à cette double casquette qu’elle doit d’avoir remporté, sur 200 concurrents, le concours organisé par Bob Sinclar et NRJ qui devait lui ouvrir les arènes de Dax. « Cela a sans doute fait la différence. Il y a tellement de frimeurs et de mythos dans ce milieu, rares sont ceux qui sortent vraiment du lot ».

Née dans une famille de musiciens, elle se met très tôt à la guitare et au piano dans l’idée un jour de faire de la scène. Mais papa et maman s’inquiètent pour son avenir et l’incitent à passer un master en commerce, spécialisation marketing, rien à voir ! La belle n’en reste pas moins sur son intuition première et passe dans la foulée un diplôme en ingénierie du son et une licence en management de la musique. Un avantage concurrentiel certain :

« Je mixe moi-même mes morceaux en studio. On n’est jamais mieux servi que par soi-même… »

Installée aux confins du R&B, de la Nu Soul, de la pop, du hip-hop et de l’électro, Shaani en arrive à collaborer au deuxième opus de Gage, anciennement produit par Corneille, pour le label Wagram Music, avant d’interpréter ses propres compositions comme « Shaani donne la couleur » (2008) et le très fantasmagorique « The day » (2009), dont elle réalise également le clip. Pour « Eo Anilanao », son dernier single sorti en 2010, elle insère des paroles en malgache, une façon d’évoquer ses racines. Le deejaaying n’occupe encore qu’une toute petite part de ses activités. « En fait, je me suis remise aux platines il y a deux ans et demi, uniquement pour le fun et cachetonner à gauche et à droite. » Ses scratchs, beatjugglings et autres loops plaisent tellement aux organisateurs de soirées qu’on la voit rapidement mixer dans les hauts lieux de la nuit parisienne, comme l'Étage, mais également en Suisse, en Belgique, en Espagne, au Maroc… Sans oublier Madagascar où, pour le réveillon 2010, elle s’est produite devant 1 000 personnes au Neptune de Tamatave. Pour 2012, Shaani prévoit de faire une escale au pays avec un projet d’enregistrement où les rythmes d’ici ne seront pas oubliés.

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Trop de mythos dans le deejaying ! 25

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Beside

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Au croisement du punk et de la pop, Beside mélange rythmes hardcore et mélodies suaves, convaincu que les plus bruyants ne sont pas toujours les plus rock. Vous avez dit alternatif ?

S’il est une chose qui définit bien le rock alternatif, et partant de là Beside, c’est un sens certain du contraste. Rythmes tagaboum

d’un côté, sonorités plus calmes et plus subtiles de l’autre, le groupe emprunte au punk rock ses sons les plus « crades » (Nirvana, par exemple), tout en veillant à les truffer de tout un tas de trucs mélodiques qui sentent bon la pop et les arrangements bien travaillés. De là à les taxer de « pop punk » il n’y a qu’un pas qu’ils franchissent en toute désinvolture, reconnaissant les Blink

182 comme une de leurs influences. « Gentille pop, méchants rockers, on se fout des étiquettes », clame

Fam, le chanteur. « L’alternatif est le courant le moins sectaire de la scène underground. Certains lui reprochent même d’être trop commercial, mais c’est un choix ! Le rock n’est pas que rébellion et

désordre, c’est aussi de la musique, et en ce domaine le

plus bruyant n’est pas toujours le

meilleur ». Et pan à tous les agités du manche !

Formé en 2006, le groupe s’est

d ’ a b o r d

appelé Biside car deux chanteurs se partageaient alors le boulot. Aujourd’hui, il n’y a qu’une paire de cordes vocales en action, celles de Fam, appuyée par les guitares bien affûtées de Tsila et Rova, la basse de Mahery, la batterie stroboscopique de Joël et les claviers d’Éric. Les compositions sont dans le goût des 3 Doors Down ou des Goo Goo Dolls : au milieu du hachis sonore le plus post-hardcore surgissent des trucs très agréables à l’oreille qu’on se surprend presque à siffloter. « Réarranger des morceaux de pop, de rap ou de R’n B à notre sauce, ça fait aussi partie de nos petits délires », reconnaît Fam. Et ça marche ! Leur première composition Whatever version acoustic a quand même fait les honneurs du générique de Ride de Rue II sur la RTA…

Comme souvent dans l’alternatif, les paroles ont tendance à traiter des sujets de société pas toujours drôles, et même franchement déprimants. Mais surtout pas d’histoires d’amour, malheureux ! « Bien trop vulgaire », estime Mahery. Of course, l’anglais est de rigueur, mais difficile de faire autrement quand on est aussi, et pas qu’un peu, les héritiers d’Oasis et de la brit pop ! En 2011, le groupe sort un premier CD de six titres sobrement intitulé Beside, distribué sous le label collectif Distortion.

Un label underground destiné à fédérer la nouvelle scène rock malgache au-delà des guéguerres de chapelles. « Pop, punk, death metal, on a tous intérêt à se regrouper, car on est encore des ovnis dans le paysage médiatique », relève Fam. Et la meilleure défense étant l’attaque, Distortion annonce une promotion « hors-norme » pour le 28 avril : un minifestival rock et métal à Analamanga Park, au milieu des petits oiseaux. Sûr que ça va faire du bruit !

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Les rockeurs d’à-côté 27

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CULTURE Toamasina

Pas la grosse tête

première galette, ce n’est pas tout à fait un hasard. « Il me manque un manager producteur qui croit à notre travail », lance-t-il. Et de dénoncer tout à la fois « un manque évident de lieux de dépôts d’albums de soutien des médias et d’appui des radios ». Le système du disque est ainsi à Madagascar, il faut s’adapter et continuer d’y croire. « Notre travail ressemble à une pirogue sans rame et sans voile », résume-il laconiquement… mais avec le sourire.

Comme d’autres, B. Sarouk a commencé à jouer très jeune, puis s’est naturellement mis à la composition. Comme ses frères musiciens, il a eu l’opportunité de croiser ou même de côtoyer à un moment donné de son parcours, quelques grands noms de la musique malgache : Mika Davis, Rajery, entre autres. Des stars qui repèrent et épaulent les nouveaux arrivés, les invitent sur scène pour leur première partie (Rajery, Mahaleo) ou parrainent

B. Sarouk

Avec un premier album entièrement dédié au basesa, B. Sarouk (phonétiquement, grand chapeau), entend remettre au goût du jour cette musique à danser typiquement tamatavienne qui était quelque peu tombée en désuétude. Pour l’initiative, chapeau l’artiste !

Se faire un nom quand on est un jeune groupe, qui plus est en plein lancement d’un premier album, est le lot commun de

nombreux artistes locaux. Auteur, compositeur, interprète B. Sarouk (phonétiquement grosse tête) n’échappe pas à la règle. Et s’il a choisi d’appeler Mitady Vola (Chercher l’argent) sa

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carrément leur travail (comme Dr Raoul avec B. Sarouk au Studio Tamatave), certains allant même jusqu’à participer directement aux arrangements en studio.

Infirmier à l’Hôpital Be de Tamatave, B. Sarouk jongle entre la création musicale et les répétitions durant ses congés. Son étiquette musicale ? Identifiable à la première écoute pour n’importe quel Malgache. C’est le basesa, omniprésent dans les neufs titres de ce premier opus. Ce style typique de Tamatave, tombé quelque peu en désuétude, est bel et bien remis au goût du jour en 2012 par B. Sarouk ! Il y ajoute, avec ses six musiciens la touche moderne et subtile qui vivifie le patrimoine de ce rythme tropical.

Avec l’appui généreux du regretté Raoul de Mahaleo et le soutien fidèle de l’Alliance française de Tamatave, sort enfin Mitady Vola. Album prometteur aux neuf titres bien léchés, textes de société à l’appui. Si « Gogo » est une manière pudique et comique de parler de la prostitution, « Zah » est un blues tamatavien à la sauce Sarouk sur le thème des enfants du divorce, tandis que « Viavy Lambahoany » et « Sao’nao » font sonner basesa et toka toka (rap malgache).

« Betsimisaraka », joué live avec Mafonjah d’Antsirabe, montre une autre facette de l’artiste, également très à l’aise sur scène. Enfin, « Mitady Vola », le premier titre de l’album, qui résume un peu la situation des artistes et du peuple malgache… Les vola ne font pas le bonheur mais y contribuent. Et qui sait, un jeune producteur tombera peut-être sous le charme du jeune chanteur tamatavien et débloquera généreusement la situation ?

Philippe BonaldiContact sur www.nocomment.mg

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Landyvolafotsy

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CULTURE

D’une comédie écrite il y a 2 500 ans pour river leur clou aux va-t-en-guerre de tout poil, la compagnie Landyvolafotsy tire une satire sociale toujours d’actualité. Toute ressemblance avec des situations existantes ou ayant existé ne saurait être une pure coïncidence…

Le théâtre antique, un répertoire qui ne prend pas de rides ? C’est un peu la démonstration que nous a faite la compagnie Landyvolafotsy en choisissant

de représenter à l’Institut français de Madagascar, les 27 et 28 janvier dernier, la comédie d’Aristophane intitulée La Paix. Une œuvre qui marche gaillardement sur ses 2 500 printemps, ayant été écrite à Athènes en 421 avant notre ère. « Il s’agit plus d’une pièce librement inspirée de l’originale que d’une adaptation », précise Doly Odéamson, le directeur artistique de la troupe. Pour la mise en scène, il a fait appel à son ami Vincent Colin, dans la droite ligne de leur collaboration sur la pièce Mille francs de récompense de Victor Hugo, en 2002.

Œuvre éminemment politique sous ses dehors burlesques, La Paix porte la marque de fabrique du grand Aristophane dont on n’a retrouvé à ce jour que 11 comédies sur les 44 mentionnées par ses contemporains. Comme toujours chez lui, le scénario est délirant (ici un brave péquenot qui décide de monter au ciel pour demander la paix aux dieux), avec toujours un sens aigu de la farce et de la paillardise, propres parfois à choquer nos prudes oreilles contemporaines… N’écoutez pas, Mesdames !

On sait qu’il compose cette satire en pleine guerre du Péloponnèse, un conflit qui oppose alors, depuis déjà dix ans, Sparte à Athènes. Aux va-t-en guerre de l’Acropole, aux bellicistes de tout poil, Aristophane oppose une vérité de bon sens : il vaut mieux vivre en paix que mourir à la guerre. Mort, finies ripailles et beuveries… difficile d’être plus épicurien !

Foutez-nous la paix ! 31

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La pièce est largement malgachisée pour le plus grand plaisir du spectateur qui se plaît à relever les nombreuses allusions au temps présent. Trygée, le personnage originel, devient Lagnole (Toakagasy ?), un riche paysan qui se croyant investi d’une mission supérieure part négocier la paix avec les dieux. « Lagnole s’adressant à Zeus renvoie au mythe d’Ibonia qui défie Zanahary au jeu du Fanorona », fait remarquer Doly Odéamson. Il est accompagné dans son périple par sa femme (jouée par un homme) dans un registre déjanté qui rappelle beaucoup le couple Ubu dans ses meilleurs moments. Le renvoi à la situation actuelle passe également par l’utilisation de chansons tirées du répertoire malgache. On y entend

notamment « Ny Lanitra manga manga » de Rémy Randafison, des compositions de Gramoun Lélé, le père du maloya, ainsi que de feu Odéam Rakoto, illustre figure du théâtre malgache dont les filles Landy, Vola et Fotsy sont à l’origine de la compagnie Landyvolafotsy.

« Une pièce de toutes les époques et que tout public francophone est appelé à comprendre », estime Vincent Colin. La preuve, après un passage par La Réunion, La Paix ! sera jouée en France métropolitaine, notamment à l’ouverture du Festival international des Francophonies de Limoges. Enfin une année placée sous le signe de La Paix !

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

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Makaty

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Julie Iarisoa

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Méprisée ou crainte par les conservateurs de l’art, la culture populaire n’hésite plus à monter au créneau. Exemple avec « Yellow », une chorégraphie rythmique signée Julie Iarisoa qui fait entrer la danse contemporaine dans la rue.

La danseuse et chorégraphe Julie Iarisoa, de la Compagnie Anjorombala, a débuté l’année par trois représentations

à Tana et Antsirabe de sa nouvelle création Yellow. Cette chorégraphie rythmique est issue de l’atelier de danse et de musique Arts pour danseurs qu’elle avait coanimé pendant une semaine à l’Institut français de Madagascar (IFM) et au Centre germano-malgache (CGM). « Un atelier pour danseurs, mais délibérément pluridisciplinaire puisqu’il intégrait aussi bien une initiation aux percussions que des rencontres littéraires », précise-t-elle.

Tout naturellement, elle a confié l’interprétation de la pièce à cinq de ses stagiaires : Oliva Randrianasolo, Julienne Njarasambatra, Farasoa Hyacintha Randriamanantena, Robson Razafimahavaly et Odon Rakotoarisoa. « Ils voulaient réaliser quelque chose de concret et se montrer dans d’autres disciplines que la leur, dans l’esprit de l’atelier », explique la chorégraphe. Intégrant danse, musique,

rythmes et expression orale, Yellow est une interrogation sur la culture populaire contemporaine. Plus exactement sur la forte charge de séduction, de transgression et parfois de subversion qu’elle exerce sur nous. « Les conservateurs de l’art la voient comme une menace, d’autres comme du sang neuf. Nous y répondons à notre manière en l’intégrant à un spectacle de danse contemporaine ».

Sensible aux danses de la rue, Julie Iarisoa a notamment travaillé en 2002 avec le chorégraphe hip-hop Eric Mézino sur le projet franco-malgache Tany Mena – terre rouge. Après un passage à la compagnie Rary, elle crée en 2004 sa propre compagnie de danse contemporaine, Anjorombala, ouverte aux expériences scéniques les plus étonnantes, comme sa collaboration avec le danseur chorégraphe tchadien Yaya Sarria. Une des danseuses malgaches les plus demandées sur la scène internationale. Parmi ses projets immédiats, la possibilité de

présenter Yellow en 2012 au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. Quand Mada mène la danse…

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

Hello… Yellow

CULTURE

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Métamor phose d’un terrien

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Pour sa première exposition en solo à Madagascar, Éric Rakoto a présenté Métamorphose à l’Is’Art Galerie, le 3 février 2012. Des peintures placées sous le signe de la terre. Un signe qui ne trompe pas, estime l’artiste.

C’est avec une quinzaine de grands tableaux huiles et acryliques représentant des visages et des formes géométriques qu’Éric Rakoto a tenté d’exprimer sa

conception du changement, ou de la « métamorphose » comme l’annonce le titre de son exposition. Baignant dans la peinture depuis une dizaine d’années, il fait partie de ces artistes contemporains qui croient fortement au retour aux sources, à la terre nourricière. « L’homme, et particulièrement le Malgache, ne peut se séparer de la terre. Elle est une valeur essentielle dans notre culture et cela, jusque dans nos proverbes. » C’est donc la terre qu’il a choisie comme matière première de ses compositions, déclinée sous toutes ses couleurs naturelles, où évidemment le rouge de la latérite domine.

« Une chose très ordinaire comme la terre peut être transformée en quelque chose de beau à regarder et qui spirituellement nous élève. C’est le sens des métamorphoses que je propose », explique-t-il. Métamorphose II, Grand travailleur ou Zébu Homme… autant de titres évocateurs où l’artiste fait passer son message. « Mes tableaux sont constitués de tout petits carrés de couleurs, comme les pixels sur les photos. À travers ces pixels, le public laisse travailler son imagination et découvre une autre réalité… »

À côté de ses tableaux, Éric Rakoto a également exposé des sculptures… en briques, évidemment. Terre, eau, feu - l’étrange alchimie qui préside à la production de la terre cuite fait bien partie des métamorphoses proposées par l’artiste. Largement exposé à l’étranger, Éric Rakoto est en pleine préparation d’une biennale qui devrait l’amener à parler encore plus de sa terre malgache.

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

Métamor phose d’un terrien 37

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Le vieux mangeur de temps, disponible en librairie depuis le 1er mars, est un recueil des nouvelles parues dans no comment® de septembre 2010 à décembre 2011. Leur auteur, Alexis Villain, ancien rédacteur en chef du magazine, évoque leur genèse et l’étrange fascination qu’exerce la grande île sur son imaginaire…

Comment sont nées ces nouvelles ?De ma rencontre avec un pays que j’ai aimé. Quand on aime quelqu’un, on a envie de lui parler, de lui confier ce qu’on ressent à son égard. Et on a envie d’en parler aux autres. Dans ces nouvelles, il y a bien sûr ce que j’ai vu, ce que j’ai senti de Madagascar. Mais ce sont aussi des textes personnels, habités par mes angoisses, la mort, l’échec, l’injustice ; ou par mes joies aussi, la beauté, l’amour, la drôlerie. La rencontre avec Madagascar m’a fait envisager ces questions avec un regard différent, qui m’a donné envie d’écrire.As-tu connu les personnages ou les situations que tu décris ?Certaines nouvelles sont inspirées de faits ou de personnages réels, que j’ai rencontrés ou qui m’ont raconté leur histoire, d’autres sont entièrement inventées. Je n’ai jamais croisé de lémuriens qui parlent ! Mais j’ai connu une femme qui avait dû corrompre la justice pour libérer son fils innocent. À travers ces textes, j’essaie de dépeindre ce que j’ai ressenti des pratiques, des coutumes, des valeurs du peuple malgache. Mon regard est souvent poétique, il

CULTURE

Alexis VILLAIN

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peut être dur aussi, ou un peu ironique et parfois même superficiel, mais il exprime toujours je crois mon très vif attachement pour la grande île.Dans ces nouvelles, quelle est la part du journaliste et celle de l’écrivain ?Être journaliste a constitué pour moi une formidable porte d’entrée dans le pays. J’ai fait de l’économie, un peu d’actu, quelques reportages, et j’ai rejoint la belle aventure de no comment®. Autant d’occasions de rencontres incroyablement variées, avec des femmes et des hommes de tous milieux et de tous métiers qui m’ont aidé peu à peu à découvrir la grande île. Pour autant, le journalisme n’a rien à voir avec la fiction. Ce sont des démarches presque opposées, ne serait-ce qu’à cause du rapport à la vérité qu’elles impliquent. Le journaliste recherche une vérité objective. Il veut montrer aux gens comment les choses sont et partager avec eux une information, un savoir. Au contraire, la vérité qui intéresse l’écrivain est subjective : il veut montrer ce qu’il ressent, et inviter les lecteurs à le sentir avec lui.Qu’apporte un regard extérieur sur Madagascar ? Penses-tu avoir tout dit ou t’es-tu retenu, voire censuré sur certains points ?Je pense, j’espère du moins que mon regard d’étranger peut être enrichissant pour les lecteurs

de Madagascar. Mais mon ambition n’a jamais été de tout dire. D’abord parce que pour cela il aurait fallu que j’aie tout vu et tout compris. Ensuite, et nous revenons à ce que je disais tout à l’heure, parce que mon projet n’était pas journalistique, mais littéraire. Par conséquent, parler de rétention ou de censure n’a guère de sens : j’ai raconté ce que j’avais envie de raconter, avec mes mots et ma façon de voir.Des Non-Malgaches écrivant en français sur Madagascar peuvent-ils compenser le fait qu’il n’y a pas à proprement parler de littérature malgache d’expression française ?D’abord, il y a des écrivains Malgaches francophones, et pas des moindres : par exemple, Jean-Joseph Rabearivelo, Charlotte Rafenomanjato ou Jean-Luc Raharimanana. Et il y en a bien d’autres. Ensuite, on n’écrit pas pour compenser quoi que ce soit dans le paysage des lettres d’un pays, ou même du monde. On écrit parce qu’on en a envie, ou besoin.

Propos recueillis par Alain EidPhoto : Camille Laurens

Alexis Villain, Le vieux mangeur de temps, no comment® éditions, 18 000 Ar. En librairie à

Madagascar depuis le 1er mars 2012.

Mon regard est souvent poétique, il peut être dur aussi…

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Le Livre du moisLe Film du mois Le Petit Prince / Ilay Andriandahy KelyPar Antoine de Saint-Exupéry

Il convient de saluer l’initiative de la maison d'édition Jeunes Malgaches pour cette réédition bilingue français/malgache du Petit Prince. Un conte illustré d’une fraîcheur inaltérée avec les aquarelles originales de Saint-Ex et la traduction très inspirée du

Pr. Rabenilaina Roger Bruno. Sans doute le livre français le plus lu et le plus traduit au monde, plus de 250 traductions depuis sa première publication en France chez Gallimard en 1946 (une édition américaine l’avait précédée en 1943). « La négociation auprès de Gallimard a duré deux ans et il a fallu la caution de l'Alliance internationale des éditeurs indépendants pour avoir leur accord. Il ne faut pas alors s'étonner que peu de traductions se fassent en Afrique », commente Marie Michèle Razafintsalama, responsable de la maison d’édition. Le livre a été présenté au 27e Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, en décembre dernier. Une sortie très remarquée puisqu’elle coïncidait avec l’année Saint-Exupéry à Toulouse. La capitale française de l’aéronautique commémorait l’aviateur (et pionnier de l’aéropostal), disparu au-dessus de la Méditerranée en août 1944 en service commandé. Aux Éditions Jeunes Malgaches

Mon père est femme de ménage2010 - France – 74 mn - Comédie dramatique de Saphia Azzeddine avec François Cluzet (Michel), Jérémie Duvall (Polo), Nanou Garcia (Suzanne), Alison Wheeler (Alexandra) et Aïmen Derriachi (Marwan).

Après le très remarqué Confidences à Allah, son roman adapté au théâtre avec succès, Saphia Azzeddine porte à l’écran son deuxième récit et signe son premier long-métrage. Avec un humour revigorant, la cinéaste y raconte les tribulations de Polo, un ado vivant dans une cité de banlieue. Son père exerce le métier de femme de ménage ; sa mère, handicapée, ne quitte pas son lit et sa télé ; et sa sœur rêve de gagner un concours de beauté… Dans tout ça, Polo a souvent le cœur gros, se sent petit, moche,

pauvre, et souffre de voir son père, qu’il aime tant, être si peu considéré. Avec cette retenue farouche qui marque une détermination profonde, celle d’un homme droit, François Cluzet incarne le père de Polo, interprété par Jérémie Duvall (Le fils à Jo). Quant à Nanou Garcia (Le nom des gens) et à Alison Wheeler (Cloclo), dont c’était la première apparition à l’écran, elles interprètent respectivement la mère et la sœur avec beaucoup de caractère. Le public de l’Alpe d’Huez ne s’y est pas trompé et a attribué au film son prix 2011.

Diffusion sur Canalsat les vendredi 9 mars à 20 h 55 (première exclusivité), vendredi 16 mars à 22 h 40, mardi 20 mars à 00 h 10, mercredi 21 mars 10 h 55

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Autant la peur s’exprime librement dans la société malgache, autant la jalousie est tue. Mais les deux agissent de concert.

Leur influence est telle qu’elles perturbent en profondeur le fonctionnement social et paralysent l’indispensable évolution des mentalités. Peur et jalousie révèlent un problème spécifique du comportement relationnel, ce qui les situe par le fait même au cœur de la culture malgache. Elles révèlent toutes deux un manque d’autonomie et de liberté de la personne dans son environnement physique, humain et spirituel. En manifestant sa peur, l’individu avoue son incapacité à s’épanouir seul dans un monde visible et invisible perçu comme hostile ; en donnant libre cours à sa jalousie, il affirme son refus de reconnaître l’autre comme différent et plus valorisé que lui. Ainsi, le rôle de la peur

et de la jalousie est de maintenir tout et tous dans le consensus tiède (marimaritra iraisana) et la médiocrité commune.

« Matahotra aho – j’ai peur » : qui n’a pas entendu cette exclamation ? « Sao dia… – de peur que… » : qui ne connaît cette

expression sans cesse répétée et jamais conjurée ? Car la peur est omniprésente, et multiforme. La raison la plus inexpliquée, et la plus inexplicable, concerne le monde de l’au-delà qui fait redouter les revenants (lolo), les fantômes (matoatoa) et les esprits malfaisants (angatra). Une influence qui s’exerce également au travers des jeteurs de sorts (mpamosavy) et des voleurs de cœur (mpaka fo) ou de foie (mpaka aty), etc. Source d’angoisse diffuse, la peur inhibe et paralyse, surtout pendant la nuit. Ajoutons que si elle fait redouter leurs malédictions, la croyance en la puissance des ancêtres pousse aussi à rechercher et à capter leur bénédiction.

Il n’y a pas que les êtres célestes qui soient sujets de crainte. La nature elle-même fait peur, notamment la forêt, où les esprits néfastes sont censés résider. « Roalahy miditra ala : izy tokiko, ary izaho tokiny – deux hommes entrent dans la forêt : il est ma sûreté, je suis la sienne », dit le proverbe. Et que dire de la peur de l’autre, de l’aîné, du puissant, du riche, peur de les indisposer, au risque de subir leurs représailles, le poison en étant la forme extrême ? Ou la peur de déplaire ou de se singulariser, qui oblige au conformisme et au consensus, par crainte de rompre l’union sociale ? Enfin, la peur de soi, la plus insidieuse, qu’illustre le henamaso dont il a déjà été question. Dans ce contexte, l’action redoutée de ces forces hostiles génère une insécurité psychologique

Chaque mois, dans sa rubrique Soatoavina, Sylvain Urfer se penche sur un fait de société à Madagascar. Il analyse les valeurs, décrit les blocages, interroge les comportements pour tenter de construire une réflexion capable d’aider chacun d’entre nous à mieux comprendre

le pays et à mieux y vivre avec les autres.

SOATOAVINA

Peur et jalousie, toujours aux aguets

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Jésuite, Sylvain Urfer vit à Madagascar depuis 1974. Enseignant, écrivain et éditeur, il est considéré comme l’un des analystes les plus pointus de la société malgache.

qui frappe tout le monde, enfants comme vieillards. Son impact dévastateur dans la vie quotidienne, en particulier dans la relation aux autres, contribue à figer la société.

La jalousie, pour sa part, juge intolérable que quelqu’un s’élève au-dessus des autres, sans l’accord de tous et sans les contreparties attendues de cette élévation. Son origine lointaine tient sans doute à ce que l’accès au pouvoir, dans la société traditionnelle, était exclusivement lié à la caste et à l’âge, excluant la réussite ou l’ambition personnelle. La conséquence sur les comportements actuels se traduit par une extrême pusillanimité : pour se faire pardonner d’avoir réussi, il faut se concilier les faveurs de tous et de chacun, et conjurer l’hostilité (et parfois davantage) des parents et des voisins. Ainsi, on a vu des membres d’une même famille, pourtant riches à profusion, refuser de rembourser à des parents une somme minime qui les tirerait de la misère, au prétexte que ces derniers exigent leur dû parce qu’ils sont jaloux de la richesse des premiers…

Cet état d’esprit est évidemment incompatible avec l’esprit de compétition qui infuse les mentalités occidentales et stimule la recherche scientifique autant que la croissance économique. Focalisée par le marimaritra iraisana, la mentalité malgache répugne à prendre parti. « Ny mahery tsy hobiana, ny resy tsy akoraina – Le vainqueur n’est pas applaudi, le vaincu n’est pas hué ». Mais chacun sait que la jalousie représente l’obstacle majeur pour que s’instaure un climat de compétition bénéfique aux personnes et aux groupes. Se fondre dans la société sans se faire remarquer reste alors l’obsession constante : « azo avo halan-drivotra – l’arbre élevé est pris dans les vents », dit le proverbe.

Ainsi s’affrontent dans les différentes communautés et en chaque citoyen les sentiments opposés de peur et de confiance, de jalousie et de solidarité. Rien que de très humain, il est vrai. La véritable parade à ce blocage collectif pourrait se trouver au niveau du fihavanana, dont la régénérescence, au cœur d’une société en profonde mutation, constitue la véritable issue pour l’avenir. Une tâche ardue mais décisive, dont dépend l’adaptation au monde moderne de la culture malgache, et donc sa survie.

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Dans le numéro de février, nous avons publié la chronique de mars. Une erreur regrettable à double titre : non seulement cette chronique n’avait rien à faire en février mais, en outre, elle évoquait des événements du mois précédent, ce qui la rendait peu compréhensible. Nous publions donc ici la chronique de février, en vous invitant à relire celle de mars sur notre site Internet. Toutes nos excuses pour cette étourderie. La chronique de Pierre Maury reprendra son cours normal le mois prochain.

Les faits divers abondent. Le plus commenté met en scène un Français, administrateur-adjoint, chef du district de Tsaratanana. Le soir du 24 février, M. Longuemart nettoyait son revolver. Il en est mort. Sa compagne indigène aussi. La version officielle parle d’une imprudence. Ce fonctionnaire réputé consciencieux, mais qui nettoyait une arme chargée, n’aurait-il pas fait deux victimes pour des raisons moins avouables ? Nous ne le saurons jamais.

Dans le même temps, le tribunal indigène distribue les mois de prison : deux à Rakotomanga pour le vol d’un paletot, deux autres à Rainizafindramanga pour un madrier, six à Kotomanga

pour un paquet de boutons… Petits délits, au regard de la bande organisée qui a sévi à Diego pendant un mois jusqu’à son démantèlement par la garde régionale. Celle-ci a trouvé tout un arsenal : trois fusils modèle 1874, un fusil de chasse à deux coups, une hache, des sagaies, des couteaux et des balles de plomb.

Cela n’empêche pas les réjouissances. Les Bretons de Tananarive ont organisé leur banquet annuel le 10 février. Il n’y manquait que le procureur général, M. Toussaint, frappé par un deuil – son

père vient de décéder. On a bu du cidre, chanté des chansons du pays et on ne s’est séparé que le dimanche au lever du soleil.

L’administration coloniale souffre de quelques ratés. En juin 1906, le gouverneur de Madagascar, Victor Augagneur, s’était rendu à Tuléar. Sollicité par la Chambre consultative, il avait promis une école européenne pour l’année suivante. Aujourd’hui, elle n’existe toujours pas et un père de famille s’en plaint. Selon les chiffres officiels qu’il s’est procurés, 46 enfants européens et 70 assimilés en âge de scolarité « ne peuvent

apprendre à lire et à écrire par suite de l’inertie – le mot n’est pas trop fort – de l’administration supérieure qui remet d’année en année la création d’une modeste école européenne. » La Mission catholique a

TSIAHY

C’était il y a cent ans… en février 1912Par Pierre Maury

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donc pris l’initiative de créer une école où l’on attend des religieuses. « Et l’on verra cette chose surprenante : des pères de famille libres-penseurs être contraints, faute d’école officielle, d’envoyer leurs enfants à une institution confessionnelle qu’ils désapprouvent. »

Les habitants de Tananarive ont d’autres griefs. L’avenue Fallières, devant la gare, est devenue « une véritable prairie où paissent tranquillement les animaux de toutes espèces ». Ils ne gênent pas une circulation inexistante, mais ils s’en prennent aux pousses des jeunes arbres qui ont été plantés en bordure. Au jardin d’Andohalo où jouent des enfants, l’urinoir qui y est placé provoque une puanteur insupportable. Il serait nécessaire d’installer l’eau courante et, tant qu’à faire, quelques bancs seraient les bienvenus pour que les mamans puissent s’asseoir en attendant leurs enfants.

Des améliorations sont pourtant réalisées dans la ville. Un avis d’adjudication publique a été lancé pour construire un réseau d’égouts destiné à évacuer la plaine de Tsaralalana. Et la Société d’électricité va installer l’éclairage électrique dans le quartier d’Ambohipotsy. Mais ne vaudrait-il pas mieux, demande Le Progrès de Madagascar, « éclairer l’ancienne route de Tamatave, qui dessert de nombreuses villas » ?

Pendant ce temps, à Tamatave, précisément, le trafic du port s’est accru, passant de 12 000 tonnes en 1903 à 90 000 en 1911. Une extension est envisagée avec l’aménagement d’un bassin à la pointe Hastie et l’amélioration de la rade au moyen d’une jetée. Les travaux seront coûteux – on les estime à 15 millions – et il faudra emprunter. Mais les recettes devraient être suffisantes pour rembourser un emprunt qui ne pèsera donc pas sur la colonie.

L’Académie malgache, de son côté, se penche sur le passé et, lors de la séance du 22 février, formule par la voix de son président, le Dr Fontoynont, « le vœu que soit appliqué strictement l’arrêté concernant la conservation des souvenirs historiques répartis dans l’île et ses dépendances. »

Le gouverneur général, M. Picquié, s’occupe aussi de culture : il a adressé aux chefs de province une circulaire où il leur demande leur concours pour l’étude des différents dialectes parlés dans la grande île.

Enfin, en France, la section de Madagascar et des Comores de l’Union coloniale française s’est réunie le 26. Elle a notamment décidé de faire des démarches auprès de l’administration des postes pour réduire le délai de distribution des colis en provenance de Madagascar : neuf jours actuellement !

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TRADITIONS

Tantara vato46

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La vérité sort toujours de la bouche des enfants. Avec le tantara, un jeu de poupées sans poupées, les petites filles sont déjà des mamans et portent sur le monde des adultes un regard souvent plein de pénétration.

Toc toc ! Je suis la maman ! Toc Toc ! Je suis la fille ! Quelle petite

fille n’y a pas joué au moins une fois dans son enfance ? Un bout de trottoir, une marche d’escalier, un muret suffisent pour installer le jeu de tantara (littéralement, histoire) dont l’espace est délimitée par quelques lignes tracées au charbon. Sans oublier les précieux cailloux (vato) qui animeront les personnages : le père, la mère, les enfants, les grands-parents… Plus le caillou est gros plus il personnalise un aîné. Pour le faire parler, il convient toujours de le frapper avec un caillou plus petit, c’est la règle. Toc toc ! Où vas-tu dada be (grand-père) ? Toc toc ! Je vais m’acheter un chapeau neuf pour aller au famadihana. Toc toc ! Puis-je venir avec toi ? Toc toc ! Oui, mais dépêche-toi, il faut être rentré avant la nuit… Des dialogues parfaitement improvisés où la petite fille projette son petit monde à elle. Comme un petit théâtre familial à ciel ouvert où elle apprend son futur rôle de mère, d’épouse et de femme.

Plutôt qu’un véritable héritage ancestral, le tantara vato est un jeu improvisé dont l’origine exacte reste à déterminer. Mais il

est clair qu’il est lié à l’impossibilité pour la plupart des enfants malgaches de pouvoir jouer à la Barbie, faute d’argent. « Faute de pouvoir s’acheter une maison de poupée où une dînette, on trace quelques lignes au sol et on fait parler des cailloux », explique Lanto, une éducatrice de rue.

Il n’y a pas vraiment d’âge pour jouer à tantara. Sur les hauteurs d’Ambaravarambato, sur les coups de midi, on peut voir des bambins de 3 à 10 ans s’y adonner. Qui leur a appris ce jeu ? Personne, répondent-ils innocemment. Ils découvrent en regardant, en imitant les autres. Parfois seuls dans leur coin, parfois en bande, et cela peut vite devenir très bruyant !

Les dialogues sont souvent rudimentaires, mais toujours très instructifs pour un regard attentif. « Souvent l’enfant exprime son propre vécu à travers les histoires qu’il raconte.

S’il y a de l’alcoolisme ou de la violence domestique dans son foyer, il risque fort de l’évoquer dans le tantara, et c’est pour nous un excellent moyen d’entrer en communication avec lui et de l’aider », explique Lanto. La maladie, l’adultère, le décès, la maltraitance, rien ne leur échappe. Un reflet de la société dans laquelle nous vivons au final, vu par le regard des petits. Ou, comme dit l’autre, la vérité sort toujours de la bouche des enfants…

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Barbie caillou 47

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Le Relais de Madagascar fait revivre depuis deux ans l’usine automobile de Fianarantsoa où sont produites les fameuses Karenjy, aussi mythiques à Madagascar que les Trabant en Europe de l’Est ou les deux chevaux en France. Histoire d’un recyclage réussi.

Sortie de l’école, un mercredi midi. Essaimées dans la circulation dense, envahies d’écoliers, quelques voitures aux couleurs vives

relèvent la gageure de ne dépareiller ni avec les 4 l essoufflées ni

avec les 4x4 rutilants. Peinture flambant neuve mais design hors d’âge, carrosserie impeccable et confort sommaire, la Karenjy (littéralement « vadrouille ») interpelle par son allure à la fois ludique et rassurante.

Pas de gadget, peu d’électronique. Une carrosserie en forme de polygone et un châssis robuste recréent la silhouette massive et solide du zébu que l’on retrouve sur le logo. « Passe-partout, solide et simple », s’enthousiasme Béatrice, heureuse propriétaire d’un modèle Mazana 4x4 acheté deux ans auparavant.

Carrosserie en fibre de verre, moteur de Renault 18 placé à l’arrière, la Karenjy est créée en 1988 par une équipe d'ingénieurs malgaches. Emblème du socialisme d’État, elle disparaît avec le changement de régime en 1992, puis renaît de ses cendres en 2009 lorsque le Relais de Madagascar, une

entreprise à but socio-économique, acquiert les locaux de l’usine Karenjy

pour sa filière friperie. « On a trouvé des voitures quasi finies », explique Clément, responsable de l’atelier de production. « Notre objectif étant de créer des emplois stables,

on a décidé de terminer le travail commencé il y a 20 ans. »

Karenjy

Le 4 x 4 vita gasy48

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Les tout premiers acheteurs ont subi les tâtonnements du début. « On avait l’impression d’être des pionniers, mais on a la chance d’habiter à 500 mètres du service après-vente, ça aide », raconte l’un d’entre eux, amusé. « Il a fallu tout réinventer, précise Clément. On avait un stock de pièces détachées très varié et ancien. Et presque aucun mode d’emploi. » Et si la cadence de production n’atteint pas encore deux voitures par mois, l’objectif est atteint : « on embauche, on forme, on crée les conditions de la réussite humaine, et notre carnet de commandes est plein ». Actuellement, il faut presque un mois pour monter une Karenjy dans les normes. Trois modèles au choix, vendus entre 4 800 et 6 800 euros : la Mazana (la Robuste) de type 4x4 diesel, l’Iraka (le Messager) ou la classique Faoka (la Transporteuse). Tous très cotés auprès des résidents étrangers !

Et une fois les stocks de pièces épuisés ? « On ne peut pas faire travailler quarante personnes et s’en aller comme des voleurs », continue Clément. C’est pourquoi le Relais travaille depuis quelques mois à un nouveau prototype de Karenjy, équipé

d’une nouvelle motorisation. « C’est un défi incroyable que de développer une voiture fidèle à l’esprit de la marque et adaptée aux réalités du pays ». Le passage de la récupération à l’innovation reste délicat. Mais si, comme le disait un président de General Motors, connaisseur avisé, « la capacité d’inspirer la passion est la seule vraie mesure du succès d’un véhicule », alors l’avenir de la Karenjy est prometteur…

Bénédicte Berthon-DumurgierContact sur www.nocomment.mg

ÉCO Fianarantsoa

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La Centrale propose depuis 2011, via Okapi, des formations destinées à professionnaliser davantage les métiers du bâtiment et des travaux publics. Des formations accréditées par Lafarge ou Chryso, autant dire du solide…

Les matériaux destinés au secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), à commencer par le béton, ne

sont pas toujours maîtrisés par les professionnels. C’est en partant de ce constat que La Centrale, fournisseur des métiers de la construction, a décidé de mettre en place des formations depuis mai 2011. « Nous souhaitons que les entreprises malgaches travaillent aux normes internationales et puissent ainsi rivaliser avec les étrangers », explique Olivier Defacques, directeur de La Centrale et d’Okapi qui délivre la formation. « Les entrepreneurs ont souvent les bons matériaux, mais ils ne savent pas toujours les optimiser. Les formations que nous proposons sont accréditées par les plus grands noms du secteur, comme Lafarge et Chryso, et c’est bien ce savoir-

Formations béton !

OlivierDEFACQUES

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faire international que nous souhaitons partager. » Travail du béton, utilisation

et entretien de groupes électrogènes, tout est prévu dans ces formations qui s’adressent autant aux maîtres d’œuvre qu’aux architectes. L’envoi de personnes à Dubai ou en Turquie est également envisagé par Okapi dans un futur proche, de même que la mise en place de chantiers écoles. « La formation comprend un audit technique de l’entreprise afin de contrôler la conformité des chantiers et de recadrer par une formation adaptée si nécessaire », précise Olivier Defacques.

Meilleure image, confort de travail, efficacité optimale, sécurité, tels sont les avantages à tirer de ces formations. « Il n’y a pas de certification homologuée par l’État à l’issue de la formation, mais le poids d’une validation par des marques comme Lafarge confère aux entreprises une nette plus-value commerciale », fait valoir Olivier Defacques.

Les formations sont courtes, rarement plus d’une semaine, pour ne pas pénaliser l’entreprise et organisées en petits groupes de travail (5 à 6 stagiaires) pour une plus grande efficacité. Après un premier volet de formations, Okapi proposera d’ici un mois l’étude et la maîtrise de nouveaux produits : enduits de façade, enduits d’intérieur et de décoration (Tadelakt), matériel de projection de béton. Des formations dont les effets se font déjà sentir. « Certains de nos élèves ont pu accéder à des chantiers prestigieux, comme les banques ou l’ambassade de France », se réjouit Olivier Defacques.

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

ÉCO

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Rien ne prédisposait cette juriste trempée au droit international à se retrouver à la tête d’une fondation qui œuvre pour la protection de la biodiversité malgache. Le hasard des rencontres en a décidé ainsi…

Sahondra Rabenarivo, née à Madagascar de mère américaine, aura passé 17 années aux États-Unis. Des études de droit à la Harvard Law School l’amèneront à travailler dans

un cabinet d’avocats d’affaires à San Francisco. « Il peut paraître curieux de poursuivre des études en droit anglo-saxon alors que mon pays est empreint, dans ce domaine, de culture française. Cela m’a permis de saisir les opportunités liées à l’accompagnement d’investisseurs, notamment nord-américains et asiatiques. »

Sahondra est en effet rentrée à Madagascar en 2004 « afin de recréer une cellule familiale dans mon pays ». Dix ans auparavant, lors d’un stage dans son île natale, la jeune femme avait eu l’occasion de travailler avec des spécialistes de l’environnement. « J’ai pris conscience de la fragilité de notre biodiversité. » Une seconde vocation était née.

Nul ne s’étonnera que l’on retrouve aujourd’hui cette associée gérante de Madagascar Law Offices à la présidence de la Fondation pour les aires protégées et la biodiversité de Madagascar. « La particularité de cette fondation est de s’appuyer sur un capital de 50 millions de dollars américains dont les revenus - pour environ 2,5 millions de dollars - sont utilisés pour accompagner les actions de conservation de la biodiversité. Les aires protégées malgaches ont un besoin bien supérieur à cette somme, mais cela nous permet d’aider diverses institutions dans leurs immenses tâches. »

Richard BohanContact sur www.nocomment.mg

Des fonds pour la nature

Sahondra RABENARIVO

ÉCO

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François Rakotonirina, 42 ans, dit Dadah, et Herizo Michael Rabenahy, 23 ans. En tant que gardien officiel, c’est Herizo le responsable du parking. Un métier qu’il exerce depuis des années, même s’il n’est affecté à la Haute Ville que depuis peu. « J’ai commencé à l’esplanade d’Analakely, je ne suis ici que depuis un an », commente-t-il. Son rôle : relever les heures d’entrées et de sorties des 70, voire 100 véhicules que peut contenir le parking, ouvert tous les jours de 6 heures à 18 heures. « Chaque ticket remis à l’entrée est valable une heure, quel que soit le type du véhicule, et bien sûr tout stationnement excédentaire est à devoir », explique-t-il. Pour ce travail, Herizo reçoit 163 000 ariary par mois de la commune, son employeur.

Comparé à Dadah, c’est un privilégié. Car Dadah ne dépend d’aucune administration et n’a aucun salaire à espérer en fin de mois. Il est juste un gardien informel. « Quand les employés communaux ont terminé leur service et que les tickets n’ont plus cours, c'est-à-dire à partir de 17 heures, on prend le relais », explique-t-il. Jusqu’aux environs de 20 heures, il va surveiller les dernières voitures encore stationnées, histoire d’éviter les mauvaises surprises du style portière fracturée ou réservoir siphonné. C’est un job qu’il pratique depuis bientôt trente ans et qui

Placeur parking

MÉTIERS

DadahDadah est un gardien de parking tout ce qu’il y a de plus informel. Dès 17 heures, c’est lui qui prend le relais des employés communaux pour surveiller les véhicules en stationnement. Ne percevant aucun salaire, il ne compte que sur les pourboires pour s’en sortir, avec en prime un service « car wash » à l’huile de coude.

Ils sont présents tous les jours au parking payant qui fait face au Roxy d’Antananinarenina. L’un est le garant de votre sécurité, l’autre vous aide à

trouver la petite place qui vous évitera de faire du sur place avec votre véhicule (et au prix du carburant, ce n’est pas si négligeable). Eux, ce sont les gars du parking :

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suffit tout juste à faire bouillir sa marmite. Ils sont une trentaine comme lui au parking du Roxy à proposer ce genre de service, souvent assorti d’un lavage de carrosserie pour améliorer le pourboire. N’ayant aucune rémunération fixe, il ne peut compter que sur la générosité de ses clients. « Depuis le temps qu’on fait ce job, on aimerait que notre travail soit reconnu, car au fond c’est aussi dur que ce que font les gars de la commune, voire plus », estime Dadah.

Le « guichet » où il entrepose ses affaires lui sert de bureau. Autant dire qu’ils travaillent dans la rue. Malgré ces conditions difficiles, il estime accomplir sa tâche avec conviction et loyauté, contrairement à d’autres qui peuvent « faciliter » les

vols en fermant les yeux quand il le faut. « Les casseurs savent qu’ici c’est surveillé et qu’on n’hésite pas à intervenir », lance Dadah, sourire bravache. Et si encore il était payé en sourire par les usagers, à défaut de pourboires ! Mais pas du tout, bien souvent il n’a droit qu’à une œillade courroucée ou à des propos désobligeants. « C’est sur nous qu’ils passent leur mauvaise humeur », soupire Dadah en haussant les épaules. Son pire cauchemar ? Une ville comme Paris avec ses parcmètres automatiques à tous les coins de rue. « J’ai vu ça à la télé, ça m’a fait froid dans le dos… »

Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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ASSOS

Déclic56

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Pierrot Men vient de céder le droit d’exploitation de 20 de ses clichés pour un nouveau programme d’enseignement du français dans les collèges. Un programme dont le matériel pédagogique est entièrement conçu à Madagascar. Une grande première.

Utiliser la photographie comme outil d’éveil dans les collèges. C’est tout le pari du projet Déclic pour

lequel Pierrot Men vient d’accepter de céder le droit d’exploitation de 20 de ses clichés. « Il nous a donné l’autorisation d’exploiter gratuitement ces photos, à condition que notre outil d’enseignement soit diffusé gratuitement une fois qu’il sera réalisé », précise l’une des responsables de ce projet qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale et la coopération franco-malgache.

Conceptrice d’outils d’enseignement contextualisés, elle a déjà travaillé en Turquie et au Vanuatu sur des programmes similaires. À chaque fois, le but est de concevoir des outils d’enseignement du français produits localement et toujours à partir de documents originaux. « Pour Madagascar, il nous a semblé que la photographie était le meilleur des vecteurs. Nous visons en particulier les jeunes des zones rurales enclavées qui sont coupés de toutes références artistiques », précise la pédagogue. L’équipe

franco-malgache comprend également un photographe, un expert de l’Alliance française et un enseignant du secondaire.

C’est le constat d’un manque patent de manuels dans les collèges (un manuel pour 15 élèves en moyenne) qui a conduit l’équipe de Déclic à proposer ce nouveau matériel pédagogique, destiné dans un premier temps aux classes de sixième et cinquième. Il sera constitué d’un kit photos

et d’un livret qui permettra aux professeurs de développer toutes sortes d’activités orales et écrites à partir des clichés de Pierrot Men. Le programme comprend également la formation de 200 enseignants des collèges et des Alliances françaises d’ici la fin de l’année scolaire 2011-2012.

Le travail de Pierrot Men s’est tout naturellement imposé. « D’abord parce qu’il est le photographe malgache le plus emblématique, mais

aussi parce que son regard humaniste, jamais exempt de tendresse, cadre bien avec ce projet d’éveil. » Toutefois, d’autres photographes malgaches seront mobilisés dans un deuxième temps pour des fiches didactiques destinées à des classes plus avancées. Un site appelé Le fil du bilingue est également prévu où ces photos pourront être consultées.

Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

Pierrot Men à l’école 57

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Microcèbe de Gerp

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Le genre des microcèbes contient désormais 19 espèces avec la découverte de Microcebus gerpi qui vient tout juste d’être homologué par la communauté scientifique internationale. Comme ses cousins, il figure parmi les plus petits lémuriens du monde.

Le nombre d’espèces de lémuriens répertoriées à Madagascar a pratiquement doublé en l’espace de 20 ans. Dans la première

édition de Lemurs of Madagascar (Lémuriens de Madagascar) parue en 1994, le Professeur Jonah Ratsimbazafy, secrétaire général du Gerp (Groupement d’études et de recherches sur les primates de Madagascar) estimait leur nombre à 50… contre 101 aujourd’hui. Il est vrai qu’entre-temps la recherche scientifique a énormément progressé et il ne se passe guère une année sans que ne soit annoncée la découverte d’une espèce nouvelle. La toute dernière en date est celle de Microcebus gerpi, un microlémurien d’environ 8,4 cm découvert dans la forêt de Sahafina, près de Brickaville, par le Pr Ratsimbazafy et ses équipes.

M. gerpi (ou microcèbe de Gerp) vient tout juste d’être homologué par la communauté scientifique internationale. Son nom est bien entendu un hommage rendu aux chercheurs du Gerp, nommément Solofonirina Rasoloharijaona, Herimalala Raveloson, Nicole Andriaholinirina, Romule Rakotondravony, Rose Randrianarison et Blanchard Randrianambinina qui ont mené les investigations sur le terrain. « Je me suis battu pour imposer ce nom à Genève.

Un lémurien de plus !

ESCALES Brickaville

Même si notre organisation disparaît, M. Gerpi restera », note avec satisfaction le Pr Ratsimbazafy, responsable de la mission et auteur de l’article qui a annoncé l’existence de ce nouveau lémurien endémique de Madagascar.

D’un poids de 68 g, M. gerpi tient aisément dans la paume de la main et est immédiatement reconnaissable à son pelage

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gris marron. À noter que sa tête est sensiblement plus rouge que son corps. Tel quel, il s’ajoute aux 18 espèces de microcèbes déjà connus et, comme eux, entre dans le palmarès des plus petits primates de la planète. Il ne bat pas tout à fait M. berthae (ou microcède de Mme Berthe), également découvert par le Gerp, qui reste à ce jour le plus petit lémurien du monde… deux fois moins lourd que M. gerpi ! Découvert dans les années 2008-2009 lors d’un inventaire réalisé par des biologistes dans la forêt

tropicale humide de Sahafina, il aura donc fallu attendre trois bonnes années pour que M. gerpi soit officiellement reconnu par la communauté scientifique – l’homologation a eu lieu en décembre dernier.

« Prouver qu’une espèce découverte est unique prend beaucoup de temps, explique le Pr Ratsimbazafy. Dix échantillons au moins sont requis pour que les résultats soient statistiquement valables. Cela va de l’étude des mensurations ou de la dentition à la

récolte de tissus ou de poils. Sans parler de l’analyse génétique approfondie qu’on a dû envoyer à Hanovre, en Allemagne pour être comparée aux autres espèces ».

Si la reconnaissance de M. gerpi comme espèce à part entière est désormais acquise, il reste encore bien du travail pour en savoir plus sur son mode de vie et ses mœurs.

« Sa reproduction et son alimentation recèlent encore bien des mystères », convient le Pr Ratsimbazafy qui espère trouver d’autres financements pour approfondir les recherches.En tant que coordinateur scientifique de Durrell Madagascar, association britannique spécialisée dans la conservation des espèces sauvages, et ancien vice-président de l’International Primatological Society, il ne cache pas qu’une telle découverte attire la convoitise des trafiquants de tout poil et que là aussi la vigilance s’impose. D’autant que d’autres microlémuriens découverts dans l’inventaire de 2008 sont aussi en cours d’homologation…

Joro Andrianasolo Contact sur www.nocomment.mg

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Balade sur la rivière Rianila

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ESCALESCôte Est

La balade qui mène de Brickaville jusqu’aux rives de l’océan Indien permet en une journée de découvrir l’essentiel des attraits touristiques de la côte Est et de ses Pangalanes. Une croisière haute en couleurs.

L’embarquement sur les berges de la rivière Rianila est homérique. Notre petite coque se perd au milieu d’un

enchevêtrement indescriptible de radeaux en bambous surchargés de cargaisons de bananes. Les allers-retours incessants des « dockers », qui prennent jusqu’à cinq régimes à chaque voyage, font irrémédiablement penser à une fourmilière. Sur la rive, entre tous ceux qui pratiquent leurs ablutions familiales, se tissent des nattes ou se tressent des garaba. Des hommes construisent, en bambous, de nouveaux radeaux… Ici l’on vend la cargaison avec le navire ! Dès les premiers hectomètres, on peut percevoir la vie intense qui agite la rivière. Les lavandières sont partout entourées d’une nuée d’enfants qui nous saluent bruyamment.

Notre première étape a pour nom Sahatokoly, charmant village composé de cases en falafa sur pilotis et de sa petite fabrique artisanale de betsa betsa, alcool local très apprécié des Betsimisaraka. Dans la rue principale, les échoppes sont à « tout touche ». Nous avons l’impression qu’il y a autant d’épiceries que d’habitants. Il est vrai qu’une poignée de litchis et deux bananes suffisent à monter un commerce…

À son embouchure, la Rianila qui ressemble alors à un lac vient côtoyer l’Océan indien et ses vagues qui déferlent sans cesse. Nous nous approchons de quelques piroguiers. L’un d’entre eux, nous vend toute sa pêche. Deux bons kilos de magnifiques camarons que nous dégusterons à l’ombre d’un manguier. Festin de roi dans un décor

Balade sur la rivière Rianila

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grandiose. Ces agapes se seront déroulées à quelques encablures du site d’Andevoranto. De cet ancien comptoir commercial chargé d’histoires, il reste quelques ruines que nous visitons ainsi que la boutique du chinois et son indescriptible « bric-à-brac ».

Nous parcourons alors les Pangalanes. Entre l’estuaire de la Rianila et le lac Rasoabe, un étroit canal artificiel offre des eaux calmes dans lesquelles se reflètent cocotiers et pandanus, niaoulis et typhonodorums (oreilles d’éléphants). La gamme des verts est infinie. La quiétude est à son comble.

À l’entrée du lac Rasoabe, le petit village de Vavony nous propose un incroyable spectacle. Après avoir franchi une étroite bande de terre, nous arrivons sur les rives de l’océan Indien. Les vagues sont impressionnantes

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et créent une barre qui semble infranchissable. Les frêles esquifs qui surfent sur les vagues parviendront néanmoins jusqu’à la plage où les femmes les attendent. La pêche a été abondante. Tout le monde rentre au village en chantonnant…

Dernière étape, mais parmi les plus magiques, la traversée du lac Rasoabe au soleil couchant et l’arrivée sur l’immense plage de sable blanc de Manambato. Une petite baignade afin de communier pleinement avec la nature et se remémorer toutes les images accumulées en un périple d’une journée exceptionnelle.

Richard BohanContact sur www.nocomment.mg

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Saint-Augustin Au cœur dupays VezoSouvent traversée pour rejoindre le village de pêcheurs Vezos d’Anakao, la baie de Saint-Augustin, située à 27 km au sud de Tuléar, mérite qu’on s’y attarde. Un lieu tellement enchanteur qu’il inspira Daniel Defoe pour son Robinson Crusoé…

Saint-Augustin, également appelée Anatsoano, est une baie naturelle de 8 km de long à l’embouchure du fleuve Onilahy. Une des plus belles de Madagascar. Elle est entourée de longues falaises creusées par les eaux du fleuve où de nombreux flamants roses et autres hérons viennent s’y poser. Le site était déjà connu des marins européens au XVIIe siècle : pour ces pirates et autres trafiquants d’esclaves, c’était un point de mouillage exceptionnel sur la route des Indes. Il a d’ailleurs inspiré Daniel Defoe qui y plante le décor de Robinson Crusoé et d’autres romans.

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La baie de Saint-Augustin possède de magnifiques fonds marins de 1 000 mètres de profondeur et à proximité immédiate des récifs coralliens, face à Sarodrano au nord et à Anakao au sud. Pour partir à la rencontre des pêcheurs Vezos, il faut s’arrêter dans ce gros village situé à 37 km au sud de Tuléar. Pour la petite histoire, c’est là que s’établit au XIXe siècle une famille royale, descendante des Andrevola, et tous les dix ans, les villageois y entretiennent la vénération des reliques royales à travers le Fitampoha ou bain sacré.Vous pouvez également admirer au quotidien le spectacle coloré des sorties et retour de pêche, des pirogues à balanciers et voiles traditionnelles vezo le long de la longue plage. Une expédition découverte est possible en pirogue traditionnelle pour remonter et descendre le fleuve jusqu’à Tongobory. Sans oublier la visite des sept lacs naturels du village d’Ambohimahavelona, et pourquoi pas s’y baigner (après autorisation) ? Une traversée en pirogue de plusieurs heures à travers une végétation intacte. On peut y observer quantités d’oiseaux marins sous le regard bienveillant des ancêtres… La coutume locale veut en effet que les tombes blanchies soient éparpillées dans les collines surplombant le delta.Pour apprécier toute l’étendue de la rade naturelle, vous pouvez aussi emprunter le sentier pédestre qui relie par les falaises le village de Sarodrano à Saint-Augustin. Depuis peu, un bac traverse le delta du fleuve et accoste à Soalara. Pour découvrir les hauts fonds coralliens face à Sarodrano, la plongée en apnée avec palmes, masque et tube est vivement recommandée. Tout comme la dégustation de poissons, de langoustes et de crevettes sur cette côte Vezo toujours hospitalière.

Aina Zo RaberantoPhotos : Jean-Pierre Mellaert

Contact sur www.nocomment.mg

ESCALESToliara

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ESCALES Nosy Be

Depuis 2010, l’île aux Parfums compte un attrait de plus. Un parc de huit hectares destiné à mettre en valeur la biodiversité malgache, faune et flore confondues. Le tout baignant dans une mer d’ylang-ylang… un rêve.

Après près de deux ans de travaux, le tout premier parc animalier et

botanique de Nosy Be est né. Inauguré en juillet 2010, ce lieu exceptionnel de huit hectares offre, à seulement 20 minutes du centre-ville, une palette tout à fait étonnante de la faune et de la flore malgaches. Un site magique pour découvrir les espèces endémiques de Madagascar : toutes les variétés de lémuriens nocturnes et diurnes, bien sûr, mais également des caméléons, des serpents, des grenouilles (focus sur la « grenouille-tomate » qui peut vivre plus

Un parfum d’aventure

Lemuria Land

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de 15 ans en terrarium), des crocodiles et des tortues. Parmi ces dernières, Napoléon, la plus vieille tortue de l'île, âgée de 200 ans ! Sans oublier une bonne centaine d'espèces d'oiseaux tropicaux. Tout ceci dans un environnement écologique donnant vraiment l’impression d’évoluer en pleine nature. Des guides spécialisés sont à votre disposition et des randonnées équestres sont toujours possibles le long des sentiers aménagés.

Entouré de champs d’ylang-ylang (fleur bien connue pour composer les parfums les plus célèbres au monde), Lemuria Land abrite également une flore somptueuse où alternent cactées, orchidées, plantes médicinales et parfumées. L’autre attrait du lieu est qu’il est situé au même endroit que la grande distillerie d'ylang-ylang (on y produit aussi des huiles essentielles

à base de jasmin, de citronnelle et de patchouli). Son musée mérite également le détour, tout comme les plantations à visiter absolument entre octobre et avril au moment de la récolte de l’ylang-ylang.

Prévoir environ deux heures pour profiter pleinement de tous les attraits du parc, devenu une étape incontournable d’un séjour à Nosy Be. Le message que souhaitent faire passer les créateurs de Lemuria Land est simple : mieux faire connaître au public la beauté et la diversité des espèces présentes afin de les sensibiliser à la protection de la biodiversité de l’île.

Céline FelumbContact sur www.nocomment.mg

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COUSINS/COUSINES La Réunion

Inscrit en première année de médecine, Freddy rêve d’avoir un jour sa propre clinique. En attendant, il profite de ses rares moments de loisirs pour parfaire son « kilalaky » en vue de la grande nuit malgache du 4 avril.

Freddy Randrianosolo, 23 ans, est en première année de médecine à Saint-Denis de La Réunion. Classé 26e sur 785, ses chances sont grandes pour passer la barrière

la plus difficile, celle des sélections pour intégrer la deuxième année. Pour lui, tout commence par une collaboration entre le lycée de Toamasina et celui du Tampon à La Réunion ayant permis aux deux meilleurs lycéens de Toamasina dans la filière scientifique d’intégrer un BTS d’analyse biologique et médicale : Freddy s’envole pour La Réunion où il finit deuxième de sa promotion. Ses capacités relationnelles, son savoir vivre lui ont permis d’être accueilli dans une famille réunionnaise dès son arrivée. Il obtient l’année suivante une licence de biochimie pour ensuite intégrer cette première année de médecine réputée si difficile : les étudiants sont tellement nombreux que les cours se font par visioconférence dans des amphis. Savoir travailler seul, s’organiser, Freddy applique ces principes inculqués par son père Alfred Rabenaivo. De l’ouverture à 8 heures du matin jusqu’à la fermeture à 19 heures, il se nourrit des savoirs de la bibliothèque universitaire.

Côté loisirs, peu de temps cette année pour ce passionné de basket, responsable de la section sport de l’Association des étudiants malgaches de La Réunion. La danse est également une passion pour Freddy, d’où son surnom de Tsiliva… Il met à profit quelques soirées encore libres pour parfaire une chorégraphie qui sera présentée le 4 avril à l’occasion d’une nuit malgache à la Faculté de médecine. Freddy se plaît à La Réunion, qu’il qualifie de « petite collectivité dans un micro-environnement où l’on peut tout voir », tant au niveau des personnes que des paysages si variés quand on passe de la mer à la montagne. Très attaché à Madagascar, il dit ne pas oublier d’où il vient et savoir qui il est. Son projet à plus long terme est de se spécialiser dans la biologie médicale… et revenir au pays pour construire une clinique.

Julien CatalanContact sur www.nocomment.mg

Quand Freddy la science se prend pour

Tsiliva !70

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Bières blanches, ambrées… il n’y a pas que les petites blondes qui font tourner la tête ! Rakotomalala Léonard, maître brasseur du Groupe Ciceh (Hôtel de France et Tana Plaza), nous donne ses appréciations sur les bières les plus demandées. Sans oublier de nous mettre la pression…

THB « La THB est une bière blonde,

légère et peu alcoolisée avec un petit goût légèrement fruité. Pour moi, elle est meilleure à la

pression qu’à la bouteille vu que le goût est différent. »

Gold « La Gold blanche se boit quand il fait très chaud. Le goût citronné est beaucoup plus prononcé que pour les autres bières. C’est une bière désaltérante. La Gold ambrée est assez fort en alcool et très amère et se marie plutôt avec des plats très consistants. »

bières

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Skol « La Skol est également légère avec un goût d’amertume peu prononcé mais plus lourde que la THB. Elle se boit pratiquement à toutes les occasions car elle est pétillante et douce. »

Castel Beer « Distribuée en Afrique et

maintenant à Madagascar, la Castel Beer fait également

partie des bières légères et rafraîchissantes. L’avantage

est qu’elle se décline sous un format intermédiaire

entre le 30 cl et le 75 cl. De toute façon, c’est le format

international. »

Recueillis par Aina Zo

au banc d’essai !GASTRONOMIE

La Cervoise de Tana Plaza « Nous fabriquons notre bière en pression depuis 1998 dans notre minibrasserie au même degré que les autres bières. La différence c’est que notre bière n’est pas pasteurisée, elle est donc plus vivante. La cervoise blonde de Tana Plaza est plus sucrée. Pour la boire bien glacée, nous mettons les verres au frais. Elle est servie uniquement dans nos hôtels ».

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D’un snack racheté en 2002, Éric Penvern a fait le Tsara Be Vaovao, un restaurant très en vue de Diego. Aidé de Fabrice, il y dispense une cuisine de tradition où fraîcheur et qualité sont toujours au rendez-vous. Mais moyen de faire autrement quand on est soi-même cuisinier depuis 1958 ?

Éric Penvern est seul maître à bord en ce qui concerne la conduite du Tsara

Be Vaovao, son restaurant installé à Diego Suarez. « Le chef, c'est moi, cuisinier depuis 1958… no comment ! », lance-t-il tout sourire, tout en rendant hommage à la jeune équipe de malgache qui l’entoure, dont Fabrice son cuisinier. Il a commencé le métier en 1958 aux Deux Chapons, à Toulon. En 1964, il est commis de cuisine à la Résidence du Cap, toujours à Toulon, où il a pour chef de cuisine, M. Rossi, meilleur ouvrier de France, qui va énormément le marquer. Puis il crée sa propre maison d’hôtes dans l’arrière-pays varois où il va côtoyer plusieurs toques étoilées. Un an après son arrivée à Madagascar en 2002, il rachète le Tsara Be à Diego, un snack qu’il

du Tsara Be VaovaoFabrice

GASTRONOMIE Diego Suarez

INTERVIEW GOURMANDE

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transforme en restaurant pour fins gourmets.

Comment résumer votre style ?La simplicité, la fraîcheur et la qualité des produits.

Quels sont vos produits de prédilection ?Les sélections des meilleurs produits locaux parmi les choix proposés au marché.

Quels sont les ingrédients récurrents de vos plats ?Les produits de la mer, les légumes frais et les fruits.

Quel genre de cuisine n'appréciez-vous pas ?La cuisine que je n'apprécie pas du tout est la cuisine compliquée qui dénature les produits en les masquant avec des décors inadaptés. Je n’apprécie pas non plus la cuisine moléculaire.

Votre plat favori ?Le canard laqué. D’ailleurs, nous en proposons un… succulent !

Votre boisson préférée ?Le vin de Bordeaux ou le rosé de Provence.

À quelle fréquence modifiez-vous votre carte ?La carte est renouvelée tous les trois mois, mais avec des plats incontournables.

Comment vous y prenez-vous pour créer vos plats ?Il y a une part d’inspiration personnelle et beaucoup de lecture d’ouvrages de cuisiniers dont j’adapte les recettes.

Quels chefs sont vos modèles ?Les maîtres Alain Chapel, Michel Bras, Michel Guérard et tous les cuisiniers de talent.

Votre recette du moment ?Les queues de langouste à la vanille et aux légumes croquants.

Quand et dans quel restaurant se tiendra votre prochain dîner ?Chez Benoît, à Paris.

Votre actualité ?Nous sommes rouverts depuis le 1er mars, après un mois de fermeture annuelle.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Tripes de zébu à la Skol

PAR FABRICE DU TSARA BE VAOVAO

Ingrédients (pour 6 personnes)

• 2,5 kg de tripes

• 1 pied de zébu• ½ tomate• ½ oignon• ½ carotte• Sel, poivre,

ail, girofle, bouquet garni

• 4 à 5 bières Skol

• 1 litre de bouillon de viande.

Préparation

• Blanchir les tripes quelques minutes après les avoir bien lavées. Les égoutter et les mettre à cuire à l'eau froide légèrement salée environ 4 à 5 heures à feu doux. Égoutter à nouveau et laisser refroidir pour pouvoir les détailler en morceaux de 2,5 x 2,5.

• On aura préalablement préparé une mirepoix composée de tomates pelées, oignons, ail, carottes, le tout revenu dans une bonne huile. Ajouter le pied de zébu coupé en deux, le bouquet garni, l'oignon piqué de 3 clous de girofle, le sel, le poivre ainsi que de l'écorce d'orange.

• Mettre ensuite les tripes, les recouvrir de la bière Skol et mettre à cuire pendant 1 h 30 à 2 heures à feu doux en prenant soin de rajouter le bouillon de viande chaud pour compenser la réduction de la bière et laisser réduire.

• Servir très chaud accompagné de pommes vapeur ou de riz.

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Nage de mérou aux légumes et combava

PROPOSITIONS GOURMANDESGASTRONOMIE

Confit de canard maison à la sauce

aigre-douce

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Le grand plateau de pêcheur

Moelleux au chocolat d'Ambanja

PAR FABRICE DU TSARA BE VAOVAO

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LE VIN DU MOIS GASTRONOMIE

PIERREDU RESTAURANT LE ZOB

Vu la jeunesse de ce vin on l'aérera gentiment dans un verre adapté. Cépage pinot noir, il a une belle couleur rubis foncé et au premier abord un nez de fruits rouges : cerise, fraise, mais aussi groseille. Mais il a une belle structure acide l'accompagnant sur toute la longueur, avec des petites notes douces poivrées… Un peu comme si le meilleur du Beaujolais rencontrait le meilleur du Bourgogne. Le vin est porté par le fruit mais avec une belle finesse, une infinie précision et une longueur toute en bonne acidité, le tout sans aucune agressivité. Il accompagnera facilement tout un repas sur des viandes rouges, voire des charcuteries. D’un prix très abordable ce serait dommage de s’en priver.

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Mâcon Rouge 2009

L’AVIS DE L’ŒNOLOGUELe Mâcon est un vin français d’appellation d’origine contrôlée (AOC) produit en Saône & Loire, dans le Mâconnais, une sous-région qui représente l’âme de la Bourgogne viticole du Sud. Généralement, le Mâcon rouge présente un caractère fruité et souple, conféré par ses cépages gamay & pinot noir. Ce Mâcon Rouge 2009 de la Maison Lamblin & Fils est plein de vitalité. Ses reflets violacés sont typiques du gamay qui se trouve à l’aise sur les sols granitiques des terrains annonçant le Beaujolais voisin.Certes, si vous prenez ce vin maintenant, il sera un peu dur en bouche, mais il s’adoucira et se lissera d’ici deux à cinq ans. L’âge le tirera vers une texture ronde. Mais vous pouvez ne pas attendre et profiter dès maintenant de sa vivacité qui s’exprimera harmonieusement avec des viandes fibreuses et subtiles comme le lapin, des plats corsés comme les couscous & tajines, ou tout simplement avec une bonne pizza qui a de l’allure au palais.

Isabelle Rakotozafy

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LE COCKTAIL DU MOIS

L'ABUS D'ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

Un cocktail à base de bière et de vodka simple à réaliser et rafraîchissant à souhait grâce à l’apport du citron vert, pour les longues soirées d’été. Avec modération bien sûr !

Ingrédients

• 4 cl de bière THB• 4 cl de jus de

citron vert• 2 cl de vodka

Ruskov

Préparation

• Verser les ingrédients dans un shaker avec des glaçons pilés.

• Secouer à une vitesse maximum et servir dans un verre à cocktail. C’est prêt !

Le

B & C de l'Orion

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Rasoa Fanga82

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Giacomo, son grand amour italien, l’a initiée à la pizza, mais c’est à sa belle-mère, italienne elle aussi, qu’elle a tenu à dédier sa pizzeria, baptisée Mama Santa. Chez elle, ça sent le basilic, l’huile d’olive et le feu de bois. Bref, la Toscane à Sainte-Marie…

L’histoire commence à Mahambo où la jeune Rasoa vit au milieu de ses six frères et ses deux sœurs. De la petite enfance

à l’adolescence, cette grande famille orpheline se débrouille comme elle peut dans ce joli petit coin en bord de mer. Plus tard, Rasoa part sur Toamasina faire ses études puis émigre assez vite à Saint-Marie (Nosy Boraha) où, de 2004 à 2007, elle vend des brochettes à Ambodifotatra, près de l’embarcadère. Rasoa à un visage de sirène, des yeux en amande et le sourire malicieux. Sous les pointes de ses longs cheveux noirs trône un dauphin bleu marine tatoué sur le haut de son épaule.

L’idylle démarre le jour où le bel italien Giacomo mange à sa gargote. Qui des deux a dragué l’autre ? Rasoa ne l’explique pas - peut-être l’appassionata, le coup de foudre… Après cinq années de « dolce amore » Rasoa parle déjà bien l’italien et apprend très vite la fabrication de la pizza, le plat national italien dont son compagnon raffole !

D’où viennent son énergie et sa santé de fer ? Elle répond avec humour : « Je dois être métisse animal ! » Rasoa n’est jamais malade, ne rechigne jamais devant le travail, cherche et trouve des

solutions. Très vite elle se met en tête d’ouvrir en solo sa pizzeria à Sainte-Marie. Le 15 octobre 2009, face à l’hôtel Hortensia, son rêve se réalise avec l’ouverture de Pizza Mama Santa. Un hommage familial, car il s’agit du nom de sa belle-mère italienne ! Une pizzeria aux accents définitivement féminins où la décoration est léchée : l’entrée du restaurant est tapissée de coquillages peints jaunes et bleus, des guirlandes clignotent, le four à bois est visible de la rue.

À l’intérieur, huit tables accueillantes nappées de satin coloré. La petite salle des convives est gérée par une deuxième sirène, Natacha, la serveuse. Toute la cuisine est à vue : Rasoa étale les boules de pâte devant les clients puis les tapisse en direct de tomates fraîches coupées en dés, de fromage râpé, de jambon… Ca sent les couleurs, le basilic, l’huile d’olive et le feu de bois - on pourrait presque s’imaginer en Toscane.

En coulisse, le travail de l’acheminement des produits est une autre paire de manches. À Sainte-Marie, l’île dans l’île, tout arrive par bateau, par avion ou par colis express. Le fromage est sélectionné à Tana, les produits secs viennent de Tamatave, le bois de manga, lui, vient de l’île. Un casse-tête pour les commandes et la réception des produits. Rasoa s’y attelle sans aucun problème, telle une mama italienne, comme si sa belle-mère, depuis l’Italie, veillait sur elle à distance.

Philippe BonaldiContact sur www.nocomment.mg

Mamma pizza !

SORTIR Sainte Marie

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SORTIR

Deux hectares de jardin où il fait bon se promener, et surtout découvrir le monde du bio avec ses carrés de légumes, ses fruits et ses plantes aromatiques. Le foie gras fait maison, préparé par Claudine, est lui aussi garanti sans additifs. Évidemment.

Gilbert et Claudine Raudrant nous accueillent dans leur jardin d’Ambohimanambola qu’entoure la rivière Ikopa. Depuis

2005, le couple y cultive sur deux hectares des légumes, des fruits et des plantes aromatiques dans la plus pure tradition bio : les engrais chimiques y sont totalement interdits. « L’idée est venue d’amis qui nous ont suggéré de commencer par cultiver de la salade et nous avons semé à peu près 300 laitues. Toujours sur leurs conseils, nous les avons vendues dans les grandes surfaces et elles sont parties comme des petits pains », explique Claudine. Aujourd’hui, ils fournissent les restaurants et les hôtels de la capitale en produits gourmands très recherchés par les amateurs. Par exemple, toutes les variétés de salades que l’on retrouve en Europe, avec la mâche comme fer de lance, mais aussi les blettes, les poireaux, le bissap… « Nous n’avons pas fait d’études particulières sur les plantes, juste de la documention sur le Net, heureusement on a la main verte »,

confie Claudine. « Nous recevons beaucoup d’écoles des alentours qui viennent ici pour comprendre comment on cultive bio, les gestes à faire pour ne pas abîmer la terre et surtout apprendre à respecter l’environnement, c’est très important », souligne Gilbert.Claudine Bio

Le jardin extraordinaire84

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Claudine et Gilbert ne s’arrêtent pas aux plantes. Ils ont élargi leur gamme de produits en proposant du foie gras fait maison, en terrine ou en conserve, ainsi

qu’une viande séchée dont le secret de fabrication est bien gardé par Claudine.

Claudine Bio, puisque c’est le nom du domaine, est plus qu’un jardin. C’est un vrai petit paradis où il fait bon se promener et se réconcilier avec la nature en prenant un grand bol d’air frais. Les week-ends, le lieu se transforme en table d’hôtes où les invités peuvent goûter aux plats concoctés par la maîtresse de maison.

En attendant le repas, les hôtes peuvent s’adonner à différentes activités comme la pêche aux tilapias dans l’étang, un petit tour en bateau ou une bonne partie de pétanque. Pour cette année, Claudine et Gilbert comptent construire dans le domaine des bungalows, une salle de réunion et deux salles de restaurants. Côté activités, ils ajouteront également du kayak, du vélo et de la moto… Un bio-dépaysement total !

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

Le jardin extraordinaire

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La rue d’Isoraka regorge de bonnes tables. Parmi elles, un petit endroit anciennement nommé Sur le pouce et repris depuis juillet 2011 par deux associés qui ont choisi de le rebaptiser Pourquoi pas ? Et pourquoi pas, après tout ?

Marcelline, originaire de Fianarantsoa, a un parcours quelque peu atypique. Il lui aura fallu passer par le

service en bar puis par l’artisanat pour se découvrir, au moment même où elle attendait son premier enfant, sa vocation pour la cuisine. Cela commence par une gargote qu’elle entreprend de gérer en solo sur le by-pass, puis par une chambre d’hôte à Ambatoroka. De là, son destin l’amène à rencontrer Serge. Cet ancien employé d’une compagnie aérienne française est à la recherche d’un restaurant et de quelqu’un pour s’en occuper. Les choses prennent très vite tournure quand, à Isoraka, le restaurant Sur le pouce, anciennement tenu par Rodrigue, cherche un repreneur. L’affaire est conclue, il ne reste plus qu’à trouver un nom au nouvel établissement.

Après des jours et des jours de réflexion, Marcelline et Serge vont s’accorder sur cet énigmatique Pourquoi pas ? Et pourquoi pas, après tout ? Allusion ou non au célèbre bateau d’exploration polaire, du commandant Charcot, c’est

Et pourquoi pas ?

LOISIRS

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en tout cas un lieu qui n’entend pas transiger avec la qualité des viandes qui avait fait la renommée du Sur le pouce. La preuve, c’est le même personnel qu’on retrouve aux fourneaux. On ne change pas une équipe qui gagne, surtout quand elle est composée d’une cuisinière émérite ayant plus de quinze ans d’expérience et de son fils, formé par ses soins et qui a suivi en complément un stage en boulangerie à l’hôtel Carlton.

Les fournisseurs non plus n‘ont pas changé. La viande qui est servie provient toujours de l’élevage de zébus en fosse. Une technique d’engraissement dans des « fosses » creusées à flanc de pente autour des villages, et murées. Les zébus sont nourris d’herbe, de repousse de riz, de feuilles de patates et de manioc. À ce régime, leur poids double avec un rendement en carcasse bien supérieur à la moyenne. C’est un peu plus cher que la viande de zébu élevé à l’air libre, mais le goût n’est pas le même non plus !

La décoration est à l’image de Serge avec aux murs des posters très axés sur le monde aérien. L’invitation au voyage est également au menu avec au choix : carpaccio, lasagnes, pavé de filet zébu et très bientôt un hamburger qui s’annonce déjà exquis avec son pain fait maison ! Quant à l’accueil, il est tout

entier contenu dans le sourire de Marcelline et la célérité du service. Alors pourquoi pas le Pourquoi pas ?

Helvia JeanContact sur www.nocomment.mg

NOTRE AVIS Cuisine **Déco **Service ***Vins *

* bon ** très bon *** excellent

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LOISIRS

Tana Paintball90

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C’est le premier paintball situé en plein centre-ville ! Un jeu de tir à base de billes de peinture qui vous en feront voir de toutes les couleurs. À deux ou à quinze, le défoulement est garanti.

Son ouverture est imminente. Courant mars, précisent Marc Branellec et Jean-Marc Bouchet, les promoteurs

de ce nouveau paintball qui se tiendra en plein centre-ville de Tana. Comme son nom l’indique, il s’agit de s’affronter à coups de billes de peinture propulsées par un drôle de pistolet, appelé le « lanceur ». Mots d’ordre : courir vite et viser juste, de façon à asperger l’adversaire de peinture sans en recevoir soi-même. Pas de panique, il s’agit d’un colorant alimentaire qui part très facilement à l’eau !

Pour les combats, les deux associés ont mis à la disposition du public un vaste terrain de 4 600 m² à 50 mètres du lac Anosy. L’espace est assez grand pour recevoir jusqu’à deux équipes de 15 joueurs, avec une zone de jeu plus réduite pour les affrontements à deux ou à quatre. Dans un cas comme dans l’autre, La partie dure deux heures, avec cent billes dans son lanceur. « Plus longtemps ça deviendrait fatiguant, moins on resterait sur sa faim », estime Marc Branellec, attentif à proposer d’abord une activité de détente. « Il existe un paintball sportif, très physique, avec des championnats internationaux, mais c’est encore trop tôt pour Madagascar ». Pour autant, il ne cache pas son ambition de créer à terme une fédération malgache de paintball.

L’histoire veut que ce sport ait été inventé dans les années 1970

par les éleveurs australiens qui se servaient de lanceurs à peinture pour marquer leur bétail et pour s'amuser virilement entre cow-boys quand les bêtes avaient regagné l’enclos. De là, le jeu

débarque aux États-Unis, puis en Europe au début des années quatre-vingt-dix où il fait un véritable carton dans les séminaires de motivation d'entreprise. Ses détracteurs ont beau dénoncer son côté « simulation militaire », le paintball n’est en rien lié à la joute guerrière. « C’est un jeu hautement tactique qui nécessite de savoir bien fonctionner en équipe. On constate d’ailleurs que de plus en plus de filles s’y adonnent », relève Marc Branellec. Côté sécurité, tout est fait pour que le paintball reste un jeu et rien qu’un jeu : genouillères, coudières, shorts rembourrés, gants, vêtements de protection, pas de mauvaises surprises à craindre, avec même des filets de 36 m de haut destinés à empêcher les « billes perdues ».

« Un loisir à pratiquer de 12 à 70 ans », estime Marc Branellec, qui entend également intéresser les

entreprises dans le cadre de séminaires teams buildings. Ouvert tous les jours, le Tana Paintball disposera d’un restaurant à grillades et devrait très vite s’enrichir de structures gonflables. Les deux associés ne cachent pas leur ambition : 1. Avec un investissement de 150 à 200 millions d’ariary, c’est plutôt bien parti.

Joro AndrianasoloContact sur www.nocomment.mg

Peinture au pistolet 91

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Tinah

La boxe savate, c’est le pied !92

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À 17 ans, elle est une des rares athlètes du Boeny à s’être imposée à l’étranger en boxe savate. Une spécialité de « combat pied-poing » où le coup de tatane est aussi important que le marron pour envoyer l’adversaire au tapis.

Au premier abord on la jugerait effacée, presque timide. Mais ce n’est qu’une impression : son regard volontaire a vite

fait de reprendre le dessus et trahit son mental de gagnante. Et pour cause ! À 17 ans, Kristinah Estelle Rasoanirina, dit Tinah, s’adonne à un sport encore peu pratiqué à Madagascar, surtout chez les filles, la savate boxe française. Une spécialité de combat pied-poing (kickboxing) qui a ses adeptes (on les appelle les « savateurs »), comme la boxe anglaise a les siens. Et quand les uns et les autres se rencontrent sur un ring, forcément ça fait du sport ! C’est d’ailleurs en se mesurant à des combattantes de boxe anglaise, issues comme elle des clubs locaux, que Tinah remporte haut la main en 2010 le championnat régional de Belobaka, à Mahajanga II. En mai 2011, aux éliminatoires du championnat national, elle remet ça en envoyant dans les cordes les cadettes de Diego, d’Alaotra-Mangoro et de Tana. Et deux mois plus tard, c’est carrément la médaille de bronze en « combat à chaud » dans la catégorie des 56 kg qu’elle décroche à Villet d’Athon, près de Lyon, en France. « Mon problème c’est la taille, sinon en technique combat je me sens à niveau », estime la jeune fille.

C’est son frère qui lui fait découvrir à 13 ans la boxe anglaise (en short) puis la savate (en collants). La jeune fille se passionne,

encouragée par son entraîneur Maître Parfait Jean Andrianaly. Pompier de métier, fondateur de l’association de boxe de Mahajanga (ASBM) en 1998, ce dernier ne cesse de s’étonner que « la league ramasse autant de médailles alors qu’elle est pratiquement sans moyens ». Doux euphémisme ! Mahajanga n’a même pas de ring pour la boxe savate, seulement une salle en location avec un sac de sable au plafond pour tout équipement. Et une seule prothèse de protection dentaire pour la cinquantaine de pratiquants !

Malgré tout, Maître Parfait espère bien accueillir cette année à Mahajanga le Championnat de boxe de l’océan Indien, tablant plus que jamais sur le talent et l’abnégation de ses poulains. « Je suis à ce jour la seule représentante en boxe du Boeny en France, et rien que ça, c’est une grande victoire », confie Tinah en esquissant du bout des pieds un impressionnant « chassé frontal » qui augure plein de bonnes choses pour la suite de sa carrière et l’avenir de la boxe malgache.

Rosa Ravoniarivelo Contact sur www.

nocomment.mg

La boxe savate, c’est le pied !

LOISIRS Mahajanga

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LA MODE

Tafika, 26 ans, vient de décrocher son diplôme d’ingénieur agronome. Il compte entrer dans le monde professionnel d’ici peu et cherche le look idéal pour passer le cap du premier

entretien d’embauche. L’équipe de Viva Men et de no comment® lui donne un petit coup de pouce, sous la houlette de Karen, notre conseillère en image.

LES CONSEILS DE KAREN

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J’ai choisi une tenue sobre pour le sérieux et la discrétion correspondant parfaitement à la personnalité de Tafika. J’ai donc choisi un pantalon en lin bleu nuit pour apporter un côté décontracté.

Une rentrée chic et choc !

J’ai repéré un joli trench-coat en coton gris, très tendance que ce soit pour les hommes ou les

femmes. D’ailleurs, la couleur grise se marie bien avec les mocassins bateau daim de la même couleur.

Tenue :

Pantalon bleu nuit en lin

Chemise coton noir habillé

Cravate en soie rose

Trench coat en coton gris

Au niveau de la chemise, j’ai opté pour du coton noir habillé avec une cravate en soie de couleur

rose pour casser le ton trop terne entre le pantalon et la chemise.

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Mon truc en plumes

Plumes de zoiseaux

De z'animaux

Mon truc en plumes

C'est très malin

Rien dans les mains

Tout dans l'coup d'reins.

Mon truc en plumes Dedicated to Zizi J.

Collier de chez Distingo42 000 Ar

Robe nuisette Promod de chez Jet7 95 000 Ar

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LA

MO

DE !

Bracelet perle de chez Distingo 45 000 Ar

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Mon truc en plumes

Rien qu'en passant

Ça fouette le sang

Mon truc en plumes

Ça vous caresse

Avec ivresse

Tout en finesse.

Collier Distingo 45 000 Ar

Boa en plume Cléa boutique22 000 Ar

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Collier de chez Arabesque60 000 Ar

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Moi je vis d'ma plume

Et je plume

Le bitume

Et c'est au clair de la lune

Que j'allume les Pierrots.

Robe imitation YSL Cléa boutique128 000 Ar

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Gilet cachemire de chez Arabesque60 000 Ar

Escarpins léopard Georgeous Jet7 250 000 Ar

Robe bustier rose fushia de chez Distingo 55 000 Ar

Collier fourreau bleu Cléa boutique 15 000 Ar

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Mon truc en plumes

Plumes de panthère

A milliardaires

Mon truc en plumes

Ça fait rêver

Mais c'est sacré

Faut pas toucher.

Collier Distingo38 000 Ar

Robe pailletée

Charabia de chez Jet7

150 000 Ar

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Collier perle noire Point Pacom

10 000 Ar

Robe pailletée On Abi 100 000 Ar

Collier Distingo 35 000 Ar

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Marcel en dentelle Vila de chez Jet7265 000 Ar

Pantalon jean Cléa boutique 79 000 Ar

Robe pailletée On Abi

80 000 Ar

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Mon truc en plumes

Viens mon brigand

Dormir dedans

C'est pas sorcier

Viens l'essayer

J'vais t'faire danser.

Collier Distingo 35 000 Ar

Boléro Distingo 62 000 Ar

Jupe en cuir Distingo 90 000 Ar

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Remerciements : Élodie & Ceylan

Prise de vue : à Antsahavola

Make up : Tsou avec les produits Oréal

Coiffure : Salon haute coiffure

Rouge Hydra Extreme n° 640 Precious Purple 26 500 Ar

Fond de teint Wonderfinish 40 Cannelle 34 900 Ar

Vernis Tenue & Strong 490 Hot Salsa 16 600 Ar

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Robe blanche Point Pacom 30 000 Ar

Sac croco Sobek Carlton 2 350 000 Ar

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VINTAGE

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DÉCO

Gravé dans la pierre

Son amour pour l’architecture l’a amené à choisir le métier de tailleur de pierre et par la suite à créer sa propre société Madastone. Sa carte de visite : des meubles en granit pour la maison et le jardin. Une success story gravée dans la pierre…

S’intéresser au granit n’est pas une chose qui va de soi quand on est Malgache. « Il

faut savoir qu’ici, cette roche est toujours considérée comme un peu vulgaire », explique Philippe Manet, un artisan tailleur de pierre

établi à Madagascar depuis 1995. « Pour la majorité des gens, le granit c’est le moellon, le gravillon, les pavés ou dans un registre plus sévère, le matériau des tombeaux ». Lui confesse une passion sans borne pour cette roche qui conjugue toutes les qualités du minéral : force, beauté et résistance au temps. Qu’elle se décline dans les gris, les jaunes ou les roses, c’est tout simplement à ses yeux la pierre de taille qui se mérite.

En créant Madastone en 1998, il se donne pour mission de braver les préjugés et de faire découvrir tout ce qu’il est possible de créer avec le granit… y compris du mobilier d’intérieur et de jardin ! « C’était un pari fou de se lancer dans le mobilier en granit, qui plus est taillé à la main avec des techniques ancestrales exigeant un travail de haute précision. Je me souviens qu’à notre première exposition à Mahamasina, il y a 12 ans, beaucoup nous ont pris pour des Martiens. Ils ne pensaient pas qu’on pouvait travailler le granit autrement que dans le domaine funéraire. » Bars, baignoires, aquariums, luminaires, bacs à fleurs, murs ou dallages… Philippe Manet

PhilippeManet

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n’est jamais à cours d’idées pour la maison. Cette audace va rapidement payer. Des hôtels de renom font appel à lui, comme le Palissandre ou Le Louvre à Tana, Princess Bora à Sainte-Marie, mais également des magasins et des particuliers.

Au bout d’une dizaine d’années, il peut constater qu’il a puissamment contribué à changer les mentalités. Pour preuve, les ouvrages en granit ne cessent de se multiplier, même si l’originalité n’est pas toujours au rendez-vous. Un point qui le différencie nettement de ses concurrents, car lui mise en priorité sur l’invention permanente. Parmi ses créations, il est très fier de cette sphère de granit de 160 cm de diamètre pesant 5,6 tonnes. Réalisée pour une fontaine, elle représente à elle seule six mois de travail. Si être tailleur de pierre exige de la persévérance, avoir de l’oreille est une autre qualité tout aussi fondamentale : « Le premier outil utilisé sur une pierre est l’oreille. Elle permet de détecter les parties dures ou tendres et donc de déterminer de quelle façon on va attaquer le bloc », explique-t-il. Pour cette année, l’artisan compte encore créer la surprise en s’attaquant à un tout autre matériau : le calcaire. Exactement l’inverse du granit ! Mais l’artiste aime se lancer des défis…

Aina Zo RaberantoContact sur www.nocomment.mg

Gravé dans la pierre

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Abraham 07 se définit comme un « artiste sans maître ». Normal, qu’il touche à la peinture, à la musique ou aux mots, c’est toujours seul, en pur autodidacte, qu’il avance. Un talent hors-norme qu’une exposition nationale doit consacrer cette année.

Peintre, designer, poète, slameur, auteur-compositeur, metteur en scène, Razara Satamalaza Abraham, dit

Abraham 07 – à ne pas confondre avec l’agent secret de sa Majesté - est ce qu’on peut appeler un touche-à-tout inspiré. Un artiste complet. Et, doit-on ajouter, un pur autodidacte, ce pourquoi il aime aussi à se faire appeler « l’artiste sans maître ». Présomptueux, le Tuléarois ? Pas du tout. Simplement conscient, à 26 ans, de ne rien devoir à personne en bon self-made-man de l’art.

« J’ai toujours aimé dessiner. À l’école je remportais tous les concours, mais j’ai vraiment découvert la peinture, la magie des couleurs, au début des années 2000. En tâtonnant pas mal les premières années, car je partais vraiment de zéro… » Six ans plus tard, il donne sa première

expo à l’Alliance française de Tuléar : 28 tableaux, petits et grands formats, qu’il rassemble sous le titre de Coup d’inspiration. Puis ce sera L’artiste et son art en 2008, Danse des palettes en 2009, Tuléar en peinture en 2010, et pour Abraham 07

DÉCO Toliara

L’artiste sans maître112

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cette année, une exposition nationale intitulée Madagascar l’île pittoresque qu’il présentera à Tana.

Observateur du réel, Abraham 07 ne se contente pas de reproduire ce qu’il voit ; ce qu’il cherche, confie-t-il, c’est « ce qu’il y a au-delà de l’apparence, l’âme des choses et des êtres ». « Un peintre a deux choses à représenter quand il travaille sur un personnage : le sujet vu de l’extérieur et ce qui se passe dans son esprit. La première est facile à rendre, la seconde beaucoup plus ardue ». Même chose en ce qui concerne ses superbes paysages de Tuléar, qu’on dirait « habités » tellement ils vibrent sur la toile, nimbés dans la lumière de la côte. La musique, « petite sœur de la peinture », est toujours là pour nourrir son inspiration, car elle permet de mieux se représenter l’invisible, la

« face cachée des choses » - le mystère des « correspondances », aurait dit Baudelaire. Lauréat du concours de littérature française en 2009, Abraham 07 est aussi un artiste des mots, là aussi visant à l’intime des choses.

RetanaContact sur www.nocomment.mg

L’artiste sans maître

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DÉCO

Une taupe dans votre salon !

La Romance Set de 1 canapé 2 places + 2 fauteuils déhoussable Finition lin taupe & naturel 1 990 000 Ar

Le gris taupe est très à la mode cette saison. Jusque dans votre salon où il peut être du meilleur effet. Et pas question de faire un trou dans votre budget...

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Madastone"Les 12 collines"

table basse de 1 m de diamètre 1 400 000 Ar

Galerie PacomLampe abat-jour grand modèle 230 000 Ar

Malgadecor Table de cuisson

100 cm 2 120 000 Ar

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CAHIERS DE NUIT

Samoela & Tence Mena

au Jao's Pub

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de photos sur www.nocomment.mg

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Anniversaire no comment® 2 ans ! by Rijasolo

Merci à tous ceux qui nous ont aidés, défendus, lus, collectionnés, attendus et font confiance !

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Merci à tous ceux qui nous ont aidés, défendus, lus, collectionnés, attendus et font confiance !

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Le Six

de photos sur www.nocomment.mg

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Savanna Café

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Le Carnivore

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Le Phoenix de photos sur www.nocomment.mg

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Le Rossini

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Le RossiniKudeta

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ShakiraMahajanga

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La

Boussole

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Tana Arts Café

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La Medina

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de photos sur www.nocomment.mg

Ange de la nuit by

Café de la Gare

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de photos sur www.nocomment.mg

Le B'

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XL Bar

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Manson

de photos sur www.nocomment.mg

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de photos sur www.nocomment.mg

Le Glacier

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de photos sur www.nocomment.mg

Villa Isoraka

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L-Sens

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nécessite d’être en poste de 20 heures jusqu’à la fin de la soirée, évidemment sans absence.

Contrairement à ce qu’on pense souvent, le vestiaire n’est pas gratuit…On demande aux clients 1 000 Ar par affaires déposées, ce qui n’est pas hors de prix vu le confort qu’ils en retirent une fois à l’intérieur. Surtout, leurs affaires sont en sécurité une fois confiées au vestiaire. Il s’agit aussi bien de vêtements, de sacs que de téléphones. Je note scrupuleusement tout ce qu’ils ont dans leurs sacs et tout ce qu’ils laissent au vestiaire. En échange, je leur donne un ticket avec un numéro qu’ils doivent garder pour pouvoir récupérer leurs affaires quand ils partent.

Que faites-vous en cas de vol, d’oubli ou quand il n’y a plus de place ?Depuis que je travaille ici, il n’y a jamais eu ce genre de problèmes. Mais si un cas de vol ou d’oubli de ticket arrivait, mon rôle est d’en avertir aussitôt le personnel chargé de la sécurité. Sinon le vestiaire n’est jamais plein étant donné qu’il y a un équilibre permanent entre ceux qui partent et ceux qui arrivent.

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Le vestiaire, c’est son affaire !

BY NIGHT

FenosoaAu Phoenix, elle est celle qui garde vos sacs, vos vêtements et vos téléphones le temps de la soirée. Un travail qui demande une attention de tous les instants et un sens certain de l’organisation.

Quel est le rôle d’une gardienne de vestiaire dans une boîte de nuit ?Je travaille au Phoenix depuis près d’un an. Je suis en charge de veiller sur les affaires des clients qui me les confient pour la soirée. Cela

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ÉNIGME N° 26

Si le contenu pèse le tiers de son contenant et que le contenant avec son contenu pèse l’équivalent de 10 litres d’eau • quel est le poids de ce contenu ?

— LES FRUITS —

HORIZONTALEMENTI. Agrume jaune ou rose et légèrement acide II. Rigolé - Pour prendre le panier à fruits III. Provoquant une réaction cutanée - Abréviation postale IV. Négation - Sphérique - Article arabe V. Explose - Rapport VI. Utile pour un recrutement - Se font à la poste VII. Conjonction - Fruits jaunes et acides VIII. Fruit associé à un chapeau - Vienne au monde IX. Parfum - Auxiliaire X. Négation - Avant Maria - Fleuve italien XI. Fruit très sucré à noyau allongé - Fruit à chair jaune XII. Bévues - Fruit rouge de la ronce.

VERTICALEMENT1. La reine-claude en est une - Fruit de forme oblongue 2. Surface de terrain - Bramer (à l’envers) 3. Bicyclette - Début de trac 4. La williams en est une - Fruit rouge et charnu 5. Fruit dont on mange et on boit l’intérieur - Fait partie de la famille 6. 3 lettres d’analyse 7. Ressemble à une petite orange - Champion 8. Du verbe avoir - Des sœurs à l’origine d’un dessert aux pommes 9. Coutumes - Malaxer - Du matin 10. Le raisin peut l’être - Fabriqué à partir de raisins - Deshabillé 11. Graines de certains fruits - Préposition 12. Ancienne liaison - Telle la peau de certains fruits - A le courage.

JEUXRÉPONSES AUX JEUX DU NO COMMENT N°25MOTS CROISÉS — MUSIQUE

SOLUTION DE L’ÉNIGME N°25

En huit jours il retire 8 x 8 x 8 = 512 m3 Pour enlever 4 x 4 x 4 = 64 m3 • il a besoin de 1 jour car 8 x 64 = 512

LA MINUTE NATURALISTE par Earth & Wildlife Experiences D’ailes et d’écailles

Discrète et méconnue, la population des papillons nocturnes de Madagascar est d’une diversité incroyable. Alors qu’environ 300 espèces diurnes (de jour) sont connues, l’on estime à plus de 4 000 le nombre de leurs représentants nocturnes, dont 95 % sont endémiques. Parmi ceux-ci, le papillon Comète, Argema mittrei, l’un des plus grands papillons du monde, rien que ça ! Pouvant atteindre 30 cm d’envergure et d’un jaune éclatant c’est une véritable gravure de la nature… à préserver !

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Il ne connaissait que le Sud. Connaître, c’est-à-dire aimer, se sentir lié à ce pays comme peut l’être la liane de vanille

à son support. De Madagascar, il n’avait pris l’habitude que du Sud, le pays dit « des épines » qui lui avait pénétré dans les chairs, comme celles du Crucifié.

Il y était arrivé jeune prêtre, heureux d’exercer son sacerdoce parmi les païens, de démontrer par une vie exemplaire la force que Dieu prodigue à ceux qui L’aiment. Tout de suite, il s’était senti bien dans ce petit bourg, parmi les bouviers et les chevriers, les planteurs d’arachides et de maïs. C’était une terre rude, avare en eau que le soir des charrettes remontaient du fleuve parfois presque sec, et que les femmes portaient sur leur tête avec une grâce attentive.

À l’époque, il n’y avait guère de Blancs et il avait dû d’emblée pénétrer dans la densité malgache, dans sa langue, dans ses coutumes. Aujourd’hui, il lui arrivait d’en croiser, trop souvent perdus dans leur rêve de paradis, prompts à lui expliquer le pays et ses enchantements. Il les écoutait, souriait, puis s’éloignait, en leur souhaitant bonne chance. Non qu’il refusât leur compagnie, mais que pouvait-il leur dire ?

Seul, il l’avait toujours été. Sauf en ces rares moments où il retrouvait la maison de la Communauté à Tuléar et

croisait le regard de ses Frères qui, eux aussi, savaient, sans rien dire ; qui, eux aussi, avaient payé le prix de leur solitude de brousse. Ici, bien sûr, il y avait quelques paroissiens qu’il pouvait considérer comme des amis. Et la petite communauté de Sœurs.

Cela faisait 30 ans aujourd’hui. 30 ans en ce jour de septembre où viendrait à lui une nouvelle génération d’enfants se préparant à la communion.

Il connaissait maintenant par cœur toutes les errances des pistes, chaque village tanosy, tandroy ou mahafaly. Il y était généralement bien accueilli, écouté souvent mais pas toujours entendu, surtout lorsqu’il s’agissait de changer les habitudes. Préserver les puits construits par les étrangers, accepter la vaccination des enfants, les envoyer à l’école, limiter les naissances, diversifier les cultures… Chaque année, il voyait réapparaître sur les marchés, aux jours de grande sécheresse, les petits tas de figues de barbarie, il croisait les mêmes troupeaux de chèvres maigres, et dans la campagne, des files de jeunes filles remontant des puits en terre quelques seaux d’eau boueuse. L’espérance lui était une discipline, et il n’en aimait que plus cette contrée abandonnée de tous, livrée à elle-même, traversée par une route qu’il parcourait autrefois en 4L, quand aujourd’hui il y éreintait son 4x4.

La communion Par Laurence Ink

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Il s’efforçait de faire de chaque matin la promesse d’une journée neuve dont il lui fallait être digne. C’était son heure préférée, lorsque les coqs s’égosillent, que la terre exhale son parfum sucré de latérite blanche, moite de la nuit. Il faisait frais encore, avant la touffeur du midi où il fallait trouver refuge dans la maison ou sous le kily, planté à son arrivée, maintenant assez haut pour offrir une vraie ombre.

C’était une heure où il priait de simplement respirer. Sans mots, sans même penser. Être à l’écoute de la terre en éveil, des rares oiseaux qui saluaient le jour, en imaginant, dans les cases, les corps émerger des couvertures, les femmes porter un restant de braises de foyer en foyer.

Mais ce matin, il lui était difficile de sentir en lui monter cette paix qui, les bons jours, l’accompagnait tout au long de ses randonnées vers des villages si écartés que les enfants paraissaient encore être le fruit de la volonté de Zanahary, le Dieu Créateur, et non celui d’enlacements nocturnes. Ou diurnes, en bordure des champs.

Il se passa la main sur le front. S’accrocher au rituel. Se doucher à l’eau froide. Se frictionner avec la serviette. Il ne se rasait plus, se limitant à tailler de temps à autre sa longue barbe poivre et sel qui lui donnait pleinement l’allure d’un Monpère.

Tout à l’heure, il dirait la messe. Il aurait, comme à l’habitude, dispersés sur les bancs de bois, quelques vieilles femmes édentées qui s’approcheraient de la table de communion en courbant la tête, deux ou trois hommes, employés du presbytère, et aussi des jeunes femmes, enrobant leur corps parfait de dévotion temporaire.

Car ici, rares étaient les conversions durables. Il en avait été triste au début, accablé même. Puis il avait appris à se réjouir de ces brèves apparitions, espérant que ces engagements de quelques mois demeureraient comme la trace d’une aile de papillon sur leur haut front noir.

Il avait cessé de vouloir les convaincre. Elles le contemplaient avec leurs yeux candides ou rieurs, avec tout ce qu’elles savaient et ne disaient pas, ce qu’elles devinaient mais gardaient comme un secret qu’ils auraient partagé.

Oui, tout le monde savait. Et jamais personne ne lui en avait fait reproche.

Il sentit la panique faire battre son cœur. Il ne devait pas réfléchir, simplement aborder la journée comme à l’ordinaire, additionner les tâches ordonnant les heures. Il s’était établi des règles sévères : coucher à 9 heures, lever à 5, petit-déjeuner après la messe d’un café noir sans sucre et d’une bouillie de maïs, déjeuner à son retour de brousse de crudités, d’une viande en ragoût ou grillée, accompagnée de riz. L’après-midi, il faisait les comptes, lorsque il n’y avait pas catéchisme, de préparation au mariage ou d’autres cérémonies. Dîner à 7 heures, du même menu, sans crudités. Le samedi soir, il s’accordait un whisky. Et un dessert le dimanche, généralement un flanc aux œufs, sucré.

Il sentait bien, lorsqu’il avait des visiteurs, que cette austérité amusait, quand elle n’impressionnait pas. Mais les rieurs n’avaient pas vécu comme lui si longtemps dans ces pays. Il fallait des remparts. Résister à tout ce qui était là, à la porte. L’absence de pluie qui desséchait les pieds de maïs, brûlant jusqu’aux semences. Les femmes qui mourraient en couches, par

FICTION

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manque de soins, par ignorance. L’école si souvent vide de son instituteur, parti chercher sa paye ou cultiver son champ. Jusqu’aux portes du presbytère qui, malgré tous ses soins, ne fermaient jamais bien, et aux marches de l’église, sur lesquelles on butait, parce qu’elles n’étaient pas égales.

Oui, ce pays était difficile. Non par ses rigueurs mais par cette aisance qu’ils avaient à accepter l’incertain, l’imparfait, l’irrationnel. Ici, l’idée même de péché les faisait rire, avec cette bonhomie qui l’aurait enchanté si quelquefois, pour un drame facile à éviter, pour une pauvreté nouvelle, elle ne le mettait en colère.– Tu mets ta tête à la place de ton cœur, lui disait Ambriana.

C’est pourtant bien d’amour dont il parle, ton Dieu, non ?Il avait eu ses moments d’égarement. Il avait, un moment,

oublié qui il était, qui il devait être, et pour cela, toujours, il devrait, en remontant les rues de terre, en recevant les confessions, en prenant la parole lors de la messe, demeurer humble, celui qui comprend, qui partage.

Le chaos était là, tout près. Il l’entendait battre souvent, comme la mer du Nord de son enfance, contre les terres molles de son épuisement.

Il suffisait. Il fallait maintenant se rendre à l’Église. Accepter l’épreuve.

Avec toute la force de Dieu qui semblait parfois l’abandonner, il devait affronter les visages de ces enfants. Leur parler une fois de plus de droiture, de justice, de l’amour de Dieu, mais aussi de son exigence. Les regarder un à un, sans ciller, sans se troubler. Sans attarder son regard sur celle qui serait là, à la peau plus claire, aux yeux presque bleus. La fille d’Ambriana, et l’incarnation de sa faiblesse d’homme.

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Lundi 20 février au lundi 5 mars 2012

AfT : Rendez-vous culturel - « La saga du français » des éditions Sépia - exposition, hall, entrée libre

Jeudi 1er au jeudi 22 mars 2012

Is’Art Galerie : Exposition, artiste : Nikunja

Jeudi 1er mars 2012

Café de la Gare Soarano 19h : Afterwork - concert gratuit, artiste : Madajazz

Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Marcello Coisi

Vendredi 2 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 19h : Mode et stylisme / Défilé : « Anio » - une collection de Sousou Randriaminahy, salle de spectacle, entrée sur invitation (à retirer à l’IFM dans la limite des places disponibles à partir du 27 février)In Square 20h : Soirée « Cool Tempo »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Anderson

Samedi 3 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 15h : Slam : scène ouverte - Terrasse de la médiathèque, entrée libre

IFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma - Autour de Jean Dujardin : « OSS 117, Le Caire Nid d’Espion » de Michel Hazanavicius - France / 2006 / 1h39AfT 17h : Cinéma : « L’insoumise » de Boaz Yakin, entrée gratuiteIFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma - Autour de Jean Dujardin : « Le Bruit des Glaçons » de Bertrand Blier avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro - France / 2009 / 1h27CGM 16h : Chœur d'enfants « Laka » en concert. Tarif étudiants, membres : 3000 Ar - autres : 5000 ArJao’s Pub 20h : Cabaret avec Melky

Dimanche 4 mars 2012

Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 15h : Dessin animé : « Bob et Bobette »Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 19h : Film : « Polisse »

Lundi 5 au samedi 10 mars 2012

AfT : Rendez-vous culturel - « Ny vehivavy sy ny voninkazo » - ceinture verte - exposition et ateliers - cours, entrée libre

Mardi 6 au vendredi 16 mars 2012

AfT : Rendez-vous culturel - « Enfances » (poèmes sur l’enfance) - exposition, médiathèque, entrée libre

Mardi 6 au mercredi 21 mars 2012

AfT : Rendez-vous culturel - « 10 mots à conter » - exposition, hall, entrée libre

Mardi 6 au samedi 24 mars 2012

IFM (ex-CCAC) : Exposition / Sciences : « Portes swahilis » - Les influences croisées au travers des rives de l’Océan Indien, hall d’exposition, entrée libre. Vernissage le lundi 5 mars à 18h

AG

EN

DA

SONORISATION • ECLAIRAGE SCENIQUE • ESTRADE

Contact : 033.11.222.15 / 032.07.152.40Mail : [email protected]

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Mercredi 7 mars 2012

AfT 14h : Rendez-vous culturel - Rencontre professionnelle slam poésie, salle polyvalenteIFM (ex-CCAC) 15h : Littérature - dans le cadre du Printemps des poètes : « Poèmes pour grandir », espace multimédia jeunesse, sur inscriptionIFM (ex-CCAC) 19h : Concert - Rock / chanson française : Louis Bertignac (France) - guitariste du groupe Téléphone, salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar - non adhérents : 6000 Ar

Jeudi 8 mars 2012

Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Perle Noire

Vendredi 9 mars 2012

Galerie Pacom Andranomena : Soldes et déstockages : « Du shopping comme on aime à la Galerie Pacom ». Soldes et déstockages des boutiques et des exposants de choix dans le nouveau showroomAfT 18h30 : Rendez-vous culturel - « Tana la belle » : lecture scénique de Michèle Rakotoson, hall, entrée libreLa Boussole : Soirée « Sushi »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec SandraIn Square 21h : Soirée « Show case »

Samedi 10 mars 2012

Galerie Pacom Andranomena : Soldes et déstockages : « Du shopping comme on aime à la Galerie Pacom ». Soldes et déstockages des boutiques et des exposants de choix dans le nouveau showroomAfT 9h à 17h30 : Rendez-vous culturel - Atelier d’initiation slam poésie, salle polyvalenteAfT 17h : Cinéma : « No et moi » de Zabou Breitman - 1h38, entrée gratuiteLa Boussole : Soirée « Sushi »Restaurant 313 - Le Louvre : Soirée « Phoenix Beer » pour la Fête Nationale Mauricienne avec Dah Mama et Big MJJao’s Pub 20h : Cabaret avec Sylange

Dimanche 11 mars 2012

Galerie Pacom Andranomena : Soldes et déstockages : « Du shopping comme on aime à la Galerie Pacom ». Soldes et déstockages des boutiques et des exposants de choix dans le nouveau showroomSalle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 15h : Dessin animé : « Les aventures de Tintin »Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 19h : Film : « Venus Noire »

Mercredi 14 mars 2012

AfT 14h : Rendez-vous culturel - Défi lecture, hallAfT 15h : Cinéma - Dessins animés : « Yakari et les prisonniers de l’île » - 1h40, entrée gratuite

Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos

avant le 15 MARS à : [email protected]

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Jeudi 15 mars 2012

Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Jao’s Band

Vendredi 16 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 19h : Danse contemporaine : « Cygn etc… », « Pliage(s) » - Cie Pedro Pauwels (France), salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar - non adhérents : 6000 ArTana Arts Café Ampasamadinika 19h : Rendez-vous culturel (AfT) - Apéro poème, entrée libreIn Square 20h : « An intimate evening » avec des artistes de renom de la soul musicJao’s Pub 20h : Cabaret avec Haramy

Samedi 17 mars 2012

AfT 9h : Rendez-vous culturel - Chasse aux mots, hallIFM (ex-CCAC) 10h : Littérature / conférence : « Ecrire en français, venir d’ailleurs » par Bernard Magnier, salle de spectacle, entrée libreAfT 17h : Cinéma - Documentaire : « René Char » de Jérôme Prieur - 1h, entrée gratuiteIFM (ex-CCAC) 18h : Cinéma - Autour de Jean Dujardin : « Il ne faut jurer de rien » de Eric Civanyan avec Gérard Jugnot, Jean Dujardin, Mélanie Doutey - France / 2004 / 1h35Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Saramba

Dimanche 18 mars 2012

Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 15h : Dessin animé : « Gnomeo et Juliette »Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 19h : Film : « Last night »

Mardi 20 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 18h30 : Projection conférence / Sciences :

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La science en images, les images de la science - « Sarodrano, une fouille archéologique dans le Sud-Ouest de Madagascar », un film réalisé par Emphoux J.-P. & Lombard J., salle de spectacle, entrée libre

Mercredi 21 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 13h : Concert classique de Midi - Madagascar Mozarteum présente : Tsihoarana Rajaonson, salle de spectacle, entrée libreIFM (ex-CCAC) 14h : Littérature : « Dis-moi dix mots qui te racontent », terrasse de la médiathèque, entrée libreAfT 14h : Rendez-vous culturel - Restitution des concours « Dis-moi dix mots » et « Dix mots à conter », hallIFM (ex-CCAC) 15h : Cinéma - Autour de Jean Dujardin : « Toutes les filles sont folles » de Pascale Pouzadoux avec Isabelle Nanty, Barbara Schulz, Jean Dujardin - France / 2002 / 1h25

Jeudi 22 mars 2012

Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Calam’s

Vendredi 23 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 19h : Tournée internationale / danse contemporaine / lauréats de Visa pour la création : « Regarde moi encore » - Fatou Cissé (Sénégal), « Tout n’est pas perdu » - Maman Sani (Niger), salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar - non adhérents : 6000 ArLa Boussole : Soirée « Couscous »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec RaledeyIn Square 21h : Soirée « Funky Spirit » avec Bim & Tommy

Samedi 24 mars 2012

IFM (ex-CCAC) 14h : Littérature : « Dis-moi dix mots qui te racontent », terrasse de la médiathèque, entrée libreAfT 17h : Cinéma : « Les temps changent » de Marion Milne - 1h30, entrée gratuiteLa Boussole : Soirée « Couscous »Jao’s Pub 20h : Cabaret avec Tanajazz Band

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Dimanche 25 mars 2012

Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 15h : Dessin animé : « Dragons »Salle de l’horloge (Café de la Gare Soarano) 19h : Film culte du mois : « Les ailes du désir »

Lundi 26 mars au samedi 14 avril 2012

AfT : Rendez-vous culturel - « Le français par tous les temps » des éditions Sépia - exposition, hall, entrée libre

Mercredi 28 mars 2012

AfT 15h : Cinéma - Dessins animés : « Kerity : la maison des contes » - 1h14, entrée gratuiteJao’s Pub 20h : Cabaret avec Ambiance Disco

Jeudi 29 mars au Jeudi 19 avril 2012

Is’Art Galerie : Exposition, artiste : François Bel

Vendredi 30 mars 2012

AfT 19h : A l’affiche - Cabaret spécial chansons françaises avec Rolf. Tarif membre : 5000 Ar - non membre : 7000 Ar, billets en vente à l’accueilCGM 19h : Laka organise « Accord parfait », concert de piano à 4 mains avec Valérie Raveloson et Hery Andrianirina. Tarif étudiants, membres : 3000 Ar - autres : 5000 ArRestaurant 313 - Le Louvre : Samoela en concertJao’s Pub 20h : Cabaret avec SiscaIn Square 20h : Soirée « Funky à l’ancienne »

Samedi 31 mars 2012

AfT 9h : Rendez-vous culturel - Spectacle de restitution des ateliers de l’AfT, hall, entrée libreAfT 14h : Rendez-vous culturel - Finale Tana du concours national de la chanson en français, hall, entrée libreJao’s Pub 20h : Cabaret avec Seva

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ANNUAIRE ANTANANARIVO

A ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 93 • ADAN : 034 26 381 83 • AERO PIZZA : 020 22 482 91 • AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE NOVOCOM : 020 23 557 47 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR FRANCE : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AIR MAURITIUS : 020 22 359 90 • AIRTEL MADAGASCAR : 033 02 000 82 • AK TV : 020 22 385 41 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATER FRONT : 020 22 644 09 • AMBIANCE ET STYLE : 034 05 101 72 • AMPALIS : 034 19 227 85 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • APHRODITE : 020 22 540 48 • AQUA VILLA : 032 07 648 42 • ARABESQUE : 032 02 303 42 • ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG : 020 24 271 33 • (L’)ART BLANC : 020 22 422 20 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51• ASMARA MASSAGE : 033 24 324 10 • ASSISTANCE PLUS : 020 22 487 47 • ASSIST Aviation : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • ATELIER DE HAUTE COIFFURE : 032 04 259 828 • AT HOME : 020 22 446 38 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AUDACE LINGERIE : 032 70 710 44 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT et BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 020 22 459 16 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • (L’)AVENUE (HOTEL TANA PLAZZA) : 020 22 218 65 B (Le) B’ : 020 22 316 86 • (Le) BAO’BAR : 033 23 026 06 • (Le) BASMATI : 020 22 452 97 • (La) BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BELLISSIMA (esthétique & coiffure) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BHL MADAGASCAR : 020 22 208 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUX OREA : 020 22 678 15 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 517 31 • (La) BOUSSOLE : 020 22 358 10 • La BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • (Le) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (La) BRASSERIE : (HOTEL DE FRANCE) 020 22 213 04 • BRASSERIE STAR : 020 22 277 11 • (Le) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (Le) BUREAU : 033 41 590 60 • BYZANCE : 032 05 233 30 C CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • CANALSAT : 020 22 394 73 • CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • (Le) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • CARNIVORE (Restaurant) : 032 05 125 04 • (Le) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CCAC : 020 22 213 75 • (Le) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 02 012 40 • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (La) CHAUMIERE : 020 22 442 30 • CHILLOUT CAFE : 034 19 100 78 • CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEZ ARNAUD : 020 22 221 78 • CHEZ DANIEL

Ces établissements acceptent Orange Money

Ces établissements acceptent

AN

NU

AIR

E

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ET NATACHA (Atelier Réelle) : 020 22 451 84 • CHEZ FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEZ JEANNE : 020 22 454 49 • CHEZ LORENZO : 020 22 427 76 • CHEZ MAXIME : 020 22 431 51 • CHEZ SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIZZA : 020 24 165 85 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364 90 • CMA (Bureau d’étude) : 020 22 317 009 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE) COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (Le) COMBAVA : 020 23 584 94 • CONTINENTAL AUTO : 020 22 644 42 • COOKIE SHOP : 032 07 142 99 • COUP DE CŒUR : 032 89 461 45 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 • CS EVENTS : 020 22 413 82 • CT MOTORS : 020 23 320 52 • CTB (SODIM) : 032 78 488 42

D (Le) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274 • DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277• DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272• DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO France : 020 22 293 72 • DILANNTOURS MADAGASCAR : 032 05 689 47 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DIVINA : 034 43 241 22 • DMT PHOTO SCORE DIGUE : 032 02 046 32 • DMT PHOTO ANTANINARENINA : 020 22 622 19 • DMT PHOTO ANALAKELY : 020 22 611 00 • DMT PHOTO ANKORONDRANO : 032 62 796 36 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - Dago Urban Wear : 034 03 015 06 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ESTETIKA : 020 22 201 27 • ETHNIK Shop : 020 22 611 40 • (L’)EURASIE : 020 24 303 90 • EXOFRUIMAD : 020 22 457 96

F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20/ 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE ZOOM : 020 22 364 94 • FEMININE : 034 60 647 38 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FIRST FASHION CAFE : 032 84 628 99 • FIRST IMMO : 020 22 368 68 • FLEURS de BEAUTE (Salon de beauté) : 020 24 354 97 • FLORENCE Fleurs : 032 07 788 73 • (Les) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (La) FOUGERE (HOTEL

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COLBERT) : 020 22 202 02 • (La) FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FRAGILE (Ankorondrano et Smart Tanjombato) : 034 02 110 72 • FROGGY’S : 033 14 913 00 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G GASTRO PIZZA : 033 14 025 54 • Gérard Patte Coiffure : 032 04 259 82 • G.I. (Gentleman Individuel) : 034 02 783 60 • GIN’ART (ancien JK Guest House) : 020 22 299 40 • (Le) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • GRAINS de BEAUTE : 020 22 445 26 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (Le) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • (Le) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 • (Le) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 07 173 17 • (Les) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFE : 034 14 954 69 • HAZOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD : 020 22 283 70 • HESNAULT MADTRANS : 020 22 618 33 H HOTEL BRETON : 020 24 194 77 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL :020 23 555 55 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’)ILE ROUGE : 032 45 507 34 • IMMO Conseil : 020 22 622 22 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • (L’)INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • INFINITHÉ : 032 03 888 88 • INFINITY : 034 14 000 19 • INGA : 032 02 260 42 • IN SQUARE : 034 07 066 40 • INTERLUDE : 033 18 529 31 • IS’ART GALERIE : 020 22 394 81 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA (Boutique) : 032 69 554 78 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO Centre culturel d’Ivandry : 032 63 291 06 J JAO’S PUB : 034 41 213 33 • (Le) JARD’IN : 032 40 098 64 • (Le) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JAVA : 032 59 987 82 • (Le) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 • JOCKER MARKETING : 020 22 685 48 K KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KARAK’CAVE : 033 02 352 98 • KIDORO (Literie) : 020 23 628 84 • KIF DAGO : 033 78 151 99 • KLUNG MALAGASY Mode Junior : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO ISORAKA : 033 08 443 19 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE ZOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB : 020 22 677 85 L LAKE CITY GUEST HOUSE : 020 22 453 48 • LANTANA RESORT : 020 22 225 54 • LA ROMANCE : 034 02 025 81 • LA TABLE DE NIKA : 032 21 933 19 • LA TABLE D’EPICURE : 020 22 359 83 • LAVAZZA : 032 05 045 72 • (Le) LAC HOTEL : 020 22

447 67 / 033 11 062 99 • LAPASOA : 020 22 611 40 • LE CLUB : 020 22 691 00 • LE C.O.T : 032 05 085 40 • LE KASS’DALL : 034 15 110 47 • LE PHARE : 020 26 323 28 • LE PHOENIX : 034 45 960 50 • LES HERONS : 033 06 194 65 • LGM : 032 95 408 04 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • (Le) LOUVRE HOTEL : 020 22 390 00 • L’ORION : 034 84 129 29 • L-SENS : 032 07 609 18 • LUMIN’ART : 020 22 434 34 M MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAUTO : 020 23 254 54 • MADESIGN : 020 22 245 50 • (Le) MAESTRO : 020 22

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400 88 • MAFIOZZO : 034 02 645 93 • MAJOREL : 020 22 253 29 • MAKATY (Magasin Mac) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY Travel : 032 41 526 51 • MALAKY : 032 45 383 32 • (Le) MANSON : 032 05 050 32 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • (La) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MICROCRED (Ambodivona) : 020 22 316 35 • MICROCRED (Tsaralalana) : 020 22 264 70 • MICROCRED (Ambohibao) : 020 22 446 56 • MICROMANIA : 020 22 558 60 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOJO BAR : 020 22 254 59 • MONTPARNASSE BAR RESTAURANT : 020 22 217 16 • MOTO STORE : 020 22 600 00 • (La) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • MY SPACE : 020 26 381 83 N (Le) NERONE : 020 22 231 18 • NEW BALANCE : 034 31 693 10 • NEW

MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NIL MEUBLE : 020 22 451 15 • NOOR VOYAGES : 034 05 020 90 • NOSY SABA (Hotel) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’)OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OCEANE PLANET : 032 07 611 30 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ON ABI : 020 22 558 59 • ORANGE MADAGASCAR : 032 34 567 89 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL : 033 12 12 624 • OZONE : 020 24 749 73 P PAGE 2 : 034 16 751 84 • (Le) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (Le)

PALLADIOS : 020 22 539 49 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPARAZZI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PARADISE GARDENS / PHYTO-LOGIC : 034 11 333 45 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (Le) PAVILLON de L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (Le) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • PILI PILI DOCK : 020 26 299 42 • PIMENT CAFE : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 353 82 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • POURQUOI PAS (RESTO) : 032 02 548 04 • (Les) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRECIOUS : 034 01 170 39 • PREMIUM INFORMATIQUE : 032 05 115 00 • PRESTO PIZZA ANKORONDRANO (Antsahabe • Tana Water Front • Analamahitsy) : 034 19 610 49 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (Le) PUB : 032 78 690 44

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Q QUINCAILLERIE 2000 : 020 22 333 82 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAINBOW BEAUTY : 020 22 310 95 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL ISORAKA : 020 22 339 31 • RATATOUILLE ARTISAN BOULANGER : 034 41 731 32 • (Le) REFUGE : 020 22 448 52 • REGAL SHOES : 020 24 773 52 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (Le) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • (Le) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (Le) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • (La) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • (La) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI Radio : 020 22 290 16 • ROKA IMMO : 032 07 848 02/ 034 07 848 02 • (Le) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROVA Hotel : 020 22 292 77 • ROYAUME DE SIAM : 032 77 536 34 S (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (Le) SAINT

LAURENT : 020 22 354 77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (Le) SALOON : 033 19 139 10 • SAMSUNG (Analakely) : 020 22 295 53 • SARL REGENCY (Passeport Vip) : 034 64 937 00 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAV TECHNO : 034 70 613 44 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79• SERENITY PALACE : 033 05 374 20 • SEVILLA CAFE : 032 53 54 820 • SHALIMAR ANTSAHAVOLA : 020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • SHAMROCK : 020 22 549

82 • (Le) SHANDONG : 020 22 319 81 • SICAM : 020 22 229 61 • (Le) SIX : 033 15 666 66 • SOBEK : 020 24 166 41 • SOCIETE FANIRY SARL : 020 22 554 09 • SODIREX : 020 22 274 29

• SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 020 22 239 27 • STA Aviation : 032 73 369 81 • (Le) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00

• STUDIO 101 : 032 57 984 04 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 T (La) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA ART CAFE : 034 15 610 56 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA PLAZZA HOTEL : 020 22 218 65 • TARA’S COIFFURE : 032 05 438 51 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (La) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (La) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (La) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • (La) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TIMGAD : 020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (Les) TONTONS ZINGUEURS : 033 11 968 33 • TRACCE (Boutique) : 034 02 675 77 • TRACES (Moto) 20 23 350 35 • (Le) TRAM : 020 26 388 28 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSARAVOATRA : 034 22 575 22 U UNICEF : 020 22 674 97 • UNIVERSITE ACEEM : 020 26 098 61 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY HOTEL : 020 22 217 16 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (Le) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05

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• (La) VARANGUE : 020 22 273 97 • VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • (La) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA ISORAKA : 020 24 220 52 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VIMA : 020 22 330 93 • VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU Sacs & Chaussures : 034 02 016 64 Z ZAZAKELY : 034 04 245 82/ 020 22 627 48 • ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 72 973 80 • ZIK BOX : 033 12 839 12 • ZENITH HOTEL : 020 22 290 05

ANNUAIRE ANTSIRABE

A AU RENDEZ-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 B BAR L’INSOLITE : 032 02 158 14 C CRISTAL HOTEL : 034 44 916 09 G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (Club House) : 020 44 943 87 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL DES THERMES : 020 44 487 61 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 L LA TARENTELLE : 032 65 446 66 • LE CAFE DE L’ALLIANCE : 034 43 222 26 • LE RELAIS DES SAVEURS : 020 44 491 00 M MICROCRED : 032 05 367 01 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAZAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT ZANDINA : 020 44 480 66 S SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95

ANNUAIRE MAHAJANGA (MAJUNGA)

A L’ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET GOURMANDE : 033 11 735 73 B BADAMIER : 020 62 240 65 • BLUES’ ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CANALSAT : 032 02 417 47 • CAPRICE : 020 62 244 48 • EXPRESSO : 034 45 980 39 • CLEMENTY : 020 62 243 04 • COCO LODGE : 020 62 230 23 D DMT PHOTO : 020 62 245 39 E (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 F FISHING HOTEL : 032 04 682 20 • FISHING RESTAURANT : 032 05 160 93 G GUEST : 032 76 193 79 H HOTEL ANTSANITIA : 034 22 854 81 • HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 K KARIBU LODGE :

033 11 497 51 L LA CORNICHE RESTAURANT : 034 38 162 54 • LA PASSERELLE : 032 40 053 70 • LA PETITE COUR : 020 62 021 94 • LATINO CAFE : 033 07 746 11 • LE GUEST : 032 64 058 23 • LES ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 • LOOCK NESS : 032 71 391 58 M MARCO PIZZA : 032 11 110 32 P PAPY RALEUR : 032 07 939 15 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 R RESTAURANT LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 S SAN ANTONIO : 032 05 244 03 • SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 • SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35

ANNUAIRE TOAMASINA (TAMATAVE)

A ADAM & EVE : 020 53 334 56 • ANJARA HOTEL : 020 53 303 61 • ANTIDOTE : 032 11 692 27 B (Le) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • BLUE MOON : 032 52 199 74 • (Le) BORAHA VILLAGE (SAINTE MARIE) : 020 57 912 18 C CANALSAT : 032 05 276 02 • CHEZ RASOA : 032 85 177 20 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 46 • CLEMENTY :

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020 53 309 90 • COM CHEZ SOIS : 020 53 345 80 D DARAFIFY : 034 60 468 82 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 I IBIZA : 034 08 292 03 J JAVA HOTEL : 020 53 316 26 L LE PALAIS DES ILES : 020 53 314 33 • LONGO HOTEL :

020 53 335 54 N (Le) NEPTUNE : 020 53 322 26 • NULLE PART AILLEURS : 020 53 325 06 O (L’)OCEAN 501 : 032 64 147 43 P (Le) PILE ou FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (La) RECREA : 032 04 610 71 S SNACK COULEUR CAFE : 032 56 298 36 • SOUTH EAST : 032 50 261 86 • SUNNY HOTEL : 020 53 336 11 T (La) TERRASSE : 034 45 016 03 • TNT : 034 39 025 54 V (Le) VERSEAU : 032 05 612 62 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 X XL BAR : 034 07 043 09 Z ZEBU ORIGINAL BISTROT : 033 72 973 80

ANNUAIRE TOLIARY (TULEAR)

A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 B (Le) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020 94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BOEUF : 032 57 251 99 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CANALSAT : 032 07 220 46 • CHEZ ALAIN : 020 94 415 27 • CLEMENTY : 020 94 411 91 • (LE) CORTO MALTÈSE : 032 02 643 23 D DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’)ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’)ÉTOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (ANKILIBE) : 020 94 936 26 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 57 604 78 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTO LA MIRA (MADIO RANO) : 032 02 621 44 • HOTEL SAFARI VEZO (ANAKAO) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21 I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J JARDIN DU ROY / RELAIS DE LA REINE : 020 22 351 65 • (LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 • LA ROSE D’OR : 032 54 355 29 • LE JARDIN DE BERAVY : 032 40 397 19 M (LA) MAISON : 032 07 727 47 • MAD SUD VOYAGE : 020 94 423 20 • MAGILY HOTEL : 032 02 554 28 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAZZA HOTEL : 020 94 903 02 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • RELAIS

D’AMBOLA : 032 45 326 21 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAÏFEE HOTEL :032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL :020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT :

Disco Club - Cabaret - Toliara

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032 47 360 15 T TAM TAM CAFÉ : 032 02 524 48 • ( LA) TERRASSE CHEZ JEFF : 032 02 650 60 • TOP GSM : 034 23 118 29 V VICTORY HOTEL :020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36

ANNUAIRE ANTSIRANANA (DIEGO SUAREZ)

A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 B BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CANALSAT : 032 04 122 96 • CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 25 341 92 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 • COCO PIZZA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN CITY : 032 53 288 22 • DMT PHOTO : 020 82 232 08 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 • DOUX DELICES : 032 81 746 27 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL DE LA POSTE : 020 82 220 14 • HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 • HOTEL FIRDOSS : 020 82 240 22 • HOTEL RESTAURANT LES ARCADES : 020 82 231 04 P PLAZA : 032 04 052 40 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA COTE BAR : 032 02 306 97 • LA GOURMANDISE : 032 05 644 42 • LA MAISON DE L’ARTISANAT : 020 82 293 85 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • LE VILLAGE : 032 02 306 78 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LIBERTALIA : 032 71 894 54 M MEVA PLAGE : 032 43 817 70 • MICROCRED : 032 05 366 92 • MEXI COCO : 020 82 218 51 R RESTAURANT LA JONQUE : 032 07 076 54 • RESTAURANT LE PALMIER : 032 85 008 70 • RESTAURANT LE TSARA BE : 032 04 940 97 S SICAM : 032 07 421 21 V VARATRAZA : 032 87 041 82 • VOKY BE : 032 04 012 01

ANNUAIRE FARADOFAY (FORT-DAUPHIN)

A AIR FORT SERVICES : 034 46 122 80 • AZURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17 C CANALSAT : 032 07 220 24 • CHEZ BERNARD : 034 04 409 25 • CROIX DU SUD : 020 92 910 56 E ECOLE LES P’TITS LOUPS : 034 60 140 10 G GINA VILLAGE : 033 21 326 21 K KALETA HOTEL : 020 92 212 87 L LE FILAO : 032 43 288 58 M MAXI PIZZA : 032 55 671 49 R RESERVE DE NAHAMPOANA : 034 11 212 34 S SAFARI LAKA : 033 24 453 26 • SOAVY HOTEL : 032 40 657 46 T TALINJOO HOTEL : 032 05 212 35

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ANNUAIRE FIANARANTSOA

C CANALSAT : 032 07 220 21 • CLAIR DE LUNE : 034 05 707 08 E ECOLODGE CAMP CATTA : 020 75 923 58 • ESPACE RELAX • RESTAURANT : 034 17 135 64 H HOTEL COTSOYANNIS : 020 75 514 72 L L’ANCRE D’OR : 034 12 459 21 • LES BOUGAINVILLIERS (Hôtel d’Ambalavao) : 034 18 469 21 • LE PANDA : 034 05 788 77 • LA SOFIA : 034 05 838 88 • LE ZUMATEL : 034 20 021 32 R RESTAURANT CHEZ DOM : 034 01 975 78 T TSARA GUEST HOUSE : 020 75 502 06

ANNUAIRE HELL VILLE (NOSY BE)

A AT HOME : 032 53 930 09 • AU P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 B BELLE VUE : 020 86 613 84 • BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CAFE DEL MAR : 034 46 753 22 • CANALSAT : 032 07 220 33 • CHEZ LOULOU : 032 69 783 91 • CHEZ SITY : 032 07 925 21 • CHEZ TATIE CHRIS : 032 04 212 36 • CHEZ THERESA : 032 04 664 75 D DIAMANT 10 : 032 07 739 14 • DISCOTHEQUE LE DJEMBE : 032 04 944 48 G GALERIE COMMERCIAL ANKOAY : 032 02 388 79 L L’ESPADON : 032 44 769 85 • LA PLANTATION : 032 07 934 45 • LE MANAVA : 032 43 405 60 M MAKI : 032 04 014 76 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NUMBER ONE : 032 69 074 14 O OASIS : 032 07 137 76 • O P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 • ORTNB : 032 04 163 78 R RESTAURANT DE LA MER : 032 69 074 14 • ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44 S SAFARI BAR RESTAU : 032 80 354 49 S TAXI BE : 032 59 187 86 V VANILA HOTEL & SPA : 032 02 203 60

ANNUAIRE (MANANJARY)

A HOTEL VAHINY LODGE : 032 02 468 22

Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs :)

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DOWNTOWN

Figure bien connue des milieux de l’imprimerie, Miora Acker nous parle de ses coups de cœur et de ses bons plans, à Tana comme ailleurs…

Ton restaurant préféré ?J’adore le Rossini pour l’accueil ainsi que le cadre, très joli ! Le personnel y est très sympathique.La boutique que tu apprécies ?J’aime beaucoup Fosa et Black Wear pour le côté « malagasy » des lignes de vêtements et le style jeune.Le club qui t’éclate ?Je ne sors jamais dans les boîtes de nuit, je préfère traîner un peu dans les bars. J’ai une petite préférence pour le Mojo à cause de l’ambiance, sinon le Kudéta de temps en temps, histoire d’y boire une petite coupe de champagne ou de la bière.Ton coin préféré à Tana ?La Haute Ville parce que j’y ai grandi. J’aime également la banlieue et tout ce qui touche à la nature.L’événement qui t’a le plus marqué ces derniers mois ?Ca m’a fait plaisir de découvrir l’exposition de Chan au Louvre. J’adore l’art, au départ je viens du monde du graphisme, de la peinture et du dessin.

En ville avec

Miora ACKER170

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