l'ecole primaire, 15 février 1950

18
SION, 15 Février 1950. No 9. PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE ORGANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE D' EDUCATION AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50 69ème Année. les obonnemef.\ts ' se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la pubticatian doit être adr.essé directement 6 M. CI. Instituteur, Sierre -- les annonces sont reçues exclusivement par -- PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION de GOffi ____________________

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 février 1950

CHAitiPERY

M. Michelet Jean-Joseph, inst. Champéry

Répel-toire des Honnes A4resses

Essayer les bonnes pâtes

SAVERMA c'est les adopter

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Vips du Valais.

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SION, 15 Février 1950. No 9.

PARAISSANT 14 FOIS PENDANT LE COURS SCOLAIRE

ORGANE DE LA SOC11:TÉ VALAISANNE D' EDUCATION

AB 0 N N E MEN TAN NUE L: Fr. 7.50

69ème Année.

les obonnemef.\ts 'se règlent par chèque postal Il c 56 Sion. ou à ce défaut contre remboursement Tout ce qui concerne la pubticatian doit être adr.essé directement 6 M. CI. B~RARD, Instituteur, Sierre

-- les annonces sont reçues exclusivement par --PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, SION

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ de ~ GOffi T~é~o~ 2~~ ~ ____________________ ~I l

Page 2: L'Ecole primaire, 15 février 1950

NOUVEAUTÉS:

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broché fr. 14.-, relié. . . . . . . . . Fr. 18.~ ~sionnante vi'site de la Ville éternelle 'Sous la conduite d'un guide averti, qui en fait lI'evivre ,l'histoiae, J.es monu­ments .et montre comment elle a 'imprimé le sceau de son génie à ses œuvres d'art. Par son texte et sa riche illus­tration, ce bel ouvrage enchantera tous ,ceux qui aiment Rome, çLésirent s'y rendre et . conserver un souvenir de leur séjour. Il vient à son heure ,au s'eui,l de l'Année sainte.

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Styles des meubles par E. GRADMANN .

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Ce que révèle cet ouvrage, c'est :ile reflet de l'esprit de chaque 4>o.que dans le décor intérieur. Les dessins et les planches ~igurent les meu­bles les plus typiques, dont les commentaires analysent les formes.

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Dans un lumineux raccourci, l'auteur étudie la structure de l'écorce terrestre et les forces qui n'ont Icessé de la modeler, puis passe en revue les grandes périodes géologi­ques.

CHARLES BORNAND et GEORGES ANNEN :

NOUVELLE ANTHOLOGIE. Lectures françaises.

Un volume de 282 ,p., 16,5x22,5, relié. Fr. 5.75

Cette anthologie est destinée aux élèves de 12 à 16 ans et peut être utilisée pour l'enseignement de la lecture de la dictée et de la composition. Des textes divers, jtUdi~ieuse-

.ment groupés et extraits prindpalement d'écrivains des 1ge et 20e siècles, ont une portée .littéraire, psychologi­que et do.cumentaire, ,ce qui :donne aux maîtres la possi­bhlité de faire un très large emploi de ce livre.

·LIBRAI.R,IE PA·YOT . Lausanne, . Genève, Neuchâtel, Vevey, Montreux,' Berne, Bâle, · Zurich

SION) 15 Février 1950. No 9. 69ème Année.

L'ÉCOLE PRIMAIRE ORGANE DE LA SOCI~~ VALAISANNE D'~DUCATION

SOMMAIRE: COMMUNICATIONS DIVERSES: Hommage .de l'Ecole Primaire. - Travaux annue,ls pour l'obtention du brevet de ca­pacité. - Abonnement. - Le code de la route. ~ Nos traite­ments. - PARTIE PEDAGOGIQUE: De quelques qualités né­cessaire·s à l'instituteur. - Le Père Girard. - PARTIE PRATI­QUE: Centre d'intérêt. - Géographie. - Fiches scolaires. -Miettes pédagogiques. - Bibliographie.

~c.~- -" - _. "

i ~ÉC;»!:~~~:~~1~!?~~.K.~~~~~~! ~ ~")

HOMMAGE DE L'ECOLE PRIMAIRE

A l'oc.casion du centenaire de lia Inort du fondateur de la Congrég.ation, la rédaction de l'Ecole primaire présente à la So­ciété de MarÏ'e et spéciale'luent aux dévoués pTofesseurs' ·de l'Ecole Normale de Sion ses Tespectueux houllJ.uages.

TRAVAUX ANNUELS POUR L'OBTENTION DU BREVET DE CAPACITE 1949/1950

(~ La tentation de ra f.acilité dans l'enseigneluent et l'éducation » par JérônTe Demoulin.

Pour ;renseignements s'adr€ss·er à la Direction de l'Ecnle n01"­Inalt~ des instituteurs, Sinn.

ABONNEMENT A L'ECOLE PRIMAIRE

Nous .prions nos abonnés de bien vouloir verser le nlontant de fT. 7.50 sur Je cOID'pte de chèques Hc 56, d'i'Ci à la fin de la .semaine prochaine.

Les .cartes de 'f'embOU1'sement 'auglnentées des fl'ais SIeront nlÏ'ses à fa poste à part~T de cette da.t:e . .

Page 3: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 274

ùe code de la route Ce que doivent savoir lliétons et cyclistes

Il y 'a .cinquante ,ans, nos routes n 'étaient anin'l'ées que ,par les piétons ,et ,les chars. Les ,aocd-dents, fort 'ra'res, ' étaient surtout causés par des chevaux embaUés. Maint,errant d',ÎnnOlnbrable.s vé­hicules là n'loteuT et bicydettes siHonnent les l ou tes .où H ne Teste guèl'e 'de place pour les piétons. Les dangers ont g-randi en pro­pOl'Non, 'et ,des ·accidents, toujours plus nO'l1'l.breux se produisent. Ne ,cOlnpte-t-on pas chaque année en Suisse plus .de 600 n10ds, victdn1,es de la ,c1rcuJation Toutièr,e? La liberté d'aUer et de . veni l' COll1lne bon nous sen1ble a dû être limitée, ,c·ar l'indis,cipline .e t Ile désordl~e 'Sur 'la Toute impliquent un sérieux danger. Des pl~es ­c.riptions ont ,été écliC'tées pour l'usagér de la route afin d'assure r sa sécurité. Si chalcun les connaiss'ait et voulait hi'en s'y CO'11-

fonner, les accidents seraient ,à Ipeu près exc'lU's. La premièr'e condition pour une circlüation sûr,e est donc :

Connaître et observer le code' de la route

Les règ'les, .fadleu1ent .assi:mi'labLes, sont en n0'l11bre limité. Il faut ,cependant avoir du ,caractère et de la volonté pour les appliqueT toujour,s 'et en tout,es oecasio'fils. Ce fais,ant, on reurt servke autant ,à soi-n1!êIUe 'qu'aux auh~es usagers de ta route.

Bureau suisse d'études pOUl' la pl'évention des accidents, Berne.

nos traitements A,C'tue},leInent, Il'a slÎtuation luatéri'eHe du personnel ensei­

gnant est 'convenable et les instituteurs sont reconnaissants aux autorités d 'avoir réparé une injustice consacrée pendant de lon­gues déoennies,

'M'ais i,l est des gens qui se font une idée cOJnplèteulent fausse de la portée de ce réajustelnent. On croit, dans certains nillieux que nous souunes les grands pTivHégiés. On l"a bien vu durant cette seS'si'on du Grand Conseil. On a,rHeule des 'chiffres tout à fait fantaisistes, et d'un cas exceptionnel on pass-e aux O'énéra­lis.=:ttions fadles. Les 'lnensuaJités ,perçues pal' un instituteu~ ayant 8 ou 10 ,enfants en bas f\ge deviennent vite ,Le trarlte111ent -de ' base du 'personnel ensei'gnant.

Si, Ilnêllne palilni nos a'l11Îs, Î'l en est qui 'croient que depuis l'adoption de la lùouv,eltle 1oi, l'échelle de nos trait,en1ents soutient la comparaison avec ,celle du personnel enseignant des autres

- 275-

cant.ons suisses, qu 'ils se détrOlupent et qu'ils ne -contribuent pas par leur igno'f'ance à accréditer üne légende qu'on ne pourrait plus cO'mbattr'e ensuite.

La vérité, l,a voici: de Itous les instituteuTs suisses nous SOHnues encore de loin les nl0ins bien rétribués, Inê·me mensuel­lement. Il n'est pas du tout dans noh'e intention, de com.parer la sHuation qui nous est fai,te à ,celle des ,collègue.s de Berne, de Zu­rich, de Bâle, d'Argovie, dë Vaud, de Genèv'e, etc., bref des can­tons aux grandes possibillit:és, ': ,; .

Nous 'constaterons ~j.mpl,en1ent que nous venons bien après le Tessin, Uri, Grisons, Untel'wald où. !la vie n'est pas plus facHe que chez nous et où les ressources ne sont guère plus abondante·s. Le traitement de. has·e dans tous ces cantons est bi-en supérieur au nôtre.

En voici la preuve. T'railtelnent mzmmum d 'un débutant:

Nidwald 575 fI'. pendant 9 mois; annuellement 5175 fI'. 3990 fI', 6840 fI'. 6160 fI' . 3300 fI'.

Grisons 665 fI'. Uri 760 f.I' . Tess1n 880 fT . Valais 550 fT.

6 »

9 7 · »

6 Et le salaire maX i111Ulll s'élève pour un instituteur marié

avec un 'enfant: Nidwald lnensue-lil'em!ent Grisons Uri TesslÎn Valais

»

842 fI'. 933 fI' .

10,14 fI'. 1119 fI'.

810 fL

annue}JlenH~nt 8000 fI'. 5600 fI'. 9130 fI'. 7833 fI'. 4860 fI'.

L 'instituteur valaisan marié et père ·de 2 enfants perçoit en­co're un traiten1ent Inensuel inférieur à ,celui de tous ses collègues suis'ses. Ce n"est qu'à p artir de 3 enfants que, ulensueH.elllent, nous la:Îssons ]a ·dernière place au canton de Nidwald pour 111011-

ter au 21ème rang des 25 Etat.s suisses. VoÎl!à 'la vérHé toute sÏI11'ple et qu'ill est bon de rétabLir. Qu'on

ne cr.oie 'pa's au surplus que l,es -chiffTes cités sont fantaisistes; ils sont tirés d'une statistique étabHe par -la S. V. E. d'après les données fournies pal' les dépaT1ements de ,l'Instrucfion publique des différents cant.ons. -Ce tahleau pe.rmet de bien ,situer la ques- · tion au UlOlment où nos traitem·ents sont si violelnlnel1t discutés 'par certains.

Et puisque nous voi:1à sur ee ,chapitr.e, nous tenons à relever 'les eff.oTts fournis .par le -co111ité de ,1a S. V. E. et en particulier 'par nos .collègues Rev.az, ,président de 'la Fédération d,es services 'pub1ics, P.ralong député, CU'~dy p.l'ésddent de ~a S. V. E. Ils ont droit ·à la :reconnaissance de tous. leurs coHègw~s.

Page 4: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 276-

Nous ne nl,a!nquerÜil~s pas d'ajouter ,qu'ills ont trouvé une aide préci'euse ,auprès de MlM. Evéquoz ,et Chastonay sur qui oles insti­tuteurs peuvent CÛ'lllipte'r.

E1 surtout n'oublions pas que Mr le ,conseüler d'Etat Pitte­loud ,a toujours nlis sa viv,e inte:Uig'ence au servke .de l'école 'va­laislanne et ·qu'il :a ·constamment défendu ses subordonnés avec une ténadté, une chaleur, un esprit de justice et un. dévouement au:x:quels nous nous plaisons à rendre hOlnmag'e.Ce'la quel.ques­uns nepeu'Vent le ilui ipaldonner; sa supériOl'ité leur porte om-brage. Cl . Bérard .

~~~~~~~~ i PARTIE PEDAGOGIQUE 1 ' . . .... ~

De quelques qualités nécessaires à l'instituteur Ouh'e Iles qualüés spécialeluent pèda'gogiques ou techniques,

l'institut'eur doit en avoir quelques autres qui lui sont nécessaires pour le faire paraître ava'lltageuse'lnent à l'école et en dehors de l'éc.o'le. Les plus hnporfantes s.ont la InodesHe, la prudence, 'la polItesse ,et la di,scrétion. La nlodestie d 'abord. Cette quaIité est · la l?arqu~ di~tinct1ve du v.rai mérite. Ce sont 'les épis chargés de graIns qlU bms'S'ent là têbe et non lies vides. La ·modestie de l'ins­tituteur iparaîtra en prenüer Heu dans son ,extérieur: vêtelnents , tenue, démarche; tout ·sera en har1lnonie avec sa vocation conve-nable, Inais sans TecheT,che rÏidilcll'le. '

EUe régnera aussi dans ses dislcour.s. L:a pratï:que de l'ensei­gnelnent app.rend à paI":ler, ,et bien .s.ouvent à trancher les ques. tions avec autorité. L'instituteur prendra d.ouc garde de devel~ir un parleur 'autoritaire, un pédanf. n n'oubliera pas que s'il est plus ou !lnoin~ habile à décide.r ,des points de grlamulaire, il peut ,manquer de Jugement ou de ,connaissances dans une foule d'au­tres doonaines, et a;ppTendre beauooup de chos·es d',w'l agri!culteur ou. d'un artisan, à p1us forte Taison d'honllnes qud ont fait des études 'supérieures. Il exercera d'ailleurs une plus grande inflruen­cc sur les idées d'autrui 'en parlant D'lOdestenlent, qu'en élevant' 'la voix ,et en affectant d'étal,er son savoir.

La prude!l·ce ensuite. Les popu'1afi.ons sont très exi'geantes Ù r.ég3.'l~d de l'instituteur. Une dérnaI'che :1nconsidérée un~ faute qui passeTaÏt inaperçue de ..ta part du premi,el' venu de'y.j.ent grave el paI~fois mêm·e cOlup.romettante si eUe est cOlumise ,par lUl ins-

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tituteur. En arrivant dans une localité, l'instituteur s 'inf.onne.ra auprès de MT le cur.é et des ,autorités S1cO'laires, des partioularités ~ocales dont il dev:ra tenir compte dans S'a 'conduite. Il surveillera toujours ses paroles. A l'école il évitera die parler de choses du ,dehors, surtout des personnes, de :prononcer tcertains jugements qui, mal compris, et rapportés par les enfants pourr,aient indi,s­poser des parents.

Si l'instituteur ,a f amiUe, il rec01umalIlrdera 'la prudence à sa femme ,et à ses enfants pour qu'ils ne disent et ne fassent rien qui puisse le Icompromettre. Il di'l·ti~gera son interieuT de ,manière qu'Ï!l ne donne lieu à ·aucune remarque désavantageuse. Il ne 'Pl~endra aucune part aux di'ssensions Incalles, aux ,conflits .parti­sans car il a besoin de l'estÎlme ,et de 'la ,confiance de tous ceux qui -lui confient leurs enfants. Ce qui n.e doit pas l'e,mpêcher. de l'emplir ses devoirs dviques . Il s'interdira autant que pos's'lhle la fréquentation des 'cabaI'ets, des ass·mublées bruyantes et dis­sipées, des lieux de pl ais il'.

La politesse encore, qui sied à tout te nlonde, nl,ais surtout à l'éducateur. Il ne doH donc sortiT de sa bouche ni .paroles gros­SleI1es, n'i jurons, ni plais,ante~ries déplaoées, ni traits de :malice ou de f111échanceté, ni allusions blessantes. Des salutations cor­{hales, des remer,ciel1'1ents sentis, une attention bienveillante ac­cordée à la ;pa,rol,e d'autrui, de la sympathie exprhnée aux per­sonnes qui sont dans i"épreuve ou dans la joie, des vœux pOUl' ceux qui COolllmencent une en1repri.se, produisent foujours une bonne impression, gagnent la syInpathiie et font souvent éviter des choses re.grettables.

La politesse dira aussi que1iJ..es s'Ont les visites il faire, les' corr,espondances à ,envoyer. C'est une question de jugem.ent et de tact ou de connaislsance des uS'ages reçus .

La ' discrétion enfh1: qui lui épargne plus d'un déboke et donne une haute .idée de son 'caractèr,e et de son éducation.

Les autorités peuvent quelquefois êtTe anlenées à lui faire ,oentaines ·comiInunications, à '}le mettre au cour,ant ,de [',aits sw' ,les­quels iŒ doit' garder le sHence. -Si, dans ces ra,ppo:rts avec les su­périeurs, il lui ,arrlÎv,e de remarquer chez eux quelque faiblesse ou quelque en'eUT, il 1S'.obsti.endra d',en pa'der à qUIÎ que ce soit. Qu'il n'oublie pas qu'!en dénigr.ant ses 'Supén.eurs, il manque d'a­bOi~d à 'la ,charité, puis rabaisse sa pl'OpTe autorité.

·COn'lIne l'instituteur a besoin de la .confiance des parents, il Îlnporte que sa discrétion ,oonh:ibue à ila lui faire gagnrer. Il n'est pas rare qu'un père ou une Inère de falm~lle lui ,confie des choses qui ne doivent pas être divulguées . Il serait d.ouc grandement ré­préhens-Î!ble s,i, paT ses in di s'c réti ons , il trompait Iceux qui lui donnent des prell'v,es d.e confiance.

Page 5: L'Ecole primaire, 15 février 1950

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Le maître d 'écule a l'obligation d'observer ses élèves, de se l'ensei,C1ner SUT leurs défoauts physiques, intellectuels et moraux, afin le régler 'Par là sa 'ligne de 'conduite il ['égard de chacun. Mais id une grande dis-crétion est aussi de règle, et il manquerait C1randen1ent il un d-evoir s'il entretenait de ces défauts quiconque ~'a pas à les -connaître, s'il s,e :permettait d'y faire publiquement a):lusion. H porterait a.tt.einte à la confiance que les enfants ont en lui; il 'les rendrait ,méfiants et f'erlTI:erait 'leur cœur.

Un instituteur indiscret se r end suspect à tout le n10nde; on ' se tient en C1arde 'devant lui et on évit'e sa présence. Parfois rnêm.e il s'ex-pose ,à des irümitiés, des ·affronts ou des représailles. J.

Perennis pœdagof!ia.

Le Père GIRARD 1765-1850

Au cenh'€ de Fri1bourg, à proximité de !la cathédrale et de l'Hôtel de viB.e, pTès du Couvent des Cordeliers et sur .J'anoienne ­place des écoŒes, se dresse -l,a statue du P. Girard -entouré d'enfants et méditant dans sa cellule. SnI' ,le InonU111ent se 'lit le texte évan­gé1ique:

« Laissez venir cl moi les petits enfants ».

J 'aur·ai's voulu trouver les 10isiTs nécessaires pOUl' lire les écrits -de l'éducateur fribour,geois ert TévenleT les idées les plus efHcaces de sa ,carrière pédagogique. A !l 'nocasion du centenaire de la mOTi de Pestalozzi, j'ai publi,é qll'e.}ques études sur le grand péd3JgÜigue su:Î,s'Se dans l'E.cole pdm'aire val'aisanne, et lors du bi~ centenaire de .sla nailssanoe, j'ai parlé, sur ta demande de la So­ciété fri'bolll''1geois-e d'Education, des idées .sociales de P.estalozzi. Combien je m·e trouverais pIus à l'a!Î'se pour l'endre justi'ce et honl­m.age à la rnénwiTe du P . Girard!

Entre ·les deuX éducateurs célèbres -ex1staient de.s relations nssez étroites. Le P. Girard a été 'classé parfois' pa'l'lni ~es di'S'ci­pIes de Pestalozzi parce qu'il est ,al,lé vi,sHer les iil!stituts d'e ce dernier et en ·a reçu des 'suggestions utües. I:l admir:ait d'ai.neul's l'enthousias'lll:e, le dévouen1ocnt et l'oubl'i de soi .ohez Ile pédagogue zuri.chois. Est-ce qu'il 'en approuvait le système s!coIaü'e? Dans sa charité, il s'.est probablement expri,mé à ccl 'égard avec des

. !Inénagements irrslpirés pa'!' 1'.an1i.tié. M,ai-s une occasion officielle obl~g'ea le P. Gkard à sortir de

sa ·réserve. POUl' 'C.ontrô1er des bruits défavorables à l'institution d'Yve:r:don, l:a Diète -helvétique nomm'a une co.mmissiol1l chargée ·d'inspoccter ~'école de \pesta'lozzi fondée en 180-5. Le P. Girard

- 279

qui en fH parüe rut chargé de 'rédiger le r~pport d'inspection. « Après ·a voir l,argement dishibll'é 'l'éloge qui devaitt, dans sa pen­sée, 'COUVriT d'un ·manteau de charité les ,critiques nécessaires de l'Institut, le ·oenseur en vint au pénible devoir des -conclusions .prati'ques demandées par 1a Diète et son président. Il approuva sans réserv'e tes pTintCip'es que Pestalozzi a voulu n1elttre à la bas·e d·e son InsHtut et qui sont d'aiLleurs ceux que La nature applique eHe-ll1ême dans Je développement des homm-es et des chos,es; mais il' doit cependant avouer qu'Yverdon n'est qu'un « labora­toired'expériences», un essai d'appHcatJion de théori,es sou'.'ent contradi-ctoires, ,et ,qu'il n'est' aI'rivé flinaJ1ellnent qu'à un n1algre Tésultat .pra1ique. Il sera difncHe d'utIliser s'es ,méthodes, soit qu'elles ne 'répondent pas à nos besoin.s, soit qu'on ne puisse le~r ac-corder 1e t-emps qu'elles T,equièrent ;pour une ,application conve­nable. On peut -en . imiter quelque cho'S,e dans nos institutions ; jamais on ne pourra les copier. (P. Léon VeU'bhey.)

ILa critique de la .~méthode pest3JIozienne devait coüter d'au­tant plus au P. Girard que celui-ci se tTouva total'eInent engagé dans une œuvre pédatgogique -étonna'lnn}lent .c.ouTonnée de succès, savoir la l'estauration de récole fribourgeoise qui lui fut confiée en 1804. I.l ne s'ag1iss'ait de rÎoen Inoin~ que d'a:ssul'er l'instruction et l'·éducation d'une Jeunesse jusqu-là ·entr·e les Inains de ll1aîtres peu zélés ou incapabl,es.

Dès le début, .Je nouveau préfet des écoles de Fribourg mit au s·ervi'ce de s'a mis'sion son intel'l'igence ouv-erte aux idées neu­ves, s,aines et s'On cœur ..sincèrenlent soucieux du bien du peuple. lVlais il 'lui DaUut une dizaine d"années d'-expériences avant d'ar­river à la méthode mutuel!1e qui lui permit d'instruiTe un grand. nombre d'enfants avec un rno,mbr-e très 'res.tœlÏnt de 111aîtres.

D'autres .avaient appliqué le mêlne systèn1e d'enseignell1ent s·ans obtenir les InêInes résultats. Us avaient divisé leuTs class-e's trop 110llubreuses en ,gToupes assez limités .pour qU'li~1 fût possible de comi'el' ,chaque su.bdivision à une sorte -de sous-lnaîtr-e fonné préaIablement dans les 1eçons spéciales. Le lnaît,re gard.ait la con­duite connnune de l'enseInble d-es groupes à peu près cnmme un chef d'orchestre diTig.e' les dtiffél'entes voïx ou parties d'une composition InusÏJcal}·e.

La pos-session -de }.a 'oochnique de 1'ensei'gnem,el1't suffit-elle? La méthode est un -corp's qui :ne vit que par l'â!J.ne qui -lui COl1unu­nique ~a vie .

Le P . Girard sut <infuser au ffindte d'·ens-eignCllllent 111utuel son es'prif supérieuir -et son élan d'apôtre et réaliser dans un cadre déterminé ses vues ipédagü:giiques originales. C'est surtout la cul­ture de }a langue n1aternell'e qui lui paraiss'ait être le pivot de la formation inteHectuel1e, tandis que la sève reN'gieus'e devait 'ciT­Guler à trav-ers toute lIa v,i,e soolaire.

Page 6: L'Ecole primaire, 15 février 1950

280 -

Le P. Girard ne voyait pas seulten"1ent les résultats ü1ltmé~ diats de sa méthode. Il _pensait, selon L. Veuthey, que son écol€ d'enseignement lnutuel, -avec ses -moniteurs formés selon la mé­thode, seI"alÎt une véritable pépinièTle d'insbituteurs. « VoHà, s'é­-cria-t-il tfliomphant, notre école nonnaie toute trouvée, et sans 'la 'moind'fie dépense.».

Le -mêlne auteur ajoute: « Le Pèl~e GÎ!l:ard ne fit pas qu'ap­'pli'quel' iLe mé.canisme du systèIne lnutuel: il ~e vÏ'\rifia de son propre g.énie et ·en fif une luéthode vivante, ada.ptée à tous les­besoins de l"enfant: variété, intérêt, ém.ulation, curiüsité, besoin de mouvement, ,besoin de s'avoir et ,de cOllllmuniquer son savoir. Tout était nüs en œuvre pour développer la « force génératriee de râ'me» et favons'er sa 'cultUl~e intégrale ».

On n'analys'e pas iplus 'le génie que \la vie elle-même dans toute son intensité, C€ qui n'empêche p-as qu'on recherche les tratÎts les plus f.:f'appalllts de la phystÎonom.ie pédagügique du grand édu­catern< fdbolwgeois.

Le petit -Girard Teçut conlnl-e grâ,ce initiale une mère qui sut év,eiller ;en sün ,enfant Je don de l'enseignem'ellt et de l'éducation par la bonté. Il hù doit encore sa prédilection pOUl' .le cours édu-catH de langue m :aterneUe. _

Comme ét'udiant dans l'o'rdre des Cordehers et plus tard C0111-lue :profeSSieUi', il a dû sünmettr-e son esprit et sa volonté à une (1j.scipline salutaire -et a trouvé dans cette as'cèse un correctif à S'a -nahu'e trop i,mpulsive. Sans 'supprÎlner ou amoindrir les l'iches -DeSSOlUoces de son cœur, H 1es a .Jua'Ïntenues dans la voie de 1!a raison et de 1:a foi.

Grâee à une fÜ'rnl·a.tÎ:on gél1'él~alle qui dépasse :lartgenlent ;1a 'moyenne, 'le P. GÎliard garda dans 'son -activité pédagogique la vue de fensemble -et put éviter ,ainsti l'écueil d'wle spécialisation dangereus'e et d'un œletlantisllue stéri'1e.

Un tradt fr-awant die sa physionomie pédagogique COUlnle d'aiHeurs de t'Üute sa vie, -c'est qu'H ne s'est :pas attardé à étayer des formes désuèt·es de 1',apostolat s'colahe; il a eu l'intuition des nouveaux bes:oins du peuple et a frayé de nouvelles voies lnême en colLa:boran.t .av,oc des ho-mm-es dont les vues n'étatient pa.s eX'eJ.mptes d',erreurs. On lui en a fait longtemps un grief haineux ef pha~risaïque et on l'a stigmatisé d'homme de parti, lui qui n'avait T'ien tant ù cœur 'que ta paix dans Il'a Icha·rHé.

:L'es tl11uJtitp1les tépreuv-es dont H ·a étë :abreuv.é le P. -Gir,a'rd 'COlume ,pionnier d'une écotle populaire rajeunie et mieux adaptée à sa lnitssion chl-étienne, ont mis en un l'elief saisissant la pureté 'de ·ses intentions, l.a justesse de ses idées fondamentales et' son génie péd.agogique. U a voué sa vie à ,la "réalisation du plus noble chef~d'œuvre, :la formation des jeunes â'lues.

- 2S1-

Au nouveau tournant de l'histoire humrune, plus dangereux et -plus décisif que celui de 1800, l'école chrétienne a besoin d'é­duoateurs qui suivent l'esprit du p ' . Girard.

Rem. : Le di.ctionnajre hi.storique et biographique de la Suisse <contient une noHce assez complète de -la w'e du iP, Girard; ' de plus, i'l existe entre autres un excellent ouv'rage dont la lecture est très l"ecom/mandable: Un grand éducat'eur: Le Pèl'e GirQl'd (1765-1850), par 'I.e P . Léon Veuthey. C. G.

PARTIE PRATJIQUE

LANGUE fRANÇAISE

Centre d'intérêt: SUR LA ROUTE

I. RECITATION

Le chemin creux

Le long d 'un chenl'1n creux que nul arbl'e n'-égaie, Un .grand -chanlJP de blé mûr, p-1ein de sol,eH, s'endort. Et [e haut du ta'lus, couronné d'une haie, Est ,com'me un ruban verf qui tient des chev'eux d'OT.

De l.a hai,e 'au -cihellnin tombe une lP,ent'e herbeuse Que 'la taupe soulève en ühemins 'inégaux, Et que les grillons noirs à la -.chanson verbeuse Font pétHler de leul's monotones échos.

Pas's·e un insecte bleu, vihrant dans la lunüère, Et 'le }ézard s'éveiUe 'et fi1e, étinc.el'ant, Et près des fLa1ques cr-eau qui luisént dans l'ürnière, La grenouille ,co.atsse un chant rauque et râlant'.

Ce tChenNn est très loin du bourg .et des grand'routes, COll1ilne fi '8.st mal ,cOlumode, on ne s'y risque pas, Et du 'matin au soir. les heures passent toutes Sans qu'on voie un visage ou qu'on entende 'Un pa,s.

.J. Richepin.

Page 7: L'Ecole primaire, 15 février 1950

. ,

- 282-

Le grand chemin

M,atin ·et soi..'r à Ina fenêtTe A.ssis, le m'enton danJs ma ulailJ.1 Je vois tourneT et disparaître ' -Au flanç -~es monts un grand chemin .

Sous .Je Idel de brum·e ou d.e brailse Où 'le couchant met sa rougeur, n monte et 'longe la falaise, Suivi par mon ledard songeur.

C01nn1:e un -vi'eux l'uban qu'on déroül1e, Il serpente et fuit. Où va-t-il ? Loin des uléchants, loin de -la foule, Est-ce au -bonheur, est-ce à l'exil ?

Sa 'pent:e .m 'invite au 'voyage, M'annonçant les nTeiHeurs destins La route est la sœur du nuage, Tous d,eux vont aux .pays 'lointains.

Mais, 'engourdi [par ie bien-être, On dit: « Pas aujourd'hui ... , demain! )l

Et l'on dem·eure à -l,a fenêtre Assis devant le grand cheJ.nin.

J. Louain.

II. VOCABULAIRE

NOMS . - La route, l,a ,chaussée, l'acco'telnent l,e fossé le Lal:ls, l'ornière, le reInbl.ai, le rpa1vage, l'empierTeme~t, -la sign'ali­salion. Une .pente, une rampe, une ,courbe, un tournant un ,coude un détoUT. Une voie, un chemin, un -sentier, une aIMe' une sente' u~le pi'ste. La vo~rie, l'ag-ent voyer, le s·ervke de·s ponts et -chaus~ :sees, Ile c-antonnler. Up. piéton, un ·chemineau un 110'lnade un routier, un charretier, un ,cavalier, un rcocher, ~n chauffeur.' Des véhicules: dilig.enc-e, coche, carrosse, tombeTeau ca'mion auto un chemin de ·dévestiture. " , . ADJEC!IFS. - V.oiture autonlobi'l.e. Rout-e cairrossabl'e, pra-

hca-ble, aocldentée, plane, encaissée" défon.cée, tortueuse, sinu .. euse, dl'oite. Chemin vicinal, forestier, 'creux, hum1de, herheux, couvert .. Pente raide, dangeTeus'e. Pavé Igras, disjoint. Une vi­Lesse ralsonnable, modérée, -ex:cess~ve. Un -accident g-rave fatal inévitili1e, imprévu, mortel. - "

VERBES. - Se dérouler, s'étendre, serpenter, g~'-avir, s'é­lancer, s'élever. Les autos dé-brayent, dén1arrent, accélèrent, . dou­hlent, freinerr1Jt, dérapent, stoppent. L'e -piéton -chemine la voiture eahote, le cy.cliste -péda'l,e, roule, se faufile; l'e ,c.heval' troUe.

283 -

Observation directe ou observation d'iJnages

La route. ~ La route qui pas'se -devant dl-eZ nous est la grand' lüurte. Ja route cantonale, internationalie. 'EUe ,se déroule, s'alloI).ge, s'étend entre 'l'es ·arbres -qui bordent et nmbr.agent il'es bas -côtés. Où aboutit-elle? Où conduit~e.ne? Elle ·a été pavée, cÏ,mentée, goudronnée, et la chaussée est légèrement bombée. _Parfois eUe s'élève en 'montée, en rainpe, -en raidililon, en côte raide, Tapide, forte, -ou douce, elle -décrit de,s courbes, des cr-o-che'ts, fait des la­cets .aux vipages dangereux. EUe es't jalonnée de bornes ki'lométri­ques. Aux .carrefours -des poteaux indicateuTs donnent les :direc­tions. Des chemins se déta'chent de la Toute, la .ooupent, y dé-bouchent.

Les véhicules. - Les autos, les Inotocyd-ettes l'apides, trépi-daill'ties, ~'aTI'êtent, ,stoppe nit, ou pas's'ettlt, déflilent, s'élancent, tuient. Les bi-cy,dettes -roulent, les voitures, les 'charreNes, Il-es ,c-aIJ.Ti-ole.s c~hot'ent. Il faut que le piéton soit .prudent pour évilter les accidents.

III. OR'rllOGRAPHE

a) Préparation: -s'en référer au numéro 1. La route -le dimanche

Rkn n '·est a1nusant 'COlnllme la Toute, le dimanche. Le-s voi­tures se succèdent, les unes passent superbes, étincelantes, ILes autres vieilles ·et ·cahotantes, s'es-soufl.ent sur ,l'es pentes. Toutes sont pl<eines de -ll1l1Jguet cueiUi au bois, que:1ques-u-nes arborent des brassées -de- genêt d'or. On Tespire sur la Toute -,le parfuln qui tr.aîne -derrière chacune en bouffées :printanières. ,Poussière,_ gaieté, parfum, soleil, tout rappeHe I,e beau dhnanche.

La construction de la route

1. La route de x 'Pavtit à travers les prairies et ,}.es ponuniers en rampe -douce, puis -eUe entra dm'lis la va'l!lée étroite pour grÎ'm-pel' en lacets vers les hautes 'crêtes. .

Des équipes 111apchaient vers eHe, remuaient la terre, cou-paient -I1e.S aTbl'es, :creusaient la roche à _coups de lnine, bâtis­saient des ponts SUT les tonents et sur les préci-pi,oes. La longue bande de Iterr.e s'aplanissait et s'al'longeaiet -devant ces hom,mes solides et rudes.

2. Le chanbier s'avançait en corniche sur une pente l'-aide. A près ·chaque coup de mine, une pluie de pierTes b~l:ayait Iles esp.a­ces libl'le"S, et si, par hasanl, lUl Illl-anœuvre p-asSlaït par !Ià, -alourdi pal' un e chai'ge, il n'avait que le telups de s'accroupir, les bras sur ,b tête, càllé au s'011 ou Tonlé en boule, et il sentait gli,sser s\lrlui les éclats 'cQlupants des -pi-el"l'es.

And1'é CZ-wmson.

Page 8: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 284-

Voyages

« Ici on loge à pied et à cheval». Cette enseigne, que le telllps n'a pas enCOIfB ,conlplètement ,efifa'cée .au-deSls~s de la ~)Orte de,s vieHles aubel"ges deca'~pagne, r,appeHe une epoque ou les voyages avaient un ,caractère qu'ils ont 'beaucoup perdl~ de­puis que le train ,l',auto l'avion transportent l,es voyageurs a de& vitesses toujours 'plus g;andes. A l'époque {)Ù l'on voya,geait 'I?res­qu'e uniquenlent à pi,edet 'à cheval, on :n'ét'ait pas p~es'sé d'~fl'l~er. Et ''les voyageurs empruntaient volontIers le 'chemIn des ecohers. vour se rendI'e d'un point à !l'autre.

Gibel't et TUl'lot.

Sur la route

Sur la route blandüssant à 'mesur·e -que le deI s'obsCUJ'lcis­sait, des travai!llle~rs qui rentTaient, muets et 'las, tout .le poi,~s de la journée dans les 1 eins, 'Passaient pail" deux, paT tTOIS, 'le blss·ac e t 1a bêche ,à l'épaule. Un oharl'etier, endormi ~u bel'ceme~t des sonnailles, sautait de sa bête en sursaut pour laIss,er place a une calèche. A. Daudet.

Sur la route un jour de marché

1. Sur toutes 'l,es Toutes, les pays·ans et leurs fenllmes venaient v~r:s le bOUI'g, ,caT c'étaH jour de llla,rché.

Les uns tÎ'1:ai,ent 'au bout d'une corde une vache ou un veau, et leuTs femlm'es, derrière l'anlÎmal, lui foueUaienf les relÎns d'une JJl'anche encore garnie de feuilles pour hâter sa IIna'l~che.

2. Pui,s un ,chal' à bancs passant au trolt saccadé d'un bidet, . s'ecouant étrangelllelIlt deux hÜ'lllmes assÏs ·côte à ~ôte et une felU­Ille assis'e dans le ,fond du véhicule dont elile tenaIt les bords pOllr atténuer les durs ,cahots. J1Ilcmpassant.

A pied

Rien n 'est ch a rnla'l1't, à :mon :sens, COillilne ,cette façon ,de voya­ger. A pied! On s'apparf:i,ent, 01~ e~t 'libre, on est joye,ux; on est tout enti'er et sans lPartage ,aux InCIdents de la route, a l~ fe~l~le où l'on déjeune, à l"arbre où l'on ~'abrite. On pali, 0~1 sarre e; on repart, rien ne .gène, rien ne Te~Ien-~. O~ va ,et a? reve devant soi. La Inarche beI'ce la 'rêverie, 1.a revene vOl'le la fatIgue. La beau­té du paysage cache la 'longueur .du cheulin. Bien des fois, assis ~l l'ombre au bord d'une grande route, à ICÔté d'une petite soupce y,ive d'OÙ' sOliaient, ave,c l'eau, la joie, ta vie, 'la fr,aîcheur, sous. un 0'1 me plein d'oiseaux, près d'un 'chalnp plein ,de faneuses, Te­posé, heureux, doueement occupé. de '~~ille songe,s, j'ai regardé avec c0il11;passion pass·er devant' mOl la dlhgence.

V. Hugo.

- 285-

Les chemins fous

Il y a ,les cheillins fous qui toucJhent à tout, ne pensent à Tien , -ct. dont ill semble ,que la seule préoc"cupation - s 'ils 'pouvaient en êlvoir une - ser.ait de n'aUer nuHe p'31i? Il n'en faut attendre l,ien de ·sérieux: habiHés 'CO'lJllm'e .des seigneurs l'été, ,comnle des lnendiants l'hiv.er, Hs grimpent aux coUines, comm-e les 'galflins aux .arbres, et s'en laissent' glisser à vous rOlnpre 'l.es os. Et, natu­l'eHement, ils finissent nlal; 'les uns se pelident dans une 'rivière où ils s,e s'ont j'etés un soir sous la lune, ,les autres se pel,dent dans une forêt où i'ls ne se retrouvent plus. Quel'quefoi's ils se rencon­trent à quatre ou dnq, tout ·aussi chenapans l,es uns que les ·autres, et pour rien ils se baiss'ent, s'aoorüchent, s'étr,al1lgI€Il1t.

Jacques Deval.

b) Exepcice d'application » S'en référer au nU'lnéro 1. IV. COMPOSITION FRANÇAISE

La phrase - Le pal'agraphe - La rédaction

1. Composez 'des !phrases avec les lllotS .du vocabulaü·,e. 2. Cônjuguez les verbes du vocabulaire. 3. En un par,a,gT'3Iphe, décrÏvez le .c~tonnier .sur la route. 4. Rédaction: Décrivez la route qui aboutit à votre viHalge :

d. 'où vi'ent-eHe ? ,sa .larg·eur, sa p ente, son .enh·eHen, .ses usagers: piétons, ehars, bi,cyc'lettes, autos, etc.

La cOlnposition. - Vous êtes allé 'en voiture (·en auto, en ?utocar) jusqu'à La viLle. R3Jcontez ,ce que vous a'vez vu le long de la route et dHes quelles ont été vos impre'ssi'Ons.

2. Un an1Î de vos paTents vous a ·conduH en auto·mobi'le dans :la Inontagne. Sur un cheniilIl étToit et TocatiUeux. QueUes ont été vos i'rnpressions et vos pens:ées ?

3. Les ,cantonrriers ont :pris pos.ses'sion de la rout-e. Ils la dé- ­fonoent. La ,route est encombrée de tas de ·cailloux, de tas de sa­bIe, d'üutilis, de ,chars. Le 'rouleau est là .aussi. Une auto arrive. Dites 'ce ,qui se passe (vous pouvez iInaginer que vous êtes .dan.5 l'auto) .

Plan. - 1. C'·est jeudi. Vous êtes 'sur la Toute (pourquoi). -Ce que vous voyez: 'la route 'en réparation, l'avis 'Placé à 'l'entrée du ooantier. L'enco,mbrement.

2. Le tra:vaitl des cantonniers, ohseTvation précise de leur tr·avai!. - Insister SUil' 'l'enconJibliement des 111a1ériaux, sur l'état -de la route au ,COUŒ de la répaTation, la diffkulté de la ,circulation à cet ,endroit.

3. Un-e auto .a-rriv'e. Elle l'a!llel1.tit. Le -rouleau occupe le pas­sage, l',attente du conducteur -de l'auto. - L'auto avance (COl11-

'nlenrt), elle passe S'UT les .g:l~avi.ers non roulé.s (que doit penser le ,conducteur?) -ce 'que font les cantonni,ers au passage de -l'auto ?)

4. L',auto est pas'sée. Une auh~e 3IlrÎv·e ... Quel'}(:~s sont les ré·­fleX!Î.o'll's que vous inspire 'ce tab.leau ?

Page 9: L'Ecole primaire, 15 février 1950

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GEOGRAPHIE

ùes routes Dresser une carte ré.gionale des routes et des chemins; obser­

"Ver la signalisation routière. Les J'outes se sont mllltipliées clans les pays civilisés.

I>e ,tout temps, pour faciliter }es voyages, on s'est préQiccupé de construiTe des routes car,rossahles.

Les ROlUai'l1.s a:vaient siHonné leur vaste empire de voies rec­tihgnes (solideInent .enlpierrées sur une épaisseur de 2 mètTes et reCOl.lNel'tes de llaroges -dall,es), qui rendirent de -grands 'services pen­dant des sièdes (Grand St-BeTnard).

,Les Toutes n1:odernes omt un tracé beaucoup p'lus sinueux, de façon à atténuer tes pentes. Par ,mesure 'cl'-économi,e, leur épais­seur 'est très Téduite. Mais :Les :pierres, 'concas'sées ,el roulées, sont recouv'el'te.s .de goudron ou de béton , ce qui aSSUTe aux véhicules une .'g,rande douceur de roul'eUlent. Le Dr Guglielmetfi de Brigue a iny.enté .Ile ,goudronnage des Toutes.

Les routes dépendent du l'elief. - En plaine, on peut établiT aisément de belles routes, prüpices aux grandes vitess'es.

A ,la 1l110ntagne, de nQllnhralX ouvra,ges d'art sont indispensa­hles : ponts, viaducs, tunnels.

Palifüi.s, la route ,es,calade les 'pentes par de fortes rampes el 'des l.a'cet,s en ·cornkhe, 'suTplombant .des val,lées profondes ·ou des rprécÏlpices verügineux.

Dans le s'eus de l'eur ,COUTS, les -neuves falCilitent le tracé des routes, par>ee que leur vaH-ée :mênle est souvent une route natu­reUe.

Les l'Olltes sont d'importance très inégale. - La route call­tona,l,e es't plus large; eUe 'est goudronnée.

Les routes ",itcinales TeHent p1usl'e;urs localités vOlisines. Elles sont plus étr'oÏtes et beaucoup nl0ïns fréquentées.

Aux routes viennent se raocorder les innombrables chemins ruraux qui desservent 1e te'l"ritoiTe coull11'unal en serpentant à travers -les d1a'nlps. « La route est pour le 'Pas·sant; le ,chemi,n

. ;pour l'ha'bitant». La Suisse Cl un iinpol'tcmt réseau routier. - Les routes du

"a:Lai-s sont coûteus'es . Pourquoi? n suffit 'de considérer une ,cade routière pour constater que

toutes les régions - m,ême 'montagneuses - sont pourvues de J)onnes ,routes.

:- 287 -

Lecture. - Les l'outes modernes. - Il Y a 'loin de la Toute de nos pères, aux eailloux pos'~s sur un -sul l~aviné par de profon­des o rniè:r:es , poussièreus'e en été, poueuse en hi,ver, aux belles routes alctueUes, laDg.es, unies, qu'elles soient ciment'~es, asphal­tées ou 'traitées de In·anière plus 'lnoderne encore par une sorte .de bétonnage -de cailloux et de goudrün, constituant un tapis de l'oulement, souple, 111a1s rési,stant, 'qu.i s'oppose au patinage et au dérapage des voitures. Le bombel11ent des routes disparaît, e'll même tenmps que ~es has-côtés, avec leurs Tigoles d'écouleulent si dangereuse,s .pour les voitul'es. Aujourd'hui, 'les routes sont 'plat.es et de beUe -largeur. Plusiew's 'Véhicuh~;~ peuvent 'chenliner de frünt et se doubler l'un l',autre. De gI'la'l1ds progrès ont été réa­lisés aussi ,en ,ce qui ,conceTne la signalisation. Des écriteaux, li­sibles de loin, ont été dé.posés aux 'carrefours" à Il',enfrée des vil­-les, à l'abord d'une ,côte, d'un vh~age, d'un pas'sage à niveau, ·etc. POUT a-clcroître enco-re la sécurité des voyageurs, on en arri­ve m:êlne -à construiTe des routes spéciales pour la circula'tion au­tonl0bile, les autostrades, où rien ne ,gêne plus les voitures l~a­pides. Plus de 'croisements, p 'lus de 'causes de raLentis,selnent. La h~aveTsée des villes 'et des viillages est évitée. La vüiture file ;] bene aUure, Tégulièrelnent, et réalise « de bonnes l110yennes » .

lVl. Ginat et A. nT eiler.

Les grandes routes ont retl'OLwé leur unin1Cltion de jadis. On ne 'voyageairt, au sièc'le demi,er, que pal' 'les diU'gences, chan­ge'ant de chevaux à tous -les relais de poste.

L'essor des ,chemins de fer p'i'ovoqua 1a désertion des routes; lu,ais 'ceUes-iLÎ r-eprirent toute leur import.anc ,grâce à 1'autonlobi­lîsme.

Le succès de ce nlode de transport nouveau a été prodigieux.

On déplore, 'swiout ·aux alentours des g'landes vi'ltJ.es, l'enconl­brement des principales artèT,es routières, ,qui ne suffisent plus aux bes-oins d'une drcuJation sans ,cesse aOCTue.

L'autolTIobile est un instrument de travail. - Elle est indi,s­pens'able au nlédecin, à l'hoTI1me d'affair,es, au comnlerçant, au pays'an IJ.nême qui ne peut plus 'se Ctontenter, pour ,aIle!' du champ au .J11a:I,ch-é, du 'Lent attelage d'autrefois: 'l'immense majorité des autOilnobiles sont des véhkll'les utilitaires.

Le Icalmion ,aSSlu'e 'les transports liapides .des lllal,dandises au lieu de travail, du dOlnivlÎle de l'expéditeuT à celui du destina­taiTe. Degro.s 'ca!miol1's, « les poids lourds)}, véritabl'es maslodon­tès de t·a route, traînant parfois de .lo'tu·des remO'l~ques, h"1anSpor·· tent ,à 'longues distances 'les denTées périssables: fruits, légunle,; , lait, œufs, bétail vivant, ou eff.ectuent des déména'g.enlents, avec 'le InaxÏ!mull11 de Icélérité, d'un bout à ,J'.autre de :l,a France.

Page 10: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 288-

Les lignes d'autoc((J's se sont muitipliées. - Il n 'est plus de vinage quii ne puiss'e être atteint par la Toute, et, par ,conséquent, va'r les services puhlics de transport d.e voyageurs.

L'aut@·car p.asse partout, luodifi.e ses horaires, multiplie les aTrêts, selon les besoins.

Le trafic routier a tl'ansformé le pays. - Il a apporté la pros­périté dans des Tégions jusqu'.a'lOl~s déshérHées. Il a tboul'ev,ersé profondément 'l"existence des agglomérations isolées du Inond·e et nlême de ~elu's vo'isi,ns im'ln:édiats, f.aute de 'Cihenun de fer. Il a pel"Inis de nouvelLes cultures à la ,montagne.

miettes pédagogiques Ne diTe que 'ce ,qu'il faut, voi'1à :Je ta'Ct; Je dire ,COlmme ' il

faut, voillà .J'esprit; le dire 'quand ;i:l f<aut, yoillà 'le jugement.

* * :1:

Le ;principe p~dalgog'ique de ,Port-Royal que M'me de Main­tenon .appliquait .aux fiUesde St-Cyr était: Fai'l',e des ,caractères droits et des esp,rits justes.

J.-IV!. Guyau ,a ·dit que « .le diplônle ,est Je droit d'ignoper ».

C'est peut-êtr:e assez juste; üe qui ,estceTtain, Ic'est 'que le diplôm'e fOl'Ill!a'Hste, résultat d'études '1e p~us souvent 'livresques, ne jus­tifie 'Pas toujours .l'expérience et' 1~s qua1~tés pratÎlques requises pour les .fonctions auxquelles il permet d'a,océder.

'" * * Des ,études faites en vue d'un diplôm,e s'Ont Î111'puissantes à

aSSlU',er définirtiven1:ent une vi,e intellectue:}'le ,sérieuse; de même que la vie 'Physique, 'eUe ne subs'hste et ne s'entrehent que par une alilm·entafion 'continuel1·e. Sans curiosité d"es,prit, sans un d.é­sir constant d':apprelIldre, p!a.r conséquent, sans 'l·ectures régulières ,et 'l~fléchi'es, on ,est une ,sorte de 'llloI1.Îteur, capable tout au plus ,de la parUe routinière de l'enseÏ'gnem·ent, Blais Î'ITI'P'uissant à al­lumer .la flamm:e spirituelll,e ·et ù YentreteniT.

:;: * * « Les fonctions de professeur, d instituteur, et'c., a.ssocient

un hOmll1le ,au minis,tère salcré de lia religion; ,c',est un~ espèce de saceT'doüe. Ceux qui en sont hOl1'orés ne doivent. p'as être regardés comm'e t'Out à fait gens du nlonde; ils tiennent un rang inter­Jl1édiaü'e 'enb'e le Inonde et 1e Ic.lepgé » . (Abhé Lalal1ll1e.)

- 289 ~

CUBAGE D'UN TAS DE FOIN OU DE FUMIER

Pour trouv'er .le vo1lum.e d'un ta.s de foin, de fumier ou de -pi'erres, etc. , on multiplie généralem'ent ~a hauteul' 'moyenne par la s'ection droi'te prise à 'mi-haut'eur (base Inoyenne). 1. Quel est rie Vidlulne d'un tas de pierres dont la hauteur meS'Ul',e

1 m. 80, 1 m. 20, 1 m. 60, 1 :m. 30 ,et la section dToite 3 m. de longueur 'et _ 2 ml. 50 de largeuT ? .

Solution: Hauteur nl0yenn.e : ~l 8..Q-±.J.,20 j-~,?O _+ 1,30_= 1.475

X 4 Vo'lume: (3 X 2.5) 1.475 = 11 m3 0625

'2. Un tas de foi!ll dont la s,BeHon a 'J,a j'·OI'me d'un tra;pèz·e ay.ant cOlmJme hases 3 .I11. ,et 2 m. 75 ·et <üOlHl!lue perpendi,cu:1aire 2 m. 80, . a COmJlne hauteurs 2 m. 60, 2 .ln. 4.0 , 4 ln. 30 et 2 m. 90. Quel en est le voIulne?

.3. Un tas de fumi,er 'irrégulier a :I,es hauteurs suivantes: 1 111. 80, 1 m. 60, 2 m. 80, l 'ln. 90; la base Inoyenne ayant CO'lnlne 10n­geurs 2 m. 25 et 2 m. 75 et comme .targeur moyenne 1 m. 90. On deluande 1e vo'tulne du tas? Combien d'ares de champs puis-Je fUlneT si je Imets 1 m3 sur 125 In2 ?

·4. Un t,as de foin luesure : base l1loyenne 3 m .. 20 X 2 m. 50 hauteur: 4 ln. 20 et 3 m. 50. Quel est son volume?

RAYON - DIAMETRE - CIRCONFERENCE

1. Ma bkyolette a des l'ayons qui' Ulesurent 0;3-5 ·111. Quel est son diamèh'e?

'2. Sur un pré une 'chèvre est attalchée à un piquet par une corde longue de 5.25 im. Quelle est 1a ;plus grande dhnensi'On d'e la paTltie bToutée?

3. Le diatnètre d'un 'puits drculaiTe nlesure 3.85. Quel en est le Tayon?

4. La roue d'une 'bicy;c1ette .m·esure 2.25 m. de circonférence. Quel 'est son dialnètre ? 'son Tayon ?

5. Une :cOl'de s'est enroulée 21 fois autour d'un treuil de 0.35 de rayon. Quelle ,est sa 10ngueur ?

C. La 'roue d'une voiture a fait 4500 tour,s pour pRPcourir une distanoe de 7 kln. 500. Quel ,est .s'on dia'lnètre? son rayon?

7. La dr,conférence d'une place cir,cul'aiTe luesure 485 m. Quel en est 'le diamètre ? le rayon ?

B. Une bi'c)'lclette a des roues de 0 m. 35 de rayon. Quel chelnin un un cydiste ,aur,a-t-il ,parcouru en % d'heure s'il fait 8560 tours à l'heure?

Page 11: L'Ecole primaire, 15 février 1950

290 -

BIBLIOGRAPHIE

ETUDES PEDAGOGIQUES 1949

L'Annuaire de l'Instruction publique en Suisse comprend d'une part une série d'é.tudes d'ürdre pédagogique, didactique ou psycho­logique d'un .intérê,t tOiUjours a.ctuel, de l'autre des rapports et des comptes r,endus ,relatifs à l'organisation et à ,l'activité scolaires de l'année, L'édition 1949yienrt de 'paraî:bre; elle contient d'abord une étude de Mr Ischer sur l'appréciation du .tr.avail scolléiire et la re­vision du système des notes, et une de Mr Dottrens, sur Pestalozzi et la technique éducative expérimentale, Mr Dudan, directeur du Collèg,e .c<lassique à Lausanne, y fait ênsuite une enquête sur les classe,s nouvelle,s à méthode active, qui se sont étahlies en plusieurs régions ·de France. M.r Montalta, professeur à l'Université de Fri­bourg, y par.la de la profession de pédag.ogue curatif; il indique quelles sont les qualités .exigibles de ·ces éducateurs ,spécialisés. La dernière étude, de Mr Dovaz, disrec'ieur de ~adio-Genève. est consa­crée à l'UNESCO.

La seconde partie comprend des exposés sur l'engeignement prima.ire supéTieur dans le canton de V'aud, sur l'école populaire , dans les Grisons, .sur un problème de médecine scola'ire, la diphtérie; puis un compte rendu de la réunion annuelle des directeurs de l'Ins­trUiction publiq.ue, Iles chroniques scolaires dels cantons .romands, celle de -la Suisse alémanique.

Ce résumé suffit à montreT quelle attention voueront à cet An­nuaire 1949 non seulement les membres de' l'enseignement, mais tous ,ceux dont la profession ressortit à .1a pédagogie et à la .psycho­Logie éducative.

Etudes péda'gogiques 1949. Annuaire de l'Instruction :publique en Suisse. Un volume de 176 pages, 15x22,5, br.oché, Fr. 6.-. Librai­rie Payot, Lausanne,

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- 291-

LE CERCLE

1. Quet est le prix d ' un tapis sCÏTsCulaiTe de 0 m. 70 de rayon,. va­lant 6 fr. 50 'le ·mètre carré?

Solution: Surface du ta'pis: 0.7X-o.7X3.1416 = 1.539 Prix du tapis: 1.539 X 6.50 = 1-0

~. Un ba,ssin ciI~culaire a 1 fJ.ll. 4-0 de rayon. Le fond a été ci.menté à raison de 9 fI'. 80 le m.èLre :carré. QueHe .est la dépense?

4. Un -cel'cIe a pour -rayon 3 ·m. 50; un ,autr,e .a une circonf.érence de 20 nl. 4204. Quelle 'est la difféTence de surface de ces ~ cerdes?

3. Une table l'onde a 1 ,lU. 60 .de diall11ètre. On veut la ,couvrir avec un tapi,s ·de toile drée dépassant les bords de 15 ,~enümèt~'es en tous sens et qui revient ·à 3 fI'. 95 fe luèh'e Icarre. CombIen coûtera le tapi,s ?

.5. Uùe 'porte rectaJt1gulaJi'l'B de 0 ,m. 80 de :longueur et de 2 Inè~res de hauteur est surmontée .d'un cintre demi-:CÎrculaire. Quelle est ,la surface totale de la porte et du cintre?

LE SECTEUR

1. Le rayon d U1l1 secteur luesur,e 60 cnl.; l'arc 95 cm. Quelle est la surface du secteur?

Solution: Surface du 'secteur: 95 X 60 = 2850cm2 2

oC) Un secteur ay.ant un r,ayon de 40 ·cm., 'll1e5Ur,e 30 degrés. Quelle est la longueur de .raire?

.3. Un ferblantier découpe d'une plaque de tôle un s·ecteur -de 40 degrés et de 2 chu. de rayon. Que'1le est la surface du sec-

t'eul' ? 4. Un .secteur de 45 degrés a une .surface de 12 m2 25. Quell~

est la surf.ace du cercle? .5. Lia longueur d'un arc qui corres'pond à 30 degl'és ll1'esure

1 m. 20. Quelle est la tCÎ'l'conférence, le dialuètre, le rayon, 'la .surf.aoe .du secteur, ,celle du ,cerde ?

\H. La surface cl un ce'l'cle nlesure 121m2 5f) et le secteur 4 1n2 35. Combien de .degrés l'ari.gle mesure-t-il ?

Page 12: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 292

Un livre précieux Qui ne connaît, en plaine conlm,e à J-a 'montagne, l:e n01n de

MT l'abbé Ignace Mlariétan? Par quoi est-il l,e plus populaire? PaT ses tirav;aux de vul,gari'Sartion :s:cientifilque, ses 'cours de sciences natureHes" l,e,s promenades qu'i'l f!ait avec sa s{)ciété de naturalis­te.s « La M.1urithi'enne)}, GU l'amour qui le He à ce ,coin de tel~Te d'Ont ill 'c.onnaît les ·moindres 'aSipe'cts ?

'CaT Ml' ·Manié1an n"a pas son p~reil Four savoir où se trou­vent le .pern1quier ou feuphraisre, ainsi que d'autres plant.es ra­res, !La saJ:aillllandre, l,a c01üeuvre d'E.sculape ou bien .le crave des montagnes. Ce professeur sait tout, il a tout vu, parcouru les chemins montagnards et vignerons, il s'Ort d'un long entretien avec 'les m'ara,is de la plaine et "les mm'aines de 3000 mètr·es. Il a tout ap,pris, 'a'V'ec patienoe, avec s'agadté, av,ec persév'érance, avec amour. Maintenant, COllIne nul autre, il possède la scicnce exac.­te du Val'ais. J'aJi bien dif: .la s'ci'enoe. Car, si le savant s'adressc' à nous av'ec des mots à notrte m'e'sure, il connaît cependant toute la structure géoJiogique du pays, les vari!antes de s'a flore et de sa faune, son ethnographie, ses pa'rHcularités de toute sorte qui s'expliquenf à la 'lumière de l'histoire 'ou des manuels savants.

C'est un guide sûr. En S'a cnmpaglllie, aucun dange'r clè se four­voyer. Dés111ez-vous trouveT .l'eInplacement uni,que --en Europe où . s'épanouit la Belu' r.arissime? Demandez-le lui. Bien sûr, il n e vous emmèner,a pas toujours SUT des rout'es asphaltées. Il faudra peut-êtr'e prendre :les échelles d'Albinen, vaT,apper, .s'érafler les m.ains, anais les joi'es de Il'a déoouverte v,a,lent bien ce prix. Au contraire, vous intéres'sez-vous .aux partÎtcularités ethniques d 'Hé­lIens ou d'An'llliviers, aux pilerre.s druidiques, aux pierres à ,cupules? Frappez slans 'crainte à sa 'porte. Une .Ulprès-'luidi de congé, il vous ,oonduiTa sans hésitation v,ers 'les ,lieux désirés. P1al'ce qu'il sait, avec toute la plénitude que ·compte ce t'el"me. Il a appris , tout ,au 'long de .s'es patientes rechel~Clhes, à v'Oir, à découvTlÏr, à cnIll­pl'el1'dre et à ·aimer. A mo.ins que l'anl'Ûur ne soit au comnlence­ment.. .

Igna.ce Mariétan, qui a ins·rruit tant de générations d' étu­diants' .auxqueHes i!l a inculqué un si v1f amOUr du pays pour s'es ri.chess'es, s'e.s variétés et 'sa permanence, se devrai,t de nous '1éguer son « testaulent spirituel», COllTme H .J'appelle 'lui-Inêlne. Des cours, des conférences, d'innombrables .art1cles de journaux, tout ,cela :esf 1'ort bien, mais en partie voué à l'oubli. Quand tout cela s'eTa réuni en volume, une lacune n \exist,era plus dans notre patrimoine artistique et hum.ain. V;o'Î'!là que ,soudain nous nous sentons moins pauvres, parce ·que le ,m,essage d'Ignace Mariétan lui survivra. Nous avons « Am'e et Visages du Valais », que la Librairie F. Rouge de Lausanne vi'ent d'éditer avec un 'soin paT­fa~t. Suite page 294

• - 293-

LA COURONNE CIRCULAIRE 1

1. Ue puits ,cir,culaire nl,e.sure 4 111. 20 de ,diamètre; il est entouré d'un 111UT de 0 m. 40 d'épaisseur. Quelle est 'la surfac,e du mur?

2. Une glac-e 'Circulaire de a.75 de diaInètre est 'entourée d'un cadre Inesur,ant 12 ,cm, de lai'geur. On denlande 1) la surface de ]a 'gla'ce; 2) ·celle du ,cadre?

3. Une pelouse de jaJ.~din TI1.€:surant 4 m. 75 de rayon est ·entourée d'un cillelnin ayant 1 nl. 50 de la'l'gelu'. Quelle est la surf.ace du chenün?

'1. Un ,cercJ.e nl,esure 12 ln. 566 ·de oÎ'rconférence; 011. l'entoure d'une bordure ay.ant 50 Œn. de largeur. QueHe est la surfaoe de ceBe-ci?

D. Une p'lal(je ·rectal1Jgulaire Iuesure 25 nl. de 'longueur ·et 14 nl. de largeu,r; du lcôbé d'une largeur ·la pla:c.e se prolonge par un espace se'l.ui-dflculaire ayant comlue diamètre 'la largeur de la p'la!ce. Toute la surfa,ce est 'entourée -par un·e bande de gazon de 2 m. 50 de largeur. On demande a) 'la surfa,ce de la place ; b) la surface du gazon; c) l,a surfa,c'e totale. Dessine la fi ­gure.

LE CYLINDRE .

1. Une colonne ·cylindrique meSlu'e 30 'C'Ill, de rayon et 6 Hl. de' hauteur. Quel est son volum·e ?

Solution : SUfitace de la has'e 0.3 X 0,3 X 3.14 = 0.2,827

Volll'm'e de la ,colonne 0.2827 X 6 = 1,696

2. Quel vohllue de terre faut-Ï'l elllevè' pour creus'er un puits .cir­èulaire de 150 ·cm. de d~·a·mètre et de 16 lm. de p'l'ofondeur ?

3. Quel est le ,poids d'un tronc de ,chêne cylind.J1que de 5 rn. de l-O'll1g et .de 60 ,cm. de dia,mètre, la densité du bois vert étant de 1,1 ?

4. On v,eut .char'ger ·de bonne terre une pelous·e cil'culaire de 12,6 nl. de rayon. Il faut 1 char de ten1e à 3 fr. po lU' 9 m2. Combien coùte ·ce tr.avaÎ'l ?

5. Un ouvri.er doit ·cons1ruire une citerne de fOI1nle d~~cU'laire. On lui donne lm plan au 1: 50. La (profondeur y 'Cst indiquée par 8 'cm. et le dianlètre paT 7 Cln. QueUes s'Ûnt la circonférance' et la ·contenance de cette dterne? TT = 3,14.

Page 13: L'Ecole primaire, 15 février 1950

294 -

Nous le .savons, souvent nous rouvivrollS ·ce livre, pour en reHre l'un ou 'l'aut·r.echapitr-e, . pour lui demander une lumière. Ce n':eg,t pas un traité sdentiJfïque, et pourtant ·c'est l'œuvre d'un sav.ant. Am-e du Valiais, tout d',abord, si diverse, si attachante, in­fluencée 'paT la 'Constante présenoe de l,a m.ontagne, par les mou­v'ements des populaHons, par toutes les Û'pretés de ce pays exi­g.eant envers ceux ·qui le .servent. ViS'a:ges ·ensuite. Et quel plaisir est le nôtre de pèleriner d'une vallée à l'-autre, avec un si .agréa­bl'e cOlnpagnon. Voici tous ·ce.s petits p.ays vivant leur vie propre, avides de Jeur indépendance et pourtant tous greffés sur la grande VaHée-Inère.

QueLques .illustrations ajoutent encore aux jÜlies de notre 'esprit, m·ais des illush'ations qui la1issent ·bien loin del'rière' eUes les insipides clichés pubHcHaires.

'La llangue de l'.a ut e lU' - puisqu'H faut bien ·en. parler dans le ·cadre de cette. ·reoension - ne recher.che pas les inutiles ef­fets poétiques. Au contact constant ·avec 'la nature, ·ce savant est demeuré d'une grande siInpllÏdté et son style 'aussi est shnple, ' Clair, ·concis. Si on avait un es;prit chi,caneur, on pouTPait rele­ver, ,paT-d, par-là, certains détails plus tout à faH conf01~m·es à la réalité. M·ais oela ne diŒninue en l'i'en la v,aleur de l'ouvra:ge et l'estÎ1ne que ·nous lui portons.

Que voilà un lliv're vivant, d'lU1-e s·cience sûr.e, qui puise s-a substance aux divers visages du p·ays, un livre à notre lnesur-e PTécisre et que, j''Cn ai la fern1'e conviction, nous aurons souvent plaisir à relire. Un chant d'allTIOUr rai.soriné au pays valaisan. Sa place lui était rés·ervée depuis longiellnps dans nos hibliothèque~ , Il l'oocupe .mainteenant avec un rare bonheur.

M'crci, MT M'aI,iétan, de vo,tre -si émouvant testalnent spiri-tuel. Jean Folloniel'.

- Louis dit à J,a-cques: « Pense un nombre; .lnultiplie-le par 3. Multipli.e le résultat encore p.a.r 3. Ajoute le nonlbre que tn avais d"abord pens-é. ComJbien trouves-tu? - 70, répond Jac­ques.» Alors Louis dit: « Tu a'Vais pensé 7. » V:é ri fi.e , puis ,expli­que.

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- 295-

N° 99' VOLUME D'UN TRONC D'ARBRE, D'UNE POUTRE

Pour icuber un tronc d'arbre non équarri on prend le dia­mètre du ,milieu, on cherche la ·surface de 'la section qu'un .rnulti-pHe pal' ~a 'longueur. ~ , . 1

Ex. : D = 0.40.; R = 0.20. SUTf. O.20XO.2ÜX3.14 X paTL = V. Si c'est du boi,s équalTi, on ~multip1ie la ·section nlDyenne par

la L. Ex.: (~2·5 ~~~~) --±-(0.4-.904~L X L. 2 .

1. Une poutre a 4 Ill. de longueur; .Ja section est un ,carr-é de 0.30 .. Quel est le vol'll'me? . .

2. Une poutre équarrie Inesure 5 lm. de long et la section moyenne 0040 sur 0 Ill. 30. Quel est le volum,e?

;3 . Une poutre de ·m-élèze _m.esure 4 m. 50 de 'long; aux deux ex­trémités les sections ont 3 dm. sur 4 d11l. et 25 Œl1. sur 36 ·cm. Quel ·en est 1) 1e volume, 2) le po.i,ds, densité 0.950? .

-L Une bine ·meSUTe 4 Ill. 20 de 1.; le diamètre moyen étant ci e 48 'cm., quel en ' est le volume?

5. Caku'l,e le prix d'uné bille de sa'pin m.esurant 5 Dl. de L,lm. 256 de cirlconférence 11l0yenne, à 65 fr. le lu3.

6. UIlle bille de 5 m. 20 de 1. mesure 3 dln. de d. ,en queue et 5 dm en tête. Quel en est :Je vo'l~nne ?

PYRAMIDE (Violume)

j. Une 'Pyran:lide à base carrée lnesure 20 ·cm. de côté et 35 cnl ­de h. Quel est son volume?

Solution: 'Surfaee de la base: 20 X 2.0 = 40.0 enî2 Volume: 400 X 35

3 466 'cn13 OiU 4 dln3 66

:2. Un monunl'ent funéraire en illlarbr:e a la fOPlne .d'une pyramide rectangulaire, dont la base meSUT-e 0.85 m. de 'long sur 0,3 m. de large. La hauteur du lTIOnUment est de 1,8 lm. Quel est 'son poids, si la densité du maTbre .est de 2,4 ? .

3. Quel est le volume en centimètres ,cubes d 'une pyranl1de dont 'l.a base ·a 85 oenthl1ètres ,carrés de sUTfaoeet la hauteu.r 0 ln.

15 ? -1-. Une 'Pyram'1de ,en ar.gent a 23 cenltimètr.es ,carrés de base et

1 dm. '5 de bauteur. Que'l en est le poids si le dédmètre cube d'argent pèse 10 kg. 47 ? .

5 . Cakul,ez le volulne d'un presse-·papier ayant la forule d'une pyra'mide 'lnesurant 15 ,cm. de hauteur et don~ 1~ base, est un triangle de 12 'centirnèb'es de base ·et de 6 cenhmetres CIe hau-teur.

Page 14: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 296-

"Un chef de cordée.

Paul PERRIflRD

Vous regapdez 1a figure jointe il tces lignes, et vous vous dites : 'Ce n',est pas le type de l',œlcpiniste. Cette iphysi01Ilomi,e calnle et se­reine, ces yeux <clairs et ,confitants" ces 'lèVl~es tpTHes il sourire à quelqu'un, tout cela rappeLle plutôt un vis'a'ge de ... régent. Vou~ ne vous y kO'lnpez pas. Et pourtant, vous ne l'avez ja'ln.ais l~n­eonh,é dans les conférences .ou dans 'l'-annuaire du Départelnent de l'inslt'ruction publique. Il s'agit en .effet d'un col'lègwe friboul'­geois qui ,enseigna pendant 30 ans , (de 189'8 il 1928) dans l'éco1c vüa'ageoise de .cugy. 'C'est dans ,ce modeste -cadr,e, avec l'école com,me ,cenh'e d'action et l'éigHse conHue ,centre d 'attraction, que Paul P'erriard a répondu sans ,cesse à 'l'appel de la Providence ; c'es.t' de ,Là qu'il -a rayonné au loin C'Olnme le héraut de Notre­-Dame, l'alni des jeunes, l'énlule de Pierre Giorgio Frass:ati, lUl

Suite page 298

- 297-

LA PYRAMIDE (surface)

1. Une pyranüdea pour base un 'carré de 0. m,ètre 30. de côté; la , hauteur de chaque triangle l.atér,al est de 0. m. 60.. TTouvez la su;rface totaLe de 'cette ,pyramide.

Solution: Surfaoe de ,la base: 0..3 X 0..3 = 0..0.9 Sulfa,ce d"un tri,ang'l'e: 0..3 X 0..60.

--- - = 0..0.9 2

'Sud'ace des 4 triangles: 0..0.9 X 4 = Q.3G Sl1m:ac,e t'otalle : 0..36 + 0..0.9 = 0. ,45

2. Une 'pyranlide a pour baise un triangle de 0. 111ètre 80. de ba.se et de 0..65 de hauteur. La hauteur de ,chaque triangle latéral IneSlœe 0 InètI,e 50.. Trouvez 'la surface totale de 'la pyraITItide.

3. Cal.culrez 'l.a surface latérale et lIa surface tota1e .d'une pyralntde 'à base ,can'ée de 5 mè'br,es de 'côté ,et de 6 lnètves d'apothème.

4. Une pyl'-anlide en ivoire a pou.r base un IcaTl"lé ,de 4 cm. de 'côté. Son apothèm-e est de 6 'cm. 50. Cmnbien coûtera 'la cis.elure de ,cette pyrallnide SUT toutes SlèS faces à raison .de 2 1'1'. le cm2 ?

5. Un toit en fOl'tlne de pyra'mide a pOUl' base un carré de 24 111.

de pourtour. La hauteur des tl'i'angles 'latéraux est de 7 m. 30.. Que coûteT'a la couverture de ,ce t'oH -à 6 fr. 5Û' Je m2 ?

LE CONE (surface)

1. QueLle ,est fla surÏa'ce I.atéI~aile d'un cône dDnt l'e diat111èh'e a. 3 m. 50. et :l'apothèlne 2 m. 40 ?

Solution: Surf.a,ce laJtérale : 3.50. X 3.15 X 2.40 --2- = 13,188

2. QueUe sUl~face de papier recouvrira entièreIuent un pain de sucre ,cOlüque :dont la hase 'a 10. .oentÎ1lnètres de rayon et dont l'apolhèIne 'mesure 0 ,ln. 70?

3. Une tour -cylirnld .. flÎque a 6 mèb~s de dilamètr.e; eHe -est Sill'JnOU­tée d'un toiit pointu dont !l'arête a 3 -fi. 80.. Calcule ,le prix de 'lia toiture en a.'rdoi's"es à 18 francs le 'm2.

4. Cal-cule '1a surface totaJe d'un cône dont le rayon de la bas-e a 2 m. 6'0 et l'apothèIne 4 ln. 60.

5. On veut ,construire un kiosque de jal~din de fOl'me Iconique ayant 1 Ill. 80 de rayon de basle et 3 -m. 20 d',apothème. On emploie pour cela du bois valant 5 fT. 50 le m2. Quelle sera la dép'ens:e, :si tont le kiosque, y c0111pris Je plancher, est du mêll1e bOÎJs?

Page 15: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 298-

foyer ,de chal'eUir surnaturelle -et d-e lumière spirituelle, un vrai chef ,d,e ,cordée dans 'l'asüens'Ïon chréüenne de beaucoup d'âmes d'ladoleSJoents.

Monsieur 'l'abbé Pachoud a l~aconté ta vie de ,eet éducateur populaÏ1'e avec une viv,areité prenante et en un style qui v,~us tiTe en avant. A lire 'La vie du « Régent de Gugy», nous nous sentons entraînés àsa suite et somm'es en luênle temps fi-ers de ce que 110h'le corpor,ation s'est enri.chi,e d'une personnalité admirable. Ceux qui 'lJi'ront Iles étapes du ,chef de cO'rdée Paul Perriard ne seront pas déçus.

Un 'chef d-ecol'dée Paul Pel'l'Ïal'd, en vente chez Monsieur l'Abbé R. Pachoud, rue Ga,choud, Fribourg.

MARIANNE MASSON - MON AMI PIPO ::: )

On pensait bien qu'il devait y avoir une suite à la délicieuse histoire des enfants Jeandelize qui commence dans « Caro et Cie », se poursuit dans « Graine d'hommes» et s'achève avec « Mon ami Pipo ». Marianne Masson 'a composé ce troisième panneau avec non moins de bonheur que les autres.

Comme les deux précédents, ce livre plaira non seulement aux enfants réfléchis mais encore à ceux qui aiment la beile aventure. lVIon ami Pipo, qu'est-ce d'autre que la captivante aventure d'un jeune garçon égaré dans la jungle d'un conflit familial, qui se cherche lui-même, qui .tâtonne et se blesse, qui sa,igne et qui pleure, mais qui finit quand même par rire, car il arrive un beau jour dans une clairière paisible et sûre: la famille Jeandeilize. Désormais, il sera en sécurité,car, après de paLpitants épisodes, _Pipo, sur le point de sombrer dans le désespoir le plus amer, saisit les mains qui se tendent et remonte à la surface. Son foyer menacé se re­construit et c'est par ,une explosion d'allégresse que se termine cette œuvre dans laquelle palpitent quelques-unes de ces petites flammes dont la lumière balise la sombre terre des hommes: des âmes d'enfants.

Clarisse de Meuron a illustré « Mon -ami Pipo » de vivants cro­quis prolongeant et animant l'histoire.

*) Marianne Masson - Mon ami Pipo. Un volume de 192 pa'ges. 14x19, avec des dessins de C. de Meuron dans le texte, relié sans couverture en .couleurs Fr. 6.-. Librairie Payot, Lausanne.

- Pourquoi un hO'lnttne qui pense est-il eomlne un IniToir? (R. ,P,a1'ce qu'il réfléchit.)

- Il y a dnlq pi,geons slUr un arbre; un chasseur tire et en tue 1. Combi,en len reste-t-iJl? (R. O.)

- 299-

LE CONE (volume)

1. Un 'côn-e en bois a pour bas,e un ,c'encle de 3 -dm 45 de surfa.ce et pour hauteur 0 111. 75. Qlle'! est le vu]ume en déci1nètres cubes?

SoIu~on: Vo-lulne du cône: 3.45 X 7,5 3 =8.62

2. Un 'cône de granit ,a pour base un oer.oJ.e de 4 -dm2 35 d6 surfaoe et pour hauteur 80 'cenHlnètres . Que'l en est le poids si le décimètre ,cube pèse 2 k. 72?

3. Cakulez le volume d'un cône de 48 centimèrtres de diamètre et de 36 centimètres de hauteur?

4. Cakul'ez le poids d'un pain de 's.ucre de 0 m. 70 de hauteur, si le ,dilallnètre à ta base est de 0 ln. 30. Le décimètr.e cube de ,sucre pèse 1 kg. 6.

5. Une meule de blé d-e forme ,cylindrique est terminée en fonne ·conique. Cette meul,e a un dia'lnètre de 3 'ln. 20, et une hau­teuI~ totale de 6 mètres. Sachant que !la hauteur de la partie conIque est de 1 111. 20, on de mande quel est 'Je vol·ume total de cette Ill-eule de bJé.

LA SPHERE

1. Cakulez la .surface et le vO'lum,e d'rune sphère de 1 rm. 30 de rayon.

Solution: SUllface du ,cercle 1.3 X 1.3 X 3.14 = 5.306 Surface de la sphèr·e : 5.306 X 4 =21 ,224 Voiume de la sphère: 21,224 X 1.3

3 ---- 9.19

La surface .de la sphère est égaLe à 4 foisceUe du cerc1è; pour trouver le vO'lume on InultipHe 'cette surface par 'le V3 du rayon. 2. ,Un ballon a la fOlme d'une sphère de 5 Ul. de rayon, on de- '

ln~ll'd.e combi,en de In2 d'étoffe il farut pOUl' l'enve'lopper et conlblen :de In3 de Ig.az 'ce balion peut ,contenir TT = 3.14.16 ?

2. ~ne ,:pierre de granit est tahllé en forme de sphère parfaHe. L e dla'metre IInesure 0,3 ln. On voudrait savoir le poids de ,cette pieri'e si 1a densité du ·granif est de 2,7 (TT 3.14).

4. Un bo'l hélnisphérirque a 0 ~m. 14 de diamèh1e. QueUe est sa ca­pacité ,en décilmètres cu'bes, en décilitres?

5. Une chaudière 'cylindrique esf terminée par 2 hémisphères de .lnême diamètre que l,a ,chaudière. Le diamètre est de 0 m. 80 ,et la !longueur de 'la parUe cylri.ndTique est de 2 m. 40. Quelle ,est, en Ilnètres cubes lIa Ic.a;p'adté de eette chaudière ?

Page 16: L'Ecole primaire, 15 février 1950

- 300-

HISTOIRE DU COSTUME :::)

La variété des sujets présentés dans 1a collection Orbis Pictus en est un des agréments; elle vient de s'enrichir d'un 5ème volume consacré à l'histoire du costume. On y montre que ce fut la mode au cours .des siècles, depuis les anciens Egyptiens jusqu'au «Zazou» de 1942. On lira avec profit et plaisir des considérations sur un thème charmant qui ne cessera de susciter des discussions passionnées - ne serait-ce que dans le monde féminin.

*) Rosanne Leclère: H1stoire du ,costume. ' La mode au ,cours des siècles. Orbis Pictus 5.-. Un volume de 56 pages, 12,5x19, avec 22 .planches en couleurs, relié. Fr. 4.20. Librairie Payot, Lau­sanne.

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- 301-

CALCUL DES DISTANCES

D'après la :ca'rt-e évalue la distal1ioeen km .. à vol d'oiseau: 1. de Sion à Mal'ti.gny, -

Sion. à Si,erre, Sion à Vièg·e, Sion à Belme, Sion à Zudch, .Sion a Bâle.

Solution: Sion M.artigny = 13 'CBl. 5; éche l'1e 1 : 200,OOQ Distance: 13,5 X 200,000 = 2,700,000 cm.

= 27,000 m. ou 27 lun. '2. De ta locaJité à cha·cune de ceHes désignées ci-dessus. 3. de Zurich à Paris

.Londres, » Rome,

StockhO'lul, Vi'enne, Berlin . .

CALCUL DES DISTANCES

1. QuelLe es't ·La distance de Sier'l'e à Brigue, sadl.aJ.1t qu'un cy­cliste roulant ~à 16 km. ft l'heure a fait 1e trajet sans arrêt en 2 h. 35 minutes?

Solution: En 1 h. il parcourt 16 k1l11.

en 1 'ln. 16 : 60 et en 155 m. 16 X 155

- 60--- = 41 knl. 1/3

2. Un piéton ,parcourt 1800 m. en 25 nünutes. Quelle distance aur.a-t-iil ·effectuée de 8 h. 45 à 14 h. 15, .s'i:l 's'est aTrêté 1 h. 14 pour -dîner?

3 . Quelle est 'la distance de Riddes à Martigny, sa<chant qu'un auto'mobilist-e roulant à 112 IU11. à l'heure ·a fait le trajet en 7 'minutes?

4, Lors d'une c0111péti:tion spOl't1ve un 'Coureur a par,couru la dis~ tan'ce :Marti'gny-Branson-FuHy-Charrat-Guercet-,MiaIl1igny en 2 h. 10 à raison -de 7 km. à l'heure. QueUe distance a-t-il cou­verte?

5. Quelle est 1a distance de ZU1~~ch ·à RO'lue, sruchant qu'un avion pal'-cour.ant 400 km. à 'l'heure a .ef.fectué 'le par,cours en 1 h,

-42 m.?

Page 17: L'Ecole primaire, 15 février 1950

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CALCUL DU TEMPS

1. Un ,cy,c1iste 'parcourt 17 k!fil . à l'heure; il se rend dans une localité distante de 1305 km. A queUe heure arrivera-t-il, sa­chaJIllt 'qu'il p,a:rt là 8 h. 15 et f;ait une halte de 35 minutes dans une locaIHé i!fitermédi'ah~?

,Solution: Durée de la cours'e : 135 : 17' = 7. 56' 28" H ia'rTIive à 8 15' + 35 + 7 56' 28" = 16 h. 46' 2.8'

2. Un train dir,ect part de Genève à 8 h. 05. A queUe heur'e Rrri­vera-t-iL ·à ,Co!l1stauoe, s'11 .s'arrête 20 minutes dans ' les gares et s'iol f 'ait en, moyenne 94 km. à l'heure? La distance entre les deux Incalités est ,de 385 kUl .

3. CO!lnhien de tel1liPs TIlettrez-vous pour vous Tendre à :pied de Sierl"e à Montana ,en suivant la ,route qui a un développem.ent de 14 lun. 800. Vous faites 4 km. à l'heure. A queUe heure a'r­rivez-vous, si vous partez à 5 h. 2{). Vous v·ous ,an'êtez 35 mi ­nutes en Toute?

4. Un avion est parti à 15 h. 10 de Dubendo'rrf (Zurich). Quand arrivera-t-il ,à Londr·es, ·si la distance entr,e 'les deux ']ocilités est ,de 760 1\.111.; la vit.esse horaire étan.t de 400 km. ?

CALCUL DES VITESSES

1. Un automobilliste .parcourt 225 Ion. en 2 h , 10. Quelle est sa vitesse ,à l'heure ?

Solution: 2 h. 10' = 130'; 225 X 60 1 -- --- - = 1031113

130 '

2. De Martigny au Grand St-Bernar,d la distance est d'e 42 km, A queN,e vHess'e un piéton a-t-i,l effectué ·ce parcours, sachant qu'il .est parti de Martiogny à 5 h. 20,. ,qu'il est arri.vé à des­:till1aNon à 16 h. 50; il s'est arrêté 1 h. 30 en 'COlUcS de rout'e.

3. Un cydiste p.a1l'ti de Sierre à 8 h. 30 est arrÎ'\/ié à lVlartigny à Il h. 20, QueHe ·a été sa vitesse à 'l'heure, sachant qu'il s'e~t arrêté 25 l11ill1ut.es à Sion; distan.ce .entre Sierre ·et M.arHgny 45 km.

-4. Un avion parti de Châteauneuf à 16 h. 20 est arrivé à Londres

à 18 h. 55 . Quelle a été sa vitesse à '1 'h oo-re, l-a dist[tnce entre les deux arél'odpomes étant de 812 km. ?

5. Un ,autO'luabi'li,ste parti de M,al'tigny à Il h . 10 est al~rivé à Lausanne à 12:0'5. QueUe a Hé sa vites!se, la distance étant de 70 kUl. 5'00 ?

Page 18: L'Ecole primaire, 15 février 1950

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