l'ecole primaire, 30 novembre 1942

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SION, 30 Novembre 1942. No 4 PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE ' COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA VALAISANNE D'EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 62ème Année. Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement iTout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre -- Les annonces sont reçues eKcluSlvement par -- PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

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Page 1: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

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SION, 30 Novembre 1942. No 4

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE 'COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC"~T~ VALAISANNE

D'EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

62ème Année.

Les abonnements se règlent par chèque postal Il c 56 Sion, ou à ce défaut contre remboursement iTout ce qui concerne la publication doit être adressé directement à M. CI. BÉRARD. Instituteur, Sierre

-- Les annonces sont reçues eKcluSlvement par --PUBLICITAS. Société Anonyme Suisse de Publicité. SION Avenue de la Gare Téléphone 2 12 36

Page 2: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

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SION, 30 Novembre 1942. No 4. 62ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOŒTÉ VALAISANNE D'ËDUCATION

SOiM)MlAIHE: C'Ü.MJMUlNlIiCATIONlS DIVlEIR'8IEtS: Brerve't :de 'c,apacii é, - Examens de gym1nastique,. - Juil:>i]é de :presse. - As,so,ciation des maîtres ,de g ymnaetiqu€'. - Oeuvre suisse des '18lctures 'Pour la jeunees'e. - PA'Rl'i!1E PElD.AJGOGIQ'UE: DEWoirs d8lscandidats au :brevet de capacité. -...J !L'éducation, œU'\Te de coHailioration, _ Sur le Iclh emin de Damas. - A mes ,ch èr es é~ève~ d',autrefois". _ 'Notes d 'rh'Y'giène s,co,lalÎ.r e. - IF A:RTIE PRATIQUE: LaTIJgue fran­çruise, ,centre d'intél~êt, 1ère et 2ème s'e.m,ain e s'. - Di'ctée de 'con­trôle, - Les b eliles histoire", - Histoire, - 'BIIBILIOG1RA'PHIE. _ NE,CROIJOGI'E.

Brevet de capacité En application du Règlement des Ecoles norma'les, les mem­

bres du corps enseignant n'On encore en posses,sion du brevet de capacité ont à fournir pour l'année scolaire 1942-1943 un h 'avail sur « La préparation de la jeunesse suisse à ses devoirs civiques », selon les dnJdications données :ci-'apTès par l' « Ecole prÏnlaire » .

,Les candid ats qui doivent se présenter au brevet de capacité en 1943 enverront leur travail à leur Inspecteur pour le 15 mai au plus tard; Iles autr,es, pour le 1er septembre.

Nous rappe'lons que le Brevet de capacité n'est délivré qu'aux candidats ayant fourni tous leurs travaux 'annuel.s. Ceux ,qui, sans raison suffisante admise par le Département de l'Instruction pu­blique, ne se présentent . pas au B. C. cinq ,ans après leur sortie de l'Ecole normale continuent à être soumis à l'obligation du t1"a-

, vaiI annuel s'ils restent dans l'enseignement, et sont exposés à voir leur traitement ramené au traitement de 'l'autorisation d'en­seigner .

L'examen du français portera en 1943 : - pour les instituteurs, sur « Les 'caractères) de La Bruyère

(applications qu'on en peut tirer dans l'éducation des enfants.) - Pour les institutrices, sur Mme de Maintenon, éducatrice

à St-Cyr; « Ses leUres et ses entretiens » (applications à nos écoles actuelles de fiHes.)

Nous recOlffimandons 'les deux ouv.r.ages suivants:

Page 3: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

-98-

« Caractères et Portraits de La Bru yè re» - Librtl iri e H a tier. Pari s (No 102 du c atalogue).

« Lettres e t Entreti ens de MIne de Maintenon - idem - (No 149 du catalogue).

Nous ne doutons pas que les travaux annuels continu e ront à nou s donner cOInplète satisfaction.

L e Chef du D épartelnent de [' Instruction PublifJuc : Cyr. PITTE LOUD .

Examens de q~mnastique Nous ra.p.p elons a u p e'l'sonne! ffillse iguant qu'e!ll applk.ation de l'a l' ­

t i cle 76 de l'Ordonnance ·fédérale du 1er d écemlbre W41 .sur l 'irngtruc­t ion prépara toire, des exa:m ens cFaptitude ,physique au r ont Meu dès l' a'Ylnée iprocha ine .pOUl' tous l es élèves de 16 ans.

Pour l E' ·canton, ces exa m en s, dont le r èglement ipar aîtra ultérieu ­r am ent, auront lieu au début du m ois d e ,ma i 1943 pour touSill es élèves da la classe 1928.

.'Conditions ,m a ximum exigé.es aux exam en s d e fin de SlCola rité :

Exercices oblig,ato.ire Elèves de 15 ans ou plus

1. Course 80 m .

<) Sa ut en long ueul' avec élan

3. Lancer en .long u eur (,pierr e ·de 8D g r .)

4 . .Tet du boul (;·t ou Ip ierr e, gau che te droH additionnés 4 k ilos

5. Exercice d'enduranr.e : a) 4 h eures d a marche rpour 1t> knl., ou

12,8"

3,4.m.

~ 111.

JO m.

b) 4 h eures de m arche .pour 112 km., avec 500 m . . d m ontée, ou c) ski , -com'sa d' un jour en ,olasse 'sou s l a ·con d ui te de lïns,titu teur ,

6. Gri.m p el' à un e peroh e de 5 m . . . . . . . . 9" ou à la ·copele lis·se ;) m.. .. .. a ns ,contl'o10 du tem ps ou un e x e I~c i Cl} à la bana Ifi xe (r eck) : barra ù ha. uteur de tête: Bala ncer en susp en sion foléClhie et au

2e b a la n ceme,nt en arri è.r e, s'aut in ter m édia ire ·à la station et m onte!' à l appui ; sa.u ter cau sta.lement aussi avec ,1 a,p'p u i d 'un 'P ied ;

bftrre à hau te ur de susrpen sion : Croch er une ja.mbe E't s'établir en arri èr e ,à l'ap,pui ou s 'étaJJJil' e,n avant à FElJprp ui , éla n en ftva nt ,p ar-d essous la harre, b a lancer en suS/pen sion, deux 16 t.ours su ccess i.fs et des'cendre en avant av ec ~ de tour.

7. Saut avec appui par-d essu s le m outon, h a.uteur 110 cm. ou ~) ar­·c]es.su s l a ,poutr E' (]'ap.pu ·j h a ut eur 100 cm . ,2 sa ul. · d ÏJ:flf érc ll t~

- - -- - -- - -

--~~----~~====

99 -

E'Preuves fElJcultatives et. à choix

1. Saut en hauteur a'Vec élan pal'-des'8u~ une latte : 00 r.m 95 oCJln.

2. Natation : 50 m . sans contrôle du teiTIJps - pJo11Jger, de ,pied ou ne tète, d'un tremp'lin de 1 m.

3. C.OUl'SO de fond 1 lB1'l. : 5 minutes 4 minutes 30 i. S'fi : ,pas [marché, .pas de montée, :pas glissé, pos-ition de stem

·des deux jambE's, virage de stem ~t o'auche et à droite, virage de stem~chrjstiania 'ù gauche et ù dl'oite. ~ Descente sur 100 mètres. - El terraj,n facUe ,course s·ur 3 km.

'pOUl' toU'tes Il cs écoles ayant ,plus de 6 .J0 moi s de slcolarité, ;J he'ure ' da gym.na tiqLle pal' semaine dohe.nt être :iJmmédiatement prévues au programmE'. Dans -les autres c:las. e<:; les 2 heures habituel­les cloivent ètl:o ::;irictement données. Ce teJ1lopS e.st à répartir en leçons quotidienne~ cl une ~ heure. L'instituteur pouna toutMois, une d'ois par moi.' ém maximum, grouiper ,l es leçons d'une sermaine en une demi-joul'née d'exlcurs-ion ou -c{'(i'xeroCÏres dans ,le teTrain. ;Mais cette façon de faire reste une exce/ption et. ne -cloit en aucun cas être Fho­l'Elire l'égulie·l' do 'l'ensei-gnement de la gymnastique.

Départen~ent de l'Instruction publique .

Jubilé de presse

Notre confrère, M. c'harles Haeglel', vien t de fêter le 40ème anniversaire de la l'oncb tion du « NOllvel1isle valaisan», gui est son œuvre.

( L'Eco! Pr in1iare ~) l'st heureuse d'ajouter la lllodeste fleurette de se.' complimenh; 8 ]a gerbe de vœux qui sont parve­nus de tous côtés au vénpl'ahlc doyen de ]a press·e valaisanne.

No us lenOllS il rde"er ic i que le N ollvellistf a toujou rs été le défenseur du COl'p~ enseignant et de l'écol e prinlaire dans les di­\'er.'es actions qui ont été entreprises pOUl' ['amélioration des traj­tements et des progrnmlnes sco1::l ires , t nous lui en restons re-.f'unufl lssè1]) t (La Réd({ction.)

flssociation des maîtres de g~mnastjque du \Jalais romand

• TO US prions nos coHègues de bien vouloir s'acquitter au plus tôt clf' leur cotisation de 1943. E lle reste fixée à 1'1' . 5.-, COlnpte de chèques Ilc 838.

En le faisant avanL le 15 cléccm b re. vous nous é, i terez du lnl\ ail et cl s frais inuti le.'.

Page 4: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

- 111{)0 -

Oeuvre Suisse des lectures pour la jeunesse tOème Rapport annuel

Le N malis Hlm, ,à ZUf>i'oh, un comité d'initiative SE< réunit 'pOUtI" fonder UJle œuvre ,suis,se de 16lctures Ipour la jeu:nesrS'e. l ,] y avait (l)à

des représentants du ,Cartel pour 'la protection -de ,La jeuneSisre ·con­tra ,les; productions immora}8is" de i1a if-Ü'ndation Pro Juventute, de F'AS'­soC'Ïation -pour la d~f;fuBion des (bonnes ,lectures (<< Gut€' ,SCihriften »). La So<'iété suisse des inSitituteurs y avait ,délégué ,sa Icommission de 'lectures pour lIa jeunoorse. Je me Bouviens aussi de l'aSls'emblée conSi­titutiva qui se tint rà Olten, Ile 1er juiiLlet de la m1éme a'nnée. La 141me de nos hroc'hur€'s est intitulée « ASI-tu du 'couTage?» ,Ce,rtersr, Ic"els,t une question que ron aur3iit ipU mous ,pos'er! Nous étio'llis sans argent, sans manusrcrits, sans o I1g a.nisation de vente, riches de notre seUile bonne v010nté. De :1920 à .1193Q, Iles autorités amemandes ayant entrepris une ,lutte ,contre rIa littérature immorale ert de -mauvais goût, notre :pays .fut inondé d'un [atras d'ordurière,s paperass·es sur IE,quel -sre je­tèr€tnt nos jeunes, et notamment Iles citadins. Voillà ,ce qui aiguillion­nait encore notre courage eJt notre tb.o,nne voLonté. ID est jus,te de dire qua descor1Ie,C'tiollls de ibo,nlneS ,Le:ctur,es à !pr.ix modiques existaient dé­jà, mais aucune 'n'était '\Tai,ment de chez nous,. Une eXiceUe!llte entre­pris,a rfondée en 1922 ,par M. S. Hintermann, en ètat d-éljià au point mort. Brerf, il im'Po,rtait de tente'r quer1q'ue 'Clhose pour corrupenser La ,pénurie de pu(blications indigènes ,delstinées à nos garçons et là nos fUlels. Et nous nous rmÎma,g .à ,J'.ouvrage. L 'organis'ation ode la rIlOU­velle œu.vre se ·conforma; aux dir80ctives étaiblie:s ,par M. O. Binder. Notre avoir .sociétaire ,se montait alors là Fr. 200.-, don ode :1'a ,So­ciété des Ecrivains suisses. Mais nous aipp.ortions là cette tent3itive un sain et irnébra:nr1aJ!)lle optimisme. ILe courp devait réus,sri.r.

'Considérant ,1d rchemin parC'ouru, nous ,so'mmE?s en. droit d'a;:fifir­mer 'que cette ma'lIche résolue VE'rg 'l'e (but Clhoisi ne manqua ipas -d'oibs­tar.les e.1 connut assurément prlus ·d'une diiffioculté; ·mais e]1e ne ,pac­tisa point et ne rencontra pas la défaite. Chacune ode -Slers tO années a son ·aI.lure .pŒ'opre, son soigne dhtinctilf. La première, c'est ,c8l1Jle des commissions ,de r,édaction ,pou.r les .six ,prermière's ,s,érie'Sr. A Noël 193d. t

nous avions déjià pu'hlié . une ,dou2.'aine ode hr o:Clhur es. Et~nt notre ,pro­pre éditeur et ne dis.poSlnat ,d'aU/cune ressource, illfaltlut faire apipel au crédit. La oderux.ièm.e anlnée vit ,paraître 12 nouve]les ibrnClhure;s et dé1jtà' 3 rétmpre:ssiorns. Les ,six premières ,s,éries, lLittérature, 'Pour les pe­titB, Biographi€'s, Voyages et aventures, Jeux et distractions, Théâtre scalaire, .:furent cOrffiplétées .p3ir une g'81ptième ·r..onsacrée aux sports. L'organisation du réseau de vente !fut entTeprise. 'Le raJplport de la 3me amnée .porte rdéjà s'On titre en fr8Jnçais « Oeuvre sUiÏsls,e dies le,ctures pour .la jeunesse» €·t, auconrs de l'exe,rd.ce, 13 .nouvelJles [publica­tians ont ,paru. Le nombre des 'brochures imp·rimées atteint le deoJlliέmiNion. Le ,C'omité eslt complété p'ar deux melInbres romands et l':on fOl'me tTois Icommissiol1Js romaIDdes. ~a 4me année, Ile -demi-iII1illioll est

-..1 10:1, -

dépassé. ILe total de.s, ~ulblic3,tian9 oot de S3.. La 6:me nous fait ent!-e­voir que nous. avons 'P€'ut-rêtre grandi trop rapidement .. , Ic'est l'habi­vue11,e crise ,de croiBSranr.e. Nos dettes deviennent ilJ1qui.étantes'. Le manque de capital s'avère un obstade toujou.r.s lP,lus ,sérieux. rNous ne rpOuvons éditer que Slix ,nouv8lUes ibro,ohuroo. De nos 59 publica­tions, une vingtaine S'ont é.puisées et nos m'forts ipour trouver de nouv€'lles re,ssources demeurent stérileB'. La orne a'll!llée, nos dettes augmentent erncore et nouS' ne pouvo,ns IpubHeT que 6 (brochures. AjoutorIlS que la dév8Jluation du franc ,s-uiss~ nous contraint d'aug. menrter de 5 ct. le prix de nos rpuibJj,c.atio'llB.

C'e'stalors que le président du r.omité IIH'o'pose .d'organiser une co,]lecûe parmi la jeunes;s'e ·Sruisse. 'Cent€! même année, une commission artistique est r.onstituéepour veiller à .la présentation de.s brochu­res. Et ce devait être la der·nière des 7 années maigres. La collexte iplroduit Ua1 résultat net de fr. 97,641.67. Ai!l1Bi ont ,pas1s,é 8 aJl1née~ pendant loolquelle's, toutes voiles deÙlors, notTe œuvre a cinglé ;;;ans .peur vetrBselS derstinées. '

IMais :la .guerre éclate q'ui, 'co!IIlime .à tout ,ce qui vit, nous porte aussi de .. coups dur8. Quatre Ibro·ahures ,seulement paraissrent, ,dont deux 'sont :des rééidirt'Îons'. Fort (heureuslerID8Int, nousC'oncluons un a'l'­rangement ave'c ù€'s « Gute 8C'hri:ften» de Bâle, déjà dtée.s, qui nous confient l'é.dition de !leurs hrO'chures Spyri. Au rCOurs de la gme !1nnée, nous avons la satiSifaction de publier 15 brop.hureB nouvelleB et ~2 réé­dHion, de sorte qu'à .fin 1;940, le nombre de nos brochures ,s'élève à 97.

M. Jos'eph Kl'aJt, qui depuis 1933 avait rem'placé ,M. Binde'r à la direction de la vente et ,q'ui avait systématiquement développé l'or­ganisation du réseau, quitte son ·poste dans l'ens,eig1l1ement et "8 met com,p,lète.ment à notre ·di.sposition. Nous 'conoluons avec la société des instituteurs et institutrices aillstinents un a0c,0I~d qui ernriC'hit notre œuvre des ,pulblkations ode Icett€! ·ass'OtCÏation. Mais nous n'avons pas encore atteint notre grand but: -publier des œuvres dans nos quatre .1aJIlIgue:; nationarles.

Et nous void au seuil de la lOme année qui doit faire l'objet du pr,ésernt rapp.ort. Disons-Je 1S'a!llS ta~drer: J.e but ,dont nous par,lions tantôt a été atteint, Marquons donc 'cette année d'une ,piNTe iblanche. Un hasralld heureux voulut que notTe premier ert mo.deslte jubilé coÏIlJ­ddât avec le 65'Üme arnmiversaire de l'a COJlJfédération. La brochure que nous avions élaborée rà 'cette o,cC'aS'Îon, 'c-e crut le -Comité du ilel' août q'ui en assuma les frais €·t tla disrtribua 'à tous les écoliers.

Void ,quel en était rIe tirage: Edition de -langue aUemande

Ifra:nçaise i'talienne romal1lahe ,soit et

440,000 exe-mp,lairesr 140,000 » 25,000 » 9,000 »

4,500 » eJIlI ladin 4,t500 en -rétJhoromanche

Page 5: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

-1~-

Ainsi, la. petit e œuvre de M. Fl'itz ACbli, prooE'llLée et illustré par les soins de M. H . P fenninger et à laquelle ,co.11aborèrent IMIM. A. ,Bert­sC'.h i, C. Barrifi, G, ,Calgari, 0, Tbnjachen. et S. M . Nay, ,fut t irée oà 614000 exem1polail'es et distribuée à; toute .la j euness,e suisse. Ce Ifut au re·s tE' une a-dmiralb le pl'o,pagande ;pour rOS'LJ. Nous exrprln;lOlli:> ici notre gratitude au Comité du 1er août, avec lequel -la co11a;boration fut toujou)'s des plu ' agréables" et qui nous a très génér eusement rubandonné les stocks de ette brochure .iu,j)iliar~, oi1 e.nviron 15,000 eXEHnplaires.

(NLais, ,(-om,mo nou<.; ,l'avons cùit plus ha ut, notre but le ,plus ~ ll ,(, I ' est enfi.n aLteint.: Ja Imbli Htion dE' ,bl'o'oh'ures dRns les' quatre lc1Jome. nationaux.

N. B. - Toutes ces broohures., qu i se v ndent au pl'ix ,de 30 ct. ol 'e .. emplaire, ,peuvent être recommandée' aux élèves et mél'itent une p.1a,ce -clans tous les cas, dans no~ 'bibliot'hèques S'~olaires. On peut les obtenir au secrétariat cE'l1tral ,des Oeuvres SUIss es rie Je'Ctures pOUl' la. j eunes'sc, Seilergraben 1, Zurich 1.

~~~~~~~~r; .• ~~

i P AnTl JE rEDJ~. L(»G IQUJF: ~ ~~~~0z§~~~~

Dè\1oirs des candidats au brevet de capacité « L,a }l:réparation de la jeunesse suisse à ses (levoirs civiques. })

Ainsi que' 1\1. le Chef du Déparlement <le 11nstruction publi­que l'annonce dans Ulle C01l11TIUnication officielle du présent nu­méro de l' « Ecole prinulÎre » , le.s candidats au Bre, et cl capa-

- 103 -

cité auront à fournil' eu 1943 un travail sur « LfI pJ'éparotioll de la jeunesse suisse cl ses devoirs civiques ».

On sait conlibien cette question est :'t l'ordre du jour et COlll­

ment tous les 111ilieux pédagogiques politiques et religieux se préoccupent de ce problème de première importance. .

Diverses associations pédagogiques en ont fait cette année l'objet de leur étude et de leurs délibérations. Ce fut le cas , en particulier de 'la Société pédagogique romande) qui groupe les instituteurs des cantons ·de Genève, de Vaud, de Neuchfttel et du Jura bernois.

Le 25.me Congrès d e la S. P. R., tenu à Genève au Iuois d"août. 1942 exa~ina donc 1 problème de la fOlU11ation civique de la Jeunesse SUIsse. Chaque m enl'bre de la Société avait l'ecu sur la question, quelque temps auparavant, un Rapport inzpl'in;é) de XXX/Il - 64. pages) rédigé pal' 111/. Paul l1fockli) Directeur de F Ecole supérieure de COllUllel'Ce de Delémont. Ce travail se ter­lnine par des « Conclusions» qui furent souID,ises aux délibéra­t~ons, l?uis au :rote de 'l'assemblée générale. A la suite de plu­SIeurs InterventIOns, quelques conclusions furent 1I10difiées ou cOlnplétées, et quelques thèses nouvelles furent adoptées à la nla­jorité des voix. Nous publions ci-après le texte intégral des thè­ses adoptées' on pouna a1nsi ,le comparer au texte primitif tel qu 'il se trouve dans le Rapport.

Voici la table des matières du travail de M. Mockli.

- Insuffisance actuelle d e !a prépa]'({tion de lre jeunesse suis­se ri ses devoirs civiques.

- L e rôle de l'école publique dans la jJI'éfJ({['([tion de la feu -nesse suisse cl ses devoirs civiques. - Généralités. .

- Les brrll1ches (fenseignement les plus frlVoI'ables à la for­mation. civique (Langue Jnrctel'nelle - géog]'rcphie _ histoire _ instrzzction civÎrflle - outres disciplines).

- La préparation de l'{(dolescence cl ses devoirs cLVlques à l' fige post-scolaire. (Quelques constantes de la psychologie de l'adolescence).

- Qui f er({ féducation civirjLIe il l'age post-scolaire?

- Par quels moyens préparer la jeunesse post-scolaire à ses devoirs civiques. (La formation civiqlle dans les établissements d'instruction du second degré 16-20 ans).

~ L)obligation de téducrttion civique pOlll' tous les ado­lescents lnasczzlins .

~ le choix des 11l0yens laissé aux cantons.

- La , forme que prendra l'éducation nationale post-scolaire (pO Ul' les jeunes gens - pOUl' les jeLznes fill es).

- La préparation phusique ({gent de la lJrép((['otion civique.

Page 6: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

- :104-

La connaissance du Pays suppose la connaissance de nos Confédérés.

- Conclusions. Comme on le voit, le Rapport est très substantiel et très sug­

gestif. Les candidats et les candidates au Brevet de capacité se pro­

cureront ce Rapport pour leur travail ann.uel; suivant leu;~ pré­férences ils en feront une analyse, en ajoutant leurs cntIques, ou bien' ils s'en inspireront pour présenter un travail personnel sur la question.

Pour 'avoir le rapport, on s'adress'era à la Direction de l'Ecole normale des Instituteurs, à Sion. 65 exemplaires seulement sont disponibles au prix de Fr. 1.-, port compris. Qu'?n, n'a~tend~ pas au dernier moment pour passer sa commande SI 1 on tIent a être servi ! L. B.

Thèses votées à l'assemblée généralle de la S. R. R.

au Congrès de Genève - 29 août 1942

11HEISE 1

Avant toute action en profondeur sur l'âme de la jeunesse, notre génération d'éducateurs suisses doit s'imposeT un inventaire c()lmplet de ses principes de vie et un reclassement des valeurs profondes nécessaires à tout entraîneur des jeunes.

Ce travail occupera la pr,emière place dans les cours de ca­dres.

TtHESE II

Une intensification de l'éducation nationale est nécess-aire pour renforcer le sentiment patriotique et la foi dans les idées dé­mocr.atiques.

TH19SE III

L'école publique doit enraciner l'enfant dans son ,milieu ré­gional par l'étude plus vivante de la connaissance du pays, com­mencée au degré inférieur.

L'histoire nationale traitée surtout au degré supérieur dans " le cadre de l'histoire générale, portera d'abord SM les périodes moderne et contemporaine et spécialement sur les efforts tentés , pour résoudre les problèmes sociaux et pour assurer la paix in­ternationale.

En conséquence, par une préparation pédagogique mieu,x adaptée aux buts précités, une information soignée sur les me­thodes et techniques appropriées, le cor,ps enseignant s~ra en ~e­sure de mieux accomplir sa tâche en ce qui concerne l'éducatIon en général et la fonnation civique en particulier.

L'école publique diffère l'enseignement civique proprement dit jusqu'à l'âge post-scolaire.

l1HESE IV

En -vue d'améliorer la qualité de l'enseigneo:nent en général et de l'étude de notTe pays en particulier par la collabor:ation de ses membres, la sodété pédagogique romande demande à son comité de no-mmer une commission chargée d'élaborer un projet de société coopérative d'édition de feuillets de documentation. .

Cette société aura pour but :

1 ° de faciliter -la tâche du maître en lui fournissant pério­diquement une documentation authentique suisse, élabo­rée à son intention;

2° de permettre aux instituteurs de se ,communiquer leurs expériences et leurs procédés d'enseignement;

3° de publier des fiches de travail individuel. Elle invite d'ores et déjà ses membres à réserver un accueil

chaleun:~ux à la demande d'affiliation et de collaboration qui leur sera ,adressée.

l1HEIStE V

L'enseignement civique est obligatoire dans les établisse­ments scolaires du second degr:é.

En outre, la préparation de l'adolescence de 16-20 ans sera faite dans des cours organisés au sein d'une communauté de jeu­nesse ou d'un groupe d'études. Ces cours auront le caractère de œscussions dirti.gées, dont les thèmes seront tirés de la vie prati­que et .de l'actualité.

La participation à ces cours 'post-scolaiTes sera obligatoire aussi bien pour la jeunesse masculine que pour la jeunesse fémi­nine.

L'enseignement civique doit viser, aussi bien dans les cours post-scolaires que dans les établissements d'instruction du 2ème degré:

en premier lieu, à créer et à fortifier la conviction de la va­leur de nos institutions;

en second lieu, à faire connaître notre organisation politi­que.

sion. Le personnel ,éducateur sera préparé spécialement à sa mis-

TtHESE VI

La 5. P. R. subordonne le succès de l'éducation civique de la jeunesse à la réalisation de l'idéal suivant:

Droit à la fornl atiol1 culturelle et professionnelle et à l'exis-

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- 10G -

tence nlatérielle des jeunes, droit à leur intégration dans la vie nationale, conformén'lent à la prép aration, aux aptitudes et au x m érites de chacun.

THESE VII

L a création d 'un journ al officiel destiné à ]a jeunesse suisse pernlettrait d 'atteind,r e tous les jeunes gen s e t de les intéresser aux problèm es civiques et à l 'actualité . • Cette publication (h ebdotm ada ire ou luensuelle) qui ferait une large place à la collaboration des jeunes servirait de trait d 'un.ion entre les ndol escen ts des diffé rentes p arti es d u p ays .

TRESE VIII

La plus grande liberté es L laissée a LlX cantons p OUl' la réali sa ­tion de ces in tentions.

'DHES\E IX

Dan s la ques tion de l'éducat ion p h ys iqu e> cL de l 'instruction p rép ar atoire militaire , la S. P. R.

a) reconnaît le travail utile accOln pli depuis de n ombreuses années par les grandes associations sui sses de gynlnas ti ­ques, d e sport , de tir ;

b) souhaite qu e les efforts tentés ipar la Confédér a tion en fa ­veur de la p réparation physique et de l 'in str uction mili­taire p rép aratoire sur la base de J' Ol'donnanc.e du l e I' c1 écenlbre 1941 soient ·couronnés de su ccès .

THESE X

La S. P . R . conn aît la valeur de l'éduc ation lllorale et r eli­gieuso.

E lle prend e t appuie les injtjatiyes propres il donner et à conserver à la f aulille la conscien ce du rôle qu 'elle doit jouer dans l'éducation des jeunes.

Elle cherche ·et accueiHe avec plaish' toutes les collaborations qlÙ tendent, COlnme el1e, à préparer les adolescents et adolescen­tes à la vie civique, et à en faiTe d es Inembres utiles il 1ft comnlll­nauté nationale.

THillSE XI

La S. P. R. invite les Dépal'teluents cantonaux de l'Instruc­tion publique à donne!' des bases légales aux propositions ci­dessus, et à coordonner dans un plan général l'instruction luili­taire préparatoire et la fonnation du citoyen.

ORS A 1', vins du Valais, vins de soleil et de sant~.

- 107 ~

llEducation, œuvre de collaboration Je pense à vous, chères anciennes élèves, en écrivant ce petit

article. Plus d'une trouve sa tâche d'éducatrice difficile parce que, trop souvent, la famille se désintéresse de l'éducation, p ar­fois même critique 1l1.aîtresse et méthode. Une autre se plaint de ne pas trouver auprès des autorités l'appui souhaitable. Pour une troisième, ce sont les organisations extra-scolaires qui nuisent à son influence. Une dernière enfin déclare humblement: Je n'ai pas d'emprise sur mes élèves, eHes ne collaborent -pas avec Inoi, comment voulez-vous que je les éduque?

Répondons d'abord à cette dernière car de toutes les collabo­rations désirables en éducation, cene de l'enfant lui-même est la plus nécessaire.

Vous souvenez-vous encore du sourire quelque peu Dl0queur qui errait sur vos 'lèvres 10rS'que, au cours de nos leçons de péda­gogie' revenait - trop souvent peut-être - le fameux mot de collaboration. C'était lllon dada. Je vous avoue humblement . qu'il n 'a pas changé. J 'y tiens, voyez-vous, et j'y tiendrai aussi long­temps que je m'occuperai d'éducation.

Toutes les expériences .que nous avons faites soit avec les tout-.petits, soit avec nos grandes filles, nous ont convaincues s·ans doute que l'on fait œuvre solide en éducation dans la mesure où ('on apprend à l'enfant là vouloir ce qu'il doit faire et non pas en l'y contraignant seulement.

On a souvent cornparé le rôle de ~'éducateur à celui du tu­Leur qui imprin1.e au jeune arbre la bonne direction. En réalité, not re tâche est bien plus compliquée. Il ne s'agit pas de mainte­nir de force ,la jeunesse dans une bonne voie, nous savons trop bien comb ien vite elle s'en éloignerait dès qu'elle serait libérée de cette contrainte. Il s'agit d'obteni-r qu'elle s'y engage vo]on­tairement.

Nous nous adressons à des enfants qui ont chacun leur per­son alité, c'est-à -dire leur m·anière de voir, de juger, d '·aimer, de vouloir. Il s'agit donc avant tout de les connaître et de les connaî­tre chacun 'en particulier, J'éducation ne se fait pas en bloc, elle se fait d'â11ue à âme.

Connaître les enfants : tâche difHcile, 'longue souvent, qui de­mande de nous du jugement, un sens psychologique éveillé . et surtout beaucoup d'amour. C'est particulièrement en nous effor­çant de comprendre nos élèves que nous arriverons à lesconnaî­ire. Savoir juger comme ils jugenrt, éprouver ce qu'ils éprouvent au 'lieu de nous scandaliser de tel raisonnement, de tel écart de sensibilité. Les enfants sont- des enfants, ils Icomprennent les .cho­ses en enfants, ils sont impressionnés par elles comme le son t les enfants, et nous voudrions toujours qu'ils pensent comme n ous, qu'ils · s.entent comme nous.

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--1 :108 -

Comprendre l'enfant ne signifie pas applaudir à tout ·ce 'qu'il dit, à tout ce qu'il fait, mais éprouver ce qu'il éprouve pour re­dresser ensuite ce qui doit être redressé. Un exemple. La dis'CÏ­pline nous apparaît, à nous maîtresses, comme un grand bien, la condition indis.pensable d'un travail sérieux, nous y tenons, et avec raison, certes. Nous demandons-nous ,ce qu'en pense l'enfant, le petit surtout que nous voulons parfois inhumainement immo­biliser à son banc? Le jour où nous comprendrons la difficulté de la discipline, l'enfant sera moins éloigné d'en 'compr·endre la nécessité, 'car il nous sentira plus près de lui. Et il en est de même pour tout ce qui fait la vie de l'écO'le.

Quand l'enfant voit qu'il ne nous est pas étranger, que nous comprenons ses goûts, ses joies et ses difficultés, il s'efforce, lui aussi, de nous conlprendre, de se Inettr-e à notre -place. Il .com­mence à voir ce que nous 'Voyons, à juger -comme nous jugeons. L'adhésion de son intelligence à la vérité se fait plus facilement. Petit à petit se for.ment les convictions que nous aiimerions voir se graver en lui et qui devront le diriger tout au 'long de sa vie. C'est bien à ce but que nous tendons: rendre l'enfant 'capable de vivre personnellement sa vie, lui apprendre à se passer de nous, lui apprendre à faire le bien, non pas parce -que nous sommes là, mais parce que c'est le bien, parce que Dieu le veut.

Pour nous convaincre -de la nécessité de cette collaboration nous lirons avec profit: Forster «L'Ecole et 'le caractère». Les pages traitant du mensonge à l'école, de la disdpline, de la li­berté par l'obéissance sont particulièrement suggestives. J'y ,re­lève ce passage: «A ne jamais aller jusqu'au fond des résistances qu'on rencontre, à ne Inarquer -que de l'indifférence pour les -con­flits intimes de l'enfant, on tue en lui le désir de se mettre par la sympathie à la place de son maître».

«Une méthode d 'éducation» et «COlnment un Saint punissait les enfants» de Auffray nous initient aux secrets du merveilleux éducateur -que fut St-Jean HoS'èo. Avec 'lui nous apprenons à vivre la vie de l'enfant sans préjudice pour notre autorité et uve~ grand profit pour nos élèves.

Citons aussi parmi les 1lombreux et ex(:cllents ouvrager.; de H. Pradel «Pour leur beau lnétier d'hoonme» «Corn-ment tO'. · rn,~r des honunes ») «Les petites vertus de l'éducateur». Son :< Petit cours de Pédagogie » nous donne d'une façon fort spiritueUe de précieux conseils. Retenons ,celui-ci -qui vient bien à notre sujet: Ne nous contentons pas de commander. Ne soyons pas des poteaux indi­cateurs qui signalent le chemin, mais ne font pas le voyage. Corn- ­mander c'est donner l'exemple ... Un vénérable père de f.amille ·qui avait, sans exception, réussi parfaitement l'éducation de ses nombreux enfants, invité à expliquer sa méthode, disait: «Oh, ·c'est très simple, j'ai supprimé le plus ,possible la seconde per­sonne des verbes; j'ai dit à mes enfants non pas faites ·mais : jaisons ! Sr. A.

-109 -

Sur le chelnin de Damas

Un bienfait que BOUS ne pouvons pas refuser aux jeunes !Il ne s'agit ,pas de !friandiB·e." qui gâtent les' enfants, .ni de luxe

qui eŒlIgendfI'e Isourvent Yorgueil, JJ. s'8!git de ,~',i:rud!isipeJl\Slable; il d'aut a'B.SUTeJ' la sauvegarde de leurs' énergies physiques et spirituelles (pour qu'ils \SIoioot vr.ais, hons, dévoués, r.fidè1es à Dieu, 'courageux, chasteg, sobres, etc.

Nou-s nous arrêtons à ·ce de.rnim- point, E·t si l'on. noug dit qu'on en saH assez, nous répondrons: L'essentiel, c'est d'a,gir. Tant que ,le d8!nger et ,1e mal existe'IlJt, il! y a !le devoir de vei1ler et ode guérir comme de prése-rver.

La sobriété n'ec;t 'Pas Un! ,produit spontané d'e l'amŒ::liance comme le '~aJng8!ge. CE'st le 'Cto!llttrai.requi a Ilieu. Voyez ,t'enf.ant qui grandit dans m-os villages. ,U a été 8!Clc-outumé au vin avant l'érveil de sa rai­son.. Il n'a j.am·ai,s :colnnu d'autre régi1me. Il voit !boire tout le Jrwnde autour de lui, 3.B-siste p,}us ou moins souverut là des ,scènes d.e ,heuve­ries ,qu'on IcoJlSlidère !presque Icomme n.oJ:'lma.1Jes. Il acquiert l'intuition que les boissons fermentées let )même distillées' sont l'accompagne­ment nécessaire du travail et du plaisir. 1] voit des' jeunes entre 15 et 20 8JI1JS g'aJbais1s'eT rapi.cùeane,nt au nive-au ,a}oooillique de trOlP de ,grands. De\S ~x-cès ,scamdal'eux ne IprlÛ'voquEmt qUJ~UJIle rétprobation atténuée et inefificac(lt.

Cet enfant peut-il en génélial rester Sobre? Il ÏJgnore la Illotion même ·de la sobri,été. Enre ,sobre, ·C"eBt ne Ip8!S ,se soûler trop -souvent, uger quotiodieInnE'JITlOOl.t, habitueHememt des boissolIlS 'Ûomr.antes et !pro­fiter -des bonnes ,aubaines. Es.t-ic~ que lnoUJS €'xagéro-Ils?

Le résulltat de 'c,es habitudes a été ,dlairerrnent d,énoJlicé par 1e Dr Hooch de Genève: « Dans notre pays et probablement d,ans la plu­part des -.pays de la zone te,mpérée, l'alcoolisme ,est le facteur le plus important de mOl'bidité et ,de .mortalité.» LE'S autre.s domaines de la , 'ie sont ,à .l'avenant.

A cette déviation funeste de ,la vie ipolpulaiT8>, il faut opposer un -redressement efficace. Tous ceux ,qui ,ai'mEillt la j eUiIlesse doiv8lnt .ai­d,m- à y,orienter daIlB }la voie sobre, ce qui eXÏJge ·trois ·ChOSE·S: Ne IP-as iml!lOSer aux jeune,s le joug des !habitudes viill~ques, mettre 'dans tleurs esprits des id'ées justes e,t ,fortirfi.esr Ilieur vololllté contre l'entraînement du mauvais exemple.

C'est là un bienfait qui leur est dû. Si Illotre éducation veut être -prise -au ,sérieux, nous ne ,pouvons !pas noug désd.ntéTe-sser de -cette que,stion vitale ,pour .la p,lJuipart de 'no-s élèves. A qUJOi ibon !huit an­nées d'école, peut-être autant d'-aIliIlées de 'collège et .autant 'de s'em.eSl­tres d'uillive-rgité Bi la vie si choyée doit fÏJnalem'ent .somlbrer .dans ,les 'f,Lots atcooliques ?

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- l il0 -

Su'pposez un bon instituteur, éducateur de bonne trem.pe, qui connait 'leS ,risques de la boisson et · a le souci. et le courage de pré­server ses enfants. Il saisH les Q.('Jca·S'ions d 'e>nsei'g.n€'melltc; greff-és sur ;}e vi,f, Il intercale dans les :mois de ,olasse .queil1que<; .~eçons 8Jnti­aLcooliques bien lP~é.paT,ée·s , Il dOIlille l'€'xe'l1lple d'UJne vie Vl'aiment so­bre et aocepte joyeusement de s'e rec;;treindre :pour dOiI1ner .plus de poids à ses 'Paroles, U n'ouJblie 'pas d'adresser ,aux jeumes de l'examen d'émancipation et des cours .coll1lp1lémentaires qu€lliquee; leçons' !bien ad.a,ptées à 'la menta.lité de ·cet âge, L'a('.~ion antialùcoo,]ique de ,cet hotInIlle de ,cœur eX0I'lcée ,pend.amt .10, ,20, 30 'ans est un Ibioofai.t. in~p­p.réciable :pour la jeunesse de cette ·commune. C'eût été un bienfait inappréciable pOUl' notre pays si, depuis les quelque 40 à 50 ans qu~a été suggérée, demandée el Grganisée ceUe éducation ~ntialcoolique, l'ensemble des maîtres let maîtresses avait aSsuré ce bienfait à l'enfance, les professeurs des autres écoles à la jeunesSe. Il y n l'à clE'S omissions dont :la .génération actue1lle rporte ,le poids"

Nous ne parlons pas de ·ce.ux qui, non Icontente; de rester inructif , Q.sent ridiNllliser tout e.ffort 'de redress'ement, ex,plloitent peut-être -la faiblesse pro8J}coolique :préco,ce des jeunes et .a:ggTaVElltlt le mal Ipar leur laisser-aller. Agir ainsi, .c'est ,présE'nter ,aux ,élèves un Slc·or:pion au -lieu d'un œuf. Quel ,méfait !

La jeunesse a le droit Ide c:.Ionnaître la vérité bienf.aisaute, et si nous som·mes nous-IDlêln'les insuMisamment ronseigmoo, i'l ne reste (fu'à nous instruire. Esquive,r . ,cette étude par Ipeur ode !la .lumière, ,ce ·n'est ni .cour.agE'ux ni ,chrétie,n, Le·s :fa,mUles elleS-{l11Iêmes, 'comme accapa­rées tpar le pain quotidie.n, doivent 'Pouvoir compt~r S'Ulr .nous et sur les autres autorités so.ci8Jles. Nous en tenir ·aux ruclim·ents antialicoo­liques de 1842, c'es,t r.o.mlme ·si, à. 'l'age du lumi,Thaire électrique, nous nous édairions ,à .la chandelle,

Qu'on ne prétexte pas les préjugés ~es parents! iLo 'droit impres­c.ripnible des E~llifants 'l)rirme la ,fonce d'.haJbitudes intivitalles. Une action antial.cooilique .prudente, é.oJ.ail'.ée et charitable ne eaurait ,doélplaire à aucun .père, à aucun €dTIère raisonnable qui regretteront an contraire d'avoir été .frustrés de C'e bie,nfait,

Action nécessair:e: aucun Ipeuple n'est redevenu sobre sans Uil

redressemel!lt méthodique, énergique, p.ersévérant. Ni l'éducation gé­nérale ni la ·('.ulture p'hysique ne peuve.nt nous lfaire grâ-cede cet e1f­fort, Le tissu 'd'idées fau"lis'es ' e't YoIhsessibn .d'une puih~idté « COll-

. -traire à la vérité, Icontraire >à . l a. 'moralité, ,c·ontraire là la santé rpuibli­que, ·contraire à la saine é.colnomie Ipollitique» n.e peuvelnt êt.re neu­tralisés qUE.' par une .forte ·éducation antiallcooUq'ue,

Vous dites : « Nous n'ainlons pas .. ,» En 'cela, vous avez pal"lfai­temant raison, Il y a tant .de ·cil1oS'es 'P,~U5 aHrayantes. :Mais s'agit-il bien de ,ce'la? Nos· soldate, n o·s gardes-malades, Iceux ,qui S'o.ccupen.oi de qu elqu e danger à .préveniJ', .d@ qu elqu e m is·ère à ,soula.ger, ,cousU/l­tent-ils d'abord J.eur s.ens eBthétique,' leur fantaisie, . lIeur .petite satis -

!faction?

- lni -

La véritable explioat~on ·de notre ea~nCle dans ce (domaine, c'est que nous n'aimons pa,s assez la Ijeunesse pour lui sacrifiM" nos (ai.sles, nos propres préjugés et notre liberté étroite . C'est cet amour qu 'il faut 8Jlluillm' dans n os â:mes :pou r v oir clairetmmü l.a situ ation .d1i,Dfi­d Ie juger sainement dc's l11.oyens de préservation et ag ir en homme de cœur,

Il faut aimer la jeunesse .. Hevoyez une de ce·s existences ,d,ont le printemps 'Prollllettait une rubondante moisson de beaux épis €'t qui -s'est e,nlisée 'Cla.I1B la .p la,ge désolée 'des halbitucles ·de boissons ou ef­fon drée dans une catastrQ.phe ,a1coo.1iq ue, A qui la Ifaute? Dien en jugera; ]'1 j ugera aussi noll'e incurie crui a frustré des milliers de jeunes du bienfait d'une éducàtion sobre.

Nous a.Uions citel' l 'exompl d.' un .pays ·10inta.iill la, f'jnla,n l e, Nous nous a.l'J' êton6 cIl ez nos voisins bernois. Dan . HotTe grand ,e.anton COtl1-

fédéJ'é exisLe llt huit. bections régionales ac.tives t(le :maîtref; ahstinents; qu elque 350 éducaleu l's et édu,céltri.cC's ont fait. Je don .io, eux ,d' uné lilberté dE' 'luxe. Secondé, pm' ·de nOmlbr€'LIX membres élmJs, il~ ~e ten­d&nl. h-1. ma.ill pOUl' fonmer Ll·ne jeunesse .sob re et iprépal'el' un .peu.pIe sohr J . Et llOll,' ne parlo118 pas des au t l'e' ef.forts a l1'ti alcooliques.

Pourquoi notre a~ur d'éducateurs chrétiens refuse:mit.il ce bienfait à la jeunesse valaisanne? Les prétex1.e qu'on a l'ha,bitudeo fl'iuyoqup,l' doivenL se dissiper au ,o l (~il {lie ·cet amour.

Et ~ i une ·clcI'JJiè]'(è\ hésHa.tio ll nous ]'HlJ'ê-üyse, la pew' ,de déplaire ~l. M . ./ .. hl. >Cl·a.i.nte eN-tre -cr itiq ué ·pm' 10 ,cdllègue Y, ou Je r isq UE' de voi )' SOU I'Îl'fI de !lotI' zèl fl M ll e Z .. nous éco uteront; lE- divin E.clu-cateul' n.ous cl ire: «( Chaque fois que VOllS' l'au~z fait à l'un de ces plus petits d'entJIe mes frères, c'est à m oi que vous l'aurez fa it.»

S'ion, e,Ll } :1 ,fêto de tEl .c..atberi.n e, pa tl'Ol1!1.1E' du Va.lai "

G. G~

fI mes chères Elè\1es d' autrefois et à leurs enfants de l'Ecole normale

~1 es ch ères A lnies)

DrulS '1 ÏJ11possibililé de répondre à cha cune <le vous, .le lll·e S.el'S de votre journal pour vous exprinler ma profonde gratitude ·et vous assurer d e la f idélité d e Illon souvenir. Il :y a: vingt-trois ans que j'ai quitté le vieux pays, mais mon cœur y est resté, p rès de VOlIS tontes,

N'est-ce p as ,là que j'ai passé un quart de siècle: sept ans dans les .classes secondaires et dix-huit, à l'Ecole normale ? Et c e telnrps de mon activité me laisse un souvenir cher et lumineux,

TTès vite acclimatée au Va!lais dont j'admirais la beauté sé­vèl'c, la foi rohuste et l'am,abilité souriante d e ses habitants. je

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pUlis vous dire que je me suis donnée à ma tâche avec la joie et l'enthousiasm,e de la jeunesse et que je l'ai aimée de tout mon cœu!".

Pendant cette période, j'aIÎ suivi avec intérêt les débuts dans l'enseignerrnent d'un bon nombre d'entre vous et c'est avec plaisir que j'ai su la présence à l'Ecole normale de vos filles, lChères Aî­nées. Une pensée délicate ~eur fut suggérée par leur attachement familial ,et elles m'ont offert leurs vœux pour le jubilé du 21 oc­tobre, au nom de leurs mamans ,et aussi en leur propre nOffi,car j'y tiens ! Et de tant de ffi'arques de bienvaillance reçues alors, celle-là me fut la plus précieuse.

A vous toutes, chères Institutrices du VaiJais, connues et dn­connues, je me permets de vous rappeler }'e moteur de tout apos­tolat : l'amour des âmes.

Les temps sont diffÏiciles, la nervosité Ide notre vie trépidante, l'incertitude du lendemain, la mo'bilisation et les sacrifices qu'elle entraîne réclament des éducateurs, une so1ide trempe de carac­tère et beaucoup plus de fermeté patiente et d'amour indulgent que -dans les époques paisibles d'antan.

L'attention des petits ,est captée déjà, avant la classe, !p~r les incidents de la nuit, les dernières nouvelles de la guerre, etc. Il faut savoir la ramener au devoir du moment, à la leçon et ce n'est pas facHe. Puis il yale laisser-aBer général dans le costume, les mœurs: la peur de l'effort s'accentue partout. A vous de donner l'exemple du renoncement qu'exige tout devoir, de fortiftier la volonté d'autrui et la vôtre par le rappel des grandes vérités et la certitude que, seule, la soumission des individus et des peuples à Dieu, peut nous sauver. C'est ~e moment ou jamais d'affirmer sa foi en la Providence et de dépasser, Ide surnaturaliser son rmoi par une générosité ardente au servke des âmes.

La tâche est si belle que j'ai du regret de ne pouvoir l'achever avec vous, mais !il me reste la prière qui, elle aussi, est un puis­sant levier d'apostolat.

Je vous l',ai donnée, cette aide maternelle, tous les jours de ma vie et je la continuerai aussi longtemps que Dieu me laissera tici bas.

Continuez à' semer le bon ,grain : 'c'est ,ma joie et ma fierté de vous savoir fidèles à vos tâches diverses, mal'gré l'orage qui gron­de au loin. Que Dieu bénisse votre travail et qu'il protège et vivi­fie la semence que vous jetez avec confiance dans vos sillons.

Votre vieille amie

SI' Hélène

Fribourg, le 10 noven1bre 1942.

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notes d'h~giène scolaire ILes ,sapins se .dressent verticalemem.t, sans ,soi11JS~, sans tuteurs;­

si l'un d'eux eSit écimé, une br,éllIllcJhe latérale Sie dres<;e droit vers 1e­ciel.

Le ,coI'Ip:s de .l'enf.ant ne ,suit ipas une loi aussi -rigide. Ce s,ont surtout Iles huit ans d'école .qui Ile ,soumettent là une rude­é(preuve. Le ibanc S1coiLaire ne se Ipolie pas ,aux exigelIlJces des dilff.érents or.ganism'es, 'et nous ne somlrne~ !p,a;s 'P'rès 'd'i,mitor Iles 'cllleimiDiS de :fe'r qui .ont eu de bonne heure tl'idée de ,remlbourre·r les ,c}asses ,plu SI pay.antes. CE' n'est pas un mal'.

Par ,contre la tenue des ,enfants demlande ,une vigilance continue, Les petits abécédairees sont tout ,fiers de (proodre l~attitudJe sco1aire du .garde-à-v'Ûus .:réglerme,ntaire ; ils ,se sentent sOll:dat-s de l'arm,ée I:\tu­dieuse . .cettE'~onsigne extérieure dis.cipIine ausSli Ille'UJr tête de =linotte. Mais ceùa ne doit pas duper longtempc;. Un ,c!haIllgermemt Ifpé,quent con­vient particulièrement à ,cet âJgel• ~e maître des ipetits, fanais dirE' ,le gardien des petits aI1Jges est un Ipeu un che!f de gymnaSitique ,qui e-x­pJoite le Imouv Fffiemt. ,pour ,des lfi,~séducativ8's 'et didactique:l:\.

Les en.fants ont génér·alle.rnent a,es \mains crols'ées ,sur la poitrine. Est~ce que c,ette tenue Ille gêne ,pas trop 1ongtem,pc; ,la reS(pÏlr,atio'Il ilar' lllIle certainecom,pression du tJhorax? Je vois €lnoore ,à dnquante ans de distance Utne '<'lasse >de 'cornlmem.çants >Où Il,a -rE'ligieuse faisait mettre leo;; mains oUtverteos sur }e [bord de ILa truble, -les pouces éicartés et pIla­cés en dessous formant rpièce dl'arl\êt. ,Cette .attitude ,ne :semlble pas avoir gêné Iles enfanœ.

L'âge au environ de dix ans ·a le 'Slquellette moins ca-rtHa;gitllE'ux et supporte un quart ,d'heure d'itInJillobtlité re.lative, TIJO!It pa" :ce,rtes [e «fixe» des re'crues. Ici on peut exiger -davantalge. ,Mais lC[ueliques exer­ükes encad,r,és 'dans Ulne leç'on et rom,pant la te'nsiolll ,prolongéE' de,s muscles dorsaux, cervicaux et autres .re'ciha,rge.nt .l'a,c,üumula­teur de l'attention. Cet âge ai!me le ,p.asse-temps ave·c une règlLe, ull objet d'éicole; c':est instinctitf. ,Pourvu que ,cel'a ne ,d€'vieilllne ,pas une manie. L'instituteur expérimenté exige Iqu'e les élèves ,aient les mains Sur la table et non pas sous la 'table ,ou même 'en ,poche; ,lia ,santé du corps et celle de l'âme sont intéressées tà ~'o:bservation ,de 'CE' détaiIT. L',ancie.nne et toujour:s actue1Jle ipédagogie interdisait ,aussi ÙJes je,ux de mains, survei.llait disürèteJment les lieux ,œaic;;,anr.es et 'le·s jeux dans' Jes ,coi,ne écartés de .lIa cour. Les rais'ons va,la;ble-s ,qui jUSttilfieraielnt ilE'

relâ:ohe'ment de cette vigilance !prudente et pate-rnell1e 'l~e~telnt encore P. trou,ver.

Parmi les déformatioil1s du squelette due,s aux attitudes ·d.étfec­tueu ~E6, la déviation latérale de la colonne verté,brale ou s·co.l~o s e esi la plus l~é.pandue; eiUe affecte ·surtout ,l'et:; é.Lèves Iqui, il. /l 'âge de La

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' \for'te , cl~oissance juvénille, -detviennent trop gl'alllds pour la pLacB dis­p01üble; afin de se mettre mieux là l'aise, Hs a llonge!l1t leurs ja,mlbes en deh'Ürs du 'banc, Iloin de la v erti.ca 10 pa<;.sant ,p·ar l'axB ·du 'r.or,ps. L'haJbitucle dB 'croisBr les jan1ilJes .comprime certains vais<;.€'aux san­gUi,ns qui irni'gent .le ba s du :corps et C.RU&B une ,conges1don n ui. ibole.

Tout en laîssAint aux élèves de la division supérieure une plus large liberté de tenue, nous ne pou\" 'ons 'lJas to'J.,érer un c,aùl's.,gên0, une licence incoIlnpatible aV0C 1e s'ÜUtci de l"édu cation .

A notre époqu ~ de g)l1l11J1astique plus jnteŒlse, ·de CUltUl'B physique pl'Us a cUve de sport et d''hygièn1e .pl,us étend'us ,].a. vj,ejlanc.e <;ur lIa tenue des jeUL1E'S dCYJ'ait être davantage en llOl))neur. IJ ~le sermD)}B ,pas q u 'il en est ainsi. N'~ a-t-il 'pa s Œà Ulle IfJa.gl'a.nt.e ,c'Üntra,Cliction .? POUl'

un avantage .prohlélmatique ou sim'p,1ement mù 'par Ja loi du mo indre eiifort, on tolère c;ouvent un lai:-;ser-all er ((ibon Nlfant» 'C0311/me -on d it, qu'on se permet qu l.qL~e.fOj· ft s oi-n1Jême. Si Iles 'détaills 'cle, 1.8. tenue peuvEùlt "\ al' iel', il y a des lrj'mite,s imposées ,par Jla nature. m1ème de l'éclu.ca t ion (p li L'si. effort, effort j-oyeux. r:; i 'jJosc;ilble, n,ais e1ifort tout de même. .

~~~~ 1 PARTIE PRATKQUJE '~ .'. ~~~

LANGUE fRANÇAISE

'Pre_1ère semaiae

Centre d'intérêt: LA PEUR

J. RECITATION

.Le poltron

:lil était UJl petit gal',Çon Connu dans la Ho-Llalld.e, .nui Jl'osait . quittel' ln, mâi:;oLl

.. Tant -sa Ipeur 'était grande. 'Il cfrissonnait dans 'son réduit.

:Sitôt qu'il entendait dl] 'bnü t

L.a :nuit.

Quel .p etit poltron ,~ ' était là ! Si pal' hasard 'Clan.g son jardin Il rencontrait un .1iè,,·-ro Pl'outant des -radds ou tiu tliDll Il en avait la .fièvre. Dès qu 'il voyait une souri '3,

On entendait Jusqu 'à P~ris s~ Cl'jS.

- 1.15 -

QuC'l .petit poltron c. él"l:L 1ft ! Lorsqu'il voyait briller j'éclair PC'l1'dant les jours d'orage, Quand la fondre tonnai.t dans l'air, Que le vent faisait l'agt~,

Il s 'enfermait cla.M le cavcau Et se ·ca,ch-ait dans un iOnn::la ,l

Sans eau. Quel petit poltron c'était là!

II. VOCABULAIRE

C. Berville.

La peur, la crainte, l effroi, la frayeur l'angoisse, l'appré­hension, l'inquiétude, l'épouvante, la terreur, la' poltronnerie, la lâcheté, le Inanque d'assurance, une terreur panique, l'intÎlnida­lion, la couardise, la timidité un poltron, un peureux, un lâche, un traitre.

Etre figé de telTeur, glacé d'épouvante, répandre la terreur, semer l'effroi, terroriser un homme, une population, une terreur panique.

III. OBTHOG·RAPHE

Préparation: S'en référer au numéro 1.

Caillou le victorieux

Dans un jardin, près de la rivière, il cOlnmande aujourd'hui une innombrable armée. Il s'est fait un sabre avec une branche d'herbe.

Tout à coup, voilà une poule qui sort du poulailler en mar­che vers luL .. ; elle avance, paraissant toujours regalfder, de ses inquiétants yeux noirs, les mollets nus de Caillou. Caillou jette son sabre et se sauve. P. 17l1ille.

Les terreurs de la nuit

La chambre où dormait Christophe était un réduit sans fe­nêtres et sans porte; un vieux· rideau, accroché par une tringle aul dessus de l'entrée, le séparait seulement de la chambre ,des pa­rents. L'air épais l'étouffait. Ses frères, qui couchaient dans le même lit, lui donnaient des coups de pied. Le craquem.ent du plancher lui causait un effroi. La respiration de son père s'enflait d'une façon fantàstique; elle ne paraissait plus être un souffle humain; ce bruit monstrueux lui faisait horreur. La nuit .aussi l'écrasait, elle ne finirait donc jamais! Il haletait, il se soulevait à demi su'!, son lit, i'l s'asseyait, il essuyait du bras de sa chemise sa figure cQuverte de sueUT.

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Une peur

C'était au cours d'une chaude après-midi où des bourdonne­-ments endormeurs d'insectes bruissaient dans l'atmosphère lour­de. Déambulant, 'les yeux ensommeillés, j' 3lperçus soudain .au bord du fossé ,qui longait ,le bois un grand reptile noir, gros 'comme un manche de fourche et -presque aussi long, ,une couleuvre sans doute. Mais n'ayant jamais vu que quelques lézulf'ds et quelques orvets, ayant entendu parler de vipères ,comme de « lmauvaises bêtes» particulièrement dangereuses, je me crus en présence d'une énorme vipère noire. Je battis en retraite d'abord, puis re­vins à petits pas avec le désir de la voir encore: elle avait dis-

-paru. Un quart d'heure après, ayant oublié déjà cet incident, j'é­

tais assis à quelque distance, en train de taillader avec mon cou­teau une branche de ,genêt, quand je revis la vipère noire qui rempait dans les bruyères, venant de mon -côté 'très vite. Instinc­tivement, je me pris à courir dans la direction des moutons. Hé­las! j'avais compté sans les ronces traînantes. Avant que j'aie parcouru vingt mètres, il s'en était trouvé une pour m'entraver et me faire tomlber. Emile Guillaumin.

Poil de CamUe fenue le poulailler

- Poil de Carotte, va fermer les poules ! - .Mais, maman, j'ai peur ! - Comment? Un grand ga'l'çon COIIIl,me toi! C'est pour rire. - Au moins, éclairez-moi;! Ernestine, prend une bougie et accompagne petit frère jus­

qu'au ,corridor. « Je t'attendrai là », dit-eI!le. M,ais elle s'enfuit tout de suite, terrifiée, parce qu'un fort 'coup de vent fait vaciller 'la lumière et l'éteint.

Poil de Carotte se ·met à trembler dans les ténèbres. Elles sont sri. épaisses qu'il se 'croit aveugle. Parfois elle rafale l'envelop­pe, comme un drap glacé, pour l'emporter. Des renards, des loups .même, ne lui soufflent-ils pas dans les doigts, sur S'a joue? Tâ­tonnant, il saisit le crochet de la porte. Au ,bruit de ses pas, les poules effarées s'agitent en gloussant sur leur perchoir. Poil de . Carotte leur ·crie :

- Taisez-vous donc, .c'est moi! Il ferme la porte ·et se sauve, les jambes, les bras comme ai­

lés. Il rentre haletant, fier de lui dans la chaleur et la lumière. J. Renard.

La peur

La nuit était venue, nous ne voyions plus à deux pas devant ·.nous.

- 11117 -

Pour comble de .mallchance, nous entendîmes tout à coup, au loin, dans les profondeurs du bois, un .cri lugubre et prolongé. « Hou! hou ,l:t-

C'était le cri de la hulotte! Tout à 'Coup, je me mis à fondre en larmes.

«Nous sommes perdus », dis-je à Bi'geard entre deux san­glots. » Alors, il éclata à son tour, et durant lm bon moment, nous restâmes là, pleurant et nous tenant par la main.

Pendant ,ce temps, iJa hulotte ·continuait à jeter par intervalles sa plainte qui nous glaçait jus:qu'aux os. A. Theuriet.

Exercices d'application

S'en référer au numéro 1.

IV. COMIPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le pallagraphe - La rédaction

Faire des phrases avec :les ·mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire. Composez une histoire où il est question d'un enfant poltron. Racontez une de vos Ipeurs d'enfants. Imitation d'une dictée. Mettez en prose, après l'avoir lue, la fable: «Le hêtre et

les grenouilles )}.

Deuxième semaine

·Centre d'intérêt ~ LE COURAOE

1. RECITATION

Le courage

Un jour, Paul, en courant, donna contre une pierre. Il était maladroit, mais il fut courageux, Et sans pousser un cri, recommença ses jeux

Pour ne pas ef.f,rayer sa mère. Il avait une bosse au front, mais il riait, Disant: « Je n'ai pas maŒ ! » à sa sœur qui criait. Son père dit : « Bravo ! Cette bosse, à ton âge, Ne t'enlaidira pas: c'est celle du courage. » Ratisbonne.

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Palémon

Le petit Palémon, grand de huit ans à peine, Maintient en vain le })OUC qui résiste et l'entraîne, Et le force à courir à travers le jardin. Et brusquement recule et s'élance soudain, Ils luttent corps à corps; le bouc fougueux s'efforce; Mais l'enfant, qui s'arc-boute et renverse le torse, Etreint le cou rebelle entre ses petits bras, Se gare de la corne oblique et, pas à pas, Rouge, serrant les dents, volontaire, indomptable, Ramène triomphant le houc noir à l'étable. A. Salnain.

Il. VOCABULAIRE

Courage bravoure, audace, intrépidité, vaillance, héroïsme hardiesse assurance, crânerie, témérité, valeur, dévouement, sa­crifice.

IlL ORTHOGRAPHE

Préparation: S'en référer au numéro 1.

Enfant courageux

Maman allume la lampe. I~ fait . nuit. Elle delnande à son fils d'aller au fond du jardin, chercher un livre oublié sur la table. Celui-ci le fait avec plaisir.

Mais le cousin Benoît, qui a peur de tout, trem,ble à la pen­sée dn jardin obscur.

Un enfant oourageux

Six petits bergers gardaient ~eur troupeau dans un pré. Tout à coup ils virent sur la route un chien de .forte tai~le qui passait, la gueule pleine de bave « Un chien fou!» s'écrièrent-ils, le mot fou étant pour eux synonytme .d'enragé. A leur vue, l'ani­mal quitte la route pour se précipiter sur eux. La bande des en­fants se sauve en poussant des cris. Le plus âgé, qui était dans sa quinzième année, J. B. Jupille, voulut protéger la fuite. de ses camarades. Armé ,de son Jouet, il marche droit sur l'animal. D'un bond, le · chien se jette sur Jupille et lui mord la main gauche. Une lutte s'engage, Jup ille terrasse le chien. Vallery-Radoi.

Christophe au cœur sensible

Il y avait des moments de gêne très étroite à la maison. On faisait maigre chère .ces jours-là,' Nul rie s'en apercevait mieux que Christo.phe Louisa servait les pètits : deux ponimes 'de te~re

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à chacun. Lorsque venait le tour de Christophe, souvent il n 'en restait que trois dans l'assiette et sa IInère n'était pas servie. Il le savait d 'avance, il les avait comptées avant qu'elles arrivassent à lui.

2. Alors, il rassem.blait son courage et disait ,d'un air dégagé: « Rien qu'une, lTI-aunan ». Elle s'inquiétait un peu: « D eux, conllile Iles autres! »

- Non, je t'en prie, une seule. -- Est-ce que tu n'as pas faim? - Non, .le n'ai pas très faim. » Mais elle n 'en prenait qu'u~e

aussi e t il s la pelaient avec soin, ils ].a partageaienrt en tout p~ts morceaux, ils tâchaient de la manger le plus lentement possIble. "Sa mère le surveiHait. Quand il avait fini: « Allons, -prends-la donc! - Non, mmnan. - l\l[ais tu es malade. alors? - Je ne suis pas Ina]ade, mai s j'ai assez lnangé. »

3. Pourtant Christophe souffrait de ces jeünes cruels. Son robuste estomac était à la torture; parfois il tremblait ; la tête lüi faisaH mal' il avait 1111 tJ'Oll dans la poitrüle, un trou qui tour­nait et s élargissait COlTIlne une vrille qu'on enfonça it . :Mais il n e se plaignait pas.

Frédéric n'a plus peur

Loui son s est [moquée de lui. Elle n e lui a tenu aucun .de ces propos violen ts auxquels on répond par des propos plus VIO­

lents encore. Non, elle n'a rien dit : ell e n'a pas cessé de ch~nter : luais E"He H changé de voix et elle s est mise :\ chanter d'u~ tOI). ~) railleur que Frédél'ic en a rougi jusqu'aux oreiJles. Alors Il se fJt un grand travail dans sa petite tHe. Il comprit qu'il faut craind re la honte Iplus encore qn e le danger. Et il eut peur d 'avoir peur ...

Aussi, quand, au sortir de l'école il r evit le chien du chal'-<:utieJ' , il passa fièrement ·devant l'animal étonné. A. France.

Le courage

Le trajet de l'école était rude. Un soir, les deux petits reve­naient comme de couhllne, faisant claquer leurs sabo.ts sur la terre dureie par la gelée. Un hurleluent étrcmge leur fIt dresser l'oreille avec inquiétude.

« Entends-tu? dit Marcel. - J'entends, réporidit Claire. - Qu'est-ce que c'est? - Ça doit être un loup ! »

Un bruit de branches froissées leur parut aussi effrayant que la chute de ia foudre; un gl"US animal fauve, qui faisait des bonds énonnes, passa devant eux en poussant un cri.

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Marcel s'était jeté ,devant son amie, son couteau ouvert à la. main, prêt à la défendre en se battant, s'il le fallait, avec la. bête. H. Gréville.

Exercices d~applicatio

S'en référer au numéro un.

IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le paragraphe - La composition

Faire des phrases avec les mots du vocabulaire. Faire conjuguer les verbes du vocabulaire.

Composer une histoire où il est question d'un enfant coura­geux.

- Un cheval, effrayé par une ,auto, s'emporte et blesse deux enfants. Il est arrêté par une personne courageuse. Racontez la scène.

Sujet traité. - J'ai été témoin, dernièrement, d'une scène particulièrement dramatique qui m'a beaucoup ' impressionné et que je revois encore comme si j'étais présent.

C'était un jeudi, jour de marché. J'accompagnais ma mère qui était allée faire des provisions. Nous revenions lourdement chargés, lorsque nous entendîmes derrière nous des cris de frayeur. Jamais je n'oublierai Œe spectacle qui s'offrit alors à nos yeux.

Un cheval emballé arrivait droit sur nous, la tête dressée, les naseaux fumants, le corps couvert d'écume. Le conducteur de la voiture tirait désespérément sur 'les guides. Nous eûmes juste le temps de nous réfugier sous un porche, et l'attelage passa de­vant nous comme une flèche. Il ·allait s'engager dans une rue transversale lorsque l'arrière d'e la voture frôla au passage deux jeunes enfants que la ,maman s'efforçait d'attirer à elle. L'un des ~nfants tomba sur le troUoir, entraînant son jeune frère dans sa chute. Un grand 'cri s'éleva, et les personnes présentes d'accourir sur le lieu de l'accident. L'une des victimes portait une plaie pro­fonde au front, d'où le sang coulait; l'autre présentait quelques contusions à la face et au bras: rien de grave, heureusement; ils furent pansés à lIa pharmacie voisine. Quant au cheval, il fut bientôt maîtrisé. Un courageux passant se jeta à la tête de l'ani­mal et, au risque de se faire écraser, parvint à l'arrêter quelques centaines de lnètres plus loin.

Les perSOlmes présentes lui . firent une ovation, à laquelle d'ailleurs, très modestement, H se déroba. Ainsi se termina, sans trop de Inal, un incident qui aurait pu avoir de graves consé­quences; nIais, mon Dieu, que j'ai donc eu peur !

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.Dictée de contrôle

Révision de l'aldjectif

Ma petite sœur a les yeux bleus, les cheve.ux châtai~ c'lair; 'en ce moment-ci elle porte des habits bleu mann. Les traIns ex­press parcourent souvent quatre-vingt-quinze mètres par secon,d~. Quand on est à trois mille quatre cents mètres du nuage d ou jaillit l'éclair, on n'entend le bruit d~ tonnerre que dix 'sec?ndes après avoir aper,çu cet éclair. La taIlle des La~ons .ne depas~e guère quatre pieds et demi. Tu ne regagneras ]em.aIs lIa d~IDI­heure que tu 3,S perdue. As-tu entendu son:ner la demIe? Ces ~t?f­fes coûtent cher, mais elles sont fort solIdes. Votre .feue VOilSIne ,était fort expérimentée. Feu ma tante. était très ~a'tIente. Ne va pas nu-tête au soleil. Ce pa~vre .mendlant a les pIeds n~s. ~l est important que les enfants s habItuent de .bonne heure a r~Ison­ner juste et à être justes. On a raison d'aImer les fleurs qw sen­tent bon. Quand on raconte des histoires les enfants sont to.ut yeux et tout oreilles. Tous les ~omInes, ~ême l.es plus parfaI,ts ont leurs déifauts. Faisons des Ingrats, sOlt,maIs surtout ne [e soyons pas nous-mêmes. Toutes trompeuses que sont les person­nes fourbes, elles sont très mécon~entes qU!lnld elles ,se trouvent trompées elles-mêmes. Quelque petIts que S?Ient nos de~au~s, no~s ne devons ,pas .moins 'les cornbattr,e sous ,~el'~e de les VOIr s accro~­tre rapidement. Un citoyen, quelle que SOIt 1 offense ,reçue ne d~It jam.ais se faire justice lui-même. Mon oncle a gagne quelque dIX 'mine francs dans cette affaire. Ce navigateur a paTlco~ru dn,rant sa cro,isière de n'lil neuf cent quarante, douze cent mIlle mIlles.

Les belles histoirès

Courageux aviateuŒ1s

Nous passâmes une première nuit sur un p~tit bloc de glace. Montant la garde à tour de rôle, nous chaSSIOns 'les ours. au moyen de nos fusées de signaux. Ce brouillard demeu~a v~~gt­huit heures et notre sort commença à nous donner des InqUIetu­des sérieus~s. Le brouillard se dissipa enfin et nous prîmes notre vol vers la Malyguine. Après avoir changé de moteur, ~ou~ re~ partÎlmes vo~ant bas, à cause. du brouillard devenu bIentot SI épais qu'il nous força, d'atternr encore· sur un bloc de glace ~ur lequel nous restâmes du 20 juin au 1er juiUet. Le temps devInt

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plus lllauvais' nous fÛlnes obligés d'avancer Ipour n e pas périr sur le bloc de glace qui nous portait. En volant une heure dans le. brouillard, nous nous égal'âmes en nous posthnes 'sur le Pr:e-mIel' bloc de glace venu . Nos vivres étaient épuisés et ce n'est que le quatrièule jour que la tem.pête se cahna. Après un m::nlvais . départ, nous nous trouvâmes sur un 1110rceau de glace -très 'petit el: très 'lnince, qui n e pouvait Inênle pas supporter le poids d'un honul1e. Dès que le radiotélégraphiste FOlllinikh sortit pour Teluonter l'hélice, il s'effondra instantanément sous la glace. Nous retiuâmes notre pauvre camal'ade de l'eau, tout pâle et gre­'lottant de froid; il n'avait pas de vêtement de rechange el dut res­ter ainsi tout 1l10nil1é dans la cabine tout le reste du tem.ps (le no­tre suppIrice et de. nos mésaventures.

Je lne souviens qu'il lue dit: « Si nous ne trouvons pas le Malyguine aujourd'hui, je pédrai ici. })

Nous reprÎm.es l'air après des efforts inouis, et nos malheurs prirent fin.

DévoU(ement d'une mère

Une fenlme était assise au chevet de son enfant malade. II était tout pâle et ses petits yeux s'étaient fennés. Il respirait en­core, mais son souffle n 'était plus qu'un râle selublable Ù un sanglot.

La nlère pleurait.

Voici qU'lUI vieillard fr~ppe à la porte et entre. Il prend place à côté de la mère et regarde l'enfant.

- Crois-tu que je le sauverai? dem.anda-t-·elle.

- Non, répondit-il , .le viens t'annoncer que la Mort se pré-pare à te l 'emporter.

La lnère sc dressa avec un cri d 'effroi.

- Oh! supplia-t-ell -, c1is-UlOi ,où je la trouverai ; dis-nlois où je dois aller pour lni dem.ander de 'laisser vivre mon enfant.

- Va, dit le vieillard , e t f on te nlontrera le chemin. ~10i , j garderai ton enfant.

La mère se précipita au dehors ...

, .D3.n~ la n eige, elle trou va une femJne en vêtenlents noirs qui 1 oblIgea a chanter toutes les chansons qu'elle chantait à son en­fant. La luère joignit les ln8.ins en suppliant, ch:lnta et pleura ' en versant d'abondantes Ülnnes.

- Va hl-bas dans h forêt, . dit la fenlnle noire.

E lle fut ::InNée par un hui sson d'épines couvert de glaçons

---. 123 -

4]ui, POl;ll' llli livrer passage, exigeait qu'elle le réchauffü.t sur son cœur.

La mère serra le buisson d'épines sur sa poitrine si ,fortement qu'il se réchauffa. Les épines entraient dans ,la chair .de la pa.u­vre femme, et son sang coulait à grosses gouttes. ' Alors, le bUIS­son d'épines lui montra le chemin qu'cHe avait à suivre.

Elle atteignit un grand lac désert qu'il lui fallait traverse~'.

- Si tu veux pleurer jusqu'à ce que tes yeux .tOlnhent dans Juon sein je te porterai sur l'autre rive, dit le lac.

Et elle pleura,pleura, 'et ses yeux tOlllbèrent ~u fond du lac et y devinrent deux perles précieuses.

Le lac souleya la 111ère et la transporta près de l'habitation de la :Mort.

- Où trouverai-je la 1\IIort ? c1emanda-t-elle à la vielle feul­me qui gardait l'habitation.

~ Laisse-moi prendre tes 10ngs cheveux notÎrs, dit la vieille fenlme, et je répondrai à ta dem,an.de.

~ Je te les donne de grand cœur.

La vieille fenune disparut alors .qnelques instants. Ell re­vin t et dit à la Inère :

- La Mort sai l que pour ton enfant tu as donné tes chants, ton cœur ta beauté et ta jeunesse, elle sait ,que les souffrances et les 'Peines ont usé tes jours . C'est rpollrquoi 'elle fait grâce à ton enfant. Retourne chez toi, Lon enfan t vivra, et c est toi qui l'a sauvé. A. Souché.

H ST~IRE

COURS ÉLÉIVlENTAIRE

flttHa et sain1'e Geneviève Les Huns fur~nt !gS plus redoutables IHumi les peuples barbares.

Ils firent tr.emblel' non seulement les Gallo-romains, mais' les peuples gernl!aniques. Leur chef était Attila, « le fléau de Dieu».

!lUilu. - Déjù figé, ayant les cheveu.- blancs 101''<; de son xpédition en Gau le, Attila semait l' 'pouvanlc avec son f1.rl1îée ?-e

500,000 lwl1unes. De taille courte, la poitrine large, la harbe chur­semée, lE nez écrasé, le teint n o irf tl'e, il reTHoduisail les traits de

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~a race .originaire de l' OUTal. Si quelque chose venait à l'irriter son visage se crispait, ses yeux lançaient des flammes. Il ne me~ naçait qu'e~ termes effr~yants: Il ;~ét:uisait pour détruire plutôt que pour pIller. Quand Il tUaIt: c etaIt pour laisser des miUiers de cadavres. Il était «le fléau de Dieu», comme il s'intitulait lui­même. Il avait les instincts brutaux de ses sujets et s'enivrait comme eux. Des sorciers attachés à son service ,consultaient l'ave­nir sous ses yeux à la veUle des batailles.

Irritable ~t sou~ent farouche, il se montrait cependant doux pour ceux 'qUI savaIent se soumeUre, généreux envers ses servi­teurs et juge intègre vis-à-vis de ses sujets. 'Ses vêtements étaient simples, mais d'une pro pTe té ignorée de ses soldats. Il se nourris­sait de viande sans assaisonnement, qu'on lui servait dans des plats de bois.

Sainte Geneviève.' - Après avoir livré Metz aux flammes Attila avança en Gaule, y rava-ge'a les cités. Les Parisiens furent tellement effrayés qu'ils voulurent quitter la ville. 'Une pauvre et simple fille, à l'origine bergère de Nanterre, et ayant par ses ver­tus une grande autorité sur les habitants de Lutèce sainte Gene­viève, réussit à les rassurer et à les persuader de re~ter chez eux. En effet, AttÎ'la laissa Paris et vint assiéger Orléans.

Vers ce temps-là, ,cette ville avait pour évèque saint Aicrnan • 0 ,

qUI se montra d'une grande fermeté. Grâce à son influence 01'-lé~~s résis.ta c01;~ageuseme~t )usqu'à l'arrivée du général ,ro~ain Aet.lus, qUI la .d~ln~ra avec 1 aIde des Wisigoths. Aétius poursuivit AttIla et le rejOIgnIt aux Champs Catalauniques en 451.

Les Champs Catalauniques. - La bataille fut terrible fu­rieuse, opiniâtre. On raconte qu'un ruisseau qui coulait ,s~r le champ du ,carnage devint un torrent qui roula du sang. Attila fut , contraint de prendre la fuite et se retira avec les siens dans son camp, qu'il avait retranché avec des chariots. Dans cette situation désespérée, il fit dresser un bûcher formé de selles de ,chevaux prêt à se 'précipiter dans les flammes si les ennemis forçaient so~ cam~, afIn de ne pas to~iber entre leurs mains et pour que nul ne put se vanter de l'aVOIr frappé. Même après sa défaite, ~e roi des Huns gardait une contenance fière et, faisant sonner ses tro~pettes au milieu du cliquetis des armes, il menaçait de re­veI?-Ir ,à ~a charge. Cette i~traita~le ténacité arrêta les vai:I}queurs, qUI n oserent pas forcer 1 ennemI. Quelques jours après, les Huns se retirèrent derrière le Rhin.

. La m,0rt d'Attila. - Deux ans après, il mourut dans son pa­laIS de bOISI sur les bords du Danube, non loin de l',actuelle Buda­Pesth. Les Huns lui firent de splendides funérailles et, selon la coutume de leur nation, ils se firent à la face de profondes bles-

sures qui les rendirent plus hideux. Ils voulaient pleurer ce· grand gûerrier non comme des femmes, avec des gémissements et. des larmes, mais avec du sang, com,me des hommes qu'ils étaient ..

BI BLIOG RAPH 1 E

PETITS ATLAS DES MAMIMIFERES, DES AMlPHmIENS ET

REPTILES ET D.ES POISSONS 1

Quatr.e nouveaux petîts atlas illustrés d'histoire naturelle de la série N, ,Boubée à Parois, viennent de ;paraître. ,Le 'Premier est consacré aux IMlain~miJfères (il co,m'Prendr8\ ,4 \f.asc,ic'ules). Le 'fascicule l nous introduit dans un monde , connu et souvent déorit par des travaux de grande envergure ou tro.p spéciaux ,mais ,qui n'a jamais été encore' présenté ,dans un ouvrage d'enseiIDJble de divulgation et 'de tenue scientifique. On y trouvera des indications .sur l'origine ,dE' ce gr,and groupe, !puis, dans l'ordre de la dassi,fication, une ,partie-documentai­re donnant un aperçu -de toutes les Iformes existant a,ctue-l1emsnt dans le monde, enfin une série de ,planches en couleurs, e-xécutées, d'après nature -a'VE'O une grande ,pr,écision, où ,chaJque famille au moins est r6lprésentée par une espèce caractéristi'que. :Le second atlas traite d€·g AmrpihiŒ:>iens et d6ls deux pre,mie,rs ordres de reptiles, crocodiles et tortues (le .fascicule II ,concerne les léz'ards et les' -ser,pe·nts). n 'prend donc sa place logique à -}la suite des oiseaux parus dans la mê-­me collection, L'auteur y étudie la mor.phologie de ces anilmaux;, fpuioS' il déc-rit les tylpe-s les plus re,marquables, signalant quel.que,s curiosités de leurs mœurs, c-e qui pe'rmettra tà ,chacun ,de mieux ,r.onnaître des êtres le (plus .souvent inofifensilfs et même utiles. Les belles 'Planches' en couleurs, montrant les espères indigènss et 'exotilque:Sc, ont été fai­tes au Jardin des Plantes'; le dessinateur a pu ainsi saisir sur le vilf les attitudes caractéristi.que's de chacune d'eHes, - lLe troiSlième et le quatrième ,atlas concernent les poi,ssons. Ce sont les deux ,pre,miers fascicules d'une ,séroie de quatre; ils déc,rivent les ,pois,S'ons -marin's,. La r:lasse des Ipoissons, d'une grande variété de forme. est ,importan­te :par le rôle qu'elle joue dans l'alimE'nta-tion Ihumaine. Aussi le pu­blic sera-t-il heureux de trouver un guide clair et prati,que là tra- · vers ce vaste monde. Envis~61ant aussi le -côté utilitaJire. l'auteur na s'est !pas borné à étudier ces vertébrés dans 'leur ordre IzooIogtqu6I' mais a tenu compte de le'ur habitat . .c'est 'Pourquoi il .groupe -d'abord' les poissons de mer, se réservant d"aborde'r ,ceux d'eau -douce et les espèces exotiques dans le,s ,proClhains fascic,ules. Des aquarelles de' Ch. Yvel' temninent ces ltivrets et leur ajout6lnt uncarmet artistique. Il Est réjouissant de voir , s(}rtir~ au milieu -des dtflficultés actuelles:

Page 17: L'Ecole primaire, 30 novembre 1942

- lf.M -

de l' édition, des ouvrag.et; cl"Lllle telle qualité dont la r éalisa tion èl été conf,iée ;\ des sp ' ciaHstes a,"ertis. Ils seront précieux à tous 1(}8 maî­tres ainsi q u 'au public en général, auprès duquel l'ihistoire nR turelle semble retrouver une faveur nouvelle.

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Uqne cl 'unE: et mème cle de,lx langueti étrangè t'es est. devenue une' lIe; ·

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&ituation d 'avenir daus dE's a,cùmini'3trations dans l e commCl'CC' nu l'inclustl'le. Ce lte const~ll3.t i on justifie la place imporiante réservée il l'enseignement cie notre première langue nationale dans les 111'0 g'l'ammes de nos écoles de- com·merce et cl e ' cours comm ercia ux, Quand les élè\ (".-::: cle' ces ét~bl i ssoment.s scolaires ont acquis de ~o lides

notions d'allemand pal' l'é1u.de de la grammaire·, par des lectures. des '\ el'::;i ons et cl , thèmes, on peut mettre en leurs main.' un bon ma­nuel de CO l'l' cspondallce, - Lü li vre ,] e Stacl le-r-Amauclruz, que vie n 1 1

de réédHE'l' la L ibl'ftirie IPayot. a fa it se.' IJl'cu ves; il n ronnu le suc cè,,,; pal' ce qu 'il est fondé Slll' ries sains principes péc1agogicfUCs. En 1> " ' pal'él11t Ba tièm éd ition le:'! auteur ont, oulu lenü' compte de.,:,

xigencc.· l e.' p lu :' ]·.écolltes de la 1crminologie et du styJ'c COlmmel" ci" l a llemands. Pou ,' pl'Oc'ér1rl' ,'1 'ette mise au point dcs t. xtes, ils Ollt olJtrnu Je, COllCOllr~ (l'Ull professeul' de languo allcllIêlJlcle qui Cl

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La Grammaire Latine se présente à nous s 'Ous la iforme d 'un ma­nu el su ccinct de 150 /pages ,fortement .condensées, Dllil1iS la 'Pa.rti e. ré­servée à .la morphologie 011 a donné lUl tableau compJ.M des divel' ty.pes de ·dér:linaisons eoL ù e conjugai. 'ons en illE'ntionnant aussi le', cas spéci a ux ,les ·plus i·mportants . Pal' contI'e, jugeant av ec r a ison qu€'J cela l' e&Sort. cl Ll , : ocabulaire, on a supprimé -l es listes de mot.s qu e l'on rencontre sou, ent dans de tels ouvrages.

Les , ·adres gén éraux de la. syrntaxe sont évi-c1 e:mID6il1,t basés su t' lIa fonction des mots et ,d€'S pro.'P os-iti ons, faisant abstraction cependa,n t des détai'ls et ·des p articularités que prut révéler la lectur e d es au­te urs.

On FI. eu gTand soin de .faire r·eposel' la théol'Îe .'ur l a ~)ratiCfue'. C'est Rinsi qu e l e.<; e-xemp.les sont tir és des auteul's lat.ins avec -lesqu els ,le, élèvc's ont }l. se ·fanlliliariser. La grammaire clé oulo a ins'i des textes on ne 'aura it mi eux l' en s1ejgn er. C'eet. 'un bon manu e l qu e rOll 1Jeu r~ omnHl.l1dr.l' à 1.011.t:i ceux qui doivent f 8.1l'0 d e" études C'las,'iquE' s . .

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t Monsieur Joseph Besse Instituteur

Le 30 avril dernier, les écoles de la paroisse de Vissoie, ac­compagnées des deux vénérés desservants et de quelques autorités comlnunales bienveillantes, faisaient leur protInenade ·annuelle dans la coquette station hôtelières dont tous les Anniviapds sont fiers: Zinal. Après une joul~née, on ne peut plus agréable, passée dans la plus stricte intimité et la plus fI~anche cordialité, l'on se quitta, se souhaîtant mutuellement bonnes vacances, et se disant du fond du cœur: A l'année prochaine!

Hélas! quelqu'un ne répondra plus à l'appel de ses am.is, parce qu'il ·a répondu à celui de Dieu. La mort a ravi, à notre tendre affection, en Pleine force encore, notre cher collègue Jo­seph Besse, originaire de la magnifique contrée de Bagnes, et étahli chez nous depuis tantôt vingt ans. Le 22 juillet, une assis­tance nombreuse et recueilli.e, où nous eÎlmes le plaisk de remar­quer :Monsieur Evéquoz, notre dévoué secrétaire du DépaTtement, accompagnait au champ du repos cet homme en qui la noble cause de l'enseignement, la paroiss'e de Vissoie, la commune de Chandolin et le village de Fang avaient placé leur confiance ab­sD'lue dans .Je passé et fondaient leurs plus beaux espoirs pour l'avenir.

Cher Joseph! Quah'e longs mois d'éternité te séparent déjà de ceux qui t'ont connu, armé et compris ,au long de ta fruc­tueuse carrière ici-bas, mais ta Inémüire :fIestera vivante au sein de l'V. P. E. d'Anniviers, à laquelle tu fus toujours fidèle et dont tous les membres garderont de toi le souvenir d'un camarade sin­>cère, ayant donné à la haute tâche éducative le meil'leur de ton intellig~nce et de ta féconde activité! D.

Repose en paix!

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