israël actualités n°334

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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GRATUIT - Numéro 334 - Edition du 3 Février au 9 Février Journal israélien en langue française

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Directeurs de la publication

Rédacteur en chefAlain SayadaTel: 06 68 17 25 55Israël Actualités est une marque déposée en France

Régie publicitaire exclusiveOméga Editions77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFranceCrédits photoAlain Azria : 06 21 56 22 13Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Patrick Haddad : 01 43 63 26 02

Distribution - Publicité Strasbourg Logann Strauss : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Provence Alpes cote d’Azur David Botbol : 06 68 17 25 55Distribution - Publicité Rhone Alpes Ylan Alezra : 06 68 17 25 55

Editeur2SCOM Limited50 Rehov DizengoffTel Aviv

Les annonceurs présents dans le journal sont seuls responsables du contenude leurs publi-cités. Le journal ne saurait en être responsable.

Les Juifs de France en ébullitionCe weekend a eu lieu le salon Icube à Paris, que la commu-nauté juive attendait... Et pour cause, après les événements du 9 janvier 2015 durant lesquels quatre personnes furent assas-sinées par un fondamentaliste musulman ayant la haine de la société, et plus encore celle des Juifs... Les visiteurs se sont déplacés en masse pour se ren-seigner sur les éventuelles op-portunités qui se présentaient à eux en matière d’installation, de logement et d’emploi. Ils étaient avides d’informations et fran-chement inquiets de la situation en France...

Un fait surtout était évident : les Juifs de France ne se sentent plus en sécurité, ne voient plus quel pourrait y être leur avenir, et sur-tout celui de leurs enfants... Se-lon une récente estimation, dans les cinq prochaines années, plus de 120 000 Français de confes-sion juive devraient faire leur Alyah (pour laisser leur place aux fondamentalistes musulmans qui gangrènent la France de l’in-térieur). Cela représente plus de 25 % de la communauté juive de France...

Pour montrer l’importance que le gouvernement israélien porte à cet état de fait, le ministre du lo-gement et de la construction Ury ARIEL avait personnellement fait le déplacement à l’occasion du salon ICUBE. Différentes asso-ciations et Mouvement Sionistes comme l’AMI et l’OSM étaient également présentes pour ré-pondre aux questions que les Juifs de France se posent aujourd’hui...

Les événements les plus drama-

tiques se succèdent, la montée des extrêmes, à gauche comme à droite inquiète, et il n’est pas étonnant que l’on veuille savoir jusqu’à quand les Juifs de France auront leur place dans ce pays... Avec, en toile de fond, une question récur-rente : le conflit israélo-palestinien et la façon dont les médias traite l’information souvent jugée parti-sane par une communauté lassée de devoir rendre des comptes sur ce sujet. C’est à ce titre que l’Union des Patrons Juifs de France, organise un colloque le Dimanche 8 Février 2015 sur le thème suivant : « La responsabilité des médias dans le développement de L’antisémi-tisme en France », avec des inter-venants de premier plan...

Une autre date est à graver dans nos agendas : celle du Jeudi 12 Février 2015. Il faudra alors venir nombreux, boulevard Voltaire, à Paris à 19 heures, pour commé-morer le neuvième anniversaire du lâche assassinat d’Ilan Hali-mi, avec une pensée toute parti-culière pour toutes les victimes de la barbarie des fondamenta-listes musulmans... Dj Sellam, les enfants Sandler, leur père et Myriam Monsonego, de l’école juive de Toulouse, les victimes du musée juif de Bruxelles, celles de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes… Pour eux, pour nos enfants, nos frères, il est important de répondre présent, de montrer notre solidarité, mais aussi d’affir-mer haut et fort que le temps ou les Juifs étaient emmenés comme des moutons à l’abattoir est révolu…

Am Israel Hai Alain Sayada

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le président de la Chambre des représentants américaine, John Boehner, a invité le pre-mier ministre israélien Benya-min Netanyahou à s’exprimer lors d’une session conjointe du Congrès le mois prochain, et de discuter de la menace iranienne.

« En ces temps de défi, je demande au premier ministre de s’adresser au Congrès sur les graves menaces que posent l’islam radical et l’Iran à notre sécurité et notre mode de vie, » a déclaré Boehner dans un communiqué.

Netanyahou a accepté l’invitation, selon un responsable israélien, ajoutant que le premier ministre explorait la possibilité d’une ren-

contre avec Obama lors de sa vi-site.

Boehner, dans un communiqué publié mercredi, a également re-poussé l’appel du président Ba-rack Obama au Congrès pour retarder de nouvelles sanctions contre l’Iran sur son programme nucléaire.

Boehner a dit que Netanyahou est tout à fait capable de répondre à cette question.

Le voyage aura lieu cinq semaines avant les élections israéliennes du 17 mars, et pourrait donner un coup de pouce à Netanyahou auprès des électeurs et l’aider à souligner son principal thème de

campagne qu’il est le mieux placé pour lutter contre les menaces sé-curitaires régionales.

Les sondages d’opinion montrent que son parti est coude-à-coude avec le parti travailliste, mais lui donnent une meilleure chance de former un gouvernement de coali-tion avec la droite et les factions religieuses après le vote.

L’invitation tombe un jour après que le président américain Barack Obama a dit dans son discours sur l’état de l’Union qu’il opposerait son veto à toute loi qui durcirait les sanctions contre le programme nucléaire de l’Iran.

Boehner informait le groupe répu-blicain de son invitation lors d’une réunion privée. Il a dit qu’Obama attend que le Congrès reste les bras croisés et ne fasse rien alors que l’administration « négocie » (ou pas) avec Téhéran.

La réponse de Boehner est très claire : « Hell, no » (ou « absolu-ment pas » en français).

Netanyahou invité à parler de l’Iran au Congrès

L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Ron Dermer, a re-jeté la responsabilité de l’inci-dent protocolaire lié à la visite de Benjamin Netanyahu au Congrès américain en mars sur les républicains, dans une décla-ration au magazine The Atlantic publiée vendredi.

La Maison Blanche avait fait part de son irritation le 21 janvier à l’annonce par John Boehner, pré-sident républicain de la Chambre des représentants, que le Premier ministre israélien avait été invité à prononcer un discours au Congrès.

L’exécutif n’avait été prévenu par les républicains que peu avant l’annonce publique de M. Boeh-ner, apparemment un écart proto-colaire en ce qui concerne la visite d’un chef de gouvernement étran-ger.

Le discours aura lieu le 3 mars, et sera consacré à l’Iran et l’islam radical.

Selon Ron Dermer, les discussions ont commencé début janvier à l’initiative du bureau de M. Boeh-ner, le «speaker» de la Chambre. La décision finale d’inviter M. Netanyahu a été prise la veille de l’invitation publique, a-t-il expli-qué dans un questions-réponses

par courriel avec un journaliste de The Atlantic.

«On m’a aussi clairement dit qu’il était de la responsabilité du +spea-ker+, et que selon le protocole normal le bureau du +speaker+ devait informer l’administration de l’invitation», explique Ron Dermer. «C’est pourquoi j’ai es-timé qu’il n’aurait pas été conve-nable que j’aborde le sujet avec l’administration, notamment lors de ma réunion avec le secrétaire d’Etat, avant que le +speaker+ ne les informe».

Barack Obama ne rencontrera pas Benjamin Netanyahu lors de son passage à Washington.

La visite du Premier ministre is-raélien intervient alors que les ré-publicains tentent de faire adopter par le Congrès une loi de sanc-tions contre l’Iran avant même la conclusion des négociations inter-nationales sur le nucléaire iranien, malgré la menace de veto de Ba-rack Obama.

«Le Premier ministre et le pré-sident ont eu des désaccords, mais le Premier ministre n’a jamais in-tentionnellement manqué de res-pect au président», a ajouté l’am-bassadeur.

Netanyahu à Washington: l’incident protocolaire est la faute des républicains

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Parce que 70 ans après la Shoah, l’antisémitisme progresse dangereusement

dans toutes les strates de la société française, dans les esprits, les pa-roles, et les actes, que tout signe d’appartenance juive expose à la haine et aux agressions.

Parce que la plupart des medias , reprenant à leur compte la propagande ara-

bo musulmane , diffuse une image calomniatrice et diabolisante d’Is-raël et de ces citoyens, au mépris de la déontologie la plus élémen-taire , des réalités de terrain, des faits historique et des principe du droit international.

Parce que l’ »antisionisme «, posture idéologique fantas-matique fondée sur le refus

de reconnaitre au seul peuple juif, le droit à l’autodétermination sur la terre de ces ancêtres, n’est autre que l’avatar contemporain de la judéophobie.

Parce que un régime totali-taire en voire de nucléari-sation a promis d’ »effacer

Israël de la page du temps », que les organisations terroristes isla-mistes appellent quotidiennement au massacre des juifs.

Parce que l’état d’Israël est le seul et unique garant de l’avenir du peuple juif, non

seulement sur sa terre mais aussi en diaspora.

Parce que son ingéniosité, son sens de l’innovation, ses performances, sa crois-

sance, son dynamisme et son éthique en font un exemple dans un monde confronté à une pro-fonde crise économique et morale.

Parce qu’il contribue, par son intelligence et sa créativité, à améliorer la qualité de vie

de l’humanité tout entière.

Moi juif/juive de France, ami(e) d’Israël

J’exprime haut et fort mon soutien envers l’état du peuple juif.

Je suis témoin de la réussite exemplaire de ce jeune pays aux accomplissements inéga-

lés dans des domaines aussi variés que les nouvelles technologies, la médecine l’agriculture, le déve-loppement durable, l’éducation, la culture etc.

J’exprime ma fierté envers ses valeurs et son excellence sa-lué par douze prix Nobel.

Je suis solidaire de son peuple, menacé par les visées ouver-tement exterminatrices de ses

ennemis.

Je souscris et j’adhère au pro-gramme de Jérusalem

En donnant au KKL, artisan de la renaissance de l’indépen-dance juive, incarnant mieux que quiconque la réalisation de rêve de Theodor Herzl

SIMHA FELBERDélégué Général en FranceOrganisation Sioniste Mondiale

Pourquoi je soutiens Israël

84.4% des Palestiniens trouvent les attentats en France « sus-pects », et affirment soupçonner Israël d’ « y être pour quelque chose », révèle un sondage mené par Ma’an et publié la semaine dernière dans la presse arabo-phone.

Selon cette enquête menée par l’agence de presse palestinienne, 5.142 des 6.090 personnes interro-gées pensent que le Mossad a joué un rôle dans les attentats contre Charlie Hebdo et l’HyperCacher les 7 et 9 janvier dernier.

Seulement 8,7% des répondants affirment que ces attentats sont le résultat d’une flambée du radica-lisme islamique en Europe.

Mais ces résultats sont à peine sur-prenants.

Depuis mi-janvier, la presse pa-lestinienne ainsi que des représen-tants de l’Autorité palestinienne, du Hamas et de plusieurs pays arabes accusent Israël – plus ou moins directement – d’avoir fo-menté les attaques et se font l’écho de théories du complot.

Sur une chaîne de l’Autorité pales-tinienne, par exemple, le journa-liste Akram Attalah parle très clai-rement d’ « opération israélienne à visée démographique ».

« Ces ‘attaques terroristes’ ont servi les intérêts d’Israël, tant et si bien que les organismes gou-vernementaux se sont même fé-licités de la prédiction de plus de 10.000 nouveaux immigrants Juifs français pour l’année 2015″, a-t-il déclaré.

« Nous avons tous été témoins du professionnalisme et de l’entrai-nement des ‘terroristes’. Qui nous dit qu’ils n’ont pas été formés par le Mossad et n’ont pas reçu leurs armes d’Israël? », s’est interrogé un journaliste, par ailleurs membre du comité de direction du Fatah (le parti de Mahmoud Abbas, ndlr).

Selon Yahya Rabah ces attentats sont un avertissement de Jérusa-lem à Paris, et une tentative d’ef-frayer la France pour avoir soute-nu la création d’un Etat palestinien à l’ONU.

Pour 84% des Palestiniens, Israël a fomenté lesattentats de Paris

Nous avons appris la dis-parition du très célèbre ar-tiste peintre tunisien Vic-tor Sarfati qui a marqué l’art pictural judéo tunisien tout comme ses grands prédécesseurs, Jules Lel-louche ou Maurice Bes-mout- Bismuth, dont les œuvres sont mondialement connues. Toute notre ré-daction présente ses plus sincères condoléances à la famille et aux proches.

YLellouche

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

C’est sous le coup de l’émotion, mais aussi pour saluer la parole forte du discours du Premier ministre que Yoël Benamou, producteur de Shimi Tavori, a réalisé et publié un clip sur les réseaux sociaux. Vue plus de 122 000 fois, sa vidéo est le buzz du moment.

« C’est une vidéo que j’ai réalisée en quelques minutes. Je n’aurais jamais pensé qu’elle connaîtrait un tel succès », annonce d’emblée Yoël Benamou. L’homme est un touche-à-tout de talent et une fi-gure incontournable de la commu-nauté. Spécialiste du loisir et de l’événementiel, il est le créateur du club Timora qui, chaque année, emmène de nombreuses familles en Israël et leur organise des va-cances de rêve pour les fêtes de Pessah. Traiteur gastronomique, il officie au sein des prestigieux salons Hoche, à Paris 8ème arron-dissement.

Mais Yoël est aussi un pro de l’in-dustrie musicale qui produit l’ar-tiste israélien Shimi Tavori depuis des décennies. Il est aussi l’auteur des adaptations françaises des plus grands succès du chanteur : « Vivre au soleil », « Mourir en toi »… Une corde de plus à son arc qui lui a donné l’opportunité de se mettre au service de la communauté une fois encore après les attentats de janvier 2015. « J’ai été très tou-ché par les mots de Manuel Valls à l’Assemblée Nationale sur l’an-tisémitisme en France. Ce qu’il a dit était tout à la fois mémorable et unique. Et quelle que soient les opinions politiques qu’on puisse avoir, j’ai trouvé qu’il fallait re-connaître et honorer tout autant ses paroles que son courage. »

C’est donc en musique et avec la complicité de son ami de toujours Shimi Tavori que Yoël décide alors de rendre un vibrant hommage au discours du Premier ministre. En quelques minutes, il réalise un clip reprenant, sur une chanson de son acolyte intitulée « Rahel », les mo-ments forts et les paroles les plus touchantes du discours de Manuel Valls sur l’antisémitisme devant les députés.

Un clip qu’il partage ensuite sur les réseaux sociaux, conscient que tout message fort n’a de sens, de nos jours, que s’il est vu par le plus grand nombre. « Je n’ai pas publié ce petit montage vidéo pour affi-cher des opinions politiques, bien au contraire, car dans l’ensemble, je ne suis pas du même bord que le gouvernement. Mais on se plaint

suffisamment lorsque la classe politique dans son ensemble ne défend ni ne protège les Juifs de France. Aussi, lorsqu’un respon-sable de premier plan va aussi loin dans son discours et prend des engagements aussi forts, est-il im-portant de le dire, de l’en féliciter, de l’en remercier, et surtout de le faire savoir. » Et c’est le but de ce très joli et très émouvant clip.

Le public ne s’y est d’ailleurs pas trompé : la vidéo a collecté, en quelques jours à peine, plus de 122 000 vues et des milliers de partage. « Cela signifie, je pense, qu’elle a ému et plus à des gens bien au-delà de la communauté juive et cela me touche, reprend Yoël Benamou. Shimi Tavori, lui, est également très content qu’une de ses chansons ait servi cette cause. Le chanteur a tenu à poster également une photo sur les ré-seaux sociaux partageant les mots symboliques : « Je suis Juif, je suis Charlie. » Et s’étonne du silence des artistes français juifs. « Il y a des personnalités bien connues dans notre communauté, s’agace Yoël Benamou. Des célébrités qui ont su faire de leur identité et de leurs origines un paramètre de leur succès. Ou qui, tout simplement, n’ont jamais caché qu’ils étaient juifs. Je m’étonne qu’aucun n’ait eu envie d’apporter son soutien à la communauté et en particulier aux familles des victimes. »

Tiens, quand on y pense, c’est vrai que tout ce silence est presque assourdissant. Certes, on a vu Bruel et Goldman marcher à Paris et à Marseille. On aura vu aussi quelques pancartes « Je suis Char-lie » sur les murs facebook et les posts twitter de nos artistes. Mais aucun concert de soutien ni de collecte pour les familles, aucune prise de parole. Pourquoi ? La peur ? L’égoïsme ? Quoi qu’il en soit, il n’est jamais pas trop tard pour bien faire. A bon entendeur…

Shimi Tavori et Yoël Benamou : la vidéo du buzz

La chancelière allemande, An-gela Merkel, a jugé lundi « hon-teux » que des juifs soient tou-jours la cible « d’attaques » ou de « menaces » en Allemagne, 70 ans après la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz.

« Il est honteux que des gens, en Allemagne, soient frappés, mena-cés ou attaqués parce qu’ils disent qu’ils sont juifs ou parce qu’ils prennent parti pour Israël », a dé-claré Mme Merkel lors d’une cé-rémonie organisée à Berlin par le Comité international d’Auschwitz, une organisation de rescapés.

« Nous ne voulons pas de paroles racistes (…) contre les juifs (…), contre les gens qui ont trouvé en Allemagne un nouveau foyer ou qui ont fuit chez nous la guerre ou les persécutions », a insisté la chancelière, à la veille du 70e an-niversaire de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Bir-kenau par les troupes soviétiques, le 27 janvier 1945.

Trois cents survivants sont at-

tendus mardi à Auschwitz, dans le sud de la Pologne, où plus de 1,1 million de personnes, dont un million de juifs, ont péri. Plusieurs chefs d’Etat, parmi lesquels les présidents français François Hol-lande, allemand Joachim Gauck et ukrainien Petro Porochenko, sont également attendus.

« Il faut nous opposer à l’antisé-mitisme et à toute autre forme de racisme », a encore insisté Mme Merkel, rappelant que 100.000 juifs vivaient aujourd’hui en Alle-magne.

Comparant l’Holocauste à une « rupture de civilisation » et insis-tant sur la « responsabilité éter-nelle » des Allemands, elle a aussi rendu hommage à deux survivants d’Auschwitz présents à la cérémo-nie, le Polonais Marian Turski et la Hongroise Eva Pusztai-Fahidi.

« Chacun doit pouvoir vivre en sécurité et librement chez nous, indépendamment de sa religion ou de son origine », a encore dé-claré Mme Merkel, lors de cette cérémonie rythmée par diverses

prises de paroles et des passages musicaux.

« Les deux grands maux de notre temps, le terrorisme islamiste et l’antisémitisme », se sont mani-festé lors des attentats de Paris, où 17 personnes, dont quatre de confession juive, ont été tuées, a-t-elle estimé. « Musulmans, juifs ou chrétiens, croyants ou athées, nous sommes ensemble. Nous ne nous laisserons pas diviser », a-t-elle insisté.

Le président du Conseil central des juifs d’Allemagne, Josef Schuster, a souligné dans un communiqué que « les attaques venant d’extré-mistes musulmans » étaient deve-nues « un danger supplémentaires contre les communautés juives ». « Personne ne doit fermer les yeux sur cela », a-t-il dit.

Une cérémonie est également pré-vue mardi matin au Bundestag, où le président allemand doit s’adres-ser aux députés allemands avant de se rendre aux commémorations en Pologne.

Merkel: « honteux » que des juifs soient toujours attaqués en Allemagne

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La décision de Binyamin Ne-tanyahou de répondre positi-vement à l’invitation lancée par John Boehner et, dès lors, de parler devant le Congrès au mois de mars a suscité une large polémique.

La gauche et les grands médias is-raéliens n’ont voulu voir là qu’une manœuvre électorale, ou un impair diplomatique à même de détério-rer gravement les relations entre Israël et les Etats Unis. L’adminis-tration Obama a elle-même réagi vivement et le porte parole de la Maison Blanche est allé jusqu’à parler de crachat lancé au visage du Président des Etats Unis. Les journaux européens se sont, pour la plupart, fait un plaisir de réper-cuter les propos de la gauche et des grands médias israéliens, ainsi que les réactions de l’administra-tion Obama.

La gauche israélienne est à sa place dans l’opposition, et il est très souhaitable qu’elle y reste

Ce doit être dit : la gauche israé-lienne a montré ainsi, une fois de plus, qu’elle est enlisée dans la politique politicienne de bas étage et incapable de se situer au niveau des enjeux impliqués par les dan-gers régionaux au Proche Orient et par leurs répercussions plané-

taires. Elle montre aussi sa cécité sur l’attitude de Barack Obama vis-à-vis d’Israël : elle semble n’avoir pas encore compris que Barack Obama est un ennemi, et que rien ne pourrait dégrader les relations entre les Etats Unis et Israël davantage qu’elles ne sont déjà détériorées. Elle est à sa place dans l’opposition, et il est très souhaitable qu’elle y reste. Les grands médias israéliens ont, eux, montrés qu’ils ne faisaient pas un travail d’information et d’analyse digne de ce nom, et étaient au service de la gauche israélienne, ce qui, vu ce qu’est celle-ci au-jourd’hui, ne les honore pas.

Ce doit être dit aussi : l’adminis-tration Obama, en cette affaire, est dans son rôle, et dans une la-mentable continuité. Il n’y a pas si longtemps, elle traitait Binya-min Netanyahou de « fiente de poulet », et à l’époque, ce dernier n’envisageait pas de se rendre au Congrès à Washington, car il n’y était pas invité. Depuis six ans, Obama et son administration ont maltraité, diffamé et insulté Bin-yamin Netanyahou de toutes les façons imaginables : tout sim-plement parce que Netanyahou a fait ce qu’il était de son devoir de faire, défendre la sécurité d’Israël, et parce qu’Obama et son adminis-tration avaient, eux, des objectifs

très différents, nuire, voire dé-truire, la sécurité d’Israël.

Ce doit être ajouté : les journaux européens sont eux aussi, en cette affaire, dans leur rôle. Ils ne trouvent des gens présentables dans la politique israélienne que si ceux-ci sont de gauche. Ils ne montrent un intérêt pour les mé-dias israéliens que dans la mesure où ceux-ci eux-mêmes sont de gauche, et ne citent en général que le plus à gauche des quotidiens is-raéliens, Haaretz. Ils ne sont pas sortis de l’obamalatrie, et ils dé-testent Netanyahou, quoi que dise et que fasse ce dernier.

Ce doit être précisé : John Boeh-ner n’outrepasse aucunement ces fonctions en invitant Binya-min Netanyahou. Il se conduit en chef de la majorité républicaine au Congrès. Il voit qu’Obama ne cesse de violer la Constitution et de contourner le pouvoir législatif. Il voit aussi que Barack Obama pratique vis-à-vis de l’Iran une politique d’apaisement destinée à permettre au régime des mollahs de réintégrer les débats interna-tionaux en position de force, de devenir puissance hégémonique au Proche Orient, voire se doter de l’arme atomique. Il veut que la majorité républicaine au Congrès fasse entendre sa voix, se donne les moyens que ses positions soient très audibles, et puisse ré-instaurer des sanctions écono-miques et financières. Il sait que les Républicains vont sans doute se trouver face à un veto d’Obama. Il entend que le peuple américain soit pris à témoin. Il discerne que la parole de Binyamin Netanyahou aura un impact supérieur à celle de tous les Républicains du Congrès. Il veut cet impact. Il sait que Ba-rack Obama a choisi une position de confrontation avec le Congrès : il assume la confrontation choisie

par Obama, sans se soumettre.

Ce doit être souligné enfin : Binya-min Netanyahou ne viole aucune règle. Il répond à une invitation qui lui a été lancée. Il ne fait pas de politique politicienne : il sait que sa décision est, au contraire, à haut risque. Il sait qu’Obama lui est hostile, comme il est hostile à Israël. Il sait que l’hostilité d’Oba-ma à son égard et à l’égard d’Is-raël va être exacerbée.

Il pense que l’Iran est plus que ja-mais un danger mortel pour Israël et pour la paix du monde, et il en-tend le dire et le répéter.

Il sait que John Boehner et les Ré-publicains sont sur la même ligne que lui concernant l’Iran.

Il sait que seul le Congrès améri-cain peut encore freiner ou arrêter la politique d’apaisement prati-quée par Barack Obama vis-à-vis de l’Iran. Il sait que John Boehner et les Républicains comptent sur lui. Il sait que l’heure est grave. Il agit en conséquence.

Il fait son devoir, sans se dérober, sans faillir.

Ce qui préoccupe et fâche Oba-ma et son administration en ce contexte n’est pas un manquement aux règles diplomatiques, qui ne sont aucunement violées (John Boehner a le droit d’inviter Bin-yamin Netanyahou, et celui-ci a le droit d’accepter l’invitation), non, c’est le fait que Barack Obama et son administration savent que la parole de Binyamin Netanyahou peut avoir un impact.

Ce qui les préoccupe et les fâche est qu’en venant au Congrès, Bi-nyamin Netanyahou est à même

de faire apparaître la réalité : ce ne sont pas seulement les Républi-cains qui partagent les positions de Binyamin Netanyahou, sur l’Iran. C’est aussi toute une frange de Démocrates.

Ce qui les préoccupe et les fâche est qu’en venant au Congrès, Bi-nyamin Netanyahou est à même de faire qu’en ces conditions, le Congrès soit susceptible de sur-monter un éventuel véto d’Obama et de faire apparaître que, dans un dossier crucial, Obama et son ad-ministration sont plus minoritaires encore qu’il ne semble.

Ce qui les préoccupe et les fâche est qu’en venant au Congrès, Bi-nyamin Netanyahou prend date. Dans moins de deux ans, l’admi-nistration Obama et Obama lui-même appartiendront au passé. Un autre Président entrera à la Mai-son Blanche. Cet autre Président sera quelqu’un qui aura dû se positionner sur le dossier iranien après le discours de Binyamin Ne-tanyahou.

Les probabilités que ce Président appartienne au camp de ceux qui sont fâchés et qui ont aujourd’hui les mêmes positions qu’Obama et son administration vont sans doute se trouver amoindries. Elisabeth Warren, candidate potentielle la plus proche d’Obama au sein du Parti démocrate se trouvera vrai-semblablement éliminée.

Binyamin Netanyahou, je l’ai déjà dit, et je le redis, est un homme d’Etat à la hauteur de ses fonc-tions. C’est un homme qui a le sens du devoir, pleinement. C’est aussi un stratège qui sait voir au delà de l’instant présent.

© Guy Millière

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Oui, Netanyahou a raison de se rendre au Congrès à Washington

Le billet d’humeur d’Yvan LelloucheLorsqu’il est en France, notre président est Charlie, mais il suffit qu’il soit au Qatar ou à Ryad, pour qu’il soit le Roi en quelque sorte. Comme un grand nombre de personnalités de la planète, le Chef de l’Etat a jugé important d’aller à Ryad, pré-senter au nom de la France, ses condoléances. Certes, comme d’habitude, la diplomatie a ses raisons que la raison ne com-prend pas toujours. Mais les grands principes invoqués en divers circonstances sont vite oublié en d’autres…

Si par exemple Poutine fait des siennes en Ukraine, on n’hérite pas à manier la menace du boy-cott. Si Netanyahou donne l’ordre à Tsahal de défendre le territoire d’Israël contre les terroristes du Hamas, on condamne. Mais, dès lors qu’il s’agit de l’Arabie saou-dite, le droit de l’homme et les valeurs universelle n’existe qua-siment plus, comme dirait l’autre, «on s’assoit dessus ». Pas ques-tion de froisser un pays se préten-dant adversaire déclaré de l’Etat Islamiste alors qu’il finance les in-tégristes à travers la planète, tout en mettant la charia en application.

A Riyad ou à Djeddah, toute autre religion que le Wahhabisme est interdite et ce depuis le temps des conquêtes de la péninsule ara-bique et la conversion forcée no-tamment des juifs.

Récemment encore un malheu-reux blogueur a été condamné à 400 coups de fouet pour avoir osé critiquer la charia. Or, à Ryad, pas un seul grand de la planète n’a osé prononcer un seul mot sur man-quements aux valeurs des droits de l’homme.

Et pendant ce temps en France, Marine se frotte les mains…et at-tend son heure avec 31% au pre-mier tour ! Qui dit mieux?

Yvan L

Page 11: Israël Actualités n°334

11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Page 12: Israël Actualités n°334

12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

AUSCHWITZ , la mémoire sinistre de ce site, jusqu’à l’entendre, jusqu’à y penser, jusqu’à être du passé : il reste en permanence une présence, le simple fait de le lire, de le dire il brûle les lèvres, il brûle le cœur, il brûle dans l’incandescence de son nom l’abomination barbare la plus abjecte que le monde ait fait subir au peuple juif, il brûle d’une horreur absolue que la simple évocation de ce charnier géant dont les cendres, les ap-pels silencieux qui essaient de se faire faire entendre planent à jamais sur cette plaine outra-gée par la mort de millions de victimes. Insupportable dans sa douleur et dans son souvenir ou l’inhumanité a détruit tous les espoirs de plusieurs générations d’hommes et de femmes dont le crime fut d’être né juif. Autant de larmes, autant de cris, les clameurs ne cessent de hanter cette terre expiatoire qui ravive la mémoire du malheur et de la destruction de notre peuple et l’écho à l’infini des sanglots des survivants et de leurs prières. Seule plainte que le recueille-ment et la colère suivie de l’in-différence du Monde à notre élimination organisée, struc-turée, planifiée, industrialisée sous le regard froid des chefs de guerre en cette période de crime : leur connaissance de ce géno-cide à ciel ouvert, une trahison à

l’humanité qu’aucune n’excuse ne pourra leur pardonner : au-cune circonstance atténuante ne pourra leur être accordée. D’un monde, certes en guerre mais les juifs, le judaïsme, notre culture, nos traditions ne représen-taient pas une priorité absolue à vaincre l’ennemi, notre ennemi commun.

Et puis, le monde juif a souffert de tant de haine tout au long de son l’histoire : cela ne posait vraiment aucun problème de conscience : la finalité juive était de mourir ou de subir les pogroms cela existait depuis des temps immémoriaux comme inscrit dans nos gènes, ce goût du martyr une habitude criminelle qui ne créait aucune révolte en retour. Le silence des Nations, un blasphème à la vie et depuis dans le cœur des chancel-leries une culpabilité récurrente qui avec le temps a pris de l’am-pleur, conditionne leur attitude mais sans les contraindre à une action d’envergure.

On a commémoré les 70 ans de la li-bération du camp d’AUSCHWITZ avec un faste inégalé. Le président François Hollande dans une ma-gnifique allocation solennelle, très digne au mémorial de la Schoah : un plaidoyer sans appel au combat contre l’antisémitisme et l’oubli face à un public d’anciens dépor-tés, des membres de la commu-

nauté juive et nos représentants honorés de cette invitation, des ministres, des secrétaires d’état. C’est vrai depuis le martyr d’Ilan Halimi, les enfants de Toulouse, le musée de Bruxelles, Créteil, les martyrs de l’Hyper Cacher : à chaque malheur communautaire, les discours s’envolent en notre faveur d’un lyrisme flamboyant « pas un Français ne sera en sécurité tant qu’un Juif en France et dans le monde entier pourra craindre pour sa vie ». C’était après Toulouse, après Bruxelles, Créteil, morts aux juifs en juillet 2014 et maintenant après l’Hyper Cacher ! Dénoncer, promettre, apaiser, éradiquer cet antisémitisme comme un fléau tel une épidémie de peste qui se pro-page d’autant plus rapidement que les sanctions compassionnelles à l’égard de ces monstres radicalisés et assassins restent sans réelle va-leur punitive. A peine un saupou-drage médiatique.

Par contre, la lutte de l’anti-sémitisme prend une connota-tion du symbole le plus majes-tueux et quand sur le site même d’AUSCHWITZ s’organise une commémoration à l’échelle mondiale : une cérémonie in-ternationale ce 27 janvier 2015 : face à l’entrée du camp, le bâ-timent en longueur et sa tour, sa funeste silhouette fait partie de l’imagerie crépusculaire de AUSCHWITZ-BIRKENAU et

comme une tour de contrôle domi-nait le trafic ferroviaire et la des-cente des déportés sur les quais : Dans un décorum spectaculaire mis en place pour la commémora-tion de ce jour : 70 ans après la li-bération du camp d’AUSCHWITZ date suprême de la reconnais-sance du martyr juif des camps de concentration et la libération par les troupes soviétiques du camp d’AUSCHWITZ : 45 chefs d’état dont des têtes couronnées, 300 déportés, des politiques, l’hu-manité dans son ensemble juifs, non juifs se sont retrouvés pour crier d’une voix unanime ce crime contre la civilisation, la monstruo-sité et la tragédie vécue dans ces lieux , une indignité éternelle à l’encontre des bourreaux à qui il est impossible d’accorder le par-don : les voix graves remplies de larmes, des discours, encore des allocutions, encore rappeler le crime, encore stigmatiser l’antisé-mitisme une horreur que le monde civilisé doit éradiquer à jamais. Pose d’une plaque mémorielle par une personnalité juive de notoriété Steven Spielberg. Des promesses, des vœux, un espoir : remettre à l’honneur le fait religieux à une humanité désorientée et menacée par cette intolérance qui a trouvé un nouveau développement au Moyen Orient dont le mal s’étend dans une Europe mourante. Ce jour là, la planète entière a connu le cauchemar d’AUSCHWITZ dans son horreur. Ce gigantisme commémoratif aura-t-il un écho parmi les ennemis de la liberté de pensée : serait ce la fin de la haine juive ? Nous restons une cible prioritaire et la France demeure selon un rapport officiel « le pays le plus dangereux pour les juifs ! » Malaise de la justice, mesures à l’antiterrorisme, un monde judi-ciaire divisé, une réforme pénale mal confrontée à la réalité, pas de jurisprudence face aux tenants de l’apologie antisémite et aux crimes commis. Il n’y a pas consensus dans la magistrature pénale pour punir selon la loi en vigueur ac-tuellement ou frilosité probable à vouloir être le premier juge à agir en conformité avec les textes. En attendant le SPCJ dénombre 851 actes antisémites en 2014 soit 101 % de plus qu’en 2013.

Les médias ne sont pas neutres dans cette démesure antisémite : ils attisent par une réflexion am-bigüe une pensée douteuse sur la nature de notre fidélité à l’état d’Israël et à celle de la France ? Ceci sans nuance et avec un parti pris qui dénature notre sensibilité de Français de confession juive. Par contre, le djihad et la radica-lisation des banlieues avec cette

vague de jeunes quittant la France pour s’engager dans cette guerre sainte représentent quelques mar-ginaux citoyens perdus de la ré-publique. A ceux là, une dérive et une injustice républicaine qui prend à rebours l’état dans une sorte d’accusation muette, d’un non dit qui sans s’excuser est com-préhensive. Une opinion publique mal préparée qui s’expose à voter vers l’extrême de l’échiquier poli-tique français. Un risque qu’il faut éviter de provoquer.

Tout ce que j’écris sont les nobles raisons de notre désarroi, l’an-goisse, que faire : d’ici là, rien ne changera , hors notre courage à savoir se défendre et sans cé-der à quiconque notre droit d’être ou nous voulons être : mais si notre inquiétude est retenue par des paroles d’espoir aux dires de nos politiques : ce ne sont que des phénomènes sociétaux qui ne prennent jamais la place et l’im-portance du politiquement correct : nous les juifs de France, citoyens ne pouvons prétendre à avoir toute la France assurant notre sécurité et cela sans délai prescriptif: c’est impossible ! L’état a ses devoirs, ses préoccupations nationales, européennes, sa stature dans le monde, son rôle dans le concert des Nations. Le crime de l’Hyper Cacher suivant le crime des jour-nalistes de Charlie : notre fait juif était une actualité vibrante au mo-ment ou la France était « CHAR-LIE ». Ils étaient tous « CHARLIE » ou « JE SUIS FLIC » tous ne se revendiquaient pas « JE SUIS JUIF » nous avons bénéficié de cette ac-tualité dans la manifestation du 11 janvier avec une place d’outsider : la conjoncture de l’instant a été en notre faveur ce qui peut expli-quer la dimension et l’importance médiatique de ce 27 janvier pour la lutte contre l’antisémitisme et la mémoire d’AUSCHWITZ. Main-tenant une autre actualité retient la première page de l’état. La Grèce et sa dette, nos soldats au Mali, le départ de jeunes pour le djihad, la loi Macron et ses contradic-teurs, les prochaines élections , le chômage , une majorité en quête d’électeurs, la crise économique , un remboursement de 1 milliard d’euros à l’UE et bien d’autres cassements de tête qui sont dans l’intérêt de la Nation, alors le fait juif redeviendra un sujet d’ actua-lité jusqu’à la prochaine épreuve.

C’est d’un cynisme effrayant. Mais combien sont-ils ceux qui sont d’accord avec ma conclusion ?

Bernard KORN BRZOZA

Le billet d’humeur de Bernard Korn-Brzoza

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Dans le vacarme tumultueux de l’ambiance générale, dans cette pagaille sans nom, oc-casionnée par différentes po-sitions de nos personnalités politiques, bien malin celui qui comprend quelque chose. D’abord, Marine Le Pen se voit déjà Présidente de la Ré-publique. Dotée de 30% d’in-tentions de vote, elle y croit. Forte de l’expérience de son père, qui perdait des voix à chacune de ses apparitions, elle, a compris. Moins elle se montre, plus elle enregistre. A l’opposé, il y a Mélenchon. Le diable bondissant. La Grèce vote pour l’extrême gauche, et le voila qui exulte, exhibant un sourire triomphant. Plus en-core, il se répand en satisfécits, frisant le ridicule. On en vien-drait à se demander, s’il n’est pas convaincu que c’est lui qui a gagné. Pauvre garçon ! Ne lui dites rien ! Laissez-le croire qu’il est élu.

Et l’Espagne qui voudrait imiter la Grèce.

Entre Marine et Mélenchon, il y a une ribambelle d’individus, uni-quement concernés par leur car-rière.

Bayrou, éternel perdant, Juppé qui pense que les français ont oublié son passage désastreux à Mati-gnon, et Sarkozy qui a un mal fou à réapparaitre dans la sphère politique. Il ne reste plus grand-chose à la droite, sinon une jolie brochette de perdants. D’autant qu’une flopée de petits candidats qui n’ont pas la moindre chance d’atteindre 5%, mais qui se main-tiendront jusqu’au bout. Unique-ment pour négocier un portefeuille dont l’importance dépendra de leurs performances. Cependant, la médaille du louvoiement re-vient à Christine Lagarde. Lors

de son hommage au roi d’Arabie Saoudite, elle n’hésite pas à en faire « un grand défenseur des femmes. » Quand on pense qu’en Arabie Saoudite les femmes ne sont pas autorisées à conduire, ni à étudier. Elles doivent demander la permission avant de pouvoir se marier, voyager, accepter un travail salarié, ou subir une opé-ration chirurgicale. Sans comp-ter que les violences conjugales sont impunies, et les divorces favorables aux hommes. Alors, en matière de défenseur du droit des femmes, on a connu mieux. Ne parlons pas de notre Pré-sident, qui voit l’applaudimètre s’agiter quand les terroristes tuent des hommes. Pour com-bien de temps ? D seul le sait. Face à lui, entre les frondeurs et les verts, que reste-t-il à cet homme, qui permet de légitimer sa fonction ? Certes, il est solide, et les reproches qui lui sont adres-sés glissent sur son dos. Mais son indifférence envers les banlieues, son mépris envers la pauvreté, ce manque d’efficacité pour éra-diquer le chômage, l’insécurité chaque jour grandissante, mènent le peuple français à sa perte. Re-connaissons sans trop nous trom-per qu’il en est de même pour toute l’Europe.

Que fait Christiane Taubira dans le gouvernement ? Sinon per-mettre de glaner les voix de tous ceux qu’il est convenu d’appeler « issus de l’immigration.» Que de victimes évitées, si notre garde des sceaux avait gardé pour elle ses idées progressistes, en matière de justice. Voila qu’à force de fai-blesse affichée envers l’islam, à vouloir bénéficier des faveurs de ces marchés fabuleux qu’offrent les fournisseurs d’énergie, on ob-tient ce qui arrive aujourd’hui. D’abord un journal marocain re-présente François Hollande en Hitler et se demande (sous le

dessin) si la France va rouvrir les camps de concentration pour ex-terminer les arabes ! (sic)

Ensuite, nous avons ce chef d’Al-Qaïda qui considère que la France est devenue l’ennemi N° 1 de l’Islam.

Si nous pouvions nous laisser al-ler au populisme bas de gamme, nous serions tentés de dire : Qui sème le vent récolte la tempête. Alors, pourquoi tout ce bruit ? Juste un peu d’air que l’on brasse. Il est clair que l’homme provi-dentiel, celui qui fera preuve de discernement ne se montre pas. Pendant des années, nous avons dénoncé un antisémitisme sans cesse grandissant et nous nous sommes heurtés à des men-songes, des faux fuyants, quand ce n’étaient pas des fins de non recevoir. Tout à coup, les chiffres révèlent la triste réalité. Les actes antisémites ont atteint des som-mets jamais égalés. Le mot est sur toutes les bouches. De la gauche la plus extrême à la droite la plus ré-actionnaire, ils parlent tous d’anti-sémitisme, mais continuent à nier l’antisionisme.

Au travers de tout ce bruit inutile, car il intervient un peu tard, la seule chose que craignent les dirigeants français, c’est l’exode vers Israël. On se croirait revenu au 18éme siècle, quand Stanislas de Cler-mont Tonnerre, déclare à l’assem-blée nationale, en décembre 1789, « IL FAUT TOUT REFUSER AUX JUIFS COMME NATION, ET TOUT ACCORDER AUX JUIFS COMME INDIVIDDUS. »

C’était compter sans l’interven-tion du Maitre du Monde.

Rien n’a changé. Toujours du bruit pour rien.

René SEROR

Que de bruit pour pas grand chose

Cette semaine nous fêterons Tou Bichvat, désigné dans la Mi-chna, comme le nouvel an des arbres, la fête du renouveau de la Terre d’Israël. Une fête écolo-gique dans le sens pur du terme, qui établit le lien de l’Homme avec la Nature.

À cette date, chacun est invité à planter un arbre afin de ne pas se contenter de ceux qui sont déjà présents, mais en planter d’autres pour nos enfants. Cette fête sym-bolise notre responsabilité vis-à-vis de la nature et de l’humanité.

Tel le cycle du temps, la nature se renouvelle et la vie doit reprendre et se poursuivre.

Après les semaines difficiles que nous avons vécu et les drames qui resteront à jamais marqués dans nos mémoires, nous devons repar-tir et vivre !

Vivre pour ceux qui ne sont plus, vivre pour ceux qui sont là et vivre pour ceux qui vont arriver.

Tout au long de notre histoire, nombreux ont été ceux qui ont cherché à nous éliminer, à nous bri-ser, à nous asservir et nous faire peur. Depuis des millénaires, pas une de ces périodes noires n’a été oubliée ou pardonnée. Pas un de nos frères ou de nos enfants victimes de la haine et de la barba-rie n’est tombé dans l’oubli.

Ils sont là dans nos cœurs et nos mémoires pour l’éternité et pour eux nous continuons à vivre. A chaque fois, une énergie nouvelle nous a donné la force de recons-truire.

En Israël, après chaque attaque terroriste, dans les jours qui suivent, la vie reprend et les sites touchés reprennent leur pleine ac-tivité. C’est la meilleure réponse aux terroristes.

C’est cet exemple que nous de-

vons suivre. Nos synagogues, nos écoles, nos commerces kasher et toutes les activités communau-taires ne doivent rien perdre de leur vivacité exemplaire.

Dimanche 1er février, un salon de l’Alya, consacré à Jérusalem a fait le plein. Partout dans la commu-nauté, des fêtes sont organisées. Ce dimanche, le dîner de gala de l’ AUJF a regroupé plusieurs cen-taines de donateurs fiers de décla-rer avec force leur attachement et leur soutien aux œuvres sociales, éducatives et culturelles tant en Is-raël qu’en France.

Cette mobilisation exemplaire est la seule réponse à tous ceux qui ont assassiné les 17 innocents de Charlie et d’ Hyper Casher. Elle est notre cri d’amour et de fra-ternité pour Charlie, Clarissa, Ahmed, Frank, Yoav, Yohann, François-Michel, Philippe et éga-lement pour le sergent Dor Chaim Nini et le capitaine Yochaï Kalan-gel. Tous victimes de la même bar-barie fascisislamiste.

Bonne fête à tous et vive la vie !

Gil Taieb

Nous continuerons à Vivre

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

[N.d.R. Une voix originale qui mérite d’être entendue au len-demain du «11 septembre fran-çais».] C’est un homme avec une foi décomplexée que nous rencontrons à Roubaix, après qu’il a donné une formation au centre social de l’Alma. Conver-ti à l’islam à l’âge de 17 ans, Omero Marongiu a eu plusieurs vies. Militant musulman très ac-tif dans les années 1990, il quitte tout en 2004 pour prendre du recul. Ses études en sociologie l’aident désormais à interroger sa foi dans le contexte français. Intellectuel aimant le débat, l’in-terreligieux le passionne, ainsi que la place de la religion dans la laïcité.

Il a choisi de défendre le vivre ensemble, contre les discrimi-nations mais aussi en étant dans la critique de sa propre religion. Ainsi, il rejoint les positions de Tareq Oubrou, imam de Bor-deaux, ou Ghaleb Bencheikh, in-tellectuel musulman. A 44 ans, il vit aujourd’hui dans l’ouest de la France, mais est encore très pré-sent dans notre région puisque for-mateur à l’institut Eclée (forma-tion à l’entrepreneuriat). Il prépare un guide de la laïcité à destination des professionnels de l’action so-ciale. Il accompagne également un travail de mémoire concernant les mineurs maghrébins. Il est proche des jeunes de Coexister, associa-tion interreligieuse qu’il soutient.

Depuis les attentats à Charlie Hebdo, il a été sollicité par plu-sieurs médias nationaux, comme Témoignage Chrétien et La Croix où ses tribunes courageuses font entendre une autre voix de l’islam en France. Cette mise en avant lui semble indispensable pour appeler désormais à un « aggiornamen-

to » de l’islam. Omero Marongiu propose une parole libre, apaisée, sage et construite, pour une socié-té pacifiée qui regarde son avenir en face.

Musulman, converti, quel est votre regard sur le terrorisme qui se réclame de l’islam ? Com-ment le combattre ?Le discours selon lequel les ex-trémistes qui ont commis les at-tentats en France ont mal compris la religion musulmane et le Coran n’est pas audible. Je rejette la po-sition de mes coreligionnaires qui consiste à dire qu’on ne peut pas développer une lecture violente du Coran. Cela évacue une probléma-tique de fond qui traverse l’islam contemporain.

Vous dites que le Coran est violent ?L’argumentaire radical violent se trouve dans l’exégèse coranique qui considère que la liberté de conscience n’existe pas, que les musulmans qui se convertissent à une autre religion doivent être mis à mort, que les non-musul-mans sont dans une position se-condaire… La Bible elle-même comporte cette violence. Il faut une épistémologie coranique. » L’exégèse est le produit de diffé-rentes époques et a été écrite par plusieurs personnes, comme pour la Bible. Il ne faut pas confondre le texte et le sens. On ne peut pas faire croire que le texte parle de lui-même, c’est l’homme qui l’in-terprète. Mais le problème de fond n’est pas la lecture coranique. Pourquoi ceux que j’appelle les « diffuseurs de savoirs » (imams, responsables associatifs musul-mans…) entretiennent-ils une vision du monde issu d’un para-digme (vision du monde) exclusif et hégémonique ?

L’islam est-il appelé à vivre une « réforme » ?Jusqu’à présent, nous, musul-mans, théologiens, imams, res-ponsables, n’avons pas été ca-pables de quitter une vision du monde forgée au Moyen Âge, qui correspondait à un certain type de société. Cette conception du monde a été imposée par l’Arabie Saoudite qui est devenue une réfé-rence. Moi, je vis mon islam dans mon ancrage culturel, en France. Pourquoi s’arabiser quand on est musulman ? L’université d’al-Azhar en Égypte édite des lignes de conduite musulmanes, censure des livres, ne remet pas en cause les « fatwas » lancées contre tel ou tel. Pourquoi devrais-je tenir compte de l’avis de savants qui ne vivent pas en France ? Les leaders musulmans français et ailleurs en-tretiennent l’idée que la religion ne peut être définie que par les leaders religieux. Qu’ils arrêtent de s’arroger le droit de définir ce que c’est d’être musulman. Leur vision du monde est déconnectée de la réalité.

Le radicalisme ne naît-il pas surtout sur internet ? Les mos-quées sont-elles responsables ?Il y a une unanimité des respon-sables religieux à condamner les attentats et la violence. Mais leur discours au quotidien, qui va jusqu’à dire à une musulmane qu’elle ne peut pas prendre le train seule, repose sur une vision du monde qui est partagée par les radicaux violents. Les leaders re-ligieux vont-ils oser affronter ce problème de fond ?

Le radicalisme n’est-il pas aussi l’échec de la société française, de l’école de la République ?

Omero Marongiu, une voix dissonante de l’islam de France, Par Anne-Sophie Hourdeaux

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15L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Omero Marongiu, une voix dissonante de l’islam de

France, Par Anne-Sophie Hourdeaux - SUITE ...

Il existe 3 modèles interprétatifs du radicalisme : celui socio-éco-nomique, celui néo-colonialiste et celui sur l’islam qui n’a pas fait son aggiornamento. Les 3 se re-joignent. Il faut renouer avec une éducation civique de base, com-plètement abandonnée, qui redon-nera des filtres de compréhension du monde. Formons les jeunes au débat, à la polémique. Je trouve d’ailleurs que l’histoire-géo ne devrait pas être notée ! Elle ouvre au monde. Il faut considérer les élèves comme des êtres ayant un cerveau. Les professeurs doivent s’interroger sur la transmission du savoir, qui n’a pas évolué.

Quel est votre message aux mu-sulmans ?Il faut changer de paradigme : si l’égalité des citoyens, si les droits de l’homme font partie de ma conception du monde, je n’ai pas à porter de jugement sur les conver-tis, les femmes… Il ne s’agit pas d’une laïcisation de l’islam, mais une réponse religieuse dans un nouvel ancrage culturel.C’est un discours que l’on entend peu dans la communauté musulmane. Pensez-vous prendre des risques ?Non. Ma position n’est pas rare, elle rejoint celle de Tareq Oubrou notamment, mais oui, elle est mi-noritaire. Suis-je écouté par une personne ou par des milliers ? Je ne sais pas. Je fais ce que j’ai à faire.

Pourquoi beaucoup de musul-mans n’ont pas voulu afficher « Je suis Charlie » ?Cela a été interprêté comme « Je suis pour la raillerie des religions et du sacré ». Moi même j’ai été farouchement contre les carica-tures de Charlie Hebdo ! Pas pour le côté blasphème car je m’en fiche. Mais selon moi, la carica-ture doit avoir une limite. Je dirais

aujourd’hui que « Je suis Charlie car je ne suis pas Charlie ». Je me donne le droit de ne pas adhérer à la vision du monde portée par Charlie Hebdo. Mais entre les ter-roristes et les journalistes tués, je suis du côté de Charlie Hebdo sans ambiguïté. Je me reconnais même dans la peau d’un Charb…

Quel message adressez-vous aux non-musulmans ?Les musulmans veulent être re-connus comme des citoyens à part entière. Il faut renouer avec un vivre ensemble basé sur un a priori positif. Le repli sur soi do-mine trop. Je souhaite aussi que les responsables politiques cessent de renvoyer les problèmes de la société à la religion : le chômage, l’échec de la politique publique pèsent beaucoup, et ne peuvent être réglés par les responsables religieux.

Quel avenir voyez-vous ?

Les musulmans aujourd’hui ont peur, car depuis trois semaines, on compte en France plus de 130 actes islamophobes. D’un autre côté, est né un foisonnement d’initiatives et de rencontres remarquable ! Des témoignages de sympathie envers les musulmans se multiplient ; l’interreligieux est boosté, des col-loques pour déconstruire le radica-lisme sont en préparation avec le CFCM (Conseil français du culte musulman). Il faut multiplier les rencontres entre responsables des religions et développer les univer-sités populaires sur l’évolution de la société.

*L’université al-Azhar, au Caire en Égypte, se veut la plus haute autorité de l’islam sunnite.

http://www.croixdunord.com/

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Par ailleurs, à la frontière nord avec le Liban, le Hezbollah au-rait creusé des tunnels d’inva-sion, les Israéliens de la région ayant perçu des bruits sourds souterrains. Etant donné les me-naces persistantes d’invasion de la Galilée par le Hezbollah, armé de 100 000 missiles et celles de destruction d’Israël proférées à maintes reprises par Khamenei, Guide Suprême iranien, le pays s’est mis sur ses gardes, surtout du côté du Mont Hermon et du Golan.

Deux événements sont révélateurs d’une tension préparatoire à un éventuel conflit avec l’Iran.

- En charge de l’enquête sur l’at-tentat contre l’Association Mu-tuelle Israélite Argentine (AMIA) qui avait fait 85 morts à Buenos Aires en 1994, le procureur Al-berto Nisman, a réuni des indices menant au Hezbollah et à Téhéran, et il devait témoigner de l’obs-truction effective de la présidente

Cristina Kirchner sur ce dossier. La veille de son témoignage, il a été retrouvé avec une balle dans la tête, à son domicile. Après avoir diffusé l’information qu’il s’était suicidé, la présidente a accepté la thèse évidente de l’exécution, mais elle a aussitôt dissous un ser-vice renseignement qui collaborait avec le Procureur Nisman pour son « inefficacité » et l’a rempla-cé par des hommes de « confiance »…!

- Les forces armées israéliennes ont déjoué un attentat organisé conjointement par des miliciens du Hezbollah et des pasdarans ira-niens, la force d’élite du régime iranien. Le commando a subi de lourdes pertes dont un général ira-nien, et le fils d’Imad Moughnieh. Ce dernier était un des principaux responsables de l’attaque du camp Drakkar qui avait fait 58 morts parmi les soldats français en 1983 au Liban.

par Albert Soued – Tel-Avivre -

Israël doit-il craindre un éventuel conflit avec l’Iran ?

Le chef d’état-major de Tsahal Benny Gantz a déclaré di-manche qu’Israël ne pouvait « pas se permettre » de laisser le front nord devenir trop actif. « Nous ne pouvons pas permettre que le front se réchauffe trop avec des attaques terroristes lancées contre nous, » a déclaré Gantz. L’instabilité au Liban, a-t-il dit, est un bon exemple de la manière dont l’ancien ordre au Moyen Orient a été érodé, et il n’est pas clair ce qui va le remplacer.

S’exprimant lors d’un service commémoratif pour l’ancien chef d’état-major de Tsahal Amnon Lipkin Shahak, qui est décédé il y a 4 ans, Gantz a déclaré : « nous sommes actuellement dans ce qu’on pourrait appeler une jonc-tion historique. Il y a un large fos-sé entre la façon dont les pays oc-cidentaux ont divisé cette région il y a 100 ans par le biais de divers accords, essentiellement pour leur propre convenance, et la réalité d’aujourd’hui, » avec les arran-gements pour les états nations dé-cidés par les accords précédents entre la France, la Grande-Bre-tagne et d’autres pays devenant victimes de révolutions dans des endroits comme la Syrie et la Li-bye.

« En conséquence, il y a une me-nace conceptuelle pour l’ensemble de la structure du Moyen Orient, comme nous l’avons connue, » a déclaré Gantz. « Il y a plusieurs groupes qui luttent maintenant, les djihadistes sunnites radicaux, qui attaquent les pays comme l’Arabie Saoudite, la Jordanie et l’Egypte. Il y a aussi le Liban, qui est main-tenant déchiré entre différentes forces, et le groupe qui cherche à

préserver la connexion de la Syrie et du Liban avec l’Iran. Et bien en-tendu, il y a la « rue arabe », qui se fait entendre très fort, même en Egypte, où même le président Sisi ne peut pas l’ignorer. »

En plus des menaces militaires, Israël a également un nouveau champ de bataille, le domaine cy-bernétique, où les ennemis sont constamment à l’attaque. « Autre-fois, vous saviez qui étaient les ac-teurs et quelles étaient leurs forces et leurs faiblesses relatives dans le domaine militaire. Les choses ont changé radicalement, » a déclaré Gantz. Il y a seulement quelques années, personne n’aurait pu de-viner que les pirates pourraient mettre en péril la défense natio-nale, mais aujourd’hui, « l’éten-due de la menace est très large. Alors que nous parlons mainte-nant, les pirates peuvent détruire une banque israélienne. »

« Nous sommes témoins d’une si-tuation géopolitique très instable aujourd’hui, » a ajouté Gantz. « Il n’y a aucune raison de croire que ce qui a été et est sera encore dans cinq ou dix ans. »

« Tout le Moyen-Orient est sans dessus dessous »

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17L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Ali, le jeune propriétaire arabe du kiosque à pizza à la gare d’autobus centrale de la ville de Hatsor dans le nord de la Galilée déclare sciemment: « quelque chose se prépare ».

Il a dit cela mercredi, un jour seu-lement après les tirs de roquettes en provenance de Syrie sur les hauteurs du Golan. Dix-huit ans passés principalement à servir les soldats en route ou de retour des frontières d’Israël avec le Liban et la Syrie ont fait d’Ali un expert en matière de sécurité.

Sa petite boutique est décorée avec des épaulettes au logo d’unités de l’armée laissées en souvenir par les soldats. Il connait beaucoup d’entre eux. Il les rencontre au cours de leur service obligatoire, puis en tant que réservistes. Au cours des derniers jours, il a vu des conscrits comme des réservistes. Et des tanks, et des véhicules de l’armée. Voilà comment il a su que quelque chose se tramait.

La distance entre la frontière et la ville défavorisée de Hatsor, par-fois touchée par des roquettes, est d’environ 20 kilomètres, une distance offrant des vues pano-ramiques, un air enivrant et une

ambiance sereine. Il y a seule-ment quelques jours, ces routes étaient bondées d’amateurs de ski exubérants qui affluaient vers le mont Hermon, seule station de ski d’Israël, une terre promise de rare plaisir. Puis des roquettes ont été tirées sur le mont Hermon à partir de la Syrie et la bulle de normalité a éclaté.

Mercredi, un jour après que les sirènes ont soudain retenti dans le paisible Golan, c’était le retour de la routine au siège du Conseil ré-gional de la petite ville de Katzrin. Eli Malka, le président du Conseil, recevait les chefs de l’Union sio-niste, Yitzhak Herzog et Tzipi Li-vni, venus rendre leur obligatoire visite de campagne électorale dans le Golan. À l’extérieur, ils contemplaient le mont Hermon enneigé lorsque l’illusoire silence s’est transformé en enfer.

Des tirs du Hezbollah ont frap-pé un véhicule de l’armée en pa-trouille. Deux soldats ont été tués, sept autres blessés. Les routes ont été bloquées. Une brise agréable de tranquillité s’est transformée en vent de la guerre. Herzog et Livni ont été précipitamment conduits dans l’immeuble par mesure de sé-curité. Les deux politiciens se sont dépêchés de faire des déclarations de circonstance, affirmant que le Golan « n’est pas négociable, qu’il est partie intégrante d’Israël ».

Les résidents du Golan sont ac-tuellement plus préoccupés par les questions de sécurité que par l’avenir politique de ce territoire. C’est tout un tournant dans l’his-toire complexe du Golan: depuis des décennies, depuis sa conquête par Israël lors de la guerre des Six-Jours de 1967 et son annexion (un acte non reconnu par la com-munauté internationale), les ha-

bitants vivent dans l’incertitude. À plusieurs reprises, un nouveau plan de paix a prévu l’évacuation du plateau du Golan, à plusieurs reprises, on leur a demandé – en théorie – de choisir entre leur propre maison et la paix éternelle avec leur voisin, la Syrie.

D’autre part, pendant des décen-nies le Golan a été la région la plus sûre d’Israël. Pas d’attentats-sui-cides comme ceux qui ont touché le centre d’Israël, pas de tirs récur-rents de roquettes comme ceux de Gaza contre les résidents du sud.

Au cours des quatre dernières an-nées, la situation s’est inversée. Plus de discussion possible sur une éventuelle paix avec la Syrie et son dictateur cruel qui massacre son propre peuple. Une évacuation en échange de la paix n’est plus d’actualité. Les résidents du Golan doivent maintenant faire face aux réels problèmes de sécurité.

“C’est vrai, » a confié à jerusa-lemplus le Dr. Moshe Farchi, chef des études sur le stress, les traumatismes et la résilience au collège universitaire de Tel-Hai. Farchi, conseiller au Centre sur la résilience mentale du Golan et résident d’un kibboutz de la ré-gion, ajoute: « l’évacuation n’est plus d’actualité, mais la menace de sécurité est maintenant plus importante. Dans les deux cas, le programme que nous offrons aux professionnels et aux résidents peut améliorer la résilience de la communauté ».

« Ne pas surdramatiser » a été la méthode adoptée par Dmitry Apartsev pour traiter le trauma-tisme. Ce sont les recommanda-tions qu’il a données en tant que maire de Katzrin à ses assistants et employés quelques minutes après

l’attaque sanglante de mercredi.

Le groupe État islamique et al-Qaida sont loin, très loin, ex-plique Apartsev, 46 ans, qui a im-migré de l’ancienne Union sovié-tique en 1990. «Nous sommes à 12 kilomètres de là où ils décapitent des personnes, à 35 km de l’en-droit d’où ils tirent. Damas est à environ 50 km. Si la route était ou-verte, nous pourrions aller acheter nos légumes là-bas, au lieu d’aller à Tibériade. Pourquoi s’inquiéter? »

Voilà une analyse très israélienne: une menace vague et distante ne compte pas. C’est un mécanisme d’adaptation qui permet de donner à la vie une apparence de normali-té dans une situation anormale.

En plein entretien, Apartsev re-çoit un appel d’undirigeant d’une entreprise locale. Il veut que le maire passe le message que tout est calme dans Katzrin afin de ne pas effrayer les clients potentiels. L’économie et les moyens de sub-sistance sont toujours les victimes immédiates des affrontements mi-litaires. Le Golan vit du tourisme intérieur, mais cette semaine la plupart des réservations et des vi-sites dans les auberges, restaurants et attractions touristiques ont été annulées.

Katzrin, avec ses 7.500 habitants, est pratiquement une “métropole” dans le Golan peu peuplé, qui ne compte que 20.000 Israéliens et un nombre égal de Druzes. Leur des-tin commun, leur éloignement du centre et leur interdépendance en-gendrent une coopération unique entre Juifs et Druzes. Maintenant, ils partagent les mêmes menaces sécuritaires.

Il y a quelque chose de trompeur

dans le calme de Katzrin. La pe-tite ville est divisée en quartiers qui peuvent agir indépendamment les uns des autres en cas d’ur-gence. Un hôpital sous verrous est soigneusement caché sous terre. Cette semaine, les abris ont été ré-ouverts et nettoyés. Pas de panique, seulement de la vigi-lance. Selon l’hypothèse de base d’Apartsev si des roquettes sont tirées, sa ville isolée peut survivre de manière autonome pendant 48 heures.

Mais Apartsev choisit de voir une opportunité dans la situa-tion géopolitique actuelle, plutôt qu’une menace: « Nous pouvons construire et développer le Go-lan sans que personne ne regarde par-dessus notre épaule. Nous n’y avons jamais eu la paix, et il n’y aura pas de paix. Il n’y a aucune raison d’avoir peur ».

Maintenant que la “menace de la paix” a été supprimée, Katzrin s’apprête à absorber une nouvelle vague d’immigrants: 33% de ses habitants sont des immigrants de l’ancienne Union soviétique et ils veulent maintenant de nouveaux venus de France. La ville peut leur offrir des opportunités: de nou-velles initiatives, une communau-té chaleureuse et en bonus, pou-voir jouer un rôle dans l’histoire.

Les médias israéliens appellent cette nouvelle situation dans le nord une “guerre d’usure”.

Les résidents des hauteurs du Go-lan préfèrent dire que c’est tou-jours l’endroit le plus sûr.Lily Galili est analyste de la so-ciété israélienne. Elle a cosigné un livre, « Le million qui a changé le Moyen-Orient » sur l’immigration d’ex-URSS vers Israël, son do-maine de spécialisation.

L’ancien général, Yoav Galant, et actuel candidat sur la liste Koulanou de Moshe Kahlon, a affirmé samedi que la destruc-tion des tunnels avait commencé dès l’opération Plomb Durci du-rant l’hiver 2008-2009.

Il a affirmé que « nous savions et les avions trouvés. Le commande-ment Sud (dont Galant était le gé-néral) en a détruit 92″. Il a indiqué que l’existence des tunnels étaient donc connu avant le début de l’opération « Bordure protectrice » à Gaza de l’été 2014, et a rajou-té que « le ministre de la Défense y avait été photographié ainsi que

d’autres, et avait laissé l’existence de ces tunnels se poursuivre ».

Il a également critiqué les résultats de la guerre de Gaza de 2014 en expliquant qu’ »une bonne cam-pagne militaire se mesure sur le fait qu’elle coûte peu en vies hu-maines et en moyens, est courte et a des résultats importants. La der-nière opération à Gaza n’a atteint aucun de ces objectifs et il est in-tolérable d’avoir encore le Hamas debout à la suite de cette opération militaire ».

israpress

L’Etat islamique est à moins de 10 kilomètres

Le général Yoav Galant : « Les tunnels de Gaza étaient connus »

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18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

les deux soldats israéliens morts lors de l’attaque du Hezbollah ont été nommés, il s’agit du ca-pitaine Yohai Klangel, 25 ans, marié et père d’une petite fille d’un an, et du sergent Dor Nini, de la brigade Givati, habitant de Shtulim près d’Ashdod.]

Une enquête préliminaire après l’attaque du Hezbollah contre des jeeps militaires israéliennes près de la frontière avec le Liban mer-credi a révélé que les terroristes du groupe chiite libanais ont lancé des missiles antichars d’une distance d’au moins quatre kilomètres.

Les véhicules militaires circulaient sur une route civile dans le vil-lage de Ghajar, à deux kilomètres de la frontière, quand ils ont été pris dans une lourde embuscade du Hezbollah, durant laquelle ont été utilisés cinq ou six missiles Kornet, a déclaré une importante source militaire. La source estime que les assaillants étaient à quatre ou cinq kilomètres des véhicules visés.

Présentation vidéo du missile anti-char Kornet de fabrication russe :

Une jeep D-max a été le premier véhicule frappé dans l’attaque, ce qui a incité tous les soldats présents dans une autre jeep de Tsahal qui circulait derrière à rapi-dement évacuer le véhicule avant qu’il ne soit lui aussi frappé par

des missiles. Les autres blessures viennent de véhicules militaires à proximité.

La source a souligné que les vé-hicules circulaient sur une route utilisée conjointement par le trafic militaire et civil, et que des véhi-cules civils étaient également à proximité lors de l’attaque. Une maison dans le village à proximi-té a également été frappée par un missile durant l’attaque.

« Il est trop tôt pour tirer des conclusions quant à savoir si les véhicules auraient dû être blindé, » a dit la source. « Nous allons en-quêter sur l’incident. »

Deux soldats de Tsahal ont été tués lors de l’attaque terroriste, et sept autres blessés.

L’armée israélienne a utilisé des canons d’artillerie et des chars pour tirer sur des cibles du Hez-bollah près de la frontière liba-naise dans les minutes suivants l’incident. Un casque bleu espa-gnol a été tué dans le retour de feu israélien, et Israël s’est excusé pour l’incident, a dit la source. « Nous regrettons l’incident et nous sommes en contact avec les Na-tions Unies, » a-t-elle ajouté.

« Nous continuons à gérer la situa-tion, et restons à un niveau d’alerte très élevé, » a conclu l’officier.

Cinq missiles tirés par le Hezbollah contre Tsahal

Une importante source de Tsahal s’est exprimée sur les deux roquettes tirées depuis la Syrie sur le plateau du Golan mardi après-midi, disant que les tirs de réponse de Tsahal ont dé-truit les lance-roquettes.

Les roquettes ont été tirées de-puis le territoire sous contrôle du dictateur syrien Bachar al-Assad selon la source, qui a ajouté que ceux qui ont effectivement tiré les roquettes étaient membres du groupe terroriste libanais Hezbol-lah, sponsorisé par l’Iran, qui se bat avec Assad.

En réponse aux attaques, l’armée israélienne a élevé le niveau de

préparation des bases de la force aérienne mardi soir, pour être prêt à tout développement ultérieur qui pourrait exiger une mobilisation aérienne rapide.

Dans l’attaque de mardi, deux ro-quettes ont touché deux régions distinctes sur le plateau du Golan, une dans la région du Hermon, une autre du côté de El Rom.

Le Mont Hermon, qui est la seule station de ski d’Israël, a été évacué sur ordre de Tsahal après l’attaque. La station devrait rouvrir mercre-di. Tsahal a riposté avec des tirs de chars et de canons sur les sources des tirs de roquettes sur le terri-toire syrien.

L’armée israélienne s’est forte-ment préparée pour les dévelop-pements possibles sur la frontière nord suite à un raid qui aurait été mené par Tsahal dimanche dernier sur la partie syrienne du plateau du Golan, qui a tué six militaires iraniens et six terroristes du Hez-bollah, dont un important chef du groupe terroriste libanais et un gé-néral des gardiens de la révolution iraniens.

Le Hezbollah a répondu en pro-mettant une attaque contre Israël, tout en indiquant clairement qu’il ne voulait pas d’une autre guerre à grande échelle qui serait destruc-trice pour le Liban.

L’armée israélienne est toutefois restée en état d’alerte, et secrète-ment déplacé des batteries anti-missile Dôme de Fer près de ses frontières septentrionales peu après le raid aérien.

De même, les rapports diffusés moins de 24 heures avant les tirs de roquettes d’aujourd’hui in-diquent que l’armée israélienne a construit des tranchées le long de la frontière syrienne avant une éventuelle escalade.

Après avoir proposé ses services pour remplacer ponctuellement-Cyril Hanouna aux commandes de Touche pas à mon poste,Ben-jamin Castaldi s’est pris un scud 2.0 et a perdu un projet sur D8.

En fin de semaine dernière, Ben-jamin Castaldi annonçait qu’on lui aurait proposé d’intégrer l’équipe des chroniqueurs de Touche pas à mon poste. Une offre qu’il au-rait refusée en ajoutant, qu’à la rigueur, si l’émission phare de D8 avait besoin de lui comme rempla-çant de Julien Courbet (qui rem-place déjà Cyril Hanouna) un ven-dredi par-ci ou par-là, il pourrait se rendre disponible.

Suite à cette annonce, Cyril Ha-nouna s’est fendu d’un tweet pour rétablir sa vérité :

Les chéris j aime bcp Benjamin Castaldi mais je ne lui ai jamais proposé d être chroniqueur dans Tpmp!!:))) on est déjà très com-plet!— Cyril Hanouna (@Cyrilhanou-na) 30 Janvier 2015

Selon nos confrères du ScanTélé du Figaro, l’affaire ne s’arrête-rait pas là. En déclarant avoir été approché par la production de Touche pas à mon poste pour in-tégrer l’équipe de chroniqueurs,

Benjamin Castaldi aurait irrité certains membres de la bande de Cyril Hanouna, au point de perdre du boulot. Prévu aux commandes d’une émission spéciale aux côtés de Julien Courbet sur D8 d’ici le mois de juin, l’ex de Flavie Fla-ment aurait été écarté du projet, cédant sa place à Valérie Benaïm. Une nouvelle qui ne sent pas très bon pour l’ancien animateur de Secret Story qui, mis à part Nou-velle Star, n’a toujours aucun autre projet chezD8…

Tsahal révèle que le Hezbollah est derrière l’attaque dans le Golan

Remis en place par Cyril Hanouna, Benjamin Castaldi perd une émission sur D8

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19L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le programme « De Bouche à Oreille » est un programme pé-dagogique de recueil de témoi-gnages, initié par le CASIP-CO-JASOR, sous la responsabilité de Gérard Soufir, qui répond

à un double objectif : travail-ler sur la transmission des mé-moires juives plurielles et créer du lien intergénérationnel.

Les élèves de Terminale baccalau-

réat professionnel du lycée ORT Daniel Mayer ont interviewé des séniors, hommes et femmes, d’ori-gines diverses sur leur parcours de vie au travers de thèmes tels :- le milieu familial, la jeunesse, les

études, lers loisirs, le mode de vie dans les pays d’origine, les rela-tions entre juifs et non juifs, la pé-riode de la guerre, les conditions du départ et l’arrivée en France.

Ces rencontres ont donné nais-sance à un recueil de ces témoi-gnages et de ces rencontres, dis-ponible au CASIP-CJASR et au Lycée ORT Daniel Mayer.

Le programme «De bouche à oreille» 2014-2015

De gauche à droite,Bernard Moulin, Président Comité local ORT Daniel MayerMarc Timsit, Directeur général ORT FranceRachel Rimmer, Fondation pour la Mémoire de la ShoahHenri Fiszer, Vice-président CASIP COJASORKarene Fredj, Directrice Générale CASIP COJASORIsaac Touitou, Chef d’établissement ORT Daniel MayerMoshé Lewin, RabbinIbrahim Dufriche, 1er adjoint Mairie de MontreuilJo Toledano, Directeur général AIU

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Les Coréens, et Samsung en particulier, adorent Israël et sa “hightech culture”. Samsung qui connait Israël “comme sa poche” est la 22ème plus im-portante société dans le monde d’après le classement Fortune

Global 500.

Samsung (qui est un leader mon-dial de l’industrie high-tech et se place devant des groupes comme Hewlett-Packard, IBM, Microsoft) refuse de dévoiler ses

chiffres d’investissements en Is-raël. Mais selon IsraelValley les montants globaux d’investisse-ments tournent autour de plus de cent millions de dollars. En 2014 Samsung a racheté de nombreuses startups (au moins 8) autour de Tel

Aviv.

Samsung, grâce à une veille tech-nologique minutieuse connait très bien les potentiels du futur de la startup nation.

Pas une seule conférence israé-lienne du hightech sans que des Coréens s’annoncent aux portes. Selon un récent article :“La Co-rée du Sud représente un dé-bouché d’un milliard environ de dollars pour les marchandises is-raéliennes. En sens inverse, Israël achète aux entreprises coréennes pour 870 millions de dollars de marchandises/an. Le commerce bilatéral connaît une forte pro-gression depuis cinq ans. Les ob-servateurs estiment que les pays de l’Asie du Sud-est, et la Corée du Sud en particulier, pourraient prendre le relais du commerce dé-faillant avec la Turquie. En 2009 déjà, la Corée était un des prin-cipaux partenaires économiques d’Israël en Asie, après la Chine, l’Inde et Hong Kong”.

SAMSUNG INVEST. La start-up israélo-américaine Boxee a été ra-chetée par Samsung pour 30 mil-lions de dollars. Fondée en 2007, Boxee a débuté en développant

un logiciel media-center. En 2010 elle a commercialisé la Boxee Box, un lecteur-enregistreur mul-timédia qui permet le streaming et l’enregistrement dans le Cloud à partir d’un téléviseur, smartphone ou tablette en intégrant le Cloud DVR.

Samsung Electronics est une filiale à 100 % du Groupe Samsung, l’un des principaux chaebols coréens. En 2009, elle emploie 187.800 personnes. En 2010, son chiffre d’affaires s’est élevé à 138.7 mil-liards de dollars.

LE SAVIEZ-VOUS ? Samsung a fait l’acquisition de 2 startups is-raéliennes en à peine une semaine. Deux investissements de 10 mil-lions de dollars américains chacun ont permis le rachat de Rounds et d’EarlySense, respectivement spécialisées dans les applications de communication sur internet et de suivi médical de patients à distance. Le géant coréen compte ainsi intégrer les applications is-raéliennes à son savoir-faire, ses brevets et bien entendu les inclure dans les capacités de ses télé-phones intelligents et tablettes. (Janvier 2015 dans citizenkane)

Samsung est devenu un géant de l’investissement en Israël

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

À m’être fourvoyé en me plai-gnant ne pas entendre évoqués à voix hautes les sujets qui fâchent. D’avoir exagéré en n’espérant plus cette révolution copernicienne des esprits issue de la tragédie.

Mais la grand-messe est finie. Ite missa est. Et elle a été mal dite.

Parce que la religion idéologique responsable du drame domine encore les églises politiques et les cathédrales médiatiques. Et ce sont les mots de sa liturgie qui s’imposent encore à la réalité sub-juguée. Dans un monde gouverné par le réel, ce sont les mots «inté-gration ratée», fille d’une «immi-gration incontrôlée» qui auraient dû être prononcés sans crainte d’excommunication. Et puis aussi «racisme anti-occidental de l’is-lam radical». Mais ce fut «apar-theid» qui fut trouvé. À quelques jours des drames.

Le fait, désespérant, qu’il soit sor-ti de la bouche d’une des têtes les mieux faites et les plus détermi-nées à combattre le mal, montre à quel point l’idéologie victimaire

qui aura décérébré les esprits de-puis quatre décennies aura perver-ti les inconscients.

De grâce, que la gauche morale ne tente pas, comme elle a déjà com-mencé de le faire, d’esquiver le débat en prétextant qu’il ne s’agit que d’un mot. Pas elle, qui aura passé le plus clair de son temps à instruire des procès lexicaux: pour un Kärcher, une civilisation supé-rieure, ou un homme africain.

Oui, les mots parlent, ils disent ce que nous sommes et où nous en sommes. Surtout lorsqu’ils tombent de haut en des moments cruciaux.

L’idée que le bourreau blanc chré-tien puisse être une victime de cet autre devenait insupportable

Nous devions sortir impérative-ment d’une époque quarantenaire maudite qui aura empêché de re-médier à la réalité, par des compa-raisons oiseuses avec des crimes historiques commis en d’autres lieux et en d’autres temps. Sans rapports aucuns avec cette réalité. L’époque stupide et indécente du

CRS SS et du parallèle scabreux entre l’expulsion des sans-papiers et le racisme hitlérien. Ces mots avaient une funeste cause: une mauvaise conscience pathologique issue des crimes qu’aurait commis l’homme blanc envers l’Autre: le noir, puis le juif, puis l’arabe. Dès lors, l’idée que le bourreau blanc chrétien puisse être une victime de cet autre devenait insupportable. Il fallait en sortir pour se colleter au réel cruel: l’Autre peut-être coupable et le français occidental, innocente victime.

Voilà pourquoi, la référence ex-presse aux crimes d’État commis par l’État blanc sud-africain à l’en-contre des noirs, parqués de force, privés de droits civiques est une faute historique, psychologique et politique, à mes yeux d’autant plus tragique qu’elle émane d’un homme au sujet duquel j’écrivais encore il y a huit jours qu’il était bien plus courageux que bien des hommes de droite. Et quand bien même la référence historique se-rait seulement malencontreuse, que l’explication ethnique et so-ciale du drame français par le sort misérable réservé aux banlieues

est fausse, injuste et grosse des mêmes drames que la culpabilisa-tion inepte des Français vient pré-cisément de générer.

Déjà les professionnels de la vic-timisation, les docteurs Diafoirus de la sociologie bourdivine et de l’histoire revisitée ont redressé leurs têtes, quinze jours enfouies dans le sable des décombres de leurs inepties. Comme un Gérard Noiriel qui dans le Monde, surfant sur l’apartheid, replace voluptueu-sement l’islamophobie ségréga-tionniste dans le droit-fil de l’anti-sémitisme franchouillard.

S’il existe des «ghettos» (décidé-ment on ne sort pas du vocabu-laire historique fallacieux) c’est parce que, coûte que coûte, les gens qui se ressemblent cherchent à se rassembler. C’est aussi parce que les dissemblables et menacés cherchent, coûte que coûte, à s’en sauver. Et s’il faut mener «une politique de peuplement», elle consiste avant tout à empêcher, coûte que coûte, des peuplements nouveaux que le pays ne peut plus surmonter. Quant au misérabilisme appliqué à la banlieue, il n’existe que dans l’imaginaire de la gauche victimaire. Si une discrimination a pu être appliquée ces dernières an-nées, elle était positive au regard des millions déversés, qui en équi-pements urbains collectifs à faire rougir de jalousie les provinces éloignées, qui dans les poches des associations ou des «animateurs». Et cette politique aurait pu être plus efficace, si, précisément, au plan culturel on ne s’évertuait pas à persuader ses bénéficiaires qu’ils demeurent, envers et contre tout, les victimes d’une France rance et ségrégationniste.

La veille de la sortie de route de son premier ministre, le président déclarait que la France devait être fière de ce qu’elle était. La preuve est donc faite de ce qu’une so-ciété psychologiquement malade peut être à la fois masochiste et schizophrène. Mais les mots pu-blics existent sous la maîtrise des maîtres de l’idéologie qui continuent de contrôler le monde virtuel. Raison pourquoi le mou-vement issu de la gauche commu-niste grecque ne sera pas nommé «d’extrême gauche» mais seule-ment «radical» ou à «gauche de la gauche».

Dans le planisphère politique d’une France gauchisante qui n’aura jamais voulu instruire le procès du communisme, l’ex-trémité n’a qu’un seul bout: à droite.

Comme je l’écrivais récemment dans ces mêmes colonnes: dans le planisphère politique d’une France gauchisante qui n’aura jamais voulu instruire le procès du com-munisme, l’extrémité n’a qu’un seul bout: à droite. Pas question de faire peur avec Syriza. Il y a po-pulisme gentil et populisme mé-chant. Surtout ne pas mélanger les torchons noirs avec les serviettes rouges.

Tant que ne sera pas mené le pro-cès de l’islam radical, de son ra-cisme antifrançais, antichrétien et antisémite, au lieu de celui du pays qui en est la victime, la culture intensive de l’auto- flagellation continuera à semer ses graines as-sassines.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-Wil-liam Goldnadel.

Apartheid : le réquisitoire de GoldnadelJ’aurais bien aimé m’être trompé. Avoir eu tort de voir dans la marche du

11 janvier une procession émotionnelle insuffisante.

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Au décès d’une personne en activité ou d’un retraité, son conjoint légitime, quelle que soit sa nationalité, bénéficie sous certaines conditions, d’une fraction des retraites versées ou à verser par les différents orga-nismes obligatoires du défunt : c’est la réversion. Elle est limi-tée aux droits acquis, y compris les majorations familiales. Les personnes vivant maritalement ou pacsées n’ont pas droit aux pensions de réversion.

DES ORGANISMES DIFFE-RENTS SELON LES STATUTSLes salariés du régime général : quatre organismes coexistent:

A – Le régime de base de la Sé-curité Sociale (CNAV ou CARSA)B – Le régime complémentaire des salariés (ARRCO),C – Le régime complémentaire des salariés « cadres » (AGIRC),D – L’IRCANTEC pour les Agents de l’Etat NON titularisés.

Les TNS – Travailleurs Non Sa-lariés – Commerçants, Artisans ou Professions Libérales – il existe selon les différentes caté-gories professionnelles des caisses de retraite de base à l’instar du ré-gime salarié avec cependant des règlementations parfois très diffé-rentes et depuis 2004 des régimes complémentaires obligatoires.Les fonctionnaires : un régime de base spécifique et depuis 2004 un régime complémentaire obliga-toire.Les régimes facultatifs: il se peut que le retraité ou le futur retrai-té bénéficie d’un régime de re-traite SUPPLEMENTAIRE mis en place par son employeur ou avoir souscrit personnellement un contrat ayant pour objet le verse-ment d’une retraite.Enfin les organismes de retraite étrangers : lorsque la personne dé-cédée a ou a eu une activité profes-sionnelle cotisante dans un pays étrangers, en sa qualité d’expatrié.

LE RÉGIME DE BASE DES SALARIÉS ET STATUTS « TNS »Le conjoint survivant a droit dès 55 ans à 54% de la pension du défunt si ses ressources annuelles personnelles ne dépassent pas le plafond en référence au SMIC (2080 fois le smic horaire, un peu moins de 20 000 € en 2014).

Ressources personnelles : le conjoint survivant apportait au ménage du fait de son travail ou de ses biens propres :

des revenus professionnels ou al-locations de chômage,

des indemnités journalières de maladie,des retraites complémentaires per-sonnelles,des revenus tirés de “biens propres” mobiliers ou immobi-liers.Les biens immobiliers sont censés procurer des ressources évaluées à 3% de leur valeur vénale (ex : une résidence secondaire estimée à 100 000 € procurera un revenu fictif de 3 000 €).

Une exception : La réversion est maintenue si le conjoint survivant se remarie, se pacse ou vit marita-lement pour autant que les revenus du ménage ne dépassent pas 1,6 fois le plafond retenu pour une personne seule (un peu moins de 32 000 € en 2013).

LES CAISSES COMPLEMEN-TAIRES DES SALARIÉS : L’ARRCO & L’AGIRCLe conjoint non remarié, percevra le 1° jour du mois civil qui suit la date du décès, une pension égale à 60% des points ACQUIS par le retraité ou le salarié.S’il n’existe aucune condition de durée de mariage ou de res-sources, des conditions d’âge sont requises :La pension ARRCO (l’ensemble des salariés) sera versée à partir de l’âge de 55 ans.La pension AGIRC (régime des cadres) sera versée à compter de l’âge de 60 ans. Cependant, sous certaines conditions, le conjoint percevant la pension de réversion du régime de base de la Sécurité Sociale (CNAV ou CARSAT) peut faire valoir ses droits à réversion à partir de ses 55 ans. Le conjoint survivant peut également deman-der la réversion dès 55 ans par anticipation avec un abattement définitif sur la pension à servir.

EXCEPTIONSCes deux pensions sont versées sans délai si le conjoint est inva-lide ou a deux enfants à charge. Aucun lien de parenté entre les enfants à charge et la personne dé-cédée n’est exigé.

Les enfants doivent être âgés :de moins de 18 ans quelle que soit leur situation,de moins de 25 ans s’ils sont étu-diants, apprentis, ou demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi et non indemnisés.Cette limite d’âge n’existe pas pour l’enfant invalide, considéré comme un enfant à charge quel que soit son âge, si son état à été constaté avant son 21° anniver-saire.La réversion continuera d’être versée lorsque les enfants cesse-

ront d’être à charge.

Le remariage du bénéficiaire de la pension de réversion entraine la cessation des droits versés.

L’IRCANTEC : REGIME DES AGENTS DE L’ETAT NON TI-TULARISÉSLe conjoint non remarié, perce-vra une pension égale à 50% des droits ACQUIS par le retraité ou le salarié à la date de son décès, à la condition :D’être âgé d’au moins 50 ans ou avoir deux enfants âgés de moins de 21 ans ou majeur infirme à charge au moment du décès,D’avoir été marié(e) soit au moins 4 ans, soit au moins 2 ans avant les 55 ans du conjoint décédé, soit au moins 2 ans avant que le conjoint ait cessé de cotiser à l’Ircantec.

EXCEPTIONSAucune condition de durée de mariage n’est exigée si un enfant est né de l’union ou si depuis le mariage, le conjoint décédé est devenu titulaire d’une pension d’invalidité ou était en situation de l’obtenir.

Le remariage du bénéficiaire de la pension de réversion entraine la cessation des droits versés.

LA FONCTION PUBLIQUE : le régime de base des Fonction-nairesLe conjoint non remarié, perce-vra, sans délai, une pension égale à 50% des droits ACQUIS par le retraité ou le salarié à la date de son décès, s’il remplit l’une des 4 conditions suivantes :un ou plusieurs enfants sont nés de ce mariage, ou le mariage a duré au moins 4 ans, ou le mariage a été célébré 2 ans au moins avant la mise à la retraite du fonctionnaire décédé, ou le fonctionnaire décédé bénéficiait d’une pension d’invali-dité et le mariage a eu lieu avant l’événement qui a entraîné sa mise à la retraite.Le régime complémentaire (RAFP) :

Au décès d’un FONCTION-NAIRE en activité ou retraité, le conjoint non remarié, percevra une pension égale à 50% des droitsACQUIS par le retraité ou le sala-rié à la date de son décès.

Le remariage ou la vie maritale notoire du bénéficiaire des pen-sions de réversion entraine la ces-sation des droits versés

LES RÉGIMES SUPPLÉ-MENTAIRES FACULTATIFS : DEUX SITUATIONS DIFFE-RENTES

1 – Le décès en cours d’activité professionnelle : les cotisations sont généralement remboursées et payées en capital au(x) bénéfi-ciaire(s) désigné(s).2 – Le décès du retraité : aucune règle n’existe. Le choix se fait lors de la liquidation des rentes par le futur retraité selon les options pro-posées par l’Assureur qui n’a au-cune obligation de réversion.

Différentes options s’offrent à lui :

RENTE VIAGERE ANNUELLE NON REVERSIBLE: La rente est versée toute sa vie et cesse au dé-cès.RENTE VIAGERE ANNUELLE REVERSIBLE A 50%, 60%, 100%: la rente est versée toute sa vie. A son décès, il est versé au conjoint une rente équivalente à 50%, 60% ou 100% de celle qu’il percevait. Elle cesse au décès du conjoint.RENTE VIAGERE ANNUELLE COMPORTANT 10 OU 20 AN-NUITES GARANTIES : La rente est versée toute sa vie. Toutefois, en cas de décès du rentier dans les 10 ou 20 premières années, le versement se poursuivra aux bé-néficiaires de son choix (conjoint, enfants, concubin, tierce per-sonne…) à concurrence des an-nuités restant dues. Cette formule n’entraine aucun partage en cas d’ex-conjoints non remariés.Au terme des annuités garanties : en cas de vie du rentier, la rente est toujours payée. A son décès le ver-sement cessera, les annuités ayant été honorées par l’organisme.

LES REGIMES DE RETRAITE DES PAYS ETRANGERSLes droits attachés aux régimes de retraite de pays étrangers sont la résultante de cotisations versées pour une activité rémunérée en tant qu’expatrié dans le cadre de la mobilité internationale.La réversion de ces régimes est extrêmement complexe à cerner. Les droits, dus sous certaines conditions, ne sont pas à négliger.En faire la demande et vérifier les droits représente un travail im-portant lié d’une part à la barrière de la langue et d’autre part à la connaissance de la législation des droits à recevoir.

LE CAS DES DIVORCÉSDans la plupart des régimes de retraite, la réversion au profit des couples divorcés suit les situations suivantes :

1° CAS : En cas de coexistence d’un conjoint survivant et d’ex-conjoint (s) divorcé (s) et non re-marié (s), la pension de réversion

est partagée entre eux selon la for-mule ci-après :PENSION REVERSIBLE X Du-rée de chaque mariageDurée Globale des mariages

2° CAS : En présence d ‘un seul conjoint survivant unique, ce der-nier perçoit la totalité de la pen-sion de réversion.

3° CAS : En présence d’un seul conjoint divorcé non remarié sur-vivant, la réversion est calculée au prorata de la durée du mariage par rapport à la durée d’assurance aux régimes de base du défunt. Si la durée du mariage est supérieure à la durée d’assurance, l’ex-conjoint bénéficie de l’intégralité de la ré-version.

COMMENT GERER CETTE NOUVELLE SITUATION ?Qui ne demande rien n’a rien : Une réversion n’est pas versée automatiquement mais doit être demandée par écrit auprès des dif-férents organismes gestionnaires des retraites et/ou des cotisations du défunt. Toutes les situations diffèrent et n’exigent pas la même implication.

Bien gérer en amont : il est indis-pensable que le retraité ou le sa-larié en activité s’organise avec rigueur :

1 – Bien retracer sa carrière pro-fessionnelle afin de confronter les informations collectées par les caisses de retraite. Point essentiel, il permettra à défaut des bulletins de salaire et certificats de travail de contacter les ex-employeurs pour reconstituer les droits du dé-funt.

2 – Conserver et classer les titres de pension ou les déclarations fis-cales délivrées annuellement en mode papier et PDF. Cela permet de cibler les institutions généra-trices de droits.

Résidents hors de France : deman-der la mise en place d’une retraite française est une démarche sou-vent lourde et éprouvante retar-dant d’autant le paiement des pen-sions. Demander une réversion est une action encore plus complexe, pénalisante et difficile à gérer.

Par France Expat

Retraite et pension de reversion pour les franco-israéliens: ce qu’il faut savoir !

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Extrait :

Sur la politique et l’islamÀ la page 116 : «Je me rendais bien compte pourtant, et depuis des an-nées, que l’écart croissant, deve-nu abyssal, entre la population et ceux qui parlaient en son nom, po-liticiens et journalistes, devait né-cessairement conduire à quelque chose de chaotique, de violent et d’imprévisible. La France, comme les autres pays d’Europe occiden-tale, se dirigeait depuis longtemps vers la guerre civile, c’était une évidence...»

«Et ce combat nécessaire pour l’instauration d’une nouvelle phase organique de civilisation ne pouvait plus, aujourd’hui être mené au nom du christianisme ; c’était l’islam, religion sœur, plus récente, plus simple et plus vraie», peut-on lire page 275.

Un futur en 2022

«Je procède à une accélération de l’Histoire mais, non, je ne peux pas dire que c’est une provoca-tion dans la mesure où je ne dis

pas de choses que je pense fonciè-rement fausses, juste pour éner-ver. Je condense une évolution à mon avis vraisemblable», assure l’écrivain à propos de son 6e ro-man, qui sera publié ce mercredi par Flammarion et tiré à 150.000 exemplaires.

Le prix Goncourt 2010 recon-naît aussi «utiliser le fait de faire peur». «On ne sait pas bien de quoi on a peur, si c’est des iden-titaires ou des musulmans. Tout reste dans l’ombre.» Soumission débute à la fin du second mandat

de François Hollande, en 2022. Dans une France au système po-litique fissuré, la Fraternité musul-mane (parti inventé par l’auteur) bat Marine Le Pen au second tour de la présidentielle grâce à un front républicain.

«Un parti musulman est une idée qui s’impose»

Le nouveau chef de l’État, Mo-hammed Ben Abbes, nomme François Bayrou Premier mi-nistre. C’est une implosion po-litique sans révolution, acceptée

en apparence par la majorité. A supposer que «les musulmans réussissent à s’entendre entre eux (...), cela prendrait certainement des dizaines d’années» pour qu’ils accèdent au pouvoir en France, concède l’auteur.

«J’ai essayé de me mettre à la place d’un musulman, et je me suis rendu compte qu’ils étaient en réalité dans une situation tota-lement schizophrénique.» «Que peut bien faire un musulman qui veut voter? Il n’est pas représen-té du tout. Il serait faux de dire que c’est une religion qui n’a pas de conséquences politiques (...). Donc, à mon avis un parti musul-man est une idée qui s’impose», assène-t-il.

«Le Coran est mieux que je ne le pensais»

Ayant longtemps vécu en Irlande, Houellebecq se dit frappé «des énormes changements» en France et en Occident. «C’est l’une des raisons qui m’ont conduit à écrire» ce livre. Mais surtout, «j’avais l’impression d’être athée et là je ne sais vraiment plus».

Yves SIMON

«Soumission» : Houellebecq se défend de toute provocation

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27L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le Salon Icube n’a pas connu une telle affluence depuis peut-être sa création il y a environ 20 ans, de même pour le 1er Salon de l’Alya de cette année qui s‘était tenu le 11 janvier dernier, le jour même de la grande manif à Paris.

Dès l’ouverture, dimanche der-nier vers 10h, les exposants furent pris d’assaut. Ne nous posons pas la question de connaitre la raison d’un tel engouement, d’autant que nous connaissons la réponse!.

Au hasard des rencontres, j’ai croisé de nombreuses personnes que je n’avais pas imaginé rencon-trer parmi les visiteurs de ce salon, il y a tout juste quelques semaines. On sentait qu’il y avait bel et bien comme un besoin «urgent» de pré-parer le terrain…en Israël. Cer-tains exposants étaient là pour la première fois comme par exemple la société Ramihviro qui propo-sait des appartements de standing

dans la région de Nathanya à Ra-mat Poleg. 4 tours de 18 étages, le projet « Ofek » (horizon) du 5 pièces de 135m2 à 2millions de chekel, jusqu’au Penthouse à 7millions de shekel, livrés en août 2016.

Un autre projet immobilier attractif de la société JS immo, également à Nathanya le «Diamon» à 300 m de mer, proposait des appartements de 5 à 6 pièces à partir de 560.000 euros et jusqu’à 780.000 euros, li-vrés en juillet 2016. Les villes de développement étaient également en vedette comme la ville d’Arad proche de la mer Morte avec un projet de 1200 appartements al-lant du 4 pièces au 5 pièces avec terrasse à partir de 800.000 she-kel, livrés en décembre 2015. De l’avis même de l’entrepreneur, les perspectives d’emploi dans la région d’Arad sont en pleine évo-lution notamment dans les sec-teurs hôteliers et dans l’industrie, grâce l’implantation récente de

bases dans le Neguev. D’autres beaux projets immobiliers étaient proposés aux visiteurs comme à Holon, Tel Aviv ou Ashdod, mais pour beaucoup, ceux de Jérusalem étaient parmi les plus attrayants. Par exemple dans les secteurs de Nèvè Yaacov -Pisgat zèèv un quartier plutôt religieux et tradi-tionnaliste avec des appartements de 4 pièces, 5pièces et penthouse proposés par le Groupe Mizrahi et Fils, à partir de 1.700.000 shekel jusqu’à 2 millions de shekel, pour une livraison fin 2015.

A l’issue de notre visite nous avons rencontré le promoteur du salon Icube, Madame Danièle Turc qui a bien voulu répondre à quelques questions.

Question d’Yvan Lellouche : Pour ce premier salon Icube 2015, il semble que la fréquen-tation soit importante, avez-vous une idée aujourd’hui du nombre des visiteurs?

Réponse de Danièle Turc : Je pense que nous dépassons les 3.500 personnes à l’heure où nous parlons (16h00)

Question YL : C’est énorme ! Mais avez-vous une idée du genre de personnes ou alors du milieu sociaux économique des visiteurs ?

Réponse : Je pense que du fait notamment du lieu comme l’hôtel Intercontinental, a attiré un haut niveau de la communauté juive, mais aussi de tous les niveaux so-ciaux économiques et profession-nels .

YL : Quels sont les projets immo-biliers ou les régions «phares» que vous proposez cette année au Salon ?

Réponse DT : Toutes les régions sans exception et tous les projets, en fonctions des moyens de cha-

cun évidemment

YL : Comptez-vous multiplier le nombre des salons en France ?

Réponse DT : C’est déjà fait de-puis longtemps ! D’ailleurs mardi prochain nous avons un salon à NiceQuestion YL : Quel sont vos es-poirs pour les années à venir?

Réponse DT : Vous savez, j’ai transmis en quelque sorte le « bébé » ICUBE à mes deux fils Emmanuel et Jonathan et j’espère que le plus grand nombre de juifs feront leur Alya en Israël. C’est mon vœux le plus cher !

Merci Danièle Turc

Interview réalisé par Yvan Lel-louche

La prière du matin est-elle à l’origine d’une épidémie de retards en classe ? Lundi 2 fé-vrier, au micro de BFMTV, la numéro 2 de l’UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, évoque le témoignage de son «ami» Jean Rottner, maire de Mulhouse (Haut-Rhin).»Dans sa ville, il y a des dizaines d’enfants qui ar-

rivent en retard à l’école parce qu’ils sont emmenés à la prière musulmane.» Avant d’ajouter : «Ça le conduit où, l’enfant, d’al-ler à la prière et pas à l’école ?» et de suggérer le placement de l’enfant dans ces cas de figure.

Contacté par francetv info, Jean Rottner confirme les propos qui lui sont prêtés par NKM. «A certains moments de l’année, plusieurs pa-rents font d’abord la prière du ma-tin avant d’emmener les enfants à l’école, ce qui met des élèves en retard.»Première nuance appor-tée aux déclarations de NKM, les enfants ne sont pas eux-mêmes à la prière. Et si le maire de Mul-house évoque bien «plusieurs té-moignages» d’enseignants et de

directeurs, il refuse de parler de dizaines d’enfants, évoquant plu-tôt «quelques cas isolés».«C’est la première fois que j’en-tends ça»

Le phénomène évoqué semble donc marginal. Contactés par francetv info, plusieurs syndi-cats d’enseignants et de parents d’élèves tombent d’ailleurs des nues. «C’est la première fois que j’entends ça», commente le pré-sident de la FCPE 68, Philippe Barillon. «Au niveau de mon syn-dicat [présent dans 8 ou 9 des 20 établissements de la ville], on n’a jamais eu de remontée de ce type. Il peut y avoir des problèmes de retard, oui, mais pas de manière systématique», ajoute Jean-Marie

Koelblen, secrétaire départemen-tal SNUipp-FSU.

André Gehenn, de l’Unsa Edu-cation 68, confirme toutefois un cas. «Après les attentats commis en France, le MAIRE a convié des directeurs d’établissement. Une directrice a pris la parole pour évoquer le cas d’un père de famille. Ce dernier justifiait les retards de son fils en expliquant que la prière du matin était plus importante que l’école.» Mais, tempère le syndicaliste, «cet indi-cateur montre surtout que les pa-rents accordent de moins en moins d’importance à l’école», dans un territoire déjà marqué par l’absen-téisme scolaire et les retards, liés selon lui à des éléments sociolo-

giques. «Mulhouse est une ville essentiellement ouvrière, avec une forte vague d’immigration dans les années 1970. Il y a des quar-tiers sensibles.»

Pourtant, Jean Rottner n’en dé-mort pas. «Aujourd’hui, j’ai des parents dans cinq classes qui ont demandé des dérogations pour ne plus assister aux cours de l’école de la République et réclamer un enseignement à distance. Sans compter qu’entre la mi-juin et le début d’octobre, il y a jusqu’à 50% d’effectifs en moins parce que des enfants rentrent au pays.» Cela prouve, selon lui, que l’école est de moins en moins prioritaire pour certaines familles.

Affluence record au Salon ICUBE de Paris

Des élèves arrivent en retard à cause de la prière de leurs parents, affirme le maire de Mulhouse

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28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Comment imaginer que l’écri-vain que l’on a en face de soi, a jadis été un enfant de treize ans, détenu pendant deux ans dans le camp allemand de Ber-gen-Belsen? Comment imaginer qu’Uri Orlev, octogénaire israé-lien au regard si doux, est un rescapé de la Shoah ? Pourtant, à observer cet homme serein, à l’allure de sage , qui pose sa ré-flexion et sa parole sans frémir et sans ciller, on peut retrouver quelque chose de l’enfant-poète déterminé, qu’une imagination

fertile a sauvé de l’horreur et de la barbarie. Aujourd’hui au-teur réputé de nombreux livres pour la jeunesse, récompensé en 1996 par le prestigieux prix An-dersen, Uri Orlev raconte qu’il s’était inventé un monde à sa convenance : empereur chinois, il avait à son service toute une cohorte de mandarins qui agis-sait selon ses désirs et ses ordres. Ainsi transformé par l’imagi-naire, le camp de Bergen-Belsen était devenu habitable.

Dans le ghetto de Varsovie, ― dont « Les étroites ruelles juives/Résonnent des râles lugubres des affamés » ―, puis dans le « camp de familles » de Bergen-Belsen où l’adolescent est envoyé avec son petit frère et sa tante Stefania Orlowska, au plus noir de la nuit du camp, le jeune Jerzy Henryk Orlowski se souvient des poèmes appris en classe. Ils lui reviennent en mémoire et accompagnent les silences. C’est au cours de sa se-conde année de détention, que Jerzy Henryk Orlowski, devenu plus tard Uri Orlev, compose les Poèmes de Bergen-Belsen. Quinze poèmes en tout. Datés avec préci-sion, ces poèmes s’échelonnent de janvier 1944 à novembre de la même année. Parfois, un long temps sans écriture s’installe, qui sépare juillet de mai ou octobre de juillet. Parfois, au contraire, un même mois compte plusieurs poèmes. Ainsi du mois d’avril ou du mois d’octobre. Pourquoi ces blancs d’un poème à l’autre, se demande le lecteur ? Sans doute faut-il s’en remettre à l’auteur qui écrit au sujet de son Taschenbuch, « carnet de poche » précieusement et jalousement gar-dé par l’enfant : «J’ai écrit dit-il, les poèmes dans

des élans de soudaine inspiration». Une inspiration qui ne néglige pas pour autant le travail nécessaire à la création. Écrits dans un pre-mier temps «au brouillon» sur une planche arrachée du châlit, les poèmes ne sont consignés par l’enfant dans son petit carnet de poche, qu’une fois obtenu le résul-tat escompté par Yurek. C’est peut-être ce qui explique, en partie, les espaces temporels qui séparent un poème d’un autre poème. Rédigés en polonais ─ langue naturelle de Jerzy Henryk Orlowski (l’enfant a longtemps ignoré qu’il était Juif) ─, les Poèmes de Bergen-Belsen ont été publiés soixante ans plus tard. Transposés en hébreu par Uri Orlev lui-même (Shirim MiBer-gen-Belsen, 1944, Yad Vashem, Jérusalem, 2005), ils sont au-jourd’hui accessibles en français grâce à une traduction de Sabine Huynh, et au soutien de la Fonda-tion pour la Mémoire de la Shoah.Question d’Yvan Lellouche : Vous êtes invité à vous exprimer à l’UNESCO dans le cadre du 70ème anniversaire de la libéra-tion des camps de Pologne. Vous avez vécu la Shoah, que rete-nez-vous de cette période sombre de l’histoire de l’humanité?Réponse d’Ouri Orlev : A vrai

dire j’ai grandi au ghetto de Var-sovie et à cette époque mon père était médecin. J’avais un esprit d’enfant de 8 ans qui songeait à jouer et je n’avais pas réellement conscience des événements tra-giques, bien que je découvrais parfois les atrocités des nazis dont étaient victimes nos proches. Mon père voulut que nous démangions à Bergen-Belsen qui comptait à l’èpoque près de 30.000 per-sonnes.

Question d’Yvan Lellouche : Vous êtes l’un des plus célèbres écrivains israéliens, vous avez écrit plusieurs livres et romans de même que des recueils de poèmes, pensez vous qu’après 70 ans, il y a encore des choses à écrire sur cette période terrible de la seconde guerre mondiale?

Réponse d’Ouri Orlev : Je pense que oui et d’ailleurs, et il est même nécessaire d’encourager d’autres que les juifs à témoigner et à écrire sur les camps de concentrations et la cruauté du genre humain!. Par rapport à mon œuvre, j’ai effecti-vement écris 34 livres en hébreu qui ont été traduis en 40 langues, y compris en français.

Interview d’Ouri Orlev auteur et écrivain israélien, ancien rescapé de Pologne

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29L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Interview d’Ouri Orlev auteur et écrivain israélien, ancien rescapé

de Pologne - Suite ...Question : Vous vivez en Is-raël depuis sa création, les pays qui l’entourent sont plutôt des régimes «dictatoriaux », on le voit avec DAECH et la mon-tée de l’islam radical. Pensez vous qu’un jour l’Etat d’Israël pourra vivre en paix avec ces voisins?

Réponse : Je vis effectivement en Israël depuis l’âge de 14ans ayant quitté ma Pologne natale, mais vous me poser une bonne question, à laquelle je vais vous répondre de la manière la plus «optimiste» qui soit. Je pense en effet que viendra le jour où nous vivrons en paix avec nos voisins…mais il faudra du temps et un autre mode d’édu-cation «non violent». Nous devons toutefois garder espoir!

Question : Vous êtes à Paris de-puis quelques heures. Cette ville vient d’être le théâtre d’un mas-sacre perpétré par des islamistes

radicaux «français». C’est un euphémisme de dire que la com-munauté juive est inquiète et que beaucoup songe au départ. Quel message souhaiteriez-vous passer à la communauté?

Réponse : Je ne ferais pas comme Nathanyaou ! Je n’ai pas de mes-sage précis, je pense simplement que cette communauté est as-sez adulte et qu’elle est libre de prendre la décision d’immigrer ou elle veut dans la mesure où elle sent qu’un réel danger pèse sur son avenir en France. Ceci dit, le gouvernement français devrait commencer par faire respecter la loi à ceux qui la contourne au nom de la liberté. Vous savez, la France n’est belle que lorsqu’on partage ses valeurs.

Merci Ouri Orlev

Interview réalisé par Yvan Lel-louche pour Israël actualités

Un groupe de jeunes lycéens de l’Ecole Alliance Georges Leven à relevé le défi depuis quelques mois, celui de relayer l’action du Mémorial de la Shoah sur le ter-rain à l’ensemble des établisse-ments scolaires d’Ile de France. Le groupe fut notamment repré-sentés par l’un de leur camarade, le jeune Thèo Nataf lors de la vi-site de François hollande au mé-

morial de la Shoah mardi dernier. Ils participèrent également à la cérémonie officielle de clôture or-ganisée à l’UNESCO en présence du ministre de l’intérieur Bernard Gazeneuve. Plusieurs institutions juives de France devraient suivre l’exemple de ce lycée afin de mo-biliser à leur tour leurs jeunes.

YL

C’est devant plusieurs centaines de personnes du corps ensei-gnant de France, présentent au Lycée Jules Ferry à Paris que fut remis le Prix Corrin 2015 du FSJU, pour les travaux de mé-moires menés dans l’établisse-ment par un groupe de lycéens et lycéennes d’une classe de 3ème. Les recherches ont por-tées cette année sur les 25 élèves de 7 à 21 ans qui furent dépor-tés en Pologne de ce même lycée Jules Ferry.

Le second lauréat très applaudi, fut une classe de 1ère du Lycée de Guérande dans la Loire At-lantique qui était représentée par

son proviseur, qui fut distingué pour un travail de recherche des personnes déportées, originaires de Loire Atlantique. La ministre de l’éducation dont avait pourtant annoncée la présence et qui du ac-compagnée le Président Hollande à Auschwitz, se fit représentée par son chef de cabinet. Le Prix Corrin fut remis par les enfants et les petits enfants du couple Cor-rin, très émus, en présence de très nombreuses personnalités, par-mi lesquelles M.Ariel Goldman, président du FSJU, Mme Beni-chou Katz et le grand rabbin Alain Goldman.

Yvan Lellouche

Faits marquants du 70ème anniversaire de la Libération

des camps d’Auschwitz

Remise du Prix Annie et Charles Corrin

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Notre paracha contient sans nul doute, ce qui peut être consi-déré comme l’événement ma-jeur qu’ait connu l’humanité : le Don de Thora. Evénement aussi important que la création de l’univers nous disent les sages du Talmud car D-ieu annonça : «Si le peuple d’Israël accepte la Thora, le monde continuera à exister, sinon, je le ferais retour-ner à son statut initial, c’est-à-dire le néant!». En d’autres termes, non seulement le Don de la Thora est d’une portée tout à fait cosmique, mais il est le sup-port indispensable de ce cosmos lui même. Selon le Talmud, cette Thora est la colonne vertébrale de toute la structure de l’Uni-vers.

Le verset dit : «Ytro, prêtre de Midian, beau-père de Moché, en-tendit tout ce que D-ieu fit pour Moché et pour Israël » Rachi s’in-terroge et dit : Quelle nouvelle ex-traordinaire a-t-il donc entendue pour qu’il soit venu? Il répond : le passage de la Mer Rouge et la guerre contre Amalek. Si la Thora accorde un honneur sans précé-dent à un converti qui fut serviteur d’idoles mais également un des principaux conseillers de Pharaon, c’est bien pour nous enseigner quelque chose d’important. En ef-fet «Vayichma Ytro» Ytro a enten-du, le Talmud précise : «Cham’ou Amim yérgazoun» Tous les peuples ont entendu et ont trem-blé! Alors qu’a-t-il entendu Ytro de si spécial? Notre Maître Rebbi Fraji Uzan zatsal répondait : «Il a entendu la voix d’Achem!. Il ajoutait en substance : «Si Ytro (un idolâtre) a entendu le message divin, alors aucun de nos frères juifs, même éloigné de la religion n’aura de prétexte, car disait-t-il : «Il n’est pire sourd que celui que ne veut pas entendre!». Durant la préparation à la rencontre avec D-ieu, le verset dit : «Vayotsé Mo-ché ête aâm likrât Aéloïm» Moïse fit sortir le peuple à la rencontre de D-ieu ! Il faut comprendre dit le Kéli Yakar, que lorsque la «Ché-khina» La Majesté Divine Se tiens, c’est à l’homme, d’aller vers

elle.. ainsi dit également Rachi : «Kéhattan Ayosté likrat kalâa» comme un fiancé qui va à la ren-contre de sa future femme. Le Kéli Yakar ajoute : «Kimi Méha-zér ahâar Mi?» Qui se dirige vers l’autre? Rébbi Chimone Bar Yohai répond dans le Talmud Kétoubot : «Baâl Aâvéda méhazer Ahar ave-dato» Celui qui a perdu un objet…revient vers cet objet et non pas le contraire! Dans ce cas précis, Rébi Chimone nous parle plutôt d’un homme qui va à la recherche de sa future épouse. «La fameuse côte» qui lui a été prélevée! C’est pour-quoi, il revient vers elle et si jamais il l’a trouve, alors ils formerons un seul et unique corps.. «basar éhad» une seule chair. Nous compre-nons la préoccupation d’Achem, de proposer en priorité la Thora aux femmes puis seulement aux hommes… Le Talmud rapporte que Rabi Tahâlifa de Kîsrine disait : D-ieu dit : «Lorsque j’ai créé le monde, J’ai ordonné uniquement à Adam de ne pas consommer le Fruit du Bien et du Mal dans le Jardin d’Eden…Mais son épouse Hava, elle, a consommé et les conséquences ont été désastreuses pour l’humanité! Désormais, si je ne m’adresse pas en priori-té aux femmes, elles pourraient transgresser toute la Thora. Aussi D-ieu ordonna à Moise :«Ainsi tu diras à la Maison de Yaacov…» Allusion aux femmes puis à Israël, c’est-à-dire l’ensemble du peuple. L’action de la première femme a eu pour conséquence que plus tard, D-ieu lui proposera la Tho-ra en priorité par l’intermédiaire de Moïse. Ainsi D-ieu va à la rencontre d’Israël au mont Sinaï comme dit le prophète Yéchaya : «Israël Achér Ayou Katsone ovdot bagoîm» Israël qui ressemble à un troupeau d’agneaux perdu au milieu des nations «Kaânavim Ba-midbar Matsati Israël» «Comme des grappes de raisins, j’ai trouvé Israël dans le désert ». Le nom Si-naï vient de la racine du nom «Si-naa» qui veut dire la haine… Les sages expliquent, dès lors que le peuple d’Israël à reçu la Thora de D-ieu, les deux grandes Nations, celles d’Ichmaël et d’Esaü, lui ont

vouées la haine «sinaa» alors que l’une est l’autre avez refusée la Thora du fait de la complexité et des nombreuses contraintes.

Le verset de la paracha poursuit et dit :«Véyétéatsévou Batâhtit aâr» et ils se rassemblèrent en dessous de la montagne! Sous la mon-tagne les Béné Israël se tenaient !. Le Talmud Chabat page 88 dit que l’Eternel saisi la montagne au dessus de leur tête, en disant : «Si vous accepter ma Thora.. C’est bien pour vous !...sinon ce lieu sera vos tombeaux! Les béné Is-raël ont répondu alors à l’unisson «Naasé Vénichma» Nous ferons et nous comprendrons. A ce moment là, des anges accoururent du ciel pour leur tresser des couronnes. Nous pourrions penser alors qu’ils étaient sous la contrainte dit Le Talmud, il répond là-bas pas du tout! Ils avaient la Emouna- la foi comme leurs patriarches.

D-ieu qui s’adresse face à face à tout un peuple, est un fait ab-solument unique dans l’histoire du monde. Il n’est pas possible qu’un peuple tout entier puisse consentir de plein gré à accepter 613 Commandements aussi divers que surprenants, si ce n’était par la Volonté d’Achem! Et il n’est pas concevable non plus d’affir-mer que soudain, un individu pré-nommé Moise se leva et tenta de convaincre un peuple tout entier de croire et d’affirmer qu’eux ou leurs ancêtres ont été témoins de la révélation au mont Sinaï, si cela n’avait pas été vraiment le cas. Le Talmud Abott affirme qu’en réalité La Thora nous est don-née chaque jour, par l’interaction entre l’homme et D-ieu suscitée par l’étude des textes. Etude qui doit être vue, non pas comme une simple accumulation de connais-sances, mais bien comme la créa-tion d’un lien avec la source su-prême de ce qui me donne la vie au quotidien. La Thora, comme l’homme, est la trace de l’infi-ni divin dans le monde matériel. Comme dit le verset que nous li-sons tous les soirs à la prière de Maariv : «Ki êm Hayénou véorékh Yaménou..» La Thora est notre vie et le prolongement de nos jours.

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A côté des fêtes ordonnées par la Thora, les Juifs de Tunisie ont coutume de célébrer chaque année une fête particulière, la Se’oudat Ytro ou encore «la fête des gar-çons» tout juste après la fête de Toubichvat. Que de souvenirs en mémoire ! Notamment l’instant tant redouté où mes parents m’en-voyaient chez le «chohet» Rebbi

Chmila alias «Kheurf ‘Allah» pour abattre les quatre pigeons ha-bituels «M’ta laada».. L’origine de cette fête traditionnelle célébrée le jeudi de la semaine de la Paracha de Yitro, n’est pas connue avec certitude. Trois hypothèses sont généralement retenues et s’ap-puient toutes les trois uniquement sur des sources orales, qui ne sau-raient valoir preuves en histoire. On s’accorde généralement à dire qu’elle fut instituée au 18ème siècle, mais là encore, faute de do-cuments précis, il est difficile de distinguer la légende de la réalité. C’est donc avec une extrême pru-dence que nous livrons ces expli-cations, laissant au lecteur le soin de choisir. La première hypothèse se veut historique. Une épidémie de peste, même de diphtérie dit-t-on aurait sévi à Tunis au début du 18ème siècle et aurait frappé particulièrement la communauté juive et plus précisément les nour-rissons. Le jeudi de la Paracha de Yitro, un pigeon blanc aurait ava-lé un excrément pestilentiel et se serait envolé… L’épidémie aurait alors cessé immédiatement... Le souvenir de ce miracle explique-rait la fête destinée aux jeunes garçons et symbolisé par le plat principal : le pigeon farci, offert à chaque enfant mâle jusqu’à son mariage. Cette hypothèse «mira-culeuse» est cependant mise à mal par les historiens, car les archives de l’époque ne mentionnent nul-lement qu’une épidémie aurait frappé la communauté juive en particulier en épargnant ses voi-sins musulmans, et vaincue par l’arrivée providentielle d’un pi-geon. La seconde hypothèse puise ses références dans le Tanakh : le chapitre XVIII de l’Exode nous décrit l’arrivée de Yitro beau-père de Moïse accompagné de la femme et des deux fils de ce der-nier.Ytro se réjouit pour le bien qu’a fait l’Eternel à Israël et offre un holocauste et des sacrifices en guise de reconnaissance à D-ieu. Moïse, Aaron et les anciens par-tagèrent le pain avec le beau-père de Moise, une sorte de «Séouda» devant D-ieu, en signe d’alliance. Ytro conseille alors à son gendre de choisir des hommes intègres et craignant D. pour constituer à ses côtés les Chefs d’Israël. La troisième hypothèse qualifiée de «pédagogique» trouve sa source dans le Traité des «Pirké Avot» du Talmud et se réfère également à la Paracha, en ce qu’elle contient les Dix Commandements appelés en judéo arabe «Asraa Kelmet». Nos Anciens Rabbins, voulant ca-ractériser les différentes époques de la vie des individus avaient décidé qu’il convenait d’ensei-gner la Loi Ecrite à partir de l’âge

de cinq ans, de célébrer la Bar-Mitsva à l’âge de treize ans, et de commencer l’étude de la Michna à l’âge de quinze ans. Il en résul-tait donc que le tout jeune enfant de cinq ans était appelé à lire au «koutab» ou Talmud-Torah, les Dix Commandements pour la pre-mière fois. A propos de la «fête des pigeons» Certains racontent même qu’il s’agissait de marquer un témoignage à l’égard de ces volatiles qui «glorifièrent le nom divin», pour avoir picoré toute la manne à l’aube du premier chabat dans le désert…En effet un Mi-drach raconte que les deux contes-tataires Datan et Abiran avaient bien contredit l’ordre de Moïse en éparpillant la manne tout autour des tentes pour faire croire aux enfants d’Israël quelle était bien tombée le soir du chabat! Mais les pigeons ne se sont pas laissé prendre. Quoi qu’il en soit, le jeu-di de la sidra de Yitro, soucieux de marquer l’esprit de l’enfant pour faciliter l’appréhension par lui des Dix Commandements, les rabbins de Tunisie instituèrent donc une grande fête en l’honneur de cet événement. La cérémonie était strictement privée à l’origine, elle était célébrée au sein du «Kou-tab»Talmud-Torah, et dénommée «Hinoukh Néharim» ou initiation des jeunes. Les familles prirent l’habitude de fêter le soir même à la maison ceux de leurs enfants qui avaient lu le matin pour la pre-mière fois les «Assrâ Kêlmet» Les 10 Commandements. Aujourd’hui encore, la tradition se perpétue et les tables sont copieusement gar-nies ce soir là, on y trouve évide-ment les pigeons ou coquelets far-cis, la «Minina», les «Brick», les fèves et la pièce montée,(ou cro-quembouche)qui rappel, le «Mont Sinaï» ainsi qu’une multitude de mini gâteaux au miel, le tout ac-compagné de boutargue et arrosé d’eau de vie de figues, la très fa-meuse «boukha»…Bonne fête à tous !

Yvan Lellouche

Parachat Ytro : Le Don de la Thora et la «Séoudat Ytro»

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31L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

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32L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a affirmé vendredi que le mouvement chiite libanais ne voulait pas d’une nouvelle guerre avec Israël mais qu’il n’en avait pas peur et n’excluait pas de riposter «n’importe où».

«Nous ne voulons pas la guerre (...) mais la Résistance (le Hezbol-lah, ndlr) est prête militairement à la faire car nous n’avons pas peur», a-t-il déclaré devant des centaines de militants réunis dans une salle de la banlieue sud de Beyrouth, deux jours après la mort

de deux soldats israéliens dans une attaque du Hezbollah.

«Nous n’avons pas peur de la guerre et nous n’hésiterons pas à y faire face si elle s’impose à nous et nous en sortirons victorieux, si Dieu le veut», a-t-il ajouté en s’adressant sur un écran géant à ses partisans enthousiastes.

Sûr de lui, alternant menace et hu-mour, Hassan Nasrallah a affirmé qu’après la mort le 18 janvier de six de ses combattants et d’un gé-néral iranien sur la partie syrienne

du plateau du Golan, le Hezbollah ne se limiterait plus à répondre à Israël au Liban-sud mais partout où il le jugera opportun.

«Après ce qui a été un assassinat en bonne et due forme, en plein jour, les règles d’engagement sont caduques. Il n’y a plus désormais des fronts différents. Il est de notre devoir légal, moral et humain de faire face à toute agression, n’im-porte où, à tout moment et de la fa-çon que nous jugeons appropriée», a-t-il prévenu.

Le Hezbollah ne veut pas de guerre avec Israël mais n’en pas peur

Les analyses génétiques ont ré-vélé que seul l’ADN du procu-reur argentin Alberto Nisman, retrouvé mort le 18 janvier, ap-paraît sur l’arme qui l’a tué, ce qui renforce l’hypothèse d’un suicide.

«Sur l’arme, le chargeur, les balles, la douille, c’est le même profil génétique qui coincide avec celui (du procureur)», a indiqué vendredi dans un communiqué la procureure Viviana Fein, chargée de l’enquête ouverte sur la «mort suspecte» de M. Nisman.

Jusqu’ici, les premiers éléments de l’enquête pointaient déjà vers un suicide d’Alberto Nisman, 51 ans, à la tête d’un parquet spécial créé en 2004 pour élucider l’at-tentat contre la mutuelle juive de l’AMIA (85 morts) en 1994, le plus meurtrier de l’histoire argen-tine.

Il a été retrouvé mort le 19 janvier dans son appartement de Buenos Aires, au matin d’une audition devant le Congrès où il devait justifier les accusations d’entrave à l’enquête contre la présidente Cristina Kirchner. Il venait d’ac-cuser le gouvernement de protéger l’Iran de toute mise en cause, pour négocier des contrats commer-ciaux.

L’autopsie avait conclu qu’il n’y avait pas d’autre personne impli-quée dans la mort de Nisman, sug-gérant qu’il s’était tiré une balle dans la tête.

Les conclusions définitives de l’enquête de la procureure Viviana Fein n’ont pas encore été rendues.

La majorité des Argentins ne croient pas à un suicide et pensent qu’il a été supprimé pour avoir publiquement accusé la présidente argentine.

Argentine : seul l’ADN du procureur Nisman apparaît

sur l’arme qui l’a tué

L’Espagne a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête com-mune avec Israël sur la mort d’un Casque bleu espagnol, tué mercredi dans un échange de tirs entre l’armée israélienne et la milice libanaise Hezbollah.

Le Premier ministre israélien Ben-

jamin Netanyahu a téléphoné à son homologue espagnol Maria-no Rajoy pour lui faire part de ses condoléances après la mort d’un caporal de 36 ans dans le sud du Liban, selon un communiqué du gouvernement espagnol.L’ambassadeur d’Espagne auprès de l’ONU, Roman Oyarzun, a af-firmé mercredi que le militaire es-pagnol, qui servait dans la Force intérimaire des Nations unies au Liban, avait été victime d’un tir israélien en réplique à une attaque du Hezbollah.

«Les deux dirigeants sont conve-nus d’ouvrir une enquête com-mune israélo-espagnole pour éclaircir ce qui s’est passé, et de collaborer avec l’enquête menée par les Nations unies», indique le communiqué.

Israël et l’Espagne enquêteront ensemble sur la mort d’un Casque

bleu

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34L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le médecin et animateur de télévision Michel Cymes a dé-ploré vendredi une «polémique stérile» autour de son nouveau livre, dans lequel l’Université de Strasbourg lui reproche de sug-gérer qu’elle conserve des restes de victimes juives du nazisme.

Devant la salle de conférences bondée d’une librairie strasbour-geoise, où il venait présenter son ouvrage «Hippocrate aux enfers», M. Cymes a ironisé au micro sur «une sorte de fantasme» de la part de l’université.

Celle-ci a vivement critiqué son livre consacré aux médecins des camps de concentration, qui met en cause selon elle son «honnêteté intellectuelle» en «laissant circu-ler rumeurs et inexactitudes» sur le sort de coupes anatomiques réa-lisées en son sein à l’époque nazie.

«Je n’ai jamais écrit dans ce livre qu’il restait des morceaux de corps ou de cadavres» provenant de 86 victimes juives du médecin nazi August Hirt, qui officiait durant l’Occupation à l’Institut d’anato-mie de Strasbourg, a dit M.

Cymes, déplorant «une polémique stérile et puérile».

Il a précisé n’avoir jamais, dans son livre, repris à son compte lestémoignages le suggérant, ajou-tant même être «persuadé» du contraire, sous les applaudisse-ments d’une salle où avaient pris place plusieurs centaines de per-sonnes, plutôt favorables à l’au-teur qu’aux universitaires venus le critiquer.

M. Cymes, connu du grand public pour sa participation au Magazine de la santé sur France 5, a expli-qué avoir relaté dans son livre le témoignage troublant d’un mé-

decin. Il disait avoir aperçu dans une armoire de l’Institut un bocal contenant des restes humains por-tant l’étiquette «Juden» (Juifs, en allemand).

Il cite également dans son ou-vrage le courriel d’un autre mé-decin strasbourgeois, disant qu’»il existe probablement encore des coupes anatomiques constituées à l’époque nazie, malgré les déné-gations des responsables de l’Ins-titut».

Le nom de l’auteur de ce courriel n’est pas cité dans le livre, mais il s’agit du psychiatre Georges Federmann, qui oeuvre pour la mémoire des 86 victimes juives déportées d’Auschwitz et gazées au camp alsacien du Struthof, puis transférées à Strasbourg.

M. Federmann, présent vendre-di pour débattre avec M. Cymes, s’est dit «trahi» par l’auteur dans la retranscription de ses propos, mais n’a pas nié avoir écrit les lignes citées, suscitant la perplexi-té d’une partie du public.

Un représentant de l’Université de Strasbourg a de son côté reproché à M. Cymes de n’avoir pas cité les travaux universitaires attestant qu’il n’y a plus de restes des vic-times juives des expérimentations nazies à l’Institut d’anatomie de-puis 1945.

La directrice du Centre européen du résistant déporté basé au Stru-thof, Frédérique Neau-Dufour, a quant à elle salué «un livre très sensible», qui aura le mérite selon elle de faire connaître plus large-ment cette partie de l’histoire de la région.

Un homme de 31 ans, soupçonné d’avoir participé à des violences en marge de la manifestation propalestienne interdite le 19 juillet dans le quartier parisien de Barbès, a été arrêté jeudi, a-t-on appris vendredi de source policière.

«L’homme avait été filmé, jetant des pierres et une poubelle de la ville de Paris sur des policiers. Le film était enregistré dans une banque de données vidéos profes-sionnelles», a expliqué une source policière.

Après la diffusion d’une photo extraite de la vidéo, un policier de la Brigade anti-criminalité (BAC)

de Drancy (Seine-Saint-Denis) a reconnu formellement le suspect.

Convoqué dans les locaux de la Sûreté territoriale de Paris, l’homme de 31 ans, connu des services de police, a été placé en garde à vue jeudi.

Lors de son audition, «il a admis avoir participé à la manifestation dont il contestait la légitimité de l’interdiction et a fini par admettre +avoir laissé la colère prendre le dessus sur la raison+», a ajouté cette source policière.

Il a été déféré au parquet de Paris.

L’exploitation des images vidéo

avait déjà permis l’arrestation de trois émeutiers du 19 juillet. Un homme de 26 ans, qui avait brûlé un drapeau israélien et jeté des morceaux de bitume sur les policiers, avait été arrêté mi-sep-tembre. Un autre, arrêté le 27 juillet après avoir été filmé lan-çant «des projectiles contre les forces de l’ordre» à Barbès, a été condamné à trois mois de prison ferme. Enfin, un troisième a été condamné à trois ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir détruit une camionnette de la RATP.

La préfecture de police (PP) de Paris avait annoncé fin juillet que les casseurs ayant sévi lors de ma-nifestations propalestiniennes in-terdites les 19 et 26 juillet seraient «prochainement interpellés».

Près de 110 personnes avaient été interpellées à l’issue de ces deux rassemblements, qui s’étaient te-nus dans le quartier de Barbès le 19 juillet et place de la République le samedi suivant. Une dizaine d’entre elles ont été condamnées par la justice, dont certaines à des peines de prison ferme.

Sa reprise de « Comme un boo-merang » de Serge Gainsbourg a fait se retourner Florent Pa-gny, Jenifer et Mika. A 25 ans, Sharon Laloum est déjà une ha-bituée de la scène.

« Je sens des boums et des bangs, agiter mon cœeur blessé, l’amour comme un boomerang…. ». A 25 ans, Sharon Laloum est l’une des révélations du quatrième prime de The Voice sur TF1. En reprenant le titre culte de Serge Gainsbourg,

la jeune femme a séduit Jenifer, Florent Pagny et Mika. En rap-pant, elle a étonné et séduit le pu-blic. Après une rude bataille, c’est avec Mika que Sharon Laloum a décidé de poursuivre l’aventure.

Franco-israélienne, Sharon connait bien la scène. Pendant deux ans, elle a fait partie du collectif de chanteurs a cappella baptisé Voca People. L’ensemble de huit chanteurs-acteurs se pro-duisait sur scène dans le monde

entier. Leur particularité ? N’uti-liser que la voix pour chanter a cappella, reproduire le son des instruments et créér des rythmes de type « human beatbox ». De bon augure pour une émission qui s’appelle The Voice…

Avec cette puissance vocale et ce bagage, elle pourrait aller très loin dans The Voice, la plus belle voix. A suivre de près donc…

Avec agence – Israel Actualités

Nazisme: Michel Cymes dénonce une «polémique

stérile» autour de son livre

Un nouvel émeutier arrêté, six mois après les violences à Barbès

Sharon Laloum, l’israélienne qui fait battre le coeur de Mika et qui pourrait gagner The Voice France

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36L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Léon Zyguel, déporté à Auschwitz et à Buchenwald, té-moin lors du procès de Maurice Papon, est décédé jeudi à l’âge de 87 ans, a-t-on appris auprès du Parti communiste et du Front de gauche.

Né à Paris en 1927 de parents juifs polonais émigrés en France, Léon Zyguel est arrêté par la gendarme-rie allemande à quinze ans, en mai 1942, au passage de la ligne de dé-marcation.

Déporté à Auschwitz en septembre 1942, il participe en janvier 1945 à l’une des «marches de la mort», qui voient les Allemands faire évacuer certains camps devant l’avance des troupes soviétiques, et se retrouve à Buchenwald.

Là, il participe avec les prison-niers à la libération du camp, le 11 avril 1945.

«Il fait preuve, lors de cette action libératrice, avec les autres prison-niers, d’une humanité rare. Cette même humanité qu’il garda che-villée au corps tout au long de sa vie, choisissant de faire prisonnier ses geôliers, pour qu’ils soient jugés, plutôt que de se faire jus-tice», ont écrit les élus du Front de gauche de Montreuil, dans un communiqué.

Militant communiste et anticolo-nialiste après la guerre, acteur de son propre rôle dans le film «Les héritiers» (2014), où il venait ra-

conter sa déportation aux élèves d’un lycée de Créteil, Léon Zy-guel vivait à Montreuil,près de Paris.

«Installé depuis plus de 50 ans à Montreuil, Léon était une per-sonnalité attachante et remarquée de notre ville, où il jouait un rôle actif dans la transmission de la mémoire», ont rappelé les élus du Front de gauche, qui saluent «sa modestie, son humanité rare, sa hauteur d’esprit, sa simplicité à dire l’indicible et les valeurs qu’il défendait et incarnait».

Il avait été témoin à charge dans le procès de Maurice Papon, condamné en 1998 pour compli-cité de crimes contre l’humanité pour des actes commis alors qu’il était secrétaire général de la pré-fecture de la Gironde, entre 1942

et 1944.

«La France perd aujourd’hui un passeur de mémoire, un homme qui avait fait de son expérience tragique le combat de sa vie», a salué dans un communiqué le se-crétaire d’Etat chargé des Anciens combattants et de la Mémoire, Jean-Marc Todeschini.

Léon Zyguel est mort deux jours après les commémorations du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, le 27 janvier. A cette occasion, il avait témoi-gné dans l’Humanité: «L’essen-tiel, c’est de garder sa dignité. Il ne faut jamais l’oublier. Eux vou-laient nous déshumaniser pour mieux nous abattre».

Il était chevalier de la Légion d’honneur.

Décès de Léon Zyguel,

déporté et témoin au procès de

Maurice Papon

Pour répondre aux problèmes d’antisémitisme en Europe, un coiffeur israélien a inventé une kippa invisible, faite à la de-mande, à partir d’un échantillon de cheveux du client.

“J’en ai eu assez d’entendre que de nombreux Juifs européens ne pouvaient plus porter une kippa dans la rue ou au travail’, raconte Shalom Koresh, inventeur de la “Kippa Magique”.

“Cette kippa est faite de cheveux naturels, on peut la laver ou même la teindre”, explique-t-il encore.

Se décrivant lui-même comme re-ligieux, cet homme de 48 ans, dit être inquiet de la situation sécuri-taire en Europe qui ne permet plus aux Juifs de porter la kippa en pu-blic ou au travail.

“J’ai un ami banquier qui m’a dit

un jour que des clients avaient refusé de parler avec lui parce qu’il portait une kippa”, explique Koresh.

Si la vidéo explicative qui a été postée sur Youtube le 5 janvier est d’abord passée relativement inaperçue, l’attentat qui a frap-pé l’HyperCacher de Porte de Vincennes vendredi 9 janvier a changé la donne.

“J’ai pris un agent en France qui va s’occuper de vendre mon pro-duit (…) après les événements qui se sont produits à Paris et mainte-nant en Belgique, de plus en plus de Juifs sont intéressés par la Kip-pa Magique’, conclu Koresh.

La Kippa Magique

Source: i24News (Copyrights). Titrage Israelvalley

La «Kippa Magique» d’Israël va t-elle conquérir le marché

Français ?

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37L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le responsable du GUD (orga-nisation étudiante d’extrême droite) placé en garde à vue jeu-di à Lyon après avoir posté sur Twitter et Facebook des images faisant l’apologie de la Shoah, a été déféré vendredi devant un juge en vue d’une mise en exa-men, selon une source proche du dossier.

Le parquet a ouvert une infor-mation judiciaire pour «apologie de crime contre l’humanité» et «provocation à la haine raciale». Le ministère public ne peut, en la matière, requérir de placement en détention ou de placement sous

contrôle judiciaire.

Cet homme de 20 ans avait été in-terpellé jeudi après-midi à son do-micile, après que le compte twitter du Groupe union défense (Gud) de Lyon eut posté, mardi, une affiche parodiant une publicité du soda Oasis, sur laquelle on pouvait lire: «+Shoasis ananas», avec les men-tions «Arbeit macht frei», «+Te-neur garantie: six millions», «Au Zyklon B» et «Sans goyim».

Avec ce message en dessous: «Joyeux anniversaire! #70 ans de Business, ça commence à faire #Auschwitz».

Apologie de la Shoah: le responsable du GUD à

Lyon devant le juge

Une grande partie du board de la CCIIF et des hommes d’af-faires israéliens ont assisté le 27 janvier 2015 à une soirée exceptionnelle en présence de Patrick Maisonnave, Ambas-sadeur de France en Israël, de Pierre Mourlevat, Conseiller économique à l’Ambassade, de François Matraire, Conseiller Commercial et Directeur pays, et de Dan Catarivas (MEDEF Israélien).

Cette soirée a été l’occasion pour le Professeur Daniel Rouach, Pré-sident de la CCIIF et Amos Ron, Chairman of the Board, d’exposer les perspectives et les événements prévus par la CCIIF pour l’année 2015. Parmi ces projets promet-teurs, figurent le “Career Center” dirigé par Talia Adjiman et le “Wine Business Club” (qui sera lancé le 16 février 2015) dirigé par Estelle Mizrahi.

Patrick Maisonnave et Pierre

Mourlevat se sont exprimés sur les relations entre la France et Israël.

“ La France fait face à une réalité, à une prise de conscience (…)“

Patrick Maisonnave a fait part de son choc suite aux attentats de Charlie Hebdo et de l’HyperCa-cher. Selon lui, la France fait face à une réalité et tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour lutter contre l’antisémitisme. Une soirée de commémoration a ainsi été organisée à l’Ambassade en faveur de la liberté d’expression et en hommage aux victimes des attentats. Il a également assisté à l’inhumation à Jérusalem des vic-times de l’HyperCacher et aux “shiva” (sept jours de recueil-lement auprès des familles, lors d’un décès dans la tradition juive).

“Les relations entre la France et Israël sont fortes et ne se briseront pas”

L’ambassadeur est revenu sur la reconnaissance de l’état Pales-tinien par la France et sur l’opé-ration “Bordure Protectrice” de

juillet dernier. Malgré les tensions occasionnées en France et entre les deux pays, la France reste un pays ami d’Israël. Patrick Maison-nave se dit inquiet d’une nouvelle escalade des violences. Il reste néanmoins confiant sur l’avenir entre la France et Israël.

Un plan d’amélioration des rela-tions économiques entre la France et Israël est ainsi mené actuelle-ment sous la direction de Pierre Mourlevat. Il propose de favoriser les partenariats entre la France et Israël et les investissements pour les exportations.

Des coopérations sont également en train d’être nouées dans les secteurs du transport et de l’éner-gie. Des programmes sont ainsi co-financés avec Israël favorisant l’échange entre les entreprises françaises et israéliennes: des starts-ups françaises prometteuses participeront prochainement à un voyage en Israël.

“Le service économique de l’am-bassade travaille en étroite colla-boration avec la CCIIF”

Une meilleure compréhension entre les différents acteurs per-mettra selon l’ambassadeur un ré-chauffement des relations. Pierre Mourlevat a affirmé dans ce cadre l’importance d’une collaboration étroite avec la CCIIF. La semaine de la gastronomie française se dé-roulera ainsi en Israël en février 2015 pour présenter plus de 50 nouveaux produits français aux israéliens, et leur faire partager le savoir-faire français. A cette oc-casion la CCIIF lancera son Wine Business Club.

François Matraire, conseiller com-mercial de l’ambassade a invité les acteurs proches de la CCIIF à “travailler sur tout projet d’amé-lioration des relations entre les deux pays”.

Daniel Rouach a clôturé la soi-rée par l’annonce du projet de la CCIIF nommé “HighTech Cara-vane”, qui permettra à des start-ups israéliennes de faire un tour de France et de nouer des partenariats avec des entreprises françaises.

Patrick Maisonnave réaffirme l’amitié de la France envers Israël lors d’une soirée spéciale

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De la pomme du Golan au vin de Galilée : revue des activités qui craignent une aggravation de la situation sécuritaire dans le Nord d’Israël.

La recrudescence de la tension à la frontière israélo-libano-syrienne freine, du côté israélien, l’activité économique régionale. À chaque re-gain de violence, de nombreux sec-teurs tournent au ralenti. Dorénavant, les Israéliens de Galilée et du Golan redoutent un ralentissement de leur économie régionale : sous le feu du Hezbollah, l’agriculture et le tourisme sont les principales victimes dans le Nord d’Israël.

POMMES ET CERISESSi l’économie israélienne reste globa-lement peu marquée par les attaques du Hezbollah, certaines productions régionales sont perturbées par la situa-tion sécuritaire. Il s’agit notamment de l’agriculture qui est une des princi-

pales activités économiques à la fron-tière libanaise et sur les hauteurs du Golan. Les premières victimes de la tension actuelles sont donc les agricul-teurs israéliens : les propriétaires des vergers craignent de voir les villages de la région se retrouver dans la même situation que ceux situés aux alentours de la bande de Gaza.

Lorsque, comme la semaine dernière, Tsahal déclare les vergers « zones militaires fermées », les agriculteurs des fermes et kibboutzim de la région ne peuvent plus s’occuper de leurs champs ou assurer la cueillette. C’est donc toute la production saisonnière qui est en danger, comme les pommes (dont une partie de la production est exportée vers la Syrie), les cerises, les poires et les pêches.

VITICULTUREAutre activité qui souffre de la tension frontalière : la viticulture. La Galilée et les hauteurs du Golan sont réputées

pour leurs vignobles de qualité qui produisent des vins exceptionnels. Le climat y est propice à la viticul-ture et les fermes viticoles de la ré-gion figurent parmi les meilleures du Moyen-Orient.

Régulièrement, de nombreux vins de cette région remportent des concours internationaux : des professionnels réputés dans le monde entier leur décernent des prix et autres récom-penses. Les vins du Golan sont aussi exportés dans de nombreux pays qui refusent de se soumettre aux menaces du boycott.

TOURISMELe nord d’Israël est une région tou-ristique appréciée par de nombreux Israéliens : le touriste de passage peut choisir parmi les 900 chambres d’hô-tels, les 800 chambres d’hôtes dans les kibboutzim et les 1.000 chambres en gites ruraux (ou tsimer) dispersés dans les campagnes.

La station de ski du mont Hermon est une des attractions touristiques impor-tantes durant la saison d’hiver. Ces jours-ci, la station a dû être évacuée et fermée à plusieurs reprises, ce qui se traduit par un manque-à-gagner pour tous les professionnels du secteur. De même, les annulations d’hôtels et chambres d’hôtes dans la région sont un coup dur pour l’activité touristique : à la fin de la semaine dernière, les an-nulations se situaient entre 50 et 90% des réservations.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

38L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Afin de favoriser l’utilisation de la carte bancaire en lieu et place du cash, la banque d’Israël vient de modifier les montants des frais ban-caires résultants de plusieurs opéra-tions courantes. Ainsi, les frais affé-rents aux crédits immobiliers que les banques chargeaient à hauteur de 24 NIS par an sont annulés. De même que les frais de transaction pour les nouvelles cartes non encore installées ou encore celles concer-nant les transferts de fond en direct passeront de 39 NIS à 6 NIS. (1)

ISRAELVALLEY PLUS. 75 millions de shekels : c’est le capital propre mi-nimum qu’une banque coopérative de-vra réunir pour obtenir l’agrément de la banque centrale. La Banque d’Israël vient de publier les premières disposi-tions visant à la création de banques coopératives ou mutualistes. Dans un document de 25 pages, le Contrôleur des Banques détaille les conditions d’agrément d’une coopérative en qua-lité d’« établissement bancaire ». Ces directives correspondent aussi aux re-commandations de la commission qui a examiné les moyens d’accroître la concurrence dans le secteur bancaire en Israël.

UNE BANQUE SOCIALELa directive de la banque centrale définit la banque coopérative comme « un établissement détenu par ses membres coopérateurs et qui agit sans but lucratif ; son objectif est fournir à ses sociétaires des services bancaires, de crédit et d’épargne, et de gérer un compte courant ».

La Banque d’Israël considère qu’une banque coopérative fonctionnera selon « une orientation sociale, avec l’ob-jectif d’améliorer le bien-être de ses membres ». La création d’une banque coopérative en Israël permettra aus-si d’accroître la concurrence dans le secteur bancaire puisque les coûts de fonctionnements seront réduits et que les services bancaires seront fournis à des conditions préférentielles.

DES CONDITIONS STRICTESSi de nouveaux acteurs dans le secteur bancaire sont déterminants pour amé-liorer la concurrence, leur échec se-rait une catastrophe pour l’économie israélienne. Pour garantir la stabilité financière des coopératives et pour ré-duire au minimum le risque encouru par la « chute de nouveaux acteurs » après une courte période de d’activité, la banque centrale a prévu des règles strictes de fonctionnement.

C’est ainsi que la Banque d’Israël im-posera à une banque coopérative un capital minimum de 75 millions de shekels ou 20 millions de dollars. De plus, chaque membre devra posséder une action de la coopérative; s’il dé-sire quitter la coopérative, il devra cé-der son action à la même valeur qu’il l’a achetée.

Par ailleurs, la banque coopérative devra garantir un taux de réserves obligatoires de 15% (rapport entre le capital propre et les crédits) ; ce taux est plus élevé que celui exigé d’une banque commerciale, mais il vise à garantir la stabilité de la banque dès son lancement.

COOPÉRATIVE OFEKSelon la directive de la banque cen-trale, la procédure d’obtention d’un agrément devrait prendre jusqu’à 24 mois. Aujourd’hui, la coopérative la mieux placée pour bénéficier de l’agrément de la banque centrale est Ofek, créée il y a un an et demi. Son objectif est de réunir 33.000 membres qui verseront chacun 3.000 shekels (600 euros) dans les caisses de la coo-pérative.

Pour l’heure, Ofek n’a réussi à convaincre que 2.200 membres, mais son directeur, Doron Shorer est op-timiste : il estime que la nouvelle directive de la banque centrale va convaincre des milliers d’Israéliens à adhérer à la coopérative bancaire d’ici à la fin de cette année.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

La banque d’Israël vient de modifier les montants

des frais bancaires

Tensions à la frontière-Nord :l’économie de la Haute-Galilée résiste

Hélène Lesman à Jérusalem : «Le groupe israélien Elbit Systems an-nonce la signature d’un contrat de 100 M$ (84,5 M€) avec le Ministère israélien de la Défense. Il va fournir

et mettre en œuvre pendant huit ans, six bombardiers d’eau de type Air Tractor.

L’avion, un mono-moteur capable de

transporter 3 000 litres d’eau, peut vo-ler trois heures sans ravitaillement.

“Nous sommes fiers de pouvoir mettre notre savoir-faire au service de la pro-tection de la population et du milieu naturel» a déclaré Bezhalel Machlis, président d’Elbit Systems.

Cet accord porte à quatorze le nombre d’avions de l’Unité israélienne de lutte contre les incendies. L’escadron Elad, créé en 2011 après l’immense incendie de forêt du mont Carmel, totalise déjà 4 600 missions et 2 500 heures de vol.

C’est le deuxième gros contrat en deux jours avec le Ministère de la Dé-fense israélien. Elbit annonçait lundi 5 janvier 2015 la signature d’un contrat de pas moins de 90 M$ (76 M€), pour la maintenance des avions américains F16 utilisés par l’armée de l’air israé-lienne et ce, pendant onze ans».

Source: http://www.econostrum.info/

Quatorze, le nombre d’avions de l’Unité israélienne de lutte contre les incendies

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La gauche israélienne et le Haaretz (Yedioth également) ne font pas le moindre cadeau au Premier Mi-nistre. Pas un jour sans un incident où une polémique. Cette semaine le point central de l’attention : la visite de Netanyahou aux Etats-Unis pré-vue pour le 3 Mars 2015.

Dans Le Point, Armin Arefi (Copy-rights) : «Le Premier ministre israé-lien provoque un nouvel incident di-plomatique avec l’indéfectible allié d’Israël : les États-Unis. Déterminé à faire échouer la politique de Barack Obama à l’égard de l’Iran – le pré-sident américain ne veut pas que le Congrès américain vote de nouvelles sanctions pouvant faire échouer les négociations sur le dossier nucléaire – le Premier ministre israélien réussit la prouesse de se faire inviter au Congrès le 3 mars prochain pour s’exprimer sur la menace que représente l’Iran.

Camouflet anti-ObamaUn honneur rarissime pour un diri-geant étranger – à l’exception de Ne-

tanyahou qui s’exprimera devant le Congrès américain pour la troisième fois en 19 ans -, mais surtout une in-gérence dans les affaires américaines aux yeux de la Maison-Blanche. D’autant plus qu’elle n’a pas du tout été prévenue. “Le protocole classique est que le dirigeant d’un pays prenne contact avec le dirigeant du pays dans lequel il se rend”, a ainsi rappelé Josh Earnest, porte-parole de Barack Oba-ma, peinant à cacher son agacement. “Cet événement semble donc être un écart au protocole.”

À l’origine de ce “camouflet an-ti-Obama”, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boenher, qui a présenté son invitation comme “la marque de notre engage-ment sans faille en faveur de la sécu-rité et du bien-être de son peuple (de Benyamin Netanyahou)”. Les obser-vateurs y voient davantage la réponse du camp républicain aux menaces du président américain d’opposer son veto à toute sanction américaine.

Un précédent “dangereux et toxique”, s’est alarmé jeudi le quotidien israé-lien Yedioth Ahronoth. “Le Parti répu-blicain américain se mêle des élections ici (en Israël) et, en retour, un parti is-raélien se mêle de politique là-bas.” Et le journal de droite de conclure : “Ils aident Netanyahou à battre ses adver-saires ici et lui les aide à humilier leurs rivaux.” Fait rarissime, le Mossad s’est également invité dans les débats.

Conscients qu’un échec des négocia-tions avec l’Iran relancerait la course à la bombe, ce qui n’est certainement pas dans l’intérêt d’Israël, les ser-vices de renseignements extérieurs israéliens se sont lancés dans un in-tense lobbying à Washington, visant à convaincre les sénateurs américains du danger que représenteraient de nouvelles sanctions contre la Répu-blique islamique. “Cela reviendrait à lancer une grenade dans le processus”, a résumé le secrétaire d’État John Kerry, affirmant rapporter les propos d’un haut responsable israélien du renseignement. En réaction, le Mos-sad s’est fendu d’un démenti.

Barack Obama s’est abstenu de tout commentaire. En revanche, la Mai-son-Blanche a indiqué qu’il ne ren-contrerait pas Benyamin Netanyahou en mars “en raison de la proximité des élections en Israël”. Netanyahou, lui, persiste et signe. “J’irai partout où je serai invité pour faire entendre la position d’Israël et pour protéger son avenir et son existence”, a-t-il insisté dimanche».

40L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

En ce début de mois de février, le consommateur israélien est désem-paré : certains prix montent alors que d’autres sont à la baisse. Expli-cations.

Le consommateur israélien à l’habi-tude de la valse des étiquettes, mais rarement en février. Or, cette année, certains changements de tarifs ont été repoussés de janvier à février. La plu-part des prix sont à la baisse (générale-ment en raison de la baisse des hydro-carbures dans le monde), à l’exception des services postaux qui font un bond de près de 30%.

ESSENCE : BAISSE DE 3 %La baisse mondial du prix du baril de pétrole brut continue de se répercuter sur le prix du carburant en Israël, mais à un rythme plus lent. Le 1er février, le prix de l’essence 95SP passe à 6,08 shekels le litre, soit 1,36 euro. Il s’agit d’une baisse de 3% par rapport au prix de janvier. C’est le prix des carburants le plus bas en Israël depuis cinq ans : le précédent record remonte à octobre 2009 lorsque le prix de l’essence à la pompe était tombé à 6,19 shekels.

ÉLECTRICITÉ : BAISSE DE 10 %Après avoir été repoussée d’un mois, la baisse des tarifs de l’électricité entre en vigueur ce 1er février : désormais, le kWh est fixé à 48,60 shekels, soit

10,90 euros. C’est une baisse de 10% par rapport à janvier. Le recul du prix de l’électricité en Israël est aussi lié au remplacement du mazout importé par du gaz israélien, ce qui réduit les coûts de production.

ŒUFS : BAISSE DE 3 %En Israël, le prix des œufs vendus au détail est contrôlé par le gouverne-ment et fixé par décret. Il y a quelques jours, les ministres des Finances et de l’Agriculture ont signé un décret qui fixe les nouveaux prix de l’œuf : dé-sormais, la douzaine d’œufs de calibre normal sera vendue au prix de 12,1 shekels, soit 2,70 euros. C’est un recul d’environ 3% par rapport à janvier, justifié par la baisse du coût des ma-tières premières.

POSTE : HAUSSE DE 29 %Le ministre des Télécommunications vient de signer le décret fixant les nouveaux tarifs des services postaux à partir du 1er février : une missive jusqu’à 50 grammes sera timbrée à 2,20 shekels soit 0,50 euro. C’est une hausse brutale de 29% par rapport au tarif précédent. Tous les tarifs postaux sont en hausse, comme un pli de 200g qui coûtera désormais 4,10 shekels, ou un envoi express qui coûtera 4,3 shekels.

Jacques Bendelac (Jérusalem)

En février, les prix font des zigzags en Israël:

essence, poste, etc

Netanyahou aux Etats-Unis ? Fait rarissime, le Mossad s’est invité dans les débats

L’Olympique de Marseille a perdu très récemment 700 000 euros dans une escroquerie. Mais pour une fois les voleurs ne sont pas basés en Is-raël. En effet, l’Etat hébreu est la base d’une bande d’escrocs franco-phones de haut vol qui pratique la technique des “faux ordres de vire-ments bancaire”.

Par RFI : «Les faux ordres de vire-ments bancaires ont fait une nouvelle victime : l’OM. L’automne dernier, le club de football français a subi un

préjudice de 700 000 euros lors d’un transfert d’argent en direction de la Chine. L’enquête a été confiée à la bri-gade financière de la police judiciaire de Marseille, pour retrouver la trace de cette coquette somme d’argent.

Les policiers vont avoir fort à faire. Ils s’attaquent à un réseau d’escrocs ultra-sophistiqué. Très bien informés et organisés, ces malfaiteurs opèrent de l’étranger, et principalement de Chine. La technique est rapide et ef-ficace : en gros, le fraudeur contacte

par mail ou par téléphone le service comptable d’une société, en se faisant passer pour son président ou pour un prestataire de confiance – avocat, no-taire, expert financier – et il convainc son interlocuteur de virer d’urgence une certaine somme sur un compte à l’étranger. Puis il récupère l’argent très vite, avant que l’autre ne réalise qu’il a été trompé.

Depuis cinq ans, l’arnaque qui frappe l’OM est une menace permanente pour toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’ac-tivité. Parfois, on parle de plusieurs millions d’euros. Michelin, la multi-nationale du pneu, s’est fait escroquer d’un million et demi d’euros. Le ca-binet d’audit KPMG a lui aussi subi un préjudice de plus de 7 millions d’euros. Les autorités judiciaires se sont rendues à Pékin pour organiser la riposte et geler les fonds identifiés, mais aujourd’hui, il suffit d’un clic pour déplacer des sommes folles à la vitesse de la lumière.

L’O.M. et les Escrocs Chinois.Les faux ordres de virements bancaires

viennent aussi de Chine

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42L’information en provenance d’IsraëlEdition du 3 Février au 9 Février

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a crié vendredi au complot électoral devant le déchaînement média-tique autour d’une extravagante histoire associant le nom de son épouse et un supposé trafic de consignes de bouteilles vides.

Dans un long message sur Face-book, le Premier ministre a accu-sé les médias de se livrer «à des attaques calomnieuses contre moi et mon épouse en vue de faire tomber le Likoud (son parti) et de favoriser l’arrivée au pouvoir de la gauche» aux législatives du 17 mars.

Selon des médias israéliens, l’épouse du Premier ministre, Sara, est soupçonnée d’avoir per-sonnellement empoché l’argent de la consigne après le retour en ma-gasins de bouteilles achetées pour le bureau du Premier ministre, alors que l’argent aurait dû revenir dans les caisses publiques.

Il y en aurait au total pour environ 1.000 dollars sur plusieurs années, selon ces même médias.

En pleines tensions militaires avec le Hezbollah libanais et la Syrie, le quotidien Haaretz publie une cari-cature où l’on voit Sara Netanyahu apercevant un hélicoptère de l’ar-mée à la télévision et s’écriant, au milieu de bouteilles vides épar-pillées dans son salon: «J’ai be-soin d’eux pour rapporter quelque chose au supermarché».

D’autres agissements feraient l’objet d’une enquête, ont rapporté différents médias au coeur d’une campagne qui prend un tour de plus en plus ad hominem.

Selon Haaretz et Yédiot Aharo-not, quotidiens hostiles à M. Ne-tanyahu, le contrôleur de l’Etat chargé de superviser les comptes publics (nommé par M. Ne-tanyahu) refuserait de rendre pu-blic avant les élections un rapport compromettant sur des dépenses jugées excessives du Premier mi-nistre et de son épouse, en repas, fleurs, coiffeurs ou chaussures. L’avocat du Premier ministre en aurait fait la demande.

Israel Hayom, un quotidien gra-tuit pro-Netanyahu, a dénoncé la «bassesse d’une campagne électo-rale qui, plutôt que de traiter des questions de fonds, se concentre sur des ragots et la diffamation».

Le Premier ministre était déjà monté au créneau lundi pour dé-fendre son épouse après la publi-cation dans des médias d’extraits de procès verbaux de deux anciens employés de la résidence du Pre-mier ministre accusant Mme Ne-tanyahu de «comportements abu-sifs».

En décembre, le Tribunal du tra-vail de Jérusalem avait accepté la demande du Premier ministre de reporter à après les élections une procédure contre Sara Netanyahu.

Sarah, la tendre épouse de Bibi est certainement la femme la plus detestée du pays. Pas une campagne électorale sans que son nom ne sorte. Et toujours de manière négative. Le Monde (blog) : «En pleine campagne électorale, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou voit rebondir sur lui une extra-vagante affaire de détournement de fonds présumé de la part de sa femme.

Sara Nétanyahou est, selon les médias israéliens, soupçonnée d’avoir empoché pendant plu-sieurs années de l’argent versé pour le retour en magasin de bou-teilles consignées. Le problème c’est que celles-ci avaient été achetées pour le compte du bureau

du premier ministre et que l’argent des bouteilles aurait dû revenir dans les caisses de l’Etat.

Selon le quotidien Haaretz (anglo-phone), le couple avait remboursé l’équivalent de 1 000 dollars de consigne il y a deux ans, mais un de leurs anciens employés affirme que les sommes empochées par Sara Nétanyahou ont été bien su-périeures et que son époux en était au courant.

Courroucé, Benyamin Né-tanyahou s’en est pris aux mé-dias, vendredi 30 janvier, qu’il a accusé dans un long message sur Facebook de porter « des attaques calomnieuses contre (lui) et (son) épouse en vue de faire tomber le Likoud (son parti) et de favoriser l’arrivée au pouvoir de la gauche » aux législatives du 17 mars.

DÉPENSES EXCESSIVES ?D’après plusieurs médias israé-liens, cette affaire ne pourrait ce-pendant être que la partie émergée d’une plus vaste controverse sur la gestion des dépenses du couple. Selon Haaretz et Yédiot Aharo-not, quotidiens hostiles à M. Né-tanyahou, le contrôleur de l’Etat

chargé de superviser les comptes publics (nommé par le premier ministre) refuserait, à la demande de l’avocat du chef du gouverne-ment, de rendre public avant les élections un rapport compromet-tant sur leurs dépenses jugées ex-cessives en repas, fleurs, coiffeurs ou chaussures.

Israel Hayom, un quotidien gratuit pro-Nétanyahou, a, pour sa part, dénoncé la « bassesse d’une cam-pagne électorale qui, plutôt que de traiter des questions de fonds, se concentre sur des ragots et la dif-famation ».

Le premier ministre était déjà monté au créneau, lundi, pour dé-fendre son épouse après la publi-cation dans des médias d’extraits de procès-verbaux de deux an-ciens employés de la résidence du premier ministre accusant Mme Nétanyahou de « comportements abusifs ». En décembre, le Tribu-nal du travail de Jérusalem avait déjà accepté la demande du Pre-mier ministre de reporter à après les élections une autre procédure contre son épouse».

Source: http://www.juif.org

Netanyahu, en campagne, crie à la conjuration autour

de bouteilles consignées

Sarah «la mal aimée». Pour Bibi, un rapport gênant sur ses frais de représentation

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