mai 2016 // l'indice bohÉmien // vol. 07 - no. 8

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MAI 2016 /// VOL 7 - NO 8 10 NOUVELLE CRÉATION ORIGINALE POUR LA TROUPE À CœUR OUVERT 09 NOCES D’ÉMERAUDE POUR LE SALON DU LIVRE DE L’ABITIBI-TÉMISCAMINGUE 17 LE CONSERVATOIRE DE VAL-D’OR EST QUADRAGÉNAIRE 06 VAGUE PIGMENTÉE À AMOS, LA CHROMATIQUE 5KM 19 TOUT GOÛT, TOUT ÂGE, LE 12 E FESTIVAL DES GUITARES DU MONDE INSCRIS-TOI DANS UN PROGRAMME À TEMPS PARTIEL! DÉBUT DES COURS : AUTOMNE 2016 TU AS ENVIE DE RETOURNER À L’UNIVERSITÉ SANS CHANGER TON STYLE DE VIE?

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Journal culturel de l'Abitbi-Témiscamingue

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Page 1: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

MAI 2016 /// VOL 7 - NO 8

10 NOuVeLLe créAtION OrIgINALe pOur

LA trOupe à cœur OuVert

09 NOces d’éMerAude pOur Le sALON du

LIVre de L’AbItIbI-téMIscAMINgue

17 Le cONserVAtOIre de VAL-d’Or

est quAdrAgéNAIre

06 VAgue pIgMeNtée à AMOs,

LA chrOMAtIque 5kM

19 tOut gOût, tOut âge, Le 12e FestIVAL

des guItAres du MONde

INSCRIS-TOI DANS UN PROGRAMME À TEMPS PARTIEL! DÉBUT DES COURS : AUTOMNE 2016

TU AS ENVIE DE RETOURNER À L’UNIVERSITÉ SANS CHANGERTON STYLE DE VIE?

Page 2: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

2 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

.................................................................

JOurNALIstes-cOLLAbOrAteurs et chrONIqueurs

Fednel Alexandre, Cindy Bourque, Pascale Charlebois, Armand Chiasson, Marc-André Côté, Marie-Josée Denis,

Louis-Eric Gagnon, Manon Gervais-Dessureault, Julie Gingras, Netta Gorman,

Maxim Harrison, Valérie Lafond, Marc-Antoine N. Larivière, Émilise Lessard-Therrien,

Sarah Maltais, Mathilde Mantha, Philippe Marquis, Arnel Martel, Valérie Martinez, Yves Moreau, Ariane Ouellet, Nicole Pagé,

Roger Pelerin, Madeleine Perron, Yves Prévost, Mathieu Proulx,

Jeannine Provost, Ulysse Rivard-Desharnais,

Dominique Roy et Dominic Ruel

.................................................................

cOLLAbOrAteurs de secteurVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland (Val-d’Or), Madeleine Perron (Rouyn-Noranda),

Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Mathieu Proulx (Abitibi),

.................................................................

cOrrecteursJosée Larivière, Anne-Michèle Lévesque,

Evelyne Papillon et Yves Prévost.................................................................

cOrrectrIce d’épreuVeKarine Murphy

..................................................................

rédActION et cOMMuNIcAtIONsTommy Pilon et Jenny Corriveau [email protected]

819 277-8738..................................................................

grAphIsMeStaifany Gonthier

[email protected].................................................................

dIrectION et VeNtes pubLIcItAIres Valérie Martinez

[email protected] 763-2677

.................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006..................................................................

cONseIL d’AdMINIstrAtIONVéronique Gagné, Julie Mailloux, Ariane Ouellet, Gaétan Petit et

Dominic Ruel.................................................................

L’INdIce bOhéMIeN150, avenue du Lac

rouyn-Noranda (québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org..................................................................

tYpOgrAphIeHarfang : André Simard, DGA

.................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

MOT DE LA RÉDACTION

COUVERTURE SOMMAIRE

PHOTO : ARIANE OUELLET

LiTTéraTure eT conTe 4, 8, 9arTs de La scène 5, 10divers / généraL 6arTs visueLs 7, 12, 17sociéTé 21Musique 19, 21caLendrier 23 À La une 3L’anachronique 4Le Monde seLon Modère 4TêTe chercheuse 5

Bédé 5un iMMigranT nous regarde 8La dicTée chiasson 2016 8cuLTuraT À Travers Les yeux de… 11Ma région j’en Mange 11PreMières naTions 13chronique éconoMique 14PLeins feux 15région inTeLLigenTe 17environneMenT 18Média eT sociéTé 21PosTe d’écouTe 22

SAlUT, ET MERCI!// tOMMY pILON

Il y a à peine un an, lorsque j’ai accepté le poste de rédacteur en chef à L’Indice, je me suis découvert une nouvelle condition  : le syndrome de l’imposteur. Ouais, j’écrivais pas trop mal, j’avais un peu de gueule pour parler politique et emmerder un peu ces gens qui nous regardent de haut… Mais jaser culture en Abitibi-Témiscamingue, après une absence de plus de dix ans de la région, c’était une aventure en terrain inconnu. Et quelle aventure ce fut !

Je suis croyant à nouveau depuis que je suis à L’Indice bohémien. Parce que chaque édition qui se rend jusqu’à vous est un petit miracle en soit. Notre équipe repose sur un très petit noyau : la rédaction, Valérie Martinez, jeune réfugiée (?!!) suisse qui fait un travail extraordinaire à la coordination (publicité, distribution, administration, etc.). C’est tout. Ajoutez ensuite, à contrat, Staifany Gonthier, une graphiste envoyée des dieux qui réussit l’impossible chaque mois, ainsi que Karine Murphy, une correctrice d’épreuve qui me donne souvent l’impression que je suis un cancre de la langue française. Enfin, un CA qui nous épaule de façon 100 % bénévole. Pis c’est de la job.

Ce qui reste, et qui me jette par terre chaque mois, c’est la quantité incroyable de colla-borateurs bénévoles qui constituent l’es-sence même de ce journal, qui lui donnent sa couleur, son ton, sa variété. Ce sont eux qui écrivent, corrigent, livrent, bon temps, mauvais temps, depuis déjà 2009.

C’est donc le temps de leur dire un énorme merci. Merci pour le travail extraordi-naire du comité des sujets  : Sophie Ouel-let, Mathieu Proulx, Geneviève Béland, Véronic Beaulé et Madeleine Perron, qui nous aiguillent sur ce qui se passe dans leur MRC respective et sans qui on ne saurait pas de quoi parler. Merci à Suzie Éthier, la mémoire institutionnelle du journal, qui a été de toutes les crises et de tous les succès. L’Indice lui est grandement redevable. Merci aux collaborateurs crinqués, fidèles au poste à chaque mois ou presque  : Jessica Lesage, Cindy Bourque, Joséane Toulouse, Michèle Paquette, Yves Prévost, Louis-Eric Gagnon, Sarah Maltais, Netta Gorman, Beatriz Media-villa, Fed Alexandre, Dominic Ruel, Philippe

Marquis, Jean-Jacques Lachapelle, Émilise Lessard-Therrien, Mathilde Mantha, Ariane Ouellet, et à tous les autres qui répondent à nos appels de texte. Merci à notre toute petite, mais ô combien efficace équipe de correcteurs qui nous permettent de livrer à chaque mois des textes irréprochables ou presque. Merci aux membres du CA et par-ticulièrement à Marie-France Beaudry, qui a fait un superbe travail à la présidence du CA jusqu’à tout récemment. J’oublie plein de gens, vous savez qui vous êtes, et je vous estime tous grandement.

Je quitte le journal avec la satisfaction d’avoir découvert un milieu culturel d’une énergie et d’un dynamisme extraordinaires, même si j’ai l’impression d’en être encore à mes premiers pas et que mon syndrome de l’imposteur ne s’est toujours pas estompé après un an. C’est tout un privilège que d’avoir pu profiter d’une tribune entièrement libre, sans censure, sans avoir peur de froisser des annonceurs. C’est d’une valeur inestimable.

Je pars l’esprit en paix, car je vous laisse entre les mains de l’amie Jenny, une boule d’énergie qui amène avec elle une solide expérience en organisation et en gestion de bénévoles. Jenny est tombée dans la culture quand elle était petite, possède un énorme réseau de contacts partout en région, et je l’espère, laissera transparaître sa douce folie à travers les pages du journal. Quant à moi, je m’envole vers de nouveaux défis, mais il se pourrait bien que vous me relisiez éventuellement… si on accepte de me faire une petite place ! Salut ! \\

BAlBUTIEMEnTS BOhéMIEnS

// JeNNY cOrrIVeAu, rédActrIce eN cheF tOute NeuVe

Premiers mots, vingt-sept-mille idées  : cet édito marque à l’encre indélébile mes bal-butiements à la barre de la rédaction de L’Indice bohémien. Des bourgeons de printemps et des papillons d’excitation, c’est complémentaire je trouve !

Je salue tout d’abord l’ami Tommy qui, à force de traiter bohémiennerie, est lui-même devenu bohème. Bon succès au nouvel exilé qui, j’en suis persuadée, nous suivra assidûment via notre plateforme Web. L’Indice bohémien, outre-mer ! Merci Tommy !

Vous découvrirez au fil des éditions, une rédactrice quelque peu expressive (lire beaucoup), une femme passionnée par la musique, le théâtre, la photographie. Stimulée par le beau, allumée par le vrai, drivée par le bon. Une consommatrice artistique, une épicurienne culturelle.

LA MOdérAtION A bIeN MeILLeur gOût, Ou pAs

Ce printemps, cet été, soyons tendance. Mangeons bio, mangeons local. Buvons sans sulfite, buvons régional. On a adopté la consommation locale côté bouffe, faisons pareil en culture ! Consommons du bon goût et consommons-le chez nous ! Depuis quelques années, l’offre culturelle est si grande en Abitibi-Témiscamingue qu’il est pratiquement impossible pour une gourmande culturelle comme moi de tout voir, tout faire, tout entendre, tout vivre, à moins d’avoir un clone, mais là n’est pas le sujet. Soyons intelligents, réfléchissons nos vacances comme nous remplissons nos garde-manger. Les marchés publics gagnent en popularité, l’ère est à la simplicité, au serrage de coudes et à la conscience socio-économique. Et pourquoi n’alimen-terions-nous pas notre belle région de notre budget vacances 2016 comme nous alimentons nos marchands de notre bud-get nourriture ? La culture n’est-elle pas la nourriture de l’âme ?

Le printemps est là et le FGMAT inaugurera bientôt la haute saison des festivals. Les terrasses seront bientôt bondées et le soleil réchauffera les berges des cent mille lacs témiscabitibiens. Cet été, je réserve chez nous ! Et vous ? \\

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 3

À LA UNE

En mai prochain, les Éditions du passage publieront le troisième recueil de poèmes de Nicolas Lauzon. Ayant pour titre Pro pelle cutem, l’ancienne devise de la Compagnie de la Baie d’Hudson, le nouveau corpus se développe autour du thème de la trappe. Le titre, qui signifie « peau pour peau », fait référence à la joute de l’homme contre la bête. L’Indice bohémien a rencontré le poète, question d’en savoir un peu plus sur ce recueil qui a valu à Lauzon d’être finaliste au prestigieux Prix de poésie Radio-Canada en novembre 2015.

D’une écriture plus mature et assumée qu’à ses débuts en 2011, ce dernier corpus nous amène sur les sentiers des pièges et des bêtes sauvages, un univers peu familier du monde de la poésie. Si on voulait le mettre dans une petite case, on prêterait à Nicolas Lauzon le titre de poète du territoire, lui qui a le don de parer de beauté des fragments de lieux et de gestes qui passeraient inaperçus sans la loupe de la poésie.

Le sujet de la trappe était déjà présent dans Géographie de l’ordinaire, le premier recueil de l’auteur. Pour Nicolas Lauzon, l’univers des trappeurs est une source d’inspiration poétique, mais aussi philosophique. « C’est chargé de poésie, ce monde-là. L’idée de suivre une trace, ce lieu qui est la forêt, déjà, puis ce personnage du trappeur qui est en quelque sorte un des derniers mythes de l’Amérique. Ce sont les premiers qui ont sillonné le territoire. En 2016, alors qu’il n’est plus question de survie, qu’est-ce qui les pousse encore à aller dans le bois ? »

Intrigué par la littérature d’aventure depuis sa jeunesse, Jack London et Croc Blanc ont meublé l’imaginaire de Lauzon. « Un été avant d’aller en camping, ma tante m’a acheté un roman. Parmi tous les titres disponibles, j’avais choisi celui avec un loup. J’ai toujours été à l’aise dans le bois, même si je n’ai jamais été à la chasse avec mon père. » Ce n’est sans doute pas par hasard qu’il a choisi de vivre en région. « En Abitibi, c’est la place pour rencontrer des gars de bois, des trappeurs. J’en ai rencontré deux qui m’ont reçu, et je leur ai expliqué ce que j’avais l’intention de faire. Souvent, ce sont des gars qui ne parlent pas beaucoup. Moi j’ai été chanceux. Après un temps, je suis comme devenu un apprenti », raconte Nicolas.

L’auteur parle d’ailleurs de la chasse comme d’un rite de passage. « Quand un père chasse avec son fils et que celui-ci tue sa première bête, il devient un homme. Moi, quand j’ai eu à achever un renard pris dans un piège pour éviter qu’il ne souffre, pour moi c’était un rite de passage. Ça fait réfléchir à la mort et à la vie, à l’acte de tuer. Et je m’engage, par respect pour l’animal, à tout faire jusqu’au bout : utiliser la peau pour quelque chose, manger la viande si elle est bonne, sinon la remettre à la nature. »

Afin de bien s’imprégner de son sujet, le poète a suivi des trappeurs dans leurs parcours. Il a appris leurs gestes, leur vocabulaire. « Je ne voulais pas faire un journal de bord ou un truc pédagogique, ni une défense de la trappe. Je m’approprie simplement leur univers, à ces trappeurs, et je les fais parler », raconte le poète, qui affirme toutefois l’importance de se questionner sur les rapports qu’ont les humains avec les bêtes. « Je crois qu’il faut se reposi-tionner, comme humain, parce que nous sommes d’une façon ou d’une autre des prédateurs. On fait partie du règne animal. Mais comme je suis un prédateur qui raisonne, je ne tuerai pas pour rien. Et quand j’y pense, tuer des animaux à la chaine dans un abattoir m’apparait plus cruel que de pister une bête sur son territoire. Quand je vais dans le bois, je me mets en danger, je peux me blesser, l’animal a une chance de s’en sortir. Je joue à ce jeu-là. Je me positionne dans la chaîne alimentaire. Quand le loup mange un chevreuil, il ne lui demande pas la permission, il ne se demande pas s’il lui fait mal. Et ça reste une mort noble, même si c’est violent. »

Nicolas Lauzon se défend bien d’être lui-même un trappeur. « Pour moi, il y a une ligne à tracer entre l’amateur de plein air et le gars de bois. Les trappeurs sont des vrais gars de bois, ils en vivent, c’est leur ressource, c’est leur univers. C’est très différent de moi qui fais du canot-camping et qui amène ma bouffe avec moi ! Si je pars avec toi dans le bois demain matin, on n’attrapera pas grand-chose », dit-il un sourire au coin des lèvres.

Bien qu’il ne sera pas disponible au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue à Ville-Marie, Pro pelle cutem sera offert dans les librairies du Québec dès la fin mai. Le lancement aura lieu le 2 juin 2016 à 17 h à la Fontaine des arts de Rouyn-Noranda. \\

> editionsdupassage.com/fr

Vendre?Acheter?

comment?combien?

819 763-7594 Pierre Grandmaitre Courtier immobilier

Pro pelle cutem, de Nicolas Lauzon

QUAnd lA pOéSIE SE fAIT SAUVAgE// ArIANe OueLLet

L’existence à vif

l’inévitable affrontement des nécessités

Ta mort me nourrira

au-delà de la tristesse humaine

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4 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

L’ANACHRONIqUE

SOUS lES pROjECTEURS // phILIppe MArquIs

Il m’arrive de me demander ce qu’est devenu tel chanteur, chanteuse ou groupe. Vous savez, ces vedettes d’un temps dont on a plus d’échos à la suite de  leur passage. Toutes ces personnes, mises sous les projecteurs du jour au lendemain, qui se sont abreuvées à pleines gorgées au goulot de la gloire… que deviennent-elles le surlendemain de veille ?

Si c’est le propre d’une société de consommation de produire des objets pour qu’ils soient ensuite jetés, il devient naturel qu’il en soit ainsi aussi pour les êtres. Lorsqu’une performance nous est offerte, une autre se prépare à apparaître. Alors, de nouvelles étoiles entrent dans nos esprits et sont bousculées par d’autres qui les poussent hors de nos écrans.

Que deviennent toutes ces comètes ? Elles sont toujours quelque part dans l’univers, mais plus dans notre ciel. Elles n’existent plus pour nous, maintenant que les caméras se sont tournées ailleurs. Je ne peux personnellement pas m’empêcher d’y songer. Que voulez-vous, c’est ainsi : je suis sensible à ceux que l’on oublie.

Une amie m’explique que la gloire est un piège. «  C’est certain que le regard des autres, que le fait qu’on aime ce que tu offres est important. Parce qu’on vit ensemble et qu’on est humains ! Mais je ne pense pas qu’il faille créer pour la gloire. J’engraisse, petit à petit, notre terreau culturel d’un peu de ma matière artistique depuis plus de cinquante ans. J’ai eu des moments de reconnaissance, oui. Mais les écrans mettent un éclairage artificiel à mes récoltes. Ça ressemble à une grosse dose d’engrais chimique dans un jardin. J’aime mieux déployer mon être à même ce que je suis plutôt que sur une mode… Tu comprends ? Comme un arbre déploie ses branches, seconde après seconde. C’est le soleil, mon projecteur.  » C’est ce que me dit ma tranquille conscience...

Il y a toutefois de ces vedettes déchues que les agissements condamnent au déshonneur. Ici, je vous sors de la poésie pour tomber brutalement dans les ornières du pouvoir. Ça devient le lot d’un ancien ministre de la santé, Marc-Yvan Côté, transformé en lobbyiste, dernièrement mis en accusation. C’est ensuite le cas d’une ancienne vice-première ministre, Nathalie Normandeau, arrêtée par l’UPAC. Dernier exemple, tout récent, Sam Hamad, un président du Conseil du trésor… C’est le même genre de déchéance que pour ces personnes très très riches et apparemment vertueuses, dont certaines se plaisent à dire qu’il faut couper dans les dépenses publiques alors qu’on apprend qu’elles cachent leur argent dans les paradis fiscaux pour éviter de contribuer au trésor public…

Tous ces gens qui ont bu à pleines gorgées au goulot de la gloire, à leur unique profit et à celui des leurs amis. Les voilà pris au piège ! Nos projecteurs ne doivent pas les lâcher de manière à ce que l’on sache ce qu’ils fabriquent tous les surlendemains de veille. On ne doit pas les oublier… Pour nous éviter de gâcher davantage notre jardin et faire de la démocratie un objet jetable. \\

POUR VOUS ÉVADER Roger Larivière

Racontages du TémisFernand Bellehumeur

Jacquie PatenaudeLa douceur du lin

Marie-Pier GiassonLunaIl su�t d’y croire

EN VENTEEN LIBRAIRIE

Lancement Conférence Animationabcdeledition.com

L’appel de la Nouvelle-France de Nicolas Patenostre. Un roman historique fascinant, un parcours inspirant.

Il était une forêt et ses richesses… Ouvrez. Explorez. Savourez.

Un recueil de contes savoureux mettant en scène le Témiscamingue profond des années 40!

Les explorations de Luna en pleine nature, l’éveil à un nouveau monde merveilleux!

ET PROFITER DE L’ÉTÉ!

Plantes comestibles et médicinales de la forêt boréale et bienfaits du chaga

L’ABC de l’édition sera présente au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue 2016 à Ville Marie. Venez rencontrer les auteurs aux stands nos 27 et 28!

CONTE

LE MONDE SELON MODÈRE

La 13e édition du Festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue se tiendra à Val-d’Or du 24 au 29 mai 2016 sous le thème Autochtones d’ici et d’ailleurs, en laissant davantage d’espace aux conteurs et conteuses autochtones. Plusieurs activités s’offrent afin de découvrir cet art oral.

Alors que la soirée de contes traditionnels se déroule le mardi, la soirée Ciné/contée, de la plume à la pellicule du mercredi initie le public en unissant conte et cinéma. À partir d’une histoire écrite par un conteur, un réalisateur s’affaire de le mettre en image quelques mois auparavant. Les deux artistes ne se rencontrent qu’avant le spectacle et la magie s’opère entre les images du réalisateur et le récit en direct du conteur.

Le lendemain, le Concours de la grande menterie invite tous les conteurs à présenter une histoire incroyable, un récit de vie exagéré. Le public est amené à se questionner si les éléments exposés sont vrais ou faux. Le gagnant est déterminé par un vote d’un jury et d’un public.

Durant la semaine du festival, les conteurs

partiront à la rencontre du public dans les résidences pour ainés ainsi que dans les écoles afin de faire découvrir l’oralité. Il y a aussi une grande formation sur la tradition orale afro-cubaine offerte par Coralia Rodriguez, en partenariat avec le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette formation est destinée aux conteurs professionnels et semi-professionnels, et permettra d’élargir leur bagage de connaissances. Les œuvres créées lors de cette formation seront présentées le vendredi soir.

Le Souper/conté accueillera une centaine de personnes le samedi soir. Lors de ce souper à saveur autochtone, il y aura trois conteurs des Premières Nations et le public sera invité à assister à une prestation du groupe Kawan-dak, rendue possible grâce à un partenariat avec le Festival des guitares du monde.

Le dimanche matin, la Balade/contée rassemblera cinq conteurs sur différents sites de la Cité de l’Or. L’ambiance souterraine des lieux créera des expériences de conte uniques. \\

> fclat.com

Le conte autochtone à l’honneur au Festival de contes et légendes en A-T

SE RACOnTER, Un RéCIT à lA fOIS// LOuIs-erIc gAgNON

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 5

TêTE CHERCHEUSETHÉÂTRE

lES dEUx COlOnnES // dOMINIc rueL

Un budget, ça reste fondamentalement assez simple. L’argent qui entre, l’argent qui sort. Deux colonnes : les revenus et les dépenses. Il faut avoir les yeux ouverts et s’assurer que l’argent entre comme prévu et qu’il sorte intelligemment, pour des choses utiles.

Malheureusement, les budgets et leur équilibre sont devenus depuis vingt ans nos seuls projets de société. Les politiciens sont devenus des comptables ou des gérants de banque. Le seul horizon offert, c’est la balance du budget. On en chante les louanges, on en fait de la prose, comme Leitao dans son dernier discours  : «  L’espoir entre toujours par la porte que l’on a laissée ouverte. » Je comprends qu’on ne peut vivre éternellement à crédit. C’est intenable.

Mais ce que je sais aussi, c’est que depuis vingt ans, partout, la stratégie pour équilibrer tout ça se résume en deux choses simples et peu courageuses : s’attaquer à la colonne des dépenses et taxer davantage la classe moyenne. À coups de coupures, de « réingénieries », on cherche à dépenser moins. On nous chante qu’on vit au-dessus de nos moyens. En même temps, on multiplie les hausses de tarifs. Ici, c’est l’Hydro, les CPE, la SAAQ. Au nom de la rigueur budgétaire. « Peuple, ouvre les yeux ! » Mais ça aussi, c’est devenu intenable. Et ce l’est encore plus depuis un mois. Une raison : les Panama Papers.

On a appris qu’à l’aide de sociétés-écrans, des riches et des puissants, dont 140 responsables politiques (la honte !), ont caché des milliards. À l’abri de l’impôt. Qui devraient être dans les coffres des états pour servir à tous. C’est la caverne d’Ali Baba et des milliers de voleurs. Statistique Canada estime que les entreprises canadiennes ont placé à ce jour 199 milliards de dollars canadiens dans les paradis fiscaux. Alain Denault, prof à l’UQAM, a écrit quelques livres là-dessus. Pour lui, c’est le peuple qui fait les frais de ces bandits de grand chemin : « La population paie le gros prix quand les multinationales et les gens fortunés délocalisent des actifs dans les paradis fiscaux. Pendant ce temps, on vote des budgets d’austérité. »

Que disaient nos gouvernements donc ? Qu’il n’y avait plus d’argent dans la caisse ! Depuis des années, ils ont fermé les yeux sur la colonne des revenus. Pas grave, on a des ciseaux ! Oh ! Ils se sont attaqués au travail au noir, aux transactions sans facture, pour une job de peinture. Ils courent après les citoyens fautifs ou distraits, parfois pour 500 dollars impayés il y a trois ans. Mais des entreprises, des millionnaires, des célébrités (parfois des donneurs de leçons aux riches) ont les coudées franches, la tape dans le dos presque, et les moyens d’engager des experts pour gérer leur immoralité.

D’un côté, des riches qui ne veulent pas partager, aidés de laquais-comptables serviles. De l’autre, des plus pauvres, à qui on demande les plus grands efforts, parce qu’on leur fait croire qu’ils sont trop gâtés. Marx ne serait pas surpris, ça sent la lutte des classes. \\

> indicebohemien.org

Roche Papier Théâtre en tournée régionale

dEUx pIèCES à lOUER// YVes préVOst

La pièce de théâtre Je t’espère, de Roche Papier Théâtre, s’offre à la région et part en tournée. Passera-t-elle dans votre ville ?

Basée sur la rencontre fortuite entre un homme et une femme dans un café, la pièce a l’originalité de combiner des textes de littérature avec une série d’objets pour permettre aux personnages de s’exprimer comme ils n’oseraient pas le faire dans une conversation classique.

La pièce, 100 % régionale, a été écrite par Pascale Charlebois et jouée pour la première fois en 2014 par l’auteure en compagnie d’Étienne Jacques. Chaleureusement accueillie, elle a repris l’affiche en mars 2016, toujours à Rouyn-Noranda, avant de partir en tournée. Amos, La Sarre et Ville-Marie l’accueillaient donc à tour de rôle en avril de cette année.

«  Le fait que la pièce se déroule dans un café rend cette pièce très mobile, souligne Pascale Charlebois. Elle permet d’avoir un public plus réduit, mais très proche physiquement des acteurs. C’est donc principalement dans des cafés et des restaurants que nous désirons jouer, en utilisant le décor naturel des lieux. » De cette façon, le spectateur ne se sent pas au cinéma ; il assiste à une scène qui se produit à la table d’à côté.

Il est rare qu’une pièce régionale sorte de son lieu de création pour faire ainsi le tour de la région. Bien que 4 salles aient déjà été visitées, les comédiens restent disponibles si d’autres cafés et restaurants de la région se montrent intéressés.

En marge de cette pièce, c’est au théâtre d’ombres que se consacrera Pascale Charlebois cet été, grâce à un projet de coproduction avec les compagnies belge et française Sur le fil et Exto-colossal.

S’intéressant aux légendes autochtones, la coproduction abordera les thèmes de la mémoire et de la perte d’identité, tant sur le plan personnel que collectif.

« Nos partenaires arriveront au début mai pour une résidence de 2 semaines, qui sera suivie d’une représentation au Petit Théâtre du Vieux Noranda le 17 mai », indique l’artiste. Il y aura une seule présentation en Abitibi, il ne faudra pas la manquer ! \\

Page 6: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

6 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

lA COURSE lA plUS COlORéE dE lA SAISOn AURA lIEU à AMOS // cINdY bOurque

La Chromatique 5 KM à Amos sera sans aucun doute l’événement le plus coloré du printemps. Le 14 mai prochain, ce sont 600 participants qui courseront pour cette 3e édition qui, disons-le, est extrê-mement attendue.

La présidente du Collectif des Fées en feu, Jenny Corriveau, affirme que la course a fait ses preuves lors des deux premières éditions. «  C’est joyeux, c’est ludique, c’est magnifique, c’est drôle et c’est, littéralement, pour tout le monde  », conclut-elle. Les coureurs partiront à 10 h, 10 h 10 ou 10 h 20 de l’école La Calypso et seront aspergés de poudre de toutes sortes de couleurs durant le parcours. Sur place, l’organisation promet une ambiance survoltée. Les inscriptions ont débuté en mars dernier et c’est à peine quelques semaines plus tard que l’organisation annonçait via sa page Facebook qu’il n’y avait déjà plus de place. Comme quoi l’engouement de la population est toujours de plus en plus grand pour cette course ! Si certains souhaitaient s’inscrire à cet événement magique, il est toujours possible d’y participer en tant que bénévole, puisque plusieurs postes sont toujours disponibles. \\

> chromatique5KM.com

Cette année, le Prix d’excellence en arts et culture 2016 de l’Abitibi-Témiscamingue a tenu à récompenser principalement des artistes issus du domaine de la littérature et du conte. C’est au Centre Richelieu de Lorrainville, au Témiscamingue, qu’a eu lieu la remise des prix de l’édition 2016. Quoi de mieux que d’ouvrir une remise de prix par la musique ? C’est l’artiste Martin Bernard qui a ouvert le 16e Prix d’excellence en arts et culture avec sa voix et sa guitare.

Le Prix membre honorifique du CA du Conseil de la culture a été remis à l’historien Benoît Beaudry Gourd, un travailleur culturel qui s’implique depuis 45 ans à faire connaitre l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue à travers ses réalisations.

Le Prix de la petite collectivité a été décerné par L’Indice bohémien au village de Vassan. En effet, la municipalité compte un peu plus de 1000 habitants et sa communauté a réussi à se démarquer grâce à plusieurs projets d’envergure rendus possibles grâce à un soutien massif de sa population, qui a créé des lieux de rencontre tout en dynamisant les arts et la culture.

La soirée s’est poursuivie avec la désignation du gagnant pour le Prix artistes  : intégration des technologies numériques. Moment sympathique et cocasse pour un des caméramans de la soirée, François Jalbert, qui devait en quelque sorte se filmer lui-même en train de recevoir son prix ! Le gagnant du Prix réalisation, Daniel Saint-Germain, a offert au public un moment émouvant lorsqu’il est monté sur scène pour remercier ses 3 enfants qui ont participé à la réalisation de l’œuvre qui lui a mérité son prix, Quatre Saint-Germain pour Alphonse Daudet.

Personne dans la salle n’a pu retenir ses larmes l’espace d’un moment aussi intense qu’authentique que celui de la remise du Prix travailleur de l’ombre remis à Suzanne Dugré, fondatrice des Éditions du Quartz. Une belle reconnaissance toute méritée pour cette femme qui a donné son cœur et tout son temps pour faire rayonner la littérature régionale. Atteinte de sclérose latérale amyotrophique (SLA), maladie dégénérative grave, Mme Dugré est montée sur scène avec autant de dynamisme que lorsqu’elle avait 20 ans ! Une inspirante leçon de courage et d’optimisme face à l’adversité.

Le Prix du public TVA Abitibi-Témiscamingue a pour sa part récompensé le Réseau Biblio Abitibi-Témiscamingue pour ses dix-neuf bibliothèques affiliées présentes sur le territoire, permettant à la population d’avoir un accès plus facile à la littérature. Le Prix de la relève, quant à lui, a été décerné par Télé-Québec et le gagnant nous a été dévoilé par une belle capsule vidéo : il s’agit de Félix Buisson-Desfossés, journaliste à ICI Radio-Canada Abitibi- Témiscamingue, écrivain et historien de la musique à ses heures, qui s’investit à faire connaitre le passé et le présent de sa région.

La soirée s’est terminée par la remise du prix du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). C’est la conteuse Marta Saenz de la Calzada qui s’est mérité le prix de créatrice de l’année. C’est son amie Nicole Garceau qui lui a remis son prix et ce fut un grand moment d’émotions et de joie partagées. La conteuse était très émue et en même temps, on sentait la fougue espagnole dans son discours de remerciement.

La soirée s’est donc terminée sur cette belle note d’amitié, avec un public affichant à la fois une larme à l’œil et un sourire aux lèvres. De quoi avoir envie de célébrer la culture plus qu’une seule fois par année… \\

Prix d’excellence en arts et culture 2016 de l’Abitibi-Témiscamingue

UnE SOIRéE RIChE En éMOTIOnS pOUR CéléBRER lA CUlTURE RégIOnAlE// VALérIe MArtINez

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CONNIVENCE

Norbert et Julie LEMIRE 21 avril au 21 mai 2016

vernissage : 21 avril, 17 h

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 7

lE SEnS dES ChOSES (3) : QUESTIOnS dE lAngUE // FedNeL ALeXANdre

Le français regorge d’expressions savoureuses que les habitants des quatre coins de cette langue se partagent. Certaines me laissent parfois perplexe car elles me font penser qu’elle est raciste. Mais fort d’un naturel peu susceptible, je refuse toujours de broyer du noir. Toutefois, certaines pratiques langagières mettent mes oreilles à rude épreuve et mes nerfs, en barbelés. C’est le cas, entre autres, de la féminisation. Qu’on veuille féminiser la langue, peu m’en chaut. Mais que «  le  » médecin devienne «  la  » médecin parce qu’il s’agit d’une femme me plonge dans une profonde détresse existentielle. Qu’une caissière demande à la cliente devant moi si elle est «  au courante  » d’un rabais sur un produit me donne envie de dézinguer à mains gantées. N’en déplaise à OJ Simpson. Il faut me comprendre : le français compte parmi mes rares biens.

Venons-en au fait. J’avoue que cette langue peut paraitre incongrue. Sinon, comment expliquer que « concombre » relève du masculin et « courgette », du féminin ? Mais rassurons-nous, la différence entre ces deux légumes tient moins de leur genre que de leur texture ou de leur saveur. En réalité, l’incongruité consiste plutôt à confondre morphologie et sémantique, car le fait de mettre « un » ou « une » devant un nom relève de la morphologie. Cela n’a absolument rien à voir avec le binôme mâle/femelle, qui renvoie à la sémantique.

Certains pourraient m’accuser de râler, de rouspéter et de ronchonner. Ce serait là un jugement hâtif. Qu’on me comprenne bien. Je suis un homme de principe. Je me refuse à désigner ma voisine par l’infâme vocable de « maitresse-chienne » au prétexte qu’elle dresse des chiens. De même, je ne voudrais pas me retrouver à appeler mon avocate « maitresse » au risque de nuire à nos rapports. De toute façon, en attendant que mon amoureuse accepte cette éventualité, le monde ne sera déjà plus le même. \\

UN IMMIGRANT NOUS REGARDE

ARTS VISUELS

Trois expositions à voir à Amos

VOyAgES dAnS l’IMAgInAIRE EnfAnTIn, lA pOéSIE lUdIQUE ET lE COURAnT ABSTRAIT QUéBéCOIS// sArAh MALtAIs

Le centre d’exposition d’Amos accueille deux expositions jusqu’au premier mai pro-chain : De l’autre côté du miroir de Catherine Rondeau et Marcher dans le ciel de la poète Sonia Cotten et de l’artiste visuelle Annie Boulanger. Et c’est jusqu’au 12 juin qu’on pourra y contempler La question de l’abstraction, une collection ambulante d’œuvres majeures issues du Musée d’art contemporain de Montréal.

L’exposition De l’autre côté du miroir met en photographies les différentes fabulations des enfants. Fortement inspirées des contes, les œuvres de Catherine Rondeau expriment les pensées des enfants qui fuient souvent la réalité par le biais de leur imagination débor-dante. L’artiste originaire de Montréal possède un talent unique en modification des images numériques, ce qui donne des tableaux où la fiction et la réalité s’entremêlent.

Marcher dans le ciel est une exposition tirée de l’album jeunesse du même nom. L’exposition, tout comme l’album, est accompagnée d’une jolie poésie ludique qui propose d’accompagner les enfants à travers des situations difficiles, telles que le deuil ou la peur du noir. L’illustra-trice Annie Boulanger et l’auteure Sonia Cotten, toutes deux originaires de la région, traitent également de la persévérance ainsi que de l’apport du jeu et de la musique au quotidien.

La question de l’abstraction est une exposition ambulante du Musée d’art contemporain de Montréal composée de 34 œuvres réalisées par des artistes de renom. Placées en ordre chronologique, les peintures et les sculptures permettent de suivre l’évolution de la société québécoise à partir des années  1940. L’exposition retrace l’art contemporain québécois dès ses débuts avec des œuvres de Paul-Émile Borduas et de Jean-Paul Riopelle, jusqu’aux œuvres plus récentes de François Lacasse et de Francine Savard. C’est au total 30 artistes différents qui y sont représentés. Les premières œuvres ont été réalisées par le groupe des Automatistes. Produites de 1945 à 1954, elles sont les balbutiements de l’art abstrait moderne au Québec. L’exposition nous propose par la suite des œuvres des premiers Plasticiens qui utilisent les tons, textures et couleurs plus que des éléments représentatifs dans leurs peintures, datant d’entre 1954 et 1956. Cherchant à approfondir les techniques et les idées déjà présentées, la vague des seconds Plasticiens est représentée dans La question de l’abstraction au travers de neuf œuvres majeures réalisées entre 1958 et 1967. Le reste de l’exposition est composé de sculptures et de peintures plus modernes qui sont les aboutissants des grands courants abstraits. Cette exposition mettant en scène les grandes mutations de la société québécoise a été rendue possible grâce à la collaboration du Musée d’art contemporain de Montréal.

C’est une invitation à la découverte de l’art sous toutes ses formes ! Dépêchez-vous si vous n’avez pas encore eu l’occasion de voir le superbe travail de Catherine Rondeau ainsi que de Sonia Cotten et Annie Boulanger, vous n’avez qu’au 1er mai ! \\

Lancement officiel lors du Salon! Restez à l'affût!

L’histoire des Algonquins ou Anicinabek est marquée de ses origines à nos jours par de nombreux bouleversements. L’ouvrage de l’anthropologue trace un portrait de ces événements en trois parties allant du passé, de la vie actuelle au futur des communautés anicinabek.

NOUVEAUTÉLes Anicinabek : du bois à l’asphalteLe déracinement des Algonquins du Québec de Marie-Pierre Bousquet (auteure sur place)

editionsduquartz.com

Venez aussi rencontrer à notrekiosque :Bruce Gervais auteur du roman Dormir debout

Au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue à Ville-Marie du 26 au 29 mai 2016Venez faire un tour au kiosque #67 pour rencontrer nos auteurs et découvrir de la littérature de l'Abitibi-Témiscamingue!

MÈRE NATURE PHOTO : CATHERINE RONDEAU

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8 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

LITTÉRATURE

Entrée libreLa culture c’est dans ma nature !

Renseignement sur nos activités :www.ville.lasarre.qc.ca

Centre d’art Rotary de La Sarre

HEURES D’OUVERTURE MARDI AU VENDREDI : 13 H À 16 H 30 ET 19 H À 21 HSAMEDI ET DIMANCHE : 13 H À 17 H

CENTRE D’ART ROTARY 195, RUE PRINCIPALE

LA SARRE (QUÉBEC) J9Z 1Y3819 333-2294

CENTRE D’ART ROTARY DE LA SARRE

Image :

VERNISSAGE : JEUDI 2 JUIN, 17 H EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE

CORPS À COEUR

DU 2 JUIN AU 4 SEPTEMBRE 2016

” ON EST NÉ NU ”

LOUISA NICOL

Louisa Nicol, Marie,Fusain, pastel blanc sec et charbon,papier Kraft marouflé sur toile,46 cm x 61 cm, 2013© Crédit photo : Ginette Hallé

lA dICTéE ChIASSOn 2016// ArMANd chIAssON

Le défi consiste à flairer le sens des mots gras soulignés et de les remplacer par ceux du quotidien et, ensuite, de vérifier votre perspicacité avec le dictionnaire (Réf. Petit Larousse 2011).

UNE ANNÉE INTERNATIONALE DE LA PAIx (16E DU GENRE)

Je rêve d’une année de paix circumterrestre. Alors les va-t-en-guerre, les harengères et les vipères ne seront plus à cran mais à quia. Le soir, dans les rues, les arsouilles cesseront leurs algarades et ne chouineront plus. Même la corneille craillera moins fortement. Les mérinos apprendront à se défendre. Les mornifles et les torgnoles seront du passé. Les pisse-froid se feront pitres pour enfin se poiler. On ne craindra plus les tire-laine, les trublions et les trimardeurs car le vulgum pecus aura disparu.

Les soldats chanteront des ariettes et leurs généraux se feront anachorètes. Ceux qui souffrent d’amusie reboiseront les blancs-étocs. On fondra les armes pour construire des ponts entre les nations et des casseroles pour placer dans le cabas ou sous le cache-misère des itinérants. Les missiles et les bombes se brésilleront. Palestiniens et israélites s’énamoureront.

Les policiers ne porteront plus de pistolet et deviendront amènes. Les freluquets autant que les malabars pourront devenir argousins. On ne caillassera plus personne. Les narcotrafiquants cesseront de stipendier les petits revendeurs et turbineront comme jardinier pour vendre de la vraie farine. Les diplomates négocieront sans ambages ni arcanes. Les dictateurs cesseront la caviarde.

Les parents ne chiffonneront plus les professeurs et les immigrants seront cocolés. Même les pêcheurs couperont l’ardillon de leur agrès. Les péculats et la ploutocratie auront cessé. Les rupins ne ratiboiseront plus les faibles et finiront de blouser leurs clients. L’agio des banques sera grandement réduit. La phallocratie deviendra une inconnue. Les monastères connaîtront moult vêtures comme jadis.

Rêver c’est vivre et sur... vivre ! \\

Prix littéraire des collégiens — Six degrés de liberté de Nicolas Dickner

SIx dEgRéS dE lIBERTé ET dE RéflExIOn// MAXIM hArrIssON, FINIssANte eN Lettres Au cégep de L’A-t

En lice pour le Prix littéraire des collégiens, le roman Six degrés de liberté de Nicolas Dickner présente deux histoires entrecroisées. La première est celle d’Élisabeth Routier, appelée Lisa, et de son ami Éric Le Blanc, adolescent aux prises avec un problème d’agoraphobie. La seconde histoire présente Jay, une employée de la GRC, ancienne hackeuse s’intéressant à la disparition d’un conteneur fantôme.

Le tItre

Le titre renvoie d’abord à un principe bien connu des scientifiques ; on appelle «  degrés de liberté  » les mouvements indépendants de deux solides liés mécaniquement. Ce principe est d’ailleurs respecté par Lisa lorsqu’au moment d’aménager un conteneur dans lequel elle compte voyager, elle «  se renseigne sur le mystérieux et terrifiant coefficient de flexion  ». Le titre est également mentionné une autre fois dans le roman lorsque Lisa s’aven-ture dans la pièce cachée de la maison Baskine qu’elle rénove avec son père et qu’elle trouve un magazine ouvert sur un article intitulé Six degrees of freedom. Enfin, sur le plan métapho-rique, le titre choisi peut faire référence aux différents degrés de liberté de chacun des personnages.

L’espAce

Au début du récit, Lisa et Éric habitent au Domaine Bordeur, tout près de la frontière américaine. Ce parc de maisons mobiles n’a rien d’attrayant pour ces adolescents en quête de nouvelles expériences. Ces derniers notent d’ailleurs l’ironie de la ressemblance entre le mot anglais boredom, signifiant ennui, et le nom Bordeur. L’histoire se déplace ensuite pour Éric, qui doit suivre sa mère au Danemark où il connaitra un grand succès avec son entreprise d’informatique. Éric réussit à y acquérir une certaine notoriété et à se libérer quelque peu de son agoraphobie. Quant à Jay, elle habite dans un immeuble insalubre et mal isolé de Montréal, mais doit y rester afin de respecter ses conditions de probation. Le récit de Six degrés de liberté voyage donc beaucoup, les lieux symbolisant l’emprisonnement ainsi que la liberté limitée des personnages.

Les thèMes

La liberté, ou l’indépendance, constitue le thème principal du troisième roman de Dickner, étant donné que chacun des personnages entreprend sa propre quête de liberté. C’est également ce qu’incarnent les conteneurs, ces boites métalliques faisant le tour du monde en n’étant à peu près pas répertoriées ou surveillées. L’indépen-dance se traduit aussi par le désir du voyage et du déplacement et l’envie d’éliminer les frontières. Les contraintes et l’emprisonnement représentent deux autres thèmes importants. Tous les personnages veulent une certaine liberté, mais tous ont des contraintes. Jay, par exemple, n’aime pas les frontières géographiques, mais doit pourtant se résoudre à les accepter puisqu’elle ne peut sortir du pays. Lisa, pour sa part, cherche à se libérer de l’emprise de sa petite ville natale pour vivre sa vie, mais le manque d’argent et la maladie de son père la retiennent au Domaine Bordeur. Éric, lui, est forcé de rester seul et enfermé en raison de son agoraphobie. Finalement, même le conteneur de Lisa, qui symbolise, en théorie, la liberté absolue et le bris des frontières, finit par devenir une prison.

Bref, Six degrés de liberté traite des limites de la liberté dans la société, liberté conquise ou perdue, selon le parcours et les choix de chacun. \\

LITTÉRATURE

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 9

LITTÉRATURE

Pour plus d’informations819 825-7733

Ligne Info-récup : 819 874-VERT (8378)

www.mrcvo.qc.caMRCVO

RENSEIGNEZ-VOUS SUR LA POLITIQUE DE COMMANDITE DES ÉVÉNEMENTS DE LA MRCVO !

Inscrivez-vous dès maintenant à la formation sur le compostage domestique

Depuis 15 ans, la MRCVO encourage les citoyens à adopter le compostage domestique par le biais de formations gratuites et de sensibilisation.

9 MAI 19 h

Salle du conseil des maires42, place Hammond, Val-d’Or

10 MAI 14 h et 19 h

Salle du conseil des maires 42, place Hammond, Val-d’Or

11 MAI19 h

Édifice Gérard-Lafontaine de la MRCVO100, route 113 Sud,Senneterre-paroisse

12 MAI19 h

Salle de réunion de la SDEM de Malartic866, rue Royale, Malartic

Le Salon du livre de l’A-T se tiendra à Ville-Marie du 26 au 29 mai prochain

nOCES d’éMERAUdE pOUR lE SAlOn dU lIVRE dE l’ABITIBI-TéMISCAMIngUE// dOMINIque rOY

40 ans de lectures précieuses ! Voilà le thème choisi pour la quarantième édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue (SLAT) qui se déroulera à Ville-Marie du 26 au 29 mai 2016. Déjà, toute l’organisation du salon tourne autour de ce thème  : l’affiche, la décoration, la transmission de connaissances intergénérationnelles ainsi que les différentes clientèles ciblées.

présIdeNce d’hONNeur

En février dernier, lors d’une conférence de presse, la présidence d’honneur du SLAT fut dévoilée. Il s’agit de Francine Ruel, artiste multidisciplinaire qui n’a plus besoin de présentation. Depuis longtemps, elle fait partie de la culture québécoise tant au théâtre, à la télévision, au cinéma qu’en littérature. « J’adore ce salon que j’ai fréquenté plus d’une fois, j’adore les personnes qui l’organisent, par-dessus tout j’aime les gens qui le fréquentent et j’ai un faible pour vos paniers d’épicerie remplis de culture ! Chaque fois que j’ai assisté, à titre d’auteure, à un des salons de votre région, ça n’a été que des moments forts, amusants, touchants. Je n’ose imaginer ce que sera cette édition, à Ville-Marie, alors que vous vous apprêtez à fêter le quarantième anniversaire et que j’y jouerai le rôle de Présidente d’honneur. Une jolie coïncidence puisque je fête, moi aussi, mes quarante ans d’écriture. »

prOgrAMMAtION

En ce qui concerne les auteurs invités, certains noms sont déjà dévoilés comme Claire Bergeron, Fanny Britt, Annie Groovie, Bellebrute (composé de Vincent Gagnon et Marianne Chevalier) et Stéphane Dompierre. Une conférence de presse révélant l’entièreté de la programmation officielle était prévue à la fin du mois d’avril, mais malheureusement l’information était toujours confidentielle au moment d’écrire ces lignes.

prIX LIttérAIre de L’AbItIbI-téMIscAMINgue

Encore cette année, c’est lors du SLAT que le Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue sera dévoilé. Les participants avaient jusqu’au 26 février dernier pour soumettre une novella (un court roman) ayant pour titre «  Froid  ». Le prix tant convoité sera la Bourse des libraires, d’un montant de 1500 $. La mention Télé-Québec, accompagnée d’une bourse de 500 $, sera également remise lors de l’événement. À noter que le Prix littéraire de l’Abitibi- Témiscamingue existe depuis 1973.

Les édIteurs de LA régION préseNts sur pLAce

L’ABC de l’édition aura deux kiosques cette année étant donné le grand nombre d’activités prévues et la présentation de plusieurs auteurs et nouveautés. Parmi les lancements officiels, il y aura Racontages du Témis de l’auteur invité Fernand Bellehumeur, Plantes comestibles et médicinales de la forêt boréale et bienfaits du chaga de Roger Larivière, Luna, il suffit d’y croire de Marie-Pier Giasson et La douceur du lin de Jacques Patenaude. D’autres auteurs se joindront à eux pour présenter leur nouveauté printanière. Aussi, quelques conférences sont prévues ainsi qu’une dégustation de produits réalisés à partir de plantes sauvages d’ici.

Les Éditions du Quartz profiteront de l’occasion pour effectuer le lancement officiel d’un tout nouvel ouvrage, celui de l’anthropologue Marie-Pierre Bousquet ayant pour titre Les Anicinabek : du bois à l’asphalte. L’essai évoque la longue transition des Anicinabek entre le nomadisme et la sédentarité, entre le passage de la vie dans le bois sur leurs territoires de chasse à leur confinement sur des réserves ou des établissements. Il aborde aussi les effets de la colonisation sur leur langue, leur culture, leur mode de vie, leur éducation et leur santé.

Deux nouveautés occuperont le kiosque des Éditions Z’ailées : Raf à la rescousse – Le journal de Maëlle, coécrit par Amy Lachapelle et Nadine Descheneaux, ainsi que C’est juste une joke, un roman sur l’intimidation signé Nadia Bellehumeur. Amy Lachapelle, Nadia Bellehumeur, Cathy Pomerleau et Marc Trudel feront partie des auteurs invités alors que Marilou Addison, Nadine Descheneaux, Pierre Labrie, Jean-Marc Hamel et Sylvie Gagnon seront sur place pour des séances de signature. \\

> slat.qc.ca

Avis public

INDICE BOHÉMIENDate de parution: 26 avril 2016Format: 4 col. 50 lignesCU1009323

Ministère de la Culture et des CommunicationsUN NOUVEAU CHAPITRE CULTUREL POUR LE QUÉBECTOURNÉE DE CONSULTATION PUBLIQUE EN VUE DU RENOUVELLEMENT DE LA POLITIQUE CULTURELLEROUYN-NORANDA : 27 JUIN 2016La population est invitée à participer à une réflexion nationale qui vise à donner au Québec une politique culturelle plus moderne et mieux adaptée à son époque, en tablant sur ses acquis et en misant sur des outils inédits.

Les citoyens, les représentants des milieux artistiques et culturels ainsi que l’ensemble des acteurs concernés de près ou de loin par le développement culturel du Québec peuvent dès maintenant faire connaître leur opinion au ministre et ainsi prendre part aux travaux qui mèneront au renouvellement de la politique culturelle du Québec.

Pour savoir comment participer à la consultation publique dans votre région, visitez le site Web du ministère de la Culture et des Communications à l’adresse suivante : www.mcc.gouv.qc.ca/Politiqueculturelle.

Page 10: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

10 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

THÉÂTRE

UN PROBLÈME :... dans votre rue?... dans un parc?... dans votre quartier?

VOILÀ! vous permet de : Le localiser Le photographier L’envoyer

1 2 3

VOILÀ!Nouvelle application mobile pour signaler un problème non urgent pour les citoyens de Rouyn-Noranda!

IMPRO

SE COnCERTER pOUR MIEUx RégnER ! // réJeAN LAVOIe

Au moment d’écrire ces lignes, j’arrive d’une expérience extraordinaire en Abitibi-Ouest. Ma blonde Marjorie et moi avons été invités à participer à un concept unique en région : les Olympiades de l’improvisation, organisées par la Sale ligue d’impro de La Sarre. Dans un contexte où tout est à faire, dans une ville où l’impro jouit encore de l’effet de nouveauté qui lui revient, je peux vous assurer que j’ai eu un max de plaisir à fouler les planches et que la vingtaine d’improvisateurs des ligues invitées ont eu un accueil fabuleux.

En Abitibi-Témiscamingue, l’offre en matière d’improvisation est aussi grande que variée. On ne peut pas dire que la compétition est très féroce. D’une certaine façon, c’est un peu toujours les mêmes gens qui consomment et organisent des soirées d’improvisation à l’échelle régionale.

En général, l’ensemble des organisations se parle et presque tout est mis en œuvre pour séduire le public. Vous avez bien lu  : «  presque  »... Oui, parce qu’il reste toujours place à l’amélioration. Croyez-le ou non, coordonner une ligue et produire un spectacle d’impro de façon récurrente n’est pas une mince affaire  : penser aux communications ; gérer les finances ; trouver des artisans/bénévoles de qualité ; tenir des statistiques et organiser des formations ; faire de la promo... Y’en a de la besogne !

À cet égard, je pense que le forum sur l’improvisation qui se tiendra en parallèle avec la Coupe d’Ourse permettra aux ligues de la région d’échanger sur leurs bons coups, puis de se doter d’outils afin de peaufiner leurs pratiques et ainsi offrir le meilleur show possible à leur public. \\

> mamanourseproductions.com/la-coupe-dourse/horaire-du-tournoi

J’reviens chez nous sera présentée du 7 au 30 juillet à La Sarre

lA TROUpE à CœUR OUVERT pRéSEnTE UnE nOUVEllE CRéATIOn ORIgInAlE CETTE SAISOn// cINdY bOurque

C’est le 11 avril dernier que la Troupe à cœur ouvert a dévoilé la production qui sera présentée cet été à la Sarre. J’reviens chez nous est une comédie musicale originale qui présentera des chansons d’artistes originaires de l’Abitibi-Témiscamingue. À l’honneur : Gilles Parent, Dany Aubé, Richard Desjardins, Bourbon Gauthier, Jacques Michel, Boom Desjardins, Éric Maheu, Diane Tell, Dany Bédar, Raôul Duguay et Anodajay.

C’est suite à un sondage réalisé auprès de la population que l’organisation a décidé de monter cette comédie musicale. « On sait que le spectacle Le Paradis du Nord a connu un bon succès en région, mais c’est parti surtout de la volonté des gens de notre milieu qui voulaient une création originale », souligne le metteur en scène Daniel Morin.

« J’reviens chez nous, c’est l’histoire d’André, qui est parti à l’âge de 13 ans et qui revient 23 ans plus tard, en 1976 dans son village minier, alors que le Québec est en pleine effervescence : ce sont les Jeux olympiques de Montréal, c’est l’arrivée au pouvoir du Parti Québécois » explique M. Morin, également comédien dans le spectacle. Ce dernier croit que le public va s’approprier le spectacle : il souhaite mettre en valeur la fierté des gens d’ici, créer un sentiment d’appar-tenance fort et peut-être, qui sait, susciter l’envie d’un retour en région auprès de la jeunesse.

J’reviens chez nous sera présentée du 7 au 30 juillet à la Salle Desjardins de La Sarre, les jeudis, vendredis et samedis à 20  h. Deux représentations spéciales seront également données les 23 et 30 juillet à 16 h. Daniel Morin confirme que la production avance très bien : « À l’heure où on se parle, il nous reste peut-être à voir une scène, cinq chorégraphies… Je suis très fier, on est une belle gang et tout le monde travaille très fort ».

La troupe organise un concours en collaboration avec le Carrefour Jeunesse Emploi d’Abitibi-Ouest. Il suffit de convaincre quelqu’un qui n’a pas toujours habité ici de se faire filmer en racontant son parcours, les étapes qui l’ont mené en région. Plusieurs récompenses seront remises, dont le grand prix, un séjour de pêche de deux jours offert par la Pourvoirie des Îles du Lac Duparquet.

Le lancement de la production d’été s’est fait peu de temps après le spectacle de fin d’année des élèves de l’École des arts de la scène, une initiative de la Troupe à cœur ouvert, où 20 étudiants ont rendu hommage à Céline Dion devant une Salle Desjardins presque comble. « Très beau spectacle, les jeunes étaient très fiers de rendre cet hommage à Céline et aussi à son mari René, un spectacle qui touchait toutes les générations. », souligne M. Morin. Des élèves en arts plastiques ont pu profiter de l’occasion afin de présenter des œuvres d’art inspirées des styles de Piet Mondrian ainsi que de Léonard de Vinci : « Les jeunes nous ont fait des travaux à partir de la Joconde, ils ont remplacé son visage par leur propre visage, c’était magnifique de voir ça », conclut M. Morin. \\

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 11

Centre d’expositiond’Amos

222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070

[email protected]

Heures d’ouvertureDu meDu mercredi au vendredi

de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 hSamedi et dimanche

de 13 h à 17 hFermé les lundis et les mardis

Des « Petits bonheurs » pour les 4-5 ans (préscolaire)

ÉVEIL AUX FORMES ET À LA COULEURVisite animée de l’exposition La Question de l’abstraction et atelier d’éveil aux formes et à la couleur inspiré de certaines œuvres de l’exposition.

Samedi 7 mai, 13 h 30 et 15 h 30Samedi 7 mai, 13 h 30 et 15 h 30

Réservation au préalable au 819 732-6070

Organisée et mise en tournée par le Musée d’art contemporain de Montréal

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Grâce au soutien financier du

MA RÉGION J’EN MANGE!

BEIgnETS dE dORé// MArc-ANdré côté et JAcINthe gIrArdIN, côté cuIsINe 48e NOrd-Ouest

INgrédIeNts

4 filets de doré 3 tasses de farine (farine régulière, non blanchie) 1 c. à soupe de poudre à pâte 1 c. à thé de sel 3 c. à soupe de beurre fondu (ou huile d’olive/margarine) 1 ½ tasse d’eau tiède de la cafetière

MArche à suIVre

Couper le doré en dés assez gros, et laisser sur un papier absorbant jusqu’à l’utilisation.

Mélanger les ingrédients secs ensemble dans un grand bol. Ajouter le beurre fondu à l’eau tiède.

Créer une fontaine au centre de la farine pour y incorporer l’eau. Brasser avec une cuillère de bois solide jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène humide. La pâte doit être moite, collante et ferme.

Enfariner le filet de doré et incorporer à la banique. Détailler les pains de doré avec une cuillère à soupe en grosse quenelle, que l’on peut déposer sur la table farinée.

Il ne reste qu’à la cuire dans une sauteuse, dans un bain d’huile pour frire les boules de pâte de poisson. Cuire jusqu’à ce que la pâte soit dorée de tous les côtés.

Cette recette donne un beau panier de bei-gnets de poisson qui peuvent être servis avec des frites de patates douces et une sauce aïoli.

La même pâte peut être utilisée pour un dessert en y ajoutant raisins ou canne-berges séchés, cannelle et sucre en poudre pour terminer.

CULTURAT à travers les yeux de…

ClAUdE CARdInAl// pAscALe chArLebOIs

Charmée par la municipalité de Notre-Dame-du-Nord et tout le potentiel qu’elle voyait en elle, Claude Cardinal convoitait depuis plusieurs années son poste d’agente de développement. Aujourd’hui, c’est avec énergie et passion qu’elle travaille à l’embellissement de la ville, dans une optique tout à fait « CULTURAT ».

« Quand je suis arrivée en poste, nous explique l’agente de développement, la munici-palité avait déjà adhéré à la démarche, mais ne comprenait pas vraiment le concept. Quand on a parlé de l’embellissement et de la possibilité d’inclure ça dans notre volonté de participer à la vision CULTURAT, ils ont mieux compris comment ça pou-vait être bénéfique pour la communauté, comment ça pouvait stimuler l’attraction de nouvelles populations, l’attraction de touristes et la fierté des gens qui sont là. »

Grâce à l’enthousiasme d’Isabelle Semegen, enseignante et compagne du maire, Claude Cardinal a participé à plusieurs projets CULTURAT sur le territoire de Notre-Dame-du-Nord. Cependant, elle considère qu’il serait dommage de réduire cette vaste démarche aux projets qui en découlent. «  Moi, je pense plus que c’est une vision, affirme-t-elle. On veut montrer aux gens comment c’est beau chez nous. Pas juste le paysage, mais aussi comment les gens travaillent fort à rendre ça attirant. On passe tellement tout le temps rapidement qu’on ne voit plus ce qui est beau. L’idée, c’est de le faire ressortir chez nous par les artistes, par les citoyens qui se sentent fiers, par les municipalités qui veulent s’impliquer. »

En ce moment, elle travaille activement à penser la cure d’embellissement que se donnera bientôt la municipalité. « On parle de faire un labyrinthe en arbustes, confie-t-elle. Nous voulons que ça devienne un « loisir » en même temps qu’embellir. On a inclus le volet de sécurité aussi là-dedans. On est allés voir les problématiques et voir par quoi on pourrait les régler en jumelant le fait que les gens voulaient que ce soit beau. On veut des murales, on veut que les jeunes soient impliqués aussi parce que les arts visuels, tous les arts, ça les rejoint. C’est libérateur aussi et ils peuvent se sentir plus impliqués dans leur communauté. » L’idée d’un planchodrome et d’une piste cyclable a été soulevée, mais ce qui est certain pour l’instant, c’est que bientôt, la municipalité de Notre-Dame-du-Nord saura davantage charmer les passants et les inciter à s’arrêter. \\

CULTURAT

Page 12: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

12 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

ARTS VISUELS

Exposition

42, Ste-Anne | Ville-Marie (QC) J9V 2B7www.lerift.ca | 819.622.1362

P A R E - C H O C S RÉALISÉ PAR :

SYLVAIN MARCOTTE

DIMANCHE 15 MAI À 19H30MERCREDI 18 MAI À 19H30

JEUDI 19 MAI À 19H30

1 3 E B I E N N A L E I N T E R N A T I O N A L ED ’ A R T M I N I A T U R E

PRÉSENTÉ PAR

D U 3 J U I N A U 1 8 S E P T E M B R E - 2 0 1 6 -

PRÈS DE 400 OEUVRES 20 PAYS PARTICIPANTSPLUS DE 200 ARTISTES

P H I L I P P E B R A C H

É C R A N L I B R E

E N M O N T A G E

P O R T R A I TD E F A M I N E

SAMEDI7 MAI 20H

Galerie du Rift 42 Ste-Anne, Ville-Marie, J9V 2B7819 622-1362

13E BIENNALE INTERNATIONALE D’ART MINIATURE

Du 3 juin au 18 septembre

Biennale internationale d’art miniature

AyradEn partenariat

avec le Festival des guitares du monde de l’AT

ler i f t .ca/biennale

Toutes les activités sont G R A T U I T E S

Présentée par

SOIRÉE D’OUVERTUREVendredi 3 juin 17h à 19hSur la terrasse de la Galerie du Rift

Vernissage de la murale de bouchons réalisée par Émilie B. Côté en collaboration avec la Maison des Jeunes de Lorrainville

Au programme

Belle LuretteAyrad | Musique du monde

Prestations musicales

VERNISSAGESamedi 4 juin 18h30À la Galerie du Rift

Dévoilement des lauréatsPrésence du jury et des artistes

Au programme

Ian and Steve Band Jazz & Blues

Prestation musicale

merci aux partenaires suivants

Courtepointe vitrail pierre de fée à La Sarre

l’ARTISTE VISUEllE lAUREnnE gAUThIER nOUS InVITE dAnS SOn MOndE IMAgInAIRE// JeANNINe prOVOst

L’explosion de couleurs auxquelles l’artiste visuelle Laurenne Gauthier nous a habitués trouve tout son sens dans l’exposition Courtepointe vitrail pierre de fée qu’elle présente depuis le 21 avril et jusqu’au 20 mai, à la salle du conseil municipal de La Sarre.

Son observation de la nature, sa poésie des formes et des couleurs, son approche presque « mystique » de la matière avec laquelle elle semble s’amuser follement donnent des représentations picturales pleines de fantaisie. Son imagination débordante joue avec les matériaux qu’elle utilise de façon très personnelle. Les «  pierres de fée », ainsi nommées les concrétions calcaires du lac La Motte, deviennent de véritables icônes placées dans des paysages créés avec des chutes de verre de vitrail. Les coloris des fonds sont sobres pour qu’éclatent avec encore plus de force les couleurs de ses figurines. « Parfois, dit-elle, ça tombe tout sur un bord, ça monte dans les airs, les couleurs ne vont pas ensemble », puis elle pouffe de rire !

Sous cette apparente bonhomie se cache une profonde réflexion sur la vie. L’artiste est très impressionnée par le sort des femmes et des jeunes filles dans les pays musulmans qu’elle a visités et qui lui apparaissent « très soumises, comme prises dans un carcan ». Aussi, dans son imaginaire, elle traite ses personnages, toutes des femmes, avec beaucoup de couleur et de texture, comme pour les libérer de leur sort. Elle exploite toute la fantaisie décorative propre à la culture arabe à laquelle elle ajoute une thématique des êtres vivants habituellement absente de leurs représentations. Elle utilise beaucoup la répétition des motifs ainsi que les pointillés, ce qui donne à ses compositions un rythme d’une très grande légèreté. La liberté dans les formes proches de l’art naïf fait sourire malgré le sérieux des thèmes.

C’est un parcours « très surréaliste dans l’espace-temps » selon elle, avec vingt-trois œuvres de formats variés dont les encadrements sont légèrement teintés pour s’harmoniser avec chacune d’elles.\\

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 13

Appel de propositionsEXPOSITION ÉTÉ 2016 FARFOIRE D’ART DE ROUYN

TÉLÉPORTATION CONCOURS INTERNATIONAL D’IMPRESSION 3D

INFORMATIONS DÉTAILLÉES :

c e r n . c a / e v e n e m e n t

Les femmes pionnières de R-NLa corporation de la maison Dumulon

JUSQU’EN SEPTEMBRE 2016

Luc BoyerDU 4 MARS AU 22 MAI

La hot collection du prof TremblayDU 4 MARS AU 29 MAI

PREMIÈRES NATIONS

Karl Chevrier réalise une sculpture grandeur nature

ACCUEIllIR pAR lA dAnSE// pAscALe chArLebOIs

À partir de l’automne prochain, la communauté de Timiskaming First Nation comptera un nouveau membre : un danseur se tiendra à la frontière de l’Ontario pour souhaiter la bienvenue aux visiteurs. Karl Chevrier, l’artiste qui réalisera cette sculpture grandeur nature, nous explique l’importance de la danse dans la tradition anicinabe et ce que symbolisera son œuvre.

«  Traditionnellement, raconte le sculpteur, les chasseurs dansaient avant de partir pour s’assurer d’une bonne chasse en invitant les animaux à se sacrifier pour eux, pour demander la protection afin que personne ne se blesse et pour rendre hommage aux animaux en les imitant. » C’est en quelque sorte une prière ? « En un sens, oui, mais qui se fait avec des mouvements à la place des mots, précise-t-il. Et c’est aussi une danse pour ceux qui ne peuvent pas danser, ceux qui sont dans des chaises roulantes, ceux qui sont malades. Pour leur permettre de sentir l’énergie de l’univers les traverser. »

Le projet sur lequel l’artiste travaille en ce moment tire ses origines et toute sa symbolique des traditions ancestrales. La robe du danseur, que l’on nomme régalia, représente son identité propre, l’ensemble de ses expériences. Année après année, le danseur fabrique sa régalia en y ajoutant des symboles personnels signifiant ses peurs, ses attentes et ses blessures. Pour respecter cette idée, la régalia du danseur de Karl Chevrier sera composée de métaux récupérés et de matières traditionnelles (l’écorce de bouleau, par exemple) et résultera de rencontres avec les aînées de sa communauté, mais

aussi de discussions avec les jeunes. Ainsi, la régalia de son danseur sera inspirée des expériences des aînés, mais portera également les messages d’espoir des jeunes.

Comme cette œuvre est destinée à marquer l’entrée de la réserve (du côté de l’Ontario pour l’instant, même si l’artiste aimerait bien poursuivre ensuite l’expérience pour marquer chacune des entrées), Karl a choisi d’imager une danse toute spéciale : la danse de bienvenue. « À un certain moment de la danse, explique-t-il, le danseur s’agenouille, puis pointe vers le ciel. Il indique que tout le monde est bienvenu. Peu importe qui tu es, de quelle origine tu es, nous ne jugeons pas, nous accep-tons. Le sol sur lequel on marche et l’air que nous respirons, tous ces symboles s’intègrent dans cette danse pour dire que nous formons un tout. » \\

LE DANSEUR WAYNE MCKENzIE, DE TIMISKAMING FIRST NATION, A SERVI DE MODÈLE POUR KARL CHEVRIER. IL ExÉCUTE ICI UN MOUVEMENT DE LA DANSE DE BIENVENUE.

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

maisondesviandes.ca

GRAND CHOIX DE COUPES, MARINADES ET ALIMENTS FRAIS.

1041, avenue Larivière, Rouyn-Noranda 819 762-9291

Conseils et inspiration

OU SE pEndRE ICI OU SE pEndRE AIllEURS…// uLYsse rIVArd-deshArNAIs

Nous venons tout juste de traverser une autre saison des budgets où nous avons eu droit à un magnifique exemple de dilemme cornélien. Qu’est-ce qu’un dilemme cornélien ? Il s’agit de l’impasse dans laquelle est enfermé un personnage qui doit choisir entre raison et sentiments et dont le résultat de sa décision sera de toute façon mauvais. Nous avons donc le gouvernement provincial qui veut réduire le déficit et la dette, quitte à implanter de désastreuses mesures d’austérité, versus le gouvernement fédéral qui annonce des investissements massifs, mais à crédit. Dans un cas comme dans l’autre, l’objectif de redressement des finances ne sera pas atteint.

s’IL FAut se peNdre…

Au Canada comme ailleurs, l’argent est créé par les banques au moment où elles accordent un prêt, non sous forme de billets, mais plutôt d’une simple écriture comp-table. Autrement dit, l’argent et la dette sont actuellement deux côtés d’une même médaille. Emprunter à une banque crée donc de l’argent neuf, mais le remboursement de cette dette entraîne la disparition pure et simple de cet argent. Mais pourrait-il en être autrement ?

Au serVIce de LA dette

La conséquence de ce mécanisme vicieux est que si le gouvernement emprunte massivement, comme le projette actuellement le Parti libéral du Canada, et injecte cet argent neuf dans l’économie, il augmente la quantité d’argent en circulation et fait effectivement tourner l’économie et l’emploi. Il y arrive toutefois au prix de l’endet-tement perpétuel du pays vis-à-vis des intérêts financiers privés et puissants. C’est ce que l’on nomme candidement le service de la dette, qui oblige les payeurs de taxes à verser une rente infinie aux détenteurs de cette dette, les banques privées.

À l’autre bout du spectre, on retrouve l’approche Couillard, la pensée dite « lucide » de la droite économique qui cherche à faire l’inverse, soit réduire les dépenses de l’État et songer à vendre certains biens publics comme on l’a vu dans les années 90 (Air Canada, Canadian National, Pétro-Canada) pour rembourser une dette soi-disant incontrôlable. Afin de justifier cette rigueur budgétaire, un argumentaire séduisant mais fallacieux s’est construit, par lequel on évoque « l’équité intergénérationnelle », «  la nécessité de se serrer la ceinture  », etc. Le résultat de cette approche est la soumission à la logique froide des créanciers qui entraîne misère, injustice et insé-curité. Malheureusement, malgré ces sacrifices, le remboursement des dettes entraîne la disparition de l’argent et donc un ralentissement de l’économie, ce qui, paradoxalement, fait augmenter le poids de la dette par rapport au PIB.

uNe bANque ceNtrALe… et pubLIque

Il existe pourtant une option pour se sortir de cette impasse. Saviez-vous qu’entre 1935 et 1974, la Banque du Canada, notre banque centrale publique, pouvait créer de l’argent neuf, sous forme de prêts sans intérêts accordés aux différents paliers de gouvernements? Au cours de cette période, malgré la grande dépression, la Seconde Guerre mondiale, la mise en œuvre de grands projets d’infrastructure et la construction de l’État-providence, la dette était proportionnellement moins importante qu’aujourd’hui et mieux encore, lorsqu’il y avait paiement d’intérêts, ceux-ci étaient majoritairement dus à la banque centrale et donc reversés au gouvernement.

Nous avons payé en 2014-2015, sur l’ensemble des dettes publiques du Canada, plus de 60 milliards de dollars, soit environ 164 millions de dollars par jour, sur une dette que l’on qualifiera ici, pour rester poli, d’optionnelle.

Une monnaie d’endettement privée est une mine d’or pour les banques et le secteur financier, mais comme le disait si justement Desjardins dans une de ses chansons :

« Le corollaire de cette règle, si t’as pas l’or, tu fais le nègre ! » \\

CHRONIqUE ÉCONOMIqUE

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 15

PLEIN FEUx

lA lITTéRATURE ET lE COnTE// MAdeLeINe perrON

Qui dit mai dit Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue, le doyen de tous les évènements culturels dans notre région. Depuis 40 ans, cette fête du livre se déroule en alternance dans l’une ou l’autre des MRC. Un autre évènement phare en mai est celui du Festival de contes et légendes, qui tiendra sa 13e édition à Val-d’Or et un peu partout sur le territoire. Nous vous parlerons donc de littérature et de conte.

En Abitibi-Témiscamingue, il y a 80 conteurs et écrivains, dont une quarantaine de professionnels. Une dizaine d’auteurs sont membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ), 5 conteurs sont inscrits au bottin du Regroupement du conte au Québec (RCQ), et 3 auteurs sont dans l’Association des écrivains québécois pour la jeunesse (AEQJ).

Pour les regrouper, deux instances. D’abord, le Cercle des écrivains, mis sur pied en 2003, qui regroupait les écrivains professionnels de la région. Il a mis fin à ses activités en 2013, principalement en raison du peu de relève au sein de l’organisation. Puis, le Cercle des conteurs, qui est toujours actif même si peu d’activités ont été organisées.

L’Abitibi-Témiscamingue peut compter sur 3 maisons d’édition. L’ABC de l’édition, active depuis 2001, publie à compte d’auteur. Son catalogue compte 70 titres dans 8 collections. On retrouve ensuite Les Éditions Z’ailées, une maison d’édition agréée fondée en 2006 qui se spécialise dans la littérature jeunesse. Elle publie des auteurs de la région, mais aussi de l’extérieur. En 2014, son catalogue réunissait 150 titres regroupés dans 6 collections. Enfin, en 2011, on assiste à la création des Éditions du Quartz, une maison d’édition agréée également, qui se consacre principalement aux ouvrages signés par des auteurs de la région. Son catalogue compte 18 titres parus dans 8 collections.

On dénombre 67  bibliothèques en Abitibi-Témiscamingue. Cinquante-six de celles-ci sont membres du Réseau Biblio, 7 sont dans des municipalités de moins de 5000 habitants, mais non affiliées au Réseau Biblio, et 4 bibliothèques sont dans des villes de plus de 5000 habitants. Ces données ne considèrent pas les bibliothèques que l’on retrouve dans les institutions académiques. Autre phénomène qui émerge à l’initiative d’une citoyenne de Val-d’Or en 2014  : les bibliothèques de rue. Depuis, cette expérience s’est répandue un peu partout.

Enfin, les librairies de l’Abitibi-Témiscamingue se distinguent du fait qu’elles sont toutes indépendantes. Aujourd’hui, on en recense 8 qui sont agréés par le ministère de la Culture et des Communications. Pour obtenir cet agrément, elles doivent répondre à certaines obligations, dont celle de tenir un inventaire minimal de 6 000 titres dont 2 000 ouvrages québécois. D’autres librairies au Cégep, à l’Université ou pour la vente de livres usagés sont présentes dans notre région.

Pour en savoir davantage sur les arts visuels, consultez le Portrait des arts et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT. \\

> ccat.qc.ca/images/uploads/files/portrait_2014.pdf

LA LIttérAture et Le cONte eN chIFFres

Entre 2007 et 2014, 253 ouvrages signés

par des auteurs de la région ont été publiés.

Le nombre d’usagers des bibliothèques publiques et du Réseau Biblio est passé de 25 280 en 2009 à 27 056 en 2013.

LANCEMENT EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE DE oN l’diSAiT DE GUILLAUME BEAULIEU

PHOTO : ARCHIVES CCAT 2008

Page 16: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

16 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

C’est le 8 avril dernier, au Centre Richelieu de Lorrainville, que le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue a tenu sa 16e remise des Prix d’excellence en arts et culture. Cette cérémonie a permis d’honorer des artistes professionnels et de saluer les réalisations des organismes culturels, petites collectivités et travailleurs culturels.

DISCIPLINE À L’HONNEUR : LITTÉRATURE ET CONTE

FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS!

LE CONSEIL DE LA CULTURE REMERCIE SES PRÉCIEUX PARTENAIRES QUI ONT RENDU POSSIBLE LA TENUE DE CET ÉVÉNEMENT!

RÉSEAU BIBLIO ATNQ

PRIX DU PUBLIC TVAABITIBI-TÉMISCAMINGUE

remis par RNC MEDIA

Quatre Saint-Germain pour alphonSe DauDet

PRIX RÉALISATIONremis par Lorrainville

BENOIT BEAUDRy GOURD

PRIX MEMBRE HONORIFIQUEremis par le conseil d’administration

du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

FÉLIx BUISSON DESFOSSÉS

PRIX RELÈVEremis par La Fabrique culturelle

de Télé-Québec

SUzANNE DUGRÉ

PRIX TRAVAILLEUR DE L’OMBRE

FRANçOIS JALBERT

PRIX ARTISTE : INTÉGRATION DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES

remis par les Autobus Maheux

VASSAN

PRIX PETITE COLLECTIVITÉremis par L’Indice bohémien

MARTA SAENz DE LA CALzADA

PRIX CRÉATRICE DE L’ANNÉE EN RÉGION

remis par le Conseil des arts et des lettres du Québec

TC Media – Lucie Charest

Photos : Christine Brezina

Page 17: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 17

RêVER Un VIllAgE 2.0// MIcheL desFOssés

AVERTISSEMENT  : Il est recommandé de précéder la lecture de cet article par une écoute attentive de Hunter of invisible games de Bruce Springsteen. Il y a là un petit quelque chose qui amorce bien les choses. Nous préférons vous en avertir.

La ruralité en prend pour son rhume par les temps qui courent. Lorsqu’elle respire, on entend dans les médias traditionnels un sifflement bronchique quasi tuberculeux. Et, lorsqu’elle inspire, cette ruralité, on lui dit que la cure est impossible, voire trop dispendieuse.

Valorisation Abitibi-Témiscamingue (VAT) s’est demandé : et si, tout à coup, le malade n’avait pas reçu le bon diagnostic ?

L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue a mis le patient en observation en mars dernier... Avec comme constat que la ruralité de la région se porte plutôt bien !

D’abord, elle compte plus du tiers de la population totale de la région, soit 37 %. De plus, la population rurale de l’Abitibi-Témiscamingue a augmenté de 1,9 % dans les 4 dernières années. Belle courbe de croissance !

Encline à croître plus vite que la population urbaine, notre ruralité compte plus de jeunes de 35 ans et moins en son sein que nos villes. Plus jeunes, nos villages ? Oui. Les chiffres varient d’un territoire à l’autre, mais qu’on en juge par ce simple chiffre : 85 % des jeunes du Témiscamingue vivent en ruralité.

uN eXercIce d’urbANIsMe pArtIcIpAtIF

Reprenant à son avantage l’adage qui dit que l’on a l’âge de ses artères, VAT a convié les jeunes ruraux et tous ceux qui leur veulent du bien, le 12 mars dernier, pour un exercice de rajeunissement de nos tissus villageois. Il s’agissait d’urbanisme participatif, un colloque-événement appelé Intelligence territoriale : Les jeunes et la ruralité. C’est ainsi qu’une cinquantaine de participants des cinq territoires de la région ont réfléchi à ce que devrait comprendre une collectivité rurale pour assurer son plein développement. La discussion avait été amorcée au préalable dans les maisons de jeunes en milieu rural de la région.

Puis, le 24 mars, au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, ce sont les étudiants du cours de géographie de Geneviève Guimont qui ont redessiné routes, habitations, espaces verts et couverture Wi-Fi à l’avantage de nos villages.

Le fruit de ces travaux se retrouvera sur une carte en 3 dimensions sur laquelle on sera invités à découvrir les trouvailles les plus imaginatives issues de ce colloque : espace de travail partagé, résidence d’artistes... et de l’espoir, beaucoup d’espoir. \\

When our hope and faith and courage and trust Can rise or vanish like dust into dust Now there’s a kingdom of love waiting to be reclaimed I am the hunter of invisible game -Bruce Springsteen

RÉGION INTELLIGENTEC

HR

ISTI

AN

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DU

CARTS VISUELS

Retour en terre abitibienne pour l’artiste qui a grandi à Val-d’Or

ÉMERGENCE d’EUgènE jAnkOwSkI EST pRéSEnTéE à COnnIVEnCE, gAlERIE d’ART dE VAl-d’OR// NIcOLe pAgé

Connivence, galerie d’art de Val-d’Or vous invite à découvrir jusqu’au 14 mai prochain l’exposition ÉMERGENCE de l’artiste Eugène Jankowski, dont les œuvres sont reconnues tant en Europe qu’au Québec.

Né à Varsovie, Eugène Jankowski et ses parents débarquent à Val-d’Or en 1952. La sculpture de la pierre le fascine dès son jeune âge, alors qu’il s’amuse avec la pyrite qui jonche le sol de sa cour arrière. À l’âge de 25 ans, il rencontre Jean-Pierre Neveu qui lui ouvre les portes de son atelier, l’initie à la sculpture sur pierre et lui donne le goût de l’enseignement.

Fondateur de l’Académie Stanley-Lewis de Montréal en 2007, en hommage au sculpteur, photographe et professeur d’art de renommée internationale, il y enseigne son art et a formé plus de 1 000 élèves dont plusieurs ont remporté des prix.

L’artiste est de retour de Paris où il faisait récemment partie de la délégation canadienne au Carrousel du Louvre, un immense centre commercial souterrain qui donne accès au Musée du Louvre, à l’occasion d’une exposition d’envergure internationale regroupant plus de deux cent soixante-dix artistes issus de trente-deux pays.

Dans la dernière décennie, Eugène Jankowski a participé à une multitude d’expositions où il a reçu la reconnaissance du public. Parmi plus d’une centaine de créations, certaines sont exposées en galerie un peu partout dans le monde, alors que d’autres font partie de collections privées.

M. Jankowski revient donc fouler le sol où il a passé son enfance. C’est avec grand plaisir que la galerie Connivence vous invite à découvrir ses sculptures et ses peintures, alors que l’artiste sera présent pendant plusieurs jours au début et à la fin de l’exposition. « Vous ne pouvez savoir combien je suis fier de revenir à Val-d’Or pour montrer mes œuvres aux gens d’ici et d’ailleurs en région. Après tout, mes racines abitibiennes ont grandement influencé mon art. »

C’est donc un rendez-vous important à la découverte d’un artiste de chez nous. \\

L’Indice bohémien invite tous ses membres

à son assemblée générale annuelle.

Vendredi 10 juin 2016, 5@7,

au petit théâtre du Vieux Noranda

En cette période de défis et de changements majeurs pour

beaucoup d’organismes de l’Abitibi-Témiscamingue, L’Indice

bohémien a plus que jamais besoin de votre soutien et de

votre présence. Nous espérons vous voir en grand nombre.

Nous proposons de faire suivre l’assemblée par une petite

escapade au Festibière, tout près du Petit Théâtre!

I N V I T A T I O N - I N V I T A T I O N - I N V I T A T I O N

Page 18: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

18 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

■ 819 762-5770 ■ [email protected]

■ www.creat08.ca

Municipalité de Preissac

Tourisme Amos-Harricana RNC média

Ville de Val-d’Or

MOINS DE 5 000 HABITANTS 5 000 HABITANTS ET PLUS

COUP DE CŒUR MENTION SPÉCIALE

FÉLICITATIONS AUX LAURÉATS CULTURAT !

Tourisme Abitibi-Témiscamingue a couronné, le 31 mars dernier à Val-d’Or, les lauréats des Prix Major Desjardins 2016.

Phot

os :

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Mai : le mois du vélo

SE déplACER En VélO : dES RETOMBéES lARgEMEnT SOUS-ESTIMéES !// VALérIe LAFONd

Depuis 1956, le mois de mai est le mois du vélo aux États-Unis. Depuis l’an passé, Vélo Québec a embrassé le mouvement et proclamé le mois de mai Mois du vélo au Québec. Il souhaite également que les Québécois s’approprient ce mois du vélo afin que mai soit l’occasion de célébrer ce moyen de transport à l’échelle du Québec. Profitons donc de cette lancée et de ce début de saison pour vous rappeler les avantages de l’utilisation du vélo.

Le VéLO, c’est bON pOur LA sANté…

Faut-il vraiment le répéter ? En plus de diminuer le stress et d’améliorer la santé psychologique, la pratique du vélo comme moyen de déplacement permet d’intégrer l’activité physique au quotidien. Elle permet d’améliorer l’endurance cardiovasculaire

et musculaire. Elle permet également d’améliorer l’adresse et l’équilibre, en plus de diminuer les risques d’obésité ou d’embonpoint. Depuis les 40 dernières années, les pays industrialisés ont connu des changements sociaux et économiques qui ont comme conséquence d’augmenter les risques de maladies chroniques dans la popula-tion. Une constante sédentarisation au travail est observée; le nombre de personnes avec un travail qui exige un niveau modéré d’activité physique a diminué de façon importante. La croissance de l’utilisation de l’automobile et l’étalement urbain ont, quant à eux, réduit l’activité physique liée au transport. Nos loisirs sont aussi de plus en plus sédentaires, en particulier avec la montée des technologies de l’information et du temps passé devant des écrans. À cette diminution constante du niveau d’activité physique s’ajoutent les transformations subies par le système alimentaire dans les dernières décennies. Ce dernier se caractérise maintenant par l’industrialisation de la production agricole, l’augmentation de la disponibilité calorique et la diminution des prix des aliments très caloriques. Saviez-vous que les personnes en embonpoint ou obèses consomment plus de médicaments et sont plus sujettes à manquer du travail pour cause d’invalidité ? Cette consommation additionnelle de médicaments et la plus grande fréquence d’invalidité se traduisent économiquement par un coût annuel de 1,4 milliard de dollars pour le Québec pour l’année 2011 seulement. Les coûts d’hospitalisation et de consultation, quant à eux, se chiffrent à 1,5 milliard de dollars, toujours pour 2011.

Le VéLO, c’est écONOMIque…

Le vélo est économique pour la société en entier. En analysant les coûts et bénéfices associés aux déplacements des individus, chaque kilomètre parcouru en voiture coûte 0,20 $ à la société, alors qu’il en rapporte 0,22 $ lorsqu’il est effectué en vélo. Les coûts et bénéfices dont il est ici question sont : productivité et ponctualité des individus, coût de construction et d’entretien des routes et des aménagements cyclables, usure des routes, pollution sonore et atmosphérique, impact sur les coûts de santé (tel que mentionné précédemment), efficacité et temps de déplacement, etc.

Le vélo est économique également pour l’individu qui l’utilise. Le coût annuel du mélange transport incluant le vélo est d’environ 3600 $ par année (incluant le coût du vélo et son entretien, le transport collectif pendant 5 mois, quelques courses en taxi, la location d’une voiture pendant les vacances). C’est nettement plus écono-mique qu’une voiture  : d’après CAA-Québec, il en coûte entre 9000 $ et 11 800 $ pour faire rouler une voiture intermédiaire pendant une année sur une distance de 18 000 km.

Le VéLO, c’est écOLOgIque…

Le déplacement en vélo ne génère aucun gaz à effet de serre. Chaque kilomètre parcouru en vélo plutôt qu’en voiture permet de réduire de 229 g les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Se déplacer en vélo permet donc d’améliorer la qualité de l’air et de réduire notre empreinte carbone !

Vous voyez ? Être écologique, ce n’est pas seulement bon pour l’environnement, c’est aussi bon pour soi et pour la société ! Je cite Gandhi pour la deuxième fois en deux mois  : « Soyez le changement que vous voulez voir. » C’est ça, être un écocitoyen. N’attendez pas que le monde change, commencez par changer vous-même ! Profitez donc du mois de mai pour vous procurer un vélo ou mettre celui que vous possédez déjà à niveau, et commencez à vous faire du bien ! \\

> velo.qc.ca/transport-actif > facebook.com/Veloquebec

ENVIRONNEMENT

VÉRONIqUE DOUCET

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 19

MUSIqUE

12e Festival des guitares du monde

pOUR TOUS lES gOûTS ET TOUS lES âgES// NettA gOrMAN

Le Festival des guitares du monde soulignera sa 12e édition du 28 mai au 4 juin prochains avec une programmation variée pour tous les goûts et tous les âges. « Nous avons une bonne cote », me dit avec enthousiasme le président, Jean Royal. « Les artistes nous connaissent maintenant, nous avons reçu 1000 à 1200 artistes depuis nos débuts et ils savent qu’ils sont bien traités et bien payés chez nous. C’est donc plus facile d’aller chercher d’autres artistes. » Effectivement, la réputation du FGMAT n’est plus à faire : les 200 détenteurs de passeports qui les achètent à la fin octobre sans même connaître la programmation en sont la preuve. « Même qu’on les consulte pour choisir les artistes à venir !  » avoue en riant M. Royal. Et cette année encore, l’équipe a frappé l’or avec à l’affiche Steve Hill, Tommy Emmanuel, Steve Vai, Daniel Lanois, Jesse Cook et le Steve Strongman Band, pour n’en nommer que quelques-uns.

Le Festival dévoile cette année son côté givré en collaboration avec les Petits bonheurs pour les 0 à 6 ans. Fonoformies, ce sont trois représentations réservées aux centres de la petite enfance de Rouyn-Noranda où les formes et les couleurs s’animeront et où les tout-petits pourront se laisser porter par les découvertes sonores et picturales inattendues. S’ajoute au volet pour les jeunes le Concert de la relève, mettant en scène les élèves en guitare de l’École de musique d’Abitibi-Ouest, du Conservatoire de musique de Val-d’Or et du Centre musical en Sol mineur de Rouyn-Noranda. Il y aura également des tournées dans les écoles afin de rendre la musique plus accessible, plus tactile. Et pour montrer son côté plus hard, le FGMAT offre un spectacle métal mettant en vedette Beneath the massacre, de la maison de production Ça bûche, le 28 mai au Petit Théâtre.

Habitué à collaborer avec d’autres incontournables comme le Festival des contes et légendes, le FGMAT se fait de nouveaux alliés cette année, soit les Quartiers d’hiver, le Festival du DocuMenteur et le Festibière. Au lieu d’être en compétition, les festivals s’adonnent à des activités de promotion en s’entraidant et en partageant la scène avec fierté. « Ça donne lieu à des projets spécifiques montés spécialement pour le Festival, explique Jean Royal. Je pense par exemple à l’hommage à Jacques Michel avec Michel Cusson en 2015. Et Richard Desjardins qui n’était pas censé faire de spectacle, mais qui en a fait un juste pour nous ! »

Chaque année, le FGMAT se donne un thème, une saveur. Cette année, la guitare occupe une place centrale, autant dans le volet instrumental que vocal. De la tradition des mythes scandinaves médiévaux et l’ambiance mystique des cultures païennes européennes de Saltarello aux voix gitanes envoûtantes et guitares endiablées de Tekameli, il y en a pour tous les goûts. Jazz, flamenco, afrofunk, «  fingerstyle  », folk; la programmation est variée et invitante. Il n’y a pas de doute : le FGMAT est rendu un incontournable en région. \\

> fgmat.com > youtube.com/watch?v=5uvFmRYFqgA

l’éCOlE dE MUSIQUE hARRICAnA fêTE SES 30 AnS CETTE AnnéE// sArAh MALtAIs

Le 9 avril dernier, au Théâtre des Eskers, s’est déroulé le 30e spectacle annuel de l’École de musique Harricana. C’est sous le thème 30 ans et ça continue que les spectateurs ont été conviés à un café-concert afin d’écouter des pièces de musique classique et populaire interprétées par les élèves avancés de l’école. Bien que le piano était à l’honneur, d’autres instruments tels que le saxophone et la flûte traversière ainsi qu’un ensemble vocal ont proposé des pièces musicales divertissantes. À l’occasion du 30e anniversaire de l’école, la soirée musicale fut ponctuée de remerciements et d’anecdotes relatant ses grands moments. L’école souhaite perpétuer le développement de la musique en région. Lors de l’événement, le personnel de l’école a tenu à souligner les moyens mis en œuvre afin de donner accès à la musique à un maximum de jeunes. \\

> musiqueharricana.com

50e anniversaire du Conservatoire de Val-d’Or

PaRtaGE dEs Eaux// ArNeL MArteL

Tout fébrile, je me dirige au Conservatoire de musique de Val-d’Or, un spectacle y est présenté ce 2 avril en soirée, afin de souligner le 50e anniversaire de l’établissement d’enseignement. La mise en scène est signée Alexandre Castonguay, reconnu pour son originalité et sa profondeur.

Une heure avant la présentation, je me précipite dans le hall qui est déjà bondé. Cent sièges seulement sont disponibles et je veux une bonne place… Une odeur de musicalité plane en ces lieux, la joie et l’harmonie sont palpables.

Les portes s’ouvrent. Yes, j’ai la meilleure place, près de mon amie Ariane ! Devant nous, un immense drap blanc couvre entièrement le centre de la grande salle où sont disposées en U les chaises des spectateurs. La salle est comble. Au plafond de la scène sont fixées des formes fantomatiques aux quatre points cardinaux, tels des gardiens au-dessus de nos têtes. L’interrogation du public est évidente, le mystère plane…

Le centre du drap blanc est soulevé en spirale telle la pointe d’un iceberg. Musique ! Nord, sud, est, ouest, quatre acteurs s’y tiennent, droits et silencieux. Les formes descendent du plafond : ce sont des vestes à carreaux et des robes de chambre, qu’enfilent doucement leurs personnages. La scène s’anime, tirée de tous côtés. Le centre du glacier fond et tournoie sur lui-même : le partage des eaux a commencé.

On assiste à une chorégraphie d’une subtile volupté de Marie-Laure Aubin, qui danse aux chants du violon en compagnie de Vincent Bussières (dit Docteur V). Deux mondes se confondent dans ce qu’on peut qualifier de maîtrise de l’art de la danse et du corps, qui convoite le monde post-punk rock. Coup de cœur !

Textes de Margot Lemire, narration d’Alexandre Castonguay, chorégraphie de Marie-Laure Aubin, qui, sous le drap, projette des formes selon la profondeur et l’intensité des mots qui prennent vie devant le public. La vie des gens d’ici ! On sent toute la puissance des formes et des mouvements de cet esker qui donne la vie.

Place à la Maudite Famille (lauréate d’Un air de famille) qui interprète l’eau, a capella ! Entrée en scène vêtue de noir, poussant un piano tel un glacier qui avance lentement sur ce Ter-ritoire du Nord. Un frisson me parcourt le corps. De véritables virtuoses au piano (Serge Nicol), à la guitare (Pierre-Louis Thérien), à la flûte traversière (Bertrand Lessard) et au vio-lon (Louise Arpin) nous ensorcellent et nous élèvent tout au long du spectacle, et qui mettent en valeur la voix angélique d’Isabelle Trottier.

On assiste ensuite à un combat de coqs ! Tapeux de pieds de la Maudite Famille et guitare rock de Docteur V offrent au public un duel pendant lequel les belligérants se confrontent et communiquent par… le rythme ! Pur délice.

Chaque acte est précédé ou accompagné d’une narration des textes de Mme Lemire, exhu-mant la vie des gens d’ici, bâtisseurs d’hier et d’aujourd’hui. En parallèle, on assiste à des projections vidéo montées et réalisées par Serge Bordeleau à partir d’œuvres de Claude Fer-ron, Ariane Ouellet et Marie-Claude Robert. L’eau prend vie, l’eau crée des formes, les forêts surgissent… Tout ce travail est brillamment soutenu par Patrick Scott à l’éclairage et Philippe LeBel à la direction technique.

À la toute fin du spectacle, les habits des personnages reprennent leur place au plafond de la salle, alors que le mystère est résolu, et on attend l’ovation. Et quelle ovation ! Les gens ne veulent plus quitter la salle, de peur de voir s’envoler à tout jamais ce moment éphémère de pur bonheur. Spontanément, de façon improvisée, les musiciens reprennent leur poste et invitent le public à venir swinguer. Le party est pogné comme seuls les Abitibiens savent le faire !

Cinquante-deux minutes de pur délice. Les spectateurs en auraient pris volontiers trente de plus. Une heure plus tard, le hall est encore plein : on parle, on mange et on boit, question de prolonger ce moment encore un peu plus… J’ai hâte au prochain spectacle, car celui-ci me rend vraiment fier d’être Abitibien ! \\

LA FABRIqUE CULTURELLE ABITIBI-TÉMISCAMINGUE (ERIC ST-LAURENT)

STEVE VAI

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20 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

SUIVEZ-NOUS

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 21

SOCIÉTÉMÉDIAS ET SOCIÉTÉ

TU MèME-TU ?// LOuIs-pAuL WILLIs

Connaissez-vous les mèmes internet ? Oui, vous avez bien lu «  les mèmes  », avec un accent grave sur le premier « e ». En fait, vous les connaissez presque assurément, puisqu’ils tapissent votre fil Facebook, votre fil Twitter, vos recherches sur Google Images, et j’en passe.

Avant d’aborder les mèmes internet, il faut savoir que les mèmes existaient avant l’arrivée du Web dans nos vies. Par définition, un mème se veut un élément culturel ou un système comportemental qui se transmet d’un individu à un autre par le biais de l’imitation ou de tout autre moyen non génétique (traduction libre de la définition retrouvée dans le dictionnaire Oxford). En somme, un mème est un élément culturel qui, en se transmettant, assure la pérennité des éléments constitutifs d’une culture donnée : idées reçues, valeurs communes, croyances populaires, etc.

Dans le merveilleux monde en ligne, les mèmes internet sont une sous-catégorie de mème  : ils contribuent à disséminer des comportements et des informations, tout en mettant à profit la spécificité de la culture internet, qui se fonde souvent sur l’humour. Par exemple, vers le milieu des années  2000, le phénomène du « rickrolling » a connu un succès retentissant. Il s’agissait d’une plaisanterie où un site (ou un blogue, ou une publication socionumérique) déguisait un hyperlien  : l’usager croyait accéder à un contenu donné, mais se trouvait en fait redirigé vers le clip YouTube de la chanson Never Gonna Give You Up de Rick Astley. On disait de la personne ainsi trompée qu’elle s’était fait « rickroller ». Il subsiste d’ailleurs quelques-uns de ces liens encore aujourd’hui; je me suis moi-même fait rickroller récemment. Le rickrolling est un exemple très connu de mème internet.

Mais quand on parle de mème internet, on pense fréquemment aussi à ce qu’on appelle des « macros visuelles », c’est-à-dire ces images tirées hors de leur contexte original et auxquelles on appose un texte visant généralement à susciter une réaction, qu’elle soit humoristique ou philosophique. Ce type de mème est particulièrement présent sur les médias socionumériques par les temps qui courent. Par exemple, certains photogrammes de films connus sont ainsi décorés de toutes sortes de déclarations les décontextualisant afin de générer un effet humoristique. Cet effet d’humour se décuple d’ailleurs par le biais de la multiplication des mèmes fondés sur le même photogramme cinématographique. Le mème participe donc fort probablement aux moments de détente que vous vous permettez sur les médias socionumériques.

Par contre, les mèmes peuvent viser autre chose que de nous faire rire. Ils peuvent même constituer un piège dont il faut se méfier  : si la culture internet au sein de laquelle les mèmes sont apparus vise avant tout à faire rire, certains mèmes visuels tendent à susciter les généralisations les plus crasses. On voit apparaître ici le pouvoir de l’imaginaire, c’est-à-dire le pouvoir que les images ont sur nous et sur notre conception du monde qui nous entoure. Dans la foulée des récents attentats en Europe, par exemple, on a malheureusement pu voir apparaître une quantité de mèmes perpétuant des généralités au sujet de l’islam, un peu comme le printemps  2012 a permis la circulation de mèmes au sujet de certains leaders étudiants. Dans toutes ces instances, une image donnée est tirée hors de son contexte pour être recontextualisée par le texte qui y est apposé. Ce que je remarque sur mon fil Facebook, par exemple, c’est que plusieurs partagent ces images décontextualisées comme s’il s’agissait de vérités implacables. Il importe donc de prendre les mèmes avec un grain de sel, ou à tout le moins avec une bonne dose d’esprit critique. \\

AnECdOTES AgRICOlES// MAthILde MANthA

C’est grâce à un partenariat artistique avec la réalisatrice Émilise Lessard-Therrien et une entente de financement avec la MRC du Témiscamingue que TV Témis projettera au cinéma du Rift les 27, 28 et 29 mai prochain, son premier long-métrage documentaire portant sur l’agriculture régionale.

Le projet est né dans la tête d’Émilise Lessard-Therrien qui s’est intéressée de près à l’agriculture lors de son retour en région, après qu’elle eut complété son diplôme d’études collégiales en cinéma. Ayant toujours été intriguée par l’agriculture, mais n’en ayant jamais été imprégnée, la jeune diplômée s’est mise à travailler sur une ferme laitière à Laverlochère. L’expérience s’est ainsi poursuivie alors qu’elle a été embauchée dans un Ranch au Costa Rica. Entre l’obtention de son baccalauréat et son retour en région, Émilise Lessard-Therrien a perpétué son exploration du monde agricole. La réalisation du documentaire lui a permis de faire le pont entre son intérêt pour le cinéma et celui qu’elle entretient pour l’agriculture. Elle voulait donner une voix aux agriculteurs afin qu’ils puissent raconter des histoires, communiquer leur passion, partager des anecdotes et les rouages de leur travail quotidien. L’objectif était de présenter leur mode de vie au reste de la population : un produit accessible, divertissant, mais à la fois représentatif de la réalité méconnue de cette profession essentielle.

L’idée initiale était de faire des capsules de quinze minutes pouvant être présentées à la chaine communautaire TV Témis. En exposant le projet à l’équipe, l’enthousiasme était tel que les diffuseurs ont commandé des épisodes de trente minutes. L’idée a continué de faire son petit bout de chemin devant le conseil de la MRC qui, convaincu que l’agriculture locale doit être valorisée, a demandé un documentaire.

Ce qui a marqué la réalisatrice lors du tournage, c’est la grande générosité des agriculteurs. « Ce sont des gens très impliqués dans leur communauté. Ils ont vraiment le développement de la région à cœur. Ils ne se confinent pas à leur rang même si leur travail est énormément exigeant. Ils sortent, échangent, font bouger les choses », confiait la cinéaste. D’ailleurs, ce sont dix entreprises du Témiscamingue qui seront à l’honneur dans le documentaire en plus d’avoir un épisode leur étant consacré, qui sera diffusé sur les ondes de TV Témis cet automne.

Une préprojection a déjà eu lieu et la réception des quelques personnes invitées a été encourageante pour les artisans du film. Les gens ont été impressionnés par la beauté des images aériennes du paysage témiscamien qui donnent un point de mire différent. L’auditoire a aussi été surpris de s’intéresser à ce point à une réalité qu’il connaissait si peu. On peut visionner la bande-annonce du documentaire sur la page Facebook de TV Témis. \\

> facebook.com/TvTemis

ANDRÉ P. THERRIEN / PIxCOPTAIR

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22 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

POSTE D’ÉCOUTE

dESolATioN lEgIOn Of dECAdEnCE IndépEndAnT

// MArc-ANtOINe N. LA rIVIère, FeeLcOre.cA

Peu de groupes ont l’audace de mélanger le rock mélodique avec le black metal. Legion of Decadence (LoD), formation d’Abitibi-Ouest, tente l’expérience en nous offrant des compositions à la fois mélodiques et brutales, se baladant entre le heavy metal et le black metal tout en passant par le hard rock. La fusion entre le chant mélodique et les cris donne une variété fort intéressante à l’exercice. Les mélodies sont très accrocheuses et bien que les arrangements restent simples, leur efficacité n’en est nullement diminuée. L’approche black metal employée rappelle les vieux groupes black scandinaves : nul doute que Legion of Decadence est un groupe du Nord.

Tout au long de l’album Desolation, les gars de LoD mélangent crudité et mélancolie, une recette bien connue des amateurs du genre. Pas de flaflas ici, c’est une production maison qui nous laisse entendre ce que les musiciens jouent dans la pièce. Attention aux oreilles vierges, c’est un album brut et dirigé vers les initiés du genre. Mon coup de cœur personnel va à la pièce Fairground Freak, une piste instrumentale qui révèle des influences qui évoquent In Flames. Un premier opus qui saura plaire autant aux amateurs de heavy metal old school qu’aux fans de black.\\ 3/5

> legionofdecadence.bandcamp.com

ThE SEASoN SPEll BEllflOwER IndépEndAnT

// LOuIs-érIc gAgNON

Nous sommes ici en présence d’une pop alternative avec des accents jazz fort intelligents et des touches folk bien simples qui supportent des textes épisodiques mettant en valeur des voix en quête d’un récepteur. BELLFLOWER, à travers The Season Spell, présente des compositions en poupées gigognes juste assez complexes pour demander votre attention et juste assez candides pour vous laisser emporter. Un peu comme marcher sur le rail d’une voie ferrée.

Cet album éclaté rappelle un bol de friandises mélangeant des Skittles et des M & M : couleurs similaires, saveurs différentes. C’est riche, mais parfois il y a un morceau de tire Sainte-Catherine qui colle entre les dents. Coup de cœur pour les pièces The Season Spell, Cyclone Waltz et Sign. C’est inspiré, doux-amer et le plaisir croît avec l’écoute. Ce qui tombe bien puisque ça nous laisse le temps de les écouter avant d’aller les voir en prestation cet été à La FÉE-AT d’Amos, où ils seront de passage le jeudi 18 août. \\ 4/5

> bellflowermusic.bandcamp.com

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L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016 23

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du ccaT, au ccat.qc.ca. L’indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

TYPO : Bebas Neue BLEU : Pantone 306 U GRIS : Pantone 423 U

.ORG

CALENDRIER CULTURELMAI 2016Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

CInéMA Paddle for the North ABITIBI & CO28 avrilcinéma amos, amos

COnTE

Matinée biblio avec grands-parents12 maiBibliothèque municipale de rouyn-noranda

dOOBIE - heure du conte Roger dubé14 maiBibliothèque municipale de rouyn-noranda

festival de contes et légendes en Abitibi-Témiscamingue24 au 29 maifclat.com pour la programmation complète

dAnSE

KaOs - école de danse danzhé8 maiThéâtre du cuivre, rouyn-noranda

danser l’imaginaire... SpECT-O-ART13 - 14 maiThéâtre Meglab, Malartic

Rêve ou réalité? Studio Rythme & danse14 -15 maiThéâtre du cuivre, rouyn-noranda

Éphémère école de danse pREVl20 - 21 maiThéâtre du cuivre, rouyn-noranda

La boîte à danserla Cité de la danse 21 - 22 maiThéâtre Télébec, val-d’or

Spectacle de danse21 - 22 maiécole de danse d’abitibi-ouest, La sarre

ExpOSITIOn

15 ans de réalisationjusqu’au 6 maisociété d’histoire et du patrimoine de la région de La sarre, La sarre

Cœur à corps, Œuvres récentes louisa nicol jusqu’au 8 maigalerie du rift, ville-Marie

Humanitas - Caroline hayeurjusqu’au 8 maigalerie du rift, ville-Marie

Émergence Eugène jankowskijusqu’au 15 maiconnivence, galerie d’art, val-d’or

Exposition d’Hier à aujourd’huile regroupement de l’artouchejusqu’au 20 maiLa galerie notre-dame, Lorrainville

Courtepointe vitrail pierre de féelaurenne gauthier jusqu’au 20 maisalle du conseil municipal, La sarre

abysses - luc Boyerjusqu’au 22 maicentre d’exposition de rouyn-noranda

se partager les eaux Marie-france Tremblayjusqu’au 28 maiatelier les Mille feuilles, rouyn-noranda

La hot collection du prof tremblay Alain Tremblayjusqu’au 29 maicentre d’exposition de rouyn-noranda

L’enfance : jeux et enjeux Raymond warrenjusqu’au 29 maicentre d’art rotary, La sarre

Les transformables v.101 Exposition collective jusqu’au 29 maiL’écart, rouyn-noranda

Raconte-moi la tendresse Société des arts harricanajusqu’au 5 juincentre d’exposition d’amos

MUSIQUE Majeur et accordé! la pariole - le Show de la Motte30 avrilcentre communautaire de La Motte

L’Opéra Roméo et Juliette - les jeunesses Musicales du Canada1 mai, Théâtre Télébec, val d’or3 mai, Théâtre du cuivre, rouyn-noranda5 mai, Le rift, ville-Marie

harmonie le vent de l’Or primaire4 maiThéâtre Télébec, val-d’or

Portrait de famine philippe Brach5 mai, Théâtre du cuivre, rouyn-noranda6 mai, Théâtre Télébec, val d’or7 mai, Le rift, ville-Marie

the man in black hommage à johnny Cash 6 mai, Théâtre du cuivre, rouyn-noranda7 mai, salle de spectacle desjardins, La sarre

Le bouton de nacre de patricio guzmàn9 maiThéâtre du cuivre, rouyn-noranda

l’ensemble vocal de guigues13 et 14 maiLe rift, ville-Marie

Planète ÉMH 2085 école de musique harricana15 maiThéâtre des eskers d’amos

Qw4RTZ17 mai, Théâtre des eskers, amos20 mai, Théâtre Télébec, val d’or

HELP! Hommage aux Beatles21 maiscène évolu-son, rouyn-noranda

Chorale le petit Bonheur présente Méli-Mélo en chansons28 et 29 maiThéâtre Télébec, val d’or 12e fgMAT28 mai au 4 juinfgmat.com pour la programmation complète

ThéâTRE Ladies Night27 et 28 avril, Théâtre Télébec, val-d’or29 et 30 avril, Théâtre du cuivre, rouyn-noranda

Je t’espère - Roche papier Théâtre27 avril, La P’tite Bouteille, amos28 avril, rouge café, La sarre29 avril, caféier-Boustifo, ville-Marie

L’invité production jean-Bernard hébert3 mai, Théâtre Télébec, val-d’or4 mai, Théâtre du cuivre, rouyn-noranda5 mai, Le centre, Témiscaming

Jour 1 - le petit théâtre de Sherbrooke10 et 11 maiagora des arts, rouyn-noranda

Ma mère est un poisson rouge20 maiagora des arts, rouyn-noranda

dIVERS

Soirée jalapenos 4, 11, 18, 25 mai La P’tite Bouteille, amos

gymkara - Imaginarius8 maiThéâtre Télébec, val-d’or

Spectacle fusion 201612 maiThéâtre Télébec, val-d’or

CRIME - IMpRO gros calibre 13 mai La P’tite Bouteille, amos

la Chromatique 5km 14 mai école secondaire La calypso, amos

Comment dompter des acteurs le dompteur dompteur invité Bruno Turcotte20 mai La P’tite Bouteille, amos

sur la Road again les Volubiles20 maisalle félix Leclerc, val-d’or

Soirée new Orleans, jazz & Bourbons 21 mai La P’tite Bouteille, amos

la féEssée Street-impro Match de championnat 28 mai La P’tite Bouteille, amos

Page 24: MAI 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 8

24 L’INDICE BOHÉMIEn // MAI 2016

PRÉSENTATEUR OFFICIEL

DIMANCHE - 29 MAI18 H SALTARELLOSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : FABRIQUE CULTURELLE.TV - TÉLÉ-QUÉBEC25 $*

20 H STEVE HILLSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : CONSEIL DES ARTS ET DES LETTRES DU QUÉBEC35 $*

LUNDI - 30 MAI18 H BROOKE MILLERSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : FONDERIE HORNE25 $*

20 H TEKAMELISCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : TC MÉDIA42 $*

MARDI - 31 MAI20 H FRANK GAMBALESCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : HYDRO-QUÉBEC

42 $*

MERCREDI - 1er JUIN18 H DON ALDERSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : VILLE DE ROUYN-NORANDA35 $*

20 H STEVE STRONGMANSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : DESJARDINS - CAISSE DE ROUYN-NORANDA48 $*

JEUDI - 2 JUIN17 H AYRADSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : IGA25 $*

19 H ARNAUD DUMOND & PEDRO SIERRASCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : SAVAREZ ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE CANADA POUR LES RÉGIONS DU QUÉBEC38 $*

21 H DANIEL LANOISSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRNPRÉSENTÉ PAR : GOLDCORP - ÉLÉONORE54 $*

VENDREDI - 3 JUIN17 H PAUL CARGNELLOSCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : COORS LIGHT25 $*

19 H SUSSEXSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : LEBLEU38 $*

21 H JESSE COOKSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : RYTHME FM ET GODIN50 $*

SAMEDI - 4 JUIN17 H PAPAGROOVESCÈNE AGNICO EAGLE / PTVNPRÉSENTÉ PAR : AGNICO EAGLE25 $*

19 H FLORENT VOLLANTSCÈNE HYDRO-QUÉBEC / AGAPRÉSENTÉ PAR : TOURISME QUÉBEC32 $*

21 H TOMMY EMMANUEL & THE FRANK VIGNOLA TRIOSCÈNE GOLDCORP — ÉLÉONORE / CDCRN PRÉSENTÉ PAR : AGRÉGAT ROUYN-NORANDA ET LIEBHERR54 $*

DO MAJEUR

SOL MINEUR

CLÉ DE SOL

CLÉ DE FA

BLEU HORIZON — CENTRE HI-FI ROUYN-NORANDA — CENTRE SHELL ROUYN-NORANDA — CIMA+ S.E.N.C. — CLUB ROTARY — DR. CARDINAL — ESKA EAU DE SOURCE NATURELLE — GROUPE FINANCIER PROSPHÈRE — INSTALLATIONS MÉDIA-PUB

LA VITRERIE + LETTRAGE — MINES RICHMONT — NOC DESIGN — PLASTIQUES G+ — RE/MAX MARIO CHOUINARD — RESSOURCES FALCO — SERVICE SCOLAIRE DE ROUYN-NORANDA — TECHNIC ACTION — TECHNI-FLAMME — TRAME ARCHITECTURE + PAYSAGE

AMIS

MI BÉMOL hugolacroixPHOTOGRAPHE

Chaîne exclusive à Cablevision

PROGRAMMATION 2016

*Le prix du billet inclut les taxes, frais de service en sus. ŒU

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FGMAT.COM Disponibles au bureau du FGMAT   37, 7e Rue, Rouyn-Noranda819 797-8288 Sans frais : 1 877 997-8288

BILLETS DISPONIBLES DÈS MAINTENANT!