l'ecole primaire, 15 décembre 1929

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48 me Année No 12 15 Décembre 1929 r ___ -. .... fQUR< Gli\1)11 Df LA ,Scejêté d . L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire Abonnement annuel: Fr. 4.50 Les abonnements se règlent par chèque postal lIc 5G Sion, 0 \.1 à ce défaut contre remboursement. Tout ce qU,i concerne la publication doit être adressé di rectement à M. LOUIS DELALQYE, Secrétaire au Dé· partement de l'Instruction publique à Sion. . Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion .. Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

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Page 1: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

: "

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YI. Mkh elet .J ean -J oSleph , inst. ' Champéry - Orgues VENTE - LOCATION • RÉPARATIONS

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VIOLONS · ETUIS· ARCHETS CORDES

(3ondz'lzo12S spéczafes pt. le personne! G12Sezgnant

C!hansonnier "Valaisans chantons'"

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' CLAIRONS ET TAMBOURS SCOLAIRES Tous instruments et accessoires

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Gramophones et Disques

H. a le SION

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48me Année No 12 15 Décembre 1929

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fQUR< Gli\1)11 Df LA

,Scejêté valai~at)"e d rédu~atîon .

L'ECOLE PRIMAIRE paraît 14 fois pendant le cours scolaire

Abonnement annuel: Fr. 4.50

Les abonnements se règlent par chèque postal lIc 5G Sion, 0 \.1 à ce défaut contre remboursement.

Tout ce qU,i concerne la publication doit être adressé directement à M. LOUIS DELALQYE, Secrétaire au Dé·

partement de l'Instruction publique à Sion. .

Les annonces sont reçues exclusivement par PUBLICITAS, Société Anonyme Suisse de Publicité, Sion

.. Rue de Lausanne 4 - Téléphone 2.36

Page 2: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

LIB AIRIE PAY T Lausanne - Genève - Neuchâtel - Vevey - Montreux Berne

Nouveautés :

BESSIRE (P.).

Le Cerisier en fleurs 1 yolulllle in -16 broché Fr. 3.50

Un rOlnan d'Iamou'l' dans le Jura bernoifs au temps de la Ré,~olutilOn.

CERf (co lonel A.)

La Guerre aux Frontières du Jura 1 nJllll'me in-16 broché liNusILré 4.50

Les aflmées 'Bnnemi:e/S d ie 1914 en A.ls'a1oe vues paT lm IOH;i'ClÎlm~ 'suÎls's'e.

GAGNEBIN (S .).

Elle ou point d'autre N 0 llIvreibllp éd i til() n

l ,rolume in-16 . ihroohé 3 fr. rlelié 4.-Cette nOlnnelle est une ,des meilleures 'de Mm'e Suzanne Ga­gnel)in, l'auteur si apprécié Ipar la jeunesse féminine de no­tre pays rnmalllci,

GOS (Ch.) .

La Nuit des Drus 1 \'olume in-1G broché 3.50

Récit passlÎonnant là 'unle nuit h'agique au-deslsus 'de l'abînle.

LEUCH-HEINBCK (A.).

Le FéminisnH~ en Suisse Tradu1t de J'\aIHemand par M. Daeppen et J. Millioud.,

1 yolum·e in-16 brIOché 3.-'C'est rhis~oire des efforts des femmes suisses délfen.dant leurs intérêhs dans tous les ,domaines .

PITROIS (Y.).

Olllbres {le Fenlmes l , ;olum'e in-Hl iJllusltré, broché 3.50 relié » 5.-

Dans 1e Œuxe Id'un 'pa.Iais, dans lia , 'ie étouffée ,d'une pl\~son ou dans l'angoissle 't'un hôpital, ces yies die f.emmes ne SOill't

que noblesrse de CŒur et déYOlWment; e}r]es s'Ont d'une lelc­tl1re f,ort attachante.

8me année No 12 15 Décembre 1929

L~ÈCOlE PR~II~R[ Organe de la Société V'alaisanne d'éducation

SOMiMA,I,RE: .Commrl..1ni'quré 'chl Dépôt scolaire. - Nutt de N,oël. Vi.sirtes sco~alirr8ls . - Le,s c1altles 8ln hi,stoi1re. - Ohroniql..1e ,de' J' Union . . _ Héd CliCJtion. - P,oési,es 'POUT , ïoë1. - Le 1})1'lêtT'e et 1a ImeSl3le. - NOS .PAGES. - Leç,on cùe "chose.s. - J 'UlSqU' OÙ iironlt .lIes hommes? - H1blliogralphie.

Communiqué du Dépôt scolaire

Séries de Calcul: H 'esrt p'Or1té ,à Ilia connaissa'l1rce Idu Penson­n61 ,ensreilgnant que 'les séries de ,'Calleu:} (olial ,et écrit), édition 1929 ne ,sont pas lencore ·en v'ente.

Manuel de Chants: ru 'exi:s'be 'encore un petrt stock de IMlanuleJos ,de .chant.s en vligueur jus'qu'à Icette année. Jusqu'à épui:s'em'ent total, oes 1}livr.es sont 'cédés à 50 ·cell'tim·es .l'texremp:J.aire.

Manuel de 'Leçons de Choses: VrOil' une C'orr,es,pondanoe dans Œe prés'enrt nUlTI,éro ·dle 'l 'Ecol,e Pflilmlaire.

~ nuit de ~noël ~

Enfants, voici la nuit, la nuit heureuse et sainte Où Jésus vint cl nous,

Pour apporter la paix, pour écouter la plainte Et nous soulager tous.

Les noirs sapins, drapés dans leur manteau de brume Sen1blent plus recueillis,

Plus ému l' hUlnble oiseau, frissonnant sous sa plume, Loin de ses chers taillis.

Un silence profond, sw' la nature entière Est decendu ce soir,

Tous les cœurs sont unis dans la même pl'ière D'allégresse et d'espoir.

Enfants, inclinez-vous auprès de l'humble crêche Berceau du Dieu Sauveur;

Il vous OUV1'e ses bras, couché SUl' l' herbe sèche, Offrez-lui votre cœur;

Page 3: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

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Et elites-lui tout bas une douce prière) Vos plus tendres souhaits:

Cesi" le Consolateur ) la source de Lumière) L)asile cle la paix.

Ce qu)il préfère en vous , c'est la grâce naïve De votre âlne d'enfant;

Il prête à votre voix une oreille attentive Un cœ ur compatissant. '

Il est si

Dont les

beau ['enfant dont la foi est ardente Et dont le cœur est pur,

vœux sont fervents et l'âme conficmte Dans le bonheur futur!

~M on Dieu! dans cette nuit où tu .vins sm' la tene Pour la Rédemption,

Répands d'abord SUI' eux, en ondée sallltaire Ta bénédiction;

Jette ensuite un regard de douc ellr injïnie, De pardoll, de bon-té )

SUI' la faiblesse humaine) attendant le Messie) Source de vérité!

An~ba TOCHET ~DARBELLAY, ins t.

Visit.es scolaires

En matière ,( ïnslrud Îon , nous a'vons actue'Hement en Va[ais d'Iex.'oel'lentes loi s, c1"exceNenibs règJ.em-ents, des prO'grmnll11'es pra­tiques , un personnel ells'eignant parfaitement là la h /auteur de /Sa Itâche ; 'mlails 'ce qu i, au moh1-S dans.} 'e'l1's-edlgnen11e1nt pl'i'l111aire pro­prement dit, mérilte IllOins d'réllO'g.es, 'c'est J'ap'lylit'ation des lois et des règl e:menb.s .

Les multi'ples -el tOTS eiS que suhit 'l'ex'écution des Imesures or­données pour la Ibonne 111arcihe Ide nlOS &coles, ont empêché de r éah ser .l'EL'" progrès qll'e l "on ,ét'ait en dro'Îlt d 'espél'rer d'une slage légis.la'tion scollaü1e.

. Les in, ~'racti'()ns aux lui,s et rè-glemen ts sont ,le plus s-ouyenlt l!nputalbles aux auto rilbés -con'lll1unales et laux cO'lnm.ilsrsions sco­:laÎ'r'es, dont p,lusien,rs fonlt Iprleuy,e ,d' une "ér'Î1balbrl'8 iDlc·lui/e.

Nous concédons que oertains memlbr1els du 'personneŒ en'Sei­gnant. heUiflel llSlelnent ,lliSlsez 'fIarres, O'nlt, eux nuss,i , à Is'e l"eproClhrer Ille lnanque de zèle et de 'consciience prof'ess,ionnel,le, 111 a ilS 'leur négH­genoe 'ppovrÎ'el1lt pré'CIÎ-S'ém,ent ,du manque 'de 'Ciontrôlle ou de lla

- 363 -

cmnpltc~bé des autorilés communa.]es. A 'Pr-~u~e les sanctio~s qu1e de telTIlpS en tem1ps', Ile Dèpart~m-el1t es~ ohli'gle I~e pr'eilldr'e a leur êgal1d. QUie ode ofoils des ,lné~,~c:ns sco'laues , des ll1

lslpecteurs ne 'Se lamel1ltnt-i'J.s pas sur Il '-lnutIlIte ,cl~ IleurlS' IrappOl bs. -conloel~nant loes conlditi'ons défla1vorahles ,de c·erta,Ins loaaux soolau',es , Ile manque de ITIlaltér.ile!l 'cVlell1 sieliigill,elllle n't, ,ln fnro~1Ji;té exoes,~irv'e, ,s'~al1idarl'e.U's-e ln~­mre, a.vrec ,1,aqueIJale on - odloie lIres oon'?,és" ,l.': rDlsolllcllanoe ~a'PPort~e dans la répression ,des IUhsences non ].us'.tI,flrees, la. rarete ,des, VI­sites :de clIass€1S ,de la. paDt des crOr111Jm'lSSIOnS scola-Ir,es, et~. IC est pour essay1er ,de remédier à 'O~tte s.itua1tion, qu'QIn pourral,t qua­lHier Ide rouvine orpiiniâtr-e, d''}Il1'cur l e coU'pa-bll'e, que :le ,Depar~:­n'lent de l' Inslt'l'uctÎ-on, soucieux et res-ponsa,ble Id'es :prlogrelSi ide Il-e­-duclaltion ,de notre jeun1ess-e, désireux 'd"él'ev,er tOU]OLUS d~lvanta­g,e le TI!~veau des 'études, a décid~ 1.la créati?n d ·un p roste lCl'lnlSlpeC­teur-délég ué -de l'Etait rpour la V 11SI te des eco:les.

rGette innovation, qu'on Idenwnrdai.t 'dé jà Id'e'puis quelqu e teu1Jps, 'a été Icli,slcUltée ,elt approuvée dans une réUI1lo0'l1 ~IUre .Illa ICOlU­mis,siro n canbonaJl'e 'e t Jle Co,l"plSl :i'l1'spedtorall runlt t'enue ra ,SIOn, le 5 novemlbre ,dernier.

Que l:NliM. les Instituteurs et '~Vlles(dalmes :1,es Institut~irces ne prennenJt point d ' humell~' à 'l~ pensée, ,die 'SUhll' :1l1, -c?nt~'ole 'siul~­plémenltwire IYlus ou '1110111S genant. L InS'pectel~1 ~'deJ.egue ~Ie sel a nulilemen't r~ leur -éO'oard un A-rg u s, un œgent Ipo.lIcier charg-e de lleiS

bd' , l' sUlweiNrer, .de l-es s upprendre en faute et 'de Iles 1 len?~1'c.er a l . au-tor,ité comp'éUenibe. Loin de là ; 1Î11 s,era plutât un auxIlIa1r-e qUI l,es secondel'la Idans 'leur Itâche sli -dilfrficiole, qui airdera.à . l 'alboutis,se­luent 'de l,ellrls jus'tes r evencl i'caotions et là l ' appl'icaV?n ,dies mesu­l'-es rpropres 'au fonoti'Orl1'nement nor-maI de chaque ecole.

COlume 'le Idé'l,égué en 'question 'pour ,la 'Part~ e IfraJnçarise du CaoIlJton, a é té 'choisi dans la Ipel"slonne de lM. L'oUIs Dela!loye, se­C'r é taüe a u Département de .l'Ins·truction , il S<8 trouve da~,s :de's condiitiolll.s particurIièr'ement ,flalvoralb.1es au succès elle sla mll,s-siron. Son -ex,périence a'OquJÏ se par une ving1tai~11~ d 'années -d 'ens eigne­ment, 's'a conna,issalnce pal',fait e ,des condrtIOns dans lles'que]l1es. -se trouvent DOI.S éeo'lels -et rdes di'fficultés inhérentes à bou\te o'rgnllilsa­tion rSIC'OllalÎ'r e queilllie que Ibollne s'ÜÎ't-le!lil,e; sa conJl1aists~l1.Ice aus-si des lois et -cl'es règlements ,d éco:le, ode leur interpréta'Von let dels vues de son Chef, If'ont ,esv é.l".e,r 'IreJS l11'ei,lILell'l"s résu:litwts Ide cle:tJbe nOl1'H~ne fnncbilon. De plus, oSa situa,bi'on tout à If'ait indé pendantie v,is-à-v,i,s üe teUe ICOlmmune, de lJell~e r égion 'Ou de It'elle persol1.lnra ­:lité hli IpeliJ.11lêJttra une a'ction ,énergique, donc efficace.

Jusqu'à 'Présent Il' in1dé pen1d'ance n 'était p:as l~ quaiJité dlOJ.ni­nante de hien ,des auborlirbés sCOllairres. Le l"érgIOna'hsme, lIa par~n­té lIa 'p'O'l,i'tÎlque r]es tpetilbes coberJ'es sUlslCÎtées par ù'égolsme -ou 1''lI~­Lé~'êt neutTaIEs\~ient bien rS'Olliven:t la Ibonne 'vollonM .dans oJ 'lapph­cation des !lois et des règ~em. enl:'S. Nous ne 'parJlons pais' seu1l1eJm-ent

Page 4: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

du sihmce ou ,de lIa réselwe auxquels ,est 00ndamné Ile Ipauvrle :iJnsfliitute'ur, ,soucieux ide conselwer 's'a Iplalne; malis aussi Ide l'in­d:u~lg'ence Idont devait faire 'preuve 'Plus Id'un linspeat'eur 'pour 'Ble pas provoquer tl~OIp die Ifl~O'islslemleJnlts, :de 1,écpimlÎmJaILiorusl, ni s'Iat,ti­rer tou't un déluge Id'alccusations IÏmjulSltes. Et 'quand à'inspeC'teur est un pr'êtr,e, .iil ris'que encor'e !fort de farine l'Ietomi)),er sur ITe c:}erg'é ILe méool1'tentem'ent ·dont .il -est 'vli'df~me . Nous pourrions à oe sujieJt, ,duel' Ides f ,atilts d" 'expérlÎ'enae peJ'lsonneliIJe, ,dŒt'é.s de Il'ép:o­qUle déjà 'loibaine où un Frèr,e Ide IMarie remp1iJslsarut Illes f'Onctions d'rinspeat1eur scolaÎl"e Idans un Ide nos Idi'strÎlc'ts.

Av,ec un 'vi,StÎ'teur qui Ille r'ellèv,e que Idu üheJf du Dépa:r,telnerrü de iJ'Instruction, il n"en s'era pas ·de TI1êm,e. Du reste, 'oe n 'est pas lui qui ~)r,ellidra Ilel.s IneSLU~es 'd'aIl11,élliloration ·néoessaires ; oe sefoa lie rô.1e ,du Dépapt,em'ent 'eJt, Isuivant Ile oa's, Ide 'l'Etat, qui a ireçu 'le .mandat de farir·e olbsel~v 'er ILes Ilois et les règilements.

Nous 'croy,ons dOllic fermement que M.M. Iles l'll'stiÎ!tutJeur,s n ie tar'deronrt 'Pas à Is'a'P'eroevoir ' Ides avantwges de :la 'Créa'tion ide 'cie nonTI/a:1 organe; et ·qu''ills iconsta:teront qu'on ,est ·enfin ·entré s'é­rieusem·ent dans lIa voie Ides r,éa1'Ïsœtiol1s.

Comme Œe ,dit délégué ,eSlt rdéjà un fonotionnaiœ .rétrilbué paT ,l' Eta,t, ·son rôle ,d'inspecbeur n"entraînera pais Ide 'diépe'l1s.es sup­plrémenhuires.

Et IpUli,sque lliOUS pa'fI}ons des avantages de oes v,isites, Inous f,erons remal~quer 'que 'I,e ,délégué pourra Is'e ~rendr,e peu à pieu cOimpte 'du ·mérilt.e exa'ct de chaque m'em1br,e ,du personnel ens'ei­gnant.

SOlliVen!t lies notes 'ath"ibuées par Iles in,specl1eurs 'dépendent de Ileur,s apprécrwt~ons 'P'€lrIS0 nnei],]ies, et DilBU ISIWÏtt cornlbiiein ü€ls 'a'p­préoÏtations Ipeuv,ent Id~flfér,er pour Ille 'même suj-et. En mlf'et, 'bel

,~ns'pecbeur est sévèr·e, tell autre ,indulgent; ce1ui-lci se p!}a'c-e à un point îôe vue, 'celui-l1ù à un autre.

'L 'litdéall slenaÎ't qUle ,l'e luêmle :inspeCJbeur, ni tro'p eXiÏlg:eant Ilm Itrop 'ÜouJl'an:t, pédagogue en ·théoTi'e et lem pil.'a,ti'que, fût .chlal).'gé d"a'ppréoi1er 'tous le5 instJÏ'tuteul'lS Idans ,leurs fondions; :ma.i.s c'est 'Là une impo\Ss ~bilité ,dans notre 'Pays si ·aoci.denté aux COlUlnunes parifois 'si Idilsitantes Il,es unes des autres.

Ji! nlous sembl'e donc que 'üeHe Il,wcune 'poun'a, ·par lIa nouvell­J.e luesur·e 'pd·s·e, êtr'e au moins IpartieHement comblée.

Quanl au ,floncbiollill'emlent de ·ce s,el'vi,ce, nous dd'rÜIlJs: 'que :}'e ,délégué se tracera un progDamlme Id'inrs'peotions qui 'com'prendra Ila visi,te des bâtï.ments s'ÜollaÏres et Ide Ileurs albolids iunméldiats , du 'm'a'tél'tiel d"enls,ei'gnem'en:t pr-eS'cr.H Ipwr l'e règ:J.emel1lt, du 'ill'ohi­ner 'de c:l'as,s.e, ·des 'manulels, ·des dlùflfér·ents registres (journa'l de olasse, 'l',egistre des absencels, protocoa,e de r'éunions de commis­sions s'CO/l'aires) ; t1e cünbrô'l'e 'du nombre de visites fai:t-es 'dia'ilts Il '

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année 'par la ,oOlnmŒls'Slion s'colair,e, Ide la répress·ion 1~IeS 'absences non jus titfliées , Ide I}a ~n'lébhod~ ·et IC~l elS .pro·cédés d ',enslelgnement du maître, ,de Il'ohsepvabon ,de l lhlorall"e, ebc.

Le no'mlbre de oes 'visit'es par éCOIlle 's·era 'exl'rèm'ement ,;arÎta­ljle et l' estl'iei nt, 'le Pllus souverll Icomluan'cfé par 11'0SI circünS't.anc~s ou Iles ,né'Ües,s'ités. Tle}lle COmlmUl)ie, teNe éCOil'e pourra aleS ai',TOlr p~lusieurs années die suite, et ,mên1e p'lns d'un~e , ~loIÎ5 par an, rte:llle autre à ,des intel"vaM·es 'beaucoup 'plus consllldlel~albllleJS;. Ide 'PJ.~lS e]les s·e feront ISlalns wvertissement 'préal}alhlle, à 11'1lnlpr~Ovlst,e, afm ,de ne Ipas .llaÎ'ss'er Il,e :tJemps Ide 'procéder là un malqlll'Uagie quel­conque. III 'va ·sans 'dire que d'iaucune façon, e:l'les. ne c.onstItue­ront un 'empièltement 'quekoil'que 'sur Il'es attnlbutlllÜns 'a,~t:l'e~I'Els des IÎnspeJoteul'ls Ipr,opT·ennent ,dits ; oeJux-d ,a'Y1a'n't, ,du ~"es,be, ,deSJ'De ,et a,pprouv·é une 'mesur1e .destinée à s'econider 'l,eur,s ,e;fif0 l"bsl.

ICes dernières arnuées, c'étaH Ile Chef Idu üépar,tem:ent lU1-111ême qui .faisait de temps en loeml)S .ces inspleCbiol1:, Ima'ils 'C'h.a­cun oompr,enldra que sa 'lyl'arce ·est m'OIns Iclans une ecoille ,de V11l­Iage qU"au Ipallali,s du Gouv,eTnement 'et q~'.ill '?'a guèr1e a~e !b€lm'p~ Ide Idescend:I'e là ,tOUlS des déta:ills . Néanm'Olns 'Il' a 'prüllive 'par Ilia tout Il 'inÏ'érèt qu'il Ipode ,à 'la Ibonne Imar;ohe de nos écoŒes.

IN OUiS pel1SIOl1iS ,alvowr sll/frfis,aJm'illJent l"ense;'Ïlgn:é Œ,e pel:;g'0'l111Ie'l enseig11ant .sur Iles abtrilbu'ti.onlS et rIa mÎISls.i'on Idu nouvel Ù.nspec­teur-déI1égué, et DlOUS es'péTlons qu'dll nie :st€. 1111épren:dra ya~ sur Ile Tôle ·de oe tfonctionnaÎ1 e ; 'que bli,en au contralr·e, lil ,lm reserv,er,a un alccuei'l sympathi'que et reconnais.slant.

Les dates en histoire

La géograpilüe ·et la chronologie sont Iles, Ideux y:ux de l'h~s­todr,e, 'prCYclam·e-t-'on depuis .longtemps. L'une .llocahse Œes fl~'tLS dans les lieux mê\mes où .jlls se sonlt déroulés, ; l'au'tTe .Je~ hxe dans le temps . . L,es enfanbs en a'c'quièrent ains-Ï une ~O.n.?I~ls)san­ce l)/lus exacbe et plus précise. ,En vertu Ide leur con,hsurte, dans .l'espalce et de leur simulltanéi.té 'dlan!S1 le mem'ps, ces l.de~ s. as~o­ci'ent, se conserrv'ent pIus aisément et s'évoquent pour m-nSil due d 'elles -mrêtmes.

Malgré les Iprogrès l"éaL~sés len oes derni~res tannées, l'ensei­gnement ,die Œ:histoire présent~ -encoT~ ,~I~s.Ieur's . 1at.~ull'es. Bor­nons-nous à sllgna.J-er !la confusllOn qUll regne .pa-rifOl's .dans les jeunes 'esvrÏ'tls lau sujlet des 'l11atiè~'es étuldi~e~ . et cl~ l'époque où vivaient les p'el~sonnage·s Idu pass'e ; le « 'betIsler hlstoTllq~:e» e:t SIQu'vent d'une rÎ'ches/Sle insoupçonnée. Te.l élève du tdeJ~r'e suP:­rieur flElit vivre Cha111'emagne ava-nlt Clom's, Ohar.les-Qmut apres J osep'b II ; tel autr·e place Iles croi'sa'?~~ au XV,~ s:iède et ,lia révo­luti'on espwgnole au XVIIIe; un tro,iJsllem'e attllbue là un person-

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36G -

nage les œctes accol11p,lis par un autl"e. Il i'l11lporbe ,de remédier à ces erreurs, qui engendr,enrt Ila 'plel1p.lexilbé et le dé'couragement CIllez Ile l11raître conlscŒenoieux et peuvent fausser le jUlo'elTiient de l'élèVle. b

'Cumme 'tous les autr€ls IOOlU-'S, 'cJe.lui d''histo.ir,e doit satislfaire à 'certa,ins principes, que nous n'avons ,nullenlenlt 1'inltent'ion cl expo:sler, ,mais ,dont .l'a'PP~Ji.cabiol1 habituera nos écoliers ,des cour supérieurs ù ,situer nel k'll11fmt dans Ile passé' les fEt;ÏI~sl ret gestes de nos ancêtr~s.

A côté des di,fificultés r,éeUEt-s que présente :l'ens'eignenlent de çertte spécialif1:é, il Ifaut hien 11econllaHre que l'Ldée Ides 'pérd,odes ' histori'ques elst IJllus ou moins éJ trwngère au j~une 'enfant, qui n'a pas une notü)l1 aJslsez n2:tte de la ohronologie et .de lIa distribu'tion des choses dans le terüps, IqllÏ ne Ise r,end ipas com1plt,e die la du­rée d'un siècle. Le bamihin localise m;'e1c peine 'seLs sOll\ne,nirs; toult ce qu.i est p\alssé .lui aipparaît à peu près comme égaleill'ent distant; saUlt' Iles 'souvenirls Illes plus récents, tous les autTes flolt­tenlt pour lui dans un horizon 'Ïnldétel,m:il1Ié, Id aIlls un lointJalin né­huleux. A 'plus forte rais'on , s ' il s'agit ide fa,ilts 'qu'il n 'a paiS ' , é­CUIS, 'don:t i.l n 'la el1lbel1lclu qu'un ,nalgure ,expo'sé. 1:1 s)e ifigur,e 'mê111le que ILe vril el1TIlia l'iCI à IbalrQ)ie bllanche a toUjIOl"L1'iS été ,bel1 et qu ül possède une autre nature qure la Is,ienne. Ajoutons qUe l'in expé­rience de la vie, .l'indi'gence du v'Ücalbulaire, sa 'pauvrelé 'en idées généra.l'es ilui pondent ,dilff.ic'ile .la cOlupré'henSl1on des fai!ts h li'sto­rrques et des termes abstraits.

ILle progliamme-t) pe ,demande, au degré infér,ieur, des cia u­series très sÏl11'p'112S SUT les divislilonls du tem'ps et sur l,es sujets se rapportanrt à l'histolil"e loca.Le. Au ,degré moyen, il prescr.it des r,écits et entretienls Ifmuill.ilers ISur queJ.ques ,fa,ilts saiUants de no­tre hii'sto'Ï'r,e. Si nous ,parlons ,de l'éccvle, par exemple, nous ne ,di­pons pa's simp.lement 'qu'elle 'est bâ'bie dt'lpuis 35 ans, marjs encore que, au moment de sa conls,trll'dtion, le pèl"e de Gustla;ve avait 9 ans, C'Olum'e son if,ils aujourdhui et qu'auparavant il suivait rIes 'cours ,dlans la vie~lle école, s'ÎltuéJe là tel endroùt et transrfomu~.se a'dtueU,em'ent en bureau cOllnmunlail. Quand !la ,liilgne du chemin de f,er local a été ,cTéée, Ile gra'nld-père de V:ÏC'~or était âgé de 10 ans ...

A nos ,élè, es du degré moyen, noUl.s raconterons rdielS histoi­res, « nous Iles conterons avec cebte chaleur, cetit'e cO'lüeur ,et 'cet­be vie qui nous perm r3ttront de frapper oÙ t'Outes [les porlt'es de leur âme, qui tour ù tour .les feront ,snurir,e, tr'eslsla,i,!]ir 'elt pleu­rel'». 1~'Ies el1lfants, vi, ait il y a bien longtemps un rOii nOilUlI11é Clovis,.. Autrefois, un riOi qui s'appelait 'Charl}leJmargne aimaiÏ.rt beaucoup ll'es enlfanlts.

Nous ne nous préoC'cupons aUCUneI}l'ent des d'atrelS, que l'on renconltre 'encore dans lia p'lurpart des 'manue.l,s et ,dont Ilies bam-

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hins, C'onllue nous le montrons èi-deslsus, ne pOI,Slsèclent pas la notion; nlÏ! de la succes'sion et de la liaison des évènemen1tb" qu' 11s nie 'pern ent COllTIllWen:dre.

Les dates S'ont auss1i 'néJceslsaires 'à l'hi'stoire, dit Vess:iolt, que les bornes sont aux routes qU"BIlles m'esurenlt et les révelbères aux ruleb qu'i'ls ,édaü-,ent. '

Toutefois, il .faut sa' air garder lici une jUSIte lnesurle et ne pas sllrc1mrger 'Ia m'ém'oÏ're de l ',en!f.ant de. dét.ai.lls sans iIuIP?rlta'n­ce. A quoi sert ce délbal'lage de ChllNl"2,s .mutIles ?, Nous sItuons -a,1s'émJôl1lt }es :fi::t\i,ts dan:s' 1] "Bspac,e, lxHüe 'CIUle oe'lui-Icv leslt concret. La ipoSiitio,n Id'une IQicaJlil~é citée nous a p par1aît ~IJ.TIlmédilatem,en~ à J'iesprit, soit ,comm'e un po'inlL sur une carte, S'D,] t ,COl11'llle un l,leu qui noU/s ,est bien 'connu. Il n'en eSit pa's Ide 1}11'ênl1e pour 'le 'temps, qui est plultôt abstrait. VOlÎci deux ipT'océdés qui nous lparaiss'ent éga'lenrent l"eCOlllllmlal1idltl'hIes pour concr,éber en quelque sorte 'cet­te nOltion.

Le n'laître cOlnposera un ,taJblJerau dhron/oh)tgli1que suo01nct desltiné à por:be,r Illes d'abes (unie vilnghcine), 'qu',i,l \aura s'Üiln icnalflfiioh1er au iluur, S.Qus les yeux 'd'es enfants. ;(le tlalblielau former'a un ca­dre précis pour y consi'gner 'les failts essentiel ,~ danls un or:he log,~que; il donnera une 'vue d'lel1's'emble, 'Suflflsam'l11ent ,clau~, des grands évènelll'ent,s hlils\todqlles et de leur e~llchaîne~nent; III

f'aciliteDa lIeur gTOll'pelment len une synt.hèse lUl11.nl,eu.se, '1.11 gDav~ ra .les notions .dans lIa mém1oire, i'l \perrm'eutra 'de faire ,des l'ev} sinns fructueuse~s et fournira aux élèves Ides poin'ts de repèr'e pour s 'ori 'enber Idanls leurs lectures et rl'eurs études.

Les 'périodes de notre hJi.sJtoÏ'rle ne pourraient-elle,s être aU/s's'l fiO'urées sur un oadran divisé en une vIngtaine de secteurs re­p~és'entanjt lleis sièdles éCOlÜéb ? 'Ce dl~agrall1.me porterait des incli­cations relatives aux dr::l.'Ues elt fa,i ts 'p'l1inCÏ'paux de nos annales histor.iques. . T' •

Le.s caJdranis Id ihlodoge ont ,été Hl"; en tés 'pour ma:tenahser -[a hitl"airement, ISIOilt - Il'Iildée ,du temlps. S'il est 12 h. 30, par exelnple, nOus a'percevo'ns en imlal~1Ï~nabion .les a'irguiUes c~ispo.sées vel' ti'crulEJmlen't sur un ca1dran famIlIer. Notre hodoge hlstonque r,end11a;it ainsi pliLliS hltuiltlive, plluls pia}paibl,e, plus ~ ,nltél'leISblan~e l 'é­tUlde de ,lia brlanche qLl'i nous oocu})e.

En terllninant, nous priions !l'es IÎnstiltuteurs que la question i' l1.I~éresS' 2, de .bien ,oll'loir m)lUS s1gnal1er, en justifiant lleur ühoi~, les datE:('l qui ;fci.gureraient util1ement 's'Ü~t dans le tableau, sortt dans le oa,dran lc1cYnt il -es t quesbiol1 ci-dessus. NouoS recevrons leurs réponses aYe'c le 'P'hlS grand ipHailsir.

", Pensée L'a utorité la plus efficace ' est peut-être c.e,u,e quli se fait .le moins

~:e ntil',

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Manuels pour lecons de choses , Nous pe.ns'Olns pouvoir fdonner sRtiLSlfaction à M'M. 1es Inst~­

tuteurs qui nous a,vrui,ent ,d'emandé d e Ùieur :incTÏlquer un Inanuel pour la prépaI1a1ti'0l1 .rap'Ïde et 'facile de 'leurs l'eçOlIls de choses.

Nous a'vons examiné, nous-/même et fait exalmi'ller 'pa'r deux ou trois inst1i1:uteUl)S ,expér,i'menMs ;les JllIanue'ls 'suilvants : L'eçons élérnlentair,es 'd1e,s s'cienceLS na tlHoell:les , par J accard Ielt Henohoz -et Leçons de ch'Ûs,es en d1a'S'se ,et 'en ·prom·enade, 'par Pa'S'ÎourlÏ'aux et ,Le 'Brun, cO'm~)osés 'l'un et (l'autre de ,près de 200 Ipage:s. Le pren1Ji,er est en usag'e au Idegré in~eDlnéldila-ir,e Ides ,éC'olles 'pri'maires ,du canlton de Vauld. H r·enlf,erme s·oixante ,suj·et,s Idév,el1oppés ,d 'une façon aJssezcomplète ,en tex/te s'uiv,i et répartis enbre Vii'ngt-deux descriptions die 'p'lantes rvil1lgt-let-une ,des'cri'P'bi'ons d"anÎ'mlaux ,et dix-sept des'criptions de 'minér·aux. Les p:1anft'es et les al1li'm laux décrits .apparbÏJennent aux 'ITItilheux Isuivanlts: prairlÎle, cha'mp, 'vi­gnobITe, 'prOluenade. pU1brli'que, rf'orêt, Im 'ont.a<gne et ,pâtll'11a'ge, eaux et matais. Oha'que 'suj,et trailté 'est aoc'Û'm'prugné Id'liIUll'stra'Îions. Le prix ,de .l'ouvragle est de 3 fr ., là la ,librairi'e .Payot tà. L'auslanne. Le sec10nd manuel (Ipl,ix 2 .fr . au Dé pôt 'sclQllaÎ're à Sion) est .des­tiné au COUl'lS. élèTlenta,ire ,et là ila. 1H'eJ1TI,i'ère anné e Idu 'degré ,mo­yen. Dl conltient 88 aleçons Ide d ·eux pages ,chacune 'et s'e di'vi'slanlt en quatr·e 'parties: 1) OIbsepvations et ex'péri'enoes ; 2) Il'eçon pro­prement dite; 3) Résum'é; 4) exercices ,d'·applications. Des ilHus­'trations nOmbl,ell'SeS aioool11;pagnent j'es leçons. (En Itout 660).

On y trmHe slllcoessl1v,em'ent d'obj-ets usue'l,s de 'l"éco.1ier, d 'ou­tils et 'Objets de ,la maison , de ,liqui,des et de Igaz , des chlalllg,ements d 'était des ·corps , du :feu , de Il"éoLair ruge, du ch au ffage, de végé­taux 'et de l}eur,s produits ubi'l'es, ·d'·animaux utiles, de ,quellques m 'inéraux assez connus, de "êltements , de 'queLques sujets 'Se rap­'Por~Rnt rà l'homlmle. <Cre fdernier ,manue'l 'mérÏ'te la ,préfér·ence sur l'autre; 'lnais ,MIM. les b1:stitlüeurs Ipourront 'se 'S'Bl'IViÎl' uIDllernent ,des 'deux, surlbout ,s ' ils 011lt Idans .leur é cole des fOl~ces 'sensible­ment diJfWérentes.

(Nota). - Il est e.ntendu que les manuerl,s en ,que'stion ne sont nulilement ,obHga,toires ni ,P01Ù' ,les Imaître's ni ·pOUT les élèves.

Au IdeJrn~er 'momlent, nous lappl"enons 'que Je Dépa,l',tem,ent 'V,a inoess'alm,rnen:t ,et gratuitemen.t :l"emlettr\e à chaJqu'e ,m,emlbre du P. E. un ,exemp;1air'e du .'ln!aDluel : PClstoul'iClux et Le Brun, qui aUig'mlenteI~a lainsi Il:a oOIL]ec;bùon Ides .ipulbai'calbions m,i,s,es ,au mème 'biJtr,e ,à, lIa di'spo.si'ti'O'l1 du 'Corps -,enségnaDlt.

La selule fin que doiv'e se 'pro:pof:,er l'éduca'teur, c'est de fair,e d'8's b ommels aa,paib~-els d ',àtpPl,endre. .

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Ohronique de l'Union.

Comédie

Je suis .pl'Ii,s vio!en1inent à par.t.ie dans Ille ,dernier numéro de Il ' Eco~le Primair'e . QU'oi Ide 1)lus n!tupel. Je cherche là donner du rellief à ma 'mlaison, et .l'auteur Ide la nlise au 'point, que nous n' a, ons paIS Ide peine là r·econnaHrfe, 'm'algré tout'es S'eJs. to'urnures aC'roba,ti'ques, oherohe à 1b'lanc'hiT lIa s:i'enne. Nous pOll'v'Ons donc tous deux DlOUS rendre cette just,ice d'acc'olTIlplir notr,e devoir! Là est :Je '}YhlJS dlair de :J'Histoir,e !

Pourltant, cher cÛ'l1!frèr'e, 'Pre.nlez Igarde ! l'a pla,ssion 'vous éga­r,el ]JI me l)3.!r,aît ult1llle Idle V'ÛUJS Il',appel,er Ique Ilia 'f'a,im, si IbQl11ll1le soiJt­eUe à vo's yeux, ne peut justi6er tous Iles moyens. DanlSi votre m!Îse au point, vous Im'abtDÎ'huez une flÛ'1.'rnuII'e que V01US ·C'hferche­l'lez en ,;Ialin dans Imon artkle. Je n'ai 1)oint 'écri,t «,C'est nous qui a. vons fait voter lm afHoca'bions fa'millüules 'ebc » D'aU'tre part 'mon opinion sur Iles .di's'couns non slüvi,s de réa'Lisations praüques , Te­levée pa:r ,no'UrS ,et 'dés,em::lhâls.sée Idu pa:ralg:raphe, sUJbit une petit'e en:borse qui 'Peut 'se .'tourner à m,on dés'ava'l1'ta'ge. Cet effet, vous l 'avez 'mallliôeUlslement oheràhé, il vous ,étarit d'aiNeU'rs nécesslaire pour Iles blefslO'ins de .la causle. ,Ma:is ce n',est vrailment pas If~,me~x en fait de tac~tique. Pas plus f.am,eux Idu l'le s'te 'que vortr'e hlstOll'e de U'été. Vous prétendez que .le Ipousse l'iaudace à son 'comhle :à propos d'une fauVe ,so,i-disant com'milsle par ,le comité de Il' Union. Je n'Ii'llcarn-e Ipoinl!: du tout le ,cornHé ,die ~l'Ul1lion. Je n"en fais même pa.s Ipar,m'e, .le s'eC'rétaire étant 'cJhoi'si ·en 'dehors. COl11-pr enne Idonc qui pourl"a Il

Je conrrârm,e enüore ilci ,tout ce que j'ai .dit dans m lon al~bilCil,e. Si frrunchem·ent, 'vous perlsi'S'ltez à y vair p :artout Ides- aBusions au chef c'Ies'! Irnalhleur,eux! ·Mais 'tant 'pi's 'pour ,~ous. J'e n'ai cité pers'Ûnne ,et je g.énérallis'e toujOUl"s. Du l'leste, et j'oen SUÎlSI 'S'ftr, mon opinion lau Isujet des pafileurs es't partag'ée par :bous, même ceux qui ont lecœur à lIa Ibonne :p'lace !

Et maintel1lant, attendez 1 Lai:s'Slez-nl0i ici-m,ème vousl ldémas­quel' Un brin -etmleJbb'le là nu vos ImlaJna:ilses. 11 n"es,t :poinrt ,du tout ques'Hon 'd'i'm'po'lites.se dans toute oette lbil.Sltroire. II faut d'aHl,eurs f'aire un e.flfort rée.l püur déoouvrir cette Itendanüe Idlal1JSI 'mes écrits. üe qui vous peine, Ice Iqui 'vous gêne, 'c'est rJ'O'rnlbrag.e !de notTe 'filai'son, si modies'te 'soit-Ho

Vous lUe 'Pouvez admlebtr'e que ,les Irnaîtres 'd'éc011e lexprn.men~ librement Ileur opinion, qu'il 'se perrrn·ebtent le m'Û'indTe petit ju­g.em1en't ,sur ,les 'a'des de !Leurs ,emp\lloy,eurs. Qumque vou~ Œ'~ffir­m,iez i,l n"eslt Irnème pas oonv-enaJb:l'e ,de posler Id'es l'>Ewendll'cations. Ce ,q~lÏ vous plaît et oe 'qud ·a toujours plu jus'qu'ici c'es,t Œa sou­miss'Îon rn'Olüol1'nièr,e de' tout }e corps pédngogique alvec qUeJl-

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'que.s bêlemel1'ts f:1.abl1eurs qui siéent ù melweiUe dans Iles assem­l~lées pédagO'glÎICIll'es 'et autr elS. Eh! bü~'n slachez' 'cher confrère qu il :faut a,~oir un telll'pérament s'péoial Ipour agir de Ilia sorte et j e dois vous a'vouer mOn rÏ'lupuils'sance complète dans ,oette voie.

C',est rlegrettaJb~le ! !

En , attendant, je vous s'Ouhaite Ibon lSu'C'cès p'Our .} 'oNensi\'e que vous luenez con!tl>,e 'l ' Union.

Mais .le pense 'que ni vous , ni ,otre compagnon d 'armes , le 'père Gasparocl n 'aur,ez 'lte pl1aisl1r ,die balbtre Ilia d131ma'CTe. Vous ayez 'pieur tous rleux Ide signer VOlS- larbides !

Sur 'ce sans rancune aucune et Isalutations corda'ales et pa­triotiques.

Monnier.

pinions

Singulière réponse

. -", J"ai heau lire et relirle ]oe troisième allinéa ,d 'un el1'tl"eJfilet paTtI clans « L 'Ecol,e tplÎtmaire » du 15 'noiVelm~)11e, 'sous ce titr,e «Le lUOlli,nement :corp'oratiif », .l'e ne Ipu1s Ipas ne 'pas y voo'r un sÎ'lllgu!lier rajsonneruent. Au fond si j'ai bien COTIl!prits, cet a.Jinéa conüent Cleci: «Ill es't flaoCille Ide s'e 'convali,ncre que Ile but pour­sUIÏJvi par l'Union nous empêohe 'd"el1ltrer ,dans !lle ,ca,dr,e Chr éti en sOCÎlal, 'puis'que notre -programme es't 'cJhr,étie n ,et social.

C',es1t curâieu x . rMoi , ,clans m 'a ,si'lTIJpl,i'cÏ'bé, j 'aurais iraisonné en 's'ens lill'w~lrSle, 'elt j 'a'11'raJÎls ld'iJt: «Pui's'qule 11'0'tr'e p'rog!lia:Illm,e tesrt chré­ti'en, 'e't sociall , rien ne nous ,empêche Icl ',enh'ler ,aJv'ec armes et ba­gag'es dans ,le cartel C!hrétien ,sodal},

Qui de nous deux a rails'On ?

MalÎls .. . rai peUlt-ètre ma,l ,co'mpris Ille sel1S ,Id e,s paroüij,es de M. C. B., et aaor,s je 'le ,püe d'a'bor!d' Id \ex,cuser la faJitbles:se de mmi esprit, enJSIUit'e .do ,bien vOUJl!oir, Idans un prochain numéro de l'Eco!l'e 'f>Timail"e, exprÏlffi'er clairement sa penJS'éJe 'pour !l'es esprits ohtus com'me fle 'mien.

Je serai.s 'endhanté d'alP'pr'endre que 'M. ,C. B. '3lbonde ,clans }.esens Ide 'lll'on 'l'alÎJs'Onl1'ement: Une assoCJÎ1atioün qui ,a un pro­gra'ffilue Chl~éltien let social ne peut pas hésiter à entr'el' rfl~anche­ment dans le mouvement Chrétien 'Social

,Gaspal'd Il.

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Rédac ion Développement

1. :- DEVO,IR D'ELEVE Décl'ivez la basse-cour et quelques-unes des bêtes que vous y avez

Souvent observées.

Dans la baIsls,e-cour, i'l y a tout un peupLe lCl'ani,maux dÜ'mes­tiques. ElUe ,es t enltourée Id 'un gdl1lage. On y ,entre pal' une mi­nll'scuI1e. I~'ol'lbe Coch~l~e. üha:q-t~ 'e foits qUie 'm,aJll1lan me Je pelrllnelt, jle pends VlS'llt'e aux anlJl11laux ne ila ba'sse-oour.

Dans Un des 'CJO'ÏIlIS, ll'a faJce tournée 'ver,s l,e midri, un 'pou'l,ai'l­}.er élève maj,es:tll'eus'em,ent 'son tO~lt Isurrnonté ,d' une 'güloueJtte r,e­prés,entant une cui'sinière '0n :tr a Î,n dr~ Iprépalrler une pourrie .

,. Il y a Ides. pouilles HOllIdans, ,de .lIa l'Iaoe ,commune, elt je 'pense qu d :) a aUS!S l Ides poules v't'Otant ,de 'lia Bl'ielS'soe et d'u il\1IalÏne.

. Pad,ons de Iuon heau üoq qui ,peluilt au ISlOJJeill; j'ai,ml~ à Je VOl!r ,a v,ec Isa 'crête r,oulge, rS/es p'hllues "nerni's'sées, Isa queue ,en f'or­lue de fla'll'ci;J!1e.

M,es oanalnds, quand 'lia plnile bO'mlhe, .font dleis gl0s,beis conbenb; j,ls COUll'el1't en boitant 'elt ,font 'dl'alquer l.eur g ros bec.

M,es oi,es, eUes, ont Ile J'lalbolt 'al' : an:~a,g,eux Lies Idindons ,OTO'S • v' ,b ,

g ra's ,et dodm,', s'e <traînent aJvlec nonchai]JaOlCJe . Llels ,llapins s'e ,11000'enlt l

. . b { :ans une oaœs'se elt grIlgnoUbent Irou.i'our,s une rfleuil1lie ,die chou ou dies pomlues de 'terr'e.

FIlus .loin, IreS 'pùumes ,de ,ta q.ueue Idu paon r,eslSellu:bl1en:t à une 'robe dont l'a braîne lest UlÏ1/e éLOIflf'e Hlslsée de tpi\errre6es, Ide rubis a ux 'coulleuTls éclatantes.

Quel :bonheur quand on me pier!ll1'el t ,d a,lllier ,dans nl()ih'/e .bas­'S,e-cour !

Il. - ETUDE DU DEVOIR

1. Qualités de fond. - La d'illette qui . a élcTit 'cette cle,scription d'e lIa b11J8!S<e-C'our a ,eu plus de [na l que vous ne .le ,pens,ez. E.lil.e ,a T,elfait (phll~,i,elms d'oi,s son dl8Ivoir. EJIl'e €/st retour,l1iée ljlus'ieUJ~s Joils ü 8Ivlant 1e'8 bêt·es qu'eille vüula'it peiTIJelorle. Elle a étJé ,longteImJps Iclécol1ice'r,té:e pail' l'agi t.11Jtion GOntiml8l11e d 'e s'e·s ,petits «sujetis» . Us r e!muaJlent trOUJ; e:11 e ne pouvait pas hien les voir. On Ilui a.v,ait r,e'C' OImmand.é de .caJ'ac,té­ri,s.elr cha,cun d"eux ,pal' son a,ttHUld·e Ipr.oplle. Il If.a,llait cl.onc ,cI1:lOisi.r parmi J'es ,attitudes dtilv·e'l',Ses. ,EUe 'a dû iC'he11cheil' la manière Id'êtl~e

Iparticulièl"e de ,ch11Jqu.e 'animal. 'A fo,r,ce de 1 eg,allde,r IpatÏiemment, eille a fi'nale,m el1t ,~,i bi,en su choisir Is'elS tIlaits que vous cToyez v,oir cha­cun de,s ha,bittants de lIa ba.sse-'C'our viv.re et ,s'agiter Idevant vous.

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Lels 'canaJl'ds «,faisant ,claquer leur gros :b81c» sont de,s goumnands, tl'es oies ,sont lV,aniJ1Jeus'es et 'lles clIilIlldons J1Œ'1cThwlan1:,s. L',auteur a si hi,en (',al'actériJsé cha1c·un .c1e,s mTilmalux q'ue 11iÜiUS av'Ü'ns même .une idée de leur,s qualités et de ,veur,s rClJélfauD3'.

ILa .peintUl~e 'es t .silmpille, ·précieuse, vivante.

2. Qualités de forme. - La 'fillette, Iqui a vu juste, a trouvé Ipour .s',eXlprimea' de:s ,term,e,s -très eNa,CIt3·. Il a aallJlu les emprunter à la cle's­C'rtpti.on Idle.s objetls elt Ifah',e ,des ,cOImp.araisons: la queue dou c-o,q e.st une faucille; ses ,plumes sont vernissées; l K', a.apins grignottent, com­me de Ipetits vieux. EUe 'a re,ma.rqué que '1es oies étaient très grasses, mails .a,U II~eu die rddTe ISillYJopl'elmen1J : :mes oie'3, sont grlalSISe's, eUe a écrit: « ,Me.s oies ont l,e jabot a.vantag-eux». Cela est charmalllt et beaUC')llj) plus exprlessif.

3. Défauts de fond. - A côté cle descr.ÏJptians ü'ès jolies, il y en FI. une qui relste ,bi,en -insi.glüfiante, 'cene des ·pou'l'els. Relisez la phras .. ; il y a. .cle\S Ipoules ... 'etc. Ce 11 "est ,qu 'une courte ,énUimér,ation et n011 une peintuTe. H était ruis,é pOUl"ttant d 'observer une poul,e qlli pon;l, ou qui S011t du ni(cl e1 cJlalnte, ,ou encor,e une Ipoule :g1l',at1Juant ,la liïe'rne rpour t 'nouver un vier. Vortre ,petite call1liaTald'e a: fait 1à un g,I'OS oubli ou n 'a. pas su ,notel· 'l'atütude propre de la poul'e.

4,. Défauts de forme. - Le paon a 'une To,be de pieTl' ;~l'ie3. Com ­me cela ·est jo:li et vrai! Mais \I>a 'petite cwmaraiCl,e y a vu aus'3,i des rubis, et cela, n 'e,s.t-oe ,pa.s, els,t fau~. Exa,minez bien 1.1 n,~ plll me de paon, vous y venez de belnes couleurs vertes ·et bleues, pa.s de l'ovge ,~cIRjant. Mai,s voilà une pe'tite 'erTeur pardonnable parrt~ que, si ]e cléL;l,ü est inex,acl, J'idée est jus,te.

III. - Conseils

Déc.rire un être ani'mé, un « an~mlal1», c ,est ,tout auir·e chose que ·de décrÏT'e· Un objet ou une p11ante. L'objet ,et Ila pl.ante étaient irrWTIobiles. M.ai,s olbservle:r un Cocyq, un dindon, un ,cha,t, une bête qUJi 'chang'e d'aJttÏotudoe à chaque inlsltall't, voi~à une d:i,fficuHé nou­ve11e: Ile mouve11'wnt.

ltl ne s'Iagit pa,s :s,euI,elTI'ent de voir, ii1 f,aut voir juste, voir au bon. moment. J:l ne fauJt pas lob'slffi'V1er 'au hasrard ; ,il ne f'ant pas non 'plus toult üb-,erv'er. lJl faut 'c'hoisir Il,es 'trailts 'caract(:ri("tique~i.

Avant d'Ollc d'éC'l'~ll~e une .S'eu'le ligne, ,allI,ez VOiT et revoir l"a­nimlal à 'décrire; pr>enez Ides Inlotes, f.a,ites Ides 0T'ÜQl1'Ï'S. Voi!Ià la ffiieJÏ,111eure dies 'pl épal',aJtioHS.

Ett maintenant, iIl fau1t 0C11.'Ü"e lie tdevoÎir. ,si vous ,nous b'Or­nez à ïénumér'eJl' Jles cfo-rm:es et 1Jes 'coulieur:s ,des 'wl1Î>m'aux, votre de'sc.dpt1on iS'er:a hanlaJl:e . . Les fOTlInes des 'bêtes l',ap]J'el11elllt ,souv'ent 'O~mÎes ,dies ,dhŒsle8 ; :loo:r's ,aJttUltudes im'ÎlteJnit palrifo]iS 'oéll1es ,des bO'm­Ines. Des épiitJhëtes, :m!ê'lTIIp- hi'en 'ohoi"IÏ'E~S, ne vous suftfï;rülllt pais

- - - - ---

373 -

tOUj,OUl'S. EflfOil"cez-vous Idonc 'd'lempIloy'er iCllelS COlTIpa'r,a.~soIllS et d 'e Iles ex'pTinlleJl' en ,tennes Itrès IPTécis ,

IV, - RESUM,E A APPRENDRE PAR CŒUR

Pour [,aire ' une d leJSlcrip'tion rd ',ani'm'a:l, 'iJl faut:

1. Obs'eTver Il'an~\mall immlobille 'puis en I1.TIlOUl,nem,enlt; no­tel' Il"alttitude qui 'Luri. 'est hiaJbiltuelŒ,e.

2. ühercher à pei'llich,e 'pair Ides 'canl'pa,l'Ia:iISIOll'S jlusltes.

V. QUESTIONNAIRE

1. Est-il ,plus .ditfficüe de décriTe un a.lümall qu'une' pUante?

,2. ,Dites ,pounquoi.

3. Quell ,elst l'élément noU'v'au qui s'o,fof;l' e à nntre observ,ation?

4. Qu"ent.enlCl-on par «t!',aH carwctéri.s'tique?» Donnez lCle,s ·ex'e.m­,pIes.

5. P11éciSiez le .se,ns Id'els mots: mouvement, Ig,e,ste', atti,tude, len .don­na.nt de:-s ,exe.mples.

6. Qu'eslt -1ce que: «JpD8InJd.r,e des notes?», «falüre un cr,oqui.s?» Dans que'l but Œ>To,cède, ... t-on ainsi?

7. QueJJ1e elsft la Ime.iUellme if,aç·on 'de ,pr,étpareT sa 'de.scri'pU,on?

8. Qu'est-loe qu'une cümpaDai,son? ICitez ,des Icoml~a,railsŒ.1,s, dans le devoir ou dans !l,es ;].81ctur,elS lelu ;o}lalpHl~e . ApprJéôez-len le ,charme

et la justJ8Iss'e.

VI. ---:- EXERCICES DE PREPARATION

A. - 1. ,f,'egarrclez bien, au ,b8isoin Ides,s:inez d'apTès nwuure ou el,e mémoÎ'l1e: la vaohe à l'établie, lIa valC'he ,au 'paturarge, la v:aohe qu on tna.it, l'a ry·achle qui Ibo'it au .seau ou là l'a:bre'UvolT.

2. On détell'rle COICO, :le :bon cheva.l. Oblserv,ez-'le là oe ,mom'ent. Sui­",ez-l-e là l',écurie; l~egaJxl,ez-ll,e lIDa:nger .s'on if,oi,n ou son wVloiille.

3. Oblse.rwez de ~même vo'tI"le 'ohi.en, vo.tT'Ie ,ooat, votre âne.

4. En venaiTIJt à !l'E'colle, vous :rencon'i:JîeZ 'l,e long du ,cherm~~1 bien des !bêtes. lH8ig·a'l,dez-ll,oo a>ttelIltiJV8Jm'ent, ,ess,ay,ez 'de iVOU'8 r:alPipel,8II' 1euns mOUlv'emenus: .la .gu'e.nouiUe qui ,saute d ,ans Il'e Tuiss,e,au; l'tO'ts·eau Ipel,dh,é Is'Ur une bJ,',aJDlobe ; ,ce!lui qui SIe ,8,auve là tilI:e-iel'lalillle 'au tbrud:t Ide vo:s 'pas; l'écur,euiil alperçu de ,}oin ; 'Une ,couJ.e'Uv.r ,e dans un !buisson;

un rat, ·un cra1paud, e.1Jc.

Page 9: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

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5. Au ,cours d 'un( prülluenatCle Idans le boi s, obselwez l,els oi'sle,aux. Essa)l1ez I(le les rlelconnaÎtDe à IIINlll' Iplumarg·e ; si vous n e les alPer.ce'Vez pais, étudiez !leurs cds et leur.s chants e,t 't<1chez de Il,e,s relconnaîire de üe.tte façon.

G. Heg)arJdez d e 'près le,s panilers des IpêcJl.euni3', lie :marchré aux poissons. Des.si\ll'eZ SUT votr,e car,net. quel,ques Ipoilsson.s.

B. - 'Formez votre vocabulaire 'par les x,e'ncilc·es suivants :

Trouvez telles t eTm1Je·s eXU),liima.11it.:

1. De.s noms Ide 'poi,ssol1ls: Ex.: Solle, ambTe-'ol1e1va.lier, ek.

2. Des n Oims Id 'iln:s'eJCtes: IChaTenç·on, t a orn, ,courtillièl~e, eLe.

3. Les nuances ou l'a spe.ct c1e la robe d elS ,bMlels: Ex). : :pelag,e, fourrul~e, fauv,e zébré, e,Lc.

etc.

4. Des noms d '>e1Sipèc.es: Ex.: bovine, o.vine, tek.

5 . .D ~s Icri.s :de :maJmrmifè]'·e.s : Ex. : h enni, sement, m.iauleill1,ellt, eDc.

G. ne's iC/l' is d 'oisea,ux: Ex.: û'oucoulJemel1Jt, c8!quetI8 Jge, 'péù)i.tement,

C. - EXjpliquez ILes comparaisons ·suiv.antes :

C'est une fine Imouohre. Pr·elll(h~e la Imouche. Léger c.o.mlD.1Je un pa­piHon. Etourdi comme un hanneton. C'es t une ,sangsue', etc.

Gonlllle queltques ll1'en1bres ,du personnel ense,ignant ont ex­pritll1é 'le .désir d'avoir Il'une ou Il'autre poésie de Noë:l, nous leur en donnons un oertaliln 'iliOlTIlbr,e ci-après, où 11s pourront faire leur cholÏx.

Poésies pour oël

00(;;) La légende du chevrier ~~ ~~ ~

COI1llne ils n'ont pas trouvé place à l' hôtellerie, 'Marie et saint Joseph s'abritent pour la nuit Dans une pauvre étable où l' hôte les conduit, Et là Jésus est né de la Vierge Marie.

Il est à peine né qu'aux pâtres d'alentour, Qui gcwdent leurs troupeaux clans la nuit solitaire, Des anges lumineux annoncent le mystère. Beaucoup sont en chemin avant le point du jour.

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Ils portent cl l'enfant, couché SLlI' la paille Entre l'âne et le bœuf qui soufflent doucement, Des agneaux, du lait pur, du miel ou du froment, Tous les hWllbles trésors dl..l pauvre ,qni travaille.

Le dernier venu dit: « Trop pauvre, je n'ai l'Ïen Que la flûte en roseau pendlle à InCl ceinture, Dont .te sonne la nuit ql..land le troupeau pâtl..lre: J'en peux offrir un air, si J éSLls le veut bien. »

ll1arie a dit que oui, souriant SOl..lS son voile ... 111 ais soudain sont entrés les mages d' Orient; Ils viennent cl Jésus l'aclorer en priant, Et ces rois sont venus guidés pal' une étoile.

L ' al' brode, étincelant, leur manteau l'ol..lge et bleu Bleu, rouge, étincelant comme un ciel cl l' cll.lrol'e . Chacun d'eux, pl'osterné devant Jésl.ls, ['adore; Ils oflrent l'or , l' encens , la myrrhe, cl IIEnfcmt-Dieu.

Ebloui, COl1llne tous , par leur train magnifique, Le pmzvre chevrier S'e tenait dans un coin; J\!Jais la douce Marie: N'êtes-vous pas trop loin POill' voir l' Enfcmt, brave homme, en sonnant la musique?

Il s'avance troublé, tire son challlllleclLl Et, tilnide d'abord , l'approche de Ses lèvres ; Puis , COm111e s'il était tOl.lt seul avec ses chèvres, Il sOl.lffle hardiment dans la flûte en roseau.

Sans rien voir que l'Enfant de toute l'assemblée, Les yeux brillants de foie, il sonne avec vigueur; Il y 111et tout son souffle, il ~l met tout son cœul', COInI11e s' il était seul' sous la nuit étoi lée.

01', tout le monde écoute avec J'ClVissemfmt; Les l'ois sont attentifs cl la flûte rustique, Et ql.land le chevrier a fi.rû la musique, Jésus, qui tend les bras, sourit divinement.

Jean Al'OA'RD

(La ohanls'on ,de 'l'enfant).

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~ nuit de noël ~ Les pâtres, sous un ci BI très fin, en floraison D'étoiles, entendant les harpes éternelles, Sont venus, guidés pœ' un vol de blanches ailes, Vets l'étable où l'Enfant dort. Puis les brebis ont.

Le col tendu , marché COmllle eux, vers la ll1aison, Et les clgneClllx de lait ont suivi les agnelles. Quant aux lTIoutons ayant détourné leurs prunelles, Ils sont l'estés couchés, toison contre toison.

En cette nuit, pareille à celle où vous naquîtes, Seigneur, le ciel est tout fl euri de marguerites, En nous vibre l'écho des angéliques voix .

01', je suis le pasteur d es troupeaux qui sOllul1eillent, Et voici que la 111ère et l'agnelet s'éveillent, Mais les moutons, hélas! dorment comme autrefois. ,

Nbbé Jean BARTHES.

~~ nuit de noël ~ Mais que se passe-t-il donc dans les hauteurs du ciel P Minuit! Voici l'instant promis pal' Gabriel Une voix, à travers l'abîme solitaire, Dit: Gloire cnl Diell très haut! Paix aux bons sur la terre! ) Puis on entend le vol d'un ange qlli s'enfuit. a sainte nllit, suave et formidable nuit, Nuit où va s'accomplir, dans cette étable immonde, Le plus immense fait de l' histoire du l11onde!

o nuit, qllelle splendeur! Les constellations Ont de tendres regords d'amour dans leurs l'ayons; Chaque étoile, ce soir palpite, tout émue

. Comme un CŒur qu'une intime allégresse remue. Et suit de loin, avec un sou'rire d'ami, . Les bergers laissant là leur bétail endorll1i, Et, là-bas, cm désert, sous l'azur diplwne, Les trois l'ois d'Orient venant en caravane.

Et pendant cette nuit, l110nde païen, tu d011s, Repu, nuel content, sans espoir ni remords; Et les lions, au fond du cir1que, rugissant Vas leur prochain i'epas ·de c1wir d' homme et de sang, Ne t'éveilleraient pas de ton sommeil sans rêve, . C'est pourtant cette nuit que ton 1'ègne s'achève, Vieux monde, et que surgit le Dieu de ta bonté, Bientôt, pal' ta bassesse et pal' ta lâcheté,

1

- 377

Un Tibère , un Néron auront leur temple à Rome; ]l,t[ais le Dieu qui lllO'Urra pour nous, le Dieu fcrit homme, Jésus , notre Scnzvçur, vient cle naître cmjourcl'hui.

Tu dors et n'en sais tien. Mais le- ciel le sait, lui! Et c'est pourquoi, ce soir, dans lCl nuit étoilée, Où flott e doucement un'e I11usique ailée, S'en vont vers BethléeIi1 le pasteur et le roi ; C'est pOllrquoi le ciel est en fête et c'est pourquoi, Devant l' humanité meilleure qu'ils presscmtent, Tout le firmament prie et tous les astres chantent.

François COPPÉE.

~ fldoration des bergers ~

...Donc, en lm dénLÎmen,t profond et lamentable, A minuit, le Scnzveur était né, dans l'étable. Quand l'AnJge eut annoncé la nouvelle aux pasteurs Qui gardaient leurs trollpeaux, non loin sur les hauteurs, La prel11ière stupeur passée un de ces hommes Dit: ({ Les chiens l'estent. Pour nous tant qu e nOllS sommes, Il nOllS faut aller voir cet enfant nouvecnl-né! »

Pal' un autre aussitôt cet avis fut donné: ({ Allons! NI ais il convient, selon moi, que l'on porte A ce roi d'Israël quelques présents, de sorte Qu'il nous accueille bien et se souvienne lln jour De nOllS, quand il sera tout pllissant! » ToUl' à tour Chacun d'eux l'enchérit sur ces sages paroles, Et, vite, on prépara les dons: des figues molles, Des fromages dressés le matin, du lait frais, . - On avait éveillé deux chèvres tout exprès Pour les traire. - Un jeune homme ayant une lanteJ'n~ S'en fut emplir une outre à 'la proche citerne: A l'étable, saHS cloute, ils l11anqueJ'aient même d'eau! Une brebis dormait. On lui prit son agneau. Un vieux pasteur à l'âme rllde et peu sensible I:e lia pal' les pieds ,d'une branche flexible, Le jeta. SUl' son ,dos, et l'on partit. Vne étoile brillait d'un éclat merveilleux ...

Aux cieux,

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Sous une lange trop n1ince et SUl' la paille sèche, Ils trouvèrent r Enfant couché clans une Cl'èche: 01', c'était le Messie, et rAnge avait dit vrai. Après qu'à deux genoux ils l'eurent adoré, Chacun tira de soùs sa vaste llOuppelancle Ce dont au roi cles cieux il voulait faire offrande. Et l'Enfant accepta les fromages, le lait, Les figues, l'outre d'eau. Cependant l'agnelet Déposé près du seuil glacé, sur une dalle , Se débattait, meurtri pal' ['attache brutàle. Il bêla. Quand Jésus le vit, tout géJnisscl11t, II fut triste sowdain de ce qu'un innocent Souffrait pour lui. Levant sa Inenotte folie, Il fit un geste qlli dis.ait: « Qu'on le délie, Qu'on l'emporte et le rende à sa mère! » Surpris, Les hommes regardaient, ne l' ayant pas éompl'is

Pm ln Vierge N fallut que la chose fût dite. Alors on obéit, et l'on coupa bien vite Les liens, ainsi que le voulait le Sauveur ... L'agneau reconnaissant de la haute faveur Que lui faisait le Maîtl'e, aussitôt qu'il fut libre Et qu''il eut à peu pl'ès trouvé son équilibre, Courut, et) SUl' la mC/in deI' Enfant, vint poser Le bor.z[ de son llll..lSeCW, COlnme pour un baiser .. .

Jésus sourit -: ainsi que s'ouvre une corolle, Son sourire s'épanouit en clLll'éole La crèche s'entoura d'une douce clarté ... Et l'âme des . pasteurs s'ouvrit à la Bonté!

Le prêtre et la messe

Ah! o}'-émânen le ,di1gnibé -de üet homm-e, de ce prêtr-e, U'n pamnr1e S'ouvenlt , un tilm1ilde, un humbLe pêçheur aussi 'parmi 'sles frèT'es , ,quJi v_a lWel1ich'le lau ISlei'll .mê111le du Père ;l'a divine VictiIne pour l'a dépos·er sur Il,e !}linceul' du cO'! por-all! Co-mpl'el1lez-v'ÜUJs c-e mystère de no-bre é'lévwbÏJon s 'ac-ertd o1ta/1,e le't de ,lia Ibendr'elSs"e dilvine! Sans nous, 'prêtr-es, slans 1111015 pa'l'O'l'es efficaces qui I]le r ,endent prés:ffi1Jt, 'le IChrislt n'o.ftfri.ra'Ït pas 'son sacrilf'Îloe dans :son Eglise, et Dilen manqUJer,aM -aUIS'StÏ Idle gJ'Ü~IPe, 'sa j"os,e tdilr-e. Si vous aviez de üelha, ·m-es fTèr'es, une nolt,i-on précits-e, comme au .llile/u de ,; 05 1l1'albt\el1lti 0 ns ISIOU'V'e'l1't, - nous 'lliecUieiJilleni 0 ns 'vtQlSI tdlO'tiilJ~bés eJt vos honneul"s! Ett si Il,els 'i>OllfVoi'l"s IpU11YI,ks .,s',en rendalÎleJl1lt ,compte, eux qUli ne ItroUVle'l1't 'pals ,l'es paT'OiI'els d'fcl'lüO'l,iM pour ass'eÜ'ilr ;Jleur,s tl"ui-

- 379 -

'lés av,ec les hOlTIImes, CIO'lnlll'e peut-êt:r'e .j!hs nOu,s ars:s'Ü'c,jer:lienl pi].u's v-OllJOll1l~i.ler{s à Jleur g'Ou\~ernemŒllt , nou,s q-ni co 111 1111a n d'Ol1's d'un mot aux 'PlÜSSa~{)es du CÏie] mêllTIle .

'Mais Hob'le 'POlllVOÙQ' IdlÏ'\ in , pour nOlllS r-endre alliSlsiltôt à l humi%t.é de notrle ,condilm'on hùn1la,ine, rlencontr'e ,dans ;]'exe,rc,i­ce mêIl1.'e de ,l,a cO'nIS'éera!tj.on 'eudlad,s'tiqu'e s'a lilll1ilte proch\e. No­tTe part d 'actiJon - et dIe es t ,süu\'er,aine, - c'-es1t de 'rendr'e Jésus 'prés,ent, ma'.Ïls 1'ad'e sla'CJe l~dol t,all of'inilt llà ; i,l ne va palSI jus­qu 'a,u s 'acrM!Î.Joe ; jIl :lui donn.e 'li:eu ; i'l 'e'n es't lill condi'tion, si bie n qu'on p eut dh'e en 'toulle vé/rHé qll'e ·le prêtre ,elst .lIe minislt:l'Ie d'e J'a transs ulbsltantio'bilo,n ,et de Il,a préslen oe l"ée111Ie. Son saüe'rdoc-e n ' es t pourtan1t qu'une appa.renCJe, bout au V,lius une 'a ide, llU

s'ecours, un instruI111'el1lt. Car I,e prêbr,e qui o-füe e1t ,l'Hosltoj'e qui es,t <ülff.erte, c ',est Jéslls-.ohr.islt Sl2~11 , tdè-s llor.s que par nous ill es t préslenlt. R'ellTIlalpquez, en ,eH'0t, Idans lies p'aI!·o].es Hlêm 1es de aa con­séClDatlÏon , >co'm 'me le prèbr'e Itou t de ,sui,te est Ielffacé et Téduh à rien; Ic'eslt Il'e Chril51 t qui par,l,e: Hoc est corpus meum, hic est calix sanguinis mei. Ou p'lutât .Jés us a be}IJl'm 'en t -el1'Yahi ert p é­nébr·é 's'on prê'tl"e , qu 'une fois forn11ulée Il 'Ij'nbenlt.ion de consaCTer, i'l y rede\l\ile l1lt .tou:t ':lvec J és Ll'S, qua Iflawt ,Ile <r,este, n' é'tant p'lus qu ' un 'el1isembl,e ; i:l eI3\t , Ù toU't pr·end'r,e , Ille Christ mêrne: Deificn professio.

Dr'eJ;:;s,ez donc s' ill vous Iplalt , vos co ll'l'onne'S , rü i,s Ide 'lia ter­re; é leve'z YOS -scepbr,es 'e t VOIS lt.iltrr'eJs, pril1'CJes 'elt g rnnds du monde; votr'e -m lini!sltèr'e, -sri haut que vOs prében'bions 3'e 'pous's'ent, n '-eJs1t qu 'un s'erv~,(je hum a'in. Le nôtr-e nous 'aiSisrinüle à Di1e!u; -ell tan­-clis 'qUie VIO'lliS êtes :!'Ïvé/s à des f.QJlliat~on s ·coml11te Ù dies honneurs éphémèr,e's, nous -exerçOlllS jus,que ,dans ,lie ciel un s'alc'er,düc.e é ter­nJ(~II: Deifica pl'ofessio. Et qua,nod on peu!t afifcilrm.er ainsi, ,dans la r éali:té tC.l u 'd'ognue clalth'Oll,i'que, que Dieu a hesoin du p,rètr:e, COm'111,en.t se falit-i:l que Itlal1it -d 'homm,es, .j 'g nora nts 'Ou aVlell'gI1es, et tant ·de dl'l'éhens lTIlêm -es, I.,>illperhes ou 'Clis' bl'laits, s',en pas'sient ou Ile mépriis:e'l1it!

P.olwban:t l'Eg'llise en a hes'U'in aus-s-i - e t j'e l'e ,dirai br-iève­m'ent; - c:a;r c'est 'en s'ecol1ld ,l,ileu pou,r le corps mystique du Chr-iJs·t que -lIe lpl"ê'bl"e 'eslt conlslaC'ré. EllIe -en a 'besoi,n -pour Il'olbla­m'on .permaneDlbe, dm1s Is-on 's,ein, du ,sacr~fi'Üe -de 'Propiti'a!tion qui eSlt lJ.a r,alison d'ê'tr-e, CO'l1Hnle il est cte.;1:1'e du ChrlÏ!st.

Militante qu'e,ne -es-t, ,eUe en a hesoin ,p01,l.l' ,La 'conSltruc:tion, l 'accroi'sls-emleTIlt et :}:a COl1's'omlmlation de s'on temp'lle my'sltique dont J.ésus RéldempbeUir eSlt Ilia pÏJerrle anguillail"e; /bIes-oin, -pOltr tr'ou ver dans Il,e s'a·c.l"Ïlfli'ce die la \m '8ss'e, frv,ec il'effustÎJon renouvellée des grâ1ces ,du Ga,lv,aIÎT1e, ILes puilSiSIances Ide cons,m'vat,ion :l1Iécles­saire à SH v-ile -oo~l:lJeütil,;'e, 'eit 'les r,emèd1es le~t ll,es l"essüurüe.s -di'V'i'nes, j'ndilsipenslablies à 'chacun ,de s,es m 'el11'hres ; ihes-oin, pOUl' wvoi.r à

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Sla porté e, ·dans 'Ile Stacr,emlm1t euchalrils,bilqUJe, [e Pwiln 'slacr·é qui donne la vile 'et gal'cle enm.'e ItoulS J1es hUm'aŒ-l1ieS .et 0éJ1Ies'~es a,}­[ianc·es .

Triomphante, ·eil[,e Ille réolallTIle aussi, pour parf,aÜ"e danls, J'es com'p'J.én1Jen\hs de g,]IoiT,e, qui, du Idivin Sacrilf,i'oe, 'lui aIlT,ilV'enlt ,tou­jours, son édMi'oa'tjtOn tdiM'inithne.

Souffrante, ,elile sie 'tourne verlS lui encorle, a1ttlenda'llit Ide sa m'eJss'e aux satlilslf Rc,t'Ï'Ous ci.nrf:ilni:es l,es 'S uppl'élTIlefllts d'expilaltion qui lui 'IThanquent, et n 'ayant pr'esque que SOIl1 ohlaition f!'laltlffi'nleJ!lle pour ] ui ,f,a:ùre 'entr,eV'QliJl' Il' a U11o,re ,des 'céll,eslt.es 'elt dti vines béalHtu­des, Et illes ang,els·, 'n ,l,etH ,tOUT, n '.aYlant Ide j'Oi,e -qUe dans Jla 'con­tJelTIlp1aüon ·dn V,erbe inoarné, se Ipenchent ·amOllI eux et COifl1.m'e hesogneux - lSi Il'on me perm'elt oe 'mot - ·de nos 'mles,s,es, v,eTS nos au!tfels où 'chaque jfÜ'ur 'S'e !r,enouv'ell!1e let 's'argrandit da'l1s l 'ac­tion du Sarj'n.t SlaC'rifi.oe 'la SOUl"o(Je Î'l1lé1puis'aIbJ,e Ide ,]<euJ,' bonheur.

M,aoJs alors, si ,l,a '1111eSIS'e du 'prêtr'e a, de ~.a terT'e au cülell, une si uni/VIer·s'ell lle podée et une si im'lnens'e vertu, je 'compl"end Id 'Ia­bO'J.'d 'que, dans la gulerr'e à l 'Eg.}ti'sle \elt à J éSllis-Chrils!t, Illes -enne­n1Îls rd e D i1eu, 'les l1:a ï'Ci's,tes -et :lless ép a,rlat~lSlbes, .s'a btalq nent ,au .s a -oeordoce coml11'e au fondem'el1!t pr,of,ond 'qUli tilent ItOUJt .],édiirfcice r,e­J'ig,ireux, com!mle au m 'o'beur ,s'a,cr'é qui ,animle tout, ClonTmle au fo­y,er .d'üù toult l'aYOl1llie 'et où 'LOUit r,evi,ent. Oui, c'Ies t a'Qlg,ique pOll'r Salhan et s'es a-delpbelS , 's,i c'est douJl'OuT,eux pou:r noUlS, qu'ün ni'e et qu'oQIn déna!tul'Ie laussi J'Evanglillle, ,qu 'on 'allttèr'e J'a vértil~é ,de 'la doC'br~ne, qu'o'n bTüTIle ~'EgJii's,e, Iqu'on Iflenne ,s'eS éClQiles, 'qu'ou Idtis­perlS'e Sles furc,es ,ens'eilgnaütes ; l1Lais :bant qu'on ,n"a 'touooé qu" au pfoêtrle I[ljpôltr.e, 'elt tal1Jt que ,demeUl'ent ,debout Il'es pilerl'e~ des 'au'tel,s a,\lec Ile 'prêtre qu~cünsacrle ,et 'sacrilfi'e, ,tant que 11'EUlc'ha­rriSit:Ïie, enf'el"mée au ·balbernlad,e, n"a ipaiS d.éJsleIJ.'lté tlles ,égJ,~s,es, :bant que dans une cÏJbé, ,dans un v i,lil.ag,e , ,d:ans une !luisisri'on, SUT.viÏ:v,ent quelques 'Pl"êhl"es pour oélltébr,e:r - lTIla~'S ,pailliS nomlbreux ~11s se­ront, 'pilu'S 1eJ11e s'eratÏ:t écl}a,tante, - :lIa viC'boire Ir,e,JliglÏleus'e Idle dle­mao.n, ŒIil~lrgré Itoubes wes 'tr-Ïsltes's'es rd"aujüu'l',d'hU!1, 'l'eSI~e là ll'Hro'Sme de nos mess'es qUQlHdÏJennes, 'car DiJeu, 'Pair ,eI111e, ,est la'V,ec nous, Di,eu s,acIifiloa,t,ellll' 'elt tlli.lbérialt,eur éternell!

On s,emlbll'e !bilen ne Ip1as l'igno'rleT 'au oa'mpardv,ers,e, 'elt on a tout falilt cODftT,e leUe, av,ant '€lt depul:Ïis ,enC'Üil"e il,es fialm 'eux dél:iJtIs de mes's'e. On ta lap'p,elé au secOUDS -des v,io'llffilües, Ides i 'njus't1ces ou sim'pOlemlent des déJf'aJv,eu,ps pri'vées sur ;l,a vocaJtilOn, tl"app:oün1t de IloilS puib'l:ÏJque;S -tracassrèr'€Is; .on 'a r,ecouru ,au dédlain d Ie ;lIa hÏJél'all'chile et au tdétpOUo.llillement ,mêm,e ·de Ilia SéptllLl'laitilO'll, 'c'oes!t-,à­dir'e à 'lamIÏJsèr,e pr,es'que Q,l',gaDlilS'ée du prêtl"e, COlmlThe lpou:r oap~ tffi' Jles :SüuTCJès, s,inon ' paUlI' :ba'r1r ILes grâoes de ;La m 'ess'e. 'M!a.ÏJs r étaibille àe Beth'léeIJ.n où l,enaît J1e Plain vilvant la ,survécu aux Hé­l'odes dle ,toulS Iles !tem'PS let ,du ,nâtr,e. ,Le iGénad,e 'esls,aÏ'mle enCQll,',e-

381 -

de Jérus'atllen1. 'et Ide -Rom,e su:r I].e 'm ,onde enlti'eT 'et t1en;t OUV'€Il'.tes des p 'oll'ibes ,de .réJpa,ra'tirün dans nos iptlus humt));I,€!s ég,lœs'es, Die [US­'s,ent..:e.]illes 'que .de bois; :elt 'Le ,GoŒgotha - où PdiL~be Im"la~it, pour s"en odébar,lia,slsler, 'env1oyé il'e Ohl1i's,t ' m'Ü'Utri~r, - à ILa vo'ix .d'un prê­tI1e s'e Il"elèv'e ItoujOUl'tS, ia'v'ec tous ,vels fTlllÎ.ltlS ']wodilgues '€it rner'V,e:iJ.-le ux de 'la ,divine Rédemption. Mg.r TISSTEH .

~~tr@) ~ ~ Nos Pages ~ ~.~ COURRIER DES INSTITUTRICES ~ ~(,,~==============~J~

SO:l\i.JjMAIHE : Leis SlaJbot,s de Noël - Noëi1. - La Ip.lus ble.Ue. Pensées.

~ Les sabots de noël ~ Jolis sabots, ,que !les enfants, 0 Ipremière cMcerption A la .N oël de chaque ,année, 0 ipreanière et d ·ouce a1'lég,r'es,se Dé/posent sous la cheminée, Vous influez SUl' la jeunesse Ne pOi"tez-vous pas dans vos flancs En lui donnant ila vision Une Ipart de leur de.stinée? Ole jours :cl,e j-oile ,ou ,(Le tr.istesse! Chers &aJbots n'es-t-:ce Ipas en vous' Il ,ne faut pas, ,petits saJbots, Que :fr'émissant d 'ill11lpatienc€, Brisf\l' Iles rêves Ide l'enfance, Hs mettent, pleins de 'confiance, Nous ~a;yons 'par eXipMience, LeuTs vœux ,et clés'ÎTs leiS ~plus fous Que le Bonheur est Idans ,ces mots: Avec le,ur première es;pèraJl1tce? L 'Illusion et l'Espèranee!

• Ncël • Quel mot lO'intain, séralphique' et surnature(l'lement d,ouxi ,que ce­

(lUi de Joë:l! S.i vieux .. . si vieux 1. .. et qui ne viei'l:li.t jlamats! T.au­j,ours ~.m.maDce.slrri.,bl'e, étil1l0e'lant tcl,e ,canrdteu.r, d',e11Jfa'llIt1ne ,maj.estér ! No'ë'l ! .. , On dirait le Ipseudoil1y1me Ide ,Dieu ,qu3J11td il éUaJÎit lpetiot. Soit qUe je le J,ance à haUlte voix ou Ique je ].e ImUl'mUI'e les y,eux tfel"iffiés., Ipour qu'il ,soit 'plus .bea'u, ou Ibien 'que' 'saJns a'es détacher, Je « iPense' » 1,e,s :cleux sy.llaibes Ide ,Ctl'ilstal qui, Icomme d,81S Ic1ociheHes, sYlmtpho,nisent sa raldieus,(c'. gent.Hless,e ... j·e ne lPa'lwiens Ipas à 'eXJpDim'el' ,oe qu'eUes font résonner ,auss,itôt et lp.rCllPa.getl1..t en !fioi.!...

Je crois à ce seul n'lOi que je l'éciie un vers.

Ecüutez-le? Noël! - N',entJendez-V01.lS !pais Il,e v,oI ,d"Utn \dUivet, la chute id 'un tfllocotIl ,sur le ibras id'une 'cr,oix, 1,e' vitc ,taJc de ibois d'Ull

b81~ceau, le sOll{pilJ." ide la bùche, 'le ibruiss8lIl1tent d 'e ila vail.1e et comme·

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un son v oiLé d ',éteTnelles matines? .. Noë l, mot Ihlanc, d 'une blan­cbeul' Q',elig ieu se, ,mot gi,vré, tombé d'une hostie, Ile .lys des mots qui ne sema)ll e fait que pour s '>I3rhalPlper ,de Ilèvr e.s vi1'gina1:e18 dans ,la buée ide fpoird qui en est l'encen s, mot Id 'argent, ,de n a cpe elt de ,perle, mot d e n eige sd fragile et s i .cMüoat que l 'on. a, oh a,que fois, l\imrprels­Si0ll1 mêm'e é\Jv.elc unie â,me ,pm.'le, Ide l e teJ.'niœ quand 1011 s'en seTit. Mot qui ,chante, mot qui t inrte, ,mot qui ppi,e -clans l,a ga1bé, mot tren­dre ,d'Eglilse, aŒIlèg1re 'et pi,e,u x, f1'è1',e d '«a ll eluï'a», mot d 'aiCtion die gr â­ces ,qui Illlo nte et ,volItige a:v,e'c cùes lClesls.ins Ide canüque,s et Idont le musÏlc.al 'éoho se co,ngèl,e /S i su a.velment ,cLans Ile bleu Ivit1"ai,l de J.a Grand,e l uit ... Œnot qu'on n 'ilma/gine j,amai,& tré\!cé Idrorit ,comme ceux de 1 a terre, mais qui ,selmbl,e touj.ours Bcrit «lin eXicle,l,sis» SUT ces si­nueuses band,eToll'es qUe déroul,ent, a u bout de Ipetite,s ,mains, deux angles 'd'ava,nt-garcle Ipavoils,és d 'aHetS.

Mo,t ,court a u ..:,si, ,mo,t .f.acdl,e Ide !pa:uv,re et 'd'ignorant, rcl'humblle et d e bergeT, ;mot délJns Ilelquel il y a Ile ,soufne Ide l a ù)'ise let ,le bêlement Ide l'iagne,au, ,l a ,c'orne rel u bœuf et l ''Ül'8'ill e 'de l'âne, Iles ~)alT,eaux de la mangeoire, et I:e tr'emblant hailllo,n 'de :l 'aTa tgil1ée.

E t ce mot n ',est Ipas tri'Ste, il donn e Icoura@e. Il exl1OTte. Il fai,t espér'e'r et se souvenlÎ,r. n nous grandtt en nous r,a!l::>eüss'ant, en noUis l'élJmenant a ux ,f,elrmes d,e Il"enfanlc'e, auxj nourr,itrières étalb'l'e'& de nos premi'e.ls pas. Au sun 'du rrnot Ide Noël, nous retrouvons le jeune Ipor­trai/t de nos ,m èrels du temll)S que lieur Ù),ai.seJ' .du Isoir nous 'pro;curalirt; dan s nos lits confi,ants un '!3ümmeiil ,f,iliall, 11écomu)e'ns'é d e ,iouets s'en­tant lIa ,crèc'h e et l,e" cape,a ux de Belbhlée'm .. :

* * 01: Noëtl est une iê1ie précieu s,e \palrce qu'on y ,c·é.lèb11e la 'me,sse de

,mi,nuit. Mes,se ! ,et IVlinuit !. .. Comme 'ces :eùeu x motlS bTo/eùés en s,emble, associé..:" ,alppuyés .l'un SUl' l' autre, ,si lpUlissa,n ts et :si r.i.ohes de vi,sli,on.s, font un beau im ariage 'C'l11'éti en! Voil]Jà qu 'aussitôt, -clans Iles éVm.ica lels ténèbœs, S'OUV1"e un portail fl.eUl~i Ide buis!son.s d 'or. \. :l ',aIPipel que [,ont ,oes flots d e olartés tous .les Ipals,sants, même ,c,eux qui n 'entrent IpalS, ,savent qUe :c ' e~:t «la ,m el3se Id e Iminuit...» une ImeSls.e .où [es hy,m­ll'es so,rut entoThnés ,par dies â mes m ,eiUeures, où 'l'âme ,tro,uv'e des voix rée1l8lffient r éle,ste,s, où la 'p11ière, (Longtemps pe,ndue, r ,e,vi,eni toute se ul.e au b eIicail de !1a 'mélm 0 Îlie , où le ,Chl1ilSt len haut de l'autel ne sembl'e plus ,cruciHé ...

'A,11 ! qu e.l .pl:ais ,}lr gl~avle elt ,chiaI'lm ant ,c'Iétalilt! i}.a pr.olfonde· rrète que d ',ruUe!' au'tiI'8<fojs, quand nous a.viü,nls si ',peu 'd'années ... 'ente'nld,ne cette mels·se aux fQalmbeaux ,du viMag.e! D 'y songer le Icœur me mallqu,e le't mes ,doigts e,ssuient Iffie,s y.eux. A11'8,si ,c'est un .rêvle :fait :toujours et touj.oU1'S irréalisé qUie de 'partir, à l'exü~é:mi,té de Idléc'embre, ,et d e fui'l' }.a viHe, pour 'éVIU'.j'v,e'r, 'élJUxl ,tâtonn€lments du ,soi.r, loin, bien loin d 'ki, dams queïLque harrneau :de vi'e:11111e ,pr,ovince, où il n 'y a au mi[ieu de Idouze ,masures, s'e.rl'ée,s len ,alpô'tes ,contr-e ,eUe, qu 'une 'pauvr,e ,pe­:tHe gliange qui s"alppeUe une ,ég·li'se.

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Une ,fois Ilà., l' on attendrait la nuit qui s'a'llongeralt 'et Ipèsera it biell1tàt, caln1e .et Imystérieu s'e, sur le ,moniCle 'a,ux a,gueltls ,quti fait semblant de sommeiiUeù', ,et ,quand ,elHe a urait ·clé·roulé ,Gous les talp'Îls, de son silence e,t tous le.s 've lours ide sa ,pa.ix, unie ,c'l.o,che alors , dou­Cie, t intera it. Une par une, 'l'o.n v,erDût SOlitir üe,s ma isons les lente,~

ombpes des fidèlles ... par 1'els flanc s Idu coteau , cl a n s l e ait des va]l,ée's sle11penteralt l a ,pr00ession l c1,e 'i~, 'coifd'es, d es s'a,boDs et de lIa laine, le cl ignotant pèlel'ilnage eùes arille'u ses lante,rnes. La neige' lâ cherait se'S essaü11s ,cie blan os :papi'lIlons, l'o~-iln.e en fourrur e la,ftf,e'CteraÎlt d 'a.voir les g'este,g du sa,pin , .l'arbr,iss'e.au serait scanldj.nav e ... let, guidés 'par ,l e '3 0.11 t l'oublall1t de lIa oornemuse, cl els chants n aÏfls s ',él èver,a:Le n t, d 'un je,t .si divin dans l'e ci.ell, qu'il s fen:tÏ,ent croire, en y ,monté\Jnt, q u 'ils en ll81SlCende'nt... He,n I i il \. VEUAN.

La plus beUe.u

C'es t de là qu'un Dieu prêche ... IGe soia" Jla Noél lS'ann 'Ü'nce ,da'Sls,i'qUie, !tr'aldiIVonne:lflie. Le cilEll eSlt d'un I})le~l S,0'l111b1r1e, p ilqu€lté Ide hfi.mlambes é to'Ï!l,els . lU

a neigé h~eJr, et l,es m la ilsolns ont l"'eJvêlu ,leur loourd'e 'el chlawd'e pe· }i,slsle blanche. Ces Ina.j sons onlt des yeux , qui sont Il'els n ,aulIllles des ],amp'es .et les ,chaUids reifl1.ebs des ![lOyers.

Et <}"on dm:·ine ,1els Ifam~lles r'éuni'es ,alll~our de I},a tlalbITe: cha· cun ayant ·a,btandonné sr IS p'r 'éoccupa,tions, et jou'is'Swnt de oetlbe trê,ne de Di'eu la1p po11tée à Itoult'e '1a ber,De pair }a v,ennedu pe1!Ïlt enfant Jésus 'danssla crèche .

:1: * :1:

C',est I]e cas de ];a fa'milllI'e Ide N ... , je une .i1ligenl'eur (en vu e, di­recbeUir de pllLllSi:eurs u lslines, 'el père de deu x jmll1ealUX, Ge'l~main et Gennaine.

Le Ib llT e.au du palpa 'est 'SurchaDgé de 'p a'pi,ers, Ide jo.U1rnwux, de Illebtr,es -p!a's IÛlunnel"'bes. T lant pils Ip'o u r ,eux! ... T ial1lt piÎ's pour elI1es!. .. C'les t Noël.. Papa ,a vaoa,l1'oes ...

Et, ,en aHen(dant La IM'elslse de lTI'Ïll1!uiJt, J.e g'l"a,ve p'atrÜln, s ur ­"eilHé ,de près par ses ·deux enlfanlts, 's" i'l1g'éni1e à édifier ullie p eltilte crè'che 'en bois ·e:t oa,rbon , à 11l1e~br'e de l:a pailllÙe, <1 ins balM1eJr l'En­f'a-nt J és u s et 'la Vi,erg,e 'et Jüs,eph, sans oulbHer le bœuf eJt J'âne.

- GerIl11aine ... v.a C'l11erclh er 'la 'borbe à poudre de riz de ta ma­man .. .

POlwquoi fail"'e, palpa ... ? - Pour fah'e de Ilia ne.ilgle ...

Bt Gerll111ain trépigne ,de joie 'à ,La 'Pensée que 'Palpa va falÎrfe de lia neilg,e. Décidé'll1'e11:t, i'l ISla ÏJt {bailli Ifai.te, l)a,pa '!

Et SI '1'0tt1 TH",enaÎit ,de 1I'a fwrine ... ? L'a l1'e'ÏJg.e ne s,eradt 'p,als si bLanche, E it pour ,l ',Enlfwnt Jésus , ~l If,arult qU 'le:Ue sai,t très Iblllan'chre.

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Enf,Ï'n, l,a crèche est Imonltée ... On ,J',appOl':te prlocestSi'Ünnelil'em'ent dans 'la 'Ohamlb\l'Ie de Ger­

ma,in ; C'te:Slt ~ilùi qui 'UUI1:a :l'rhonn'eJllT de J'l1i -donneT 'alSlÎlle. Dans 1'e Itl'lajlBt, ,Ile bœulf 'Bslt tamihé, Ielt l'âne par-dessus. On

répar,e ,le déslws'h'·e, ·on égRUi'Se l,a pai'Ue ... NLaulan ap'po'l':Le une C'aiSls·e où sont :lles hel'ig·el1S., Iles ' nloubons,

l 'e lait relt le t'fromage ... On rfarit un rO'cher ·a'y.ec ,du gros p,api,er ... Bt ·on saupoudrle ... 'on s'aupoudrle! mal1s cette f,oi's, à l'adomiraJtion de lOUIS, rin:g1énieur lajoute un 'peu :de hÜll~aite de s'Üulde - loe qui f'ai,t un v'ergrllliS 'mirÏIf'i'CJule.

Germain 'et Gle:l"m'a-ine son t 'tDanlslpOll~tés ·de jo'ile. C',es,t lia I} U:s he':I~e crèohe, n 'eSlt-'0e pas, pa1)a ... ? Oh! non , p,alS Ila plus bell1e .. . Où qu',ene est la IJilus be'ID-e ... ?

Le pè11e 'reg1Rl1de sO'n fi ,~1S - c'étai,t .lui qUli ,alvlarit posé lia qu'es­ti'on :

Tu vouldpaùs vo i.r },a piLLl's bel'le crèche? Oh ! 'Oui, lla'pa! J,e It'y 'col1lduirai Id eJill·a in.

- A,nec ·m'03 ... ? s'écrÏJe 'Germa:ine. L'e Ipèrle héslÏle f 'PUlÎls .j 'un Iton 'qai n'·esll pas sans Iles intriguer

tou's: - Si tu v,eu x. ...

:1, :'r'! • *

Le l~endem.a3n , ,aprè's Iles Vêprles, l'e 'palp.a partit a ~,ec SeS! deux enfJanlts, Gel'lTIialÎn à d-roite, Gemnlaine à gauche.

En m'al"chan t, J'es deux enfan\ts s·e 'rle1gaI daient av,ec .des yeux brilLants:

- Qu'est-oe qu 'on via V.oiT? ... Et 'e'me ·est grl'landle cre'bbe 'crèche, papa ... ?

- Oui, ·atSISlez ~rande. - Plus g,rlande que Ilia 'mirel1lne ?

- üerlbalÏIllem,e 11It. - IM,atis .rED/l'anlt Jésus 'n'oes't rpats plus heau ? - Soi... iheauc0!l'p Iplus beau! GemlllalÎn s~ tUit, un peu ,vex'é. Eot puis ,auslsi, il était .in;tlùlg.ué. Il 's·',aJUbendait à 'Cie que papa

tournâlt du 'côté ,de i1a ;Mladell,eine, ou de Sla'Înt AUJgusitin, üu ,de S't­F'l"alnçois Ide SalLes, 'Où, 'Pa ra ît-ill, lÎ,l y avait de t 'l'ès 'he!}~oes crèches.

Or, ·p.als du 'toUlt ! P,atpa, sans hésiter, la'lffiairt à Iglau che , du côté de La pll1aüe ChùCJh y ' ..

Gel'lm:aine tOo.mm,ençailt mrême là ItraÎnler ,]ta jambe, 'et un peu Gel'lmalÏ.n awSls'Î.

Ensuite, -orna ·monta.

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L'es l'lues 's'e tf'ir,ent étro'Îltes, noil'es, g,}!ÎJSs,anltes, mail pa,véelS .. . Les IThalilsÜlllS ébaient 'enlUaJs,sé es 'l'es unes sur :}Ies laubrles ... La floill'1le était épails's,e, l'Iendan.t ,La m'arche :d1f.fâICÎ11,e 'SlH' Iles Itrottoill"S us·és.

- Papa ... ?

- Quoi, mon petilt? - Vous ne VOLLS trompez pas ... ?

Non. y ,en a -'t- i,l 'cnCO'l',e pour },O'ngte1m piS?

Nous 'SO'm'lnes 'P1iôsque ,a,rr,iNés. En ,efflet, Ile Ipèrle s "arl'êita:iJt, s"QirÏ,enlbajlt, ne ,di'sILingu'ant pas

bien 'Iles nUlnél'los ,sur c·es 'mU'llS lépr,eux let dans la :nuit 'COlm'm'en­Qan'te.

- 1C"est .~à ! ... nous y sommes. Les ,deux 'enfanlbs sie s'er.ra~leD/t Il'un contr,e 1',aultr'e. Dfwanlt -eux, un ·grand porbalÎJl, comme à }a oa1mpalg'ne, pour

l'a~Slsler passer 'Les voi tur,es de paiJJlJe. A dl,O'i'le, un m,arühand de vin; à g.auche, un Inarühand de'

vin. Au milieu , une oour boueUls'e, dom:inée par ,de hau'tes mai­sons 'br.isltes. Et delTièT,e, d 'aœtr,es c'Üurs et -d'antrles maisünsen­oor·e.

* * * Le pèr,e bira sün cralrnet d ie ,contfrère ,de Sali'I1lt Vilnoen:t de

P'auJ. ,et précils,e s!es Is·ouv'enifis. COUl' F. '. EscalieJ' 7 .. î Cinquième étage; Poste 69. - P,apa, Iml1Jl"mUTa Germ,a.ine ... j"ai peur! ... Le groupe nepéré, sU!rv·ei~~I,é par une foulLe d'yleux Ide.rraèr,e

des débris Ide ri,deaux, 'll1ünta un 'esc3Jlli,er g,r,a'i'S's'cux bordé de « ))'J.omlbs » ; puirs ti.!l . ,enlfj,],a Ides cOuJloü1rtS C'Ou1)és de pOlsltes jlaunâ­tries, numéroltés en noir.

Enfin , ce Ifut U1e 'chif,f,r,e 69. Le pèr,e fralppa. - Entrez 1 répollJdir eDit 'p'lusieurs 'v,olix.

Ger·mlati,n let :Gennla'ine ,olli,;:ralÎlent des. yeux Id 'inqui'é tu de, pres­que d 'épouvlan!te. Qu'~1s éltai,e11lt. J'OIÎIn de llleuTIS tr.a'n1qui!lle qUaIl."tiler, ,de 'leur bel atPl}arlbelInent!... ,E t I]HlÎIS., 'Îlls a,vla~:e'llt Iblea u ,cher,cher , JÏII,s n"ape'l'c'evailent aucune Icrèche ...

:;: * * MailS, Hs. voyal~ent C1eci :

Dans un i1ÏJt, urne Ipâl'e j'eune f'eIThlne a v·ec un 'teint 'hrès hllanc,. des yteux h~ès bl,eus, des ,cheveux natbtés et ibllonds . lA côté Id'e:lll'e,.. s'on 111:3.1'1i, jleune lenCOlre, un br,as 'en mlQlill11s, 'l'a]r 'éneTlgilque malis. préoccupé.

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38G -

Entre eux deux, un pauvrle heroeau 'c1'>osi'er, Idans lequEll Vla­gi'S'sa:iJt un tout pe/bilt enflant envtB'~oppé dans ,dies lTIJOrCeaux die iLa'l1lges.

L'ingéni,eLltr app'eGa s'on ,fi']s près Idu b e l'Coeau. Gerrnai,n r 'egal'lda S1Ü'n ipèTle ... 'P,UiIS .l,e Ihel"oea'll ... - ,C'est pais Q'Enfant Jésus?

- S'i ... c"est 11'Enlfal1it Jésus ... Le ,tien 'es t en carton; Clelui -'cà, ri l eSlt vivant... Vois, il ~~ tend ,l,es ~)lDa's ... 'comme 'aux h'e,rlglers.

- IC ',e'S' t son père ,et sla mÈwe ?

Oui.

- I1s n 'ont pa,s Ide sous?

- N on ... p rus de S o'LU~ du vout.

Les yeux ,des lenflants ' al~llai,ent ,du lilt ,au ble rceau, Idu h'erüeüu à la CJha'lll'hre m'Ï'séralb],e 'el sans .f,eu.

Us ,de\'imüent qu 'on \'()u1aJÏlt leur faire cOffilpr,en dr,e quelque chos'e ... que Il'eur papa a,ttiendajlt un gleste d'Ieux ... quelIque chose qui lui 'fierait ,chaud au ,cœur 'et Il'e r e nlc1l"ailt f'ner .d"eux ...

:1: :1: . :;:

Alors i'lI.g f.ouillèrent dans lell'ps poches ... IJ]s n'avaient rien ... üen ! '

EIJ: .jll,s éhal,ent gên é,s de n 'a\ oir ô en . LelS her/ge,rs, eux, ::tu moins, a'\"a i'enlt Idu /kcilt 'et Id II from,wge.

Le père tes obsle'pv/ait, Taisant une éX'Pèl'i en oe, n e sacha nt pas Ilui-même ce qUJ8 .'ses pelilh~ chéri's pourra:ÏJent IbrlOuv'er dans ,l,em' cœur qtù!l s/availt ê tr'e bon.

E t, t'Out d'un 'coup, l.es enlfanis 's'e nürel1!t Ù ,p}elwer ... Ils \ enali,en t d,ecŒnpr,en cT:r e 'Le mystè11e de /],a 'crèche, ,e t qu'

eUe n'eslt p'a's un j'Ouet, 'ett jl].s déco u\ l'Ia'j'ent I,e p a uvre p (lll'r 'l,a 1we-m lière fo is.. . Pi'e'rrl.e ] Ermile .

B Pensées ~ Les hom,mes sont nés l es uns IpOUl' .1e's a'utres : ülstl'ui s-les 10nc

ou supporte-le, .... »

« Lorsque .tu as fait du bi en, et qu 'un a utfl' e l'a r eçu, pourquoi com'me ~Ies fous Ichlerlc/hes-tu ,en outl~e énltlre Icho:se: paraîtr e av,oi1' faJ.t du bien ou obt'e,l1il' la 11éc,onl1Ja.issanc .»

« C'est un e ehO'se )'oya l e qu e de faire le bi en et ,d'être lYlamé ».

«Le:s choses (fllie Ile ,~,ort t'la de,stlÎ.Il1éels, aocoInJnlod'e-tt,oi d',e,ll es; et les ho,mmes, avec qui ül 'doi s vivre, aime-Ie,s mais 'cl'un amour vér itahle.»

Nlarc-A ureJIIe.

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eçon de choses

Un soulier d'enfant

Mntériel cie la leçon.' Un sl()ullier cnenfant, un morc'ea u de cuir.

Obsel'votions pOl' la VLle. - QueJlJ,e 'est ,]'a form'e de ce 'Sou -1liler? C"e'st 'CleIN,e du pied . rMoutT'ez où s'e ILro uvleJnt pJ,a'cés }.eLS OT­

tleills , ,lia 'p l,anrtle Idu pii'ed, J,e ,ta,10n, kt chevH:Jle, il,e bas de IJla jiamhe,

Q ll 'E(jl]e e'stt va c,onkwr 'die oe s Oll']li'e,r ? Ce Is o!u'];i'e,r ,es!l l1ooiÎ', T0ll1S ,l,es ISlOuilile rrs s'ont-ÎII,s noilrs ? I,l y 'Bln a ,de j'aunes,.de bl/a'ncs, d'e bruns, Ide gôs, 'eL~c. E n quoi ,s,ont f;a:ilts 'l es S'ouJ:i,er's? 11s slont g'énér,all181TIlent 'en 'cuil!'. D ,où 'Pl'O'\ i'ent Il'e cu:ilr? De lia l) eau dies ,a'n im'aux qurud rupèdes , Il:e bœulf, ,la v,ache, :lle \1elaU, 'l'e chev,a,l, l ' âne, le mouton, ,lia chè\'l'1e. Ces 'peaux 's,e gâterafi'en,l vi:~e ,si on n 'la, a'iit paIS Ibpou vé Ille 11l'oyen die ~es l'lenrc1roe 'dur-es IN :iimpe1"l11.éa­hIles là ,l ,eau (-ex'plilquer). Püur y,aJ1Tiveir on ,}les InN CÎla ns de g-ran­,de,~ CUVle's a'Y0C de ,l'écorc,e de chêne br'oyée ou ton, ,. o€ltte 'Ü'pé­rali'on s"appellll,e tonnage '€i t 'les ol\r,iler's qui pré parlel1it a~n'Si les peaux, tClnn eLlrs. Exam'ino'ns Il'e cuir du soulli'er; 'a-Il-il part'Üut l e mème la-speot? Lie des,s u,s ,de !lIa IbolHjne 'est ,flaÏot '011 'c,l1Iir mince, grenu ; l'e dÔ.'ilsoQus ou 's,elll1ie;lll,e a'Îl1Is i ([ule ,lie bai1Jon ,e1st len C'niT ép'ai,s.

En quo,i I]'inltè',i,eu r 'els,t-i1 ,fait? L ,j'nrbél"Î'eu.r es,t doubllé de tO'i­le hlanche sur Illa.qu.el'1'e on .Ji.t 'dies numéTo,s qUii son1t une ind ic'a­LÏ'on pour 'l'e l'a'hri'canl ; 'en a 'rrièpe €-s.t COUSLl 'Ull ruban de ;lis'ièl'e pour 'cachle'l' la coulure ,de ,lia ,doUlh'lur,e. La douihhll',e es,t-elille tou­j oUl'<S en tod '~,(:? On en rfailt 'aussi ,en ;f,lnne!1.1Ie ou en peau. Le l~Oll­J'l-er ,elst -i l Id'une s'eule p 'ièc,e? Non; devant se trouv'e un mO~Tc'eau qui 'reC.QllVl"e ,l'e dessus du 'pÎ'ed ; c'.est l'empeigne,. 'en a,rrièrle du gralncl mor,c'eau ,de ' c,u ~j r ~e'l'lnil1ie ,le so ud,iler : c'es t Je quC/rtier,. ,desisloU'S, on vo i,l la sem.elle et li'e tCllon.

Ex,a.n1Înons oes diHél"ente,s parti,es. L ,em'j)'elÎgn le ,eslt en cuir Inill'1'I2 ; que:}lqu,eJfoi,s l'e hOl1lt est 'en c Uti.r verni. EIHe e,slt oousue au q Ularti'ell' au moy,en -de deux points de pi'qîme app'ar,elTvs. COmlll'el1't ,es,t-'eIll1e r éuni e à ra ISlel11teUe? L'e CUiT de .}',empeilgne €LSt r,e'P'l'j'é et ClOUS u à une ,s'e:lne,ltlte lÎ'n tér'1eur e ,ai nsi 'quie ,la pa,rhe bas­S,e du quarbiJer. Ce.1ui-,e:i porte 'sur le ,'devant Ide part e,t d'auIl:rre Ide,s œill1le,ts éga:l'e'mlent 'es p.acés qui s,el'villo,nt à lTIlaJntell'Îlr .lIa chaLl\s­IS'lWe au pied au moyen decordol1's il'PP,eilés 1.a'CleJbs. ,CÜ'lTIlTIlel1lt un œ ill:1et est-~l f.aôlt ? C'eSit une s,or,be Ide pet~lte coui',onne en ·cwivl'ie fix'ée a u clliill' par ,de C'ourLe's g.ri,f'f'eJs qu'on aperçQlilt à .J'~J1Itérieur ; ù 'J',endr.o,Ï't des œ1I'l'eibs ,la doublm:le ,d u sloul,ier ,est ,r,ec:ouver.be dl unie bande de ,cuir nOlir quri ,s ' u s'era majns ,ilbe que la :toi'loe,· Gom­ment 'S lalppe,ltle ,ce, tJ~e '~Ia ngll'eltte die 'CUl'r j"jxée ,au Is,ouJà'e r à Il ''en-

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'droit 'OÙ sie ~ermillieD't 11es œiJI],ets? C'eslt 'lIa patte 'des,tinée à C'ac'her l'e ba·s ou ]·a chaus!S'eJbbe quand Illes IdJetUX pa:rtÏJes ·de J'a Ilig'e du .soulier nie ,s,e réunils!s·ent Ipals.

La s\eJm'elli1e es!t en cuir épa:i's; une s'eLul'e épalÏsis,eur Ide cu~r peUit-llil !Va 'col1lsbiltuer? Non, ill f'a.ut ,deux ou ;trlois épais'sleurs de CUiT pour f'air'e lUne ISIBmeiHe. QueUe lest ,sla fm~mte? EI~1e est a,r­Il'ondi,e 'en avan't, s'él:argi't un peu, pui,s 's'e rreJtréci,t 'P0ull's '·é]lar:gir encore à il'endlnoœt du Iba~]Qtn. Le 'oonbour Ide '1a \S'enJ.'e~,~e 'a-:t-à,l :la mêITIle ,f.Ol'me à drOlLl1e let à gall'ohe? Oui. En ·es,t-.11 ItOUj'OUI1S ains'i,? Les 'semei;]Ie:s 'des griandes p'e'l'ISIOnnels s'ont flalÏJbes ,aUltI'em·ent; i:l y la un souHell' droilt ·et un IsüllIliler g.auche 'ban'dLsqu'un s'Oullier d'enf,ant peut a:~l!er jndiHél'em'm'ent aux deux pi'81d:s.

QueHe e·s'1' J,a. f.onDe du italLon ? Le 'ballon 'est arno'ilidi len ar­rièr,e 'et coupé drloit devant. Ü01lllmlent est-ill fa~t? Au 'moyen die 'pl'UlSl"Îleur.s épali,ss'e!lUS ,de ·cuir. Ev,ailluer 'sia IhauteU!r. Vérifile!L Que'Ue eSlt s'a :cü,ull,eur? U eSit D'oir à sla .'paT,tie allTünd1e, '1re reS,De est brun, ,couleur du 'cua'r.

QUJelliLe ,e5.t .La fOlr'lue .du '1wdet ? C'·es.t oe~le d'un Tub·an étroit, ép:rui,s et très 1]long ; ·s,es ,deux ,eXltrémtÏltés '8:O'11It g.anües d'un pe'ti,t tuhe de f'er qui .fàd]~be I],e iIiaçage. Les ,}aoebs s'e IfOllit en 'süi,e, en caton IOU 'en orlÎ.n vétg.ébal

Observations par le toucher. - Ohslill", ·er Ipar lie 'Doucher Jla dtffél'ence d'épa,i!Sls' eJUl' ,entr-e :ll e. ,cuir 'de :l'a rbig'e ·et 'cellui .dle ,l.a s,e­'m'elHe. On 'com'Parer,a ila 'SOUpIIBs:Soe du cuilr de ,lia tig'e ,et la r1ig'idi­hé de Il'a S1em'ej] ll'e. gslt-i:l utU'e qu'JI]; ·en SO~lt ·ainsi? Ou~, car 1,e cuir du deSJsus .du .soul,ier 'élbant ISlouplle 'suit ~IBS IIDouv'e'm,enlts Ide IJla ja'mbe ,et ·du 'pi,e'd 'tall'dils ·que lia 's.emlell]le 1 i,gi'de Ü'f.ft',e une base s'o.I,ilde 'sur :l,aquerlll,e ,s'la'PPlüe I,e pliled.

Observations pal' l'odorat. - L·e ISIQulhe!r a-'l-~ll une odeur? Oui, 'c'Iest .J'odenr Idu ·cuir.

Action du feu. - V OIire.i un 'pet.it Im.arceau de CUiT slÜuple. J'e Il' app.r·o che Ide ILa fll'a'm mie de ,~a ,llampe là .arI c'o'ol U .dJe!vlÏien t ·cl ur. Il ne rflaut donc 'Prus pour ,sie dhauH,er s'Iap'pr'O'cher ·d'un f>eu t:rop 'm'dent; ce 'SJemaÎot .au déttnilm·ent ,de .Ua chaus,sur'e qui s',abî·merai.t. En lTIlalÎ.nbenarn:t Ille cuilr 'dans ,l,a Uamm'e, ün ISlent une ,rn:au v;li <:je od:eur de cUÎlr nous,sli, plLÎ'S .lIe 'cui:r s'enfila'mIne lelt brùlle.

Action de l'eau. - Le cu~'r .mis dans J"eau 's'emlh1e s "a'S'os ou­pUr mla,~s en Is'écbant, ~~ deVIent dur. Le 'cuir minc-e 'Sie ;k.li,s'sie trla­v.er,~\er pair Il''eau. P our 'ces :r,ruÎ'soIliS let aÙlss:i Ipa.r }wopr'e.bé nous év·~terons 'soigneus,emJent ,de Ilneth',e Iles pilads ,dans. Iles 'f,hai(IueS Id'eau .

Exercices pratiques. Laoer et ·dt%aoer Un s'ollolÎier; fla,j,r·e un nœud >3N'8'C .]Ies '1aoebs. Nettoyer Illes 'SJourl,i,e:rI':;l, 111es cir,e,r, Il'es fa.1lpe Tellül~e.

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Jusqu'où iront les hommes '1

Jus'cru'où ir.a .l'Humanité ((ba,ns la voi'e Il)ro'Cli.g1eus,e où eUe s 'est ,e-ng,a,g.ée, il y a, quatre ou ,mnq génénatiol1iS ~e11Viron, lav,elc ,l,e 'bateau à vlalpeUl', le ·ohlelmin Ide fier 'et :le ,tè1é.gra[ph-e éJ.elcm'i'qruJe... C:eB quatJre générations (une ,minute diailis la suite innolmhraJble ides g'énér.ations humaines) ont vu IP'lUS de mepvei!Ues que des milhers. de génèr.ations précéc1 entes l. ..

CeLa. ne veut Ipa,s Idire que l'es qU!atl~e g,én,érations .aient 3Jccampil'i seules l€ur œuvre ètonnant<e : 1e,s aultre's avaien,t préil:>àré la voie paù' des travaux 'et deis iclécoUJV!e.l~te.s admira.bles, éUccumulé ]els élém·enbs épa.r.s ,de;puÏos l 'al1ioêt11e d,es ancêtres, qui alluma le feu ·et tailla Il'e ,sHexi.

Ma is 8lnfin ! sous l'em,pe,reu1' N a1po1éon )le1', dieu de la guerl e, on voyagait 'enc·or,e à peu près Icorrume au temps ·de N abuchodouo­

# sor, .de Péridèls, Ide ,C]éopâtt'le, de ,Gh,arl'eiffi'a~·ne ... 8m' ]a te!r'1'e, le ,chev·aI et ILe chalmeau, le oheval sur,tout étai "'nt

les ·plus iJ.'éUpiJC1.e.s moyens de locomotion; on av-ait éùméILio11é le macle d'.atte'1ag.e, pel felcti.onné La carrosserie le,t orgallÎlsé. les tran.~,­

J)orts, malis l,e f.ond restai,t l'e même. Sur .mer, le bateau ·à ",.aile ,était 1" descendant direct Ide la pi­

iJ.'.ogue ,prliminiv'e, lffia~lgll'.é la cOlmplica-tion, d'aüeurs géni·ale, de la voillure.

On ne connais,sai,t :pas de ,p1'oc.édé ,plus l~alpide, pour C'ommu­.nique!].' les nouv,eIUe's, que le té.légrlalphe Chappe, 'méUclliine à I~.i.gnaux

vilsib:1e's, qu'.on Ir'éI})étailt de 1~e\1ai.s ,en Ir,errais, 0e qui n'alLruilt guène ,plus vine que :les ,feux allumés ,succe·s8ivieme,nt sur les haut'Burs pal' teIlles Ipolpullati.ons antiques pour annonC ~il' des évènements 00'l1I!3a­clél'a,]j],es.

V.inrent .le bateau à vail)eur, 'le ·che,min ,ele 1 Ife'1', ,elt ,en[ in Ile 'téMgrafphe él "drique dont les signaux fl~anohi.s\s,aient l,es plus for­rnidaible,s di,stanoes en une ,fraction de secon/de!:'::·.

Puis, le ;phonogralphe, ·qui metta.i,t le son en bouteil]ll,e, qui per­rn,ettait 'de C'ons'elrver ùa voix et la musique, et ·qui parut d 'abord si invnaisembllablle à :l'auguste Académie des S,c~l ~ nces qu'on ac,cusa il'e .clémonstrateull' cl'ê1Jl'e un iJmpos·ûeur et un vleJlltl'i·loque ...

AujouNl'hui, le ,phonogr.a.phe n ',étonne même .p1us les bonnes cl'enfants. On .tr-ouve natrurel d 'entendre par],ert· le,s mo,rts; cl'lvu­l'euX! héritiers touchent dies droits cl'auteur sur Les disques où sont inS>('lri,te,~ Iles voix de chanteurs ou de ,chanteusee . . oélèbl~es ; 'les 00m­'pagni,e,s Ipnonogra,pl1i'quels v:e:nsè'l'ent, l'an dell'nilelr () mi'lù.ions ,pOUl' ,la voix cl·é l'.iHustI~e Ca,ruso, au ,Dompte d 'une Ipetite-lfille.

Le tél,é!phone, 'contlemlporain du Iphonog'l~a·phe, pertrrüt de trans­mettI'e les .paroles à toute distance, 31US1~JÏ vite que l,es télég11ammes e't paIl" 1"8 ,même,s fi:l.s ...

SU0cels·sivE'lmel1't 'nalquirent le cinéma, Il \auto,mo]ji\le, l"éùvion, ].e télégT31phe sall1JS f.il, \pèTe ,de ü-a Talcliophoni,e, rIa télévision... ce\pell­odant que, 'par ai.l1eUI1s, les savants fouillJai,ent daoo· .les my,stères {le

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lia vie infinit és~n'1a l e, -découVll'ai>ent le,s ra yons cathodkIues, l·'\s r.ayons X, lIa l'wchho,adivité et Ipénétraie'llt ,en somme dan.s ù.e Imon l,e des atomes et el,els soulc;:,-atomes: protons, oél'ecLr,ons, ,photol1Js.

Un homme de nODre éipoque Ipeut 11elvi,vre maintes scènes d " la v l e cl1üel', écouter des voies r,évalues, Icles méJodies et ·d8ls sym(pho­nies d'antan; il lui ~st 10i .. :,1b,1e tCl'8 voir, l'Iexade reJpro'dudilOl1 cl'un combat ù'" boxe en \',méri'que, .d'lune .corr~da andalouse .ou catalane, ,d 'une foule ,é18lcuaraJùe, (rune manoeuvne d'e,sc,ac1Jre, d'une ,chasse dans une fOl'èt vi'erge, crun ,épilsoc1e ICLe lIa vi," ·de.s inse.ctes, etc., il peut aus.si 81t c 'el~,t une mefT"veil'le Ipllus étonnante encore', dans s,a ohambre sol,itaine, ,cornmuni'ql.l.8r aVielC tout le 'monlCle bumain.

Il entendra, à son gü\é, un concert à :Milan, une conférenc " à Vienne, une 'pièoe de théâtre ,à LOl1Jc1Jr,e.s ou à Ï'iI ars'e'il le, l e brui,t 'Cl' une ,foule assi,s'tant à quelque grand spe.ct'aole .sportif; ù'Clltmolslphère qui nous enve.loppe est -cl.é,so'nm,ais, d 'un Ipôle à }",autr" , à perpétuité, Ipleine ,d'une vie merveiIUeUJs,e: le navigateur Ipencùu dans J'océan tmmenSle, le voyageur au fond des dés€rts, Ipeuvent ouï'r Ide,s 'pa.ro­lJ ïs pwl'ties cùe tous 1e,s continents ...

:i~ :i: ~t:

Que venons-nou s cLeimain? Le CInema Ipa L'lant pal'wiendra à son point de ,perf-e,ction et im.i tera, en tous sens, lels repr,èsentc tions théâLrales, cOimmeaussi tout'e,s iles scènes humainels, glestes, Iparü1es, rumeur.s; ],a LèLévit..:,i,on nous pea:m8lttll' a Idr voir lînel'lo,outlelUr en même terrnps que nous l',enftendrons; la rClldiophonie et la téLé.vision conjuguées nous d011ineront ILelS même:s spedaCiLels, mais instantanés; a vec le cinéma padant, c'est enCOl~e l,e pas.sé qui Ipanaît tdelvant nous; av e,c la r,a,dio,phonie télévis'ionnaÎl1e (?) c'e,s t tout ,1" présent qui nous élIIJJpaTaHra ...

Les aviOll,S aûte inlcLront de·s vite,sse inouïes: 1000, 1500 Idllomètù'els à l'heure; ,en so'rbe qu 0011 \pouna franchi)', en moins d"un jour, le,s, plus gra,ndes distan,ces ten'estl'e,s, lallel' p.ar ex·emple Id " Pa,ris en AUlsül',abte, :o u de Groenland ldans la l'égion du :pôlle antarctique,

Ces v.i,tl8,sses seront oilJtel11 . .ùels ,p.ar le pe\rfecti.ol1l1Je.me'l1,i Ides alppa­l'eils c" la v,a sans lCl."Lre, mé\.l.S au,ssi à la sUlite des Itrajet,s aCl-o,ptés,

t q~l,e les «zin('E" » ,actuels ne ,pOUrl1a1ent suivr.e - je veux. di'lIe dl8~s tr'ctjeiJs atmosrr)hériquels, Ipe'l'mettani de pa:sse'l' pail' Les VOl,es pCJIlal­l'es, s'i l le faut. AlUX gra,l1)cte,s a'ltHUldes, 1a 1',al',élfé1Jotion ,cle l '~iù.' per­melt ·des vi t ~lsse ' bi,en S'li(pél".Îeures à ce1J1es qu'on Ipeut obtenIr clans un ail' c1cns,e ...

:'\{ails elst-il bi,en SÛJl' que l',avion ,sera ,enCOlle l',ap,par,etl de l'a­venil'? N 'entrevoit-on pas de,s alppa,reiLs ,plus souples, plus l égers., mùs pal' cl'cs énergie,s plu:::; subti l e'B .que nous rj',ournira le moncte a~o­

mati,que ? .. QI 'lm1 nous, l'avion n ',elst qu'lune méüanique d'attente, d e tran~'üion, qui ,pa']'aîtra ausslÎ ,démodée à no s 'l1!8'VleUX, que' le.s an­cioens .stelalmers à paile'ttes à nos ,c-o ntempor.ail1s.

- 391. -

J'osenai prédire qu'un lUI' vienrdr,a où, aiv,e,c un engin ü'lanSiPor-tahl·e à ,dos l'holmme, on s·élan.c'era à. volol1'M dla,ns l e,s airs san,' plus de difficLlJLM q,u 'IUin faucon ou qu'une hir.o-11lCl'e11e ...

Quant au:\! sous-:marins, on ,peut cl"oire qu'Us dl"vi,enclront, à ] e.Ul' tOUl', indéfüüment manirub1!::',s ,et que ce se,na un ,jeu, pour l s riverains ,de l,a 'mer, de l1aiviguer 'SIOU' 'Les ,oncles.

* :f: * E.st-1ce tout, Is'e .cteJll1al1Jcle lM •. J.-H. n'ols'ny a111e, {Le l'Académie

Goncourt dan,' «,imrmière 'e't Radio»? L''homm'' ~'e contenroera-t-ill Id' avoir s,ulpprimé les Idi,s'üance,s sous toute,s l,es ionmes? de C'olmmu­niquer intantanément ,a>ve,c tous l e,s points de La tel~r,e, Ipour ,s'el3 a.f­;Ïn.ire.s comil11'e 'POUT 1S,0n pl ai 'ifr, Ipar lIa vue co,mme pal' l 'oul'e'? l'e l'evi",!' '' 1 e passé à SŒ1 ohoix?

D',aMer aux anüùpoc1es en qUJe.lques heure,s? De pr01ongel' l'rexi,stenoe de vingl(, trente, cinquante ans? Eh bi.en! non, Lorsque la planète ,&era devenue Isi Ipeu,te, si ins­

tm1tanée, Ile dési,l' s'ac.croîtr.a d'alll " 1' v,oir ce qui c;:,e lpas-se ,chez ],e voisin: la Lune, Mail's, Vénus.

NaguèTe, 'l es l~êveu'l's seul,s, pOète,s, contteurs, gobellune y 'son­ge,ruient.

Voilà que lels sava,nt.s y vilennent. La Soci,été AsltTonomique E'!3,t fondée, qui se ,comlpo e d'hommes éminents dans tes sci "nces ma­thématique,s, Jphysicfues, ch~lmiqU'e;-;, 31~,tronom'i1CIue,s, pby,sioilogiqwes, c',elst une hlia.1e a-cl.olpMe 'pal' la Soci,été Id'A.s't.ronomie. mle a, çette société a udaci·euse, clo.nné, Dente année Imême, son Pil" 'mier prix (10 mile ,fl',ancs) à ·oe'lui ,qui a pl~é.senté 'le IneJiUeUl' travc1Îll pour hi.re progl~e.ssel' l es recherehes préhmi,na,tl'e.s .

,Cels,t pal' le pro,oe8SUS ,de la fusée qu 'on e'slpèr ' - 6,e lol1 'la pl'é­diction ({ "un Ihomme 'de lettl'e;s , mont lCle'pu,is .longt,em'p.s _ pa1'venil)' à tnwer,&el' les ,e.Slpalces :Lntenpllanét.aires ...

lIOUS croyIons ,que ·ce Iproce's,s us lui-même S8'l'a dèpas:::;é Ipal' ({el:::. moy ~ns pll,Uis subtils, ' -lÜJl',s{~u.e nou.s di~'Ipo.Ste l'ol1!~ des énergies crue nous CI- roévéilée,s la r,alclio-actlvlit,é, 10l'isque noUiS connaHron' que:lCJue,'­unes ,des Ipl'o,priétés ode l'e,s'pa,coe tlui s'étencl . 11It1'e l'e,s asLl'es oomme en tre les atolmels .. .

Aujourd 'hui, (',e,t eS1pa,ce 'est en quelque so nt.· " consjd,én~écolmme

néglige,aibLe, Ipui,s'CIu'o,n le v urt simple, homogène, ,oe CIlui en fait un ersatz Idu néant. Il esrt; Ipourtant leùe,s tri,lliolIl,s de 11r.ililions de Ifoi:s plu!', ,~ pacieux que l"-ensellUble de toutels Il '' s nébUJl.eUJs,es, Ide toutes les (>Itoi­les, de tOll/tes lels Ipl,anète,s, ,comètes, a,Slté,roïde;s, ,poussières 3sLrclloes .. , Et une teolle Mlend Ue siena it ,en IClue:lqlue ma niè1'e i 1"'xist.a,ntte ! ! !

C'els t in3lclmissilbl1e. Il y .3, là ,enCOlle c'achées pour nous, autant cte variétés, lautant cl 'évoJ.uLi<Ol1s, a utant. de vi·e, que dans 1e,s lastl'es. L''Ull1iiVETs, en Imot, ,el~.j, vIl'Ris,emblla~)le'me.nt Id'es luriHon.s Icùe t:riUons de fois plus ,consi'déralble ,qu'on ne le cro.it Clu,i,ounc1'hui. Ge sera 'l Ia G'l~alnide nouv.e!J,e du XXe ,s iècle .. ,

Page 18: L'Ecole primaire, 15 décembre 1929

- 392

Après le 'petit uni,veirs dont lIa teTr.e était la paT,tie IPl~~ncipa-le , .

fùprès l 'univ-ers de Plotémée, alprès celui d ~ .QOlpër'llk (enm',e'vu par quellques G11elCis géniaJux), nous découvT,irons Il'univers total aJuprè,,:< duque.l .l'un~.'V·e.ns Ide COlpernic, léùppa.raÎ1tfr.a -,petit, ·tout .peitrit, inilfin1-.ment petilt!

-Le vloyaJg"e 'éùUX a.st,1'oes sera la /plus grande TnerveÏllle rpraüqlU'e ,des t~1mps futurs, la décou-verte de ,l·univ·ers total, la rpl1us gra,nde Ilner­veille scie'nltilfique.

Bibl iographie

Le Jeune Citoyen * Pour sa 46e année d"existenc-e, ;le JEU ,E ,CITOY.EN Iparaît sous

une .couverture aJv.enante: un jeune baroeli r a'ppuyé au mât de son voilier d 'ea'u douce salue le lecteur.

On a groupé ,dans ,c·81tte publilcation ce qu 'on a tr-OUV€ ,de mieux en vue de fake .paiSse,r Ides h 'eures agI éabl8is aux! élève,s des COUTS comp1émentaiTeis et à qua,nti.té d'autr8is 8tncore. Un -chaleureux ruppel au .bon traIV'ail de 1'ie.S/prit Isent Id 'intr,odUc·tion . Bes études foui.lLée!s concernant (l·a g.éo.gréùphie: le Léman, la va;lMe 'supérieure de la Reuss, sont en tête du volume ,Puis vieulnent 'l'es questions telchni­que3, économiques, .l,es aTJti-cles ISe ra.pportant à .l'ag.r1cU'ltllll' e, à la pby:::.iologie, à 'l'hygiène, aJux actuailli·tés. Tout cela pour lIa. c-ul}ture générale, sans den de 'rébar'bati,f, ni Ide trop savant.

La Ipa.l'tie Ipr.a,tique faJvorise les ,traJvaux 'de réidadion, de ,calcul 0.1' al et écrit; Il'hy.drogralphie de la. Suisse de 1353 à 1513 et ,celle du Canton de Viaud, Ide 1815 à 1848. L 'instruction civ:ique a donné 'li eu à t1'oi·s al\ü,cles d'intérêt actuel: les impôts, .les a.utorité.s Ilégislaüves, la Société des N a.·tio,l1Js. Rt, pour couronner le tout, ,deux airs d8ts plus popuLaires: la «ühamson des Ifaneurs et Ifaneuse's» de !}.a fêt e des Vignerons de 1905 et 'la «Cha.nson du Isol natal».

Ajoutons que la ,feuillle de 'la ,oarte Dufour au 1: 100'000 re/pré­sentant Ip.resque tout .lIe canton -,de Vaud es't :clonnée en ho:rs texte.

Le JEUNE CITOYEN 192~ ne ,le ,cèlde ·eill 11ien à ,ceux qui l 'ont precé clé, tout a.u contraire, c-ette IP ub li cati on e'8,t en progrès c011lstant.

*) Le Jeune cit 0 y,e1ll, A'Clministratlion: .LibJ' aiJ:i.e IPélIyOt 81t 'Cile, ,fI' . 2.50

Mots pour rire

Un poivrot, ·couché au boord d 'un ru~s.seau, est e.n tma-in d'y dé­gobiillell: son vin . Survient <un autre ·.cüffilpère: «Eh bien, lui dit ce­lui-ci, qu 'est-ce que tu faris donc 'par Là? - Ah! mon vieux, v.ois-tu, 'camme je n'ai ,pas mis ,cl"eau dans mon vin, je rmets du vdn dans lJ'.eau.

1 Banque Cantonale du Valais

SION

Capital et Réserves: Fr. 8.425.000 Frs

Bilans: 1917: 25 ,millions; 1920: 3R mitllionR; 192;): ;)1 millions; 1928: f>R millions.

Siège central: SIO 1 ; Agences: Brigue, Viè>ge, SiE'lj'P, :\'1artigllY, St~i\lauricE', i\[onthey.

Comptoirs à Salvan -et à Champéry; Représentants à 1 Vi&soie, :Montana, Lens, Ayent, Gl,imisuat, Evolène, Sa-

I!I! vièse, St-:\tI.a:rt,in, Hérémence, Vex, C6nt11<ey, Nendaz, M'- 1

don, Cha/moson, Leytron, Saxon, FuLly, Bagnes, Orsière.s, V,ernaYiaz, Troi8,tor·rents, Vouvry. Chalais.

Correspondants dans tous l,es 'cantons suiss'e·s et clans l.a

~1"""~ï .... P.l.u.p.airt.' .C.le.s .. p.a~Y.s .. ~.~.a.n.g •. e •. 1 •• S.· ........ iiil ~ V oici le chalupion {les portatives

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