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n°12 - janvier 2011 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg no comment ®

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Magazine mensuel gratuit de Madagascar : parution 12

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n°12 - janvier 2011 - mensuel gratuit - mada - événements - culture - nuits - sorties - www.nocomment.mg

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SOMMAIRE

ÉD

ITO

Il est des aventures humaines qui commencent par des rencontres, des histoires, de la terre rouge et beaucoup d’amour. no comment® en fait partie.Le magazine est né un soir d’une discussion entre amis et d’un pari un peu fou : mettre en valeur la richesse de cette grande île-pays-continent, et le faire

gratuitement. Cette naissance n’aurait jamais pu avoir lieu sans le soutien de nos partenaires qui ont cru en no comment®, de nos amis qui ont su nous aider de leurs regards aiguisés et de leurs critiques constructives, et sans bien sûr la mobilisation d’une équipe qui travaille avec une passion et une énergie constantes. Que tous soient remerciés, avec une mention spéciale pour notre imprimeur, MYE, ces femmes et ces hommes de l’ombre qui bien souvent passent des nuits entières à imprimer, massicoter, agrafer et plier pour que no comment® sorte à l’heure.C’est enfin et surtout un pays entier que nous voulons remercier en ce numéro anniversaire, car l’aventure de no comment® est pour nous l’occasion de redécouvrir chaque jour à quel point la richesse de Madagascar et de ses habitants est inépuisable.

Mic de Tana

10 La nocomment® Team

14 CLIN D’ŒIL19 CULTURE19 Tana fait son cirque

22 Nicolas Vatomanga, le sax’ à fond

24 Tagman, la composition Slamicale

26 Quand la musique a sauvé sa vie

28 Seth Randriamanantsoa, le violon malgache

30 Jean Jocelyn Raboana, l’art de redonner vie aux livres

32 Le film du mois : Delicatessen

33 Le livre du mois : L’enfance dans tous ses états

SOATOAVINA

34 L’étranger à Madagascar – aux sources du malentendu

FICTION36 Fanantenana

L’ASSO DU MOIS

40 Bâtir un meilleur avenir pour les enfants de brousse

OUT OF TANA

44 Mathieu Delacroix, amoureux des grands espaces

47 Tiana Andriamiarisoa, un guide engagé

49 Jean Charles Lavictoire : Monsieur « nature » à Sainte-Marie

50 Lalaina Fanomezana Rasolofonirina, un pâtissier au pays

du cacao

53 Laborde, patron d’hôtel

54 Les créateurs d’atmosphères

COUSINS/COUSINES

57 Paulo et l’art de la récup’

ÉCO58 Zouzar Bouka, PDG du groupe Vima

64 Philippe Poncelet, une vocation médicale

66 Hyperinteractifs

68 Une nouvelle école pour apprendre à voler

LE METIER DU MOIS

70 Blaise Cooke ou la passion verte

GASTRONOMIE

72 Interview et proposition gourmandes : Max Randrianasolo,

chef du Café de la Gare

77 Le vin du mois : Château Moulin De Saint Vincent 2005

79 Cocktail du mois : Cocktail La Plantation

81 Inventer la ratatouille

82 LA MODE !90 DÉCO93 CAHIERS DE NUIT

TAKELAKA MAMPITOKELAKA

104 Guide de survie à Tana : La saison des pluies

106 JEUX108 AGENDA112 ANNUAIRE

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Alexandre et Bénédicte : rédacteurs et diffuseurs à Fianarantsoa

NoM De CoDe : LeS SIAMoIS

Un duo de choc très chic. Ces inséparables combattent la maléfique Fianaroutine qui cherche à faire l'impasse sur la riche culture du centre du pays.

Alexis : rédacteur en chefNoM De CoDe : ToUFFe De CHeVeUx

Le plus villain des Nocommentiens, il tire ses pouvoirs de sa chevelure électrique qui défie la gravité. Sa mission : déléguer un maximum de son travail pour enfin être tranquille.

Anja : photographe de nuitNoM De CoDe : DéCLIC

Superstar de l’équipe, il est un aimant à « jolies clientes » qui veulent absolument

figurer dans les cahiers de nuit. A déjà écoulé des centaines de cartes de visite avec son numéro… personnel.

Christèle : rédactrice et diffuseur à Tamatave

NoM De CoDe : L’AS De PIQUe

Pouvoir : bluff redoutable. C’est entre deux parties de poker qu’elle trouve le temps de rédiger des articles… bluffants.

Christodule : chroniqueurNoM De CoDe : RICTUS

Avec sa force prodigieuse, il arrive à plier ses ennemis en quatre. Ses armes de choix : plume aiguisée et pointes d’absurde.

Haja : webmasterNoM De CoDe : Le CyBoRG

Pouvoirs : il transforme les pages d’un magazine papier en pages web. Homme de peu de mots, mais de nombreux clics.

Helvia : rédactrice et commerciale

NoM De CoDe : HyPeRACTIVA

Pouvoirs : n’a pas besoin de dormir, elle sait aussi dilater l’espace-temps pour vivre des journées de 30 heures et s’occuper de toutes ses activités.

Julien : rédacteur à la RéunionNoM De CoDe : ZoReILMAN

Tellement enclin à la réunion des forces vives des hommes qu’il s’est installé sur l’île du même nom. Pouvoir : fait se téléporter les Malgaches de son île vers l’Île Rouge sous forme de textes et de photos.

no comment® TeamLa

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Marson (Bien aimé ?) : chauffeur, et bien plus encore

NoM De CoDe : PoLyVALIANT

Il est né en sachant tout faire : menuiserie, accrochage des cadres, ukulélé en funambule. Seul ennemi invaincu : le terrible embouteillage antananarivien.

Mialy : responsable commercialeNoM De CoDe : SUPeR CoM

Pouvoirs : peut créer une bulle de protection qui la rend insensible aux grognements de son patron. Sa contre-attaque de choix : critiquer ses nouvelles chaussures.

Mic : patron (?)NoM De CoDe : ZeBIGBoSS

Pouvoir : donne l’impression d’être hyperactif alors qu’en fait il est toujours en vacances. Il profite de ce temps libre pour créer de nouvelles sociétés.

Michèle : responsable affichesNoM De CoDe : L’ARTISTe

Pouvoirs : réussit à embellir les portes des toilettes les plus huppées de Tana grâce à ses affiches. Sa hantise : se retrouver au bout du rouleau.

Mirah : responsable diffusionNoM De CoDe : DIFFUZ’GIRL

Arme de choix : petit magazine gratuit. elle distribue ses munitions plus vite que son ombre. Ninja de l’équipe, Diffuz’girl laisse sa marque partout à Tana en lettres blanches sur fond noir (hors numéro exceptionnel !)

Natacha : assistante de directionNoM De CoDe : Le BRAS DRoIT

Pouvoir : se transforme en l’ombre de Zebigboss. Son cauchemar : que son patron devienne gaucher ! Son point faible : sa montre a toujours du retard.

Nini : back-officeNoM De CoDe : LA PIeUVRe

Armée de cinq téléphones, elle gère vingt appels par minute. Le tout, en répondant aux questions du boss qui crie à l’autre bout du bureau.

Noro : DAFNoM De CoDe : MAÎTRe DeS CHIFFReS

Toute l’équipe compte sur elle. C’est elle qui compte pour les autres. elle ne compte ni ses heures, ni ses efforts pour se mettre au service de l’équipe. et ça, ça compte.

no comment® TeamLa

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Retana : rédacteur TuléarNoM De CoDe : Le JeUNe CADRe TRoP

DyNAMIQUe

Son hyperactivité fait trembler les entrepreneurs à qui il va bientôt faire de l’ombre dans la ville du soleil. Pour ne pas l’avoir comme adversaire, la no comment® Team l’a débauché.

Richard : rédacteurNoM De CoDe : L’HoRLoGe

Très jeune, il a été mordu par une montre suisse radioactive. Depuis, il arrive à rendre ses articles avant même qu’ils ne soient commandés.

Rina : journaliste permanenteNoM De CoDe : LA PLUMe

Pouvoirs : son style envoûtant oblige ses interlocuteurs à ne dire que la vérité. Point faible : elle récupère trop d’articles à écrire, laissant le rédac’chef se tourner les pouces.

Rosa : rédactrice à MajungaNoM De CoDe : SAGe WoMAN

Pouvoir : accouche simultanément les femmes et les articles de no comment®. Son point faible : on la surprend parfois en train de bercer un no comment® en lui chantant une comptine.

Stephan : dessinateurNoM De CoDe : Le CRAyoN

Inutile de vous faire un dessin, l’homme est haut en couleurs. A tiré un trait sur sa vie stressée de Paris. Son pouvoir : il transforme la fiction en images.

Stève : graphisteNoM De CoDe : MACMAN

Pouvoir : son deuxième cerveau appelé Mac. on insère une clé dans le port USB derrière son oreille gauche, et il en sort instantanément un nouveau no comment®. Point faible : les pannes de courant.

Thierry : diffusion à TuléarNoM De CoDe : CAPITAINe TULéAR

Son superpouvoir « Karnédadress » lui permet de communiquer instantanément avec tous les habitants du Grand Sud Malgache.

Tinah : photographe de jourNoM De CoDe : Le TRoISIèMe œIL

Pouvoir : il peut se dédoubler, parfois même se trétripler lorsque tous les rédacteurs le sollicitent pour une photo. Il est soupçonné d’avoir plusieurs clones qui s’occupent de son travail.

no comment® TeamLa Dessins by Mamy Rajoelisolo

Textes by Christodule12

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MYE, imprimeursNoM De CoDe : TyPo-TeAM

Pouvoir : faire passer les images et les mots de l’état gazeux à l’état solide pour faire bonne impression ; sans eux, vous n’auriez que de l’air entre les mains et nous nous ferions un sang d’encre. Pas de points faibles connus : sur le papier, ils ont bonne presse.

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ClIn D’œIl 1 Rénovation des points de vente Lavazza à l'aéroport Ivato pour encore mieux vous servir !

2 edition de l'ouvrage de cuisine lartistika avec le chef de la Varangue Lalaina aux éditions Carambole...

3ouverture du nouveau salon de beauté Elixir à Antanimena

4Vernissage de l'expositon de Doda à la salle de l'Horloge au dessus du Café de la Gare.

5Première de l'opéra Rock composé par Mialy au CCI Ivato avec VIMA.

6Présentation du livre Zahay Zafimaniry au Tamboho hôtel - Tana Water Front

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ClIn D’œIl

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7Création d'un nouveau sorbet à la bière Skol par le chef du Divina restaurant, Analamahitsy

8Des arbres de noël pour les hopitaux présentés à l'hôtel du Louvre.

9exposition de voitures sur le parvis de la gare avec le chauffeur du président Tsiranana en compagnie de Laurent et Fifou rerrésentant le Café de la Gare

10Inauguration de la nouvelle mairie de Tana avec un week-end de fête sur Analakely et les jolies hôtesses THB :)

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Du cirque à Tana ? On ne savait pas ! Et en plus ça fait école ! À l’origine de ce défi, une femme pas comme les autres : Virginie Lavenant. Des projets

comme le sien il n’y en avait jamais eu à Madagascar. Tout est parti d’un constat préoccupant : la situation de milliers d’enfants exclus du système scolaire et social malgache. Virginie s’est demandé comment pallier ce problème et a trouvé la solution à travers sa plus grande passion : le cirque. « Car le cirque c’est à la fois un lieu d’échanges, d’interdisciplinarité, d’apprentissage de la vie en groupe, bref, un endroit où les enfants peuvent trouver un équilibre et un sens ».

Il nous a fallu arpenter nombre de ruelles, suivre de nombreux détours, nous enfoncer dans la vie foisonnante d’Andravoangy avant de pouvoir rencontrer Virginie. Elle nous a accueillis avec un grand sourire dans un décor caractéristique :

vastes tentures, peintures de clowns, rangées de bancs et tous les accessoires

possibles et imaginables. C’est dans cette ambiance inattendue à Tana qu’elle nous a raconté l’histoire de son projet.

Originaire de Basse-Normandie, elle a commencé sa carrière dans le théâtre. «  J’adorais  l’ambiance  de  troupe,  la solidarité  qu’il  peut  y  avoir  entre  ceux qui  partagent  un  art,  une  discipline.  Et quand  j’ai  rencontré  quelqu’un  qui  m’a fait  connaître  le  cirque,  j’ai  découvert 

Tana fait son cirque

Cu

lTu

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un  univers  où  ces  qualités  étaient  encore  mieux  mises en valeur. Il y a cette vie de famille en caravane, cette discipline collective, cette solidarité exacerbée, et au plan personnel un rapport au corps et une manière de se lancer des défis permanents extraordinairement enrichissants. » Virginie se spécialise dans l’aérien et la corde tendue, suit des stages à l’école de Fratellini, et entre à l’école de recherche et de créativité du grand maître vietnamien Lan n’guyen.

Le cirque, c’est pour elle un engagement et elle a voulu pousser cette logique jusqu’au bout en participant à la création de l’association Aléa des possibles qui œuvre à Mada. Son but est d’offrir aux artistes un espace d’échanges et de formation qui leur permette de

découvrir et de développer leurs talents. C’est aussi un lieu de vie où les artistes reviennent sans cesse pour échanger et s’améliorer. C'est enfin un lieu de promotion, car grâce à Aléa des possibles, certains artistes ont la possibilité de partir à l’étranger dans le cadre de représentations, de formations et d’échanges artistiques.

Et comme si ça ne suffisait pas, elle décide de créer le programme Chapiteaux Métis qui, au sein de l’association Aléa des possibles, permettra d’aller à la rencontre des enfants défavorisés via les arts du cirque. Le concept est simple : leur offrir une éducation à travers le cirque. Les enfants y viennent pour se familiariser avec l’ensemble des métiers du cirque et des arts en général. « C’est pour eux un moyen de développer leur créativité tout en s’intégrant dans un groupe. Ils évoluent tout en s’amusant et en s’exprimant. D’ailleurs, nous ne leur offrons pas que des formations artistiques. Grâce à un autre programme associé,  Alph  art,  une  trentaine  d’enfants  suit  également  des  cours  d’alphabétisation. Nous voulons vraiment être présents à tous les niveaux, avec l’idée d’offrir aux enfants une alternative aux programmes traditionnels d’intervention sociale. » C’est aussi une façon de décloisonner la culture et de la rendre accessible. Le rêve, nous a-t-elle confié, ce serait de créer des Chapiteaux Métis dans tous les quartiers.

Contact sur www.nocomment.mg 21

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Nicolas Vatomanga n’est pas un musicien comme les autres. D’apparence discrète, il peut passer pour un homme taciturne. Et pourtant, c’est

un intarissable causeur, soucieux de ne pas perdre contact avec la nouvelle génération avec laquelle il se produit. Il surfe sur tous les courants musicaux, sans jamais renier ses origines jazz. Et il se pose de questions profondes quant à l’avenir de la scène culturelle à Madagascar.

De père malgache et de mère espagnole, Nicolas Vatomanga a commencé très tôt son apprentissage musical. Né à Antananarivo en 1975, il a grandi à Madagascar au sein d’une famille d’artistes. Son arrière-grand-père n’est autre que l’illustre écrivain malgache Auguste Rajaonarivelo, auteur des romans d’amour et d’aventure Bina sy Kemba, Robaika mandoto. Sa grand-mère est violoniste. Sa mère, une grande mélomane, reçoit régulièrement des artistes chez elle. Enfant, il commence sa formation musicale avec la flûte. Adolescent, il découvre le jazz, avec les disques des grands de la musique jazz, comme Gates, Cock, John Coltrane, Shorter, Miles Davis, Rollins… Dès lors, il s’essaie au saxophone, et très vite il ressent l’envie de s’exprimer à travers cet instrument.

Après le bac, il part poursuivre en France des études de musique contemporaine dans la prestigieuse école américaine de musique Berkeley. Se passionnant pour l'histoire, il s’inscrit également à la fac d’anthropologie et d’ethnologie. Le musicien se souvient de cette époque parisienne : « J’ai exploré mon histoire individuelle, l’histoire de mon pays, l’histoire collective, leurs incidences sur l’histoire de la musique du 20e siècle. J’ai pas mal côtoyé les grands musiciens de la diaspora malgache. En me produisant en tant que 

le sax’ à fondNicolas VaToManga

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soliste dans toute l’Europe, j’ai rencontré de célèbres musiciens de différents horizons, de Bolivie, du Pérou, du Brésil, d’Afrique, d’Europe et d’Amérique. J’ai surtout retenu Sylvain  Marc,  un  pionnier  du  jazz-rock.  Il  y  avait  un  étonnant  bouillonnement musical. L’aventure a duré près de 10 ans. »

En 2004, il retourne à Madagascar et redécouvre le pays. Il accompagne d’abord de grands musiciens de jazz. Par la suite, il forme son groupe, le Nicolas Vatomanga Quartet. Il joue aussi aux côtés du groupe Rakoto Frah Junior, de Teta. Le groupe est souvent choisi pour représenter la grande île lors de diverses manifestations dans l’Océan Indien. On le remarque surtout au festival Madajazzcar ou sur la scène du CCAC. Depuis quelques années, il expérimente et compose la musique jazz en la fusionnant avec d’autres genres musicaux. Son dernier concert a marqué le début de cette phase de recherche d’harmonie et d’improvisation. La nouvelle formation devient Nicolas Vatomanga Septet.

Le thème de l’ouverture est au cœur de la pratique artistique de Nicolas Vatomanga. « L’univers musical à Madagascar est très cloisonné, le jazz notamment est perçu comme hermétique et élitiste. C’est un détournement du fondement même du jazz. Est-ce qu’on est  obligé  de  suivre  ce  schéma  jazzistico-intellectuel  ?  Il  est  nécessaire  de  redéfinir  le rôle des artistes qui est de vulgariser l’art et la culture à Madagascar ». Actuellement, il est en tournée avec Jaojoby dans le cadre du Diamben’ny Fihavanana. Il souhaite poursuivre son travail d’accompagnement des jeunes en montant un projet culturel de spectacles de danse, de théâtre et de musique, mais à l’échelle nationale.

Contact sur www.nocomment.mg

CulTuRE

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Le slam est un mouvement de société né à Chicago dans les années 1980. C’est une forme de poésie orale jouée librement

sur une scène. Cette forme d’art est arrivée assez tardivement à Madagascar, mais ses adeptes veulent l’inscrire dans le paysage culturel malgache. Nous avons rencontré l’un d’entre eux.

Il est jeune, travaille chez Edicom en tant qu’ingénieur en informatique et, accessoirement, il est slameur. Son nom d’artiste, Tagman est un acronyme de Tilahimena Antonello Geraldi. À 27 ans, il est passionné de littérature, et est convaincu que le slam peut être un outil pédagogique pour redonner aux jeunes le plaisir des mots.

Si, enfant, il aimait beaucoup écrire des poèmes, rien ne présageait qu’il remporterait la 3e place du championnat du monde de slam à Paris en 2009. Il n’a d’ailleurs fait connaissance

Tagman

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Cu

lTu

REde cet art oratoire que récemment, en 2006, lors de l’émission télé Taratata qui lui fait découvrir

Grand Corps Malade, un slameur deux fois primé aux victoires de la musique en France.Un ami slameur lui fait réécouter l’album,

et dès lors cet art fera partie de son quotidien. Il compose des poésies faites de paroles plutôt satyriques lorsqu’il s’agit de parler de politique, et humoristiques pour décrire les réalités du pays. Grâce à ces textes, il remporte le concours national de slam en 2008 et le 3e prix mondial à Paris.

Aujourd’hui reconnu, il revient volontiers sur ses débuts : « Ma première expérience de la scène 

a été difficile. Même si je souhaitais présenter mes textes au public, j’avais le trac, la scène me faisait peur. Dans le slam, il n’y a pas que les textes, la performance scénique compte énormément. Il m’a fallu du temps pour réussir à partager mes compositions. » Le partage, nous explique Tagman, est d’ailleurs l’une des valeurs les plus importantes véhiculées par le slam. « Le slam est un lieu de liberté d’expression pour les jeunes malgaches. Ils peuvent réagir sur leur vie quotidienne. Mais je regrette qu’on ne nous accorde pas plus de scènes. » Puriste, il revendique un retour au slam de Marc Smith et incite les enseignants à utiliser le slam pour impulser l’envie de création chez les élèves.

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la composition slamicale

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CulTuRE

Il est né pour enchanter toutes les oreilles. Son jeu d’harmonica est aujourd’hui reconnu comme unique, notamment parce qu’il est de ceux qui ont choisi

l’intuition et le feeling pour guider leur passion. Ce Betsileo nommé Jean Émilien Rakotonandrasana est une personnalité forte, un homme-orchestre autodidacte qui suscite une admiration inépuisable. Avec sa puissante manière de faire dialoguer son harmonica, son kabosy et sa voix aiguë, il est devenu un artiste malgache de référence.

Jean Émilien vient au monde en 1963 et son premier cri sera la première note d’une fratrie de cinq frères et d'une sœur. La musique, Jean Émilien l’a dans le sang. Il commence à jouer du kabosy puis de l’harmonica, un instrument qu’il affectionne depuis tout petit. Le premier morceau qu’il parvient à maîtriser est une mélodie betsileo intitulée Rabeneanea, qu’il compte d’ailleurs enregistrer pour son prochain disque. Quand on vous dit qu’il a la musique dans le sang, ce n’est pas juste pour faire joli : elle lui a même un jour sauvé la vie. « À la fin des années 1970, une bande de violents guerriers m’est tombée dessus. Je leur ai demandé si je pouvais jouer ma dernière mélodie avant qu'ils me tuent. Et quand ils l’ont entendue, ils m’ont laissé la vie sauve. On peut dire que c’est le morceau de ma vie ! »

En solo, il se concentre sur sa carrière musicale et vient pour la première fois à Tana en 1982. Il enregistre pour la radio nationale RNM, ses morceaux sont utilisés comme génériques ou jingles des émissions les plus appréciées sur les ondes. Jean Émilien gagne en notoriété, et en juillet 1983 il monte sur la scène devant un public endiablé au CC Esca, anciennement dénommé Kanto.

Jean Emilien

Quand la musique a sauvé sa vie26

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Et la machine Jean Émilien se déclenche, s’emballe pour conquérir des horizons plus lointains. L’un de ses meilleurs souvenirs de scène remonte à mai 1992 : il s’est retrouvé pour une demi-heure en première partie du concert de Santana devant le public de Bercy ! Ce grand moment suivait la sortie de son premier album, Hey Madagascar. En 1995 son second album, Ezaka, confirme ses talents. Il signe un duo unique avec Little Bob et fait appel à des musiciens de renom comme Willy Nfor, un bassiste réputé originaire du Cameroun. Son dernier album est Miandraza,

sorti en 1999. Ses thèmes de prédilections sont l’amour, le social et l’environnement en général. Malgré des opus édités par de grandes maisons de production, Jean Émilien n’a pas réellement pu gagner sa vie grâce à la vente de disques. Il s’est surtout appuyé sur des festivals pour construire sa renommée et démontrer ses talents à l’international : ce n’est pas moins de vingt festivals qu’il enregistre à son compteur dans différentes régions du monde. Il a même eu l’occasion d’ouvrir une des éditions du festival Africolor, qui programme des artistes africains en devenir.

Son prochain album ? 2011, il l’espère. Et nous aussi !

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C’est l’histoire d’un petit garçon qui voulait suivre les traces de son grand-père. Et il a réussi, au point de pouvoir aujourd’hui voyager un

peu partout dans le monde. Avec son physique et son visage rondouillard, Seth Randriamanantsoa n’a rien perdu de son âme de petit garçon. Néanmoins, il voit grand quant au devenir de son métier, si on l’y aidait un peu.

Seth Randriamanantsoa est luthier. Il a commencé sa formation très tôt, dans l’atelier de son aïeul où il a découvert les secrets de la fabrication des violons dès l’âge de 10 ans. Son grand-père était menuisier de métier et fut l’un des exceptionnels violonistes de l’époque coloniale. C’est un Français qui lui avait offert son premier violon. Un violon qu’un jour il a entièrement démonté pour ensuite le reproduire. Il fournira tous

les musiciens de hira gasy d’Andramasina.

Ce génial autodidacte a vu en son petit-fils un digne successeur et lui a transmis tout son savoir et son talent. Bientôt, Seth fabriquera des violons aux côtés de son grand-père. «  Le  travail  est dur. Il faut être bon ébéniste. Il  faut  savoir  respecter  les 

Seth RandriamanantsoaCulTuRE

le violon malgache

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proportions exactes de l’instrument si c’est un  demi,  un  trois-quarts,  ou  un  quatre-quarts.  Il  faut  maîtriser  les  techniques pour  sculpter  le  manche  ou  le  dos.  Si tout  ça n’est pas  impeccable, on aura des problèmes au niveau des sonorités. Tout est question d’exactitude de l’ouvrage. »

L’affaire est florissante. De 1980 à 1991, ils écoulent jusqu’à 15 violons par mois sur le grand marché du Zoma. C’est en sillonnant l’avenue de l’Indépendance et en jouant du violon pour attirer la clientèle que Seth rencontre le grand musicien Rakoto Frah, qui l’engage comme violoniste au sein de son groupe. Ensemble, ils sillonneront le monde. Puis Seth croisera le chemin de Rajery avec qui il décidera de créer Valimad, une boutique d’instruments de musique. Au cours de ses voyages, Seth reçoit des conseils et acquiert une expérience toujours plus grande en matière

de lutherie, et il fournira même une boutique parisienne.Mais aujourd’hui le marché du violon n’est plus ce qu’il était. Madagascar a l’avantage d’être

riche en bois utilisables pour la lutherie, mais on y manque cruellement de moyens et on obtient difficilement des bois correctement séchés, qui ne bougeront plus. Rares d’ailleurs sont ceux qui disposent du matériel nécessaire comme l’étuve à sécher. Par ailleurs, il faut maintenant faire face aux importations de violons de fabrication chinoise.

Aujourd’hui, ils ne sont plus que cinq à exercer ce métier en voie de disparition et Seth, qui désormais ne vit plus que de l’exportation de la valiha, souhaiterait vivement que les luthiers malgaches puissent bénéficier de formations de la part d’artisans européens pour perfectionner leur technique et faire perdurer le savoir-faire malgache.

Contact sur www.nocomment.mg 29

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Installés sur les hauteurs de Faravohitra depuis 50 ans. Les ateliers « Aux arts de reliure » sont une affaire

de famille. C’est merveille de pénétrer dans l’antre des Raboana où l’on trouve, dans une atmosphère un peu magique où règnent l’odeur du cuir et du papier, un tas d’anciennes machines destinées à prolonger la vie des livres et à les embellir. Jean Jocelyn Raboana fait partie de la troisième génération à exercer le métier de relieur dans sa famille, un métier dont il parle volontiers comme d’un art.

l’art de redonner vie aux livres

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Né à Tana en 1964, il a suivi des études de gestion et, au départ, n’avait pas songé à reprendre l’héritage familial. Mais les dures réalités du marché du travail le conduiront à changer d’avis et à décider de suivre des cours par correspondance en reliure. C’est à 20 ans qu’il commence son apprentissage dans l’atelier où il apprendra tout par la pratique. Trente ans plus tard, ce relieur expérimenté emploie 7 salariés dans sa petite entreprise.

Si le cœur de son activité consiste à restaurer et magnifier les livres anciens, l’atelier propose aussi la reliure de thèses, de cartes et de menu pour les restaurants, de livres de poche, de revues de mode mais aussi de bibles. « Quand on parle du métier de relieur, nous confie-t-il, les gens s’arrêtent à l’image d’une belle couverture. Or il y a tout un travail de décollage, d’assemblage, de nettoyage, de remise en état des pages intérieures du livre. Et c’est bien après qu’on passe à la couverture et aux inscriptions en dorure. C’est un véritable art, la reliure! »

L’atelier n’est jamais en manque de travail, il a acquis au fil des générations une solide réputation de qualité. « Rien ne m’exaspère plus que  le  travail bâclé,  et  ce n’est pas  rare à Tana.  Il  faut avoir l’amour  des  livres.  » La principale difficulté pour l’atelier est son approvisionnement en matières premières : il n’existe qu’un seul fournisseur de cuirs de qualité à Tana. Et malheureusement, Jean Jocelyn n’a pas assez de fonds pour se constituer un petit stock. « Ce que je regrette dans mon métier, c’est  le  fait de ne pas pouvoir me projeter dans l’avenir : on travaille au jour le jour. Et si en plus vous rencontrez des personnes qui rabaissent votre art, je peux vous dire que le moral en prend un coup. » Mais la passion et le talent sont là, le métier de relieur et l’amour des livres ont des siècles de tradition derrière eux et Jean Jocelyn espère bien qu’ils ont encore de beaux jours devant eux.

Contact sur www.nocomment.mg

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Jean JocelynRaboana

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Delicatessen1991 – France – 85 min – Comédie

De Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet, avec Marie-Laure Dougnac, Karin Viard, Jean-Francois Perrier, Dominique Pinon, Sylvie Laguna, Jean-Claude Dreyfus

En des temps de pénurie, le tenancier de la bouche-rie Delicatessen fournit en viande humaine les inquié-tants habitants de son si-nistre immeuble. Louison, le nouveau locataire, que le boucher engage, en atten-dant, comme homme à tout faire, doit être la prochaine

victime. Mais Julie, la fille du boucher, une violoncel-liste myope, s’éprend de cet ancien clown qui joue si bien de la scie…

Diffusion sur Parabole Madagascar le mercredi 5 janvier à 18 h et le jeudi 6 janvier à 5 h 45.

Le Film du mois

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L’enfance dans tous ses étatsCarnet de route à Madagascar 2006-2010Nous vous avions présenté Fabrice Delannoy et son exposition dans le no comment® n° 4, c’était en juin 2010. «  Je  considère que  les  enfants  sont des  êtres humains qui ne  sont  pas  encore  pollués, nous confiait-il. Je  les  montre  dans  toutes  les  situations de la vie, je montre la réalité. C’est un sujet inépuisable,  l’enfance, à Madagascar. »

L’expo avait connu un franc succès et les tirages de Fabrice étaient partis comme des petits pains. Pour ceux qui ont manqué l’événement ou qui regrettent de n’avoir pas pu emporter chez eux toute l’expo en souvenir, Fabrice vient de publier un livre qui en reprend les photos. Qu’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas d’un simple catalogue d’exposition. D’abord parce que le livre présente davantage de photos que l’expo. Ensuite parce qu’elles sont accompagnées des textes de Jacques Rombi. Ce bourlingueur de l’océan Indien, journaliste et écrivain, instaure avec les œuvres de son ami photographe un dialogue plein de sensibilité dont émerge un regard vrai sur la grande île. « En quelques chapitres qui sont autant de tranches de vie marquées par l’amour, le jeu, l’éducation ou le travail, ces enfants nous donnent une leçon de vie : la bonne humeur est toujours au rendez-vous chez eux, malgré des conditions de vie, inutile de le souligner, souvent difficiles à Madagascar. » Au fil des pages de ce livre que l’on pourrait dire à deux voix, celle de l’œil et celle de la plume, les auteurs nous emmènent vers une autre découverte de Madagascar.

En vente à la librairie "Il était une fois" Leader Price Akorondrano

CulTuRELe Livre du mois

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SOATOAvInA

L’étranger à Madagascar :

aux sources du malentendu

Madagascar exerce un incontestable pouvoir de fascination sur les étrangers de passage. En témoigne l’afflux de

touristes que ne rebutent ni la pauvreté ambiante, ni l’inconfort hôtelier, ni les aléas des transports, ni l’insécurité croissante. Séduits par l’hospitalité spontanée et joyeuse de la population, désireux d’en connaître davantage au terme d’un bref séjour, nombre de ces touristes partent ravis et ne songent qu’à revenir dans la grande île.

Pour ceux qui y séjournent plus durablement, par contre, pour des raisons professionnelles ou familiales, les choses prennent souvent un tour différent au fil du temps. Faute de relations humaines vraies et de satisfactions durables dans leur travail, le découragement s’empare même de ceux qui sont venus avec les meilleures intentions. Pour durer, ils se replient alors sur eux-mêmes, ou se retrouvent entre eux, se plaisant à médire des Malgaches ; et une part s’en retourne, désillusionnée et amère.

Ces échecs provoquent un discours systématiquement négatif, alimenté par les déboires et les incompréhensions dont ces « expatriés » se sentent victimes. Tant il est vrai que le rejet est souvent à la mesure de la déception de ne pouvoir établir de liens humains dépourvus d’arrière-pensées, que ce soit avec des collègues de travail malgaches, avec la main d’œuvre locale ou avec le personnel domestique. Et les malentendus s’enchaînent, s’approfondissent et se confortent jusqu’à devenir insurmontables.

Comment en sortir ? Est-il possible d’échapper à cet engrenage qui isole les personnes les unes des autres, et rend quasiment impossible toute communication interpersonnelle ? Le problème est réel, même s’il est difficile de se l’avouer à soi-même en toute lucidité, et d’en parler avec d’autres en toute franchise. Pour autant, faut-il renoncer sans avoir au moins tenté d’en venir à bout ?

Chaque mois, dans sa rubrique Soatoavina, Sylvain urfer se penche sur un fait de société à Madagascar. Il analyse les valeurs, décrit les blocages, interroge les comportements pour tenter de construire une réflexion capable d’aider chacun d’entre nous à mieux comprendre le pays et à mieux y vivre avec les autres.

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Jésuite, Sylvain Urfer vit à Madagascar depuis 1974. enseignant, écrivain et éditeur, il est considéré comme l’un des analystes les plus pointus de la société malgache.

Il dépend de chaque étranger, d’abord, d’entrer ou non en contact avec le pays qu’il vient habiter, et avec ses habitants. Tous n’en éprouvent pas le besoin, reconnaissons-le sans état d’âme. De même, il dépend de chaque Malgache de vouloir se lier ou non avec le touriste de passage ou avec le collègue de travail étranger. Pour ceux qui le veulent, et ils sont plus nombreux qu’on le croit, d’un côté comme de l’autre, la question reste de savoir comment s’y prendre, par où commencer, quel chemin suivre.

À cette quête, il n’est pas de réponse standard. Tout au plus peut-on évoquer quelques préliminaires et quelques jalons, à commencer par le premier – dont nul n’est autorisé à se dispenser. Il y a quelques années, un ambassadeur fraîchement débarqué me demandait quelle attitude signifierait au mieux sa disponibilité à entrer en contact avec les Malgaches et leur culture. Je lui répondis que la marque de respect la plus audible était, dès le début, de prononcer correctement les noms du chef de l’État et des autres citoyens du pays, précisant qu’il n’était pas plus difficile d’apprendre la bonne prononciation que de se familiariser avec la mauvaise. Surpris, il acquiesça sans conviction ; et continua, comme la plupart des étrangers, de parler de Ratsiràk’, Ravalomanàn’ et autres…

Si tout le monde n’est pas doué pour les langues, chacun est tenu de respecter l’autre, la première marque de respect consistant à ne pas écorcher le nom de son interlocuteur. Un effort permanent en ce domaine, même s’il n’est pas toujours abouti, instaure un climat de confiance. L’étranger qui accepte d’avoir à apprendre du peuple malgache sera toujours bien accueilli à Madagascar – même si ce premier pas, on le verra, en implique d’autres, plus complexes.

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C’était le soir. La brise poussait doucement la pirogue vers le rivage. Depuis quelques mois, Antsiva rentrait chaque jour

un peu plus tard parce que chaque jour il poussait un peu plus loin vers le large. Ce n’était pas pour le poisson, la pêche ne l’intéressait pas. Ce qu’il aimait, c’était la mer. Le matin, il partait avant le lever du jour et filait tout droit vers l’horizon. Il aimait le silence de l’océan que scandaient les claquements de la voile, le vent dans les cordages et le clapotis de l’eau contre la coque de bois. Il aimait voir toujours devant lui l’horizon vaste et vide, le

scintillement des flots et la pureté du ciel. Et lorsque au soir il accostait, il lui semblait revenir d’un long voyage ; son âme était saturée d’espace et de liberté.

La coque toucha le sable blanc et il sauta à terre. Il descendit la voile et tira la pirogue vers la lisière de la forêt. Il débarquait toujours à l’écart du village pour éviter les gens et leurs questions. Il s’assit sur le balancier et entreprit de tresser un bout de cordage abîmé. Le soleil avait disparu depuis longtemps. La lune était claire et les étoiles se levaient. Il sentait encore dans ses membres l’ondoiement de la mer et c’était un délice.

Un chant s’éleva dans la forêt, juste à sa droite. Antsiva frissonna de plaisir. C’était Miangaly, celle qu’il aimait, qui venait à sa rencontre. Le chant se rapprochait. Il y eut un froissement de branches, la voix se tut et il entendit des crissements imperceptibles sur le sable. Par jeu, il ne leva pas la tête. Du coin de l’œil, il voyait s’approcher la silhouette gracieuse de la jeune femme. Elle s’assit à ses côtés, lui passa le bras autour de la taille et appuya la tête sur son épaule.

– C’était beau ? demanda-t-elle.– Plus que tu ne peux imaginer. J’ai trouvé une île.Il se tourna vers elle et l’embrassa. Ses lèvres étaient douces.

Il plongea le regard dans ses grands yeux noirs et il y vit ce qu’il voyait quand il était en mer : l’espace et la liberté.

– Comment est-elle, cette île ?– C’est une toute petite colline perdue dans l’océan. On est seul au monde. Il y pousse toutes sortes de choses. Il y a même une source. À présent, je ne serai plus obligé de revenir ici chaque soir. Je pourrai y passer la nuit et naviguer plus loin

FanantenanaFICTIOn

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encore. Je t’emmènerai si tu veux.– Comment ferons-nous ? Mon père ne m’y autorisera pas.– Viens, je vais lui parler.– Maintenant ? Tu sais qu’il ne te recevra pas bien.– Je le sais. Mais je suis un homme, il est un homme, nous pouvons nous parler et peut-être nous comprendre.Ils marchèrent en silence le long de la plage. Les petits crabes

blancs filaient à leur approche. Leurs pas laissaient sur le sable deux lignes parallèles qui parfois se confondaient. Ils arrivèrent au village. Antsiva demanda à Miangaly de l’attendre un peu. Il s’approcha de la plus grande maison, où habitait le chef du village, le père de sa compagne.

Antsiva entra dans la maison et salua. L’homme était assis dans l’angle nord et mangeait. Il ne lui adressa aucune parole, aucun regard, et continua à manger. Après de longues minutes de silence, l’homme posa son assiette et jeta vers Antsiva un regard mauvais.

– Que veux-tu ? Parle ou va-t’en.– Je suis venu te dire que moi, Antsiva, je souhaite vivre avec ta fille Miangaly, et que ta fille Miangaly souhaite vivre avec moi.Le père, qui avait recommencé à manger, recracha sa bouchée

sur le sol et poussa un juron.– Je suis le chef du village. Tu n’épouseras pas ma fille. Elle ne peut aller avec un va-nu-pieds.– Je ne suis pas pauvre. J’ai une pirogue.

– Va-t’en, je n’ai rien à te dire.Antsiva ouvrit la bouche pour répondre, mais il se ravisa et

sortit. Quand il retrouva Miangaly, elle ne lui posa aucune question. Longtemps ils marchèrent ensemble sur le rivage, sans rien dire. La mer était étale et sous la lune on eût dit un gigantesque miroir. Antsiva se demandait comment il était possible qu’on se sentît prisonnier dans un monde si vaste. Miangaly brisa le silence :

– Nous pourrions aller sur ton île.Antsiva s’arrêta et plongea ses yeux

dans ceux de Miangaly. L’immensité de la mer et du ciel s’y reflétait. Ils n’avaient pas besoin de beaucoup de paroles. Ils passèrent le reste de la nuit en discrets préparatifs et, à l’aube, ils partirent.

Les éléments leur furent favorables, la pirogue fila à toute allure et ils eurent bientôt rejoint leur but. Quelques semaines plus tard, ils étaient tout à fait installés sur leur île qu’ils avaient baptisée Fanantenana. Ils s’étaient construit une vaste case de branchages et vivaient des fruits de la terre et de la mer. Tous deux étaient des âmes solitaires et se plaisaient à demeurer

loin du monde, libérés de son emprise.Au village, on s’était aperçu de la disparition de Miangaly

quelques heures après leur départ. Son père était entré dans une colère terrible. Il avait ordonné aux pêcheurs de quadriller l’océan à la recherche des fuyards. Chaque 37

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jour, une pirogue chargée d’hommes armés partit à leur recherche, avec ordre de tuer Antsiva et de ramener Miangaly. Les chances de retrouver les amants étaient maigres, mais l’obstination du chef du village fut à la fin récompensée.

Ce jour-là, Antsiva et Miangaly étaient partis naviguer ensemble et s’étaient sensiblement éloignés de leur île. Antsiva dormait tandis que Miangaly pêchait. Soudain, elle poussa un cri : une voile venait d’apparaître à une centaine de brasses de leur pirogue. Ils ne l’avaient pas vue approcher.

Antsiva bondit vers la barre, la voile bientôt se gonfla et ils filèrent, mais l’autre pirogue était déjà sur eux. Trois hommes armés de sagaies s’y tenaient debout tandis que le quatrième barrait. Une première sagaie fusa et déchira une partie de la voile. La pirogue ralentit, les autres purent s’approcher davantage. Un deuxième homme visa Antsiva et lança son arme. Il parvint à l’esquiver d’un adroit coup de barre. Lorsque le dernier lança, Antsiva fit virer la pirogue plus violemment qu’il ne le souhaitait et entendit la sagaie se planter dans le bois de la coque. Ses ennemis n’avaient plus de lances. Peut-être allaient-ils l’aborder. C’est alors qu’il remarqua que tous se tenaient immobiles sur leur pirogue, debout, les yeux écarquillés, regardant dans sa direction. L’un d’entre eux cria quelque chose qu’il ne comprit pas, ils

virèrent de bord et prirent la fuite.Il se tourna vers Miangaly. Elle était allongée au

fond de la pirogue, une sagaie plantée dans la poitrine. Antsiva se précipita vers elle. La lance avait traversé les côtes à l’endroit du cœur. Elle le regardait intensément, un léger sourire sur les lèvres. Elle respirait à peine. Sans rien dire, Antsiva lui prit la main et plongea le regard dans ses yeux immenses. Bientôt, ils se fermèrent.

Le lendemain, on vit une pirogue accoster devant le village. Antsiva en descendit et marcha lentement sur la plage. Il

portait dans ses bras le corps inerte de Miangaly. Arrivé devant la maison du chef, il déposa le corps devant la porte et attendit. La foule faisait un demi-cercle derrière lui et murmurait.

Au bout d’une longue minute, le chef sortit. Antsiva ne lui laissa pas le temps de parler.– Voici ta fille. C’est par ta faute qu’elle est morte, ce sont tes hommes qui l’ont tuée.– La première fois que tu es venu me voir, je t’ai dit va-t’en, répondit l’homme. Aujourd’hui, tu reviens et tu portes le malheur avec toi. Aujourd’hui, je te dis va-t’en une seconde fois. Et que personne ici jamais ne te revoie.

Antsiva mit un genou à terre, s’inclina, déposa un baiser sur le front de la morte et s’en fut sans un regard pour l’homme ni pour l’assistance. Le soir tombait. Il remonta dans sa pirogue et mit le cap vers le large, dans une direction où il savait que jamais il ne rencontrerait la terre. Depuis la côte, les villageois regardèrent la pirogue disparaître lentement dans le soleil couchant.

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l’ASSO Du MOISBâtir un meilleur avenir pour les enfants de brousseLes enfants de brousse connaîssent souvent d’importantes difficultés dans leur

scolarisation. Éloignement des collèges et des lycées, difficultés financières des parents, malnutrition, environnement peu ou pas francophone… autant de facteurs qui peuvent conduire à l’abandon ou à l’échec scolaire. Partant de ce constat, l’IECD, une association française, et l’association malgache PROMES ont décidé de travailler conjointement pour mettre en œuvre à Fianarantsoa un programme très ambitieux : les Centres de renforcement éducatifs et scolaires. L’objectif est simple : en partenariat avec les collèges de brousse, les CERES offrent un accompagnement supplémentaire aux élèves, mais aussi à leurs professeurs, pour que chaque enfant ait toutes les chances de réussir dans sa scolarité et de devenir un adulte responsable, un acteur du développement de son pays.

Vaste programme, nous direz-vous. Certes. Mais il faut dire que les CERES se donnent les moyens de leurs ambitions. En premier lieu, ils sont implantés là où sont les enfants, c’est-à-dire en brousse, grâce aux « pépinières ». Qu’est-ce qu’une pépinière ? «  Tout  simplement  un  centre  d’implantation  des  CERES, explique Ando Lalaina Rasamuelson, responsable de l’une d’entre elles. À ce  jour, nous en avons  construit  trois, dans  les villages de Nasandratony, Alakamisy Ambohimaha et  Andrianovorivato,  tous  situés  entre  20  et  25  km  de  Fianarantsoa.  » Chaque pépinière est partenaire du collège de son village d’implantation, qui compte entre 500 et 900 élèves. Les CERES financent les cantines scolaires de ces établissements pendant les périodes de soudure et font participer les élèves à des activités ludo-éducatives pendant deux demi-journées par semaine. «  Nous  faisons  aussi  de  la formation des enseignants. Chaque année, au cours de 4 sessions de trois jours, nous formons  les  enseignants aux  techniques pédagogiques de base.  Il  faut  savoir qu’en brousse, il suffit d’avoir le bac pour pouvoir enseigner au collège, les profs n’ont donc pas toujours un niveau académique suffisant. »

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Bâtir un meilleur avenir pour les enfants de brousseÀ ce stade, on pourrait penser que les activités des CERES ressemblent

beaucoup à celles de nombreux autres programmes initiés par d’autres ONG. Mais justement, ils ne s’arrêtent pas là. Car la vocation des pépinières est aussi d’identifier, parmi les élèves de ces collèges de brousse, les plus motivés et ceux qui sont dotés d’un bon potentiel. « Chaque année, dans chaque collège associé à  une  pépinière,  nous  sélectionnons  10  garçons  et  10  filles  de  sixième.  Entre la  sixième  et  la  troisième,  cela  fait  donc 80  élèves  en  tout  par  pépinière. En plus  de  leur  scolarité  au  collège,  ils  suivent  avec  nos  professeurs  3  heures  de cours de français, 2 heures de maths, 2 heures de malgache, 1 heure de sciences expérimentales  et  1  heure  de  développement  personnel,  donc  10  heures  de renforcement scolaire par semaine en tout. »

Comme nombre d’élèves habitent parfois à plus de deux heures à pieds de leur collège, les pépinières sont aussi dotées d’internats qui permettent de loger à peu près les trois quarts des 80 élèves, moyennant une contribution symbolique demandée aux parents. Les CERES ont constitué sur chacun de leurs lieux d’implantation des associations de parents d’élèves qui permettent de développer la solidarité entre les familles et leur implication dans l’éducation de leurs enfants. Ando, en tant que coordinateur de la pépinière de Nasandratony, est chargé d’animer ce réseau de parents d’élèves, mais aussi d’assurer les relations avec les partenaires que sont les collèges et la commune. Mais il est également professeur de français en classe de 3e pendant 6 heures par semaine. « Avant, je rêvais de devenir steward. Je rêvais de voyages et de découverte. Et puis, un peu par hasard,  j’ai découvert  le monde du développement  et  je me suis rendu compte que j’avais envie d’agir pour les autres. Aujourd’hui, ma vie en brousse est vraiment passionnante. J’adore le contact avec les enfants, et les résultats sont très encourageants : presque tous obtiennent le brevet. »

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Leur brevet en poche, les élèves vont faire l’objet d’une nouvelle sélection pour devenir élèves du Campus. Bosco Rafanomezana, ancien professeur de physique chimie et conseiller pédagogique de l’enseignement secondaire, était à la retraite lorsqu’il a rencontré le directeur de l’association PROMES, qui lui a parlé du programme CERES et l’a convaincu de recommencer à travailler. « C’est un très beau projet. Pour moi, c’étaient de nouveaux objectifs, vraiment intéressants, ça valait vraiment le coup de recommencer à travailler ! » Après avoir été formateur des enseignants des pépinières, puis responsable d’une pépinière, Bosco est aujourd’hui responsable du Campus.

« Les élèves finissent les pépinières en classe de 3e avec le BEPC. Ils doivent continuer dans les lycées de Fianarantsoa. Nous avons constaté que malgré  les efforts  faits en pépinières,  les élèves avaient encore des lacunes  pédagogiques  et  éducatives.  Le  programme  CERES  a  donc décidé d’ouvrir le Campus. Le Campus est une année de césure entre la troisième et la seconde, au cours de laquelle les élèves sélectionnés suivent des cours de renforcement qui leur permettront d’intégrer les meilleurs lycées et d’y accomplir leur scolarité avec le maximum de chances de leur côté. Mais il y a aussi un côté éducatif. On les habitue à la vie urbaine, on  les  forme pour avoir une  certaine autonomie,  aussi  bien dans  les études que pour la vie. Car après, au lycée, ils ne seront plus internes et auront besoin de savoir  se débrouiller un minimum. » L’entrée au lycée est conditionnée à la réussite d’un concours. Pas question pour le Campus de faire refaire aux élèves leur programme de troisième. Il s’agit bien plutôt d’identifier leurs lacunes et de renforcer leurs compétences à tous les niveaux. Les élèves ont des semaines de 36 heures de cours et sont internes. Ils sont accompagnés dans l’apprentissage de leurs leçons, dans la gestion de leur temps, ils apprennent à vivre ensemble, à préparer les repas… Et le résultat, c’est 100 % de réussite au concours d’entrée dans les deux meilleurs lycées privés de Fianarantsoa.

«  À  présent  que  notre  première  promotion  du  Campus  est  entrée au lycée, nous avons mis en place un accompagnement pour les suivre 42

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jusqu’au bac. Chaque samedi, ils reviennent au Campus où ils se retrouvent pour  des  conseils  de  vie  lycéenne,  des  études  et  des  cours  d’anglais  et  de FLE. C’est un peu une année expérimentale, nous  sommes encore en  train d’identifier leurs besoins pour savoir ce que nous devons leur apporter. »

En 2009, première année d’ouverture du Campus, les élèves étaient 20 et cette année ils sont 38. Ce chiffre est appelé à grandir d’année en année car l’implantation de trois nouvelles pépinières est prévue pour cette année. Le nombre de candidats au campus ne cessera donc de grandir. En 2013, le Campus devrait compter jusqu’à 120 élèves. Pour accueillir ce petit régiment, un superbe bâtiment est en cours de construction.

Le programme CERES se veut complet. Les élèves sont suivis tout au long de leur scolarité, de la sixième jusqu’au bac, mais les CERES ne se substituent jamais aux structures d’enseignement existantes. Ils les complètent, améliorant ainsi l’environnement scolaire des élèves. Nous espérons que ce modèle exemplaire fera des émules.

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Côté cour : Mathieu est né à Fontainebleau et a obtenu un diplôme de géologue. Côté jardin : Mathieu est moniteur

d’escalade et de kayak.Arrivé en 1998 à Madagascar pour le compte d’une société

d’inspection géologique, Mathieu a exercé son métier durant un an et demi au Nord de Mahajanga sur les pourtours de la baie de Moramba. L’appel du large ou plus exactement des grands espaces et des aventures qu’ils inspirent a rapidement pris le dessus.

Mathieu parcourt le pays et y trouve, en maintes contrées, de véritables terres de prédilection pour les sports d’aventure dont il a pris la décision qu’ils constitueront désormais son « fonds de commerce ». C’est dans l’extrême Nord et la région de Diego Suarez que finalement Mathieu va pouvoir exercer pleinement ses passions. « Nos premières voies d’escalade ont été tracées dans la 

Montagne des Français puis dans l’archipel de Nosy Hara où nous avons pu obtenir des autorisations environnementales et royales afin d’installer, dans ce décor composé de Tsingy et  de  hauts  fonds  aux  eaux  turquoise,  un  camp  ». Pas n’importe quel camp, puisque les touristes séjournent en chambres troglodytes ! Ce site d’escalade a su attirer, ces dernières années, quelques-uns des plus grands grimpeurs mondiaux.

Dans le massif de la Montagne des Français, Mathieu a équipé plus de 100 voies d’escalade, réalisé de nombreuses expéditions spéléologiques et… repéré un ensemble de manguiers centenaires. « J’ai pu, en effet, dans la vallée dite "des perroquets", réaliser un rêve d’enfant : construire 

des  maisons  dans  les  arbres  ». C’est un véritable village composé de cinq cases perchées dans les arbres qui accueille

aujourd’hui les amoureux de nature, d’escalade, de trekking et de spéléologie.

Derrière le gérant du Camp Corail dans l’archipel de

OuT OF TAnA

Mathieu Delacroix

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Nosy Hara, ou du centre environnemental Jungle Park Madagascar dans la vallée des perroquets, ou bien encore de l’agence New Sea Roc spécialisée dans le sport d’aventure, se cache l’une des chevilles ouvrières de l’association « Les Geckos de Diego » qui œuvre dans le domaine du tourisme solidaire.

«  J’ai  vite  eu  envie  que  ce  tourisme d’aventure  devienne  véritablement responsable.  Tous  nos  projets  sportifs  sont liés  au  développement  rural  des  villages auprès  desquels  nous  sommes  implantés. Deux écoles primaires et une maternelle ont été  construites  où  l’on  dispense  beaucoup d’enseignement  ayant  trait  à  l’éducation  environnementale.  Nous  travaillons  également sur  des  plans  de  reboisement  (un  enfant  est  associé  à  la  vie  d’un  arbre)  ou  d’adduction 

d’eau  et  d’irrigation.  Notre  priorité  actuelle concerne cette gestion de  l’eau afin de pouvoir transformer les charbonniers en cultivateurs et limiter  les  pressions  sur  la  forêt  qui  disparaît peu à peu… »

Les sportifs de haut niveau ou les simples amoureux de la nature trouvent auprès de Mathieu et de son staff des interlocuteurs prompts à assouvir leurs désirs d’aventures sportives et d’échanges interculturels authentiques.

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amoureux des grands espaces

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OuT OF TAnA

Comment concilier les intérêts d’un pays en développement et les exigences des touristes occidentaux, tour à tour adeptes de la fraternité universelle puis râleurs professionnels ? Tiana, 33 ans, s’y efforce depuis 10 ans,

en proposant de nouvelles façons de prendre des vacances qui allient farniente, sport et solidarité.Le « Madagascar, c’est beau, mais c’est pauvre », trop souvent entendu, n’est pas l’image qu’il veut montrer

de son pays. Faire découvrir le sens de l’accueil et les traditions des campagnes, «  c’est aussi  ça  la  richesse de Madagascar. Les touristes qui ne font que passer ne voient qu’une vitrine de Madagascar ». En 2004, il crée donc une agence de trek à Fianarantsoa, Sudmadatrek. Pourquoi le trek ? « Parce qu’on prend le  temps d’aller à  la rencontre des gens, et on s’imprègne des paysages. »

Pour concilier les attentes de l’Occident et les besoins de son pays, il développe aussi un tourisme solidaire et propose aux voyageurs de passer 2 ou 3 jours chez l’habitant en brousse. L’intégralité des recettes est versée à la famille d’accueil : « La population malgache est rurale à 75 %. Il faut que tout le monde profite de la manne 

du tourisme ».Mais comment éviter de transformer ces villages en parc

d’attraction ? Tiana soutient l’association Tanitsika, qui propose aux villageois une formation, qui allie hygiène, techniques d’accueil et surtout civisme : « les gens d’ici n’ont pas forcément conscience des richesses de leur pays. Ce n’est pas en détruisant ce  qu’on  a  qu’on  obtiendra  mieux.  Notre  pays,  c’est  notre porte-monnaie.  » D’où la nécessité de former les paysans à une meilleure valorisation de leur patrimoine, mais aussi les touristes à un plus grand respect des cultures locales.

Tiana veut donc se placer au-delà de l’opposition tourisme miracle, vecteur de développement/tourisme maudit, facteur de destruction. Résolument optimiste malgré un contexte économique et politique fragile, il multiplie les projets. «  J’aimerais  développer  l’intérêt  pour  mon  pays,  en France ou ailleurs ». Comment ? « J’ai un projet, mais mbola ao akibon’ny omby (c’est encore dans le ventre du zébu) ».

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Tiana anDRiaMiaRiSoa

un guide engagé

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Jean Charles Lavictoire, l’homme-orchestre de Sainte-Marie Rando, est photographe de métier. Il fut, néanmoins, successivement pizzaïolo à La Réunion, puis restaurateur à

Antanambe aux portes de la réserve de la biosphère de Mananara Nord. Retour dans son village natal à Fénérive-Est à la tête d’une menuiserie, puis d’une fabrique de bateaux en fibre de verre. Arrivé à Sainte-Marie afin de prendre la direction de la section pêche de la SPSM, Jean Charles n’en est plus reparti. « Il y a ici tout ce qui peut satisfaire des touristes qui séjournent à Sainte-Marie prioritairement pour les joies de la mer mais qui veulent appréhender quelques aspects de  la  faune et de  la flore  locale. Les visiteurs découvrent alors, dans leur milieu naturel, ces plantes aux noms exotiques qu’ils connaissent : girofle, cannelle, citronnelle anti-moustiques… » C’est le citriodora, nous précise-t-il, arbre qui n’a rien à voir avec la citronnelle de jardin.

Vous l’avez compris, Jean Charles peut désormais être qualifié de botaniste-excursionniste. « Je n’ai vécu que 6 ans en France. Pour le reste, j’ai perpétuellement été 

en  contact  avec  la  nature  à  laquelle  j’ai  été initié par les populations locales ».

Sainte-Marie Rando organise des excursions à la journée en 4x4 avec pique-nique pour des découvertes de sites inédits vers le Nord ou la côte Est de Sainte-Marie. «  J’éprouve  un  immense  plaisir  à  entraîner mes clients hors des sentiers battus et leur faire découvrir notre magnifique pays ».

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Monsieur « nature » à Sainte-Marie

Jean Charles Lavictoire

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OuT OF TAnA

Ce disciple d’Escoffier (l’adoubement à cette confrérie d’ardents défenseurs de la bonne chère lui a été rendu le 16 octobre 2010) ne travaille pas que la pâte de cacao.

Au pays où les cabosses sont reines cependant, le chocolat tient une large place. «  Notre objectif permanent est d’aligner la gamme de la pâtisserie du Grand Hôtel à Diego Suarez sur celle des autres établissements du groupe Colbert dont la réputation n’est plus à faire. À la demande, je peux réaliser quelques créations originales ».

La carrière de ce chef pâtissier a été longue à se dessiner. Début comme apprenti dans une fabrique artisanale de gâteaux. Après une formation de base dans une école privée, Lalaina s’installe à son compte. « La hausse des matières premières rendait ce travail peu rentable. 

C’est pourquoi je n’ai pas hésité à répondre à une invitation de l’Hôtel Hilton à  rejoindre  leurs  cuisines.  J’étais devenu "officieusement"  le second du chef boulanger jusqu’à la crise 2002 où j’ai été victime de la compression du personnel. Quelque  temps plus  tard,  j’ai proposé mes services au chef du Colbert : "Tu commences demain !" me suis-je  entendu  dire.  Célibataire,  j’ai  rapidement  accepté  de  rejoindre, 

dès 2005, Diego Suarez où le groupe ouvrait le Grand Hôtel. Avec le chef pâtissier de l’époque, nous avons réalisé la mise en place de la pâtisserie, recruté et formé le personnel. Quand il est parti en 2007, je suis devenu chef pâtissier ».

Très modeste, Lalaina relève qu’il continue à beaucoup apprendre lors des formations en interne organisées au sein du groupe des Hôtels Colbert. « Ma grande fierté est de former des jeunes et de commencer à transmettre mon savoir ».

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Lalaina Fanomezana RaSoLoFoniRina

un pâtissier au pays du cacao50

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Patrick Laborde est né et a grandi à Tananarive. Mais ce n’est pas n’importe quel zanatany : il est le descendant

direct de Jean Laborde, à la septième génération ! Après être allé faire son service militaire et quelques formations en France, il a décidé de venir s’installer à Tamatave où il travaillera d’abord dans le transit et les transports maritimes avant de s’associer dans un bar.

Le jour où le propriétaire du Ravinala décide de vendre son hôtel et de partir de Madagascar pour des raisons de santé, Patrick et ses deux associés se laissent séduire par l’opportunité. Ils décident de se lancer dans une nouvelle aventure et rachètent l’établissement début 2009. L’hôtel, qui compte un restaurant et 9 chambres, sera rebaptisé l’Océan 501.

Les lieux sont vraiment agréables. Le restaurant est en bord de mer, il y a un grand espace vert clôturé : le principal désir de nos trois associés a été d’en faire « un endroit  familial  et  convivial,  où  les  enfants  peuvent jouer tranquillement ». Et les prix sont très abordables, l’ambiance est chaleureuse, ce qui permet aux clients de venir apprécier un repas simple entre amis ou en famille dans ce cadre magnifique.

Bien sûr, la crise a légèrement ralenti les affaires, mais ces trois amis ont réussi à faire de cet établissement ce qu’ils en voulaient et n’ont qu’une idée en tête : continuer à améliorer le site et réaliser des travaux dans les chambres pour les rendre aussi agréables que possible.

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OuT OF TAnALaborde, patron d’hôtel

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Tous deux d’origine belge, Bruno et Patricia se sont rencontrés au Portugal où ils ont vécu 15 ans. Avant, ils

étaient au Congo. C’est là que Bruno, en autodidacte, a tout appris en matière de déco et qu’il a découvert le style Bakuba, du nom d’une ethnie congolaise qu’il considère comme la plus créative sur le continent africain. Une influence qui restera présente à jamais dans son travail.

Madagascar, pour l’un comme pour l’autre, c’était un peu un rêve d’enfant, un pays dont ils ont toujours entendu parler et qu’ils rêvaient de visiter. Depuis deux ans et demi, Bruno et sa femme sont installés à Ankilibe, un village situé à 14 km de Toliara et à 7 km de l’aéroport. Loin de l’agitation citadine, ils jouissent d’espace et de liberté. Ils s’y sentent aujourd’hui comme dans un petit paradis fait de calme, de tranquillité. Et comme ils sont amoureux de la nature, ils sont servis.

Aujourd’hui, Bruno et Patricia proposent des créations à base des matières premières de Madagascar, la question de l’authenticité est pour eux cruciale. Toutes les créations sont faites pour apporter

Les créateurs d’atmosphères

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aux clients une atmosphère harmonieuse et relaxante. Déco, design, architecture, ils travaillent aussi bien sur des maisons ou des appartements que sur des hôtels.

À Toliara, ils ont déjà travaillé pour le B52, le Tam Tam Café et le Serena. Et même s’il n’y a pas forcément énormément de business à faire à Toliara, Bruno et Patricia se satisfont de ce qu’ils ont et comptent bien rester ici le plus longtemps possible.

Un rêve ? Qui n’en a pas ? Le leur serait de construire leur propre hôtel, où se ressentirait l’influence africaine, avec toute l’identité et la culture du Sud-Ouest malgache, et de la grande île en général.

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Dans la case à Paulo se trouve un musée tout à fait spécial et unique. Il ouvre son lieu d’habitation à tous vents, pour permettre à chacun de découvrir cette caverne aux trésors pour petits et grands.

Ses potes musiciens viennent répéter dans cette case chaleureuse, que ce soit pour du rock électrifié et électrisant avec son groupe Mi Roots, ou encore avec des amoureux de la chanson française en acoustique.

L’artiste, l’initiateur de ce lieu de vie artistique, Paul Henry Randrianome, arrive de Tana en 1979. Cet autodidacte amoureux de chanson française et malgache, influencé par Brassens ou encore Maxime Leforestier, est avant tout chanteur. Il apprend ses bases dans les années 1970 en reprenant les classiques du groupe Mahaleo, du nom de son créateur, le « Bob Dylan malgache », dixit Paulo. Là on pense que ça commence à vous parler, les voisins/voisines !

Paulo, en parallèle commence bricolo, touche à tout et menuisier, il construit des aires de jeux pour enfants pendant cinq ans. Puis il devient maître auxiliaire dans l’Éducation nationale, pour ensuite être titularisé comme

professeur de musique au collège.Mais le rêve de Paulo est de travailler chez lui, dans ce monde qu’il a

construit avec des matériaux de récup’ uniquement ; l’argile, le cuir, le bois, le caoutchouc sont ses matières préférées, pour sculpter ou construire de ses doigts agiles des figurines d’argile, des instruments en boîte de cigare, des kabosy, des poufs en pneus recyclés… Le monde de Paulo est à l’image de sa musique, plein de féerie et de rêves d’enfants, qu’il continue à façonner au quotidien, merveilleusement.

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Paulo et l’art de la récup’

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Bien peu d’entrepreneurs dans le monde peuvent se vanter d’avoir bâti l’hôtel de ville d’une capitale. Zouzar Bouka ne cache pas sa fierté de l’avoir fait à Antananarivo. Cet homme de quarante ans, qui est à la tête du groupe vision Madagascar (vima), est convaincu que le développement économique de la grande île passera par le secteur privé et par la création de valeur ajoutée pour le pays. Membre fondateur de l’AmCham, la chambre de commerce américaine à Madagascar, il est aussi l’entrepreneur malgache qui a été sélectionné pour participer au premier sommet présidentiel de l’entrepreunariat organisé par le président Barack Obama en 2010.

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Zouzar BoukaPDg Du gRouPe Vima

Quel est votre parcours ?Je suis né à Madagascar. J’ai quitté le pays pour faire mes études avec l’idée que j’y rentrerai dès qu’elles seraient achevées. J’ai vécu à Nantes et aux États-Unis. Je ne dis pas que je n’ai pas été tenté de rester en Floride, il y fait bon vivre, mais là-bas je ne pouvais être que consommateur, alors que dans mon pays, je pouvais devenir vraiment acteur, faire bouger les choses.Une des premières choses qui m’ont intéressé, à mon retour en 1994, ça a été le litchi. Mais au moment où j’ai voulu me lancer, j’ai découvert qu’il existait certaines dures réalités à Madagascar pour qui veut garder son intégrité tout en faisant des affaires. J’étais jeune et mon projet a capoté. J’ai aussi travaillé sur le lancement d’une usine de Pepsi Cola dans la grande île, fin 1994. Les financements étaient là, en dollars bien sûr, nous étions dans les starting-blocks, mais il y a eu la dévaluation. Une autre dure réalité.58

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Mon père avait un groupe qui s’appelait FIBASOM, un des premiers importateurs de matériaux de construction à Madagascar, et la société de construction COGENAL. Il m’a proposé de m’occuper des relations publiques de son groupe. C’était pour moi une opportunité très intéressante. Et comme j’ai une forte sensibilité à l’humanitaire, j’ai profité de ce poste pour m’y investir. D’ailleurs, ça ne s’est jamais limité à l’humanitaire pur, je trouve qu’il faut avoir une vision plus large. Il est vraiment important de soutenir aussi le monde de la culture et des arts, car ce sont des pans essentiels de l’identité et du dynamisme d’un pays. J’ai donc toujours essayé de soutenir les initiatives comme par exemple le festival Donia à Nosy be, lors de ses débuts. Côté humanitaire, je pourrais vous parler d’une belle mission que j’avais lancée à Maintirano avec l’association humanitaire Karana. On a soigné 6 000 à 7 000 personnes. Mais ça s’est très mal terminé : le 18 juillet 1995, nous rentrions en avion et nous nous sommes crashés. Sur 40 personnes, des médecins, des infirmiers, nous étions 4 survivants. Un terrible souvenir.Aujourd’hui, je conserve mon engagement social. Récemment, le groupe Vima a sponsorisé le premier opéra rock sociologique à Tana, avec l’artiste danseur Mialy. Et tous les mois, nous sommes fiers de faire un chèque au père Pedro.

À quel moment vous êtes-vous lancé personnellement dans l’immobilier et la construction ?Un jour, j’ai lu un encart dans les journaux : le Village des jeux de la francophonie était à construire. Ça a été une de mes premières opportunités. Ici, je voudrais souligner un point capital. Dans les pays occidentaux, en particulier les pays anglo-saxons, il existe des business angels. Vous avez une idée, et vous trouvez quelqu’un qui va vous aider à la financer parce qu’il croit en vous et en votre projet. Microsoft n’aurait pas pu se faire sans business angels, pas plus qu’Apple ou Facebook. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir mon père comme business angel, c’est grâce à son soutien que j’ai pu me lancer. À Madagascar, ce phénomène commence, avec des fonds d’investissement et des firmes de private equity qui se mettent en place depuis quelques années.La construction du Village des jeux était un vrai challenge : il fallait ajouter une couche de remblai sur le terrain et construire 10 000 m² de bâtiments en 9 mois. J’ai eu la chance d’être épaulé par Josip Vran, un excellent architecte qui a su réaliser une structure modulable qui allait permettre de transformer ces logements d’athlètes en bureaux.Par la suite, j’ai construit des hangars industriels, un centre commercial à Mahajanga, j’ai fait 59

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des acquisitions foncières et immobilières, et j’ai créé le groupe Vision Madagascar, Vima, en 2000. Le groupe Vima comporte plusieurs activités. Il y a d’abord l’activité immobilière originelle, et il y a Vima construction, une émanation de la société de mon père, qui s’appuie sur Vima Serv’, une société de procurement (achats). Enfin, une société qui me tient à cœur : Vima Wood Industry.Qu’est-ce qui fait la spécificité de Vima ?En premier lieu, nous accompagnons les investisseurs internationaux dans leurs besoins à Madagascar au moment de leur implantation. Vima immobilier leur fournit les bureaux, Vima Construction les installations et les aménagements spécifiques, et Vima serv’ s’occupe du procurement et des approvisionnements. Et nous allons bientôt nous lancer dans le résidentiel pour faire face à leurs besoins en logement. Grâce à ces prestations, nous avons pu nouer de véritables relations de partenariat avec des clients comme l’ambassade d’Afrique du Sud, l’ambassade royale de Norvège, l’ambassade royale du Maroc, l’ambassade royale de Thaïlande, la Logistique pétrolière, Airtel, BGFI… et bien d’autres.L’autre spécificité dont je voudrais vous parler, c’est la filiale que j’évoquais tout à l’heure,

Vima Wood Industry, qui est propriétaire d’une concession forestière de 1 000 ha de pins

plantés à Fanalamanga. C’est une forêt que nous avons mise aux normes internationales FSC et que nous gérons. C’est la première et la seule forêt qui répond à ces normes à Madagascar. Être aux normes FSC, ça veut notamment dire qu’on ne coupe pas plus que ce que la régénération naturelle de la forêt permet chaque année. Il faut que la forêt croisse en permanence. Notre idée est d’acquérir davantage de forêts pour pouvoir les mettre elles aussi aux normes et accroître ainsi les surfaces forestières durablement gérées sur la grande île. Nous avons deux partenaires à qui nous livrons notre bois pour des exportations de planches de coffrages, et de charpentes à la Réunion, à Dubaï, en Israël, etc. Mais nous utilisons aussi ces matériaux sur nos propres chantiers de construction.Vous avez mené très récemment un chantier plutôt visible à Tana…Oui ! Nous sommes vraiment fiers d’avoir construit l’hôtel de ville. Et nous avons eu de la chance d’être sélectionnés. À l’époque de l’appel d’offres, les gens étaient un peu frileux et nous n’avons été que trois ou quatre à répondre. J’étais le moins disant et j’ai obtenu le marché. C’est un chantier qui s’est très bien passé, les autorités ont joué le jeu et nous avons bénéficié du soutien de la BOA. C’était un chantier assez énorme. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes. Il a d’abord fallu 60

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remuer 15 000 m3 de terre et de gravats. Ensuite, pour construire les 10 000 m² d’aménagements et les 5 000 m² de bâtiments avec leurs 102 salles, nous avons utilisé 2 200 m3 de béton, 15 000 m² de peinture et plus de 30 000 m de câbles électriques. Mais surtout, plus de 800 femmes et hommes ont travaillé sur ce chantier, pour un total de 2 865 000 heures de travail. L’ensemble des personnes qui a travaillé sur ce projet était ultra-motivé, je ne les remercierai jamais assez. Mais il faut dire que nous étions tous conscients de notre chance : ça n’arrive pas tous les jours de travailler sur un tel chantier historique.Avez-vous d’autres projets ?Pleins ! Il y en a un qui me tient particulièrement à cœur. Nous travaillons en ce moment avec une société qui s’appelle Regus. C’est le n° 1 au monde du business center, ils en ont plus de 1 100 dans 500 villes et dans 85 pays. Nous allons construire avec eux le premier business center international à Mada, il sera prêt fin juin 2011. Je tiens particulièrement à ce projet parce que lorsqu’un groupe de cette importance s’installe dans un pays, c’est qu’il a de l’espoir, c’est qu’il pense que le potentiel de développement est là.Parlez-nous un peu de vous. Avez-vous des marottes ?J’aime bien le sport, en particulier la natation… Enfin, à l’époque ! Maintenant je ne prends pas assez de temps pour en faire. Cela dit, j’ai fait quelque chose de grand en 2010 : je fumais énormément et j’ai arrêté !Pour parler de vraies marottes : la BD. Quand je commence une BD, ça me prend tellement que je n’arrive pas à en sortir, je peux lire dix tomes d’un coup. C’est mon évasion. C’est un peu pareil avec le cinéma, d’ailleurs. Je regarde beaucoup de films dans tous les genres, je suis très éclectique. Ça peut aller de Kurosawa aux plus gros blockbusters hollywoodiens en passant par les films d’épouvante.Et je garde le plus important pour la fin : être avec mes enfants, passer des vacances en famille. C’est sacré.

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Philippe Poncelet aurait pu tranquillement se satisfaire de son travail dans l’un des plus grands laboratoires français.

Mais cet amoureux de course à pieds est un jour venu pratiquer son sport préféré à Madagascar, et le cours de sa vie a changé.

L’aventure a commencé il y a tout juste un an. Philippe avait pris l’habitude de parcourir l’Afrique en alliant le sport à l’humanitaire. Il allait courir dans différents pays et en profitait pour distribuer des matériels médicaux aux dispensaires du continent. Lors de son périple à Sainte-Marie, il constate le manque de moyens des structures locales d’analyses médicales. Et il regrette que les malades ne puissent pas avoir un diagnostic poussé à cause de la cherté des analyses.

Après une vingtaine d’années en tant que directeur en marketing au sein d’entreprises comme Vision4health ou Dade Berhing S. A., Philippe, qui s’est attaché à Madagascar, se demande comment mettre son expérience professionnelle

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Philippe Poncelet

une vocation médicale

au profit du développement en matière de biologie médicale. Il reviendra quelques mois plus tard pour rencontrer l’ensemble des acteurs de la biologie, leur demander s’ils seraient intéressés à être fournis en matériel pour améliorer la qualité et la fiabilité de leur travail. Mais là encore, la question du coût revient.

Alors il décide de passer à l’action. Il convoque ses enfants et leur propose d’investir leur héritage dans la construction d’un laboratoire d’analyses médicales à Madagascar. Et en novembre 2010, il ouvre le Centre Technique Biomédical, ou CTB, le premier centre privé construit aux normes européennes à Madagascar, qui dispose de machines d’analyse performantes et modernes.

L’objectif de ce centre est de garantir des services et des résultats d’analyses fiables et à moindre coût. Rigoureux, ce manager de 55 ans est à la tête d’une vingtaine de personnes. Il s’emploie à améliorer les techniques d’analyses des différents laboratoires qui travaillent avec le centre avec un objectif clair : aligner Madagascar sur les autres îles de la zone Océan Indien en matière de biologie médicale.

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Dimitri Huet était peut-être destiné à passer un bout de sa vie à Madagascar. D’autant que la femme qu’il a rencontrée quand il vivait à Paris est

Malgache. Avec leur enfant de vingt mois, ils ont posé leurs valises il y a moins de trois mois à Tana. Là, Dimitri s’est lancé dans un secteur qu’il maîtrisait : le conseil et les solutions en communication interactive.

Une spécialité à laquelle ce jeune parisien de trente-deux ans ne se destinait pas. C’est en cherchant une école dédiée à l’électrotechnique qu’un jour il se perd dans le métro, se trompe d’adresse et tombe sur Créapole, une école de création et de design. Il tente le coup et au bout d’un an il sait que la communication en général est sa vraie passion. Il obtient un master en communication visuelle multimédia. En parallèle, il a créé une agence interactive nommée Serum & co. Un détail amusant : son associé n’est pas de sa famille mais porte le même nom que lui : Alexis Huet. Serum & co est spécialisée dans le conseil en matière d’interactivité et de dispositifs multimédias innovants. Donner une existence digitale à un produit, une marque ou une société, créer des outils ou des événements en ligne, mettre au point des applications Facebook ou i-phone… Et d’autres activités, comme par exemple la gestion de ventes privées de photos de Michael Jackson ou du couple Beckam.

Dimitri est persuadé que

HyperinteractifsÉCO

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l’explosion des nouveaux médias donnera une opportunité de développement à Madagascar. Il y vient plusieurs fois en vacances avec son épouse, puis y retourne exprès pour analyser le marché en 2009. Quelques mois plus tard, lui et son associé ont pris leur décision : ils créent la société Red Sakay. Le but ? Persuader les plus grandes entreprises malgaches et de l’océan Indien qu’elles ont intérêt à développer des solutions interactives sur leur site Internet. Dimitri a recruté des techniciens qu’il considère comme des killers, les meilleurs de la grande île. Avec les 9 personnes de son équipe, il s’est fixé des objectifs clairs : fin 2011, Red Sakay doit avoir acquis sa notoriété à Mada et à Maurice, et en 2012 l’entreprise devra devenir une référence dans le marketing 100 % web. Pour cela, il n’y a pas trente-six moyens : être hyperactifs, et hyperinteractifs !

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Une nouvelle école pour apprendre à volerÉ

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Un paradoxe. Pilote d’avions est sans doute LE métier que les enfants rêvent le plus souvent de faire. Pourtant, dans le monde comme à Mada, on va bientôt en

manquer. Selon la dernière étude conduite par Boeing, les compagnies aériennes auront besoin en moyenne de recruter 466 650 nouveaux pilotes entre 2010 et 2029 alors qu’à l’heure actuelle les compagnies aériennes n’emploient que 233 000 pilotes dans le monde. Une réalité dont Mampionona Rabemananjara, directeur des opérations au sol de la compagnie d’aviation privée Trans Ocean Airways (TOA), a bien conscience. C’est pourquoi il est aussi responsable du tout nouvel Aviation training center (ATC) de la compagnie.

Mampionona a intégré TOA après avoir suivi des études dans le domaine de l’aéronautique en France. «  Depuis  sa création en 2003, TOA ne faisait que de la  location d’avions privés. Nous avons deux  monomoteurs  et  deux  bimoteurs, avec  six  pilotes.  L’année  dernière,  nous avons  décidé  de  prendre  un  virage  et de devenir une entreprise phare dans le domaine de  la  formation au métier de pilote. »

La compagne dépose sa demande d’agrément début 2010 et en octobre l’Aviation training center voit le jour et devient le sixième centre de formation 68

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à Madagascar. D’après Mampionona, l’ATC est mieux équipé que les autres écoles d’aviation, notamment parce qu’il est seul à posséder un simulateur de vol homologué par l’aviation civile américaine. L’ATC

s’est également doté d’avions-écoles venus d’Allemagne, spécialement conçus pour les formations pratiques.

Huit instructeurs démarreront les formations à des groupes de huit élèves dès ce mois de janvier, les inscriptions sont ouvertes aux jeunes femmes et hommes âgés de seize ans. L’ATC propose deux types de formations. L’école propose des formations de pilote privé, mais aussi des formations de pilote professionnel et pilote de ligne. 40 heures de vol sont nécessaires dans le premier cas, et 150 dans le second, sans compter les 50 heures de qualification au vol aux instruments et les 9 mois de formation théorique. Pour devenir pilote de ligne, il faut en outre avoir de très solides bases en mathématiques, en physique et en anglais… et avoir passé avec succès la visite médicale d’aptitudes auprès d’un centre agréé. Mais ce n’est pas terminé. Pour les pilotes privés comme pour les pilotes professionnels, l’obtention de la licence se fait à la suite d’un examen officiel organisé par l’Aviation civile de Madagascar.

Les candidats devront tout de même débourser des sommes avoisinantes les vingt millions d’ariary pour obtenir une qualification. En plus d’une volonté sans faille, d’un sens des responsabilités aiguisé et d’une grande ténacité, il faut donc avoir un minimum de moyens financiers pour espérer devenir pilote.

«  C’est  vrai  que  c’est  onéreux, reconnaît Mampionona, mais  ces  formations nécessitent  un  grand  déploiement  de  moyens  techniques,  des  matériels  de  pointe, beaucoup de carburant… Les prix sont justifiés. Et je suis sûr qu’il y a beaucoup de jeunes qui ont de l’ambition et qui viendront suivre nos formations. »

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lE MÉTIER Du MOIS

Blaise CookeSur la petite colline surplombant les rizières d’Antanandrano, le

temps semble suspendu. La vue plonge sur quantité de plantes qui se languissent de l’arrivée de la pluie. À perte de vue, des arbres de toutes les variétés, des fleurs de toutes sortes, nous sommes au cœur de la pépinière de Paradise Gardens, Phytologic. C’est là, à 7 heures du matin, à l’écart des bouchons et du vacarme de Tana, que Blaise Cooke, « une plantwoman », nous accueille et nous demande d’accélérer le pas.

Irlandaise d’origine, cette férue de nature est née et a grandi au Kenya. Elle fait partie d’une famille qui depuis des générations vit à l’étranger. Elle se prend de passion pour les plantes au cours de ses études supérieures en écologie en Angleterre. Pour compléter son cursus, elle suit des études en paysagisme et en aménagement d’espaces verts. Un premier voyage à Madagascar en 1988 la conduit à travailler bénévolement pendant près de deux ans au parc botanique de Tsimbazaza. Une ONG américaine prolonge son contrat. De retour en Europe, elle travaille aux jardins des plantes de Paris et au parc botanique de Londres.

Tout à Madagascar lui rappelait le Kenya de son enfance, les terres, les lumières, la végétation, le mode de vie. En 1998, cette ardente quinqua s’installe donc dans la grande île avec son époux. Elle décide de monter son entreprise de création de jardins. Les débuts sont catastrophiques. Elle se souvient notamment de leur première participation au salon de l’habitat : « Ça a été horrible, toutes les plantes commandées étaient inexploitables, il a fallu user d’imagination pour que les gens ne s’aperçoivent pas qu’on 

ou la passion verte70

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ne disposait d’aucune plante. Qui plus est,  on  ne  donnait  pas  cher  de  notre projet.  À  ce  qu’il  parait,  le  métier  de paysagiste  ne  nourrit  pas  son  homme dans ce pays ! »

Avec ses proches collaborateurs, Tina Ravelomanantsoa et Vincent Massena, Blaise a considérablement développé son affaire. La connaissance et la valorisation des plantes autochtones, ainsi qu’un savoir-faire de haute qualité, alliés à une collection de milliers de plantes, font de Paradise Gardens un

interlocuteur incontournable du métier de professionnel des plantes et du paysage. La société s’occupe actuellement de 15 projets et emploie près de 200 salariés à Tana, Brickaville, Moramanga et Tamatave. Elle travaille avec des entreprises de renom : Assit, First Immo, Telma, Airtel, Shell, Sherrit, l’Ambassade américaine… Mais elle est aussi au service des particuliers. « Quand on débute un projet, le gros du travail se fait en amont. Il faut tenir compte de son usage, des propriétaires, du type de sol et des plantes adaptées, du climat, de l’adduction d’eau, tout en simplifiant au maximum l’entretien. Ensuite, on peut passer à l’aspect esthétique. »

Sa société contribue aussi à des actions en faveur de l’environnement, elle réalise et publie des livres, des cartes, des guides liés à l’écotourisme. Auteur de trois publications sur l’accès aux parcs nationaux à Madagascar, cette femme qui affectionne particulièrement les plantes en parle avec passion. « Mon plus grand plaisir, c’est le matin, quand je me retrouve dans la pépinière. Je déplore simplement que dans une ville comme Antananarivo, on ne soit pas plus attentif aux arbres. La capitale gagnerait à être plus verte, ne serait-ce que pour la dépollution de l’air. »

Contact sur www.nocomment.mg

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interView gourmande

Comment définiriez-vous votre style ?On est les précurseurs du style néogastro à Madagascar, ce sont des plats simples mais modernes.Qu’est ce qu’on retrouve toujours dans votre cuisine ?Le curry, j’adore mettre des épices dans mes plats, mais pas trop non plus !Votre produit préféré ?Le magret de canard, car il est très difficile à cuisiner, il faut que sa

Max Randrianasolo

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MIE

chef du Café de la GareMax Randrianasolo a pris goût à la cuisine en voyant son grand frère pâtissier au Colbert et a appris la cuisine en autodidacte. Il débute à 17 ans comme apprenti et se perfectionne auprès des différents chefs du Colbert. l’expérience aidant, il devient le chef de l’Anjajavy Hôtel à Majunga, puis du Palissandre. À 31 ans, il cuisine depuis 14 ans dans plusieurs restaurants de la capitale. Répondant à une annonce dans le journal, il participe au projet de réalisation du Café de la gare en devenant le chef. De nature discrète, il est très intransigeant sur la gastronomie et avoue aimer la cuisine du terroir.

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cuisson soit parfaite.Qu’est ce que vous n’aimez pas cuisiner ?Ça va vous paraître incroyable, mais j’aime cuisiner tous les produits.Quel est votre plat préféré ?J’aime beaucoup les plats malagasy, mon préféré est la viande de porc avec des tripes.Et votre boisson préférée ?Une bonne bière !

À quel rythme changez-vous votre carte ?Tous les deux mois, mais on garde les classiques qui marchent. Mes deux patrons sont aussi des chefs, on réfléchit ensemble. On expérimente également de nouveaux plats et on est très attentif aux impressions des clients.Votre recette du moment ?Un plat très estival, haut en couleur et en saveur : la paella façon du Café de la Gare.Comment inventez-vous vos plats ?Je m’inspire des recettes classiques et nouvelles. Je les revois à ma façon.À quel chef aimeriez-vous être identifié ?Je ne m’identifie pas à un chef particulier. Par contre j’admire beaucoup le chef français Joël Robuchon.Votre prochain dîner au restaurant ?Je suis également un amateur de plats chinois, ce sera donc le Restaurant de Chine.Votre actu ?Le magret de canard aux litchis de Sainte-Marie. Les clients en raffolent !

Par max randrianasolo,

chef du café de la

gare

Ingrédients6 cuisses de poulet, 10 cm de chorizo, 18 crevettes crues, 250 g d’encornets de calamars, 200 g de petit pois, 300 g de riz long grain, 2 poivrons, 4 tomates, 1 g de safran, 3 gousses d’ail

PréparationSaisir séparément les fruits de mer, ainsi que les pilons de poulet ; réserver. Faire revenir ensuite les tomates et les gousses d’ails pilées. Cuire le riz et les petits pois avec le safran préalablement délayé. Dix minutes avant la fin de cuisson, ajouter les fruits de mer, le poulet et les tomates ainsi que les poivrons taillés en dés.

Bonne dégustation !

La ReCeTTe Du MoiS : la Paella façon café de la gare

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Demi-coquelet à la moutarde ancienne

Éventail de légumes grillés à l’huile d’olive

PRoPoSiTion gouRManDe De max randrianasolo, CheF Du café de la gareg

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Pain d’épices façon pain perdu avec sa boule de glace à la vanille

Magret de canard à la

mangue avec des bâtonnets

de pommes soufflées

PRoPoSiTion gouRManDe De max randrianasolo, CheF Du café de la gare

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« Ce Médoc aoC mis en bouteille au château, est un 2e vin du Château Moulin à vent, propriété sise à Moulis dans le haut Médoc, une sous-région de Bordeaux ; sa rondeur est le fruit d’un assemblage majoritairement de cépage Merlot et de l’expression d’un terroir argilo-calcaire. il présente une robe rouge foncé, et un nez ouvert, rond et assez puissant. en bouche, ses tanins sont intenses, avec des notes de fruits rouges et noirs. Bonne longueur en bouche. Ce vin peut être dégusté dès maintenant mais appréciera aussi de s’épanouir encore quelques années. »

isabelle rakotozafy

le Vin du mois

œnologue depuis plus de vingt ans, Isabelle Rakotozafy est diplômée de l’École nationale supérieure agronomique de Montpellier.

gASTROnOMIE

Château Moulin de Saint Vincent 2005Janick Payet

Du RESTAuRAnT lE ROSSInI« 2005, une très grande année, le Château Moulin de Saint Vincent

n’y a pas échappé. C’est un millésime d’équilibre, souple et très coloré, d’une amplitude rare. C’est un rouge puissant, intense en fruits et tout en finesse. Parfait équilibre en bouche. À consommer sur des plats typés. » 

L'ABUS D'ALCooL eST DANGeReUx PoUR LA SANTé, à CoNSoMMeR AVeC MoDéRATIoN. 77

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le cocktailno comment®

sPécial anniVersaireIngrédients

• 4 cl de jus de citron,• 4 cl de rhum blanc,• Jus de corossol,• 2 cl de curaçao bleu,• 1 trait de sirop

d'orange,• 1 trait de sirop de

canne.

Préparation

Préparer le jus de citron avec du rhum blanc, un trait de sirop de canne et du curaçao bleu.Complétez avec du jus de corossol. Frapper le tout au shaker avec quelques glaçons.Servir dans un verre à cocktail, ajouter un trait de grenadine et décorer d’une fraise.

Bonne dégustation !

L'ABUS D'ALCooL eST DANGeReUx PoUR LA SANTé, à CoNSoMMeR AVeC MoDéRATIoN.

Cocktailby

La Plantation

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inventer la ratatouillegASTROnOMIE

Son concept dans la vie : ne pas se prendre la tête, faire ce qu’il aime avec simplicité et efficacité. Nicolas est un créatif : la ratatouille, il aurait pu l’inventer. D’ailleurs, il

l’aime tellement, cette ratatouille, qu’il a créé il y a six mois une boutique qui lui est dédiée. Né dans le Centre de la France, Nicolas a passé la majeure partie de sa vie dans le

Sud à travailler dans de nombreux domaines, avec toujours la même exigence en tête : être autant que possible son propre patron. Histoire de pouvoir créer, aller au bout de ses idées.

Mais au bout d’un moment, la France, avec sa société de consommation, le manque d’espace, le stress quotidien, a commencé à lui peser, et il s’est mis à nourrir des rêves d’aventures. Or depuis longtemps un pays le fascinait : Madagascar. Un beau jour, il franchit le pas. On est en 2008 et il décide de partir à la rencontre des Vezo. 10 000 km en avion et 4 500 km en taxi be plus loin, notre aventurier se retrouve chez les Vezo et commence à songer sérieusement à s’installer sur l’île rouge…

Il finit par le faire en 2010, et six mois plus tard il crée à Ivato une boutique dédiée à sa passion gourmande : Ratatouille. Qu’est-ce qu’on y trouve ? De la ratatouille, bien sûr, mais aussi pas mal d’autres choses. « Madagascar, c’est le royaume du bio. J’accorde beaucoup d’importance à tout ce qui est naturel, et ici, tout est naturel ! Quel bonheur d’oublier les boîtes de conserve ! » Chez Ratatouille, une boutique qui d’ailleurs s’inspire du célèbre dessin animé, on trouve de tout : du pain, des viennoiseries, des pizzas, toutes sortes de produits bio à manger ou pas. On trouve même des savons ou des balais estampillés Ratatouille. « La réussite ne s’explique pas, elle est obligée quand le travail est bien fait. » Être au service d’un client satisfait, c’est tout ce qui fait le bonheur de cet homme modeste et non dénué d’humour. Une visite vaut le détour, Nicolas et sa tribu vous attendent pour l’épiphanie : Ratatouille proposera une galette des rois unique, avec fève bio !

Contact sur www.nocomment.mg 81

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lA

MO

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Chacun son style !Ce mois-ci, la rubrique mode de no comment® innove. Pour la première fois, le magazine a demandé à 7 jeunes branchés de composer leur style avec un accessoire que nous leur avons proposé. glam, classique, rock, casual ou soir, toutes les tendances sont là !

Style décontracté-chic pour Vernier qui remet au goût du jour le traditionnel chapeau malgache : quelle classe !

Tunique manche roulée CaramboleAr 28 000

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Vêtue d’un savant mix de blouse grise et d’un

mini-short en jean brut, Faniry nous fait

craquer avec son allure juvénile et urbaine. Un

paréo reconverti en foulard pour ajouter

de la couleur, et le tour est joué !

Boucles d'oreilles créole argent

Kiosque à bijouxAr 72 000

Jonc martelé argentKiosque à bijoux

Ar 35 000

Bague argent à motifKiosque à bijoux

Ar 45 000

Paréo MakiAr 45 000

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Anja incarne l’homme bien dans ses baskets. en alliant une chemise bien coupée, un jean destroy et une veste trendy, il nous séduit avec son élégance naturelle et moderne.

Chemise mode Scott & Dixon de chez ShamrockAr 89 000

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Grande fan de robes, Lulu aime la simplicité et l’élégance. Avec cette robe blanche en mousseline, elle est romantique et rétro à souhait. Des bijoux discrets complètent le tout.

Top tunique blanche de chez DistinguoAr 80 000

Bague argentKiosque à bijouxAr 72 000

Boucles d'oreilles argentKiosque à bijouxAr 72 000

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Avec une robe de soir, Tatiana ose de la brillance et un peu de folie ! Les sandales vernies apportent un genre très 2011 à sa tenue.

Robe bleue CléaAr 88 000

Boucles d'oreillesKiosque à bijouxAr 20 000

Bracelet-ceintureKiosque à bijouxAr 54 000

Chaîne argent omegaKiosque à bijouxAr 30 000

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Un look en total black pour Sarah qui en jette un max avec les leggings et un petit gilet noir, véritable basique de toute garde-robe. et les escarpins apportent la touche glam !

Chaîne argentKiosque à bijouxAr 20 000

Bague argent et zirconKiosque à bijouxAr 135 000

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Pétillante, Sandy met sa silhouette en valeur en ajoutant la ceinture taille haute à sa mini-robe imprimée. Le chapeau, must have des accessoires cet été, pimente sa tenue.

Robe Bali de chez FosaAr 80 000

Chapeau Tsu-tsu de chez FosaAr 85 000

Boucles d'oreilles créoles Kiosque à bijouxAr 37 000

Bracelet argent Kiosque à bijouxAr 38 000

Bague argent et zircon Kiosque à bijouxAr 110 000

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DÉCO

notre sélection déco

Lampe œuf mosaïquede chez Rolling StoneAr 580 000

Lit La RomanceAr 580 000

Tête de litAr 369 000

ensemble Le plaid et oreillersAr 244 700

ying-yang mosaïquede chez Rolling StoneAr 600 000

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Page 91: no comment 12

notre sélection décoFauteuil Relaxde chez JavaAr 1 000 000

Salle à manger Deltade chez CourtsAr 1 299 900

Statuettede chez My SpaceAr 75 000

Abat-jour et colonne de chez My Space

Ar 250 000

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CAHIERS DE nuIT

de photos sur www.nocomment.mg

Ange de la nuit by

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de photos sur www.nocomment.mg

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de photos sur www.nocomment.mg

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de photos sur www.nocomment.mg

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de photos sur www.nocomment.mg

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LA SAISON DES PLUIESSi l’époque comprise de novembre à mars souffre d’une mauvaise réputation, c’est parce que « saison des pluies » est une expression injustement réductrice. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi de la saison de la boue, de la saison des fuites, et de la saison des amours pour les nids de poule qui se multiplient alors à un rythme effréné.La saison des pluies débute sous les jacarandas, ces majestueux arbres violets qui pleurent la fin de l’hiver austral. Ils ont d’autres raisons d’être malheureux : leurs racines les empêchent de partir à la découverte des merveilles touristiques qui fleurissent dès les premières grandes averses dans la capitale.

QUArTIErS DE TANA-LES-bAINSPour les grands romantiques, dirigez-vous vers les canaux d’Ampefiloha, site splendide qui commence à attirer les touristes lassés de Venise.

Un piroguier sera ravi de vous guider autour du quartier en chantonnant le dernier tube de l’hiver.Les amateurs de

s e n s a t i o n s fortes grimperont à la Haute ville où ils

s’émerveilleront des fameuses « cascades d’Andohalo ». Louez ensuite une embarcation et partez à l’assaut d’un torrent qui vous

mènera au lac Analakely. À ne pas rater : les rapides qui se déversent dans les marches

d’Antaninarenina.Le quartier d’Isoraka quant à lui s’est

spécialisé dans un sport extrême : le « street sliding ». Les montées en pavés offrent un nouveau défi aux inconditionnels des sports de

glisse. La discipline est prévue pour la prochaine édition des jeux de la francophonie.

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Christodule est le meilleur guide de l’univers connu. Quelle chance : il habite à Madagascar ! voici des extraits de son livre, bientôt disponible chez les vendeurs de rue.

Guide de survie à Tana

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Les touristes en quête d’une activité un peu plus chaude préféreront déambuler du côté de Tsaralalana. Tous les jours, à la tombée de la nuit, se tient le concours « miss teeshirt sec ». Parfois, les étrangers eux-mêmes peuvent être juges de la compétition.

PLUIE ET POLITIQUESi la saison des pluies est une grande réussite sur le plan touristique, les avis ne sont pas unanimes dans les autres secteurs de l’économie malgache. Une pétition a été lancée en février 2009 pour limiter la saison des pluies à une année sur deux, voire une année sur trois. Principal instigateur de la contestation : le STMM (syndicat des transporteurs de matelas mousse). Le géant industriel déplore une surconsommation de carburant à chaque douche parce que ses marchandises se gorgent d’eau. Deuxième mouvance dans le débat, les VRP (vendeurs-réparateurs de parapluies) qui réclament, quant à eux, une saison des pluies de 12 mois sur 12.À l’heure où nous mettons sous presse, le conflit n’a toujours pas été résolu mais toutes les parties espèrent trouver une solution tananarivo-antananarivienne. Si la pluie peut diviser la population de la capitale, une chose est sûre, c’est qu’elle a un effet égalitaire : chaque habitant, pauvre comme riche, profite devant chez lui d’une piscine à débordement.

Contact sur www.nocomment.mg

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ENIGMEPour le premier anniversaire de no comment®, le directeur invite tous ses collaborateurs à un pique nique au lac ANOSY. Tout est prévu : nourriture, boissons et beaucoup de vin. Un seul oubli : le tire-bouchon. Comment ouvrir

ENIGME

Remplir le seau de 5 litres et le verser dans le seau de 3 litres. Il reste 2 litres dans le premier seau. Jeter les 3 litres contenus dans le 2ème seau et verser les 2 litres restant dans le seau vide. Remplir à nouveau le seau de 5 litres et finir de remplir le seau de 3 litres. Il sera plein avec 1 litre et il restera 4 litres dans le premier seau.

—— ANNIVERSAIRE NO COMMENT ——

HORIzONTALEMENTI. Nom de la revue que vous avez devant les yeux II. III. Article indéfini - Année - Adverbe de temps IV. Négation anglaise - Rang de ce numéro V. Voyelles - Ce numéro l'est comme les autres VI. Comédie musicale des années 70 - Avec les ferailleurs, il fut le sujet d'un article récent VII. Arbre emblème de Madagascar - Métal précieux VIII. Tels les membres de l'équipe d'édition - Le boss peut le faire, mais ne jamais l'être IX. Prénom du directeur de publication X. Assassiné - Gamin XI. Petit saint - Marque l'hésitation - Naturel.

VERTICALEMENT1. Couverture de presse - elle alimentent certains cahiers 2. Tennisman chanteur - Do 3. Gouffre profond 4. Accord russe (à l'envers) - Ville de Roumanie 5. Commune des Bouches du Rhone (à l'envers) - Sert à ouvrir 6. Cité ancienne de Mésopotamie - Capitale de l'Azerbaïdjan 7. Un rhum malgache - Contracté 8. Construire (à l'envers) - Mèche de cheveux difficiles 9. Ils vous distraient - Peut se faire de l'œil 10. Copain - Double voyelle - Pronom personnel 11. Durée de vie espérée pour la revue.

JEuX

MOTS CROISES—— CéLEBRITéS MALGACHES ——

REPONSE AUX JEUX DU NO COMMENT N°11

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[email protected]

les bouteilles de vin sans les casser, sans aide extérieure et sans introduire le bouchon à l’intérieur ?

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Samedi 01 au 15 Janvier 2011

AFT : exposition « déjà 50 ans… 26 juin des 5 dernières décennies » clôture du 50ème anniversaire de l’Indépendance

Mercredi 05 Janvier 2011

AFT 15h : Heure du conte avec AinaAFT 18h : CinémAlliance : Adultes : « on connaît la chanson » d’Alain ResnaisHdO 20h : Hdo Humour De CAUNeS GARCIA – ouverture des portes : 18h – entrée libre

Jeudi 06 Janvier 2011

HdO 18h : yes Wii can

Vendredi 07 Janvier 2011

In Square 21h : Soirée « CooL TeMPo » - Discothèque

Samedi 08 Janvier 2011

CCAC 15h : Slam, scène ouverte – terrasse de la médiathèque, entrée libreCCAC 18h : Cinéma, comédie française – « Leur morale… et la nôtre » de Florence Quentin/2008/1h10 avec André Dussollier et Victoria Abril

Mardi 11 au Samedi 29 Janvier 2011

CCAC : exposition collective/Photographie – Perceptions Plurielles – Sept photographes en regard – Hall d’exposition – entrée libreVernissage le lundi 10 janvier 2011 à 18h

Mercredi 12 Janvier 2011

AFT 15h : Cinéjunior : Barbapapa autour du monde à la découverte des animaux !AFT 18h : CinémAlliance : Adultes : « La vie rêvée des anges » d’erick ZoncaHdO 20h : Hdo Film FooTLooSe – ouverture des portes : 18h – entrée libre

Jeudi 13 Janvier 2011

HdO 18h : Wii-stiti

Vendredi 14 Janvier 2011

CCAC 19h : Performance, Marché Noir – A l’échelle du Centre culturel – entrée libreIn Square 20h30 : Show Case : an intimate evening de la music Soul blues Jazzy

Samedi 15 Janvier 2011

CCAC 18h : Cinéma, comédie française – « ensemble c’est trop » de Léa Fazer/2009/1h36 avec Nathalie Baye et Pierre Arditi

Lundi 17 au 31 Janvier 2011

AFT : Passion d’artistes : exposition de peinture de 4 artistes (Narindra RAKoToMAVo, Michel RANDRIA, Alfred ANDRIAMAMoNJy et Louis RANDRIAMANGA) de styles différents

Ag

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Mercredi 19 Janvier 2011

CCAC 13h : Concert de midi/musique classique, en collaboration avec Madagascar Mozarteum – Salle de spectacle – entrée libreAFT 18h : CinémAlliance : « J’irai dormir chez vous en France » d’Antoine MaximyCCAC 19h : Cinéma, comédie française – « enfin veuve » d’Isabelle Mergault/2008/1h37 avec Michèle Laroque et Jacques GamblinHdO 20h : Hdo Humour LeS NULS – ouverture des portes : 18h – entrée libre

Jeudi 20 Janvier 2011

HdO 18h : Wii are the champions

Vendredi 21 Janvier 2011

AFT 19h : Soirée ToNoNTAoNA 2011In Square 20h30 : Soirée « FUNKy SPIRIT » avec Bim eT Tommy RATeFy

Samedi 22 Janvier 2011

CCAC 10h30 : Danse contemporaine/work in progress, Restitution/Rencontre/echange – Salle de spectacle – entrée libre

CCAC 18h : Cinéma, comédie française – « et toi, t’es sur qui ? » de Lola Doillon/2007/1h30

Mercredi 26 Janvier 2011

AFT 15h : Cinéjunior : « C’est pas sorcier » le monde animalAFT 18h : CinémAlliance : Adultes : « Mauvaise foi » de Roschdy ZemCCAC 19h : Cinéma, comédie française – « Le voyage aux Pyrénées » de Jean-Marie et Arnaud Larrieu/2008/1h42 avec Sabine Azema et Jean Pierre DarroussinHdO 20h : Hdo Humour FRANCK DUBoSC – ouverture des portes : 18h – entrée libre

Jeudi 27 Janvier 2011

HdO 18h : Wii-skas

Vendredi 28 Janvier 2011

AFT 19h : Concert : Valiha – Trésor ancestralCCAC 19h : Concert/musique du monde, Baba – Salle de spectacle. Tarifs adhérents : 4000 Ar – non adhérents : 6000 ArIn Square 21h : Soirée « FUNKy à l’ancienne 70’s – 80’s – 90’s… » aux platines DJ Kuz & Tsongg

Samedi 29 Janvier 2011

CCAC 18h : Cinéma, comédie française – « Le code a changé » de Danièle Thompo,/2009/1h40 avec Dany Boon, Patrick Bruel, emmanuelle Seigner

Pour paraître dans l’annuaire, merci de nous faire parvenir vos infos avant le

15 JANVIeR à : [email protected]

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AnnuAIRE AnTAnAnARIvO

A A&C HOTEL : 020 22 449 06 • ACADEMIE DE DANSE : 020 24 740 83 • ADAN : 034 26 381 83 • AERO PIzzA : 020 22 482 91 • AGAPE : 020 22 444 64 • AGENCE FAACTO : 020 23 297 64 • AGENCE GRAND ANGLE : 020 22 549 95 • AGENCE TAM TAM : 020 22 218 70 • AINA HOTEL : 020 22 630 51 • AIR FRANCE : 020 23 230 23 • AIR MADAGASCAR : 020 22 222 22 • AK…TV : 020 22 385 41 • AKOA : 020 22 437 11 • ALL SPORT TANA WATERFRONT : 020 22 644 09 • AMIGO HOTEL : 020 23 311 73 • ANJARA HOTEL : 020 22 053 79 • ANJARY HOTEL : 020 22 279 58 • (L’)APPARTEMENT : 020 24 362 99 • APPART HOTEL RADAMA HOUSE : 020 22 334 71 • AQUA VILLA : 033 13 670 83 • ARIA BEAUTE : 020 22 642 69 • ARIRANG : 020 24 271 33 • (L’)ART BLANC : 020 22 422 20 • ARTS ET MATIERES : 020 24 522 51 • ASSIST AVIATION : 034 07 185 98 • ASSIST DST : 020 22 426 88 • L’ASTAURIA : 020 22 213 51 • AT HOME : 020 22 446 38 • A TABLE : 034 13 196 89 • ATLANTIS : 020 24 642 71 • (L’)AUBERGE : 032 53 970 70 • AUBERGE DU CHEVAL BLANC : 020 22 446 46 • AU BOIS VERT : 020 22 447 25 • AU JARDIN D’ANTANIMENA : 020 22 663 91 • ANTIQUAIRES DE TANA (TANA WATER FRONT ET BEHORIRIKA) : 032 07 174 50 • AU MIRANDAV : 020 22 459 16 • AU N’IMPORTE QUOI : 034 01 341 21 • AU TRIPORTEUR : 020 22 414 49 • (L’)AVENUE (HOTEL TANA PLAzzA) : 020 22 218 65 • AXIUS TOURISMA : 020 24 540 48 B (LE) B’ : 020 22 316 86 • (LE) BAO’BAR : 033 23 026 06 • (LE) BASMATI : 020 22 452 97 • (LA)

BASTIDE BLANCHE : 020 22 421 11 • BELLISSIMA (ESTHéTIQUE & COIFFURE) : 034 17 404 41 • BESOA I : 020 22 210 63 • BESOA II : 020 22 248 07 • BIJOUTERIE MANOU ANALAKELY : 020 22 612 25 • BIJOUTERIE MANOU ANTANINARENINA : 020 22 256 64 • BIJOUTERIE PALA : 020 22 225 01 • BIO 33 : 020 22 246 80 • BLACKWEAR : 032 04 558 89 • (LE) BRETAGNE : 020 26 026 05 • BOOLY FRONTIERE : 020 22 205 17 • (LA) BOUSSOLE : 020 22 358 10 • LA BOUTIQUE DE V : 032 07 001 32 • (LE) BRAJAS HOTEL : 020 22 263 35 • (LA) BRASSERIE (HoTeL De FRANCe) : 020 22 213 04 • BRASSeRIe STAR : 020 22 277 11 • (LE) BUFFET DU JARDIN : 020 22 632 02 • (LE) BUREAU : 033 41 590 60 • (LE) BUS : 020 22 691 00 C (LE) CACTUS VERT HOTEL : 020 22 624 41 • CAFE CHARLY RESTAURANT (CARLTON) : 020 22 517 31 • CAFE DE LA GARE : 020 22 611 12 • CALIFORNIA : 032 50 269 68 • CANAL SATELLITE : 020 22 394 73 • CAP MADA VOYAGES : 020 22 610 48 • CARAMBOLE : 020 22 207 40 • (LE) CARLTON FITNESS CLUB : 020 22 260 60 poste 1503 • (LE) CARLTON HOTEL : 020 22 260 60 • (LE) CARREFOUR : 020 22 338 61 • CASTEL MASAY : 020 24 253 54 • (LA) CAVE (VENTE DE VIN) : 020 22 664 17 • CCAC : 020 22 213 75 • (LE) CELLIER (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • CH’LUIGGY : 033 02 012 40 • CHALET DES ROSES : 020 22 642 33 • (LA) CHAUMIERE : 020 22 442 30 • CHILLOUT CAFE : 034 19 100 78 • CHIRURGIEN DENTISTE ISORAKA : 020 22 358 70 • CHEz ARNAUD : 020 22 221 78 • CHEz DANIEL ET NATACHA (ATELIER RéELLE) : 020 22 451 84 • CHEz FRANCIS : 020 22 613 35 • CHEz JEANNE : 020 22 454 49 • CHEz LORENzO : 020 22 427 76 • CHEz MAXIME : 020 22 431 51 • CHEz PRISCI : 020 22 222 97 • CHEz SUCETT’S : 020 22 261 00 • CITY PIzzA : 020 24 165 85 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 22 364

90 • CMA (BUREAU D’éTUDE) : 020 22 317 04 • COCO D’ILES TAVERNES : 020 22 007 15 • COCOONING : 034 36 327 27 • COFFEE BAR : 020 22 279 09 • COFFEE TIMES : 020 24 106 70 • (LE)COLBERT HOTEL : 020 22 202 02 • COLOMBE MASSAGE : 020 24 763 11 • (LE) COMBAVA : 020 23 584 94 • COOKIE’S SHOP : 032 07 142 99

Un grand merci à nos partenaires et diffuseurs : )

An

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• (LE)COSMOS : 020 24 794 61 • COURTS ANKORONDRANO : 020 22 550 25 • COURTS TANJOMBATO : 020 22 576 76 • COURTS 67 HA : 020 22 336 64 • COYOTE GIRL : 033 14 657 20 D (LE) DAMIER : 020 22 218 19 • DECI-DELA ANKORONDRANO : 032 05 00 274. DECI-DELA IVATO : 032 11 00 277. DECI-DELA ROUTE CIRCULAIRE : 032 05 00 272 • DECI DELA TANA WATER FRONT : 032 11 00 278 • DECO FRANCE : 020 22 293 72 • DIRICKX : 020 22 446 60 • DIVINA : 034 43 241 22 • DMT PHOTO SCORE DIGUE : 032 02 046 32 • DMT PHOTO ANTANINARENINA : 020 22 622 19 • DMT PHOTO ANALAKELY : 020 22 611 00 • DMT PHOTO ANKORONDRANO : 032 62 796 36 • DODO TRAVEL : 020 22 690 36 • DREAM STONES TRADING : 034 07 185 83 • DRESS CODE : 034 20 555 99 • DUTY FREE : 034 07 189 30 • DUW 1203 - DAGO URBAN WEAR : 034 03 015 06 E ELABOLA AEROPORT IVATO : 033 37 251 09 • ELLE’M : 034 26 381 83 • (L’)EMPIRE DU MARIAGE : 033 02 688 88 • EPICURE : 034 07 185 49 • ESPACE BIJOUX : 020 22 311 85 • ESTETIKA : 020 22 201 27 • ETHNIK SHOP : 020 22 611 40 • (L’)EURASIE : 020 24 303 90 • EXOFRUIMAD : 020 22 457 96 F FANCY BOUTIQUE : 020 22 308 89 • FELINE ANKADIVATO : 020 22 288 20 / 033 23 008 91 • FELINE BEAUTE zOOM : 020 22 364 94 • FEON’NY ALA (ANDASIBE) : 020 56 832 02 • FINAL TOUCH : 033 02 402 82 • FIRST FASHION CAFE : 032 84 628 99 • FIRST IMMO : 020 22 368 68 • FLEURS DE BEAUTE (SALON DE BEAUTé) : 020 24 354 97 • FLORENCE FLEURS : 032 07 788 73 • (LES) FLOTS BLEUS : 020 24 614 17 • FORM + : 020 26 394 98 • FOSA SHOP TANA WATERFRONT : 020 26 377 85 • FOSA SHOP ISORAKA : 020 26 243 91 • (LA) FOUGERE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • LA FOURMILIERE : 020 22 697 93 • FROGGY’S : 033 14 913 00 • FUN MOBILE : 032 05 079 79 • FUSION RAY : 020 22 636 28 G GASTRO PIzzA : 033 14 025 54 • G.I. (GENTLEMAN INDIVIDUEL) : 034 02 783 60 • GIN’ART (ANCIEN JK GUEST HOUSE) : 020 22 299 40 • (LE) GLACIER HOTEL : 020 22 340 99 • GRACE LODGE : 020 24 326 80 • GRAINS DE BEAUTE : 020 22 445 26 • (LE) GRAND MELLIS HOTEL : 020 22 234 25 • (LE) GRAND ORIENT : 020 22 202 88 • GREGOIRE HOTEL : 020 22 222 66 • (LE) GRILL DU ROVA : 020 22 627 24 • (LE) GRILL DU SAINT LAURENT : 020 22 354 77 • GUEPARD : 034 01 908 96 • GUEST HOUSE MANGA : 020 24 606 78 • GUY HOQUET : 032 07 173 17 H (LES) HAUTES TERRES : 020 22 255 53 • HAVANNA CAFE : 034 14 954 69 • HAzOMANGA : 032 02 527 43 • HEDIARD : 020 22 283 70 • (L’)HERMITAGE HOTEL (MANTASOA) : 020 42 660 54 • (LE) HINTSY : 020 22 263 79 • HOTEL DE FRANCE : 020 22 213 04 • HOTEL DE L’AVENUE : 020 22 228 18 I IBIS HOTEL :020 23 555 55 • ID MULTIMEDIA : 020 23 297 64 • (L’)ILE ROUGE : 032 45 507 34 • IMMO CONSEIL : 020 22 622 22 • IN CONCEPT : 020 24 388 56 • (L’)INDIGO : 020 24 220 52 • (L’)INDISPENSABLE MASCULIN : 032 05 653 07 • IN SQUARE : 034 07 066 40 • ISLAND CONTINENT HOTEL : 020 22 489 63 • IVAHONA (BOUTIQUE) : 032 69 554 78 • IVATO HOTEL : 020 22 445 10 • IVOTEL : 020 22 227 16 • IVOKOLO CENTRE CULTUREL D’IVANDRY : 032 63 291 06 J (LE) JARD’IN : 032 40 098 64 • (LE) JARDIN DU RAPHIA : 020 22 253 13 • JAVA : 032 59 987 82 • (LE) JEAN LABORDE : 020 22 330 45 • JINA CHAUSSURES : 020 22 380 24 K KAMIRA : 032 02 787 94 • KAPRICE TANA WATER FRONT : 034 08 031 75 • KIDORO (LITERIE) : 020 23 628 84 •

KLUNG MALAGASY MODE JUNIOR : 034 03 015 06 • KIOSK à BIJOUX : 033 15 830 43 • KOKOLOKO ISORAKA : 033 08 443 19 • KRYS OPTIQUE GARE SOARANO : 020 22 211 02 • KRYS OPTIQUE SCORE DIGUE : 020 24 229 97 • KRYS OPTIQUE zOOM ANKORONDRANO : 020 22 318 38 • KUDETA LOUNGE BAR : 020 22 611 40 • KUDETA URBAN CLUB :

020 22 677 85 L LA PLANTATION : 032 82 699 30 • LAVAzzA : 032 05 045 72 • (LE) LAC HOTEL : 020 22 447 67 / 033 11 062 99 • LAPASOA : 020 22 611 40 • LES HERONS : 033 06 194 65 • (LE) LOGIS HOTEL : 020 26 244 43 • LOLITA BOUTIQUE : 020 24 375 53 • LOUNGE’ART : 020 22 612 42 • (LE) LOUVRE HOTEL : 020

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22 390 00 M MACADAM : 020 22 640 68 • MAD’DELICES : 020 22 266 41 • MADA HOTEL : 033 23 717 07 • MADAGASCAR CLASSIC CAMPING : 020 22 448 49 • MADAUTO : 020 23 254 54 • (LE) MAESTRO : 020 22 400 88 • MAFIOzzO : 034 02 645 93 • MAGNEVA BOUTIQUE : 034 08 031 75 • (LE) MAHAVELO : 020 22 004 64 • MAISON D’HOTES CHEz AINA : 020 22 641 86 • (LA) MAISON DU PYLA : 020 22 300 76 • MAJOREL : 020 22 253 29 • MAKATY (MAGASIN MAC) : 034 04 102 87 • MAKI COMPANY : 020 22 207 44/032 07 305 50 • MALAGASY TRAVEL : 032 41 526 51 • MANANARA LODGE : 020 22 530 70 • MANDRAKA PARK : 020 22 431 27 • MANOU (BIJOUTERIE) 020 22 256 64 • (LE) MANSON : 032 05 05 032 • (LE) MARRAKECH : 020 22 335 01 • MATERAUTO : 020 22 233 39 • MAXI TUNING : 032 11 00 345 • (LA) MEDINA : 034 04 134 33 • MENHIR : 020 22 243 54 • MERINA LODGE : 020 24 522 33 • MERCURE VOYAGE : 020 22 237 79 • MERCURY HOTEL : 020 22 300 29 • MISS SIXTY : 033 11 479 82 • MOISELLE : 034 11 187 60 • MOJO BAR : 020 22 254 59 • MOTO SToRe : 020 22 600 00 • (LA) MURAILLE DE CHINE : 020 22 230 13 • MY SPACE : 020 26 381 83 N (LE) NERONE : 020 22 231 18 • NEW MAN : 032 11 00 278 • NEW STYLE : 034 18 247 32 • NIAOULY : 020 22 627 65 • NIKA : 020 22 291 24 • NOSY SABA (HOTEL) : 020 22 434 00 O O ! POIVRE VERT : 020 22 213 04 • (L’)Ô SUSHI : 034 31 890 34 • (L’)OASIS (HOTEL CARLTON) : 020 22 260 60 • OCEANE PLANET : 032 07 611 30 • OFFICE NATIONAL DU TOURISME : 020 22 660 85 • ORCHID HOTEL : 020 22 442 03/05 • OUTCOOL : 033 12 12 624 P (LE) PALANQUIN : 020 22 485 84 • (LE) PALLISSANDRE HOTEL : 020 22 605 60 • PALM HOTEL : 020 22 253 73 • PANORAMA HOTEL : 020 22 412 44 • PAPARAzzI : 020 22 567 71 • PARABOLE MADAGASCAR : 020 23 261 61/ 032 05 432 10 • PASSION BEAUTE : 020 22 252 39 • (LE) PAVILLON DE L’EMYRNE : 020 22 259 45 • (LE) PETIT VERDOT : 020 22 392 34 • PHARMACIE DE LA DIGUE : 020 22 627 49 • PHARMACIE HASIMBOLA : 020 22 259 50 • PHILAE DECO : 020 22 427 21 • PIMENT CAFE : 020 24 509 38 • PLANETE : 020 22 383 82 • POINT MARIAGE : 020 24 537 66 • (LES) POUSSES POUSSES DU RAPHIA : 020 24 782 79 • PRESTO PIzzA ANKORONDRANO : 033 28 488 67 • PRESTO PIzzA ANTSAHABE : 032 69 249 54 • PROGDIS : 020 23 256 10 • (LE) PUB : 032 78 690 44 Q (LE) QUATRE CINQ : 034 42 666 66 R RADAMA HOTEL : 020 22 319 27 • RAPHIA HOTEL AMBATONAKANGA : 020 22 253 13 • RAPHIA HOTEL ISORAKA : 020 22 339 31 • RATATOUILLE ARTISAN BOULANGER : 034 41 731 32 • (LE) REFUGE : 020 22 448 52 • REGAL SHOES : 020 24 773 52 • REGINA’S BEAUTY : 020 26 289 24 • (LE) RELAIS DE LA HAUTE VILLE : 020 22 604 58 • LE RELAIS DES PISTARDS HOTEL : 020 22 291 34 • (LE) RELAIS DES PLATEAUX : 020 22 441 22 • (LE) RELAIS DU ROVA : 020 22 017 17 • LE RELAIS NORMAND : 020 22 207 88 • LE RENDEz-VOUS : 020 24 515 00 • (LA) RESIDENCE : 020 22 417 36 • RESIDENCE DU ROVA : 020 22 341 46 • RESIDENCE LA PINEDE : 032 07 235 58 • RESIDENCE RAPHIA : 020 22 452 97 • RESIDENCE ToURNeSoL : 020 22 571 47 • RESTAURANT ASEAN : 020 24 767 44 • RESTAURANT SIRENE DOREE (MORAMANGA) : 020 56 820 35 • (LA) RIBAUDIERE : 020 24 215 25 • (LE) RIVERSIDE (MANTASOA) : 020 42 660 85 • RIVIERA GARDEN : 020 24 792 70 • RLI RADIO : 020 22 290 16 • ROKA IMMO : 032 07 848 02/ 034 07 848 02 • (LA) ROSERAIE : 020 22 588 14 • (LE) ROSSINI : 020 22 342 44 • ROVA HOTEL : 020 22 292 77 • ROYAL ORCHID (HOTEL PANORAMA) : 020 22 412 44 • ROYAUME DE SIAM : 032 77 536 34 S SAHAMADIO : 020 22 431 93 • (LE) SAINT ANTOINE HOTEL : 033 21 597 19 • (LE) SAINT GERMAIN HOTEL : 033 25 882 61 • (LE) SAINT LAURENT : 020 22 354

77 • SAKAMANGA HOTEL : 020 22 358 09 • SALLE DE SPORT (IMMEUBLE ARO AMPEFILOHA) : 020 26 296 27 • (LE) SALOON : 033 19 139 10 • SAROBIDY MADAGASC’ART : 033 11 642 64 • SAVANNA CAFE : 032 07 557 45 • SEPT PRIX MEUBLE : 020 22 664 79 • SEVILLA CAFE : 032 53 54 820 • SHALIMAR ANTSAHAVOLA : 116

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020 22 260 70 • SHALIMAR HOTEL : 020 22 606 00 • SHAMROCK : 020 22 549 82 • (LE) SHANDONG : 020 22 319 81 • SICAM : 020 22 229 61 • SIFAKA AUBERGE : 020 22 481 32 • (LE) SIX : 033 15 666 66 • SODIREX : 020 22 274 29 • SOFITRANS : 020 22 223 30 • SOREDIM : 020 22 239 27 • STA AVIATION : 032 73 369 81 • (LE) STUDIO (SEVILLA CAFE) : 020 24 268 30 • STOP MARKET : 034 36 818 00 • SUCETT’S : 020 22 261 00 • (LE) SUD : 020 22 310 22 • SUNNY GARDEN : 020 22 323 85 • SUNNY HOTEL AMPARIBE : 020 22 263 04 • SUNNY HOTEL ANKORONDRANO : 020 22 368 29 • SUR LE POUCE : 020 26 300 69 T (LA) TABLE DES HAUTES TERRES : 020 22 605 60 • LA TABLE D’HOTE DE MARIETTE : 020 22 216 02 • TAJ HOTEL : 020 22 624 10/ 020 22 624 09 • TAMBOHO : 020 22 693 00 • TANA HOTEL : 020 22 313 20 • TANA JACARANDA : 020 24 235 77 • TANA PLAzzA HOTEL : 020 22 218 65 • TATTI WATTI : 034 02 016 64 • (LA) TAVERNE (HOTEL COLBERT) : 020 22 202 02 • TECHNOLOGIES ET SERVICES : 020 23 258 12 • TEKNET GROUP : 020 22 313 59 • TERRASSE EXOTIQUE : 020 22 244 09 • (LA) TERRASSE DE TYDOUCE : 020 24 522 51 • (LA) TERRASSE DU GLACIER : 020 22 202 60 • TERRE & MER (BOULANGERIE - PâTISSERIE - CYBER) : 033 02 843 64 • (LA) TEESHIRTERIE : 020 22 207 40 • TIME PALACE : 020 22 370 31 • TIMGAD :020 22 327 42 • TISHANAKA : 032 02 200 00 • (LES) TONTONS zINGUEURS : 033 11 968 33 • TRACCE (BOUTIQUE) : 034 02 675 77 • TRACES (MOTO) 20 23 350 35 • (LE) TRAM : 020 26 388 28 • TRANOVOLA : 020 22 334 71 • (LES) TROIS METIS : 020 22 359 83 • TROPIC ASIA : 020 22 610 47 • TSARAVOATRA : 034 22 575 22 • TSIKY RESTAURANT : 020 22 283 87 U UNICEF : 020 22 674 97 • URBAN CAFE : 033 11 258 66 V VAHINY APPART : 020 22 217 40 • VAHINY HOTEL, MONTPARNASSE BAR RESTAURANT : 020 22 217 16 • VAHY INY : 020 22 292 02 • VAKONA FOREST LODGE (ANDASIBE) : 020 22 624 80 • VANGA GUEST HOUSE : 020 22 442 33 • (LE) VANILLA (ORCHID HOTEL) : 020 22 442 03/05 • (LA) VARANGUe : 020 22 273 97 • VEL’DUTY FREE : 020 22 626 14 • (LA) VILLA : 020 26 254 73 • VILLA IARIVO : 020 22 568 18 • VILLA LA MADELEINE : 020 24 559 14 • VILLA VANILLE : 020 22 205 15 • VIMA : 020 22 330 93 • VIVA DESIGN ANKORONDRANO : 020 22 364 88 W WHITE PALACE : 020 22 669 98 Y YOU SACS & CHAUSSURES : 034 02 016 64 z zAzAKELY : 034 04 245 82/ 020 22 627 48 • zEBU ORIGINAL BISTROT : 033 14 683 95 • zENITH HOTEL : 020 22 290 05

AnnuAIRE AnTSIRABE

A L’AFTER : 032 04 185 30 • AU RENDEz-VOUS DES PECHEURS : 020 42 492 04 C CLEA BOUTIQUE : 032 05 871 36 • CLEMENTY : 033 08 324 18 G GOLF CLUB D’ANTSIRABE (CLUB HOUSE) : 020 44 943 87 H HOTEL CHAMBRE DES VOYAGEURS : 020 44 979 38 • HOTEL HASINA : 020 44 485 56 • HOTEL IMPERIAL : 020 44 483 33 • HOTEL LE TRIANON : 020 44 051 40 • HOTEL RETRAIT : 020 44 050 29 • HOTEL VATOLAHY : 020 44 937 77 • HOTEL VOLAVITA : 020 44 488 64 R RESIDENCE CAMELIA : 020 44 488 44 • RESTAURANT POUSSE POUSSE : 032 07 191 97 • RESTAURANT RAzAFIMAMONJY : 020 44 483 53 • RESTAURANT zANDINA : 020 44 280 66 S SARABANDA RISTORANTE : 032 51 822 95

AnnuAIRE MAHAJAngA (MAJungA)

A (L’)ALAMBIC : 032 41 439 27 • ALLIANCE FRANCAISE : 020 62 225 52 • AMBIANCE TROPIK ET 118

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GOURMANDE : 033 11 735 73 B BADAMIER : 020 62 240 65 • BLUE ROCK CAFE : 032 04 680 89 • BOLO PASTA ET GLACIER : 020 62 923 55 C CAPRICE : 020 62 244 48 • CHEz TANDEM : 034 45 980 39 • CLEMENTY : 020 62 243 04 • COCO LODGE : 020 62 230 23 D DMT PHOTO : 020 62 245 39 E (L’)EXOTIC : 032 63 588 50 F FISHING : 032 02 003 35 G GUEST : 032 76 193 79 H HOTEL RESTAURANT DE LA PLAGE : 020 62 226 94 L LATINO CAFé : 033 07 746 11 LOOCK NEFF : 032 73

541 56 M MARCO PIzzA : 032 11 110 32 P PARADISE : 032 54 431 52 • (LA) PISCINE HOTEL : 020 62 241 72 Q QUAI OUEST : 020 62 233 00 R RESTAURANT

LA TAVERNE : 032 64 642 78 • RESTAURANT PETITE COUR : 020 62 021 94 • ROCHES ROUGES : 020 62 020 01 S SHAKIRA : 033 71 365 39 • (LE) SUD : 032 40 656 26 •

SUNNY HOTEL : 020 62 918 13 T TOBANY : 032 61 753 32 • TROPICANA : 020 62 220 69 V VAHINY HOUSE : 020 62 243 41 • VIEUX BAOBAB : 020 62 220 35

AnnuAIRE TOAMASInA (TAMATAvE)

A ADAM & EVE : 020 53 334 56 B BALAWAS CAFE : 032 02 777 56 • (LE) BATEAU IVRE : 020 53 302 94 • (LE) BORAHA VILLAGE (SAINTE MARIE) : 020 57 912 18 C CLEMENTY : 020 53 309 90 D DMT PHOTO : 020

53 315 09 H HOTEL CALYPSO : 034 07 131 32 N (LE) NEPTUNE : 020 53 322 26 • NO NAME : 034 60 077 30 O (L’)OCEAN 501 : 032 64 147 43 P (LE) PILE OU

FACE : 020 53 306 53 • PIMENT BANANE : 034 08 043 09 • PRINCESSE BORA (SAINTE MARIE) : 020 57 004 03 Q QUEEN’S : 032 61 486 20 R (LA) RECREA : 020 53 332 36 S SUNNY HOTEL : 020 53 336 08 T (LA) TERRASSE : 034 45 016 03 V (LE) VERSEAU : 032 05 612 62 X XL BAR : 034 07 043 09

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AnnuAIRE TOlIARY (TulEAR)

A ANAKAO OCEAN LODGE & SPA : 020 22 328 60 B (LE) B52 : 034 05 540 48 • BAMBOO CLUB : 020

94 902 13 • BELLE VUE HOTEL (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 647 22 • (LE) BO BEACH RESTO PETER : 032 04 009 13 • (LE) BOEUF : 032 57 251 99 C CALIENTE BEACH : 020 94 924 18 • CHEz ALAIN : 020 94 436 26 • CLEMENTY : 020 94 411 91 • (LE) CORTO MALTèSE : 032 02 643 23 D DMT PHOTO : 020 94 428 23 • DOMAINE D’AMBOLA :

032 45 326 21 • DUNES IFATY : 020 94 914 80 E (L’)ESCAPADE : 020 94 411 82 • (L’)éTOILE DE MER : 020 94 428 07 H HOTEL DE LA PLAGE (AMBOLIMALAIKA) : 032 04 362 76 • HOTEL LA MANGROVE (ANKILIBE) : 020 94 415 27 • HOTEL LES PALETUVIERS : 020 94 440 39 • HOTEL MASSILIA : 032 61 271 13 • HOTEL RESTAURANT LE PRESTIGE : 032 02 062 61 • HOTEL RESTO LA MIRA (MADIO RANO) : 032 07 602 40 • HOTEL SAFARI VEzO (ANAKAO) : 020 94 919 30 • HYPPOCAMPO HOTEL : 020 94 410 21

I IFATY BEACH : 020 94 914 27 • ISALO ROCK LODGE : 020 22 328 60 J (LE) JARDIN : 020 94 428 18 K KINTANA GUEST HOUSE : 020 94 930 80 L LALANDAKA HOTEL : 020 94 914 35 M (LA) MAISON : 032 07 727 47 • MANGILY HOTEL : 032 02 554 28 • MAHAYANA HOTEL : 032 04 702 48 N (LE) NAUTILUS : 020 94 418 74 P (LE) PARADISIER HOTEL : 032 07 660 09 • PLAzzA HOTEL : 020 94 903 01 R (LE) RECIF : 020 94 446 88 • (LA) RESIDENCE ANKILY : 020 94 445 50 S SAïFEE HOTEL : 032 05 552 03 • SALARY BAY : 020 75 514 86 • LE SAX’APHONE RESTO : 032 75 340 41 • SERENA HOTEL : 020 94 441 73 • (LE) SOLEIL COUCHANT : 032 47 360 15 T TAM TAM CAFé : 032 02 524 48 • (LA) TERRASSE CHEz JEFF : 032 02 650 60 V VICTORY HOTEL : 020 94 440 64 • (LE) VOVOTELO HOTEL : 034 29 377 36

AnnuAIRE AnTSIRAnAnA (DIEgO-SuAREZ)

A ALLAMANDA HOTEL : 020 82 210 33 B BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CARAMBOLE BOUTIQUE : 032 57 729 73 • CLEA BOUTIQUE : 032 07 604 48 • CLEMENTY : 020 82 239 98 • COCO PIzzA : 032 45 678 21 D DIEGO SUN

CITY : 032 44 155 72 • DMT PHOTO : 020 82 232 08 • (LE) DOMAINE DES FONTENAY : 020 82 927 67 G (LE) GRAND HOTEL : 020 82 230 63 H HOTEL EMERAUDE : 020 82 225 44 I IMPERIAL HOTEL : 020 82 233 29 L LA BODEGA : 032 04 734 43 • LA COTE : 032 85 008 70 • LA GOURMANDISE : 032 05 644 42 • LA NOTE BLEUE : 032 07 125 48 • LA ROSTICCERIA : 020 82 236 22 • LA TAVERNE : 032 07 767 99 • LA VAHINEE : 032 46 272 17 • L’ETINCELLE : 032 45 431 50 • LIBERTALIA : 032 71 894 54

Disco Club - Cabaret - Toliary

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mentions légalesDirecteur de la publication : Michaël Landriu /

[email protected] - Assistante de direction : Natacha Rakotoarivelo - Rédacteur en chef : Alexis Villain / [email protected] - Journaliste permanente : Rina Randrianasolo - ont participé à ce numéro : Bénédicte et Alexandre Berthon-

Dumurgier, Richard Bohan, Retana, Christèle de la Giroday, Julien Catalan, Helvia Jean, Christodule, Sylvain Urfer.

Régie publicitaire : 034 07 141 41 / [email protected] - Photos cahiers de nuit : Anja

Andriantiana - Photos jour : Solofo Tinah (Niouz) - Coordination rubrique Mode : emmanuelle Harang - Illustrations : Stéphane

Pélayo - Conception graphique : Stève Ramiaramanantsoa - Créa pub : Stève Ramiaramanantsoa, Viz echo Média

- Responsable diffusion : Michèle Razafimanentsy, Rosa Ravoniarivelo (Mahajanga), Thierry Tuduri (Toliara), Bénédicte et Alexandre Berthon-Dumurgier (Fianarantsoa), Christèle de la Giroday (Toamasina), Zigzag (Nosy Be) - Back office : Mirah Razafindrakoto - Diffusion : Traces - Imprimé par : Mye Tana

Retrouvez-nous à l’adresse suivante : facebook.com/nocommentmada

Prochain numéro : février 2011 - DLI n° 2010/012/003 - ISSN en cours - Tirage : 15 000 exemplaires distribué gratuitement

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M MEXI COCO : 020 82 218 51 R RESTAURANT LA JONQUE : 020 82 221 23 V VOKY BE : 032 04 012 01

AnnuAIRE FARADOFAY (FORT-DAuPHIn)

A AzURA HOTEL & SPA : 020 92 211 17

AnnuAIRE FIAnARAnTSOA

A (L’)ANCRE D’OR : 034 12 459 21 P (LE) PANDA : 034 05 788 77 S (LA) SOFIA : 034 05 838 88 z (LE) zUMATEL : 034 20 021 32

AnnuAIRE HEll vIllE (nOSY BE)

A AU P’TIT BONHEUR : 032 49 163 01 B BLACK WEAR : 032 04 558 89 C CHEz LOULOU : 032 04 664 75 • CHEz THERESA : 032 04 664 75 • CHEz SITY : 034 04 703 D DMT PHOTO : 020 86 631 03 L LA TERRASSE : 032 45 437 91 • LE VANILLA HOTEL : 032 02 203 60 M MAKI : 032 04 631 17 N NANDIPO : 032 04 482 32 • NUMBER ONE : 032 76 055 45 O OASIS : 032 07 137 76 R ROYAL BEACH HOTEL : 032 05 322 44

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