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PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 26 JANVIER, THÈME INNOVATIONET HISTOIRE 100% EN PRIME CE MOIS-CI : UN DEUXIÈME MOT DU DOYEN Aménager les forêts pour contrer les changements climatiques Notre compréhension des mécanismes alimen- tant les changements climatiques est telle au- jourd’hui qu’on peut constater la place centrale des forêts du monde en rapport à cet enjeu. Nous sommes en mesure d’apprécier le rôle clé que pourraient jouer l’aménagement dura- ble des forêts ajouté à l’utilisation judicieuse du bois comme biocarburant et dans le bâtiment vert. Des politiques publiques lucides et réso- lues d’aménagement des forêts et d’utilisation du bois pourraient contribuer de façon tangi- ble à réduire les changements climatiques. (l’intégral en page 7) Volume 40, numéro 5 - janvier 2008 GÉOGRAPHIE ET GÉOMATIQUE SEMAINE DE LAGRICULTURE DE LALIMENTATION ET DE LA CONSOMMATION Lisez l’Agral en couleur sur Internet : www.agetaac.ulaval.ca Mot de la présidente de la SAAC En mon nom et en celui de toute l’équipe de la SAAC 2009, je vous souhaite la bienvenue à la 34 e Semaine de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Consom- mation. Entièrement organisée par des étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval, la 34 e édition de la SAAC met en valeur le thème de « l’In- novation agroalimen- taire ». (l’intégral en page 9) BIENVENUE À LA 34 E SAAC! Voici quelques renseignements qui peuvent être utiles aux visiteurs : Salle B Ferme SAAC Salle C Thématique SAAC Salle D Salon de la Semaine des Sciences Forestières (SSF) Symposium Au fond de la salle Thématique Place publique Dans la salle Ferme Heures d’ouverture des Salons : Vendredi 16 janvier : 9h00 à 20h00 Samedi 17 janvier : 9h00 à 17h00 Dimanche 18 janvier : 9h00 à 17h00 Entrée gratuite en tout temps Coût des coupons de dégustation dans la salle Thématique = 0,50$/coupon Sondage d’appréciation de dégustation à remplir à la sortie des salles Ferme et Thématique

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Page 1: Janvier 2009

PROCHAINE DATE DE TOMBÉE 26 JANVIER, THÈME INNOVATIONET HISTOIRE

100%

EN PRIME CE MOIS-CI : UN DEUXIÈME MOT DU DOYEN

Aménager les forêts pour contrer les changements climatiques

Notre compréhension des mécanismes alimen-tant les changements climatiques est telle au-jourd’hui qu’on peut constater la place centrale des forêts du monde en rapport à cet enjeu. Nous sommes en mesure d’apprécier le rôle clé que pourraient jouer l’aménagement dura-ble des forêts ajouté à l’utilisation judicieuse du bois comme biocarburant et dans le bâtiment vert. Des politiques publiques lucides et réso-lues d’aménagement des forêts et d’utilisation du bois pourraient contribuer de façon tangi-ble à réduire les changements climatiques.

(l’intégral en page 7)

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GÉOGRAPHIE ET GÉOMATIQUE SEMAINE DE L’AGRICULTURE DE L’ALIMENTATION ET DE LA CONSOMMATION

Lisez l’Agral en couleur sur Internet : www.agetaac.ulaval.ca

Mot de la présidente de la SAAC

En mon nom et en celui de toute l’équipe de la SAAC 2009, je vous souhaite la bienvenue à la 34e Semaine de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Consom-mation.

Entièrement organisée par des étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval, la 34e

édition de la SAAC met en valeur le thème de « l’In-novation agroalimen-taire ». (l’intégral en page 9)

BIENVENUE À LA 34E SAAC!

Voici quelques renseignements qui peuvent être utiles aux visiteurs : Salle B → Ferme SAAC Salle C → Thématique SAAC Salle D → Salon de la Semaine des Sciences Forestières (SSF) Symposium → Au fond de la salle Thématique Place publique → Dans la salle Ferme

Heures d’ouverture des Salons : Vendredi 16 janvier : 9h00 à 20h00 Samedi 17 janvier : 9h00 à 17h00 Dimanche 18 janvier : 9h00 à 17h00 Entrée gratuite en tout temps

Coût des coupons de dégustation dans la salle Thématique = 0,50$/coupon Sondage d’appréciation de dégustation à remplir à la sortie des salles Ferme et Thématique

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

Mot de l’Agral François Gervais, directeur général

Nous y revoilà, encore. « Revoilà » parce que l’Agral et la SAAC sont présents à chaque début d’année, et qu’on y est. « Encore » parce que ce n’est ni la première année de l’Agral, ni de la SAAC, ni mon pre-mier mot de l’Agral, ni la première année de quoique ce soit tout court, si vous me suivez, sauf des nouveaux-nés. Nous y revoilà encore, donc. La nouvelle année est invariablement syno-nyme de nouveau départ, de résolutions fermes qu’on se promet de tenir jusqu’à la fin de nos jours. Une nouvelle année, on veut bien se le faire croire, c’est comme un serpent qui mue : on fait peau neuve pour faire face aux nouveaux défis et aux nouveaux projets. Cela dit, si je peux me permettre de vous ramener sur terre, chers lecteurs, un serpent, peau neuve ou pas, il continue à manger des souris, et il continue à les digérer à l’ombre dans sa petite cachette. Bref, ça ne change strictement rien, au mieux se sent-il plus à l’aise sans son carcan épidermique désuet, au pire a-t-il de nouvelles rides. Fort de cet exemple instructif, je m’en vais de ce pas vous faire la morale via une inspirante démonstration. Alors même que vous vous trouvez en train de lire ce succulent texte, la SAAC bat son plein ou est déjà démon-tée, terminée pour l’année, et on en célèbre déjà l’achalandage et les nou-veautés qui ont fonctionnées, tout en prenant bonne note des petites erreurs commises et des idées bonnes-sur-papier-mais-pas-terrible-finalement. Ce que je veux exemplifier avec tout cela, c’est qu’un projet, une idée, pour que ça fonctionne, eh bien, il faut s’en donner les moyens : outils intellectuels, moyens financiers, échéancier logique, disci-pline et un état « d’éveil », autant pour repérer les bons coups à portée de main, autant pour rester critique face au déroulement du projet, de l’a-vancement de l’idée. « Fort bien, Monsieur le directeur général de mon préféré journal multi-facultaire de l’Université Laval, dites m’en donc que je ne sache déjà, des choses! » Eh bien, malgré la réelle simplicité de cette recette du succès, que vous n’avez plus à trouver dans un best-sellers qu’on vous vendra 35 $ l’exemplaire et qui enrichira le millionnaire qui vous l’a vanté, l’ardu de la chose demeure dans son application. En effet, la paresse et le manque de détermination récidivent toujours et invariablement. Et on en arrive un

jour à se dire qu’on est finalement trop vieux, et bien, pour s’essayer à ces idées folles de jeunesses. Et c’est une erreur. La lecture de Quelqu’un d’autre de Tonino Benac-quista démontre très bien qu’avec de la volonté, on peut faire ce qu’on veut, et vaut. Exploitant l’élé-ment déclencheur classi-que des deux hommes (pourquoi pas des fem-mes? [1]) rendus dans la fameuse crise de la qua-rantaine, ces deux drôles se lancent le défi de de-venir quelqu’un d’autre, afin d’être eux-mêmes,

3

vous voyez. Instruit de cette nouvelle approche innovante, voulant qu’on peut être soi-même davantage, je me suis lancé à moi-même le défi d’être moi. Et parce que j’ai décidé de ne pas me soumettre à certaines vieilles traditions obsolètes, j’ai commencé la mise en application de mes résolutions avant le fameux premier de l’an. Malheureusement, les soirées arrosées et les veillées m’ayant physiquement empêché d’être lucide au petit matin, j’ai dû re-tarder mes projets. Et si ce n’était de la SAAC, croyez bien que je m’y serais déjà astreint. Et pour ce qui est des semaines sui-vantes, mon agenda est déjà très chargé… [1] Réponse : sans doute parce que tu n’as tout simplement pas encore lu un livre qui traite la chose, François.

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ÉDITION JANVIER 2009 Mot de l'Agral Mot du doyen FSAA Chronique de l'OAQ Mot du doyen FFG Éditorial Mot de la présidente de la SAAC

DOSSIER SAAC Présentation de l’équipe SAAC 2009 « Pousse pousse pousse, les bons bons légu-

mes…» Les bovins laitiers Petit survol de l’industrie laitière caprine Histoire de Betty Le wapiti : en chair et en bois Cessez de compter les moutons, goûtez-y! Les bovins de boucherie La production porcine : saviez-vous que… À cheval sur l’innovation! Distinction entre les principaux corps gras Le Tetra Pak, une solution innovatrice Les outils de la production L’équipe d’expertise de l’Université Laval Retour à la terre des déchets de Biscuits

Leclerc La coopérative des cafés étudiants Le distributeur de punaise masqué vs la

bibitte à patate : le KO se dessine! Un système naturel et efficace pour recycler

l’or bleu : les marais filtrants végétalisés L’agroforesterie Mais où nous mènent les aliments? Innovons à travers le monde Les toits verts Mon implication dans la SAAC En attendant l’Agro In Ovation Les Arbres génétiquement modifiés Les Marie-Nades Zone Ludique Le courrier de la Rousse

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

La Se-maine de l’agri-culture, de l’ali-mentation et de la consomma-tion (SAAC) nous revient plus jeune que jamais, avec sa 34e édition. C’est l’innova-tion agroalimen-taire qui retient

l’attention cette année avec le slogan Une fourchette d’innovation. L’avenir appartient aux sociétés qui sauront encourager l’innova-tion. L’innovation, c’est bien sûr la recher-che, la découverte, la création. L’innovation, c’est aussi l’esprit entrepreneurial, le trans-fert et l’adoption de nouvelles technologies ou de nouvelles façons de faire plus effica-ces, mieux adaptées, plus respectueuses des préoccupations sociales. L’innovation, c’est surtout l’éducation, la formation et l’infor-mation. En effet, quand on prend le temps d’y penser, ce ne sont pas les brevets, les articles scientifiques ou techniques, les nou-velles pratiques qui sont les éléments les plus importants de l’innovation, mais bel et bien les personnes qui sont des acteurs d’in-novation dans leur milieu. L’innovation contribue au mieux-être de la société tout entière. Elle doit être encouragée et devenir l’outil central de notre développement. Le Petit Larousse illustré définit l’innovation ainsi : « n.f. Introduction de quelque nou-veauté dans le gouvernement, les mœurs, une science, etc. ; son résultat. » ; définition bien laconique j’en ai peur. Cependant, l’innovation se conçoit généralement comme plus qu’une simple nouveauté, mais surtout comme une nou-veauté utile, qui accroît les connaissances, permet de mieux faire ou permet de mieux être. Les activités de formation et de recherche à la FSAA s’inscrivent directement dans ce concept élargi de l’innovation. La finalité de l’ensei-gnement universitaire est de former de meil-leurs citoyens, capables de devenir des lea-ders dans leurs domaines d’expertise. La finalité de la recherche universitaire est de découvrir de nouveaux procédés, de nou-veaux produits, de nouvelles façons de faire, qui pourront affecter positivement le quoti-dien de chacun.

En termes de recherche, la Faculté se posi-tionne comme un chef de file autant au sein des facultés d’agroalimentaire canadiennes que de l’ensemble des facultés de l’Universi-té Laval. Avec un budget de la recherche de près de 20 millions de dollars annuellement, la FSAA se classe au troisième rang des facultés du campus pour les subventions et contrats de recherche. Ce n’est pas peu dire, considérant que la Faculté de médecine et la Faculté des sciences et de génie, qui devan-cent la FSAA, comptent chacune trois fois plus de professeurs. On peut en dire de même à l’échelle nationale où la FSAA n’est surclassée que par l’Université de Guelph, qui compte toutefois deux fois plus de pro-fesseurs. Presque tous nos professeurs dé-tiennent des subventions et contrats de recherche et plusieurs sont des sommités mondiales dans leur domaine. Les activités de recherche impliquent directement et indirectement un grand nombre d’employés de la FSAA ainsi que des professionnels de recherche de haut calibre, tous dédiés à l’avancement du savoir. Elle permet la for-mation de plus de 350 étudiants actuelle-ment inscrits dans des programmes de maî-trise et de doctorat de la Faculté, sans compter les stagiaires post-doctoraux qui viennent parfaire leurs connaissances et leurs compétences dans nos laboratoires parce qu’ils reconnaissent la qualité de la recherche effectuée à la FSAA. Les activités de recherche profitent particu-lièrement bien de l’association des cher-cheurs dans des groupes structurés. Ces regroupements favorisent les échanges ré-

guliers entre chercheurs, les collaborations à des activités de recherche multidisciplinai-res, le partage des équipements et installa-tions de recherche, pour ne citer que quel-ques avantages des groupes de recherche. À la FSAA, ces regroupements sont nom-breux et je vous invite à consulter le site Web de la Faculté pour en savoir plus (www.fsaa.ulaval.ca). Je me limiterai ici à ne présenter que les cinq groupes qui reçoivent un appui financier de l’Université Laval. De ces cinq groupes, quatre sont classifiés

L’INNOVATION SE CONÇOIT GÉNÉRALEMENT COMME PLUS QU’UNE SIMPLE NOUVEAUTÉ,

MAIS SURTOUT COMME UNE NOUVEAUTÉ UTILE, QUI ACCROÎT LES CONNAISSANCES, PERMET DE MIEUX FAIRE OU PERMET DE

MIEUX ÊTRE.

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MOT DU DOYEN Jean-Paul Laforest, doyen de la FSAA

comme centres de recherche et le cinquième comme institut. Le Centre de recherche en sciences et tech-nologies du lait (STELA) est l’aîné des centres de recherche facultaires. Créé en 1985, ce centre n’a cessé d’accroître son rayonnement national et international et peut être considéré comme le centre le plus important sur le lait et les produits laitiers au Canada. La mission du Centre de recherche STELA est de susciter et réaliser des activités de recherche orien-tées dans le domaine des sciences et techno-logies laitières, sous un grand thème unifica-teur qui est la valorisation du lait et de ses constituants pour le développement de bio-ingrédients fonctionnels et de produits lai-tiers de qualité contribuant à la santé de la population. La programmation du Centre de recherche STELA s’établit selon les trois axes suivants : 1- caractérisation des compo-sants du lait et de certains contaminants ; 2- étude des procédés de transformation appli-qués au lait et à ses dérivés ; 3- activités bio-logiques, nutrition, santé et aspects socio-économiques. La professeure Sylvie Tur-geon, du Département des sciences des ali-ments et de nutrition, assure la direction du Centre de recherche STELA. Le Centre de recherche en horticulture (CRH) a vu le jour en 1990. La programma-tion scientifique du CRH a pour objectif principal d'étudier différents aspects de la physiologie et de la phytoprotection des plantes horticoles. Le but est de développer de nouvelles technologies respectueuses de l'environnement qui permettent d'améliorer la qualité et l'innocuité des produits hortico-les québécois. C’est le plus important centre de recherche dans ce domaine au Québec et un des plus importants au Canada. La pro-grammation du CRH s’établit selon les trois axes suivants : 1- physiologie des espèces horticoles ; 2- phytoprotection des espèces horticoles (entomologie et phytopatholo-gie) ; 3- intégration des connaissances et développement de nouvelles technologies. La professeure Nicole Benhamou, du Dé-partement de phytologie, assure la direction du CRH. Le Centre de recher-che en biologie de la reproduction (CRBR) a été créé en 1995. Il regroupe des chercheurs de la FSAA et de la Faculté de médecine. La programmation scientifique du CRBR re-

(Suite page 6)

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

CHRONIQUE DE L’OAQ

L’OAQ vous attend en grand nombre en janvier!

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pose sur une approche multidisciplinaire et vise à étudier les facteurs impliqués dans la réussite de la production d’un embryon viable. Les interventions scientifiques du CRBR s’articulent autour de la fécondation, du développement embryonnaire et des interactions fœto-maternelles. La program-mation du CRBR s’établit selon les cinq axes suivants : 1- production et qualité des gamètes; 2- interactions entre les gamètes; 3- interactions fœto-maternelles et gesta-tion; 4- biotechnologies de la reproduction; 5- considérations éthiques en lien avec les manipulations du vivant. Le professeur Pierre Leclerc, de la Faculté de médecine, assure la direction du CRBR. Le Centre de recherche en économie agroa-l i m e n t a i r e (CRÉA) a débu-té ses activités en 1997. Les chercheurs de ce centre s’intéressent aux problématiques économiques en lien avec l’ensemble des aspects de l’agroalimentaire, tels le com-merce international, l’économie de l’envi-ronnement, les facteurs qui affectent le choix des consommateurs, etc. La program-mation du CRÉA s’établit selon les quatre axes suivants : 1- analyse des politiques et

(Suite de la page 5) de la réglementation dans les domaines de l'agroalimentaire, de l'environnement, des ressources naturelles, de l'énergie, et du commerce international 2- analyse du com-portement des consommateurs, de la de-mande, des marchés et des stratégies des entreprises; 3- analyse des problématiques de transport; 4- développement théorique en économie internationale, organisation industrielle, économie de l'environnement et économétrie. Le professeur Bruno Larue, du Département d’économie agroalimen-taire et des sciences de la consommation, assure la direction du CRÉA. Créé en 1999, l’Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) est le dernier-né parmi les grands regroupements de chercheurs de la FSAA. En fait, bien que les professeurs de la FSAA constituent une proportion importante des chercheurs de l’INAF, l’Institut regroupe en son sein pres-que tous les chercheurs québécois qui œu-vrent dans le domaine des nutraceutiques et des aliments fonctionnels. C’est un regrou-pement de recherche hautement compétitif, reconnu à l’échelle internationale, et le pion-nier canadien dans ce domaine de recher-che. Les chercheurs de l’INAF font avancer les connaissances dans le domaine de l’ali-mentation humaine, plus spécifiquement par rapport à l’effet des nutraceutiques et

des aliments fonctionnels sur la prévention des maladies chroniques, telles l’obésité, les maladies cardiovasculaires, les maladies liées à l'immunité et divers cancers. La program-mation scientifique de l’Institut comprend quatre axes de recherche : 1- molécules nu-traceutiques (identification de molécules bioactives); 2- procédés et technologies de production d’aliments fonctionnels; 3- inte-ractions aliments - nutrition - santé; 4- éco-nomie, gestion et consommation en lien avec l’alimentation et la santé. Plusieurs chercheurs de l’INAF sont aussi membres de l’un ou l’autre des centres de recherche de la FSAA. L’INAF agit ainsi comme un catalyseur qui favorise les approches de recherche multidisciplinaire. Le professeur Yves Pouliot, du Département des sciences des aliments et de nutrition, assure la direc-tion de l’INAF. Tous les professeurs de la FSAA, qu’ils soient membres ou non d’un regroupement de recherche, partagent une même passion pour la recherche. Ils s’efforcent de trans-mettre cette passion à leurs étudiants autant dans le cadre de leurs cours que par la su-pervision d’étudiants à la maîtrise et au doc-torat. En effet, ces étudiants sont les futurs professionnels et chercheurs qui agiront comme moteurs de changement dans leur milieu, grâce à l’innovation.

PRÉSENT AU SALON DE L’AGRICULTURE L’Ordre des agronomes du Québec vous invite à visiter son stand lors du Salon de l’agriculture qui aura lieu les 13, 14 et 15 janvier prochains à Saint-Hyacinthe. Vous avez des interrogations à propos du proces-sus d’admission à l’OAQ, des mécanismes de surveillance de la pratique agronomique ou encore des services offerts aux mem-bres? Des membres des sections de Mon-tréal – Rive-Sud et de Saint-Hyacinthe de l’OAQ seront sur place pour vous accueillir et répondre à vos questions. Venez ren-contrer vos futurs collègues et discuter avec eux!

PRÉSENT À LA SAAC

Vous n’avez pas eu l’occasion de vous rendre au Salon de l’agriculture? Qu’à cela ne tienne! L’OAQ aura aussi un stand lors de la Semaine de l’agriculture, de l’ali-mentation et de la consommation des 18, 19 et 20 janvier prochains au Centre de foires de Québec. Cette fois, des membres de la section de Québec de l’OAQ assureront une présence au stand. Si vous comptez pratiquer un jour l’agronomie dans la région de Québec, vous avez une raison de plus d’aller rencontrer des agronomes que vous côtoierez peut-être plus tard! L’Ordre tient à souligner l’excellent travail des organisateurs de la SAAC qui poursui-vent la tradition d’exceller en transmettant leurs connaissances et en partageant leur

passion avec des milliers de visiteurs venus en apprendre plus sur l’agroalimentaire.

PRÉSENT À LA JOURNÉE CARRIÈRE Mince! Vous nous avez ratés lors des deux évènements précédents? Ne vous en faites surtout pas, l’OAQ aura aussi un stand à la Journée carrière en agriculture et alimenta-tion qui aura lieu le 27 janvier 2009 à la cafétéria du pavillon Paul-Comtois. Des membres du siège social de l’OAQ seront présents pour répondre à toutes vos ques-tions. Voici trois belles occasions de venir nous rencontrer en personne… Profitez-en, et bonne session d’hiver 2009!

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

N o t r e c om p ré he n -sion des méca-nismes alimen-tant les chan-gements cli-matiques est telle aujourd-’hui qu’on peut constater la place cen-trale des forêts du monde en

rapport à cet enjeu. Nous sommes en me-sure d’apprécier le rôle clé que pourraient jouer l’aménagement durable des forêts ajouté à l’utilisation judicieuse du bois comme biocarburant et dans le bâtiment vert. Des politiques publiques lucides et résolues d’aménagement des forêts et d’uti-lisation du bois pourraient contri-buer de façon tangible à réduire les changements climatiques. Notre compréhension des

changements climatiques

En 1992, le Sommet de Rio sonnait l’alarme de l’opinion internationale à propos de l’existence du réchauf-fement du climat résultant de l’é-mission par l’activité humaine de gaz à effet de serre (GES). En 1994, la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climati-ques (CCNUCC) est mise en place. La signature du Protocole de Kyoto en résulte en 1998. Le protocole a pour but de réduire, sur l’horizon de 2012, les émis-sions de GES de 5,2 % en valeur absolue par rapport aux niveaux émis en 1990. À l’origine de cette mobilisation internatio-nale contre le réchauffement climatique se trouve le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), un organisme créé en 1988 à l’initiative de deux organis-mes de l’ONU et formé de scientifiques. Le GIEC a pour mandat : d’établir la réalité physique et écologique des changements climatiques; d’en étudier les impacts et les moyens de s’y adapter; et finalement de connaître les moyens pour en atténuer les effets.

Du quatrième rapport du GIEC, en novem-bre 2007, nous avons acquis une très grande conviction à l’effet que l’activité humaine a résulté en un réchauffement climatique. Onze des douze dernières années (1995-2006) se situent parmi les douze années les plus chaudes depuis que l’on mesure la tem-pérature moyenne de la planète, depuis 1850. En 2006, la température moyenne planétaire était de 0,46 oC plus élevée que la moyenne de 1860-2006. D’après les prévi-sions du GIEC, la température en 2100 devrait augmenter en moyenne sur terre entre 1,4 oC et 5,8 oC. La borne inférieure de cette prévision constitue une augmentation trois fois plus importante que celle dans laquelle nous vivons aujourd’hui. À la tem-pérature actuelle, on voit déjà des effets considérables comme la fonte accélérée des glaces polaires et des glaciers alpins. Les

communautés du Grand-Nord font déjà face à un défi d’adaptation colossal avec la mise en péril de leurs infrastructures sur le pergélisol en fonte rapide. La borne supé-rieure de la prévision du GIEC représente pour sa part une augmentation de plus de douze fois plus considérable que celle que nous avons eue à ce jour. Notre imagination ne peut concevoir les conséquences d’une telle augmentation. Dans ce contexte, les gouvernements du monde n’auront d’autre choix que de prendre des mesures effectives pour atténuer les émissions de GES et des mesures d’adaptation aux changements cli-matiques. Les trois principales sources d’émissions de

MOT DU DOYEN

Aménager les forêts pour contrer les changements climatiques Robert Beauregard, doyen de la FFG

7 GES sont par ordre d’importance : l’utilisa-tion de combustibles fossiles pour le chauf-fage et la production industrielle; la défores-tation; et la production de ciment. Ce qui est frappant, c’est que ces trois sources ont quelque chose à voir avec la forêt, l’aména-gement forestier et les produits forestiers.

L’arbre, la forêt et les produits forestiers pour atténuer le réchauffement

du climat

La photosynthèse est un mécanisme primor-dial par lequel la nature réintègre du carbone atmosphérique sur la terre. C’est un des plus importants puits de carbone qui soient. Les arbres et les forêts sont, avec le plancton océanique, les principales machines à photo-synthèse, les principaux puits de carbone de la planète. C’est pourquoi la déforestation est en soi la seconde source d’émissions de GES. Si on regarde l’histoire forestière du monde, du point de vue de la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’ali-mentation et l’agriculture), on constate que la déforestation est depuis plusieurs décen-nies un phénomène des pays tropicaux. Il importe de définir déforestation. La coupe

forestière n’est pas en soi défores-tation. La déforestation est un changement d’affectation des ter-res résultant en la disparition d’une forêt. La zone ayant subi la déforestation peut devenir agri-cole, urbaine ou désertique ou en tout autre état ne jouant plus son rôle de puit de carbone. La coupe forestière n’est pas considérée comme de la déforestation en autant que la forêt soit remise en production forestière, ce qui est le cas au Québec, au Canada et dans tous les pays de l’OCDE. Les forêts stockent du carbone,

mais lorsque les arbres respirent ou qu’ils meurent, du carbone est également émis dans l’atmosphère. À long terme, lorsqu’el-les sont en équilibre naturel avec l’environ-nement, les forêts sont de légers puits de carbone, c'est-à-dire qu’elles stockent un peu plus de carbone, dans les sols, qu’elles n’en émettent dans l’atmosphère. Dans la comptabilité des équilibres de car-bone du protocole de Kyoto, la récolte d’un peuplement forestier est considérée comme une émission nette de carbone correspon-dant aux stocks contenus dans les arbres sur pied. Le quatrième rapport du GIEC recon-naît cependant qu’on ne peut regarder l’é-quilibre de carbone de la forêt de façon iso-

(Suite page 9)

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

La Semaine de l’agriculture de l’alimentation et de la consommation (SAAC) existe depuis 33 ans. Trente-trois années à vulgariser le sa-voir scientifique

appliqué aux domaines de l’agroalimentaire et de la consommation auprès du grand public. Gagnant en popularité année après année, le Salon de la SAAC accueille désor-mais quelques 15 000 visiteurs. Pour ac-cueillir autant de person-nes, il faut mobiliser plus de 300 étudiants désireux de partager leurs connais-sances avec le grand pu-blic. En vous rendant au Salon, vous apprenez certes à mieux compren-dre le fonctionnement de l’industrie agroalimen-taire, mais vous contri-buez aussi à préparer ces étudiants à la réalité du monde du travail. En effet, être capable d’inte-ragir avec le public est une des aptitudes les plus recherchées dans le monde du travail, surtout à une époque où les rapports entre les individus se complexi-fient. D’ailleurs, savoir communiquer de manière claire et concise est essentiel au bon fonc-tionnement de la société du savoir dans laquelle nous vivons. Une société où le sa-voir est fragmenté entre différentes profes-sions. Cette surspécialisation du monde du travail explique en partie la complexification de notre société. De nos jours, nous appre-nons à accomplir quelques tâches spéciali-sées et très précises. Alors, dans ce contexte, il faut être en mesure de vulgariser les connaissances pour d’abord bien se faire comprendre de ses collègues, car bien sou-vent, les équipes de travail sont multidisci-plinaires. Mais aussi, la vulgarisation permet de communiquer efficacement avec mon-sieur et madame Tout-le-monde. Un événement, comme ce salon étudiant, contribue à créer et à renforcer une connexion positive, voire révélatrice entre la

science et la vie des gens. La SAAC est une vitrine rendant plus accessible le savoir scientifique au grand public. Les visiteurs viennent à ces événements pour découvrir et en apprendre plus sur certains sujets. Alors, un tel lieu, réunissant les intervenants du milieu et la société en général, ouvre la porte au dialogue et à l’échange d’informa-tion de part et d’autre. Ainsi, les retombées sur la science et la vie des gens sont positi-ves et incitent à une meilleure compréhen-sion de notre monde. C’est aussi un endroit privilégié pour éveiller la curiosité de la po-pulation à l’égard de l’agroalimentaire et de

l’agriculture. Revenons au sujet de départ, l’implication étu-diante. À la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA), des étudiants et des étudiantes de tous les programmes d’études s’investissent dans des comités et des clubs tous plus variés les uns que les autres. Ainsi, qu’il s’agisse de la protection de l’environnement par le comité Via-Agro Éco-logie ou de l’accueil des

étudiants étrangers par le comité Agir Inter-national, tous ces étudiants prennent part à la vie facultaire et acquièrent des connais-sances complémentaires à leur formation. Ces nouveaux acquis s’avèrent par consé-quent très utiles pour leur carrière future. En plus d’en tirer profit, ces étudiants et ces étudiantes engagés contribuent à rendre la faculté dynamique et vivante. Les cours n’apportent que les connaissances brutes. Il faut savoir intégrer et partager ces notions dans divers projets et réalisations. Par l’implication étudiante, les étudiants et les étudiantes sont mieux outillés et prépa-rés pour entreprendre leur carrière profes-sionnelle. On ne le dira jamais assez, savoir vivre en société et savoir travailler en équipe sont deux aptitudes essentielles pour réussir sa vie et elles ne s’apprennent pas dans les livres. Alors, il faut encourager l’implication étudiante. L’engagement étudiant permet d’ouvrir une fenêtre sur le monde. Ainsi, une personne engagée lors de ses études a plus de chances de l’être aussi dans la vie.

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ÉDITORIAL

Jeune depuis 1976 Marc-Antoine Beaulieu, étudiant en agronomie et rédacteur en chef pour l’Agral

L’Agral Journal des étudiants de la Fa-

culté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Universi-té Laval et de la Faculté de fores-

terie et de géomatique

Local 0116, Pavillon Paul-Comtois 2425 rue de l’Agriculture, Québec

(Qc), G1V 0A6 Tél : (418) 656-2131 poste 3565

Fax : (418) 656-2610 [email protected]

Directeur général : François Gervais

Rédacteur en chef :

Marc-Antoine Beaulieu

Secrétaire : Véronique Leclerc

Chef de pupitre : Francisca Müller

Responsable de la mise en page :

Samuel Simard

Directeur de production : Ça pourrait être vous!

Correcteurs :

Marie-Ève Bérubé, Véronique Poi-rier, Martina Müller, Jean-François Ouimet, Marie-Claude Lagacé, Ma-rie– Josée Benoît, Valérie Guérin

Commanditaires :

La Coop Fédérée, La Terre de Chez Nous, Alfred Couture, Cadeul, CRAAQ, Le Bulletin des Agri-

culteurs, Entrepreneuriat Laval, Gé-nétiporc, L’Ordre des Agronomes du Québec, Shur-Gain, Union des Pro-

ducteurs agricoles, La Barberie

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

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1976. Ainsi, cette année, sous le slogan « Une fourchette d’innovations », le Salon re-groupe plusieurs nouveautés du domaine agroalimentaire. De nombreux produits et procédés innovateurs sont maintenant plus soucieux de l’environnement et sont bénéfi-ques pour le consommateur, ce qui explique leur utilisation grandissante au Québec. Le thème de l’innovation est vaste et permet à tous de réfléchir et de se questionner sur le sujet. Il permet également aux bénévoles de la SAAC de réaliser leur mission, soit de vulgariser les connaissances scientifiques et techniques dans les domaines de l’agroa-limentaire et de la consommation afin de les communiquer au grand

public. Encore cette année, le Sym-posium se tient dans la salle Thématique. La pro-grammation du vendredi propose entre autres une discussion entre intervenants du milieu concernant le rapport de la Commission sur

l’avenir de l’agriculture et l’ali-mentation du Québec. Le diman-che, une démonstration de cui-sine avec les viandes offertes en dégustation au Salon est organi-

sée en collaboration avec le chef recon-nu Christophe Alary. Pour une deuxième année, notre événement est sous la présidence d’honneur de Mon-sieur Errol Duchaine, animateur de la Se-

maine Verte. D’ailleurs, son équipe a pla-nifié d’enregistrer sur place son émission radio diffusée à la Première Chaîne de Radio-Canada 106,3 FM. L’enregistre-ment a lieu vendredi après-midi à la salle

Thématique.

Un événement d’une telle envergure néces-site la collaboration des principaux interve-nants du milieu agroalimentaire. Je désire donc remercier nos partenaires financiers, nos commanditaires et nos partenaires mé-diatiques qui partagent notre passion et per-mettent à la SAAC d’évoluer sans cesse. Par ailleurs, la réussite de la SAAC repose sur la participation de nombreux étudiants bénévoles. Le soin des animaux, la tenue d’un kiosque, l’aide au montage ou la visite de la ferme à une dizaine d’enfants du pri-

maire constituent quel-ques exemples de l’impli-cation essentielle des étu-diants. Je vous remercie

sincèrement de participer à ce

beau projet.

Je tiens également à souligner le dévoue-ment et la persévérance du conseil exécutif de cette année. Vous avez fait preuve d’un grand professionnalisme et d’une imagina-tion sans pareil, je vous félicite et vous re-mercie pour vos accomplissements. Finalement, j’adresse mes derniers remercie-ments à tous nos visiteurs, qui sont notre raison d’être année après année. Merci de votre intérêt! Rappelons que conjointement à la SAAC, le Salon de la Semaine des Sciences Forestières présente « La forêt dans tous ces états ». Au nom de toute l’équipe de la SAAC 2009, je vous invite à venir nous visiter et je vous souhaite à tous un agréable Salon.

Au plaisir!

En mon nom et en celui de toute l’équipe de la SAAC 2009, je vous souhaite la bienvenue à la 34e Semaine de l’Agri-culture, de l’Alimenta-tion et de la Consom-mation.

Entièrement organisée par des étudiants de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) de l’Université Laval, la 34e édition de la SAAC met en valeur le thème de « l’Innovation agroalimentaire ». Le milieu agroalimentaire québécois est en constante évolution, tout comme la SAAC depuis sa créa-tion en

Mot de la présidente de la SAAC Annie Gagnon, étudiante en sciences et technologie des aliments et présidente de la SAAC 2009

lée. On doit, pour comprendre la contribu-tion de la forêt aux grands équilibres de GES, considérer sa contribution en biens et services à la société et son potentiel de subs-titution de biens et services émetteurs de GES. Le GIEC reconnaît que la production de bois comme substitut au béton dans la construction est une contribution tangible à la réduction des gaz à effet de serre. Il re-connaît également que l’utilisation de rési-dus de coupe de bois et de résidus de la transformation du bois ou du bois post-consommation constitue un substitut car-

(Suite de la page 7) bone-neutre aux combustibles fossiles qui sont la première source d’émission de GES. Cette dernière contribution du bois est re-connue à ce jour comme étant probable-ment la plus importante contribution d’un aménagement forestier durable à l’objectif de l’atténuation des changements climati-ques. Cette compréhension globale de la relation entre la forêt, l’aménagement forestier et l’utilisation des produits du bois ouvre de toutes nouvelles perspectives sur le rôle du secteur forestier dans la société par rapport

aux défis colossaux du XXIe siècle. Je vous invite à visiter le Salon de la forêt qui se tiendra du 16 au 18 janvier prochains au Centre de foires d’ExpoCité, en marge de la Semaine des sciences forestières 2009 (SSF-2009) et conjointement avec la Se-maine de l’agriculture et de l’alimentation et de la consommation (SAAC). Le thème de la SSF cette année est « La forêt dans tous ces états ». C’est une occasion de constater l’état de la forêt québécoise et son potentiel extraordinaire, tels que vus par les étudiants et étudiantes en foresterie de Laval.

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Présentation de l’équipe SAAC 2009

Bonjour à tous! Voici une brève présentation de l’équipe de la SAAC selon les différentes directions au sein de l’organisation. Présidence Annie Gagnon, présidente et étudiante en sciences et technolo-

gie des aliments Guillaume Doré, vice-président et étudiant en agronomie Finances Catherine Machado, directrice et étudiante en agroéconomie Geneviève Arseneault, adjointe et étudiante en agroéconomie Communications Catherine Bouchard, directrice et étudiante en sciences et tech-

nologie des aliments (STA) Christine Gingras, adjointe et étudiante en STA Valérie Goulet-Beaulieu, assistante et étudiante en STA Projets Christopher Caron, directeur et étudiant en agroéconomie Jean-François Labrecque, adjoint et étudiant en agroéconomie

Gastronomie Daniel Bilodeau, directeur et étudiant en agroéconomie Alexandra Morneau, adjointe et étudiante en nutrition Philippe B. Mondou, assistant et étudiant en agroéconomie Alexandra Leduc, assistante et étudiante en nutrition Carolyne Bouffard, assistante et étudiante en nutrition Publications Anne-Julie Poirier, directrice et étudiante en agroéconomie Philippe Duval Baillargeon, adjoint et étudiant en agronomie Thématique Marcie Tolhurst, directrice et étudiante en STA Marie-Ève J.Turcotte, adjointe et étudiante en agroéconomie Pascale Boudreau, assistante et étudiante en STA Technique Olivier Gagné Gaudreau, directeur et étudiant en agronomie Jean-Michel Blackburn, adjoint et étudiant en agronomie Ferme Mathieu R. Bisson, directeur et étudiant en agronomie Andréane Martin, adjointe et étudiante en agronomie Myriam Marois, adjointe et étudiante en agronomie Louise Levesque, assistante et étudiante en agronomie

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« Pousse pousse pousse, les bons bons légumes… » Geneviève Deniger et Émilie Douville, étudiantes en agronomie pour le kiosque du potager

souvent beaucoup de graines de mauvaises herbes. La paille peut facilement s’utiliser dans tous les types de potager.

Le bois raméal fragmenté Le bois raméal fragmenté (BRF) est une technique qui a été développée au Québec par Edgar Guay et Gilles Lemieux, cher-cheurs à l’Université Laval. Le BRF est composé de branches de bois vert dont le diamètre est inférieur à 7 cm. Les branches de chêne, de châtaignier, d’érable, de hêtre et d’aubier peuvent être utilisées. Par contre, les branches de résineux sont à éviter. Ces branches peuvent provenir de la taille et de l’élagage des arbres d’ornement, des arbres fruitiers et des haies. Les branches sont fragmentées dans un broyeur afin de facili-ter la décomposition de la lignine par les champignons et les bactéries. Le BRF est idéalement épandu à l’automne dans le po-tager sous forme d’une couche d’environ 1 à 2 cm. Le BRF peut également être in-corporé en surface, c’est-à-dire dans les quatre premiers centimètres du sol. Les paillis de BRF entraînent des rendements supérieurs, une diminution de l’impact de certains ravageurs, une meilleure résistance au gel, une réduction des plantes adventices et une amélioration de la structure du sol.

Les paillis synthétiques Les paillis synthétiques regroupent les paillis de plastique et les paillis biodégradables. Ces paillis sont plus coûteux que les paillis d’origine végétale et leur installation est plus complexe. Ces paillis sont généralement installés sur des buttes, c’est-à-dire sur des planches de 15 cm de hauteur et d’environ 1,20 m de largeur. Un système d’irrigation goutte-à-goutte est souvent déroulé sur la butte avant l’installation du paillis. Le paillis doit être posé de façon à être en contact étroit avec le sol pour optimiser le réchauf-fement du sol et résister au vent. Les bords du paillis sont fixés en les recouvrant de terre. Des fentes peuvent facilement être pratiquées dans le paillis pour la plantation. Étant donné que les paillis de plastique sont normalement utilisés pendant une saison

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seulement et qu’ils génèrent un volume im-portant de déchets, les paillis biodégradables ont été développés comme des alternatives aux paillis de plastique. Le paillis BioTelo est un exemple de paillis biodégradable à base d’amidon de maïs qui a été développé aux États-Unis. Ce paillis est plus dispendieux que le paillis de plastique. Il est également plus fragile à installer et il commence à se dégrader avant la fin de la saison. Ce produit n’est donc pas encore tout à fait au point.

Impact de la couleur du paillis Il existe sur le marché des paillis synthéti-ques de différentes couleurs. La couleur du paillis influence ses propriétés. Les paillis transparents sont les plus efficaces pour réchauffer le sol. Ils n’empêchent toutefois pas la croissance des plantes adventices. Les paillis noirs contrôlent les plantes adventi-ces, mais ils sont moins efficaces pour ré-chauffer le sol. Les paillis verts et bruns contrôlent les plantes adventices et sont un compromis entre les paillis transparents et les paillis noirs en ce qui concerne l’augmen-tation de la température du sol. Il existe également des paillis rouges, bleus, orange et jaunes. Ces paillis se différencient par les longueurs d’onde réfléchies sur le couvert végétal. Les plantes réagissent aux différents rayonnements reflétés dans le couvert végé-tal, ce qui aurait un effet positif sur la photo-synthèse et sur le développement des plants lorsque la combinaison paillis et légume est optimale. Cependant, les variations de ren-dements observés avec ces paillis ne sont pas toujours significatives ni reproductibles. La couleur du paillis pourrait toutefois atti-rer ou repousser certains insectes ravageurs.

1. Edward C. Smith. Le grand livre du potager, La culture des légumes de A à Z. Éditions de l’homme. 2007 2. Les jardins de BRF. Le bois raméal fragmen-té. http://andre.emmanuel.free.fr/brf/pub/arbres&science_web_NB.pdf 3. Isabelle Couture. Paillis de plastique : la couleur fait-elle une différence ? http://www.agrireseau.qc.ca/legumes

Un potager domestique peut être intéressant à avoir chez soi. Quoi de mieux que de manger des légumes frais presque tous les jours! Il est possible d’optimiser les dates et l’étendue de la récolte par des tech-niques culturales simples qui peuvent facili-ter l’entretien du jardin. Le buttage, les mini-tunnels, les rotations de cultures, le compostage et les paillis sont quelques-unes des techniques ayant des effets bénéfiques pour le rendement d’un potager, même de petite envergure. Toutefois, certaines tech-niques demandent du temps et des investis-sements monétaires importants et s’appli-quent donc davantage à des cultures com-merciales. Il n’est pas non plus essentiel d’avoir toutes ces composantes pour pou-voir récolter des fruits et légumes. Un choix judicieux de quelques-unes d’entre elles peut suffire. L’utilisation de paillis, par exemple, permet de contrôler les plantes adventices, de conserver l’humidité du sol en réduisant l’évaporation, de favoriser le réchauffement du sol et d’améliorer la structure de même que la fertilité du sol. Le paillis est une mé-thode intéressante, car le paillis est facile à installer dans le potager et il s’adapte à la majorité des fruits et des légumes. Il existe différents types de paillis : les paillis d’ori-gine végétale et les paillis synthétiques.

Les paillis d’origine végétale

Les paillis d’origine végétale comprennent la paille, le foin, le gazon coupé, les feuilles déchiquetées, les morceaux d’écorce, les branches de cèdre, le papier et le carton déchiqueté, le bois raméal fragmenté ainsi que les copeaux de bois. Les paillis d’origine végétale sont très avantageux, car ils sont peu coûteux, voire gratuits, ils sont faciles à utiliser et ils apportent de la matière organi-que au sol. Il faut toutefois porter une at-tention particulière aux résidus végétaux appliqués dans le potager parce qu’ils peu-vent apporter des graines de plantes adven-tices ou acidifier le sol. Voici quelques exemples de paillis organique.

La paille La paille est couramment employée comme paillis dans les fraises. Appliquée à l’au-tomne, la paille protège les plants de fraises durant la saison hivernale. Au printemps, elle est mise entre les rangs, ce qui améliore la propreté des fruits et rend la cueillette plus agréable. La paille contient cependant

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Les bovins laitiers L’équipe des bovins laitiers

Au cours des dernières années, nos campagnes ont subi de profonds change-ments et bon nombre d’entre eux sont liés à l’élevage de la vache laitière. En fait, cette production est devenue au cours des années un élément incontournable du secteur agri-cole québécois. De ce fait, elle est encore une fois très bien représentée à la SAAC cette année, que ce soit grâce à l’éternelle Holstein noire et blanche ou à plusieurs autres des grandes races laitières canadien-nes. Par contre, une nouveauté est présente au kiosque des bovins laitiers. Dans un contexte où la main-d’œuvre est de plus en plus rare sur la ferme, l’utilisation de robots de traite est de plus en plus d’actualité. En effet, la robotique permet maintenant de simplifier certains travaux devenus très contraignants avec l’accroissement de la taille des exploitations agricoles. Les robots de traite peuvent en fait effec-tuer toutes les opérations d’une traite nor-male, soit le repérage des trayons, le lavage de ceux-ci, la traite elle-même, le bain de trayon et le lavage des instruments entre chaque animal. Toutes ces étapes sont faites par un bras robotisé fonctionnant de façon autonome et géré par certains des logiciels de gestion des troupeaux les plus avancés.

De plus, cet équipement peut être au cœur de deux types de gestion de la traite, soit de façon libre ou guidée selon la manière dont les bâtiments sont aménagés. Lorsque l’on utilise le principe de traite libre, les vaches

doivent se rendre d’elles-mêmes au robot afin de se faire traire. Puisque l’animal n’est pas naturellement porté à faire cela, on sti-mule son intérêt pour l’appareil avec un système de distribution de moulée. Ainsi, chaque animal, qu’il soit soumis à l’un ou l’autre des systèmes de traite, reçoit de la moulée lorsque le robot est en opération. Pour ce qui est du système de traite guidé, le robot constitue une étape obligatoire entre l’aire de repos et l’aire d’alimentation. Au-trement dit, l’animal doit passer par l’appa-reil avant d’aller manger. Cependant, afin d’éviter les traites inutiles, chaque vache est traitée de façon individuelle par le robot. En fait, grâce au collier émetteur que les vaches portent, l’ordinateur identifie chaque animal lors de son entrée. Ainsi, le système est en mesure de décider si l’animal doit être trait ou non selon l’intervalle de temps le sépa-rant de sa dernière visite. Donc, si une va-che se présente trop fréquemment, la porte de sortie s’ouvrira et ni la traite ni la distri-bution de moulée n’auront lieu. Finalement, ces logiciels permettent la création de rap-

ports détaillés sur l’évolution du troupeau afin d’aider l’éleveur à cibler ses interven-tions et donc de les réduire au minimum.

En conclusion, ce système ne permet pas à l’éleveur de s’absenter de sa ferme pour autant. Les robots de traite permettent seu-lement d’atténuer la charge de travail lais-sant à l’éleveur les tâches liées à l’entretien du robot, à la lecture des rapports de traite, au soin à apporter aux animaux et au contrôle visuel des bêtes. Par contre, l’im-plantation de ce type de machine en est encore à ses tous débuts au Québec et per-sonne ne peut prévoir comment ce type de technologie se développera. Qui sait, cela pourrait révolutionner la traite des vaches de la même façon que l’a fait l’introduction des trayeuses dans les années 1970…

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Petit survol de l’industrie laitière caprine Mélissa Duplessis, étudiante en agronomie

Bien sûr, le lait de chèvre peut être consom-mé, mais il existe une multitude de produits offerts sur le marché à base de lait de chè-vre. Entre autres, on peut retrouver au su-permarché du yogourt, du fromage, du beurre ainsi que des produits non alimentai-res (savons) à base de lait de chèvre.

Lait de chèvre Existe-t-il un avan-tage à consommer des produits à base de lait de chèvre? Pour répondre à cette question, il est intéressant de com-parer la composi-tion des laits de chèvre et de vache (tableau 1). À la lumière de ce ta-bleau, on remarque qu’il y a peu de différences dans la composition de ces

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deux laits. Les particularités du lait de chèvre se situent au niveau de la digestibilité de ses protéines et de ses gras. En effet, ces der-niers sont plus digestibles que dans le lait de vache. Cela représente un avantage majeur pour les jeunes enfants de plus de neuf mois, pour les femmes enceintes ayant des difficultés digestives et pour les personnes âgées. Les jeunes enfants ont un système digestif immature et, ainsi, la digestibilité du lait de chèvre les aide à prévenir les troubles digestifs liés à l’ingestion de lait. Un autre avantage du lait de chèvre réside dans le fait que ce dernier possède davantage d’acides gras à chaînes moyennes. Cette particularité permet à ceux qui le consomment d’obtenir de l’énergie plus rapidement qu’avec le lait de vache. De plus, le lait de chèvre contient plus de calcium, de magnésium et de phos-phore que le lait de vache.

Trois logos, trois produits L’Association laitière de la chèvre du Qué-bec (ALCQ) s’est dotée de trois logos pour représenter les fromages faits à partir du lait de chèvre au Québec. Cette stratégie a pour but d'informer le consommateur sur la pro-venance québécoise des produits caprins.

Ce logo indique que les fro-mages sont issus de lait de chèvre uniquement québé-cois et qu’ils sont également transformés au Québec. Ce logo indique que les fer-miers transforment eux-mêmes le lait de chèvre de leur exploitation. Le fromage est alors issu du lait d’un seul troupeau. Ce logo indique que les pro-ducteurs transforment eux-mêmes le lait de chèvre de leur exploitation, mais ces derniers achètent le lait man-quant d’un autre producteur. Cela dit, le fromage est issu du lait de plusieurs trou-peaux.

Pour conclure, le lait de chèvre ainsi que ses produits de transformation sont des ali-ments à découvrir par les consommateurs. L’ALCQ doit miser sur des logos différen-ciant ses produits pour inciter les gens à les consommer plutôt qu’un autre.

La production caprine se divise en trois secteurs principaux au Québec : celui de la viande, du lait et, finalement, du mohair (poil de la chèvre angora). En 2005, on comptait 16 377 chèvres au Québec réparties dans 134 entreprises. La majorité de ces exploitations se spécialisent dans la production de lait. Le Centre-du-Québec est la région où l’on compte le plus de fermes caprines laitières et la Mon-térégie-Ouest, celle où il y a le plus de chèvres de boucherie. Dans ce texte, le secteur laitier, les qualités du lait de chèvre et les logos des différents fromages de chèvre se-ront abordés.

Secteur laitier Le secteur de la chèvre laitière s’est développé très rapidement au Qué-bec. En effet, le volume de lait livré aux industries est passé de 1 à 5,6 millions de litres de 1994 à 2002. De ce volume, 87 % est transformé en fromage, 12 % en lait de consommation et 1 % en yogourt et autres produits laitiers. Ce secteur n’est pas régi par la gestion de l’offre contrairement aux bovins laitiers.

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un petit grain de pollen vint langoureuse-ment chatouiller les pistils de Betty. Pro-gressivement, Betty se métamorphosa. Les petites fleurs blanches n’étaient plus, c’était

m a i n -

Par une triste et sombre journée d’automne, une petite graine tomba sur le sol. Elle y resta plusieurs mois, dans un sommeil profond, ensevelie sous une mon-tagne de neige. Puis, le soleil réapparut, la neige fondit, laissant souffler un vent frais qui ré-veilla la petite graine, nommée Bet-ty. Après s’être tranquillement étirée, notre chère Betty laissa pointer ses petits doigts verts à travers sa grosse carapace. Ainsi, elle alla puiser tous les éléments nécessaires à l’amorce de sa croissance qui perdura durant quelques semaines. Un véritable réseau de fluides vint alors tra-verser notre charmante héroïne ce qui, avec l’aide de notre so-leil, lui permis d’emmagasiner des réserves énergétiques afin d’éventuellement pouvoir amorcer sa floraison. C’est alors que Betty et ses amis angélisèrent le paysage de leurs éclatantes teintes blanchâtres. Un matin, une rafale de vent fit virevolter un ensemble de gamètes et, de ce tourbillon,

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tenant de charmantes masses charnues de teintes bleutées qui triomphaient au sommet de l’arbuste aux côtés de ses paires. Tout à coup, une ombre s’abattit sur le champ de Betty. Ses petits fruits se firent alors kidnapper et se retrouvèrent entassés dans un panier. Betty se retrouva alors dé-

nudée et seule pour affronter les tristes jours qui bientôt devaient arriver.

Pendant ce temps, les Betty juniors entassés dans le panier furent cuisi-nés en une ribambelle de délicieux produits au plus grand bonheur des amateurs de bleuets. Cette histoire de bleuets n’a pour but que de vous rappeler que la culture de fruits au Québec est possible et qu’il est important

d’encourager les producteurs lo-caux, surtout en saison. D’ailleurs,

sachez qu’il est même possible d’en consommer à l’année grâce à plusieurs

moyens de conservation comme la congé-lation, les conserves, la déshydratation et la transformation.

Histoire de Betty Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

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Le wapiti : en chair et en bois Amélie Poliquin Bouvette, étudiante en agronomie

les bois de velours. Le velours recouvre les bois au début de leur croissance. Contraire-ment aux cornes des bovidés, les bois du cerf et du wapiti repoussent chaque année et on les récolte sur les animaux avant qu’ils ne se calcifient. Ces bois commencent à pousser annuellement à la mi-avril et les producteurs en font la coupe deux à trois mois plus tard selon des méthodes d’hy-giène rigoureuses tout en s’assurant de ne faire aucun mal à l’animal. Cela ne dérange en rien la croissance du wapiti. Ces bois sont ensuite rapidement congelés, puis une entreprise spécialisée les fait sécher, idéale-ment dans des conditions contrôlées pour préserver les ingrédients actifs. Ils sont fina-lement réduits en poudre. La matière re-cueillie est donc principalement constituée de cartilage. Aujourd'hui, le bois de velours est généralement vendu en capsules. En médecine traditionnelle chinoise, le bois de velours est utilisé depuis deux mille ans et des expériences effectuées dans plusieurs pays ont démontré qu’il est le supplément alimentaire par excellence. Riche en miné-raux et en protéines diverses, on lui attribue de nombreuses vertus que la science conti-nue de découvrir. Ce qui fait la force du bois de velours, c'est la synergie de ses

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constituants. En effet, il peut avoir des effets béné-fiques sur l’anémie, l’ar-thrite et l’arthrose, les dé-sordres gynécologiques, le vieillissement, le manque d’énergie, l’activité mentale, les soins de la peau et bien d’autres. Les procédés de transformation ne sont pas chimiques et le produit se retrouve à l'état pur dans chaque capsule. Le wapiti est un animal à découvrir autant pour sa viande que pour les effets bénéfiques sur la santé de ses bois de velours. Infor-mez-vous auprès des pro-ducteurs de wapitis pour en savoir davantage sur leurs produits, par exemple le wapiti fumé. Tentez un brin d’innovation dans votre assiette et dans votre mode de vie.

Le saviez-vous?

Les bois de velours sont aussi adminis-trés aux chiens. Ils ont presque les

mêmes effets sur leur organisme que sur l’organisme des humains.

La femelle wapiti présente à la SAAC, du nom de Fleur de mai, est la proprié-

té de Jean-Luc et Hélène Bédard. Monsieur Bédard a fait preuve d’une patience sans borne en dressant cette femelle pour l’atte-lage.

Hiver comme été, les wapitis sont gar-dés à l’extérieur dans des enclos. Les

wapitis sont des animaux très bien adaptés au climat québécois.

La chasse en enclos constitue un reve-nu supplémentaire pour certains éle-

veurs. Bien que controversée, elle permet aux gens de chasser des animaux qui ne sont pas présents dans nos forêts, comme le wa-piti, le cerf rouge et le sanglier.

Une ferme de grands gibiers de chasse se nomme une ferme cynégétique.

Le cerf rouge est également élevé pour sa chair et ses bois de velours.

C'est à Cap-Saint-Ignace, entre les années 1830 et 1840, que le dernier wapiti à l’état sauvage au Québec fût abattu. C’est donc la chasse incontrôlée qui a complètement fait disparaître ce cerf majes-tueux des forêts québécoi-ses. Cependant, bien que n’étant plus à nos côtés en tant qu’indigène, il est per-ceptible dans plus d’une vingtaine d’élevages disper-sés à travers la province. Depuis 1998, l’Association des éleveurs de wapitis du Québec regroupe les mem-bres afin de développer l’i-mage de ce cerf noble qui a jadis piétiné nos terres. Ex-plorons-le en tant qu’espèce élevée pour sa chair aux multiples qualités et pour ses bois de velours. Le wapiti, aussi appelé cerf d’Amérique, est le plus grand des cerfs après l’orignal au Canada. Le nom « wapiti » a été attribué par les au-tochtones et signifie « croupe blanche ». À l’heure actuelle, on dénombre environ 72 000 de ces cerfs au Canada. Ils sont sur-tout situés en Colombie-Britannique, en Alberta, au Manitoba et en Saskatchewan. C’est la chasse qui a complètement fait dis-paraître le wapiti de nos forêts québécoises. Les animaux sont généralement abattus vers l’âge de deux ans avant la période du rut. En conséquence, cette viande ne peut nulle-ment être comparée à celle d’un vieux mâle abattu pendant le rut dans le temps de la chasse; la viande d’élevage est beaucoup moins coriace au goût. La viande de wapiti est maigre. Elle contient moins de la moitié du gras retrouvé dans du boeuf. Non seule-ment la viande de wapiti est moins grasse, mais son gras est aussi de meilleure qualité et son pourcentage de gras polyinsaturés (bons gras) est plus élevé que celui du boeuf. Au niveau culinaire, elle s’apprête comme le bœuf. La seule différence est qu’elle se cuit moins longtemps. Elle est conseillée aux personnes ayant des problè-mes de cholestérol. Les wapitis mâles sont les seuls à produire

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Cessez de compter les moutons, goûtez-y! Marc-Antoine Beaulieu, Vanessa Vir Veilleux et Chantal Leduc, étudiants en agronomie

Sainte-Hélène-de-Chester, dans les environs de Victoriaville, utilise uniquement du lait de brebis dans la confection de ses froma-ges fermiers, dont le succulent Fleur des Monts. De plus, Le Secret de Maurice et La Tomme d’Elles, de la Maison d’affinage Maurice Dufour (Le Migneron, Le Ciel de Charlevoix), située à Baie-Saint-Paul, dans l’enchanteresse région de Charlevoix, sont d’autres fromages faits à partir de lait de

brebis. Puis, n’oublions pas Le Clandestin de la fromagerie Le Détour, localisée à No-tre-Dame-du-Lac, dans le Bas-du-Fleuve. Ce fromage a remporté le premier prix dans la catégorie des fromages à croûtes lavées de l’American Cheese Society. Vingt-neuf fro-mages étaient en compétition dans cette catégorie. Allez-y, dégustez et savourez les fromages au lait de brebis!

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De plus, la production ovine a pour particu-larité de dépendre de la lumière. C’est ce qu’on appelle la photopériode. En effet, le cycle reproducteur des brebis et des béliers est très sensible à la longueur des journées, ce qui fait en sorte que la brebis ne peut avoir qu’un seul agneau par année. En contrôlant la lumière du jour, les produc-teurs sont capables d’obtenir trois agnelages au deux ans, ce qui est très profitable pour eux. En production ovine, il n’y a pas seulement la viande et le lait qui sont utilisés, il existe également des productions spécialisées dans la production de laine. Cette dernière est surtout utilisée pour faire des vêtements, mais elle peut aussi servir à l’isolation des bâtiments. Ce dernier débouché n’est toute-fois pas beaucoup développé au Québec. Pourtant, la laine de mouton possède des caractéristiques très intéressantes en matière d’isolation et son coût est peu élevé. De plus, la laine de mouton est ignifuge ce qui garantit une meilleure protection des mai-sons contre les incendies. Bref, la filière ovine est en pleine expansion au Québec. Avec une panoplie de produits tous aussi variés et recherchés, le secteur ovin joue un rôle vital dans le développe-ment de plusieurs localités et dans l’écono-mie des régions ressources. Ajoutez de nou-velles saveurs dans votre assiette et décou-vrez le savoir-faire des artisans d’ici.

Les produits ovins gagnent en popu-larité depuis quelques années, ce qui a per-mis à la production ovine au Québec de se développer. Plusieurs éleveurs croient que cette production est facile à gérer, cepen-dant, elle représente un grand défi. Ainsi, l’éleveur préconise des races de mou-tons en fonction des caractéristiques qu’il recherche pour sa production. Il y a des races paternelles, utilisées pour la viande, des races maternelles, qui présentent une grande prolificité, et des races laitières. Les Suffolks et les Arcotts canadiennes sont de bons exemples de races utilisées pour la production de viande, tandis que les Dor-sets, les Hampshires et les Romanovs sont de type maternel. Quant aux races laitières, elles sont beaucoup moins connues au Qué-bec. Les bergeries laitières ont pour princi-pal sujet des Lacaunes et des East Friesans. Par ailleurs, le lait de brebis a de très bonnes qualités fromagères parce que le pourcen-tage de gras est de 6,7 % comparativement à 3,5 % pour le lait de vache. Dû à cette forte teneur en gras, le lait coagule plus rapide-ment et donne un caillé (coagulum) plus ferme que celui du lait de vache. Ces froma-ges sont produits un peu partout au Qué-bec, particulièrement dans les Laurentides, le Bas-St-Laurent, le Centre du Québec et Charlevoix. Ainsi, plusieurs entreprises d’ici transforment le lait de brebis. Parmi ceux-ci, la fromagerie La Moutonnière, située à

deux espèces. En comparant leur grandeur, il est plus aisé de les différencier, car le lama est plus grand que l’alpaga. Le premier me-

sure 1,25 m tandis que le deuxième ne fait que 90 cm. L’alpaga a un carac-tère beaucoup plus doux et affectueux que le lama et sa laine est de meilleure qualité. Malheureusement, les deux ont la caractéristi-que de cracher lorsqu’ils sont contrariés. Venez nous rencontrer au kios-que des lamas et alpagas pour en découvrir davan-tage sur ces deux espèces souvent négligées!

Lama? Non, alpaga! Audrée Dufour, étudiante en agronomie

Une production que l’on oublie sou-vent est celle du lama et de l’alpaga, car elle se fait à un échelle beaucoup plus petite en Amérique du Nord. Le plus souvent, ils sont élevés pour leur laine ou leur viande. Par contre, à certains endroits en Amérique du Sud, leur pré-sence est essentielle, car ils servent au transport de la marchandise et leurs excré-ments peuvent même servir de carburant. Ils font tous deux partie de la famille des camélidés incluant, entre au-tres, le chameau. Quand on les regarde, il est difficile de faire la différence entre les

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Les bovins de boucherie Amélie Boilard, étudiante en agronomie

vache et de son jeune veau. Au kiosque, il sera possible de poser vos questions aux membres de l’équipe qui seront présents tout au long de la fin de semaine. En plus, vous pourrez prendre connaissance des autres races existantes en production bovine

ainsi que des modes et du cycle de produc-tion des animaux de boucherie au Québec. Un court exposé portant sur le sujet « Dé-mystifier la viande Angus » sera fait par un

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membre de l’équipe à la place publique du-rant la fin de semaine. Comme il s’agit d’un terme qui est de plus en plus utilisé dans les épiceries et dans les restaurants, il est donc important d’en connaître la vraie significa-tion. La race, l’origine, les normes et les appellations sur cette viande sont des as-pects qui seront traités durant cet exposé.

Bonne visite à tous!

Cette année, au kiosque des bovins de boucherie, il y aura présence de sept bovins de races différentes. Les races qui sont fréquemment utilisées en production bovine au Québec et qui sont exposées à la SAAC sont la Angus, la Charolais, la Here-ford, la Limousin et la Simmental. De plus, deux autres races moins utilisées, mais pré-sentant des attraits particuliers, sont aussi du Salon soit la Galloway et la Highland. La nouveauté cette année est la présence d’une

québécois est le Japon. Nous lui exportons environ 23 % de ce que nous produisons chaque année. (Le porc du Québec) … 90 % des fermes porcines au Québec possèdent en moyenne 2 500 porcs et moins et sont en majorité des fermes fami-liales. On est loin des mégaporcheries! (Le porc du Québec) … les truies sont gardées en cages indivi-duelles pour plusieurs raisons. Entre autres, cela empêche les truies de se blesser entre elles et permet une alimentation individuelle pour chaque truie. Lors de la mise bas, ces cages sont essentielles pour diminuer les risques d’écrasement des porcelets. … les productions porcines sont de plus en plus réglementées au niveau de l’environne-ment. Les fosses à lisier doivent être étan-ches pour éviter la contamination des nap-pes phréatiques et les quantités de lisier à épandre sont également réglementées. On ne peut pas épandre le lisier comme on veut. Les agriculteurs doivent suivre un plan agroenvironnemental de fertilisation (PAEF).

La production porcine : saviez-vous que... L’équipe du kiosque des porcs

… les porcs ne reçoivent pas d’hormones. Des antibiotiques leur sont administrés, mais puisqu’ils sont coûteux pour les agri-culteurs, on les utilise judicieusement. … en plus des nombreux produits alimen-taires provenant du porc, il existe d’innom-brables autres produits dérivés tels que l’an-tigel, la colle, la peinture, la vitre, etc. Le porc est même utilisé dans l’industrie phar-maceutique et en médecine. L’insuline, les enzymes et les valves porcines en sont quel-ques exemples.

La production porcine est encore peu connue par les consommateurs et est certainement l’une des productions québé-coises les plus mal-aimées. L’information qui suit permettra peut-être à certains d’en connaître un peu plus sur cette fascinante production. Saviez-vous que… … la production porcine est la deuxième plus importante au Québec après la produc-tion laitière. Nous produisons chaque année près de 7 millions de porcs et comptons environ 4 millions de porcs en inventaire. … nous exportons notre porc dans plus de 75 pays. Le principal pays adepte du porc

Galloway

Hereford

Highland

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À cheval sur l’innovation!

Mélanie Bélanger, étudiante en agronomie

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est en constante évolution dans les différen-tes disciplines où il œuvre. Sa popularité auprès des gens n’est que grandissante.

Comme tout loisir, il y a aussi un prix à payer pour qu’il prenne part à notre quoti-dien. Il n’est pas sans dire que l’on doit y mettre du temps et de l’argent, mais le bon-heur de sa présence n’a pas d’égal. Il est

tout d’abord important de mettre nos connaissances à jour grâce à un instructeur certifié qui nous guidera dans notre appren-

tissage tant théorique que prati-que. Suite à ces périodes de for-mation, si l’achat d’un cheval de-vient un besoin, on devra faire appel à un vétérinaire qui effec-tuera une visite d’achat afin d’éva-luer si le cheval est physiquement apte à répondre à nos besoins. Être entouré de personnes excep-tionnelles, soit des instructeurs, vétérinaires, maréchaux-ferrants et propriétaires d’écurie, tant au niveau professionnel que de leur personnalité est la clé du succès pour passer de merveilleux mo-ments auprès de sa monture. Les connaissances et technologies propres à chacun des métiers en-tourant le monde des chevaux ne cessent de s’améliorer. En plus de faire rouler l’économie grâce aux

différents secteurs interreliés de ce domaine, les chevaux nous apportent de la confiance, de la sécurité, du réconfort, du plaisir; bref, c’est ce qu’on appelle de la zoothérapie. Soyons donc « À cheval sur l’innovation »!

Les voitures étant devenues le moyen de transport le plus courant, le che-val semble aujourd’hui n’être qu’un compa-gnon de loisirs ne servant plus au travail. Toutefois, pour certains, il est indispen-sable. En Mongolie, par exemple, pays très moderne, les Mongols vivant en dehors des villes doivent travailler avec les chevaux pour élever leurs impressionnants trou-peaux de bovins. De plus, les écoliers se rendent à leurs cours avec leur monture. Le cow-boy de l’Ouest américain est aussi dépendant du cheval pour son travail. Débusquer les vaches dans de profonds et étroits canyons est, entre autres, une des tâches que même un hélicoptère ne pourrait pas faire. Dans quel-ques pays d’Europe, on ex-ploite aussi le cheval de trait pour débarder le bois en forêt. Et oui, il a l’avantage que ses pieds n’abîment point le sol comme le font les pneus des engins à moteur. Contrai-rement à ce que l’on peut croire, le cheval

Cheval comtois, une race de cheval de trait

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Distinction entre les principaux corps gras Amélie Desmarais, Françoise Nadeau et Imen Kahouli alias l’escouade de la dégradation des huiles

taire d’émulsification. La qualité nutrition-nelle de la margarine dépend des huiles utili-sées pour sa fabrication. Certains additifs sont ajoutés pour éviter l’altération micro-biologique. Par exemple, le sel inhibe le développement des moisissures. On ajoute aussi des agents antioxydants, tels que la vitamine E et le BHT, pour ralentir son oxydation. Pour des raisons sensorielles, le carotène est parfois ajouté pour imiter la coloration du beurre. Cette pratique vient tout juste d’être approuvée au Québec. Il existe deux types de graisses, soit ani-male et végétale, et elles sont consti-tuées à 100 % de lipides, comme les huiles. Le suif et le saindoux sont d’origine animale, soit respectivement du bœuf et du porc. Par consé-quent, ils sont plus saturés et plus soli-des à la température de la pièce. Les grais-ses végétales sont aussi appelées shortening et elles sont fabriquées de manière similaire à la margarine pour les

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rendre solides. Ces corps gras sont rendus inodo-res et insipides par des procédés alimentaires. Malgré que ces corps gras soient caloriques, il ne faut pas oublier que plusieurs lipides

sont essentiels au bon fonctionne-ment du corps humain. À

titre d’exemple, plu-sieurs acides gras

sont des consti-tuants principaux des parois cellu-laires. En som-me, un choix santé demeure

dans la fréquence d’utilisation, la

quantité consom-mée et, surtout, la façon

d’utiliser ces corps gras.

La tendance actuelle est à la saine alimentation. Dans ce contexte, il est fort à propos de se questionner sur la consomma-tion des corps gras puisqu’ils ont un apport calorique élevé. Il devient donc intéressant de faire la distinction entre les principaux corps gras, à savoir les huiles, le beurre, la margarine et les graisses. Les huiles sont constituées à 100 % de matières grasses ou lipides. Contrairement aux huiles, le beurre et la marga-rine contiennent respecti-vement 80 % et 82 % de lipides et le reste est de l’eau. Le beurre est d’ori-gine animale. Par conséquent, il consti-tue une source de cholestérol, contrai-rement à la marga-rine. Tout comme le beurre, la marga-rine est une émul-sion eau dans l’huile stabilisée par un procédé alimen-

Le Tetra Pak, une solution innovatrice Pascal Beauregard, étudiante en science de la consommation

récompensé lors du Concours national de l’Association canadienne d’emballage. En plus de sa fabrication composée à 75 % de carton, il est intéressant de constater que le transport de ce produit vers les cen-tres de transformation est très adéquat et écologique, puisqu’il se plie et se transporte sur de grands rouleaux. Cela réduit l’espace utilisé, et donc la quantité de camions né-cessaires à son transport. Il est important de comprendre que le Tetra Pak est un produit novateur qui gagne à être connu. Les consommateurs d’aujourd’hui sont de plus en plus attirés vers les produits écologiques, faciles d’utilisation. Par contre, leurs habitudes de consommation sont en-crées dans leur routine et ils ne sont pas tous prêts à changer leurs habitudes. D’ail-leurs, à l’heure actuelle, plusieurs produits sont disponibles sous forme de Tetra Pak

tel que le lait, les boissons de soya, le thé, le sirop d’érable et le vin. Par contre, dans le cas des boissons alcoolisées, les consomma-teurs ont du mal à s’adapter et ils ont sur-tout peur que le goût soit altéré. Pour per-mettre aux entreprises évoluant dans le do-maine du vin d’y être compétitif, il sera im-portant que le produit suggéré soit doté d’une qualité d’emballage exceptionnelle et qu’il soit placé dans un endroit attrayant en épicerie ou en boutique. Ainsi, l’importance du marketing visuel est de mise pour per-mettre une augmentation de l’utilisation du Tetra Pak dans la consommation de tous les jours. Ce contenant commence donc une carrière très prometteuse et vous réserve sans doute plusieurs surprises!

Connaissant tous les problèmes d’ac-tualité au niveau de l’environnement, le recyclage et le gaspillage d’énergie, il existe un produit intéressant et adéquat sur les tablettes de nos épiceries : le Tetra Pak. Sa conception particulière fait de lui un produit idéal pour plusieurs articles. Ses six couches superposées, polyéthylène, aluminium et carton, font de lui une technologie utilisée par plusieurs entreprises telles que Las-sonde, Dole, Kraft Canada et Minute Maid. D’ailleurs, ce contenant écologique a été

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Les outils de la production Benoit Garon et Michaël Gagnon Bouchard, équipe ULtrac

Pour en revenir à votre nouveau coupé sport, vous ne le savez peut-être pas encore, mais il risque de vous coûter plus cher en réparations que votre petite berline ma-nuelle. Lorsque de tels véhicules font dé-faut, n’importe quel garagiste est capable de diagnostiquer le bris et de le réparer avec les pièces appropriées. Pour votre petit coupé sport, comme pour toutes les technologies agricoles nommées précédemment, il faut des réparateurs formés pour cette technolo-gie. Il faut aussi des gens formés pour affronter les défis et concevoir les nouvelles machine-ries ou trouver des moyens pour améliorer

ce qui existe déjà. Et c’est le genre de défis que les gens de l’Équipe ULtrac veulent relever. L’Équipe ULtrac est une équipe dynamique comptant dans ses rangs une quinzaine d’é-tudiants de la FSAA de l’Université Laval (majoritairement en génie agroenvironne-mental) passionnés par les défis et la machi-nerie. À chaque année, ce groupe d’étu-diants conçoit et fabrique un tracteur (à l’échelle 1:4) dans le but de participer à une importante compétition organisée par l’A-SABE (American Society of Agricultural & Biological Engineering). Cette compétition, l’IQS (International Quarter Scale Tractor Student Design Com-petition), met en concurrence plus d’une vingtaine d’universités et de collèges nord-américains. Le but de cette compétition n’est pas seulement de « patenter » un trac-teur, mais bien de concevoir un véhicule capable de faire ses preuves lors d’épreuves de performance, où l’objectif ultime est le Full Pull (tir de plus de 200 pieds méritant le

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maximum des points). Les équipes doivent aussi se mériter de bons résultats lors des épreuves statiques, où un panel de juges provenant des plus grandes compagnies de machineries agricoles (Caterpillar, John Deere, CNH, Kubota, etc.) évalue le design du tracteur (sécurité, ergonomie, facilité d’entretien, facilité de fabrication, perfor-mance, etc.) et aussi les stratégies économi-ques, de mise en marché et de conception de l’équipe. Bref, cette compétition est une expérience complète en ingénierie, dévelop-pement et mise en marché de produits. C’est le complément pratique idéal à la formation théorique des participants. En présentant un impressionnant tracteur deux roues motrices équipé de cinq moteurs en 2008, l’Équipe ULtrac a terminé avec d’excellents résultats, en obtenant la deuxième position tout juste derrière son rival de toujours : la Kansas State University (tracteur 4X4 à quatre moteurs). Voici quel-ques autres bons résultats obtenus par l’UL-trac : troisième en 2007, deuxième en 2006, deuxième en 2003 et première en 2002. De plus, l’équipe de l’Université Laval a tou-jours terminé première parmi les universités canadiennes, suivie de près par l’Université de Saskatchewan qui a terminé au cinquième rang en 2008 avec un tracteur hydraulique à trois moteurs dont l’esthétisme et le design étaient impeccables. Afin d’obtenir d’aussi bons résultats, l’É-quipe ULtrac doit fonctionner comme une petite entreprise, car il y a plusieurs tâches connexes au design de la machine telles que les finances, les activités de promotion, la recherche de commandites, le recrutement, etc. C’est pourquoi chacun trouve sa place dans l’équipe. Nous invitons donc tous les étudiant(e)s de l’Université Laval (en génie, agronomie, économie, marketing, etc.) qui sont intéressé(e)s à se joindre à l’Équipe ULtrac à venir nous rencontrer au CMT-4118 ou bien à prendre contact via notre site Web : http://ultrac.fsaa.ulaval.ca/ Alors, si vous croyez qu’un GPS, ça ne sert plus quand on prend le champ, qu’une PDF, c’est le féminin d’un format informatique, qu’un différentiel, c’est un cours de mathé-matiques, qu’un chargeur frontal doit sûre-ment servir à recharger les piles d’une lampe frontale et qu’un fléau, c’est ce qui passe dans le portefeuille des étudiants les jeudis soirs, sachez au moins ceci : la mécanisation a grandement facilité le travail des agri-culteurs et a permis d’accroître la production afin de subvenir à la demande croissante de produits agricoles.

Depuis les débuts de la mécanisation agricole, plusieurs innovations ont marqué l’agriculture. Pourtant, les innovations en matière de machinerie n’ont pris un élan exponentiel qu’avec l’intégration de l’infor-matique. L’arrivée de l’informatique permet une spécialisation et une précision de la mécanique comme jamais auparavant. Pre-nez seulement votre véhicule personnel en comparaison. S’il est récent, il est probable-ment doté de plusieurs ordinateurs pour l’efficacité énergétique du véhicule, pour améliorer ses performances sur la route et pour vous offrir diverses commodités, peut-être aussi d’un GPS pour vous guider sur la route. Vous savez aussi que cette techno-logie a un coût. Ce sont des inves-tissements importants, mais un mal nécessaire pour plusieurs produc-tions, au même titre qu’un véhicule pour vous rendre au travail. Pour-quoi alors votre voisin se paye-t-il une voiture sport tout équipée, alors que vous avez la même petite berline manuelle depuis 10 ans? Eh bien, tout est une question de moyens financiers, du moins pour les voitures. En agriculture, il faut être conscient que la berline peut convenir à l’un, mais qu’elle pour-rait ne pas être suffisante pour les travaux plus spécialisés d’un autre, et que ce dernier devra investir plus d’argent pour sa machi-nerie. Pour certains travaux, le GPS est ren-du indispensable pour l’efficacité et la préci-sion qu’il apporte. De plus en plus, il sera accompagné d’un système d’autoguidage permettant à l’opérateur de se concentrer pleinement sur le travail à effectuer pendant que l’ordinateur s’occupe du parcours.

Dans les tracteurs, il n’y a pas de transmis-sion automatique comme dans une automo-bile. La raison est simple. Pour certains travaux, il faut pouvoir mettre en mouve-ment les pièces mobiles de la machine atte-lée avec une grande vitesse, mais déplacer le tracteur lentement. Lorsque la technologie de la transmission n’est pas totalement ma-nuelle, elle est obligatoirement contrôlée par ordinateur. Ces transmissions font souvent appel à des systèmes complexes d’engrena-ges et de canalisations hydrauliques contrô-lés par divers systèmes électriques, eux-mêmes contrôlés très précisément par un ordinateur.

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L’équipe d’expertise de l’Université Laval Caroline Chouinard Michaud, étudiante au 2e cycle en biologie végétale

À quoi ressemble une compétition… Différentes compétitions ont lieu à travers le Québec et d’autres provinces du Canada. Elles se déroulent dans différents établisse-ments d’enseignement de l’agriculture dont l’Université Laval lors de la SAAC, le Cam-pus Macdonald de l’Université McGill, l’U-niversité de Guelph en Ontario, les ITA de La Pocatière et de St-Hyacinthe, le Centre de formation professionnel de Coaticook et en Alberta. La compétition se déroule soit sur une ou deux journées selon les écoles. Pour rem-porter une compétition, il faut faire le plus

de points possible par classe pour se démarquer des autres équipes. Pour obtenir le maximum de points dans une classe, il faut que votre classement soit le plus près possible de celui du juge et, lorsque c’est le cas, donner les meilleures raisons orales. Chaque volet, animal et végétal, compte sept à dix classes dont trois à quatre sont avec raisons orales. Le dévoilement des gagnants individuels et en équipe se

fait lors du banquet qui clôt la compétition. Des prix sont attribués : -aux trois premières places individuelles et

en équipe pour chaque classe; -aux trois (ou cinq) premières places indivi-

duelles et en équipe pour l’overall végétal, l’overall animal, ainsi que l’overall overall (l’overall c’est la totalité de toutes les clas-ses animales ou végétales, ou de toutes les classes de la compétition);

-aux trois premières places individuelles et en équipe pour les raisons orales (Université Laval seulement).

Les classes

Quelques semaines avant la compétition, les organisateurs envoient les classes à juger. À ce moment, nous ne savons que le sujet principal de la classe. Par exemple, si la classe est « sirop d’érable », il faut se prépa-rer à toute éventualité puisque le jugement peut aussi bien porter sur la classification

de sirop, une identification de la machi-nerie acéricole, des mises en situa-

tion sur la transformation du pro-duit, la température nécessaire pour faire le bon sirop, etc.

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Il est certain qu’à chaque compétition, on retrouve des classes classiques du genre va-ches laitières, génisses laitières, moutons, porcs, foin, ensilage, RTM, grains, mais ce n’est pas tout! Il y a aussi les différents états de tous les légumes et les fruits, les pratiques culturales, les céréales, la fertilisation, les haies brise-vent, la gestion des pesticides, les courtepointes, les huiles essentielles, le confort des animaux, tous les autres ani-maux de la ferme, la machinerie et les équi-pements agricoles… Bref, tout ce que vous pouvez penser et imaginer être relié de près ou de loin à l’agriculture. Certaines classes sortent parfois de l’ordinaire : identification de dents, de vers de terre, de mouches, d’u-rines pour la chasse, de cris d’oiseaux, de lait, de farine, de mauvaises her-bes, classement de mords à c h e v a u x , d’œufs, de mohair, de trayeuses, etc.

La compétition de l’Université Laval Comme à chaque année, la compétition d’expertise de l’Université Laval se tient lors de la SAAC. Cette année, elle aura lieu le samedi 17 janvier 2009 et tout le monde est invité à y participer. Il suffit de contac-ter le club d’expertise de l’Université Laval à l’adresse suivante : [email protected], ou la présidente, Myriane Garon. Vous n’avez qu’à former une équipe de quatre personnes, vous inscrire auprès du club et défrayer les frais d’inscription comme toute équipe.

Faire partie de l’équipe, c’est simple… Pour faire partie de l’équipe d’expertise de l’Université Laval, il suffit de s’inscrire pour faire les sélections qui ont lieu annuellement en début d’année scolaire (mois de septem-bre). N’hésitez pas à les faire car, qui sait, peut-être êtes-vous un juge dans l’âme. Faire partie de l’équipe d’expertise permet d’élar-gir ses connaissances sur plusieurs sujets de l’agronomie, en plus de prendre de l’expé-rience et de vous créer un réseau de contacts pour votre future vie professionnelle. Alors n’hésitez pas à participer lors de la pro-chaine année. L’expertise, c’est du plaisir garanti…

L’équipe d’expertise de l’Université Laval représente la FSAA aux quatre coins du Québec et dans certaines provinces du Canada. Elle est constituée d’élèves de la Faculté qui prennent part à différentes com-pétitions contre d’autres établissements d’enseignement du Québec et du Canada. L’équipe d’expertise est divisée en deux sous-équipes de quatre personnes, les équi-pes A et B, et d’un substitut. En général, ce sont des élèves d’agronomie et d’agroéco-nomie qui en font partie. L’équipe d’exper-tise participe aux différentes compétitions grâce au soutien de généreux commanditai-res dont le principal est la Coop fédérée.

Qu’est-ce que l’expertise… L’expertise est une activité parascolaire permettant d’approfondir vos connais-sances sur divers sujets autant au ni-veau animal que végétal. Lors d’une compétition, les deux volets sont étu-diés sous différentes classes. Chaque classe peut être soit : -un classement; -un classement avec raisons orales

(explication de votre classement) données devant un juge;

-une identification de six à dix éléments avec ou sans choix de réponse.

Chaque volet se compose également : -d’une classe mystère, c’est-à-dire une classe

dont on ne connaît ni le sujet, ni le type (classement ou identification);

-d’un quiz d’environ dix questions, par exemple le prix du quota, le nom des différents ministres de l’agriculture, les symptômes d’une carence en azote ou phosphore, etc.;

-parfois, des analyses organoleptiques, c’est-à-dire une analyse selon les cinq sens quand cela en est possible (odorat, goût, vue, toucher et ouïe).

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Retour à la terre des déchets de Biscuits Leclerc Élaine Boutin, chercheure à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS)

Pour être un com-post AA, il faut notam- ment contenir peu de corps étran-gers comme la vitre et le plastique et de faibles teneurs en éléments traces comme le plomb. Ainsi, l’utilisation du compost sur les terres agricoles de l’entreprise est on ne peut plus fiable. Lors des essais agronomiques, les composts de Biscuits Leclerc ont été comparés à diffé-rentes doses d’engrais chimique et à un compost vendu dans les commerces. Un des composts de Biscuits Leclerc a produit

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autant de grains d’orge que le com-post acheté et que l’engrais minéral répondant à 100 % des besoins en azote de l’orge. Contrairement aux engrais chimiques, l’action fertilisante des composts se

manifeste lentement et continuellement. Alors, les éléments essentiels aux plantes risquent moins d’être perdus lors des pluies. L’utilisation de compost change également la structure du sol. En fait, le compost amé-liore la capacité de rétention de l’eau et, ain-si, la résistance à la sécheresse des sols sa-blonneux. De plus, il favorise le drainage des sols argileux. Bien entendu, si l’entreprise Biscuits Leclerc décide de composter ses déchets organiques suite à ce projet, elle fera mieux pour l’envi-ronnement. Contrairement à l’enfouisse-ment, lors du compostage, la matière organi-que se décompose en présence d’oxygène. Alors, ce ne sont pas les mêmes microorga-nismes qui dégradent la matière organique et les produits rejetés diffèrent. Ainsi, en dé-tournant ses déchets organiques de l’en-fouissement, l’entreprise diminuerait les émissions de gaz à effet de serre découlant de ses activités et éviterait les rejets engen-drant des pluies acides. De plus, la régle-mentation québécoise exige que le liquide qui peut s’écouler d’une pile de compost soit

recueilli et traité afin d’é-viter toute contamination environnementale. Ceci se fait plus difficilement dans un lieu d’enfouisse-ment, engendrant ainsi la contamination des eaux de surface et souterraines. L’étudiante en charge de ce projet espère que, grâce à cette étude, d’au-tres entreprises agroali-mentaires emboîteront le pas à ce tournant vert. Elle est également heu-reuse d’avoir aidé une entreprise innovatrice de Québec à être avant-gardiste aussi en environ-nement.

Le compos-tage permet de valo-riser des déchets d’origine végétale et animale. Malheureu-sement, encore trop peu d’entreprises de l’industrie agroali-mentaire utilisent cette technique. Le projet de maîtrise d’Élaine Boutin, étudiante à l’Institut natio-nal de la recherche scientifique, porte sur le compostage des déchets organiques des trois usines Biscuits Leclerc de la région de Québec. L’étude en question se déroule bien et laisse présager d’excellents résultats. Suite à ce projet, l’entreprise pourra décider de concrétiser à long terme la valorisation de ses déchets organiques et d’utiliser le compost qu’elle produira pour enrichir ses propres terres agricoles. Trois étapes permettent de produire un compost d’excellente qualité à partir des déchets organiques de Biscuits Leclerc. En premier lieu, l’inventaire de ce qui est géné-ré est fait: biscuits brisés, écailles de cacao, céréales brûlées, boues provenant du sys-tème de traitement des eaux usées des usi-nes, etc. Chacun de ces déchets est caracté-risé chimiquement et physiquement pour formuler différents mélanges à composter. C’est lors de la deuxième étape que le pro-cessus de décomposition des mélanges est suivi (température, acidité, taux d’humidité, etc.). Ces suivis s’effectuent d’abord à petite échelle (six piles d’envi-ron une tonne chacune) et, par la suite, à plus grande échelle (deux piles d’environ onze tonnes chacune). Enfin, la troi-sième étape consiste à déterminer par des essais agronomiques sur l’orge et le lin à quel point le compost améliore la ferti-lité du sol. Les composts produits avec les déchets de Bis-cuits Leclerc répondent aux critères de la plus haute qualité soit du type AA de la norme natio-nale du Canada (CAN/BNQ 0413-200/2005).

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

La coopérative des cafés étudiants de l’Université Laval : coopération et innovation au service de l’expérience étudiante Myriam Michaud, étudiante en génie alimentaire

Pourtant, jusqu’à tout récemment, les diffé-rents cafés étudiants oeuvraient séparément, sans coordonner leurs efforts ou partager leurs connaissances. À l’automne 2006, les cafés étudiants du campus posent un geste concret pour améliorer leur offre de services : ils se regroupent pour former une Coopéra-tive. Dans une perspective d’engagement com-munautaire et de développement durable, la Coop veille à épauler les cafés étudiants dans leurs divers projets tout en portant une attention particulière à maintenir la spécifi-cité et l’originalité de chacun d’entre eux. Impliquée dans son milieu, la Coop veut répondre aux divers besoins de ses mem-bres tout en favorisant l’entreprenariat et l’initiative étudiante. De plus, ses orienta-tions résolument éthiques et écoresponsa-bles permettent d’offrir à ses membres dif-férents outils pour aller plus loin dans leurs actions écologiques et équitables. La Coop des cafés peut d’ores et déjà défen-dre un bilan très positif du fait des retom-bées significatives qu’elle a engendrées. De-puis sa création, la coopérative a suscité et soutenu l’ouverture de deux nouveaux cafés étudiants, contribué à un accroissement de

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près de 10 % du chiffre d’affaires des cafés et bonifié les ententes avec plusieurs four-nisseurs. Elle opère également une trentaine de machines à café automatiques sur le cam-pus et participe à l’organisation de différents événements en collaboration avec ses parte-naires. Par leur engagement, les administrateurs et employés de la Coop des cafés oeuvrent continuellement à améliorer la qualité de la vie communautaire et de l’offre alimentaire sur le campus de l’Université Laval. Parce que nous croyons que chaque pe-tit geste compte, la Coop des cafés vous invite à consommer étudiant… parce que ça vous revient!

Avez-vous déjà exploré de fond en comble les divers pavillons de l’Université Laval? Partout sur le campus se cachent des petits trésors d’entreprenariat étudiant et de vie communautaire : les cafés étudiants. Chacun possède sa propre personnalité, sa couleur, sa spécificité ; tous ont à cœur d’of-frir à l’ensemble de la communauté univer-sitaire un lieu d’échange et de consomma-tion agréable et adapté à ses besoins.

On peut trouver dans les différents cafés étudiants des repas chauds ou « sur le pouce », des cafés variés à prix abordables, des aliments de production locale, biologique ou équitable tout autant que de la poutine ou des confiseries! Mais les cafés étudiants sont aussi un lieu de formation extraordi-naire pour ceux qui participent à leur administration, puis-que chacun constitue une véritable petite en-treprise, entièrement gérée par les étudiants. Les cafés étudiants sont également un moyen de s’assurer que les profits tirés de l’exploitation d’une instal-lation alimentaire demeurent au sein de la communauté universitaire, puisqu’ils relèvent des différentes associations étudiantes du campus.

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

DPT au Québec. Ce prédateur est résistant aux ru-des conditions climatiques nord-américaines. On le retrouve déjà dans la nature au Qué-bec (espèce indi-gène) et il s’atta-que à tous les stades de dévelop-pement du DPT, quoiqu’il préfère les œufs et les petites larves de DPT. À petite échelle, des essais de lâchers ma-nuels de Perillus bioculatus ont été effectués et ont prouvé que cette punaise est capable de contrôler efficacement les populations de doryphores. Toutefois, ce prédateur n’est pas assez abondant dans la nature. L’idée consiste alors à élever et à introduire massi-vement ce prédateur dans les champs de pommes de terre. Par ailleurs, l’introduction manuelle sur de grandes superficies est ir-réaliste étant donné qu’elle nécessite beau-coup de temps et de main-d’œuvre.

Puisque la main-d’œuvre en agriculture est plutôt rare et coûteuse et que la distribution manuelle des prédateurs est laborieuse, il est nécessaire de mécaniser les lâchers au champ, ce qui représente un défi de taille. C’est alors qu’entre en jeu la lutte biologi-que mécanisée. Très peu de machines ont été développées pour distribuer mécaniquement des insectes pré-dateurs au champ et aucune n’est commercialisée. De plus, il n’existe aucune machine destinée à la distri-bution mécanique de la pu-naise Perillus biocu-latus. C’est donc sur ce projet que planche, depuis bientôt cinq ans, l’équipe du Dr Mohamed Khelifi, professeur au

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Département des sols et de génie agroali-mentaire de l’Université Laval. Un distribu-teur mécanique est présentement en cours de développement et des essais ont déjà été réalisés avec succès en laboratoire.

Quoique ce distributeur ait spécialement été développé pour la distribution de la punaise Perillus bioculatus dans les champs de pom-mes de terre, il pourrait également servir pour lutter contre les insectes nuisibles dans plusieurs autres cultures maraîchères et de petits fruits comme les aubergines, les frai-ses, etc. Ainsi, de par son exclusivité et le besoin pressant de trouver des méthodes alternatives de lutte contre le DPT respec-tueuses de l’environnement et sans danger pour la santé humaine, ce distributeur révo-lutionnaire est voué à un avenir prometteur!

Le doryphore de la pomme de terre (DPT), ou « bibitte à patate », est le princi-pal insecte ravageur de la culture de pom-mes de terre en Amérique du Nord et en Europe. Actuellement, il existe trois types d’approches de lutte contre le DPT : la lutte chimique (insecticides), la lutte physique (mécanique, pneumatique, électromagnéti-que et thermique) et la lutte biologique (biopesticides, parasites, prédateurs, plantes résistantes et plantes transgéniques). Présen-tement, le principal moyen de lutte contre le DPT consiste à utiliser les insecticides chi-miques. Toutefois, ces produits chimiques

sont, d’une part, polluants pour l’environne-ment et dangereux pour la santé humaine et, d’autre part, inefficaces à long terme à cause de la résistance développée par le DPT. De ce fait, le développement de moyens de lutte biologiques, non polluants pour les écosystèmes et pour la santé humaine de-vient indispensable. La lutte biologique par le biais de prédateurs naturels est une alternative intéressante à l’utilisation des produits chimiques. La pu-naise masquée, Perillus bioculatus, est le pré-dateur le mieux adapté pour lutter contre le

Le distributeur de punaises masquées vs la bibitte à patate : le KO se dessine! Sylvain De la Durantaye, étudiant en génie agroenvironnemental

Louise Levesque

Prédateur en « bungee feeding » sur un DTP adulte

Perillus bioculatus (punaise masquée) adulte

Champ de pomme de terre sain

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Un système naturel et efficace pour recycler l’or bleu : les marais filtrants végétalisés Vicky Lévesque, Nicolas Gruyer, Jessy Caron, Vincent Jacques, Cédric Bouffard du kiosque des marais filtrants

gestion des eaux sont en processus d’élabo-ration, dont les marais filtrants artificiels. C’est un système passif, peu dispendieux, facile à implanter et qui s’adapte facilement à plusieurs secteurs d’activité : agricole, mu-nicipal, industriel, etc. De plus, c’est un système qui demande peu d’entretien et qui est efficace à long terme sur le plan environ-nemental. Le principe de cette méthode est basé sur l’épuration des eaux des marais filtrants qu’on retrouve en milieu naturel. Par conséquent, les marais artificiels sont plus performants et mieux adaptés à l’épu-ration de certains éléments (l’azote, le phos-phore, les métaux lourds et des matières en suspensions) retrouvés dans les effluents de divers secteurs d’activité. Ce procédé de traitement des eaux est cons-titué d’un milieu solide (gravier, sable, etc.) servant à la fois de support à la croissance microbienne et de filtre. Lors du passage des polluants au travers du marais, ceux-ci

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sont enlevés de la phase aqueuse par diffé-rents phénomènes physiques et biologiques (Lequillec, 2002). En effet, les microorganis-mes présents sur le support utilisent les composantes de l’eau à traiter comme source de nourriture pour leur croissance et transforment ainsi la matière soluble en bio-masse, en sous-produits de dégradation et en matière gazeuse. Les végétaux utilisés sont choisis pour leur affinité au milieu aquatique et au climat de la région. Dans un marais filtrant, ce ne sont pas les plantes, mais les microorganismes qui effectuent l’essentiel du travail d’épuration. Les plantes fournissent un habitat aux microorganismes qui décomposent la matière organique en suspension et dégradent les composés pré-sents. Ce sont donc les interactions multi-ples des processus entre les plantes, les microorganismes et le sol qui permettent aux marais artificiels d’être des systèmes autosuffisants, nécessitant peu d’énergie et

(Suite page 27)

Les lacs et les cours d’eau représen-tent pour la population québécoise une richesse précieuse et une source de fierté. La qualité de l’eau des lacs et rivières suscite énormément d’intérêt auprès des riverains et de la population en général. Leur poten-tiel récréatif et leur beauté font des abords d’un plan d’eau des endroits privilégiés. Cependant, par méconnaissance, ignorance ou inexpérience, les riverains et les agri-culteurs peuvent eux-mêmes mettre en dan-ger cet environnement aquatique en y trans-posant des habitudes inappropriées. En effet, l’aménagement des propriétés (déforestation, artificialisation des rives, utilisation de produits polluants, etc.), cer-taines activités récréotouristiques (embarcations motorisées), l’utilisation ex-cessive de fertilisants artificiels (azote et phosphore) dans les champs, l’entreposage inadéquat du lisier provenant des élevages et le rejet des eaux de drainage des cultures en serre dégradent les milieux naturels et me-nacent dangereusement les écosystèmes aquatiques. Lors de précipitations abondantes, l’eau ruisselle ou percole dans le sol. Celle-ci peut transporter avec elle des polluants présents dans l’environnement et ainsi contaminer les cours d’eau de même que la nappe phréatique. Lorsque le milieu est contaminé, ces polluants favorisent la prolifération d’al-gues ce qui a comme effet de priver les eaux d’oxygène dont la présence est indispensa-ble à la vie aquatique. De plus, ces algues contribuent au développement de bactéries pathogènes dangereuses pour l’être humain. Enfin, la croissance excessive de ces algues a comme effet de créer des zones mortes. La restauration de ces milieux demande des centaines d’années. En raison du climat et de nos étés de plus en plus chaud, le pro-blème ne fera qu’augmenter, car les algues, de même que les bactéries présentes dans ces eaux, se développent davantage lorsque la température de celle-ci se réchauffe. Du-rant l’été 2007, environ 160 lacs ont officiel-lement été déclarés contaminés par le gou-vernement et plusieurs, jugés trop dange-reux pour les humains. Dans les années à venir, ce nombre risque d’augmenter. Des mesures de restauration sont donc nécessai-res si l’on veut préserver cette richesse. Afin de préserver et de protéger les plans d’eau d’un vieillissement prématuré, quel-ques méthodes naturelles et durables de

A) Marais à écoulement en surface

B) Marais à écoulement horizontal sous la surface

C) Lit de roseau à écoulement vertical

Type de marais filtrants artificiels

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L’agroforesterie Nathalie Fournier et Caroline Quintal, étudiantes en agronomie

L’agroforesterie dans le monde est un domaine en pleine expansion. Dans les pays tempérés et tropicaux, les pratiques agroforestières sont déjà présentes depuis quelque temps et continuent d’être dévelop-pées autant dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, par exemple, qu’en Amérique du Sud. Cependant, pour le Québec, l’agroforesterie est un domaine nouveau, peu connu et donc, peu répandu dans la province. Ainsi, pour vous, chers Québécois, qu’est-ce que l’agroforesterie? Comme le laisse croire son nom, l’agroforesterie est un mélange d’agri-culture et de foresterie. Mais il s’agit d’une définition beaucoup trop simple. Le Centre mondial d’agroforesterie décrit l’agroforesterie comme suit : il s’agit d’ « un système dynamique de gestion des ressour-ces naturelles reposant sur des fondements écologiques qui intègre des arbres dans les exploitations agricoles et le paysage rural et permet ainsi de diversifier et de maintenir la production afin d’améliorer les conditions sociales, économiques et environnementales de l’ensemble des utilisateurs de la terre. » S’agit-il donc seulement de planter des ar-bres ou arbustes sur la terre agricole au mi-lieu des céréales? Non, ce n’est pas si sim-

ple. Pour être considéré pour agroforestier, un système doit respecter trois critères1.

Le système doit être intentionnel : les combi-naisons, cultures, arbres et/ou animaux doivent être aménagés et gérés d’une façon intentionnelle. Le système doit être intégré : les composan-tes doivent être associées dans un système intégré qui permet de répondre aux besoins de l’usager. Le système doit être interactif : l’agroforeste-rie utilise les interactions biophysiques entre les composantes du système dans le but de récolter les produits.

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Il existe plusieurs exemples de systèmes agroforestiers. Certains sont multifonction-nels, c’est-à-dire qu’ils combinent la produc-tion de produits ligneux ou non ligneux aux services environnementaux, sociaux et terri-toriaux, alors que d’autres sont à vocation productive. Ces derniers ont donc comme objectif premier la production, mais aussi des objectifs secondaires par rapport à des fonctions environnementales, paysagères ou autres. Le plus répandu des systèmes agro-forestiers au Québec en est un multifonc-tionnel. Ce sont les haies brise-vent. Il s’agit de planter une rangée d’arbres ou d’arbustes dans un endroit stratégique du champ afin de diminuer la vitesse des vents qui pour-raient nuire au rendement. Néanmoins, cette application n’est qu’un exemple des dizaines d’applications qui sont aujourd’hui classées dans le domaine de l’agroforesterie au Qué-bec. L’agroforesterie est donc un domaine en pleine expansion à l’échelle mondiale et ces applications semblent non seulement contri-buer directement aux exploitants par la pro-tection de leurs cultures, par exemple, mais tout autant à chacun d’entre nous par la gestion responsable et durable de nos res-sources naturelles. N.B. Nous vous invitons à consulter le rap-port intitulé Le portrait de l’agroforesterie au Québec pour en savoir davantage sur les différentes applications de l’agroforesterie au Québec.

offrant une solution durable à l’épuration des eaux (Stottmeister et al., 2003; Vymazal et al., 1998; Werker et al., 2002)

En général, les marais artificiels consis-tent tout simplement en un bassin rectan-gulaire pourvu d’une membrane étanche, de dimension restreinte et planté d’hélo-phytes (plantes de marais dont la que-nouille). Il existe plusieurs sortes de ma-rais artificiels qui peuvent être classés selon trois types d’architecture (figure 1) ayant chacune leurs caractéristiques pro-pres : les marais surfaciques à flux hori-zontal, où l’eau s’écoule horizontalement au-dessus de la surface du sol; les marais à flux vertical, où l’apport des effluents se fait verticalement par percolation à tra-vers la matrice plantée; et les marais sous surfacique à écoulement horizontal au-dessous de la surface du marais. Bien que les systèmes passifs présentent plusieurs avantages, le climat et l’environne-

(Suite de la page 26) ment canadiens posent des défis considéra-bles à leur utilisation. Par conséquent, il a été démontré que les marais sous surfaci-ques à flux horizontal étaient les plus adap-

tés en climat froid. En effet, l’eau s’écoulant sous la surface est protégée des basses tem-pératures atmosphériques (Wallace et coll., 2001). De plus, selon Brunet (2000), d’au-

tres inconvénients sont rencontrés pour les différents systèmes de marais artificiels. Les principaux inconvénients sont des perfor-mances dépendantes des variations de tem-

pérature, une efficacité variable selon le débit et la composition chimique de l’effluent et une difficulté d’adaptation à une mo-dification rapide des paramètres de l’effluent. De plus, il semble difficile de traiter efficacement les effluents avec un seul marais. Toutefois, des systèmes hybrides consistant en l’association de plusieurs marais, pouvant être d’architecture différente, en série sont de plus en plus utilisés (Seo et coll., 2008). En somme, afin de protéger nos lacs et nos rivières, l’usage de

marais filtrants artificiels, méthode naturelle et de gestion durable des eaux usées, semble une avenue très prometteuse pour tous les champs d’activités.

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Mais où nous mènent les aliments? Françis Trépanier, étudiant en nutrition

plutôt qu’une. Surtout compte tenu du prix assez élevé de ce genre d’aliment enrichi. Le point est que le phénomène est présente-ment une véritable mine d’or et je suis convaincu qu’il y a quelques notions fonda-mentales de marketing derrière tout ça. Pourtant, ces gens ont vu juste et touchent une corde sensible à l’ère de la nutrition. Chaque semaine, on nous répète dans les médias que la pratique d’activité physique régulière et une saine alimentation contri-buent à un bon état de santé. Selon la SCC (Société canadienne du cancer), plus du tiers (30 à 35 %) des cancers seraient évités par une saine alimentation, le maintien d’un poids stable et la pratique d’activité physi-que. La recette est simple, on doit davantage se fier à son jugement et moins (beaucoup moins) aux publicités parfois trompeuses. De nouvelles gommes sont aussi catégori-sées parmi les alicaments. En effet, de nos jours, les gommes sans sucre ont remplacé la plupart des anciens casse-gueules et com-pagnie, mode hypocalorique oblige. Cepen-dant, n’allez pas croire qu’elles ne renfer-ment pas de sucre! Elles contiennent sou-vent des sucres-alcools (ou polyalcools). La plupart sont acariogènes, c’est-à-dire qu’ils ne causent pas la carie, tout simplement parce qu’ils ne constituent pas une source

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de nourriture pour les bactéries buccales. Par contre, le xylitol, un de ces sucres, est même anti-cariogène et c’est ce qui rend les gommes qui en renferment « fonctionnelles ». En d’autres mots, ce su-cre, selon certaines études, préviendrait la carie et favoriserait même la prolifération d’organismes non cariogènes dans la bouche selon l’Association dentaire canadienne. Ceci ne s’applique pas seulement aux gom-mes à mâcher! Selon la législation cana-dienne, bonbons durs et rafraîchisseurs d’haleine peuvent aussi afficher l’allégation « réduit le risque de carie dentaire » en au-tant qu’ils renferment du xylitol. C’était si simple et tellement moins cher de simple-ment se brosser les dents… Finalement, je ne peux passer sous silence la nouvelle bière fonctionnelle allemande! Eh oui! Sans doute en réponse à l’augmentation présumée des ventes de vin rouge suite à la découverte d’antioxydants les rendant bons en quantité modérée pour la prévention des maladies cardiovasculaires, la brasserie alle-mande Neuzeller Kloster a même lancé en 2005 une bière antivieillissement enrichie en fer, en vitamine A et D et additionnée d’une algue riche en protéines. Pourquoi boire du lait représentant une excellente source de protéines et contenant du calcium, une mul-titude de vitamines et des minéraux quand on a la bière enrichie en vitamine A et D? Mais où nous mènent donc les aliments…

Aussi appelés aliments fonctionnels, les alicaments ne cessent de remplir les ta-blettes de nos épiceries. Sans nécessaire-ment les catégoriser ainsi, plusieurs com-merçants et producteurs vantent maintenant les valeurs quasi-médicinales d’aliments aussi simples qu’une tomate. Un peu de pub, une tomate anti-cancer et l’affaire est ketchup, elles se vendent comme des petits pains chauds. Or, il est bien important de comprendre que la tomate, comme tout autre légume, est, et a toujours été, un ali-ment sain. Rien de nouveau ici. Par ailleurs, est-ce vraiment nécessaire de consommer des œufs ou du lait enrichi d’o-méga-3? « Oui, crieront certains, c’est évi-dent, c’est bon pour le cœur l’oméga-3! » Vient alors une mise en garde nécessaire. Il peut s’avérer utile de consommer ce genre de produit compte tenu que l’alimentation nord-américaine semble, à l’heure actuelle, partiellement déficiente en oméga-3. Par contre, pour un individu qui a toujours mangé varié et qui suit bien le guide alimen-taire, entre autres pour la recommandation sur la consommation d’au moins deux repas de poisson par semaine, en plus d’inclure d’autres aliments, comme la graine de lin et certaines huiles (canola oméga-3, germe de blé, etc.), on peut y repenser à deux fois

Cette nouvelle alternative au tourisme tradi-tionnel a pour principal but d’engendrer des retombées économiques positives directe-ment au sein des communautés présentes sur le territoire. Le tourisme équitable, tout comme l’écotourisme d’ailleurs, permet aussi une vision plus durable de l’environne-ment. Évidemment, il n’est malheureuse-ment pas possible d’envisager des voyages 100 % « verts », le simple fait de prendre l’avion constituant déjà une importante source d’émission de gaz à effet de serre et donc, de pollution. Néanmoins, il semble-rait qu’il soit possible d’être plus écologique et plus responsable même lorsqu’il est ques-tion de voyages. En plus de ces retombées positives sur les populations locales, le tourisme équitable est une agréable façon de vous permettre un voyage plus authentique qui vous rappro-

Innovons à travers le monde AGIR International

chera d’une juste manière de la culture de vos hôtes. Imaginez voyager en vous im-prégnant des us et coutumes du pays visité et ce, tout en sachant que vous contribuez au respect et à la préservation de la culture et de l’environnement. Quoi demander de mieux? Ce tourisme s’opposant au tourisme de masse est possible dans bon nombre de communautés notamment en Afrique, en Asie et en Amérique. Alors, qu’attendez-vous pour voyager équi-tablement…

L’innovation n’est pas exclusive au Québec. Chaque jour, un peu partout à travers le monde, de nouvelles idées se concrétisent. Et parfois, ces projets se ré-pandent sur le globe tout entier donnant lieu à de véritables vagues de changement, de sensibilisation, voire même de coopéra-tion. On n’a qu’à penser au commerce équitable, dont vous n’êtes certainement pas sans ignorer le principe, mais qu’en est-il du tou-risme équitable? Saviez-vous qu’il est non seulement possible de consommer équita-ble, mais aussi de voyager équitable? Depuis quelques années déjà, des pays d’un peu partout à travers le monde mettent en œu-vre des efforts colossaux pour permettre la présence, sur leur territoire, d’un tourisme à la fois respectueux de l’environnement et des communautés locales.

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Les toits verts Mélissa Bordeleau, étudiante en agronomie

rarement utilisés ou simplement abandon-nés. Ce n’est qu’au début des années 70 que la végétalisation des toits gagne de l’impor-tance en tant qu’amélioration écologique, créative et fonctionnelle de l’habitat et des lieux de travail (Beins-Franke, Heeb, 1995). On ve r r a a i n s i l a n a i s s anc e « contemporaine » de la végétalisation des toitures dans les années 1980. Les premières directives de base de planification, d’exécu-tion et d’entretien des systèmes de végétali-sation sont publiées en Allemagne en 1982. Ces directives ont été rééditées et sont au-jourd’hui toujours utilisées (Boivin, 1999). Les toitures végétales dans le monde et au

Québec En Allemagne, durant la dernière décennie, 10% des toits ont été végétalisés, grâce à un encouragement politique et financier qui accorde une réduction de taxe environne-mentale aux promoteurs immobiliers qui utilisent les toits végétaux. Au Japon, la ville de Tokyo exige que toute construction occupant plus de 10 000 pieds carrés de terrain soit recouverte de végéta-tion sur 20% de sa surface. En Chine, où l’on songe à transformer les toits en rizières, on retrouvera, en 2010, la toute première ville écologique du monde, Dongtan. On veut ainsi recouvrir les toits de gazon et de

plantes vertes pour isoler les bâtiments et recycler l’eau. Aux États-Unis, les toitures vertes ont long-temps été associées à des concepts margi-naux et n’ont jamais connu une grande po-pularité. Toutefois, on redécouvre peu à peu un intérêt pour ces toitures. Au Canada, les projets de toitures végétales sont encore peu nombreux même si les vil-les de Vancouver et Toronto, pionnières dans leur domaine, comptent, chacune, près de 600 toits verts. Au Québec, on en compte à peine une vingtaine. Les enjeux environnementaux, la disponibi-lité des produits et l’expertise relancent ainsi un certain intérêt pour ces toitures qui s’é-tendent peu à peu dans tout le pays. Malgré

une volonté accrue des citoyens, des mesu-res d’encouragement économiques, politi-ques et législatives seront nécessaires afin d’encourager ce type de construction.

Structure et composition du toit végétal La structure portante du toit doit pouvoir supporter le poids de l’installation prévue dans l’objectif de réaliser un toit végétal. Elle peut être en béton, en bois ou encore en acier. Toutefois, afin de diminuer l’épaisseur de la couche drainante, donc le poids de la structure, il est recommandé de construire des terrasses avec des pentes de 1 à 2%. De plus, il est important de noter qu’au Québec, il faut ajouter au poids de la structure celui

(suite page 31)

Une toiture végétale, dit aussi toit vert ou toit végétalisé, est simplement le recouvrement d’un toit (plat ou à faible pente) par un substrat et de la végétation. L’aménagement d’un toit vert s’avère être une version architecturale du développe-ment durable. Cette technique, qui est en-core peu connue par la majorité de la popu-lation nord américaine, est de plus en plus utilisée dans les pays européens et asiati-ques; on à qu’a penser au populaire « nid d’oiseau » des jeux olympiques 2008! En première partie, l’origine des toitures végétales ainsi que la situation mondiale et provinciale de cette technique verte seront abordés. Enfin, il sera question de la struc-ture et de la composition du toit, de la culture extensive et intensive et finalement des impacts des toitures végétales.

Origine des toitures végétales

Cette idée d’introduire de la verdure sur le toit des constructions remonterait à aussi loin que 600 ans avant notre ère, à Baby-lone. Les jardins suspendus de Sémiramis étaient considérés comme la deuxième des sept merveilles du monde antique. Dans plusieurs pays scandinaves et euro-péens tels que l’Allemagne, la Hollande et la Suisse, la construction de toitures végéta-les se faisait autrefois de façon tradition-nelle. Le mélange de terre et de végétaux enracinés sur les toits permettait de réaliser des toitures relativement bien isolées, étan-ches à l’air et à l’eau, résistantes au vent et au feu (Wikipédia, 2009). On dit aussi que ce principe de toitures végétales fait partie intégrante de la tradition amérindienne d’Amérique du Nord. L’utili-sation du pergélisol par les Inuits, pour conserver leurs aliments, ou l’utilisation de caveaux par nos ancêtres, sont en réalité des vestiges des toitures végétales. Toutefois, c’est en 1867, lors de l’exposition universelle à Paris, que le maître maçon allemand, Carl Rabitz, fait l’éloge des nom-breux avantages des toits utilisables. Il mar-que ainsi un pas important dans l’histoire des toitures végétalisées pour les pays nordi-ques. Ainsi, au début du 20e siècle, plusieurs architectes apportèrent le thème de la végé-talisation des toits sur la place publique, ce qui entraîna la construction de vastes jardins en terrasses qui furent, malheureusement,

Schéma résumé et explicatif de la structure d’un toit vert

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des plantes couvre-sols, indigènes, capables de supporter des sécheresses et qui pren-nent rapidement de l’expansion afin d’om-brager et de stabiliser le sol. Ce type de culture se fait donc sur un substrat de faible épaisseur avec un minimum d’entretien puisqu’il n’est pas nécessaire de l’arroser. Par contre, ce type de plantation ne permet pas au gens d’en faire un usage particulier, contrairement à la plantation intensive. Ainsi, une plantation intensive pourrait ser-vir de jardins d’ornements, de jardins pota-gers ou encore d’espaces récréatifs. Toute-fois, l’installation de ce mode de culture est souvent onéreuse puisqu’il peut s’avérer nécessaire de renforcer le toit, dû, notam-ment, à la grande quantité de substrat, qui

ajoute un poids considérable à la structure, et au système d’irrigation et de drainage qui doit être mis en place afin de répondre aux exigences d’une végétation plus élaborée. Actuellement, la tendance canadienne est de réduire l’épaisseur du substrat pour réduire son poids et, par conséquent, les coûts de la structure. Malheureusement, cette tendance va à l’encontre des avantages sociaux re-cherchés par l’implantation des toits verts.

Les impacts des toitures végétales La végétalisation des toits a des fonctions et des effets nombreux dans le domaine de l’urbanisation et de l’écologie. En plus, elle assure, dans une certaine mesure, une pro-tection de l’immeuble même (Beins-Franke, Heeb, 1995). Ces aspects sont sans contre-

31 dit d’une très grande importance pour l’envi-ronnement et la qualité de vie des citoyens. Ainsi, au niveau écologique, les toitures vé-gétales permettent d’améliorer considérable-ment la qualité de l’air. De nombreuses par-ticules (poussières, pollen) présentes dans l’air sont fixées par le substrat et nourrissent les bactéries ainsi que les plantes et les insec-tes qui s’y développent. Les polluants at-mosphériques, comme le dioxyde de soufre ou l’oxyde d’azote, sont également filtrés par les végétaux. De plus, on notera inévitable-ment qu’une augmentation des surfaces vertes a un impact psychologique positif sur la population mais aussi favorise la biodi-versité en milieu urbain.

Dans une perspec-tive économique cette fois, une étude du ministère cana-dien de l’environne-ment affirmait que la présence de toi-tures vertes sur seu-lement 6% des toits des villes ferait des-cendre la tempéra-ture ambiante de 1,5 O C et permettrait ainsi d’économiser près de 5 % des coûts de climatisa-tion dans les im-meubles urbains. On estime aussi que les toitures végétales pourraient diminuer considérablement les frais de traite-

ment des eaux, allant de 5 à 10%, grâce à la régulation des débits hydriques, mais aussi par la filtration et l’épuration biologique des eaux de pluies par complexation. Les toitures végétalisées offrent également des avantages significatifs sur la durabilité et le confort d’un bâtiment permettant une protection de l’étanchéité par les matériaux imperméabilisants, une protection contre les chocs thermiques, une isolation thermique, permettant une économie d’énergie, ainsi qu’une isolation phonique. Avec autant d’avantages, on ne peut que souhaiter une augmentation du nombre de toits verts dans un avenir prochain! D’ici là je vous recommande de consulter le guide suivant pour de plus amples informations : w w w . c e b q . o r g / d o c u m e n t s /Lignesdirectricesdeconceptiondetoits-verts.pdf

(suite de la page 30) de la neige, ce qui rend le toit plus lourd. La réalisation d’un toit végétalisé nécessite une membrane d’étanchéité en bon état et un complexe isolant résistant. Toutes les membranes d’étanchéité standard, mono-couches ou bi-couches, peuvent être utili-sées, mais celles qui sont en asphalte sont déconseillées. Les membranes les mieux appropriées et les plus utilisées pour les toits végétalisés sont celles qui contiennent des agents anti-racines, empêchant la péné-tration de ces dernières. La membrane de drainage gaufrée crée un espace dirigeant l’eau de pluie vers le drain du toit ou vers les gouttières extérieures. Cette membrane est faite d’un filtre géo-textile non-tissé qui retient les fines particules de sol et crée une faible ré-tention d’eau tout en permettant l’éva-cuation des surplus. Les racines des plantes sont ainsi maintenues dans un milieu humide pour une meilleure vitali-té. D’autre part, le poids du substrat de croissance peut endommager la structure du toit et, par conséquent son étanchéité. Il est donc recommandé d’utiliser un sol léger et résistant à la compaction mais ayant une bonne capacité de rétention en eau. Ainsi, on jouera, selon le type de culture souhaité, avec le volume d’agrégats poreux. De façon générale, les toitures végétales sont compo-sées d’environ 15cm d’épaisseur de sol afin de pouvoir y planter une plus grande variété de plantes. Viendra ensuite la couche végé-tale.

Mode de culture : plantation extensive ou intensive

Selon le climat, la structure du toit, les coûts d’installation, l’objectif visé, l’épaisseur de substrat et le degré d’arrosage souhaité, on pourra faire une plantation de type exten-sive, ou intensive. Pour une plantation extensive, moins coû-teuse et qui peut s’effectuer sur des toits plats ou à faibles pentes, on choisira surtout

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

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Mon implication dans la SAAC Christine Gingras, étudiante en sciences et technologie des aliments

Pour cette édition spéciale de l’Agral, je souhaite vous faire part de mon implication au sein de l’équipe de la SAAC. Mon impli-cation, timide à ses débuts : bénévole à tout faire, vente de

coupons, travail au marché public, a ensuite connu un essor incroyable alors que j’étais à une table de dégustation. Puis, l’an dernier, avec les visites d’écoles et, enfin, cette an-née, à titre d’ajointe à l’équipe des commu-nications. Cette équipe dynamique cache divers atouts n’attendant que d’être révélés. Il faut dire que les gens ont du cœur au ventre et qu’ils servent le projet avec brio. En échange, le projet fait grandir ses membres et leur per-met de développer des outils au moins aussi utiles que les notions qu’ils acquièrent en classe. À mon entrée à l’université, un professeur avait dit que l’université servait deux buts : apprendre des connaissances et rencontrer

des gens, soit se faire des connaissances. Trois ans plus tard, mon supérieur m’indi-que que les réponses à toutes mes questions se trouvent dans deux outils : le téléphone et la boîte de courriels. Autrement dit, nous avons chacun un domaine de spécialité et un grand cercle de connaissances peut favo-riser un plus petit nombre de connaissances théoriques. Ma participation à la SAAC m’a permis de rencontrer diverses personnes à l’intérieur de la Faculté, mais également au sein du monde de l’agroalimentaire au Québec. J’ai pu mieux comprendre les rôles des diffé-rents acteurs du milieu et l’innovation qui s’annonce dans chaque domaine. Pour ma part, j’ai pu mieux définir le rôle des étu-diants en consommation et leur place sur le marché de l’emploi. J’ai également appris l’importance de la visibilité d’un produit ou d’un projet à travers le monde médiatique. Enfin, j’ai expérimenté, j’ai donc fait des erreurs, reçu de nombreux conseils pour enfin arriver avec une méthode de travail plus adéquate. Les membres de cet orga-nisme à but non lucratif sont totalement interdépendants. C’est en discutant avec mes comparses que j’ai réfléchi à mes va-

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leurs en les opposant ou en les reliant à cel-les des autres membres du groupe. Il y a eu des sujets de forte intensité, mais nous avons toujours trouvé un terrain d’entente. Les multiples réunions ont donné naissance à des discussions quelques fois animées, mais oh! combien formatrices. La communi-cation y est donc un enjeu clé. Il ne faut pas oublier les fous rires dans le local, les 5 à 7 arrosés au Pub, le succulent repas servi à l’occasion du méchoui, les aventures tumultueuses avec le taureau mé-canique, les compliments reçus et la jouis-sance d’une commandite décrochée ou d’un bénévole recruté. Prochainement, nous pourrons nous élancer sur la piste de danse de la Barak en votre compagnie et nous pavaner lors du banquet en février. Au fond, c’est ce projet qui a réellement marqué mon passage à l’université. Ce sont ces journées à ExpoCité qui seront mes souvenirs à long terme du bac en sciences et technologie des aliments. Ce sera un évène-ment qui réunira encore les acteurs actifs de l'agroalimentaire dans dix ans. Bonne SAAC à vous tous, en espérant que votre expérience de cette année vous donne-ra le goût de donner le meilleur de vous dans ce projet qui réunit tous les étudiants de la Faculté. Soyons fiers!

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En attendant l’Agro In Ovation Sam Chauvette, étudiant en agronomie

bec. Ce projet comporte une part minimale de risque par son fonctionnement de base, mais sa fonction principale de transit vers les États-Unis et le fait que son origine soit russe nous place dans une position d’inter-médiaire (bouche trou?) entre deux empires puissants et parfois imprévisibles. Nous n’avons pas besoin d’endosser ce risque pour ses « amis ». Pour une création à long terme d’environ 50 emplois, quel serait le bilan total, en incluant les pertes touristi-ques prévisibles? Je fus passablement déçu par l’actuel gouvernement pour avoir nom-mé un intervenant de la filière de distribu-tion à la présidence du BAPE sur le sujet de Rabaska. C’est comme si Monsanto avait présidé la Commission sur l’avenir de l’a-groalimentaire du Québec; je ne crois pas

qu’elle aurait recommandé l’étiquetage obli-gatoire des OGM! La gestion durable de notre territoire est déjà suffisamment complexe sans qu’on ait à y ajouter de nouvelles contraintes décou-lant de conflits internationaux. J’espère sin-cèrement que les gens parleront suffisam-ment à leurs députés pour que Rabaska soit annulé…

En attendant que l’usine à terre arable réou-vre, nous devons nous efforcer de limiter la destruction des dernières aires naturelles et

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des superficies cultivables ainsi que favoriser la qualité et la bonne utilisation de l’eau po-table. Ces ressources naturelles sont source de vie et notre richesse collective. Faut y voir. Pour l’année 2009, je nous souhaite de pro-fiter de cette crise économique pour réflé-chir et discuter ensemble sur les innovations qu’il nous faudra amener pour que notre avenir soit plus sain. On entendra probable-ment parler de souveraineté alimentaire, ce mouvement qui dit que la nourriture n’est pas un objet de commerce comme les au-tres. Le commerce international articulé de la manière actuelle fait en sorte que la majo-rité des affamés du monde sont paysans. Nous n’avons pas besoin de 2012 pour nous dire que nous aurons une foule de défis à affronter dans les prochaines années; notre mode de consommation actuel surpasse largement la capacité de régénération de la terre. C’est à nous d’utiliser la diversité des sources d’information pour améliorer notre perception de la réalité pour trouver ces solutions qui matérialiseront une chimère qui alliera l’économie à la durabilité de l’en-vironnement et du tissu social. PS : « Mais où est Agro-Man? »

Nous vivons une période d’abon-dance en terme d’information. Cela est maintenant possible avec Internet, la télévi-sion, la radio et, pour nombre d’entre nous, en prenant le temps d’avoir de vraies bon-nes discussions. De ce fait, je suis persuadé que nombre d’entre vous aurez pu vous enrichir le dessous de la calotte et/ou de la chevelure à échanger avec tout le monde jasant qui se retrouve à la SAAC! Si on regarde l’actualité, on peut voir que les sujets chauds ne manquent pas! Seulement en jetant un œil au développement des structures de transport de produits pétroli-fères en cours ou projetés, mon attention est attirée sur deux projets depuis un certain temps.

Le premier est le sable bitumineux qui, dans un esprit de continuité, devrait empirer son bilan environnemental. Des administrateurs projètent de sacrifier des quantités impor-tantes de terres agricoles pour le passage de pipeline dans la région de Montréal, mais aussi beaucoup en Estrie. Aussi, des projets d’approvisionnement en eau par l’extrémité des Grands Lacs sont sur la planche à des-sin puisque le lac Athabaska commence à ne plus suffire à la demande. Je peux mention-ner au passage qu’en attendant l’innovation, ce type d’extraction gaspille plus de deux barils d’eau douce pour n’en produire qu’un seul. Jusqu’où les conservateurs entérine-ront-ils ce laisser-aller destructeur? Le deuxième projet du genre est Rabaska. En amenant un profit ridicule à quelques intervenants locaux, nous importons un danger physique très près de la ville de Qué-

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

Les arbres génétiquement modifiés Louis Gauthier, étudiant en foresterie

lignine risquent donc d’être plus vulnérables à leur environnement. En ce qui a trait à la production de Bt chez les plantes, elle ris-que de ne pas seulement affecter la tor-deuse, mais également divers autres coléop-tères ainsi que les prédateurs de ces coléop-tères, principalement des espèces d’oiseaux. Les insectes peuvent également devenir résistants à cette toxine. Ce fût le cas pour le coton GM où on introduisit également le Bt. Les toxines Bt sont également soupçon-nées d’être allergènes. Toutefois, le risque majeur des arbres GM est celui de contaminer nos forêts naturel-les. La dissémination du pollen des arbres modifiés génétiquement dans l’environne-

ment risque d’homogénéiser nos forêts et, ainsi, de diminuer fortement la biodiversité. Le pollen des épinettes peut se disperser sur une distance pouvant aller jusqu’à 60 kilo-mètres tout en étant fertile. Certains arbres peuvent également se reproduire de manière asexuée. La stérilité des arbres n’est pas une solution intéressante non plus. En fait, il est impossible de prouver hors de tout doute que ces arbres sont stériles. De plus, des arbres qui ne produisent aucune fleur et aucun fruit risquent de modifier radicale-ment la biodiversité en réduisant la présence d’insectes et d’oiseaux. Semblerait-il que ce ne serait également pas ou peu rentable. Plusieurs compagnies qui ont investi en recherche et développement

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sur les arbres GM ont maintenant fermé leurs portes. En 1998, Shell Forestry inves-tissait dans la plantation d’eucalyptus GM et a effectué des essais au Chili, en Uruguay et en Argentine. Vers la fin de 1999, la compa-gnie décide d’arrêter ses recherches sur les arbres GM. Ses représentants ont affirmé qu’il « restait encore plusieurs années pour démontrer que cette technologie est envi-ronnementalement acceptable et économi-quement viable » . Même Monsanto, le géant des OGM, a effectué des recherches sur la question dans les années 1990 et s’est main-tenant retiré. J’estime personnellement que les risques des arbres GM sur l’environnement sont sérieu-

sement à considérer et qu’il faut réfléchir sur l’intérêt réel de la plantation d’arbres transgéniques sur le territoire québécois et canadien. Il serait peut-être plus inté-ressant de voir à mieux utiliser nos ressources forestiè-res. La plantation d’arbres en mono-culture et les traite-ments sylvicoles ont tendance à fortement homogénéiser la composition arbori-cole de nos forêts ce qui, évidemment, favorise la dissémina-tion d’espèces nuisi-bles. Est-ce réelle-

ment rentable? En 2003-2004, le déficit du gouvernement lié à la foresterie était d’envi-ron 100 millions de dollars. Il serait peut-être plus intéressant de respecter la succes-sion forestière en favorisant la commerciali-sation d’espèces encore pour l’instant peu ou pas exploitées commercialement. Il serait également intéressant de miser sur la deuxième et la troisième transformation (je sais, je sais, c’est pas la première fois qu’on l’entend celle-là). L’industrie forestière qué-bécoise est axée principalement sur le rési-neux. Cependant, vu la chute récente du prix de la pâte et du bois de construction, il serait temps d’évaluer sur quels types de produits et sur quelles essences l’industrie devrait miser dans l’avenir afin d’avoir au Québec une industrie rentable et durable.

On en entend très peu parler. C’est cependant désormais une réalité : il y a, et ce, depuis 1997, présence d’arbres généti-quement modifiés au Canada. Au Québec, plus précisément. En fait, tout près de l’U-niversité Laval, soit au Centre de foresterie des Laurentides. Il y a trois champs d’essais (deux de peupliers et un d’épinettes blan-ches). En 2003, 16 pays effectuaient plus de 210 essais de terrain d’arbres génétiquement modifiés (GM) (73,5 % aux États-Unis). Ces essais portaient sur plus de 140 espèces d’arbres, majoritairement dans la famille des pins, des eucalyptus, des peupliers, des chê-nes, des épinettes et des acacias. Seule la Chine, depuis 2002, effectue une diffusion commerciale d’arbres GM (1,4 millions de plants sur 300 à 500 hectares). Pour l’instant, 80 % des recherches ef-fectuées portent sur l’amélioration des arbres à la tolérance à un herbicide, sur les gènes marqueurs, sur la résistance à un insecte et sur la mo-dification de la pro-duction de lignine. Au Québec, en ce qui a trait à l’épi-nette blanche, les recherches sont axées sur la résis-tance à la tordeuse des bourgeons de l’épinette en lui ajoutant un gène de Bacillus thuringiensis (Bt), une bactérie qui produit un insecticide contre la tordeuse. Dans le cas du peuplier, la plupart des re-cherches dans le monde portent sur une réduction de la lignine (jusqu’à 50 % moins de lignine). Cette caractéristique rendrait les arbres moins fibreux et ferait ainsi sauver de l’argent aux industries des pâtes et papiers. Cependant, comme on peut en s’en douter, ces améliorations génétiques sont bien sou-vent accompagnées de quelques inconvé-nients… Le rôle de la lignine chez l’arbre est celui de la résistance mécanique (contre le vent, par exemple) et la résistance à divers stress tels que la présence d’insectes ravageurs ou de pathogènes. Les arbres contenant moins de

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

Filets de wapiti rôtis à l’érable Cette année, le thème de la SAAC est Une fourchette d’innovations! C’est ce qui nous a guidé dans le choix de la recette que nous vous présenterons ce mois-ci. Certaines innovations sont le résultat de l’avancement de la science et de la technolo-gie; elles ne sont pas à notre portée. Toute-fois, d’autres sont simples à réaliser et ne demandent qu’un brin d’imagination. Il suffit d’avoir l’œil ouvert et le goût du chan-gement, ou du risque, dirons certains, pour découvrir de nouveaux produits québécois. L’heure de la révolution a sonné! Fini le

traditionnel steak, blé d’inde, patate! Faisons place à la nouveauté! Faisons place au grand gibier! Être un bon chasseur n’est plus un

critère pour avoir la chance de déguster ces viandes aux propriétés aromatiques inéga-lées. Levons nos fourchettes pour accueillir, ou attaquer, une recette toute simple : le filet de wapiti rôti à l’érable! (Recette tirée du site de l’Association des éleveurs de wa-piti du Québec www.wapitiquebec.com) Préparation :

Faire fondre le beurre dans une poêle et faire revenir les filets.

Quand le wapiti est bien coloré, on le retire de la poêle, sinon il sera calciné en peu de temps.

Déglacer le fond avec le vin rouge. Étant donné qu’il ne faut que 5 onces pour la re-

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Les Marie-Nades Marie-Josée Benoît et Marie-Ève Giroux, étudiantes en agronomie

cette, ne laissez pas le reste de la bouteille se gaspiller!

Ajouter le sirop d’érable, les échalotes et la crème. Faire réduire de moitié. Pendant ce temps, appliquez la fin de l’étape 3. Le temps passera plus vite.

Saler et poivrer au goût. Servir la sauce bouillante avant de dépo-

ser les filets. Il est suggéré de servir le tout avec des légu-mes et du riz sauvage.

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Si vous avez des suggestions, commentaires, insultes ou autres, écrivez-nous à [email protected].

INGRÉDIENTS

Ingrédients (pour 4 portions) : 450 à 600 g de filet de wapiti 50 g de beurre 5 échalotes émincées Sel et poivre 5 c. à soupe de sirop d’érable 5 c. à soupe de crème 35 % 5 oz. de vin rouge

Ne pas trop cuire la viande! Le wapiti est très maigre et peu persillé, il faut donc cuire les filets rapidement à feu élevé pour qu’ils ne se dessèchent pas. La viande devrait rester d’un beau rouge pourpre. Aussi, elle diminue très peu pendant la cuisson, étant donné son faible taux de gras.

Quiz Spécial SAAC solutionnaire

Que signifie SAAC? Semaine de l’agriculture, de l’alimentation et de la consommation

Quel âge a cet organisme? Nous en sommes à la 34e édition

Combien de visiteurs viennent au Salon lors de la fin de semaine? Environ 13 000 visiteurs

Qui est le porte-parole officiel de l’évènement en 2008-2009? Errol Duchaine

Où et quand se tiendra l’évènement en 2009? ExpoCité, 16-17 et 18 janvier

Nommer deux autres évènements, hormis le Salon, organisés par la SAAC. Le méchoui, Le Saloon (cabaret), le déjeuner, le banquet, les mémoires.

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Horizontal 1 Lieu de la dernière édition de la SAAC 2 Salle du Salon 3 Thème de l'année 2008 4 Partenaire médiatique majeur 5 Thème de l'année 2009 6 Activité de lancement en septembre 7 Seront au nombre de 300 lors du Salon

Vertical 8 Mascotte de la SAAC 9 Plus gros animal en 2008

10 Numéro de l'édition 11 Mois de l'évènement majeur 12 Nom du porte-parole officiel 13 Activité suivant la SAAC 14 Construction de verre pour la

croissance des végétaux 15 Nom de la présidente

Quiz Spécial SAAC Que signifie SAAC?

Quel âge a cet organisme?

Combien de visiteurs viennent au Salon lors de la fin de semaine?

Qui est le porte-parole officiel de l’évènement en 2008-2009?

Où et quand se tiendra l’évènement en 2009?

Nommer deux autres évènements, hormis le Salon, organisés par la SAAC. Tous les animaux sont égaux, mais il y a des animaux plus égaux que d'autres.

GEORGE ORWELL

BLAGUES EN VRAC POUR REMPLIR L’ESPACE VIDE AUTRE-

MENT INUTILISABLE : 1- A l'approche de Noël, un fermier entre dans sa basse-cour et s'empare d'une belle dinde. Alors le dindon murmure : « Le salaud ! Il va se la farcir ! » 2- Pourquoi met-on une selle sur un cheval? Parce que dessous, elle tombe. 3- Quelle est la différence entre un chômeur et un fonc-

tionnaire? Le chômeur a déjà travaillé. 4- Une mère à son fils : « - N’oublie pas que nous sommes sur terre pour travailler. - Je serai marin. » 5- Quel est le com-ble d’un poli-cier? Avoir des

LE SAVIEZ-VOUS?

Les premières éditions de la SAAC avaient lieu dans la cafétéria du pavillon Paul-Comtois, il y avait une thématique et une «

mini-ferme ». Rien en comparaison avec la superficie du centre de foire : une promiscuité entre les personne qui favorisait sûre-ment les contacts et les échanges...professionnels, évidemment.

LE SUDOKU DES ACIDES GRAS VOLATILS

Solutionnaires en page 35

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L’Agral, journal des étudiantEs en agriculture, alimentation, consommation, foresterie, géographie et géomatique Volume 40, numéro 5

Le courrier de la Rousse Véronique Leclerc, étudiante en agronomie

Chère Rousse,

Chaque année, la SAAC a son prési-dent d’honneur, c’est bien connu, mais cette année, c’est Errol Duchaine. MON IDOLE!!! Quand j’ai appris qu’il viendrait encore cette année enregis-trer son émission radio de La semaine verte, je n’y ai pas cru. Si tu savais combien je meurs d’envie de lui serrer la main et de lui dévoiler toute mon admi-ration. J’écoute chaque semaine son émission, je n’en rate jamais une. Je serais prête à tout pour avoir son autographe. D’après toi, suis-je cinglée? Une fan inconditionnelle d’Errol Heu… Cinglée, je ne sais trop, mais je ne crois pas que tu sois la seule à faire partie du fan club de notre cher Errol. Il n’y a qu’à penser à l’accueil plus que chaleureux que nous lui avons réservé au méchoui l’automne dernier. Je doute que ce type ait jamais reçu pa-reilles acclamations au-paravant. À peine avait-il prononcé quelques mots que nous étions tous prêts à nous jeter à ses pieds. Il faut dire que nous n’étions pas bien bien difficile à conquérir comme pu-blic Mais, même si tu n’es pas la seule à idolâtrer l’animateur de ton émission favorite, ne t’inquiète pas, je doute fort que tu ais de la difficulté à obtenir son autographe. Tâche s i m p l e m e n t d e contrôler ton hystérie une fois que tu seras devant lui.

Bonne Chance! ***

Chère Rousse, Cette année, je participe pour la première fois à la SAAC. Avec des amis, j’ai pris en charge un kiosque. Au départ, cette perspective me plaisait bien, j’y voyais une excellente façon de faire d’agréa-bles rencontres et peut-être même d’y trouver mon âme sœur. La SAAC n’est-elle pas un endroit qui regorge de beaux hommes travaillants et dévoués? Mais voilà que plus la date de ce fameux salon se

rapproche, plus j’angoisse. C’est ma première SAAC et, en tant que petite fille de la ville, je ne suis pas particulièrement douée pour ce qui est des tâches disons, plus garçonnes, du genre visser, clouer, mesurer des trucs… En fait, je ne sais même pas clouer un clou. Je suis désespérée tant j’ai peur de passer pour une idiote incapable devant tous les beaux gars de la SAAC. Alors, que faire? J’aimerais tant impres-sionner et être à la hauteur.

Une fille vraiment inquiète Bien sûr, il y a le montage de la SAAC, mais ce n’est pas tout (bien que cela représente quelques dures

journées de travail, requérant pas mal d’énergie), ce n’est pas là

l’unique moment pour te faire remarquer.

Si tu as trop peur, que tu es trop feluette pour oser te

mouiller, tu peux tout

b o n n e -m e n t sauter c e t t e étape.

D ’ a i l -leurs, si tu es le

g e n r e lunat ique,

qui attire les accidents et qui

a plus tendance à avoir les mains

pleines de pouces qu’autre chose, c’est peut-être mieux de t’abste-nir. Tu ne voudrais quand même pas ralentir le travail.

Si ce n’est pas ton cas, alors tu n’es qu’une simple petite froussarde et je te conseille de surmonter ta peur. Clouer, ça s’apprend, personne ne rira de toi (en fait si, on rira… mais il faut savoir avoir le sens de l’humour) et je suis convaincue que certains gars de la SAAC meurent d’envie d’apprendre à de

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jolies jeunes filles comme toi à manier le marteau ou encore à tenir la drill. D’ailleurs, si tu es trop bonne, ce n’est pas mieux. À cet effet, il ne faut pas te laisser influencer par les propos désobligeants, voire même quelque peu sexistes que pour-raient te lancer certains membres masculins. Il ne faut d’ailleurs pas trop leur en vouloir. Parfois, on touche des cordes sensibles, ce qui a pour conséquence de faire réagir leur bon vieil orgueil. C’est comme toi, quand tu as peur de passer pour une idiote incapable. Le montage de la SAAC comprend pas mal de choses, parmi lesquels poser du pavé, emballer des plantes, monter les kiosques… Parmi toutes ces tâches, il y en a certaine-ment une qui se destine à toi. Passé le montage de la SAAC, il te reste une tonne d’autres occasions pour épater la gale-rie. Par exemple, quand Monsieur le Ministre, suivi de près par une ribambelle de journa-listes, se présentera au Salon, arrange-toi pour être aux premières loges. Prends ton air le plus accueillant et le plus professionnel qui soit. Une poignée de main, photogra-phiée bien entendue, et quelques échanges devraient suffire pour en stupéfier plus d’un. Il ne faut pas oublier non plus que pendant la SAAC se tient aussi la SSF (Semaine des sciences forestières). Alors si, malgré tous tes efforts de séduction, les gars de la FSAA ne te remarquent pas, tu peux toujours tra-verser voir ceux de la FFG (Faculté de fo-resterie et géomatique) et tenter de les char-mer. Si ca ne suffit pas, il te restera toujours le banquet en février. Cette fois, avec un grand décolleté, tu devrais réussir à te faire remar-quer. Sincèrement, j’espère que tu passeras par-dessus tes craintes et tes angoisses, sans quoi tu risques fort de rater de merveilleuses ex-périences. Souviens-toi que la SAAC est un salon 100 % étudiant, et donc que c’est fait pour apprendre. La SAAC, c’est en quelque sorte une école de la vie. Bonne SAAC,

La Rousse

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