kepi blanc nr.1 - 30 avril 1947

12
Ceci 11'0 /',dr de rien, mais ce n'en est pas moins l'Editorial de Nonsiwr le Rédacteur e11 Cllef. Et Nonsieur le Ridac.leur en Chef icril le premin ar li- de de sa vie -"on a beau faire le malin, Çtlt>Ous fait toul de mtme quelque chose''. Je vous assure, qu'â la peltsée qu'ml va se wir imprimer t11 première page, il fau/ se tenir ti quatre pour tu pas se prendre au sérieux. //y a surtout/a crain/ede n'êlrepas à lalwuteur pour pré- un/er "KÉPI BLANC": .J/1 t11 trnnble, de Irae bien Jlir, â moùu qu'oun'eu p.!le d'orgueil . J'ai donc 1'/tormeur insigue de t•ous prt!Jmter' KÉPI BLANC' "KEPI BLANC" e:.tune idie du Colonel Gaultier. JI y a lonqtemps de ce/1, Jupiter eut mal à la tele et :.til- fit que que/que chose Ufl/uait à /ïufériellr. JI donna /'ott/re Q Vulcain de lui donner 1111 bon coup de hache mr le adne pour libérer ce qui le qtnoil el Nùurve en sortit. Pour "1\f:PJ BLA:i C" ce nef utpasloulû foi/ le mime gé- nario: ù Coloruln'ovaitposmaf à la lUe et oprësque/ïdie "Kipr eut été i mise, il passa à 1111e au/re sous ,Jtre tiiiCU· ltemenl fatigué. Pas de luuhl', pas de pionnier, ce n'eu élail pa:. moitts wte fameuse idée. Un organe de liaison en/re tom les Légiomwires tJIIi :.er- t'till daus l'Empire el /vus le.$ artciens Légionnaires ipor.f dans le Nùrttle est tme néassili qui se fait Jtntir. On le pre mira comme 011 voudra mais, dan:. tme certuiue mesure, la ferre tourne à l'ombre du Képi Blanc.' 'Pas moins- se" comme on dit ou D.L.E. de Marseille. Un organe de liaison, un joumal, si je puis employer ce mol pour une publication qui !ft sera na!, donc, qui racontera â Tong ce qui se passe à Taraudant, ti Ouurgla ce que l'on pense au Ke,, lm juurnal qui permet- tra à toute la Ugion de savoir ce qui se passe dans loufe la Ligion. Un journal qui rapidement -dat1S le mois- annOflcera ti /'Amicale des Anduu de Cincinnati ce que l'on a fait d l'Amicale des Anciens de Chandernagor el d toutes ces Ami- cales d'Anciens ce que l'on fait lous les jours dans tous les Régiments. Et si une fois urt de ces anciens ecrivait <ltl jour- nal, "au fond, les jeunes, voz1s ne travaille: pas si mal que Ça", la berme nouvelle serail connue de tous, la joie serait partout el l'équipe de rédaction n'en dessaoûlerait pas de trois jours. i blanc Le 16 Avril, tl y a eu 6 ans, mourait à Paris le Général ROLLET, Premier Légionnaire et Père de la Légion. Le 26 Avrii,Ilyaeu six ans le Général prenait, au carré des Légionnaires du cimetière de Stdt-Bel-Abbès,la place de celui qui, même mort, reste le Chef. En ce mois d'Avril 1941, la Légion, les Gueules Cassées, l'Armée Française toute entière, étaient en deuil, et nous l'évoquons aujourd'hui. Nous l'évoquons doublement: L'anniversaire, bien sûr, mals aussi parce que ce premier numéro de " Kt: PI BLANC" ne pouvait en aucune façon paraître, sans qu'il ait inscrit, 6: la toute première de toutes les pages qui viendront, un vibrant hommage à celui qui fut et reste le Père spirituel, le mo- dèle, et à qui nous devons d 'être ce que nous sommes. Nous p01 lerons souvent du Général. 1'e A NNI!E- N• "1 30 A.VHIL "194'7 Abonnements le Gër.ér al ROLLET Pr emi er D'autant plus souvent que son empreinte est partout, et qu'elle ne peut. nt ne doit s'effacer. D'autant plus 'iouvent encore, qu'il convient que les jeunes générations de légionnaires, sachent parfaitement pourquoi le Général lut et reste l'objet d'une manière de culte. Celui-ci doit être éclairé et raisonné ; il n'en sera que plus juste et plus beau. .ea ebc.anique du detce-ÇJile négation de cet homme, du mou· A 111"'11 vemenl dïmpatience que j'anis pa Il( eu ; il \'tnait de perdre une J'étals J'autre jour en attente elle petite inJiscrHion; je lus ce remplir celle de "Képi Blanc". au bureau de Poste, devant le qui était écrit sur la formule que . . Un jouT!Io! qui annoncerait è ceux qui s'tm lJOIII ou qui so.nt ... et derrière aussi. Je ruminais 500 frs pour une sousc:i plion à tendait avec une d'a.nge, partis .. Vous save:: /esg.1rs. il y a un fameux emptoi offert 1 1 et m'énervais déjà contre cet· un abonnement de soutien à tempérée par de petites gnma- d tel eudroit, écrivez. c'est urgent", te fastidieuse attente. "Képi Blaru:". ces d'agacement. Un journal qui serait la/dire de famille. 1 Au moment oil j'approchais Alors je me suis vraiment senti Bravo, Monsieur! Un jounwl à la hauteur de celle grandiose Famille qu'est j du comptoir je commis l'habitu- petit. J'étais honteux, devant l'ab- Et ce sont précisément ces la Légion, La /elire que l'cu s'écrit: le cousù1 Jules se marie, Il ti tes remarques que l'on fait la nouvelle cousine s'aypelle Anne J'larie ; l'oncle Paul vient Enormiment de choses encore sont à écrire ici, mais mon d'avoir un fils, if pense que c'est le plus beau qu'on aie jo- conseiller technique me dit qu'un bon article doit tire court fiance en l'homme. mais [ail et il l'appelle Louis. Noire frère Népumuâne est Il faut aussi m garder pour la prochaine fois. Mais oui ! Les journaux ne nommé Adjudant chef- du coup il p<Irt en Indochine. - "Kf:P I BLANC" ne se présM/epas d'un coup. parlent que de ses mauvais · La Ugion ce mois-ci a gagné trois Légion d'Honneur. cinq Vous avez remarqué que la facilité avec laquelle je pa.ue .. de ses penchants ridi- Midailles Nililaires, douze Croix de Guerre. Ces Nédailles à la ligne prouve q'ùè le style journaliste s'attrape vite. M .. ont un revers, mes Enfants, car tant des nôtres viennml de L'Equipe de Rédaction a fai.f u qu'elle a pu pour quete Imaginez ce que penseront de tomber au Champ d'Honneur d voici commml. Ne pleure: joumaf voie Je jour le 3o auri/. Il est asse: rare qu'on choi· !: pas, mais n'oublie: pas. sisse te jour de sa naissance - mais "Ki! Pl BLANC" ne M Un joumal qui fera toul son possible pour rendre i111elli- pouvait pas en avoir d'autre. Cela ne peut que lui porter d lous, officiers compris, !ts Dicisùms iJdminisfratives bonheur. Une bande de sad1ques, pense· du Dip6t Commun. Votfà donc "KÉPI tf dolf coiffer toute la Ugwn, ront-tls, féroces, gueulards, pail· Enfin un journal Légion - sans po/ilique d sans polémi- c'est d1re qu'tl d01/ être magmfique- tndupensablemenf Il puis- que- qui par le seul exposé de ce qui s'tsf fait et dt ce qui le sera si vous nous aide: lous. 1 se fait en toute tranquiliU. e11 toute sirinitê, el en cela seu· Donc: C'est pour cela qu' Il faut aussi /emenl, rlpcndra aux quelques attaques dont nous sommes A filous la Ugitm et joyeux Camerone 1 relever le geste du c1toyen et de l'objet. y G. son mandat de 500 frs. smtepageS

Upload: christian-nesson

Post on 30-Jul-2015

435 views

Category:

Documents


2 download

DESCRIPTION

Journal Mensuel de la Legion Etrangere

TRANSCRIPT

Ceci 11'0 /',dr de rien, mais ce n'en est pas moins l'Editorial de Nonsiwr le Rédacteur e11 Cllef.

Et Nonsieur le Ridac.leur en Chef icril iâ le premin ar li­de de sa vie -"on a beau faire le malin, Çtlt>Ous fait toul de mtme quelque chose''.

Je vous assure, qu'â la peltsée qu'ml va se wir imprimer t11 première page, il fau/ se tenir ti quatre pour tu pas se prendre au sérieux.

//y a surtout/a crain/ede n'êlrepas à lalwuteur pour pré­un/er "KÉPI BLANC": .J/1 t11 trnnble, de Irae bien Jlir, â moùu qu 'oun'eu p.!le d'orgueil .

J'ai donc 1'/tormeur insigue de t•ous prt!Jmter' KÉPI BLANC' "KEPI BLANC" e:.tune idie du Colonel Gaultier. JI y a lonqtemps de ce/1, Jupiter eut mal à la tele et :.til­

fit que que/que chose Ufl/uait à /ïufériellr. JI donna /'ott/re Q Vulcain de lui donner 1111 bon coup de hache mr le adne pour libérer ce qui le qtnoil el Nùurve en sortit.

Pour "1\f:PJ BLA:iC" ce nefutpasloulû foi/ le mime gé­nario: ù Coloruln'ovaitposmaf à la lUe et oprësque/ïdie "Kipr eut été i mise, il passa à 1111e au/re sous ,Jtre tiiiCU· ltemenl fatigu é.

Pas de luuhl', pas de pionnier, ce n'eu élail pa:. moitts wte fameuse idée. •

Un organe de liaison en/re tom les Légiomwires tJIIi :.er­t'till daus l'Empire el /vus le.$ artciens Légionnaires ipor.f dans le Nùrttle est tme néassili qui se fait Jtntir.

On le pre mira comme 011 voudra mais, dan:. tme certuiue mesure, la ferre tourne à l'ombre du Képi Blanc.' 'Pas moins­se" comme on dit ou D.L.E. de Marseille.

Un organe de liaison, un joumal, si je puis employer ce mol pour une publication qui !ft sera quemensuel/e,unjour~ na!, donc, qui racontera â Tong ce qui se passe à Taraudant, ti Ouurgla ce que l'on pense au Ke,, lm juurnal qui permet­tra à toute la Ugion de savoir ce qui se passe dans loufe la Ligion.

Un journal qui rapidement -dat1S le mois- annOflcera ti /'Amicale des Anduu de Cincinnati ce que l'on a fait d l'Amicale des Anciens de Chandernagor el d toutes ces Ami­cales d'Anciens ce que l'on fait lous les jours dans tous les Régiments. Et si une fois urt de ces anciens ecrivait <ltl jour­nal, "au fond, les jeunes, voz1s ne travaille: pas si mal que Ça", la berme nouvelle serail connue de tous, la joie serait partout el l'équipe de rédaction n'en dessaoûlerait pas de trois jours.

i blanc

Le 16 Avril, tl y a eu 6 ans, mourait à Paris le Général ROLLET, Premier Légionnaire et Père de la Légion.

Le 26 Avrii,Ilyaeu six ans le Général prenait, au carré des Légionnaires du cimetière de Stdt-Bel-Abbès,la place de celui qui, même mort, reste le Chef.

En ce mois d 'Avril 1941, la Légion, les Gueules Cassées, l'Armée Française toute entière, étaient en deuil, et nous l'évoquons aujourd'hui. Nous l'évoquons doublement:

L'anniversaire, bien sûr, mals aussi parce que ce premier numéro de " Kt: PI BLANC" ne pouvait en aucune façon paraître, sans qu'il ait inscrit, 6: la toute première de toutes les pages qui viendront, un vibrant hommage à celui qui fut et reste le Père spirituel, le mo­dèle, et à qui nous devons d 'être ce que nous sommes.

Nous p01 lerons souvent du Général.

1'e A NNI!E- N• "1 30 A.VHIL "194'7 Abonnements

le Gër.éral ROLLET Premier l~g i or~r~onc

D'autant plus souvent que son empreinte est partout, et qu'elle ne peut. nt ne doit s'effacer. D'autant plus 'iouvent encore, qu'il convient que les jeunes générations de légionnaires, sachent parfaitement pourquoi le Général lut et reste l'objet d'une manière de culte. Celui-ci doit être éclairé et raisonné ; il n'en sera que plus juste et plus beau.

.ea ebc.anique du detce-ÇJile négation de cet homme, du mou· A • 111"'11 vemenl dïmpatience que j'anis pa Il( eu ; il \'tnait de perdre une

~~=~~=======~~==~="="="="~ ~~éci;~~~~ta~e1ur5e3 dbeo~~s~ te~~~ J'étals J'autre jour en attente elle petite inJiscrHion; je lus ce remplir celle de "Képi Blanc".

au bureau de Poste, devant le qui était écrit sur la formule que . .

~~~~hnett !'~~~~~~~~o~;sd~~!~~~ ~~~~e~~:t ~.f,l~~s~~r:n~l~~!tdd~ do~~~~r~e:e~·~o(Nr~J.up~~;~u~ l ~et~ Un jouT!Io! qui annoncerait è ceux qui s'tm lJOIII ou qui so.nt ... et derrière aussi. Je ruminais 500 frs pour une sousc:iplion à tendait avec une pati~nce d'a.nge,

partis .. Vous save:: /esg.1rs. il y a un fameux emptoi offert

1

1 et m'énervais déjà contre cet· un abonnement de soutien à tempérée par de petites gnma-d tel eudroit, écrivez. c'est urgent", te fastidieuse attente. "Képi Blaru:". ces d'agacement.

Un journal qui serait la/dire de famille. 1 Au moment oil j'approchais Alors je me suis vraiment senti Bravo, Monsieur! Un jounwl à la hauteur de celle grandiose Famille qu'est j du comptoir je commis l'habitu- petit. J'étais honteux, devant l 'ab- Et ce sont précisément ces p~-

la Légion, La /elire que l'cu s'écrit: le cousù1 Jules se marie, Il ti tes remarques que l'on fait la nouvelle cousine s'aypelle Anne J'larie ; l'oncle Paul vient Enormiment de choses encore sont à écrire ici, mais mon ;~~~~:~~::~.~~: ~ed:ne~~~è{~oun~ d'avoir un fils, if pense que c'est le plus beau qu'on aie jo- conseiller technique me dit qu'un bon article doit tire court fiance en l'homme. mais [ail et il l'appelle Louis. Noire frère Népumuâne est Il faut aussi m garder pour la prochaine fois. ~ Mais oui ! Les journaux ne nommé Adjudant chef- du coup il p<Irt en Indochine. - "Kf:P I BLANC" ne se présM/epas d'un coup. ~ parlent que de ses mauvais cô·

La Ugion ce mois-ci a gagné trois Légion d'Honneur. cinq Vous avez remarqué que la facilité avec laquelle je pa.ue ~ ,'éu~e~.~~ .. de ses penchants ridi-Midailles Nililaires, douze Croix de Guerre. Ces Nédailles à la ligne prouve q'ùè le style journaliste s'attrape vite. M .. ont un revers, mes Enfants, car tant des nôtres viennml de L'Equipe de Rédaction a fai.f u qu'elle a pu pour quete ~ Imaginez ce que penseront de tomber au Champ d'Honneur d voici commml. Ne pleure: joumaf voie Je jour le 3o auri/. Il est asse: rare qu'on choi· !: ~~~! sl:~:~~~rge~e~i1v~~~~t1i~:~o~~ pas, mais n'oublie: pas. sisse te jour de sa naissance - mais "Ki! Pl BLANC" ne M

Un joumal qui fera toul son possible pour rendre i111elli- pouvait pas en avoir d'autre. Cela ne peut que lui porter ~ ~eac~~on;u~Îqj::;n~~~IOct~~~e~;·:e? gib/~s d lous, officiers compris, !ts Dicisùms iJdminisfratives bonheur. ~ Une bande de sad1ques, pense· du Dip6t Commun. Votfà donc "KÉPI BLANC~. tf dolf coiffer toute la Ugwn, ~ ront-tls, féroces, gueulards, pail·

Enfin un journal Légion - sans po/ilique d sans polémi- c'est d1re qu'tl d01/ être magmfique- tndupensablemenf Il ~ ~~r:t~ ~~~e:~~~-~~e~~~~us puis-que- qui par le seul exposé de ce qui s'tsf fait et dt ce qui le sera si vous nous aide: lous. ~ 1 se fait en toute tranquiliU. e11 toute sirinitê, el en cela seu· Donc: ~ C'est pour cela qu'Il faut aussi /emenl, rlpcndra aux quelques attaques dont nous sommes A filous la Ugitm et joyeux Camerone 1 ~ relever le geste du c1toyen et de l'objet. y G. son mandat de 500 frs.

lb===================~-=~~~~-~~==========-·~~~~~~~=-Y~-- smtepageS

Depuis quelques so:maines, le 3- bataillon du Régiment de Marche de la Légion Etrangère se trouve au repos à Oberhaus· bergen, grosse bourgade ratta­chée à Strasbourg par une suite presque continuelle de maison~t. L'accueil aimable et empressé de la population a permis à chacun de se loger chez l'habi tant et une véritable vie de famille s'organise Après le rigoureux hiver pass~

dans les Vosges et les durs corn­bals nécessités par la prise de Colmar. ce ca lme et celle sym­pathie prévenante qui \'OU~ en­tourent procurent un bien-etre d'autant plus apprécié. Quand le le temps est clair, on ape1çoit nettement la ligne des Vosges qui s'oppose à ce lle de la Forf:t Noire et celle derni ère vision nous rappelle que la guerre n'est toujours pas finie et qu'il faudra bien un jour prochain franchir ce Rhin que l'on sait tout proche. Quelquefois, les casema tes si­tu~es sur l'une el l'autre ri\·e du fleuve échangent entre elles des rafales de mitrailleuse et leur bruit qui nous parvient ne fait que confi rmercetle appréhension et aussi ce désir de poursuivre enfin une ca mpagne su r une terre étrangère et ennemie.

Le 2 Avril, \o:>;s premiers ordres d'alerte arrivfnl. Nous savions que le fron t Nord de l'Alsace :!\'ait ét~ rompu et que notre tour d'entrer en lice allait bientôt venir. Le villagé, si calme alors, s'agite brusquement et les péta­rades des motos, jointes au bour­donnement des half-tracks, rom­pent un silence que troublaient jusqu'alors les bruits pailib!es de la campagne. Après une jour· née d'attente, le départ a enfin lieu. Les compagnies défilent à intervalles régulier." et ce long cortège se déroule en présence de toute la population. Des mains s'agitent. Des baisers s'échangent et des yeux se mouillent.

Le soir même, après avoir tra­versé Haguenau, nous couchons à Schleichtal, jolie et curieuse local il~ située à proximité de la Lauter, c. i d. de la frontière. Les hommes et les femmes portent encore le costu me traditionnel de cn rëgions et les maisons ont toutes le style caractéristique de cette partie de l'Alsace.

Le lendemain , 5 Avril, dès la pr! mière heurt, le con\'oi est rassemblé. Le capitai ne M. nous r~unit et non sans une certaine émotion nous annonce qu';\ quelques kms d'ici nous allons pénétrer en Allemagne. en vain­queu rs conscients de leurs droits

Scierie Mécanique

Pierre SALAS ••L·.&••"s

Tél. 24-30

2 ~

~l}OSCS UUC.G tt uicucsi gu.ement de ses pare~tés fran-

~========== ;::s~~~~.o~:en~e~5 ::~~gu~~~ :~: appartements composEs chacun d 'une chambre, d'un petit salon tt d'une salle de bain.

Aussi, est-ce avec un regret assez compréhensif que le sa me· di 21, nous rechargeons sur nos GMC nos caisses et notre maté­

et de leur force et non pa·s en Mais l'ennemi recule et la eux-mêmes sont moins renfer- riel pour accomplir une étape

conquérants insolents, avides de ~~~~~1:1 ce~n1~nïue~o~:u;e~~~:.~ ~:; ~i~~~~!~;sm:~ 1nouu: =~u~~~~~ ~~~~~a~l~oonu::~~::~,~e~:~ ~~:~~~ pillage. En effet, après Wisse m-bourg, point de jonction des ar- geons les voitures pour une craintif. Nous ne tardons d'ail- S.E. de la Forêt Noire el pour Je mén françaises el américai nes, destination inconnue. Aprèsquel- leurs pas à connaître les raisons rejoindre, nous devons traverser nous franchissons la frontière et ques kms, nous débouchons su r de celte pré\·enance. Nous som- celle· ci. Le "Schwarze Wald" mé­à bonne allure, nos camions rou- l'autostrade Manheim - Fribourg, mes le'!i premières troupes blan- rite bien son nom. La hauteur lent sur les roules larges et bien magnifique artère !>Ur laquelle che.o; qu'i ls reçoivent. Avant nous, des sapins. le \'trt très fo ncé de entretenues du Palatinat, traver- 4 convois peuvent circuler aisé- le village était occupé par les leurs aig uilles. leur densité sur­sa nt llea villages aux ruines ~ncore ment de front. Nous y roulons à Nord-Africains, tirailleurs et ta- totJt donnent à toul ce paysage fumantes et vides de leurs habi- une allu re assez \' Î\'t: et peu ré- bors, dont l'aspect et quelquefois montagneux, uoe couleu r bleue tanis, tandis que nous rega rdons. glementaire jusqu'au moment où aussi la conduite n'étaient pas sombre, presque noire r1ui n'a ironiquement au passage les ou- un cordon de policiers milil airu toujours rassm anis. L.es pro prié· rien de compa rable :\ celle des vrages bétonnés el désormOjis en gants blancs, nous barre la laires de 1;. maison qui nous Vosges. Les sites 5on t également inoffensifs de la ligne Siegfried. roule. On attend le Général de abrite, nous aident même à dé- plus satl\·ages, tes pentes plus

A Landau, nous prenons un GAULLE el en effet sa hlule el charger te matériel, i l'installer, abrupt~s. La valléequ~ nous sui­premier contact avec la popula- légendaire stature apparait bien · et ont l 'air toul heureux de se vons es t coupée de petits villa~o:es lion allemande, la \'ille ayant tôt. Il est accompagtté des Gkux trouver !Ous la protection de la propres et coquets. Des pot s de très peu soulfe rt des bombarde- de Lattre de Tassigny et de Mont- Légion à laquelle la propagande fleurs sont posés sur les bords menis. Peu d'hommes, mais saberl. C'est sa preffiière venue allemande n'a pourlant pas fait des fenêtres et les rues sont ba­beaucoup de femmes et d'enfants, sur la rive droite du Rhin et nous une bonne réputation. Quatre layées a\•ec autant de soin qu e les premières indifférentes à no- avons ainsi la chance d ·as5isler jours se passent au cours des· l'intérieur des maisons. Quelques tre présence el vaqua nt à leui·s au premier rang à une prise quels, tant l'avance est rapide, on vil les d'eaux comme Wildbad,aux

;~:~:i~t!~::. ,:~·;;:~n~~~g~:se~~ :;:r;:;~;a~~ec;~;:ii~el:.~~;~er:~~ ~:~~: àtop:jr~~:~a;~:e!ecn~~1ii.~i~e; 1 :::~ce;. ;~ a~:y;;ab~i:;ee;~:~~s0~~ comme tous les enfants du mon- ge de la Légion d'Honneur, el qui coller le plus près possihle aux 1 connaissent un aftlux de rtfugiés de, rôdant autour de nous dans est suivie d'un défilé impeccilble unités qui maintiennent le con- qui, mêlés aux uniformes kakis. l'f'spoir d'obtenir un bout de exécuté par lt:s tirailleurs précè· tact avec un en nemi en déroulf', crérnt une agit ation et un mou-chocolat et attirés par cet exté- dés de leur nouba. potr un ba- mais toujours mord:mt. n•ment qu"elles n'ont jarr.ais rieur guerrier qui a toujours taillon de FFI plus habitués peul- connue;~; même au trmps ou 1:~ exercé sur eux une sorte de fas- être au baroud qu'à la parade tt Le l i. dans Iii malir.éf', nou s saison ballait son plein. La roule ci nation. par un escadron motorisé. quittons Lienzingen et nous t'SI d'ailleurs encombrie de con-

Roulant toujours vers le nord, 1 Cérémonie simple et brèv~. mais nous rapprochons francheme nt ,·ois qui circul~n l dans les 2 sens nous approchons de Spire dont qui puise toute sa grandeur par de la Forêt Noire. Les \'allées et nous a1·rirons ~ ~~ re lard sur on aperçoit au loin la massh•e ta significillion des lieux où elle sont plus profondes, les rivières l'horaire prévu à Nago ld . On architecture roman.: de la cathé· se déroule et par celle des per- plus rapides et les champs cu ll i- nous donn~ le choix entre plu­dra!~. La marche se ralentit ; les son nages auxque ls les honneurs vés cèdent progressi\'emenl la sieurs ca ntonnements et nous convois se font plus nombreux sont rendus. placeàlaforêt.Ons'cstd'ailleurs nous Mcidons finalement pour car il s'agit de franchir le Rhin Le soir même nous logeons à ballu plus strieusement dans un hôte l s it ué sur les bords mê­sur un jlOnl de bateaux qui a été Fors!. On rencontre rarement celle •·égion. Lu villes et lf's vi l- me du Neckar. 11 nous faut toul jeté aull. pi eds de la viei lle ville dans cette partie de J'Allemagn e lages que nous lr:w erson& ont d'abord déblayer et nettoyer, car épiscop.tle. Après 4 heures d 'a t- des fermes isolées ou des petit!> tous souffert de s bombarde- nos prédécesseurs, des ti rai lleurs tente et une avance par saccades • vill ages groupés autour de leur menis aérie ns ou des combats de se sont livrés à L•n pillage en qui rappelle celle du métro aux clocher comme on en trouve tant rues : des pont s ont sauté, des rêglf'. Le jour suivant, un de nos heures d'affluence, notre tour est en France. La vie est conce ntrée routes mi·nées sont défoncées f't camarades fait une découverte veM~n~~:Sas;:rtierté el de gran- dans de gros bourgs et le culti- nous devons souvent emprunter du plus hotot intérêt en lrou,•ant deur que celles où s'engageant valeur se rend le matin dans son des cpemi ns de traverse. Enfin, chez un particulier, derrière une su r ce pont de bois, décoré sim- champ comme l'ouvrif'r à so n après nous être égarés plu: porte murée, une cave entière de plement à l'entrée de deux grands usine. Forst e'il J'un de ces gros d'une fois, nous aperc~;on s Bordeaux. Les plus grands crOs

drapeaux français, nous contem- ~:~.~:t~~~~!~e 1~0~:~~;d:l:~~~ ~:~~:~~ed~JuU~e n:~!il:p;;e~d ~:: ;~~::i:~il~eo~~:se:s"e~:~t \~ ~:~ ~:::. ~;;~a~~h~:;~resd~~b;~~::~ ver un gtte un peu à l'écart et nou s sommes à Konigsbach el notaient de :a part de celui qui

du fleuve, tâchant de nous im- juste en face du cimetière. Le ~:d!~~:~~~~e~:~~ei~i r~:~:e!~~~ ~::i: r:~~llio~ena~~eoi:ire~a~~ci:~ pr~gner d'un spectacle auquel ~:n~~::i;;o::ésdi~:n~:~o~~~: Ce dernier s'est waiment sur- occupation dans le Sud-Ouest, tant de français \'OU draient pren· é J • 1 s nous nous · r d' dre part et qui, nous le sen tons ~:u~~~: ~~~~~e~~e~!;;s f~:::: ~~~~; ab~i~i: :a

0

:s des maisons ~;: v~:sn~:~~~~~~:. r:~r~ ":o~~ bien , constituera pour nous plus alors aue celte pieuse coutume dites "bou rgeoises"; celle' fois, rl~ en profile largement et nous

tar~o~~s~~;~~~:i~~~~~:~:~ans ne se renouve ll e guère chez nous ~~h::euadur.a c::~~ru~~~!~:t;; :~~~ c:n fa isons dislribuer aux autres

le pays: de Bade. Encore quelques ~~~~~ j~~r 1 ~ e ~:ir~~.us~~:~~Qu~~ I.e château de Konigsbach ne un~~~~ jours après, c. à d, le 13,

~~:lu:~h~~~s q:~~:raa~~~~~n:re~ avions allemands su rvolent la possède pas l'élégance et l'in sou- nouvel ordre de départ Nous mi er ca ntonnement en Allema- localité déjà endormie car le dance des demeures que l'on avons acq uis l'habit ude de char­gne. Tout est préparé pour nous couvre-feu sonned~ bonne heure, commençait à ·cOnstruire en gtr et de décharger nos camions recevoir el on nous désigne une ils mitraillent des aulos qui rou- France à la même époq ue. La et celle opération s'effec tue cha· grande et belle maison pour y len t imprudemment lous phares ~::~d;~~:se ;e:r:. ~~:r;;gil~~!~a~~ que fois dans des tem ps records,

;;;;~:r p~Z:e:e:;~~::~op~e:~nl:~~ :~~::r:~pl~~~1~u~!ir~u~n s~ri::~~ ses lignes évoquent la guerre ::~~~ e~~e d:~~a~~:~;:sre:a;: prions poliment ma is fermement qui reste toujours soumis malgré ~~éT~e~~eé:~s~t ~~~~u;~:sl:ed:~~ mentent de volume après chaque

::~:'~{;;;':~;~,\~~~~:•':~~~::~ ::~~:~~~·:E:~:·~,:~E~::·b{~;: ~~~.:.:, v~~·d:~~:, ~: F~:;,~~ :~~~~~~~!:à ~~~~~r-~:~~~i; faisant défaut, le grand, blond el ges pour nous enfoncer mainte- A l'intérieur. de hautes et va'ites laux el centre réputé d'une facul­e ri::. nt adjudant-chef P ... s'of- nant un peu plus vers le sud. pièces abritent un mobilier an- té de m~decine. Le Necka r y cou­

s u C d Etape courte à travers une cien et de style, tandis que de le à ses pieds et contourne une fr.e de nou~ e~:::t~~e;~m.e a :~ campagne l ~g~reme ~t acciden~ée très jolies tapisseries et bois~- colline sur laquelle se dresse or­mer, charg P p g 1 coupée de pehts bo1s qe sapms ries dénote nt un goO t parfait. La gueilleusement un ,•ieux "burg" d 'Allemagne de préparer no.s ui annoncent déj:\ ceux de la propriétaire nous reçoit anc · cantonn~ments sera notre prov J- ~orêt Noire. A Lienzingen nouvel beaucoup de dignité et de grâce. JUIIt page 9

de~~e. ;~~;i~~aa~: t:~~o~;se p~ro!~ arr~!. L'endroit ~si sympathiq~f', Ses. cheve ux blancs et son port • • • ••••••••••

~~ lpl~s ope lites elles plus basses De. hautes matsons aux IOI~S lui donnent une allure trh "ré- yve F ~ rnptto et qu'il chan.geait d'ailleur~ fré- =~~~~~~:sau:rr:e~~tr:~ ~:r~e~= ~~l~~ .. iaD~;:o~~:r~~~a~sa:~~:~~ ran~ois ~~ lJ ~:~~:::'~:~~:~u~:~oacnu;i~~:o~~ :~~~~g:;~~!~~~t n~~rp~~~~ ~t :~; dré, descendante d'une vieille Matériaux de Construction s' .arrangeait pour nous r~server important village l'aspect d'un famille de huguenots exilée, par Rue d'Assas _ SIDI · BEL_ ABB~S le!; locaux les plus confortables. bourr médi~val. l.es habitants l'Edit de Nantes, nous parle on·

1

!

//

DAN SE e·e~l id le tUÛil. de& ofc.UMd el dtl!J 1 A (j}ttlle<J . ~ntlt:tfi-I!IL·fltt~6 JÛ "papier:6 " du de6 '!' P/JtJldiJ de 1M6 tteutlt:l!6. ,,lidet-n.ttu6.

eM.un:1.~t:::':l~·~,~~i:; J'"J."d""""''"·•••' UN DE CHEZ NOUS <"Ptnu; lui lair:e plaùûc uttuif. pu6litm6

Atm pt~.lm.tt qui e6l 6tJ6C.tt. ellcafique. L?a 6t~6ciJlJ. e'e6l 6ien, e'e6l mime lcè6

6ien. ; qua ni au lca'}iqu.e, ntlU., et,pécttn6lecme· m.enl que lll6 NJut~-ce6 q11i ntm6 6tlctJnl enrut1Jée6 ne 1~ !ler::ttnl pa6 ltutle6

P~GASE Réd,cteur de Corvêe

JUIN 1940 à DOUAUMONT

Qua/or=~ ou quin=e Juin, t•ns dix heures du sûr : Nous passons lent mun/ au püd de I'Osmaire En colonne par un. sans hâle, sans espoir, Vers on ne saitlrnp où, ni pour Dieu sail quoi faire.

Quelques coups de fusil pas Iris loin, le cauon Tonne d droite d d gauche, m auanl, m ardiN, Et l'on voit ses lueurs courtes à /'hori:on. Le Phare-Croix tt'a pllu sn pieuse lumière.

La supreno~nle nécropole doucemeul S'incline dans ln rwil vers le Ravin d lèbre. Devant tant de tombenu.r, hon/no· d 'if re llivnnls, S/upéfnits d'l!lre ltJ, uous dl filvns, funèbns,

Hnrmsis au-delà de toute expression. L'e bataillon n'a p1J1s, je aoi.•. quatre unis hommes El c'est l'arrière garde, et c 'est/a Ugio11 1:'/ l>Oiâ Douaumout ! C'est/à que nous en sommes.

/;'/t/(11/S marcltous louj,,urs ettou;oms pr;s de uous Les sillolls blam·s des .: roh com•ergenlllers la n•u/1! El par a soir ilnmge. ltallud tuml t!l d.lllx

L'on Ill! s'e.1·plique pas que ce Sc•it /1.1 tlirvu/1!.

llfaul pour/mt/ se l'm•v:ur que nous fuy.ms. N••s uplis 1U SNI/ plus qu'tme relrtlile nffrniSI! ; ll11ous faut riJllchir pour que nous le a(Jyioll 5. Tan/ cello• clwse hl 1/iJ/IS parait m omlrtlt'IISt'.

!'llrlou//'l)rdre eslt•tlllltl'm•,Jirâs'en uller: /Jan.~ la Forli d 'Inor, tians la Fort1f rie ll',,,~l'fl!,

Che: Drianl oit dl jti l'mt s "ilail inslalli, ~illeurs enc,,re .. et mt! me â la c1lte du PoiNt. .'

/leut ilé normal de s'_v baJ/re el mourir. Ce sont des coins ou l'habitude s'en prend t•ile. Que ça n'élomu plus. L'ordre es / venu: partir. Et11ous parlons encore ... une coutume ... 1111 rite.

Sur ces chemins oit font des nd/res sont passés Dans rautre se.1u, en d'autres lemps, dans rau/re guerre , Nous nous allendions à ce qu'un TrépaHé Surgisse devant nous d'un de cu cimetüres.

/;'/ce n'est pas le spectre allendu mais atm' De la Viâlle Cité jusqu'alors imprenable Qui se dresu soudain au détour de la nuit, l'er dun flambe dons un silence inexprimable.

Le ciel lnorme r.!St rouge, e.t 11ous regardons lous A/in qu'tt tout jamais le garde 11os mémoires Les deux fameuses Tours in/acles e.t debout, Lourdes, précises, etfobuleiJStment noius.

Nous avons regardé, puis nous sommes partis Le. dernier Balai/lon par des che•11ùts de terre. Alors il fallut bien e.n prendre son parti l.Yabandotmer Verdun et pleurer d e. colêre. F. Y. G.

• Un des nôtres. le légionnaire

Egon Wust vient de se produire sur la scéne du théâtre munici­pal d'Oran au cours d'un festi\•al de danse qui a obtenu un écla­tant succès. Dans le compte-ren­du de cette fête d'art inoubliable notre confrère '"l'Echo d'Oran" souligne la remarquable souples­se d'Egon Wust, sa technique et ses inl'entions élégantes.

Egon Wust, légionnaire de 2"'• classe peut aussi s'honorer du titre de premier danseur dl! Mé­tropolitan Opéra de t\ ew-York.

Bra\"o et fé licitations à Egon Wusl.

Bois · M:'ltériaux - Sanitaire

A. Avriat Sldi-Bei.Abb~ s

Tél. 2ï-2i

Qalaeaillerie

P. U.\IR~USSI 2, Av. Loubet SIDI·BEL·ABBES

Tél 26 50

COMMUNIQUE A TOUS Les Légionn aires d'Indochine

1 récl ament de la lecture ... Remettez- nous : li\•re10, il­

lustrés, journaux, brochu­res, même anciens ou usa­gés. Herci /J~Yur e /1.1: .

Service Social du D.C.R.E. 1 Stdi•Bd-Abbè.l.

HAJDUSKA PHOTOS - PHONOS- DISQUES 36, Ru• Gambetta - Bd-Abbès

Restaurant Per~ignaoais

PLACE CARNOT - 1" ETAGE

SIDI-BEL.-ABBÊS

H .. FA.LCOIV

GARAGE CITROEN S;d; Bei·Abbès - Tél. · 29-31

3

LITTEQATUQE . ~ .

UNE LITTtRATURE CELLE DE LA LÉGION D ' AVENTURE 1

La Légion a elle aussi sa litté­rature, littérature qui à l'in star des "Chansons de Geste" du Moyen âge à t!té inspirée par les caractères d'héroi5me et aussi d'aventure que l'on se plait à reconnailre à ce Corps extra­ordinaire et particulier.

Depuis 1831, la Légion a par­couru tant de contrées, gagné tant de batailles, suscité tant de beaux sacrifices, formé tant de fi­gures légendaires et donné asile à tant d'êtres humains, qu'elle se del'ait d'avoir ses Historiens, ses Romanciers et ses Poètes

Les Lettres Françaises, comme il se doit, re\'endiquent la plu­part d'entre eux, mais la littéra­ture étranière, et nous aurons l'occasion d'en parler dans d'au­tres articles, <~pporte aussi sa contribution.

Tous ne sont pas passés par la Légion et n'ont pas \'écu réelle­ment parm i elle, mais l'écho de sa renommée est assez puissant et assez fameux pour tenter un écri­vain de talent épris de son métier. Mais à côté des grands maîtres de la plume, que de modestes et enthousiastes auteurs qui, eux, ont effectivement porté l'emblè­me de la grenade et dont les noms n'ont pas été retenus !

Il n'est que lire cer taines pages de ces "Journ<~ux de Marche" rédigés depuis plus d'un siècle dans un style pourtant bref et dénué de toutes recherches par quelque obscur officier ou ser­gent-major de Compagnie pour en comprendre l'austère gran ­deur et l'humbl e poésie.

On a beaucoup écrit sur le 'Camerone" et Je sacrifice de ces

légionnaires débordés par une hordes de Mexicains ; pourtant il n'ut rien de plus émouvant, parce que simple, que de lire le récit de cet exploit, publié par ailleurs dans ce Journal, consi­iné a la main dans le "Journal de Marc be" du 2- Etranger sui­vant le Rapport du Commandant Regnault qui commandait afors provisoirement le Régiment.

Et beaucoup d'autres faits moins connus et moins célèbrea, mais qui ont été vécus par leurs auteurs qui trouvent pour les narrer des accents d'une sincé­rité poignante et d'un réalisme si direct qu'ils peuvent se dispenser des accords classiques de la litté­rature.

Ainsi ces récits et ces anecdotes qui nous parviennent de l'Indo­Chin e dont certains seront pu­bliés ici et qui joignent à la sim­plicité du style le mérite tant :.~pprécié et assez rare d'avoir été écrit par des témoins oculai­res n'ayant aucun intérêt à s'écar­ter de la vérité.

Dans une série d'articles, nous nous proposons de revenir sur la place qu'occupe la Légion Etrangère dans le domaine des lettres. La Poesie, l'Histoire et les Mémoires, le Roman seront suc­cessivement examines et nous nous arrêterons plus longuement sur les œuvres qui doivent être connues et diffust!es parcequ 'elles honorent en même. temps l'une. des plus belles expressions de l'Esprit humain : la Littérature et l 'une des pl us fortes réalisations de l'Esprit Militaire français : la Légion Etrangère.

J.o.

• NOTES deMU&IQUE.

o4udition Elles étaient dix petites filles

assises en rond dans un grand s<~lon rouge. Un c<~hier de mus i· que sur les genoux. elles alttn­daient que Je pr<lfesseur les appe-1;11 chacune par leur nom.

li y a'·ait Maud, la plus ~gée, qui portait une tunique russe brodée de rouge, Gina la rousse aux yeux fureteurs, Denise la sa:­ge, qui s'exprimait nec une cor­rection étonnante pour ses douze ans. Douce possédait un talent extraordin<~ire d'imitation.

lisa, surnommée« Tempête >l,

et Loulou, aussi large et inélé­gante qu'u n potiron s'appuyaient t ' un~ contre l'autre.

!saline ensorcelait déjà son professeur, sa famille et ses ca­marades avec ses gestes tendres et son teint d'anémone.

Mado, s'agitait comme une feuille de tremble, la peur glaçait ses doigts l'Ill lés, tandis que luce el Claire formaient des boulettes de cht:wing-gum et les collaie-nt à leurs genoux nus,

L'une après l'autre quittèrent leur chaise de velours et s'appro-

chèrent de l'instrument. Leurs doia;ts hhitants effleuraient le clavier. Mai:> l'assurance ;peu à ;>eu les aagna et elles prirent conscience de la mélodie, comme d'une musique jaillie de leur pro­pre inspiration. Elles s'attribuè­rent bientôt la création du mor­ceau et le ravissement dessinait .sur leurs traitli enfantins une candeur charmante. Ce n'était pas Mozart qui avait écrit cet ada­gio si grave, c'était Douce .... et Schumann s 'appelait en réalitf loulou.

les félicitations, les embrassa­des, les poignées de mains n'éton­naient guère nos petites femmes, elles les comblaie nt de félici té. Elles souriaient, elles jasaien t, elles gravissaient l'échelle de la prodigiosité.

Le professeur parcourait d'un œil attendri le groupe de « ses enfants». Il perçait la pensée de chacune. Il les abandonnait à leur fierté . Dtmain seulement il leur dira :

• C'était bien, mais tu peUJt faire mieux.lln'yauraau monde qu'un Mozart, qu'un Schumann. Travaille encore, encore ...... tou-jours ...... • lE 8 tCARRB

6~eeplümnellemenl Il K E P / BLANC !1 !1 parait ce 30 Avril sur 12 pages

\1/ 12 PAGES POUR 2 FRANCS ISO \1/ • e 'est une ~E.VObUTION et une bonne 1 •

di tuJull- émacgùma. au~~t lttnda. Jeecela. dell 52 c;falitt!U upcNenléea. ebell nttufl ttn tiendt:aille ettup laeilemenl. <Kiélall f il tt' en eill cieu. - d'lttillli, que eeu~~t qui le peuDenltttJUII- aident en illlwlcciDanl dea. ABONNEMENTS DE SOUTIEN

Quelque part en Cochinchine, à l 'aurore, dans un petit poste en bordure de l'immense plaine des Jongs.

Les 1enlinelles, abrutie~ de fatigue, le teint gris, sont à leurs créneaux attendant la lumière du jour qui les délivrera de l'obses­sion de la nuit.

La situation est mauvaise, une menace qu'on sent confusément pèse sur le poste depuis deux jours; toute la région est battue par une bande de pirates que les indicateurs évalueol à 2 ou 300 hommes/Si l'encerclement n'est pas immédiat, du moins les com­munications sont-elles interrom­pues et le poste pout être assailli à tout instant sans espoir de se­cours. Que fera-t-il alors? Il y a là sous les ordres d'un sergent, 6 légionnaires et 6 partis<Hts. De ceux-ci on ne sait mêJQe pas s'ils ti~ndront le coup. Les munitions aussi sont limitées.

Le chef de poste se décide à agir. Le P.C. de la c~o est dis­tant de 6 kms au moins; un che­min empierré y conduit bien, mais il passe à travers des coco­teraies touffues où sans doute l'ennemi s'est embusqué. Il fau­dra passer par des sentie-rs dé­tournés où Je risque n'est guère moins grand, mais où on a peut­être un peu plus de chance d'ar­river. Le chef de poste confie te commandement au légionnaire le plus ancien en prend deux avec lui de même qu'un partisan et part. Vers 8 heUres , il réussit à atteindre le P. C.

C'est un peu à l'écart d'un petit centre. une maison billie plus ou moins à l'européenne. Depuis plus d'un an déjà la troupe l'oc­EUP!, El chaqu• rollvo ajouiO un peu plus de délabrement. Dans une pièce. une machine à écrire tapote, dans une autre. des voix discutent service. Le sergent y entre et indique lt: motif qui l'a­mène. Aussitôt un adjudant le conduit au capitaine.

C'est un homme bien décuplé asse.t grand, cheveux noirs cou­pés courts, barbe noire très forte quoiqu'il soit rasé de frais, yeux bruns, nez droit : Un français qui a de la race.

Le sergent se présente :

Sergent DUBOIS, chef de pos­te de MAI-CHlM, mon capitaine.

- Qu'est-ce qu'il y a mon vieux?

- Mon capitaine il y a une bande de pirates qui est aux abords du poste et je crois qu'ils vont nous attaquer. Ce doit être la bande du nommé PHUO. Hier ils sont venus au village de MAI­THOA et ils ont dit au Nha qu'ils allaient nous attaquer et que ça

u9JiJ au c.eooic. au eapilaine .... n

cheveux clairs coupés en brosse, ge un groupe de pirates armés le teint hâlé, vêtu du baUle dress qui venaient de s'emparer de vo· kaki verdâtre des américains, !ailles, de riz, et d'un veau qu'ils pistolet à la ct.inture. de~tinaient certainement au ra-

Un instant après les trois hom- \'Îiaillement de la bande. Ils sont ensuite repartis vers

le. Nord, direction que su it égale­ment un Rach a nez large et pro­fond qu'enjambe un mauvais pont de bois à peu près à hau­teur du village qu'on lais'le 3 ou 400 mètres sur la droite. Il n'est

mes se retrouvent devant une carte détaillée .du quartier de la cae sur laquelle les différents pos­tes sont indiqués par des drape­lets. Le Sergent indique les en­droits où l'ennemi est vrésumé se trouver. Le Chef décide" Jac-ques prenez le camion avec 7 ou 8 hommes disponibles et deux F.M. Emmenez avec vous le aer· gent LOUIS et allez: voir J;î-bas ce qui se passe. Reconduisez DUBOIS au poste. Pour votre re-connaissance, il vous prêtera ses partisans. Ne vous engagez pas trop avant. Il s'agit de savoir où ces bougres là perchent et s'ils ont de l'armement. Voilà. bonne chance!

I.e lieutenant et le sous-offi-cie-r saluent et sortent. Le bruit

pas possible de déduire de ce que dit l'enfant si Je gros de la trou­pe se trou,•e de ce côté de la ri­vière ou de l'autre.

Comme il ne s'agit pas d'enga­ger le combat, mais seulement de til ter le terrain, le Lieutenant Jacques prtnd les disposilion5 suivantes: il scinde en deux sa petite tmupe et adjoint à chacun des groupes trois partisans pris ;;.u Poste qui restera donc à la garde des seuls légionnaires. Il prend le commandement du pre-

d'un camion qu'on met en mar- mier groupe et confie le second che, des noms qu'on appel- au sergent LOUIS. Celui-ci reste­le, le démarrage, puis tout re- ra sur la rive droite, tandis que tombe dans le calme et le capi- lui-même 'passera le pont et sui-

~ ~ ~ dn uu.lf pcéHnlanl aou.6/ocme de " nou.- ~

~ :~: ·~:;:..é::~~:~~:;;6te4:~· :;~:ona~::~:it;:.~ ~ ~ ioule la lca.g.iqu*" beau.iJ d 1une bla.ltJlce ,Jcue el ~ ~ aulbenlique ctJmme il en ea:i.dle lanl dana l ''il(ii..S · ~ ~ itJice - tout ctJud - de la ./!étJitm. ~

'J;1?,~~~1fSS!?JSSSSfif!?!tfJZ!i'JJ?,

Soudain, à 200 m. à peine, sur la rive droite, une détonation, puis une autre, puis une autre encore. Trois coups de feu dont le bruit arrive un peu assourdi, tandis que les balles en sifflant passent dans les feuilles.

Tournera-t-on les talons pour trois coups de fusils. NON. Le Lieutenant avec ses équipes F.M. continue d'avancer. Pas long­temps, car tout à coup, les coups dl! feu repartent, plus nombreux plus nourris: apparemment l'en­nemi est en force. Le Lieutenant Jacques crie à son F. !ot. de se mettre en batterie et aux aulres de riposter. Calmement, la petite troupe qui a pris d'elle-même ses positions de combat, exécute l'ordre. Le!l partisans, même, font bravement leur métier.

Le F.M. crache une rafale, dix ou 15 balles qui portent sur les fourrés d'ou sont venus les coups de feu. On entend quelques cris, des exclamations en face. ·Mais ici aussi, WEBER jure "VER­FLUCHT" car le F.M. vient -:le s'enrayer. La culasse mobile, re­venue vers l'arrière refuse de re­partir vers l'avant. FERENC l'aide de son mieux. Enfin qudques coups repartent. Le Lieutenant très calme, derrière un tronc de cocotiers, observe les points d'où l'ennemi tire et les désigne à ses hommes. Soudain Qe la rive gau­che cette fois part un aboiement rauque : c'est une mitfailleuse qui se dévoile et des ball~s cla­quent, par volées sur les feuilles un peu partout : les hommes

taine se replonge dans son 1ra- vra la ri\'e gauche, sans que les s'aplatissent un peu plus sur Je vail. groupes se perdent de vue. sol; le Lieutenant , lui, reste lâ

Le camion file sur la roule, Ce premier mouvement s'effec- impassible et ce maudit F.M. qui secoué par des soubresauts à tue sans encombre et le ch~mi- s'enraye encore. Le tireur s'aff:~i­chaque nid de poule. Un homme nement commence sur les bords re, s'efforce de faire repartir la est debout, Je F. M. posé sur le du Rach, rendu très difficile par machine qui m:~nque à l'instant toit de ta cabine, prêt à faire feu. la végétation s:~uvage, touffue, précis où l'on a besoin d'elle. Les Les autres assis sur les ridelles les fondrières, où J'on s'enfonce autres font le coup de feu du blaguent ou regardent le paysaie parfoi10 jusqu'à mi-corps. mieux qu'ils peuvent. Heureuse·

La claire lumière du matin tom- Il est en ce moment un peu ~e;~~up~i~·a~:req~;es:ep::~!e:! bant d'un ciel de nuages d'une oin de 10 heur L · 1 · t merveilleuse blancheur, fait sdn· :uv:rt d'un grise~e :~~:b~ ~a avançant aussi loin qu'ille peut, tiller sur les plantes les goutte- chaleur devient étouffante et les fait mettre son f.j\1. en batterie Jettes d'eau de la nuit. Les coco- hommes ruissellent de sueur et ouvrir le feu, aidant ainsi Je

tiers, penchés sur la route se ba- sous Je poids du F. M. et des gr&,~e ::;ii~n doit-t>tre efficace,

~:~:n~et!g~:em;~rtv~~~~:~:e~~~s:~ ca~~;e~i!u~e~:i~~o' n1~.' mitraillette car ~ plusieurs reprises, de " l'autre coté, la mitrailleuse sus·

paisible et, en effet, rien ne se à la brete!le, scrute chaque buis­produit. Vingt minutes après, le son tout en suivant des yeux camion atteint le poste sans en- l'autre groupe qui progresse combre. dans les mêmes conditions. li a

ne ~erait pas long, qu'ils coupe- Les hommes en descendent raient les têtes de tous les fran- avec quelques exclamations. Il y çais. Nous, on a fait bonne garde a là, deux Français, quatre alle­toute la nuit et il ne s'est rien pas- mands, un hongrois et un espa­sé. J'ai cru qu'il était préférable gnol. Malgré la diversité des cri­que je viennè moi-même vous gines, la petite troupe a cette ho­prévenir parce que le chemin mogénéité, caractéristique de était trop dangereux et comme Legion que quelques mois de fa­aucun de mes légionnaires parle ti gues et de dangen vécus en­assez bien le français, je ne pou- semble suffisent â donner. Les vi· vais pas vous donner des rensei- sages sous les casques rle liège gnements sur la position des déformés par la pluie, ont quel­rebelles. que chose de résolu et de dur

tout près de lui son tireur F.M. un allemand. WEBER que suit de près le pourvoyt:ur, le hon­grois FERENC.

Le silence inquiétant n'est tr_ou­blé que par 1~ cri de quelques. rapaces, des sortes de vautours bruns qui planent au-dessus du Rach. On parcourt ainsi de 12 :\ 1300 mètres sans rien rencon· trt:r et on continue.

Deux kms sont couverts sans que rien se soit révélé : déjà un doute effleure la pensée du lieu· tenant ; peut-être le chef de pos­te a-t-il été trompé par des ru­meurs: pourtant J'enfant ce ma­tin était bien affirmatif.

pend son tir et des hurlements montrent bien que les coups portent. Le tir 'des pirates est plus épars, moins ordonné, mais ils sont plus nombreux et leS balles continuent à crépiter au· to~r du petit groupe du Lieu te· nant ; et, tout à coup, celui-ci, atteint, chancelle et tombe sans un cri. WEBER qui l'a vu, fou de rage, essaie de tirer encore, mais sans y parvenir ; puis court au Lieutenant qu'une balle a atteint en pleine poitrine. Le sang gicle sur le treillis de toile. L'Officier est très pale; pourtant aidé de WEBER, il essaye de se relever et y arrtve. WEBER crie aux autres de se replier et d'une main, portant son F.M., de l'autre soutenant le Lieutenant, tandis que FERENC suit avec sa caisse de chargeur1, ils marchent quel­ques pas, mais le coup est mortel

Vous avez bien fait, répond le ~~~~e ceux des gravures sur

~~a:~::~n~., ~~ !~~;:l~arnlte ~ie:~ Or, voici qu'arrive un gamin

tenant JACQUES ! :~i:!~:~~i;:sc~:~t~~~~~o~et ~a~~~ 1 Celui-ci arrive peu après : Un parfois leurs courses ; l'enfant

homme bien bAli, carré d'allure, vient de voi~: à la sortie du 'filla· Va-t--on une fois de plus ne

trouver que le \'ide?

et à nouveau le Lieutenant s'é­croule. Le feu des rebelles redou· ble sur les nôtres qui essaient de décrocher

Le Li eutenant JACQUES est mourant. A peine s'il peut articu­ler encore quelques mots. Quels sentiments peut donc ressentir cet homme jeune, il y a un instant encore plein devie, et qui va mou­rir. Revoit-il le coin de France qui l'a vu nartre, le visage d'une femme aimée? Non ! c'est trop loin tout cela, et il n'a plus le temps. Il y a ses compagnons qui sont là plus proches et au­quel Je destin l'a uni si forte­ment. C'est à eux qu'iront ses dernières paroles et c'est à WEBER qu'il dit "Tu es un brave légionnaire; tu diras" au revoir au Capitaine", VIVE LA LEGION''

WEBER quoique jeune est un vieux soldat qu'ont endurci cinq ans de guerre en Russie et dans tonte l'Europe. FERENC était à BUDAPEST quand les Russes l'assiégeaient ; pourtant l'émo­tion les étreint.

Malgré leur lourde charge, le terrain dans lequel chaque pas coûte un effort, à deui, ils essaient de trainer le corps de J'officier pendant que les autres couvrent la retraite. Mais ce n'est pas pouible. Il est trop lpurd. C'est une t:lche au-dessus de leurs forces. Vite ils l'étendent dans un fourré cù peut-être il échappera aux effroyables muti­lations que l'ennemi fait subir aux c;,da,•res. WEBER lui enlève ses iumelles,sa montre, ses pa· piers et ce qu'il a dans ses po­ches, puis, après lui a\'oir pieu­sement fermé les yeux !'e relire à son tour.

Le groupe LOUIS a réuss i par son feu à cOntenir quelque temps l'ad\'ersaire. Lé>;ionnairesetpar· tisans de la rive gauche, sans s'arrêter de tirailler, cèdent Je terrain pied à pied. Le Sergent LOUIS trop éloigné, ignorant la mort de 1 officier, les voyant se replier, décroche à son tour. Il tente bien d'appeler ceux do: !';m­Ire rh·e, mais le Rach est encore trop large et la voix, couverte par les coup~ de fe tl, ne porte pas. Il continue à aider ses camarades surtout pendant le passage du pont et ce n'est qu'un peu plus tard qu 'il apprendra la mort de son chef.

L'ennemi qui sans doute a éprouvé des pertes, abandonne la poursuite. L'on apprendra en elle! le lendemain par des fern· me~ du village, que leur chef a lui aussi été tue avec sept ou huit de ses hommes.

La poignée de combattants qui n'a presque plus de munitions, rentre au poste de MAI CHIM d'où le Sergent LOUIS alerte la Ci•. Il est prés de une heure de l'après-midi. Le combat a donc duré près de deux heures.

Vers trois heures une section arrive en renfort et refait le mê· me itinéraire que la patrouille du matin mais sans rencontrer de résista nce: Une fois de plus l'ennemi s'est évanoui.

Par bonheur on retrouve in­tact le corps du Lieutenant Jacques.

Un peu plus loin. :\ l'endroit où étaient les pirates on ramasse quelques douille-s vides, une casquette japonaise et c'est tout. L'ennemi lui aussi quand ille peut, n'abandonne pas ses morts.

Le Lieutenant Jacques rece· vra une sépulture digne et les honneurs lui seront rendus.

Albert DESCHAMPS

/'

0

Et voici votre rubrique, mes chers amis, chers anciens de la L~gion El rongère, qui at•e: "bour­lingué" à travers le montü, qui êtes maintenant en quelque petit c!.'in retiré de votre vif/age natal ou "noyts" dans la grandP- ville.

Votre rubrique que vous chu­chez depuis que ce j,,umal est entre vos mains, votre rubrique

L'activité de

qui va devenir, nou.; ett sommes persuadés, une des plus importan­tes de"Képi B lnllc' ' - elle,e:s t sous l•os yeux et elle vient vous don­ner des nouvelles des copains.

Toutefois, en ce premiu numé­ro nous n'avons pas eu le ltmps matériel de recevoir les informa­tions û communiqués de vos nom· breuses et souvent lointaines so-

â étés. Nous pass~rons donc fa copie

qui nous es/ parvenue. En premier lieu, celle de l'A­

micale fa plus proche de "Képi Blanc"; l'Amicale de Sùli-B~I­Abbès.

/ .. lais nous allendons vos enwù, vos procès-verbaux de séance, vos

compte-rendus de fëtes, de bals, de wus tous daus la m~sur~ oil ws cam~ts d~ naissances, d~ ma- vom nous m~lfr~= à mtm~ d'en riag~s et aussi, hélas, de décès. parler.

Nous "passero11s~ toul cela, nous citerons les noms de vos di­rigeants, de ceux qui se dévouent, tü. ceux qui offrent, d~ aux qui d~mandenl, nous f~rons {aire des clichés, en un mot nous parl,ons

Relise:. notre l~tJre-drculaire, d~mandez·la à voir~ Comili, ri­paudtz-la, et diffusez " Kipi Blanc" le plus largement possible.

Mtrci, La Rédaction

~u~~~ -------------------

PETITES ANNONm CLASsEES L'ASSEMBLEE GENERALE L'AMICALE de 5101-BEL-ABBÈS 25 frs la ligne. DE L'AMICALE D'ORAN

50 ~t~ de réduction aux anciens =~~~~~~:":=::'~~~~~~-----~ . . . de la Légi?n Etrangère. Dimanche 13 Avril, à tO heu-

L'Amicalè de Sidi-Bei-Abbès etal. de_ la ?t.ustque. des foyers, {indiquer le No de la carte). res, dans une salle du P.O.O, est à nos portes. Nous n'avons 1 ~ gé~erostle, de ~es rnembt~es ........................ ,, .... ,,,,.,,,.,,_,,,,,.,,..,,,.,,,,,,,,,.,,,,,,.,, .... avait lieu l'Assembléegénéqtlede ~ la première nous offrons tme

aid~ morale et matérielle : eu que peu -d~ chemin à faire btenfatteurs, 1 espnt de p~rfatt~ Rê aratfon de chaussures l'Amicale d'Oran à laquelle as· pour y recuetlhr quelques notes entente et de camaradene qut p sistaient MM. le commandant Norale, car poursuivant le même

but qui est de défendr~ el de glo­rifier/~ prestige et Je rerzom de toul c• qui touche rll'armie fran­çaise, rtous ne pouwns qu'ichau­gu des idüs propres à fortifier tme position commune. Ma/érie/le, eu leur offrant une rubrique pareille à cel/~ que nous avons rlsnvü d la Morille

sm· son a_ctivité. ~on~ée deru,is règne au s:in du ~rou_pement, Sldi-Bei·Abbès.- L'e.T-Ié- Lignei, représentant le colonel le 5 Janvter 19.10,1 A_m_tcal_e a pres tout cela fat! que 1 Amtcale de gionnaire brec,·efé cordormiu Arr- commandant le OCRE, Glicman une ère de prospénte due aux Sidi-Bd-Ahbès compte parmi les derson avise anciens el feur fa- président de l'Amicale de Bel­din~eants d'alo_r~, se_ lrou\'a plus belles et les plus în tëres- mille ouverture atelier réparation. Abbès, Roland, secrétaire géné­attemte par les d_tfhcu!tes de tous santes des sociétés d"enlr 'aide . Travail sérüw.'. Tout main et sur rai, Kahn, président de l'Amicale

~)~~r~: ;~~:é~~tt:~~~!~J~;·::; Son comit e est composé com- ~r~:~ ;;~:~n.qrmrd botlier. de Tlemcen, etc . .

du colonel G:1ullier au D.C:.R .E. me suit: nu~:~è: s~:~~e ~~:e,~\~ém~~r: ~:

NOS BELLES AMICALES -------: regretté président Rohrer, l'as- el grâce 1/laquell~. 110s /lgioll­

semblét'! procéda au remplace- noires gardero11t le contact avec ment du président dëfunt. M. /~urs autres frères d'armes. Guyard, vice-président, fut élu A !tJ deuxiime, nous off rous u11 par 42 voix sur43 votants. 1 bu!. témoignage de reconnaùsance et

Le Comité ,., qu ..,l qu<"S membres d"' l'Amical"' d"' Sido B<•I-Abbés,

préside~ pM Mr Glicman 1~" c~ntre)

une impulsion nouvelle fut don­née à l'Amicale qui pendant 1 'an ­née 1946 obtint des résultats prometteurs.

Elle tint sa derni~re assemhl'ée générale le 10 février dernier et c'est devant plus de 300 mem­bres que son prhident, M. Glic­man, puis son secrétaire-général, M, Roland, et enfin son trésorier· général, M. Seller, apportèrent dans leurs allocutions et compte­rendu la preuve de la montée en flèche de l'Amicale.

La société groupe actuelle­ment plus de -100 membres, L'ac­tif atteint pn!s de 130.000 francs alors ::JUe les secours et pn!ls consentis ont été de 40.000 francs environ.

En liaison avec le sen·ice so­cial du OCRE de très belles fêtes sont orgélnisées dans la salle des sports. Elles obtiennent toutes un très grand succès et notam­ment la soirée récente de la mi­carême fut un triomphe.

La sollicitude de M. le Colonel Gaultier, l'activité de M. Gli cman président, le dé\·ouement dè tous les membres du comiti, l'aide précieuse du sen•ice so-

Prthldence d ·Honneur : Comité Actif : Président : Mn•c la Maréchale Lyautey M. Glicman, Vice • Présidents : Le Général Robert ~ti\1 . Joly et Zoïs. Secrétaire~Gé· Lieutenant-Colonel Blach on néral : MM. Roland. Secrétaire-Comte de Rosenborg Adjoint : Oupeyrat. Trésorier-Prince Wiggo Génér;1l : Seller. Assesseurs : »_- l~_rle,_ Sou s-~rile! ~ e ~i d i - Bt ' - AhJ,j.~ MM. Casalegno, Schall, Oumars-Captlame Rtccto ki, Sarafian, Donderer (porte· 1'>1. Gava ret , drapeau). Adjoints techniques: ~~ ~~~~:n:;:r~nt Lecheres Adjudan_t-chef Ludwig et Adju· Le Capitaine Mage danl Hetfelder.

INHUM AT ION DU PRINCE AAGE

L..,ddi lé des dra~a ~oa d'~nç iens rn ol ita ires

A droi te, te drepeau de l'Amical"' dt:s A.L. de Sldi·Bei- Abbés

letin blanc. aussi tt'admiralioll. Après un débat sur diverses

De recounaùsance, el nous sott­geOJtS alors ti tous ces journaux et brochures aujourd hui di spa-

questions, et 1 'annonce du futur journal "Képi Blanc", dont Ro­land expliqua le rôle et Je but, après une allocution du comrnan- ~;::·.~0~~~;;:,~;;~';,:1~;e~;:;~~ ~; ~~~~on~i~:e~o~~~\ 01 r~~o:e~=·~~·~ la Ligùm Elrangére", pour avoir

légués 3ll congrès Nord-Africain :::;:;:s, ;:::':::;l'~~/;:::,:;!;:;~~ qui doit se tenir à Bel-Abbès le Je uous eJpérom faire mieux en­I"' Mai. MM, Breneret le docteur core.

Be~~uri::~soi:tti~~ ~:~~;i~é:~sui- D'admiration, el1~ous l'OU/ons te à la brasserie Léon tous les pa:_ler de ln re~·ue ' V~rt et Rou-

'él . . é . 1 1 ge , dont la preseu/alwlf ne cède ~~~~~:~r~: ~:

1

1\:eH~is~·~:~:·~t=c~~ eu rieu à/'iullrtl, d~ ~ous ces or-1 gm1es, comme le "Tra1t d'Union",

------- "Tramo11tane" etc., itlitis par uos

HOMMAGE aux ANCIE.Ng

Demier v~mt dam celle grande famille qu~ forme la Presse, "Ki· pi Blanc'' a le dewir et aussi !tt joie de venir se présenter à tous ses confrùes.

Notre organe, essenlieilemenl militaire, nous commande une cer· taine réserve el 11ous situe à une place que nous ne dewns guère quitter.

Notre prisenlalion d la presse civile sera donc brève el courtoi­se, L~s rapports 'que uous pour­rons enlr~lenir Ol!ec elle seront. ceux qu'elle mime uous dictera. En tau/ que soldats el légionnai-

Associa/ions d'Anciens Liqio11-naires et enfin de ces journaux d'l11dochiue, tels 'Sept Flamm•s·, "Cameron~·· etc., qui malgré des moye!fs de fortune, ont su dans des conditi011s précaires riilliser ces 2 buis d• la presse: informer et distraire.

"Ki pi Blaue" saura profiler de leur exemple el si, ayant pris naissance à Bd-Abbès et desU­ni â vivre da/1$ la "Maison Mè­i-e•·, il se doit, ''Nob/~sse oblige", de devenir bien!Ot lui aussi un modèle ~~un guide. lÏ remplira a rJ/e et acceptera celle respon­sabilité avec la certitude et la conviction de serl!ir tl sa façon/a cause de noire toujours grand~ el belle "Ugion Elrnngère'',

DOX!

;~;~e;;;s e:a;;::;~:e~u:v::o'~;;: ========= qui feront preuv~ envers nous de cu mëm~s qua titis, mais nous 11e mériterions pas d'ètr~ l'organe de la Légion Etrangère si aux at­taques el aux diffamations mal {ondées et partisanes de certains, nous ne répondions 11011 pas par des injur~s oli des calomnies qui se­raient indignes dt noire passé et de notre d~vist. mais par des faits, des pricfsions et des chif­fres qui nous montreront som notre véritable jour.

Ces/ surtout à la presse mi li~ taire que nous nous adressons et en particulier d celle de la Li gion.

Au Fil de l'Heure ... (suilot d"' la premiér"' P"'ile)

!1 les donne, cc Monsieur, et de bon cœur, parce qu'il sait bien que "Képi Blanc" mérite ce· la, lui qui apportera aux généra­tions à yenir la preuve que l'Hu· manité n'est pas aussi noire qu'on veut bien le dire.

Comme les purs reflets d'un joyau précieux, les colonnes de "Kèpi Blanc" ne peuvent se ter· nir : elles sont l'émanation de la L~gion Etrangère Française.

0

ee que 1>ous allez lire en cette p age ce 17'est pas le récit ou l'histoire romancée àe eamerone C'est le compte-rendu du combat . .Ce compte-rendu précis, camp/el, strict, é'ril au lendemain àe l'affaire pa"r le enej de }dtai/lofJ lf.rgnault, commandant pro1>isoirement le lf.égimenf de .Cégian

la cour fu rent barricadées·;.elles : ........... ,.. ................................................... ~

furent gardées chacune par une : .. C' esf honorer ceux ~ escouade ; 2 escouades '.furent~ ~ occuper la chambre N.-.0 . et l es~ que 1'0'7 estime que de • ouvertures du bâtiment qui~ t avaient des vues sur la cour ; _ ~ les louer s:Jhremenf. ' t

Etran&!r~,esf que celit et pourtant ce texte est notre évangile . .Cise3·le, debout en homme el en légionnaire.

eamüone est une bataille perdue. Sidi-)Jrahim aussi. ers deux balai/lu furent perdues de façon te/liment splendide que ces deux lù, et ces deux là seulement, sont inscrites sur les drapeaux•

~me lifrequeles plus éclatantes l'icfoires. - .Ca gloire est::,la~m:::i~m~'·-------

on mit une escouade à la défen- ~ 1\0~S.SSAU ~ se d'une bn!che ancienne, située ~ • à l'angle sud-est et le reste de ~ ........................................ ,J

le 30 Avril 1863, le Colonel Palo-Verde. il prit à droite de la Profitant d'un moment de ré· la compagnie fut chargé de su r­veiiler les toits. A 9 heures on avait employé toutes les ressour­ces dont on pou\'ail disposer pour organise r la défense. L'en­nemi confia nt en son nombre, somme d'abord le capitaine Dan­jou de se rendre; il fut reme rci é en termes qui ne laissaient au­cun doute sur la déte rmination de nos soldats, et le fe u corn-

Dans le mur qui f<~it face à la porte d'entrée, l' ent·~ mi parvint au moyen d'une pince, à ouvrir une brèche à peu pï'ès de trois mètres, qui lui permettait de fai­re feu à revers su r les défense urs de la porte principale ; t~ae autre brèche pratiquée dans le mur de la chambre occupée par !'.en­nemi lui donn.ai t des vues sur toutes les parties de la cour. Là était le point dangereux. C'est là yue, vers les deux heures de l'aprés-mid i, le sous-lieutenant Vilai n tombait frappé d'~ ne balle au front; il fut remplacé dans le commandement par M. Mau­det, porte çltapeau.

mexicain Milan, se trouvait cam­pé ;\ la Jaya, à environ deux lieues de notre ligne de com­munication. Sa colonne se com­posait de 500 chevaux réguliers, 350 guérillas. et trois bataillons d'infanltrie : le bataillon mobile de Vera-Cruz, celui de Jalapa, et le bataillon de Cordova. Chacun de ces bataillons comptait 300 ou 400 hommes dans le rang.

La mission du Colonel Milan était d'enlever le convoi d 'artil­lerie qui se concentrait à la So­ledad et surtout de mettre la main sur un convoi de 3 millions que le Trésor devait diriger sur Puebla. On ne se doutait pas chez nous, de la présence sur ce poinf . d'une pareille force. Le même jour', 30 Avril, M. le Capi­taine Danjou partit de Chiquihui­té à 1. heure du matin, avec la mission de se rend re à Pale­Verde, distant d'environ 6 lieues et d'explorer les environs à une lieue de ce point. La 3•compagnie qui marchait sous se:; ordres avait dans le rang 62 hommes de troupe, sous-officiers compris plus 3 officiers : M. Dan jou, ca­pitaine Adjudant-Major,les sous­lieutenants Vilain et Maudel, por­te-drapeau adjoint à la compagnie pour la reconnaissan ce. En sor­tant de Camerone Je Cap"" Dan jou prit :\ gauche et marcha dan s la direction de la Joya. Arri\·é à la ha.uteur de Palo-Verde, il se rabattit sur ce point pour y faire le café; il "y était rendu à 7 heu­res du matin. La marche du ca­pitaine Dan jou de Camerone vers le nord de Palo-Verde, fit suppo­ser au Colonel Milan que sa po­sition de la Joya avait été éven­tée et que le Capitaine Danjou était chargé de le reconnattre. Cette marche lui avait été ·signa­lée le 30 Avril, :\la pointe du jour, on avait compté nos ~ommes, on les savait peu nombreux. Milan résolut de les enlever pour ne pas manquer le convoi d'ar­tillerie.

Il était environ 8 heures du matin, lorsque sa cavalerie parut ;\ Palo-Verde, · barrant la route en direction de Cbiquihuite. le café o'll!talt pas achevé; le ca pi­laine Oa"njou fit renverser les marmites ; il envoya chercher l'escouade du caporal Magnln qui était de garde ;\ l'eau, fit charger le eampem10t et se mit en retraite, en colonne, prêt à former le carré. avec une escoua­de en tirailleurs. En quittant

roule dans un terrain parsemé de broussaille'>, afin dt: mieux se défendre contre les attaques de la cavalerie. L'ennemi supposa que le capitaine Danjou prenait cette direction pour mieux re­connaitre de jour le chemin de la Joya, qui avait déjà été recon­nu la nu it. Il n'attendit pas, il se retira. En arrivant à Camerone, le village parut occupé; un coup de feu partit de l'une des mai­sons, viot blessrr un homme de la colonne. 'Dans l'espoir de prendre l'ennemi on chercha :\ le cerner ; une section se diri­gea à droite, l'autre à gauche des maisons ; les deux sections se donnèrent rendez-vous sur la route, de 1 'autre côté du vill age.

pit, le capitaine Danjou gravit un petit talus _q ui longeait . la route à gauche et arriva it jus­qu'au village de Camerone. Là il se reforma de nouveau_ en car­ré ; il fut de nouveau chargé et cette seconde charge fut repous­sée comme la première. La co­lonne prit a lors sa direction sur la maison de Camerone qui se trouve au sud de la roule ; elle se fit jou r à travers la cavalerie au. cri de «Vive l'Empueur".

La maison de Camerone se compose d'une cour ca rrée de 50 mètres de côté, e t la face qui longe la roule est adossée à un corps de }>âtiment partagé en plusieurs chambres; ces cham­bres comm uniquen t par des fe-

mença partout à la fois.

Le capitaine Dan jou, calme et intrépide allait partout et con-naissait tout le monde ; l'ennemi grossissait à chaq ue in~tant : déjà vers 11 heures on n'espérait plu s de succès, mais le ca pitaine Danjou fit promettre à ses hom mes de se dHendre jusqu'à la dernière extrémité ; tous le

Il faisait 'une chaleuracc<~blan­te; la troupe n'avait pas mangé depuis la vei lle el personne

' n'avait bu depuis le matin. Ce que souffraient les blessés mou­ra nt de soif était affreux: il é tait impossible de leur apporter le moindre soulage men t et on eut reco urs à lous les expédients qu'imposent une pareille néces­sité pour calmer la soif. Qu el­ques uns buvaient leur sang.

L'ennemi fit, vers deux heures une nouve lle sommation, qui fut accueillie plus mal que la premiè­re. Il prit alors une résolulion extrême :accumulantdelapaîlle dans 1 'a ngle nord·est, devant la face nord et toul Je hangar ex­térieur qui fait face â Vera~Cruz

il y mit le feu. Le \'eni portait dao~ la cour ft la fumée a\'eu­glait nos hommes et venait ajou­ter d.e no :.:velles souffrances aux ;crribles angoisses de la soif.

M;tlgré ce, on se maintint jus­qu 'au soir en se disputant les

Cette reconstitution de l'ultime délense de I'Haciendll de "Cllmt-rone" est une reproduc!ion photographique créneaux et les brèches. Vers 3 d'un diornma qui a, tout naturellement, trouvé sa pillee dllns le bureau du Colonel Commnndant le D.CR.E. heures et demie il .y eut un mo-

et elles s'y rt joignirent. On fit nêtres el des portes, d'un côté promirent. Peu après, il tombait :~n\:~:~::i~; ;-~~a~er~~e~:::~ une pause d'un quart d'heure avec la route, de l'autre avec la percé d' une balle tirée de la conde maison de Ca merone, et

qui fut consacrée à fouiller les cour. A l'intérieur, el toul autour ~~~r:~rr:i;c~au:sé:v:i~r ~·;~:::~ son chef lui adressa un discours maisons. Il ne s'y trouvait per~ de la cour, se trouvent des han- qui fut entendu de la cour et sonne. gars ouverts et ruinés depuis un~. p~;o~~u .... Lieutenant Vilain, traduit par le soldat Bartolotto.

pa~:t ~!m;ra::r::r:.::b:~e:~~~~ ~~;;ste:~s.à ~~:ie;::~i~:llerle~e! prit aussitôt le commandement Milan disait qu'il fallait en fi­

droite de la route. Le capitaine 4 points cardinaux. On entre et ~~:sé:.~;~ ~~n~~~e~di t battre ;;r é~;~ecn~esr:;~~~ai~ ~uuee~:::~ Dan jou quittant Camerone ma"r- dans la cour par deux grandes et sonner ; il y eut un moment hommes épuisés, que ce serait cha droit à lui. L'ennemi céda portes, percées dans la face qui une lueur d 'espérance pour les une honte ineffaçable pour les d'abord le terrain, mais arrivé regarde l'ouest. le capitaine Dan- défenseurs de Camerone ; on mexicains de ne pas prendre ce :\ 300 mètres de Ca merone, le jou occupa aussitôt la cour crut à l'arrivée du régiment sur qui en restait, qu'il fallait donner capita ine Danjou é tait entiére- et la chambre située à l'angle le lieu du combat. un dernier assaut et enlever la ment cerné. Milan, avec la cava- nord-ouest; en même temps Cet espoir ne fut pas de lon- position, Jerie régulière, avait pris posi- .l'ennemi prit possession de la gue durée; c'était lt bataillon :.___ _______ _ Uon entre les nôtres elles mai~ chambre située à l'angle nord- mobile de Vera-Cruz, celui de sons de Camerone. La cavalerie est; cettechambrenecommuni- Jalapa, et celuideCordova,qui Gabriel Al(Q(El formant un cercle, chargea vi- quait avec la cour que par une venaien t, for ts de 300 à 400 goureusement jusqu'il 60 mètres fenêtre ; elle avait su r la rue hommes, ajouter le poids de elle fut repoussée par des feux une grande ouverture sans porte. leurs armes à cette lu tte déjà de deux faces. Les deux grandes entré.es de inégale.

GRAND T AILLEUA:

21, 'aue J.-J. Jtouaaeau SIDI•JSEL-ABIIi:l

LE RECIT DE CA:ERONE Aussil~.r.aqu e fut reprise

et l'ennemi se prédpîta dans la cour par tou tu les ou,·ertures à la fois A la por te princip:tle, se trou~ail le catlOral Berg, seul survivant, il fut pris. Dans rangle opposé sud-est se trouvaient les caporaux Jlinzinger ct Magnin, et les fusi11iers Schumasser ct Gorski q11i avaient jusque-là dé­fendu leur brèche avec succès; ils durent faire face à ceux qui les prenaient à revers; ils se dé fendirent encore, :mai s l'ennemi remplissait la cour d au bout d'un instant, ils furent pris.

Restait le Sous -Lieutenant Maudet e.vec le caporal Maine, et les sola.its Katau, Wensel, Constantin et Léonhart. li s'était retiré entre les deux portes dans les débris ~ ·un hangar ruiné; il s'y défend.\1 encore un 1/4 d'heu· re jusqu'à ce qu'il fut réduit avec ses honunes à la dernière car­touche.

traitement des autres corps de troupe.

Nos perles se son t ê le,·érs à 3 officiers tués (le 3• M. le Sous­Lieutenant M01 udet est mort de ses blessures à Hu atusco le 8 Mai).

20 sous-officiers où soldats tués dans l'action.

ï morts des suites de leurs blessures.

16 sous-officiers où soldats blessés.

D'après les renseignements recueillis avec le plus grand soin, le~ pertes de l 'ennemi ont été de 300 ou 400 hommes hors de combat; chez lui comme chez nous le nombre des morts était plus considérable que celui des blessés.

Dans ce combat glorieux tout le monde a fait son devoir. Cepen­dant il est quelques hommes qui ont été assez heureux de se faire remarquer de leurs camarades : les prisonniers rentrés citen t :

LigionnnireJ, a11cieru ligion­mlireJ · de tous gradeJ, fami/1.-.s de ligùJJmaires. .. c~ue rubrique a 1./i ouverte pour vous. Elle vous fera comtaltre le Service Social du D.C.I?.E .. ses aclivitls, ses œuvres.

Chaque mois, vous trouvera à cette mdme place, des annonces, des avis, des lext~s qui vous in­tértsseront.

Cherchez-vous tme situation.) Offrez-vous Ull emploi ) Désirez­vous publier une suggestion ? AV~Z-VOUS d~J doléOIIUJ d pré­sellier ? Nos co!on11es vous SOfll ouvertes. Nous 11e nous substituons pas au Service Social, mois nous nous proposons d'itablir u11 co11tact plus i troit de vous d lui et de diffuser plus largement su pro­/JOSilions el ses appels. Ou'est·ce·que le Service Social?

Voya:;f que tous ses elforls étaien inutiles, il réunit ses hommes et les larmes aux yeux il ordonna d'envoyer à l'ennemi. la dernière balle, puis de se faire tut r en chargeant à la baïonnette. Au moment ou à la tête de son monde, il sortait du Jwngar, tous tes fusilsétaientabaissésvers lui, le fusil:ier Ka tau se jette au-de­vantda !o•officier , lui fait un rem-

Parmi les morts : Le capitaine Danjou, les Sous- Lieutenant Vi­lain et Mandel, le sergent-major Tonelle, les sergents Morzyki et Germe ys, les caporaux Fa vas et Tout le monde en a entendu Delcaretto, les fusilliers KalolU, parler, souvent à tort et à tra­Kipp, Bohr et Langmeye r. vers. Profitons de l'occasion pour

Et parmi les survivants : Les nous instruire un peu. sergents Schaflner et Palmaert, Le Service Soci.al de l'Armée a

tes caporaux Pinzinger, .Maine, :~é a~~~éa~:u~~~~a·rr:::~t~:~~~t~~

Au cours de son p•eu" pele ro naçe .!1 Gmerone (Me•ique), le 10 MlHS dernier, le (dl et l'équi~çe du Cro .. eur Ecole " Jeanne d'~rc" onl scet1é une pleque au pied de la sté!e du n>onumenl de la Léçoon, en hommage 1u" héros de Ca"'erone.

Le lé9ion tout ent iére les remerc ie et n'oub!oera pas ce geste.

1 '"' ancien• mililaim de""""

Pour qu'tm j<Juruo/ comme le mJ­Ire puisse tdt•re el umplir son rdle dans /11 grdnde famille li­gimmaire il importait de crier tle! ressources outres que cd/es proo•e11artt de la lJente au 1\'" ou des ttbonn~menl.• ordinairu.

Quand on iclite un joumal tle IJ pages qui n'est vendu que l f. 50 il ~st facile de comprendre que son pti.r de revient es/ tris supérieur.

Nous avons donc so/liciU des abonnements de soutien fixis à 500 francs el au-dessus.

Sùli-Hei-Abbil a llolurellemenr .!ti prospectie en premier lieu. Sa populalion a répondu avec empressemtnl d notre appel ~~

flOUS nous faisons un dewirdepu­b.'ier ci-tl~ssous les nom et adres-se de ceux qui nous foumisseut ainsi une aide si précieuse. Dans les autres n•• de "Képi Blanc~ nous insérerons les listes compli-mentaires.

Nercid tous. 1 Sen·ice Social du OCRE t.OOO 2 Foyer Central du OCRE 1.000 3 André Cam ille, Bd. Gl.

d à lt:UI' famille pour ta réso­lution des problèmes dépassant lei pos.5ibilités de l'individu et de la cellule familiale.

Cela, c'est le texte officiel, pas très lumineux, je l'avoue. Il peut se traduire ainsi.

Le rôle du Service Social de I'Arm~e est d'apporter aux mili· laires et à leur famille l'assisM tance matérielle et morale dont ils peuvent avoir besoin.

Il doit remplir ce rôle en adap­tant .cette assistance â chaque cas particulier. L'enquête préa­lable obligatoire détermine la nature, l'importance, l'urgence de son intervention. Dans le ca­dre général de cette organisation d sous l'impulsion du Colonel Gaultier, le Service Social du D.C. R. E. a créé les œuvres sui­vantes:

Au profit de l• Troupe :

Un vestiaire du libérable, un service de marrai nage, des séan­ces cinématographiquts, récréa­tives el théiltrales, des visites aux hôpitaux et des distributions de journaux, friandises et ciga­rettes.

9 Rar ~u Anciens Plison-niei'S, Btl. Gl Rollet 500

10 A. el V. de Cara frères

Au profit des f•milles:

Un groupement d'achat, un rt:litaurant pour les familles des sous-officiers, caporaux d lé­gionnaires, une caisse de prêt sur garantie, un centre d'esti­vage, une exploitation de bois de chauffage, un magasin de vivres d'urgence pour familles nécessiteuses, des soirées théâ­trales, des secours en numéraire, des cours de coupe, couture, dactylo, comptable. Au profit des enfants :

Un berceau militaire, une co­lonie de vacances. Au profit des anciens légionnaires

Des petites soupes, un vestiai­re gratuit, vivres d'urgence, un asile de nuit.

Contrairement à l'opinion géM né raie, ces œuvres ne reçoivent aucune ilibvention officielle. Elles vivent toutes de la générosité de quelques uns, mais aussi - et surtout - des ressources que le Service Social du D.C.R.E. se procure par ses propres moyens.

Nous vous présenterons dans le prochain numéro:

Le Buruu dea Rtcl•m•lloa•

Je 30 Ruiz Ange, Loterie Théâ· tre Municipal, Bd. République 500 3 1 Réale et Cie, 5 Av. Jean Mermoz 500 Entrepreneurs transports,

ti, Av. Loubet. 11 A. etLCasses frères minotiers, 15, rue Tu rgot 12 Choukroun M;~urict:

~>(}() 32 Soprovin, 2 t Rue des Chalets 500

Joseph, boucher, Rue Lord Byron 13 Cassaboff, Rue Edmond Rostand, Glacis Sud 14 Crémades Michel, 3 Rue de Strasbourg 15 Darchy René, 9 Rue Baudelaire, Cité Amarnas

500 33 Speidel et Szamocki, Piano, Musique Rue Faurax 500 34 Sarafian Georges, 6, rue

500 Catinat 500 35 Verney 13 Bd. République 500

500 36 Vox-Cinéma, Rue Prudon 500 37 Zois-Aaralambo, Cercle

500 des Colons. Bd. Gi Rollet 500 38 Anfossi Ernest P. Carnot 500

750 39 Aznard Michel 32 rue J.-J. Rousseau 500 40 Aboab, Belle Jardinière

16 Eruimy Frères, à l'Hiron­delle. Bd. de la République 500 17 Finidori, Librairie Ha­chette, Bd. Gl. Rollt:t .

rue Catinat • 500 500 41 Aknin Alfred, Libraire,

18 Guidou Joseph, 14. rue Suffren . 19 Gîvord André, Mattre Tailleur OCRE .

32, Rue Gambetta 500 part de son corps et tombe fou· droyé. ~t. Maud el, lui-mê:me frap­pé à la hanche, tombe. Alors l'en nemi se précipite et prend tout ce qui respire encore. L'heure fatale avait sonn~ ; c'en était fait de la 3• compagnie du 1H bataillon.

Berg et .\tagnin, les fusilliers Fritz, Wen5t:l, Brunswick,Cunas­sec, Schreiblic, Léon hari, Bauss et Dagtinck. Les deux derniers n'ont pu être rendus. Il sont en­core à J'Hôpital de Jalapa. Je suis heureux, mon Général, d'a­voir à vous rendre com:>te de la conduite de la 3& cpmpagnie du tn- Bataillon. J'ai espoir que vous approuverez sa bravoure d son énergie comme elles le méritent Veuillez, je vous prie, mettre souo; les yeux de son Excellence, le Maréchal Forey, les noms de tous les braves gens qui se sont distingués dans cette journée, et lu i garantir que, quand l'occasion se présentera. son Excellence trouvera dans toutes les compa­tnies du Régiment Etranger, la même solidarité que dans la Compagnie de CAMERONE.

Rollet 500 20 Glicman. 10 Bd. Ré pub.

500 42 Adida (Mme Vve) .Au Nouveau Paris, t6 rue Catinat 500 43 Basset Augustin, 21 Bd. ïsd

500 de la République 500

Il était 6 heures du soir. Les blessés furent amenés au

barrage de Camerone, et pansé par le Docteur Talav~rra, qui commandait pendant le combat le bataillon de Jalapa. Officiers d soldats se firent tous remar­quer par leur attention, par leurs soins à nos prisonniers.

Le Colonel mexicain Camba­zes et le Capitaine Laine, se multiplièrent pour apporter à leur sort tous les adoucissements possibles ; nos prisonnier-s leur donnèrent des remerciements ; jls n'eurent pas à se louer du FIN

2t Lasry David, 7, Rue Lord 4 Alba Raymond, Grand Café de France. 500 Byron.

44 Benhamou Prosper, "A 500 l'Idéal", 18 Rue Catinat. 500

5 Ayrlbier Raoul, Rue Solférino

22 Lanoé Eugène. Av. Jean 500 Mermoz .

45 Baraka, 19 Bd . Verdun • 500 500 46 M118 Alberte Colin, 6 Bernard Paul, 6, rue de

Metz 7 Bourgeois Adjudant,

23 Mulet-Bias, 13, Avenue 500 Théodore Héritier . 500

Libraire, Av. Gl RoUet. 500 47 Cerdan François 3, Rue Chabrière . 500 4S Cheval, 8 Rue de Metz . 500

Ma1tre Armurier OCRE 500 8 Bernabé Ginés Emile,

19, Rue Lord Byron . 500

••••••••••• An Grand Soldeur Parisien

COMME A PAlUS lous les lundi un article sacrifié au prix coOtant

Maison GLICMAN Til. 20-f8

24 Maman )oseph, 4, rue Riancourt. . . , . 500 25 Micheletli (M""' André) 5, rue de Metz 26 Président des œuvres Sociales de la Police d 'Etal Commissariat Central .

500 ~~ r;~é~el?l~~~lli::c~~-~·11.000 50 Au Dandy, Bd. République 500

500 ····-······ 27 Pomares Raphaël, 21, Rue Prudon. 28 Radot Henry Jean, Dir.

500 Horticulture- Graine• -A GALVAN de la Glacière Bel-Abbès. . 500

19 Rouche Léon, Bar de la Légion, 35, Av. Gl Rollet 500 15, Rue PNdon. SIDI-BEL.ABIES

Au Maroc, la Légion eut un rôle de premier ordre. Elle fut !'.avant-garde de toutes les pro­gressions. Partout où vous pas­liez, vous rencontrez ~ es vestiges des fortins installés tout le long des pistes qu'elle fit.

Maintenant que le Maroc est pacifié, il ne faut pas croire que la présence de la Légion est su­perflue dans toutes ces. régions.

Chaque année, à différentes époques, les Formations station­nant dans le Sud, font des tour· nées de police. Suivons-en une rapidement.

L'Itineraire ? Taraudant, Tiz­nit, Goulimine, Assa, Foum-ei­Hassan, Akka, Tata, lrherm, Ta­roudanL Quelques 1.200 kilomè­tres dans le Sud, en plein bled, effectués en ~jours.

Le dé tachement compreod 15 légionnaires, un officier et les cadres; une voiture de liaison, une camionnette et un camion ravitailleur-dépanneur,

Un soleil radieux, déjà chaud, darde ses feux sur les rouges murailles de Tïtroudant, la \'ille sainte. Février est un très joli mois pour de telles expéditions. La chaleur est très supportable.

A Ait-Melloul, le détachement emprunte la Piste Impériale n• 1. <.:"est une piste goUtJron nêe qui suit la pre"mière, plus capricieuse dans ses wntours1 que coostrui,. sit la L~&iOII.

Le paysage est nettement dif­férent dès les premiers ki lomè­tres. Dt:li cailloux, de la rocaille, de la poussière. Au cune végéta­tion, aucuO arbre. C'est le bled sec, désolant, qui commence. La route est ennuyeuse. Elle te sera sur tout le parcours.

Tiznit L. Ville essentiellement arabe. Les civils européens n'y ont accès que sur visa aes auto­rités du Protectorat. Tiznit est céh:bre par ses souks aux bijoux. Ceux-ci sont ravissants, mais les souks sont quelconques.

Comme civil, vous n'y rencon­trez qu'un a:r~c qui tient bistrot natur~ll~ment. Sa boutique est face a la Légion. Car il y a de la Léa:ion dans c~tte cité. Le com­mandant du Cercle de ce terri­toire, Je Lieutenant-Colonel Gui­sol voulait des lég ionnaires. Il y en a bi~n dans d'autres pos tes de 100 Carel~. à Fou m-el-Hassan par exemple, mais ce n'était pas suffisant.

-Je veux avoir des Légion­naires où je suis, dit-il.

Or, quand le .. Roi Nègre" veut quelque chose, il l'obtient tou­jours. Voilà pourquoi, à cOté des spahis marocains, la Légiun veil­le sur les affaires indigènes de TizniL

Invitation à un pot d'honneur chez les spahis, puis départ sur Goulimine.

La pilite impériale n'est plus goudronnée, cependant les voi­tures routent boo train.

J! ne vous décris pas le paysa­ge, il n'existe, pour ainsi dire pas. C'est la plaine rocailleuse à perte de vue. Enfin nous atteignons la chaine d u Bani. Mais la mootaa;oe est aussi d"éoudée que la plaine.

La Lé,ioa lltPaajèPe daaa le i'~d-M&POC&iD

Chaque fois que l'on crois~ ou que l'on double un a;roupe de berbères sur la route, il s'épar­pille en vitesse, loin sur les bas­cOtés de la piste, à 5 ou 6 mètres de profondeur, se met au garde­à-vous et salue militairement. Signe d'une crainte respectueuse,

Ces hommes n'aiment qu'une chose: la force. Ce sont des guer­riers-nés. Ils 0111 appris à connal­tre et à aimer la Légion. Ils sa· vent eil quoi co'lsistent nos tour­nées dr pohce. En revanche, il n'y a plus de pillage sur les routes.

Goulimine est un très gros marché de transit d~ la Maurita­nie vers le Nord M.uocain. Ac­luellemenl, en raison des "cir­constances " le marché est au ralenti.

Notre détachement est cordia­lement invité à un apéritif aux A.l.; nous mangeons et couchons dans un ancien poste de la Légion_

Le lendemain matin, départ pour Assa. Par suite d'un acci­dent mécanique, nous som­mes en retard sur J'horaire. Au lieu d'arriver à midi, nous n'at­teignons Assa, qu'à quatre heu­res dans l'après-mi1i.

Eh bien ! les A. 1. nou5 atten­dent pour manger.

Ceci se passe de commentaire et prouve l'estime dont la Légion est l'objet partout où cil~ passe.

Après un succulent repas, nous r~montons en voiture el pointons sur foum el Hassan.

Nous arri\·ons dans la région des Hommes Bleus. Leurs vête­ments, entièrement bleus, leur donnent de Ids renets sur le visage, que celu i-ci semble êtr~

lui aussi tout bleu. Sur tout le parcours, à chaque

point stratégique, nous aperce­vons les fortins de la Légion de l'époque du baroud. Souvent, ceux-ci consistent simplement en une petite enceinte carrée d'un mètre de hauteur.

Les gazelles font leur appari­tion, nous faisons qu~lques vic­times dans leurs rangs. Cela amé­liorera l'ordinaire des prochaines étapes.

Puis, voici Foum el Hassan.

Un jour, Monseigneur de Foum s ·en prend violemment à un de ses officiers. JI le semonce verte· ment et le met à la porte de son bureau.

11 · se retourne et se trouve brusquement devant un grand miroir. Il se dévisage uQe secon­de, et, en montrant la porte d'un geste énergiq ue, il crie ... " Et vous aussi, sortez",

Quel était donc ce prince du Bled, si craint, tout en ayant l'estime de chacun ?

Aujourd'hui, il est colonel et commande le Dépôt commun des Régiments Etrangers à Sidi­Bei-Abbès.

Les légionnaires savent se recevoir entre formations. A Fou rn, a~ ri tif d'honneur de tou­te la Compagnie au Foyer du Légionnaire et présentai ion d'un film documentaire sur la Légion.

Nous passons une journée de repos, puis en voiture ven Akka.

La piste nous happe à nouveau. Akka est un petit poste d'A.I. de construction récente. Toute la vill e est neuve. Le style "casbah" a été respecté.

Les A. 1. surent aménager leur résid ence d'une façon agréable. gaie, où rien ne manque. Une piscine agrémente le tout. L'en­droit y est reposant. Des colon. nades et des arcades de style marocain donnent de la fraîcheur tout autour. Dans un angle un peu retiré, un bar y a été aména­gé. Vous y dégustez tous les apéritifs, les liqueurs ou raffrai­chisseme nts que \'ous pouvez désirer.

C'est dans ce cadre inattendu, où le " moderne " se marie heu­reusement 3\'ec Je "marocain •· qu'un méchoui nous est servi sur les nattes par une douzaine d'indigènes bien sty lés.

En partant, nous sommes lé­gèrement "étourdis" .. ,

Nous n'étions qu'au début de nos surprises.

A Tata, un autre repas panta­gruélique nous attendait. Les plats se succédèrent et bon nom­bre de légion naires ne purent tout manger, malgré l'appel au divin nectar pour aider les ali­ments à descendre-

Tata est une petite cité égale­ment e nti è rem e nt construite

ainsi que les conducteurs qui doivent s'v prendre à plusieurs fo1s dans les virages. La piste est étroite. Gare aux fausses ma­nœuvres, c'est alors la culbute dans le profond n.vin de quel­ques 4 à 500 mètres environ.

Cette pauvreté du sol est im ­pressionnante.

A 15 ki lomètres avant Jrherm, nous reocontrons les premiers douars. Les berbères campent en plein désert, dans les oueds éternellement secs. Leurs chè­vres essayent de brouter; mais, quoi? il n')' a rien ! ...

Parfois nous apercevons les fortins de la Léa;ion. Vestiges d'unr épopée inconnue.

Ce n'est pas la~,·oie romaine, c'est la "voie du légionnaire".

Les jeunes légionnaires ont pris le fanion d'une main ferme et aussi volontaire que celle de leurs ainé&.

Unis dans une seule famille. qui n'a qu'une patrie: la Légion Etrangère ... " Légio Patria Nos­Ira " ils continuent le combat. Quand le baroud est fini, il' re­commencent à lutter contre cette terre réfractaire. Les postes se créent sans cesse, Les quartiers de la Légion se transforment, s'agrandissent, se modernisent. La Légion ·prète son concours à tous.

l .e1 vieux bâtisseurs d'empire le savent mieux que quiconque. Sans la Lé&ion,quedeviendraient

Ainsi, d:~ns ce sud marocain, lous ces postes isolés qui jalon­vous ne pouvn pas faire un pas nent les routes de notre empire sans découvrir J'œuvre de 1:1 colonial '!

Légion. Les pierres sont là, muet-~ U, au moins, une politique tes, semblables à des tombeaux. r~aliste et bi en française préside Et pourtant elles rappellent à aux destinées des peuples. tous ce que fit pour vous la Ch.-rles SOHM Ugion. lé'iJ iOnnaite de 2• dam:

JI ut dt! rigle que le premier rrumiro d'un joumal, dans certai­nes de us rubriques, soit iucom­pül.

Le"remplissage"' d"uue chroni­que comme celle du "Nouuelles de la FamilleH est subordonné aux communiqués qui doioe.nJ nous panunir.

Ces communiquls ue.uous serout adressés par l~s uns et/~s 1111/res qu'aulan/ que "Képi Blaue" nu ­ra alleinl ses lecteurs.

Nous n'nuons donc d vous an­noncer pour celle fois-ci que les informa/ions recueillies sur place, auD.C./?.E.

A vous lecJeurs, pour Je N• de Mai, de nous adresser toutes in­formations que vous désirerie: voir para/Ire ti celle place, Fai­tes que celles-ci nous pan,ien­nenl aMnt le f.i Hni,

DECES.- I.e Lieutenant-Co­lonel DU BlE, décédé au Val-de­Grâce le 22 Février.

MARIAG!S. - Le Li~ut~­nant COLIN, du D.C.R.E. et Miss Pamela ARMSOEN, Wallington (Sun·ey-Anglet~rre), le 6 Février; le lieutenant CLAUSS, du 2'"• Bataillon de la 4- D.B.LE. et Madam e Jeanne ORTIZ, Meknès, le 26 Février; le Li~utenant RO­CHE, D.C.R.E, et Mademoiselle Edmé~ OELOR~IE, Bei-Abbès, le 3 Mars; L'Adjudant SPA TV du D.C.R.E. et Mademoiselle ,lflag­de\eine MAGNET, Bei-Abbt-s, le 22Mars.

Tabacs -- Librairie - Papeteri~

A. BASSET 2 1, Bd. de la Républ ique

S 1 D 1-BE L-A B BÈS

VINS en GROS - DEMI-GROS

H.-P. GOT frèresetfils didi-Œel-c4blui~

Téléphone 22-37

Ce post~ fut créé uniquement par la Légion. D'ailleurs, il n'y a qu'une casbah insignifiante et le quartier de la Légion. Et c'est le bled tout autour.

!'.af'~o~; e~!a:eudfr;::~~a;t. lts NAISSANCES. - Jacques, ... ========= Là encore, la Légion a son fil& du Sous-Lieut~nant LOHRO, QUINCAILLERIE 6ENERALE Foum ~st le fief d~ " Monsei­

gneur Fou rn el Hassan". Il ~n fut le créat~ur, ainsi qu~ des post~s environnants.

prestige bien ancré. du 2 .... R.E.C. 8~1-Abbès, le 10 foHi"; D•nlèle , fille du Lieu te- YfRlfS Fernand el se( fils

Au jou rd 'hui ~ncore, Foum est uniquement " propriété " de la Légion. Personne n'en veut. Pas mêmelesA.I.

"Monseigneur" était alors .::a­pilaine à la Légion étrangère. Il était très dur, tout en étant aim~ de ses hommes. Il en obtenait le

Le Com mandant Brenans, qui dirige les A.!., est par surcroît "Légionnaire de t•• classe d'hon­neur".

All~z donc lui demander ce qu'il en pense de votre suppres­sion de la Légion.

Mais nous sommes déjà sur Je ch~min du retour.

maximum. En véritable prince La piste traverse toujours un .tutocrate, il dirigrait sa région paysaride.Nousatteignonsmain­selon son bon plaisir, suivant un tenant la Pointe de l'anti-Atlas. plan savamment établi. Son au· La montagne est grandiose torité, sa sêcheresse dans le dans toute sa nudité_ Pas une commandement, étaient légen- herbe, pas un arbre. Un soleil dai res. Ses légionnaires n plai- éclatant. saieot à raconter des an~cdotes La montée sur lrherm s'effec· sur son compte. Ils en créaient à tue sur 110 kilomètres. Les mo-­J'occasion, telle que çelle-ci: teurs fo urnissent un gros effort

nant DEJEAN, du D.C.R.E. Bel- 1)

Abbès, le 24 Février; Béatrice, fille dll Capitaine d'ARGENSON, ancien officier du O. C. R. E. Ormes- sur- Vienne (Vienne). Sonia, Orange, fille de l'Aspiran! MYRE, du 2'"• R.E.C. Oujda, le 25 Février; Françoise, fille du Sous-Lieut~nant ROBERT, OCRE Bel-Ab bès, le 26 Févri~r; Fran­çoise, Al~th, fille de l'Aspirant ROUGET, du D.C.R.E. Bei-Abbès, le 10 Mars; Anne fille du Capi­taine de PREVAL, du D.C.R.E. Bei-Abbès, le 24 Mars ; Yves. Claude, fils de l'Adjudant STEIN, du O.C.R.E. ; Bruno, fils du Capi­taine SCHURR, du ll.C.R.E. Bel~ Abbès, le 2 Avril.

SI DI - BEL-ABB ES

AU M EUBLE M ASSIF

J UA N Auguste O ron- Sidi·Bei-A bbès

4. Bd. de la République

Tél. 26.SO

lU GRAND BAZARD DAUPHINOIS

Almé VERNEY 13, !W. dela RlpuOii'l"t

SI DI-BEL-IB BES

Ces/ une uirilé bien conmu .. Morille el Ugiou sont liées par u11e vieille amitié qui a trmwé so11 oriqine do us lt1 similitude de l'es­prit militaire /el que Il' COII(ili· ven/ marins et liqionnnires.

La Légion a usi et abnsi SQII· vent dt la Marine.

Sans elle, sans so11 appui, cer­taills transports, cerlnùH débar­quements eussent été imp<J.tsibles. Lu principes de la discipline, {tmleS el intel/igeuls, appliqués sur les bdtimeu/s de la /1/ariue de Guerre Française sont aussi les principrs q11i rigissrnt la dùâ­p/iue llqiounaire.

t•n/ilt, ces liens Je camanuluie sont encore rtn{orcis par le fait que du navires dequure snnlles filleuls de la Légion, lets le croi­seur léger "le Na/in .. , les escor· /t'liTS "le Cimeterre" el "le Lé­!Jionnaire",

Ils ont comme marraiuc LA Lt'GION /;'TRANGÈRE ella U-

duitjusqu';l Benoulh. Au coun de .ce tte croi!.ière il

relâche à Oran. Le s~jour dans ce port e~ll'occ:~~ion pour lui de prendre contact avec sa marr:~i­ne: la L~gion Etrangère. Un dé­tachement de l'Etat-major et de l'Equipage se rend à Sidi-Bei­Abbès et Bouk-Taul oil il est reçu par les Légionnaires. De son côté la Légion envoie un détachement à Oran où les honneurs du nou · veau centre-torpilleur lui sont faits par l'Equipage.

L'ACTIVITE DU BATIMENT : 1931-38-39 sont pour "l' f ndomp­

table., des anr"!~es d'entraînement intensif. Il particijle :'1 toutes les croisières de l'Escadre de l'Atlan­tique et à toutes les grandes ma­nœuvres navales. Il est le b;1ti­ment du Chef de dh•ision.

Dès la déclarati on de guerre il assure la protection des convois commerci<~u!t;

DOCUMENT UN I QUE

En mai 1940, I'INI>OMPTABLE rallie la Flotte de l'Atlantique à Mers-ei-Kébir. Après le 11 juin et l'entr~e en guerre de l'Italie, l'INDOMPTABLE assure d'abord la protection du trafic commercial sur la liKn e Alger- Bal~ares, puis participe à plusieurs sorties de la Flotte Atlantique, mais sans rencontrer l'ennemi, les force de surface ite~lienne resta ntcomplè· tementpassi\'es.

ll1allie Toulon en juilltJ1940: Opérations de démobilisation. En septembre se constituent les "Forces de Haute Mer" dont fait partie l'INDOM PTABLE.

Son activité se réduit alors, pendant deu x: ans, à l'entraîne­ment au mouillage et à une sortie d·exercice mensuelle aux :~bords de Toulon.

" le 10 M.11rs 1947, un détleht rr.tnl du eroise11r-i6c ofe "Jeenne d'Are" s 'est rendu à CAMERONE "et 11n ser..,lee reliQi•IIJI 1 •u lie11 de nnt te rr.on~m•nt de l1léQion. l• "Je1nne d'Arc" n'oublie pu ''ses 1mis de Sid i·Sei-Abb~s".

SiQn' C1piteine de V•îne1u Rob ert FATCU. ccmmend1nt l1 " Je1nne d'Are··.

Ct document photcoraphique nous ;, ete remii p!lr M le C <l p•'!l ln.., <.it- Var$seau Robert FATOU commandant la " Jeanne d'Arc", légronnarce de 1 ,... o::hrs~e

Nos le cteurs lppréeieront aujourd 'hui l1 '<'llt\lr de ce document unique de " Cemerone "

gion Etrangire. en tslfiht. On ne s'llonncra do11,. pas de

trouver dans un journal légùw­llaire uue rubrique réservée à nos amis dt la Marine.

On S itonuera encore moiru de lire lions ce premier numùo de "Képi Blaue", dam les lignes qui von/ suivre, une note relatant tm·· liuité d'un autre filleul de la Li­gion, le con/re-torpilleur ''ln domptable.", sabordé en . rade dt Toulon le 27 Novembre 1942 o· pris •voir tout simptemwt jllil tout son devoir pendant la guerre.

LE CONTRE· TORPILLEUR

l'INDOMPTABlE' FILLEUL DE LA LËGION

L"'lndomptable" a été cons· truit par les .. Forges et Chantiers de la N~diterran~e à La Seyne.

Il est mis sur cale en 1932, et Jane~ le 7 d~cembre 1933. If entre en service en mars 1936 et est rat· taché à l'Escadre de l'Atlantique à Brest, après avoir effectué yne crotsi~re d'endurance qui t'a con-

Hn novembre 1939 il est rail<~· ché à la '·Force de Raid" &rou­pan! 11 bâtiments, des plus ré· cents, dont 2 cuirass~s. 3 croi· seurs et 8 contre-torpilleurs. L'INDOMPTABlE edcute plu­sieurs missions d'exploration ~t de surveillance.

En avril 1940, 3 contre-torpi l· leurs : l'INDOMPTABLE, le MA· LIN, le TRIO~t PHANT, formant la s- division de contre-torpilleurs, sont détachés aux ordres de l'Amirauté Britannique pour par­ticiper aux Opérations en mer du Nord.

Appareillant de Rosyth, la ti"'" division effectue, les 2j et 24 A· vril, un raid contre les forces de surface ennemies sur le Skager­rak. 6 bâtiments ennemis sont rencontrés : 2 patrouilleurs, ' 1 sous-marin, 2 vedelleslance·tor­pilles. Un patrouilleur, 2 vedet­tes sont coul~s. d'autres pa trou il· leurs sévèrement touch~s. L'ln­domptable évite plusieurs torpil­les et coule une du \·edettes.

Pendant la travers~e de relour la Division subit, durant une heu· re, l'attaque de plusieurs groupes

Enfin, le 2ï novembre 1942 l'INDOMPTABLE se saborde et coule en rade de Toulon pour ne ~a;0~~ber aux main~ des Alle·

Citations obtenues Le 19 mai 1940. l 'Amiral de la

Flotte, Commandant en chef les Forces Maritimes Françaises cite à rordre de rArm~e de Mer le contre-torpilleur INDOMPTABLE avec le motif suivant:

,. Sous le commandement ..; du Capitaine de vaisseau « Barthes (E.G.M.), a brillam­.,. ment pris part aux op~ra­e: lions en mer du Nord et

·,. sur les côtes de Norvège " sous les attaq ues violentes c de l'ennemi 1.

Noms dea Commandants aucceulfa:

Capitaine de frégate BAlTET du 1•• oct. 1934 au t"' oct. 1936

Capitaine de vaisseau LECLERC du 1• oct. 1936 au 18 sept. 1937 Capitaine de vaisseau BARNAUD du 18 sept.1937 au 9 nov. 1939. Capitaine de nisseau BARTHES du 9 nov. 1939 au t • aoO.t 1941. Capitaine de fr~a:ate GERVAIS. du 1" aoOt 19-41 av 27 noY.1942.

Ex/rail de la Dtâsio11 Jt4 48 du fO tl/ars f947 du .1- R.E.I. Ordre t•ntnl n• 106 du 21

Février 1947

Au moment où fe Colonel LEHUR, dans l'obligation de rentrer en France, va quitter le commandement du 3"'• R.E.I., le G~n~ral Commandant Supérieur des Troupes Françaises en Ex· trême-Orient, tient à lui expri­mer toute sa satisfaction pour la façon dont il a su organiser en France, puis mettre en œuvre en Indochine son magnifique r~&'iment.

Sous son commandement d'en­traîneur d'hommes expérimenté, tout dévou~ à la Légion, le 3m• R.E.I. placé dans un vaste sec­teur amphibie au miHeu de for· ces rebelles nombreuse,, bien armées. entreprenantes, aux pri­ses nec toutes les difficull~s d'une guerrilla dans un pays aux innombr<~bl~s repaires, s'est montré, au pri .x cl~ lourds sacri · fiees à la hautt'ur de sa glorieuse réputation.

En s'associant aux regrtls que causera son d~t»lrt parmi tous ses subordonnés. le Général Cdt Sup~rieur lui souhaite de retrou­ve r en France les satisfactions

.....,..-r·~­KEI>I BLANC

opfCMA1fu.fâfft~0n..~~e, ~

c1u'il mérite. Le Gén~ral de Division VALLUY,

Cdt. Su p. des T.F.E.O.

CITATIONS A l'Ordre du Corps d 'Ârmh

A titre posthume JUNGE Otto, 2.,c classe, 2- R. E. 1., 5- Complo

"Ugionnaire intrépide et d~· vou~. Pris de fatigue au cours d' un e opération dans le Sud· Annam, a voulu garder n place de tireur au f.M. dans son grou· pe jusqu'à l'extrême limite de ses forces. Est tombé d'~puise­ment à la fin de !'opération et a succombé quelqu esheures aprés. A donné à ses camarades un exemple de courage et d'abn~­gation qui restera dans leur rn~ moire".

MARSIGLIA Fernand, c~•-Chef 2"'• R.E.I. ·C.B. 3

"Capora l-chef qui s'~lait dis­tingué au cours d'opération' di­verses doms Je Sud-Annam. A ~~~tué à son poste de conduc· ltur dans l'tmbuscade tendue par lu rebellts près de SONG LU\' 01u cOn\'Oi dont il faisait partie. A conduit !.a voilure jusqu'au dernier instant sous le feu, avec un mépris total du danger".

~'6'elr la ..... ., P•w• 11ft

forme un e colonne sous les ordres du l.ieut '''·Colonel de Senilhes a\'ec pour miuion de ra\'η !ailler Tebessa. de longer la fron· li~re tunisienne et de ramener

Le 2"'• R~giment Etranger qui l'ordre entre les tribus relevant est toujours stationné à Rùne de 1:~ France et celles relevant du ---------- Aey. qui se pillent alternali\'e·

ment.

DE STRASBOURG A BREGENZ

(su ole de la page 3)

féodal. Des quartiers neufs et modernes d'une part, de J'autre des ruelles étroites et mal pav~es bord~es de hautes maisons à pi­gnons qui paraissent vouloir se rejoindre, font de Tubingen une ville de contra~te et vous permet de franchir ais~ment plusieurs siècles à la fois. Nous nous ins­tallons cette fois dans la Poste, vaste bâtiment intact situé en fa­ce de la gare qui elle, par contre, ne forme plus qu'un amas de poutres et de pierres. Les anlé­nagements intérieurs des bu­reaux et le perfectionnement du mat~riel rhèlent une organisa­tion et une technique impecca· bles, malgr~ le d~sordre causé par la fuite rapide des occupants qui ont laissé derrière eux des monceaux de lettres et de colis éventrés. Le lendemain de notre arrivée, un bien triste ~vénemen t vient nous rappeler aux dure• réalit~s de la guerre. On rapporte les corps de deux de nos cama­rades, partis la veille en camio­netle à Stuttgart et qui ont ~t~ tués dana le centre de la ville par des francs-tireurs embusqués dans les ruines. Leur enterre­ment a lieu de suite dans la par· tie du cimetière civil ' r~servée aux soldats français et le5 exi· gence!i du service ne permettent qu'à trois d'entre nous d'y assis­ter et de pouvoir leur dire un dernier adieu, en camarades et en soldats.

(d suiPrt)

Le 1*' Bataillon, a\'ec le Com­mandant de Chabrières et 3 Corn· pagnies du 2"'• Bataillon, sous les ordres du Lieutenant· Colonel d'Autemarre,tmlrchent avec celte colonne qui parcourt tout le pa y~ et la v:~llée de la Medjerdah.

.. Les $ /Officiers de la garnison

de Bône ont demandé le rapport du Colonel. Ifs se plaignent de la gérance de l'Adjudant-Chef Teuerg, charg~ de la direction du Mess, qui ayant augment~ la pen­sion mensuelle de trois francs, moins cinq sous, leur sert des repas trop copieux, ce qui nuit à leur bonne condition physique.

Hier, est arrivê dans le port le brick de la marine de guerre. le "Futé''. Une dél~galion de Iéaion­naires s'est rend !.te à bord, mais les vents ~tant contraires, aucune sortie en mer ne fut possible. Après une excursion à terre, tout le monde s'est retrouvé au brick pour y prendre l'apéritif.

LE lANSQUENn'

Tailleur Civil & Militaire

• E. ANFOSSI

· Pl•ce C•rnot · Sl·l·llei·AII ....

Téllpboae 24-7i

Champion de France militaire! Tel est le tilre dont s'~norgueil· lit l'~quipe 1•• de football de la Ugion Etrangère de Sidi·Bei­Abbès.

Ce titre, fut acquis r~gulière· ment après les matches élimina· toi res qui furent autant de vic· toirrs.

Nos couleurs, une fois de plus sont montée:; au sommet du mât. C'est une habitude, me direz· vous, qui ut de rèa:le ~la L~gion. Bien sûr, mais tout de même la jeune équipe du D.C.R.E., n'a fait ses premiers pas que cette saison. C'est après l"arrivée du Colonel Gaultier que les joueurs qui la composent furent rassem­blés , et que l"impulsion fut don­née grâce à laquelle les résultats sont là.

Pour la première fois dans J'Histoire des Sports à la Ugioo, une ~quipe de football enlève le litre national.

Par ailleurs, l'équipe li enlève la Coupe Divisionnaire de foot­bail, et l'~quipe de basket cha m· pion de la Divisioo, gagne égale­ment la Coupe attribuée à cette épreuve.

On lira par ailleurs les résul­tats obtenus dans les autres sports. On verra ainsi se confir­mer le slogan bien connu ; • La Légion esi iou]ours au preml~r rang. •

C'est notre de,•isP. En sport comme ailleurs. "Képi Blanc"' est fier de pouvoir publier dans son tout premier numéro, en tête de sa toute première page sportive, la victoire éclatante de 11 gars de chrz nous, ceux du:

Dépôt Commun des Régiments Etrangers, Champion de France Militaire de Fo~t~all (1946 194ii .

Après s'être q~1alifiée réguliè­rement pour la fin:~le du cham­pionnat de France, par ses vic­toires sur Agadir (légion) el Tunis (Zouaves), J'équipe du D.C.R.E, conduite par le lieute­nant Kopf, officier des Sports, s'embarque le Samedi 15 Mars à Oran, sur le Sidi-Brahim. Arrivée à Marseill~ le lundi à 7 heures, l'équipe prend ses quartiers le lendemain à Antibes, à l'Ecole Militaire d"Esqime.

Les mercredi, jeudi el ven­dredi, 19. 20 et 21 Mars, les joueurs prennent contact avec le terrain mi-herbe mi-gazon, dont la nature et les dimensions dif­férent sensiblement de ceux d'Afrique du Nord.

Au cours de cesjournéesd'en­trainement l'arrière Krauma est bless~ à la cheville et il sera remplacé par Romer.

Le grand jour arrive, Diman· che 23 Mars.

Le Stade est bondé. Beaucoup plus de monde que pou rie match professionnel du Dimanche pré­cédent, une galerie sympathique vivante, enthousiaste. Des lé­gionnaires venus de Paris, de Marseille, d'ailleurs sont dacs la (oule; leurs képis blancs FODC-

Par sa vicfoire (2-l)sur le 10' Régiment d'Artillerie de Vannes

Le D.C.R.E. SIDI.BE'l- ABBES

eat Cb-ampio.n de Ç]iz:anee cmililaiz:e 194& ·1947

tuent de points clairs, le cha~ marrage multicolore des specta~ triees méridionales.

Il y a dans la tribune d'hon­neur le Général Froissart-Bros­sia, représentant M. le lot in istrede la Guerre, le Cdt Boulanger, chef de la section Ugion Etrangère au Ministère de la Guerre. le chef de bataillon Jacquot, cdt le dépôt de la légion Etrangère de Marseille.

se ménage pas des deux côtés. Pas de brutalité,. mais pas de sa\nmalecs non plus. C'est une finale! Et quel enjeu !

A la 200 minute, les :trtilleurs amorcent une très belle attaque classique. Pratiquant par passes courtes à ras-de-terre, ils r~us­

sissent à dribbler les arrières et l'avant-ce ntre tire dans les buts un boulet ... de canon, que Blas­quez ne pouvait arrêter.

LJ::GION: t --VANNES: t Sept minutes après, la Légion

lés. Kleineidacn, blessé â l'en­traînement et licker. atteint 10 minutes après le coup d'envoi, firent preuve d'une volonté et d'une sportivité remarquables.

Le 10< d'Artillerie de Vannes •'est montré courageux jusqu'au bout. Sa défenst, les deux arriè· res et les 3 demis, fut hors de pair,

L'arbitrage du référée suisse fut impeccable.

~~lti,uPEIULn) Le capitaine X. (dont le nom

nous échappe) de nombreux offi­ciers, s"--fficiers et légionnaires, les personnalités locales et spor­tives, dont M. le Prfsident de la Fédération Française de Foot· bali.

~:~'~.:~1: a~·::!~·~. \:u~:l:~~ige:; Autour du match en dent de scie, s'infiltr~. le Président de la Fédération

Une passe légèrement en re- Française de Footbal, offrit un trait est prise par Schenke (de- apéritif d'honneur au deux équi-

L'~quipe de la Li-gien Etrang~re (O.C.R.E., Sidi·Bei-Ab~s) champion de france. De gauche à droite :Debout Cdt Boulanger, Lt Kopl, Schwermer, Romer, Becker, Blasquez, Steitz, Schenke Cdt. Jacquot, Cap. X. A genoux, Heinrich, Licker, Kleineldam, Sanchlt, Corrado.

C'est un arbitre suisse, dont mi-droit) qui des 35 mètres• nous regrettons de ne pas con- shoote de volée. Le goal plonge, naitre Je nom, qui dirige les effleure le ballon du bout des opérations. doigts sans pOU\'Oir le stopper,

Dès Je coup d'envoi, la Légion attaque, sur un renvoi de Becker, He!nrich et Corrado descendent rapidement ; la ligne de défense adv~rse, surprise par celte of­fensive, se replie en h:lte, mais trop tard, hommes et ballon sont au-delà de celte ligne. Corrado centre et Sanchiz dans sOn dé­boulé, ajuste un $hoot imparable et marque.

Il y a deux minutes que l'on joue ! L!::GION ; 1

Les artilleurs n'en sont pa~

encore revenus 1 Ils se ressaisissent d'ailleun:

aussitôt et prennent leurs dispo­sitions pour ne plus se laisser manœuvrer. En effet jusqu'au repoii rien ne sera marqué. En 2• mi~temps, le jeu, tout aus­si rapide, est dur el sec. On ne

et c'est Je but de la victoire, fol-lementacclamé.

LËGION' 2 -VANNES' 1 La parti~ s~ termine 16 minu­

tes plus tard sur ce score consa­crant définitivement la valeur du champion de France.

CONSID!:RATIONS L~ match se déroula sans in~

cident. Certes la partie fut dure mais l"autorité de J"arbitre fut telle, que le jeu n'en souffrit pas et qu~ tout se passa fort réguliè­rement.

Ce fut un beau match. Presque une démonstration de football En première mi·temps,la légion domina. En 2• -mHemps le jeu fut 9lus équilibré. Parmi les vainqueurs, Blasquez. dans les bois fit une parti~ éblouiuante. Sanchi1 et Becker se sont signa-

pes et annonça qu'ii en\'errait sous peu à Sidi-Bei-Abbès, la Coupe de France, représentée par un bouclier d'art, sur lequel sera gravé le nom du nouveau champion.

A cette réception, outre les joueurs, officiels, personnalités civiles et militaires, assistaient le Cdl Boulanger, chef de la section Uiion Etrangère au Ministère de la Guerre; et Je Chef de Ba~ taillon Jacquot, commandant le Dépôt légion Etrangère à Mar~

seille, qui ont tenu à féliciter personnellement l'~quipe du D. C.R.E.

On nous prie de transmetlre les remerciements de M. le Lieu· tenant Kop.f tt des joueurs de la L~gion à la DirecJion et au Per­sonnel de l'Ecole Militaire d'Edu­cation Physique d'Antibes, pour l'accueil amical et empressé

10 ~

qu'ils ont reçu dans ce bel ~ta­blissemenl. Nourriture el loge­m~nt furent parfaits.

Sans oublier 1~ médecin com­mandant qui fut mis à la dispo­sition de l'équipe pendant trois jours et qui par •es soins éclai­rés, réussit à maintenir lea jou­eurs au mi~ ux de leur forme.

Après la sple~dide victoire de la Lé.:ion les joueurs participè­rent à une excursion sur la côte de l'Estérel e:t visitèrent Cannes, Nice, Monte-Carlo.

le Comte de • Rosemborg, fils du Prince Aage d~ Danemark, effectuait la traversée au dép<~rt d'Oran sur le Sidi-Hrahim. Il eut la satisfaction de prendre con­tact avec les joueurs du D.C.R.E. et les convia à Marseill e à une r~union intime.

Le Cdt du Sidi-Brahim et le personnel de bord voudront bien trouver id, les remerciements d~ tous les jopeurs pour l'attention avec laquelle il furent soignés, tant à J'aller qu'au retour.

En lever d.e rideau de la finale du championnat de France Mili­taire, à AnUbes, se disputèrent les finales du Cha mpionnat de France de Baske t, entre la Garde Mobile d 'Alger, champion de Id X• Région et l'Ecole de Cadres de Strasbourg.

Str;1sbourg !"emport;~ par un lé~er score.

Gr;ice à 1;~ sponh·ité du cdt Mou­langer. des permissions ont été accordées dans toutts les unités de la légion, aux légionnaires désireu;,: de se rrndre à Antibes. Inutile de . dire que les " Képis Blancs'" étaient nombreux. Venus de tous les coins de France, ils formaient un groupe imposant de supporters, et contribuèrent à soutenir le moral de leurs ca­marades.

Le retour des vainqueurs le Samedi 5 A\•ril à 14 hPures

une réception é-tait organis~e au D.C.R.E. en l'honneur du retour des cha1;0pions. M.le Lieutenant­Colonel Royer, entouré des offi­ciers et sous-officiers accueillit les joueurs qui lui rureut pré­sentés par le sous-lieutenant Charlotlon, adjoint au lieutenant Kopf, absent.

La musique de la Légion prê­tait son concours à cette réunion toute intime, au cours de laque!· le furent servis un apéritif d'hon­neur suivi d'un repas.

Le caporal-chef Schwermer, ailier droit et entratneur de l'é· quipe, fit un expos~ sur le match et sur le séjour de l'équipe &ur la COte d'Azur. Le récit de Schwermer intéreua vivement l'auditoire et les bravos éClatèrent en signe d'allégresse et d~ vive satisfaction,

La Légion qui a la très légit i· me ambition de se distinguer et d'être la première en tout, se de· vait en matihe de natation ie possédu L:ne pi5cine qui soit à la hauteur de ses autres réalisa· ti ons.

C'est chose faite depuis 1936, date à laqu elle a été ache\•ée la piscine de llel·Abbès, rune des plus belles de toute t'Afrique du Nord.

Construite entièrement paru ne mai n d'œu\·re légiClnnaire, cette pisci ne, ut de dimensions olym. piques . Longue de 50 métres el large de 1H. sa profondeur mini· ma est de O.i5 et maxima de 4 m .• ce qui a permis l'in~ ·

lallation d'un plongeoir haut de 5 mè lres. Alimentée p;"t r un puits profond de H m. et Olctionnée p:1 r une pompt, l'e:tu est fré· quemment renouvelée et d'une limpidilé SOU\'t nt irréprocha· ble.

Des \'tsti<~ires co nfortables ont été amén<Jgés et en plus d'un bâtiment qui comprend 48 prises de douche, 21 c:1bines privées el également équipées a\·ec dou· che permettent d'éviter les al· tentes inutiles.

La piscine qui fonctionne de Mai à Septembre est fréquentée assidûment par lf':s unités du OCRE qui ont chacune leur jour réservé. Des pa1·tcrres de fleurs et un coin ombragé d'arbres é· gayent et agrémentent encore cet endroit. t'un des j)lus agréa· bles de Bel·Abbès. Penda nt l'été quelques fètes de nuit y son; données et obtiennent tou jours un très grand succès. On y dan· se t1ès tard aux sons de J'excel· lent orchestre de jazz de !:1 Lé· gion.

L:.1 Légion <Juand il le hui s:Jit joindre l'utile fi l':lgrl!able.

Trit.111

UNE BELLE PIÊCE D'EAU

T E NN

1

s Les Championnats militaires

de la Di\'ision d'Oran, rein arqua· blement organisés par le Corn· mandant L1fite, se sont déroulés sur les courts du L. T.C. d 'Oran.

Ils réunissaient les gagna nts des championnats de garnison et ont été pour la Légion l'occasion d'une complète \•ictoire.

Le Commandant Borreill et le Capitaine de Quérézieux se sont adjugés Je double en battomt, après troissetsdisputés,J'équipe du 2• R.C.A. de Tlemcen.

Le simpl~ fut remporté pou le Capitaine de Quérézîeux qui battit en fina le Je Lieu tenant Dhyfer du 2<" R.T.A.

la piscine du D C.ltE ,avec ses inslallahons, cabones-douches, plongeoor1, elc .. .

Les ?\ rmes

La belle tenue des tit•eurs du OCRE , Il n_)' a pas l!.u'eu foot-ball que

llqwpe sportme du DCRE rem· po~te des succis. La sec lion "Es· cnme" fait aussi Ptlrler d'elle tl SO!l maitre d'armes, le sugenJ. chef Turek peut se clasur parmi les meilleures lames de J'Afrique du Nord.

Arrivé d la légion eu 1936, le ~h~( T_urek {ut dt. suite affecté a 1 eqmpe sportilh! mi ses dispo· sitions uoturdles pour les armes le firent Iris vile devenir maitre d'armes adjoint, fonction qu'il remplit pendtJnlun an. A/fu"lé en f93ï au Naroc, il fr! ensuite /(Ill· te la guerre dans les rnugs tfe. ln fY DBLE. el ce n'est qu'en 1916 seulemml q1lil put de llouuem1 proliquu son sporl ftJvori.

Entra/né el conseilli par le sergmt·chef Guebenne. actuelle· mm/moi/re d'armes d Saïda f'é· live deliait vile. égaler le m~llre et le 26 Octobre_ dernier. le chef Turek se doslat/ f"' du tournoi d'épie orgonisi à H(IScora par le 2 - RCA. Qudques semaines opris, if .$t! classai/ S•- dt1IIS rme ipreuve civile el militaire qui se disputait d Alger d le 16 Mors il remportait de nouveau ti Mascara la COIIPe offute par le 2- RCA. Dons alle dernière compitition, tiqrlipe du D.C.R.t. obl~nail d'aJÏ/eurs rm joli succis pur.sque sur f6 concurrenls le li· gionnaire Srigligelti obtet;ail/a

La Coupe D ivisionnaire de Football et celle de Basket

~~~,~~1:,:· ~_':~~~~rr':tl:e (jj~~;~~ sont gagnées par les 11aut Padirac se classoiml 4•'""'" équipes de la légion ex·nequo. { D. C. R E. }

E.f/Jerons que de tels risullatr Lt J\!ud_i 20 Mars, sur le Stade wciteronl 1111 plus grand nombre Magenta a Oran , avait lieu les tl OffiCIUS el de sous·officœrs a matches de football et basket Vt:.IIIT proltquer ce sport, st com- c~mpl~nt pour la Coupe Di\'i. p/1!1 entre lous et qm fut IOUJOIIrS SlOnnaJre. à l'honneur dons l'annie. Ces matches mettaient en pré·

D'Artagnan 1 sence leo; equ ipes finalistes du OCRE (2e équipe ) et du 6• RTA pour le football, et celles du OCRE el du 3• RCA pour le basket

Par suite du départ en E~trê­f!le-Orienl d'un important con·

! ~~e~f=~~tni~~ d~~l~r~Aior1;:~.uipe de j Le_JJCRE.triomphait donc par

forf:ut, ma1s se mesurait en un match amical contre le 2• Zoua· ves. Les hommes du sergent-chef Car.ava\a, Olpitaine de l'équipe, obllnrent le match nul.

Ce résullat conlirme la valeur de J'équipe seconde, du OCRE <tui avait triomph é en demi-fi na· les parS buts a 2.

En baske.t, J'équipe du OCRE, après avo1r battu celle du 2• Zouaves, remporta la Coupe en battant le 3~ RCA par 29 poi nts

L_e St.·Chel TUREK (D.C.R.E.) ;ri11~ ;~rt~c0:1iêre~ue~t m,~tc~a;~ v'1nqueur du G'la çfu 28 R.C.A. taine d'équi pe, Lt. Humilier.

I.E IIU8 CLE I>RANÇ AI.

NtaPcel CE.RD~N C hampion d 'Europe des Poids Moyens s ur la route du Championnat du Monde

Les frança is - et les sportifs cochon. K.O. Marti nez fête déjà du monde entier - ont suivi sa victoire a\'ec ses amis. Il se avec intérêt Je match qui oppo- propose de faire u.n bon. rep~s

sait, dans la nuit du 28 ~u 29 ~:r~~~=z1~:~~~h~:~~:ss~~:~~~~li~t~ m~rs, à New· York, notre me1lleur d'une brochette de rognons, et poidS moyen Marcel Cerdan a d' " a<IUa ~implex ". Le pe tit Harold Green, boxeur américain cochon desce ndait vers la côte! de s:rande réputation.

La racililé extraordinaire avec laquelle Maflel Cerd:ln se déba r· rassa de son adversaire, par K.O . contirma les pré lw lions du fran­çais au titre envié de ch:1mpion du mondt.

Ce combat, si J'on en croit les nouve lles qui no us sont parve­nues des Etats-Unis serait con· elu pour le 6 Juin prochain, au Yankee Stadium. I.e tenant du titre. mondial, Tony Za le, acce p· tera1t donc c.le "prendre" le ter· rible ballan casahlanc:1is.

Et puisque nous venons de parler du ).:rand port ma rocain, puisqu'il s'<~git d'un "gal"s" du j\broc, f)ays qui est un peu le nôtre, n'e!-l·ce pas, daignez que nous vous parlions des débuts de notre ch:unpion. Vous le con­naitrrz mieux ainsi et rous st'rt"z tout à fait dans son intimité 11011 r le grand mat~h qui rt~ se iouer en juin.

Prem ltre cx plicallon c:ttntn un ttclonnalrc

Marcelo1\'ait 16 ans. C'était un poids plume Mj;i aguerri et qui s'était exercé sur1e ring dans des combiiiS ama teurs. On ne percevait pas encore tu possibi· Marcel CERDAN. chen1poo!'l d'Europ• lités du jeune Cerdan parce qu'il IPD•d$ moyens) n·a,•ait eu alfai re,jusquïci, qu'à Et tes autru de méd ioc res adversaires, obs· La suite vous la connaissez. curs et inconnus. Les Locatelli, Humery, Wonters Cesoir-hlonsedécide:\ ]emettre Kouidri ............ et tant d'autres: en face d'u n de ces "durs de L'Amérique ~st à l'h~rizon , le durs", un légionnaire trapu et ;~~~~a~ .~~~~-r~~~:. fo1s Marcel b~5ané, un de ces "gars" qui En 1940, Roupp et son proté· n ont peur de rien tt pitié de gé se rendent à Cadix avec l'es­personne. poir de •'embarquer pour I'Amé·

Enfin vous connaissez la chan· rîque. du Sud. Ils attendent Je son. Ce n'est point à vous lee- pre•.mer b~teau en partance.

!~urs, qu'on _apprendra ce q~'es t ~i~:io~~~saéj~eusr dpee ~u:[j~a~i~,s~~st: 1 un de ces \'leux baroudeurs de Le duo reg<~gne le Maroc et re· chez nous, nonce à ses projets.

Au vestiaire, le "képi bla nc " 1943 - Nouveau projet de s'est attendri devant ce gamin départ pour le Cana~a. Les visas qu'on lui donnait a corriger. Dans sont obtenus, les. b11lets dans la

un sourire qu'il voulait rassurant ~~~~~é. U~fa~r~~n~:f~[r'e~~~me;! pour Marcel, sa rude &ueu le fJitheux oblige nos deux lascars s'est crispée. Le gong résonne, à rester sur le quai. le combat commence et. ...... deux Alors, on rentre de nouveau à minutes après not re 'dur à cu.ire' ~=!~~~~nd~~.~~;e~it~~~e~em~:~: est étal~, le nez dans. la rés me, on v1t t>n fam ille avec les gosses, meurtn, écœuré, \'idé ............ lui on bavarde à la terrasse, ton pa r-qui n'a jamais reculé devant le le de la boxe ... en spectateur. ch leu h. Il est compté "out'' et Mais quand on est de la trem·

tous les c~pai ns du 2'"" Etrangc:r ~;u~~a~ :ea~~c~~:01?~;~adan~n u~: sont là •. C est une catastrophe ! vie sédentaire L'entrainement

Le ~01r dans les "boites" de es t repris. les ~iclimes s'amon­Meknes on n'entendra pas les cel len t, les combats se fo nt de jurons polyglottes habituels. Un plus en plus importa nts e t c'est gosse de 16 ans s'était montré le c.ha~pionnat ~e franct, p.uls plus costaud que l'un des nôtres 1 celu1 d ~urope, pUis les épreuves

Et ce n'est pas peu dire 1 ' ~~~~e~!tv~:rnfèurt;,e~~~ : ~en Na~~l~ Au •ulvanl de c:u meuicura Green semble suffisa mme nt con·

En 193-1, Marcel est déjà plus vaincante aux yeux des Amérl· " étoffé". Il va s'attaquer main· cains . . .

te~a.nt _aux "as" régionaux. Le ce~!n~:~~~Stf~~e P~~~~é~::.:~:; \'OICI A raza peu avant son lll<Jtch le titre suprême de champion du contre K. O. J'tlartinez. Ce pun- monde, qui consacrera. d'u ne cheur hispano·oranais a déjà un manière éclatante, la valeur d'un pa lma rès éloquent. L'enjeu est gran~ box.tur, mode.ste et sym·

dou~lement appréciL par Mar· ~~~~~qf~~l~~~:idse·~~~~~~fi~em p !l cel. d a bor~ t>l par le papa Cer~a n Le muscle français est à l 'hon· qu1 trava11le dans la sauc1sse neur, · et le boud in. Il s 'agit d'un pet it S\VISG

L!a (!JoLie au;r 'ddéea Hui! jours à prendre ... la plus BELLE ANECDOTE de la LEGION ~~IIZJrli!!?JI~~2111~2a~[[!l~!:B!~~ ···''"'do <• tôto ou do ' ' P"-

Cette rubrique vous est r6servée, lecteurs de 11KEPI BLANC". La rédac­tion s'est efforcée de vous présenter un lournol qui puisse à la fols vous Infor­mer et vous distraira, mats malgré toute sa bonne volonté et son expérience, Il subsiste des lacunes, et des perfectionnements sont encore à apporter. A vou! de novs fournir votre concours, puisque ce jour­nal est le vôtre.

Envoyez-nous vos sug­gestlons,dltes-nous ce que vou• voudriez voir paraî­tre et ce qui vous semble manquer d'lntérët. S'li est parmi vou~& des écrivains ou des poëtes, et Il y en a certainement, faites-nous parvenir vos œuvres (conie, nouvelle, poésie, etc ... } et si celles-cl sont retenues, vous aurez la satisfaction de les voir lm­primer. SI vous avez éga­lement des photos parti­culièrement réussies et

./!e3 r::Jeienee3

()IJ/ll< (il IJl j}utt le _A;/et ?. .....

Le Sahara fait beaucoup par­ler de lui. Après la question du Transsaharien, voici que l'on agi­le celle de la "Mer Saharienne". li ne s'agirait pas, comme dit no ­tre Rédacteur en Chef. de re­créer .:elle ancienne mer qui au temps de la préhistoire, suivant les dires de deux des plus sé­rieux ·historiens romains ; HE­RODOTE et PLINE L'ANCIEN couvrait la partie est de l'actuel Sahara. Hypothèse d'ailleurs con­firmée en grande partie, recon­naissons-le, par l'examen de la structure géologique du sol et par l'existence d'autre part de ces "Chotts" ou lacs salés des suds algériens et tunisiens.

Toute la région précitée se trouvant au dessous du niveau de la mer, tel est le cas de la Mer Caspienne, le problème consiste­rait à creuser un canal, qui, du Golfe de Gabès, aménerait les eaux bienfaisantes de la Méditer­ranée dans le "pays de la peur et de la soif'',

Je passe sur toutes les difficul­tés d'ordre technique que de tels travaux néces!>iteraient (canal de 170 kms. de longueur, de t20 m. de largeur, de 15 à 1ï m. de pro­fondeur ,écluses,ponts ,tournants routes latérales, etc ... ) pour si­gnaler de suite les bienfaits que cette œuvre gigantesque apporte­rait aux populations autochtones. A part le chameau qui en cédant sa place à la péniche et au cha­land augmentera le nombre des victimes sacrifiées sur l'autel du Progrés, des indu!>lries telles que des usines hydro-électriques fonctionnant à la houille verte où des salines perfectionnées et des cultures nouvelles, comme celle du ricin, pourront prendre jour et se dével.opper. Je n'aurai garde d'oublier le développement du tourisme et des croisières, ni lu avantages de la pêche à la li­gne. Verrons-nous un jour ta 2••n Compagnie Saharienne d'OUAR­GLA se mettre en frais pour re~ cevoir à quai son filleul : l'Escor· teur, Je "LEGIONNAIRE'' ?

mission ; au choix Celà dépend Ceci est encore un con- 1 pour recu eillir des abonne-présentant un li1térit, elles seront reproduites.

de vous et voici ce dont il s'agit: cours. Un concours triu ments de sou li en! Ces! une idée déjà exploitée simple et amusant. Et Ç.l rendait, ça rendait...

11 faut nous écrire une Mais la P. 1'>1. veillait. Nos las-Notez Pour terminer que votre correspondance doit être envoyée à l'adresse sulvonte:

dans la presse milit<~ire d'une armée alliée que nous voulons reprendre ici.

petite histoire vécue prise cars sont au "gnouf" crâne r<~sé. sur le vif et qui apportera C'était le 30 Avril. nous en sommes sûrs, dans Il faisait chaud, ils avaient soif... Volis avez certainement re­

marqué que dans votre emploi ou dans votre service quelques modifications, quelque<; moder­nisations pouvaient être appor­tées et que le rendement de tra­vail en serail mtilleur. Il faut

l'austère salle de rédac- C. M<~rrant. M. le Rédacteur en Chef

de KEPI BLANC tlon de '"Képi blanc", où Et maintenant d qui la deu-

~::u~g::~::~~~e à e~o;~~ ,.·,..'",..",.",..'",..''!'d''!'''.,.-'..,....,....,.. .... ., 3, Rue faurax à Sldi-Bei-Abbès ~~~~;·~~::o~·~""" pinte do OFFRES D'EMPLOIS

être à la page, quoi ! Vous avez vos idées la dessus. Alors, dites Et nous la publierons,

Et puisqu'il faut toujours les nous. cette anecdote, dans notre prëcher d'exemple, nous commen- !\lais dites des choses slrieu- tout prochain numéro. cerons par glisser dans la fente ses. Pour les fumistes, les aigris 100 francs aux cinq pre­de notre '"balle aux idées" celle et les mauvais esprits il y aura miers. d'un de uos sympntlliqms rédnc- huit jours de ce que \'Ous sa\•ez. A envoyer à la Rédac-teurs. Pour ceux qui ont en conscience tlon avant le 15 Mol.

travaillé la question et qui l'ex-Il s'agil d'une idée qui bouscu­

lera peu/-Jire les conceptions d'antan mais il n'y a pas de raison pour que le

EN AVANT

de la Légion ne s'applique pas, comme au combat, nu progrè-s d

mt modernisme. La Rédaction

posent en une lettre claire, posée, circonstanciée et signée, il y aura l'impression dan s le journal. la gratitude de la rédaction et aussi ... huit jours à prendre d'une bon­ne petite pe1 mission si le Colo­nelle\'eut.

C'est à la rédaction du "Képi blanc" qu'il faut adresser votre lettre. LE GAl'

LES CITATIONS SUITE

A l'Ordre de I'Armh l son unité sans même vouloir ------ prendre le temps de se faire

BACH Louis, Sergent-chef, panser. Débordant vigoureuse-3'"" R.E.I. ment l'adversaire a eu une gros·

"Excellentsous·officîeradjoinl, se part d;ms le succès de l'opé­calme et courageux. Au cours de ration, abattant un ennemi de l'engagement du 26 Juin 1946 sa main el s'erupar:mtd'un fu!:il~ dans la région de CAt\G LONG mitrailleur".

CHAUVELIN Albert 2m• classe- 3m• R.E.I.

Nousremercions noire carres· pondant occasionnel, C. Narrm1t. de uous m•oir adressé, la petite anecdole suivante tlimt on nous affirme l'aulhmtici/i.

Nous le croyons sons peine.

Boire un petit coup, c'est agréable ....... .

(air comw)

C'êtait le jour du prêt.

Trois engagés volontaires , 3 camarades, arrivés <lU Dépôt la veille, n'avaient pu encore émar­ger au budget de la Légion.

Il faisait chaud.llsavaientsoif, mais pas un liard en poche.

L'un d'eux eut une idée de génie. JI se procura un "Képi blanc", pas le couvre-chef. Non l'autre ... le journal "Képi blanc", dont le 1•• numéro\'enait de voir le jour.

n'a cessé d'entraîner ses hon, mes en avant. A été grièvement blessé en conduisant sous un feu ajusté un fu!>il ·mitrailleur à un l!mplacement de tir a\·ancé â trentemètresdel'ennemi",

"Faisant partie de l'escorte Avec un acolyte, ils se présen· d'un camion tombé 23 Juin 1946 tèrent chez quelques p ... rsonnes dans une embuscade au sud de

PILLET François Marie Sous-lieutenant 13""' D. B. L. E.

"Officier d'un cran et d'une énergie au-dessus de tout éloge. A entraîné sa section trois fois à l'assaut dans la journée du 31 Mai 1946 d<~ns la forêt de r>;INH-DlEN, toujours en tête et débout sous le feu d'une bande ennemie embusquée à moins de 30 mètres''.

MONCAY, a eu son casque trans-percé par une balle, puis bien que grièvement blessé dans le dos par une balle, a abattu 5 ad\'ersaires dont l'un à bout por­tant qui avait saisi le canon de son arme. Est descendu un peu plus ]Qin pour reboucher le ré· servoir du véhicule percé d'une balle".

BARTHE Georges S/Lieutenant ~ 2•n• R. E. 1.

SCHULTZ Arthur "Le 19 Mars 1946, alors qu'un 2• Classe_ 3• R.E.I. de ses groupes de section était

accroché par plus de 60 adver-"Légionnaire particulièrement

~:aime et courageux au feu. Son chef de groupe ayant été mis hors de comb<~! au cours de l'embuscade de SOC-GA! le 9 Juillet 1946, a pris spontanément Je commandement de cette unité. A manœuyré de façon particu­lièrement judicieuse en se repliant sans tirer pour attirer J'ennemi à sa poursuite. S'est rétabli avant que celui·d ne donne l'assaut el a ouvert le feu à 5 mètres détruisant toute la bande. A ramené son groupe sans perte.

RETIES Jean Lieutenant - 2m• R.E.I

saires fortement armés, s'est précipité à la tête d'un autre groupe pour le dégager. Par une habile manœuvre, après avoir débordé l'assaillant, l'a chassé de ses positions en lui infligeant de lourdes pertes tandis que sa section sortait indemne du com­bat. A fait preuve pendant l'en­gagement du mépris le plus complet du danger. Avait déjà depuis .'>on arrivée en Indochine donné des preuves de ses quali­tés militaires".

ll\IPRIMERlE SP~CIALE DE 11KEPI BLANC"

vo·~~:c~~l:na~qo~~~::~ ~~un1~e ~~:~ 3, Place Carnot, 3 ~ BEL-ABBES

1946 à la Pagode de QUA-QUAN, Directeur: blessé dès le dtbut de l'action Colonel, Commaudanl le DCRE d'une balle à la main a çontinué Pour la légalisation : d'assurer le commandement de L'Adjqint Délégué

CONCOURS de la plus belle pholo

I{OU$ OUVI'Ol')!;> !?OU'i> ceUe rubrique UIJ col')cour, à la portée de tOU$ le$ amateur~ pQotograpl}e$. Nombreu~ !?Oflt ceux qui ponèdel')i UQ appa~ rel! (!llode$~e ou de valeUJ!).

Pour le~ UT)$, leur. goat de l'origiQalUé, pour. le$ autr.e$ leur.$ qualité.$ arti$1iqUe$, doiVeQt leur. per.meHr.e de nous envoyer. des pl}oto$ qui seroQI pl'ifT)ées et publiée$ dalVJ "Xépi BlaQa".

LI. es plus belle$ d'ef)lr.e elle, vaudJ:OQt à Jeur.s auteUr.$ des aVaQiages matériel, qu'lis ap­pvéclerof)t QautefT)el')t l.r.a piUJii belle pl}oto Jiiera el) oUille do­tée d' ul) pvi)l, de 500 f·l!$.

Mettez vou, en c:l}ane el el)Voyez VO$ épr.euve$ â la R,édac:Uot), 9 R,ue Faura)l,, SI· di·Bei-Abbès, AVAN:f LI.B: SI MAl 1947. Déclic:

VINS.

Auguste BOUSCARY SIDI-BEL-ABBES

Le Gouvernement Militaire de WURTEMBERG à TUBINGEN (zône Française d'occupation). demande le personnel suivant:

1•.- Un ex Sous-Officier, de préférence célibataire, capable d'organiser e 1 diriger section HIPPOMOBILE.

2. - DOUZE conducteurs et palefreniers, dont dtux briga­diers ou caporaux.

3" - Secrétaires, plantons, interprêtes.

Condition d'agrément être ressortissant allemand.

Il est demandé pour la com~ mune de F'renda un ex-Sous~ Officier musicien capable d'en ­seignèr la musiqu e et de di­riger un orchestre il serait en outre pourvu d'un autre petit emploi lui permettant de Lien gagner sa vie.

Pour les offres ci-dessus, s'a· dresser au Service Social du D.C.R.E.

Les USINES PEUGEOT em bauchenl du personnel sérieux anciens légionnaires, avec ou sans spécialité.

Adresser lu demandes à M. le Directeur chef du Service du Personnel. Usines automobiles PEUGEOT SOCHAUX (DOUBS).

Marcel HUTTER CHAUSSURES

Rue Catinat - Télé. 20-38 SI Dl-BEL-ABBES

Quelques Anniversaires ... 29-30 Avril

\908 Campagne du Ma­roc : à Manabha, le lég•• Guy, mortel­lement blessé tom­be et crie "Pour la france, mon Capi­taine ".

1945 Campagne d'Au­triche ; la sme e te du 2 m• Bataillon du RMLE ( CC4 de la Sm• D.B.) pénètre à ~lndau.

Campagne d'Alle­magne : le 1•• Ba­taillon du RMLE (CC. 3 dola 5•• D.B.) pénètre à frledrl• chshafen.

DROGUERIE CENTRALE IF. AlFOMSO

23, Rue Gambe !ta- Télé. 21 ïf1 SIDI-BEL-ABBES