septembre 2008

36
PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 6 OCTOBRE, THÈME ENVIRONNEMENT 100% LA VOIX DU COMTOIS À CHYZ C’est maintenant plus qu’une rumeur, il y aura une émission de radio agr-eau-alimen- terre à CHYZ l’hiver prochain. Sous des airs musicaux à tendance folk rock, nous nous efforcerons de rendre accessible des secteurs de l’agroalimentaire parfois méconnus des intervenants et du grand public, ou du public ici visé, la communauté universitaire. Plu- sieurs sujets sont déjà sur la table : la relève en agriculture, les liens possibles entre la ville et la ruralité et les méthodes d’agriculture d’a- vant-garde… Mais aussi tout un volet sur la nourriture, ou plutôt sur la bouffe… (suite p.6) ET ENCORE MERCI POUR LES CANNEBERGES Dernière journée de mon stage en production. Une journée placée sous le signe de la fatigue puisque le climat, dans une conjoncture toute naturelle, mais passable- ment ennuyante tout de même, nous a affligé d’une nuit de gel obligeant, comme chacun le sait, tous les producteurs de canneberge ou autres employés à passer la nuit debout à s’as- surer que les gicleurs et les pompes fonction- nent. D’habitude, après une nuit de gel, on passe l’après-midi à dormir confortablement, mais je devais rencontrer en après-midi un des copropriétaires de l’entreprise, histoire de discuter de la section historique du rapport de stage. Comme quoi le hasard fait mal les cho- ses. Le superviseur n’ayant pas non plus la tête au travail ardu et devant visiter les autres fermes de canneberges des autres producteurs de la région, et ils sont légions, nous sommes partis en exploration tranquille à bord d’un pick-up. Comme quoi le hasard fait bien les choses. L’entreprise visitée s’est avérée monumentale, véritablement immense, vraiment incroyable- ment grande, outrageusement étendue, mons- trueusement vaste et, comme il se doit, scan- daleusement mal gérée. Des champs de foin étaient supposés être de la canneberge; ils utilisaient la méthode je-tue-ce-qui-dépasse- 15-centimètres-avec-des-rouleaux- d’herbicide-comme-ça-seule-la-canneberge- survit. (suite p.13) CHRONIQUE SPÉCIAL RENTRÉE AU-DELÀ DES FRONTIÈRESCULTIVER LAVENIR? AGIR INTERNATIONAL CHRONIQUE SOCIOCULTURELLE Volume 40, numéro 1 - septembre 2008 P.10 P.14 P.25 P.26 P.28 ÉDITION EXPÉRIENCE ESTIVALE Bon retour en classe! A +

Upload: journal-agral

Post on 27-Mar-2016

221 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Septembre 2008

TRANSCRIPT

Page 1: Septembre 2008

PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 6 OCTOBRE, THÈME ENVIRONNEMENT

100%

LA VOIX DU COMTOIS À CHYZ

C’est maintenant plus qu’une rumeur, il y aura une émission de radio agr-eau-alimen-terre à CHYZ l’hiver prochain. Sous des airs musicaux à tendance folk rock, nous nous efforcerons de rendre accessible des secteurs de l’agroalimentaire parfois méconnus des intervenants et du grand public, ou du public ici visé, la communauté universitaire. Plu-sieurs sujets sont déjà sur la table : la relève en agriculture, les liens possibles entre la ville et la ruralité et les méthodes d’agriculture d’a-vant-garde… Mais aussi tout un volet sur la nourriture, ou plutôt sur la bouffe… (suite p.6)

ET ENCORE MERCI POUR LES CANNEBERGES

Dernière journée de mon stage en

production. Une journée placée sous le signe de la fatigue puisque le climat, dans une conjoncture toute naturelle, mais passable-ment ennuyante tout de même, nous a affligé d’une nuit de gel obligeant, comme chacun le sait, tous les producteurs de canneberge ou autres employés à passer la nuit debout à s’as-surer que les gicleurs et les pompes fonction-nent. D’habitude, après une nuit de gel, on passe l’après-midi à dormir confortablement, mais je devais rencontrer en après-midi un des copropriétaires de l’entreprise, histoire de discuter de la section historique du rapport de stage. Comme quoi le hasard fait mal les cho-ses. Le superviseur n’ayant pas non plus la tête au travail ardu et devant visiter les autres fermes de canneberges des autres producteurs de la région, et ils sont légions, nous sommes partis en exploration tranquille à bord d’un pick-up. Comme quoi le hasard fait bien les choses. L’entreprise visitée s’est avérée monumentale, véritablement immense, vraiment incroyable-ment grande, outrageusement étendue, mons-trueusement vaste et, comme il se doit, scan-daleusement mal gérée. Des champs de foin étaient supposés être de la canneberge; ils utilisaient la méthode je-tue-ce-qui-dépasse-1 5 - c e n t i m è t r e s - a v e c - d e s - r o u l e a u x -d’herbicide-comme-ça-seule-la-canneberge-survit. (suite p.13)

CHRONIQUE SPÉCIAL RENTRÉE

AU-DELÀ DES FRONTIÈRES…

CULTIVER L’AVENIR?

AGIR INTERNATIONAL

CHRONIQUE SOCIOCULTURELLE

Vol

ume

40, n

umér

o 1

- sep

tem

bre

2008

P.10

P.14

P.25

P.26

P.28

ÉDITION EXPÉRIENCE ESTIVALE

Bon

retour

en

classe!

A+

Page 2: Septembre 2008
Page 3: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Mot de l’Agral François Gervais, directeur général

Cette année, nous fêtons la 40e édition de l’Agral, c'est-à-dire sa 39e année (puisqu’on ne commence assurément pas par l’édition 0 d’un journal). Cette 40e édition mérite autant, sinon plus, de festivités que le 400e de Québec. Malheureusement, les choses étant ce qu’elles sont, les gouvernements fédéral et provincial n’ont pas semblé sensibles à nos demandes de subvention. Nous ne disposons donc pas du même budget, ce qui sous-entend que le feu d’artifice du clou de la fête sera un peu moins long, mais ce sera la seule différence : Céline et Paul seront de la fête, nous avons réservé le CMT-0116 pour l’occasion et il y aura des sandwichs pas de croûte et des amuse-gueules, mais pas de bière. Nous vous tiendrons au courant des dates exactes dès que nous recevrons les disponibilités des deux vedettes… Loin de moi l’idée de vous faire croire que vous resterez bouche bée devan les nouveautés incluses dans cette édition anniversaire de l’Agral, mais je pense que les petites améliorations apportées et la chronique du 40e vous dérideront et vous feront bien voir que même en 2008, on n’a pas réinventé la roue en ce qui concerne les tentatives de conscientisation face à l’environnement et aux problèmes en agriculture. Tant et si bien, d’ailleurs, qu’on pourrait légitimement se demander comment il se fait qu’avec tant de travail commencé avant nous, nous n’en soyons pas à crier victoire maintenant. Il reste tant de chose à faire, d’idées à changer et de niaiseries dont il faut démontrer l’absurdité, à croire que c’est tou-jours à recommencer. Dans un autre ordre d’idées, l’Agral est devenu, au nez et à la barbe des nombreuses personnes qui ne se sont pas présentées à l’assemblée spé-ciale, un journal multi-facultaire. À tout le moins officiellement, parce qu’en réalité, la Faculté de foresterie qui peut dorénavant écrire dans l’Agral ne bénéficiera pas des pages de ce premier volume, pour la simple et bonne raison que le dévoué directeur général de votre journal multi-facultaire préféré a expérimenté, en ce début de session, la relativité res-treinte telle qu’énoncée par Einstein : j’ai manqué de temps, d’où mes soupçons quant à la présence d’un trou noir dans le Comtois puisque je ne suis certainement pas le seul à manquer de temps. Cette absence de nos compatriotes de foresterie sera réglée d’ici le prochain volume, si tout va bien. Mais pourquoi donc l’Agral vise-t-il l’expansion? Devant le fait que l’AE-FUL (Association des étudiants de foresterie de l’Université Laval) ne tenait pas de journal, et que leur discipline est contigüe à la nôtre sur plusieurs points, il nous semblait logique de rassembler les textes dans un seul et même journal qui offrirait ainsi, à un lectorat toujours avide de nouvelles connaissances, un espace pour parler d’idées, de techniques nouvelles, de philosophies avant-gardistes, d’orientations générales et d’actualité… Et aussi de tout et de rien en fonction de l’humeur de nos collaborateurs. Collaborateurs qui sont nul autre que vous, ne l’oubliez pas : toute personne étant inscrite à la FSAA et maintenant à la FFG, en visant les étudiants de foresterie, peut écrire dans le journal l’Agral… Et n’a pas besoin d’une accréditation officielle. En terminant, le thème du premier Agral est « Expérience estivale ». Ce thème un peu fourre-tout est choisi exactement pour cette raison : nous avions en tête un Agral relaxant où chacun pouvait écrire ce qu’il voulait à propos de son été, sans se casser la tête. Vous noterez que l’épaisseur de notre journal n’est pas époustouflante, je vous invite donc à nous envoyer davantage de textes si vous voulez que votre journal multi-facultaire préféré ait des allures un peu plus nobles.

3

Voici la mascotte non-officielle de l’Agral. Cet âne, manifestement fâché pour l’instant, est en fait d’une hu-meur joyeuse en général. Il est le visage de l’Agral, image infiniment posi-tive que nous nous ferons un devoir d’apposer à outrance un peu partout pour marquer la fin des textes ou pour remplir les espaces vides (oui, ça nous ar-rive d’utiliser des trucs lors du montage).

SO

mm

AIR

e

ÉDITION SEPTEMBRE 2008 Mot de l'Agral Mot du doyen Chronique de l'OAQ Radio Radio Radio! La voix du Comtois

à CHYZ Éditorial Listériose: devrions-nous nous priver du

fromage? Phyto-Sol: un plus à votre formation Les Marie-Nades Les temps des pommes est de retour DOSSIER RENTRÉ Chronique spécial rentrée Les portes ouvertes sur les fermes du

Québec Et merci encore pour les canneberges Au-delà des frontières… Chronique du BIC Spécial 40e Agriculture et aliments santés Harper, les conservateurs et la tombe

qu'ils nous creusent La chronique du VP externe de l'AGETAAC Cultiver l’avenir? Agir international Chronique socioculturelle La nouvelle équipe de l’Agral Le Club Zoo! Agir International, l’importance d’en

parler Démystifions la SAAC Zone Ludique Le courrier de la Rousse

3 5 6 6 7

8

8 9 9

10 12

13 14

15 17 21 22

24

25 26 28 29 30 30

31 33 34

Page 4: Septembre 2008
Page 5: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Mot du doyen Jean-Paul Laforest, doyen de la FSAA

B o n retour à toutes et à tous. Bien-venue à tous les nouveaux étu-diants. Vous débutez une nouvelle année scolaire dans un des program-mes de forma-tion de la Fa-culté des scien-

ces de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA). Vous avez fait un excellent choix en décidant d’investir temps et efforts dans une formation universitaire qui vous per-mettra d’œuvrer dans des secteurs d’activité parmi les plus importants pour notre socié-té. Les défis sont nombreux et liés à des préoccupations actuelles. Les diplômés de la Faculté, par leurs compétences et leur ex-pertise œuvrent dans des domaines aussi divers que les interactions agriculture-environnement, les liens entre la nutrition et la santé, l’innocuité des aliments, la culture de « surconsommation » qui prend de l’am-pleur, les effets potentiels positifs et négatifs sur l’économie locale de la libéralisation des marchés en agroalimentaire ou encore le futur de la ruralité au Québec comme ail-leurs dans le monde, pour n’en citer que quelques-uns. Il ne se passe pas une se-maine sans qu’on entende parler de l’agroa-limentaire, de la nutrition et de la consom-mation. Par exemple, il y a à peine deux mois, le mot listériose ne faisait même pas partie du vocabulaire de la grande majorité des gens. Je suis très heureux de voir que vous allez cheminer avec les membres de la FSAA au travers de toutes ces grandes ré-flexions sociétales, dans le cadre de votre projet personnel de formation, et je vous remercie de votre confiance envers la Fa-culté et l’Université Laval. La notoriété des programmes de formation aux trois cycles à la Faculté n’est plus à faire et la qualité de la recherche place la FSAA en tête de liste à l’échelle internationale dans de nombreux secteurs. La FSAA se caractérise aussi par ses liens nombreux et étroits avec le milieu. Elle se distingue aussi par le dynamisme et l’enga-gement de ses membres et de ses étudiants. Les nombreuses associations et clubs de la Faculté, sans oublier la SAAC, Radio Cé-réale, le Toast Café et, bien sûr, l’Agral, sont

des exemples frappants de l’implication des étudiants dans leur milieu de vie. La partici-pation des étudiants aux activités para-scolaires est fortement encouragée à la FSAA. Elle contribue à l’acquisition de tou-tes sortes de compétences qui seront très utiles pour les futurs professionnels que vous serez, comme la capacité de travailler en équipe, l’autonomie et le sens de l’organi-sation, entre autres. Les étudiants de la FSAA proviennent de partout au Québec et de plus en plus nous accueillons des étu-diants qui ont choisi la ville de Québec comme terre d’accueil pour leurs études, en particulier à la maîtrise et au doctorat. Cette grande diversité de provenances et d’inté-rêts contribue à créer un creuset particuliè-rement propice au développement person-nel de tous, ainsi qu’à l’émergence d’un fort sentiment d’appartenance à la Faculté et à l’Université Laval. Profitez bien des années que vous passez à l’Université. Elles sont importantes pour votre formation de futurs citoyens de la planète et elles occuperont une place de choix au sein des moments mémorables de votre vie. Comme pour plusieurs d’entre nous, mes « expériences estivales », thème de ce pre-mier numéro de l’Agral, ont été particulière-ment humides. La pluie incessante s’est avérée propice au travail et m’a permis de terminer de nombreux dossiers qui n’avan-çaient pas assez vite à mon goût. J’en ai aussi profité pour prendre des vacances, bien sûr, mais au début de l’été. Cette an-née, nous vivions en famille un 10e anniver-saire puisque, en 1997-1998, nous avions passé une année aux Pays-Bas, dans le cadre d’une période de ressourcement en ensei-gnement et en recherche (ce qu’on appelle « année sabbatique » ou maintenant « année d’étude et de recherche »). Comme un dixième anniversaire se doit d’être fêté en grand, nous avons donc opté pour un re-tour aux sources, histoire de permettre à mes filles de revoir avec des yeux d’adoles-centes, des lieux et personnes qu’elles ont connus lorsqu’elles étaient encore enfants. Assez curieusement, c’est sous un ciel pres-que toujours clément que nous avons pu renouer avec les plats pays, pourtant recon-nus pour la grisaille et la pluie. Ceci m’amène à vous parler de l’année d’é-tude et de recherche, dont le fonctionne-ment et le rôle sont vraiment mal connus, même des membres de la communauté

5 universitaire. Cette année permet à un pro-fesseur de consacrer tout son temps, pen-dant un maximum d’un an, à un projet en lien avec la mission universitaire d’enseigne-ment et de recherche. Ce projet a pour but de « … favoriser le renouvellement et l’enri-chissement des connaissances de la profes-seure ou du professeur de carrière. Elle lui permet de se livrer à temps plein à des tra-vaux de recherche, au développement d’ou-tils pédagogiques ou à des activités scientifi-ques, artistiques ou littéraires en lien avec l’exercice de ses fonctions universitaires et les responsabilités de son uni-té » (Convention collective entre l’Université Laval et le Syndicat des professeurs et pro-fesseures de l’Université Laval). Dans l’éla-boration de son projet d’année d’étude et de recherche, le professeur doit identifier les liens entre son projet et les responsabilités du département auquel il est rattaché. Loin d’être une année de repos, l’année d’étude et de recherche s’avère généralement très ac-tive et pleine d’activités qui permettent aux professeurs de revenir avec de nouvelles idées et de nouvelles façons de faire, pour bonifier leur enseignement et leur recherche au profit des étudiants et, éventuellement, de la société. Pour terminer, je souhaite une heureuse 40e édition à l’Agral. Ce journal des étudiants de la Faculté a réussi à se renouveler au cours des années tout en demeurant de très haute qualité. C’est une publication très vivante, pertinente et en lien avec la réalité des étu-diants de la Faculté et du milieu de l’agroali-mentaire, de la nutrition et de la consomma-tion. L’Agral étend maintenant son champ d’action à la foresterie. En effet, l’équipe de l’Agral s’est entendue avec les étudiants de foresterie pour que la diffusion du journal se fasse dans les bâtiments fréquentés par les deux groupes d’étudiants. De plus, les étu-diants de foresterie sont invités à contribuer à enrichir le contenu de l’Agral en prenant la plume (ou l’ordinateur) pour nous pondre des textes informatifs et inspirants. J’en pro-fite pour rappeler d’ailleurs à tous les mem-bres non étudiants de la FSAA qu’ils sont aussi les bienvenus comme auteurs d’articles dans l’Agral (faites parvenir vos textes à [email protected]). Cette nouvelle colla-boration FSAA-Foresterie s’ajoute au mail-lage entre la SAAC et le Salon annuel de foresterie et favorise les échanges entre ces deux facultés, qui ont un grand nombre d’intérêts communs. Bon succès au nouvel Agral. Bon trimestre!

Page 6: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Chronique de la rentrée Sophie St-Louis, agr. chargée de projets à l’OAQ

Ça y est, les cours sont recommen-cés et l’OAQ vous revient encore cette an-née avec sa chronique mensuelle. Tout au long de l’année, l’OAQ sera présent auprès de vous par le biais de cette chronique, mais aussi grâce à plusieurs activités que le siège social et la section de Québec de l’OAQ tiendront en collaboration avec l’AGE-TAAC, via la VP projets Marilyn Choinière, étudiante de 3e année en STA. Bienvenue aux nouveaux étudiants… S’il s’agit de votre première année à la Fa-culté, la visite du président de l’OAQ, l’a-gronome Conrad Bernier, qui a eu lieu dans vos classes en début de session, est proba-blement votre premier contact avec cette organisation. Au cours des prochaines an-nées, nous apprendrons à mieux nous connaître puisque l’OAQ se fait un point d’honneur de vous accompagner tout au long de vos études et d’assurer une présence constante afin que vous nous connaissiez mieux. … et heureux de retrouver les anciens Quant aux étudiants de 2e, 3e et 4e, déjà vous nous connaissez mieux depuis votre entrée à l’université. Cette année encore, nous poursuivrons nos activités et ren-

contres avec vous afin de nous assurer que vous serez fins prêts, lors de votre dernière année d’études, à passer l’examen d’admis-sion à l’OAQ qui fera de vous un agro-nome. Toujours au programme L’activité « Agronome d’un jour » se main-tient, vous permettant d’être jumelé avec un agronome et de le suivre dans ses activités professionnelles pendant une journée. Il s’agit là d’une occasion unique à ne pas manquer pour être dans le feu de l’action et « sprinter » dans le quotidien d’un agro-nome. Ouvert aux étudiantes et étudiants de toutes les années, mêmes celles et ceux qui y ont déjà participé! Une nouveauté cette année, gardez l’œil ouvert pour les invitations de la part de Marilyn à des soupers décontractés en pré-sence d’agronomes invités. Nous vous pro-poserons probablement des soupers par thème, au cours desquels il vous sera possi-ble de « jaser » avec des agronomes d’expé-rience dans une ambiance… sans cravate! Il s’agit d’une année d’essai, alors si ça vous intéresse, participez! En mars ou avril, un examinateur de l’OAQ viendra parler aux finissants et leur donnera

6

un aperçu de ce qui les attend à l’examen d’admission à la pratique de l’agronomie. À ne pas manquer non plus! Le monde bouge, l’OAQ aussi. Chaque an-née, des dossiers chauds sont traités à l’OAQ. Suivez le déroulement de nos diffé-rentes positions sur des sujets d’actualité dans l’Agro-Nouvelles, le bulletin des agro-nomes disponible à la Faculté. Vous avez d’autres activités possibles en tête? Ne vous gênez pas de nous en faire part en rendant visite à Marilyn à l’AGE-TAAC, en personne ou virtuellement! Alors voilà, le parcours menant à l’obtention du baccalauréat est parfois long, parfois trop court, mais oh! combien enrichissant. Le fil d’arrivée n’est pas encore visible pour tous, mais il se dessine de plus en plus à l’horizon. Certains et certaines d’entre vous sont d’ail-leurs déjà assez près de la ligne d’arrivée et nous avons très hâte de vous accueillir à l’Ordre des agronomes du Québec!

C’est maintenant plus qu’une rumeur, il y aura une émis-sion de radio agr-eau-alimen-terre à CHYZ l’hiver prochain. Sous des airs musicaux à tendance folk rock, nous nous efforcerons de rendre accessible des secteurs de l’agroalimentaire parfois mécon-nus des intervenants et du grand public, ou du public ici visé, la communauté universitaire. Plu-sieurs sujets sont déjà sur la table : la relève en agriculture, les liens possibles entre la ville et la rurali-té et les méthodes d’agriculture d’avant-garde… Mais aussi tout un volet sur la nourriture, ou plutôt sur la bouffe, la bonne bouffe, au goût, pour le corps ou pour le

monde! Comme vous le savez peut-être, de graves crises alimentaires sont surve-nues au printemps dernier et, selon tous les experts, elles seront loin

d’être les dernières. Com-ment les acteurs de l’agroalimen-taire peuvent-ils

agir pour travailler à prévenir ou à diminuer

ce problème d’envergure mondiale? Une multitude de sujets vous attendent

donc, du champ aux politiques qui les encadrent. L’agroalimentaire

est un enjeu autant local qu’in-ternational!

Pour finir, nous en som-mes encore à compléter notre équipe d’animateurs et de recherchistes. Je vous

offre donc ici la chance de vous joindre à nous, étudiants de la FSAA,

pour exprimer votre passion d’une agri-culture moderne, d’une alimentation goû-teuse et du monde qui les fait vivre! Écri-vez-moi pour plus d’info : [email protected]

Radio Radio Radio! La voix du Comtois à CHYZ Sam Chauvette, étudiant en agronomie et futur collaborateur à l’émission radio agr-eau-alimen-terre

Agr-eau-alimen-terre, une émission qui sera engagée et

en lien avec l’actualité...

...et sérieuse

Page 7: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

L’agriculture est en plein change-ment. Nous sommes à l’ère de la globalisa-tion. Les frontières sont ouvertes aux den-rées produites partout dans le monde. Les aliments que nous consommons parcou-rent, en moyenne, des milliers de kilomètres avant de se retrouver sur les tablettes des supermarchés. Avec la crise alimentaire mondiale qui sévit dans plusieurs pays du globe, il est légitime de se deman-der si ce modèle va perdurer dans les prochaines années. La souverai-neté alimentaire est-elle la solution aux problèmes que traverse l’agri-culture? Or, deux grands courants de pensée prétendant apporter les solutions s’affrontent. D’un côté, les partisans d’une agriculture lo-cale plus saine envers l’environne-ment soutiennent qu’il faut respec-ter les limites de la terre et prendre ce qu’elle nous offre. Cette agri-culture se veut en harmonie avec la nature et défend des valeurs mora-les et éthiques. Pour plusieurs, il s’agit d’une utopie, d’un idéal im-possible à atteindre. C’est probable, mais l’agriculture écologique tend à être le modèle à suivre dans un contexte où les sols ont atteint des niveaux de dégradation alarmants. Force est d’admettre que nous avons com-mis des erreurs par le passé. Les conséquen-ces risquent d’être importantes si nous en n’assumons pas les responsabilités dès maintenant. S’il est bien de parler de déve-loppement durable, encore faut-il commen-cer dès maintenant à changer nos habitu-

des de vie et agir. D’un autre côté, l’agriculture productiviste a

été bénéfique pour les pays occidentaux. L’offre alimentaire n’a jamais été si diversifiée

et si importante. Néan-moins, si ce moyen de pro-

duire a largement contri-bué à la spécialisation en agri-culture, il faut maintenant admet-tre que ce modèle ne répond plus aux attentes. Ce n’est sûrement pas en continuant de pratiquer des monocultures de céréales que nous allons régler les pro-blèmes environnementaux. Pourtant, les tenants de l’agriculture inten-

sive nous proposent des solutions. En effet, certaines grandes multinationales mettent au point des dizaines d’organismes génétique-ment modifiés destinés à révolutionner l’a-griculture. Ces semences du XXIe siècle sont supposées aider les agriculteurs du globe à accroître leurs rendements tout en appliquant moins de pesticides. Or, plu-sieurs semences transgéniques sont adaptées

pour résister à ces dits herbicides. Ainsi, le producteur peut appliquer ces produits sans risquer de perdre sa récolte mais en s’assu-rant que rien d’autre ne pousse au-

tour. De cette manière, sa culture peut se développer sans compétition. Le problème est que les plantes visées par l’herbicide développent des résistances puisque c’est le même pesticide que le producteur applique sur la même culture années après années. Il

7

doit donc appliquer encore plus d’herbicides sur sa culture pour venir à bout de ces indé-sirables ou chan-ger de pro-duit. Sauf

que la plante est adaptée à résister à un seul produit en particulier. Rela-tivement peu de variétés d’OGM sont disponibles sur le marché comparativement aux variétés tra-ditionnelles. En choisissant de se tourner vers les cultures transgéni-ques, pour se faciliter la vie dit-on, les producteurs jettent des semen-ces qu’ils utilisaient depuis des an-nées. Ces semences, souvent mieux adaptées aux conditions locales, sont perdues. Il devient donc diffi-cile d’en trouver par la suite. Ce

phénomène se solde donc par une perte de la biodiversité. Or, des millions d’hectares de terres arables sont convertis chaque année à la culture de soya, de maïs ou de colza transgéniques. Ces superficies sont devenues d’immenses labo-

ratoires à ciel ouvert et nous en sommes les rats. Beaucoup trop d’inconnus

planent sur les organismes généti-quement modifiés et pourtant nous en mangeons tous. Dans ces conditions, l’étiquetage des OGM doit devenir obligatoire. Nous devons savoir. Trop d’éléments sont protégés par le secret com-

mercial. La plupart des études me-nées sur le sujet sont contestées par

plusieurs chercheurs.

Les OGM sèment la controverse partout dans le monde. J’en appelle donc au principe de précaution. Dans le doute, mieux vaut s’abstenir que de prendre d’énormes risques non calculés. C’est ensemble que nous par-viendrons à renverser la situation. Qu’atten-dons-nous pour faire la véritable révolution verte?

ÉDITORIAL Les semences de la honte Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie et rédacteur en chef pour l’Agral

Le Canada cultive 820 000 ha de maïs OGM annuellement, soit 16 fois l’ile de Montréal

Page 8: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Listériose : devrions-nous nous priver de fromage? Kévin Richard, étudiant en agroéconomie

Si le fromage est votre péché mi-gnon, ne vous en privez pas. Les produits laitiers, dont les fromages, représentent une famille d’aliments essentiels à notre équili-bre alimentaire. Ils aident aussi à nous main-tenir en bonne santé. Sans compter qu’ac-tuellement, on trouve une vaste gamme de produits au rayon des fromages. Les fromages sont riches en protéines et ont une excellente teneur en calcium. Ceux à pâte ferme (emmental, cheddar, beaufort...) contiennent plus de 1 g de calcium par 100 g de produit! De plus, ils sont indispen-sables pour la solidité des os, puisque le calcium prévient l’ostéoporose. Son absorp-

tion y est facilitée par la pré-sence de vitamine D et de phosphore. Le taux de calcium (Ca) d’un fromage varie selon sa variété et son mode de fabri-cation. Par exemple, l’emmen-tal contient environ 480 mg et le cheddar, 360 mg de Ca par 50 g de fromage. Ces deux types de fromages équivalent à plus de 27 % de l’apport quoti-dien en calcium. Les fromages sont notamment riches en vitamine B, particuliè-rement les fromages bleus à pâte « persillée » et ceux de la famille du camembert, car ces vitamines sont issues du processus de fer-mentation. Malgré ce que subit l’industrie laitière, dû aux cas de la bactérie listéria (Listeria monocy-togenes), il ne faut pas dépouiller notre ali-mentation des fromages artisanaux. Certains fromages commercialisés dans des établisse-ments de vente au détail et des usines de transformation de fromages ont été ciblés.

8

Soyez vigilant lors de vos achats. Première-ment, choisissez des marchands d'alimenta-tion réputés. Ensuite, examinez minutieuse-ment les aliments et assurez-vous que l'em-ballage est intact. N'achetez aucun pro-duit dont l'aspect est anormal. Puis, vérifiez la température de conservation des ali-ments (4 oC ou moins pour les aliments réfri-gérés) ainsi que la date de péremption.

Alors, la prochaine fois que vous irez au supermarché, n’hésitez pas à opter pour les fromages artisanaux. De cette façon, vous encouragerez les entreprises familiales qué-bécoises. Sources : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec Fromages d’ici Plaisirs laitiers

nouvelles expériences tout en conser-vant les classiques qui ont fait fureur au cours des dernières années. Cette nou-velle équipe est formée de Nathalie Fournier (présidente), Julie Isabelle (vice-présidente), Francis Bernier-Blanchet (trésorier), Geneviève Ga-gnon (secrétaire), Caroline Quintal (responsable des projets spéciaux), Annie Van Sterthem (publiciste), Émi-lie Turcotte-Côté (responsable des communications) et des responsables des plantes, Nadia Chouinard et Marie-France Tremblay. Nous débutons l’au-

tomne par une vente de plantes les 16, 17 et 18 septembre, sur l’heure du dîner, dans la cafétéria du pavillon Comtois. Profitez-en pour verdir votre appartement, faire plaisir à un ami ou encore développer votre pouce vert! La sortie tant attendue à l’Île d’Orléans pour participer aux vendanges aura lieu le diman-

Phyto-Sol: un plus à votre formation Julie Isabelle et Annie Van Sterthem, étudiantes en agronomie

che 5 octo-bre, au vignoble Isle de Bacchus. Cette activité vous permet de vous familiari-ser avec la ré-colte du raisin et d’en apprendre plus sur la fabrication du vin tout en visitant les installations situées dans un décor enchanteur. Ensuite, quoi de mieux que de déguster le fruit de notre la-beur grâce à la générosité de nos hôtes. Au fil des années, cette sortie en a séduit plus d’un, ne manquez pas cette chance! Pour les autres activités à venir et les conférenciers invités, nous vous tiendrons au courant par le biais de notre babillard et de la Feuille de chou. Nous sommes ouverts à toutes sug-gestions de votre part. Vous pouvez com-muniquer avec nous à l’adresse suivante : [email protected]. Bonne rentrée!

Le club Phyto-Sol a pour mission d’enrichir votre vie étudiante avec une tonne d’activités pour les passionnés des plantes et les amoureux des sols! De plus, Phyto-Sol embellit le Comtois en y entrete-nant les nombreuses plantes dans la cafété-ria et le hall d’entrée. Cette année, notre équipe, qui a accueilli des petits nouveaux pleins d’idées, compte vous faire vivre de

Conspiration des souris? Après tout, elles récoltent

tout ce qu’on jette.

Page 9: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Le temps des pommes est de retour Françis Trépanier, président du Bureau d’entraine en nutrition (BEN)

Les Marie-Nades Par Marie-Josée Benoît et Marie-Êve Giroux, étudiantes en agronomie

Mettez de la joie dans votre entourage en les partageant avec tous vos amis.

Si vous avez des suggestions, commentaires, insultes ou autres, écrivez nous à [email protected]

PRÉPARATION

1. Mélangez tous les ingrédients sur un bon beat de musique pour assurer une répar-tition homogène et une entrée au four pas trop traumatisante. 2. Pressez le tout dans un plat à lasagne allant au four et préalablement beurré (parce que le beurre, c’est bien meilleur). 3. Mettez au four à 350 °F, ou 176,67 °C pour ceux qui tiennent vraiment à le savoir, pendant 20 minutes. Puisque tous les fours ne sont pas identiques, il est préférable de se fier à la couleur de vos barres pour déter-miner si elles sont prêtes. Quand c’est doré, c’est OK! 4. Laissez refroidir et coupez en mor-ceaux.

Le début de session est difficile? Vous n’avez pas le temps de cuisiner entre les partys? Nous avons la solution pour vous donner des ailes. Un Red Bull? NON! Une barre tendre nutritive, facile à faire et vraiment savoureuse? OUI!!! Voici ce dont vous aurez besoin pour cuisiner la huitième merveille du monde, la barre tendre offi-cielle des Pelletier-Marion de St-Charles-Borromée!

Le temps des pommes est de retour! On ne peut donc pas faire fi de cet aliment passe-partout et excellent pour la santé. En effet, la pomme se prête à toutes les sauces : en repas principal (traditionnel filet de porc aux pommes), mais aussi en salades, muf-fins, pains, gâteaux, croustades, etc. Or, les possibilités culinaires de la pomme, bien qu’elles soient déjà intéressantes, ne s’arrê-tent pas là! À l’heure de la cuisine minceur et des succé-danés du sucre, qui visent à toujours et sans cesse soustraire des calories de notre ali-mentation, il serait sans doute préférable, plutôt que de se tourner vers ces dérivés chimiques et vides au niveau nutritionnel,

de revenir en arrière pour constater que nos aïeux n’étaient pas toujours aussi fous qu’on le croit. En effet, la pomme (la plupart du temps en purée) a longtemps été utilisée pour sucrer les repas et surtout, les desserts de nos grands-mères. Ainsi, on pouvait cou-per de grandes quantités de sucre raffiné et pauvre en nutriments, sans perdre pour autant le goût sucré, procuré par le fameux fruit, en plus d’ajouter à la recette une quan-tité appréciable de nutriments. Par exemple, une seule pomme fournit un peu plus de 10 % de l’apport nutritionnel recommandé (ANR) en vitamine C (75 mg/jour pour un homme), et c’est sans parler des minéraux présents (fer, cuivre, zinc, magnésium, po-tassium, etc.). Bien évidemment, il est préfé-

rable de consommer aussi les pelures de la pomme, qui contiennent une proportion importante de ces nutriments essentiels. Donc, pour un maximum de saveur et de densité nutritive, croquez dans la vie en sa-vourant une pomme fraîche bien juteuse cet automne! Après tout, n’existe-t-il pas un dicton qui mentionne : « Une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours » ? Bonne rentrée!

Bureau d’entraide en nutrition Local 2208, pavillon Maurice-Pollack

www.ben.asso.ulaval.ca

9

INGRÉDIENTS

3 tasses de gruau à cuisson rapide 3 tasses au choix de chocolat mi-

sucré, canneberges, noix et graines non salées (laissez aller votre imagination!)

1 boîte de lait Eagle Brand ½ tasse de beurre fondu

ASTUCES DES CHEFS

N’ayez pas peur d’oser des mélanges inusités, par exemple des bretzels et des

bananes séchées. Prenez garde au chocolat, une petite quantité suffit, à moins que vous aimiez le

chocolat aux barres tendres. Ces barres tendres sont aussi un excellent moyen d’évacuer les frustrations accu-

mulées parce que si elles ne sont pas bien écrasées, vous obtiendrez des « miettes tendres » après la cuisson.

Pour une saveur tropicale, remplacez environ une tasse de gruau par de la noix de coco râpée non sucrée.

Les barres seront tout aussi savoureuses avec du lait Eagle Brand réduit en matiè-res grasses.

Page 10: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Chronique spécial rentrée Francisca Müller, étudiante en agronomie

Dans le cadre de cette chronique spéciale, je m’adresse tout particulièrement à TOI, jeune étudiant fringuant de première année fraîchement débarqué dans la grande ville qui ne connaît encore que le chemin le plus court entre son appart et l’Université et qui commence tout juste à apprivoiser les corridors tortueux du Comtois! Pour ton plus grand plaisir, je t’ai concocté un palmarès sous forme d’abécédaire (pour rendre ça minimalement éducatif) de tous les endroits cool et branchés où te divertir dans la ville de Québec. Commençons im-médiatement avec le sommet de la branchi-tude, le Ashton! Chez Ashton, c’est l’endroit par excellence dans toute la ville de Québec où aller man-ger une bonne poutine à 4 h du mat. Mais attention, pas toutes les succursales sont ouvertes 24 h! Malheureusement, celles situées près de l’Université ne le sont pas, mais rien ne vous empêche d’aller déguster une pout à la très chic Place Ste-Foy pen-dant l’heure du dîner. Je vous suggère la Piquante, ma préférée. Bamboo express Après un bon dîner de poutine, pourquoi pas une bouffe asiatique? Le Bamboo ex-press est un petit resto sympa et pas cher qui sert, entre autres, de très bons pad thaïs. Santé et rapide! 2520, chemin Ste-Foy Cactus Chaque ville qui se respecte possède son Cactus. Québec n’est pas en reste et le Cac-tus sur Myrand est idéal pour les partys étudiant, le hockey ou même pour un repas. Comme dessert, je vous recommande la crème glacée frite, un pur délice! Drague Un des seuls bars gais à Québec. Plusieurs salles, plusieurs étages, plusieurs ambiances, le tout dans une atmosphère des plus délu-rées! 815, rue Saint-Augustin Échouerie Petit resto-pub à l’ambiance chaleureuse. On y présente souvent des spectacles. Chansonniers, cours de danse country et matchs d’impro sont au menu. 380, rue Dorchester

Flash Café Sympathique resto qui rappelle les diner américain des années 50. On y retrouve un vrai juke box et tout plein de photos des icônes pop de l’époque. À noter qu’il est ouvert 24 h et qu’il représente donc une agréable alternative au McDo post-Barak. Place de la Cité, entrée sur la rue Hochelaga Grenouille, La p’tite Évidemment un incontournable pour tout universitaire qui se respecte, surtout pour ses soirées Buck à 1 piasse les diman-ches et mercredis. Mais n’oublions pas que c’est avant tout une boîte à chansons présentant des artistes de très grand talent. Deux succursales, une à Ste-Foy et l’autre à Charles-bourg. Halles de Ste-Foy Les Halles représentent une bonne alternative à l’épice-rie traditionnelle. Situées à l’angle de Robert-Bourassa et Quatre-Bourgeois, on y retrouve notamment un Jardin mobile, une boulan-gerie, une boucherie, une poissonerie, un café, une SAQ et bien plus encore. Un must pour qui veut encourager les petites entreprises d’ici. http://www.leshallesdesainte-foy.ca/default.html Inox L’Inox se situe un peu plus loin, dans l’obs-cure partie de la ville nommée Vieux-Québec, mais ça vaut le détour. Il s’agit d’une microbrasserie ouverte depuis plus de 20 ans et qui propose différentes variétés de bières. L’ambiance est sympa et relax. Un déménagement est prochainement prévu dans le coin de Grande-Allée. Dans la même veine, je vous propose aussi La Bar-berie, dont on peut même retrouver certai-nes bières en magasin. L’Inox, 37, Quai St-André La Barberie, 310, rue St-Roch JA Moisan Si vous vous promenez dans le coin de la rue Saint-Jean, ne manquez pas de vous arrêter dans cette petite épicerie fine, la plus

10

vieille en Amérique du Nord, qui regorge de bons produits du terroir, mais aussi d’impor-tations de toutes sortes. Vous pouvez égale-ment manger sur place. Le Cercle Est-ce une salle de spectacle? Un bar? Un restaurant? Ou même une galerie d’art? En fait, Le Cercle est un peu un mélange de tout cela, mais surtout, c’est le havre des artistes émergeants. On y présente différents spectacles, tantôt jazz, électro ou rock, mais c’est toujours un plaisir d’y aller et les tapas y sont excellents! 228, rue Saint-Joseph Est Macguire (à prononcer Magoire, sinon votre

interlocuteur vous dévisagera, les yeux ronds, en se demandant where in the world is that?!) La rue Macguire est la rue principale du très chic quar-

tier Sillery. On y re-trouve plusieurs resto, cafés et bou-tiques ainsi qu’une chouette biblio-thèque (si vous êtes tannés de l ’ a t m o s p h è r e confinée de la bibliothèque des sciences…). On

retrouve également à proximité le parc du

Bois-de-Coulonge. Un coin à découvrir. Ninkasi

Pub agréable pour une bière entre amis, une game de baby foot ou un bon spectacle. On y sert près de 200 bières de microbrasse-ries québécoises. 811, rue Saint-Jean Ozone, Pub Les filles, sortez vos talons hauts et les gars, vos petites chemises serrées, l’Ozone est l’endroit par excellence où clubber dans le coin de Ste-Foy. Il existe une autre succur-sale sur Grande-Allée, tout près de deux autres institutions à Québec, chez Dagobert et le Maurice. Pub de l’Université (communément « Le Pub ») L’Université ne serait pas l’Université sans le Pub de l’Université! Que ce soit pour une ptite bière, deux ptites bières ou plusieurs ptites bières, ou encore pour aller manger des nachos ou un vrai souper, le Pub est

(Suite page 11)

Page 11: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

toujours là pour nous et ne nous déçoit jamais, ou presque! Remparts Vous voulez voir du sang et des dents qui s’envolent? Vous aimez les spectacles qu’on regarde sans se préoccuper de moralité? Allez voir cette équipe et vous ne serez pas déçus. Sacrilège Le Sacrilège est une autre de ces petites microbrasseries qui semblent légion à Qué-bec. Elle se démarque entre autres par sa grande terrasse à l’arrière, mais aussi pour son ambiance plus que sympathique et ses excellentes bières. Un de mes favoris. 447, rue Saint-Jean Temps perdu Bon là j’ai l’impression de commencer à me répéter un peu, mais oui, le Temps perdu est vraiment aussi un de ses endroits idéaux où aller boire une bière ou un café entre amis et où ils servent aussi de la très bonne bouffe. Je dois par contre ajouter que comme on y offre Internet sans fil gratuite-ment, c’est aussi un endroit très agréable où aller étudier. 867, avenue Myrand

(Suite de la page 10)

11 Université Laval L’Université Laval c’est l’université à la-quelle vous êtes inscrit présentement...vous êtes d’ailleurs en train de lire un journal produit dans cette université, pour les étu-diants de cette université, et sans doutes êtes-vous dedans au moment où vous lisez cet article. Vous voulez l’adresse? Victor, Chez Certains disent qu’il s’agit des meilleurs burgers en ville. On y mange très certainement dans une ambiance très agréable, sur-tout à la succursale qui se trouve dans la Pyramide. Plusieurs au-tres succursales existent égale-ment à Québec. Wifi Plusieurs cafés dans le coin de Ste-Foy offrent un accès sans fil à Internet dont le Presse Café, le Temps perdu, le Star Café, le Second Cup et j’en passe. Il s’agit de s’informer. Les deux bibliothèques muni-cipales l’offrent également ainsi que la foire alimentaire de Place Ste-Foy (!). Yuzu Dans ce qui se fait de meilleur dans les comptoirs de sushis à Québec. On y offre

différentes promotions dont les mardi et jeudi à 1 $ les sushis sélectionnés entre 17 et 20 h. À la pyramide inversée et dans le Holt Renfrew à Place Ste-Foy. Yummy! 2336, chemin Ste-Foy Bon là vous aurez remarqué qu’il manque certaines lettres dans mon abécédaire. Non,

ce n’est pas à cause de la réforme, c’est tout simplement dû au fait que moi non plus ça ne fait pas très longtemps que je suis à Qué-bec! Je vous invite donc à me faire parvenir vos suggestions pour les lettres manquantes et je les publierai dans le prochain numéro! Bonne rentrée!

Page 12: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Les portes ouvertes sur les fermes du Québec Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

Le dimanche 7 septembre dernier, nous avons eu la chance de faire visiter au public un élevage de cerfs rouges. C’est au domaine du Mérifick que nous sommes allées donner un coup de main dans le cadre des portes ouvertes sur les fermes du Qué-bec. La ferme, située à Shannon dans la région de Québec, était l’une des 140 fer-mes participant à la 6e édition de cette jour-née organisée annuellement par l’UPA. Le domaine du Méri-fick est en fait un site agrotouristique de cerfs rouges. On y fait non seulement l’éle-vage de ce grand gibier, mais aussi la découpe et une part de la com-mercialisation de la venaison (viande). Des repas champêtres et des visites sont aussi disponibles sur réser-vation pour des grou-pes désireux de faire connaissance avec cette production. Cet élevage, quelque peu hors du commun, a vu le jour il y a une dizaine d’années. À ses débuts, l’entreprise comptait un seul mâle et une dizaine de fe-melles en gestation. Aujourd’hui, le cheptel en est à environ 60 bêtes. Le cerf rouge est un cervidé ruminant qui se nourrit essentiellement de jeunes fourrages (environ 2,5 kg par jour) et de grains entiers tels le blé, l’orge, le maïs et l’avoine. À cela s’ajoute une consommation moyenne de quatre à cinq litres d’eau par jour. Fait intéressant, l’estomac du cerf rouge ne comprend pas d’abomasum

(caillette) contrairement à celui des autres types de ruminants. En ce qui a trait à l’accouplement, étape charnière du cycle de la vie, cela se produit une fois l’an, généralement entre la mi-septembre et la mi-novembre. La gestation, qui dure huit mois, permet à chaque femelle d’avoir un petit par an, exception faite de rares cas où elle aura des jumeaux. Suite à la

mise bas, qui habituellement se déroule à l’intérieur d’une période de deux heures, la biche donne naissance à un petit faon pe-sant entre huit et dix kilogrammes. La biche mange le placenta dans le but d’éliminer toute odeur de sang susceptible d’attirer les prédateurs, car, malgré son élevage en capti-vité, son instinct de survie demeure très développé. Toujours dans le but de protéger son petit, elle cache le jeune faon durant une dizaine de jours, pour ensuite réintégrer le troupeau. À trois mois, les faons sont enfin prêts à être sevrés. La vie reproductive du cerf rouge débute aux environs de 16 mois. Concernant les bois du cerf rouge, la pousse débute avec l’arrivée du mois de mars. À ce moment, ils sont recouverts de velours et sont vascularisés. C’est ce que l’on appelle les bois de velours. Il arrive en de rares oc-

12

casions aux propriétaires du domaine de Mérifick de faire la commercialisation de ce produit très prisé. Par la suite, un bouchon se forme à la base des cornes de manière à couper toute circulation sanguine. La forma-tion de ce bouchon entraîne la mort des bois et la perte du velours à leur surface. Les bois deviennent alors durs et insensibles pour le cerf, ce qui en fait donc une arme de combat pour ce dernier. Les bois tombent finale-

ment en février pour ensuite repousser de nouveau en mars. Le cerf rouge est un animal sauvage avec lequel les pro-priétaires de l’entre-prise tentent de main-tenir le moins de contact possible. Ils ont donc conçu un système de conten-tion en fonction de cette particularité. Le système comprend des portes coulissan-tes et battantes ainsi que des surfaces per-mettant de serrer l’animal dans le but de le vacciner ou encore de le soigner. Il ne s’agit là que d’un bref résumé de ce que nous avons eu la

chance d’apprendre en nous joignant à l’é-quipe du domaine du Mérifick dans le cadre des portes ouvertes sur les fermes du Qué-bec. Si, au départ, notre intérêt pour cette pro-duction quelque peu marginale n’était pas très grand, nous pouvons maintenant dire qu’une petite passion pour les cerfs rouges et les cervidés en général est née depuis no-tre passage au domaine du Mérifick. Nous ne sommes pas prêtes à dire que nous vou-lons nous partir un élevage de cerfs rouges, mais la beauté des lieux a su nous charmer, tout comme l’accueil plus que chaleureux que nous ont réservé Bruno et Luce, les propriétaires du domaine. Même le soleil était de la partie! Les six meilleures d’Agro, Claudia, Marie-Josée, Marie-Eve, Marie-Eve, Louise et Véronique

Page 13: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Et merci encore pour les canneberges François Gervais, étudiant en agronomie

Dernière journée de mon stage en production. Une journée placée sous le si-gne de la fatigue puisque le climat, dans une conjoncture toute naturelle, mais passable-ment ennuyante tout de même, nous a affli-gé d’une nuit de gel obligeant, comme cha-cun le sait, tous les producteurs de canne-berge ou autres employés à passer la nuit debout à s’assurer que les gicleurs et les pompes fonctionnent. D’habitude, après une nuit de gel, on passe l’après-midi à dor-mir confortablement, mais je devais ren-contrer en après-midi un des copropriétaires de l’entreprise, histoire de discuter de la section historique du rapport de stage. Comme quoi le hasard fait mal les choses. Le superviseur n’ayant pas non plus la tête au travail ardu et devant visiter les autres fermes de canneberges des autres produc-teurs de la région, et ils sont légions, nous sommes partis en exploration tranquille à bord d’un pick-up. Comme quoi le hasard fait bien les choses. L’entreprise visitée s’est avérée monumen-tale, véritablement immense, vraiment in-croyablement grande, outrageusement éten-due, monstrueusement vaste et, comme il se doit, scandaleusement mal gérée. Des champs de foin étaient supposés être de la canneberge; ils utilisaient la méthode je-tue-ce-qui-dépasse-15-centimètres-avec-des-rouleaux-d’herbicide-comme-ça-seule-la-canneberge-survit. Méthode doublant facile-ment le temps d’implantation versus un réel désherbage doublé d’un plantage serré. Poursuivant notre tour du propriétaire non guidé, nous sommes passés près d’une ré-serve d’eau qui était en fait une tourbière, soit une gigantesque éponge filtrante. Les tourbières, à mon œil, se ressemblent tou-tes, elles me rappellent invariablement celle près du sommet du Mont-Albert, dans le parc de la Gaspésie. Le genre d’endroit ri-

che en biodiversité unique, mais qui donne toujours cette impression morne d’absence de vie, paysage déserté par les arbres et quoi que ce soit de cultivable (oh! remarquons ici les marques terribles du conditionnement agronomique : pas cultivable = mort et inin-téressant). Nous avons tout de même vu un grand héron, dérangé dans sa chasse aux grenouilles. Nous nous sommes arrêtés quelques fois nous dégourdir les pattes avec nos bottes de snout (pour ne pas écraser les fruits). « Trop dense, tapis végétal trop épais, quantité de fruits… Correcte… Mais ils vont rester blanc parce qu’étouffés dans la végéta-tion » , voilà le genre de verdict sans appel qui peut sortir de la bouche d’un agronome ayant l’œil ou d’un stagiaire tentant de se « faire l’œil » (j’en profite pendant que je suis étudiant, une fois agronome je devrai surveiller mes propos).

En retournant au pick-up, je m’en souviens, j’ai bien failli prendre un bain. Les fossés étaient remplis d’eau, comme durant tout l’été d’ailleurs, et leurs limites étaient difficilement détectables puisque les plants de canneberges en mas-quaient les contours. Quelqu’un d’averti avance donc en sondant avec sérieux, puis s’élance en at-teignant la limite solide du champ.

13

Mais encore faut-il avoir assez d’« allant » pour ne pas arriver bêtement de l’autre côté, amortir son élan des deux pieds puis perdre l’équilibre et tomber à la renverse dans le fossé parce que notre corps est encore trop cam- bré vers l’ar-

rière. Val-sant avec les cou-

rants d’air p e n d a n t

quelques se-condes, in extremis, je me suis retourné sur moi-même et

l a n c é de nouveau vers le c h a m p d’où j’arrivais à l’instant, sinon c’était la baignade. Avant de tenter la traversée une seconde fois, je me suis rendu compte que mes bas étaient mouillés, grâce aux bottes de snout éventrées que je portais ce jour-là. Comme quoi le hasard fait mal les

choses. Une fois la visite terminée, nous sommes allés dîner dans un petit restaurant comme seuls les campagnards peuvent les faire. Une fois le repas terminé et l’autoroute derrière nous, en tournant à gauche vers le village, le copropriétaire que j’attendais est passé de-vant nous dans sa voiture, je n’allais donc pas l’attendre. Comme quoi le hasard fait les choses comme il l’entend et se fout éperdu-ment de ce qu’on en pense.

Voici un champ de canneberge... en foin

Page 14: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Au-delà des frontières... Chantal Piché-Cadotte, étudiante en agronomie

Fin avril, alors qu’il restait quelques centimètres de neige ici et là, je me suis envolée vers le Vieux Continent. Étant étu-diante en première année d’agronomie, je partais faire mon stage outre-mer, en France. Mes buts? Découvrir une nouvelle culture, découvrir de nouvelles productions non encore observées ici. Je souhaitais aussi rencontrer des correspondants, des gens avec qui je jouais en ligne depuis plus de deux ans. Je suis partie, des idées plein la tête. J’avais hâte et en même temps j’étais remplie d’ap-préhension. J’avais hâte de découvrir toutes ces nouveautés. J’avais peur du choc cultu-rel, du décalage horaire et des gens. J’allais à l’autre bout de l’A-tlantique rencontrer des gens alors que je n’avais échangé avec eux que par Internet, que ce soit mon maî-tre de stage ou mes c o r r e s p o n d a n t s . Quand j’ai quitté mon frère qui est venu gentiment me reconduire, je me suis soudain sentie seule. Le trajet de sept heu-res en avion a été difficile au point de vue émotionnel. À noter que je partais seule. Une fois arrivée à Paris, j’ai passé d’a-gréables moments avec certains correspon-dants de la région parisienne. Puis, on m’a déposée à mon lieu de stage. J’ai fait la connaissance de mon maître de stage, de sa famille et de ses amis. C’était la foire à Be-sançon en début de mai. Foire agricole qui plus est, ce qui m’a permis de connaître les vaches de la région, la race montbéliarde en particulier, et leurs caractéristiques, ainsi que les chevaux francs-comtois. Bref, un survol des activités de la région en un clin d’œil. Mon stage était dans une petite ferme fami-liale en production laitière et en veaux de lait cru. Cela m’intéressait grandement, en-tre autres parce que la production laitière était destinée à produire un fromage d’ap-pellation d’origine contrôlée (AOC). L’AOC Comté célébrait en 2008 son 50e anniver-

saire. Autant d’années pendant lesquelles la production du Comté était réglementée des champs jusqu’à la transformation finale. Le cahier des charges du producteur laitier en Comté remplit un cartable de 2,5 cm d’é-pais. La plupart des « charges » relèvent du gros bon sens, c'est-à-dire laver les trayons avant de connecter la trayeuse, par exemple. La production est contrôlée au champ, le mode de vie des vaches aussi. Pour vous donner une idée, les vaches sont nourries exclusivement au pâturage d’avril à septem-bre, l’hiver, c’est au foin sec seulement. El-les reçoivent une quantité minimale de grains. La productivité de la vache ne doit pas être poussée à l’extrême; le type d’éle-vage est très extensif. Elle doit recevoir

suffisamment de nutriments pour assurer une bonne production, sans plus. La pro-duction doit être faite sur un territoire pré-cis, le nom des communes où elle peut avoir lieu est inscrit dans le cahier. La zone géo-graphique s’étend principalement en Fran-che-Comté (d’où le nom), dans les départe-ments du Doubs et du Jura. Ce sont des régions plus ou moins montagneuses, là où l’herbe et les fourrages ne coûtent pas grand-chose, région à très forte production animale. Le lait doit provenir de vaches de race montbéliarde (à 95 %) et c’est un lait mélangé, c'est-à-dire de plusieurs fermes, qui doit être utilisé pour la production du fromage. Tous les détails vous sont présen-tés sur le site officiel du fromage : http://www.comte.com/

14

Du côté de la production de veaux de lait cru, le producteur où j’ai fait mon stage achetait des veaux croisés montbéliards, des veaux issus de races « à viande » , ainsi que des mâles montbéliards. Il les nourrissait avec le surplus laitier du troupeau de vaches, le lait mis de côté pour diverses raisons comme un taux élevé de leucocytes, une fin de mammite (sans présence d’antibiotiques), du lait d’une vache fraîche vêlée, etc. Il ren-tabilisait ainsi son lait en vendant ses veaux de lait à des acheteurs privés ou à des com-merces de la région en plus d’augmenter la qualité de son lait destiné à la production de Comté. Dans le secteur où il était situé, il avait regroupé quelques producteurs de veaux de lait pour avoir un pouvoir d’offre

plus important. Une quinzaine de produc-teurs s’étaient unis pour remplir les ta-blettes des boucheries du coin. Le regroupe-ment remporte un franc succès. Les acheteurs aiment les produits locaux, frais et de bonne qualité. Le veau de lait cru a son goût particulier, et est apprécié. Mon stage a pris fin la veille de la Saint-Jean-Baptiste. Fin malheureuse et non prévue. Mon maître de stage m’avait laissé son exploitation pour

un week-end, du vendredi au lundi. Une taure devait vêler. Elle a manqué à l’appel lors de la traite du dimanche soir. Malgré mes recherches et celles du voisin, on ne l’a retrouvée que le lendemain matin, agoni-sante, son veau, mort. Triste évènement. À ce moment-là, j’ai compris toute l’impor-tance de l’amitié et du support qui peuvent exister entre deux personnes, bien qu’elles soient de simples connaissances virtuelles. J’étais effondrée à l’annonce de mon renvoi. Une personne, via IRC, m’a supportée et m’a proposée d’appeler des gens qui habi-taient « près » de mon lieu de stage pour que j’y aille rapidement. Je suis partie de mon lieu de stage le jour même. Un ami est venu me chercher, puisque mon renvoi impliquait

(Suite page 15)

Page 15: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Les expériences estivales nous font grandir, que ce soit par les voyages, les dé-couvertes, ou bien par l’accomplissement d’un travail bien fait et un salaire apprécié. Puisque la plupart d’entre nous avons eu un été de labeur, nous avons plusieurs possibi-lités financières, pour ne pas dire des possi-bilités de dépenser… Et hop! Nous y sommes, la rentrée scolaire, les projets, les travaux. Ajoutons à ce bilan pédagogique la vie avec un grand V et on se retrouve au milieu d’un mélange explosif. En réalité, nous avons bien peu de temps pour comparer et discuter de ce qui nous entoure. Cette course contre la montre af-fecte possiblement notre esprit et nos com-portements de consommateurs… Et juste-ment, parlons-en! Mission C’est pourquoi le BIC – le Bureau d’infor-mation en consommation, poursuit sa mis-sion auprès des gens de la communauté universitaire afin de donner de l’information sur différents sujets touchant la consomma-tion. Nous sommes, si l’on peut dire ainsi, un coffre à outils d’informations pour tous. Profitez-en! Communication Dans cette optique, il nous fera plaisir d’o-rienter nos chroniques vers les sujets qui

vous touchent. Donc, n’hésitez un seul ins-tants et faites-nous parvenir vos idées et vos propos via notre adresse courriel : [email protected] (et je vous le jure, on sera en feu!). Enfin, vous pourrez entendre des membres du BIC lors des capsules brûlantes d’infor-mations matinales de l’émission La descente du lit, diffusée sur les ondes de la radio uni-versitaire CHYZ 94,3. Documentation Notre programme d’activités 2008-2009 comprend également un volet documenta-tion. Vous pouvez venir nous visiter au bureau du BIC pour consulter une foule de documents reliés à la consommation, des

numéros de Protégez-Vous aux dépliants gou-vernementaux. Vous trouverez assurément une réponse à vos questions. Ce merveilleux espace n’est pas dans le Comtois, mais il se trouve au pavillon Mau-rice-Pollack, au local 2208, près du Grand Salon. Nous avons aussi une boîte vocale 24 h sur 24 h (656-3548) et une adresse courriel sympathique, soit [email protected]. Nous vous assurons que vous aurez une réponse à tout coup. En espérant vous voir et vous entendre en grand nombre lors de nos rencontres. On se souhaite à tous une année scolaire remplie de consommation lucide et infor-mée.

15

« Parlons-en! » Sophie Boudreau, étudiante en sciences de la consommation et vice-présidente aux communication du BIC

RECHERCHÉ Tu es étudiant en sciences de la consommation ? Nous avons besoin de toi pour :

La publicité La promotion et le financement L’organisation des activités La diffusion d’informations (journalistiques et radiophoniques)

Le support informatique et/ou web Le développement d’idées L’amusement … Téléphone-nous 656-3548 ou viens nous voir au 2208, Maurice-Pollack ou écris-nous à [email protected]

bénévoles qui fait fonctionner le jeu en français, dont je fais partie, voire même d’anciens adversaires, tous m’ont soutenue, accueillie, montré leur coin de pays. Ils ont tous été disponibles pour moi. Cela m’a coûté 36,50 € de frais d’hébergement pour deux mois de visite. Je me suis fait offrir des verres, des repas. Tous ont été souriants, contents, ravis de me voir enfin. Mon seul regret est de ne pas avoir eu le temps de tous les rencontrer. J’ai visité Paris, Bor-deaux, Carcassonne, Toulouse, Strasbourg, Belfort, Metz, Lyon, Dijon, Lille, Calais, Vimy, la Bretagne, le Vercors, le Jura, la Méditerranée, Bruxelles, Bruges, Liège, Charleroi, Namur, la côte Belge. Tous des endroits aussi magnifiques les uns que les

également d’aller loger ailleurs. Cet ami m’a également logée pour la semaine et m’a permis de passer quelques coups de télé-phone au Canada, dont chez mes parents, à qui je n’avais pas parlé de vive voix depuis mon départ. Ça m’a fait du bien de me rac-crocher à ma famille, la seule chose stable que je possède au monde. Je suis partie plus sereine de Belfort. Je ne suis pas retournée tout de suite au Québec. J’ai décidé de pro-fiter du fait que j’étais en France pour visi-ter. Et je me suis promenée d’un bout à l’autre de la France ainsi que de la Belgique. Des joueurs, ex-joueurs, membres de l’équipe de

(Suite de la page 14) autres. Durant mon séjour, j’ai mis sur pied un blo-gue racontant mes déboires, mes aventures, ma vision de mon séjour au jour le jour (http://chanta33.skyrock.com). J’y ai écrit quelques comparaisons entre la France et le Québec, publié des photos pour partager ce que je voyais. Petites comparaisons qui montrent que le Québec a évolué de façon très différente de sa mère patrie. À plusieurs reprises, mon accent québécois et l’emploi d’un vocabulaire classé comme archaïque m’a valu quelques taquineries. Pareil à mon retour, fin août, j’avais « attrapé » l’accent français, ce qui m’a valu des taquineries sup-plémentaires de la part de ma famille.

Page 16: Septembre 2008
Page 17: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Cette année, votre journal étudiant en sera à son 40e volume. Ce mois-ci, pour cette occa-sion, je vous pré-sente un ancien étudiant qui a joué un rôle détermi-nant dans la vie de L’Agral. Daniel Carle a suivi le cours d’agroéco-nomie. Il a été pré-sent à la Faculté de 1973 à 1977. Il a travaillé durant quinze ans pour le MAPAQ dans sa région natale, l’Abi-tibi-Ouest. Depuis une autre quinzaine d’années, il est éle-veur de bovins de boucherie à temps plein dans la petite municipalité de Roquemaure, située à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Rouyn-Noranda. À cette époque, l’Agral était un journal heb-domadaire qui comptait de 15 à 20 pages. Oublions les moyens informatiques dont nous bénéficions aujourd’hui; toutes les pages étaient imprimées à l’aide d’un stencil. Daniel Carle a mis sur pied, avec quelques collègues étudiants impliqués dans le jour-nal, la première exposition agricole à l’inté-rieur du pavillon Paul-Comtois. Les pre-miers balbutiements de ce que nous appe-lons désormais la SAAC étaient apparus. À l’origine, le projet (beaucoup plus modeste, il faut le dire) était presque exclusivement orienté vers l’implication étudiante. L’ou-

verture au grand public est arrivée un peu plus tard. Son choix de faire une carrière dans le milieu agricole a été motivé en grande partie par l’in-fluence du Club de Rome. Cette associa-tion, fondée à la fin des années soixante, ras-semblait des profession-nels européens issus de divers milieux qui met-taient le monde en garde contre les dangers de l’explosion démogra-phique et l’utilisation abusive des ressources naturelles de notre envi-ronnement. Lors de son passage au sein du MAPAQ comme conseiller, il a contribué à faire de l’Abitibi une région pro-

pice pour l’élevage de bovins de boucherie. Cette région est une des premières au Qué-bec à avoir vu la technique de mise en po-che de grain humide se populariser. Il en va de même pour l’utilisation du silo meule ainsi que pour l’enrubannage servant à faire de l’ensilage. L’entreprise qu’il exploite avec sa femme, Josée Labbé, s’appelle Ranch Fort Abitibi. Ils élèvent 500 vaches de race Angus et Salers sur environ 1 800 hectares de terre. La faible demande pour les terres dans cette région permet d’avoir un tel élevage de type extensif. Daniel croit que le MAPAQ s’est radicale-ment désengagé du milieu agricole ces der-nières années et qu’il manque de leadership

Des origines à aujourd’hui Jean-François Ouimet, étudiant en agronomie et collaborateur officiel

17

pour appuyer de façon efficace les agri-culteurs désirant faire de l’élevage dans des régions en apparence peu propices à ce genre d’activité. D’après lui, les clubs-conseils sont en situation financière précaire et la relation entre l’agronome et le produc-teur est probablement plus saine lorsque le salaire du professionnel ne vient pas directe-ment du producteur qu’il conseille. Aussi, la réputation de la viande rouge dans le milieu de la consommation doit être rapi-dement améliorée pour pouvoir convaincre les gens des bienfaits de ce type d’aliment malgré les « scandales » ponctuels dont l’in-dustrie bovine est victime. Malgré les difficultés auxquelles il fait face quotidiennement, Daniel demeure convain-cu qu’il faut aller au bout de ses rêves. Il cite d’ailleurs un de ses anciens collègues de classe, Daniel Rivet : « Il faut apprendre à devenir des rêveurs efficaces ».

Avis aux futurs stagiaires Le Ranch Fort Abitibi est déjà à la recherche d’un ou deux stagiaires qui auraient le goût de faire leur stage de production agricole sur une ferme de bovins de boucherie durant l’été 2009. Pour plus de détails, veuillez communiquer avec le propriétaire : [email protected].

Daniel Carle en 1978

Page 18: Septembre 2008
Page 19: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Chronique du 40e Joanne Trépanier,

19

Voici un texte qui a paru dans l’Agral de la semaine du lundi, 27 septembre 1982. Les efforts déployés pour faire connaître la région de l’Abitibi-Témiscamingue étaient louables. Malgré tout, cette région demeure encore aujourd’hui souvent méconnue dans l’ensemble de la population.

(Suite page 20)

Page 20: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

20 (Suite de page 19)

Page 21: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Agriculture et aliments santés Sam Chauvette, étudiant en agronomie et coordonateur de VIA-Agro-Écologie

VIA Agro-Écologie Agriculture et aliments santés Une autre année qui s’amorce en grand à VIA! Nos principales activités cette année seront nos 5 à 7 et nos dîners de projection de documentaires et de discussions sur des sujets d’actualité agro-environnementale et de saine alimentation. Notre classique fête des récoltes sera sûrement encore populaire cette année. Elle aura lieu la semaine pro-chaine, le 25 septembre, et vous pourrez profiter d’un bon souper de gastronomie végétarienne en bonne compagnie pour seulement 10 $. Nous avons toujours une intéressante diversité de livres à notre local, pour la vente, la consultation sur place ou la location. Venez voir notre inventaire et nos prix! Jardin En tout, une dizaine de personnes sont venues samedi dernier (le 20 septembre) nous donner un coup de main pour effec-tuer la fermeture de notre jardin collectif. Dépendamment de l’enthousiasme collectif, nous organiserons peut-être une seconde journée ou soirée de ménage d’automne. Au menu, désherbage de chiendent et installa-tion d’allées de paillis, taille des framboi-siers, andainage de compost et bien plus au choix du participant. La nouvelle équipe pour l’été prochain sera appelée à se former au courant du mois d’octobre pour appri-voiser le monde du jardin et tranquillement débuter la planification. Si la « planif » ne vous dit rien, il y a toujours moyen de sim-plement jardiner… Pas de soucis! Si vous êtes intéressés à vous joindre à l’équipe ou pour la location d’une parcelle l’été pro-chain, écrivez-nous à [email protected].

Développement durable ou comment innover pour durer L’administration universitaire vient de créer un tout nou-veau fonds pour le dévelop-pement durable. Ce fonds aura comme mission de fi-nancer l’implantation d’initia-tives dont l’impact environ-nemental, social ou économi-que positif se répercutera tant sur les opérations de fonctionnement de l’universi-té que sur le milieu dans le-quel vivent les quelque 45 000 membres de la commu-nauté universitaire. C’est donc une opportunité pour tous ceux d’entre-vous qui ont l’esprit créa-tif de discuter et de présenter des projets innovateurs qui permettraient à notre uni-versité de se redynamiser. Certes, l’environ-nement est un des éléments majeurs, mais il pourrait assurément aussi être scruté pour y permettre un meilleur équilibre. Utopistes du Comtois, à vos crayons! www.developpementdurable.ulaval.ca/ Styromousse* Comme plusieurs le savent, j’ai été mandaté à la session dernière par le CA de l’AGÉ-TAAC pour travailler avec les gérants des distributrices à café du Comtois en vue de réaliser l’élimination de l’utili-sation des verres à café à utilisation simple. La première réunion ne fût

pas très fruc-tueuse, mais je prévois en an-noncer une nou-velle pour discu-ter à nouveau des changements que tous seraient prêts à faire pour atteindre ce but. Le CA a pro-posé d’éliminer, à moyen terme, tous les verres à utilisa-tion simple, incluant ceux en carton ou autres matériaux

21

compostables, sans toutefois les écarter tota-lement. Malgré le fait que certains semblent attachés au goût et à la simplicité des verres de styromousse, la tasse réutilisable demeure une solution pratique et réaliste qui diminue efficacement notre impact environnemental. Si vous voulez participer à ce projet, parlez-en à vos représentants au CA, à votre res-ponsable départemental des machines à café ou écrivez-moi!

*La production de verres en styromouse libère d’importantes quantités d’ozone, un puissant oxydant chez les plantes et les ani-maux. De plus, ces contenants contribuent au remplissage de nos sites d’enfouissement, qui sont de plus en plus rares et près de la saturation.

Page 22: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Harper, les conservateurs et la tombe qu’ils nous creusent François Gervais, étudiant en agronomie

Les élections étant déclenchées, et ma haine des conservateurs étant exacerbée par leurs atroces et fallacieux slogans et par leurs visages de plus en plus présents à la télévision et sur nos poteaux, je ne peux décemment pas ne pas vous dire ce que je pense de ces valets des grands lobbys religieux, pétroliers et de l’armement. Récapitulons donc leurs faits d’armes depuis leur élection en tant que gouver-nement minoritaire en 2006. D’abord, ces sympathisants à toutes les politiques états-uniennes ont prolongé la mission canadienne en Afghanistan jus-qu’en 2011, embourbant les soldats ca-nadiens dans cet enfer dont eux-mêmes ne semblent pas vouloir sortir (du moins, d’après ce que nous en présen-tent les médias, et notons qu’un militaire n’a d’autre but que de devenir un outil servant à tuer et que ses capacités de raisonnement critique ne sont pas recherchées et encore moins stimulées). Ce genre de guerre en Afghanistan a déjà eu lieu dans le passé. Les Russes s’y sont essayé (1978-1992 ), sans succès, et mainte-nant la « coalition internationale » se casse les dents sur les mêmes problè-mes : montée en flèche du sentiment nationaliste anti-envahisseur dès qu’on déplore des victimes civiles, fort sentiment religieux musulman exacerbé par ces chrétiens qui pré-tendent avoir une meilleure vision des choses, pauvreté chronique que les « pacificateurs » ne tentent pas vraiment de régler (sauf le minimum syndical qu’ils doivent faire pour pouvoir prétendre continuer à « aider »), géographie inabordable donnant un avantage certain aux populations locales, présence de chefs de guerre locaux ayant des réseaux indestructibles de pouvoir, présence des frontières pakistanaises qui offrent un re-fuge aux vrais chefs des talibans et produc-tion de pavot endémique qui fournit des revenus importants aux agriculteurs, cette production soutenant évidemment tous les réseaux illégaux de commerce et finançant en partie la résistance contre la coalition. Résultat : autant essayer de goudronner des sables mouvants sans remanier le sous-sol. Et la mission n’ayant pour but que de main-

tenir une élite gouvernementale favorable à l’Occident pour pouvoir manœuvrer plus facilement les dossiers du pétrole (parce que le sous-sol de l’Afghanistan s’avère un réser-voir monumental de gaz naturel et de pé-

trole), autant dire que la mission était, est et sera un échec humanitaire. Quant à savoir si la coalition réussira à imposer sa vision des choses côté économique et gouvernemental, ça reste à voir aussi, mais cela reviendrait à dire que pour le plaisir des portefeuilles occidentaux, on peut tuer des musulmans pauvres et des pions militaires…

Notons aussi que le dossier d’Omar Kadhr donne du fil à retordre aux experts de la langue de bois conservateurs. Cet enfant soldat est accusé d’avoir…tué. Enrôlé de force par un père fanatique qui l’a envoyé servir de chair à canon pour des extrémistes religieux, il s’est retrouvé à lancer une gre-nade sur quelques soldats états-uniens, dont un est mort. D’abord, j’aimerais qu’on com-mence par traduire en justice tous les sol-dats ayant déjà tué (y compris les pilotes de bombardiers lançant des bombes sur des quartiers entiers) et tous les dirigeants qui

22

les y ont poussés, avant qu’on s’en prenne, au mépris de toutes les conventions interna-tionales, aux enfants soldats. Il est empri-sonné à Guantanamo (prison illégale selon les termes même de la Cour suprême états-unienne), dernier ressortissant d’origine occidentale encore là-bas, sans mandat, sans avoir accès à tous les éléments de preuve contre lui. Ajoutons que les militai-res là-bas peuvent utiliser la torture (encore là formellement interdite par la Convention de Genève) et qu’il sera jugé par une com-mission militaire (elle aussi jugée illégale par la Cour suprême des États-Unis). Et Ste-phen Harper répète : « La justice américaine [sic] suivra son cours normal » . Côté culture, les conservateurs se sont éga-lement illustrés d’une manière musclée.

Ils ont coupé pour pas moins de 44 millions de dollars consacrés à la culture. Les conser-vateurs, devant leur méfait accompli, ont affirmé haut et fort (et sans rire en plus!) qu’ils n’avaient pas vraiment coupé dans la culture et que de nouveaux programmes seraient instaurés pour remplacer les an-ciens. Or, notre irremplaçable ministre

conservatrice culturelle, Josée Ver-ner, n’a pas proposé quoi que ce soit de concret pour les remplacer et n’a pas non plus daigné dire en quoi les programmes déjà en place étaient inefficaces, malgré une note interne du ministère affir-mant que lesdits programmes n’a-vaient qu’un seul défaut : ne pas distribuer assez d’argent! Selon beaucoup d’artistes, non seule-ment les conservateurs sont des rétrogrades acculturés, mais ils donnent également mauvaise presse à l’étranger, dans le sens où une des excellentes manières de faire rayonner la « canadianité » à

l’extérieur, c’est bien celle d’envoyer nos artistes faire un tour là-bas… Mais quand on s’appelle Holy Fuck, on fait de la musique impie et il n’est pas question que le saint Canada trempe dans quelque chose d’aussi impur… Malgré le fait que les Grands Bal-lets Canadiens, Robert Lepage et LES AU-TRES profitaient aussi de ces coups de pouce. C’est également dans cet esprit de censure qu’une modification des lois sur l’impôt s’est avérée un autre bon coup pour rassurer l’aile

(Suite page 23)

Page 23: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

(suite de la page 22) ultraconservatrice du parti de Stephen Harper. Grâce à ce petit change-ment, le (la) ministre de la culture peut refu-ser d’accorder un crédit d’impôt à toute production « n’étant pas conforme aux bon-nes mœurs » (accordez-moi tout de même que cette définition peut être appliquée à n’im-porte quoi). Et comme le ou la ministre n’aura pas à en référer à qui que ce soit, autant dire qu’il ou elle fait la pluie et le beau temps aux produc-tions cinématogra-phiques. Dans cette foulée de bons coups, notons également la performance conservatrice dans le domaine environnemental. Renvoyant le protocole de Kyoto à 2050 (autant dire aux calendes grecques), l’ami Harper a clairement dit : « Je me contrefous

de l’environnement et de ce pensent tous les gens qui ont à cœur la survie de la planète ». Parce que malgré l’urgence d’agir, criée par

tous les grou-pes environ-nementaux et par des mil-liers de scien-tifiques de par le monde, Harper et ses c o n s e r v a -teurs, eux, n’ont pas vraiment la tête à aller faire de la peine aux p é t r o l i è r e s qui remplis-sent leur caisse de parti, malgré le fait qu’elles

enregistrent des profits records à chaque trimestre qui passe. Si vous me permettez une analogie : s’apercevant que le pont est détruit, le conducteur de la locomotive re-fuse de freiner, puisqu’une partie de son chèque de paie provient de la compagnie de charbon.

23 En ce qui concerne l’agroalimentaire, nos conservateurs canadiens se gourent encore totalement. Leur dernière idée en date concerne l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Ils voudraient donner « plus de responsabilités » aux entreprises. Un inspec-teur nommé et payé par l’entreprise (reprenant le bon vieux principe interdisant toute critique indépendante : l’inspecteur étant juge et parti) ferait le travail à la place des agents de l’ACIA et ces agents iraient faire un tour de temps à autre et vérifieraient si les contrôles sont bien remplis… Pas en se promenant dans le bâtiment, mais bien en regardant ce qui est écrit sur la feuille! Au-tant acheter et entretenir un chien de garde et lui crever les yeux. Et tout cela, ce n’est que la pointe de l’ice-berg, parce qu’ils étaient minoritaires (et aussi parce que je n’ai pas l’espace pour vous conter toutes leurs niaiseries). Dans l’espoir de ne pas devenir des canadié-tats-uniens conditionnés au patriotisme, au christianisme appliqué à la lettre, acculturés, violents, réfractaires à tout changement et malades de ce qu’on nous ferait bouffer, j’ose croire que nous ne les réélirons pas, et surtout pas en majorité…Et je compte sur vous.

Page 24: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

La chronique du VP externe de l’AGETAAC Sam Chauvette, collaborateur prolifique et VP externe de l’AGETAAC

Bonjour à tous. En tant que vice-président externe de l’AGÉTAAC, j’ai eu l’occasion de parti-ciper activement à la politique étudiante de l’Université Laval. Durant l’été, la majorité du travail fût de participer au caucus de la CADEUL où nous avons discuté de plu-sieurs sujets ayant trait aux politiques tant sur le campus qu’à l’extérieur. Voici un ré-sumé de l’actualité des derniers mois, spé-cialement du dernier mois… Frais institutionnels obligatoires Comme vous avez pu l’apprendre dans le courriel de la CADEUL, l’administration universitaire a décidé d’augmenter les Frais institutionnels obligatoires (FIO) de 25 $ par session. Aussi, ces frais seront ponction-nés de votre budget un mois à l’avance. La nouvelle date limite pour effectuer votre paiement de frais d’inscription est le 15 octobre. Tous ces changements de gestion ont été appliqués cet automne sans trop de coup d’éclat. Voilà pourquoi au moment où vous lisez ce texte, vous êtes peut-être déjà en retard pour votre paiement… Si vous êtes insatisfait de cette hausse, rendez-vous

au www.cadeul.com/petition pour y signer une pétition qui sera déposée à l’administra-tion au cours de l’automne. Si vous désirez obtenir plus d’informations, vous pourrez en trouver à cette adresse ou auprès de vo-tre dévoué VP au affai-res externes! Cultiver l’avenir? Cet enjeu est assez bien décrit dans le texte du même nom à la page 25 de cette édition de l’Agral. Lors du dernier caucus de la CADEUL, j’y ai proposé au nom de l’AGÉTAAC les 2 positions présentées à la fin du texte Cultiver l’avenir? et elles y fu-rent adoptées en bloc et à majorité. Ceci signifie donc que la CADEUL les considère maintenant comme sa position officielle et qu’elle nous appuiera symboliquement, mais aussi techniquement, lors de points d’infor-mation, de communiqués de presse, ainsi que dans le cadre des relations politiques relatives à ce dossier.

24

Comme j’ai rencontré le président de l’Or-dre des agronomes (OAQ) il y a quelques jours, je peux affirmer que l’OAQ devrait se joindre sous peu à cette coalition. Un fait remarquable de cette coalition est qu’elle

regroupe maintenant des associations de producteurs, de consommateurs, d’étu-diants de la FSAA et bientôt un ordre professionnel! Le but est simple : donner le mandat clair au ministre de ne pas céder de pouvoir nous permettant, en tant que consommateurs, de différen-cier nos produits et de faire des choix éclairés en agroali-mentaire.

Programme de financement des études postsecondaires (PFEP) Durant l’été, l’exécutif de la CADEUL a développé un concept ayant pour but de régler en grande partie le problème de sous financement des études postsecondaires, nommément les études collégiales et univer-

(Suite page 27)

Page 25: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Cultiver l’avenir? Sam Chauvette, étudiant en agronomie et VP Externe à l’AGETAAC

25

du Québec (MAPAQ), appuie ces deux importants acteurs du milieu et a réussi à faire reporter la date finale du dépôt des textes officiels de ce pacte. De ce fait, le délai accordé nous permet maintenant de nous in-former et de prendre position

afin d’appuyer le ministre dans sa démarche. Cette action se veut porteuse d’idées puisque nous re-présentons la relève d’un secteur qui en a bien be-soin! Il est important de savoir que l’uniformisation des normes interprovinciales en matière d’étiquetage est un des buts principaux de ce nouveau pacte, dans l’optique de faciliter les échanges commerciaux intérieurs et extérieurs. L’envers de la médaille

se trouve dans l’éventuel rapatriement des pouvoirs en matière d’étiquetage et d’identi-fication des produits agroalimentaires. Il est important de considérer que : - face à la diver-sité et à la complexité d’un choix conscient, le consomma-teur devrait avoir droit au maximum d’informa-tions disponibles en ce qui concerne les produits alimentaires; - la question de la spécificité régionale n’est pas uniquement une question propre au Québec, mais valide pour chaque citoyen

de ce monde, au Canada comme ailleurs; - l’autorité locale ne devrait pas se voir infli-ger des sanctions économiques parce qu’elle décide de mettre en évidence certaine parti-cularités des produits circulant sur son terri-toire; - les restrictions face aux importations sai-

sonnières sont d’une grande im-portance, étant donné la rigueur de nos hivers. Les autorités locales doivent pouvoir mettre en évi-dence les particu-larités des pro-duits saisonniers pour ainsi pro-mouvoir les pro-duits sur nos ta-blettes. Nos pro-duits doivent faire compétition aux produits prove-nant de l’exté-rieur, de pays au climat favorable

et aux subventions généreuses.

Lors du conseil d’administration (CA) de l’AGÉTAAC du 24 septembre 2008, les administrateurs auront à se pronon-cer sur ces propositions : Proposition 1 : L’AGÉTAAC s’oppose à tout pacte rapatriant au gouvernement fédé-ral les pouvoirs en matière d’identification des produits agroalimentaires en terme de

provenance, de composition ou de tout autre aspect de ces produits consom-més à l’intérieur des territoires et pro-

vinces.

Proposition 2 : L’A-GÉTAAC réitère son

appui aux politiques de tarifications saisonnières

que le gouvernement fédé-ral prévoit abandonner graduelle-

ment. Pour plus d’informations, adressez-vous à Sam Chauvette, vice-président aux affaires externes de l’AGÉTAAC ou écoutez les reportages de Radio-Canada suivants : • www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2008/07/11/004-politique-agricole-report.shtml • www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2008/07/09/002-agriculture-canada.shtml?ref=rss

Les ministres canadiens de l’agriculture se sont réunis au courant du mois de juillet 2008 pour discuter de la création d’un nou-veau pacte canadien en agriculture. Ce pacte concerne le secteur agroalimentaire d’un nouvel Accord sur le commerce intérieur (ACI). L’entièreté des sujets des secteurs soumis à l’ACI a été conclue en juillet der-nier, à l’exception du secteur agroalimen-taire.

Ainsi, malgré l’optimisme exprimé par le communiqué de presse émis pour ce projet, y compris de nouvelles subventions, plu-sieurs appréhendent que ce pacte demande-ra de très grandes concessions de la part des provinces et territoires en matière de souveraineté législative. En effet, l’Union des produc-teurs agrico-les et l’Asso-ciation coo-pérative d'économie familiale de Québec se sont unies pour exprimer leurs craintes à propos des impacts de ce nouveau pacte. Elles craignent principalement des pertes au niveau de la qualité, du contrôle et de l’iden-tification des produits agroalimentaires au Canada. M. Laurent Lessard, ministre de l’Agri-culture, des Pêcheries et de l’Alimentation

Gerry Ritz, ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire Canada

Laurent Lessard

Christian Lacasse, président de l’UPA

Page 26: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Agir International Clement B. Bishinga, étudiant en agroéconomie et VP externe AGIR International

Cet été, contrairement à plusieurs d’entre nous, le secteur agroalimentaire qué-bécois a eu chaud! En effet, l’été 2008 a contredit ceux qui dénoncent encore la pé-riode estivale comme étant un moment dans l’année où seuls les ouragans, les Olympiques ou les différents festivals peu-vent tenir la une des journaux. Pourtant, notre été a été rempli d’articles sur la colora-tion de la margarine, sur les actions portées suite à la Commission sur l’avenir de l’agri-culture et de l’agroalimentaire québécois (CAAAQ), sur la création d’une chambre de coordination maraîchère, sur les règles d’éti-quetage des produits bioalimentaires et sur les négociations échouées à l’OMC. Aujourd’hui, en ce début de rentrée, AGIR International se fait donc un plaisir de vous remémorer un de ces différents événements passés. Dans le but de construire votre pro-pre opinion, AGIR espère que ces rensei-gnements vous donneront le goût d’effec-tuer une recherche plus approfondie et vous permettront de débattre avec vos différents collègues lorsque vous n’aurez plus assez de nouveau à leur raconter sur votre été…

Les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Ge-

nève, juillet 2008 Les opinions sur les délibérations entamées à l’OMC durant l’été divergent énormé-ment. En effet, un premier point est essen-tiel à la compréhension du débat. Il est éga-lement nécessaire à la construction d’une opinion personnelle sur la problématique apportée à Genève par le directeur général de l’OMC, Pascal Lamy. L’essentiel est de comprendre que, dans le cadre des négocia-tions commerciales à l’OMC :

il n’y a aucun consensus parmi les poli-ticiens, les économistes, les producteurs agricoles, les transformateurs bioali-mentaires, etc. à l’échelle internationale, mais également à l’échelle de la majorité des nations.

Bienfaitrice ou incriminée Avant même de commencer le panel de discussions, l’OMC se trouvait déjà au banc des accusés ou au banc des futurs sauveurs. En effet, au moment de l’apogée de la crise alimentaire (voir encadré), plusieurs dénon-çaient et mettaient en cause les mesures

mises en place par l’OMC au courant de la dernière décennie. D’un autre point de vue, pour plusieurs spécialistes et organisations, c’est l’absence de succès des pourparlers antérieurs qui aurait engendré ce phéno-mène. Ainsi, l’ouverture des négociations à l’OMC permettait d’idéaliser un marché global auquel le système agroalimentaire pouvait participer en permettant de réduire les inégalités à l’échelle internationale, en injectant de l’argent dans l’économie mon-diale et en offrant des produits bioalimen-taires à bas prix à tous les habitants de la planète. Sujets abordés Échelonnées sur un peu plus d’une semaine, les négociations portaient principalement sur les biens agricoles et les biens indus-triels. Les pays en développement ont sou-haité une diminution des droits de douane agricoles des pays développés et une baisse des subventions agricoles, particulièrement par l’Union européenne, le Japon et les États-Unis. D’un autre côté, les pays déve-loppés ont essayé d’obtenir un meilleur accès aux marchés des services et des biens industriels dans les pays en développement. Visions opposées De façon générale :

en cas d’accord, pour les biens alimen-taires comme pour les biens industriels, c’est le libre-échange qui domine, résul-tat bénéfique pour les néo-classiques argumentant qu’un tel système écono-mique mondial favorise le bien-être individuel et collectif; en cas d’échec, c’est l’absence de dimi-nution des protections à la concurrence internationale et le maintien de l’inter-vention de l’État dans la sphère écono-mique qui l’emporte.

Un triste échec désiré L’échec des négociations de Genève sur la libéralisation du commerce mondial a donc apaisé les peurs de nombreux producteurs et de nombreux gouvernements alors que d’autres regrettent une entente qui aurait pu stimuler l’économie de la planète. Gagnants des résultats actuels

26

Évidemment, l’échec des négociations a bénéficié à plusieurs producteurs et à plu-sieurs gouvernements qui se trouvaient sur la corde raide en cas d’ouverture des mar-chés agricoles. Les producteurs subvention-nés ou fortement protégés (ex. les produc-teurs laitiers canadiens) et les pays tournés vers des productions précises auxquelles ils ne veulent pas ajouter une concurrence in-ternationale sur leur marché local (ex. l’Inde et le riz) sont les deux principaux gagnants des discussions à l’OMC. Perdants des résultats actuels Ce sont les exportateurs de produits agroali-mentaires qui ont le plus été touchés par l’absence d’accord. En effet, ils désiraient pouvoir exporter leurs produits dans tous les pays, sans frais de douane, et faire dimi-nuer les aides gouvernementales données à leurs principaux concurrents. Une opinion mitigée à l’intérieur même des pays Malgré une apparente séparation entre ceux qui ont bénéficié de l’échec des négociations et les autres, il est difficile de situer les pays dans les perdants ou les gagnants. En effet, une majorité des pays ne possèdent pas de consensus entre les commerçants à l’inté-rieur de leurs propres frontières. Par exem-ple, sur le territoire canadien, il est évident que les producteurs de volaille, de lait et d’œufs de consommation se sont avérés extrêmement joyeux puisque le gouverne-ment n’a pas eu besoin de diminuer ses pro-tections reliées à l’une de ces productions. Sous gestion de l’offre, elles écoulent la ma-jeure partie de leurs extrants sur le marché local. Elles y possèdent d’ailleurs un accès privilégié, les extrants étrangers étant impo-sés de forts tarifs douaniers. Un échec des négociations à l’OMC n’a donc pas obligé le gouvernement canadien à revoir ses tarifs à la baisse, ce qui aurait pu causer une entrée plus grande de produits étrangers en sol canadien. Toutefois, le discours est inverse pour la Canada Agri-Food Trade Alliance (CAFTA). Constituée de producteurs, de transformateurs, de commerçants et d’ex-portateurs bioalimentaires, cette organisa-tion, principalement localisée dans l’Ouest canadien, n’a malheureusement pas réussi à obtenir l’ouverture des marchés qu’elle dési-rait. Représentant des entrepreneurs dont le marché local est saturé, la majeure partie des membres exporte des produits reliés à la viande bovine et porcine, aux céréales et aux oléagineux. Par conséquent, au Canada, se-

(Suite page 27)

Page 27: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

l’absence d’un accord était préférable à un mauvais accord, mais c’est précisément ce statu quo que d’autres vous diront néfaste au système économique mondial. À qui donnera-t-on la parole…?

Il apparaît évident que le débat sur la libéra-lisation des marchés agricoles semble forte-ment mitigé à l’intérieur des types de pro-ductions, à l’intérieur des systèmes agroali-mentaires nationaux, et, forcément, à l’é-chelle internationale. L’étendue des opi-nions est vaste et les malentendus sont grands. Toutefois, certains vous diront que

lon la destination des produits finis (marché local ou extérieur), l’opinion sur notre sujet principal différera. Il devient donc difficile pour le gouvernement canadien de trancher entre ces deux types, chacun remplissant les coffres de l’État et chacun représentant une fierté nationale.

(Suite de la page 26)

27

La crise alimentaire La Banque mondiale estime que la hausse du prix du blé a atteint 181 % en trois ans et celle des prix alimentaires 83 % sur la même pé-riode. Le phénomène d’augmentation des prix des biens alimentaires de base s’est accéléré durant l’année 2007 et a été fortement médiati-sé au premier trimestre 2008 lorsque plusieurs manifestations ont pris feu à travers le monde. Les explications demeurent multiples, mais peuvent être rassemblées sous trois natures différentes. Premièrement, la crise a été grandement liée aux jeux économiques de l’offre et de la demande. En effet, à l’échelle planétaire, nous fai-sons face à une demande de produits bioalimentaires qui augmente beaucoup plus rapidement que son offre. La demande croissante de protéines animales dans des pays où la consommation de viande était anciennement minime, l’utilisation de certaines productions à des fins énergétiques, les faibles récoltes dans certains grands pays producteurs de céréales et l’augmentation du prix du pétrole (augmentant les frais de transport et rendant les biocarburants encore plus intéressants!) ont, ensemble, causés un état de panique à la vue de la baisse des stocks alimentaires. Ensuite, on peut relier la forte spéculation des investisseurs sur les marchés des denrées alimentaires à l’état de crise encouru. Au courant des dernières années, les ressources naturelles et les productions agricoles sont devenues des valeurs refuges pour les multiples acteurs du monde financier. De plus, au plus fort de la crise, plusieurs pays, dont certains demeurent des acteurs importants sur le marché des céréa-les et des oléagineux, ont pris la décision de limiter ou de contrôler les exportations ce qui, par l’effet de panique, a accéléré la spéculation. Visant à protéger leur marché national, l’Argentine, le Brésil, le Vietnam, le Kazakhstan, l’Inde, la Russie, la Chine, etc. ont contribué à l’envolée des prix en créant une rareté «artificielle». Pour finir, cet état de crise, principalement présent dans plusieurs pays en voie de développement, a été causé par une faiblesse structu-relle des systèmes agroalimentaires de ces pays. Possédant un manque au niveau des moyens techniques (ex. machineries et fertilisants), ces pays ont également dû répondre, depuis plusieurs décennies, aux programmes d’ajustement structurels et leurs exigences à la promo-tion des productions d’exportations au détriment des cultures vivrières. Source : MAPAQ, Direction des études économiques et Direction de la planification et des priorités stratégiques, 2008

sitaires. Ce principe s’inspire d’une loi déjà en vigueur au Québec, la Loi favorisant le développement de la formation de la main-d’œuvre. Celle-ci oblige les entreprises possédant un million de dollars de masse salariale à inves-tir l’équivalent de 1 % de celle-ci dans la formation de ses employés. Pour le PFEP, la CADEUL propose au gou-vernement de prélever l’équivalent de 1 % de la masse salariale des entrepri-ses possédant un million de dollars et plus pour le déposer dans un compte dédié à la Caisse de dépôt pour qu’il soit redistribué aux institutions d’en-seignement collégiales et universitai-res. La redistribution se ferait selon une grille de financement semblable à celle déjà en vigueur au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS). Ayant mené un nombre considérable de consultations auprès d’associations étudian-tes de divers milieux, de fédérations de pro-

(Suite de la page 24) fesseurs et de professionnels financiers, dont quelques uns de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, la CADEUL a pu peaufiner son concept à un point tel que certaines associations étudiantes de Mon-tréal et de Sherbrooke l’ont adopté comme position avant même que la CADEUL

puisse en faire la proposition à son caucus. Le sien a eu lieu le 19 septembre dernier, où nous en avons longuement discuté et où le caucus l’a alors adopté à majorité. J’ai ap-puyé le projet à titre personnel lors de ma prise de parole en spécifiant que c’était mon

opinion et non une position de l’AGÉ-TAAC. Ceci s’explique par le fait que le conseil exécutif a préféré obtenir une posi-tion de son conseil d’administration pour légitimer notre vote. L’AGÉTAAC a donc eu un vote d’abstention lors de la proposi-tion de ce projet. Comme mentionné précé-

demment, la position a tout de même été adoptée malgré notre abstention et constitue dorénavant un des dossiers principaux de l’actuel exécutif cadeu-lien. Ce point va être abordé en tour de table à notre prochain CA, mais nous n’allons prendre position qu’en octo-bre. Ceci permettra aux gens intéres-sés de bien comprendre le sujet avant de prendre position. Une table d’in-formation sera tenue dans les prochai-

nes semaines. Des membres exécutifs de la CADEUL seront là pour vous expliquer le concept avec plus de détails et répondre à vos questions. Aussi, ne vous gênez pas pour m’arrêter et m’en parler.

Page 28: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Chronique socioculturelle Jessy Caron, étudiant en agronomie

Bonjour, comme dans tout bon jour-nal, une chronique Arts et spectacles est de mise. C’est alors que je m’investis dans cette aventure qui, je l’espère, aura un impact positif sur votre perception de certains bands de musique ou évènements socio-culturels. Le championnat mondial de hockey 2008 IIHF à Québec et Hali-fax, du 2 au 18 mai 2008 Comme vous le savez probable-ment tous, les meilleurs joueurs de hockey au monde se sont déplacés dans la Vieille Capitale et à Halifax pendant près de trois semaines pour offrir un spectacle mondial complètement hors du com-mun. J’ai eu la chance d’assister à trois matchs (je dis bien la chance, car j’ai ga-gné trois paires de billets dans un poste de radio en périphérie de Québec dont je tairai le nom par respect pour notre radio étu-diante, CHYZ 94,3 FM). Ces matchs m’ont permis, entre autres, non seulement de voir évoluer des équipes constituées des élites nationales, mais aussi de voir jouer des ve-

dettes de renom comme Cristobal Huet, Martin Gerber, Henrik Lundqvist, Nicklas Bäckström, Kaberle, Kuba, Zidlicky, Rozsi-val, Elias, Plekanec, Erat, Kotalik, Vrbata… Ce festival de hockey haut en couleur et en origines permet de créer plusieurs liens avec les partisans des différents pays qui se re-trouvent au Colisée. De voir autre chose que du hockey nord-américain fût une expé-rience mémorable.

Heavy Montréal au Parc Jean-Drapeau, le 21 et 22 juin 2008 Pour ma part, la journée de samedi fût très bien arrosée avec des groupes de la trempe de Hammefall et Iron Maiden. Les pays européens renferment des bijoux du heavy metal. Malheureusement, en raison d’un décalage avec plusieurs autres groupes, Hammer- fall fût écourté

d e 15 mi-

nutes. Ce groupe originaire des Basses-Terres scan- dinaves est deve-nu une réfé- rence dans le métal

mélodique. Par la suite, l’arrivée d’I-ron Maiden a constitué le clou de la soirée. La foule a commencé à se ré-chauffer en fredonnant des airs et en criant « MAIDEN, MAIDEN ». Ce spectacle avait lieu dans le cadre de la tournée « Somewhere back in time » qui reprend leurs plus gros hits en carrière des années 80. Ces légendes du métal ont offert non seulement une prestation haute en musique, mais aussi en anima-tion. Les changements de décors conti-nuels et l’arrivée à trois reprises d’Eddy en font un groupe de première classe qui sait comment émoustiller les sens de ses fans. Festival d’été de Québec, du 3 au 13 juillet 2008 (Vieux-Québec) En 2008, pour le 400e, le Festival d’été nous a offert de solides prestations.

L’ouverture fût magistrale avec la venue de Van Halen. Le groupe est maintenant com-posé de trois membres de la famille sur quatre. Le dernier venu est le fils d’Eddie Van Halen qui jouait de la basse. Ce specta-cle fût simplement magique avec en finale des feux d’artifices qui comptaient entre 25 000 et 30 000 unités comparativement à environ 6 000 pour les feux Loto-Québec. Ensuite, d’autres groupes tels NOFX, Char-

les Aznavour, IAM, Wyclef Jean… Paul McCartney sur les plaines d’Abra-ham, le 20 juillet 2008 Ensuite eut lieu l’évènement Paul McCart-ney, qui, ma foi, déclencha une folie fu-rieuse dans le monde entier. Paul ne donne en moyenne que trois spectacles par année. Je peux vous dire que les t-shirts écrits

BEATLES étaient nombreux ce soir-là. Même si ce n’est pas de ma géné-ration, je me considère chanceux

d’avoir pu écouter en direct un des pionniers de la musique britannique.

L’accès au site était très difficile, mais j’ai réussi à me tailler une très bonne

place malgré le fait que je suis arrivé aux alentours de 19 h 15… Céline Dion sur les Plaines d’Abraham, le 22 août Malheureusement pour Céline, je n’ai pas pu me déplacer pour son concert. Éventuel-lement, je lui communiquerai mes excuses par message texto. J Helloween à la salle Albert-Rousseau, le 18 septembre Au moment de vous écrire ces lignes, je n’ai pas encore assisté au spectacle d’un autre groupe virtuose de heavy metal. Ce sera pour ma prochaine chronique. Je pourrais vous en dire beaucoup plus, car des évènements dans une province très animée et surtout, dans une ville qui fête son 400e, il y en a! Mais comme toute bonne chose a une fin, je vous dis bonne lecture de l’Agral et à un autre rendez-vous!

I want You, to be at my show.

28

J’vous aime Québec!

Page 29: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

La nouvelle équipe de l’Agral François Gervais, directeur général de l’Agral

Étant donné des circonstances catas-trophiques (il nous manquait des textes pour remplir tous nos feuillets de quatre pages), je vais, d'un ton fort docte et savant, vous entretenir de la nouvelle équipe de l'Agral, histoire que vous sachiez entre quel-les mains vos précieux textes se retrouvent avant de devenir, reproduisant là quelque chose qui ressemble à l'extraction, puis à la purification puis à la concrétisation d'un bijoux de grande valeur, un Agral constitué de divers fragments littéraires humains. Commençons par le début, si vous me le permettez : la matière brute de l'Agral, les textes. Constitués de mots assemblés en phrases puis en paragraphe, puis en ensem-ble de paragraphe, ces textes ont pour but de former un tout cohérent qui vise un but: divertir, informer ou convaincre. De là la nécessité impérative d'avoir une équipe de correcteurs attentionnés qui viendront cor-riger les tirs des écrivains et des journalistes, car ceux-ci, dans le feu de l'action rédaction-nelle, ne considèrent pas toujours qu'il est judicieux d'utiliser un dictionnaire ou autre instrument de correction. Ainsi, ces amants de l'expression française en viennent, para-doxalement, à massacrer leur véhicule d'idée. Fort heureusement, notre équipe de correcteurs, chapeautée par Francisca Mül-ler, se fait un devoir de s'user les yeux sur les textes afin de s'assurer qu'aucun ne re-cèle d'une erreur immonde. Notre collaborateur spécial, Jean-François Ouimet, est également un de ces contribu-teurs qui forme la base de l'Agral. Investi d'une mission quasi-archéologique, il part à la recherche, tel un Indiana Jones de la litté-rature (mais en moins armé), un Sherlock Holmes du journalisme (mais ailleurs qu'en Grande-Bretagne), une Lara Croft (mais en plus sexy), il part à la recherche, dis-je, des fondements de l'Agral, de son origine, de son point zéro, de ses débuts, bref. Il dis-pose évidemment d'un budget conséquent pour arriver à ses fins. D'ailleurs, les travaux que le vulgaire considère comme des répara-tions de routes, sont en fait des investiga-tions archéologiques menées de main de maître par ce dépoussiéreux de vieux cossins. Autre membre fondamental de tout jour-nal : le rédacteur en chef. Marc-Antoine Beaulieu, le seul ayant survécu aux épreuves (on peut d'ailleurs le constater de visu, il est marqué au fer rouge des lettres RC, attesta-

tion officielle de son titre, sur une fesse), est devenu le terrible dictateur des idéaux véhi-culés par votre Agral. Drapé dans une toge, d'une main un maillet de magistrature, de l'autre un revolver chargé, il surveille avec une grande sévérité tout ce qui entre et qui sort et qui se dit dans l'Agral. Gare aux fous qui oseraient se présenter avec des idées non-écolo, anti-bio et pro-OGM, ceux-là sont amenés et on ne les revoit plus jamais. Samuel Simard s'avère être le maître d'œu-vre des Agral (nous avons éliminé tous les membres de l'office national du français qui prétendaient qu'on devait écrire Agraux, ainsi, ne vous y trompez pas). Car la matière brute intellectuelle ne saurait être digérée si on vous la présentait sur un torchon cou-vert d'excréments de rats. À cette fin, le responsable de la mise en page, un perfec-tionniste maniaque qui ne vit que pour ali-gner au micromètre près les photographies sur les bordures, vous concocte à chaque parution ce déluge d'effets visuels recher-chés, cette avalanche d'images soigneuse-ment choisies, ce raz-de-marée de textes précisément placés, ce torrent d'absolue précision qu'est l'Agral. Toute personne ayant des plaintes à formuler doit s'en référer au rédacteur en chef (on vous conseille à cette fin d'avoir dû-ment rempli votre testament). La secrétaire, contrairement à certai-nes croyances populaires qui l'asso-cient à un objet sexuel jetable, s'avère elle aussi un élément indispensable au bon fonctionnement de l'Agral. Ainsi, Véronique Leclerc est devenue (de par le fait de la petitesse de notre organisation, nous devons accumuler les tâches qui ne sont pas, d'instinct, associées à ses fonctions officielles) un tyran effrayant. Sa seule vue dans un magasin d'objets de bureau ou de papeterie suffit à terroriser jusqu'à la moelle (et même plus loin) tous les vendeurs à commission du magasin. Si l'un d'eux est invariablement en-voyé à l'abattoir, il peut encore s'en sortir en fournissant rapidement et sans poser de questions tous les ob-jets demandés par cette femme sé-vère et terrible qui fournit, vous l'au-rez deviné, l'Agral en matériel bu-reautique indispensable, entre autres, au responsable de la mise en page. La dernière vendeuse à commission qui

ait osé lui demander si elle désirait des bat-teries avec la nouvelles calculatrice qu'elle achetait est devenue le premier objet hu-main à atteindre le soleil. Dirigeant tout cela d'une main de fer, un géant nommé François Gervais oriente l'Agral subtilement et extorque de l'argent aux compagnies pour que le journal puisse survivre. Devenu un négociant redouté et redoutable, le directeur général monte au front régulièrement pour abattre la concu-rence et subtiliser à l'ennemi ses procédés. Usant de subterfuges vicieux, il arrive tou-jours à ses fins. Il est également supposé s'occuper de gérer le personnel et de maxi-miser l'utilisation des talents de chacun. On remarquera que cette tâche lui a été enlevée, les autres membres de l'Agral n'étant du genre à recevoir des ordres, et étant, par nature, d'une efficacité redoutable. Cette équipe forme l'Agral. C'est par leur folie collective qu'ils en font un journal gé-nial qu'on s'arrache de par le monde, si vous voulez devenir un de ces géants qui forment l'avenir de l'humanité, joignez-vous à nous.

29

De gauche à droite : Francisca, Samuel, Jean-François, Véronique, Marc-Antoine

et François.

Page 30: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Le Club Zoo! Rémi Lemay, président du Club Zoo

Connaissez-vous le Club Zoo? Non? Eh bien voici votre chance d'en apprendre davantage sur ce magnifique comité du Comtois. Le Club de Zootechni est en fait une chance unique de découvrir les diffé-rentes facettes de la production animale au Québec. Chaque année ce club organise, pour vous, de nombreuses activités toutes plus intéressantes les unes que les autres. Au cours des dernières années, des pro-ductions de tous genres, des entreprises agricoles commerciales et des exposi-tions en lien avec le secteur agrono-mique ont été visitées dans le but de permettre aux étudiants et étudiantes du Comtois de mieux saisir les princi-pes de production animale ainsi que les enjeux actuels de différents domaines agroalimentaires. L'une des plus importantes activités orga-nisée chaque année par le Club Zoo est sans contredit la visite à The Royal Agricultural Winter Fair de Toronto. La Royal, c'est en fait la plus grosse exposition agricole au Canada. Celle-ci a lieu chaque année en novembre et le Club Zoo vous donne la chance de vous y rendre les 14, 15 et 16

novembre (dates sujettes à change-ment). Si les expos agricoles vous intriguent ou vous intéressent, vous êtes cordialement invité à vous joindre à notre équipe pour cette visite plus qu’enrichis-sante. La Royal c'est un paquet de juge-ments et de compétitions équestres ou au-tres qui se termine par la Sales of stars

( v e n t e d ' a n i -maux). P o u r v o u s

i n s -crire, c'est très simple, il suffit de devenir membre (le coût d'adhésion est de 5 $ et vous donne

accès à toutes les activités), puis de vous inscrire sur le babillard du Club Zoo situé à l'entrée de la cafétéria. Si vous êtes intéressé, calculez des frais d'inscription d’environ 90 $. Chaque année, le comité fait tout en son possible pour vous offrir cette activité le

moins cher qui soit, et soyez cer-

tain qu’il en sera ainsi

cette année en-core.

Si vous avez des sug-

gestions pour des conférences ou en-

core que vous êtes intéressé à visiter des productions en

particulier, le mandat du Club Zoo consiste aussi à faire en sorte que ce genre d'activité vous soit possible. Alors, ne vous gênez pas pour nous faire part de vos idées, sugges-tions, passions, goût... Le moyen est simple, soit vous nous écrivez à l'adresse suivante: [email protected] ou encore vous accrochez l'un de nos charmants membres de l'exécutif (Rémi, Claudia, Mélissa, Cathe-rine ou Éliane). On est sympa alors n'hési-tez pas!

30

AGIR International, l’importance d’en parler Corinne Tardif-Paradis, coordonnatrice AGIR International

Alors voilà, une autre année scolaire qui débute. Plein de possibilités d’implica-tion et d’apprentissage s’offrent aux nou-veaux étudiants. Plusieurs vanteront les mérites de l’implication et chaque comité proposera différentes façons de dynamiser la Faculté. Le comité AGIR International ne fait pas exception. Cette année encore, nous sommes à la recherche d’étudiants intéres-sés aux causes internationales.

Pourquoi l’international?

Est-ce que le mot « international » est une mode ou un incontournable? Dans le contexte mondial actuel, la politique, l’éco-nomie, les sociétés, l’agriculture, l’environ-nement et voire même la culture sont in-fluencés par ce qui se passe au-delà de nos frontières. Prenons, par exemple, les négo-ciations de l’OMC, l’immigration, les guer-res, la crise alimentaire, le café. Ce sont des sujets qui peuvent nous toucher d’une façon ou d’une autre dans nos vies de tous les

jours. On ne peut ignorer l’international, c’est un incontournable pour bien compren-dre notre propre société.

Pourquoi AGIR?

Mais que pouvons-nous faire? Le comité AGIR International se donne la mission d’informer les gens. C’est d’abord en ayant la bonne information que l’on pourra AGIR. Nous aurons à participer à l’élabora-tion de la société de demain et à intervenir dans le domaine de l’agroalimentaire dans le futur. C’est donc primordial d’être bien informé. Mais aussi, en tant qu’étudiants, nous pouvons poser des gestes dès mainte-nant qui feront la différence! nous vous invitons à venir nous voir au local 0117 ou à nous écrire par courriel à [email protected].

Bonne session!

AGIR International

SI VOUS ÊTES INTÉRESSÉS PAR L’ORGANISATION D’ACTIVITÉS

COMME • des conférences, • la projection de films, • un 5 à 7, • un souper international, • la participation à la SAAC, • la participation à la semaine du

développement, • l’accueil des étudiants étrangers, • la rédaction d’articles pour l’Agral,

Page 31: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Démystifions la SAAC Valérie Goulet Beaulieu, étudiante en STA et assistante aux communications SAAC 2009

La SAAC, qu’est-ce que c’est? Si l’acronyme laisse certaines personnes per-plexes (pensez à la SAQ ou à la SAAQ), notre SAAC n’a rien à voir avec l’une ou l’autre de ces organisa-tions! En effet, la SAAC signifie Semaine de l’agriculture, de l’ali-mentation et de la consomma-tion. Il s’agit d’un événement 100 % étudiant qui a pour mis-sion de rendre accessibles au grand public les connaissances techniques et scientifiques liées aux domaines de l’agroalimen-taire et de la consommation. Les quatre objectifs visés sont de sensibiliser, de partager une pas-sion, de faire le lien entre l’étude et la pratique ainsi que de contri-buer à former de futurs profes-sionnels. L’événement vedette de la SAAC est un salon organisé annuelle-ment, en janvier, où est invité gratuitement le public. Celui-ci aura la chance de visiter différents kiosques ainsi qu’une mini-ferme. Depuis quelques an-nées, le salon se tient au Centre de foires ExpoCité et attire plus de 10 000 visiteurs

en trois jours! Il s’agit d’un événement très professionnel où vous pourrez créer des liens intéressants, tant avec vos pairs qu’a-vec des gens de l’industrie. Car oui, plu-sieurs intervenants du domaine agroalimen-taire s’y retrouvent année après année, soit pour faire la promotion de leurs produits et

services ou simplement pour visiter. Pour-quoi, et surtout, comment, un tel succès de la SAAC? Simplement parce que de nom-

breux (très nombreux) étudiants offrent leur temps bénévolement pour la réussite de cet événement.

Chaque an-née, le salon est organisé sous un nou-

veau thème. Pour la 34e

édition du salon, qui aura lieu les 16, 17 et 18 janvier 2009, l’équipe a choisi le thème de L’in-novation agroalimentaire ainsi que le slogan Une

f o u r -c h e t t e d’inno-vations. La SAAC ne se résume pas seulement à un salon, c’est beaucoup plus que cela. En effet, l’organisa-tion d’activités autres que le salon permet d’assurer une visibilité à l’organisa-tion tout en permettant aux étudiants impliqués d’avoir beaucoup de plai-sir. Côté plaisir, vous avez

31

pu en avoir un aperçu lors du mé-choui qui a eu lieu le jeudi 18 sep-tembre dernier sous le thème des tropiques! Joie, musique et délices gastronomiques tropicaux étaient au menu pour lancer le début de session sous une note joyeuse. Si vous avez manqué votre chance cette année, n’ayez crainte, le méchoui sera fidèle au poste l’automne prochain. Aussi, en novembre, vous pourrez venir vous divertir au célèbre Cabaret de la SAAC, une soirée où vous aurez l’occasion de découvrir les talents cachés de vos collègues étudiants. Deux Baraks sont aussi organisées au profit de la SAAC pendant l’année scolaire. Finalement, pour clore en beauté (c’est le cas de le dire) une année complète d’implication à la

SAAC, ainsi que pour ceux qui désirent fes-toyer, un très somptueux banquet est orga-nisé en février. Bref, la SAAC, c’est des gens impliqués, motivés et festifs qui ne demandent qu’à agrandir l’équipe et connaître de nouveaux visages! Soyez des nôtres! Je vous rappelle donc que notre local est le 0114 (près de la cafétéria) et que notre courriel est le [email protected]. Au plaisir! J

10 000 VISITEURS! DE QUOI FINIR PAR SE FAIRE UN RÉSEAU DE CONTACT!

La SAAC: le plus grand salon 100% étudiant au Canada

Vous y verrez de tout : les animaux qu’on associe sans peine à l’agriculture, ainsi que les autres dont les re-cettes n’apparaissent sûrement pas dans le livre du

cercle des Fermières du Québec.

Page 32: Septembre 2008
Page 33: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

33

On est tellement écolo que pour sauver de l’eau, on boit de la bière.

Quand on croise Ti-toine, il faut lui chanter «Ti-toine, tu nous délaisses...»

On arrive tôt si on veut le repas du midi. La Padée est toujours HOT.

On lit toujours la Feuille de choux, l’Agral et les annon-ces du panneau lumineux.

Les 5 règles d’OR du Comtois

Solutions à la page suivante (Ne trichez pas! On vous surveille…)

Heyyyyyyyyyyy! Passé un bel été?

(été n.m. <été> La saison chaude pour l'hémisphère nord qui commence au solstice de juin et finit à l'équinoxe de septembre.)

-Bah, c’tait fiable.

-Sua go en masse…!

Sam Chauvette, humoriste à ses heures

Le jeux des sept erreurs

Le Sudoku des agrégats

Page 34: Septembre 2008

L’Agral, journal des étudiantes et étudiants en agriculture, alimentation, consommation et foresterie Volume 40, numéro 1

Le courrier de la Rousse Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

Chère Rousse, Je ne croyais pas que c’était aussi malade étudier en agronomie. Mon dieu! Avoir su… Moi qui viens de la ville et qui suis rentrée en agro juste parce que je n’ai pas été acceptée en médecine vétérinaire. À la première journée d’initiation, les filles de deuxième année me disaient que les mâles à attraper, ce sont les « hommes à quota » ! Comme par hasard, durant la soirée, j’ai rencontré un fils de producteur de lait en première année d’a-gro fort sympa qui m’a expliqué en détail c’est quoi le fameux quota. À la Barak, j’ai revu ce futur agriculteur, que maintenant je trouve plus que sym-pathique. Après quelques Tremblays, il me dit : « Viens, je vais te montrer les célèbres toilettes du 00. » Naïvement, je l’ai suivi. Et… Il arriva ce qui devait arriver avec ce futur producteur laitier. En plus d’avoir du quota, il s’est avéré totalement habile avec les sujets féminins. Aide-moi, je sais pas trop quoi faire… Je crois que je ressens quelque chose pour lui. Est-ce que je de-vrais lui dire? Après tout c’est un « homme à quo-ta »… Une jolie génisse

Salut la jolie génisse de 1ère année, Tout d’abord, je suis heureuse de voir que tu te plais en agro et que ton intégration au Comtois se passe à merveille. En quelques semaines à peine, tu as découvert les in-contournables Baraks, les Tremblays et même les fameuses toilettes du 00. Et en

plus, tu as fait la « connaissance » d’un fu-tur producteur laitier… C’est merveilleux, mais sache qu’il ne faut pas croire tout ce que les filles de deuxième peuvent te raconter. Les hommes à quota c’est bien, mais ce ne sont pas les seuls au Comtois; il y en a tout plein d’autres!

34

Les gars de la SAAC, supers travaillants et capables de supporter de nombreuses nuits blanches. Les mecs de l’AGETAAC, tou-jours prêts à faire la fête. Les hommes atten-tionnés de l’Agral, qu’on aime et qu’on adore. Les gars du CRP, toujours prêts à aider et présents quand plus rien ne va. Il ne faut pas non plus oublier ceux de la radio qui savent si bien nous faire danser aux Ba-raks. Et que dire de ceux qui travaillent au Toast, sinon qu’ils sont tellement sympathi-ques. Si ça ne suffit pas, eh bien tu peux toujours aller rencontrer le merveilleux président du club zoo, un insomniaque de nature. Seul hic, il faut aimer le « bio » . Mais nos préférés à toutes, ce sont imman-quablement les vrais de vrais, ceux qui osent se promener en Big Bill et en caps d’acier!!! Mais bon, pour répondre à tes grands ques-tionnements, on se fout bien que ton fils de producteur soit un « homme à quota » . Au fond , d’où on vient, ça a peu d’importance, c’est plus qui on est qui compte vraiment. Alors, s’il est beau, gentil, attentionné et que tu juges qu’il en vaut la peine, garde-le, si-non… Tant pis. Certaines te diront qu’il se doit aussi d’être un peu gêné, mais ça, c’est à toi de voir. La Rousse

Solutionnaire de la Zone ludique (ne trichez pas!)

Page 35: Septembre 2008
Page 36: Septembre 2008