dounia news, le 11 novembre 2015

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A cette même époque (Lire article précédent), des mouvements se tradui- sent en une série d’épisodes de luttes pour la vie que mènent constamment, au Maghreb, les nomades contre les sédentaires, s’expriment en termes religieux. En effet, les Almoravides (Al-Mourabitoune) sont en même temps une confédération de tribus, une confrérie religieuse. Tout comme les Arabes au début de l’Islam, ils se mettent en marche pour occuper des territoires et propager une doc- trine. Donc, les confrontations avec les populations nomades deviennent inévitables. Ce qui est le cas avec les Touaregs, un peuple berbère vivant au Niger, au Mali, au Burkina, en Algé- rie actuelle et en Libye. En l’absence de statistiques récentes et exhaustives, il est difficile d’évaluer l’importance de la population touareg : le chiffre global serait compris entre 2 millions et 3 millions (ou plus), dont environ 1 million au Niger selon le recense- ment de 2001. La question des ori- gines a longtemps été controversée, donnant lieu à des hypothèses ethno- centristes et hasardeuses, parmi les- quelles la supposition romanesque de l’ascendance croisée des « hommes bleus » demeure, aujourd’hui encore, discutée. Les liens des Touaregs avec les Protoberbères du néolithique puis, dans l’Antiquité, avec les Garamantes (Libyens sahariens paléoberbères) dé- crits par Hérodote, ont été avancés à la suite d’observations archéologiques. Au Moyen Âge, ce sont des tribus berbères du vaste groupe sanhadja, en provenance du Nord, qui auraient joué un rôle déterminant. Certains chercheurs mettent plutôt l’accent sur le syncrétisme de leur culture attes- tant des influences multiples proche et moyen-orientales – sabéenne no- tamment –, auxquelles s’est greffée une islamisation progressive et tardi- ve (XVème et XVIème siècles) pour donner naissance à un monde touareg à la fois divers et caractérisé par une forte identité culturelle. Qu’en est-il de l’identité culturelle de ce monde touareg. Le nom de « touareg » est d’origine arabe et sa signification est discutée. Mais les Touaregs préfèrent d’autres appellations, dont celles de Kel Tagelmust (« Ceux qui portent le voile ») et surtout de Kel Tamasheq (« Ceux de langue tamasheq »). Aussi, l’identité du peuple est-elle en grande partie linguistique ? Appartenant à la famille des langues berbères, le ta- masheq, dont il existe plusieurs par- lers selon les régions, a conservé une écriture très ancienne, le tifinagh. La spécificité culturelle des Touaregs se manifeste encore par leur pratique assez relâchée de l’islam qui n’ex- clut pas de très anciennes croyances magico-religieuses. Ainsi que par le statut central de la femme – détentrice de la tente – dans cette société essen- tiellement matriarcale et monogame, dont les ancêtres mythiques sont souvent féminins. Une organisation de l’espace politique et de la société traditionnelle basées sur cinq grandes confédérations tribales fondées sur une société fortement hiérarchisée. Sahara Avant d’être démembré par la colo- nisation française puis par la création des nouveaux États-Nations, l’espace politique et culturel touareg était fondé sur cinq grandes confédérations triba- les (Ettebel, qui désigne aussi le tam- bour, sym- bole du com- man- de- ment) dénommées par les territoires qu’el- les contrôlaient : – les Kel Ajjer (sud algérien d’aujourd’hui et Fezzan li- byen) ; – les Kel Ahaggar (Hoggar algérien) ; – les Kel Aïr (Niger actuel, au nord et autour d’Agadez) ; – les Kel Tademekkat (nord du Mali) ; – les Kel Tagaraygarayt (« les gens du milieu », dans l’Azaouak, nord-est du Niger actuel). Touareg Ces grandes confédérations résultaient d’alliances mouvantes formées au gré des conquêtes et des combats entre les nombreuses tribus (ou « fédéra- tions » de tribus) : ainsi par exemple, des luttes entre les Kel Tademekkat et les Iwellemmeden entre le xviie et le xixe siècle; puis de la progressive hé- gémonie des Ifoghas (ou Iforas) dans l’Adagh (Adrar), dans le nord du Mali actuel (Kidal). Une société structurée par des liens complexes de clientèle et de parentèle, la société touareg tradi- tionnelle est en même temps fortement hiérarchisée : la division entre hom- mes libres et esclaves (Iklan) – cap- turés lors des razzias contre d’autres tribus ou des populations africaines non Touareg – se double d’une diffé- renciation entre guerriers et non com- battants. Lire la suite de l’article : https://goo.gl/ap3zMc Il était une fois … Un Grand Maghreb Uni ! Publication en plusieurs parties – Episode N° 9/15 (Abdelkader BENMOUSSA)

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Page 1: Dounia News, le 11 novembre 2015

A cette même époque (Lire article précédent), des mouvements se tradui-sent en une série d’épisodes de luttes pour la vie que mènent constamment, au Maghreb, les nomades contre les sédentaires, s’expriment en termes religieux. En effet, les Almoravides (Al-Mourabitoune) sont en même temps une confédération de tribus, une confrérie religieuse. Tout comme les Arabes au début de l’Islam, ils se mettent en marche pour occuper des territoires et propager une doc-trine. Donc, les confrontations avec les populations nomades deviennent inévitables. Ce qui est le cas avec les Touaregs, un peuple berbère vivant au Niger, au Mali, au Burkina, en Algé-rie actuelle et en Libye. En l’absence de statistiques récentes et exhaustives, il est difficile d’évaluer l’importance de la population touareg : le chiffre global serait compris entre 2 millions et 3 millions (ou plus), dont environ 1 million au Niger selon le recense-ment de 2001. La question des ori-gines a longtemps été controversée, donnant lieu à des hypothèses ethno-centristes et hasardeuses, parmi les-quelles la supposition romanesque de l’ascendance croisée des « hommes bleus » demeure, aujourd’hui encore, discutée. Les liens des Touaregs avec les Protoberbères du néolithique puis, dans l’Antiquité, avec les Garamantes (Libyens sahariens paléoberbères) dé-crits par Hérodote, ont été avancés à la suite d’observations archéologiques.

Au Moyen Âge, ce sont des tribus berbères du vaste groupe sanhadja, en provenance du Nord, qui auraient joué un rôle déterminant. Certains chercheurs mettent plutôt l’accent sur

le syncrétisme de leur culture attes-tant des influences multiples proche et moyen-orientales – sabéenne no-tamment –, auxquelles s’est greffée une islamisation progressive et tardi-ve (XVème et XVIème siècles) pour donner naissance à un monde touareg à la fois divers et caractérisé par une forte identité culturelle. Qu’en est-il de l’identité culturelle de ce monde touareg. Le nom de « touareg » est d’origine arabe et sa signification est discutée. Mais les Touaregs préfèrent d’autres appellations, dont celles de Kel Tagelmust (« Ceux qui portent le voile ») et surtout de Kel Tamasheq (« Ceux de langue tamasheq »). Aussi, l’identité du peuple est-elle en grande partie linguistique ? Appartenant à la famille des langues berbères, le ta-masheq, dont il existe plusieurs par-lers selon les régions, a conservé une écriture très ancienne, le tifinagh. La spécificité culturelle des Touaregs se manifeste encore par leur pratique assez relâchée de l’islam qui n’ex-clut pas de très anciennes croyances magico-religieuses. Ainsi que par le statut central de la femme – détentrice de la tente – dans cette société essen-tiellement matriarcale et monogame, dont les ancêtres mythiques sont souvent féminins. Une organisation de l’espace politique et de la société traditionnelle basées sur cinq grandes confédérations tribales fondées sur une société fortement hiérarchisée.

Sahara

Avant d’être démembré par la colo-nisation française puis par la création des nouveaux États-Nations, l’espace politique et culturel touareg était fondé sur cinq grandes confédérations triba-les (Ettebel, qui désigne aussi le tam-

bour, sym-bole du com-man-de-ment) dénommées par les territoires qu’el-les contrôlaient : – les Kel Ajjer (sud algérien d’aujourd’hui et Fezzan li-byen) ; – les Kel Ahaggar (Hoggar algérien) ; – les Kel Aïr (Niger actuel, au nord et autour d’Agadez) ; – les Kel Tademekkat (nord du Mali) ; – les Kel Tagaraygarayt (« les gens du milieu », dans l’Azaouak, nord-est du Niger actuel).

Touareg

Ces grandes confédérations résultaient d’alliances mouvantes formées au gré des conquêtes et des combats entre les nombreuses tribus (ou « fédéra-tions » de tribus) : ainsi par exemple, des luttes entre les Kel Tademekkat et les Iwellemmeden entre le xviie et le xixe siècle; puis de la progressive hé-gémonie des Ifoghas (ou Iforas) dans l’Adagh (Adrar), dans le nord du Mali actuel (Kidal). Une société structurée par des liens complexes de clientèle et de parentèle, la société touareg tradi-tionnelle est en même temps fortement hiérarchisée : la division entre hom-mes libres et esclaves (Iklan) – cap-turés lors des razzias contre d’autres tribus ou des populations africaines non Touareg – se double d’une diffé-renciation entre guerriers et non com-battants.

Lire la suite de l’article :

https://goo.gl/ap3zMc

I l é ta i t une fo i s … Un Grand Maghreb Un i ! Publication en plusieurs parties – Episode N° 9/15 (Abdelkader BENMOUSSA)

Page 2: Dounia News, le 11 novembre 2015

BLAMAGE POUR LES ARABES !Par Said CharchiraAuteur, acteur et observateur de la scène migratoireE-Mail : [email protected] Site : www.charchira.comDÜSSELDRF- ALLEMAGNE

Le flux massif des Syriens et des Ira-kiens, qui se déroule actuellement doit être regardé en premier lieu, comme un blâmage pour les Arabes. En effet, dans ce drame de flux des millions d’hommes et de femmes faisant le choix contraint de partir pour échapper aux dangers qui les menacent, les gouvernements arabes et particulièrement ceux de la région, portent une grande responsabilité dans la destruction de l’Irak et de la guerre civile qui se déroule en Syrie.

Il ne s’agit pas là, d’hotter la responsa-bilité aux deux dictateurs Saddam et As-sad dans le drame Irakien et Syrien, mais force est de constater, que se sont ces régimes, qui ont non seulement, adhéré à la collation illégitime dirigée par les USA et qui ont mis leurs bases aérien-nes à leur disposition pour l’invasion et la destruction d’un pays frère, mais ont également fourni, dès les premiers jours des manifestations pacifiques en Syrie, des armes pour les rebelles et continuent de le faire, pour semer le chaos. De ce fait, ces pays et principalement l’Ara-bie Saoudite, portent une responsabilité historique dans le cycle de violences et de destructions qui ravage les deux pays, ainsi que dans le financement de la dictature militaire en Egypte.

Le chaos socio-politique et économi-que en Syrie et en Irak où se mêlent les violences des conflits, de l’insécurité et de la misère, qui continue d’engendrer des mouvements de populations vers l’Europe occidentale, ne semble pas les concernés. Ils se considèrent peut être, étrangers à l’égard du drame des mil-lions de personnes, qui prennent tous les risques pour fuir le chaos auquel, ils ont contribué à semer.

Pourtant, dans le discours officiel de ces pays, on continue de parler de l’OUMMA Arabo-Islamique. Alors, ces millions de Syriens, d’Irakiens et de Li-byens, ne sont-ils pas de l’OUMMA ? ou alors, c’est ces régimes qui n’ont rien avoir avec l’arabité et l’Islam. Il est per-mis d’en douter.

En effet, si l’émotion causée par les ima-ges et les histoires largement diffusées par les médias a réveillé et révélé l’atta-chement de très nombreux citoyens des pays européens à la solidarité interna-tionale, les gouvernements de ces riches pays, occultent la notion de solidarité et de fraternité qui a de tous les temps, fondé le meilleur de la société arabo-musulmane.

N’est-il pas temps, que le monde arabe, prenne conscience en déjouant les idées toxiques et en répondant aux inquiétu-des et malheur de ces personnes, avec qui, il partage la religion, la culture, la langue et l’histoire ? N’est-il pas temps de saisir ce contexte historique pour comprendre le sens de la solidarité, des guerres et de l’exil ? Car ces millions de personnes ne quittent pas leur pays et leur famille sans raison.

C’est pourquoi, la solidarité avec le sort de ces millions de personnes, ne peut se résumer au discours, mais se traduire par la capacité du monde arabo-musulman à redonner toute sa valeur à la solidarité de l’OUMMA. Il est de la responsabilité et du devoir de ces gouvernements de répondre aux besoins urgents de ces po-pulations en situation de détresse. Car à l’exception de la Jordanie, qui accueille plus d’un million et demi et la Turquie presque de deux millions et demi, les riches monarchies du Golf ne font pres-que rien pour venir en aide à leurs frères de Syrie, d’Irak ou de Libye.

Aujourd’hui, la succession de drames et de situations déplorables et inaccepta-bles aux frontières de l’Europe, impo-sent aux pays arabes et musulmans de se poser la seule question qui vaille, à savoir: est-il humainement et politique-ment défendable de ne pas réagir devant ce drame des millions de leurs frères arabes et musulmans ? Il me semble, que le contexte exceptionnel du mo-ment devrait être l’occasion, pour ces pays de donner un sens à la notion de solidarité de l’OUMMA, qu’ils ne ces-sent de chanter à chaque occasion.

Ce n’est ni naïf, ni angélique de poser ces

questions aujourd’hui. Au contrai-re il devient nécessaire de donner un sens aux valeurs de solidarité en ce qui concerne la défense de la dignité et des droits humains. Car, dans ce dra-me, les pays arabo-musulmans et prin-cipalement ceux de la région ont une responsabilité particulière, au regard des valeurs auxquelles ils prétendent appartenir. C’est une question d’éthique politique pour l’ensemble du monde arabo-musulman.

Par ailleurs, les Pays du Moyen-Orient et particulièrement l’Arabie Saou-dite, devraient comprendre, qu’on est aujourd’hui bien loin de la rhétorique de « l’axe du mal », de Georges Bush de-puis le 11 septembre 2001. Désormais, l’idée selon laquelle l’Iran est devenu une force de stabilité dans la région du Moyen Orient, ne fait plus de doute. En effet, ni le discours enflammé de Benya-min Netanyahou devant le Congrès amé-ricain, le 3 mars dernier, ni les combats d’arrière-garde des disciples néoconser-vateurs européens, ne sont parvenus à prévenir ce renversement des mentalités et des alliances.

L’irruption de la Russie sur le champ de bataille syrien et qui a réussi dans la fou-lée a organisé une réunion en présence des Etats-Unis, Russie, Arabie saoudite, Iran et Turquie, sur « le processus poli-tique », censé régler la crise syrienne est une belle illustration. Souhaitons que cette initiative puisse réussir pour mettre fin au drame Syrien. Mais d’ores et déjà, Saoudiens et Iraniens devraient cesser d’alimenter les divisions entre Sunnites et Chiites et négocier pour mettre fin à ce conflit, vieux de 14 siècles.

Düsseldorf, 4 Novembre 2015

Pr. Said Charchira

Page 3: Dounia News, le 11 novembre 2015

Q u e f a i r e p o u r A l i A r r a a s ?Par Ben Aissa Ikram

En observant derrière mon écran ce qui arrive à cet homme depuis plusieurs années, je réfléchis, égo-ïstement peut-être, à ma propre situation. En effet, nous sommes nombreux à être belges mais d’ori-gines étrangères. Nous sommes nés ici, nous avons étudié et grandis en Belgique, nos plus grandes relations sont sur ce territoire et pour beau-coup d’entre nous, notre avenir est ici. Enfin, c’est ce que je pensais. Je ne suis plus certaine de quoique ce soit actuellement. Suis-je réellement belge ? Est-ce que ce gouvernement se soucie de ma personne ? Bruxel-loise, oui, je m’y reconnais complè-tement. Parmi ces 75% de belges d’origines étrangères sur Bruxelles, c’est clair, nous sommes majoritai-res. Mais pourquoi l’affaire d’Ali Arraas me fait comprendre qu’il y aura toujours ce risque, qu’aux yeux de ces dirigeants, je ne sois pas une des leurs?

Puis, je regarde de l’autre coté de la méditerranée, direction, le Maroc. Oui, comme Ali, mes racines vien-nent de là. Pourtant, ce pays-là, je ne le connais pas. Je n’y ai jamais mis les pieds, j’ignore l’odeur de ces lieux, la chaleur des cieux, mais ce que je n’ignore pas, c’est que là-bas, les droits de l’Homme, ce n’est pas encore cela. Il suffit d’observer les différents dossiers à propos des trai-tements inhumains qui s’y réalisent et notamment en prison. La torture en fait. Des souffrances terribles sont réalisées dans ce pays, qui est censé être le pays de mes origines.

Les images à ce sujet sont consternantes, et je ne peux cesser de fron-cer les sour-cils.

Alors Ali, qui sommes-nous

? Si comme toi, un jour, il m’arrivait d’être emprisonnée pour je ne sais quelle raison, qui prendra ma dé-fense ? Le gouvernement belge ? Le gouvernement marocain ? Je vois comment ils t’ont ignoré d’un coté, et la manière dont ils te traitent à Salé... Non, ils ne se soucient guère de toi, et cela aurait pu être moi à ta place. Pourtant, certains citoyens ne sont pas indifférents, plusieurs ont été informés de ta situation au Mi-nistre des Affaires Etrangères. Oui, ils connaissent ta situation depuis plusieurs années maintenant, mais cela ne semble pas être leur priorité, toi l’enfant qui a trop de nationali-tés, tes pères ton renier.

Toujours derrière cet écran, j’obser-ve ta dernière vidéo, dans cette pièce, où je n’aurais pas pu supporter une seconde d’y être. Je t’observe et mon cœur s’arrête, j’ignore comment tu fais pour continuer d’être. Les droits de l’Homme, j’y crois, ce gouver-nement belge soutien également ces droits, et pourtant, ils préfèrent lais-ser ton sort à ton pays d’origine, à notre pays d’origine. Un pays que nous ne connaissons pas forcément, où l’absence de traitements humains est complètement avérée, et avec lesquels nous n’avons plus aucun lien.

Ali, j’écris tu vois, parce que tu aurais pu aussi être mon père ou mon frère ou encore un ami, et que clairement, pour t’aider, je ne sais pas ce que j’aurais pu faire. Je me souviens alors qu’il y a quelques temps, certains de tes proches, après plusieurs lettres envoyées à Didier Reynders, sont partis le rencontrer lors d’une conférence. Ils sont par-tis lui parler de toi, de ton cas Ali. Pour ceux qui étaient assis, certains devaient se dire: «Mais qui sont ces personnes qui perturbent une ren-contre? », mais moi dans ce métro où je regardais la vidéo, à nouveau devant un écran, toujours devant un

écran, je voyais leur détresse, l’ab-sence de moyens, un appel à l’aide. Tu vois, ils essayent, mais rien n’est fait. Ils ne savent plus quoi faire, alors ils essayent de se faire enten-dre. C’est normale non ?

Amnesty International a écris à plu-sieurs reprises à ton sujet, et dans ma classe, il m’est arrivé de parler de toi. Mais que faire d’autres ? Tu fais depuis plus de 60 jours, grève de la faim, et oui, pour ceux qui te suivent, nous savons que ce n’est pas la première fois que tu fais cela. Oui, nous le savons par le biais de Farida, car tu as une sœur qui mal-gré tout ne s’arrêtera pas jusqu’à la fin. Que faire ? Lorsque je vois à quel point les hommes de pouvoirs ne font rien, alors qu’ils en ont les moyens, et quand j’observe ceux qui n’ont aucune influence, la manière dont ils font entendre parler de ta cause, je me dis que la volonté hu-maine est la richesse des humains. Les droits de l’Hommes et beaucoup de citoyens sont avec toi, et comme tu peux le constater, nous sommes de différentes origines, mais belges. L’injustice n’a pas d’origines, ni d’identités, seuls ceux qui ont com-pris cela, seront avec toi. Et visible-ment, pour le gouvernement belge, ce n’est pas encore le cas.

#FreeAliArraasBEN AISSA IkramEcrivaine

Page 4: Dounia News, le 11 novembre 2015

L’obscuri té me suff i t

Comment pouvais-je décrire les dou-leurs ? Les souffrances vécues depuis plu-sieurs années ? L’absence de compassion et de bienveillance ? La tristesse tout sim-plement. Je ne sais plus quand est-ce que j’ai dormis, ni même pris une douche, ni même ris. Je ne sais plus, j’ai quelques va-gues souvenir de ces moments, je crois me souvenir, je pense que ces instants ont réel-lement existé. J’ai froid, puis j’ai chaud, je transpire de partout, puis cela passe, mais j’ai froid à nouveau. Je ne bouge pas, dans ce coin, je reste immobile, sans lumière, sans chaleur, sans espoir, sans tendresse, je reste sans bouger, seuls mes yeux essayent d’oublier ces traumatismes. Je n’arrive pas à oublier, ce moment en particulier.

Ils sont entrés à plusieurs, m’ont retiré ces quelques vêtements que je portais, j’étais entièrement nu, devant des hommes qui me tenaient violemment pendant que d’autres préparaient certains matériaux. Je n’avais pas beaucoup de force en moi, j’ai essayé de me débattre, de garder mes vêtements sur moi, mais la violence physique venait de tout les cotés, je ne pouvais pas me dé-fendre, j’étais seul et isolé. Je ne contrôlais rien de ce qui était entrain de se passer, mon Dieu, mais qu’ai-je fais pour mériter tout cela ? Je dois rêver, ce n’est pas pos-sible autrement, réveilles-toi, maintenant, car ce sont tes jambes qu’ils sont entrain d’écarter, c’est ton œil droit qui est occupé à saigner, réveilles-toi, je t’en prie, cela me fais souffrir. Mais que me font-ils ? Est-ce mes parties intimes qu’ils visent avec cette machine électrique ? Non, laissez-moi ! J’utilise mes dernières forces pour me re-tirer de cette place, mais ils sont plusieurs à me retenir. Je m’évanouis. Je ne me suis pas réveillé, je me suis évanoui lorsqu’ils attachèrent et allumèrent à mes testicules ces prises électriques. Je ne rêve pas, il se passe réellement tout cela !

Mon corps, mon pauvre corps, savent-ils

au moins ce qu’ils sont entrain de faire ? N’ont-ils pas la même chaire que moi ? Ne sommes-nous pas de la même famille des êtres humains ? Mon esprit, reste fort, ne succombe pas à ce qu’ils di-sent, tu es innocent, laisse-les s’en prendre à mes membres, j’oublie ce qu’ils font, je ne suis plus là, je ne ressens plus rien. Oh Seigneur, mais que font-ils ? Ils m’inter-disent de respirer, en plongeant ma tête dans cette bassine d’eau. Je ne peux plus les ignorer, ils perturbent même mon envie de m’évader de ce qu’ils font à mon corps. Mon esprit, tiens le coup, je n’ai plus la force de résister physiquement, je n’en ai plus la force, c’est eux qui contrôle mon corps, ce pauvre corps si limité. Reste fort, reste fort, tu es inno-

cent. Seigneur, je ne respire plus, mon visa-ge est maintenue dans cette bassine d’eau, je suis toujours nu autour de ces hommes, je ne sais plus sur quoi me concentrer ? Sur le fait qu’ils m’aient retiré ma propre dignité humaine ? Qu’ils sont entrain de s’en prendre à un innocent ? Que je suis impuissant ? Et ma famille ? Ma famille, Seigneur, où sont-ils ? Où est ma mère qui prenait soin de moi ? Où est mon père qui me protégeait de mes peurs lorsque j’étais enfant ? J’ai besoin d’eux là, j’ai besoin de la tendresse de ma mère, j’ai besoin de la protection de mon père, car j’ai peur, mon corps en tremble, mon esprit panique, mes larmes coulent, je cris de peur, je cris car j’ai mal, mais est-ce que cela va s’arrêter ? Mon épouse où es-tu ? Mes chers enfants, votre père ne va pas bien du tout ! Qui s’occupent de vous ? Je me souviens alors des caresses de ma femme, du sourire de ma fille, du rire de mon fils. Je m’en sou-viens, cela a existé, je m’en souviens, j’en suis certain. Je suis un père, je suis un fils, je suis un mari, je suis un frère, je suis un homme, je suis aimé et j’aime aussi, je suis vivant, je suis vivant, je suis innocent, je suis digne.

Non, ils ne s’arrêtent pas, je les entends crier plusieurs fois : « Avoues que tu es un terroriste ! Avoue sale chien ! Nous n’avons pas encore terminé avec toi, nous sommes là toute la nuit et toute la journée pour te faire cracher le morceau ». Ils me frappent avec leurs pieds, les traces de leurs coups se retrouvent partout sur mon corps, je n’ai même plus la force de crier, mon es-prit s’en est allé, ma douleur corporelle est indescriptible. Je veux mourir, la mort est une délivrance, je veux retourner auprès de Toi, Ya Allah, Toi Le Juste qui sait tout, Toi tu sais que je n’ai rien commis. Ramè-ne-moi auprès de Toi, j’en ai finis de cette vie sur terre, ne vois-Tu pas ce qu’ils me font ? Seigneur, ont-ils été créés de fer ? Y a-t-il une pierre à la place de leur cœur ?

Et Toi-même Tu as dis que les pierres sont vivantes ! Comment est-ce possible qu’ils ne s’arrêtent pas ? Ils ne veulent pas ter-miner, ce pauvre corps que Tu m’as confié, ils me l’ont déchiqueté.

Je n’arrive même plus à les voir, tout est noir, tout est flou, je ne sais plus ce qui se passe dans cette pièce, ils contrôlent mon corps et mon esprit n’est plus aussi clair. Je me laisse entraîner à même le sol, ils m’attachent les bras et les pieds isolément et  à  nouveau  la  souffrance  :  ils  tirent  de chaque coté mon corps qui semblent vou-loir se détacher. Je cris à nouveau, mes os se mettent à craquer, je panique, je sens ma  chaire  se  déchirer,  je  souffre,  ils  ne s’arrêtent pas, je cris, j’ai peur pour mon corps, pour moi, j’ai mal, mais que vais-je devenir ? Je leur demander d’arrêter : « Arrêtez ! Je vous en prie ! Arr… » Je me suis évanoui à nouveau. Ils me lancèrent de l’eau sur le visage et je repris conscience. Et ils reprirent à nouveau l’étirement de mes membres. Je m’évanouissais et ils me réveillaient. Puis ils reprenaient la même action. Je ne sais combien de fois cela s’est produit, je n’avais plus aucun contrôle : ni de mon corps, ni de mon esprit. Était-ce quelques mots qui me permettraient de ne plus souffrir ? Ils ne comptaient pas s’arrê-ter, cela faisait toute une nuit et toute une journée. Je n’avais pas en ma présence des humains, ils étaient prêts à tout pour me faire dire que j’étais coupable.

« Je… ».

« Attendez, il veut dire quelque chose ! Continuez à tirer ! Alors pourriture, avoue et on te laisse tranquille. »

Le leader du groupe s’avança près de mon visage, il mit son pied sur mon front et ajouta :

« Cela fait presque 24 heures qu’on s’oc-cupe de toi, si tu veux encore passer une autre journée comme cela, c’est ton choix. Allez parle sale chien ! J’ai ma famille à rejoindre ! Parle ! Parle ! Sale chien ! Par-le ! »

Les coups de pieds sur mon visage, les éti-rements qui ne cessèrent pas me font dire avant de m’évanouir :

« Je suis coupable ».

J’étais presqu’à nouveau inconscient. Ils me détachèrent, me laissant par terre, nu, souffrant, saignant, traumatisé par ce qui venait de se passer. Je pouvais fermer les yeux. Que l’obscurité s’installe dans cette pièce, tout comme elle règne dorénavant sur mon corps et dans ma tête. L’obscurité me suffit.

BEN AISSA Ikram

Ecrivaine.

« Torturez un homme, il vous dira n’im-porte quoi ». Amnesty International.

Page 5: Dounia News, le 11 novembre 2015

Il était une fois 1975 : l’œuvre d’un Roi et d’un PeupleMRAIZIKA Mohammed (Docteur en Sciences Sociales, Consultant en Ingénierie Culturelle…)

C’est avec une phrase, courte mais magique, « Il était une fois », que les contes de fée et les légendes populai-res s’introduisaient dans les foyers et agrémentaient les veillées familiales. Nos grands-mères étaient sages et cette phrase avait une vertu pédagogique sans pareil pour émerveiller et transmettre. Faisons là donc vivre aujourd’hui pour célébrer, en cette année 2015, l’œuvre d’un Roi et d’un Peuple : la Marche Ver-te. Il était une fois 1975 ; il était une fois le retour au giron national d’une terre marocaine ancestrale que les visées ex-pansionnistes et les velléités coloniales avaient soustraite à la mère-patrie.

Célébrer 1975, et remémorer sa genèse et le génie qui l’a conçue, est un devoir

citoyen et national. Et si cette célébra-tion doit se faire en 2015 dans l’allé-gresse et la reconnaissance de ceux qui ont rendu possible cette œuvre com-mune, elle doit surtout prendre une am-pleur pédagogique et éducative. C’est le moment de faire preuve d’initiative et d’intelligence pour rappeler (docu-ments sonores, travaux universitaires, recueils, expositions, Colloques etc.), aux jeunes générations ce que leurs parents ont consenti comme efforts et accompli comme devoir pour que leur pays trouve la plénitude de sa souverai-neté.

1975, c’est un point de repère marquant de l’histoire du Maroc contemporain. Après le « choc » de 1953 (exil du Roi Mohamed V) et 1956 (L’indépendance), elle vient réaffirmer cette singularité marocaine qui trouve dans la « Révolu-tion du Peuple et du Roi » toute sa ma-

gnificence. La rétrocession de Tarfaya (1958) et le retour de Sidi Ifni (1969) au Maroc, sont les enfants légitimes de cette « Révolution » et de cette fu-sion (Monarchie-Peuple) qui trouvent dans la Marche Verte une manifestation grandiose.

Il était une fois 1975, ce moment parti-culier où le génie d’un Roi clairvoyant et la volonté d’un peuple patriote et loyal s’unissent pour accomplir ce qui semblait inatteignable : chasser le colo-nialisme espagnol de la terre marocai-ne. Mais, 350 000 patriotes marocains, volontaires, de tous âges, hommes et femmes, gens du peuple, l’ont fait le 6 novembre 1975. Ils ont accompli l’im-possible avec pour seules armes la foi (le Coran), un volontarisme d’exception et le drapeau national flottant fièrement à la cadence d’une avancée résolue et aux rythmes de chants emplissant les airs sahariens de joie, minimisant les distan-ces et les défaillances physiques…

C’était donc écrit. Le Maroc devait libé-rer sa terre, retrouver son Sahara et avec lui les racines historiques et naturelles qui l’amarrent à la terre africaine. Mais personne ne pouvait imaginer une telle idée (Une marche pacifique) et une telle force humaine (350 000 âmes) comme moyen de libération d’une terre coloni-sée depuis 1884 par une puissance colo-niale, l’Espagne.

Un dictateur (Staline) se moquant du Pape, se demandait combien le souve-rain pontife avait de divisions. Le géné-ral Franco ne pouvait se permettre une telle moquerie. Il ne pouvait ignorer que le Souverain Chérifien, Feu Hassan II, avait derrière lui tout un peuple et que ce peuple était déterminé et qu’il était intraitable lorsque la souveraineté du pays et l’intégrité physique de son Sou-verain (Mohamed V, 1953) étaient me-nacées.

Le juge international lui-même ne pou-vait passer outre cette réalité marocaine. Dans l’avis, qu’elle a rendu le 16 octo-bre 1975 à la demande du Souverain, la Cour Internationale de Justice de la Haye (CJI), est allée plus loin que la

simple décision juridique, en plaçant au cœur de l’équation un élément confirmé par l’histoire et les traditions ancestra-les marocaines : l’existence de liens d’allégeance (Bay’a) entre les Souve-rains Chérifiens et les habitants de ces territoires sahariens, spoliés et occupés par l’Espagne depuis 1884.

L’acte de la « ba’ya », ne pouvait (et ne peut) donc se lire et s’interpréter à l’aune d’une simple « cérémonie tradi-tionnelle au cours de laquelle le Sou-verain Chérifien reçoit l’hommage des dignitaires ». Cet acte est un élément constitutif de l’identité marocaine et fait partie de l’histoire millénaire du pays. Il le relie aux premiers temps de l’islam et rappelle les deux serments faits au Prophète (sws) en l’An 11 (celui d’al ‘Aqaba plus connu sous le nom de l’« allégeance des femmes », cité dans sou-rate al-Mùmtahana, v.12), et en l’An 13 (impliquant soixante-dix médinois).

La commémoration du quarantième anniversaire de la Marche Verte (1975-2015) ne peut se limiter à l’évocation d’un souvenir.

1975 c’est une leçon de courage et d’ab-négation. Sa commémoration ne peut-être qu’une incitation à l’effort et à la cohésion nationale.

1975, comme 1953 et 1956, est l’union parfaite de deux volontés plus fortes que les contingences et les aléas de la diplomatie, de la géopolitique et de la stratégie. Son souvenir doit conforter le peuple marocain dans l’union avec l’in-time conviction qu’un Maroc stable, so-lidaire et vigilant est capable de relever tous les défis ; ceux de la justice sociale, de l’égalité, de la parité et du dévelop-pement économique et humain.

Il serait long de décliner tous les atouts

Page 6: Dounia News, le 11 novembre 2015

France - Marocune histoire partage, des défis communs

Colloque est organis à l’occasion du 60e anniversaire des accords de la Celle Saint-Cloud, point de départ de l’indépendance du Maroc. Il est organisé par l’Institut du monde arabe, en partenariat avec l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES) et le Centre Jacques Berque et avec le soutien de l’Ambassade du Royaume du Maroc.

Quand: Le 9 novembre 2015 Où: IMA - Salle du Haut-Conseil, niv. 9

Durée: De 10h à 19h Entrée libre dans la limite des places disponibles

http://goo.gl/NL1uOf

Le Maroc s’est forgé dans la longue durée avant de connaître les bouleversements du XXe siècle et notamment le protectorat. Si la déclaration de la Celle Saint-Cloud préludait au retour de Mohammed V et à la fin de la pré-sence française, pour autant elle ne mettait pas un terme aux relations entre les deux pays.

Après avoir évoqué, dans un premier temps, les liens singuliers qui se sont tissés entre la France et le Maroc, ainsi que le legs du protec-torat et son réaménagement par le Palais royal, le colloque voudrait aller au-delà d’un bilan de circonstance lié à la commémoration de la dé-claration.

La France et le Maroc sont engagés aujourd’hui dans une coopération étroite qui se traduit no-tamment par de grands projets communs. Mais les deux pays se retrouvent également dans des actions stratégiques qui se déploient dans le

Maghreb et l’Afrique subsaharienne.

Pour finir, les enjeux stratégiques France-Maroc et les défis du développement durable de la région permettront de se pro-jeter vers le futur, à partir des inflexions géostratégiques actuelles.

dont dispose aujourd’hui le Maroc, pour faire face à ces défis. Il serait fas-tidieux d’égrener toutes les avancées et les réalisations sociétales, structurantes et prometteuses accomplies ces quinze dernières années. La stabilité est une réalité, la communion, la proximité et la complicité entre le Souverain Chérifien, Mohammed VI, et le Peuple marocain sont plus que jamais vivantes et soli-des.

La commémoration de 1975 doit-être cette occasion particulière, offerte à tous (société civile, partis, école, mé-dias, université, écrivain), pour rendre compte de cette réalité, pour transmet-tre et rappeler les vertus de la Marche Verte et pour expliquer ce que le Maroc a accompli depuis 1975.

Ce quarantième anniversaire de la Mar-che Verte, doit rappeler à tous, amis et ennemis, ces mots de Feu Hassan II, à l’adresse de son fils SM Mohammed V :

“(…) Je te recommande ton pays bien aimé, ta patrie le Maroc (…). Sauvegar-de son indépendance, défends son unité historique et territoriale. Ne tolère pas qu’il soit porté atteinte d’un pouce à sa liberté et à son intégrité. Prends garde d’accepter aucun marchandage quant à sa sécurité et celle de ses habitants. A l’heure du danger, et quand l’ennemi menacera ton pays, sois à la tête de ses défenseurs (…)”.

Que ces mots soient un testament na-tional, commun à tous les marocains, du Nord ou du Sud, de l’intérieur ou de

l’extérieur du pays. Que ces mots ré-sonnent dans tous les coins et recoins du pays pour sensi-biliser et mobiliser toutes les forces de la Nation afin de préserver le Maroc contre les adversai-res et les envieux de l’Est ou d’ailleurs. C’est ainsi que ce pays de lumière et de contraste, qui assume son histoire et prépare sereinement son avenir, puisse avancer sur le chemin de l’accomplis-sement de son destin et la réalisation de ses ambitions.

MRAIZIKA Mohammed

Lire la suite de l’article:

https://goo.gl/4aduJN

Page 7: Dounia News, le 11 novembre 2015

Apports et limites de la tolérancepar: Vincent de Coorebyter

Le terme de tolérance est à la fois familier, lar-gement  revendiqué  et mal  défini.  Il  est  frappant de constater qu’il joue un rôle discret dans les dé-bats contemporains sur la multiculturalité : il ne constitue pas un principe directeur des débats, une notion clé comme peuvent l’être la liberté, la neu-tralité ou la laïcité. De même, les textes juridiques qui régissent la pluralité convictionnelle contour-nent  la  notion  de  tolérance  au  profit  de  termes qui ne sont pourtant pas, en première approche, beaucoup plus précis. L’objectif de cet article est d’avancer quelques clés d’explication – très par-tielles – de cet état de fait en se bornant à évoquer une période précise, celle de l’âge d’or de la tolé-rance, et à dégager quelques leçons des expériences françaises et anglaises qui contribuent à expliquer le relatif déclin de la notion de tolérance. Ainsi, on indiquera pourquoi la liberté et l’égalité sont plus essentielles que la tolérance, et ont fini par la supplanter dans notre boîte à outils conceptuelle. : http://goo.gl/Wacd70

Soirée NetworkingL’Association Belge des Profes-sionnels Musulmans a le plaisir de vous annoncer sa prochaine soirée Networking dans le cadre de la Global Entrepreneurship Week sur le thème: « Entrepreneuriat : Lan-cez-vous, Mesdames ! »Date: le Jeudi 19 novembre 2015 de 18h30 à 22h30Au Programme: Conversation avec: Annie Mutamba, Méridia Partners, Wahiba Khalouki, WK Agency, Hatice Karakurt, Résidence Granvelle, Tran Ti Phuong Hanh, Styliste-Modéliste, Concept StoreModérateur: Boussa El Ouafi, Strategy ConsultantLieu: New Espace Events, 16 Rue de Namur, 1000 Bruxelles

Participation: 30 EUR pour les membres cotisants de l’ABPM ou de l’UCM, 40 EUR non membres. Le mon-tant est à créditer sur le compte BE17 0016 4035 9421 (001-64035 94-21), communication : « Nom+Prénom “ Networking 19/11 »

Modalités d’inscription: Le nombre de places étant li-mité, seules les inscriptions par email avec versement des frais de participation sur le compte seront retenues. Pour vous inscrire ou pour toute information complémentaire, merci de nous contacter sans plus tarder sur [email protected] avec votre Nom, Prénom, Profession.

Fin des inscriptions: Le 12 novembre 2015.

Deux « autres » voix témoignent de l’état de la

société israélienneUnion des Progressistes Juifs de Belgique61 Rue de la Victoire, 1060 BruxellesLe vendredi 13 novembre à 20h15Conférence-débat avec Éléonore Merza et Eitan Bronstein. Eitan Bronstein fut fondateur en 2002 du mouvement Zochrot (se souvenir, en hébreu) qui s’est donné pour objectif de sensibiliser le public israélien à la « Nakba » (la catastrophe) vécue en 1948 par les Palestiniens au moment de la création de l’État d’Israël. Ensemble ils sont co-fondateurs du mouvement De-Colonizer qui souhaite créer un espace d’échanges et travailler à la décolonisation de leur propre identité.http://goo.gl/9G1m9p

R a s s e m b l e m e n tDate: le vendredi 13 novembre 2015

Horaire: de 12h30 à 13h30Lieu: 1180 Uccle - Av. de l’Observatoire 40

Association belgo-palesti-nienne. 339e rassemblement pacifique et silencieux face à l’Ambassade d’Israël : www.association-belgo-palestinienne.be

TOUCHEPASAMONMOUTONNeutralité et islam, un couple à réconci-lier « Nous demandons la fin de cette ingé-rence constante dans les obligations reli-gieuses des citoyens issus des différentes

communautés religieuses » lit-on dans un appel au boycott de l’Aid promu par de très nombreuses orga-nisations musulmanes belges en 2015. Les relations entre Islam et Neutralité sont tenduesLire la suite...: http://goo.gl/oY5DrI

Neutralité belge, miroir de laïcité ? Neutralité, Laïcité, inclusive, exclusive, politique, philosophique, organisée… La confusion existante nuit aux débats : sommes-nous neutres ? Laïques ? Il est temps de mettre fin à ces éternelles questions.Lire la suite/ http://goo.gl/WJDtik

7Dounia News

Page 8: Dounia News, le 11 novembre 2015

Un timbre-poste célèbre le dialogue interreligieux

Bpost a dévoilé, mardi 3 novembre, sa nouvelle collection de timbres-poste pour l’année 2016 en Belgique et une des séries, qui paraîtra le 24 octobre 2016, a tôt fait de faire sensation. Titré « Tous égaux, tous différents », le timbre met en avant l’évêque d’Anvers Johan Bonny, le grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui et Khalid Benhaddou, imam à la mosquée Al-Fath de Gand, en région flamande. Tous trois, qui représentent la présence des trois grandes reli-gions monothéistes du pays, se tiennent la main sous l’objectif de la photographe Lieve Blancquaert qui a été sollicitée par la Bpost pour cette commande. Un timbre collector qui célèbre avec beauté le dialogue interreligieux. Les admiratifs de l’ini-tiative devront attendre un an avant de pouvoir se l’offrir. (voir le timbre à la dernière page)Un timbre-poste de la Bpost, qui sera disponible à la vente en octobre 2016, célèbre le dialogue interreligieux.

Rencontre de cultures musicales

Luthomania Sextet est un collectif à cordes qui crée des

atmosphères impressionnistes et méditatives et surprend

par un feu d’artifice de virtuosité. Quelques instruments à

cordes créent une magnifique rencontre de cultures musi-

cales des pays arabes, de l’Asie de l’Est et de l’Europe. Un

dialogue aux sons de compositions traditionnelles et nou-

velles. La harpe baroque européenne, le zheng chinois et

le qanun arabe ajoutent une touche sensuelle. Musiciens:

Abid El Bahri (ud), Xia Hua (‘pi-’pa), Philippe Malfeyt

(luth, theorbe, guitare baroque & colascione), Osama Ab-

dulrasol (qanun), Li-Ling Huang (zheng), Hannelore De-

vaere (harpe baroque)

Date: le samedi 21 novembre 2015 à 20:30

Entrée: 12 € / 10 €

Adresse: Rue de Veeweyde 24-26 - 1070 Anderlecht

02 555 06 00 - [email protected]

La lutte des femmes migrantes contre la violence conjugaleLe vendredi 27 novembre prochain, la plateforme ESPER organise une matinée d’échanges et de réflexions autour de la question de la « double violence » faite aux migrant-e-s victi-mes de violences conjugales ou intrafamiliales. Cette matinée a pour objectif de sensibiliser et d’informer tous les acteurs touchés de près ou de loin par cette problématique, de leur permettre d’échanger sur leurs pratiques de terrain, de réfléchir à des pistes d’actions concrètes et de stimuler la collaboration entre eux. La plateforme diffusera également à cette occasion un dépliant d’information à destination des victimes traduit en plusieurs langues. Les thèmes abordés lors des ateliers concer-

neront les principaux obstacles qui empêchent les migrant-e-s victimes de violences conjugales d’accéder à la protection prévue par la loi. Où? Rue du Méridien, 10 1210 Bruxelles Quand? Vendredi 27 novembre de 9h00 à 13h30

https://goo.gl/rchws2

8Dounia News

Page 9: Dounia News, le 11 novembre 2015

La majorité bruxelloise bloque toujours le débat sur l’annulation des missions écono-miques en IsraëlCet après-midi, pour la deuxième fois en quatre mois, la majorité bruxelloise (PS-CdH-FdF-Spa-Open Vld-CD&V) a refusé de se prononcer sur la motion du PTB

qui demande la suppression des missions économiques en Israël et la fermeture du bureau commercial à Tel-Aviv. Et ce, tant qu’Israël ne respecte pas le droit international ni les résolutions de l’ONU. Tous les parlementaires de la majorité ont empêché que la motion du PTB soit discutée en séance plénière. : http://goo.gl/u0qfMf

Liège : l ’ in terd ic t ion du por t du vo i l e dans l e s éco le s jugée non d i scr iminato ireLa cour d’appel de Liège a considéré ce vendredi que le règlement d’ordre intérieur des écoles commu-nales de Verviers qui interdit les signes ostentatoires de toutes les religions n’est pas discriminatoire. Les actions intentées par l’ASBL Justice and Democracy et une famille musulmane qui s’y opposaient ont été déclarées non fondées. Le conseil communal de Verviers avait adopté en juin 2013 un règlement d’ordre intérieur qui interdisait les signes ostentatoires de toutes les religions. Il s’agissait d’une interdiction géné-rale qui visait les religions mais aussi la morale ou les convictions politiques ou philosophiques. http://goo.gl/k6h0Tc

Elles v ivent au Luxembourg et portent le n iqab: Nous ferons appel à la just ice , pas à la désobéissance»

Leur niqab est un témoignage de leur foi et elles font partie des 16 femmes au Luxembourg portant le voile intégral. Elles ont accepté de témoigner et de nous confier ce qu’elles pensent de l’annonce d’une éventuelle loi

sur l’interdiction du voile au Luxembourg. Elles sont au nombre de 16 et ont décidé de porter le voile intégral comme témoignage de leur foi. Elles? Ce sont les seules femmes qui se couvrent complè-tement le corps et le visage au Luxembourg. Elles ne sont pas arrivées dans le pays récemment, ne font pas partie des réfugiées et certaines d’entre elles sont même européennes voire luxembourgeoises. : http://goo.gl/3ERdre

Lieu: PointCulture Bruxelles, 145 rue Royale, 1000 Bruxelles (métro Botanique)

9Dounia News

Page 10: Dounia News, le 11 novembre 2015

Lettre ouverte à Monsieur Driss Jettou Premier ministreDounia News : Revue de presse hebdomadaire du 27 octobre 2002. Lire la lettre : https://goo.gl/ynJPe8

Notre ami Belguendouz Abdelkrim m’a rappelé une lettre que j’ai écrit en 2002 à Monsieur Jettou au sujet du droit de vote en faveur de la diaspora marocaine. Étant donné que le makhzen a jusqu’à maintenant ignoré notre revendication légitime en faisant abstraction à notre présence à l’étranger tout en bafouant nos droits légitimes de participer à la gestion de notre pays natal. Le texte tel qu’il a été rédigé en 2002 est encore aussi actuel que depuis belle lurette. Cela fait plus de 50 ans que nous attendons un geste à notre égard. Devons-nous attendre encore 50 ans pour recouvrir notre pleine citoyenneté ? Hé-las, vu les circonstances actuelles notre décep-tion ne fait qu’augmenter et notre confiance en notre pays s’amenuise de jour en jour.Merci mon ami Abdelkrim de me rappeler une revendication aussi vieile que l’accord bilatéral Maroc Belgique. Devons-nous organiser une marche verte de l’Eu-rope vers le Maroc en traversant la Méditerranée à la nage pour que le pays du soleil couchant et ses gouvernants nous accordent les mêmes droits que tout citoyen marocain selon la constitution marocaine ?Salutations fraternelles.

Sarie Abdeslam

Les échecs de la privatisa-tion de la santé au MarocAu Maroc, des mobilisations importantes ont lieu contre les réformes de privatisation de la santé. Au menu : Partenariat Public Privé, financiarisation des hôpitaux, précarisation croissante pour le personnel médical, sous-traitances... La résistance perdure depuis deux mois avec notamment une manifestation de 15 000 étudiant-e-s http://goo.gl/EGygsJ en médecine et pharmacie, à Rabat, le 28 octobre.

Terrorisme – Le Maroc plus sûr que l’Espagne et la France, selon ‘FCO’ [Carte interactive]

Londres : Le ministère britanni-que des affaires étrangères (FCO) a publié un rapport sur les degrés des menaces terroristes dans le monde. Le classement par pays a

comporté de grosses surprises. En effet, dans son récent classement des pays dans le monde en fonction de leur degré de menace terro-riste, le Foreign & Commonwealth Office - FCO, le ministère des affaires étrangères du Royaume-Uni, a classé le Maroc, dans le niveau 3 correspondant au degré de menace terroriste (généralement moyen). : http://goo.gl/ttnWpU

Ambassade US: Pas d’embargo américain sur les investissements au Sahara»

Les Etats-Unis d’Amérique n’imposent aucun embargo sur les investissements au Sahara, précise l’ambassade américaine à Rabat, en réponse à une question de Le360 sur un possible élargissement du programme d’aide au développe-ment aux provinces sahariennes au titre de l’année 2016. : http://goo.

gl/HL0Dt0La commmoration de la disparition, il y a 50 ans, duleader Mehdi Ben Barka a donné lieu à la lecture d’un message royal inédit et inattendu. L’occasion...Lire la suite: http://goo.gl/eIUjWC

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Page 11: Dounia News, le 11 novembre 2015

Abde l lah Lamani : pr i sonnier matr icu le N .CICR 3458Les ampoules qui couvraient mes mains avaient crevé et la chair vive était en contact direct avec la manche de la pioche » (A.Lamani). Il portait le matricule N.CICR 3458 au Centre Rabouni, lui qui gagnait paisiblement sa vie dans une entreprise d’aluminium à Casablanca sous le numéro 123. Sa descente aux enfers a commencé un jour (le 20) du mois d’août, un jour de canicule, sur la route de Tata, lorsque les 24 passagers de l’autocar de la « SATAS » sont arrêtés par une bande de pillards, cagoulés et armés de fusils automatiques et de lances roquettes. C’est pour Abdellah La-mani et ses camarades de fortune, le début d’un long voyage dans l’horreur des camps de Tindouf et des Centres de détention de Rabouni, du 9 juin, de Hamdi Abba Cheikh et tant d’autres prisons de triste réputation telle l’« Ecole 12 Octobre ». : https://goo.gl/Tm4xwB

E x p o s i t i o nPremire biennale des photographes du monde arabe contemporain. Du 11 novembre 2015 au 17 janvier 2016Institut du monde arabe - 1, rue des Fossés-Saint-Ber-nard, Place Mohammed-V - 75005 Paris

Pour cette première édition, l’IMA et la MEP ont choisi de monter une exposition collective nommée Histoire(s) contemporaine(s). Elle met en perspective les “uvres d’une trentaine d’artistes photographes, émergents et confirmés, investissant une question suscitée par ce vas-te territoire. Originaires des pays arabes et européens, les artistes menent un véritable travail d’écriture visuel-le et s’inscrivent dans cette tendance contemporaine de la photographie mêlant l’art au document.

Offre réservée : du mardi 17 au dimanche 29 no-vembre 2015, tarif réduit à l’IMA sur présen-tation de la lettre d’information en billetterie. http://goo.gl/YffEcr

Affaire Ben Barka: la claque de Abdelouahed Radi à France 24

La télévision publique fran-çaise, a tenté mercredi, dans sa version arabophone, de piéger l’ancien ministre de la Justice dans l’affaire Ben Barka en vou-lant imposer, lors du débat, une condamnation du seul Etat maro-cain. Sous le titre «Abdelouahed Radi quitte le plateau de France

24 refusant de condamner son pays» et de tomber dans le piège des esprits malveillants, “Al Ittihad Al Ichtiraki”, organe de l’USFP, condamne, dans sa version de ce 6 novembre, ce comportement d’une ère révolue, celui de la domination.http://goo.gl/kvVvPq

Marche verte : il y a 40 ans, ils étaient en première ligne Le 6 novembre 1975, des milliers de Marocains franchissent la frontière du Sahara espagnol afin d’accélérer la « récupération » de la colonie par le royau-me sans passer par un référendum d’autodétermination. Pour certains, l’histoire n’est pas terminée. «Ce jour-là, nous nous sommes dit : la grande invasion vient de commencer. » Lahbib Ayoub, l’un des sept fondateurs du Front Polisario en mai 1973, est alors dans un camp d’entraînement militaire à l’est de Béchar, en Algérie, à la tête d’un contingent de 800 recrues sahraouies. Avec les officiers algériens qui l’encadrent, il suit l’événement à la radio. « On a cru que les mar-cheurs descendraient jusqu’à Laayoune, on voulait se battre, mais les Algériens nous ont dit que nous n’étions pas encore opérationnels. » Celui qui dirigera la plupart des attaques du Polisario contre les armées mauritanienne puis maro-caine jusqu’au cessez-le-feu, en 1991 (d’où son surnom de « général Giap »), est à l’époque un militant indé-pendantiste sincère, persuadé que les Forces armées royales finiront par s’effondrer : « Pour nous, c’était une affaire de quelques mois. » : http://goo.gl/hEK5z2

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Page 12: Dounia News, le 11 novembre 2015

Chrif BOUDELAL Auteur du livre : « L’immigration de peuplement en France au XXIe siècle - Et le défi d’intégration des citoyens qui en sont issus ». Il est recommandé de proposer à vos bibliothèques muni-cipales et universitaires de l’acquérir pour permettre à beaucoup de lecteurs de le lire gratuitement. A tou-tes fins utiles, contacter l’auteur au : [email protected] Facebook : https://goo.gl/spEiLT

Cinq vidos qu’Israël ne veut pas que vous voyiezIsraël s’efforce de présenter sa violence contre les Palestiniens comme une façon de

se défendre contre le terrorisme ; en fait, la première tâche en cours des “Forces de Défense d’Israël” est de protéger un réseau de colonies et de colons, et de maintenir le règne d’un régime militaire sur des millions de Palestiniens privés de la citoyenneté.http://goo.gl/Dehpe1

«L’islam est au début d’une révolution»D’abord, auriez-vous pu donner votre conférence, avec le thème que vous abordiez, dans l’université des sciences islamiques d’Alger ?Oui. Telle que je l’ai faite, je présume que c’est possible.Il s’agit d’un état des lieux des savoirs, des travaux universitaires, scientifiques, et ce, quand bien même on peut être ou non d’accord avec certains auteurs.Mais, c’est justement dans les espaces universitaires qu’on doit apprendre aux étudiants comment appré-hender les problématiques intellectuelles en usant d’approches rationnelles, d’arguments. http://goo.gl/ewm3ML

Vidéo exceptionnelle del’inauguration de la Grande Mosquée de

Paris en 1926Inaugurée le 15 juillet 1926 par le Président Gaston Doumergue, la Grande Mosquée de Paris a été construite au lende-main de la Grande guerre sur proposition de quatre Maréchaux de France, afin de marquer la recon-naissance de la nation à l’endroit des soldats mu-sulmans.

http://goo.gl/xHjk6H

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Page 13: Dounia News, le 11 novembre 2015

Le bombardement des hopitaux en Afghanistan, en Syrie et au Yémen

La cruauté poussée à son paroxysme. Les bombardements des hpitaux en Afghanistan, en Syrie et au Yémen sont les pires atrocités que l’on puisse imaginer dans le cadre des guerres que l’OTAN livre dans ces pays en incluant maintenant la Russie. Il nous paraît évident que la destruction de ces établissements de santé a été perpétrée à l’intérieur d’un processus visant à semer la terreur. Les protagonistes de ces guerres s’en prennent aux hô-pitaux, soit aux établissements qui soignent les malades et pro-diguent des soins aux blessés victimes des combats et des bom-bardements. Il s’agit là d’une forme manifeste d’un génocide. C’est l’une des séquelles de ces conflits les plus cruelles que l’on puisse concevoir. Cela devrait tous nous interpeller et nous inviter à condamner cette ignominie et à manifester très fort notre indignation. Le mois d’octobre 2015 aura été d’une cruauté sans pareille dans ces guerres qui durent, depuis plus d’une décennie pour celle de l’Afghanistan, et depuis 2011 pour celle qui affecte la Syrie et qui a fait plus de 250 000 morts, 6,5 millions de déplacés à l’intérieur du pays et 4,2 millions de réfugiés à l’étranger. Ce bref essai cherche ainsi à condamner cette hécatombe qui constitue un crime horrible contre l’humanité. : http://goo.gl/z2ZQYj

L’aube du XXIème siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie)http://goo.gl/UNwltl

L’aube du XXIième siècle. Plus d’armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit (2ième partie).http://goo.gl/qtlGWw

«L’islam est un concurrent et un allié»Dialogue interreligieux • Pour Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, les musulmans ont leur place dans un Occident aux racines certes chrétiennes, mais aujourd’hui beaucoup plus mélangé. Entretien.La liberté de croyance doit-elle s’effacer devant la liberté d’expression? La question sera au centre du débat organisé vendredi prochain à Bulle par le Groupe interreligieux et interculturel de la Gruyère. Mgr Charles Morerod dialoguera pour l’occasion avec Hafid Ouardiri, directeur de la Fondation de l’Entre-Connaissance. L’occasion pour «La Liberté» d’interroger l’évêque de Lausanne, Genève et Fribourg sur les frictions - cer-tains parlent même de choc des civilisations - entre l’islam et le christianisme.: http://goo.gl/D53jWV

A l a re c h e rc h e d ’ u n i s l a m d e f r a n c eTome I, Le profil de la deuxime religion, méconnue des Français

Tome II, Relations instables de l’Etat lac avec les institutions musulmanes (Gérard Fellous)

Au-delà des dénigrements et des phantasmes alimentés par des peurs, ce premier tome a pour but de faire échec à l’ignorance ou à la méconnaissance que nous avons de ces nombreux musulmans que nous côtoyons au quotidien dans la République. Quel est le vrai visage de ces Français de confession musulmane dont nous parlons tant ? Sont-ils plus proches de leur croyance que les fidèles d’autres religions ? Et pourquoi en par-lons-nous tant ?Comment s’organisent les musulmans en France pour constituer un «Islam de France» et non plus un Islam en France ? Comment désignent-ils des représentants d’un Islam qui ambitionne de prendre les couleurs de la France ? Comment cet «Islam de France» résiste-t-il aux multiples instrumentalisations politiques ? Pourquoi les pouvoirs publics, garants des règles de la laïcité, s’impliquent-ils tant dans la constitution de cet «Islam de France» qui tarde à naître ?(21,5 euros, 216 p., octobre 2015) EAN : 9782336303833 - EAN PDF : 9782336392004

13Dounia News

Page 14: Dounia News, le 11 novembre 2015

S t o p p e r l a f o l i e

d e N e t a n y a h o u

Une fois de plus John Kerry s’est rendu au Proche-

Orient pour tenter de sauver la mise à Israël qui

porte l’entière responsabilité des violences de ces

dernières semaines. Sa visite a été présentée com-

me ayant permis un accord sur la mise en place de

caméras permettant de documenter la situation sur

l’esplanade des mosquées et d’acter un engage-

ment à suspendre la colonisation. Il n’en est rien. :

http://goo.gl/XgGrsU

Pour qui votent les musulmans? Pour qui votent les musulmans? A la demande de la fon-dation Jean-Jaurès, l’institut de sondages Ifop s’est posé la question. L’étude a été menée par Jérôme Fourquet, direc-teur du département Opinion de l’institut. Résultat ? Les personnes de confession musulmane ont massivement voté pour François Hollande en 2012 contribuant à sa victoire. Partisans toutefois déçus de lui à cause principalement des problèmes économiques et sociaux, comme l’illustre l’abs-tention massive de cet électoral lors des municipales de 2014. : http://goo.gl/sTTRny

Comment votent les musulmans de FranceUne enquête exclusive de l’Ifop analyse les comportements électoraux des Français issus de l’immigration arabo-musulmane. Sans grande surprise, le FN ne remporte pas leurs suffrages. Les Français issus de l’immigration arabo-musulmane ont voté à 86 % pour François Hollande au second tour en 2012, selon une étude de l’Ifop. Mais cet électorat, déçu par l’absence de résultats sur le front de l’emploi, s’est massivement abstenu aux municipales de 2014. (Arnaud Robin.) http://goo.gl/47kJIe

Marche de la Dignité1/ Prise de parole d’Houria Bouteldja l’arrivée de la Marche de la Dignité. «Nous serons des mendiants tant que nous ne penserons pas la question du pouvoir». : http://goo.gl/dDpVbL

2/ Communiqué du collectif Marche de la Dignité (MAFED) : L’in-dépendance en Marche : http://goo.gl/va77hW

3/ Marche de la Dignité : le clip - Pour le PIR par Christophe Mon-taucieux : http://goo.gl/KYq7DJ

P é n u r i e d e p a i n e n A l g é r i e ! Et on accuse les Marocains et les Tunisiens . On fait la queue pour se procurer du pain en Algérie - PH tsa-algerie. Il y a pénurie de pain en Algérie. Selon le site du journal fran-çais Libération, ‘‘la baguette de pain devient rare, difficile à trouver’’ et les algériens sont obligés de faire la queue pendant trop longtemps, avant de pouvoir en acheter. Selon le média français, nombreuses boulangeries en Algérie ont fait faillite à cause d’une extrême mauvaise gestion par le pouvoir de ce dossier du pain, lequel avec les patates sont les mets essentiels de l’algérien. : http://goo.gl/TlyHTq

Histoire de l’Islam 1/2 https://youtu.be/W4J78vS-_L8

Histoire de l’Islam 2/2https://youtu.be/7I6w_FhUoQU

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Le 1 % des Belges les plus riches possde autant que 60 % de la populationLe Belge dépense 882 euros par an pour son chien ou son chat Benkirane: «Je suis prt à rester à Tanger pendant un mois s’il le faut» http://goo.gl/hc8NrCLe Maroc figure en bonne place dans le classement 2015 des pays les plus sûrs au monde établi par le Foreign Of-fice, aux côtés de pays européens et d’Amérique du Nord. : http://goo.gl/wyMrEYEspagne: 700 Marocains de confession juive naturaliss Le secteur privé aurait encore besoin de 940.000 emploisLe Vlaams Belang veut manifester contre la Foire Musul-mane de Bruxelles Avec 76.000 prisonniers, la population carcrale atteint des records inquiétants 170.000 Belges porteurs d’un diplme supérieur ont quitté le pays

Propos anti-Marocains: Wilders se met dos l’association des magistrats pour avoir remis en cause la partialité de la justiceLa star planétaire de football, l’argentin Diego Maradona fera le déplacement le 6 novembre à Laâyoune. Il partici-pera à un match de gala à l’occasion du 40ème anniver-saire de la glorieuse Marche verte.Le PPS en faveur de l’galité totale hommes-femmes, «y compris sur l’héritage»13,89 millions de Marocains connects à InternetUne vidéo époustouflante du Maroc vient d’être postée sur le web. «The Third Eye. A Blinding Moroccan : http://goo.gl/dJJz6MLe Maroc autoriserait-il louverture de ‘Hosseiniyeh’ pour ‘ses chiites’?FIDH et 10 ONG marocaines: Le Maroc doit garantir l’égalité femmes-hommes en matière d’héritage“ : http://goo.gl/MIWKmx800 associations se mobilisent au sujet de lofficialisation de la langue amazighe

Le Maroc appelle l’ONU insérer l’autodétermination de la Kabylie dans son agenda Pour la troisième année consécutive, le Maroc décroche la première place au Maghreb sur l’Indice de prospérité et de bien-être. : http://goo.gl/pn0DyqMAE: plus de 175 millions DH consacrs aux loyers des ambassades et consulats Grâce royale exceptionnelle pour plus de 4.000 détenus

Badr Hari condamn en appel à deux ans de prison, dont dix mois avec sursisLe prince saoudien envisage d’aider Isral contre une possible Intifada. Mardi 27 octobre, le prince saoudien Al-Walid ben Talal a déclaré son futur soutien à Israël si une Intifada éclate avec les Palestiniens.Aux tats-Unis, Bernie Sanders, candidat aux primaires pour l’élection présidentielle de 2016, mène campagne contre l’islamophobieL’Union des Dmocrates Musulmans de France veut être une alternative politique Au Danemark, les immigrs devront prendre des cours... d’éducation sexuelle L’islam bientôt enseigné en Alsace et MoselleUn joueur musulman des All blacks offre sa mdaille ! Bientt le million de réfugiés accueillis en Allemagne, un record !

Les Etats-Unis s’intéressent de près à la succession du président Bouteflika en Algérie : http://goo.gl/Ejjl9NIsral craint l’étiquetage des produits issus de ses colonies illégalesE n Algérie, la semaine dernière, l’Internet a été restauré après une panne qui aura duré cinq jours entiers.En 2013, le 19 novembre a té officiellement décrété Jour-née mondiale des toilettes par l’ONU

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Page 16: Dounia News, le 11 novembre 2015

Dounia News, revue de presse hebdomadaire, 8 novembre 2015, webmaster Sarie Abdeslam, propulsée par Splio

David Cameron