israël actualités n°274

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GRATUIT - Numéro 274 - Edition du 9 au 15 Octobre 2013 Journal Israélien en langue française

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Toute l'Information en provenance d'Israël

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Page 1: Israël Actualités n°274

GRATUIT - Numéro 274 - Edition du 9 au 15 Octobre 2013 Journal Israélien en langue française

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3L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Directeurs de la publication

Alain SayadaTel: 06 68 17 25 55

Rédacteur en chefEliahou Ben YéouchouaIsraël Actualités est une marque déposée en France

Directeur commercial Israel:Sigalit Siksik Sitbon06 67 78 40 00Régie publicitaire exclusiveEpsilon Media Associés77bis, rue Robespierre93100 MontreuilFrance

Crédits photoAFP, Reuters, Alain Azria :

Abonnement : 06 67 44 3000

Directeur commercial France:Yohann Azoulay06 68 75 46 26

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Tél : 01 48 97 46 85

Publicités IsraëlSygal Siksik-Sitbon

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Tel : 06 66 70 09 96

Le dernier des grands de sa généra-tion vient de nous quitter : le Grand Rabbin d’Israël Ovadia Yossef Zal Le Grand Rabbin Ovadia Yossef vient de nous quitter et, déjà, un vide s’installe autour de nous. Le Grand rabbin d’Israël Ovadia Yossef nous a quitté à l’âge de 93 ans en direction du Gan Eden. Ce géant de la Thora était le dernier de sa génération ... Il a été de tous les combats pour la sauvegarde de la Thora. Il a mis en place des décrets qui ont fait évoluer le judaïsme. Il a pris et rendu des dé-cisions religieuses historiques telles que la reconnaissance des Juifs éthio-piens en tant que Juifs à part entière. A la suite de la guerre du Kippour, en 1973, il prononça un jugement permettant aux épouses des soldats tués pendant le conflit de se remarier après plusieurs années de veuvage et donna son accord sur le prélèvement d’organes en cas de mort cérébrale.

Dans le domaine politique, ses conseils et ses consignes étaient très appréciés et souvent écoutés et suivis. Comme ceux qui virent la signature des accords d’Oslo en 1993. Mais, durant les dernières années de sa vie, le Grand Rabbin Ovadia Yossef s’est

orienté vers un durcissement vis-à-vis des Palestiniens et des ennemis d’Is-raël comme l’Iran en se rapprochant du camp des nationalistes.

Sa popularité en Israël et à travers le monde était indiscutable comme l’ont montré les funérailles en Israël où près de 850 000 personnes ont suivit le cortège de même que le nombre de messages de condoléances envoyés par milliers à travers le monde.

Le Grand Rabbin d’Israël nous a quittés. Que ses prières protègent le peuple juif et Israël contre ses enne-mis. L’œuvre qu’il a construit autour de la Thora saura nous guider vers les mitsvoth. Je m’associe à toutes les prières pour l’élévation de l’âme du Grand Rabbin d’Israël Ovadia Yossef zal qui, sans aucun doute, rejoindra les grands tsa-dikim et les très grands de la Torah.

Que D…fasse que les srouth du Grand Rabbin d’Israël Ovadia Yossef ZAL puissent anéantir les ennemis du peuple juif et d’Israël. Alain SAYADA

Ovadia Yossef ZAL

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4L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

La résolution adoptée mardi der-nier par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, invitant les Etats membres à prendre des mesures contre les « violations de l’intégrité physique des enfants » et établissant un parallèle implicite entre la circoncision et les mutila-tions génitales féminines, est un texte inadmissible, discriminatoire et lourd de menaces pour l’avenir des Juifs sur le vieux continent.

Cette résolution, comme le souligne à juste titre le ministère israélien des Affaires étrangères, alimente les tendances au racisme et à la haine en Europe et témoigne d’une igno-rance profonde de ce que représente laBrith-Mila (circoncision), tradition bimillénaire partagée par des millions de personnes dans le monde et prati-quée aujourd’hui dans de nombreux pays, pour des raisons tout autant médicales que religieuses.

La circoncision, faut-il le rappeler, est ainsi pratiquée par les Juifs, en tant que marque de l’alliance entre Dieu et Abraham. C’est pour cette raison que le 1er janvier, huitième jour suivant la naissance de Jésus, était il y a encore pas si longtemps désigné comme « fête de la circon-cision » dans le calendrier liturgique

catholique. En Angleterre, la Maison royale a repris cette tradition depuis plusieurs générations, et le Prince Georges de Cambridge a ainsi été, selon plusieurs sources, circoncis à la naissance. Aux Etats-Unis enfin, c’est une pratique courante de circoncire les enfants de sexe masculin, pour des raisons purement médicales.

La résolution adoptée à Strasbourg tire un trait sur cette tradition an-cienne et respectée dans le monde entier, au nom de principes abstraits, appliqués sans le moindre discerne-ment, qui marquent une profonde ignorance et un profond mépris de la tradition juive, observée en Europe depuis l’aube de l’histoire de notre continent. Par cette décision, les parlementaires européens attisent encore la haine antijuive renaissante et contribuent ainsi à faire des Juifs des parias et, demain peut-être, des persona non grata dans leur pays…

Cette résolution n’est pas seulement une atteinte aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales : elle est aussi contraire à l’esprit de tolé-rance et de dialogue qui a présidé à la construction de l’Europe, au len-demain de la Deuxième Guerre mon-diale et de la Shoah. En tant que mili-tant, je lutterai de toutes mes forces et par tous les moyens à ma disposition contre cette résolution et pour garan-tir, tant en France qu’au niveau euro-péen, la liberté de culte, la, liberté de conscience et la liberté de pratique religieuse, éléments essentiels de la démocratie.

Ben Sylvain ELKOUBY, Secrétaire général de l’UPJFBlog : www.BenSylvainElkouby.fr

Le Conseil de l’Europe et la circoncision : une résolution inadmissible et dangereuse

Les juifs d’Europe sont-ils sur le point de lancer une nouvelle lutte pour le respect du rituel de la cir-concision sur le continent ? L’as-semblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui représente la plu-part des états du continent, a adop-té une résolution décrivant la cir-concision rituelle masculine comme une « violation de l’intégrité phy-sique des enfants selon les normes des droits de l’homme. »

A l’issue d’un débat à Strasbourg, l’assemblée parlementaire a décidé majoritairement que la circoncision masculine et les mutilations géni-tales féminines sont interdites, sauf si l’enfant est âgé de plus de 15 ans, et a donné son consentement pour la pratique.

Le conseil a adopté la résolution ba-sée sur le rapport de la commission des affaires sociales, de la santé et du développement durable, par un vote de 78 voix pour, 13 voix contre et 15 abstentions.

Elle appelle les états membres du conseil à « définir clairement que les conditions médicales, sanitaires et autres soient assurées pour des pra-tiques telles que la circoncision non justifiée médicalement des jeunes garçons. »

Le conseil a également appelé les

états a « lancer un débat public, y compris le dialogue interculturel et interreligieux, visant à parvenir à un large consensus sur les droits des enfants à être protégés contre les at-teintes à leur intégrité physique selon les normes des droits de l’homme » et à « adopter des dispositions juri-diques spécifiques visant à assurer que certaines opérations et pratiques ne soient pas effectuées avant que l’enfant soit assez âgé pour être consulté. »

Une large majorité a rejeté cinq amendements qui visaient à sup-primer ou à modifier les références à la circoncision des garçons. Par exemple, la plupart des membres ont appuyé un amendement qui supprime les références aux « droits religieux des parents et des familles. »

Le Conseil de l’Europe est une organisation intergouvernementale paneuropéenne dont les résolutions n’ont pas de force de loi et ne lient pas les états membres, mais les orga-nisations européennes craignent que cette démarche sera perçue comme une recommandation profession-nelle par l’organe le plus important du continent sur la démocratie et les questions relatives aux droits de l’homme, ce qui peut conduire à une vague de législations interdisant la circoncision à travers l’Europe.

Les groupes juifs protestent princi-palement sur l’absence de distinc-tion entre la circoncision masculine, qui est considérée comme légitime pas seulement parmi les juifs, et les mutilations génitales féminines, qui sont considérées dans presque toutes les cultures comme une violation du corps et de la dignité de la femme et sont fortement contestées par les organisations des droits de l’homme.

Le rabbin Pinchas Goldschmidt, pré-sident de la conférence des rabbins européens, a déclaré que depuis que la résolution a été adoptée, lui et ses collègues avaient réussi à faire appel à un grand nombre de membres du conseil sur la question, et que ces membres envisageaient de demander un nouveau débat qui envisagerait d’autoriser la circoncision masculine.

« La guerre contre la circoncision et l’abattage rituel dissimule un nouvel antisémitisme, qui est une violation de la liberté de religion que tous les pays européens ont signé, » a dit le rabbin Goldschmidt. « Même si ce n’est pas une résolution contrai-gnante, elle encourage les forces obs-cures qui cherchent à voir l’Europe nettoyée des juifs. »

La lutte pour le droit de pratiquer la circoncision a eu lieu dans plusieurs pays, et l’année dernière, les orga-nisations juives et musulmanes ont remporté une importante victoire en Allemagne, où la circoncision a été autorisé après cinq mois d’incerti-tude, après qu’un tribunal de Cologne ait défini le rituel comme « une atteinte grave et irréversible à l’inté-grité du corps humain. »

Le parlement allemand a fini par vo-ter une loi protégeant le droit de cir-concire les petits garçons et octroyant aux parents le droit de circoncire leurs fils à l’aide d’un mohel certifié.Il y a par ailleurs une augmentation des appels à interdire le rituel dans les pays scandinaves.

Le Conseil de l’Europe vote contre la circoncision

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6L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Mise à jour 5 octobre : des articles commencent à sortir qui tentent de désinformer le public sur cette dé-cision, en omettant de préciser que les enfants en âge d’être consultés (donc les musulmans), ont été ex-clus de la loi.

Les Européens n’aiment pas leurs juifs. Ils ne les ont jamais aimé. Cela fait 2000 ans qu’ils s’acharnent contre eux. Et ils ne manquent jamais d’imagination pour les harceler.

Cette démangeaison qui ne les quitte pas, ils viennent de trouver un nou-veau moyen de la calmer – pensent-ils, car de toute évidence, la diaboli-sation par la calomnie d’Israël, juif

des nations, fonctionne très mal.

Pour punir les juifs qui sans renon-cer à leur communautarisme, tout en s’intégrant si bien dans la société, en sont plus souvent les locomotives économiques, culturelles et scien-tifiques que les wagons de queue, l’Union européenne a concocté, dans le secret, une nouvelle arme qui va enchanter les « défenseurs des Droits de l’homme » : l’interdiction de la circoncision des nouveaux nés.

Seuls les Juifs sont visés, les musul-mans sont préservés.L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, qui représente la plupart des Etats européens, a voté

une résolution condamnant la circon-cision juive comme « une violation de l’intégrité physique des enfants, selon les normes des droits de l’homme ».

Dans son article 7.7. , le projet de résolution demande « de veiller à ce que les enfants participent aux décisions concernant leur intégrité physique lorsque cela est approprié et possible, et à adopter des disposi-tions juridiques spécifiques pour que certaines interventions et pratiques ne soient pas réalisées qu’un enfant soit en âge d’être consulté. »

Ainsi les musulmans peuvent conti-nuer à circoncire leurs enfants (l’âge n’est pas imposé et dépend des ré-gions, de 5 ans au Maghreb à 15 ans au Sénégal)

Cela s’est passé à Strasbourg, lors de l’Assemblée parlementaire qui a décidé, à une majorité écrasante, d’interdire cette pratique religieuse juive, précise Jforum.fr.

Première remarque : Le Conseil de l’Europe, perfide, a accusé en bloc la circoncision masculine et la muti-lation génitale féminine. Les deux ont été mises – arbitrairement mais astucieusement – sur un même plan car des milliers de femmes mutilées ont dénoncé la barbarie de l’excision, mais il serait difficile de trouver des hommes juifs qui se plaignent d’avoir été « mutilés » 8 jours après leur nais-sance. D’autant que l’OMS a lancé une vaste campagne de circoncision sur tout le continent africain après avoir été convaincue, étude après étude, que celle-ci réduit les maladies

vénériennes et les risques de Sida.

Les Juifs sont priés de quitter l’Europe ou de renoncer à leur judaïsmeSeconde remarque : si la circoncision du nouveau né est maintenant inter-dite par le Conseil de l’Europe, elle reste autorisée si l’enfant a plus de 15 ans et qu’il a donné son consen-tement : les millions de musulmans sont ainsi invités à rester en Europe. Les Juifs sont priés de partir – ou de disparaître en tant que juifs. La repré-sentation européenne étant consulta-tive, chaque pays conserve sa liberté de mettre en pratique ou de refuser la recommandation, mais les institu-tions juives sentent bien qu’il s’agit là d’ouvrir la porte à une nouvelle vague de lois contre les Juifs, voyant qu’en France, plus grande communauté juive d’Europe, une loi anti-juive portée par la sénatrice Sylvie Goy-Chavent tente en ce moment même de faire interdire la viande casher.

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Car, et ce sera ma troisième et der-nière remarque, les européens n’en sont pas à leur premier essai de lois antisémites.

• En 1808, ce n’est pas si loin à l’échelle de l’histoire, Napoléon an-nula ou reporta toutes les dettes en-vers les juifs, ce qui causa la ruine de la communauté juive, mais comme ce n’était pas assez, il leur imposa une liste limitée de villes où ils avaient le

droit de vivre.

• Peu avant, pendant le règne de la Terreur (1793-94), les synagogues et organisations communautaires furent fermées et interdites.

• Et ce n’est qu’il y a un peu plus d’un siècle que les Juifs furent émancipés et bénéficièrent enfin, eu Europe, de l’égalité des droits avec les autres populations.

Mais cela ne dura pas longtemps.

• En 1920, le brûlot antisémite proto-cole des sages de Sion fut publié en Grande Bretagne, et bien que l’édi-teur informa les lecteurs que c’était un faux, le livre obtint un grand suc-cès, et dix ans plus tard, des pogroms apparaissaient de nouveau en Grèce, en Hongrie, en Pologne, en Rouma-nie et en URSS.

• Après qu’ils aient exterminé 6 mil-lions de juifs et qu’ils jurèrent promis craché plus jamais ça, ils viennent donc d’offrir aux Juifs un double choix, en leur interdisant la circonci-sion : renoncez à être juif ou partez.

Comprenant que les mauvais traite-ments réservés aux juifs par les euro-péens ne cesseront jamais – et il était loin d’imaginer l’horreur nazie – le journaliste Théodore Herzl publiera en 1896 « l’état juif, une solution moderne à la question juive ».

Comme il avait raison…

© Hervé Roubaixpour www.Dreuz.info

Circoncision, le Conseil de l’Europe a voté une résolution anti-juive : renoncez au judaïsme ou partez, qui protège les musulmans

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7L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Médecins et vapoteurs manifestent ce matin en faveur de la cigarette électronique. Et demandent que l’Europe, qui doit statuer demain, n’en fasse pas un médicament.

Le parvis du Parlement européen de Strasbourg (Alsace) va se muer aujourd’hui en haut lieu de combat pour la cigarette électronique, avec des manifestations sans précédent. Des vapoteurs français d’abord, représentés par leur association (Ai-duce), forte d’une pétition de plus de 39000 signatures et pour la première fois main dans la main avec l’Office français de lutte contre le tabagisme (OFT).

Mais aussi de médecins français, qui — fait inédit — se sont alliés par-delà leurs spécialités pour signer à dix un texte commun, que nous avons pu consulter en exclusivité . Tous récla-ment d’une même voix que la e-ciga-rette ne soit pas, demain, cataloguée médicament.

Un avatar de la directive tabacDemain, les députés européens doivent en principe se prononcer

sur la nouvelle directive tabac, dont l’examen a été repoussé le mois der-nier pour le bonheur des lobbies ciga-rettiers. Il s’agit de réviser à la hausse les mesures de prévention du taba-gisme, qui tue 700 000 Européens chaque année : augmentation de la taille des messages sanitaires sur les paquets, interdiction des arômes et des cigarettes « slim ».

Dans ce lot, la Commission euro-péenne souhaite aussi réglementer la cigarette électronique. Accessible dans les boutiques qui germent à tous les coins de rue et sur Internet, elle ressort aujourd’hui de la réglementa-tion des produits de consommations courante, comme un stylo ou une savonnette, à partir du moment où le e-liquide ne dépasse pas le seuil de 20 mg de nicotine. Il s’agirait de lui conférer le même statut de médica-ment que les substituts nicotiniques, patchs et pastilles.

Un substitut efficaceDe fait, sans crier gare, la e-ciga-rette, qui a déjà séduit 7 millions d’adeptes en Europe (plus de 1,5 mil-lion en France), s’est révélée capable

de détourner d’ex-gros fumeurs de leur addiction. Nombre de tabacolo-gues l’ont constaté, n’hésitant plus, comme Philippe Presles, coordina-teur de l’appel des dix médecins, à inciter leurs patients à tester cette alternative. D’où la tentation euro-péenne, emmenés par une commis-saire britannique, de la réglementer comme les patchs.

En Grande-Bretagne, outre que cela permettrait de la faire rembourser, cela n’entraverait pas l’accès au pro-duit : la plupart des médicaments sont en effet vendus en drugstores ou supérettes.

Les inconvénients du « médica-ment »En France en revanche, les médecins rejoignent les consommateurs pour estimer que cela reviendra à renvoyer tous les sevrés à la case tabac. Ne pas lui souhaiter le statut de médicament alors que la vapoteuse aide à guérir du tabac, paradoxal? En apparence. C’est bien la liberté d’achat, hors de toute injonction sanitaire ou marke-ting, qui en a fait le succès, constate le professeur Dautzenberg, président de l’OFT. Qui dit médicament, ici, dit autorisation de mise sur le mar-ché, détaille Philippe Presles. Une procédure administrative longue (six mois à deux ans). Et coûteuse, « qui se chiffre en millions d’euros : cela suppose de fournir des études pour chaque produit »… sachant qu’il existe plusieurs centaines de e-li-quides aujourd’hui ! « Si les cigaret-tiers, en pleine offensive de rachat ou de lancement d’e-cigarettes, peuvent se le permettre, cela tuera les entre-prises qui ont, elles, fait évoluer le produit depuis dix ans. » Et la liberté d’achat : en France, un médicament ne peut se vendre ailleurs qu’en phar-macie.

Le ParisienCLAUDINE PROUST

La e-cigarette est-elle un médicament ?

Il y a vingt ans, j’ai interviewé David Bar-Illan, alors rédacteur en chef du Jerusalem Post. Il décla-rait, à propos des médias étrangers : « La BBC est, de loin, le pire ca-lomniateur qui soit, dès qu’il s’agit d’Israël ».

L’un des exemples qu’il citait, pour illustrer cette perversion, concernait un café-bar de l’Est arabe de Jéru-salem, qui, un beau jour, s’est effon-dré, à cause de problèmes structurels liés à sa construction. Les Juifs et les Arabes ont travaillé ensemble à sauver des vies, ce qui stupéfiait les militants de l’OLP. La BBC n’a pas dit un mot pour évoquer cette coopé-ration. Tout ce qu’elle ont mentionné, c’est que les Arabes souffraient, et elle s’est mise à répéter la rumeur disant qu’on aurait posé une bombe à cet endroit. Bar-Illan ajoutait qu’il existe des centaines d’exemples de malveillance, de la part de la BBC, dans la sphère politique.

Après les Accords d’Oslo, de sep-tembre 1993, j’ai interviewé 16 Is-raéliens de renom, et parmi eux, Bar Illan, pour la rédaction d’un livre. Je les interrogeais pour savoir comment ils percevaient la situation d’Israël et quelles étaient leurs attentes, pour l’avenir. Ce livre a, récemment, été republié sous le titre de : Israel’s New Future Revisited [Le Nouvel Avenir d’Israël Revisité. Voir la couverture en bas d’article]. Il comporte une nouvelle introduction, qui compare les attentes d’alors aux réalités pré-sentes et perspectives d’avenir.

Le titre de l’interview de Bar Illan, : “ Les dés pipés par les médias étran-gers sont là pour durer », est devenu réalité. Il était convaincu qu’en dépit des concessions massives d’Israël à l’OLP, lors des accords d’Oslo, les déformations anti-israéliennes des plus importants médias-papier et, bientôt, Internet, se poursuivraient.

Bar Illan postulait que les medias mondiaux ne diraient pas : “Les Is-raéliens ont fait des concessions que personne n’espéraient. Maintenant, c’est au tour des Arabes de passer des compromis sur un certain nombre de points qui posent problème ». Il pré-disait, tout simplement, que la plupart d’entre eux continueraient à s’achar-ner contre Israël, pour l’exhorter à faire encore et toujours plus de concessions.

Les prédictions de Bar Illan se sont, une fois encore, avérées justes, après

le retrait unilatéral israélien de Gaza, en 2005, durant le Gouvernement d’Ariel Sharon. Le crédit qu’Israël a obtenu, pour son geste, est, depuis logtemps oublié. Les « dividendes » qu’Israël a retiré de ce retrait com-prennent rien moins que le renfor-cement du Hamas, qui a remporté les élections parlementaires palesti-niennes de 2006, la poussée du Jihad Islamique à Gaza, autant que des tirs de roquettes, qui vont toujours plus loin en Israël, d’abord sur Sderot, plus tard sur Ashkelon, Ashdod, puis Be’er Sheva, Tel Aviv et occasionnel-lement, même jusqu’aux environs de Jérusalem.

Bar Illan était un excellent vision-naire sur bien d’autres sujets, égale-ment. Il disait : « A partir du moment où vous postulez que la paix est votre but ultime, il n’y a absolument plus rien que l’autre camp ne puisse exiger en son nom ». Bar Illan ajoutait que le « processus de paix » pourrait, en définitive, mener à ce qu’il appelait « la paix des cimetières ». Il critiquait un autre argument-massue : qu’Israël doit, à tout prix, faire la paix, puisque c’est lui qui est le plus fort. Bar Il-lan rétorquait que cela signifierait, logiquement, qu’Israël deviendrait, nécessairement, plus faible en faisant la paix, et que, par conséquent, il ne connaîtrait plus jamais la paix. La conclusion logique de tout ceci serait alors : « Si on peut obtenir la paix en n’ayant plus de pays à soi, pourquoi, alors, ne pas, ipso facto, renoncer à tout ? ».

Pour en revenir à la BBC : quelques années plus tard, Trevor Asserson , avocat spécialiste des litiges, a entre-pris plusieurs analyses détaillées sur la façon d’opérer de la BBC, à l’en-contre d’Israël. Il écrit : « Ses repor-tages d’actualité, concernant Israël, sont faussés par omission, par inser-tion de distorsions non-factuelles, en ne donnant que des faits parcellaires, en sélectionnant ceux qu’elle veut bien interviewer, et par l’information contextuelle apportée, ou le manque d’éléments historiques de contexte. Il a aussi découvert qu’il existe un problème systématique et récurrent avec le système de plaintes émises à ce propos, par les lecteurs ».

Un des exemples cités, parmi les nombreux que rapporte Asserson était : « En Irak, les troupes de la coa-lition occidentale sont décrites dans des termes chaleureux et rayonnants, démontrant de l’empathie pour ces hommes, autant en tant qu’individus

L’hostilité croissante des médias envers Israël, d’Oslo à nos jours.

que pour leur situation difficile en tant que soldats. Au contraire, les troupes israéliennes sont décrites comme for-mées de soldats sans visage, de tueurs impitoyables et brutaux, en montrant peu, voire aucune compréhension du cadre dans lequel elles mènent leurs actions ». Il concluait que « la par-tialité, dans la façon de rapporter les faits, de la part de la BBC, infecte très probablement sa couverture de tous les sujets politiquement sensibles ».

L’évaluation du monde arabe, que faisait Bar Illan, bien que particu-lièrement sombre, n’était, peut-être, pas encore suffisamment pessimiste. Il prévoyait qu’il existait une possi-bilité, nettement décelable, que les pays arabes deviennent démocra-tiques, dans dix ou quinze ans. Bar Illan concluait que si cela se produi-sait, Israël n’aurait sans doute plus la même image, aussi négative qu’à ce moment-là, parmi les Arabes. Les révolutions de ces dernières années ont prouvé qu’il s’agissait d’une illu-sion. La Tunisie, où se sont déroulés bien moins de meurtres qu’ailleurs, au cours du « Printemps Arabe », tente d’élaborer une constitution, avec les plus grandes difficultés. On prévoit qu’elle contiendra une clause, qui a recueilli un très large soutien, condamnant le Sionisme et la normalisation des relations avec Israël. Ce sera la première section

de ce type qui apparaisse, dans une constitution, telle qu’il n’en a jamais existé d’autre, partout ailleurs dans le monde, à ce jour.

Actuellement, l’analyse et l’observa-tion des médias, dans une perspective favorable à Israël – exercice pour lequel Bar Illan était un pionnier, sont menées par diverses organisations. CAMERA et Honestreporting sont les plus connus d’entre eux. Pour-tant, il existe une mesure à prendre, dont le manque se fait cruellement ressentir. Vingt ans après les Accords d’Oslo, le gouvernement israélien n’a pas encore appris que les médias et les journalistes étrangers opérant en Israël se rangent dans deux catégories

: les reporters intègres et les manipu-lateurs d’information. Accorder des privilèges équivalents aux uns et aux autres n’est encore qu’un des aspects de la piètre performance d’Israël, en matière de guerre de propagande, qui recèle tant de dangers.

Par Manfred Gerstenfeld

Le Dr. Manfred Gerstenfeld est membre du Conseil d’Administration du Centre des Affaires Publiques de Jérusalem, qu’il a présidé pendant 12 ans. Il a publié 20 ouvrages. Plu-sieurs d’entre eux traitent d’anti-is-raélisme et d’antisémitisme.

Adaptation : Marc Brzustowski

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8L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

A 40 ans d’intervalle, 2 doulou-reux événements frappèrent la Communauté juive de France, 2 événements sans commune mesure évidemment de l’un par rapport à l’autre.

Le 3 octobre 1940Il y a 73 ans, l’ex-maréchal traître, Pétain, cet homme pour qui le mot honneur n’avait plus de sens, promul-gua le « Statut des Juifs ». Les Juifs de nationalité française perdaient leur citoyenneté à part entière qu’ils possédaient depuis le 21 septembre 1791 et étaient exclus de la fonction publique, les arts, des lettres, de la presse, du cinéma, de la justice, de l’armée, de l’enseignement …

La responsabilité de Pétain fut ren-forcée par la découverte, en 2010, du brouillon dudit statut annoté de sa main qui aggravait la version ori-ginale. D’après Serge Klarsfeld, « ce document montre qu’il a bel et bien imprimé sa marque antisémite ; il voulait montrer aux Allemands qu’il l’était autant qu’eux et que la France méritait une place éminente dans le

nouvel ordre européen. La collabo-ration a été spontanée, Vichy s’est affirmé dans l’antisémitisme ».

Robert Paxon, concernant Pétain, est du même avis « J’ai écrit dans « La France de Vichy » qu’il était « indif-férent » au sort des Juifs… Mais ce document bouleverse cette interpréta-tion. Il passe du statut de l’acteur pas-sif à l’acteur véritable. Il aurait même été plus loin que ses collègues… ».

Dans mon Maroc natal, ce statut fut appliqué à compter du 31 octobre 1940 sous la pression du Résident gé-néral de France au Maroc, le Général Noguès, fraîchement devenu pétai-niste. Pression exercée sur le Sultan Sidi Mohammed ben Youssef (deve-nu Roi Mohammed V à son retour d’exil en 1957).

Mais mon Père, fonctionnaire à l’Im-primerie Officielle à Rabat, ne fut pas exclus de son travail pour « Homme ayant mérité de la patrie ». Il était en effet Ancien Combattant, grièvement blessé aux Dardanelles, titulaire de la Médaille Militaire et, fait rare pour

un homme de troupe, de la Croix de Guerre serbe. Mais, l’équivalent des Allocations familiales actuelles pour élever ses 4 enfants, lui avaient été supprimées.

Ma sœur et mes 2 frères ne furent pas renvoyés de l’école. Mais moi, je ne sais pourquoi, numerus clausus peut être, je ne pouvais aller en classe que s’il y avait un élève absent. Même chose, d’ailleurs, pour 2 autres éco-liers juifs. Mais nous devions coller sur nos cahiers la photo du Maréchal-traître, payante pour nous, gratuite pour les non Juifs.

Mais tout cela n’était que brimades qui n’avaient strictement rien à voir avec les persécutions antisémites dont furent l’objet mes coreligionnaires vivant en France. Persécutions qui aboutirent à la Déportation de 76.000 Juifs de France (2.551 revinrent de l’enfer) dont 11.4000 Enfants (aucun ne revint).

En leur Mémoire, à l’initiative du Rabbin Daniel Farhi, a été instaurée la « Lecture des Noms » pour le Yom

HaShoah, au cours de laquelle les noms et prénoms de chaque Homme, Femme et Enfant juifs déportés entre 1942 et 1944 sont prononcés convoi par convoi.

Depuis le 27 mars 2012, à l’initiative de Serge Klarsfeld et des Fils et Filles de Déportés Juifs de France, des Cérémonies commémoratives de la Déportation des Juifs de France sont organisées au Mémorial de la Shoah à l’occasion de 70ème anniversaire du départ des convois, comme ce le fut pour le 60ème. Les noms des Déporté(e)s de chaque convoi y sont lus. Pour ce mois d’octobre, les prochaines Commémorations se dérouleront à 12 heures les lundis 7 (convoi n° 60) et 28 (convoi n°61) Sans l’énorme travail de recherches de Serge Klarsfeld et l’édition de son monumental « Mémorial de la Dépor-tation des Juifs de France », ces Com-mémorations n’auraient pu avoir lieu. Chaque Association juive au moins s’honorerait d’acquérir ce document d’une importance capitale pour notre Communauté et pour le Souvenir de nos Déporté(e)s.

Le 3 octobre 1980Il y a 43 ans, ce soir-là, un vendredi, veille de Chabbat, alors qu’était cé-lébrée la fête de Simhat Torah, une bombe explose devant la Synagogue libérale de l’ULIF, rue Copernic dans le 16ème arrondissement de Paris. 4 morts et 46 blessés furent dénom-brés. Ce fut un des pires attentats antisémites depuis la Seconde Guerre mondiale en France. Le bilan aurait pu être bien plus lourd si l’explo-sion avait eu lieu à l’heure prévue, c’est à dire à la sortie de l’office. En effet, c’est peut être par dizaines que se seraient compter les morts car ce soir-là, la Synagogue était bondée, il y avait entre 3 et 400 fidèles.

Pour la 1ère fois depuis la fin de la Guerre, un Ministre de la République, le Premier ministre Raymond Barre, fit la scandaleuse et indécente dis-tinction entre les Français et les Juifs en déclarant « Cet attentat odieux qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la Synagogue et qui a frappé des Français innocents qui tra-versaient la rue Copernic ». Pour sa part, d’une façon incompréhensible, le Président de la République, M. Giscard d’Estaing, resta silencieux face à l’horreur ou plutôt réagit tar-divement.

Quelques jours plus tard, le 7 octobre exactement, 200.000 manifestants, en majorité non Juifs, défilèrent à Paris et nous vîmes M. Mitterrand ainsi que des hommes politiques et des syndicalistes de tout bord parmi les

manifestants. Des défilés analogues eurent lieu en province. En 2007, peu de temps avant sa mort, M. Barre persista et signa en quelque sorte en parlant d’une campagne du « lobby juif » ayant instrumentalisé l’odieux attentat en insistant sur sa déclaration du 3 octobre.

Pour ma part, après le Chabbat sui-vant l’attentat, j’envoyai à M. Barre une photographie prise à Caracas (Venezuela) sur laquelle, tout sourire, il me serre la main, photographie ac-compagnant la lettre dont je reproduis ci-dessous la teneur.

Le 5 octobre 1980Monsieur le Premier Ministre,

Comme suite à votre déclaration, pour le moins « curieuse », lors de l’attentat de la rue Copernic de ven-dredi dernier, je me permettrais de vous envoyer cette photographie prise en février 1976 lors de votre visite, en tant que Ministre du Commerce extérieur nouvellement nommé, de l’exposition française « FRANCIA 76 » qui se tenait au « Poliedro » de Caracas.

Ingénieur, j’étais responsable du stand de l’IGN (Institut Géographique Na-tional) Sur cette photographie vous me serrez la chaleureusement la main après m’avoir félicité pour les tra-vaux de l’IGN exposés. Vous ignoriez ce jour-là que vous serriez la main d’un non « Français innocent » car, je suis Juif……ou Israélite si vous vou-lez, Monsieur. L’éducation que m’ont donnée mes Parents, à défaut de l’instruction que me refusaient, parce que Juif, les lois scélérates de Vichy édictée par un Maréchal-traître dont je ne puis écrire le nom, m’interdit de terminer cette lettre par une formule quelconque. Mais je peux cependant vous faire savoir combien votre hon-teuse déclaration d’avant-hier me choqua et m’indigna.

Charles Etienne NEPHTALI Ingé-nieur IGN Non « Français innocent »

NOTE : La piste d’extrême-droite fut de suite privilégiée mais, en octobre 2007, une information nous apprit que l’auteur présumé de cet attentat était un ressortissant Canadien d’ori-gine « palestino-libanaise », Hassan Diab, âgé de 54 ans, professeur de sociologie de l’université Carleton d’Ottawa. Après plus de trente an-nées d’enquête, Hassan Diab est le seul suspect qui ait fait l’objet d’un mandat d’arrêt.

Charles Etienne NEPHTALI

Les 3 octobre ... Il y a 73 ans, il y a 33 ans ...

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9L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Le MOADON IVRI de Paris/ Union pour la langue et la culture hébraïques est un point de ren-contres pour locuteurs de niveau moyen ou confirmé. Il est, en France et en Europe, le premier lieu d’animation et d’échanges en hébreu courant sur la langue, la civilisation et la culture hébraïques d’hier et d’aujourd’hui.

Des conférences y sont données en hébreu par des personnalités très diverses, diplomates, journalistes, chercheurs, écrivains, théologiens, artistes ou universitaires. Un dialogue s’y engage sur des thèmes historiques et contemporains avec les adhérents de l’association qui met à disposition une bibliothèque de 3500 titres.

Les RDV ont lieu tous les mardis de l’année sauf fêtes juives, jours fériés et vacances d’été comme suit :

18h-19h45 Conversation en hébreu avec l’ani-mateur israélien M Uri Ben NUN

19h45- 20h Entracte autour d’une boisson et de gâteau

20h Conférence en hébreu

Le Moadon ivri (« cercle hébraïque » en hébreu) a vu le jour en 1947 grâce au docteur Henri Baruk, célèbre neu-ropsychiatre français, son fondateur. Des survivants de la Shoah en étaient les premiers membres. En 1973 Ruth Bat Shlomo Zal, figure de l’Agence Juive, en a pris la direc-tion. C’est elle qui lui a donné sa formule actuelle, « Rak béIvrit », « seulement en hébreu ».

Le Moadon Ivri, Union pour la Langue et la Culture Hébraïques est lié étroitement à Brit Ivrit Olamit, Alliance Hébraïque Universelle, qui œuvre pour la diffusion de la Langue hébraïque.

C’est ainsi que la conversation et la conférence se font en hébreu unique-ment, et que des conférenciers de haut niveau font honneur au Moadon Ivri, à citer :

Zeev Jabotinsky (petit fils) : Loi in-ternationale : le droit des juifs sur la Terre d’Israël.Simcha Felber, Délégué Organisation Sioniste Mondiale : L’antisémitisme actuelReuven Naamat, Délégué KKL : Le mouvement clandestin NILI.Dr Marcellla Arieli, écrivaine philo-sophe : Emmanuel Levinas ; Walter Benjamin ; Spinoza ; Athènes et Jéru-salemJ P Bansard, homme d affaires : La crise économique Dr Miry Guinat : Le Royaume Kha-

zararouna lipshitz la voie de l’amoureux : Respecter le cantique des Cantiques Pr Fad freudental, Dir. recherche au CNRS : Comment s’est formée une philosophie de langue hébraïque au moyen âge?Manuel Pedro Nunes, Baryton : Wagner, à la découverte de son anti-sémitisme dans l’opéra les maitres chanteursDanielle Guerrier : La déclaration concilaire Nostra Aetate, Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennesDr Albert-Armand Maarek, historien : Les juifs de Tunisie et protectorat français, histoire d’une émancipation (1881à 1956)Asher Knafo, poète, écrivain et enlu-mineur : Humour des juifs du MarocDr Yigal Bin Nun : Qui a rédigé les textes de la Bible ¿ Duvshani Benjamin : Messie fils de Joseph et Messie fils de Da-vid Alec Borenstein, Artiste peintre : Le style Bauhaus Pavel gurevitz, L’immigration juive en Palestine du moyen âge à la créa-tion de l’état d’Israël en 1948S.E. M l’Ambassadeur de Taiwan, Michel Ching-long LU : Taiwan petit pays exploits géants Claude Tencer, Ingénieur, His-torien : La déclaration Balfour et le foyer juif en Palestine Imam Mohammed Azizi : Le dia-logue Judéo-Musulman Yosef Begun, réfuznik : La vie dans le goulag Shaul Nahum : Réinsertion sociale d’ex détenus Rav Yeshaya Dalsace : Juifs et non juifs selon le talmud Szuszy Kasztner : Le juif qui négocia avec les nazisPr David Armand Mendelson : Le Voyage des grands écrivains français à Jérusalem au XIXe siècleJean Taieb : Engagement auprès d Israel Myriam Feldhendler : 50 règles es-sentielles de l’hébreu Yul bahat, informaticien : Fraudes et délits sur Internet michel Tauber, Histoires courtes D’Aharon Appelfeld, début d’une œuvre

L’animateur du Moadon Ivri est l’is-raélien Uri Ben NUN.

Il y va sans dire que l’ambiance au Moadon Ivri est à l’israélienne, dé-contractée et conviviale.

Soyez donc les bienvenues au Moadon Ivri, Union pour la Langue et la Culture Hébraïques,Au 66, rue Laugier, 75017, Paris ; M° Porte de Champerret Renseignements : écrire à [email protected] ; 06 30 91 68 91

Union pour la Langue et la Culture Hébraïques

Mardi 1er Octobre, l’assemblée parlementaire du conseil de l’ Eu-rope a adopté par 78 voix pour, 13 contre et 15 abstentions, une réso-lution invitant les états membres à prendre «des mesures contre les violations de l’intégrité physique des enfants»

Ainsi étaient mises sur le même plan, la circoncision et les mutilations gé-nitales féminines.Cette déclaration scandaleuse a aussi-tôt entraîné des réactions dans toutes les communautés juives.

Le ministère israélien des affaires étrangères, a rappelé que la circonci-sion est une tradition millénaire dans le judaïsme et que cette résolution « alimentait les tendances racistes et haineuses en Europe». Il a rajouté que «toute comparaison de cette tradition avec la pratique barbare et condam-nable de l’excision, relève au mieux de l’ignorance profonde et au pire de la haine antisémite».

Cette nouvelle offensive contre la circoncision intervient à peine un an après la décision d’un tribunal de Cologne, qui avait mis la circoncision hors la loi, suscitant déjà une levée de boucliers au sein de la Communaute juive et dans la classe politique alle-mande.

Le grand rabbin Goldschmidt avait, à l’époque, dénoncé « l’une des plus sévères atteintes à la vie juive en Eu-rope depuis le Shoa»

Après la menace sur l’abattage rituel, c’est à la circoncision que certains bien pensants, habillés aux couleurs d’un humanisme dévoyé et d’un inté-grisme laïque, s’attaquent aux fonda-mentaux du judaïsme.

L’Europe est malade !Ne parvenant pas à régler ses pro-blèmes économiques, sécuritaires, identitaires et politiques, elle cherche des coupables plutôt que des solu-tions !Une fois de plus, l’éternel bouc émis-saire, le juif, à peine 70 ans après la Shoa, est montré du doigt et mis au banc de l’humanité pour « ses pra-tiques barbares et d’un autre temps «En niant au peuple juif ses racines et ses traditions ancestrales, l’Europe veut, une fois de plus, l’ostraciser !

Face à cette nouvelle tentative, il n’est pas question de subir, de rester silencieux et de laisser faire !

Toutes les communautés juives et les Hommes et Femmes de bonne foi, doivent s’unir et se battre contre cette nouvelle forme d’antisémitisme !

Nous devons rappeler à l’Europe les pages sombres de son Histoire et qu’aujourd’hui, dans nombre de pays, la peste brune néo-nazie relève la tète et que la xénophobie monte.

Nous devons lui dire, qu’un inté-grisme islamique dangereux gan-grène ses villes et qu’à force de silence, des femmes sont asservies et des libertés sont menacées !Nous sommes prêts à participer à ces combats contre l’obscurantisme, mais nous n’accepterons plus d’être sacrifiés.Nous devons lui rappeler la chance que représentent les communautés juives dans tous les pays dont ils sont des citoyens exemplaires.

Faisant de la loi du pays leur loi, les citoyens juifs participent avec fidélité aux progrès et aux développements économiques, sociaux, scientifiques, médicaux et culturels.L’Europe doit se réveiller et stopper ces attaques lamentables contre la vie juive.

Elle doit le faire avec force avant qu’il ne soit trop tard !Les citoyens juifs aspirent à vivre en toute sérénité dans leur pays d’adop-tion et de choix. Ils aiment leurs pays mais ils peuvent aussi choisir d’en partir !

Non plus pour un autre exil mais pour leur terre ancestrale, Israel, qui ne leur demandera pas de renoncer à la circoncision ni à l’abattage rituel !

GIL TAIEB

L’Europe est malade

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Tout au long de sa vie, le Rav a prié pour Israël, Son âme l’a quitté alors que toute sa famille et d’impor-tants kabbalistes récitaient pour lui le « Chéma Israel ». Depuis une semaine, il était en soins intensifs et une grande prière avait eu lieu pour sa guérison

Agé de 93 ans, le Rav était connu pour être un grand décisionnaire en matière de Halakha, extrême-ment accessible et simple, dévoué à diffuser la Torah au public quelqu’il soit.

Le chef spirituel du parti politique Shas avait été hospitalisé le 22 sep-tembre dernier. Après avoir été mis sous respirateur et coma artificiels, samedi 28 septembre, le Rav ouvrit les yeux. Quelques jours plus tard, il réussissait à respirer par lui-même. Malheureusement le 7 octobre der-nier, la famille du Rav a été appelée à son chevet, son état s’étant considéra-blement détérioré dans la nuit.

Né à Bagdad le 23 septembre 1920, il émigre à Jérusalem avec sa famille à l’âge de 4 ans. Durant son adoles-cence, il étudia à la yeshiva Porat Yo-sef où il bénéficia de l’enseignement du rabbin Ezra Attiya (1885-1970), l’un des plus grands maîtres de la Torah du 20ème siècle dans le monde séfarade.

On raconte que le jeune Ovadia a sou-dainement cessé de venir à la yeshiva et qu’après plusieurs jours d’absence Rabbi Attuya, inquiet, s’est rendu à son domicile. Le père d’Ovadia lui expliqua qu’il avait besoin de son fils pour travailler avec lui dans sa petite épicerie. Choqué par la pauvreté de la famille, le rabbi Attiya tenta tout de même de convaincre le père, en vain. Le lendemain, il se rendit à l’épicerie du père et lui expliqua qu’il venait pour travailler sans percevoir de sa-laire afin qu’Ovadia puisse revenir à la yeshiva. «L’étude de votre fils est plus importante que mon temps», lui dit-il. Le père laissa donc Ovadia retourner étudier la Torah. À l’âge de 20 ans, Ovadia Yossef fut ordonné rabbin.

En 1947, le fondateur de la yeshiva Ahavah VeAchvah au Caire, Rabbi Aharon Choueka, l’invita à ensei-gner dans son école talmudique. Il se rendit donc en Egypte et présida également le tribunal rabbinique du Caire, à la demande du rabbin Meir Ben-Zion Uziel Hai.

Trois ans plus tard, le Rav retourne en Israël pour étudier dans le midrash Bnei Zion, dirigé par le Rav Tsvi Pessa’h Frank. Il siégea au tribu-nal rabbinique de Petah Tikva où il connut un grand succès en raison de

sa connaissance de la halakha. Entre 1958 et 1965, le rabbin Yosef a éga-lement servi comme juge rabbinique à Jérusalem. Il a ensuite été nommé à la Cour d’appel suprême rabbinique à Jérusalem, devenant ainsi le rab-bin séfarade en chef de Tel Aviv en 1968. Il occupera ce poste jusqu’en 1973, date à laquelle il fut élu rabbin séfarade d’Israël en remplacement de Rabbi Its’hak Nissim.

En 1951, il publia son livre sur les lois de Pessah intitulé ‘Hazon Ovadia, qui rencontra un franc succès et reçut l’approbation d’un grand nombre de Gdolim, y compris les deux grands rabbins d’Israël à ce moment-là : le Rav Meir Ben -Zion Uziel Hai et le Rav Yitzhak Halevy Herzog. Deux ans plus tard, il fonde la Yeshiva Or HaTorah pour les étudiants séfarades doués. Elle fut la première de nom-breuses autres yeshivot que le Rav créa pour faciliter l’étude de la Torah aux Juifs séfarades.

En 1970, le Rav Ovadia Yossef reçut le Prix Israël des livres de Torah, après la publication de 5 volumes de son œuvre maîtresse Yabia Omer.

En 1983, le Rav Ovadia Yossef ter-mina son mandat de Grand Rabbin d’Israël. L’année suivante il créa et présida le Conseil des Sages de la Torah qui a conduit à la création du parti Shass.

Un rabbin révolutionnaireCertaines des prises de position de Rav Ovadia Yossef ont considéra-blement influencé la vie politique israélienne. Il déclara en 1973 : «Je suis arrivé à la conclusion que les Falashas sont des descendants d’une tribu d’Israël… et j’ai décidé qu’à mon avis les Falashas sont juifs». En confirmant la judéité des Juifs d’Ethiopie, il amorça les célèbres opérations de sauvetage des années 1980 et le gouvernement israélien autorisa officiellement l’émigration des Juifs éthiopiens.

Par ailleurs, il permit aux femmes des soldats disparus pendant la guerre de Kippour de se remarier. Des études minutieuses cas par cas, des jugements de diverses époques de l’histoire talmudique amenèrent le Grand rabbin d’Israël à trancher et en quelques mois, des dizaines de femmes ont ainsi pu être libérées de leur statut d’agouna.

De par ses décisions, le Rav Ovadia Yossef, appelé Maran par certains, s’est souvent démarqué de la tutelle ashkénaze perçue parfois comme trop oppressante par les Juifs séfarades. En effet, l’establishment a toujours été composé d’ashkénazes, que ce soit du point de vue laïc ou religieux.

Aussi, les plus grandes autorités rab-biniques (Rav Kook, Rav Shakh, …) ont pendant longtemps été issues du monde ashkénaze. Les étudiants séfa-rades, même les plus brillants étaient victimes d’une discrimination notoire et n’avaient pas toujours le droit d’étudier dans les grandes yeshivot.Rav Ovadia Yossef, né en Irak d’une famille pauvre et méconnue, a réussi à faire une carrière rabbinique consi-dérable en Israël. Ainsi, il permit à la communauté séfarade de ne plus res-ter sous la coupe des leaders ashké-nazes et de retrouver sa fierté.

Un rabbin très controverséLe Rav Ovadia Yossef a tenu des propos très controversés, voire cho-quants. Il déclara notamment en 2000, à propos de la Shoah : «Les six millions de malheureux juifs qu’ont tués les nazis ne l’ont pas été gratui-tement. Ils étaient la réincarnation des âmes qui ont péché et ont fait des choses qu’il ne fallait pas faire». En 2009, il affirma également : «Toutes les calamités qui ont frappé le peuple d’Israël sont rattachées au crime du veau d’or. Les tragédies endurées à travers les générations, la Shoah, l’Inquisition, en font partie (…) Tout le monde veut trouver une explica-tion à la Shoah. Malheur à nous qui avons péché. Il va sans dire que nous croyons en la réincarnation. La Shoah est la réincarnation de nos âmes. Notre maître, le Ari, a dit qu’il n’y a aucune nouvelle âme dans notre gé-nération. Toutes ont déjà existé avant de revenir dans ce monde».

En 2003, il s’attaqua aux ashkénazes : «Tous les problèmes viennent des Ashkénazes… Vous les Juifs ashké-nazes, vous avez été en Occident, en enfer. Pourquoi êtes-vous venus ici ? Ce que vous dites ou faites est sans importance».

Ses éventuels successeursCes dernières semaines, des bruits courent à propos du successeur du Rav Ovadia Yossef, au fur et à mesure que son état se détériorait. Trois Rav seraient susceptibles de lui succéder: le Rav Itzhak Yossef, le fils du Rav Ovadia Yossef; le Rav Shlomo Amar, l’ancien Grand-Rabbin séfarade d’Is-rael; et enfin le Rav Shalom Cohen (Shass) qui avait, il y a quelques mois, qualifié d’ »Hamalek » ceux qui avaient voté pour le parti de Bennett, Habayit Hayehoudi.

En dépit de ses dires contestés, le Rav Ovadia Yossef reste une figure incontournable de la vie politique et religieuse en Israël. Le monde juif a perdu un Gadol.

Par IsraelActu

10L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Le chef spirituel du Shas le rav Rabbin Ovadia Yosef nous a quitté

Israel – Les résidents juifs d’Abu Tor à Jérusalem sont victimes d’at-taques répétées par les résidents arabes du quartier.

Une des résidentes juives d’Abu Tor , Ruth Pross , a déclaré à Arutz Sheva que ces attaques sont perpétrés par des Arabes âgés entre 18 et 22 ans qui se rassemblent devant les maisons des résidents juifs du quartier et les bombardent avec des pierres.

« Au cours de l’attaque de dimanche, cinq Arabes portant une grande boîte avec des pierres se sont réunis à proximité des maisons juives de Abu Tor. Ils ont ensuite jeté les pierres. C’était un groupe de lanceurs de pierres bien formés qui étaient ca-pables d’atteindre à plusieurs reprises et avec précision des véhicules et des maisons appartenant à des Juifs », témoigne-t-elle . « Quelques instants après le début de l’attaque, le sol était littéralement inondé de rochers ».

« Les enfants avaient très peur », dit-elle. « Un en a même crié. Nous étions sûrs qu’un émeutier arabe était rentré par effraction mais il s’est avéré que c’était un garçon qui avait juste peur et criait. L’ incident a pris fin seulement quand ils n’avaient plus de pierres. «

« Les résidents ont appelé la police, qui est arrivée environ huit minutes plus tard a déclaré Pross. Les officiers ont arrêté plusieurs Arabes, mais les ont relâchés peu de temps après car aucune preuve les liant à l’incident n’a pu être trouvée ».

Cet incident s’est tenu le lendemain d’un incident similaire qui a proba-blement été commis par les mêmes arabes. Dans les deux cas, il n’y avait pas de victimes, mais les habitants du quartier voient ces deux incidents comme une escalade des attaques ter-roristes à la pierre, depuis que les lan-ceurs de pierres n’agissent pas seuls mais en groupe bien entrainé.

« Que la police fasse appliquer la loi aux Arabes comme elle sait si bien le faire contre les Juifs » Selon Ruth, malgré les attaques répétées, les rési-dents juifs d’Abu Tor n’ont pas l’in-tention de partir. « Nous ne sommes pas venus ici pour vivre en paix. Nous savions ce que nous allions y trouver », affirme-t-elle, appelant les forces de police et de sécurité à inten-sifier leur action contre les terroristes arabes, « tout comme ils savent faire appliquer la loi contre les Juifs ».

Les attaques à la pierre ciblent régu-lièrement les Juifs à Jérusalem, en Ju-dée Samarie, et dans d’autres régions d’Israël.

En Juillet, un adolescent de 15 ans et un homme de 40 ans ont été bles-sés dans une attaque à la pierre sur un bus à Jérusalem. Les terroristes arabes ont lancé des pierres sur le bus alors qu’il circulait dans le quar-tier de Neve Yaakov vers le centre de Jérusalem. La semaine précédant cette attaque , des Arabes lancèrent de grosses pierres sur un autobus Egged alors qu’il passait la Porte de Damas. Quatre personnes ont été légèrement blessés dont un bébé.

Dans un autre incident au cours du mois de juillet, un jeune Arabe a lan-cé une pierre au Collège Emunah des arts et de la technologie, également à Jérusalem. Cette pierre a frappé une fillette de 10 ans à la tête.

Les attaques à la pierre ne sont pas à prendre à la légère. Perpétrées par des terroristes arabes, elles ont tué et mutilé nombre de gens, y compris des bébés. On pense notamment à la petite Adelle Biton , qui a été griè-vement blessé dans une attaque de pierres en Samarie, en mars dernier et du petit Yonatan Palmer, qui a été tué avec son père, Asher , alors qu’un terroriste arabe a lancé de grosses pierres sur leur voiture en septembre 2011.

Par Amandine Allouche

Tous les jours, des Juifs de Jérusalem sont victimes d’attaques perpétrées par des Arabes

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11L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Les Escrocs de la Paix

Je me souviens du soir du 13 sep-tembre 1995, quand une relation — scientifique de haut niveau, affilié à « Shalom A’khshav, la Paix Main-tenant » et converti à la protection de la nature depuis – m’a annoncé la signature des Accords d’Oslo à Washington. Instinctivement, j’eus un mouvement de recul, comme si quelqu’un me donnait un coup de poing. Ayant saisi mes appréhen-sions, cet homme a alors cherché à me convaincre de la sagesse de cette décision, qu’il fallait faire la paix avec ses ennemis; et si ceux-ci vous trompaient, alors seulement « on leur rentrerait dedans« . Comme si on pouvait faire revenir Yasser Arafat à Tunis…, après dix ans et plus de 2000 morts, des dizaines de milliers de blessés et de traumati-sés, toutes « victimes de la paix ».

Un spécialiste israélien de l’utopie politique, devenu président de l’Etat depuis, avait écrit, il y a une trentaine d’années, un livre intitulé « le Nou-veau Moyen Orient« , annonçant une ère de paix et de progrès. Je l’avais offert à une amie et j’ai été surpris de voir qu’il lui avait servi comme sup-port d’équilibrage d’un gros meuble. Peut-être de la clairvoyance. Parce

qu’en 30 ans, le Moyen Orient, sauf exceptions, est resté figé, sinon a ré-gressé, sur le plan socio-économique. Et pourtant on ne cesse de parler de processus de paix.

Un écrivain indien Naipaul avait déjà écrit en 1981 un livre précurseur inti-tulé « le Crépuscule sur l’Islam » et il n’avait analysé que l’Islam non arabe d’Asie centrale, Iran, Pakistan, Ma-laisie, Indonésie. Il avait conclu que les orientations prises ne pouvaient que mener à la violence et à l’obscu-rantisme.

Un recueil de 70 articles écrits entre 2000 et 2006 « Quand le Moyen Orient verra-t-il la lumière ? » (édi-tions Publibook) n’a fait qu’annoncer la nuit obscure vécue aujourd’hui et qui risque de déboucher pour l’Occident sur des lendemains qui déchantent. Depuis 2007, d’autres articles ont été écrits et publiés dans un second volume, résumant la subs-tance d’une situation qui évolue vite dans le mauvais sens (1).

L’utopie en matière politique est dan-gereuse, car elle est le reflet à la fois d’un certain opportunisme dans la promotion d’espoirs, apparemment peu coûteuse, — qu’on peut appeler démagogie — et d’une confusion dans la perception du temps.

En stratégie militaire, la paix ne peut s’obtenir que par la reddition de l’ad-versaire.

Dans la tradition islamique, la paix n’est qu’une trêve dans un combat permanent pour la prééminence, le

temps de se renflouer et d’affûter ses armes.

Dans la tradition biblique, la paix n’est pas naturelle, ce n’est ni une donnée de la création, ni une loi de la nature. Elle n’est pas non plus une doctrine morale. Ainsi l’idéologie de rechercher la paix à tout prix, quitte à renoncer à l’emploi de la force ou à sacrifier des principes fondamentaux, ne fait pas partie de la Tradition, car menant fatalement à « la guerre et au déshonneur« .

Le pacifisme face à l’agression est immoral. Refuser de se défendre et de combattre le Mal, c’est devenir son allié. On fait la guerre sans l’aimer. On recherche la paix parce qu’on l’aime.

La paix est un effort permanent pour diluer les antagonismes, pour résorber les conflits, pour atténuer les contra-dictions, pour contourner les difficul-tés dues aux querelles et surmonter les obstacles et les désaccords.

Il faut tendre à l’harmonie en soi et dans la relation avec autrui.

On a comparé la paix au ferment de la pâte qui lève, car elle participe au mouvement dans les progrès d’une société.

L’état de paix est éphémère et se conquiert en permanence, mais pas au prix d’une idéologie, d’une sou-mission ou d’une faiblesse pour rester « tranquille ».

Source: Renee Soued

Le dictateur syrien Bachar al-As-sad a dit à la Turquie qu’elle paiera un lourd tribut pour son soutien aux rebelles qui se battent pour l’évincer, l’accusant d’abriter des terroristes le long de sa frontière qui se retourneront bientôt contre leurs hôtes.

Dans une interview avec la télévision turque Halk TV qui devrait être diffu-sée plus tard vendredi, Assad a définit le premier ministre turc Tayyip Erdo-gan comme « bigot » et déclaré que la Turquie permettait aux terroristes de passer en Syrie pour attaquer l’armée et les civils syriens.

« Il n’est pas possible de mettre les terroristes dans votre poche et de les utiliser comme une carte, car ils sont comme des scorpions et n’hésiteront pas à vous piquer à la première oc-casion, » a déclaré Assad, selon une transcription publiée sur le site de Halk TV.

« Dans un futur proche, ces terroristes auront un impact sur la Turquie, et la Turquie paiera un lourd tribut pour cela. »

La Turquie, qui partage une frontière de 900 kilomètres avec la Syrie et a la seconde plus grande force militaire déployée de l’OTAN, est l’un des plus farouches détracteurs d’Assad, et un fervent partisan de l’opposi-tion, bien qu’elle refuse d’armes les rebelles.

Elle abrite un quart des deux millions de personnes qui ont fui la Syrie et a souvent vu le conflit déborder sur sa frontière, avec de nombreux tirs d’obus et de mortier ayant été tirés sur son sol depuis la Syrie.

Avec les alliés occidentaux oppo-sés à Assad, la Turquie est alarmée par les divisions entre les rebelles et l’influence profonde des islamistes radicaux en Syrie.

« L’état islamique d’Irak et du levant, » un groupe terroriste lié à Al-Qaïda, a saisi Azaz le mois dernier, une ville à environ 5 kilomètres de la frontière avec la Turquie, et s’est plusieurs fois affronté avec la brigade de la « tem-pête du nord » depuis.

Assad met en garde la Turquie d’un « lourd prix » à payer pour son soutien aux rebelles

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12L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Israël pousse la Turquie et Chypre à faire un choix : coopérer pour participer au développement de la production israélienne du gaz natu-rel présent dans l’est de la Méditer-ranée, ou rester en recul et demeu-rer dans l’impasse dans laquelle ils se trouvent depuis des décennies.

Israël, qui privilégie l’idée d’exporter son gaz via des gazoducs vers la Tur-quie et Chypre, se trouve dans un rap-port de force lui permettant d’obtenir la coopération de ces derniers : lui seul possède d’importantes réserves avérées, tandis que des forages ten-tent encore d’établir si les réserves de Chypre sont suffisamment impor-tantes pour pouvoir être exportées.

La stratégie d’Israël a fait l’objet d’une attention de plus en plus impor-tante cette année. En Janvier, un haut responsable israélien dans le secteur de l’énergie a laissé entendre que la Turquie était considérée comme le principal marché pour le gaz israé-lien. En juin, le gouvernement a pro-mis d’exporter de grandes quantités de gaz naturel et a dit que celui-ci pourrait servir à alimenter des usines de gaz naturel liquéfié (GNL) en dehors d’Israël ; pour cela, Chypre semble être la seule destination pos-sible.

La semaine dernière, le représentant israélien de l’énergie, Michael Lo-tem, a rajouté des pièces au puzzle. « Une installation énergétique (pour liquéfier du gaz importé d’Israël vers Chypre) est l’option la plus simple », a-t-il dit aux dirigeants du secteur énergétique lors d’une conférence à Paphos. Cette déclaration va dans le sens de la volonté des Chypriotes grecs d’obtenir sur leur territoire la construction d’une énorme usine de GNL qui pourrait devenir un pôle énergétique régional.

Cependant, Lotem a ajouté qu’« Is-raël souhaite avoir plusieurs débou-chés pour l’énergie ».

Les autorités israéliennes et les re-présentants de l’industrie turque ont déclaré qu’une option supplémentaire serait la création d’un gazoduc – que plusieurs sociétés turques sont d’ores et déjà en lice pour construire – qui relierait le champ de gaz israélien du Léviathan aux côtes turques. De là, le gaz israélien pourrait alimenter le réseau national turc ou passer par d’autres gazoducs vers l’Europe. Un autre gazoduc irait vers Chypre.

L’offre semble alléchante, mais bien entendu, il y a un hic. Le gazoduc en direction de la Turquie devra passer par la zone économique exclusive (ZEE) reconnue de Chypre. Or, les deux pays ne sont pas parvenus à prendre des mesures qui auraient pu rétablir la confiance depuis des an-nées. L’île est divisée politiquement depuis 1964 et militairement depuis 1974, après la tentative de coup d’État des Grecs visant à annexer Chypre. La Turquie avait alors envahi l’île pour les en empêcher et protéger les 20 pour cent de Chypriotes turcs, ou-trepassant les résolutions des Nations unies et occupant, jusqu’à présent, le tiers nord du territoire.

Si certains responsables et hommes d’affaires chypriotes turcs et grecs voient d’un bon œil le projet israé-lien, les autorités chypriotes rejettent catégoriquement la construction d’un gazoduc turc dans leur ZEE, du moins tant qu’une solution ne sera pas trou-vée au problème de l’île. Une nou-velle session de concertation est pré-vue à ce sujet en octobre. Par ailleurs, il n’y a jusqu’à présent aucun signe que le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan, qui ne cache pas son hostilité à l’égard d’Israël, soit dis-posé à approuver la construction d’un gazoduc dont Israël bénéficierait.

Pourtant, la Turquie serait clairement perdante si le gaz israélien était expor-té ailleurs. Et après l’effondrement de son système bancaire, Chypre a gran-dement besoin d’une bonne nouvelle pour rembourser les fonds débloqués en urgence par l’Union européenne pour le sauvetage de son économie. Et si Chypre n’autorise pas le passage du gazoduc destiné à la Turquie par sa ZEE, des responsables israéliens ont déjà laissé entendre que leur gaz na-turel ne serait pas non plus acheminé vers l’usine de GNL chypriote. Israël a fait très clairement savoir qu’il ne compte pas se laisser attirer vers l’un ou l’autre camp dans ce conflit.

« Ce qui peut sembler bien à court terme peut également avoir de graves répercussions à long terme », a rap-pelé l’ambassadeur Lotem à la confé-rence de Paphos, ajoutant que les exportations de gaz devraient être utilisées pour rapprocher Israël, la Turquie et Chypre et favoriser la paix dans la région. À force de continuer les jeux à somme nulle comme par le passé, certains pourraient se retrouver sans rien, a-t-il mis en garde.

Source: Hugh POPE (Copyrights)

Géopolitique du Gaz : Israël, Chypre et Turquie Ensemble ?

Pour les citoyens israéliens, les tours de Luxe sont semblent-ils dans la ligne de mire de l’Adminis-tration fiscale israélienne.

Suite aux dénonciations à la ligne té-léphonique de justice (‘’Malshinon» : ligne téléphonique dont le but est la réception de renseignements prove-nant des citoyens afin de dénoncer les fraudes fiscales), une opération a été menée par les services d’enquête de l’Administration fiscale qui ont perquisitionné des tours de Luxe à Tel-Aviv. Ils ont ainsi découvert que la majorité des appartements étaient loués à des touristes et que les pro-priétaires ne déclarent pas les revenus issus de la location.

Les perquisitions ont principalement eu lieu dans les Tours Yoo, Man-hattan, Nam et Aviv. En outre, a été perquisitionnée la Tour (Hashoftim) située en face de London Ministore à Tel-Aviv.

Lesdites perquisitions faisaient partie de l’opération gérée par l’Inspection des impôts qui s’est tenue la semaine dernière dans les villes de Tel-Aviv – Yafo, Bnei-Brak, Ramat Gan et Giva-tayim durant laquelle des centaines d’entreprises et de transactions ont été contrôlées.

Dans ce cadre, sur plus de cinq cents contrôles effectués, environ 23% des cas ne se soumettent pas à l’obliga-tion de déclaration auprès des Auto-rités fiscales. De surcroît, durant cette opération, quatorze véhicules ont été saisis et, ont été rédigés des arrange-

ments de dettes dont le total s’élève à un montant de dix huit millions de shekels.

Des revenus non déclarés s’élevant à des centaines de milliers de shekels par an !

Des dizaines d’équipes ont été en-voyées par l’Administration fiscale dans des tours de Luxe à Tel-Aviv afin de recueillir des renseignements. Il a été demandé aux Sociétés hol-dings et aux Assemblées des copro-priétaires des immeubles (Comités des immeubles) la transmission de la liste des noms des locataires et des propriétaires des appartements.

Au regard de toutes les données entre les mains des autorités fiscales, un certain nombre de résidents étran-gers ont été identifiés. Ces derniers détiennent des appartements dans les tours et, en règle générale, ils ne dé-clarent pas les revenus perçus du fait de la location.

Dans une autre tour, ont été décou-verts six appartements loués à des fins touristiques et dont les revenus issus de cette location ne sont également pas déclarés (il convient de savoir que la location de tourisme est soumise à un taux d’impôt plus élevé).

Des vérifications ont révélé que bien que les appartements appartiennent à des sociétés israéliennes, celles-ci sont détenues par des résidents fran-çais, lesquels n’ont en général pas ouvert de dossier auprès de l’Admi-nistration fiscale.

Une autre révélation de l’enquête indique que les sociétés de gestion, lesquelles gèrent les activités des biens sur le territoire, n’opèrent pas de déduction de l’impôt à la source.

Selon les autorités, il semble qu’il s’agisse de revenus annuels d’un montant s’élevant à des centaines de milliers de shekels, si ce n’est plus, sans compter le million de shekel issu de l’évasion fiscale.

Au regard des résultats, des enquêtes officielles ont été ouvertes. Elles appliqueront un large contrôle sur l’ensemble des tours de Luxe situées à Tel-Aviv, dans un premier temps, et un contrôle s’étendant au reste du pays par la suite.

Ce document ne constitue pas une consultation juridique et ne remplace pas un conseil juridique et/ou fiscal spécifique. Nous serons heureux de répondre à toutes vos questions juri-diques. Notre cabinet est spécialisé en fiscalité internationale, en droit immobilier, en création et gestion de sociétés, de fiducie (trust) et de fonds.

Maitre Lior Pick.

Fisc : Nouvelles perquisitions dans les tours de Luxe à Tel-Aviv

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Au mois de mai 2013, nous vous avions présenté la montre anti-in-farctus, Oxitone. Voici un article actualisé sur cette invention médi-cale, présentant Oxitone sous un autre angle.

“La santé est le plus vénéré des bien-faits pour les mortels” disait Ariph-ron de Sicyone, un philosophe grec. Dans ce monde hyper connecté, il est possible d’envoyer un email en moins d’une microseconde à l’autre bout de la terre, mais, comme pour James Gandolfini, l’acteur principal des Sopranos, si une crise cardiaque vous frappe dans votre chambre, les quelques petites minutes nécessaires aux ambulances pour arriver sur les lieux peuvent vous être fatales. Au-jourd’hui, il est paradoxal que l’on puisse mourir dans sa chambre alors que l’information est transmise ultra-rapidement. Un pas de géant vers la résolution de ce paradoxe, a récem-ment été franchi par une startup Israé-lienne. Comment ? Tout simplement en créant une montre: l’Oxitone. Re-tour sur ce petit bijou technologique qui aura de grandes conséquences sur la santé mondiale de demain.

Des chiffres et des perspectives alarmantsLa population mondiale augmente, mais surtout, elle vieillit. Les per-sonnes âgées ont évidemment une santé plus fragile que les personnes plus jeunes et plus actives. Un enjeu important de nos sociétés modernes sera la prise en charge de cette po-pulation grandissante. Dans notre monde industrialisé, où la population active diminue, le sujet des coûts de cette prise en charge fait également débat.

Les personnes âgées sont durement touchées par les problèmes respira-toires et cardiaques. En 2012, plus de 330 millions de personnes dans le monde se sont vues diagnostiquer une broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). En bref, ils ne respirent pas correctement et risquent

à tout moment du jour comme de la nuit de souffrir d’un manque d’oxy-gène pouvant avoir de très graves conséquences. Il n’existe aucune cure ou traitement pour cette mala-die. D’autre part, chaque année, cinq personnes sur mille sont frappées d’insuffisance cardiaque dans les pays industrialisés. Aux États-Unis, on estime à 5 millions le nombre de personnes concernées. En France, plus de 32.000 décès par an sont imputables à l’insuffisance cardiaque.

Gérer l’urgencePour bien comprendre la révolution technologique qui se met doucement en place grâce au Dr Leon Eisen depuis Rehovot (Israël), il est néces-saire de comprendre les 3 étapes du processus actuel en cas d’urgence médicale :Lorsque vous vous sentez mal, vous devez appeler, ou au mieux appuyer sur un bouton, pour demander du secours. Mais comment appeler les secours si vous êtes inconscient ? Parfois la violence du problème mé-dical rend le simple fait d’appuyer sur un bouton très compliqué !La deuxième étape consiste à décrire votre problème à l’opérateur. Alors qu’il est déjà difficile de décrire com-ment on se sent avec exactitude, dans certains cas, on vous demandera aussi de prendre vous-même votre pouls.En attendant les secours, l’assistant reste en ligne et vous soutient.Ce processus met en évidence pour-quoi il est possible de mourir dans la rue. Tout d’abord le retard au déclenchement de l’alerte et ensuite la lenteur du flux d’information. Il faut également faire remarquer les coûts opérationnels que ce système implique, dans ce cas, la présence constante d’un opérateur.

Un hôpital peu rassurantMais les situations d’urgences ne constituent pas la majorité des cas. Quand vous entrez à l’hôpital pour quoi que ce soit, “la première chose qu’on vous colle, c’est cette pince dé-sagréable pour prendre votre SpO2”

(la pression d’oxygène dans le sang) souligne le Dr Leon Eisen.

Lorsque sa femme était enceinte, le Dr Eisen constate très vite que les relevés basiques des données vitales, se font de manière très inconfortable pour le patient, et il est fréquent que les mesures prennent du temps car elles doivent être répétées à plusieurs moments de la journée. Il conclut qu’il faut trouver un moyen plus confortable et efficace de récupérer ces données vitales.

Un jour, l’un de ses amis meurt entre 2 consultations à l’intérieur même de l’hôpital. C’est évident, les commu-nications sont trop lentes et le corps humain réagit trop vite. Pour cou-ronner le tout, après une lourde opé-ration, on vous garde quelque temps à l’hôpital, puis on vous renvoie chez vous. Même si les risques sont faibles, les patients ne sont pas rassu-rés et appellent souvent leur médecin à la moindre faiblesse ressentie. Il faut améliorer le suivi des patients à distance.

L’idée de la montre Oxitone vient de prendre forme.

Du scientifique à l’entrepreneurEn 1999, le Dr Leon Eisen quitte sa Russie natale et arrive en Israël avec un diplôme en mécanique quantique. Il commence une thèse en optique à l’Institut Weizmann de Rehovot. Du-rant les 10 années suivantes, il évo-luera dans le milieu de la recherche appliquée aux capteurs pour de nom-breuses start-ups en tant que consul-tant technique pour développer tout type de capteur physique, principale-ment pour des projets qui lui tiennent à cœur, comme le diabète.

Apres s’être formé aux bases du mar-keting, du management de projet et aux études de marché, il pense réu-nir alors toutes les compétences pour démarrer son propre projet: la montre Oxitone.

Sans argent, mais bourré de talentLe Dr Eisen n’a pas d’argent, mais sa startup est sélectionnée, parmi plus de 400 autres start-ups, pour faire partie de la prestigieuse Star-tUp Health Academy subventionnée par General Electric. Il reçoit alors des subventions de l’état d’Israël et d’investisseurs privés. Aujourd’hui, ils sont 4 ingénieurs à collaborer, sans être salariés. En Israël il y a une principe simple entre les scientifiques et entrepreneurs : “ils s’entraident et s’arrangent après en échangeant des actions ou des parts”, affirme le Dr Eisen.

Oxitone: une montre pas comme les autresIl y a 3 données vitales très impor-tantes pour le corps humain: la pres-sion sanguine, le pouls et le niveau d’oxygénation du sang. Le but est donc de mesurer ces données de manière confortable et de les rendre utilisables rapidement. La montre Oxitone mesure en continu 2 de ces 3 paramètres (le pouls et la SpO2), elle stocke ces données et les envoie directement à votre médecin, sans aucune intervention du patient. Le fait de mesurer ces données en conti-nu permet également d’avoir accès, après analyse, à d’autres données importantes comme le taux de respi-ration (calculé à partir de la mesure continue du pouls).

La technologie actuelle ne permet pas de mesurer la saturation en oxygène dans le sang à travers le poignet car la circulation sanguine est trop basse. Le Dr Eisen a approché le sujet diffé-remment. “Le challenge n’est pas de trouver le bon capteur, mais comment améliorer la propagation de la lu-mière dans le poignet pour effectuer une mesure avec des capteurs nor-maux” déclare-t-il. “Nous avons donc breveté une technologie unique appe-lée Trans Illumination Technology et développé un capteur morphologique utilisant cette technologie”.

Avec la montre Oxitone développée par l’équipe du Dr Eisen, votre méde-cin, vos proches et les urgences ont un aperçu précis de votre état phy-sique en temps réel, même si vous êtes inconscient. L’automatisation de la récolte de ces données peut faire gagner des minutes vitales et permet une forte réduction des coûts liés au suivi médical. De plus, du fait de leurs morphologies particulières, la montre fonctionne mieux sur les en-fants et les personnes âgées.

Une bouffée d’oxygèneIl s’agit là de bien faire la distinction entre l’Oxitone et les “smartwatch”. L’Oxitone prend des mesures médi-cales, et non des calculs de vitesse, du nombre de pas ou du nombre de calories, comme le font toutes les autres « montres-gadget » propo-sées par les géants tels qu’Apple ou Samsung. L’Oxitone répond à un réel besoin médical pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires, présentant des risques cardiaques, les personnes âgées ou les personnes sor-tant d’une opération.

Oxitone voit plus loinLes utilisateurs pourront acheter la montre en pharmacie, mais le circuit principal est dédié aux médecins, as-sureurs de santé, hôpitaux et services

d’urgences. Un service de location de montre peut même être envisagé dans les pays les plus pauvres où les patients ne pourront pas débourser les 200 dollars nécessaires pour acquérir la montre.

Tout est prévu et la montre Oxitone ne vient pas seule. Elle est accompa-gnée d’un système de connexion au choix (Bluetooth, au mur pour la mai-son ou via Smartphone) et les don-nées sont récupérées sur des serveurs ou des ‘Cloud’. Un software et une application Smartphone permettent aux médecins de gérer leurs patients à distance et d’analyser leurs données médicales en temps réel.

Aujourd’hui, Oxitone est dans les 2 derniers mois d’une phase de col-lecte de 3 millions de dollars, argent nécessaire pour développer l’activité. Deux millions ont déjà été récoltés et des partenaires sont déjà prêts à implémenter le système pour leurs patients au Kenya, aux Etats-Unis ou en Afrique du Sud. Les test R&D sont terminés. Il reste à obtenir les accréditations des instituts sanitaires internationaux et enfin effectuer les tests cliniques. Si Oxitone parvient à réunir les 3 millions de dollars néces-saires, la montre sera commercialisée début 2015.

Les accréditations basiques néces-saires pour démarrer les premières ventes ont été obtenues et la montre, avec son application, est prête. L’Oxi-tone est une montre destinée à un énorme marché de 100 millions de patients qui ont besoin de mesurer leur niveau d’oxygène pour des rai-sons de vie ou de mort, et non pas pour leur jogging.

“Se jeter à l’eau”D’après le Dr Eisen , “le monde des start-ups Israéliennes est fait de colla-boration, de partage, de gens passion-nés et compétents, motivés et inspirés par une multitude de success-stories Israéliennes”. Mais Israël est aussi un environnement très compétitif “on se sent entouré par des gens très talentueux”, et, pour entreprendre en Israël, le meilleur conseil du Dr Eisen serait “de se jeter à l’eau”. D’après lui, “beaucoup de professionnels donnent des conseils et font des études de marchés. En tant qu’ingé-nieur, on identifie des besoins, on crée des choses, et il faut ensuite se lancer, car si on n’essaie pas, on ne saura jamais comment il faut faire.”

Ilan IferganSource: http://siliconwadi.fr/

14L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Montre anti-infarctus israélienne : l’histoire d’un succès annoncé

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16L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Mme Joëlle Cernès, vous vous présentez sur la liste de « Tous ensemble 2013 » soutenue par Dov Zerah. Pouvez-vous, vous pré-senter à nos lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?

Née Debache à Tunis, je suis prati-quante, de stricte observance. Attirée par le monde scientifique, j’ai un sens aigu de la famille, et de la commu-nauté. Je profite de l’opportunité d’évoquer la mémoire de mon regret-té frère Hervé Debache qui a été pen-dant très longtemps Président de la Commission des Finances du Consis-toire de Paris, et très impliqué dans la promotion des produits cacher.

J’ai toujours cherché à harmoniser ma vie de femme juive et ma vie pro-fessionnelle.J’aime beaucoup écrire. Je suis Co-auteur de 4 ouvrages et de très nom-breux articles.

Le suivi des jeunes et celui de ma communauté m’ont mobilisée.

Je suis notamment Membre du Conseil d’Administration de la com-munauté de Boulogne Billancourt.

Une des actions communautaires dont je suis la plus fière est celle d’avoir facilité à de nombreux candidats juifs religieux l’accès aux Grandes Ecoles, par ma fonction de Vice-présidente de l’AJECLAP de 1996 à 2010 où j’étais notamment en charge des relations avec les Grandes Ecoles de Com-merce.

Pour quelle raison, avez-vous re-joint la liste de Tous ensemble ?

Dans mon projet de travailler pour le Consistoire, je partage les valeurs de Dov ZERAH que j’ai rencontré en 1981 dans un voyage en Roumanie, à la rencontre de la communauté juive. Notre amitié s’est construite autour du Rav CHOUCHENA, fascinés que nous étions par son dévouement pour la communauté.

Depuis un peu plus de trente ans, j’ai constaté combien la Communauté Israélite francilienne avait évolué et changé. Il y a de très fortes attentes du Consistoire, et il est indispensable d’y répondre. Actuellement, notre

pays traverse une crise économique, financière et sociale sans précédent depuis 1929 qui n’épargne pas cette belle institution.

Alors, dans un monde où l’on ne parle que de performance, seule la compétence a son importance. Pour moi, elle est incarnée par Dov ZE-RAH animateur de ce regroupement. Il a fait des études prestigieuses, a un parcours professionnel où il a côtoyé le politique, l’administration et l’en-treprise. Il a animé des équipes tant à la Monnaie de Paris qu’à l’Agence Française du Développement. De re-tour à la Cour des comptes, il entend mettre toute sa volonté, sa disponibi-lité et sa force de travail au profit de la Communauté. Il a réussi à fédérer le talent de femmes et d’hommes dans une équipe de personnes com-pétentes ayant fait leurs preuves dans leur profession, proches du terrain et attachées à la Communauté. C’est pour cela que Dov ZERAH a toute ma confiance et qu’il m’a demandé de participer avec lui à cette belle aven-ture humaine.

Dans la turbulence du choc des sys-tèmes de valeurs de ce 21ième siècle, la communauté juive a besoin d’un appui fort, sincère, et efficace pour la conforter dans son identité et faciliter son développement.

Le programme en 10 points « Tous ensemble pour 2013 » répond à cette ambition.

Que représente pour vous le Consistoire de Paris ?

La vie juive en France pose de nom-breuses questions non résolues. Le rôle du consistoire est essentiel. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle tout juif doit s’impliquer ou au moins aller voter car il est personnellement concerné par les activités du Consis-toire : - Il nous accompagne dans les événe-ments de la vie juive (bar/bat mitzva, mariage, divorce, décès..),- Il garantit la cacherout de notre ali-mentation dans les commerces, les restaurants et chez les traiteurs,- Il organise l’enseignement religieux au Talmud Torah, - Il assure le fonctionnement de nos synagogues et leur entretien,

- Il soutient Israël et défend son image.

Depuis plus de deux siècles l’institu-tion consistoriale a veillé à défendre les intérêts du judaïsme et à maintenir une qualité de vie juive à travers les communautés, les synagogues, les écoles, les sociétés de bienfaisance et la cacherout.

J’ai eu l’honneur d’avoir eu à réaliser en 2005 une mission d’audit finan-cier et qualitatif d’un des services du Consistoire. J’ai beaucoup appris sur l’Institution ; Mais, j’ai été très impressionnée par la motivation, le sérieux et l’esprit de responsabilité des personnels; ils sont sans doute la force principale de son action.

L’importance du Consistoire auprès des fidèles peut être résumée par la citation du Président Georges Worm-ser (1946) « tout juif a, a eu, ou aura des relations avec le consistoire.Voici quelques points sur le thème « Pour une vraie démocratie consisto-riale »• Pour un consistoire des jeunes professionnels qui formalise l’incidence sur le consistoire de la prise en compte de la nouvelle donne de la vie juive, et le traitement de leurs problématiques: Accès (aux diplômes, aux stages et aux emplois), animation de réseaux (co-shabat), accompagnement pour la fondation d’une famille juive…

• Pour la création des centres de jour pour personnes âgés avec ser-vice des repas de l’ACIP et animation les après-midi : Nombre de personnes âgés et isolés souffrent de n’avoir pas la possibilité de manger cacher. Les locaux existent du fait de la désertifi-cation des synagogues dans certaines villes de la région parisienne• Pour la création d’un Co-mité des Sages, supervisant les déci-sions et les situations conflictuelles.

Êtes-vous pour ou contre le rappro-chement avec le CRIF et pourquoi ?

Par décret du 11 novembre 1808, le Consistoire israélite de Paris était fondé et devait organiser le culte dans la Cité. La cité est maintenant l’Europe. Nous ne pouvons plus nous offrir le luxe des guerres de personnes ou d’institutions. Les organismes doivent travailler tous ensemble pour se répartir le travail à fournir pour traiter les problèmes. Le Consistoire a eu tort de quitter le CRIF, et tarder à le réintégrer constitue une faute poli-tique. Cela affaiblit notre communau-té et la défense d’Israël

Je suis donc pour le rapprochement le plus rapide avec le CRIF. Il faut que le Consistoire retrouve sa mission cultuelle, et laisse le CRIF gérer les sujets politiques.

Quelles sont à votre avis les attentes de la communauté juive?

Notre communauté est confrontée à quatre problèmes liés à l’organisa-tion du culte: risque d’exclusion pour pratique religieuse (chabat, les fêtes, prix des produits cachers trop élevés), risque de perte d’identité (mariages mixtes), risque moral (vieillesse en déshérence), risque de dislocation (divorces).

Tout va très vite, l’organisation du culte pose des problèmes graves pour toutes les générations : -pour les jeunes l’accès aux diplômes et à l’emploi est plus que remis en cause du fait de leur pratique reli-gieuse de respect du chabat et des fêtes. Ils sont, de plus, trop souvent isolés ;-pour les personnes âgés de plus en plus nombreuses la possibilité de manger cacher est réduite pour cer-taines d’entre elles qui bénéficient des repas des mairies. Leur isolement est très préoccupant;-pour les familles le hiatus est gran-dissant entre leurs possibilités finan-cières et les coûts liés à la pratique du culte : Ecoles juives, repas cachers, ….-les divorces peuvent être liés aux dif-ficultés quotidiennes générées par les différents problèmes évoqués.

Le Consistoire ayant pour mission l’organisation du culte dans la cité, il me semble qu’il doit abandonner les dérives des dernières années, la poli-tisation, la médiatisation et se recen-trer sur le cœur de sa mission, l’orga-nisation du culte et l’aide aux familles à avoir une vie juive.

Les attentes de la communauté juives sont matérialisées par la multiplica-tion des associations, des lieux de prières, des centres communautaires, des systèmes de cacherout qui ont tous pour objectif la vie juive. Il faut analyser, comprendre et traiter les problèmes qui se posent dans la vie quotidienne des juifs d’Ile de France. Les micro-organismes, du fait de leur taille, ne peuvent pas régler ces ques-tions.

Que pensez-vous de la désertifica-tion des synagogues dans certaines villes de la région parisienne?

On ne pourra pas faire de diagnostic précis sans une cartographie par âge de la présence juive ou à défaut, de la répartition des adhérents au consis-toire.

Certaines synagogues ou autres lo-caux du Consistoire devraient être utiles au moins en semaine en tant que centre de jour pour personnes âgés avec service des repas de l’ACIP et animation l’après-midi. Actuelle-ment les services de l’ACIP de dis-tribution de repas casher ne couvrent que Paris intramuros, il est clair que des besoins importants existent sur le reste de la région parisienne. Il faut donc construire des partenariats entre le Consistoire et les Mairies pour le

financement des repas habituellement pris en charges par les mairies et trou-ver d’autres financements pour la dis-position des locaux à cet effet.

Voilà un exemple concret où le Consistoire peut rentabiliser ces actifs immobiliers dans le cadre de partenariats avec les collectivités locales, et d’autres acteurs, tout en résolvant en partie le problème de la prise en charge des personnes âgées.

Manger cacher aujourd’hui dans la communauté juive devient un luxe, beaucoup de nos frères vivent en dessous du seuil de pauvreté, les commerçants mettent la fautes sur les taxes consistoriales, qu’en pen-sez-vous ?

En tant que Professeur de Finance, je suis étonnée que nous n’ayons pas réussi à développer la filière cacher, à multiplier le nombre de produits cer-tifiés, ce qui aurait permis d’avoir un effet sur les prix…car la question du prix des produits cacher est cruciale.

Nous proposons de créer une cache-rout nationale propre à tous les batei dinim, sans changement de leurs compétences et responsabilités. Par la mise en commun de leurs moyens, nous aurons des économies et des effets positifs sur les prix.

Il faut donc valoriser toute la filière.Il faut donc travailler à la documen-tation des dossiers pour valoriser la filière cacher et vendre à bon prix en construisant des partenariats avec la grande distribution.

Les règles de qualité préconisées par nos maîtres permettent que les bêtes considérées comme cacher pour la chihita répondent très facilement au cahier des charges d’alimentation BIO.

Pour peser sur les prix, nous propo-sons de créer un observatoire pour re-lever les prix et les mettre sur un site internet pour informer les consomma-teurs, et favoriser la concurrence.

8. Pour finir, pouvez me donner un synonyme de consistoire ?

Sanhedrin.Une remarque à ce propos: les juges du Sanhedrin parlaient soixante-dix langues ce qui montre que l’écoute de l’autre est un prérequis à toute action communautaire et une qualité, j’allais dire cardinale de notre tradition.

Interview de Joëlle Cernès, membre de la liste Tous ensemble 2013

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Dans cette paracha nous décou-vrons la grande figure emblé-matique de tous les croyants du monde, le patriarche Abraham. Beaucoup parmi ceux qui font aujourd’hui encore l’actualité se revendique d’Abraham ... Térah son père étant un impie, D-ieu donne l’ordre à Avram de quitter sans tarder la maison familiale, pour ne plus honorer son père ido-lâtre . Le Kéli Yakar affirme que tous les ordres donnés par Achêm à Avram lui furent donnés de ma-nière progressive. En lui signifiant l’ordre de partir de la «Maison paternelle» Achêm le met en garde de ne pas jouir des biens de son père, le célèbre marchand d’idoles ca ses biens rentrent en effet dans la catégorie des objets dont la jouissante est interdite et que l’on appel «Asour béana’ ha» . D’autre part, lorsqu’Avram quitta sa ville natale, il lui était également inter-dit d’accepter des cadeaux ou tout objet souillé par l’idolâtrie. Une des raisons essentielles pour laquelle Avram devait quitter son pays, était celle de faire connaitre au monde l’existence du D-ieu Unique. Sans l’œuvre d’Avram, les peuples au-raient ignoré l’existence même du Tout Puissant. Notre Maître Rabbi

Fraji Uzan zal disait à propos du Sefer Béréchit, c’est celui grâce auquel l’enfant va ouvrir son cœur pour permettre l’enracinement de la foi- la Emouna !.

Achêm voulait également que le monde puisse reconnaitre la grandeur d’Avram. Une parabole du Talmud ra-conte : «Jusqu’alors Avram était com-parable à un excellent parfum enfer-mé dans une fiole qui reposait…dans un endroit répugnant, où personne ne pouvez prendre conscience de ce tré-sor!». Une fois libéré de son environ-nement, Avram pouvait enfin remplir sa mission. Le patriarche Avram était également considéré telle une pierre précieuse dont le monde ignorait la vraie valeur. Par ailleurs, une autre raison explique l’ordre donné par D-ieu à Avram, celle-ci repose sur le fait que lui est Saraï étaient stériles. C’est seulement en Terre d’Israël qu’ils pourraient engendrer un enfant de façon miraculeuse. «Chonéi makom chonéi mazal» Le changement de lieu constitue l’un des quatre éléments qui modifie la destinée d’un homme» af-firme le Talmud. Le début de la para-cha utilise l’expression «Lêkh lêkha» traduite généralement «Va pour toi» ou encore «Eloigne-toi», dont la va-leur numérique est le nombre 100. Ce nombre fait allusion à l’âge auquel Abraham engendra un enfant. Le Mi-drach raconte qu’Avram fit en réalité deux expéditions. Il quitta la Baby-lone en compagnie de son père et de sa famille pour aller à Harane. Puis trois ans plus tard, HM lui demanda d’abandonner son pays et de se diri-ger vers celui qu’il lui indiquerait…Sans plus de précision, et c’est là que fut la grandeur de notre patriarche.

Le Kéli Yakar nous apprend que lorsque D-ieu indique au patriarche de quitter «sa terre» vers une «autre terre» qui lui indiquera… il vou-lait lui signifier d’aller vers la terre grâce à laquelle le premier homme a été conçu! Celle du Mont Moriah ! (le Mont du Temple) C’est de là-bas qu’il tire en effet sa source matérielle et spirituelle. Abraham est le socle du monde affirme le Talmud, c’est pourquoi il est fait allusion dans le texte qui nous parle de la création du monde qui dit : « Elé Toldot Acha-maïm Véarets Béibaraam.. » Ce Mot « Béibaraam » qui signifie Crées, ressemble étrangement au mot Abra-ham, ce mot est écrit dans la thora avec petit Hé, Cela nous apprend que D-ieu à créer les cieux et la terre avec ce Hé, et c’est ce même lettre que D-ieu a rajouter à Abraham grâce auquel Le Monde va tenir !. Le texte nous apprend que lors des pérégrinations d’Avram, une guerre éclata entre plusieurs rois et c’est justement à cette période qu’il réalisa le pacte de « Brith Habétarim » L’Al-liance entre les morceaux. C’est donc à l’âge de soixante dix ans qu’Avram entreprit son second voyage, car en effet Achêm lui ordonna de retour-ner à Harane afin de rendre visite à sa famille. Par miracle, la distance à parcourir fut réduite permettant ainsi à Avram d’accomplir cette Mitsva du «Kivoud Av vaêm». Le Talmud indique que lorsque Térah vit son fils Avram s’échappé de la fournaise à Our Kasdim, il commença à servir D-ieu. Voilà pourquoi le verset le sous-entend en disant : «Terah emmena Avram son fils, Loth fils de Harân son petit fils…ils sortirent ensemble d’Our Kasdin, pour se rendre au pays de Canâan, et ils allèrent jusqu’à Ha-

ran et s’y fixèrent». La Thora n’uti-lise pas le mot «ensemble» en vain, car elle veut nous indiquer ici qu’en dépit de leur impiété, Terah et Loth suivirent Avram et Saraï en quittant l’environnement des mécréants.

Nous apprenons grâce à ce récit, que dès qu’un homme s’efforce de modifier ses mauvaises habitudes pour s’améliorer dans la pratique des mitsvot et de la Thora, D-ieu lui vient en aide ; c’est une certitude affirment nos Maitres, qui ajoutent : « Ba Lé-taêr…Mesaiine lô mine Achamaïm »Si il vient pour se purifier, il obtien-dra l’aide du Ciel!».De retour d’Egypte et se voyant sté-rile, Saraï demande alors à Avram d’engendrer une descendance avec Agar sa «fidèle» servante (fille de Pharaon d’Egypte) dit Rachi. Avram hésite…et le verset dit : «Veyichma Avram Lekhôl Saraï » Et Avram écouta la voix de Saraï ! En fait ex-plique «Chifté Khakhamim» le verset aurait du dire : «Avram écouta Saraï» pourquoi alors ajouter La Voix de Saraï?«La Voix» fait clairement allu-sion ici à la voix du Ciel!. Par consé-quent à la question qui nous taraude de savoir pourquoi Avram a conçu avec Agar, nous avons ici la réponse : l’ordre émanait de la Toute Puissance Divine!.

Quelques temps après, avant la nais-sance d’Ismaël, durant l’épisode ou Agar s’enfuit dans le désert, un ange du Ciel lui dit à propos de l’enfant à naitre : «Il sera une grande Nation.. «Yado Bakol Veyad kol bô!» Sa main sera contre tous et la main de tous contre lui!». Ce verset nous révèle la véritable vocation du peuple d’Ismaël et sa volonté hégémonique sur les

autres nations!. Ichmaël n’est pas prêt à des concession !.

Parmi les questionnements d’Abra-ham il y eu cette phrase adressée à D-ieu : «Comment saurais-je que j’hériterais de cette terre?». Alors que D-ieu lui annonce qu’il aura une grande postérité, le patriarche ne doute pas un seul instant. Cependant Abraham qui est un grand prophète sait que la Terre Sainte est l’épicentre autour duquel se jouera tout le des-tin du Peuple d’Israël. Il sait aussi que ses descendants serons exilés aux quatre coins de la planète où ils connaitront hélas la déliquescence d’un peuple exilé de sa terre et sou-mis à la maltraitance, à l’assimila-tion et à la haine des autres nations. Achêm lui signifiera qu’après l’exil, ses enfants reviendront s’installés sur leur Terre. Alors face à une histoire aussi tourmentée que celle du peuple juif, Avram est bouleversé et se de-mande comme un père à l’égard de ses enfants, comment ses descendants pourront survivre : dans une perspec-tive historique rationnelle, rien ne peut expliquer le «miracle perma-nent» de la présence des fils d’Abra-ham, d’Isaac et Yaacov jusqu’à la fin des temps. Absolument rien du moins, dans une optique logique et rationnelle…Il faut donc expliquer l’éternité d’Israël par des critères plu-tôt «Maal’ateva» «surnaturel». Quoi qu’en pensent les Nations, Israël demeure l’unique porteur du mes-sage de D-ieu, qui traverse l’histoire du monde pour l’amener un jour à la rédemption finale.

Yvan LELLOUCHE

18L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Parachat Lêkh lêkha : Changer sa destinée !

Marane Rav Ovadia Yossef nous a quitté à l’âge de 93 ans. Le chef spi-rituel du parti politique Shas avait été hospitalisé le 22 septembre dernier. Après avoir été mis sous assistance respiratoire et coma artificiels, samedi 28 septembre, le Rav avait même ouvert ses yeux. Quelques jours plus tard, il réussis-sait à respirer par lui-même. Hélas le 7 octobre dernier, la famille Yos-sef a été appelée à son chevet, son état s’étant considérablement dété-rioré dans la nuit.

Le Gaon Ovadia Yossef, ancien grand rabbin séfarade d’Israël, était un éru-dit talmudique de renommée mon-diale. Symbole de l’émancipation du judaïsme orthodoxe séfarade, son au-torité rayonne chez de très nombreux

juifs en Israël comme dans toute la Diaspora.

Au début des années 80 il effectuait l’un de ses premiers voyages en France et j’eu le privilège de suivre ses interventions notamment à la sy-nagogue de la rue Saulnier et même de l’escorter dans le cadre de ses déplacements à Paris pour sa tournée communautaire.

Né à Bagdad le 23 septembre 1920, il émigra à Jérusalem avec sa famille à l’âge de 4 ans. Durant son adoles-cence, il étudia à la yeshiva Porat Yossef où il bénéficia de l’enseigne-ment du rabbin Ezra Attiya (1885-1970), l’un des plus grands maîtres de la Torah du 20ème siècle dans le monde séfarade. On raconte que le jeune Ovadia a soudainement cessé de venir à la yeshiva et qu’après plu-sieurs jours d’absence Rabbi Attuya, son maître, inquiet, s’était rendu à son domicile. Le père d’Ovadia lui expliqua qu’il avait besoin de son fils pour l’aider dans sa petite épicerie. Choqué par la pauvreté de la famille, le rabbi Attiya tenta tout de même de convaincre le père, mais en vain. Le lendemain, il se rendit à l’épicerie du père et lui expliqua qu’il venait pour travailler sans percevoir de sa-laire afin qu’Ovadia puisse revenir à la yeshiva. «L’étude de votre fils est plus importante que mon temps», lui dit-il. Le père laissa donc Ovadia re-tourner étudier à la Yéchiva. À l’âge de seulement 20 ans, Ovadia Yossef fut ordonné rabbin.

En 1947, le fondateur de la yeshiva Ahavah VeAchvah au Caire, Rabbi Aharon Choueka, va entendre parlé du jeune Ovadia, qu’il fit venir pour enseigner dans son école talmudique. Il se rendit donc en Egypte et présida également le tribunal rabbinique du Caire, à la demande du rabbin Meir Ben-Zion Uziel Hai. Trois ans plus tard, le Rav retourne étudier en Israël dans le midrash Bnei Zion, dirigé par le Rav Tsvi Pessa’h Frank. Il siégea au tribunal rabbinique de Petah Tikva où il se fit connaitre en raison de sa connaissance de la halakha et de son érudition. Entre 1958 et 1965, le rab-bin Yossef occupa les fonctions de juge rabbinique à Jérusalem. Il fut nommé à la Cour d’appel suprême rabbinique de Jérusalem, devenant ainsi le rabbin séfarade en chef de Tel Aviv en 1968. Il occupera ce poste jusqu’en 1973, date à laquelle il fut élu rabbin séfarade d’Israël en rem-placement de Rabbi Its’hak Nissim.En 1951, il publia son livre sur les lois de Pessah intitulé ‘Hazon Ovadia, qui rencontra un franc succès et reçut l’approbation d’un grand nombre de Gdolim, y compris les deux grands rabbins d’Israël à ce moment-là : le Rav Meir Ben -Zion Uziel Hai et le Rav Yitzhak Halevy Herzog. Deux ans plus tard, il fonde la Yeshiva Or HaTorah pour les étudiants séfarades doués. Elle fut la première de nom-breuses autres yeshivot que le Rav créa pour faciliter l’étude de la Torah aux Juifs séfarades.En 1970, le Rav Ovadia Yossef reçut le Prix Israël des livres de Torah, après la publication de 5 volumes de son œuvre maîtresse

Yabia Omer. En 1983, le Rav Ovadia Yossef termina son mandat de Grand Rabbin d’Israël. L’année suivante il créa et présida le Conseil des Sages de la Torah qui a conduit à la création du parti Shass. Certaines des prises de ses positions ont considérablement influencé la vie politique israélienne. Il déclara en 1973 : «Je suis arrivé à la conclusion que les Falashas sont des descendants d’une tribu d’Israël… et j’ai donc décidé que les Falashas sont juifs». En confirmant la judéité des Juifs d’Ethiopie, il amorça les célèbres opérations de sauvetage des années 1980 et le gouvernement is-raélien autorisa officiellement l’émi-gration des Juifs éthiopiens.

Par ailleurs, il permit aux femmes des soldats disparus pendant la guerre de Kippour de se remarier. Des études minutieuses cas par cas, des jugements de diverses époques de l’histoire talmudique amenèrent le Grand rabbin d’Israël à trancher et en quelques mois, des dizaines de femmes ont ainsi pu être libérées de leur statut d’agouna (femme aban-donnée)..

De par ses décisions, le Rav Ovadia Yossef, appelé très souvent «Ma-ran» par certains, s’est démarqué de la tutelle ashkénaze perçue parfois comme trop oppressante par les Juifs séfarades. En effet, l’establishment a toujours été composé d’ashkénazes, que ce soit du point de vue laïc ou religieux. Aussi, les plus grandes autorités rabbiniques (Rav Kook, Rav Shakh, …) ont pendant longtemps

été issues du monde ashkénaze. Les étudiants séfarades, même les plus brillants étaient victimes d’une dis-crimination et n’avaient pas toujours le droit d’étudier dans les grandes yeshivot.

Rav Ovadia Yossef, né en Irak d’une famille pauvre et méconnue, a réussi à faire une carrière rabbinique sans précédent en Israël. Ainsi, il permit à la communauté séfarade d’être décomplexée et de retrouver une cer-taine fierté.

Ces dernières semaines compte tenu de la dégradation brutale de son état de santé, des bruits ont courues à pro-pos d’un successeur éventuel. Trois ou quatre grands rabbins seraient susceptibles de lui succéder: on parle du Rav Itzhak Yossef, le fils du Rav Ovadia Yossef; le Rav Shlomo Amar, l’ancien Grand-Rabbin séfarade d’Is-raël; le Rav Chalom Cohen (Shass) ou encore le Rav Meyer Mazouz .

Au même moment que ses obsèques à Jérusalem, une cérémonie à sa mé-moire s’est tenue à Paris à la grande synagogue de la Victoire et de nom-breux Rabbins et Grands Rabbins ont fait l’éloge du Rav Ovadia Yossef qui restera incontestablement une figure incontournable de la vie religieuse et politique en Israël un Posek Ador – un décisionnaire. Le monde juif a vraiment perdu un Gadol-un grand de la Thora ! Que ses mérites veillent sur l’ensemble du peuple juif.

Yvan Lellouche

Le Monde Juif a perdu un Grand de la Thora

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20L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Une enquête Pew sur le judaïsme amé-ricain vient d’être publiée. 3475 inter-views complètes ont été réalisées.

L’enquête a l’avantage d’être à la fois plus précise et plus exhaustive que d’autres enquêtes similaires ou des enquêtes précédentes de Pew. Le texte intégral en anglais se trouve au bout d’un clic.

Enquête Pew sur le judaïsme américainLa principale surprise consiste dans la découverte que la population qui se considère comme juive a augmenté, et non pas diminué, comme prévu par les statisticiens. On considérait généralement que cette population était inférieure à 6 millions et voilà qu’on trouve le chiffre de 6,8 millions, dépassant ainsi la population juive d’Israël qui à ce jour est de l’ordre de 6,1 millions d’âmes.

Les 2 facteurs intervenant dans cette croissance sont liés aux extrêmes:- la population orthodoxe croît plus vite que la moyenne, il y a plus de familles orthodoxes qui ont plus d’enfants,

- la population non juive qui entre dans la communauté et qui se considère comme juive excède les Juifs qui en partent.

Par ailleurs, il faut ajouter à cela un excé-dent immigration/émigration juive et un allongement de la durée de vie.

Structure de la populationIl y a 315 millions d’Américains.

Il y a 5,4 millions de juifs adultes aux Etats-Unis et 1,4 millions d’enfants.

- 4,2 M soit 78% des adultes se reven-diquent comme juifs par religion (soit 1,8% des américains)

- 1,2 M soit 22% se revendiquent juifs par ascendance, culture, choix…(soit 0,5% des américains)

La tendance sur 80 ans a quintuplé le % de ces Juifs qui ne revendiquent pas la religion pour asseoir leur identité juive. Ils sont passés de 7% lors de la 1ère guerre mondiale à 32% aujourd’hui, avec une tendance asymptotique limite de 50%.

Les mariages exogamesLes mariages avec un époux non juif cor-respondent à 44% des foyers en moyenne.

En 1943, ce % était de 17%; en 2009, il était de 58%, avec une tendance asympto-tique limite de 70%.

Répartition par pratique ou croyanceVoir tableau 1

Caractéristiques de la population juive- 94% sont fiers d’appartenir au judaïsme- 75% sentent un lien fort avec le peuple juif- 69% sont attachés ou très attachés à Israël

- 34% pensent qu’on peut être juif et croire que Jésus est le messie.-28% ne croient pas en D.- 26% considèrent que la religion est im-portante dans leur vie (contre 56% pour tout américain)- 31% appartiennent à une communauté ou à une synagogue

Qu’est ce que cela signifie « être juif » ?- 73%: se souvenir de la shoah- 69%: mener une vie éthique et morale- 56%: lutter pour la justice et l’égalité- 49%: être curieux intellectuellement- 43%: s’intéresser à Israël- 42%: avoir de l’esprit- 29%: faire partie de la communauté- 18%: suivre la loi juive- 14%: manger cacher

Les enfants- 1,8 million vivant dans des foyers ayant au moins un adulte juif- 900 000 : élevés dans la religion juive- 100 000 : élevés dans la tradition juive, sans religion juive- 300 000 : élevés partiellement dans la religion juive, et dans une autre religion- 400 000 : élevés sans religion, ni tradition juive- 1,1 million vivant dans des foyers ayant au moins un adulte d’ascendance juive

Structure des foyers juifs, nb par foyerAnalyse d’enquête par Albert SouedVoir tableau 2

Structure du Judaïsme aux Etats-Unis

Tableau 1

Tableau 2

Cette Europe qui a majoritaire-ment travaillé avec les nazis à l’éli-mination définitive des Juifs. Bien qu’à de rares exceptions, des euro-péens se soient comportés en justes. Ils sont maintenant honorés par l’état d’Israël.

Ces Juifs qui ne demandaient que la permission de vivre parmi ces hommes et femmes d’Europe. Ces Juifs qui pensaient avoir atteint le pa-radis. Ces juifs qui faisaient tout pour êtres admis parmi les peuples qu’ils pensaient accueillants, ils voulaient aussi ressembler à leurs hôtes, ils re-vêtirent les mêmes costumes, allant parfois jusqu’à changer de nom.

Mais ces hôtes considéraient cela comme une lâcheté, une tentative de cacher ses origines, une trahison. Puis l’horreur fut consommée, les hommes, les femmes et les enfants furent livrés à la plus sauvage des barbaries. Ils furent déportés, sou-mis aux travaux les plus avilissants, pour finir brulés comme de vulgaires déchets.

Les survivants ont relevé le front, ils ont fait revivre leur antique pays, en défendant vaillamment ses frontières, apportant à l’humanité l’énorme quantité de progrès sortis de la tête de ces chercheurs qui ressemblent tant à

ceux que l’on a brulé.

Mais voila que ces européens su-bissent un autre genre d’invasion, ce ne sont plus de gentils petits juifs. Cette fois, c’est une invasion des plus exigeantes, une invasion qui ne tente pas de ressembler aux européens, une invasion qui veut tout changer. Cette nouvelle invasion essaye d’obtenir le changement par la ruse à défaut elle use de violence. Ces européens inca-pables de se défendre font toutes les concessions. Ils ne réalisent pas, que s’ils ne resistent pas, que leurs fils, leurs filles, auront à subir le même sort que les petits juifs qui croyaient tant en cette Europe.

Il me faut ajouter que cette Europe, lâche et démissionnaire, continue son travail macabre contre le petit pays d’Israël, pas plus grand que la Bre-tagne en superficie, mais il faudrait, selon cette Europe, qu’Israël fasse des concessions territoriales. Les arabes disposent d’immenses terri-toires. Les juifs originaires des pays arabes étaient très nombreux aucun réfugié, pourquoi avons-nous encore des réfugiés arabes. Ne voyez vous pas le subterfuge, les juifs auraient volé des terres arabes, c’est ce que l’on voudrait nous faire croire.

Par:Bernard Atlan

Cette Europe qui a tué ses Juifs

Un sondage britannique révélé par la chaîne BBC sur la discrimina-tion a révélé que 15% des parti-cipants ne font pas confiance aux juifs et environ 60% pensent que les musulmans ont une image néga-tive dans le pays.

Le sondage Comres auquel ont parti-cipé 1001 britanniques âgés de 18 à 24 ans sur internet au cours du mois de juin, a révélé une image surpre-nante de la discrimination parmi un vaste éventail de gens, catégorisés en fonction de l’âge, l’éducation, le lieu de résidence et le niveau de revenus.

Quand on leur a posé des questions au

sujet de groupes religieux autres que les juifs, 12% ont dit qu’ils n’avaient pas confiance envers les chrétiens, 13% pour les bouddhistes, 16% pour les hindis ou les sikhes, et 27% pour les musulmans.

Concernant le manque de confiance pour les musulmans en Grande Bre-tagne, les raisons évoquées par les jeunes sont les groupes terroristes à l’étranger (26%), les medias (23%) et les musulmans en Grande Bretagne qui ont perpétré des actes de terro-risme (21); ainsi a reporté la chaîne BBC.

Source: antisemitism

Sondage en Grande Bretagne : 15 % des jeunes britanniques ne font pas confiance aux juifs

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22L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

123 soldats de Tsahal se sont suici-dés entre 2007 et 2012, 14 soldats se sont donnés la mort en 2012.

« Quatre des 14 soldats qui se sont suicidés en 2012 étaient des nouveaux immigrants, » selon Eyal Fruchter, le responsable du département de santé mentale au sein de Tsahal, lors d’un comité de la Knesset sur l’immigra-tion et la diaspora.

Fruchter a déclaré que ce sont les chiffres les plus bas au cours des dernières années. « Ils font suite à un programme mis en place dans l’ar-mée, visant à prévenir les suicides. Un plan lancé en 2006. »

Les députés se plaignaient du fait que l’armée ne communique plus sur le taux de suicide annuel. « Nous ne voulons pas publier ces chiffres afin d’éviter la contagion » explique ainsi Fruchter.

« les activités anti- suicide de Tsa-hal doivent inclure des instructeurs

d’Ethiopie et d’ex-URSS, qui com-prennent les problèmes des diffé-rentes communautés et peuvent soutenir les jeunes soldats en cas de besoin », a déclaré le Président du comité de la Knesset. .

Il a ajouté que son comité veillerait à ce que l’armée a accordé une atten-tion particulière pour s’assurer que les soldats immigrants ne se donnent pas la mort.

Selon un rapport du Centre d’infor-mation de la Knesset daté de juillet 2013, 123 soldats de Tsahal se sont suicidés entre 2007 et 2012 . La plu-part d’entre eux (82 pour cent) étaient dans leurs années de service obliga-toire , 74 % avaient entre 18 et 21 ans et la plupart n’étaient pas dans des unités combattantes.

En outre, 37% des suicidés de Tsahal sont nés à l’étranger (La moitié d’ex-URSS et 22% d’Ethiopie).

Par Jeremyah Albert

123 soldats de Tsahal se sont donnés la mort ces 5 dernières années

La force de dissuasion d’Israël, selon moi, c’est le respect inspiré à l’ennemi arabe par la détermina-tion de l’Etat hébreu à préserver sa survie. J’écris ennemi arabe, car 99% des Etats arabes sont en guerre avec Israël depuis soixante ans. J’écris ennemi arabe, car 99% des Etats arabes, non seulement ne reconnaissent toujours pas l’Etat d’Israël, mais, par-dessus le mar-ché, veulent, encore, sa destruction.

J’écris ennemi arabe, car 99% des Etats arabes, qui ont moralement sou-tenu toutes les guerres de destruction de l’Etat hébreu entreprises depuis 1948 et jusqu’à aujourd’hui, 99% de

ces Etats arabes n’ont rien changé à leurs desseins exterminateurs malgré tous les territoires restitués par Israël.

Territoires qu’Israël a dû placer sous le contrôle de son armée suite aux multiples guerres arabes visant à je-ter à la mer tous les Juifs Israéliens. Israël a restitué le Sinaï. Le Sinaï est devenu une passoire pour les mis-siles, roquettes et obus de mortier livrés aux terroristes du Hamas et aux terroristes d’Al-Qaïda.

Israël a restitué le Sud Liban. Le Sud Liban est devenu le Hezbollistan, avec une milice terroriste qui tient en otage l’ensemble du Liban et qui veut

anéantir la moitié Nord d’Israël.

Israël a restitué la bande de Gaza. La bande de Gaza est devenu le Hamas-tan qui veut rayer la moitié Sud d’Is-raël de la carte, prendre le pouvoir en Judée Samarie et même, selon sa « charte », récupérer l’Andalousie.

Israël est – stratégiquement et juridi-quement – en guerre avec l’ennemi arabe qui refuse de faire la paix avec l’Etat hébreu et qui continue de rêver à sa destruction. Israël est – physique-ment et existentiellement – menacé par le Hezbollah, par une partie de l’armée libanaise, par le Hamas, par une partie du Fatah et par l’Iran. Les Juifs Israéliens sont de ce fait obligés d’agir – malgré eux – comme l’on agit en temps de guerre et non pas comme l’on agit en temps de paix.

En Israël, une partie de la classe poli-tique et médiatique semble réfléchir uniquement en fonction de ce que les médias occidentaux ont écrit sur elle hier et de ce qu’ils pourraient écrire sur elle demain. Et avec tout cela, où est donc passée la légendaire force de dissuasion d’Israël ? Si Israël n’est plus invincible, alors est-il destruc-tible ? Je crois que Binyamin Neta-nyahu a très bien compris cela. Je crois que le peuple israélien lui aussi a très bien compris cela.

© M. Garroté

Israël inspire-t-il encore le respect à l’ennemi ?

Suite à l’attaque terroriste de sa-medi, quand une fillette juive de 9 ans a été touchée par un sniper palestinien à bout portant, la page facebook officielle du Fatah, le par-ti au pouvoir à Ramallah, à félicité l’assaillant et l’a encouragé à conti-nué à agir de la sorte.

L’information a été publiée par l’or-ganisation non gouvernementale Pa-lestinian Media Watch.

Le Fatah est une organisation dont le président, Mahmoud Abbas, est éga-lement président de l’Autorité Pales-tinienne, l’organisme qui règne sur la Judée et la Samarie, depuis le début

des années 1990 et avec lequel Israël mène des «pourparlers de paix ».

L’administrateur de la page Face-book a fait un lien entre la fusillade de samedi à Psagot et le meurtre d’un soldat israélien, toujours tué par un sniper palestinien, mais à Hébron il y a 2 semaines.

Le Premier ministre Binyamin Neta-nyahou a mentionné cette incitation à au meurtre du gouvernement palesti-nien lors de la réunion hebdomadaire du cabinet ministériel. Il a partagé sa consternation de voir que la petite Noam Glick a été assassinée de sang froid par un palestinien qui se dit «

résistant. »

Résistant à quoi ? A une petite fille de 9 ans qui passe en voiture sur une route ?

Pour Netanyahu, »nous avons iden-tifié une augmentation des attaques terroristes ces derniers temps, et je dois dire, aussi longtemps que leur incitation médiatique continue, l’Autorité palestinienne ne peut pas se décharger de toute responsabilité pour ces événements. »

Par Jeremyah Albert

Mahmoud Abbas félicite le moujahidin qui a assassiné une juive de 9 ans, samedi

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24L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Réunion des membres de la Communauté Névé Chalom dans les locaux de l’Ecole l’Alliance

Jeudi 3 octobre 2013, se sont réunis dans les locaux de l’Ecole l’Alliance, les membres de la Communauté Névé Chalom à Paris 12ème ainsi que de nombreux invités pour évo-quer le thème de la cacheroute et plus précisément de l’abattage rituel.

A cette occasion, nous avons le plaisir de poser trois questions à Ben Syl-vain ELKOUBY

Vous êtes à l’initiative de cette soirée sur la Chekhita, pourquoi ce thème ?

Le Rav Dahan est le Rav de ma com-munauté et depuis tant d’années qua-siment chaque chabbat nous avons le plaisir de parler de la cacheroute et plus particulièrement de la chekhita.

De plus, une grande partie de l’image du consistoire est véhiculée par la ca-cheroute, c’est pourquoi, dans l’intérêt de tous, j’ai souhaité mettre en avant la qualité et le grand sérieux de notre sur-veillance Beith Din de Paris, qu’il me semble nécessaire de promouvoir.

C’est aussi pour cela, que j’ai souhaité avec certains de mes amis organiser cette soirée pendant la période des 10 jours du Consistoire afin de donner plus d’impact à ce thème essentiel pour le quotidien des Juifs.

Quels sujets ont particulièrement intéressé le public ?

Après un bref exposé des experts, la salle à pu poser de nombreuses ques-tions dont les sujets portaient tant sur les degrés de cacherout (Cacher, halak

ou glatt) que sur l’importance des équi-libres financiers de la cacheroute.

Intervenaient à cette soirée, Monsieur Michel Guggenheim, Grand-Rabbin de Paris, Monsieur Simon Dahan, Rabbin, Responsable de la Chekhita du Consis-toire, Monsieur Simon Marec, Secré-taire général du consistoire – Expert des questions liées au commerce de la viande.

Nous avons pu échanger sur l’aspect très politique du sujet car comme vous le savez, nos détracteurs partent de la souffrance de la bête, en viennent à la traçabilité pour en finir sur la remise en cause de l’abattage rituel.

Une distinction à été offerte au Rav Shimon Dahan, qu’en est il exacte-ment ?

Le prix du Couteau d’or à été remis au Rabbin Shimon DAHAN.

Ce Rabbin apprécié de tous et dont le simple nom est une garantie de sérieux est le Rabbin de ma communauté Névé Chalom depuis plus de 50 ans mais aussi, il est salarié du Consistoire depuis 52 ans, il me semble d’ailleurs qu’il en est le doyen.

Il m’est paru nécessaire de le mettre à l’honneur pour tout ce qu’il fait pour la Communauté depuis tant d’année, c’est pourquoi nous lui avons remis le prix du Couteau d’Or avec le Président du Consistoire Joél Mergui et le Grand Rabbin de France Michel Guggen-heim.

M6 rachète l’émission israélienne « Rising Star » et compte faire sauter l’audience !

Le diffuseur français M6, troisième plus grande télévision du pays, est la première tv étrangère à acheter l’émission israélienne « Rising Star », l’émission produite par Keshet qui devrait faire le bonheur de bien des maisons de productions lors du MIPCOM qui a ouvert ses portes à Cannes lundi.

« La France est le premier territoire à conclure un accord pour » Rising Star « , suite à une vente aux enchères entre les radio-diffuseurs pour le marché francophone » explique une source bien renseignée au journal économique israélien Globes.

«Il y a une forte demande pour le for-mat et le processus de vente a commen-

cé aujourd’hui. »

« Tout le monde est intéressé, et je suis constamment présent pour répondre aux appels des producteurs et diffuseurs de partout dans le monde qui appellent et montrent un intérêt sans précédent » ajoute le Président de Keshet.

Nous croyons que ce format va chan-ger les règles du jeu à la télévision parce que l’élément interactif est fort et important dans le spectacle. »

Depuis son lancement en Israël, Rising Star rencontre un succès d’audience phénoménal. Diffusée sur Channel 2 en prime time, la première du télé-cro-chet a été suivie par près de 45% des téléspectateurs. Le dimanche 29 sep-

tembre, la chaîne israélienne comptait 49,4% du public sur son antenne pour la diffusion du troisième épisode (1,5 million de téléspectateurs dans un pays de 8 millions d’habitants).

A l’instar de The Voice, Nouvelle Star ou X Factor, Rising Star emmène les candidats dans un périple mêlant les auditions, un jury de célébrités et des performances en live. La grande dif-férence se situe dans l’implication des téléspectateurs. Au lieu d’envoyer des SMS surtaxés pour soutenir leur favori, ils votent en temps réel via une applica-tion durant chaque chanson et le verdict est immédiat.

Autre originalité de Rising Star, la pré-sence d’un mur digital sur la scène qui sépare le chanteur du public. Au fur et à mesure de sa prestation, le visage des votants, pris sur leur page Facebook, apparaît sur ce mur. Dès que le chan-teur a recueilli suffisamment de votes (70%), le mur se retire pour le laisser face au public et au jury.

Le second écran fait partie intégrante de l’émission, l’un n’existe pas sans l’autre. Durant chaque émission, les té-léspectateurs sont invités à télécharger l’application sur leur téléphone ou leur tablette et, lors de chaque prestation, ils peuvent voter oui ou non. Une prouesse technique en direct qui nécessite une attention de tous les instants. A ce jour, l’application de Rising Star a été télé-chargée plus de 1,2 million de fois.

Les boycotteurs de BDS vont-ils boyc-cotter M6 ?

Par Eric Petrosino

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25L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Près de 9 Français sur 10 se désintéressent des associations antiracistes

D’après un sondage, 70% de nos voi-sins interrogés jugent que les orga-nisations luttant contre le racisme se révèlent inefficaces.

Les assos’ en prennent donc un fameux coup selon ce sondage OpinionWay commandé par la Licra (Ligue inter-nationale contre le racisme et l’antisé-mitisme). Et pourtant, le racisme est toujours considéré comme « un danger » pour près de trois quarts des Français.

Mais dans le même temps, les Gaulois se désintéressent en masse du rôle de « SOS Racisme » et co (pour 86% des sondés), ou disent « mal le connaître » à 74%. D’autre part, une majorité (61%) estime qu’il est plus difficile d’être musulman qu’il y a 30 ans . Mais par contre, pour les personnes inter-

viewées, il semble plus aisé d’être Noir aujourd’hui (61%), juif (70%) ou d’ori-gine asiatique (79%).

Interrogé par Le Nouvel Observateur, Alain Jakubowicz, le président de la Licra, a une explication de ce coup de pied aux fesses qu’assène cette en-quête. « Les associations ont commis des erreurs, en restant bloquées sur la grille de lecture des années 80, où le racisme était substantiellement blanc, d’extrême droite et souvent chrétien » (…). « Désormais, les racistes et les an-tisémites ont changé sur le fond » (nou-vel antisémitisme né dans les quartiers) et la forme (propagation des messages sur internet). Les associations souffrent également de la crise du militantisme, et du repli de la société sur elle-même. »

Le mur qui couvre de honte les Verts, le parti Communiste, Amnesty International, le MRAP, la LCR … et tant d’autres…

Ils étaient des milliers. Ils défilaient pour faire abattre le mur qui em-pêche les « Palestiniens » d’aller se faire exploser aux terrasses des cafés israéliens.

Tout ce que compte la bienpensance, les meilleurs défenseurs des Droits de l’homme de se faire exploser au milieu d’innocents…

Il y avait le MRAP, les Verts, le Parti communiste, Amnesty International ainsi que la LCR.

Il y avait Olivier Besancenot et Mou-loud Aounit, Dieudonné et sa copie en femme, la folle Zemor d’Europalestine.

Et puis les associations avaient signé une pétition – 400 000 signatures :ACAT (Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture),Association des villes françaises jume-lées avec des camps de réfugiés pales-tiniens,Association « Pour Jérusalem »,CEMEA (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active),EMDH (Enfants du Monde – Droits de l’Homme),Handicap International,Mouvement de la Paix,LDH (Ligue des droits de l’Homme),Encore le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les

peuples),Le Secours Catholique-Caritas France,Terre des Hommes-France,UJFP (Union juive française pour la Paix),Accueil Paysan,Act Up-Paris,ATTAC,CGT – Confédération générale du tra-vail,Collectif Urgence Palestine – Genève,Fédération SUD-rail,etc.

Et puis d’un coup.

Silence.

Plus un bruit.

La Turquie érige un mur de deux mètres de haut le long de sa frontière avec la Syrie.

Les fondations ont commencé à Nusay-bin, à une dizaine de kilomètres au nord de Kamichli, où se produisent réguliè-rement des heurts entre Kurdes, unités rebelles et tribus arabes.

Le mur doit s’étendre sur une partie des 900 km de frontière commune, et il est question d’en construire un autre dans un autre secteur de la frontière.

Où sont les 400 000 signatures ? Et les Verts ? Et le Parti communiste, et Amnesty, et Dieudonné, et la LCR, et le MRAP ? et le traitre professionnel, Guy Bedos.

Silence.

Plus un bruit…

© Hervé Roubaix

Sebastien THOEN du Grand Journal a exprimé ses excusesAprès avoir entendu à sa demande le 1/10/13 le sieur Sebastien THOEN auteur d’une chronique de nature antisémite le 20/9/13 à l’émission LE GRAND JOURNAL de Canal Plus., le BNVCA a décidé de suspendre la procédure judiciaire engagée contre lui.

Devant le Président et les membres du Bureau du BNVCA, le chroniqueur a exprimé ses excuses pour avoir invo-lontairement blessé un grand nombre de téléspectateurs et les membres de

la communauté juive.Selon Shimon SAMUELS Directeur des Relations Internationales du Centre Simon Wiesenthal,l’affaire a été ressentie jusqu’aux USA où des associations an-tiracistes de Los Angeles,étaient prêtes à réagir aussi.

Mr THOEN a reconnu que ses propos qu’il voulait humoristiques aient pu être mal interprétés. Il s’est défendu d’entre antisémite, et pour le prouver à souhaité participer au combats du BNVCA .

Il s’est également engagé à présenter des excuses publiques lors de sa pro-chaine intervention télévisée sur le Grand Journal

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26L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

10% de la population israélienne présent aux funérailles du Rabbin Ovadia Yossef !

C’était un enterrement historique. Pas seulement parce que l’homme qui a été enterré aujourd’hui était un grand leader spirituel pour beau-coup, pas seulement parce qu’il a été un « révolutionnaire » à sa façon de proposer des évolutions de la Halacha, mais aussi parce qu’avec 700.000 à 750.000 personnes pré-sentes à ses funérailles, c’était le plus grand enterrement de l’histoire d’Israël.

Ce chiffre, donné par la police (qui en Israël donne des chiffres quasiment identiques à ceux proposés par les or-ganisateurs), démontre l’importance du Rabbin Ovadia Yossef, pour toutes les couches de la populations, et pas seule-ment pour les séfarades.

Car ce soir, il y avait aussi beaucoup d’Ethiopiens dans la foule. Il faut dire que c’est Ovadia Yossef qui, en per-sonne, prit la décision d’accepter défi-

nitivement ces personnes en tant que juives: « ils sont juifs, ils n’ont pas besoin de conversion ! » avait-il lancé.

Cet érudit annonça aussi, après la guerre de Kippour, en 1973, que les femmes de soldats disparus avaient le droit de se remarier. Une décision qui fit bondir la classe religieuse dans son ensemble.

En 1993, surtout, il s’illustre pour son soutien aux accords d’Oslo signés par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. « La vie est plus importante que les terri-toires », dira-t-il en admettant ainsi l’idée de concessions territoriales en échange de la paix.

Auteur prolifique de 39 livres, il reçoit en 1970 le Prix d’Israël pour l’ensemble de son oeuvre. Trois ans plus tard, il est élu pour un mandat de dix ans grand rabbin sépharade d’Israël.

En 2012, il avait envoyé une lettre à l’ex-président égyptien Hosni Mouba-rak l’assurant qu’il priait pour sa santé.

Il était le père de 11 enfants, dont l’ac-tuel grand rabbin sépharade d’Israël, Yitzhak Yossef.

Sa disparition risque, selon les médias, de déclencher une guerre de succession dans un parti divisé par les ambitions personnelles… Tout ça, malgré le fait que son propre fils est l’actuel Grand Rabbin Sépharade d’Israël.

Par Déborah Coen

Dr David Harari, un acteur de l’innovation israélienne et partisan de l’union franco-israélienne

Le Dr David Harari, Prix Israël et considéré comme le “père des drones israéliens” sera le représentant d’Is-raël lors du colloque France Cluster Days qui aura lieu le 10 et 11 Oc-tobre 2013 à Lille. Il a pris le temps de répondre à quelques unes de nos questions.

Joanna AMAR : En tant que repré-sentant d’Israël lors du colloque France Cluster auquel vous allez participer les 10 et 11 Octobre 2013, pouvez-vous nous dévoiler le mes-sage que vous souhaitez laisser aux « french clusters » tout au long de cette journée ?

David Harari : J’aimerais commen-cer par vous expliquer l’importance de France Cluster. C’est une association qui regroupe des clusters français. Une association d’entreprises sur un secteur déterminé que le gouvernement fran-çais a créé, il y a une dizaine d’années, avec des pôles de compétitivité. L’idée était de donner aux régions de l’argent pour favoriser les activités de recherche des entreprises. France Cluster essaye d’encourager le développement des pe-tites et moyennes entreprises françaises associées à des clusters.

Dans cette optique, l’association a décidé de faire venir à Lille, autour de quatre tables rondes, des représentants étrangers et un intérêt tout particulier s’est porté sur Israël en matière d’inno-vation. L’Angleterre, l’Espagne et le Maroc seront aussi représentés.

A l’occasion de ces tables rondes, je développerai deux sujets : l’innova-tion israélienne et ses caractéristiques, thématique pour laquelle Israël est reconnu comme pays leader et dans un second temps j’aborderai le thème de la relation franco-israélienne, qui est déjà existante mais qui compte se dévelop-per encore plus, pour encourager les

partenariats entre sociétés françaises et israéliennes.Il existe pour cela des moyens mis en oeuvre par les deux gouvernements. Le Haut Conseil de la Science et de la technologie (HCST) dont je suis co-président, encourage la recherche fon-damentale entre chercheurs des deux pays et l’accord entre l’OSEO fran-çais et le MATIMOP israélien permet d’octroyer un soutien financier pour le démarrage du développement des pro-jets communs.

Il est à signaler que dans un mois, le 17 Novembre, la journée de l’innovation franco-israélienne aura lieu à Tel-Aviv après une première édition à Paris en décembre 2011. Cette journée est une nouvelle étape vers un renforcement du partenariat franco-israélien. Le Président de la République française François Hollande et le Président Shi-mon Pérès sont attendus pour clôturer l’événement

J.A : En tant qu’acteur de l’inno-vation israélienne, décririez-vous le cluster comme arme de crise ?

D.H : Le cluster français ou le dévelop-pement du cluster français se fait autour d’entreprises existantes qui disposent des subventions du gouvernement. En Israël, il n’y a pas de véritable cluster. Israël a développé sa politique d’inno-vation autour des incubateurs et des accélérateurs. Ce sont des structures d’accompagnement de projets de créa-tion d’entreprises. Elles apportent un appui financier, des conseils juridiques et la possibilité d’héberger l’entreprise lors de son lancement.

La France est consciente du modèle de réussite israélien en matière d’accélé-rateur d’entreprises. La poursuite de sa politique de développement écono-mique via les incubateurs peut à juste titre s’inspirer de l’exemple israélien.

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Des députés marocains, de majorité comme de l’opposition viennent de rédiger deux propositions de loi in-terdisant tout rapprochement avec Israël. Entre 2 à 5 ans d’emprisonne-ment sont prévues contre les « nor-malisateurs » et des amendes pou-vant atteindre le million de dirhams.

Yabiladi (Copyrights) : «Les milieux panarabistes et islamistes ont réussi à convaincre cinq formations politiques au Parlement de bénir deux propo-sitions de loi incriminant toute nor-

malisation avec Israël. La première a reçu l’adhésion de quatre groupes à la Chambre des représentants : PJD, PPS (majorité), USFP et Istiqlal (opposi-tion). Alors que la deuxième est une initiative propre du PAM.

Les deux textes, qui attendent d’être adoptés en commission et par la plé-nière, comptent renforcer l’arsenal juri-dique contre les « échanges commer-ciaux », « financiers », « bancaires » et « les opérations d’assurances » avec Israël, annonce le premier article du

texte du quartette. Une restriction qui concerne, également, « la participation de Marocains ou de résidents au Maroc dans des activités », tenues dans l’Etat hébreu.

Dans la ligne de mire des députés, la culture, la politique, le sport et l’écono-mie. Et bien entendu, cette interdiction affecte, aussi, les rencontres organisées au Maroc. La présence des Israéliens, selon cette proposition de loi, y est strictement interdite».Source: Yabiladi (Copyrights)

Dans le journal Le Monde : “Fuck Nétanyahou”, “Nos jeans dans la gueule de Nétanyahou”, “Bibi fait attention” sont quelques-unes des réactions postées par les jeunes Ira-niens sur les réseaux sociaux, Lundi 7 Octobre, à la suite des propos du premier ministre israélien sur la sup-posée interdiction de porter des jeans et d’écouter de la musique occiden-tale en République islamique.

Dans une interview diffusée samedi sur la BBC en persan, M. Nétanyahou avait en effet déclaré : “Je pense que si les Iraniens étaient libres, ils porteraient des jeans et écouteraient de la musique occidentale”.

Si en Iran le port du foulard et d’un long manteau cachant les formes est obliga-toire pour les femmes, de nombreux jeunes s’habillent quotidiennement à l’occidentale et jouent avec le code

vestimentaire islamique.

A l’exception de certains genres comme le rap, la musique occidentale n’est pas non plus prohibée, et les Ira-niens la téléchargent en ligne. Sans par-ler des chaînes satellitaires étrangères auxquelles ils ont accès, malgré le brouillage des ondes et les campagnes de saisie de paraboles.

Créée dimanche, la page Facebook intitulée “Nos jeans dans la gueule de Nétanyahou. Bibi fait attention” pu-bliait de nombreuses photos d’Iraniens et d’Iraniennes portant des jeans. Sur Twitter, de nombreux mots-dièse, dont iranjeans, ont été utilisés par les jeunes Iraniens.

Un internaute publie ainsi une photo de lui en jean avec un écriteau : “Au fait je suis Iranien, et oui, je porte des jeans M. Nétanyahou.”Source: Le Monde (Copyrights)

28L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Iran et Israël, la «Guerre» des Jeans. «Nos jeans dans la Gueule de Nétanyahou»

Des légions de bloggers débarqueront bientôt. Achetez vos billets Première Classe. Préparez vos bagages. En Octobre prochain se tiendra à Tel-Aviv, encore une fois, une superbe Fashion Week qui va ravir le coeur des visiteurs. Stylistes, mannequins, maquilleurs, coiffeurs, acheteurs, journalistes, bloggers, photographes, fashionistas seront là. La Chambre de Commerce Israël-France de Tel-Aviv participera à cet évènement qui va démarrer par un défilé de manne-quins.

M. Lev de l’Association israélienne du textile et de la mode : “Les créateurs israéliens sont très novateurs mais cha-cun a son style propre. Ils sont inspirés par la multitude d’influences que l’on trouve en Israël – méditerranéenne, orientale, russe.”

Pour le moment ce qui attire l’attention se déroule sur la Côte Est des Etats-Unis. Selon (1) : «Quelques 350 défilés et présentations sont prévus durant cette semaine frénétique qui attire quelques 100.000 personnes à New York. Les défilés dépassent désormais largement les seules tentes du Lincoln Center, les deux tiers s’éparpillant dans toute la ville, aux studios Milk, sur la High line, sur les jetées au bord de l’Hudson, dans certaines galeries de Chelsea, sur les toits d’hôtels…

Pour les fashionistas, la Fashion week est plus accessible que jamais. Tous les défilés du Lincoln Center seront diffusés en direct sur internet – sur le site mbfashionweek.com, sur Facebook et YouTube. Certains designers font

de même sur leur site internet. Et des légions de bloggers la commentent en direct, avec force photos sur les réseaux sociaux.

Près de cent défilés s’y succéderont cette semaine, notamment BCBG Max Azria, Richard Chai, Tadashi Shoji, Rebecca Minkoff, Lacoste, Monique Lhuillier, Tracy Reese, Custo Barce-lona, Carolina Herrera, J.Crew, Vera Wang, Reem Acra, Nanette Lepore, Michael Kors, J. Mendel, Anna Sui, Diane Von Furstenberg, Michael Kors, en plus de dizaines de labels moins connus espérant grappiller un peu de lumière.

A l’inverse, Ralph Lauren, Calvin Klein, Marc Jacobs, MM6 Maison Martin Margiela, Y-3, Tommy Hilfiger, Helmut Lang, Prabal Gurung, Alexan-der Wang, Victoria Beckham, Jason Wu, Proenza Schouler ou Altuzarra, se produiront loin des tentes».

Source: (1) http://www.lepoint.fr

Dans quelques jours la Fashion Week, Made In Israel, va démarrer

Au Maroc des députés veulent bloquer les relations avec Israël

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30L’information en provenance d’IsraëlEdition du 9 au 15 Octobre 2013

Netanyahou : « les pourparlers de paix ne vont nulle part »

Le premier ministre Benyamin Neta-nyahou a déclaré, lors de sa visite aux Etats-Unis la semaine dernière, que les pourparlers de paix avec l’auto-rité palestinienne ne vont nulle part.

Selon un rapport publié vendredi dans le quotidien israélien Maariv, Netanya-hou a fait ces commentaires à huis clos avec les responsables des organisations juives américaines.

Netanyahou aurait répété sa position, qu’il est prêt à un compromis historique avec l’autorité palestinienne, mais il a ajouté que « le problème était et est tou-jours leur refus de reconnaître Israël en tant qu’état juif. »

Le premier ministre, selon Maariv, a également dit que l’incitation perma-

nente de l’autorité palestinienne contre Israël était un obstacle important à la possibilité de parvenir à un accord.

Les commentaires indiquent que les parties ont jusqu’ici seulement discuté de la possibilité de parvenir à un règle-ment permanent du conflit, tandis que la possibilité d’un accord intérimaire n’est pas à l’ordre du jour.

Les pourparlers de paix entre Israël et l’autorité palestinienne ont repris cet été suite à la diplomatie de navettes du secrétaire d’état américain John Kerry.

Kerry a demandé aux deux parties de garder secret les détails des négocia-tions afin de donner une chance au processus de paix, et, alors que les res-ponsables israéliens sont restés discrets

sur les pourparlers, les responsables de l’AP ont organisé plusieurs fuites à la presse.

Une fuite récente impliquant un res-ponsable de l’AP révèle que pendant les négociations, Israël a accepté une déportation de masse de milliers de juifs de Judée et Samarie, et le transfert de leur propriété aux arabes de l’auto-rité palestinienne. Cependant, le res-ponsable de l’AP ayant fait cette fuite a rapporté que l’AP a rejeté la proposi-tion comme n’allant pas assez loin.

Dans une précédente fuite à la presse, le négociateur en chef de l’autorité palestinienne, Saeb Erekat, a déclaré à une station de radio arabe que les Etats-Unis avaient garanti à l’autorité palestinienne que toutes ses conditions préalables seraient respectées.

Le président (autoproclamé) de l’AP, Mahmoud Abbas, qui a pendant des années exigé un état basé sur des fron-tières existant avant 1967 entre Israël et la Jordanie, a récemment que si Israël ne répond pas à toutes ses conditions, il n’y aura pas de paix.

Ces conditions comprennent un état pa-lestinien avec Jérusalem pour capitale et une libération de tous les terroristes arabes de l’AP des prisons israéliennes.

Par ailleurs, Mahmoud Abbas conti-nue d’inciter au terrorisme et à la haine d’Israël, en honorant et glorifiant les terroristes qui ont tué des dizaines de civils israéliens.

L’UNESCO vote 6 résolutions anti-israéliennes en 32 minutes !

C’est un record qui pourrait presque être approuvé par le Guiness Book of Records.

Le 5 octobre, l’UNESCO, dont le slogan est « construire la paix dans l’esprit des gens et des peuples », a voté 6 résolutions anti-israéliennes en moins de 32 minutes, soit un vote toutes les 5 minutes et 20 secondes.

Les résolutions, toutes approuvées, ont été proposées ou par la Russie, ou par l’Espagne.

Les 5 premières résolutions sont des condamnations en bonne et due forme. L’UNESCO se donne ainsi le droit de refuser à Israël la tutelle sur plusieurs sites de son patrimoine historique, comme le Caveau des Patriarches, ou encore la tombe de Rachel.

Une autre résolution condamne les fouilles archéologiques menées par Israël. Notons qu’Israël est le seul pays au monde a être condamné pour mener des fouilles archéologiques. Pire: la

plupart des pays au monde reçoit des financements de l’UNESCO pour fi-nancer des fouilles !

Enfin, une dernière résolution condamne « la non-assistance is-raélienne au groupe d’expert de l’UENSCO qui a voulu se rendre en Palestine. » En fait, ce que l’UNESCO oublie de dire, c’est que les experts ne voulaient pas se rendre « en Palestine », mais dans la vieille ville de Jéru-salem, sur le Mont du Temple. Et la raison d’Israël de coopérer vient du fait que l’UNESCO aimerait installer, dans la vieille ville de Jérusalem, une « présence continue » afin de surveiller ce qu’il s’y passe. Une ingérence inac-ceptable dans les affaires intérieures israéliennes.

Pendant ce temps, Irina Bokova a été réélue à la tête de cette organisation. Cette Bulgare est accusée régulière-ment d’anti-israélisme primaire par les diplomates américains.

Par Valérianne de Chardonnay

Lieberman: « Israël ne sera pas sacrifié: nous ne sommes pas la Tchécoslovaquie de 1938 ! »

Le président de la commission par-lementaire des affaires étrangères et de la défense, Avigdor Lieberman, sur sa page Facebook, vient de taper, très fort, comme à son habitude.

Sans langue de bois aucune, l’ancien Ministre des Affaires Etrangères à publié deux photos. La première est la Une du New-York Time d’hier, jour-nal qui attaquait vivement le discours de Netanyahu à l’ONU (dans lequel le premier Ministre israélien dénonce l’Iran et les fanfaronnades de son nou-veau Président). La deuxième image, est la Une du New-York Times, un jour de 1938, à propos de l’Accord de Munich.

« Aujourd’hui, le New York Times a attaqué le Premier ministre Netanyahu pour son discours, l’accusant de fomen-ter la guerre et de détruire toute chance

de paix avec l’Iran. En 1938, ce journal annonçait la signature d’un traité de paix entre l’Angleterre et l’Allemagne nazie, avec Hitler obtenant moins que ce qu’il voulait…

On sait ce qu’il est ensuite advenu de ce « traité de paix » et du dictateur nazi. Par conséquent, il est préférable de protéger les intérêts vitaux d’Israël – et de laisser le New-York TImes nous attaquer plutôt que de finir comme la Tchécoslovaquie de 1938 ! » a écrit Lieberman sur son Facebook…

Rappelons que l’éditorial du New York Times le 2 octobre, a été consacré au discours de Benjamin Netanyahu lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU. Le journaliste a dénoncé la volonté israélienne d’agir seul face à Téhéran.Par Vincent Kaspirovicz

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