travail de fin d’études en vue de l’obtention du titre de...
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CHANELLE HUBEAUX ; ESTELLE DE ROECK ; LUDIVINE NOËL ; MALLAURY MOOREN 3NPS B
Professeurs de l’option : Madame F. Labalue et Madame L.
Herinne
Herinne
Travail de fin d’études en vue de l’obtention du titre de
« Bachelier en institutrice préscolaire »
L’autonomie dans l’enseignement spécialisé
Type 2 et type 4
2017 — 2018
Selon Gérard DE VECCHI, « Rendre autonome, c’est céder une partie de son pouvoir,
c’est ouvrir a l’environnement. » (Cité dans Construire l’autonomie des élèves, 2014-
2015, p.10)
Remerciements :
À travers ces quelques mots, nous aimerions, dans un premier temps, remercier notre
famille et, plus particulièrement, nos parents pour leur patience, leur réconfort, mais
surtout leur dévouement durant l’ensemble de notre parcours scolaire. Ils ont toujours
été a l’écoute de nos besoins et ont su nous prodiguer de bons conseils dans les
moments de découragement.
Également, nous aimerions témoigner notre gratitude à nos maîtres de stage dans
l’accompagnement de nos parcours professionnels. Nous tenons a exprimer nos
sincères remerciements a l’ensemble de notre groupe pour la bonne collaboration et
l’investissement dans ce travail de fin d’études.
Enfin, nos remerciements s’étendent très certainement a Mesdames Labalue et
Herinne, professeurs de l’option différencier « dans tous les sens » qui nous ont permis
de découvrir le monde de l’enseignement spécialisé et au travers de ce choix d’option,
nous avons pu, encore, nous découvrir sous un nouveau jour.
Table des matières Introduction générale : ................................................................................................ 1
Partie 1 : Le récit d’un cheminement personnel professionnalisant ............................ 2
Chanelle : ............................................................................................................. 2
Estelle : ................................................................................................................ 7
Ludivine : ............................................................................................................ 13
Mallaury : ........................................................................................................... 17
Partie 2 : Présentation du contexte et analyse de la mallette pédagogique ............. 23
Introduction : ............................................................................................................. 23
1. Qu’est-ce qu’une mallette pédagogique ? .......................................................... 23
2. Qu’est-ce que l’enseignement spécialisé ? ........................................................ 24
3. Qu’est-ce que l’autonomie ? ............................................................................... 26
3.1 L’autonomie chez les personnes porteuses d’un handicap : ........................ 27
3.2 La place et le rôle de l’enseignant ................................................................ 28
En conclusion ........................................................................................................... 29
4. Nos outils pédagogiques .................................................................................... 30
4.1 Légende de la mallette ................................................................................. 30
4.1.1 Fiches outils .......................................................................................... 31
4.1.2 Présentation générale et justification pédagogique ................................... 76
Conclusion générale : ............................................................................................... 93
Bibliographie : ........................................................................................................... 94
Annexes : .................................................................................................................. 96
1
Introduction générale :
Nous voici a la fin de nos trois années d’études en institutrice préscolaire a l’école
normale catholique du Brabant Wallon. Pour terminer notre cursus, il nous a été
demandé de réaliser un travail de fin d’études. Celui-ci a pour but de mettre en lumière
notre évolution durant ces trois années et également de nous pencher sur une
problématique qui nous a interpellées durant notre stage optionnel.
Notre travail de fin d’études se présente en deux parties très distinctes l’une de l’autre.
Dans la première partie, nous vous présenterons notre cheminement que nous avons
réalisé pour devenir la personne que nous sommes aujourd’hui, d’un point de vue
personnel ainsi que d’un point de vue professionnel. Cette réflexion sera mise en lien
avec des outils de théoriciens sur le métier d’enseignant.
Dans la seconde partie, nous vous parlerons de notre problématique « Comment
favoriser l’autonomie dans l’enseignement spécialisé type 2 et type 4 a l’aide d’outils
fonctionnels ». Elle nous est venue a l’esprit grâce aux différents ateliers que nous
avons pu vivre a l’école normale, mais aussi en stage actif dans l’enseignement
spécialisé.
Tout d’abord, l’autonomie est un aspect important dans la scolarité des enfants, c’est
pourquoi nous avons pensé à créer une mallette pédagogique qui vous sera explicitée
ci-dessous. Par après, vous trouverez des explications sur l’enseignement spécialisé
en général.
Enfin, vous trouverez différentes fiches pédagogiques explicitant la méthodologie à
appliquer dans une classe dans l’enseignement spécialisé.
2
Partie 1 : Le récit d’un cheminement personnel
professionnalisant
Chanelle :
Cette première partie a pour but de vous faire part du parcours que j’ai réalisé et qui
m’a permis de me construire tant personnellement que professionnellement. Tout au
long de ce chapitre, je ferai des liens entre mon vécu et un outil théorique de Paquay
(2001) (annexe 1).
Mon parcours avant mes études d’institutrice préscolaire
Avant toute chose, je pense qu’il est primordial que je vous parle de ce qui m’a amené
a faire ce choix d’étude. Il faut savoir que depuis toute petite, je voulais être secrétaire
de Direction dans une entreprise de mode, non pas par atavisme bien que cette
représentation professionnelle soit gravée, en partie, dans la généalogie de ma famille,
mais plutôt pour la représentation de personnages réels qui invoquaient en moi un
souvenir de confort, de réconfort et d’admiration.
Mais qu’est-ce qu’un souvenir qu’on ne se rappelle pas ? Il était donc vital de me
réveiller et de prendre conscience de l’irréalité de cette rêverie d’enfance et de me
raisonner profondément sur mon devenir en tant qu’adulte.
J’ai néanmoins, parcouru deux années dans ce cursus qui ont façonné certains
aspects de ma personnalité et qui m’ont apporté une meilleure capacité d’adaptation,
de la rigueur et de la discrétion. Mais au verso, ces études avaient ralenti mon débit
d’enthousiasme, toute émotion de création et mon développement personnel.
L’envie d’abandonner ces études devenait de plus en plus présente, mais je résistais
a ce qui m’emprisonnait, très certainement par peur des préjugés, aux jugements que
l’on porterait vis-à-vis de moi. S’apercevoir d’une vérité qui existe en soi est une tâche
difficile à extérioriser, mais ne pas me révolter intérieurement aurait été de commettre
une erreur de perspective pour mon avenir.
Bien entendu, nul ne connaît son avenir, tout comme on ne sait prévoir le
comportement d’une personne, fût-ce à quelques jours de distance.
Certes, il y avait un sens à risquer des prévisions, un non-sens à être une victime de
l’intérêt des autres, un sens a l’épanouissement personnel, un non-sens aux
médisances de la liberté de son choix. Malgré cette pression, il me semblait évident
de renoncer a ces études, car sans cette étape, dans ma vie, je n’aurais pas eu la
motivation nécessaire de prendre conscience de soi et de me révéler à cette vérité
sans valeur enfouie en moi jusqu’a ce que l’on puisse la contrôler par l’expérience.
3
Mon choix d’orientation
Laborieusement et progressivement, surtout sans brûler les étapes, et avec le soutien
et l’aide de ma sœur et de ma maman, j’ai dû me positionner en tant que présentateur
et commentateur de moi-même. Je me suis trouvée en devoir de répondre à de
nombreuses questions naïves ou intentionnelles, mais fondamentales qui m’ont
permis une curiosité motivée et raisonnée. Quelles étaient les rencontres tant
familiales que professionnelles qui ont éveillé en moi un intérêt ? Quelles activités
suscitaient en moi les élans de générosité à faire partager ? Dans quels domaines
étais-je la plus épanouie ? Quel sens donner a sa vie en tant qu’acteur du terrain ?
Toutes les réponses données à ces questions réalisaient le puzzle de ma voie. De
même, la prise de conscience d’avoir délibérément choisi de travailler en tant
qu’étudiante, quatre années durant les vacances estivales, tantôt au sein d’une
ludothèque, d’une garderie pour enfants ou des plaines de vacances m’ont révélé des
sentiments d’enchantement et de plaisir. Je n’étais pas indifférente a l’avenir de ces
enfants de classes sociales et nationalités différentes. Je rentrais certes exténuée,
mais contente de raconter et de partager l’existence de chaque journée passée avec
eux et je me préoccupais avec sérieux des occupations du lendemain.
Chaque questionnement, chaque réponse, chaque pas infime faisant m’ont permis de
prendre conscience précisément du but que je recherchais ; celui de la transmission
des savoirs aux jeunes enfants.
Mon choix était alors fait, le préscolaire !
Après quelques semaines de cours et surtout après l’accomplissement du premier
stage, j’ai assis avec conviction que ce choix d’étude était fait pour moi.
À ce jour, avec beaucoup de recul et en parcourant les événements de ma vie, je peux
affirmer, en pleine conscience, avec détermination et une grande conviction du choix
de cette profession « institutrice préscolaire ».
Ma formation d’institutrice préscolaire
Durant ces trois années de formation, nous avons constamment jonglé entre la théorie
et la pratique. À l’heure actuelle, je comprends mieux la complémentarité de ces deux
techniques d’apprentissage, l’une étant tantôt le pilier de l’autre, tantôt le ciment de
l’autre, et inversement. Mais pour me faire une image réaliste du métier d’enseignant,
les stages étaient cruciaux ainsi que les ateliers de formation professionnelle dirigés
par les professionnels de la fonction.
En première année, je me positionnais au niveau débutant (Dreyfus & Dreyfus, 1995)
dans les méthodes d’apprentissages. En effet, je devais construire mes savoirs, mais
également me développer personnellement afin de me projeter, en tant que personne,
pour mon futur professionnel (Paquay L. 2001).
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Le contenu du cours de pédagogie générale m’a aidé a réaliser les préparations de
mon tout premier stage qui a été élémentaire pour moi. En effet, celui-ci m’a conforté
dans mon choix d’orientation. Le fait de réaliser ce stage avec Estelle m’a permis
également de développer ma facette d’acteur social (Paquay L.2001), car nous avons
dû collaborer de manière collective, ainsi qu’avec les enseignants de l’école, a
s’engager dans des projets communs afin d’analyser au mieux les enjeux des
situations quotidiennes de la vie d’une classe et surtout a donner le meilleur de nous-
mêmes. Cette première étape a été assez constructive et m’a surtout amené a des
réflexions sur les choix des activités proposées. Est-ce que j’utilisais toutes les
compétences dans mes activités ? Vais-je plaire et satisfaire a l’institutrice ? Quels
regards ? Comment canaliser tout un groupe d’enfant ? Vais-je maîtriser la gestion du
temps ?
Tout au long de chaque journée, j’ai pu réfléchir sur mes pratiques afin d’en analyser
leurs effets et chercher d’autres outils afin de me placer en tant que praticien réflexif
(Paquay L. 2001).
Cette première année fut intense en apprentissage et riche en partage avec les
enfants.
En deuxième année, après deux stages de plus longue durée, j’ai pu mettre mes atouts
en avant ; la relation a l’enfant et le climat positif. C’est une année où l’on comprend
mieux le sens des activités et leurs objectifs afin de favoriser au mieux le
développement de l’enfant. Aussi, l’importance de la psychomotricité s’est mieux
révélée a moi lors d’activités en mathématique et arts plastiques dans la salle de
psychomotricité et en retour dans la classe.
J’ai eu la chance de rencontrer une maître de stage exceptionnel qui m’a appris
énormément, que ce soit sur ma personne ou sur le métier. En effet, elle a toujours
pris le temps de développer ma facette de praticien réflexif (Paquay L.2001) grâce à
de nombreuses discussions. Nous avons découvert la pédagogie active durant cette
année. Je me placerais dans le niveau débutant face a cette pédagogie. J’étais
consciente de ce que c’était, mais j’avais encore besoin d’un « guide », du moins pour
le premier stage de cette année. Après les conseils de certains enseignants de l’école
et de ma maître de stage, j’ai pu approfondir cette pédagogie et ressentir une évolution
lors du deuxième stage.
J’éprouvais de plus en plus de confiance et de satisfaction a gérer une classe et de
voir les enfants acteurs de leurs apprentissages. J’étais également plus sereine dans
la relation avec les parents.
Au sein du corps professoral, j’ai compris que les professeurs sont des pairs, a l’écoute
de nos besoins et difficultés et qu’il est primordial d’avoir une excellente
communication. Ils ont envie, tout autant que nous, de nous voir évoluer.
Malheureusement, j’ai dû recommencer une nouvelle année qui se nomme l’année
bloc 2, bloc 3 avec des cours à repasser du bloc 2 et des cours que j’ai pu anticiper en
bloc 3. J’ai rencontré de nombreuses difficultés en accumulant des cours cumulatifs
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de la 2e et 3e année, mais cela m’a permis de prendre conscience de ma véritable
attitude à avoir dans une situation pédagogique et surtout d’atténuer mes défauts et
de mettre en exergue mes qualités.
Me voici arrivée a cette troisième et dernière année, durant laquelle j’ai pu savourer la
progression de ces 4 années de formation. De fait pratiquer sur le terrain a été pour
moi encore plus intéressant. Je pouvais non seulement comprendre plus facilement
ce que les enfants vivaient lorsqu’ils étaient en apprentissages, mais aussi prendre en
compte mes facilités et mes difficultés quand je me retrouvais en activité avec eux. En
plus de l’aspect de la gestion des apprentissages, il y a aussi la compétence du
comportement professionnel, la gestion de classe et ses aspects d’intendance qui se
sont intensifiés. De même que la gestion d’un climat relationnel positif, la maîtrise de
la langue et la compétence de l’analyse réflexive sur mon travail se sont approfondies.
Mon choix d’option en cette fin de troisième année s’est porté sur la différenciation ou
plus particulièrement « Différencier dans tous les sens ». Ce choix s’est tout d’abord
fait d’un point de vue personnel. En effet, dans ma famille nous avons un enfant porteur
d’un handicap et des échos en tout genre ont été diffusés autour de nous. De ce fait,
je voulais me faire ma propre expérience et ainsi forger mon opinion dans ce contexte
si particulier. Je voulais pouvoir me rendre compte, une fois mon diplôme en main, si
j’étais capable ou non de travailler dans ce type d’enseignement.
Ensuite, j’ai fait ce choix, car chaque enfant est différent et que cette différence est une
richesse pour moi. Cette opinion collait parfaitement à une de mes valeurs que je prône
depuis toujours, l’acceptation. Le fait d’apprendre a nos enfants de ne pas juger les
différences, mais plutôt d’en faire une force pour amener chacun au plus loin de leurs
capacités. J’ai donc eu une semaine de formation encadrée par Madame Labalue et
Madame Herinne. Une semaine très riche en découvertes et surtout en rencontre, car
de nombreux intervenants sont venus témoigner de leurs expériences tant
professionnelles que personnelles. J’ai donc eu la chance de réaliser deux semaines
de stage dans une école spécialisée de type 4, accueillant des enfants IMC (infirmes
moteurs cérébraux). Pour ce stage, je me situais au niveau de novice, car c’était pour
moi une toute nouvelle expérience dans le milieu du spécialisé.
Mes valeurs en tant qu’enseignante
Tout ce cheminement m’a permis de réfléchir a qui je veux devenir en tant que
professionnelle et ce que je veux transmettre comme valeurs aux enfants. Pour moi,
une enseignante doit rester en constante remise en question sur sa pratique et doit
faire preuve de capacité d’adaptation. Elle doit évoluer avec son temps et avec la
société dans laquelle elle se trouve. Elle doit garder en tête l’hétérogénéité des enfants
qu’elle a en face d’elle et faire de toutes ces différences une force pour chacun. Elle
doit pouvoir faire des choix constructifs afin de conduire avec continuité les
apprentissages et la progression des enfants. Le travail en équipe et la coopération
sont primordiaux que ce soit dans cette profession, mais également dans la vie de tous
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les jours. Le respect et l’acceptation de l’autre restent des valeurs que je continuerai
de défendre, inébranlablement, tout au long de ma carrière.
En conclusion
Durant ces années de formation, je me suis senti de plus en plus une « personne » et
également un « acteur social » (Paquay L. 2001). J’ai grandi au sein de l’école, avec
l’école et grâce aux enseignants. Mais ma formation d’institutrice ne s’arrêtera pas
après ces 4 riches années, car j’ai décidé de suivre une formation en orthopédagogie.
En effet, j’ai particulièrement été ébranlé de constater que beaucoup d’enfants
éprouvent d’importantes difficultés dans l’apprentissage. Je souhaiterais donc
m’enrichir et m’armer d’une spécialisation afin de pouvoir me consacrer encore plus
intensivement aux enfants en difficultés dans la production de stratégies d’intervention
et que cela puisse être donné dans un cadre le plus normal possible pour l’enfant.
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Estelle:
Introduction :
Dans cette première partie, je vais vous présenter mon cheminement personnel ainsi
que mon parcours de formation a l’École Normale Catholique du Brabant Wallon. Je
reviendrai sur des moments forts de ma formation, mais aussi sur des éléments qui
ont construit mon identité enseignante.
Tout au long de cette première partie, je vais me référer au modèle de Paquay (2001)
(Annexe 1).
J’ai imaginé mon parcours personnel comme une ascension vers un sommet
montagneux : « Quand tu es arrivé au sommet de la montagne, continue de grimper »
(Proverbe tibétain)
Cheminement personnel
Mon aventure commence en secondaire. Dans le cadre de mon option technique
sociale, j’ai dû réaliser deux stages. Le premier, je l’ai effectué en crèche. J’avais
décidé d’aller dans cet univers pour savoir si cela me plaisait et si je pouvais envisager
de faire des études dans ce domaine. L’expérience a été très enrichissante et m’a
permis de voir que le monde de la crèche ne me correspondait pas.
En dernière année, j’ai décidé de faire mon stage dans une école maternelle et
primaire. Mon objectif était de découvrir la classe maternelle et de savoir si cela me
convenait. Mon stage n’a duré qu’une semaine, mais cela a été une révélation pour
moi. Je me suis sentie épanouie, j’avais enfin trouvé ma voie. J’avais décidé de réaliser
mon travail de fin d’études sur les enfants et plus particulièrement sur l’objet
transitionnel.
En cours d’année, j’ai décidé d’aller visiter plusieurs écoles pour effectuer des études
d’institutrice préscolaire. L’école dans laquelle je me suis sentie le plus a l’aise et où
j’ai été la mieux reçue est l’École Normale Catholique du Brabant Wallon.
Ma première étape :
Mon aventure en Haute École a commencé le 14 septembre 2015. Celle-ci s’est
déroulée comme une promenade en montagne. Je devais la gravir pour arriver au
sommet et décrocher mon diplôme. J’ai débuté mon ascension avec un état d’esprit
positif et avec une soif d’apprendre. Moult questions me venaient a l’esprit sur l’envers
du décor du métier d’enseignant : comment réaliser une activité ? Que puis-je faire
avec les enfants ? Comment les activités se déroulent-elles ? Selon le modèle de
Paquay (2001), je me trouvais dans la facette du « maître instruit ». Mon objectif était
d’élargir mes recherches et mes connaissances pour en apprendre plus sur le métier
d’enseignant.
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Le début de mon ascension commença de manière rude. Il y avait beaucoup
d’apprentissages dans différents domaines. J’ai découvert petit a petit tous les aspects
de notre métier. Il faut être bien organisé, patient avec les enfants et être passionné
par la profession. Tous ces éléments me correspondaient bien, je n’avais qu’une hâte :
commencer mon premier stage.
Celui-ci arriva a grands pas, mais je m’y suis retrouvée seule alors que nous devions
être en binôme. Cela n’a pas été négatif pour moi, bien au contraire. C’était l’occasion
pour moi de voir si j’allais me sentir a l’aise avec les enfants, si la gestion de la classe
allait bien se passer, et ce, malgré mon manque d’expérience. J’ai dû faire face a un
autre défi, je me suis retrouvée dans une école à pédagogie Freinet. Quand la nouvelle
est tombée, je me suis sentie perdue, je me posais des questions sur cette pédagogie.
Mais cela m’a permis de me renseigner et de m’adapter. Finalement c’était un moment
très enrichissant. À ce moment-la de l’année, ma posture était le « maître instruit »
ainsi que le « praticien réflexif » de Paquay (2001). Je ne savais pas qu’il existait
différentes pédagogies. Les images que j’avais en tête correspondaient a l’école que
j’avais personnellement connue étant plus jeune, et l’observation que j’avais réalisée
en dernière année de secondaire.
Durant mon premier stage, j’ai réalisé de nombreuses activités que j’avais pu découvrir
lors des cours et des ateliers de formation professionnelle. J’étais encore dans la
retenue et dans la peur de donner de mauvais apprentissages. Cependant, mon stage
s’est très bien déroulé. Mon professeur visiteur était très content de ce qu’il avait vu et
il m’avait même dit que j’avais un niveau d’étudiant de deuxième. Ma maître de stage
était également satisfaite de mon stage. Grâce aux bonnes appréciations, je me suis
rendu compte que le métier d’institutrice me correspondait. J’avais ma place dans une
classe. Selon le modèle de Paquay (2001), je me retrouvais dans la facette de
« personne ».
L’ascension de ce jour était presque terminée. Je voyais au loin le premier refuge. Il
me restait encore un dernier examen a valider en août. Début septembre, j’apprenais
que ma première étape était enfin atteinte, mon année était réussie. Je pouvais
poursuivre l’aventure dans laquelle je m’étais lancée.
Ma deuxième étape :
Le 15 septembre 2016, je suis repartie vers mon deuxième refuge afin de me
rapprocher de mon but final. J’ai découvert en début d’année que j’allais me retrouver
dans la même école et la même classe pour mes deux stages. Je me suis dit à ce
moment-là que cela ne pouvait être que bénéfique. En effet, cela m’a permis de me
sentir plus a l’aise parce que j’étais toute l’année avec les mêmes enfants.
Durant ce stage, je me suis initiée à de nouvelles responsabilités comme devoir écrire
une lettre à des parents ou encore remplir le registre des présences. Cela m’a donné
l’occasion de voir une autre facette du métier. Le fait de découvrir ces nouvelles
missions m’a permis de faire un lien avec le « praticien artisan » qui se trouve dans le
modèle de Paquay (2001).
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Durant mes stages, je me suis beaucoup plus libérée au niveau des apprentissages et
des différentes activités réalisées par les enfants. Cela leur avait beaucoup plu, mais
aux professeurs visiteurs et ma maître de stage.
Grâce a l’institutrice qui m’encadrait, j’ai pu remarquer une progression dans mes
préparations. Elle était très pointilleuse sur les objectifs de mes activités. Or, ce n’était
pas un point primordial pour l’école normale en deuxième année de formation. Au
début, je ne savais pas où me positionner. Devais-je écouter ma maître de stage ou
mes professeurs ? En réfléchissant, je me suis dit que j’étais en stage pour apprendre
a tous points de vue. J’ai accepté de recevoir les critiques de l’enseignante et, grâce
a elle, j’ai appris et avancé dans mon identité enseignante. Selon Paquay (2001), c’est
la facette du « praticien réflexif » qui était mise en avant.
Dans le courant de ma deuxième année, j’ai également pris connaissance de la
pédagogie du projet. J’ai trouvé que cette pédagogie était très intéressante, car elle
met en avant les idées et les envies des enfants. J’ai pu tester cette pédagogie durant
mes stages et cela m’a beaucoup plu. À ma grande surprise, je me suis découvert des
capacités insoupçonnées qui m’ont permis de réaliser de magnifiques projets. Je me
suis vue évoluer en tant que personne et en tant qu’enseignante. Dans cette
pédagogie, je retrouvais la facette de « l’acteur social » de Paquay (2001).
La fin de mon ascension vers le deuxième refuge s’est terminée par un examen qui
m’a fort marqué. J’ai dû préparer une réunion de parents. La préparation de cet
examen m’a permis de me pencher sur les valeurs que je prône telle que le respect,
le partage, le vivre ensemble et la collaboration que j’aimerais transmettre aux enfants.
Cela m’a donné un nouvel éclairage sur la manière dont je visualise ma pratique
d’enseignante et de cette façon de continuer a construire mon identité enseignante.
J’ai encore une fois développé la facette du « praticien réflexif » de Paquay (2001).
Pour arriver a mon deuxième refuge, j’ai emprunté un chemin légèrement plus long :
celui de l’examen de passage. Mais heureusement, fin août, j’ai validé mon année et
mes pensées ont pu se tourner vers la dernière année qui présageait d’être très
intense et passionnante.
Ma troisième étape :
C’est la dernière année, je peux apercevoir, au loin, le sommet de cette montagne que
je gravis depuis deux ans.
Le 1er septembre, je découvrais les joies de la rentrée des classes. C’est un moment
important que je vivrai chaque début d’année avec de nouveaux élèves.
Le début d’année fut ponctué par différents projets. Tout d’abord, j’ai dû réaliser un
film d’animation, chose que je n’aurais jamais cru faire un jour. Et plus particulièrement
que cela serait possible avec des enfants. Ensuite, il y a eu un travail sur l’élaboration
d’un projet éducatif porté sur les inégalités scolaires et sociales. C’est une chose que
nous retrouvons énormément dans notre société actuelle. Ce travail m’a permis
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d’ouvrir les yeux sur les difficultés des familles, mais aussi des écoles. Je me situais
dans la facette de « maître instruit », mais aussi de « technicien » du modèle de
Paquay (2001).
Cette dernière année était composée principalement de stages. J’étais heureuse et en
même temps anxieuse de commencer cette nouvelle période. Je me demandais si
j’étais capable de gérer une classe plusieurs semaines de suite. Le premier stage en
troisième maternelle arriva assez rapidement. La préparation de celui-ci a été longue
et intense. Je suis arrivée en classe en étant prête et confiante en mon projet et mes
activités.
Le premier jour de stage s’était bien déroulé. J’étais prête a attaquer cette longue
ascension de 4 semaines sans pression particulière. Le projet que j’ai réalisé avec les
enfants était le plus magnifique de mes trois années d’études : un spectacle autour
des chevaliers et princesses. Les enfants prenaient du plaisir a venir a l’école et a
réaliser leur projet de groupe. Je pouvais faire référence à la facette « acteur social »
de Paquay (2001).
Cette expérience m’a permis de construire encore plus ma propre identité enseignante
au travers de mes préparations, de différents outils que j’ai proposés, sur ma façon de
fonctionner et sur la gestion de la classe. J’étais dans l’évolution de ma « personne »
de Paquay (2001). Pendant ce stage, j’ai pu développer la continuité dans mes
apprentissages afin de faire un prolongement dans les différents domaines. Cela m’a
permis d’aller plus loin dans la différenciation de mes apprentissages. En effet, j’avais
une classe de 2e et 3e maternelle. Dans le modèle de Paquay (2001), je pouvais voir
que j’avais évolué au niveau du « technicien », mais également du « praticien réflexif ».
Au terme de ce stage, je n’avais pas envie de repartir.
Mon deuxième stage de l’année se passa dans une classe d’accueil, toujours dans la
même école et avec la même équipe. Le changement fut surprenant. J’avais
commencé par des enfants qui étaient autonomes, où il y avait de la communication
et des échanges. Ensuite, je suis passée à des enfants qui venaient de sortir de la
crèche, qui ne parlaient pas ou peu et qui n’étaient pas autonomes. Je me suis
retrouvée dans un autre monde. Celui-ci m’a permis de découvrir que j’étais également
capable de proposer des activités adaptées et attractives aux enfants de deux ans et
demi. Ce stage a été révélateur pour moi parce que j’ai pris conscience que j’étais
capable d’enseigner a tous les niveaux de maternelles. Je pouvais faire le lien avec la
facette « personne » de Paquay (2001).
Durant cette période, j’ai été en grande réflexion sur mon avenir. À la base, je voulais
faire la passerelle pour le primaire. Je m’étais renseignée auprès d’anciens élèves afin
d’en savoir plus. En début d’année, j’ai eu l’opportunité de travailler avec une étudiante
du primaire sur le cycle 5-8. J’ai eu un rôle « d’acteur social » selon Paquay (2001).
Lors de ces deux journées, je me suis dit que c’était l’occasion de voir si cela allait me
plaire et si cela allait me pousser encore plus vers la passerelle. Les jours passèrent
et je me voyais toujours faire la passerelle. Et puis vint le jour où je me suis questionnée
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sur l’enseignement primaire. Cela va-t-il me plaire ? Ai-je ma place devant une classe ?
Toutes ces réflexions me sont venues pendant le stage d’accueil. Finalement, je me
suis rendu compte que ce n’était pas ce que je souhaitais. Je m’obstinais a vouloir la
faire, pour ma famille, et plus particulièrement pour mon grand-père. Pour moi, il était
important que je prenne cette décision seule et sans l’avis de qui que ce soit. Le 26
avril, j’ai décidé de ne pas poursuivre mes études et de me mettre a la recherche d’un
emploi.
Mon choix optionnel
Le dernier stage n’était plus très loin. Pour celui-ci, j’ai décidé de me diriger vers
l’option « différencier dans tous les sens ». Si j’ai voulu aller vers ce type d’option, c’est
parce que je voulais découvrir un nouvel univers et un nouveau public. Dans le passé,
j’ai pu rencontrer des personnes adultes handicapées mentales. J’ai été surprise par
la perspicacité de certaines de ces personnes et du contact très spécial que l’on peut
avoir avec elles. Ayant observé cela avec des personnes adultes, je voulais le vivre
avec des enfants. Je pensais me situer dans « l’acteur social », mais également « la
personne » de Paquay (2001).
Ensuite, je voulais approfondir la différenciation dans le cadre de l’enseignement
spécialisé, car j’étais déja en stage dans une classe verticale. Ce type d’enseignement
est un domaine qui m’intéresse énormément. Par ce stage, je voulais m’assurer que
je possédais les capacités de travailler dans ce monde à part. Par exemple, j’espérais
ne pas être trop sensible vis-à-vis de certaines situations.
De plus, dans le cours « d’orthopédagogie et détection des troubles de
l’apprentissage », nous avions visionné des reportages sur l’enseignement spécialisé.
Je trouve que des vidéos ne nous montrent pas toutes les facettes de ce type
d’enseignement. En effet, je pense que pour réellement prendre conscience de ce
milieu, il faut pouvoir le vivre sur le terrain. J’étais un « maître instruit » selon Paquay
(2001).
En conclusion, j’étais très motivée et intéressée par cette spécialisation. Ce type
d’enseignement m’a permis de vivre une expérience enrichissante : être en contact
avec d’autres enfants qui ont soif d’apprendre.
Bilan de mon parcours
Au sommet de mes trois années de formation, j’ai pu me rendre compte que ce métier
pourra faire de moi une femme heureuse au quotidien. Je pense pouvoir m’épanouir
tout au long de ma carrière. Je prends déjà un réel plaisir à être au contact des enfants
tout au long de la journée et je suis impatiente de continuer mon aventure dans la
montagne de la profession.
Grâce a ma formation, j’ai pu développer la capacité et l’envie de faire progresser des
enfants, de leur transmettre des savoirs, tout cela dans une bonne ambiance et dans
une relation positive avec eux. Je pense que le plus important pour les enfants c’est
de se sentir bien en classe et d’avoir l’envie de venir a l’école.
12
Enfin grâce a mes études, j’ai découvert les différentes valeurs que je veux mettre en
avant dans ma future classe.
Je suis désormais à quelques pas de mon diplôme. Je me sens prête à gérer ma
propre classe. Je n’oublie pas que je serai toujours en formation tout au long de la
carrière que je vais entamer. Et ce, grâce aux différentes formations que je suivrai,
mais également aux diverses personnes que je rencontrerai sur mon chemin.
Le sommet du diplôme est bientôt proche, je le touche du bout des doigts.
13
Ludivine:
Pour commencer, je vais vous faire part de mon parcours scolaire et ce qui m’a décidé
a choisir les études d’institutrice préscolaire. Ensuite je vous parlerai de mes trois
années. Pour terminer, je vous présenterais mon choix optionnel et ses raisons.
Avant d’arriver en institutrice préscolaire a l’ENCBW, mon choix professionnel s’est
dirigé vers des études de psychologie. Je suis allée vers ce domaine parce que je
voulais aider les personnes autour de moi. J’ai toujours été a l’écoute d’autrui. Je suis
quelqu’un qui se soucie beaucoup de ce que les autres ressentent, j’ai envie de pouvoir
rendre les gens plus sereins et plus heureux. Les différents cours m’attiraient et me
passionnaient tout particulièrement. Durant ces deux années, j’ai eu l’opportunité
d’anticiper mon stage que j’ai réalisé dans un centre d’hébergement pour personnes
handicapées. J’ai adoré cette expérience parce que j’ai pu découvrir un autre
« monde » dans lequel je n’étais pas encore allée. Je ne me voyais pas faire ce que
ma maître de stage faisait malgré son engagement et sa volonté d’aider les personnes
qui l’entouraient. Elle essayait de rendre leurs douleurs, problèmes personnels moins
forts pour les soulager. Même si ça leur faisait du mal d’en parler. C’est alors que je
me suis rendu compte que je ne me voyais pas dans le rôle de la psychologue, mais
plus en tant qu’une personne pouvant aider, soulager, accompagner, apaiser et
présente pour eux. Je me suis donc remise en question par rapport à mon orientation
professionnelle. Je me posais beaucoup de questions sur mon avenir et ce que je
voulais faire vraiment. Je ne savais pas vers quel domaine je pouvais me diriger. Mais
je me voyais plus dans un métier social. C’est alors que je me suis rendu compte que
j’adorais le contact avec les enfants, que j’arrivais a créer une bonne relation avec eux.
C’est révélation a déja pu réduire mes recherches. Mais je ne savais pas si je voulais
travailler avec des enfants en bas âge, préscolaire ou primaire.
De plus, mon entourage m’a souvent dit que le métier d’institutrice maternelle pouvait
être fait pour moi dû a ma grande patiente, ma créativité et mon âme d’enfant.
C’est alors que je me suis renseignée sur les études d’institutrice maternelle via le
SIEP et la porte ouverte de l’ENCBW, c’est ce qui m’a permis de me décider sur mon
option, mais aussi sur le fait que je puisse rester à Louvain-la-Neuve. Je me suis dit
que ça pouvait être intéressant de me lancer dans ces études-là et que je ne perdais
rien d’essayer. Je m’avançais sans savoir vers quoi j’allais réellement. Je ne me
rendais pas compte à ce moment-la que le métier d’institutrice demandait autant
d’investissement au niveau de l’organisation, de l’implication et de la créativité.
C’est ainsi que je me suis inscrite a l’École Normale Catholique du Brabant Wallon. Et
c’est la que tout a commencé.
14
Lorsque je suis arrivée à la haute école, durant ma première année, je me suis rendu
compte qu’il n’y avait pas qu’une seule pédagogie en maternelle. Car cette année-là,
j’ai découvert l’enseignement Freinet dans lequel je me suis bien intégrée. Je devais
créer mes activités en fonction des envies des enfants, j’ai adoré m’adapter a eux. Je
me suis également sentie dans mon élément avec les élèves et la manière de les
aborder. Dans cet enseignement, l’apprentissage est réalisé par rapport aux enfants.
C’était pour moi, une toute nouvelle expérience, car je n’avais encore jamais réalisé
de stage dans une classe et en plus de cette manière-là. Celui-ci m’a énormément
appris malgré le fait que j’ai été en binôme. Cette contrainte ne m’a pas permis de
m’affirmer tel que je suis, mais de m’effacer.
Lors de ma troisième année, c’est a ce moment-la que j’ai pu apprendre vraiment sur
les différentes pédagogies qui pouvaient exister grâce au cours d’étude critique des
grands courants pédagogiques. À la suite du cours d’orthopédagogie, j’ai découvert
plus en détail les différents types d’enseignements spécialisés qu’il existe en Wallonie.
Je trouve que ce cours était très intéressant, il m’a aussi appris énormément de choses
qui m’ont été bénéfiques durant cette année. Par exemple pour mon stage optionnel
en école spécialisée du type 4 (handicap moteur).
J’ai également eu un stage en Stordeur qui m’a permis de découvrir encore une autre
pédagogie sur le terrain. C’est une pratique totalement différente de ce que j’avais pu
voir en Freinet. Tous les enfants font le même apprentissage en même temps et sur
plusieurs jours pour pouvoir mettre leurs stratégies en mémoire, tout en se créant des
images mentales. J’ai eu l’occasion de suivre une formation dans l’école pratiquant
cette pédagogie. Celle-ci était animée par le pédagogue en question, Joseph Stordeur
et une institutrice maternelle qui travaille en collaboration avec lui.
Pendant ces 3 années, j’ai appris a découvrir et a adapter tous les cours (dans les
différentes matières comme les mathématiques, l’art, le français…) qui m’ont été
donnés pour des enfants d’âges préscolaires.
Grâce à toutes ces nouvelles connaissances et expériences, j’ai pu développer la
facette de Léopold Paquay (2001) qui est : le maître instruit. (Voir annexe 1)
Dans le courant de ma deuxième année, j’ai eu un stage assez difficile qui m’a permis
de me remettre en question sur ce que je faisais et pourquoi je le faisais. J’ai été dans
le doute pendant plusieurs semaines à cause des reproches perpétuels que me faisait
ma maître de stage. Je me sentais perdue et je ne voyais plus vers où je devais aller.
À partir de ce moment-la, j’ai commencé a douter sur beaucoup de choses, comme
ma pratique en classe, sur ma façon d’être avec les enfants, avec les enseignants,
mon implication dans mon travail… J’ai fait un énorme travail sur moi-même. Mais
cette épreuve m’a été bénéfique et m’a rendue plus forte. Elle m’a permis de m’affirmer
et de me découvrir pour ce que je vaux vraiment. Parce que je suis bien tel que je suis.
J’ai donc commencé a développer la facette du praticien réflexif et de la personne.
15
Ensuite, j’ai eu l’occasion de prester des heures en psychomotricité toujours durant la
même année. Ce qui m’a permis de me rendre compte que j’étais faite pour ça, je me
plaisais bien avec les enfants. J’ai découvert mes différentes qualités comme le fait
que je sois très patiente, douce, calme, impliquée, a l’écoute de chaque enfant. Ce qui
donne un climat relationnel positif et serein. Le fait de me sentir bien dans ce stage
m’a permis de m’ouvrir face aux enfants, de m’affirmer et de ne pas avoir peur du
ridicule. Cette révélation se poursuit encore jusqu’a présent. Ce qui prouve que je suis
quand même bien dans ce que je fais. Et j’ai bien eu raison de continuer et persévérer
plutôt que d’avoir abandonné après le premier obstacle. C’est alors la facette de la
personne qui a été mise a l’honneur.
Lors de mon année diplômante, j’ai pu exercer en me prenant plus en main. Je n’avais
plus autant de contraintes que durant les années précédentes. C’est pourquoi j’ai
réussi a me développer comme je suis maintenant et devenir l’enseignante que je
voudrais être par la suite. J’ai pu mettre en place pendant mes différents stages (3e
maternelle, accueil/première, psychomotricité et spécialisé) différents outils.
Comme le fait d’instaurer le bâton de la parole pour permettre aux enfants de pouvoir
s’écouter et d’être écouté durant un moment de partage (stage de 3e maternelle).
J’ai aussi développé un tapis de transitions qui est constitué de plusieurs poches avec
différentes choses dedans. Comme des comptines, instruments, plumes, jeux
calmants/dynamisants pour me permettre de combler les différents moments de
battement (stage d’accueil/première).
Pour pouvoir me faire entendre lorsque je suis en grand groupe, j’ai mis en place mon
tambourin. Il me permet de rassembler l’attention de tous les enfants parce que je n’ai
pas une voix qui porte et ça peut poser un problème dans certaines situations (stage
de psychomotricité).
Pour terminer, j’ai mis en place un outil de planification de la journée dans une classe
pour permettre aux enfants de se repérer dans celle-ci sans être trop bouleversés.
Parce que certains élèves ont besoin d’avoir un repère visuel pour pouvoir se situer
dans le temps (stage en spécialisé).
Toutes ces expériences et mises en place m’ont permis de développer la facette du
praticien artisan de Léopold Paquay (2001).
Tandis que je me sentais plus a l’aise dans ma façon d’être, elle se ressentait aussi
autour de moi. C’est pourquoi j’ai réussi a m’intégrer dans les différentes équipes
pédagogiques que j’ai rencontrées que ce soit dans de grosses implantations ou dans
des écoles de villages. J’allais manger dans la salle des professeurs et je discutais
avec eux.
Je prenais aussi plus confiance en moi au niveau des parents. J’osais leur expliquer
ce que leurs enfants avaient fait durant la journée. Ce qui avait été ou ce qui avait
16
moins bien été. J’avais vraiment l’impression d’être a ma place la où j’étais. Les
professeurs me considéraient comme une de leur collègue.
Je participais également aux différents événements ou projets qui se déroulaient en
dehors des heures d’écoles, lors de mes stages pour montrer que je m’intéressais a
ce qu’il se passe autour de moi, même si je n’étais présente que pour quelques jours.
C’est donc la facette de l’acteur social qui rentre en jeu pour Paquay (2001).
Maintenant que je vous ai développé mes trois années scolaires, je vais vous exposez
mon choix d’optionnel.
Pour mon choix d’option, j’ai choisi d’aller dans la branche différenciation dans tous
les sens parce que c’est d’abord mon envie de découvrir un nouveau milieu qui m’a
tout d’abord attiré. Mais aussi le fait que j’avais déja eu un premier contact avec des
personnes porteuses d’un handicap lors d’une expérience précédente. Celle-ci m’avait
beaucoup apporté et passionné. Cela m’a permis d’avoir un avant-goût sur cette
option. Grâce a ces différentes expériences, j’ai su que j’étais faite pour travailler avec
des personnes handicapées. Je trouve qu’elles ont tellement plus a nous apprendre et
elles me permettront de m’enrichir.
J’étais impatiente de me retrouver sur le terrain pour découvrir toutes les facettes de
l’enseignement spécialisé. Et ça me permettait d’approfondir le sujet dans les
moindres détails.
Par la suite, j’aimerais faire une spécialisation dans ce domaine a la fin de mes études
afin d’approfondir mes compétences. Ce stage m’a permis de confirmer mon choix,
d’apprendre a me débrouiller face aux différentes difficultés des enfants et de
m’adapter a eux. Je suis toujours consciente de la difficulté de l’enseignement
spécialisée, mais je suis déterminée a m’affirmer dans ce secteur.
Pour conclure, malgré les difficultés que j’ai eues pour choisir des études qui me
convenaient. J’ai réussi a m’épanouir durant ces trois années, ça n’a pas toujours été
facile, j’ai rencontré des obstacles qui m’ont fait douter puis avancer. C’est ce qui m’a
permis de me rendre plus forte. Grâce a ça j’ai trouvé le domaine du spécialisé qui me
passionne énormément et qui me donne envie de continuer dans cette voix. De plus
durant ces trois années, j’ai réussi a développer 5 des 6 facettes de Léopold Paquay
(2001). Je compte la mettre en place dans ma future classe. C’est la facette du
technicien. Et je continuerai à les faire avancer (les différentes facettes).
17
Mallaury:
Introduction :
Dans les pages qui suivent, vous allez pouvoir lire mon parcours personnel en tant
qu’étudiante. Celui-ci débute par mon choix d’étude, se poursuit par mes trois années
en tant qu’élève en normale préscolaire et se termine par mes valeurs d’enseignante
que je souhaite transmettre à mes futurs élèves. Tout au long de cette partie, je vais
argumenter mon parcours en fonction du modèle théorique de Léopold Paquay (voir
annexe 1).
Mon choix d’étude :
Comment en suis-je arrivée là, où j’en suis aujourd’hui ?
Je suis arrivée a l’ENCBW en 1re préscolaire, avec un bagage en animatrice de
mouvement de jeunesse, mais aussi en ayant passé une année entière (ma première
année d’étude après ma sortie de l’école secondaire) en institutrice primaire. Cette
année a été pour moi un bouleversement émotionnel, car pour la première fois de ma
vie d’étudiante je n’étais pas sûre de mon choix ni de moi. Celui-ci n’avait peut-être
pas été pris pour les bonnes raisons (ne pas faire les mêmes choses que ses parents,
des bons souvenirs, mais en tant qu’élève…).
Suite a des questionnements comme la demande d’art plastique en primaire qui n’était
pas assez présente et qui ne répondait pas à mon besoin, des réflexions telles que
mes animations avec des enfants de 5 ans ou encore mon stage en 3e primaire que
j’ai peu aimés. En ayant des réunions avec les responsables du département
préscolaire, mais aussi des discussions avec mes parents et mes proches, j’ai donc
choisi de m’orienter vers l’enseignement maternel. Celui-ci fut pour moi une sorte de
révélation. Suite à des journées passées dans la classe de ma mère (accueil – 1re
maternelle), à ma créativité qui était en constante évolution, mais aussi à mon envie
de travailler avec de jeunes enfants afin d’être plus libre dans la matière et la manière
de fonctionner par rapport au primaire, ce choix semblait donc être le plus judicieux.
Durant cette période, j’ai développé « ma personne », une des 6 facettes de Léopold
Paquay (2001), c’est-à-dire que je me suis questionnée sur moi-même, j’ai fait des
recherches, j’ai pris des contacts afin d’évoluer dans ma réflexion personnelle et
professionnelle.
Ma formation à l’ENCBW en normale préscolaire:
Comment c’est passé ma première année en bachelier d’institutrice
préscolaire ?
Lorsque je suis rentrée dans cette première année, j’étais sûre de moi, non seulement
dans mon choix, mais aussi dans la matière, car grâce a mon année précédente j’ai
pu avoir des dispenses qui m’ont permis d’être plus confiante et a l’aise dans le travail.
J’ai donc développé durant cette année en institutrice primaire la facette : maître
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instruit (Paquay, 2001) c’est ce qui m’a donné plus d’aisance dans cette première
année en normal préscolaire.
Cette première année ne m’a pas permis d’avoir un « déclic » sur le métier ou sur mes
compétences. Mais plus de découvrir les matières, telles que les mathématiques, le
français, l’étude du milieu ou encore les aspects pédagogiques comme l’atelier
permanent évolutif.
Il m’a aussi permis de découvrir le travail en binôme durant le stage. C’est une période
qui m’a permis d’expérimenter certaines techniques, certaines méthodes. Ou encore
de vivre réellement le métier comme faire les préambules, surveiller les récréations,
les repas de midi. Faire des activités de toutes sortes, des observations et ainsi voir
l’évolution des enfants dans leurs apprentissages.
Cette année m’a permis d’évoluer mon maître instruit, mais aussi la facette : acteur
social (Paquay, 2001), grâce aux cours tant pédagogiques que disciplinaires, aux
travaux de groupe ou encore aux journées passées a l’école du cirque.
Comment c’est passée ma deuxième année en bachelier d’institutrice
préscolaire ?
J’ai commencé ma deuxième année en ayant réussi ma première avec 60 crédits.
J’étais donc dans une année uniquement de deuxième. Cette année était importante
pour moi, car j’avais envie d’atteindre les points qui étaient demandés pour pouvoir
partir en stage court.
Celle-ci a bien débuté, car avec l’école, je suis allée a Courrière. C’était un voyage qui
avait pour but de nous faire vivre la pédagogie du « projet ». Durant ce voyage j’ai
développé ma facette praticien réflexif et ma facette acteur social à travers les activités
que l’école m’a fait vivre. J’ai apprécié vivre cette pédagogie afin de mieux la donner.
Elle me plaît, car on part du vécu, de l’envie des enfants afin de construire quelque
chose de communicable et qui ait du sens pour les enfants.
L’année s’est ensuite poursuivie avec le stage en première maternelle qui s’est déroulé
en deux fois. Un stage d’une semaine et demie et un autre de deux semaines. Durant
ce stage j’ai créé une relation de confiance avec ma maître de stage. Cette relation
m’a marqué, car suite à celle-ci j’ai compris ce qu’était une coopération, un échange
entre pairs et collègues. J’y ai donc développé ma personne, mais aussi la facette
acteur social (Paquay, 2001).
Ce stage a eu, dans ma professionnalisation, une grande importance, car à travers
celui-ci j’ai pris conscience de ma valeur, de mes compétences en tant qu’enseignante
maternelle. J’ai découvert les valeurs que je voulais communiquer aux enfants, comme
l’autonomie ou encore l’importance d’une relation saine et positive au sein d’une
classe, d’une école.
J’y ai aussi développé une facette de Léopold Paquay (2001) : technicien, car avec les
enfants, suite à un projet, nous avons construit des instruments de musique afin de
19
faire un spectacle et de le communiquer aux parents à travers un film (technique
audiovisuelle).
Lors de la session d’évaluation de juin, un examen m’a profondément fait évoluer dans
ma pratique, dans ma réflexion face à celle-ci et m’a aussi permis de prendre
conscience de mes atouts et de surpasser mes faiblesses. C’était l’examen de l’unité
d’enseignement 2070 : la réunion des parents. Durant sa préparation, qui consistait à
créer une réunion de rentrée avec les parents, j’ai développé et mis en place les
valeurs et la pédagogie (autonomie, relation positive, classe atelier, collation collective)
que je souhaitais mettre en place et communiquer dans ma future classe. J’y ai donc
non seulement développé ma facette de praticien réflexif, mais aussi ma facette de
praticien artisan (Paquay, 2001).
Cette année de deuxième s’est terminée en beauté, de par la réussite de certains de
mes examens, mais aussi grâce au travail que j’ai fourni pour atteindre mon but. Celui
d’avoir les points pour partir en stage court. J’en suis ressortie grandie, motivée et
enfin certaine de moi et de mon choix d’avenir.
Comment c’est passée ma troisième et dernière année en bachelier d’institutrice
préscolaire ?
Cette dernière année m’a permis d’en apprendre plus sur moi tels que mes points forts
et mes points faibles, de découvrir une autre pédagogie et de vivre dans une culture
différente. Mais aussi de m’intégrer dans une équipe éducative et de découvrir une
manière d’apprentissage beaucoup plus lente.
Durant mon stage en 3e maternelle, j’ai développé la facette praticien artisan (Paquay,
2001) par l’intégration d’un atelier permanent évolutif : le coin marché, qui évoluait au
fur et à mesure des semaines. Par un nouvel outil relationnel : une boîte remplie
d’objets doux et durs qui appartenait à un enfant par jour.
Il m’a aussi permis d’évoluer ma facette de praticien réflexif (Paquay, 2001), car c’était
un stage qui a suscité une remise en question sur mes méthodes de travail, sur le
nombre d’activités prévues ou encore le temps que peut prendre un apprentissage.
Suite a la visite de mes professeurs superviseurs, j’ai mis en place des choses telles
qu’un nouvel horaire journalier, la suppression de certaines activités afin de remédier
à mes difficultés.
J’ai entrepris durant ce stage un projet qui me tenait a cœur. En grande fan des vieilles
époques, je me suis lancée dans l’histoire des appareils photo. Suite à la découverte
de trésors dans le grenier de mes grands-parents (appareils photo qui datent des
années 70 à 2000), je me suis tout de suite sentie intéressée et motivée par ces vieux
objets. Je me suis donc dit que ce projet d’histoire serait intéressant pour les enfants
et pour les adultes qui les entourent (exposition à la fin du stage sur le travail autour
des appareils photo et de la photo en général). Grâce au cours de NTIC, j’ai su mettre
20
en place et proposer des activités qui étaient en lien avec ce sujet. Ce projet m’a donc
permis de développer les facettes de Léopold Paquay : Technicien et acteur social.
J’ai eu la chance de participer a un voyage au Sénégal en tant que stage court. Au
départ j’étais fort stressée non pas par le fait de partir dans l’inconnu, mais plus par
tous les aspects organisationnels du voyage. Mais une fois partie tout ce stress s’est
évaporé par l’ambiance et l’accueil du pays.
Ce voyage m’a permis d’en apprendre plus sur moi, car je me suis rendu compte que
j’avais rapidement le mal du pays, que beaucoup de choses me manquaient. La
découverte de ma réaction face au choc culturel que je pouvais vivre. Sur place je me
suis sentie mal a l’aise face au contact des animaux et a leur maltraitance, cela dit j’ai
pris sur moi afin de vivre un projet positif. J’y ai vécu une expérience incroyable et
enrichissante, j’ai pu tirer de ce projet des émotions, des souvenirs, mais aussi des
apprentissages. J’y ai vécu une aventure qui a été indispensable à mon parcours
d’enseignante et d’individu.
En ce qui concerne le stage en école maternelle je me suis étonnée de certaines
choses. Je pensais arriver avec mes méthodes, mes outils et je pensais pouvoir
montrer a l’institutrice la manière dont on fonctionne en Belgique. Mais
malheureusement ma maître de stage n’était pas ouvert au changement que je
proposais et cela m’a donc déçu. Mais a travers ce stage je me suis rendu compte du
nombre d’heures que l’on pouvait passer a la création du matériel ou encore a n’utiliser
que ce que j’avais sur place comme du sable, des craies…
Les rencontres que j’y ai faites ont été d’une véritable richesse, j’ai appris a vivre dans
un environnement étranger, à vivre comme une étrangère et donc à me mettre à la
place des enfants et des adultes étrangers en Belgique. Ce voyage m’a également
permis d’évoluer mon regard face aux différences et a l’importance de celles-ci. J’en
suis ressortie grandie !
Selon Paquay (2001), j’y ai donc développé les facettes : personne, praticien réflexif
et acteur social.
Après mon retour du Sénégal, je me suis tout de suite lancée dans le stage en
psychomotricité. Celui-ci a eu un certain impact dans mon parcours, car j’y ai découvert
un autre chemin pour mon avenir, me lancer dans la psychomotricité relationnelle.
Durant ces semaines de stage, j’ai vécu des séances de psychomotricité de type
Aucouturier. J’ai apprécié les vivre et les donner. Elles m’ont permis d’évoluer ma
manière de penser dans l’interaction et la présence de l’adulte dans le jeu et la pensée
de l’enfant.
Pour moi il serait idéal de transférer certaines choses de ces séances relationnelles
dans une classe maternelle telle que prendre du recul, être un enseignant avec des
interventions directes/indirectes ou encore de susciter la créativité en proposant des
jeux libres avec du matériel varié.
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Ce stage de psychomotricité m’a permis de réfléchir sur ma pratique et sur moi-même
et donc de développer mon côté praticien réflexif et ma personne (Paquay, 2001).
Mon parcours dans l’option : différencier dans tous les sens :
Pourquoi ai-je choisi cette option ?
Dès le début j’ai été attirée par l’enseignement spécialisé, car moi-même je suis
atteinte de deux troubles de l’apprentissage, la dyslexie et la dysorthographie. Je me
sens proche de ces enfants, plus proche encore du type 8, mais sachant que celui-ci
n’existe pas au niveau préscolaire, je me suis donc dirigée vers le type 2.
Celui-ci m’a paru le plus proche de moi, car j’ai vécu des années en mouvement de
jeunesse avec une enfant trisomique, mais j’ai aussi eu la possibilité de réaliser des
journées d’observation dans la classe de ma maman qui avait un enfant en intégration
atteint de trisomie 21.
Suite a cela j’ai donc rédigé une lettre de motivation afin d’entrer dans l’option :
« différencier dans tous les sens » que j’ai eu la chance d’intégrer.
Comment ai-je vécu les jours d’options et mes deux semaines de stage ?
Durant les jours de formation, nous avons vu beaucoup de témoignages, non
seulement d’institutrices, mais aussi de mamans et d’enfants. Le témoignage qui m’a
le plus marqué est le témoignage d’Omar, un enfant atteint d’IMC et haut potentiel.
C’est un enfant qui parle de son handicap avec beaucoup d’aisance et aucune honte,
je trouve cela incroyable et courageux. Il m’a touché, car grâce à lui nous avons pu
voir et entendre ce qu’un enfant ressent quand il est atteint d’un handicap et donc
comprendre leur point de vue.
Ces différents moments m’ont appris a comprendre ce qu’est un handicap et a
comment interagir avec celui-ci.
Au début du stage j’avais peur, peur du comportement des enfants face a moi et donc
à la nouveauté, peur de mes réactions face aux handicaps. Mais au fur et à mesure,
j’ai pris ma place, je me suis affirmée, j’ai fait comprendre aux enfants qui j’étais et
pourquoi j’étais-là. Au départ je ne pensais pas être faite pour ce métier, mais après
avoir passé deux semaines avec ces enfants et suite à des remises en question avec
ma maître de stage, j’ai compris comment travailler et vivre avec les enfants en école
spécialisée. Je me suis donc rendu compte que j’aimais ça et que j’étais peut-être faite
pour ce métier !
J’y ai donc développé ma personne, mon praticien réflexif, mon maître instruit et mon
praticien artisan, mais aussi ma facette d’acteur social (Paquay, 2001).
Mes valeurs :
Qu’elles sont mes valeurs en tant que future enseignante ?
Dans mes futures classes, je souhaite mettre un point d’honneur sur l’importance de
l’autonomie chez les enfants de l’école fondamentale. Non seulement dans les
22
activités de vie, mais aussi dans les activités disciplinaires, ainsi l’enfant pourra
travailler seul et donc se débrouiller face à des défis tant moraux que scolaires.
J’aimerais aussi créer, avec eux et avec les parents, une relation saine et positive afin
que tous se sentent accueillis et respectés au sein de mes futures classes. Je créerai
cette relation à travers des réunions, des repas, mais aussi des activités sur les
émotions, les sentiments ou encore à travers des sorties, des expositions, etc. Mais
également en instaurant des moments de relaxation, de calme, de recentrage avec
des outils, des méthodes (Brain gym, méthode félicitée, etc.)
Je souhaite aussi travailler en classe atelier, car cette pratique permet de développer
beaucoup de choses et j’aime travailler de cette manière. Elle peut être tant autonome
que dirigée, tant libre que fonctionnelle. Je trouve qu’elle est idéale pour développer
l’autonomie, mais aussi le travail de groupe ou encore permettre à l’institutrice
d’observer les faiblesses de certains et donc faire de la différenciation. Cette méthode
permet de développer beaucoup de compétences aussi bien disciplinaires que
transversales. C’est donc un bon moyen permettant de favoriser les apprentissages
des enfants.
J’aimerais transmettre la plupart de mes valeurs tout en respectant celles des enfants
et des personnes qui les entourent.
Conclusion :
Pour conclure je pense avoir développé durant ces trois années d’études toutes les
facettes de Léopold Paquay (2001) néanmoins je pense que certaines n’ont pas été
autant développées que d’autre telles que le technicien qui pour moi devra être
essentiellement développé dans mes prochaines années d’enseignante.
23
Partie 2 : Présentation du contexte et analyse de la mallette
pédagogique
Introduction :
Nous avons décidé d’élaborer une mallette pédagogique afin de répondre au mieux a
une problématique qui nous a interpellés lors de notre dernière année dans
l’enseignement spécialisé et qui nous a questionné sur :
« Comment favoriser l’autonomie dans l’enseignement spécialisé type 2 et type 4 à
l’aide d’outils fonctionnels ? »
Dans un premier temps, nous parlerons de ce qu’est une mallette pédagogique et ses
spécificités.
Dans un second temps, nous expliquerons ce qu’est l’enseignement spécialisé et ses
différentes missions.
Pour terminer, nous développerons des recherches théoriques pour clarifier les
notions d’autonomie afin de mieux répondre a notre question.
Nous avons réalisé cette mallette pédagogique afin de transmettre toutes nos
connaissances acquises durant ces trois années de formation ainsi que durant notre
stage optionnel dans l’enseignement spécialisé.
1. Qu’est-ce qu’une mallette pédagogique ?
La mallette pédagogique est un outil mis en place dans les écoles. Elle a pour but
d’éveiller la curiosité des différents utilisateurs faisant face a certaines problématiques
dans l’enseignement, tels que par exemple : les pictogrammes, les préambules, les
aménagements, la langue Sésame, le PÉCS, etc.
Elle propose des fiches outils éducatives, encadrées et amusantes. Le matériel qui s’y
trouve peut-être utilisé de manière autonome par les enseignants.
Dans les outils que nous allons vous proposer, plus loin, nous développerons
l’autonomie sous différents aspects. Celles-ci ont été créées pour un public de
l’enseignement spécialisé de type 2 et de type 4.
24
Cette mallette peut donner l’impression de viser un public en particulier, mais les
différentes fiches peuvent être utilisées dans un tout autre contexte. Par exemple, les
fiches outils relatives aux pictogrammes peuvent être mises en place et utilisées dans
l’enseignement ordinaire pour communiquer avec des enfants en apprentissage dans
la lecture et l’écriture. La fiche outil sur l’aménagement d’une classe est essentielle
pour le bon déroulement des apprentissages afin que les enfants deviennent de plus
en plus autonomes dans toutes situations vécues au sein de la classe.
Le but de cette mallette pédagogique est de transmettre des savoirs à un public
spécifique afin qu’il puisse acquérir de meilleures opportunités d’apprentissages et
favoriser de meilleures conditions de réussite pour tous.
2. Qu’est-ce que l’enseignement spécialisé ?
« Le handicap est un déficit par rapport à la moyenne des capacités de l’ensemble des
individus d’une même société » (L. Hérinne, 2017). Il existe différents types de
handicaps, le handicap moteur, sensoriel et mental. Il est possible que plusieurs
handicaps soient associés. Nous pouvons donc en rencontrer dans nos classes
(plurihandicap1, surhandicap2 et polyhandicap3).
L’enseignement spécialisé :
L’enseignement spécialisé accueille des élèves en difficultés qui rencontrent des
besoins spécifiques, il vise à développer leur épanouissement personnel ainsi que leur
intégration sociale et professionnelle. Il travaille de manière a faire évoluer l’enfant à
son rythme grâce à un encadrement pédagogique plus approprié. Pour cela,
l’enseignement spécialisé met en place du personnel paramédical, psychologique et
social.
Pour pouvoir répondre aux besoins des enfants, l’enseignement spécialisé crée
différentes missions.
- Accueillir tout enfant, l’aider a s’accepter et devenir acteur
- Accompagner l’enfant dans la construction des savoirs
- Pratiquer l’évaluation pluridisciplinaire (degré de maturé, forme et phase)
- Assurer la continuité des apprentissages dans la prise en charge globale de
l’élève
1 Deux déficiences différentes pas nécessairement associées 2 Une déficience initiale génère progressivement des troubles 3 Cas de handicap grave où se retrouvent une infirmée motrice importante et un déficit intellectuel.
25
- Différencier les apprentissages
- Pratiquer un métier collectif et en partenariat
- Construire une communication ouverte vers l’extérieur
L’enseignement ordinaire et l’enseignement spécialisé se basent sur le « décret
mission ». Pour notre problématique, « Comment favoriser l’autonomie dans
l’enseignement spécialisé a l’aide d’outils », nous nous sommes basés sur l’article 6
(décret mission, 1997).
• Promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun
des élèves.
• Amener tous les élèves a s’approprier des savoirs et a acquérir des
compétences qui les rendent aptes à apprendre toute leur vie et à prendre une
place active dans la vie économique, sociale et culturelle.
• Préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de
contribuer au développement d’une société démocratique, solidaire, pluraliste
et ouverte aux autres cultures.
• Assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale.
Différents types de l’enseignement spécialisé sont évoqués ci-dessous (fédération
Wallonie – Bruxelles, 2018) :
- Type 1 : diagnostiquer les retards et/ou un trouble léger intellectuel
- Type 2 : diagnostiquer un retard et/ou un trouble modéré à sévère
- Type 3 : diagnostiquer des troubles structurels du comportement, des difficultés
relationnelles et affectives
- Type 4 : diagnostiquer un handicap physique
- Type 5 : prend en charge des élèves qui fréquentent une clinique, un hôpital ou
une institution médico-sociale
- Type 6 : diagnostiquer une déficience visuelle (cécité4)
- Type 7 : diagnostique une déficiente auditive (surdité)
- Type 8 : diagnostiquer le trouble de l’apprentissage (enfant dys)
Les outils que nous allons vous proposer sont plus spécifiques pour l’enseignement
de type 2 et 4.
4 Aveugle
26
3. Qu’est-ce que l’autonomie ?
Selon la définition du dictionnaire Larousse (2000) : « Indépendance, possibilité de
décider, pour un organisme, pour un individu, par rapport à un pouvoir central, à une
hiérarchie, une autorité. »
Nous nous sommes rendu compte que cette définition ne nous donnait que peu
d’information. Nous avons donc décidé de réaliser de plus en ample recherche.
Depuis sa naissance, l’homme gravit l’échelle du temps dans la recherche de son
autonomie, il tentera de devenir de plus en plus autonome vis-à-vis des autres et de
la société qui l’entoure. L’autonomie se construit au fur et a mesure de l’existence et
du parcours de chaque individu, elle permet de porter l’homme a agir, choisir et penser
par soi-même. Le prix de notre autonomie est la construction de notre parcours vers
le savoir et la réalisation de soi, c’est notre liberté individuelle.
Afin que les enfants puissent acquérir de l’autonomie, ce qui est un but en soi, il est
important de développer cette compétence transversale afin qu’il devienne l’auteur et
le sujet de ses apprentissages et de sa propre construction.
Soulignons a juste titre que la construction de l’autonomie est une des principales
missions de la maternelle et de l’école primaire. Rendre les élèves autonomes, ce n’est
pas les laisser se débrouiller seuls, mais c’est de leur permettre de pouvoir résoudre
des situations problèmes, de choisir et d’essayer, mais surtout de se créer leurs
opportunités, de prendre des initiatives. Construire son autonomie en tant qu’élève,
c’est pouvoir, se démarquer de ses pairs, c’est donner du sens a ses apprentissages,
pour enfin percevoir le résultat et comprendre ses finalités.
Au sein d’une classe, l’acquisition de cette autonomie est un allié de pair dans les
apprentissages et entre autres dans la mise en place des travaux individuels ou
différenciés. Plus l’enfant aura acquis de l’autonomie au mieux on sentira l’efficacité
du travail en groupe, ce qui permettra a l’enseignant d’avoir plus de disponibilité dans
la prise en charge d’élèves en difficultés ou de groupes identifiés.
Le rôle de l’école maternelle doit permettre aux enfants de devenir auteur, de faire le
plus de choses possible sans l’intervention de l’enseignant tant au niveau de la gestion
matérielle que dans ses démarches personnelles pour arriver à utiliser ses propres
outils et ses réponses.
27
Selon l’acte du Colloque de Nivelles (2000), l’autonomie se divise en 3 points :
- Autonomie langagière
Un enfant dit ordinaire va avoir une autonomie langagière dès sa naissance
(protomots, babillement…). Tandis que certains enfants porteurs d’un handicap ne
vont pas avoir cette autonomie. Il faudra donc leur apprendre à créer une
communication spontanée et autonome.
- Autonomie intellectuelle
L’enfant doit mettre en place une théorie de l’esprit, « Théorie pour expliquer comment
les autres personnes pensent ce qu’elle croit et désirent » (Bouchard, 2009) pour
pouvoir se comprendre et comprendre les autres. Il devra être capable de penser par
lui-même, d’utiliser des outils pour apprendre, d’appliquer ses connaissances dans
d’autres contextes et s’autoévaluer.
- Autonomie sociale, affective et morale
Pour développer son autonomie sociale, affective et morale, l’enfant doit apprendre a
jouer seule, a se séparer des autres, de l’aide de l’adulte. Ainsi il deviendra capable
d’agir seul face aux situations qu’il rencontrera. L’école lui permettra d’y arriver.
Sur le plan pédagogique, l’autonomie est la capacité a se conduire soi-même. Être
autonome, c’est accéder progressivement aux enjeux de ses propres actes et non agir
en fonction des seuls intérêts du moment sans apercevoir le type de société qui se
profilerait si ces comportements étaient systématisés.
Ce qui mène à faire la distinction entre travail en autonomie et travail autonome. Par
exemple, un élève qui réaliserait un travail en autonomie ne sera pas forcément un
enfant autonome. Car un travail en autonomie est un travail que l’élève réalise seul,
sans aucune aide extérieure, durant lequel la personne extérieure n’intervient pas.
Tandis qu’un travail autonome traduit une certaine acquisition de l’autonomie. Il peut
être défini comme un travail où l’élève fait ses propres règles de conduite, pour que
leur application n’apparaisse plus comme un ordre extérieur, mais comme un acte
personnel a mener dans les limites de son propre rayon d’action. Ceci sera la vraie
situation problème.
3.1 L’autonomie chez les personnes porteuses d’un handicap :
Selon Bérangère Célarié, psychologue (s.d.) « L’enfant est un être en structuration
(psychique) et en développement (moteur) qui accède a l’autonomie par le jeu et par
ses rapports successifs aux limites de ses capacités, qu’elles soient
comportementales physiques ou psychiques. Les limites qui viennent tester l’enfant
28
dans ses expériences ne doivent être ni trop proches, ni trop éloignées de ses
compétences, pour que ses apprentissages soient efficaces. Pour que l’enfant se
structure, il est nécessaire qu’il évolue dans un cadre affectif stable et valorisant, il est
nécessaire qu’il vive des expériences multiples et variées. Tout au long de ces
découvertes, l’adulte étaye l’enfant par des échanges verbaux et par la
reconnaissance qu’il a de ses compétences, ce sont ces retours qui aident l’enfant a
se structurer, et a mettre du sens sur les expériences qu’il vit tous les jours ».
Chez l’enfant porteur de handicaps, c’est le regard de l’autre qui va faire naître la notion
de différence et la perception qu’il en aura sera très vite une réalité pour lui. Il n’est
pourtant qu’un tout petit enfant, une personne humaine, dans son unité, sa
personnalité et son humanité. Il affinera, au fur et à mesure des années, ses
différences en intégrant ses possibilités et ses limites qu’elles soient
comportementales, physiques ou psychiques.
Comme tous les autres enfants, il aura besoin d’un cadre affectif stable et valorisant,
d’étayage, et de reconnaissance, car il tentera en fonction des capacités de son âge,
de traduire ce qu’il ressent ou ne ressent pas. Il faudra alors lui proposer un espace
où il puisse se sentir Homme dans le regard de ses congénères, vivant avec ses joies
et ses peines, ses caractéristiques propres. S’il ne se voit, dans les yeux des
personnes qui l’entourent, que sous l’identité d’un handicapé, il sera plus complexe
pour lui d’élargir et d’enrichir des expériences. Alors, il sera possible que ses bases
identitaires ne se structurent pas de façon équilibrée et ne lui permettent pas d’aborder
le monde extérieur en tant que sujet.
Il se peut qu’il ne puisse pas « croire en sa future autonomie ». Étiqueter une personne
comme handicapée, ce n’est pas seulement décrire un type de déficience, c’est lui
attribuer un ensemble de caractéristiques qui sont culturellement associées à cette
déficience. Le risque est que sa personnalité entière soit interprétée à la lumière du
handicap. Dans cette perspective, la stigmatisation contribue à renforcer la
dépendance et l’incapacité du sujet.
Enfin, chez les enfants porteurs de handicaps, le processus d’autonomie s’inscrit de
manière plus lente dans le temps, chacun le développe à son rythme, selon sa maturité
affective, selon ses compétences cognitives et en fonction de ses capacités
d’élaboration.
3.2 La place et le rôle de l’enseignant
L’enseignant a un rôle déterminant dans la stimulation de la motivation chez l’enfant
et donc dans la construction de son autonomie. C’est son devoir de créer, construire
des activités motivantes et de les mettre en place, mais surtout d’observer et
d’analyser les capacités des élèves. L’enseignant doit donc concevoir des activités
29
comme des outils qui permettront a l’élève de s’organiser dans le cheminement de
son apprentissage et dans son comportement culturel et social.
Pour Merieu, « l’autonomie ne s’enseigne pas, elle se vit, elle se pratique : c’est un
savoir, une attitude, une valeur a développer. [...]Si nous voulons former a l’autonomie,
il nous faut investir tout autant d’énergie a construire [proposer] des situations
formatives qu’a organiser la disparition progressive de ces situations : il nous faut a la
fois, faire acquérir des connaissances a l’élève et rendre l’élève indépendant de nous
dans l’usage qu’il fait de ce que nous lui permettons d’acquérir... c’est ce que j’appelle
la transformation de connaissances en compétences. [...] L’instituteur a la
responsabilité de former ses élèves a l’autonomie dans la gestion de leur travail
scolaire : c’est a lui a leur apprendre a s’organiser (...), a évaluer les résultats qu’il
atteint, a chercher les remédiations requises, etc.... » (Cité dans Construire
l’autonomie des élèves, 2014-2015, p.10).
Cela signifie que l’enseignant donnera de plus en plus de responsabilités aux enfants
afin de les rendre acteurs dans leurs apprentissages, en réalisant des interventions
directes ou indirectes. Il veillera à prendre en compte les besoins de chacun et en les
acceptant il laissera la place aux enfants. Plus l’activité aura du sens pour l’enfant, un
lien avec son vécu, plus celui-ci aura tendance a aller vers l’autonomie.
L’instituteur prendra soin de créer des situations d’apprentissages qui suscitent l’auto-
évaluation ainsi l’enfant deviendra autonome dans ses apprentissages. L’enseignant
sera attentif à la formulation des consignes.
Pour développer l’autonomie, l’enseignant doit accorder de l’importance aux points
suivants :
• Le respect de la parole de l’enfant
• Les règles de vie en classe
• Le bon développement de l’estime de soi
• Le respect des émotions des enfants
• L’auto-évaluation et l’évaluation
In fine, notre rôle est de créer des conditions d’apprentissage afin que l’enfant puisse
intégrer et construire des outils qu’il utilisera dans sa propre méthode de travail, dans
un souci de les faire progresser, tout un chacun, en fonction des leurs potentialités.
En conclusion
Pour conclure, cette mallette pédagogique sera un allié de choix pour les enseignants
et les autres intervenants, dans l’application d’interventions différentes, structurées et
efficaces. Elle a été conçue et mise en place afin de favoriser une pédagogie adaptée
à la réussite de chaque enfant, quels que soient leurs handicaps ou leurs difficultés.
30
4. Nos outils pédagogiques
4.1 Légende de la mallette
Communication 1. PÉCS
2. Le langage sésame
Les préambules 3. Se dire bonjour
4. Les jours de la semaine
5. Planning de la journée
6. Se dire au revoir
Compréhension des consignes 7. Buzzers
8. Fiche consigne
9. Pictogramme du matin
Organisation de la classe 10. Aménagement
Activité autonome 11. Buzzer play
12. Jeu tactile
31
4.1.1 Fiches outils
Outil n° 1 : PÉCS
Matériel :
• Farde de pictogrammes par
enfant
• Bande phrase
• Pictogrammes/images et photos à
velcro (grandes et petites)
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapé et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1 – 2 et 3
Domaines :
• Français :
1. Savoir lire
1.1. Orienter sa lecture en fonction de la situation de communication
1.1.1. Repérer les informations relatives aux références d’un livre, d’un texte, d’un
document visuel
4. Savoir parler
4.1. Orienter sa parole en fonction de la situation de communication
4.1.1. Orienter sa parole en tenant compte des critères suivants : intention poursuivie,
des interlocuteurs, des contraintes de l’activité et des modalités de la situation
4.6. Utiliser les unités lexicales
4.6.1. Utiliser un vocabulaire précis et adapté à la situation de communication
• Compétences transversales :
o Relationnelles :
Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
• Autonomie langagière
• Autonomie sociale, affective et morale
32
Objectif :
Cet outil a pour objectif de :
• Faire passer un message,
• Mettre en place une communication fonctionnelle pour les enfants et
personnes atteintes d’autisme ou d’une incapacité de communication orale.
• Amener l’enfant vers une communication spontanée et autonome
• Améliore la vie sociale de la personne qui l’utilise
Présentation générale de l’outil :
PÉCS : Système de communication par échanges d’images. Le PÉCS est un outil
de communication qui permet a l’enfant de communiquer un besoin, une demande
à travers un message en pictogramme.
C’est un outil qui évolue en 6 phases d’apprentissages, l’enfant passe par la simple
demande avec un pictogramme puis vers la formulation d’une phrase simple a
complexe afin que la communication devienne autonome.
Méthode d’utilisation :
Le choix de cet outil doit se faire en équipe éducative et en prenant comptent les
besoins des enfants.
Les pictogrammes, photos et images doivent être choisis en fonction du niveau
d’apprentissage de l’enfant.
Quand ?
À tout moment de la journée, quand l’enfant en ressent le besoin.
Où ?
En classe, dans la cour de l’école. Il est aussi possible pour l’enfant, si le matériel
est construit par l’école, de le prendre a la maison afin de s’y familiariser, mais aussi
d’entrer en communication avec ses parents.
Comment ?
Le PÉCS nécessite un apprentissage rigoureux, il est composé de 6 phases :
• Phase 1 : elle apprend aux élèves à échanger une image pour demander un
objet désiré
• Phase 2 : elle enseigne à émettre ce comportement à distance et avec
interpellation (l’enfant demande ce qu’il souhaite en interpellant l’adulte).
• Phase 3 : elle entraîne la discrimination des images jusqu’alors non exigée
(différence entre les images/pictogrammes)
33
• Phase 4 :
elle exerce la structure syntaxique sous la forme « je veux + l’objet désiré »
(début de la formulation d’une phrase).
L’élève apprend à enrichir ses phrases en ajoutant des adjectifs, verbes et
prépositions.
• Phase 5 : elle sollicite la réponse à la question : « Qu’est-ce que tu veux ? »
• Phase 6 : elle instruit le commentaire d’abord en réponse a une question puis
sous forme spontanée
Ces étapes sont en évolution et permettent donc de développer les niveaux des
enfants dans leur communication afin qu’elle devienne spontanée et autonome.
L’outil pour le type 2, le type 4 et le polyhandicap :
Dans ces enseignements, il est courant de croiser des enfants atteints de déficience
langagière, d’incapacité de communication orale ou d’autisme (type 2 et type 3 –
classe TEACH). Il est donc idéal d’utiliser cet outil afin que ces enfants apprennent
à communiquer de manière fonctionnelle.
Il permettra de mieux comprendre l’enfant, ce sera donc plus facile d’entrer en
contact et de communiquer avec lui dans le courant de la journée, mais aussi durant
les apprentissages.
Pour les enfants malvoyants, il est possible de créer des pictogrammes en 3D afin
qu’ils puissent se servir de l’outil.
Intégration de l’outil dans une école ordinaire :
Cet outil peut être utilisé aussi bien en primaire qu’en maternelle. Il pourrait être mis
en classe lors d’une intégration. Si l’enfant a du mal a se faire comprendre, ce
langage peut être appris en classe afin de faciliter la communication entre les élèves.
Cela permettra également a l’enfant qui est en intégration de se sentir a l’aise avec
les autres élèves.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
34
Remarques :
• Pour utiliser correctement le
PÉCS, il est nécessaire de
réaliser une formation sur celui-
ci.
• Adapter l’outil a sa classe, aux
enfants qui en ont besoin
• Les pictogrammes que je vous
propose ne sont pas
obligatoires, vous pouvez en
choisir vous-même ou en créer.
• Il existe le programme PÉCS
pour la tablette.
• Les images peuvent être au
départ plus grand et ensuite
devenir plus petites et plus
complexes.
• Matériel à imprimer voir
annexe n° 3
Sources :
• PECS France. (s.d). Qu’est-ce que
le PÉCS ? Système de
Communication par Échange
d’Images. En ligne :
http://www.pecs-france.fr/
• École de stage : École
Chanterelle, Rue Blaies 120, 1000
Bruxelles
• Autism Resource Centre (s.d).
« Ressource imprimable ». En
ligne :
http://www.monctonarc.com/Franc
ais/Ressourcesimprimables/PECS/
PECS.html
• Surdité langage développement
(s.d). « Pictogrammes : verbes ».
En ligne : http://blog.fondation-
ove.fr/orthosurdite/2015/03/30/pict
ogrammes-verbes/
• ABA Ille-et-Vilaine (s.d). « Début
de phrases, phrases et question ».
En ligne : https://aba-
illeetvilaine.org/debuts-de-phrase-
phrases-et-questions/
• Institut Royal Familial. (s.d). Les
pictogrammes. En ligne :
https://www.irfasbl.be/pedagogie/o
utils-
methodologiques/pictogrammes
35
Outil n° 2 : Le langage sésame
Matériel :
• Syllabus 1 et 2 : Méthode
gestuelle de communication.
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapé et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1 – 2 et 3
Domaines :
• Autonomie langagière
• Autonomie sociale, affective et morale
• Français :
4. Savoir parler
4.1 Orienter sa parole en fonction de la situation de communication
4.1.1. Orienter sa parole en tenant compte des critères suivants : intention poursuivie,
des interlocuteurs, des contraintes de l’activité et des modalités de la situation
• Compétences transversales :
Relationnelles :
Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
Objectif :
L’objectif prioritaire de cet outil est d’émettre et recevoir un message.
L’outil suscite d’autres objectifs :
• Permettre l’expression de soi
• Faciliter le langage oral
• Améliorer la compréhension
• Permettre le dialogue
36
Présentation générale de l’outil :
C’est un langage qui soutient la langue française. Elle permet aux enfants atteints
d’un handicap de langage de communiquer leurs demandes, leurs besoins, désirs
et sentiments.
C’est un outil qui favorise l’autonomie, car il permet a l’enfant de communiquer
autrement que par la parole avec l’adulte ou ses pairs. C’est un langage qui soutient
la langue française et permet donc de la comprendre.
Cette méthode s’est inspirée de la langue des signes, mais qui a été modifiée afin
que celle-ci soit plus facile. Car la langue des signes est une langue à part entière,
elle a un lexique, une grammaire et une syntaxe qui lui sont propres, mais aussi, car
certains signes nécessitent une dextérité manuelle incompatible avec les difficultés
psychomotrices de certains enfants.
Méthodologie :
C’est une méthode qui doit être choisie en équipe éducative afin de déterminer quels
sont les enfants qui en auront besoin. Elle sera donc une partie intégrante du projet
pédagogique. L’apprentissage des gestes se fait en progression et en relation avec
des situations vécues.
Quand ?
À tout moment de la journée, quand l’on souhaite rentrer en communication avec un
enfant.
Où ?
Partout
Comment ?
• Le geste pratiqué est toujours accompagné de la parole.
• Tous les mots ne sont pas signés, seuls les mots les plus importants et les
plus significatifs.
• Petit à petit rectifier les gestes spontanés des enfants par ceux de la méthode
SÉSAME
• Faire évoluer et enrichir la méthode en fonction des besoins et des demandes
des enfants
• Le signe doit être correctement exécuté (la forme et l’orientation des mains,
la direction du mouvement, la place où le signe se fait, le rythme d’exécution
et l’expression faciale ou corporelle).
37
L’outil pour le type 2 – type 4 et polyhandicap :
Ce sont des types où les enfants ont souvent un retard de langage, c’est donc un
outil qui leur permet de comprendre la langue française et de communiquer leurs
besoins, désirs et sentiments.
Il permet aussi a l’adulte d’entrer en communication durant les apprentissages et les
moments de la vie en classe.
Inclusion dans une école ordinaire :
Cet outil peut être utilisé aussi bien en primaire qu’en maternelle. Il pourrait être mis
en classe lors d’une intégration. Si l’enfant a du mal a se faire comprendre, ce
langage peut être appris en classe afin de faciliter la communication entre les élèves.
Cela permettra également a l’enfant qui est en intégration de se sentir a l’aise avec
les autres élèves.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Différent du langage des signes
• Évolution en fonction des besoins
de votre classe
• Voir annexe 4
Sources :
• La Clairière. (1993). SÉSAME
Méthode gestuelle de
communication, syllabus 1.
Document non publié, La
Clairière, Bruxelles.
• La Clairière. (2003). SÉSAME
Méthode gestuelle de
communication, syllabus 2.
Document non publié, La
Clairière, Bruxelles.
• La Clairière. (s.d). SESAME, une
porte qui s’ouvre sur la
communication. En ligne :
http://www.laclairiere.be/sesame/
• École de stage : École
Chanterelle, Rue Blaies 120,
1000 Bruxelles
38
Outil n° 3 : se dire bonjour
Matériel :
Des maracas
Enseignement : Polyhandicapé
Cycle : maternelle et primaire
Maturité : crèche
Domaines :
• Autonomie sociale, affective et morale :
• Éveil : chronologie
Formation historique
1. Repères de temps
Utiliser des repères de temps pour se situer et situer des faits dans le
temps
- Des repères chronologiques :
Le découpage de la journée en heures, de la semaine en jours
Le découpage de l’année en mois
- Des repères fondés sur des événements marquants vécus : par soi-
même, par la classe, par l’école
• Musique
Exprimer (EMU)
EMU.3. S’exprimer par la voix.
EMU.3.1. Développer son expression vocale.
• Psychomotricité
Vivre un corps qui soit disponible pour remplir efficacement les grandes
fonctions de la motricité (DM)
DM.5. Construire activement et par tous les canaux sensoriels une perception
efficace de l’environnement
DM.5.1. Repère l’information utile et pertinente dans le milieu, se repérer
dans l’espace et le temps.
• Compétence transversale :
Relationnelles :
- Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
- Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
- S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
39
Objectif :
• Ritualiser l’arrivée des enfants a l’école
• Se rendre compte que la journée commence à l’école.
Présentation générale de l’outil :
Nous vous proposons deux outils pour dire bonjour aux enfants, dont un est collectif
et l’autre plus individuel.
Dans ces outils nous utilisons le langage sésame et des mouvements plus
universels.
Méthodologie :
L’enseignant peut choisir l’outil qu’elle préfère en fonction de ses choix
pédagogiques et ses élèves.
Quand ?
Tous les matins lors des préambules
Où ?
En classe
Comment ?
Outil plus personnel :
L’institutrice prévient les enfants que nous allons nous dire bonjour. Elle prend son
œuf maracas et elle en distribue a un ou deux enfants. Les gestes qui accompagnent
les paroles ne se font qu’avec une main (celle qui n’a pas l’œuf maracas).
Le rituel peut commencer :
« Bonjour, les petits amis, comment ça va ? (Secouer la maraca) X2
➔ Faire le signe de se serrer la main
Ça va bien ?
➔ Le pouce en l’air
Ça va mal ?
➔ Le pouce en bas
Ça va comme si comme ça ?
➔ Faire des vagues avec sa main
Bonjour, les petits amis, comment ça va ? » (Secouer la maraca)
➔ Faire le signe de se serrer la main
Lorsque la chanson a été chantée une première fois, on se dirige vers chaque enfant
et on lui chante personnellement en mettant son nom à la place des « petits amis »,
pour lui demander comment il va ce matin. Cette approche permet a l’enfant de
mettre des gestes, des sons, des mimiques sur leurs émotions.
40
Outil collectif :
L’institutrice reprend la chanson « Bonjour tout va bien » et l’agrémente des gestes
du langage sésame.
« Bonjour ! tout va bien
J’ai mes 10 doigts, mes deux mains
2 yeux encore fatigués
Comme tous les matins »
Bonjour
➔
Tout va bien
➔ Mettre sa main en hauteur paume en l’air et la redescendre sur la paume de
l’autre main
J’ai mes 10 doigts
➔ Faire bouger ses 10 doigts
Mes 2 mains
➔ Elles font les marionnettes
2 yeux
➔ Prendre deux doigts et faire le contour de ses yeux
Encore
➔ L’index d’une main qui appuie sur la paume de l’autre main
Fatigué
➔ Mettre sa main devant sa bouche et la faire bouger d’avant en arrière
Comme tous les matins
➔ Croiser les bras (main gauche sur coude droit et main droite sur coude
gauche) et lever la main gauche/droite pour faire un levier et qu’elle devienne
perpendiculaire.
Évolution :
- On peut choisir une autre chanson quand celle-ci est bien apprise
- On peut faire la chanson rien qu’avec les gestes
- On peut faire la chanson rien qu’avec les paroles
- On peut ajouter des images aux paroles pour qu’ensuite les enfants puissent
les remettre dans l’ordre de la musique.
41
L’outil dans le type 2, type 4 et les polyhandicapés :
Je trouve que cette approche pour ce type d’enfant leur permet de pouvoir se dire
bonjour, tout en accompagnant les paroles de gestes pour qu’ils puissent mieux
interpréter ce qui est dit. Comme on n’est jamais sûr de ce qu’ils comprennent, ils
peuvent suivre la chanson avec les gestes et une maraca qui maintiennent leur
attention, pour qu’a la fin, ils puissent exprimer leurs émotions via des gestes, des
mimiques, des sons.
Adaptation dans une école ordinaire :
C’est un rituel qui est mis en place pour permettre aux enfants de se dire bonjour
tous les matins. La longueur de la chanson peut varier en fonction de l’année.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page…
Remarques :
• Matériel à imprimer voir
annexe n° 5
Sources :
- La Clairière. (1993). SÉSAME Méthode
gestuelle de communication,
syllabus 1. Document non publié, La
Clairière, Bruxelles.
- La Clairière. (2003). SÉSAME Méthode
gestuelle de communication,
syllabus 2. Document non publié, La
Clairière, Bruxelles.
- Surdimobil.org. (2010). Quelques
signes de courtoisie : bonjour (dessin).
En ligne :
http://www.surdimobil.org/spip.php?pa
ge=imprimer&id_article=65.
- Le Brabant Wallon. (2016).
Handstand : Tous différents, c’est
notre identité (PDF). En ligne :
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j
&q=&esrc=s&source=web&cd=2&ved=
0ahUKEwjSvur67bfbAhXRZFAKHUhjB
pkQFggwMAE&url=http%3A%2F%2F
www.besace.be%2Fmedia%2Fimages
42
%2Fupload%2FHandistand%2FHandi
stand_-
_Dossier_pedagogique_pour_les_elev
es.pdf&usg=AOvVaw0-
q9iD7Hv5rd23MGTCC7Yw.
- Delisse, S. (2018). Document non
publié, note de stage a l’école de
L’escalpade, Louvain-La-Neuve.
- Michiels, C. (2018). Document non
publié, Note de stage a l’école
Chanterelle, Bruxelles.
43
Outil n° 4 : Les jours de la semaine
Matériel :
Le langage SÉSAME sous forme
d’images avec les jours de la semaine
écrit à côté.
Enseignement : Type 2, type 4,
Polyhandicapé et ordinaire
Niveau : Maternelle et primaire
Cycle : 1,2 et 3
Domaines :
• L’autonomie intellectuelle
• Français :
4. Savoir parler
4.1 Orienter sa parole en fonction de la situation de communication
4.1.1 Orienter sa parole en tenant compte des critères suivants :
– l’intention poursuivie
– des interlocuteurs
– des contraintes de l’activité
– des modalités de la situation
• L’éveil :
Formation historique :
1. Repères de temps
Utiliser des repères de temps pour se situer et situer des faits dans le temps
Des repères chronologiques : le découpage de la journée en heures, de la
semaine en jour. Le découpage de l’année en mois. Des repères fondés sur
des événements marquants vécus : par soi-même, par la classe, par l’école.
• Compétences transversales relationnelles : se connaître, avoir confiance en
soi (identité)
Objectif :
• Émettre un message les jours de la semaine
• Se repérer dans la semaine
• Reconnaître le jour
Présentation générale de l’outil :
Cet outil se présente sous format d’affiche. Elle se tient verticalement et les jours de
la semaine sont listés. Le premier jour de la semaine est en haut et dimanche est
placé en bas.
44
Chaque jour de la semaine est représenté par une couleur et un chiffre y est associé.
Le signe qui représente le jour y est également affiché à côté du jour.
Méthodologie :
Les enfants l’utilisent quand ils doivent réciter les jours de la semaine.
Quand ?
Lors des rituels le matin.
Où ?
En classe
Comment ?
Les enfants font le geste avec l’institutrice et ils essayent de réciter les jours de la
semaine grâce à cela.
L’outil dans le type 2 :
Ces enfants ont souvent un retard de langage. C’est donc un outil leur permettant
de comprendre la langue française et de communiquer leurs besoins, désirs et
sentiments.
Il permet aussi a l’adulte d’entrer en communication durant les apprentissages et
les moments de la vie en classe.
L’outil dans le type 4 :
Cet outil est envisageable dans l’enseignement de type 4. Dans cette situation, il
doit être représenté horizontalement.
L’outil pour polyhandicapés :
Cet outil pourrait être adapté aux enfants polyhandicapés en fonction de leurs
capacités.
Intégration dans une école ordinaire :
L’outil peut être utilisé aussi bien en primaire qu’en maternelle. Il pourrait être mis
en place lors d’une intégration. Si l’enfant a du mal a se faire comprendre, ce langage
peut être appris en classe afin de faciliter la communication entre les élèves. Cela
permettra également a l’enfant qui est en intégration de se sentir a l’aise avec les
autres élèves.
45
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Matériel à imprimer voir
annexe n° 6
Sources :
La Clairière. (1993). SÉSAME Méthode
gestuelle de communication, syllabus 1.
Document non publié, La Clairière,
Bruxelles.
46
Outil n° 5 : planification de la journée
Matériel :
Une affiche avec des photos
représentatives des moments clés
de la journée
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapés et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1-2-3
Domaines :
• Autonomie intellectuelle :
• Autonomie sociale, affective et morale :
• Éveil : chronologie
Formation historique
1. Repères de temps
Utiliser des repères de temps pour se situer et situer des faits dans le
temps
- Des repères chronologiques :
Le découpage de la journée en heures, de la semaine en jours
Le découpage de l’année en mois
- Des repères fondés sur des événements marquants vécus : par soi-
même, par la classe, par l’école
• Compétence transversale :
Relationnelles :
- Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
- Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
- S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
Objectif :
• Permettre de rendre l’enfant plus autonome
• Pouvoir ritualiser l’outil
• Pouvoir planifier de manière temporelle
Présentation générale de l’outil :
C’est un outil qui se compose d’une affiche qui se tient de manière verticale sur
laquelle se trouvent des velcros. C’est une affiche toute simple sans information
47
inutile dessus à par un titre « Ma journée ». L’affiche est tout le temps affiché dans
la classe à vue des enfants. Cette affiche est accompagnée de plusieurs photos
qui représentent des moments clés de la journée. Elles doivent représenter des
objets concrets du quotidien de l’enfant pour que ça prenne du sens.
Par exemple :
Le bavoir pour le repas de midi ;
Le bus scolaire pour le retour à la maison ;
Une gourde pour la boisson ;
La couverture du livre lu par l’institutrice pour l’histoire ;
La balle de basket pour la récréation…
Méthodologie :
L’affiche doit se tenir de manière verticale pour que les enfants puissent
comprendre que lorsqu’un moment est passé on passe a un autre. C’est la
manière ABA qui est spécifique pour les enfants autistes.
Quand ?
Au matin lors des préambules, avant de commencer chaque activité, chaque
moment clé de la journée.
Où ?
En classe
Comment ?
Le planning de la journée se fait généralement avant l’arrivée des enfants. Les
activités phares de la journée leur sont présentées au matin durant les préambules
de manière verbale et accompagnée de la photo. Lors de l’activité, l’institutrice
prend et montre la photo a chaque enfant pour qu’il puisse l’associer par la suite a
chaque moment clé de la journée (grâce aux répétitions).
Évolution :
- Une fois que les enfants ont bien intégré les images, c’est eux qui peuvent
venir les placer sur le panneau.
- Cet outil peut évoluer dans le temps et devenir un jeu pour permettre aux
enfants de repérer quelles images se situent dans la matinée ou l’après-
midi.
- Les images peuvent servir pour un mémory ou un jeu des 7 familles, pour
permettre aux enfants de bien s’intégrer les différents moments de la
journée.
48
L’outil dans le type 2 et le type 4 :
L’outil est utilisé de la même manière, mais les images peuvent être généralisées.
L’outil pour le polyhandicap :
Cet outil est très important pour les enfants porteurs de troubles autistiques, car
elle va leur permettre de pouvoir ritualiser leur journée. En sachant ce qu’ils vont
faire tout au long de celle-ci. Il faut garder des rituels pour certains enfants sinon ça
risque de les perturber.
Intégration dans une école ordinaire :
Les moments de la journée sont représentés de manière linéaire. Pour permettre
aux enfants de se rendre compte que le temps passe dans une journée comme
dans une semaine de gauche à droite.
On peut représenter tous les moments de la journée et les présenter aux enfants le
matin lors des préambules.
Les images peuvent être généralisées.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page…
Remarques :
• Matériel à imprimer voir
annexe n° 7
Sources :
- Abaautisme.org. (2018). Autisme
apprendre autrement…. En ligne :
http://www.abaautisme.org/menupres
entation/methodeaba
- Delisse, S. (2018). Document non
publié, note de stage a l’école de
L’escalpade, Louvain-La-Neuve.
49
Outil n° 6 : se dire au revoir
Matériel :
/
Enseignement : Polyhandicapé
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1-2-3
Domaines :
• Autonomie sociale, affective et morale :
• Éveil : chronologie
Formation historique
1. Repères de temps
Utiliser des repères de temps pour se situer et situer des faits dans le
temps
- Des repères chronologiques :
Le découpage de la journée en heures, de la semaine en jours
Le découpage de l’année en mois
- Des repères fondés sur des événements marquants vécus : par soi-
même, par la classe, par l’école
• Musique
Exprimer (EMU)
EMU.3. S’exprimer par la voix.
EMU.3.1. Développer son expression vocale.
• Psychomotricité
Vivre un corps qui soit disponible pour remplir efficacement les grandes
fonctions de la motricité (DM)
DM.5. Construire activement et par tous les canaux sensoriels une
perception efficace de l’environnement
DM.5.1. Repère l’information utile et pertinente dans le milieu, se repérer
dans l’espace et le temps.
• Compétence transversale :
Relationnelles :
- Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
- Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
- S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
50
Objectif :
• Ritualiser la fin de la journée
• Se rendre compte que la journée est terminée en classe.
Présentation générale de l’outil :
Nous vous proposons un outil pour dire au revoir aux enfants. Il est inspiré du
langage sésame et des mouvements plus universels.
Méthodologie :
L’enseignant peut choisir la chanson qu’elle préfère en fonction de ses choix
pédagogiques et ses élèves. Nous allons vous en présenter une.
Quand ?
Tous les après-midi, a la fin de la journée a l’école, avant de se quitter.
Où ?
En classe
Comment ?
L’institutrice prévient les enfants que nous allons nous dire au revoir. Les gestes
qui accompagnent les paroles se font avec les deux mains.
Le rituel peut commencer :
« Au revoir, au revoir les amis
➔ Faire au revoir de la main
Aujourd’hui, aujourd’hui
➔ Mettre ses deux mains horizontalement la paume vers le haut. Et faire des
mouvements de bas en haut.
Au revoir, au revoir les amis,
➔ Faire au revoir de la main
Aujourd’hui
➔ Mettre ses deux mains horizontalement la paume vers le haut. Et faire des
mouvements de bas en haut.
L’école
➔ Faire comme si on prend un chapeau sur sa tête et l’abaisser
Est finie
➔ Taper la tranche d’une de ses mains sur la paume de l’autre
Youpie »
➔ Lever les mains en l’air
51
Évolution :
- On peut choisir une autre chanson quand celle-ci est bien apprise
- On peut faire la chanson rien qu’avec les gestes
- On peut faire la chanson rien qu’avec les paroles
- On peut ajouter des images aux paroles pour qu’ensuite les enfants
puissent les remettre dans l’ordre de la musique
L’outil dans le type 2, type 4 et les polyhandicaps :
Je trouve que cette approche, pour ce type d’enfant, leur permet de pouvoir se dire
au revoir tout en accompagnant les paroles de gestes pour qu’ils puissent mieux
interpréter ce qui est dit. Comme on n’est jamais sûr de ce qu’ils comprennent, ils
peuvent suivre la chanson avec les gestes qui maintiennent leur attention. On peut
adapter la longueur de la chanson avec les capacités des enfants.
Intégration dans une école ordinaire :
C’est un rituel qui est mis en place pour permettre aux enfants de se dire au revoir
tous les après-midi avant de se quitter. Il n’y a pas toujours de rituel de fin de
journée, ça dépend de l’école dans laquelle vous êtes.
Justification pédagogique :
Voir la guide pédagogique page…
Remarques :
• Matériel à imprimer voir
annexe n° 8
Sources :
- Le Brabant Wallon. (2016). Handstand :
Tous différents, c’est notre identité
(PDF). En ligne :
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&
q=&esrc=s&source=web&cd=2&ved=0a
hUKEwjSvur67bfbAhXRZFAKHUhjBpk
QFggwMAE&url=http%3A%2F%2Fwww
.besace.be%2Fmedia%2Fimages%2Fu
pload%2FHandistand%2FHandistand_-
_Dossier_pedagogique_pour_les_eleve
s.pdf&usg=AOvVaw0-
q9iD7Hv5rd23MGTCC7Yw
- Delisse, S. (2018). Document non
publié, note de stage a l’école de
L’escalpade, Louvain-La-Neuve.
52
Outil n° 7 : BUZZER
Matériel :
• 4 buzzers
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapé et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1 – 2 et 3
Domaines :
• Compétences transversales :
Relationnelles :
Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
• Autonomie intellectuelle :
Développement de l’autonomie dans l’exercice et le travail.
Objectif :
L’objectif est spécifique, en fonction de l’exercice, de l’activité choisie :
• Développer l’autonomie dans le travail
• Recentrer la concentration
• Rassurer l’enfant
• Faire une demande
• Se découvrir
Présentation générale de l’outil :
Cet outil permet d’enregistrer des sons, des bruits, de la musique, des voix et des
messages. C’est un buzzer sur lequel l’enfant ou l’adulte appuie pour en faire sortir
quelque chose qu’il a enregistré auparavant.
C’est un outil qui peut avoir plusieurs objectifs, il peut donc être utilisé de différentes
manières avec des buts différents.
53
Méthode d’utilisation :
Quand ?
• Lors d’une activité, un exercice (autonomie dans le travail)
• Lors d’une transition (pour recentrer les enfants)
• Lors d’un moment de stress, lors d’une crise (pour rassurer l’enfant)
Où ?
• En classe
• Dehors en présence d’un adulte
Comment ?
1. Autonomie dans le travail :
Répéter une consigne :
Enregistrer la consigne d’un exercice dans le buzzer afin que l’enfant puisse
l’entendre quand il en a le besoin.
Faire une demande pour avoir de l’aide :
Enregistrer un son dans le buzzer afin que l’enfant puisse appuyer dessus
pour demander de l’aide dans un exercice, une activité (interpeller
l’enseignante, l’adulte).
2. Rassurer et recentrer l’enfant :
Enregistrer une musique douce, un son :
Afin que l’enfant puisse l’écouter quand il en ressent le besoin, quand il se
sent triste, en colère, en situation de stress ou encore quand il fait une crise
(un buzzer pour toute la classe ou un buzzer par enfant)
Afin de faire une transition pour retrouver le calme et la concentration des
enfants
3. Découverte de soi :
Enregistrer la voix des enfants :
Afin qu’il puisse s’entendre, entendre sa voix. Se découvrir et en apprendre
plus sur soi.
Cet outil peut avoir autant de fonctions que votre imagination.
54
L’outil pour le type 2, le type 4 et le polyhandicap :
Cet outil permet de recentrer l’enfant, de le calmer en utilisant un matériel audio, il
permet d’apprendre aux enfants a faire des demandes (sans utiliser le verbal).
Cet outil peut permettre aux enfants d’être plus détendus en situation
d’apprentissage, car celui-ci va leur permettre de ne pas se concentrer sur la
mémorisation de la consigne, mais bien sûr l’activité et donc de séparer deux
tâches afin qu’ils ne se concentrent que sur une.
Intégration de l’outil dans une école ordinaire :
Toutes les situations que nous vous proposons sont adaptables dans
l’enseignement ordinaire.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Voir annexe n° 9
Sources :
• Learing resources. (2017).
Answer Recordable Buzzers :
bouton, signaux de réponse
enregistrable. (Acheté en
Belgique, fabriqué en Chine)
• HopToys : solution pour enfants
exceptionnels. (2014). Des
buzzers pour apprendre en
s’amusant !. En ligne :
https://www.bloghoptoys.fr/des-
buzzers-pour-apprendre-en-
samusant
55
Outil n° 8 : fiches consignes
Matériel :
Fiche consigne plastifiée.
Enseignement : Type 2, type 4,
Polyhandicapé et ordinaire
Niveau : Maternelle et primaire
Cycle : 1,2 et 3
Domaines :
• L’autonomie intellectuelle
• Compétence transversale instrumentale : recherche de l’information.
Objectif :
Pour l’enfant :
• Développer l’autonomie dans le travail
• Permettre de rester concentré
• Ne pas perturber les autres
• Rassurer l’enfant
Pour l’enseignant :
• Ne pas répéter les mêmes choses
Présentation générale de l’outil :
Cet outil est utilisé lorsque les enfants doivent réaliser des exercices sur des feuilles.
Les fiches sont plastifiées. Quand l’institutrice explique les exercices, elle note le
numéro de l’exercice au tableau et place la fiche au bon endroit.
Méthodologie :
Cette méthode peut être utilisée si l’enseignant remarque que les enfants
demandent de répéter à chaque fois les différents exercices. Cet outil peut évoluer
en cours d’année.
Quand ?
Lors d’exercices sur feuilles
Où ?
En classe
56
Comment ?
Les enfants reçoivent leur feuille d’exercice. L’institutrice explique oralement les
exercices. En même temps, elle indique au tableau le numéro de l’exercice et
place, en dessous, la fiche représentant ce que les enfants doivent réaliser.
Par exemple, les enfants ont un exercice où ils doivent entourer le mot MER.
L’institutrice place le numéro 1 et affiche l’image « entourer » au tableau. Ensuite, au
deuxième exercice, les enfants doivent écrire le mot MER. Elle écrit le numéro 2 et
place l’image « écrire » au tableau. Ainsi de suite pour les tous les exercices de la
feuille.
Évolution :
En cours d’année, les enfants auront sur leur feuille le petit dessin qui représente ce
qu’ils devront faire. Ils n’auront plus besoin que cela soit affiché au tableau. En cas
de nouvelle consigne, l’institutrice reprendra ses affiches.
L’outil dans le type 2 :
Dans ce type d’enseignement, il faut savoir que les enfants retiennent difficilement
les choses. Ils sont très vite distraits et n’écoutent pas facilement les consignes.
La mise en place de tout ceci devrait permettre aux enfants d’être rassurés
L’outil dans le type 4 :
Cet outil est possible, mais dépend de la maturité de l’enfant.
L’outil pour polyhandicapés :
Dans une école de polyhandicapés, cet outil ne serait pas possible avec ces
fiches. Les enfants auront plus de difficultés a déterminer ce qu’ils devront réaliser
avec l’image représentant l’objet.
Intégration dans une école ordinaire :
Cet outil est plus adapté a l’enseignement primaire que maternelle. Les exercices
sur feuille sont plus rares en maternelle, son utilisation sera plus adaptée à une
classe de troisième année.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Matériel à imprimer voir annexe
n° 10
Sources :
Fiche maternelle. (s.d). Fiche maternelle.
En ligne : http://www.fiche-maternelle.com/
57
Outil n° 9 : Pictogrammes du matin
Matériel :
Des pictogrammes
plastifiés
Enseignement : Type 2, type 4, polyhandicapé et
ordinaire
Niveau : Maternelle et primaire
Cycle : 1,2 et 3
Domaines :
• L’autonomie sociale, affective et morale
• Français :
1. Lire.
1.2 Élaborer des significations
1.2.6 Gérer la compréhension du document pour percevoir le sens global, afin de
pouvoir reformuler ou exécuter un enchaînement de consignes
• Compétences transversales instrumentales : traiter l’information
Objectif :
• Développer l’autonomie dans le rangement de ses affaires
.
Présentation générale de l’outil :
Cet outil se présente sous forme de pictogrammes. Ceux-ci permettent aux enfants
de ranger leurs affaires le matin et en fin de journée. Les pictogrammes sont placés
sur le banc de l’élève. Ils disposent également d’un bac qui se situe a côté du banc
leur permettant de ranger les pictogrammes.
Les enfants doivent ranger leurs affaires à un endroit bien spécifique.
Méthodologie :
Cette méthodologie est utilisée si l’enseignante remarque que les enfants oublient
une partie de leurs affaires.
Quand ?
58
• Le matin, lorsque les enfants arrivent en classe.
• En fin de journée, lorsque les enfants doivent refaire leur cartable.
Où ?
En classe.
Comment ?
Les pictogrammes sont placés dans l’ordre dans lequel les enfants doivent retirer
leurs affaires de leur cartable.
Par exemple en premier lieu, l’enfant doit retirer sa farde de son cartable et aller la
ranger. Une fois fait, il retire la carte (elle est scratchée) et la place dans un bac qui
se situe à côté de son banc. Les enfants procèdent de la même manière pour chaque
étape.
Les étapes pour le matin sont :
• Sortir sa farde de son cartable
• Sortir sa gourde de son cartable
• Sortir sa boîte à tartine de son cartable
• Sortir son plumier de son cartable
• Sortir sa collation de son cartable
Pour la fin de la journée, c’est le même rituel. Les enfants doivent ranger leurs
affaires afin de ne rien oublier pour la maison. Le système est le même, les enfants
procèdent par étapes. Une fois qu’ils ont réalisé une étape, ils retirent le
pictogramme et le placent dans le bac.
Les étapes pour la fin de la journée sont :
• Ranger sa farde dans son cartable
• Ranger sa gourde dans son cartable
• Ranger sa boîte à tartine dans son cartable
• Ranger son plumier dans son cartable
59
L’outil dans le type 2 :
Dans ce type d’enseignement, les enfants ne savent pas lire. Ils ont besoin d’outils
visuels afin de mieux comprendre les choses.
Ce sont également des enfants qui ne retiennent difficilement les choses. Le fait
d’avoir cet outil sur leur banc les rassure quand ils doivent ranger leurs affaires le
matin ou en fin de journée.
L’outil dans le type 4 :
Cet outil est rarement adapté à une école de type 4. Il pourra l’être si les enfants
sont plus autonomes dans certaines tâches.
L’outil pour polyhandicapés :
Cet outil ne peut pas être adapté à une école de polyhandicapés. Ces enfants
doivent être accompagnés pour la plupart de ses apprentissages.
Intégration dans une école ordinaire :
Cet outil peut être repris pour l’enseignement ordinaire. Il peut être mis en place en
début d’année. À force de répétition avec l’institutrice, l’enfant l’intégrera par lui-
même.
L’outil peut être placé de la même manière sur le banc ou les pictogrammes peuvent
être placés à un endroit bien défini de la classe.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarque :
– les pictogrammes
peuvent être adaptés à la
classe, en fonction des
différentes affaires que les
enfants doivent ranger.
• Matériel à imprimer
voir annexe n° 11
Sources :
Greluche.info (2018). « Galerie 1 des dessins de Rentrée
scolaire à colorier ». En ligne :
http://www.greluche.info/coloriage-rentree-0.html
Dory (s.d). « Coloriage, un classeur ». En ligne :
https://dory.fr/coloriages/vie-quotidienne/scolaire/453-
classeur
Pinterest (2018). « Dessin gourde ». En ligne :
https://www.pinterest.fr/pin/282249101625088864/?lp=true
Van Helden objets publicitaires (2018). « Boîtes à tartines
personnalisées ». En ligne :
https://www.vanhelden.be/fr/maison-beaute/boite-a-
tartines-personnalisee
Coloriage.mobi (2008). « Une trousse ». En ligne :
http://coloriage.mobi/news/une-trousse
Super coloring (2017). « Coloriage banane ». En ligne :
http://www.supercoloring.com/fr/coloriages/banane-2
60
Coloriage populaire (s.d). « Coloriages aliments ». En
ligne : http://coloriage-populaire.com/dessin-a-
colorier/aliments/page/2/
61
Outil n° 10 : Les aménagements raisonnables
Matériel :
Tables réglables
Chaises évolutives
Meubles de rangement
Main courante ou barre
d’appui
…
Enseignement : Type 2, type 4, polyhandicapé et
ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1-2-3
Domaine :
• Autonomie motrice
• Sécurité
• Développement corporel :
DM5 : Construire activement et par tous les canaux sensoriels une
perception efficace de l’environnement
DM5.1 : repérer l’information utile et pertinente dans le milieu, se repérer
dans l’espace et le temps.
• Éducation aux Médias et au Multimédia
CFM5.2 : Se situer par rapport à différentes manières de réceptionner un
document média ou multimédia
• Compétences transversales
relationnelles :
- se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
- connaître l’autre et ses différences (RELATION)
- s’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
62
Objectif :
- Rendre l’enfant plus autonome dans ses démarches d’apprentissages
- Adopter une attitude ajustée
- Développer ses compétences
- Autonomie et sécurité
Présentation générale de l’outil :
« Un aménagement raisonnable est une mesure concrète qui permet de réduire le
plus possible les effets négatifs d’un environnement inadapté sur la participation
d’une personne en situation de handicap dans la vie en société. » (Apeda, 2018).
L’outil de l’aménagement peut être aménagé dans la classe, dans le réfectoire, la
cour de récréation et plein d’autres endroits encore. Un aménagement raisonnable
c’est ce que l’enseignant va faire pour que l’élève en situation de handicap puisse
participer aux mieux aux cours et aux activités de l’école.
Méthode d’utilisation
Quand ?
Aménagement durant les grandes vacances et pendant toute l’année
Où ?
En classe et dans l’école
Comment ?
La demande de cet aménagement se fait par les parents, la directrice de l’école.
Un travail de proximité avec l’équipe soignante, en particulier avec les
ergothérapeutes, qui permettra d’avoir une bonne connaissance des matériels
existants et d’envisager leur utilisation d’une manière adaptée aux besoins et au
contexte d’apprentissage.
63
L’outil dans le type 4 et dans le type 2 :
C’est un type où les enfants ont des déficiences motrices, c’est donc un outil qui
leur permettra d’être plus autonomes en classe dans toutes situations. Pour les
élèves avec des troubles de l’apprentissage : utilisation d’une calculatrice
(primaire), d’un correcteur orthographique ou de logiciels spécialisés, octroyer de
temps supplémentaire pour faire les tâches…
Pour les élèves avec une déficience intellectuelle : simplification des consignes par
l’enseignant, appui pédagogique supplémentaire par un enseignant du spécialisé,
interrogation orale plutôt qu’écrite…
L’outil dans le polyhandicap :
Un aménagement est déjà mis en place pour ce type de handicap, car il existe déjà
un coin sensoriel. L’aménagement d’une classe de polyhandicap doit être le plus
libre possible pour une meilleure circulation de la classe.
Intégration de l’outil dans une école ordinaire :
Cet outil a sa place dans une école ordinaire, car cet aménagement peut être
adapté pour des enfants de l’enseignement ordinaire.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique
Remarques :
• Voir simulation
annexe n° 12
Sources :
- HÉPHAÏSTOS. (2014). Mobilier scolaire
ergonomique. En ligne
http://www.hephaistos.fr/gamme-scolaire
- À l’école de ton choix avec un handicap. (SD).
Les aménagements raisonnables dans
l’enseignement. En ligne :
https://www.unia.be/files/Documenten/1090-
UNIA_brochure_EcoleHandicap-FR_v6.pdf
- Senart Medical Services. (2018). Matériel
médical et orthopédie — Particuliers et
Professionnels. En ligne :
64
(https://www.senartmedicalservices.fr/chaise-
evolutive-pal/
- UNIA. (SD). Les aménagements raisonnables
en 10 brochures. En ligne :
https://www.unia.be/fr/publications-et-
statistiques/publications/les-amenagements-
raisonnables-en-10-brochures
- Le portail de l’enseignement en Fédération
Wallonie-Bruxelles. (2018). Les aménagements
raisonnables. En ligne :
http://www.enseignement.be/index.php?page=2
7781
- eDiv. ((2018). Les aménagements raisonnables.
En ligne : http://www.ediv.be/site/fr/content/l-
amenagement-raisonnable
- Maastricht Universitty. (SD). Les concepts de
handicap et d’aménagement raisonnable. En
ligne : http://www.era-
comm.eu/oldoku/Adiskri/07_Disability/2011_09_
Waddington_FR.pdf
- Apeda. (SD). Aménagements raisonnables. En
ligne :
https://www.apeda.be/scolarite/amenagements-
raisonnables/
- ASPH. (SD). Aménagement raisonnable dans
l’enseignement : solutions et perspectives. En
ligne : http://www.asph.be/Documents/analyse-
etudes-2013/2013-20-amenagements-
raisonnables-scolaire.pdf
- Wheelit. (SD). Qu’est-ce que l’aménagement
raisonnable au profit d’un travailleur avec un
handicap ? En ligne :
http://www.wheelit.be/fr/Articles/83.qu-est-ce-
que-l-amenagement-raisonnable-au-profit-d-un-
65
Matériels spécifiques
La table réglable
C’est une table qui est réglable en hauteur par un système de manivelle amovible situé
sur le dessus de la table. Sa grande surface composée de plusieurs plateaux au
réglage individuel permet de l’utiliser comme une table de réfectoire et aussi d’une
table d’activités. Cet aménagement doit être adapté aux besoins des enfants, la mise
en place d’une table réglable a hauteur variable est essentielle pour une adaptation de
la stature de l’enfant qui l’utilise.
5
5 https://www.ergosolutions.fr/particuliers-entreprises/produits/tables-ergonomiques/
66
Chaise évolutive
6
Cette chaise comporte un dossier réglable
en angle, une assise réglable en
profondeur et en hauteur, des coussins
mous d’entretien facile, deux accoudoirs,
une sangle et une tablette thérapeutique.
Un enfant assis sur une chaise plus haute
est rarement bien assis. C’est pourquoi
l’enfant gigote souvent, il est a la
recherche d’une position plus confortable.
Et cette affirmation est d’autant plus vraie
pour les enfants qui présentent des
lacunes du contrôle postural ou moteur.
Les meubles de rangement
7
Plus les enfants grandissent, plus ils ressentent un réel besoin de tout faire « seuls ».
Pour les pousser dans cette voie, le fait de mettre en place des meubles à leur hauteur
aidera l’enfant a s’autonomiser au quotidien. Par exemple, quand un enfant a envie de
lire une histoire, la question de savoir où ranger les livres se pose vite.
La solution du coffre a livres semble être l’idéal alors, il optimisera l’espace et cela lui
permettra de piocher a sa guise dedans, sans faire appel a l’enseignant plusieurs fois
dans la journée.
6 https://edme.org/blogue/des-chaises-adaptees-aux-enfants/ 7 https://www.public-expo.fr/mobilier-de-maternelle-o6430.html
67
Une main courante ou barre d’appui
8
9
Dans cette fiche outil, l’aménagement d’une main courante ou barre d’appui est
représenté sur le plan. Pourquoi installer une barre d’appui, car cette barre est
précieuse pour les enfants qui se déplacent avec un déambulateur, forcément ils ne
l’ont pas en classe donc la barre d’appui peut être un atout pour l’enfant pour pouvoir
se déplacer dans la classe s’il ressent une perte d’équilibre ou encore un manque de
confiance en soi. Au final, l’enfant augmentera son autonomie et son estime de soi au
fur et à mesure de ces mouvements.
8 https://fr.aliexpress.com/item/Toilet-Elderly-Grab-Bar-Disabled-Railing-Grips-Stainless-Handrail-Bathtub-With-Foam-Handle-Bathroom-Accessories-Handrails/32825908681.html 9 https://www.inoxdesign.fr/main-courante-sur-mesure-en-inox-316-a-3-fixations-murales.html
68
Outil n° 11 : BUZZER PLAY
Matériel :
• 4 buzzers
• Jeu de Kim : images des sons et
bruits
• Jeu des couleurs : dé de couleurs,
patchs de couleurs
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapé et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1 – 2 et 3
Domaines :
• Initiation scientifique :
1. Les êtres vivants
1.2 L’organisme — Éducation a la santé et a l’hygiène de vie
1.2.2. Anatomie fonctionnelle : l’appareil locomoteur et ses fonctions de support,
de protection et de mobilité.
• Autonomie intellectuelle :
Développement de l’autonomie dans l’exercice et le travail.
• Éducation aux médias/multimédia :
ECM. S’exprimer et communiquer par les médias et le multimédia :
ECM.3. Utiliser des technologies.
ECM.3.1. Expérimenter par les sens et par le corps les techniques du visuel et du
sonore.
• Compétences transversales :
Relationnelles :
Se connaître, avoir confiance en soi (IDENTITÉ)
Connaître l’autre et ses différences (RELATION)
S’impliquer dans la vie sociale (ENGAGEMENT)
• Autonomie sociale, affective et morale :
Estime de soi
69
Objectif :
L’objectif est spécifique, en fonction de l’exercice, de l’activité choisie :
• Développer l’autonomie dans le travail
• Découverte d’un matériel audio, d’un média
• Développer l’ouïe
Présentation générale de l’outil :
C’est un outil qui propose plusieurs jeux, qui deviennent autonomes a force de
répétition, avec l’aide d’un matériel audio : un buzzer (c’est un objet sur lequel
l’enfant ou l’adulte appuie pour en faire sortir un son, un bruit, un message qu’il a
enregistré auparavant).
Ce sont des jeux avec différents buts et objectifs, mais qui utilisent un même
matériel.
Méthode d’utilisation :
Quand ?
• Lors d’une activité, un exercice
• Lors d’une activité extérieure
Où ?
• En classe
• Dehors en présence d’un adulte
Comment ?
1. Découverte d’un matériel audio, d’un média :
Enregistrer des sons, des bruits de l’extérieur ou de l’intérieur :
Afin que l’enfant puisse découvrir l’outil et son fonctionnement.
• Activité en individuel
• Activité en grand groupe (un buzzer par enfant)
2. Développer l’ouïe (les 5 sens) :
Jeu de Kim :
Enregistrer des sons, des bruits, les enfants doivent alors les écouter et les
reconnaître afin de les nommer.
Étape de l’activité :
• Enregistrer les sons et bruits avec les enfants
• Faire écouter les sons et bruits enregistrés (répéter cet exercice
plusieurs fois)
• L’enseignante nomme les sons et les bruits enregistrés
70
• L’enseignante nomme et montre des images, des bruits et sons
enregistrés
• En individuel :
L’enfant écoute les sons, les bruits et doit montrer l’image
correspondante
L’enfant écoute les sons, les bruits et doit les nommer
Remarque :
• Pour les enfants qui sont atteints de malvoyances, il est
possible de placer des matières sur les buzzers afin que l’enfant
puisse jouer et créer un lien avec ce qu’il entend.
3. Découverte des couleurs :
Jeu sur les couleurs :
C’est un jeu qui consiste a lancer le dé, si tu tombes sur le rouge par exemple,
il faut que tu appuies sur le buzzer rouge. Le nom enregistré permet a l’enfant
d’entendre la prononciation du mot et donc de faire un lien et donner du sens
entre l’écoute et le regard.
Matériel :
Placer sur les buzzers des patchs de couleurs, enregistrer les noms des
couleurs correspondantes et créer un dé avec les couleurs de base
Remarque :
• Commencer par les couleurs de base (rouge, jaune, bleu et
vert)
• Faire évoluer les couleurs en fonction du niveau des enfants
• Jeu en individuel
• C’est un jeu qui, dans un premier temps, va se faire en diriger
pour ensuite devenir autonome à force de la répétition
Cet outil peut avoir autant de fonctions que votre imagination.
71
L’outil pour le type 2, le type 4 et le polyhandicap :
Cet outil est idéal pour faire vivre des sensations aux enfants dans différents
apprentissages. Dans ces enseignements le sensoriel prend une place importante
afin que les enfants porteurs de handicaps puissent découvrir ce qui les entoure.
Ces jeux sont dans un premier temps dirigés afin de permettre aux enfants de
mémoriser la consigne et le but du jeu pour pouvoir ensuite les réaliser en
autonomie. Ces jeux les rendent donc autonomes dans le travail et développent
donc l’estime de soi (fières de ce qu’ils ont réalisé).
Intégration de l’outil dans une école ordinaire :
Toutes les situations que nous vous proposons sont adaptables dans
l’enseignement ordinaire.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Voir annexe n° 8
• Matériel à imprimer :
o Développer l’ouïe :
Annexe n° 13
o Découverte des couleurs
Annexe n° 14
Sources :
• Learing Resources. (2017).
Answer Recordable Buzzers :
bouton, signaux de réponse
enregistrable. (Acheté en
Belgique, fabriqué en Chine)
• HopToys : solution pour enfants
exceptionnels. (2014). Des
buzzers pour apprendre en
s’amusant !. En ligne :
https://www.bloghoptoys.fr/des-
buzzers-pour-apprendre-en-
samusant
72
Outil n° 12 : JEU TACTILE
Matériel :
• 8 matières différentes (X2)
• Domino à matières
• Sac à mystère
Enseignement : Type 2, type 4,
polyhandicapé et ordinaire
Niveau : maternelle et primaire
Cycle : 1 – 2 et 3
Domaines :
• Initiation scientifique :
1. Les êtres vivants
1.2 L’organisme — Éducation a la santé et a l’hygiène de vie
1.2.2. Anatomie fonctionnelle : l’appareil locomoteur et ses fonctions de support,
de protection et de mobilité.
• Autonomie intellectuelle :
Développement de l’autonomie dans l’exercice et le travail.
• Autonomie sociale, affective et morale :
Estime de soi
• Mathématique :
4. Le traitement de données
4.1. Traiter des données
4.1.1. Organiser selon un critère
Objectif :
Cet outil a pour objectif de :
• Développer le toucher par discrimination
• Associer deux éléments identiques
• Développer l’autonomie dans le travail
• Développer l’estime de soi
73
Présentation générale de l’outil :
Cet outil vous propose un jeu en évolution basé sur l’association de deux éléments
identiques à travers un sens qui est le toucher.
C’est un jeu qui est divisé en 3 étapes. Ces trois étapes doivent être faites de
nombreuses fois avant de passer à la suivante, ce qui permettra de développer
l’autonomie et donc rendre l’enfant autonome dans le jeu et le travail.
Méthode d’utilisation :
Quand ?
• Lors d’un moment de travail, d’exercice
Où ?
• En classe
Comment ?
• En individuel
• En diriger
C’est un jeu qui évolue en trois étapes, il est important de répéter un certain nombre
de fois chaque étape (l’étape précédente doit être acquise avant de pouvoir passer
à la suivante, il doit savoir le faire seul).
Étape du jeu :
1. Étape 1 : Trouver les paires avec l’aide de la vue et du toucher :
Proposer a l’enfant 4 matières différentes (8 en tout), celui-ci doit retrouver
avec l’aide de la vue et du toucher les paires identiques.
Découvrir chaque matière une a une afin de ne pas perturber l’enfant.
Une fois une paire retrouvée, il la place sur le côté (ou dans un panier) afin
de la séparer des autres matières.
Faire le jeu en plusieurs fois en proposant des groupes de matières
différentes.
Réaliser l’activité encore et encore afin qu’il puisse le faire par la suite en
autonomie.
74
2. Étape 2 : Trouver les paires en n’utilisant que le toucher :
Proposer a l’enfant 4 matières différentes (8 en tout) cachées dans un sac a
mystère. Celui-ci doit alors retrouver les paires identiques en n’utilisant que
le toucher.
Découvrir chaque matière une a une afin de ne pas perturber l’enfant.
Une fois une paire retrouvée, il la vérifie a l’aide de la vue et la place sur le
côté (ou dans un panier) afin de la séparer des autres matières.
Faire le jeu en plusieurs fois en proposant des groupes de matières
différents.
Réaliser l’activité encore et encore afin qu’il puisse le faire par la suite en
autonomie.
3. Étape 3 : Domino tactile
Proposé a l’enfant des dominos comportant deux matières différentes, celui-
ci doit alors associer les deux matières identiques afin de créer une suite de
domino.
Réaliser l’activité encore et encore afin qu’il puisse le faire par la suite en
autonomie.
L’outil pour le type 2, le type 4 et le polyhandicap :
Cet outil est idéal pour faire vivre des sensations aux enfants dans différents
apprentissages. Dans ces enseignements le sensoriel prend une place importante
afin que les enfants porteurs de handicaps puissent découvrir ce qui les entoure.
Ces jeux sont dans un premier temps dirigés afin de permettre aux enfants de
mémoriser la consigne et le but du jeu pour pouvoir ensuite les réaliser en
autonomie. Ce jeu les rend donc autonomes dans le travail et développe donc
l’estime de soi (fière de ce qu’ils ont réalisé).
C’est une activité qui est idéale pour les enfants malvoyants, car la vue n’y a pas
une grande importance, il est tout a fait possible de réaliser ce jeu sans l’utiliser.
75
Intégration de l’outil dans une école ordinaire :
Toutes les situations que nous vous proposons sont adaptables dans
l’enseignement ordinaire, toutefois ce sont des jeux simples qui peuvent être
complexifiés en fonction du niveau de votre classe.
Justification pédagogique :
Voir guide pédagogique page
Remarques :
• Voir annexe 16
• Matériel à imprimer voir annexe
n° 15
Sources :
76
4.1.2 Présentation générale et justification pédagogique
Outil pédagogique : le langage Sésame.
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 1
Présentation générale de l’outil :
C’est un langage qui soutient la langue française. Il permet aux enfants atteints d’un
handicap de langage de communiquer leurs demandes, leurs besoins, désirs et
sentiments.
C’est un outil qui favorise l’autonomie, car il permet a l’enfant de communiquer
autrement que par la parole avec l’adulte ou ses pairs. C’est un langage qui soutient
la langue française et permet donc de la comprendre.
Cette méthode s’est inspirée de la langue des signes, mais a été modifiée afin que
celle-ci soit plus facile. La langue des signes est une langue à part entière, elle a un
lexique, une grammaire et une syntaxe qui lui sont propres, mais aussi, car certains
signes nécessitent une dextérité manuelle incompatible avec les difficultés
psychomotrices de certains enfants.
Cet outil a pour objectif de :
• Émettre et recevoir un message
• Permettre l’expression de soi
• Faciliter le langage oral
• Améliorer la compréhension
• Permettre le dialogue
Justification pédagogique :
Nous avons choisi cet outil par l’observation de celui-ci dans une classe de type 2
avec des enfants trisomiques, atteints d’autisme et d’autres retards. Nous avons
donc pu observer de manière concrète son utilisation.
À travers cette observation, nous avons pu remarquer qu’il favorisait l’entrée en
communication, qu’il aidait l’enfant a communiquer ses besoins et désirs a travers les
signes, mais aussi qu’il aidait a la compréhension et l’expression de la langue
française, car celui-ci est un soutien à la langue orale.
Cet outil développe l’autonomie, car il va permettre a l’enfant de communiquer de
manière spontanée et seule, il améliore la motricité fine, il aide à la mémorisation et
augmente le vocabulaire.
77
Nous avons pu observer que cet outil favorisait la verbalisation et l’entrée en contact
avec autrui sans utiliser la parole.
Nous avons également constaté que cet outil nécessite une légère dextérité motrice
(même si l’outil a adapté ses signes afin de réduire certains gestes complexes) et un
apprentissage long.
Comme vous avez pu le lire, cet outil développe beaucoup de points et permet donc
de faire évoluer l’enfant dans différentes disciplines.
Cet outil est donc un choix idéal si vous souhaitez développer la communication
autonome chez des enfants atteints d’un retard et/ou d’une incapacité dans la langue
orale.
78
Outil pédagogique : PÉCS
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 2
Présentation générale de l’outil :
PÉCS : Système de communication par échanges d’images. Le PÉCS est un outil de
communication qui permet a l’enfant de communiquer un besoin, une demande à
travers un message en pictogramme.
C’est un outil qui évolue en 6 phases d’apprentissages, l’enfant passe par la simple
demande avec un pictogramme puis vers la formulation d’une phrase simple a
complexe afin que la communication devienne autonome.
Cet outil a pour objectif de :
• Faire passer un message,
• Mettre en place une communication fonctionnelle pour les enfants et
personnes atteintes d’autisme ou d’une incapacité de communication orale.
• Amener l’enfant vers une communication spontanée et autonome
• Améliore la vie sociale de la personne qui l’utilise
Justification pédagogique :
Dans cet outil, nous pouvons remarquer qu’il facilite l’accès a la parole et améliore la
qualité de vie ainsi que d’autres avantages tels que :
• Aide a l’expression d’un message, d’une demande
• Augmente le vocabulaire
• Aide a la construction d’une phrase simple et complexe
• Respect des besoins de chacun
• Développe la motricité fine
• Développe la discrimination visuelle
• Donne du sens aux mots
• Crée une relation d’échange avec son interlocuteur
• Amène l’enfant dans une communication spontanée et autonome
Nous avons pu les observer et les déceler grâce à un stage en école spécialisée de
type 2 et type 4 (polyhandicapés). Suite à ce stage, nous avons pu comprendre son
impact et son utilité.
Grâce à cet outil, l’enfant entre plus facilement en communication et accède à la
demande afin de répondre à ses besoins.
79
Un point négatif que nous pouvons rencontrer c’est le coût et durée de la formation
qu’il est conseillé de suivre pour le bon fonctionnement de l’outil.
Cet outil a aussi une certaine limite, car l’enfant va utiliser pratiquement toujours les
mêmes images en particulier dans ses loisirs favoris.
Nous pensons que cet outil serait utile dans une classe d’enseignement spécialisé,
car selon E. Marichal (2016) les pictogrammes permettent une meilleure
compréhension et mémorisation visuelle comme auditive de la langue française.
Mais aussi, car les pictogrammes, images et photos sont universels, ils permettent
donc d’être compris par tous.
Pour conclure le PÉCS est un bon outil de communication si vous souhaitez
développer l’autonomie dans le langage des enfants porteurs de handicaps.
80
Outil pédagogique : se dire bonjour
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 3
Présentation générale de l’outil :
Nous vous proposons deux outils pour dire bonjour aux enfants. Dont un est collectif
et l’autre plus individuel.
Dans ces outils nous utilisons le langage sésame et des mouvements plus universels.
Cet outil a pour objectif de :
• Ritualiser l’arrivée des enfants a l’école
• Se rendre compte que la journée commence a l’école.
Justification pédagogique :
Ce rituel est mis en place pour permettre aux enfants de savoir quand commence la
journée a l’école. Pour leur permettre de se situer. Il existe plusieurs chansons qui sont
accompagnées de gestes, pour qu’elles soient plus compréhensibles. Ces gestes et
les maracas peuvent aider les enfants à maintenir leur attention durant toute la
musique. Et c’est en fonction de celle dans laquelle on se sent le mieux qu’on la réalise.
Ce préambule permet également aux enfants d’apprendre a écouter, de s’exprimer
que ce soit gestuellement ou avec des sons, pour leur permettre de se faire
comprendre. Mais aussi pour qu’ils puissent interpréter les paroles pour une meilleure
compréhension.
Ils apprennent a s’exprimer sur comment ils se sentent en arrivant a l’école en émettant
un bruit, un son ou un geste.
Ils attrapent de l’autonomie au fil du temps, grâce a la répétition. Pour qu’ensuite ils
puissent la faire de manière autonome.
De plus, l’institutrice prévient un maximum les enfants de ce qu’elle va faire afin de ne
pas les perturber.
Pour permettre aux enfants de compléter les phrases courtes avec des gestes. Ce qui
va leur permettre de comprendre et d’interpréter les paroles.
Ce langage permet d’interagir avec leurs professeurs, soignants et autres, de façon à
améliorer leur qualité de vie et leur participation aux activités de la vie quotidienne.
Malheureusement, nous ne savons pas si les enfants comprennent la chanson ou le
font par habitude et donc ne comprennent pas vraiment parce que ça devient un
automatisme.
81
Outil pédagogique : les jours de la semaine
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 4
Présentation générale de l’outil :
Cet outil se présente sous format d’affiche. Elle se tient verticalement et les jours de
la semaine sont listés. Le premier jour de la semaine est en haut et dimanche est placé
en bas.
Chaque jour de la semaine est représenté par une couleur et un chiffre y est associé.
Le signe qui représente le jour y est également affiché à côté du jour.
Cet outil a pour objectif de :
• Émettre un message les jours de la semaine
• Se repérer dans la semaine
• Reconnaître le jour
Justification pédagogique :
Nous avons choisi cet outil par l’observation de celui-ci dans une classe de type 2 avec
des enfants trisomiques atteints d’autisme et d’autres retards. Nous avons donc pu
observer de manière concrète son utilisation.
À travers cette observation, nous avons pu remarquer que l’outil favorisait l’entrée en
communication, qu’il aidait l’enfant a exprimer ses besoins et désirs a travers les
signes. Il aidait également a la compréhension et l’expression de la langue française
puisque celui-ci est un soutien à la langue orale.
Cet outil développe l’autonomie. En effet, il va permettre a l’enfant de communiquer
de manière spontanée et seule. De plus, il améliore la motricité fine, il aide à la
mémorisation et augmente le vocabulaire.
Nous avons pu observer que cet outil favorisait la verbalisation et l’entrée en contact
avec autrui sans utiliser la parole.
D’après nos constatations, cet outil nécessite une légère dextérité motrice (même si
l’outil a été adapté pour réduire certains gestes complexes) et un apprentissage long.
Cet outil est donc un choix idéal, si vous souhaitez développer la communication
autonome chez des enfants atteints d’un retard et/ou d’une incapacité dans la langue
orale.
82
Outil pédagogique : la planification de la journée
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 5
Présentation générale de l’outil :
C’est un outil qui se compose d’une affiche qui se tient de manière verticale sur laquelle
se trouvent des velcros. C’est une affiche toute simple sans information inutile dessus
à par un titre « Ma journée ». L’affiche est tout le temps affiché dans la classe a vue
des enfants. Cette affiche est accompagnée de plusieurs photos qui représentent des
moments clés de la journée. Elles doivent représenter des objets concrets du quotidien
de l’enfant pour que ça prenne du sens.
Par exemple :
Le bavoir pour le repas de midi ;
Le bus scolaire pour le retour à la maison ;
Une gourde pour la boisson ;
La couverture du livre lu par l’institutrice pour l’histoire ;
La balle de basket-ball pour la récréation…
Cet outil a pour objectif de :
• Permettre de rendre l’enfant plus autonome
• Pouvoir ritualiser l’outil
• Pouvoir planifier de manière temporelle
Justification pédagogique :
Cet outil a été mis en place pour des enfants autistes (parce que ces enfants ont besoin
de savoir ce qu’ils vont faire et a quel moment. Si on ne les prévient pas, ils risquent
de ne pas comprendre pourquoi ça change). Ça leur permet de pouvoir s’organiser
durant leur journée sans se sentir perturber pour l’un ou l’autre moment, car ils sont
prévenus.
Ce n’est pas le seul outil qu’il existe, mais c’est celui qui est conseillé pour les enfants
atteints d’un trouble autistique, et ce, parce qu’il est clair et précis dans sa manière
d’être présenté. Une fois qu’un élément est passé, on passe a celui qui se trouve en
dessous. Il se base sur la manière ABA.10
10 Voir annexe n° 2
83
Cet outil permet aux enfants de se créer des habitudes qui leur permettent de se
rassurer tout au long de la journée. Mais il va également la structurer pour ne pas les
perturber dans ce qu’il fait/dois/va faire.
Le fait qu’il soit composé d’images réelles va être beaucoup plus représentatif et
logique pour eux, pour qu’ils puissent ainsi prendre de l’autonomie durant leur journée.
De plus, le coût de cet outil est très réduit. Il est composé de matériel basique et très
facile a trouver. Il peut évoluer tout au long de l’année en fonction de ce que l’institutrice
a envie de mettre en place.
Malheureusement, d’une part, il ne fonctionne pas avec des enfants qui ont des
troubles de la vue sévères a moins que les images soient en 3D pour qu’ils puissent
les reconnaître par le toucher. Mais alors, ce n’est plus un outil visuel, mais sensoriel.
D’autre part, lorsqu’il s’instaure dans une classe, on commence par illustrer 3 ou 4
moments clés de la journée pour ensuite le faire évoluer petit à petit.
84
Outil pédagogique : se dire au revoir
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 6
Présentation générale de l’outil :
Nous vous proposons un outil pour dire au revoir aux enfants. Il est inspiré du langage
sésame et de mouvements plus universels.
Cet outil a pour objectif de :
• Ritualiser la fin de la journée
• Se rendre compte que la journée est terminée en classe.
Justification pédagogique :
Ce rituel est mis en place pour permettre aux enfants de savoir quand se termine la
journée a l’école. Il existe plusieurs chansons qui sont accompagnées de gestes pour
qu’elles soient plus compréhensibles. Cela permet également de maintenir l’attention
des enfants et c’est en fonction de celle dans laquelle on se sent le mieux qu’on la
réalise.
Ce préambule permet également aux enfants d’apprendre a écouter, d’apprendre a se
faire comprendre.
Ils attrapent de l’autonomie au fil du temps, grâce a la répétition. Pour qu’ensuite ils
puissent la faire de manière autonome.
Il est nécessaire que l’institutrice prévienne un maximum les enfants pour qu’ils ne
soient pas perturbés, mais préparés a l’activité.
C’est utile dans le sens où les enfants vont apprendre a compléter des phrases courtes
avec des gestes. Ce qui va leur permettre de comprendre et d’interpréter les paroles.
Ce langage est profitable pour interagir avec leurs professeurs, soignants et autres,
de façon à améliorer leur qualité de vie et leur participation aux activités de la vie
quotidienne.
Le seul inconvénient que nous avons pu constater, c’est peut-être le fait que les
enfants ne comprennent peut-être pas la chanson, et donc, ça deviendrait un
automatisme et non de la compréhension.
85
Outil pédagogique : Buzzers
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 7
Présentation générale de l’outil :
Cet outil permet d’enregistrer des sons, des bruits, de la musique, des voix et des
messages. C’est un buzzer sur lequel l’enfant ou l’adulte appuie pour en faire sortir
quelque chose qu’il a enregistré auparavant.
C’est un outil qui peut avoir plusieurs objectifs, il peut donc être utilisé de différentes
manières avec des buts différents.
Cet outil a pour objectif de :
• Développer l’autonomie dans le travail
• Recentrer la concentration
• Rassurer l’enfant
• Faire une demande
• Se découvrir
Justification pédagogique :
Cet outil a pour avantage de permettre a l’adulte d’être moins présent lors d’une
activité, un exercice, car celui-ci va aider l’enfant a se remémorer une consigne sans
devoir la demander. Il va aussi lui permettre d’interpeller l’adulte sans utiliser la
langue orale.
Ce matériel est facile d’utilisation que ce soit pour l’enseignant ou l’enfant, car le
geste moteur ne nécessite pas une grande dextérité, il est donc idéal pour des
enfants polyhandicapés ou à besoins spécifiques.
Cet outil permet aussi de développer la prise de conscience de la cause à effet.
C’est-à-dire que l’enfant va comprendre qu’il peut interagir avec le monde et le
contrôler par son action (ex. il appuie sur le buzzer et il se passe immédiatement
quelque chose).
Le seul inconvénient de cet outil est le coût du matériel et la longévité de l’appareil
audio.
Pour conclure, c’est un outil utile pour apprendre en s’amusant.
86
Outil pédagogique : fiches consignes
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 8
Présentation générale de l’outil :
Cet outil est utilisé lorsque les enfants doivent réaliser des exercices sur des feuilles.
Les fiches sont plastifiées. Quand l’institutrice explique les exercices, elle note le
numéro de l’exercice au tableau et place la fiche au bon endroit.
Cet outil a pour objectif de :
Pour l’enfant :
• Développer l’autonomie dans le travail
• Permettre de rester concentré
• Ne pas perturber les autres
• Rassurer l’enfant
Pour l’enseignant :
• Ne pas répéter les mêmes choses
Justification pédagogique :
Nous avons pu remarquer lors de notre stage en enseignement type 2 que les enfants
savaient réaliser les exercices. Sur leur feuille, ils avaient un petit dessin qui
représentait ce qu’ils devaient réaliser.
Nous nous sommes donc posé la question : qu’est-ce qui avait été mis en place avant
notre arrivée ?
L’outil avait été mis en place dès le début de l’année. Au fur et a mesure, les enfants
reconnaissaient les dessins.
Cet outil permet aux enfants de devenir autonomes dans la réalisation de leur exercice,
ils ne doivent plus redemander a l’institutrice ce qu’ils doivent faire.
Le fait que les enfants ne doivent plus interroger l’institutrice permet aux autres de
rester concentrés sur leurs tâches et de ne pas perturber l’ensemble de la classe.
De plus, le fait que les consignes soient illustrées au tableau rassure l’enfant qui était
soit absent, soit qui n’écoutait pas. Il lui permet de reprendre son exercice en étant
autonome.
87
Au fur et a mesure de l’année, les enfants apprennent a connaître les images.
L’enseignant peut alors les dessiner sur les feuilles d’exercices ou sur les devoirs.
Cependant, si au cours de l’année il y a une nouvelle consigne, l’enseignant ressort
ses illustrations.
Cet outil est plus adéquat pour les instituteurs souhaitant que les enfants réalisent
leurs exercices sans que vous soyez appelés à longueur de journée. Son plus gros
avantage, c’est qu’il est très simple a réaliser.
88
Outil pédagogique : Pictogrammes du matin
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 9
Présentation générale de l’outil :
Cet outil se présente sous forme de pictogrammes. Ceux-ci permettent aux enfants de
ranger leurs affaires le matin et en fin de journée. Les pictogrammes sont placés sur
le banc de l’élève. Ils disposent également d’un bac qui se situe a côté du banc leur
permettant de ranger les pictogrammes.
Les enfants doivent ranger leurs affaires à un endroit bien spécifique.
Cet outil a pour objectif de :
• Développer l’autonomie dans le rangement de ses affaires
Justification pédagogique :
Nous avons pu remarquer, lors de notre stage dans une classe de type 2 avec des
enfants atteints de retards mentaux, que ces enfants avaient peu d’autonomie vis-à-
vis de leurs propres affaires. Ils ne retenaient pas les différentes choses qu’ils devaient
retirer de leur cartable. Pourtant, c’est une tâche que les enfants réalisent chaque jour.
Nous avons donc imaginé un outil qui pourrait leur être utile.
Cet outil développe l’autonomie parce qu’il demande aux enfants de s’occuper de leurs
affaires. L’objectif est de permettre aux enfants de ne plus avoir besoin de l’aide de
l’instituteur. Pendant ce temps-la, l’enseignant peut réaliser d’autres tâches.
Autre chose importante, c’est un outil qui est facile a mettre en place et peu onéreux.
Un des avantages de celui-ci, c’est que les enfants n’oublient rien chez eux et ne
perturbent plus les cours.
Lors de notre stage, nous avons constaté que les enfants ne savent pas réellement se
passer de cet outil. Bien que cette méthode ait été mise en place, elle n’a pas pour
autant été appliquée tout au long de l’année. Il arrivait, durant la durée du stage, que
les enfants oublient une partie de leurs affaires.
L’outil est un moyen mis a disposition des enseignants permettant aux enfants de
devenir un peu plus autonomes vis-à-vis de leurs affaires personnelles et ce, à moindre
coût.
89
Outil pédagogique : Les aménagements raisonnables
Voir mallette pédagogique : Fiche de couleur N° 10
Présentation générale de l’outil :
Un aménagement raisonnable est une mesure concrète qui permet de réduire le plus
possible les effets négatifs d’un environnement inadapté sur la participation d’une
personne en situation de handicap dans la vie en société.
L’outil de l’aménagement peut être aménagé dans la classe, dans le réfectoire, la cour
de récréation et plein d’autres endroits encore. Un aménagement raisonnable c’est ce
que l’enseignant va faire pour que l’élève en situation de handicap puisse participer
aux mieux aux cours et aux activités de l’école.
Justification pédagogique :
Les aménagements raisonnables sont toujours adaptés aux besoins de soutien
individuels et spécifiques de l’élève en situation de handicap. Ils peuvent prendre
différentes formes, cela peut être matériel ou immatériel, pédagogique ou
organisationnel. Dès fois, plusieurs ajustements sont également nécessaire pour un
seul élève. Dans certains cas, l’aménagement pourra profiter a plusieurs élèves. Cet
aménagement ne vise pas a avantager l’élève en situation de handicap, mais à
compenser les désavantages liés à sa situation et à un environnement inadapté pour
qu’il puisse progresser au fur et a mesure sur un pied d’égalité avec les enfants qui ne
sont pas en situation de handicap. Toutefois, ces aménagements peuvent être
profitables pour les élèves sans handicap, par exemple pour les élèves malvoyant ou
dyspraxique cette disposition d’aménagement pourra être mise dans toute la classe.
Un bon aménagement rencontre les besoins de l’élève, il permettra que le travail en
classe et les déplacements dans l’école peuvent se faire de manière la plus autonome
possible et enfin il assurera la sécurité et respecte la dignité de l’élève en situation de
handicap.
Cet outil a pour but d’aménager la classe, en collaboration avec un ergothérapeute,
qui permettra d’aménager au mieux le poste de travail de l’enfant. Une bonne
installation, essentielle au confort, a des conséquences sur les performances scolaires
et dépend parfois d’un détail. La hauteur et l’inclinaison du plan de travail, réglage de
l’appui-tête… ces adaptations impliqueraient certaines modifications dans l’activité de
l’enfant, qu’il faut accepter, prévoir et organiser. Des tables réglables en hauteur et en
inclinaison, des chaises adaptées peuvent donc être indispensables.
90
Il est nécessaire a chaque étape de la scolarité de l’enfant de lui permettre d’exprimer
sa motricité existante sans le contraindre a une immobilité permanente, d’être bien
installé et en sécurité dans ses différentes activités et déplacements.
Dans cet aménagement l’élève doit pouvoir se trouver face au tableau, même en
chariot plat ou en fauteuil, non isolé de ses camarades, et pouvoir solliciter facilement
l’enseignant,
Cet aménagement rendra l’enfant plus autonome dans ses mouvements, mais aussi
dans ses apprentissages, car l’enfant pourra aller en classe chercher lui-même ses
propres affaires et les remettre aussi facilement. L’aménagement sera a la hauteur des
enfants donc par exemple, les armoires contenant les jeux ou matériels seront mises
à leur hauteur pour une accessibilité autonome. Bien sûr, des limites seront mises en
place, comme les règles de la classe, le matériel assez dangereux sera mis plus en
hauteur pour qu’ils ne se blessent pas ou autre incident éventuel. Cet outil rendra les
enfants actifs de leur apprentissage.
Maintenant si une école ne respecte pas le droit aux aménagements, plusieurs
organismes peuvent aider. Une demande d’aménagement ne peut pas être refusée si
l’aménagement est considéré comme raisonnable. Si l’école refuse, elle devra motiver
sa décision et réfléchir à des solutions envisageables et alternatives. Car refuser de
mettre un aménagement raisonnable peut être un niveau de discrimination.
Dans les avantages et inconvénients, le seul inconvénient que l’on peut rencontrer
c’est le coût. Car s’il est dit raisonnable, il sera entièrement ou partiellement
remboursé par les services publics. Un aménagement qui est coûteux, mais qui est
utilisé régulièrement ou pour une longue période sera davantage considéré comme
raisonnable.
Les avantages de cet outil sont une participation autonome en classe, les enfants
sont sur un pied d’égalité et ils éprouvent une action positive.
91
Outil pédagogique : BUZZERS PLAY.
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 11
Présentation générale de l’outil :
C’est un outil qui propose plusieurs jeux, qui deviennent autonomes a force de
répétition, avec l’aide d’un matériel audio : un buzzer (c’est un objet sur lequel l’enfant
ou l’adulte appuie pour en faire sortir un son, un bruit, un message qu’il a enregistré
auparavant).
Ce sont des jeux avec différents buts et objectifs, mais qui utilisent un même matériel.
Cet outil a pour objectif de :
• Découverte d’un matériel audio, d’un média
• Développer l’ouïe
• Faire un lien entre la parole et la vue
• Autonomie dans le travail
Justification pédagogique :
Ces jeux ont pour avantage de développer plusieurs compétences en même temps.
Il va faire vivre a l’enfant des sensations a travers les 5 sens tout en utilisant un objet
ludique et pratique.
Ce matériel est facile d’utilisation que ce soit pour l’enseignant ou l’enfant, car le
geste moteur ne nécessite pas une grande dextérité, il est donc idéal pour des
enfants polyhandicapés ou à besoins spécifiques.
Cet outil permet aussi de développer la prise de conscience de la cause à effet.
C’est-à-dire que l’enfant va comprendre qu’il peut interagir avec le monde et le
contrôler par son action (ex. il appuie sur le buzzer et il se passe immédiatement
quelque chose).
Ces différentes activités permettent de développer l’estime de soi a travers
l’autonomie dans le jeu. En effet a grande répétition l’enfant réussit à faire le jeu seul,
c’est-à-dire sans l’aide de l’adulte, ce qui le rend fier de lui.
Le seul inconvénient de cet outil est le coût du matériel et la longévité de l’appareil
audio.
Pour conclure, c’est un outil utile pour apprendre en s’amusant.
92
Outil pédagogique : jeu tactile.
Voir mallette pédagogique : fiche outil de couleur N° 12
Présentation générale de l’outil :
Cet outil vous propose un jeu en évolution basé sur l’association de deux éléments
identiques à travers un sens qui est le toucher.
C’est un jeu qui est divisé en 3 étapes. Ces trois étapes doivent être faites de
nombreuses fois avant de passer à la suivante, ce qui permettra de développer
l’autonomie et donc rendre l’enfant autonome dans le jeu et le travail.
Cet outil a pour objectif de :
• Développer le toucher par discrimination
• Associer deux éléments identiques
• Développer l’autonomie dans le travail
• Développer l’estime de soi
Justification pédagogique :
Cet outil va faire vivre a l’enfant des sensations a travers les 5 sens tout en utilisant
un matériel peu cher, simple et ludique.
Cette activité permet de développer l’estime de soi a travers l’autonomie dans le jeu.
En effet a grande répétition l’enfant réussit a faire le jeu seul, c’est-à-dire sans l’aide
de l’adulte, ce qui le rend fier de lui. Il est important de développer l’estime de soi
chez les enfants atteints d’un handicap tout comme chez les enfants ordinaires, car
celle-ci permet de prendre conscience de ses capacités, de savoir qui il est et de ce
qu’il est capable.
Ce jeu est idéal si l’on souhaite travailler en interdisciplinarité, car il travaille non
seulement les mathématiques, mais aussi l’éveil. Il développe donc plusieurs
compétences en même temps.
93
Conclusion générale :
Nous sommes arrivées a la fin de ce travail de fin d’études et bien que nos identités
soient distinctes et nos parcours personnels différents, nous étions toutes les quatre
d’accord sur le choix de ce sujet de travail, car nos convergences d’idées tendaient
vers un intérêt commun, l’autonomie de l’enfant dans l’enseignement spécialisé.
Notre projet est né de multiples questionnements par rapport au vécu et à
l’accomplissement des stages effectués en présence d’enfants différents (handicap
physique et moteur), tels que « Comment améliorer la gestion de la classe ? »,
« Comment favoriser l’autonomie des enfants ? », « Quels seraient les outils adéquats
à mettre à disposition des enfants ? ».
C’est donc finalement sur la mallette pédagogique que nous avons orienté nos
recherches. Nous nous sommes donc posé la problématique suivante :
« Comment favoriser l’autonomie dans l’enseignement spécialisé type 2 et type 4 à
l’aide d’outils fonctionnels ? »
Pour y répondre, nous nous sommes guidés grâce au cours d’orthopédagogie de
Madame Herinne (2017), celui-ci nous a permis d’aller plus loin dans notre réflexion.
Nous avons voulu mettre en avant les objectifs de ce type d’enseignement. Pour ce
faire, nous nous sommes basés sur le décret mission.
Notre fil conducteur a toujours été de donner un sens a ce travail, celui de l’autonomie
de l’enfant et plus spécifiquement a l’enseignement spécialisé et aux enfants porteurs
d’un handicap. Cette mallette est conçue comme un allié a l’enseignant dans le but de
lui fournir des outils fonctionnels et concrets que nous avons imaginés et pouvant
l’aider au développement de l’autonomie des enfants du type 2, type 4 et des
polyhandicapés.
Nous terminerons cette conclusion en disant que nous avons tous besoin de l’autre
pour être autonome, mais que bâtir un être autonome c’est lui laisser de la liberté.
Celle-ci ne peut s’établir que dans une relation authentique entre l’enseignant et
l’enfant, il doit se sentir écouté, pris au sérieux et traité avec respect, et ce quel que
soit son handicap. Réunir tous ces aspects, c’est favoriser son passage a l’autonomie.
94
Bibliographie :
- Autonomie. Larousse. (1997). In Petit Larousse Illustré (p. 107).
- Bouchard, C. (2009). Le développement global de l’enfant de 0 à 5 ans en
contexte éducatifs. Québec : Éducation à la petite enfance.
- Célarié, B. (s.d). Développement de l’enfant et handicap (PDF). En ligne :
http://www.ia72.ac-nantes.fr/medias/fichier/developpement-de-l-enfant-et-
handicap_1478160674907-pdf?INLINE=FALSE.
- Décret mission : décret de la communauté française du 24 juillet 1997
définissant les missions prioritaires de l’enseignement fondamental et de
l’enseignement secondaire et organisant les structures propres a les atteindre.
(1997). Moniteur belge, 23 septembre, p.24653.
- Dewaide, J & Letesson, J-M. (2000). Il était une fois… l’enseignement type 2.
In E. Debouny (Ed.). Dossier de l’éducation spéciale : 30 ans d’enseignement
spécial, 30 ans de succès. (pp. 63-79). Nivelles : CEDEES.
- Fédération Wallonie-Bruxelles. (2018). Types et formes de l’enseignement
spécialisé. En ligne :
http://www.enseignement.be/index.php?page=25191&navi=404.
- Herinne, L. (2017). Orthopédagogie 3NPS. PowerPoint Slides. École Normal
Catholique du Brabant Wallon, Louvain-La-Neuve.
- Laloux, C. (2014-2015). Construire l’autonomie des élèves. En ligne :
http://pedagogie-62.ac-lille.fr/maternelle/livres-de-bord/construire-lautonomie-
des-eleves.
- Marichal, E. (2016). Français et didactique 2NPS. PowerPoint Slides. École
Normal Catholique du Brabant Wallon, Louvain-La-Neuve.
95
- Paquay, L., Altet, M., Charlier, E., Perrenoud, P. (2001). Former des
enseignants professionnels. Quelles stratégies ? Quelles compétences ?
Bruxelles : De Boeck.
- Image 1 p. : Surdimobil.org. (2010). Quelques signes de courtoisie : bonjour
(dessin). En ligne :
http://www.surdimobil.org/spip.php?page=imprimer&id_article=65.
96
Annexes :
97
Annexe N° 1 :
98
Annexe N° 2 :
Qu’est-ce que l’A.B.A. ?
« Applied Behavior Analysis » (Analyse Appliquée du comportement)
1— Principes :
Les enfants qui se développent de façon « normale » apprendront spontanément dans leur
environnement (apprentissage du jeu, du langage, des relations sociales).
Les enfants autistes sont capables d’apprendre, mais dans un cadre particulièrement structuré, dans
lequel les conditions sont optimales pour développer les mêmes compétences que les autres enfants
acquièrent naturellement.
L’A.B.A. concerne les règles de mise en place de ce cadre.
L’A.B.A. est basée sur des principes scientifiques et expérimentaux.
L’A.B.A. emploie des méthodes basées sur la théorie de l’apprentissage
et applique à l’autisme les principes comportementalistes.
2— Description :
L’A.B.A. comporte un programme de techniques de modification du comportement et de
développement de compétences.
Elle se compose essentiellement de deux types d’enseignements :
L’enseignement « structuré », assis au bureau ainsi qu’un apprentissage scolaire classique.
L’apprentissage est décomposé initialement en séances, répétées en successions rapides (Essais
Distincts Multiples) jusqu’à ce que l’enfant réussisse à répondre correctement sans guidance ou aide
particulière.
Chaque essai ou étape consiste en :
1. une demande ou directive donnée à l’enfant pour qu’il effectue une action
2. un comportement ou réponse de l’enfant
3. une conséquence/réaction de l’intervenant
Toute réponse ou ébauche de réponse correcte est renforcée positivement, c’est-à-dire suivie
immédiatement par quelque chose de plaisant pour l’enfant (jouet, bravo…), et toute autre chose est
ignorée ou corrigée de façon neutre.
99
L’enseignement « incidental » qui s’applique partout (à l’école, à la maison, à l’extérieur…) et à tout
moment possible : il s’agit de guider l’enfant
1. Lors d’activités, de jeux, de loisirs afin de l’aider à jouer, à expérimenter et à découvrir son
environnement
2. Lors des moments propices à l’apprentissage de l’autonomie personnelle comme les repas, la
toilette, la propreté…
3. Lors des moments concernant l’autonomie et l’intégration sociale comme les repas en
collectivité, les activités de groupe, les sorties en société…
Là encore, toute action ou ébauche d’action adaptée est encouragée et renforcée par quelque chose
qui plaît et motive l’enfant.
De façon générale, l’enseignement se fait par petites étapes : Chaque compétence que l’on souhaite
développer chez l’enfant est analysée en petites unités mesurables et enseignées une étape à la fois.
Exemple : « se brosser les dents » est composé de : on prend la brosse ; on la mouille ; on met de la
pâte dentifrice ; etc.…
On passe idéalement de la situation d’apprentissage « un pour un » (un adulte pour un enfant), à la
situation de petits groupes puis à la situation en groupe plus large.
L’environnement doit être structuré dans un premier temps sans trop de stimulations parasites. Puis,
les acquisitions émergentes sont répétées et renforcées dans des situations moins structurées.
Celles-ci doivent cependant être préparées avec soin et se reproduire fréquemment.
Le temps d’enseignement est optimisé pour réduire le temps consacré à des activités non
productives comme l’autostimulation ou les comportements inappropriés, pour favoriser la
concentration, l’attention et pour inciter l’enfant à interagir activement avec son environnement.
Lors de tout apprentissage, il primordial de toujours tenir compte de la motivation et des intérêts de
l’enfant pour qu’il prenne plaisir à apprendre et à découvrir ce qui l’entoure. C’est le moteur même
de sa réussite et de ses progrès. De plus, les progrès, les encouragements constants, les félicitations
vont donner à l’enfant une image valorisante et structurante de lui-même ce qui contribuera encore
à favoriser son développement et son envie d’apprendre.
Les parents pourront participer activement en recevant conseils et orientation du psychologue et du
personnel encadrant ainsi qu’éventuellement une formation spécifique pour pouvoir appliquer le
programme à domicile dans un but de généralisation, de continuité et de cohérence. C’est la
généralisation des apprentissages concrets acquis dans l’établissement et extrapolés dans
l’environnement quotidien/social qui viendra participer aux développement et renforcement des
mécanismes et compétences recherchés.
3— Objectifs éducatifs
Il s’agit d’enseigner des compétences importantes pour les enfants présentant des TED dans les
domaines suivants : l’attention, le langage réceptif et expressif, l’association, les habiletés motrices
globales et fines, les jeux et loisirs, les compétences sociales, l’autonomie, l’intégration en
communauté, les connaissances préscolaires et scolaires.
Le comportement verbal est systématiquement travaillé. Dans un premier temps on cherche à
développer le langage sous la forme de demande. L’enfant obtient alors ce qu’il demande comme
renforçateur. L’expression du langage est basée sur les motivations de l’enfant.
Ensuite, on enseigne le commentaire, l’obtention d’informations puis l’aspect structurel du langage.
100
Le développement de comportements « pivots », attention conjointe, imitation, coopération,
traitement d’information multimodale — permets d’aborder des apprentissages plus complexes.
4— Développer et initier un nouveau comportement
Il existe plusieurs techniques d’intervention :
• L’indication : Il est important de bien indiquer à l’enfant ce qu’on attend de lui. La consigne
doit être simple, précise et claire.
• Chaque étape est enseignée en donnant une « incitation » ou guidance à l’enfant pour lui
permettre d’émettre le comportement.
Cette incitation peut être :
• verbale : un mot, une consigne
• gestuelle : une action motrice donnant un indice visuel à l’enfant
• physique : guidance physique visant à conduire l’enfant à accomplir les mouvements du
comportement à acquérir.
• L’estompage : on retire graduellement l’ensemble des incitations pour que le comportement
désiré apparaisse sans aide et que l’enfant n’en devienne pas dépendant.
• Le façonnement : on renforce successivement les comportements présents qui ressemblent
de plus en plus au comportement désiré.
Exemple : on veut enseigner le mot « maman ». On renforcera les vocalisations « m », « ma »,
« mam », « mamam », « maman ».
La procédure en chaîne : une chaîne de comportements est formée de plusieurs éléments dans un
ordre donné. Chaque élément dépend de l’émission de l’élément précédent.
Exemple : se laver les mains est composé de : ouvrir l’eau froide ; ouvrir l’eau chaude ; se mouiller les
mains ; prendre le savon ; etc....
On enseigne alors à l’enfant à enchaîner les étapes dans l’ordre logique.
5— Augmentation de la fréquence d’un comportement
La fréquence d’un comportement va être augmentée par une procédure de « renforcement » c’est-à-
dire que les réponses appropriées sont immédiatement renforcées par quelque chose de plaisant
pour l’enfant (bonbon, jouet, bravo, chatouille..).
Au début, les renforçateurs doivent être concrets pour l’enfant : friandise, jouet, activité amusante,
mais toujours accompagnée d’approbations sociales telles que des bravos, applaudissements,
bisous… Puis en fonction de la progression du développement de l’enfant, ils doivent devenir de plus
en plus subtils (clin d’œil, sourire…) pour finalement ne faire appel qu’aux renforçateurs qu’on trouve
dans le milieu naturel.
Il est important de bien connaître les intérêts et motivations de l’enfant afin que les renforçateurs
soient appropriés et variés et que l’enfant prenne plaisir à apprendre. L’enseignement se fait
toujours dans un climat chaleureux et plaisant.
Un des buts prioritaires est que l’apprentissage devienne amusant afin que l’enfant y trouve un
plaisir intrinsèque.
101
Les renforçateurs seront d’abord utilisés de façon régulière et systématique puis on pourra les
espacer pour éviter l’habituation et la monotonie.
6— Diminution de la fréquence d’un comportement
Lorsqu’un comportement est inapproprié ou problématique, il est important de pouvoir le réduire ou
l’éliminer.
En général, on agit sur un comportement lorsqu’il présente un danger pour la personne ou pour les
autres (ex, se sauver dans la rue, mordre…), lorsqu’il peut mener à l’exclusion (ex, peurs atypiques
[bruits de véhicules, aspirateurs…], crier…) ou lorsqu’il est un frein pour l’apprentissage (se lever sans
cesse…)
Ce comportement fera l’objet d’une analyse fonctionnelle systématique :
• Que s’est-il passé avant ?
• Dans quelles circonstances s’est-il produit ? Où, quand, comment, avec qui ?
• Causes probables
• Fréquence, intensité, durée du comportement ?
• Quelles conséquences ont suivi ?
On agit sur les causes déclenchantes soit en les supprimant s’il y a lieu, soit en les aménageant
(exemple : peur) pour que l’enfant s’y habitue progressivement et y associe quelque chose
d’agréable (jeu, musique...)
On donne une explication claire et brève (ex. : interdit : ça fait mal, c’est fini, c’est le bruit de l’avion,
etc....) De la façon la plus neutre possible.
Les réponses problématiques sont explicitement non renforcées et on procède à l’extinction : le
comportement inadéquat est ignoré de façon systématique. Il va alors s’éteindre de lui-même
puisqu’il n’est jamais renforcé ni socialement ni d’aucune façon.
On donne alors si nécessaire la possibilité à la personne d’arriver au même but par un autre moyen
en présentant un comportement approprié et en le renforçant.
7— La généralisation des comportements
Afin d’optimiser les succès de l’enfant, les compétences émergentes enseignées durant les exercices
d’essai distincts doivent être répétées, renforcées et généralisées dans des situations de moins en
moins structurées, dans différents contextes, puis dans le cadre naturel de vie.
Tout environnement doit pouvoir aider l’enfant à développer ses capacités.
L’A.B.A. est une intervention globale, menée partout, à tout moment possible. Il faut des personnes
formées et entraînantes (parents, professionnels, proches, pairs) pour aider à renforcer les
comportements appropriés dans un grand nombre de cadres divers, pour passer de la maîtrise de la
compétence, à l’appropriation.
8— Le maintien des comportements
L’enfant doit exécuter son comportement pendant une longue période de temps et le répéter de
façon régulière pour se l’approprier.
9— Résultats
De façon générale, les réponses et comportements de l’enfant sont enregistrés et évalués suivant
des critères et des objectifs spécifiques fixés à l’avance.
102
On réalise ainsi des grilles permettant de mettre en évidence les progrès de l’enfant, d’ajuster les
programmes en fonction de ses résultats, de ses préférences, de ses capacités, de modifier la
procédure en fonction de ses réponses et réactions.
Le programme éducatif est fixé par le Projet éducatif individualisé, celui-ci étant bien sûr réactualisé
en fonction des résultats de l’enfant.
Pourquoi l’ABA ?
Selon les recherches, le programme A.B.A. est actuellement le plus efficace auprès des jeunes
enfants ayant un TED. Il peut aider certains enfants à apprendre à un rythme suffisamment rapide
pour rattraper les connaissances et habiletés de leurs pairs à développement normal. L’A.B.A.
maximise le temps d’enseignement en réduisant le temps consacré à des activités non productives
comme l’autostimulation et les comportements non fonctionnels. Pour comparer, les enfants à
développement typique apprennent de nouvelles choses tout leur temps d’éveil en jouant ou en
observant les adultes autour d’eux. Les enfants TED peuvent accumuler du retard dans leur
développement lorsqu’ils sont laissés à eux-mêmes sans chercher à imiter les personnes autour
d’eux.
Les recherches initiales (Lovaas 1987) indiquent des améliorations du QI, de la compréhension et de
l’expression du langage ainsi que des habiletés sociales et adaptatives permettant à de nombreux
enfants de suivre une intégration scolaire en milieu normal et à tous de progresser
considérablement.
Ces recherches ont été reproduites (UCLA-Université de Los Angeles, Californie-Smith 1992-93)
(Norvège Klevstrand 1992) (Wisconsin, Young Autism Project) et sont en cours. Les résultats à ce jour
concordent avec ceux de Lovaas.
Les publications sur les programmes de l’analyse appliquée du comportement sont innombrables.
Des chercheurs internationalement reconnus dans le domaine comme Krantz et McClannahan ont à
leur actif plus 800 publications.
Bien qu’il existe des différences dans les procédures utilisées, les méta-analyses menées par
Guralnick (1998) et Ramey & Ramey (1998) recensent 5 conditions nécessaires pour une efficacité
scientifiquement acceptable :
• Les interventions doivent utiliser les techniques comportementales pour la mise en place
d’un développement harmonieux chez le jeune enfant (procédures de renforcement positif).
• Les interventions doivent porter sur tous les domaines du développement (langage, moteur,
cognitif, social, etc.). On établit ainsi un curriculum propre à chaque enfant.
• Les interventions doivent être soumises à des évaluations fréquentes. L’observation directe
et la mesure des performances individuelles doivent être utilisées pour déterminer les
progrès qui apparaissent, et ajuster les programmes d’apprentissage.
• Les interventions doivent prendre en compte les parents comme co-thérapeutes.
• Les interventions doivent être dirigées et supervisées par des individus formés à l’Analyse
appliquée du Comportement et ayant une expérience avec de jeunes enfants avec autisme.
Aujourd’hui, le programme A.B.A. pour les enfants autistes est préconisé au niveau international :
• Le rapport de santé mentale des départements santé des États-Unis en 1999 signale :
103
« Trente années de recherches ont montré l’efficacité des méthodes de l’analyse appliquée du
comportement en réduisant les comportements inappropriés et en augmentant la communication,
les apprentissages et les comportements sociaux adaptés »
• De nombreuses universités étudient et forment des professionnels à l’A.B.A., aux États-Unis
(dans chaque grande ville universitaire), au Canada, au Mexique, Argentine, Brésil, Colombie,
Australie, Allemagne, Italie, Norvège, Suède…
• Des écoles publiques et privées A.B.A. sont très répandues aux États-Unis au Canada, au
Royaume — Uni. On en trouve dans de nombreux pays européens (Espagne, Suisse,
Allemagne, Pays-Bas, pays scandinaves…) et dans le monde entier (Brésil, Mexique,
Argentine, Australie, Chine…)
En France, l’A.B.A. commence à être connue :
• Le rapport INSERM « Déficiences et handicaps d’origine périnatale. Dépistage et prise en
charge » septembre 2004 préconise les thérapies fondées sur le conditionnement coopérant
(Lovaas) pour l’autisme et T.E.D. en insistant sur les progrès réels des enfants et la nécessité
de collaboration parents /professionnels.
• Le rapport de INSERM « Expertise collective-Troubles mentaux-Dépistage et prévention chez
l’enfant et l’adolescent » -2003 reconnaît la nécessité de prise charge de l’autisme et T.E.D.
par les programmes éducatifs de type comportementaliste.
• Le rapport INSERM « Expertise collective-Psychothérapies-Trois approches évaluées » 2004
met en évidence l’efficacité et le bénéfice pour les enfants autistes des méthodes éducatives
comportementalistes en général, et des recherches et programmes mis en place par Lovaas
(A.B.A.).
• La Fondation AUTISME, agir et vaincre, sous l’égide de la Fondation de la Recherche
médicale, préconise la prise en charge des enfants autistes par l’A.B.A. et souhaite créer des
écoles pilotes appliquant le programme A.B.A. de manière précoce et intensive.
• L’Université Lille 3 Départements de psychologie de l’enfant et de l’adolescent (Professeur
Darcheville, Dr Rivière) propose des formations et conférences sur l’ABA.
• L’école « les Petites Victoires », I.M.E. en cours (Dr Milcent pédopsychiatre) met en pratique
le programme A.B.A. et obtient d’excellents résultats chez les enfants autistes.
• De nombreux parents connaissent l’A.B.A. et sont en demande de telle prise en charge pour
leurs enfants.
Le P.E.C.S.
« Picture Exchange Communication System »
(Système de communication par échange d’image) est un système de communication par échange
d’image qui permet de suppléer ou d’augmenter la communication des enfants ayant des troubles
autistiques ou présentant un déficit de la communication sociale.
En utilisant le P.E.C.S., les enfants apprennent à venir chercher leur interlocuteur pour lui remettre
l’image de l’objet ou de l’activité qu’ils désirent, en échange de cet objet ou activité.
Dans un premier temps, l’enfant initie un comportement de communication pour faire une demande.
104
Puis on va lui enseigner à étoffer cette demande en construisant une phrase simple en images (ou
pictogramme).
Ensuite, on apprend à l’enfant à faire un commentaire sur ce qu’il voit et perçoit.
Enfin, on enseigne à l’enfant de nombreux concepts linguistiques :
• Couleur
• Taille
• Espace
• Différenciation des différentes questions posées (qu’est-ce que c’est ?, qu’est-ce que tu
vois ? etc.)
• Oui/non
• Suivre une consigne avec images
• Suivre un emploi du temps (en images)
On peut poursuivre les apprentissages en créant des phrases de plus en plus longues et en
introduisant des concepts permettant à l’enfant d’établir une communication de plus en plus précise.
Après un certain temps d’utilisation du P.E.C.S., une grande proportion d’enfants développe le
langage oral.
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105
Annexe N° 3 :
106
MANGER BOIRE
EAU TARTINES
107
LIRE UN LIVRE PUZZLE
J’AIME JE N’AIME PAS
108
TOILETTE AIDE-MOI
BONJOUR AU REVOIR,
109
BISCUITS PÂTES
JUS DE FRUITS MUSIQUE
110
BLOCS DE BOIS BUS
CARTABLE COLLATION
111
ASSIS TRAVAILLER
SNOEZELEN RECRÉATION
112
PLASTISCINES PEINTURES
LECTURE D’ALBUM DORMIR
113
Manger Boire Eau
Tartines Biscuits Pâtes
Jus de fruits Lire un livre Puzzle
114
Aide — moi Toilette J’aime
Je n’aime pas Musique Bonjour
Au revoir Blocs de bois Bus
115
Cartable Collation Assis
Travailler Snoezelen Récréation
Plastiscines Peintures Lecture d’album
116
117
Annexe 4 :
118
Annexe 5 :
Bonjour les amis !
Bonjour, les petits amis, comment ça va ?
(X2)
Ça va bien !
Ça va mal !
Ça va comme ci comme ça !
Bonjour, les petits amis, comment ça va ?
119
Bonjour, tout va bien.
Bonjour, tout va bien
J’ai mes dix doigts, mes deux mains
Deux yeux encore fatigués
Comme tous les matins !
(X2)
120
Annexe 6 :
Lundi
MARDI
121
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
122
SAMEDI
DIMANCHE
1 2 3 4
5 6 7
123
124
Annexe 7 :
Aller aux toilettes
Utiliser un crayon
Atelier iPad
Peindre avec les mains
Récréation
Retour à la maison
125
Manger
Se dire bonjour
Lecture d’album
Atelier cuisine
Snoezelen
Peindre avec de la mousse à raser
126
Atelier PÉCS
Boire
Kiné
Arrivée à l’école
Atelier libre
127
Ma journée
128
Annexe 8 :
Au revoir les amis.
Au revoir, au revoir les amis,
Aujourd’hui, aujourd’hui
Au revoir, au revoir les amis,
Aujourd’hui l’école est finie
YOUPIE !
Au revoir !
129
Annexe 9 :
130
Annexe 10 :
131
132
133
134
135
136
137
Annexe 11 :
Ranger sa farde dans son
cartable
Ranger sa gourde dans son
cartable
138
Ranger sa boîte à tartine dans
son cartable
Ranger son plumier dans son
cartable
139
Sortir sa farde de son cartable
Sortir sa gourde de son
cartable
140
Sortir sa boîte à tartine de
son cartable
Sortir son plumier de son
cartable
141
Sortir sa collation son
cartable
142
Annexe 12 :
143
144
Annexe 13 :
Une vache Un cochon
Un chien Un chat
145
Une locomotive Un oiseau
La pluie Un avion
146
Annexe 14 :
147
148
Annexe 15 :
149
Annexe 16 :