Au menu cette semaine

• L’actu mise à nu :

– Quand envoyer un mailing

– On se (sou)lève tous pour la neutralité du Net

– Vie privée : comment passer inaperçu… ou presque

• Point de vue : Le CSA

• Innovations et tendances :

– Une nouvelle tuile pour Ikea

– Pour déculpabiliser la fast fashion ?

– On a trouvé le Lycos de la grande distribution

L’actu mise à nu

Quand envoyer un emailing ?

• Quand il s’agit d’envoyer un mailing, il y a rarement consensus sur le jour et l’heure où le faire. Une étude d’Experian Marketing Services au dernier trimestre 2013 apporte un peu de lumière.

• Alors que la majorité des emails sont envoyés en semaine, cette analyse démontre que ceux envoyés le samedi ou le dimanche rapportent davantage.

• En revanche, l’heure d’envoi est moins consensuelle : les transactions sont plus fortes le soir et la nuit, mais les achats moyens y sont moins élevés que dans la journée. Cliquez sur l’image pour lire l’article

On se (sou)lève tous pour

la neutralité du Net

• Le mois dernier, de nombreux sites US ont fait semblant de tourner au ralenti pour protester contre la disparition annoncée de la neutralité du Net.

• L’enjeu ? Éviter que les grosses machines comme YouTube ou Netflix* bénéficient d’un accès privilégié (bien que payant) au haut débit, au détriment des sites moins gourmands.

• Plus de 10 000 sites ont participé à cet événement, dont Kickstarter, Mozilla, Tumblr, Vimeo ou… Youporn, 2,17 M d’email ont été envoyés au Congrès, etc.

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Vie privée : comment passer

inaperçu… ou presque

• À l’heure où les caméras se multiplient et généralisent la reconnaissance faciale de type Prism, les défenseurs de la vie privée contrattaquent.

• Un journaliste du magazine américain Atlantic a testé un nouveau maquillage anti-Prism. Mis au point par un étudiant de l’Université de NY, celui-ci brouille la forme du nez, des yeux, des ombres sur les joues, etc.

• Le journaliste a trompé 3 logiciels de reconnaissance sur 5… mais n’est pas passé inaperçu auprès des passants !

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L’œil de Red Guy sur la neutralité du

Net • Le web a été conçu comme un monde égalitaire auquel

les gros comme les petits auraient un accès identique.

• La croissance du réseau pose désormais un problème car les capacités de traitement grandissent moins vite que la demande de débit, au fur et à mesure que les données chargée (en particulier la vidéo) sont plus gourmandes en bande passante. Et le développement du cloud n’arrange pas les choses.

• Dans un monde libéral (= la liberté pour les plus gros…), l’égalité est un gros mot. Et la Federal Communications Commission a proposé le principe d’un Internet à 2 vitesses, réclamé depuis longtemps par les grands sites.

• Cette situation effraie autant les start ups que le monde culturel ou scientifique dont la créativité ou l’innovation dépend des possibilités d’échange sur le Net. Un débat qui risque d’impliquer à nouveau les pouvoirs publics…

Point de vue :

Le CSA

CSA, quelle ligne de vie ?

• Créé en 1989, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, héritier de

la CNCL (Commission nationale de la communication et des

libertés) est une autorité indépendante dont le but est de veiller

au respect de la loi de 1986 sur la liberté de communication.

• Souvent pointé du doigt pour différentes raisons que nous

évoquerons plus tard, le CSA est une institution qui suscite la

curiosité et parfois le doute. C’est la raison pour laquelle Red

Guy s’intéresse cette semaine à son rôle et à ses attributions

ainsi qu’aux péripéties de sa (déjà) longue vie.

Missions

du CSA

Fréquences

Autorisation de

diffusion

Suivi des

programmes

Bilans Sanctions

Nominations

Avis

Fréquences

• L’une des missions centrales du CSA est de planifier les bandes du spectre hertzien destinées aux stations de radio et d’attribuer les canaux de diffusion aux opérateurs de la télé numérique.

• Le CSA participe également à la coordination internationale des fréquences et répond, avec l’Agence Nationale des Fréquences, aux problèmes de réception (télé et radio) rencontrés par les usagers.

Autorisations de diffusion

• En France, si une télévision ou une radio veut être diffusée, elle engage certaines démarches auprès du CSA.

• Elle peut signer une convention d’engagements en contrepartie de l’autorisation d’usage de fréquences (dans le cas d’un service diffusé par voie hertzienne terrestre) ou simplement une convention ou une déclaration dans le cas d’un service diffusé par un autre procédé, notamment pour des diffusions sur internet.

Suivi des programmes

• Souvent considéré comme le gendarme du PAF, le CSA est chargé de contrôler le respect de l’application des lois, des règlements et des engagements pris par les opérateurs.

• Outre l’attention portée au respect de principes fondamentaux (dignité de la personne humaine), le CSA s’assure de l’application de principes tels que le pluralisme des opinions, l’honnêteté de l'information, l’accessibilité des programmes, la défense de la langue française, etc.

Sanctions

• Le CSA détient un pouvoir de sanction vis-à-vis des TV et radios (publiques et privées) qui s’exerce après une mise en demeure, la plupart du temps précédée par des lettres de mise en garde.

• Les sanctions sont de différente nature : suspension d’un programme, réduction de la durée de l'autorisation, sanction pécuniaire assortie éventuellement d’une suspension, retrait de l'autorisation ou résiliation unilatérale de la convention.

Bilans

• Le CSA procède annuellement au bilan des stations de radio et des chaînes de télévision publiques ainsi que des chaînes privées nationales ou locales.

• Chaque bilan examine les programmes diffusés et produits par la société, au regard des engagements souscrits et des obligations applicables.

• Sont annexés aux bilans les durées d'intervention des politiques, des organisations syndicales et professionnelles

Nominations

• Lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République, il s’était octroyé le droit de nommer les présidents des sociétés nationales de programme (chaînes de télévision et stations de radio).

• Inscrite dans le programme de François Hollande, la loi du 15 novembre 2013 a redonné au CSA cette mission qui n’était plus la sienne depuis 2009.

Avis

• Le CSA peut être saisi de demandes d’avis par le Gouvernement, les présidents de l’Assemblée nationale ou du Sénat et les commissions compétentes des deux chambres, sur les activités relevant de sa compétence.

• L’Autorité de la concurrence a également l’habitude de consulter le CSA sur des sujets relatifs à la concurrence, aux pratiques restrictives de la concurrence et aux concentrations économiques du secteur audiovisuel.

À ne pas confondre…

• Contrairement à ce que pensent un certain nombre de gens, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ne produit pas d’études ni de sondages.

• Cette méprise provient du fait qu’il existe un institut de sondage homonyme.

• Si vous voyez passer un sondage CSA, il y a donc fort à parier qu’il ne traitera pas de sujets audiovisuels.

Une institution tiraillée

• Dans une lettre du 6 juin 2011, Michel Boyon, président du CSA, a sommé les chaînes de télévision de ne plus désigner nominativement les réseaux sociaux que sont Facebook et Twitter, afin de ne pas leur faire de publicité clandestine.

• En réduisant les nouveaux médias à leur statut de marques commerciales, cette décision* du CSA a suscité beaucoup de réactions négatives sur sa capacité de comprendre la mutation à l’œuvre dans les technologies de l’information.

• Cet épisode illustre le tiraillement de l’institution entre les usages des réseaux sociaux et l’archaïsme de la loi.

Une institution à la légitimité bousculée… mais qui avance

• Si Guillaume Evin, auteur du Livre noir du CSA (enquête à charge sur les dérives et gaspillages du CSA) pointe son impuissance et son obsession d’être la police des contenus, l’institution sait aussi préserver son indépendance à l’égard du pouvoir politique.

• Cette liberté, illustrée par ses décisions sur les dossiers LCI et Paris Première, ne lui a néanmoins pas permis de prendre sous sa coupe la régulation des contenus sur internet comme le souhaitait son président Olivier Schrameck. Mais les intentions restent claires. À suivre…

Innovations et tendances

Une nouvelle tuile pour Ikea

• Grâce à un partenariat avec Design LED Products, Ikea va se lancer dans la production à grande échelle de produits utilisant des dalles de LED flexibles. Un grand pas pour le design, le développement durable… et la pub ?

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Pour déculpabiliser la fast fashion ?

• Vous hésitez à jeter un vêtement par peur du gaspillage ? Fini ce dilemme grâce au fabricant suisse Freitag qui vient d’inventer F-abric, un textile bio-dégradable qu’il suffit de jeter sur le compost. À condition d’en avoir un…

Cliquez sur une image pour voir la (brève) vidéo

On a trouvé le Lycos* de la grande distribution

• Une société allemande a eu pitié des acheteurs qui n’ont pas le temps de chercher : on place le produit à remplacer ou son packaging sur une borne munie d’un scan, Findbox indique l’endroit où trouver le remplaçant.

Cliquez sur une image pour voir la vidéo

Index des liens

• Quand envoyer un mailing ? : http://www.emarketer.com/Article/Avoid-Trash-Can-Send-Emails/1011081/2

• On se (sou)lève tous pour la neutralité du Net : http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/09/10/le-net-au-ralenti-pour-proteger-la-neutralite_1097800

• Vie privée : comment passer inaperçu… ou presque : http://www.theatlantic.com/features/archive/2014/07/makeup/374929/

• Une nouvelle tuile pour Ikea : http://designledproducts.com/

• Pour déculpabiliser la fast fashion ? : https://www.youtube.com/watch?v=KcrumwJafgk

• On a trouvé le Lycos de la grande distribution : http://findbox.de/en/the-concept

La semaine prochaine

mailto:eric@redguy.fr