octobre 2013 // l'indice bohÉmien // vol. 05 - no. 002

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Un cinéma près de chez vous! Spécial cinéma - Films d’ici au festival de cinéma international - Les cinés-qualité à travers la région - Bourses pour Sophie Dupuis et Simon Plouffe

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Un cinémaprès de chez vous!

Spécial cinéma- Films d’ici au festival de cinéma international- Les cinés-qualité à travers la région- Bourses pour Sophie Dupuis et Simon Plouffe

2 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

.................................................................

Journalistes-collaborateurs Astrid Barrette-Tessier, Jessy Bergeron,

Martin Blais, Annie Boivin, NéoFerme La Turlute,

Jenny Corriveau, Julie Dallaire,Marie-Ève de la Chevrotière,

Gabrielle Demers, Claudia Fortin,Geneviève Gariépy, Chantale Girard,Netta Gorman, Pacale Julien Gilbert,

Maryse Labonté, Christian Leduc, Julie Lemire, Louise Magnan,

Philippe Marquis, Evelyne Papillon,Émilie Parent-Bouchard,

Marie-Hélène Paquin,Geneviève Pelletier, Madeleine Perron,

Rose-Marie Plourde-Leclerc,Yves Prévost, Monic Roy, Mario Tardif,Louise Tremblay et Guillaume Trottier

.................................................................

collaboratrices De secteurVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland (Val-d’Or), Suzie Éthier (Rouyn-Noranda), Marie-Ève de la Chevrotière

(Abitibi-Ouest) et Sylvie Tremblay (Abitibi)

.................................................................

correcteursPatricia Bolduc, Gabrielle Demers,

Yves Prévost, Suzanne Dugré, Suzanne Ménard, Évelyne Papillon, Claude

Laverdière.................................................................

correctrice D’ÉPreuVeKarine Murphy

..................................................................

rÉDaction et communicationsJessica Gagnon et Ariane Ouellet [email protected]

819 277-8738..................................................................

GraPhismeStaifany Gonthier

[email protected].................................................................

Direction et Ventes Publicitaires Maryse Labonté

[email protected]@indicebohemien.org

.................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006..................................................................

conseil D’aDministrationStéphane Audy, Astrid Barrette-Tessier,

Marie-France Beaudry, Guillaume Beaulieu, Marie José Denis, Jessica Gagnon, Geneviève Gariépy, Nicole Tremblay et Martin Villemure

.................................................................

l’inDice bohÉmien150, avenue du lac

rouyn-noranda (Québec) J9X 4n5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org.................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

PhoTo : ChRISTIAN LEDUC

C’EST PEUT-êTRE LA ComPLICITé qUI LES RéUNIT, LE géNIE DE NoUS RéINvENTER, PEUT-êTRE AUSSI LE goûT DE CRéER ICI. À LEUR TRoIS, ILS SoNT UNE AffIRmATIoN, CELLE DE LA PoS-SIbILITé DE fAIRE DU boN CINémA EN AbITIbI-TémISCAmINgUE. oN A CoNfIé À ChRISTIAN LEDUC, ComPLICE DANS L’ImAgE DE L’UN ET DE L’AUTRE, LE SoIN DE LEUR TIRER LE PoRTRAIT. IL A ChoISI DE LE fAIRE SUR PELLICULE, CommE PoUR fAIRE UN CLIN D’œIL À UNE AUTRE éPoqUE, UNE éPoqUE où L’ImAgE éTAIT fAITE PoUR DURER. CommE L’AmITIé.

// À RETENIR

novembre Décembre-Janvier

Date limite pour soumettre des idées de sujets d’articles 24 octobre 2013

Date limite pour réserver votre espace publicitaire 4 octobre 2013 8 novembre 2013

Date de sortie 29 octobre 2013 3 décembre 2013

// SOMMAIRE

// EN COUVERTURE

// DATES IMPORTANTES

Mot de la rédaction

//ariane ouellet

Il y a en Abitibi-Témiscamingue une effervescence culturelle certaine. Sujet de fierté pour plusieurs, notre coin de pays retient de plus en plus ses créateurs. Du côté des métiers d’arts, les Katia Martel, Caroline Arbour et Créations Inédith rayonnent hors des limites de la 117 et réussissent à vivre de leur création. C’est fort heureux! Il y a certainement un lien à faire entre le choix de vivre en région et la possibilité d’y gagner sa vie.

Une autre discipline dans laquelle nos artistes et artisans «  performent  » et rayonnent, c’est celle du cinéma et des arts médiatiques. Il existe en Abitibi-Témiscamingue une histoire du cinéma. Je devrais dire une histoire d’amour du cinéma! Notre région a le même âge que le 7e art et nous avons la chance que son développement ait pu être filmé, documenté.

L’ère du numérique a créé une révolution partout au Québec et ailleurs, rendant possible une plus grande autonomie dans la production de films. Plus besoin de matériel gigantesque et spécialisé pour tourner et faire du montage. Le numérique a démocratisé la pratique de la vidéo, en permettant à de jeunes créateurs de faire leurs premières armes à très peu de frais. Les Racamés de ce monde ont suscité des rencontres ludiques et sans prétention autour de courts métrages «  maison  », offrant ainsi une tribune mensuelle à des jeunes vidéastes. Une initiative qui a fait des petits, qui sont devenus grands.

L’existence d’un fonds dédié aux arts et aux lettres en Abitibi-Témiscamingue n’est pas non plus étrangère à l’explosion de projets importants qui ont vu le jour depuis une dizaine d’années. Ce financement a permis à des Serge Bordeleau, Martin Guérin et Dominic Leclerc de se consacrer à la création, ici. Kitakinan, Voir Ali, Alex marche à l’amour, pour ne nommer que ceux-là, sont des films qui mettent la région sur la « mappe », et d’une façon qui nous éloigne doucement des clichés reliés au territoire de colonisation. Ces films sont des exemples magnifiques de la métamorphose de notre identité, ou plutôt de la disparition progressive du complexe de la région éloignée, laissant la place à la fierté d’être ce que nous sommes. Le cinéma sert à se voir, à se connaître et à se reconnaître.

Il existe ici une vitalité unique, encouragée d’abord par la tenue du Festival de cinéma international en Abitibi, secondée par un département de cinéma de niveau collégial, avec une foule d’initiatives à travers la région pour développer le cinéma d’auteur et son public : Festival de cinéma des gens d’ici, DocuMenteur, ciné-qualité et j’en passe. Et pourtant, les réseaux de distribution traditionnels ne semblent pas ou peu répondre à la vitalité qui émerge. Est-ce que le public manque au rendez-vous? Ce n’est pas certain.

De toute évidence, le cinéma québécois ne se porte pas très bien financièrement. Du moins, quand on l’aborde par le nombre d’entrées payantes dans les salles de diffusion. C’est un angle qu’il faut aborder, peut-être pour dire qu’il est difficile de se tailler une place auprès du public quand on doit rivaliser avec (ou contre) les budgets de promotion des géants américains, qui détiennent en plus un pouvoir énorme auprès des propriétaires de salle de cinéma. Sans dire qu’ils les tiennent par les couilles, les redevances que touchent ces derniers en fonction des ententes avec les distributeurs les rendent peut-être financièrement dépendants, donc culturellement soumis. Si bien que l’offre de cinéma d’auteur se fait rare en dehors des programmations des cinés-qualité.

Le financement et la diffusion sont le nerf de la guerre. Pourtant, il est surprenant de voir la qualité d’un film produit avec un maigre budget de 20 000 $, ici en Abitibi-Témiscamingue, et de l’impact que ces pro-ductions peuvent avoir sur le rayonnement de notre culture. On se croirait presque dans le département des miracles.

Si la région peut être fière du bassin de créateurs talentueux et compétents qui y fleurissent, il faut se rappeler de la fragilité de cet écosystème. En dehors des festivals, il doit y avoir des moyens de donner une vitrine intéressante aux productions cinématographiques et médiatiques de chez nous et d’ailleurs au Québec. Si la créativité existe chez les cinéastes d’ici, elle doit bien trouver son pendant chez les cinéphiles et les diffuseurs! \\

À quand la fin de la colonisation?

À la une 3, 4, 5arts Visuels 10, 12, 14cahier sPÉcial 17 À 24calenDrier 31littÉrature 7, 8, 9musiQue 27, 28, 29Patrimoine 11tÉmoiGnaGes 11,13

chroniQues Vues sur le norD 6Patrimoine 6ma rÉGion J’en manGe 9humeur 14crÉationchroniQue 15Plein air 25

Poste D’Écoute 30

Un cinémaprès de chez vous!

Spécial cinéma- Films d’ici au festival de cinéma international- Les cinés-qualité à travers la région- Bourses pour Sophie Dupuis et Simon Plouffe

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 3

À la une32e Festival du Cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

L’Abitibi vu par … Godard, Miron et trois gars d’la place!

// astriD barrette-tessier

C’est l’histoire d’un ti-gars qui fait la garde partagée entre ses parents. L’un vivant à Noranda, à côté d’Éric Morin, et l’autre à Rouyn, à côté de Dominic Leclerc. Ce ti-gars, il se nomme Alexandre Castonguay; aujourd’hui, il est comédien et ses amis sont cinéastes. Cette année, ces deux réalisateurs présentent en primeur au FCIAT leur premier long métrage mettant en vedette le gars d’à côté.

La Chasse au Godard d’Abbittibbi, du réalisateur Éric Morin, ouvrira le 32e FCIAT. L’idée du projet, Morin l’a eue lorsqu’il étudiait en cinéma à Concordia. En même temps qu’il découvrait la nouvelle vague, il vivait un déracinement avec sa région natale. Il apprenait du même coup que le célèbre Godard avait frôlé le sol abitibien.

Outre l’esthétisme léché du film et les cartes postales arrivées des années 60, vous serez séduits par Marie, personnage incarné par la talentueuse Sophie Desmarais, et par Michel, joué par un fougueux Alexandre Castonguay. Ils forment un duo fusionnel,

représentation dichotomique du réalisateur. Marie incarne l’exil tandis que Michel vient faire le contrepoint, l’enracinement à la région.

Même si le film se déroule en 1968, il n’a pas la prétention d’être un film historique puisque le réalisateur a fait des choix anachroniques. Morin voulait créer un espace nostalgique et mettre en image ses souvenirs d’enfance. « Je ne prétends pas faire revivre l’Abitibi de ce temps-là, c’est une vision fantasmagorique de ce que moi je retiens de l’Abitibi. »

Impossible d’être objectif, vous prendrez plaisir à revoir ou découvrir le Rouyn-Noranda d’autrefois et passerez une bonne partie du film à reconnaître des visages familiers. Un très beau premier long métrage qui marquera l’imaginaire collectif.

Au hasard des rencontres

Durant le festival, vous découvrirez Alexandre, le comédien, mais aussi l’humain dans le documentaire de Dominic Leclerc Alex marche à l’amour, présenté en première mondiale le dimanche après-midi. Durant l’été 2011, pendant plus de 30 jours, Alexandre a fait un pèlerinage dans sa région natale en récitant le poème de Gaston Miron, La Marche à l’amour.

L’idée est venue d’Alexandre, lorsque celui-ci a eu le privilège de lire les correspondances entre Gilles Carles et Gaston Miron où ce dernier parlait de son expérience dans la région. « Je m’étais jamais fait décrire comme ça. On est plutôt discret, l’Abitibi, comme peuple.Il nous décrit comme des géants. J’étais pu un porteur d’eau ou un désillusionné de la colonisation, pis ça m’émouvait beaucoup », confie le comédien.

Dominic Leclerc décrit le documentaire comme étant « un film simple, mais c’est ce qui fait sa force. Alex rencontre des gens ordinaires pour parler d’un sujet universel, d’un pays, de l’amour. Pour se questionner, pas besoin de faire des exploits. Alex marche dans sa région, part de sa ville, traverse son territoire, l’Abitibi-Témiscamingue, qui n’est pas extraordinaire, mais qui le devient peut-être par la réflexion qu’il en tire. » \\

Primeurs régionales En exclusivité, l’Indice bohémien a le plaisir de vous annoncer que le FCIAT présentera la première mondiale de deux autres films de réalisateurs d’ici : le documentaire Le routier, de Jérémie Monderie-Larouche, et Le Chant des cabanes de Philippe David Gagné.

On pourrait penser que les films régionaux se retrouvent systématiquement en primeur au FCIAT... Détrompez-vous! Le cinéma régional passe aussi dans le tordeur des rigides critères de sélection du festival, assurant ainsi une qualité et une notoriété à l’évènement. S’il y autant de films régionaux de qualité pour ce 32e FCIAT, c’est qu’à l’inverse du cinéma québécois, notre cinéma régional est en santé! Découvrez-le par vous-même! \\

4 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

À la uneMaka Kotto soutient la diffusion du cinéma d’auteur

40 000 $ pour les diffuseurs de chez nous

// ariane ouellet

Les 28 et 29 août derniers, lors d’une tournée en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent, le ministre de la Culture, des Communications et de la Condition Féminine, Maka Kotto, annonçait une aide financière de 500 000 $ visant à soutenir des projets en diffusion du cinéma d’auteur à travers toutes les régions du Québec.

Parmi les heureux élus, cinq organismes de l’Abitibi-Témiscamingue ont reçu une aide financière variant entre 5 000 $ et 12 000 $ : le Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda, le Théâtre du Rift de Ville-Marie, Les Racamés, le Promo-vues Ciné-Club de Val-d’Or et le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue.

Bien qu’il soit satisfait de cette annonce, Mathieu Bourque, responsable du cinéma au Théâtre du Rift, est cependant conscient de la précarité du milieu. «  Ça nous prend ça pour mettre des films de répertoire au programme. Sans aide gouvernementale, dans notre secteur, ce n’est pas rentable  », déplore-t-il. L’avantage est donc concret pour le public, qui a ainsi l’occasion de voir l’offre cinématographique diversifiée. « Ça va aussi aider le cinéma québécois, qui se retrouve souvent dans le volet de films de répertoires », renchérit Mathieu Bourque.

De son côté, le Théâtre du cuivre profite de l’occasion pour inviter à Rouyn-Noranda des acteurs et des réalisateurs qui viennent rencontrer le public et les étudiants en cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. Le Festival de cinéma international, quant à lui, utilise ces fonds pour financer sa tournée régionale, permettant aux cinéphiles de la région de profiter du festival à domicile. \\

> mcc.gouv.qc.ca

Ciné-qualité… c’est ça que j’aime!

// netta Gorman

On peut dire que le ciné-qualité en Abitibi-Témiscamingue constitue en quelque sorte la salade qui accompagne les gros hamburgers que sont les films américains. La région nous offre à l’année longue du cinéma international à la carte à un prix abordable.

Soutenue à même les activités régulières du Théâtre du cuivre, la programmation 2013-2014 du ciné-qualité à Rouyn-Noranda nous présente une belle brochette de films internationaux ainsi que des productions canadiennes et québécoises. La programmation se nourrit de drame humain (L’enfant d’en haut), de la quête d’identité (Le fils de l’autre) ou de réflexion politique (Le repenti), saupoudrée de quelques succès commerciaux tel que Louis Cyr.

En accompagnement à des valeurs sûres comme Hot Dog, Écran Libre au Théâtre du Rift à Ville-Marie nous sert un menu appétissant de films de répertoire d’ici et d’ailleurs. La sélection des films est tirée de Réseau Plus de l’Association des cinémas parallèles du Québec (ACPQ). Qui aime le ciné-qualité? D’après le responsable de la programmation au Rift, Mathieu Bourque, « c’est un public de quarante ans et plus qui en raffole, car le cinéma de répertoire les touche davantage que les succès commerciaux ».

Du côté de Val-d’Or, depuis plus de vingt ans déjà, le ciné-club Promovues au Cinéma Capitol offre une sélection de films riche et variée. La mise en bouche de la saison 2013-2014 était un conte sentimental français, L’Écume des jours. Au goût plus relevé seront à l’affiche cet automne deux films dramatiques : Wadjda, de l’Arabie saoudite et du Québec, Les Quatre soldats de Robert Morin.

Et pour allécher les cinéphiles amossois, Ciné-qualité propose la présentation de films chaque deux mardis avec l’appui de la Ville d’Amos et du Cinéma Amos. Sept films québécois ou internationaux seront présentés cet automne en table d’hôte. Décidemment, en Abitibi-Témiscamingue, le ciné-qualité, on en mange! \\

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 5

IMPRESSION OFFSET ET NUMÉRIQUE

CONCEPTION GRAPHIQUE IMPRESSION GRAND FORMAT ET SIGNALÉTIQUE IMPRESSION ET DÉCOUPE DE VINYLE ARTICLES PROMOTIONNELS

IMPRESSION OFFSET ET NUMÉRIQUECONCEPTION GRAPHIQUE IMPRESSION GRAND FORMAT CONCEPTION GRAPHIQUE

IMPRESSION ET DÉCOUPE DE VINYLE

REPROGRAPHIE

Rouyn-Noranda — 232, boulevard Rideau • 819 797-1161La Sarre — 25, 5e Avenue Est • 819 333-2231

Malartic — 440, rue Royale • 819 757-4494Amos — Imprimerie Gaby 273, 1re Avenue Ouest • 819 732-5929

www.impressionplus.qc.ca

À la uneBourses en scénarisation de la SODEC

Projets en vue pour Sophie Dupuis et Simon Plouffe

// Émilie Parent-boucharD

Deux cinéastes d’origine abitibienne ont reçu un coup de pouce financier de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) pour la scénarisation de leur prochain film. S’ils comptent explorer des univers bien différents grâce aux 5 000 dollars octroyés via le programme « jeunes créateurs », Sophie Dupuis et Simon Plouffe portent tous les deux des sujets qui devraient trouver une oreille attentive dans la région.

Elle fait de la fiction; lui, du documentaire. Elle se présente pétillante et fonceuse, lui paraît plus posé, réfléchi. Elle vient de Val-d’Or, lui de Rouyn- Noranda. On pourrait croire que tout les sépare... Mais leur passion du septième art, qui a forcé une première rencontre à l’École de cinéma de l’Université Concordia, fait à nouveau se croiser leur chemin pour discuter des projets qui pourraient découler des subventions reçues.

Simon parle le premier, invité par Sophie qui lui demande d’emblée le sujet de son documentaire. « C’est sur les langues en voie de dispa-rition. J’ai décidé de me concentrer au Québec, où il y a 11 langues autochtones plus ou moins fragiles. Je veux travailler sur les musicali-tés, comment ces langues sonnent », résume le concepteur sonore et preneur de son. « C’est un travail de recherche sonore, mais aussi du côté de la forme; je ne veux pas faire des entrevues assises. Je veux expérimenter, développer un thème à travers une idée. C’est un peu prendre le sujet à l’inverse, ce qui se fait un peu moins en documentaire au Québec », explique celui qui avait privilégié une trame plus convention-nelle dans L’Or des autres, son précédent film sur les turbulences humaines vécues à Malartic dans la foulée de la construction de la mine Osisko.

Sophie enchaîne qu’elle souhaite aussi aborder le sujet des mines dans son long métrage de fiction. « Moi, ce sont les humains qui travaillent sous terre qui m’intéressent. Les gars, comment ils sont entre eux, l’amitié; il se crée vraiment des liens particuliers. […] Et aussi les conséquences physiques que ça peut occasionner de travailler sous terre », explique la cinéaste de 27 ans qui a déjà présenté son court métrage Faillir en première au Festival international du film de Toronto ainsi qu’au marché du film en marge du Festival de Cannes. « Clairement, l’Abitibi, c’est beaucoup là-dedans que je vais chercher les sujets qui m’intéressent », poursuit celle qui souhaite tourner dans la région. « C’est non négociable cette fois-ci, contrairement à Faillir, parce que c’est vraiment inspiré du mode de vie de l’Abitibi. Sinon, je trouverais ça irrespectueux envers la région. »

Il faudra patienter encore quelques années avant de voir ces films sur nos écrans, les deux cinéastes s’engageant dans une démarche de longue haleine que les sous de la SODEC mèneront juste un peu plus loin. Pour ceux qui souhaiteraient accélérer le processus, sachez qu’ils sont toujours à la recherche de producteurs… \\

Les enjeux du cinéma québécois scrutés à la loupe

// astriD barrette-tessier

En septembre dernier, je me suis rendue à Québec pour participer à une consulta-tion sur les enjeux du cinéma québécois, orchestrée par Maka Kotto. Celui-ci a confié à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) et au ministère de la Culture et des Commu-nications (MCC) le mandat de former un groupe de travail sur ces enjeux.

Un premier portrait statistique faisant l’état des lieux a été dressé. Une autre partie du mandat consistait à consulter tous les secteurs du milieu cinématographique québécois pour recueillir les réflexions, permettant ainsi d’établir un plan d’action pour les 5 à 10 prochaines années.

Le MCC, la SODEC ainsi que le Conseil des arts et lettres du Québec ont rencontré en table ronde les divers groupes tels que la relève, les associations professionnelles, les réalisateurs et aussi les représentants des régions.

Le Conseil de la culture de l’Abitibi- Témiscamingue s’est vu offrir un siège lors de la consultation des régions. Autour de la table, une quinzaine de personnes représentaient un bel échantillonnage de nos régions et de différents secteurs de l’industrie. Elles ont abordé les réalités régionales et les enjeux liés à la discipline, et ce, autant sur le plan de la diffusion, de la distribution, de l’éducation, de l’exploi-tation que de la production. \\

Nouvelle recrue pour l’École d’Arts La RallongeLe comédien et metteur en scène Étienne Jacques a choisi de quitter la région montréalaise pour relever de nouveaux défis dans le monde du théâtre abitibien. Il enseignera le théâtre à L’École d’Arts La Rallonge d’Amos ainsi qu’au Petit Théâtre du Vieux Noranda à partir de cet automne. Le comédien étant très présent en région dans les dernières années, le public a eu l’occasion de le voir incarner Joseph Turcotte dans La folle odyssée de Bernadette en 2010, en plus de signer la mise en scène des trois dernières productions de la Troupe Brin d’folie, soit Timing à l’été 2013, Le dîner de cons en 2012, Les aventures de l’inspecteur Hector en 2011.

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6 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

PatrimoineLes heures glorieuses du cinéma à Amos

// Pierrette blais et marJolaine Parent, rÉsumÉ Par Guillaume trottier

C’est en 1920 que le conseil municipal d’Amos statue au sujet du cinéma et se réserve le droit de tolérer ou de prohiber les représentations. En outre, il faut consulter les autorités religieuses avant d’accorder les autorisations, car elles sont gardiennes des bonnes mœurs. Certaines demandes de projection sont refusées, mais il y a tolérance, pourvu que les films aient un caractère instructif ou religieux. À cette époque, la plu-part des projections ont lieu à la salle paroissiale. En avril 1930, le cinéma paroissial d’Amos propose la « plus grande vue du siècle » : Le Bossu de Notre-Dame, avec Lon Chaney. Prix d’entrée : 0,55 $. Les revenus servent alors à payer la taxe d’amusement et à financer les œuvres de la paroisse et l’assistance publique.

En 1937, on construit le Théâtre Royal, la première salle de cinéma à Amos. La programmation compte environ quatre films par semaine, en anglais et en français. La Gazette du Nord donne un résumé du programme chaque semaine, ainsi que les synopsis. Le Théâtre Royal présente également des pièces de théâtre, des conférences et des rencontres de différents groupes. Durant la même période, l’Office national du film pro-pose des projections dont l’admission est à contribution volontaire. Puis, en 1948, le Théâtre Amos, disposant de six cents places, ouvre ses portes. L’établissement accueille plus de 4000 personnes durant sa semaine inaugurale. Sont projetés Le mariage de Ramuntcho, premier film français en couleur, et à A Chum pat Oxford avec Laurel et Hardy.

Déjà, en 1950, les organismes et regroupements peuvent compter sur une cinémathèque à Amos. Le service de prêt des films et du projecteur est gratuit à l’école supérieure Saint-Viateur. Se succèdent alors ciné-club, ciné-répertoire et ciné-qualité, qui portent à l’écran dans différents lieux les œuvres cinématographiques de facture plus artistique et moins commer-ciale. Ainsi, les élèves du Collège d’Amos ont leur ciné-club animé de discussions à partir de 1962. Puis, la Société culturelle d’Amos et l’Office des communications sociales prennent le relais. Enfin, le comité Image en ville offre en 1976 et 1977 du cinéma de répertoire à l’agora de la polyvalente de la Forêt, ainsi que dans les salles de cinéma de la ville.

De plus, l’Office des techniques de diffusion de l’Abitibi-Témiscamingue, ainsi que Réal Larochelle, président de l’Office diocésain, offrent aux éducateurs et aux amateurs un stage en « Esthétique cinématographique » et en préparation de l’enseignement du cinéma. Cette activité de perfectionnement offerte au Mont-Vidéo en juin 1967 propose des ate-liers, des conférences et des visionnements du nouveau cinéma.

Les Amossois, fidèles cinéphiles, sont au rendez-vous jusqu’en 1983 au Théâtre Royal et jusqu’en 1985 au Théâtre Amos. La venue de la vidéo et de la disponibilité d’une grande sélection de films à domicile provoquent la fermeture des cinémas. Cependant, comme au premier temps de la ville dans la salle paroissiale, c’est dans la salle de spectacle du centre socioculturel que la population pourra à nouveau se retrouver pour visionner sur grand écran les primeurs du 7e art. L’actuel Cinéma Amos, sur la rue Principale, débute ses activités en 1997. Depuis, les cinés-qualité sont présentés dans cet établissement. \\

LE THÉâTRE ROYAL EN 1937. L’ÉDIFICE ABRITAIT, ENTRE AUTRES, LE RESTAURANT ROYAL GRILL ET LES BUREAUx DU JOURNAL THE QUEBEC MINER. PROVENANCE : SOCIÉTÉ D’HISTOIRE D’AMOS – FONDS BERNARD COSSETTE

Vues sur le nordLes vues d’ici au Festival de cinéma des gens d’ici

Les traces qu’on laisse

// martin blais

Les Vues d’ici sont les courts métrages produits par le Festival de cinéma des gens d’ici, réalisés par des créateurs issus de l’Abitibi-Témiscamingue. La vocation du festival est de mettre à la disposition des « gens d’ici » un écran et un projecteur en guise de porte-voix, pour qu’on puisse s’entendre parler et se voir à l’écran. Deux films se sont démarqués cette année, par leur propos et leur proposition formelle audacieux.

Émilie Villeneuve, productrice déléguée chez Productions Balbuzard, nous présentait avec le film Petit Simon l’histoire d’un employé de brasserie qui, après son licen-ciement, retrouve la mère en lui. Laissé à lui-même, le personnage dérobe les vêtements de sa mère et adopte une poupée. Ce sera sa façon à lui de requérir l’amour maternel dont il se voit dépourvu. On voit Carol Courchesne, figure connue des cinéphiles de Rouyn-Noranda, incarner un homme au bord du gouffre avec une justesse bouleversante, dans une mise en scène très sobre à la frères Dardenne, soit un plan par scène, le plus souvent sans mouvement. Le film se fait fable sur les traces qu’on laisse durablement dans la tête et le cœur des enfants.

L’acteur Alexandre Castonguay, quant à lui, nous livrait les confidences de son fils Arthur dans Les Espions Tatas, un court métrage au format éclaté. La base de ce court documentaire a été établie par six heures de conversations père-fils captées sur enregistreuse, une approche rigoureuse qui porte ses fruits à l’écran. Le film aborde l’univers ludique de l’enfant et de ses deux amis qui ont une entreprise d’espionnage. La description de leurs activités est le prétexte pour entrer dans leur monde, par la porte d’à côté. La conversation glisse tranquillement vers quelque chose de plus sérieux et terre-à-terre, la séparation de ses parents. « Est-ce que ta mère et moi on est encore des amoureux? » demande Alex. « Non, mais vous vous aimez encore », répondra tout naturellement Arthur. À travers les questions du père, son intention se dévoile : sonder l’imaginaire de son fils pour examiner les conséquences de la rupture, et le résultat est extrêmement touchant.

On souhaite une bonne et longue vie en festival à ces deux courts métrages, parce qu’ils comportent ce qui devrait être la fonction du cinéma, le don de nous faire sentir plus humains. \\

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 7

Littérature

À cause des garçons, un premier roman pour Samuel Larochelle

Un regard drôle et tendre sur la quête de soi

// ariane ouellet

Depuis le 25 septembre dernier, on peut retrouver sur les tablettes des librairies le tout premier roman de l’Amossois d’origine Samuel Larochelle, À cause des garçons, paru aux éditions Druide.

L’histoire est celle d’Émile, jeune Gaspésien homosexuel qui débarque dans la grande ville en pleine tourmente du deuil de son père. À travers ses grands questionnements sur l’exis-tence et ses diverses expériences amoureuses, il tente de découvrir qui il est. Une bonne dose d’humour vient pimenter ce roman qui, malgré des sujets universels parfois lourds, risque fort de trouver écho parmi un lectorat de jeunes adultes.

Si l’auteur en est à sa première expérience romanesque, on ne peut pas dire qu’il soit, malgré son jeune âge, à ses débuts en écriture. Formé en journalisme, Samuel Larochelle collabore comme pigiste à une quinzaine de médias québécois dont La Presse, L’Actualité et le Huffington Post, pour ne nommer que ceux-là.

Son étincelle pour écrire de la fiction lui vient d’aussi loin que le secondaire, quand le professeur de français avait demandé à ses étudiants de tenir le journal intime d’un personnage fictif. Un petit déclic s’était produit alors, qui lui laissait présager qu’une œuvre de fiction verrait le jour sous sa plume féconde. \\

// GeneVièVe Pelletier

C’est du 19 au 26 octobre prochain que se tiendra la 15e édition de la Semaine des bibliothèques publiques. Partout en région, les bibliothèques présenteront activités, spectacles et concours! Rapide survol de ce qui est prévu dans divers secteurs de l’Abitibi-Témiscamingue.

De la magie au menu

Un incontournable de cette année sera le spectacle Les petits mots de Paolo, une présentation signée « Marionnettes du bout du monde ». Cette pièce s’adressant aux 5 à 11 ans a déjà plus de 115 représen-tations à son actif et met en scène marion-nettes à gaines, ombres chinoises et autres effets spéciaux. Elle sera de passage à Rouyn-Noranda le samedi, à Val-d’Or le lendemain et sa tournée se terminera lundi, à La Sarre.

Du côté d’Amos, les enfants seront ravis d’apprendre qu’ils sont invités à une heure du conte… en pyjama! C’est en compagnie de leur bien-aimé Magimo qu’ils auront la chance de terminer la semaine, en découvrant Le loup qui voulait être un artiste, d’Orianne Lallemand.

À La Sarre, c’est aussi le retour du « Passe-livre ». Une vingtaine de volumes neufs et identifiés au nom du projet seront disposés dans des endroits publics de la ville et quiconque trouvant un livre pourra en prendre possession. Son seul devoir? Le prêter à quelqu’un d’autre lorsqu’il en aura terminé la lecture. Cette personne devra en faire autant, et ainsi de suite.

Gagnant sur toute la ligne

Le projet « Sac-Ado » vous dit quelque chose? Les jeunes de Rouyn-Noranda ont tout intérêt à en connaître l’existence, car ils ont jusqu’au 26 octobre prochain pour s’abonner à leur bibliothèque s’ils veulent recevoir, en plus de leur carte de membre, un sac à dos contenant un roman jeunesse des Éditions Z’ailées et un magazine Géo Ado.

Finalement, partout en région, la « Chasse aux abonnés » sera ouverte pendant le mois d’octobre. Mais attention, pas la peine d’éviter vos bibliothèques! Au contraire, vaudrait mieux vous y précipiter, car dans plusieurs d’entre elles, une tablette électronique sera tirée parmi ceux qui seront déjà abonnés ou auront renouvelé leur abonnement.

N’hésitez surtout pas à prendre contact avec vos bibliothèques locales afin d’obtenir de plus amples détails ainsi que leur programmation complète, car il y en aura pour tous les goûts! \\

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Jusqu’au 3 novembreMA TERRE COMME UN MURMURE, sculpture-céramique de Marie-Andrée Côté

Jusqu’au 27 octobreLE GRAND PARCOURS,peinture de Véronique Chagnon-Côté

AU CENTRE D’EXPOSITION D’AMOS

Semaine des bibliothèques publiques

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8 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Il y en a tellement : La gloire de mon père, pour la Provence, Les Plouffe, pour le Québec et It’s a Wonderful Life... pour James Stewart.

Chronique littéraireChampignons comestibles de la Forêt boréale

Pour une cueillette hors de l’ordinaire!

// maryse labontÉ

Le dimanche 8 septembre dernier, au Centre de découverte du Parc national d’Aiguebelle, plus de vingt-cinq personnes munies de paniers et du nouveau livre Champignons comestibles de la forêt boréale, de l’auteur Roger Larivière, participaient à une cueillette de plus en plus populaire, celle des champignons sauvages.

Dans la matinée, M. Larivière a expliqué comment différencier une espèce d’une autre, à partir de son ouvrage paru en mai à l’ABC de l’édition. Il faut posséder un bon bagage de connaissances pour être en mesure de distinguer deux champignons en apparence identiques. Plusieurs détails sont importants : la forme du pied et du chapeau ou le type de lames sont autant d’éléments à reconnaître. Roger Larivière est clair : « La prudence est de mise, personne ne devrait manger les fruits de sa récolte sans avoir auparavant reconnu, sans risque de se tromper, les champignons pour la consommation! »

En après-midi, les participants sont partis à la chasse aux champignons, scrutant le sol pour ramener leurs trophées, qu’ils classaient ensuite par famille afin de les identifier. Exceptionnellement pour l’occasion, le Parc national permettait aux participants d’en faire la cueillette sur son territoire.

L’ouvrage présente des photos, textes et schémas permettant d’identifier, à coup sûr, 50 champignons comestibles les plus connus en région.

> abcdeledition.com

Nouvelles colonnes d’affichage à Rouyn-Noranda

De la culture à l’affiche!// Claudia Fortin

La Ville de Rouyn-Noranda a dévoilé dernièrement un tout nouveau projet de colonnes d’affichage conçues par l’artiste Sébastien Ouellet, originaire de la Capitale du cuivre. Son concept : le mouvement et la légèreté, rappelant ainsi une feuille de papier roulée.

Ayant fait des études en arts visuels et en anthropologie et développant un bagage créatif diversifié, il a égale-ment réalisé l’œuvre Cohésion située à la Place de la Citoyenneté, au coin des rues Perreault et du Portage. La réalisation des colonnes d’affichage fait partie des projets choisis par la Ville dans le cadre de Capitale culturelle. \\

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L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 9

Saviez-vous que vous pouviez acheter un livre en ligne et encourager l’une ou l’autre des 7 librairies de l’Abitibi-Témiscamingue?

www.ruedeslibraires.com

38e édition du22 au 25 mai 2014à Amos

Ma région j’en mange// annie boiVin - nÉo ferme D’la turlute

Il était une fois une petite fille qui aimait bien passer du temps avec ses grands- parents : regarder sa talentueuse grand-mère concentrée sur ses travaux d’aiguilles, discuter du temps qu’il fait, du bon vieux temps et du gouvernement, faire une sieste sur le divan aux motifs bruns et oranges sous la peinture de notre chalet que je leur avais créée lorsque j’avais 10 ans et me réveiller à 16 h 30 à l’odeur de la soupe sur la table déjà mise…

Nos grands-parents considéraient comme un délice les grosses feuilles un peu coriaces à l’extérieur des choux et... ils avaient bien raison. Lorsque nous sommes jardiniers, nous sommes témoins de ce vaste gaspillage alimentaire que nourrissent nos épiceries en nous offrant des produits toujours et de plus en plus trop parfaits… En guise de résistance constructive, voici donc la spécialité de mon grand-père :

La soupe à pépère

Ingrédients - Bouillon de petite poule - Orge (1 ½ tasse pour 20 t. de bouillon) - Morceaux de jambon - Oignons émincés - Feuilles extérieures du chou vert ou du chou de Savoie, feuilles de chou-rave, kale ou chou noir de Toscane - Poivre moulu fin (plus que pas assez pour un goût authentique, votre goût…) - Herbes salées

Préparation

Amener le bouillon à ébullition et y verser l’orge. Cuire 20 minutes. Ajouter l’oignon et le chou. Cuire 15 minutes. Ajouter le jambon, le poivre et les herbes salées. Cuire 2 minutes.

Paradoxalement, cette recette qui émane d’une époque où les gens vivaient avec une relation au temps différente de celle de notre génération ultra stimulée par les techno-logies et l’exigence d’une vie professionnelle hyperactive correspond tout à fait aux besoins des familles d’aujourd’hui  : simple, rapide à faire et respectueuse de notre santé…

Bientôt, du prêt à manger La turlute !En plus de livrer des paniers de légumes à près de 120 familles avec qui nous partageons des recettes pour améliorer leur quotidien culinaire au cours de la saison estivale, nous nous préparons à lancer une gamme de prêt-à-manger congelé de grande qualité.

Une liste de produits intéressants, dont le goût fut à maintes reprises validé par la famille et les amis, des commandes par courriel, une livraison à un point de chute une fois par mois : voici un système funky pour ne jamais être mal pris et avoir des provi-sions dans le congélateur. Nos produits respectent le principe de l’achat local et équi-table. Nous favorisons avant tout nos produits de la ferme et les produits de notre communauté locale ou régionale et ensuite les produits du Québec.

Nous procéderons au lancement officiel de nos produits le samedi, 9 novembre 2013, au Centre communautaire de La Motte, au cours d’une « Grande dégustation SUPPERWARE ». Consultez notre site Internet pour obtenir davantage d’information : neofermedlaturlute.ca

LittératureLe Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue s’inspire d’Amos

Des nouvelles pour fêter 100 ans

// clauDia fortin

Cette année, le Concours littéraire, en collaboration avec Télé-Québec et le Prix littéraire de l’Abitibi-Témiscamingue, est à la recherche de talentueux écrivains sachant concocter de bonnes histoires. En effet, toute personne de 18 ans et plus désirant participer au Prix littéraire est appelée à forger un recueil de trois textes sous le genre de la nouvelle. Un des trois écrits soumis doit obligatoirement porter le titre Centenaire, en lien avec les 100 ans de la ville d’Amos. C’est une belle façon de souligner cet événement et, par le fait même, de faire valoir le talent des gens d’ici. Les gagnants seront révélés lors de la 38e édition du Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamingue qui aura lieu à Amos du 21 au 25 mai 2014. \\

Visitez notre nouveau site Web au

> indicebohemien.org

À GAGNER :

10 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Humeur

Une galerie de personnages à MalarticL’artiste Gilles Plante présente actuellement une toute nouvelle exposition de peinture à la bibliothèque municipale de Malartic. La série, intitulée Personnes-âges, regroupe 25 œuvres récentes dont l’inspiration puise dans l’enfance de l’artiste. L’exposition se poursuivra jusqu’en janvier prochain.

Un 15e anniversaire pour le Prix Thérèse-Pagé

Rollande Brochu Larouche  à l’honneur

// Julie Dallaire

Le 27 septembre dernier fut remis le Prix reconnaissance Thérèse-Pagé par la Commission des arts de la Ville d’Amos, au théâtre des Eskers. Cette année, Mme Rollande Brochu Larouche, artiste en arts visuels, est la 15e récipiendaire de cette récompense.

Lors d’un 5 à 7 organisé dans le cadre des Journées de la culture, l’engagement de Mme Larouche dans divers organismes a été souligné, que ce soit à la Commission des arts et de la culture, dont elle est membre depuis huit ans, ou à la Société des arts Harricana. De plus, elle est l’initiatrice du projet RBL, produit au sein de l’hôpital Hôtel-Dieu d’Amos. Ce projet consiste à embellir les tuiles de plafond de l’établissement afin d’égayer les patients. Celui-ci est réalisé en deux phases; l’artiste, ainsi que sa flopée de collaborateurs, rajoute au fil du temps d’autres œuvres, donnant au projet une grande envergure.

Fière participante, elle n’en est pas à sa première contribution dans le domaine culturel et communautaire. Mme Brochu Larouche a participé aux toutes premières Semaines des Arts à Amos. Enseignante à la retraite, elle a également apporté de l’aide aux devoirs pour les élèves en difficulté. Dans les mois à venir, elle s’impliquera dans les Fêtes du centième d’Amos. \\

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 11

des gens en mouvement!FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE :

FADOQ ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

33B, rue Gamble Ouest, s.s. 11Rouyn-Noranda (Québec) J9X 2R3

Tél. : 819-768-2142 Sans frais : 1-800-828-3344

Site Internet : www.fadoqat.caCourriel : [email protected] rendez-vous loisirs et formations / Vos rabais et privilèges / La défense de vos droits

Témoignages

Le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, pour l’Atelier les Mille Feuilles, c’est… un nouveau souffle!

// Jean-clauDe beauchemin, PrÉsiDent

L’Atelier Les Mille Feuilles jouit d’une subvention de 15 000 $ par année du Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue depuis 2011-2012, et ce, jusqu’à 2013-2014. Cette aide financière a donné un nouveau souffle à notre atelier autogéré.

Cette bourse a d’abord permis de mieux coordonner les activités et de donner une plus grande visibilité au travail des artistes regroupés dans l’atelier. Un des résultats marquants est la diffusion plus régulière des œuvres réalisées grâce aux espaces et équipements indispensables aux arts imprimés. Cela a aussi favorisé l’émergence d’une importante relève : une demi-douzaine de jeunes créateurs se sont joints à l’Atelier et ce mouvement se poursuit cette année. Sans le support reçu du CALQ et de la CRÉ, nous n’aurions pas été en mesure de répondre à un tel enthousiasme de façon adéquate. \\

Le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, pour Martin Guérin, c’est… vital!

// martin GuÉrin - cinÉaste - sePtembre 2013

C’était le 8 février 2002… J’ouvre nerveusement une enveloppe portant l’en-tête du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Cette lettre allait changer ma vie, car je venais d’apprendre que je faisais partie des premiers boursiers du Fonds dédié. J’allais avoir la possibilité de tourner mon premier film à une époque ou peu, voire pas, de films se tournaient en Abitibi-Témiscamingue. L’impact fut considérable et ma carrière de cinéaste fut ainsi lancée.

Novembre 2008 : c’est sur un heureux coup de tête que je dépose un projet de film qui allait devenir Voir Ali. C’est grâce au Fonds dédié que je réalisai ce documentaire qui allait avoir une vie peu commune, étant programmé de festival en festival, allant de la Russie jusqu’en Californie en passant par Toronto, les Maritimes et surtout le très sélect évènement Ciné-Québec.

Les retombées positives du Fonds des arts et des lettres pleuvent sur toute la région. C’est devenu indiscutable, la culture est un levier identitaire significatif pour l’Abitibi- Témiscamingue, au même titre que le sport ou encore que nos ressources naturelles. Notre position culturelle reste fragile et l’apparition du Fonds dédié au début des années 2000 fut un vecteur qui nous a offert l’opportunité de prendre la parole, de se voir, de se reconnaître et d’être reconnu. Les apports du CALQ et du Conférence régionale des élus sont vitaux pour assurer une pérennité artistique à ce qui a été amorcé il y a une dizaine d’années. \\

Amos fête ses 100 ans

Se remémorer le passé pour créer l’avenir

// GeneVièVe GariÉPy

Pour ses 100 ans, Amos s’offre des festivités de grande envergure. Sous le signe des retrouvailles, de l’historicité et des célébrations, la population de la région est invitée à découvrir une foule d’activités qui ont été lancées en grande pompe le 28 septembre.

La Corporation des Fêtes du 100e d’Amos se prépare depuis quelques années à souligner les 100 ans de la ville. Ils souhaitent faire vivre aux Amossois des moments mémorables. L’organisation propose trois blocs d’activités qui seront complétées avec les activités orga-nisées par les partenaires et la communauté. « Nous avons pour objectif de reconnaître ce qui s’est fait dans le passé, mais aussi de profiter de l’événement pour se projeter dans le futur comme communauté et se demander vers où l’on veut s’en aller tous ensemble », explique Andrée Gravel, directrice générale des Fêtes du 100e d’Amos.

Sous la thématique du feu, le premier bloc d’activités se déroulera du 3 au 5 janvier. Au menu : la cérémonie d’ouverture sur le parvis de l’église, un spectacle de la Bottine Souriante suivi de Dylan Perron et Élixir de gumbo, puis une soirée canadienne costumée avec André Lejeune et Abitibi pure laine.

L’été prochain, le public de la région aura l’occasion de voir Amos 2014, un spectacle à grand déploiement sous la direction de Mario Brien, qui sera présenté à six occasions entre le 17 et le 26 juillet. Le spectacle s’inspirant de la richesse du territoire, dont la mise en scène est assurée par Jeffrey Hall, mettra en vedette des talents locaux et des artistes établis.

Le 28 septembre était lancée la chanson thématique La centenaire qui sera présente tout au long des fêtes du 100e d’Amos. Les paroles sont de Claude Labrecque et la musique est une création de Lana Labrecque et Raymond Larouche. Le public est invité à surveiller un calendrier historique contenant des photos d’archives qui traceront l’évolution de la ville d’Amos. \\

L’histoire d’Amos en capsules!

// GeneVièVe GariÉPy

Les Fêtes du 100e d’Amos lancent une série de capsules vidéos qui relateront dix aspects marquants de cette ville abitibienne. La première de la série, portant sur Hector Authier, premier maire d’Amos, a été lancée le 28 septembre dans le cadre des Journées de la culture.

Sous la direction de Danaë Ouellet, dix capsules historiques de 90 secondes portant sur Amos circuleront à la télévision locale et sur le Web au cours de la prochaine année. Elles porteront sur les institutions, la vie sociale et économique, les commerces, le sport, les mobilisations populaires, les premières nations, le transport et les ressources

naturelles. «  Nous avons voulu montrer le côté bâtisseur des gens d’Amos; ils ont réussi à faire de grandes choses en peu de temps », explique Danaë Ouellet.

«  L’objectif est de donner des faits histo-riques, tout en racontant une histoire », pour-suit la productrice déléguée. Les histoires seront racontées par Pierre Labrèche, qui saura mettre en mots les grands moments de la ville centenaire. Les personnes âgées, les premiers habitants de la ville, se remé-morent des souvenirs et les plus jeunes en apprendront sur la municipalité. Pour Danaë Ouellet, les capsules s’inscrivent dans un devoir de mémoire et insuffleront un sentiment d’appartenance à la collectivité. Les capsules sont faites à partir d’images d’archives, de photos et on y verra des per-sonnes significatives pour le développement d’Amos. Les capsules sont une réalisation de Marc Bergeron et la direction photo a été confiée à Donald Isabelle. \\

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12 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Arts visuelsMutation

Une deuxième exposition solo pour Chantal Godbout

// maryse labontÉ

Réaliser son art en s’inspirant de la biologie humaine, c’est le grand défi que s’est donné l’artiste de la relève en arts visuels Chantal Godbout, en préparant son projet d’exposition solo Mutation, présentée à la Salle du conseil municipal de La Sarre.

C’est lors de son vernissage qui a eu lieu le 26 septembre que Mme Godbout exprimait sa réflexion face à l’existence. Cette exposition inspirante dévoile les émotions de l’artiste face à son

questionnement sur les transformations de la vie, mais également sur ses propres changements physiologiques. L’artiste s’inspire de la biologie humaine, des formes des organes et du cerveau. Elle propose plus d’une trentaine d’œuvres de techniques mixtes, tantôt en monochromie, tantôt éclatées de couleurs criantes, ce qui ramène l’observateur à son monde intérieur.

Mme Godbout n’en est pas à ses premières armes puisqu’elle a produit deux autres expositions en trio au Palais des arts d’Amos et à la Fontaine des arts, entre 2010 et aujourd’hui. Elle a complété un premier certificat en arts plastiques et en termine un second en peinture.

L’exposition se poursuit jusqu’au 1er novembre, à la Salle du Conseil municipal de La Sarre. \\

> ville.lasarre.qc.ca/culture/fr/arts-visuels

Deux artistes de la région vont occuper en partie l’Écart du 18 octobre au 17 novembre prochain. Stéphanie Matte et Sylvie Crépeault vont en effet nous présenter leur plus récente production.

Parlons d’abord de Sylvie Crépeault, de Rouyn-Noranda, qui investira le Saloon des abonnés. Il s’agit d’un espace minuscule mais qui a la particularité d’être la seule salle de L’Écart à être visible de la rue. C’est une occasion unique pour l’artiste, car c’est sans doute la salle la plus visible du centre d’artiste. Avec un montage photographique grand format, Sylvie Crépault continue son questionnement mélancolique sur le passé. Esprit de clocher propose une seule image : un homme, une femme, un clocher; éléments perdus et isolés dans un paysage lunaire, chacun sur son propre plan. Le clo-cher semble sombrer alors que l’homme et la femme vivent leur drame inaccessible sans se soucier de ce qui les entoure. Le relief du montage photographique renforce l’incommunicabilité des êtres et des objets.

Originaire de Palmarolle, Stéphanie Matte s’inspire des lieux pour nourrir sa peinture. Nous ne nous trouvons pas ici dans une démarche sur le paysage mais bien sur une interprétation de l’espace d’habitation. Bien que l’évocation du paysage soit perceptible

dans la peinture de Stéphanie Matte, il s’agit plutôt d’un espace à la fois intérieur et exté-rieur, du lieu public versus l’espace intime, en un amalgame hétérogène mais toute-fois cohérent. En fait, il est question ici de collage : l’artiste passe en revue tout ce qui se rapporte au lieu choisi et en fait une image qui, sans être nécessairement narrative, raconte le lieu. Le corpus de peintures qui constitue La voie normale que nous pourrons voir dans la salle multi de L’Écart s’inspire entièrement de lieux de la région.

On ne peut que féliciter le choix du comité de programme du centre d’artistes d’avoir jumelé ces deux expositions. Sylvie Crépeault et Stéphanie Matte explorent le lieu et se servent de l’espace abitibien comme matière première. La première en questionne le passé et remet en question le présent; la seconde déambule en lui et nous livre sa collection personnelle d’un lieu choisi. Toutes deux le dissèquent, le réinterprètent et en font un objet d’art. Ce n’est pas rien.

Mentionnons en terminant que dans la grande salle, au même moment, le public pourra voir une peinture installative, Sur le mur, de Mathieu Lévesque, de Montréal. Encore une œuvre sur le lieu. Il n’y a pas de hasard!

> lecart.org

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Sylvie Crépeault et Stéphanie Matte à L’Écart.. . lieu d’art actuel

Explorer le lieu 

// chantale GirarD

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 13

FONTAINE DES ARTS

PROJECTIONS RÉGULIÈRES

22 et 23 septembre L’écume de jours29 et 30 septembre Frances Ha*6 et 7 octobre Au bout du conte20 et 21 octobre Wadjda27 et 28 octobre Les quatre soldats

* À l’occasion des jou* À l’occasion des journées de la culture, ce film est Gratuit pour les membres

Nous sommes bien heureux d’être de retour pour la saison 2013-2014. En janvier, le Ciné-Club aura 25 ans de diffusions. Nous aimerions remercier nos membres pour leur soutien au cours de toutes ces années et souhaiter la bienvenue à nos nouveaux membres.

Bonne saisonBonne saison, votre équipe du Ciné-Club!

cineclubpromovues.orgTémoignages

Le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, pour Anodajay, c’est… favoriser la création!

// anoDaJay

Au cours des dernières années, j’ai eu la chance de mener un projet qui me tenait réellement à cœur et de le travailler avec la certitude qu’il allait être présenté exactement comme je le souhaitais, c’est-à-dire de façon réfléchie et travaillée, et où rien ne serait laissé au hasard. Ce projet était l’écriture d’un album où j’allais expérimenter un mélange de slam et de rap avec des arrangements sonores acoustiques.

Nous avons travaillé plusieurs heures en studio. Nous voulions vraiment sentir l’amé-lioration au niveau artistique et créatif par rapport au dernier projet et c’est aussi pour cette raison que cette aide financière a été des plus significatives pour moi. Grâce à cette bourse, j’ai pu concentrer mes efforts sur la recherche, ce qui m’a permis de mieux comprendre la direction à emprunter pour la création des pièces qui allaient former cet album. Je crois sincèrement qu’un artiste peut mieux créer lorsque les conditions de création lui sont favorables, et c’est exactement ce que cette bourse m’a permis de faire : rassembler les conditions favorables à la création de mes œuvres. \\

Le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue, pour Louise Lavictoire et la troupe Les Voisins d’en haut, c’est… salutaire!

// louise laVictoire - comÉDienne, metteure en scène, formatrice et auteure

Depuis sa création, il est indéniable que le Fonds des arts et des lettres de l’Abitibi-Témiscamingue me fut très salutaire.

Entant que boursière à deux reprises, ce soutien financier a contribué, sans contredit, à ma rétention dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce programme a donné lieu à des collabora-tions inattendues avec certains membres de ma communauté et, par le fait même, a encouragé la promotion de ma discipline.

Le maintien d’un calibre professionnel, tout comme l’encouragement de l’inno-vation des arts et des lettres en Abitibi-Témiscamingue, seraient favorisés par le renouvellement d’une entente entre la Conférence régionale des élus et le Conseil des arts et des lettres du Québec. \\

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14 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Ombre et lumière

// PhiliPPe marQuis

L’été fut, pour moi, tout ce qu’il a de plus zen et chatoyant. Puis voilà que la  rentrée me rentre dedans. Est-ce la lumière qui se retire jour après jour de nos cieux? Est-ce le froid qui prend sa place? Sans doute un peu… Il y a surtout le fait de me joindre à nouveau à la réalité planétaire dont je m’étais retiré en fermant les appareils (radio et télévision) pour les vacances. Je devrais plutôt écrire : la réalité humaine et ses conséquences. Ce n’est présentement pas ce qu’il y a de plus inspirant pour qui est en quête d’équilibre. Ça m’a figé comme une première gelée! Je cherche une lueur à laquelle m’accrocher pour faire face au chaos.

Il y a toutes ces espèces dont la survie est menacée et celles disparues depuis notre conquête de la création. Les océans se vident de poissons pour se gonfler de plastique. La terre, notre unique vaisseau, devient lentement une tente à suer dont nous ne pou-vons sortir. Les pôles fondent et l’eau potable se raréfie. Toute cette mer de maux dont on se détourne afin de ne pas ralentir notre « fantastique » course vers le progrès. Cette fameuse course qui dépasse toute logique et qui passe avant la vie. Et tous ces tourments, tout près de nous, sur lesquels nous refusons de nous arrêter.

Au moment où j’écris ces lignes, les États-Unis envisagent d’outrepasser l’ONU pour attaquer la Syrie, déchirée par une guerre civile qui a déjà fait plus de 100 000 morts, beaucoup plus de blessés et encore plus de déplacés. Il est question d’une nouvelle guerre froide. Ça c’est dans l’actualité mais on se bat toujours en Afghanistan, au Darfour, en Somalie, au Congo, etc. Sang, peine et mort : c’est ça la guerre. Paraît que c’est humain…

Éthylisme pétrolier, névrose d’achats crédités et bonheur préfabriqué… sans intérêts la première année. Tous ces divertissements à la carte destinés à mieux nous noyer dans notre dérive collective. N’y a-t-il pas plus de vingt ans qu’on répète qu’il est minuit moins cinq? Et si l’équinoxe de notre autodestruction était déjà franchi? Et si c’était l’automne de l’humanité? Après ça sera l’hiver…

Je ne suis vraiment pas pessimiste de nature mais il m’importe tout de même de voir clair. Alors que j’étais reboiseur, le matin, je regardais toujours le terrain sur lequel j’allais travailler pour la journée, histoire de bien comprendre dans quoi je m’engageais. On parlait de « crème » si le terrain était facile et de « terrain sale » lorsque les arbres et les branches mortes nuisaient au travail. C’est un peu ce que je viens de faire, en quelques lignes, sur ce début d’automne.

Je cesse d’écrire, lève les yeux du clavier et fixe ce qu’il y a de plus précieux pour moi. Je m’interroge sur la façon dont il faudra aborder tout ça ensemble. Le terrain est immense et la tâche apparait impossible à réaliser tellement nos dégâts sont importants. Puis un rayon m’interpelle :

Pourquoi tu me regardes comme ça? demande-t-elle. Ah oui, laisse faire, je sais… : moi aussi je t’aime papa!

Deux Abitibiennes en immersion créative au Mexique

Exposition du duo Franglaignol

//ariane ouellet

Le duo Franglaignol, composé des artistes Micheline et Denyse Plante, présente le résultat d’un séjour de création au village de Puerto Morelos, situé sur la Riviera Maya au Mexique. L’exposition est présentée à la Salle Les Insolents de Val-d’Or du 22 septembre jusqu’à la fin novembre 2013.

Afin de renouveler leur inspiration et se stimuler mutuellement, les deux artistes ont choisi de s’exiler temporairement loin de leur milieu. Elles ont saisi l’occasion pour plonger dans leur démarche respec-tive tout en profitant de la proximité de l’une et de l’autre. Une vingtaine d’œuvres en résultent.

Ce qui interpelle Micheline en création, « c’est l’aspect de la dualité qui opère une tension entre deux champs d’expression, que ce soit la spontanéité et le contrôle, le conscient et l’inconscient, l’intimité et le public, le traditionnel et la modernité  ». Cette production mexicaine prend cette fois des traits de caractère «  représentant l’esprit et des couleurs chaudes du terri-toire mexicain ».

Pour Denyse, c’est le travail traditionnel des métiers d’arts comme le tissage et la broderie qui lui ont ouvert les portes de la création. « La manipulation de la matière, des textures, de l’agencement des cou-leurs m’ont poussée graduellement vers la fabrication du papier et la réalisation de masques.  » Le nom du duo vient de la contraction des différentes langues utilisées pour communiquer avec leurs voisins mexicains tout au long du séjour.

Il est bon de noter que la Salle Les Insolents n’est pas ouverte en tout temps. Il est préfé-rable de consulter la programmation de la Salle Félix-Leclerc pour connaître l’horaire des activités. Depuis environ un an, le regrou-pement des Chercheurs d’Arts tente d’ani-mer ce lieu le plus régulièrement possible. \\

Ouverture du Rouge Café à La Sarre

//ariane ouellet

Le 4 octobre prochain, un nouveau com-merce coloré verra le jour à La Sarre  : le Rouge Café! Avec la touche magique de l’artiste Sophie Royer, la place sera un lieu de diffusion pour les artistes en arts visuels de la région, mais avant tout un lieu de rencontre où on peut casser la croûte.

Le menu est composé de repas légers : paninis, salades et soupes. « C’est un rêve que je chéris depuis l’âge de 20 ans », raconte avec enthousiasme Sophie Royer, qui n’en est pas à ses premiers pas dans le commerce. Pendant plusieurs années, elle a travaillé auprès de ses parents à La Relève, pour ensuite se consacrer plus à fond à sa production artistique.

« Tout est fait à la main ici, je veux que ça garde son côté créatif », précise l’artiste, qui aimerait éventuellement pouvoir installer ses pinceaux et chevalets dans un coin du commerce pour y peindre. Avec son accès Internet sans fil, gageons que le Rouge Café sera un endroit dynamique et chaleureux, aux couleurs de sa propriétaire! \\

Humeur

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 15

Création chronique

Avez-vous dit créativitÉ?

louise maGnan Animatrice certifiée du Journal créatif

Nous oublions que la créativité fait partie de la vie ordinaire. Qu’est-ce qui nous empêche d’en faire tous les jours, simplement? Les vacances, la rentrée… Je vous propose un petit jeu de réhabilitation du plaisir de créer. Je m’adresse à monsieur et madame Tout-le-monde. Vous n’avez besoin de rien si ce n’est, pour cette fois, d’un papier et de crayons feutres de couleurs. Je vous invite à ramoner votre conduit créatif, à un retour innocent vers votre source d’inspiration.

Le trait libre à deux mains. Mettez une feuille blanche devant vous et prenez un crayon feutre de couleur différente dans chaque main. Respirez profondément et déposez les deux pointes de vos feutres sur le papier. Ne pensez à rien et dessinez L-E-N-T-E-M-E-N-T et de façon symétrique. Vous pouvez aussi y aller à l’aveugle (les yeux fermés). Prenez le temps de sentir et d’entendre le feutre sur le papier. Utilisez toute la page de bas en haut et de gauche à droite. Croisez vos mains et échangez les feutres. Si une image vous vient à l’esprit, dessinez-en les contours. Regardez maintenant votre dessin et souriez. Ajoutez des points, des couleurs, des lignes, coloriez des espaces entre les lignes selon votre bon plaisir. Qu’avez-vous senti en faisant cet exercice? Avez-vous réussi à faire taire votre bavardage mental? Avez-vous réussi à rester dans le moment présent tout le temps du dessin? Est-ce que ce dessin vous apprend quelque chose sur vous-même? Y a-t-il un lien entre ce dessin et vos préoccupations actuelles?

L’art est alchimie. Il permet d’utiliser l’ordinaire et d’en faire de l’extraordinaire. Il est préférable de faire une toile, un film ou un livre que de se créer un drame personnel. Les artistes nous apprennent qu’il est possible de garder les splendeurs et les horreurs dans un cadre, qu’il existe un lieu où tout peut être trié et classé par genre, par courant. Les artistes se servent de leur petite vie ordinaire, de leurs émotions, de leur vécu pour les transformer en œuvres d’art. Nous pouvons les remercier d’un tel partage car nous y retrouvons souvent notre compte.

On peut dire que les artistes sont des intervenants sociaux qui permettent et autorisent l’anarchie. Lorsque nous allons directement à la source, nous créons quelque chose de nouveau qui n’existerait pas sans nous. Être créatif permet d’agir au lieu de réagir. C’est pourquoi, à mon avis, faire de l’art est thérapeutique même si ce n’est pas une thérapie.

16 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

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L’INDICE BOHÉMIEN // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013 17

Le mouvement coopératif et les coopératives qui le composent adhèrent tous à des principes et des valeurs adoptés par l’Alliance coopérative internationale. Ces principes sont une forme de cadre qui anime ce modèle d’entreprise. Dans ce cahier nous avons tenté d’illustrer chaque principe par des exemples concrets que vivent nos coopératives régionales. Bonne lecture!

18 L’INDICE BOHÉMIEn // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013

Par définition, une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et leurs besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d’une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement. Ces entreprises sont guidées par de grands principes dont le premier est l’adhésion volontaire et ouverte à tous, c’est-à-dire qu’elles sont fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à prendre leurs responsabilités en tant que membre. Jusqu’en 1996, il existait quatre types de coopératives : la coopérative de consommateurs, la coopérative de producteurs, la coopérative de travail et la coopérative de travailleurs actionnaires. Chacune de ces coopératives a un type de membres spécifiques. Par exemple, dans la coopérative de travail Les serres coopératives de Guyenne, ce sont les travailleurs qui sont membres tandis que dans la coopérative de consommateurs Coop IGA extra Amos, ce sont les consommateurs.

Jusqu’en 2002, à la Coop IGA extra Amos, seuls les membres pouvaient effectuer leurs achats à la coopérative. Par la suite, les membres ont fait le choix de rendre l’épicerie accessible à tous. Bien que toute la population puisse profiter de ses services, c’est quand même plus de 2 900 personnes qui ont préféré être membre de la coopérative. Les raisons qui expliquent ce choix sont nombreuses. Premièrement, les membres sont plus que des clients puisqu’ils ont le privilège d’assister à l’assemblée générale annuelle où ils peuvent prendre connaissance des résultats de l’année, prendre part aux décisions ayant trait aux grandes orientations de la coopérative, se faire entendre comme membre et y élire les administrateurs. De plus, les membres peuvent bénéficier de certains avantages financiers tels que les ristournes. De 2006 à 2010,

la coopérative a versé plus de deux millions de dollars en ristourne à ses membres actifs. Le fait d’être membre donne également certains rabais dans différents commerces de la ville d’Amos et des alentours.

Rappelons que le Club coopératif de consommation d’Amos (Coop IGA Extra Amos) a été fondé en 1972 par 17 membres qui croyaient à la formule coopérative pour protéger leurs intérêts économiques et assurer le développement de leur communauté.

Il existe maintenant un type de coopérative qui doit réunir deux des trois types de membres suivants pour être créée : le membre travailleur, le membre utilisateur et le membre soutien. Il s’agit de la coopérative de solidarité, qui fut introduite dans la Loi sur les coopératives en 1997, à la suite du sommet sur l’économie et l’emploi tenu en 1996. À cette époque, le mouvement coopératif désirait créer un cinquième type de coopératives afin de répondre à un besoin sans cesse grandissant : la mise en commun d’intérêts différents dans l’élaboration d’un projet d’affaires commun. Deux grandes innovations se retrouvent dans ce modèle : le membre soutien et le fait de réunir plus d’un type de membres dans une même coopérative.

C’est le cas de la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue qui produit et publie un mensuel culturel de qualité: L’Indice bohémien. Ce journal est réalisé par une équipe de travailleurs, de membres et de collaborateurs bénévoles compétents et passionnés, qui ont à cœur les arts et la culture ainsi que le développement de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette coopérative compte à ce jour 51 membres utilisateurs ainsi que 296 membres de soutien. Les membres utilisateurs sont des organismes à but non lucratif, des organismes culturels, des organismes de développement local et régional, des coopératives ainsi que des entreprises de communication non médiatique et des artistes qui achètent de la publicité. Les acheteurs ont le choix d’être membre ou non, mais en adhérant à la coopérative, ils bénéficient entre autres d’un rabais lors de leurs achats. Les membres de soutien sont toutes les autres personnes qui désirent soutenir le projet de façon financière ou morale. Adhérer à un projet coopératif, c’est combler un besoin personnel collectivement! C’est aussi une façon de bâtir un monde meilleur.

1er principe coopératif

aDhÉsion Volontaire et ouVerte À tousJessy Bergeron - Adjointe administrative à la Coopérative de développement régional

L’INDICE BOHÉMIEN // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013 19

2e principe coopératif

PouVoir DÉmocratiQueeXercÉ Par les membresLouise Tremblay - Conseillère en développement coopératif à la Coopérative de développement régional

Principe fondamental à la base du fonctionnement de tous les types de coopératives, le pouvoir démocratique est exercé par les membres, lors de l’assemblée générale. Ce lieu d’informations, de débats et de décisions accorde à tous les membres les mêmes droits de parole, de participation et de vote.

Les coopératives d’habitation, entre autres, illustrent bien l’application de ce principe puisque les membres sont à la fois locataires de leur logement et collectivement propriétaires de l’immeuble. Il devient donc essentiel pour eux de participer activement aux décisions en lien avec les orientations et les règlements de la coopérative, dans le but de protéger leur investissement mais aussi pour favoriser une ambiance positive à l’intérieur même de leur lieu d’habitation. À titre d’exemple, pour souligner le 25e anniversaire d’existence de la coopérative Habitation coop Au bon repos de Val-d’Or, les membres décidèrent d’organiser une journée d’activités leur permettant de sociabiliser et d’échanger entre eux. Puisqu’ils ont ensemble pris cette décision, l’intérêt et la mobilisation furent au rendez-vous et l’expérience s’est avérée des plus positives. Les membres ont exprimé le désir de répéter l’expérience et d’organiser d’autres événements rassembleurs favorisant le sentiment d’appartenance des membres à leur coopérative.

Le Vol du Colibri, coopérative de solidarité, est un autre bon exemple d’application de ce principe. En 2009, trois personnes issues des centres de la petite enfance entreprennent des démarches pour ouvrir une garderie. Elles optent pour le modèle coopératif parce qu’elles reconnaissent l’importance d’accorder du pouvoir aux parents utilisateurs et aux employés. Par le biais des membres de soutien, ce projet implique aussi des personnes et des organismes qui croient en l’entreprise dont la mission est de soutenir et de contribuer au développement des enfants, de la naissance à la fin de l’école primaire. Une autre décision qui traduit les valeurs du Vol du colibri est que les parents usagers doivent obligatoirement détenir la majorité du pouvoir décisionnel. De façon concrète, la coopérative a élargi le pouvoir de l’assemblée générale pour que les membres (majoritairement des parents utilisateurs) puissent, entre autres, adopter le projet éducatif de la garderie.

Le pouvoir démocratique, c’est avoir le pouvoir de bâtir un monde meilleur.

20 L’INDICE BOHÉMIEn // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013

3e principe coopératif

ParticiPation ÉconomiQue Des membresMario Tardif - Directeur général de la Coopérative de développement régional et du Pôle d’économie sociale

Les entreprises coopératives doivent, comme toutes autres entreprises, avoir un plan d’affaires, une vision et une mission si elles désirent répondre aux besoins de leurs membres efficacement.

Une fois ce projet d’affaires élaboré, vient le financement. C’est ici que commence le premier des trois rôles économiques du membre : la capitalisation de la coopérative. Si la coopérative existe pour répondre aux besoins exprimés par ses membres, ceux-ci devraient être suffisamment intéressés pour y investir de l’argent. Les montants investis en parts de qualification, comme le nom l’indique, qualifient le membre et lui confère les pouvoirs et devoirs prévus aux règlements. Par exemple, tous les membres travailleurs de la Coopérative de solidarité de Pikogan ont investi à part égale dans la coopérative. Cette coopérative a vu le jour le 27 avril 2009, ce qui fait d’elle la première coopérative de la communauté. En ayant pour objectif de s’unir pour créer de l’emploi, elle vise à effectuer des travaux forestiers à contrat auprès de compagnies forestières de la région. Malgré le fait qu’une quarantaine de résidants de Pikogan avaient bénéficié de cours d’abattage, de plantation et de débroussaillage au cours des cinq années précédant la création de la

www.empreintedevie.org

coopérative, les résultats en ce qui concerne les emplois s’étaient avérés mitigés. En créant une coopérative de travail, les travailleurs se sentent concernés par l’entreprise car ils y ont investi d’une façon importante leur temps et leur argent. Ils agissent directement sur la gestion de l’entreprise et participent aux décisions importantes. La formule coopérative a permis à ces travailleurs de créer leur travail et d’en récolter les fruits.

Les montants investis en parts privilégiées ne donnent pas plus de pouvoir démocratique, ce qui serait contradictoire avec le principe de démocratie égalitaire. Par contre, certains de ces investissements se qualifient comme REER coop avec les mêmes avantages fiscaux qu’un REER conventionnel. Parfois, sous des conditions régies par la Loi sur les coopératives, ces mêmes investissements peuvent se qualifier pour le régime d’investissement coopératif (RIC). Cette mesure fiscale québécoise permet aux membres investisseurs une déduction d’impôt de 125 % du montant injecté dans la coopérative.

Lorsque l’on combine ces deux mesures, l’investissement dans une coopérative peut s’avérer peu coûteux. C’est de cette façon que la majorité des employés de l’usine de LVL Global à Ville-Marie ont pu participer à la relance de l’ancienne usine de Temlam inc. En créant une coopérative de travailleurs actionnaire (CTA), les employés ont réuni une somme d’argent suffisante pour que la coopérative qui les représente investisse, avec d’autres investisseurs locaux et partenaires financiers, dans la compagnie qui les embauche. Le président de la CTA, M. Mario Jacques, mentionne que ses collègues de travail voient maintenant l’entreprise d’un œil

différent car ils en sont maintenant les investisseurs.

Le deuxième rôle économique d’un membre est d’utiliser sa coopérative. Cela peut sembler évident mais il n’est pas rare de voir des membres utiliser les services d’une autre entreprise pour sauver quelques dollars. Cette façon de voir les choses est risquée car moins on utilise notre coopérative, plus elle s’affaiblit et sa capacité à répondre aux besoins de ses membres en est diminuée. Sa raison d’être existe toujours, sa capacité de le faire, non.

Lorsque le lien d’usage est bon entre les membres et la coopérative, cette dernière peut réaliser des surplus d’opération. Dans les entreprises conventionnelles, nous parlons de bénéfices mais dans une coopérative, on parle de surplus des revenus sur les dépenses. Lorsqu’une coopérative produit des surplus, elle doit conserver une partie de ceux-ci dans une réserve générale. Cette réserve sert à mettre de l’argent de côté pour les projets futurs ou, dans les cas moins heureux, éponger des déficits d’opération. C’est de cette façon que fonctionne la Coopérative de solidarité de Pikogan qui affecte ses excédents au développement de la coopérative. Une partie des surplus peut cependant être retournée aux membres sous forme de ristourne. Celle-ci est calculée en fonction de la participation du membre au chiffre d’affaires de sa coopérative. Plus il utilise les services de sa coopérative, plus sa ristourne sera importante. On parle ici du troisième rôle du membre qui, avouons-le, est plutôt agréable!

La participation économique des membres, c’est aussi de participer à bâtir un monde meilleur.

L’INDICE BOHÉMIEN // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013 21

4e principe coopératif

autonomie et inDÉPenDanceJessy Bergeron - Adjointe administrative à la Coopérative de développement régional

Les entreprises coopératives ont pour principe d’être gérées par leurs membres et de maintenir l’indépendance de leur coopérative. Même si parfois elles concluent des accords avec, par exemple, des gouvernements, le tout doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres. Voici deux coopératives de la région qui démontrent bien l’application de ce principe.

La première est une coopérative de solidarité en édition comptant 364 membres provenant des cinq secteurs de la région et qui publie des livres contribuant à la vitalité culturelle de l’Abitibi-Témiscamingue. Cette coopérative se nomme les Éditions du Quartz – coopérative de solidarité. Les membres du conseil d’administration sont tous bénévoles, assurant ainsi une grande indépendance lors de la prise de décision. Seule maison d’édition généraliste agréée en région, cette coopérative illustre concrètement le principe d’autonomie et d’indépendance puisqu’elle publie uniquement des livres qui répondent à sa vision et ce, même si cette dernière ne correspondent pas toujours aux critères des organismes subventionnaires.

La Coopérative forestière du Nord-Ouest (CFNO), quant à elle, désire élargir ses activités afin de s’assurer des revenus plus stables. La CFNO est en fait le résultat du regroupement des mouvements associatifs de travailleurs de la forêt fondés dans les années 40 à 60. Les fusions des années 65-75 ont rassemblé les travailleurs de 17 organisations sous l’égide d’une seule organisation qui comptait de 90 à 100 membres en 1980, avec un chiffre d’affaires de six millions de dollars. Dotée d’un important parc de machinerie et d’une équipe jeune et dynamique, la CFNO est capable de mener à terme des travaux d’exploitation forestière « clé en main » avec un haut degré d’efficacité. Malgré sa solide réputation comme chef de fil dans le domaine, la CFNO ne s’arrête pas aux opérations forestières. Elle offre également des services de génie civil, de transport et de travaux publics.

De plus, la coopérative a fait l’acquisition des terrains et des bâtiments de l’ancienne scierie de Tembec à Taschereau, le 22 juillet 2013, afin d’y implanter un centre industriel de valorisation de la fibre (CIVF). Elle désire commencer par mettre en valeur ce qui est sur place pour le transformer en matière pour faire du chauffage. Elle souhaite également rendre disponible des espaces locatifs que des entreprises s’approvisionnant en biomasse forestière pourront utiliser. « Nous souhaitons développer un nouveau pôle économique de l’industrie forestière dans la région en offrant des conditions favorables à la mise en place de projets novateurs. On a beaucoup de place. Différentes opportunités peuvent être développées ici », a déclaré J. Ludger Tremblay, président de la coopérative.

Voilà deux façons d’appliquer le principe d’autonomie et d’indépendance qui permet aux entreprises coopératives d’assurer leur pérennité afin de répondre aux besoins de leur communauté et ainsi bâtir un monde meilleur.

5e principe coopératif

ÉDucation, formation et information Julie Lemire - Coordonnatrice du Pôle d’économie sociale

Par ce principe, les coopératives s’assurent que leurs membres, dirigeants élus, gestionnaires et employés puissent contribuer efficacement au développement de leur entreprise.

À titre d’exemple, Desjardins a développé un programme qui se nomme Coop moi qui vise à susciter l’engagement des 5 900 dirigeants et des 42 500 employés, permettant l’évolution de leurs comportements et de leurs travaux au quotidien. Des éléments sur la différenciation coopérative leur sont présentés en regard, entre autres, de la conception et de la livraison de produits et de services ainsi que de l’accueil et de la prévenance réservés aux membres et aux clients. Ce programme vise également à faire vivre la mission, la vision et les valeurs coopératives du Mouvement Desjardins. D’ailleurs, cela distingue Desjardins des autres institutions financières et ce, de façon encore plus tangible et perceptible par les membres, les clients et la population en général.

Une autre façon d’appliquer le principe d’éducation, de formation et d’information est d’informer le grand public et les jeunes sur la nature et les avantages de la coopération. Chez Desjardins, différentes activités sont organisées en ce sens. La grande majorité des caisses proposent au moins une activité d’éducation financière et coopérative à ses membres, telles des soirées d’information (ex : comment démystifier ce qu’est une coopérative, l’achat d’une première maison, etc.). Les caisses réalisent également des actions destinées à la clientèle de 18 à 30 ans et intègrent les préoccupations jeunesse dans leur planification annuelle.

Dans un même ordre d’idées, la Coopérative de solidarité d’animation jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue (COSAJAT) a une autre manière d’éduquer à la coopération. Cette coopérative a pour mission de promouvoir les valeurs coopératives (prise en charge, responsabilité, démocratie, égalité, équité et solidarité) ainsi que de développer le leadership jeunesse par des activités d’animation et par l’offre de travail en Abitibi-Témiscamingue. Elle offre également une éducation liée aux sacrements religieux et des camps d’été pour les jeunes.

En plus de sa mission qui est directement en lien avec le principe d’éducation, de formation et d’information, la COSAJAT forme chaque année ses animateurs et ses moniteurs sur la distinction coopérative. Elle structure ses ateliers par l’apprentissage coopératif, en incluant du travail d’équipe et s’assure de laisser une place aux nouveaux membres dans la réalisation de la mission. Cela leur permet de refonder eux-mêmes l’esprit de la coopérative, de l’actualiser et ainsi contribuer efficacement au développement de celle-ci.

Voici donc un principe qui permet aux valeurs coopératives d’être mieux intégrées et vécues, autant par les gens impliqués directement dans la coopérative que par ses membres. Il permet à chacun de bien jouer son rôle dans la coopérative et de bâtir un monde meilleur!

22 L’INDICE BOHÉMIEn // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013

6e principe coopératif

cooPÉration entre les cooPÉratiVes Julie Lemire - Coordonnatrice du Pôle d’économie sociale

La coopérative permet à différents individus de réunir leurs compétences et leurs ressources dans l’objectif de répondre aux besoins émanant d’une communauté. Une des manières d’offrir un meilleur service pour leurs membres et la communauté réside dans la collaboration avec d’autres coopératives. L’intercoopération, soit la coopération entre les coopératives, peut prendre racine autant au niveau local qu’au niveau international.

s’inspirer de l’intercoopérationBien qu’à la base le principe d’intercoopération se vit entre les coopératives, une application à plus grande échelle est également profitable et souhaitable pour l’épanouissement de celles-ci. En ce sens, plusieurs types d’intercoopération sont à considérer, notamment entre les coopératives et d’autres entreprises d’économie sociale : les organismes de développement local et régional (municipalité, MRC, coopérative de développement régional, pôle d’économie sociale, etc.), les organismes nationaux (Conseil québécois de la coopération et de la mutualité, Chantier de l’économie sociale) et le gouvernement.

C’est l’intercoopération entre l’ensemble de ces acteurs qui permettra à tout le potentiel coopératif d’éclore. Il est fondamental que ces liens se poursuivent et s’approfondissent pour permettre la co-construction d’une économie plus diversifiée et se permettre ainsi, en tant que société, de Coopérer pour un monde meilleur!

concours Photo intercooPÉrationRose-Marie Plourde LeclercAgente de promotion à l’entrepreneuriat collectif jeunesse à la Coopérative de développement régional

Les six coopératives jeunesse de services (CJS) de l’Abitibi-Témiscamingue permettent aux jeunes de créer leur propre coopérative de travail en offrant divers services à la communauté au cours de l’été. Elles ont réuni cette année 64 jeunes qui ont réalisé un chiffre d’affaires global de 43 086 $. Ces projets ont aussi fait travailler douze animateurs.Cette année, un concours photo a été lancé entre les CJS afin de permettre aux coopérants de connaître davantage leur milieu coopératif. Les jeunes avaient pour mission de se prendre en photo en pleine action d’intercoopération. Une seule règle : il fallait voir sur la photo une copie de l’Indice bohémien, de la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue.

La CJS gagnante est celle de Val-d’Or pour son concept « Donnez au suivant ». Les participants ont d’abord remis le journal culturel et la fiche promotionnelle de leurs services à Habitation coop Au bon repos. Dans un deuxième temps, ils sont allés faire un saut à la coopérative l’Empreinte de vie. En plus du journal culturel, ils y ont remis l’offre de service de la coopérative précédemment visitée. Par la suite, les jeunes coopérants se sont rendus chez Desjardins afin de faire connaître L’Empreinte de vie.

Ces gestes d’intercoopération ont permis à tous d’en savoir plus sur une coopérative de leur territoire. Bravo à la CJS de Val-d’Or pour son concept photo!

Le concours photointercoopération

L’INDICE BOHÉMIEN // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013 23

7e principe coopératif

l’enGaGement enVers la communautÉ Louise Tremblay - Conseillère en développement coopératif à la Coopérative de développement régional

Depuis plus de 150 ans, l’entrepreneuriat coopératif, par ses valeurs et ses principes de fonctionnement, contribue à une économie réelle au partage de retombées économiques et sociales au plan local, en plus de transmettre un patrimoine aux générations futures. Les coopératives sont donc des actrices importantes dans le développement durable de leur communauté.

Ces implications peuvent prendre différentes formes, tels comme en témoignent les exemples suivants :

La Coopérative de solidarité Wenicec a été fondée en 2009 afin de créer de l’emploi à ses membres dans le but de maintenir, de soutenir et de développer la collectivité de Kitcisakik. La coopérative permet à près de 40 employés de réaliser un éventail de projets répondant à des besoins divers dans la communauté, tels que la rénovation de maisons, la production de bois de chauffage, la construction de remises, etc.

La Coopérative forestière du Nord-Ouest (CFNO) est également un bon exemple d’engagement envers sa communauté. En juillet 2013, elle a fait l’acquisition des terrains et des bâtiments de l’ancienne scierie de Tembec à Taschereau, pour y implanter un centre industriel de valorisation de la fibre. La coopérative a pris cette décision dans le but de diversifier ses opérations mais également dans un souci de relancer l’économie de cette communauté dont la situation économique s’était détériorée depuis la cessation des opérations de Tembec en 2009.

La Coop IGA Extra Amos joue également un rôle important dans l’économie de sa communauté. En plus d’embaucher 150 personnes, ce qui en soit génère des retombées importantes, elle s’implique dans de nombreux projets et organismes du milieu. Plus de 110 000 $ sont consacrés annuellement à divers organismes tels que le Refuge Pageau, Radio Boréale, l’Accueil Harvey-Bibeau, la Maison du Bouleau blanc, le Comité des paniers de Noël, H2O le festival Extra Amos, la Maison de la famille et bien d’autres.

Évidemment, lorsqu’on parle d’engagement envers la communauté, on ne peut passer sous silence l’implication financière de Desjardins, qui à chaque année appuie plusieurs initiatives communautaires locales et régionales liées au développement économique, à la santé, à l’environnement, à l’éducation, aux arts et à la culture ainsi qu’aux loisirs et aux sports. De plus, plusieurs caisses Desjardins possèdent un fonds d’aide qui sert à redistribuer à la collectivité une partie des excédents réalisés par la coopérative. Grâce à leur caisse, les membres peuvent soutenir des causes qui leur tiennent à cœur.

L’engagement de Promutuel l’Abitibienne se traduit lui aussi par des dons en argent à plusieurs organismes du milieu mais les dirigeants ont innové en achetant deux immenses chapiteaux identifiés à leur nom. Ces deux chapiteaux sont gracieusement prêtés aux organismes qui en font la demande. Promutuel Rouyn-Noranda-Témiscamingue remet lui aussi dans son milieu des dons, mais s’efforce de créer des partenariats d’affaires avec des organismes régionaux. Mentionnons que le Groupe Promutuel s’est engagé à verser globalement plus de deux millions de dollars à des organismes communautaires des différentes régions du Québec.

L’engagement envers la communauté rayonne bien au-delà des membres d’une coopérative. En plus de laisser un patrimoine important dans leur communauté, elles contribuent à bâtir un monde meilleur.

24 L’INDICE BOHÉMIEn // CaHIEr COOPÉraTIF // OCTOBrE 2013

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 25

Plein-air

L’irrésistible appel de l’amourCette rubrique de saison vous est offerte par le parc national d’Aiguebelle

Aussi élémentaire que la reproduction, la chasse répond à une commande génétique : celle de la perpétuation de toutes les espèces animales. Quoique devenue un loisir plus qu’une nécessité en raison de la sédentarisation et, par conséquence, de l’industrialisation de sa pitance quotidienne, la chasse demeure néanmoins tapie dans la fibre du plus formidable prédateur du règne animal : l’Homme.

Comment comprendre qu’un animal aussi imposant et farouche qu’un orignal devienne, l’espace d’une dizaine de jours, une proie aussi facile à berner par les chasseurs? La cause en est bien simple : la saison des amours du grand cervidé qui répond à l’instinct de survie de son espèce. Et sachez que le rituel amoureux de l’orignal est aussi impres-sionnant que la bête elle-même!

D’emblée, le panache de l’orignal sert de carte de visite amoureuse auprès de la femelle qui y verra un gage de progéniture vigoureuse. Une fois séduite, les dispositions dociles de la femelle inciteront le mâle à creuser un trou dans le sol avec ses sabots, appelé la souille, où il urinera pour ensuite s’y vautrer. La troublante émanation que dégage l’odeur de l’orignal déclenchera l’ovulation de la courtisée.

Les vocalises de la femelle en chaleur entraînent tout un boucan de manifestations viriles chez le mâle, dont le cognement de ses lourds bois sur les arbres, avertissant qu’il a entendu l’appel. La charge de l’orignal répondant à une invitation reste gravée dans la mémoire de qui l’entend, tellement le vacarme est saisissant.

Pendant une dizaine de jours, l’orignal sera à la merci du rite de reproduction, le rendant vulnérable devant un prédateur qui imite aussi bien l’appel de la femelle que le claquement sec du panache sur un tronc d’arbre. La gestation durera entre 7 et 8 mois et un petit verra le jour au printemps, à moins que des jumeaux ne se présentent, ce qui n’est pas rare.

Dans le parc national d’Aiguebelle, la chasse à l’orignal est prohibée depuis 1945 du fait de la diminution de la population occasionnée par les développements miniers et agricoles. La paix qui règne à Aiguebelle, découlant du plus grand respect de l’environ-nement, favorise la libre circulation de notre majestueux cervidé dans ce refuge naturel ouaté. Le parc est donc devenu un territoire d’observation des mœurs de ce grand mam-mifère, l’un des plus fiers ambassadeurs des forêts de l’Abitibi-Témiscamingue. \\

Nouveautés aux éditions Z’ailées

histoires de filles!Toujours très active, la maison d’édition les Z’ailées propose cet automne plein de nouveautés, parmi lesquelles la toute nouvelle série Entre sœurs signée Amy Lachapelle. Destinée aux filles de 10 ans et plus, cette série met en scène le quotidien de trois sœurs. Le premier tome s’intitule Dans la peau d’Alexane. Pour les 13 ans et plus, l’auteure Cathy Pomerleau, aussi enseignante en français au secondaire, propose le roman Plus que l’ombre de moi-même, une histoire qui traite de la dépression chez les adolescents.

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26 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Graphisme : Stéphanie CloutierIllustration : Camille Cullen

Amateurs DE COURTS MÉTRAGES, ne ratez pas ces soirées où s’enchaîneront DES RÉALISATIONS QUI ONT DU PANACHE !

APERÇU DE LA PROGRAMMATION

25 et 26 octobre 2013 | Cabaret de la dernière chance | 20 h

VENDREDI 25 OCTOBRE

PETIT SIMOND’Émilie Villeneuve (Canada)

SAMEDI 26 OCTOBRE

MÉMORABLE MOIDe Jean-François Asselin (Canada)

ALEX MARCHE À L’AMOURDe Dominic Leclerc (Canada)

DIMANCHE 27 OCTOBRE / BLOC D’APRÈS-MIDI

LE CHANT DES CABANESDe Philippe David Gagné (Canada)

DIMANCHE 27 OCTOBRE / BLOC DE SOIRÉE

L’AUTISTE AU TAMBOURD’Yves Langlois (Canada)

LUNDI 28 OCTOBRE / BLOC DE SOIRÉE

LE ROUTIERDe Jérémie Monderie-Larouche (Canada)

MERCREDI 30 OCTOBRE / BLOC D’APRÈS-MIDI

PREMIÈRE MONDIALE

ÉVÈNEMENT BAGARREURS INC.

BAGARREURS INC.De Sophie Lambert (Canada)

JEUDI 31 OCTOBRE / APRÈS-MIDILe métier de dur à cuire au hockey comporte des risques importants et ceux qui le pratiquent sont de plus en plus imposants. Ce documentaire dévoile l’univers fascinant et dur de cette réalité en suivant Danick Paquette, un jeune joueur désirant évoluer dans la LNH, pour connaître l’envers de la médaille des bagarres au hockey et découvrir l’homme derrière les poings.

Après la projection du documentaire, des intervenants du hockey professionnel au Québec sont invités à discuter lors d’une table ronde sur la question suivante:

DOIT-ON BANNIR LES BAGARRES AU HOCKEY?

QUELQUES PREMIÈRES MONDIALES D’ARTISTES RÉGIONAUX

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 27

Retour sur le FME 2013

Parier sur la confiance

// ariane ouellet

Une autre édition du FME s’est terminée. Une 11e édition qui, après les grands déploiements de l’an dernier pour son 10e anniversaire, m’avait d’abord laissée sceptique. Pourtant, comme d’habitude au dévoilement de la programmation, j’y connaissais bien peu des noms à l’affiche. Ma première impression était que cette année serait moins bonne que les autres.

Cependant, mélomane que je suis, doublée de mon nouveau chapeau de rédactrice en chef, j’ai passé les 4 jours du festival à butiner de surprise en enchantement. Nous avons même poussé l’audace jusqu’à nous coucher très tard toute la fin de semaine, incapables de nous détacher de ce pôle aimanté que devient le quartier du Vieux-Noranda à partir de l’après-midi.

Ce qui n’était pas une surprise, c’est que le spectacle des Random Recipe était bon. Figures montantes de la scène hip hop, elles mangent la scène avec une énergie, une fougue qui fait du bien.

Pour ce qui est de Gros Mené, pas d’étonne-ment non plus. C’était du Fred Fortin et du

Olivier Langevin à l’état pur. Les dialogues guitare et basse, l’osmose palpable entre les musiciens qui, comme un vieux couple, se comprennent sans se parler, la testosté-rone au cube et un batteur déchainé ont eu raison de la foule et nous sommes repartis comblés, les acouphènes dans le tapis et notre dose de rock pour la soirée.

C’est grâce à des amies motivées que je me suis retrouvée à la Légion pour un 5 à 7, pour découvrir une voix, celle de Tire le coyote, au folk sensible et fort intéressant. La for-mule cadrait d’ailleurs très bien avec cette musique, qui demande pour la savourer qu’on l’écoute en profondeur. C’est qu’il a le don d’écrire, le coyote, et il l’a prouvé à son auditoire conquis avec la chanson Jolie Anne, composée sur la route lors d’un voyage vers Rouyn-Noranda en mars 2013. Un mélange entre Sonia Cotten et Richard Desjardins.

La soirée s’est poursuivie sur une note plus survoltée, au rythme des Dead Obies. Avec une moyenne d’âge frôlant les 23 ans, les petits gars de la Rive-Sud ont donné tout ce qu’ils avaient dans le ventre. Même si c’est le seul concert où on m’a appelé «  madame  » à l’entrée, ce qui est peut-être poli mais fort déplaisant, le clash des générations ne m’a pas empêchée d’appré-cier la performance.

La formule des shows surprises et de L’Off,

Musique

petite halte sympathique au cœur du festival, a permis à plusieurs comme moi de béné-ficier de quelques bonus. Punk, jazz et autres installations vidéo, sans compter le méchoui, tout y était pour donner cette touche si personnelle au FME, ce sentiment de proximité et de générosité qui donne toute sa splendeur au festival.

Mais je ne peux finir cet épanchement du cœur sans parler de Yann Perreau. Perreau, qui a livré une performance digne d’un soir de clôture, grandiose d’intimité, de géné-

rosité, à la fois théâtrale et poétique. C’est bien ça la magie Perreau, c’est comme s’il étendait ses bras en avant et qu’il prenait chaque personne contre lui tout au long du spectacle. Une odyssée magnifique, tou-chante, provocante. Après ça, le FME pou-vait bien être fini!

Merci, FME, de m’avoir surprise, de m’avoir fait changer d’idée, j’aurais dû avoir confiance en toi. Le plaisir de faire décou-vrir, c’est ta spécialité. \\

LES AMIS DE L’OFF, HARVEST BREED, YANN PERREAU, RANDOM RECIPE ET DEAD OBIES PHOTOS : ARIANE OUELLET

28 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

MusiqueLes mercredis sous les étoiles

Retour sur un événement estival en Abitibi-Ouest

//marie-èVe De la cheVrotière

C’est aux abords de la rivière La Sarre, dans le parc Ernest-Lalonde, que s’est tenu l’évènement « Les mercredis sous les étoiles », du 10 juillet au 28 août dernier. Cette initiative du Carrefour jeunesse emploi d’Abitibi-Ouest, en collaboration avec la Ville de La Sarre, est née d’une volonté d’animer le milieu en offrant des spectacles gratuits. Malgré un ciel souvent couvert de nuages, l’événement a attiré environ 600 spectateurs assistant aux cinq prestations offertes par des artistes de l’Abitibi-Ouest.

Le duo les Frérots (Sébastien et Francis Greffard), Mystic Projekt (Julie Pomerleau et Jessica Poirier), l’Ensemble vocal Émer-gence, Marina Fontaine, Sébastien Gravel et Mathieu Veillette, ainsi que Gilles Parent sont les artistes ayant performé sous les étoiles. Ces soirées proposaient des styles musicaux variés et l’expérience a semblé plaire tant au public qu’aux artistes. Malheureusement, le spectacle de Saltarello a dû être annulé, en raison du mauvais temps.

Les organisateurs de l’événement évaluent présentement la possibilité de renouveler l’expérience l’été prochain. Selon Sébastien Bélisle, directeur du CJEAO, dans le cas d’une deuxième édition, il serait intéressant de « développer l’événement en offrant plus de diversité, en incluant la poésie ou la danse, par exemple ». Une place serait réservée aux artistes de la relève en leur donnant la chance d’assurer les premières parties. Souhaitons que cette belle initiative se poursuive! \\

30e anniversaire de la Chorale En sol mineur

Frissons à l’unisson pour 30 ans de chansons

//yVes PrÉVost

La Chorale En sol mineur a décidé de fêter en grand ses 30 ans. Avec la participation de la Chorale Mille et un sons, de Québec, ce sont 75 choristes qui monteront sur scène le 13 octobre, au Théâtre du cuivre.

Sous le thème Trente ans! On fête en grand!, la Chorale En sol mineur a puisé dans son répertoire des vingt dernières années pour nous faire redécouvrir ses chants les plus festifs. « En chant choral, nous pouvons sculpter le son », explique Suzanne Brouillard, chef de chœur de la chorale. «  En béné-ficiant de la puissance de toutes ces voix réunies, nous devrions causer quelques beaux frissons dans la salle ».

Le spectacle, très varié, touchera plusieurs pays et plusieurs langues, en passant du jazz au gospel et au chant français, sans oublier la chanson abitibienne. Les deux chorales seront accompagnées au piano, à la clarinette et à la basse. À 30 ans, la Chorale En sol mineur est dans la force de l’âge et entend le prouver.

> ensolmineur.ca/chorales/chorale-en-sol-mineur

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Concours de photo à La SarreLa Commission des loisirs et la Ville de La Sarre organisent un concours de photographie. Ce concours a pour objectif de promouvoir la beauté des paysages et les talents d’ici et s’intitule « La Sarre en 4 saisons ». Il y aura une exposition des photos dans le Hall de la salle du conseil municipal du 23 septembre au 25 octobre. Les trois photos gagnantes illustreront les éditions 2013-2014 du bulletin municipal La Sarcelle et un prix sera remis. Pour de l’information à ce sujet, contacter Véronique Trudel au 333-2294 poste 236. \\

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 29

MusiqueTournée automnale de l’Ensemble Aiguebelle

Une saison pour Vivaldi

// yVes PrÉVost

Pour son concert annuel, l’Ensemble Aiguebelle invite la population à redécouvrir Vivaldi, au cours de sa tournée d’octobre qui inclura les 5 principales villes de la région.

Issu de l’Orchestre symphonique régional, l’Ensemble Aiguebelle est un orchestre à cordes regroupant 13 talentueux musiciens de la région. Présent sur la scène musicale depuis près de 20 ans, l’orchestre a atteint au fil du temps une belle maturité ainsi qu’un équilibre idéal dans la distribution de ses instruments. Sous la direction de Jacques Marchand, l’Ensemble offrira en ouverture deux des nombreuses Sinfonias écrites par Antonio Vivaldi.

La pièce principale sera, évidemment, Les Quatre Saisons. « Cette œuvre est un poème lyrique, explique M. Marchand. On y retrouve un assortiment d’atmosphères et de nuances, qu’ils soient nerveux, feutrés, lents ou colorés. Une occasion idéale de découvrir nos excellents violonistes régionaux. » C’est la violoniste Isabelle Leduc qui, en tant que soliste, nous fera vivre le printemps avec ses oiseaux et ses fontaines, mais parfois aussi avec ses orages. La violoniste Mélanie Verreault se chargera de l’été, chaud et lourd, ses essaims de mouches et ses ciels noirs déversant la grêle sur les champs. Benoît Paul, de son côté, sera le soliste en charge de l’automne et de l’hiver. En partant des récoltes et de la chasse, son trajet passera par le vent et la glace, pour se terminer auprès du feu.

Le programme se terminera avec une gâterie, puisque Bertrand Lessard, flûtiste, sera l’invité de l’Ensemble Aiguebelle pour exécuter le Concerto pour Piccolo, de Vivaldi. « Une œuvre difficile, indique M. Marchand. Le piccolo est un instrument aigu, très puissant. Il faut bien contrôler cette puissance. Ce concerto sera une belle découverte pour le public ». \\

30 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

Poste d’écoute

Harvest Breed // EvErythIng ChangEs

landlocked

// Pascale Julien gilbert

Le sextuor de Sherbrooke, anciennement du nom de Jake and the Leprechauns, revient avec un quatrième album sous le nom d’Harvest Breed. Toujours sous les influences de Neil Young et de The Band, le groupe s’inspire de la musique des années 70 pour créer un album folk-rock. Lors de son passage au FME 2013, Harvest Breed a donné une performance qui a beaucoup fait jaser. Le public a été charmé par l’énergie débordante des gars qui n’ont pas hésité à descendre de la scène pour se rapprocher de l’auditoire. Le son de l’album Everything Changes, quant à lui, se veut plus doux et réconfortant. C’est un album à écouter en voiture ou en étudiant, bref un album qui s’écoute bien, en tout temps. 3/5

Hôtel Morphée // DEs hIstoIrEs DE FantôMEs

audiogram

// Pascale Julien gilbert

Ayant attendu cinq ans avant de sortir son premier album, Hôtel Morphée étale le grand talent de ses musiciens et la puis-sance de ses textes. Des chansons telles que L’échappée ou Danse sont d’une grande intensité et abordent des histoires d’amour, d’amitiés et de regrets dans un univers rock marqué par les violons et les guitares élec-triques. La chanteuse Laurence Nerbonne possède une voix ensorcelante et le public du FME n’a pu résister à son magnétisme. Le groupe a donné un spectacle rempli d’émotions dans une ambiance dramatique, faisant découvrir un son planant. Des his-toires de fantômes, un album à écouter à plusieurs reprises afin d’en apprécier toutes les subtilités. 3,5/5

Champion // º1

// Evelyne Papillon

Le nouveau Champion continue dans l’électro, tout en allant d’abord dans le classique et finalement dans le folk-blues. C’est plus méditatif que dansant, certains disent même cinématographique. On sau-tera quelques pièces, on en mettra d’autres sur « repeat » selon notre école de pensée. Le plaisir est toujours au rendez-vous avec la voix de Pilou, mais une bonne partie de l’album est instrumental. Avec ses textes simples sur des airs planants, le nouveau Champion est mi-classique, mi-moderne, électro-orchestral, simple et complexe dans ses arrangements. Les moments de grâce de Requiem Dem, Every New Now, Dat Train et Half a mile sauront combler les fans. Les pièces finales comme Cheating On Ma Woman, artisanales, chantées par Maxime Morin, sont porteuses d’une belle folie. 3,5/5

EL MOTOR // LE MonstrE

le moteur/label for rent

// marie-hélène Paquin

Après plusieurs années d’absence, EL MOTOR est de retour avec un deuxième album. La formation indie rock québécoise, qui a entre autres joué aux côtés de Louise Forestier en tant que musiciens de tournée, est revenue avec Le Monstre, qui ne connaî-tra probablement pas un succès monstre. Les sonorités s’apparentant aux Malajube et Karkwa de ce monde sont intéressantes, notamment grâce aux nombreuses couches instrumentales et à la voix rocailleuse du chanteur. L’album, lancé lors du dernier FMEAT, s’écoute bien au travail ou comme musique d’ambiance, mais il manque de fluidité d’une pièce à l’autre. 3/5

Misteur Valaire // BELLEvuE

// Jenny Corriveau

Bellevue est définitivement la trame sonore de ma fin d’été. Rythmé, puissant et diver-sifié, le dernier bébé du groupe Misteur Valaire (MV) est bon. Bon de A à Z. Pis si tu liches ton cd, je suis certaine qu’il goûte le bacon! Oui, oui, tant que ça!

Tantôt électro-jazz, tantôt hip-hop, tantôt plus rock, Bellevue est très varié dans ses pièces. Contrairement au dernier opus où les collaborations vocales se multipliaient, cette fois, seuls quelques artistes ont par-ticipé au projet. On compte parmi ceux-ci le Britannique Jamie Lidell, dans une excel-lente pièce électro-funk aux sonos 80’s, Mountains Of Illusion.

Le quintet nous présente aujourd’hui un album riche sur lequel ils renouent, à mon grand bonheur, avec les cuivres, l’instru-mental et le sampling. MV, c’est comme un bon vin : plus il vieillit, meilleur il est. On aime ça. Mon appréciation : 4.5/5, juste parce que la perfection, bah ça n’existe pas!

SUCCESS // soCIaL nEtwork junkIE

sakifo records

// gabrielle Demers

Ce groupe européen a littéralement fait lever le toit du Petit Théâtre du Vieux-Noranda lors de son passage au FME, édition 2013. Une théâtralité réussie et étudiée sur scène, comme on en voit trop peu souvent, et un son maîtrisé qui rap-pelle vaguement une union entre les Beas-tie Boys et Rage against the machine  : un excellent spectacle.

Catégorisé comme groupe de rock ’n’ roll hard, SUCCESS propose un univers parfois inquiétant (surtout à cause des simagrées chorégraphiées du chanteur, un dandy sorti tout droit de  Mad Men), mais accrocheur et entraînant. Le son, solide, bien construit, entraîne le mélomane dans un délire fréné-tique sans être chaotique. La batterie, les guitares et les ajouts électros, tout est bien mené et surtout, bien rendu. L’album pro-pose 13 plages cohérentes les unes avec les autres dans cet univers déjanté, rock et effi-cace. Bonne écoute! 4\5

L’INDICE BOHÉMIEN // OCTOBRE 2013 31

Pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

octobre 2013CINÉMA

Nouvelle-Zélande, paradis des antipodes les Grands explorateurs 1er octobre 2013 Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 2 octobre 2013 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 3 octobre 2013 Théâtre du Rift (Ville-Marie) 4 octobre 2013, Commission des loisirs de La Sarre 5 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos)

Écran libre - Les amants passagers 2 octobre 2013, Le Rift (Ville-Marie)

Le repenti - merzak allouache 6 octobre 2013 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Une jeune fille - catherine martin 7 octobre 2013 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Au bout du conte 6 et 7 octobre 2013 Cinéma Capitol de Val-d’Or

soirée de projections - regard sur le court métrage au saguenay en tournée 7 octobre 2013, Cégep de l’A-T, SUM (Rouyn-Noranda)

Écran libre - La maison du pêcheur 18 et 24 octobre 2013 Le Rift (Ville-Marie)

Wadjda 20 et 21 octobre 2013 Cinéma Capitol de Val-d’Or

Espace Court festival du cinéma international en abitibi-témiscamingue 25 et 26 octobre 2013 Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

Les quatre soldats 27 et 28 octobre 2013 Cinéma Capitol de Val-d’Or

festival du cinéma international en abitibi-témiscamingue 26 au 31 octobre 2013 Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

CONTE

heure du conte - Les petits mots de Paolo Louis Bergeron / Marionnettes du bout du monde 19 octobre 2013 Bibliothèque municipale de Rouyn-Noranda

DANSE

Takadanser 30 octobre 2013 Théâtre des Eskers (Amos) 31 octobre 2013 Commission des loisirs de La Sarre 1er novembre, Le Rift (Ville-Marie)

EXPOSITION

Pixels fossiles - miss Pixels 19 septembre au 13 octobre 2013 Centre d’art Rotary (La Sarre)

Au Fil du temps - Jacqueline Perreault 30 août au 25 octobre 2013 La Galerie Notre-Dame (Lorrainville)

Le grand parcours Véronique chagnon-côté 13 septembre au 27 octobre 2013 Centre d’exposition d’Amos

Mutation - chantal Godbout 26 septembre au 1er novembre 2013 Salle du conseil municipal (La Sarre)

Ma terre comme un murmure marie-andrée côté 13 septembre au 3 novembre 2013 Centre d’exposition d’Amos

Corps Nomades et Contes d’enfants pour adultes - Guy carpentier et frédérique Guichard 20 septembre au 17 novembre 2013 Le Rift (Ville-Marie)

Parce que c’est lui - Gilles carle 25 octobre au 8 décembre 2013 Centre d’exposition de Rouyn-Noranda

LITTÉRATURE

La chasse aux abonnés regroupement des bibliothèques publiques de l’abitibi-témiscamingue 1er au 31 octobre 2013 Réseau BIBLIO A-T et NQ

MUSIQUE

Une femme libre - renée martel 3 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 4 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 5 octobre 2013 Commission des loisirs de La Sarre

Dance into the light, le meilleur de Phil Collins 3 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 4 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos) 5 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

l’ensemble aiguebelle - Viva Vivaldi 5 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 6 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos) 8 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 9 octobre 2013, Commission des loisirs de La Sarre (La Sarre) 26 octobre 2013, Le Rift (Ville-Marie)

3 gars su’l sofa - Couteau Bongo 9 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda) 10 octobre 2013 Théâtre des Eskers (Amos) 11 octobre 2013 Commission des loisirs de La Sarre 12 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

miracles + artistes invités 12 octobre 2013 Cabaret de la dernière chance (Rouyn-Noranda)

Couleurs de fête - chorale en sol mineur et chorale mille et un sons 13 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Vienne, l’éternelle Jeunesses musicales du canada 13 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

L’Air du Rock’n Roll 15 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 16 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos) 17 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

THÉÂTRE

L’Emmerdeur, théâtre Voix d’accès 8 octobre 2013, Théâtre des Eskers (Amos) 9 octobre 2013, Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or) 10 octobre 2013, Théâtre du cuivre (Rouyn-Noranda)

Les mains dans la gravelle l’arrière scène 15 et 16 octobre 2013 Agora des Arts (Billetterie du Vieux-Noranda) (Rouyn-Noranda)

Orphelins théâtre de la manufacture 8 octobre 2013 Agora des Arts (Billetterie du Vieux-Noranda) (Rouyn-Noranda)

PATRIMOINE ET HISTOIRE

Nuances et contrastes : une rue commerciale en mutation société d’histoire d’amos 12 juin au 30 novembre 2013 Centre d’archives d’Amos (Amos)

Un bout d’histoire... avec les soeurs de l’Assomption 14 mai 2013 au 10 mars 2014 Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre

interprètes de monument historique École du rang ii d’authier 3 septembre 2013 au lundi 23 juin 2014 École du Rang II d’Authier (Authier)

AUTRE

L’affaire est dans le sac les effrontés et designer invitée Ksl 3 octobre 2013 Théâtre Télébec et Salle Félix-Leclerc (Val-d’Or)

Lit queen revient 3 4 et 5 octobre 2013 Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda)

Riddick 4, 5 et 10 octobre 2013 Le Rift (Ville-Marie)

Les avions 11 au 13 octobre 2013 Le Rift (Ville-Marie)

32 L’INDICE BOHÉMIEn // OCTOBRE 2013

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Graphisme : Martin PoitrasPhotos : Christian Leduc

PROGRAMMATIONSAMEDI 26 OCTOBRE / SOIRÉE D’OUVERTURE

CHASSE AU GODARD D’ABBITTIBBI d’Éric Morin (Canada)

Mettant en vedette: Sophie Desmarais, Alexandre Castonguay et Martin Dubreuil

JEUDI 31 OCTOBRE / SOIRÉE DE CLÔTURE

LE DÉMANTÈLEMENTde Sébastien Pilote (Canada)

Mettant en vedette: Gabriel Arcand, Gilles Renaud, Lucie Laurier, Sophie Desmarais

BILLETTERIELes billets pour la programmation régulière et Espace court seront en vente dès le 11 octobre à 12 h 30.

Les passeports ainsi que les billets pour les soirées d’ouverture et de clôture sont présentement disponibles au ticketacces.net ou bien par téléphone au 819 797-7133.

LAISSEZ-VOUS PORTER PAR LE 32e FESTIVALDU 26 AU 31 OCTOBRE 2013

PREMIÈRE NORD-AMÉRICAINE

Pour tout connaître sur la programmation, la billetterie, les forfaits, les articles promotionnels et bien d’autres, consultez le

FESTIVALCINEMA.CA GU

Recréez l’ambiance du film d’Éric Morin en portant vos habits des années 1960!

LES BREASTFEEDERSSAMEDI 26 OCTOBRE / 23 H 30

SOIRÉE CHASSE AU GODARD

TÉLÉCHARGEZ L’APPLICATION MOBILE POUR IPHONE ET ANDROID

15 $