l'ecole primaire, 31 mars 1948

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- :-lfifi -

8 .. \'cllipture, IJ erj'ectioJ1llement, du 26 juirJet au 7 août,

U. Tl'(JV((il SUI' m_éiwu:, ùu 1:2 juillet au 7 aoÎl t

Ecole fictiv e

Fr. 55.-­Fr. 70--

J1. 1o

0 .

14. 15. 16. 18.

Je et 2c fin nées scoir/ites, rlu 12 au 24 jlullel-, Fr. 40. -3e et l.~e années scolaires, du 26 juillet au 7 aoùt Fr. 40.- -Degré sl.lpériew·, dl! 26 juillet au 7 aoü t Fr. 40.-Bioloyic, du 12 au 22 juillet Fr. 40.-Physique-chimie, du 26 juilleL au 5 août Fr. 40.-Cultul'e de la mw:iqup populairf, dll 19 au 24 juillet,

1 H. Dessin tecJmique, du ;-W juiUet au 7 aoû t 20. !Jessin (Ill tableau noir Lous les degrés,

Fr. 35.-­Fr . 35.-

du 19 au 24juillet Fr. 35 .-­NOlis nOLLS sommes laissé dire que le proO'ramlne ' cl'excur-

. l d' b SI.UlIS et ce Istl'élctions réserve d'heureuses surprises: Nous n'ell (lIron s .qu'une chose c'est que lüaft dl/l'ch Fl'eude n e nous inspire pas: l'len de plus ou lllOjns obligatoire, pas d 'excursions Cook. ~es co ll ègues seront ù disposition pmU' nous conduire ici ou là clans le cadre ,des réjoui 'sances prévues ... et nOliS comptons sur "ous pour vous laisser COl1rlllire Til ou ailleurs an gré c1e-s nouvelles <'1 lllitiés nOllées.

.'\. cet ':'té chers coJ1ègues !

Commi~sion de presse 57 e cours.

La\7e~ ... Ecole catholique Le yoste . d inst i t~ltrjce. de. l',école catholique de _Lavey étani

vacant ,a. partir du 10 av]']1, .le Ille permets de faire paraître ~e c<rmn1L1l11C[llé dans 1 « Ecole primaire ». . . y '~1l1rait-.j.], dan s l ~ personnel enseignant du Va};.üs, un Jllstitutnce qUl as'sumermt ]a charge des 'Cours, chuant l'été soit du conUl1encem·ent de mai 'à fin octobre?

Il y a une école luixte qui compte 23 élèves de 8 il 14 ans. . L~ traitement sans doute, n 'est ,pas aussi élevé qu'en Va­

.Ial s, ou le ~anton et ]a COlmnune conlribuel1t au x frais du per­sonnel enseIgnant.

. ",.o~ci conlment se déroul enl les cours durant l 'été: avril m,t!, J11l11 ! jusqu'ù Ja lui-juille t, avec une denli-jolll'née de congé p~U' selname, ]e samedi. Du 15 juillet à fin août, congé. Au nl0is cl octobre, congé des vendange·s, d 'une semaine environ.

Traitement : 150 h. pal' Inois, avec pension et logement chez les Sœurs . -'

Les. jnstitutrices, que ces conditions intél'esser.aient vou­elront bIen écrire à l'adresse suivante, pour le 20 avril:' Chne Pau] DeÜ1Toye curé de Lavey-lVIorcles, Abbaye de St-Maurice.

- 357-

merci Les jeux sont faits. Après des débats assez InouveUlentés ,

j e Grand Conseil a augmenté nos traitements d'une façon très ré­jOlüssante. A tous ceux qui ont œuvré pour obtenir ·ce résuJtat, nous disons du fond du cœUT: « Merci ». Les institutrices va1ni­sarules vous en sont profondément reconnaiss'antes- Celle qui VOll S

:1 I"emlerciés -il sa façon, en parodiant la fable « Le loup et l'a­gneau » ne fait plus ·partie de notre corpüration.

E L maintenant ·soyons contentes. S'il y en avait qui. ne .le sont pas entièrement, qu'eHes s'e rappellent « qu'un arbre ne doit pas nous enlpêcher de voir ,la forêt». En eff.et, la loi de 1932 lïxait à 370 fI'. le maximum de traitement pour une- institutrice _ 'ans charges de famille; il est porté -actueltem1ent, allocation de déplacement co'mpris, à 760 fr., soit plus du double. L'é.loquence d es chiffres ne vaut-el'le pas toute phraséologie? ?

D'aiUeurs , certaines personnes qui, subitement, s·e sont sen­lies prises de tant de sollicitude à notTe égard, ont trop fait ;oir le'lll' jeu. Ce qu'elles cherchaient en -somme, ce _.n'était pas tant une auglllentatioq de nos traitem.ents, qu'une augm.entatiol1 ùes adhérentes ft leur group.eInent. Il es t facille de dire: « Pé­ri'8sB l'augruentation, plutôt qu'un principe », quand on n'est pas directement intéresée.

Un e tonte petite réflexion pour terminer: qu'une danle qui rut jadis institutri.ce, ambitionne d'être députée au Grand Conseil, nous n'y voyons aucun inconvénient, au contraire! Iilais alors, pour Y parvenir, qu'elle laisse donc ·en paix ·et notre titre et notre a8sociatjon· Cela servirait peut-être mieux notre 'cause.

Une institutrice.

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GRANn CHOIX

neufs et occasions. entièrement revisés. VENTE ~ ÉCHANGE - LO(J,,"'riON~ ~ RÉPARATIONS

Recueils de chant ~ PIA NOS Musique pour ~ -,,~ ~~ et

Harmonium et Orgue . UU ~~IT. Instruments \ :él. 21063 -. de musique '- SION

Page 5: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

~l'IE PEDAGOGIQUE ~

Plaidoyer en faveur du beau . cahier

Les telups changent, les luéthodes, les procédés et les coutu ­utes au.ssi. Et. 'celiruns principes ·eux-lnêIues que l'on a cru Jong­[em~s IntangIbles. Ce phénmnène de Tenouvelleu1ent s'appliqu' aUS'SI -dans le doma·jne de ,l'instructiop. et de ,l'éducation.

Ceu x qui ont été .assis sur ,les bancs de l'école à ·la fin du siècle dern~er en ,savent ' que'lque chos·e. On ne pratiquait pa alors 'la l~~ethode des ,centres d'intérêt. Ni Decroly, ni Mad.anl Montesson n'avaient encore analysé les secrets de l'âme enfanti­ne et les éducateurs ne pouvaient tirer Iprofit, dans leur nseiO'ne­luent, des précieuses découvertes psychologiques Clf' ('es ~Té­curseurs.

9n ne savait pa·s non plus ce qll 'étail ,l'école en 'e joua n t I!epms le premier jour où il venait en 'Classe, jusqu'à ,lja 'libéra­tIon définitive, iJ.'élève savait que le Il1aître ·exigerait de lui Ull

effo}:t persévérant, il lui fanait apprendre ses leçons jus qu'à l<:'s savon' par 'cœur, calligraphier ses devoirs et ohserver ,:>n cla ss une stricte discipline et un silence absolu.

T el1 e, ~ été l~otr,e fomnation première. La plus petit défail­lance a ete pume par de longues retenues après la cl a ss.-e. et. souven.t aussi par ~}.es 'c?~tiInents Icol11orels; et il fallait par­fOIS, ·le dW1anche apres IDIdl, aller sac ,all dos au dOIl1icile du ln'aître, pour lui appmier les pensums ou récit~r des ~eçons qu i n'av~ent pas été suffisam,ment appris'es durant 'la senu1ill . C'létalt là la 'Suprême hunilliation. .

Il v,a 'sans dire que nous ne .saurions nous faire 1 apolouis te de selnblables procédés, de cette sévérité que nous avons

5 subie

d~ cette Tigueur iInpitoyable .avec laquelle nous avons été formré. On p~ut 'c,ontester la valeur éducativ.e d 'un tel système et e;l SOuhaIter 1 abandon dans toutes ,les -classes.

~out n'était pourtant pas à blâmer dans ces procédés et il est bIen certain 'que les é1èv·es acquéraient de bonne heure Ull P

certai""ne m:aturi~é, un s'ens du devoir bien fait que n 'atteindront -peut-etre .JaInal,S ceux qui ont été formés par -l'école en {' .louant. Dans tous les cas, nous avons appliqué dans notre cla lis ' toutes les, méthodes et tous les procédés lnodernes d'ens'eiO'ne~ ment, nl:aIS ~ous ne poun.'ions pas certifier qu'au point de f>vue du pu.r. ·savoll', A nous ;:tvons obtenu des Tésultats lueillC:'urs qu Ca

notre VIeux maltTe d'ecole.

- 35'9 -

A notre époque on fa-it table ras·e du passé; on ne veut mê­me plus entendre parler des découveTtes pédagogiques des siè­cI '8 révolus.

Tl y a quelques décades on en est venu à traiter la mémoire t'n Cen drül on , on l'a ridiculisée, méprisée. Par contre on a pla'cé l e jugement sur un piédestal; ,seule ,cette f.aculté méTitait des égal' Is et devait être cultivée; on est ainsi tonlbé dans un excès hien plus déplorable que celui ,contre 'lequel on voulait réagiT. Et nous n e somlues pas le seul à porter un tel jugement 'contre ceux qui n'ont que blâmes et 'critiques pour J'école ancienne t)TaditionneUe. Voici en effet ce qu'écrit au sujet de la mémoire , Nfr BJanc~ un excellent pédagogue français:

« La plus grossière fut celle qui touche la ménlOil'e. Nos devanciers avaient re·marqué ~que l'·enfant était toute mémoire, qu il recevait, enregistrait, emmagasinait avec fa~ilitéJ et qu'au fur e l à mesure qu'il grandissait, il n'échappait pas au double et inverse processus de la régression de cette faculté avec 1'atfer­nlissem·ent lu jugenlent, processus qui constitue 'la marche na­turelle du cerveau nonnalem,ent constitué. C'est. pourquoi il " étaient p artisans du savoir par cœurr.

Que certains aient abusé de la mémoire, rien de moins con­te tili'le. Qu'il fîtt temps de Teéagir, rien cl plus juste. Mais quelle faute que de proclamer que ,savoir pal' cœur n'est pas savoir. et qu'il fallait , ,en conséquence, bannir la récitation 'l1ttéTale et faire reposer tout sur le jugenl,ent.

C'est à cette révolution dans la façon d 'appr·endre que nou~ devons les leçons en forme qui ne laissent dans les 'esprits que des notions vagues, Inal ajustées, ne s'appuyant plus, COIl1iIl1e

ceUes d 'autrefois, sur lm premier fonds ,confié à la ,mémoire· Pas de date mai,s la ·philosophie de .J'histoire; plus de nom·enclature. mais le pour:quoi des choses en géographie; plus de définitions, plus de règles, en arithmétique et en granlIDrure; plus de lectuTP mécanique, de lecture ,courante, nIais des explications sur le sens de tous Iles mots et de toutes les expressions, de manière que le fin du fjn soit parfaitement compris et senti.

Et le Tésutat ? On ne ·situe plus dans ,le pas'sé les événements, m'ème .les plus impmiants, parce que les points de repère man­quent ; on ignoTe les monts, les cols, on place Dinan dans la Champagne; on confond les prépositions ,avec les conjonctions pt on lit moins bien que de notre temps.

Notre ,savoir par cœur était si ,solide qu'il .avait fini par fOl'­mer plusieurs « toutS » capable de se déclencher comme des sys­rèmes.

On Jl1'obje·ctera que ce n'est pas du vi-ai 'savoir. C'est pos­' jble: mais c'est du savoir d'enfant. C'est un premier savoir. L'au-

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tre le vrai n -' vient qu·ensuite. L'enfant qui débuterait par le sedond sera'it monstre. Il sortirait de la ll0rme.

Et -que l'on ne vienne pas soutenir que ce savoir pal' cœur est inutile et nuisible . Il constitue une base solide et 'que le temps , He détruit pas. l'l sert de point d'appui ft tout ce qui sera acqùi. ' pal' 'la .suite. Celui qui ne le possède pas, a beaucoup cie mal ;\ J'acquérir plus tard . » .

En galvaudant la Inénloire on a indil'ecteulent porté preJlI ­dice à tout tTavai1 bien fait; car nos élèves ont pris l'habitude dt, ne plus faire effort. S'il n'est plus nécessaire de savoir ~es le­çons par cœur, à quoi bOll porter une attention soutenue aux devoir.s ? L'écriture fut négligée; on a trouvé que l'anglaise aux be'lles leUres Inou.lées était trop difficile; que la s'eule qualitt, qui c01upte en écriture, c est qu'eUe soit bien lisible; tout le reste était parfaiteinent -inutile.

Or, dès ,qu'on s"engage dans :la voie du 1110illdre -effort, on ne sait jarll1ais où l'on s'arrête· C'est ainsi que l'on ne voit plus guère aujourd'hui d·e 'cahiers bien écrits, tenus avec ordre et .soin, de ces -cahiers qui perm.:ettaient autrefois de juger un élève une dasse, un maître. Cal' le soin dans les cahiers est .l.vanl tonl ::lffaire d'éducation.

Il est bien entendu que nous ne Ipatrol1ons p<lS le cahier (k l\€levé 'comme on fappe·lait autrefois, car i] ne servait qu'à b lnise au net, les devoirs ,ayant été ·corrigés au préalable pal' . Je' lnaître. Ce beau cahier que l'on étalait propl'ement lors de lH visite de l'inspecteur ne ·donnait de son propriétaire qu' llne icl -é t, trOlnpeuse. On a donc bien fait de le supprimer.

C'est des ·cahiers d'exer.cices, de ·co,m.positions, de dict ées. de problèmes sur lesquels on peine tous les jours, ces cahiers qui portent la nlaI'que de l'effort ·quotidien qu'i'! ,est question ici. Nous souhaitons qu'on revienne 'au cahier bien tenu. Un de­VOiT n'est bien fait, nous senlble-t-il, que s'il est présenté, ave ' goût, s'il plaît au regard, ·comme il .plairaensuite à l'esprit pur Je développement de la pensé-e qui y est enferI11ée. Le beau ca­hier bien soigné n'est-il pas en sonl111e l'aboutiss0111ent jndispen­sable .du trav.ail inte'lligent.

Une des plus grandes l11aisons de Suisse ,allelnancle, ciOH t la renonl111ée des produits s'étend sur les cinq continents, n'a­t-elle pas répondu à l'occa'sion d'une enquête faite par un Inaîtl'e d'école de Suisse r0111ande: « Exigez .de vos élèves que tout cc ,qu'ils font soit aussi bien fait quant à la forme que quant au fond. A v.ant d'engager un employé, nous tenons ,cOlnptee surtout de la présentation du travail; c'est souvent par ,ces détails ex­térieur's ·que nous pouvons le ulieux déterminer les qualités d'or­dre, de soin, de précision du ·candidat. Car ces qualités sont tou­jours de première importance ·et elles nous sont lévélées par l'écriture» .

1

1

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A plusieurs ' reprises égalem.ent, l~ plus g~'ande , ~l;trepris~ industrielle du canton nous a den1ande les cahIers ct eleve~ qm a vaient postulé des places intéressantes chez. elle et en~ Invo­lflU1.Ît pOllI' cela les mêmes raisons que la malson de Smsse al­lelnande,

Enfin 'Nh' le Dl' Sc.hiess ins1 ecteur fédéral de l'enseigne­ment ...J com~,nercia'l qui s'est Ih~ré lui aussi ~ une enqu.ête auprès (l'une centaine de maisons de COUlmer·ce panni les plus Îlllpor­·tantes de Suisse, nous a confié que presque toutes accorden;, une "Tancle inlpor tal1ce à l'écriture et qu ',elles r egrettent que 1 eco.le ~' accorc1e pas plas c1'hnportance ~t cette discipline, comm.e d' ad-1 urs au s(yin "' t à la b on ne tenue des cahiers.

Il r essort de toutes ces considérations que nous d evrions ha­hi t uer nos élèves à l'ouvrage bien fait· Ce n 'est point -fa,cHe évi· denlJl11.ent, car tl' eniant est étourdi, dis trait, p ressé ; il '(l hâte d 'a­ch ever' l'evenons donc souvent 3 la charge.

Pour faciliter sa tâche, donnons-lui des directives p récises, lou jours 1es Iuêmes, des ,indications qu'il pourra régulièrenlent appliquer. Faisons-lui disposer toujour.s de la mênle façon les litres, Jes paragraphes, les solutions des problèll1e.s. Delnando~s­lui de tirer des traits toujours semblables à la fIn des devons. Disons-lui bien que nous avons horreur de, taches, des pages ar­rachées, les orejlles d'âne,

Grâ'ce ù nos efforts vigilants et persévérants l ,enfant se ~or­rigera, se formera. Et ces habitudes, de .soin, de goût, d'exactltu­( l~ prises à l 'école prinlaire, il les conservera tout au long des <:111.'5 . Nous ,aurons .ainsi fait beaucoup .pour dév,elopper la. 'cons­cience professionnelle qui fera de .lui plus tard un bon ouvner, un bon arti san , lm eUlIplové capable, utile ~-t la communauté.

Cl. Bél'(lfd.

la rami le et l'école Les l11.uîtres üatholiques italiens réunis en IDl congrès na­

tional entendirent le Pape Pie XII leur dire 'entr·e autres choses : « Laissez croître l'enfant dans l'atInophère pure de la fanül1e chTétienne; donnez-,l'lli une école qui, de concert ,avec le l'over paternel et -l'Eglise, travaille à 'la saine formation de la jellnesse. Le-' parents o,nt un dli ?lt. pr~nl0rdial d'or,?r.e na~urel ~ l'ülucation de leurs eniants, droIt lnvIOlable ct anteneur a celUi (le!'la société d vUe ,et de l'Etat, ainsi que 1e déclm'a notre glo­l'te LL ..... P rédécesseur Pie XI}) (cfr. EncycL. Divini illius Ma'gistri. .i.l décembre 1929), . ,

Ce:::; paroles la'Ïssent .claire-ment entendre le Tôle respectIf ci e ]a ffl ·mine, de l'éco'le, de l'Eglise et de l'Etat dans .l'éducatioll

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de la jeunesse. Le prenüer éducateur, l'édu·cateur naturel. c 'e' [ la famille; c'est à elle de donner à l'enf.ant lIa form.ation 'phy­sique, intel,lectuel'le et nloTale. Malheul'€us'eanent 'elle n'a pas tau­jours, tant s'en faut, la possibilité de s'oc-cuper d'une éducatinll snffisalument conlplète et -les raisons en sont nOlubreuses· Voib't . pourquoi elle reoourt à des auxiliaires, parmi les·quels l'in~titu­Icur occupe le premier rang à 'cause de l'étendue de S011 travai l et de l'action éducative qu'il exerce. L 'Egli,se s'intér-esse surtout il. 'l'éducation Teligieuse et nloTale; l'Etat, .lui, n'est éducateur que ü ' une luanière indirecte, par ,l'organisation de l'en~ei-gnement. l~ formation et la sUTveillance du personnel ·enseignant.

POlU" que le nl.aît.re d',école obtienne les résultats ·désj rable-':i il ne suffit pas seulcmment -qu'il soit instruit, dévoué, qu'il Blette en' pratique les iJ.ueilleures luéthodes d 'enseigneluent et ~" conforme exactelnent aux ,lois et aux règlenmnts scolaires. C' sI déjà beaucoup; nlais il importe encore 'que son activité s 'exerCl' ('11 collaboration ave·c les fanlilles de ses 'élèves , « de concert avec l('S foyers paternels ».

C'est sur 'ce point que nous voudrions insister dans les ,l i­gnes ,qui vont suivl'e . Pour que ,la ,collaboration· de la faJnille et de .L'école puisse se réaliser et être .aussi profitable que possible au suc,cès de l'éducat.ion de la jeunesse, il est d,es conditions cton l il faut tenir compte. .

D'abord l'instituteur doit connaître son Tôle réel. Ce n 'est pas. p·arce qu'il possède un diplôme d'enseignement ni pal'ce qu 'Il a été nonHné par une autorité municipa.'le ou un Con.'BiJ ,. l '~tat q~'il peut se 'considérer comnle ,supéTieur atL~ parents qui ItH conflent leurs enfants. Il est .lelU" auxi.liaire, lreur serviteur. COIU'lne tel il a droit au l'espect et à un traitement ·convenable. mais il a surtout des devoirs: donner .l'e temps nécessaire ù se~) fonctions , étudier et appliquer les 111eilleures luéthodes d ell­

se~gnelnent, donner en tout et partout 'le bon ·exelnple, etc. En­sLllte, c',est à Ilui de prendre l'initiative du contact avec les pa­rents, car 'ceux-ci sont ordinaiTenlel11 trop gênés pour se lnettr '> 1.'n relations avec 1e Inaître, SUltOUt s'il e.st étranger ft la com­mune où il tient l'école; ,il y a fréquemment de 'l'hés itation il ahorder quelqu'ùn qu'on ne connaît pas; puis n'y a-t~il pas aussi ql.lelquefo·js dans l'extérieur de .l'institutem" quelque chose qui n',attire p.as du premier Tegard, qui ins.pire la 111éfi'ance? Le fond peut être ex'cellent, lnais les apparences trompent ~! ssez souvent.

Les occasions de gagner la sylllpathi'e et la ,confiance des parents ne Inanquent, Inais il faut un peu de bonne volonté pou r les nlettre à profit. Ainsi, qu'est~ce qui enllpêche le ré O'ent d'a­v~i-r une phyS'ionOluie un peu déridée, un nl.ot aimable lorsqU'un pere ou une mère lui pTésente un nouvel élève d'amorcer une très courte convers'ation; de saluer ,les parents qu 'il -connaît

- 363 -

l ùrsql.l'il les l'encontre' de visiter un élèv'" ll1alade ou une falnille rrélève lorsqu'elle a subi un deuil ou quelque auh"e malheur; de rendre un service? Lorsque parents 'Ct instituteur,s m,archent l a main dans la ulain, bien des heurts, des préventions, des in­~erpTéta tion s erronées sont évités; .1' aff ection et la 'confianee des enfants pour leurs 111aÎtres gagnent. ce qui est un grand avan­tage en. éducation.

Ce qu'un 111aître observeJ"a dans ses rapports avec les pa-rents, c~est d'abord une ceTtaine dignité, qui lui fait éviter une fa'miliarité ex,ces'sive, des nlanières trop libres; ensuite une gran­de discrétion sur le conlpte des autres familles ou des autres élè­ves; une parole imprudente est vite l',apportée et engendre iné­vitableluent du 111écontentenlent, pOUl' ne pas dire plus.

Accepter des cadeaux, des invitations n'est pas à TeComll1an~ cl eT, car on ·cède un peu de sa liberté et de son indépendance '.: 1 on risque parfDis d'être 'Soupçonné ou accusé de partialité.

Pour que maîtres et parents se m,ettent réciproquelnent au courant du havail et de 'la 'conchrite .des élèves, i,] y en a qui préco­ni ent le CClrnet de correspondance. Nous n'en sommes guère par­tisan. Cela devient vite une ,corvée pour les uns et les autres, et qu 'y nlet-on généralell1ent? de 'courtes ,et sèches banalités à l' 'pétitions fastidieuses. Il semble que le ,carnet scolaire suffit pOUl' renseignel' les parents. Si un fait mérite de leuT être 'comnlU­uiqué, . il vaut nl'Ïeux ,le faire dans un entretien verball, où l'on peut s'expliquer plus am.plenleIlt.

Nous avons aussi entendu parler de réunions où seraient C'onvoqués maîtres et parents pour discuter de choses d 'école.

TOUS avons mê'me eu l'ccasion d'assister une fois à une de ces réun ions, luais n ous devons dire qu'eUe ne nous a pas convaincu ,le leur utilité.

Nous préférerions que ces sortes de réunions -se tinssent de fr'mps en temps entTe 'les comn1Î;ssions scolaires et le pe.rsonnel en seignant. Les nlaîtres et maîtresses y :rercevraient les observa­I ions et les recOlumandations concernant la ma 'che générale de récole ou des claS'ses et eux auraient l'oocasiol1 de présenter 1 urs desiderata. Ce serait aussi , 'croyons-nous, un moyen d'in­tér esser ,davantage certaines cŒumissions scola:ir,es à .l'accom­plissement de leurs devoirs, d'encourager la bonne volonté des ill st il utell l~ ct des in stitutrices p ar un appui plus concret.

.1.

L~s jeun es dans la l'évolution spirituelle.

La position stratégique de la jeunesse Ce n'esl pas en ce moment que les peuples prévoyants pell~

\'L'nt son;,el' Ù clésarm·er, ni militairement, ni rnoralenlent.

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Le telnp,s n 'est plus où Wl bloc de traditions chrétiennes ,et la chaîne des habitudes ]ocailes nlaintenai,ent ,les jeunes dan~, la voi' d:oite .e~ les guidaient sans trop de difficultés jusqu'au seuil dl' 1 age VIrIl 'et du mariage.

, La l'évolution dans les idées et les l11!œurs a entraîné pou l' le::; l~:m,eu,rs . plus ,de latitudes, plus d'initiative 'et plus de libèrtés gui (legenerent trop souvent en licences. Non seulement ~les ielln~s g~ns ,et !es garçons, mais aus~i les adol'escentes et les jel1l1e~ fil.les s emanclpent heaucoup ·plus tot.

L 'élargissement des cadres de la vie n'est pas Ull mal en soi. ~l peut el~ .résulter un -endchis'sement de la persolU1e humaine, a la ,cond~hon que le domaine ainsi concédé ou occupé ne s,oi t I~~S envahI par ,les l'onces et les épines et infesté par les bêtes mal­I aIs~ntes. Des mouven1!ents de jeuness·e en ont tiré palii pou r suc;;-cIter des initiatives généreuses et préparer leurs adhérents plus concrètement à la vie.

Mais ~u'on ne se fas,se pas d'illusion. Ce sont toujours des ;Idultes qUI , ouvertelnent ou autrelnent, inspirent ,et diriO'ent ceux

l' " , f' \:) que . expenence n.a pas encore 'orn1es et les conduisent SUI' Ip Chell1Il1 de la lumière ou les é.garent dans les labyrinthes des er­J'eurs.

C'est en particulier la lâcche des éducateurs de reconnaître les conditions adue:Iles de l'existence juvénile. Tout en cOlnpre­nant. les avantages possibles d'une plus large -liberté, nous ne s'luno.ils per~re de vue les risques fl1ultiples et les épreuves ou les ientatzons tres graves dans lesquels le monde moderne jette les jeunes.

Cette situation critique réclame une fOl'lnation personnel e ,J/llS approfondie et la protection des ieunes énergies.

Nous voulons insister ici sur ]a nécessité impérieuse de S~HI­yegarder .J'innocence des enfants et l'intégrité des ac101enscE' n'ts par la cultul'e de la chasteté

Il c~nvient de prévenir d'abord une obj'ection spécieuse clans ce cl~Hname. Il y a des. g.ens qui s'ünaginent que ceux qui ont Il' SOU CI de -cette tâche éducative ris'quent de réduir'e .la vie ch11étien­I:e.c: à l ' ig~lOranCe des ~l~oses sex'ue:l1es ~t au renoncelnent des plaj­S~l., ch~ll:els. SupposItIOn toute gratuIte. Le centre de la forma­tIon re~lg1euse et 11l0r,ale reste l 'élan vers Dieu joint ~t l 'amour d II PI:~C~aIn et les vertus de foi, de confiance, de justice et de fi­dehte occupent une place très élevée.

~a~s p~ur que le jeu le chrétien puisse proclui l'e ces fruits ~XqiUl'~, Il dOIt entr,e autres avoir conservé intactes ou recouvré les cnergle~ .dont l~l, gçl1'de est iustement confiée à la chasteté. A cette 'penode crItIque de Œa puberté en préparation ou en cours . le T~~pect du corps ·en voie d'acquérir une nouvelle fonction e t :-le, 1 an1e devant laquelle s'ouvrent les perspectives de nouveU s Idees ,et de nouveaux sentin1ents constitue une condition du déve­loppement normal.

- 3ft5 -

Aux jeunes s'applique d ' une façon spécic 1(:, la parole du di­vin Educateur: « Bienheul'eLl:t lei) cœul'S pUfS !)(Irce qlZ'ils v er­ront Dieu », l'auteu l' et le consommateur de l'out progrès ::;piri l'ueL Si nous invoquons id le tex te évan géljelue ·itt; nOliS nous HP­puyons SUl' Bossuet qui y attache l'exaltation dl' la clwsrelé.

Une question: Est-ce que l'estime r1. J LIlle de la chastetl' Il o1t pas baissé chez les éducateurs chrétiells? . r (lVOllS-llOUS

pas subi l'influence débilitante cie 'l'atmos phère sensuelle créée par une presse indiscrète Olt libe rtine, pal' till e l'udio havarde el gouailleuse, par le sans-gêne de hains de toutes sortes ::Il .le IHL­

disme éhonté, par le ITIond - interlope des bars, des dnl1cillgs el . d'autres hOÎtes seu1blabl es, Inen1C par certaines prétendues xi­gences de la cultUl"C physique et enfin pur la c rainte ridi cu le de paraître vieux jeu? '

Assa i];]is pa r ces suggestion' morbide.', nOLIs risCJuolls au ]noin~ de nous .laisser e.nvahir .par le c\Ol1lt' en ce ql!i 'Oll Cel'llC cette matière délicate. Nou s somm·es tentt s dl' herchel' cl ~ s COlll ­

pl'ollli s pour e'Ssa) el' de con ci lier Di 11 et Bélial. Certes. nous n'osons pas, d'un gest , hnltal d manifestenlcnl coupable, l' en ­v,erse r les protections chr' tiennes autour de l innocence Cles en­fants et de la vertu des ado lescents. Nons y allons pHI' degré's, P((/,

concessions successives; nO li S abandonnnl1s ici lIl1L' préca ulion dictée par la sagesse vigilant des anciens; llOUS l'é cl u iso l1 . de plus en plus la surveillance prudente in~' pirée par la sollicitLlde ],édagogique. Aillelll" on laiss iambe!' 'en <lésLlélLlOE' lIl1 point dl' discipline propre à écarter bien des dangers. Puis on oUlel 1 con­trôle p réalahle de filIns et de spectacles, soii pal' Ull confiance i l'­réfléchie, soit par sÎlnple lais.ser-allel' ou même pal' le c ra in te de devoir prendre une déci,sion iUlp(rpulairC'.

Une omission particulièrement frilleste, c'cst ct oubJiPi' qut" dans un groupe rie quelques douzaines d'enfants ou d'adolescents, les êtres corrOlupus et aussi ,corrup teur ne manquent presC[n jaluais et sont COlnUle poussés, par une puis unce infernale. de l'instinct d'inf.ecter les antres.

P,endant que trop confiants ü1c101en ts ou indi l't'l'l'''l1L . les éducateurs donnaient, l'ennemi « vint et S(!J]Ul l ' ivr(lÎe (LU milieLl du fJ'oment pal' dessus et s' en alla ».

Nous nOllS flattons <l'êtrE' Ù la page. Sommes-nolls les senti­ne lles fidèles ,qui veillent au point stratégique de la chasteté me­nacée pal' la cwnpagne de dénlOrrtlisotion '! La tactique de .. enne­lnis modernes du Chris~ consiste moins ~l diTiger contrc nos clog­lues et nos institutions les bombe .. des objections, C[ll ~Ù nlener la guerre bactériologique ,ne ri l11lI1l01'a1Ïté sexuelle pour con lan1Îner ]a jeune génération. P.lus avisés que les enfants .de la lumière, les suppôts du néopaganisme savent que c'est là la tactique la plus effic.ace· une jeunesse corrOlllpue abandonne sans lutte] "5 hi ens qu'une attache directe n 'aurait pas pu entmner.

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~ 366 -

L armée corruptrice ne se recrute pas seulelnent parmi les pornographes de profession, les exploiteurs audacieux des ins­tincts et les fauteurs clandestins du mal. EUe compre·nd encor·e des publicistes et des gens de tout acabit qui font complaisam­ment écho aux sirènes captivantes et aux ba-cchante.s furieuses. Enfin elle est aussi -secondée par la tourbe équivoque de ceux qui louvoient entre 'le bien et le 111al: esprits faux qUI tombent ù bras raocourcis sur les défensenr·s de la dis'cipline chrétienne' llez fureteurs qui -cherc ~nt dans les détritus un os ft leur conve­nance, critiques il la conscience trouble qui tirent prétexte des insuffasances hUll1aines pour décocher, -en passant, ,leurs flèches lraîtress,es contre ·ceux qui veulent une atmosphère saine.

Il n' est pas inutile d ajouter que, dans cette lutte pour une jeun sse -chaste, le glaive de la presse catho'Iique n'a pas le mor­nant nécessaire.

Le combat de lia pureté st de tous les temps et de lou~ les <lges. Il s'impose plus impérieusement à l'époque de la crise ju­v' nile et ù notre époque insolelnment trolù)lée par lin s-en. uaIisme militant.

Aujourd'huj, où la chasteté de la jeunesse, position si ratégi­que de notr,e peuple, est si grav0111'ent m·en3lcée, notre engageluent pédagogique, au nloins aussi sacré que le serment du soldat, nous inlpose le devoir urg.ent d'une vigilance ù toute épreuve.

Que ce soit là Il'objet de nos réflexions et de nos lnéditatiolls Vl'ofessionnelles . Il faut qu'au jour de l'examen suprênle, nous puissions dire au divin Inspecteur: «De ceux que vous m'ave z donnés, le n'en (li perdu (tucun » . (.Jean 18,9) .

C. G.

Quelques questions à des Mes ieurs très dignes Je ne nle fais aucun iUusion sur la portée de ces quelques

t.ignes. Les messieurs auxque1s -ces questions s'adressent sont pour la plupart des hommes très pressés, pour qui le temps est de l a rgent , et ils ne trouveront certainement pa.s une minute pour lire les deux ou trois questi ns que j e m·c permets de leur poser.

,l, '!' * Le réajllsten ent de nos traitements vous est resté SUl'

r ,estolnac COilllne un gros 1 avé. Décic élnent, c'est un morceau hien indigeste. Estimez-vous, dans le plus secret de vos cons­ci-ènces, qu'on a fait autre chose que de réparer une 'fieille injus ­tice? Les 111embres du COT·pS ens·eignant sont cortainement le~ premiers à connaître touLes les difficultés d·e leur profession, toute l'abnégation dont il faut faire preuve. Nous savons aussi que la tâche d 'instituteur est une vocation, c est-il-dire 'qu Igue chos

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qui doit 'certainelnent dép.as'ser Il entendement de beaucoup dl' Messieurs très dignes, plus soucieux de ,leur petite .publicité pe r­sonneHe que du rôle exact pour lequel Us sont désignés. Nou sa­vons, nous, que !le vrai travail s'e fait dans l'ombre et ,le i lcnct'. Ces considérations n'excluent pourtant pas un minimum de .ius­tice. Nous consacrons notre vie aux enfants cl la communauté. mais à côté de 'ceux-'là, il y a nos enfants â nourrir, à habil'le r, il y a les factures à payer, le nlédecin, le pharmacien, il y a la vie, avec ses exigences multiples auxquelles nous devons faÏ're face. Avez-vous le sentinlent, Messieurs, de nous avoir attribllfo autre chose que 1 otre dù ? Rassu:rez-vous ce n'est pas encore pour de ­main que nous pourrons 'aller fair Hil e visite d 'acbat au Salon de l'autol1l.Obile. Nos traiteluents sout :\ l'échell e du travail que' anu s fournissons et il faut applaudir des -deux mains l'ardeur avec laquelle notre Chef a défendu son point de vue. Et il Ill' doi1 pas avoir, pour autant, le sentiment iI 'avoir nui il son pays.

.le cQ,lHJJrends votr sourire. C'est entendu p ers'onne Ill" 011 -

trôle J'en1Jploi de notre teu1ps , nous SOffiUles 111aîtres dan~ notre école, nous établissons notre horaire libr-em.ent. Rassurez-vous. Il existe encore dans -le monde un peu de conscience professionnelle ct de conscience tout court el je ne crois pas que 'I-es nlembr-es du eorps ens 'lgnant en so ient complHement dém·unis . .

En ces heures de désa.rroi Lllondial,au lllOllle nL où lout -,~ 1 s valeurs spirituel,les (chancellent, où les valeuI~S éternelles doi­vent passer après toutes iles plus crapuleus'es 'luachinations, qUL'

croyez-vous 'qu'Ï'l faille avant tout sauver ?- la jeunesse, qUÏi sera ,'élite de demain" ou bien notre prestige touristique? f1 fallait sanver l'école et eellX qui la dirigent.

Nous savons qu.e les finances cantona'ies sont {fans un état pitoyable. Est-4Ce une raison? Il y aurait tellement d'autres moyens de faire des éconOlllies. Que de commissions, que de sous-com-mÎ'ss'Ïons dont le 'COlnmun .des mortels ignoTe -l'exis­tenoe et qui n-e doivent pas oublieT -de se faire rétribuer. De ce côté-là, 'c'est-à-dire de votre côté aus·si, croyez-vous qu'il n 'y au­rait pas quelque chose à faire?

:j: :;: :1:

On accepte les revendications du nl0nde ouvrier. Dans quel­qu-es j'Ours encore, 11 y -aura une nouveHe augnlentation. Parce que le monde ouv,rier est puissant, parce -qu'il est organisé, paree qu' il constitue jusqu'à un certain point une Inenace. Est-c-e parc (lue nous n'avons pas nos bouillants leaders parce que nOll~ ne

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Lenons pas de retenti ssanls congrès, qu'il e~$ t teHenu'nt cl iffi ' il p

dp faire ad! cHr nos justes revendicati )US ? . :. :i: :i:

Encore un mol Ù Ull très sympathjquf' jouni.ali\'te qui s mb le Llll<;:si avoir une indigestion. Je sais toutes les exigence' {tu jOllrnaüsme et l e: devoir qu'ont 'cele' (lui s'en occupent de ren­:::eigner le pl hEc le plu s O'bjectivement possi )le. J'" i bien dit le phs ob}eclivew.ent . Quant n la réponse ,\ U 1 aTtic1e paru der­ni "relnent dans un jOLU'nal ct l centre, Ile peut êlre très brève : .l'invite ce journaliste une senlaine dans ma classe et peut-être lue son opinÎon changera , certaÎnement qu'elle changera . Dès, HulÏntenant je cI',ois pouvoir lui affirmer que l ère des « roiUe­gos·ses» cümm il l ous fai l l'honne'ur de nOll. · appeler , st bien J' "voluC'.

On pOUlTait multiplier .les questions. Est-ce bien née ssaire : La politique est le dernier de mes soucis, nIais je ne peux ln'·em­pêcher .de faire l"amère constatation que p lusieurs représentants du peuple mettent au pr·emier 'Plan I.e prestige de l eur parti au détrÏlllel1t d'un intérêt infiniment supérieur. Ces qu l'elles parti­sanes, est-il nécessaire de Je répéte-r ? n'apportent ·aucun é16ment cnnstructif dans les discussions 'parlementaires.

Allons, Messieurs, le ·carêlne est tenni'l1é, ·quittez vos triste.' mines qui vous conviennent si mal. L'e nouveau décret concer­nant nos traitements vous ,est resté ,quelque p eu sur l'estomac. Mainlenant, soyez sportifs, souriez! Nous nous aimons ,})lieux Olnme ça... J. F.

~~~~~~~

i PARTI E PRATIQUE ~ ~~Of~~O'~

LANGUE fRA.NÇAISE .

Centre d'intérêt: LES COULEURS J. RECITATION

Les Chrysanthèmes

L e jardin 11 a plus que des chrysanthèmes! Les rosiers sont Inorts, et les diadèn10s

Des deTniers soleils TODlbent, n pliant leurs tig,es .séchées, Dans l'hel'J)€ où les fleurs sont déjà couchées

Pour les 'longs sOilllneils.

\1

1

- Bâti -

Le jardin n' a plus q LI des chrysanthèmes! :l'fais 1. a l né a mis ses gr Clces suprêmes

Dans ces püles fleurs . Le u!' seule rosée est fine pluie; Parfo is, un rayon presque froid es 'uie

Leu r vi 'age en pleul'·s.

Leur blancheu r de cire a des teintes lnauves, Les ri eaux fanés de ' vi-..illes a lcôves

Ont l ur incarnat. L ur p lus tendr l'OS> es t tejnt cr améthyste, E t 111.ême l ur or le p lns cla ir est trist

E L n'a plu s d 'éclat. rln:;e llier.

De l'or! De l 'or!

;VIes a rbres sonL en or ce soir fin novenlbre, En cOl'l::.il, en topaze, Il chrOlue, en ocre, en am.bre ... Mais l 'or domine ·à leurs rameaux glorifiés, A qui fera plus cl or, ils se sonl défiés . Les ch ~ nes <. LI cœur dur, l Si hêtres au flanc lisse Et de chétifs buissons accourent, dans la 'lice, ~-\.. vec des copeaux cl or dans leurs palunes de mains

Et la vi gn e auvage aux frissons fém.iIùns lV['e dit;. « J 'en fais aussi! » - « J'en fais» dit 1.a fougère En levant son hennin de guipure légèr e Et tous de 111UrlnUrel': « Prends notre or, aIni ! prends! ))

.Jean Rameau. n. VOCABULAIRE

Les NOMS . - Nommez les ,couleurs de l'arc- en-ciel (Ille vio­let, l indigo, le bleu, le vert, le jaune, l'orange, le rouge) . Nommez des teintes chaudes (les jaunes, les orangés, l·es rouges), NOilllnez les teintes froides (les bleus, les verts). NOllllnes une pierre pré­cieuse violette (l'alnéthyste), bleue (le saphir, la turquoise), verte (l 'énleraude) , jaune (la topaz.e), roug,e (le Tubis). Citez cinq fleurs qui ont donné leur nom ,à des couleurs ou qui ,sont représentati-

es d une couleur (la rose, la 111aUVe, le .lilas, la vio'lette, le bleuet). Regardez autour de vous et notez quels arbres deviennent jau­nes, rouges, bruns. Qu'est-ce qui, dans la nature, a la teinte dn ruhis ? de l'élueraude ? de l'indigo?

Les ADJECTIFS. - Une couleur qu'on voit très n ettell1ent l'st. .. (fra nche, n ette, tranchée). Une cOlùeur que l'on ne voit pas tr~s nettement est.. . (imprécise, ,confuse, assourdie). Le ciel peu t être ... (pâle, décoloré , azuré, tacheté de nuages) . Les troncs des hêtres sont d 'un gris .. · (argenté). ·L'eau du lac est.. . (verte ou bleu e). La brume du soir est... bleutée), .les reflets du couchant ·ont... (rouges, pourpres, violets) .

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Les VERlBES· ~ Employer dans de petites phrases <1)an1 Irait aux couleurs, les verbes .suivants: -coloTer, ,colorier, tein­dre, barioler, luarbter, veiner, m.oucheter, z·ébr-er, dégrader, .jux­laposer, Inêler, lllarier, mélanger, fondre.

Contraires. - Donner le contraire de: une coU'lel.u' terne: un voix terne; une couleur iUlpréc1se; une réponse imprécise: U1l

signalement ünprécis, un visage coloré, un Hquide coloré. tlll

style ·coloré.

III. ORTHOGRAPHE

Préparation: S en référer au numéro 1.

Automne

L bleu du ciel devient plus sombre, plus gris; Llne brullie chaque matin voile l'horizon. Les feuilles des arbre.s ont jauni. pl1i-s rougi: elles tombent maintenant sur le sol avec un hru1t sec .

Feuilles d'automne

CÜJlUll1e nous prenions -le ·chen1i.n du retoul', le vent- se l e\,.1. Retrouv.erions-nous delnain nos f.euilles? Dans l'avenue celles des ll1JaTrOnniers se teintarient de brun 'et de TOUX. Devant. ~le ~hâteau, 'celles des platanes, couveTtes ·conune des nlttÎns géantes. se nuançaient d'or vert et d'or 111at. Elles offraient r:\ la bri,se qui COInlnençait à souffler une large ,prise. Sur le mur, la viglll'­\ icrge bien abritée étendait une tache sanglante. Et les haie.s té, ­naces de troène et d 'aubépine maintenaient un pen de vert dans eeUe symphonie <'l'ardentes couleurs. Henry BOI'rlerm ~r.

Dictée

L'océan et les falaises changent à tout In01nent d aspect. L s lames sont tour à tour blanche-s, vertes, violettes, 'et les rochers. qui tout à l'heure faÏ.'saient briller leurs veines de n1ica sont ll1ain­tenant d'un noir d'encre. L'ombre vient à grands 'coups d ailes. Les dernières gouttes de flamme tombées dans 'la ,lner s'éteignent. Une grande lueur orangée ·marque seule l'endroit où le soleil s'est couché. C'est à peine si nous voyons encore les Inurs de granit qui, debout ou 'réunis, fennent la baie des Trépassés. On entend c1istinctelnent, dans le ·silence du soir, le bruit 'sourd des lames (lue traverse le cri n1élancolique du connol'an.

Cette heure est d'une tristesse 1110 Ji.e'll e, -et tout ici, le ro­cher, .la lande, et la Iner, et le sable livide de la baie, tout nous dit la désolation de vivre. Seul, 'le ciel, où s'aHulnent les premières étoiles, a sur nos têtes, une douce~r chat'mante.

Lever de soleil

Un rais d'or pMe fendit l'azur, semblable à l'éclair d 'une hw ,,: ce. L aurore pointa sous bois, rejaillis<sant en 'éclats d étincelles.

comme llll fer passé sur la meule. Puis une illumination constelda les hautes branches, nlissela le long des troncs, allmna les eaux ait fond des 'Clairières, tandis 'que des buées violettes rmnpaient aH bas du ciel. Au loin, une lisière de futaie s'enlbla fum·el' dans un brouillard rose. Et la plaine était 'Po.mme'lée d'arbres en fleurs qui , 'ù chaque instant , s'éC'lairaiel1t un peu. Lemonnier.

Du bleu ...

Dix. secondes plus tard, ayant ouvert son étroite fenêtre, il Lw L il longs traits les parfums de l'aube. Devant lui, du bleu, rien que du bleu, '] bleu léger du ulatin dans ,cette heureuse con tréc où le ciel est roi. La fenêtre exposée au ,midi ne laissait p:IS encore pénétrer le soleil 'levé; la brou.sse était bleue et bleus ;,lllSSl les pins. Au delà, grinlpait la colline, toute imprégnée aussi cl - ce bleu vivant. Et, dans une é·chancrure, on voyait la mer plus bleue que 'le ciel et piquée au loin d'lUI récif rouge que cer­IHd t, par tous les temps une coJlereUe rl'éclune.

Piel're Villet((l'd.

L'oasis

Un cavalier en burnous blanc sur un cheval azuré vole de l'ache en Tache. Des formes ùlanches, jaunes ou bleues clescen­den 1- du village. Le sol dispaTaît sous les poivrons, les melons d'cau, miNe plantes familières ou inconnues; le vert bleu du fi­uuier se marie au vert foncé de l'abricotier vivaee, l'oranger ' L Je citronnier mêlent leurs feuilles au 'laurier noir et à l'an1an­die!' d'argend, et les grands dattiers s'élancent et portent dans le ,ciel leurs palmes d'un gris-bleu . J. et J. Thal'aud.

E:rercices d'applications,' S'en référer au nUlnéro 1.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - lLe paragraphe - La rédaction

1. Foi"mez cl s phrases avev les nlots du vocabulaire.

2. Conju gu ez les mots du vocabulaire. 3. En un paragraph e, décrivez un bel arc-en-ciel; un cerisieT

'L' Il automne : une marguerite: le crépuscule, l 'aurore. -1. Rédactions : 1. Un beau coucher de soleil que vous avez

observe - 2. Les teintes que prend le ceri sier aux différen tes saLjOl1s de l ann ée .- 3. La p rairie élnaillée de f'leurs. - 4 . Oh , le b eau costulne à r a1nage (pour fill es). - 5, Une p r omenade à la ca Ulpagn e en aut0I1111e t au pr intemps ; effor cez-vous suri out de dL tingu ... r les couleurs, f aHes un p araUèle.

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FICHE DE VOCABULAIRE No 13~

LXVIII. Les bI'uits et les sons

(06) L es l110ts c!rl11s le tex te. L 'O'lubre, à pa,s de velour , éta i 1

venue surprendre les champs; .le vent ne soufflait pas dans 'les l'amures des arbres. Il ne montait de 'la vallée que des bruits at­ténués : la rum.eut' assourdie du Tuisseau qui l'Olùait au fond du val, le tinteluent lointain des sonnailles d'un troupeau qu'on r,­m.enait, les sons argentins -d'une 'cloche sonnant l'angélus. Lc~ voix plus ra'res résonnaient étrangement devant ,les pOlies . Sou­dain, Ulle ra-inette lança sa note grêle puis clenx chanl"èrenl. 'Puis troi.s , puis mille.

Mille voix graves t cristallines 'célébrèrent la nuil sert'in': di es enlplissaient d'un clameur souveraine tout le vide entre les choses. Un hymne monotone fait de toutes ces voix éparses qu i chantaient en sourdine, montait . cl la terre vers les profond ur ' d'ombre.

Mais voilù que dans cette quiétude nucturne, le vent, -cel ê.trc lllystérjeux fit son apparition. Tinüde d ' abol'd il s'enhardH pôu ;1 peu, COlnme s' il voulait essayer sa voix et sa force, t bientôt il emplit la forêt fit gén1Ïr l,es arbres et il pro.mena de longs hu rle­lll.:ents à travers la campagne. Dans les chaUlnières, les vole.t claquèrent, les vagues du lac clapotèr ent et une ava'lanche ciroH­da dans 'la luontagne. Un vacarme assourdissant, dont l'écho sc répercutait encor dans les rochers, ·eut tôt fait ·cl remplacer ('Il

quelques instants le calm'e reposant de cett nuit de printemps.

EXERCICE D 'ELOCUTION

( 07) Que veut dire cette expression: à pas de veloul'·s ? E~l­cil bien choisie et pourquoi? Qiuels bruits Inontaient de ,la val­lée? Pourquoi ces bruits étaient-ils atténués? Qu'est-ce qU'Ul e rainelte? Que dit-on de ces voix? Pourquoi peut-on dire que cette. clameur était souveraine? Qu'est-ce que chanler en sour­dine ? Renlplace ·cette expression par 'un ,seul verbe qui dériv cl" chanter. Qu'est-ce qui 'est soudain venu rOlnpre le caLme relatif de cette nuit? Pourquoi peut-on -dire du vent: cet être 111yst;­l'ieux? P.ar que Il expression montre-t-on qu'au début 1 vel t était léger ? Quels ont été les effets du vent dans les forêts? clans 'les arbres? dans les chaunüères? sur les eaux du lac '? (lans la 'l1lOntagne? Qu'est-ce qui rendit encore plus assourdi '­sant le vacarm du vent? Indique les diverses actions provoquées par Le vent? Observe les bruits de la rue le 11latil1 ? Les bruits de la pluie qui tombe' les bruits que tu perçois lorsque tu s à l'école.

A quelle fonne est ce verbe: Il ne 1110nlait .. ,? Quel en est le sujet aprp.arent? Et le sujet réel? Que sais-tu du mot mille? C m.ot 'Prend-il parfois un s final? S'·écrit-il ·encor ::Hllrement ? Quand Je mot hymne est-il du fél11inin ?

FICHE DE VOCABULAIRE No 140

Les bruits et les SOI1S (suite)

608) Remp-la'ce les 'Poin~s par les mots suivanhi : , acarme llluez ci'épitenlent ronronne

faus se t cri·sse sonore bruissement

claquelnent roulell1ent vrOlnbi ssement frou-frou pétille assour·dissant lnunnure grince

J'entendis dans la rue un ". indescriptihl e : des .i unes gens lraînaient après eux des casseroles, des lnarmit s, des sonnettes de vaches. Entendez-vous 1 . . " de- 1 avion el' le ... des nütrail­leuses? Le fe u ... dans l 'ât re, .} chat·" au coin du feu et m a p'ltnne ... SU l' les pages cl mon cahier. Un ." cl c.> fou et retentit, puis la voiture- s'ébranla et j'entendis son ... sur la route. Ma­luan vint vers m.oi, dans un .'. cie soie, et elle nl\lppliqua sur le front un bais r .. , La moto passa cl. vanl nloi clans une pétant­de .. . Le ". du feuil1age ag it r par I,t hrise est couvert par le .. du ruisseau. Vous avez un e voix de ... . vous feriez mieux de 11 •

[as chan ter; d'ailleurs, VOl i S " . La n eige ... so us nos pas tel1 e­lnent il fait froid.

609) Noms . Forme des pInas s avac les lloms suivants, Ul ré-­en avoir cl 't nniné le sens : llHe cacophonie, llne lnéloc1i e 'un ' yocaliso , des .ipstnunents il vent, ù corde ,\ percussion, un ar ·· liste, un virtuose, les trilles du rossignol, une voix dt' 1 au.-sf't un accord, une gamme, la clarinette la flûte, 1 piston, le '.'Lolo ll , Je cor, le saxophone, l'm'ch stre, ln cloche, l e tocsiu , le gla"i, 1l' f) th111 e, 1 oUl , les sons, un charivari, 1 tohu-hohu .

() 10) Acljectij's. Forme des phrases claus les4,uelles - !) i "e ll l k s arl..iecti f~ ".;llival1tç

·;: hannonieux, aigus, grav 5, aériens, doux, profonds, argentins, lugubres, joyeux, plai ntifs sourds, ll~gel':-;. rRibJ e~ . fort..;, puissants, nlats, stridenl, perçants inrlescripLihJ .

()11) 'Verbe;; . Enlploie ces verbc'i clans des phrases : tini"!'. gron dl:'l', retentir, bourdonner, hrui re, ronfler, aboyer, grincer, frôler, siffler, chuchoter, crépite r, 1uianler, gazouiller pétiller, hurler, vibrer.

612) Formation dc'i mots. Avec les verbes ci -dessus forme de.':i ll OIllS terminés par emont.

613) Ononwtopée. Les mots qui inütent un son, un bruit sont des onomatopées; exeulple: le ,cliquetis des arn1:es, le glouglou (l c la bout: ille, le coasselnent de le grenouille, le croasselnent du cOl'beau, le clapotis des vagues, le cocorico du coq, le gloussement de la poule, le frou-trou de la soie, le brouhaha de ,la cohue.

(14) Expressions cl connaître: Ventre affamé n'a pas d 'oreil­le. Il est. tout yeux tout ol'{~iHes. Ce n'est pas t.ombé dans l'oreil'le ct un sourd. Il n'a pas cl oreille. L e bruit ne fait. pas de hien, le bien ne fait pas de bruit.

Page 13: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

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FICHE DE VOCABULAIRE No 141

LXIX. Les couleurs - La vue

615) Les 11110tS dans le teex:tp. Les prés n'avaient plus l'écla­iante -coloration que leur donnaient, au printelnps, 'les fleurs mul­ticolores dont ils étaient élI!aiUés. Par contre, de jour en JOU1' , la forêt se pa1'ait de teintes nouvelles. Sur la verdure de l'été l'automne avait posé ses badigeons de rouille et de pourpre. Dès les premières nuits froide s, les quenoui'1les des peuplier~ s'é­taient dorées. Puis les cerisiers et les érables s'étaient allumés

. comme des torohes. Peu à peu l'incendie ,gagna tous les arbres qui, à l'exception des résineux toujours verts, passèrent du jaune au rouge écarlate. Les acacias et les tilleuls devenaient d'un blond pâ'le. Les ,chênes secouaient dans le vent aigre de lourdes ti.gnass-e-s; les poiriers et les pon'lnliers -charbonnaient cornm'e s'i~s eussent été léchés par une flamme. Tout le coteau resselllblaJt Ù un lumineux tableau sur lequel un peintre aurait étalé toutes les couleurs de sa palette. La neige qui venait de faire son appa­rition saupoudrait 'les hauteurs de sa blancheur ÏInlnaculée. Dans l'azur d'u11 ciel plus limpide, le soleil brillait d'un éclat déjà a nénué. Adapté.

EXERCICE D'ELOCUTION

616) A quelle saison de l'année les prés sont-ils paTés de fleurs? Qu'entend-on par un tapis multicolore? Quand te sem­ble-t-il que les arbres ont la plus belle coloration? Quand, le ponullier par exemple? le cerisier? Dépeins un arbre que tu connais bien; ,montr,e-Ie aux quatre saisons de l'année. Cite une fleur blanche une f'leur bleue, une fleur violette, une fleur rose une fleur ro~ge. Quelles sont ,les 7 couleurs de l'arc-en-ciel? Quelle couleur prennent les -cerisiers en automne? Nomme quel­ques résineux. Cmnn1.ent est leur feuillage? Comnlent appelles-tu leurs fruits? Cite un arbre qui conserve ses feuilles dura nt toute rannée. Quelle teinte prennent ,en automne les tilleuls et les peupliers? A quoi ressemble le coteau en automne? Qu'est-ce que 'la palette d'un peintre? COlnnlent le ciel est-il en an tomne ? Et ,le soleil ?

E. erce-toi à bien distinguer les couleurs. Quelle couleur aL­lient-on on mélangeant du jaune et du vert; du jaune et du rou­ge ?

COlnment appel1e-t-on ceux qui confon dent certaines COll-

1 urs? Qu'est-ce qu un myope, n 1 ·tl'abisle? COlnm n t pont-on

corriger la vne de quelqu'un qui louche? Dans la première phrase, recherche] sujet du ve ·b .:.. d OI­

nclÎeni'.

- 1175 -

FICHE DE VOCABULAIRE No 14~

Les couleul's - La vue (suite)

617) Renlplace les points par ,les 1110ts suivants: regarde ,brillen t dau1assée.s empourprées moirée l'oses marron bleus Iranslucide teiQ-tes blancs transpa l'eut opaque châtain -clair criard aperçois

Je , .. dans 11"13. longue vue et .r .'. deux touristes sur le gla­cier. Le ven est ... et ' .. tandis ,que la brique est ." Je n 'a.iIue pa ce l'ouge, il est un peu ". L'émotion a ". ,ses joues. Les yeux de r.e malade .. ' d'un éclat ina'ccoutmné. Au printemp ;j , lors de ·la floraison , les pommiers sont tout ... et les cerisiers tout ". Ma petite sœur a des yeux ... et d,es ,cheveux .'. La soie est s'ouvent chatoyante et .. _ Ce lna nteau cou l ur .... plaît cl. l11a 111ère. cai' ll e n 'a ime pas les ". claires .

HI 8) NOIns, ConsLruis cl s phrases avec l'es nom s uivants: l.~ v 1T , la lUJnière, la couleur, le ciel, la teinte 1 arc-en-ciel, lLn f' iIIUi1lhlation , 1 éclair, la verdure, la blancheur, des badigeons, une lampe, une bougi , une torche, l'incendie, le dessin, ·Ja pein­Inr une aquare'lle, une esquisse, l'œil ,la vue la paupière, l E'l.) ,

cils, les souI'cils, la rétine, la pupille. ' 619) Adjectifs. Qu'est-ce qui est: bleu, vert, jaune, rouge,

orange, viole1 crême, blanchâtre, transparent, incolore, luulti­colore, verdâtre, foncé, -éblouissant, aveuglant, radieux, clair v if, flou, azuré, bigarré, criard, nuancé, chatoyant veiné zéhr~. lu.stré, lumineux, pourpre écar,late, irisé, grenat, orange.

(20) Verbes. FOrIne des phrases avec les verbes SU,iVè\llLs : allumer, éteindre éclairer 'colOJ~er, peindre, étaler, briller, dé­layer, voir, observer, reluarquer, apercevoir, guetter, distingu e!', examiner, épier, lniroiter, flalnbel'.

621) Gradation. Dispose par gradation les adjectifs suivants: uue hllnière pâle, aveuglante, indé-cise, claire, forte, vive, éblouis­sante.

622) Fami lle de mots. Forme des phrases avec 6 mots de la falnille de couleur,

623) HomonyJ11es. Forme des phrases avec ces deux hOIl1.0 -lIymes teinte, tinte.

, 624) Suffixe. Le suffixe âtre ajouté à un adjectif rlésignan t une couleur en atténue le Isens. Ajoute donc ce suffixe aux ad,jec­tifs blanc, vert, bleu, noir, rouge, jaune, brun, et formes-en ries phrases.

f>25) Remarques orthographiques: des habits bleus ; des ha­hits bl,eu-fol1cé ' des cheveux ,châtain ,clair.

626) Expressions à connaître. Reg.arder le petit bOll t de .la lunette. Le regarder de haut. Avoir les yeux plus gros que le ven tre. Prendre des vessies pou r des Ilanternes.

Page 14: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

fiches de développement par L . D .

HISTOIRE

1. NOlnmez les femmes :-:ui se·s qui se sr nt rendues célèbr"'s par leur bravoure?

Quels actes de bravoure o!lt-e.Hes acc01nplis . 2. Qiuelles conséquences a entra1npes le cr uauté des Confédé­

rés après le siège de üreifens'ee? Celle des soldats Bourguignons avant la hataille de Grann··

son? Quelles sont les lois de la guerre concernaLt "le traÎtelnellt des

prisonniers? 3. Parlez du Conv nant de Sen1pach . De la Charte des Prê­

tre,s . 4· Que rappelle ,le lllOIlunlent des Rangiers ? Citez les m Ol1ll­

m.ents historiques qui se tTouvent en Valais. 5. Où se trouve le Musée national? Pourquoi a-t-il été cr ' é?

Où se trouve I,e Parc national? Sn. raison d 'être? Padez de la Réserve d'Aletsch.

6 . Citez les héros ·qui se sont distingués ù Selnpach, à Arbé-do, pendant la guerre de Souabe.

Quels actes de v.aillaI,ce ont-Hs accompHs ? 7. Définir la neutralité . De quand date l'indépendance effective de la Suisse? Quand

et où a-t-elle été reconnue par les autres puissances? Qui a re­présenté la Suisse aux ·congrès de 'Vestphalie ? de Vienne?

8. Faites l 'historique du développement de la Constitution fédérale de 1291 pour aboutir à la r,evision de 1874.

9. Quelles localités de 110tre pays existaient au temp.s des Romains? Quels n0111'S portaient-elles?

QueUes découvertes ont été faites à Agaune? à Aventi-cum ? à M,eilen ? .

10. Etablissez lill paraHèle entre Mathieu Schiner et Nico-las de Flue. .

11. Citez les Suisses qui se sont rendus célèbr·es par leurs ŒU­

vres, leurs inventions? 12. Quel Tôle hU111anitaire a joué .t1otre pays pendant la

guerre de 1939 à 1945? Qu'est-ce que le Don national? A quoi' est-il destiné? QueHes dépenses ,cette guerre a-t-eJle enh'aînées ~1 notre pays ?

GE QG RAPI-IIE

1. Etablissez :l'horaiTe de Sion à Orbe. Vous partez de Sion :1 9 h. 50 (voir exactem-ellt). A quelle heu re arriverez-vou::; à Ofb

avec Ile tram partant de la dernière station CFF.? Etablissez 9.ussi l'horaire du retour.

2· Faites un voyage d'Aigle 'à Thoune. Quels cols traversez­" OUt; ? Citez les localités que vous rencontrez.

. 3. Citez les .montagnes suisses situées ;t Ia limite de troi s cantons. Ceilles qui sont c;;ituées ù la Ihnite de deux can tons dans Jes Pl'éalpes.

4. Qu'est-ce q ue l'échelle, en géographie? La carte murale de la Suisse est établie à l'éèhelle de 1(200,000. D'après cela, in­diquez en In n . .la cli'staJ ce ~ntr-e Neuchâtel et Yverdon - entre Fribourg ·et Berne en ligue droite.

5. D'où viennent .les nuages qui amènent la pluie ? A quelle hauteur moyenne se tiennent-ils? Pour quelles raisons le Valais est-il lllal alTosé? Pourquoi le Tessin et -le centr,e o.e la Suisse ont-ils suffisa'lnment de pluie?

Parlez des courants lllarins. 6. Pourquoi les fjords de la Norvège ont-ils r·elalivelllent un

diluat pas trop rigoureux? Pour quelles rai.sons les régions tro­picales sont-elles habitables ?

7. La carte nuuale du Valais est à l'échelle de 1/100,000. D'après cela, indt!Juez la distance ·entre Brigue et Gl~lsch, en ligne droite - entr·e St-Maurice et Monthey.

8· Citez les 8 plus longs tunnels -de ,la Suisse? leur .Jon-' gueur en km. ? .les 6 plus grands laüs ? les 10 plus grandes vines, avec lelU' population.

Les 10 pIns hautes cimes du Valais. 9. Nom,mez ,les principaux chemins de fer de montagne en

Suisse. Qu'eppelle-t-pll funiculaire? chemin de fer à crémail-1ère? un câb:le? un skilift?

10. Qu'est-ce que iJ.'altitude? la latitude? Quelles sont les localités de notre pays, située.s à la plus

haute altitude? Quels sont les points les plus bas? 11. Indiquez les principaux centres d'industrie hôtelière en

Suisse, par ordre d'im.portallce. Indiquez le nonlbre d'hôtels en Suisse. Le nombre le per­

sonnes occupées dans l'hôtellerie. Le nombre de ·lits .

12. Indiquez 'les pays de provenance de .la soie, de la laine. du coton, du charbon, du fer.

Indiquez les ·centres où ces ,matières pl'euüères sont trans-fornlées. .

Quels sont les pays qui achètent les nrodluts que nous ex­portons?

13. Dessinez des cartes (petites 'cartes géographique,s) d'un rayon de 15 Inn., ayant respectiveluent pour ·centre les villes suivant'es : Sion, Berne, Zurich, LausannB, Coire, St-Gan.

Page 15: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

- ~78-

14. Citez les SOLll'ces tllennales. Quels éJém€nts contiennent­e.lles?

D'où vient Je .sel? QueUes salin e ' connaissez-vous '7 COlD­

mf'nt le sel est-il extrait de la mer?

Calend1'iel' d'observations de la nature

AVRIL AvriL vient du nom latin Aprilis (aperio, j ouvre) . . Ce mois

ouvre en plein le Tideau pour nous offrir le spectacle inépuisable de la nature. C'est pour nou.s une invitation à inHi r les enfants ::Il1X splendeurs de la ,création qui les entoure.

l'l sem.hle inuti.le d insister ,sur la primauté qui revient dans l'enseignement aux objets de la nature nlorte et des êtres animé qui sont à notre portée et nous tombent très souvent sous -les yeux. Pourtant nous constatons facilelnent que les jeunes . igno­rent trop fréquemment ce qui semble leur être familier. Il suffit, pour s'en convaincre, de leur delnander un d-étail précis par exemple sur la vache, la différence des formes du pomnlier et du poirier, les Inatériallx qui entTent dans la construction des mai­~Ü'ns de ,la localité .

Nous connais,sons tous les raisons qui nous recommandent de choisir 'les objets d'étude -dans l'€ntourage des enfants: la vé­l'itable 'cultul'e doit familiariser les jeunes esprits avec leur mi­Heu; ce s'Ont prédsénlent ces objets qui sont accessibles à l'ob­~ervation ré-pétée, et Ja vue fréquente des choses traitées pendant Iles leçons g'rave les ·connaissances plus profondément dans l'es­prit; mais le principal avantage de cette manière de procéd€l', c'est qu'une fois bien aJ.11oroé, l'€sprit d'observation et de réfle­xion s'applique à d'autres objets accessibles aux sens.

Sans doute .l'étude du milieu offre eertaines difficultés. Ce qui ,se voit et s~entend tous 'les jours n'excite guère notre ,curio­sité. On rencontre ·couramm·ent des gens blasés, aussi parmi les adoles-cents" qui selnblent 'Opposer une fin de non recevoir à -ce qui, au premi,er aspeot, manque de piquant. Enfin les objets (lont nous parlons sont le plus souvent noyés ·dans un ensen1bl e el n'ont pas de relief.

Pour surmonter ces difficultés, il faut isoler Je donné concret :.,ur lequel nous voulons attirer l'attention des élèves : apporter en classe des plantes, des pierr€s, considérer un animal domes­tique dans une aniliiance dans laquelle il se détache suffi~am­ment, comme au pâturage. 11 s'era également nécessaire de <con­vaincre les esprits suffisants, blasés et vaniteux que l€ur ignoran­ce par :rapport ,aux choses .les plus -commun€S est humiJiante.

Après ces réflexions générales, nous citons brièvement qu€l­ques sujets d'obs'ervation et d'étude pendant le mois d'avril :

. 1) Les , tn;l.vaux du jardin offrent une Tiche Inine. de travail intellectuel. On sènle les salades; les choux, l·es pOll'eaux, les oignons, les pojs, oles carottes, etc . On plante des laitues, les pommes de terre et les « plantons » ou pl.us correctement .l~s plants des légUl11es semés. On achève la tru:]Je des arbrE:s hm­ti€rs -et on les traite contre ,les par.asites .

2) Le vigneron' pioche, plante, fait des verS3nnes . Ces tra­vaux ont leurs raisons d'être qui ne manqueront pas d'intéresser les enfants .

3) Le mois d'avril se pTête à des observations faciles et ins­tructives sur la végétation ligneuse, 'par exemple: arbres ou arbustes ayant 'conservé leurs feuilles en hiver, soit nonnalement, connne ,les espèces à feuil1es coriaces ou 'en aigtùl,les, soit extra­oI'dinairement, en 'l'aisan de -l'hiver très doux, comnle la l~once et 1e h'oène' ordre de floraison des .al'bres fruitiers; arbres rlont les fleurs paraissent avant ou après .les feuille~.

4) Une visite dans un bois voisin pen11et de distinguer ai­sément différents étages ode végétation : les grands arbres (fu­taie), les arbres de Inoindre taille, les arbustes, les plantes her­bacées, les mousses et les algues.

5) Enfin c"est en avril que le retouT des oiseaux 111igr.ateurs est le plus actif. On peut faire épier par les -enfants la prel11ière apparition de l'hirondelle, des 11lartinets, des corneilles, des étourneaux, odes oies sauvages, etc.

Remarque: 'Pour faIl1ili.ariser les élèves avec ,les p1::ll1.tes, ~l est bon d'en t€nir dans lUl récipient approprié, en un elld'l'oit facilement accessihle il chacun, avec -l'indication du nom.

C. G.

Promenade à travers la langue française Importance du verbe

Dans les luanue'ls de graulmaire, on place le nom en têt€ ltes différentes espèces de TI10tS à étudier, C'est la ,l.ogique, car le nom désigne les êtres sur lesqu€ls se portent les jugements ou les propositions; -de -plus, il règle quantité d'a'ccords : ceux d€s éldjectifs, des pr.onoms, des verbes, €tc.

SeuleJ;D.€nt, on dit que la grmnmaire est la sdence du lan­gag€ qui, ,lui, ,est !J'expression de la pensée. Or, exprimer des pensées, ,c'est former des phrases, soit sinlples, soit plus ou moins complexes, -et pour ,oela, il faut des verbes·

Page 16: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

- 1'38{) -

\ Oj]~l pow'quoi l P. Girard, dans . son a.dnlirable traité de ~a langue mateTnelle, affb:me avec rmson que « le . verbe est l'â·me de la phrase, le cent-re et ta base de la grarmnan'e ».

C'est donc l'étude du verbe qui doit occuper la place la plus inlportante au point cte Vlle cl l'acquisition du ,langage oral OH écri t.

Cette étud exige des exercices nombreux de conjl.1g~son, exercices qui sont une vér'table gymnastique de l'espnt. Ils peuvent être parfoi's écrits m~is le l?lus sOUvel~! oraux, et ,le cotuie durée. On doH les pratIquer des la prenllere annee sco­hlire et les continuer avec des augmentations de difficultés Jus­qu à la fin de ~a scolarité. II est bon des l~~ utiliseT.:1 l'occasion des correction ' de dictées ou cl composTtIOns . :MaIS comment ~'endre IR conjugaison pTofHabl ? Il faut résolmuent lais~er de côté ces récitations de fornles verbales non accOlupagnees de conlpléments, comme: je chan·te, tu chantes, etc. et faiTe de la place à l'invention par l'adjonction de ?iveTses, ~ortes .de l'Olupléulents. Ex. J'ainle nlOn camarade Lol.lls. - J (lune DLeu pal'ce flLl'il est bon, etc. On peut varier les compJéments pour chaqu personne du singulier et du pluriel des différents temps. Ex .l'aime [a musique)' tu aimes le sport; il aime s(( patrie, etc.

Au début, il importe d'aller 'lentelu nt et de ne pas multi­ptiel' les difficultés. D abord, on ne prend que les temps les plu ' importants: le présent, le passé et le fu tl..l l', en ajoutant un COl11-plélnent de telups et en ne constl'llÎsant que des phrases d'nne ;'jeule proposition. Ex. AllfoUJ'd'hui, je suis Dwlade; hier, j'ai été chez ma fjl'and'mazllan' denwin, l'irai. ch~z. mon oncle. Dans la c.onjugaison ora'le, on peut pren~re Indlfférelnnlent des ~eT­l es réo'uliers ou irréguJieT's; l'essentiel estql1e ces verbes s·ment compris des élèves et f.aS's'el1t partie de leur .langage COUTant. L'orthographe viendTa plus tard' d'abord parler, écriTe ensuite.

Au fur et Ù l11.eSUre qu'on avance, on elnploie des formes v:u'.iées : affirmative, négative, ü1terrogati ve, interrogative-néga­tive.

Dans ·le choix des temps, on tiendTa cOlupte deI Hvancelnent des élèves ,et on aura soin de ,leur en donner ']a signifkation.

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- -381 -

Ex. L'année dernière, je tl'availlais nlieux (iInpal'fait de [' ind. <jui expl'ime une action passée ayant eu une, c~I't~ine dUl'é~). ~ (;ranclson, les Suisses battil'ent ChCll'les-.fe-TemeI'azre (passe de­fini , employé pOUl' une action passée depuis longtemps), etc.

Dans la conjugaison é·crite, qu'elle se "l'encontre -dans les dictées les rédactions ou ,aiHeul'.s encore, on rendra les élèves at­kntiÏs 'à certaines terminaisons de personnes et de tenlps . Ain­s i on leur fera remarquer 1'8 fina'l à la 2me personne du singu­li ' r: la finale nt et ordinail'enl'ent ent à ta 3me du pluriel; on 1 ur (lira que ~a 3nle du singulier ne se termine jalnais par un s, 1111 .t' ou un :Z ' que la 1ère du sing. n 'a ja'mais de t final.

Quant aux temps, il y en a qui ont les 111êmes finales pour LOUS les verbes, réguliers on irréguliers. C'est le cas de l'imparfait, de 1 indi'catif (ai , ais. ait, ions, iez, aient), du futur (rai, ras, ;ra" l'ons', Tez, l'ont) , du prés. du conditionnel (Tais, Tais, :rait, rioRs,\ riez, ra:ient) et du Iwésent du subjonctif, (e, es, 'c, jons, iez, ent) ~x-cepté pour les verbes êtl'e et avoir. Nous disions plus haut que i "8 exercices de conjugaison doivent être nombreux; 1na1s il ! 'e-st pas nécessaire qu'ils soient longs. Nous somm·es d'avis que

p OtlT certains exer'cices tels que la conjugaison, l'analyse et .Je, ,~~kul oral on arrive à d'·ex'cel1ents résultats .si 'P.our c.hacun de CE' xercices on ell1ploie tous les loul's régulièrem.ent, ne serait-ce que cinq Ininutes, ,soit au cOllunencement, soit ,à la fin de ~a classe ou il un autre llîonlent. Les. répétitions fréquentes sont plus utiles que 'les longs exercices qu'il faut espacer parfois de plnsieurs jours .

Nous serions heureux :si tel ou tel institutelu' qui est arrivé :\ d e bons Tésu'ltats' en conjugaison, en analyse ·et en calcul oral, voulait bien fake part à l'Ecole primaire» des procédés qu'il a l'lnployés ; il rendrait servi'ce à plus d'un collègue qui Jui en :t urait gré J.

B IBLIOGRAPHIE

TYL NIX'~

celui qui sème les larmes

HÜlllis ~ous un vieux ta.pi,s qui le,ul' sert ·clEt v8Inte, 10 enfan;Ls ré­vèl ent tour à tour leurs ,désins, 'mailS c'e sont .ctels idées sang,renu,es qui gtH ·mf.ent .clams .les Ipetits cerv·8Iaux. E·Ue.s tr·aduis,ent néanmoins d'in­.tonsôe.ntes aSipiratimllS·. C'est aloa~s que 'l'yl Njx le lutin, arpqJaraît ipOUl' :les ,alpailSe1'; et en c'flet, ,après .sa visite" l.a vie ,leur ,paraît :meil­leUTe. ,Ce nouvel état .leur i.nstpire· ·à t.ous une .b.istotr,e ·un 13e.U étrange d qu'ills sie Ta.content Et lors'que -les enfants seront .gl~ands, tout de­"hmdra. ,claj,r, le vocation,s s·e ser.ont lprédsé€ls, cha,cun aura. trouvé

Page 17: L'Ecole primaire, 31 mars 1948

- 3S:a --

' a voie en S'uivant :les iilUlpulsions de ,sa na ture et Il'es cons'eü-s d u p r,­tH elfe. Quel enf.ant ne Be retl'ouver.a (pas d,ans ces tableaux ,pl i'Hf:

,le n otations si justes ·et to u t E;nve'l,olplpélS du ,ch8 r me de c-on t.e nO)··-

ili'qu,es , • Tyl 'llix IP'ar T. BTuo·,man. Enco'l"p un bel ouvra'ge ,pour IR jeu ­

Il e.88e, IpUiblié ,par l e8 Editi. ons Pa.yot et. R:!Jol1,r1·amrnent illu s tré.

CONTES ET LEGENDES DE LA SUISSE MEROIQUE J)

C;,OllZ,G\,o''U G el,e H '8J) n old st e'E'l'tai.lleŒnent. celui L1'e nos éCl' ivi:Ü'llS ,'0-Il ,,ands qu i a .e m ieu r sai'si et 'C'MEni re8Q)'rit tÜS~'c auquel i l i l

cOl1!s.acl'é pilus,i'e.Lll":· OllVl'ag,eG . Dans «(~oute,,. et légende~ ' de 1:1 .:--uois.se h éroïque)} ,dont '18. Libra irie Payo'L vi·ent. de puhlier UIlI'

,nouvelLe éditi'on i,llush ée, il .écrit unE' série ·d'e l'euHu'.quRlh le.' l'éci1 [~ \ariés qui p l' el1'n e nl; t ,antôt l (\, f'orm de l,a fa.ble lpur e ou de ln l ibn' fantaisie voétique, tantôt ce)ll,e {l"um récit. lüstOl'i,qu 11\ e lop,pé ri ~ ,gendes évtO'quEVnt un ,èpiso,de s igniN,cCl'tif de notre '11<1SSt' 0 11 UIl I'

ligu re ayant. marqué dan,., no' d,estÎ'n é(~·s. L'aute'u t' ô\ ~L1 donn c' I' ;,. ,chacu n -sc' ' l~écits ,hl t,o:nallité que 'lui inlposaiL le 'ujel Inüté . . Li ­\-Te toniqu e, en clél11i t. Lle scène's violent es, que ,to ut j'.; UIH' ,Ui6 e .;; 1'

rl oit. de ,connaître, larce quï.l ll',a1cLuit, ~'O ll t> ,J,e voiJ.e '!e lfl I. p,cren ck . 1(_,' a Slpir.at,iol1.' (1\1'11' 13 n,atioll qui ve'ut l' >." t.e l' fm'te. 1 i P ll ~ (, 01 l ihre' .

1) G'Ollzagu.e do Heynolc1:.00J1't<es eL ,Légendes cil' hl ~u,i " e h ' ­l'î:Ïoque. Un vot de 2241pages 14X19, av,ec 91 bois de .ô, . :y (l Utey , l' li(' ,",O lllS (,o llverl.Ul'e '11 'ou,le.tl1·s. FJ '. 5:50 Lihn.1 i l' ie 'Paya i . r ,:'\.11 ;';(\ Ill lt'.

ALICE AU PAYS DES MERVEILLES' )

ne fi.l..lptte ,apercevant u n .l,alpin blanc RU ·moment où ·s-e~o; y ~lI x 'Se ·ferment le IP-oU J'SUÎ'1, en. rêve jusqu ',à ,'on tl'·OU au fou.cl .duquel eLlr t<üt une ,chut e intel'n1,ina'bŒe. C'est ·alol"s que .s'ouvr e ou d'aill devalll Cc'1'1e ,oe pay..:; men·eiHeux lP'0UlPl é ,cl·êtr.eG bizal'1'e.s et. (,'Q-caooes ,eL al x dimensions .d uque l ,e].le ,dev.r,R. lS ,alc1a1ptel' à tout oirl\S't,anl. Il est. imrpo> sibtl1e de :narrer ,0elS lS'cène's iIll1'payab'l:e ' qu i Ol\1t ,ailD:lJIS; taul cl!:' géJl ',­l'o.b ons d ,enJ.anbs. Al jce 18 heau chel' cllel' 'ù COlmpl' ncl l' e; 1er-; l'èpOll ­~:elS l,es ,plu" l 'GUlgl',enues, JE,:; ·événelJ.l1<Hlt,s ,le' ,plus inatl nelus la ln.jt; ­sent Cooi te. Tous ,100' enfa.ntS' qui ont 00111'111.e ,eUe le go ü t. cl~ l'avenLul'i' ~~t l'i-magi'l1atioll fe·rt,: le, s u ivro'l1t ,av,ec joi,e, ,l,a f i lleb~e j u.squ 'à. son l'é­veÏJl. P u·bUée 'Cl.a'l"hS l'a « NouveLle collection iHustll'éc

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