Travail de fin d’études :

Quel est l’intérêt du

« snoezelen » enenseignement de type 5 dans l’école à l’hôpital ?

LOUIS Johanna - 3NSPA

Année académique 2014-2015 En vue de l’obtention d’un Bachelier d’institutrice préscolaire

Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont participé de près ou de loin

à l'élaboration de ce travail de fin d’études.

Mon attention va particulièrement à Mademoiselle S. GRÉGOIRE

pour sa relecture.

Également à ma famille qui m’a soutenue

durant ces trois années de formation.

Table des matières

1. Introduction 4

2. Le récit du cheminement personnel 5

3. Le contenu de recherche 10

3.1. Qu’est-ce que le snoezelen ? 10 3.1.1. Définition du terme snoezelen 10

3.1.2. Historique du snoezelen 11

3.1.3. Le matériel du concept snoezelen 12

3.1.4. Le type de personnes visées 14

3.1.5. L’accompagnement adéquat 15

3.1.6 Quels sont les avantages de la philosophie snoezelen? 16

3.1.7 Quelles sont les limites de la philosophie snoezelen? 17

3.1.8 Fiche descriptive 18

3.2 Découverte du type 5 19 3.2.1. Définition du type 5 19

3.2.2. Les caractéristiques du type 5 B 19

3.2.3 Pourquoi une école à l’hôpital? 20

3.2.4 Quels sont les objectifs de celle-ci? 21

3.3 Quel est l’intérêt du snoezelen dans l’enseignement de type 5. 22 3.3.1 Le snoezelen bien plus qu’un concept … 22

3.3.2 Le snoezelen, un anti-stress pour l’école à l’hôpital. 22

3.3.3 Lien étroit avec le programme intégré de l’enseignement

spécialisé 23

3.3.4 La motivation 23

3.3.5 L’impact positif sur les enfants mais aussi le personnel 23

3.3.6 Une manière de communiquer 24

3.3.7 Le développement de manière harmonieuse 24

4. La conclusion 25

5. La bibliographie 28

6. Annexes 31

1. Introduction

À travers ce travail de fin d’études, vous allez pouvoir découvrir, tout d’abord, mon parcours personnel, comment ai-je décidé de devenir institutrice maternelle mais aussi les moments clés de mon parcours à l’ École Normale Catholique Brabant Wallon. Liés à des moments enrichissants sur le plan professionnel qui m’ont confortée dans mon envie de devenir institutrice maternelle ou a contrario des moments plus difficiles qui ont parfois pu me faire douter sur mon avenir professionnel. J’ai choisi de développer mon cheminement personnel à l’aide des divers niveaux du développement professionnel selon Fuller (1969) afin de comprendre quels étaient les moments où j’ai évolué et ceux où j’ai régressé.

Ensuite, dans la seconde partie de mon TFE, j’explique l’intérêt du snoezelen pour les enfants en type 5 de l’enseignement spécialisé. Avant mon stage optionnel, je savais d’ores et déjà que je voulais approfondir le concept snoezelen. J’ai donc cherché une école garante de ce concept et j’ai orienté mon choix vers l’école à l’hôpital car celle-ci m’était totalement inconnue et je désirais en découvrir les conditions.

Dans un premier temps, je définis le concept snoezelen en passant par une définition, l’historique, le matériel utilisé, les personnes concernées et l’accompagnement adéquat en terminant sur les limites de celui-ci. Puis, une fiche pratique vous aidera à débuter avec la philosophie snoezelen.

Dans un deuxième temps, je rappelle ce qu’est le type 5 en le définissant et en donnant les caractéristiques. J’explique en quoi l’école à l’hôpital est utile et quels sont les objectifs de celle-ci. Enfin, je conjugue le tout à mon expérience vécue en stage.

Tout ce développement m’a permis de répondre à ma question de recherche de départ ; tout d’abord en approfondissant le concept snoezelen qui en réalité est bien plus qu’un simple concept puis en comprenant l’école à l’hôpital. J’ai trouvé, en analysant ces deux sujets, le lien étroit qui les unit.

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2. Le récit du cheminement personnel

Pour devenir, il faut d’abord être… Aujourd’hui, lorsque je regarde en arrière, je compare mon parcours professionnel au développement d’un papillon.

Tout commence dans mon oeuf, cette petite bulle ronde où je vis mes premiers instants accompagnée de papa et maman. À deux ans et demi, comme tous les enfants, je suis inscrite à l’école du village. En deuxième maternelle, je fais la rencontre de Madame Colette, ma nouvelle institutrice, qui sera la seconde personne après maman à me donner l’envie de me tourner vers l’enseignement.

Doucement, je commence à me sentir à l’étroit dans mon oeuf… Avec la fin de l’école primaire, je me questionne. Certes, j’ai toujours envie de ressembler à maman mais je manifeste un certain intérêt pour de nouveaux métiers que je viens de découvrir. Pendant tout un temps, je rêve de devenir médecin légiste, puis chercheuse, kinésithérapeute, psychomotricienne,… comme si je me découvrais des instincts d’aventurière. Cependant, malgré des envies d’aventures, devenir institutrice maternelle est toujours bien présent dans mon esprit.

Avec la fin de ma sixième secondaire, arrive le moment où la petite chenille sort de son oeuf. Cependant, il reste l’étape cruciale du travail de fin d’année avant que ne commence cette nouvelle vie. J’ai choisi le thème des « nouvelles thérapies » car je suis une grande passionnée de sciences et toujours à la recherche de nouvelles connaissances. Afin de réaliser ce travail, j’ai entrepris maintes et maintes recherches, dont l’une d’elles m’a conduite à l’inauguration du snoezelen de l’école spécialisée de Bastogne. Ce fut une véritable découverte et même s’il ne m’a pas été permis, pour des raisons éthiques, de faire référence à cette pratique, je restais très intéressée par le sujet.

Une fois sortie de mon oeuf, je décide de suivre mes envies d’aventures et de me diriger vers les études de kinésithérapie. À l’époque, j’ai connu quelques soucis de santé et après avoir voyagé de kinésithérapeutes en kinésithérapeutes, je me suis découvert une véritable passion pour ce métier. Ce métier réunissait exactement tout ce que je cherchais dans une profession: aider son prochain tout en étant à l’écoute de ses moindres besoins. Le seul bémol avec ce métier était son aspect curatif au travers de manipulations physiques.

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Mon envie de devenir kinésithérapeute s’est d’autant plus renforcée lorsque j’ai pris connaissance de l’existence d’une spécialisation en psychomotricité. Cette spécialisation me semblait être l’alternative parfaite pour conjuguer à la fois l’aide à mon prochain et l’aspect curatif de la kinésithérapie sans pour autant rentrer dans des manipulations physiques.

Nous sommes le 19 septembre 2011, la chenille que je suis est bel et bien sortie de son oeuf et est inscrite en première année à la Faculté de Kinésithérapie et de Réadaptation de l’Université de Liège. La vie là-bas n’est pas de tout repos, entre les cours de physique, de chimie et de biologie, je ne sais plus où donner de la tête.

Malgré une motivation sans faille et un travail acharné, ma première année fut un échec. Cependant, je ne me laisse pas abattre pour autant. Déterminée à prendre un nouveau départ, je décide de recommencer ma première année en kinésithérapie mais cette fois à la Faculté des Sciences de la Motricité à Louvain-La-Neuve. Les premiers mois de cours ont alors été révélateurs. Et si, finalement, mes envies de petite fille n’étaient pas les bonnes? Et si mon destin était de pratiquer un métier avec beaucoup plus d’interactions et de créations?

Le 27 novembre 2012, je tente le tout pour le tout en allant m’inscrire à l’École Normale Catholique du Brabant Wallon en première année d’institutrice préscolaire. Afin de faire comme ma maman qui est institutrice primaire. Depuis toujours, elle est mon modèle. J’admire particulièrement son investissement personnel et le dévouement qu’elle met pour faire des enfants d’aujourd’hui les adultes de demain.

Toutefois, je m’oriente vers l’éducation des enfants en bas âge car j’aime l’aspect ludique de cet enseignement, a contrario de l’enseignement primaire où l’on ne fait « que des feuilles ».

Ce nouveau départ n’a pas été très facile, j’ai dû réapprendre à me connaître et à me faire confiance. J’ai également dû apprendre à jongler avec de nouveaux cours, notamment la psychologie, la didactique, la psychomotricité mais aussi les nombreux Ateliers de Formation Professionnelle dont je n’avais pas connaissance en arrivant. En outre, j’ai dû rapidement trouver un lieu de stage car deux jours après mon arrivée se déroulait la seconde journée didactique. Je fus rapidement plongée dans le grand bain en sachant à peine nager. Ce plongeon m’a finalement permis de prendre conscience que ma conception de l’enseignement maternelle était beaucoup trop restreinte. En effet, ce n’est pas un enseignement où l’on ne fait « que jouer », on enseigne également aux enfants les mathématiques, la langue française mais aussi les sciences.

Vint alors le moment du premier stage. À l’approche de celui-ci, je me suis sentie dépassée par les événements mais finalement plus de peur que de mal… Merci les scouts de m’avoir permis de développer ma gestion des préambules et des ateliers.

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Selon Fuller, je me situais au stade de la survie et des inquiétudes liées à moi-même. En effet, en découvrant le métier d’institutrice maternelle, je me découvrais moi-même. Cette première année m’a permis de tester mes limites et de me projeter dans l’avenir en me référant aux acquis anciens et nouveaux. Je continuais à tester de nouvelles choses sans savoir où celles-ci allaient me conduire.

Après avoir redoublé d’efforts, me voici en seconde année à l’École Normale Catholique du Brabant Wallon. Cette année sera synonyme de changement, en effet, la petite chenille devient chrysalide. Cette transformation me permet de me recentrer sur moi-même et de prendre à nouveau conscience de mes besoins et de mes envies pour ainsi évoluer et devenir papillon.

Les cours de deuxième année sont orientés vers les compétences, le transfert du savoir et la méthodologie de travail. Je me retrouve très vite en stage pour mettre en pratique ce qui m’a été enseigné et viennent ensuite les examens.

Cependant, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Me voici au Danemark pour découvrir une toute autre pédagogie: l’ « Outdoor » au travers d’un module intitulé « Learning and disconvering by all senses ». Accompagnée de quatre condisciples, je découvre un autre mode d’enseignement. Nous ne sommes plus obligées de rester cloîtrer dans une classe avec nos élèves, nous pouvons aller à l’extérieur où tout ce qui nous entoure peut être une source d’enseignement divers et varié (ex: la mer, la ville, la campagne). En outre, j’ai pris conscience que je pouvais faire découvrir le monde à mes élèves en allant au-delà des cinq sens habituellement utilisés.

Après ces deux semaines au Danemark, me voici de retour aux sources, gorgée d’iode et de bonnes idées pour faire profiter pleinement mes enfants de mes nouvelles connaissances. Malheureusement, lors du stage suivant mon voyage, je me heurte au scepticisme de ma maître de stage. Néanmoins, celle-ci fit preuve de bonne volonté et me permit de tenter l’expérience de me rendre en extérieur avec une classe de 23 élèves pour aller observer les signes du printemps. Ce retour à la pédagogie belge fut un peu déroutant mais je n’ai pas eu le temps de m’apitoyer sur mon sort car les examens en vue de mon passage en dernière année approchaient.

Je me trouve ainsi au stade 2 de Fuller, j’ai acquis un contenu et une structure. Je dispose dorénavant de bases solides à transmettre aux enfants. En outre, mes représentations du métier d’institutrice ont encore évolué: l’enfant progresse et évolue énormément même durant cette première période d’enseignement.

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Au commencement de ma dernière année à l’École Normale Catholique du Brabant Wallon, j’entrevois doucement la fin de ma transformation, je bouge dans ma chrysalide pour devenir papillon.

Cette dernière année fut une année riche en rebondissements. Tout d’abord, j’apprends dès la rentrée académique que je suis sélectionnée pour effectuer mon stage « court » en Haïti. Ce stage représente beaucoup pour moi car il va enfin me permettre de donner sans rien attendre en retour.

Cependant, je dois tout d’abord terminer ma formation en classe. Cela n’a pas été de tout repos, j’ai d’abord cru à une douce plaisanterie lorsque Mme Labalue nous a dit de « prendre notre sac de couchage pour dormir à l’école » mais rien n’en était ! Étant habituée à la sur-protection professorale, l’entrée dans la cour des grands n’a pas été évidente. Aucun suivi n’était organisé, nous devions planifier seules un mois de stage avec une classe de troisième maternelle. C’était de loin le stage le plus long à programmer. Ma première évaluation de stage ne fut pas très brillante. Mais j’ai saisi la balle au rebond en me remettant en question et j’ai terminé ce stage avec brio.

Étrangement, le temps passe vite durant cette dernière année et me voici déjà en février, l’heure de partir en Haïti a enfin sonné… enfin presque! Malheureusement, à quelques jours de mon départ, de nombreuses émeutes et grèves s’emparent du pays, menaçant ainsi ma sécurité personnelle et me forçant à annuler le voyage de mes rêves.

Heureusement que du sang ardennais coule dans mes veines, j’ai appliqué, à la lettre, l’adage de ma maman selon lequel « Quand on en a marre, on redémarre ». J’ai rapidement trouvé une nouvelle école de stage et celle-ci avait la particularité de relever de l’enseignement en milieu précaire appliquant la pédagogie Freinet. À ma grande surprise, ce fut une expérience de vie très enrichissante et j’ai pu prendre pleinement conscience des besoins de chaque enfant tout en travaillant avec le milieu extérieur. Je me suis rendu compte que les modalités de cette pédagogie correspondaient parfaitement à mes convictions personnelles. J’ai également pu profiter de ce que chaque enfant pouvait m’apporter et j’ai pu constater, une fois de plus, que les « petits ruisseaux font les grandes rivières » car ces enfants se contentaient de peu pour être heureux.

Nous voici fin avril, et j’entame mon stage de psychomotricité relationnelle. Ce stage m’a définitivement confortée dans mon idée de devenir psychomotricienne. Laisser l’enfant libre de faire ses propres choix, sans être bridé par des règles quelconques est selon moi une manière beaucoup plus pertinente et favorable à son épanouissement que le cadre stricte de l’enseignement.

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Durant cette dernière année, nous avons dû choisir une option selon nos affinités. J’ai choisi l’option « différencier dans tous les sens » pour pouvoir travailler avec des enfants présentant une « différence ».

En outre, comme nous étions tenus d’effectuer un stage de sept jours, j’ai pu réaliser celui-ci en milieu hospitalier et ainsi réaliser un autre rêve de petite fille en faisant « l’école à l’hôpital ».

Sur le plan professionnel, ce stage m’a permis de renouer avec le concept snoezelen, concept oublié jusque là dans les tiroirs de ma sixième secondaire. J’ai pu exploiter ce concept avec mes enfants IMC et mieux le comprendre en vue de l’étude de celui-ci dans le 1

cadre de mon travail de fin d’études. Si j’ai choisi d’approcher le snoezelen, c’est notamment parce que j’ai été convaincue de son utilité et j’envisage d’ailleurs d’en faire un véritable outil professionnel.

Durant cette année, je compris qu’être institutrice maternelle, ce n’est pas uniquement être « Madame Johanna », c’est également tenir compte de la continuité et de la différence de chacun. Je me situe ainsi au stade 3 de Fuller c’est-à-dire le stade des caractéristiques personnelles.

Je crois que je suis enfin prête à sortir de ma chrysalide et à prendre mon envol. Au terme de ces trois années à l’École Normale Catholique du Brabant Wallon, j’ai pris conscience qu’être institutrice maternelle, ce n’est pas uniquement « materner », nous sommes bien plus que des mamans de substitution. Nous sommes les premiers maillons d’une longue chaîne d’intervenants dans la vie de l’enfant. Nous sommes tenus de lui transmettre non seulement les connaissances du monde qui l’entoure mais nous devons également veiller à contribuer à l’éducation du citoyen de demain. C’est pourquoi, afin de parfaire les outils dont je dispose, j’ai décidé de reprendre une formation complémentaire en psychomotricité au Parnasse-IESI à Woluwé-Saint-Lambert.

En entrant à l’École Normale du Brabant Wallon, j’étais un être en devenir, je suis maintenant devenue un être à part entière.

IMC = Infirme moteur cérébraux 1

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3. Le contenu de recherche

3.1. Qu’est-ce que le snoezelen ?

3.1.1. Définition du terme snoezelen

Le terme snoezelen provient de la contraction de deux verbes d'origine néerlandaise : doezelen et snuffelen.

1/ Doezelen « État de bien-être, de douceur et même de somnolence dans une ambiance cocooning. Le patient est invité à se détendre dans des ambiances apaisantes et rassurantes » (Delstanche, 2002).

2/ Snuffelen C'est le fait d’expérimenter, d’explorer. Cela demande une ouverture aux objets, aux autres et des déplacements intentionnels ou des envies de découvertes. Cet état offre aux personnes les moyens de sentir, de ressentir à travers tous les sens qu’ils soient intéroceptifs ou extéroceptifs. Cette exploration n'est possible ou n’est vécue pleinement que lorsqu’on a été bercé dans cet état de sécurité et de douceur qu'est le « doezelen ». Il est primordial que les deux dynamiques soient représentées dans le snoezelen afin que les personnes puissent faire des allers-retours pour trouver leur sécurité. (Delstanche, 2002)

« D'une manière générale, disons que le Snoezelen propose à la personne, un moment de rencontre, de détente, de confort et de sécurité tout en lui permettant de faire, selon son propre rythme, l'expérience de diverses stimulations sensorielles parfois très simples.» (Delstanche, 2002)

« En effet, le snoezelen est avant tout une philosophie qui se déroule principalement dans un espace aménagé et propice aux expériences sensorielles et corporelles. » (Pirson, 2012).

J’ai eu l’occasion pendant mon stage de découvrir une salle de snoezelen. Je ne savais pas avant de faire ces recherches que deux dynamiques étaient présentes dans une seule et même pièce. En outre, dans mes expériences passées, j’ai eu l’occasion de visiter un snoezelen « fait main » dans une maison de retraite et un snoezelen dans l’enseignement spécialisé type 2 utilisé comme salle de psychomotricité où la dynamique « doezelen » était un peu mise de côté.

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3.1.2. Historique du snoezelen

Depuis le début du XXème siècle, des spécialistes ont peu à peu démontré le lien entre le développement corporel, cognitif et affectif. Ces trois domaines doivent être en équilibre pour qu’une personne évolue en harmonie. On sait aussi que les stimulations sensorielles sont considérées comme des vecteurs d'amélioration de la santé. Tout d’abord, une méthode appelée « cafétéria sensorielle » fut créée en l’année 1966 par « Cleland et Clark ».

Deux thérapeutes hollandais que sont Jan Hulsegge, musicothérapeute, et Ad Verheul , ergothérapeute, se sont inspirés de l’article sur la méthode « cafétéria sensorielle » pour débuter leurs expériences. Celles-ci étaient devenues, pour eux, la première étape logique pour stimuler et orienter le processus sensoriel. Petit à petit, plusieurs institutions hollandaises ont créé, pour les personnes handicapées intellectuelles sévères, leurs propres approches snoezelen. C’est à partir de cela que le concept snoezelen actuel a été créé.

Le début du snoezelen est lié au développement des activités occupationnelles pour les personnes handicapées intellectuelles sévères au milieu des années 1970. À l’époque, il n’y avait pas d’activités récréatives pour cette patientèle.

Ce n’est que lors de la conférence « Nederlands Genootschap ter Bestudering van de Zwakzinnighied en de Zwakzinnigenzorg » en 1979 que plusieurs centres ont partagé leurs 2

expériences et ont opté pour le terme « snoezelen ». Pendant de longues années, ce concept a été utilisé dans une tente lors de vacances d’été ou avec du matériel utilisé de temps à autre et non de manière récurante.

Ce n’est qu’après une dizaine d’années et de multiples expérimentations, que celui-ci a enfin été ouvert de façon permanente dans un local du centre « De Hartenberg ». Ce centre fut le premier du nom à utiliser la méthode après la conférence de 1979. Grâce aux portes ouvertes, aux échanges ainsi qu’aux rapports d’activités, le snoezelen a rapidement été reconnu dans d’autres centres. (Verheul, 2007)

Depuis, le concept snoezelen a pris son envol pour apparaître petit à petit dans nos contrées. Notons également que diverses études ont appuyé l’efficacité du snoezelen pour les personnes atteintes de déficience mentale sévère mais aussi pour le nouveau-né, les personnes psychotiques ou encore pour les autistes.

Association hollandaise pour l’étude et le bien-être des personnes atteintes d’un handicap mental sévère. 2

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3.1.3. Le matériel du concept snoezelen

Tout d’abord, il est important de mentionner que le snoezelen n’est pas seulement une salle avec un matériel bien précis. C’est avant tout une philosophie, une façon de vivre, de penser et d’agir.

Voici une liste non-exhaustive du matériel que nous pouvons trouver dans les diverses salles pour développer les 5 sens :

La philosophie snoezelen, ce n’est pas seulement entrer dans la salle et profiter du matériel qui s’y trouve, c’est surtout prendre le temps de découvrir et parfois de re-découvrir, les petites choses du quotidien, celles qui nous entourent et qui sont aussi sources de stimulations sensorielles et de bien-être. (Marc Thiry (2015))

Le toucher La vue L’odorat L’ouïe Le goût

Sol moelleux Un sol lumineux Huiles essentielles + diffuseurs

Le silence Kim goût

Matelas à eau Projecteur Lotto des odeurs Des haut-parleurs

Lotto des goûts

Divers objets à toucher

Boule à facettes Lecteur CD

Boites tactiles Colonne à bulles Écouteur

Murs tactiles Lampe en fibres de verre

Micro

Des guirlandes Bulles à savon « Spectacle » son et lumière

Objets qui procurent de la chaleur

Lumière du jour Un carillon à pied

Air chaud/froid Miroirs Des objets détournés de la vie quotidienne

Plancher vibrant Filtre de couleurs

en guise d’instruments

Piscine à balles Décorations au plafond

Expériences dans l’eau

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Le reportage d’Idriss Gabel (2015), « Snoezelen, un monde en quête de sens », se plonge dans l’univers du snoezelen dans un institut français avec des personnes atteintes d’un handicap mental sévère. On peut non seulement y découvrir l’utilisation du matériel mais aussi l’accompagnement d’une personne démente en fin de vie. Le Professeur Marc Thiry, président et fondateur de l’école « Snoezelen » Belge mais aussi de l’association Mouvements Corps et Âme, nous montre l’expérience snoezelen avec sa belle-mère. Il nous démontre les bienfaits de celui-ci avec une personne âgée atteinte d’Alzheimer. Il l’emmène chez lui, dans son salon, le temps d’une tasse de café ou encore dans un hamac dans le fond du jardin sous l’ombre d’arbres. Prenons le temps de savourer une pomme, de sentir la sensation dans nos mains, sur nos lèvres, entre nos dents et enfin sur la langue. Ces petits moments sont ceux que nous avons tendance à oublier dans l’empressement du monde dans lequel nous vivons.

Je garde en tête un bel extrait de ce professeur lors du forum snoezelen présentant ce film « Ces personnes n’ont pas un train à prendre, laissons les prendre le temps de vivre, accompagnons-les dans leur vie de tous les jours à l’aide de cette philosophie. Organisons -nous pour faire d’un moment de soin, un moment agréable où l’on échange et non un moment obligatoire dans lequel on compte le temps passé avec la personne parce que d’autres doivent suivre et qu’il faut absolument avoir fini pour 10h parce que après c’est la kinésithérapie puis le repas puis…. etc. Prendre le temps, c’est la base de la communication et du bien-être, c’est ça la philosophie snoezelen ».

Lors de mon stage de l’école à l’hôpital, il y avait un matelas à eau, des miroirs, une colonne d’eau vibrante changeant de couleur et une boule disco. On peut retrouver ce matériel dans une majorité de snoezelen. Le reste de la salle avait été décoré par des enfants lors d’ateliers créatifs. Ceux-ci avaient décidé de réaliser une décoration sur le thème de la mer. On pouvait y retrouver divers poissons, des stores bleus avec des vagues, mais aussi un CD contenant des musiques apaisantes.

Lors de ma visite dans l’enseignement spécialisé, la salle snoezelen était composée du matériel de base mais aussi d’un sol mou, d’un module en mousse, de fauteuils type « pouf » et d’une piscine à balles.

Le dernier snoezelen, dans un home pour personnes âgées, était réalisé par les résidents. Ils avaient récolté de vieilles guirlandes de noël, de vieilles boites de conserve en guise de boite à toucher, boite à sentir. Ils avaient aussi réalisé divers instruments de musique, des panneaux à toucher. Une panoplie d’objets du quotidien détournés de leurs utilisations principales pour en faire un matériel multi-sensoriel.

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3.1.4. Le type de personnes visées

Comme cité ci-dessus, le snoezelen était avant tout utilisé pour les personnes handicapées intellectuelles sévères. Grâce à l’évolution de celui-ci et aux diverses études qui ont été réalisées, nous pouvons, dorénavant, utiliser le snoezelen avec un public divers et varié. « En 1991, « Fröhlich », en définissant le concept de « stimulations basales », a contribué à théoriser sur l’apport constructif et important des simulations sensorielles pour le développement psychomoteur de l’être humain handicapé ou non. » (Delstanche, 2002) En effet, nous constatons que snoezelen n’est pas seulement utilisé dans les centres spécialisés pour les personnes handicapées intellectuelles sévères mais aussi pour une patientèle constituée de personnes ayant des problèmes psychiatriques et plusieurs autres problèmes de fonctionnement. Néanmoins, il est aussi utilisé auprès d’un panel de personnes atteintes ou non de troubles particuliers. (Troubles envahissants du développement, dépendance, hyperactivité, enfants caractériels, autistes, personnes ayant subi des traumas, des burn out ou des personnes âgées) Sans oublier, tout simplement, des personnes ayant besoin de se recentrer sur elles-mêmes dans un environnement « cocooning » ou encore des personnes ayant besoin d'écoute et de détente dans un cadre adapté et en individuel.

Lors de mon stage aux cliniques universitaires Saint-Luc à Woluwé-Saint-Lambert, j’ai pu constater l’importance du snoezelen pour les enfants IMC. Une minorité de ceux-ci n’est pas atteinte au niveau intellectuel. Ces enfants ont grand besoin de rituels, de douceur mais avant tout d’un moyen de communication. Ce problème de non-communication, entraîne des troubles du comportement ainsi que de l’auto-mutilation chez un grand nombre d’entre-eux. Le concept snoezelen est donc un moyen de communication par le biais des 5 sens. Les bienfaits de celui-ci seront expliqués in-situ.

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3.1.5. L’accompagnement adéquat

Afin de fournir un accompagnement adéquat lors de séances snoezelen, il est important de créer des conditions sine qua non : une atmosphère paisible, la possibilité de choisir, vivre les situations selon son rythme personnel, la juste durée dans le temps, la répétition, la présentation sélective des stimulations, l’attitude adéquate.

Une fois ces conditions respectées, il faut tout de même garder en tête les objectifs principaux qui sont les suivants :

Établir une relation d’échange et de complicité avec le patient car l’accompagnant a en face de lui une personne à part entière. La première étape consiste à gagner la confiance du patient en se mettant à son niveau pour qu’il soit dans un état de non-stress et de bien-être. Pour y parvenir, il est conseillé d’être une oreille attentive en laissant introduire les demandes sans pour autant être intrusif. Une technique bien connue en psychomotricité est « l’impression-expression » pour la diminution du tonus, celle-ci est applicable dans l’espace snoezelen. L’observation prend une part importante du travail vers le bien-être. En effet, il est nécessaire de trouver les forces du patient et appuyer sur celles-ci pour un meilleur accompagnement.

« Rien ne sert de courir, il faut partir à point » (De La Fontaine, 1668) , cette expression illustre bien l’un des points clés de la prise en charge dans le snoezelen. En effet, aucune production n’est demandée. Il est donc important de prendre le temps dans l’approche et dans la découverte pour enfin vivre avec son corps et tous ses sens. Néanmoins, il est essentiel de veiller à la stimulation venant du patient sans aller dans l’excès pour éviter la sur-stimulation.

Le snoezelen, c’est aussi fournir un lieu d'accueil adapté à une multitude de personnes. Cette escale douceur permettra à chacun de trouver sa place au sein du lieu d'accueil pour passer des instants de détente et de découverte en toute sécurité.

En vue d’une relation d’impression-expression et d’une relation symbiotique, il est intéressant de partir d’une empathie tonique et de réaliser des ajustements corporels et affectifs. Progressivement, il faudra installer une certaine distance pour réduire les tensions vers le centrage, ancrage et enracinement, ce qui permettra un partenariat symbolique à travers l’éveil sensoriel extéroceptif et intéroceptif.

« Ce n’est pas seulement mettre sur la porte « salle de bien-être », c’est accompagner quelqu’un pour qu’il soit bien dans sa peau ». (Idriss Gabel, 2015)

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Lors de mon stage optionnel, j’ai pu observer un accompagnatrice formée au snoezelen. Celle-ci stimulait deux enfants, tout d’abord par de simples contacts peau contre peau afin de rentrer en communication avec chacun d’entre-eux puis par un objet piquant pour l’un et doux pour l’autre. Une fois la séance terminée, les parents prennent contact par le toucher avec leur enfant pour le ramener dans leur chambre respective.

3.1.6 Quels sont les avantages de la philosophie snoezelen?

Le snoezelen est un endroit pensé et réfléchi dans lequel les stimulus extérieurs qui perturbent nos sensations et nos perceptions sont écartés. Mais il permet tout de même de stimuler le patient par le biais de tous ses sens sur le monde qui l’entoure. Nos sens ne travaillent pas seuls, ils sont souvent couplés. Cela permet au patient une meilleure représentation mentale de la stimulation.

Afin que les stimulations aient un impact sur le patient, une atmosphère sans stress est indispensable. Cela permet une meilleure intériorisation des sensations vécues. Mais avant tout, cet état de non-stress donne à l’accompagnant la possibilité d’établir une relation privilégiée avec le patient.

Une fois celle-ci installée, une communication sera établie entre le patient et son accompagnateur. La communication verbale ou non est un pilier fondamental de la relation humaine. Une fois celle-ci établie, l’accompagnateur effectuera une meilleure prise en charge. Par conséquent, une meilleure réponse aux besoins de celui-ci.

Enfin, après quelques séances l’accompagnateur proposera à son patient des stimulus apaisants qui seront source de bien-être pour celui-ci. Les séances snoezelen n’en seront que plus bénéfiques. On remarquera notamment une augmentation non négligeable de l’attention et de la concentration.

Selon le Pr Marc Thiry (2015), la philosophie snoezelen a permis, dans plusieurs centres où il a donné des formations, de réduire le taux d’absentéisme chez les travailleurs de ceux-ci mais aussi les troubles du comportements des résidents. Lors de mon stage optionnel, je n’ai malheureusement pas pu constater les effets bénéfiques sur le long terme. Après la séance snoezelen, un kinésithérapeute a réalisé ses soins sans que la patiente ne crie ou ne pleure comme le sont parfois rythmées ses séances.

Toutefois, j’en ai observé les bienfaits personnels que celle-ci m’a apportés. Cette relation de partage avec l’enfant m’a apaisée. Je me sentais reposée comme « après une bonne nuit de sommeil ».

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3.1.7 Quelles sont les limites de la philosophie snoezelen?

Le snoezelen est encore considéré comme une pratique innovante mais il est de plus en plus utilisé. Le risque est que ses principes de base soient dénaturés.

D’après ORAIN (2008), « le Snoezelen n’est évidemment pas un remède miracle, refuge de toutes les pratiques soignantes en échec ou inadaptées face aux troubles du comportement. Le snoezelen est davantage une philosophie de prise en charge et une déclinaison de principes éthiques fondateurs du projet de vie. » Les équipes doivent avoir conscience de ce que peut être le snoezelen et de ses limites. Ce n’est pas une solution de facilité, ni un réflexe systématique.

Ne s’improvise pas accompagnateur snoezelen qui veut. L’école belge du snoezelen propose des formations afin d’accompagner et de guider la personne que vous accompagnez en passant par une expérimentation personnelle. Les Hautes Écoles belges proposent aussi des formations continues sur le thème du snoezelen.

« Les concepts du snoezelen ne reposent pas sur des bases théoriques spécifiques. Dans l’espace snoezelen, on tolère des comportements qui sont interdits dans les lieux de vie, (jouer avec des interrupteurs, se promener librement à travers les différents espaces…). Ce dualisme peut agir de façon chaotique sur le comportement des personnes handicapées ». (Hulsegge et Verheul, 2004)

D’après Marc Thiry (2015), il est difficile de concevoir pour certaines personnes que la philosophie snoezelen ne s’applique non pas seulement dans la « salle de bien-être » mais dans l’enceinte du lieu dans lequel il se trouve. Changer les « bonnes habitudes » est un pari risqué lors de l’installation de celui-ci. Cela remet parfois totalement en question l’organisation du milieu dans lequel il est organisé.

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3.1.8 Fiche descriptive

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3.2 Découverte du type 5

3.2.1. Définition du type 5

« Le type 5 de l’enseignement spécialisé est destiné aux élèves qui, atteints d’une affection corporelle et/ou mentale, sont pris en charge par une clinique ou par une institution médico-sociale organisée par la Communauté française ou reconnue, à l’exclusion des colonies scolaires. », d’après le Décret Enseignement spécialisé (2004). Ces élèves bénéficient d’une double inscription. En effet, ceux-ci sont inscrits dans leur école d’origine mais aussi dans une école spécialisée de type 5.

Le type 5 de l’enseignement spécialisé est divisé en deux parties. Tout d’abord le type 5A qui concerne les enfants souffrant de maladies chroniques, d’épilepsies,… est généralement organisé dans une école spécialisée. Ensuite, le type 5B concerne les hospitalisations plus courtes mais risquant tout de même de porter préjudice à l’enfant d’un point de vue scolaire. Il est généralement organisé dans l’enceinte de l’hôpital. (A.S.P.H, 2011)

3.2.2. Les caractéristiques du type 5 B

L'école est proposée à tout jeune hospitalisé quelle que soit la durée de son séjour et quelle que soit la raison de son hospitalisation. Celle-ci est ouverte pour les enfants âgés de 2 ans et demi à 18 ans ou plus si le jeune est toujours inscrit dans une école. Selon les divers établissements, les équipes sont composées de personnel du fondamental jusqu’à la fin du secondaire supérieur.

Dans la plupart des cas, ce ne sont pas des classes comme dans le milieu scolaire « ordinaire ». En effet, une seule classe pour tous les enfants est disponible dans la majorité des cas. Les différents coins classes sont séparés par de simples armoires. Afin de garantir un bon suivi, l’équipe est conviée à plusieurs réunions pluridisciplinaires par semaine. Prenons le cas de l’école « L’escale » au sein des unités pédiatriques de Saint-Luc dans laquelle j’ai effectué mon stage. Lorsqu’il n’y a pas de réunion pluridisciplinaire, un « responsable feuilles » va dans les divers services chercher la liste des enfants et prendre les informations précises (âge, pathologie ou encore besoins spécifiques). Ce responsable fait le bilan de chaque enfant avec les collègues de l’école à l’hôpital. Par la suite, il y aura une planification de la journée en fonction des présences et des informations scolaires préalablement recueillies.

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Les matinées sont consacrées à un suivi personnel soit en chambre soit à l’école. Néanmoins, dès qu’il est possible, un suivi peut devenir collectif. Sur une matinée, il ne nous est pas toujours possible de voir tous les enfants présents.

L’après-midi est, quant à lui, consacré à des ateliers créatifs permettant des interactions entre jeunes d’âge et de niveaux différents (ex : réalisation d’un kamishibai). Mais la quiétude est rapidement interrompue car tout le personnel soignant peut venir chercher les enfants dont l’état nécessite des soins ou des examens médicaux.

L’une des priorités de l’école à l’hôpital est le bien-être des élèves. Par conséquent, si ceux-ci ne se sentent pas assez bien, ils peuvent retourner dans leur chambre. Si l'enfant est hospitalisé pour des séjours longs ou récurrents, ce programme sera le fruit d'une étroite collaboration avec les parents, l'école d'origine et l'équipe pluridisciplinaire afin de réaliser un plan d’apprentissage individualisé.

3.2.3 Pourquoi une école à l’hôpital?

Les journées des enfants sont rythmées non seulement par les soins mais aussi par de nombreuses associations qui viennent voir les enfants pour un cours de musique, proposer de la lecture ou tout simplement proposer une animation ludique. Mais l’école à l’hôpital à bel et bien sa place.

L’intérêt de l’école à l’hôpital passe tout d’abord par la poursuite de la scolarité de l’enfant car d’un point de vue juridique, le ministère de l’Éducation stipule dans sa circulaire datant de 1991 qu’il est nécessaire « d’assurer la scolarisation pendant les temps d’hospitalisation, soit en favorisant la constitution de groupes d’enfants et d’adolescents dans l’établissement de soins, soit en proposant un enseignement individualisé auprès du malade ».

Selon Hospichild, il est primordial que l’enfant malade à son domicile ou à l’hôpital puisse bénéficier de l’école à l’hôpital car cela procure de nombreux avantages tant sur le plan éducatif que sur le plan social ou sanitaire. Cela lui permettra de récupérer son statut d’élève, d’éviter une trop grande rupture scolaire, de préparer son retour à l’école et de lui donner confiance en ses capacités pour maîtriser davantage la vie hospitalière. L’école à l’hôpital offre l’opportunité de rencontres et d’échanges avec d’autres enfants mais également de se confronter aux regards des autres. L’enfant sera valorisé par l’acquisition de nouvelles compétences dans des domaines encore inexplorés jusqu’à ce jour. Malgré la perturbation du cours quotidien de la vie, les parents, trouvent dans ce cadre social singulier le sentiment de réussite et de progrès de leur enfant. Selon moi, l’école à l’hôpital doit être envisagé comme « une escale », pour l’espace d’un instant, se retrouver hors du quotidien des soins médicaux.

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3.2.4 Quels sont les objectifs de celle-ci?

Hormis son rôle pédagogique, l’école à l’hôpital a aussi un rôle non négligeable vis-à-vis du développement psychologique ou encore du côté social de l’enfant. Tout d’abord, « l’objectif pédagogique est de poursuivre le développement intellectuel et culturel malgré la maladie ou l’hospitalisation. » Ensuite, « l’objectif psychologique est d’éviter au mieux le repli sur soi et sur la maladie, mais aussi de mieux vivre l’hospitalisation, de s’évader et de se valoriser par l’acquisition de nouvelles compétences. » Enfin « l’objectif social, il s’agit donc de structurer une journée d’hospitalisation, de donner des repères, de transformer une chambre « lieu d’attente » en une chambre « lieu d’action ». » (A.S.P.H, 2011)

Voici une liste non-exhaustive , selon la circulaire du Ministère de la Communauté française de Belgique (2001) citée par Hospichild, des objectifs généraux suivis par les écoles dans les hôpitaux : « - Rendre son statut d'élève au jeune malade, convalescent ou accidenté. - Amener le jeune à pratiquer une activité intellectuelle en conformité avec ses potentialités du moment. - Mettre en place le dispositif qui permettra une scolarisation à domicile si cela s'avère nécessaire. - Participer à l'éducation à la santé. - Poursuivre le programme des activités scolaires et limiter les risques d'échec scolaire. - Participer à la prise en charge pluridisciplinaire thérapeutique et éducative (stimulation, évaluation, rééducation) à partir d'activités et de stratégies personnalisées d’apprentissage. - Donner le moyen au jeune de prendre une part plus déterminante dans son développement (« être acteur »). - Maintenir les liens avec l'école d'origine et le monde extérieur. - Épauler le jeune afin de l’aider à restaurer son image, à recouvrer l’estime et le respect de lui-même. - Apporter les éléments pertinents dans l’évaluation des déficits et des potentialités. - Œuvrer à une prise de conscience claire des difficultés lors de l’élaboration d’un projet individuel réaliste et susceptible de stimuler le jeune à mieux s’assumer. »

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3.3 Quel est l’intérêt du snoezelen dans l’enseignement de type 5.

3.3.1 Le snoezelen bien plus qu’un concept …

Depuis l’apparition du concept snoezeleiin, plusieurs psychanalystes ont démontré les multiples bienfaits de celui-ci. Abstraction faite d’être un concept, un outil, le snoezelen est avant tout une philosophie de vie. En effet, celui-ci ne se pratique pas uniquement dans l’enceinte de la salle nommée « Salle de bien-être » mais partout dans une institution, une crèche, un hôpital, dans une école ou encore tout simplement dans le hamac de votre jardin. La philosophie snoezelen est axée sur le temps. Prendre le temps de rigoler, de jouer, d’écouter, de faire les soins des patients, c’est profiter de l’instant privilégié présent à l’aide de tous nos sens. Pourquoi ne pas dès lors adopter celle-ci lorsque nous sommes à l’école à l’hôpital? Celle-ci n’est pas adoptée par l’enceinte de l’hôpital mais les enseignants de ces écoles adoptent cette philosophie sans même le savoir.

3.3.2 Le snoezelen, un anti-stress pour l’école à l’hôpital.

Lorsque l’on met des personnes déficientes mentales, des enfants IMC, des autistes, dans des conditions de bien-être, de détente, de sécurité, elles seront beaucoup plus propices à une ouverture sensorielle et relationnelle. Ce ne sera jamais en état de stress, d'angoisse, de souffrance, qu'il y aura ouverture. Dans ce cas, les personnes seront alors plus préoccupées à se défendre par rapport aux agressions extérieures et se refermeront comme des huîtres. Lorsque l’école procure un stress, comme j’ai pu l’observer en stage, celle-ci passe par des chansons, des stimulations, des choses qui procurent le bien-être de l’enfant avant d’arriver à l’apprentissage. Nous pourrions réaliser une « mini séance » de snoezelen pour placer l’enfant dans une relation de confiance et de bien-être, comme cité infra lors de la séance de kinésithérapie.

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3.3.3 Lien étroit avec le programme intégré de l’enseignement spécialisé

D’une part, le snoezelen permet aussi la découverte de soi, de son identité, découverte du matériel, des sensations, de ses émotions, à connaître ses sources de bien-être mais il permet également l’ouverture des canaux d’émissions et de réceptions. D’autre part, il développe la confiance en soi afin de retrouver cette sécurité qui va permettre d’affronter le monde extérieur. Il permet aussi une meilleure expression de ses sentiments. Lorsqu’une personne a l’occasion de mettre des mots sur ce qu’elle ressent, cela peut libérer son mal-être et remplacer celui-ci par un bien-être. Ces bienfaits sont en réalité les objectifs de l’enseignement spécialisé que l’on retrouve dans le programme intégré : une porte d’entrée pour l’enseignement spécialisé (2005) (cfr : Annexe 1). « Toute activité vise à développer prioritairement les compétences transversales relationnelles liées à l'identité de l'enfant, afin de l'aider à garder ses repères vis-à-vis de la « normalité » et de se sentir davantage un sujet qu'un objet de soins. La pédagogie se centre sur l'enrichissement des potentialités, de la motivation et du désir d’apprendre. »

3.3.4 La motivation

De plus, si l’enfant apprend à se connaitre, à se faire confiance et s’il se sent bien après la séance de snoezelen, il sera dans de meilleures conditions pour les apprentissages futurs. Les résultats de ceux-ci n’en seront que meilleurs! Si l’enfant se sent bien, il sera motivé et selon la théorie de Viau (1994), « la motivation est en lien avec la perception de compétences, de valeurs et de contrôlabilité, ce qui va influencer l’engagement cognitif et donc la persévérance pour aboutir à de la performance. »

3.3.5 L’impact positif sur les enfants mais aussi le personnel

D’après le Professeur Marc Thiry (2015), la philosophie du snoezelen permettrait une diminution des comportements inadaptés comme de l’automutilation ou des troubles du comportements. Cette philosophie apaise les patients et permet une vie de groupe plus agréable pour tous, notamment pour lcees travailleurs du lieu dans lequel le snoezelen est installé.  En effet, on constate une diminution significative du taux d’absentéisme des travailleurs. Celle-ci est sans aucun doute liée au comportement en évolution des patients.

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3.3.6 Une manière de communiquer

Tous ces bénéfices sont, avant tout, pour l’école à l’hôpital, une porte d’entrée vers la communication avec les enfants hospitalisés. Celle-ci permettra de comprendre ce dont les enfants ont besoin, ce qu’ils aiment et ce qu’ils n’aiment pas. Après plusieurs séances, l’institutrice pourra interpréter le langage infra-verbal de l’enfant et donc proposer des stimulus puis constater les bienfaits apportés. Cet effet ne se remarque pas après une séance de snoezelen mais bien après de nombreuses répétitions. Chez les enfants handicapés, un progrès peut prendre jusqu’à une dizaine d’années pour apparaître. Celui-ci pourrait être considéré comme insignifiant du point de vue de l’accompagnateur mais pour ces enfants , c’est une avancée énorme.

3.3.7 Le développement de manière harmonieuse

On peut aussi faire un lien évident avec la psychomotricité relationnelle. Selon D’Haeseleer (2014), « c’est en vivant avec tout son corps que les notions comme monter, descendre, se mettre à l’intérieur, en dehors, etc… notions vécues par choix et dans le plaisir du jeu, que l’enfant les comprendra mieux lorsqu’il passera à l’abstraction. […] Lorsque l’enracinement est bien solide, l’être se développe harmonieusement et se tourne vers les autres et le monde. »

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4. La conclusion

Ce travail de fin d’études, m’a tout d’abord fait réfléchir sur mon évolution depuis ma sortie de la réthorique ainsi que sur les étapes clés de mon passage à l’ENCBW. J’ai pu prendre conscience de l’importance de l’école pour les enfants. Je sais maintenant quelles sont les armes dont je dispose pour ma vie professionnelle future, tout en gardant à l’esprit qu’il me reste certaines faiblesses à corriger. J’ai également pu réfléchir sur le parcours professionnel que je désire avoir et au terme de cette réflexion, j’ai décidé de compléter ma formation en entamant dès le mois de septembre un bachelier en psychomotricité.

Ce travail m’a également permis de combler le manque d’instruction sur la philosophie snoezelen, ressenti depuis ma sixième secondaire. En outre, j’ai aussi pu découvrir l’école à l’hôpital. J’ai développé ma connaissance sur ces deux sujets en récoltant les informations nécessaires à sa rédaction. L’enseignement que je désire garder en tête est qu’il est important de prendre le temps qu’il faut tout en respectant à la fois le rythme des enfants mais aussi en tenant compte de leur bien-être.

« Le snoezelen se vit, se vit de l’intérieur, intensément, avec authenticité. C’est grâce à des matières, des textures, des couleurs, des odeurs, des sons, qu’une atmosphère se crée, et, véritable invitation au voyage sensoriel, elle transporte le patient ailleurs, en lui offrant un espace de liberté, sans contrainte ni de temps, ni de rythme. La relation entre le soignant et le soigné s’instaure légitimement et délicatement. La séance peut alors commencer… » (Marc Thiry (2015)).

La philosophie snoezelen est en perpétuelle évolution, peut-être arrivera-t-elle un jour dans tous types d’établissements avec tous types de personnes. Nous pourrions l’imaginer au bureau comme « salle de détente », à l’école en complément à la salle de psychomotricité ou encore dans notre maison comme salle de jeux ou de détente pour les enfants.

Ma vision personnelle du snoezelen consiste en l’adoption de cette philosophie de vie. Vivre non plus en « courant après le temps » mais en utilisant le temps mis à notre disposition à bon escient. Idéalement, ce serait d’abord franchir une arche lumineuse pour ensuite entrer dans un espace dont le sol serait composé de mousses, de pavés lumineux. On y trouverait une piscine de balles, pour y parvenir à celle-ci on emprunterait deux escaliers, un toboggan, et une poutre. Il y aurait également un sol interactif qui se transformerait en piano, en twister, au gré de nos envies. On y trouverait encore un trampoline, un module en bois et un espace sous-jacent composé de « poufs » et de hamacs afin d’affuter notre odorat et notre gout. En outre, y figurerait un espace avec des matelas et des tissus pendus au plafond, un espace avec des miroirs et une colonne à eau, un espace avec le matelas à eau et un espace avec un fauteuil suspendu où l’on pourrait se balancer.

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Les murs y seraient blancs pour y projeter des images. Finalement, il y aurait également un grand mur noir rempli de petites lampes « leds » pour composer une galaxie d’étoiles.

L’espace suivant serait dédié au bien-être en milieu aquatique. Celui-ci serait composé d’une piscine chauffée, d’un bain à bulles mais aussi d’une baignoire thermale. (cfr : Annexe 2)

En ce qui concerne l’école à l’hôpital, ce n’est pas une classe composée de bancs, de chaises et de jeux en tout genre avec une cour de récréation… C’est tout cela et bien plus encore! Il s’agit d’une relation privilégiée, d’une ouverture sur divers apprentissages bien différents de ceux vécus habituellement en classe. L’école à l’hôpital est une échappatoire, l’espace d’un instant, pour les enfants. En effet, elle permet aux enfants de ne pas simplement être ordinaires mais extra-ordinaires. Grâce à elle, ils suivent une scolarité et gardent une vie sociale, ils peuvent ainsi raconter à leurs frères et soeurs, papy, mamy, qu’ils sont allés à l’école et qu’ils ont appris des choses. De plus, c’est un moment privilégié où l’on oublie l’hôpital, la chambre, les « bobos », les médecins, et bien souvent la perfusion qu’ils doivent transporter partout avec eux.

D’un point de vue extérieur, on pourrait se perdre à croire que l’école a un rôle occupationnel. Il n’en est rien! L’école à l’hôpital, tout comme l’école d’origine de l’enfant, a aussi des objectifs précis. Ceux-ci sont moins axés sur les compétences disciplinaires et plus sur les compétences transversales.

Ce stage réalisé à l’école à l’hôpital fut riche en découvertes. En effet, outre le fait d’avoir découvert le fonctionnement de l’école à l’hôpital, j’ai aussi pu y découvrir le quotidien d’un enfant en unité aseptique et le quotidien des institutrices pour permettre à cet enfant de continuer sa scolarité et donc sa vie de petit garçon. J’ai également découvert les chambres en isolement où tout le matériel ne peut pas rentrer, il faut donc adapter les activités.

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Enfin, j’ai fait la rencontre d’enfants IMC non seulement dans le cadre d’une prise en charge individuelle en chambre, mais aussi dans le cadre du snoezelen. Lors de ces prises en charge, j’ai été impressionnée par la capacité de chaque enfant à réagir de manière différente à un même stimulus. Il est cependant malheureux de constater que nous ne sommes pas assez formés et outillés pour travailler avec ce type d’enfant. Dans le snoezelen, j’ai pu y découvrir une autre facette de ces enfants, je ne les voyais plus comme des enfants IMC avec des difficultés de communication et de contrôle de leurs gestes, mais bien comme des enfants heureux et épanouis.

Les principes de la philosophie snoezelen sont étroitement liés aux objectifs de l’école à l’hôpital. On a pu se rendre compte que celle-ci était déjà appliquée sans pour autant que les écoles à l’hôpital s’en soient rendu compte. Nous avons également pu constater l’effet anti-stress qu’elle procure et son impact sur la motivation. En outre, elle a un effet bénéfique sur les enfants et sur l’investissement du personnel.

La communication est très importante pour tout être humain afin de rentrer en relation avec l’autre. Nous avons tous besoin d’un autrui mais nous manquons parfois de mots pour faire comprendre certaines choses. Le snoezelen est une pratique qui permettra à l’enfant de s’exprimer, sans l’usage des mots, uniquement à l’aide du langage infra-verbal. Grâce à lui, il établira une une relation privilégiée avec son accompagnateur. Cette relation nouvellement créée permettra à l’enfant de se développer en harmonie afin de devenir une personne équilibrée et épanouie dans la vie de tous les jours.

Gardons en tête que l’utilisation de la philosophie n’est pas la panacée. En effet, il ne faut pas que cela devienne un réflexe intuitif en cas de problème ou en cas de manque d’inspiration. De plus, un accompagnement adapté est préconisé afin d’en retirer les meilleurs bénéfices. Cette philosophie ne s’installe pas du jour au lendemain. C’est une philosophie qui s’instaure au fur et à mesure du temps qui passe et en laquelle les utilisateurs doivent croire pour pouvoir en constater les effets bénéfiques.

Je termine sur une citation du Pr Marc Thiry : « Snoezelen, c’est vivre à travers la sensorialité du corps avec des personnes, aussi démunies soient-elles, une attitude interrelationnelle favorisant la détente, le bien-être, la sécurisation au service de la réalisation de « l’être » et non du faire. »

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5. La bibliographie

Sources numériques :

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Benoît-Xavier Pirson. (2012). La philosophie du bien-être. En ligne http://www.saintluc.be/actualites/newsletters/113/snoezelen.php, consulté le 24 mai 2015.

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Wiki wallon pour l’information des personnes handicapées. Snoezelen. En ligne http://wikiwiph.awiph.be/index.php/je-me-soigne/je-m-informe-sur-les-methodes-de-soins/item/301-snoezelen, consulté le 25 mai 2015.

Sources éditées :

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Hulsegge, Jan & Verheul Ad. (2004). Snoezelen, un autre monde. (2e éd). NAMUR : Erasme.

Leroy, L. (2014). Quel est l’intérêt de l’école en milieu hospitalier? Travail de fin d’études en bachelier instituteur préscolaire non publié, Ecole normale catholique du Brabant wallon, Louvain-La-Neuve.

Martin, J-p. (2012). Réflexions à propos de "Snoezelen" en institution. Le polyhandicap. ,pp.131-134.

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Verheul, Ad. (2010). Extrait du livre « Snoezelen materials homemade ». (M. Théroux, trad). (Oeuvre originale publiée en 2007).

Conférence :

« Snoezelen, un monde en quête de sens », ciné forum sur le film d’Idriss Gabel le 26 mai 2015 à Liège.

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6. Annexes

6.1. Piasc enseignement spécialisé : description du type 5.

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6.2. Plans de mes deux salles snoezelen idéales.

2.1 Snoezelen « terrestre »

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2.2 Snoezelen « aquatique »

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