dounia news, le dimanche 9 août 2015

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(R)évolution(s) du monde arabe : Espérance(s) (Dés)espérante(s) !? (Abdelkader BENMOUSSA) A propos du Monde arabe dans son vécu actuel, l’objectif de cet article est de partager une certaine analyse répon- dant aux divers constats relatés dans la précédente chronique intitulée : « (DES) ORDRE MONDIAL DU 21ème SIE- CLE : Régions arabo-musulmanes chao- tiques !? » parue dans la Revue de presse hebdomadaire Dounia News du dimanche 19 juillet dernier. Aujourd’hui, pour pro- roger cette réflexion, est venu le temps de faire une petite pause et de jeter un coup d’œil sur les différents rétroviseurs pour réaliser un petit diagnostic rétrospectif afin de nous aider à y (re)voir un peu plus clair où l’on en est dans ces (r)évolutions dites du « printemps arabe ». Pour cela, empruntons le programme de l’émission d’informations culturelles « Les Dessous des Cartes » diffusée sur la chaîne de té- lévision ARTE. Au sujet du Monde arabe d’aujourd’hui, voilà, dans son intégralité, ce qu’en pensait son présentateur, Jean- Christophe VICTOR. En effet, dans la pertinence de ses commentaires -dont on ne peut résister de ne pas les reproduire ici-, il est revenu sur le printemps arabe en prenant la problématique de la façon suivante : d’abord de qui parle-t-on exac- tement et quelles en sont les constantes ? Qu’y a-t-il en commun entre tous ces Etats de la région pour que les révoltes aient été simultanées à ce point ? De quoi parle-t- on au juste lorsqu’on évoque ce Monde arabe ? Première réponse politique, celle des Etats qui se définissent eux-mêmes comme arabes. La trace de l’empreinte actuelle laissée par la Ligue des Etats arabes, une organisation régionale qui rassemble 22 membres parmi lesquels les territoires palestiniens et les Comores. La ligue des Etats arabes a été créée en 1945 par 7 Etats, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Syrie et le Yémen du nord. Le but était d’affirmer l’unité des peuples arabes économique- ment et politiquement. Or, cette unité politique a été sapée à plusieurs reprises par l’opposition entre les Etats socialis- tes qui étaient proches de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) comme par exemple la Lybie ou la Syrie et les Etats proches des Etats Unis d’Amé- rique (USA) comme l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Sapée aussi par l’exclusion de l’Egypte pendant une dizaine d’années après sa re- connaissance de l’Etat israélien lors des accords de Camp David en 1979. Ou bien encore lors de la guerre du Golfe 1990-91 lorsque l’un des pays membre a envahi un autre pays membre, le Koweït. Donc, si cette union politique est artificielle, qu’est- ce qui pour- rait tra- duire l’unité du Monde arabe ? Est-ce qu’il y aurait une unité géo- graphi- que ? Il y a d’abord, le Grand Maghreb qui indi- que en arabe le « Couchant » l’Occident en opposition au Machrek qui indique le « Levant » l’Orient. Un autre ensemble géographique qui est celui de la péninsule arabique qui forme un espace étiré d’Est en Ouest sur plus de 8000 kilomètres. En revanche, dans la Ligue arabe, on voit que certains de ses membres se trouvent à la périphérie de cette zone. C’est le cas du Soudan, dans la partie méridionale appartenant à l’Afri- que subsaharienne. C’est aussi le cas de Djibouti, la Somalie qui se trouvent sur la corne de l’Afrique ou encore, il y a les Comores qui sont plus loin dans l’Océan indien. Donc, il n’y a pas d’unité géogra- phique. Alors, regardons maintenant du côté de la langue puisqu’on considère ha- bituellement que l’identité est définie par le fait de parler l’arabe. Nous voyons là des Etats dont l’arabe est la langue offi- cielle ou un des langages officiels. Alors avec ce critère-là, il faut ajouter aussi le Tchad, l’Erythrée et Israël. De plus, au sein des Etats arabes vivent des peuples qui ne se définissent pas comme tels. C’est le cas des Berbères au Maghreb et des Kurdes en Irak en Syrie. Il ne faut pas oublier que l’arabe parlé à Rabat au Ma- roc n’est pas le même que celui du Caire en Egypte qui à son tour est différent de celui parlé à Aden au Yémen. Car l’arabe classique est avant tout un langage écrit et c’est la langue du Coran. Alors juste- ment, est-ce que la religion serait un fac- teur structurant du Monde arabe ? Voici une représentation disons « classique » de l’empreinte de la religion musulmane. Le lien entre Islam et le Monde arabe est étroit puisque c’est dans le centre de la péninsule arabique que la religion musul- mane a été révélée au Prophète Moham- med (Prière, Paix et Bénédiction d’Allah sur lui). Pourtant, une identification entre Islam et le Monde arabe doit être nuan- cée. En effet, on constate que la plupart des musulmans dans le monde vivent hors des pays du Monde arabe. Ils sont surtout dans le Sous-Continent indien et en Asie du Sud-Est. Les Etats membres de la Ligue arabe ne réunissent, en fait, que 20% de la totalité des musulmans dans le monde. Et puis, il ne faut pas oublier la présence des Arabes chrétiens dans de nombreux pays arabes. Voilà donc quelques-uns des fondamentaux de ce que l’on nomme le Monde arabe. Donc finalement, ce qu’il y aurait en commun pour expliquer la simultanéité des révol- tes arabes de 2011 ne serait-ce pas tout simplement les régimes politiques eux-

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Bonjour, Voici la récolte de la semaine passée. Comme toujours, des articles aussi riches que variés conséquence d'une recherche action faite pour vous avc un grand plaisir. Je vous souhaite une très bonne lecture. S.Abdeslam

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Page 1: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

(R)évolution(s) du monde arabe : Espérance(s) (Dés)espérante(s) !?

(Abdelkader BENMOUSSA)

A propos du Monde arabe dans son vécu actuel, l’objectif de cet article est de partager une certaine analyse répon-

dant aux divers constats relatés dans la précédente chronique intitulée : « (DES)ORDRE MONDIAL DU 21ème SIE-CLE : Régions arabo-musulmanes chao-tiques !? » parue dans la Revue de presse hebdomadaire Dounia News du dimanche 19 juillet dernier. Aujourd’hui, pour pro-roger cette réflexion, est venu le temps de faire une petite pause et de jeter un coup d’œil sur les différents rétroviseurs pour réaliser un petit diagnostic rétrospectif afin de nous aider à y (re)voir un peu plus clair où l’on en est dans ces (r)évolutions dites du « printemps arabe ». Pour cela, empruntons le programme de l’émission d’informations culturelles « Les Dessous des Cartes » diffusée sur la chaîne de té-lévision ARTE. Au sujet du Monde arabe d’aujourd’hui, voilà, dans son intégralité, ce qu’en pensait son présentateur, Jean-Christophe VICTOR. En effet, dans la pertinence de ses commentaires -dont on ne peut résister de ne pas les reproduire ici-, il est revenu sur le printemps arabe en prenant la problématique de la façon suivante : d’abord de qui parle-t-on exac-tement et quelles en sont les constantes ? Qu’y a-t-il en commun entre tous ces Etats de la région pour que les révoltes aient été simultanées à ce point ? De quoi parle-t-on au juste lorsqu’on évoque ce Monde arabe ? Première réponse politique, celle des Etats qui se définissent eux-mêmes comme arabes. La trace de l’empreinte actuelle laissée par la Ligue des Etats arabes, une organisation régionale qui rassemble 22 membres parmi lesquels les territoires palestiniens et les Comores. La ligue des Etats arabes a été créée en 1945 par 7 Etats, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, le Liban, la Syrie et le Yémen du nord. Le but était d’affirmer l’unité des peuples arabes économique-ment et politiquement. Or, cette unité

politique a été sapée à plusieurs reprises par l’opposition entre les Etats socialis-tes qui étaient proches de l’URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques) comme par exemple la Lybie ou la Syrie et les Etats proches des Etats Unis d’Amé-rique (USA) comme l’Arabie

Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Sapée aussi par l’exclusion de l’Egypte pendant une dizaine d’années après sa re-connaissance de l’Etat israélien lors des accords de Camp David en 1979. Ou bien encore lors de la guerre du Golfe 1990-91 lorsque l’un des pays membre a envahi un autre pays membre, le Koweït. Donc, si cette union politique est artificielle, qu’est-

ce qui pour-rait tra-duire l’unité du Monde arabe ? Est-ce qu’il y aurait une unité géo-graphi-que ? Il

y a d’abord, le Grand Maghreb qui indi-que en arabe le « Couchant » l’Occident en opposition au Machrek qui indique le « Levant » l’Orient. Un autre ensemble géographique qui est celui de la péninsule arabique qui forme un espace étiré d’Est en Ouest sur plus de 8000 kilomètres. En revanche, dans la

Ligue arabe, on voit que certains de ses membres se trouvent à la périphérie de cette zone. C’est le cas du Soudan, dans la partie méridionale appartenant à l’Afri-que subsaharienne. C’est aussi le cas de Djibouti, la Somalie qui se trouvent sur la corne de l’Afrique ou encore, il y a les

Comores qui sont plus loin dans l’Océan indien. Donc, il n’y a pas d’unité géogra-phique. Alors, regardons maintenant du côté de la langue puisqu’on considère ha-bituellement que l’identité est définie par le fait de parler l’arabe. Nous voyons là des Etats dont l’arabe est la langue offi-cielle ou un des langages officiels. Alors avec ce critère-là, il faut ajouter aussi le Tchad, l’Erythrée et Israël. De plus, au sein des Etats arabes vivent des peuples qui ne se définissent pas comme tels. C’est le cas des Berbères au Maghreb et des Kurdes en Irak en Syrie. Il ne faut pas oublier que l’arabe parlé à Rabat au Ma-roc n’est pas le même que celui du Caire en Egypte qui à son tour est différent de celui parlé à Aden au Yémen. Car l’arabe classique est avant tout un langage écrit et c’est la langue du Coran. Alors juste-ment, est-ce que la religion serait un fac-teur structurant du Monde arabe ? Voici une représentation disons « classique » de l’empreinte de la religion musulmane. Le lien entre Islam et le Monde arabe est étroit puisque c’est dans le centre de la péninsule arabique que la religion musul-mane a été révélée au Prophète Moham-med (Prière, Paix et Bénédiction d’Allah sur lui). Pourtant, une identification entre Islam et le Monde arabe doit être nuan-cée. En effet, on constate que la plupart des musulmans dans le monde vivent hors des pays du Monde arabe. Ils sont surtout dans le Sous-Continent indien et en Asie du Sud-Est. Les Etats membres de la Ligue arabe ne réunissent, en fait, que 20% de la totalité des musulmans dans le monde. Et puis, il ne faut pas oublier la présence des Arabes chrétiens dans de nombreux pays arabes. Voilà

donc quelques-uns des fondamentaux de ce que l’on nomme le Monde arabe. Donc finalement, ce qu’il y aurait en commun pour expliquer la simultanéité des révol-tes arabes de 2011 ne serait-ce pas tout simplement les régimes politiques eux-

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mêmes ? Tous rejettent la démocratie et leurs chefs d’Etat refusent de passer la main. Rappelons-nous que le mouvement s’est déclenché en Tunisie, c’est la révolu-tion du « jasmin » comme on l’appelle et cela a conduit au départ du Président Zine El-Abidine Ben Ali. D’autres pays sont aussi concernés successivement à des de-grés divers. Le mot de « révolution » n’est donc pas adapté à toutes les situations. En Egypte, c’est suite à 2 semaines de ma-nifestation que le Président Hosni Mou-barak quitte le pouvoir. Mais ailleurs, les insurrections écrasées par les autorités se transforment en guerres civiles comme en Lybie où l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) intervient pour sou-tenir les rebelles ou encore en Syrie, au Yémen où là, les chefs d’Etat préfèrent faire tirer sur la foule plutôt que de quit-ter le pouvoir. Quant aux autres pays de la péninsule arabique, ils sont plus sou-vent le lieu d’appel aux réformes que de concertations. Et puis il y a la situation en Irak et dans les territoires palestiniens qui est tout à fait particulière pour des raisons que l’on connait suffisamment bien. Dès lors, comment un tel mouvement a pu être, à peu près, simultané alors que les ré-gimes politiques en place ne sont pas tous identiques. On trouve des monarchies au Maroc, en Jordanie et dans plusieurs Etats de la péninsule arabique. On trouve éga-lement des républiques dont 2, en Lybie et en Syrie qui ont un régime à parti uni-que. Malgré ces différences de vocabu-laire, on (re)trouve une réalité commune. Lorsqu’elle existe, l’opposition est mu-selée. L’économie est dans les mains des clans très restreints, souvent proches du pouvoir. Les mêmes dirigeants se main-tiennent au pouvoir le plus longtemps possible. La junte militaire en Algérie de-puis son indépendance le 5 juillet 1962. Mouammar Kadhafi arrive au pouvoir en 1969 en Lybie. La famille Assad en 1970 en Syrie. Ali Abdallah Saleh en 1978 au Yémen. Hosni Moubarak en 1981 en Egypte et Ben Ali en 1987 en Tunisie. Et tout ce « beau monde », pour rester au pouvoir, s’appuie sur des organes de sécu-rité omniprésents ainsi que sur l’absence des droits des libertés individuelles. Ré-pressions et sociétés fermées sont depuis longtemps un facteur de révoltes mais les systèmes de surveillance et de sécurité font la « loi » de façon qu’on ne bouge pas tout simplement parce qu’on a peur. Un autre facteur est celui de la corruption. Prenons l’indice établi par l’Organisation Transparency International en 2010 pour lister la perception du niveau de corrup-tion affectant l’administration publique et la classe politique dans les pays arabes.

Cet indice est compris entre 0 c’est-à-dire une corruption totale et 10, un re-père qui indique l’absence de corruption. Aussi bizarre que cela puisse paraître, les pays perçus comme les moins corrompus de la région sont le Qatar et les Emirats Arabes Unis (A titre de comparaison, ils se retrouvent dans le même groupe des pays comme l’Allemagne ou la France). Viennent ensuite Bahreïn, Oman, Arabie Saoudite, Jordanie, Tunisie. Et enfin, le Maroc, l’Algérie, la Lybie, l’Egypte, la Syrie, le Koweït et le Yémen. Dans ce cadre politique globalement fermé et cor-rompu s’ajoute le facteur démographique. Les situations démographiques de ces ré-gions sont disparates mais tous ces pays sont relativement jeunes. Les moins de 15 ans y représentent plus du quart de la population totale. Et ces proportions sont encore plus importantes si l’on ajoute les jeunes entre 15 et 25 ans. En Tunisie, 42,5% de la population a moins de 25 ans, 51% en Egypte, 57% en Syrie et jusqu’à 66% pour le Yémen. Quant aux taux d’al-phabétisation des jeunes âgés de plus de 15 ans et moins de 25 ans, 79% pour le Maroc, entre 80% et 98% pour le Yémen, l’Egypte, l’Algérie, la Syrie, la Tunisie, l’Oman, l’Arabie Saoudite et le Qatar. Et il atteint près de 100% pour la Jordanie, le Koweït, la Lybie –à (re)voir aujourd’hui- et le Bahreïn. Donc, on a un très bon ni-veau de scolarisation et d’alphabétisation dans l’ensemble. Par ailleurs, connaissant les régions d’Afrique du Nord, peut-on réellement se fier à ces données statis-tiques surtout lorsque l’on affirme que ces jeunes s’inscrivent en grand nombre dans l’éducation supérieur ? Toutefois, il est vrai que les diplômés sont, pourtant, confrontés au chômage car le marché du travail est très cloisonné. Pour les pays de la région, le taux de chômage moyen des 15-25 ans est de 23%. Ce taux est de 25% en Egypte. Il n’y a pas de données précises pour la Lybie, un pays riche pour sa rente pétrolière mais on estime que ce taux serait près de 30%. En Tunisie, 31% des jeunes sont sans emploi. En résumé, avec l’immobilité politique, la corrup-tion, la jeunesse éduquée, le chômage, les sentiments d’impuissance et de mépris, plusieurs facteurs expliquent donc ces ré-voltes. Les facteurs sont presque partout les mêmes et les outils des révoltes aussi. Alors de quels outils s’agit-il ? Le pre-mier outil a été la télévision et notamment la chaîne « Al Jazeera ». Cette chaîne de télévision qatarie diffusée dans l’en-semble des pays arabes a été le relais de presque toutes les manifestations qu’elle a couvert en continu. Elle a contribué à rapprocher symboliquement les manifes-

tants en leur donnant aussi la parole grâce à l’interaction avec internet, les réseaux sociaux et participatifs. Internet a été un outil central de diffusion, une caisse de résonnance mais pas un facteur déclen-cheur. Aussi, la plupart de la population avait accès à internet depuis 2010 mais à quelques exceptions près, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis et le Qatar, des Etats relativement branchés. Dans les autres pays, il a été constaté que les proportions sont faibles au regard des populations friandes des nouvelles technologies. Mais il faut les mettre en relation avec cette jeunesse nombreuse, éduquée et deman-deuse de liberté. Les pouvoirs politiques sont parfaitement conscients de cette montée en puissance et ont pris des mesu-res en mars 2011. L’ONG (Organisation Non Gouvernementale) « Reporters Sans Frontières » répertoriait plusieurs de ces gouvernements dans son classement des ennemis d’internet. Car dans les contex-tes sociopolitiques décrits brièvement ici où les médias traditionnels sont contrôlés et censurés, les réseaux deviennent des outils de communication, d’information, de transmission qui aident les uns et les autres à comprendre qu’on n’est pas seul. Mais seul à être en colère et qu’on n’est pas isolé pour s’indigner. C’est sans doute cela qui aide à dépasser la peur. Et là, la peur a changé de camp. Les révolutions politiques et institutionnelles ne se font pas en un jour et c’est bien pour cela que ce « printemps arabe » qui est une variable donnant l’envie de réfléchir à ce qui peut être constant. En conclusion, c’est une jeunesse très nombreuse, bien formée et assez bien diplômée, face au chômage de masse et de longue durée, vivant dans une société où les droits individuels ne sont pas respectés avec le sentiment d’être mé-prisée par les élites politiques ou écono-miques qui sont par ailleurs les mêmes et ce, depuis longtemps. En fait, l’Occident, comme on dit, n’est strictement pour rien au départ dans ces changements même si on retrouve certaines de ses valeurs. Ce qui a chassé les autocrates, ce ne sont ni les fondamentalistes religieux ou autres intégristes encore moins les interventions américaines comme en 2003 en Irak. Au fait, il y a avec ces révolutions pour ces peuples arabes comme une fierté et une dignité retrouvées. Et franchement tant mieux … pour les (r)évolutions d’un Monde arabe aux espérances désespéran-tes !

A.B.

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Hisser les relations migratoires euro-marocaines au niveau stratégique

Par Abdelkrim Belguendouz

Lors de sa dernière visite offi-cielle en République Tchè-que ( 23 et 24 juillet 2015) au cours de laquelle il a été

notamment reçu par le président tchè-que Milos Zeman et par son homolo-gue Lubomir Zaoràlek, Salaheddine Mézouar, ministre marocain des affai-res étrangères et de la coopération, a donné une interview à Radio Prague , dont le contenu a été reproduit par Wa-keUp Info. Parmi les thèmes abordés, figure la nouvelle politique migratoire du Maroc et la proposition de l’Union Européenne d’ouvrir au Maroc des camps de réfugiés. En réponse à une question à ce propos, le ministre avait notamment répondu :Le «niet» du Ma-roc

«Jamais le Maroc n’installera un camp de réfugiés sur son territoire. Ce n’est pas dans l’esprit et la culture du Ma-roc. Le Maroc est un pays d’accueil de l’immigration subsaharienne. On était un pays de transit. on ne l’est plus. On est un pays qui intéresse de plus en plus les pays africains et leurs citoyens. En 2014, nous avons intégré plus de 20. 000 personnes de l’Afri-que subsaharienne, qui bénéficient des mêmes droits que les Marocains. Nous continuons à le faire en 2015. La vision du Maroc est totalement différente de cette vision là. Le Maroc a apporté une forte contribution pour freiner l’immi-gration clandestine parce que derrière, il y a des mafias et des réseaux. Le Maroc a dons assumé sa responsabilité vis à vis d’un partenaire stratégique comme l’Europe pour freiner, à ses frais et avec ses moyens, l’immigration illégale. L’Europe a rarement contri-bué à tout ce qui a trait à l’immigra-tion subsaharienne, Donc le Maroc ne s’inscrira jamais dans cet esprit. Vous imaginez un camp de réfugiés ? Je pen-se que ce n’est pas une idée ingénieuse. Autant l’éviter. . . «

Sur la question principale des centres de réfugiés, c’est clair et net, sans am-biguïté aucune. En cette période de vacances estivales, cet aspect de la

déclaration du ministre marocain des Affaires étrangères, ne peut passer ina-perçu au niveau des chancelleries, ainsi que du tissu associatif préoccupé par la protection des droits des migrants et des réfugiés, aussi bien dans les pays du Nord, que ceux du Sud.

Clarifications nécessaires

Entendons nous bien. Le Maroc a certes besoin de l’établissement d’une procé-

dure nationale équitable, transparente et clairement identifiée de détermina-tion du statut de réfugié. La loi y affé-rent est toujours attendue dans le cadre de la nouvelle politique migratoire du Maroc, impulsée par le Roi Moham-med VI en septembre 2013, et pour répondre aux obligations dû Maroc liées à sa ratification depuis bien long-temps, non seulement à la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et à son protocole du 31 janvier 1967, mais également au niveau régional à «la Convention de l’Organisation de l’Unité Africaine ré-gissant les aspects propres aux problè-mes des réfugiés en Afrique» adoptėe le 10 septembre 1969.

Mais autre chose serait la mise en pla-ce de camps de réfugiés sur le territoire marocain.

Retour sur d’anciens projets de l’UE

Cette dernière option résulte en fait de différents projets de l’Union européen-

ne tendant à l’externalisation des de-mandes d’asile, à la délocalisation de leur procédure et à la dénaturation de la Convention de Genève, en permet-tant aux États membres de l’UE de fuir les engagements conventionnels qu’ils ont souscrits. Le but ultime de ces pra-tiques est un véritable détournement et dévoiement du droit humanitaire, en empêchant la traversée des migrants et des demandeurs d’asile subsahariens qui tentent de gagner l’Europe, et en faisant éviter aux dispositifs nationaux des pays européens de supporter la besogne de l’accueil des demandeurs d’asile et d’examen de leurs demandes. Ces tentatives européennes d’externa-lisation des politiques migratoires et des procédures d’asile sont déjà an-ciennes, La première formulation est dûe à Tony Blair, au Conseil européen de Thessalonique (juin 2003), avec la proposition de mise en place des «zo-nes de protection régionales»(régional protection aéras) où on pourrait trans-férer les demandeurs d’asile afin d’y voir leur demande examinée. Ces zone de protection peuvent être installées dans des régions de provenance de ré-fugiés comme le Maroc, la Turquie ou l’Iran.

La Suède et la France s’y ėtant opposės, l’idée fut reprise un an plus tard, en été 2004, avec une ini-tiative italo-allemande, consistant à créer des «portails d’immigration» ou des»centres d’asile» dans les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc et la Libye, afin d’empêcher la traversée des migrants et des de-mandeurs d’asile subsahariens qui tentent de gagner l’Europe. Le but est de mettre en place des structures pour bloquer les migrants soit dans les pays d’origine, soit aux frontiè-res de l’UE. E, en attendant l’ins-truction de leurs requêtes.

Le «verni» humanitaire

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Mes chères voilées,

Il est grand temps que vous comprenez, qu’en Belgique, beaucoup ne

veulent pas de cette identité. Certains ont encore du mal avec les prénoms et noms de famille exotiques, il ne faudrait surtout pas que même votre apparence soit différente de la leur.

Non, cessez de vouloir choisir par vous-mêmes, car cette expression bien qu’elle soit connue également en Occident, ne fera que vous fermer des portes. Et pas n’importe quelles por-tes, celles de l’éducation et de l’em-ploi !

Oui, plusieurs pensent que ce bout de tissus sur la tête vous a été imposé, qu’il symbolise l’image de la femme oppressée et de ce fait, il ne convient pas de l’accepter. D’autres, refusent de croire que cela soit applicable dans certains contextes, comme à l’école ou dans des métiers publics. Ils ont décidé de choisir pour vous, oui, vous les voilées sans cervelle, qui ne savent pas faire apparemment le bon choix! Que vous soyez adulte ou pas, cela ne change pas : vous n’êtes pas habile à décider par vous-mêmes...

Et tant pis si vous êtes belge, vous entendrez toujours des remarques de ce genre: «Mais il faut accepter de le retirer, moi lorsque je vais dans un pays musulman, je respecte leurs cou-tumes». Oui, je sais, cela vous énerve, car vous n’avez souvent, aucun rap-port avec ces pays musulmans. Com-me si l’islam était particulière à une région donnée et qu’il n’était pas pos-sible d’être belge et musulman. Ah si,

cela est possible, mais cela dépend de quelle manière... Votre foulard sur la tête, par exemple, n’est pas acceptable et ce, même si cela enfreint vos droits fondamentaux.

Mes chères voilées,

Il fallait choisir une autre religion, pourquoi pas pas devenir soeur dans un couvent? Elles, elles ont encore le droit de porter leur voile. Pourquoi ne pas porter une perruque comme certaines juives pratiquantes? Ils n’y verraient

que du feu !

Vous in-vestir dans la société? S’im-pliquer comme vous êtes ? Mais quelle idée ! Non,

nous allons faire en sorte de vous enfermer dans votre monde, afin que vous n’existiez pas dans la vie active. Et tant pis, si vous souhaitiez avoir ac-cès à l’enseignement ou à un emploi quelconque. Et tant pis encore, si vous désiriez devenir des femmes autono-mes et accomplies. Non, vous finirez, comme beaucoup de femmes, sans revenus, cherchant des alternatives à cette, disons-le, discrimination.

Plusieurs années de cela, Amnesty International avait dénoncé ce qui se passait pour ces femmes portant ce fi-chu foulard sur la tête. Mais il semble-

rait que l’on ne s’intéresse plus vrai-ment aux droits des minorités. Non, il faudra choisir: le retirer et accéder à l’emploi et à l’enseignement, ou rester chez vous éternellement. C’est cela la réalité belge!

Oui, vous allez souvent, ne pas ac-cepter, que l’on décide pour vous, ce qu’est d’être femme et comment se vêtir en Occident. Aussi, vous allez porté plainte et là, on vous donnera souvent raison, mais cela ne fera pas en sorte que l’on vous introduira dans les domaines que vous souhaitiez in-vestir. Car au bout du compte, c’est ce que vous voulez n’est-ce pas ? Vous investir dans la société ? Vous n’at-tendez pas que l’on vous fasse de la charité! Puis, certains s’étonnent que des écoles islamiques s’ouvrent, et que cela intègre un communautarisme conséquent. Mais il faut savoir ce que l’on veut: accepter la diversité belge en respectant les différentes expres-sions de la pudeur ou créer des murs entre les gens!

Mes chères voi-lées,

Un jour, un repré-sentant chrétien arabe de Syrie a prononcé le plus naturellement ces mots : « Nous som-mes les églises de l’islam ». Quelle prestance ! Vous ne trouvez pas ? Es-pérons qu’un jour, vous pourrez dire fièrement : « nous sommes les voilées de l’Occident ». En attendant, il va falloir beaucoup de patience…

BEN AISSA Ikram

Ecrivaine.

R e t i r e z c e f i c h u f o u l a r d d e l a t ê t e !

Dénommés par la suite «centres d’accueil» à vo-cation humanitaires, ces espaces ne devaient pas moins constituer en fait des lieux d’internement,

d’enfermement pour parquer, trier et renvoyer des person-nes qui gênent en Europe et surtout pour la plupart d’en-tre eux, qu’ils n’atteignent pas le territoire européen. En effet, le 15 décembre 2004, dotée de un million d’Euros, dont 80% par la Commission européenne et 20% par le gouvernement néerlandais, une convention fut signée en-tre l’UE et le Haut Commissariat aux Réfugiés ( (HCR. Son objet était le renforcement institutionnel concernant

l’asile en Afrique du Nord, avec la mise en place de cinq projets «pilotes», couvrant chacun un des cinq pays ma-ghrébins suivants:Maroc, Mauritanie, Algérie, Tunisie, Libye. Cette convention donnera lieu notamment au lan-cement de deux études par le Réseau Euro-Méditerranéen des droits de l’homme ( REMDH, basé à Copenhague)

Rabat, le 30 juillet 2015 Abdelkrim Belguendouz Universitaire à Rabat, chercheur spécialisé en migration

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Page 5: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

L e s r é a c t i o n n a i r e s

Il y a plusieurs sortes de réac-tionnaires qui sont tous des en-nemis de la justice et du progrès. Toutefois, il semble bien que

la réaction et les forces rétrogrades d’aujourd’hui soient concentrées dans le passéisme et l’obscurantisme où el-les se retranchent pour trouver leurs dernières ressources. C’est là qu’elles opèrent sournoisement, avec la com-plicité des représentants du grand ca-pital, et prennent de nouvelles formes pour persévérer dans leurs œuvres de négation.

La réaction passéiste et obscurantiste recrute essentiellement parmi les es-prits faibles, mais aussi les esprits moyens. Les réactionnaires réagissent contre la Pensée et la Raison en es-sayant d’étouffer le progrès, l’équité, l’impartialité, la reconnaissance et le respect des droits de chacun. Qua-lifiés en politique d’obscurantistes, d’arrivistes et d’opportunistes, les réactionnaires d’aujourd’hui préten-dent apporter ce qu’ils n’apportent pas ou prétendent être ce qu’ils ne sont pas. Ce sont eux maintenant qui s’opposent, par tous les moyens en leur pouvoir, à l’œuvre d’affranchis-sement. Ces moyens sont l’arbitraire et le blocage, qui consistent à priver les chômeurs, les travailleurs manuels et intellectuels, les entrepreneurs de la classe moyenne et autres créateurs, de leur droit de travailler et d’entre-prendre librement. Ils compliquent la situation en rendant plus difficile la tâche au moment où des difficultés

paraissent s’aplanir. C’est ainsi qu’ils retardent la marche du progrès en étouffant les esprits libres.

Par ailleurs, il convient de rappeler également que les réactionnaires ne sont pas toujours ceux qui font de l’op-position. La réaction est au sein même de l’Etat et du gouvernement. Et ce sont les membres de la majorité, c’est-à-dire les plus réactionnaires d’entre les réactionnaires, qui appliquent cette épithète à ceux qui refusent de suivre leur politique de réaction. Il faut réa-gir contre les réactionnaires de l’Etat et du gouvernement, qui piétinent, qui n’avancent ni ne reculent, qui promettent toujours et ne font jamais rien.

En accusant les esprits libres de faire le jeu de la réaction, les réactionnaires de l’Etat et du gouvernement espèrent calmer les appréhensions et les doutes que leur politique d’équivoque et d’incohéren-ce a faits naitre dans les cer-veaux. Mais on ne fait jamais le jeu de la réaction quand on est sincère et quand on prend le parti de la justice. La réaction, aujourd’hui, c’est le grand capital, ses gros fi-nanciers et leurs complices les banquiers soi-disant is-lamiques entre autres, les trabendistes soutenus par les féodali-tés du grand capital, les parvenus, les arrivistes, les «foukaha» passéistes et autres obscurantistes, les fonctionnai-res corrompus, etc.

Mais, pour être réactionnaire, il n’est plus nécessaire d’être obscurantiste et passéiste ; on peut l’être en se disant réformiste, voire socialiste. Qu’est-ce que la réaction, sinon tous ceux qui ont été et qui sont au pouvoir ou plutôt au gouvernement, quelles que soient leurs étiquettes politiques, du moment qu’ils oppriment et exploitent le peu-ple. Ces réactionnaires d’aujourd’hui, une fois arrivés au pouvoir ou plu-tôt au gouvernement à la faveur des

idées de progrès et de justice, renient ces idées, font leurs affaires et s’en-richissent ; ils usent et abusent des moyens les plus illicites pour briser la conscience populaire.

Enfin, le réactionnaire est un homme sans envergure qui conquiert le pou-voir ou plutôt le gouvernement et s’y maintient au moyen de louches trafics, de marchandages, de compromission, de combinaisons, d’arrangements po-liticards, voire même de crime. Et, servile devant le pouvoir, il est prêt à faire toutes les concessions s’il y trouve son intérêt. Il s’oppose à la

liberté de pensée et la redoute, parce qu’elle ne tolère pas ses incohérences. Elle voit son « jeu » et le découvre au peuple.

Les politicards trabendistes, l’obscu-rantisme, le passéisme, l’arrivisme, l’opportunisme, sont des foyers d’il-lusions d’une démocratie piégée, in-fectée par des scrutins funestes aux intérêts supérieurs du peuple maro-cain, que la liberté de la pensée ne doit jamais tolèrer.

Saïd CHATAR

Lire les autres article de S.Chatar https://goo.gl/ZNWVGB

A ça ira, ça ira, ça ira, les arrivistes à la lanterne

Page 6: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

Il aura fallu la mort d’un bébé pa-lestinien de dix-huit mois, brûlé par un incendie volontaire, pour que même Israël reconnaisse ce

crime comme un acte terroriste. Le mot était plutôt à la mode du coté des musulmans ces dernières années, fi-nalement, ce n’est pas complètement le cas. Aujourd’hui, le gouvernement israélien reconnait un terrorisme juif. Et même si cela ne nous étonne pas, la déclaration est importante. Il se-rait intéressant que, le gouvernement birman, notamment, prenne exemple, une fois n’est pas coutume, de cette déclaration. En effet, le bouddhisme, présenté comme une philosophie de paix, n’est pas les moins bien lotis en terme de terrorisme, puisqu’il existe depuis un certain temps déjà, des extrémistes tibétains qui s’en prennent violemment à une popu-lation birmane de confession mu-sulmane, les fameux rohingyas. Il n’y a eu aucune dénonciation de ces actes par le président en pla-ce, Monsieur Thein Sein. Néan-moins, les associations des droits de l’Homme ne cessent de crier la situation en Birmanie au point qu’elle a été comparée à un nou-veau Rwanda. Cela étant dis, un autre terrorisme se doit d’être dénoncer: celui des gouvernements. Car il est facile que les autorités politiques soient les seules à pouvoir nommer ce qu’est le terrorisme. Non, il y a dans plusieurs cas, un terrorisme calculé par ces gouvernements également. Ironie du sort, il y a un an, il s’agissait du gouvernement israélien, qui n’a pas hésité à détruire et bombarder la bande de gaza, en ciblant surtout les civils et les insti-tuts médicaux. Plus de 2000 morts dont plus de 1400 civils en quelques semaines. Non cela ne s’appelle pas «combattre le terrorisme» comme évoqué, mais bien d’actes terroristes, d’un crime contre l’humanité. Plus récemment encore, l’infiltration en masse de jeunes et de moins jeunes jihadistes sur le territoire syrien grâce à la collaboration du gouvernement

turc, a aboutis à une crise en Syrie depuis plus de 4 ans. Les conséquen-ces? Elles sont trop nombreuses et touchent le monde entier: des morts (en majorité des civils), la destruc-tion de territoires et donc d’habitats de citoyens, mais surtout, l’arrivée de millions de réfugiés dans les pays voisins et plus lointains. La Turquie a été l’un des pays qui a collaboré avec le terrorisme et ce n’est malheureuse-ment pas le seul acteur, ils sont trop nombreux et font partis d’autres gou-vernements. Plus récemment, c’est encore la Turquie, qui continue ses relations malsaines. Souvenez-vous, l’arrivé de l’Etat islamique (DAESH) en Irak dans un premier temps, avait pour effet, qu’au nord de ce pays, là

où se situe le Kurdistan irakien, les fa-meux Peshmergas se mobilisent mili-tairement contre ces nouveaux coloni-sateurs. Cette lutte continue toujours, et depuis plus d’un an, il semblerait que ces terroristes n’ont pas pu pren-dre plus de territoires qu’à leur début. Une bonne nouvelle en soi bien que nous comptons des millions de dépla-cés toutes confessions confondues. Soulignons que lorsqu’un envahis-seur s’impose sur un territoire, il n’y pas d’immunité pour une confession

en particulier, mais bien un désordre national.

Evidemment, la question kurde a toujours été un souci pour le gou-vernement turc mais pas seulement. En effet, les kurdes se retrouvent sur plusieurs territoires, syrien mais aussi irakien et turc. L’implication militaire des kurdes en Irak contre les fameux DAESH, est un moyen pour eux de sauvegarder leur territoire mais aussi, par la suite, de revendiquer ce qu’ils ont souhaité depuis plusieurs années, une nation kurde avec les différents territoires que cela comprend. Un pro-blème qui semble être devenue une priorité pour Monsieur Erdogan, qui semble être plus préoccupé par ces

derniers que par les terroristes cou-peurs de têtes. Aussi, l’intervention en Irak par cette fameuse coalition occidentale notamment, avait pour objectif premier de sauvegarder dans un espace kurde où le pétro-le coule à flot, les partenariats et collaborations qu’il y a entre eux. Ces interventions, qu’elles soient d’une bonne volonté ou pas, ont finalement quelle conséquence? La mort d’innocents! Et ces morts, pardonnez-moi d’être crue, ne se limitent pas à un seule enfant, mais à des milliers ! Oui, un bébé est dé-cédé d’une mort tragique qu’il faut dénoncer, et c’est un terrorisme qu’il faut condamner. Néanmoins, d’autres terrorismes se réalisent par les puissants de ce monde sous des costumes « civilisés » et « luxueux », sans longues barbes et drapeaux noirs. Ces derniers font

encore beaucoup plus de dégâts. Il se-rait réellement temps que ce sujet soit développé car si aujourd’hui, ce sont ces pays lointains où les interventions militaires se pratiquent pour telle ou telle raison, massacrant des innocents en masse, pourquoi cela ne serait pas le cas chez nous un jour ?

BEN AISSA Ikram, Ecrivaine.Lire les autres articles de B.Ikram : https://goo.gl/1EqVA5

I s r a ë l r e c o n n a i t a v o i r d e s t e r r o -r i s t e s a u s e i n d e s a n a t i o n : e n f i n

Page 7: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

Les musulmans demandent la levée de l’interdiction de l’abattage sans étourdisse-ment en Flandre

L’Aid El Kébir approche et les musulmans

résidant en Flandre, en Belgique, veulent pouvoir procéder au sacrifice sans contrain-te. Soumis depuis le début de l’année à l’interdiction d’abattre sans étourdissement, 48 organisations sont montées au créneau réclamant la levée de cette interdiction. 48 organisations musulmanes demandent le retrait de l’interdiction de l’abattage sans étourdissement en Flandre. Leur requête, ils l’ont fait parvenir mercredi sous forme de plainte au ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts, rapporte la presse locale.http://goo.gl/TmnSvU

Aïcha Heddou, est une Marocaine âgée de 130 ans

Originaire de la province de Tinghir, au sud du Maroc. Elle est porteuse de plus d’un siècle d’histoire de sa région et du Maroc, dont elle serait la citoyenne la plus âgée. :

https://goo.gl/s5Olpr

Gala annuel le 18 septembre 2015

Le CCIB a établi de nombreux partenariats pour lutter efficacement contre l’islamophobie mais les chantiers sont nombreux et les ressources limi-

tées. Ne recevant actuellement aucun sub-side pour mener à bien son travail d’utilité publique, le CCIB organisera son premier Gala de soutien le 18 septembre 2015 à BruxellesHajib EL HAJJAJI, Vice-Président Collectif Contre l’Islamophobie en Belgique asbl (CCIB)Rue Émile Wauters, 140 - 1020 Bruxelles - BE 0561.784.903 - +32 496 32 48 48

Le CCME plaide pour une coordination plus étroite entre les acteurs chargés des affaires des MRE

À quelques jours de la célébration de la journée natio-

nale du migrant, le Conseil de la communauté marocaine résidant à l’étranger a organisé lundi dernier un point de presse pour présenter son bilan. Cette rencontre était une occasion pour s’arrêter sur les défis à relever afin de garantir une meilleure intégration de la communauté marocaine dans les pays d’accueil. : http://goo.gl/kQLwij

Agent allemand de la GIZ: Un fossé stratégique se creuse entre le Maroc et les pays du Golfe

Casablanca : Alliés stratégiques du mo-ment, sur les plans

politiques et sécuritaires, le Maroc et les pays du Golfe ne demeureraient pas ainsi, à cause d’un défi futur, les menaçant ambivalemment, l’un et les autres.

En effet, le Maroc dépendant de ses équilibres naturels, pour sa nourriture et sa stabilité sociale et les Etats du Golfe, dépendants de leurs rentes pétro-gazières, richesses pointées du doigt mondialement, comme principale source des déséquilibres naturels, se retrouvent l’un face à l’autre. : http://goo.gl/L0c6XT

7Dounia News

Page 8: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

E S T - C E L E R E T O U R D E L A « S I B A » ?

Amsterdam, Paris et Bruxelles le 05 /08 /2015 Depuis ces derniers mois, nous constatons des comportements ambigus de la part de nombreux Etats de Maghreb et du Machrek en général et du

Maroc en particulier. Dans le cas du Maroc, cette attitude se traduit par une fuite en avant extrêmement dangereuse d’un gouvernement prêt à tout pour conforter les courants réactionnaires et les traditionalistes qui constituent sa base électorale. Vu le laxisme et la complaisance des forces de sécurité envers les agissements de certains individus, ceux-ci commencent de plus en plus à imposer par la force ce qu’ils considèrent comme les seules règles de vie et recourent à toutes les formes de la violence verbale, psychologique et même physique pour imposer, petit à petit, dans une impu-nité quasi-totale, leur façon de concevoir la société : « Sois comme moi ou je te tue ! »

Lire la suite : http://goo.gl/EX7SYQ

Abdou Mnebhi

E t l ’ o n r e p a r l e d e l ’ U n i o n d u M a g h r e b a r a b e

L’association «Jugurtha» pour l’intégration maghrébine a appelé mercredi 5 août à l’unification des politiques de développement entre les pays du Maghreb arabe et à renforcer les échanges commerciaux et le partenariat

inter maghrébin dans tous les domaines.

Lors d’une journée d’étude organisée à Tunis, Issaad Mokdad, président de l’association a souligné l’urgence de consolider les liens entre tous les pays du Maghreb arabe faisant remarquer que les échanges commerciaux entre certains pays de la région ne dépassent pas parfois les 2% alors qu’avec des pays européens ces échanges atteignent plus de 20%. Lire la suite de l’article : http://goo.gl/6JUEIo

A d m o n e s t a t i o n r o y a l e c o n t r e d e s c o n s u l s : c e q u e M e z o u a r v a f a i r e

S alaheddine Mezouar, président du RNI, rencontrait ce mardi 4 août la presse. Mais il ne pouvait éviter les ques-tions au sujet des services consulaires, même si elles... Lire la suite : http://goo.gl/B6AnG5

En application des Hautes Instructions roya-les portant sur l’amélioration de la qualité des services consulairesLe ministère des Affaires étrangères annonce un large mouvement dans le corps consulaire concer-nant environ 70% des consulats

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a annoncé mercredi qu’un large mouvement sera opéré, dans les prochains jours, dans le corps consulaire qui va concerner environ 70% des consulats. Ce mouvement s’inscrit dans le cadre d’une batterie de mesures immédiates et urgentes et d’autres

programmées à très court terme, entreprises par le ministère en application des Hautes instructions royales et qui por-teront sur les ressources humaines et l’interaction avec les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, ainsi que l’amélioration de la qualité des services consulaires, a précisé Mezouar, dans une déclaration à la presse. : http://goo.gl/drTBxZ

Consulat marocain de Bruxelles

8Dounia News

Page 9: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

Les souffrances de Gaza, les crimes d’Israël et notre res-ponsabilité par Noam Chomsky

A trois heures du matin, heure de Gaza, le 9 juillet, en plein milieu de la dernière démonstration de barbarie israélienne, j’ai reçu un appel télépho-

nique d’un jeune journaliste palestinien qui se trouvait à Gaza. En arrière-plan, je pouvais entendre les cris de son fils au milieu des explosions et le bruit des avions de combat qui tiraient [... : http://goo.gl/KmMSct

Voir la vidéo en Anglais : https://goo.gl/mVKoaP

Avicenne, Ibn Tufayl, Aver-roès: les géants de la pen-sée arabe

Dans son numéro du 30 juillet, «L’Obs» consacre un dossier aux géants de la pensée arabe.De Christian Jambet à Jean-Baptiste Brenet,

les meilleurs lecteurs des «Lumières islamiques» nous parlent d’Avicenne, d’Averroès et de leur pos-térité. «J’ai constaté l’hostilité que l’on s’attire de nos jours à vouloir réformer les ignorants et les incultes et j’ai vu briller de tout son éclat le feu infernal de la bêtise et de l’égarement, dont la source n’est autre que la misère malsaine et la médiocrité des élites.» Le métaphysicien iranien Molla Sadra, qui écrit ainsi au début du XVIIe siècle, n’imaginait sans doute pas à quel point ses propos garderaient leur pertinence.

10 rue Affre. 75018. Paris

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Plus de 200 personnes disparues en méditerranée ce Mercredi 5 Août. Ce drame humain vient allon-ger la liste des personnes mortes. Aujourd’hui, on

estime à plus de 2000 le nombre de victimes migrantes noyées, depuis le début de cette année, en essayant d’at-teindre l’Europe. C’est ainsi que les politiques européennes de répression continuent de produire leurs effets dévastateurs des vies humaines comprenant des enfants et des femmes. C’est ainsi que les Etats européens, qui décident de plus en plus la fermeture des frontières, continuent à ignorer le devoir de protection des droits des migrants et le respect de la vie humaine.

Face aux régimes répressifs dans les pays d’Afrique, aux conflits armés, aux dictatures et à la misère, les migrants se tournent vers l’Europe pour fuir et aspirer à des situa-tions de survie. Face à ces tragédies, notamment en Afri-que et dans des pays Arabes, les réponses européennes à l’espoir de ces migrants sont : enfermement dans des camps, xénophobie, rejet et atteinte au droit d’asile …..

Lire la suite http://goo.gl/YD1fYT

Oman : un îlot de stabilité, loin des passions sunnite et chiite

Le petit sultanat ibadite s’est toujours tenu à distance des passions sunnite et chiite. Et a su ainsi se prémunir contre les haines confessionnelles qui déchirent la région. Les

formes imposantes et majestueuses de la grande mosquée Sul-tan-Qabous dominent l’arrondissement d’Al-Gubrah, à Mascate. Voulue par un souverain qui préside depuis quarante-cinq ans aux destinées d’Oman, petit État du Golfe grand comme l’Italie et peuplé comme l’Irlande (environ 4 millions d’habitants), c’est bien davantage qu’un lieu de culte : un emblème, qui reflète « la force spirituelle de la nation ». : http://goo.gl/jltmZF

On a fait fausse route avec la création du Conseil français du culte musulman

Pour reprendre l’expression de nombre de mes confrères, il s’agit, une fois de plus, d’un pro-gramme du XIXe siècle : on essaye de faire un

consistoire, un sanhédrin, mais il est impossible de créer une instance représentative pour un Islam multiple, où les obédiences nationales sont encore extrêmement fortes. L’Islam de France se divise actuellement entre ses composantes marocaine, algérienne, tunisienne, turque et comorienne – sans parler des chiites, des soufis, des convertis, etc. Pour lire la suite ; http://goo.gl/e0NgNq

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Page 10: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

Chères toutes,Chers tous,Dounia News vous offre à partir de la semaine prochaine une nouvelle rubrique, trimestrielle, «Conseil trucs et astuces». Une rubrique d’infor-mations utiles et agréables avec des conseils, des

trucs et des astuces où chacun trouvera la réponse et la solution adéquates la plus appropriée au sujet qui vous interpellent régulièrement et dont il vous manque le petit truc, l’adresse ou la petite astuce. Dounia News vous aidera à retrouver le petit chaî-non manquant. Bonne lecture et bonne chance...

MarocFAR: vers l’acquisition du redoutable sous-marin russe Amur 1650

Maroc: 43,7 millions d’habitants en 2050

En 1908, un projet de Constitution garantissait aux Marocains droits de l’Homme, liberté d’expression, de culte et enseignement gratuit

Cinéma. «Much Loved» interdit aux moins de 12 ans en France

EIA: Le Maroc, le plus gros pollueur au charbon d’Afri-que du Nord http://goo.gl/LjGeCV

L’ambassadeur du Royaume en France, Chakib Ben-moussa, a indiqué que la rencontre, début février, entre SM le Roi Mohammed VI et le président français a été l’occasion de lancer une nouvelle dynamique de coo-pération

création d’une zone industrielle au Maroc destinée aux industriels brésiliens

Après le discours du Trône, mouvement dans 70% des consulats : http://goo.gl/y7f0tw

Casablanca parmi les villes les plus dangereuses au monde

Diapo. les marocains rigolos de l’etranger débarquent à Casablanca : http://goo.gl/lRe2fP

Les Marocaines font de moins en moins d’enfants

Ces marocaines tentées par le «jihad du sexe» !

EuropeUn nouvel ordre mondial pour 2050 : l’Europe est le seul continent où la population baisse

BelgiqueLa structure du modèle belge n’est pas démocratique

La Belgique compte 25% d’invalides en plus qu’il y a 4 ans

Le chinois continue sa percée dans les écoles franco-phones

VariaAgent allemand de la GIZ: Un fossé stratégique se creu-se entre le Maroc et les pays du Golfe : http://goo.gl/L0c6XT

C’est prouvé: certaines personnes apprécient plus leur BMW (ou leur paire de Nike) que leurs amis...

Sexe à trois non simulé et en gros plans: la justice fran-çaise impose l’interdiction du film «Love» aux moins de 18 ans (vidéo)

Réseau «sortir du nucléaire» http://goo.gl/z4Pn3S

L’Unicef plaide pour le droit des femmes à allaiter en milieu de travail

Angelina Jolie Pitt au secours des Rohingyas de Bir-manie

Le père du bébé palestinien brûlé vif succombe à ses blessures

Des étudiants construisent un drone 100% marocain Vidéo. L’hymne national marocain comme vous ne l’avez jamais

écouté : https://youtu.be/K3RrvA0I6Rs

MRE: suspension des congés pour le personnel consulaire http://goo.gl/cggZsB

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Page 11: Dounia News, le dimanche 9 août 2015

I N S C R I P T I O N

Hiwar e t Doun ia News o rgan i sen t une

F o r m a t i o nCréer un site Web pour débutants

Comprendre ce qu’estun site Web et

apprendre à en créer4 fois les vendredis : 2 - 9 - 16 - 23 septembre, 2 0 1 5

Horaire : de 18h00 à 21h00

Pré-requis : Savoir naviguer sur le Websavoir uti l iser les outi ls bureautiques

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Au plus tard le 1er septembre 2015 - Places limitéesGSM 0477 29 69 79

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Dounia News, revue de presse hebdomadaire, 9 aoùt 2015, webmaster Sarie Abdeslam, propulsée par Splio