israël actualités n°185

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GRATUIT - Numéro 185 - Edition du Mercredi 19 Octobre 2011 Journal Israélien en langue française ENFIN LIBRE

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Toute l'information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°185

GRATUIT - Numéro 185 - Edition du Mercredi 19 Octobre 2011 Journal Israélien en langue française

Enfin

LiBRE

Page 2: Israël Actualités n°185
Page 3: Israël Actualités n°185

3L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben Yéouchoua

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00

Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77 bis, rue Robspierre93100 Montreuil01 48 97 46 85RCS : 519 276 182

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria

Directeur commercial France:

Yohann Azoulay06 68 75 46 26

Commerciaux :Elyahou Sayada01 48 97 46 85Israël Actualités est une marque déposée en France

Quatre jeunes juifs de la communauté ont été condamnés pour le saccage le 3 Juillet de la librairie négationniste Résistances qui est le centre des opérations de boycott anti-israéliennes

Ils ont été condamnés à 11500 €uros d’amendes.

Actuellement leurs comptes en banques sont saisis car ils ne peuvent payer.

Nous devons les aider.

Envoyer vos dons à l’ordre des :

« Amis de l’UPJF «

12 RUE NOTRE DAME DES VICTOIRES75002 PARIS

La communauté juive de France a enfin son émission de télévision!

MAZAL TV

Un talk show divertissant d’une heure avec des invités, des rubriques, chroniqueurs, clips...

Produit et présenté par Yves Tolédano

A suivre tous les soirs à 20h30 sur La Locale tv (free: 206, 9box: 338, Alice: 406, Bbox: 168) et sur

mazaltv.com

Prix à payer pour la libération de notre garçon Guilad. Aujourd’hui en Israël, la libération de Guilad est une victoire éclatante … en ramenant vivant l’un de nos fils au prix exorbitant de 1 contre 1027 terroristes qui, pour certains, ont des crimes de sang sur les mains. Aujourd’hui, Gui-lad est à la maison auprès des siens. Il vient d’être libéré par ses tortion-naires, il rentre en Israël en tant que « héro de l’état d’Israël et du peuple Juif ».

Il ne faut surtout pas oublier le sacri-fice qu’Israël à du faire pour arriver à ramener Guilad chez lui. Certains des terroristes libérés par Israël font déjà polémique. Sans donner de conseils, pour les familles voire les donneurs d’ordres ou les tueurs, libérer tant de terroristes est proprement, dans un sens scandaleux, mais comme dis le tanar, celui qui sauve une vie sauve

l’humanité toute entière.

Alors cela peut amener à réfléchir et d’une certaine façon, nos frères et sœurs qui sont tombés lors des dif-férents attentats sont eux aussi des héros. Mais des héros inconnus qui, à leur façon, ont contribué à ce que Guilad puisse retrouver la liberté et retourner auprès des siens.Des chiffres reviennent comme un boomerang- 1941, jours de captivité,- 1941, nuits- 1941, jours à penser si le jour passé était son dernier jour- 1941, jours sans aucune visite,- 1941 jours pendant lesquels il n’a reçu que deux ou trois lettres de sa fa-mille. Aucun contact avec l’extérieur. Combien de jours dans une pièce sans lumière ? Le pauvre Guilad est sorti comme on a pu le voir, comme un être sorti d’un camp de concentration alors que de l’autre coté, les terroristes

étaient nourris grassement dans les geôles israéliennes.- 1941 jours pendant lesquels aucune organisation gouvernementale n’a pu rendre visite à GuiladMerci à tous les pays (France, Alle-magne , Egypte) et intervenants d’avoir pu, de près ou de loin, contri-bué à la libération de Guilad. Merci surtout aux familles endeuillées par la perte d’un être cher pendant ces attentats et qui n’ont pas eu le choix, en grande majorité, de s’opposer à la libération des terroristes pour que Guilad rejoigne sa famille.

C’est pour cela que nous pouvons aus-si dire que dans un certain sens les vrai héros, en plus de Guilad sont ceux qui sont tombés lors des attentats perpé-trés par les terroristes palestiniens ... Une chose est sûre, le gouvernement a fait le bon choix de faire cet échange car de toute façon, nous aurions été obligés, dans le cas où Guilad aurait été tué, de l’échanger pour récupé-rer son corps. Alors il valait mieux l’échanger pendant qu’il était vivant et ne pas le faire se retrouver dans la situation des deux otages tué au Liban, Regev et Goldwasser. Ils nous avaient été retournés dans des cercueils avec, quoi qu’il arrive, avec un échange de prisonniers à la clé.

Encore une fois, c’est une grande vic-toire pour Israël, la liberté et la VieIsraël vaincra contre ses ennemis

Israël Vivra

Am ISRAEL haiiiiiiiii Alain SAYADA

Am Israël Haiiii !! 1 Israélien pour 1 027 Terroristes !

Page 4: Israël Actualités n°185

4L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Chers amis, Le jour de la libéra-tion de Guilad Shalit, la Fondation France Israël que je préside, ouvre une « boite aux lettres virtuelle » destinée à recueillir des messages de bienvenue.

Par:»Nicole GUEDJ»

Ancien ministre Président de la Fondation France Israël

Tout au long de la détention de Gui-lad, vous vous êtes tous mobilisés pour soutenir sa famille et appeler à la libération de ce jeune homme d’une vingtaine d’années. Après cette longue période de revendications, il est désor-mais venu le temps de la célébration. Partagez votre enthousiasme et votre joie avec la famille Shalit, en adressant un message écrit, vidéo ou photo, sur la plate-forme collaborative conçue par la Fondation France Israël :

www.welcomeguilad.com

Pour permettre à tous les Français de

célébrer la libération de Guilad Shalit, la Fondation France Israël a ouvert une « boite aux lettres virtuelles », grâce à laquelle chacun d’entre vous peut désormais adresser un message de soutien à Guilad et à sa famille. En posts écrits, en vidéos ou en photos, témoignez de votre joie et de votre enthousiasme à l’ancien otage franco-israélien, de retour parmi les siens en Israël. « La libération de Guilad Shalit est une victoire franco-israélienne. Je suis heureuse d’apprendre le succès de l’action menée par Israël en coopé-ration avec la France, l’Allemagne et l’Egypte. Tout au long de sa détention, la communauté internationale s’est mobilisée pour soutenir la famille de Guilad et appeler à la libération de ce jeune homme d’une vingtaine d’an-nées. Après cette longue période de revendications, il est désormais venu le temps de la célébration.». Nicole Guedj

Message de soutien à Guilad Shalit !

“Israël devrait requérir la peine de mort pour les terroristes, de manière à éviter une répétition des échanges de prisonniers comme dans l’affaire Shalit” a expliqué le Ministre israé-lien des transports, Israël Katz.

“Nous payons un lourd tribut – cer-tains disent trop lourd – pour le retour

de Gilad”, a déclaré Katz lors d’un rassemblement de 2.000 militants du Likoud. L’échange de prisonniers implique la libération de plus de 1000 terroristes des prisons israéliennes en échange de Shalit. Katz, un proche collaborateur du Premier ministre, pense que ceux qui commettent des actes terroristes meurtriers contre les

Juifs doivent être condamnés à mort, pour montrer au monde que “les règles ont changé.”

Il a suggéré que cette règle devrait être appliquée aux coupables de l’assassi-nat de la famille Fogel, à Itamar, il y a quelques mois. Les deux terroristes avaient fait irruption dans la maison familiale de ces civils un vendredi soir de mars 2011, tuant un couple et trois de leurs enfants. Un tribunal mili-taire a condamné un terroriste, Hakim Awad, à cinq peines de prison à vie. Son complice présumé, Amjad Awad, est en attente de jugement.

La loi civile israélienne ne permet pas la peine de mort alors que les tri-bunaux militaires, peuvent, en théo-rie, la permettre. Mais jamais cela ne s’est produit. “Nous ne laisserons pas des tueurs de Juifs à nouveau être échangés par des tactiques d’extor-sion. Nous devons établir de nouvelles règles”, a déclaré Katz.

Rédigé par JSS

Israël Katz : “changeons les règles en établissant la peine de mort pour les terroristes!”

Communiqué officiel : Le trans-fert des prisonniers palestiniens est terminé Aujourd’hui (18 octobre 2011), à 9h00 du matin, le transfert des prisonniers palestiniens relâchés dans le cadre de l’accord pour la li-bération et le rapatriement de Gilad Shalit est terminé. Les prisonniers ont été transférés vers la Judée-Samarie, Israël et l’Égypte via un point de passage situé à proximité de la prison d’Ofer, et par le point de passage de Kerem Shaloms’est fait par le point de passage de Beitu-nia, au sud-ouest de Ramallah.

Le Comité International de la Croix-Rouge a assisté le transfert des prisonniers, qui s’est déroulé sans incident.

Armée de Défense d’IsraëlLe Site Officiel de Tsahal

Opération “Rachat du Premier-né”est terminée

Guilad Shalit a affirmé aux médias égyptiens qu’il ‘’espère que l’accord promouvra la paix’’. Certaines réponses semblaient lui avoir été imposées par le Hamas. Guilad dit avoir ‘’langui sa famille’’. ‘’Cela m’a manqué de rencontrer des gens et de leur parler’’, a-t-il ajouté.Les journalistes lui demandent notam-ment s’il contribuera à la libération des autres détenus palestiniens en Israël. Il répond qu’il ‘’se réjouira de leur libération s’ils ne reprennent pas des activités anti-israéliennes’’. Il a semblé comprendre couram-

ment l’arabe.

‘’très ému de cet instant’’, «je remer-cie tout le monde. Je pensais que je pourrais rester dans cette situation encore de nombreuses années’’ Gui-lad Shalit a pu enfin parler avec ses parents au téléphone, après près de 5 ans et demi de cauchemar en captivité dans les géôles du Hamas,il a été pris en charge par Tsahal au terminal de Kerem Shalom. Il subit des examens médicaux de base avant d’être transfé-ré en hélicoptère à la base de Tel-Nof.

Interview égyptienne imposée à Guilad

Cessons un instant interrogations, doutes et spéculations et unissons nous autour de la famille Shalit qui va retrouver son fils vivant après plus de cinq ans dans les geôles des terroristes du Hamas. Le jeune sol-dat a retrouvé la liberté et a quitté son lieu de détention. Selon le Ha-mas, il se trouve désormais en terri-toire égyptien.

Dans un deuxième temps, il sera trans-féré dans une base de Tsahal non loin de la frontière israélo-égyptienne et

pourra parler avec se parents au télé-phone avant de subir une série d’exa-mens médicaux sous la responsabilité de la Croix-Rouge Internationale.

Pendant ce temps, un groupe de ter-roristes palestiniens a été transféré depuis la prison Ofer vers le centre de Metzoudat Adoumim.

La famille de Gilad doit se retrouver dans la base militaire de Tel-Nof où les retrouvailles avec Gilad auront lieu au courant de la journée. Gilad

sera accompagné du Premier ministre, du ministre de la Défense et du chef d’état-major.

Ce n’est qu’ensuite que la famille Sha-lit sera héliportée vers Mitzpeh Hila où elle habite. De son côté, le Hamas a décidé de consacrer toute la jour-née à des festivités hypermédiatisées pour accueillir les assassins de juifs, avant-même qu’ils ne retrouvent leurs familles.

par Shraga Blum

Opération “Rachat du Premier-né”est terminée

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5L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

A chaque fois que l’on pense qu’on est arrivés au fond de l’abîme, l’on se rend compte que l’on peut encore descendre. la transaction qui divise tant la population du pays, la 2e chaîne de télévision israélienne a voulu battre des records d’audimat en interviewant Abou Moudjhad, l’un des ravisseurs de Guilad Sha-lit et porte-parole des « Comités de Résistance ».

A la question de l’état de santé du

jeune soldat, le terroriste aux airs vic-torieux, assis fièrement derrière un bu-reau et entouré de drapeaux du Hamas a eu l’extrême insolence de répondre « que Guilad Shalit avait été très bien traité durant ces cinq années…selon les valeurs morales élevées de l’Islam » !! Il a affirmé « que Guilad Shalit au-rait tout le loisir de raconter comment il a été bien traité et qu’il n’a manqué de rien ».

A la question (stupide) d’Ehoud Yaari

de savoir si Guilad Shalit a jeûné pen-dant le Ramadan (sic), le terroriste, sourire aux lèvres, a répondu « que lorsque Shalit aura foulé la terre occu-pée, il pourra faire part de toues ses impressions et répondre à toutes les questions » ! Ehoud Yaari a conclu son interview par un « merci beaucoup » en arabe.

par Shraga Blum

“Aroutz 2” interviewe l’un des ravisseurs de Shalit!

Aujourd’hui, et nous avons toutes les raisons de nous en réjouir, nous vivons plus longtemps et en meilleure forme. La retraite est devenue l’occasion de «renaitre», de disposer de son temps comme on le souhaite, de pouvoir en-fin se faire plaisir. Cela se traduit aussi par le désir de se réunir entre Juifs, autour d’activités et divers loisirs.

De ces constats simples, SENIOR J a vu le jour.

Certes, certaines activités sont orga-nisées localement et ponctuellement, pour les Séniors, via des associations ou des centres communautaires.

SENIOR J se présente, quant à lui, comme « l’autre manière de se réunir ». Un organisme qui s’adresse unique-ment aux retraités actifs de la commu-nauté juive de France (55 ans et plus), qui souhaitent : faire de nouvelles rencontres, participer à des activités, voyager et découvrir des lieux fasci-nants et riches en histoire.

SENIOR J bénéficie du support de nombreuses communautés, qui as-surent un relais des plus efficaces dans les centres communautaires et synago-gues, en communiquant sur son pro-gramme.

Nous en profitons pour remercier les communautés de Saint Maur/ La Varenne, Neuilly sur Seine, Levallois Perret, Boulogne, Enghien Les bains et Paris. A terme, vous nous retrouve-rez dans toutes les communautés des grandes villes de France.

Notre site internet www.seniorj.fr présente l’éventail de nos activités. En s’inscrivant à notre newsletter, des informations régulières sur les événe-ments à venir, vous seront communi-quées.

Il est bien entendu possible de joindre directement SENIOR J au 06.15.91.40.71, pour toute demande d’information ou questions.

Page 6: Israël Actualités n°185

6L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Les soldats israéliens préfèrent être tués par des collègues qu’être pris en otage

Alors que le premier ministre Neta-nyahu vient de publier une lettre à l’égard des familles des victimes des terroristes qui seront relâchés demain, il est bon de se poser une question. Il écrit, dans la lettre : Quant moi, je suis allé au combat au nom de l’État d’Israël, je savais que l’État d’Israël ne m’abandonnerait jamais, ni aucun de ses soldats, ni aucun de ses citoyens.

Je pense utile d’être tout à fait com-plet sur le sujet. Netanyahu est très bon en discours, mais pour le coup, il est incomplet. Quels sont les ordres donnés aux soldats, aujourd’hui, s’ils voient un de leur collègue être pris en otage par un mouvement terroriste ? Tuer le soldat ami… Tout à fait ! Tuer le soldat !

L’échange de prisonniers ne doit avoir lieu que dans le cas unique où les Forces de Défense d’Israël n’auraient

pas réussi à tuer le soldat lors de son enlèvement par des terroristes. Et chaque soldat qui part au combat le sait. D’ailleurs, beaucoup préfèrent partir en pensant ainsi que de s’imagi-ner vivre l’enfer vécu par Gilad Shalit

. Et encore, Gilad est vivant ! Pour le Hamas, l’enlèvement d’un soldat juif est une arme stratégique. Les soldats du 51ème bataillon, par exemple, l’ont bien compris

À n’importe quel prix. Sous n’importe quelle condition, ils n’accepteraient jamais d’être pris en otage. Même s’ils doivent se faire exploser avec une grenade pour ne pas être capturé, ils le feront. Et si, par exemple, un terroriste tente une capture de leurs collègues dans leur véhicule, ils en feront de même en y mettant le feu.

Avi Retschild – JSSNews

Les soldats israéliens préfèrent être tués par des collègues qu’être pris en otage

La grande majorité des citoyens d’Israël est en faveur de l’accord pour obtenir la libération du soldat Guilad Shalit, en échange de 1 027 terroristes, selon on sondage d’opi-nion publique commandé par le journal Yedioth Ahronoth. Interro-gé pour savoir si ils étaient en faveur de la libération de Shalit contre 1 027 terroristes, 79% des répondants ont dit que oui, contre 14% seule-ment qui ont répondu non.

L’enquête a été menée le 16 octobre par l’institut Dahaf, dirigé par Mina Tzemach, parmi 500 personnes consti-tuant un échantillon représentatif de la population adulte d’Israël. L’erreur maximale est de 4,4%.

Parmi les répondants de sexe mascu-lin, 74% soutiennent l’accord et 19% s’y opposent, tandis que 86% des femmes le soutiennent et seulement 5% sont contre. 65% des personnes interrogées croient qu’un accord simi-laire aurait pu être finalisé dans le pas-sé, tandis que 20% ont déclaré qu’un accord avec des conditions similaires n’aurait pas pu être atteint plus tôt.

Concernant la conduite du premier ministre Benyamin Netanyahou, 49% disent qu’il s’est fait influencer par la pression du public tandis que 43% disent qu’il a agi comme un leader. Interrogé sur le prix de l’accord, 53% ont déclaré que le gouvernement israé-lien a jeté certains de ses principes et 20% disent que le Hamas a fait plus de

concessions qu’Israël.

20% déclaré que les deux parties ont renoncé à certains de leurs principes de manière similaire. Les personnes interrogées se sont ensuite vues demander si elles craignent pour la sécurité des citoyens israéliens après la libération des prisonniers. 50% ont admis avoir peur, tandis que 48% ont dit avoir confiance dans les forces de sécurité d’Israël.

Enfin, les répondants ont été invités à décrire leurs sentiments envers la mise en œuvre de l’accord Shalit. 44% ont dit être heureux, 17% ont dit être ex-cités, 15% ont déclaré se sentir fiers, 14% concernés, 5% se disent humiliés et 3% sont en colère.

Imaginons qu’en échange du retour à la maison d’un soldat français détenu au Sahel, en Afghanistan ou ailleurs par un groupe d’islamistes radicaux, Nicolas Sarkozy accepte de libérer 1 027 présumés terro-ristes des geôles hexagonales.

On n’ose songer au déchaînement mé-diatique que pareille disproportion ne-manquerait pas de susciter, aux man-chettes des journaux anglo-saxons sur le thème de la couardise française, à l’ampleur du scandale aussitôt dénon-cé dans un communiqué conjoint par MM. Obama, Cameron et Medvedev. Bref, à l’impensable…

Lire l’article sur Jeuneafrique.com :

1 Israélien = 1027 Palestiniens | Jeu-neafrique.com - le premier site d’in-formation et d’actualité sur l’Afrique Et pourtant, ce ratio aberrant est en passe d’être atteint en Israël, terre de miracles s’il en est, avec la libération imminente du sergent Gilad Shalit, sous les applaudissements unanimes des Occidentaux et à la grande satis-faction de ses geôliers du Hamas, tout heureux d’avoir établi un nouveau record en la matière.

On ne peut évidemment que se réjouir de voir ce petit gars au visage d’ado-lescent regagner ses foyers après cinq années de dure captivité et partager le bonheur des familles palestiniennes retrouvant un fils ou un père qui n’ont

jamais été autre chose à leurs yeux que des héros et des résistants.

Mais on ne peut aussi qu’être saisi d’un immense malaise devant la ver-tigineuse inéquation de ce type de troc : en moins de trois décennies, Israël aura échangé 7 500 Arabes (Palesti-niens ou autres) contre 13 Juifs (dont deux dépouilles). Or ce déséquilibre est beaucoup plus qu’une disconve-nance illustrant une « exception » is-raélienne de plus. Il traduit un rapport de forces exactemen

t inverse que ce que suggèrent les chiffres. Et il est l’exact pendant, sur le plan moral, du solde de l’opération Plomb durci de nettoyage de Gaza

marqué par un écart numérique du même ordre : 1 400 morts palestiniens pour 13 Israéliens. Le lourd tribut payé par l’État hébreu dans l’affaire Shalit n’est en effet qu’une apparence. En procédant de la sorte, il entend aussi réitérer une pseudo-supériorité civilisationnelle.

L’assistance à chaque fils d’Israël cap-turé par l’ennemi est un impératif mo-ral et chaque vie est sacrée, alors que, dans le monde musulman, l’individu ne serait que poussière anonyme, et son humanité, dissoute dans lenombre.

Le message, subliminal, passablement méprisant,mais efficace, qu’envoie le gouvernement Netanyahou est aisé-

ment décryptable : si 1 Israélien est échangé contre 1 027 Palestiniens, c’est que 1 Israélien vaut 1 027 Pales-tiniens.

Dans les prisons d’Israël, un stock constamment renouvelé de détenus est disponible pour recommencer, presque à l’infini, cette démonstration que le monde entier avalise. Le Hamas a certes ses raisons pour participer à cette surenchère,mais qu’il ne se leurre pas: sa victoire comptable à un goût d’humiliation. Lire l’article sur Jeuneafrique.com : 1 Israélien = 1027 Palestiniens

Par François Soudan

1 Israélien = 1027 Palestiniens

Page 7: Israël Actualités n°185

7L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Deux journalistes britanniques qui ont effectué une enquête approfon-die affirment dans un livre, « Le Loup Gris – La fuite d’Adolphe Hitler », « que le chancelier nazi ne serait pas mort dans son bunker comme l’Histoire l’a écrit, mais qu’il se serait enfui en Argentine fasciste avec sa compagne Eva Braun et y serait mort de vieillesse en 1962 ». L’un des journalistes Gerrard Williams était dimanche l’invité de la chaîne de télévision « Sky ».

Il a affirmé avec certitude qu’avec son collège Simon Dunstan « ils au-raient trouvé de nombreux nouveaux éléments prouvant qu’Hitler est mort de vieillesse en Amérique du sud ». Les journalistes disent se baser sur des documents qui étaient tenus au secret jusqu’à récemment, et affirment d’autre part « que les nombreux témoi-gnages sur une fuite d’Hitler étaient trop concordants pour être balayés d’un revers de la main ».

Ils disent également « que les témoi-gnages provenant d’Argentine étaient bien plus probants que ceux recueillis dans le bunker en avril 1945 ». D’après

le livre, Hitler et Eva Braun auraient ainsi vécu 17 ans en Argentine, en éle-vant leurs deux filles. Les journalistes pointent un grave doigt accusateur envers les Services de Renseignement américains, « qui auraient aidé à la fuite du dictateur en contrepartie de technologie allemande au profit des Etats-Unis ».

Ils affirment aussi « que Staline, Eisenhower et le chef de la CIA de l’époque, Edgar Hoower étaient tout à fait au courant qu’Hitler n’était pas mort dans le bunker » ! Et quid du crâne recueilli sur les lieux, attribué à Hitler, et qui fut amené à Moscou par les soldats russes qui l’avaient trouvé ?

Williams et Dustan affirment « qu’il s’agit du crâne d’une jeune fille et en aucun cas de celui d’Hitler, ce que prouvent les test médico-légaux ». Il est vrai aussi, que contrairement à Jo-sef Goebbels, sa femme et ses enfants, dont les cadavres ont été photogra-phiés, il n’existe pas de cliché fiable sur le cadavre d’Hitler dans le bunker.

Williams indique « qu’avec l’avan-cée de la démocratie dans les pays

sud-américains, les paroles se délient et les documents s’ouvrent, montrant une réalité parfois toute autre que celle que l’Histoire a retenue ». Les deux collègues, qui disent avoir reçu des menaces de mort, entendent vouloir réaliser en janvier prochaine un film à partir de leur livre !

par Shraga Blum

Un nouveau livre « explosif » sur la fin d’Hitler

Chypre, une île d’environ 1,3 mil-lions d’habitants, voisine de la Tur-quie et de la Syrie, se trouve sur le point de [vivre un] changement important. Comme elle fait tar-divement son entrée sur la scène mondiale après que les questions internes communautaires gréco-turques ont usé ses premières 51 années d’indépendance, elle est confrontée à la fois à une formidable occasion et à un grand danger.

par Daniel Pipes

Ce problème communautaire a pris naissance en 1570, lorsque l’Empire ottoman a conquis l’île et sa popula-tion était presque entièrement chré-tienne orthodoxe et de langue grecque. Au cours des trois siècles qui sui-virent, l’immigration en provenance d’Anatolie a créé une minorité musul-mane turcophone. La domination bri-tannique, entre 1878 et 1960, a laissé cette situation fondamentalement inchangée.

Au moment de l’indépendance chy-priote en 1960, les Turcs constituaient un sixième de la population. Chypre ne fut certainement pas le seul terri-

toire en proie à des tensions ethniques que Londres a finalement abandonné sans pouvoir rien en tirer–on pense à l’Inde, à l’Irak, à la Palestine et au Soudan - mais c’était le seul où elle a conservé un rôle permanent pour elle-même et amené des Etats protecteurs, à savoir la Turquie et la Grèce, en tant que garants de l’Etat nouvellement indépendant.

Cet arrangement vicié [à la base] a exacerbé les tensions entre les deux communautés de l’île et leurs états patrons. Ces tensions ont dégénéré en 1974 lorsque Athènes a tenté d’an-nexer la totalité de Chypre et Ankara a [alors] riposté en envahissant l’île, en s’emparant de 37 pour cent de la partie nord de l’île.

L’annexion grecque s’est terminée en queue de poisson mais l’invasion a conduit à l’établissement d’une symbolique «République turque de Chypre Nord » (RTCN), qui est main-tenue aujourd’hui [militairement] par quelque 40.000 soldats de la Répu-blique de Turquie. Des centaines de milliers de colons ont depuis émigré de Turquie, modifiant radicalement la démographie de l’île.

Chypre resta ainsi pendant 35 ans, divisée, dans une impasse, et large-ment ignorée par le monde extérieur, jusqu’aux deux récents développe-ments qui ont chamboulé le statu quo obscur bien que malheureux de l’île. La plate-forme Homer Ferrington gé-rée par la compagnie Noble Corpora-tion, construite en 1985, a commencé le forage dans le gisement de gaz Aph-rodite au large de Chypre.

Tout d’abord, le parti de l’AKP est arrivé au pouvoir en Turquie en 2002 avec un programme agressif de domination régionale. Il a au départ réfréné cette ambition, mais avec son succès électoral grisant en juin 2011, suivi immédiatement par sa prise de contrôle politique sur l’armée turque, cette intention a émergé dans toute sa splendeur.

La volonté de domination régionale prend de nombreuses formes - de l’escalade des tensions avec Israël à la tournée triomphale d’Afrique du Nord du premier ministre- mais avec un ac-cent particulier mis sur le pouvoir turc croissant en Méditerranée orientale.

Les ambitions de l’AKP ont ainsi transformé l’occupation turque de Chypre d’un problème sui generis à un aspect d’un problème plus vaste. Deu-xièmement, la découverte de juin 2010 des réserves de gaz et de pétrole («Lé-viathan») dans la zone économique exclusive (ZEE) méditerranéenne d’Israël, tout près de la zone écono-mique exclusive (ZEE) chypriote, a soudainement fait de Chypre un pro-tagoniste dans le marché énergétique mondial.

Les Chypriotes parlent de 300 trillions de mètres cubes d’une valeur de 4 mille milliards de dollars américains. De tels chiffres attirent les convoitises, en particulier de la part d’Ankara, qui exige (via la RTCN) sa part des reve-nus futurs pour le gaz.

En outre, l’escalade de l’antisionisme de l’AKP combinée avec les ambitions stratégiques du ministre des Affaires

étrangères Ahmet Davutoglu laisse présager des revendications turques s’étendant jusqu’aux eaux contrôlées par Israël. Ensemble, ces deux évo-lutions - les ambitions turques crois-santes et les gisements de gaz natu-rel, potentiellement immenses (par trillions )- lient Chypre et Israël dans l’autodéfense.

Des personnalités chypriotes grecques de premier plan dans le gouvernement, les médias et les affaires m’ont fait part - lors du voyage que je viens de faire dans l’île - de leur désir pressant de construire des relations économiques et pour la sécurité avec Israël. Le Piri Reis, le seul navire de recherche mari-time de Turquie, est escorté par des navires de la marine turque comme il explore dans la zone économique exclusive de Chypre.

Dans le domaine économique, un haut fonctionnaire du gouvernement pro-pose cinq projets: un gazoduc commun des gisements de gaz à Chypre, suivi d’une usine de liquéfaction, d’une usine de méthanol, un plan de 1000 mégawatts d’électricité, et une réserve stratégique, tous situés à Chypre.

Un magnat des médias suggère de vendre les réserves de gaz en Israël et en laissant ses sociétés assumer la responsabilité. Dans le domaine de

la sécurité, plusieurs interlocuteurs ont proposé une alliance à fond avec Israël.

Chypre tirerait profit des prouesses militaires, économiques, et diploma-tiques plus grandes d’Israël. Israël, qui a déjà fait des tentatives de protection pour le compte de Chypre, bénéficie-rait de l’accès à une base aérienne à Paphos, à 300 kilomètres de sa côte, appartenant à un membre de l’Union européenne.

Une telle alliance pourrait mettre fin à l’héritage chypriote de non-aligne-ment et à la diplomatie discrète conçue pour convaincre les gouvernements de ne pas reconnaître la RTCN, même si l’on peut dire que cette stratégie, n’a pas apporté beaucoup d’avantages.

Devant un leadership turc présomp-tueux et éventuellement messianique qui révèle de plus en plus des carac-téristiques d’ Etat-voyou, Washington, Bruxelles, Athènes et Moscou ont des rôles importants à jouer en encoura-geant les relations israélo-chypriotes et en diminuant ainsi la probabilité d’une agression turque conduite

par l’AKP.

Adaptation française: Anne-Marie Delcambre de Champvert

Chypre sur la scène mondiale

Page 8: Israël Actualités n°185

8L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

La caricature du siècle : l’entretien inédit

Cette photo montrant la rencontre Hessel et Ismail Hannyeh le chef du Hamas, s’analyserait presque en caricature. L’image en dit long sur l’imposture de la pensée dominante en France. Gauchisée, dévoyée, ellle est la folle alliée de l’Islam le plus dur, le plus antijuif, le plus contraire aux valeurs occidentales.

Ces nouveaux «bien-pensants» sont les plus rejectionnistes de l’existence de l’Etat d’Israel, promis allah bou-cherie si le Hamas palestinien devait avoir prise sur la Terre d’Israel.

Les pseudo-pacifistes d’hier ont favorisé l’explosion de la seconde guerre mondiale : des gens comme Hessel préparent le lit à la lie pour la troisième guerre dont ils seront, les premières victimes pour crime de bêtise, d’aveuglement qui font d’eux les petits Kapos de la moder-nité sévissant dans «le Monde», le Nouvel Observateur», «Courrier International’, «France 2» , et on en passe! Imaginons sans se forcer, le dialogue «fructueux» entre les deux politiciens faisant «le tour d’horizon des grands problèmes qui occupent l’actualité»-comme y disent les journalistes Coluchois.

-S.Hessel : Vous souhaiteriez comme beaucoup en Europe, voir Israel dispa-raître, êtes-vous sûr que la voie mili-taire est la plus appropriée?

-Ismail Hannyeh : Cher Stéphane, Inch Allah! les arabes ont tout leur temps avec la bombe à utérus et nucléaire. Tu sais bien que Mahmoud Abbas et moi, on se partage la tâche pour parvenir à ce résultat.

On a même Sarkozy dans notre poche à présent grâce à l’excellent travail que toi et tes amis du Quai d’Orsay vous faites dans toute l’Europe. S.Hessel: Si -on-je veux dire, vous, réussissez à chasser l’entité sioniste, ferez-vous de la Palestine une terre arable?

-Ismail Hannyeh : une terre arabe, ca suffira, inch Allah! -

S.Hessel : justement, je viens vous voir pour faciliter le processus poli-tique auquel nous désirons vous asso-cier chaleureusement maintenant que chez nous le terrain est aplani. -Ismail Hannyeh : Ah ! que voulez-vous dire?

-Hessel : Les Européens sont prêts à vous accueillir bras grands ouverts si comme Mahmoud Abbas vous don-

niez le change. C’est très facile, il suffirait de suivre nos bons conseils français soufflés par nos amis au Quai d’Orsay. Aprés, avec France 2 et En-derlin, ce sera un jeu d’enfant : ils ont un bon oeil sur la planète des Pales-tiniens !

Les organisations des Juifs de France élèveront une petite protestation de principe... surtout aprés la poignée de main du Crif à Mahmoud, mais comme on dit chez vous : «le chameau passe et la caravane trépasse». Ils ne représentent rien, on leur fait bien sen-tir d’ailleurs...

-IH :Ah, que voulez-vous dire? -

SH : ben, on va pas vous demander l’impossible en ayant l’outrecuidance de vous faire renoncer à exterminer les Juifs d’Israel, mais il y’a des formes et... des moyens. -

IH :Ah, que voulez-vous dire, mon cher ami Stéphane, vous permettez cette marque flatteuse d’amitié isla-mique, et le tutoiement, vu nos liens de proximité, n’est-ce pas?

-SH : Et «Kommandonc», cher Ismail! J’osais pas te le demander.

Allons au fait : Notre ami Roland Dumas a soufflé au glorieux combat-tant de la liberté Arafat le mot «ca-duc» concernant l’article de la Charte de l’OLP qui prévoit l’éradication d’Israel, et depuis, regarde le chemin parcouru! Arafat a pu se permettre les actions terroristes les plus audacieuses sans que personne ne bronche en Europe. C’est un saint, chez nous! Tu réalises l’avantage?

-IH : Intéressant, mais que propose-raient Sarkozy et Juppé? De me faire dire que l’Etat juif, c’est «stupide» et que l’entité sioniste est «caduque», elle aussi? Chacun a déjà fait la moi-tié du chemin, c’est un bon deal, non? Et ils peuvent très bien aller plus loin sans avoir besoin de moi, ils l’ont prouvé!

-SH :Oui... Non, pas tout à fait comme ça, mais on peut continuer à dévelop-per la notion suivante : «L’idée d’un Etat Juif est caduque» et aprés petit à petit, comme tu dis «Inch Allah», on parviendra à nos fins.

IH : Bon, faudra que j’en parle à mon cousin chargé de la branche armée du Hamas. Mais tu sais il a des exi-gences... si tu vois ce que veux dire.

-SH : Ne t’inquiète pas ! Le parlement Européen-avec l’influence de nos amis Cohn-Bendit, Aubry, Eva Joly, Montebourg et bien d’autres dans les medias-dispose d’un budget illimité pour les Palestiniens, même si nous sommes au bord de la faillite. C’est pas une marque d’amour, ça?

-IH : Alors Inch Allah! que l’idée fasse son chemin ... vers nos comptes bancaires et celui aussi qu’il ne fau-dra pas oublier, notre ami Mahmoud Abbas. Chez nous-dit-il en riant- les musulmans, nous avons beaucoup de bouches -à canon- à nourrir.

Et puis, tiens on fera comme Arafat! Avec l’aide de Shimon Pérès, on pla-cera notre argent dans les banques israéliennes. Ce sont les plus sûres du monde pour sauvegarder l’argent arabe. Ça fera mal «au Caire» chez certains.

-SH : Ahahah! la blague, elle est bonne, pas de quoi s’in..»dinnyeh».

-IH : mon cher Stéphane, tu es im-payable, si je puis dire. Merci de me dédicacer ta dernière brochure sur «Mein Kampf».

-SH : non, elle s’appelle les «Indi-gnés»!

-IH : Eh alors, c’est pareil, Hitler et le Mufti de Jérusalem c’étaient aussi des indignés, non? Et si tu veux, pour commencer le processus, tu diras que le Hamas dédicace ton livre à Guilad Chalit. -SH : comment ça? :

-IH :Ben, tu écris que le Hamas l’a ca»geôlé» pendant 5 ans...

-SH :Ismail, je t’chadore ton humour à peine voilé! Je t’adresserais mon pro-chain ouvrage sur «la Charte des droits de l’Homme Islamique en France». Avec l’expérience, je me spécialise, tu sais.

-IH : Ach! ces Français, ils en font tou-jours plus que ce qu’on leur demande.!

Plusieurs armées en état d’alerte

Tsahal est en état d’alerte, mais aus-si les armées américaine, égyptienne et saoudienne. Les Etats-Unis vont procéder lundi à des manœuvres dans la région. Il s’agit d’un entraî-nement de l’armée de l’air, plus pré-cisément de la vingt-deuxième esca-drille de transport, qui emploie les avions de type C-5 Galaxy, et dont une partie doit atterrir en Israël et une autre en Arabie, avec des unités de logistique, des forces et du maté-riel américain. De plus, le porte-avi-on USS John C. Stennis a été rap-proché de la mer méditerranée.

Pour les renseignements américains, qui ont fait part dimanche de leurs inquiétudes, l’opération destinée à ramener Guilad Shalit en Israël pour-rait s’accompagner de nombreuses tentatives d’attentats au Moyen Orient en général, mais aussi à Gaza. La sur-veillance a été renforcée autour des ambassades américaines et d’instances

israéliennes, aussi bien en Israël qu’à l’étranger.

En ce qui concerne l’élimination de l’ambassadeur saoudien au Café Mila-no de Washington, elle a été comman-ditée par deux membres importants du régime de Téhéran, le général Kassam Solimani, commandant des brigades El-Qods, et M. Khamenei, fils du guide iranien.

Outre l’attentat contre le diplomate saoudien, les deux responsables pré-voyaient l’explosion des ambassades d’Israël et d’Arabie aux Etats-Unis. Une confrontation militaire limitée, voulue par le régime totalitaire, pour-rait enrayer la propagation de la révo-lution sur le sol iranien en provenance de Syrie, et détourner l’attention inter-nationale du programme nucléaire ira-nien.

par Yéochoua Sultan

Israël bombardera l’Iran sans avertir les USA

C’est le titre provoquant d’une ana-lyse publiée dans Gulfnews, à Du-baï. L’argument central porte sur les intenses discussions de ces der-nières semaines sur la pertinence de frappes préventives. Avec une inter-rogation: le rôle des USA dans un tel scénario (c’est gulfnews qui le dit). Et puis en point d’orgue de l’article, une phrase: « Certains experts mili-taires occidentaux considèrent que la fenêtre d’opportunité pour une attaque aérienne israélienne se fer-mera dans deux mois, avec l’arrivée de l’hiver ».

Selon l’analyste de Gulfnews, la récente visite en Israël du Secrétaire d’État à la défense US avait pour but de contenir les « faucons » de l’État hébreu. Le message de Panetta est clair une frappe non-coordonnée sur l’Iran pourrait générer une guerre régionale. Panetta aurait répété à plu-sieurs reprises « il faut travailler en-semble ».

Ce que les analystes comprennent comme : pas d’action sans feu vert US. Pour Gulfnews « Israël pourrait avoir la tentation de tuer 3 oiseaux avec une seule pierre » selon l’expres-

sion locale.

L’Iran, le Hezbollah et la Syrie. Et éviter que l’Iran ne dupe le Conseil de Sécurité (P5+1) et ne parviennent à ses fins, en acceptant le swap sur l’uranium enrichi. En conclusion, Gul-fnews cite la lettre d’information fran-çaise TTU (Très Très Urgent), spécia-lisée sur les questions stratégiques et de défense.

Selon TTU, les USA et Israël se pré-parent a lancer des exercices conjoints sans précédent en mai prochain avec pour objectif la mise sur pied d’une force d’intervention commune. Pour preuve la visite du Saceur (voir ici) au Chef d’Etat Major de Tsahal Benny Gantz.

D’après TTU, repris par Gulfnews, le plan consiste à établir des postes de commandements croisés: israéliens auprès « d’Eurocom » comme l’écrit Gulfnews, (en fait EUcom…) et amé-ricain au cœur de l’État hébreu. La coopération entre les deux puissances n’a jamais été aussi étroite conclut le média arabe.

Source Isranews

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Sondage canadien : les musulmans sont les plus mal aimés

Les autres résultats du sondage ne vont pas permettre aux musulmans de crier au “racisme” cette fois. Au Canada une nouvelle enquête nationale portant sur l’opinion des Canadiens envers divers groupes de population sélectionnés, indique que les musulmans sont ceux qui s’attirent le plus d’opinions défavo-rables, plus d’une décennie après les attentats du 9/11 aux Etats-Unis

Par Melba

Sur 2345 personnes interrogées par l’ACS (Association pour les études canadiennes), seulement 43 % ont dit avoir une opinion «très positive» ou «plutôt positive» sur les musulmans, contre 60% sur les athées et 61% sur les Autochtones, les deux autres groupes remportant les scores les plus faibles. Les sept autres groupes de population sont perçus nettement plus favorablement par les répondants canadiens.

Les chinois, mênent d’une courte longueur avec 75% d’opinions favo-rables, suivis par les protestants, les

noirs et les hispaniques / Latino-Américains ces trois derniers groupes ayant obtenu 74%. 73% pour les ca-tholiques, 72% pour les juifs et 70% pour les francophones. La catégorie générique des “immigrés” suscite 68% d’opinions favorables.

Les résultats ont été tirés d’un sondage en ligne couvrant une large gamme de questions, mené par le cabinet de mar-keting Léger entre les 20 septembre et 3 octobre. Le sondage est considéré comme ayant une marge d’erreur de 2%, 19 fois sur 20. Jack Jedwab Direc-teur de l’ACS a déclaré que des son-dages similaires en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis donnent des resultats sembables.

Selon lui ceci indique clairement qu’améliorer l’image de l’immense majorité des musulmans qui rejettent l’extrémisme islamiste est un défi multinational. […] Source : Vancou-ver SUN extrait traduit par Bivouac-id. Pourquoi, pour changer, ne pas chercher la cause de cette antipathie, dans le comportement des musulmans ou / et dans leurs textes sacrés ?

Après la révélation du complot dé-joué contre l’ambassadeur d’Arabie Saoudite aux États-Unis, plusieurs journaux américains mentionnent le risque d’un un nouvel attentat contre l’ambassade d’Israël à Bue-nos Aires. Des responsables saou-diens ont également mis en garde l’Argentine contre un complot ira-nien visant les ambassades israé-lienne et saoudienne à Buenos Aires. Un diplomate argentin a indiqué qu’il y a quatre mois, à la demande des USA, l’Arabie a transmis aux argentins des informations sur un possible complot terroriste appuyé par l’Iran.

Ryad a contacté les autorités d’Argen-tine afin d’évoquer l’implication de hautes autorités iraniennes dans ce double projet d’attentat visant Israel

et l’Arabie. Il est d’ailleurs intéressant de constater que Ryad s’est empressé d’appeler les autorités argentines sur place. Un haut responsable américain a indiqué que l’assassinat de l’ambas-sadeur saoudien à Washington, envi-sagé par l’Iran, aurait pu être suivi de plusieurs autres attentats.

L’Argentine a toujours accusé l’Iran d’avoir orchestré l’attentat contre le centre de communauté juive de l’AMIA à Buenos Aires en 1994. L’at-tentat avait fait 85 morts. L’Argentine avait formulé une plainte officielle à l’assemblée générale de l’ONU.

L’ambassade de Buenos Aires a déjà été attaquée dans le passé en 1992. Une bombe avait explosé devant l’éta-blissement, faisant 29 morts et plus de 200 blessés. Une alerte mondiale de

risques d’attentats dans les transports aériens a été déclenchée mardi soir par les États-Unis.

Le président Barack Obama a affirmé ce jeudi que le complot déjoué aux États-Unis pour assassiner l’ambas-sadeur d’Arabie saoudite était incon-testablement le fait d’Iraniens et exigé que de hauts responsables du gou-vernement de Téhéran rendent des comptes.

Les deux hommes inculpés sont un américain d’origine iranienne (Mans-sor Arbabsiar) et un iranien en séjour aux États-Unis (Gholam Shakuri). Les «pétro-monarchies» du Golfe ont condamné avec force «la tenta-tive odieuse et immorale d’assassi-ner l’émissaire (saoudien) aux États-Unis»

Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG), a affirmé par la voix de son chef, Abdellatif al-Zayani, que la tentative iranienne d’assassinat du diplomate saoudien à Washington que « constitue une violation flagrante de toutes les lois et conventions ».

Le CCG regroupe l’Arabie saoudite, Bahreïn, Oman, le Koweït, les Émirats arabes unis et le Qatar. Ces pays sont en « guerre froide » contre le régime iranien. La Ligue Arabe a également condamné la tentative d’attentat, condamnation que la Syrie a refusé de signer.

© Ftouh Souhail

Complot iranien contre l’ambassade d’Israël en Argentine ?

Israël ciblera les détenus qui retourneront au terrorismeIsraël ciblera les détenus sécuri-taires nouvellement libérés si ils retournent à une activité terroriste, selon un rapport publié samedi par le journal panarabe londonien, Al-Hayat. Le rapport vient quelques jours avant la libération attendue du soldat Guilad Shalit, qui est re-tenu en otage par le Hamas depuis plus de cinq ans, dans le cadre d’un échange de prisonniers.

Malgré le succès d’Israël et du groupe terroriste islamiste Hamas pour arriver à un accord sur un échange de prison-niers, un accord n’a pas été atteint sur tous les points lors des négociations entre les deux parties. Un des points d’achoppement est le refus du Hamas d’accepter d’arrêter d’attaquer des israéliens, selon Al-Hayat. Le groupe a en effet promis que Guilad Shalit ne sera pas le dernier israélien à être kidnappé.

D’autre part, une des demandes du Hamas, qu’Israël a partiellement ac-cepté, est qu’Israël ne ciblera pas les prisonniers récemment libérés. Au lieu de cela, Israël a décidé qu’il ne ciblera pas les prisonniers libérés si ils ne renouvellent pas leurs activités terro-ristes, indique le rapport.

Le journal a également donné des détails sur le processus de négocia-

tion qui a conduit à un accord, grâce auquel le soldat Guilad Shalit devrait être libéré en échange de prisonniers palestiniens la semaine prochaine.

Les équipes israéliennes et du Hamas ne se sont pas assises face à face, mal-gré les rumeurs contraires, signale Al-Hayat. Elles étaient par contre assises dans des bâtiments séparés au Caire, et les négociateurs égyptiens faisaient des vas et vient entre les deux parties.

Alors qu’Israël s’apprête à libérer de nombreux prisonniers de haut niveau, tels que Yehya Sinwar, Rouhi Mush-tahi, Zaher Jabareen et Mohammed Sharatha, ainsi que d’autres condam-nés à perpétuité pour le meurtre d’is-raéliens, certains terroristes, en parti-culier Marwan Barghouti, Abdullah Barghouti, Ibrahim Hamed et Ahmed Saadat ne seront pas libéré dans le cadre de l’accord.

De plus, une fois Shalit de retour en Israël, le blocus de Gaza devrait être allégé, même si cela dépend surtout du comportement des groupes terroristes de la bande de Gaza dans les prochains mois, toujours selon Al-Hayat.

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10L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Eliminer Aubry

Je ne suis pas socialiste, et je ne le se-rai jamais. J’ai dit que je ne voterais pas à la prochaine élection présiden-tielle française, et j’ai dit pourquoi. Il est néanmoins des socialistes pire que d’autres. La primaire socialiste vise à choisir le candidat qui affron-tera Nicolas Sarkozy et qui, au vu de la politique erratique et sans épine dorsale suivie par ce dernier depuis 2007, pourrait fort bien être élu.

Il reste deux candidats : cela ressemble pour moi à un choix entre la peste et le choléra, mais là, au vu des dangers, je pense que la peste Aubry serait bien pire que le choléra Hollande.

Le parti socialiste est porteur d’un désastre économique et ce désastre serait plus grave avec Martine Aubry. Mais, surtout, Martine Aubry a, à Lille, des liens avec des mouvements islamiques. Elle a tenu des propos anti-israéliens indéfendables. Je n’ai pas entendu ces propos chez François Hollande.

J’ai vu Manuel Valls tenir des propos

très admissibles sur Israël apporter son soutien à François Hollande. J’ai en-tendu par contre, Arnaud Montebourg tenir des propos odieux sur Israël, et ses positions se rapprochent sur bien des points de celles de Martine Aubry, quand bien même il a dit voter person-nellement pour François Hollande.

En ces conditions, je voterai à la pri-maire socialiste, moi qui ne suis pas socialiste, et je voterai François Hol-lande. Avoir un Président tel que Ni-colas Sarkozy me déçoit absolument. Avoir un Président comme François Hollande me consternerait. Avoir un Président comme Martine Aubry sus-citerait en moi un sentiment d’horreur.

J’invite ceux qui me lisent à faire comme moi, et à éliminer l’incarna-tion du pire en votant Hollande aux primaires socialistes ce dimanche, même si, comme moi, ils ne sont pas socialistes. C’est une mesure de salu-brité publique. Martine Aubry est, à mes yeux un danger majeur.

© Guy Millière

Victoire de François Hollande: Il sera le candidat PS en 2012

Primaires: Aubry reconnaît la vic-toire d’Hollande . Il sera le candi-dat PS en 2012. Né le 12 août 1954 à Rouen, François Hollande est ce

qu’on appelle une «provincial». Son père est médecin ORL, dur, d’extrême-droite, selon son bio-graphe Serge Raffy. Sa mère est

assistante sociale. Elle est décrite comme le «soleil de la famille».

Comme Martine Aubry, François Hollande est passé par l’ENA. C’est là qu’en 1978, il rencontre Ségolène Royal, future mère de ses quatre enfants et candidate comme lui à la candidature. En 1979, Hollande entre au PS. Il sera longtemps le fils spirituel de jacques Delors, son dis-ciple au club Témoin. La campagne pour 2012 commence». Arnaud Montebourg, soutien tardif à Fran-çois Hollande, a réagi immédiate-ment après Martine Aubry. Le troi-sième homme a annoncé que, après la victoire du député de Corrèze, « la campagne pour 2012 commence ». « Une force nouvelle est née, elle fera son chemin et rien ne l’arrêtera », a-t-il assuré.

France 2, le Crif et la déontologie

L’ information en France est-elle, comme l’affirment l’ensemble des journalistes la main sur le cœur, honnête et scrupuleuse lorsqu’elle s’attèle à raconter le conflit du Proche-Orient ? Ni équitable ni consciencieuse jureront, preuves à l’appui, les connaisseurs des te-nants et des aboutissants de l’anta-gonisme entre le peuple juif et le monde musulman.

Victor PEREZ

Ainsi, pour l’exemple, ils rappelle-ront les débats télévisuels tronqués où sont invités systématiquement, pour ‘’représenter’’ la partie israé-lienne, les Ofer Bronstein, David Chemla ou encore Daniel Ben Simon tous de gauche et parties prenantes de « La Paix maintenant » si peu représentative de la société israé-lienne.

Dans l’émission « Un œil sur la pla-nète » consacrée au conflit et récem-ment diffusée, l’ordre qui prévaut a été respecté. La seule intervention gouvernementale israélienne a été effectuée par Uzi Landau, ministre des Infrastructures, membre du parti Israel Beiteïnou qui réaffirme dans l’émission le droit des ‘’Palesti-niens’’ à disposer d’un Etat.

Intervention qui a duré à peu près une minute. En face, est interviewé sur près de six minutes Avraham Burg qui porte sur la société israé-lienne « un diagnostic sévère » selon Etienne Leenhardt lui-même. Qui est cet « ancien dirigeant de la Knesset

», juif et israélien lui-même, n’ayant plus aucun rôle actuel dans les prises de décisions du pays ?

Un sympathisant de « La Paix main-tenant » qui, entre autres déclara-tions, reconnaît publiquement ne plus être Sioniste, et trouve que la notion d’état juif « ne peut plus fonctionner. Définir l’Etat d’Israël comme un Etat juif est le début de la fin.

Un Etat juif, c’est explosif, c’est de la dynamite ». Position toute person-nelle, minoritaire au sein de la socié-té israélienne et pourtant largement diffusée dans une émission où le titre n’est pas moins « Un état palestinien est-il encore possible ?».

Avec de tels intervenants, France 2 a-t-elle répondu déontologiquement à sa question ? Cette chaîne a-t-elle respecté l’équilibre entre les parties ? Evidemment que non ! Viendrait-il à l’esprit d’un journaliste d’expli-quer autant la politique de Nicolas Sarkozy par Olivier Besancenot et si peu par un ministre en poste ?

C’est, pourtant, ce qu’ont fait les journalistes de France 2. Méthode éculée, parmi tant d’autres utilisées par l’émission, qui a fait bondir les téléspectateurs, qu’ils soient Juifs ou non ! Désinformation qui a interpellé le Crif et réveillé, aussitôt, l’instinct de groupe des journalistes. Ainsi, la grosse artillerie a été appelée en renfort. Charles Enderlin a été prié de cautionner, par son ‘’profession-nalisme’’ de trente ans et reconnu

par ses pairs, l’émission laquelle il n’a relevé « dans les divers sujets aucune fausse information ».

Le S.N.J, quant à lui, appelle à dé-fendre la « liberté d’information (…) suite à la campagne diffamatoire lan-cée contre l’émission ‘’Un œil sur la planète’’ » qui « n’a (pas) réussi à démontrer la moindre erreur fac-tuelle qu’auraient commise les jour-nalistes du magazine ». A voir ! Les ‘’bons’’ Juifs, pas les ‘’censeurs’’ évidemment, ne sont pas en reste. Tels l’UJPF qui « Alerte à la censure » ou l’UJRE qui est « solidaire de France 2 et de ses journalistes ».

Des groupuscules ne représentant qu’eux-mêmes mais qui ont la par-ticularité de plaire à la profession. Une réaction groupée et massive qui, à première vu, fortifie l’idée qu’il y a bien un problème déontologique. Un reflexe corporatiste qui a obligé la direction de France télévisions à condamner « les menaces et insultes à l’encontre des journalistes (qui) visent à intimider et à empêcher le travail des journalistes. (…)

La direction assumera son devoir de protection de la liberté d’informer (…) Les rencontres avec le président du Crif et l’ambassadeur d’Israël seront l’occasion de le rappeler ». L’objectif sera ainsi atteint ! Ré-duire la protestation à une réponse à quelques ‘’extrémistes’’ qui refusent la liberté d’informer. Le Crif et l’am-bassadeur d’Israël sont d’ors et déjà prévenus. ‘’L’information’’ conti-nuera à circuler, ne leur en déplaise.

Victor PEREZ ©

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

De l’Eglise sous Vichy à l’Eglise sous le sabre

L’Organisation de la Coopération Islamique (anciennement Organisa-tion de la Conférence Islamique) in-fluence - et même dirige - depuis des décennies, des dirigeants européens qui veulent bien se laisser diriger, et, qui, pourtant, n’y étaient pas forcés, et, n’y sont toujours pas forcés. Plus grave, des ecclésiastiques catho-liques - notamment français - font de même. De nos jours, on parle de ce que fut « l’Eglise sous Vichy ». Demain, on parlera de ce qu’est actuellement « l’Eglise sous le sabre ». -

A ce propos, l’Observatoire de l’isla-misation signale (extraits adaptés ; source en bas de page) qu’avec appels récurrents à ouvrir les frontières de l’Europe, soutien des constructions de mosquées wahhabites, description de l’islam comme une religion du respect de la personne humaine, le Vatican est une des institutions les plus en pointe dans l’entreprise de «dédiabolisation» de l’islam, suivant l’expression même de Mgr Podvin (ndmg - le bien nommé ?) appelant à ne pas «diaboliser» ce qu’il présente être comme une simple religion.

Ces deux dernières années connaissent une accélération des gestes d’amitié envers le monde musulman -et notam-ment ses composantes les plus radi-cales - de la Curie romaine ne sachant plus quoi faire pour tenter d’alléger l’étau de l’islamisme éreintant les Chrétiens d’Orient(Note de Michel Garroté - C’est en se montrant ferme, qu’on calme l’islam, et non pas, en soulevant sa soutane ou en baissant son froc).

- Ainsi nous avons vu successivement l’Archevêque de Milan, Mgr Tetta-manzi, soutenir le projet d’une Grande mosquée dans sa ville malgré les liens de l’imâm avec un islamo-terroriste. Nous avons vu le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone dénoncer en avril «le manque de solidarité» de l’Union Européenne aux migrants d’Afrique du nord. En mai l’évêque Mariano Crociata, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, avait annoncé que le Vatican est favo-rable à la construction de nouvelles mosquées en Europe.

Un mois plus tard, les évêques euro-

péens se sont réunis avec les musul-mans européens à Turin (le cardinal Tauran était présent) pour proclamer la nécessité d’une «inculturation pro-gressive de l’islam en Europe» (???). - Mgr Podvin présidant la conférence des évêques de France a déclaré sur Europe 1 en avril qu’il ne faut pas «diaboliser l’islam» tout en justifiant les prières de rues musulmanes vues comme le pendant des processions ca-tholiques, qui elles sont pourtant histo-riques (ndmg - rarissimes) et se dérou-lant avec autorisation préfectorale.

On se souvient aussi du colloque sur la laïcité et l’islam du parti socialiste français en décembre 2010 qui n’a suscité aucune réaction de l’Eglise de France, alors que nos évêques se sont élevés contre un colloque similaire organisé par le gouvernement français.

Que l’Eglise refuse de débattre du totalitarisme islamique est un choix, mais qu’elle désire interdire à un gou-vernement élu de le faire fut une chose incroyable. Le point d’orgue de la lo-gique suicidaire de l’Eglise de France ayant été son positionnement contre l’interdiction de la burqa, se faisant une alliée objective des salafistes.

- On a vuMgr Ricardafficher ses liens d’amitiés avec l’imâm Tareq Oubrou, dont nous avons démontré les posi-tions clairement islamistes, celui-ci vénérantHassan Al-Banna, fondateur des Frères Musulmans et dont l’objec-tif est la restauration du califat trans-frontalier.

De même, Mgr Barbarinà Lyon dit être ami avec le mielleux Azzedine Gacci, pourtant également membre des isla-mistes de l’UOIF, branche des Frères Musulmans en France, dont le men-tor juridique, cheikh Al-Qaradawi,

ordonne la mise à mort des apostats, des Juifs et des homosexuels tout en justifiant le viol des occidentales non voilées. - Le cardinal Jean-Louis Tau-ran, à la tête du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est le plus autorisé à définir la ligne du Vatican sur ses relations avec l’islam.

Dans un communiqué du 19 mai 2011 il écrivit un texte commun avec des instances religieuses jordaniennes qui commençait par une contre-vérité flagrante : «Chrétiens et musulmans partagent des valeurs fondamentales comme la sacralité de la vie, la dignité de la personne et ses droits inalié-nables». Pourquoi un tel mensonge ?

Le cardinal l’a répété lors d’ une confé-rence le 20 août à l’abbaye de Belloc dans les Pyrénées Atlantiques, sur le thème : Faut-il avoir peur de l’islam ? Comme on pouvait s’y attendre, la réponse a été ‘non’ et il affirma encore que le respect de la personne humaine était une valeur partagée avec l’islam.

- En juin, le Vatican a envoyé l’arche-vêque Edmond Farhat à Téhéran pour assister à une «conférence internatio-nale sur la campagne mondiale contre le terrorisme». Et pourquoi pas l’en-voyer discuter antisémitisme dans un mouvement nazi ?

L’automne dernier, les représentants du Vatican ont effectivement rencontré des dirigeants musulmans du monde entier à Téhéran pour «un dialogue de trois jours entre les religions». Le cardinal Tauran en profita pour saluer l’Iran pour son «esprit de cordialité» et «l’amical Ahmadinejad».

Dernier acte de collaboration en date, un centre «interreligieux» à Vienne nommé «Roi saoudien Abdallah Bin Abdelaziz», financé entièrement par L’Arabie Saoudite, pays qui empri-

sonne les Chrétiens et interdit les messes. Pour le ministre autrichien conservateur, ce nouveau centre, qui devrait être opérationnel à la mi-2012, représente une « contribution impor-tante à la prévention et la maîtrise des conflits et à la consolidation de la paix » (Note de Michel Garroté - Nouvel Anschluss ?).

- L’initiative avait suscité des critiques dans le pays. La députée du parti écologiste Alev Korun avait taxé de « mauvaise blague » le fait que jus-tement l’Arabie Saoudite où règne le wahhabisme qui applique strictement la charia, s’engage à promouvoir le dialogue interreligieux.

Grâce à cette nouvelle plate-forme, le pays veut simplement « promouvoir le wahhabisme » et cela représente un danger pour l’Europe, a réagi Amer al-Bayati, porte-parole de l’Initiative des musulmans libéraux (ndmg - mais dans l’UE, on donne la parole aux musulmans fondamentalistes, pas aux libéraux…).

Les promoteurs du projet ont tenté de convaincre du contraire. Le droit à la liberté de penser, de croyance et de religion est inscrit dans l’acte fonda-teur du centre, ont-ils souligné (mdr). Le Vatican s’est dit intéressé à obtenir un statut d’observateur dans le centre.

Lecardinal Jean-Louis Tauran, pré-sident du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a d’ailleurs as-sisté à la signature de l’accord avec le royaume (saoudien) christianophobe, conclut l’Observatoire de l’islamisa-tion. -

© Michel Garroté,

L’Allahïcité ou l’islamisation de la question religieuse

Autrefois, je disais que je n’étais pas islamophobe. Et que je préfé-rais, simplement, défendre la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Défendre cette société par opposition, aux sociétés totali-taires national-socialistes, commu-nistes, fascistes et islamistes. Depuis quelques temps, je dis - carrément - que je suis islamophobe. Oui, j’ai la phobie, donc la peur (phobie veut dire peur), de l’islamisme.

Pas une phobie qui, face à l’islamisme, ferait de moi, par peur, un collabo de l’islamisme, un capitulard face à l’is-lamisme. Non. C’est une phobie qui m’invite à aller au-delà de la peur. Et c’est une phobie qui m’invite à dire que, oui, je suis islamophobe ; mais que, cependant, je résiste à l’isla-misme. Il y a - je le reconnais volon-tiers - une part de provocation et de

sarcasme dans ma démarche intellec-tuelle. -

Un résistant est quelqu’un qui à peur de son adversaire parce que son adver-saire a tout simplement de quoi faire peur. Mais ce même résistant, en dépit de sa peur, choisit quand même de résister. Résister, ce n’est pas ne pas avoir peur. Résister, c’est transcender sa peur, c’est aller au-delà de sa peur.

Ceux qui avaient la phobie, donc la peur du nazisme, avaient deux choix possibles : devenir des collabos capi-tulards ou résister. - Je choisis de ré-sister, en reconnaissant que la peur est l’une des motivations de ma résistance ; mais la peur n’est ni ma seule moti-vation, ni ma principale motivation. L’autre motivation - beaucoup plus importante - est le refus de perdre ma

liberté d’expression et de perdre ma liberté d’opinion.

Le refus de renoncer à la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne. Le refus d’adhérer à une société qui se prétend, soi-disant, laïque, mais qui, néanmoins, pratique l’islamisation de la question religieuse. - En clair, je défends, à la fois, la laïcité et la socié-té libre, avec son indéniable héritage culturel judéo-chrétien.

L’on peut dire que c’est là une opinion conservatrice, une opinion de droite. L’on ne peut pas - et cependant cer-tains le font - alléguer que c’est là une opinion «extrémiste» ou «raciste». - A ce propos, la démographe française Michèle Tribalat écrit (extraits ; cf. source en bas de page) :

« Pour réduire les inquiétudes que suscite l’islam, les discours tenus par les «élites» naviguent entre le désir de relativiser son importance et celui de l’installer dans le paysage français. En France, la presque-totalité des musul-mans sont des immigrés ou des enfants d’immigrés.

Le développement de l’islam y est donc lié à l’immigration étrangère. On pourrait en dire autant de la plupart des autres pays d’Europe occidentale ».

- Michèle Tribalat : « L’islam y est bien une nouveauté. L’argumentaire

sur l’importance quantitative des musulmans en France est ambigu et oscille entre deux pôles : souligner leur caractère minoritaire ou insister sur leur importance. Qu’en est-il ? Le nombre de musulmans serait de 4 mil-lions en 2008, soit 6,4% de la popula-tion » (Note de Michel Garroté -

Au début des années 1980, on avan-çait le chiffre de six millions de mu-sulmans ; je suppose que depuis, ce chiffre a augmenté ; et non pas dimi-nué). -

Michèle Tribalat : « Le bon sens nous dit que 4 millions d’individus ne sont pas en capacité de boulever-ser nos modes de vie, notre rapport au religieux et nos acquis, dont certains n’ont pas encore subi l’épreuve du temps. Parmi les jeunes adultes, un peu plus d’un jeune sur dix est musul-man » (Note de Michel Garroté -

Si plus de 10% des jeunes de France sont musulmans en 2011, je reste son-geur par rapport au total 2008 chiffré à seulement 4 millions). -

Michèle Tribalat : « On compte en France, entre 18 et 50 ans, un peu plus d’un musulman pour quatre catho-liques. Si l’on s’intéresse maintenant aux plus fervents d’entre eux, ceux qui déclarent accorder une grande impor-tance à la religion, les musulmans surpassent les catholiques d’environ 150’000 entre 18 et 50 ans » (Note de

Michel Garroté -

En clair, le total de ces musulmans n’est pas de 150’000 ; le total de ces musulmans est de 150’000 - de plus - que les catholiques). - V« Ils sont trois fois plus nombreux parmi les jeunes nés en France dans les années 1980 » (Note de Michel Garroté - Ils sont trois fois plus nombreux en 2011 qu’en 1980 ?). -

Michèle Tribalat : « L’expansion de l’islam se produit dans une France en état de déchristianisation avancé. A défaut d’islamisation de la France, force est de constater une islamisation de la question religieuse et de certains territoires. Si l’islam est encore une religion minoritaire, il a pourtant déjà changé nos vies dans un domaine vital à la démocratie : la liberté d’expres-sion ». -

Michèle Tribalat : « A la crainte de se faire traiter de raciste, ou maintenant d’islamophobe, s’ajoutent l’intimida-tion et la peur. La jurisprudence Rus-hdie a même conduit à une inversion de la notion d’incitation à la haine semblant vouloir désormais prévenir les réactions violentes des défenseurs des normes islamiques chaque fois qu’ils se sentent offensés », conclut la démographe française Michèle Triba-lat (cf. source en bas de page). -

© Michel Garroté, rédacteur en chef

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

«Barak m’a menti»

«Le gouvernement a menti à toutes les familles endeuillées. Ils ont pro-mis aux parents endeuillés que les terroristes ne sortiront jamais. Ehoud Barak m’a fait une promesse personnelle, me disant que ce terro-riste ne verrait jamais la lumière du jour. J’ai su ce jour là qu’il m’avait menti. J’ai dis a tout le monde que ce n’était qu’une question de temps avant le prochain accord. J’ai vu l’échange pour Goldwasser et Regev et j’ai su que ce n’était qu’une ques-tion de temps avant que les assassins de mon frère soient libérés.»

Le douloureux monologue ci-dessus appartient a Michael Norzich, frère de Vadim, qui a été assassiné lors du lynch de Ramallah en 2000. Michael dit que personne ne lui a téléphoné pour lui dire que l’un des assassins de son frère est inclus dans la liste des 477 prisonniers qui seront libérés dans le cadre de la première phase de l’accord Shalit.

Abed Alaziz Salaha, qui a été photo-graphié ses mains recouvertes de sang dans ce qui est devenu un symbole de la barbarie palestinienne lors de la seconde intifada, a été condamné à la prison à vie mais devrait être libéré mardi. «La douleur est plus forte au-jourd’hui,» a déclaré Michael. «

Pas a cause de l’accord lui-même, mais à cause de la manière dont il s’est réalisé. Ce n’est pas un accord, mais un échec important. C’est un accord tordu. Vous ne pouvez pas relâcher à tout prix. Il y a un prix. Vous ne pou-vez pas tout donner.»

D’une part, le frère endeuillé dit que sa famille est heureuse pour les parents et les frères et sœurs qui vont voir Gui-

lad revenir à la maison. «D’autre part, notre famille est en colère que per-sonne ne se soucie de notre sensibilité.

Personne (dans le gouvernement) n’a connu notre douleur,» a-t-il dit. Mi-chael ne ressent pas de pitié pour les familles des prisonniers palestiniens. «Ils sont tous les enfants du diable. Je ne me sens désolé ni pour eux ni pour les larmes de leurs mères. Une mère qui envoie son enfant se faire exploser ?»

Le lynch de Ramallah a eu lieu le 12 octobre 2000, lorsqu’un foule de palestiniens a assassiné deux soldats de Tsahal, Vadim Norzich et Yossi Avrahami, et mutilé leurs corps. Les deux soldats, désarmés, s’étaient éga-rés avant de s’abriter dans un poste de police palestinien, des policiers pales-tiniens qui ont finalement donné les deux hommes en pâture à une foule sanguinaire pour les résultats que l’on sait.

Le lynch est survenu au début de la se-conde intifada, et malgré les tentatives de l’autorité palestinienne d’effacer tous les documents sur le brutal assas-sinat, les images horribles avaient fait le tour du monde et envoyé une onde de choc en Israël sur la barbarie at-teinte par la foule palestinienne.

Salaha, 30 ans, originaire du village de Dir Jarid pres de Ramallah, a été arrêté en 2001 et a admis qu’il faisait partie de la foule qui a pris part au lynch, étranglant un des soldats tandis que d’autres le battaient.

Quand il vit que ses mains étaient cou-vertes du sang des soldats, il est allé à la fenêtre pour les montrer fièrement à la foule en liesse.

Reponse à Abou Mazen : 1 100 nouveaux logements à Jerusalem

Alors que le combat diplomatique continue a l’ONU, et avant que le Conseil de Sécurité ne se prononce sur l’existence d’un état palesti-nien, la commission pour la plani-fication et la construction de Jéru-salem a décidé agrandissement du quartier de Guilo en donnant l’autorisation de construire 1 100 nouveaux logements , au de la de la ligne verte. “Ce sont des logements abordables, un beau cadeau pour la nouvelle année” “C’est un beau cadeau pour la nouvelle année” a

déclaré Yair Gabay, membre de la commission régionale.

“Jérusalem s’agrandit par le sud, et propose des logements abordables. Il faut transmettre au monde que Jérusalem n’est pas a vendre”. Cette autorisation s’ajoute aux nombreux autres projets de construction qui ont été l’objet de tollé, en Israël et dans le reste du monde.

Malgré tout le quartier de Guilo fait l’objet d’un consensus israé-

lien : Guilo est et restera une par-tie d’Israel, et ce quelques soient les accords passés avec les palesti-niens. Cet agrandissement est tout de même perçu dans le monde comme une violation des accords d’Oslo, et comme un acte unilatéral d’Israel.

Traduit de l’ hébreu par David Goldstein

http://www.ynet.co.il

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13L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Meurtriers et kidnappeurs sur la liste des palestiniens à libérer

Le Hamas a publié une liste par-tielle des terroristes qui sont cen-sés être libérés en échange de Gui-lad Shalit. Sur la liste figure un nombre important de meurtriers et de kidnappeurs de civils israé-liens. L’un d’entre eux est Amana Mouna, qui a participé a l’enlè-vement et a l’assassinat d’Ofir Rachum, 16 ans. On y trouve aussi Yahye Sinour et Jihad Yagmour, qui ont tous deux pris part à l’en-lèvement et l’assassinat du soldat israélien Nachshon Wachsman.

Mohammed Sharatha, qui a dirigé l’enlèvement et le meurtre des sol-dats Avi Sasportas et Ilan Saadon

doit aussi être libéré, tout comme Mohammed Aton, Moussa Akawi et Majed Abou-Katish, membres d’une cellule terroriste qui a kidnappé le sergent-major Nissim Toledano de la police des frontières, dans une ten-tative de l’utiliser comme monnaie d’échange pour la libération de ter-roristes, mais qui l’ont assassiné peu après l’enlèvement.

Un autre kidnappeur qui doit être libéré est Sami Younis, un citoyen israélien, condamné à la prison a vie pour l’enlèvement et l’assassinat du soldat Avi Bromberg. Egalement sur la liste sont les planificateurs de l’at-tentat de la discothèque Dolfinarium

a Tel Aviv. L’attentat avait tué 21 jeunes israéliens, la plupart d’entre eux âgés de 14 à 18 ans.

La famille de Yossi Shok, victime du terrorisme, a été prévenue ven-dredi matin que ses assassins seront également libérés dans le cadre de l’accord d’échange. Shok, 33 ans, a laissé derrière lui son épouse Sagit et cinq enfants, le plus âgé ayant 9 ans. La famille Schijveschuuder est éga-lement confrontée à la sortie immi-nente des assassins de leurs proches.

Les parents, Mordechai et Tzira, ainsi que les enfants Raaya, 14 ans, Avraham Yitzchak, 4 ans, et Hemda, 2 ans, ont été massacrés dans l’ex-plosion de la pizzeria Sbarro a Jéru-salem en 2001. Deux filles, alors âgés de 7 et 8 ans, avaient survécu, avec de graves blessures. Trois fils qui n’étaient pas avec la famille au moment de l’attentat ont aussi sur-vécu.

L’un d’entre eux a été arrêté ven-dredi matin pour avoir écrit sur le mémorial de Rabin les mots «libérez Yigal Amir», après avoir entendu que les assassins de sa famille seront libérés de prison. La police l’a toute-fois rapidement relâché, compte tenu des circonstances.

Que peut-il se cacher derrière Gilad Shalit?

Depuis quelques dizaines d`heures tout Israël vit en effervescence, depuis qu`au milieu des fêtes de Ticheri et à la veille de Soucoth il nous a été annoncé le très proche retour de Gilad Shalit après près de 1950 jours d`exil forcés, loin de la Lumière de Jérusalem et pour-tant si proche, presque autant de jours que nous avons eu d`années d`exil avant notre retour dans notre foyer, et la renaissance de notre Nation sur notre terre en 1948.

Par Ori Haaker-Chijner

La joie de la fin du calvaire d`un jeune homme dont on espère qu`il va pouvoir enfin commencer à vivre sa vie, d`une famille qui se sera battue pour l`amour de son fils, soldat de Tsahal, d`un symbole d`une nation obsédée par la volonté de vivre, et de vivre libre tournée vers l`avenir.

Les angoisses de l`autre coté des familles endeuillées, meurtries et mutilées par les terroristes. Enfin les questionnements sans réponses sur ce qu`il fallait faire ou ne pas faire. Mais derrière cette libération qui va enfin se concrétiser, quelles straté-gies géopolitiques ? Quels enjeux in-ternationaux autant que nationaux?

Bibi l`a dit, il y avait une fenêtre entre-ouverte, c`est vrai, déjà en-train de se refermer qui aurait scellé la tombe de Gilad définitivement. C`était le « now or never ». D`un côté nous apparaissons pour les faibles, ceux qui ont mis le genou à terre tant devant le terrorisme, que devant les arabes et les palestiniens.

D`une autre perspective, la possibi-lité de flanquer une claque dans la figure de Abbas, complètement écar-té des négociations avec ses pires

ennemis, le Hamas, surtout après le discours de l`ONU et qui renvoie au monde, qu`il n`est pas et ne sera pas un interlocuteur de paix potentielle.

Ce fut son choix. Sur ce point, Israël a certainement marqué quelques points dans diverses chancelleries. En marquant nommément ceux des pays qui se sont investis, Bibi a si-gnifié là, l`importance de sa politique étrangère dans l`intérêt d`Israël. Les allemands tout d`abord ; les relations bilatérales entre les deux pays sont bonnes et il s`agissait de les renfor-cer, en particulier comme soutien au sein de l`UE, l`Allemagne étant la locomotive de l`Europe à tous points de vues.

Manière aussi de rappeler à la France (et surtout après le 23 sep-tembre à l`ONU) que ce n`est pas elle dont Gilad est aussi citoyen, qui récupérera les lauriers de cette libé-ration comme elle l`avait fait pour Ingrid Bettencourt (faut-il rappeler ici que ce fut aussi le cas pour elle car elle est une amie proche de Do-minique de Villepin qui en avait fait une affaire personnelle). La France, loin s`en faut ne s`est d`ailleurs pas impliquée pour la libération de Gilad comme ce fut pour Ingrid…

Les égyptiens ensuite, avec qui les relations depuis février der-nier, à la chute de Moubarak n`ont fait que s`envenimer (violation de l`ambassade d`Israël au Caire, appels à la rupture des relations diplomatiques et à l`annulation de l`accord de paix de 1979, appels à la mort de juifs, attentats contre les gazoducs et guerre des tarifs du gaz). Sans compter l`invasion du Sinaï par les groupes terroristes et les armes libyennes.

Les Etats-Unis enfin, quelle qu`eut été leur implication dans ce dossier,

pour rappeler entre autre au Quartet, que l`allié, au delà d`Obama près de la sortie, ont été, restent et resteront les USA. Le Hamas peut se gloser et appeler à de nouveaux kidnap-ping, s`il a obtenu sa liste de 1000 prisonniers, les 3 principaux qu`ils voulaient, il ne les aura pas. Bien sûr, comme dans chaque situation de crise et de négociations, chacun va chercher à communiquer sur ce qu`il a obtenu de l`autre. Il en est ainsi.

La chute à terme (qu`on espère proche) du régime syrien peut nous amener aussi les mêmes déconve-nues d`avec l`Egypte avec des isla-mistes noyautés par le Hezbollah en contrôle du pays. Notons également qu`Israël se garde la liberté de pour-chasser ces terroristes libérés où qu`ils puissent se cacher de par le monde.

Il n`empêche, en prenant un peu de distance, on constate qu`Israël a lan-cé un message très fort en premier lieu en direction de l`Egypte dont il espère que les liens ne continueront pas à se distendre, lui rappelant ses responsabilités au niveau internatio-nal, (et il en va de son avenir finan-cier), qu`elle est capable de faire les choix qui peuvent s`imposer, lui rap-peler son rôle géostratégique qu`elle avait jusqu`il y a quelques mois, et ce dans une atmosphère plus que délétère face à la Turquie qui sou-haite étendre son hégémonie néo-ottomane au Moyen-Orient, histoire de rappeler par là, aussi, à Erdogan, qu`on ne joue pas au calife à la place du calife. Israël a eu l`intelligence depuis le début de l`année de ne pas s`impliquer dans le « printemps arabe », posant comme au poker, je paye pour voir, j`attends et je déci-derai, restant dubitatif sur ce prin-temps dont tout le monde sait qu`il a déjà dépassé l`automne et que les frimas de l`hiver sont que trop bien

annoncés.

Il n`en reste pas moins des consé-quences auxquelles nous devrons, nous israéliens en priorité, être très attentifs : la prochaine chute de Ab-bas (qui même s`il bénéfice du sou-tien d`un grand nombre de pays et de l`opinion, n`aura pas obtenu ce qu`il est venu chercher à NYC), d`une part, et le risque de voir la Judée-Sa-marie passer sous contrôle du Hamas et consorts. C`est un risque, voire un coup de bluff.

Serions-nous alors contraints à une guerre totale pour protéger les civils israéliens en priorité, garantir la sta-bilité de la région par la libération pure et simple des collines de Judée et son rattachement à l`Etat d`Israël ?

Il sera aisé alors à Israël de dire au monde : « Voyez, nous avons tout tenté pour la paix, mais…. » Le calcul est peut-être manichéen, mais il reste dans le domaine du plausible. La société israélienne ne supportera pas de nouvelles vagues d`attentats comme celles du début des années 2000, ni de nouveaux kidnapping, ni que Sichem, Hébron ou Ramallah ne deviennent des avant-postes de l`Iran contrôlés par le Hamas.

C`est aussi certainement à tout cela qu`ont du penser et débattre Neta-nyahu et le gouvernement durant ces dernières semaines. Si Lamartine écrivait « un seul être vous manque et tout est dépeuplé », ce qui fut le cas pour Noam et Aviva, un seul être peut aussi bouleverser le monde et le sauver. En sauvant le soldat Shalit, peut-être avons-nous préparé le sau-vetage du nôtre.

Par Ori Haaker-Chijner – JS-SNews

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14L’information en provenance d’IsraëlEdition du Mercredi 19 Octobre 2011

Nicolas Sarkozy rencontrera Mahmoud Abbas ce vendredi

L’entretien sera consacré à la re-lance du processus de paix israélo-palestinien et aux efforts menés par la France en ce sens dans le cadre des propositions présentées par le président de la République, notam-ment à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies le 21 sep-tembre», indique la présidence. Les relations bilatérales franco-palesti-niennes seront également évoquées, précise le communiqué.

STATUT INTERMÉDIAIRE D’ÉTAT OBSERVATEUR

A la suite de la demande d’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU, le président Sarkozy a proposé le 21 sep-tembre à New York un «statut inter-médiaire d’Etat observateur» pour la Palestine à l’ONU, invitant Israéliens et Palestiniens à faire des «compro-mis» pour parvenir à un accord de paix «définitif» d’ici à un an. Accueilli «po-sitivement» par les Palestiniens, qui s’étaient déclarés le jour même «prêts à travailler» aux propositions de M. Sarkozy, ce plan avait par contre été rejeté par Israël, qui l’avait qualifié de «fausse bonne idée, car il est impos-

sible de brûler les étapes en accordant un Etat aux Palestiniens quelle que soit son appellation».

«Un Etat palestinien ne peut résulter que d’un accord avec Israël», avait-on affirmé à Tel-Aviv. Ce plan avait éga-lement suscité l’agacement en Europe, où des voix s’étaient élevées pour ju-ger l’initiative contre-productive, pour la cohésion européenne en particulier.

De son côté, le président des Etats-Unis, Barack Obama, avait refusé de s’exprimer sur ce plan devant la

presse, avant une rencontre avec le président Sarkozy à New York le 21 septembre.

PROPOSITION DE RENCONTRE LE 23 OCTOBRE

Le Quartette pour le Proche-Orient, qui comprend l’Union européenne, les Etats-Unis, l’ONU et la Russie, a pro-posé aux Israéliens et aux Palestiniens de se réunir le 23 octobre en Jordanie, a rapporté, mardi, la porte-parole de la diplomatie américaine. Il s’agirait d’une «première réunion prélimi-

naire» et «nous avons bon espoir que les deux parties accepteront l’offre», a précisé Victoria Nuland.

Elle a indiqué que David Hale, l’émis-saire américain pour le Proche-Orient, espérait rencontrer le président pales-tinien, Mahmoud Abbas, «jeudi en Europe». La décision a été prise di-manche, à l’issue d’une réunion des émissaires du Quartette pour tenter de relancer le processus de paix sur la base de la proposition faite par le groupe à New York le 23 septembre. Cette offre prévoyait une reprise du dialogue sous un mois, et un accord de paix en un an.

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