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    Pendant notre congrs, la vie continue !

    A lheure o vous recevrez cette Feuille Verte, nous se-rons quelques jours de notre congrs (1). Cest un moment im-portant pour EELV. Loccasion de faire le point et de dbattre surnotre fonctionnement et nos orientations politiques, mais aussi sur

    notre place dans la socit, notre action au gouvernement, au parle-ment, dans les instances locales. Et nous esprons que nous seronsnombreux nous retrouver Besanon les 16 et 17 novembre pro-chains.

    Mais ces chances de notre mouvement ne doivent pasnous faire oublier que de nombreux sujets plus ou moins pol-miques, traversent cette fin danne 2013 : la politique de limmigra-tion travers laffaire Leonarda, la fiscalit cologique avec la taxepoids lourds (cotaxe) qui vient dtre suspendue , lavenir desretraites Sur tout cela, la politique du gouvernement est loin dtreclaire et on a bien souvent une impression de pilotage vue. Nuldoute que de tout cela aussi, il sera question au cours de notre con-grs.

    Sur tous ces sujets les cologistes se dmarquent parce quilsproposent des solutions globales et non au coup par coup. Noussavons que le plus gros du travail nest pas de mettre en place tech-niquement nos propositions mais de convaincre de leur bien-fondet de combattre les immobilismes. Alors oui les cologistes, peuvent,doivent, au gouvernement, au Parlement, dans les collectivits lo-cales mais aussi dans le tissu associatif, rappeler que chaque action,chaque dcision doivent tre regardes travers le filtre du bien-tre commun et de lintrt des gnrations futures, et non de lin-trt dune catgorie. Oui, les cologistes ont toute leur place dans

    notre socit, ils doivent partout, en sappuyant sur des exemplesconcrets, des ralisations exemplaires montrer que lcologie cestpossible, cest souhaitable, cest la seule voie pour le 21e sicle.

    Brigitte Monnet et Bernard LachambreCosecrtaires

    (1) Ou plutt de NOS congrs puisque nous tiendrons les 16 et17 novembre Besanon notre congrs rgional et notre congrsnational dcentralis (voir une petite notice explicative en pages

    intrieures).

    NOVEMBRE 2013 / n190 / 1,70

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    LES DBOIRES D'UNE POLITIQUE DEL'IMMIGRATION

    Lonarda

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    Sommaire

    P 2 : Lonarda : les dboires dune politique de lim-migrationP 6 : Limmigration et son langage P 9 : Budget 2014 : des choix fiscaux dsastreuxP 11 : Canis lupusest revenuP 14 : Livre:Un homme parmi les loupsP 15 : Vive le Qubec lac!P 16 : Suisse : non au GripenP 17 : Science et cologieP 19 : Un peu de posie?P 20 : Calendrier vaccinal : des changementsP 21 : EchotidiensP 23 : Congrs : motion rgionaleP 25 : EELV : comment a fonctionne

    P 26 et 28 : Manifestation contre le gaz de schiste(photos)

    L'affaire Lonarda nous permetde mettre le doigt sur une politiquede l'immigration dsastreuse quiinstrumentalise les Roms et dontles mdias se font le relais sansvouloir approfondir le cur du su- jet. Il faudra se battre en effet pourque le bien-fond de cette politiquesoit examin.

    Du point de vue de la logiqueprfectorale, il est clair qu'il y a euune bavure dans l'excution de cette expulsion, carau lieu d'agir ainsi, le prfet aurait pu attendrequelques jours. Tous les enfants tant en vacances,l'expulsion aurait eu lieu sans aucun problme etpersonne n'aurait boug le petit doigt. Il en aurait tde mme si la police avait attendu le retour de la

    sortie pdagogique et procd l'arrestation de lafamille une fois Lonarda rentre au CADA (Centred'Accueil de Demandeurs d'Asile) de Levier Maisc'tait rater l'avion de 13 heures...

    Grain de sable

    C'est sans doute le grain de sablequi est l'origine de ce drapage technique . Il est probable que leprfet n'a pas eu intervenir davan-tage, mais peu importe... De toutefaon, cela reste un camouflet quant

    l'objectif de son action : expulseravec discrtion. En effet, un travail bien fait aurait voulu que tout cescandale mdiatique soit vit, non

    contre les expulsions en soi, mais contre une expulsion sale , indigne des socialistes, qui aimeraient se distan-cier d'expulsions la Sarko et pour ce faire rclamentdes expulsions humanistes , plus douces et plus dignes,sans remettre pour autant en cause le dogme de l'expul-sion lui-mme, bien entendu. Or c'est pourtant la questionpolitique qui se pose quoi servent ces expulsions -propres ou sales -, dont le cot est exorbitant et l'effetdsastreux sur des enfants ? Quel est donc lobjectif relde ces expulsions fortement mdiatises, qui ne changentpas la tendance des flux dimmigration ?

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    Que cherche-t-on en continuant dans cette voie ?Sans compter l'absurdit, propos de Lonarda, qui con-siste pour la France, investir durant presque cinq ansdans la formation d'une personne qu'on dcide soudaind'expulser dans un pays dont elle ne connat pas la langueet o elle est sre de rencontrer de vritables problmesd'intgration. Elle est ainsi renvoye sa vie de paria euro-pen... destin sculaire des Roms. Quelle logique, quelgchis !

    Revenons sur les faits

    La machine s'est emballe seule, car l'interpellationdevait avoir lieu le matin pour mettre la famille dansl'avion 13 heures. Comme Lonarda, qui n'avait pas dor-mi au CADA, manquait l'appel, les policiers ont cru bond'agir dans l'urgence pour la retrouver avant le dpart del'avion, o les places taient rserves. Tout a t donc faitpour la retrouver cote que cote et respecter l'heure del'avion et en cela satisfaire la hirarchie.... Ainsi qualifier aposteriori cette action de simple manque de discerne-ment sans aller plus loin, permet de ne pas mettre encause l'approche de l'immigration en invoquant la loi quin'a en fait t ni viole ni respecte mais utilise mini-ma, et au dtriment des personnes.

    C'est pourquoi, on ne peut jamais affirmer qu'uneexpulsion est inluctable , car l'exprience au CDDLE(Collectif de Dfense des Droits et Liberts des trangers)montre qu'il y a d'autres recours possibles aprs l'chec dela demande d'asile et en l'occurrence il restait encore unrecours dposer. Rien n'est jamais inluctable et dessolutions existent, car en la matire, le Prfet disposed'un pouvoir discrtionnaire qui lui donne toute lati-tude d'action. Quand les textes disent le prfet peut ,cela signifie bien que la loi ne l'y oblige pas et qu'il prendseul une dcision administrative. Comment la loi pourrait-elle tre viole dans ces conditions ?

    Un des problmes de fond : beaucoup d'hypo-crisie

    Ce n'est pas la rvocation du prfet pour faute quichangerait grand chose, car il applique une politique etc'est cette politique qu'il faut interroger. Pourquoi accepte-t-on d'investir autant dans une politique aussi inefficace ?Les frontires bloques empchent les gens de circuler etincitent les immigrs rester. Il faut promouvoir un dbatrel sur l'immigration au-del des prjugs et des discours

    inoprants long terme, paralyss par la peur de l'Autrealors que la fermeture des frontires est devenu aussi unesource norme de profits pour certains intrts (1) et unmalheur pour les peuples.

    Qui profite des normes budgets investis dansl'agence FRONTEX(Frontires extrieures de lEurope),cre en 2005 et dont le budget, pass de de 6 88 millions deuros pour un rsultat plus que contestable,a t cependant reconduit par l'Europe en septembre der-nier sans aucune difficult ? L on sait mettre de l'argentet beaucoup. Bien sr, quand les migrants meurent loin

    des murs ou en pleine mer, cest moins embarrassant.Cest lun des objectifs de lexternalisation du contrle auxfrontires qui sous-traite les contrles migratoires bienloin de chez nous pour que cela ne se voie pas. Quelle hy-pocrisie ! Or le drame de Lampedusa est quotidien depuisdes annes, mais maintenus distance, nous ne perce-vons rien de ce massacre, sauf l encore en cas de bavuretechnique.... soit par un bateau qui sombre par exempletrop prs des ctes. Alors seulement l'aspect humain noussaute au yeux brutalement..

    La mondialisation pour la finance, pas pour lespauvres...

    Pour Lonarda, c'est pareil : il aurait fallu que cet loignement soit clean et qu'il ne se voie pas, afinqu'on ne se pose pas la question du pourquoi de ces ex-pulsions prtendument inluctables qui se fond dansl'anonymat des statistiques. Alors bien sr, tout le mondea intgr au niveau mondial depuis 2001 qu'il fallait seprotger, tout scuriser, et l'immigration reste ainsi asso-cie l'inscurit, ce qui verrouille tout dbat . Au niveaulocal viennent de plus se greffer de vieux prjugs surcette peur comme celui selon lequel les immigrs seraientdes profiteurs , qui viennent bnficier de notre sys-tme social. Force est de constater que nos dirigeants nefont pas grand chose pour dconstruire ces propos mais,au contraire, qu'ils les instrumentalisent le cas chantpour des raisons lectorales.

    Pourtant en 2012 une tude du Ministre des af-

    faires sociales portant sur le cot de limmigration surlconomie nationale rvle que les immigrs, loin deplomber le budget des prestations sociales, rapportentchaque anne aux finances publiques la somme de12,4 milliards deuros. Ces donnes devraient tre

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    divulgues.

    Peut on croire par ailleurs que ces personnes se d-placeraient si elles pouvaient vivre chez elles sans pro-blmes? Problmes que nous entretenons bien volontierspour obtenir des matires premires bas cot. L c'estcurieux on oublie les mfaits de la mondialisation quandelle nous enrichit.

    Je pense que nos contemporains ne sont pas idiotset qu'ils pourraient suivre un dbat de fond sur ce sujet.Pourquoi ne le lance-t-on pas ? Merci Lonarda de venirleur rappeler que les expulsions servent avant tout expul-ser, et qu'on n'expulse pas des statistiques, mais bien destres humains. Ajoutons au passage que chaque expulsioncote environ 20 000 euros et que, comme la France setargue d'en effectuer 30 000 chaque anne, cela fait une jolie somme qu'on serait heureux de voir utilise autre-ment.

    Car non seulement il existe encore des droits hu-mains respecter, mais il nous faudrait aussi remettre encause de gros intrts financiers qui gravitent autour de lagestion des frontires par des agences qui finissent par dic-ter leur politique aux tats. Ces budgets sont normes encomparaison de ceux qu'on affecte d'autres problmessociaux pour lesquels on veut nous faire croire que l'argentmanque. Par ailleurs vous aurez remarqu que l'tanchitdes frontires ne touchent pas les flux financiers qui euxpeuvent circuler librement pour spculer sur les produitsalimentaires ou les terres de pays pauvres ou pour dtruiredes conomies et aggraver le chmage.

    tonnants propos d'un prsident normal

    Maintenant que dire depuis la prise de parole duprsident de la Rpublique sinon s'insurger contre une ins-trumentalisation politicienne aussi cynique du destin d'une jeune fille et de sa famille. Cela nous interroge sur le typede Rpublique dans laquelle nous vivons. Ne sommes nouspas en train d'entrer dans un populisme des plus inqui-tants ? Peut on se satisfaire d'un Prsident tout coup si attentif l'opinion ?

    1 - D'abord quand il est affirm que l'expulsion est"conforme la rglementation en vigueur" on oublie quele prfet pouvait galement faire usage de son pouvoirdiscrtionnaire en la matire car il avait tout pouvoirpour accepter cette famille titre humanitaire et lalaisser en France sans le pre rput violent qui avait texpuls deux jours avant depuis Mulhouse.

    Le cynisme apparat au grand jour puisque la pr-fecture insistait tout d'abord sur le fait que toute la fa-mille devait tre expulse ensemble pour des raisonshumanitaires car on ne devait pas sparer une famille. Etsoudain Lonarda pourrait revenir toujours titre hu-manitaire bien sr, mais seule, le soutien de sa famillen'tant soudain plus l'ordre du jour.

    En ralit au del de la loi il y a le fait du Prince ,celui du Prfet ou du Prsident, qui agit de faon oppor-tuniste selon ce qu'il imagine tre bon pour dfendreson camp et non pour rsoudre une situation humainedramatique.

    2 - Il faut prciser par ailleurs en ce qui concerne lascolarisation de Lonarda que d'autres enfants de lafamille sauf le dernier de 17 mois ( soit 4 enfants)taient dans la mme situation qu'elle, qu'ils allaient l'cole eux aussi et avaient le mme droit la poursuitede leur parcours scolaire. Mais n'ayant pas t mdiati-ss, personne ne les voque.

    3 - La politique migratoire fabrique sur des don-nes fausses, car toujours incompltes, est un enjeufacile manipuler pour des raisons lectorales courtterme. Les discours politiques actuels deviennent peulisibles tant ils sont gomtrie variable. Se prsentantcomme l'coute de l'opinion , ils semblent en cesens en train de renforcer des positions extrmes au lieude dconstruire quelques ides faciles et de nous fairecomprendre que l'immigration loin d'tre un flau pour-rait constituer une chance l'heure de la mondialisationet pour mieux saisir le sens des phnomnes migratoires

    depuis la nuit des temps. Il est urgent d'en parler (2).

    Roms, la plus grande minorit europenne

    Dans El Pais Miguel Mora (3) a su donner l'his-toire de cette famille un sens en considrant leur par-cours au plus prs. La saga de des Dibrani est caractris-tique, selon lui, des Roms, apatrides au sein de l'Europe,devenus nomades par ncessit et cessant de l'tre ds

    que leurs enfants obtiennent une possibilit de scolarisa-tion. En occurrence les Dibrani seraient volontiers restsen Italie si Berlusconi n'en avait pas dcid autrement en2008 lorsqu'il a mis en place des mesures muscles pourexpulser les Roms du pays. Les Dibrani ont ainsi quitt

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    l'Italie pour la France sous les conseils de leur avocatdeux jours avant une expulsion programme.

    Difficile de penser une conclusion car cetteaffaire n'est pas close puisque tous les recours n'ontpas t puiss contrairement ce qui a t affirmet qu'un avocat bisontin a dpos un recours aprsl'expulsion. Par ailleurs un avocat au barreau de Pa-

    ris, crivant sous le pseudonyme de matre Eolas,prcise dans son blog (4) : En ce qui concerneLonarda, il est faux de dire que la loi a t respectepuisque son sort na jamais t examin dans cetteaffaire. Elle est une victime collatrale de lexpulsionde son pre, mais ntait pas en situation irrgulireen France et navait viol aucune loi. , un enfantmineur n'tant pas juridiquement en situation irrgu-lire en France.

    Cette triste affaire permettra peut tre qu'on r-examine le cas des enfants scolariss d'une part et d'autrepart qu'on examine plus fond notre politique de l'immi-gration ainsi que notre regard sur les migrations en gn-ral.

    De toutes faons il est indcent que le destin d'une jeune fille se joue en direct la tl dans une sorte deshow de tl-ralit entre elle et un Prsident qui l'inter-pelle pour lui faire une proposition alors que la loi fran-aise dit que seuls ses parents peuvent faire un tel choix ,proposition dont il ne peut pas avoir dout d'une rponsengative. Maitre Eolas conclut ainsi : Avons-nous perdutoute dcence pour faire ainsi de la maltraitance sur mi-neur en direct ?

    Thierry Lebeaupin

    (1) Lire : Claire Rodier, Xnophobie Business : quoi servent les contrles migratoires ? - La Dcouverte,coll. Cahiers libres , 2012.

    (2) Lire les livres de Catherine Wihtol de Wenden ou

    couter ses interventions sur Internet(3) Miguel Mora : Les Dibrani, apatrides d'Europe,

    El Pas 13 octobre 2013(4) http://www.maitre-eolas.frDessin publi avec laimable autorisation

    de Charlie Hebdo

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    Le numro doctobre dAlterna-

    tives Economiques titre : impts, pro-tection sociale, dpenses publiquesQUI VA PAYER ?.La rponse trs argu-mente fait sept pages : les mnages,et pas seulement les plus aiss. Alterna-tives Economiques ajoute que la baissedes dpenses publiques va peser sur lesplus modestes tout en bridant lactivit.Voyons dun peu plus prs les princi-paux lments danalyse du mensuel

    conomique auxquels jai ajoutquelques autres remarques.

    Priorit la baisse des d-penses

    La baisse des dficits publics pour le budget 2014est de 18 milliards deuros. Le gouvernement Ayrault adcid que sur ces 18 milliards supplmentaires trouverpour le budget 2014, 20 % prendra la forme de hausses

    dimpts. (3 milliards). Le reste, soit 15 milliards, serait desconomies, cest --dire des coupes sombres dans les d-penses de lEtat.

    Pourtant si on revient lorigine des dficits, cenest pas la hausse des dpenses qui en est responsable,mais la baisse des recettes, par les nombreux cadeaux faitsdepuis bientt trente ans, aux contribuables les plus fortu-ns : suppression des tranches leves de limpt sur lerevenu, bouclier fiscal, niches fiscales diverses etc. Il y aun consensus des conomistes pour estimer que cette

    somme qui manque au budget atteignait environ 100 mil-liards deuros par an en 2011. Avec la crise, la correction,par le gouvernement Fillon, a t brutale comme le rap-pelle Thierry Pech : Ainsi, entre aot 2011 et mai 2012, lamajorit prcdente avait assen plus de 31 milliards dim- pts supplmentaires, dont la moiti sur les entreprises etlautre sur les mnages. (1) mais la correction nest en-core que partielle.

    En fait il y a dautres solutions que celles qui consis-tent tailler dans les dpenses publiques. On pourrait, parexemple, sattaquer davantage lvasion fiscale qui estestime, en France, entre 60 80 milliards par an. Et cesont principalement les grandes entreprises qui la prati-quent. Un rapport parlementaire rcent a montr, par

    exemple, que 5 entreprises de lcono-

    mie numrique (Google, Apple,Facebook, Amazon, Microsoft) qui ontun chiffre daffaire total en France de8,13 milliards deuros par an, ne paientque 37,5 millions dimpts. Les rappor-teurs estiment quelles devraient verser828,7 millions deuros, mais elles enpaient 20 fois moins, grce au systmecomplexe de loptimisation fiscale ,en jouant, de manire opaque, sur les

    relations entre les filiales. (2)

    La baisse des dpenses a un effetrcessif

    Laction du gouvernement pour faire baisser lesdficits a aussi pour effet de restreindre lactivit. Moinsde dpenses publiques, cest moins de commandes pu-bliques donc demplois, moins de prestations sociales etde subventions pour faire tourner la machine cono-mique. Plus de prlvements cest moins de revenus pour

    celles et ceux qui doivent les payer. Guillaume Duvalajoute : si lactivit ralentit au final le gouvernementnatteint pas son objectif parce que les dpenses socialesaugmentent avec la hausse du chmage et de la pauvrettandis que les recettes diminuent parce que les revenus etla consommation ne sont pas au rendez-vous (1) Quelest lampleur de leffet rcessif ? Lexemple pour 2012 estsignificatif : la rduction budgtaire devait permettre deramener le dficit 3 %. Le dficit prvu a dabord trvis 3,7 % mais au final, il sera de 4,1 %.

    Guillaume Duval analyse aussi les consquences surlemploi : Dans ces conditions, le risque est non ngli-geable que le coup de frein voulu par le gouvernementcasse la reprise peine engage. Celui-ci ladmet dailleursimplicitement puisquil ne prvoit plus quune croissancede 0,9 % en 2014, un niveau trs insuffisant pour crerdes emplois . (1)

    Les entreprises labri de leffort national

    Thierry Pech rappelle que Lan dernier, le gouver-nement stait engag ce que, sur lensemble du quin-quennat, la rduction des dficits repose pour un tiers surles mnages, pour un tiers sur les entreprises et pour le

    Budget 2014

    DES CHOIX FISCAUX DESASTREUX

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    dernier tiers sur la rduction des dpenses publiques .(1) Ce nest plus le cas aujourdhui, ce qui nempche pasles pleureuses du Medf de continuer de crier au ras-le-bol fiscal

    Certes, lan dernier, dans le prolongement de Fil-lon, le gouvernement avait continu daugmenter lesprlvements sur les entreprises, mais il leur a ensuite,dune autre main, beaucoup rendu, et mme plus encoreque ce quil leur a pris. En particulier avec le cr-dit dimpt comptitivit emploi (Cice). (1) Et pourThierry Pech, en 2014, avec les 10 milliards de Cise, labalance fiscale entre les plus et les moins devrait treproche de zro pour les entreprises. Et partir de 2015,celles-ci devraient en tirer profit, dautant plus que legouvernement a pris soin de ne pas revenir sur la sup-pression de la Taxe professionnelle que la gauche avaitpourtant combattue et sur lextension du Crdit dImpt

    Recherche (CIR), une niche fiscale conteste de5,8 milliards d'euros (3).

    Pire, le gouvernement sest engag compenserla part patronale de laugmentation de cotisation retraitepar une baisse des cotisations famille. Et cerise sur legteau, il sest engag empcher que les contrles fis-caux puissent tre dclenchs sur la base de lusage queles entreprises pourraient faire du Cise ou du CIR. (1)

    Or dans son intervention au Bureau Politique duPS du 15 ctobre, Grard Filoche explique que le patronatne joue pas le jeu : il nous savonne la planche quoi quenous fassions pour lui. Mme si on lui donne le Cise,lANI, le travail le dimanche, la casse de linspection dutravail, le refus damnistie des syndicalistes, le Medef nenous renvoie pas lascenseur. On lui donne le doigt, il prend la main, on lui donne la main, il prend le bras. Onlui donne le bras, il veut nous avaler tout cru

    Il ny a donc aucune garantie que les entreprises

    utiliseront les avantages fiscaux pour investir et crerdes emplois. On peut mme parier quelles les utiliserontplutt pour augmenter leurs profits et distribuer davan-tage de dividendes leurs actionnaires

    Ce sont les mnages qui vont payer

    Les mnages vont non seulement supporter leshausses dimpts supplmentaires, mais aussi financerles cadeaux consentis aux entreprises. Certaines mesuresfiscales touchent les mnages les plus riches comme lim-position 75 % des revenus suprieurs un million deu-ros - via une taxation la source au niveau des entre-

    prises - (1) ou le coup de rabot sur le plafond du quotientfamilial. Mais dautres touchent tout le monde commeles hausses de la TVA, de 19,6 20 % pour le taux normalet de 7 10 % pour le taux intermdiaire. De mme larforme des retraites va se traduire par une augmenta-tion sensible des cotisations (+ 0,3 %) et donc des prl-vements sur lensemble des mnages.

    Mais lautre volet de la politique budgtaire, labaisse des dpenses publiques, va peser aussi sur les plusmodestes : a priori, ce sont eux et non pas les plus

    riches qui ont le plus besoin des services publics et des prestations sociales . (1)

    Ce budget va donc avoir des consquences dsas-treuses pour les milieux populaires. On est toujours dansla logique de la politique de loffre , dans la suite deThatcher et Reagan, qui a conduit laggravation desingalits, au chmage et la crise. Et qui na pas entra-n la croissance annonce, celle-ci tant en baisse cons-tante depuis 30 ans. Ces choix vont continuer de dses-prer les plus modestes et les pousser se rfugier en-core plus massivement dans labstention. Ils vont aussifaire le jeu du Front National, qui jubile. Pour la gauche,quel est lintrt dune telle politique ? O est donc pas-se la grande rforme fiscale annonce et promise parFranois Hollande pendant sa campagne lectorale ? Elleprvoyait une plus grande progressivit de limpt sur lerevenu et la fusion de ce dernier avec la CSG, pour queles revenus du capital soient autant taxs que ceux dutravail. Petite devinette pour finir : qui a dit un jour decampagne lectorale : Mon adversaire cest la fi-

    nance ?

    Grard Mamet

    (1) Citations extraites de la revue AlternativesEconomiques n 328, Octobre 2013.

    (2) Rapport parlementaire tlchargeable sur :http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/ i1243.asp

    (3) Sur le CIR, voir la rubrique Science et Ecolo-gie de ce mois-ci.

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    Plusieurs articles sont parus dbut septembre dans

    un quotidien de la rgion qui fait ses choux gras dat-taques de loups dans les Vosges et en Lorraine. Oui, leloup est revenu dans nos rgions et cest une bonnechose quun certain rquilibrage se fasse dans la nature.Mais pour les leveurs, il en va tout autrement car il sagitdune nouvelle donne qui leur cause bien des problmes.En effet, mme sils sont en partie ddommags lors dela perte dune bte, rien ne vient compenser le stressvcu par le troupeau, les avortements et labsencedagnelage. Les loups ont galement appris djouer lesprotections mises en place par lhomme, comme llectri-fication des cltures des parcs et la prsence dun chienPatou. Les pro-loups et les anti-loups se retrouvent dos dos. Il va falloir faire vite pour trouver une voie de dia-logue et des solutions adaptes : la premire serait djune bonne connaissance de cet animal. Tel est le mo-deste propos de cet article, dont une grande partie deslments a t extraite du livre rdig par Shaun Ellis, Un homme parmi les loups (voir encadr).

    Une hirarchie bien tablie

    La meute se caractrise par un ordre hirarchiqueprcis, o lon distingue un chef, des lments interm-diaires et des infrieurs. Chez les loups, la meute est tou- jours dirige par un mle, appel mle alpha, et une fe-melle de rang suprieur, la femelle alpha. Les deux sujetsde rang suprieur et de sexe oppos sont les seuls sac-coupler une fois par an.

    Les alphas sont les membres les plus importants dugroupe, car ce sont eux qui prennent les dcisions et,

    sans eux, la meute na pas de chef. Leur survie est primor-diale (d'o la prudence dont devraient faire preuve leslouvetiers quand ils prlvent un loup : tuer unmembre alpha, c'est faire clater la meute, disperser les

    loups, et donc multiplier les risques d'attaque). Quand la

    nourriture se fait rare, ce sont les chefs qui mangent lespremiers et il arrive mme quils soient les seuls. Un ani-mal alpha ne peut avoir un rle dattaque : cest le travaildu bta. Son instinct lui crie de rester hors de danger etde laisser un autre rgler la situation. Il revient la fe-melle alpha dassurer la descendance. Si elle estimequelle a pass lge, elle transmet le flambeau uneautre, plus apte la tche. Quand la meute part enchasse, cest lalpha qui choisit lanimal et les autres atta-quent.

    Le loup bta est lanimal de lattaque par excel-lence. Cest celui qui est envoy pour tudier un nouveauqui voudrait sintgrer dans la meute. Il entoure de samarque odorifrante la part de nourriture rserve lal-pha : gare celui qui se servira ! Cest lui qui fait rgner ladiscipline, qui assure la scurit et joue les gardes ducorps. Son rle est de protger la meute. Viennent en-suite les loups gamma : leur rle au sein de la meute estde guetter tout danger ; ils montent la garde, font laronde autour du terrier et prviennent le couple alpha detout lment nouveau. Enfin, un loup omga a pour rlede briser les conflits et de faire baisser la tension au seinde la meute. Lors dune bagarre entre loups, lomga se jette au milieu de la mle et absorbe tout le poids de laviolence, sans jamais faire preuve dagressivit, et il finitpar calmer le jeu.

    Un apprentissage ds la naissance

    Le systme hirarchique se met en place trs tt,dans les semaines qui suivent la naissance. Cest certaine-

    ment lendroit o les petits ttent leur mre qui va dter-miner la suite. Ceux qui se mettent ou quon autorise tter le plus prs du milieu sen sortent mieux que ceuxqui ttent vers lextrieur. Le lait au milieu est de meil-leure qualit et ces petits sont maintenus au chaud parleurs frres et surs, sur les cts. Ces animaux occupe-ront des rangs plus levs que ceux repousss sur le bordet par consquent, leur odeur sera plus puissante. Et celase poursuit jusqu lge adulte. Les animaux de rang su-prieur mangent la nourriture la plus riche, ont une odeurplus forte et imposent le plus grand respect (1). La mrevient se frotter contre les autres membres de la meutepour rapporter leur odeur dans la lovire (la tanire oelle met bas) afin que les petits sy habituent. Si le loupcontre lequel elle sest frotte est de haut rang, la mre

    Loup, y es-tu ?

    CANIS LUPUS EST REVENU

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    prendra la tte (ou le cou) du petit entre ses dents et laretournera trs doucement pour exposer la gorge du lou-veteau, quelle lchera consciencieusement, lui enseignantainsi que le jour o il rencontrera cet animal de rang lev,il devra rouler sur le dos, exposant son ventre et sa gorgepour signifier sa soumission. Lorsque les petits sortent entitubant de leur trou, vers lge de cinq semaines, ils con-

    naissent le caractre et la position sociale de chaquemembre de la meute et savent comment se comporter.Lducation de la nouvelle gnration est une tche collec-tive. La mre laisse les petits une nourrice, une louve ouun loup choisi par elle (2), afin de pouvoir reprendre sonrle de femelle alpha et de chef de meute.

    La domination, la soumission et linhibition

    Il arrive que deux loups se disputent le rang de lal-pha. Mais attention, ils ne se livreront pas un duel mort !Pour que lespce survive, il faut absolument que le chefde meute soit le sujet le plus fort, le plus intelligent et leplus expriment : soit parce que, dans le cas contraire, ilrisquerait de mener tout le groupe la ruine, soit parcequil est le seul pouvoir saccoupler et que son patri-moine gntique est celui qui garantira la continuit delespce. Plus il sera de haute qualit, plus lespce se forti-fiera et aura de chances de survivre. Le problme est doncle suivant : seul un combat permettra didentifier le meil-leur des deux candidats au poste de sujet alpha.

    Cela dbute par un rituel. Avant darriver vritable-ment se mordre, les deux adversaires suivent un schmadattitudes et de mimiques corporelles et faciales qui suffittrs souvent distribuer les rles ; lanimal se grossit ou se rapetisse , le corps constituant une marque soitde domination, soit de soumission. Une queue haute, unette bien droite avec des oreilles pointes en avant, etc.,reprsentent par consquent des signaux de force, et leurscontraires (tte basse, oreilles rabattues en arrire, queueentre les pattes, etc.), des signaux de faiblesse. Le regardrevt une importance spcifique : un regard fixe et attentiftraduit la domination, et un regard bas et/ou fuyant la sou-mission. En cas de conflit, par consquent, le loup qui ses-time dominant adoptera les postures classiques du chef, en

    menaant ladversaire par des mimiques corporelles etfaciales ; lautre ragira soit par la mme attitude domi-nante, soit par un comportement mal assur qui setransformera peu de temps aprs en marques de sou-mission.

    Il arrive toujours le moment o lun des loupsralise quil est inutile dinsister, car lautre est le plusfort. Celui qui dcide de se soumettre enverra des si-gnaux de reddition parfaitement clairs, le plus courantdentre eux consistant se coucher sur le dos, le ventreen lair, et offrir sa gorge sans dfense ladversaire. ce moment, lautre loup pourrait infliger une profondemorsure juste cet endroit et rgler dfinitivement leproblme, mais il ne le fait pas ! En tant clair, cepen-dant : il nagit pas ainsi par respect dun quelconque code de chevalerie , mais simplement... parce quil nele peut pas ! Face un geste de soumission, en effet, le

    fameux mcanisme dinhibition senclenche chez le do-minant, un mcanisme inn chez les animaux sociaux etqui ne rpond aucune sorte de raisonnement thique (3).

    La communication

    Le hurlement est sans doute le moyen de com-munication le plus populaire du loup. Le loup hurle,entre autres, quand il se rassemble avec les autres

    membres de la meute, ce qui maintient la cohsionentre eux. Ces chants avertissent galement les loupsaux alentours de la prsence de la meute, afin de prve-nir contre les intrusions. Tout comme les gmissements,les hurlements sont composs de plusieurs harmo-niques, ce qui donne l'impression que la meute qui hurleest beaucoup plus grande qu'elle ne l'est en ralit. Ilarrive parfois qu'un loup solitaire hurle pour se signaler un conjoint potentiel. Chaque loup a un hurlementspcifique qui le distingue de ses semblables

    Une des solutions pour protger les troupeaux est deconvaincre les loups quune meute rivale occupe dj leterritoire. Il conviendrait donc de passer une bande son

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    comportant lenregistrement de hurlements dfensifsdune meute au moment o les loups mettent leurs crisdappel. Un loup entend 15 km la ronde et il nest pasncessaire dinstaller des haut -parleurs partout !

    Un autre sens utilis pour la communication chezle loup est l'odorat. Son nez, dont les facults sont trsdveloppes, lui permet de distinguer l'odeur de ses con-gnres. Il utilise ainsi des marquages au sol, tels quel'urine ou les excrments. Ces marquages servent dli-miter son territoire, mais galement donner des rensei-gnements sur lui-mme - par exemple son tat hormonal(pour les femelles) pendant la priode de reproduction.Cela pourrait aussi tre une piste que de baliser un parc moutons avec des odeurs prouvant que ce territoire ap-partient dj une meute.

    Les attaques sur le btailLes attaques sur le btail qui surviennent alors

    que la fort regorge de proies naturelles sont-elles duesau fait que les animaux de la ferme sont des proies fa-ciles ? Il semble que non. En effet, chacune des actionsdes loups a un sens. Ils sont experts pour rguler leurpropre corps. Ce quils prlvent dpend dune srie devariables comme la saison, les conditions climatiques, ladate prvue de la naissance dune porte, leur sant, etc.Ils savent dinstinct ce que leur corps demande. Il estdonc fort probable que les loups trouvent une rponse enmatire dimmunologie, de dfense contre certaines ma-ladies ou parasites, ou de recherche de graisse pour seprotger du froid en sattaquant aux troupeaux. La solu-tion consisterait donc identifier les besoins du loup et lui apporter les nutriments manquants sous dautresformes que des carcasses de btail.

    Et le loup mangeur dhommes ?

    Il faut tordre le cou ce mythe : non, le loup n'estpas un mangeur d'hommes ! Il serait certes stupide denier qu'au cours des sicles, il y a eu des attaques deloups sur des humains, et mme (nettement moins nom-breuses) des dvorations (4). Mais les donnes scienti-fiques permettent d'affirmer que ces attaques ont ttrs rares et ont toujours eu lieu dans des circonstancesparticulires : loups enrags (c'est de loin le cas le plusfrquent), loups acculs ou provoqus et contraints sedfendre, prdations dfaut de mieux , en quelque

    sorte, en priode de manque dramatique de proies normales . Il faut le dire et le rpter : d'une faongnrale, le loup ne considre pas l'homme comme uneproie. Le site internet de l'tat consacr au loup (5) peut

    affirmer sans risque d'tre dmenti : La crainte du loupenvers l'homme acquise au cours de dcennies de perscu-tions ainsi que la disparition quasi complte de la rage fontque les attaques de loups sur l'homme ne sont plus une ra-lit en Europe. Et un spcialiste amricain du loup crit(6) : Vu le nombre d'attaques de loups sur l'homme parrapport celles d'autres espces, il est clair que les loups,

    avec leur taille et leur potentiel de tuer, sont un des ani-maux sauvages les moins dangereux.

    Il est ncessaire de trouver un point de rencontreentre le monde des humains et celui des loups. Nous quisommes actuellement lespce dominante sur Terre avonspour tche de devenir les gardiens des autres espces. Maisavons-nous seulement la volont dentendre et de com-prendre les leons donnes par le monde animal ?

    Suzy Antoine

    (1) Cest l quil faut se garder de leur attribuer des

    valeurs et des motions humaines, qui nont pas lieu dtredans leur monde. Il faut faire taire les ntres pour tudier

    les leurs. L'volution a pour principal objectif dassurer lasurvie de lespce, et les animaux sauvages sont enclins considrer la vie comme un bien prcieux. Ce sont ceux quiont le meilleur capital gntique, qui sont en bonne sant,qui rcuprent les meilleures places. Mais les autres nese sentent pas malheureux pour autant.

    (2) Eh ! oui, la nourrice peut tre un loup ouune louve.

    (3) Le mcanisme dinhibition est partiellement

    acquis (mieux vaudrait dire consolid), car il se transmeten ralit gntiquement par les loups et les chiens durantla premire phase de leur existence, quand les petits se jet-tent sur le dos, les pattes en lair, et dcouvrent quil sagitdu meilleur moyen pour apaiser un pre agressif ou calmerune maman fche.

    (4) Les dvorations humaines qui ont existconcernaient le plus souvent des vagabonds , les SDFd'autrefois, qui mouraient de froid en hiver et dont les ca-davres taient dvors par les loups (mais pas tus par eux).

    (5) www.loup.developpement-durable.gouv.fr

    (6) www.wolf-center.eu/fr

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    Si vous voulez en savoir plus sur les loups, je vousconseille un excellent ouvrage : Un homme parmi lesloups, de Shaun Ellis, crit avec laide de Penny Junor(d. JC Latts, 2011, 20,50 ). Trois thmatiques sendgagent.

    Un rcit de vie

    N en 1966, Shaun Ellis a grandi avec les animauxsauvages, dans une ferme de Norfolk, en Angleterre. Il atoujours appris respecter lhabitat naturel de la faunesauvage. lge de 16 ans, il quitte le systme scolairepour gagner sa vie. Puis il devient garde-chasse etmembre d'un commando d'lite de l'US Marine Corps. Ilrencontre alors un biologiste amrindien qui le dcide sorienter vers ltude des loups.

    Il voyage entre le continent nord-amricain et laGrande Bretagne et vit chichement en faisant de petitsboulots pour gagner juste de quoi se nourrir afin depouvoir se consacrer son tude sur les loups. Maisgrce ses expriences au milieu de ces animaux, il estreconnu lheure actuelle comme lexpert mondial desloups, alors quil na suivi aucune formation scientifique.

    Ltude des loups

    Pendant deux ans, Shaun va vivre dans les

    Rocheuses, en suivant une meute nuit et jour ! Il ob-serve les loups, apprend dcoder leur langage et leursrgles sociales. Mais il ne semble pas vouloir en resterl. Son rve absolu ? Vivre avec les loups.

    Son souhait va tre exauc en 2008, lorsquunelouve sauvage abandonne ses trois petits. Shaun Ellis lesrecueille et les nourrit. Il devient alors le pre de ceslouveteaux. Lorsque ces derniers atteignent lge detrois mois, il les installe dans une rserve au sud-ouestde la Grande-Bretagne et sinstalle avec eux. Il sacrifie

    alors sa vie prive et abandonne tout le confort utilita-riste pour vivre exactement comme les loups. Il va jus-qu simuler la rgurgitation de la mre pour nourrir lespetits. Shaun dcide de prendre la place du mle domi-

    nant dans la meute pour se protger dventuelles at-taques Une place quil doit dfendre chaque jour. Entant que chef de meute, il est charg de ramener lesproies et de manger les abats, morceaux de choix pourles loups.

    Son but ultime ? Aprs leur avoir appris chas-ser, sorganiser et se dfendre, remettre les louve-teaux en libert dans leur milieu naturel.

    Un parcours initiatique

    Solitaire, Shaun Ellis se sent bien au milieu desanimaux et surtout des loups. Il ne parvient pas con-server des relations durables avec ses semblables. lafin de son exprience de 2008, il entreprend une thra-pie pour rapprendre se comporter comme un humain

    et rgler ses problmes avec ses semblables.En bref, une belle histoire pour mieux connatre

    le loup, ce prdateur qui a hant nos rves denfants

    Suzy Antoine

    Dernire minute :

    Depuis le vendredi 4 octobre, on n'a plus le droit de tirer sur le loup. Le tribunal administratif de Nice, statuant en rfr, aen effet suspendu l'arrt prfectoral qui autorisait cette anne jusqu' quatre tirs de prlvement pour limiter la prsencedu prdateur, dont la population est estime une trentaine d'individus dans le haut pays.

    En attendant dans les prochains mois un jugement sur le fond, la juridiction nioise a notifi cette dcision applicable im-mdiatement l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), aux lieutenants de louveterie et aux socits

    de chasse de trente communes du dpartement.

    Un homme parmi les loups

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    Science et cologie

    NOUVELLES PEINTURES, IMPT-RECHERCHE,BIODIVERSIT ET ADDICTION AU SUCRE

    1. Des peintures sans ptrole

    On produit chaque anne deux millions de tonnesde peintures dans le monde, essentiellement partir deproduits ptroliers. Dans une peinture, il y a quatre typesde composants : les pigments , souvent d'origine minrale,un liant , un solvant et des additifs (par exemple pour

    viter les moisissures). Le liant et le solvant reprsententenviron les trois quarts du poids des peintures. Dans lespeintures glycrophtaliques , le liant est de type alkydeet le solvant du white-spirit, tous deux issus du ptrole. Lamise au point de liants acryliques a permis de se passer duwhite-spirit en le remplaant par de l'eau. Mais les pein-tures acryliques rsistent assez mal l'abrasion. Les re-cherches se sont poursuivies pour mettre au point de nou-velles peintures alkydes l'eau. De plus, les liants alkydessont plus faciles produire partir de la biomasse. On ar-rive ainsi produire des liants alkydes issus 99 % de labiomasse et pour un surcot de seulement 0,2 1 % duprix. (La Recherchen 480, octobre 2013, pp. 58 61)

    Commentaire : On oublietrop souvent que le ptrolen'est pas seulement unesource d'nergie, c'est aussiune matire premire pourl'industrie chimique. Avecla rarfaction du ptrole, il

    faudra trouver d'autressolutions. La biomasse peutfournir des molcules de base pour cette industrie, condition que celle-ci ne soit pas en concurrence avec lafilire alimentaire, qui doit rester prioritaire. La valorisa-tion des dchets est donc une bonne solution. Parexemple, les rsidus des industries du papier ou des tex-tiles contiennent des molcules intressantes qui, pourl'instant, ne sont gure valorises, les filires de rcup-ration tant trs peu dveloppes.

    2. Le Crdit d'Impt Recherche favorise -t-ill'innovation ?

    Le Crdit d'Impt Recherche (CIR) a t cr en1983 pour soutenir l'effort de recherche et dveloppe-

    ment (R&D) des entreprises franaises industrielles .De-puis, cette aide fiscale a connu d'importantes volutions,notamment en 2008, quand le gouvernement Fillon a pas-s son taux 30 % des dpenses de R&D et supprim sonplafond, initialement fix 16 millions d'euros par entre-prise. Le CIR atteint 5,8 milliards d'euros en 2012 et, selonplusieurs rapports parlementaires, bnficierait massive-

    ment aux grandes entreprises pour une efficacit discu-table. (La Recherchen 480, octobre 2013, pp. 79 81)

    Commentaire : Les partisans du CIR justifient

    cette mesure fiscale par la rentabilit alatoire de la R&Det par le fait que les connaissances ainsi engendres bn-ficient aux autres entreprises selon le principe de non-rivalit dans l'usage . Les dtracteurs du CIR trouvent quec'est une norme niche fiscale en faveur des entreprisesprives, qui s'est faite au dtriment de la recherche pu-blique. En outre, son efficacit n'est pas dmontre : sou-vent les entreprises franaises se sont contentes d'en-caisser les aides. La solution pourrait venir de pro-grammes de recherche nationaux et europens, crant

    des milliers d'emplois et financs en utilisant une partiedu CIR et une partie du grand emprunt destin l'ensei-gnement suprieur.

    3. La biodiversit n'est pas seulement une

    affaire de points chauds !

    On estime que plus de 20 % des espces de mam-mifres et de plantes sont menaces d'extinction. Actuel-lement, la politique de protection porte surtout sur lescosystmes primaires tels que les forts tropicales ou, enEurope et en Amrique du Nord, sur des aires prservescomme les parcs nationaux. C'est ce que l'on appelle les points chauds de biodiversit. Et on a tendance ngligerles zones humanises et les paysages ruraux, qui peuventcontribuer aussi la biodiversit. Or, dans de nombreux

    La science pour clairer les choix de l'cologie politique.La rflexion politique pour dvelopper la critique de la science.

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    pays, les zones cultives sont parsemes d'cosystmesprimaires fragments, par exemple des parcelles de fort.Les zones cultives permettent les flux d'animaux et deplantes d'un fragment de fort l'autre, condition qu'ellessoient htrognes, en incluant des arbres isols, des bos-quets, des haies, des jachres... ( Pour la Science n 432,octobre 2013, pp. 17-18)

    Commentaire : Aprs 50 ans d'une politique deremembrement dvastatrice, liminant les haies, les talus etles mares, il est temps de mettre fin aux grandes tenduesde monoculture homognes et de recrer de la diversitdans les paysages. En Franche-Comt, nous avons la chanced'avoir encore des surfaces importantes de prairies natu-relles, riches en flore et en faune, surtout au dessus de 1000 m d'altitude : il faut absolument les prserver. EnFrance, pour bnficier de la Prime herbagre agro-

    environnementale, les agriculteurs doivent installer des lments de biodiversit sur au moins 20 % de la surfaceengage (alignements d'arbres, mares, haies...)

    4. Tous dpendants au sucre

    Le got sucr active chez le rat les mmes circuitscrbraux de la rcompense que les drogues dures. Chez lenourrisson, le got sucr engendre du plaisir ds la nais-sance et ce plaisir est mme associ un tat analgsique

    puissant, utilis en mdecine nonatale. Les expriencesmenes aux tats-Unis montrent que des rats sevrs aprsune exposition pendant plusieurs semaines un rgimeriche en sucre prsentent un syndrome de manque carac-tristique : anxit, chute de la dopamine (1). Des tudescomparatives plus pousses ont montr que les rats prf-raient le sucre la cocane et mme l'hrone. ( Les Dos-

    siers de la Recherche n6, octobre-novembre 2013,pp. 34-37)

    Commentaire : La consommation mondiale desucre progresse depuis les annes 50. partir du milieu

    des annes 70, ce sont les pays en dveloppement quisont devenus les principaux consommateurs alors que lespays dvelopps ont stabilis leur consommation par l'uti-lisation des dulcorants (qui posent d'autres problmes).L'pidmie d'obsit travers le monde pourrait venir del'addiction au sucre, mais pas seulement. Des chercheursamricains ont tudi aussi le comportement des rats parrapport de la nourriture grasse, type fast-food : les ani-maux soumis un tel rgime sont devenus comme desdrogus, insensibles aux consquences nfastes de leurcompulsion. L'excs de sucre dans la nourriture et lesboissons devrait intresser davantage les pouvoirs publicspour ses consquences en matire de sant publique. Eton a bien raison de s'opposer la malbouffe des fast-foods...

    Grard Mamet

    (1) La dopamine est un neurotransmetteur, subs-tance produite naturellement par le cerveau. Un dsqui-libre en dopamine pourrait tre une cause de la dpres-sion.

    Encore un peu de Charlie Hebdo?

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    Lors dun petit sjour dans le Haut-Doubs, jai euloccasion de dcouvrir un recueil de posies intitulPomes rsurgents et pomes du temps retrouv, deSuzanne Peuteuil. Une fois nest pas coutume, je mesuis plonge dans la lecture de cet ouvrage et jy ai dcou-vert un pome qui ma fait penser la premire marenoire, provoque par le naufrage du Torrey Canyon (1), enBretagne. Cest la raison pour laquelle je le glisse dans cemensuel, avec lautorisation du neveu de la potesse,Pierre Peuteuil, qui ma galement communiqu des l-ments sur la biographie de sa tante.

    StancesLes ocans vivaient. Les mers impollues

    Palpitaient comme au jour o lhomme sveillait.

    On entendait chanter le chur des Nrides.

    Vous pleurez aujourdhui, filles de Nre,

    Et vos larmes de sel, de stupeurs et dappels,

    Cette mer de regrets dans les flots pervertis

    Ne nous rendra jamais la puret marine,

    La vague dont lcume a la blancheur du lait

    Et les immensits sans tache de la mer.

    Homme profanateur, imbcile et vorace,

    Il retourne la terre ou vers son Dieu navr,

    Vil et chass dun flanc doutre-mer tress dalgues,

    Bourreau de son berceau, orphelin-matricide.

    Car les coraux pourris et les baleines mortes,

    Les sables endeuills dinfertiles limons

    Et les grands fonds salis par ta poubelle ignoble

    Dun gnocide obscur vomissent jusqu lombre. (22 septembre 1970)

    Suzy Antoine

    (1) Dans la matine du 18 mars 1967, le Torrey Canyonschouait sur Pollards Rock, entre lextrme pointe sud -ouest des Cornouailles britanniques et les les Scilly. Aucours des jours suivants, les 119 328 tonnes de brut quetransportait ce supertanker de 300 mtres de long se sontrpandues jusqu la dernire goutte dans lAtlantique.

    Des milliers de tonnes de ptrole ont souill les ctes desCornouailles, et des milliers dautres, pousses par lesvents et les courants, ont travers la Manche avant de serpandre sur les plages franaises (seuls 15 % du ptrole

    chapp des soutes du Torrey Canyon se sont choussur le littoral britannique : les vents et courants ontdpos le reste sur les ctes bretonnes). Cet accident fut la base dune prise de conscience, par les popula-tions europennes, du fait quune telle catastrophe pouvait toucher leurs ctes.

    Petits lments de biographie

    Si lauteur (elle aimerait certainement que jcrive lauteure) de ces lignes est relativement bienconnue sur le plateau du Haut-Doubs, dans le secteur

    de Bretonvillers, elle lest moins sur le plan rgional.Cependant, selon Lyonel Estavoye, membre du Jury duPrix du Livre comtois, cest un de nos meilleurs potesfranc-comtois. Suzanne Peuteuil, ne Besanon en1903 et dcde en 1993, est entre en littrature avec enthousiasme et sens de la perfection. Dans unmonde o les femmes peinent se faire une petiteplace au soleil, elle dbute lge de 20 ans dans le journalisme. Elle collabore La Revue Alsacienne, auPetit Comtois, Lclair Comtois.Elle devient gale-ment journaliste lAgence France Presse et est ac-cueillie la revue Franche-Comt et Monts Jura, dontelle deviendra la directrice.

    Cependant, ses yeux, luvre potique passeavant luvre de presse. Elle publie en 1925 un critsur le garde-fou des clochers de mon pays, ponctu derflexions malicieuses et de descriptions lyriques duhaut des clochers de notre rgion. Suivent les Sentiersvers les lacs.

    Femme trs libre (elle ne sest jamais marie),elle frquente Colette, Marcel Aym, Tristan Bernard,Paul-mile Victor, les frres Lumire.

    Elle impose sa silhouette combative et sa fineintelligence pour lembellissement ou la conservationdu patrimoine bisontin. On lui doit le sauvetage desremparts ct Glacis - que le maire de lpoque, M.Siffert, veut faire araser -, grce une campagne designatures quelle mne tambour battant et laide de lapresse parisienne.

    Stances l'ocan

    UN PEU DE POSIE ?

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    Le saviez-vous ? Le calendrier vaccinal franais asubi des changements (en avril dernier) et bien peu de

    monde (y compris parmi les mdecins) semble en treinform.

    la lecture, on peut constater plusieurschoses :

    - Les mots sont habilement choisis pour entre-tenir le flou ; le mot obligation n'est jamais utilis

    mme dans le cas du BCG (antituberculeux),o une bonne lecture permet de comprendre que cevaccin n'est non seulement plus obligatoire, mais uni-quement recommand de la naissance l'ge de15 ans chez certains enfants exposs un risque lev

    de tuberculose ; encore faudrait- il que ce soit crit surle carnet de vaccination ! Et expliqu par les mde-cins

    - Pour le DTP (diphtrie-ttanos-polio), il estprcis sur la grille, mais pas dans le texte d'accompa-gnement, qu'aprs les injections infantiles, les priodesde rappel sont passes d'un rappel tous les dix ans unrappel tous les vingt ans, soit 25 et 45 ans, avant deredevenir dcennales partir de 65 ans. On peut donc

    comprendre, sans aucun doute, que durant des dcen-nies, il y a eu sur-vaccination.

    Par ailleurs, trs peu de mdecins effectuent undosage des anticorps pour vrifier le niveau d'antigned'une personne avant une vaccination systmatique, cequi pourrait viter ou repousser ladite vaccination.

    Bref, toutes les conditions sont runiespour laisser penser et laisser faire tous les vaccins,comme s'ils taient incontournables pour ne pas dire

    obligatoires !Je connais un bb de 2 mois dont la maman a

    une ordonnance pour le BCG sans aucun documentd'info ni carnet vaccinal,puisqu'on lui donnera cedernier aprs avoir fait lepremier vaccin ! En re-vanche, elle possde uncarnet de sant qui n'a pasintgr, par exemple, la

    modification sur le BCG (onfait des conomies de pa-pier et on fourgue les vieuxstocks)

    Il me semble ncessaire de vrifier ce qui estinscrit sur les nouveaux carnets de vaccination, com-

    ment c'est crit, et donc si c'est accessible ou non. Sansoublier que les enfants et adultes ayant un carnetd'avant 2013 n'ont pas de mise jour de l'info, et quebien des mdecins continuent faire comme avant. Et je n'ai jamais entendu dire qu'un autocollant de mise jour des recommandations tait propos par les mde-cins (donc les autorits de sant) pour mettre jours lescarnets existants !

    Question : quand des rgles changent, sur-tout dans un domaine aussi gnralis que celui desvaccins, l'tat n'est-il pas dans l'obligation de tout fairepour que ces changements soient diffuss et connus detous? N'y aurait-il pas l un manquement ou une ngli-gence coupable ? Aprs tout, quand on change la limitede vitesse sur route ou le taux d'alcoolmie autoris,tout le monde en parle, et les auto-coles mettent jour leurs outils pdagogiques... Alors ?...

    Yves Ketterer

    Calendrier vaccinal

    DES CHANGEMENTS, MAIS CHUT !...

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    CHOTIDIENS23.09. - Nadejda Tolokonnikova, l'une des

    Pussy Riot incarcres en Mordovie, en grve de la faim

    contre ses conditions de dtention. La Mordovie, adoit pourtant pas tre dgueu : c'est o Depardieu achoisi de s'installer.

    24.09. Les Chabab somaliens qui ont attaqu leWestgate de Nairobi ne mritent plus de voir ce sibeau monde que Dieu a cr , dclare une survivante.C'est vrai qu'il s'est foul, Dieu, pour crer son monde.

    25.09 . - L'ditorial du Monde invite lesgrandes voix de l'islam dnoncer sans relche le

    djihadisme et regrette qu' on ne les entend[e] pas .Peuvent pas tout faire la fois : sont dj occupes pourchasser le blasphme.

    26.09. - Duflot accuse Valls de met[tre] endanger le pacte rpublicain . Mme calculs, j'aimebien les nervements de Ccile.

    27.09. - Le 5e rapport du GIEC aggrave le dia-gnostic sur l'volution du rchauffement climatique :peut-tre 4,8 C de hausse d'ici 2100. Le GIEC ne sait

    pas que Hollande a organis une Conf' environnemen-tale pour rgler tout a ?

    28.09. - La police grecque arrte le dirigeant etcinq autres dputs du parti nonazi Aube dore. Lecrpuscule de cette aube nausabonde ?

    29.09. - Dimanche : Leroy-Merlin et Castoramaouvrent leurs portes en rgion parisienne. Positivons :ceux qui vont y pousser leur caddie ne sont au moinspas devant la tl.

    30.09. - Aux USA, le Center for Inquiry dclarecette date Journe mondiale pour le droit au blas-phme . Pour une fois que quelque chose de sympanous arrive du pays des Bush et de Coca Cola...

    01.10. - Dbut du shutdown tats-unien. a nefait pas fermer les McDo et les Dysneyworlds, dommage.

    02.10. - Une tude de l'INED nous annonce prs de10 milliards d'humains en 2050, contre 7,141 en 2013. ava m'en faire, des gens dtester !

    03.10. - Naufrage au large de Lampedusa d'unbateau de migrants venus de la Corne de l'Afrique. Detoute faon, ils n'avaient pas vocation s'intgrer.

    04.10 . - Voir, tirer, enterrer, se taire , dclare propos du loup le conseiller d'tat valaisan (membre dugouvernement du canton) Maurice Tornay, hilare. Conardsde tous les pays, unissez-vous.

    05.10. - Manif Orange, l'appel deJacques Bompard, maire d'extrme droite depuis 1995,pour pleurer la perte par la ville d'un rgiment de lgion-naires. Orangeois, suicidez-vous en masse, on ne vous re-grettera pas.

    06.10. - Fillon se dclare en comptition et en conflit avec Sarkozy. Pourvu qu'ils n'arrtent pas au premier sang !

    07.10. - Non-lieu pour Sarkozy dans l'affaire Bet-tencourt. Moi qui avais dj mis le champagne au frais...

    08.10. - Un dput UMP imite le caquetage d'unepoule pendant l'intervention de Vronique Massoneau(ELV). Sexisme ? Probablement. Connerie crasse et satis-faite, encore plus srement.

    09.10. - Parution d'Une envie de vrit, deCcilia ex-Sarkozy. Rien que le titre, a m'meut.

    phmride

    Dessin publi aveclaimable autorisa-

    tion deLaurent Salles

    Dessin publi aveclaimable autorisa-

    tion deCharlie Hebdo

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    10.10. - Une tude de l'Institut national de Veillesanitaire montre que les agriculteurs se suicident nette-ment plus que les autres. En bouffant ce qu'ils produi-sent ?

    11.10. - Annonce de la fermeture de l'abattoir deporcs Gad, Lampaul-Guimiliau (Finistre). Le syndicatdes porcs fait part de sa satisfaction.

    12.10. - Morano veut porter plainte contreGuy Bedos, qui l'a traite de conne et de salope dans un spectacle Toul : elle trouve a vulgaire. Faut direqu'elle est orfvre en la matire.

    13.10. - Marseille : aprs le conflit au sein d'ELV,la guerre au PS. C'est plus Plus belle la vie, c'est Les Feuxde l'amour.

    14.10. - Serge Dassault entendu par les juges dans

    une enqute pour tentative d'assassinat. Ce qui est sr,c'est que l'arme du crime n'est pas un Rafale : aucun cri-minel n'en veut, mme dans l'arme !

    15.10. - Ad el-Kebir. Le syndicat des moutons r-clame la fermeture de tous les abattoirs.

    16.10. - La Scientologie dfinitivement condamneen France pour escroquerie. Non, non, scientologie n'est pas l'autre nom de l'UMP.

    17.10. - Dcouverte en Gorgie d'un crne vieux

    de 1,8 millions d'annes, aux longues dents et au petitcerveau. Sors de ce corps, Sarkozy !

    18.10. - Pas de clause de conscience pour lesmaires et leurs adjoints, qui doivent clbrer tous lesmariages, y compris homo. Ceux qui avaient soulev laquestion, ils en ont une, de conscience ?...

    19.10. - Manif anti-gaz de schiste Saint-Claude : parat qu'on n'avait pas vu autant de mondedans les rues (2 000 ? 2 500 personnes ?) depuis 1928 !Une astuce ce sujet ?... Euh... non... rien

    20.10. - Mort du tueur en srie mile Louis. Lesdisparues de l'Yonne en restent sans voix.

    21.10. - Accord Londres-EDF sur la constructionde deux EPR en Angleterre. Les Finlandais en rigolentd'avance.

    22.10. - R.A.S. J'en profiterai donc pour dire queceux qui n'ont pas encore cout le dernier opusd'Anna Calvi ratent THE album de l'anne 2013...

    Grard Roy

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    tion deCharlie Hebdo

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    2 - Fonctionner mieux

    Cest mettre en place des outils pour que les groupes locaux communiquent mieux entre eux, avec les habi-tants et les associations au niveau local et avec la structure rgionale EELV. Ainsi, ils joueront pleinement leurrle essentiel au sein du mouvement.

    - Cest mettre en place une coordination, un lieu dchange entre les lus, plus particulirement entre leslus des petites communes et les lus isols.

    - Cest proposer des formations en direction des adhrents, en direction des lus.

    - Cest conforter le fonctionnement rgional du CPR et se doter d'un BER fort. La gouvernance doit permettre auCPR de jouer pleinement son rle politique. Le BER, au service du mouvement assure le fonctionnement, ilprend aussi des positions politiques ponctuelles en cas durgence. Il en rfre au CPR chaque fois que les dci-sions ne sont pas unanimes.

    - Cest amliorer les conditions pratiques de notre fonctionnement avec la question dun nouveau local pourEELV.

    3 - Faire progresser lcologie politique

    - Cestparticiper activement aux initiatives diverses qui permettent de dvelopper nos fondamentaux etdvelopper les contacts avec nos partenaires associatifs et politiques.

    - Cest agir sur les projets qui structurent notre territoire. La Franche-Comt a son lot de GPII, certains encours dabandon, dautres en cours dtude ou de ralisation, voire raliss. La lutte contre ces projets et la pro-position de projets alternatifs servent dappui notre dveloppement : Planche des Belles Filles, Mont dOr,autoroute Langres- Vesoul, aroport de Tavaux, rseau TGV, centres commerciaux, zones dactivits.

    - Cest, bien sr, sengager dans les chances lectorales futures et accompagner nos candidats : municipales,europennes, rgionales et dpartementales (programmes, candidats, campagnes).

    -C'est demeurer ferme dans nos relations avec les autres formations politiques de gauche et soumettre imp-rativement nos accords de partenariat ventuels une exigence de projet.

    Dans les mois qui viennent des dcisions importantes vont tre prises sur les retraites, la fiscalit, la tran-sition nergtique EELV doit tre en ordre de marche. Chacun doit pouvoir participer au dbat et sengager

    concrtement dans laction.

    Signataires :

    Bernard Lachambre, Corinne Tissier, Philippe Chatelain, Brigitte Monnet, Alain Ropion, Catherine Thiebaut,Marie-Claire Thomas, Marie-Agns Chalumeaux, Benoit Cypriani,

    Eric Alauzet, Suzy Antoine, Patrice Bau, Brigitte Biancalana, Michel Boutanquoi, Cyrielle Chatelain, Eric Durand, MichleDurand-Migeon, Samuel Feuvrier, Gilles Gardot, Marc Gaudard, Franoise Grosjean, Andr Grosjean, Bernard Littot, AnnaMaillard, Marie-Odile Mainguet, Louis Massias, Claude Mercier, Isabelle Nouvellon, Anne Perrin, Josette Petrequin, Alain Pon-cet, Christine Vernier, Grard Pavageau, Arnaud Jacquet

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    EELV Franche-Comt : comment a fonctionne ...

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