mars 2010 // l'indice bohÉmien // copie 6

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UNE œUVRE VALDORIENNE SUR LES PYRAMIDES éGYPTIENNES 7 UNE AMOSSOISE AUX OLYMPIADES CULTURELLES 9 ATELIER « ÉKO » RECYCLER DES CRéATIONS 9 UN PRIX DU PUBLIC LITTéRAIRE POUR LE CCAT 13 NOUVEL ALBUM DE RéAL V. BENOIT 18 Mars 2010 - copie six ISSN 1920-6488 L'Indice bohémien le journal culturel de l’Abitibi-Témiscamingue gratuit TRICOTéS SERRéS SONT LES ARTISANS DE M.A. L’ÉVÈNEMENT pages 10-11 P 17 S É B A S T I E N GREFFARD Un album soutenu par la communauté

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Une œUvre valdorienne sUr

les pyramides égyptiennes

7

Une amossoise

aUx olympiades cUltUrelles

9

Atelier « Éko »recycler

des créations

9

Un prix dU pUblic littéraire poUr

le ccat

13

noUvel albUm de réal v. benoit

18

mars 2010 - copie six

issn 1920-6488 l'indice bohémien

le journal culturel de l’abitibi-témiscamingue

g r a t u i t

tricotés serréssont les ArtisAns de

M.A. L’ÉvèneMent pages 10-11

P 17

S é b a S t i e n Greffard

Un albumsoutenu par la communauté

2 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

Épisodes I et IIChantale GirardJusqu’au 28 marsCentre d’exposition d’Amos Love PlusJasmin Guimont FortinJusqu’au 4 avrilsalle Augustin-Chénier (Ville-Marie)

expirerenée BélandJusqu’au 4 avrilsalle Augustin-Chénier (Ville-Marie)

eclipse agricoleJusqu’au 4 avrilCentre d’exposition d’Amos

Si loin si proche, misère et grandeur de peuples méconnusCentre d’exposition de Val-d’or

Humour

Un gars c’t’un garsAlex Perron3 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)4 mars - 19 h 30théâtre télébec (Val-d’or)

tel quelJean-Michel Anctil18 et 19 mars - 19 h 30théâtre télébec (Val-d’or)20 et 21 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)

improvisation

ligue d’improvisation de val-d’ordundee vs CtJ 11 mars - 20 hCtJ vs nrJ 25 mars - 20 hBar le dundee (Val-d’or)

la soirée de l’improvisation à rouyn-norandasoirÉe sPÉCiAle - inVitAtion rÉGionAle 4 mars - 20 hMulti-Boîte vs Mascarade11 mars - 20 hPetit-théâtre du Vieux-noranda (rouyn-noranda)

les volubiles - improvisation haute voltige26 mars - 19 h 30espace noranda (rouyn-noranda)

littérature

Heure du conte20 mars - 15 hBibliothèque municipale de rouyn-noranda

musique

Who are you4 mars - 21 hCabaret de la dernière chance(rouyn-noranda)5 mars - 21 hBistro la Maîtresse (la sarre)6 mars - 20 hChez eugène (Ville Marie)

richard Huet5 mars - 14 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)

Mars 2010calendrier culturel gracieuseté du conseil de la culture

de l’abitibi-témiscamingue

cinéma

La Grèce continentaleles Grands explorateurs7 mars - 19 h 30théâtre télébec (Val-d’or)8 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)9 mars - 19 h 30théâtre de poche (la sarre)

documentaire Wapikoni, escale à Kitcisakik3 mars - 19 h 30salle Félix-Leclerc, Centre culturel (Val-d’or)

Radio-Pirate4 mars - 20 hthéâtre du rift (Ville-Marie)

documentaire Le tour des rêves16 mars - 19 h 30salle Félix-Leclerc, Centre culturel (Val-d’or)

À sec : le crash pétrolier17 mars - 19 hCégep de l’Abitibi-témiscamingue à rouyn-noranda (local 4144)

conte

M’a dire comme c’te garsAndré Bernard et louise Magnan10 mars - 19 h 30Cabaret de la dernière chance (rouyn-noranda)

en Abitibi-témiscamingue, on l’disait!Guillaume Beaulieu6 mars - 20 hsalle Municipale (launay)

exposition

Racines non identiquesClarissa schmidt inglisJusqu’au 7 marsCentre d’exposition de Val-d’or

Corneille craqueléeMarianne ChevalierJusqu’au 7 marsCentre d’exposition de Vald-’or

Persistance de la mémoireM.-A. Brisebois, C. Brochu, A. ouellet et C. VallièresJusqu’au 12 mars Palais des arts Harricana (Amos)

Brut et Fragileshirley rivestJusqu’au 12 marsPalais des arts Harricana (Amos)

Zone de vulnérabilitéChantal BrulotteJusqu’au 21 marsCentre d’exposition de rouyn-noranda

Quand la collection sort de sa réserveFondation du Centre d’exposition de rouyn-norandaJusqu’au 21 marsCentre d’exposition de rouyn-noranda

évènement en métiers d’art de l’abitibi-témiscamingueM.A. l’évènementJusqu’au 28 marsCentre d’art rotary (la sarre)

bruno pelletier8 mars - 19 h 30théâtre télébec (rouyn-noranda)9 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)10 mars - 20 hthéâtre des eskers (Amos)11 mars -- 20 h théâtre du rift (Ville Marie)12 mars - 20 hsalle desjardins (la sarre)

Florence K.11 mars - 20 hthéâtre des eskers (Amos)25 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)26 mars - 19 h 30théâtre télébec (Val-d’or)

spectacle bénéfique des trois accords13 mars - 21 hBar le dundee (Val-d’or)

les cowboys Fringants17 mars - 19 h30théâtre télébec (Val-d’or)18 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)19 mars - 20 hsalle desjardins (la sarre)

concert de la classe de guitareConservatoire de musique de Val-d’or19 mars - 19 hsalle Félix-leclerc (Val-d’or)

série la relèveConservatoire de musique de Val-d’or19 mars - 19 hlocal 5024, UQAt (Amos)20 mars et 21 mars - 14 hsalle Félix-leclerc (Val-d’or)

show acoustiquestayhome productions19 mars - 20 h 30Bistro de l’UQAt (rouyn-noranda)

la boîte à chansons19 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)20 mars - 20 hthéâtre du rift (Ville-Marie)

rigodon des dumulon20 mars - 20 hÉglise immaculée conception(rouyn-noranda)

les contes d’Hoffmannles Jeunesses musicales du Canada23 mars - 19 h 30théâtre du cuivre (rouyn-noranda)24 mars - 19 h 30salle desjardins (la sarre)26 mars - 20 hthéâtre des eskers (Amos)

lancement du cd d’emman xième

25 mars - 17 hsalle Félix-leclerc (Val-d’or)

concert des classes de pianoConservatoire de musique de Val-d’or26 mars - 19 hsalle 301 Conservatoire (Val-d’or)

blues monkey Junk26 mars - 19 h 30Bar Bistro l’entracte (Val-d’or)

concert école de musique Harricanna27 mars - 19 h 30théâtre des eskers (Amos)

trio de guitare de montréal et le california guitar trio28 mars - 19 hAgora des Arts (rouyn-noranda)

natalie choquette30 mars - 19 h 30théâtre télébec (Val-d’or)31 mars - 20 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)

gilles et nicole - souper spectacletous les vendredis et samedi jusqu’au 1er mai - 18 hle paradis de l’érable (rouyn-noranda)

théâtre

Baobab27 mars - 14 hthéâtre télébec (Val-d’or)28 mars - 14 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)29 mars - 19 hthéâtre des eskers (Amos)

D’Alaska17 mars - 17 h et 18 mars - 20 hAgora des Arts (rouyn-noranda)

Oscar et la dame rose26 et 27 mars - 20 hPetit-théâtre du Vieux-noranda (rouyn-noranda)

Romance et karaoké29 et 30 mars - 19 hAgora des Arts (rouyn-noranda)

autres

semaine de relâche au centre d’exposition d’amos - matin’art2 au 5 mars - 9 h à 11 h 30Centre d’exposition d’Amos

Cirque, délire et rock ‘n’ rollles Parfaits inconnus3 mars - 19 hthéâtre des eskers (Amos)4 mars - 19 hthéâtre du cuivre (rouyn-noranda)5 mars - 19 hthéâtre du rift (Ville-Marie)

Journée info4 mars 2010 - 13 h 30 à 15 hsociété d’histoire et du patrimoine de la région de la sarre

en atelier avec... Francyne plante et Jacques pelletier17 mars - 19 h Centre d’exposition de Val-d’or

éduc’art - version familleJusqu’au 27 mars - 13 h à 15 hCentre d’exposition d’Amos

Pour que votre activité soit affichée dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même dans le calendrier du site internet du Conseil de la culture de l’Abitibi-témiscamingue au www.ccat.qc.ca. L’Indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription de votre part. Merci de votre collaboration et de votre compréhension.

veuillez prendre note que les points de distribution de l’Indice bohémien ne seront plus inscrits dans le journal. Vous pouvez dès maintenant les consulter sur le site du Conseil de la culture de l’Abitibi-témiscamingue : www.ccat.qc.ca.

merci de votre compréhension !

Info : Maurice Duclos • 819 763-2677 • [email protected]

points de distribution de L’Indice bohémien

Vous souhaitez recevoir le journal dans votre entreprise pour le mettre à la disposition de vos clients et de nos lecteurs ? rien de plus simple : devenez notre prochain point de distribution.

3le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

l’indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

rédaction et prodUction

Journalistes : Véronic Beaulé, Geneviève Béland, Francesca Bénédict, karine Bisson, Martin Blais, Marie-Pierre Bouchard, Mélanie Boutin-Chartier, Chloé BP, Cindy Caouette, denys Chabot, Catherine drolet Marchand, Philippe Gaudet, Winä Jacob, Philippe lebel, sophie legault, Paul-Antoine Martel, Christian Matte, Marie-Joe Morin, karine Murphy, Mélanie nadeau, olivier naud, noyzemaker, Ariane ouellet, sophie ouellet, Psyko, stéphane racicot, dominic ruel, Julie thibeault, Gabriel tremblay, steven tremblay, Ysabelle Vallée.

Bédéiste : roger Pellerin

réviseurs-correcteurs : Francesca Bénédict, Camille Cullen, lucette Jacob, Paul-Antoine Martel

et karine Murphy.

rédactrice en chef Winä [email protected]

Coordination et ventes publicitairesMaurice [email protected]

GraphismeMise en page et publicités : le Canapé communication [email protected]

l’indice bohémien est publié 10 fois l’an. il est distribué gratui tement par la coopérative du journal cul-turel de l’abitibi- témiscamingue.

Fondée en novembre 2006

membres du conseil d’administration : Winä Jacob, Ariane Gendron, renaud Martel, Martin Villemure, Jenny Corriveau, Julie Goulet,

sophie ouellet

150, avenue du lacrouyn-noranda, Québec J9x 1c1téléphone : 819 763-2677télécopieur : 819 [email protected]

Pour terminer en beauté mes étu-des secondaires, il y a de cela quelques années, j’avais choisi la biologie comme cours option-nel dans un élan d’amour pour le règne animal et un désir d’accom-plissement scientifique. Malheu-reusement pour moi, peu de mes collègues étudiants avaient fait le même choix et cette option fut annulée. l’école étant petite, il y avait un éventail limité de cours et on m’offrit de m’ajouter au groupe d’arts plastiques. Connaissant mes talents fort limités pour le dessin et tout ce qui est création visuelle, je me suis battue pour qu’on m’offre autre chose puisque je me voyais déjà à 30 ans, sans diplôme d’études secondaires et un avenir bien différent devant moi. l’art plastique allait être le cercueil de ma belle carrière d’étu-diante. Panique d’adolescente!

Pourtant, il n’y avait pas de quoi m’inquiéter puisque les cours d’arts n’étaient pas obligatoires à l’obtention du précieux d.e.s., comme c’est le cas cette année. les cours d’arts, tous azimuts, ont longtemps été vus par le ministère de l’Éducation, les écoles, les élèves et leurs parents comme des matières relaxes qui permettaient de se reposer des matières « importantes et dif-ficiles ». si l’art était une matière obligatoire à l’horaire en première et deuxième secondaire, sa réussite n’était pas nécessaire puisqu’il s’agissait d’un divertis-sement, pas d’un apprentissage indispensable. du moins, c’est ce que le système laissait enten-dre en n’obligeant pas la réussite de ces cours, et ce, malgré les efforts de plusieurs enseignants compétents et attentionnés. Quel travail frustrant ce doit être d’essayer de transmettre sa passion à des jeunes qui trop souvent n’en voient pas l’impor-tance et qui par fois reçoivent comme message, à la maison : « Au moins, tu réussis bien en mathématiques cette année! »

au fond, c’est juste de l’artd’où vient cette conception, trop souvent véhiculée dans notre société, que la pratique de l’art et de sa didactique est moins importante que celle du français, de l’histoire ou encore de la biolo-gie? sans rien enlever aux autres matières, l’apprentissage de l’art favorise l’extériorisation de soi, le recueillement, l’ouverture sur l’autre, la créativité, la sensibilité et l’expression des sentiments, ce qui est essentiel si en tant que collectivité on souhaite former des êtres équilibrés. la formation artis-tique, que ce soit l’art plastique, la musique, l’art dramatique ou la danse, peut être un excellent moyen pour les jeunes de reposer

certaines facultés cognitives et de faire baisser la tension causée par les autres cours. de plus, c’est souvent au cours de ces périodes que le sentiment d’appartenance à son école, son milieu, sa culture, sa région est développé. si pour certains ces intervalles s’avèrent être le moment propice au relâche-ment, pour d’autre il s’agit d’une motivation, du fer de lance de leur assiduité et de l’ultime raison qui les retient de décrocher du système. Pour toutes ces raisons, la présence des cours d’art dans les écoles québécoises n’est plus discutable.

les petites lettres de noblessesi les cours d’art existent depuis plusieurs années, ce n’est que tout récemment que le ministère de l’Éducation, des loisirs et du sport (Mels) a décidé de les rendre aussi importants que tous les autres. Une matière qu’il est possible d’échouer sans en subir les conséquences ne peut être qu’une matière de second ordre; or ce n’est plus le cas pour les étudiants qui formeront la cohorte 2009-2010. les premiers enfants de la réforme, nouvellement rebap-tisée renouveau pédagogique, seront aussi les premiers diplômés en arts de la province. en effet, la réussite du cours d’art de qua-trième secondaire est, depuis l’an dernier, obligatoire pour l’obtention du diplôme d’études secondaires. si, au début, les élèves ont pris ce changement un peu à la légère et que les enseignants se sont évertués à expliquer aux parents l’importance de la réussite du cours pour leurs enfants, les choses sont maintenant en place et les arts sont finalement devenus une vraie matière au même titre que les autres.

le Ministère prouve l’importance qu’il accorde aux arts en sanc-tionnant son apprentissage rendu obligatoire à toutes les années du secondaire, mais ça ne se traduit malheureusement pas dans sa gestion de la grille matière. en effet, les jeunes ont droit à deux périodes par semaine pendant les deux premières années de leurs études secondaires et une seule période par semaine pour les trois suivantes. Comment un ensei-gnant, aussi dévoué soit-il, peut-il arriver à enseigner la création d’œuvres originales, l’interpréta-tion de classiques et l’apprécia-tion de l’art en si peu de temps? Pourquoi rendre cette matière obligatoire si on ne se donne pas les outils pour en permettre la réussite? C’est comme si d’un côté, on disait à la population et aux enseignants que la culture à l’école était primordiale et que de l’autre, on ajoutait qu’elle est importante, mais pas trop sou-vent. Pourtant, l’art à l’école est primordial, au moins autant que toutes les autres matières, afin de créer des adultes en devenir qui seront ouverts sur le monde, la culture et la diversité.

l’art, pas que secondaireet puis on ne doit pas trop compter sur l’enseignement primaire pour procurer aux enfants autre chose qu’un simple éveil à la chose artistique. la formation des futurs maîtres ne leur offrant qu’un seul cours de didactique des arts (et un deuxième en cours optionnel, s’ils le désirent), les apprentis-enseignants se voient, malgré de bonnes inten-tions, démunis quand vient le temps de faire découvrir la chose artistique. en raison du manque de formation, du manque de temps de préparation et du matériel ina-déquat dans les écoles, les cours d’arts plastiques deviennent des périodes de simple bricolage. et c’est sans compter que la formation en danse est souvent laissée à des activités parascolaires auxquelles peu de garçons participent, et que les activités d’art dramatique ne sont réalisées que dans le but de préparer un spectacle de noël ou de fin d’année, sans qu’on prenne la peine de transmettre des notions d’interprétation, de port de voix ou autres. Heureusement, il y a des cours de musique! Ceux-ci offrent, la plupart du temps, un enseigne-ment structuré et permettent une acquisition de connaissances durables. Pourtant, il existe un programme universitaire d’ensei-gnement des arts tant au primaire qu’au secondaire, et on retrouve de tels enseignants dans d’autres coins de la province; par contre, les choix budgétaires des écoles de la région font que les spécialistes en arts dans les petites écoles de l’Abitibi-témiscamingue sont pour la plupart spécialisés en musique.

si l’on établit en tant que société que l’apprentissage de la danse, du théâtre, de la musique, de la peinture, de la sculpture ou toutes autres formes d’expression créative revêt une certaine importance, il va nous falloir, à tous, vivre et par-tager cette culture. Car l’éducation culturelle n’est pas la responsa-bilité exclusive des enseignants, mais bien celle de nous tous qui interagissons avec des enfants : la meilleure manière de compren-dre et de démystifier l’art est de le vivre au quotidien, dans des contextes variés, au contact de gens passionnés et à l’enthousias-me contagieux.

Pour terminer mes études secon-daires en beauté, je me suis retrou-vée dans un cours de musique entourée de jeunes qui jouaient d’un instrument depuis quelques années, tandis que je ne savais même pas lire une partition. J’y ai appris beaucoup, mais j’y ai surtout compris que je pouvais moi aussi créer quelque chose d’artistique, que je pouvais en comprendre les rouages et développer mon oreille musicale, et que le talent, ça se travaille à coup d’intérêts. Au bout du compte, c’est ce cours optionnel, un cours d’ar t, qui a apposé le dernier clou dans le cercueil de la future carrière scientifique qui se dessinait devant moi.

événementsJeux olympiques..................... 9 M.A. l’événement............. 10, 11Francoville 2010 ................... 18

cinéma ................................4, 5arts visuels ......................... 7, 8diffuseur ................................. 8général ............................. 9, 14Littérature ..................... 12, 13métiers d’arts ................. 10, 11Musique ........... 6, 16, 17, 18, 19Cinéma ................................ 17

chroniquesUne Abitibienne à Montréal........ 6 Humeur .................................. 6Critique littéraire ................... 13la culture dans mes mots.... 14 Histoire et patrimoine ............ 18Chronique culinaire ............... 15Chronique jeu ........................ 15 Critique Cd ........................... 19

som

mair

eéditorial

en coUvertUre :

sÉBAstien GreFFArdPHoto : CYCloPes

M.A. l’ÉVÉneMentPHoto : JUlie GoUlet

sŒUrs de CŒUrPHoto : iB

Une AMossoise AUX JeUX olYMPiQUesPHoto : MAYA sCiArrettA

Atelier « Éko »PHoto : CAtHerine drolet MArCHAnd

rÉAl V. BenoitPHoto : CYCloPes

PriX de lA CUltUre PHoto : iB

ce journal est imprimé sur un papier recyclé contenant 40 % de fibres postconsommation.

diplômer l’art > WInä JaCoB - [email protected]

l’apprentissage de l’art Favorise l’extériorisation de soi, le recUeillement, l’oUvertUre sUr l’aUtre, la créativité, la sensibilité et l’expression des sentiments

D'ALASKA - THÉÂTRE BLUFFMERCREDI 17 MARS, À 17 H ET JEUDI 18 MARS À 20 H

AUJOURD'HUI, 14 ans, fugueur en rupture avec le monde, se prenant pour un petit voyou, fait irruption un soir dans la maison de MADAME, 70 ans, agonisante d'un cancer, femme blessée par le départ de son amoureuse. Cette rencontre abrupte, qui aurait tout pour être un dialogue de sourds, se transforme doucement en relation privilégiée faite d'écoute et d'espoir.

Régulier : 25 $, Âge d'or : 20 $Étudiants : 15 $, Groupes scolaires : 10 $

ROMANCES ET KARAOKÉPIÈCE DE THÉÂTRE POUR ADOLESCENTSLUNDI 29 ET MARDI 30 MARS, À 19 H

Julie succombera-t-elle aux avances de Tanguay? Johanne arrivera-t-elle à parler assez fort pour se faire remarquer par Éric? Ces jeunes se démènent contre l'image qu'ils ont d'eux-mêmes. C'est sous le regard tendre de la surprenante mère de Julie qu'ils tenteront d'aller à la rencontre d'eux-mêmes pour mieux aller à la rencontre de l'autre

Régulier : 25 $, Étudiant : 15 $Groupes scolaires : 10 $

Pour information et réservation :37, 7e Rue, bureau 100, Rouyn-Noranda J9X 1Z6

Billeterie : www. ticketacces.net

4 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

dans Wapikoni, escale à Kitcisakik (lundi, 15 mars, 21 h), le jeune réa-lisateur Mathieu Vachon témoigne du passage du studio de création audiovisuelle Wapikoni Mobile à kitcisakik, grâce auquel des jeunes ont l’occasion de se familiariser avec la création musicale et vidéo, et surtout de s’exprimer. « J’avais envie de raconter cette histoire, cette rencontre, avouait le réalisa-teur à l’occasion d’une rencontre de presse. il y a à kitcisakik une grande misère, mais aussi une grande beauté et beaucoup d’hu-mour, et il m’apparaissait impor-tant de montrer ça. » Plusieurs des films produits à kitcisakik ont voyagé dans des festivals, au pays et à l’étranger.

Malgré ses quelque 40 ans d’exis-tence, le tour de l’Abitibi est enco-re largement méconnu chez nous, même s’il s’agit d’une des plus exi-geantes courses de cyclisme junior au monde. le réalisateur robert Cornelier nous en montre les cou-lisses en suivant quatre jeunes originaires du Québec, de nouvelle-

Zélande, de France et des États-Unis, dans Le tour des rêves (lundi, 22 mars, 21 h). « Ce n’est pas qu’un film de vélo : Le Tour des rêves traite aussi de jeunes de 16 ou 17 ans qui en viennent à se dépasser, à s’engager dans la réalisation de leur rêve, d’un défi qui leur est propre », explique le réalisateur. Ce dernier dit avoir bénéficié de la confiance totale des organisateurs du tour, ce qui lui a permis d’obtenir des images sai-sissantes captées par son équipe réduite formée en partie de techni-ciens originaires de la région.

Le tour des rêves sera présenté en avant-première le 16 mars à 19 h 30, à la salle Félix-leclerc du Centre culturel de Val-d’or, alors que Wapikoni… l’était deux semai-nes plus tôt.

« il y a à KitcisaKiK Une grande misère, mais aUssi Une grande beaUté et beaUcoUp d’HUmoUr, et il m’apparaissait important de montrer ça » - matHieU

cinéma

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CoMMEnT FaIrE PoUr DEVEnIr MEMBrE UTILIsaTEUr ?trÈs siMPle - complétez et retournez le formulaire d’adhésion à la Coopérative de solidarité du journal culturel de l’Abitibi-témiscamingue, l’indice bohémien avant le 31 mars 2010.

Pour recevoir le formulaire contactez-nous par courriel : [email protected] ou par téléphone au 819 763-2677 ou par fax au 819 764-6375.

merci d’encourager le seul journal culturel de l’abitibi-témiscamingue.

victoires d’ici à télé-QUébecDeux documentaires tournés ici seront diffusés sur la chaîne publique

> PaUL-anToInE MarTEL

il faut parfois un regard extérieur pour refaire scintiller la beauté qui nous échappe dans notre environnement immédiat. ainsi, télé-Québec nous offre, en mars, deux documentaires tournés en région par des réalisateurs qui, bien qu’ils aient résidé ici quelque temps, n’habitent pas ici, et qui traitent de sujets qui peuvent nous sem-bler banals, voire nous être inconnus, mais qui s’avèrent d’une richesse humaine inouïe.

ici, quelque part avant une deuxiè-me guerre, quelque temps après une grande dépression, paraît qu’on avait besoin de vous; pour désauvager la terre, pour défri-cher la perte de vue, pour déflo-rer le paradis au nord et redonner du souffle au Québec, ça prenait des bras qui cherchaient de quoi à faire. Mais du monde qui voulait dépasser les limites de l’asphalte et se perdre dans les mouches, on les comptait pas à la tonne. Y a fallu les charmer un par un et leur promettre un Éden par tête pour les traîner jusqu’où vous êtes assis.

travailler avec l’Église, c’était le motto de duplessis pour bâtir dans la noirceur une nation qui survivrait au Canada, et on a vu aux débuts du cinéma québécois l’Église pren-dre le siège du projectionniste pour que l’écoutent ses ouailles. les pères fondateurs (Maurice Proulx, Marcel tessier...) avaient compris la règle du jeu et faisaient fitter leur vieille soutane avec leur kodak neuf.

C’était peut être la première fois qu’on voyait une caméra en Abi-tibi quand l’abbé Maurice Proulx est venu filmer En pays neufs : Un documentaire sur l’Abitibi (1937), mais ce premier call filmé chez nous nous résonne encore sous le panache.

dans En pays neufs, film présenté par le ministère de l’Agriculture et de la Colonisation, l’abbé Proulx nous fait d’abord visiter un village autochtone, puisque c’est à eux que nous emprunterons le sol et les eaux; mais, au cinéaste, il paraît inutile de s’y attarder plus que pour le temps d’une série de portraits. de toute façon, on devi-nait, à l’humour un peu douteux du narrateur sur fond de tchaïkovski, une espèce de mépris sympathi-que. Ce survol en surface du mode de vie de ceux qu’on appelle sau-vages nous laisse présumer que le prêtre ne connaissait pas grand chose des mœurs algonquienes.

la caméra nous embarque pour le cœur du récit, traverser le lac Abi-tibi pour amarrer à sainte-Anne-de-roquemaure, ce village qui devra symboliser le pays neuf, une terre où dans le travail on parviendra à la liberté. l’abbé Proulx, à tra-vers la voix d’un narrateur au fier roulement des « r », ne coule pas son discours dans la subtilité et sème tout au long du film, par des portraits de gens que le malaise devant la caméra fait habilement sourire et des plans sur la nature de plus en plus soumise à l’hom-me, l’idée que la terre argileuse de l’Abitibi donnera à qui la laboure une récompense inimaginable.

sur les trois ans que le cinéaste en robe longue a passés dans la région, faisant le focus sur Ville-montel, Preissac, destor, Cléricy, le lac Castagnay, Amos, Val-d’or et Bourlamaque, il reste néan-moins qu’il a filmé un réel miracle, celui de l’homme qui peuple une contrée hostile et qui décide d’y rester, passant d’un abri de colons à une petite cabane en bois rond, et à une grande maison donnant sur une terre de cent arpents de neige.

Finalement, En pays neufs, c’était l’appel au colon, un film de propa-gande né d’un besoin économique, mais qui malgré lui fera peut-être mentir son narrateur qui, pendant que défilent des images de défri-cheurs, prévoyait que « le jour viendra où sera oublié à jamais le temps des souches », puisqu’il constitue presque le seul témoi-gnage filmé des premiers coups de haches canadiennes-françaises en territoire abitibien.

Vues sur le Nord

le temps des soUcHes

> MarTIn BLaIs

l’abitibi a vu son histoire projetée plus d’une fois au cinéma. dans cette série d’articles, on va dépoussiérer la mémoire collective, parcourir à rebours le cours des jours jusqu’au partage des mots, brasser le fond et se remettre dans la forme des vues sur le nord.

d e v e n e Z m e m b r e U t i l i s at e U r e t

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le réalisateur robert cornelier

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5le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

cinéma

tous les types cinématographiques pratiqués au Québec s’y retrouveront dans des vidéos de 1 à 10 minutes. la fiction, le documentaire et l’animation seront donc à l’honneur lors de ce festival. de plus, pour une première année, le festival s’intègre à la semaine du meilleur des mondes.

les courts métrages sont réalisés dans le cadre du cours de création vidéo offert au cégep et demandent un minimum de 2 mois de travail afin d’être prêts à temps pour la soirée de présentation. Ce sont les étudiants qui réalisent leur vidéo en entier : ils écri-vent le scénario, réalisent le tournage et procèdent au montage de leurs courts métrages. C’est un proces-sus créatif et technique qui demande aux étudiants plusieurs heures de travail par semaine, en plus de tous les autres cours auxquels ils doivent assister et des travaux que ces derniers demandent.

travail scolaire sur grand écranla tenue d’un tel événement est très importante pour les étudiants en cinéma. le festival leur permet de voir leurs réalisations projetées sur grand écran dans des conditions optimales et devant un grand public. ils peuvent donc démontrer leur savoir-faire et, chose plus difficile dans le domaine, faire face à la critique.

en tout, ce sont 3 grands prix qui sont remis chaque année pour les meilleurs vidéos. le jury est compo-sé de personnalités régionales issues du milieu de

la culture ou du cinéma. Celles-ci attribuent les prix pour la catégorie meilleure fiction ou documentaire et pour la catégorie animation. le choix de la troisième équipe gagnante revient au public, qui vote pour le meilleur vidéo, toutes catégories confondues. selon Martin Guérin, enseignant en cinéma, « le festival est pour plusieurs une première expérience significative et vient valider les choix de certains de continuer ou non dans la voie du 7e art ». Ce fut le cas pour sophie dupuis de Val-d’or, maintenant réalisatrice et scénariste et qui a gagné de nombreux prix; pour Jean- François Perron de rouyn-noranda, gagnant au festi-val en 2008; pour Caroline lemire de rouyn-noranda, qui continue son cheminement en cinéma. on peut s’en douter, plusieurs autres ont aussi eu la piqûre du cinéma.

le festival, qui est né en 1992 sous la direction de Michel lessard, un enseignant qui a su transmettre sa passion aux étudiants pendant 35 ans, ne pourrait avoir lieu sans l’aide précieuse des professeurs du département de cinéma et la contribution du cégep. Malgré que ce soient les étudiants qui prennent le festival en main chaque année avec la vente de billets et de t-shirts, la promotion et bien d’autres choses, les enseignants demeurent les principaux organisa-teurs, ce qui demande un grand investissement de leur part.

la 18e édition n’est pas encore passée qu’on com-mence déjà à penser au 20e du côté des organisa-teurs. on peut croire qu’avec deux ans de préparation, la 20e édition sera haute en couleurs et en sera une dont on se souviendra longtemps. www.cegepat.qc.ca

Un club d’amateur de cinéma avait présenté, il y quelques années déjà, des films d’auteur. Faute de moyens et de temps, la diffu-sion avait cessé, mais les ama-teurs étaient toujours là. en projet d’acheter l’immeuble abritant le cinéma afin d’en devenir propriétai-re, la Corporation Augustin-Chénier a donc décidé d’aller de l’avant avec Écran libre, un premier saut au cinéma avec des projections non conventionnelles.

libérer l’écranUne fois par mois, les amateurs de cinéma seront conviés à un rendez-vous bien différent de ce qui se fait habituellement lors du visionne-ment d’un film. Ainsi, chaque film d’Écran libre sera précédé d’une courte présentation du film, du sujet qu’il traite et du réalisateur, question d’approfondir ce qui sera vu par le public. les présentateurs des films seront variés, que ce soit le cinéphile mordu d’un réalisateur, les professionnels dans le domaine et les gens du milieu. Une telle variété sera offerte au public dans le but de rendre accessible le ciné-ma d’auteur, parce que lorsqu’on parle de cinéma, c’est bien sou-vent une question de point de vue et d’interprétation.

suite à la projection, les gens seront invités à demeurer dans la salle afin d’échanger ensemble sur leurs

impressions et leur appréciation de l’œuvre. et attention, nul besoin d’avoir étudié en cinéma pour participer à ces projections, elles s’adressent à tous, du plus connaisseur à celui qui veut faire des découvertes. C’est d’ailleurs pourquoi la soirée porte le nom d’Écran libre. la Corporation Augustin-Chénier désirait que ces projections soient accessibles et que personne ne se sente gêné d’y assister. « nous voulons faire en sorte que les gens découvrent ce qui se fait en cinéma, que ce soit ici au Québec ou ailleurs dans le monde. nous n’avons pas tou-jours la chance d’avoir des films d’auteur, étrangers ou des docu-mentaires à l’affiche. Écran libre vient donc répondre à un besoin de voir le cinéma d’une autre façon », explique Chloé Beaulé-Poitras, responsable de la programmation cinématographique au théâtre du rift. Écran libre, c’est donc des projections faites librement et un cinéma qui se veut libre d’accès. Alors, bienvenue à tous!

À venir sur Écran libre : Radio- Pirate de richard Curtis et Les Dames en bleu de Claude demers.

« le Festival est poUr plUsieUrs Une premiè-re expérience signiFicative et vient valider les cHoix de certains de continUer oU non Dans La voIe Du 7e art » - martin gUérin

« noUs n’avons pas toUJoUrs la cHance d’avoir des Films d’aUteUr, étrangers oU des docUmentaires à l’aFFicHe. écran libre vient donc répon-dre à Un besoin de voir le cinéma d’Une aUtre Façon ».- cHloé beaUlé-poitras

> CInDy CaoUETTE

C’est le 17 mars prochain, à Rouyn-noranda, qu’aura lieu la 18e édition du Festival vidéo du cégep de l’abitibi-témiscamingue, où seront présentés près de 25 courts métrages réalisés par les étudiants en arts et lettres, option cinéma.

Le Festival vidéo du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue

de la réalité à la Fiction

> VéronIC BEaULé

depuis février, les cinéphiles témiscamiens ont la chance de découvrir et d’apprécier le cinéma d’auteur grâce aux soirées écran libre présentées au théâtre du rift. Une initiative de la corporation augustin-chénier, gestionnaire du rift, ces soirées étaient grandement attendues des adeptes du 7e art qui désiraient voir du cinéma autrement.

le tHéâtre dU riFt Fait son cinéma librement!

d e v e n e Z m e m b r e U t i l i s at e U r e t

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6 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

J’aime mon ipod > DoMInIC rUEL

en décembre dernier, j’ai décidé de m’acheter un ipod. Je me faisais un cadeau de noël. ma blonde a fait de même, parfait!, ça évite les déceptions. commande par internet, clic, ça arrivera par la poste. J’ai attendu le joli appareil avec impatience, pendant deux semaines. et il est arrivé enfin, ma foi, dans un joli boîtier. on aurait dit un bijou. il est argenté, en plus. avec mon pouce seul, maintenant, je pourrai avoir toute la musique que je veux…

> GEnEVIèVE BéLanD

Un ami me rappelait récemment l’époque à laquelle internet est entré dans nos demeures et où l’argument favorable populaire était la chute des frontières terrestres qui nous permettait maintenant de visiter le louvre sans traverser l’océan. à ce moment internet ça me semblait parti pour devenir un fleuve d’information et surtout, un efficace outil corporatif.

humeur

Je ne suis pourtant pas un maniaque des nouvelles technologies. J’ai encore les oreilles de lapin accro-chées à ma télévision, sans câble, ni satellite. Ma chaîne stéréo peut lire les cassettes. J’ai un ordi-nateur portable, oui, mais toujours branché à deux, trois fils. Pas de cellulaire, pas d’agenda électroni-que. et je me promets de ne jamais lire un livre en entier sur un écran, ni de cesser de lire mon Devoir, en papier, sur la table de la cuisine. Je fuis twitter et je préfère parler à mes amis devant un verre et non sur Facebook. on m’appellera peut-être le dinosaure. Mais mon iPod, je l’aime. il est beau, petit, pratique.

J’ai commencé par copier mes Cd dessus. Ma collec-tion de rush, bien sûr, et toutes ces autres chansons que j’aime, pigées çà et là sur mes disques. impres-sionnant, cet iPod! le nom des groupes apparaît, on peut aussi avoir l’image de la pochette de l’album. et quand j’appuie sur le bouton du centre, y a même une voix de madame qui dit le nom de la chanson. Moi qui ne comprends même pas le fonctionnement du gramophone… Je suis ensuite passé à l’étape sui-vante : itunes. des chansons par millions, à 0,99 $ ou 1,29 $. Prix très raisonnables.

le prix est important, parce que je veux payer pour ma musique. les adeptes des MP3 qui se vantent de télécharger gratuitement me font suer. Mais c’est typique de notre époque : c’est rapide et gratuit. C’est pourtant un vol, sans cagoule, la souris au poing. Beaucoup moins de gens auraient piqué un disque dans un magasin. Mais internet et son anony-mat encourage bien des lâchetés. lâchetés dont on se vante presque, en banalisant tout le processus de création, ses difficultés, ses angoisses, ses mira-cles. ne faisons pas l’autruche pour autant. C’est l’évidence, c’est l’évolution normale : le télécharge-ment est là pour rester, le Cd va disparaître, comme le 8-track, le vinyle, la cassette. ne soyons pas nos-talgiques non plus : l’automobiliste ne s’ennuie pas de la calèche, ni le bûcheron de sa sciotte à bras.

C’est toute l’industrie de la musique qui se retrouve bouleversée par les nouvelles façons de consommer. le téléchargement est une arme à deux tranchants. d’un côté, ce piratage, facile, qui nie le droit à l’ar-tiste de voir son talent et son travail rémunérés. Je sais, Madonna ou Metallica n’ont pas besoin de mon argent, mais ils en ont fait parce que leur musique, leur son, ont rejoint un grand nombre de consomma-teurs… qui payaient! de l’autre, la musique en ligne offre, via internet, une visibilité illimitée, un auditoire très large qui pourra apprécier les artistes et leurs œuvres. C’est l’infinité des possibilités, et le talent, ce sera maintenant aussi de savoir profiter de toutes les tribunes, virtuelles ou non.

la fin du Cd et l’arrivée des lecteurs numériques, des iPod, qui seront aussi un pas de géant pour l’en-vironnement (fini le plastique, fini le transport!), c’est aussi la fin des albums à deux bonnes chansons, faites pour la radio, question d’appâter le client pour qu’il achète l’album. r.e.M, il me semble, en avait fait une spécialité dans les années 90 : une ou deux chansons à la Losing my Religion, succès à la radio, on se précipite acheter le disque qui, au final, n’est presque pas écoutable. Avec l’achat en ligne, qui per-met d’acheter un album ou une chanson à la fois, l’artiste sera alors mis devant un grand défi, celui de composer toujours sa meilleure chanson. sinon, elle végétera sans acheteur quelque part dans le Web.

J’aime donc mon iPod. Je le traîne dès que je le peux. C’est le nec plus ultra des « greatest hits ». C’est comme si, au fond, j’étais fier de moi d’avoir fait ce petit saut dans le temps et d’être enfin, technologi-quement, un peu, à mon époque. d’être moins dino-saure. Mais rassurez-vous, je ne perdrai pas mes vieilles habitudes : après avoir lu le journal dans le salon, devant ma télé qui « griche » un peu à cause des antennes, je vous appellerai avec mon téléphone à fil pour vous inviter à prendre un café, pour jaser. C’est beaucoup mieux que Facebook, je vous le jure!

Je ne sUis poUrtant pas Un maniaQUe des noUvelles tecHnologies, mais mon ipod, Je l’aime. il est beaU, petit, pratiQUe.

Au début, seules des firmes d’ingénierie X et des grosses chaînes de res-taurants possédaient leur site (hormis quelques pages Geocities visuel-lement désagréables dédiées à devon sawa ou Jtt.) Je voyais ça comme une invention pratique mais aussi excitante que jouer aux petites quilles : après 20 minutes, ça peut devenir une expérience négative. J’étais loin de me douter de l’ampleur qu’allait prendre l’aspect social et de divertis-sement sur cet engin dès lors étroitement et trop souvent abusivement lié au nombre « 2000 ».

Probablement à raison, plusieurs jugent démesuré l’espace toujours grandissant qu’occupe le Web dans nos vies. on pointe surtout la dépen-dance qui vient avec. il y a toujours un côté de médaille un peu plus graisseux, mais y’a surtout toujours quelqu’un pour y tracer ses doigts; comme le monsieur qui appelle à Maisonneuve en direct pour se réclamer d’une discrimination injuste calculée par radio-Canada et son nouveau concept de webtélé (qu’il paie avec ses taxes) dont il ne peut bénéficier sur linux. dans la vie, il existe ce type de personnes qui démontre très peu d’indulgence pour ne pas limiter ses opportunités de geindre à outrance sur les lignes ouvertes. Mais il y en a d’autres, comme la contrastante dame aveugle qui réussit à applaudir la bonne qualité sonore de ce toU.tV-là. C’est le genre d’attitude olympienne que j’admire. C’est pour ça que j’ai tenté de faire réfléchir le côté éclatant de la médaille sur la mon-tée spectaculaire de la cote populaire des trois « w » selon les bénéfices retirés par l’Abitibi-témiscamingue.

Je n’ai pas fait une étude rigoureuse veillée par un comité consultatif, mais j’ai l’impression et l’envie d’affirmer que la proximité quasi absolue que procure le cyberespace profite particulièrement à une région comme l’Abitibi-témiscamingue. si beaucoup de gens ne verront jamais le louvre sans l’intervention de Windows (ou n’importe quel autre système d’ex-ploitation), encore moins se rendront physiquement « là où les eaux se séparent». selon moi, l’utilisation d’internet comme outil de promotion ou de valorisation peut certainement convaincre quelques frileux de tra-verser le parc ou, à tout le moins, prendre une place concrète dans l’es-prit des pauvres qui ne verront jamais le domaine. Avec l’explosion des groupes Facebook comme « Moé, j’viens de l’Abitibi », « tourisme Abitibi- témiscamingue » et autres déclinaisons du genre « J’Ai déJÀ resté ou j’hABite à Amos, YeAh!! », je ne crains pas que le sentiment d’appar-tenance et d’enracinement soient bien stimulés. depuis mon arrivée à Montréal à l’automne, je reçois en continu des nouvelles de ma région, même les plus futiles (mes préférées). Ça me rappelle à l’inverse com-ment la région a toujours été sommée d’entendre parler des moindres détails de ce qui se passait à Montréal. Genre le développement journa-lier du dossier des petites chutes illuminées de la Place des Festivals, me faisait remarquer un ami.

J’ose croire que la crue du Web permettra d’enrayer certaines inégalités que je juge depuis longtemps injustifiées et souvent incompréhensibles. il y a d’abord l’inéquitable visibilité que je viens d’aborder. en effet, j’ai la tendre impression que la région prend une place plus représentative dans le flux informatif que permettent les twitter, blogues et autres plateformes libres. ensuite, en termes d’accès, je crois que l’Abitibi-témiscamingue est aussi favorisée. enfin, on peut y lire les nouvelles des médias écrits qu’on veut en même temps que tout le monde : Le Devoir tôt le matin, le Voir la semaine de sa sortie. Ça me soulage aussi légèrement de savoir que l’Assemblée nationale peut être suivie en ligne. Ça répond en partie à la ségrégation que vit l’Abitibi-témiscamingue, qui n’a jamais eu accès à cette information directement sur ses ondes. (Faudrait mettre le mon-sieur de linux là-dessus.) Je remarque également que l’achat en ligne permet enfin de régulariser certains marchés en étouffant la trop grande puissance du monopole souvent présent en régions éloignées. Je pense à certains disquaires déconnectés qui font en sorte que le Canadian tire prend la forme d’un lieu privilégié pour l’achat de musique. Come on! et finalement, moi je remercie Bill Gates de me donner la possibilité de demeurer présente, ne serait-ce qu’en mots, chez nous. (et de visiter le louvre quotidiennement, évidemment.)

une abitibienne à Montréal

l’abitibi-témiscamingUe JUste à côté de paris

J’ai la tendre impression QUe la région prend Une place davantage représentative dans le FlUx inFormatiF QUe per-mettent les tWitter, blogUes, et aUtres libres plateFormes

Des soupers-spectacles tout le printemps pour le drôle de duo

à la cabane avec gilles et nicole

musique

d’abord parce qu’il s’agit en quelque sorte d’une cabane à sucre en pleine ville; ensuite – et surtout – parce qu’il s’agit d’une excellente occa-sion d’y voir à l’œuvre le duo Gilles et nicole, formé de sylvain noël dans le rôle de Gilles, et de Pascal Binette dans le rôle… d’André. C’est qu’en fait, Gilles est un chanteur qui attend depuis une quinzaine d’années le retour de sa douce nicole, sans succès; alors qu’André est son beau-

frère, qui tente de tirer profit de cette disparition pour faire sa place dans le show business, et ça commence au Paradis de l’érable.

la progression se poursuit pour Gilles et nicole : après des passages remarqués à la Foire gourmande de Ville-Ma-rie, au FMe et au Festival des langues sales, voilà qu’ils se frottent au temps des sucres. Ce sont les dents sucrées qui en sortiront gagnantes.

> IB

le paradis de l’érable, nouveau restaurant sis rue gamble, à rouyn-noranda, offre, tous les vendredis et samedis depuis le 20 février et jusqu’au 1er mai, deux excellentes raisons de s’y rendre.

Direction de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec

7le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

Comme son titre l’indique, le projet questionne cet état précaire qu’est l’équilibre quand l’être humain est au centre de bouleversements et de pressions diverses qui lui font perdre la stabilité et le sentiment de pléni-tude. Forces matérielles ou psychiques, l’être humain doit constamment répondre à ces influences, s’adapter, se moduler, et l’artiste cherche à comprendre comment il est possible de conserver l’harmonie sans se perdre dans le parcours exigeant de l’existence.

l’exposition compte une vingtaine d’œu-vres réalisées au bâton à l’huile sur pan-neau de fibre de pin. la palette de l’artiste explore les rouges et les noirs à travers un travail tactile très sensuel, le rouge évo-quant le vivant, l’organique, la passion et la destruction, ayant une charge émotive

très forte. le noir quant à lui rappelle la chute, le déséquilibre, l’intros-pection, mais aussi un certain clair-obscur qui n’est pas sans donner une touche dramatique très soutenue.

depuis ses débuts, il y a dans l’œuvre de karine Hébert une préoccu-pation féministe. dans la performance, l’art visuel et l’installation, elle utilise des éléments visuels et des objets typiques à l’univers féminin (rouge à lèvre, corsets, chaussures à talons hauts, bas de nylons), tout en questionnant les contraintes auxquelles les femmes sont soumises à travers les codes de beauté et de séduction. Aujourd’hui, elle s’éloigne peut-être de ses préoccupations sociales du début, mais il n’en reste pas moins que cette quête d’équilibre dans la vie quotidienne est le plus sou-vent celle des femmes, qui cherchent à allier travail, enfants et activités quotidiennes tout en performant. Quand on fait déjà tout ça et qu’on est en plus une artiste, ça fait trois métiers, il n’est donc pas surprenant que karine Hébert se questionne sur la notion d’équilibre…

l’artiste présentait d’ailleurs en février dernier à l’Écart, lieu d’art actuel, une exposition intitulée Samsara, série d’explorations physiques et plasti-ques sur les limites. résultant d’une résidence en duo avec sylvie richard, chorégraphe-interprète, leur travail questionnait, à travers la danse et l’art visuel, la notion de limite, ce qui a sans aucun doute nourri les réflexions de l’une et l’autre, la notion de limite étant souvent indissociable, dans le quotidien, de celle d’équilibre.

www.cern.ca

arts visuels

Karine Hébert

la QUête, Histoire d’éQUilibre

> arIanE oUELLET

du 28 mars au 9 mai prochain, le centre d’exposition de rouyn-noranda présente La quête – histoire d’équilibre, résultat du travail en peinture de l’artiste multidiscipli-naire Karine Hébert.

la palette de l’artiste explore les roUges et les noirs à travers Un travail tactile très sensUel

C’est dans un orphelinat en Bosnie-Herzégovine, suite à la guer-re serbo-croate, que 350 enfants ont peint la première fresque sur un drap criblé de balles. depuis ce jour, les toiles sont produites aux quatre coins de la planète afin de sensibiliser la population à la décennie internationale de la promotion d’une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde.

des femmes artistes de Val-d’or participeront à cette grande aventu-re planétaire. À la tête de leur grou-pe « solaire/solidaire », madame lee lovsin, artiste en arts visuels, raconte : « J’ai découvert ce projet sur internet et en en parlant à des amies et connaissances, j’ai vite réalisé l’intérêt qu’il suscitait, car nous avons rapidement intéressé une dizaine de femmes d’ici. »

Parmi les douze thèmes dispo-nibles, mentionnons la diversi-té culturelle, l’environnement, la paix, les contes, la musique et les femmes. C’est ce dernier thème qui a interpellé le groupe de Val-d’or : « Comme plusieurs membres du groupe ont voyagé un peu partout dans le monde, nous avons utilisé nos photos d’ici et d’ailleurs afin de créer l’œuvre Sœurs de cœur. »

Mesurant 5 pieds par 12 pieds, elle représente, au premier coup d’œil, une femme qui danse, en trois temps. Par contre, en nous appro-chant, nous découvrirons la multi-tude de femmes de toutes les ori-gines et de toutes les générations. l’œuvre Sœurs de cœur sera dépo-sée à Wakefield, en outaouais, à la fin février afin de poursuivre sa route jusqu’en Égypte.

www.the-art-miles-mural-project.org

> MéLanIE naDEaU

le défi est de taille. assembler 5 280 toiles de partout dans le monde afin de recouvrir une pyramide d’égypte en 2010. Le Marathon des Milles de l’Art est l’expression française du projet artistique international the Art Miles Mural Project, qui a vu le jour il y a plus de dix ans.

de val-d’or aUx pyramides d’égypte

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La danse éternelle, bâton à l’huile sur fibre de pin4 pieds x 4 pieds, 2009

vous avez des commentaires et des suggestions?

Faites-nous-les parvenir :[email protected]

8 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

arts visuels

Ce projet, qui est répété depuis 15 ans, a permis à M. Baril de découvrir le Québec sous toutes ses coutures. « J’ai été faire des sculptures dans les paysages rocheux de salluit ou de Blanc- sablon, dans la neige rouge de schefferville; j’ai été en motoneige sur les eaux glacées du fleuve afin de me rendre à Harrington Harbour ou à st-Augustin; j’ai été au centre-ville de Montréal, à côté du Musée des beaux-arts, rencontrer les étudiants du Collège de Montréal; j’ai fait de la sculpture sur neige, mais aussi des installations éphé-mères de tout autre acabit dans plusieurs parties du monde. Mon projet annuel dans le cadre de la sculpture sur neige depuis 15 ans est toujours de partir pendant trois mois dans une tournée super inten-sive, pratiquement sans aucun jour de repos », raconte-t-il.

Pour lui, il s’agit davantage d’une expérience artistique et humaine que d’enseignement. « Je n’ai aucune compétence de la sorte et ce n’est pas ce qui m’interpelle, affirme M. Baril. Je suis un artis-te, un sculpteur en l’occurrence, qui va à la rencontre des jeunes mais pas pour leur donner des informations pertinentes sur un

sujet ou l’autre. Je m’engage à chaque fois dans un processus d’échange et de partage d’un instant de vie intense avec ce que je suis et ce qu’ils sont. »Un processus qu’il vit pleinement, avec les défis qui y sont rattachés.

« J’arriverai tout à l’heure à l’école et sans doute qu’il n’y aura pres-que pas de neige et que je devrai inventer un moyen de faire les ate-liers malgré tout. il n’y a pas de repos pour l’esprit créateur ! »

Quand la neige fondAprès cette tournée hivernale, plu-sieurs projets attendent M. Baril, tels que des expositions et la réa-lisation du projet Les légendes du Lac avec cinq municipalités riverai-nes du lac Abitibi, soit cinq sculptu-res élaborées à partir des croquis de craie tracés sur des plaques de métal. Aussi, une réponse pour un projet en Auvergne avec Véronique doucet est attendue. www.jacdgall.ca

scUlptUre sUr neigeJacques Baril poursuit sa cavale annuelle

> ChrIsTIan MaTTE

encore cette année, le sculpteur de renom-mée mondiale Jacques baril, de gallichan, est en tournée en province pour partager l’amour de son art avec des jeunes en don-nant des ateliers de sculpture sur neige.

« il n’y a pas de repos poUr l’esprit créateUr! »

Il y a un malaise chez les mélèzes (sculpture sur neige)

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17 mars au cégep de l’Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda

L’Agora des Arts prend son rythme de croisière

Un printemps en mUsiQUe et en tHéâtre

Marie-Ève Martel et Chantale Girard au Centre d’exposition d’Amos

cHroniQUes de la vie moderne

diffuseur

arts visuels

Côté musique, le 28 mars, jour du lancement de sa programmation, le Festival des guitares du monde nous offre un spectacle bénéfice mettant en vedette le trio de guitare de Montréal et le California Guitar trio, avant de prendre le contrôle des lieux à partir du 23 mai. le 12 avril, les Jeunesses musicales du Canada présenteront un spectacle jeune public, Fiestango, mettant en vedette la violoniste d’ori-gine témiscabitibienne Amélie lamontagne; neuf représentations, accommodant quelque 1000 élèves, sont prévues. enfin, le 17 avril, le groupe valdorien sekwé proposera son mélange de rythmes traditionnels des seychelles et du Québec issu de son album Homo habilis.

Pour ce qui est du théâtre, ça commence avec D’Alaska, un texte de sébastien Harrison mis en scène par Frédéric dubois, présenté le 17 mars. suivra la pièce pour adolescents Romances et Karaoké, de Francis Monty, le 29 mars. le théâtre régional n’est pas en reste, avec la présentation du résultat des ateliers commu-nautaires de la compagnie des Voisins d’en haut dispensés par louise lavictoire, les 5 et 6 juin. enfin, le théâtre du tandem reprend ses quartiers d’été, cette fois avec la pièce Au pays de l’Or bleu, de l’auteure preissacoise Jaquy lamps, mise en scène par Jean-Guy Côté et mettant en vedette solène Bernier, Alexandre Castonguay et stéphanie lavoie.

Marie-Ève Martel, de Blainville, propose, avec Éclipse agricole, une vision toute personnelle de l’usage que l’on fait du territoire. en portant son attention sur les transformations que subit le monde rural, où les fermes disparaissent au profit d’un dévelop-pement urbain effréné, elle remet en question les motifs de ces mutations de notre environnement immédiat et, partant, de nos activités. Cette exposition est présentée jusqu’au 4 avril.

Pour sa part, la rouynorandienne Chantale Girard poursuit son exploration des modèles féminins contemporains à travers son exposition Épisodes I et II, à l’affiche jusqu’au 28 mars. Grâce à un amalgame de dessin, de vidéo et de photographie, l’artiste mélange images de magazines et histoire personnelle, réelle ou imaginée, et elle réinterprète le tout en donnant quelques clés de compréhension par son utilisation de l’écriture.

> IB

l’agora des arts dévoilait il y a quelques semaines sa programmation pour l’hiver, le printemps et l’été 2010. au programme : un habile mélange de productions de haut niveau et d’expression locale inspirée, tant en musique qu’en théâtre.

> IB

depuis le 25 février, le centre d’exposition d’amos présente deux expositions qui posent un regard criti-que sur les valeurs du monde contemporain, les choix qu’on y fait et les modèles qu’il nous impose.

9le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

en tant que chroniqueuse cultu-relle pour espace Musique à radio- Canada, j’ai le privilège d’aller me gaver d’expositions et de specta-cles, d’emplir mes yeux et mes oreilles et de donner mes impres-sions en ondes. Vous avez sans doute deviné que je ne m’intéresse pas au sport et que je n’y connais rien; je ne vous parlerai donc pas d’Alexandre Bilodeau, bien qu’il ait tout mon respect. Mon sujet de pré-dilection et mon inspiration ultime, ce sont les arts et la culture. et tout particulièrement les manifestations live. lorsque des artistes font vibrer mes cordes sensibles, j’ai besoin de l’exprimer et de le partager.

Par ailleurs, j’en profite pour vous dire que le Québec est plutôt bien représenté lors de ces olympiades Culturelles. Balayons le souvenir d’un certain Garou à la cérémo-nie d’ouverture! sur les planches vancouvéroises se succèdent une impressionnante brochette d’artis-tes de chez-nous. Quelques exem-ples : Ariane Moffat, Alfa rococo, radio radio, Mes Aïeux, Misteur Valaire, Pierre lapointe, karkwa, Malajube, Élisapie, Yann Perreau et Vulgaires Machins, pour ne nommer que mes préférés! Chaque jour, au moins cinq à huit formations qué-bécoises nous offrent leurs talents, souvent simultanément sur des scènes différentes – choix déchi-

rants! il y a aussi des artistes en arts visuels québécois, notamment Geneviève Cadieux, sans oublier notre ambassadeur robert lepage et notre Abitibien samian.

Je connais bien Vancouver pour y avoir vécu. C’est une petite cité multiculturelle au tempo zen et tranquille. Mais en ce moment, je la découvre sous un jour inédit. en plus des milliers de spectacles et expositions en cours, les rues four-millent de touristes, de fêtards, d’athlètes olympiques et de stars. des amuseurs publics viennent (enfin!) réchauffer l’atmosphère du centre-ville. Vancouver sort de sa discrétion légendaire et prend une belle bouffée d’air frais. elle s’ouvre et accueille des gens venus de partout pour admirer sa splendeur verte, son climat clément et son pacifique océan. J’en témoigne : ça lui fait un bien fou de se délier ainsi!

Bien sûr, il y a l’envers de la médaille. les publicités des commanditaires : pollution visuelle tape-à-l’œil. Cha-peaux en feuilles d’érables et vête-ments rouge pétant : surabondance et manque de raffinement flagrant. omniprésence des policiers et des barrages de sécurité : ça écœure un brin et ça enlève un peu de magie. Mais n’allez pas penser que je boude mon plaisir. Au moment de remettre mon texte à la rédaction, il reste dix jours de célébrations avant la cérémonie de clôture… imaginez ce qu’il me reste encore à savourer!

le but ultime de Christian? Amener les gens à s’exprimer en créant à partir de matériaux recyclés. « À toutes les deux semaines, je me rends à l’Éco-centre, au Centre Bernard-Hamel et dans les quin-cailleries de rouyn-noranda à la recherche de matériel intéressant. »

Au-delà du recyclé, Christian Bourgault travaille les matières issues de la nature, comme la terre, le bois, la peau et les bois d’orignal. Ce qu’il trouve, il le met à la disposition des gens. l’atelier permet donc de se procu-rer du matériel, mais il est aussi voué à devenir un lieu d’échange artistique. « les gens qui viennent peuvent se prendre du matériel, créer, et s’ils le désirent, par-tager leur perception avec les autres, comme dans un atelier de libre-expression. »

« l’environnement, un art de vivre » Voilà le slogan qu’il a choisi pour bien le représenter. Ce qui l’a mené à adopter cette philosophie de vie, c’est son séjour dans la rue, à Montréal. il a vécu comme un sans-abri pendant près de six mois. « Pour passer le temps, je ramassais les déchets. et les gens me remerciaient souvent de le faire », dit-il.

Ce qui est intéressant pour tout amateur d’antiquités ou de trucs du genre, c’est qu’il est possible de faire une commande. « Vous n’avez qu’à écrire ce que vous voulez précisément et moi, la prochaine fois que je ferai ma tournée, je porterai une attention particulière. »

Cette véritable caverne d’Ali Baba,

qui lui sert d’appartement et d’en-trepôt, se veut un lieu convivial où les gens peuvent y prendre un café, jouer à des jeux de société, faire de

la musique ou créer des œuvres. Pour l’instant, il ne vend pas ses produits, ni sa matière : la contri-bution volontaire s’impose.

> MarIE-PIErrE BoUCharD

à vancouver, tandis que les amateurs de sports – touris-tes ou locaux – ont les yeux rivés sur les écrans de tous les restos, cafés et bars de la ville (les billets pour assis-ter aux compétitions étant rarissimes et hors de prix), d’autres en profitent pour vibrer au rythme des olympia-des culturelles, le plus gros festival à ce jour à l’ouest des rocheuses canadiennes. au moment de remettre ce texte à la rédaction, l’événement d’envergure internatio-nale battait son plein depuis une semaine.

> CaThErInE DroLET MarChanD

à la sortie du village de lorrainville au témiscamingue, dans une bâtisse turquoise à la forme peu commune, se situe l’atelier eko de christian bourgault. à l’intérieur, une odeur propre aux vieilles choses s’empare des narines. l’ambiance, teintée d’une musique reggae, relaxe les oreilles les plus stressées et, un peu partout, une panoplie de meubles, instruments et œuvres d’art, tous faits à partir de matériaux recyclés, est placée dans un désordre structuré, rappelant celui d’un vieux magasin général.

événement généralRegards d’une Amossoise sur Vancouver l’olympique

de l’Harricana aU FleUve Fraser

lorsQUe des artistes Font vibrer mes cordes sensibles, J’ai besoin de l’exprimer et de le partager

« J’ai vécU comme Un sans-abri pendant six mois, à montréal. poUr passer le temps, Je ramassais les décHets. et les gens me remerciaient soUvent. » - cHristian boUrgaUlt

L ’aTELIEr « Eko » de CHristiAn BoUrGAUlt

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10 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

Michel Drapeau, bois, La sarre

métiers d’arts

Caroline arbour, joaillerie, amos

originaire de la Gaspésie, où elle est retournée exposer à quelques reprises, et formée à Québec, Caroline Arbour est une artisane entreprenante. en 2004, elle démarre son entreprise, scaro, et se mérite le Prix de l’Ambitieux de la Chambre de commerce d’Amos-région à deux reprises, en 2006 et 2009, en plus de se voir attribuer le Prix de la relève du Conseil de la culture. Celle qui participe au salon des métiers d’art de Montréal depuis 2005 a exposé aux quatre coins de la région au fil des ans.

elle est membre de l’énigmatique société créatrice d’anachronisme, un organisme international voué à la recherche et à la reproduction des savoir-faire de l’europe ancienne. Ainsi, Marie Bourgault est fascinée par l’art médiéval, et travaille à le reproduire en se servant des techniques et des matériaux utilisés à l’époque. spécialisée en enluminure, soit l’enjolivement des manuscrits, elle pratique également d’autres métiers d’art au sein du Cercle des Fermières immaculée-Conception.

> PaUL-anToInE MarTEL

pendant un mois, le centre d’art rotary de la sarre sera le théâtre de m.a. l’événement, une exposition collective mettant en valeur le talent de douze artisans en métiers d’art. de ce concentré de savoir-faire inédit naîtra également un catalogue qui permettra d’élargir le cercle des initiés à leur travail. voici un bref portrait de ces 12 créateurs qui font l’événement.

UnE DoUZaInE D’arTsL’exposition M.A. L’Événement regroupe 12 artisans régionaux

Celle qui aurait pu devenir conseillère en finances personnelles est plutôt devenue exper te en broderie norvégienne. elle se dit passionnée par le textile et par le défi de réali-ser ses points de broderie favoris.depuis 2002, elle a participé à de nombreuses expositions collectives en région. suzanne d. dubé fait partie des fondatrices des Artisans vagabonds, projet du Conseil de la culture et de la table des artisans d’art qui a grandement contribué au dynamisme actuel des métiers d’art en région.

le lassarois pratique une discipline peu commune, soit le tour sur bois, après avoir touché à la sculpture et à la sérigraphie. C’est un peu le vétéran du groupe, lui qui approche les 40 années de pratique. il multiplie les occasions de diffuser son talent dans divers événements régionaux, que ce soit dans les salons de métiers d’arts ou quelque colloque sur le bois à valeur ajoutée. la sarre est enjolivée de quelques-unes de ses œuvres, dont 7 bancs de son cru au parc st-André.

détentrice d’une technique de métier d’ar t en céramique du Collège de limoilou, Catherine dubé s’est illustrée en participant à de nombreuses expositions et en raflant quelques prix durant son séjour dans la capitale québécoise. Pourtant, elle a choisi de revenir s’installer à Amos et d’y ouvrir sa propre boutique-atelier, la Garette, en compagnie de la joaillière Malou thibodeau. elles y offrent des objets à la fois beaux et utiles. la céramiste continue entre temps d’exposer ses œuvres en divers endroits et en des occasions variées, comme au salon des métiers d’art en 2008.

Catherine Dubé, céramique, amos

suzanne D. Dubé, broderie norvégienne, amos

elle travaille le verre depuis plus de 10 ans, et n’a de cesse de se perfectionner. l’artiste de st-Mathieu d’Harricana est fascinée par les réfractions du soleil à travers les vitraux, et explore les façons de répandre la lumière qui filtre à travers les volumes de verre coloré. lyne Boucher expose à l’occasion, notamment lors des traditionnels salons de noël, et répond à des commandes spéciales pour des particuliers ou des entreprises.

Marie Bourgault, enluminure, rouyn-noranda

Lyne Boucher, verre, st-Mathieu

PHotos : CYCloPes

11le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

métiers d’arts

l’artiste d’obaska (senneterre-Paroisse) a exposé ses bijoux de Québec à Val-d’or, et même à toronto, où elle a participé, avec le collectif sensualité sacrée, à une exposi-tion présentant le travail de neuf joaillières québécoises. elle a créé des bijoux-récompenses tant pour l’ordre régional des infirmières que pour le Gala Mémégwashi du Centre d’amitié autochtone de Val-d’or. son travail a été reconnu par un Prix d’excellence en arts et culture du Conseil de la culture, et ses qualités de femme d’affaires, par le Concours québécois en entreprenariat. elle fait partie du bottin du programme Culture à l’école.

Cécile Lamarre, verre, La sarre

elle s’emploie à jouer avec la lumière en lui faisant traverser toutes sortes de matières, principalement le verre, pour créer diverses nuances de douceur apaisante. Mais c’est en gravure qu’elle s’est mérité une mention spéciale à l’occasion de la Biennale d’art miniature de Ville- Marie en 2000 (elle a également participé à la dernière édition de la BAM, en 2008). Bachelière en Arts plastiques de l’UQAt (1998), avide de perfectionnement par le biais de multiples formations (gravure, sculp-ture, dessin, etc.), elle enseigne le vitrail à la Maison des arts Jeannine- durocher de la sarre.

C’est elle la fondatrice et propriétaire de l’atelier Vitr’Art de rouyn-noranda. elle y ensei-gne depuis 2002 la conception et la fabrication de vitraux, tant aux novices qu’à ceux qui en ont déjà apprivoisé la technique. Parallèlement à ces activités pédagogiques, elle répond à des commandes personnalisées de vitraux, vend du matériel de création aux fanatiques du vitrail, répare des pièces endommagées, et trouve un peu de temps pour exposer, bien qu’elle avoue que son atelier-école lui laisse bien peu de temps pour ce faire.

elle a à son actif plus de 750 œuvres en verre, et en a suscité des dizaines d’autres par le biais de son enseigne-ment au Centre de formation générale Harricana et au Centre d’exposition de Val-d’or. la chapelle d’adoration de l’église saint-Martin-de-tours de Malartic

abrite un de ses vitraux faisant 158,4 cm par 37,4 cm. inspirée par la nature, elle intègre des éléments végétaux et minéraux à ses créations et cherche à reproduire l’impact que crée chez elle le contact des éléments. sylvie Poulin offre des ateliers privés sur demande, et comme bien des artisans, accepte les commandes particulières.

katia Martel, joaillerie, obaska

Ce pur produit du Centre de formation rimouski- neigette, dans le Bas-saint-laurent, est revenu s’établir dans son rouyn-noranda d’origine en 2001, après l’obtention de son diplôme d’études en ébénisterie. Après avoir fait ses classes comme apprenti, il fait le grand saut en 2005 et lance sa propre entre-prise, Ébénisterie style innovateur. il offre un service de conception et de fabrication de meubles sur mesure, auxquels il appose sa touche personnelle en utilisant des techni-ques de sculpture et de frisage. Un antidote à la mélamine.

sylvie Poulin, verre, Val-d’or

Un des vétérans du groupe, il pra-tique la sculpture depuis 1974. Véritable touche-à-tout, il a tra-vaillé la pierre, les métaux pré-cieux, la céramique. le citoyen de la Morandière est un habitué du programme d’intégration des arts à l’architecture, ses œuvres ornant la polyvalente le Carrefour de Val-d’or, le parc du pionnier de lebel-sur-Quévillon et la bibliothè-que de limoilou, et une de ses sculptures, Le génie de la chute, trône sur l’île d’Anticosti. on a

fait appel à Jim Couture pour la confection des tro-phées 2008 du Gala de l’entreprise de la Chambre de commerce de Val-d’or et pour les prix de 48e nord international en 2006, et il a réalisé une sculpture monumentale sur pierre à l’occasion de l’édition 2007 du Festival H2o d’Amos. le musée louis-Hémon de Péribonka, au lac-saint-Jean, a acquis 13 de ses réa-lisations en 1987.

PHoto : JUlie GoUlet

solange Coulombe, verre, rouyn-noranda

Jim Couture, sculpture, Lamorandière

Dany houle, ébénisterie, rouyn-noranda

12 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

lettres de noblesseLa littérature à l’honneur à l’occasion du prix du public du CCAT

Tommy Thibaudeau

Faire rimer le désir avec l’accomplissement

abitibi - marc tremblay

l’auteur amossois, qui n’a pas encore 40 ans, est le seul homme en compéti-tion cette année. il commence à écrire alors qu’il est toujours adolescent, remportant au passage quelques prix de rédaction. il fait paraître un premier roman en 2002, Donovan et le secret de la mine, à l’enseigne de l’une des plus importantes maisons d’édition québécoises, Boréal. Cette histoire pour adolescents campée au Moyen Âge lui vaut le prix de la relève 2003 du CCAt. Puis en 2004 est publié le récit pour enfants Le petit frère du Chaperon rouge aux editions de la Courte échelle.

abitibi-ouest - cécile Hélie-Hamel

Cette femme originaire de Macamic, qui habite aujourd’hui Authier-nord où elle est conseillère municipale, ne semblait pas destinée à l’écriture. elle abandonne l’école très tôt, se marie, a cinq enfants, puis à 25 ans elle retourne à l’école; un parcours qui la mènera jusqu’à l’obtention d’un bacc-

calauréat et d’un poste de direction d’école. Femme fort active dans sa communauté, a tout de même trouvé le temps de faire paraître 3 romans depuis 1983, après avoir gagné le prix littéraire de l’Abitibi-témiscamingue en 1979 et 1981. rouyn-noranda - Jocelyne saucier

Celle qui a œuvré dans le milieu des communications durant de nombreu-ses années a trois romans à son actif, dont deux (La vie comme une image, 1996; Jeanne sur les routes, 2006) lui ont valu des nominations aux pres-tigieux Prix du Gouverneur général du Canada. Jocelyne saucier, qui a rédigé l’ouvrage Rouyn-Noranda… Quelle his-toire… en photos, sait exploiter des décors de la région dans ses histoires (site minier, le rouyn des années 30, etc). elle a reçu un prix de la culture de la Ville de rouyn-noranda en 2006. témiscamingue - amy lachapelle

Amy lachapelle est directrice d’une des seules maisons d’édition instal-lées en région. Ce relatif éloignement des grands centres ne l’a pas empê-chée de se constituer un public pour ses œuvres. Au cours des deux derniè-res années seulement, elle a publié 4 ouvrages de sa série « le monde de khelia », qui connaît un joli succès de librairie. on lui doit également deux autres romans pour jeunes, ainsi que des efforts considérables pour faire vivre la littérature de chez nous et pour offrir à de jeunes auteurs la chance d’être publiés.

vallée-de-l’or - anne-michèle lévesque

elle est l’une des plus prolifiques écri-vaines de la région, et une animatrice énergique de la scène littéraire. elle compte plus de 25 publications à son actif (poésie, polar, fresque histori-que…), seule ou avec d’autres. on pourrait la qualifier d’entrepreneure littéraire : elle a lancé et dirigé des recueils collectifs de nouvelles, démar-ré le prix littéraire jeunesse de l’Abitibi- témiscamingue, et elle a animé les rencontres des Aventuriers de la plume pendant quelques années.

« passer sa vie à écrire de la poésie ne mène à rien, à moins que quelqu’un ne s’arrête pour la lire. » Parfois, un petit geste, une petite parole ano-dine et la vie de quelqu’un se voit à jamais transformée. C’est ce qui est arrivé à tommy thibaudeau à l’âge de onze ans. son pro-fesseur avait installé une boîte aux lettres dans la classe pour que chacun des élèves y dépose un message qui sera donné et lu à voix haute par un compagnon. tommy avait écrit un message en vers avec des rimes, sans même savoir à l’époque ce que pou-vait vraiment être la poésie. la jeune fille qui avait reçu son mot s’était alors exclamée :

« Moi, mon ami, c’est un poète! » C’est à ce moment que tommy s’est rendu compte du talent qu’il possédait et qu’il a pris le goût à l’écriture.

selon Carmen Branconnier, présidente de la Maison d’arts Jeannine-durocher à la sarre, « tommy joue avec les mots depuis qu’il est tout petit. C’est quelqu’un de très intui-tif. l’écriture le fait vivre, c’est plus qu’un passe-temps, c’est une véritable passion. »

tommy est un autodidacte qui ne possède que l’équivalent quatrième année du primaire. il lance un message aux jeunes : « déjà de

vouloir l’impossible, c’est de le croire possi-ble. » tommy voit dans son livre une victoire autant personnelle que professionnelle.

« Je suis un homme de haute stature et sous mes chemises de piètre couture il y a la plume, l’encre et l’écriture. et mes doigts en ressentent l’usure. »C’est avec un recueil de poésie que tommy thibaudeau perce dans le domaine littéraire, mais plusieurs idées et projets mijotent dans sa tête. Pour son second livre, il aimerait beaucoup publier un roman fantastique. le jeune homme caresse aussi le rêve d’écrire une pièce de théâtre et de pouvoir gagner

sa vie en tant que parolier. d’ailleurs, avec sa conjointe Mélissa Mayrand, il donne des spectacles où elle interprète ses paroles en musique et en chansons et où il fait la lecture de poèmes.

Pour l’instant, tommy se permet une petite pause bien méritée afin de se consacrer à son rôle de nouveau papa. À la mi-avril, il sera en spectacle avec Mélissa pour le 75e

anniversaire de Villebois. il profite aussi du succès de son livre, qui se vend plutôt bien.

littérature

> PaUL-anToInE MarTEL

après les arts visuels l’an dernier, alors que le graveur roger pelerin fut honoré, le prix du public du conseil de la culture de l’abitibi-témiscamingue met en valeur cette année la littérature. L’Indice bohémien se joint au conseil pour saluer l’œuvre des cinq écrivains en nomination qui, chacun à sa façon, font vivre les lettres chez nous.

> soPhIE oUELLET

Un nouvel auteur fait son entrée dans le monde culturel témiscabitibien. tommy thibaudeau, un grand gaillard de 21 ans, vient de publier son premier recueil de poésie à compte d’auteur : entre l’ombre et la lumière. « Qu’y a-t-il entre l’ombre et la lumière? entre le verre à moitié vide et celui à moitié plein? Un orage d’émotions qui ne cesse de fleurir au-delà des mots… » cet ouvrage contient une centaine de poèmes traitant de sujets extrêmement variés tels l’amour, la mort, le travail ou le suicide.

tommy thibaudeau en compagnie de sa conjointe mélissa et de véronic massy du carrefour jeunesse emploi d’abitibi-ouest

Merci à tous nos collaborateurs.

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13le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

littérature

À la croisée entre la science- fiction et le roman d’amour, le livre de Josette saint-laurent raconte l’histoire de samantha et samuel, deux scientifiques qui découvrent qu’ils ont une mission qui leur a été conférée par des extraterres-tres (aussi appelés des visiteurs) : le seigneur des seigneurs, ouan (c’est son nom), son conseiller, Chelmi, et le gardien, Zack.

Vous êtes un lecteur distrait? Vous craignez de vous emmêler entre les deux genres? laissez-moi vous ras-surer : la partie « science-fiction » est identifiée en « communications » à la distinction de la partie « classi-que », numérotée en « chapitres ». et si cela ne suffit pas, la maison d’édition a utilisé des caractères d’impression différents.

l’histoire est ancrée dans des thèmes bien choisis de l’actualité, rapports de force entre les pays, négociations en coulisses entre les têtes de gouvernements, vols dans les sites historiques, trafics de drogue et d’objets d’art, violence, rapports hommes-femmes…

il reste qu’à la base on retrouve la formule facile du beau gars qui sauve la jeune fille en détresse, mais indépendante, qui a refusé les avances d’un patron malhon-nête (pas juste parce qu’il cherche

à exercer son autorité et à abuser de son pouvoir, mais bien parce qu’il fraie avec des malfrats). il est aisé de perdre le fil dans la mesure où les parties manquent parfois de cohérence : on laisse les personna-ges dans un lieu ou une situation que l’on ne retrouve pas lorsque l’on retombe dans cette partie-là du livre. Par exemple, l’extraterres-tre féminine shick s’évanouit à la page 233, à la fin de la neuvième communication, mais dans la com-munication suivante, p.258-261, il n’est plus question de shick : ces messieurs l’ont-ils laissée éva-nouie sur le carreau? ont-ils chan-gé de salle parce qu’une femme en tas par terre, cela fait désordre? Je tiens tout de même à vous rassu-rer : elle réapparaît bien portante à la page 310, lors de son procès.

la pauvre terrienne qui comprend ce qui se passe (parce que les seigneurs ont bien voulu se servir d’elle pour aller porter la bonne parole en mettant à sa disposition des documents qui n’existent que pour les extraterrestres) se retrou-ve chargée d’une bien lourde mis-sion, surtout lorsque l’on pense au sort réservé aux prophètes. les têtes des gouvernements du monde sont informées de ce qui se trame, mais ils sont mesquinement contre parce que seul leur pouvoir individuel les attire, et au diable le

Bien de leur nation, de la planète ou de l’univers.

les sections ou chapitres sont pré-sentés en alternance, reprenant le principe du livre de Bernard Werber, Le Père de nos pères, mais avec des liens beaucoup moins subtils. la stratégie de narration ici n’est pas vraiment justifiée par l’histoire. le style fade rend le texte un peu lourd, et n’est pas aidé par des lon-gueurs, et des répétitions. Quant à l’histoire d’amour… les dialogues s’avèrent dignes des romans Harle-quin, permettez-moi de vous donner un exemple : p. 205, le personnage féminin (qui est présentée comme une femme de tête) miaule : « ne me laisse pas tomber amoureuse de toi, si tu ne ressens que du désir pour moi. » et le personnage masculin de répondre : « – […] tu m’attires tellement que j’en ai peur et ce n’est pas que physique. »

Madame saint-laurent, qui vit à la Corne, signe ici son premier roman après avoir publié un certain nombre de nouvelles. Je ne doute pas du penchant de madame saint- laurent pour le langage ni de ses capacités de raconter une histoire, mais ce livre aurait été plus agréa-ble à lire si l’histoire avait été fice-lée en 200 pages.

Critique littéraire

SentenCe : teRRe

> FranCEsCa BénéDICT

l’hiver n’est pas terminé et les soirées sont encore un peu longues? vous cherchez quelque chose à faire? avez-vous déjà pensé à lire un roman Harlequin? un roman de science-fiction?

> DEnys ChaBoT

nous qui sommes conduits à lire pas mal de pauvretés, nous sommes tout à l’inverse en droit de nous étonner du fait que le dernier livre de richard desjardins, Aliénor, ait connu si peu de retentissement, alors qu’il s’avère être une révélation absolue, un recueil d’une qualité littéraire exceptionnelle, qui aurait dû soulever d’enthousiasme la critique littéraire et assurer au livre tout le rayonnement, la résonance qu’il mérite. publié chez un pe-tit éditeur, lux, est-ce avant tout un problème de diffusion?

Aliénor est, d’emblée, avec Les écrits de l’eau, de suzanne Jacob, et Entre la lettre et l’esprit, de raôul duguay, l’un des trois recueils de poèmes les plus remarquables de la littérature abitibienne. C’est une histoire pleine d’une verve venue de l’âme, d’autant qu’elle est racontée du point de vue d’un simple paysan-soldat, pauvre comme du sel, en révolte contre l’autorité, un dénommé Gauthier sans Avoir, tout comme le frère de richard Cœur de lion fut Jean sans terre.

Un recueil d’une richesse d’inven-tion continue, d’une densité sans ornement et d’une adresse techni-que à couper le souffle, sans parler du raffinement des timbres, de la souplesse des sonorités. Ce long poème, écrit en alexandrins, qui se veut chanson de geste, a beau évoquer des événements survenus au cours du Xiie siècle, il est on ne

peut plus intemporel, et jamais il ne prendra de l’âge.

desjardins, qui a déjà écrit une superbe chanson sur François Villon, semble apprécier cette période en effervescence, pleine de poésie rugueuse, dépouillée, douloureuse et nue, sans emphase, mais aussi d’une vitalité truculente, qui apporte la fraîcheur d’un matin. Cette histoire d’Aliénor d’Aquitaine est celle d’une femme dont l’âme est à vif, qui voit le monde se décomposer sous son regard et, poignants, les drames qui s’en-suivent donnent à cet univers une gravité émouvante et pure. Une histoire mêlée depuis toujours à la mythologie personnelle de l’auteur-compositeur, puisque Aliénor était la mère de richard Cœur de lion, nom sous lequel la mère de desjardins le désignait lorsqu’elle appréciait ses comportements…

Critique littéraire

ALIÉnOR

saint- laurent, Josette Sentence : terre ville-marie : Z’ailées, 2009, 363 p.

pHylactères libreson l’imagine sérieux et concentré, au coeur de son île nepawa, penché sur son travail de graveur, mais il sait aussi être plus léger, le sourire en coin. Quand roger Pelerin vous offre une œuvre, vous lui trouvez une petite place, d’où la présence de cette petite bande dessinée. si vous êtes bédéiste et que vous souhaitez vous aussi nous soumettre une création, communiquez avec nous! - [email protected]

14 l’indiCe BoHÉMien - CoPie siX - MArs 2010

les ateliers « …en Famille » exploi-tent ce tout nouveau concept en s’adressant spécifiquement aux enfants accompagnés d’un parent ou d’un grand-parent. ils offrent la possibilité de s’amuser et de déve-lopper ses talents artistiques en créant une œuvre selon le thème proposé par l’animateur. Ces ate-liers ont lieu à l’occasion de 4 grandes fêtes appréciées par les enfants, soit Halloween, noël, la st-Valentin et Pâques. À un prix plus que raisonnable, cela incluant très souvent tout le matériel néces-saire, vous pourrez réaliser « en famille » votre production.

serge larocque, artiste et éduca-teur du Centre d’exposition, anime ces ateliers qui enchantent une clientèle assez fidèle. il est depuis quelques temps appuyé par Marc Boutin, qui offre aussi des ateliers sous la même bannière.

soyez très alerte à l’annonce de ces ateliers, car le nombre maxi-mal de participants est très rapide-ment atteint. Anne-laure Bourdaleix-

Manin, coordonnatrice à la programmation du Centre d’exposition, veut tout de même faire savoir que l’ouverture de groupes supplémen-taires est souvent une possibilité offerte et cela, dans le but de per-mettre à un plus grand nombre d’artistes en herbe d’y participer.

d’autres types d’ateliers sont aussi présentés par le Centre d’ex-position de Val-d’or. « les Cent dessins » est un programme à la fois ludique et instructif s’adres-sant principalement aux enfants pendant la semaine de relâche scolaire. le thème de cette année est « Guignol et compagnie » et vise l’exploration de l’univers des marionnettes.

de plus, « les Aventuriers de l’Art » offre aux écoles de la commission scolaire locale un programme inter- actif et créatif en lien avec les expositions de passage au centre.

la clientèle adulte n’est pas lais-sée pour compte car de nombreux artistes acceptent de partager leur art en donnant des ateliers tout au long de l’année.

Pour s’informer sur les diffé-rentes possibilités d’explorer le monde de l’art qui s’offriront prochainement, et pour mettre en pratique le nouveau concept « loisir-famille » en participant à « Pâques en Famille : Coucou lapin! », consultez le site internet du Centre d’exposition de Val-d’or.

www.expovd.ca

> JULIE ThIBEaULT

nom : louis dupuyâge : 8 anslien particulier avec la culture : adore la musique

Qu’est-ce que c’est, pour toi, la culture?C’est rempli d’arts comme la musique, le livre, la danse, le cinéma et d’autres choses comme ça.

à quoi ça sert, la culture, dans la société?Ça sert à montrer des talents, à faire des spectacles. Ça sert aussi à émouvoir, parce que c’est beau.

et, est-ce que c’est utile, selon toi? Ben oui ! Parce qu’on peut faire des spectacles et ça impressionne quand c’est beau. Mais parfois, ce n’est pas beau parce qu’on rate ou qu’on laisse des fautes dans les livres.

et si la culture n’existait pas?s’il n’y avait pas de culture, je serais triste. Mais en même temps, je ne saurais pas que ça existe, donc…

Qu’est-ce que tu ressens comme émotions quand tu es en contact avec la culture?J’adore ça. Un bon livre ou un beau spectacle, ça me rend heureux.

à ton avis, qu’est-ce que ça prend comme qualités pour être un bon artiste?il faut de l’imagination et il faut être capable de créer, d’inventer à partir de rien et que le résultat soit beau. il ne faut pas juste savoir chanter, danser, etc. il faut aussi avoir du talent et il faut répéter, répéter, répéter.

peux-tu nommer de grands artistes?léonard de Vinci, Picasso, l’auteur des livres Géronimo stilton, renoir, Georges Brassens, renaud.

et toi, aimerais-tu être un artiste? si oui, quel genre d’artiste?oui, un chanteur.

La culture, c’est ce qui reste quand on a tout oublié - Édouard Herriot

> ysaBELLE VaLLéE

depuis quelques années, on lit, on entend, on parle et surtout, on essaie d’appliquer à notre vie familiale la presque utopique « conciliation travail-famille ». eh bien, le centre d’exposition de val-d’or applique un tout autre concept qui favorise plutôt une conciliation du type « loisir-famille ».

Une conciliation « loisir-Famille » aU centre d’exposition de val-d’or.

général

la cUltUre dans mes mots La culture qui rend heureux

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15le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

ma région j’en mange!

ma région dans la boUcHe

dans les épiceries d’ici, il est possible de retrouver les produits les plus commerciaux, tels que la délicieuse confiture de la Fraisonnée ainsi que son jus, le fromage de la Vache à Maillotte, l’eau eska, ou encore le fromage de chèvre de la fromagerie dion. le choix n’est pas tellement exhaustif, il faut donc des petits commerçants ou des chefs cuisiniers dévoués afin d’aider la région à se faire valoir sur le plan alimentaire.

à table Vous avez l’ambition de faire un souper régional en hiver? levez-vous tôt! tout comme le cultivateur, la boucherie artisanale de votre ville a besoin de votre aide. de toute évidence, la viande de la région se fait plutôt rare dans nos épiceries. informez-vous auprès de votre boucher et ce, dès le début de la semaine, car vos envies ne sont pas nécessairement leur réalité d’arrivage. l’agneau du témis est le produit animal le plus souvent disponible; il est bon, il est beau et il est coûteux. Amateurs d’agneau, votre plaisir gastronomique est assuré, le goût est au rendez-vous, mais il peut cependant laisser votre budget en plan si votre table est grande. il en est de même pour le miel Abitémis : bien que délicieux, il se fait dispendieux. Pour les pommes de terre, la ferme lunik du témis assure bien leur approvi-sionnement de dans la plupart des supermarchés de la région. nous complétons l’assiette avec l’incroyable pesto de la néo-ferme la turlute. Bien que difficile à obtenir l’hiver malgré quelques points de vente dans la région, ce produit assure votre heure de gloire lors d’un souper. le beurre de pomme au cassis du Verger des tourterel-les peut amener une belle finale à votre souper; il vous suffit de le cuisiner en mille-feuilles ou en gâteau, à votre guise comme l’a fait l’hôte de notre soirée culinaire régionale : Cathy Boucher.

> MarIE-JoE MorIn co-propriétaire et conceptrice culinaire de la Sandwicherie, Val-d’Or

ah! belle effervescence de l’été, production de saveur, découverte de notre patrimoine alimentaire, je me sens chez moi lorsque je mange les récoltes de mon patelin. consommer localement est certes la meilleure façon d’encourager et de découvrir sa région, mais encore aujourd’hui, beaucoup de gens l’ignorent. le consommateur en général s’approvisionne dans les supermarchés, et bien que ceux-ci aient nettement agrandi la place faite aux produits régionaux, il y a encore beaucoup à faire. c’est tout de même une chance que des gens de notre région aient eu la présence d’esprit de créer les marchés publics.

deUx poUr Un!

Jeu de société

mr. JacKJeu vidéo

ace attorney investigations: Miles edGeWortH

rubrique ludique

> sTEVEn TrEMBLay

Mr. Jack nous transporte dans les sombres rues de londres à la fin du xixe siècle; le Jack en question n’est nul autre que l’éventreur lui-même.

> MéLanIE BoUTIn-CharTIEr

les fans de la franchise Ace Attorney, développée par la compagnie capcom, ont la possibilité d’essayer la démo de leur toute dernière parution, Ace Attor-ney Investigations: Miles edgeworth. cette version d’essai serait le début de la première enquête du jeu, intitulée turnabout visitor.

C’est dans ce contexte qu’un joueur cantant le rôle d’un inspecteur doit démasquer et capturer le triste-ment célèbre criminel, incarné par le second joueur, avant que celui-ci ne réussisse à prendre la fuite. la liste des suspects comprend huit individus qui ont cha-cun des habiletés propres et dont l’un est secrètement Jack l’éventreur. tous les personnages peuvent être déplacés par les deux joueurs et à la fin de chacun des huit tours de jeu, le joueur incarnant Jack doit déclarer si son personnage est visible (à proximité d’un autre personnage ou en ligne avec un lampadaire allumé) ou invisible. C’est à force de déductions que le joueur inspecteur doit essayer de démasquer puis capturer le personnage de son adversaire.

le jeu contient des pièces de haute qualité, tant les jetons en bois que les cartes épaisses représentant les personnages, et qui sont faciles à manipuler. s’il est aisé à apprendre, Mr. Jack nécessite plusieurs parties pour en maîtriser les stratégies. le rôle de l’inspecteur est le plus difficile et il est recommandé dans les règles qu’un joueur débutant commence par jouer Jack.

Jeu : Mr. Jack nombre de joueurs : 2 temps moyen pour unepartie : 30 minutes

Pour ceux qui tombent amoureux de ce jeu populaire, il existe une extension, qui ajoute de nouveaux per-sonnages avec des habiletés différentes, ainsi qu’un second jeu, intitulé Mr. Jack à New York, qui offre des règles légèrement différentes.

Mr. Jack est un jeu à deux joueurs, parfait pour par-tager avec votre douce moitié ou pour introduire un ami au monde ludique. Mr. Jack plaira à coup sûr aux nostalgiques de Clue et Scotland Yard.

Un détective est retrouvé assassiné dans le bureau du procureur Miles edgeworth. on nous dévoile dans la cinématique d’introduction que ce serait un jeune procureur qui aurait commis ce délit. il semble prêt à tout pour que l’accusé dans la cause sur laquelle il travaille soit condamné. il aurait donc tué le détec-tive qui le seconde, probablement afin de l‘empêcher de faire évoluer le dossier en faveur de la défense. on retrouve dans cette démo les personnages croi-sés précédemment, soit le procureur Miles edgeworth ainsi que le détective dick Gumshoe. l’humour et l’his-toire riche en rebondissements propres au succès de la franchise sont toujours au rendez-vous. on y entend même un commentaire au sujet du Steel Samurai, figu-rine qu’edgeworth garde dans son bureau en souve-nir d’une enquête jouée dans la série Phoenix Wright: Ace Attorney. Au lieu de défendre les victimes, on se retrouve ici de l’autre côté de l’investigation, à cher-cher le coupable et le faire condamner. deux nouvelles fonctions sont introduites. l’utilisation de la logique servira à lier les différentes observations de notre pro-cureur pour en déduire des faits qu’on utilisera ensuite lors de l’interrogatoire des suspects. il est également possible de discuter à tout moment avec le détective Gumshoe lors de l’examen de la scène de crime, à l’aide du « Partner Button ».

Pour les nouveaux venus, cette version d’essai est facile à jouer et permet définitivement de juger si la version complète de ce jeu d’aventure saura leur plai-re. en anglais seulement, cette démo est disponible en flash sur le site officiel du jeu. sorti en mai 2009 au Japon, le jeu complet offert pour la nintendo ds est disponible au Québec depuis le 16 février.

www.ace-attorney.com/us/index.html

Jarret d’agneau au miel et au romarin et ses pommes de terre chantantesrecette de Cathy Boucher - 4 personnes

4 jarrets d’agneau du témis2 tasses de miel abitémisromarin ½ tasse de vin rouge1 tasse de fond de volaille 8 pommes de terre lunik1 contenant de pesto de la turlute

enrober généreusement l’agneau de miel et de romarin. laissez reposer au frigo environ 12 heures. retourner à quelques repri-ses. saisir les jarrets. déglacer avec le vin rouge. Ajoutez le fond de volaille. Couvrir et laisser mijoter 1 h 30 ou jusqu’à ce que la viande se détache de l’os.

pendant ce temps :Mettre vos pommes de terre en tranche. Ajouter le pesto et l’huile. Cuire jusqu’à ce qu’elles soient tendres.

servir la viande arrosée du bouillon.

Merci à emploi Québec, précieux partenaire depuis juin 2009

l’équipe de L’Indice bohémien souligne fièrement la contribution de la CrÉ.

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Jusqu’à maintenant, les prestations qui avaient lieu hors FriMAt servaient à mousser la popularité de l’événement à divers moments de l’année. Cette fois, il s’agit de donner un coup de pouce au portefeuille de la 6e édition : « on est conscient que certaines sources de financement n’y seront plus nécessairement dans dix ans, alors on com-mence à le bonifier », explique le président du FriMAt, Yan lapointe.

Ainsi, le spectacle ne s’adresse pas qu’aux fans des trois Accords (qui ne grimperont pas sur d’autres scènes en région), mais aussi aux férus de musique émergente qui souhaitent soutenir le FriMAt : « on encourage les gens à se déplacer s’ils veulent avoir une belle édition cette année! », insiste Yan lapointe. www.frimat.qc.ca

Jeune trentenaire, fraîchement sorti d’un bac en interprétation jazz, le directeur de l’école, Mathieu nastasiak, est bien conscient de l’hétéroclisme du milieu musi-cal actuel et de l’éclatement des genres musicaux. son école offre d’ailleurs des cours de guitare, de basse et de batterie dans les styles populaire, rock, blues, jazz, métal et bien sûr classique. sont également offerts des cours de piano en classique et populaire. Un public jeune et moins jeune de tout acabit se voit donc bien servi dans un tel contexte. Pour les plus férus et érudits, l’école offre aussi des programmes plus spécialisés de jazz ou de théorie musicale.

« nous optons pour une approche

individuelle, chaque étudiant ayant un programme spécifique pour ses goûts et ses aptitudes personnel-les », informe le jeune directeur. le secret d’une telle diversité? savoir bien s’entourer de gens à spéciali-tés variées. « nous comptons cinq professeurs dont-moi-même à la guitare. deux autres enseignent les guitares alors qu’un autre enseigne le piano, puis un dernier la batterie ». les cours de pop, rock et métal offerts à l’école Musique Cité apportent ainsi une dimension nouvelle et surtout différente des conservatoires et écoles de musi-que plus traditionnels.

Faire sa place iciPourquoi ouvrir une école en Abitibi alors que ce mordu de la guitare

a complété ses études loin de la région. « dans les grands centres, sherbrooke par exemple, il doit y avoir une cinquantaine de centres ou d’écoles de musique. et je vou-lais revenir en région, je suis né ici. Avant même que je parte, j’avais déjà commencé à parler du projet avec les propriétaires du magasin Musique Cité. Un an avant la fin de mon bac, les démarches d’ouvertu-re étaient entreprises et mon retour à Val-d’or déjà prévu. Même si nous sommes loin des grands pôles cultu-rels comme Montréal, je voulais opter pour un endroit calme et près de la nature. il s’agisait d’un rêve de partir une école de musique », conclut nastasiak.

Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda www.ticketacces.net

Théâtre Télébec de Val-d’Or www.theatretelebec.com

Théâtre des Esker d’Amos 819 732-9233

Salle Desjardins de La Sarre www.ticketacces.net

Centre civique de Matagami 819 739-2718

Théâtre du Rift de Ville-Marie www.ticketacces.net

Service des Loisirs de Lebel-sur-Quévillon 819 755-4826

Salle Dottori de Témiscaming 819 627-3230

La Porte du nord de Chibougamau 418 748-7195

Spectour regroupe 9 diffuseurs de spectacles professionnels de l’Abitibi-Témiscamingue et Nord-du-Québec

musique

> PhILIPPE GaUDET

ennuyants, monotones ou même « mononcles », les cours de musique? pas nécessaire-ment. loin de se contenter des cours classiques de piano ou de violon, l’école musique cité voit les choses autrement. Un concept nouveau, rafraîchissant, que l’on retrouve en plein centre-ville de val-d’or depuis presque 2 ans.

> soPhIE LEGaULT

le Festival de la relève indépendante musicale en abitibi- témiscamingue (Frimat) présentera son premier spectacle- bénéfice le 13 mars prochain, au Bar le Dundee à val-d’or. pour l’occasion, l’organisation ne s’offre rien de moins que l’humour et le « punk-plage » du groupe drummondvillois les trois accords.

Une école de mUsiQUe pas très classiQUe

« on est conscient QUe certaines soUrces de Fi-nancement n’y seront plUs nécessairement dans dix ans, alors on commence à le boniFier » - yan lapointe

lier l’absUrde à l’agréable

« même si noUs sommes loin des grands pôles cUltUrels comme montréal, Je voUlais opter poUr Un endroit calme et près de la natUre »- matHieU nastasiaK

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17le JoUrnAl CUltUrel de l’ABitiBi-tÉMisCAMinGUe

le passage dans la cour des grands, comme il le dit lui-même, ne s’est pas fait sans l’écorcher au passa-ge. les critiques et les conseils ont eu vite fait de cha-touiller son égo : « Au début, j’étais bien fermé à tout ça, je le prenais personnel, mais j’ai grandi là-dedans. Je suis d’abord un musicien technicien. l’émotion, je la sentais plus quand j’écrivais la chanson que quand je la chantais. J’ai pris des cours de chant avec Yves Bouchard. Comme mes chansons sont des histoires personnelles, il faut qu’on le sente que ça vient de moi », raconte-t-il.

si la façon de passer le message a changé, le style du chanteur est resté. on reconnaîtra dans le prochain album ses balades et ses récits de vie bien à lui : « C’est la suite de C’est flou (album démo sorti en 2004). J’aime en général la musique plus planante, c’est molo. J’ai repris Va t’en, du démo. on l’a arran-

gée; c’est plus jazzé. il y a aussi beaucoup plus de solos de guitare sur l’album », mentionne-t-il, nous laissant sur notre faim.

en plus d’une croissance personnelle, sébastien espè-re arriver à faire comprendre aux jeunes de la région qu’il est possible de percer et d’enregistrer sans filer vers la métropole : « on a l’impression que tout le talent est à Montréal. on dirait que Montréal impres-sionne le monde. Mes cousins et moi, on vient du plus petit village qui soit et on veut montrer que quand on veut percer, on peut le faire, et chez soi à part de ça », nous persuade-t-il.

l’auteur-compositeur-interprète a offert à son public, il y a un peu plus d’un an, d’acheter en préven-te, au coût de 20 $, cet album afin de lui permettre de le produire. en échange, il remet à ses créanciers un code d’accès à la section ViP de son site internet donnant droit à un suivi privilégié de l’évolution de l’album.

« Je veux rester indépendant pour ce qui est de l’écriture et de mes démarches artistiques. Je n’avais pas envie d’un directeur qui me dise comment faire mon album. l’autofinancement me permet-tait d’être plus libre là-dedans », explique-t-il.

sébastien n’est pas l’inventeur de cette façon de faire. il s’est inspiré de richard desjardins qui a jadis fait de même : « desjardins était allé frapper aux portes des maisons de disques et partout on l’avait refusé. Comme il avait déjà un petit public, il a vendu des albums en prévente pour se financer. et ç’a fonctionné! », s’exclame-t-il.

depuis l’annonce du projet, environ 400 accès ViP ont été achetés : « J’en vends dans mes shows et j’en ai toujours sur moi. C’est diffi-cile à vendre parce que ce n’est pas quelque chose de tangible comme un Cd », fait-il remarquer. la vente se poursuit sur le site internet de l’artiste.

l’ensemble derrière le solodans les dernières années, c’est davantage avec la formation kuz

qu’en solo qu’on a pu apprécier le talent de sébastien Greffard. ses cousins et acolytes de toujours, les musiciens sidney Boutin et Alexan-dre Boissé, sont loin d’avoir été mis de côté dans son projet solo.

« Ce n’est pas un projet de band, parce que les idées, les chansons sont sorties de ma tête, mais je tenais à ce qu’ils le fassent avec moi. C’était une de mes conditions d’ailleurs. les réalisateurs que j’ai rencontrés voulaient travailler avec leurs musiciens. Je peux compren-dre le pourquoi, mais j’avais le goût de me payer un trip. Je voulais qu’ils soient avec moi là-dedans », insiste le chanteur.

Puis séb a trouvé le réalisateur prêt à le suivre dans ses idées : Éric Blanchard. Même si la préproduc-tion a débuté en janvier 2009, le produit n’est toujours pas terminé. il faut dire qu’il n’a pas dû être évi-dent de rassembler tous ces gens de talent dont il s’est entouré. des noms bien connus dans l’uni-vers musical régional, comme Guy darby (guitare), Jean Caron (cla-vier), dylan Perron (banjo), Francis Greffard (voix), Gylles légaré (gui-tare) et Yannick st-Amand (northen studio, solo de guitare) l’accompa-gnent, ainsi que normand doucet (percussions).

www.sebastiengreffard.com

Un albUm sans métropole

musique

> karInE BIsson

derrière tout le travail de ce nouvel album se cache, en plus d’une grande croissance personnelle, un message important que le p’tit gars de rapide-danseur souhaite faire com-prendre à la jeunesse de la région.

> karInE BIsson

il n’y a pas à dire, le processus de financement et de mise en marché de l’album de sébastien greffard est original. son prochain album, au titre encore indéterminé, devrait voir le jour ce printemps. et pourtant, ils sont 400 fans à l’avoir déjà acheté!

sébastien greFFard PrÉPAre son 2e AlBUML’autofinancement d’abord, l’album en son temps

« mes coUsins et moi, on vient dU plUs petit village QUi soit et on veUt montrer QUe QUand on veUt percer, on peUt le Faire, et cHeZ soi à part de ça »

« Je veUx rester indépendant poUr ce QUi est de l’écritUre et de mes démarcHes artistiQUes »

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réaL V. BEnoIT CHAnte PoUr CeUX QUi l’AiMent

Cette année, conjointement à Châtellerault en France, c’est Val-d’or qui s’est mérité le titre québécois, en présentant un dossier de can-didature étoffé de plusieurs activités laissant place au français, et en démontrant que la municipalité adhérait parfaitement au slogan de la Francofête : « le français, une langue en mouvement ».

en cette année de 75e anniversaire, Val-d’or en profitera donc pour fêter le français grâce à un grand nombre d’activités. dictées, remises de prix, capsules linguistiques, improvisation, conférences et galas seront entre autres au programme non seulement de la Francofête, qui se déroule du 5 au 28 mars, mais égale-ment de toute l’année 2010. le comité Franco-ville, initié par l’Association Québec-France la Cuivrée et en collaboration avec l’oQlF et la Ville de Val-d’or, s’est entouré de plusieurs par-tenaires pour en arriver à une programmation diversifiée et dynamique, laissant place à la saveur locale grâce à la participation d’artistes et personnalités d’ici. Mentionnons par exem-ple la présence de raôul duguay, qui offrira une prestation au grand gala du 28 mars, et qui rédigera la dictée grand public à l’occasion de la Francofête.

le jumelage avec la ville française de Châtellerault se fera entre autres par un échange de talents : elsie douce, une artiste de la relève châtelleraudaise, viendra démon-trer ses talents de chanteuse et violoncelliste au public valdorien, alors que Justin st-Pierre ira charmer les Français avec ses compo- sitions. le guitariste aura aussi l’occasion d’animer chez nos compatriotes un souper à la québécoise…

Pour l’Association Québec-France la Cuivrée, qui a pour but non seulement de faire connaître la France aux Québécois et le Québec aux Fran-çais, mais également de partager la fierté de la langue française, la nomination de Val-d’or comme Francoville représente une continuité et une belle reconnaissance de ce qui se fait de bon ici, en français, depuis plusieurs années. « Pour la ville et toute la région, il s’agit d’une belle visibilité, mais surtout de la célébration du rayonnement de la langue que nous vivons au quotidien », explique Marguerite larochelle, 1re vice-présidente de l’Association et respon-sable du comité Francoville 2010.

la célébration de la Francofête et les diverses activités de la Francoville seront aussi, espé-rons-le, une occasion pour le public d’enrichir sa langue et de faire grandir sa fierté de parler français…

www.francofete.qc.ca www.ville.valdor.qc.ca

événement musique

Parallèlement, ces recherches amènent à la découverte de photos, de documents et d’ob-jets dont l’origine remonte à plusieurs décen-nies et qui retracent les étapes de la vie de

parents et d’ancêtres. Ces éléments font partie du patrimoine familial et doivent être conser-vés. Malheureusement, par manque d’intérêt ou faute de savoir à qui confier ces documents

il s’agit d’un troisième disque pour l’artiste de 65 ans depuis son retour sur scène en 2000, qui avait été documenté par le cinéaste Martin Guérin. les deux précédents, Simplement et Trésors retrouvés, lui ont d’ailleurs valu des nominations pour l’Album country de l’année au Gala de l’AdisQ.

« Pour cet album-ci, on a reculé dans les années 60. des Doo Wops, on aime ça. on ne s’est pas vraiment soucié de savoir si les autres allaient aimer ça. notre premier titre, c’était d’ailleurs Juste pour nous autres. Finalement, j’ai lu de quoi où la personne disait qu’elle écrivait pour ceux qui l’aiment. J’ai aimé ça, et ça veut dire un peu la même chose », expli-que réal V. Benoit, qui a finalement intitulé l’album À ceux qui m’aiment.

Ce dernier est même surpris de voir que les Doo Wops dans la chanson Pauvres pauvres obtiennent une bonne réponse. « les jeunes n’ont pas connu cette musique-là dans les années 60, alors ils ont le droit de la découvrir aujourd’hui », confie-t-il en riant.

à deuxPour la première fois, le nom de Claude r. knight, impresario et surtout grand ami de réal V. Benoit, apparaît avec le sien sur la couverture du Cd.

« Je ne pense pas que j’aurais pu faire un album comme ça sans lui. Je fais mes chan-sons guitare et voix et lui, il écoute ça et il les habille avec tous les autres instruments. on fait tout ça ensemble. il mérite d’avoir

son nom là, même s’il n’était pas vraiment d’accord », estime réal V. Benoit.

d’autant plus que les deux compères ont pratiquement tout fait cet album par eux- mêmes. ils ont enregistré tous les instruments et ils ont même fait le design graphique de la pochette. seuls le mixage et le matriçage de l’al-bum ont été confiés à une personne extérieure, réjean Godbout, du north Gate studio de rouyn-noranda. « on a fait tout le reste avec des logiciels sur nos ordinateurs », souligne réal V. Benoit.

dénoncerles textes proviennent des notes accumulées par l’auteur depuis son retour à la scène. et réal V. Benoit a une fois de plus aiguisé son crayon pour dénoncer des injustices sociales, fruit de son passé dans l’industrie minière.

« C’est en moi. J’ai toujours penché du côté de l’union. J’écris sur les injustices, les aber-rations, les choses qui d’après moi n’ont pas d’allure », affirme celui qui se permet aussi un peu d’humour, comme sur Ma mie me ment.

réal V. Benoit rendra son album disponible chez certains disquaires de la région et sur itunes. il sera aussi possible de le comman-der sur son site internet. www.realvbenoit.com

> karInE MUrPhy

la langue française est au cœur de notre culture, c’est une évidence. pour la célébrer, l’office québécois de la langue française (oQlF) organise et coordonne la Francofête, qui en sera à sa 14e édition cette année. dans le cadre de cette grande célébration du français, l’oQlF décerne chaque année, depuis 8 ans, le titre de Francoville à deux municipalités, une québécoise et une française, qui se démarquent par l’importance qu’elles accordent à la langue.

> Psyko

sur son cinquième album, qu’il lan-cera le 12 mars au cabaret de la dernière chance à rouyn-noranda, l’auteur-compositeur-interprète réal v. benoit chante dix nouvelles chansons pour ceux qui l’aiment.

Francoville 2010

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« poUr la ville et toUte la région, il s’agit d’Une belle visibilité, mais sUrtoUt de la célébration dU rayonnement de la langUe QUe noUs vivons aU QUotidien »- margUerite larocHelle

le guitariste valdorien Justin st-pierre ira charmer les Français.

> GaBrIEL TrEMBLay, Société d’histoire de Rouyn-Noranda

l’engouement suscité chez plusieurs pour la généalogie témoigne du besoin, à un certain moment de sa vie, de découvrir ses racines. remonter dans le temps à la recherche de ses ancêtres prend l’allure d’une quête qui monopolise du temps. bien souvent, il faut mettre à contribution les familles, fréquenter les bi-bliothèques, les sociétés d’histoire et de généalogie, les centres d’archives, les sites de recherche sur internet, et se plonger à corps perdu dans une recherche exhaustive comparable à un travail de moine.

Patrimoine familial

des trésors HistoriQUes dans les albUms pHotos

et objets, ils ont souvent été détruits sans espoir de les récupérer. il devient donc impor-tant d’en assurer la protection et la conserva-tion en suivant certaines méthodes assez sim-ples. Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a publié « À l’abri de l’oubli », un petit guide de conservation des documents personnels et familiaux.

de plus, il se pourrait que des documents personnels présentent un intérêt historique d’envergure. il est alors possible de céder ses archives à BAnQ, à une société d’histoire ou de généalogie ou à un centre d’archives privées de la région, où ils seront prises en charge par des archivistes.

outre le patrimoine familial, il existe différen-tes catégories de patrimoine. Mentionnons, entre autres, le patrimoine mondial, culturel, immatériel, etc. ils englobent toutes les activi-tés humaines depuis les origines de l’homme et recèlent des trésors inestimables. toutes les données ainsi recueillies peuvent ensuite être regroupées sous une désignation unique,

soit l’histoire. Celle-ci, à l’aide des différents éléments regroupés, retracera le déroulement des événements qui ont permis à la civilisa-tion de se développer.

il devient évident que des liens importants exis-tent entre généalogie, patrimoine et histoire et que des mines de renseignements sont à la portée de tous. il faut garder l’œil ouvert! les différentes sociétés d’histoire, de patrimoine et de généalogie de la région, ainsi que BAnQ, constituent des ressources inestimables pour aider les gens dans leurs recherches. www.banq.qc.ca

histoire et patrimoine

« des doo Wops, on aime ça. on ne s’est pas vraiment soUcié de savoir si les aUtres allaient aimer ça. »

pionniers de sullivan, date inconnue (société d’histoire et de généalogie de val-d’or)

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> cHloé bple bruit commence à se répandre : il existe, dans la Vieille Capitale, un véritable bijou musical qui n’a pas fini de faire parler de lui. l’ambiance sonore texturée et minutieuse de la formation Who are you (avec deux ex-membres d’Uberko) commence lentement à se répandre à travers la province. C’est en compagnie de

nul autre que Chad VanGaalen que le groupe a lancé son eP de quatre pièces, en octobre 2008, dans le cadre du Festival Antenne-A. depuis, le groupe a eu la chance de se faire remar-quer par karkwa, qui les a invités personnellement à partager la scène du Grand théâtre de Québec. Une écoute religieuse de ce premier eP nous permet de mieux saisir la richesse sonore concoctée par Josué Beaucage (voix, piano, claviers, basse), simon Pedneault (guitares, lapsteel, basse, voix) et dominic Fournier (batterie, voix, percussions). les accents tantôt folk, tantôt électro sur fond mélancolique rappellent très fortement radiohead et Patrick Watson, et donnent décidément un aperçu de la force de composition du trio. Pas étonnant que la forma-tion ait remporté un prix lors du démo-Critique au salon de la musique indépendante de Montréal. il faut toutefois admettre que c’est davantage sur scène que le groupe réussit à envoûter. et par chance! il sera de passage dans notre coin de pays, le 4 mars au Cabaret de la dernière Chance de rouyn-noranda, le 5 mars au Bistro la Maîtresse de la sarre et le 6 mars dans l’ambiance intime du restaurant Chez eugène de Ville-Marie. 3,5/5

> geneviève bélandJ’ai connu VM avec La rue Déragon. À la sarre. on se reconnaissait là-dedans même si la rue déragon, on ne savait pas c’était où. À ce moment, j’étais loin de me douter que ceux qui chantaient Pistache, la chatte qui vomit, deviendraient rien de moins qu’un groupe-phare au Québec et que j’en serais toujours

sous le charme profond plus de 10 ans après. la raison de leur longévité, en dehors de leur résistance intrinsèque, c’est certai-nement qu’on a encore besoin de Vulgaires Machins pour laver notre linge sale. Même s’ils ne le plient pas après. « Je sais que t’en a assez d’essuyer ma rage » chante Guillaume dans Pointer l’orage. non! Bien qu’on aborde toujours avec la douceur d’un gun à patates de déficiences sociétales les plus multiples (aliénation, malbouffe, quartier dix-30), ce n’est pas un album d’une pathétique lourdeur. l’ironie et le choix des mots les moins poétiques arrivent à rendre l’expérience agréable. la dis-torsion aide aussi à évacuer complètement l’envie de pleurer. Pour soutenir ces textes-là, on en avait besoin. la deuxième réalisation de Gus Van Go (the stills, Priestess, Hollerado), est juste et punk; homéostasie entre brut et bien fait. on peut lire sur le fort recommandable blogue de VM : « si les premières réactions des critiques musicales au sujet de l’album sont posi-tives, nous pourrons espérer arriver à rembourser notre dette. Voilà toute la vocation de l’œuvre ». en effet, Requiem pour les sourds c’est aussi un méta-disque, on aborde avec des yeux certainement pas aveugles l’industrie musicale occupée en clamant : « nous sommes des parasites, nous sommes des putes ». si VM est sans aucun doute un parasite, un mal essen-tiel pour maintenir l’écosystème auquel il participe en kickant dedans à coups de bottes à cap, ainsi, oui, « j’aime le mal », mais j’adore Requiem pour les sourds. 4/5

> olivier naUdVoici l’histoire : dans les années 80, une énorme bande, le Wild Bunch, façonne la musique underground de Bristol (Angleterre) en mélan-geant les genres (hip-hop, reggae-dub, post-punk...) de façon très originale pour l’époque. en ‘86, un trio ressort grandit de ce collectif : c’est Massive Attack. Blue Lines,

leur premier album paru en ‘91, connaît un grand succès en Angleterre et se fait étiqueter de trip-Hop; la vague est lancée. Un technicien de son à l’enregistrement de cet album lance son propre projet, Portishead. on connaît la suite. Après l’excellent Protection, Massive lance Mezzanine en 1998, un album aux bizounages électroniques planants et complexes superposés de guitares électriques qui donnent le ton au son des années 2000, influencent jusqu’à radiohead dans son virage électro (Kid A et subséquents). en d’autres termes, le groupe est un incontournable. Alors qu’on ne les espérait plus, ils reviennent en force avec Heligoland, mais cette fois-ci sous forme de duo. l’album est très satisfaisant pour tout fan car on y fait des clin-d’oeils, ou d’oreilles, aux vieux albums en restant tout aussi imaginatif. C’est du Massive Attack pur, simple, moins dense que Mezzanine et rafraîchissant. À noter la charmante collabo-ration de Martina topley-Bird, chanteuse fétiche de tricky, et la très belle pochette qui rappelle le artwork de leurs débuts, pour ceux qui aiment encore acheter des disques physiques. 4,13/5

> olivier naUdFille de Jane Birkin et serge Gainsbourg, Charlotte est d’abord actrice mais, à l’instar de sa mère, elle s’adonne de temps à autre à chanter. C’est d’ailleurs son plus récent film, Antichrist de lars Von trier, qui a été son inspiration à l’écriture de cet album. Ça et sa rencontre avec Beck qui compose et

réalise toutes les pièces de l’album. toutes sauf une en fait. Alors qu’elle était chez lui à san Francisco (je l’ai entendue en entrevue à la radio), Beck à fouillé dans son énorme collec-tion de disques rares et a sorti un album jaune d’un certain Jean-Pierre Ferland. il lui a fait écouter Le chat du café des artistes. elle en est tombée amoureuse et ils l’ont reprise, ce qui démontre bien la grandeur de ce petit artiste de chez nous. enfin, IRM, qui signifie imagerie par résonance magnétique nucléaire, transpire Beck et ressemble en plusieurs points à Modern Guilt, son dernier album. Ça, ça veut dire un très beau mélange entre un son brut (beats, échantillonnages, guitare fuzz...) et de la souplesse (violons indiens, ouds et autres instruments exotiques). Charlotte, quant à elle, est toujours aussi charmante bien qu’elle n’ait pas une grande voix. il faut donc aimer le genre de chant doux, sexy, souvent à moitié parlé un peu à la manière de monsieur Gainsbourg. elle chante surtout en anglais avec son petit accent franco-british, mais on y retrouve aussi quelques pièces dans la langue du malade imaginaire. 3,99/5

> pHilippe lebelle nom The Album Leaf a été emprunté d’une œuvre de Frédéric Chopin, klavierstuck en mi majeur pour piano « Albumblatt » (moi non plus, ça me dit rien, mais avouez que j’ai l’air intelligent en écrivant ça dans une critique). the Album leaf, bien que ça semble être un groupe, est plutôt un organisme unicellulaire. en

fait, c’est le projet solo d’un mec, Jimmy laValle, né Californien, qui vivote entre son pays d’origine et l’islande. C’est d’ailleurs en ce second lieu qu’il s’est acoquiné avec le mythique groupe islandais sigur ròs, faisant même régulièrement leur première partie à ses débuts en 1999. il a aussi enregistré son troisième album, sorti en 2004, dans la non moins mythique piscine- studio d’enregistrement du groupe. the Album leaf fait dans le post-rock imprégné de musique électronique minimale, de sons ambiants et sous l’influence de la formation classique de laValle. Ayant l’habitude de jouer tous les instruments lui- même, laValle a fait volte-face sur A Chorus of Storytellers en invitant ses musiciens de tournée à jouer avec lui en studio. Cet album a le grand mérite de nous transporter ailleurs, dans une ambiance folk et futuriste, planante, apaisante, mélancolique et sereine à la fois. l’orchestration est bien ficelée, avec des mix de violons, guitares, synthés, échantillonnage minimal, sur un fond percussif. Une œuvre à découvrir. 4/5

> noyZemaKeroreilles sensibles s’abstenir. si chaque œuvre de Mark spybey est une expérience auditive unique en son genre, son 11e album sous l’alter-ego dead Voices on Air détonne nettement avec ses créa-tions précédentes tout en bouclant la boucle. Car on sent dans Fast Falls The Eventide la fin d’un cycle.

d’abord dans le titre de l’album, tiré d’un hymne chrétien où un désespéré noyé dans un univers de ténèbres et de décré-pitude implore l’aide de dieu. ensuite, dans son architecture sonore. À travers les 15 sections qui s’enchaînent pour en fait former une longue pièce d’une heure, l’auditeur passe de façon chaotique entre les drones mécaniques caractéristi-ques de dVoA à des moments nettement plus bruitistes pour ensuite sombrer dans une cacophonie de chorales vaporeu-ses et de séquences vocales dont la distorsion est poussée à l’extrême. le voyage se termine par la pièce titre, dont les quelque 23 minutes d’ambiance d’une grise et glaciale beauté tranchent avec la courte durée des autres mouvements. on sent la fin d’un monde. d’un monde qui s’achève pourtant tout en douceur, mais dans un silence inquiétant. Un autre chef-d’œuvre de dVoA, qui évoque le même malaise claus-trophobe que Shap, paru en 1996, et qui parviendra même à déstabiliser les vieux routiers du dark ambient. en bonus, dVoA nous offre aussi l’album Abrader, premier opus du projet, longtemps discontinué et qui n’existait qu’en cassette. les trois longues pièces bruitistes sont accompagnées de deux morceaux inédits réalisés en collaboration avec cevin key (skinny Puppy, download, etc.). si la qualité sonore laisse parfois à désirer, l’énergie des origines fait du bien à écouter. 4,5/5

> pHilippe lebelinutile de faire la bio de Fred Pellerin, tout le monde connaît ses talents de conteur, sa capacité à faire de l’or-dinaire du merveilleux (si vous ne connaissez pas encore Pellerin, svp, pensez à sortir un peu de chez vous éventuellement). Voilà qu’il pond un premier disque solo, qui détonne

nettement de ses spectacles habituels aux accents théâtraux intenses et colorés. Silence, c’est un album folk marqué d’une grande simplicité, sobre et touchant. il interprète toutefois de façon tout aussi naturelle et authentique que lorsqu’il conte. le choix des pièces est fort intéressant. on y retrouve trois pièces de son cru, les trois seules qu’il ait jamais écrites d’ailleurs. Silence et L’alouette datent d’il y a 10 ans. il avait d’abord offert Silence à elisapie isaac. il a décidé de l’enregistrer après l’avoir entendue de celle-ci. L’alouette a été composée suite à un jam, un soir de brosse avec Brian Perro. la troisième pièce de lui, Les Marie, est une berceuse pour ses filles. les autres pièces de l’album sont des emprunts aux reggiani, Vigneault et leclerc, et des dons de ses amis. il interprète aussi deux morceaux du répertoire québécois : Mommy et Mille après mille (que son père a déjà joué avec Willie lamothe). J’aime parti-culièrement Mille après mille. C’est donc un album qui fait du bien aux oreilles et à l’esprit. Écouter Silence, de Fred Pellerin (comme le vrai silence d’ailleurs), ça calme, ça apaise… 4,5/5

> pHilippe gaUdetle groupe anglais Muse est par-venu au fil des dernières années à se bâtir un statut rien de moins que de groupe culte. leurs suc-cès en europe datant de plusieurs années plus tôt, c’est avec leur 3e album, Absolution (en 2003), que la formation menée par Matthew Bellamy a eu ses premiers succès

en terres canadienne et québécoise. depuis, les succès populaires semblent coller au groupe du devonshire. le dernier album The Resistance les mènera d’ailleurs dans une large tournée d’amphithéâtres nord-américains, dont le Centre Bell ce 10 mars. Ce dernier album, aux teintes et aux ambitions grandiloquentes (classique, électro, rock, dance; tous styles à fond de train simultanément) s’avère cependant difficile à digérer. Malgré que le concept soit volontairement emphatique et même pompeux, la formule ne réussit pas à nous impres-sionner autant que les albums précédents, plus instinctifs et innovateurs. outre la voix de Bellamy, les différences avec radiohead s’estompent sur cet opus, les sonorités rappelant la formation Queen plus qu’autre chose. Cet album saura plaire aux fans, mais il est fort probable qu’il irritera de nombreuses oreilles moins ferventes. on s’attendait à beaucoup d’effica-cité dans la composition, on en a reçu dans les arrangements et la production. Un album correct, sans plus. 3/5

Who are you – EP vulgaires machins – Requiem pour les sourds

massive attack – Heligoland

charlotte gainsbourg – IRM

the album leaf – A Chorus of Storytellers

dead voices on air - Fast Falls The Eventide

Fred pellerin – Silence

muse – The Resistance

rea

l Wor

ld (2010) > stépHane racicot

Peter Gabriel n’est pas ce que l’on pourrait appeler un artiste prolifique; après 8 ans d’absence, le revoilà avec un disque audacieux ayant pour titre Scratch My Back. l’ex-leader de Genesis s’adonne aux joies des reprises, il a ainsi composé autant de pièces symphoniques que de reprises. nous sommes très loin du

réarrangement. il s’agit inévitablement de nouvelles composi-tions qui méritent tout l’intérêt de l’auditeur, même si elles ne sont pas égales. Peter y va seulement d’un orchestre, et de sa voix douce, chaleureuse, mais toujours aussi puissante. Vous entendrez des titres de david Bowie, lou reed, neil Young, radiohead, Arcade Fire… Produit par Bob ezrin (Pink Floyd, kiss). du pur plaisir pour nos oreilles. il aura une suite à ce disque, les artistes reprendront les succès de monsieur Gabriel. 4/5

Aud

iogr

am (2010) > stépHane racicot

Mini album qui, à l’origine, était dis-ponible avec les 15 000 premières copies de Sentiments Humains, sorti en 2009. on y retrouve cinq chan-sons exclues du dernier disque et tirées du spectacle Mutantès. Avec ces titres inédits, l’auteur- compositeur-interprète évacue en-core plus loin sa prodigieuse imagi-

nation. il livre son émotion de la façon la plus épurée qui soit. Abordant la thématique de l’amour physique, on est loin de la joie et de la grande légèreté de l’être. la poésie plus pri-maire qu’à son habitude est plus accessible et laisse entrevoir une autre petite partie de l’homme qui, autrefois, se cachait derrière le personnage. la pièce titre sort du lot grâce à sa simplicité désarmante et de sa facture piano-voix (une formule dans laquelle le musicien brille toujours). oubliée la naïveté de l’album La Forêt des mal-aimés, voici un Pierre lapointe plus solide sur ses mots. 4,2/5

pierre lapointe – Les ver tiges d’en haut

peter gabriel – Scratch My Back