mai 2013 // l'indice bohÉmien // vol. 04 - no. 008

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GRATUIT MAI 2013 ///VOL 4 - NO 8 10 ans de parole FCLAT aux conteurs!

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Page 1: MAI 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 04 - NO. 008

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GRATUIT

MAI 2013 ///VOL 4 - NO 8

10 ans de parole

FCLAT

aux conteurs!

Page 2: MAI 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 04 - NO. 008

//DATES IMPORTANTES

Il était une fois un amateur de musique, des fous de cinéma, une fan de contes, des passion-nés d’humour, de bonne bouffe et d’activités de tout acabit qui eurent l’heureuse idée, un jour, de transmettre leur passion en créant des événements et des festivals dignes d’attirer les foules.

Il était une fois… un festival

>> Nicole Gaulin

L’aventure, bien qu’emballante au départ, comporte toutefois de multiples épreuves : recherche de financement, obtention de per-mis, recrutement de bénévoles pour ne nom-mer que celles-ci. De quoi décourager les plus hardis. Mais la flamme subsistant, et une fois engagés dans l’engrenage, ces originaux gardent le cap contre vents et marées entraî-nant, par leur enthousiasme, d’autres adeptes dans leur projet. Bon gré, mal gré, les éditions se succèdent allègrement à un rythme d’en-fer des plus épuisants, même pour les plus convaincus. Car, on oublie souvent que tous ces festivals et événements, reposent en très grande partie sur du bénévolat.

Consciente de cet état de fait, la Société des attractions touristiques du Québec et Festi-vals et événements Québec (SATQ-FEQ) lan-çait, à la fin mars, un Modèle d’évaluation des pratiques sociales (MEPS) pour mesurer la performance sociale et le caractère durable pour l’industrie des festivals et événements. Si l’impact économique et l’achalandage consti-tuent des critères majeurs dans l’obtention de subvention, chez la SATQ-FEQ, on estime que le gouvernement risque en effet de tenir compte davantage de la performance des pra-tiques sociales parmi les critères exigés dans un futur pas si lointain.

Le MEPS sera donc utilisé dès cet été par plus de 140 événements soutenus par Loto- Québec dont six se trouvent sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue : le Festival fores-tier IGA Bilodeau de Senneterre, l’Expo Rotary Desjardins d’Amos, H20 le Festival Coop IGA Extra d’Amos, le Rodéo du camion de Notre-Dame-du-Nord, la Fête d’hiver de Rouyn-Noranda et la Foire gourmande de l’Abitibi- Témiscamingue et du Nord-Est ontarien. Le but : consolider les rapports entre les organi-sateurs d’événements et la population locale.

Dans le cas du Festival de Contes et Légendes, qui fait l’objet de notre couverture, on peut saluer bien bas le travail colossal de Nicole Garceau et de son équipe de bénévoles. Depuis 10 ans, l’organisation du FCLAT tra-vaille d’arrache-pied pour faire de cet évé-nement un moment privilégié pour ceux qui

apprécient les histoires orales ou qui sont avides de découvrir l’univers fabuleux du conte. Nos joyeux drilles comptent d’ailleurs sur cette 10e édition et sur tout le battage publicitaire qui l’entoure pour mousser l’inté-rêt envers le conte, ce méconnu de l’univers culturel. Dans la région, peu d’artistes s’y adonnent et le Cercle des conteurs de l’Abitibi-Témiscamigue regroupe moins d’une dizaine de membres qui tentent par divers moyens, dont des visites surprises dans des bars, de promouvoir leur art et de faire reconnaitre la valeur de leur travail.

Malheureusement, le FCLAT ne fait pas par-tie de la cohorte des événements soutenus par Loto-Québec et ne pourra donc bénéficier du MEPS. L’organisation du Festival devra ainsi continuer de compter sur elle-même pour s’autoévaluer, en espérant avoir tiré le bon numéro pour attirer un public encore plus important cette année. Chose certaine, les idées ne manquent pas pour offrir une programmation comprenant des activités iné-dites qu’on pense au Ciné/conté, à la Soirée contée/slamée ou à la Musique/contée.

Il faut dire que les organisateurs de festivals et d’événements d’ici ont le don pour concoc-ter des trucs vraiment hors de l’ordinaire pour se démarquer même de la concurrence extra-régionale et réussir à assurer leur pérennité, qu’on pense au Festival du cinéma internatio-nal en Abitibi-Témiscamingue qui célèbrera sa 32e édition ou au Rodéo du camion qui soufflera 33 bougies cet été. Mais ça, on le savait déjà! \\

À LA UNE 3-4

NOUVELLES 5-6

BD DE L’INDICE 5

ARTS VISUELS 6-7

ÉVÉNEMENTS 8-9

LITTÉRATURE 10-11

CULTURE AUTOCHTONE 13

POLITIQUE 14

MUSIQUE 21

CALENDRIER CULTUREL 22

CHRONIQUES Humeur 5 Critique littéraire 9 Vues sur le nord 15 Rubrique ludique, jeux vidéo 17 Ma région j’en mange 19 Poste d’écoute 23

JUIN 2013 JUILLET/AOÛT 2013

DATE LIMITE POUR SOUMETTRE DES IDÉES DE SUJETS D’ARTICLES ––– 15 MAI 2013

DATE LIMITE POUR RÉSERVER VOTRE ESPACE PUBLICITAIRE 3 MAI 2013 5 JUIN 2013

DATE DE SORTIE 28 MAI 2013 2 JUILLET 2013

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

.....................................................................

JOURNALISTES-COLLABORATEURS Astrid Barrette-Tessier, Louis-Joseph Beauchamp, Martin Blais, Mélanie

Boutin-Chartier, Antoine Charbonneau-Demers, Charlène Corbeil, Josiane

Cyr, Stéphanie Déziel, Claudia Fortin, Geneviève Gariépy, Francine Gauthier,

Chantale Girard, Magalie Larouche, Margot Lemire, Mathilde Mantha,

Philippe Marquis, Évelyne Papillon, Mathieu Parent, Geneviève Pelletier, Claudine Plante, Cathy Pomerleau,

Yves Prévost, Raymonde Proulx, Marlyn Rannou et Dominic Ruel

.....................................................................

COLLABORATRICES DE SECTEURVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Sophie Ouellet

(Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi)

.....................................................................

CORRECTEURSJonathan Barrette, Patricia Bolduc, Suzanne Dugré, Claude Laverdière,

Suzanne Ménard, Évelyne Papillon, Yves Prévost et Marta Saenz de la Calzada

.....................................................................

CORRECTRICE D’ÉPREUVE | Chantal Dion..................................................................

COORDINATION À LA RÉDACTION ET AUX COMMUNICATIONS

Nicole Gaulin [email protected]

..................................................................

BÉDÉISTEMartine Dupuis

.....................................................................

GRAPHISME | Lucie [email protected]

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DIRECTION ET VENTES PUBLICITAIRES Maryse Labonté

[email protected]@indicebohemien.org

.....................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006......................................................................

CONSEIL D’ADMINISTRATIONStéphane Audy, Astrid Barrette-Tessier, Jessica Gagnon, Geneviève Gariépy, Nicole Tremblay et Martin Villemure

.....................................................................

L’INDICE BOHÉMIEN150, avenue du Lac

Rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 (direction

générale et ventes publicitaires)Téléphone cellulaire : 819 277-8738 (coordination à la rédaction et aux

communications) Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org ..................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

PHOTO : JEAN-FRANÇOIS BÉRUBÉ

ILLUSTRATIONS : OEUVRES RÉALISÉES POUR L’AFFICHE DE LA 10E ÉDITION DU FCLAT (ÉDITH BRISEBOIS, MARIE- ANDRÉE BRISEBOIS, CÉLINE BROCHU, JADWIGA DUNIN-BORKOWSKA, CAROLE DUSSAULT, LEE LOVSIN, DENYSE PLANTE, FRANCYNE PLANTE, MICHELINE PLANTE ET JACQUES PELLETIER)

10 ANS DE PAROLE AUX CONTEURSpar Stéphanie Déziel

Afin de souligner leur dixième anni-versaire, les organisateurs du Festival de Contes et Légendes en Abitibi-Témiscamingue ont choisi, pour la pre-mière fois, une porte-parole : Renée Robitaille. Selon cette dernière, il n’y a pas de doute «quand on y goûte au Festival on est accro.» Sa démarche de conteuse, d’abord marquée par le tra-ditionnel, s’oriente désormais autour du récit de vie et adopte une approche plus contemporaine du conte, alors que ses histoires ont pour thématique les mineurs en Abitibi ou les gens du Moyen Nord québécois. Page 3

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Éditorial

//SOMMAIRE

//EN COUVERTURE

ARIA

NE O

UELL

ET

On oublie souvent que tous ces festivals et événements

reposent en très grande partie sur du bénévolat

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Renée Robitaille, première porte-parole du FCLAT

>> Geneviève Pelletier

C’est sans hésitation et avec bonheur que Renée Robitaille, conteuse renommée et auteure de grand talent, a accepté d’être porte-parole de cette 10e édition du Festival de Contes et Légendes en Abitibi-Témiscamingue.

Pour l’artiste originaire d’ici, c’est un précieux honneur de représenter cet événement d’en-vergure, au cœur même de la région qu’elle considère comme étant sa mère patrie. «Peu importe la ville dans laquelle je me trouve, je me sens toujours accueillie à bras ouverts», confie-t-elle.

Quand on la questionne sur ce que le conte représente pour elle, la jeune femme explique que c’est un fabuleux moyen d’entrer en rela-

tion, tant avec ces gens qui acceptent de se livrer à elle qu’avec le public qui se déplace pour l’écouter.

Lorsqu’elle monte sur scène, c’est dans l’ob-jectif d’échanger, de permettre au conte de s’animer devant ces gens, au gré de leurs rires et leurs soupirs. Après avoir travaillé à soli-dement construire le squelette de chacune de ses prestations scéniques, elle peut ensuite s’abandonner instinctivement au rythme du moment, laissant les personnages s’animer différemment d’une fois à l’autre.

C’est d’ailleurs accompagnée d’Étienne Loran-ger à la musique qu’elle nous convoque à venir assister à Hommes de pioche, perfor-

mance scénique dans laquelle prennent vie les anecdotes et souvenirs des pionniers de nos mines. L’Abitibi-Témiscamingue revisitée à travers des récits de vie de ces géants, sous les intonations d’une porte-parole aussi pétil-lante qu’attachante… fort à parier que vous serez charmés! \\

– Hommes de pioche : mercredi 22 mai, 19 h 30 au Cabaret de la dernière chance à Rouyn-Noranda

– Gros biscuit : samedi 25 mai, 10 h 30 à la Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

> reneerobitaille.com

FCLAT

10 ans de parole aux conteurs

>> Stéphanie Déziel

Cette année le Festival de Contes et Légendes de l’Abitibi-Témiscamingue (FCLAT) célèbre 10 ans d’existence. C’est après avoir vu le réputé conteur québécois Jocelyn Bérubé en spectacle que Nicole Gar-ceau a eu l’idée d’organiser un tel événe-ment dans la région. Même si au début les spectateurs n’étaient pas toujours au ren-dez-vous, leur nombre n’a cessé d’augmen-ter au fil des années et, petit à petit, il s’est étendu à toute la région. Cette année, d’ail-leurs, pour la première fois, le Festival se rendra au Témiscamingue. Autre première pour souligner cet anniversaire, le Festival s’est doté d’une porte-parole en la personne de la conteuse Renée Robitaille.

Un festival qui se démarque

Dès le départ, les organisateurs ont voulu se démarquer en créant des événements ori-ginaux qui allaient attirer un large public, qu’on pense aux Soirées contées/slamées ou au Ciné/conté. Une autre particularité du Festival, c’est qu’il donne la possibilité aux conteurs de la région de se former. Chaque année, les conteurs intéressés reçoivent les précieux conseils de conteurs expérimentés et sont appelés à présenter un conte lors d’une soirée. «Le fait d’avoir pu offrir depuis 10 ans de la formation aux conteurs et conteuses de la région est, à mes yeux, une des grandes

réalisations du Festival, explique Nicole Gar-ceau. Ces formations leur ont permis de gran-dir comme conteurs et, pour certains, de se faire connaître à l’extérieur de la région et même dans les vieux pays.»

Les conteurs marquants

Les membres du comité organisateur n’ont pas hésité durant toutes ces années à se promener de festival en festival pour mieux connaître le monde des contes et légendes et pour en dénicher les perles rares. C’est ainsi que les réputés conteurs québécois Fred Pel-lerin, André Hamelin, Jocelyn Bérubé, Alain Lamontagne, entre autres et de grandes poin-tures de renommée internationale sont venus ici pour partager leurs histoires. «C’est une grande fierté pour nous d’avoir réussi à faire découvrir tous ces grands conteurs aux gens de la région comme Guth Des Prez, Mike Burns, Halima Hamdane, Luigi Rignanese, Serge Valentin, les gitans Armelle et Pepo et bien d’autres», précise Nicole Garceau. Sans oublier le fait que le Festival a aussi toujours eu le souci de donner une place importante aux autochtones. Plusieurs conteurs des pre-mières nations ont ainsi pris part au Festi-val tout au long de ces années, dont Robert Seven-Crows, mieux connu sous le nom de scène Bob Bourdon qui fait partie de l’aven-ture depuis le tout début.

Cependant, pour la directrice générale, l’un des moments marquants du Festival demeure la Nuit/contée offerte en 2009 par Jiahd Darwiche. Il s’agit d’un des plus grands conteurs au monde et le seul à partager ses histoires durant la nuit, selon Nicole Garceau. Celui-ci sera d’ailleurs au programme de la 11e édition, mentionne-t-elle.

Le vœu le plus cher de Claude Boutet, Pierre Labrèche, Daniel Saint-Germain, Nicole Guil-bert, Tom Bulowski, Julie Martel, Joan Pawnée Parent, Bob Bourdon, Ginette Plourde et Nicole Garceau, membres du comité organisateur? Que dans les prochaines années le nombre de spectateurs continue de croître et que le monde enchanteur du conte soit mieux connu. \\

> fclat.com

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HALIMA HAMDANE, CONTEUSE DU MAROC, FAIT PARTIE DE LA BROCHETTE D’INVITÉS PRESTIGIEUX QUE LE FESTIVAL A REÇUS DURANT SES 10 ANS D’EXISTENCE

FRED PELLERIN ÉTAIT ENCORE PEU CONNU LORS DE SON UNIQUE PRESTATION AU FESTIVAL DE CONTES ET LÉGENDES IL Y A QUELQUES ANNÉES

RENÉE ROBITAILLE EST DEVENUE LA TOUTE PREMIÈRE PORTE-PAROLE DU FESTIVAL DE CONTES ET LÉGENDES EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

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FCLAT

Deux événements-concepts uniques!

>> Nicole Gaulin

Le Festival de Contes et Légendes en Abitibi-Témiscamingue (FCLAT) propose davantage que des soirées de conte. Le FCLAT, c’est aussi des événements-concepts uniques, dont la Soirée Ciné/conté et la Soirée techno contée/slamée.

Nicole Garceau, directrice du FCLAT, est très fière du concept du Ciné/conté qui serait unique au monde selon ses dires. Dans le cadre de ce concept, élaboré il y a neuf ans par le conteur André Lemelin et Nicole Garceau, des contes différents sont transmis à des réalisateurs de la région, lesquels ont quelques mois pour mettre en images les histoires reçues. La seule contrainte imposée est la durée du conte et du film afin d’assurer le synchronisme entre les images et la prestation en direct du conteur durant la projection au Cinéma Capitol. L’activité est devenue très populaire auprès des réalisateurs qui maintenant appellent pour y participer, indique Nicole Garceau.

Un autre élément qui fait fureur et qui constituerait également un événement unique au FCLAT est la Soirée techno contée/slamée, laquelle combine du conte urbain, de la musique techno, de la poésie contée, du slam et autres. Cette année, la slameuse invitée vedette est Marjolaine Beauchamp de Gatineau. La Soirée techno est précédée du concours de la grande menterie, lequel est ouvert au public et représente un moment des plus intéressants du Festival. L’an dernier, Guillaume Beaulieu avait été sacré meilleur menteur par le public à cette occasion. \\

> fclat.com

Des conteurs de rêves… ou lorsque le rêve devient conte>> Cathy Pomerleau

Dans le cadre de la 10e édition du Festival de Contes et Légendes en Abitibi-Témiscamingue, nous avons voulu en connaître un peu plus sur ce qu’est le conte pour le conteur. Pour ce faire, nous avons demandé à quelques conteurs de la région de nous partager ce qu’ils aiment particulièrement du conte. Voici ce qu’ils en ont dit.

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MERCI

À_la_une

LA SOIRÉE CINÉ/CONTÉ DU FCLAT CONSTITUE UN ÉVÉNEMENT UNIQUE AU MONDE

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«LE CONTE OUVRE L’IMAGINATION DU SPECTATEUR QUI FAIT SON PROPRE DÉCOR. LA MAGIE DU CONTE, C’EST LA POSSIBILITÉ DE FAIRE VOYAGER SANS RIEN D’AUTRE QUE LA PAROLE ET LA MANIÈRE DE RACONTER. C’EST TRÈS PUISSANT.»

MARTA SAENZ DE LA CALZADA

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«LE CONTE, C’EST LA RENCONTRE ENTRE LES ÊTRES HUMAINS À TRAVERS DES HISTOIRES, DES ÉMOTIONS, L’AILLEURS. C’EST LE PARTAGE DE L’HUMANITÉ  : UNE FAÇON DE REGARDER LA VIE À L’ÉCHELLE HUMAINE.»

PIERRE LABRÈCHE

«LE CONTE, C’EST LE CONTACT AVEC LES OREILLES QUI ÉCOUTENT. IL LAISSE PLACE À L’IMAGINAIRE EN APPORTANT DES IMAGES PAR LA PAROLE. QUE SERIONS-NOUS, NOUS LES CONTEURS, SANS CES OREILLES POUR NOUS ÉCOUTER?»

LOUISE MAGNAN

«LE CONTE, C’EST LE THÉÂTRE À SA PLUS SIMPLE EXPRESSION : UN SEUL ACTEUR QUI N’ACTE PAS VRAIMENT, MAIS QUI RACONTE, GRÂCE À UNE MISE EN SCÈNE MINIMALE. L’ÉCOUTE ET L’IMAGINATION ÉTANT SOLLICITÉES, AJOUTONS L’OUVERTURE ET NOUS AVONS UN CONTE.»

ANDRÉ BERNARD

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L’hiver fut difficile cette année et le printemps a vraiment tardé à éclore. Même si les preuves du réchauffement climatique ont été peu apparentes au cours des derniers mois, les oies arrivent toujours plus tôt et repartent de plus en plus tard. Elles, qui peuvent nous voir de haut, ne s’y trompent pas: elles savent d’instinct où elles vont et pourquoi.

Présentement, autour de la faille de Cadillac, tout le monde, ou presque, travaille comme les abeilles en juillet. Alors, pourquoi s’en faire avec un printemps tardif où l’effet de serre, maintenant que nous pouvons, apparemment, tout nous offrir? Car c’est bien ce qu’on peut comprendre: tout est possible depuis que la ruée a débuté, que la région est en surchauffe…

Des véhicules flambant neufs parcourent nos routes, plans d’eau et pistes de motoneige; des vols quittent régulièrement nos aéroports pour le sud ou le nord; des maisons à trois cents, quatre cent mille dollars ou plus poussent comme des champignons; les hôtels sont pleins et les enfants gâtés comme jamais dans notre jeune histoire… Les entrepre-neurs font des affaires d’or. Le taux de chômage est à ce point bas, la main-d’œuvre si rare, qu’on engage au Maroc pour venir travailler dans la restauration rapide. De jeunes gens brillants n’hésitent pas à compléter un diplôme d’études professionnelles pour travailler dans les mines. Le crédit est bon, les ventres sont ronds; l’économie tourne à fond Léon…

Bien sûr, il manque de logements et de jeunes ménages s’endettent sans trop réfléchir. Bien sûr, ce n’est pas tout le monde qui en profite. Mais on ne peut pas faire plaisir à tout le monde… Du moins, pas dans l’esprit d’une course au profit, où les premiers arrivés sont les premiers à se servir… Que peut-on y changer? Après tout, c’est la vie…

Les affaires vont si bien, à nous entendre parfois, qu’on pourrait peut-être se payer un printemps éternel pour sortir les barbecues, les motos, les hors-bord, parfaire les arran-gements extérieurs, profiter un peu de notre argent à longueur d’année… Pas besoin de cultiver un jardin, on pourra toujours tout acheter au magasin… Toujours… Mieux vaut se faire bronzer, mieux vaut les festivals bien commandités, plutôt que s’éreinter à se cultiver un pays.

Nous connaissons donc un autre boom au moment où l’économie de la planète humaine chambranle. Tout le monde sait que ça ne durera pas, mais tous ceux et celles qui peuvent en tirer profit le font sans gêne.

Après? Après, ça sera comme avant la ruée… Ça sera la misère? Mieux vaut ne pas trop se poser de questions le temps du printemps...

On croirait vivre dans l’illusion pure, sans futur. Comme si on pouvait semer l’or pour qu’il pousse dans les champs et puisse nourrir nos corps comme le mensonge, nos esprits.

Où va-t-on ainsi? Où va-t-on ensemble? Comment reverdirons-nous si l’hiver revient? Comment le passerons-nous ce prochain hiver? Aura-t-on fait provision des leçons du passé? \\

Redevances…

>> Philippe Marquis

L’Indice bohémien fait des heureux!

>> Nicole Gaulin

Rouyn-Noranda littéraire

Il était une fois...

>> Claudia Fortin

LA BD DE L’INDICE

En mars et avril dernier, la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue, L’Indice bohémien, procé-dait à ses tirages, dans le cadre de ses cam-pagnes de recrutement de membres utilisa-teurs et de soutien, faisant des heureux à la grandeur du territoire.

Du côté des membres de soutien, Julie Dro-let, d’Abitibi-Ouest, a ainsi reçu une paire de billets de spectacle de la Commission des loi-sirs de La Sarre, alors que Pierre Bérubé, de Val-d’Or, a obtenu une paire de billets pour Opérassimo, le grand concert du printemps de l’Orchestre symphonique régional. Armande Gaudet, de Rouyn-Noranda, a mérité une

paire de billets de spectacle du Théâtre du Cuivre, tandis que Janine Piché, du Témisca-mingue, en a reçu une du Théâtre du Rift et Randa Napky, d’Amos, du Théâtre des Eskers.

En ce qui concerne les membres utilisateurs, les organisations couraient la chance de remporter un espace publicitaire d’un tiers de page en couleur, d’une valeur de plus de 500 $. Le sort a été favorable à La Corporation des Fêtes et Festivals d’Amos (H20), aux Édi-tions Z’ailées du Témiscamingue, au Festival des Langues sales d’Abitibi-Ouest, à Concep-tion graphique Simagré de Malartic et à Terre du lynx de Rouyn-Noranda. \\

Après la publication réussie du collectif d’auteurs Val-d’Or littéraire, les Éditions du Quartz nous réserve un bel ouvrage mettant en vedette, cette fois, Rouyn-Noranda et son histoire. En effet, le lancement de ce collectif, prévu pour ce mois de mai, regroupe au total 14 auteurs bien de chez nous, sans compter Marie-Claude Leclercq qui signe la préface de ce nouveau recueil. Professeure en littérature au Cégep de l’Abi-tibi-Témiscamingue, Marie-Claude Leclercq est très impli-quée dans le domaine culturel à Rouyn-Noranda.

Au total, 18 textes ont été sélectionnés parmi les 41 reçus dans le cadre de ce projet. Passant du récit au conte et de la poésie à la légende, Rouyn-Noranda littéraire nous amène à la rencontre de personnages évoquant l’histoire d’hier à aujourd’hui de cette ville.

Différentes aventures nous seront ainsi livrées à travers les pages de cet ouvrage qui comporte des textes de Christophe Baron-Morasse, Fernand Bellehumeur, Alexandre Castonguay, Jeanne-Mance Delisle, Daniel Dumont, Isabelle Fortin-Rondeau, Bruce Gervais, René Hébert, Nicolas Lauzon, Béatriz Médiavilla, Sophie Prévost, Marta Saenz de la Calzada, Aline Ste-Marie et Anne Théberge.

Laissez-vous tenter par ce bouquin signé par des auteurs professionnels et émergents qui, sans doute, vous surprendront! \\

> editionsduquartz.com

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Humeur

Au total, 18 textes ont été sélectionnés parmi les 41 reçus dans le cadre de ce projet. Passant du

Nouvelles

>> Martine Dupuis

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Sylvie Richard et Jacques Marchand

Un spectacle Plus près des étoiles!

>> Yves Prévost

Le 9 mai, à Rouyn-Noranda, la population pourra assister au premier spectacle de danse et musique professionnel composé et interprété en région, créé avec la participa-tion de plusieurs artistes locaux.

Dans le cadre de Rouyn-Noranda, capi-tale culturelle, la danseuse Sylvie Richard et Jacques Marchand ont effectivement uni leurs talents pour une première fois afin de reprendre sur scène le ballet Plus près des étoiles, écrit par Jacques Marchand il y a déjà 30 ans et présenté à l’époque à Denver. «L’écriture de ce ballet a duré un an complet, indique Jacques Marchand. Il a bien résisté au temps; en le relisant, je n’ai rien eu à changer, tout est là, tout se tient encore».

«Nous voulions faire un spectacle où la danse et la musique sont intégrées l’une à l’autre, pas plaquées l’une sur l’autre», indique Syl-vie Richard. Pour réaliser cette intégration, les deux artistes se sont bien entourés, avec Isabelle Fortin au violon, et l’aide de Karine Berthiaume, Lyne Rioux, Valéry Hamelin et Dominic Leclerc.

Fait important, le ballet sera suivi de la Sonate #1 pour piano et violon, de Jacques Marchand, exécutée en public pour la première fois, avec l’auteur lui-même au piano.

«Les deux œuvres se complètent, indique Jacques Marchand. Toutes deux parlent de deuil, d’acceptation, de nouvelle vie. La première se termine par des retrouvailles, la seconde apporte plus de nuances ainsi qu’une fin plus lumineuse».

La chorégraphie a entièrement été refaite par Sylvie Richard. «Les émotions sont présentes dans l’œuvre, explique-t-elle. Il faut être dis-ponible, suivre notre instinct pour les faire vivre, puis donner des pistes aux spectateurs pour qu’ils puissent l’interpréter selon leur vécu». Il n’y a nul doute que les spectateurs se laisseront toucher. \\

– Jeudi 9 mai, 20 h au Théâtre du Cuivre de Rouyn-Noranda

Le projet RBL

Des retombées inattendues

>> Raymonde Proulx

L’année 2009 a marqué l’envol du projet RBL, finement mijoté par Rollande Brochu-Larouche. Issu de deux motivations bien ancrées : celle d’enjoliver les moroses pla-fonds du Centre hospitalier d’Amos et celle de vivifier la Société des arts Harricana, dont Mme Brochu-Larouche assume main-tenant la présidence, le projet se ramifie.

Conceptrice autant que maître d’œuvre, le sigle RBL pour Rollande Brochu-Larouche est bien mérité. Un projet rassembleur – plus d’une vingtaine d’artistes peintres – que celui de peindre des tuiles de plafond, car il repose sur des principes de partage et de gratuité. Une fois les tuiles apprêtées et remises aux artistes participants, les tuiles deviennent alors toiles. Les thèmes découlent d’une étroite collabora-tion avec les instances concernées. Puis, les tuiles vernies se dévoilent sous forme d’expo-

sition lors des Journées de la Culture, avant le départ vers leur ultime destination.

Donner au suivant : un virus contagieux

Madame Brochu-Larouche exprime son éton-nement : «Je suis dépassée par l’ampleur que ce projet suscite.» Médiatisé par le biais de journaux locaux et de revues professionnelles,

autant que par l’émission C’est ça la vie, le projet RBL, en 2013, entreprend sa 4e phase. Déjà, les départements de Soins intensifs, Salle des plâtres, Maternité et un mur en Psy-chiatrie attendent les tuiles-toiles. Le projet éveille l’admiration et avec raison. L’objectif 100 tuiles coïncidant avec les Fêtes du 100e

d’Amos se trouve dans la mire…\\

> societedesartsharricana.org

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Arts_visuels

Acheter de la publicité dans L’Indice bohémien c’est participer à un projet collectif. // Merci à tous nos annonceurs!

CHRI

STIA

N LE

DUC

SYLVIE RICHARD PRÉSENTERA UNE NOUVELLE CHORÉGRAPHIE POUR CÉLÉBRER LE 30E ANNIVERSAIRE DU BALLET PLUS PRÈS DES ÉTOILES COMPOSÉ PAR JACQUES MARCHAND

RENÉ

COU

TU

UNE DES MAGNIFIQUES TUILES-TOILES QUI ORNERA LE PLAFOND D’UN DES DÉPARTEMENTS DU CENTRE HOSPITALIER D’AMOS. CELLE-CI EST DE LUCIE PERRON

Nouvelles

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Huit coups de cœur

>> Dominic Ruel

Un collectif d’auteurs professionnels de Val-d’Or lance, ce mois-ci, une petite plaquette de textes poétiques inspirés par leurs coups de cœur, suite à une visite de la Galerie boutique Chercheurs d’Arts. Huit auteurs, huit œuvres d’art, huit coups de cœur, huit textes poétiques…

C’est en septembre 2012, pour faire suite au lancement de L’œuvre de Dieu, l’œuvre de l’Homme, une publication qui mariait textes littéraires et photographies, qu’Anne-Michèle Lévesque a voulu pousser plus loin l’idée de jumeler les arts visuels et littéraires et de mettre en valeur des auteurs et des artistes en arts visuels de Val-d’Or.

Après avoir reçu le soutien financier de la Ville, elle a regroupé autour d’elle une bro-chette d’auteurs aux styles bien différents. Ceux-ci ont visité Les Chercheurs d’Arts et sont partis à la quête de leur coup de cœur : quelle sculpture, quel tableau à l’acrylique, quel triptyque allait les émouvoir, les toucher, les frapper, les bouleverser.

Denys Chabot, Cathy Pomerleau, Stéphanie Déziel, François Bélisle, Bruno Crépeault, Gilles Massicotte, Daniel St-Germain et Anne-Michèle Lévesque se sont ensuite laissés ins-pirer par l’œuvre pour écrire un court texte d’une page ou moins.

Ce petit livre, intitulé À partir d’un coup de cœur, qui aura en couverture un tableau de Denise Daragon, sera lancé à la Bibliothèque de Val-d’Or et en vente à La Galerie du Livre. Il sera aussi sur les tablettes du Salon du Livre de l’Abitibi-Témiscamingue à la fin du mois. \\

Expositions des finissantes au certificat en Arts plastiques de l’UQAT

Un point d’orgue!

>> Chantale Girard

La Galerie du Rift accueillera, du 3 mai au 24 juin prochain, l’exposition des finissantes du certificat en Arts plas-tiques de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Cette exposi-tion collective réunit les œuvres d’une dizaine d’étudiantes finissantes de la cohorte de Ville-Marie.

Le responsable du certificat, Rock Lamothe, mentionne qu’on ne peut pas réunir cette exposition collective sous un thème commun. Située en fin de parcours, celle-ci constitue pour l’élève un bilan de sa formation. Lors de l’exposition, il est invité à présenter 3 ou 4 œuvres, toutes réalisées dans un cours syn-thèse intitulé «Exploration et méthode 2». Les élèves doivent y développer une démarche artistique et produire des œuvres en lien avec celle-ci. En fait, dira Rock Lamothe, il s’agit plutôt de mini-expositions individuelles dans un contexte collectif.

L’éclectisme est donc au rendez-vous! Comme le certificat en Arts plastiques permet aux élèves l’exploration de plusieurs médiums, les productions sont variées et proposent au spec-tateur un voyage… plastique!

Peu connue du grand public, la démarche artistique est primordiale pour l’artiste d’au-jourd’hui. On peut la voir comme une grande ligne directrice qu’un artiste se donne, afin d’orienter son travail. Il circonscrit ainsi son champ d’exploration, en plus de se donner des assises théoriques. Pour un artiste en formation, le défi est de taille, d’autant plus que souvent, l’élève n’est pas un novice et a derrière lui de longues années de production, sans jamais s’être préoccupé de cet aspect du travail artistique.

Mais en général, les élèves sont contents des résultats obtenus, car à partir du travail de réflexion qu’ils ont effectué durant le cours, leur travail pratique prend soudain tout son sens. Ils en ressortent mieux outillés pour la poursuite de leur carrière.

Cette exposition constitue, par conséquent, un moment fort pour les douze finissantes, fières de montrer des œuvres qui s’appuient sur une longue réflexion et dont elles sont avides de nous parler. Être présents à l’ouverture de l’exposition le 3 mai est une manière de rendre hommage à leurs efforts et de confir-mer la place qu’elles occupent maintenant dans l’espace artistique régional.

Il faut souligner également la collaboration des centres d’exposition de la région qui acceptent tous de recevoir les finissants du certificat. La Sarre et Val-d’Or, il y a quelques années, Ville-Marie, Rouyn-Noranda et Amos prochainement.

Les participantes à l’exposition à la Galerie du Rift sont : Annie Valiquette, Carole Falardeau, Carole Painchaud, Céline Deault, Diane Des-rochers, Dyane Chevalier, Francine Marcoux, Jocelyne Sirard, Lyne Génier, Lucie Bernard, Martine Aumond et Nancy Couturier.

Quant aux finissantes de Rouyn-Noranda qui présentent leurs œuvres au Centre d’exposi-tion de Rouyn-Noranda du 26 avril au 19 mai, il s’agit de : Sonia Bégin, Andréanne Boulan-ger, Ginette Ducharme, Élaine Gauthier, Valé-rie Hamelin, Carole Héroux, Diane Lepage et Marianne Jimenez-Saucier. \\

– Du 3 mai au 24 juin à la Galerie du Rift à Ville-Marie

– Du 26 avril au 19 mai au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

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Arts_visuels

ANNE-MICHÈLE LÉVESQUE, L’INSTIGATRICE DU PROJET À PARTIR D’UN COUP DE CŒUR!

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Briser la glace au FRIMAT!

>> Geneviève Gariépy

Le 25 mars dernier, l’organisation du FRIMAT (Festival de la relève indépendante musicale en Abitibi-Témiscamingue) lançait La Vitrine de la relève. Ce concours vise à faire la pro-motion de talents régionaux dans le domaine musical.

Le FRIMAT souhaite encourager les artistes qui en sont à leurs premières expériences sur scène. C’est l’occasion pour eux de présenter un matériel original et d’offrir une prestation au public lors de la prochaine édition du Festi-val qui se déroulera à Val-d’Or, du 31 juillet au 3 août prochain.

Soutenu par la Société St-Jean-Baptiste de l’Abitibi-Témiscamingue, le FRIMAT favorise la création musicale, tout en faisant la promo-tion de la langue française. En nouveauté, cette année, les organisateurs invitent les Premières Nations à s’inscrire au concours, puisque les textes en langues autochtones sont également acceptés. «Nous sommes convaincus qu’il y a des talents cachés dans les communautés autochtones de la région», indique Corinne Larose, responsable de La Vitrine de la relève.

Les artistes solos, les duos et les groupes com-posés de membres âgés entre 18 et 25 ans pou-vaient soumettre leur candidature jusqu’au 1er mai. Les jeunes originaires de la région et ceux qui y habitent toujours étaient invités à participer. Leurs propositions seront évaluées par un comité de sélection qui présentera les personnes choisies le 22 mai prochain.

Au cours des huit dernières éditions, plusieurs artistes en émergence ont foulé les planches au FRIMAT. Pensons à Justin St-Pierre, Dylan Perron, Hélène Massy-Emond, Michèle O, Chantal Archambault et Louis-Philippe Gin-gras. «On aime croire que le FRIMAT est l’étincelle derrière la percée des différents artistes ayant participé à la Vitrine», s’emballe Corinne Larose. \\

– Vitrine de la relève : vendredi 2 et samedi 3 août à la salle Félix-Leclerc du Centre culturel de Val-d’Or

> frimat.qc.ca

37e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue

Un buffet de dégustation artistique

>>Margot Lemire

Le prochain Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, qui se tiendra à La Sarre du 23 au 26 mai 2013, sera un vrai buffet de dégustation artistique tellement les activités sont variées.

Le thème du Salon du livre «Mes mots… mon monde!» ouvre grand les perspectives de l’imaginaire. Les artistes en arts visuels s’en donnent à cœur joie aussi à cette occasion. Pour notre plaisir.

En venant au Salon, vous pourrez admirer, à la salle du Conseil de la Ville, l’exposition de Ginette Grenier sur le thème «l’empreinte de la page blanche». Après un temps qui laissait sa page blanche et silencieuse, il faut voir l’explo-sion de couleurs éclater comme un printemps longtemps retenu. Ça grouille de couleurs, d’amour à ses débuts, de soleils levants, de musique secrète.

Si vous poussez jusqu’au Centre d’art Rotary, vous verrez, jusqu’au 16 juin, les illustrations de Ninon Pelletier de Planète illustration. Le vernissage aura lieu en présence de l’artiste le jeudi 9 mai, dans la formule d’un 5 à 7. Ninon est une illustratrice de livres jeunesse… elle réveille l’enfant en nous. Pour notre bonheur. Ses images sont des histoires.

Du 23 mai au 8 septembre, admirez la plus grande exposition extérieure en région,LAS’ART, organisée par la Commission des loisirs. Découvrez les oriflammes de 25 artistes de ce coin de pays inspirées du thème «Mes mots… mon monde!» Cette année, les élèves de 4e et 5e du Pavillon de l’Académie parti-cipent à la création d’œuvres colorées en s’ins-pirant des coups de cœur littérature jeunesse de leur école. De longues rues passantes dyna-misées par ces grands tableaux d’oriflammes. Cette exposition est très appréciée des Las-sarrois puisqu’elle renaît chaque été depuis 10 ans sous des thèmes différents.

Pendant la tenue du Salon, vous serez ravis de voir l’exposition de Sophie Royer et Cécile Lamarre au Resto-Bar la Relève. Comme une bulle vibrante d’énergie en prenant le café et en parlant de vos découvertes du Salon. Les deux artistes, passionnées de lecture, témoignent de cette passion dans leur peinture.

Pour nous offrir cette dégustation… une armée de bénévoles travaille depuis longtemps pour allumer notre surprise, nos OH! ravis, pour les étoiles brillantes au fond de nos yeux. Artistes, élèves, administrateurs, à tous les bénévoles… merci grand comme votre cœur. C’est aussi grand que votre ville… \\

– Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue : du 23 au 26 mai au Colisée de La SarreVI

> slat.qc.ca ENNENT AGRÉMENTER LES RUES PASSANTES DE LA SARRE.

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Ce journal est imprimé sur du papier écologique SVP RECYCLEZ-LE !

Événements

CETTE ANNÉE, 25 ARTISTES, DONT GUY DESAULNIERS QUI A PRODUIT CETTE ŒUVRE INTITULÉE DES MOTS FARFELUS, SE SONT INSPIRÉS DE LA THÉMATIQUE DU SALON DU LIVRE POUR LA CRÉATION DES ORIFLAMMES QUI VIENNENT AGRÉMENTER LES RUES PASSANTES DE LA SARRE.

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SOPHIE ROYER FAIT VOYAGER SA PEINTURE DU RÉEL À L’IRRÉEL, EN CRÉANT DES MONDES IMAGINAIRES ET LUDIQUES, À PARTIR DE SES PHOTOGRAPHIES IMPRÉGNÉES DE PASSIONS LITTÉRAIRES

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Festival du DocuMenteur, version 9.5

À beau mentir qui vient de l’Espace!

>> Astrid Barrette-Tessier

Avant de pouvoir fêter en grand ses 10 ans, le Festival du DocuMenteur de l’Abitibi-Témiscamingue propose, du 23 au 27 juillet prochain, une version 9.5 de l’événement.

Cette version du Festival sera un peu plus modeste que par le passé, mais aussi créative et originale, en plus d’être à la sauce 2.0. Elle se déploiera de nouveau sous l’immensité du ciel étoilé de la presqu’île du lac Osisko.

Il y aura une seule soirée de projections, plus longue, le samedi 27 juillet. En plus de clôturer et présenter les films du réputé volet création, cette soirée de films proposera une vaste sélec-tion internationale et unique de divers faux documentaires. Tout au long de la semaine, il sera possible de suivre sur le Web et les médias sociaux les cinq équipes en tournage, lors du concours de création en 72 heures.

À la demande générale, Total Crap sera de retour le vendredi soir ainsi que la for-mule 5@7 avec diverses activités. Les Raca-més et le Festival conservent leur association à la vente trottoir de Rouyn-Noranda, en arbo-rant l’image de sa thématique Far West, mais revisitée par un astronaute.

Les festivaliers devront attendre au prin-temps 2014 pour découvrir la formule revam-pée, lors du 10e Festival du DocuMenteur. \\

> documenteur.com

L’amant du lac

La liberté de jouir

>> Stéphanie Déziel

« Sois aimée par cet homme que le lac aime. Cet Appittippi, pur et droit comme les pins sur nos terres, tu sauras ce qu’est le plaisir qui monte des profondeurs de la chair, qui s’enroule en ton ventre comme une algue autour de la pagaie, qui se déchire, qui se répand pour poursuivre son chemin au-delà des courants où se jettent les poissons les plus rapides. (…) Transpose en l’enfant que tu portes le désir, le goût de vivre, de sourire, de rire, de jouir!» p.44

Virginia Pésémapéo Bordeleau est une artiste multidisciplinaire qui s’adonne à la peinture tout comme à l’écriture. Elle a notamment écrit le roman Ourse bleue et le recueil de poésie De rouge et de blanc. Elle est née en Abitibi d’un père québécois métissé et d’une mère crie.

Dans son livre L’amant du lac, nous sommes en Abitibi, en 1940, à cette époque où les autochtones n’étaient pas encore tous confinés dans des réserves, mais pouvaient vivre librement sur leur territoire. Gabriel est un métis. Lors d’un voyage de trappe, il passe à deux doigts de la mort lors d’une chevauchée en canot sur les vagues en furie du lac Abitibi. Il est recueilli par deux Algonquines : la vieille Zagkigan Ikwé et sa petite-fille Wabougouni qui habitent sur les berges du lac dans leur campement d’été. Le trappeur, qui affectionne les mots, tombe rapidement sous le charme de la belle Wabougouni (fleur) dont la chevelure acajou lui rappelle un événement douloureux du passé : le viol de sa grand-mère par un missionnaire. Épuisé et transi, il s’endort, mais sera vite réveillé par la chaude sensualité de la jeune femme. Voilà que débute leur histoire d’amour. Par contre, leur relation ne pourra pas se poursuivre, puisqu’elle porte l’enfant d’un autre et que Gabriel doit aller se battre en Europe.

Oui, ce roman est un premier livre érotique écrit par une autochtone au Québec, mais c’est avant tout d’une histoire d’amour empreinte de désir dont il est question. La pre-mière partie est la plus savoureuse. Nous suivons l’extase des deux amants qui se ren-contrent et s’aiment en toute liberté pour la plus grande joie de Zagkigan Ikwé dont le désir a été asséché par son viol. Il est donc question dans ce livre du plaisir des corps chez un peuple qui n’a pas vécu les abus et la déchirure des pensionnats, ce que l’auteure décrit comme une «rupture avec la joie.» p.49. Tout comme la superbe cou-verture réalisée par l’auteure avec des couleurs chaudes, son écriture est très sensuelle, tout autant quand elle décrit les ébats des amoureux que lorsqu’elle évoque le lien charnel qui unit les personnages à la nature. Elle utilise une multitude de métaphores et de comparaisons qui offrent des images fortes. Ses beaux dessins nous permettent de découvrir ici la beauté sauvage du lac Abitibi, là les animaux qui vivent sur ses berges, ailleurs le quotidien des personnages. Il y a bien une présentation un peu manichéenne des personnages : le bon amérindien d’un côté et le mauvais blanc de l’autre, mais il fait bon découvrir une histoire d’amour chez les autochtones qui fait place à la joie et à la jouissance. \\

Virginia Pésémapéo Bordeleau, L’amant du lac, Éditions Mémoire d’encrier, 2013, 137 pages

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ÉvénementsCritique_littéraire

LA NOUVELLE AFFICHE DU FESTIVAL DU DOCUMENTEUR, VERSION 9.5 EST UNE CONCEPTION DE STAIFANY GONTHIER

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Prix littéraire des collégiens 2013

Le verdict des collégiens de la région

Nos collégiens se sont prononcés… C’est au roman Et au pire, on se mariera de Sophie Bien-venu, que les 24 étudiants du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue ont attribué la première place au terme des délibérations régionales du Prix littéraire des collégiens 2013. Élizabeth Aubé, étudiante au campus d’Amos, élue déléguée du groupe, est allée défendre leur choix lors des délibérations provinciales de la 10e édition de ce prix à Québec, les 11 et 12 avril derniers. Des étudiants du programme Arts et lettres, profil lettres, livrent ici la critique des cinq romans en lice.

Et au pire, on se mariera (1er choix des collégiens de la région)

Et tout de suite, on le lira

>> Magalie Larouche

Ajouter un chapitre afin de justifier son titre n’est pas commun, mais cette exception s’agence avec l’histoire d’amour singulière écrite par Sophie Bienvenu dans son roman Et au pire, on se mariera. Sous forme de monologue coloré du jargon adolescent, le récit présente la vie troublée d’Aïcha, treize ans, qui tombe amoureuse de Baz, un homme dans la vingtaine. À travers les tri-bulations d’une relation difficile avec sa mère, Aïcha raconte la séduction et les frasques qu’elle entreprend. Plongé dans les mensonges de l’adolescente, le lecteur doit découvrir la vérité et reconstituer les faits réels.

Tous les tabous confrontés dans l’histoire d’Aïcha conduisent au malaise ou au questionnement, mais ne laissent pas indifférent. La naïveté de la narratrice est bien réussie, apportant une touche d’humour qui allège l’œuvre et rendant d’autant plus les interdits présentés déroutants : «Je voulais me lever, mais je me suis dit qu’y pourrait rien me faire si je restais sur mon canard. Tsé tu peux comme pas violer une fille qui est assise, faut bien que ça rentre quelque part.»

Ce qui ne pourrait être qu’un roman cru pour adolescents parvient à toucher les adultes par cette confrontation des valeurs morales à laquelle le lectorat fait face. Qu’on se torde de malaise ou de rire, on ne peut rester insensible. Et si la transgression des tabous laisse impas-sible, la question demeure la même pour tous : où est la limite entre les fantasmes d’Aïcha et la réalité? \\

Et au pire, on se mariera de Sophie Bienvenu, 2011, La mèche, 160 pages.

Le Christ obèse (2e choix)

Un crucifix de bacon qui fait jaser

>> Charlène Corbeil

Parfois, nous devrions nous poser des questions à propos des gens qui nous entourent. Qui sont-ils? Sont-ils vraiment ceux que l’on croit? C’est à ce genre de réflexions que nous en venons après avoir lu Le Christ obèse de Larry Tremblay.

Ce roman, dont les thèmes principaux sont la mort, la paranoïa, le meurtre et la folie, laisse le lecteur sans voix. Il faut dire qu’une histoire qui commence avec un homme qui retrouve une jeune femme presque morte dans un cimetière, qui décide de l’amener chez lui pour la soigner pour finalement s’apercevoir qu’elle n’est pas ce qu’il croit, a tout pour intriguer. Edgar, le per-sonnage principal, est très difficile à cerner et agit parfois de façon enfantine malgré son âge adulte avancé. C’est d’ailleurs un aspect positif de ce roman, puisqu’on ne sait jamais comment il va réagir. Sur le plan de la construction, les chapitres courts et rythmés, avec leurs titres «pun-chés», ajoutent au plaisir de lecture que procure ce roman.

Personnellement, j’ai adoré cette œuvre. Chaque personnage a un côté mystérieux qui nous amène à vouloir continuer de lire, afin de savoir ce qu’il cache. On entre si rapidement dans l’histoire qu’il est dur de s’arrêter. Le Christ obèse nous laisse sur plusieurs questionnements, et ce, autant sur l’histoire que sur la couverture. Une chose est sûre, c’est que ce crucifix de bacon fait beaucoup jaser. \\

Le Christ obèse de Larry Tremblay, 2012, Alto, 168 pages.

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Littérature

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La fiancée américaine (3e choix)

Une courtepointe bien filée

>> Mathilde Mantha

Éric Dupont nous offre dans cette œuvre un brillant portrait qui mêle le destin de quatre géné-rations de Madeleine d’une part et d’autres de l’océan. Découvrez, par le biais des contes qu’il narre à ses enfants, la vie trépidante de Louis Lamontagne et de sa mère, la fiancée américaine. Soyez témoin de l’évolution de leur descendance qui transcendera les recettes de l’excellente cuisinière qu’était Madeleine l’Américaine. Visitez, à travers les yeux sarcelle des Lamontagne, le petit village québécois de Rivière-du-Loup ou encore l’Allemagne de l’après-guerre. Ce sont les destinées d’une myriade de personnages qui se rencontrent et s’entremêlent pour n’en for-mer qu’une. Il s’agit d’un ensemble complexe et bien ficelé qui s’assemble au fil des pages et où les liens se tissent pour former une courtepointe de récits qui se marient dans une symbiose impressionnante.

À la manière d’un conte, l’auteur amalgame des moments historiques avec des éléments fantas-tiques insolites. Un échange épistolaire entre deux frères brosse deux perspectives divergentes du tableau familial. Ce roman audacieux entrelace les genres narratifs pour former un tout qui, bien qu’il semble expérimental sur le plan formel, s’avère harmonieux. Le roman se démarque par les parallèles établis entre les diverses histoires qui s’enchâssent et qui, au bout du compte, forment une composition cohérente et remarquable.

La fiancée américaine mérite d’être lu, ne serait-ce que pour le travail de rédaction ardu de l’auteur qui a su tisser une catalogne narrative sophisti-quée, brodée de liens intéressants et pertinents. \\

La fiancée américaine d’Éric Dupont, 2012, Marchand de feuilles, 568 pages.

Mayonnaise

Au-delà de la Miracle Whip

>> Antoine Charbonneau-Demers

Ici, le rythme cadencé d’une lecture éclatée nous présente Richard Brautigan, l’auteur fétiche du narrateur, Gabriel Rivages, dont la vie est curieusement parallèle à celle de son idole.

L’auteur nous offre ici cent-treize chapitres fugaces qui abordent chaque moment du récit de façon audacieuse. On les lit d’un seul coup; un coup de fusil. En effet, le suicide plane sur la vie de Brautigan, un thème auquel on s’intéresse dans une esthétique très soignée. Cette trame narrative est parsemée de références à l’histoire américaine, laissant au lecteur la liberté d’approfondir un sujet, mais ne défavorisant pas celui qui s’en tient au livre. Assurément, la forme hardie et rythmée maintient l’intérêt d’un lectorat plus large qu’on ne pourrait le croire. L’essence de l’oeuvre est alors vite saisie dans un remous de pensées et de faits concrets qui évoluent dans un rapport curieusement cohérent.

«L’industrie de la machine à écrire est née. Elle porte en elle le souvenir de la gâchette, sa genèse. Quand on appuie sur une touche, on tire une lettre. Ça fait tchac! Il y a là l’écho des détonations passées. Tous ces écrivains qui se sont suicidés, c’est à force de tirer toutes ces lettres comme des balles. Ils sont les victimes d’une lettre perdue.»

Voilà comment l’auteur rapproche la grande histoire à celle du personnage. Il s’agit finalement d’un roman où l’on découvre et l’on réfléchit à la recette d’une mayonnaise qui prend ou qui ne prend pas.\\

Mayonnaise d’Éric Plamondon, 2012, Le Quartanier, 214 pages.

Qui de nous deux?

À la vie, à la mort et plus encore

>> Claudine Plante

Comment fait-on, après avoir partagé sa vie avec une autre personne, pour vivre après son départ? Après cinquante-deux ans de mariage, Gilles Archambault, l’auteur de Qui de nous deux?, doit faire face à cette situation lorsque Lise, sa femme, décède du cancer. Dans un désir de garder en mémoire les moments vécus avec elle, il dépeint certains passages de cette vie commune, allant de leur rencontre aux premiers instants de ce que l’auteur décrit comme sa «survivance». Archambault s’adonne à de longs passages où il décrit la beauté extraordinaire de sa femme, suivis de courtes phrases rappelant son état de désolation face à la réalité. C’est d’une franchise perturbante.

Qui de nous deux? fait partie des belles histoires d’amour de la littérature québécoise. Vivre à deux, malgré les échecs et les difficultés, malgré la maladie et malgré le temps, et rester amou-reux autant qu’aux premiers jours, c’est remarquable. À plusieurs reprises durant la lecture, l’émotion devient si intense qu’elle fait monter les larmes aux yeux. Bien que ce soit le deuil d’un autre qu’on lise dans ce récit, il vient faire écho à nos propres émotions, comme un com-pagnon dans notre tristesse.

En bref, ce récit est un petit bijou de la littérature. De par sa simplicité et sa concision, même les lecteurs les moins entreprenants seront intéressés à se le procurer. Chaque lecture recèle une nouvelle interprétation. Un récit à lire et à relire, sans aucun doute. \\

Qui de nous deux? de Gilles Archambault, 2012, Boréal, 128 pages.

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Littérature

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Un merci spécial à tous les collaborateurs – rédacteurs et correcteurs, graphistes et distributeurs du journal – grâce à qui nous pouvons assurer la production et la livraison de L’Indice bohémien.

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S’ouvrir à l’Autre

>> Geneviève Gariépy

Roger Larivière, botaniste et auteur de Rou-yn-Noranada, présente un tout nouveau livre : Les richesses d’un peuple : les Abi-tibiwinnik de Pikogan. Dans cet ouvrage descriptif, tirant parfois sur l’essai, l’auteur propose une immersion dans la culture et l’histoire d’une communauté autochtone située à quelques kilomètres d’Amos.

Depuis plusieurs années, Roger Larivière jonglait avec l’idée d’écrire un livre sur les plantes comestibles et médicinales de la forêt boréale. Pour ce faire, il s’est tourné vers les ainées de la communauté de Pikogan, puisque

les autochtones possèdent les savoirs tradi-tionnels sur les propriétés des plantes que l’on retrouve sur le territoire. Le livre permet ainsi de saisir la complexité de la nature et l’utilisation de celle-ci dans la pharmacopée et l’alimentation autochtone.

«Ça m’a pris plus de 10 ans à établir la confiance avec les autochtones pour qu’ils me partagent leur vécu», précise l’auteur. Un univers complet s’est alors ouvert à lui et il a décidé de tracer le portrait des richesses des Abitibiwinnik. Ayant comme point de départ l’écologie et l’ouverture à l’autre, Roger Lari-

vière trace le portrait d’une communauté ayant grandi en harmonie avec la nature et

qui fut reléguée dans une réserve fédérale. L’auteur déboulonne ainsi les mythes entou-rant l’un des peuples fondateurs de la région.

Le livre a été écrit en collaboration avec deux autochtones, James Cananasso et John Mowatt et plusieurs photos proviennent du photographe animalier Luc Farrell. La pré-face est signée par Martine Rioux, secrétaire générale de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Le livre publié à compte d’auteur sera lancé lors du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue qui se tiendra à La Sarre du 23 au 26 mai. \\

SEMAINE DE SENSIBILISATION À LA CULTURE AUTCHTONE/21 AU 24 MAI

L’Algonquin qui revient du monde…

Réécrire les grands récits

>> Mathieu Parent

Troisième extrait de quatre - Une entrevue avec Yvon H. Maka Couture

M.P. : Vous me parliez de votre manière de travailler (la réécriture des grands récits) en faisant une sorte d’analogie avec la pratique de la chasse, (…) un peu paradoxalement, quand on vous écoute, on a l’impression que vous êtes aussi quelqu’un qui cherche à don-ner vie aux légendes puis à donner vie aux mots?

Y.H.M.C. : Le grand problème avec la mytho-logie algonquine, c’est qu’elle était complè-tement disparue de la tradition orale tant en Abitibi qu’ailleurs, elle était disparue par-tout. Parce que (…) c’était (…) à l’index à un moment donné à l’époque des missionnaires… Eux autres y’avaient assimilés certains per-sonnages à des personnages bibliques comme le diable… c’était rendu que les gens avaient peur de conter leurs légendes parce qu’ils disaient (…) «(…) on fait rire de nous autres !»… «Le prêtre aimera pas ça parce qu’y pense que c’est des histoires de diable!»

Les gens avaient complètement arrêté d’en parler sauf qu’au début du XXe siècle, entre 1910 et 1920 à peu près, il y a des ethnologues américains comme Franck Speck et H.P. Beck, quelques autres (…) qui ont recueilli des légendes algonquines un peu partout au lac Dumoine, au lac Témiscamingue, au Grand

Lac Victoria. Ils en ont recueillies au lac Abi-tibi aussi. (…) Ça n’a pas tout été publié, mais y’en a quelques-unes qui ont été publiées au ministère des Ressources naturelles du Cana-da…. Mais tous les manuscrits quasiment sont rendus aux États-Unis dans les universi-tés et quelques-uns en Europe. Ici au Québec, y reste absolument pu rien, tout est disparu. (…) J’ai ramassé tout ce je pouvais, tous les fragments de légendes que j’ai pu trouver. (…) J’en ramassais (déjà) un petit peu… les petits bouts que j’ramassais depuis que j’étais tout jeune…

J’en connaissais quelques-unes parce que mon oncle en racontait. (…) Un moment donné, on a fait des entrevues avec des ainés. Quelques-uns très âgés… puis, y’en avait un qui en connaissait encore pas mal, il s’appelait Donat Moushoom (…). Donc suite à ces entre-vues-là avec des ainés algonquins (…) ça m’a encouragé. Après ce que je viens d’apprendre ici, je serais peut-être capable de reconstruire la mythologie algonquine à partir du peu que j’ai. Ça fait que là, je me suis relancé dans mes recherches. J’ai ramassé tous mes fragments. J’ai commencé à les réécrire. J’ai commencé à comparer avec les nations voisines, parce que chaque légende a son territoire et ce territoire-là ne correspond pas nécessairement au terri-

toire d’une nation ou d’un clan. (…) L’éten-due territoriale d’une légende, on appelle ça une province mythologique. L’étendue territo-riale, ça peut s’étendre d’un océan à l’autre. Ça fait que j’ai commencé à ramasser le plus grand nombre de versions que je pouvais trouver. (…) J’ai réussi, entre autres à recons-truire presque au complet le mythe du Grand Lièvre. (…)

M.P. : Vous situez vos écrits toujours par rap-port à la… disons… remise en jeu ou remise en tradition de ces histoires anciennes, donc à la fois vous les mettez en littérature et à la fois vous êtes préoccupé par leur transmis-sion orale…

Y.H.M.C. : J’essaye de les écrire comme je les raconterais si j’étais devant un petit groupe d’enfants ou d’adultes qui les écouteraient et en même temps, je les écris dans un français moderne…. Je les traduis (…) puis je déve-loppe un petit peu les dialogues. J’en invente pas! Je développe les dialogues comme y seraient supposés d’être, parce que, bien sou-vent les dialogues ont été coupés… Quand les ethnologues les ont recueillis, ils ont fait des résumés seulement…. On voit qu’y a comme des commencements de dialogues, puis on peut rebâtir avec ça (…) … Je reconstruis

les légendes comme un conteur les conterait. J’essaye de faire passer le plus de choses qui appartiennent à la culture algonquine, qui appartiennent à la tradition algonquine. Et puis ces légendes, ce sont des mythes fonda-teurs qui racontent la formation du monde, alors c’est très très important!» \\

(Dernier extrait dans le prochain numéro de L’Indice Bohémien)

L ’ I N D I C E B O H É M I E N \ \ M A I 2 0 1 3 | 13

qui fut reléguée dans une réserve fédérale. L’auteur déboulonne ainsi les mythes entourant l’un des peuples fondateurs de la région.

Le livre a été écrit en collaboration avec deux autochtones, James Cananasso et John Mowatt et plusieurs photos proviennent du photographe animalier Luc Farrell. La préface est signée par Martine Rioux, secrétaire générale de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Le livre publié à compte d’auteur sera lancé lors du Salon du livre de

CULTURE AUTOCHTONE

YVON MAKA COUTURE S’EST DONNÉ POUR MISSION DE REDONNER VIE AUX LÉGENDES QUI CONSTITUENT LA BASE DE LA CULTURE ALGONQUINE.

GUIL

LAUM

E AJ

AVON

Page 14: MAI 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 04 - NO. 008

Les Bibliothèques publiques de l’Abitibi-Témiscamingue ont le plaisir de vous offrir cette 25e collection de signets illustrant le thème

Prendre le temps... 2013

Francine Plante, «Pokio», Ville-Marie Distribué à partir du 7 mai

Carmen Branconnier, La Sarre Distribué depuis le 9 avril

Ginette Grenier,Rouyn-NorandaDistribué à partir du 4 juin

Disponible dans votre bibliothèque

Plan d’action culturel du Témiscamingue

Une vision où Culture et Nature sont symboles d’économie et d’avenir!

>> Marlyn Rannou

C’est devant un public intéressé et participatif que fut lancé, le 23 février dernier, à la Galerie du Rift, à Ville-Marie, le Plan d’action cultu-rel 2013-2017 de la Municipalité régionale de comté de Témiscamingue (MRCT).

Issu de la politique culturelle de la MRCT, il importe, de dire Réal Couture, président de la Commission culturelle du Témiscamingue : «que le plan d’action reflète les besoins du milieu, ce pourquoi nous avons travaillé à partir des préoccupations qui avaient été iden-tifiées lors de la consultation publique réali-

sée en novembre 2011 où plus de 160 idées avaient été émises par les participants».

Parmi les actions prioritaires figurent la mise en place d’un événement culturel sur le ter-ritoire, la réalisation de la phase finale de l’identification patrimoniale et culturelle des municipalités, la mise sur pied d’un réseau d’artisans et l’organisation de rencontres annuelles du milieu culturel. Pour ce qui est des actions globales, elles viendront bonifier le développement culturel du territoire. Pour ce faire, une entente triennale rend disponible

une somme de 55 000 $ au soutien de projets jusqu’en 2015.

«La MRCT est fière de pouvoir soutenir la réa-lisation de projets culturels sur le territoire par la négociation d’une entente avec le ministère de la Culture et des Communications. L’apport du milieu culturel pour le développement de notre région est important et il se doit d’être soutenu et reconnu», précise le préfet de la MRC de Témiscamingue, Arnaud Warolin. \\

> mrctemiscamingue.qc.ca

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Politique

LANCEMENT DU PLAN D’ACTION DE LA

MRC DE TÉMISCAMINGUE, EN FÉVRIER À

LA GALERIE DU RIFT

STÉP

HANI

E LA

MAR

CHE

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Objectif Nord

Trouver l’équilibre

>> Martin Blais

L’Abitibi est souvent décrite comme le bout du monde, le plus au nord où on a le courage d’aller. Le Grand Nord, quant à lui, souffre de cette frontière présente dans l’imaginaire collectif : il est le grand oublié du Québec. On l’imagine souvent inha-bité, vierge, ne servant qu’à être exploité aux avantages de nous tous, plus au sud.

Robert Cornellier, cinéaste originaire de Val-d’Or et fondateur de Macumba Internatio-nal, s’est fait un devoir de faire découvrir le Grand Nord avec une série de quatre épi-sodes nommée Objectif Nord (2013), coproduite avec Télé-Québec. Cette épopée, d’une durée de 3 h 20 min, dégage tous les mystères contenus au-delà du 49e parallèle et nous fait plonger au cœur des craintes et des espoirs qui entourent l’importante vague actuelle de développement industriel.

Objectif Nord nous amène d’abord entendre les voix de ceux qui habitent le Nord depuis des générations. Plusieurs artistes, provenant des quatre coins du Nord, racontent des épisodes de la cassure qui s’est opérée par la venue des Blancs et l’exploitation des ressources naturelles. Le chanteur innu, Florent Vollant, revient sur la terre où il est né, au Labrador, et d’où il a été arraché avec l’arrivée des compagnies minières. Il se sou-vient de son père qui, après le déménagement, sombra dans l’alcool jusqu’à en mourir.

La suite de la série sert à démontrer l’énorme potentiel recelé par le Nord québécois, tant au niveau des richesses naturelles qu’au niveau patrimonial, et à poser certaines questions en laissant en suspens les inquiétudes suscitées par le premier épisode. Selon Bruno Bussière, de l’Institut de recherche en mines et en environnement, le secteur minier s’intéresse aux problématiques environnementales depuis 1985 seulement, c’est donc dire qu’il reste beaucoup à faire de ce côté. Les problèmes que posent le fly-in fly-out, autrement dit occuper le Nord seulement pour y travailler et non pour y vivre, inquiètent également.

Beaucoup d’espoir est placé dans la notion de développement durable. Pour Jean-Phi-lippe Messier, directeur de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka, le développement durable, c’est se questionner constamment sur les façons de faire. Réduire les impacts sur l’environnement, mais aussi être à l’écoute des habitants. Le dilemme est de plus en plus présent : protéger la terre ou donner de l’emploi. On sent un attachement à la terre qui est très fort dans les communautés autochtones, mais on sent également que les problèmes liés à la pauvreté font partie de leurs préoccupations.

Robert Cornellier laisse, en filigrane, l’espoir de voir des communautés continuer d’oc-cuper le Nord de façon saine, en respect avec leur culture et leurs besoins. Objectif Nord comporte ceci d’intéressant qu’elle laisse au spectateur le soin de juger, après avoir absorbé une quantité importante d’information, si notre société est prête à développer le Grand Nord sans en détruire ce qui y vit présentement.

Objectif Nord peut être visionnée gratuitement à objectifnord.telequebec.tv \\

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L’Indice bohémien est un journal culturel régional et indépendant qui a pour mission d’informer les habitants de la région sur l’actualité artistique et culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. En parlant des gens du milieu culturel de la région, L’Indice bohémien veut contribuer à la professionnalisation des artistes, au rayonnement de ceux-ci partout en région et à l’extérieur, ainsi que soutenir la promotion générale de l’ensemble du milieu culturel de l’Abitibi-Témiscamingue

ASSEMBLÉE GÉNÉRALEANNUELLEInvitation

SAMEDI, 1er juin 2013– Cocktail à 16 h 30, suivi d’un souper et d’un gala

reconnaissance des bénévoles animé par Les Volubiles, improvisation haute voltige

– Petit théâtre du Vieux Noranda 112, 7e Rue, Rouyn-Noranda

– Le nombre de places étant limité pour le souper, vous devez confirmer votre présence au plus tard le 15 mai au 819 763-2677

L’ESPRIT DU NORD, ÉPISODE 3 DE LA SÉRIE DOCUMENTAIRE OBJECTIF NORD

GRAC

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Portrait abitibien – Jeyson Acevedo

>> Mélanie Boutin-Chartier

Aux deux mois, Mélanie Boutin-Chartier nous fait connaître son appréciation des jeux vidéo les plus populaires ainsi que quelques trucs pour mieux en profiter.

Les métiers dans le domaine du jeu vidéo sont nombreux et diversifiés. En plus des créateurs touchant autant les secteurs du monde du cinéma que de la mise en marché, la promotion est primordiale pour faire connaître au public ces productions artistiques. Si j’arrive à vous communiquer les dernières infor-mations concernant chaque jeu qui me fait triper, c’est grâce au travail des responsables en relation de presse existant dans chaque studio de jeu vidéo. Suite à plusieurs échanges, j’ai appris que celui travail-lant chez Ubisoft Canada a passé son enfance en Abitibi. Arrivée du Pérou, la famille Acevedo s’est établie au Québec, à Rouyn-Noranda. Jeyson y passera la fin de son primaire et son secondaire.

«Sam Fisher est mon James Bond»

Très jeune, Jeyson Acevedo a découvert Super Mario Broset, depuis, n’a jamais arrêté de jouer. Jeyson essaie tout, affectionnant les styles sportifs, les jeux de rôle et les shooters. Son héros est Sam Fisher et ça tombe bien, c’est la vedette de l’un des prochains jeux que Ubisoft sortira cette année. Tom Clancy’s Splinter Cell Blacklist arrivera en effet en tablettes le 20 août prochain et c’est naturellement l’équipe de Jeyson qui en fera la promotion.

Responsable des relations de presse pour Ubisoft Canada, le travail de Jeyson Acevedo consiste à la fois à parta-ger les communiqués provenant du studio de jeu vidéo, mais également d’en faire la promotion en donnant des entrevues dans les différents médias et d’offrir aux chro-niqueurs des copies de jeux pour qu’ils puissent en faire la critique. Les requêtes des journalistes provenant de tout le pays passent entre ses mains. Est-ce que ça prend des aptitudes particulières pour accomplir ce travail? Son passé de rédacteur en chef sur le blogue Game Focusdédié aux nouvelles et critiques de jeux vidéo lui a beaucoup servi pour bien comprendre l’industrie du côté de la presse et des liens qu’ils entretiennent avec les compagnies développant et publiant des jeux vidéo.

Venant d’ici, je trouve ça l’fun de voir que Jeyson Acevedo a su développer ses talents de communicateur dans les médias électroniques, jusqu’au sein d’une des plus grandes entreprises du jeu vidéo. Et tout ça grâce à sa passion pour l’un des divertissements les plus immersifs que je connaisse. \\

UNE PRÉCISION

L’Indice bohémien à toutes les sauces!

Dans le journal d’avril dernier, en page 14, dans

l’article L’Indice bohémien… à toutes les sauces!,

on mentionnait qu’Édith Lapierre était animatrice

au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda. Nous

aimerions préciser qu’il s’agissait plutôt de ma-

dame Édith Laperrière et qu’elle est éducatrice et

adjointe à la direction au CERN.

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Rubrique_ludique

Ce journal est imprimé sur du

papier écologique

MERCI DE LE RECYCLER

L’EX-ABITIBIEN JEYSON ACEVEDO EST UN

VRAI PASSIONNÉ DES JEUX VIDÉO ET UN

PROFESSIONNEL DES RELATIONS DE PRESSE

POUR UBISOFT CANADA

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>> Louis-Joseph Beauchamp

Côtes levées à la bière et aux épices

6 à 8 personnes

3 kg (environ 6) Côtes levées de dos, Les P’tits lards du nord

Pâte d’épices, comme une marinade½ tasse Paprika¼ tasse Poudre de chili¼ tasse Moutarde sèche2 c à soupe Poudre d’ail1 c à soupe Poudre d’oignon1 c à thé Gingembre moulu1 tasse Bière rousse La Chronique, Brasserie artisanale Le Trèfle Noir

Sauce BBQ à la bière et groseilles1 c à soupe Huile d’olive2 grosses Échalotes françaises3 gousses Ail haché, Les Jardins de la Colonie1 tasse Bière rousse La Chronique, Brasserie artisanale Le Trèfle Noir1 tasse Sauce chili1 bouteille (250ml) Sirop de groseilles framboisées, Le Verger des Tourterelles2 c à soupe Vinaigre de vin rouge2 c à soupe Sauce soya2 c à soupe Moutarde de Dijon2 c à soupe Sauce Worcestershire1 c à thé Gingembre mouluSauce de piments au choix et au goût

Préparation

La veille de votre repas, mélangez tous les ingrédients de votre pâte d’épices. À l’aide de vos mains, enrobez généreusement les côtes levées, puis réservez-les dans un plat bien couvert au réfrigérateur.

Vous pouvez aussi réaliser la sauce BBQ la veille, afin de vous libérer le soir de votre réception. Dans un chaudron en acier inoxydable épais, faites revenir les échalotes et l’ail dans l’huile d’olive à feu moyen pendant 2-3 minutes. Ajoutez tous les autres ingré-dients, portez à ébullition, puis laissez réduire de moitié à feu moyen. Ajoutez votre sauce de piments préférée pour une sauce plus relevée. Laissez tempérer puis placez au réfrigérateur. Réchauffez au moment voulu.

Sortir vos côtes levées du réfrigérateur, puis emballez-les 2 par 2 dans du papier alumi-nium. Placez au four préchauffé à 325OF dans une tôle pour éviter les dégâts. Laissez cuire et attendrir vos côtes pendant environ 2h30.

Sur votre barbecue, grillez vos côtes levées pendant environ 5 minutes en les badigeon-nant de la moitié de votre sauce. L’autre moitié servira comme accompagnement au moment de servir.

J’ai servi mes côtes levées avec des frites, des chips de topinambour et une salade de chou rouge à l’huile de sésame.

Retrouvez la recette de salade de chou sur la page Facebook de La Joyeuse Bouffe \\

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ELLES SERONT TENDRES À SOUHAIT, GOÛTEUSES ET FACILES À RÉALISER. LE SECRET EST DE NE PAS LES FAIRE BOUILLIR ET DE LES PRÉPARER LA VEILLE, MAIS NE LE DITES SURTOUT PAS À PERSONNE!

LOUI

S-JO

SEPH

BEA

UCHA

MP

Ma_région_j’en_mange

Cette chronique est rendue possible avec l’aimable participation de :Louis-Joseph Beauchamp // LA JOYEUSE BOUFFE

[email protected] // 819 723-2408 poste 119

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Pour plani�er leur départ, 25 000 personnes de l’Abitibi-Témiscamingue ont déjà opté pour la solidarité, le respect, la transparence et l’entraide.

Quand il est question de funérailles, ces valeurs font toute la di�érence.

Joignez-vous à nous.Pour 10 $ à vie, devenez membre de votre coopérative funéraire.

www.residence-funeraire.coop

Saltarello

The Dance of the Muses : des transes sans frontières...

>>Francine Gauthier

«Alors que nous nous amusions à travail-ler des programmations électroniques sur nos propres pièces, raconte Julie Pomer-leau, nous avons eu l’idée de présenter de nouvelles versions pour certaines de nos pièces... Ce projet d’un 5e album est né alors que nous dansions sur ces nouvelles cou-leurs...»

Loin d’être une compilation, ce nouvel album de Saltarello se veut un projet de dépassement et de recherche de nouvelles sonorités électro-niques, issues de pièces déjà existantes (3e et 4e album), un point de départ, mais complè-tement revisité, grâce à de nouveaux arran-gements.

«Nous suivons beaucoup notre intuition lorsque nous créons. Pour nous, c’est le meil-leur chemin à prendre pour être le plus hon-nête possible avec nos idées, tout en gardant une totale liberté.»

Le groupe de sept musiciens chanteurs tient à rester fidèle à lui-même lorsqu’il explore au moyen de la voix et des instruments ances-

traux un univers acoustique qu’il superpose à une toile de fond sonore urbaine. Voilà une démarche tout en subtilités qui conclut en dépassant les frontières de Saltarello. Ainsi, les nouveaux sentiers conquis musclent leur musique de nouvelles formes. «Il n’y a pas de limites à la création.»

The Dance of the Muses représente donc une étape importante dans la jeune histoire de ce groupe, puisque grâce à cet album, Saltarello obtiendra un showcase lors du prochain Mun-dial à Montréal en novembre 2013. «Quarante-cinq minutes pendant lesquelles la scène est à nous!»

Leurs albums précédents se vendent bien, hormis le 2e, Humana, qui est épuisé. On peut les trouver sur Internet en version numérique. Cet été, c’est l’occasion de se faire connaître davantage sur scène avec la nouvelle pro-duction et c’est l’opportunité de «casser» les toutes nouvelles pièces que comprendra leur 6e album à sa sortie au printemps 2014.\\

> saltarello.ca

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Musique

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C I N É M A

L’homme qui rit de Jean-Pierre Améris Dimanche 5 mai 2013Lundi 6 mai 2013 Cinéma Capitol Val-d’Or

Roche, Papier, Ciseaux de Yan Lanouette-TurgeonDimanche 5 mai 2013Lundi 6 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

NO de Pablo LarrainDimanche 12 mai 2013Lundi 13 mai 2013Cinéma Capitol Val-d’Or

Renoir de Gilles BourdosDimanche 12 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Dans la maison de François OzonLundi 13 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Karakara de Claude GagnonJeudi 16 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

Le Grand Soir de Benoît Delépine et Gustave Kervern (Écran libre)Mercredi 29 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

D A N S E

Jacques Marchand, Sylvie Richard et Isabelle Fortin - Plus près des étoilesJeudi 9 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Centre de musique et de danse de Val-d’Or - États Danse Samedi 11 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

École de danse PRELV – Je me souviensVendredi 17 mai 2013Samedi 18 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Centre de musique et de danse de Val-d’Or - Boulot-Dodo-C’est trop rigolo Dimanche 12 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

E X P O S I T I O N

Intra-terrestre - Norbert LemireDu jeudi 4 avril au dimanche 5 mai 2013Centre d’art Rotary (La Sarre)

Empreintes mystiques - Éric MailletDu vendredi 15 mars au dimanche 5 mai 2013Centre d’exposition d’Amos

Collectif - Finissantes Arts plastiques UQATDu vendredi 26 avril au dimanche 19 mai 2013Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

3e Rendez-vous du FMAC Expo-vente (Collectif)Du vendredi 26 avril au dimanche 19 mai 2013Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

L’empreinte de la page blanche Ginette GrenierDu jeudi 18 avril au dimanche 26 mai 2013Salle du conseil municipal (La Sarre)

L’esprit des lettresDu vendredi 19 avril au dimanche 26 mai 2013Centre d’exposition de Val-d’Or

Bruissements et pétarades - Exposition collectiveDu vendredi 26 avril au dimanche 2 juin 2013L’Écart.. .lieu d’Art actuel (Rouyn-Noranda)

Pokio - Francine PlanteDu vendredi 5 avril au vendredi 7 juin 2013La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)

Planète illustration - Ninon PelletierDu jeudi 9 mai au dimanche 16 juin 2013Centre d’art Rotary (La Sarre)

Agence Stock Photo : 25 ans d’histoires CollectifDu vendredi 24 mai au dimanche 16 juin 2013Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

Pourvu qu’il pleuve... - Nathalie LevasseurDu vendredi 10 mai au dimanche 23 juin 2013Centre d’exposition d’Amos

L’effet Gold Rush - Marie-Ève MartelDu vendredi 10 mai au dimanche 23 juin 2013Centre d’exposition d’Amos

Rouyn-Noranda, un monde de hockeyDu dimanche 12 février 2012 au mercredi 3 septembre 2014Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

H U M O U R

Lise Dion - Le temps qui courtMardi 30 avril 2013Mercredi 1er mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)Vendredi 3 mai 2013Samedi 4 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)Lundi 6 mai 2013Mardi 7 mai 2013Théâtre des Eskers (Amos)

Claudine Mercier - Dans le champ (en rappel)Mercredi 15 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)Jeudi 16 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)Vendredi 17 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

LIT QUEEN et ses invitéesVendredi 17 mai 2013Samedi 18 mai 2013Coco Matin (Val-d’Or)

I M P R O V I S AT I O N

Les Volubiles en supplémentaire, spécial 15 ans et plus - Les Productions Par la Petite PorteVendredi 3 mai 2013Petit Théâtre du Vieux-Noranda

Sale ligue d’improvisation Jeudi 30 mai 2013Bistro la Maîtresse (La Sarre)

M U S I Q U E

CSOB - Harmonie au primaire Mercredi 1er mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

L’Ensemble vocal Émergence Les dessous d’E.V.ESamedi 4 mai 2013Dimanche 5 mai 2013Mercredi 8 mai 2013Commission des loisirs de La Sarre

École de chant Legati Souper concert classiqueSamedi 4 mai 2013Forestel (Val-d’Or)

KeepHope Productions - MuteSamedi 4 mai 2013Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

Ensemble vocal de St-Bruno Jeudi 9 mai 2013Vendredi 10 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

Luc Robert - Viaggio in ItaliaSamedi 11 mai 2013Agora des Arts (Rouyn-Noranda)

École de musique Les Jeunes Concerts du Témiscamingue -Un après-midi musicalDimanche 12 mai 2013Théâtre du Rift (Ville-Marie)

Générations Bande Sonore - Spectacle-bénéfice Arrimage JeunesseSamedi 18 mai 2013Petit Théatre du Vieux-Noranda

Ariane Moffatt - MAMardi 21 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)Mercredi 22 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)Jeudi 23 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

Chorale Le Petit Bonheur de Val-d’Or 40 ans de Passion en chanson Samedi 25 mai 2013Dimanche 26 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Alain Morisod & Sweet People Tournée 2013 - Encore un tourMardi 28 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)Mercredi 29 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)Jeudi 30 mai 2013Théâtre des Eskers (Amos)

Marc Déry - SoloJeudi 30 mai 2013Le Rift (Ville-Marie)

École Ste-Marie - Spectacle musicalJeudi 30 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

T H É ÂT R E

Les Muses Orphelines - Les Tournées Jean DuceppeLundi 13 mai 2013Théâtre des Eskers (Amos)Mardi 14 mai 2013Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)Mercredi 15 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

A U T R E S

André Brisson - Atelier de linogravureMercredi 1er mai 2013Centre d’exposition de Val-d’Or

Club de gymnastique Gimkara Gymkara Panorama Dimanche 5 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Gala sportif du Mouvement IntrépidesLundi 6 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Fusion 2013 Jeudi 9 mai 2013Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Benoît Archambault - Les Pourquoi Mercredi 15 mai 2013Théâtre des Eskers (Amos)

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CALENDRIER CULTURELgracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

MAI 2013

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Internet du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

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Poste_d’écoute

Daniel Bélanger // Chic de ville

Audiogram

>> Évelyne Papillon

Daniel Bélanger fait dans le rockabilly le temps d’un album. La chanson Je poursuis mon bon-heur rappelle Walk the line de Johnny Cash. Ce style musical domine sur l’album, ce qui en fera décrocher quelques-uns. Une question de goût et non de qualité des compositions. La légèreté s’entend dans Auprès de toi et Béatitude, où il dit : «Tout ce qui est autour de moi/Ça fait de mon cœur un cœur qui bat». Sur l’irrésistible Avec mes amis, il utilise sa voix de tête. L’aubeest jazzée. Le temps est charognard rappelle la mélodie de Sympathy for the Devil des Stones. Je t’aime comme tu es séduit avec sa pointe d’humour. Traverse-moi et Le cœur en mille morceauxsont des ballades plus tristes. Philosophique, Daniel Bélanger chante n’avoir pas besoin du bonheur pour être heureux. Un album frais comme le printemps, avec tout de même sa part de réflexion sur la vie, le couple et l’amitié. \\ 3,5 / 5

Les Sœurs Boulay // Le poids des confettis

Grosse boîte

>> Josiane Cyr

Deux sœurs de la Gaspésie qui sont magnifiquement belles avec des voix à nous couper le souffle (ou la voix!). Ce sont les sirènes du Québec qui nous ont envoûtés au Francouvertes l’année dernière. La Gaspésienne en moi est subjuguée par l’hymne à ce coin de pays dans Où la vague se mêle à la grand’route. Seules face à la foule, avec seulement un micro comme spec-tateur de leur univers, Les Sœurs Boulay ont très bien recréé leur unicité sur ce premier album Le poids des confettis. Il faut souligner que l’Abitibi y a aussi mis du sien avec Philippe B à la réalisation. Il a su parfaitement nous transporter à la première loge d’un concert privé avec des arrangements simples, en laissant le silence aux endroits où il devait être. Les Sœurs Boulay, définitivement un album à écouter les pieds dans l’eau avec le soleil «dans face»! \\ 4 / 5

Maïa Leia // Le compte à rebours

La Tribu

>> Évelyne Papillon

Charmeuse et fraîche, Maïa Leia s’amuse dans une pop diversifiée, aux textes cependant peu recherchés. Elle prône le plaisir, la fête et la sociabilité. Pour ce faire, cette Québécoise d’origine indienne utilise le français et l’anglais tour à tour, ou dans une même pièce. Les styles sont variés : pop, Bollywood, reggae, etc. C’est un album d’abord conçu pour faire bouger le popo-tin et mettre les soucis de côté. Humour et positivisme sont de mise, dans de petites histoires d’adolescence ou de début d’âge adulte. Normal, la chanteuse a vingt ans et désirait raconter cette période tumultueuse de sa vie. La nuit dernière est la pièce la plus accrocheuse, les cuivres lui seyant bien. Il y a un groove dans sa voix, une spontanéité délicieuse, mais certaines pièces très sucrées risquent d’accrocher aussi vite qu’elles tomberont sur le cœur. Ça danse ou ça casse. \\ 3 / 5

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Surveillez la sortie de la prochaine édition le 28 mai 2013

Le journal de juin vous proposera de découvrir, entre autres :

- Un publireportage sur le lauréat du Prix Petite collectivité 2013 du Conseil de la culture de l’A.-T.

- On célèbrera les 20 ans du Théâtre de la Loutre

- Un cahier spécial sur le tourisme en Abitibi-Témiscamingue

Et ce n’est qu’un bref aperçu des sujets qui seront abordés!

Page 24: MAI 2013 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 04 - NO. 008

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