juin 2016 // l'indice bohÉmien // vol. 07 - no. 10

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JUILLET-AOÛT 2016 /// VOL 7 - NO 10 17 BOUCLE D’OR ET LA COUPE D’OURSE 19 CLERMONT JEUNE FRINGUANT D’ABITIBI-OUEST 05 SUPER MARIO BROS EN 87, PORTRAIT DE LA FÉE-AT 2016 28 LE 12 E FRIMAT - UN GIVRE MUSICAL ENCORE PLUS GRAND 09 FRANK POLSON UN PONT ENTRE LES PEUPLES

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Journal culturel de l'Abitibi-Témiscamingue

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Page 1: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

JUILLET-AOÛT 2016 /// VOL 7 - NO 10

17 BOUcLE d’Or ET LA cOUpE d’OUrsE

19 cLErMONT JEUNE frINgUANT

d’ABITIBI-OUEsT

05 sUpEr MArIO BrOs EN 87,

pOrTrAIT dE LA fÉE-AT 2016

28 LE 12E frIMAT - UN gIVrE MUsIcAL

ENcOrE pLUs grANd

09 frANk pOLsON

UN pONT ENTrE LEs pEUpLEs

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2 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

L’Indice bohémien est un indice qui permet de mesurer la qualité de vie, la

tolérance et la créativité culturelle d’une ville et d’une région.

.................................................................

JOUrNALIsTEs-cOLLABOrATEUrs ET cHrONIQUEUrs

Fednel Alexandre, Bianca Bédard, Cindy Bourque,Pascale Charlebois, Michel Desfossés, Nathalie Faucher, Véronique Filion, Louis-Eric Gagnon,

Manon Gervais-Dessureault, Netta Gorman, Angèle-Ann Guimond,

Andrée-Anne Guindon, Pascale Langlois, Sébastien Lanno,

Jessica Lesage, Émilise Lessard-Therrien, Sarah Maltais,

Philippe Marquis, Valérie Martinez, Yves Moreau, Sophie Ouellet,

Michèle Paquette, Roger Pelerin, Madeleine Perron, Isabelle Semegen,

Ulysse Rivard-Desharnais, Dominic Ruel, Benoit St-Pierre,

Guillaume Trottier et Louis-Paul Willis.................................................................

cOLLABOrATEUrs dE sEcTEUrVéronic Beaulé (Témiscamingue),

Geneviève Béland (Val-d’Or), Madeleine Perron (Rouyn-Noranda),

Sophie Ouellet (Abitibi-Ouest) et Mathieu Proulx (Abitibi),

.................................................................

cOrrEcTEUrsAnne-Michèle Lévesque,

Suzanne Ménard et Tommy Pilon.................................................................

cOrrEcTrIcE d’ÉprEUVEKarine Murphy

..................................................................

rÉdAcTION ET cOMMUNIcATIONsJenny Corriveau

[email protected] 277-8738

..................................................................

grApHIsMEStaifany Gonthier

[email protected].................................................................

dIrEcTION ET VENTEs pUBLIcITAIrEs Valérie Martinez

[email protected] 763-2677

.................................................................

L’Indice bohémien est publié 10 fois l’an et distribué gratui tement par

La Coopérative du journal culturel de l’Abitibi- Témiscamingue

fondée en novembre 2006..................................................................

cONsEIL d’AdMINIsTrATIONFednel Alexandre, Tonia Dominique,

Véronique Gagné, Julie Mailloux, Mathieu Ouellet, Gaétan Petit et

Dominic Ruel.................................................................

L’INdIcE BOHÉMIEN150, avenue du Lac

rouyn-Noranda (Québec) J9X 4N5 Téléphone : 819 763-2677 Télécopieur : 819 764-6375

indicebohemien.org..................................................................

TYpOgrApHIEHarfang : André Simard, DGA

.................................................................

ISSN 1920-6488 L’Indice bohémien

MOT DE LA RÉDACTION

COUVERTURE SOMMAIRE

AgroAlimenTAire 9 ArTs visuels 9, 12 CAlendrier 31 CulTure AuToChTone 8, 25 divers / générAl 4, 11, 14-15, 19, 22 improvisATion 17 musique 5, 27-29 pATrimoine eT hisToire 10 soCiéTé 6, 7, 13 À lA une 3 Bédé 5 CulTurAT 6

phoTo Jenny CorriveAu

pArCe que l’AppArTenAnCe se dessine À Coup de pinCeAu.

pArCe que l’idenTiTé se forge pAr l’expérienCe. pArCe que l’ArT esT l’oxygène d’une CommunAuTé.

pArCe que lA CulTure esT le peuple, eT pArCe qu’une

indusTrie ne viT pAs sAns TouT CeCi. quATre CréATeurs s’AllienT eT CréenT un sCeAu de quAliTé

Cesser de faire abstraCtion d’une génération

// JENNY cOrrIVEAU

Toi et moi, on est bien différents, mais pas tellement en même temps. On partage une attirance certaine envers le milieu culturel. On aime, à différents degrés, les arts de la scène, la musique, la littérature, la peinture, la poésie, la politique, etc. Venons-nous du même endroit ? Pas nécessairement. Avons-nous le même âge ? Probablement pas. Nous sommes deux entités distinctes, mais qui s’intéressons sensiblement aux mêmes choses, aux mêmes causes. La plus grande différence entre nous, gourmands culturels, curieux sociaux, je dirais que c’est l’âge. Puis l’âge, c’est dans le cœur qu’on le voit, pas dans le creux des rides, ni dans l’os arthrosé. Fait qu’au fond, on n’est pas si différents que ça !

C’est l’été. Il fait chaud et les vacances sont à nos portes. L’école est finie, les camps de vacances commencent et la haute saison de divertissement festivalier aussi. On a tous des projets pour la saison chaude qui s’en vient. Une toiture à refaire, un spectacle à voir en plein air, une nouvelle terrasse à essayer… Pour la plupart, on n’a que deux ou trois semaines, jumelées aux quelques fins de semaine de beau temps, à remplir d’activi-tés. On se plaint tous, sans exception, qu’on manque de temps. Mais manquer de temps, ça fait son temps. Qu’adviendra-t-il de nous, plaignards temporels, lorsque nous serons retraités ? Meubler un horaire à 100 % vide, c’est quand même une job à temps plein ! Là où le bât blesse, c’est dans l’offre.

Ce que je trouve triste en cette époque de consommation, c’est qu’une génération (la mienne) a un choix grandiose en ce qui a trait à sa consommation culturelle, alors qu’une autre est mal évaluée, piètrement desservie et j’irais même jusqu’à dire négligée.

Qui a décidé que nos aïeux n’allaient consom-mer que ce qui se faisait « dans l’bon vieux temps » ? Est-ce que votre grand-mère écoute réellement, encore aujourd’hui, ses « longs jeux » d’Alys Robi ? Depuis 76 ans ? Vraiment ? Je m’imagine bien mal à 93 ans, figée dans une boucle temporelle musicale infinie à me déhancher la prothèse au son de ma vieille cassette usée des B.B. !

Certaines résidences ont emboité le pas pour offrir à leur clientèle un début d’offre culturelle plus diversifiée. Je pense aux Jardins du Patrimoine de Rouyn-Noranda qui ont récemment invité Saratoga. J’ai d’ailleurs récem-ment eu un entretien avec Chantal Archambault qui exprime avoir vécu une rencontre magique avec un nouveau public curieux et participatif : « Nous savions que nous avions quelque chose à offrir à cette génération surtout par le fait que notre style musical est accessible et intemporel. Cette expérience fut tellement agréable que nous avons eu envie de répéter l’expérience aux Jardins du Patrimoine de Val-d’Or. » En discutant, elle me dit que, selon elle, l’idéal pour les divers résidences serait de contacter les bookers des artistes de passage dans leur coin afin d’offrir aux artistes la possibilité de se produire en version acoustique dans ces lieux. Ça donne l’occasion aux artistes de jouer deux fois plutôt qu’une et aux gens d’avoir accès, chez eux, à ce qui se présente autour d’eux en termes de culture. Tout le monde y gagne.

J’ai eu la chance d’assister à une représen- tation d’Amos vous raconte son histoire qui a présenté sa version en salle du circuit histo-rique aux Jardins aussi, mais à Amos cette fois. N’ayant pas toujours la santé requise pour parcourir le circuit interactif, les aînés étaient ravis de voir une production se dépla-cer, chez eux, pour eux. Leurs yeux pétillants de bonheur m’ont rempli le cœur.

La plupart des spectacles ne conviennent pas nécessairement à l’horaire typique du parfait petit octogénaire, un mosh pit n’est pas l’endroit le plus sécuritaire du monde pour le manieur de marchette et un rave n’est pas la place où tester son pace maker. À chaque événement son public. Dans cette société d’accommodements raisonnables où nous adaptons tout pour faire plaisir à tout le monde, pourquoi ne ferions-nous pas un effort collectif pour accommoder nos aînés ? Moi aussi je serai vieille un jour. J’es-père bien que ça bougera plus que ça parce que mon hyperactivité assumée va frapper un mur de brique, direct dans l’dentier.

Heureusement pour nos doyens sociétaires, certains vétérans sont d’infinies bombes d’énergie. La pile rechargeable à spin, ces p’tits lapins Energizer ancestraux s’affairent à faire bouger les choses ! Je pense à Réjeanne la fabu-leuse qui réside chez Bleu Horizon, à Rouyn- Noranda. Mon cœur fut solidement happé d’un gros coup de foudre amical lorsque j’ai rencontré cette septuagénaire au cœur de 20 ans. Réjeanne s’est réveillée une bonne

nuit avec une envie folle : écrire une pièce de théâtre. L’idée qui émergeait était si puissante, qu’en une nuit, tout prêt, du scénario à la mise en scène, une vingtaine de rôles attendaient ses comparses de la résidence qui, pour la plu-part, n’avaient jamais foulé ne serait-ce qu’une demie-planche scénique. Pas une mince tâche vous me direz ! Si vous pensez que ça allait freiner son ambition ! Au petit matin, turbo- Réjeanne était prête à diriger ce qui allait devenir L’Ultime sketch ! Pensé pour eux, écrit par eux, joué par eux, livré pour eux, mais aussi pour vous. Victime de son succès anticipé, propulsée par la belle Élaine, l’animatrice- rayon-de-soleil de la résidence, la pièce s’est retrouvée à faire salle comble au Petit Théâtre du Vieux Noranda trois fois plutôt qu’une ! La beauté là-dedans, c’est qu’ils reviennent cet été avec 22 comédiens qui, à l’heure actuelle, sont en répétition pour L’Ultime sketch, la finale !, à l’affiche au Petit Théâtre du 25 au 28 août cet été. Si ça te dynamise pas un milieu ça !

Ce que je trouve beau de l’âge d’or, c’est la quasi- absence d’inhibition. La plupart ont tellement d’acquis dans la vie qu’ils ne se bâdrent plus de détails comme « D’un coup que j’aurais l’air fou ? ». Allô l’autodérision, ici la dame dans le spotlight, viens jouer ! Belle Jeannine, radieuse mère-grand aux 87 printemps qui plonge tête première devant une foule et s’improvise humoriste le temps d’un stand-up lors d’une soirée open mic aux Jardins, à Amos. Ma grand-mère, humoriste en herbe ! Et l’autodérision dont elle a fait preuve alors que, stressée, elle s’est enfargée dans son texte et a pouffé de son rire contagieux  : « Ha ! J’me su’ toute mêlée ! » et qui a recommencé, comme si de rien n’était, devant les yeux rieurs des spectateurs. En plus de constater que scrapper des jokes relevait de l’hérédité, j’ai vu une grand-mère heureuse et épanouie.

La culture, c’est eux, c’est nous, c’est tout. On la voit, on la fait, on la mange, on la lit, on la vit. C’est dans la diversité, l’offre et le partage qu’on doit travailler. Se parler entre généra-tions, briser les barrières, se découvrir et se divertir. Quand je serai vieille, je serai encore jeune, et si je me retrouve dans une résidence, coincée sans pouvoir bouger faute de motrici-té, j’espère que l’offre me suivra et que je pour-rai laisser mon hyperactivité de côté pour me reposer, en me faisant remplir les cinq sens de cette culture qui gravite, bouillonne et émerge autour des générations descendantes. \\

éConomie 9 environnemenT 21 hisToire eT pATrimoine 13 l’AnAChronique 4 mA région J’en mAnge 19 médiAs eT soCiéTé 16 pleins feux 7 posTe d’éCouTe 30 premières nATions 23 région inTelligenTe 26 TêTe CherCheuse 5 un immigrAnT nous regArde 18

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 3

À LA UNE

7 au 10 juilleth2olefestival.com

Osez l’expérience!

Parce que l’appartenance se dessine à coup de pinceau. Parce que l’identité se forge par l’expérience. Parce que l’expérience de la culture est vitale. Parce que l’art est l’oxygène d’une communauté. Parce que la culture est le peuple, et parce qu’une industrie ne vit pas sans tout ceci.

Caroline Arbour, joaillière renommée avec ses bijoux Scaro, a voulu développer davantage son réseau d’affaires créatif. Elle est donc entrée en contact avec Mathieu Gnocchini de NOC Design, avec qui elle partage déjà boutique, puis avec Véronique Filion des Productions du Raccourci. « Une autre de mes idées folles ! L’idée de base, c’était de développer une nouvelle façon d’évoluer en tant qu’artiste. Créer un beau partenariat, une énergie de groupe, ce qui ferait changement de mon travail solitaire de joaillière. »

Mathieu, Véronique et Bruno, aussi des Productions du Raccourci, ont tous les trois sauté à pieds joints dans l’aventure. « L’idée de créer avec du nouveau monde, ça nous sort de notre zone de confort à Bruno et moi, pis c’est pas sans nous déplaire ! On fait presque toujours tout à deux ! On gravitait les uns autour des autres depuis des années, mais on ne se connaissait pas vraiment. Bien qu’on soit tous les quatre Amossois et créateurs, nos réseaux sont complètement différents, ils sont complémentaires. Une opportunité de visibilité s’offrait à nous tous. Des petits gestes bien simples, pour se faire connaître mutuellement ! » nous raconte Véronique.

C’est comme ça que les personnages d’Amos vous raconte son histoire (en supplémentaire pour trois nouvelles années) ont commencé à se faire accessoiriser par la joaillière et le maroquinier. « Ça donne vie aux œuvres, tout en habillant nos comédiens ! Juste à la conférence de presse, une dame m’a dit qu’elle était impressionnée, qu’elle n’avait jamais vu les bijoux de Scaro ailleurs que sur le Web. »

De cette association, un nouveau projet naissait. Véronique se souvient : « On s’est demandé jusqu’où on allait dans tout ça, puis comme toute conversation créative, ç’a dégénéré ! On était rendu à la certification ISO 9001 dans nos lubies. WO ! Quoique… » Création totale naissait, le sceau prenait forme.

scArO + AMOs VOUs rAcONTE + NOc/cErTIfIÉ crÉATION TOTALE

Pour Caroline, la culture est essentielle au développement d’une communauté, à l’embellissement d’un territoire, au rayonnement, à l’ouverture d’esprit de chacun. C’est une façon simple de mettre du beau, de la sensibilité, de l’humain dans la vie de tous les jours. Mathieu surenchérit : « C’est le point de départ de toute société, de toute communauté assumée, performante et créative. »

« Mathieu était vraiment crinqué ! C’est lui qui a fait le logo et qui a foncé tête baissée dans le projet ! » s’est exclamée Véronique, sourire aux lèvres et yeux pétillants. Pour lui, l’idée était de s’épauler et de faire valoir l’immense qualité, toutes disciplines confondues, de nos artistes et artisans amossois. De faire savoir qui crée ! « C’est un concept qui me trottait en tête depuis un bout de temps. J’aime les concepts marketing et celui-là, je pourrais dire qu’il est très d’actualité ; avec les médias sociaux, la vitesse de diffusion, avec l’accès à une quantité impressionnante de matériel, de produits, d’articles, de films, de chansons, etc., la création n’est plus valorisée à sa juste mesure. On ne sait plus qui crée, qui produit (un petit Chinois ?), qui fait le marketing (un Indien sur Internet?), qui vend ni pourquoi. La certification “Création totale” est simple : l’ensemble de la chaîne logistique, de la création à la vente en passant par la production et le marketing, est effectué ici, à Amos. Toute la valeur ajoutée, tous les emplois générés sont d’ici, par ici. De plus, cette certification nous permet de nous identifier à notre communauté, de l’enrichir et de développer du savoir-faire. Enfin, cette cer-tification nous permet de nous rassembler pour nous distinguer à l’extérieur de la région. »

Plus il y a d’entreprises en création qui rayonnent, plus nous sommes forts, innovants et, par conséquent, distinctifs

Mathieu parle implication sociale : « Je crois qu’une entreprise a le devoir de contribuer au bien-être de sa communauté. Tu ne peux avoir une entreprise forte et grandissante si ta communauté est moribonde et dépérissante. C’est un tout. C’est pour ça que je m’implique beaucoup au niveau municipal. Aussi, je suis exigeant envers nos élus municipaux. Nous devons faire mieux, car nous avons tout ce qu’il nous faut pour le faire. »

J’ai demandé à Mathieu s’il avait une image en tête de ce que pourrait devenir Création totale dans 10 ans. « Nous avons développé cette certification, ce concept, sans plan, sans prétention, advienne que pourra. Mais pour me prêter au jeu, je dirais que Création totale, dans 10 ans, sera reconnue à la grandeur du Québec comme étant un espace en Abitibi où la communauté Amos-Harricana a mis toutes les mesures en place pour accueillir, pour créer, pour vivre dans l’optique de générer une chaîne logistique créatrice de valeur. Un logo qui permet d’expliquer sa provenance, son contexte de production et de comprendre son prix. » Ce à quoi Véronique ajoute  : « Pareil comme à l’épicerie ! Moi, quand c’est tagué Aliments Québec, ça m’interpelle ! »\\

De la maroquinerie à la joaillerie, Amos se serre

les coudes et vous raconte son histoire

Création totale

// JENNY cOrrIVEAU

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4 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

L’ANACHRONIQUE

dégeler // pHILIppE MArQUIs

Vous savez ce qu’est une activité brise-glace ? On utilise souvent cette technique lors de la première rencontre d’un groupe. Dès le début, la personne chargée d’animer propose une affaire bizarre comme imiter son animal favori. Cela sert à « dégeler » le climat et rendre les gens plus à l’aise après s’être dévoilés un peu.

Le hasard ou un incident quelconque peuvent avoir le même effet. Ils transforment un évènement dont l’évolution était prévue de tous et bouleversent l’ordre établi. Les lignes toutes droites de nos vies bien rangées se mélangent soudainement. Nos quotidiens, réglés au « quart de tour », s’humanisent et prennent des couleurs...

Il en a été ainsi le 24 décembre dernier. Une panne de courant est venue illuminer la soirée de centaines de personnes. Beaucoup ont pris les moyens du bord et se sont rassemblées autrement afin de passer le réveillon. Le lendemain, les réseaux sociaux abondaient en belles histoires de solidarité. Cela prouve que tout n’est pas perdu, qu’il n’y a pas que des assassinats en vue. Il y a autre part où porter nos regards.

Un autre exemple est advenu le 6 mai à Rouyn-Noranda. Nous sommes en pleine série finale de la Ligue junior majeure du Québec, un vendredi soir. Plus de 3 600 personnes sont présentes à l’aréna ! Une partie de hockey de ce type est un gros spectacle. Tout y est organisé : le réchauffement des équipes, l’entrée des joueurs sur la patinoire, l’hymne national, la musique, les entractes, etc. Le rythme est conçu pour qu’on se centre sur le jeu.

Or, voilà qu’avant le début de la deuxième période, un tuyau de réfrigération placé sous la glace est percé par accident. La saumure se met alors à gicler sur la patinoire et le personnel de l’aréna déploie tous ses efforts à réparer le bris.

Dès que la foule comprend que plus rien ne se passera sur la patinoire avant un bout de temps, des rumeurs folles voyagent dans les gradins. Elles concernent les causes du problème et la suite des choses. Puis, on fait la vague, siffle et applaudit un préposé venu mopper le dégât. Tout le monde parle et se laisse porter ; les enfants courent, les parents sourient, les langues se délient. Jamais je n’aurais cru être ainsi ému et nous trouver aussi beaux pendant une partie de hockey.

Mais c’est qu’il n’y a plus de partie. Notre glaçage de spectateurs a fondu… À l’annonce du report de la joute, une heure plus tard, tout le monde a quitté sans rouspéter.

Je me plais à croire qu’il peut en être ainsi à tous les instants de la vie. Une crevaison donne naissance à un couple, un groupe de personnes déterminées entraine de profonds changements sociaux, un rêve fou s’enracine dans notre argile. Tout est possible. Tout se peut surtout lorsque nos glaces disparaissent.

Voici venue la saison où l’eau se libère et où les feuilles jasent. Cette saison où nous sortons de nos cocons et où les possibles fleurissent. L’air étant maintenant doux et chaud, il ne reste qu’à dégeler nos esprits pour vivre un bel été ! \\

300 p’tites frettes par temps frais // pAscALE LANgLOIs

Mais pas qu’à moi seule, quand même, non. Et pas tout à fait 300 non plus. Mais c’est le nombre arrondi de houblons pétillants qui s’est étalé devant 5 600 personnes le week-end dernier pour la 2e édition du Festibière, un festival, de bière, mais qui fait une tournée. Comme le Beauce Carnaval des papilles, ou les Rolling Stones du party microbrassé !

Je pourrais peut-être parler d’une grand-messe dans l’édition de l’an prochain ? Avec toujours plus de fidèles qui viennent entendre la bonne nouvelle des brasseurs toujours plus nombreux, je crois qu’on pourrait se le permettre. La première année m’a amenée en Gaspésie, quatre mètres à côté des Basses-Laurentides, et, pour cette seconde édition, avec deux pas de plus, je pratiquais mon anglais en Ontario. Ça tombe bien, j’ai tendance à pratiquer la langue de Shakespeare après un verre ou deux, l’adon vous !

Pour le temps frais aussi j’exagère. (Ça commence à faire de moi une piètre reporter, je n’aurai peut-être plus jamais de contrat d’écriture pour L’Indice bohémien.) Certes, la petite blouse, le jacket, la froc, bref, le coupe-vent était de mise pour ne pas geler comme des bocks givrés. Cependant, toujours en comparaison avec l’an passé, la presqu’île du lac Osisko se prenait pour un presque Club Med. OK, le vendredi. Jeudi, c’était le mois d’octobre et samedi, le Saule inconsolable d’Isabelle Boulay. QU’IMPORTE ! Il y avait du Club Med  : sortez la Corona !!!!

Cette bière estivale populaire n’était peut-être pas là, mais ce qu’on nous proposait n’avait pas besoin d’être pimpé à la limette. Attention, je n’ai rien contre la Corona, mais donnez-moi le choix entre le Mexique capitalisé ou l’expérience de l’Ulrick du Prospecteur, vieillie 10 000 pieds sous terre, et la cerveza con limetta n’a pas beaucoup de chanças.

Ma IPA préférée était là (Allô Castor !). J’ai découvert plus de bières noires que les caractères maximum de cet article me permettent de nommer, mais « wink-wink » le Trèfle Noir pour tes IPA de LUXE !

Gibbs et ses snacks m’ont aussi décomplexée de mon amour des pogos. Le BBQ Shop m’a fait oublier mon essai au végétarisme avec sa poutine au porc effiloché… J’ai ingéré assez de calories pour survivre deux mois. Mia-me.

Des découvertes pour vous chatouiller les papilles pendant que d’autres s’occupent de vos tympans avec de la musique. Et de la bonne. C’est le FME qui s’occupait des amuse-gueules auditifs (des amuse-oreilles ?) et nous proposait trois noms à retenir le week-end dernier : les rockstars bohèmes Dylan Perron et Élixir de Gumbo, l’enthousiaste Socalled et son band coloré et le très groovy Pierre Kwenders comme dernier invité. C’était tellement exotique, même le C.A. du Festibière ne savait pas à quoi s’attendre. TSÉ ! Ça fait partie de la promesse de découverte, une gorgée à la fois. On boit peut-être moins, mais on boit mieux.

Ils viennent de se mettre la barre haute. Le seul point négatif : leurs verres meurtriers qui cassent juste à se faire regarder. On ne tchinera juste pas avec ceux-là l’an prochain. ;) \\

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 5

TêTE CHERCHEUSEMUSIQUE

VaCanCes // dOMINIc rUEL

Je suis prof, et je suis en congé en juillet et août. Ça a ses avantages, même si c’est devenu, avec le temps, une belle façon de nous faire fermer la gueule quand on remet en question nos conditions de travail. Oh ! Je pourrais bien lancer quelques concepts juridiques et légaux pour montrer que ce ne sont pas des vacances, mais un arrêt de travail… Bien sûr, sept semaines sans travailler, c’est un sacré avantage. Il y a les profs, et il y en a d’autres aussi, qui profitent de nombreux congés. Mais d’autres qui en ont beaucoup moins.

Les chiffres parlent et le Canada fait piètre figure à ce sujet. Il se place au 62e rang mondial, avec 19 jours de congé par an. C’est l’Autriche avec 38 jours qui est championne. En Pologne, 34 jours. Aux États-Unis, 25. Le Canada rivalise avec la Colombie, la Malaisie et le Japon, surtout, où travail et performance sont hissés au sommet des valeurs sociales. Il y a donc un espace pour améliorer les choses.

D’autres chiffres, tirés d’une enquête du Centre canadien de politiques alternatives, font sourciller et reflètent que beaucoup de gens se satisfassent de deux ou trois semaines. Et que les gouvernements ne semblent pas pressés d’en ajouter. 22  % des Canadiens ont dû annuler leurs vacances à cause du boulot. 14 % se sentent coupables de partir. Puis – et celle-là m’a jeté à terre ! – 49 % des employeurs disent s’attendre à ce que leurs employés se présentent au travail à quelques reprises pendant qu’ils sont en vacances. On n’est pas loin du mépris.

Louis Jolin, professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM, n’est pas surpris. Depuis 40 ans, l’accessibilité aux vacances est de plus en plus difficile. Pourquoi donc ? Capacités financières réduites, précarité des emplois, changements plus fréquents d’employeurs, travail autonome. Bye bye la société des loisirs !

Jean Stafford, du même département, lance une autre explication, culturelle celle-là : « En Amérique du Nord, les gens préfèrent le fric aux loisirs. Nous sommes plus individualistes qu’en Europe, où les gens ont davantage de congés. Ici, les vacances ne font pas partie des mœurs. » On préfère donc avoir plus d’argent dans les poches, mais courir comme des fous, pour pouvoir acheter mille bébelles, qu’on utilisera une fois de temps en temps, en espérant un peu de soleil ?

Parce que peu de jours de vacances, ce n’est pas la preuve d’une économie qui roule et d’une productivité du tonnerre. C’est même le contraire et c’est une évidence : le repos est essentiel. Jolin ajoute : « Socialement et culturellement, c’est très important d’avoir des vacances pour passer du temps avec les autres. Prendre du temps pour jaser, pour perdre son temps. Pour ne rien faire... »

Quatre semaines, vingt jours, plus les fériés, rien de moins, voilà ce qu’il faut. Quoi qu’en disent Lucien Bouchard ou des gens d’affaires, ça ne fera pas de nous un peuple de paresseux et de fainéants. Mais peut-être une société plus équilibrée, qui pourra un peu plus profiter du temps qui passe… \\

super mario bros en 87, portrait de la fée-at 2016 // ANdrÉE-ANNE gUINdON

Sorti tout droit d’un tuyau vert pixélisé prou-prou-prou [NDLR : Bruit de tuyau dans Super Mario Bros], la FÉE-AT qui se tiendra du 18 au 21 août 2016 fera encore vibrer le centre-ville d’Amos, sous la thématique 8 bits cette fois ! C’est quoi « 8 bits » ? C’est un peu comme le visuel des jeux d’Atari ou encore de vieux Nintendo justement. La FÉE nous offrira nuls autres que Mara Tremblay, Bellflower et Les Chiens de Ruelles, pour ne nommer que ceux-là, lors des soirées musicales de la fin de semaine.

Ce sera, une fois de plus, un envahissement éclectique qui submergera le centre-ville d’Amos durant toute la fin de semaine, mais cette année, les commerçants se mettent de la partie !

Mathieu Proulx, responsable des communications de l’événement, nous décrit le tableau que prendra le centre-ville l’espace d’une fin de semaine  : « On est super excités parce que cette année, on amorce une nouvelle collaboration vraiment tripante avec le comité des marchands ! Le centre-ville sera à surveiller pendant la journée du 20 où l’on arrimera notre Beergarden “qui a atteint la puberté vraiment plus rapidement que prévu” avec beaucoup d’autres activités en journée ! Je ne veux pas trop en dire, il faudra venir faire un tour pour comprendre l’ampleur du projet ! Les Royal Pickles vont aussi ajouter une teinte bien particulière à l’événement ! »

Mathieu Larochelle, responsable de la programmation musicale, nous téléporte dans son monde le temps de trois soirées : « Côté programmation musicale, on est vraiment fiers de notre coup ! Avoir réussi à booker Mara Tremblay au Jeudi des CouvArtes, ça nous rend fous de joie ! Ça fait longtemps qu’on l’a vue en région et on l’aime d’amour, Mara ! Dans nos groupes à surveiller, il y a Bellflower et Les Chiens de Ruelles qu’on a super hâte de voir ! Ça, c’est deux de mes coups de cœur. Sauf que concrètement, on a plusieurs bands à la prog, pis j’ai plusieurs coups de cœur ! »

Bien évidemment, les mélomanes seront choyés, car au total, ce seront tout près d’une vingtaine de groupes ou artistes solo qui viendront se produire durant la fin de semaine. Il est donc fortement suggéré d’acheter le passeport en prévente au coût de 40 $ (plus taxes et frais) pour assister aux trois soirées avant le 4 juillet. Après cette date, le passeport passera à 50 $ (plus taxes et frais). Il est possible de les acheter sur Internet (par l’entremise des événements Facebook ou sur le site de la FÉE-AT).

Pour avoir plus d’information sur la FÉE-AT, consultez le site Web ou suivez la page Facebook. Fidèles à leurs implications, ses organisateurs sont plutôt du genre hyperactif de la souris ! \\

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6 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

CULTURAT à travers les yeux de…

marC-oliVier Hamelin // pAscALE cHArLEBOIs

C’est sans trop connaître CULTURAT ni savoir quoi en penser que Marc-Olivier Hamelin a proposé un concept artistique pour la réalisation du canot Abitibi & Co qui sera donné dans le cadre du concours Mon été CULTURAT. Choisi parmi plusieurs artistes professionnels ayant proposé leur candidature, le jeune artiste en art actuel se dit bien heureux de cette expérience.

« C’est mon premier projet avec CULTURAT, précise Marc-Olivier Hamelin, et je n’étais pas nécessairement dans le mouvement. » Toutefois, il a vu dans cette offre une occasion de poursuivre son travail artistique, c’est-à-dire de saisir les opportunités qui s’ouvrent à lui pour former ou compléter quelque chose. « Et je trouvais que, de la façon dont était proposé le projet, il y avait une conscience du travail d’artiste. On demandait d’avoir le statut d’artiste professionnel, de déposer un dossier, une démarche. J’ai vraiment senti que je pouvais soumettre un concept artistique derrière tout ça. Et ils ont accepté mon idée, ils ne m’ont imposé aucune contrainte artistique. »

Originaire de la région et fraîchement diplômé de l’Université Concordia, Marc-Olivier s’intéresse davantage à l’installation, mais allie l’écriture, le dessin, le visuel photographique et la performance aux actions du quotidien. C’est parce qu’il s’agissait d’intégrer un concept dans un objet utilitaire qu’il a trouvé dans ce projet un lien intéressant avec sa pratique en art actuel.

« L’œuvre ah lac rend hommage à la puissance et à la beauté des cours d’eau de la région de l’Abitibi-Témiscamingue  », comme l’écrit l’artiste dans la présentation de son projet. «  Certains noms, d’origine algonquine, témoignent d’une poésie marquante et historique de notre territoire. Je souhaitais en prendre connaissance pour ce projet. Il en résulte donc une œuvre picturale alliant canot, lacs et poésie. Eau profonde (Lac Témiscamingue) et eau du milieu (Abitibi) ont été les points de départ dans l’élaboration picturale et conceptuelle de cette peinture. Ils sont inscrits sur le canot comme une phrase tirée d’un poème. Une rivière (eau du milieu) est visible dans l’œuvre sous forme de ligne vive et sinueuse. Elle se jette dans un visage, symbolique de l’énergie tranquille du fond des eaux (eau profonde). Une alliance à l’image de notre grand territoire sauvage : vif et contrastant. »

L’œuvre (navigable !) qui en résulte sera exposée tout l’été au Centre d’exposition de Rouyn-Noranda… avant de voguer sur les eaux de la région, emportant avec elle l’heureuse personne qui l’aura gagnée. Ne ratez pas la chance de participer ! \\

CULTURAT

Questionnement, Constatation et bol de CHips // LOUIs-ÉrIc gAgNON

Ce qui suit s’adresse aux 18 à 35 ans. Vous êtes sur votre divan en train d’écouter des compilations de gens qui prennent des débarques en skate, et soudainement vous vous dites  : « Coudonc, qu’est-ce que je peux faire pour être utile dans ma région, dans ma communauté ? » Formulez cette phrase comme vous le voulez, appliquez-la à la sauce que vous désirez, il va quand même falloir que vous vous leviez, que vous nettoyiez les traces orangées que les crottes de fromage auront laissées et que vous vous bougiez.

Les questions que vous devez vous poser sont fort simples. Quelle place puis-je prendre dans la région ? Comment influen-cer les choses ? Comment améliorer mon milieu de vie ?

Quand on regarde la politique, à tous les niveaux, que ce soit municipal, provincial, fédéral, que ce soit dans les sociétés d’État ou dans le grand conseil d’administration, il y a encore bien peu de jeunes qui sont impli-qués. Et ce ne sont pas les champs d’intérêt qui manquent  : environnement, culture, développement économique, secteur com-munautaire et autres.

Selon Annie-Marie Nadeau, du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue : « L’im-plication, ça commence en ayant des modèles. Il y a des modèles jeunesse auxquels on peut s’identifier. Les associations étudiantes, les grands frères et grandes sœurs et les maisons de jeunes sont des milieux qui peuvent servir de tremplin. C’est important d’amener les jeunes rapidement à prendre leur place. Ils peuvent commencer par être observa-teurs afin d’être sensibilisés. Au Forum, on veut avoir des jeunes qui prennent des places

d’influence. Les jeunes doivent devenir des porte-paroles pour leur groupe. »

Le 11 juin dernier, l’activité annuelle du Forum jeunesse de l’Abitibi-Témiscamingue qui devait avoir lieu à Val-d’Or fut reportée à l’automne, dû au trop faible taux d’inscription. Le gouvernement a mis le couperet dans l’organisation l’an dernier, mais celle-ci s’est relevée et a trouvé le moyen de rester debout et de continuer ses activités. Droite, fière et persuadée d’avoir sa place dans la société, parce que donner une voix aux jeunes, c’est important, voire primordial. Sommes-nous en train de donner raison aux mesures d’austérité ? Voulez-vous que les choses bougent, ou vous préféreriez une bonne série sur Netflix accompagnée d’un bol de crottes de fromage ?

crÉEr L’IMpAcT

C’est possible et ça peut être facile de créer un impact dans son milieu. Il suffit de s’inté-resser, réellement. S’enlever les doigts du nez et foncer. Il s’agit d’avoir une idée, de bien la structurer et de la pousser. Ensuite, il faut trouver les bonnes personnes pour s’entourer. Une gang de jeunes motivés avec plein d’idées peut mener à des réalisations concrètes en peu de temps. Le genre de jeunes allumés qu’on retrouve normalement dans les activités du Forum jeunesse, t’sais ?

S’intéresser au développement de notre région et devenir un citoyen actif ou une citoyenne active est la seule façon de vrai-ment changer les choses et de bâtir une société à notre image, un pas à la fois.

Vous pouvez retourner à vos chips… ou pas ! \\

CHRISTIAN LEDUC

SOCIÉTÉ

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 7

Qu’est-ce que la culture pour les jeunes d’âge préscolaire ? Peut-être ai-je trop lu d’histoires d’enfants prodiges, mais j’avais pratiquement oublié que les enfants sont de grandes toiles à peindre. Afin de nous éclairer sur le concept très large qu’est la culture, Vicky Ménard, professionnelle en petite enfance, nous propose quelques bases de pédagogie. En toute sincérité, je n’avais aucune idée du développement d’un enfant. J’espère que je ne suis pas le seul…

La première chose à savoir sur le dévelop-pement de l’enfant est qu’il se fait sur cinq facettes : le cognitif (qui inclut le calcul men-tal, l’apprentissage des couleurs, les mots), le langagier, le développement psychomoteur, la motricité fine et le développement social. « Un enfant, ça apprend par le jeu. Les arts (le dessin, la peinture, le chant, la musique) sont utilisés pour passer notre message édu-catif. On va chanter les couleurs, les parties du corps. L’enfant fait des liens avec le mot. Par ailleurs, chanter peut permettre de pal-lier à certaines difficultés du langage. »

Quand ils sont petits, les enfants sont axés sur le toucher, sur les textures. Les activi-tés comme la peinture à doigts et la pâte à modeler développent beaucoup la dextérité fine. De plus, ces activités les calment et les centrent sur eux-mêmes. Les outils artis-tiques deviennent des outils pédagogiques. « On n’a pas le choix d’utiliser ces outils ; nous-mêmes, tout jeunes, étions assujettis à ces outils », ajoute Mme Ménard.

Une chanson peut également devenir un outil de discipline. Par exemple, une certaine comptine provoquera un déclic dans la tête de l’enfant, qui décidera de ranger les jouets. Ils l’entendent trois fois par jour. Au lieu de répéter plusieurs fois une chose, la comptine n’a qu’à être chantée une fois. Ça facilite la tâche des éducatrices et ce n’est pas agressant.

D’un point de vue culture populaire, les enfants absorbent une quantité incroyable de références très tôt : « Dès que Gangnam Style ou La reine des neiges joue, les enfants virent

fous et apprennent les paroles par cœur. Dans un groupe, ils jouaient à La voix. Ils s’assoyaient sur des chaises et une personne chantait et les autres se tournaient. J’ai des enfants qui chantent les paroles de chan-sons des Cowboys Fringants et de Kiss. » À la base, ce sont les parents qui vont appor-ter ces références culturelles, car l’enfant ne peut pas aller les chercher seul.

Même si les enfants sont en constant déve-loppement, ils sont toujours créatifs  : « Jusqu’à l’âge de trois ans, ils vont colorier de la même couleur. Ils vont avoir une phase qui peut être bleue et ensuite apprendre à insérer de nouvelles couleurs. Quand ils commencent à se dessiner, il y a une tête et les bras et les jambes partent de là. Plus tard, un corps est ajouté. »

Les comportements culturels varient bien sûr d’un CPE à l’autre. « J’ai déjà travaillé dans un CPE autochtone où la culture était vraiment mise de l’avant. Les enfants étaient habitués de jouer avec des tambours autoch-tones, sans toutefois être tapageurs, car ils étaient habitués de voir les adultes s’en ser-vir », conclut Mme Ménard.

En conclusion, intégrer les arts, toutes dis-ciplines confondues, à l’apprentissage d’un enfant, ça ne peut qu’aider au bon déve-loppement de celui-ci. Je suis heureux de constater qu’à travers toute cette austérité, ce soit encore respecté ! \\

pleins feux sur le tHéâtre // MAdELEINE pErrON

Le théâtre a toujours été présent en Abitibi-Témiscamingue. Il fut un temps où de nombreuses troupes profitaient de la période estivale pour présenter leur production. Toutefois, depuis plusieurs années, ce n’est plus autant le cas.

En jetant un regard sur ce qui s’est passé depuis 2007, on peut constater que le nombre de troupes est demeuré sensiblement le même, en passant de 16 à 17, de 2014 à 2016. Ainsi, durant cette période, quatre troupes amateurs ont cessé leurs activités (Le Théâtre d’la Slam, Les Artistes du cœur, Les Trois Alléluias, Les Maux dits), tandis que trois nouvelles ont été créées (Productions du Mécène, Productions Coté-Vivand, Chien pas de médaille).

Bien qu’il y ait des troupes de théâtre dans toutes les MRC, Rouyn-Noranda obtient la plus forte concentration alors que l’on en répertorie sept. La plus ancienne est celle de La Sarre, la Troupe À cœur ouvert, qui existe depuis 35 ans. Une nouvelle forme de théâtre est de plus en plus présente, celle du théâtre déambulatoire. Les Productions du Raccourci (avec Amos vous raconte son histoire) et Les Zybrides (avec Ma Noranda) produisent chaque été un circuit dans les rues et ruelles de leur ville, au cours duquel une histoire nous est racontée.

Toujours entre 2007 et 2014, de nombreux textes d’auteurs de la région ont été mis en scène. Entre autres, plusieurs se souviendront de Bascule sur la route de l’Ouest (de Jocelyne Saucier), Au pays de l’or bleu (de Jacquy Lamps), La Folle Odyssée de Bernadette (de Véronique Filion) et Chanson de Toile (d’Hélène Bacquet).

Aussi, en 2009, voit le jour l’Agora des Arts, un lieu spécialisé dans la diffusion du théâtre de création ; une portion de sa programmation est aussi dédiée à la petite enfance et aux groupes scolaires, conformément à la mission d’éducation que l’organisme s’est donnée.

Pour sa part, la programmation des salles du réseau Spectour (Théâtre des Eskers, Théâtre de Poche, Théâtre du cuivre, Salle Félix-Leclerc, etc.) est principalement constituée de pièces produites par les compagnies montréalaises qui tournent à travers le Québec.

En plus des troupes de théâtre, la région compte quatre ligues d’improvisation. Ces équipes jouent localement, mais on les voit aussi s’affronter lors de rencontres régionales autour du Combat régional d’improvisation de l’Abitibi-Témiscamingue (CRI-AT) et du Club régional d’improvisateurs voués à une mort évidente (CRIME). Pour sa part, le groupe Les Volubiles évolue selon une approche qui diffère de la for-mule habituelle.

Puis, pour une 3e  édition, se tiendra la Coupe d’Ourse, du 22 au 24 juillet. Ce tournoi permet à nos improvisateurs d’ici de côtoyer ceux de la province. Ce sera une occasion pour tous les fans d’as-sister à de l’improvisation de haut calibre durant toute une fin de semaine.

Pour en savoir davantage sur le théâtre, consultez le Portrait des arts et de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue rédigé par Louise Lambert, disponible sur le site du CCAT. \\

PLEINS FEUX

ÉQUIPE DE PRODUCTION Bascule

ARCHIVES 2009-2010

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Regard pédagogique d’une éducatrice à la petite enfance

CultiVer nos nouVelles CuVées // LOUIs-ÉrIc gAgNON

VICKY MÉNARD

SOCIÉTÉ

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8 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

CULTURE AUTOCHTONE

Dans le cadre du processus de renouvellement de la politique culturelle du Québec, le ministre de la Culture et des Communications Luc Fortin a entrepris une vaste consul-tation sur tout le territoire afin de recueillir les préoccupations des créateurs, des organismes et de tous les acteurs impliqués dans l’industrie culturelle. Le Ministère a reconnu que la mouture de 1992 intitulée Notre culture, notre avenir ne faisait pas assez de place aux peuples autochtones et aux Inuits. Afin de réparer cette erreur, il a exprimé

le désir de les écouter et de reconnaître leur richesse culturelle. Ainsi, en marge de la consultation publique tenue le 27 juin dernier au Petit Théâtre du Vieux Noranda, des rencontres particulières ont eu lieu avec des artistes issus des communautés autoch-tones, des organismes et des représentants politiques. Il en est ressorti une volonté de se focaliser sur la situation des langues autochtones. Si la démarche du ministère de la Culture s’inscrit dans une perspective d’ouverture, de dialogue et d’échange, on peut

toutefois s’interroger sur les réelles opportunités qu’elle offrira à la culture autochtone de rayonner et de s’institu-tionnaliser. La situation des Autochtones en tant que peuple en dépend.

Dans le roman The Absolute True Diary of a Part-Time Indian, piteusement traduit Le premier qui pleure a perdu, de Sherman Alexie, on partage le quotidien de Junior, un adolescent Spokane contraint de quit-ter sa communauté pour aller étudier dans le prestigieux lycée de Reardan, une ville voisine. Avec son humour décapant et sa formidable lucidité, Junior révèle la paradoxale situation de l’Autochtone qui doit vivre dans sa communauté afin de sauvegarder sa culture, mais qui est également obligé de s’en exiler pour réussir dans la vie. Plus près de nous, il y a Samian, rappeur très attaché à ses racines, à sa culture, obligé de s’en aller pour pouvoir faire sa musique. Ce paradoxe traduit un manque criant de ressources dans les communautés autochtones et participe à cette politique centenaire destinée à trucider culturellement tout un peuple. La langue, véhicule de la vision du monde mais aussi de la culture et de l’identité des peuples autochtones, se meurt à petit feu. Quand on remonte l’histoire, on comprend bien que cette mise à mort a été orchestrée en empêchant par exemple aux jeunes de parler leur langue. Aujourd’hui, les consé-quences de cette décision s’observent à l’œil nu. Les jeunes Autochtones qui veulent réussir savent que ce n’est pas en utilisant leur langue qu’ils vont y arriver. Certains anciens observent une absence de désir chez les jeunes générations de s’approprier leur langue et déplorent le fait qu’il n’existe aucune politique favorisant sa transmission et son enseignement. L’aggiornamento culturel de l’État aura sans doute à se pencher sur cette préoccupation.

Par ailleurs se pose la question épineuse de la spécificité de la culture autochtone. En effet, si les Autochtones sont reconnus comme un peuple avec un mode de vie et des besoins distincts, leur culture ne saurait être le reflet de la politique culturelle du Québec. Par conséquent, le rayonnement de la culture autochtone semble dépendre de la disponibilité de structures susceptibles de lui assurer une certaine autonomie. L’accessibilité des artistes autochtones aux circuits de création et leur professionnali- sation représentent autant de moyens intéressants à envisager. En ce qui concerne cette question de ressources et de moyens, il semblerait que le provincial et le fédéral se rejettent encore la responsabilité. Comme dans un jeu de ping-pong. \\

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la Culture autoCHtone au miroir de la politiQue Culturelle du QuébeC // fEdNEL ALEXANdrE

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 9

ARTS VISUELS

AGROALIMENTAIRE

frank polson : un pont entre les peuples // NETTA gOrMAN

Frank Polson est un artiste engagé et polyvalent. Membre de la nation anishnabe Long Point First Nation de Winneway, dans le Témiscamingue, il est connu surtout pour ses toiles en acrylique colorées dont le style contem-porain respecte la tradition algonquine. Aujourd’hui, sa carrière d’artiste prend une nouvelle direction internationale avec sa collection vendue par la compa-gnie californienne VIDA, basée à San Francisco, qui se spécialise dans la vente de produits de qualité de designers et d’artistes de partout dans le monde. C’est après leur avoir soumis seize designs à partir de trois photos inspirées de ses toiles originales que Frank Polson a appris que VIDA avait accepté sa soumission. La collection de foulards et de camisoles en soie est maintenant vendue en ligne dans plus de 1 000 villes, et ce, depuis ce printemps. « Chaque fois qu’ils vendent un de mes articles, ils m’envoient un courriel. C’est magique. À part mon temps pour faire le design des photos que j’ai soumises, ça ne m’a rien coûté. Et je garde les droits de mes images originales », me dit-il, le sourire aux lèvres.

L’artiste est également engagé dans un projet régional qui pendra forme cet été. Au village de Latulipe, au Témiscamingue, un pont en acier enjambe la rivière Fraser. Julie Gilbert, directrice générale de la municipalité, explique  : « C’est un pont bien ordinaire. Nous avions deux objectifs avec ce pont  : l’embellir et ralentir le trafic à l’entrée ouest du village, car la pancarte de 50  km/h se trouve après le pont seulement. » De là l’idée de lancer un appel aux artistes. Frank Polson a ainsi soumis son projet, qui a été retenu par

la municipalité et approuvé par Transports Canada. Ainsi, cet été, les quatre piliers en béton du pont seront ornés de fresques colo-rées de la main de Frank Polson. Habitué à peindre à l’intérieur avec de l’acrylique, il doit maintenant relever le défi de trouver la bonne méthode et les bons matériaux pour peinturer du béton qui sera soumis aux aléas du climat. En ce qui concerne les images comme telles, tout le travail est déjà effec-tué. « J’ai utilisé mon iMac pour incorporer les images aux piliers quand j’ai soumis mon projet », me raconte Frank. « La rivière Fra-ser, c’est là où la communauté des Premières Nations a été contrainte de partir lorsque les barrages d’Hydro ont été construits. J’ai donc voulu faire de ce pont un élément symbolique entre les non-autochtones et les autochtones. » On pourra voir des éléments tels qu’un canoë, qui rappelle les racines des deux communautés et le système d’échange de jadis, ainsi qu’une image de la première église à Latulipe juxtaposée avec un tipi pour symboliser les cérémonies des deux cultures. En effet, le travail d’artiste de Frank Polson a toujours eu comme objectif premier de créer des scènes qui rapprochent les cultures afin de diminuer le racisme grâce à une compré-hension mutuelle accrue. « C’est sûr qu’il existe encore du racisme, avoue-t-il, mais je souhaite que mon art aide à le réduire, qu’il serve littéralement de pont ». \\

La collection de vêtements de soie de Frank Polson se trouve sur le site suivant : shopvi-da.com/collections/frank-polson

*Entrevue originale en anglais

Belgh Brasse lance La Bittt à Tibi

Quand la poésie s’allie à l’industrie// JENNY cOrrIVEAU

Il y a quelques semaines, Raôul Duguay venait présenter aux côtés de Jean-Louis Marcoux, maître brasseur chez Belgh Brasse, la nou-velle bière La Bittt à Tibi, brassée à même l’eau des eskers d’Amos. Être poétique à la verve dégourdie, M. Duguay a entretenu la foule pendant de longues et inspi-rantes minutes d’envolée lyrique lors de l’inauguration de l’agrandissement de la brasserie, désormais mondialement célèbre et comptant plus de 50 médailles à son actif.

Grand humaniste, défenseur de notre langue, de notre eau, de notre savoir dire et savoir-

faire, M. Duguay arrime sa poésie à l’industrie parce que, pour lui, l’unification de l’art, de la science et de la conscience est primordiale pour avoir une société vivante et en santé.

« C’qui est historique là-d’dans, c’est que c’est la première fois qu’un poète vend d’la bière! » – Raôul Duguay

Allier l’hymne populaire d’une région à la commercialisation d’un produit d’ici en faisant rayonner encore plus notre belle région par la verve de Duguay qui coule, fluide et enrobée, comme le houblon du produit qu’il représente me semble une association bien ingénieuse, mais nous ne sommes pas à la première association du genre. Cependant, ici, aucun comé-dien ne vend de voiture coréenne et aucune chanteuse n’atteint l’orgasme grâce à l’odeur extatique d’un shampoing « Made in Taïwan ». Non ! Ici, nous avons un lien direct, un lien du cœur. On fiance l’art des mots à celui du brassage. Au-delà de la figure connue, du produit à vendre et des poignées de mains officielles à donner, il y a l’affection des deux milieux. C’est la poésie qui s’associe à l’industrie.

Longue vie aux molécules de plaisir, et longue vie à la poésie ! \\

COURTOISIE

JENNY CORRIVEAU

bail-in // ULYssE rIVArd-dEsHArNAIs

La dernière fois que vous avez consulté le solde de votre compte bancaire, qu’avez-vous vu ? Si vous êtes chanceux, un beau nombre positif à cinq ou six chiffres. C’est rassurant, non, de savoir ses économies en sécurité? En fait, la somme indiquée et que vous croyez être votre argent ne l’est pas vraiment. Lorsque l’on effectue un dépôt à la banque, notre argent, si durement gagné, devient la propriété légale de la banque. En clair, vos économies ne vous appartiennent pas et la banque peut utiliser vos fonds comme bon lui semble.

Eh oui ! Une banque, ce n’est pas comme une tirelire et ce qu’indique le solde de votre compte bancaire n’est autre chose, en réalité, qu’une dette de la banque envers vous. Ceci est vrai pour tous les comptes bancaires du monde. Ça fait beaucoup de dettes. La banque n’a dans ses coffres qu’un petit pourcentage des dépôts de ses clients. Elles comptent sur le fait que la probabilité est mince que trop de ses clients viennent réclamer leur argent au même moment, ce qui les mettrait en sérieuses difficultés.

Tant que ça va bien, tout va bien. Malheureusement, à l’occasion, des crises finan-cières surgissent et là, le château de cartes risque de s’effondrer. Souvenez-vous de 2007-2008. Lors de la dernière crise financière, les banques canadiennes se sont assez bien tirées d’affaire, mais d’autres régions du monde n’ont pas eu cette chance. C’est pourquoi nous avons vu se mettre en place des plans de sauvetages massifs des banques avec l’argent des contribuables, bail-out pour reprendre le terme anglais.

Le bail-out est une option douloureuse pour les finances publiques, nous en subissons toujours les conséquences. Il existe aussi une deuxième option, moins connue, pour sortir les banques de ces mauvais pas, le bail-in. Non moins douloureux, le bail-in, ou sauvetage à l’interne, consiste à renflouer une banque en saisissant une partie des dépôts de ses clients et en les convertissant en fonds propres de la banque. Vous vous retrouvez donc avec, à la place d’une partie de vos économies gagnées par votre travail, des actions de votre banque en faillite. Quelle délicatesse !

Peut-être seriez-vous intéressé à savoir qu’une telle mesure a été adoptée discrètement, enfouie profondément dans le premier budget du gouvernement libéral de Justin Trudeau. On retrouve ici une réminiscence des méthodes peu orthodoxes des conservateurs. Des mesures similaires sont entrées en vigueur dans l’Union européenne le 1er janvier 2016 et aux États-Unis en 2015, mais rassurez-vous, tout va bien et rien de fâcheux ne se prépare sur la planète finance.

En 2013, un premier bail-in a été mis en exécution sur l’île méditerranéenne de Chypre. Il en a résulté la saisie d’un peu moins de 40 % de tous les dépôts supérieurs à 100 000 euros. Cet argent a tout bonnement été remis aux banques chypriotes qui prenaient l’eau. Mais ne vous en faites pas, c’est pour une bonne cause. Dites-vous bien que tout navire a besoin d’un canot de sauvetage, d’autant plus s’il prend l’eau. Nous sommes tous désormais, grâce au gouvernement Trudeau, devenus les embar-cations de secours des banques. \\

ÉCONOMIE

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10 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

PHOTOS : FRÉDÉRIC PATOINE

regards en parallèles // gUILLAUME TrOTTIEr

Confrontant des vues anciennes et contemporaines d’édifices amossois, cette nouvelle exposition permet en un coup d’œil de mesurer les changements ou les continuités  : un regard parallèle entre photographie et histoire. Troisième et dernier volet d’un concept qui a fait l’ob-jet de deux expositions précédentes en 2013 et 2015, il s’agit cette fois d’explorer les édifices, non seulement à vocation commerciale, mais également résidentielle, institutionnelle et autres lieux publics, situés en périphérie et qui ont été (ou sont encore!) des pôles d’attraction ou points de repère pour la communauté.

Pour renouveler l’expérience du visiteur, le centre d’exposition a fait le choix de pré-senter le contenu d’une manière moins sta-tique et plus actuelle, en faisant appel à une graphiste (Jennifer Trudel, de Noir Design), pour concevoir une mise en espace et un design plus audacieux par les formes et les couleurs, un défi de taille en vue offrir une perspective compréhensive et harmonieuse, considérant les contraintes physiques des lieux d’exposition et la somme de contenu à présenter.

L’expérience a également été bonifiée en ajoutant la dimension humaine, soit en pré-sentant des visages de gens liés aux édifices parce qu’ils les ont construits, y ont vécu ou travaillé. De plus, l’ajout de textes adaptés de l’étude sur le patrimoine architectural amossois (Paul Trépanier, 2006) permet d’en montrer les caractères propres à Amos, d’établir ses liens avec l’histoire locale et sa place dans l’environnement physique de la

ville : bref, de mieux comprendre l’évolution du milieu.

Enfin, nous avons collaboré avec la corpo-ration responsable du Vieux-Palais d’Amos pour y présenter en simultané une partie de l’exposition, une activité hors mur qui nous permet de diffuser nos archives dans ce lieu patrimonial et de s’échanger des visiteurs.

cONfrONTEr HIsTOIrE ET MÉMOIrE

Les éditions précédentes de l’expo suscitaient un brassage de mémoire pour plusieurs visi-teurs, qui partageaient souvenirs, anecdotes, rencontres, ou même de précieuses préci-sions historiques, une part de la mémoire collective en dehors de l’histoire « officielle » et un patrimoine qui mérite d’être conservé. Pour permettre au public d’interagir, un espace est réservé afin de recueillir les com-mentaires par écrit.

Aussi, des plus jeunes accompagnent parfois les plus vieux lors de leurs visites au Centre d’archives. Ceux-ci remarquent davantage les changements de forme et les couleurs, tout en demeurant curieux de savoir « com-ment c’était avant ». Un coin a d’ailleurs été réservé pour que l’enfant puisse dessiner sa maison, son édifice ou encore sa ville de rêve. Une occasion d’éveil sur ce qu’on veut pour son milieu de vie! \\

COURTOISIE

PATRIMOINE ET HISTOIRE

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 11

Comédie musicale sur une page de notre histoire présentée par

Les jeudis, vendredis et samedis à 20h Deux représentations spéciales les 23 et 30 juillet à 16h

30$-35$+tx (adulte)

20$+tx (17 ans et moins)

À la Salle Desjardins deLa Sarre, 500, Principale

Les aînés du Jardins du Patrimoine à Val-d’Or

une ViVaCité Culturelle remarQuable // MIcHèLE pAQUETTE

À force de participer aux activités proposées par la direction ou bien d’en organiser d’autres de toutes pièces, par exemple un hommage à deux vétérans de la Deuxième Guerre mondiale, les aînés des Jardins du Patrimoine ont fini par créer une vie culturelle toute particulière à l’intérieur de leur résidence.

À commencer par les arts visuels : les œuvres d’art réalisées par les résidents sont exposées dans les couloirs et près de l’entrée de l’établissement. On peut notamment y contempler des peintures figuratives de plusieurs artistes, du faux-vitrail, de la broderie sur ruban, de la pliure sur papier de Darquise Leclerc et un petit-point de Desneiges Parent. Les résidents et visiteurs ont même droit à une petite touche de littérature, sous la forme d’un poème d’Anne-Michèle Lévesque, écrivaine, qui nous partage sa vision de l’Abitibi qu’elle chérit et qui se veut à la fois une forme d’invitation pour les visiteurs, nous confie-t-elle. L’auteure de plusieurs livres, dont Les enfants des roches noires, habite l’endroit depuis quatre ans, et affirme ne pas regretter son choix une seule seconde.

Il se fait par ailleurs de l’artisanat dans la résidence. À partir de draps usés en prove-nance de l’hôpital, des résidentes fabriquent des pansements et des bonnets pour la salle d’opération ainsi que des draps pour la pédia-trie. Les Jardins du Patrimoine ont également accueilli la pièce de théâtre Juliette et Victorin en 2015, mettant en scène Sonia Cotten et Étienne Jacques.

Qui dit culture dit également histoire et devoir de mémoire. En ce sens, les résidants ont organisé en février dernier une fête à l’occasion de la remise de la Légion d’honneur accor-dée par la France à deux vétérans qui habitent dans l’établissement, Normand Caron et Roland Fortier.

Le vécu et le dynamisme culturel de ces aînés ont suscité la curiosité d’un vidéaste en 2014. En effet, François Grisé a filmé pendant un mois 15 résidants après leur avoir posé une mul-titude de questions, en quelque sorte pour dresser leur portrait. Une expérience fort appré-ciée par ces derniers, aux dires d’Anne-Michèle Lévesque. Elle rapporte qu’une participante a fait la réflexion suivante à M. Grisé devant la somme de questions qu’il posait : « Tu veux savoir si on peut être vieux pis heureux ? » Qu’en pensez-vous ? \\

COURTOISIE

L’aspirant géoparc de la vallée du rift témiscamien

dans l’œil d’une direCtriCe et d’un préfet // IsABELLE sEMEgEN

Depuis mai 2016, suite à l’acceptation de sa candidature par la Fédération canadienne des sciences de la Terre, la vallée du rift témiscamien est un aspirant géoparc de l’UNESCO. La définition d’un géoparc, selon l’UNESCO, c’est une zone nationale protégée comprenant un certain nombre de sites du patrimoine géologique (géosites) d’une importance particulière, de par leur rareté ou leur aspect esthé-tique, mais ayant aussi une signification écologique, archéologique, historique

ou culturelle. Ces sites du patrimoine de la Terre font partie d’un concept intégré de protection, d’éducation et de développement durable. L’aspirant géoparc est délimité par les failles géologiques du rift, toutes parallèle sur 50 km de large. Il s’étendra donc de Gowganda jusqu’à Angliers et de Kirkland Lake à Témiscaming, pour un total de près de 25 000 km2. Bien des étapes sont à franchir avant l’ouverture officielle du géoparc qui est prévue à l’été 2021.

dANs L’œIL d’ANdrÉE NAULT, dIrEcTrIcE dU fOssILArIUM dE NOTrE-dAME-dU-NOrd

Un géoparc est un formidable outil de mise en valeur du territoire au niveau du tourisme local, national et international. Bien que la géologie soit à l’avant-plan, plusieurs autres aspects seront appelés à rayonner. L’histoire et la culture ont été influencées par la géologie, ne serait-ce que par le creusement de l’autoroute de la rivière des Outaouais et du lac Témiscamingue par un système de rifts, qui donna accès au cœur de la province et influença le peuplement de la région au fil des siècles. La région témiscamienne est déjà reconnue par les scientifiques pour des phénomènes géologiques particuliers. Il reste à les faire découvrir au grand public. La présence de fossiles est généralement connue dans la région, mais peu savent que la Galerie et le Cinéma du Rift tiennent leur nom de cet important phénomène géologique ayant façonné la vallée du rift. Les phénomènes géologiques et leur impact culturel sont là, mais il faut les mettre en valeur par de l’interprétation, des activités pédagogiques et culturelles, des produits locaux à saveur d’ici, etc. Il n’y a pas d’expropriation dans un géoparc. Au contraire, le comité international intègre la population des villes et des villages dans le parc et souhaite voir le développement du territoire, son histoire et sa culture mis en valeur dans le projet. C’est donc le temps de se mobiliser afin de créer un géoparc à notre image.

dANs L’œIL d’ArNAUd WArOLIN, prÉfET dE LA Mrc dE TÉMIscAMINgUE

Quelle belle initiative pour positionner la région et la faire connaitre par ses particularités ! Des liens se tisseront entre les communautés québécoises et ontariennes qui seront appelées à s’unir afin de mettre en avant leurs richesses. Une offre touristique adaptée à la clientèle intéressée par la géologie devra être développée conjointement par les Témiscamiens des deux provinces. La géologie viendra ajouter de la profondeur à l’expérience touristique déjà existante. Les touristes seront invités à découvrir les phénomènes à l’origine des magnifiques paysages qu’ils contemplent ou de l’histoire fascinante de la région. Ensuite, une industrie pourra être construite alentour par de l’hébergement, de la restauration, des produits régionaux, etc. Bien des efforts devront être déployés avant d’obtenir cette reconnaissance internationale. Il faut souligner le travail phénoménal des bénévoles impliqués dans ce projet de longue haleine. Le développement de notre région passe, entre autres, par l’implication de ses citoyens. \\

> fossiles.ca

ISABELLE SEMEGEN

Page 12: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

12 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

PROGRAMMATION COMPLÈTE

12-13-14AOÛT 2016

VILLE-MARIE, TÉMISCAMINGUE

foiregourmande.ca819.622.0199 | [email protected]

SUR LA SCÈNE LOTO-QUÉBEC

EN SPECTACLE

LES GRANDS CLASSIQUES

GOURMANDSSous le grand chapiteau

LES DÉGUSTATIONS RÉGIONALES

ET AUSSI SUR LA SCÈNE DU LACJEFFREY PAPATIE, NOMADS, GROOV E FACTORY

ET AUTRES GROUPES RÉGIONAUX

Courir pour LeucanCOURSE DES GRANDS GOURMETS

Passeport week-end en prévente 15$10$ / soir

V ENDREDI

BUSTY AND THE BASSLA TOURNÉE 5X5

BOOLZEY E

SAMEDI

V ERTIGEKEVIN PARENTROCK STORY

Le Rodéo du Camion innove et enrubanne des parcours

du tape art ? C’est Quoi C’te patente-là ? // IsABELLE sEMEgEN ET ALAIN fLAgEOL

Le début de l’été est certainement la période la plus chargée pour les élus, les comités et les organismes de Notre-Dame-du-Nord. Cette année, en plus de la traditionnelle Saint-Jean-Baptiste, s’ajoute la Journée nationale des Autochtones et la campagne Sauvons les monarques du Témiscamingue comprenant une dizaine d’activités familiales gratuites. Bref, je vois plus mon « chum » (Alain Flageol, maire de Notre-Dame-du-Nord) dans les journaux que dans notre lit. Je vous pré-sente donc la conversation Facebook que nous avons eue sur une œuvre en tape art pour le Rodéo du Camion. (Oubliez les textos, nous habitons au Témis.) Évidemment, je n’ai pas réussi à m’empêcher de commenter.

Conversation d’un couple impliqué, version 2.0 :

- Isabelle, chérie, j’ai dit à Luc (Lafontaine, directeur général du Rodéo du Camion) qu’on s’occupait de la programmation du coin famille.

«  On  » exclut la personne qui parle. C’est le Comité famille, CULTURAT dans Notre-

Dame-du-Nord ou le Fossilarium qui va s’en occuper ? À moins que ça soit un peu des trois. Peu importe, je suis mieux de m’y mettre.

- Que penses-tu de l’idée de faire une gigan-tesque œuvre interactive en tape art dans le Polydium (aréna) ? - C’est quoi c’te patente-là ? - fr.wikipedia.org/wiki/Tape_art

5 secondes plus tard, soit trop rapidement pour qu’il ait eu le temps de regarder le lien, Alain répondait déjà…

- Tu veux enlever les jeux gonflables pour faire ça ? - Oui, c’est rendu qu’il y a des jeux gonflables partout. Un peu de changement, ça pourrait faire du bien. En plus, une ville en tape art où les petits pourront circuler en autos, c’est bien plus original !

2 minutes plus tard :

- Isabelle, tu ferais donc un grand circuit dans l’aréna en « duct tape » ?

(Visiblement, il a enfin regardé mon lien.)

- En quelque sorte, oui. - Est-ce que les plus vieux pourraient faire des courses d’autos téléguidées dans l’œuvre ? - J’adore ton idée ! Ça veut dire que c’est oui pour toi ? - As-tu déjà approché un artiste? - J’ai quelqu’un en tête. - Ça va lui prendre combien de temps pour la réaliser ? - En une journée, avec l’aide des enfants des camps de jour, ça devrait déjà être bien avancé. - J’imagine déjà Charles (notre fils) créer toute une ville avec ses amis. Ils vont triper ! Par contre, j’ajouterais autre chose en plus du circuit en tape art. - Tandis que tu en parles, j’avais aussi pensé à La Clownerie. Tu sais les clowns d’Amos… Nous pourrions leur demander de nous pré-parer un trio spectacle, animation et théâtre de rue pour le samedi 30 et dimanche 31 juillet. - Vendu ! Penses-tu que le tournant culturel va plaire aux organisateurs du Rodéo du Camion et, surtout, aux familles ? - C’est un pari que je suis prête à faire. De toute façon, le Rodéo du Camion est déjà un évènement culturel avec ses spectacles. Je t’ai dit que Boom Desjardins fait le spectacle d’ouverture le jeudi 28 juillet ? - Non, tu ne me l’as pas dit, c’est moi qui te l’ai appris en premier ! - Oups, désolée. - Pas grave, je t’aime comme ça !

Désolée chers lecteurs, je dois censurer la suite de la conversation. Pour en savoir davantage, vous devrez consulter le site Web du Rodéo du Camion : elrodeo.com. \\

15 ans d’existence pour la Société d’histoire de La Sarre

rétrospection, petites tranCHes d’expositions

// sArAH MALTAIs

L’exposition Rétrospection est composée de petites tranches d’expositions qui ont eu lieu à la Société d’histoire au cours des quinze dernières années. Ces tranches mettent de l’avant des objets et des thèmes différents accompagnés d’un cartable contenant des photos et des anecdotes issues des expositions originales.

C’est à travers les différents thèmes de l’exposition que l’on peut suivre l’évolution des habitants de l’Abitibi-Témiscamingue. Certaines sections telles que « Le train de l’aventure » et « Les premiers colons » relatent le parcours des premiers habitants des alentours de La Sarre. D’autres extraits suivent l’évolution du rôle de la femme au travers des figures marquantes telles que les premières infirmières et les Sœurs de l’Assomption. Enfin, une section importante est réservée à l’évolution du mariage au sein de la société québécoise, où l’on peut observer la progression des mœurs et des coutumes reliée à cette pratique à l’aide de photos et d’objets emblématiques.

La Société d’histoire retrace également certains éléments marquants de l’histoire contemporaine de La Sarre, du cercle des fermières, ainsi qu’un hommage à madame Liliane Perreault, personnage marquant dans le domaine musical.

À noter que la Société d’histoire a accueilli deux expositions qui ne touchent pas à l’histoire de l’Abitibi-Témiscamingue. La première est une exposition d’œuvres artisanales tissées et la deuxième porte sur l’origine des sapins de Noël. Un guide est à la disposition des visiteurs pour une visite plus approfondie.

La Société d’histoire de La Sarre héberge cette exposition depuis le 16 mai, jusqu’au 13 août inclusivement.

Pour plus d’informations concernant la Société d’histoire et du patrimoine de la région de La Sarre, consultez le site Web  : shprls.org \\

ARTS VISUELS

ISABELLE SEMEGEN

Page 13: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 13

Dans le cadre du renouvellement de la politique culturelle du Québec, Geneviève Béland et Mathieu Larochelle ont déposé un mémoire sur les lieux de diffusion alternatif. Dialogue entre les deux auteurs sur leur motivation et leur passion.

M.L. : C’est à l’Agora des Arts qu’on s’est dit qu’il faudrait parler des milieux alternatifs.

G.B.  : On avait une perception qu’on partageait et qui était déjà juste, avant même notre grand sondage exhaustif. Ça fait longtemps qu’on travaille tous les deux dans le secteur de la culture ; on a un instinct appuyé sur une expérience. Pour mériter le titre de mémoire, on s’est dit qu’il fallait avoir une approche plus scienti-fique. On a mis en place un sondage pour confirmer ou infirmer.

M.L.  : Notre hypothèse de départ  : les bars-spectacles sont essentiels au développement culturel. Ce sont eux qui développent la culture marginale ou la culture pop qui est encore au stade d’émer-gence. C’est grâce à eux que la clientèle se fidélise aux groupes, qui peuvent ensuite remplir des festivals ou des salles traditionnelles.

G.B.  : La première fois que j’ai réfléchi au rôle des salles alternatives, c’est le FME qui avait commandé une étude à Art Expert qui parlait de la place de la musique émergente au Québec. L’idée était que le gouvernement devrait soutenir ces lieux-là, dont certains sont précaires d’un point de vue technique.

M.L. : Ce n’est pas vrai que la culture se fait uniquement dans les secteurs subventionnés actuellement. Il faut qu’une reconnaissance

des autres lieux de diffusion s’installe. Il faut décloisonner la culture.

G.B. : On a remarqué que ce qui poussait les gens à aller dans une salle alternative plutôt qu’une salle conventionnelle, c’est principa-lement les facteurs expérientiels tels que l’ambiance et la proximité avec l’artiste. Que ce soit en Abitibi ou à Montréal, les enjeux sont sensiblement les mêmes.

M.L. : Il y a un réseau des salles alternatives, mais il est plutôt « montréalocentrique ». Il pourrait devenir provincial suite à notre démarche.

G.B.  : On relève aussi qu’il y a de plus en plus d’offres. Les intérêts des spectateurs se parcellisent. Il y a aussi l’idée d’une certifi-cation pour que les salles soient reconnues sous des critères précis.

Les salles alternatives sont précieuses et leur santé ne tient souvent qu’à un fil. Elles sont

les gardiennes d’une certaine diversité dans l’offre culturelle et offrent des expériences tantôt intimes, tantôt festives, mais toujours très humaines.

Souhaitons que suite au dépôt de leur mémoire, le ministère de la Culture et des Communications du Québec reconnaisse le rôle majeur des lieux de diffusion alternatifs au Québec. \\

SOCIÉTÉ

les titans // gUILLAUME TrOTTIEr

Reculons dans les années 60, en pleine époque de la vague yéyé au Québec, où un groupe musical d’Amos, Les Titans, a laissé sa marque dans la culture populaire abitibienne.

Ce groupe originaire d’Amos fut fondé en 1963, d’abord sous le nom des Jaguars. Il a ensuite changé pour Safari jusqu’en 1964, où il est définitivement devenu Les Titans. Les membres du groupe, fondé par Rodrigue Larouche, étaient son frère Raymond (guitariste), Réjean Goyette (batteur), Serge Vachon (bassiste) et Alain Plante (pianiste). Ils interprétaient avec brio les grands succès de l’époque, notamment ceux des Beatles.

Sous la gérance de son fondateur, l’orchestre se produisait dans pratiquement toutes les salles de danse de la région ainsi que dans certains hôtels, de même que lors de divers événements d’envergure tels que les carnavals, expositions et autres.

La salle de prédilection de ce quatuor était cependant le Centre des loisirs d’Amos, érigé sur le terrain actuel du parc de la Cathédrale, où le groupe a tenu l’affiche les samedis et dimanches durant nombre d’années. Il y attirait une foule de jeunes qui, aujourd’hui devenus nos aînés, évoquent avec nostalgie cette belle époque.

La notoriété du groupe a atteint son apogée le 29 août 1966, date de son passage à la très populaire émission télévisée Jeunesse d’aujourd’hui à Radio-Canada, rendez-vous hebdomadaire auquel participaient les artistes les plus en vue de l’époque.

Les jeunes musiciens amossois ont égale-ment été de passage dans certaines autres émissions du genre, dont Jeunesse Oblige, aussi à Radio-Canada, laquelle avait offert un concours musical pour adolescents et jeunes adultes, remporté par Les Titans. À la suite de cette victoire, la maison de disques Choc leur a fait enregistrer leur premier 45 tours. En tout, l’orchestre a produit trois différents disques de ce genre, dont le plus connu a certes été celui regroupant les chansons Laisse-moi la nuit et Je n’ai jamais pu te dire, cette der-nière étant la composition du guitariste Raymond Larouche.

Le groupe s’est dissout à l’automne  1968, bien  que par la suite, certains de ses membres se soient produits sur scène de manière occasionnelle. \\

HISTOIRE ET PATRIMOINE

La Boutique du Centre d’exposition

d’Amos…

Un arrêt incontouUn arrêt incontournable pour l’achat de produits

réalisés par des artistes et artisans de la région !

Centre d’expositiond’Amos

222, 1re Avenue Est, Amos 819 732-6070

[email protected]

Heures d’ouvertureDu maDu mardi au vendredi

de 13 h 30 à 17 h et de 19 h à 21 hSamedi et dimanche

de 13 h à 17 hFermé les lundis et les mardis

Constellations : le cercle tabouNicole Gingras

Réseau d’influenceAnnie Boulanger et Ariane Ouellet

AnthAnthropomorphiesSébastien Ouellette

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Grâce au soutien financier du

Geneviève et Mathieu parlent lieux alternatifs

dialogue entre deux préCieuses // LOUIs-ÉrIc gAgNON

JENNY CORRIVEAU

COURTOISIE

Page 14: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

14 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

maisondesviandes.ca

GRAND CHOIX DE COUPES, MARINADES ET ALIMENTS FRAIS.

1041, avenue Larivière, Rouyn-Noranda 819 762-9291

Conseils et inspiration

L’art sert parfois de miroir. Les gens aiment se reconnaître dans les person-nages. Les enfants sont impressionnés de découvrir des enfants-comédiens, au même titre que les aînés sont heureux de voir un octogénaire s’investir et réussir sur scène. Faire du théâtre multigénéra-tionnel est crucial parce que la vie elle-même l’est et la vie, c’est un théâtre !

Souvent, on ne sait pas de quoi parler avec les vieux, on a des préjugés, on est mal à l’aise en leur présence, on ne sait pas non plus si on doit agir d’une façon différente avec eux; faut-il que je parle de tourtière, de tricot, de religion ? Eh bien non !

J’ai fait plusieurs projets théâtraux multigé-nérationnels et moi aussi, au début, je vivais ce malaise, je ne savais pas trop comment me com- porter envers eux. Les ménager ? Les materner ?

J’ai eu des fous rires avec des gens de 30 ans mes aînés et côtoyé des collègues quinquagénaires bien plus en forme que bon nombre de jeunes. J’ai eu de belles discussions avec des gens des plus vieilles générations, et non, ce n’était pas

toujours sur un ton de nostalgie « comme dans l’temps », mais plutôt autour de sujets anodins, quotidiens, actuels, drôles, sérieux, intelligents, niaiseux… comme avec le monde de mon âge.

METTrE LE pENdULE dE sA MENTA-LITÉ à L’HEUrE

Il y a quelques années avec les Productions du Raccourci, on a monté la pièce de théâtre Mettons les pendules à l’heure. La pièce traite des aînés, avait une très large distribution de comédiens entre 15 et 74 ans et était présen-tée devant les aînés ! On s’est retrouvés à faire deux tournées avec tout ce beau monde; le fun qu’on a eu ! Peu importe l’âge, l’expérience de vie ou de jeu, on était tous dans la même galère à vouloir faire un bon show, social, qui change les mentalités. Les premières menta-lités à changer, contrairement à ce qu’on veut bien penser, ce n’est pas celles du public, mais les nôtres, celles de la troupe. Il a fallu fusionner rare pour passer autant de temps ensemble et l’apprécier. Avec la promiscuité qu’apportaient le partage des loges et le plaisir du théâtre, on n’a pas eu le choix ! Tant mieux,

car cette pièce de théâtre reste, encore aujour-d’hui, dans mes meilleurs souvenirs de scène !

J’ai ri des blagues cochonnes de Ghislaine, la plus délurée de nous tous. Puis Adeline, il n’y avait que moi qui pouvais la maquiller, pis ses rides me donnaient de la misère ! Puis on a étrivé notre cher Philippe sans bon sens. Un soir, on a décidé de remplacer son verre d’eau par de la vodka, le pauvre ! On se trouvait bien drôle, nous, les jeunes de la troupe. On était persuadés de faire les malins. Et bien c’est un acteur en furie qui est revenu en coulisses, nous spécifiant qu’il n’aimait pas la vodka et qu’il s’était fait jouer ce tour un nombre incalculable de fois dans sa vie scénique, et que ça finit par ne plus être drôle ! On se sentait bien naïfs de penser qu’on avait été les premiers à lui faire la joke… Après nous le déluge, comme on dit.

Aujourd’hui, Philippe est décédé. Il va nous manquer. Moi, j’ai plein de souvenirs de lui sur scène et en coulisses. Les meilleurs de lui, je crois. La vieillesse nous fait penser à la mort, c’est inévitable. Et quand on travaille avec des personnes âgées, on craint que ça arrive. Comme un véritable acteur, Philipe s’est éteint après ses spectacles, et pour moi, il sera toujours dans la lumière… d’un follow spot.

TIssEr LE LIEN INTErgÉNÉrATIONNEL

Je travaille depuis 4 ans avec une femme formidable, active, impliquée et généreuse.

Sa fille était déjà comédienne dans notre circuit [NDLR Amos vous raconte son histoire] et un jour, elle m’a demandé si sa mère pouvait être figurante quelque part dans la pièce inte-ractive qui se déroule un peu partout dans les rues de la ville. Bien sûr ! Elle allait faire un an notre Thérèse, elle entame aujourd’hui son 5e été avec nous et avec du texte ! Oui mon-sieur ! Parfois, elle oublie sa réplique et d’autres fois, elle décroche, pis c’est pas grave ! Moi j’aime ça, ça fait très naturel, je ne veux pas en faire mon personnage principal ou une pro, je veux qu’elle représente une femme d’une autre époque, dans toute sa beauté imparfaite. Elles sont maintenant 3 géné-rations à jouer dans Amos vous raconte son histoire dans la famille, c’est beau à voir.

Un soir, après 4 étés, Thérèse m’a prise à part et m’a dit : « Merci de m’avoir permis de faire du théâtre avec vous autres. J’avais jamais fait ça de ma vie, pis même si je ne suis pas très bonne, tu me fais confiance et tu me donnes de plus en plus de texte ! Quand mon mari est décédé, il fallait que je fasse quelque chose, pis tu m’as pris dans la troupe. Sans le circuit pis la gang, le deuil aurait été pas mal plus dur. Merci. »

Moi, je fais du théâtre pour créer du bonheur. J’en suis passionnée, et je suis convaincue que le théâtre change le monde, une personne à la fois. Peu importe son âge. Avoir fait des spec-tacles avec des p’tits vieux, ben moi, ça m’a changé. Pis anyway, tranquillement, c’est là que je me dirige… comme nous tous. \\

Regard d’une productrice sur la collaboration intergénérationnelle

partager la sCène, partager des ConnaissanCes // VÉrONIQUE fILION

Page 15: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 15

le fort témisCamingue aura son pain ! // ÉMILIsE LEssArd-THErrIEN

Depuis qu’elle est en poste au Lieu historique national du Fort-Témiscamingue, c’est-à-dire depuis 15 ans, Josée Latraverse rêve de restituer le four à pain qui embaumait autrefois la pointe du site Obadjiwan. « Quand on regarde les photos d’archives, qui datent de la Compagnie de la Baie d’Hudson, on peut voir le four à pain pas très loin derrière la maison du chef de poste ! C’est certain qu’il se faisait du bon pain, même à l’époque ! » raconte la chef d’équipe.

L’ajout de cette reconstruction d’époque viendra bonifier l’offre déjà intéressante du site historique dès cet été. Toutefois, ce n’est qu’à partir de l’été prochain qu’il sera exploité à son plein potentiel. Cette année, les aléas de la température ont décalé quelque peu l’échéancier et la construction du four, qui sera en plusieurs étapes. On verra donc s’ériger sa structure d’argile lors de la seconde moitié du mois de juillet. Toutefois, les visiteurs peuvent déjà imaginer la scène, puisque la base, fabriquée par un artisan local, est déjà installée. « C’est certain que nous aimerions intégrer la boulangerie en dégustation aux activités proposées par le Fort. Par contre, on va se laisser le temps d’apprivoiser le four ! Au début, on procédera par des essais-erreurs ; on risque de brûler quelques bonnes fournées le temps de s’ajuster, mais l’été prochain, nous avons déjà plein d’idées pour en profiter au maximum ! » explique Mme Latraverse.

Si cette nouveauté a pu voir le jour, c’est grâce à un partenariat avec l’OBNL Les amis du Vieux-Fort, responsable de la boutique souvenir du centre d’interprétation. Avec les profits engrangés depuis quelques années, l’organisme permet la mise en place de ce genre de projet afin de poursuivre la dynamisation de ce fleuron touristique témiscamien.

En attendant de déguster de bonnes tranches de pain bien épaisses et cuites sur le feu, les visiteurs auront la chance de savourer une autre nouveauté estivale, cette fois dans une tasse, avec l’Enchan-thé. Inspiré par la magie de la Forêt enchantée, ce thé aux arômes de cèdres et de bleuets saura faire vibrer la fibre sauvage et fougueuse qui a jadis appartenue aux premiers pionniers de ce site et qui som-meille toujours en nous. Ces nouvelles initia-tives s’arriment d’ailleurs avec le retour de subventions pour engager davantage de per-sonnel au Fort. Ce qui veut dire que les visi-teurs pourront à nouveau vivre les anima-tions costumées, en plein air sur le site, thé à la main et odeur de pain chaud (en l’espérant pas trop souvent brûlé) dans les narines ! \\

le fafao : la CHasse est ouVerte ! // sOpHIE OUELLET

Une chasse bien spéciale vient d’être lancée à La Sarre. Le FAFAO, acronyme de Free art Friday Abitibi-Ouest, invite la population à partir à la recherche, dans les rues de la ville, des œuvres d’artistes locaux disposées dans différents lieux publics extérieurs.

L’idée de départ est née de Karoline Létourneau, elle-même artiste, qui a visionné un topo du Free art Friday à l’émission Les nouveaux explorateurs sur la chaîne Évasion. Il s’agit d’un mouvement mondial qui consiste à dissimuler des œuvres de petits formats dans des lieux publics et que la personne qui la trouve en devient propriétaire. Il existe une multitude de variantes de l’événement, dépendamment du lieu où cela se déroule. Lorsqu’elle a appris l’existence de ce mouvement, Mme Létourneau s’est dit : « Ce serait vraiment cool et réalisable ici ! »

Elle a donc fait appel à son amie Sophie Royer, artiste en arts visuels, pour trouver d’autres artistes de toutes disciplines pouvant être intéressés à participer. L’idée a été chaudement accueillie par la communauté artistique locale et 17 artistes ont signifié leur intérêt à embarquer pour l’édition 2016. Les œuvres sont de format miniature, ne mesurant pas plus de 30 cm x 36 cm.

Le mouvement du Free art Friday, qui se veut un peu plus libre à certains endroits, est plus structuré à La Sarre. Chaque premier vendredi du mois, durant la période estivale, environ cinq œuvres sont dissimulées dans les rues de La Sarre. Des indices sont donnés sur la page Facebook du FAFAO pour les localiser. Afin de faire connaître le travail des artistes participants, leur photo et leur démarche artistique sont aussi partagées sur cette page. Lorsqu’une personne trouve une œuvre, elle doit se prendre en photo avec et la publier sur la page. Le dimanche, si l’œuvre n’a pas été trouvée, elle retourne à l’artiste. La première édition, qui avait lieu le 3 juin dernier, a duré seulement 1 heure et 36 minutes.

Les œuvres sont variées : photos, sculptures, capteurs de rêve, poteries, bijoux, peintures, petites poupées. Il s’agit d’une façon peu coûteuse de faire connaître les talents de l’Abitibi-Ouest; tout se déroule sur le Web grâce aux réseaux sociaux.

L’édition 2016 se clôturera le 30 septembre lors des Journées de la Culture par une méga chasse où tous les artistes désirant participer au mouvement seront libres de le faire. \\

> Facebook : FAFAO Chasse aux Trés’art

Vous aimeriez voter pour le prochain chef du Parti Québécois? Devenez membre avant le 7 septembre.

Visitez le carte.pq.org

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COURTOISIE

COURTOISIE

Page 16: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

16 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

médias et nostalgie // LOUIs-pAUL WILLIs

Êtes-vous nostalgiques ? Vos médias, eux, le sont ! La nostalgie est effectivement fort bien implantée dans le paysage médiatique qui nous entoure, et ce, pour le meilleur et pour le pire. En effet, les croyances politiques et culturelles ancrées dans la nostalgie peuvent sévèrement biaiser notre appréciation d’une situation donnée.

Mais avant tout, qu’est-ce que la nostalgie ? On associe généralement ce sentiment à l’idéalisation d’un passé lointain  : l’innocence de l’enfance, la magie d’un premier baiser, l’insouciance de l’adolescence… Dans les faits, la nostalgie est légèrement plus complexe que la simple remémoration. Il s’agit d’une forme particulière de désir axé sur un passé conçu comme inatteignable. Susan Stewart, professeure de littérature à l’Université de Princeton, a écrit un livre fort intéressant sur le sujet (On Longing, 1993) ; elle lie la nostalgie au désir en affirmant que le passé recherché par le nostal-gique est toujours nécessairement un passé impossible. L’objet du désir est quelque chose de futile et de fuyant. De façon similaire, le nostalgique centre son désir sur une absence, puisque le passé qu’il idéalise n’a en fait jamais existé. Ainsi, il y a dans la nostalgie une forme de déni du présent au profit d’un passé conçu en rétrospective : j’entends ici que nous glorifions un passé donné, le déformant et le concevant de façon très différente de son déroulement actuel.

Ce mécanisme se manifeste à vous quotidiennement, notamment sur les réseaux sociaux. Chaque fois que vous voyez un mème critiquant notre époque en glorifiant le passé, vous assistez au fonctionnement même de la nostalgie; par exemple, ces mèmes qui montrent un passé où tout le monde se parle et est heureux, pour ensuite montrer le présent comme une sombre dystopie où les écrans nous empêchent d’établir de véritables liens sociaux. Il y a aussi ces innombrables articles critiquant la jeunesse d’aujourd’hui, affirmant combien c’était mieux « dans le bon vieux temps ». Le problème avec ces discours, c’est qu’ils laissent volontairement de côté des facettes beaucoup moins glorieuses du passé. Avant les iPad et autres consoles de jeu, certains enfants passaient un nombre d’heures grotesque devant la télévision. Ce n’est donc pas les tablettes qui posent problème, mais la négligence de certains parents. Et cette

négligence n’est pas du tout exclusive à notre époque technologique. Il en va de même pour les rapports entre les générations, que certains semblent trouver lamentables de nos jours. Quatre siècles avant notre ère, Socrate écrivait : « Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À notre époque, les enfants sont des tyrans. » Se pourrait-il que les adultes conçoivent leur propre enfance à travers la lunette déformante de la nostalgie ?

Par ailleurs, l’immersion de la logique nostalgique dans la sphère politique et médiatique va au-delà de ces quelques exemples anodins. Prenons pour exemple la campagne de Donald Trump à l’investiture du parti républicain et, désormais, à la présidence américaine. Son slogan, « Make America great again », carbure à la nostalgie. En effet, si on se permet de déconstruire ce slogan à travers une compréhension de la nostalgie, on pourrait se demander quand, au juste, l’Amérique a été si glorieuse. À l’époque de sa colonisation ? Durant les conflits entourant l’esclavage ? Pendant les différentes vagues d’industrialisation et d’immigration ? Après la Deuxième Guerre mondiale ? À l’époque du fanatisme maccarthyste ? Chacune de ces époques comprenait son lot de violences et de problématiques sociales graves. Loin de moi l’idée d’insinuer que l’Amérique est répréhensible ; je crois par ailleurs qu’il faut porter une attention particulière aux dangers de la glorification aveugle du passé. Car une telle glorification se fait toujours, nécessairement, au détriment des faits et de la réalité. \\

MÉDIAS ET SOCIÉTÉ

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 17

staifany.com

IMPROVISATION

Un tournoi d’improvisation de haut calibre à Rouyn-Noranda

bouCle d’or et la Coupe d’ourse// cINdY BOUrQUE

Le tournoi La Coupe d’Ourse réunira des joueurs d’improvisation provenant de partout au Québec la fin de semaine du 22, 23 et 24 juillet à Rouyn-Noranda. Le Petit Théâtre du Vieux Noranda sera envahi de joueurs d’expérience et tous sont invités à assister à cette compétition de haut calibre. 

Sur dix-neuf équipes inscrites, dix ont été sélectionnées pour participer à l’événement, qui en est à sa troisième édition. Trois équipes originaires de la région ont été choisies, soit une de Rouyn-Noranda représentant la SIR-N, une d’Amos pour Lalibaba, et finalement, la brigade du CRIME défendra l’honneur de l’Abitibi-Témiscamingue avec ses agents spéciaux provenant d’un peu partout en région. L’équipe gagnante de l’édition précédente est égale-ment automatiquement invitée. Les Campagnards de Saint-Jérôme seront donc de la partie afin de défendre leur titre de la Coupe 2014.

Comme le mentionne la présidente de l’événement, Marjorie Gobeil  : « La Coupe d’Ourse, c’est une belle vibe d’émotions, un moment unique puisque les impros ne sont jamais pareilles; parfois drôles, absurdes, intelligentes, parfois touchantes. » Un événement qui vous transportera à bon compte dans un monde de fantaisie.

Le vendredi marquera l’ouverture officielle de cette fin de semaine d’improvisation dont la clôture aura lieu le dimanche, avec le toujours très attendu match des étoiles, où les stars du tournoi brilleront tous ensemble pour une dernière joute amicale. Le programme des activi-tés du samedi sera, quant à lui, dévoilé le 5 juillet lors d’une conférence de presse.

Cette édition du tournoi a comme thématique Boucle d’or et les trois ours. « En visionnant la bande-annonce de l’événement, réalisée par deux étudiants de l’UQAT, certains peuvent penser que ce sera un peu sombre, mais l’événement s’adresse à tout le monde, que l’on soit un habitué ou que l’on souhaite tout simplement passer un bon moment.

Charles Bergeron, joueur de l’année de la SIR-N, sera de la compétition pour une toute pre-mière fois avec ses anciens coéquipiers de la ligue d’improvisation de Victoriaville. « C’est ce qui devient intéressant d’avoir des joueurs de partout au Québec, je m’attends à toute une fin de semaine d’improvisation. Si l’on se fie aux commentaires, cette fin de semaine devrait donc être extrêmement agréable », affirme-t-il.

Charles, qui cumule maintenant dix-huit années d’expérience en improvisation, a également très hâte de connaître l’invité spécial, LeLouis Courchesne, président d’honneur pour la troisième édition, et qui sera présent pour toute la durée de l’événement.

La présidente Marjorie Gobeil ajoute que ce sera extrêmement intéressant de le voir en action. LeLouis Courchesne évolue présentement dans la Ligue d’improvisation de Montréal ainsi que dans la Ligue nationale d’improvisation (LNI), il est également connu pour avoir participé à En route vers mon premier gala et pour avoir écrit des sketchs pour l’émission SNL Québec. 

À tous les mordus d’impro qui souhaiteraient participer à leur façon à cette fin de semaine, il est possible de s’impliquer en tant que bénévole. Il suffit d’aller sur le site officiel de l’évé-nement et de remplir le formulaire prévu à cet effet. 

La Coupe d’Ourse existe depuis 2012 et est organisée tous les deux ans. La présidente tient toutefois à préciser que rien n’est confirmé pour l’édition 2018, le tournoi est toujours pré-paré avec toute l’énergie et la passion, comme si c’était le dernier. 

C’est donc un rendez-vous les 22, 23, 24 juillet, les oursons ! \\

> coupedourse.com

LOUIS JALBERT

Page 18: JUIN 2016 // L'INDICE BOHÉMIEN // VOL. 07 - NO. 10

18 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

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un type bien sous tous rapports// fEdNEL ALEXANdrE

Il n’y a pas à pinailler : Olivier est un type bien sous tous rapports. Nous nous sommes rencontrés de façon inopinée. Mais sa générosité, son ouverture sur le monde et sa curiosité m’ont tout de suite séduit. Abitibien fier et bien enraciné, il ne loupe jamais une occasion de me faire découvrir les charmes de la région. Il parle de la traite des fourrures et des débuts de la colonisation avec la même alacrité. Quand il raconte comment la région est devenue possession québécoise après avoir trainé des mains de la France, de la Grande-Bretagne et même de la Compagnie de la Baie d’Hudson, son auditoire reste médusé. Mais ce que je trouve le plus fascinant avec mon ami Olivier, c’est sa connaissance du monde et de l’homme.

Il est incollable sur tout. Il connaît aussi bien les racines du vaudou haïtien que la dimension révolutionnaire de la capoeira. C’est simple  : il est d’une curiosité proverbiale. Tout l’intéresse. Tout le fait vibrer. La preuve, c’est qu’il ne s’ennuie jamais. On ne s’ennuie jamais avec lui non plus. Il est d’une exquise compagnie. Mon ami est incontestablement un type bien sous tous rapports. Cependant, il a un tic langagier.

Quand il me parle, il utilise à tort et à travers la formule « vous autres ». Par exemple, la semaine dernière, alors qu’on sirotait un tiguidou (improbable mélange de vodka et de sirop d’érable) autour d’un feu de camp, il m’a lancé à brûle-pourpoint : « Vous autres, en Haïti, en flanquant cette volée à Leclerc et à Napoléon Bonaparte, vous avez réussi là où les Québécois n’ont fait qu’accumuler les échecs, du moins depuis la rébellion des Patriotes. » Je l’ai regardé, j’ai souri doucement. En effet, mon ami ne le sait pas encore, mais c’est lui, l’autre. Le jour où il le saura, le monde ne sera plus même. \\

UN IMIGRANT NOUS REGARDE

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 19

« Les livres ont les mêmes ennemis que l’homme : le feu, l’humide, les bêtes, le temps… et leur propre contenu. »

Paul Valéry

41e édition25 au 28 mai 2017, à Rouyn-Noranda.

MA RÉGION, J’EN MANGE!

gaufre blt de l’éden rouge // ANgèLE ANN gUIMONd

INgrÉdIENTs

1 tasse de farine tout usage 1/4 tasse de fécule de maïs 1/2 c. à thé de poudre à pâte 1/4 c. à thé de bicarbonate de soude 1 pincée de sel 2 œufs 1/4 tasse d’huile de canola 1 tasse de babeurre 1/3 tasse de fines herbes hachées (menthe, basilic, estragon, ciboulette) 8 tranches de tomate de L’Éden Rouge 8 feuilles de laitue de l’Éden Rouge coupées en chiffonnade 1 tasse de mayonnaise 16 tranches de bacon coupées en petits cubes 1/4 tasse de sirop d’érable de La Siroptière

MArcHE à sUIVrE

Dans un bol, mélanger la farine, la fécule, la poudre à pâte, le bicarbonate et le sel. Réserver.

Dans un autre bol, fouetter les œufs environ 5 minutes. Ajouter l’huile graduellement en fouettant.

Ajouter la moitié des fines herbes.

À l’aide d’une spatule, incorporer les ingrédients secs en alternant avec le babeurre jusqu’à ce que le mélange soit homogène.

Laisser reposer 10 minutes.

Préchauffer le gaufrier. Verser envi-ron 250  ml (1 tasse) de pâte à la fois (pour deux gaufres) et refermer l’appa-reil (ou selon les recommandations du fabricant). Cuire environ 5 minutes ou jusqu’à ce qu’elles soient dorées. Réser-ver au chaud. Répéter l’opération avec le reste de la pâte.

Cuire le bacon dans un poêlon.

Retirer le gras et recuire environ 2 minutes avec le sirop d’érable afin de caraméliser les morceaux de bacon.

Mélanger le reste des fines herbes à la mayonnaise.

Servir en étages en commençant par la gaufre, la mayonnaise, les tomates, le bacon et en terminant par la laitue.

Décorer avec quelques points de mayonnaise aux fines herbes. \\

Clermont, Jeune fringant d’abitibi-ouest // sÉBAsTIEN LANNO

En 1936, Louis-Alexandre Taschereau était remplacé par Adélard Godbout au poste de premier ministre du Québec. Adolf Hitler perdait la tête devant le monde entier, et le Canton de Clermont prenait sa place dans le paysage québécois. Quatre-vingts ans plus tard, Hitler, Taschereau et Godbout sont morts, mais le canton de Clermont est plus vivant que jamais.

Installés dans un merveilleux décor, au nord de La Sarre, les pionniers de l’époque étaient loin de se douter que 80 ans plus tard, leur canton serait dirigé par le maire le plus jeune du Québec. Parce que oui, le maire le plus jeune du Québec se trouve à Clermont, en Abitibi. Il se nomme Alexandre D. Nickner, il a 23 ans et il a été élu alors qu’il avait seulement 20 ans. Après lui avoir parlé par le biais de Facebook, j’ai compris à quel point il était motivé par son travail. J’ai aussi réalisé qu’il n’y a pas que Dany Turcotte et Fred Pellerin qui sont capables de me faire aimer un village ou, plus précisément, une muni-cipalité de canton.

Sincèrement, Alexandre D. Nickner, est un jeune homme inspirant. Depuis son arrivée au poste de maire, non seulement il a réussi à tenir ses promesses, mais en plus, lui et son équipe ont décidé de démarrer leur propre festival, intitulé le Festivital.

Là, je vous entends dire  : OK, mais c’est quoi exactement le Festivital ? C’est simple, le Festivital, c’est une panoplie d’activités.

Tu aimes courir, mais tu ne veux pas courir un marathon? Alors tu pourras participer au 1 ou au 5 km.

Tu trouves que 5 km n’est pas suffisant ? C’est parfait, il va te rester de l’énergie pour participer au tournoi de fer.

Tu crois que tu peux faire la meilleure tarte au monde ? Le concours de tartes est pour toi.

Tu es cassé et tu crois que les jeux de hasard te feront faire de l’argent? Tu es naïf, mais le bingo risque de t’intéresser.

Il sera aussi possible de sauter sur des jeux gonflables, sans oublier le taureau mécanique qui se fera un plaisir de vous faire tomber.

Tu es plus du genre art visuel ? Retrouve ton sourire, car il y aura un symposium de peinture et du maquillage pour les enfants. Oui, les enfants pourront se prendre pour un chat, en se faisant maquiller une fausse moustache dans le visage.

Sans oublier tout le reste, comme le spectacle de Frank et Ringo, à 20 h 30.

Bref, Alexandre et son équipe travaillent fort pour que le festival soit un succès. Comme le disait si bien Harmonium : « On a mis Clermont au monde, on devrait peut-être le visiter... »

Gens de l’Abitibi, pour les 80 ans de Clermont, je propose qu’on lui rendre visite en grand nombre. Parce que c’est bien connu, quand on a 80 ans, on aime ça recevoir de la visite. Le 16 juillet, allons tous au Festivital de Clermont ! Participons aux activités et allons prendre des selfies devant le bureau de poste.

Pour finir, le maire m’a avoué qu’il aimerait voir les gens s’impliquer, parce qu’à son avis, c’est vraiment possible de changer les choses.

À mon avis, il en est la preuve vivante ! \\

COURTOISIE

COURTOISIE

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20 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 21

Tourisme QuébecMinistère de la Culture et des Communications

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ECONCOURS

1 canot abitibi & cosigné par l’artiste Marc-Olivier Hamelin, rempli de produits de créateurs de la région.

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[presQue] tous Coupables ! // BIANcA BÉdArd

Maintenant que c’est [enfin] l’été, difficile de s’ennuyer en Abitibi- Témiscamingue avec tous ces festivals ! Pour en profiter pleinement, on se déplace les fins de semaine, on profite des nombreux événements offerts en région, trop souvent en oubliant l’environnement !

Qui n’est pas coupable d’avoir abandonné une [lire ici : plusieurs] canette par terre, après l’avoir vidée de son contenu, ou d’avoir jeté ses mégots un peu partout lors d’une soirée mémorable? On l’a [presque] tous fait ! Un terrain de lendemain, c’est aussi laid que la tronche d’une personne « maganée » de la veille ! D’après un petit calcul rapide de ce que j’ai pu lire sur « les Internet », il se produit en moyenne une tonne de déchets pour 1 000 festivaliers. C’est trop !

Heureusement, côté déchets, en région, ce n’est pas les initiatives qui manquent ! Bien souvent, des îlots de tri sont disponibles à de nombreux endroits sur les sites pour disposer convenablement de vos déchets, notamment grâce au service d’événements écoresponsables du Groupe ÉCOcitoyen (GÉCO). Bien entendu, il faut se donner la peine de faire quelques pas et de se rendre à ces îlots, car malheureusement, à ce jour, les déchets sont incapables de se déplacer par eux-mêmes !

« IL fAIT sOIf » !

Plusieurs festivals régionaux offrent la vente de « bocks » de bière, c’est-à-dire des verres réutilisables à l’effigie du festival. En plus d’être écologique, l’utilisation du bock permet généralement un rabais sur les consommations en plus d’être un beau souvenir. Vous pouvez réutiliser votre bock d’une année antérieure pour être encore plus écologique, si vous ne l’avez pas perdu ! Ce sont presque des pièces de collection ! Certains festivals proposent aussi des produits des microbrasseries régionales, soyez à l’affût et consommez local !

Vous devriez également apporter une bouteille réutilisable de la maison pour vous hydrater ! Sur la plupart des sites en région, il est possible de remplir sa bouteille. De toute façon, soyons honnêtes, c’est complètement ridicule d’acheter de l’eau embouteillée…

UN pETIT crEUX ?

Parce qu’il faut bien les nourrir ces petites bêtes de festivals, lorsque c’est possible de le faire, tentez d’opter pour des produits locaux en utilisant le moins de vaisselle jetable possible. Les festivals pourraient également envisager d’offrir de la vaisselle compostable (vous pouvez leur soumettre l’idée !). Vous pourriez également apporter un contenant pour recevoir vos repas dans autre chose que de la styromousse !

TrANspOrT

On estime que 80 % des émissions de GES d’un festival proviennent du transport. En tant que festivalier, vous avez le pouvoir de faire du covoiturage, de prendre les transports en commun ou de choisir le transport actif, voire de formuler quelques demandes à l’organisation d’un festival, comme celles d’organiser un transport en commun ou des navettes pour les festivaliers, de mettre des supports à vélos, d’adopter des gestes opérationnels plus durables, etc. L’organisation peut également faire un bilan carbone de l’événement, créer des plateformes de covoiturage, utiliser des véhicules électriques sur le site, etc. Les possibilités abondent !

N’hésitez pas à soumettre des idées à vos festivals régionaux préférés afin de les encourager à développer des initiatives toujours plus vertes, voire devenir des événements écoresponsables certifiés ou encore carboneutres. Bonne saison de festivals ! \\

Envie de contribuer à la protection de l'environnement? Devenez membre!

OUVERTURE EN SEPTEMBRE

Capteuse de rêves veux capturerl’imagination et la créativité dans

un livre, dans une lentille de caméraou d’appareil photo afin d’en

développer un rêve.

C.P. 285 Duparquet Québec J0Z 1W0

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Vous avez une histoire pour capter l’attention et captiver les gens?

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ENVIRONNEMENT

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22 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

9 JUIN AU 4 SEPTEMBRE

RYTHMES ET MOUVEMENTSEXPOSITION EXTÉRIEURE LA S’ART

CENTRE D’ART ROTARY

CENTRE D’INTERPRÉTATION DE LA FORESTERIE

2 JUIN AU 4 SEPTEMBRE Le Centre d’art Rotary de La Sarre vous invite à découvrir les oriflammes colorées et dynamiques réalisées par des artistes locaux et des groupes scolaires.

LA PLUS GRANDE EXPOSITION EXTÉRIEURE DE LA RÉGION !

SALLE DU CONSEIL MUNICIPAL201, RUE PRINCIPALE LA SARRELUNDI AU VENDREDI: 9 H À 12 H ET 13 H À 16 H819-333-2294 # 284

CENTRE D’ART ROTARY195, RUE PRINCIPALE LA SARREMARDI AU VENDREDI: 13 H À 16 H 30 ET 19 H À 21HSAMEDI ET DIMANCHE: 13 H À 17 H

600, rue Principale La Sarre Tél.: 819-333-3318

& CIRCUIT PATRIMONIALÀ VISITERATTRAITS

EXPOSITIONS

Art

et

cult

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His

toir

e et

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trim

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eVenez visiter le Centre d’interprération de la foresterie qui abrite une collection d’outils forestiers d’époque et découvrez l’histoire de la région à travers la foresterie, la géographie et l’archéologie. Entrée gratuite. Durée moyenne de la visite : 45 minutes. Réservation obligatoire pour les groupes.

CIRCUIT PATRIMONIAL - Découvrez un passé évocateur, des bâtiments chargés d’histoire, une diversité de styles et de détails architecturaux qui vous dévoileront les charmes et la richesse de notre patrimoine bâti. Brochures disponibles à la Maison de la culture, à la Société d’histoire et du patrimoine et au Centre d’interprétation de la foresterie.

CENTRE D’ART ROTARY

RUE PRINCIPALE ET 5E AVENUE EST

SALLE DU CONSEIL MUNICIPAL

DU 9 JUIN AU 4 SEPTEMBRE COULEURS AU FÉMININCOLLECTIF FOLLES AUX PINCEAUX

Artistes participantes : Jeannine Provost, Louisa Nicol, Johanne Perreault, Cécile Lamarre, Chantal Godbout, Line Ouellet, Nicole Tremblay, Marjolaine Villeneuve, Ginette Hallé, Véronique Trudel, Mélissa Veilleux, Francine Gauthier, Stéphanie Dupré Gilbert, Fanny Dupras Rossier, Sophie Royer, Kathleen Corneau et Jocelyne Caron.

La culture c’est dans ma nature !Renseignement sur nos activités :www.ville.lasarre.qc.ca

Centre d’art Rotary de La Sarre

CORPS À COEUR«ON EST NÉ NU»

LOUISA NICOL

Du 20 juin au 21 août : 9h à 17h (lundi et mardi) 9h à 18h (mercredi au vendredi) 9h30 à 17h (samedi et dimanche) Du 22 août au 2 septembre : 9h à 17h

BROCHURES DISPONIBLES

Simulatron, concours de lipsync pour tous

troQuer sa brosse pour un miCro (débranCHé) // LOUIs-ÉrIc gAgNON

Chanter devant un miroir, marmonner des paroles en voi-ture, fausser sous la douche et se faire des chorégraphies dans le salon; tout le monde aime se prendre pour une star l’espace d’un moment. À Rouyn-Noranda, la soirée Simulatron, c’est exactement ça ! Un concours de lipsync qui plait autant aux chanteurs muets qu’aux amateurs d’air guitar. Discussion avec Maude Letendre.

M.L. : Le but est de faire quelque chose de fou, sur de la musique. Lors de notre soirée à la Scène Évolu-Son, une dizaine de numé-ros sont présentés. Les styles sont libres : il peut y avoir autant du Ariane Moffatt que du Queen ou du Vanessa Paradis.

I.B.  : Vous avez monté un beau concept. Comment en êtes-vous arrivés à ce résultat ?

M.L.  : Ça faisait longtemps qu’on pensait organiser un concours et ça prend un certain temps pour motiver les gens. Il y en a eu entre autres au Cabaret de la dernière chance. Nous voulions lancer un concept inspiré des grandes émis-sions comme La Voix ou American Idol et calquer les carac-téristiques de ces émissions-là. Il y a trois juges sur scène : un gentil, un branché et un très méchant. Notre juge méchant l’est vraiment.

I.B.  : Un croisement malsain entre Serge Denoncourt et Simon Cowell ?

M.L.  : On peut dire. Après deux-trois numéros, le public est saisi par le personnage jusqu’à ce qu’il comprenne que c’est ridicule. C’est drôle, car les gens viennent présenter leur numéro, mais les interventions des juges ajoutent au spectacle.

I.B.  : À quoi attribuez-vous l’engouement pour ce genre de soirée ?

M.L. : En premier lieu, ce qui crée l’engouement est que ça

s’adresse à un large public. Il y a bien des gens qui voudraient monter sur scène, mais qui n’ont pas nécessairement de talent musical. Un concours de lipsync s’adresse à ceux qui veulent vivre cette expérience sans grands engagements. Ce qui intéresse les gens, c’est de faire le fou et s’amuser devant un public et leurs amis. C’est un moment de délire.

I.B.  : Pas besoin d’avoir une expérience de scène pour par-ticiper ?

M.L. : Il serait faux de croire que les participants viennent tous de l’improvisation ou du théâtre. Bien des gens veulent simplement changer la grisaille du quotidien.

I.B. : L’ambiance de la soirée est elle aussi particulière.

M.L.  : Le thème du Simulatron s’inspire des manèges de Beauce Carnaval et de Cooney Island : à la fois vieux et cool, déglingué et plein de couleurs. Y’a un côté rétrofuturiste.

Pour la première édition, il y avait déjà une cinquantaine de spectateurs au rendez-vous. Et ça ne fait que commencer… \\

> facebook.com/Simulatron

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 23

un petit 20 $ pour l’indice bohémien?> igg.me/at/indicebohemien

un sentier pour se rapproCHer // pAscALE cHArLEBOIs

Parce que CULTURAT est aussi une démarche de valorisation de la culture à travers le territoire régional, on vous invite à découvrir l’une de nos richesses culturelles : celle des Anicinabek (Algonquins).

Plus que jamais, la communauté de Lac-Simon ouvre grand ses portes, car elle procédera sous peu à l’inauguration d’un premier projet touristique : le sentier des six saisons.

Dès 2004, la communauté avait remarqué que les aînés allaient souvent marcher et cueillir des plantes médicinales au même endroit. C’est d’abord dans une volonté de préserver le territoire et le savoir ancestral qu’est née l’idée du sentier. « C’est une petite forêt vraiment écosystémique », explique Ronald (Réal) Brazeau, l’un des initiateurs du projet et coordonnateur du secteur des mines du Département des ressources naturelles de Lac-Simon. «  Il y a beaucoup d’espèces à cet endroit. On a donc voulu le protéger et par après,  en 2009-2010, quand je suis entré au département, on constatait que le savoir traditionnel n’était pas véhiculé aux jeunes. » À ce moment-là, le projet s’est donc doté d’une mission éducative. « En même temps, poursuit M. Brazeau, il y avait déjà eu des recherches sur les six saisons. Il y avait beaucoup de liens à faire avec les plantes médicinales, les pièges traditionnels et toutes les confections d’outils. » C’est donc à partir de là qu’ils ont commencé à pondre le projet de sentier des six saisons, en réalisant qu’il permettait de partager un ensemble assez vaste de connaissances sur leur propre histoire et culture.

« Après ça, ajoute-t-il, on s’est dit qu’on était constamment à garder pour nous-mêmes la connaissance de notre propre histoire. Et avec tout ce qui se passait, la Commission Vérité et Réconciliation, il fallait faire le pont, se rapprocher. On s’est dit : “Voilà une autre opportunité de montrer notre histoire à nous autres, les Premières Nations”. Parce que, on ne s’en cachera pas, il y a beaucoup de monde qui nous perçoit négativement, sans même être déjà venu dans la communauté. C’est pour ça qu’on a décidé de montrer ça au monde en même temps. »

Le sentier pédestre permettra d’apprendre d’innombrables informations sur le mode de vie ancestral (pas si vieux que ça en fait, puisque beaucoup de gens vivaient encore de façon nomade il y a 50 ans !), de voir comment ils fabriquaient leurs pièges et de comprendre comment ils analysaient les changements de saison. « Ça va être un aperçu de notre histoire, du passé à aujourd’hui, résume M.  Brazeau. Les gens pourront voir comment on a vécu en harmonie avec la nature, avec tout ce qu’elle nous apportait. L’idée, c’est de montrer comment on vivait avec les saisons et non comment les saisons vivaient avec nous autres, c’est-à-dire comment on s’adaptait à la nature. »

Vous vous demandez pourquoi les Anicinabek ont six saisons ? Profitez de votre curiosité pour aller faire une randonnée dans le bois. Le sentier sera inauguré au cours du mois de juillet. \\

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24 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

ACQUISITIONS RÉCENTESŒ U V R E S Q U É B É C O I S E S

Série City Portrait (1974) de Stanley Lewis. Don de Michel Constantin

10 JUIN – 18 SEPTEMBRE 2016

c e r n . c a

D O N N E Z E N L I G N EW W W . C E R N . C A / D O N

Un reçu de bienfaisance admiss ible à Revenu Québec et Revenu Canada sera dél ivré.

3 8 A R T I S T E S D U Q U É B E C , D E L ’ A R G E N T I N E E T D U B R É S I L

DU 10 JUIN AU 5 SEPT. 2016

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 25

CULTURE AUTOCHTONE

OUVERTURE EN SEPTEMBRE

Capteuse de rêves veux capturerl’imagination et la créativité dans

un livre, dans une lentille de caméraou d’appareil photo afin d’en

développer un rêve.

C.P. 285 Duparquet Québec J0Z 1W0

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Vous avez une histoire pour capter l’attention et captiver les gens?

la néopHyte et le pow-wow, la suite // JENNY cOrrIVEAU

Fine bruine, temps frais, odeur de fumée et de sapin, puissants tambours et chants qui transpercent le cœur. Armée de mon appareil photo et de trop peu de couches vestimentaires sous mon manteau de pluie, je m’apprête à vivre mon premier pow-wow.

Soulagée de voir que la population est au rendez-vous malgré la température peu clémente, je constate qu’ici, bien que mon nez, mes doigts et mes orteils soient gelés, c’est jour de canicule dans le cœur des gens. Il règne une ambiance dans laquelle je me baignerais pour longtemps, pour toujours. Une ouverture tant du peuple hôte que du visiteur que j’aimerais reconnaître plus souvent dans mon Québec, partout en fait.

Les régalias sont magnifiques, la cérémonie d’ouverture est émouvante, mes joues sont mouillées par la bruine, mais aussi par les émotions qui commencent, déjà, à couler au rythme des tambours et des pieds qui frappent le sol.

Lourde de sens, une plume d’aigle est remise à l’attristée mère de Cindy Ruperthouse en guise de support à la famille. C’en est fait. La pluie ne peut plus couvrir les sanglots, ni ceux de la mère, ni les miens, ni ceux de mes voisins qui, en silence, assistent avec res-pect au moment intime, vécu communautai-rement. Instant aussi difficile que réconfortant.

LE Pow

Boum, boum, boum… Le rythme, lointain, me prend directement au cœur. Yeux défigés des danseurs, bouche béante refermée, je me dirige vers le grand chapiteau, où tambours et chanteurs s’exécutent. La cadence locomotive des tambours en crescendo, juxtaposée aux chants très particuliers des dizaines de paires de cordes vocales, serrées, envoie une puissante décharge au torse. Je suis secouée à grand coups de défibrillateur rythmique, mes glandes lacrymales se gorgent à nouveau. C’est la gorge nouée et les yeux embués que j’assiste, de très près, à une pièce complète aux côtés de Jean-Yves et Simon de Musique Nomade, qui sont en région pour l’occasion et en profitent pour capter les moments. Un gros pow dans le chest et un tout aussi puissant dans l’âme.

LE wow

Le pow-wow n’est pas un « spectacle », mais une célébration de la vie, une communion avec la terre, avec les sens, avec les gens. Voir tous ces enfants de toutes nationalités, ces adultes de toutes allégeances faire tomber toutes les barrières d’un coup de pied rythmique au sol. Voir ces égos mis de côté pour danser librement, ensemble, dans l’arène suite à l’invitation du maître de cérémonie. Constater la joie pure qui émane de cette liberté expressive assu-mée. Il est là, le wow, dans cette communion sans barrières, à laquelle on assiste trop peu souvent en cette ère individualiste où le souci de l’image projetée est omniprésent, partout.

L’IMAgE

Les grains de tabac qui volent au ciel au pre-mier battement sur les peaux tendues. Les visages crispés d’intensité des chanteurs. Les couleurs sublimes au corps qui ensoleillent le gris du ciel. Le sourire rayonnant des enfants qui courent, jouent, dansent, chantent, crient, rient. Le charme des dames aux fourneaux qui nous pourvoient en bannick et en moose-burger. L’image que je m’étais faite du pow-wow est rehaussée par le sentiment de paix qu’on ressent en y assistant. On peut lire sur le sujet, regarder des photos, des vidéos, en parler, y penser. Rien n’équivaut à le vivre.

Si la météo n’a pas été clémente pour le pow-wow 2016 de Pikogan, le soleil illuminait de son feu sacré les yeux de tous les gens que j’y ai croisés. \\

LE MONDE SELON MODèREPH

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LES OEUVRES GAGNANTES

Présentée par

merci aux partenaires suivants

Heures d’ouverture

Du 20 août au 5 septembre :Lundi au dimanche : 10 h à 17 h

Du 28 juin au 19 août :Samedi au mardi : 10 h à 17 h

Mercredi au vendredi : 10 h à 20 h

3|PRIX DESSINDrawing

Katarzyna KwiatkowaskaPologne

5|PRIX ESTAMPEPolitical Stripes

Margot Cormier SplaneOntario, Canada

2|PRIX PEINTUREThe Old Sink

Pauline BradshawOntario, Canada

1|GRAND PRIXEurydike SpringMichael Stampf

Suisse

4|PRIX SCULPTUREL’ouïe

Yvon ProulxQuébec, Canada

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s’éQuiper pour Veiller tard // MIcHEL dEsfOssÉs

Le 13 juin dernier, la rectrice de notre université régionale, Mme Johanne Jean, flanquée de quelques partenaires, annonçait la remise en route de l’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue (OAT). Une excellente nouvelle sous bien des rapports.

Notre observatoire régional, le premier de son genre à exercer une vigie des enjeux régionaux, nous a habitués à des suivis studieux et patients sur des enjeux capitaux pour notre région : démographie, économie, immigration et j’en passe. L’OAT, c’est un microscope tourné vers l’intérieur. Indispensable !

Permettez-moi  : au-delà du microscope, il nous manque quelques autres accessoires optiques pour que l’Abitibi- Témiscamingue reconnaisse les mouvements qui viendront de l’intérieur affecter son parcours.

Si on a le microscope, on peut aussi avoir la loupe  : une vigie-citoyenne. Oui madame !

Parfois, s’agissant des Premières Nations, les études d’impacts environnementaux les plus performantes se documentent non plus seulement par des inventaires scientifiques, mais aussi en tenant compte du savoir traditionnel des premiers usagers du territoire. La montaison d’une espèce de poisson connaît des cycles que la présence ponctuelle de biologistes ne saurait parfois reconnaître. La ligne du temps a vu passer beaucoup d’eau et pas mal de faune.

Bon, d’accord, la présence allochtone est plus que très récente en ces terres du milieu. Justement, à nous de compenser la connaissance ancestrale qui nous fait défaut par une notification attentive de nos observations  : le calepin du flâneur, tiens. Gardons des traces. Les calendriers de nos mères, la mienne en

tout cas, sont truffés d’annotations météorologiques. La météo, le niveau d’eau du lac… un rendez-vous chez le dentiste. Oups.

Sérieusement, si chaque communauté rurale disposait d’un réseau de veilleurs dûment mandatés pour garder à jour les données critiques et sensibles, on en finirait avec les perceptions qui commencent avec « Me semble qu’avant, c’était pas de même, hein ? »

L’autre truc qui nous fait défaut, c’est l’absence de veille straté-gique. Nous n’avons pas de télescope tourné vers l’extérieur. J’ai aimé le papier, voire le brûlot, du dragon Alexandre Taillefer qui titrait Les régions qu’ossa donne ? C’était dans l’édition du Voir du 13 juin dernier.

Il nous rappelait combien certaines de nos artères commerciales en région s’en tenaient à l’urbanisme immanent aux années 70. Comme s’il fallait que nous ayons, nous aussi, comme madame Brossard de Brossard, notre Boulevard Taschereau. Fort à propos, il nous amenait à reconnaître les stratégies des Victoriaville, Saint-Hyacinthe et autres qui ont développé des propositions urbanistiques vraiment chouettes. Scrutons le ciel à la recherche des étoiles les plus brillantes !

Puis, si nous n’avons que nos yeux, empruntons le télescope des autres, ce n’est pas ça qui manque. Puis, il doit bien y avoir 3 ou 4 spécialistes de contenus qui pourraient nous faire un topo de l’univers visible à portée de télescope.

Je pense aussi à certains sites Internet spécialisés en veille stratégique, tel celui appelé Efficycle, où l’on recense une foule de projets absolument orientés vers le développement durable.

Par une vigie-citoyenne et une bonne veille stratégique en déve-loppement régional, nous aurions le mérite, en un regard, de voir l’infiniment petit et l’infiniment grand.

En mettant nos calepins sur la même table, nous aurions une seule image. Le début de l’Intelligence territoriale. On se coucherait tard. On veillerait. \\

> efficycle.fr

RÉGION INTELLIGENTE

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AU NOM DE MA FILLE:DIM 21 AOÛT 19H30JEU 25 AOÛT 19H30

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 27

c e r n . c a

LES FEMMES PIONNIÈRES DE ROUYN-NORANDAJUSQU’AU 10 OCT. 2016

FARFOIRE D’ART DE ROUYNDU 10 JUIN AU 5 SEPT. 2016

ACQUISITIONS RÉCENTES ŒUVRES QUÉBÉCOISESSÉRIE CITY PORTRAIT (1974) DE STANLEY LEWIS. DON DE MICHEL CONSTANTIN

DU 10 JUIN AU 5 SEPT. 2016

MUSIQUE

Guillaume Boucher est un jeune trentenaire pour qui la musique occupe une place prépondérante au quotidien, autant sur le plan personnel que professionnel.

Depuis son arrivée dans la région en 2013, les projets se multiplient pour cet enseignant de musique, chef d’orchestre, trompettiste, mélomane et passionné…

Rendre la musique accessible à tous, faire vivre des projets significa-tifs aux jeunes, leur faire ressentir la satisfaction d’un projet pour lequel ils ont fourni des efforts, telles sont les valeurs prônées par Guillaume dans son enseignement.

sEs rÉALIsATIONs AVEc LEs grOUpEs scOLAIrEs

En mai 2014, 70 élèves de l’école Notre-Dame-de-Protection ont participé à son premier projet rassembleur à Rouyn-Noranda : une adaptation de la comédie musicale Le Roi Lion. Le projet a suscité l’enthousiasme des élèves de 1re à 6e année, de leurs parents et des enseignants ayant collaboré au projet. Une vraie réussite !

En 2015, Guillaume a formé et dirigé une chorale d’élèves  afin de participer au rassemblement de chorales Viens chanter en chœur, à Amos. Cette année, il a répété l’expérience avec sa collègue Céline Bilodeau. Le projet a pris une tournure inespérée. Devant le succès de leur performance, les parents et la direction se sont mobilisés afin de permettre aux élèves de poursuivre plus loin l’aventure… Direction : les Choralies de Gatineau ! Mission accomplie pour Guillaume, qui a de nouveau allumé une étincelle dans les yeux des enfants, prouvant ainsi le caractère rassembleur de la musique au sein du milieu scolaire.

UN rENOUVEAU pOUr L’OrcHEsTrE LA BANdE sONOrE dE rOUYN-NOrANdA

Guillaume carbure aux projets et aux défis. Il a choisi d’en relever un de plus cette année en assurant la direction musicale et artistique de l’ensemble La Bande sonore. Il s’est donné comme mission de faire rayonner ce groupe sur la scène culturelle. Pour y arriver, il a donné un caractère plus officiel avec la création d’un logo et l’appellation « Orchestre la Bande sonore de Rouyn-Noranda ». Sous sa direction et son enseignement, les musiciens adultes s’épanouissent musicalement chaque semaine. Un changement notable quant à la sonorité de l’Orchestre a déjà été observé. D’ailleurs, c’est rempli de fierté que les musiciens ont joué devant 200 personnes le 5 juin dernier. Leur prochaine année débutera le 30 septembre et 1er octobre prochains lors des Journées de la Culture, pendant lesquelles l’Orchestre donnera 3 concerts. Également, au programme  : des concerts de Noël dans les centres pour personnes âgées, un concert de Noël familial et un concert intitulé Cinéma en 4 temps (4 juin 2017).

Quel est le secret de son succès ? Certainement sa grande rigueur au travail. Une discipline qu’il sait transmettre à ses musiciens, jeunes et moins jeunes, afin de développer chez eux la satisfaction du travail accompli ! Plus on le côtoie, plus on est à même d’apprécier son style, qui est d’amener ses musiciens à se dépasser, à toujours aller plus loin.

Outre ces projets, Guillaume est fidèle à ses premières amours. Sa trompette le suit religieusement à chaque tournée de l’Orchestre symphonique régional, où il s’adonne à ce qu’il fait de mieux : faire de la musique ! \\

Guillaume Boucher

sa passion… la musiQue !// VALÉrIE MArTINEz

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MUSIQUE

le 12e frimat, un giVre musiCal enCore plus grand // NATHALIE fAUcHEr

Le Festival de la relève indépendante musicale de l’Abitibi-Témiscamingue (FRIMAT) a fait bien du chemin depuis sa création. La 12e édition aura lieu du 20 au 23 juillet prochain et, vu le record de vente de passeports, la hausse des dossiers de la relève et la réponse positive des commanditaires, cette édition prouve que le festival a toujours sa place, nous indique la coordonnatrice de l’événement, Mélissa Drainville.

Cette année encore, le festival a réussi le défi d’une programmation pour tous les goûts. Le récipiendaire du Félix du groupe de l’année, Galaxie, sera en prestation pour une première fois à Val-d’Or, Safia Nolin viendra y présenter son album Limoilou, Jason Bajada nous fera découvrir l’album Volcano et Bernard Adamus, qui avait conquis la foule lors de son passage en 2011, en sera à une seconde participation. Pour sa part, le spectacle de Mononc’ Serge sera présenté en exclusivité pour les membres Desjardins.

L’Abitibi occupe une place importante dans la programmation professionnelle avec Saratoga, duo formé de Chantal Archambault et Michel-Olivier Gasse, Michèle O et finalement Phil Moreau.

N’oublions pas les formations Bleu Jeans Bleu, tête d’affiche du pique-nique musical, ainsi que Rouge Pompier, Fuudge et I.D.A.L.G. qui seront présents lors des fins de soirées à la Microbrasserie Le Prospecteur.

VITrINE dE LA rELèVE

Outre les artistes professionnels, le FRIMAT, c’est surtout La Vitrine de la relève. Cette année, c’est huit artistes – solo, duo ou groupe – qui performeront, soit deux de plus que l’année dernière. Les artistes choisis sont Véronique Trudel (St-Mathieu d’Harricana), Vertige (Rouyn-Noranda et Val-d’Or), Carapace (Malartic, Rivière-Héva et Val-d’Or), Gentilhomme (La Sarre), Rusted (Rouyn-Noranda et Montréal), Evil Prevails (Rouyn-Noranda), Les Iconoclastes (Rouyn-Noranda et La Sarre) ainsi que Sud Sud-Est (Rouyn-Noranda, Montréal, Saguenay et Brésil).

LA MUsIQUE pArTOUT sVp

Mais ça ne s’arrête pas là… Le FRIMAT amènera la musique partout et proposera des expériences musicales à différents publics. Nous retrouverons Massy Émond au piano public et dans une tournée des résidences pour personnes âgées. La 3e Avenue accueillera quant à elle les prestations de Guillaume Rivard et Nociception. Les enfants pourront également vivre le FRIMAT, puisque Danny Twist et Amélie Marcotte seront au nouveau parc à jeux d’eau, tandis que Michèle O. fera une prestation pour les 9-12 ans de l’Été en fête.

ÉpHÉMèrE dE NUIT

Cette année, le FRIMAT innove avec ce projet en collaboration avec le Centre d’exposition et le Service culturel de la Ville de Val-d’Or. Le samedi 23 juillet entre 23 h 30 et 5 h 30, le public sera convié à une nuit insolite. Le centre culturel sera ouvert et offrira une multitude de découvertes, passant du karaoké au spectacle de drag-queen et allant jusqu’à la peinture en direct ainsi qu’aux expériences de réalité virtuelle. Pour les noctambules qui n’auront pu se procurer de billets pour les différentes soirées, l’éphémère de nuit est pour vous, puisque l’entrée sera libre et ouverte à tous. Surveillez la page Facebook du festival pour plus de détails ! \\

MARIE-CLAUDE ROBERT

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mercredi 20 juilletPhil Moreau * Saratoga * Safia Nolin

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À Val-d’Or...

samedi 23 juilletBleu Jeans Bleu * Véronique Trudel* Sud Sud-est * les iconoclastes * Vertige * bernard adamus * rouge pompier

Jeudi 21 juilletMOnonc’ Serge * Jason Bajada * Michèle O. * I.D.A.L.G.

Vendredi 22 juilletgentilhomme * Carapace * Evil Prevails * Rusted * Galaxie * Fuudge

vous souhaite un bel été musical

Pour connaître

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MUSIQUE

Cure de raJeunissement pour osisko en lumière // JEssIcA LEsAgE

Quelle est la recette parfaite pour assurer le succès d’un festival année après année ? Je me pose parfois la même question, mais en amour ! La vérité, c’est que l’amour des festivaliers pour une programmation, ça s’entretient. Il faut suivre les tendances et être à l’écoute.

Depuis ses débuts en 2004, le festival Osisko en lumière illumine les yeux des enfants avec ses feux d’artifice et chatouille les oreilles des grands avec la venue d’artistes comme Marie-Mai, Robert Charlebois, Simple Plan, Lisa Leblanc ou Billy Talent.

Certains ne viennent que pour les feux, alors que d’autres, c’est pour la musique. Peu importe, personne n’est à négliger !

LE sEcrET EsT dANs LA sAUcE

La route a été cahoteuse durant les dernières années. Mais depuis l’an passé, le festival s’est offert une petite cure de rajeunissement qui lui va à ravir ! « Le secret de la cure de jouvence, c’est toute l’organisation derrière la nouvelle formule. Ça reste Osisko en lumière, ce n’est pas un nouveau festival, mais depuis mon arrivée lors de la 11e année, on l’a remodelé », raconte Christine Morasse, directrice générale de La corporation des fêtes pour tout le monde.

Malgré la position précaire du festival, les membres du C.A. ont embarqué dans l’aventure pour remonter la pente et offrir une édition en 2015. La stratégie a été de trouver des gens avec diverses compétences. À eux, ils forment maintenant un comité renouvelé à 90  % ! Leur stratégie ? Tout remettre en question ! « L’organisation actuelle est la meilleure. Je suis bien entourée et mon équipe est solide. On veut s’améliorer chaque année. Sky is the limit ! Comme les Huskies, on est une meute. On travaille ensemble, on s’aide et on ne se critique pas ! » mentionne Mme Morasse.

L’erreur qui a coûté cher au festival Osisko en lumière dans le passé a été d’appliquer une formule gagnante sans jamais la remettre en question. Par exemple, l’an passé, le passage de Billy Talent a été un succès fou ! Cette année, le festival suit cette vague en proposant The Offspring. Par contre, cela ne veut pas dire que la tendance sera la même en 2017 !

LA MUsIQUE, LE rEfLET dE TON pUBLIc

Pour plaire aux 7 à 77 ans, Osisko en lumière élargit son spectre et propose, du 4 au 6 août  2016, à la presqu’île du lac Osisko, un éventail d’artistes de styles variés, voire opposés, qui visent une clientèle multigénérationnelle. « Au début, la programmation était moins dans mes goûts personnels. Maintenant, j’ai la chance de travailler pour un festival qui a une programmation que j’aime ! C’est plus le fun ! » déclare Chloé Dupont, coordonna-trice de La corporation des fêtes pour tout le monde

L’étoffe de la programmation de 2016 rejoint un large public. Cœur de pirate va plaire aux jeunes et moins jeunes, combinée à Louis-Jean Cormier, qui est passé de l’émergent avec Karkwa à plus grand public grâce à La Voix. Le rock alternatif francophone de Galaxie va bien s’harmoniser avec le punk rock de The Offspring. Et Kevin Bazinet, un produit de La Voix, va rejoindre les goûts d’un public qui aime les artistes pop issus d’émissions comme Star Académie, par exemple. Le sympathique Karim Ouellet complète la formule gagnante ! De plus, depuis l’an passé, Osisko en lumière propulse aussi les groupes de l’Abitibi. Cette année, Dylan Perron et Élixir de Gumbo, Lubik et Nanochrome seront de la partie !

La cerise sur le sundae est certainement la rotation du site de 180 degrés, qui permettra à tous de mieux voir le spectacle grâce à l’inclinaison du terrain, en plus d’avoir une jolie vue sur le lac Osisko !

« Finalement, on veut que ce soit festif, c’est un party ! On veut des artistes sympathiques qui vont prendre le micro et parler au public ! C’est un show, on est dehors, on veut quelque chose de bon ! » conclut Christine Morasse. \\

> osiskoenlumiere.com

MICHEL FORTIN

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30 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

POSTE D’ÉCOUTE

À l’avenoIr le Carabine

// benoit st-pierre

Dépoussiérez votre vieux sac de billes, vos Hot Wheels et vos Tonkas. Enfilez votre casquette à hélice et dessinez une grille de marelle sur l’asphalte, parce que votre cœur de mélomane s’apprête à jouer ! Tout ce qui manque maintenant, c’est le rythme qui active la pulsation de votre cœur d’enfant. À l’Avenoir, premier album du trio valdorien Le Carabine, est exacte-ment ce qu’il vous faut !

Après seulement une pièce, vous serez accrochés et il vous sera impossible d’interrompre l’écoute. À l’Avenoir est la définition musicale même du jeu et du plaisir, dans l’intelligence et la simple-complexité mélodique. En plus du trio original – guitare, basse et batterie –, le groupe est agrémenté d’autres instruments – violon, piano, saxophone, Wurlitzer… – qui ajoutent sophistication à la légèreté harmonieuse de cet album indie rock progressif, quasi complètement instrumental.

Après s’être lassée de vous avoir infiniment appelé pour le souper, votre mère vous verra rentrer au crépuscule, exténué de vous être autant amusé. Mon coup de cœur : Country Lane. À l’Avenoir, le jeu parfait pour mes oreilles musicales. \\ 4.5/5

> lecarabine.bandcamp.com

socIopathIc Freedom pop //Jenny CorriVeau

Comme un Mini-Wheats pour mes tympans, l’album éponyme de Sociopathic Freedom Pop est un parfait équilibre entre noirceur et légèreté. L’album, du même nom que le groupe, est un éclectique amalgame d’électro-pop-punk-alternatif qui se frotte même parfois aux limites du drum and bass et du psychoreggae-lugubre-hyperactif. (Oui, tout ça !)

Les puissantes et versatiles cordes vocales de Ms. Gold Sponge donnent le ton à chaque pièce : parfois langoureuse, parfois cassante, en s’arrêtant sur un murmure rauque et glauque sur Beth, ma favorite, qui débute dans une ambiance humide et brumeuse de soir d’Halloween et qui casse en plein milieu sur un riff de guitare similireggae dans une joyeuse morbidité.

En somme, à 99 % joyeux et 1 % funèbre, l’album parfaitement balancé, aussi morbide qu’ir-résistible, mérite de se faire écouter en entièreté. Si le but était d’hypnotiser par le rythme en faisant sautiller nos pieds d’euphorie musicale, mission accomplie ! À quand le spectacle ? \\ 4.5/5

> sociopathicfreedompop.com

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L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016 31

pour qu’il soit fait mention de votre activité dans ce calendrier, vous devez l’inscrire vous-même, avant le 20 de chaque mois, dans le calendrier qui est accessible sur le site Web du CCAT, au ccat.qc.ca. l’indice bohémien n’est pas responsable des erreurs ou des omissions d’inscription.

TYPO : Bebas Neue BLEU : Pantone 306 U GRIS : Pantone 423 U

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CALENDRIER CULTURELJUILLET-AOÛT 2016Gracieuseté du Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue

exposition

Mysticisme - Costel duvalJusqu’au 8 juilletla galerie notre-damelorrainville

L’accalmie - bernard bélandJusqu’au 10 juilletConnivence galerie d’art, val-d’or

Lecture au parc - sonia Cotten et mylène baril-mantha13 juilletBibliothèque municipale de rouyn-noranda

contes muets et non-dits sous verre - michèle lapointeJusqu’au 1er aoûtvieux-palais, Amos

connaître, aimer, créer - rollande brochu-larouche et lucie perronJusqu’au 1er aoûtvieux-palais, Amos

clovis, peuple chasseur de caribous à la conquête de l’abitibi-témiscamingueJusqu’au 21 aoûtCentre d’exposition de val-d’or

anthropomorphiessébastien ouelletJusqu’au 28 aoûtCentre d’exposition d’Amos

réseau d’influence - annie boulanger et ariane ouelletJusqu’au 28 aoûtCentre d’exposition d’Amos

couleurs au fémininle Collectif folles aux pinceauxJusqu’au 2 septembresalle du conseil municipalla sarre constellations : le cercle tabounicole gingrasJusqu’au 4 septembreCentre d’exposition d’Amos

corps à cœur - louisa nicolJusqu’au 4 septembreCentre d’art rotary, la sarre

biennale internationale d’art miniatureJusqu’au 18 septembregalerie du rift, ville-marie

far, foire d’art de rouyn Jusqu’au 18 septembreCentre d’exposition de rouyn-noranda

rétrospectiveJusqu’au 23 septembresociété d’histoire et du patrimoine de la région de la sarre

L’artouche en miniaturele regroupement de l’artoucheJusqu’au 23 septembrela galerie notre-damelorrainville

Val-d’or hors champJusqu’au 25 septembreCentre d’exposition de val-d’or

Les femmes pionnières de rouyn-norandaCorporation de la maison dumulon Jusqu’au 26 septembreCentre d’exposition de rouyn-noranda

parce que l’urbanité est aussi anicinabeJusqu’au 27 septembreCentre d’exposition de val-d’or

festiVal

festival d’humour de l’abitibi-témiscamingue5 au 10 juilletval-d’or H20 le festival7 au 9 juilletAgora naturelle, Amos

frimat20 au 23 juilletsalle félix-leclerc, val-d’or

osisko en lumière4 au 6 aoûtpresqu’ile du lac osisko

festival western de malartic10 au 14 aoûtmalartic

la foire gourmande de l’abitibi-témiscamingue et du nord-est ontarien12 au 14 aoûtville-marie

la fée-at18 au 21 aoûtstationnement souterrain de la ruelle Arcand, Amos

musiQue Lionel Laliberté et ses amisle petit café de la motte1er juilletCentre communautaire de la motte

les Jeudis sous les étoilesshawn wine & the winos7 juilletparc ernest-lalonde, la sarre

les Jeudis sous les étoilesgylles légaré14 juilletparc ernest-lalonde, la sarre

les Jeudis sous les étoiles - sékwé28 juilletparc ernest-lalonde, la sarre

Le petit café de La MotteVéronique trudel29 juilletCentre communautaire de la motte les Jeudis sous les étoilesprojet Couch4 aoûtparc ernest-lalonde, la sarre

J2 - les Jeudis sous les étoiles11 aoûtparc ernest-lalonde, la sarre

soirée spéciale CaCimles Jeudis sous les étoiles18 aoûtparc ernest-lalonde, la sarre

tHéâtre amos vous raconte son histoire, en supplémentaire12 juillet au 3 aoûtmaison Authier, Amos

Grandeur & Décadence Cabaret de la 117Jusqu’au 22 juilletla scène évolu-son, rouyn-noranda

J’reviens chez nous la troupe à Cœur ouvertdu 7 au 30 juilletsalle desjardins, polyno, la sarre diVers

sonia Cotten au petit café de la motte22 juilletCentre communautaire de la motte

tournoi d’improvisation provincial la Coupe d’ourse22 au 24 juilletpetit-Théâtre du vieux-noranda

pow-wow de lac simon 23 et 24 juillet, lac simon

simulatron, concours de lipsync19 aoûtscène évolu-son, rouyn-noranda

la route du terroir20 aoûtla motte

pow-wow de timiskaming first nation27 et 28 aoûtTimiskaming

Vendre?Acheter?

comment?combien?

819 763-7594 Pierre Grandmaitre Courtier immobilier

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32 L’INDICE BOHÉMIEn // JUILLET-AOÛT 2016

CONCEPTEURS ALEXANDRE CASTONGUAYANDRÉANE BOULANGER

JACQUES MARCHAND

DISTRIBUTION MARJOLAINE BEAUCHAMP ALEXANDRE CASTONGUAY

TOUT LE QUARTIER DU VIEUX NORANDA

10, 11, 12 / 17, 18, 19 AOÛT / 20H00

28$ AVANT LE 15 JUILLET 35$ APRÈS FORFAIT DE GROUPE DISPONIBLE

PHOT

OS : L

OUIS

JALB

ERT

819 797-6436 / PETITTHEATRE.ORG