le zèle du hainaut

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OSEZ LE TALENT Healthcare Comment l’e-santé va changer l’hôpital La vie en boîte « Pour créer des emplois, créons des employeurs » Influences Le travail, un plaisir esthétique ? 10 137 emplois sur references.be N° 14 I 18.05.13 EN 2000, L’AÉROPORT DE CHARLEROI ÉTAIT ENCORE UN PETIT AÉROPORT DE PROVINCE ACCUEILLANT TOUT AU PLUS 230 000 PASSAGERS PAR AN. LE VOILÀ AU NIVEAU D’UN AÉROPORT INTERNATIONAL. DANS SEPT ANS, IL POURRAIT ABSORBER JUSQU’À 9 MILLIONS DE PASSAGERS. DE QUOI ACCROÎTRE L’EMPLOI DE 1 500 POSTES. COMMENT L’AÉROPÔLE PREND-IL SON ENVOL ? QUELS SONT LES MÉTIERS, LES SERVICES ET LES ENTREPRISES QUI SE DÉVELOPPENT DANS SON SILLAGE ? LE ZÈLE DU HAINAUT

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Souvent affublée d’une image peu enviable, Charleroipose les jalons de sa reconversion. Les succèsde Brussels South Charleroi Airport et du Biopark,sur l’aéropôle de Gosselies, prouvent quela reconstruction d’un écosystème dynamiqueet créateur d’emplois est possible. Au profit dedocteurs en biologie moléculaire, mais aussi dejeunes... un peu moins diplômés.

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  • osez le talent

    Healthcare Comment le-sant va changer lhpital

    La vie en bote Pour crer des emplois, crons des employeurs

    Influences Le travail, un plaisir esthtique ?

    10 137 emplois sur

    references.be

    N 14 I 18.05.13

    En 2000, LaroPort dE CharLEroi tait EnCorE un PEtit aroPort dE ProvinCE aCCuEiLLant tout au PLus 230 000 PassagErs Par an. LE voiL au nivEau dun aroPort intErnationaL. dans sEPt ans, iL Pourrait absorbEr jusqu 9 miLLions dE PassagErs. dE quoi aCCrotrE LEmPLoi dE 1 500 PostEs. CommEnt LaroPLE PrEnd-iL son EnvoL ? quELs sont LEs mtiErs, LEs sErviCEs Et LEs EntrEPrisEs qui sE dvELoPPEnt dans son siLLagE ?

    LE ZLE DU HAINAUT

    Mag Ref 1805.indd 30 15/05/13 16:52

  • Ce recrutement est confi en exclusivit au cabinet Hudson

    Ligue Belge de laSclrose en PlaquesCommunaut Franaise ASBL

    NAMUR

    La Ligue Belge de la Sclrose en Plaques Communaut Franaise est une association sans but lucratif dont le sige social se situe dans les environs de Namur. Elle a pour mission lamlioration des conditions des patients ainsi que le dveloppement de lautonomie de ces derniers. Dot de son propre personnel de gestion, dassistance sociale et dergothrapie, la Ligue encadre aussi 300 bnvoles en rgion wallonne et Bruxelles. La Ligue est actuellement la recherche dun (h/f) :

    Directeur Gnral Votre fonction : Notre offre :

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    limitation, confidentiality agreements, letters of intent, clinical study agreements (e.g., with pharmaceutical companies, association members and partners, individual hospitals, vendors), consortium agreements, services agreements, grant agreements, as well as other related documents.

    Qualifications

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    Please send your CV and letter of motivation to : Breast International Group-aisbl

    121 Blvd de Waterloo, 7th Floor - B-1000 [email protected]

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  • [email protected]

    www.references.be

    www.facebook.com/referencesdotbe

    www.twitter.com/references

    dito

    Inventer son propre travail. Lide est assez forte pour rebuter les moins tmraires dentre nous. Mais le monde du travail a tel-lement chang que les jeunes doivent le rin-venter. Actuellement, on a accs au savoir sur nimporte quel appareil connect internet, cest pourquoi notre bagage de connais-sances est moins important que notre capacit exploiter ce que lon sait. Laptitude innover ainsi que les comptences comme lanalyse critique, la communication et les-prit dquipe sont bien

    plus prcieuses que les connaissances tho-riques, a expliqu au New York Times Tony Wagner, spcialiste de lenseignement Har-vard. Aujourdhui, trouver un travail nest plus aussi simple quauparavant. Dsormais, les emplois bien pays et hautement qualifis ont supplant les mtiers intermdiaires qui exigent davantage de comptences, peuvent tre

    exercs par un plus grand nombre de personnes ou deviennent obsoltes trs rapidement. Il y a aujourdhui de nombreuses carrires tradi-tionnelles qui disparaissent, prcise Tony Wa-gner. Autant les rinventer. Cest exactement ce que proposent les coopratives dactivits. Il en existe douze en Belgique. Relativement mconnues, elles permettent aux demandeurs demploi (jeunes et moins jeunes) de dvelop-per un projet dentreprise et de le confronter aux ralits du terrain, dans un cadre scuris. Les coopratives apportent ainsi un cadre juri-dique et fiscal, un suivi administratif et comp-table, une assurance et un accompagnement individuel et collectif tout au long de la vie du projet. Les rsultats sont l : prs de 70 % des entrepreneurs qui sortent de ces coopratives crent leur entreprise ou retrouvent un emploi. Si, au contraire, son projet ne rencontre pas de demande solvable, lentrepreneur peut laban-donner tout moment et revenir son ancien statut, sans perdre ni ses droits ni sa protection sociale. Faute dtre la panace au chmage, lauto-entrepreneuriat inspire une automotiva-tion quaucun chque ne produira jamais. Ces crateurs dentreprises btissent lconomie de demain en faisant rimer viabilit conomique et innovation sociale. Donner de lautonomie ? Un vrai acte de crativit. Ici et maintenant.

    :: Rafal NaczykRdacteur en chef

    Demain, tous crateurs demplois ?

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  • BEPCO PARTS SA (Groupe TVH) recrute

    Bepco Group est un acteur mondial indpendant, grossiste dans le commerce des pices et accessoires de tracteurs. Le groupe possde de nombreuses annes dexprience dans la distribution de sa gamme qui comprend plus de 130.000 articles disponibles pour les marques de tracteurs les plus courantes. Cette distribution se fait via un rseau de liales et de points de vente.

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    Pro l Vous tes titulaire dun baccalaurat ou dune exprience quivalente. Vous avez une exprience dans lapprovisionnement de composants pour lindustrie automobile ou le secteur. Vous possdez un bon esprit dquipe, tes rsistant au stress et exible. Vous parlez langlais, la connaissance dune autre langue est un atout. Vous maitrisez Excel.

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    Pro l Vous possdez un baccalaurat ou une exprience quivalente. Vous avez une exprience dans lapprovisionnement de composants pour lindustrie automobile ou le secteur. Vous possdez un esprit commercial ainsi que des comptences organisationnelles et logistiques. Vous tes able et discret. Vous avez un bon esprit dquipe avec de relles aptitudes la communication, vous tes rsistant au stress et exible. Vous maitrisez langlais, la connaissance dune autre langue est un atout.

    La SOWALFIN (Socit Wallonne de financement et de garantie des petites et moyennes entreprises) est une socitanonyme dintrt public, charge par le Gouvernement wallon de favoriser le fi nancement de la cration et du dve-loppement des PME en Wallonie.

    Vous pouvez trouver de plus amples informations sur cette entreprise en surfant sur www.sowalfi n.be

    Afi n de rpondre, avec encore plus de comptence et de performance, aux besoins du tissu conomique wallon, la SOWALFIN souhaite renforcer son quipe et fait appel candidatures pour la fonction suivante :

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    Atouts : Ouverture desprit aux dimensions innovantes de lactivit conomiqueConnaissance de langues (anglais, nerlandais, allemand).

    Outre les comptences spcifi ques, nous souhaitons pouvoir trouver chez les candidats : Une bonne prsentation gnrale Le sens des responsabilits etun haut niveau de conscience professionnelle Le respect de la confi dentialit

    Un esprit de synthse et de rigueur analytique et aussi de prise intelligentedinitiatives Une bonne capacit dorganisation intellectuelle, administrativeet bureautique Un esprit dquipe, de savoir vivre et dentregent Une relle capacit dexpression tant orale qucrite en langue franaise Le sens de lacommunication et de la ngociation interpersonnelle Laptitude biensorganiser, la capacit de grer intelligemment les priorits Lorientationrsultats.

    Statut et conditions de travail: : CDI temps plein dans une entreprise stable Package salarial motivant Lieu de travail : Lige (dplacements frquents

    en RW) Entre en fonction : le plus rapidement possible Secteur et mtier captivants Contexte dune quipe dynamique, performante et soucieuse deservir lintrt public.

    agrment RW N w.rs.184

    Intress(e) ? Dposez votre candidature, uniquement auprs de notre Conseil RH : CEPHA/Services, rue du Col, 82 7973 STAMBRUGES, via ladresse internet suivante : www.cepha.org/cepha/candidature au plus tard pour le dimanche 2 juin 2013 minuit.

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  • 84 22Healthcarecomment le-sant va changer les mtiers de lhpital

    Dossiers mdicaux, applis, soins virtuels... Le business de la numrisation du secteur mdical est en plein boom. Les nouvelles technologies hospitalires, centres sur le patient, drainent de nouveaux mtiers. Mais redessinent aussi les comptences des mdecins et des infir-mires.

    DossierLe zle du Hainaut

    Souvent affuble dune image peu enviable, Char-leroi pose les jalons de sa reconversion. Les succs de Brussels South Charleroi Airport et du Bio-park, sur larople de Gosselies, prouvent que la reconstruction dun cosystme dynamique et crateur demplois est possible. Au profit de docteurs en biologie molculaire, mais aussi de jeunes... un peu moins diplms.

    InfluencesLe travail, un plaisir esthtique ?

    Souvent sollicit pour commenter lactualit, Charles Ppin est agrg de philosophie, en-seignant et collabore plusieurs revues, dont Philosophie magazine . Son dernier livre, Quand la beaut nous sauve , est consacr la beaut. Pour lui, elle peut jaillir nim-porte o. Mme travers le management.

    sommaiRe

    1ditoDemain, tous crateurs demplois ?

    6ICT & EngineeringDiplmes dingnieurs, le bon calcul

    14Dossier ICTLanatomie RH du smartphone

    20Influences Les secrets de Samsung : linnovation et lcoute des clients

    24La vie en bote Pour crer des emplois, crons des employeurs

    26La vie en boteDites adieu aux tartines tristes

    28B2BActu et mouvements des Talents

    29Question subsidiaireLes smartphones ont-ils un impact ngatif sur la vie des travailleurs ?

    29WinWin AcademyComment crire une lettre de motivation qui scotche ?

    Mais aUssi

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  • Comment le-sant va changer les mtiers de lhpital Dossiers mdicaux, applis, soins virtuels... Le business de la numrisation du secteur mdical est en plein boom. Les nouvelles technologies hospitalires, centres sur le patient, drainent de nouveaux mtiers. Mais redessinent aussi les comptences des mdecins et des infirmires.

    Amlioration des soins, rduc-tion des dpenses de sant et cration de valeur, avec la possibilit de gnrer une filire dexcellence. Les pro-messes de le-sant sont nombreuses. En Bel-gique, on recense 120 entreprises actives dans ce secteur. Parmi lesquelles de grands noms comme Agfa-Gevaert, Siemens, Philips, HP, IBM, Intersystems. Daucunes dtiennent une position de leader non seulement pour lima-gerie mdicale, une des spcialits belges, mais aussi pour les logiciels et le hardware informatique dans les soins de sant. En Bel-gique, lexpertise se concentre sur les systmes dinformation hospitaliers, linformatisation des mdecins libraux, des structures mdico- sociales et des units de consultations et de soins ambulatoires, observe Carole Absil, Business Development Manager, auprs de la cellule eHealth dAgoria.

    Au centre de le-sant se trouve le dossier mdi-cal lectronique, que tous les tats occidentaux tentent de mettre en place. Un des premiers dveloppements en Belgique concerne la plate-forme fdrale eHealth. Son but : simplifier ladministration, rduire les cots de gestion

    des hpitaux et rendre les prescriptions mdi-cales obsoltes. Cest le concept du Big Data appliqu lhpital, explique Carole Absil. Aliment pour linstant de faon manuelle par les mdecins, le dossier mdical sera bien-tt automatiquement enrichi par les systmes informatiques de lhpital : rsultats des ana-lyses, squenage ADN, radios, mdicaments prescrits et distribus, paramtres enregistrs au bloc opratoire et en ranimation Grce ce dossier lectronique, la mdecine hospita-lire ne se focalisera plus sur une maladie ou une blessure, mais prendra en compte le ma-lade dans sa globalit : depuis ses antcdents, jusqu, un jour peut-tre, son code gntique.

    Mdecins sensibiliss lITDe plus en plus dentreprises belges se spcia-lisent dans ce crneau. Notre but est de crer une banque virtuelle de donnes dans laquelle tous les professionnels de la sant puissent pui-ser des informations compltes sur leur patient, senthousiasme Rudy Simons, CEO de Ciges, une entreprise base larople de Charleroi. Cela concerne les rapports de sortie, limagerie mdicale ou encore les rsultats biologiques.

    Aujourdhui, cette entreprise de 31 personnes couvre 20 % du march hospitalier wallon et bruxellois. Avec, dans son portefeuille, des clients comme les six hpitaux du rseau Chirec, les Marronniers (Tournai), Jolimont (La Louvire), la clinique Sainte-Anne (Anderlecht) et, depuis peu, les cinq hpitaux publics de Bruxelles du rseau Iris. Si ses mtiers portent sur les technologies mdicales, lentreprise ne recrute pas seulement des ingnieurs IT. On trouve assez facilement des dveloppeurs, mais plus difficilement des infirmiers ou des mde-cins, pointus techniquement et aussi capables de comprendre les enjeux cliniques et de les tra-duire aux ingnieurs, regrette le CEO. Lanne dernire, nous devions recruter un infirmier sp-cialis en imagerie mdicale. Nous le cherchons toujours

    Mme constat chez lditeur de logiciels wal-lon MIMS, qui emploie 47 personnes. Lentre-prise dveloppe une solution informatique lchelle de tout lhpital, qui permet de grer et contrler tous les processus lis aux patients, tant au plan mdical, infirmier et administra-tif que commercial. Le tout, accessible via

    1 milliard deurosEn 2013, les ventes dapplications mdicales reprsenteront 1 milliard deuros contre 558 millions en 2011, daprs le cabinet allemand Research2guidance. Quatre ans aprs le lancement de lApp Store dApple, la sant mobile (m-sant) est le premier fac-teur de croissance dans le secteur de le-sant. Les apps sant, dveloppes par des startups, des diteurs dinformation mdicale ou des laboratoires pharmaceutiques, se montrent de plus en plus innovantes. En 2015, le march mondial de la m-sant pourrait dpasser les 6 milliards de dollars.

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    HealtHcare

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  • toutes nos offres demploi dans le secteur Healthcare references.be/healthcare

    une simple tablette tactile. On a tendance penser que linformatisation dshumanise la sant. Mais ici, linformatique rapproche le personnel soignant des patients, explique Dominique Bastille, administrateur dlgu de MIMS. Tout est accessible directement au mdecin, o quil soit, sans aucune paperasse administrative.

    Le-sant permettra une meilleure coordina-tion entre mdecins gnralistes, spcialistes, infirmires Ce qui devrait entraner une diminution des examens redondants, mais aussi des erreurs mdicales, comme les contre- indications ou la dlivrance de mauvais mdi-caments. Problme : le dploiement de ces outils pourrait tre frein, notamment cause du manque de connaissances informatiques du

    personnel mdical. Nous avons beaucoup de difficults trouver des infirmires capables danalyser leur mtier, de grer des projets et daider au dploiement de nos produits dans les hpitaux, explique Dominique Bastille. Ces comptences sont trs rares : trop peu de mdecins, de kins et dinfirmires ont des affi-nits suffisantes avec linformatique. Agoria, la fdration de lindustrie technologique, plaide pour inscrire lapprentissage des outils TIC dans les cursus infirmiers et mdicaux. Quant aux hpitaux, il leur faut adapter les rseaux informatiques : si le dossier mdical est la pice centrale de le-sant, le rseau informatique, fixe ou mobile, en constitue, lui, lossature. Ce qui explique, terme, le besoin croissant dinformaticiens dans les hpitaux.

    :: Rafal Naczyk

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    4 notionsLa tlexpertise permet un mdecin de solliciter distance lavis dun spcialiste. La tlsurveillance permet un mdecin dinterpr-ter distance les donnes mdicales dun patient et, le cas chant, de prendre les dcisions ncessaires. La tlassistance mdicale permet un expert mdecin dassister un autre professionnel au cours de la ralisation dun acte. La tlconsulation permet un mdecin de donner une consultation distance un patient.

    66 % des prestataires de soins de sant en Europe dnoncent un manque de par-tage des informations dans leur secteur. Cest ce qui ressort dune enqute ralise par le cabinet dtudes Coleman Parkes en partenariat avec le groupe Ricoh Europe. Cette tude met en vidence les dfis quil reste rele-ver pour rendre les services de soins de sant plus efficaces grce au recours aux TIC. 32 % des employs hospitaliers estiment quils ne reoivent pas une formation adquate en fonction de la nouvelle technologie mise en uvre.

    Dsormais, les mdecins peuvent consulter les dossiers des patients, examiner des rsultats et saisir des commandes sur leur tablette. Mais ils doivent renforcer leurs connaissances informatiques.

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  • 6ict & eNgiNeeRiNg

    diplmes dingnieurs, le bon calculUne insertion rapide, des offres de postes dans de nombreux secteurs dactivit, des salaires attractifs : le march de lemploi raffole des ingnieurs. Leur principal atout ? Leur esprit orient solutions .

    Les ingnieurs seraient-ils lheureuse exception au chmage, y com-pris chez les jeunes ? peine sor-tis dcole, la plupart des quelque 1 224 diplms annuels en Fdra-tion Wallonie-Bruxelles trouvent un emploi. Trs rapidement. Le taux de chmage de la profession stablit autour de 3,5 %, soit prs de 7 points de moins que la moyenne nationale. Seulement, loffre ne rejoint pas la demande. Les entreprises peinent trouver des profils

    techniques de haut niveau : des ingnieurs civils, industriels et bacheliers techniques. La pnurie est telle, quelles sont de plus en plus souvent amenes les rechercher ltranger.

    Actuellement, quelque 5 000 postes ding-nieurs sont pourvoir en Belgique. Notre pays est toujours confront un manque structurel dingnieurs. Un cinquime des postes vacants nest jamais combl. Cette pnurie va se main-tenir, confie Kathleen Dupont, directrice gn-rale chez USG Innotiv Engineering. Parmi les postes vacants enregistrs en 2012, seul un tiers a trouv preneur, indique le baromtre 2013 ralis par ce cabinet de recrutement. Il existe dailleurs un foss entre les comptences des demandeurs demploi et celles attendues par lentreprise. Selon les entreprises, la plu-part des candidats qui postulent ne disposent

    pas des comptences techniques et profession-nelles souhaites.

    Il nempche. Si la tendance au recrutement est globalement favorable, on observe cependant des variations selon les mtiers et les fonctions. Certains secteurs, comme linformatique et la construction, manquent notoirement ding-nieurs. Lindustrie, laronautique, lnergie, le secteur lectronique et le ferroviaire prouvent galement de forts besoins. Dans les usines, il y a un manque rcurent dingnieurs de maintenance, observe Denis Daviliuc, Execu-tive Manager du dpartement Engineering et Supply Chain chez Michael Page. Lindustrie aronautique, elle aussi, a des besoins trs af-firms. Certains prestataires du groupe Airbus recrutent avec une visibilit plus de dix ans sur leur carnet de commandes.

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  • 7ingnieurs, retrouvez toutes nos offres demploi surreferences.be/ingenieurs

    Indispensables l'innovationNouvelle tendance dans ces secteurs : les m-tiers de process engineering et de quality mana-gement se rapprochent. Toutes les entreprises cherchent optimiser les process pour rduire le cot, mais en prservant un niveau de qua-lit aigu. Les ingnieurs qui allient ces doubles comptences prsentent un srieux atout, sou-rit Denis Daviliuc. Pas de nouveaux mtiers en vue donc, mais une monte en comptences. Autres secteurs porteurs : lagro-alimentaire et la chimie. De mme que la fonction dingnieur hygine scurit environnement, o les dipl-ms sont moins nombreux que les postes. Les grandes socits ont lobligation davoir un conseiller en scurit de niveau 1. Pour grer les problmatiques lgales lies aux rejets de gaz ou au traitement deffluents, pointe Denis Daviliuc. Do, lurgence pour certaines de re-cruter ces profils. Mais son rle nest pas can-tonn aux seules filires techniques. Dautres secteurs dactivit, comme la finance, laudit et le conseil se montrent galement trs por-teurs. Ces socits recherchent des candidats qui allient des capacits de communication, de management et de ngociation avec beaucoup

    dexpertise technique et commerciale, explique Kathleen Dupont.

    Et dinsister : Quel que soit le nombre ding-nieurs sur le march du travail, nous ne pou-vons pas imaginer notre socit sans technolo-gie. Les nouveaux dveloppements font partie de notre quotidien. Inventer de nouveaux ma-triaux et nergies, organiser des systmes de transports, construire la voiture du futur, faire communiquer les objets entre eux Nous avons besoin dingnieurs pour faire face ce flux constant dinnovation. Ils dterminent ainsi la prosprit dun pays car, par ses inno-vations, chaque ingnieur est lorigine de cinq dix nouveaux emplois, constate Kath-leen Dupont. Face ces constats, USG Inno-tiv Engineering plaide pour que les entreprises fassent des compromis et misent sur le poten-tiel des candidats en les formant, plutt quen sabstenant de les recruter.

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    par ses innovations,

    chaque ingnieur est

    lorigine De Cinq Dix noUveaUx

    eMplois

    Le col gris, lavenir de lemploi industriel ?Alors que la discussion sur lharmonisa-tion des statuts douvrier et demploy se poursuit, on observe que la frontire entre le travail manuel et intellectuel sefface, plus particulirement dans lin-dustrie et la logistique. Un nouveau type de talent voit le jour : les cols gris. Signes particuliers : ils possdent une parfaite matrise des volutions technologiques et une capacit passer sans heurts du terrain aux bureaux de management. Louvrier de la connaissance devient-il le profil industriel du futur ? Selon une tude mene par Manpower USA, 93 % des managers de lindustrie am-ricaine estiment que les comptences des salaris de lindustrie seront un fac-teur-cl pour le retour de lindustrie sur le devant de la scne. Un constat qui vaut sur les deux rives de lAtlantique.

    Quel est le salaire des superhros ?

    Iron Man, Batman, Hulk, Captain Ame-rica Une journaliste canadienne sest amuse classer les hros de fiction daprs le mtier quils exercent dans la vraie vie. Par exemple, le physicien Bruce Banner, alias lIncroyable Hulk, gagnerait 81 012 annuels. Captain America, soldat drogu par larme pour combattre le nazisme, toucherait 49 457 par an : le salaire annuel estim dun soldat US. Le journaliste Clark Kent, alias Superman, gagnerait 40 991 an-nuels grce son emploi au Daily Pla-net , un journal fictif. Avec son boulot de photographe pigiste, Peter Parker, alias Spiderman, nempocherait que 33 045 annuels. Les hros ordinaires, quant eux, nont rien perdre ga-gner mieux leur vie.

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  • 8dossieR spcial HaiNaut

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    souvent affuble dune image peu enviable, Charleroi pose les jalons de sa reconversion. les succs de Brussels south Charleroi airport et du Biopark, sur larople de Gosselies, prouvent que la reconstruction dun cosystme dynamique et crateur demplois est possible. au profit de docteurs en biologie molculaire, mais aussi de jeunes... un peu moins diplms.

    Charleroi prenD

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    dossieR spcial HaiNaut

    le zle du hainautQuelque 3 500 personnes travaillent dsormais sur le site de Brussels South Charleroi Airport (BSCA) qui a accueilli lan dernier pas moins de 6,5 millions de passagers. Entretien avec Jean-Jacques Cloquet, son administrateur dlgu, qui ne boude pas son plaisir : Il se passe aussi des choses positives Charleroi !

    Laroport de Charleroi, une vraie success story ?Cest une plume que lon peut mettre au chapeau de la Rgion wallonne puisque cest elle qui a initi ce mou-vement... qui ne cesse de prendre de lampleur : 6,5 millions de passagers lan dernier, soit le double dil y a cinq ans. Nous avons t lus dernirement 4e meil-leur aroport low cost dans le monde, la suite dune enqute mene auprs de 12 mil-lions de personnes et portant sur 395 aro-ports. Et nous allons prochainement investir 80 millions deuros pour augmenter notre capacit daccueil 9 millions de passagers.

    En termes demplois ?Brussels South Charleroi Airport (BSCA) emploie actuellement un peu plus de 550 per-sonnes et nous comptons plus de 3 000 per-sonnes employes par le biais de nos parte-naires actifs sur le site de laroport, dans la restauration ou la scurit, par exemple. Il sagit le plus souvent demplois ddis des jeunes : notre moyenne dge est de 33 ans. Il sagit aussi demplois qui profitent direc-tement notre environnement immdiat : 80 % de nos salaris habitent dans un rayon de 40 kilomtres. Enfin, ce sont des emplois accessibles aux profils parfois peu qualifis de la Rgion : il nest pas ncessaire davoir fait un MBA pour postuler chez nous.

    Vous nprouvez donc aucun problme pour recruter ?Vu la centaine de candidatures que nous rece-vons chaque semaine, nous sommes assurment attractifs. Et si tout le monde peut effecti-vement postuler sans tre hyperdiplm, du moins pour certaines fonctions comme les bagagistes par exemple, cela ne signifie pas que nous acceptons tout le monde. Il faut avoir lenvie de travailler dur, dans le cadre

    dhoraires flexibles. Pour de nombreuses fonctions, en particulier celles qui sont en contact avec les passagers, il faut matriser plusieurs langues : nous avons des salaris dune vingtaine de nationalits, ce qui nous permet doffrir aux passagers un service en nerlandais et en anglais bien entendu, mais aussi en italien, en espagnol, en arabe, no-tamment. Mme pour le personnel qui tra-vaille sur les pistes, la connaissance minimale de langlais est un atout, car il faut savoir communiquer avec les pilotes ou la tour de contrle.

    Vous collaborez avec le Wallonie Aerotraining Network (WAN) : quel est lobjectif de ces formations ?Cette collaboration fonctionne trs bien, mais nous avons d ladapter, car il y avait, au dpart, un taux trop lev dchecs. Il ne suffit pas daimer les avions pour travailler chez nous : il faut aussi lenvie du travail bien fait et le respect des passagers. Cest la rai-son pour laquelle notre personnel participe aux prslections des personnes qui seront formes afin de tester leur motivation. Cette tape franchie, nous sommes trs satisfaits

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  • 80 % De nos salaris

    haBitent Dans Un rayon De

    40 kilomtres

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    En une douzaine d'annes, l'aroport de Charleroi s'est hiss au niveau d'un aroport international, tout en crant une nouvelle dynamique gnratrice d'emplois.

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    des collaborateurs qui sont forms aux m-tiers dagent de check-in, dagent de piste ou dagent doprations ariennes, soit tout de mme plus de 150 personnes par an.

    Vous voquiez vos besoins en flexibilit, qui impliquent notamment le recours aux contrats dure dtermine. Comment grez-vous cela ?La toute grande majorit de nos collabora-teurs sont salaris dure indtermine. Mais il est vrai quil y a une diffrence de charge assez sensible entre haute saison et basse sai-son, ce qui justifie le recours une centaine de contrats dure dtermine. Sachant que les CDD sont des entraves de nombreux pro-jets, comme celui dobtenir un prt pour sa maison, jessaie de les rduire au maximum. Cela passe notamment par une politique commerciale visant augmenter lactivit de laroport en priode creuse, mais aussi par une rflexion visant annualiser le temps de travail, un peu la manire de ce qui se fait dans lassemblage automobile : les gens travailleraient davantage en haute saison et rcupreraient en basse saison.

    Existe-t-il une culture dentreprise propre BSCA ? Une fiert de travailler laroport ?Je suis vraiment convaincu que chaque colla-borateur contribue directement au succs de laroport et je souhaite quil en prouve une lgitime fiert. Cest la raison pour laquelle il me parat important que chacun soit au courant de ce que font les autres salaris et soit convaincu que leur mtier est tout aussi important que le sien. Cela passe par divers moyens comme un magazine dentreprise, mais aussi des visites aux services, les gens qui travaillent dans les bureaux tant invi-ts aller voir comment on travaille sur les pistes, par exemple. Nous organisons aus-si chaque anne une fte du personnel, la

    Saint-Nicolas, des oprations de team buil-ding, entre autres. Tout cela contribue aussi, bien videmment, fidliser notre personnel.

    Comment dcririez-vous le rle jou par laroport dans la reconversion du bassin de Charleroi ?En sus des emplois sur le site, laroport contribue dvelopper des activits dans le domaine htelier, dans les navettes de transport, mais aussi dans le tourisme. Plus fondamentalement, laroport, quutilise de plus en plus une clientle business, donne une autre image, beaucoup plus favorable, de la rgion. Des entreprises veulent sins-taller sur larople, nous allons accueil-lir un outil dindoor skydiving, au bord des pistes, qui sera unique en Europe. Tout cela cre une dynamique indubitablement positive. De l affirmer que le dveloppe-ment de BSCA permettra dabsorber toutes les pertes demplois dans la sidrurgie ou chez Caterpillar, il y a bien videmment une marge. Mais ne boudons pas notre plaisir : il se passe aussi plein de choses positives Charleroi !

    :: Benot July

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    dossieR spcial HaiNaut

    Au WAN, l'aronautique est dans tous ses tatsLa plupart des agents de piste, de check-in ou d'oprations ariennes employs au Brus-sels South Charleroi Airport (BSCA) sont passs par le WAN (Wallonie Aerotraining Network), le centre de comptence de la Rgion wallonne en matire aronautique situ Gosselies. Anna Cecconello, sa directrice, confirme que les formations menant ces fonctions l'aro-port voisin sont ouvertes tous... ou presque. Car, mme si l'aronautique fait rver, il ne faut tout de mme pas se faire d'illusions.

    Quand nous ouvrons une formation de type agent de piste 25 personnes, nous sommes en ralit obligs d'carter pralablement 75 candidats, explique-t-elle. Les comp-tences requises au dpart ne sont pas trs

    leves, mais il faut tout de mme disposer d'un diplme A3 et de quelques notions d'an-glais. Surtout, il fait tre prt travailler de ma-nire flexible, comprenant des horaires cou-ps notamment. Bref, il faut tre trs motiv et ce critre figure parmi nos principales causes de non-accs nos formations.

    Disposant de toutes les certifications requises, y compris sur le plan international, le WAN ne limite cependant pas ses formations au bn-fice exclusif de BSCA. Les 150 000 heures de formation dispenses annuellement plus de 4 000 personnes s'adressent en effet des tu-diants (5 % du panel, par le biais notamment d'accords avec des hautes coles Lige et Charleroi), des demandeurs d'emploi

    (25 %), mais aussi et surtout des salaris dj employs par des entreprises du secteur (70 %). Parmi ces entreprises, des industriels comme Techspace Aero ou la Sonaca, par exemple, mais aussi des compagnies a-riennes, notamment.

    Nous nous adressons donc tout autant un public d'htesses et stewards que d'opra-teurs de production, des techniciens de maintenance qu' des ingnieurs soucieux de se former des logiciels de simulation ou de conception assiste par ordinateur de type Samcef ou Catia, poursuit Anna Cecconello. Les seuls mtiers auxquels nous ne donnons pas directement accs sont ceux de pilote de ligne et de contrleur arien. :: BJ

    6,5 millions

    Cest le nombre de passagers qui sont passs par Brussels South Charleroi Airport en 2012. Les inves-tissements prvus devraient porter prochainement cette capacit 9 millions de voyageurs.

    150 000Tel est le nombre d'heures de forma-tion dispenses annuellement par le Wallonie Aerotraining Network. Y compris au profit du personnel de BSCA... mais pas seulement.

    800Cest le nombre d'emplois crs sur le Biopark de l'ULB sur le site de l'a-rople de Gosselies, dont la voca-tion initiale comprenait aussi l'objec-tif de participer la reconversion de la rgion.

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    De l'agent de check-in au technicien de maintenance, la plupart des employs de l'aroport de Charleroi sont passs par une formation du WAN.

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    Le Biopark s'affirme dans la reconversionC'est un signe qui ne trompe pas : en chan-geant dernirement l'appellation de leur Biopark Incubator en i-Tech Incubator , l'ULB et ses partenaires Igretec et Sambrin-vest ont voulu montrer que les sciences du vivant, qui sont historiquement l'origine de l'implantation de labos de recherche sur le plateau de Gosselies, deux pas de l'aroport, n'puisent pas le dynamisme des entreprises de la rgion.

    Nous avons dcid d'tendre notre offre d'incubation et de consultance aux sciences de l'ingnieur et aux technologies de l'environnement, confirme Marie Bouil-lez, directrice d'i-Tech Incubator. De quoi doper encore un peu plus cet outil qui a dj contribu la cration de plus d'une centaine d'emplois. De quoi confirmer, sur-tout, que la greffe du Biopark, dans la grande banlieue de Charleroi a bien pris...

    Lorsque lULB a dcid dinstaller son Institut de biologie et de mdecine molculaires Charleroi, nombre dobservateurs se sont interrogs, confirme Dominique Demont, la tte du Biopark, ce campus biotechno-logique install sur l'arople de Gosselies. Comment linstallation dquipes universi-taires pouvait-elle jouer un rle dans le dve-loppement de la rgion ? Les ventuels em-plois crs ne seraient-ils pas exclusivement rservs des chercheurs surdiplms ?

    Les rponses sont dsormais connues. l'Institut de biologie et de mdecine mol-culaires (IBMM) sont venus s'ajouter au fil des annes l'Institut d'immunologie mdi-cale (IMM), fruit d'un partenariat entre l'ULB et GSK-Biologicals qui concentre ses recherches sur les adjuvants vaccinaux, la transplantation d'organes et les biomar-queurs immunologiques, puis le Centre

    de microscopie et d'imagerie molculaire (CMMI), en partenariat avec l'Universit de Mons, entre autres.

    Au-del de la seule recherche, c'est un vritable cosystme qui a fini par prendre forme, en lien avec les outils de transfert technologique, de financement et d'incu-bation. Une quinzaine d'entreprises ont rejoint le campus : IPG, Bone Therapeutics, Delphi Genetics, EndoTool Therapeutics, oncoDNA, notamment. Si nombre d'entre elles sont, en tant que spin-offs de l'ULB, des crations endognes, certaines ont rejoint le Biopark en provenance de l'extrieur comme iTeos Therapeutics qui est une spin-off... de l'UCL.

    Ce sont dsormais quelque 800 personnes qui travaillent sur ce campus. Plus de 70 % des collaborateurs habitent en Rgion wallonne, dont une bonne partie dans le Brabant wallon et dans le Hainaut. Leur pro-fil ? 30 % sont titulaires d'un doctorat, 30 % affichent un master et 30 % sont bacheliers. Reste un solde de 10 % de diplms du secondaire, soit tout de mme prs d'une centaine de personnes.

    Contribuer au dveloppement de la rgion reste l'un de nos objectifs fondateurs, sou-ligne le directeur du Biopark. C'est pourquoi nous avons mis en place avec le Forem un programme de formation visant reconver-tir des bacheliers en recherche d'emploi dans les sciences du vivant, en tant que techniciens de laboratoire par exemple. Et ce n'est sans doute pas termin. :: BJ

    toutes nos offres demploi dans la province du Hainaut references.be/hainaut

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  • lanatomie rh du smartphoneDerrire chaque objet de consommation, des petites mains, des cerveaux, des mtiers. Si ltiquette nous dvoile les caractristiques technologiques dun smartphone, que sait-on des professionnels qui lont fabriqu ? Cette semaine, Rfrences refait la chane et dcortique lanatomie du smartphone travers le travail.

    Le smartphone est un appareil photo dcent, un lecteur vido de poche, un moyen daccder internet, de com-muniquer avec les autres et accessoi-rement, il peut servir tlphoner. Qui peut se passer de lui ? En une dcennie, cet alli agaant est devenu indispensable. En tout cas pour les managers et des centaines de professions. Au commencement, pourtant, il ny avait que lui : le BlackBerry. Research in Motion (RIM), son fabricant, disposait dune telle avance technologique que le monde de lentreprise adhrait sans rflchir. Les choses ont bien chang. Windows, Apple et Android se sont peu peu invites dans la bataille. Lan pass, la domination de liPhone a t mise mal par des smartphones sous Android plus grands, plus fins et plus performants. Sajoute dsormais cette bataille Windows Phone 8. Alors quen surface, lpure domine, le pay-sage conomique se complexifie. Et avec lui, lexpertise de louvrage. Combien de mtiers pour conceptualiser, fabriquer et vendre un de ces tlphones intelligents ? Voici quelques lments de rponse, en suivant les cinq tapes de la vie dun smartphone.

    1la R&dL'innovation n'a rien voir avec le nombre de dollars que vous investissez en R&D. Ce n'est pas une question d'argent mais de personnes que vous faites travailler, et comment vous les dirigez. La citation revient Steve Jobs, fondateur d'Apple. Steve Jobs

    n'tait pas un inventeur, mais un innovateur, ce qui est plus difficile : on peut vivre toute sa vie sur une invention, alors que l'innovation im-pose une constante remise en question. La ba-taille fait rage dans l'industrie du smartphone. Entre Apple et Samsung, les deux groupes qui dominent ce march gigantesque et s'arrogent 95 % des profits de l'industrie. La tension montera encore d'un cran cette anne. Et pour cause : la division tlphones mobiles de Sam-sung pourrait dpasser la barre des 100 mil-liards de dollars de chiffre d'affaires en 2013. Les profits dgags permettent d'investir dans la R&D, vritable moteur de cette compti-tion mondiale. Les cycles de renouvellement produits se font de plus en plus rapides.

    Avec la sortie dun nouveau modle (haut de gamme) par an, il faut compter six mois pour conceptualiser un smartphone. Mais les innovations se font rares : Sur le march des smartphones, la nouvelle rgle du jeu est de pntrer le march plutt que dinnover, re-lve la socit de conseil KPMG. La premire gnration de smartphones cran tactile

    serait-elle dj arrive maturit ? Pour viter l'essoufflement des ventes, les constructeurs devront dgainer une vraie rupture techno-logique, une innovation majeure. Comme de nouvelles gnrations dcrans ou de bat-teries. ce titre, les socits mobilisent des ingnieurs en lectronique et en informatique, mais aussi des docteurs en sociologie, des neu-rocognivistes, des consultants et des analystes de tendances Chez Samsung, une quipe de deux cents personnes va vivre chaque anne dans les pays cibles, juste pour simprgner des besoins des consommateurs. Avec pour objectifs de dtecter les tendances locales, de les compiler et den extraire des concepts tra-duisibles techniquement.

    l'innovation n'a rien voir aveC le noMBre De Dollars qUe voUs

    investissez en r&D. ce n'est pas une question d'argent mais de personnes que vous faites

    travailler, et CoMMent voUs les DiriGez

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  • Ergonomes, dveloppeurs dapplications, UI designers Lavnement du smartphone a fait natre de nouvelles professions. De la R&D sa commercialisation, ces mtiers ne sont plus de simples hobbys partags par quelques geeks.

    2le gRapHic desigNLe design, ce n'est pas un petit plus , une apparence, un em-ballage. Dans les smartphones, l'intrieur est comme l'extrieur, incroya-blement pur. Aprs le dcs de Steve Jobs, le chef designer d'Appel, Jonathan Ive, est rest en place. moins de 45 ans, il a tra-vaill quinze ans de faon quasi fusionnelle avec le fondateur dApple. Une plaisanterie, Cupertino, tait de dire qu'ils partageaient le mme cerveau. Aujourdhui encore, presque tous les choix pour le design et lergonomie de liPhone lui incombent. Mais la marque la pomme mobilise des quipes entires de Product Designers et dergonomistes En Core, il y a mme des coles de design Sam-sung. Particularit : dans un smartphone,

    lexprience utilisateur et ce qui apparat lcran compte autant que la coque en plas-tique ou en mtal chrom. Designers dinte-raction et designers dinterfaces viennent donc renforcer les quipes stratgiques et cratives dj en place. Avec deux fonctions-cls : celle dUI Designer (User Interface) et dUX Desi-gner (User eXperience). Ksako ? L'UI Desi-gner est en charge de la conception gnrale de l'interface, de la clart de la navigation jusqu' la qualit des contenus. L'UX Designer, quant lui, a une fonction plus stratgique. Son but : injecter du story telling dans une exprience d'utilisation, afin de faire natre une mo-tion chez l'utilisateur. Aux tats-Unis, cette dynamique a pris de lampleur : une tude de Qconnect montre que la demande des experts UX a augment de + 25 % entre 2010 et 2011 et + 70 % entre 2011 et 2012.

    3le dveloppemeNtOn ne compte plus que deux grands systmes opration-nels (OS) dans l'univers actuel des smartphones : Android de Google et iOS, celui d'Apple, qui sont parve-nus duquer les consommateurs sur la manire de se servir d'un appareil tactile. Avec un simple glissement de doigt. Lun et lautre trustaient respectivement lan dernier 70 % et 16 % du march des smartphones. L'air de rien, cela rige une vritable barrire l'entre pour les concurrents comme BlackBerry, Mi-crosoft et son Windows 8 ou Facebook, qui se lance peine dans la bataille avec Home, une superapplication qui remplace la page d'ac-cueil des smartphones Android. De nouveaux venus veulent bousculer la hirarchie des fournisseurs d'OS dans le mobile. Deux ...

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  • acteurs du logiciel libre : Mozilla (avec des Firefox Phone low-cost chez les chinois

    ZTE, Huawei et TCL et le coren LG) et Ubun-tu, mais aussi Samsung avec Tizen. Le coren part avec une ide diffrente de Google et Apple : son systme d'exploitation sera ouvert et bas sur le web, c'est--dire sur le HTML5, le langage du Net. Des batteries d'ingnieurs planchent sur le projet, aux cts de salaris d'Intel, partenaire, sous l'il bienveillant des oprateurs, surtout les asiatiques et les euro-pens. Un systme d'exploitation demande

    d'normes moyens en hommes et en R&D. Pour que les constructeurs de terminaux l'in-tgrent dans leurs smartphones, que les fabri-cants de puces puissent dvelopper les produits adquats, il faut qu'ils connaissent les spcificits de lOS des mois l'avance, confie David Hernie, Technical Specialist au Micro-soft Innovation Center. La Belgique compte quatre cents dveloppeurs dapps et le secteur se professionnalise rapidement, selon Agoria. Aujourdhui, les dveloppeurs doivent avoir un profil polyvalent et tre capables de sup-porter plusieurs OS, poursuit David Hernie. Il ny a plus de clivage entre la tablette et le smartphone. Le vrai shift de comptences ne repose pas sur la technique ou le code, mais sur les notions de design. Enfin, pour tous les dveloppeurs mobiles, les comptences dans le cloud sont devenues essentielles.

    4 l'assemBlageLa majorit des socits sont fabless, sans usines. Elles sous-traitent l'ensemble de leur fabri-cation des partenaires, ce qui lui permet de se concentrer sur l'innovation,

    le design et le marketing. Un modle choisi par la plupart des acteurs. Tous, de rares exceptions prs comme Samsung, qui conserve sa production sur son site coren , n'ont aucun outil industriel. Le modle est de-venu classique dans le secteur : Apple, Nokia ou encore le spcialiste des puces pour tl-phones Qualcomm ne possdent aucune usine en propre. Avec 1,2 million demploys, dont 1 million exerant dans 13 usines implantes en Chine, la socit Foxconn concentre 45 % de la production mondiale de smartphones. Elle fait lobjet de critiques rcurrentes. Et pour cause : les suicides y sont frquents et les conditions de travail sont dplorables. Pour rpondre scrupuleusement aux cri-tres dApple, Foxconn serait en effet tenu de respecter pas moins de 141 tapes dans lassemblage de liPhone 5. Chaque exem-plaire diPhone requiert 24 heures pour tre produit. Les ouvriers uvrant sur son assem-blage sont en moyenne pays 1,78 $ (1,35 ) de lheure, selon un analyste de la socit Asymco. Concrtement, la main-duvre uti-lise reprsente entre 2 % et 5 % du prix final du smartphone.

    5le maRketiNgPlus que sur l'innovation, au-jourd'hui, c'est sur le marketing que les constructeurs de smart-phones mettent l'accent. Pour preuve : les dpenses marketing de Samsung (11,6 milliards de dollars sur un an) d-passent le montant de ses investissements en recherche et dveloppement (10,3 milliards de dollars). Le marketing du smartphone rpond une logique propre : un mlange de pull (satisfaire la demande telle qu'elle existe ou qu'on la pressent), et de push : susciter le besoin, proposer au client des fonctions dont il ne souponnait pas l'existence avant d'ache-ter le produit et dont il ne pourra plus se pas-ser. Outre des profils de cratifs , les pure players intgrent de plus en plus dingnieurs dans leurs quipes marketing.

    :: Rafal Naczyk

    sUr le MarCh Des sMartphones, la noUvelle rGle DU jeU

    est De pntrer le march plUtt qUe Dinnover

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    Retrouvez toutes nos offres demploi du secteur ict et internet surreferences.be/ict

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  • paRts de maRcH desfaBRicaNts de smaRtpHoNes

    SAMSUNG29 %

    4,9 %

    4,5 %4,3 %

    AUTRE35,5 %

    APPLE21,8 %

    HuaWei soNY Zte

    70,7millions

    Le march est largement occup par Samsung avec 70,7 millions de smartphones, contre 37,4 millions diPhone pour Apple. LG arrive en troisime position (10,3 millions) suivi des chinois Huawei (9,9 millions) et ZTE (9,1 millions). Ces deux derniers sont parvenus en trs peu de temps faire sortir du top 5 des constructeurs historiques comme BlackBerry, Nokia ou HTC.

    2014201320122011201020092008

    139172

    297

    472

    717

    834

    1000

    les ventes de smartphones dans le mondeEn millions d'units

    un march de plus de

    300 milliards

    de dollars en 2012

    400 dveloppeurs dapplications mobiles sont

    actifs en Belgique

    1 milliard de smartphones devraient trouver preneurs en 2013

    ingnieurs en informatique, dveloppeurs, spcialistes du cloud

    conomistes, marketers, Business Developpers, ingnieurs

    UX Designers, UI Designers, Product Designers, ergonomistes

    ingnieurs en lectronique et en informatique, docteurs en sociologie, neurocognivistes, analystes de tendances

    dvelop-pemeNt

    ingnieurs et techniciens de

    production, ouvriers, techniciens de maintenance

    assem-Blage

    maRke-tiNg

    R&d

    desigN

    Il faut

    200 ingnieurs

    6 mois de travail

    pour fabriquer un smartphone

    de

    216,2millions

    de smartphones auraient t vendus au cours du premier trimestre 2013. Un chiffre qui reprsente 51,6 % du march total des mobiles (418,6 millions dunits) pour ces trois mois.

    2013 sera lanne des smartphones.

    Pour la premire fois de lHistoire, les ventes

    de smartphones dpassent les ventes

    de tlphones mobiles.

    152 millions

    Lanne dernire, un peu plus de 152 millions de smartphones staient couls durant la mme priode.

    sources : DeLoitte, iDc, Gartner, iHs isuPPLi

    400 dveloppeurs dapplications mobiles sont

    actifs en Belgique

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  • Du premier portable au smartphone : 40 ans de R&DLe premier appel pass via un tlphone por-table a 40 ans. Sil est communment admis quen 1973, Marty Cooper, ingnieur chez Moto-rola, marquait lhistoire des tlcommunications en coupant pour la premire fois le cordon en faveur des ondes radio, les exprimentations pr-alables qui ont faonn sa rflexion semblent tombes dans loubli. Elles en sont pourtant la cl de vote, trouvant leurs origines dans laprs-guerre, au gr des initiatives de la socit Ame-rican Telephone & Telegraph (AT&T) autour de la 0G ( zro G ), qui prexistait aux rseaux cel-lulaires. Cest prs de 40 ans plus tard, en 1983, quest intervenu le lancement commercial du premier tlphone (trans)portable, toujours sous limpulsion de Motorola : vendu 3 995 $ (3 030 ), le modle 8000x offrait 35 minutes dautonomie. Depuis lors, les rseaux sans fil sont monts en dbit, ont gagn en porte, en stabilit ou en-core en scurit. Le hardware a pris des couleurs

    en parallle, certains produits marquant lHistoire par leur popularit (lincrevable Nokia 3310 et ses coques interchangeables) ou le franchisse-ment dun cap technologique (le Bluetooth sur lEricsson T39, le smartphone avant lheure avec lIBM Simon). Accompagnant lavnement de liPhone (2007) et de son premier concurrent sous Android (le HTC Dream, en 2008), la carte SIM sest mtamorphose en parallle, depuis la livraison, en 1991, dune premire fourne de 300 exemplaires un oprateur tlcoms finlan-dais. Aujourdhui, la tendance est aux crans de plus en plus grands. Lavenir appartient aux phoneblets , qui sont la fois des tlphones et des tablettes, munis dun stylet. Et, dans peu de temps, aux crans souples. Les smartphones crans flexibles sont prts en laboratoire. Mais le processus industriel semble plus difficile et de tels produits ne devraient pas se trouver dans les magasins avant lanne prochaine. :: rnk

    1996Motorola StarTAC

    Le StarTAC de Motorola fut le premier modle de portable clapet. Il arrive sur le march europen en 1997, adapt pour le rseau GSM. Sa petite taille et son poids (88 g) sans com-mune mesure avec les appareils de l'poque lui ont assur un immense succs et une place dans l'histoire des portables.

    1997Siemens C25

    l'aube de l'an 2000, le march des portables explose vritable-ment. Siemens introduit le C25 sur le march belge. Le nombre dutilisateurs de GSM passe de 520 000 en 1998 5,5 millions en 2000.

    lhistoire DU smaRtpHoNe

    1973DynaTAC 8000x

    Le premier tlphone mobile de lHistoire a t cr par Martin Cooper, ingnieur chez Moto-rolla. Avec une autonomie de 35 minutes, pour 10 heures de chargement, le DynaTAC tait considr lpoque comme un pur concentr de technologie. Ce nest que dix ans plus tard, en 1983, quil fut commercialis. Son prix ? 3 995 $ (3 030 ).

    1992IBM Simon

    Le premier smartphone et tl-phone cran tactile, l'IBM Si-mon, fut conu en 1992. quip dun traitement de texte, il peut recevoir des fax et servir de PDA. Mais l'poque, la tlphonie mobile en est ses balbutie-ments.

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  • La 4G, cratrice demplois ?Aujourdhui, cest autour de la 4G que se mne la bataille. Sujet phare du Mobile World Congress (MWC), la grand-messe du secteur des tlcoms, elle ne sera massivement disponible qu la fin de lanne, mais fait dj vibrer les acteurs du secteur, oprateurs comme constructeurs. Lenjeu : rendre l ultra-haut dbit mobile dsi-rable auprs du grand public. cet gard, les usages sont prometteurs : vido, jeux, tlchar-gements, mais aussi mdias sociaux coupls de la vido. Avec pour promesse, une vitesse cinq fois suprieure en rception et dix fois sup-rieure en mission par rapport la 3G+, le stan-dard actuel. Dici dix ans, tous les mobinautes basculeront sur la 4G. la fin 2016, 912 millions de personnes lutiliseront dans le monde, pr-dit lInstitut de laudiovisuel et des tlcoms en Europe (Idate) dans un rapport publi lors du salon MWC. Actuellement, 305 oprateurs mo-biles, rpartis dans 104 pays, investissent dans le dploiement des rseaux de 4e gnration. En Belgique, loprateur Proximus (Belgacom) a lanc officiellement la 4G dans huit grandes villes : Hasselt, Anvers, Gand, Louvain, Lige, Na-mur, Mons et Wavre. Mais il sagit encore dun march de niche, dont lessor pourrait tre frein

    cause des dangers pour la sant, rels ou sup-poss, des ondes lectromagntiques. Si la capi-tale et certaines grandes villes comme Charleroi nen sont pas encore quipes, les perspectives demploi sourient dj aux ingnieurs et aux techniciens pour dployer ces nouvelles infras-tructures. Aux tats-Unis, un rapport de Deloitte intitul The Impact of 4G Technology on Com-mercial Interactions, Economic Growth, and U.S. Competitiveness affirme que pour la transition la 4G, les oprateurs de tlcommunications sans fil pourraient gnrer une augmentation du PIB comprise entre 73 et 151 milliards de dol-lars et la cration de 371 000 771 000 emplois. Cette embellie pourrait aussi toucher lEurope. Car dici 2020, le trafic de donnes mobiles sera 33 fois suprieur celui de 2010, affirme la Com-mission europenne. Ce qui ncessite dadapter la technologie et surtout doptimiser son utilisa-tion. Dj, le dveloppement des futurs rseaux de technologie mobile, dits 5G , pointe le bout du nez. Au programme : la multiplication des appareils connects, en ajoutant aux tablettes et smartphones les voitures, rfrigrateurs, ou en-core les systmes de contrle de consommation dnergie et deau domicile. :: rnk

    2002BlackBerry 5810

    RIM se lance en 2002 sur le mar-ch des smartphones avec sa gamme BlackBerry. Orien-ts messagerie, ces produits seront plbiscits par les diri-geants de grands groupes nord- amricains avant de sduire des millions de cadres travers le monde.

    2003Nokia 1100

    Le tlphone 1100 de Nokia devient le premier best-seller de lre mobile. Avec plus de 200 mil-lions d'exemplaires vendus sur le globe, il sduit par sa fiabilit, sa prise en main et bien entendu, le jeu du serpent.

    2007Apple iPhone

    Steve Jobs a prsent le premier iPhone au public le 9 janvier 2007. Il sest vendu plus de 200 000 exemplaires en moins de trois semaines. Son dvelop-pement a pris deux ans et demi. Avec un cot de R&D estim 150 millions de dollars.

    2012Samsung Galaxy

    Note IILes smartphones sapparentent de plus en plus des phone-blets , des ordinateurs de poche, munis dun stylet.

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    De l'anonymat des semi-conducteurs au succs plantaire des Galaxy, Samsung a investi en fanfare le monde du high-tech. Si la marque est dsormais partout respecte, qui est-elle en tant quemployeur ? Rencontre avec Peter Vanhecke, le nouveau Managing Director pour la Belgique et le Luxembourg.

    Cre en mars 1938, Samsung n'tait qu'une poissonnerie dans un pays du tiers-monde. Septante-cinq ans plus tard, le groupe est un des principaux chaebols, ces conglomrats corens constitus de diffrentes socits que lient des relations financires complexes. On ne peut comprendre lintensit de ce dveloppement sans bien connatre la culture corenne : min par les guerres, pris en tau par la Chine et le Japon, le pays a une revanche prendre sur le monde. Au cours des trois derniers mois de l'anne coule, le gant coren a enregistr un profit oprationnel de 8,3 milliards de dollars. Soit prs de 100 millions de dollars par jour. Mme si le groupe est prsent dans les semi-conduc-teurs, les crans plats pour PC et tablettes, les tlviseurs et llectromnager, ce sont les smartphones qui tirent les profits. En 2013, plus de deux tiers du rsultat oprationnel du groupe proviennent de cette activit. Devan-ant la marque la pomme, le coren pourrait vendre quelque 300 millions de smartphones cette anne, estime la banque JP Morgan. Les deux gants se battent pour le leadership sur un march de prs de 300 milliards de dollars o ils se partagent 95 % des profits dgags. Et

    ce quasi-duopole promet de continuer rgner sur le march. Comment et par qui est fabri-qu le dernier smartphone de Samsung ? La prudence est de mise. Le secret industriel est bien gard au sein de la forteresse de Suwon, 45 km au sud de Soul, o 30 000 employs prparent les technologies du futur. Cest l-bas quont t penss les smartphones et

    tablettes Galaxy qui ont amen Samsung, trois toiles en coren, au firmament de llectronique. Malgr les prcautions d-ployes pour conserver ces secrets de fabrique, Peter Vanhecke, Managing Director Belgique et Luxembourg chez Samsung, accepte de lever un coin de voile sur son entreprise, son mana-gement et ses mtiers.

    En 2012, Samsung est devenu le plus grand vendeur de tlphones portables, ravissant Nokia, ex-fleuron des tlcommunications finlandais, et Apple, leurs prcieux titres. Aujourdhui, Samsung sattribue 30 % des parts de march. quoi tient cette ascension fulgurante ? notre esprit dinnovation. Nous croyons sincrement que seul celui qui saura initier des ruptures technologiques va conqurir des parts prdominantes sur les diffrents mar-chs. Dans llectronique, si vous napportez pas de changements, vous vous momifiez. Nous avons donc une croyance trs forte en la R&D. Lautre raison, cest que ds le dpart, nous avons diversifi nos gammes de produits. Nous ne sommes pas litistes. Et estimons que linnovation consiste aussi faire profiter un maximum de personnes des nouvelles techno-logies, quel que soit leur budget.

    Quels sont les mtiers-cls du smartphone, depuis sa conceptualisation sa production ? Un smartphone ne se dfinit pas seulement par le hardware. Tout le concept relve dun bon alliage avec le contenu. Chez Samsung, la chane commence dabord par linnovation produit. Nous menons des recherches au plus prs des consommateurs pour nous imprgner de leurs besoins et de leurs habitudes, afin de dtecter les tendances. Et ce, en tenant compte des spcificits rgionales. Toute la magie consiste ensuite rassembler ces tendances, sous forme dun concept universel. Actuelle-ment, nous avons six centres de recherche et de dveloppement dans le monde, qui emploient

    les secrets de samsung : linnovation et lcoute des clients

    seUl CelUi qUi saUra initier des ruptures

    technologiques va ConqUrir

    Des parts prDoMinantes

    sUr les Diffrents MarChs

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  • prs de 50 000 salaris. Plus de 6 % du chiffre daffaires de Samsung est investi dans la R&D. Aprs ltape dintelligence design, on passe ltude de faisabilit. Cest l quin-terviennent les ingnieurs. Dans un smartphone, il faut pouvoir insrer toute la technologie dun PC. Les deux tiers des composants du Ga-laxy S4 proviennent de nos propres usines : crans, microprocesseurs et mmoires sont faits maison. Aprs la programmation de lOS, tous les appareils sont tests localement. En Belgique, une quipe de huit ingnieurs en tlcommunication effectue les essais sur les rseaux des diffrents oprateurs mobiles. Enfin, trois quatre mois avant le lance-ment du produit, nous prsentons notre appa-reil nos principaux partenaires business. Ce nest quaprs leur validation et la finishing touch, que lassemblage est lanc. Le design final intervient toujours en fin de processus. Pour viter les fuites sur internet.

    Samsung Electronics Benelux vient tout juste de rnover sa structure organisationnelle, en scindant un grand nombre de responsabilits. Quels effets cela a-t-il sur vos recrutements en Belgique ? La filiale belge intervient surtout sur les ventes et le marketing, les ressources humaines et le corporate marketing. Cela signifie que nous avons aussi besoin de profils financiers, puisque nous grons autant les factures belges que luxembourgeoises. Nous avons aussi un service aprs-vente en Belgique, avec des

    techniciens et des lectroniciens spcialiss. Car nous prfrons traiter nos produits locale-ment, plutt que de les renvoyer dans leur pays dorigine. Pour chaque famille de produits, nous avons engag des Product Managers. Il sagit principalement dingnieurs, capables dentrer en ngociation avec les retailers, les oprateurs et dautres partenaires. La der-nire famille de mtiers concerne les Content Managers. Pour nos smart TVs, nos tablettes et nos smartphones, nous avons lhabitude de dvelopper des applications avec des contenus adapts aux couleurs locales. Que ce soit tra-vers le marketing ou le contenu, il faut adapter loffre au pays et travailler sur la convergence de tous les produits entre eux.

    En Core, la culture dentreprise de Samsung est trs particulire, car fonde sur lengagement collectif.

    Ce fonctionnement vertical se retrouve-t-il dans votre management belge ?Comme tout grand groupe multinatio-nal, chez Samsung, nous travaillons en silos. Chaque division est extrmement autonome, comme si nous avions plu-sieurs entreprises dans lentreprise. Dail-leurs, pour toutes nos disciplines, nous recherchons des gens avec un esprit din-trapreneur. Des gens capables de prendre linitiative et de contribuer eux-mmes linnovation. Cela gnre une saine concurrence en interne. En Belgique, lorganisation est sans doute plus hirar-chise quaux Pays-Bas. Mais cest pure-ment culturel. Nous avons un capitaine de navire, qui transmet ses objectifs. Et une fois que les rles sont connus et que

    chacun respecte ses responsabilits, lentreprise peut fonctionner sereinement.

    Si Steve Jobs postulait pour vous aujourdhui, lauriez-vous recrut ?Ctait un bon inventeur et un homme de talent. Alors oui, probablement laurions-nous recrut ! Mais pour nous, linnovation ne consiste pas seulement inventer de nouveaux produits. Elle impose de remettre chaque jour louvrage sur le mtier. Ce que nous attendons de nos collaborateurs, cest quils puissent contribuer leur chelle amliorer toute la chane du travail. Nous avons une culture douverture et du best practice. En dautres termes, si quelquun en interne a une bonne ide, il est invit la partager avec le top mana-gement. Pas seulement en Belgique, mais par-tout dans le monde, jusquen Core.

    :: Rafal Naczyk

    Peter Vanhecke a accept de lever un coin de voile sur son entreprise, son management et ses mtiers.

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    Souvent sollicit pour commenter lactualit, Charles Ppin est agrg de philosophie, enseignant et collabore plusieurs revues, dont Philosophie magazine . Son dernier livre, Quand la beaut nous sauve , est consacr la beaut. Pour lui, elle peut jaillir nimporte o. Mme travers le management.

    Le beau est lclat du vrai, disait Hegel. Le plaisir esthtique na pas dquivalent. Il dpasse de loin le simple agrment. Dans son nou-vel essai, Quand la beaut nous sauve , le philosophe Charles Ppin interroge cette nigme en dtective rudit et passionn. Puisant dans la pense de Kant, Freud ou Nietzsche, il nous fait partager ses joyeuses mditations. Et si la beaut lemportait au travail ? Le beau nous aide retrouver notre libert de juger, favorise lintrospection, dope la confiance en soi, invite se dpasser et dveloppe notre capacit dmerveillement, explique Ppin. Invit Bruxelles par lAPM (Association progrs du management), un rseau indpendant qui regroupe prs de 6 000 dirigeants dentreprise francophones, le philosophe enjoint les managers dlaisser la pression pour permettre lexistence du bon-heur au travail.

    Le travail laisse-t-il suffisamment de place lmergence de la beaut ?La beaut et le travail ne sont pas contradic-toires. Chaque manager devrait porter en lui des qualits desthte, sensible la beaut. Seu-lement, en temps de crise, on se sent illgitime parler de beaut. Comme si ctait dj bien de ne pas tre au chmage. Cest un mauvais raisonnement : on nest pas esthte temps

    partiel. Or, ce nest que quand on prouve un plaisir esthtique exercer certaines tches que le travail devient beau. Si lon exporte ce principe un cadre ou un manager, on arrive penser la dcision. Lorsque jprouve une mo-tion esthtique, je ne mens pas, je nessaie pas de me distinguer socialement. Japprends me faire confiance, mcouter. me fier mon intuition. La beaut nous gurit de nos doutes. Lmotion esthtique est un rapprentissage de lestime de soi. Un autre aspect de la beaut peut tre dfini comme la manire dont les valeurs se trouvent vhicules sous une forme sensible. Cest ce quon appelle le symbole. Une entreprise est belle quand elle porte la cohrence de ses valeurs dans son fonctionne-ment, dans ses btiments et dans tout ce qui est non verbal. La beaut, ce nest pas lenrobage : cest la cohrence systmique de lensemble.

    Le management actuel permet-il aux travailleurs de jouer de leur capacit dmerveillement ?Non, aujourdhui, le triomphe du processus inhibe toute possibilit dmerveillement. Sous couvert defficacit, on en profite pour enle-ver tout espace linventivit et linitiative. Toutefois, on entrevoit des espaces de progrs. Beaucoup de dirigeants acceptent un discours moins volontariste : ils comprennent quon nobtient pas de bons rsultats en pressurisant les salaris. Et que des espaces de libert sont ncessaires pour que les travailleurs soient ca-pables de visions, dinitiatives et de responsa-bilits. Cette crise est loccasion dune nouvelle Renaissance, dun changement de civilisation. Il y a plein dindices. Le capitalisme arrive la fin dun cycle o on ne peut valoriser le travail quand la financiarisation rapporte plus. Sil veut survivre, le capitalisme devra se rnover sur un mode beaucoup plus humaniste que par le pass.

    La beaut exerce une fascination, une attractivit. Comment les entreprises peuvent-elles en tirer parti ?En faisant sentir aux travailleurs que lorsque la beaut les touche, ils retrouvent le pouvoir de scouter, de se faire confiance. Tout le monde est sensible la beaut. Savoir la regarder, cest tre moins prisonnier de la dictature des choses faire. Arrter de se rfrer sans arrt la norme, aux processus, peut tre un ressort essentiel pour lib-rer les talents. Cest ce que toute exprience esth-tique rappelle. Mais il ne sagit pas de se passer des rgles : toutes les entreprises ne peuvent fonctionner comme une agence de pub des annes 80. Si la ma-trise des rgles est ncessaire, ceux qui sen man-cipent pour apporter une ide nouvelle doivent tre couts. Kant dit que pour tre sensible la beaut, il faut couter sa nature. Pour couter sa nature, il ne faut pas tre cultiv. Mais ce sont les plus culti-vs qui parviennent le plus facilement couter leur nature. Les motions esthtiques, tre sensible , ce nest pas matriser des codes. Cest comme un muscle que lon entretient. Il faut multiplier les chances de rencontrer la beaut.

    La beaut est-elle une condition du bonheur ?La beaut, cest le meilleur antidote au mal du sicle : le relativisme. Elle pousse prendre position. Dire : Cest beau !, cest exprimer ce que lon ressent comme une vrit ce moment-l. Cest se sentir libre, scouter. Cest se faire confiance. Cest a qui est trs fort, nous avons un pouvoir dblouissement. Dans un monde press, stress, en acclr, il est bon de nous rappeler que nous avons ce pouvoir. Mais un travailleur nest rellement heureux que quand son travail lui apporte une reconnaissance objective de sa valeur. La reconnaissance, cest ce aprs quoi lanimal humain court. Cest ce dont il manque radicalement. Un autre ressort de la motivation au travail, cest la libido. Pour

    le travail, un plaisir esthtique ?

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    liReQuand la beaut nous sauve, Charles PPin, d. robert laffont, 234 P., 18 .

    Accepter dtre boulevers par la beaut. Admettre son foudroiement pour devenir plus conscient, plus fort, plus autonome. Invit par lAPM, Charles Ppin nous livre les effets de la beaut sur le management.

    accomplir au mieux son travail, on va chercher une ressource profonde en soi, qui est cette ner-gie associe aux pulsions agressives ou sexuelles refoules. Par le travail, cette nergie est subli-me en quelque chose qui nourrit la civilisation. Freud voyait dans la rencontre avec la beaut le moyen de transformer nos pulsions refoules en moi spirituel . Le rle dun manager, cest donc de donner des occasions de sublimation. Des occasions de sinvestir dans quelque chose dintressant et qui permet au salari de recher-cher en lui cette ressource quest la libido.

    Daucuns prtendent quun diplme de philo mne droit au chmage. Pourtant, les philosophes sont souvent sollicits par le patronat. Quel est lapport de la philosophie au management ?Les entreprises font appel nous dans lespoir quon puisse leur apporter du sens. Mais un phi-losophe nest ni un prtre ni un idologue. Il ne fait quapporter une exprience intellectuelle. La philosophie, cest un simple clairage, une lecture diffrente de la vie. Les gens sont heureux dutili-ser leur cerveau, de retrouver le plaisir de penser. Car trop souvent, mme sils ont un poste res-ponsabilit, ils exercent un mtier rptitif, dans lequel ils se soumettent la dictature du process. Au contact dun philosophe, les patrons se sou-viennent quon nprouve pas seulement du plai-sir en couchant avec sa femme, en dcrochant un immense contrat ou en gagnant au tennis, mais aussi en rflchissant. Quand je les rencontre, trop de grands patrons passent aux aveux : ils ne rflchissent plus assez. Et aimeraient le faire davantage. :: Rafal Naczyk

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    la vie eN Bote

    Un nouveau concours, Rebonds, soutient les projets des futurs crateurs dentreprise. Destin aux personnes exclues du march du travail, il propose de les accompagner travers une cooprative dactivits. Et de les financer grce au microcrdit. Et si les chmeurs devenaient des crateurs aids ?

    Le travail salari occupe toute la scne. Mais il ne suffit plus pallier le ch-mage. Si les initiatives sont nom-breuses pour stimuler lesprit dentre-prise, les publics fragiliss accdent rarement ces aides. Par manque de forma-tions, dinformations ou de financement. Or, il y a norme un gisement dinitiatives chez ceux qui se trouvent enferms aujourdhui dans la nasse de la protection sociale, explique Philippe Rangoni, Manager dEnterprize. Dans certaines cultures, lemploi salari nexiste pas. Que ce soit au nord de lAfrique ou en Amrique du Sud, les gens sont auto-entrepreneurs par na-ture, poursuit Philippe Rangoni. En Belgique aussi, il faut les mettre en valeur. Pour crer des emplois, crons des employeurs.

    Argument de poids : un tiers des emplois nou-veaux en Belgique dcoulent de la cration dac-tivits. 40 % des crateurs sont des chmeurs, explique Philippe Rangoni. Do lide dun nouveau concours national, Rebonds. Objec-tif : stimuler lautocration demploi auprs des personnes exclues du march du travail et donc, bien souvent, du systme bancaire. Le concours leur ouvre laccs au crdit et apporte la forma-tion et laccompagnement ncessaires aux pro-jets, travers dix coopratives dactivits.

    En pratique, les coopratives dactivits per-mettent aux candidats-entrepreneurs de lancer leur affaire sans risque, en conservant un sta-tut comparable celui du chercheur demploi, tout en bnficiant dun accompagnement digne dune couveuse dentreprise. Dans ces struc-tures, pas de capital de dpart exig. Les can-didats continuent de percevoir leurs allocations de chmage, mais bnficient dun encadrement et de facilits (numro de TVA, service de fac-turation, etc.) leur permettant de commencer dgager le chiffre daffaires indispensable pour commencer voler de leurs propres ailes, ex-plique Valrie Galloy, directrice dAzimut, coo-prative dactivits Charleroi.

    Ce nest pas de lassistanat ni de loptimalisation fiscale : on vise la responsabilisation de lentrepre-neur par une prise en charge progressive de ses revenus, soutient Valrie Galloy. En outillant les

    porteurs de projets, en dveloppant la participa-tion individuelle, en proposant des formations et des workshops collectifs, ces coopratives crent du capital social. Elles permettent aussi dexpri-menter et de rajuster son projet dentreprise en fonction des ralits du march, pointe Philippe Rangoni. Au final, une personne sur trois cre son entreprise. Et 80 % dentre elles crent une activit qui perdure dans le temps. La gestion et les services offerts par la cooprative ne cotent rien ltat. Avec lactivit conomique gnre par les candidats entrepreneurs (TVA, impt des socits, lois sociales, prcompte), largent investi est rendu lanne mme aux autorits publiques, confie Valrie Galloy.

    Les banquiers de la seconde chanceAutre particularit du concours : il permet de financer son activit travers le microcrdit. Un financement inspir du modle de la Grameen

    crer son propre emploi, la solution antichmage ?

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    Les coopratives d'activits, comme Azimut, permettent aux candidats-entrepreneurs de lancer leur affaire sans risque, tant en tant encadrs.

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    Bank, un systme de microprts solidaires mis en place par lconomiste Muhammed Yunus, originaire du Bangladesh. Prter de largent des chmeurs... pour les aider dmarrer une entreprise ? Drle dide, a priori. Trop sociale pour des banquiers. Trop librale pour les ser-vices sociaux. Soumises des logiques de ren-dement, les banques ne sont plus en capacit de rencontrer les petits entrepreneurs. Ils ne sont pas assez rentables, explique Damien Hees, Manager de lagence microStart de Saint-Gilles.

    La logique de microStart est diffrente : un prt nest ni un don ni de la charit. Mais il sac-compagne dun service de conseil, de suivi, de coaching et de mise en rseau pour dmar-rer son activit. Si la somme est modeste (entre 500 et 10 000 ), elle doit tre rembourse, intrts compris, en moins de deux ans. Ce qui est largement le cas. Les prts consentis sont en moyenne de 5 000 , rpartis sur 24 mois. Les activits finances sinscrivent dans lcono-mie relle : commerce, services, btiment... Les personnes que nous aidons sont pour la majo-rit des salaris prcaires ou des chmeurs de longue dure, slectionns en fonction de la via-bilit de leur projet et de leur force de convic-tion, explique Damien Hees. Un tiers dentre eux sont dj indpendants, mais ils sont exclus du systme bancaire classique.

    Laide de microStart permet aussi certaines acti-vits informelles de passer du noir la lumire. Les rsultats sont l. Dans le monde, le microcr-dit comptait 155 millions de clients il y a deux ans, contre 13 millions en 1997. Et, lchelle de la Belgique, plusieurs donnes montrent que les banques des pauvres permettent de dvelopper lemploi. Depuis trois ans, nous avons financ 350 porteurs de projets dans la rgion bruxel-loise, confie Damien Hees. 65 % des entreprises que nous finanons crent leur tour de lemploi salari et sont en vie deux ans aprs leur cration. Sinstalle ainsi doucement parmi les dcideurs et les politiques lide que le cot de cration dune entreprise par un chmeur est largement infrieur au cot annuel dun chmeur, relate Damien Hees, qui se rjouit que les mentalits voluent et qui nh-site pas parler dopportunit pour les jeunes des quartiers . :: Rafal Naczyk

    Rebonds, en pratiqueDepuis 2003, le concours Enterprize sti-mule lesprit dentreprise en mettant en avant de jeunes (ou futures) entreprises exemplaires par leur originalit autant que par leur rigueur. Il sadresse cinq catgories de participants : entreprise, projet, microconomie, entrepreneuriat social et spin-off universitaire. Lappel candidatures pour ldition 2013 du prix Enterprize est lanc. Et avec lui, le nouveau concours Rebonds, destin aux porteurs de projets exclus du sys-tme bancaire. Le jury accordera trois

    prix : celui de la crativit conomique, du dveloppement durable et le prix de lintelligence collective. Enfin, un prix Coup de cur sera attribu par le jury pour un porteur de projet quil souhaite tout particulirement encou-rager. Les inscriptions se clturent le 31 aot, la remise des prix se droulera en novembre 2013.

    information et inscription en ligne sur

    www.enterprize.be

    456 personnes sont sorties

    des coopratives dactivits dont 201

    ont cr leur activit dindpendant

    en 2012, les coopratives dactivits wallonnes et bruxelloises ont

    accueilli

    2 315 personnes

    On observe un important vivier de

    candidats crateurs au sein de la tranche

    dge de

    30 49 ans

    1 personne sur 2

    a un diplme du secondaire suprieur alors

    que lautre moiti est diplme de lenseignement

    suprieur.

    infos et aDresses : www.cooPac.be

    accompagn

    874 personnes

    en prparation de projet

    accompagn

    561 personnes en phase

    de test grandeur nature de leur projet

    4 personnes sur 5 sont des

    demandeurs demploi complets

    indemniss

    1 personne sur 3

    cre son entreprise

    retrouve son emploi

    abandonne

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  • Vous en avez assez des cantines bondes et des ternelles tartines au jambon fromage ? Avec un peu de fantaisie et quelques recettes simples, transformez votre pause djeuner en un shoot de bonheur printanier. Pas dides ? Voici trois recettes simples, saines et rapides. raliser partir de produits du terroir.

    II fut un temps o lon mangeait des sand-wichs divins, emballs avec amour dans du papier alu. O lon picorait, le men-ton plong dans une salade compose. Avec pour dcor, une cantine dcole.

    Aujourdhui, nous sommes de plus en plus nombreux apporter notre repas de midi au bureau. Manque de temps, absence de cantine ou ras-le-bol du sempiternel sandwich indus-triel : en deux ans, la proportion des salaris du secteur priv qui djeunent sur leur lieu de tra-vail est passe de 22 % 28 % (et mme 35 % chez les femmes). Pour une question de got, mais aussi de budget, plus dun tiers (35 %) des salaris prparent leur djeuner pour lemporter au travail, rvle une tude Harris Interactive. Tous les salaris ne jouissent pas des services dune cantine sur leur lieu de travail. Dans ce cas, ils sont 46 % apporter, au moins une fois par semaine, leur djeuner au bureau. Prs de la moiti de ces botes emporter (49 %) sont

    prpares la maison. Lintrt de ces lunchs ? Leur got (93 %), leur praticit (90 %) et leur cot (72 %). Pour tous les nomades vivant 100 lheure, mais qui souhaitent manger qui-libr et sainement, la bote lunch et sa su-rette japonaise, la bote bento , redeviennent des accessoires incontournables. Il nempche. Toutes les gamelles ne se valent pas. Pour viter de succomber la malbouffe , le chef du BE Caf March Jourdan, Marc Pquet, a mijot pour nos lecteurs trois recettes base de produits locaux, faciles prparer et empor-ter dans une bote-djeuner. Voici comment, en quelques coups de couteau, rconcilier repas pris sur le pouce, quilibre alimentaire... et gas-tronomie. :: rnk

    Dites adieu aux tartines tristes

    Filets De hareng au Fenouil, marinaDe lancienne

    ingrDients 3 filets de hareng au vinaigre 1/4 de fenouil 30 g de tomates confites 1 c c daneth 1 c s dhuile dolive sel et poivre 1/2 jus de citron garniture de salade et

    tomate

    Progression Tailler le fenouil en petits ds et le cuire dans de

    leau bouillante sale Tailler les tomates confites et 2 filets de hareng

    en petits ds Saler, poivrer Ajouter le filet de citron, lhuile et laneth cisel Mlanger Raliser une vinaigrette classique avec de la

    moutarde lancienne

    Dressage sur assiette Placer ce mlange sur un lit de salade et dans un cercle Disposer harmonieusement les quartiers de tomates et le 3e filet de hareng

    trononn Mettre la vinaigrette part dans un petit pot

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  • pain la carotte

    taRtiNe la caRotte, maque de BRaBaNt, lgumes du maRcH eN salade

    iNgRdieNts tranche de pain

    la carotte 30 g de maque

    de Brabant radis ciboulette bouquet de brocolis carotte mange-tout lgumes selon march jus de citron fleur de sel et poivre

    iNgRdieNts 600 g de farine complte 900 g de farine blanche 9 dl de jus de carotte 1,5 c s de sel 1 dl dhuile dolive 1,5 cube de levure

    Recette Mlanger les deux farines et le sel dans une terrine Diluer la levure dans le jus de carotte Ajouter lhuile dolive au mesureur Mlanger la cuillre et ensuite ptrir Tracer un X sur la boule de pain Laisser monter temprature ambiante Dbarrasser la boule de pain, la retravailler nouveau

    et la faonner Dbarrasser sur une plaque farine Laisser nouveau monter temprature ambiante Enfourner 25 min 180 C

    dRessage suR assiette

    Faire un trait de crme balsamique au pinceau

    Poser la tartine de carotte la maque de Brabant en biais

    Disposer harmonieusement les lgumes, les radis crus et cuits plus la ciboulette

    Finir par un peu de fleur de sel

    pRogRessioN Raliser le pain la carotte (voir recette en

    annexe) Griller la tartine sur une face et la tailler

    en longs rectangles Assaisonner la maque de sel, poivre et jus de

    citron, puis ltaler sur la tartine avec une poche douille cannele

    Blanchir les lgumes, les assaisonner et ajouter un lger filet dhuile dolive

    Blanchir quelques radis langlaise puis les mincer

    Tailler la ciboulette en btonnets

    pommes de teRRe Nicola, maque de BRaBaNt, saumoN fum

    iNgRdieNts 200 g de pommes de terre

    Nicola 30 g dchalote 1 uf

    5 g de sel 2 g de poivre 60 g de saumon fum 60 g de maque de Brabant

    dRessage suR assiette

    Tailler le sushi de pomme de terre en grosses tranches Disposer harmonieusement avec une tranche de saumon fum Finir par de la salade en garniture

    pRogRessioN Rper les pommes de terre et

    en extraire le jus amidonn, saler et poivrer

    Ajouter lchalote cisele et luf, mlanger

    Raliser une galette de 1/2 cm dpaisseur sur une feuille

    Silpat et enfourner Masquer avec le fromage

    blanc assaisonn Masquer avec les tranches de

    saumon fum Rouler comme un sushi galiser les bouts

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